Israël Actualités n°403

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GRATUIT - Numéro 403 - Edition du 13 Septembre au 19 Septembre 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 13 Septembre au 19 Septembre 2016

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Mon âme au diable

Rentrée chargée pour le microcosme médiatique et le monde politique. La télé, comme à chaque saison, peine à se réinventer. Les politiques, en rangs serrés parce qu’une échéance électorale fondamentale se prépare en 2017, affûtent leurs armes. Et comme d’habitude, tout ce beau monde se retrouve sur le même canapé ! En l’occurrence, c’est sur celui de Laurent Ruquier, samedi soir, avec un ONPC passé en prime time, que la réunion avait lieu… En général, je goûte assez peu ces exercices médiatiques où l’on réunit sur un divan, en mode confidences entre amis, des politiques, des artistes, des candidats de télé-réalité et ceux qui gravitent dans leurs entourages respectifs. Sympathique au demeurant, ce type de talk-shows a les défauts de ses qualités : le mélange des genres. Voir un candidat à quelque élection nous parler de son goût pour les carottes ou la musique folklorique, nous présenter sa gardienne ou son maraîcher, et émailler le tout d’extraits de son programme politique me donne un sentiment de buffet à volonté : tout est à l’avenant, mais rien n’a de vraie saveur…

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Ce qui me gêne, surtout, c’est que l’exercice installe la confusion. Surtout lorsqu’un Jean-Luc Mélenchon est l’un des invités majeurs : tribun populiste à la verve indéniable, le Président du Front de Gauche est aussi un fervent antisioniste qui, sous couvert de défendre le peuple, les vaches (il est végétarien), et les libertés, flirte souvent avec la limite et tient régulièrement des propos aux relents antisémites. Il fait semblant d’être un athée libertaire, mais ne condamne jamais, alors que la laïcité devrait être non négociable en ce qui le concerne, les coups de boutoir que l’islam intégriste porte à la société française. Enfin, je vous laisse seuls juges de la viabilité de son programme économique, mais je noterai, à titre personnel, que lorsque Vanessa Burggraf, nouvelle chroniqueuse d’ONPC, a essayé de le faire parler, il s’est montré, au mieux agressif et vulgaire, au pire machiste et insultant avec la journaliste, dissimulant mal son mépris et reléguant ainsi cette grande professionnelle des médias au statut de blondinette intrusive ! Aussi étais-je en train de m’interroger sur la pertinence d’une émission de service public augmentant considérablement le capital sympathie de ce grossier personnage lorsque l’arrivée de Patrick Timsit m’a fait bondir de mon propre canapé. Venu faire la promo de son film, Timsit, joue la gouaille. Assis à côté de Jean-Luc Mélenchon, il tente alors de faire copain-copain. Grimace de dégoût du tribun, qui a du mal à dissimuler son agacement. Timsit dégaine alors de la pommade : « Il est généreux, il est formidable et blablabla… » Mélenchon sourit enfin, Ruquier s’étonne, Timsit, lui assume, toute honte bue. Un scandale… J’avais déjà une vague nausée en voyant un Jacques Weber aux portes de la sénilité nous dire à quel point Mélenchon était génial et s’en faire le porte-parole. Mais voir Timsit

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tenter pitoyablement de copiner avec ce que l’extrême-gauche a pondu de plus antisioniste, pour ne pas dire autre chose, m’a achevé ! Comme Elie Semoun ou Roger Hanin avant lui, Patrick Timsit a trahi ce qu’il est pour assurer ce qu’il fait… Dommage monsieur Timsit, je vous aimais bien. Vous voir ainsi faire des courbettes et des salamalecs à ce que la classe politique compte de moins glorieux m’a consterné : manquait-il

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

quelques anarcho-communistes dans votre public ? Les électeurs de monsieur Mélenchon sont-ils si importants pour vous qu’il vous faille absolument vous prostituer pour les séduire ? Et vendre votre âme au diable, ça ne vous empêche pas de dormir ? Ah ben non, suis-je bête, vous n’êtiez pas couché ! Am Israël Haï Alain Sayada

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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La privatisation de services sociaux en Corruption en Israël : pourquoi de Israël s’accélère. « Guide de gestion de nombreux maires sont corrompus la sous-traitance des services sociaux »

L’arrestation de la maire de Netanya Myriam Feirberg relance en Israël le débat sur la corruption et abus de pouvoirs des élus locaux.

Une nouvelle étape est franchie en Israël dans la privatisation : le gouvernement prépare un « Guide de la sous-traitance des services sociaux ». La privatisation de l’économie israélienne se poursuit inexorablement. Après avoir privatisé les entreprises, le gouvernement de Benyamin Netanyahou met les services sociaux sur la sellette. Ce dimanche, le Conseil des ministres a décidé de préparer un « Guide de gestion de la sous-traitance des services sociaux ». C’est la première fois que le gouvernement officialise une pratique qui se développe depuis plus d’une décennie en Israël : la sous-traitance des services sociaux. En fait, il s’agit d’une forme cachée de privatisation : des opérateurs privés vendent à l’État des services qui, d’ordinaire, sont fournis par les pouvoirs publics. GUIDE DES BONNES PRATIQUES D’emblée, la décision gouvernementale est ciblée : elle couvre les services fournis par les ministères de l’Éducation, de la Santé, du Travail et du Bien-être social. L’objectif avoué du gouvernement est de favoriser « l’amélioration de la qualité des services sociaux fournis en sous-traitance », tout en « renforçant la capacité de gestion des administrations, en étendant le contrôle public des services sous-traités et en réduisant le poids de la bureaucratie pesant sur les fournisseurs de services ». Le gouvernement israélien s’est donné jusqu’au 30 juin 2017 pour peaufiner une sorte de Guide des bonnes pratiques de la sous-traitance. Ce guide devra répondre à plusieurs objectifs : - déterminer des standards pour les services

sociaux et leur qualité, ainsi qu’une politique de rémunération et de sanctions vis-àvis des fournisseurs ; - définir une coopération entre les différentes administrations publiques dans le lancement d’appel d’offres de sous-traitance ; - renforcer la concurrence entre les fournisseurs, favoriser la souplesse des services et encourager l’innovation. 270 SERVICES PUBLICS EN SOUS-TRAITANCE Pour justifier sa décision, le gouvernement a rendu public un document unique intitulé : « Le Livre des services sociaux fournis en sous-traitance ». Rédigé en 2014, ce « Livre Noir » de la sous-traitance reste actuel : il ne recense pas moins de 270 services fournis par l’administration israélienne mais qui, en fait, sont sous-traités par des opérateurs privés. De très nombreuses activités privatisées sont recensées dans ce document officiel. L’enveloppe globale de cette sous-traitance se monte à 9,3 milliards de shekels par an, soit 2,2 milliards d’euros. Désormais, la sous-traitance en Israël concerne des services sociaux personnels destinés à la réinsertion d’individus défavorisés (comme les invalides, les personnes âgées, les enfants en situation de risque, etc.), la santé (comme le soin aux personnes âgées, aux élèves ou aux handicapés mentaux), l’éducation (comme des activités extrascolaires) et l’intégration des nouveaux immigrants (comme le soutien à l’emploi, aux études et au logement pour olim). Jacques Bendelac (Jérusalem)

Les municipalités israéliennes seraient-elles gérées par des corrompus ? On est en droit de se poser la question après l’arrestation médiatisée de Myriam Feirberg, qui siège à la mairie de Netanya depuis 18 ans. La police soupçonne la maire ainsi que d’autres collaborateurs de la ville d’avoir favorisé les intérêts des promoteurs immobiliers en échange de faveurs diverses, notamment contre l’achat de logements à prix réduits. LISTE NOIRE (NON EXHAUSTIVE) La maire de Netanya n’est pas, et de loin, le premier élu local à être soupçonné ou accusé d’abus de pouvoir et de corruption municipale. Au cours de la dernière décennie, pas moins de 20 maires de villes israéliennes ont été reconnus coupables par un tribunal de corruption, et beaucoup d’entre eux sont encore derrière les barreaux. Le dernier des maires corrompus est Shlomo Lahiani, maire de Bat-Yam, qui vient de purger une peine de 8 mois de prison. Mais la liste noire des maires qui ont purgé des peines de prison, qui sont en cours de procès ou d’instruction judiciaire, est longue : Shimon Gabso (Nazareth), Tzvi Bar (Ramat-Gan), Nissim Malka (Kiriat-Shmona), Rahamim Melloul (Rehovot), etc. Sans oublier Ehoud Olmert, ex-maire de Jérusalem qui, en février 2016, a entamé une peine de 19 mois de prison.

CAUSES DE LA CORRUPTION Qu’est-ce qui conduit de si nombreux maires d’Israël à la prison pour corruption ? Depuis quelques jours, les commentateurs politiques israéliens essaient de recenser les raisons qui poussent un élu à céder à la tentation de la corruption. Voici les cinq causes principales de la corruption municipale en Israël : 1. La campagne électorale d’un maire coûte chère et il sera tenté de s’associer des collaborateurs pas très fréquentables. 2. Les mairies, notamment dans les grandes villes d’Israël, disposent d’un lourd budget dont l’affectation n’est pas suffisamment transparente et contrôlée. 3. Les appels d’offres sont des sources de corruption, notamment pour les grands travaux et projets immobiliers. 4. Les élus locaux se sentent intouchables, surtout lorsqu’ils sont plébiscités par leurs électeurs pour le renouvellement de leur mandat durant de longues années. 5. Les commissions municipales d’urbanisation ont un pouvoir exorbitant qui facilite la corruption urbaine. Ceci étant, tous les maires d’Israël ne sont pas corrompus, et il n’est pas nécessaire d’être corrompu pour être un bon maire en Israël. Il n’empêche que la multiplication des affaires de corruption jette une ombre sur l’action de tous les élus locaux, même les plus intègres. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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La maire de Netanya arrêtée sur des soupçons de corruption Les responsables de la ville côtière et les entrepreneurs sont soupçonnés de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et d’infractions fiscales impliquant des millions de shekels. La police soupçonne les fonctionnaires municipaux de haut rang et leurs associés d’avoir travaillé dans le but de promouvoir les intérêts des entrepreneurs en échange de pots-de-vin et d’autres avantages. Les fonctionnaires municipaux n’auraient pas signalé leurs conflits d’intérêts lorsqu’ils ont géré les entrepreneurs.

La police souhaite prolonger la détention de Miriam Feirberg, qui a été interrogée sur de possibles pots-de-vin. La maire de Netanya, Miriam Feirberg-Ikar, a été interrogée mercredi matin car elle est soupçonnée d’avoir accepté des pots-de-vin dans le cadre d’une enquête de police sur des suspicions de corruption de haut niveau dans la ville. Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite! Ella devrait être présentée à un juge pour

prolonger sa détention provisoire plus tard dans la journée. Son arrestation est survenue deux jours après que son fils, Tzafrir Feirberg, 42 ans, a été arrêté dans le cadre de cette même affaire. Quatre suspects ont été arrêtés mercredi, y compris un responsable municipal de haut rang, deux entrepreneurs, et une autre personne qui serait un proche d’un responsable municipal, ce qui porte le nombre total de personnes détenues en lien avec cette affaire à huit.

Mardi, l’embargo sur les identités des quatre suspects a été levé. Tzafrir Feirberg, le développeur Avraham Techouva, 70 ans, l’avocat Avraham Gogig, 64 ans, et l’architecte Gabi Tetro, 66 ans, ont été arrêtés lundi. Ils ont été placés en garde à vue mardi par la cour de première instance de Rishon Lezion, qui a prolongé la détention du jeune Feirberg et de Gogig à une semaine, celle de Techouva de trois jours et celle de Tetro de huit jours. Les maisons et les bureaux des suspects ont été fouillés tandis que leurs comptes bancaires et leurs actifs ont été gelés en prévi-

sion de possibles saisies. Les policiers soupçonnent Techouva d’avoir soudoyé des fonctionnaires municipaux et Tzafrir Feirberg est soupçonné d’avoir « reçu des pots-de-vin au nom des autres ». La police devrait demander que les nouveaux suspects arrêtés soient également placés en détention provisoire. La mairie de Netanya a déclaré dans un communiqué, publié avant que la maire ne soit interpellée, que « durant la matinée, la police est arrivée à la municipalité et a réuni les documents. La municipalité coopère et coopérera pleinement avec les organes chargés de l’application de la loi, et les activités municipales se poursuivront comme d’habitude ». Times of Israël


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Résurrection de l’ex-ministre israélien des Finances Yair Lapid

Yair Lapid (Yesh Atid) fustige la taxation des multipropriétaires Le chef du parti centriste Yesh Atid, Yair Lapid arriverait en tête des élections, si celles-ci se déroulaient aujourd’hui, selon un sondage révélé mardi soir par la chaîne israélienne Arutz 2. L’ex-ministre israélien des Finances remporterait 24 sièges, contre 22 pour le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Lors des dernières élections, le parti de Lapid et le Likoud de Netanyahou avaient obtenu respectivement 11 et 30 sièges.

Yair Lapid, président de Yesh Atid (‘il y a un futur’, parti centriste et laïc) et ancien ministre des finances s’est déclaré en défaveur du projet de taxation des propriétaires de trois logements ou plus, défendu par l’actuel ministre des finances Moshe Kahlon. Dans une entrevue auprès de la radio de l’Armée Galei Tsahal ce jeudi, il a fustigé une proposition “illogique”. “Si quelqu’un possède trois petits logements à Beer Sheva ou à Dimona, destinés à ses enfants et pour lesquels il a travaillé dur, pourquoi devrait-il payer une taxe alors qu’une personne ayant un penthouse à 30 millions de shekels n’y serait pas assujetti ?”. “Je ne vois pas ce que cela peut accomplir, à part le fait que le ministère des finances vende à son ministre toutes sortes d’idées afin de collecter plus de taxes.” a-t-il ajouté. Interrogé sur la décision de Benjamin Netanyahou de mettre de côté son plan “TVA 0%”, Yair Lapid a commenté : “Pour moi, le plan ‘TVA 0%’ n’était pas une politique générale de logement. Je voulais offrir aux jeunes couples une réduction de 250 000 shekels sur leur première acquisition immobilière. Nous savons à quel point cela était devenu controversé.”

En réponse aux déclarations de Lapid, Moshe Kahlon a assuré : “L’objectif du projet de taxation du troisième logement est de libérer des appartements pour les jeunes couples, pas de collecter plus de taxes comme il le défend. Je continuerai à me battre contre les investisseurs immobiliers afin de libérer des logements pour ces jeunes couples.” Un sondage pour Channel 2 publié cette semaine donne au parti Yesh Atid 24 sièges à la Knesset, ce qui en ferait le parti le plus important à la chambre parlementaire. “Les gens en Israël en ont marre des politiciens uniquement préoccupés par eux-même” a-til asséné dans son interview. Selon ce même sondage, le parti de Yair Lapid obtiendrait deux sièges de plus que le Likoud de Benjamin Netanyahou. Ministre des finances dès mars 2013, Lapid a été remercié en décembre 2014, en même temps que Tzipi Livni, alors ministre de la justice. Une première fissure dans la coalition gouvernementale qui préfigurait alors des élections anticipées quelques mois plus tard. http://www.globes.co.il/

Yaïr Lapid est un homme politique, journaliste, acteur, romancier et poète israélien né le 5 novembre 1963 à Tel-Aviv. Il est le fils de l’homme politique Tommy Lapid et de la romancière Shulamit Lapid. Lapid commence sa carrière de journaliste comme correspondant militaire pour BaMahane, l’hebdomadaire de l’armée israélienne. Il écrit aussi dans Ma’ariv (fondé par un groupe de journalistes, parmi lesquels son grand-père maternel, David Guiladi). Il quitte Ma’ariv en 1988 pour rejoindre l’édition de Tel-Aviv du Yediot Aharonot. À partir de 1991, il écrit un éditorial hebdomadaire dans l’édition du week-end de Ma’ariv, puis du Yediot Aharonot. En 1994, il devient journaliste à la télévision sur la chaîne Aroutz 1. En 1999, il rejoint la chaîne Aroutz 2 où il présente un talk show appelé « Yaïr Lapid ». En 2008, il présente Ulpan Shishi, un programme d’information hebdomadaire très populaire d’Aroutz 2. Lapid est l’auteur de 11 livres, essentiellement des romans policiers, mais aussi 2 livres pour enfants. Il a aussi écrit le scenario d’une série diffusée en 2004 sur Aroutz 2. En janvier 2012, Lapid annonce quitter le journalisme et commencer une carrière politique. Le 30 avril 2012, Lapid annonce la création d’un nouveau parti, Yesh Atid,

classé au centre de l’échiquier politique. Lapid réalise une bonne campagne dans les médias et se positionne comme le défenseur de l’Israélien des classes moyennes qui travaille, défend la patrie et paye ses impôts par opposition au Likoud de Netanyahou qui représente les intérêts des idéologues des colonies, des religieux et des militants d’extrême droite. Il met en avant la nécessité du dialogue politique, en contraste avec la stratégie plus radicale de Netanyahou. Son parti termine en deuxième position lors des élections législatives israéliennes de 2013, de peu derrière le Likoud. Le Likoud est chargé par le président Shimon Peres de former un gouvernement. Les négociations avec Yesh Atid sont difficiles et Lapid demande, pour participer au gouvernement, que le nombre de ministres soit réduit de 28 à 18 ce qui provoque des difficultés avec les ministres précédents qui perdraient leur ministère. Lapid refuse aussi que la coalition gouvernementale comprenne des membres des partis haredim, préférant la présence de La Maison juive, le parti de Naftali Bennett. Le Likoud lui propose le poste de ministre des Finances même si Lapid préférerait celui de ministre des Affaires étrangères. Il accepte malgré tout le poste de ministre des Finances, qu’il occupe dans le gouvernement Netanyahou III à partir du 18 mars 2013. En août 2013, il déclare que « la solution de deux États est la seule » entre Israël et la Palestine. Il exprime par ailleurs un premier désaccord avec le gouvernement en critiquant l’annonce d’un appel d’offres pour de nouvelles constructions de colonies. Le 2 décembre 2014, le Premier ministre a renvoyé Yaïr Lapid de son gouvernement. Source: i24News (Copyrights)


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Trois questions à Yoan Smadja, directeur général du Keren Hayessod France « Aujourd’hui, les priorités sont claires : l’éducation, l’éducation, l’éducation » Le directeur du KH-France souligne les temps forts de l’événement du 25 septembre ainsi que les évolutions de la société israélienne qui maintiennent nécessaires, plus que jamais, l’effort de collecte… Le Keren Hayessod frappe fort en cette rentrée avec une soirée d’exception. Pourquoi ce dîner de gala, pourquoi ces intervenants-là ? Effectivement, nous avons voulu démarrer cette nouvelle année avec une soirée qui marque les esprits. La société israélienne, nous le savons tous, est très clivée. D’un côté elle affiche des réussites extraordinaires et nous sommes tous fiers de ce qu’elle produit. Nous avons justement voulu présenter deux de ces réussites, en invitant le professeur Yitzhak Peterburg, président du Conseil d’administration des laboratoires pharmaceutiques Teva et le Dr. Eran Privman, directeur général de Space IL, finaliste d’un concours lancé par Google et qui ambitionne d’envoyer le premier robot spatial israélien sur la lune… Des scientifiques qui ont relevé de sacrés défis. Toujours avec l’idée de révéler d’autres pépites israéliennes, nous avons défié le très chic traiteur « Potel et Chabot » en le mettant en relation avec le Chef israélien de Miznon. Ensemble ils ont concocté un menu très original, très savoureux et complètement inédit. Enfin, avec l’idée de toucher un public un peu différent, peut-être aussi

plus jeune, nous avons invité Idan Raichel qui est incontestablement l’un des meilleurs artistes de la scène israélienne, voire plus. Il a accepté de venir se produire spécialement pour le Keren Hayessod. Idan Raichel est en fait très sensible à notre cause. Il sait que nos actions envers les plus défavorisés et tout ce que nous faisons pour maintenir le lien entre Israël et la diaspora est essentiel. Justement, cette soirée de collecte se fait au profit des programmes socio-éducatifs du Keren Hayessod. Quels programmes en particulier, quels sont les besoins les plus urgents ? Le paradoxe, donc, le revers de la médaille, c’est l’autre société israélienne, celle qui est de facto exclue de ce rêve et pour laquelle nous avons mis en place cette soirée. 22% de la population vit sous le seuil de pauvreté. C’est un chiffre important et, d’année en année, l’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres. Les explications sont nombreuses : elles sont, certes, liées à des choix économiques, mais pas uniquement : les impératifs sécuritaires restent très forts et l’Etat ne peut donc pourvoir à tous les besoins. Permettre à la communauté juive de France d’apporter sa contribution, quand

elle le peut, est de notre ressort. Aujourd’hui, les priorités sont claires : l’éducation, l’éducation, l’éducation. Quand les jeunes de la périphérie, par manque de moyens, sont livrés à eux-mêmes, ils sombrent dans la drogue, la délinquance et tout ce que l’on peut imaginer. Nous nous faisons un point d’honneur à offrir à un maximum d’enfants et de jeunes issus de milieux défavorisés, les clés pour construire leur avenir. A travers le travail des éducateurs dans les programmes très performants mis en place par le Keren Hayessod, ce sont des milliers de jeunes « difficiles », qui pourront demain étudier, apprendre un métier et s’intégrer pleinement à la société israélienne. Nous sommes, nous l’avons dit d’entrée de jeu, en période de rentrée, mais aussi à l’approche de la nouvelle année juive. Quels seront, s’il est possible de les évoquer, les grands temps forts initiés par le KH lors de cette année qui s’annonce ? Comme chaque année, notre travail consiste à collecter des fonds pour répondre aux besoins prioritaires de la société israélienne, l’aider à se renforcer, à se construire. Mais

notre action est aussi de plus en plus tournée vers la jeunesse juive de France qui a besoin de se relier à Israël pour affirmer son identité. Nous sommes donc aussi mandatés pour collecter des fonds qui seront directement attribués à des programmes comme Taglit, Massa ou Bac Bleu Blanc qui permettent à chaque jeune qui le souhaite de vivre son expérience israélienne. On ne s’en rend pas toujours compte, mais ce sont ces jeunes qui formeront les futurs leaders de la communauté juive de demain. Notre responsabilité est aussi de faire connaître notre action à de nouveaux donateurs. Cette année, nous organisons au mois de novembre une marche solidaire exceptionnelle, dans le désert, en Israël, une marche européenne qui va permettre à des donateurs de différents pays de se rencontrer, tout en découvrant de nouveaux paysages ainsi que les programmes que nous soutenons. C’est ça le Keren Hayessod, une grande famille unie autour d’une cause et ça marche !


