Israël Actualités n°404

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GRATUIT - Numéro 404 - Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

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Pérès, Chirac : les derniers des Mohicans

Alors que j’écris ces lignes, nous venons d’apprendre que l’ex-président de la République française, Jacques Chirac, a été hospitalisé suite à une infection pulmonaire. En villégiature au Maroc, l’ancien chef d’Etat a dû être transporté d’urgence en France dans un hôpital parisien. Ce n’est pas la première fois que la santé de Jacques Chirac nous inquiète. A chaque fois, il a su nous étonner, reprendre le dessus dans un combat contre le temps qu’on pensait perdu d’avance. Parce que l’ancien président, qu’on l’apprécie ou pas, qu’on soit de son bord politique ou pas, est un battant et personne ne peut le nier. Sa grande carrure, son bon sens populaire, ce charisme mêlé d’audace et de malice l’ont toujours aidé à se sortir de n’importe quelle situation. On se dit que la lutte contre la maladie et la vieillesse n’est pas tout à fait à l’égale de celles que l’on mène en politique mais qui sait ? Pour moi, Chirac est un cas particulier, dans l’histoire de la Vème République, si l’on regarde son héritage politique à travers le prisme communautaire et sioniste. Ami de la communauté juive, à n’en pas douter, il n’a pas pour autant toujours eu des relations faciles avec l’Etat d’Israël. Sa fascination aussi culturelle que politique d’ailleurs, pour le monde arabe, ne l’y a pas aidé. Très ami avec les dictatures arabo-musulmanes, il n’a pas su ou pu s’afficher comme un réel allié d’Israël. On se souvient de sa visite à Jérusalem, et sa colère contre la police israélienne qui tentait d’assurer sa protection de manière un peu trop musclée à son goût. Avec sa petite phrase « This is not a method, this is provocation ! », adressée à l’officier israélien qui en substance lui demandait de les laisser faire comme ils avaient l’habitude, il avait frôlé l’incident diplomatique.

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Si la politique pro-arabe de la France et du Quai d’Orsay et, par voie de conséquence, la cause palestinienne, ont connu de belles heures sous Jacques Chirac, on ne peut, pour autant, résumer la position de l’ancien Président à cette dimension-là vis-à-vis des juifs et de l’Etat d’Israël. Car c’est aussi à Chirac, et à son septennat que l’on doit la reconnaissance de la responsabilité de la France et du Régime de Vichy dans la déportation des juifs. Mitterrand, qui se disait l’ami des juifs et d’Israël, qui se disait inscrit dans une mouvance socialiste humaniste, solidaire et fraternelle s’y était toujours refusé. Une contradiction que l’on n’a compris que plus tard : issu d’un milieu bourgeois très ancré à la droite de la droite, l’ancienne figure du PS, avait, pendant la guerre, des amitiés bien troubles : Bousquet, Papon… Des amitiés qu’il n’a jamais reniées publiquement d’ailleurs, pas plus qu’il n’a manifesté de regret d’avoir reçu et accepté la Francisque, en 1943, cette distinction inventée par le Maréchal Pétain et délivrée à quelques milliers de chanceux formant un groupe plus qu’hétéroclite. Philosémite, entier, paradoxal néanmoins, Jacques Chirac, lui, était clair sur le sujet de la Shoah. On souhaite, à celui qui a donné une touche de modernité à la classe politique française, de retrouver la vigueur qui le caractérise. Cette force de la nature n’est pas le seul à affronter la maladie et la vieillesse. De l’autre côté de la Méditerranée, à 4000 km, c’est Shimon Pérès qui lui aussi affronte les affres du temps qui passe. Malade, l’ex-chef d’Etat israélien est de ceux qui ont eu la chance, le courage et le privilège d’avoir « fait Israël », avant de le diriger. Il fut de tous les combats, de

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toutes les luttes. Il fut aussi un formisable artisan de la paix. Shimon Pérès est, comme Jacques Chirac, un Mohican, un vieux chef de tribu usé, mais pas vaincu par les ans. Il va mieux, nous dit, à l’heure où j’écris ces lignes, sa famille, alors que l’ancien chef d’Etat se bat pour sa vie dans un lit d’hôpital. Nonagénaire, Shimon Pérès a défié le temps qui passe. Comme Jacques Chirac, il est de ces forces de la nature qui peuvent tout défier. On lui souhaite que ce combat soit remporté. Refoua Chelema à ces deux grands hommes. L’un comme l’autre sont

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des guerriers, mais réaliser qu’ils sont mortels nous rappelle une vérité que l’on aimerait parfois oublier : le monde est entré dans une nouvelle ère où le chaos, la confusion et la haine ne sont, hélas, que trop représentés. Nos hommes politiques actuels sont-ils, comme l’étaient leurs prédécesseurs, taillés pour cette aventure ? Rien n’est moins sûr… Am Israel Hai Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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La classe politique souhaite un bon rétablissement à Jacques Chirac

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Shimon Peres reste en soins intensifs, sous respirateur et sous sédatifs

Nicolas Sarkozy, justement, a lui aussi eu une pensée pour son prédécesseur à l’Élysée. Avec Luc Chatel, ils retiennent de Jacques Chirac « le rayonnement de la France à travers le monde et un certain nombre de décisions fortes, notamment le refus de la guerre en Irak », en 2003, et son « regard lucide sur ce qu’avait été l’État français pendant la Seconde Guerre mondiale ». L’ancien président avait alors été le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs sous l’Occupation allemande. À droite comme à gauche, les proches et les anciens rivaux de l’ex-président de la République aujourd’hui hospitalisé témoignent de leur soutien. Les messages de soutien à Jacques Chirac se multiplient dans le monde politique depuis l’hospitalisation de l’ancien chef de l’État, dimanche, pour une infection pulmonaire. Alors que très peu d’informations filtraient sur la santé de l’ex-président, ce lundi 19 septembre, de nombreuses personnalités, dont François Hollande, ont souhaité l’accompagner dans cette épreuve.

Hors de la scène politique, Marcel Campion, forain connu pour exploiter la grande roue place de la Concorde, a lui aussi tenu à rendre hommage « au nom du monde festif et des forains de France ». Il a souhaité un « prompt rétablissement à l’homme politique qui a aidé les forains de France pour le maintien de leurs traditions ». Un état de santé au centre de toutes les attentions

Ainsi, ce lundi matin, François Hollande a témoigné du « soutien » de la nation envers l’ancien président. « J’ai une pensée en cet instant pour lui dire notre soutien dans l’épreuve qu’il traverse », a déclaré l’actuel chef de l’État, lors de son discours d’hommage aux victimes du terrorisme, aux Invalides.

Jacques Chirac a été pris en charge dimanche matin « pour le traitement d’une infection pulmonaire », a indiqué l’époux de sa fille Claude Chirac, Frédéric Salat-Baroux, précisant qu’il resterait hospitalisé « dans les prochains jours ». Son retour du Maroc, où il séjournait avec son épouse Bernadette, avait été avancé de 24 heures sur avis des médecins, selon un proche. Lundi matin, l’entourage de l’ancien président n’a pas souhaité s’exprimer, soulignant qu’il n’y avait pas de nouvelle information à donner.

Sur RTL, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a lui aussi souhaité que Jacques Chirac « se remette le plus rapidement possible ». « C’est le côté terrible de la politique », a-t-il par ailleurs observé, interrogé sur la popularité de l’ex-président depuis son départ de l’Élysée. « Vous êtes de nouveau populaire généralement quand vous n’êtes plus en activité. On a connu ça aussi avec le président (François) Mitterrand. »

Depuis son départ de l’Élysée en mai 2007, M. Chirac, victime d’un accident vasculaire cérébral en septembre 2005, a été hospitalisé à plusieurs reprises, notamment une quinzaine de jours en décembre 2015, déjà à la Pitié-Salpêtrière, pour « affaiblissement ». Il a par ailleurs été fortement éprouvé par la mort de sa fille aînée, Laurence, en avril. Ses proches faisaient cependant état ces dernières semaines d’une amélioration de son état.

La droite rend hommage à un « homme exceptionnel »

Réputé pendant des décennies pour sa santé de fer et son naturel bon vivant, Jacques Chirac a fait sa dernière apparition à une cérémonie officielle le 21 novembre 2014, pour la remise des prix de la Fondation Chirac au service de la paix. Diminué, main sur l’épaule de son garde du corps, il était arrivé sous les applaudissements de la salle. Absent le 20 juin à l’inauguration de l’exposition « Jacques Chirac ou le dialogue des cultures », qui lui est consacrée au musée du Quai Branly, où François Hollande lui avait rendu un vibrant hommage, il l’avait visitée en juillet en privé.

À droite, Jean-François Copé a qualifié Jacques Chirac d’« homme exceptionnel » au micro de LCI. Le candidat à la primaire de la droite avait déjà invoqué l’ancien président lors d’un tweet très commenté le 22 août. « Chirac, toi qui as vécu ça en 1995, aide-moi », avait-il alors écrit. Le député-maire de Meaux faisait allusion, après le ralliement de Christian Jacob à Nicolas Sarkozy, à la solitude de Jacques Chirac, distancé dans les sondages par Édouard Balladur en 1995, avant de finalement l’emporter.

lepoint.fr

L’état de l’ex-président israélien et prix Nobel de la paix Shimon Peres restait « grave » mais a connu une réelle amélioration, après un accident vasculaire cérébral majeur à 93 ans, a indiqué son médecin personnel. « Il y a une amélioration graduelle, il y a de nouveau une réelle amélioration aujourd’hui », a dit Rafi Walden, médecin personnel et gendre de M. Peres. « On continue à décrire son état comme grave mais stable, et ça restera comme ça pendant les jours à venir », a-t-il déclaré. Shimon Peres a été hospitalisé en urgence mardi à l’hôpital Tel-Hashomer de Ramat Gan, près de Tel-Aviv, à la suite d’un accident vasculaire cérébral majeur qui fait craindre pour la vie de cette personnalité éminente, dernier survivant de la génération des pères fondateurs de l’État d’Israël, qui fut aussi l’un des principaux artisans des accords historiques d’Oslo signés avec les Palestiniens. M. Peres reste en soins intensifs, sous respirateur et sous sédatifs, a dit M. Walden. « Pour l’instant, nous sommes optimistes. De façon réservée, mais nous sommes op-

timistes », a dit M. Walden. LE PLUS. Shimon Peres, né Szymon Perski le 2 août 1923 à Wiśniew (en Pologne à l’époque, actuellement Vishnyeva en Biélorussie), est un homme d’État israélien, président de l’État d’Israël du 15 juillet 2007 au 24 juillet 2014. Ministre au sein de nombreux gouvernements, Shimon Peres assume les fonctions de Premier ministre en 1977 (par intérim), de 1984 à 1986, puis de 1995 à 1996. Il est prix Nobel de la paix 1994, avec Yasser Arafat et Yitzhak Rabin. Chef du Parti travailliste durant de nombreuses années, il rejoint le parti centriste Kadima en 2005. Il est élu président de l’État d’Israël en 2007, devenant ainsi le premier chef de l’État israélien ayant été Premier ministre avant son élection. Il quitte la présidence à l’issue de son septennat, en 2014, à l’âge de 90 ans. Shimon Peres est, depuis la disparition de l’ancien Premier ministre Ariel Sharon, le dernier père fondateur de l’État d’Israël vivant à ce jour. Source: http://www.ouest-france.fr/


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La lutte contre BDS et l’antisionisme se fera à Tel Aviv

Le nouveau centre de lutte contre le BDS qui devait être installé à Jérusalem va finalement passer à Tel-Aviv. L’adjoint au maire de Jérusalem, Ofer Berkovitz, a dénoncé cette décision: « Guilad Erdan était censé lutter contre la délégitimation d’Israël et le voilà qui se prend à délégitimer Jérusalem. C’est absurde. Nous combatttons cette décision ». Guilad Erdan est également en charge des enjeux stratégiques et de la lutte contre la délégitimation. Il a obtenu un budget de cent-millions de shekels et au moins dix postes importants ont déjà été créés avec pour chacun un domaine spécifique dans la lutte contre BDS et l’antisionisme. Ofer Berkovitz, membre de la liste «

Hit’orerout » accuse le gouvernement de « faire des déclarations flamboyantes sur Jérusalem mais d’avoir une politique inverse sur le terrain en faisant émigrer de plus en plus d’institutions et de bureaux vers TelAviv etr le centre du pays ». Le ministre Guilad Erdan a répondu à ces accusation en disant: « Les fonctionnaires chargés de la lutte contre la délégitimation seront bientôt une trentaine. Une partie d’entre eux, dont moi, siègeront à Jérusalem mais certains devront partir pour le centre du pays, sur décision du cabinet restreint politico-sécuritaire, car ils doivent être en contact étroit avec des organes sécuritaires situés dans le centre du pays ». Source : http://lphinfo.com/

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Des préoccupations concernant le futur social et économique d’Israël

Grâce à des logiciels performants Israël détecte des potentiels terroristes La Belgique a fait savoir qu’elle lançait un appel d’offres pour acquérir un logiciel capable de détecter les potentiels djihadistes sur les réseaux sociaux, par la collecte et l’analyse automatisée de données publiques. Un secteur en vogue dans l’anti-terrorisme. Alors que le Renseignement est souvent vu comme la collecte d’informations qui ne sont pas normalement accessibles au public, le plus gros du travail consiste en réalité dans un premier temps à compiler un maximum de données qui sont disponibles, pour les trier, les analyser et savoir ensuite qui cibler avec plus de précision. Or à cet égard, les réseaux sociaux sont de formidables apporteurs d’informations. À condition de savoir les exploiter. Ainsi en Belgique, le gouvernement a fait savoir que le Conseil des ministres avait lancé une procédure de marché public visant à acquérir un « Open Source and Social Media Collect and Analyse Tool », c’està-dire un système informatique capable de collecter et d’analyser automatiquement les données visibles sur les réseaux sociaux et autres sites accessibles au public (forums, canaux de discussion, …). « Dans le cadre de la lutte contre le radicalisme, l’extrémisme et le terrorisme, le Service général du renseignement et de sécurité, la Sûreté de l’Etat et la Police fédérale souhaitent acquérir et développer un système performant qui permet de collecter de l’information provenant des Open Source et

de média sociaux », précise le communiqué gouvernemental. Il s’agit des méthodes dites de « renseignement d’origine sources ouvertes » (ROSO), plus souvent désignées sous l’acronyme anglophone OSINT, pour Open Source Intelligence. Tous les services de renseignement modernes y ont recours ou veulent étendre leurs capacités en la matière, y compris en France. Il s’agit de pouvoir détecter automatiquement les potentiels terroristes, en croisant un certain nombre d’informations, qu’il s’agisse de ce qu’ils publient, ce qu’ils disent apprécier (les « j’aime » Facebook), ou les personnes avec lesquelles ils sont en contact. Le mois dernier, Le coordinateur de l’anti-terrorisme pour l’Union européenne, Gilles de Kerchove, s’est rendu en Israël dans le but d’obtenir de telles solutions, très répandues pour anticiper les éventuels attentats pro-palestiniens dans l’état hébreu. « Nous allons trouver bientôt des moyens d’être beaucoup plus automatisé » dans la détection des profils suspects sur les réseaux sociaux », avait-il expliqué. Mais en Israël, l’OSINT va jusqu’à exploiter des éléments de profil sociaux comme l’âge de l’internaute, sa religion, ou sa condition socio-économique. Des éléments qui posent une véritable question éthique dans le renseignement. Source: http://www.numerama.com/

Shraga Brosh, président Association des industriels d’Israël (fédération du patronat), Dov Amitai, président de l’Association des agriculteurs d’Israël, Yair Seroussi, président de l’Association des banques d’Israël, ainsi que d’autres leaders économiques du pays, ont écrit à Benjamin Netanyahou pour lui demander de fixer des objectifs annuels de croissance pour l’économie israélienne et de redéfinir la conduite des politiques économiques et sociales. Les signataires de la lettre soutiennent que l’absence de gestion économique représente un danger pour le futur de l’État : «Nous vous faisons part de nos sincères préoccupations concernant le futur social et économique de l’État d’Israël, ainsi que de notre conviction que l’union des forces pourra améliorer l’avenir de ses 8 millions de citoyens”. Selon cette lettre, les principales causes de la présente situation sont “un fardeau régulatoire grandissant, de graves dommages causés aux droits de la propriété privée, les coûts croissants des affaires, et une vague sans précédent de législations parrainées par le secteur privé, sans comparaison possible

au niveau international, faisant d’Israël l’un des endroits où il est le plus difficile de gérer une entreprise.” Plus loin, la lettre indique : “Dans toutes les branches du secteur privé, il y a une tendance croissante au transfert des activités commerciales hors d’Israël. Pire encore, à cause du faible niveau de revenu disponible en Israël vis à vis des autres pays développés, les individus éduqués et économiquement puissants choisissent de transférer leur résidence hors du pays.” Les leaders économiques à l’origine de cette missive demandent un objectif de croissance annuelle de 5 à 6%, accompagné d’objectifs visant à réduire l’écart de niveau de vie entre les citoyens israéliens et ceux des autres pays développés. “Nous vous demandons de charger les ministères économiques de se diriger vers un plan pluriannuel pour atteindre ces objectifs en améliorant le contexte des affaires” écrivent-ils. En plus de ces doléances, les signataires demandent à Benjamin Netanyahou à ce que ces changements soient intégrés au budget pour 2017-2018.


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Le FBI en colère. Des hackers (18 ans) venant d’Israël arrêtés par la police de pointe [qui] peuvent satisfaire même les clients les plus gourmands en énergie ». Cinq types d’attaques étaient proposées (DNS, SSDP, SSYN, NTP, Dominate), moyennant le prix d’un abonnement à partir de 20 ou 30 dollars par mois, et jusqu’à 200 dollars mensuels.

Deux Israéliens de 18 ans ont été arrêtés par la police après avoir fourni pendant plusieurs années un service sophistiqué permettant de déclencher des attaques de déni de service massives (DDOS) de très grande ampleur.

peler P1st, P1st0, M30w ou AppleJ4ck) ont été arrêtés par la police après qu’une enquête du FBI a montré qu’ils seraient les administrateurs de vDos, une plateforme majeure dédié au déclenchement d’attaques de déni de service de grande ampleur.

