Israël Actualités n°406

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GRATUIT - Numéro 406 - Edition du 5 Octobre au 11 Octobre

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 5 Octobre au 11 Octobre

Shimon Pérès, gardien d’Israël

Pays raciste, pays où se pratique l’Apartheid, colons, voleurs, responsable de la poudrière proche-orientale… On aura tout entendu, depuis quelques décennies, sur Israël. Depuis que l’antisionisme permet à tous les antisémites de se cacher derrière un vocable devenu politiquement correct, au fur et à mesure que l’image médiatique d’Israël se dégradait, tout et surtout le pire aura été dit, sur Israël. Et soudain, Shimon Pérès s’en est allé rejoindre les étoiles… Et le monde s’est tu. Silence et respect, puis l’hommage. International. A la juste mesure de celui qui a disparu. Chefs d’Etats présents ou passés, tous les dirigeants de ce monde ou presque sont venus se recueillir sur la tombe de ce petit juif né en Pologne en 1923, et qui, tout au long de sa vie, n’eut à cœur d’être fidèle, en particulier, qu’à une seule promesse : celle faite à son grand-père qui l’exhorta, en plein cœur de la tourmente à « rester un juif ». Juif, il fut, et le meilleur d’entre nous, peut-être. Car son premier souci fut d’abord de donner au peuple juif une Terre puis, envers et contre tout, de faire en sorte que cette Nation perdure, et prospère. Je ne viens pas ici, aujourd’hui, mettre en exergue chacun des hauts faits de Shimon Pérès, au cours de sa belle et longue carrière. Pourquoi en choisir un plutôt qu’un autre ? Pourquoi vous parler de son rôle au sein de la Hagana ou des accords d’Oslo, de son action sécuritaire ou de son mandat de Président ? Je pourrais en revanche, vous dire quel homme c’était : son humour, sa modernité, son côté visionnaire, sa lucidité et cette extrême acuité intellectuelle, qui semblait évidente à quiconque croisait son regard, ne serait-ce que quelques secondes. Mais je ne faisais pas partie de ses proches, même si j’ai eu l’honneur de le croiser, et je laisserai cet hommage personnel à ceux qui font partie de son cercle intime. Ils s’en

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sont d’ailleurs fort bien chargé, lors de ces grandioses funérailles nationales. Non, je préfère vous parler de cet hommage des peuples, de cette présence mondiale, de tous ces dirigeants, dont je veux croire que le respect, comme la peine n’étaient pas feints, je pense en particulier à Barack Obama. Recueillis, certains portant la kippa, d’autres pas, les grands du Monde entier sont venus écouter Avinou Malkeinou pour rendre un dernier hommage au petit juif de Pologne devenu l’un des bâtisseurs d’Israël et le premier garant de sa pérénité et de sa prospérité. Enfin, pour Shimon Pérès, par respect pour lui, les grands de ce monde se sont tenus au côté d’Israël. Enfin, ils ont accepté, par leur respect et leur présence, de s’afficher comme des soutiens de l’Etat hébreu, comme des amis aussi, du Peuple juif et de ceux, celui qui l’ont mené jusque sur sa terre. Avinou Malkeinou : Notre Père, notre Roi. Cette prière que l’on dit entre Rosh Hashana et Kippour, était l’une des préférées de Shimon Pérès. Elle fut chantée avec émotion le jour de ses funérailles et tira des larmes à tous ceux qui l’entendirent. Elle dit comment, en période de sécheresse, Rabbi Hakiba, disciple de Rabbi Eliezer, parvint à faire tomber la pluie grâce à deux phrases, alors que son maître avait échoué. Hachem récompensa celui qui, en prononçant ces paroles, avait su faire preuve d’humilité et de miséricorde, plutôt que celui dont l’érudition n’était plus à prouver. Shimon Pérès était de ceux-là, de ceux qui savent faire preuve d’autant de pragmatisme que d’opportunisme, et s’accomoder des petites misères et autres trahisons qu’implique le pouvoir. Pourvu que triomphe ce qui, pour lui, n’avait pas d’égal en matière de priorité : la grandeur et l’avenir d’Israël. Nous sommes entre Rosh Hashana et Kippour, au moment même où cette prière doit être prononcée : à nous de faire en sorte que l’ari-

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dité et la sécheresse cèdent, que le lait et le miel inondent nos existences et notre terre de douceur, que nous soyons tous inscrits dans le Livre de la vie, et que le message de Shimon Pérès résonne, longtemps, à nos

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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L’adieu à Shimon Pérès rassemble tous les Israéliens

Les funérailles de l’ancien président sont prévues vendredi, au matin, sur le mont Herzl, à Jérusalem. Il fut un temps où l’on s’inclinait en silence devant les grands défunts. Aujourd’hui, on se prend en selfie avec le cercueil en arrière-plan. Cela n’aurait nullement dérangé Shimon Pérès, à qui des milliers d’Israéliens ont rendu hommage toute la journée de jeudi 29 septembre. Une colonne ininterrompue s’est formée dès le matin, grossissant au fil des heures, dans la cour de la Knesset (Parlement). Le cercueil, exposé devant le bâtiment et toujours sous bonne garde, fut le point de convergence de religieux et de laïques, de jeunes et de personnes âgées, de salariés ayant quitté leur poste plus tôt ou de retraités. Tous venaient dire adieu à la dernière grande figure politique de l’Etat d’Israël, par-delà les lignes partisanes et le débat sur la paix introuvable avec les Palestiniens, horizon qu’il a défendu jusqu’à son dernier souffle. Jonathan Lévy, 30 ans, est arrivé de France il y a vingt ans pour faire sa vie en Israël. Comme citoyen actif, ce spécialiste de la finance a connu Shimon Pérès à un âge où le vétéran de la vie publique, député pendant près d’un demi-siècle, était devenu moins impliqué dans un jeu partisan perçu comme médiocre. « Il représentait une vision de l’avenir, l’idée qu’on pourrait vivre en Israël en choisissant d’autres moyens que la guerre, même si c’est dur d’y croire », souligne le jeune homme. « La fin de la génération des grands hommes » « Vous savez pourquoi les drapeaux américains sont aussi en berne, et pas seulement les nôtres ? », interroge Dani Bilkel, 59 ans, cadre dans une banque à Tel-Aviv. Parce que Pérès n’était pas juste un politicien, mais un homme universel. En venant ici, beaucoup de gens disent qu’ils aspirent à quelque chose d’autre, à la paix. » Dani Bilkel fut, il y a vingt-quatre ans, un activiste travailliste, engagé aux côtés de Shimon Pérès dans la bataille pour le contrôle du parti. Pour lui, sa disparition signifie « la fin de la génération des grands hommes ».

A ses côtés, Madal Smadal, 55 ans, approuve. Cette avocate a toujours voté à gauche. Son mari, lui, dirige une société importante dans le secteur de la défense, fabriquant des radars antimissiles. « Shimon Pérès, je le compare à Ben Gourion, notre premier chef de gouvernement, dit-elle. Sa mort signifie qu’à partir de ce jour, nous n’avons plus aucun leader de cette carrure. » Les funérailles de l’ancien président auront lieu vendredi matin sur le mont Herzl, à Jérusalem. La dépouille de Shimon Pérès prendra place entre celles des anciens premiers ministres Yitzhak Shamir et Yitzhak Rabin. Silence gêné du monde arabe Environ quatre-vingts représentants étrangers sont attendus pour l’occasion, qui a nécessité une mobilisation policière considérable. Barack Obama et William Clinton, côté américain, François Hollande et Nicolas Sarkozy, pour la France, le président allemand, Joachim Gauck, la première ministre britannique, Theresa May, et Tony Blair figurent parmi les hôtes de marque. Benyamin Nétanyahou a accepté, selon la formule officielle, la demande de visite du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. En revanche, il ne devait pas y avoir de chefs d’Etat du monde arabe, où un silence gêné a suivi l’annonce de la mort de Shimon Pérès. Le roi de Jordanie, Abdallah II, a transmis une lettre de condoléances. La présence du ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, est prévue. Mais cette faible représentation porte un coup au discours officiel israélien sur le rapprochement sans précédent qui s’esquisserait avec les pays de la région, autrefois ennemis de l’Etat hébreu, aujourd’hui réunis par des intérêts communs. La presse et la télévision israéliennes ont multiplié les éditions spéciales consacrées à la mort et au parcours de Shimon Pérès. Il était fascinant de voir à quel point chacun, selon ses propres convictions, retenait ce qui lui convenait de cette vie tumultueuse. Toute forme d’unanimité à la mort d’un dirigeant politique inspire la méfiance. Les

hommages traduisent souvent des raccourcis confortables et un refus de reconnaître la complexité d’une trajectoire. Ce travers est frappant dans le cas de Shimon Pérès. De par les fonctions éminentes qu’il a occupées et de par sa longévité, il était un personnage hors norme, devenu sur le tard le dernier visage de la paix négociée avec les Palestiniens. Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, assassiné en 1995, ne sont plus de ce monde depuis longtemps. Un pragmatique La « momification » de Shimon Pérès avait commencé de son vivant. Ces dernières années, il était devenu une sorte d’ambassadeur rêvé d’Israël, le sage avec lequel on aimait se faire photographier, le vieux jeune féru de nouvelles technologies. Tout le monde louait sa vivacité, son optimisme. Les aspérités s’étaient effacées. Or la vie de Shimon Pérès échappe aux grilles de lecture binaires, noire et blanche. Ministre de la défense au mitan des années 1970, il ne fit rien – au contraire – pour empêcher des colons fanatiques du mouvement Goush Emounim (« Bloc de la foi ») d’installer leurs premiers campements, défiant l’armée. Homme de paix, il l’était devenu ; non par impératif moral mais par pragmatisme. Son sionisme inébranlable est le même moteur qui l’a conduit à jouer un rôle essentiel dans l’obtention de la puissance nucléaire, puis à constater, au moment de la première Intifada (1987-1991), que l’Etat hébreu al-

lait à la catastrophe s’il ne trouvait pas une solution négociée avec les Palestiniens. « Il n’était pas né pacifiste, souligne Yossi Beilin, ancienne figure du parti travailliste, qui œuvra aux accords d’Oslo auprès de Pérès. Begin a abandonné le Sinaï aux Egyptiens, Sharon a fait le retrait israélien de Gaza. Pérès, comme Rabin d’ailleurs et certaines figures du Likoud, a changé d’avis. Il a compris quels dangers pesaient sur nous si on ne divisait pas la terre. » C’est en raison de cette identité complexe, mélange de convictions et d’opportunisme, de calculs politiques étroits et de visées nobles pour son peuple, que Shimon Perès est salué par tous, de la nouvelle génération travailliste jusqu’à la droite nationale religieuse. « Je me sens orphelin », a osé Naftali Bennett, le leader du parti extrémiste le Foyer juif, quelques heures après l’annonce du décès. Le ministre de l’éducation refuse de réduire Shimon Perès à l’architecte des accords d’Oslo (1993), préférant voir en lui le « Monsieur sécurité, le Monsieur start-up nation ». De son côté, Benyamin Nétanyahou a publié un long communiqué en hommage à Shimon Perès, dans lequel il rend hommage à un « homme de vision, homme de paix, homme de lettres ». Mais sans jamais mentionner les accords d’Oslo ni le conflit israélo-palestinien. Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) lemonde.fr


À LA UNE

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Shimon Pérès : hommage unanime au «défenseur de la paix»

Les responsables de France et du monde entier saluent la mémoire du prix Nobel qui s’est éteint pendant la nuit. Un homme de paix. Après le décès de Shimon Pérès, qui s’est éteint à l’âge de 93 ans mercredi, les réactions internationales n’ont pas tarder afin de saluer la mémoire de l’artisan des accords d’Oslo. Ainsi, l’ancien président américain Bill Clinton, qui supervisa leur signature à Washington a rendu hommage au «génie au grand cœur», voyant en lui «un fervent avocat de la paix, de la réconciliation et d’un avenir dans lequel tous les enfants d’Abraham construiraient un meilleur lendemain. Je n’oublierai jamais combien il était heureux il y a 23 ans lorsqu’il a signé les accords d’Oslo sur la pelouse de la Maison Blanche, ouvrant une ère d’espoir dans les relations israélo-palestiniennes.» L’actuel président des États-Unis, Barack Obama, a publié une vibrante réaction, à laquelle il a souhaité donner une tournure personnelle: «Ce soir, Michelle et moi nous joignons à tous ceux qui, en Israël, aux États-Unis et dans le monde entier, rendent hommage à la vie extraordinaire de notre cher ami Shimon Peres, un père fondateur de l’État d’Israël et un homme d’État dont l’engagement pour la sécurité et la recherche de la paix était fondé sur son inébranlable force morale et sur son indéfectible optimisme. Il y a peu de personnes avec lesquelles nous partageons ce monde et qui changent le cours de l’histoire humaine [...] Mon ami Shimon était une de ces personnes.» En France, la tonalité est la même. Pour le président François Hollande, «Shimon Pérès appartient désormais à l’Histoire, qui a été la compagne de sa longue vie». «Avec la disparition de Shimon Pérès, Israël perd

un de ses hommes d’Etat les plus illustres, la paix un de ses plus ardents défenseurs et la France un ami fidèle.» Pour François Hollande, bien plus qu’un homme d’État, «Shimon Pérès était Israël aux yeux du monde». Le premier ministre Manuel Valls a salué de son côté «une conscience pour l’humanité» et «un bâtisseur de paix infatigable», estimant que le monde était aujourd’hui «en deuil». Les personnalités de gauche comme de droite sont également unanimes pour rendre hommage au prix Nobel. Dans son propre pays, dont il a marqué la vie politique pendant une cinquantaine d’années en étant de nombreuses fois ministre, premier ministre et enfin président jusqu’en 2014, son ancien rival et actuel chef du gouvernement, Benyamin Nétanyahou, a exprimé sa «profonde peine personnelle après le décès du bien-aimé de la nation», fait savoir qu’il prononcerait un autre message dans la journée et que le gouvernement israélien se réunirait en séance spéciale en signe de deuil. En Europe, pour l’ex-premier ministre britanniques Tony Blair, qui a eu notamment l’occasion de le côtoyer en tant qu’émissaire du Quartette pour le Moyen-Orient, «Shimon Pérès était un géant de la politique, un homme d’Etat qui restera comme l’un des plus grands de notre époque et de toutes les époques, et quelqu’un que j’aimais profondément.» Enfin, le président allemand, Joachim Gauck, a tenu à adresser au peuple israélien ses «profondes condoléances». «En dépit des atrocités perpétrées [par les nazis] contre sa famille pendant l’Holocauste, Shimon Pérès a tendu la main» aux Allemands se souvient-il. «Pour cette attitude, nous lui sommes très reconnaissants.» lefigaro.fr

Obsèques de Shimon Pérès : Abbas est venu, et après ? Le silence du monde arabe, les tergiversations gênées des pays alliés d’Israël, Egypte et Jordanie en tête, et la venue d’Abbas aux funérailles de Shimon Pérès en ont fait la preuve : le processus de Paix a besoin d’un nouveau souffle… Les commentateurs politiques du monde entier l’ont noté : venir n’était pas pour Mahmoud Abbas, une évidence, il fallait faire preuve de courage pour le faire. Pourquoi l’a-t-il fait, sachant que la rue palestinienne lui en voudrait ? Qu’espère-t-il et faut-il y voir un quelconque espoir pour la suite ? Pas forcément. En revanche, lors des funérailles, on l’a vu, à plusieurs reprises, passer ses mains sur son visage. Quelques larmes à essuyer peut-être ? Possible, une vraie tristesse à cacher, c’est sûr. La présence d’Abbas, avant d’être une manœuvre politique et diplomatique, était un hommage personnel : les deux hommes se connaissaient, se respectaient. C’est même la famille de Shimon Pérès qui a demandé que, lors de la cérémonie, Mahmoud Abbas soit installé au même endroit que les autres chefs d’Etat, et non en bout de rangée. Mettre le pied au milieu de tous ces chefs d’Etat était d’ailleurs l’un des buts premiers de la venue du dirigeant de l’AP. Car il n’ignorait pas que sa décision de dernière minute provoquerait un violent rejet au sein de son peuple. Plutôt que de se préoccuper des conséquences que son choix aurait auprès de l’opinion publique palestinienne,

Mahmoud Abbas s’est intéressé à celles qu’il aurait sur les dirigeants des grandes puissances de ce monde : ces obsèques lui donnaient une occasion unique de les croiser, de leur parler de manière informelle et surtout de s’afficher en leur sein. En venant, Abbas revendique son statut d’homme d’Etat, prêt à prendre des mesures et à assumer des choix impopulaires, pour peu qu’ils lui permettent de montrer sa légitimité en tant que chef de l’Autorité Palestinienne. Sa décision, courageuse ou opportuniste, chacun en décidera, lui rendra-t-elle un peu de crédit auprès de l’opinion publique israélienne, qui le trouve fourbe, traître et surtout incapable de se faire respecter ? Pas sûr, son soutien aux familles des terroristes et ses condamnations presque inexistantes des attaques les plus choquantes contre des civils israéliens l’ayant profondément discrédité. Notons néanmoins qu’il n’était pas obligé de venir, qu’il aurait pu, comme les Jordaniens, les Egyptiens ou même les députés arabes israéliens, ne pas s’afficher au Mont Herzl. Il l’a fait, il a choisi, il a assumé. Estce un geste assez fort pour être porteur d’un espoir de paix ? Sans doute pas, hélas : si Abbas est venu, son parti le Fatah, le qualifie de traître. Quant au peuple palestinien, il crie son désaveu pour son vieux chef usé. Et, partant, sa haine envers Israël…


À LA UNE

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Shimon Peres avait planifié ses funérailles. Prière « Avinou Malkenou »

Bill Clinton s’est joint aux milliers d’Israéliens qui se sont réunis hier à l’extérieur du parlement à Jérusalem, pour rendre hommage à Shimon Peres. Des milliers de personnes ont fait la file pour voir le cercueil qui était exposé à l’extérieur de la Knesset. Netanyahou et Rivlin avaient placé des gerbes de fleurs près du cercueil drapé de bleu et de blanc, les couleurs du drapeau israélien. Plus tard dans la journée, M. Clinton s’est recueilli près du cercueil.