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Keren Hayessod : le rêve israélien sur un plateau…

Le Keren Hayessod fait une rentrée marquante avec une soirée de gala consacrée au rêve israélien. Au menu, des conférences, un concert, un dîner étoilé… En somme, un moment d’exception ! Deux acteurs majeurs de l’économie israélienne, Teva et Space IL, un artiste mondialement connu Idan Raichel et un dîner mêlant gastronomie française et inspiration israélienne : le Keren Hayes-

sod met les petits plats dans les grands pour lancer sa rentrée ! Rappelons, cela dit que si l’événement promet d’être intéressant et exceptionnel à plus d’un titre, il est aussi important car il permettra de

financer une cause tout aussi primordiale : celle de la jeunesse, par le biais de programmes socio-éducatifs ambitieux. Qui sont Teva, géant de l’industrice pharmaceutique mondial et Space IL,

success-story à l’israélienne qui veut décrocher la lune ? Eléments de réponse en quelques questions et plusieurs chiffres pour chacune de ces incroyables entreprises.

TEVA, une réussite à l’Israélienne SPACE-IL : DÉCROCHER LA LUNE Teva, c’est l’histoire d’une modeste pharmacie fondée en 1901 à Jérusalem, devenue un géant de l’industrie pharmaceutique. C’est l’histoire de l’une des plus grandes success-stories de l’histoire d’Israël, dont le président du Conseil d’administration, le professeur Yitzhak Peterburg a accepté de nous révéler quelques secrets.

Selon vous pourquoi peut-on dire que TEVA est une incontestable réussite made in Israël ? Parce qu’elle a démarré en tant que mini-entreprise locale pour devenir une société globale, classée parmi les dix plus grosses enseignes mondiales du médicament générique. Tout cela en conservant son identité israélienne, tant sur le plan de sa direction que de son savoir-faire. Y a-t-il d’autres sociétés en Israël qui se sont développées sur ce même modèle ? En tant que Président de TEVA, je suis fier que nous soyons les seuls même si, en tant que citoyen israélien j’aimerais pouvoir vous répondre qu’il en existe dix autres ! Cela aiderait grandement notre pays au niveau économique et améliorerait l’image d’Israël à travers le monde. On se souvient d’une campagne lancée par le BDS en France contre TEVA qui appelait les gens à apposer un sticker « Teva je n’en veux pas » sur leur carte vitale. Quel regard portez-vous sur les appels au boycott en général et quelle est votre politique vis-à-vis deceux lancés contre TEVA en particulier. Tout d’abord, il faut savoir que nous n’avons subi aucun préjudice lié à ces appels au boycott. Ensuite, il faut bien comprendre que la nature globale de TEVA qui est présente sur

une centaine de sites dans le monde, la préserve énormément de ces organisations néfastes. Car quand on emploie des centaines d’employés dans des dizaines de pays, il ne semble pas logique d’être la cible d’un boycott. Plus nous serons puissants, moins nous aurons à craindre de qui que ce soit. Tout le reste ce n’est que du bruit qui ne dérange pas le développement de TEVA. Teva en chiffres : 40 milliards de dollars : TEVA a bouclé, l’été dernier, l’acquisition de la société Actavis Generics pour cette somme incroyable : c’est le plus gros « deal » jamais conclu par une compagnie israélienne dans l’histoire du pays. 35 000 : c’est le nombre sortes de produits pharmaceutiques, soit la plus importante offre dans ce domaine que TEVA fabrique et distribue 40 000 : c’est le nombre de salariés dans le monde de TEVA, dont 7000 en Israël. TEVA figure parmi les 10 plus importants laboratoires pharmaceutiques en France et compte 1 000 EMPLOYÉS dans l’Hexagone. Parmi les produits phares de TEVA figure notamment le COPAXONE® le traitement pour la sclérose en plaques le plus vendu au monde.

Aller sur la lune : un rêve commun à l’humanité toute entière mais réservé à un petit nombre. Seuls les Américains et les Russes ont réussi, jusqu’à présent, cette incroyable performance. Pourtant en 2017, il se pourrait bien qu’un drapeau bleu et blanc se pose sur le seul satellite naturel de la Terre. Un exploit que s’est fixé l’ONG Space-IL qui travaille depuis plus de 8 ans sur ce projet ambitieux mené tambour battant par des Israéliens qui n’ont jamais eu autant la tête dans les étoiles... Le docteur Eran Privman est un homme occupé. Normal, il porte la lourde responsabilité de voir Israël se poser sur la lune. Derrière lui, une équipe d’une centaine de personnes, salariées ou bénévoles, qui contribuent par leurs talents divers et variés à faire de ce projet plus qu’un simple rêve de gosse. Pour Eran Privman, PDG de Space-IL, ancien pilote de chasse, ayant fait carrière dans le high-tech israélien, voir loin est une seconde nature. « Envoyer le premier engin spatial israélien sur la surface de la Lune serait pour Israël non seulement la preuve de son excellence technologique, mais aussi un signal fort pour la jeune génération à qui nous devons transmettre notre capacité à rêver et surtout à réaliser ses rêves, en développant notamment ses talents scientifiques et technologiques » affirme Eran Privman qui résume ainsi la mission de Space-IL, fondée en 2011 par trois jeunes ingénieurs. Cette année-là, Yariv Bash, Kfir Damari et Yonatan Weintroub, décident de participer au concours Google Lunar XPRIZE, une course internationale vers la lune (avec à la clé un prix de 30 millions de dollars). Objectif : réussir à poser sur la surface de la lune un robot capable de parcourir au moins 500 mètres et de transmettre des vidéos et des images haute définition vers la Terre, avant le 31 décembre 2017. « Cela fait cinq ans et demi que nous travaillons sur ce projet qui bénéficie du soutien financier, logistique et médiatique de nombreux partenaires prestigieux », souligne Privman. « Aujourd’hui, nous abordons la dernière étape. Sur 36 participants au départ, il n’en reste plus que 16. C’est déjà un immense succès, d’autant que l’inscription s’est faite le jour de la clôture,

à l’israélienne ! Le budget global de l’équipe israélienne est le plus bas de toutes les équipes en compétition – 60 millions de dollars contre 120 millions pour les équipes américaines par exemple, mais notre inventivité et notre énergie laissent espérer le meilleur ». Une mobilisation qui a notamment permis à Space-IL d’être la première équipe à avoir décroché son billet pour la lune avec la signature d’un contrat de lancement à hauteur de 20 millions de dollars avec l’une des plus grosses compagnies spatiales américaines (Spaceflight Industries) ! « Il s’agit d’un défi technologique immense et il nous reste peu de temps désormais pour le remporter. Mais nous sommes tous habités par une folle ambition, celle d’offrir à notre pays une opportunité unique : l’honneur de voir flotter le drapeau israélien sur la lune. » Car pour Space-IL, derrière l’objectif expérimental - mettre au défi les ingénieurs et entrepreneurs de développer des méthodes d’exploration spatiale robotique à faible coût - se cache aussi un objectif éducatif : provoquer l’enthousiasme des jeunes pour les sciences. « Je me rends dans de très nombreuses écoles pour expliquer notre projet et chaque fois je vois briller les regards de ces gamins âgés de 14 à 18 ans. De la même façon que notre génération a rêvé lors de l’alunissage d’Apollo, nous désirons créer un nouveau rêve en Israël, pour pousser une nouvelle génération à se consacrer à la science, à l’ingénierie, à la technologie et aux mathématiques », explique Eran Privman. La preuve, Space-IL s’est engagée à utiliser une partie du montant du prix à promouvoir la science et l’éducation scientifique en Israël. Tout un symbole…

GRAND DîNER ANNUEL DU KEREN HAYESSOD

le 25 septembre 2016 Au Pavillon Cambon – Paris 1er - Dîner Potel et Chabot Tarif (reçu Cerfa) : 350 euros – Jeune (- 35 ans) : 200 euros Réservation obligatoire sur : www.keren-hayessod.fr ou au 01 77 37 70 80



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Emploi : le salaire moyen en Israël a rebondi de 8% en juin

Une délégation de la police US commémore le 11/9 en Israël

Pour la première fois en Israël, le salaire moyen a franchi la barre symbolique des 10.000 shekels: il s’est établi à 10.235 shekels en juin dernier. Bonne nouvelle pour les 3,5 millions de salariés israéliens: leur fiche de paie du mois de juin dernier s’est nettement améliorée. Le salaire brut moyen a atteint le montant de 10.235 shekels (2.440 euros). C’est un bond de 8% par rapport au salaire moyen de mai.

Prenant en compte la prédominance israélienne en matière de contre-terrorisme, mais aussi le fait que l’État hébreu soit le seul (hors États-Unis) à avoir édifié sur son territoire un mémorial dédié à toutes les victimes du 11 septembre 2001, une délégation de la police américaine a tenu à se rendre en Israël pour le quinzième anniversaire des attaques. Ce sont en effet 52 officiers en provenance de 7 États qui sont arrivés dès mercredi pour s’entraîner avec d’autres unités, visiter l’académie de police de Beit Shemesh, et se rendre ce dimanche à la cérémonie au mémorial de Jérusalem. Le responsable de la délégation, Michael Safris, est membre du Police Unity Tour, fondé en 1997 et visant à honorer les policiers américains décédés dans l’exercice de leurs fonctions. “Le mot d’ordre du Police Unity Tour est : ‘On roule pour ceux qui sont morts’ (We ride for those who died) et chaque année pour la semaine de la Police, quand ils inscrivent les noms des policiers tombés au National Law Enforcement Memorial à Washington, nous avons plusieurs sections qui font le trajet à vélo entre le New Jersey et la capitale pour lever des fonds.” explique-t-il. Michael Safris a d’ailleurs relevé que pour symboliser leur unité, des policiers israéliens et américains ont roulé ensemble dans

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le Néguev sur 24 kilomètres en présence du Commissaire-adjoint Zohar Devir. La délégation, composée de policiers en provenance de New York, du New Jersey, de Virginie, du Colorado, de Californie et du Nevada, ont eu droit à différentes démonstrations : arrêter un véhicule conduit par un terroriste, des techniques de combat dont le Krav Maga, et les manières d’employer des tactiques multiples en situation réelle. Interrogé sur les forts liens unissant les polices américaines et israéliennes, Michael Safris a remarqué le respect envers l’efficacité et les tactiques avancées israéliennes, associées à un savoir-faire pour imposer la loi humainement. Craig W. Floyd, président du Fonds pour le Mémorial National des Officiers de Police a ajouté : “Quand on parle du 11 septembre, c’est là que notre guerre contre le terrorisme a commencé. Israël a fait face à ce type d’attaques bien plus tôt, donc nous pouvons sans doute apprendre de l’expérience et de l’expertise qu’il y a ici.” A noter que le département des affaires étrangères de la police israélienne organise l’accueil de plus de 200 délégations étrangères chaque année. http://www.jpost.com

Seule ombre au tableau, le rebond du salaire en juin ne serait que saisonnier selon les experts israéliens. En tendance annuelle désaisonnalisée, le salaire moyen du second trimestre 2016 a augmenté de 1,6% seulement. ÉNERGIE : LES SALAIRES LES PLUS ÉLEVÉS Le communiqué publié hier par l’Institut de la Statistique à Jérusalem permet d’établir un palmarès des salaires moyens selon le secteur d’activité. En tête du classement, pas de surprise, avec deux secteurs qui se partagent toujours la première place : le secteur de l’énergie (18.554 shekels par mois) et celui de la communication et de l’information(18.448 shekels par mois). En bas de l’échelle des salaires en Israël, figurent les services de l’hôtellerie et restauration (4.392 shekels par mois) et les service de gestion-conseil (5.200 shekels).

ÉDUCATION : PRINCIPAL POURVOYEUR D’EMPLOIS Selon l’Institut de la Statistique, Israël comptait en juin dernier 3.524.000 postes de salariés; Ce sont 49.000 postes de plus qu’en mai, mois qui totalisait 3.475.000 postes de salariés. Aux effectifs de salariés israéliens, s’ajoutent les travailleurs immigrés : en juin dernier, les immigrés (palestiniens exclus) occupaient 109.600 postes de travail, soit un effectif stable depuis le début de l’année. Un examen des postes de travail par secteur d’activité révèle quels sont les plus gros employeurs de l’économie israélienne. L’éducation reste le principal secteur pourvoyeur d’emplois en Israël: en juin dernier, il fournissait 515.300 postes de travail soit, à luiseul, 15% des salariés du pays. Second secteur pourvoyeur d’emplois en Israël: le commerce de gros et de détail. Ce secteur représentait 474.600 emplois en juin dernier, soit 13% des emplois du pays. Le commerce est suivi du secteur des services sociaux et médicaux (395.800 postes) et de celui de l’industrie (346.200 postes). En queue de classement des secteurs selon l’effectif de salariés, figurent les activités immobilières (26.200 postes), l’énergie (31.400 postes) et l’agriculture (46.700 postes). Jacques Bendelac (Jérusalem)


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56 ÈME CONGRÈS RAMBAM FRANCO-ISRAÉLIEN – EILAT

MÉDECINE INTERNE Pr Lionel NACCACHE Professeur de Physiologie Université P&M Curie Paris VI, Chef du Service de Neurophysiologie Hôpital La Pitié Salpêtrière Paris, Chercheur en neurosciences ICM Paris.

CHIRURGIE DENTAIRE Dr Corinne TOUBOUL Docteur en Chirurgie dentaire, Vice-présidente de la SOP, DU Implantologie de Paris VII, DU Expertise en médecine bucco-dentaire, Expert près la Cour d’Appel de Paris.

Pr Alain SERRIE Professeur et Chef du Service de Médecine de la douleur Médecine palliative Hôpital Lariboisière Paris

ÉTHIQUE Pr Lionel NACCACHE Professeur et membre du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE)

Pr Dominique LAMY Professeur de Psychologie et Chercheuse en neurosciences, Université de Tel Aviv

Pr Claude RIVELINE Professeur de Gestion des Organisations à l’Ecole des Mines de Paris

Pr Azaria REIN Professeur et Chef du Service de Cardiologie pédiatrique Hôpital Hadassah Jérusalem

Pr Shmuel TRIGANO Professeur émérite des Universités, Fondateur de l’Université populaire du judaïsme.

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Israël, l’une des accidentologies Argent : la concurrence entre les les plus élevées du monde banques profitera aux Israéliens

Le pays accuse l’une des accidentologies les plus élevées du monde occidental dans le secteur de la construction, deux fois plus élevée que la moyenne européenne, indiquait un rapport du ministère de l’Économie et de l’Assurance sociale publié en mai dans la presse. Entre 2000 et 2015, 480 personnes ont trouvé la mort sur des chantiers, selon ce rapport. Cette enquête place Israël parmi les trois plus mauvais élèves sur une liste comprenant 20 pays d’Europe et les Etats-Unis. Seuls Chypre et le Portugal étaient plus mal classés. Un parking en chantier s’est effondré à TelAviv, faisant des morts et des blessés, selon la police et les secours qui tentaient de sauver des personnes présumées ensevelies sous les décombres. Les sauveteurs ont dit avoir détecté des signes de vie de deux victimes dans les ruines du parking en construction dans le nord-est de Tel-Aviv, a indiqué la police. Quatre personnes ont été tirées des débris du chantier, devenu un vaste cratère couvert de sable et de gravats et d’où émergeaient des piliers en béton et des barres métalliques. Les images de la télévision ont montré les ambulanciers évacuant sur une civière deux blessés, inertes et le corps couvert de poussière. Plusieurs blessés ont réussi à s’extirper euxmêmes des décombres avant d’être pris en charge par les secours. Des chiens, y compris ceux d’unités militaires spécialisées dans la recherche des disparus, s’activaient dans les décombres du parking souterrain à quatre niveaux, tandis que des secouristes en chasuble fluorescente creusaient le sol par petits groupes. Les circonstances de l’accident toujours floues

L’hôpital Ichilov, situé près du lieu de l’accident, a été placé en état d’alerte maximal, a-t-on appris de source hospitalière. Le périmètre dans lequel s’affairaient des dizaines de secouristes, de pompiers et de policiers a été bouclé pour faciliter l’acheminement de l’aide. Les services de secours David Magen Adom ont dit escompter deux jours de recherche. Les circonstances de l’effondrement, survenu dans le quartier de Ramat Hahayal, où sont installées de grandes entreprises du secteur de la haute technologie, n’étaient pas claires. « L’impression d’un tremblement de terre » « A mon arrivée, je suis tombé sur de nombreux blessés qui étaient encore conscients et qui se sont extraits des décombres par leurs propres moyens », a indiqué Moshe Levy, un volontaire de l’organisation de secours United Hatzalah. « Le toit d’un garage semble s’être effondré. Tandis que des membres de notre unité d’ambulance traitaient les blessés sur place, nous avons été informés que des personnes (…) étaient probablement piégées sous les décombres », a-t-il dit, cité par United Hatzalah. « J’étais dans mon bureau à une vingtaine de mètres du bâtiment (qui s’est effondré). J’ai vraiment eu l’impression d’un tremblement de terre, tellement notre bâtiment a bougé », a raconté à la télévision un témoin, Ben Yehiman. « J’ai voulu ouvrir les fenêtres mais je n’ai rien pu voir à cause du nuage de poussière ». La police ayant exclu l’hypothèse d’un attentat, cet effondrement devrait à nouveau mettre en lumière les mauvaises conditions de sécurité sur les chantiers en Israël. Source: http://www.20minutes.fr

