Israël Actualités n°415

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GRATUIT - Numéro 415 - Edition du 21 Décembre au 27 Décembre

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 21 Décembre au 27 Décembre

Les leçons d’Alep

Les F-35 qu’Israël attendait ont commencé à être livrés... Faut-il s’en féliciter ? Je ne sais. Alors que le Proche-Orient est plus que jamais une poudrière, force est de constater qu’un armement dissuasif est le seul argument qui tienne nos ennemis à distance. Nos ennemis, justement qui sontils ? Ou plutôt où et qui sont les gentils ? Au nord d’Israël, on torture, on massacre, on viole en toute impunité. Les alliés de Bachar El Assad (Iran, Hezbollah, Autorité Palestinienne…) viennent de remporter une victoire à Alep contre les soit-disant combattants de la démocratie. Mais les deux partis, que se soit le régime syrien, coupable d’avoir assassiné des centaines de milliers de civils, ou bien ce qu’on appelle les rebelles (le front Al Nostra, mouvement djihadiste alliés d’Al Qaïda) ne valent pas mieux l’un que l’autre... Je ne vous ferai pas l’affront de m’interroger sur Daesh, cette abjection. Leurs points communs : s’entretuer, commettre des exactions horribles sur les civils, faire mourir des enfants sous des bombes. Mettre des familles sur la voie de l’exil, les obliger à risquer leurs vies et celles de leurs enfants sur des radeaux de fortune, pour tenter de trouver la paix ailleurs. Ils trouvent surtout la mort et le rejet. Leur autre point commun ? Mettre le monde arabe d’accord sur le silence pudique que l’on observe sur cette horreur, ce sang versé. Entendez-vous l’ONU condamner ? Les pays arabes, qu’ils soient démocratiques ou pas, se lever, s’insurger ? Non, surtout pas. Silence on tue. Et puis on n’a pas que ça à faire. Non bien sûr, il faut d’abord et avant tout s’indigner. Contre Israël, hein, et personne d’autre. Ban Ki Moon, qui s’apprête à quitter ses fonctions l’a dit lui-même : 223 résolutions contre Israël, 6 contre le régime Syrien, dans le même temps, à l’ONU. Si Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

ça ce n’est pas du parti pris… Israël aura au moins un mérite, au Proche-Orient : mettre tout le monde d’accord, ou presque : il faut l’éliminer. En 1938, Golda Meir avait plaidé avec angoisse, la cause des réfugiés juifs auprès des Nations européennes. Elle avait dit, aux dirigeants de ces mêmes états que s’ils n’ouvraient pas leurs frontières aux juifs, ceuxci périraient de la main des nazis. Toute sa vie, elle a porté le poids de cette culpabilité : celle de n’être pas parvenue à plaider avec assez de conviction, la cause de ces 6 millions d’âmes qui ont péri du fait de la barbarie. Aujourd’hui, devant le silence des Nations Arabes, le laxisme de l’ONU, l’absence de réaction des Européens, l’indifférence des Américains sans parler de l’Asie, qui s’en fout éperdument, c’est Israël et ses institutions caritatives, à commencer par le Keren Hayessod, qui porte la voix de nos consciences. C’est l’Etat hébreu, son armée, ses journalistes, ses médecins réservistes, ses humanitaires qui demandent au Monde de prendre ses responsabilités et agit, pour qu’en Syrie, le massacre soit stoppé. Les médecins réservistes israéliens ont demandé à être envoyés en Syrie. Le peuple israélien appelle au sursaut. Le monde, lui, détourne les yeux, anxieux, certes, mais lâche. Il a baissé les bras. L’état d’Israël, lui, croit à la nécessité de l’action. Et à la possibilité d’une sortie de crise. Golda Meier, toujours elle, disait : «Le pessimisme est un luxe qu’un juif ne peut jamais se permettre» Am Israël Haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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Prix : la déflation menace encore l’économie israélienne

La baisse de l’indice des prix en novembre confirme le risque pour l’économie d’Israël de s’enfoncer dans une spirale déflationniste. En novembre, les prix à la consommation en Israël ont reculé de 0,4%. Depuis le début 2016, les prix ont baissé de 0,2% selon l’Institut de la Statistique à Jérusalem. Désormais, il existe un risque très sérieux de voir l’économie israélienne s’enfoncer dans une spirale déflationniste, c’est-à-dire dans une baisse durable et généralisée des prix. Le phénomène de la déflation est considéré par les économistes israéliens comme néfaste pour l’économie du pays ; la tendance à la baisse des prix incite les ménages à retarder leurs dépenses et les entreprises à remettre à plus tard leurs investissements, ce qui freine la croissance. C’est dans ce « cercle vicieux » que se trouve actuellement l’économie israélienne ; de nombreux facteurs en sont à l’origine, certains saisonniers, d’autres structurels.

Hier soir, M6 s’est fourvoyée en présentant un reportage lamentable dans l’émission «Enquête Exclusive», Mr De La Villardiere ayant tronqué son honneur de journaliste contre une tenue de propagandiste anti-Israël. Alors que le Moyen-Orient et la planète sont à feu et à sang sous les coups des groupes terroristes, M6 préfère désinformer et alimenter la haine d’Israël et par répercussion, la haine du Juif. Mr De La Villardiere, hier soir, vous vous êtes discrédité et vous avez donné du carburant aux terroristes qui sommeillent

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ALIMENTATION : BAISSE SURPRISE En novembre, la surprise de l’indice est venue de l’alimentation ; le prix des produits alimentaires a reculé de 0,4% en moyenne. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées aux rayons de la volaille fraîche (5,8%), des fromages salés (- 3,9%) et des yogourts (- 3,5%). Aux rayons des fruits et légumes frais, la chute a été encore plus forte : les prix ont baissé de 5,9% pour le seul mois de novembre. Les prix de certains légumes ont carrément dégringolé, comme le fenouil (30%), les tomates (- 20%), les concombres (- 19%), les piments (- 19%), le choux (18%), etc. Parmi les fruits frais, les baisses les plus fortes ont été enregistrées sur les étiquettes des bananes (- 25%), des avocats