Lancer des attaques de déni de service (DDOS) contre rémunération pourrait envoyer directement vers le case prison. En Israël, deux jeunes hommes de 18 ans, Itay Huri et Yarden Bidani (qui se faisaient ap-

Présenté comme un service d’ « IP Stresser » destiné à tester la résilience ses propres infrastructures, vDos promettait d’envoyer entre 10 et 50 Gps de trafic UDP vers la cible désignée, avec « des serveurs dédiés

Sous des allures légitimes, VDos affichait une adresse e-mail pour se plaindre des abus commis à travers son service, et demandait dans son contrat de vente l’acceptation de « Conditions d’Utilisation Acceptable », dont nous n’avons pas trouvé copie. Mais le site bien connu sur les forums de pirates abritait en réalité une machine à faire crouler les serveurs désignés sous un afflux ingérable de requêtes, les attaques DDOS pouvant être commandées anonymement. VDos se faisait en effet payer en Bitcoins, même s’il a aussi accepté les paiements classiques par cartes Visa ou via PayPal. Pas d’attaques contre des adresses IP en Israël Selon Krebs On Security, qui a révélé l’affaire et mis la main sur sa base de données en juillet 2016, les deux jeunes associés auraient gagné en deux ans l’équivalent de 600 000 dollars en Bitcoin avec vDos, en coordonnant le lancement de quelques 150 000 attaques DDOS commandées par

quelques dizaines de milliers de clients. Ils auraient toutefois bénéficié de complicités aux États-Unis. Le site précise que la piste israélienne a été révélée par la découverte de logs de réponses aux problèmes techniques rencontrés par les clients. L’un d’eux s’était plaint de ne pas pouvoir lancer une attaque vers une adresse IP israélienne. « Je viens d’Israël et j’ai décidé de toutes les blacklister. C’est mon pays d’origine et je ne veux pas quelque chose leur arrive », avait expliqué un administrateur du service. Il précise aussi qu’il utilise une adresse IP dynamique et qu’il ne veut pas prendre le risque de se voir attribuer une adresse IP israélienne contre laquelle a été demandée une attaque DDOS, d’où son choix d’interdire toutes attaques vers le pays. D’autres indices avaient été découverts dans les documents, qui remontaient à l’origine du service et à ses administrateurs. Selon Themarker, Huri et Bidani ont été libérés sous caution après leur arrestation. Ils sont placés sous surveillance permanente pendant 10 jours, ont l’interdiction d’utiliser Internet pendant un mois, et ne peuvent pas quitter le territoire. La peine encourue n’est pas précisée. Source: http://www.numerama.com/


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Tichri : « Le consistoire aux avant-postes »

Temps fort de l’année juive, le mois de Tichri est aussi celui de la solidarité, de l’ouverture et du renouveau. Très investi dans l’action caritative pour que chaque famille juive puisse célébrer le nouvel an juif dans la lumière, le Consistoire veut aussi, en cette période de renouveau, ouvrir véritablement les portes de la communauté organisée à ceux qui s’en trouvent éloignés. Culture, foi, pratique religieuse, casheroute, le Consistoire est sur tous les fronts et en fait la preuve comme nous l’explique Albert Myara, directeur des programmes des Consistoires. Interview Comment le consistoire aborde-t-il cette nouvelle année ? Le Consistoire continue de s’organiser et de redéployer ses forces pour faire face à la situation inédite qui résulte de l’énorme vague d’aliyah de ces dernières années. Nos principaux mots d’ordre sont les suivants : «faire plus avec moins», «favoriser l’aliyah interne», c’est-à-dire essayer de compenser tout ou partie des effectifs «perdus» (pour la bonne cause !) en réintégrant les Juifs éloignés au sein du giron communautaire. Quelles sont les missions et les défis que l’institution compte relever en matière de casherouth, guet, etc... Le niveau qualitatif de la cacherouth du Consistoire n’est plus à démontrer, l’autorité de ses instances de contrôle, sous la supervision du grand rabbin de Paris, étant

reconnue mondialement. Il ne reste donc qu’à le faire savoir au plus grand nombre et à amplifier l’audience des produits et services cacher Beth-Din, notamment en mobilisant l’ensemble du réseau des communautés consistoriales dans une campagne de soutien au label Beth-Din. Les fêtes de tichri sont aussi un temps fort de la solidarité, puisqu’elles nous intiment de penser à ceux qui n’ont pas et doivent passer les fêtes dans le cacher et la joie. Quelles sont les actions menées par le consistoire à ce sujet ? L’activité sociale du Consistoire est aussi importante que mal connue, car éparpillée à travers ses centaines de communautés en France. Raison pour laquelle le Consistoire a créé le Secours Juif dont le but est de coordonner, harmoniser, mesurer et régle-

menter l’ensemble des actions sociales de proximité du réseau consistorial. C’est dans ce nouveau cadre qu’ont été organisées les campagnes des Paniers de Pessah’ en avril dernier, et des Paniers de Tichri en ce mois de septembre. Cette opération revêt deux dimensions : d’une part collecte de fonds au moyen d’une campagne de communication multi-médias et grand public, et d’autre part : redistribution des sommes collectées en faveur des plus démunis (4000 paniers distribués à Pessah’ 2016). Parlez-nous des opérations menées pour faire connaître l’œuvre et le travail du Consistoire, en particulier les 10 jours ? Il s’agit de la neuvième édition des Dix jours du Consistoire, créés par Joël Mergui en 2006. C’est une opération qui consiste, avant ou après les fêtes de Tichri, à mettre

en valeur le patrimoine et l’activité phénoménales de la constellation consistoriale : portes ouvertes sur les lieux communautaires, conférences, expositions, concerts, théâtre, cérémonies, rencontres, chabath pleins, etc. etc. Cette période des Dix jours constitue une sorte de vitrine temporaire de l’activité consistoriale. Cela se fait sous la forme de coups de projecteurs sur des événements plus ou moins importants ou réguliers qui constituent la trame au long cours d’une institution bicentenaire dont l’activité oscille entre rites et traditions séculaires, d’une part et innovations permanentes, de l’autre. Voir le programme du Consistoire cicontre





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Israël/USA : à qui profite l’aide américaine à Israël ?

Le nouvel accord d’assistance militaire pour les années 2019-2028 bénéficiera davantage aux entreprises américaines qu’israéliennes. 38 000 000 000 $ : on pourrait aussi écrire 38 milliards de dollars, mais l’Israélien préfère aligner les zéros lorsqu’il s’agit de grosses sommes d’argent qui le font rêver. L’accord est donc signé : Israël recevra des États-Unis une assistance militaire d’un montant de 3,8 milliards de dollars par an pendant dix ans, contre 3 milliards de dollars en vertu du programme actuel. La générosité des États-Unis vis-à-vis d’Israël paraît inhabituelle, même si Benjamin Netanyahu avait initialement cherché à obtenir 4,5 milliards par an. Paraphé mercredi dernier à Washington, le nouveau plan décennal d’assistance militaire conclu entre les États-Unis et Israël entrera en vigueur à l’expiration du programme actuel, en 2018.

Google, $75 milliards de C.A. et 50.000 employés

Parmi les géants ayant émergé depuis les débuts d’Internet, Google (en 1998) et Facebook (en 2004) sont, sans conteste, les acteurs les plus puissants. Les deux groupes sont très actifs en Israël (R&D).

Selon Capital.fr : «Jusqu’à présent, les deux firmes californiennes ne se sont guère affrontées directement. La fonction Recherche de Facebook n’a jamais véritablement décollé. Idem pour Google+, le réseau social dont la firme de Mountain View pensait qu’il taillerait des croupières à la pépite de Mark Zuckerberg. Certes, avec 5,84 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 10.000 salariés, Facebook fait encore un peu junior comparé à Google, qui revendique 75 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 50.000 collaborateurs. Mais, depuis 2013, le premier progresse en moyenne de 50% par an, fort de 1,6 milliard de membres, alors que le second ne croît plus que de 20%. Vidéo, réalité virtuelle, intelligence artificielle, univers professionnel, Facebook, boosté par son statut de challenger, attaque son rival sur tous les fronts. «Google possède la force du “transporteur” qui couvre tous les besoins de l’utilisateur au sein de son écosystème, avec son moteur de recherche, son navigateur Chrome, son système d’exploitation Android, sa plateforme d’hébergement de vidéos YouTube. De son côté, Facebook capitalise sur le

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formidable engagement de son audience, le temps passé chaque jour sur son réseau par ses utilisateurs. Autrement dit, une connaissance intime des habitudes de ses consommateurs qui lui confère un avantage stratégique redoutable », analyse Grégory Hachin, consultant chez Kurt Salmon. Bataille sur l’actu. Selon une étude du cabinet Parse.ly, spécialisé en analyse d’audience des médias, les internautes consultent davantage les actualités sur Facebook (39%) qu’en passant par Google (36%). Associé aux journaux et éditeurs, Facebook a lancé la fonction Instant Articles, qui facilite la lecture sur le réseau, tout en partageant les revenus publicitaires avec les médias. La firme de Mark Zuckerberg propose aussi des solutions de sponsoring de contenus particulièrement efficaces. Lorsqu’un média achète un mot-clé auprès de Google pour remonter dans le moteur de recherche (en escomptant que l’internaute le saisira sur son écran), Facebook propose à l’éditeur de presse de diriger l’article vers des populations captives. Un magazine de motos verra ainsi ses articles proposés à des membres Facebook «fans» d’enduros, d’événements, d’essais, de salons.» Source: http://www.capital.fr/

AIDE LIÉE Si l’aide est en nette augmentation, elle comprend des clauses qui ne sont pas toujours favorables à l’État juif. Ainsi, Israël s’est engagé à ne pas réclamer de fonds supplémentaires au Congrès au-delà de ce qui est convenu annuellement dans le plan ; de même, Israël s’engage à dépenser l’ensemble de l’aide aux États-Unis alors qu’aujourd’hui 26% sont dépensés en Israël. L’assistance des États-Unis deviendra donc ce que les économistes appellent une « aide liée » : les dons accordés devront être entièrement dépensés auprès des entreprises du pays donneur. Souvent, l’aide liée empêche les pays bénéficiaires d’utiliser de façon optimale les fonds alloués pour l’achat de biens ou services. Certes, 38 milliards de dollars représentent une coquette somme, qui va alléger le budget de l’État d’Israël : en 2019, l’aide américaine financera environ le quart du budget militaire israélien. Mais à y voir de plus près, le nouvel accord met en danger l’existence même des industries militaires israéliennes, au profit des industries américaines. ISRAËL : 4 000 EMPLOIS DÉTRUITS L’augmentation de l’assistance militaire s’accompagne donc d’une clause défavorable à Israël. Le nouvel accord met fin à une disposition qui permettait à l’État juif, depuis les années 1980, de dépenser 26% de l’aide américaine en Israël pour financer sa propre industrie de défense et sans se fournir sur le marché américain. Dorénavant, Israël devra dépenser toute l’assistance militaire auprès des entreprises américaines, privant les industries militaires israéliennes d’importantes commandes. Autrement dit, les industries militaires israéliennes perdront des commandes pour un montant de 1 milliard de dollars par mois. Certes, cette clause n’entrera en vigueur

que 6 ans après la mise en application de l’accord, soit en 2025, ce qui laisse un délai d’adaptation. Les grands perdants seront donc les trois sociétés publiques qui dominent le marché de la production d’armement en Israël : Israel Military Industries (IMI), Israel Aerospace Industries (IAI) et Rafael. Mais elles ne seront pas les seules perdantes : la production de ces entreprises est sous-traitée par de nombreux fabricants du secteur privé, comme Elbit et Elisra. Selon certaines estimations, le secteur militaire en Israël devrait perdre 4.000 salariés au cours de la prochaine décennie. Pour toute l’économie israélienne, les retombées seront plus larges : la coopération entre Tsahal et les industries militaires ralentira dans la mesure où Tsahal se fournira davantage aux États-Unis. De même, ce sont les exportations militaires d’Israël (8 milliards de dollars par an) qui devraient en pâtir : les armées étrangères rechigneront à se fournir en Israël si Tsahal se fournit aux États-Unis. ÉTATS-UNIS : BOOM DES INDUSTRIES MILITAIRES En revanche, le nouvel accord d’assistance militaire devrait contribuer à un boom de l’industrie militaire américaine. Car selon le plan décennal, l’argent octroyé par les États-Unis à Israël retournera dans son pays d’origine ; ou plus exactement, il n’en sortira pas. D’ici à six ans, les entreprises bénéficieront de commandes israéliennes équivalentes au montant total de l’aide américaine, soit 3,2 milliards de dollars par an. Par ailleurs, le nouvel accord incitera des entreprises israéliennes à investir aux États-Unis pour mieux pénétrer le marché américain. Elles pourraient implanter aux Etats-Unis des filiales ou développer des coopérations avec des sociétés locales ; ce qui leur permettraient indirectement de bénéficier d’une partir de l’assistance américaine, mais au détriment du marché israélien. C’est donc tout le secteur américain qui sortira renforce de l’assistance militaire aux États-Unis : les retombées ne se traduiront pas seulement par la hausse des ventes de matériel, mais aussi par des emplois supplémentaires et des avancées technologiques sensibles. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Israël: «l’étude du judaïsme, plus Israël: des militants vont manifester importante que les maths» (Bennett) devant la maison d’un terroriste

«Nous devons aspirer à exporter notre connaissance spirituelle du monde» a déclaré le ministre de l’Education Le ministre israélien de l’Education Naftali Bennett a déclaré lundi que l’étude du judaïsme est plus importante que celle des mathématiques et des sciences, devant un auditoire à Jérusalem, rapporte Haaretz. «Etudier la religion est excellent. C’est d’ailleurs plus important pour moi que d’étudier les mathématiques et les sciences», a indiqué le ministre lors d’une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la Fondation Tali, qui finance des programmes d’études juives dans les écoles laïques. «Au même titre que nous sommes une puissance high-tech qui exporte ses connais-

sances et innovations à travers le monde, nous devons aspirer à exporter notre connaissance spirituelle du monde», a poursuivi Bennett. «Il s’agit du prochain chapitre de notre vision sioniste. Voilà comment nous redeviendrons une lumière pour les nations. De Sion sortira la Torah et la parole de Dieu de Jérusalem», a-t-il ajouté. Le chef du parti de droite religieuse Habayit Hayehudi («Foyer juif»), a déjà présenté un nouveau plan pour l’éducation visant à augmenter le nombre d’heures consacrées à l’étude du judaïsme dans les écoles. Les heures de mathématiques ont également été augmentées.

«Nous sommes prêt à tout pour les empêcher de venir» a déclaré un résident arabe de Arara

à tous les résidents du village s’opposant aux terroristes et à toute personne loyale envers le pays.

Des activistes israéliens vont manifester lundi dans le village du terroriste Nashat Milhem, responsable de l’attentat meurtrier survenu à Dizengoff en plein cœur de Tel Aviv le 1er janvier dernier, rapporte Ynet.

Sous l’impulsion du comité de surveillance des citoyens arabes israéliens, les résidents arabes locaux du village ont prévu d’organiser une contre-manifestation et de bloquer l’arrivée des activistes israéliens.

La manifestation, planifiée par une douzaine d’activistes de droite, est prévue pour lundi après-midi, dans le village arabe d’Arara au Nord d’Israël, devant la maison des parents de Milhem.

«Nous sommes prêts à tout pour les empêcher de venir» a déclaré un résident arabe.

Les militants et l’avocat Itamar Ben-Gvir, affirment que le but de cette opération est de délivrer un message fort envers «les éléments déloyaux, particulièrement parmi ceux qui assistent et soutiennent un terroriste et ses crimes meurtriers». «Nous allons nous rendre devant la maison des parents du terroriste pour prouver à quiconque l’a défendu (Milhem) et l’a aidé, qu’il est temps de cesser ce mépris des lois», a déclaré Ben-Gvir. Il précise que la manifestation sera ouverte

Au vu des probables rixes, une présence policière renforcée est prévue afin de prévenir tout débordement. D’autres manifestions sont attendues dans les environs d’Arara, où s’est déroulée la poursuite par la police du terroriste en fuite. Milhem a abattu à l’aide d’une arme à feu deux Israéliens, Alon Bakal 26 ans et Shimon Ruimi, 30 ans, à l’extérieur du bar «HaSimta» à Tel-Aviv et planifiait entre autre de mener des attaques contre des crèches. i24news


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Un survivant de l’Holocauste vivant en Israël a atteint 113 ans

Découverte révolutionnaire du Professeur Nir Ohad de l’Université de Tel-Aviv

L’homme le plus vieux du monde, un survivant de l’Holocauste vivant en Israël, a atteint 113 ans. Yisrael Kristal coule des jours heureux à Haïfa (nord d’Israël) et fête ses 113 ans cette semaine. Si ce juif observant a été reconnu en mars dernier comme étant plus vieil homme du monde par le Guinness, il est cependant en passe de battre un nouveau record : celui de fêter sa majorité religieuse (Bar Mitzvah) un siècle après la date prévue. Né le 15 septembre 1903, Yisrael Kristal aurait dû célébrer sa Bat Mitzvah à 12 ans comme tous les garçons juifs, mais, Première Guerre mondiale oblige, celui qui vivait à Zarnow (Pologne actuelle, alors sous domination russe) n’a jamais pu passer ce rite traditionnel. Nous étions en 1916, sa mère était décédée trois ans plus tôt et son père était soldat dans l’armée russe.

Nir Ohad, de l’Université de Tel-Aviv, a isolé un gène qui active le mécanisme de la multiplication végétative des plantes. Cette découverte est susceptible de révolutionner l’agri­culture et de renforcer de manière significative la sécurité alimentaire dans le monde. D’une manière générale dans les plantes, on distingue la reproduction sexuée et la multiplication asexuée, dite aussi végétative. Dans le cas de la reproduction sexuée, deux gamètes s’unissent pour créer la prochaine génération. La “logique” de l’évolution a conduit à la formation de descendants différenciés, chacun adapté à son environnement, de manière un peu différente. Cette variabilité assure la survie. Si nous étions tous identiques, la survenue d’une situation nouvelle pourrait éliminer toute l’espèce. D’un autre côté, il n’est pas toujours possible de trouver un partenaire pour la reproduction sexuelle. Mais la nature a prévu cet écueil : une plante qui pousse dans un environnement où la pollinisation est difficile, par exemple, pourra quand même produire des descendants identiques à elle, si elle possède un mécanisme primaire de reproduction asexué. Il s’agit d’un genre de sauvegarde évolutive de la plante.

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Une mousse de type Physcomitrella patens a été choisie comme modèle pour cette étude. Le Pr. Ohad: « En exprimant ce gène, nous avons contourné la nécessité du processus de reproduction et du système reproducteur, et nous avons fait en sorte que la plante créé sa prochaine génération de façon indépendante et sans fécondation. C’est le rêve des producteurs de semences. La duplication génétique naturelle, par la plante elle-même, est l’enjeu de l’agriculture, car elle permet une uniformité. Les entreprises semencières investissent du temps et de l’argent pour créer et améliorer des souches modèles, possédant les caractéristiques et les paramètres nutritionnels souhaités, et produisant des plantes résistantes aux maladies, des fruits goûteux etc. Ce sont ces espèces que nous voulons dupliquer sans utiliser de cellules sexuelles. Le potentiel nutritionnel et économique est énorme. La création de semences identiques permettra de les préserver à long terme, de les commercialiser et les distribuer aux agriculteurs facilement et à moindre coût, renforçant ainsi de manière significative la sécurité alimentaire dans le monde». Source: http://israelmagazine.co.il/

Alors qu’il devrait souffler ses 113 bougies dans quelques semaines selon le calendrier juif, Yisrael Kristal va donc réunir une centaine de membres de la famille et faire

coïncider ces réjouissances. La date et le lieu de la grande fête sont tenus secrets pour préserver Yisrael Kristal du « tumulte des journalistes », a fait savoir sa fille, Shula Kuperstoch, jointe par téléphone par l’AFP. De Lodz à Haïfa, en passant par Auschwitz Yisrael Kristal a survécu à la Première Guerre mondiale et vécu en Pologne jusqu’à l’invasion nazie en 1939. Déplacé dans le ghetto de la ville, il était envoyé quatre en plus tard le camp de concentration d’Auschwitz. Là, il perdait sa femme et ses deux enfants. Il ne pesait plus que 37 kilos, selon le Guinness des records, quand les Alliés ont libéré les camps. Seul rescapé de sa famille, Yisrael Kristal s’est installé à Haïfa avec sa seconde femme et leur fils en 1950. Il y a tenu une entreprise de confiserie prospère jusqu’à sa retraite et continue aujourd’hui de « prier tous les matins ». Source: http://www.ouest-france.fr


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Israël Kristal - Doyen de l’umanité

Il s’appelle ISRAEL KRISTAL. Il a eu 113 ans le 15 septembre. Il est le doyen de l’humanité.

Souhaitons lui une longue vie, heureuse et en bonne santé. René Seror

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Facebook prend au sérieux Israël, qui démontre que son pouvoir peut être cassé

Israël lutte contre les contenus incitant au terrorisme sur Internet Israël risque -t il de mettre à genoux facebook ? Ou i! En effet, Jérusalem menace sérieusement Facebook. Les autres pays regardent… pour l’instant. L’effet “domino” peut entraîner des législations anti-terrorisme et anti-facebook dans le monde entier. Correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil (RFI) : «Comment lutter contre les contenus incitant au terrorisme sur Internet ? La question est au cœur de l’action de bon nombre de gouvernements aujourd’hui. Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a multiplié depuis un an et demi les rencontres avec les grands acteurs du Net – Facebook, Twitter, Google – pour que ces textes et vidéos soient retirés de leur plateforme. En Israël, le gouvernement a présenté au Parlement un projet de loi visant à censurer ces contenus. Un texte qui inquiète le réseau social Facebook. Une délégation du groupe est actuellement dans le pays et a rencontré lundi 12 septembre deux ministres israéliens. Correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil : «C’est avec le début de l’Intifada des couteaux, il y a quelques mois, que le gouvernement israélien s’est inquiété de l’impact des textes et vidéos incitant au terrorisme postés sur les réseaux sociaux et autres plateformes du Net.