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Bill Clinton était président des États-Unis lorsque M. Peres avait aidé à négocier un accord de paix historique avec les Palestiniens en 1993. L’année suivante, Shimon Peres avait partagé un prix Nobel de la paix avec le premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le dirigeant palestinien Yasser Arafat M. Clinton fait partie de la longue liste de dignitaires qui ont prévu d’assister aux funérailles de M. Peres, vendredi. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le président américain Barack Obama et le président de la France, François Hollande, seront également du nombre. Un représentant palestinien a annoncé jeudi que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, serait aussi présent. M. Abbas veut ainsi envoyer un « message fort à la société israélienne selon lequel les Palestiniens sont pour la paix et qu’ils apprécient les efforts d’hommes pacifiques comme Shimon Peres ».

La cérémonie, pour laquelle on attend des milliers de personnes, devrait être le plus important rassemblement en Israël depuis les funérailles du premier ministre Yitzhak Rabin, qui avait été assassiné par un nationaliste juif en 1995. Quelque 8000 policiers ont été déployés sur le territoire pendant la période de deuil, selon le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld. Les autorités surveillent également les médias sociaux pour intercepter toute attaque potentielle. Le gendre et médecin de Shimon Peres a révélé jeudi que l’ex-président avait planifié en détail ses funérailles. Le docteur Rafi Walden a affirmé que M. Peres avait demandé à ce que ses trois enfants, ainsi que le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le président Reuven Rivlin, prononcent un éloge funèbre à la cérémonie. Peres voulait aussi que le chanteur israélien David D’Or offre une prestation à ses obsèques. Il interprétera probablement la prière « Avinou Malkenou » ou « Notre Père, notre Roi », selon le docteur Walden. Cette prière est chantée par les juifs lors du jour du Grand Pardon (Yom Kippour), qui tombe cette année à la mi-octobre. Shimon Peres aimait profondément cette chanson. Barbra Streisand l’avait interprétée lors d’un événement pour célébrer le 90e anniversaire de l’homme d’État.


À LA UNE

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Hommage des politques français à Shimon Peres

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À LA UNE “Le processus de paix ressemble à une nuit de noces dans un champ de mines.” De Shimon Peres “Les gens ont le droit de rêver comme ils ont le droit de manger et de boire.” De Shimon Peres / Pourquoi le ciel est-il bleu ? “Chaque religion est persuadée d’avoir trouvé l’unique chemin véritable pour mener les hommes au bonheur.” De Shimon Peres / Pourquoi le ciel est-il bleu ? “La guerre a un but, le terrorisme est une protestation.” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016 “Aujourd’hui, l’égalité des droits, c’est le droit pour chacun d’être différent. Celui qui opte pour la discrimination a perdu.” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016 “Si l’on part se battre contre le terrorisme, il revient à notre porte. Ce qu’il faut, c’est se battre contre les raisons du terrorisme : le sentiment d’infériorité, le manque d’éducation, de médicaments, de nourriture, la discrimination des femmes...” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars

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Shimon Peres a dit... 2016 “Lorsqu’une femme n’est pas éduquée, la victime est l’enfant.” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016 “Les optimistes et les pessimistes meurent de la même façon, alors il vaut mieux être heureux. ” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016

De Shimon Peres / Le Figaro - 24 mai 2014

De Shimon Peres / Paris Match - 14 mars 2013

“Je n’ai pas d’ennemis. Ce n’est pas une question de personne, mais de politique. L’objectif est de transformer des ennemis en amis.” De Shimon Peres / Libération - 9 décembre 2013

“Je m’évertue à être aussi jeune que mes rêves et, surtout, à ne pas devenir aussi vieux que mon histoire.” De Shimon Peres / Paris Match - 14 mars 2013

“Je préfère le bonheur à l’égalité.” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016

“Je ne me demande pas ce que je peux devenir mais ce que je peux faire. C’est pourquoi, plutôt que de continuer à diriger, je préfère servir.” De Shimon Peres / Le Journal du dimanche - 17 novembre 2013

“Pour rester jeune, c’est simple : faites le compte de vos réalisations dans la vie et de vos rêves dans la tête. Si vous avez plus de rêves que de souvenirs, vous êtes jeune.” De Shimon Peres / Le Figaro - 30 mars 2016

“Il n’y a pas d’alternative à la paix. La guerre n’a pas de sens. Nous voulons la paix non seulement avec les Palestiniens, mais avec tous les pays arabes.” De Shimon Peres / Libération - 1 août 2013

“Celui qui incite à la haine contre les Arabes d’Israël, qu’il ne s’étonne pas qu’à la fin on brûle un bébé dans la nuit.” De Shimon Peres / Le Point - 6 août 2015

“Tant que les femmes n’auront pas les mêmes droits, les pays arabes resteront des demi-nations plutôt que des nations à part entière.” De Shimon Peres / Paris Match - 14 mars 2013

“À notre époque, un dirigeant qui veut laisser son nom dans l’histoire doit comprendre que son rôle est d’assister, et non de gouverner.”

“Je ne connais pas de plus grande joie que de travailler.”

“ Si on ne saisit pas l’âme de la France, on ne peut pas comprendre ce pays.” De Shimon Peres / Le Parisien Aujourd’hui - 13 avril 2010 “La paix ressemble à un bouquet de fleurs qui n’a pas été arrosé depuis longtemps et qui s’est desséché.” De Shimon Peres / Le Figaro - 29 septembre 2001 “Décider entre la paix et la guerre, voilà le propre d’un homme d’Etat.” De Shimon Peres / Le Figaro - 24 avril 1998 “Le sionisme est une voie, ça n’est pas un aboutissement. C’est un voyage. Lorsqu’on arrive à destination, c’est le post-sionisme. ” De Shimon Peres / Le Figaro - 29 avril 1998 lefigaro.fr

«En dépit des atrocités perpétrées «Shimon Pérès était Israël aux yeux [par les nazis] contre sa famille, du monde» François Hollande, président de la République Shimon Pérès a tendu la main aux Allemands» Joachim Gauk, président de la République fédérale allemande

Disparition de Shimon Peres Déclaration de l’ambassadrice désignée, Hélène Le Gal “Comme des millions de Français, je pleure aujourd’hui avec Israël la disparition de Shimon Peres, ancien Président et Premier ministre de l’Etat d’Israël. J’ai d’abord une pensée pour ses proches en cette terrible épreuve. Israël perd un grand homme, un des derniers pères fondateurs de la nation, dont la vie s’est confondue avec l’histoire du pays qu’il n’a eu de cesse de servir. La France perd celui qui fut l’un des plus fidèles amis de son peuple et de ses gouvernements successifs depuis la IVème République. Le départ de Shimon Peres est aussi celui d’un authentique homme de paix, qui ne se sera pas contenté d’un prix Nobel

mais aura continué à agir jusqu’à la fin pour entretenir sans relâche la flamme parfois vacillante de l’espoir. Puisse sa mémoire nous inspirer.»

«Il y a peu de personnes qui changent le cours de l’histoire humaine. Mon ami Shimon était une de ces personnes» Barack Obama, président des États-Unis


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Le dernier hommage des dirigeants du monde à Shimon Peres

Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas se sont longuement serré la main avant les funérailles de Peres Barack Obama et des dizaines de dirigeants du monde entier ont rendu vendredi à Jérusalem un ultime hommage à l’ancien président israélien Shimon Peres, avec l’espoir que ses rêves de paix avec les Palestiniens ne soient pas enterrés avec lui. Le cercueil de M. Peres a été mis en terre à la mi-journée au cimetière national du mont Herzl à Jérusalem, à quelques mètres d’un autre Nobel de la paix, Yitzhak Rabin. Les funérailles de M. Peres, mort mercredi à 93 ans, ont constitué un vibrant hommage à la stature de l’un des pères fondateurs de l’Etat d’Israël et des artisans des accords d’Oslo censés tracer la voie de la paix avec les Palestiniens et les Arabes. La présence du président américain, de ses homologues français ou allemand, du prince Charles, du roi d’Espagne et même du président palestinien Mahmoud Abbas, tous placés sous protection policière maximale, rend compte de l’immense respect que s’était attiré M. Peres en 70 ans de carrière à tous les postes - Premier ministre, ministre de la Défense, des Affaires étrangères, président. Dans son éloge funèbre, M. Obama a salué

l’homme qui avait travaillé avec neuf présidents américains avant lui et qui lui rappelait «d’autres géants du XXème siècle que j’ai eu l’honneur de rencontrer». «Des hommes comme Nelson Mandela, des femmes comme sa majesté la reine Elizabeth», des personnalités dont l’existence couvre de telles périodes qu’il parlent «avec profondeur et connaissance, et pas en petites phrases», a souligné M. Obama. Un rêve non réalisé Mais, en présence du président palestinien et du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, assis au premier rang à distance l’un de l’autre, M. Obama a ouvert son propos par le constat que la paix dont rêvait M. Peres était un «chantier inachevé». M. Peres était convaincu que la sécurité à laquelle aspire Israël passait par la paix avec les Arabes et les Palestiniens, et la création d’un Etat palestinien, a dit M. Obama. «Bien sûr, alors que nous sommes réunis aujourd’hui, nous savons que Shimon n’a jamais vu se réaliser son rêve de paix», a-t-il ajouté. La perspective de l’indépendance palestinienne paraît plus éloignée que jamais. Contraint par les circonstances, M. Obama n’a pas développé le propos diplomatique et a conclu en hébreu par «Shalom haver yakar» («au revoir, ami cher» en hébreu).

Avant M. Obama, M. Netanyahou avait salué en M. Peres, son adversaire d’autrefois, un «grand homme» pour Israël et pour le monde. Mais il avait reconnu que, pour lui, la sécurité passait avant la paix. «Ses détracteurs lui ont souvent reproché d’être un rêveur naïf et exagérément optimiste», a dit l’ancien président américain Bill Clinton, qui avait présidé en 1993 à la poignée de mains historique des ennemis israéliens et palestinien. «Ils avaient tort seulement en ce qui concerne la naïveté. Il savait exactement ce qu’il faisait en étant exagérement optimiste», a ajouté, ému, celui qui, 21 ans plus tôt, avait assisté au même endroit à l’enterrement d’un autre ami, Yitzhak Rabin. Le «rêve» de M. Peres était présent sur toutes les bouches, qui louaient aussi son optimisme, son invicible foi dans l’avenir, la jeunesse et l’innovation, son charme et son humour. Dans la gravité ambiante, ses enfants ont ressuscité sa malice. L’un de ses fils, Yoni, sur un ton personnel, a fait rire la foule en racontant ce que son père lui disait: «Pour mon éloge funèbre, commence par dire: +il était trop jeune pour mourir+». Poignée de mains Abbas-Netanyahou Israël n’avait pas connu de tel évènement au moins depuis les funérailles en 1995 d’Yitzhak Rabin, qui avait été récompensé en même

temps que Shimon Peres et le leader palestinien Yasser Arafat du Nobel de la paix en 1994. Rabin a été assassiné en 1995, Arafat est mort en 2004. M. Peres, mort mercredi des suites d’un accident vasculaire cérébral, était le dernier survivant des trois récipiendaires du Nobel de la paix 1994 récompensant leur implication dans le premier accord d’Oslo. Il a fallu la disparition de celui avec lequel il avait négocié les accords d’Oslo pour que M. Abbas effectue sa première apparition publique à Jérusalem depuis des années. A son arrivée, M. Abbas a serré la main et brièvement discuté avec M. Netanyahou. Mais les deux hommes n’ont pas eu d’entretien direct substantiel sur la paix depuis 2010. «Je suis ravi de vous voir, cela faisait longtemps», a assuré M. Abbas en anglais au chef de gouvernement israélien, avant de saluer son épouse Sara Netanyahu, selon une vidéo diffusée par le porte-parole du Premier ministre. Aux yeux des Israéliens, l’image de M. Peres était intimement associée à celle de la nation, de sa naissance à l’accession au rang de puissance régionale au redoutable ascendant militaire. Il était devenu dans son pays une personnalité largement consensuelle, considérée comme un sage de la nation. 50.000 anonymes sont allés se recueillir jeudi devant son cercueil.


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Keren Hayessod : hommage à Shimon Pérès et Maurice Lévy, amis de Shimon Pérès. Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod, a souhaité exprimer avec ses propres mots, ce que lui inspiraient le décès, mais surtout l’existence et le parcours de vie du « Géant » qu’était Shimon Pérès. Nous lui donnons donc ici la parole : La disparition de Shimon Pérès a eu un retentissement à la mesure du prestige de l’homme, le dernier des « géants ». Plus précisément, il fut de la génération des années 1920, celle des Dayan, Alon, Rabin, Yadin et Sharon. Contrairement à eux, il n’est pas né en Israël et avait reçu dans sa Biélorussie natale une éducation en grande partie traditionnelle. Contrairement à eux, il ne devint pas général : ce passé sans commandement militaire a fait douter de sa légitimité sécuritaire, ce qui a pesé lourd dans les réserves de l’électorat israélien à son endroit qui se sont manifestées à plusieurs reprises dans sa carrière politique.