(- 24%), des clémentines (- 13%) et des oranges (- 11%). VOYAGES À L’ETRANGER : BAISSE ATTENDUE Autre poste de dépense des ménages dont la baisse des prix était attendue mais dont l’impact a été plus fort que prévu : les voyages à l’étranger. Le prix moyen d’un séjour à l’étranger a baissé de 5,1% en novembre par rapport au mois précédent. La variation du cours des devises est le principal facteur de la baisse du coût d’un séjour à l’étranger pour l’Israélien. Avec un euro en baisse (son cours se rapproche de 4 shekels), les vacances en Europe sont devenues très attractives pour les Israéliens. Avions, hôtels, location d’une voiture, etc. : converties en shekels, toutes les dépenses en euros permettent de réduire le budget du touriste israélien dans un pays de la zone euro. LOGEMENT : L’EXCEPTION La baisse de l’indice des prix à la consommation ne doit pas faire oublier que le prix des logements continue d’augmenter en Israël. Selon les chiffres de l’Institut de la Statistique, l’indice des prix de l’immobilier a augmenté de 0,9% au cours des mois de septembre et d’octobre 2016, en comparaison avec les prix des deux mois précédents. En tendance annuelle (octobre 2016 par rapport à octobre 2015), le prix des logements a augmenté de 8,7%. Bien entendu, le prix de l’immobilier a un impact sur l’indice général des prix. Au cours des douze derniers mois, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0,3% : mais en excluant le poste des logements, la baisse des prix aurait été encore plus forte ( -1%). Jacques Bendelac (Jérusalem)


À LA UNE

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Les promesses de Trump à l’épreuve du dollar fort

La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) d’augmenter ses taux a encore renforcé le dollar ce qui pourrait neutraliser certains effets attendus des promesses économiques de Donald Trump. La banque centrale américaine a, comme prévu, procédé mercredi à un relèvement minime des taux d’intérêt et a surtout signalé prévoir un rythme légèrement plus rapide du resserrement monétaire en 2017. Cela a déclenché un nouveau bond du billet vert, qui a gagné 5% face à un panier de six devises et 5,5% face au seul euro depuis l’élection de Donald Trump. La victoire du républicain a amplifié un mouvement dont il avait lui-même pointé les risques quand il n’était encore que candidat, en déclarant en mai à la chaîne américaine CNBC que si “le dollar devenait trop fort, on aurait de sérieux problèmes”. Parmi les conséquences du renforcement du dollar, qui profite notamment des anticipations sur le programme de relance promis par M. Trump, les biens importés deviennent mécaniquement moins chers. Si cela peut se révéler être une bonne affaire pour le consommateur américain, cela pourrait constituer un frein à l’ambition phare de la campagne de Donald Trump: rapatrier aux Etats-Unis la production de certains produits et empêcher la délocalisation d’entreprises vers des pays où la main d’oeuvre est meilleur marché. Pour que les entreprises produisent aux Etats-Unis, le futur président a promis une substantielle réduction de l’impôt sur les sociétés, mais selon Aidan Garrib de Pavilion, “une réforme fiscale prend du temps”, alors que l’impact du taux de change est plus rapide. D’autant que le mouvement de hausse du dollar, qui profite d’un second souffle depuis l’élection, a démarré dès mi-2014, le billet vert ayant pris 25% depuis lors. “Le dollar affectait déjà les résultats d’entreprises et il y a eu ce bond supplémentaire”, explique Aidan Garrib. Une hausse du dollar diminue mécaniquement les profits des entreprises américaines réalisées à l’étranger dans d’autres devises

quand ils sont convertis en dollars et pénalise leurs exportations de biens produits aux Etats-Unis. Une monnaie forte, symbole en théorie de la solidité d’une économie, rend le “made in America” plus onéreux sur le marché international. Une hausse durable Dans le passé, l’économie américaine, dont le principal moteur reste la consommation, a bien résisté à des périodes de dollar fort mais cette nouvelle hausse pourrait être plus délicate “car l’économie américaine exporte de plus en plus”, prévient l’économiste Joel Naroff. Le poids des exportations de biens et de services au sein de la première économie mondiale est passé de 9,1% en 2002, lors du dernier pic du dollar, à 12,6% en 2015, selon les données de la Banque mondiale. Le niveau du dollar pèse déjà par intermittence sur les cours des produits agricoles américains mais l’inquiétude sur son impact s’étend à d’autres secteurs comme la production d’acier dans la région de Cleveland (nord) ou encore celle de produits chimiques dans celle de Dallas (sud), comme l’a relevé la Fed dans son Livre Beige. “Les effets négatifs d’un dollar fort se font surtout sentir dans une économie qui n’arrive pas à avoir un taux de croissance suffisant”, a toutefois nuancé Gregori Volokhine de Meeschaert, estimant que tout dépendrait de l’ampleur des mesures de relance annoncées par M. Trump. La situation de dollar fort risque en effet de perdurer, la Réserve fédérale ayant signalé son intention de relever trois fois les taux en 2017 alors que les autres grandes banques centrales au premier rang desquelles la Banque centrale européenne (BCE) continuent de pratiquer une politique accommodante. “Cette divergence entre les politiques monétaires devrait continuer à soutenir le dollar au cours de 2017 et nous pensons que le dollar continuera à se renforcer au-delà”, a dit Eric Viloria, de Wells Fargo. Par AWP Source: Bilan

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À LA UNE

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La pauvreté en Israël a légèrement reculé en 2015