Le gouvernement israélien voudrait notamment que Facebook retire tous les contenus comprenant les mots « Intifada », « attaque au couteau », « nazis » et « shahid », le « martyr » en arabe. Le réseau social a décidé d’accéder à certaines demandes de la police israélienne, mais sur la base de sa propre charte de la liberté d’expression. Ce n’est pas assez aux yeux du ministre de la Sécurité publique. « Facebook n’a pas montré de volonté de retirer ces contenus incitant au terrorisme », juge-t-il. Le projet de loi déposé par le gouvernement israélien cet été répond donc pour lui à une nécessité. Le texte prévoit qu’une cour administrative puisse ordonner au géant américain de retirer certains éléments sans que les parties ne soient représentées au tribunal. Des informations classées secrètes pourront être apportées par l’Etat, mais n’auront pas à être présentées à l’opérateur qui ne pourra donc répondre aux accusations. Il s’agit d’un « outil d’une démocratie qui se défend », justifie le ministre de la Justice». Source: http://www.rfi.fr

Selon (1) : «Souhaitant que Facebook fasse de lui-même la chasse aux messages menant vers le chemin de l’Intifada, le gouvernement a menacé le réseau social d’édicter un texte législatif qui inscrirait dans la loi l’obligation pour les plateformes de rechercher et de supprimer les contenus incitant à la violence, sous peine d’engager leur propre responsabilité. « Tout comme les vidéos de l’État islamique sont traquées et supprimées du réseau, nous voulons qu’ils entreprennent les mêmes actions contre les contenus palestiniens qui incitent au terrorisme », a déclaré la ministre Shaked lors d’une conférence sur le contre-terrorisme à Tel Aviv. Elle note déjà un gros progrès puisque Facebook aurait accepté de supprimer ces quatre derniers mois 95 % des 158 contenus notifiés par les autorités israéliennes, alors que le taux d’acceptation n’était que de 50 % il y a un an. « Nous sommes venus écouter et voir ce que nous pouvions faire de mieux », a commenté pour sa part une porte-parole de Facebook citée par l’agence Reuters. Une réunion « constructive »

La réunion au sommet qui s’est tenue lundi avait pour but d’éviter d’en arriver à la solution législative que redoute toute entreprise, qui privilégie naturellement l’autorégulation à la contrainte. Selon le Guardian, le cabinet du ministre Gilad Erdan et l’entreprise de Mark Zuckerberg se seraient mis d’accord pour « créer des équipes qui trouveront comment mieux surveiller et supprimer les contenus incendiaires ». Facebook, de son côté, a parlé d’une réunion « constructive ». « L’extrémisme en ligne ne peut être abordé qu’avec un partenariat fort entre les législateurs, la société civile, les universitaires et les entreprises, et c’est vrai en Israël comme partout dans le monde », a toutefois prévenu Facebook, soucieux de ne pas donner l’impression d’accorder un régime spécifique à l’état d’Israël, et de prendre partie dans le conflit israélo-palestinien. Tout en subtilité, le Guardian rappelle néanmoins que « les Palestiniens rejettent les allégations israéliennes selon lesquelles la violence serait causée par incitation [sur les réseaux sociaux] » et qu’ils « disent que c’est le résultat de près de 50 ans d’occupation militaire israélienne et d’un manque d’espoir de gagner une indépendance ». En d’autres termes, la censure ne mettra pas fin aux violences palestiniennes, et seul un dialogue fait de concessions permettra de conduire à la paix. Source: (1) http://www.numerama.com/


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L’Eglise protestante s’y met aussi : « la semaine pour la paix »…des Palestiniens

Au tour de l’Eglise protestante de France de consacrer une semaine à vouloir faire la Paix pour les autres ! Que dire de l’annonce de « la semaine mondiale pour la Paix en Palestine-Israël, qui vient de débuter et s’achèvera le 24 septembre 2016 », organisée par la Fédération protestante de France ? A priori, qui peut souhaiter le contraire ? Une belle paix israélo-palestinienne pour le journal de 20 heures… Mais les explications qui suivent l’intitulé, les organisateurs de cette semaine mondiale pour la Paix en Palestine-Israël, pétris de bonnes intentions développent aussitôt : « Par le choix de ce thème et de ce passage de la Bible, le Forum œcuménique Palestine Israël, (PIEF), du conseil œcuménique des Eglises veut ouvrir à une dimension d’espérance au sein de conditions de vie très difficiles pour les Palestiniens » (sic). Mais pourquoi pareille formulation pas vraiment académique pour un problème de fond qui ne l’est pas davantage ? Pourquoi sont-ce encore une fois, les Israéliens que la Fédération protestante de France met au banc des accusés ? Pourquoi ce poème qui stigmatise l’un au profit de l’autre ? Pourquoi ces vers pleins de ce que l’on ne peut même pas accuser d’employer des sous-entendus tant leurs termes sont explicites et dont quelques-uns reproduits ci-dessous illustrent parfaitement le propos : TITRE DU POEME : LE MOMENT EST VENU POUR LA PALESTINE… Le moment est venu de mettre fin à plus de soixante ans de conflit, d’oppression et de peur…

deux pleines pages, mieux vaut arrêter là avec ce dernier vers qui vaut son poids d’injustice et de mauvaise foi : « Le moment est venu pour le gouvernement d’Israël d’accepter le marché proposé par l’Initiative de Paix arabe ». On croit rêver ! Mais il y mieux encore dans la désinformation… Donc il est spécifié que, pendant la Semaine mondiale pour la paix en Palestine Israël… Les participants devront organiser leurs activités autour de ces trois éléments: – Prier avec les Eglises vivant sous l’occupation, en utilisant une prière spéciale de Jérusalem; – Informer sur les actions qui contribuent à la paix et celles qui l’entravent sur le terrain, en particulier les colonies en territoire occupé; – Interpeller les responsables politiques en préconisant des stratégies œcuméniques promouvant la paix dans la justice. Pourqoui? (Sic) La Semaine appelle les participants à demander la justice pour les Palestiniens, afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent enfin vivre en paix. L’État d’Israël a été créé il y a 68 ans. Cet événement n’a pas conduit à la création d’un État palestinien indépendant; au contraire, il n’a fait qu’aggraver la tragédie du peuple palestinien. Voilà 49 ans que Jérusalem-Est, la Cisjordanie et Gaza sont occupés, réduisant à néant la vision pacifique de deux peuples sur une seule terre. Sont-ce des propos convaincants pour les Israéliens ?

(Inutile sans doute de préciser qui sont les auteurs de conflit, d’oppression et de peur !)

Et de rappeler que ce n’est pas leur première action dans ce sens…

Le moment est venu pour la liberté face à l’occupation…

De quel sens est-il question ?

(Inutile sans doute de nommer qui est censé occuper l’autre !) Le moment est venu pour ceux qui construisent des murs et des barrières de les édifier dans leur propre propriété… (Qui peuvent bien être ceux qui construisent des murs et des barrières ?) Le moment est venu d’arrêter la destruction des maisons d’une communauté tout en construisant des maisons pour une autre communauté sur des terrains qui ne leur appartiennent pas. (Qui , Qui, Qui ? Est-ce vraiment utile de se poser ce genre de questions ?) La lecture pourrait se poursuivre, il y en a

Peut-être une brillantissime voie à sens unique qui n’a pas la plus petite chance, par définition de faire se croiser, encore moins de se faire rencontrer Palestiniens et Israéliens, (ou vice versa) mais permet à tous, politiques, religieux, et même hommes de bonne volonté quoiqu’inconséquents, tous éléments extérieurs au conflit, de se donner bonne conscience à peu de frais, sur le dos de l’éternel bouc émissaire. Pauvre bête… Sources http://www.protestants.org/ http://www.oikoumene.org/

Les Juifs sont-ils plus sujets à la myopie que les autres ? Épidémie de myopie annoncée : maladie génétique, maladie ethnique et/ou spécificité juive ? La myopie, une épidémie mondiale titre le Figaro de ce weekend avant que de développer : « La myopie progresse partout dans le monde : les chiffres sont indiscutables. En revanche, outre les causes purement génétiques, les autres raisons de ce qu’on appelle désormais une « épidémie » sont encore floues. » (SIC !) !Alors, essayons d’y voir plus clair !!! Maladie génétique ? Il y a cinq ans déjà, des recherches réalisées par le Pr. Ohad Birk et son équipe de l’Université Ben Gourion, en Israël, (étude publiée dans « l’American Journal of Human Genetics »), révélaient qu’ils avaient réussi à identifier un gène dont la mutation malheureuse signait sans conteste cette aberration qu’on appelle la myopie. Les chercheurs israéliens avaient également observé que lorsque ce gène était défectueux, il entraînait une production totalement anarchique du collagène provoquant la déformation de l’œil, le globe oculaire étant alors plus long que la normale avec pour conséquences de bomber la cornée et le cristallin et provoquer une vision floue de loin. Maladie ethnique ? Vérifiée plus que nécessaire, la myopie est rarissime chez les primates non-humains. Les chercheurs ont mis à profit cette particularité pour prouver qu’il suffisait de soumettre bébé singe à une

lumière d’intérieur environ cinq cents fois moins intense que la lumière d’extérieur, pour en faire un myope. Rien d’étonnant, donc, à ce que les écarts les plus importants de cette prédominance de la myopie au cours des dernières décennies se retrouvent dans les pays où livres, ordinateurs, tablettes, téléphones numériques, toutes applications électroniques font florès ! Spécificité juive ? Pourquoi pas ? Ne dit-on pas des Juifs qu’ils sont « LE PEUPLE DU LIVRE » ? Ne sont-ils pas réputés pour aimer la lecture et l’étude d’une façon générale mais plus encore passer tout leur temps à la lecture et l’étude des livres sacrés au point de laisser à penser que les lunettes sont un élément de l’habillement du juif orthodoxe au même titre que sa « kippa », ses « Tsitsits » ou son « Shtreiml » ! Peut-on en conclure pour autant que l‘épidémie de myopie annoncée se répande en Israël plus qu’ailleurs sans qu’on n’y puisse rien changer ? Rien n’est moins certain lorsque l‘on sait qu’il existe désormais un acte chirurgical correcteur très répandu en Israël grâce en particulier à l’information largement diffusée auprès des jeunes conscrits de Tsahal. Et cette intervention au rayon laser d’à peine 8 secondes fait du plus fouineur des rats de bibliothèque myope comme une taupe, un érudit qui voit loin, les yeux grand-ouverts sur le monde.


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Israël terre d’accueil des étudiants juifs de France

Elle allaitait son bébé chez «Zara», l’employée la chasse et crée un scandale national

Hagit avait décidé de gâter ses deux garçons de 5 et 7 ans et de leur acheter de beaux vêtements pour la petite fête organisée dans quelques jours, afin de célébrer la naissance de leur petite sœur âgée de 3 semaines, sagement endormie dans la poussette. Voici donc la mère et ses trois enfants entrant dans le grand centre commercial de la ville de Modiin, située entre Tel-Aviv et Jérusalem. Elle se remémore : « Nous étions chez « Zara » et choisissions les habits des enfants. J’ai accompagné mes fils dans la cabine d’essayage – ils essayaient des pantalons- et soudain, la petite s’est mise à pleurer, elle avait faim. Je me suis assise et j’ai commencée à l’allaiter. Avec ma main libre, j’aidais mes fils à enfiler leurs vêtements. Puis le grand a fini le premier il a tiré le rideau et c’est là qu’une employée m’a aperçue avec mon bébé. Elle m’a fraichement demandé de quitter la cabine. Devant mes explications, (la petite avait faim, les garçons essayaient des habits), elle n’a rien voulu savoir et m’a simplement asséné qu’ici on n’allaitait pas et qu’il faillait me rendre aux toilettes du centre dans la pièce réservée à cet effet ». La mère un peu interloquée par le ton de

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l’employée, d’autant que personne n’attendait son tour devant les cabines d’essayages, obtempère cependant et demande des explications à la responsable du magasin puis au service clientèle qui répondent en chœur « que ce sont les consignes ». Mais la mésaventure va être publiée dans la presse israélienne, le grand site Yédioth Aharonot relate l’histoire et pousse même la démonstration à établir la liste des chaines de magasins qui contrairement à Zara, accueillent les mamans et leurs nouveaux nés les bras ouverts. Delta, Celio, Castro passent l’examen du journaliste avec succès. Ce dernier note même que non seulement une chaise est proposée aux mères mais qu’un verre d’eau ne tarde pas à suivre. L’article évoque l’attachement particulier des Israéliens à l’image de la femme enceinte et qu’il est socialement et culturellement insupportable d’assister à de telles scènes en Israël. Devant cette mauvaise publicité, le communiqué tant attendu de la chaine Zara tombe enfin : « Nous nous excusons pour cet incident inexcusable et faisons en sorte de prendre immédiatement de nouvelles mesures acceptables dans tous nos magasins en Israël »…en Israël seulement ?

Si ces jours ci, vous aussi prenez le chemin des amphis universitaires français, sachez que vous êtes de plus en nombreux à le faire: la France compte plus de 2 millions et demi d’étudiants et les effectifs ne cessent d’augmenter: 40000 de plus cette année! Dans les facs de droit et de médecine, destinations privilégiées depuis toujours par les étudiants juifs (ou en tout cas, par leur mère!), la situation est encore plus critique. Ainsi, la semaine dernière, aucun des 500 sièges rouges de l’amphi Delbarre de l’université Paris Descartes n’est resté vide. Certains retardataires se sont assis dans la travée et la chaleur était accablante pour ce premier cours d’introduction à l’histoire du droit. En médecine, il n’est pas rare de dédoubler les cours: 400 étudiants écoutent le cours face au prof, les autres le suivent dans la salle d’à côté par visioconférence. « Pas évident de rester concentré, dans ces conditions », confient les étudiants. En 8 ans, la masse des étudiants a augmenté de 180000, soit l’équivalent de 10 universités Pour les nouveaux étudiants issus des écoles juives, le choc est souvent bien plus fort encore. L’ambiance quasi familiale qui était de mise dans la plupart de ces écoles disparait d’un seul coup. Shirley une ancienne d’Otzar Hatora, aujourd’hui installée en Israël nous raconte: « se retrouver du jour au lendemain dans ce monde si nouveau et si froid m’a complètement déstabilisée. Et puis, à Jussieu, il n’y avait pas beaucoup de feujs en classe. Je ne sais pas comment tout le monde a tout de suite su que j’étais juive (apparemment, ça doit se voir!) mais je dois dire que je ne me suis jamais habituée à tous ces regards et a tous ces chuchotements que je prenais, parfois à tort je suppose, comme des réflexions malveillantes ou antisémites… Et je ne vous parle pas encore des cours le Yom Tov et des exams le chabbat! Malheureusement, nos fêtes coïncident toujours avec le début de l’année. Bien sûr, je me suis absentée mais ça donne une très mauvaise impression de toi au prof et tu ne connais pas encore grand monde qui pourrait t’aider à prendre les cours pour toi. Bref, j’ai craqué après quelques semaines. Mais aujourd’hui, je pense que c’est la plus

belle chose qui me soit arrivé dans ma vie. Vous voulez que je vous explique?, lance-telle avec un charmant sourire. – Eh bien, vu que j’avais beaucoup de mal à gérer cette nouvelle vie d’étudiante mais que je ne voulais surtout pas renoncer à mes ambitions universitaires, je me suis remise en question et je me suis souvenue que plusieurs orateurs étaient passés nous voir en terminale et nous avaient parlé des différents programmes en Israël. J’ai d’un seul coup réalisé qu’Israël était la meilleure solution pour réussir ses études universitaires sans rien lâcher de son identité juive, bien au contraire! Il ne restait qu’à faire le bon choix. J’ai tout de suite voulu un programme Massa parce que je trouvais que l’idée de repousser à la fin de la première année israélienne la décision de faire ou non son Alya, me convenait parfaitement. J’ai alors comparé les différents programmes et je suis arrivée à Hemdat Hadarom dirigé par Elie Kling. Il faut dire que des copines à moi avaient fait Hemdat l’année d’avant et m’avaient vivement encouragée! Hemdat m’a apporté bien plus que je n’osais espérer: le renforcement de mon identité juive, l’intégration en Israël que j’appréhendais beaucoup, la maitrise de l’Ivrit, la possibilité de suivre le cursus universitaire dont je rêvais, la connaissance d’Israël (je ne sais pas quel est le secret, mais les tiyoulim de Hemdat sont tout simplement incroyables et en parlant depuis avec des filles qui ont choisi d’autres programmes, je sais qu’il n’y a vraiment pas photo!), la découverte d’une thora souriante, profonde et ouverte sur le monde, et puis aussi et surtout l’ambiance mais ça, impossible de vous en parler: il faut le vivre pour le ressentir. Aujourd’hui, je suis mariée, 3 enfants, je travaille et j’ai choisi de m’installer dans le Néguev. Mes parents ont fini eux aussi par me rejoindre et ont fait leur Alya et je suis la plus heureuse des femmes! Tout ça, grâce à ma rentrée universitaire stressante de Jussieu! Comme quoi, le déclic dépend parfois d’une simple contrariété! Hemdathadarom.com



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Au secours, Ahmadinejad veut redevenir président de l’Iran

Alors que les élections présidentielles auront lieu dans huit mois en Iran, les premiers candidats commencent à se positionner. Le chef de gardiens de la révolution Qassem Soleimani et l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad font partie des noms les plus couramment cités.

Le BNVCA dénonce et condamne le graffiti antisémite découvert le 18 Septembre 2016 sur la façade d’une boucherie cachère du 13e arrondissement de Paris

Niant les rumeurs, Soleimani a néanmoins exclu une course à la présidence. Dans une déclaration aux médias iraniens cette semaine, il a accusé les ennemis de l’Iran de propagande et de tenter de semer les graines de la discorde dans son pays. L’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad est aux aguets, dans une tentative de retour en politique pour bouleverser le soi-disant régime «modéré» actuellement au pouvoir. Ahmadinejad, qui a dirigé l’Iran de 2005 à 2013, avait été critiqué pour ses politiques

Le BNVCA a recommandé au prioritaire des lieux de déposer plainte. Nous demandons à la police de tout mettre en œuvre

pour identifier et interpeller les auteurs en réquisitionnant si possible les vidéos des cameras de surveillance du secteur. Nous demandons aux services techniques de la ville de Paris de faire procéder à l’effacement de ces insultes antisémites qui rappellent les périodes noires d’un racisme virulent et violent, annonciateur de discriminations et d’assassinat .

économiques et sa diplomatie isolationniste. Il était un partisan véhément du programme nucléaire controversé de son pays et a appelé à plusieurs reprises à l’anéantissement d’Israël. Ahmadinejad a aussi eu des mots durs et des échanges vifs avec l’Occident, ainsi qu’avec les voisins de l’Iran. Ahmadinejad est resté politiquement actif depuis la fin de son mandat et il a récemment fait les manchettes des journaux pour avoir écrit une lettre au président Obama demandant la restitution des avoirs iraniens saisis par les États-Unis pour compenser les familles des victimes du bombardement de la caserne des marines américains au Liban en 1983. Ahmadinejad reste un choix populaire parmi les principaux conservateurs durs du pays qui restent opposés à l’accord nucléaire de l’Iran avec l’Occident. Pour certains, il est le seul qui peut vraiment défier le «modéré» Rouhani.

Un Professeur d’Université anglais pro-terroriste Hamas refoulé à l’aéroport Ben Gourion

Israël vient de refouler un « universitaire » actif dans une université britannique, qui était attendu à l’université palestinienne de Birzeit pour y donner des conférences. Connu pour ses prises de position pro-Hamas, l’homme a dû faire demi-tour sans nuire à Israël.

Le BNVCA dénonce et condamne le graffiti antisémite découvert le 18 Septembre 2016 sur la façade d’une boucherie cachère du 13e arrondissement de Paris. Une grande croix gammée et le terme « JUDEN » ont été inscrits en gros caractères de couleur rouge.