Le Keren Hayessod, principale institution de collecte pour Israël, avait eu l’immense honneur de recevoir Shimon Pérès en décembre 2014 lors d’un dîner de gala. Avec autant d’humour que de lucidité, l’ex-Président israélien avait donné quelques clés pour comprendre le monde et la poudrière proche-orientale. Et si son optimisme légendaire ne le quittait pas, on le sentait grave lorsqu’il évoquait ce qui, en janvier 2015, s’est avéré bien plus

tragique qu’on ne l’imaginait : le terrorisme islamiste et la menace qu’il fait peser sur les démocraties et la civilisation occidentale. Pour rendre hommage à l’un des derniers bâtisseurs d’Israël, le Keren Hayessod organise, ce jeudi 6 octobre, au pavillon Cambon, en plein cœur de Paris, une soirée à laquelle assisteront, entre autres, Aliza BinNoun, ambassadrice d’Israël, Jacques Attali

Et pourtant, peu d’Israéliens ont joué un rôle plus tangible que Shimon Pérès dans la défense d’Israël et dans son développement comme grande nation militaire, condition absolue de la survie du pays. On connaît surtout sa « période française », pendant laquelle à la fin des années 50 il a développé un lien exceptionnel avec les hommes politiques (Guy Mollet, Bourgès Maunoury, Christian Pineau) et les militaires français (le général Koenig…); il en a résulté entre autres le développement nucléaire d’Israël, jamais reconnu officiellement, et l’acquisition des Mirage qui furent les avions de la victoire de 1967. Mais plus tard, pendant son séjour aux Etats-Unis, il fut aussi l’un des premiers à développer des liens forts avec le monde de la défense américain, liens qui devinrent cruciaux quand les relations avec la France se détériorèrent. Plus impressionnant encore, David Ben Gourion, son père spirituel en politique, avait, dès 1946, fait confiance à ce très jeune homme pour explorer les filières d’armement clandestines pour la Hagana, qui furent d’importance vitale dans la guerre d’Indépendance ! Quels sont les hommes politiques vivants dont l’activité remonte à 1946 ? Son contemporain Fidel Castro, pas particulièrement un ami, a un palmarès presque aussi ancien, mais la longévité en dictature obéit à d’autres règles qu’en démocratie. En tout cas, s’il n’a jamais commandé de troupes sur le terrain, car Ben Gourion avait pour lui d’autres projets, Shimon Pérès n’a pas été sans raison pendant plusieurs années le Directeur général, puis le vice-ministre puis le ministre de la Défense israélien. Les commentateurs s’étonnent que dans la deuxième partie de sa vie politique, ce faucon se soit mué en « colombe »: il n’est pas le seul à avoir suivi ce parcours. Ils s’étonnent aussi de ce que ce rival acharné de Rabin ait pu coopérer avec lui de façon plutôt harmonieuse à l’époque des accords d’Oslo et jusqu’à l’assassinat du Premier Ministre, comme il avait pu travailler dans

le même gouvernement que Itzhak Shamir, son exact opposé : c’est même dans ce cabinet de coalition que Shimon Pérès se révéla un ministre des Finances particulièrement efficace. Il faut ajouter la vieille amitié qui, malgré leurs massives divergences, unissait Pérès et Shamir étonnamment associés dans le parti Kadima et la cohabitation finalement respectueuse entre Benjamin Netanyahu, Premier Ministre et Shimon Pérès président de l’Etat d’Israël. Cela n’a pas empêché les coups fourrés et les ruptures d’alliance, mais cette génération, prioritairement taraudée par les dangers qu’Israël devait surmonter, savait faire taire ses conflits quand le principal, la sécurité de l’Etat, était en jeu. De son maître David Ben Gourion, Pérès avait tiré une curiosité intellectuelle insatiable, une réflexion taillée vers l’action et un mélange oxymorique de pragmatisme et de prophétisme. Les déclarations prophétiques de Ben Gourion avaient en grande partie trouvé confirmation : Israël existait, se renforçait, développait le désert et intégrait les Juifs du monde entier, mais le prophétisme de Shimon Pérès, axé sur l’espoir d’un Moyen-Orient pacifiquement orienté vers un Marché commun du progrès, tombait à plat. Nul n’est prophète dans son pays, et Prix Nobel ou pas, la description heureuse de l’avenir prophétisée par Shimon Pérès contrastait avec le quotidien impitoyable, le développement des intégrismes et les terrifiants appels à la destruction répétés par les ennemis d’Israël. Mais le politicien discuté devint au soir de sa vie le père de la Nation : jamais le titre de Président de l’Etat d’Israël ne fut porté à ce niveau de prestige; admiré par le monde, réconcilié avec la plupart des différentes fractions politiques de son pays, Shimon Pérès désormais symbolisa son pays et en devint le meilleur ambassadeur et put donner libre cours à son intérêt pour les innovations, intérêt inhabituel à son âge… Il devint un maître de sagesse. En 2014, au Gala annuel du Keren Hayessod France, Shimon Pérès a stupéfait l’assistance par l’acuité, l’humour et la profondeur de ses propos. « Le pessimiste et l’optimiste finissent tous deux par mourir, mais l’optimiste aura mieux vécu…Je préfère vivre en optimiste. » On peut discuter cette phrase pour les moments de crise car bien des optimistes ont fini à Auschwitz pour ne pas avoir envisagé le pire. Mais, dans la vie quotidienne elle reste une magnifique leçon, surtout quand elle est prononcée par un homme de 93 ans, qui a connu de brillants succès et quelques échecs au cours de sa prodigieuse existence, toute focalisée sur le développement d’Israël. Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France Le Keren Hayessod France rendra hommage à Shimon Pérès le jeudi 6 octobre à 18h30 à l’Espace Cambon, 46 rue Cambon - Paris 1erRéservations obligatoires sur : www.keren-hayessod.fr ou tél : 01 77 37 70 84 mail : sophie.barr@kh-aui.fr



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Rivlin : «Il serait absurde de nier qu’il existe des inégalités à Jérusalem»

Reuven Rivlin a reconnu récemment qu’il existe des inégalités entre les juifs et les arabes à Jérusalem, et a demandé à ce que des mesures soient prises pour combler ces écarts.

Encore une invention israélienne qui pourrait révolutionner le monde ?

Isabelle Puderbeutel Journaliste – correspondante en Israël : «Une équipe de chercheurs de l’université de Tel-Aviv pourrait être à l’origine d’une véritable révolution énergétique : elle a réussi à développer des algues produisant d’importantes quantités d’hydrogène. Encore une invention israélienne qui pourrait révolutionner le monde ? La revue scientifique Plant Physiology et Biotechnology for Biofuel a récemment publié les résultats d’une étude effectuée par des chercheurs du département des sciences végétales de l’Université de Tel-Aviv sous la direction du Dr Iftah Yaacobi : ils ont réussi à faire produire par des algues de grandes quantités d’hydrogène pouvant être utilisées comme source d’énergie.

Les membres de cette équipe ont d’abord découvert que certaines algues unicellulaires produisaient de l’hydrogène tout au long de la Journée et non pas seulement à l’aube, comme on le croyait jusqu’alors. Il s’agit d’algues du type de celles qui se développent dans les réservoirs d’eau stagnante et leur donnent leur couleur verte. Les chercheurs ont ensuite réussi, grâce à l’ingénierie génétique, à multiplier par cinq la production d’hydrogène de ces algues. L’hydrogène ainsi obtenue peut fournir suffisamment d’énergie pour faire fonctionner

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les voitures et les vélos électriques. Il pourrait à plus long terme apporter une réponse bon marché et non polluante à la plupart de nos besoins énergétiques. « L’hydrogène est une source d’énergie qui présente d’énormes avantages, explique le Dr Yaacobi. Tout d’abord, son contenu énergétique est énorme : 5 kg d’hydrogène suffisent pour faire rouler une voiture sur plus de 500 km, et un vélo électrique n’en consomme que 30 grammes pour plus de 100 kilomètres ! D’autre part, l’hydrogène n’est absolument pas polluant : le fonctionnement d’une pile à combustible alimentée de cette manière ne génère que de la vapeur d’eau et son échappement rejette de l’eau si pure qu’elle est buvable ! ». Et de poursuivre : « La micro-algue que nous avons créée en laboratoire possède un potentiel de production de masse de l’hydrogène. Le défi est maintenant de transmettre ses capacités à des micro-algues d’une espèce plus durable, capable de vivre dans la nature. Ces micro-algues domestiquées pourront nous fournir de l’hydrogène pour le carburant des véhicules, et par la suite également pour faire fonctionner l’industrie ». Source: Isabelle Puderbeutel Journaliste - correspondante en Israël

“Il serait absurde de nier qu’il existe des inégalités à Jérusalem,” a dit M. Rivlin à un groupe de juifs et d’arabes qui vivent dans des villages voisins, à Jérusalem-Est, lors d’un événement organisé à l’occasion du lancement d’un ouvrage décrivant la co-existence, selon un communiqué diffusé par son cabinet. M. Rivlin a admis qu’à Jérusalem, les autorités ont mieux traité les juifs que les arabes. Il a également déclaré que Jérusalem doit faire l’objet d’une “chirurgie à cœur ouvert” et entreprendre un “périple complexe et douloureux pour faire en sorte que les blessures se cicatrisent et que le fossé séparant les résidents juifs et arabes soit comblé.” “Nous n’étions pas condamnés à vivre ensemble, mais nous étions destinés à vivre

ensemble,” a ajouté M. Rivlin. Lors de la guerre des six Jours, en 1967, Israël s’est emparé des territoires de Jérusalem-Est qui étaient sous le contrôle de la Jordanie, où vivent environ 140 000 Palestiniens. Bien que les Palestiniens soient des résidents israéliens et qu’ils aient des cartes d’identité, ils ne peuvent pas voter ou être élus lors d’élections nationales, et se voient généralement réserver par l’État des infrastructures et des services d’une qualité insuffisante. Les tensions ont augmenté dans la ville l’année dernière et se sont cristallisées autour du Mont du Temple, sacré pour les juifs et pour les musulmans, de l’enlèvement et de l’assassinat de trois adolescents israéliens en juin 2014, puis de l’assassinat d’un Palestinien de 15 ans, de Jérusalem-est, par des extrémistes israéliens. Source: Agence de presse Xinhua

Stas Misezhnikov, ex Ministre, soupçonné de corruption La justice israélienne a annoncé qu’elle porterait des accusations de corruption contre une dizaine d’anciens ministres et d’autres hauts responsables issus du parti ultranationaliste du ministre de la Défense. Le ministère de la Justice a indiqué avoir recueilli suffisamment de preuves contre 16 membres du parti Israël Beitenou du ministre Avigdor Lieberman, dont de hauts responsables.

Parmi les personnes visées figure Stas Misezhnikov, un ancien ministre du Tourisme soupçonné de corruption, d’abus de confiance et de consommation de drogue. Les médias israéliens affirment qu’il a consommé de la cocaïne alors qu’il était en fonction, notamment lors d’événements officiels en Israël et à l’étranger. Son avocat, Yuval Sasson, a nié ces allégations. Journal Metro


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2/3 des israéliens pensent qu’il n’y aura jamais d’accord de paix

64% des personnes interrogées pensent que les deux peuples ne parviendront jamais à un accord de paix Près des deux tiers des Israéliens estiment qu’il n’y aura jamais d’accord de paix avec les Palestiniens, selon un sondage publié à l’occasion du début de la célébration de Rosh Hashana, le nouvel an juif dimanche. Selon ce sondage, 64% des personnes interrogées pensent que les deux peuples ne parviendront jamais à un accord de paix contre 24% qui prévoient qu’un tel accord pourrait intervenir, mais pas avant au moins cinq ans, tandis que 4% prévoient qu’il est possible qu’un accord soit conclu avant cinq ans. Les 8% restant étant sans opinion.

Ce sondage, publié par l’institut «Project HaMidgam» pour le site d’informations Walla, a été réalisé auprès de 646 personnes représentatives de l’ensemble de la population juive et arabe israélienne. La marge d’erreur n’a pas été précisée. Vendredi, à l’occasion des obsèques de l’ancien président israélien Shimon Peres, les dirigeants du monde, dont le président américain Barack Obama, ont lancé un nouvel appel à relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens au point mort depuis avril 2014. i24news

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Bilan 5776 : la croissance de l’économie d’Israël est restée molle (97,6 milliards fin août dernier).

tantes sur l’économie israélienne.

Comme au cours des dernières années, le principal moteur de l’activité en Israël reste la consommation privée : celle-ci est soutenue par l’amélioration de l’emploi alors qu’elle est stimulée par la revalorisation répétée du salaire minimum.

ET POUR 5777 ? UNE REPRISE GRADUELLE Pour 5777, la demande intérieure restera sans doute le moteur principal de la croissance, ainsi que l’indiquent les dernières Perspectives économiques de l’OCDE pour Israël : « L’orientation monétaire accommodante, l’assouplissement budgétaire en 2016 et la faiblesse des prix pétroliers devraient soutenir la consommation privée, alors que l’investissement devrait continuer de bénéficier du lancement de nouveaux projets dans le secteur des hautes technologies, ainsi que des mesures publiques pour soutenir la construction de logements ».

LA FAUTE À LA CHINE ET À L’EUROPE Certes, l’économie israélienne a rebondi au cours des trois derniers mois de l’année juive (de juin à août) : les exportations de marchandises ont bondi de 11,5%, les ventes des chaines de distribution ont augmenté de 1,5% et les achats à crédit ont augmenté de 3,5%. Malgré un chômage faible et une inflation négative, l’économie israélienne n’est pas parvenue à sa vitesse de croisière. La fin de l’année juive 5776 est l’occasion de tirer un bilan des performances de l’économie d’Israël. Malgré un rebond de l’activité au cours des six derniers mois, l’économie israélienne peine à retrouver sa vitesse de croisière. Ce qui paraîtra surprenant puisque les principaux indicateurs sont au vert : le taux de chômage reste bas et les prix continuent de reculer. UNE CROISSANCE ATONE Durant l’année juive 5776 (parallèle à la période de l’année civile qui va d’octobre 2015 à septembre 2016), le PIB israélien aura progressé d’environ 3%. En termes occidentaux, c’est une croissance soutenue ; pour Israël, c’est une croissance encore molle. Le potentiel de croissance de l’économie israélienne est estime entre 4 et 5%

l’an, comme ce fut le cas en 2013 (4,4% de croissance). Le maintien de taux d’intérêt bas (0,1% depuis mars 2015) et de prix pétroliers bas continue de soutenir la demande intérieure et l’emploi. Grâce à un accès facile au crédit, les entreprises ont investi davantage à la fin de 2015 et au début de 2016. L’année 5776 s’est achevée avec 4,6% de chômage (180.000 chômeurs), alors que les prix continuent de reculer : au cours des douze derniers mois (août 2016 par rapport à août 2015), les prix ont baissé de 0,7%, notamment sous l’effet de produits importés et d’un pétrole moins cher. Pour soutenir le cours du shekel, la Banque d’Israël a continué d’intervenir sur le marché des changes : l’année 5776 se termine avec des réserves en devises qui frôlent le montant record de 100 milliards de dollars

Mais c’est la faiblesse de l’environnement extérieur qui a continué de brider la croissance israélienne au cours de l’année passée. Conjuguée à un niveau élevé du taux de change, la faiblesse de la demande extérieure a pesé sur les exportations : celles-ci ont regagné 5,2% au premier semestre 2016 après avoir reculé de 4,2% au second semestre de 2015. Le zigzag des exportations de marchandises reste le principal obstacle à l’accélération de la croissance israélienne. En revanche, les exportations israéliennes devraient repartir avec le raffermissement progressif de la demande étrangère, quoiqu’elles puissent être freinées par l’appréciation du shekel. Encore aujourd’hui, les perspectives économiques dans le monde, en particulier en Chine et en Europe, restent fragiles. Une chose est sûre : au cours de l’année juive qui commence, l’évolution de l’environnement extérieur aura encore des retombées impor-

Sur le plan structurel, les mesures engagées pour ouvrir le secteur alimentaire aux importations et le secteur bancaire à de nouveaux concurrents seront bénéfiques pour la productivité et pour réduire le coût de la vie. De meilleurs transports publics et un système éducatif plus performant, facilitant l’intégration dans l’emploi des groupes défavorisés, amélioreraient aussi l’efficacité de l’économie et le bien-être collectif. Quant à la demande extérieure, elle ne devrait repartir que lentement, le niveau élevé du taux de change freinant les exportations. Ultérieurement, la croissance pourrait se raffermir graduellement pour atteindre l’an prochain son rythme potentiel. Dans ce contexte, le chômage restera bas, à l’instar de l’inflation, qui ne devrait augmenter que lentement. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Fêtes en Israël : une immense célébration du consumérisme de cette croissance qui hésite. Car il ne faut pas s’y tromper : ce mois traditionnellement tourné vers la spiritualité, est devenu avec le temps, une immense célébration du consumérisme, tant adulé par nos sociétés occidentales. Et des pans entiers de l’activité commerciale du pays vont jouer sur ces quelques jours, leur propre avenir, ou pour le moins une part importante de leur Chiffre d’Affaires.