Crise de l’agroalimentaire: l’Israélien dépense moins pour manger

Pour la troisième année consécutive, 2016 sera un mauvais cru pour la filière alimentaire: les Israéliens consacrent moins d’argent pour manger. C’est un fait : les Israéliens dépensent de moins en moins d’argent en biens de grande consommation, et en particulier pour manger. Résultat : l’agroalimentaire est en crise. Cette tendance persiste depuis trois ans. L’institut Storenext, qui analyse les tendances de la consommation en Israël, estime qu’en 2016 aussi les ventes stagneront : elles ne dépasseront pas les 41 milliards de shekels (10 milliards d’euros), soit le même niveau de ventes qu’en 2013. UNE DEMANDE RIGIDE La stagnation des ventes, au même niveau nominal depuis trois ans, reflète un recul du marché de l’alimentation puisque la population israélienne continue de croître au rythme de 2% l’an. Par tête, il s’agit donc d’un recul des ventes de 6% au cours des trois dernières années. Selon les experts de l’agroalimentaire en Israël, la demande reste rigide : autrement dit, la baisse des prix ne se traduit pas par une augmentation des ventes. Mais il existe aussi des tendances contradictoires : en 2016, les Israéliens se seraient détournés des chaînes de distribution qui vendent en discount pour revenir aux enseignes plus chères. MOINS DE HOUMOUS ET DE PAIN La répartition des ventes de produits alimen-

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taires par catégorie montre que certains aliments de base se font de plus en plus rares dans le panier de la ménagère israélienne. Par exemple : les ventes de jus de fruits nectar ont chuté de 45% en trois ans, les ventes de houmous sont en recul de 21% et la margarine de 25%. Même recul du côté des produits dont les prix sont fixés par l’État : les ventes de pain frais ont reculé de 16% en trois ans, le sucre blanc a enregistré une chute de 18%. Au rayon viande, les ventes de poulet congelé ont baissé de 11% en trois ans ; les Israéliens, qui sont de gros consommateurs de volaille, préfèrent sans doute s’orienter vers le poulet frais ou d’autres viandes. DAVANTAGE DE FROMAGES ET BISCUITS Certes, certains produits alimentaires sont en nette progression : les fromages crémeux ont vu leurs ventes augmenter de 87% en trois ans, les biscuits secs ont fait un bond de 42% et les pâtes de 41%. Selon l’Institut Storenext, la baisse des achats d’alimentation en Israël est aussi le résultat de facteurs exogènes. C’est ainsi que les Israéliens voyagent de plus en plus à l’étranger : ils consacreraient une part croissante de leur budget d’alimentation à l’étranger plutôt qu’en Israël. Jacques Bendelac (Jérusalem)

La Sécurité sociale israélienne vient de publier son rapport annuel sur la pauvreté : en 2015, 21,7% des Israéliens vivaient dans la pauvreté. La pauvreté en Israël s’est tassée en 2015, même si elle est restée à un des plus hauts niveaux des pays de l’OCDE : cette conclusion encourageante figure dans le rapport 2015 sur “La pauvreté et les écarts sociaux” que la Sécurité sociale vient de publier à Jérusalem. Le rapport sur la pauvreté est toujours très attendu puisqu’il dresse aussi le bilan de la politique sociale du gouvernement. Au cours de l’année écoulée, plusieurs facteurs expliquent le tassement de la pauvreté en Israël: le relèvement du salaire minimum, la revalorisation des allocations de vieillesse et d’invalidité, etc. Les rapporteurs soulignent que « sans l’intervention du gouvernement par le biais de transferts sociaux, le taux de pauvreté aurait été encore plus élevé ». 1,71 MILLION D’ISRAÉLIENS PAUVRES En 2015, qui est la dernière année connue, la pauvreté touchait 21,7% des Israéliens contre 22% en 2014. Ce léger recul concerne aussi le nombre d’enfants pauvres : 30% des enfants étaient pauvres en 2015, contre 31% en 2014. En revanche, le nombre de familles pauvres est en augmentation: le taux de pauvreté est passé de 18,8% des familles israéliennes en 2014, à 19,1% de familles pauvres en 2015. En chiffre absolu aussi, le nombre de pauvres a stagné ou reculé : en 2015, 1.712.900 Israéliens vivaient en dessous du seuil de la pauvreté, dont 764.200 enfants. Au total, ce sont 460.800 familles qui vivaient en dessous du seuil de la pauvreté en 2015. MOINS DE 750 EUROS PAR MOIS La tendance continue à la hausse de la pauvreté en Israël s’est donc bien renversée en 2015 : si 51.000 Israéliens avaient plongé dans la pauvreté en 2014, l’effectif des pauvres n’a augmenté que de 3.000 individus en 2015, soit proportionnellement moins que la croissance démographique. En 2015, un Israélien seul qui disposait d’un revenu mensuel inférieur à 3.158 shekels (750 euros) était considéré comme pauvre.