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Le 13 septembre dernier, le Pr. Adam Hanieh, spécialiste des sciences sociales et économiques, qui enseigne à la prestigieuse université londonienne « School of Oriental and African Studies », et pourfendeur d’Israël, voulait traverser l’état juif pour participer à un meeting de propagande et d’incitation à la haine. Il a été arrêté à l’aéroport de Tel Aviv, interrogé durant plusieurs heures et placé en centre de rétention avant d’être mis dans un

avion de retour pour Londres avec un tampon d’interdiction de 10 ans dans l’état juif. Dans un communiqué, l’université islamiste de Birzeit en Judée Samarie a protesté de ne pouvoir recevoir tout ce que la terre compte d’anti-israéliens: « qu’ils veuillent entrer par Tel Aviv ou par la frontière entre la Palestine et la Jordanie, les enseignants qui veulent nous rendre visite sont systématiquement refoulés ».


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Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

Un religieux égyptien exige de « changer les lois de la physique » lorsqu’elles s’opposent au Coran

Un dignitaire religieux musulman de renommée internationale dans son domaine a suscité un tollé en disant que «les gouvernements islamiques» doivent être entièrement subordonnés, de même que les lois de la physique, à la loi islamique. Abu Al-Fath Alfargaly n’est pas du genre à se décourager si les sciences contredisent sa foi: dans ce cas, il suffit de changer les sciences, les lois physiques étant particulièrement dans son collimateur. Dans un article publié mercredi, il écrivait « est-ce que le ministre [égyptien] des finances gère l’économie et les banques selon la charia, qui interdit l’intérêt? Va-t-il autoriser l’exportation de produits agricoles tout en sachant qu’ils pourraient être utilisés pour produire de l’alcool? Le ministre des Affaires étrangères place-t-il les intérêts de l’islam avant les intérêts de son Etat-nation? » Selon Alfargaly, les ministres doivent avoir une éducation islamique méthodique. Ses commentaires les plus controversés concernent l’éducation. « Est-ce que le ministre de l’éducation va adopter l’éducation

islamique ou laïque? Est-ce que les lois de la physique qui sont étudiées dans le système laïc, comme la loi de conservation de l’énergie, seront enseignées dans une perspective laïque, comme aujourd’hui, ou modifiées pour inclure une perspective islamique, parce qu’il y a une définition islamique précise de cette loi ». L’énoncé « islamique » de cette célèbre loi de la physique n’a pas été donnée dans l’article du dignitaire religieux…

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Il est nécessaire que «Jérusalem Iran : l’ayatollah Khamenei réitère soit la capitale de l’Etat palestinien» sa «méfiance absolue» à l’égard

de Washington

Abbas a réaffirmé son soutien à l’initiative française d’une conférence internationale de paix Nabil Abu Rudeineh, un porte-parole du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a affirmé vendredi que la mort de deux terroristes palestiniens par les forces de sécurité israéliennes suite à des attaques à Jérusalem et près de Kiryat Arba est «un crime et une exécution», et a exhorté la communauté internationale à défendre les palestiniens. Samedi, lors du sommet du Mouvement des Non-alignés au Venezuela, le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé son soutien à l’initiative française d’une conférence internationale de paix, insistant sur la nécessité de mettre en place un calendrier. «Nous continuons de travailler avec la France, les parties arabes, européennes et internationales, dont les Etats-Unis et les

Nations unies, pour mener à bien la conférence internationale pour la paix et créer de nouveaux mécanismes de négociations» avec Israël, a déclaré M. Abbas devant les chefs d’Etat et délégations présentes. Mahmoud Abbas a estimé, selon la traduction officielle, que «l’obstination israélienne» était responsable de l’échec des efforts entrepris par la communauté internationale. «Il est nécessaire que le colonisateur israélien se retire de notre territoire occupé (...) et que Jérusalem soit la capitale de l’Etat palestinien. Ils doivent (les autorités israéliennes) arrêter de contrôler nos terres, de bloquer notre économie, de violer les conventions internationales et de bloquer la Cisjordanie», a souligné le dirigeant palestinien. i24news

En Syrie, l’Iran apporte en particulier au régime du président Bachar al-Assad une assistance militaire Le guide suprême d’Iran Ali Khamenei a réitéré dimanche sa «méfiance absolue» à l’égard des Etats-Unis, écartant toute négociation avec eux sur les questions régionales. «Le bon sens dicte d’avoir une méfiance absolue envers ceux qui ont révélé leur animosité» à l’égard de l’Iran, a déclaré le guide lors d’un discours à Téhéran devant les commandants du corps des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite de la République islamique. «Les Américains insistent pour que nous négociions avec eux sur les questions régionales, spécialement sur la Syrie, l’Irak, le Liban et le Yémen», mais en demandant des pourparlers, «ils n’ont d’autre objectif que d’empêcher la présence dans la région de la République islamique d’Iran qui est le

principal facteur dans les échecs des EtatsUnis» au Moyen-Orient, a-t-il affirmé. Il a en outre estimé que la seule façon d’empêcher «les menaces militaires» à l’encontre de l’Iran a toujours «été et restera le pouvoir militaire et de défense, de créer la peur chez l’ennemi». Parmi les commandants ayant assisté à ce discours, figurait le général Ghassem Souleimani, chargé des opérations extérieures des Gardiens de la révolution. Il est à ce titre régulièrement présent en Irak et en Syrie, où l’Iran soutient les régimes en place. En Syrie, l’Iran apporte en particulier au régime du président Bachar al-Assad une assistance militaire, notamment par l’envoi de «conseillers» et de «volontaires» iraniens, afghans et irakiens sur le terrain. i24news

Israël : 3 policiers poignardés dans deux attaques à Jérusalem et Hébron L’un des policiers, une femme âgée 38 ans, a été sévèrement blessée

L’attaque a eu lieu à proximité de la porte d’Hérode, au nord-est du quartier arabe.

et sont souvent marquées par un regain de tensions à Jérusalem.

Un agennt de police israélien a été légèrement blessé après une attaque au couteau lundi après-midi au Tombeau des Patriarches à Hébron, a indiqué la police.

Le terroriste a été blessé après avoir été visé par un tir, a ajouté la police.

Les attaques au couteau contre les Israéliens se sont multipliées depuis vendredi, après un calme relatif durant l’été.

Deux terroristes munis de couteaux ont été neutralisés, ont précisé les forces de l’ordre. Cet incident intervient quelques heures après que deux policiers israéliens ont été blessés, dont l’une grièvement, après avoir été poignardés par un terroriste palestinien dans la vielle ville de Jérusalem. Les agents, une femme de 38 ans et un homme de 47 ans, modérément blessé, ont été rapidement évacués vers l’hôpital.

«Lorsque je suis arrivé, j’ai vu une jeune fille d’une vingtaine d’années et un homme d’environ 45 ans gisant près de la porte d’Hérode, tous deux souffrant de blessures au couteau dans la partie supérieure du corps», explique l’ambulancier Aaron Adler, le premier à être arrivé sur les lieux de l’attaque. Le terroriste âgé de 20 ans est un résident de Jérusalem-est, a indiqué la police. Israël a renforcé les effectifs des forces de l’ordre à l’approche des fêtes du mois de Tichri, qui démarrent le 2 octobre prochain

Dimanche, un soldat israélien a été modérément blessé après avoir été poignardé en Cisjordanie. Vendredi et samedi, deux soldats ont été légèrement blessés après des attaques au couteau menés par des terroristes palestiniens. Par ailleurs, trois civils ont été blessés vendredi dans une attaque à la voiture bélieralors qu’ils attendaient le bus près de l’implantation de Kyriat Arba en Cisjordanie. i24 news





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Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

Israel Railways prévoit une nouvelle ligne ferroviaire Nord-Sud La compagnie ferroviaire israélienne, Israel Railways, a débuté la planification d’une nouvelle ligne qui fera la jonction entre le nord et le sud du pays, tout en contournant la métropole de Tel Aviv. Ce nouvel itinéraire, qui impliquera la construction de neuf nouvelles stations, a été approuvé par le cabinet il y a quatre ans déjà et aurait dû être opérationnel depuis 2018. Désormais, le ministère israélien des transports, avec Yisrael Katz à sa tête, a donné son feu vert pour l’allocation d’un budget de 8 milliards de shekels à cette opération. La planification devrait prendre 18 mois et la construction 4 ans, ouvrant la voie à l’achèvement des travaux pour 2022. Dans le cadre de ce projet, une ligne secondaire reliera les villes de Binyamina et Hadera. Cinq nouvelles stations (Hadera Central, Ahituv, Taibe, Tira et Kfar Saba) seront ainsi construites jusqu’à la gare de Rosh Ha’ayin-Nord.

Sidekix (Israël), les piétons ont désormais leur Waze ! L’application israélienne Waze est aujourd’hui incontournable sur le marché de la navigation automobile, en rendant la vie plus facile aux conducteurs qui peuvent contourner le trafic et atteindre plus rapidement leurs destinations. Il y a désormais Sidekix, une application israélienne de navigation adaptée aux piétons sillonnant les villes. Mais elle ne montre pas nécessairement la trajectoire la plus directe du point A au point B. L’application gratuite personnalise votre itinéraire en se basant sur des intérêts préprogrammés dans différentes catégories : l’art, la culture, le shopping, la vie nocturne et la nourriture. Si par exemple vous indiquez un intérêt pour les musées, Sidekix inclura cette spécificité dans vos trajets en se fiant aux recommandations laissées sur les réseaux sociaux, les sites de lifestyle et les blogueurs locaux. Si vous n’avez pas de destination spécifique, il vous créera un itinéraire basé sur vos seuls intérêts. “Peut être que vous avez besoin de retirer de l’argent à un distributeur. Sidekix vous y mènera. Sortie shopping, tournée des bars, un saut à une galerie ? Sidekix choisit un parcours selon ce que vous voulez voir et faire durant ce trajet. Se diriger avec l’application de navigation offre des promenades sur les intérêts, pas uniquement sur la distance.” est-il expliqué sur le site officiel de l’application.

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Vous voulez retrouver vos amis durant votre marche ? L’application vous permet de partager votre trajet avec vos contacts. Si vous marcher seul dans un territoire inconnu ou la nuit, vous pouvez demander à un ami de suivre votre progrès à distance via l’application pour vous sentir en sécurité. Actuellement disponible dans plus de 60 villes aux États unis, au Royaume uni, en Europe et en Israël, Sidekix compte s’imposer dans toutes les villes majeures autour du globe. Quatre ou cinq villes supplémentaires sont ainsi disponibles chaque mois. Une future version Android est en cours de développement. Fondé par Jenny Drezin, Miron Perel et Eli Baram à Tel Aviv, Sidekix, a été lancé en 2015 et a déjà levé un million de dollars d’investissements. La start-up emploie aujourd’hui 8 personnes à temps plein, en plus des free-lancers et des stagiaires. http://www.israel21c.org/

Depuis cette dernière, la voie simple menant à Lod sera doublée, accompagnant la construction de quatre autres stations : Rosh Ha’ayin Sud, Elad, Airport City et Lod Nord. Le ministre des transports Yisrael Katz a déclaré : “Ces voies sont à la base d’une révolution stratégique concernant le réseau ferroviaire national, permettant la liaison entre le nord et le sud tout en contournant le Gush Dan et le goulet que représente le corridor ferroviaire d’Ayalon. Cela créera aussi une artère de transport commercial ferroviaire qui augmentera les capacités d’échanges entre les ports d’Haïfa et d’Ashdod.” Il ajouta également que le retrait du fret commercial le long de la côte permettra de libérer des capacités de transports pour les passagers. http://www.globes.co.il

La non application de la loi sur l’interdiction de fumer dans des gares va coûter cher aux trains d’Israël La juge du Tribunal de Jérusalem, Tamar Bazak-Rappaport a infligé une amende de 6 millions NIS à Israel Railways [SNCF israélienne] pour ne pas avoir appliqué correctement la loi sur l’interdiction de fumer dans deux de ses gares (à l’extérieur et à l’intérieur). La décision a également condamné la compagnie à payer 1 million NIS aux avocats des demandeurs et 200 000 NIS aux demandeurs. La décision qui inflige la plus haute amende jamais donnée dans une affaire d’application de la loi sur l’interdiction de fumer est susceptible de faire jurisprudence pour également trois entités: CityPass l’opérateur du tram de Jérusalem; la municipalité de Jérusalem, qui n’a pas donné une seule amende pour les fumeurs dans les 23 gares du tram, même si elle est chargée de le faire; et le ministère de la Santé, qui a fait passer une loi en 2012 qui interdit de fumer dans tous les arrêts de bus couverts du pays, mais qui n’a jamais pris les décrets d’application. L’amende pour fumer une cigarette dans les lieux publics prévue par la loi est de 1000 NIS. L’affaire a commencé lorsque les avocats Shmuel Aharonson et Ofer Levy au nom de Boaz Elias et Reut Barhad-Goldfarb qui ne supportaient plus d’être exposés – contre leur gré – à la fumée passive dans les gares d’Israel Railways. Il a fallu deux ans, un temps relativement court, pour que le tribunal accepte que cela soit une action collective et se prononce en faveur des de-

mandeurs et contre la société. La décision de Rappaport s’est fondée sur deux affaires déjà jugées, une menée par l’avocat du Conseil israélien pour la prévention de fumer, Amos Hausner, qui a gagné un procès contre le Restaurant Focacetta de jérusalem en 2006, et une, par l’intermédiaire de la toute première action collective contre un restaurant de Tel Aviv Bella Shlomkin. Les deux restaurants avaient omis d’appliquer l’interdiction de fumer lois dans leurs établissements. Aujourd’hui en Israël, contrairement à la plupart des pays, les personnes et les établissements publics ne respectent pas la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics et ne sont pas verbalisés. Interrogé sur la décision du tribunal, le bureau du porte-parole de la municipalité de Jérusalem a déclaré, «La municipalité s’applique à faire respecter la loi contre les fumeurs dans les lieux publics, conformément à ses priorités…Elle a été l’une des premières municipalités à appliquer les lois dans les stades de football et les hôpitaux. L’application va commencer dans les arrêts de tram dans les deux prochains mois par les policiers municipaux, bien sûr, conformément à notre liste de priorités. » Source : jpost



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La géographie est implacable : Israël est à 60 % désertique est depuis longtemps en pointe. Le système d’irrigation par goutte-à-goutte a été mis au point en 1959 par Simcha Blass, l’un des fondateurs de Mekorot, la compagnie nationale des eaux. En 1946, il avait planifié la pose des premières canalisations d’eau vers le Néguev, qui avaient contribué au choix de l’ONU de confier le grand désert du sud de la Palestine à l’État juif. « Les premiers kibboutz installés avaient stupéfié la délégation onusienne, en lui offrant des salades fraîches », raconte Yaël Projeanne, au Musée de l’eau et de la sécurité du kibboutz Nir-Am, au point de départ des tuyaux. Micro-irrigation

La géographie est implacable : Israël est à 60 % désertique. « Le climat est caractérisé par une haute fréquence d’années sèches, de courtes saisons des pluies et une importante évaporation des eaux de surface. Environ 70 % de l’eau de pluie s’évapore, 25 % s’infiltre dans les nappes phréatiques, et 5 % s’écoule dans les lacs et rivières », explique Norbert Lipszyc, spécialiste du développement durable. Jusqu’en 1975, les ressources en eau du pays étaient suffisantes, grâce au pompage dans les aquifères, les eaux souterraines, et dans le lac de Tibériade. Mais depuis, la population est passée de près de 2,5 à 8,2 millions d’habitants. Et le pays a connu huit années de sécheresse après 1992. La variation de niveau du lac faisait la une des bulletins d’information, d’autant que les aquifères étaient de plus en plus pollués… Un sujet de préoccupation aussi pour les Palestiniens de Cisjordanie. Pour faire face, le gouvernement a engagé un plan directeur sur quarante ans pour

économiser l’eau et trouver de nouvelles ressources. Cela s’est tout d’abord traduit par une campagne de communication massive, « notamment à destination des écoliers, chargés de la ”police de l’eau” dans les familles, en arrêtant le robinet quand ils se brossaient les dents », s’amuse Abraham Tenne. Plus de 1,5 million de domiciles ont par ailleurs été équipés de systèmes de réduction de la puissance des douches, ce qui a permis une économie de 15 % de la consommation. L’agriculture est en pointe. La lutte contre les fuites dans les canalisations, véritable plaie pour les compagnies des eaux, a été renforcée : en Israël, 10 % seulement de la précieuse ressource est perdue, contre 20 % en France et 37 % à Londres. Le tout a été couronné par une politique de prix incitant fortement aux économies : en trois ans, de 2009 à 2012, le coût de l’eau pour les consommateurs privés a été multiplié par 1,5 jusqu’à 2. L’agriculture, grande consommatrice d’eau,

Aujourd’hui, 75 % de l’agriculture du pays a recours à la micro-irrigation. « Mekorot affecte aux agriculteurs une certaine quantité d’eau. À eux d’optimiser son utilisation », explique Liana Ganot, responsable de la protection des plantes à la station de recherche et développement du sud, située dans la région de Bessor, dans le nord du Néguev. « Nous perfectionnons sans cesse l’arrosage des plantes, ce qui ne nous a pas empêchés de multiplier par trois en trente ans notre production de tomates, passée à plus de 30 tonnes par 1 000 mètres carrés et par an », se félicite-t-elle. Mais économiser ne suffisait pas. Trouver de nouvelles ressources était indispensable. L’accent a tout d’abord été mis sur le recyclage du produit des égouts, « composé à 99,8 % d’eau », insiste Meir Ben Noon, assistant du directeur de Shafdan, la plus grande station d’épuration du pays, qui traite les eaux usées des habitants de la région de Tel-Aviv. Après être passée dans des bassins de décantation puis des réacteurs biologiques, l’eau est de « qualité buvable », assure-t-il. 85% des eaux usées sont réutilisées

D’autant que la particularité de la station de Shafdan est de répandre l’eau traitée dans les terrains alentour. Elle traverse ensuite 30 mètres d’épaisseur de sable, véritable filtre naturel supplémentaire, avant d’être stockée dans des aquifères vides situés au dessous. Puis elle est envoyée à 120 kilomètres au sud, dans le désert du Néguev, par d’immenses tuyaux de couleur violette – ce qui les différencie des tuyaux d’eau potable, de couleur bleue. « Israël est leader mondial en matière de réutilisation des eaux usées, avec un taux de 85 %, contre 35 % pour Singapour et 27 % pour l’Espagne », se félicite Meir Ben Noon, qui souligne que « 70 % de l’eau d’irrigation du Néguev vient d’ici ». Pour atteindre l’autonomie en matière de ressource hydrique, le pas décisif a cependant été franchi depuis dix ans avec la création d’immenses usines de dessalement d’eau de mer, une ressource inépuisable. La première d’entre elle, à Ashkelon, a commencé à produire en 2005. Elle utilise la technique de l’osmose inverse, un système de filtrage très fin qui retient le sel et ne laisse passer que les molécules d’eau et permet de limiter la dépense d’énergie. Quatre autres usines ont été ouvertes depuis. « Elles fournissent désormais 75 % de l’eau potable des ménages », se félicite Jean-Camille Gutenberg, responsable adjoint de la maintenance du site. Ce qui permet de consacrer près de 6 % de l’eau disponible au rechargement des aquifères. Et donne l’occasion à Henri Starkman, l’ancien président de Veolia en Israël, qui a créé l’usine d’Ashkelon, de lancer, provocateur :« Aujourd’hui, en Israël, il y a trop d’eau ! » (1) Auteur de La crise mondiale de l’eau, l’hydro-diplomatie, Éditions de Passy, octobre 2013, 22 €. Source: La Croix (Copyrights)

Le Chiffre : 17% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique pour Israël ? La filiale d’EDF Energies Nouvelles en Israël a annoncé en 2016 la mise en service de la centrale solaire photovoltaïque de Zmorot. D’une capacité installée de 50 MWc, c’est la plus importante qu’EDF EN ait désormais dans le pays. EDF Energies Nouvelles a inauguré le premier semestre 2016, la nouvelle centrale solaire photovoltaïque de Zmorot en Israël. (Rappel : Pour l’occasion, Manuel Valls, était accompagné des ministres israéliens de l’Environnement, des infrastructures, de l’Energie et de l’Eau ont inauguré avec le Directeur général d’EDF EN ce nouveau site qui est l’un des plus puissants du pays avec une capacité installée de 50 MWc).