L’été a été chaud en Israël pour les banques; elles devront se séparer de leurs parts dans les sociétés de crédit. La réforme ne plaît pas au FMI. La Commission des Réformes de la Knesset entame cette semaine l’examen du projet de loi sur « le renforcement de la concurrence et la réduction de la concentration dans le secteur bancaire ». En Israël, la réforme du secteur bancaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Au plus chaud de l’été israélien, c’est même un mini-tremblement de terre qui a secoué le milieu bancaire. L’onde de choc s’est poursuivie durant plusieurs jours : elle a même justifié une intervention étrangère, prenant de court les dirigeants de la finance israélienne. Les premiers signes avant-coureurs du séisme qui a touché le monde de la finance en Israël sont apparus six mois plus tôt ; en décembre 2015, la commission Strum « pour le renforcement de la concurrence dans les services financiers » remettait son rapport. Ses recommandations ont fait trembler les banquiers israéliens, et notamment la banques Hapoalim et Leumi. Celles-ci étaient sommées de se séparer de leurs sociétés de crédit, respectivement Isracard et LeumiCard. RAPPORT « TECHNIQUE » DU FMI Retour début juillet 2016 : alors que les banquiers israéliens croyaient le rapport Strum enterré, la réforme financière rebondit à l’initiative du Fonds Monétaire International (FMI). Dans un rapport inédit publié à Washington le 6 juillet dernier, le FMI s’oppose aux principales recommandations de la commission Strum. L’argument principal des experts internationaux : la stabilité

du secteur bancaire en Israël pourrait être remise en cause par l’introduction de nouveaux acteurs. La note du FMI est brève, à peine 25 pages : elle se présente sous la forme d’un rapport technique (« Technical Assistance Report ») préparé à l’issu d’une visite à Jérusalem en avril dernier. Il n’empêche : la position du FMI conforte celle de la Banque centrale d’Israël qui ne voit pas d’un bon œil les recommandations Strum. DAVANTAGE DE CONCURRENCE DANS LA FINANCE Or, le lendemain de la parution du rapport du FMI, donc le 7 juillet, c’est le ministère israélien des Finances qui surprend : il rend public une proposition de loi qui reprend les principales recommandations du rapport Strum. Comme pour s’assurer que rien ne pourra le faire changer d’avis, pas même le FMI. Au plus chaud de l’été, les évènements s’accélèrent : le dimanche 31 juillet, alors que beaucoup d’Israéliens partent en vacances, le Conseil des ministres se réunit à Jérusalem : à l’unanimité, le gouvernement approuve le projet de loi sur « le renforcement de la concurrence et la réduction de la concentration dans le secteur bancaire » : dans les trois ans qui viennent, les grandes banques du pays devront se séparer de leurs sociétés de crédit. Désormais, la voie est tracée pour que de nouvelles institutions bancaires voient le jour en Israël ; du jamais vu depuis plusieurs décennies. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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En Israël, succès pour Eagles of Death Metal. Le Bataclan dans tous les esprits

Eagles of Death Metal (EODM) a joué avec succès cette semaine au Club Barby de Tel Aviv. Le leader du groupe a fait des allusions directes au massacre du Bataclan lors de la soirée. Selon (1) : “A Tel Aviv, les fans inconditionnels des Eagles of Death Metal n’étaient pas seuls pour garnir le Barby Club. Des curieux se sont mêlés à la foule pour les voir. Une curiosité sans nulle doute liée au statut de survivants des Californiens, présents sur la scène du Bataclan à Paris le 13 novembre dernier”. Barby Club : “Au sud de la ville, ce club donne le micro aux plus grandes voix d’Israël quel que soit leur style. Il y a des concerts presque tous les soirs, dont un grand nombre d’artistes locaux à découvrir. Avec une capacité d’environ 600 personnes, c’est une des meilleures salles de concert de la ville”. (petitfute.com) Malgré leur nom, les Eagles of Death Metal ne sont pas un groupe de death metal. Hughes a dit à ce propos que le nom venait d’une discussion arrosée avec un fan de death metal où Josh Homme qualifia le groupe Vader d’« Eagles du Death Metal ». Plus tard Homme lui propose de composer la musique correspondant à ce croisement improbable. Le premier album du groupe Peace, Love, Death Metal sort le 23 mars 2004. Dans une interview pour MTV news de 2003, Josh Homme décrit le son du groupe comme une combinaison de bluegrass avec une batterie puissante et une voix à la Canned Heat. En avril 2008, Nike sort sa nouvelle campagne de publicité « Take it to the Next Level » (« Passez au niveau supérieur »)1 pour la chaussure de football T90. La publicité est réalisée par Guy Ritchie et la musique utilisée est Don’t speak du groupe Eagles Of Death Metal. Cette pub permet d’améliorer la notoriété du groupe. Le troisième album du groupe Heart On, dont le premier extrait est Wannabe in L.A, sort le 28 octobre 2008. Une tournée mondiale commençant par les États-Unis est entamée parallèlement.

Le 15 octobre 2012, à quinze jours du lancement de Windows 8, Microsoft sort sa première pub « teaser » pour son nouveau système d’exploitation, la musique est signée The Eagles of Death Metal, tirée du premier album Peace, Love, Death Metal avec I only want you2. En avril 2014, la marque Nike utilise pour une de ses pubs (Risk Everything) la musique Miss Alissa de l’album, Peace, Love, Death Metal. Le 13 novembre 2015, lors d’un concert du groupe au Bataclan à Paris, de nombreuses fusillades et une prise d’otages ont lieu dans la salle de spectacle. Les musiciens ressortent sains et saufs de l’attaque. Nick Alexander, qui s’occupait du merchandising autour de la tournée européenne, compte toutefois parmi les victimes, tout comme Thomas Ayad, chef de produit pour Mercury, et notamment pour Eagles of Death Metal ainsi que l’ingénieur du son du groupe. L’attaque terroriste, revendiquée par l’organisation État islamique, a fait 130 morts dans la soirée dont 90 au Bataclan. Quelques jours après le drame, Josh Homme organise une collecte en faveur des familles des membres de l’équipe touchés par l’attentat du Bataclan. Bien qu’absent de Paris lors des évènements, le musicien et cofondateur du groupe s’est dit meurtri par la tragédie. Il souhaite, pour lever des fonds, profiter de The Sweet Stuff Foundation, l’association caritative qu’il a créée en 2013 pour aider les musiciens, ingénieurs du son et leurs familles lorsqu’ils sont frappés par la maladie ou le handicap8. Une dizaine de jours après l’attaque, Jesse Hughes déclare : « Je suis très impatient de retourner à Paris. Je suis très impatient de jouer. Je veux y retourner. Je veux qu’on soit le premier groupe à jouer à nouveau au Bataclan. Parce que j’y étais quand il est devenu silencieux pendant une minute. Nos amis sont venus pour voir du rock’n’roll et sont morts. Je veux y retourner et vivre ! » Ils reprennent le chemin de la scène le 7 décembre 2015 en rejoignant le groupe U2 en concert à l’AccorHotels Arena (nouvelle appellation du Palais omnisports de Paris-Bercy). Ils reprennent ensemble People

Have The Power de Patti Smith, puis U2 laisse la scène au groupe californien qui interprète un de ses titres, I Love You All The Time. En hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, U2 avait auparavant interprété Ne me quitte pas de Jacques Brel alors que le grand tableau lumineux affichait tous leurs noms. En février 2016, le groupe Eagles of Death Metal revient à Paris pour une série de concerts et invite pour celui du 16 février 2016 à l’Olympia les rescapés de l’attaque de Bataclan. Mais le groupe promet qu’il ne jouera pas Kiss the Devil, la chanson pendant laquelle l’attentat s’est déroulé : « Nous ne pouvons pas jouer Kiss the Devil.

Nous ne savons plus où vit cette chanson désormais, et nous n’avons pas de raison de chercher à le savoir. Car nous avons aussi des demandes de ne pas la jouer. Une personne qui ne veut pas l’entendre compte plus pour nous qu’une centaine qui voudraient qu’on la joue. » Suite aux propos tenus en mars et en mai 2016 par Jesse Hughes sur les attentats du Bataclan et à la polémique qui s’en est ensuivie, les festivals Rock en Seine et Le Cabaret Vert ont annulé les concerts prévus du groupe pendant l’été dans leur programmation. Source: (1) Adaptation d’un texte paru au Luxembourg.


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Des lycéens israéliens sélectionnés et formés à la Cybersécurité fournit au secteur de l’innovation israélien son terreau, alors Magshimim est le terreau de l’Unité 8200.

C’est un fait. Les israéliens sont excellents dans la formation des élites. Selon Slate : «Dans beaucoup de pays, y compris les États-Unis, il existe des programmes conçus pour apprendre l’informatique et le codage aux élèves du primaire et du secondaire, et beaucoup cherchent à attirer des étudiants très divers. Mais Israël (en grande partie à cause du risque constant de guerre ou de cyberattaque) est l’un des rares pays à se targuer d’un programme ciblant précisément des jeunes issus des minorités ou de milieux défavorisés. Dès l’équivalent de la troisième, les adolescents israéliens de la «périphérie» (qui ne vivent pas dans les villes les plus riches et les plus peuplées d’Israël) sont approchés, histoire d’y dénicher des candidats pour le programme de cybersécurité, fonctionnant sur un modèle de cours du soir et mettant un point d’honneur à ouvrir ses portes aux jeunes filles. Inauguré en 2011 et co-financé par le Ministère israélien de la défense depuis 2013, Magshimim est une émanation de la fondation Rashi, un organisme philanthropique venant en aide aux jeunes défavorisés d’Israël. Aujourd’hui, ce sont plus de 530 étudiants qui ont terminé avec succès le programme, qui espère multiplier par 10 ses effectifs au cours des cinq prochaines années: d’environ 400 à 4800 participants. Magshimim accepte à peu près 30% des candidatures qui lui sont déposées, après une série de tests et d’entretiens visant à mesurer le degré de détermination, d’abnégation et de sociabilité des élèves –qui, en revanche, peuvent partir de zéro sur le plan des compétences informatiques. C’est ainsi que Gutman ou d’autres, comme Revital Baron, 17 ans, ont été prises. «Je savais me servir de Facebook et jouer à des jeux vidéo», précise Baron de son degré de familiarité avec les ordinateurs avant son

entrée à Magshimim. Aujourd’hui, à l’instar de Gutman, elle termine le programme et a conçu, pour son projet final, un robot capable de générer une carte visuelle de l’espace qu’il occupe grâce à des capteurs à ultra-sons calculant la distance entre les murs et autres obstacles. Après la sortie des classes, les lycéens sélectionnés sont formés à la cybersécurité par sessions de trois heures, deux fois par semaine, de la seconde à la terminale. Pendant ces trois années, ils s’exercent à la programmation, étudient la théorie informatique, mettent en œuvre des protocoles de chiffrement, reconstituent des virus par rétro-ingénierie et comparent l’architecture et la conception de réseaux. Les jeunes sortent du lycée avec un bagage de connaissances comparable à ceux que possèdent, aux États-Unis, les étudiants en informatique de premier ou de deuxième cycle Ils sortent du lycée avec un bagage de connaissances comparable à ceux que possèdent, aux États-Unis, les étudiants en informatique de premier ou de deuxième cycle. (Et beaucoup achèvent leur formation avec un excellent niveau d’anglais, dû aux nombreuses heures passées sur les forums de Stack Overflow à chercher les solutions de problèmes techniques, m’ont-ils expliqué). A court terme, la formation destine surtout les étudiants aux unités d’élite de Tsahal, durant leur service militaire obligatoire. Les ados de Magshimim espèrent notamment intégrer l’Unité 8200, la brigade de renseignement et de cybersécurité qui voit tant d’anciennes recrues poursuivre une brillante carrière dans le civil (souvent dans le secteur de la sécurité). Si l’Unité 8200

Aux États-Unis, on parle du problème du «tuyau percé» –parce que trop peu de femmes et de minorités sous-représentées sortent de l’université diplômées en informatique et en sciences de l’ingénieur, les principales entreprises du secteur croulent sous les hommes blancs. Un problème qui n’épargne pas Israël, d’où l’exemplarité de Magshimim. Magshimim n’est pas un tuyau comme les autres, il est spécifiquement conçu pour acheminer un maximum de représentants des populations défavorisées –filles, élèves des écoles religieuses, enfants éloignés des zones urbaines– vers les secteurs de la cybersécurité. Pour attirer ce genre de populations, il est essentiel de s’y prendre le plus tôt possible, avant que leur tête soit bourrée des choses qu’ils ont ou non le droit de faire et d’aspirations qu’ils peuvent ou non avoir– et avant qu’ils soient complètement largués par leurs pairs. De fait, le programme cherche désormais à recruter des candidats encore plus tôt, dès l’équivalent de la cinquième ou de la quatrième. Une «deuxième maison» Peut-être parce que «Magshimim ne cherche pas seulement des gens intelligents, mais aussi des gens sociaux», comme me l’explique un élève, ou peut-être parce que les filles y sont si nombreuses, les effectifs de Magshimim forment une cohorte des plus enthousiastes. Lorsque j’étais en Israël, pour la Cyber Week 2016 de l’Université de Tel Aviv et que j’assistais à une conférence ouverte à des centaines de lycéens étudiant la cybersécurité, un grand nombre d’élèves de Magshimim ont souligné l’importance que le programme avait à leurs yeux, sur un plan autant technique que social. Baron est de ceux là. «Pour moi, Magshimim c’est vraiment ma deuxième maison», ditelle, «Tous mes meilleurs amis viennent de là». Un groupe WhatsApp rassemble toutes les dernière année du programme, soit à peu près 150 élèves, connectés aux quatre coins d’Israël. Quant à Gutman et Kogan, sans le programme, ils ne seraient jamais tombés amoureux l’un de l’autre. Le programme organise aussi souvent des «Nuits cyber» et autres événements qui mêlent exercices militaires et policiers à la bonne ambiance des hackathons, si courants sur les campus américains. Voici quelques années, un de ces événements tournait autour d’une histoire de pizza volée, que les étudiants devaient retrouver en pénétrant le système de vidéosurveillance d’un immeuble, afin de collecter des informations sur le larcin. «A la fin, on a trouvé la pizza et on l’a mangée», se souvient Omer Greenboim Friman. Dans un autre exercice, l’accès internet d’un bâtiment avait été totalement coupé et les étudiants devaient trouver un moyen de recouvrer un lien avec le monde extérieur.

Les nerds patriotes Sous toutes ces initiatives israéliennes sur cybersécurité, il y a l’idée que de telles menaces ne sont pas très loin et que personne n’est trop jeune pour y penser et s’y préparer. Sous toutes ces initiatives israéliennes de formation et d’éducation à la cybersécurité, il y a l’idée que de telles menaces (les blackouts internet, pas les vols de pizzas) ne sont pas très loin et que personne n’est trop jeune pour y penser et s’y préparer. Dans la conversation, les élèves de Magshimim ne s’en cachent pas –à un niveau qui pourrait choquer bon nombre d’observateurs étrangers–, ils savent pertinemment que tout cela a trait à la guerre. «J’avais vraiment envie de rejoindre l’armée et de donner du mien pour mon pays. Mon rêve, ça serait peut-être de faire carrière dans l’armée». Impossible, aux États-Unis, d’imaginer des centaines de nerds partager ce sentiment, d’avoir envie de travailler, disons, pour la NSA. Daniel Ninyo, lui aussi en dernière année de Magshimim, a un projet qui pourrait sembler familier à bien des lycéens américains: après son service militaire, il espère créer sa start-up. Aux États-Unis, quand des adolescents se passionnent pour la science informatique, ils espèrent souvent créer de nouveaux outils pour changer la société, des jeux, des applications malignes et lucratives. Mais rarement ont-ils des questions de sécurité à l’esprit. Dans un lycée américain, deux soldats en uniforme auraient bien du mal à passionner les étudiants, comme ils ont fait briller les yeux et les neurones de Gutman. Est-il néanmoins possible d’appliquer les recettes du succès de Magshimim à l’étranger? Israël est un petit pays, avec un système éducatif centralisé et un service militaire obligatoire. Reste qu’il est tout à fait possible de mettre en œuvre, ailleurs, parallèlement au cursus scolaire, des programmes de formation en cybersécurité de grande qualité, ciblant les jeunes de minorités défavorisées sans compétences informatiques, pour non seulement leur offrir un enseignement technique, mais aussi un environnement social des plus riches, le retour d’expérience et le mentorat d’anciens élèves et, de temps en temps, une bonne pizza. Mais la pizza ne suffit pas pour créer un programme comme Magshimim, porté aux nues autant par ses étudiants que par un pays tout entier. («Un jour, j’étais au restaurant avec un ami et la serveuse nous a regardés et nous a demandé: « Vous êtes de Magshimim, non? Le super programme? »», se rappelle Gutman). Pour avoir autant la sécurité à cœur, ai-je réalisé en discutant avec les étudiants de Magshimim, il faut surtout se sentir en danger, et que le danger soit aussi réel qu’imminent. (Slate) Source: Slate (Copyrights)


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«Roim Rachok» (Tsahal) assure le recrutement de soldats avec autisme en Israël

Alain Sayada, Mr et Mme David Belhassen, Fernand et Nicole Medina

On voit, depuis quelques mois, de plus en plus d’entreprises se pencher sur le profil « atypique » des autistes de haut niveau, dits « Asperger », à l’instar du géant Microsoft (article en lien-ci-dessous). En avril 2015, à l’occasion de son 40e anniversaire, il annonce qu’il engage un programme pilote de recrutement de personnes avec autisme, informaticiens le plus souvent mais pas seulement. Des « talents » encore inexplorés… Israël lui emboite le pas et mène elle aussi une action inédite en ouvrant sa première université spécialement dédiée aux étudiants avec troubles autistiques. Selon le Times of Israël, cette nouvelle institution, qui devrait voir le jour en mars 2016, sera hébergée sur le campus de Beit Ekstein, en banlieue de Tel Aviv. Les études pré-doctorales du BE Academic College prépareront également les personnes avec des troubles d’apprentissage complexes au monde du travail. L’une des caractéristiques de cette nouvelle université sera l’absence de critères d’admission, permettant aux personnes concernées de se lancer dans des études sans conditions préalables. Les étudiants pourront bénéficier d’un soutien par le biais d’un coaching adapté. Cette opportunité n’a pas non plus échappé à l’armée israélienne qui, à travers son programme Roim Rachok (« Voir loin »), assure le recrutement de

soldats avec autisme ; ils seront incorporés dans les unités de renseignement où ils auront pour mission, notamment, de déchiffrer des photos de reconnaissance aérienne. Et en France ? En France, avec 18,45 de moyenne au bac S, c’est haut la main qu’Andrea Negro, le plus jeune bachelier de l’année 2015, a obtenu la mention très bien. Porteur du syndrome d’Asperger, ce passionné d’échec brigue désormais l’Ecole normale supérieure. Pour donner toutes leurs chances à ces lycéens encore trop souvent écartés de la scolarité, Handisup a mené le projet « Simon », du nom du premier étudiant suivi. Depuis 2012, il a pour objectif de permettre aux jeunes autistes (Asperger ou de haut niveau) de poursuivre des études supérieures (lien ci-dessous). Encore très peu identifiés et accompagnés, certains présentent néanmoins une grande capacité intellectuelle et poursuivent leurs études parfois brillamment. Cependant, leur insertion professionnelle reste problématique ; les difficultés sont telles que, sans une préparation adaptée, il leur est difficile, voire impossible, d’intégrer le milieu professionnel. Pour informer les entreprises et ainsi faciliter l’embauche, Handisup a édité un guide pratique. Source: https://informations.handicap.fr


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L’ORT entreprenariat : une pépinière pour les jeunes talents !