Après une longue période de développement, la croissance israélienne a quelque peu toussoté en 2016, montrant des signes inquiétants d’essoufflement au niveau macro-économique, et cela jusqu’au cœur de l’été 2016. Une rentrée qui correspond toujours plus

ou moins avec les fêtes hébraïques du nouvel an (Rosh Hashana), de Kippour puis des cabanes (Soukkot) et enfin de la Torah (Simkha Torah). Une longue période qui devrait en dire beaucoup sur la tenue de la consommation intérieure israélienne, moteur antédiluvien

Dans une atmosphère d’inquiétude, au vu du contexte général de ralentissement économique mondial, de tension sur les marchés financiers, d’incertitudes politiques liées entre autre aux prochaines élections déterminantes dans un nombre important de pays moteurs (USA, France, etc). Ce cycle de festivités mêlées de jours chômés va-t-il relancer le dynamisme israélien Bien sûr Tichri, premier mois dans le calendrier juif, reste centré sur le rendez-vous spirituel que tout un peuple sous toutes les

latitudes, se donne avec sa tradition ancestrale. La nappe blanche couverte de mets coutumiers du Nouvel An, est inscrite à jamais dans la mémoire familiale de chacun. Une madeleine de Proust pour les séculiers ; le jour saint lors duquel Dieu créa Adam, le premier homme. Auquel tous ajoutent aujour­d’hui les nouveaux reflex hédonistes de s’échanger toutes sortes de cadeaux personnels, de rénover avant les fêtes son intérieur, de profiter des nombreux jours chômés pour sortir du pays et voyager dans le monde. Aucun rapport avec la création du monde, le grand pardon ou le rappel de l’errance dans le désert du peuple hébreu fraîchement sorti d’Egypte ! Juste des concessions faites à la société de consommation. Source: http://israelmagazine.co.il/ Par Natan Zerbib pour Israël Magazine



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Rosh Hashana : les dirigeants du monde présentent leurs voeux aux Juifs communauté juive», a-t-il ajouté.

«Même si nous avons beaucoup accompli ensemble durant ces sept dernières années et demi, beaucoup de travail reste à accomplir,» a-t-il poursuivi. «J’ai eu le grand privilège de travailler en étroite collaboration avec la communauté juive» (Barack Obama)

Les deux candidats à la succession d’Obama, Hillary Clinton et Donald Trump se sont également fendus d’un message au peuple juif.

Plusieurs dirigeants mondiaux ont pris le temps ce week-end de présenter leurs vœux au peuple juif, à l’occasion de Rosh Hashana (littéralement «Tête de l’année») qui célèbre le Nouvel An dans le calendrier juif.

La candidate démocrate a présenté «ses meilleurs vœux et Shana Tova, une joyeux année pleine de santé aux familles juives et aux communautés aux Etats-Unis, en Israël et dans le monde».

Le président américain Barack Obama a souhaité une bonne année aux Juifs du monde entier dans une vidéo publiée sur Youtube. «Shalom tout le monde et Shana Tova. Comme depuis des milliers d’années, les grandes fêtes marquent le début d’une saison de renouveau et aussi de réflexion. Une occasion de redémarrer et l’obligation de regarder en arrière avec humilité». «Mon dernier Rosh Hashana à la Maison Blanche est l’occasion de réfléchir au grand privilège que j’ai eu, en tant que président, de travailler en étroite collaboration avec la

Son rival, le républicain Donald Trump a tweeté ses «vœux les plus chaleureux» à ceux qui célèbrent la fête juive. Le président russe Vladimir Poutine a émis le souhait, dans un communiqué, que la nouvelle année «donne la force à tous et les possibilités de devenir meilleur et de marcher sur le chemin du bien, de la miséricorde et de la justice». «Il est bon de voir que les organisations juives font beaucoup pour préserver les coutumes et les traditions religieuses et nationales, et pour enseigner aux adeptes du

judaïsme le respect de l’héritage spirituel et historique inestimable de leurs ancêtres», a-t-il ajouté.

La nouvelle ambassadrice de France en Israël Hélène Le Gal a elle aussi publié un message de bonne année sur la page Facebook de l’ambassade. «A l’occasion de mon premier Rosh Hashana depuis mon arrivée à l’ambassade de France en Israël, je vous souhaite à toutes et à tous une heureuse année 5777 : que le bonheur, la prospérité et la réussite accompagnent vos vies et vos projets (...) Je forme le vœu que cette année permette la réalisation de réels progrès sur le chemin de la paix pour Israël et ses voisins». La Première ministre britannique Theresa May a également présenté ses vœux avec la déclaration suivante : «C’est pour moi un plaisir de souhaiter à la communauté juive de Grande-Bretagne et dans le monde une nouvelle année très heureuse et paisible». May a rappelé que Rosh Hashana était un moment de souvenir et de renouveau. «Nous nous souvenons de la contribution considérable de la communauté juive de Grande-Bretagne pour ce pays, depuis ceux qui ont servi dans nos forces armées à ceux qui excellent dans des domaines tels que

le commerce, les sciences et les arts. Vous avez tant donné au fil des ans, tout en maintenant le sens de l’identité, de la religion et de la culture», a-t-elle ajouté. Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, qui est accusé de ne pas suffisamment combattre l’antisémitisme dans son parti, a publié une vidéo sur son compte Twitter, dans laquelle il promet de représenter «toutes les communautés au sein de la Grande-Bretagne» et demande à la communauté de juive de l’aider à accomplir cette tâche. Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau a également publié une déclaration pour Rosh Hashana:»Aujourd’hui, nous nous joignons aux communautés juives de Canada, d’Israël et du monde entier pour célébrer Rosh Hashana, le Nouvel An juif». «Rosh Hashana marque le début d’une nouvelle année, c’est un moment de renouveau, de rédemption et d’espoir pour un nouveau départ (...) je vous invite tous à incarner la valeur juive qu’est le Tikoun Olam. Nous pouvons tous faire notre part pour réparer le monde et bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants». i24news

Rosh Hashana : les dirigeants du monde présentent leurs voeux aux Juifs Les célébrations commencent ce dimanche 2 octobre à la tombée de la nuit et se terminent mardi 4 octobre Dans une vidéo publiée sur Facebook, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a exprimé samedi ses vœux à l’occasion de la nouvelle année juive dont les célébrations commencent dimanche à la tombée de la nuit. «Shana Tova à tous les citoyens d’Israël. Nous entamons cette nouvelle année après une semaine remplie de tristesse et de chagrin suite au décès du neuvième président d’Israël, Shimon Peres. Nous nous sommes séparés de Shimon avec tristesse, respect et gratitude. Une profonde gratitude pour son énorme contribution pour fortifier l’Etat d’Israël et son avenir. Shimon faisait partie de notre histoire, l’histoire de chacun d’entre nous. Il était une figure exceptionnelle de l’espoir pour un avenir meilleur, et avec l’arrivée de la nouvelle année, je suis plus que jamais, rempli d’espoir. Ce n’est pas un hasard que j’ai en ma possession une pomme et du miel. J’aimerais partager avec vous le miel de l’année écoulée.

Cette année, nous avons mené l’Etat d’Israël avec une politique claire et déterminée et nous avons accompli de nombreux objectifs. Tout d’abord, nous avons préservé notre sécurité, nous avons fortifié nos frontières, nous avons réussi à baisser l’immigration illégale en Israël à des taux record et nous avons renforcé l’économie. En raison de la croissance nous avons également augmenté le soutien aux plus démunis de la société. Nous avons amélioré le statut régional d’Israël. Nous avons amélioré le statut international d’Israël. Vous savez, presque tous les jours je rencontre des dirigeants du monde qui souhaitent renforcer leur lien avec Israël. Nous avons maintenu et même renforcé la relation spéciale entre Israël et les États-Unis, avec qui nous avons signé le plus important accord de sécurité de l’histoire américaine. Nous avons élargi le réseau de transport qui relie toutes les régions du pays - routes, ponts, voies ferrées, tunnels et échangeurs. Vous ne rêvez pas, vous voyagez sur des routes israéliennes.

Nous avons investi dans le développement des régions du Nord et du Sud, nous les relions au centre, elles deviennent des destinations populaires. Ma vision est d’éliminer le concept de périphérie afin d’unir l’ensemble du pays. Nous avons amélioré l’éducation des enfants, ils sont notre avenir. Nous avons encouragé la diversité dans la culture israélienne. Nous avons introduit la réforme d’intégration des citoyens arabes d’Israël, car je veux que tous les citoyens d’Israël, sans exception, fassent partie de l’histoire du succès israélien. Les ministres, ainsi que moi-même, travaillons constamment afin d’améliorer, renforcer et développer le pays pour vous, citoyens d’Israël. Nous avons atteint beaucoup d’objectifs, mais nous avons aussi d’importants défis qui nous attendent. Tout n’est toujours résolu, nous le savons, et nous faisons le nécessaire. Je vous promets que l’année prochaine, nous allons continuer à le faire, nous allons continuer à construire le pays, à le développer, à stimuler l’économie, à maintenir la sécurité, à faciliter votre vie, à travailler pour votre avenir, notre avenir, ici en Israël, la Terre d’Israël.

Le miracle sioniste rayonne et continuera à rayonner, non seulement dans notre vie, il rayonne sur toute la région, et je vous le dis: il rayonne sur le monde entier. Nous avons de quoi être fiers. Je suis fier d’Israël, je suis fier de vous, qui partagez avec moi cette grande vision, la vision d’un grand succès. Je souhaite à chacun de vous et à vos familles, une année de prospérité, de croissance, et de calme - et avec l’aide de Dieu, aussi de paix. Shana Tova et Gmar Hatima Tova à tous» a déclaré le Premier ministre israélien en l’honneur de l’année 5777 du calendrier juif. Les célébrations de la nouvelle année commencent ce dimanche 2 octobre à la tombée de la nuit et se terminent mardi 4 octobre, inaugurant le mois le plus riche en fêtes juives. Cette période se conclut par la fête du Yom Kippour, appelée communément «jour du Grand Pardon», jour le plus solennel du calendrier juif. i24news



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Les juifs américains, grands donateurs des partis politiques

La Cisjordanie et Gaza bouclées pour Rosh HaShana

Une étude du professeur Gil Troy de l’Université McGill de Montréal, pour le compte du Programme Ruderman pour les études juives américaines de l’Université de Haïfa, a établi que les électeurs juifs américains étaient profondément préoccupés par Israël. Ils portent cependant un plus grand intérêt sur les problématiques sociales comme le droit à l’avortement. Malgré les efforts du parti Républicain pour atteindre les électeurs juifs sur les dernières décennies, “la connexion juifs libéraux-Démocrates s’est renforcée et pas affaiblie depuis le mandat de Ronald Reagan” lit-on dans cette étude. “Même si le Parti Républicain est plus ‘pro-Israël’ que jamais, parfois plus que le parti Démocrate, le libéralisme juif américain est devenu une mentalité, une sensibilité, une idéologie, une identité culturelle.”

La dernière fermeture de la bande de Gaza et de la Cisjordanie remonte au mois de juin L’armée israélienne a annoncé samedi le bouclage de la Cisjordanie et la bande de Gaza entre dimanche et mardi pour les fêtes juives de fin d’année. «Les Palestiniens ne seront pas en mesure d’entrer dans les territoires israéliens, sauf en cas d’urgences médicales ou cas humanitaires», a indiqué l’armée israélienne. Le bouclage de des secteurs a pris effet ce dimanche à 00h01 et sera levé à 23h59 le mardi « conformément aux évaluations de la situation», précise le communiqué. Les fermetures de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sont des procédures habituellement prises avant des fêtes juives afin de sécuriser la population israélienne.

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Cependant, ce bouclage intervient alors qu’un soldat israélien a été poignardé dans le point de passage de Qalandia en Cisjordanie ce week-end. Le terroriste âgé de 28 ans et originaire de Jérusalem a attaqué à coups de couteau un membre des services de sécurité qui a été évacué vers un hôpital. Le soldat, toujours hospitalisé dans un hôpital de Jérusalem, est dans un état modéré alors que le terroriste a été neutralisé sur place. La dernière fermeture de la bande de Gaza et de la Cisjordanie remonte au mois de juin, à la veille de la fête de Shavouot suite à un attentat. i24news

C’est l’un des facteurs explicatifs de l’immense proportion de juifs donateurs pour chacun des partis sur les dernières campagnes politiques : 50 % des fonds reçus par le parti Démocratique, 25% pour le parti Républicain selon Gil Troy.

“Cela ne signifie pas que les juifs américains sont anti-Israël, au contraire, ils perçoivent le parti Démocrate comme prenant le plus position en faveur d’Israël, prouvant que le sionisme progressiste ne relève pas de l’oxymore.” est-il indiqué dans l’étude. Une étude du Comité Juif Américain datant du 13 septembre a montré que 61% des électeurs juifs préféraient voter pour Hillary Clinton, contre seulement 19% pour Donald Trump. 51% de ces électeurs plaçaient l’économie et l’emploi au premier ou au second rang de leurs préoccupations. Aussi, les juifs américains n’ont “jamais autant” adopté le libéralisme, plus particulièrement à l’aune de la présidentielle de 2016. “La communauté juive demeure extrêmement active dans la politique américaine. Elle est parvenue à apporter un réel impact sur tant de niveaux de la scène politique. Cependant, les motivations de la communauté sont variées et complexes.” estime Jay Ruderman, président de la fondation familiale éponyme. http://jewishbusinessnews.com


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Entretien avec Mariacha Drai , créatrice du séminaire «Bohi Kala» mense succès… R- Oui en effet, le succès de ce tout premier séminaire est révélateur que nous répondons à une demande bien réelle et grandissante de la part des mariées.

Q – vous êtes à l’origine d’un tout nouveau concept de formation pour les fiancées et jeunes mariées. Comment vous est venue l’idée de cette formation ? R- L’idée m’est venue de créer ce séminaire de formation quand, à l’issue de conférences sur le couple, des femmes me disaient regretter ne pas avoir entendu ce discours AVANT leur mariage … J’ ai réalisé qu’en effet, à l’approche du mariage , un grand investissement est déployé autour des préparatifs techniques. Pourquoi ne pas s’investir également dans la préparation essentielle à savoir l’apprentissage de la vie à deux ??

Q- En quoi consiste le séminaire et à qui s’adresse t il ? R- Il s’agit d’un séminaire de formation qui a lieu 5 dimanches d’affilé en fin de matinée . Ce séminaire s’adresse aux fiancées et aux jeunes mariées (dans leur première année ) qui souhaitent comprendre les mécanismes du couple afin de mieux se préparer à la vie à deux. Nous souhaitons constituer des groupes de 20 personnes par session.

Q – Les cours sur les lois de ‘pureté familiale’ sont ils également dispensés dans le cadre du séminaire? R – Non , mais nous souhaitons précisément compléter cet enseignement car ces cours sont bien sur indispensables mais insuffisants. Une jeune fille qui s’apprête à se marier est dirigée par le consistoire vers une ‘madreha’ dont la fonction est de lui enseigner les règles de pureté familiale. Ceux sont des règles techniques à connaitre. On apprend comment procéder pour compter les jours et se tremper au mikvé . Or le fond et la forme de toute chose ne peut être dissociée. Savoir COMMENT se tremper dans un Mikvé ne veut pas dire que l’on comprend POURQUOI la Thora exige du couple juif cet éloignement mensuel. Qu’est ce que cette nouvelle mitsva va impliquer dans mon couple ? quel sens lui donner ? Quels en sont les enjeux , les difficultés ? Que dois-je savoir pour donner réellement du sens à mon acte ? comment faire pour que mon mikvé imprime fortement notre relation de couple ? etc .. Cet enseignement est absolument ESSENTIEL , il est indissociable de l’enseignement technique et il lui donne toute sa saveur !