Située dans le désert du Néguev, “la centrale photovoltaïque de Zmorot bénéficie d’un ensoleillement optimal pour la production d’énergie d’origine solaire”, précise le communiqué du producteur d’électricité. L’installation qui s’étend sur plus de 60 hectares, se compose de 200.000 panneaux photovoltaïques Photowatt. Sa production d’électricité doit permettre de subvenir aux besoins annuels d’environ 30.000 personnes pendant 20 ans. Cette centrale solaire s’inscrit dans les objectifs de l’Etat israélien de faire passer à 17% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2030. Avec la

mise en service de cette nouvelle installation solaire photovoltaïque, EDF EN Israël exploite désormais 11 centrales solaires. Leader des énergies renouvelables en Israël, le groupe EDF Energies Nouvelles y totalise à ce jour 160 MWc de capacité solaire installée. Source: http://www.batiactu.com/


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75 % de l’agriculture d’Israël a recours à la micro-irrigation le Néguev, qui avaient contribué au choix de l’ONU de confier le grand désert du sud de la Palestine à l’État juif. « Les premiers kibboutz installés avaient stupéfié la délégation onusienne, en lui offrant des salades fraîches », raconte Yaël Projeanne, au Musée de l’eau et de la sécurité du kibboutz Nir-Am, au point de départ des tuyaux. Micro-irrigation

La géographie est implacable : Israël est à 60 % désertique. « Le climat est caractérisé par une haute fréquence d’années sèches, de courtes saisons des pluies et une importante évaporation des eaux de surface. Environ 70 % de l’eau de pluie s’évapore, 25 % s’infiltre dans les nappes phréatiques, et 5 % s’écoule dans les lacs et rivières », explique Norbert Lipszyc, spécialiste du développement durable. Jusqu’en 1975, les ressources en eau du pays étaient suffisantes, grâce au pompage dans les aquifères, les eaux souterraines, et dans le lac de Tibériade. Mais depuis, la population est passée de près de 2,5 à 8,2 millions d’habitants. Et le pays a connu huit années de sécheresse après 1992. La variation de niveau du lac faisait la une des bulletins d’information, d’autant que les aquifères étaient de plus en plus pollués… Un sujet de préoccupation aussi pour les Palestiniens de Cisjordanie. Pour faire face, le gouvernement a engagé un plan directeur sur quarante ans pour économiser l’eau et trouver de nouvelles ressources. Cela s’est tout d’abord traduit par une campagne de communication mas-

sive, « notamment à destination des écoliers, chargés de la ”police de l’eau” dans les familles, en arrêtant le robinet quand ils se brossaient les dents », s’amuse Abraham Tenne. Plus de 1,5 million de domiciles ont par ailleurs été équipés de systèmes de réduction de la puissance des douches, ce qui a permis une économie de 15 % de la consommation. L’agriculture est en pointe. La lutte contre les fuites dans les canalisations, véritable plaie pour les compagnies des eaux, a été renforcée : en Israël, 10 % seulement de la précieuse ressource est perdue, contre 20 % en France et 37 % à Londres. Le tout a été couronné par une politique de prix incitant fortement aux économies : en trois ans, de 2009 à 2012, le coût de l’eau pour les consommateurs privés a été multiplié par 1,5 jusqu’à 2. L’agriculture, grande consommatrice d’eau, est depuis longtemps en pointe. Le système d’irrigation par goutte-à-goutte a été mis au point en 1959 par Simcha Blass, l’un des fondateurs de Mekorot, la compagnie nationale des eaux. En 1946, il avait planifié la pose des premières canalisations d’eau vers

Aujourd’hui, 75 % de l’agriculture du pays a recours à la micro-irrigation. « Mekorot affecte aux agriculteurs une certaine quantité d’eau. À eux d’optimiser son utilisation », explique Liana Ganot, responsable de la protection des plantes à la station de recherche et développement du sud, située dans la région de Bessor, dans le nord du Néguev. « Nous perfectionnons sans cesse l’arrosage des plantes, ce qui ne nous a pas empêchés de multiplier par trois en trente ans notre production de tomates, passée à plus de 30 tonnes par 1 000 mètres carrés et par an », se félicite-t-elle. Mais économiser ne suffisait pas. Trouver de nouvelles ressources était indispensable. L’accent a tout d’abord été mis sur le recyclage du produit des égouts, « composé à 99,8 % d’eau », insiste Meir Ben Noon, assistant du directeur de Shafdan, la plus grande station d’épuration du pays, qui traite les eaux usées des habitants de la région de Tel-Aviv. Après être passée dans des bassins de décantation puis des réacteurs biologiques, l’eau est de « qualité buvable », assure-t-il. 85% des eaux usées sont réutilisées D’autant que la particularité de la station de Shafdan est de répandre l’eau traitée dans les terrains alentour. Elle traverse ensuite 30

mètres d’épaisseur de sable, véritable filtre naturel supplémentaire, avant d’être stockée dans des aquifères vides situés au dessous. Puis elle est envoyée à 120 kilomètres au sud, dans le désert du Néguev, par d’immenses tuyaux de couleur violette – ce qui les différencie des tuyaux d’eau potable, de couleur bleue. « Israël est leader mondial en matière de réutilisation des eaux usées, avec un taux de 85 %, contre 35 % pour Singapour et 27 % pour l’Espagne », se félicite Meir Ben Noon, qui souligne que « 70 % de l’eau d’irrigation du Néguev vient d’ici ». Pour atteindre l’autonomie en matière de ressource hydrique, le pas décisif a cependant été franchi depuis dix ans avec la création d’immenses usines de dessalement d’eau de mer, une ressource inépuisable. La première d’entre elle, à Ashkelon, a commencé à produire en 2005. Elle utilise la technique de l’osmose inverse, un système de filtrage très fin qui retient le sel et ne laisse passer que les molécules d’eau et permet de limiter la dépense d’énergie. Quatre autres usines ont été ouvertes depuis. « Elles fournissent désormais 75 % de l’eau potable des ménages », se félicite Jean-Camille Gutenberg, responsable adjoint de la maintenance du site. Ce qui permet de consacrer près de 6 % de l’eau disponible au rechargement des aquifères. Et donne l’occasion à Henri Starkman, l’ancien président de Veolia en Israël, qui a créé l’usine d’Ashkelon, de lancer, provocateur :« Aujourd’hui, en Israël, il y a trop d’eau ! » (1) Auteur de La crise mondiale de l’eau, l’hydro-diplomatie, Éditions de Passy, octobre 2013, 22 €. Source: http://www.la-croix.com

Israël a réduit de 5% sa consommation d’énergie en 2014 Malgré l’augmentation de son niveau de vie, l’Israélien réussit à économiser de l’énergie, carburant et électricité ; tout en produisant davantage. Voilà un chiffre encourageant pour l’économie israélienne mais qui a failli passer inaperçu : en 2014, Israël a consommé 20,9 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP), contre 22,1 millions de TEP en 2013, soit une baisse de 5%. Selon l’Institut de la Statistique, la tendance à l’économie d’énergie en Israël se confirme depuis une décennie, à l’exception de l’année 2012 qui avait connu un pic exceptionnel « en raison d’un usage excessif de mazout ». EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE La baisse de la consommation d’énergie enregistrée en Israël en 2014 est d’autant plus remarquable que le PIB a augmenté de 2,6% la même année : autrement dit, l’économie

israélienne réussit à croître tout en dévorant moins d’énergie. Comme en Europe, il existe bien en Israël une tendance de fonds en faveur de l’efficacité énergétique : dorénavant, chaque point supplémentaire de PIB exige 7% d’énergie en moins. La production israélienne devient donc plus efficace : elle augmente et devient économe en énergie. Certes, l’efficacité énergétique n’est pas un objectif en soi : elle vise aussi à réduire les coûts (directs et indirects) écologiques, économiques et sociaux, induits par la production, le transport, la transformation des matières premières, etc. PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE La performance israélienne paraîtra d’autant plus surprenante que l’usage d’appareils,

véhicules et produits dévoreurs d’énergie se multiplie. C’est ainsi que la consommation finale d’essence en 2014 était inférieure de 1% à celle de 2010 ; or sur la même période, le nombre de véhicules en circulation en Israël est passé de 2,6 à 3 millions, soit 400.000 voitures de plus en quatre ans. Autrement dit, l’Israélien modifie ses habitudes d’achat et de conduite : dorénavant, il préfère une voiture plus petite, moins polluante et donc plus économe à l’achat et à l’entretien. Certes, le gaz aussi y est pour quelque chose : l’exploitation des réserves de gaz naturelles découvertes au large des côtes israéliennes favorise, et continuera de favoriser, les économies d’énergie et la chasse au gaspi. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Le 11 septembre 2001, la date qui a changé le monde, bouleversement, choc, l’incroyable, l’inimaginable, l’orgueilleuse bannière étoilée prise en défaut, les fondamentaux superbes illusions bafoués, les bases stratégiques effondrées, l’idée d’invulnérabilité fracassée, un avenir sécuritaire à revoir, vécu pour l’Europe comme l’apocalypse d’une fin du monde, la certitude sereine des USA remise en question. Date diabolisée parce que rentrée dans le conscient immédiat mais surnage ce réflexe insécuritaire lié à ce machiavélique attentat. Qui fait apparaitre la faiblesse des USA et des autres états. Si nous considérions les USA comme un rempart à l’abjection terroriste nous voyons par l’éclatement de cet attentat le retournement des forces en présence et un transfert de puissance vers une civilisation qui fait abstraction de la vie humaine et la morale n’est pas influencée par les censeurs de la pensée unique. C’est la reconquête en force d’une civilisation si opposé à la notre qu’elle est en totale contradiction avec nos valeurs. L’idéologie diffusée par son message est une forme d’asservissement de l’individu qu’elle maintient dans une spirale cultuelle, confessionnelle sans autre loi que les écrits de leur livre Saint qui sont la retranscription interprétée des paroles de leur prophète. Il y a 15 ans, cette tragédie fut vécue en direct sous les yeux horrifiés de centaines de millions de téléspectateurs à travers le globe. Une tragédie gravée dans nos mémoires à jamais. Les vidéos ne cessent de nous rappeler cette gigantesque apocalypse. Nous étions tous concernes, témoins et victimes, ce siècle a volé en éclat, l’effet d’une bombe atomique, une nouvelle menace Il n’en demeure pas moins que ce fut la première grande tentative réussie terroriste sur le sol américain. Raisonnablement avant ce scénario impitoyable qui pensait réellement qu’une menace musulmane existait, et aurait pour cible les USA et sa mégapole New York. On supputait dans ses états majors un « peut être « sans détermination, sans réelle possibilité, les USA première puissance mondiale faisait figure d’intouchable. L’histoire n’a de cesse de répéter et d’infléchir nos certitudes tant notre grandeur d’invincibilité est portée par notre l’Histoire. Il y eut Pearl Harbour, l’opération Barbarossa pour l’invasion de la Pologne, Kippour en octobre 1973 autant de menaces latentes que l’on croyait surdimensionnées à leurs moyens et à leurs capacités d’agir furent finali-

sées dans l’horreur. La détermination de nos ennemis, cette haine potentielle les dotant d’un courage et cette croyance du martyr comme récompense ultime à l’individu ont fait fi de notre réflexion trop cartésienne pour perpétrer un crime de cette ampleur : parfois, nos services de renseignements ne peuvent imaginer les actes terroristes et encore moins les anticiper au-delà de ce que eux-mêmes peuvent imaginer. Depuis, la planète terre a été ébranlée, » l’axe du mal » brandi par Bush, guerre d’Irak, il fallait un coupable, ce fut l’invasion de l’Irak. L’Afghanistan et les autres tout un moyen orient en ébullition, des attentats d’une sauvagerie barbare, des martyrs par milliers, une guerre de religion Sunnites-Chiites parmi les plus féroces. Une administration américaine conservatrice trahie par des stratèges incompétents se signalant comme novices qui, au lieu de s’allier aux ennemis combattus les ont méprisés ont renforcé l’idéologie islamiste qu’elle voulait abattre. L’occident croit encore que la démocratie au suffrage universel peut tout régler, faux, on l’a vu qui « du printemps arabe à l’été djihadiste » ont brisé bien des rêves et se sont mus en une violence implacable au nom de Dieu. Quelles raisons ont poussés des jeunes à quitter leur terre natale pour rejoindre Daech ? Une génération a fait allégeance à la radicalisation, l’instabilité politique, la crise économique ont été des ferments corrupteurs dans l’esprit des jeunes qui se sont engagés dans ce combat et sacrifiés au nom d’une idéologie qui pousse à la mort. En Syrie, ou depuis 5 ans s’affrontent deux pensées de l’islam servis par la même barbarie, le même outrage à la dignité humaine bouleversant l’équilibre de la région jusqu’à multiplier les zones de guerre ont profité à l’état islamique et à encourager la radicalisation provoquant un afflux d’individus venus par milliers faire le djihad en Syrie. Le monde entre en « absurdie », une responsable du Parlement Britannique Jenny Tongue membre indépendant des Lords qui dit « le traitement des Palestiniens par Israël est une cause centrale de l’augmentation de l’islamisme extrême et de Daech. » La colère islamiste touche le monde, chaque jour une information nouvelle de radicalisation, des adolescents, des femmes, un attentat déjoué, la menace remplace le « bien vivre ensemble », une crispation raciste à l’égard des musulmans, la stigmatisation considérée comme un acte anti immigré et le pouvoir dans sa stoïque position s’attache

« à l’état de droit » alors que l’opposition parle « d’état d’exception » on en est à une sémantique politicienne qui ne rassure pas. « Nos ministres répètent que nous sommes en guerre contre l’islamisme, mais si l’on connaissait avec quelle mollesse l’administration pénitentionnaire la mène, tout le monde serait atterré. Explique un responsable pénitentionnaire et il poursuit « « C’est en détention classique que prospère la radicalisation violente », véritable poudrière islamiste dit il et la conclusion donne des frissons. « ce phénomène de gangrène ne touche d’ailleurs pas seulement les détenus, certaines organisations syndicales commencent à lever un voile pudique sur plusieurs cas de radicalisation au sein du personnel ». Les gardes ont peur d’affronter les musulmans et les extrémistes exploitent la peur du personnel et les taxent de raciste. »Nous travaillons sur de l’humain, comment imaginer que ce qui se passe à l’extérieur n’advienne pas en interne. » Rassemblement des fidèles du président F. Hollande salle Wagram, discours offensif aux airs de meeting sur une thématique que l’on aurait pu poser au » Bac » « la démocratie face au terrorisme », la cible présidentielle attaque « les surenchères de l’opposition qui n’ont pas été à la hauteur des circonstances lors de leur mandature, » vieux réflexe politique détruire ce qui a été fait pour le défaire, c’est une tradition française bien institutionnelle que ce rejet de l’autre. F Hollande dit« La France, c’est une idée, un projet, une ambition », « je ne laisserai pas le rayonnement de la France, ni l’influence s’altérer lors des prochains mois ou des prochaines années ». Le fond, c’est la Nation, faut il le croire quand il ajoute » l’Islam est parfaitement compatible avec la République ». Dans ces propos qui tiennent plus à son devenir de président, tromper les sondages et vaincre sa pléthore de rebelles présidentiables tous anciens ministres qui n’ont de cesse de l’humilier, il en oublie que « la fonction politique consiste d’abord à mettre des mots sur les choses », une incapacité notoire de nommer ces problèmes dans un langage acceptable permettant d’en débattre raisonnablement. Les faux semblants, une sorte de manipulation dialectique avec laquelle il a gouverné la France durant tout son mandat. Il y a aussi la peur, » la prise de conscience réelle ou imaginée, la France a peur, on attaque ses enfants, sa jeunesse, ses symboles, sa culture, son art de vie, les instants paisibles de la vie. Elle s’inquiète, des qu’un

ennemi l’a désignée, des poussées de barbarie au cœur de la civilité la plus élémentaire. » Et cet aspect anxiogène « tout peut arriver, partout à tout moment ». Depuis la guerre en Syrie, on assiste à une mondialisation de la radicalisation et les islamistes tiennent le monde. Nos ennemis républicains, ceux qui depuis tant d’années ne souffrent pas de nous voir vivre en tant que juifs se rappellent en toute occasion à notre souvenir. Cette grande fête annuelle « du parti communiste français » ou meetings, discours, table ronde, spectacle, foire, politiques de toutes les Gauches s’empressent de se faire voir, faute d’un réel leader du PCF, mangé ou englouti par » la démagogie du président du mouvement de la Gauche « une farce pour un parti marginalisé qui ne totalise guère plus de 5% de sympathisants mais en période électorale chaque bulletin de vote compte. Jeux des alliances, jeux hypocrites, ou les voix se comptabilisent pour un siège à l’Assemblée Nationale. Le PCF apporte un soutien sans ambigüité au mouvement BDS antisioniste obsessionnel, forme reconnu du nouvel antisémisme dont la politique de délégitimation de l’état d’Israël n’est un secret pour personne et honore comme provocation « yeux dans les yeux » un Marwan Barghouti, terroriste de notoriété car il a tué ou fait tué des Israéliens et le PCF pousse l’ignominie jusqu’à vouloir donner son nom à une place dans une cité du 93. Le pouvoir au nom de la paix sociale se tait, se bouche les oreilles et ne voit rien. Déliquescence d’une Nation inconsciente et corrompue qui court au désastre civilisationnel par des messages vengeurs et sans connotation avec la vérité. L’ex président et prix Nobel de la paix en 1994 Shimon Pérès hospitalisé pour un AVC, il reste le dernier maillon des pères d’Israël, figure majeure de la politique Israélienne, il a marqué l’histoire d’Israël et « il fait partie des gens qui ne meurent jamais même après leur disparition ». Un journaliste d’Itélé, faisant l’éloge de Shimon Pérès, homme consensuel considéré comme un sage des Nations « toujours là ou on ne l’attend pas » conclue cet hommage chaleureux, par une critique perfide volontairement assassine qui omet de parler de la menace existentiel du pays « Israël est devenu une forteresse renforcée par des convictions ». Bernard Korn Brzoza



À LA UNE

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Le billet d’humeur de Gil Taieb Cela fait des années que malheureusement nous ne cessons de répéter que tout ce qui se passe contre la population israélienne n’est que la répétition de ce qui attend l’Occident ! Cela fait plusieurs années que nous crions de ne pas fermer les yeux aux attaques terroristes. Malheureusement nous avions raison ! La méthode et la même idéologie produisent les mêmes effets ! Après les colis piégés, les attaques à l’arme automatique, c’est aujourd’hui l’arme blanche qui s’est ajoutée à la panoplie déjà longue du terrorisme qui frappe. Cette semaine encore, une voiture piégée a été miraculeusement neutralisée et 3 jeunes de 15 ans à peine, ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un acte terroriste. Nous savons tous que ces cas ne sont pas des cas isolés mais bien des éléments individuels d’une armée de terroristes sous influence, qui dans le secret le plus grand, sont manipulés depuis la Syrie , l’Irak ou le Liban et prêts au sacrifice suprême. Ce constat nous inquiète et pose de nombreuses questions. Il nous met face à une nouvelle réalité: Notre modèle républicain vacille. Ce que nous pensions être un socle commun et solide, permettant à chacun de se construire et de s’intégrer, s’ébranle au-

Présidentielle : le FN prêt à parrainer… Mélenchon

«Une fois que nous aurons les nôtres, ça ne me poserait aucun problème d’appeler nos élus locaux à soutenir Mélenchon», assure, sans rire, Louis Aliot, le vice président du parti d’extrême droite et compagnon de Marine Le Pen. Pour la première fois le Front national, qui dispose maintenant d’un mail-

lage territorial d’élus, n’aura aucun mal à sauter la première marche pour se qualifier dans la course de 2017. De quoi le rendre grand seigneur auprès du candidat de la France insoumise qui n’en a, pour l’heure, recueilli que 200. «Il représente quelque chose» «On ne peut pas le saquer, il ne peut pas nous saquer, mais ce serait invraisemblable qu’il ne soit pas à l’élection. Cela démontre les mailles trop serrées du système. Mélenchon, il représente vraiment quelque chose dans ce pays», résume, sous couvert d’anonymat cette fois, un autre parlementaire frontiste.

jourd’hui sous des pieds d’argile. Notre Marianne est aujourd’hui attaquée et ses yeux pourtant bien ouverts n’ont pas vu venir le danger Samedi, en Israël, un soldat a été attaqué et ce dimanche matin, à New York, dans un centre commercial, huit blessés sont à déplorer. Le danger est partout. Ces attaques vont hélas se multiplier. Face à ce terrorisme aux divers visages, il faut être fort, frapper fort, neutraliser systématiquement ceux qui lèvent la main assassine et surtout ne pas chercher d’excuses ni de raisons au terrorisme islamique, où qu’il se trouve. La pieuvre islamique a de nombreux visages, elle porte de nombreux noms, Al Qaïda, Daech, État Islamique, Hamas ou Hezbollah, mais n’a qu’un seul et même cerveau: le Djihâd. Nous n’avons pas d’autre choix que de la combattre et surtout pas le droit de baisser les bras. Il faut continuer à vivre pleinement en étant chacun conscient. Cette lutte est non seulement essentielle mais existentielle. La victoire contre cette barbarie est l’affaire de tous. Nous ne pouvons simplement être spectateurs, nous devons être des acteurs engagés. Gil Taieb

Israël et les Etats Unis refusent de commenter la divulgation d’un email de Colin Powell sur « 200 ogives nucléaires » Des responsables israéliens et américains se sont abstenus de tout commentaire vendredi concernant la divulgation d’un email de l’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell, par des hackers russes, traitant de l’arsenal nucléaire israélien.