Pour un couple, la ligne de pauvreté était de 5.053 shekels par mois (1.200 euros). Une famille de cinq personnes devient pauvre avec un revenu inférieur à 9.475 shekels par mois (2.250 euros). Le rapport constate que la bonne situation économique de 2015 a aussi contribué au recul de la pauvreté : le PIB a augmenté de 2,5% alors que la population active a augmenté de 2,8%, ce qui aurait permis à des nombreux pauvres sans emploi de s’intégrer au marché du travail. De plus, le chômage a poursuivi sa baisse (4,5% en 2015 contre 5% en 2014), et le niveau de vie par tête a progressé de 3,3%. La même année, le salaire réel a augmenté de 2,8%, ce qui a été suffisant pour accroître le niveau de vie de nombreuses familles. TRAVAILLEURS PAUVRES Certes, la pauvreté reste forte parmi certaines couches de la population qui participent faiblement au marché du travail, mais la situation semble évoluer favorablement. Le rapport de la Sécu révèle une baisse du taux de pauvreté parmi les Harédim (48,7% de pauvres en 2015, contre 54,3% de pauvres en 2014) ainsi que parmi les personnes âgées (21,7% de pauvres en 2015, contre 23,1% en 2014). De même, 21,8% des familles monoparentales étaient pauvres en 2015, contre 25,1% en 2014. En revanche, la pauvreté parmi les Arabes israéliens a encore augmenté, passant de 52,6% en 2014 à 53,3% en 2015. Certes, la pauvreté est forte dans les familles sans emploi (74% de pauvres). En revanche, le travail ne garantit pas de sortir de la pauvreté : le taux de pauvreté est encore fort parmi les familles qui travaillent (13,3% en 2015, contre 13,1% de pauvres en 2014), parmi les familles qui disposent d’un revenu (25,9% de pauvres), et parmi les familles dont deux membres disposent d’un revenu (5,6% de pauvres). Le recul de la pauvreté en 2015 n’a pas amélioré la position d’Israël dans les comparaisons internationales. Sur les 36 pays de l’OCDE, Israël figure désormais à la dernière place, loin derrière les Etats Unis, la Turquie et le Mexique. Jacques Bendelac (Jérusalem)



À LA UNE

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Les indépendants en Israël pourront toucher le chômage

L’Euro perd 1% par rapport au Shekel. Un taux fixé à 4,0084 NIS pour un Euro

Décision historique en Israël: en 2017, les indépendants bénéficieront d’une meilleure couverture sociale (chômage et retraite) et à coût réduit. C’est du jamais vu : le gouvernement israélien propose d’élargir la couverture sociale des travailleurs indépendants. Selon la réforme incluse dans la loi de finances pour 2017, les 500.000 indépendants du pays bénéficieront d’une meilleure pension de retraite complémentaire, d’une assurance chômage adaptée à leurs besoins et d’une refonte du calcul des cotisations sociales. RETRAITE COMPLÉMENTAIRE Contrairement aux salariés israéliens, les indépendants n’ont pas l’obligation de souscrire à une retraite complémentaire ; ce qui fait qu’à l’âge où un salarié prend sa retraite, un indépendant poursuit son activité pour ne pas subir une chute trop brutale de son revenu.

La devise américaine atteint presque la parité avec l’euro, avec une augmentation d’environ 1% à 1.042 dollars pour 1 euro. En outre, le billet vert augmente de 0,4% par rapport à la monnaie japonaise et le change entre les deux est de ¥ 117,66 pour un dollar.

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Le dollar bondit de 1,1% par rapport au shekel, avec un taux de change de 3.843 shekels pour un dollar. L’euro, quand à lui perd 1% par rapport au shekel – avec un taux fixé à 4,0084 NIS pour un euro seulement. C’est le taux le plus bas enregistré depuis 15 ans (Janvier 2002).

À partir de 2017, un travailleur indépendant sera obligé de souscrire à une retraite complémentaire en échange d’une cotisation variant entre 4,45% et 12,55% selon le niveau de ses ressources. Une partie de cette cotisation sera considérée comme une dépense professionnelle exonérée d’impôt. La pension complémentaire garantira à l’indépendant un revenu qui s’ajoutera à la retraite de base fournie par la Sécurité sociale (le “Bitouah Leoumi”). ALLOCATIONS CHÔMAGE

En Israël comme dans la plupart des pays occidentaux, les allocations de chômage sont réservées aux seuls salariés. Dorénavant, le gouvernement israélien a prévu un mécanisme qui permettra à un indépendant qui a mis fin à son activité de bénéficier d’une indemnisation financière de la part de la Sécurité sociale. Certes, il existe encore un désaccord entre le ministère des Finances et le Syndicat des professions indépendantes sur la durée de l’indemnisation : un seul versement capitalisé ou plusieurs paiements mensualisés. Dans tous les cas, le chômage pour les indépendants est perçu comme une mini-révolution sociale en Israël. COTISATIONS PROGRESSIVES Pour financer la nouvelle assurance-chômage, le gouvernement propose une refonte des cotisations versées par les indépendants à la Sécu israélienne. Dorénavant, le taux de cotisation sera de 2,87% pour les bas revenus (au lieu de 6,72%), et il montera à 12,85% (au lieu de 11,23%) pour les revenus les plus hauts. Selon la nouvelle formule de calcul des cotisations, le Trésor estime qu’en 2017, 90% des indépendants paieront moins de cotisations qu’auparavant ; en revanche, 10% des indépendants les plus riches seront plus lourdement imposés. Jacques Bendelac (Jérusalem)



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Après Air force One, Trump dénonce le coût du F-35

Une information qui n’a pas surpris les israéliens. Le futur président des EtatsUnis a dénoncé les coûts du programme de l’avion de combat de Lockheed Martin et promis de s’attaquer au problème dès son entrée en fonction.

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La semaine dernière, c’est au coût de la prochaine version de l’avion présidentiel que Donald Trump s’était attaqué. De quoi inquiéter, les groupes de défense américains et Israël qui a reçu ses premiers avions la semaine dernière. “Le programme et le coût du F-35 sont hors de contrôle”, lit-on sur le compte Twitter du futur président des Etats-Unis. “Des milliards de dollars peuvent être et seront économisés sur les achats militaires (et autres) après le 20 janvier.”