Q- Le premier séminaire qui a débuté en avril a suscité un énorme engouement sur les réseaux sociaux et a eu un im-

Q-Que recherchent les jeunes filles qui s’inscrivent à ce séminaire ? R- les jeunes filles qui s’apprêtent à pas-

ser sous la houppa sont certes heureuses et pleines d’enthousiasmes mais elles connaissent les statistiques et se demandent ce qu’elles sont en mesure de faire pour que leur couple résiste à la routine et reste porteur de la flamme. Elles sont conscientes de devoir relever un défi considérable : œuvrer pour que l’amour soit toujours au rendez vous ! L’objectif du séminaire est de donner aux jeunes mariées des outils concrets pour vivre une vie de couple harmonieuse. Q- quels sont les thèmes abordés lors du séminaire ? R- Nous ouvrons le séminaire par une réflexion générale sur le couple, sur la nécessaire dualité du masculin – féminin en nous inspirant de notre source ultime : Adam et Eve . Puis, nous abordons la thématique du mikvé et de l’intimité afin de comprendre son sens profond et ses enjeux. La troisième partie du séminaire est consacrée à la compréhension des conflits de couple, à l’analyse des attentes du conjoint, à l’ingérence de la belle famille et de façon générale à la mise en place d’une communication intelligente au sein du couple. Q- existe-t-il la même formation pour les hommes ? R- De façon générale, on constate que les femmes sont davantage motivées et demandeuses de formation … Ce séminaire est né de leur demande . Nous serions ravis de créer un jour ce même séminaire en version masculine ;-)


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Interview de Régine Konckier, nouvelle présidente de l’association TAGLIT France viennent, quelle est leur histoire, et en quoi ils font partie d’un tout, incluant Israël dans toutes ses dimensions, historique et contemporaine.

1/ Pourquoi avez-vous choisi de vous occuper de Taglit ? J’ai choisi de m’occuper de Taglit quand j’ai pris conscience du fait que ce programme est indispensable à l’avenir du peuple juif. En effet, les statistiques sont effrayantes, le taux d’assimilation des juifs d’Europe est de 50%. Or, le peuple juif représente 0,2 de la population mondiale et sa croissance est inférieure de moitié à celle de la population mondiale. Nous avons un risque de disparition dans la diaspora. Il m’a paru indispensable de donner à nos jeunes le désir de fonder des foyers juifs. Taglit est un extraordinaire programme d’identité, qui donne aux jeunes toutes les clés pour comprendre qui ils sont, d’où ils

2/ En quoi Taglit est différent de autres programmes jeunesse ? Tout d’abord il s’agit d’un programme mondial. Depuis sa création, en quinze ans, Taglit a amené 500 000 jeunes de 66 pays à vivre cette expérience. Taglit est unique dans le sens qu’il propose, en dix jours d’expérience vécue, l’acquisition des outils nécessaires à comprendre l’identité juive dans ses multiples aspects, les connaissances factuelles de l’histoire juive et de l’histoire d’Israël. Il permet de développer le cheminement personnel de chaque participant en tant que juif, au sein de la communauté française, de la communauté juive et du peuple juif dans son ensemble. 3/ Les juifs français vont beaucoup en Israël en quoi Taglit leur est utile ? Les juifs français sont proches d’Israël, les jeunes y vont avec leurs parents mais ils ne connaissent très souvent que les plages de Tel Aviv, ses bars et le Kotel. Ce n’est pas Israël. Taglit présente deux avantages fondamentaux : - il permet à des groupes de 40 jeunes français et huit soldats israéliens de se rencontrer et de vivre l’expérience de la discussion

ouverte entre jeunes de toutes origines, de toutes formes de pratiques, dans une bienveillance et une harmonie contrôlée par des guides-éducateurs particulièrement bien formés. - Taglit, en plus de présenter l’histoire juive et l’Israël historique, insiste sur l’Israël contemporain dans toutes les formes de sa modernité économique, scientifique, et technologique. Ce faisant, Taglit étend la formation de l’identité juive bien au-delà de l’histoire et la religion, et offre d’autres points de vue, qui parlent à notre jeune génération de manière pertinente, intéressante, contemporaine et efficace. 4/ Pourquoi et/ou comment aider Taglit ? Le but de l’association Taglit France est de financer les jeunes français. Notre responsabilité de parents est de donner à nos enfants toutes les armes leur permettant de se développer comme être humain dans tous ses aspects et en particulier sa dimension juive. Permettre à nos enfants d’acquérir une

culture et des connaissances, leur donner les clés de la réflexion, comprendre leurs racines, c’est assurer une transmission des valeurs, à la fois uniques et universelles, que nous défendons. Notre projet est de faire bénéficier 5000 jeunes français par an du programme, aidez- nous : • Vous pouvez faire un don soit en envoyant un chèque à : TAGLIT France 13 rue Pierre Leroux 75007 Paris Tel 01 44 93 41 43 • Soit en ligne par paiement PAYPAL sur notre site web : http://www.taglit.fr/donations/ Un reçu CERFA pour la déduction fiscale de 66%vous sera envoyé en retour.


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

L’actualité s’essouffle qui de Nicolas Sarkozy, d’Alain Juppé, même de François Hollande sera le prochain président de la France. Entre nous, est ce que cela nous intéresse encore vraiment ? Entre les discours, cette course effrénée dans ce challenge de l’inutile et de la vanité, combat de coqs en chaleur. La France pourrait elle mieux vivre sans eux ? Nous le saurons dans quelques semaines ! Qui écoute le procureur de la République qui annonce que plusieurs attentats furent déjoués depuis le 14 juillet ? Rengaine ou terreur apprivoisée ! Et c’est à ce propos que je l’écris, il s’avère que l’actualité sort parfois de cette comédie électorale pour aller à la rencontre de l’Histoire de ce vaste monde, bien qu’internet et tous les substituts médiatiques qui s’y lient font que notre monde se résume à un écran et à une tablette. Ce grand, ce vaste monde réduit à quelques pouces en diagonale et d’un tabulateur pour y déchiffrer toutes les hontes, tous les mensonges, toutes les misères, toutes les catastrophes, quand on sait que l’apocalypse peut se déclencher d’un doigt sur un « bouton rouge » et la planète s’en retournerait à l’âge des cavernes. Sérieux maintenant, Shimon Peres est mort,

grand homme, des qualités partagées par les politiciens qui l’ont fréquenté, comment était il vraiment ? Sincèrement on n’en sait guère plus que s’il s’agissait d’un Israélien qui aurait moins réussi dans la politique. On peut me dire que j’exagère, les compliments sur cet homme que l’on a fini par croire éternel, il présentait bien, il portait bien, pour la veille Europe il avait un côte « civilisé plaisant » moins rocailleux, moins « kibboutznik » que les autres politiques Israéliens. Un gentleman à l’expression choisie, il était européen dans sa nature tout en étant un Israélien de qualité. Les diplomates l’appréciaient, ils étaient de leur monde, de leur société et pourtant en Israël lorsqu’il a fallu choisir un président, il a été éliminé par un inconnu ou presque connu en la personne de Mosché Katsav, dont on connait la triste histoire. Choquant, comme si sa « conduite de harcèlement sexuelle » était un secret si bien gardé qu’il a fallu deux ou trois ans après son élection au poste suprême pour qu’on le découvre et que sa présidence prenne fin. Comme si nos services de renseignement n’en savaient rien, ce qui parait douteux ! Un scandale dérangeant mais la justice a honoré cette démocratie en terme de morale en envoyant Mr Katsav en prison. Vous pouvez me dire que je mélange tout, le mot à la mode est « amalgame » mais dans

cette élection présidentielle Shimon Peres était l’adversaire ! Comment les électeurs n’ont-ils pas honoré un Shimon Peres auréolé de toutes les gloires, un géant, un des pères fondateurs de l’état d’Israël, l’homme qui a donné le feu vert à Entebbe, l’homme qui a pensé « la Bombe Atomique », le bras droit de Ben Gourion, présent à la signature historique entre Israël et la Palestine le 13 septembre 1993 à la Maison Blanche en présence du président américain Bill Clinton. Serrant la main de Yasser Arafat à Oslo le 14 novembre 1994 après avoir reçu le Prix Nobel de la Paix. Cela n’a pourtant pas suffi, il a fallu une seconde élection. Question ? 60 représentants et chefs de gouvernements sont venus rendre un dernier hommage à Shimon Peres, des larmes dans les voix et des louanges qui devraient être autant de sentiment d’empathie à l’égard d’Israël, mais cet hommage si sincère soit il n’en demeure pas moins une attitude politicienne avec une représentation mondiale à la clé comme pour se libérer de cette sinistre complaisance que bien des pays ont envers Israël. C’est un jeu, il y a des amis sincères, des amis fidèles, nos censeurs qui nous diabolisent comme Mahmoud Abbas s’invitant à ces obsèques comme s’il s’agissait d’une surprise partie. Alors que dans son palais de Ramallah, il n’avait de cesse de le vilipender. Mais toupet suprême, fautil l’entendre pour le croire, il salue Shimon Peres « comme un partenaire de la paix » tandis que le Hamas se réjouit de la mort de Shimon Peres. Toute une génération le regardait comme un exemple s’en inspirant au point que les commentaires dithyrambes vont rendre jaloux bien des dirigeants de ce monde qui cultive l’ingratitude et le double langage lorsqu’il s’agit d’Israël. Il y a un constat qui nait de ce que j’écris « Shimon Peres était aimé à l’étranger et controversé en Israël » » c’était un combattant de la paix et pourtant il n’a jamais gagné un vote populaire, il a survécu à une carrière politique turbulente » qui lui valait la sympathie d’une classe sociale sensible à sa personne. On pourrait à la limite lui reprocher de ne pas avoir eu une vraie pensée politique à défendre et de formuler avec précision ses idées.» Les commentaires à son sujet sont unanimement positifs, peut être un peu de trop ! Barbara Streisand « Shimon Peres était une figure paternelle ». Netanyahou

« Un grand homme pour Israël et pour le Monde » il ajoute dans son discours « Israël est en deuil, le Mondes est en deuil » et Clinton dans une surenchère qui se veut objective dans le sens ou il peut se considérer comme le porte parole de son épouse Hillary pour une présidence particulièrement disputée aux USA « Shimon Peres fut un défenseur de l’humanité ». Barak Obama reste dans l éclairage messianique « Shimon Peres laisse un chantier inachevé » et il poursuit « il a façonné l’histoire » et « il salue la mémoire d’un ami qui n’a jamais cessé de croire en la paix ». Qui d’entre nous ne souhaite pas la paix ? En cette veille de Rosch Haschana ? C’est le vœu le plus ardent de tous les juifs du monde, une espérance que nous portons en nous et s’inscrit par des tragédies amères, cruelles que semblent accepter toute une civilisation dont la barbarie n’a d’égal que le martyr et la mort. Icône, patriarche, respecté, admiré, symbole, mythe, les qualificatifs ne manquent pas, il est certain que l’on est souvent plus grand dans la mort que dans sa vie, mais ce qui impressionne le plus c’est la dimension que prend Israël dans le monde par la présence de ces chefs d’état, jusqu’à la venue du Prince Charles dont la Reine Elizabeth avare en déclaration a dit « qu’elle était très attristée de la mort de Shimon Peres ». Ces déclarations datent de ce jour, demain, les critiques ne manqueront pas de ternir l’image de l’homme et de la société israélienne. Les Palestiniens auront encore le beau rôle et Israël le sublime coupable d’un Conseil de Sécurité en délire dont il semblerait que la seule occupation est de le blâmer. Shimon Peres que François Hollande salue comme « un homme des plus ardents défenseurs de la Paix » et Hélène Le Gall ambassadrice de France en Israël « Puisse sa mémoire nous inspirer ». En vérité qui écoute ses paroles ? Les condoléances sont des phrases toutes faites, un refrain que chacun de nous a entendu au moins une fois et en finale qu’est ce que cela donne t’il ? La haine reste la haine, le crime reste le crime, l’espoir reste l’espoir, la peur reste la peur, l’ingratitude reste l’ingratitude, le passé reste le passé et l’avenir un coin de ciel bleu qui bascule vers le noir. Bernard KORN BRZOZA



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Réfugiés, Djihâd, Nationalisme, Antisionisme ... Pourquoi ?

Le 20 éme siècle et le début du 21 eme, auront généré des génocides à grande échelle. En dehors de la Shoa, OU devrais-je dire, en plus de la Shoa, on a massacré des gens, en Afrique et en Asie, par centaines de milliers. Mais c’est loin. Si loin. L’Union Soviétique a déporté en Sibérie, quelque vingt millions de russes, dépeuplant des régions entières. Cela semble si anonyme que ça n’a intéressé personne En Europe, des allemands, des polonais, des hongrois ont fui par centaines de milliers devant les Russes. Les Français et les juifs d’Algérie, français eux aussi, ont quitté leur terre natale, pour une patrie lointaine, qui était pour eux une terre étrangère. Ils étaient un million. Les juifs ont aussi quitté la Tunisie, le Maroc, la Libye, l’Egypte. Et un autre million de déportés, qui étaient déjà là, avant l’avènement de l’Islam. Ils n’ont jamais demandé de compensation. Des pakistanais, des Africains, des Birmans, des jamaïcains ont rejoint l’Europe, surtout l’Angleterre et la France, par millions, chassés de leur pays, par les nouveaux gouvernements de peuples ayant acquis leur indépendance. Les arméniens, massacrés par les turcs. Les Chinois fuyant devant les japonais. Les espagnols devant les troupes de Franco. En une centaine d’année, 2 à 300 millions d’êtres humains, contraints par la force, ont quitté leur foyer dans des conditions atroces. Des millions ont tout simplement été massacrés. Parmi les diverses personnes qui ont été déplacées, les arabes qui se prétendent palestiniens sont loin d’être malheureux. ISRAEL ne les a pas chassés. Ce sont les pays arabes environnants, qui les ont forcés à partir, le temps de jeter les juifs à la mer. Ces palestiniens profitent d’une conjoncture politique qui les met en vedette. Il faut dire qu’ils bénéficient de l’attitude

de certains occidentaux, qui n’ont pas d’attaches avec eux, ne comptent pas de parents OU d’amis parmi eux, et qui pourtant se comportent comme s’ils étaient issus de Palestine. Il est bien sûr louable de protester contre l’injustice. Mais bizarrement, les causes d’injustice planétaires n’intéressent personne. Il semble qu’après les guerres du Vietnam et d’Algérie, ce soit la cause qui frappe les imaginations pour des raisons de choix passionnel. Dans la plupart des causes passionnelles, il ne semble pas y avoir de rapport avec l’injustice dénoncée. Le but est d’atteindre un adversaire plus puissant. La guerre du Vietnam a généré plus de haine contre les américains que d’amour pour les vietnamiens. Pourtant, Ceux-ci, en plus de l’obstination des américains étaient aussi victimes de l’intransigeance des Chinois. Qui s’en est soucié? A travers les palestiniens, c’est l’Occident capitaliste qui est visé.

Et si l’on se réfère aux millions de réfugiés, qui ont subi un sort identique depuis un siècle, et qui se sont intégrés, on est en droit de conclure que le maintien des palestiniens dans les camps, n’a qu’un but. Gangrener ISRAEL. Il suffit de voir le niveau de vie des arabes israéliens, ceux dont les familles n’ont pas quitté ISRAEL. On se demande alors, au nom de quoi, certains européens, français ou autres, BDS et tant d’ONG s’évertuent à sacrifier un peuple, pour cause d’aspiration légitime des palestiniens. D’autant que cette aspiration légitime est Incompatibles avec l’existence même de l’état d’Israel. Il est heureux, que les pays arabes environnants, qui semblent prendre fait et cause pour leurs frères palestiniens, au nom de la solidarité arabe, loin de se soucier du sort des réfugiés, ne sont préoccupés que par un souci. La HAINE D’ISRAËL. Depuis 70 ans, les palestiniens auraient pu trouver accueil, terrain et travail, dans d’autres pays arabes.

mi haïssable, d’entretenir leur agressivité, jusqu’à élever leur jeunesse dans un climat de DJIHÂD. Et cette gauche sait bien que c’est une première étape. En habituant ces peuples à la haine et à la révolte, ils atteindront la mobilisation finale contre l’oppresseur capitaliste. En entretenant la haine antisioniste, ils s’assurent la clientèle de ces pays, qui, idéologiquement sont hostiles à ISRAEL. La Russie a reconnu l’état d’Israel en 1948, dans le but d’entretenir un foyer de discorde et ainsi contrôler la politique et la stratégie des pays arabes. Alors, au nom de quoi, ISRAEL doit servir de cible, de victime, de bouc émissaire à cet enchaînement d’intérêts politiques, de rancœurs, de mauvaise conscience. Pourquoi des hommes qui prétendent défendre le droit, font-ils preuve d’un jugement unilatéral? ISRAEL est aussi un peuple, avec des aspirations légitimes et des droits. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont choisi leur camp et raisonnent comme si D.ieu était arabe.