C’est ce qui s’appelle prendre son adversaire au mot. Jean-Luc Mélenchon, à la peine pour récolter les 500 signatures nécessaires pour concourir à la présidentielle, appelle tous les élus «d’où qu’ils viennent» à parrainer sa candidature? Certains cadres du FN sont prêts à lui tendre la main.

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Dans une correspondance avec le donateur américain du parti démocrate Jeffrey Leeds, faite juste après le discours d’opposition à l’accord nucléaire iranien du Premier ministre israélien Netanyahou au Congrès américain, Colin Powell a estimé qu’Israël était en possession de plus de 200 têtes d’ogives nucléaires. Faisant référence au discours de Netanyahou, Powell a écrit que même si l’Iran pourrait obtenir une bombe atomique, il doutait que le régime islamique s’en servirait sachant « qu’Israël a 200 ogives nucléaires pointées vers Téhéran, et que nous en avons des milliers« . Israël a depuis les années 1950 maintenu une politique d’ambiguïté liée à ses capacités nucléaires, sans confirmer ou démentir la possession d’un arsenal nucléaire. Itai Bardov, le porte-parole de l’ambassade d’Israël à Washington, a refusé vendredi de commenter l’email de Powell de même que la politique nucléaire d’Israël, selon le Times d’Israël. Le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby a également refusé de

s’exprimer sur la question au cours d’un briefing le même jour, déclarant qu’il ne voulait pas discuter « des questions de renseignement ». « Nous soutenons le traité de non-prolifération nucléaire », a simplement déclaré Kirby. Un porte-parole de Powell a déclaré à l’Associated Pressque le chiffre mentionné correspondait à une « estimation » de l’arsenal nucléaire israélien et non pas à des informations classées secrètes. « Le général Powell n’a pas été informé ou n’a pas eu connaissance de sources américaines sur l’existence et sur la taille des capacités nucléaires israéliennes », a déclaré le porte-parole dans un communiqué. « Il (M.Powell), comme beaucoup de gens, croit que des capacités (nucléaires israéliennes, ndlr) peuvent exister et que le nombre 200 repose sur des spéculations faites à partir de sources ouvertes ». « Ce courriel a été écrit 10 ans après qu’il a quitté le gouvernement et il n’a pas reçu de briefing sur les questions relatives à des information classées secrètes », a-t-il ajouté. M. Powell, qui a servi de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche et a également été chef d’État-Major des armées entre 1989 et 1993, n’a pas tenu à s’exprimer sur son habilitation pour accéder à des sources sécuritaires.



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De Palmahim, Israël lance un satellite espion «le plus sophistiqué de son histoire» Israël a annoncé avoir lancé le satellite-espion «le plus sophistiqué de son histoire». Le ministère de la Défense a promis de dévoiler plus de détails ultérieurement. Un responsable a indiqué que le satellite Ofek 11 peut transmettre des images en couleurs et en haute résolution de pratiquement partout dans le monde. (journalmetro.com) Ofek ou Ofeq est le nom d’une série de satellites militaires de reconnaissance israéliens. Construits par l’entreprise privée israélienne de construction aéronautique Israel Aircraft Industries (IAI), les satellites Ofek résultent d’une collaboration entre IAI et le ministère israélien de la Défense. Les satellites Ofek sont lancés en orbite rétrograde, et ce, afin qu’en cas d’échec, les débris ne puissent retomber en territoire arabe et ainsi révéler certains secrets de fabrication.

Une loi permet d’alimenter de force des prisonniers grévistes de la faim

La Cour suprême israélienne a confirmé les dispositions d’une loi permettant d’alimenter de force des prisonniers grévistes de la faim si leur vie est en danger, selon un document de justice. Saisie par un recours de l’Association médicale israélienne, la Cour a indiqué que ce texte législatif de juillet 2015 était “légale sur le plan du droit israélien et du droit international”. “Sauver une vie doit rester la priorité et l’Etat est responsable de la vie de ses prisonniers”, ont expliqué les juges. Cette loi vise à diminuer le nombre de grèves de la faim entamées par des prisonniers palestiniens, que les autorités israéliennes considèrent comme du chantage. L’Association médicale israélienne avait introduit un recours contre ce texte, les médecins du pays déplorant d’être mêlés à une querelle politique. Plusieurs Palestiniens ont mené des grèves de la faim après avoir été placés par Israël

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en détention administrative, mesure qui permet d’incarcérer un suspects pour une durée illimitée sans inculpation ni garantie de procès. Ces prisonniers ont tous mis fin à leur action après avoir obtenu que leur incarcération ne soit pas renouvelée. Selon l’Onu et les ONG de défense des détenus palestiniens, de plus en plus de placements en détention administratives sont prononcés par la justice militaire israélienne, la seule qui juge les Palestiniens en Judée et en Samarie. Sur 7.000 Palestiniens détenus par Israël, environ 700 sont actuellement en détention administrative, selon des ONG. “C’est le nombre le plus élevé depuis début 2008”, indique le bureau des droits de l’Homme de l’Onu. L’Onu et de nombreuses organisations appellent régulièrement Israël à abandonner ce régime hérité des lois d’urgence du mandat britannique sur la Palestine. Source L’Orient le jour

En outre, Ofek parcourt en 90 minutes une orbite terrestre basse. On distingue trois générations dans les satellites Ofek : la première génération : Ofek 1, Ofek 2 la deuxième génération : Ofek 3, Ofek 4 la troisième génération : Ofek 5, Ofek 6, Ofek 7 À chaque génération, la précision des satellites augmente. Ainsi, Ofek 7 a une précision inférieure à 60 cm. Tous les lancements sont effectués depuis la base aérienne de Palmachim, en Israël, par le lanceur Shavit. Ils sont lancés vers l’ouest, vers la Mer Méditerranée – à la fois pour éviter que les débris ne tombent sur des populations, mais aussi pour que des débris ne tombent pas en territoire arabe, aux fins de ne pas révéler des secrets de fabrication. Ofek 1. Lancé le 19 septembre 1988. Il pesait 155 kg et fit le tour de la Terre, avec un périgée de 249 km et un apogée de 1 149 km. Ses objectifs étaient 1) l’expérimentation de la génération d’énergie solaire, 2) des tests de radio-transmissions, 3) la vérification de la capacité du système à résister dans des conditions d’apesanteur, 4) la collecte de données sur l’environnement spatial et le champ magnétique de la Terre. Sa durée de vie était de quelques semaines, voire quelques mois. Il s’agissait du premier satellite israélien envoyé dans l’espace ; ce fut une réussite. Ofek 2. Lancé le 23 avril 1990. Il pesait 160 kg et fit le tour de la Terre, avec un périgée de 149 km et un apogée de 251 km. Il effectua des tests de communication. Ofek 1 et Ofek 2 étaient des lancements expérimen-

taux, la première génération des satellites israéliens de reconnaissance. Ofek 3. Lancé le 5 avril 1995, par une nouvelle génération du lanceur Shavit. Il pesait 189 kg et orbita, avec un périgée de 369 km. C’est le premier satellite de la deuxième génération des satellites israéliens d’observations. Ofek 3 constituait une avancée par rapport à ses prédécesseurs, mais il n’était pas en mesure d’offrir une qualité d’imagerie de niveau militaire. On estime que le satellite peut fournir des images d’une précision d’environ 1 mètre. Sa durée de vie était de deux ans. Ofek 4. Lancé le 22 janvier 1998. À cause d’une erreur dans le lancement, le satellite ne put parcourir l’orbite terrestre – il tomba dans la Mer Méditerranée. Ce fut le dernier satellite de la deuxième génération des Ofek. Ofek 5. Lancé le 28 mai 2002. Beaucoup plus lourd que ses prédécesseurs (300 kg), il orbita la Terre avec un périgée de 262 km et un apogée de 774 km. Le télescope/caméra d’Ofek 5 a été conçu par l’entreprise israélienne El-Op (Electro-Optic Industries, une filiale de Elbit Systems). La résolution des images était de 0,8 mètres. Sa durée de vie était de quatre ans. Ofek 6. Lancé le 6 septembre 2004. Jumeau de Ofek 5, Ofek 6 pesait tout comme son prédécesseur 300 kg. À cause d’une erreur au lancement – le troisième étage a refusé de s’allumer – , le satellite n’a pu se mettre en orbite et est tombé dans la Mer Méditerranée. Ofek 7. Lancement d’Ofek 7 par le lanceur Shavit. Lancé le 11 juin 2007. Aussi d’un poids de 300 kg, il orbite avec un périgée de 340 km et un apogée de 576 km. Il est équipé pour prendre des images beaucoup plus précises que ses prédécesseurs. Ces images sont partagées par Israël avec les États-Unis. Il est toujours en activité à l’heure actuelle. Ofek 8. Le satellite Ofek 8, aussi appelé TecSAR 2 ou encore Polaris, a été placé sur orbite avec succès le 21 janvier 2008 par un lanceur indien. Ofek 8 aurait une résolution de 10 cm. Le satellite utilise un radar à synthèse d’ouverture, plus efficace que les caméras équipant ses prédécesseurs. Ofek 9. Le 22 juin 2010, un lanceur Shavit a mis sur orbite avec succès le satellite Ofek 97. Ofek 10. Le satellite Ofek 10 a été lancé avec succès le 10 avril 2014, grâce à une fusée Shavit.


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Yoram Schweit­zer, expert israélien en contre-terro­risme parle de la France

Un excellent article publié par VSD (Copyrights) : «Alors que quatre personnes (dont trois femmes) et un mineur impliqués dans plusieurs projets ou tenta­tives d’atten­tats viennent d’être mis en examen et écroués, les services de police et de rensei­gne­ment français doivent conti­ nuer d’agir dans un contexte de menace «maxi­ male» selon le terme de Manuel Valls. Yoram Schweit­zer, expert israélien en contre-terro­risme, analyse les efforts déployés par l’Etat français. Ancien lieu­ te­ nant-colo­ nel dans le rensei­ gne­ment mili­taire, direc­teur du Dépar­te­ ment « Lutte contre le terro­risme et conflits de basse inten­sité » de l’Insti­tut pour les études de la Sécu­rité Natio­nale de Tel Aviv, Yoram Schweit­ zer estime que la France, dans sa lutte contre le terro­risme, doit abso­ lu­ment privi­lé­gier le rensei­gne­ment humain. Ce spécia­liste des femmes kami­kazes relève que la France, dans sa réponse au terro­risme, est en progrès mais se trouve aujourd’­hui à la croi­sée des chemins. VSD. Comment analy­sez-vous les évène­ ments terro­ristes en France ? Yoram Schweit­zer. Après l’at­ taque du 14 juillet à Nice, et l’as­sas­si­nat du prêtre Jacques Hamel, il est main­te­nant clair que la France est en plein milieu d’une guerre totale avec des menaces terro­ ristes inté­ rieures et exté­rieures. Certains des atten­tats ont été conduits par des personnes issues de la deuxième ou troi­sième géné­ra­tion de l’im­mi­gra­tion, nées et éduquées en France. D’autres par des étran­gers. Et les Français ont peur. C’est normal d’avoir peur : ils sont persua­ dés que d’autres attaques seront menées sur leur terri­toire. Le gouver­ne­ment français a répondu à ces menaces avec un plan de lutte assez complet, le premier de ce genre, présenté en mai 2016, avec des mesures concrètes : sur-

veillance renfor­cée, écoutes télé­pho­niques, expé­ri­men­ta­tion de la déra­di­ca­li­sa­tion, renfor­ce­ment des moyens. Et pour­tant, malgré tous ces efforts, les Français trouvent que François Hollande et son gouver­ne­ment n’en font pas assez, que les mesures ont été prises trop tard et qu’elles sont insuf­fi­santes. Un sondage, après l’at­ten­tat de Nice, montrait que 67% des Français n’avaient pas confiance dans la capa­cité du gouver­ne­ment à jugu­ler la menace terro­riste, et 81 % des Français sont prêts à accep­ter des restric­tions de liberté. VSD. En fait, vous dîtes que la France doit avant tout se poser les bonnes ques­ tions et qu’il faut garder son sang froid. Y.S. En matière de contre-terro­risme, il ne faut pas prendre de déci­sions à chaud, sous le coup de l’émo­tion. Toute réponse doit être réflé­chie, arti­cu­lée, stra­té­gique. D’un point de vue plus géné­ral, les auto­ri­tés doivent proté­ger la popu­la­tion musul­mane, ne pas stig­ma­ti­ser les réfu­giés comme le fait l’ex­trême droite, car cela ne fera que renfor­ cer les capa­ci­tés de recru­te­ment des terro­ ristes au sein d’une commu­ nauté qui vit l’injus­tice. L’objec­tif ultime de l’Etat isla­ mique comme des autres groupes terro­ristes est de pous­ser la société visée à perdre pied, à rompre son propre équi­libre. Et la France doit se poser les bonnes ques­ tions. Il y a par exemple un débat intel­ lec­tuel en France entre deux intel­lec­tuels, Olivier Roy et Gilles Keppel. Le premier, Olivier Roy, soutient que la vague d’at­ten­ tats est le résul­tat d’une « isla­mi­sa­tion de la radi­ca­li­sa­tion », c’est à dire que les attaques sont menées par des jeunes gens nihi­listes, qui se servent du djihad et du Coran pour masquer des frus­ tra­ tions écono­ miques et parfois des problèmes mentaux. Gilles Kepel attri­bue, lui, les attaques, à la radi­ca­li­sa­ tion de l’is­lam, que l’on voit dans le monde et en France. Le débat n’est pas seule­ment intel­lec­tuel,

il est aussi très concret, car les réponses à ces ques­tions n’im­pliquent pas les mêmes actions. VSD. A partir de votre expé­rience, quels conseils pour­riez-vous donner aux auto­ ri­tés françaises ? Y.S. Je me garde­rais bien de donner des leçons, mais nous avons une expé­rience en Israël du terro­risme qui peut servir. Je crois que le contre-terro­risme français est à la croi­sée des chemins. D’un point de vue opéra­tion­nel, il faut s’as­ su­rer que les procé­dures admi­nis­tra­tives ne retardent pas le trans­fert rapide des infor­ ma­tions pour iden­ti­fier les candi­dats au suicide. Il semble que la France ait fait des progrès dans ce sens, avec l’ar­res­ta­tion récente d’un commando de femmes. Il est aussi néces­ saire de construire un contre-discours et de permettre l’ac­ cès aux imams éclai­rés dans les médias car les djiha­distes occupent l’es­pace sur les médias sociaux. Il faut s’ap­ puyer sur des chefs reli­ gieux respec­tés et écou­tés dans la commu­nauté musul­mane. Ils ont la confiance des familles et peuvent parler aux jeunes et les raison­ner. VSD. Vous avez rencon­tré de nombreux candi­ dats au suicide en prison. Quels ensei­gne­ments en tirez-vous ? Y.S. Person­nel­le­ment, j’ai parlé des heures en prison avec des candi­dats au suicide et avec des kami­kazes qui ont échoué dans

leurs opéra­ tions. Nos études ont montré que les candi­dats au suicide peuvent avoir 13, 25, 40 ou même 70 ans. Il peut s’agir d’hommes ou de femmes. Certains kami­ kazes sont « déran­ gés » menta­le­ment, mais d’autres sont normaux. Pour des Occi­den­taux, leur moti­va­tion est diffi­cile à comprendre, car ils n’ont pas la même ratio­na­lité. Ces kami­kazes ont une mauvaise inter­pré­ ta­tion de l’is­lam et de la notion de djihad. Leur sacri­fice est un témoi­gnage à la gloire d’Al­lah. Certains sont déses­pé­rés, d’autres n’ont pas réussi leur inté­gra­tion en Europe, ni à conci­lier leur héri­tage musul­man et leur citoyen­ neté occi­ den­ tale. Ils sont à la recherche d’une expli­ca­tion du monde. Leur frus­tra­tion peut aussi être moti­vée par le conflit israélo-pales­ti­nien ou les inter­ven­ tions occi­den­tales au Moyen-Orient. Pour lutter contre le terro­ risme, il faut être agile, souple, s’adap­ ter, ne pas être bureau­cra­tique, privi­lé­gier le rensei­gne­ ment humain, analy­ser les attaques, s’inspi­ rer d’expé­riences étran­gères. En revanche, donner des armes aux Français, ce serait une catas­trophe. Il faut éviter le pire : la guerre civile, que souhaitent les extré­mistes. Propos recueillis par Antoine Drey­fus Source vsd Source: http://koide9enisrael.blogspot.fr


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Israël n’a pas obtenu $45 milliards Aide Militaire : les USA et Israël comme Netanyahou le souhaitait ont réglé les détails d’un accord

Le nouveau programme d’aide, portant sur la période 2019-2028, a été signé ce mercredi à Washington. Barack Obama peut se prévaloir d’avoir validé le plus important programme d’aide à un pays étranger jamais consenti par les EtatsUnis. Selon lefigaro.fr : «Le programme d’assistance, d’une ampleur sans précédent, vise à perpétuer l’«avantage qualitatif» de l’armée israélienne au Moyen-Orient. Après plusieurs mois de négociations parfois âpres, les Etats-Unis viennent de promettre à leur plus proche allié une enveloppe de 38 milliards de dollars [environ 34 milliards d’euros] d’aide militaire sur la décennie 20192028. L’accord a été signé ce mercredi à Washington par le conseiller pour la sécurité nationale de Benyamin Nétanyahou, Jacob Nagel, ainsi que par le sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires politiques, Thomas A. Shannon Jr. Ce nouveau plan, décrit par chacune des parties comme conforme à ses intérêts, consacre une légère augmentation de l’aide octroyée par l’Administration américaine à l’Etat hébreu. L’accord actuellement en vigueur, conclu sous la présidence de George W. Bush, prévoit le versement de 3,1 milliards de dollars par an jusqu’en 2018. Il a, depuis trois ans, été agrémenté de «rallonges» pour un montant total d’environ 1,8 milliard de dollars, votées par le Congrès afin de financer le développement des systèmes antimissiles «Dôme de fer», «Arrow 3» ou «Fronde de David». Le gouvernement israélien, qui a commencé à évoquer les contours du nouveau programme d’aide en 2012, espérait initialement que son montant serait porté à 45 milliards de dollars sur dix ans. Sur ce point comme sur d’autres, Benyamin Nétanyahou a cependant dû revoir ses prétentions à la baisse. Le financement des systèmes antimissiles étant désormais intégré à l’enveloppe globale, l’Etat hébreu s’est engagé à ne plus réclamer d’assistance exceptionnelle au Congrès – sauf en cas de guerre. A terme, il aura par ailleurs l’obligation de dépenser la totalité de l’aide perçue auprès d’entreprises américaines. Cette clause marque un changement notable par rapport à l’accord précédent, qui l’autorisait à consacrer un quart des sommes allouées par Washington à l’achat de produits fabriqués en Israël afin de stimuler le développement d’un complexe militaro-industriel digne de ce nom.