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Interrogée à propos du tweet de Donald Trump, son équipe de transition a déclaré que le message signifiait que le président élu allait se battre pour les contribuables, comme il l’avait promis pendant sa campagne. Le patron du programme F-35 chez Lockheed Martin, Jeff Babione, a déclaré pour sa part que son groupe comprenait les inquiétudes concernant le coût du programme (estimé à 400 milliards de dollars pour 2.500 exemplaires à produire) et avait investi des millions de dollars pour faire baisser le prix de l’avion. Le président de la commission des Forces armées au Sénat, John McCain, a déclaré à Reuters approuver les critiques de Donald Trump, en précisant que le président ne pouvait pas annuler le programme F-35 mais qu’il pouvait revoir le nombre d’appareils commandés. Avec ses partenaires Northrop Grumman,

Pratt&Whitney et BAE Systems, Lockheed Martin développe et construit trois variantes du F-35, rival du Rafale de Dassault Aviation, pour l’armée américaine et dix autres pays — le Royaume-Uni, l’Australie, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie, la Turquie, Israël, le Japon et la Corée du Sud. Une semaine avant la victoire de Donald Trump, le Pentagone et Lockheed Martin ont bouclé les négociations sur un neuvième contrat de F-35, portant sur 90 avions pour 7,18 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros). Le Pentagone débourse environ 102 millions de dollars pour chaque exemplaire du F-35 à décollage conventionnel, selon des sources proches du dossier. Ce prix correspond à une économie de plus de 50% par rapport au prix des tout premiers exemplaires livrés. La critique de Donald Trump visant Lockheed Martin, après celle ciblant Boeing la semaine dernière à propos du coût du futur l’avion présidentiel, Air Force One, font craindre à certains des années difficiles pour les industriels de la défense. “Démanteler un programme comme celui-là, qui concerne des sous-traitants dans pratiquement tous les Etats et huit pays partenaires, est pratiquement impossible”, estime Peter Arment, analyste financier de Baird Equity Research, dans une note publiée lundi. “Mais il est probable (…) que le message consiste à dire au secteur que les risques en matière de coûts peuvent être davantage partagés. Cela augure d’un possible changement de paradigme pour le secteur.” Source: Capital



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El Al se tourne vers de nouveaux avions pour réaffirmer sa domination trême-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Nord, et la tarification, où ils ne sont pas concurrentiels sur d’autres lignes», a déclaré Mark Feldman, de Ziontours, une agence de voyage à Jérusalem. Lui et ses concurrents ont arrêté la vente des vols d’El Al pendant la majeure partie de novembre, quand le différend des pilotes était à son plus fort tandis que beaucoup de voyageurs d’affaires avaient déjà abandonné El Al en raison de vieillissement des avions. Alors que les avions peuvent voler pendant plus de 20 ans, si ils sont bien entretenues, de nombreux rivaux ont des flottes plus jeunes.

La compagnie aérienne nationale d’Israël, El Al, investit des milliards de dollars sur une refonte de sa flotte vieillissante pour récupérer des parts de marché perdues suite à la concurrence acharnée des transporteurs à bas coûts et un différend dommageable avec les pilotes.

mencera à recevoir le premier des 15 avions 787 Dreamliner dans un contrat de 1,25 milliard de dollars. Il a également une option pour acheter 13 avions 787 en plus, qui sont 20% plus économe en carburant.

El Al était autrefois la compagnie aérienne à destination de la plupart des Israéliens grâce aux consignes de sécurité strictes avec notamment l’équipement des avions de systèmes de défense antimissile. Mais les clients ont été frustrés au cours de la dernière décennie avec une flotte vieillissante en comparaison avec les concurrents qui se sont offert les plus récents avions équipés du dernier cri en technologie de divertissement et de confort.

“En 2020, quand nous finirons de remplacer tous les avions, la moyenne d’âge sera de six ans”, a déclaré Palti à Reuters. «Le Dreamliner et le remplacement de la flotte par des gros porteurs nous donneront un gros avantage.» Les problèmes de la flotte d’El Al ont été amplifiés par l’accord israélien “ciel ouvert” de 2013 avec l’Union européenne qui a permis à plus de compagnies aériennes low cost comme EasyJet et Wizz Air d’exploiter des services vers Israël, offrant aux voyageurs une large gamme de prix.

L’âge moyen de sa flotte long-courrier est de 19 ans pour ses Boeing 767s, 747s et de 18 ans pour les 777s, dont 14 ont plus de 21 ans. En revanche, Turkish Airlines, deuxième opérateur turque, dispose d’une flotte moyenne de quatre ans pour ses 777 et son Airbus A330.

La dernière année a également été particulièrement dure en raison d’un différend avec ses 600 pilotes, qui gagnaient en moyenne 25 000 $ par mois en raison d’heures supplémentaires et d’autres avantages, ce qui a grignoté les marges bénéficiaires de la compagnie aérienne.

Dganit Palti, directeur financier d’El Al, a reconnu que la modernisation de la flotte était un besoin pressant pour l’entreprise. L’année prochaine, le transporteur com-

En comparaison, un pilote chez Lufthansa, parmi les mieux payés d’Europe, gagne en moyenne 190 000 $ par an avant impôt, bien qu’un capitaine au plus haut niveau de

rémunération puisse gagner jusqu’à 23 400 $ par mois brut. Le différend, qui a entraîné des retards et des annulations, est maintenant résolu. Mais la ligne, avec la flotte vieillissante du transporteur, des billets qui sont souvent plus chers et une concurrence féroce, a testé la fidélité de nombreux Israéliens qui préfèrent encore voler El Al à cause des vols non-stop. D’une part de 50% de tous les vols à destination et en provenance d’Israël il y a une décennie, la compagnie aérienne conserve à peine un tiers du marché. Son cours de bourse est en baisse d’environ 12% cette année. Un résident de Jérusalem, Robby Berman, a déclaré qu’il préférait voler El Al chaque fois qu’il le pouvait, mais les écrans vidéo et audio ne fonctionnent pas et les films ont souvent au moins “10 ans”. C’est un exemple de la bataille à laquelle la compagnie aérienne doit faire face pour changer les perceptions. «Il faudra du temps car leurs problèmes fondamentaux demeurent: de vieux équipements sur les longs courriers vers l’Ex-