L’année dernière, l’ORT Daniel Mayer, à Montreuil (93) testait une formation intensive, sur le modèle d’HEC entreprenariat, destinée à aider les jeunes diplômés à devenir des chefs d’entreprise. Beau succès, la masterclass entame donc sa deuxième rentrée avec une bonne nouvelle : elle double son effectif ! Ils étaient neuf, l’année dernière, à essuyer les plâtres de ce projet enthousiasmant : « sur le modèle d’HEC entreprenariat, l’ORT voulait aider des jeunes diplômés à acquérir toutes les bases d’une formation pluridisciplinaire leur permettant d’envisager la création d’une entreprise à partir d’un projet novateur », explique Elio Lumbroso, directeur du développement. C’est grâce à deux hommes que ce nouveau concept pédagogique a vu le jour : Jacob Abbou, homme d’affaires infatigable, formé à l’ORT il y a de nombreuses décennies, qui a voulu rendre à son école l’inestimable savoir qu’elle lui a octroyé et Gervais Johanet, ex-directeur d’HEC entreprenariat qui, en quittant ses fonctions à HEC, a accepté, à la demande de Jacob Abbou, d’apporter ses compétences et son expertise à l’ORT pour mettre en place cet ambitieux cursus. La formation, intensive puisque qu’elle dure moins d’un semestre (de début octobre à fin janvier), et au tarif plus que minime, compte tenu du prestige des intervenants et des savoirs dispensés, s’adresse à de jeunes diplômés : « entre 20 et 30 ans, idéalement, même si nous étudions tous les profils dès lors qu’ils sont porteurs d’un vrai projet »,

souligne encore Elio Lumbroso. Ultra-pratique, elle s’appuie sur le principe du « learning by doing », plus connu, dans le bon sens populaire sous la maxime suivante : c’est en forgeant qu’on devient forgeron » ! Qu’à cela ne tienne, les forgerons en herbe, au nombre de 21 cette année, doivent donc proposer un projet innovant. « Au terme de la première partie de la formation, chaque étudiant présentera son idée à un jury de professeurs, entrepreneurs et coachs qui sélectionneront les plus viables et pertinents. » Seuls un tiers des projets seront retenus. Chaque étudiant dont le projet aura été retenu choisira alors deux camarades non sélectionnés pour travailler avec lui à la mise en œuvre dudit projet. Business angels, fonds d’investissement, entrepreneurs modèles ou partenaires, réseau… C’est aussi tout un long de précieux contacts que la formation met à disposition de ces futurs créateurs de start-up. Et ça marche : « Sur les 9 élèves ayant suivi notre masterclass, un premier trio a obtenu un financement auprès d’une banque et ouvre une entreprise, souligne le directeur du développement de l’ORT. Un succès dont nous sommes très fiers ! » A juste titre…

Isaac Touitou, chef d’établissement : « Un projet ambitieux, un vrai passeport pour la réussite ! » Le directeur de l’ORT croit, et il a raison, à la pertinence de sa masterclass. Pour Israël Actualités, il dresse le bilan de la première année et en donne les perspectives d’évolution… Interview

Cette formation a vu le jour l’année dernière. Quelles sont les évolutions cette année ? L’année dernière, nous avons volontairement tenté l’expérience avec un effectif réduit de 9 étudiants, car nous ne savions pas sur quel terrain nous nous aventurions. Au vu des résultats très probants, nous sommes en mesure cette année, d’ouvrir la formation à une effectif bien plus conséquent, puisque 21 places sont disponibles. Nous débuterons la masterclass à partir du 5 octobre,

juste après Roch Hachana, pour terminer le 31 janvier 2017. Quel bilan tirez-vous de la première promotion ? Au-delà de l’effectif élargi, je note les effets directs de cette formation sur le devenir de nos étudiants : d’abord, sur les 9 étudiants inscrits, l’un des trio formés est parvenu à financer son projet et à ouvrir une entreprise dans le secteur paramédical. La formation s’est achevée fin janvier. Cela veut

dire qu’en moins de 8 mois, ces jeunes ont pu donner suffisamment de corps et de crédibilité à leur projet pour le voir naître en cette rentrée. C’est une prouesse ! Enfin, sur le fonds, je dirais que ce qui est moins palpable, mais tout aussi primordial concernant cette formation c’est ce qu’elle apporte à nos étudiants en terme de développement personnel : j’ai vu ces jeunes prendre confiance en eux, modifier leur élocution, devenir parfaitement capables de produire une synthèse de leurs idées et de la présenter à un jury… En somme, les diplômés de la première session sont transformés : étudiants appliqués, volontaires, mais prisonniers d’un carcan, au départ, ils sont devenus de futurs chefs d’entreprise à l’aise avec les réalités du marché et fiables ! Cette masterclass est-elle uniquement destinée à former les chefs d’entreprise de demain ? Pas uniquement, même si c’est un tremplin extraordinaire pour tous ceux qui ont une idée, un projet, mais pas encore les reins assez solides pour le porter, ou du moins le porter seuls. Plus qu’une formation, c’est une boîte à outils, à caractère ultra-pratique, destinée à les préparer à toutes les éventualités et à affronter toutes les étapes de la

création d’entreprise. Mais c’est aussi un formidable cursus pour tous ceux qui sont appelés à occuper des fonctions managériales au sein d’entreprises déjà constituées Sans forcément être « patron », diriger une équipe implique nombre de qualités, de compétences et de connaissances que nous dispensons au travers de cette masterclass. Enfin, nous avons aussi essayé de concevoir cette expérience pédagogique à l’intérieur d’un écosystème : les étudiants reçoivent les connaissances nécessaires, mais aussi les contacts et sont directement projetés au cœur du réseau qui les intéresse et au sein duquel ils vont développer leur projet. Notre taux de réussite, sur cette première année est de 30 %. Il est de 30 à 40 %, pour les masterclass consacrées à l’entreprenariat dans les grandes écoles de commerce, mais au bout de plusieurs années ! Je crois que nous pouvons, dans ce contexte, nous féliciter et féliciter nos élèves : le défi est relevé ! Masterclass ORT Entreprenariat, à l’ORT Daniel Mayer, 43 rue Raspail, 93100 Montreuil. Renseignements et inscriptions au 01 49 88 46 67 ou elio.lumbroso@ort.asso.fr


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Hillary Clinton victime d’un malaise aux commémorations du 11 Septembre

Au centre d’une controverse pour ses propos tenus vendredi au sujet des électeurs de Trump, la candidate démocrate a été victime d’un malaise dimanche… Hillary Clinton se serait sans doute bien passée d’un tel week-end. Déjà au centre d’une polémique pour des propos tenus sur les électeurs de son rival Donald Trump, la candidate démocrate à la Maison Blanche comptait sur sa participation aux commémorations du 11-Septembre, ce dimanche, pour asseoir sa stature présidentielle. Mais après avoir passé une heure et demie à Ground Zero, celle qui brigue la succession de Barack Obama a été prise d’un malaise et à dû quitter prématurément la cérémonie. « Un coup de chaud », a affirmé son équipe de campagne qui a précisé qu’Hillary Clinton allait mieux, après s’être reposée dans l’appartement new-yorkais de sa fille Chelsea. Elle en est d’ailleurs ressortie en fin de matinée, tout sourire et saluant la foule, devant les médias. Une image qui peinera à faire oublier la vidéo amateur d’une vingtaine de secondes qui circule sur Internet et qui a déjà été partagée au moins 17.000 fois en quelques heures. On y voit Hillary Clinton en train de perdre l’équilibre avant de monter dans le véhicule qui doit l’évacuer. Elle semble même s’effondrer, rattrapée de justesse par ses collaborateurs. De l’eau au moulin de Trump Donald Trump devrait profiter de l’incident qui apporte de l’eau à son moulin. Il répète depuis des mois qu’Hillary Clinton souffre de problèmes médicaux tenus secrets et qu’elle est donc inapte à prendre les rênes

des Etats-Unis. Le candidat républicain profite par ailleurs de la controverse de ces derniers jours au sujet des propos d’Hillary Clinton sur les supporters de Donald Trump. Lors d’une soirée de levée de fonds vendredi, à New York, elle avait déclaré que, «pour généraliser grossièrement, vous pouvez placer la moitié des partisans de [Donald] Trump dans le panier des pitoyables. (…) Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. A vous de choisir». Devant l’ampleur de la polémique suscitée, la candidate démocrate a présenté ses excuses en déclarant que «généraliser grossièrement n’est jamais une bonne idée». Pour un grand nombre d’observateurs, ces paroles pourraient porter préjudice à sa campagne. Comme Mitt Romney en 2012? De nombreux commentateurs politiques ont ainsi immédiatement fait le rapprochement entre l’erreur commise par Hillary Clinton et celle de l’ancien candidat républicain à la présidentielle de 2012, Mitt Romney. Celui-ci avait affirmé que 47 % des Américains étaient des assistés, ce qui les pousserait à voter pour Obama. Une phrase qui avait largement déstabilisé sa campagne. Un sondage Washington Post – ABC News publié dimanche donne toujours l’ancienne secrétaire d’Etat en tête des présidentielles, avec 46 % des intentions de vote contre 41 % pour Donald Trump. Mais il a été réalisé avant la controverse et avant son malaise. Hillary Clinton doit-elle se préparer à une nouvelle chute ? 20minutes.fr

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Dix fausses allégations concernant Israël

1. « Le retrait des forces israéliennes des territoires de Cisjordanie garantirait la sécurité d’Israël ». FAUX ! Avant le déclenchement de la guerre des Six Jours en 1967, les Etats arabes ont assiégé l’Etat juif et ont tenté par tous les moyens de l’attaquer et de l’affaiblir militairement et diplomatiquement. Aujourd’hui, 50 ans après, des dirigeants arabes, dont le président de l’Autorité palestinienne, et avec lui les Ayatollahs d’Iran, contestent l’Histoire du peuple juif depuis les temps bibliques et son attachement fidèle et profond à sa capitale, Jérusalem. Ils contestent même la légitimité naturelle de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif. Plus récemment ce lien indéfectible du peuple juif envers Jérusalem a été grossièrement bafoué par une résolution scandaleuse à l’UNESCO. Les Palestiniens poursuivent à ce jour le but d’établir leur Etat sur l’ensemble de la Palestine mandataire. Cet engagement est transmis systématiquement aux nouvelles générations endoctrinées. La Direction palestinienne souhaite poursuivre en justice la Grande-Bretagne car elle avait offert un Foyer national aux Juifs dans le cadre de la Déclaration Balfour de 1917. Cette nouvelle initiative insensée et absurde prouve clairement que les Palestiniens rejettent avec un profond mépris l’existence même d’Israël. Depuis la création d’Israël en 1948 et jusqu’à nos jours, Israël a été, et continue d’être, le seul Etat membre de l’ONU à être exclu de son droit sur « l’égalité souveraine » garantie par la Charte des Nations Unies. Il est clair que le retrait des Territoires, dans le contexte régional actuel, menacerait plutôt la sécurité d’Israël. 2. « “L’occupation des Territoires” est illégale et une violation du Droit international ». FAUX ! Israël se trouvait en 1967 dans l’obligation de se défendre après avoir été attaqué par tous ses voisins arabes qui souhaitaient l’anéantir. L’Etat juif a donc agi en légitime défense contre une guerre offensive et agressive. L’occupation d’un territoire pendant un conflit armé est acceptée et reconnue légalement par la loi et la pratique internationale. Israël s’est engagé à respecter les normes humanitaires et juridiques internationales pour pouvoir administrer ces territoires. L’administration israélienne dans les Territoires est soumise au contrôle judiciaire strict de la Haute Cour de justice d’Israël. Les Territoires n’ont jamais été sous une domination ou une souveraineté palestinienne et, quand ils furent sous contrôle jordanien, le Royaume hachémite n’avait nulle intention de créer un Etat palestinien dans ces territoires. Le terme « Territoires palestiniens occupés », souvent utilisé dans les résolutions de l’ONU, n’a aucun fondement juridique ni aucune validité que ce soit. Il n’a jamais été validé par aucun document juridique contraignant et son utilisation préjuge du

résultat d’une négociation qui est encore en suspens. C’est un fait reconnu que la question de l’avenir des territoires demeure un cas en litige. Israël y a des revendications historiques et juridiques valables, largement reconnues et de longue date. Des accords signés entre la direction palestinienne et Israël ont établi un cadre convenu pour le règlement du différend territorial. Seule la négociation entre les deux parties permettra d’aboutir à un statut final et permanent des Territoires. En attendant un accord définitif entre Israël et les Palestiniens sur le statut permanent, aucun tiers ni une résolution politique extérieure pourra déterminer ou établir que ces territoires appartiennent aux Palestiniens. 3. « La Direction palestinienne est unie et elle soutenue par son peuple. » FAUX ! La Direction palestinienne est loin d’être populaire. Il existe une déconnexion totale inconciliable entre la direction de L’Autorité palestinienne en Cisjordanie et l’administration dirigée par le Hamas à Gaza. La direction à Ramallah est considérée comme profondément corrompue. Le président Mahmoud Abbas exerce plus de 11 ans son mandat sans que de nouvelles élections présidentielles sont prévues à ce jour. L’Autorité palestinienne manque de responsabilité et crédibilité et ne bénéficie pas de soutien populaire. Cette situation intenable sape toute confiance en la gouvernance et ne peut représenter convenablement tout le peuple Palestinien. Cette méfiance et le manque de crédibilité neutralise toute tentative de conclure et à mettre en œuvre un engagement ou une obligation internationale. 4. « La Direction palestinienne est modérée, prête à négocier et à vivre en paix avec Israël. » FAUX ! La Direction palestinienne n’est modérée sous aucune forme ni norme. Tandis que le Hamas mène une politique officielle qui refuse toute négociation et normalisation, la direction de Ramallah, elle, incite et encourage les terroristes palestiniens à commettre des attentats. La Direction palestinienne refuse de reprendre les négociations, et refuse de rencontrer ou de dialoguer avec les dirigeants actuels d’Israël. Elle bloque tout contact entre Palestiniens et Israéliens aux niveaux diplomatiques, professionnels, et entre individus. Cette politique va à l’encontre des engagements palestiniens des Accords d’Oslo qui préconisent et encouragent la coopération et le développement des deux camps dans le cadre formulé par le dialogue « peuple à peuple », et ce, à tous les niveaux. La Direction palestinienne initie et soutient ouvertement le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) visant à la délégitimation d’Israël au sein de la communauté internationale ; notamment dans les organisations internationales et régionales, au sein des tribunaux internationaux, des Nations-Unies et de ses institutions spécialisées. Alors qu’Israël a exprimé sa volonté d’ac-

cepter la formule “deux Etats pour deux peuples”, la Direction palestinienne refuse toujours d’accepter le concept d’Israël comme État-nation démocratique du peuple juif. 5. « Les colonies israéliennes sont illégales et violent le Droit international. » FAUX ! Ces allégations sont fondées sur une interprétation erronée des lois internationales et sur les engagements réciproques conclus entre Israël et l’OLP. L’interdiction sur le transfert de population dans un territoire occupé pendant la guerre, énoncée dans la quatrième Convention de Genève en 1949, a été spécialement rédigée pour éviter justement une répétition des transferts de masses de population qui ont eu lieu au cours de la Seconde Guerre mondiale. Dans le cas de la politique des implantations israéliennes, il n’y a pas eu d’expulsions forcées ni de séparation. La politique israélienne permet en effet l’utilisation des terres non-privées en attendant un règlement définitif. L’utilisation des terres publiques non-privées est pleinement compatible avec les normes internationales, tant que le statut de ces terres ne changera pas, et en attendant le résultat final des négociations. En tant que tel, les implantions israéliennes ne peuvent être considérées comme une violation du Droit international. Toute autre détermination est basée sur un point de vue sélectif et politiquement biaisé. Il est contraire à la pratique internationale. Malgré les divergences de vue sur légalité des implantations, les Accords d’Oslo préconisent que cette question soit sujette à une négociation ouverte entre Palestiniens et Israéliens. Dans l’attente d’un règlement négocié, les Accords d’Oslo n’imposent pas le gel ni des restrictions sur Israël ou les Palestiniens dans la planification et la construction dans leurs zones respectives et sous contrôle. Bien au contraire, elles sont spécifiquement autorisées. En conséquence, la prédétermination arbitraire, lapidaire, et unilatérale quant à la légitimité des implantations, ou tout appel à leur démantèlement avant la conclusion d’un accord entre Israël et les Palestiniens sont incompatibles avec les Accords signés. L’affirmation selon laquelle les implantations sont la source du conflit ne procède d’aucune logique. Le conflit israélo-arabe existait bien avant la mise en place de tout règlement. En 1948, tous les Etats arabes avaient empêché la création de l’Etat d’Israël, et leurs efforts depuis se poursuivent de plus belle pour entraîner sa disparition. 6. « Jérusalem appartient aux Arabes. Les Juifs n’ont aucun droit ni prétention sur cette Ville sainte. » FAUX ! La Direction palestinienne manipule l’Histoire de l’Humanité et nie l’Histoire et le patrimoine juifs dans ses propres Lieux saints. Rien au monde ne pourra changer le fait historique irréfutable que Jérusalem est depuis la nuit des temps l’épicentre de la religion et de l’héritage juif. Jérusalem joue également un rôle majeur dans l’Histoire du christia-

nisme. Elle est reconnue ainsi dans le Coran, l’Ancien et le Nouveau Testament, et dans les écrits des Historiens. Les tentatives faites par la Direction palestinienne d’inciter à la violence par le biais de fausses accusations concernant les Lieux saints musulmans à Jérusalem ne sont guère fondées et ne changent en rien le fait que l’avenir de Jérusalem soit une question de négociation convenue entre Israël et les Palestiniens en vertu des Accords d’Oslo. Toute hypothèse et toute pression pour un retrait unilatéral des quartiers arabes de Jérusalem-Est, en dehors d’un cadre négocié et convenu entre les deux parties, n’a aucun fondement. 7. « Le gouvernement israélien est inflexible, extrémiste et opposé à la paix. » FAUX ! L’hostilité intense envers un gouvernement démocratiquement élu est déplacée et insultante pour le public israélien. La tendance, en particulier en Europe et dans les organisations internationales, à accepter des allégations palestiniennes scandaleuses et souvent antisémites contre Israël n’est rien qu’une soumission à la manipulation cynique. De telles allégations abusent délibérément la bonne foi et la rectitude politique qui doivent prévaloir dans les pays occidentaux et leurs sociétés. Cette politique occidentale se fait au détriment de l’objectif véritable, qui est l’analyse historique et juridique des données factuelles. Il est stupéfiant de constater que des politiciens européens et américains sincères et bien intentionnés, et des leaders communautaires, ainsi que des organisations internationales et régionales, semblent croire qu’ils sont les mieux placés et en mesure, plus que les dirigeants élus d’Israël et le public israélien, de savoir ce qui est bon pour les Israéliens et les meilleurs intérêts pour l’Etat juif. Le public israélien, y compris les électeurs et leurs représentants élus, vit face à des menaces d’hostilité et de terreur. Il a sans aucun doute une conscience politique profonde et se trouve pleinement en mesure de déterminer le sort de son propre Etat. L’hypothèse selon laquelle des pressions internationales provoqueront la chute du gouvernement démocratiquement élu ignore complètement la force de la démocratie israélienne et porte atteinte aux principes démocratiques de l’Occident. 8. « Le statu quo actuel entre Israël et les Palestiniens est intenable. » FAUX ! L’impasse politique actuelle entre Palestiniens et Israéliens n’est pas le résultat du refus ou de l’intransigeance du gouvernement israélien, comme le laissent croire certains leaders occidentaux, gouvernements et commentateurs. Israël a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de reprendre le processus de négociation immédiatement et sans délai préalable. Israël est engagé dans les Accords d’Oslo et, de ce fait, a déclaré clairement qu’il



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Dix fausses allégations concernant Israël (suite)

n’avait pas l’intention de procéder à aucune action unilatérale visant à modifier le statut des Territoires. Le “statu quo actuel” est déterminé par le fait que la Direction palestinienne refuse toujours de revenir à la table de négociations. Elle préfère se livrer à la communauté internationale et s’y présenter comme victime. Elle planifie des initiatives négatives visant à nier le caractère de l’Etat juif, et à délégitimer par tous les moyens Israël. La Direction palestinienne préfère mener une campagne diplomatique mensongère à travers des boycotts et des poursuites judiciaires contre des dirigeants israéliens devant les tribunaux nationaux et internationaux. L’imposition unilatérale de solutions orientées politiquement n’est sans doute pas la voie et un mode acceptable pour pouvoir changer le statu quo. En l’absence aujourd’hui d’un processus diplomatique viable, le statu quo actuel est une situation durable. 9. « L’islamophobie est identique à l’antisémitisme. » FAUX ! La tendance de la communauté internationale à relier l’antisémitisme avec l’islamophobie comme deux fléaux racistes égaux est totalement fausse. Cette tendance se dégage malheureusement de la rectitude politique exagérée de la part de nombreux pays

et communautés occidentales. L’antisémitisme est un fléau mené uniquement contre les Juifs depuis des milliers d’années. Il a provoqué des massacres, des pogroms, des expulsions, des tortures, des exécutions publiques, des lynchages, des conversions forcées, la destruction de synagogues, l’esclavage et la confiscation des biens. Ce fléau a frappé profondément le peuple juif depuis l’aube de l’ère chrétienne jusqu’à la Shoah nazie, et il se poursuit encore aujourd’hui sous diverses formes. Les thèmes antisémites sont en effet véhiculés par les médias palestiniens et arabes ; ils figurent dans les programmes scolaires et dans les dessins animés pour endoctriner les enfants, et dans les sermons des imams. Le but initial de l’antisémitisme est d’exterminer par le génocide la race du peuple juif. L’antisémitisme ne peut donc être comparé ou lié à l’islamophobie. Celle-ci émane de la peur de l’Islam suite à des mouvements islamistes fanatiques, et à la terreur qu’ils sèment quotidiennement en Europe. L’islamophobie n’est pas un fléau qui prône le génocide de tous les musulmans. Dans ce contexte, la délégitimation d’Israël est considérée par la plupart des pays occidentaux comme une nouvelle version de l’antisémitisme. 10. « Israël est un Etat raciste qui viole les droits de l’Homme et pratique l’Apar-

theid. » FAUX ! Cette allégation est souvent propagée par les dirigeants palestiniens et des propagandistes de l’extrême gauche. Elle a été initialement préconisée par Yasser Arafat et adoptée par des groupes d’ONG lors de la Conférence des Nations-Unies sur le racisme en 2001 à Durban. Cette allégation ignore complètement la nature raciste et réelle du phénomène de l’Apartheid, et témoigne d’une incompréhension totale du caractère ouvert, pluraliste et démocratique de la société israélienne. La comparaison entre Israël et l’Afrique du Sud a été d’ailleurs complètement rejetée par ceux qui ont une compréhension intime de l’ancien système de l’Apartheid, en particulier les Sud-Africains. Le but de cette propagande, en plus de délégitimer la base même de l’existence de l’Etat d’Israël, est de manipuler cyniquement la communauté internationale et de l’encourager à imposer des sanctions internationales contre Israël sur le modèle des actions entreprises contre l’ancien régime d’Apartheid en Afrique du Sud. Israël est une société multiraciale et de toutes les couleurs. La population arabe israélienne participe activement au processus politique et jouit d’une complète égalité et de la liberté d’expression. Elle élit ses propres membres à la Knesset et des juges arabes siègent à la Cour suprême de Justice.