Le risque de négocier avec Donald Trump Malgré sa mésentente notoire avec Barack Obama, le premier ministre israélien a préféré s’accommoder de ses conditions plutôt que prendre le risque d’avoir à négocier la nouvelle aide américaine avec son successeur. Le spectre d’une victoire de Donald Trump semble à cet égard avoir constitué un motif d’inquiétude. S’il affirme à tout bout de champ son attachement à Israël, le candidat républicain a annoncé son souhait de remettre en cause certains programmes d’assistance jugés insuffisamment rentables – sans toutefois donner la liste des pays susceptibles d’être visés par des coupes budgétaires. Benyamin Nétanyahou, en refusant ainsi de céder la proie pour l’ombre, rend d’une certaine façon service à Barack Obama. Avec la signature de cet accord, le président américain peut se prévaloir d’avoir validé le plus important programme d’aide à un pays étranger jamais consenti par les Etats-Unis. Désormais hors d’atteinte pour ceux de ses détracteurs qui lui reprochent d’avoir insuffisamment soutenu Israël, il a les mains libres pour, s’il le souhaite, exprimer son opposition à la politique de colonisation du gouvernement israélien.

Les Etats-Unis et Israël ont réglé les derniers détails d’un accord portant sur le versement d’une aide militaire américaine record d’au moins 38 milliards de dollars sur 10 ans, ont déclaré mardi à Reuters des sources proches des négociations. Selon challenges.fr : «Cet accord, qui devrait être annoncé officiellement dans les prochains jours, constitue le plan d’aide le plus ambitieux jamais accordé par Washington à un pays étranger, mais il s’accompagne de concessions importantes dont s’est porté garant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ont dit des responsables des deux pays.

Certains se prennent même à rêver qu’il profitera de sa fin de mandat pour reformuler les paramètres d’un règlement du conflit palestinien – voire, peut-être, pour soutenir leur inscription dans le cadre d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. D’autres regrettent déjà qu’il n’ait pas utilisé le levier de l’aide militaire américaine pour faire pression plus efficacement sur Benyamin Nétanyahou.

Israël s’est ainsi engagé à ne pas réclamer des fonds supplémentaires au Congrès au-delà de ce qui est convenu annuellement dans le plan, et de mettre fin progressivement à une disposition qui permettait depuis les années 1980 à l’Etat hébreu de dépenser une partie de l’aide américaine (26,3% aujourd’hui) pour financer sa propre industrie de défense sans se fournir sur le marché américain, précise-t-on.

«L’essentiel est que nous ayons réussi à préserver un programme d’aide en légère augmentation alors que les Etats-Unis connaissent un contexte économique difficile, balaie Yaakov Amidror, ex-conseiller israélien pour la sécurité nationale. Le fait que le financement des systèmes de défense antimissiles soit inscrit dans l’enveloppe globale nous donne la visibilité sur l’avenir dont nos stratèges militaires ont tant besoin. Et la signature d’un accord avec cette Administration, malgré nos divergences importantes sur le nucléaire iranien comme sur le conflit avec les Palestiniens, envoie un message très fort sur la pérennité de notre alliance.»

Le négociateur en chef israélien, Jacob Nagel, directeur par intérim du conseil de sécurité nationale, est arrivé la nuit dernière à Washington en prévision de la cérémonie de signature qui aura lieu “dans les prochains jours” avec la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, Susan Rice, indique une source proche du dossier.

Source: Le Figaro (Copyrights)

Les deux dirigeants ne signeront pas le document, même s’il n’est pas exclu qu’ils se

“Avantage qualitatif” Près de dix mois de négociations entre Israël et les Etats-Unis sur cette nouvelle aide ont mis en relief les désaccords entre Benjamin Netanyahu et Barack Obama concernant l’accord sur le nucléaire iranien ou la question palestinienne.

rencontrent la semaine prochaine en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Benjamin Netanyahu a toutefois décidé qu’il valait mieux conclure un accord avec Barack Obama, qui quittera la Maison blanche en janvier prochain, plutôt que de prolonger l’incertitude en espérant de meilleures conditions avec celui ou celle qui lui succédera, indiquent des responsables des deux gouvernements. Selon son entourage, Barack Obama souhaitait pour sa part conclure un nouvel accord avant la fin de sa présidence, le jugeant important pour son bilan. Les républicains l’accusent de ne pas prêter suffisamment attention à la sécurité d’Israël, ce que la Maison blanche dément avec vigueur. Le nouveau plan sur dix ans, qui entrera en vigueur à l’expiration du programme actuel en 2018, doit permettre à Israël de conserver un “avantage militaire qualitatif” sur ses voisins, comme l’exigent les résolutions du Congrès américain. Il prévoit au moins 3,8 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros) d’aide par an, contre 3 milliards de dollars en vertu du plan actuel, indique-t-on de sources officielles. Netanyahu avait initialement cherché à obtenir 4,5 milliards par an. Le nouveau plan intégrera pour la première fois l’argent consacré à la défense antimissile, qui était jusqu’ici financée par des accords spécifiques votés par le Congrès. Les élus américains ont ces dernières années voté jusqu’à 600 millions de dollars par an pour la défense antimissile israélienne». Matt Spetalnick et Luke Baker; Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français Source: http://www.challenges.fr



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Stop à la Machine à perdre

L’émission politique Tribunal (im)populaire

Salamé et Pujadas, 2 suppôts de la gauche infâme et Bobo. Prêts à tout pour faire la peau de Sarko. Comble de l’ironie on lui oppose un maire Écologiste, qui semble avoir organisé l’immigration dans sa ville. A quelques kms de Calais où les habitants sont au bord de l’implosion. Le discours est honteux. Pas un mot de toutes les violences commises par ces migrants, entrés sur le territoire français, la plupart du temps, de façon irrégulière. Pas un mot de ce camping sauvage sous le métro aérien. Pas un mot de cette volonté de vouloir à tout prix imposer un mode de vie diffèrent du notre. Quand Sarko veut répondre on le coupe en lui disant qu’il ment. Et quand il réussit à placer un début de réponse, on change de sujet. J’ ai connu des baptêmes du feu. Ce soir j’assiste à une crémation. Ensuite ce sera Sarko dans un atelier où des hommes, disons plutôt des baraques manipulent des colis très lourds. Et l’on parle de

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pénibilité. Et les maçons? Et les carreleurs? Et les laveurs de carreaux, juchés à des dizaines de mètres au dessus du sol? Qui peut déterminer quel est l’emploi le plus pénible? Quand l’ancien président dit que celui qui travaille devant son ordinateur, fait aussi un travail pénible, car il a le dos cassé, j’ai vraiment cru qu’il allait en prendre une belle en pleine figure. Tout autre intervenant eut été éreinté. Ce serait sans compter sur la forme olympique de Nicolas. On pense que la perfidie est à son comble? Pensez-vous! En direct de la Martinique, une prof des écoles nous assène une leçon magistrale. Digne émule de Taubira. Sincèrement, je n’ai pas plus de sympathie que ça pour Sarko. De plus je suis israélien. Mais ayant vécu 50 ans en France, il est normal que je m’intéresse à la vie politique française. En fait, je m’y intéresse, mais n’y trouve pas d’intérêt. René Seror

Connaissez-vous DIdier Guillaume ? Il est sénateur de la Drôme et président du groupe socialiste au sénat. A la question: François Hollande sera-t-il candidat en 2017? Il répond: «Oui, parce que la France en a besoin» «Il sera candidat,parce qu’après avoir affronté ce quinquennat, le terrorisme, les grandes crises, il aura besoin de donner son IDÉE de la France.» (sic) Si en plus, il se met à avoir des idées? Sans doute que les 5 premières années, il a beaucoup réfléchi. Franchement, je ne sais plus si la situation est comique ou triste à pleurer. A la question: «est-ce qu’il le peut» le sénateur répond, stoïque: «Non seulement il le peut, mais il le doit. Il doit la vérité aux français. Il ne faut pas dire aux français que c’est la catastrophe. Qu’il faut prendre des mesures d’exception. Et il ajoute: «aujourd’hui, il faut quelqu’un qui tienne la barque.» Mais enfin dit ELKABBASH, il est au fond du trou. 80% de français ne veulent plus de lui.» Notre champion de la mauvaise foi répond que ça en fait 20% qui le souhaitent. Je tombe de ma chaise. La gauche a le moral à zéro. Au séminaire des élus socialistes, dimanche, les troupes étaient si démoralisées que Manuel VALLS leur a dit: STOP A LA MACHINE A PERDRE. Dans un pays où la pauvreté progresse. Plus un porche qui ne soit occupé par des migrants. Aux restos du cœur, la fréquentation est telle que des bagarres se déclenchent pour une place ou pour un yaourt. Nous sommes tellement habitués à côtoyer la misère qu’on ne la voit plus. C’est un cuisant échec pour cette gauche décrite par les grands auteurs. Je pense particulièrement à ZOLA. En 1970, un de mes amis et collègue, directeur administratif et financier de notre société, s’est rendu à Saint Louis aux USA pour un stage. A son retour, il m’a parlé de personnes, cadres, ouvriers, employés, chefs d’entreprise..., ruinés, dormant à la belle étoile, ne possédant plus rien. Nous pensions que cela n’arriverait jamais en France. Nous avions les clochards. Mais ceux-ci vivaient dans la rue de leur plein gré. En 1981, on a vu déferler «les nouveaux pauvres.» Malgré ses airs de monarque intouchable, nous n’avons pas le sentiment que la période Mitterand ait tenté de juguler ce début de catastrophe économique. On voyait des individus, traînant 2 OU 3 énormes sacs. Parfois un téléviseur. Le triste résultat de toute une vie. Apres clochards ce furent les nouveaux pauvres. Et de nouveaux pauvres on est passés à SDF. Nous pensions avoir atteint les sommets de la pauvreté. La gauche actuelle nous montre à présent,

les différentes facettes de la misère. Plutôt que de s’occuper de résoudre les problèmes de ses concitoyens, la France, dans sa grande générosité, accueille des hommes qui officiellement fuient la guerre. Sans doute que pour certains c’est vrai. Ensuite, ils demanderont à bénéficier du regroupement familial, afin de faire venir leurs familles. J’apprends que ces réfugiés, démunis, pleurnichards, violents, incitant leurs enfants à voler, repartent en vacances dans leur pays! QUI CONTRÔLE QUOI? Tout le monde l’ignore. Mais quand un acte irréversible est commis, on nous annonce, sans regret, que le terroriste est fou, et souvent qu’il est arrivé en France dans la mouvance des migrants. Quelle IRONIE! Voila que notre sénateur de la Drôme prend des airs de vierge effarouchée et nous assène d’un ton à la limite obscène, «la France est riche, et si 65 millions de français ne peuvent pas absorber 240.000 réfugiés... Cette fois, je ne tiens plus. Dans les 65 millions, il y a plus de 10 millions d’étrangers venus profiter de la couverture sociale que leur fournit la France et qui ne travaillent pas. De plus, il en rentrait 300.000. par an et non 240.000, avant la création de l’état Islamique. Qui peut dire aujourd’hui combien il en rentre? Angela Merkel a commencé à payer le prix de son hospitalité. On fait remarquer à Didier Guillaume que les habitants de Calais n’en peuvent plus. Il se fâche tout rouge et nous dit que pour résorber cette population sans cesse grossissante, il importe que les municipalités en reçoivent, selon leur taille, de une à quelques dizaines. Ça à l’air tellement simple qu’on se demande pourquoi ils n’ont rien fait à ce jour. Ce matin, je suis passé place Stalingrad. Il était plus de 12 heures. Ils étaient quelques centaines, installés sur des cartons, d’autres sur des matelas de fortune et si quelques uns étaient assis, la grande majorité dormait. On peut se prétendre généreux, humaniste, posséder le diplôme de bon samaritain, peux-ton douter que cette population soit porteuse de maladies infectieuses? QUI CONTRÔLE QUOI? Surtout, soyez attentifs! Dans peu de temps, il faudra décortiquer les idioties de madame Hidalgo. René SEROR


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Procès Cahuzac - Procès du 150 000 firmes dans le monde mensonge : Prix de la trahison ont été créées par des Français

Selon nos estimations, les 5 dernières années plus de 75 startups ont été créées par des Français en Israël. Dans le monde le chiffre est considérable.

Je n’ai pas de sympathie pour Jérôme Cahuzac. S’il est un homme au monde capable d’accumuler de la détestation, comme les millions qu’il a caché à l’étranger, c’est bien lui. De plus, en tant que ministre, il a fait la chasse aux dissimulateurs et à son procès il ment effrontément! Cet homme là ne mérite aucune clémence. Et son ex femme non plus. Cependant, requérir 3 ans fermes pour l’ancien ministre et 2 ans fermes pour son ex compagne me semblent excessifs. Alors qu’un million d’Euros d’amende pour dissimulation de plusieurs millions c’est, me semble-t-il, très peu. Je dis que ce réquisitoire me semble excessif, parce que pour détestable qu’il soit, il faut dire que le ministre, il était très antipathique, mais il n’a tué personne. Il a dissimulé de l’argent qu’il a gagné. Honnêtement ou non, c’est cela que la justice se doit de démontrer. Il dissimule de l’argent, il mérite une amende conséquente. Le priver de sa fortune eut été une sanction à la hauteur de son forfait. Mais de la prison ferme pour un dissimulateur, alors que des quantités de djihadistes

circulent en toute LIBERTE? NON. De la prison ferme, alors que des tueurs sont remis en liberté pour des vices de procédure. Alors que des individus fichés S, sont remis en liberté et que dans la foulée, ils commettent un attentat? Qu’ensuite, on a le sentiment qu’on a ouvert les portes de tous les asiles d’aliénés de France et de Navarre? Tous les tueurs, auteurs d’attentes sont aussitôt déclarés déficients de la cafetière. Et la responsable de toutes ces mises en libertés, aussi injustifiées que scandaleuse, fait son retour. Taubira que rien n’arrête, après avoir permis à des voyous d’être libres et de TUER en toute liberté, est invitée sur toutes les chaînes de télé et de radio. Ces quelques mois de retraite, ne lui ont pas été bénéfiques. Bien au contraire. Égale à elle même, elle démolit tout le monde, maintient ses théories nauséabondes, et si elle n’est pas encore candidate, gageons qu’elle se déclarera d’ici peu. Les primaires, autant à gauche qu’à’ droite semblent nous réserver quelques séances de franche rigolade...si tout cela n’était pas si triste. René SEROR

Selon Capital.fr : «Faut-il quitter la France quand on a l’esprit d’entreprise ? Tout dépend du marché, de l’idée et des opportunités. «Il n’y a pas d’eldorado, souligne Dominique Brunin, délégué général de CCI France International, créer son entreprise est un risque, et c’est difficile partout.» L’idéal pour mettre toutes les chances de son côté : être déjà connecté au pays d’accueil en ayant vécu et travaillé quelque temps sur place. S’imprégner du marché pour en connaître les attentes et se frotter à la culture managériale locale par le biais d’un stage ou d’un emploi fait gagner un temps précieux. «Créer sa boîte en Inde sans avoir conscience de la complexité administrative est presque suicidaire», relève ainsi Thomas Nanterme, cocréateur du site W Project qui brosse des portraits de dizaines d’entrepreneurs français basés à l’étranger, avant de conclure : «Pour transformer l’aventure en succès, il ne faut pas hésiter à s’entourer, à bénéficier de soutiens locaux (avocat, comptable…) et à solliciter la communauté française, souvent active.» Penser aussi à se renseigner auprès des chambres de commerce ou à participer à des meet-up organisés par l’écosystème français des start-up. Avec l’un des meilleurs PIB par habitant de la planète, un taux d’éducation très élevé, l’indice de corruption le plus faible dans le monde, la possibilité de créer son entreprise facilement et en peu de temps, et une qualité de vie incomparable, le Danemark a de nombreux atouts dans sa manche. Surtout si vous ciblez le secteur des services au sens large (les trois quarts du PIB et le plus grand pourvoyeur d’emplois, avec 78% de la population active), ou celui des produits chimiques et pharmaceutiques, et de la biotechnologie (près d’un quart du PIB et 20% de la population active). Les domaines des nouvelles technologies de l’information et du développement durable (le pays est le premier fabricant mondial d’éoliennes) sont également très porteurs. Singapour Situation géographique stratégique, infrastructures très développées, cadre juridique sécurisant, fiscalité avantageuse, chômage et indice de corruption bas… Singapour est «la» destination à privilégier pour un créateur d’entreprise de l’étranger.

Les secteurs porteurs sont la finance et l’assurance, les biotechnologies, les technologies de l’information, l’hôtellerie-restauration, le luxe ou encore la logistique. Deux conditions toutefois : ne pas avoir peur de la concurrence (elle est féroce) et disposer d’un peu d’argent de côté. Créer une «Private Limited Company» exige un «EntrePass», visa qui implique le dépôt de 50 000 USD (environ 43 000 €) de capital dans une banque du pays, et la détention de 30% au moins du capital par le demandeur. Nouvelle-Zélande Un seul petit jour pour fonder, au choix, l’équivalent d’une Sarl ou une entreprise individuelle («company» ou «sole trader») : autant en profiter. Une condition toutefois : il faut posséder un «Entrepreneur Work Visa», un permis d’entreprendre de trois ans qui implique entre autres un capital de départ de 100 000 NZD (61 000 €). Pour plus de facilité, vous pouvez opter pour un partenariat avec un autochtone. Australie Monter sa «Pty Ltd» – soit une «Proprietary Limited», société de type Sarl – n’est pas sorcier et coûte 800 AUD (550 €) après obtention d’un «Business Innovation and Investment Visa» provisoire, puis permanent. Si l’impôt sur les sociétés reste élevé, les cotisations obligatoires sont faibles. Pays libéral, l’Australie aime et favorise les entrepreneurs, surtout dans l’informatique, l’Internet et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Let’s do it ! Afrique du Sud Démographie vigoureuse (un tiers de la population a moins de 15 ans), accroissement du nombre de clients potentiels, prêts bancaires très accessibles… L’Afrique du Sud, seul membre africain du G20, offre de réelles opportunités. L’association Silicon Cape Initiative (www.siliconcape.com), qui fédère plus de 6 000 membres du secteur des nouvelles technologies (développeurs, business angels, chefs d’entreprise…), propose ainsi outils et conseils pour lancer sa start-up. Objectif avoué : imposer le pays comme l’une des places fortes de l’IT dans le monde. Atout non négligeable, l’Afrique du Sud est le marché incontournable pour commencer une expansion vers l’Afrique australe (Namibie, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, île Maurice)». Source: http://www.capital.fr


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«Guantanamo Français». La prison La France a un nouvel ambassadeur en Israël, Hélène LE GAL Ofer (Israël), un modèle ?