El Al, affirme que même si sa part de marché a chuté, ses bénéfices restent encore importants puisque le marché global a fortement augmenté. Son nombre de passagers est en fait stable à environ 5,5 millions de passagers en 2016, par rapport aux 3,6 millions d’il y a une décennie. Il a une base de clients fidèles parmi les Israéliens qui considèrent la sécurité comme la plus haute importance, et les juifs ultra-orthodoxes qui optent généralement pour la compagnie aérienne car les avions ne volent pas le Chabbat. En 2016, El Al devrait gagner de 70 à 80 millions de dollars après impôt, après un bénéfice record de 106,5 millions de dollars en 2015. “Ils ont un avantage en termes de sécurité et ils ont des choses que les autres compagnies aériennes n’ont pas comme les systèmes de défense sur les avions”, a déclaré Noam Pincu, analyste chez Psagot à Tel Aviv. “Ils sont considérés comme plus sûrs”, a-t-il dit, se référant également à des procédures strictes de pré-vol, et des hommes armés à bord de chaque avion. Mais Pincu a déclaré que tant que les prix du carburant resteraient bas, El Al pourrait rester rentable, mais que la nouvelle flotte était cruciale pour assurer son avenir. Par Steven Scheer – Reuters Traduction Aharon Kahn Source: FOX Business

Sami Sagol nommé l’homme de l’année de Globes Ancien Président de la Chambre de Commerce Israël-France à Tel Aviv, Samy Sagol de Keter Plastics a été nommé, sans grande surprise, par le journal Globes, “l’homme de l’année 2016”. Keter Plastics est le plus grand fabricant mondial de produits en résine à destination de la maison, vendus dans 90 pays et distribués dans plus de 25 000 points de vente à travers le monde.

Son savoir faire unique en matière d’innovation a permis au groupe de développer une large gamme de produits allant du mobilier et accessoires de jardin aux solutions de rangement. Soucieux de simplifier et d’améliorer la vie quotidienne des consommateurs, chaque produit Keter est pensé et conçu pour allier la durabilité et l’aspect des matériaux composites à un design attrayant et fonctionnel.



À LA UNE

Edition du 21 Décembre au 27 Décembre

Démantèlement d’Amona : qui paiera la facture ?

Le gouvernement israélien annonce pour 2017 une nouvelle coupe budgétaire qui permettra de financer le relogement des habitants d’Amona.

ger ailleurs, le coût global pour les caisses de l’État se monterait à, au moins, 120 millions de shekels et pourrait aller jusqu’à 200 millions (30-50 millions d’euros).

C’est la Cour suprême israélienne qui a décidé que la colonie d’Amona devait être détruite d’ici au 25 décembre 2016 parce qu’elle a été construite illégalement sur des terres privées palestiniennes. L’évacuation de la colonie illégale d’Amona n’est pas seulement un évènement politique ou militaire ; c’est aussi une opération au coût financier non négligeable.

COUPE TRANSVERSALE Pour dégager les budgets nécessaires, le gouvernement a donc décidé de réaliser une coupe transversale qui affectera tous les postes de dépenses du budget de l’Etat. Les postes qui seront particulièrement mis à contribution sont la Défense (168 millions de shekels), les Transports (156 millions), l’Education (101 millions), le Logement (34 millions), la Santé (33 millions), les Affaires sociales (27 millions), etc.

Hier dimanche, le conseil des Ministres a voté des coupes budgétaires pour financer certaines dépenses imprévues, comme l’évacuation des habitants d’Amona et la restructuration de l’Office public de radiodiffusion. Au total, les coupes budgétaires pour 2017 se monteront à 1,2 milliard de shekels (300 millions d’euros) soit 1,25% des dépenses courantes. 70 MILLIONS DE SHEKELS Le démantèlement de la colonie illégale va entraîner pour Israël des dépenses non négligeables. Il faudra reloger les 40 familles qui y habitent, les indemniser et aussi détruire les infrastructures construites illégalement sur place ou les déplacer ailleurs. Au-delà des dépenses qui seront supportées par les forces de l’ordre (police et armée), le gouvernement israélien devra financer le transfert des habitants d’Amona vers un autre lieu de résidence. Le gouvernement a donc dégagé un budget spécial de 70 millions de shekels pour couvrir les premières dépenses de l’évacuation d’Amona. 9 millions de shekels serviront à établir les infrastructures minimales sur le site de transfert d’Amona, 15 millions serviront à construire de nouveaux bâtiments publics et 40 millions seront affectés aux habitants déplacés pour leur permettre de s’établir ailleurs. Selon certaines estimations réalisées par des médias israéliens, l’évacuation coûterait beaucoup plus que le premier budget débloqué par le gouvernement : au total, il s’agirait de trois à cinq millions de shekels par famille. À raison de 40 familles à relo-

Autrement dit, c’est bien le contribuable israélien qui paiera la facture du démantèlement d’Amona. À l’heure où les dépenses civiles d’Israël sont parmi les plus faibles des pays de l’OCDE, de nouvelles coupes budgétaires ne permettront pas à Israël de rattraper son retard en matière d’éducation, de santé ou d’inégalités sociales. COLONIES “LÉGALISÉES” C’est en 2006 que la Cour suprême d’Israël décida que la colonie d’Amona était illégale au regard du droit qu’Israël applique à la majorité de la Cisjordanie occupée depuis 1967. Or, le gouvernement de Jérusalem s’est longtemps opposé à son évacuation. En 2014, une enquête de la police israélienne révéla que la colonie tout entière se trouve sur des terres privées palestiniennes et que les documents fournis pour justifier l’achat des terres étaient falsifiés. En décembre 2014, la Cour suprême ordonna à l’État de faire évacuer et de détruire la colonie dans les deux ans. Face aux nouvelles réticences de Benyamin Netanyahou, la Cour a réaffirmé son arrêté en novembre 2016, en fixant la date butoir pour la démolition au 25 décembre. La semaine dernière, un projet de loi a été voté en première lecture à la Knesset dans le but de légaliser des logements construits en Cisjordanie sur des terres palestiniennes privées ; la localité d’Amona n’a pas été incluse dans ce texte puisqu’elle fait déjà l’objet d’une décision de justice. Jacques Bendelac (Jérusalem)