L’Occident capitaliste inclut l’Amérique et ISRAEL.

Au contraire, ils ont cherché à entretenir le malheur, l’amertume, la haine, afin d’en faire une arme dans leur lutte contre ISRAEL.

Le tiers monde, longtemps méprisé, prend sa revanche en utilisant les armes que l’Occident a mis à sa portée.

La condition des réfugiés est pour les peuples environnants une question secondaire.

Au Proche-Orient, les choses se compliquent au travers d’un facteur que, sans doute, l’Occident n’avait pas prévu.

La pitié envers leurs frères n’est pas de mise. Depuis 70 ans, la lutte contre ISRAEL est leur raison de vivre.

LE NATIONALISME ARABE. Calquant ses méthodes et son idéologie sur l’histoire juive, afin d’improviser un passé inexistant, ils tentent par tous les moyens de faire disparaître toutes traces de notre histoire.

Au nom de quoi, cette gauche, communiste ou non, approuve un comportement qu’elle dénoncerait chez des européens.

On se demande alors, au nom de quoi, nombre de pays occidentaux, soient sensibilisés par le sort des palestiniens?

La gauche éveille leur conscience en flattant leur ignorance et leur crédulité. Ils leur laissent croire que leur dignité dépend de la destruction d’un petit état, peu dangereux, mais porteur d’une force diabolique.

Que l’amour du Président Shimon Peres soit un exemple pour nous tous. N’oublions jamais que si nos ennemis craignent d’être plus virulents, c’est grâce au travail de cet amoureux de la paix. Le dernier de nos géants à qui le monde entier rend hommage. Tournons nos yeux vers le Maître du monde et demandons lui avec ferveur, en ces jours redoutables de veiller sur notre peuple.

Il est aisé de créer le mythe d’un enne-

René SEROR

Ils vivent, certes dans des camps, mais qui ne sont, ni de déportation, ni d’extermination.

Il faut dire qu’en vérité, les palestiniens sont crédules.

En vous quittant, à la veille de cette nouvelle année, je souhaite à toute la communauté, ainsi qu’à ceux qui nous témoignent de la sympathie et de l’amitié, CHANA TOVA. TIZKOU LE CHANIM RABOT. Que le souvenir de nos grands hommes soit pour notre peuple une source de bénédictions. Que l’enseignement du Grand Rabbin YOSSEF Haim Sitruk qui a guidé la communauté pendant plus de 20 ans soit présent en nos esprits à tous les instants de la vie.



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Craintes de cyber-attaques sur le contrôle aérien en Israël

S’il n’est pas forcément visible, le danger est constamment présent. Une cyber-attaque sur des infrastructures israéliennes pourraient concerner les installations de contrôle aérien. Ces dernières années, l’État hébreu a connu une menace incessante de cyber-attaques. Le gouvernement a ordonné aux Services de Sécurité Générale de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir ces dernières.

Tsahal lutte contre le harcèlement sexuel et moral

L’Autorité Nationale de Cyber Défense (National Cyber Defence Authority), l’unité responsable de la protection du pays contre les attaques cybernétiques, assure la coordination de la protection de certaines infrastructures d’importance, comme les systèmes informatiques des banques et des opérateurs mobiles. Mais les installations de contrôle aérien sont également comprises dans cette liste d’installations sensibles selon le site spécialisé i-HLS.

Les officiels israéliens considèrent les cyber-attaques comme de véritables actes de guerre, certains affirmant que “cette menace est réelle, au même titre que des roquettes pouvant frapper nos villes”. Les services israéliens ont ainsi comme objectif de localiser les sources de ces menaces et de les neutraliser. C’est pour cette raison que le contrôle du trafic israélien (Israeli Air Traffic Control) travaille en étroite coopération avec l’Armée de l’air israélienne. En effet, ces installations sont effet visées quotidiennement. De tels constats amènent d’ailleurs à repenser les crédits budgétaires, traditionnellement attribués aux systèmes de défense concernant les missiles, les roquettes ou les aéronefs. La place des systèmes de défense face aux cyber-attaques a vocation à prendre de plus en plus d’importance dans les années à venir. http://i-hls.com

Démantèlement d’une cellule terroriste affiliée à l’EI à Jérusalem

L’Unité du Conseiller du Chef d’État-major sur les Questions Relatives aux Femmes (Yohalan) a changé de nom et s’appelle aujourd’hui l’Unité du Conseiller du Chef d’État-major sur les Questions Relatives à l’Identité Sexuelle (Yohalam). L’unité traite des problèmes relatifs aux genres et à l’identité sexuelle ainsi qu’aux droits des parents (célibataires et/ou de mêmes sexes) dans l’armée et des familles

non traditionnelles. L’unité continue de traiter des questions relatives aux femmes, comme l’intégration des femmes dans les unités combattantes, la lutte contre le harcèlement sexuel et moral et veille aussi à l’égalité des chances entre hommes et femmes dans leur service ou pendant leur carrière au sein de Tsahal. http://israelmagazine.co.il

Six membres de l’escouade terroriste ont été arrêtés

lamique et planifié des attaques en Israël au nom du groupe terroriste.

La police israélienne a indiqué dimanche que dans une opération conjointe avec le Shin Bet, une cellule terroriste affiliée à l’Etat islamique a été démantelée à Jérusalem-Est.

En juillet, une citoyenne arabe israélienne âgée de 44 ans a été condamnée à 22 mois de prison pour avoir tenté elle aussi de rejoindre le groupe Etat islamique en Syrie.

D’après les autorités, les membres de la cellule, originaires du camp de refugies de Shouafat, planifiaient de perpétrer des attentats de grande envergure à travers tout le pays ainsi que l’enlèvement de soldats et de civils. Six membres de l’escouade terroriste ont été arrêtés et des actes d’accusation ont été déposés à leur encontre. En septembre Cinq Arabes, originaires du nord d’Israël, ont été condamnés à une peine de prison pour avoir rejoint l’Etat is-

Ces dernières années, le nombre de volontaires palestiniens et arabes israéliens ont augmenté dans les rangs de l’EI. Le Shin Bet pense que plus de 40 Arabes israéliens ont rejoint l’Etat islamique depuis 2014.


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USA: des leaders musulmans au Hamas: «Rendez Shaul et Goldin à Israël»

Un rabbin et un leader musulman expliquent à i24news l’importance du dialogue interreligieux Dix éminents responsables musulmans américains ont adressé une lettre au chef du Hamas, Khaled Meshaal, l’exhortant à ordonner à ses troupes basées à Gaza de rendre les dépouilles des deux soldats israéliens disparus lors de la guerre de Gaza de 2014, Oron Shaul et Hadar Goldin. A l’époque, l’armée israélienne avait conclu que les deux soldats avaient été tués lors des combats contre les terroristes palestiniens. La lettre appelle le Hamas à «suivre un code moral et éthique» et recommande vivement à Meshaal de garder à l’esprit l’enseignement du prophète Mahomet et du Coran. «Cela nous rappelle le verset 8 de la Surat Ma’idah où l’on peut lire ‘Oh toi qui croit, soit constamment et fermement du côté d’Allah, témoin dans la justice et ne laisse pas la haine d’une personne t’éloigner de ce qui est juste (...) Soit juste et rapproche-toi de la morale», affirme les responsables musulmans dans la lettre. «Le Prophète (que la paix soit sur lui) n’honore pas seulement l’existence de tous les humains, mais aussi ce qu’il reste de nos frères et sœurs avec humanité (...) M. Goldin et M.Shaul ont déjà été privés de ce dernier acte de compassion et de dignité depuis plusieurs années», insiste le texte. L’initiative a été lancée par le rabbin américain Marc Schneier, président de la Fondation pour la Compréhension Ethnique, après avoir pris contact le Représentant Keith Ellison, l’un des deux membres musulmans du Congrès. La lettre a été signée par le second Représentant, André Carson, ainsi que huit autres leaders de la communauté musulmane dont l’imam Shamsi Ali, directeur du Centre musulman jamaïcain dans le Queens et à New-

York, Mohammad Ali Chaudry, maire de Bernards dans New Jersey, et Sayyid Syeed, directeur des alliances interreligieuses à l’ISNA (Islamic Society of North America). Dans le passé, le rabbin Schneier et la plupart des signataires de la lettre s’étaient engagés dans un effort commun similaire à exhorter le Hamas à relâcher le soldat captif Gilad Shalit. Le 25 juin 2006, le jeune soldat de 19 ans Gilad Shalit avait été capturé après une offensive des terroristes du Hamas contre son avant-poste, tuant deux soldats et en blessant grièvement un troisième. Cinq ans plus tard, le 11 octobre 2011, Israël et le Hamas annoncaient la conclusion d’un accord sous médiation égyptienne pour la libération de Shalit en échange de 1.027 prisonniers palestiniens. Le rabbin Schneier a déclaré à i24news l’importance d’une telle initiative pour les communautés juive et musulmane. «Nous considérons le droit d’enterrer les restes humains comme un droit humanitaire fondamental (...) C’est un droit exprimé dans la loi juive et dans le Coran, et notre demande est basée sur ces enseignements», a-t-il dit. Schneier a expliqué avoir passé les 27 dernières années à travailler avec sa fondation pour construire et renforcer les relations entre les deux communautés aux Etats-Unis et à l’étranger. «Se battre pour autrui permet de renforcer notre entente, et nous pousse à voir les autres comme des enfants de Dieu», ajoute le rabbin Schneier. Selon lui, la lutte contre l’islamophobie est aussi cruciale que la lutte contre l’antisémitisme. «Nous ne partageons pas seulement une foi

commune, nous avons aussi un destin commun», a-t-il ajouté. Le rabbin Schneier a rendu cette lettre publique pour la première fois lors de la conférence annuelle du Conseil Israélo-américain à Washington le mois dernier, à laquelle assistait les parents de Hadar Goldin. Au-délà de la libération des soldats, Schneier espère que la lettre «inspirera les musulmans et les responsables des autres confessions d’entreprendre des initiatives similaires». De son côté, l’imam Shamsi Ali a indiqué à i24news être impliqué pour la troisièmes fois dans une telle initiative. «Quand quelqu’un meurt, il devrait être vénéré comme un fils de Dieu et retourné à sa famille» a déclaré l’imam. «Le Prophète dit qu’ils sont des êtres humains et qu’ils doivent être respectés», a-t-il ajouté. «Nous devons nous mettre à la place des autres, ressentir leurs souffrances. C’est le meilleur moyen d’atteidre la solidarité», a renchéri Shamsi Ali. Il a poursuivi en expliquant l’influence grandissante des musulmans américains dans le monde. «Le point de vue des musulmans américains a un grand impact sur la communauté mon-

diale (...) C’est important que nous soyons considérés comme des partenaires pour avoir encore une telle influence», déclare l’imam. La lettre se termine avec un dernier appel à Meshaal en faveur d’un geste de réconciliation. «Les Israéliens et Palestiniens ont subi la souffrance de la guerre, la perte d’un être aimé ou d’un enfant parti trop tôt (...) le saint Coran nous rappelle que ‘quiconque demande pardon et la réconciliation sera récompensé par Allah’. Nous vous demandons d’agir en conséquence, et de permettre aux familles de Goldin et Shaul d’enterrer leurs proches», indique la lettre. «J’espère que le Hamas entendra notre message», a conclu l’Imam Ali. Jessi Satin est journaliste pour le site i24news en anglais


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Kim Kardashian agressée à main armée dans un hôtel à Paris

Waze et Renault annoncent leur nouveau partenariat

La star de la téléréalité est sortie indemne de l’attaque perpétrée par des assaillants déguisés en policiers A Paris pour la Fashion Week, la star américaine de téléréalité Kim Kardashian a été victime d’un vol à main armée pour plusieurs millions d’euros dans la nuit de dimanche à lundi dans un hôtel. «Deux hommes armés et masqués, habillés comme des agents de police», ont fait irruption dans sa chambre et l’ont tenue en joue, a déclaré une porte-parole de la star. «Elle est vraiment très sonnée, mais, physiquement, elle est indemne», a-t-elle ajouté. La porte-parole n’a pas précisé s’il s’agissait d’une tentative de vol.

Waze et Renault profitent du salon de l’automobile à Paris pour annoncer leur nouveau partenariat. Quel automobiliste n’a pas déjà entendu parler de l’application mobile Waze. 01net.com : «L’affichage est même parfois tronqué sur les bords.Cette application de navigation sur smartphone qui fournit gratuitement les informations trafic ainsi que les alertes sur les différentes zones de danger. Au-delà de sa gratuité, donc, Waze est aussi très prisée des grands rouleurs pour ses alertes sur la présence de contrôles de police. Une fonction très “limite” au vue de la législation française, mais qui n’en est pas moins très populaire. Ce sont désormais les conducteurs de véhicules Renault qui vont être contents. En effet, la marque au losange profite du Mondial de l’auto pour annoncer leur partenariat. “Renault a pour objectif de rendre la vie à bord plus facile en leur donnant accès à une application de navigation populaire et gratuite”, explique Benoit Joly, responsable ventes et marketing des véhicules connectés

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et des services de mobilité chez Renault. Waze sera donc une nouvelle application au sein du système multimédia R-Link 2 de Renault qui est désormais compatible avec Android Auto, le système dédié aux voitures de Google.

Mais de source policière, on rapporte à l’AFP que les braqueurs ont bien emporté un butin. «Le préjudice se monte à plusieurs millions d’euros, dont principalement des bijoux. Le montant total est encore en cours d’évaluation», a-t-on expliqué. Les braqueurs ont réussi à prendre la fuite.

Par ailleurs, le constructeur précise que les clients du véhicule électrique ZOE profiteront également de la localisation des stations de recharge dans l’application Waze.

Une enquête a été ouverte sur cette agression qui s’est déroulée dans une discrète résidence de luxe près de la Madeleine et des grands magasins, dans un quartier cossu de la capitale.

Cette annonce étant encore toute fraîche, nous allons profiter du salon, qui ouvre ses portes aux journalistes aujourd’hui, 29 septembre, pour demander à Renault s’il proposera des abonnements spéciaux à ses clients.

Au même moment à New York, son mari, le chanteur Kanye West, chantait depuis une heure au festival The Meadows lorsqu’il a lancé au public «désolé, le concert est fini», avant de s’éclipser.