Des Arabes israéliens servent comme chefs de départements hospitaliers, professeurs d’université, diplomates et comme hauts gradés au sein de la police et de l’armée. Chaque communauté exerce librement son propre système juridique religieux, applique respectivement la charia ou la loi juive. Contrairement à de nombreux pays, notamment arabes, dans lesquels la religion est déclarée religion d’Etat, ou dans des pays occidentaux où le christianisme est la religion dominante, ou dans de certains pays musulmans tels que l’Iran et l’Arabie saoudite, où certaines zones, villes et routes sont limitées aux “musulmans seulement” et où les femmes sont traitées comme des citoyennes de seconde classe, et les homosexuels comme des criminels, la loi israélienne, elle, considère le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme comme des religions officielles dont la liberté et l’égalité sont assurées constitutionnellement pour tous et sans exception. L’incitation ou la pratique du racisme en Israël est une infraction pénale, de même que toute discrimination fondée sur la race, la religion et le sexe. Les écoles israéliennes, les universités et les hôpitaux ne font aucune distinction entre Juifs et Arabes. Alan Baker

Tribune Israël Is Forever - 1 + 1 = 2 instances dirigeantes de la Police refusent d’intervenir ? Pourquoi diable, la Police pratique un tel 2 poids 2 mesures ? Si cela est pour tenter d’apaiser les esprits des deux côtés, force est de constater que cette politique est suicidaire. Elle est suicidaire en premier lieu, car elle contribue à légitimer les voyous sur le plan idéologique et ne fait que les encourager à poursuivre des actions illégales.

Le 20 Aout 2016 s’est déroulée à Paris une manifestation organisée par le CAPJPO Europalestine BDS place Edmond Michelet à Paris 4. Si cette manifestation avait pour objectif de demander la libération de prisonniers palestiniens, rapidement, elle a dérivé en propagande pour le boycott d’Israel, ses produits, ses entreprises (exemple : Teva) et vomissements de contre-vérités absolues. Si manifester est un droit, le boycott est légalement interdit. Alors, pourquoi diable lorsque des militants de Israel Is Forever, venus courageusement arborer sur place un drapeau israélien, font constater aux policiers les infractions, les

La tenue de telles manifestations est d’ailleurs devenue récurrente à la face de tous, et à la barbe d’Autorités Françaises décrédibilisées, si tant est que l’adjectif Autorité revet encore un sens dans ce cas. L’Autorité n’est pas une incantation, elle se mesure par des actions. Elle est donc doublement suicidaire car si les autorités françaises dont la Police n’arrivent plus ou ne veulent plus faire respecter la Loi, qui peut nous garantir alors encore un Etat de Droit ? Un Etat qui garantit la sécurité à tous ? Cette politique est triplement suicidaire car dans un Etat de droit du 2 poids 2 mesures, le sentiment d’abandon et d’injustice peut s’imposer. Et quand il se fait trop fort, la volonté de se faire justice soit même apparait.

Et c’est exactement ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux. La communauté juive de France, qui s’est montré un modèle d’intégration en France, un modèle de discrétion, un modèle de participation à l’effort collectif, culturellement, économiquement, humainement, n’en peut plus d’être calomniée par la réécriture de l’Histoire d’un pays qui héberge son ADN, le coeur de son identité et rené de ses cendres après des siècles de résistance. Que l’on cautionne ou non, historiquement, quand le sentiment d’injustice fut trop fort, le peuple juif a su autant utiliser la force de son droit, que le droit de sa force. Veut-on en arriver là ? C’est pourtant simple, si le combat idéologique est subjectif, la Loi ne l’est pas. La Loi s’assimile à des mathématiques composés indiscutablement et indubitablement de chiffres 0,1, etc. Un chiffre est un chiffre. Si 1+1 égale 2, une action est légale ou ne l’est pas. Le boycott d’Israel n’est pas légal. Point. S’il ne l’est pas, il ne peut pas y avoir de telles manifestations. Point. Et les Autorités doivent alors appliquer la Loi, interdire ces manifestations ou éconduire les fauteurs de trouble. Israel is Forever et le collectif anti-boycott ont bien écrit au BNVCA (Bureau Natio-

nal de Vigilance Contre l’Antisémitisme) afin de faire part d’une certaine incompréhension et de demander l’application de la Loi. Il ne s’agit pas de la première fois qu’une telle protestation est portée devant des Autorités françaises. A date, elles ne se sont montrées que trop timides dans leur réponse. Peut-être faut-il laisser le temps à nos Autorités de réviser leur arithmétique ? On ne leur demande pas grand-chose, simplement de vérifier que 1+1 = 2. Nous disposons dans la communauté de grands prix Nobel qui pourront les y aider. D’ici à ce que nos dirigeants ainsi que nos détracteurs reviennent à la raison, sait-on jamais, Israel Is Forever s’assurera que nos valeurs sionistes, notre Histoire et nos droits soient défendues sans l’ombre d’une compromission. Car, devant le Droit et devant l’Histoire, nous avons raison. Am Israel Hai. Jérémie Herscovic - Czarnobroda Président Israel Is Forever France



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Le billet d’humeur de Barnard Korn Brzoza

En cette période pré électorale l’actualité immédiate n’a qu’un sujet, exprimer son opinion pour ces primaires aux résultats incertains. Les challengers en compétition, car c’est une compétition en ligne, il leur faut convaincre, légitimer leur action, être mieux que le meilleur, guerre de prestige, l’intelligence au top, à eux l’initiative d’un projet novateur, la primaire étant considérée comme un produit d’appel pour être sur le finaliste. Aucune pudeur, du passé faisons table rase, ils sont « neufs » dans leur excessivité à vouloir aimer la France éternelle, celle du temps jadis, France à l’identité forte ,tolérante, républicaine, loyale, démagogie et mensonges, normalement tout le monde le sait mais croire est un luxe provocateur pour une France faiblarde, sans vraie stratégie, nous tâtonnons à l’aveugle pour un futur sans horizon. Il n’y a que les paroles, que les commentaires qui nous accompagnent dans cette gigantesque saga électorale. Tous essaient d’être « fair play », apaiser ces zizanies impitoyables, ces tensions de l’incertitude, entre conventions partisanes et campus d’été, les politiques profils bas, ont une seule idée en tête « convaincre le mieux un électorat franchement démobilisé ». Même vocabulaire, identité ! François Fillon le dit simplement « On a culpabilisé la Nation Française au profit du repli communautaire et de la haine antinationale ». Qu’est ce encore cette identité ? « L’a t’on oublié ? « Je ne le pense pas, elle est imprégnée en nous, silencieuse si naturellement qu’elle n’a pas à être revendiquée, elle existe. Elle est notre mémoire, elle se rebelle face à la cruauté des attentats et la radicalisation de certains, d’une communauté que l’on croyait intégrée se retrouve porteuse des germes d’une terreur invisible, palpable qui a mis la Nation en Etat d’urgence et qui effraie. Cette sécurité n’était pas si évidente voire mal perçue par l’ensemble des Français sauf que pour nous

juifs, l’explosion antisémite doublée par cet antisionisme politisé nous savions que la menace était réelle, nous étions les premiers concernés, notre histoire est si répétitive qu’elle ne peut plus nous surprendre, sauf le pouvoir. Sécurité très secondaire pour le citoyen français caste d’intouchable dont on a sacrifié quand même 250 personnes avant de comprendre que le mal islamiste touche tout ce qui n’est pas issu de l’Islam, inconséquence de nos penseurs et qui ont réussi à faire adopter à notre exécutif une politique consensuelle sans trop de sanction. « Victimes innocentes » aurait pu dire Raymond Barre ». Les candidats ruminent, jouent le fair play en façade, de Macron « je veux changer la politique » devenu un sérieux prétendant à la présidentielle, une popularité construite en moins d’un an : il dépasse F Hollande dans les sondages, un désastre annoncé. Juppé, Sarkozy, Fillon, Le Maire dont la lutte peut réserver la surprise à un outsider ? M Le Pen elle est assurée d’être au second tour. La bataille sera rude et vicieuse, les mauvais coups bas arrivent lentement et surement sachant qu’après le second tour de la primaire, et la désignation du vainqueur, il n’y a pas la possibilité de revenir sur le choix des adhérents, bien que, cela peut paraitre pervers de penser qu’un ou l’autre des « perdants » n’accepte le verdict et transgresse la règle de son éviction. L’éducation, grand sujet sociétal qui depuis 30 ans voire plus vit le même scénario à chaque rentrée scolaire, tout flotte, improvisations, manque d’instituteurs, manque de classes, atteinte aux droits des professeurs « Il faut dégraisser le Mammouth » a dit un ministre qui s’est fait remonter les bretelles et a compromis sa carrière politique, on ne touche pas à l’école républicaine. Un ajustement aux programmes sans base crédible, apprendre l’arabe dès le collège alors que l’on a supprimé le latin, le grec qui sont les structures de notre langue. Etait ce utile ? Nécessaire, à quelle volonté notre ministre de l’Education a obéie en dévoyant une par-

tie des racines de notre histoire ? Cacophonie dialectique à l’éducation et surtout ce déni de réalité sur l’état de l’école qui met un frein à l’ascension sociale dévalorisé par un cursus scolaire si bas qu’il en est destructeur comme si l’élitisme et la valeur de l’effort étaient un facteur ultime de disparité sociale. Lubies pédagogiques et grève programmée par l’intersyndicale de l’éducation nationale, les victimes en sont nos enfants. Notre exécutif si prétentieux pensent ils à eux dans la rédaction de ces lois qui non seulement dérangent mais dans la prochaine mandature risquent d’être caduques. Les réfugiés, les clandestins, ceux qui culpabilisent la société ; le casse tête de la Maire de Paris à vouloir les loger au grand dam du voisinage, un premier camp de migrants est prévu à Paris pour mi octobre. Emmanuelle Cosse, ministre du logement dit « Notre terre doit rester une terre d’asile. » Si on parlait de la « jungle de Calais » ce bidonville à ciel ouvert est l’extension visuel de l‘incompétence des exécutifs d’aujourd’hui et d’hier. Que ne fait on pas au nom de la démocratie, au nom d’une humanité qui nous exècre, qui utilise notre éthique républicaine pour poursuivre ses propres buts, que ne fait on pas au nom d’une notion détournée de la morale, et on s’insurge de la montée des « populistes » dont nous sommes responsables et qu’on les considère comme des monstres sociopathes. Nous accentuons notre fracture sociétale avec tous les risques que cela comporte. Une manifestation locale pour signifier ce ras le bol ? Un slogan « plus de travail, plus de migrants », démantèlement du camp et les déclarations soporifiques du Ministre de l’Intérieur « persévérance, plus que de l’outrance, de la méthode. Je ne vais pas me laisser emporter par la surenchère » et cette idée « reloger les réfugiés vers des centres de rétention administrative » une mesure hautement dissuasive et comme on dit « on ne résout pas le problème, on le déplace ». Nos candidats en parlent peu, ils n’ont rien à proposer, une réalité qui devrait faire frémir la France. Ces « cités bidonvilles » qui s’ancrent dans la périphérie des villes pour un jour les submerger. Des métastases incurables qui prennent corps dans nos régions. Une solution ? Aucune qui ne soit pas compatible avec les droits de l’homme et le droit constitutionnel ainsi que la tragique complaisance des lois votées par l’UE. La vie des riverains c’est une part de notre liberté qu’on leur donne, c’est une part de notre sécurité qu’ils nous prennent, c’est aussi la fin de ce respect de l’un à l’autre, sans règle c’est une régression totale du » vivre ensemble » nous sommes en rupture démocratique. La radicalisation, un terroriste incarcéré à la prison d’OSNY aidés par des complices attaquent et veulent tuer un surveillant, un canif, une arme de pointe fabriquée dans sa cellule, un portable, il manquait plus qu’une arme à feu ! Les surveillants ont peur, ils sont sous la domination des radicalisés, leurs réseaux sont sans pitié, leurs pouvoir de nuisance est tel que leurs menaces sont considérées comme sé-

rieuses et sans pitié. Et cela est valable pour toutes les régions de l’hexagone. Une réalité qu’évite de dénoncer l’exécutif, les mesures actuelles sécuritaires ne peuvent nous rassurer. Marc Trevidic juge d’instruction au pôle antiterroriste durant 10 ans dit » face au terrorisme, il faut adopter des réflexes à l’Israélienne » et nous prévient « que cette période électorale est idéale pour des attentats ». Et cela se prouve par la découverte près de Notre Dame d’une voiture chargée de 7 bouteilles de gaz qui pour une raison inconnue n’étaient connectées à aucun détonateur. Le hasard et simple reflexe d’un riverain inquiet d’avoir vu une bouteille de gaz sur le siège arrière d’une voiture garée près de chez lui, en warning et sans immatriculation, il dit » je les ai appelé plusieurs fois avant qu’ils ne se déplacent » et déjà les services renseignements s’arrogent du droit à une réussite de leur service et reçoivent les félicitations du Ministre de l’Intérieur et du Président. S’ensuit l’information « l’attentat déjoué à Paris était téléguidé par Daech depuis la Syrie ». 8 terroristes dont 3 femmes « fanatisées » interpellées dans l’Essonne. Elles préparaient « vraisemblablement de nouvelles actions violentes et imminentes » les policiers les traquaient depuis 8 jours. La France tremble, l’exécutif tremble, le politique tremble, les services de renseignement tremblent, « le spectre des retours du djihad inquiète en haut lieu » .Pascal Calvar (DGSI) » est persuadé que les terroristes de Daech passeront en France au stade des véhicules piégés et des engins explosifs et qu’ils monteront en puissance ». Scénario de la terreur, et on discute encore des mesures à prendre avant leur retour des « djihadistes » issus de France. A rire, à pleurer, on peut raisonnablement s’inquiéter, la terreur est sur tous les Français. On dit que l’exécutif a pris toutes les dispositions pour que cela ne puisse se produire ». La méthode Coué est une interface à la peur. • En Allemagne, un vent mauvais souffle sur le pays, victoire politique dans le « lander d’Angéla Merkel » du mouvement AFD (Alternative pour l’Allemagne) crée en février 2013, parti populiste qui est en débat si il l’est ou non, anti immigrants, anti euros mais pas anti européen considéré comme un parti de droite conservateur BC BG sans définition Droite ou Gauche, qui se place en seconde position devançant la CDU d’Angéla Merkel. C’est le contre coup de l’afflux des réfugiés en Allemagne et des conséquences civiles, viols, attentats, incivilités, gestes qui laissent des signes et la crainte que l’AFD ne devienne un parti pérenne, une force incontournable qui s’apparente sur bien des côtés au FN et un vote protestataire de mauvais augure. « C’est l’un des visages de l’Allemagne en colère ».Le président du Conseil Central des Juifs d’Allemagne Josef Schuster « je trouve ça effrayant, les électeurs ne réalisent pas ce qu’ils vont voter pour un parti qui ne veut pas se différencier de l’extrême droite. » Bernard Korn Brzoza



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L’après “J’Accuse … !” Une lettre manuscrite d’Emile Zola aux enchères en Israël Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme.” (Emile Zola, J’accuse …!, L’Aurore, 13 Janvier 1898) Ces mots du grand écrivain français, journaliste engagé et courageux révolutionnaire Emile Zola résonnent encore aujourd’hui et restent d’actualité. Deux ans après son plaidoyer “Pour les Juifs” paru dans le journal Le Figaro en 1896 et dénoncant vigoureusement l’antisémistime, Emile Zola s’engage à nouveau dans son célèbre article “J’Accuse…!”, publié par le journal L’Aurore.

“La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. “ […]

Au coeur de l’affaire Dreyfus, Emile Zola prend sa plume et écrit courageusement une lettre au President de la Republique d’alors, Felix Faure, pour rétablir la vérité sur les faits, combattre l’injustice et prendre la défense d’Alfred Dreyfus.

Qui n’avance pas recule ! Une semaine se termine. Je suis à Paris. Et la morosité est palpable. Tous les gens que je rencontre n’ont qu’un mot à la bouche: «j’en ai marre. « D’autres rajoutent « je devrais faire mon ALYA». Alors j’explique à chacun que monter vers Israël ne s’improvise pas. Ça se prépare. C’est normal. On craint l’inconnu. On est inquiet pour son travail, les enfants. Où habiter? Pourtant, ceux qui ont connu les grands exodes: Afrique du Nord, Egypte, mais aussi Europe... Tous, devraient expliquer aux plus jeunes, que l’ambiance internationale est proche des grandes angoisses du passé. L’insécurité atteint des sommets jamais égalés. Jamais, même à l’époque du grand banditisme, on ne touchait à un policier. Aujourd’hui, les commissariats sont des cibles. On appelle la police pour la faire tomber dans un piège. On agit de même avec les pompiers. Des enfants en classe primaire, répondent à leurs enseignants avec effronterie. A peine plus âgés, ils deviennent arrogants, voire violents. Les pouvoirs publics sont dépassés. Les déclarations fracassantes succèdent aux déclarations fracassantes. Mais on sent bien que le ton est faux. Cette semaine, suite à la défaite de Metkel et à la montée de l’extrême droite en Allemagne, j’attendais un mot de regret.