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Hanoucca symbolise la résistance spirituelle du judaïsme à l’assimilation Hanoucca commencera le samedi 24 décembre 2016 et s’achèvera le dimanche 1er janvier 2017. Hanoucca est une fête juive d’institution rabbinique, commémorant la réinauguration de l’autel des offrandes dans le second Temple de Jérusalem, lors de son retour au culte judaïque, trois ans après son interdiction par Antiochus IV des Séleucides. Elle marque une importante victoire militaire des Maccabées et symbolise la résistance spirituelle du judaïsme à l’assimilation grecque. Selon la tradition rabbinique, au cours de cette consécration se produit le miracle de la fiole d’huile, permettant aux prêtres du Temple de faire brûler pendant huit jours une quantité d’huile à peine suffisante pour une journée. Elle est célébrée à partir du 25 kislev (qui correspond, selon les années, aux mois de novembre ou décembre dans le calendrier grégorien) et dure huit jours, jusqu’au 2 ou 3 tevet (en fonction de la longueur de kislev, mois de 29 ou 30 jours). Les pratiques et coutumes qui s’y rattachent sont liées au miracle de la fiole d’huile, en

particulier l’allumage du chandelier à neuf branches de Hanoucca pendant les huit jours de la fête et la consommation de friandises à base d’huile d’olive (latkes, soufganiyot, etc.). On y joue aussi avec des toupies à quatre faces. Hanoucca est célébrée pendant huit jours, en terre d’Israël comme en Diaspora. Comme Pourim, il s’agit d’une fête de reconnaissance au cours de laquelle les marques publiques de deuil, dont le jeûne et les éloges funèbres, sont interdites. Cependant, ces jours n’ont, contrairement au chabbat et aux fêtes bibliques, aucun caractère saint et ne sont pas chômés (bien qu’ils fussent considérés comme une période de congé scolaire dans certaines communautés d’Europe orientale35). Comme ils ne relèvent d’aucun rituel ordonné dans la Bible, leur liturgie a varié dans le temps et ne comporte pas d’office de prière supplémentaire (moussaf). Les femmes ont l’habitude de restreindre leurs activités le temps que brûlent les lumières de Hanoucca, du fait de la participation supposée de Judith à la lutte contre les Hellènes et des exactions menées par ceuxci contre la gent féminine.

Conseils pour une «Hanouka party» Pour beaucoup, Hanouka est une fête non-stop, des évènements et célébrations ayant lieu tous les soirs. En particulier si vous recevez, le rythme peut vous paraitre quelque peu frénétique. Avec ces quelques conseils avisés, vous pouvez organiser une Hanouka party élégante chez vous sans vous épuiser. Les traditions – avec un twist Une Hanouka party est synonyme de latkes aux pommes de terre et de beignets. Mais si vous voulez apporter un peu d’originalité, essayez une nouvelle recette de latkes ou créez la vôtre et faites vos expériences en tentant de nouvelles combinaisons de légumes et d’épices, comme un mélange d’épices curry par exemple. Transformez votre table Pour ceux qui aiment recevoir, il peut être très tentant de s’essayer au dernier menu gourmet en vogue. Evitez cette tentation. Tenez-vous en à vos classiques pour réduire le temps passé en cuisine. Pour ajouter une touche gourmet à votre plat, utilisez des herbes fraiches ou des légumes aux couleurs vives en garniture et disposez des fruits autour des desserts. Osez afficher vos connaissances en vin Prévoyez votre menu et vos vins en même temps et placez chaque vin proche du plat avec lequel il s’accorde le mieux. Servez un vin peu commun, comme le Mont Hermon Indigo qui a une couleur violette distincte et est une alliance fruitée de Syrah et Cabernet Sauvignon. Commencez la soirée avec un vin pétillant pour mettre tout le monde dans l’esprit de la fête. Pendant le dîner, Galil Mountain Merlot est un excellent choix pour les amateurs

de vin rouge. Pour le dessert, Yarden Muscat est la garantie que vos convives repartiront avec le sourire sur le visage. Pour maintenir le vin à bonne température tout au long de votre réception, servez-vous d’un seau à vin rempli de glace pour les vins blancs. Les vins rouges doivent être maintenus à une température de 16 à 18 degrés Celsius, sauf recommandation différente sur l’étiquette. Aiguisez leur appétit Nous n’avons pas tous des serveurs passant pour offrir des canapés ou petits fours mais il est important d’avoir quelque chose prêt et servi dès que vos invités arrivent. Un plateau de noix et fruits secs originaux est parfait pour permettre à chacun de grignoter avant le dîner. Si vous avez préféré l’option buffet, vous pouvez proposer un bar à salade avec différents légumes coupés et des assaisonnements pour que vos invités puissent chacun composer leur propre salade. Créez un nouveau look Avec un minimum de dépenses et d’efforts, vous pouvez facilement créer une charmante table autour du thème de Hanouka. Pour faire simple, tenez-vous en à une couleur pour les serviettes, les arrangements floraux et la vaisselle. Pour la touche de Hannouka, disposez des toupies et des pièces d’or en chocolat entre les assiettes. Pour les enfants, vous pouvez prévoir des petits cadeaux très simples à éparpiller sur la table également. Avec un peu de planning et ces quelques conseils, votre Hanouka party sera pour sûr un succès. N’oubliez pas de vous amuser pendant que vous préparez! Joyeux Hanouka à tous! Par Rachel Gross


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Le billet d’humeur de Gil Taieb