Waze ne fonctionnant qu’avec une connexion Internet, il faudra forcément que celle-ci soit intégrée à la voiture, ou alors qu’elle passe par un partage de connexion depuis le smartphone». Source: 01net.com / David Nogueira

Un responsable du festival a ensuite expliqué que le chanteur était parti en raison d’une «urgence familiale». Une habituée de la Fashion Week Devant la lourde porte rouge de la résidence, théâtre de l’agression, qui restait close, un attroupement de journalistes et de

quelques curieux s’est formé lundi matin. «Y a que des stars là-dedans. Kanye West, Jay Z., Kim Kardashian elle est là depuis une semaine, je la vois aller et venir», a dit un serveur de café voisin. Dimanche, la vedette de téléréalité, 35 ans, habituée de la Fashion Week, était au premier rang pour le défilé Balenciaga. Elle a assisté également au show Givenchy qui se tenait en plein air, au Jardin des Plantes. Vêtue d’une nuisette blanche, elle faisait peu de cas de la fraîcheur de la soirée, tandis que les invités s’emmitouflaient dans les couvertures de survie mises à leur disposition. Selon son compte Instagram, qui compte 84 millions d’abonnés, Kim Kardashian est arrivée à Paris il y a plusieurs jours. Elle a posté depuis plusieurs photos d’elle dans des tenues sexy et excentriques, «likées» par des centaines de milliers de fans. La semaine dernière, elle avait été approchée dans la capitale parisienne par Vitalii Sediuk, un ancien journaliste ukrainien qui fait parler de lui depuis plusieurs années pour ses agressions de stars en public. Une vidéo le montre en train de tenter de lui embrasser le derrière. Kim Kardashian et Kanye West, l’un des couples les plus médiatiques du moment, étaient déjà venus fêter leur mariage en région parisienne en mai 2014. Le rappeur et sa fiancée, pulpeuse beauté américaine qui a une émission de téléréalité à son nom, «L’Incroyable Famille Kardashian», avaient notamment convié pour une soirée VIP sous les ors du château de Versailles plusieurs centaines d’invités. Kim Kardashian et Kanye West avaient été cités en 2015 parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde par le magazine Time. Ils représentaient alors à eux deux une fortune proche des 60 millions de dollars. i24news


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Aliza Bin Noun, l’ambassadrice d’Israël à Bordeaux

De passage à Bordeaux, l’ambassadrice d’Israël en France était en visite au siège de “Sud Ouest”. Elle assure que son pays est prêt à dialoguer avec les Palestiniens. « Sud Ouest » Quel est le but de cette première visite à Bordeaux ? Aliza Bin-Noun (1) La France ne se résume pas à Paris, et Bordeaux est l’exemple de ces grandes villes avec lesquelles mon pays entretient des relations fortes. Il faut chercher tous les moyens de les renforcer. De l’avis général, la relation Israël-France est excellente dans bien des domaines. C’est votre avis ? On peut toujours améliorer les choses, mais il y a des secteurs où les liens sont très forts : sciences, médecine, recherche, défense. D’intenses échanges ont lieu dans l’innovation au niveau des start-up ou entre les universités françaises et celles de Tel-Aviv, Beersheba, Jérusalem ou le Technion d’Haïfa. Le nouveau contexte sécuritaire a rapproché nos deux pays, avec des échanges d’informations et d’experts dans un secteur – la sécurité – où Israël a une forte expérience. Sur le plan politique, en revanche, la relation semble difficile… Comme vous savez, nous ne partageons pas l’approche française du conflit israélo-palestinien, et nous n’avons pas soutenu l’initiative de Paris consistant à en appeler à nouveau à la communauté internationale. Celle-ci a toujours tendance à vouloir faire pression sur Israël et n’a pas prouvé sa capacité à faire avancer les choses. Nous, nous disons que rien ne peut remplacer des négociations directes comme celles qui ont permis la paix avec l’Égypte, la Jordanie ou les accords d’Oslo avec les Palestiniens.

Quelle initiative Israël pourrait-il prendre pour rendre possible ce dialogue direct ? Israël a déjà montré qu’il était prêt à des concessions territoriales, que ce soit au Sinaï, au Liban ou à Gaza en 2005. Tous les jours, le gouvernement israélien fait entrer 800 camions à Gaza pour apporter des produits ou de l’aide humanitaire, et il vient de signer un accord de fourniture d’électricité. La coopération existe aussi avec l’Autorité palestinienne sur le volet sécuritaire. Les choses ne sont donc pas blanches ou noires. Le problème, ce sont les conditions préalables que le président palestinien met à une reprise du dialogue. Un gel de la colonisation juive en Cisjordanie n’est-il pas indispensable pour rétablir la confiance ? Il y a six ans, Benyamin Netanyahou avait décrété un gel de neuf mois. Or, Mahmoud Abbas n’est pas venu s’asseoir pour négocier. Les constructions actuelles sont là pour répondre aux besoins du demi-million d’Israéliens qui vivent sur place en matière de maisons, d’écoles, de crèches. Par ailleurs, la situation a changé : le peuple israélien a un peu perdu confiance dans le peuple palestinien. En plus, la « guerre des couteaux », qui a connu une trêve, reprend à l’approche des grandes fêtes juives du mois d’octobre. Et il est très regrettable que Mahmoud Abbas l’encourage au lieu de la condamner. C’est un mauvais signal. (1) Ambassadrice d’Israël en France depuis 2015, elle était chef du bureau politique du ministère israélien des Affaires étrangères depuis 2012 et a été ambassadrice en Hongrie (2007-2011).

«Théorie du genre»: Paris regrette la parole «infondée» du pape

François a accusé les manuels scolaires français de propager un «endoctrinement de la théorie du genre» Le gouvernement français a regretté lundi la parole «infondée» du pape François, qui a accusé les manuels scolaires de propager la «théorie du genre», jugeant le pontife victime d’une campagne de désinformation des intégristes catholiques. «Je conseille au pape lors de l’un de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d’enseignants de l’école française», «de feuilleter lui-même ces manuels scolaires (...) et de m’expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre, qui n’existe pas par ailleurs, dans ces livres», a déclaré la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem. «Je vois qu’il aura été lui aussi victime de la campagne de désinformation massive conduite par les intégristes», a-t-elle affirmé sur la radio France Inter. «Sur des sujets aussi sérieux que cela on a donc aujourd’hui des intégristes capables d’embarquer y compris le pape dans leur folie mensongère? Moi ça me met très en colère (...)», a-t-elle insisté. Selon la ministre, dans les programmes français, «on parle de la nécessité de ne pas hiérarchiser entre un sexe et un autre, de lutter contre les violences faites aux femmes,

de lutter contre le sexisme, de lutte contre le harcèlement sexiste (...)». S’exprimant dimanche devant les journalistes, le pontife argentin a raconté une anecdote rapportée par un Français. Selon le pape, ce père de famille catholique a raconté comment son fils de dix ans, interrogé pendant un repas de famille ce qu’il voulait faire plus tard, lui avait répondu: «Etre une fille». «Le père s’est alors rendu compte que dans les livres des collèges, la +théorie du genre+ continuait à être enseignée, alors que c’est contre les choses naturelles», a déclaré le pape. Pour le chef de l’Eglise catholique, «avoir des tendances homosexuelles ou changer de sexe est une chose», mais «faire un enseignement dans les écoles sur cette ligne» en est une autre. Il s’agit là d’une volonté de «changer les mentalités», d’une «colonisation idéologique», a-t-il estimé. La polémique sur une prétendue «théorie du genre» enseignée à l’école française avait été virulente en 2014 en France, portée par des mouvements conservateurs proches des opposants au mariage homosexuel et parfois de l’extrême droite. i24news


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Laurent Elaich, président de l’AFJAH : « Oui, on peut conserver son métier et faire son alyah quand on est avocat »

Président de l’AFJAH (Association francophones des juristes et avocats hébraïsants), Laurent Elaich milite pour que l’alyah se fasse dans de bonnes conditions et que tous les professionnels du monde juridique puissent user de leurs compétences et faire leur métier une fois en Eretz. Pour mieux se faire connaître, l’AFJAH organise une conférence le 6 octobre prochain à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). L’occasion de mieux comprendre comment œuvre cette association et son intérêt pour les candidats à l’alyah comme pour ceux qui sont déjà partis… Interview Que fait l’AFJAH ? Quel est son rôle et quelles sont ses missions ? L’AFJAH est une association créée voici plus de 7 ans par un groupe de juristes et d’avocats francophones, ayant pour vocation de promouvoir la culture juridique hébraïque dans l’espace francophone et au sein de la société civile israélienne. Elle est basée à la Maison du Barreau de l’Ordre des Avocats de Paris et j’en suis le Président. Nos collaborateurs en France et en Israël accueillent, conseillent, renseignent le public francophone des juristes, des avocats, des étudiants en droit, des doctorants, des notaires, bref, toutes les professions juridiques et même les parents qui cherchent des conseils d’orientation pour leurs enfants qui ne sont pas tout à fait bacheliers. Une de nos missions concerne aussi la lutte contre l’antisémitisme et les discriminations faites aux plus faibles. Nous intervenons également parfois au sein même de la CPI pour défendre les intérêts de la société civile israélienne et de l’image d’Israël, notamment grâce à notre consœur Me Rosette Bar Haim qui y mène depuis plus de 15 ans un travail admirable. Nous sommes ouverts également aux juristes qui ne sont pas de

confession juive mais qui sont sympathisants de la culture juive et israélienne. Nous constituons aussi une plateforme de mise en relation professionnelle pour les avocats français et leurs homologues israéliens, de même que pour les particuliers qui recherchent des confrères avocats franco-israéliens pouvant s’occuper de leurs affaires en France et en Israël. Toutes les informations que nous donnons sont vérifiées et actualisées par les membres de notre bureau exécutif qui sont présents en France et en Israël. Nous avons de nombreux partenariats institutionnels, consulaires, associatifs dans les deux pays, mais nous ne recevons malheureusement depuis le début, aucune subvention, nous fonctionnons en fonds propres avec les cotisations de nos adhérents. Tous les donateurs et mécènes pour nous aider dans certains financements de projets éducatifs et professionnels sont donc les bienvenus, les besoins augmentent de façon exponentielle depuis 3 ans au moins. Les bénévoles sont aussi les bienvenus ! Qu’en est-il de du programme d’équivalence ? Est-ce une réalité comme pour les Opticiens et les dentistes ?

Nous avons été les précurseurs en France, dans la mise en place d’un vrai programme d’équivalences des examens du Barreau israélien pour le public de juristes français. En effet, depuis près de 3 ans, grâce à nos modules de formations juridiques franco-israéliens, des dizaines d’avocats, d’étudiants en droit, de juristes de Paris, de province ayant suivi nos formations sont partis s’installer en Israël ou sont sur le point de le faire. Nos résultats aux examens sont bons et supérieurs à ceux des autres candidats présents en Israël. Nous apportons en fait, « les examens du Barreau d’Israël » à Paris, permettant aux avocats, étudiants, juristes de continuer à mener leur vie professionnelle tout en préparant leurs équivalences de diplomes israéliens parallèlement et faire le choix ensuite d’aller s’installer en Israël en tant que Olé Hadash ( nouvel immigrant) ou comme simple résident. Nous nous chargeons aussi de toutes les formalités administratives entre la France et Israël pour ce qui concerne le montage des dossiers d’inscriptions pour éviter à nos candidats les lourdeurs et difficultés de la bureaucratie israélienne. Nous gardons aussi contact avec nos adhérents qui sont déjà installés en Israël car l’action de l’AFJAH se poursuit aussi sur place. D’ailleurs, de plus en plus de Français qui vivent en Israël nous contactent parce qu’ils sont souvent livrés à eux même, sans personne pour les conseiller dans les domaines juridiques, de l’orientation professionnelle, de la recherche de stage, de financements, comme nous le faisons ici à Paris… Beaucoup de juristes en province ont entendu parler de notre expertise, de nos actions, de nos formations et de nos résultats et voudraient que l’on dispense nos formations dans leurs villes également où il y a de grands besoins en terme de recueil de renseignements, d’orientation et de formation professionnelle. Nous y travaillons actuellement. Qu’en est-il de la barrière de la langue ? Concernant la maîtrise de langue hébraïque, qui est un outil indispensable pour tout juriste francophone, nous faisons passer pour le programme d’équivalences, un petit examen pour évaluer le niveau d’hébreu du candidat et en fonction de celui-ci, nous l’autorisons à intégrer notre formation ou pas. Nous ouvrons un nouveau module de formation en cette rentrée destiné aux débutants qui veulent apprendre l’hébreu et qui pourront ensuite rejoindre plus tard l’autre module d’équivalences par un système de passerelle. Quels sont les besoins aussi bien du public que des professionnels ? Face aux vagues d’Alyah successives, qui depuis près de 4 ans ont pris des propor-

tions historiques, nous répondons aussi aux besoins grandissants du public des juristes français. Nous ne sommes pas une société privée de formation, nous sommes une Association (Loi (1901) à but non lucratif proposant des formations juridiques franco israéliennes uniques en France et en Europe. Nous menons « une sorte de mission de service public d’enseignement et d’information/ orientation » à l’adresse du public des juristes de France désireux de se diriger vers l’avocature israélienne. Nous renseignons également les étudiants israéliens et les entreprises israéliennes souhaitant s’implanter, investir en France. Quelle formation proposez-vous ? En quoi la conférence du 6 octobre permettra-t-elle de découvrir vos actions ? J’animerai avec mes collaborateurs en coopération avec la Communauté de Boulogne-Billancourt, une CONFÉRENCE exceptionnelle le jeudi 6 octobre à 19 heures au 43 rue des Abondances 92100 Boulogne, (Espace Alfred Zemmour) sur le thème : Les Programmes d’Alyah des Avocats & autres professions juridiques» D’autres thématiques seront abordées : - Présentation de nos modules de formations juridiques franco-israéliennes notamment : - La préparation des équivalences du Barreau Israélien en vue d’acquérir la qualité d’avocat du Barreau d’Israël pour la présentation à 9 examens. (Module n°1) - La préparation à l’examen en anglais et français conduisant à la délivrance d’un certificat israélien vous permettant d’exercer votre profession d’avocat français directement sur le territoire israélien (Module n°4) - Démarrage d’un oulpan préjuridique pour les débutants qui souhaitent après l’hébreu de base (module n°2) - l’Alyah des avocats, juristes d’entreprise, étudiants en Master droit, notaires, doctorants, bacheliers, - La recherche de stage en cabinet d’avocat - La reconnaissance des diplômes, de passation des examens d’équivalences… - L’état du marché du travail pour les avocats français en Israël. Au-delà du programme précis de la conférence, nous voulons faire passer un message : le temps d’une immigration choisie, d’une alyah réussie est venue pour les juristes et les avocats. Oui, on peut conserver son métier, son expérience, faire usage de ses compétences et faire son alyah quand on est avocat, c’est ce que nous voulons dire à ceux qui hésitent ou s’inquiètent à ce sujet ! Réservation impérative par mail à l’adresse : contact@afjah.com et sur notre n° 06 49 17 20 08 Entrée gratuite


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Les abeilles en danger ? Pas en Israël

Des Jordaniens protestent contre l’accord d’achat de gaz israélien

La situation est bien connue, les abeilles sont en mauvaise posture au niveau mondial. Leur population se réduit considérablement à cause du syndrome d’effondrement de leurs colonies, lié à des raisons encore trop peu connues. Une tendance inquiétante quand on connaît leur rôle primordial dans la pollinisation des végétaux fruitiers et légumiers. Israël fait alors figure d’exception, offrant un cadre bien plus favorable à ces insectes, dont la population y demeure relativement stable. Une bonne nouvelle en cette période de l’année, alors que la consommation de plats sucrés des fêtes du nouvel an pousse la demande en miel à son point culminant. Israël prend des mesures afin d’assurer que sa population d’abeilles ne décline pas au-delà de 10% chaque année, comparé aux chiffres de 30 à 50% aux États-Unis.

Des milliers de Jordaniens sont descendus dans les rues vendredi pour protester contre la signature récemment d’un accord d’achat de gaz israélien.

Electric Power Company a expliqué que l’accord permettra de répondre à 40 % des besoins gaziers du pays et d’épargner environ 600 millions de dollars par an.