Pas du tout! Angela persiste. Annoncé à grand renfort de communiqués, voila que François Hollande doit prendre la parole. On s’attend à un constat d’échec. L’homme est donné perdant dans tous les cas de figures et dés le premier tour. Voila notre Président qui se lance dans une longue explication, vantant ses succès et avec un air de réchauffé nous ressasse ses sempiternels chevaux de bataille. Vivre Ensemble en tête. Suit l’immigration. Il ne manque à l’exposé qu’un couplet sur le mariage pour tous. Et c’est reparti pour un tour. Le Président n’annonce pas sa candidature, mais tient des propos laissant sous entendre qu’il est assuré de la victoire. Preuve qu’il ne doute de rien. Constatation est faite qu’il ne tire pas de leçons de son aîné: François MITTERAND. Celui ci, quand les sondages lui étaient défavorables, se taisait. Il laissait passer l’orage. Et bien, vous tous, quand vous lirez ces lignes, je vous entends d’ici. «Et alors! On le sait tôut ça!» Alors, mes chers amis, si vous savez, AVANCEZ! Je ne dis pas «faites n’importe quoi» mais AVANCEZ. ISRAEL attend chacun d’entres nous. Nous devons accepter l’idée que cette ambiance morose et tout ce qui se passe est voulu par le Maître du Monde, afin de précipiter le retour des exilés. René SEROR

Zola y accuse les véritables responsables et coupables de l’erreur judiciaire qui a conduit à l’accusation de trahison faite à l’encontre d’Alfred Dreyfus, capitaine de l’armée française, Juif d’origine alsacienne et polytechnicien qui sera finalement innocenté en 1906. Le retentissement de l’article est considérable en France comme dans le monde et la réaction du gouvernement est rapide, avec l’assignation d’Émile Zola pour diffamation. Au terme d’un long procès, il est condamné à une peine de prison et à une lourde amende. Avant que le jugement ne lui soit notifié, Emile Zola s’exile à Londres le 18 Juillet 1898, pendant onze mois. Il y vit dans la solitude, travaille sur son nouveau roman et entretient quelques correspondances remarquables. Parmi ses correspondances, une lettre manuscrite à son ami, traducteur et éditeur an-

glais, Ernest Alfred Vizetelly et simplement signée «Z». Emile Zola y évoque son hébergement à Londres. Cette lettre a été retrouvée. Pour tous les Français vivant en Israel et tous les Israéliens férus de littérature ou d’Histoire, s’offrir une bribe de l’intimité du grand romancier français et détenir un morceaux d’Histoire devient ainsi possible. En effet, la maison de vente aux enchères Kedem, basée à Jerusalem et spécialisée dans les objets Judaica et ceux liés à la Terre d’Israël avant la création de l’Etat, met en vente la lettre manuscrite écrite à Londres par Emile Zola lors de sa prochaine vente le 20 Septembre prochain. Pour plus d’informations sur la lettre et sur la vente aux enchères de Kedem (ou pour vendre vos propres objets et antiquités) visitez le site www.kedem-auctions.com. Par Ilana Amzaleg

Echec et Mat Il faut reconnaître que depuis un certain temps, nous ne décolérons pas. Nous assistons impuissants à toutes sortes d’injustices. Nous en dénonçons! Il suffit d’être attentifs à ce qui se dit sur Face Book, mais aussi sur des blogs privés et sur des organes tels que DREUZ. Il faut écouter des hommes de valeurs, tels que GUY MILLIERE, Ou le juge Marc TREVIDIC, muselés et jamais invités sur une chaîne officielle. Hélas, nos colères ne changent rien. Les élites ne bougent pas. Pourtant, ils assistent à cette transformation permanente. Une question s’impose. Est-ce qu’ils y prennent du plaisir? Chaque pas en avant de la religion d’amour et de paix, est un pas supplémentaire vers l’islamisation. Le voile, la burqa, le Burkini. Autant de pions placés sur l’échiquier international, qui font tomber les valeurs de la République, comme un coup d’échec mal entrepris. L’arabe, dès le cours préparatoire, est un pas de plus vers l’enseignement du Coran. Que se passera-t-il, Monsieur le Président et vous, messieurs les ministres, sénateurs et députés de tous bords, que ferez-vous quand vos enfants, le soir, au lieu de vous demander votre aide pour un robinet qui fuit, ils se saisiront d’un tapis de prières et s’agenouilleront face à la Mecque? Et tous les crétins patentés qui nous parlent de déchristianiser les jours de fête? Ils ont été incapables de trouver un compromis pour les plus importantes fêtes juives, communauté active et productive, et les

voila prêts à imposer le jeun du Ramadan et l’Aid EL Kebir? En France, aussitôt qu’un homme politique tente d’avancer, on dit de lui, qu’il met ses pas dans ceux de Marine. Face à l’accusation, il prend peur. Aussitôt il recule. Ainsi, nous sommes condamnés à l’immobilisme. Et un Occident immobile, c’est un Islam qui avance. Et à grands pas. Est-ce qu’il m’appartient d’expliquer à tous ces hypocrites que combattre l’invasion flagrante à laquelle nous assistons et le grand remplacement que nous dénonçons n’ont rien à voir avec le programme de Marine? La défaite de Merkel ne servirait donc à rien? Nous votons donc pour des hommes qui ne servent à rien? Pourquoi ne pas installer l’anarchie? Chacun ferait ce qu’il veut. Et dans quelques semaines, nous réécrivons un nouveau MAD MAX. De quoi on parle aux infos ce soir? Du procès CAHUZAC et d’une énième mise en examen de SARKO. Pendant ce temps, la partie continue et nos pions tombent, inexorablement. Avant de clore ce post, je me pose une question. Après le HOLLANDEXIT, ( car je crois plus au retour de l’Angleterre dans l’Europe, qu’à la réélection de la gauche actuelle. ) pourra-t-on remettre le train sur les rails? J’ai bien peur que nous soyons ÉCHEC ET MAT. René SEROR



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Edito de Gil TAIEB 11 septembre 2016

Ce jour est un jour particulier puisqu’il y a 15 ans déjà, le 11 septembre 2001, de 8h46 à 10h28, quatre attentats suicides coordonnés faisaient près de 3000 morts à New York, Washington et en Pennsylvanie. Deux avions détournés étaient précipités contre les tours du World Trade Center de New York faisant 2753 morts. Un troisième tombait sur le Pentagone et un quatrième s’écrasait dans un champ en Pennsylvanie grâce au courage des passagers. 15 ans plus tard 75 000 personnes souffrent toujours de troubles mentaux et physiques. 15 ans plus tôt tard, pas un d’entre nous n’a oublié où il était et ce qu’il faisait lorsque ces images apocalyptiques défilaient en boucle sur nos écrans. Il y a 15 ans, une guerre nous était déclarée ! Il y a 15 ans, Al Qaïda ouvrait les portes de l’enfer ! Le monde libre, frappé en son cœur symbolique, faisait peine commune et promettait de tout faire pour décapiter la bête immonde qu’il avait fait naître et laissé grandir. 15 ans plus tard, après des guerres souvent mal menées et mal pensées, la bête est non seulement vivante mais elle a même enfanté. 15 ans après, le nombre des victimes du terrorisme islamique n’a cessé de croître et l’horreur frappe partout sur la planète. Durant ces 15 ans, le monde libre n’a pas voulu voir ! Aujourd’hui encore et malheureusement demain, c’est au cri de Allah ou Akbar que le sang continue de couler. 15 ans après, que reste-t-il des déclarations ? Pas grand chose, d’autres déclarations et d’autres morts !

Pendant ces 15 ans, les financiers du terrorisme ont non seulement prospéré mais donné naissance à d’autres groupes terroristes. Ils sont reçus partout et pavoisent. Les tapis rouges sont déroulés devant eux mais personne n’osent voir que ce rouge est celui du sang des victimes des attentats qu’ils financent. En ce 11 septembre 2016, je pense encore à celles et ceux qui se sont levés le matin comme vous et moi et qui ont été frappés par la barbarie ! Ce 11 septembre 2016, je pense à tout ceux qui en France, en Europe, en Afrique, aux États-Unis et en Israël, hurlent du fond de leurs sépultures, qu’il n’y a pas de bons terroristes et d’autres infréquentables. Al Qaïda, l’État islamique, le Hamas ou le Hezbollah, sont tous les parents de ceux qui sèment la terreur. 15 ans après, la «fête de l’Humanité « honore le terrorisme. Le chef terroriste Marwan Barghouti y est fêté et célébré par un parti communiste, qu’un sondage récent décrit en déclin et en voie de disparition et qui cherche des voix au prix de n’importe quelle compromission. Le ballet politique des hypocrites se déroule à cette fête sans sens et sans avenir. 15 ans après le 11 septembre 2001, force est de constater qu’ils sont encore nombreux à refuser de voir. Jusqu’à quand et encore combien de sang faudra-t-il ? Nous n’avons pas encore la réponse ! Même s’il semble que certains ont enfin ouvert les yeux et regardent avec beaucoup d’espoir vers ISRAEL Gil Taïeb

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Après la Shoa, l’épuration des Juifs toujours aussi nécessaire à la ‘’Paix’’ !

Dans une vidéo (1) récemment publiée, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou a dénoncé l’exigence de l’Autorité palestinienne et du monde musulman d’une « Palestine » nettoyée de la présence de tout juif. Un état tel que l’aurait souhaité Hitler pour l’Europe, voire plus. Une exigence jamais dénoncée par les puissances occidentales pourtant tant soucieuses des droits de l’homme. Homme non juif semble t-il ! Suite à ce clip vidéo, l’Afp, jamais en manque de titres racoleurs et anti-israéliens a titré : « Israël : Netanyahu critiqué après avoir parlé de «nettoyage ethnique» » (2). D’aucuns pourraient croire, à la lecture de ce titre, que l’épuration des arabes de l’Etat juif est proposée, voire en cours ! Cependant, il s’agit d’une exigence ‘’palestinienne’’ jamais abordée dans les colonnes des médias reprenant en chœur cette désinformation permanente. Une revendication basée sur « l’illégalité des colonies » démontrée, dit-on dans les chancelleries, par le droit international. Lequel ? Nul ne peut le citer. Un diktat qui justifierait, à posteriori, le nettoyage ethnique opéré en 1948 par la (Trans) Jordanie à l’encontre des juifs qui y vécurent depuis des millénaires. Il a donc suffit que cela soit dénoncé publiquement pour voir accourir la réaction affolée de l’administration US qui a qualifié cette intervention ‘’d’inutile et d’inappropriée’’. « Nous sommes évidement en désaccord avec le fait de qualifier ceux qui s’opposent à la construction de colonies ou les considèrent comme un obstacle à la paix, comme des partisans du nettoyage ethnique des juifs de la Cisjordanie » Et c’est pourtant le B-A BA de la ‘’Paix’’ imposée de plus en plus à l’Etat juif ! Les villes et villages juifs en Judée, en Samarie mais aussi les quartiers de Jérusalem-est devront être démantelés au nom de cette ‘’paix’’ qui ressemble de plus en plus à une condamnation à mort de l’état juif. Une ‘’paix’’ qui verrait le juif interdit de tout séjour dans le berceau du Judaïsme, y compris dans sa Capitale historique.

Une ‘’paix’’ qui verrait le juif soumis à l’autorisation de prier sur ses lieux saints. Une ‘’paix’’ qui installera l’idée que l’épuration de Juifs est permise ! Mais une ‘’paix’’ qui verrait les ‘’faiseurs de paix’’ se congratuler, se partager des prix et le monde musulman obtenir sa revanche ! Il ne restera plus ensuite, à ces derniers, qu’à décider, entre eux, du nombre de « réfugiés » en droit de ‘’retourner chez eux’’, en Israël, état, évidemment, non reconnu comme état du peuple juif et ayant, bien sûr, Tel-Aviv comme Capitale ! Combien d’Israéliens, y compris de gauche, seraient enthousiasmes à l’idée de cette ‘’paix’’ favorisant aussi bien un ‘’peuple’’ encore inconnu en 1967 et n’ayant jamais eu aucun territoire à lui ? Pas grand nombre ! Il est donc évident que la pression internationale ne fonctionnera pas sur le peuple israélien ! La seule paix acceptée par celui-ci sera l’établissement d’une confédération israélo-‘’palestinienne’’ au régime politique démocratique sur le seul territoire de la Judée, Samarie, et la bande de Gaza mais hors Jérusalem, Capitale une et indivisible de l’Etat d’Israël reconnu internationalement comme étant celui du peuple juif. L’Etat d’Israël se dirige donc vers une confrontation idéologique avec ces ‘’faiseurs de paix’’ ressemblant, étrangement, à des bourreaux. Il est temps que ceux-ci soient informés publiquement que les Israéliens ont également, sur ces territoires, des droits historiques mais aussi légaux accordés par la décision de la SDN de 1920 ou encore la résolution 242 exigeant un « retrait de territoires » à la seule fin que l’Etat d’Israël puisse se construire des « frontières sûres ». Retraits déjà effectués : Sinaï, bande de Gaza et les zones A et B de la Judée et la Samarie. Victor PEREZ ©



SÉCURITÉ

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Un logiciel espion israélien vendu à un pays arabe !

Gilad Erdan a estimé que Zuckerberg a «du sang sur les mains» Des responsables de Facebook sont en Israël pour rencontrer des représentants du gouvernement et des fonctionnaires israéliens dans un effort pour endiguer conjointement l’incitation en ligne, qui conduit à des activités terroristes selon le gouvernement israélien. “L’objectif (de cette rencontre) est de renforcer la coopération contre l’incitation à la violence, l’incitation à la terreur et aux assassinats sur les réseaux sociaux”, a déclaré Netanyahou lors de la réunion hebdomadaire du cabinet, où il a annoncé la visite de la délégation Facebook en Israël. “Les groupes terroristes utilisent Internet pour nuire à l’humanité. Nous sommes déterminés à lutter contre ce phénomène, aussi je me félicite de cette coopération, ou tout au moins de la volonté de coopérer que Facebook démontre, qui nous permettra – nous l’espérons – d’obtenir de meilleurs résultats”. La délégation de Facebook est conduite par Joel Kaplan, vice-président du Global Public Policy et ancien chef adjoint du personnel à la Maison Blanche et Monika Bickert, la directrice de la politique des contenus chez Facebook.

Le géant des réseaux sociaux et d’autres ont été critiqués par des responsables israéliens pour permettre la diffusion de l’incitation à la violence palestinienne, laquelle conduirait à des actes terroristes selon eux. En juillet, le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan, lors d’une interview à la chaîne israélienne Arutz 2, a qualifié Facebook de “monstre” et a accusé Zuckerberg de permettre à l’incitation à la violence palestinienne de sévir sur le réseau social. Gilad Erdan (Likoud) a également accusé Facebook d’entraver les efforts de la police israélienne pour attraper les terroristes, et a estimé que Zuckerberg a “du sang sur les mains” et porte une certaine responsabilité dans l’assassinat d’une jeune israélienne de 13 ans par un terroriste palestinien dans une implantation juive. Hallel-Yaffa Ariel a été poignardée à mort alors qu’elle dormait dans son lit, dans l’implantation juive de Kiryat Arba (Cisjordanie) par un terroriste palestinien de 17 ans, qui avait incité à plusieurs reprises à la violence et qui avait maintes fois réitéré son désir de mourir en martyr et de tuer des Israéliens sur Facebook. Source: i24News (Copyrights)

Cela fait maintenant deux semaines que la société israélienne de logiciels NSO Group a suscité des craintes au niveau international, menant Apple à exhorter ses utilisateurs à mettre à jour la sécurité de leurs appareils. C’est cependant ce jeudi que le ministère israélien de la Défense a révélé que l’Agence de Contrôle des Exportations de Défense (Defense Export Controls Agency ou DECA) avait autorisé NSO à vendre son programme d’espionnage ‘Pegasus’ à une société privée basée dans un pays arabe. Selon des sources de la Défense, nombreux sont les cadres à s’être insurgés contre une telle décision, alors qualifiée de “scandaleuse” et prenant en compte des considérations inhérentes à la sécurité nationale. NSO, aujourd’hui contrôlée par la société américaine Francisco Partners, a été fondé par trois israéliens et emploie des vétérans des unités d’Intelligence Militaire, spécialistes de la recherche et du développement. La société promet à ses clients que le programme Pegasus leur donnera la capacité de contrôler des appareils mobiles après l’implantation d’un ‘cheval de Troie’ par e-mail. Quand le programme est implanté, il

donne accès au microphone (permettant des écoutes), ainsi qu’aux informations contenues dans le téléphone, comme les e-mails ou les données bancaires. Les rivaux de NSO affirment que Pegasus constitue une concurrence déloyale, en ce qu’il serait issu de connaissances accumulées au sein des services d’espionnage israélien. NSO a cependant insisté sur le fait que le système soit bien le fruit de ses propres développements. Le système vendu à la nation arabe devait inclure une mise à jour permettant d’accéder aux données sans même que la cible ne clique sur le lien contenu dans le mail malveillant. La DECA a cependant changé les termes de la licence, supprimant cette modification. Au mois d’août dernier, c’est un militant des droits de l’homme qui a été touché par ce logiciel, vraisemblablement utilisé par le gouvernement des Emirats Arabes Unis. Selon The Guardian, le message contenant le lien malveillant promettait la révélation de “nouveaux secrets” concernant la “torture des détenus” aux Emirats. Malin. http://jewishbusinessnews.com


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Technologies d’Israël en Arabie Saoudite pour le pélerinage de la Mecque ?

Deux millions de fidèles sont attendus en Arabie saoudite pour accomplir le hajj, le grand pèlerinage, un des cinq piliers de l’islam (le hajj a lieu du 10 au 14 septembre 2016). Pas moins de 100 000 policiers, aidés de 40 000 caméras de surveillance, ont été déployés pour assurer la sécurité du site. Grande nouveauté cette année, les pèlerins devront porter un bracelet électronique. Des rumeurs (non confirmées par nos sources en Israël) tournent autour de l’approvisionnement en bracelets par une société high-tech israélienne qui a récemment remporté un appel d’offres pour fournir au ministère espagnol de la Justice, des bracelets électroniques. La transaction était estimée à 20 millions d’euros. La société israélienne développe des bracelets et d’autres appareils de surveillance. Elle a récemment remporté des appels d’offres au Portugal et en Catalogne. “Remporter cet appel d’offre permet de nous installer en tant que le seul fournisseur de produits et de technologie de bracelets dans la péninsule ibérique”. “Le principal avantage des bracelets électroniques est qu’il permet de suivre la personne et pas l’appareil. C’est sa particularité par rapport aux autres systèmes de surveillance. Notre particularité permet à nos clients d’obtenir une variété de technologies, y compris les tests d’alcoolémie à distance, un suivi GPS et plus encore, le tout sur une plate-forme, et les systèmes communiquent entre eux. Par conséquent, le client reçoit effectivement toutes les options et peut passer de l’une à l’autre «. Selon des sources non israéliennes (IsraelValley ne peut garantir ses sources), il aurait

été décidé en haut lieu an Arabie Saoudite de faire appel à des firmes israéliennes (à travers des sociétés écrans basées à Londres) pour améliorer les conditions d’accueil sur le site de La Mecque. Des bracelets électroniques permettront, entre autre, de savoir en temps réel sur une console où se concentrent les visiteurs afin de modifier en fonction de l’affluence, l’itinéraire d’accès au site grâce aux forces de sécurités saoudiennes placées en différents endroits autour du site. Chaque année, des mouvements de foule incontrôlés provoquent la mort de personnes, notamment dans la vallée de Mina, située à quelques kilomètres de la Mecque, qui accueille aussi des milliers de tentes pour les visiteurs. Les Saoudiens le savent. L’industrie israélienne de sécurité fait figure de leader mondial dans de nombreux secteurs dont la production de systèmes électroniques et électro-optiques pour l’amélioration des plates-formes militaires air, sol et mer. Ces produits incluent par exemple le matériel de vision nocturne, les drones, les produits lasers, les systèmes de photographie aérienne ainsi que les systèmes de management des données et de communication. Le royaume saoudien a consacré ces dernières années des milliards de dollars à la modernisation des infrastructures servent pour le hadj et des moyens de contrôler les déplacements des foules. Parmi les efforts engagés pour améliorer la sécurité à Jamarat, les trois piliers ont été agrandis et un large pont les contournant a été construit, afin de multiplier les points d’entrée et de sortie pour les pèlerins qui viennent accomplir le rite de lapidation.

Moins de contrôles export dans le secteur israélien de la défense

Le secteur israélien de la défense a vu ses exportations augmenter légèrement en 2015 pour atteindre 5.7 milliards de dollars, grâce à la signature de nouveaux contrats en dépit d’une économie mondiale chancelante, a annoncé le ministère israélien de la Défense.

La plupart des exportations étaient à destination de l’Asie et de l’Europe, et les contrats portaient sur la maintenance et la mise à niveau d’avions, sur de l’électronique, des drones, les télécommunications, des systèmes de défense anti-aériens et des satellites. Avigdor Lieberman (Défense) a annoncé qu’il allait assouplir les restrictions sur l’exportation vers les États-Unis de produits non classés secrets destinés à la lutte contre le terrorisme. Cette mesure fait partie des réformes visant à stimuler les ventes israéliennes liées à la défense sur le marché international. Au cours d’une déclaration qui marque les 10 ans depuis la création de l’Agence de contrôle des exportations du ministère de la Défense – mise en place pour aider les exportations tout en empêchant le transfert de la technologie israélienne – l’Agence a fait savoir qu’elle fournirait également un accès électronique à ses systèmes autorisés pour les exportateurs israéliens de produits liés à la défense. Dubi Lavi, qui dirige l’Agence, a déclaré lors d’une conférence à Tel-Aviv qu’il pourrait absoudre les entreprises de défense qui exigent des licences d’exportation temporaires lors d’expositions internationales.

D’autres mesures permettent aux entreprises de commercialiser des matériaux de défense à 98 Etats, sans avoir besoin de plus d’une licence générale de commercialisation. Le ministre de la Défense a affirmé lors de la conférence que les exportations de défense permettent d’approfondir les relations internationales avec d’autres Etats, en particulier avec les États-Unis. “Malgré les divergences d’opinion qui existent naturellement entre amis, les relations (avec les Etats-Unis) sont fermes et solides, et sont basées sur la confiance mutuelle et une stratégie commune”, a ajouté Lieberman. “Nous nous dirigeons vers un assouplissement des restrictions au profit de l’industrie d’exportation, ainsi que son augmentation sans compromis”, a affirmé pour sa part le directeur général du ministère de la Défense Udi Adam, assurant que “la sécurité nationale et le maintien de relations avec nos partenaires restent une priorité pour le ministère”. Source: i24News (Copyrights)


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Contre le parti collabo du «pas d’amalgame» Aujourd’hui, le parti collabo naissant est d’extrême gauche. C’est celui du «pas d’amalgame» à tous crins ; du «vivre ensemble» à tout prix ; c’est le parti de la psychiatrisation («une poignée de déséquilibrés»), de la contextualisation («des victimes du racisme ambiant»), de la diversion («les fruits du colonialisme») et de la banalisation («le burkini est un vêtement comme un autre»)...