Un expert français du contre-terrorisme a largué une “bombe politique” en disant que “nous avons besoin de la détention administrative”, ajoutant qu’il visitera le centre de détention de la prison d’Ofer en Israël comme un potentiel modèle pour la France. Le député d’opposition Georges Fenech, a fait ces commentaires surprenants à la conférence IDF Herzliyya sur la lutte contre le terrorisme. Fenech, qui dirige la commission parlementaire spéciale française sur les attentats terroristes en France, a déclaré : “je sais, en tant que juge, que c’est difficile” de réduire les libertés civiles. Il a indiqué qu’avec des milliers de personnes suspectes sur le radar de la France, le pays devrait prendre des mesures préventives contre les quelques centaines de premiers suspects sur ce registre, demandant “devrions-nous attendre qu’ils agissent ou agir avant eux ?” “Si vous voulez insister, vous pouvez attendre qu’ils aient un avocat, mais en attendant, des gens sont tués,” a déclaré le parlementaire français. Fenech a continué : “ou vous pouvez sacrifier un peu de votre liberté, les arrêter avant qu’ils agissent, les mettre dans des centres

de détention pour évaluer leur degré de dangerosité.” Le député français a ajouté que “tout cela est dans le cadre de la loi.” Contrant la critique anticipée, il a dit : “les gens ont dit que vous voulez construire un Guantanamo français. Bien entendu que non. Il n’y a pas de détention sans contrôle. Nous ne voulons pas que les gens soient humiliés. Nous voulons que le ministre de l’intérieur, quand il veut décider de mettre quelqu’un en détention préventive, que dans les 48 heures un juge approuve la décision avec les informations fournies par les services de renseignement.” En outre, “la détention sera limitée dans le temps. Tel est le principal débat aujourd’hui en France.” Il a expliqué que l’opposition, y compris son candidat préféré Nicolas Sarkozy, veut maintenir la démocratie, mais pense que la France doit faire beaucoup plus pour protéger le pays contre le terrorisme, même si cela signifie de faire reculer certaines libertés. En revanche, il a déclaré que le parti au pouvoir en France n’a fait que des changements juridiques mineurs et insuffisants pour lutter contre le terrorisme. Source: http://koide9enisrael.blogspot.fr

La France a désigné un nouvel ambassadeur en Israël qui sera pour la première fois de l’histoire de la diplomatie franco-israélienne une femme. Hélène Le Gal reprend en septembre les fonctions de Patrick Maisonnave, qui occupait le poste depuis 2013. Hélène LE GAL Née le 21 avril 1967 – mariée Conseillère des Affaires Etrangères hors classe EXPERIENCE PROFESSIONNELLE : - Depuis le 17 mai 2012 : Conseillère Afrique à la Présidence de la République - 2009-2012 : Consule générale de France à Québec - 2005-2009 : Sous-directrice Afrique Centrale et Orientale, direction d’Afrique et de l’Océan Indien, Ministère des Affaires Etrangères et Européennes - 2002-2005 : Conseillère à la Représentation Permanente de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles (comité politique et de sécurité) - 2000-2002 : Conseillère technique auprès du Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie - 1998-2000 : Première Secrétaire à l’Ambassade de France à Madrid - 1994-1998 : Première Secrétaire à l’Am-

bassade de France à Tel Aviv - 1992-1994 : Rédactrice à la sous-direction des Affaires Financières, direction des Affaires Economiques, Ministère des Affaires Etrangères - 1990-1992 : Rédactrice à la sous-direction d’Afrique Centrale et Orientale, Direction d’Afrique et de l’Océan Indien, Ministère des Affaires Etrangères - 1988-1990 : Deuxième secrétaire à l’Ambassade de France à Ouagadougou LANGUES : - Français (langue maternelle) - Anglais - Espagnol - Notions d’hébreu DECORATIONS : - Chevalier de l’Ordre National du Mérite (2008) - Chevalier de la Légion d’Honneur (2012) - Commandeur de l’Ordre du Mérite du Mali, du Niger et de Guinée, Officier de l’Ordre National du Lion (Sénégal) FORMATION : - Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1987)


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Pour 2016 en Israël, le «secteur Internet» a levé 100 millions de dollars

Avec le Technion la banque Hapoalim veut renforcer son avance technologique

L’investissement dans les entreprises technologiques s’est stabilisé au cours du premier trimestre 2016 en Israël. Sur la période, 1,09 milliard de dollars ont été levés par 173 entreprises Tech basées dans la «Start-up Nation», selon une étude d’IVC Research Center et de KPMG. Certes, il s’agit d’une baisse de 10% par rapport au trimestre précédent, où un record de 1,2 milliard de dollars avait été levés, mais d’une hausse de 8% par rapport à l’an passé à la même période…. Les logiciels en tête des investissements «Le volume de capital, le nombre de transactions trimestrielles, et le mix d’offres par la taille, sont très semblables aux moyennes de 2015, qui a été considéré comme très réussi», déclare Koby Simana, le PDG d’IVC Research Center, dans un communiqué.

Arik Pinto, CEO de la banque Hapoalim et le Professeur Peretz Lavie, président du Technion ont signé un accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des sciences des données, notamment le big data. La banque a indiqué qu’elle veut ainsi renforcer son avance technologique et améliorer la qualité de son service à la clientèle. La banque va installer un laboratoire sécurisé spécial au Technion où des analystes et des chercheurs mèneront des recherches sur diverses activités liées au secteur bancaire, comme les prévisions financières et la gestion de risques. La science des données est un nouveau domaine académique qui traite de la production d’informations utiles à partir de quantités massives de données (big data), en utilisant des modèles et des statistiques avancées, l’extraction de données, la prévi-

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sion analytique… Peretz Lavie a déclaré : « cette coopération donne aux chercheurs et aux étudiants du Technion l’opportunité d’une activité de recherche appliquée avec une institution de premier plan pour l’économie israélienne. » Arik Pinto a précisé : «nous voulons offrir un service personnalisé et high tech, et une recherche de pointe est la condition essentielle pour la mise en œuvre de cette stratégie. Cette coopération permettra à la banque Hapoalim d’accéder à des chercheurs réputés et ouvre de nouveaux horizons pour donner corps à la vision novatrice de la Banque Hapoalim. » Traduction Israël Science Info desk (source jpost) Source Israel Science Info

tis, devant le secteur des sciences de la vie (30%). Pour sa part, le «secteur Internet» a levé 100 millions de dollars, soit son plus faible niveau depuis 2013, souligne IVC. Au trimestre précédent, ce dernier avait pourtant représenté 32% des montants levés, à 389 millions de dollars. 30% des montants investis en amorçage Dans tous les cas, le tour de table moyen est d’environ 6,3 millions de dollars sur les trois premiers mois de l’année, soit légèrement plus qu’au quatrième trimestre 2015 (6,1 millions de dollars). L’amorçage et le «mid-stage» sont les principales phases d’investissement, en captant respectivement 30% et 38% des capitaux investis lors des trois premiers mois de l’année. Les investissements en phase de croissance («growth stage») ont pour leur part représenté 26%.

«Les trimestres suivants détermineront si la tendance de ralentissement qui a commencé aux États-Unis touchera également Israël, ou si le fait que le marché israélien n’a pas connu le même pic que la Silicon Valley et que la Chine au cours des dernières années, indique que la volatilité locale y est inférieure».

Par ailleurs, il ressort que les fonds de capital-risque israéliens ont moins contribué à ces investissements que leurs homologues internationaux : à 130 millions de dollars, ils représentent 12% des investissements réalisés, contre 18% au cours du quatrième trimestre 2015, et 17% qu’au premier trimestre 2015.

Dans ce contexte, les entreprises éditrices de logiciels ont réuni 392 millions de dollars, captant ainsi 36% des capitaux inves-

Par Olivier Harmant Source French Web



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Après Rio: beaucoup de petits Israéliens s’inscrivent à un Judo Club

La MMA fait une arrivée fracassante en Israël Judo pour les garçons et danse pour les filles: en cette rentrée 2016, les activités extrascolaires en Israël constituent un marché en plein essor. Les JO 2016 de Rio ont produit leur effet sur les petits Israéliens. Après la médaille de bronze obtenue par le judoka Ouri Sasson, les écoliers israéliens sont de plus en plus nombreux à s’inscrire à un club de judo. En Israël, beaucoup d’écoliers pratiquent une ou plusieurs activités extrascolaires, et pour cause : l’emploi du temps scolaire des petits Israéliens est assez court, ce qui oblige les parents à trouver une occupation à leur enfant en dehors de l’école. Andrey Koreshkov (77 kg), champion actuel de la ligue Bellator de MMA (Mixed Martial Arts) dans la catégorie des mimoyens, défendra pour la seconde fois sa ceinture de champion face à son prédécesseur Douglas Lima. Fait notable : l’évènement prendra place au sein de l’Arena Yad Eliyahu de Tel Aviv le 10 novembre prochain. Une première. Au cours de la même soirée, le ceinture noir israélien de Judo et Jiu-Jitsu Noad Lahat (ou “Néo”), fera ses débuts au sein de la ligue Bellator face à Scott Cleve. Des combats supplémentaires devraient être programmés au cours des semaines à venir. Noad Lahat a 32 ans et a fait ses débuts professionnels en 2008. Il entama alors une série de sept victoires consécutives qui le révèlera au grand public. Il s’entraîne actuellement à l’American Kickboxing Academy de San José. Ayant récemment rejoint la ligue Bellator, il combattait auparavant au sein du célèbre Ultimate Fighting Championship (9 victoires pour 2 défaites). Parallèlement à sa carrière de sportif de haut-niveau, Noad Lahat a servi au sein des unités parachutistes de l’Armée de Défense d’Israël dans sa guerre contre le Hamas en 2014, à l’occasion de l’opération Bordure Protectrice.

Les arts martiaux mixtes ou mixed martial arts (MMA), (et anciennement combat libre ou free-fight), sont un sport de combat complet, associant pugilat et lutte au corps à corps. Les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques ; selon les fédérations, sont autorisées les techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, mais aussi les techniques de projections et de soumission (grappling) et quelquefois des techniques particulières de percussion au sol. Les arts martiaux mixtes existent en réalité depuis longtemps déjà (à travers la lutte et le pugilat). On en retrouve des traces dans les applications de combat de nombreux arts martiaux anciens. Ses détracteurs soulignent la violence des coups qui peuvent être portés avec peu de contrôle lorsqu’un combattant se situe au sol. Ses partisans admettent cette violence grâce à la diversité des zones de frappes possibles et la possibilité d’aller au sol. S’il est toujours interdit en France, une mission parlementaire créée en avril dernier rendra officiellement un rapport à Manuel Valls, préconisant la légalisation en France des compétitions de MMA. http://jewishbusinessnews.com

MOINS DE CUISINE, PLUS DE SCIENCES En cette rentrée 2016, les activités sportives traditionnelles sont concurrencées par de nouvelles occupations, comme celles liées aux animaux. Parmi les clubs de sport, le judo (Rio oblige) et le foot sont toujours les favoris parmi les garçons ; chez les filles, ce sont les activités artistiques (comme danse et musique) qui ont leur préférence. Cette année, de nouvelles tendances se dessinent : les clubs de cuisine sont délaissés et remplacés par des activités scientifiques ou technologiques. Des activités plus spécialisées se développent aussi comme le cirque, le dressage d’animaux ou l’équitation. VOILE ET PATINAGE ARTISTIQUE En Israël, la plupart des activités extrascolaires sont organisées dans le cadre du

centre culturel du quartier (le “Matnass”). Le montant des frais d’inscription est un élément déterminant dans la pratique d’une activité : dans un Matnass, le barème d’une activité peut varier entre 100 et 200 shekels par mois (24-48 euros), ce qui est de 20 à 30% moins cher qu’un club privé. Dans les villes dont les habitants ont au niveau socioéconomique plus élevé que la moyenne, la demande pour des cours privés se développe : dans le port de plaisance de Tel Aviv, des cours de voile sont proposés aux parents pour un coût de 1.000 shekels les 10 rencontres. Dans d’autres villes, un club de patinage artistique coûtera 380 shekels par mois. RÉUSSITE SCOLAIRE Les activités extrascolaires ne sont pas seulement recommandées pour remplir le temps libre des enfants. Elles peuvent aussi favoriser la socialisation et l’esprit d’équipe de l’enfant, ou encore son développement psychomoteur. Certes, certains parents souhaitent que cet investissement soit également rentable en termes de réussite scolaire. D’autres initiatives se développent pour associer loisirs et études. Par exemple, les élèves des classes de plus avancées (seconde à terminale) peuvent s’abonner à un club en ligne « e-Teacher » ; ils y apprendront notamment à créer des sites Internet et à se familiariser avec les technologies de l’avenir. Jacques Bendelac (Jérusalem)


ISRAËL

Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

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L’Israélien a payé ses vacances d’été à crédit. Augmentation des achats à crédit

Les Israéliens vivent beaucoup à crédit, mais l’été dernier ils ont battu un nouveau record; ils ont acheté à crédit 8% de plus que l’été précédent. Avec des taux d’intérêts extrêmement bas, l’Israélien est de plus en plus tenté d’acheter à crédit, et il ne s’en prive pas : cet été, il a fait un usage intense de ses cartes de crédit. C’est ce qui ressort du récent rapport de la Chambre de Compensation interbancaires des sociétés israéliennes de crédit. EMBALLEMENT DU CRÉDIT Au cours des mois de juillet et août dernier, les Israéliens ont dépensé à crédit pour un montant global de 48,4 milliards de shekels (11 milliards d’euros). Durant la même période de 2015, les Israéliens avaient acheté à crédit pour 45 milliards de shekels ; autrement dit, le montant total des achats à crédit durant l’été 2016 a été plus élevé de 8% comparé aux achats à crédit réalisés au cours de l’été 2015. L’augmentation des achats à crédit est observé depuis le début de 2016. De janvier à juin, les achats avec usage d’une carte bancaire ont totalisé 22,3 milliards par mois, contre une moyenne mensuelle de 24,2 milliards en juillet et août dernier. Autrement dit, les Israéliens ont accru leurs dépenses à crédit de 9% en été par rapport à la moyenne mensuelle du premier semestre de l’année.

Traditionnellement, les Israéliens profitent des « grandes vacances » pour dépenser à crédit. La seule et récente exception à cette tendance fut l’été 2014 : l’opération militaire Tsouk Eitan dans la bande de Gaza avait conduit les Israéliens à freiner leur consommation, y compris leurs achats à crédit. DES PETITES TRANSACTIONS PLUS NOMBREUSES L’usage croisant de la carte de crédit se traduit aussi par l’augmentation du nombre des transactions. Durant les « grandes vacances 2016 », le nombre de règlements à crédit a totalisé 250.000 transactions ; c’est 10% de plus que durant les vacances 2015. En revanche, le montant moyen d’un règlement à crédit stagne, voire diminue. En 2016, un achat à crédit s’est monté à 216 shekels en moyenne (50 euros), soit le même niveau qu’en 2015. En revanche, c’est moins que la transaction moyenne de 2010 qui s’est montée à 248 shekels. Cette tendance récente confirme deux évolutions dans le comportement d’achat de l’Israélien : d’une part, l’usage croissant des cartes de crédit et de l’autre, la multiplication du règlement à crédit de petites transactions. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Un nano-médicament capable d’inhiber la croissance du cancer des os

La part du high tech dans l’économie israélienne se réduit L’économie israélienne est en pleine mutation : si la production continue de croître, la part du high tech a perdu 0,5 point de PIB en 2015. On ne peut pas dire que le high tech israélien soit en perte de vitesse ; mais il augmente moins vite que d’autres secteurs de l’activité, ce qui fait que sa part dans le PIB israélien tend à se réduire. C’est la conclusion qui ressort du communiqué que vient de publier l’Institut de la Statistique à Jérusalem et intitulé « ICT Sector Estimate for 2015 – 0.5% Decrease in GDP ». Les activités des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC en français et ICT en anglais) sont un des moteurs de l’économie israélienne. Or au cours des trois dernières années, la part des TIC dans le PIB israélien a tendance à stagner, voire à reculer.

Une équipe dirigée par le Prof. Ronit Satchi-Fainaro, de l’Université de Tel-Aviv, à la tête du laboratoire de Nanomédecine et angiogenèse tumorale, a conçu le principe d’un nano-médicament capable d’inhiber la croissance du cancer des os et de le maintenir en sommeil.

des adolescents. Une fois que la métastase de l’ostéosarcome migre loin du site primaire de la tumeur, il n’existe pas de traitement efficace, mais seulement différents moyens de prolonger la vie, en enseignant aux cellules cancéreuses à rester en sommeil.

L’ostéosarcome est une tumeur agressive qui se développe dans les os des enfants et

http://israelmagazine.co.il

PRODUCTION À LA TRAÎNE En 2015, la production des TIC a atteint la valeur courante de 79 milliards de shekels (soit près de 20 milliards d’euros). Il s’agit d’une baisse de valeur de 0,5% par rapport l’année précédente, après une augmentation de 9% en 2014 par rapport à 2013. En comparaison avec le montant du PIB israélien, la part des TIC est revenue à 10,6% en 2015 par rapport à 10,9% en 2014. On s’éloigne du record de 11,5% du PIB enregistré en 2012. Dorénavant, le secteur des TIC en Israël se compose de services (76%), d’industrie

(18%) et de commerce (6%). EMPLOIS EN HAUSSE Malgré la stagnation de la valeur de la production, l’effectif de main d’œuvre employée dans les branches des TIC continue d’augmenter : 188.000 postes de travail en 2015, contre 182.000 en 2013 et 183.000 en 2013. En raison de la hausse rapide de la population active en Israël, la part des effectifs employés dans les TIC reste stable : en 2015, ils représentaient 5% de la population active, soit la même proportion qu’en 2014. LES EXPORTATIONS PROGRESSENT Malgré une relative stagnation de la production, les exportations des TIC continuent de tirer l’économie israélienne. En 2015, les exportations de TIC représentaient une valeur de 73 milliards de shekels (17 milliards d’euros). Dans les exportations totales de biens et services d’Israël, les TIC représentaient 19,2% en 2015 contre 18,6% en 2014. Jacques Bendelac (Jérusalem)


POLITIQUE

Edition du 20 Septembre au 26 Septembre 2016

Netanyahou attaque les critiques sur l’accord d’aide militaire américaine

Le Premier ministre a accusé les «parties intéressées» de se montrer «ingrates» envers les Etats-Unis

Netanyahou attaque les critiques sur l’accord d’aide militaire américaine Le parti Balad a dénoncé une action visant «à faire taire la minorité arabe israélienne» La police israélienne a arrêté plus de 20 responsables et militants d’un parti politique arabe dans le cadre d’une enquête sur ses financements, ont indiqué dimanche les autorités. «Plus de 20 suspects, dont des responsables et des militants du parti Balad» ont été arrêtés, a affirmé la police. Aucun membre du Parlement (Knesset) n’a cependant été arrêté dans le cadre de l’enquête. Ces personnes sont «suspectées de fraude en lien avec des financements utilisés pour les activités du parti», a précisé la police.

Elles sont accusées d’avoir mis en place un mécanisme qui, pendant des années, a caché «l’origine de millions de shekels» obtenus de l’intérieur d’Israël et de l’étranger, selon la police.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a répondu dimanche aux critiques sur l’accord d’aide militaire américaine entre Jérusalem et Washington signé la semaine dernière pour une période de 10 ans, accusant les «parties intéressées» de répandre de fausses informations et de se montrer «ingrates» envers les Etats-Unis. «J’entends toute sorte de bruits de fonds et de désinformations sur cet accord», a déclaré le Premier ministre, lors de l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet.

dimanche

«Je voudrais préciser ceci: il ne nous a jamais été proposé plus. On ne nous pas proposé plus d’argent, même pas un dollar, et on ne nous a jamais proposé de technologies spéciales», a-t-il insisté.

Le parti, Balad, a dénoncé une action visant «à faire taire la minorité arabe israélienne» qui représente 17,5% des huit millions d’habitants d’Israël.

Les Etats-Unis et Israël ont signé la semaine dernière un accord historique correspondant à une enveloppe record malgré les fortes tensions entre les alliés à propos de l’Iran et du processus de paix avec les Palestiniens.

«Cela représente une dangereuse escalade et atteint un nouveau stade dans la persécution politique de la minorité arabe», a-t-il affirmé dans un communiqué.

Le nouvel accord d’aide militaire accordera 3.8 milliards de dollars par an, contre trois milliards de dollars pour l’accord précédent, entre 2018 et 2028.

i24news

Netanyahou semblait diriger ses remarques vers l’ancien Premier ministre Ehud Barak, l’ancien ministre de la Défense Moshe Yaa-

Une audience après-midi.

46

est

prévue

lon, et l’ancien chef des Renseignements militaires Amos Yadlin, qui ont tous accusé le Premier ministre d’avoir obtenu un accord d’aide beaucoup moins important que ce qui était attendu. Barak et Yadlin, ainsi qu’un responsable américain, ont déclaré que l’apparition de Netanyahou devant le Congrès américain en mars 2015 pour faire pression contre l’accord nucléaire iranien qu’Obama défendait, un geste perçu par la Maison Blanche comme une interférence sans précédent d’un dirigeant étranger, avait «empoisonné l’atmosphère des négociations». En outre, le Premier ministre a déclaré que «le plus triste» à ses yeux soit que les détracteurs de l’accord «montrent de l’ingratitude (…) à notre meilleur et plus grand ami, les Etats-Unis». «C’est un accord qui renforcera grandement la sécurité d’Israël, et nous devrions tous le saluer et exprimer notre appréciation des Etats-Unis», a déclaré M. Netanyahou. Le sénateur républicain Lindsey Graham a toutefois déclaré vendredi dernier qu’Israël a fait une erreur en signant un nouvel accord d’aide pour la défense militaire avec les États-Unis, affirmant que Netanyahou «a coupé l’herbe sous le pied» du Congrès, lequel s’était accordé sur un soutien bipartite pour fournir au pays une aide plus importante. i24news




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