Lors d’une manifestation dans la capitale Amman, les manifestants ont appelé le gouvernement à annuler le contrat qui menace selon eux la sécurité du pays. Le 26 septembre, la Jordanie a signé un accord avec l’entreprise américaine Noble Energy, principal actionnaire du champ de gaz israélien Leviathan, pour importer du gaz naturel. La compagnie nationale jordanienne National

D’après cet accord, Noble Energy fournira du gaz à la Jordanie à hauteur de 15 milliards de dollars pendant une période de 15 ans, soit plus de 8 millions de mètres cubes quotidiennement. Les chiffres montrent que la Jordanie importe environ 97 % de ses besoins en énergie. http://french.china.org.cn

“Nous essayons de nombreuses choses” assure Hertzel Avidor, président du Conseil Israélien du Miel (Israel Honey Board), “comme soutenir la recherche israélienne sur le syndrome d’effondrement des colonies sous des angles botaniques et biologiques.” Est également envisagée l’amélioration de leurs systèmes immunitaires par le développement de plantes riches en nectar. Le Conseil aide 500 apiculteurs israéliens à mettre en oeuvre des tactiques innovantes pour soutenir un total de 110 000 ruches. La légère réduction du nombre d’abeilles n’affecte pas la production de miel en Israël car chaque année plus de colonies sont introduites afin d’enrayer le manque à gagner. La première étape pour éviter le syndrome d’effondrement des colonies serait de suivre les consignes du ministère de l’agriculture

relatives à l’éradication des acariens Varroa, considérés comme l’un des facteurs du syndrome. Une autre stratégie pour améliorer la santé des abeilles et le production d’un miel plus goûteux consiste en la donation de 80 000 à 100 000 jeunes plants (principalement des eucalyptus) chaque année, afin d’offrir aux insectes un régime varié à travers les saisons malgré une urbanisation galopante. Ces jeunes plants sont offerts par les pépinières du Fonds National Juif-Keren Kayameth LeIsrael. Certaines plantations ont un objectif double. Le Conseil du Miel a coopéré avec le ministère de la Défense concernant les eucalyptus le long des frontières avec la Syrie et Gaza, permettant de couvrir le champ de visibilité adverse en plus de nourrir les abeilles. “Nous ne faisons pas de recherches directement sur les abeilles, mais nous souhaitons sélectionner quelles plantes et quels arbres sont le plus appréciés par les abeilles” a indiqué Hagay Yavlovich, directeur du fonds national juif KKL. Selon lui, l’une des causes majeures du syndrome d’effondrement des colonies réside dans les régimes alimentaires non variés. “Dans le centre du Kansas par exemple, les abeilles ne connaissent que les champs de blé et de soja. Ce n’est pas bon.” “Les américains étaient stupéfaits d’apprendre que les apiculteurs israéliens recevaient des arbres et des plantes riches en nectar, et cela gratuitement. Dans d’autre pays, ils encouragent les gens à en planter, ils ne les offrent pas.” a-t-il assuré. http://www.israel21c.org



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La retraite à 67 ans pour les femmes en Israël ?

Israël est touché par des niveaux relativement élevés de pollution

Pas moins de 92% des habitants de la planète vivent dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air extérieur ne respectent pas les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon un rapport publié mardi…. Le rapport s’appuie sur des données provenant de 3.000 lieux à travers le monde, essentiellement des villes. Il a été élaboré en collaboration avec l’Université de Bath au Royaume-Uni. Les limites établies par l’OMS pour ces particules sont une moyenne annuelle de 10 μg/m3 (microgrammes par mètre cube). Les niveaux de pollution de l’air ambiant sont “particulièrement élevés” en Méditerranée orientale, dans l’Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental, indique le rapport. Israël est classé à la 40ème position, ce qui indique que le pays est touché par des niveaux relativement élevés de pollution. La zone la plus touchée est la ville de Petah Tikva (centre), suivie par la station balnéaire de Eilat à la mer Rouge, puis Bnei Brak, Arad et Sderot. Haïfa pourtant fortement industrialisée se classe relativement bas sur la liste à 36ème place. Une étude menée par l’Université de Haïfa publiée début 2016 indiquait toutefois que les bébés nés dans la région de Haïfa, touchés par le niveau élevé de pollution, ont un poids inférieur à la moyenne et la circonférence de leur tête mesure de vingt à trente pour cent de moins que les bébés nés dans d’autres localités

A l’exception de la région des Amériques, toutes les autres régions du monde ont moins de 20% de leur population vivant dans des lieux où la qualité de l’air correspond aux normes de l’OMS. L’OMS compte parmi les principales sources de pollution de l’air “les modes de transport inefficaces, les combustibles ménagers, la combustion des déchets, les centrales électriques alimentées au charbon et les activités industrielles”. L’activité humaine ne constitue pas la seule source de pollution de l’air. “Les tempêtes de sable, en particulier dans les régions situées à proximité d’un désert, peuvent avoir une influence sur la qualité de l’air”, note ainsi l’agence onusienne. Grâce à ces nouvelles données, les experts espèrent encourager les Etats à faire davantage d’efforts pour réduire la pollution de l’air intérieur et extérieur alors qu’en septembre 2015 les dirigeants du monde ont fixé une cible dans les objectifs de développement durable consistant à réduire nettement d’ici à 2030 le nombre de décès et de maladies dus à la pollution de l’air. Quelque trois millions de décès par an sont liés à l’exposition à la pollution de l’air extérieur, selon l’OMS. Selon des estimations de 2012, 6,5 millions de décès (soit 11,6 % des décès dans le monde) étaient associés à la pollution de l’air extérieur et à la pollution de l’air intérieur. Source: Source I24News

Le comité créé pour déterminer les modalités du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite des femmes a failli à sa tâche. Selon Globes, le ministre des finances Moshe Kahlon a appris aux membres du comité qu’il considérait rejeter ses recommandations, qui lui ont été présentées jeudi.

Moshe Kahlon a désigné les membres du comité en mars de cette année. Dirigé par le directeur du budget du ministère des finances, le comité inclut six représentants du gouvernement et de la Banque d’Israël et six autres représentants la société civile (dont le patronat israélien, des ONG, une association de défense des droits des femmes).

Selon des sources de Globes, impliquées dans le travail du comité, les douze membres n’ont pas pu trouver d’accord sur chacun des sujets de leur agenda. En première ligne, la question de l’opportunité du relèvement de l’âge de la retraite, et le cas échéant la manière de compenser les femmes potentiellement lésées par cette décision.

Le comité a pour mission de déterminer l’âge d’éligibilité pour personnes âgées auprès de l’Institut National d’Assurance (National Insurance Institute) pour les allocations retraites et les paiements mensuels depuis un fonds de pension. L’âge actuel d’éligibilité est de 62 ans pour les femmes et 67 ans pour les hommes.

Une ligne de fracture a alors été observée entre d’une part la Banque d’Israël, selon laquelle l’âge légal devrait être équivalent pour les hommes et les femmes, et devrait être relié à l’espérance de vie, et d’autre part les membres de la Fédération générale des travailleurs en Israël (Histadrout) et des organisations pour le droit des femmes, s’opposant à une hausse de cet âge légal de départ à la retraite. Le ministère des finances, qui soutient un relèvement de l’âge légal à 67 ans pour les femmes, souhaitait initialement une augmentation transitoire à 64 ans, mais ce compromis n’a lui non plus abouti à un accord entre les membres du comité. Actuellement, l’âge de départ à la retraite pour les femmes est de 62 ans, l’un des plus bas dans les pays occidentaux, notamment après les nombreuses augmentations ces dernières années. Le femmes peuvent cependant demander à travailler jusqu’à 67 ans. Le relèvement de l’âge légal serait préjudiciable pour les femmes qui perdraient leurs emplois à 62 ans et qui devraient attendre leur 67 ans pour toucher leurs pensions.

La Banque d’Israël a alors estimé que l’augmentation de cet âge légal augmenterait le taux d’emploi des femmes de plus de 60 ans ainsi que leur niveau de salaire. Aussi, le montant de la pension mensuelle augmenterait de 8% pour chaque année d’augmentation. Aujourd’hui, l’allocation de base pour les personnes âgée atteint 1 531 shekels par mois (soit 363 euros). A celle-ci s’ajoute différents suppléments dont l’ancienneté (2% par an), un supplément en cas de report de l’allocation (5% par an), et d’autres suppléments en cas de prise en charge d’une épouse dépendante. En moyenne, l’allocation personne âgée était en 2014 de 2160 shekels pour les femmes (512 euros). L’allocation est acquittée intégralement pour celles dont le revenu mensuel était inférieur à 5394 shekels (1280 euros), et en partie si les revenus étaient compris entre cette somme et 21 579 shekels (5162 euros). A partir de 70 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes, les citoyens ont droit à une allocation intégrale, peu importe les revenus. http://www.globes.co.il


ISRAËL

Edition du 5 Octobre au 11 Octobre

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L’iPhone 8, conçu en Israël par les ingénieurs du site d’Apple (Herzliya) ?

Selon Business Insider, l’iPhone 8, qui sortira probablement dans deux ans, sera conçu non pas en Californie, mais en Israël par les ingénieurs du site d’Apple à Herzliya, près de Tel Aviv. Par Pascal Samama pour BFM : «L’iPhone 7 vient à peine de sortir et il faudra certainement attendre encore deux ans pour découvrir les innovations de son successeur. Mais le buzz a déjà démarré. Non pas sur les fonctionnalités de l’iPhone 8 mais sur le lieu où ingénieurs et chercheurs d’Apple travaillent à sa conception. Selon Business Insider, ce projet crucial a été confié à l’unité de recherche israélienne d’Apple qui est basée à Herzliya, à quelques kilomètres de Tel-Aviv. L’information n’est pas confirmée par Apple, ni même commentée. Elle a été obtenue auprès d’une salariée israélienne du groupe californien presque fortuitement avec un journaliste américain qui a tenté de la vérifier avant d’être éconduit par un agent de sécurité d’Apple. “Une fontaine d’innovation”

Avi Hasson, responsable des opérations technologique du ministère de l’économie israélien se garde bien de dire quoi que ce soit sur Apple, mais il confirme que “presque toutes les entreprises de la Silicon Valley disposent d’un avant-poste en Israël qui est pour eux une fontaine d’innovation.” Difficile de savoir si le “8” sera vraiment le fruit des ingénieurs israéliens d’Apple. L’unité d’Herzliya participe depuis quatre ans aux évolutions des matériels lancés par le groupe californien. Le site qui emploie 800 salariés est le second centre de R&D d’Apple après celui de Californie. Il travaille principalement sur les puces, le stockage, les caméras et les technologies sans fil. Quant à la sécurité, Apple a pour voisin NSO, qui a développé le logiciel espion Pegasus capable de pirater iPhone et iPad. Ce voisinage donnera-t-il lieu à un partenariat pour rendre les appareils d’Apple totalement inviolable? « Par Pascal Samama Source: http://bfmbusiness.bfmtv.com

Le taux de natalité des Musulmans en Israël ne cesse de diminuer Le taux de natalité des Musulmans en Israël ne cesse de diminuer, selon une étude récemment publiée par le Bureau central des statistiques des données.

taux de fécondité est en partie responsable du changement, avec des femmes musulmanes ayant une moyenne de 3,3 enfants en 2015 contre 4,7 enfants en 2000.

La communauté musulmane d’Israël, qui représente moins d’un quart de la population totale de l’Etat juif, a vu sa population augmenter à un taux de 2,4 pour cent en 2015, marquant une baisse de près de 1,5% de son taux de croissance depuis 2000. Le

Selon les données, Jérusalem a le plus grand nombre de résidents musulmans avec 311 000 personnes, ce qui représente 20,9% de la population musulmane totale du pays. http://coolamnews.com

Le Chiffre : Israël compte désormais près de 71 700 millionnaires

Selon un rapport de la société de conseil New Wealth World, la France est en 2015 le pays du monde d’où émigrent le plus de millionnaires, devant la Chine et l’Italie. Israël est une des destinations privilégiées de ces riches français. L’enquête intitulée «La migration des millionaires en 2015» a été réalisée par New Wealth World, un organisme qui recueille des informations sur les grandes fortunes. L’année dernière, ce sont 10 000 millionnaires qui ont quitté la France, soit 3% des 290 000 millionaires que comptait le pays. Ils sont 7 000 à avoir quitté la capitale parisienne. Certains se sont installés à Tel-Aviv, dans le nord du pays, tandis que les autres ont préféré Netanya, Herzlia ou Jérusalem. New Wealth World prédit une augmentation de ce flux dans les années à venir. Des départs influencés par la montée des tensions religieuses selon le rapport Le rapport note que «le départ des millionnaires de France, dans une très large partie, a été influencé par la montée des tensions religieuses entre chrétiens et musulmans, en particulier dans les zones urbaines».«Envi-

ron 20 à 25 pour cent de cette population qui a quitté la France étaient juifs, et ils sont allés en Israël», a indiqué à Newsweek le responsable de cette enquête pour la fondation New World Wealth, Andrew Amolis. Israël compte désormais près de 71 700 millionnaires, soit une augmentation de 6% en un an. Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie font également partie des destinations préférées de ces exilés de luxe. Les auteurs du rapport expliquent que ce phénomène touche la plupart des pays d’Europe à cause notamment de la montée des tensions communautaires, surtout dans les villes. Cette tendance risque d’augmenter, selon eux, au vu du contexte économique morose. Le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne et la Suède, des pays où «les tensions religieuses commencent à émerger», sont des pays où les millionnaires pourraient partir en grand nombre ces prochaines années. Source: https://francais.rt.com


POLITIQUE

Netanyahu invite le Secrétaire Général Ban Ki-moon à visiter Israël Benjamin Netanyahu, lors de sa visite à​​ l’Organisation des Nations Unies à New York, a tenu une cérémonie d’adieu avec le secrétaire général de l’ONU Ban KiMoon, qui terminera son mandat à la fin de l’année. Le Premier ministre a remercié le Secrétaire général et a exprimé sa reconnaissance pour son intégrité. Le Secrétaire général de l’ONU a remis au Premier ministre un livre comme cadeau. Netanyahu a invité le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à visiter Israël. Ban Ki-moon né le 13 juin 1944 à Eumseong, est un diplomate et homme politique sud-coréen.

Succédant à Kofi Annan, il est l’actuel et huitième secrétaire général des Nations unies depuis le 1er janvier 2007 ; il a été reconduit à son poste le 21 juin 2011 pour un second mandat, jusqu’au 31 décembre 2016. Précédemment, il a été ministre des Affaires étrangères et du Commerce, de son pays, de janvier 2004 au 1er novembre 2006. Il entre dans les services diplomatiques l’année où il est diplômé de son université, acceptant son premier poste à New Delhi, en Inde. De langue maternelle coréenne, Ban Kimoon parle couramment l’anglais et le français (deux des six langues de travail de l’ONU) et a de bonnes notions d’allemand et de japonais.

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«Rosh Hashana doit être un temps de réflexion» Netanyahou

Dans une vidéo, le président Reuven Rivlin appelle Israël et la Diaspora à renforcer leurs liens

la jeune génération». «Ne prenez pas Israël pour acquis, n’oubliez pas que nos destins sont liés», a-t-il dit.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a publié dimanche un texte et une vidéo dans lesquels il explique que le Nouvel An juif est «un temps pour la célébration et un temps de réflexion».

«Vous entendez des controverses sur la religion, entre la droite et la gauche, et vous voyez le conflit que nous avons avec nos voisins et sentez que vous avez pas de voix. Je vous le dis, cette année, venez en Israël et visitez le pays, venez en Israël et apprenez, Israël est une démocratie forte, venez entendre et être entendu. Parce que nous sommes un seul peuple et avons un devoir les uns envers les autres», a-t-il ajouté.

Netanyahou a rappelé que Rosh Hashana intervenait cette année, juste après la mort de l’ancien président israélien Shimon Peres. «Je pense que Shimon aurait voulu que nous célébrons cette année Roch Hachana en regardant en arrière avec fierté et en regardant l’avenir avec espoir», a-t-il déclaré. «Pour ce Rosh Hashana, je demande aux Juifs du monde entier de garder espoir et de continuer à chercher la justice et la vérité. C’est l’histoire du peuple juif. C’est l’histoire de l’Etat d’Israël». Le président israélien Reuven Rivlin a également publié ses vœux pour la nouvelle année, appelant notamment Israël et la Diaspora à renforcer leurs liens, «en particulier

Le président israélien a également déclaré que le pays est confronté au défi de «la construction de ponts entre les différentes communautés en Israël : religieux, laïques, Juifs et Arabes. Nous devons construire ensemble un espoir partagé pour Israë, pour notre avenir commun dans ce pays «. «En tant que président d’Israël cet espoir partagé est au sommet de mes priorités, et je vous considère tous comme des partenaires importants dans cette mission», a-t-il conclu.




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