Les propos de Éric Zemmour sur Tsahal ignorés en Israël

Chaque fois que la France est menacée dans son existence et dans ses raisons d’être, il se forme dans ses marges un parti collabo. Bourguignons de la guerre de Cent Ans, frondeurs du début du règne de Louis XIV, émigrés de Coblence sous la Révolution, vichystes et pronazis de la Seconde Guerre mondiale. D’ordinaire, ce parti est d’extrême droite et se confond avec la réaction. Aujourd’hui, il est d’extrême gauche. C’est le parti du «pas d’amalgame» à tous crins ; du «vivre ensemble» à tout prix ; de «la faute aux cathos» quand les islamistes égorgent ; c’est le parti de la minimisation

(«quelques actes isolés sans signification»), de la psychiatrisation («une poignée de déséquilibrés»), de la contextualisation («des victimes du racisme ambiant»), de la diversion («les fruits du colonialisme»), de la banalisation («le burkini est un vêtement comme un autre»). Tout est bon pour suggérer que ces crimes ne sont pas des crimes, mais des conséquences. C’est surtout le parti de la France coupable. Cette façon de faire son procès quand l’ennemi la calomnie, cette manière de lui tirer dans le dos quand elle est attaquée de face ; ce chauvinisme inversé qui l’accable quand elle est affaiblie ne porte qu’un nom, quels qu’en soient les auteurs : lâcheté ! lâcheté ! Quand la France connut en 1940 les jours les plus noirs de son histoire, le parti de la soumission, avec à sa tête le maréchal Pétain, ne trouva qu’une explication : la France est dans le malheur parce que la France est coupable ! Coupable du Front populaire, coupable de son esprit de jouissance, coupable de son esprit d’insubordination.

Les islamistes du CCIF veulent censurer Eric Zemmour, 700 signalements déposés contre lui auprès du CSA

En Israël silence total sur les propos de Éric Zemmour qui affirme dans un livre « Un quinquennat pour rien », qu’Israël (Tsahal) aide l’armée française à reconquérir le moment venu ses territoires perdus en France. « L’état-major de l’armée sait qu’un jour viendra où il devra reconquérir ces terres devenues étrangères sur notre propre sol. Le plan est déjà dans les cartons, il a pour nom Opération Ronces. Il a été mis au point avec l’aide des spécialistes de l’armée israélienne qui ont transmis à leurs collègues français leur expérience de Gaza. La comparaison vaut tous les discours ». « C’est quelqu’un de très proche de l’état-major qui me l’a assuré. C’est la Bataille d’Alger qui recommencera. Je n’ai pas donné le nom de l’Opération Ronces en vain. Le plan est prêt ». LE PLUS. Éric Zemmour, né le 31 août 1958 à Montreuil, est un écrivain, essayiste et journaliste politique français. Chroniqueur dans des émissions de télévision, il est journaliste au service politique du

Figaro jusqu’en 2009 ; il tient depuis une chronique au Figaro Magazine, ainsi qu’une autre, sur RTL, depuis 2010. Depuis 2011, il anime, en duo avec Éric Naulleau, un débat télévisé hebdomadaire sur Paris Première. Il est l’auteur notamment du Suicide français (2014), un important succès de librairie. Il est régulièrement critiqué pour ses prises de positions polémiques, dont certaines ont fait l’objet de condamnations judiciaires. PLUS PLUS. Né à Montreuil, aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, le 31 août 1958, Éric Justin Léon Zemmour est issu d’une famille juive algérienne arrivée en métropole durant la guerre d’Algérie. Il se définit luimême comme un « juif d’origine berbère ». Il passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge. Fils de Roger Zemmour, ambulancier, et de son épouse Lucette, mère au foyer, il dit avoir de l’admiration pour sa mère et sa grandmère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme ».

Nouvelles attaque de la liberté d’expression par les islamistes qui veulent empêcher toute critique de leur idéologie. Depuis sa participation à l’émission C à Vous, Eric Zemmour fait à nouveau l’objet d’attaques de tous ceux qui soutiennent l’Islam, à commencer par les islamistes du CCIF. Sur le site du CCIF on peut lire à propos de Zemmour : Ces propos abjects, de plus en plus fréquents et normalisés dans les médias, doivent être systématiquement dénoncés pour ce qu’ils sont : des discours de haine et d’exclusion qui visent une partie de la population française. Face à cette nouvelle sortie médiatique ignoble d’Eric Zemmour sur le service public, nous vous incitons à saisir le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, autorité administrative indépendante à même de prendre de sanctions. Ci-après le formulaire du CSA à remplir qui ne vous prendra que quelques secondes. Exemple de message que vous pouvez reprendre : Les propos tenus par zemmour lors de son intervention dans l’émission « C à vous », étaient abjects, profondément choquants et stigmatisants et envers une grande partie du peuple Français, ces propos en plus d’être une provocation publique et sans ambigüité à la discrimination, à la haine et à la violence envers les musulmans Français, repré-

sentent une négation pure et simple du droit fondamental de liberté de culte garantie par la constitution française et les conventions des droits de l’Homme. Ces propos, rappellent les plus sombres épisodes de l’histoire de notre pays, dont il convient d’éviter, par tous les moyens possibles la répétition. Je vous prie donc de prendre vos responsabilités et d’intervenir pour appliquer les plus fermes sanctions contre la chaine du service public qui a donné un porte-voix à cet individu dangereux pour la paix de notre nation. Habitué des propos polémiques, Eric Zemmour s’est attiré les foudres des téléspectateurs pour ses propos jugés « islamophobes » lors de son passage dans C à vous mardi 7 septembre. Choqués, 700 d’entre eux ont saisi le CSA, qui a décidé de se pencher sur le sujet. Aujourd’hui, sur son compte Twitter, le CSA a en effet indiqué qu’il avait reçu plus de 700 signalements de téléspectateurs au sujet de C à vous et de l’interview de l’écrivain polémiste. Eric Zemmour y a en effet tenu des propos anti Islam et anti musulmans. Consterné, Patrick Cohen a d’ailleurs pointé du doigt le discours islamophobe de l’écrivain. Le CSA a donc décidé d’ouvrir un dossier sur le sujet qui sera instruit prochainement. Reste à savoir si le gendarme du PAF sanctionnera France 5 ou Zemmour. […]


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Menace terroriste : arrestation à Paris d’un islamiste de 15 ans soupçonné de préparer un attentat

Un mineur de 15 ans a été arrêté ce samedi 10 septembre à Paris sur fond de menace terroriste très forte. L’adolescent, interpellé dans le XIIe arrondissement de la capitale, est actuellement entendu en garde à vue par les policiers de la DGSI. Les forces de l’ordre ont interpellé un mineur à son domicile, dans l’est parisien, le 10 septembre, car les autorités redoutaient que le jeune homme passe à l’acte d’un moment à l’autre. Cet adolescent avait fait l’objet d’une perquisition administrative en avril et était depuis lors assigné à résidence, dans le cadre de l’état d’urgence instauré après les attentats du 13 novembre. Mais plusieurs indices ont fait craindre aux enquêteurs qu’il était sur le point de perpétrer un attentat. Le jeune homme était entendu ce dimanche 11 septembre en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, près

de Paris. Cet adolescent était en contact, via la messagerie instantanée Telegram, avec le djihadiste Rachid Kassim. Ce dernier avait quitté la France pour l’Egypte en 2012, avant d’arriver en zone irako-syrienne. C’est depuis lors un propagandiste très actif de l’Etat islamique. Il diffuse depuis ces régions en guerre des listes de cibles potentielles et de scénarios d’attentats en France. Selon les enquêteurs, il a téléguidé, de manière plus ou moins décisive, les attaques de Magnanville, où Larossi Abballa avait tué un policier et sa compagne le 13 juin, mais aussi l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet dernier, où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre, ainsi que le commando de femmes djihadistes démantelé cette semaine. Cette interpellation repose la question du pilotage à distance des projets d’attentats par l’Etat islamique.

Bussy-Saint-Georges : des membres de la communauté juive ont decouvert des vitres de la synagogue brisées Deux vitres ont été brisées par deux poutres à la synagogue de Bussy-SaintGeorges. Ce sont des membres de la communauté juive qui ont fait la découverte, ce samedi matin. Aucune inscription antisémite n’a été constatée. Selon un fidèle, il s’agirait d’un acte hostile aux juifs. « Allez soulever ces poutres ! Et puis les fenêtres sont en hauteur. Les vitres sont en triple épaisseur. Il faut de la force. Ce sont des adultes qui ont fait ça. » La synagogue de Bussy se trouve dans un

bâtiment préfabriqué. La première pierre du futur édifice sera posée dans les mois à venir. Présente sur place, Chantal Brunel, la maire LR, s’est engagée à installer une caméra à l’entrée de l’esplanade des religions, là où se trouvent plusieurs lieux de culte. leparisien.fr

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Pourquoi Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible

Islamisation de la France : « à force de craindre même sur le plan intellectuel, on finit par oublier sa propre dignité ». Philippe Bilger dans Le Figaro.

FIGAROVOX/CHRONIQUE – L’actualité navigue entre islamisme meurtrier et islam provocateur, remarque Philippe Bilger. Le magistrat honoraire fait le constat d’une islamisation rampante du pays qui aboutit à une identité angoissée. Il y a des billets dangereux mais à force de craindre même sur le plan intellectuel, on finit par oublier sa propre dignité. Les événements récents, les polémiques, les controverses, les débats politiques, les antagonismes sur le burkini, la gauche éclatée, le Premier ministre esseulé dans la résistance, la démission d’Emmanuel Macron, le langage qui devient de moins en moins hypocrite à droite, des personnalités affichant de plus en plus leurs forces et leurs éventuelles faiblesses, un président de la République offrant aux journalistes ce qu’il a dénié à ses ministres et surabondant de transparence sauf à l’égard des citoyens qui s’impatientent, une France inquiète, sans cap ni repères: triste tableau d’un pays dont le sentiment dominant est la peur. Et ce n’est pas un sentiment honteux. Il n’est pas nécessaire de célébrer Nicolas Sarkozy pour admettre que la future campagne présidentielle aura en effet pour axes principaux l’identité et la sécurité. Et ce ne sera pas méconnaître l’importance des problèmes économiques et sociaux ni laisser penser que nous aurions seulement besoin pour demain «d’un super ministre de l’Intérieur», ce qui serait absurdement restrictif. C’est constater seulement ce que la quotidienneté révèle. Il me semble que l’islamisme meurtrier, l’islam provocateur et l’islamisation, à supposer ces catégories valides, imposent une approche très différente.

Le premier, quelles que soient les divergences sur l’adaptation ou non de l’état de droit, sur le sort à réserver aux fichés S, sur les sanctions à infliger à ceux qui veulent partir pour le djihad ou en reviennent et sur les modalités et l’exécution des peines pour les terroristes, suscite tout de même une adhésion quasi générale en ce qui concerne l’impitoyable répression qui doit lui être appliquée quand la Justice a encore des vivants à se mettre sous la sévérité. Le deuxième a trait à ces incidents qui se multiplient et qui opposent des musulmans donneurs de leçons, parfois sur le mode de l’injonction ou de la violence, à des Français attachés à leur liberté. Cela s’est passé en Corse ou ailleurs. Même quand la responsabilité incombe, pour le rejet, le refus ou la discrimination, à celui qui en est l’auteur, comme pour le restaurateur qui s’est d’ailleurs excusé, on sent de l’autre côté une volonté de pousser le malentendu jusqu’à ses extrêmes limites en constituant le musulman comme un martyr. «La discrétion» souhaitée par Jean-Pierre Chevénement est au contraire délibérément, avec une concordance qui ne laisse pas d’intriguer, mise au ban publiquement au profit d’une affirmation inutilement ostensible de l’islam et de certains de ses préceptes en rupture avec notre humus. Le burkini est l’exemple éclatant de ce dessein qui a fait surgir sur les plages, en un laps de temps restreint et comme par magie, ces tenues qu’on a voulu nous présenter comme un progrès pour les musulmanes alors qu’en même temps cette coexistence avec une multitude de femmes dénudées et d’hommes en maillot de bain était évidemment en totale contradiction avec la pureté de l’islam. Comment mieux signifier que, sauf à être naïf, le burkini ne peut être perçu que comme un instrument destiné à altérer notre vision du progrès et de l’égalité au bénéfice de l’intégrisme d’une religion menant sur le sable des luttes complémentaires avec celles qui ailleurs ont tué ou meurtri (Le Figaro)?

Il est dramatique que face à ces perverses et subtiles avancées, notre appareil juridique administratif se satisfasse d’une lucidité étriquée sans mesurer le poids politique de ce qu’il est appelé à interdire ou valider. Pour cet islam provocateur, le consensus a déjà volé en éclats puisque certains de nos concitoyens, pas les moindres ni les moins influents, nient la machine de guerre soyeuse qui se dissimule derrière ces coups de force qui révèlent un islam militant de moins en moins timide. La dernière est la plus délicate à appréhender. Elle se rapporte à cette impression diffuse, cette intuition majoritaire que quelque chose se déroule en France qui n’est pas loin d’une dépossession quantitative et qualitative, d’une islamisation progressive et rampante, d’un envahissement de notre vie collective, de notre culture et de nos moeurs par des habitudes qui nous sont étrangères au mieux, une religion dominatrice et conquérante au pire. Cette perception n’implique pas que nous ayons quoi que ce soit à condamner dans cette irrésistible pression. Celle-ci se caractérise par l’érosion, le délitement, la dénaturation de tout ce qui nous persuadait que nous étions accordés aux règles d’une société, à des principes humanistes incontestables et à l’heureuse indifférence des croyances de chacun à l’égard de notre vie civique. L’islam modéré, invoqué quand on est au bout du rouleau démocratique, existe. Nous l’entendons parfois sortir de la bouche et de l’intelligence de rares imams inspirant toute confiance. Mais il est impuissant, il ne changera rien. Tant l’islamisation, dans sa version conquérante, encore plus dans son intégrisme criminel, ne fait et ne fera qu’une bouchée, par cette inévitable supériorité du fort sur le faible et de l’excitation sur la raison, de la modération de l’islam. Il est permis d’avoir l’identité heureuse comme projet et ce concept n’est pas ridicule. Mais, aujourd’hui, nous avons l’identité angoissée. Parce que nous avons peur du terrorisme et de l’islam meurtrier et que nous sommes inquiets face à l’islam apparemment innocent et tranquille. Nous sommes cruellement cernés ici et insensiblement là. Personne n’a à se moquer de nous sur ce plan ni à tourner en dérision ce que nous éprouvons. Rien n’est pire que l’absence de compréhension de ceux pour qui le risque de l’amalgame et la plaie de la stigmatisation – encore l’ONU, récemment! – sont les péchés capitaux et qui qualifient d’hystérie l’expression de la moindre préoccupation singulière ou collective à l’égard de l’islam et de ses dérives. Je ne me fais aucune illusion. La tâche est à la fois immense d’un côté et quasiment impossible de l’autre. Immense pour tout ce que le nouveau pou-

voir aura à accomplir contre la criminalité terroriste et la délinquance ordinaire, contre la zone grise emplie de menaces et de virtualités n’attendant qu’un signe pour partir et tuer. Impossible pour cette islamisation tranquille, progressive et redoutable parce que notre démocratie et notre civilisation sont tellement pétries de bons sentiments et de principes qu’elles sont plutôt prêtes à disparaître en les respectant que de se sauver en les relativisant. Un haut théologien égyptien des Frères musulmans n’a-t-il pas vendu la mèche: «Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons»? J’ai évoqué l’identité heureuse, formule chère à Alain Juppé. Face à qui ce qui est suspendu sur nos têtes et menace notre futur, une fois écarté le socialisme mou qui a démérité, il nous faudra une perle rare. A la fois un président de la République ferme, rigoureux, autoritaire, constant, lucide mais une personnalité sans agitation ni frénésie, réfléchissant avant l’action et non après, ne jetant pas du gros sel sur une société angoissée et à vif mais la protégeant en même temps que donc il la rassurera. On a compris qui j’excluais radicalement à droite (Le Monde). Un dernier mot qui n’est pas ironique. Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible. On a, un temps, discuté le choix et la légitimité de Jean-Pierre Chevènement à la tête de la Fondation pour l’Islam de France. Parce qu’il aurait fallu un musulman à sa place (Le Figaro). Demain, à la tête de l’Etat, conviendra-t-il d’élire un musulman sous le même prétexte fallacieux? Un musulman pour régler les problèmes des musulmans, un président musulman pour prendre en charge la tragédie d’un pays ne sachant plus comment sauver son identité face à l’islamisation de la France? C’est le pouvoir, et lui seul, qui doit s’occuper de ce qui le regarde: comment on doit se comporter et vivre en France. En la respectant. En étant aussi intransigeant, dans la réciprocité des obligations, que tel ou tel pays arabe, par exemple le Qatar qui énonce avant l’entrée, chez lui, pour les femmes surtout, les interdictions à ne pas transgresser, «dans le respect de l’ordre public et des bonnes mœurs, en observant les traditions nationales et les coutumes établies». Rien de mieux! Sinon, en s’effaçant, notre République favorisera le communautarisme. Qu’on soit musulman ou non. lefigaro.fr


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L’usine de sauces de Osem se trouve à Sderot

Sa 4ème Visite, Sophia Loren sera en Israël le 25 novembre 2016

L’actrice Sophia Loren a annoncé sa venue en Israël, le 25 novembre prochain, afin de présenter une rétrospective sur sa vie. Elle sera accompagnée par des professionnels du cinéma qui analyseront ses films. La visite de Sophia Loren n’est pas la première de l’actrice en Israël. Sa dernière venue date de 10 ans, lorsqu’elle était venue assister aux célébrations du 70e anniversaire de Zubin Mehta. Sa précédente visite datait de 1999, cette fois pour fêter le 30e anniversaire de Mehta en tant que directeur de l’Orchestre symphonique d’Israël. Sophia Loren s’est également rendue dans l’Etat juif à occasion du tournage de son film Judith, en 1966. (CoolamNews) LE PLUS. Sophia Loren née Sofia Villani Scicolone le 20 septembre 1934 à Rome est une actrice italienne. Sophia Loren, une des actrices les plus importantes du cinéma italien et mondial a tourné dans de nombreux films depuis la fin des années 1950. Elle obtient ses plus grands rôles dans les années 1960 avec no-

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tamment le personnage dramatique de La Ciociara, son interprétation est couronnée par les deux plus hautes récompenses du cinéma, le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes et l’Oscar de la meilleure actrice. Dans Hier, aujourd’hui et demain, son striptease devant Marcello Mastroianni est une des plus célèbres scènes de l’histoire du cinéma. Une étoile à son nom consacrant sa renommée a été posée sur le Hollywood Walk of Fame à Los Angeles, face au 7050 Hollywood Boulevard. Elle a été mariée deux fois avec le producteur de cinéma Carlo Ponti (1912-2007) : la première fois en septembre 1957, mais l’annulation de ce premier mariage pour non-enregistrement du divorce de Carlo Ponti les oblige à se remarier, dans les formes cette fois, le 9 avril 1966. Ils auront deux fils : Carlo (né en 1968) et Eduardo (né en 1973). Très fière de ses racines napolitaines, elle clame lors d’un interview accordé à Barbara Walters « Je ne suis pas italienne, je suis napolitaine, c’est très différent ! »

Osem est l’une des plus grandes sociétés d’agroalimentaire d’Israël. Fondée en 1942, la compagnie de vente construit quatre ans plus tard sa première usine à Bnei Brak où elle produit des pâtes alimentaire, ainsi que des flocons cuits au four selon une recette originale afin de satisfaire les besoins des juifs Mizrahis, qui suivent un régime en grande partie composés du riz et du couscous. En 1964, une succursale de restauration rapide est fondée à Holon. La même année, le produit phare de la compagnie est lancé – le Bamba. En 1970, la compagnie démarre la production d’aliments cuits au four. Elle produit également des potages et des sauces lyophilisés. L’usine principale de la compagnie est construite en 1976 à Petah Tikva, où se trouvaient jusqu’à peu les bureaux de l’administration de la compagnie, le centre serveur de distribution et l’usine de sauce. Osem acquiert plusieurs petites compagnies de nourriture, accroissant et diversifiant ainsi ses produits, tels que Promin, usine de magasin de boulangerie d’Argal et de Magdanot HaBait (où se trouve la chaîne de production de gâteaux). En 1995, Osem commercialise des produits Nestlé, dont le café, des céréales au chocolat et pour le petit déjeuner. Aujourd’hui Nestlé est présent à hauteur de 50 % dans le capital d’Osem. En 2008, les bureaux de l’administration et le centre serveur de distribution sont transférés à Shoam. De ce fait, le centre serveur de distribution devient l’unique centre serveur de la compagnie, remplaçant les autres

centres du pays. L’usine de sauces quant à elle est transférée à Sdérot où elle se joint à l’usine existante (la plus vaste de la compagnie, employant plus de 500 employés de cette ville de périphérie). LE PLUS. Sdérot a été fondée en 1951 à proximité du camp de transit (« ma’abara ») de Gevim-Dorot, situé en partie sur des terres du village palestinien de Najd, un village qui fut attaqué en exécution du plan D de la Haganah, (en hébreu Daleth), les maisons furent rasées et les habitants autochtones expulsés pour se réfugier dans la bande de Gaza durant l’exode palestinien de 1948, et plus particulièrement lors de l’opération Barak du groupe armé « Brigade Guivati ». La plupart de ses premiers résidents juifs sont d’origines kurde et perse. Ils s’installent provisoirement dans des tentes et des cabanes avant de bâtir des structures plus permanentes. Dès 1954, les premières maisons sont construites pour loger les habitants de la ma’abara. La ville continue de recevoir de nombreux immigrants du Maroc et de Roumanie tout au long des années 1950. Au recensement de 1961, 87 % des immigrants de la ville viennent d’Afrique du Nord (essentiellement du Maroc) tandis que 11 % des résidents viennent du Kurdistan. Sdérot prend le statut intermédiaire de « conseil local » en 1958. Dans les années 1990, Sdérot accueille une large population originaire de l’ex-URSS et double sa population pendant cette décennie. Elle obtient le statut de ville en 1996.


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Israël veut attirer des investisseurs d’Asie du secteur pétrolier et gazier

Le ministre israélien de l’Energie Yuval Steinitz mène des pourparlers avec des investisseurs asiatiques du secteur pétrolier et gazier. M. Steinitz était à Singapour cette semaine pour mener à bien la vente aux enchères des droits d’exploration prévus pour novembre. En effet, 24 blocs doivent être ouverts pour le forage au large des côtes d’Israël qui seront vendus aux enchères. Israël a commencé à solliciter les investisseurs étrangers depuis l’approbation du projet de 6,5 milliards de dollars pour extraire du gaz naturel du champ Leviathan au large des côtes. Le projet, dirigé par la société américaine Noble Energy et Delek Israël, a été retardé par une enquête antitrust et une contesta-

tion de la Cour suprême soutenant que les entreprises auraient trop de pouvoir sur les réserves énergétiques du pays. Israël va développer sa propre production de gaz grâce au champ de Tamar, le pays prévoit l’exploitation de Leviathan et des autres champs découverts d’ici là pour l’export, ajoute Steinitz. Il précise que la méditerranée orientale est une source de gaz naturel grandissante pour l’Europe qui voit en parallèle les réserves de la Mer du Nord s’épuiser. Delek Group est un des principales entreprises d’Israël. Fondée en 1951, l’entreprise est devenue un conglomérat présent dans les secteurs de l’énergie et de la construction. Source: i24News (Copyrights)

Deux chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem Nobélisables Deux chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem ont obtenu le Prix Horowitz de l’Université Columbia pour 2016. Les professeurs Haïm Sieder et et Aharon Razin sont spécialistes en épigénétique. Le Prix Horowitz est considéré comme un « pré-Prix Nobel ». Depuis sa création, quarante-trois lauréats du Prix Horowitz ont obtenu ensuite le Prix Nobel. Le jury a estimé que les travaux des professeurs Sieder et Razin auront une « profonde influence sur le domaine de l’épigénétique ». Lee Goldman, président du Centre médical de l’Université de Columbia a souligné que les travaux de ces trois chercheurs « constituent des découvertes médicales fondamen-

tales qui permettront de mettre au point des traitements novateurs dans de nombreuses maladies ». http://lphinfo.com

Intel en Israël : une histoire de pizzas offertes très étonnante Qu’est-ce qui motive les salariés ? De l’argent et des congés. Certes, mais une fois atteint ce seuil nécessaire, les entreprises recherchent à augmenter la productivité de leurs employés par des incitations de nature diverse. Un article de Slate : «Et pourquoi pas des pizzas. Dan Ariely, chercheur en psychologie de la Duke university, a mené une petite expérience de motivation auprès de travailleurs d’une usine de fabrication de semi-conducteurs Intel en Israël, que relate le site du New York Mag. Les salariés d’un premier groupe se voyaient proposer une prime d’environ 30 dollars s’ils réalisaient leurs objectifs de la journée, un second, les félicitations du boss et un troisième, des pizzas. Enfin, un groupe de contrôle n’a reçu aucune incitation avant de démarrer sa journée de travail. À l’issue de la première journée de travail, les salariés auxquels on avait promis des pizzas avaient atteint la plus forte hausse de leur productivité: 6,7% de plus que le groupe de contrôle ? Ils devançaient de justesse ceux auxquels on avait promis de les complimenter, alors que ceux qui attendaient un bonus financier n’avaient connu une augmentation de leur productivité de seulement 4,9%. Mais la partie la plus intéressante de l’expérience restait à venir: la performance des sa-

lariés qui étaient motivés par la promesse de la prime a décliné continuellement au cours de la semaine, au point d’aboutir à une productivité moindre que celle du groupe de contrôle: en d’autres termes, le chercheur s’est rendu compte qu’il valait mieux ne rien promettre plutôt qu’un bonus financier! Cette étude à la portée limitée et aux conclusions en apparence farfelue éclaire en réalité une loi bien connue de la motivation au travail, qui est qu’au-delà du seuil nécessaire de la juste rétribution financière, les travailleurs ne se mettent pas en mouvement uniquement pour l’argent. À mesure que le travail implique de plus en plus la personne dans son intégralité et que les qualités personnelles (sens du contact et de l’écoute, créativité, capacité à s’adapter, etc.) jouent un rôle croissant dans la performance, les leviers de motivation ont tendance à devenir intrinsèques (le sens attribué à son travail, le regard qu’y portent les autres) et non extrinsèques (la récompense matérielle). En d’autres termes, selon les spécialistes de la motivation au travail, l’efficacité de la dimension extérieure de cette motivation, qui prend la forme d’augmentation de salaire, de promotion ou de bonus, tend à décroître plus rapidement que la dimension plus sociale de la motivation, celle de la reconnaissance par les tiers de son travail. Et la pizza est un signe de reconnaissance». Source: http://www.slate.fr


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Nombreux, les expatriés qui veulent retourner en Israël

En Israël, une bulle spéculative gonflée par les promoteurs immobiliers

Le mot a souvent été employé pour parler de la situation en Israël. Cette fois, il est lâché par le ministre des Finances qui a pris tout le monde de court en parlant d’une bulle de l’immobilier, qui va, selon lui, tôt ou tard éclater. Une bulle spéculative abusivement gonflée par les promoteurs, les investisseurs et les banques, a précisé Moshé Kahlon. Des propos qui ont surpris, mais font écho aux avertissements de la Banque d’Israël, pour laquelle la principale menace de la stabilité financière d’Israël n’est autre que son marché immobilier. En 2014, déjà, le Fonds monétaire international affirmait que les biens israéliens étaient surévalués de 25 % par rapport à leur valeur réelle. Dans le jargon professionnel, une bulle peut soit “se dégonfler”, ramenant alors progressivement les prix vers leur valeur fondamentale, soit « éclater ». Kahlon prédit, lui, la seconde option, “qui devrait faire tomber de haut les investisseurs”. LE PLUS. Une bulle immobilière est une bulle spéculative sur tout un marché immo-

bilier, caractérisée par une hausse rapide de la valeur des biens immobiliers. Elle se traduit par un écart important et persistant entre le prix des immeubles et la variation de ses déterminants fondamentaux économiques comme les salaires ou le rendement locatif1. Cette spéculation immobilière, lorsqu’elle est effectuée à crédit, fait courir des risques aux créanciers comme aux emprunteurs. La grande spéculation immobilière à Paris, Berlin et Vienne du début des années 1870 a par exemple débouché sur la crise bancaire de mai 1873. Quelle que soit la liquidité du marché, le dégonflement de la bulle peut être lent ou rapide : la correction des prix prend alors la forme d’un krach immobilier, laissant de nombreux propriétaires en negative equity (le montant restant à rembourser est supérieur à la valeur du bien immobilier). La notion de bulle immobilière demeure l’objet de controverses, pour savoir si la bulle est issue du jeu d’anticipations rationnelles ou un phénomène systémique nécessitant une intervention des banques centrales. Source: http://israelmagazine.co.il

Si la fuite des cerveaux israéliens se poursuit, la proportion de scientifiques expatriés qui font, eux, le choix de rentrer est en hausse. Le phénomène existe depuis des années : nombre de chercheurs et scientifiques israéliens désertent Israël au profit de carrières plus attrayantes, bien sou­vent outre-Méditerranée et outre-Atlantique. Mais désormais, une tendance inverse se profile.

Les Israéliens qui font le choix de rentrer en Israël sont, pour la grande majorité, des trentenaires (âgés de 31 à 39 ans), chercheurs ou universitaires, mais aussi employés du secteur high-tech (ingénieurs, programmateurs) ou des hommes d’affaires. Ils reviennent en premier lieu des Etats-Unis, suivis du Canada, du Royaume-Uni et de la France. Mais beaucoup rentrent également d’Australie, de Roumanie et de Hongrie.

Selon israelmagazine.co.il : «Les expatriés universitaires sont de plus en plus nombreux à vouloir rentrer au bercail, motivés par les aides et autres primes gouvernementales. En mai 2010, le ministère de l’Immigration et de l’Intégration lançait ainsi une vaste campagne pour activer leur retour.

Si l’Etat leur fait les yeux doux, les structures universitaires ne sont pas en reste. Plusieurs initiatives ont vu le jour ces dernières années pour faciliter leur réintégration sur le sol israélien. Comme le bureau spécialement mis en place par l’Académie des Sciences et Sciences humaines d’Israël, créé en 2007 qui comptabilise plus de 3000 retours. A son actif, salons et conférences pour séduire les docteurs ou doctorants spécialisés dans les sciences exactes, sciences du vivant, sciences sociales, médecine ou ingénierie. Ou l’Université de Haïfa qui a lancé un programme de 4 ans en 2013 et capitalise, elle, sur son Ecole des sciences marines et les récentes découvertes gazières en Méditerranée.

Conséquence : des résultats immédiats. Si au début des années 2000, le rapatriement des expatriés ne dépassait guère les 4 000 arrivées par an, le flux a commencé à s’intensifier à partir de 2008 pour faire un bond à 11 000 en 2010, avec le début des mesures gouvernementales, puis à 13 500, en 2012. Depuis, la hausse se confirme. Selon un porte-parole du ministère de l’Intégration et de l’Immigration, chaque shekel investi pour encourager le retour d’un Israélien exilé en rapporte 52 à l’Etat. Autant de scientifiques, universitaires, docteurs, informaticiens, ou enseignants qui, dès leur retour, contribuent à l’économie. Les autorités ont donc mis en place des mesures incitatrices pour ceux qui ont quitté l’Etat juif depuis 5 ans ou plus : avantages économiques, exonérations de taxes, aides financières pour démarrer une nouvelle entreprise, conseil à l’emploi, réductions pour contracter des assurances santé complémentaires ou allocations étudiants. Ceux partis depuis moins de 5 ans peuvent bénéficier de ces aides au prorata de la durée de leur séjour à l’étranger.

Et pendant que les diplômés expatriés sont de plus en plus nombreux à rentrer, les sirènes de l’étranger semblent se tasser. Si pour l’heure, le solde migratoire reste négatif (plus de départs que de retours), la dernière étude en date du Bureau de la statistique réalisée en 2012 montre que les Israéliens sont beaucoup moins prompts à l’exil qu’ils ne l’étaient il y a 20 ans. En 2012, 15 900 Israéliens ont quitté le pays et 13 500 sont rentrés. Soit un déficit de 2 400 personnes, bien moins de la moyenne annuelle de 10 000, enregistrée entre 1986 et 2008». Bienvenue chez vous ! Source: http://israelmagazine.co.il


ISRAËL

Edition du 13 Septembre au 19 Septembre 2016

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L’injection de nano-robots dans le sang pour détecter les cellules cancéreuses

L’injection de nano-robots dans le sang pour détecter les cellules cancéreuses sonne comme de la science-fiction ? Pourtant, c’est précisément ce que fait Ido Bachelet. Son travail en bio-ingénierie d’ADN se cache derrière ces traitements pour détecter virus ou attaques cardiaques et tuer les tumeurs cancéreuses. Selon israelmagazine.co.il : «Plus précisément, à l’Université Bar-Ilan, le chercheur a mis au point un procédé de production de molécules d’acide désoxyribonucléique ayant des caractéristiques novatrices. Elles peuvent en effet être “programmées” pour attein­dre des cibles spécifiques dans le corps humain et effectuer des opérations préprogrammées de façon à se joindre à une structure chimique, en réponse à une stimulation. Le scientifique explique : « Afin de conce­ voir un robot nanométrique, nous avons d’abord créé puis plié une séquence d’ADN choisie, en utilisant le processus de l’origami. Avec cette mé­thode, une personne peut donner une commande à un ordinateur qui plie la molécule selon les besoins. » Cette technique consiste à réaliser des formes bi ou tridimensionnelles arbitraires à partir de morceaux de molécules génétiques. En outre, celles-ci peuvent communiquer des signaux entre elles. La particularité de ces nano-robots, créés en insérant un code ADN dans des bactéries pour accomplir de nombreuses tâches, est qu’ils s’ouvrent et se ferment en fonction des signaux provenant de l’environnement, ce qui permet de gérer la maladie. Ils peuvent par exemple contenir un médica-

ment. Activés lors de leur rencontre avec certaines substances dans l’organisme, ils libèrent le remède en fonction des signes biologiques du corps. Ainsi, le robot n’expose le médicament à la cible qu’en présence d’une cellule donnée. En cas de diabète, il sera possible de produire un nano-robot qui libère de l’insuline seulement lors d’une hausse du niveau de sucre dans le sang. En tout, l’équipe de Bachelet a déjà conçu des microordinateurs ADN qui peuvent détecter 12 types de masses tissulaires anormales et les détruire sans endommager le malade. Les mini-engins scannent les chairs infectées par les tumeurs, puis les désactivent. Ce processus ne prend que quelques secondes, tuant les cellules atteintes et celle potentiellement cancéreuses. Ces nano-robots peu­vent également décider de la combinaison médicamenteuse à activer pour traiter les cellules défaillantes. Après avoir été testés sur animaux, ils le seront désormais sur l’homme pour traiter les cas de leucémie. Dans le futur, il sera aussi possible de combiner de telles molécules avec une antenne miniature. Lorsque celle-ci recevra un signal externe, elle opè­rera un petit changement dans la molécule qui s’ouvrira ou se fermera, se dissipera ou se connectera à un autre composant de base pour traiter à la demande les maladies. L’avantage des traitements ciblés permet d’éviter les dommages causés par les rayons, la chimiothérapie ou la chirurgie. Source: http://israelmagazine.co.il

Construction d’un gazoduc entre Israël et la Bande de Gaza

Les Pays-Bas aideront Israël a améliorer l’approvisionnement en eau et en énergie de la Bande de Gaza avec notamment la construction d’un gazoduc, a annoncé à La Haye Benjamin Netanyahu au cours d’une visite de deux jours aux Pays-Bas. Nous voulons aider la population de Gaza et le premier pas consiste à améliorer l’approvisionnement en énergie et en eau, y compris en construisant un gazoduc, a déclaré M. Netanyahu à l’issue de discussions avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Le gouvernement israélien a déjà pris la décision de construire le gazoduc et j’apprécie votre aide dans la réalisation de ce projet, a ajouté le Premier ministre israélien au cours d’une conférence de presse commune avec M. Rutte. Le chef du gouvernement néerlandais a précisé que son pays avait déjà investi dans une étude de faisabilité pour la construction d’un gazoduc entre Israël et la Bande de

Gaza. Les Pays-Bas s’engageront également dans l’organisation de réunions d’experts et de responsables néerlandais, israéliens et palestiniens consacrées à l’eau et à l’énergie, a-t-il ajouté. L’objectif de ces réunions est d’améliorer l’économie palestinienne et de créer un contexte plus favorable à des négociations politiques entre les deux parties, a souligné M. Rutte. “Ce ne sera pas facile, mais nous devons aller de l’avant”, a-t-il dit. L’effort de paix entre Israéliens et Palestiniens est embourbé depuis l’échec d’une initiative américaine en avril 2014. MM. Abbas et Netanyahu n’ont, selon les médias, plus eu de rencontres publiques substantielles depuis 2010. Source: ©AFP


POLITIQUE

Edition du 13 Septembre au 19 Septembre 2016

Le ministère israélien de l’Économie est démantelé: il perd l’Emploi

La décision du gouvernement israélien est passée inaperçue: le ministère de l’Économie est démantelé, celui des Affaires sociales se renforce.

Netanyahou fait passer ses intérêts politiques avant ceux du peuple Shelah, député centriste, s’est confié à i24NEWS en réaction au sondage qui donne le parti Yesh Atid gagnant «La plus grande erreur du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, est de donner la priorité à ses intérêts politiques plutôt qu’aux questions qui touchent le peuple d’Israël», a déclaré mercredi Ofer Shelah du parti centriste Yesh Atid à i24NEWS dans une interview exclusive. Les propos de M. Shelah interviennent après un nouveau sondage d’opinion qui donne le Likoud perdant face au parti Yesh Atid dirigé Yair Lapid. L’ex-ministre israélien des Finances remporterait 24 sièges, contre 22 pour le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Lors des dernières élections, le parti de La-

pid et le Likoud de Netanyahou avaient obtenu respectivement 11 et 30 sièges. «De plus en plus de gens estiment que le parti Yesh Atid est l’alternative au gouvernement au pouvoir» a déclaré Ofer Shelah à i24NEWS. «Il y a un sentiment de désengagement au niveau politique car le peuple sent qu’on ne le représente plus, a-t-il dit. «Notre objectif principal est de regagner sa confiance.» D’après l’analyste politique Daniel Haïk, Benyamin Netanyahou aurait tort de négliger le résultat de ce sondage car c’est la première fois qu’un parti dépasse le Likoud.

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C’est la surprise de la rentrée. Treize ans après avoir démantelé le ministère des Affaires sociales au profit du ministère de l’Économie (en 2003), le gouvernement israélien fait marche arrière : il retire du ministère de l’Économie une partie de ses prérogatives pour les restituer au ministère des Affaires sociales. La décision a été prise le 31 juillet dernier, au moment où la plupart des Israéliens pensaient plus à leurs vacances qu’à des négociations politiques. REMANIEMENT MINISTÉRIEL À la clé : le transfert de l’Emploi qui passe du ministère de l’Économie à celui des Affaires sociales. Le gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahou deviendrait-il plus “social” ? Est-ce la reconnaissance implicite que la politique de l’emploi relève aussi du domaine social ? Que nenni ! Désireux de renforcer sa coalition, le Premier ministre n’hésite plus à se prendre des mesures qui peuvent paraitre surprenantes, voire contradictoires. En fait, le démantèlement du ministère de l’Économie répond à des motivations strictement politiques : dans le cadre d’un accord entre les partis de la coalition gouvernementale, Netanyahou a effectué un échange de portefeuilles ministériels entre le Likoud et le petit parti de centre-droite Koulanou. D’une part, Benyamin Netanyahou a attri-

bué à son ministre des Finances (Moshé Kahlon de Koulanou) le portefeuille de l’Économie. De l’autre, il a voulu que le Likoud garde le contrôle de la politique de l’Emploi ; ce domaine a donc été transféré au ministère des Affaires sociales dirigé par un vétéran du Likoud, Haïm Katz. L’HISTOIRE SE RÉPÈTE C’est en 1977 que le “ministère du Travail et des Affaires sociales” a été créé en Israël. Le premier ministre de l’époque, Menahem Begin (Likoud) en prend la tête pour bien montrer son attachement à un changement de la politique sociale après trois décennies de pouvoir travailliste en Israël (19481977). En 2003, le Premier ministre Ariel Sharon transfert la politique de l’emploi vers un nouveau portefeuille élargi : le “ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi”, qui sera confié à Ehoud Olmert. Ce super-ministère connaitra alors plusieurs changements de nom au gré des changements de ministres : en 2013, le ministre Naftali Bennet l’appellera le “ministère de l’Économie” alors qu’en 2015, le ministre Aryé Déry préfèrera le nom de “ministère de l’Économie et de l’Industrie”. En 2016, retour à la case-départ : le ministère des Affaires sociales retrouve les prérogatives qui furent les siens de 1977 à 2003 ; sous le nom élargi de “ministre des Affaires sociales, de l’Emploi et des Services sociaux”. Jacques Bendelac (Jérusalem)




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