Cette semaine, nos médias ont enfin pris conscience du drame que vivent depuis plusieurs années les populations de Syrie et d’Irak. Les photos et les images du drame de Alep ont enfin brisé le mur du silence. Les condamnations se sont multipliées tout comme les gesticulations mais rien n’a réellement changé. Les peuples qui souffrent et se font massacrer, regardent vers le ciel et espèrent y voir des avions amis qui les protégeraient mais ce ne sont que des bombes qu’ils voient pleuvoir sur eux. Depuis bien longtemps déjà, des voix isolées cherchent à alerter les puissants. L’appel au secours des chrétiens d’Orient et des Yezidis est lui aussi resté sans réponse. Chaque jour leur calvaire est plus grand. Ils sont les sacrifiés sur l’autel de l’impuissance et de la traîtrise des Nations. Abandonnés de tous, ils subissent la double peine. Ils sont détestés et pourchassés par les deux tortionnaires de la région : le tyran de Damas et les assassins de Daesh. Un génocide anti-chrétien est en train d’être perpétré dans la plus grande indifférence. Les corps des victimes s’amoncellent et l’épuration ethnique se poursuit. Les Chrétiens d’Orient n’ont plus le temps d’attendre. Où sont donc passés les manifestants, en revanche toujours prompts à critiquer Israël, entendez-vous la voix de l’ONU > en revanche toujours prête à voter des condamnations d’Israël, avez-vous perçu la moindre indignation ? Les extrêmes-gauchistes nous ont depuis longtemps habitué à leur indignation sélective. Ils sont toujours prêts à se mobiliser dès qu’un enfant palestinien est bousculé. Ils font du criminel Barghouti un citoyen d’honneur. Ils gratifient du titre de résis-

tants des terroristes qui tuent des israéliens. Et aujourd’hui, ils restent muets face aux attaques contre la minorité copte du Caire. Les Melenchon et autres beaux parleurs populistes préfèrent haranguer les foules, plutôt que d’appeler à la mobilisation contre les forces du mal. Certains comme Hamon arrivent même à relativiser le danger de cet intégrisme islamique qui interdit la présence de femmes dans certains cafés de nos banlieues, sous entendant par là que leur électorat partagerait ces convictions d’un autre temps. Ils reculent devant ce nouveau totalitarisme à des fins électorales. Plus que jamais, il faut sauver la République, ses valeurs, les droits et les devoirs. Il est déjà presque trop tard. En cette veille de fêtes de fin d’année, tout doit être fait afin que brillent, dans les yeux de tous les enfants, le bonheur et l’insouciance et non la peur. Nous leur devons cela. Il faut agir. Gil Taieb

TAHANA MERKAZIT La nuit tisse sa toile avec le sang de la ville Un vieil ivrogne en pleurs chavire mon cœur C’est l’heure où chacun se croit vainqueur Que les voyous poignardent, sous la lune servile. Ivres, Ils noient le temps dans une sorte de verveine, Sans le génie de Rimbaud ou de Verlaine. Peu importe le flacon,A chacun son absinthe, Et ils grincent des dents car leur muse est enceinte. Nuit après nuit, ces laissés pour compte, Vendent leur poison, ces voleurs de santé, VRP du crime et de la honte La recette étant leur principal intérêt Une pauvre fille fredonne un doux refrain Un loufiat bat la mesure de façon lubrique, Son cœur de pierre soudain, devient brique Et la fille partira travailler jusqu’au petit matin. On y croirait! Les marchands de mort lente Prennent des airs de raclure de caniveau, Au petit jour, ils fermeront leur caveau, Quand les fleurs du trottoir apporteront leur rente. Voilà que le jour, enfin se lève, Les rideaux des échoppes se soulèvent Les gens honnêtes vont profiter de cette trêve, Autour d’un CHAWARMA, d’un FALAFEL, d’un plat de fèves. Ici, pas de différence, nulle ségrégation, Chacun raconte dans sa langue Que sa région d’origine est la plus belle, Mais, TOUS diront, que l’idéal, c’est vivre en ISRAEL. René SEROR

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À LA UNE Quelle est l’origine de la vie ? Le Dr Gary Steinman, homme de foi et brillant scientifique, n’a eu de cesse de chercher la réponse à cette question Comment la vie est-elle apparue sur terre ? Comment les acides aminés et les protéines se sont-ils développés ? Dans sa quête insatiable de réponses, le Dr Gary Steinman a mené une carrière qui illustre cette soif de connaissances : de chimiste-biochimiste il deviendra professeur, puis tour à tour astronaute, directeur de développement de produits médicaux, médecin, auteur, chef de département universitaire et enfin professeur agrégé. Au lycée, déjà, il se fait remarquer : « Une année, j’ai remporté le premier prix de l’expo de sciences pour la mise au point d’un traitement contre la polyglobulie, une maladie qui se traduit par une présence excessive de globules rouges », raconte Steinman. « La deuxième fois, j’ai gagné pour avoir développé un procédé visant à améliorer le stockage du sang dans les centres de transfusion. » La carrière de ce chercheur, né à Détroit, n’a pas été exactement un long fleuve tranquille, et il lui faudra emprunter plus d’un chemin de traverse pour parvenir à ses fins. Le Chabbat ou la lune Une fois ses trophées scientifiques sagement relégués sur une étagère, Steinman fait route vers l’université du Michigan où il décroche en parallèle une licence de chimie et une maîtrise de biochimie. Il accepte ensuite l’invitation de Melvin Calvin, le lauréat 1961 du prix Nobel de chimie, et intègre son laboratoire à l’université de Berkeley, en Californie. Après avoir obtenu un doctorat en biophysique, il rejoint l’université de Penn State sur la côte est en tant que professeur adjoint au département de

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Percer le mystère de la genèse biochimie. C’est alors qu’une annonce dans un journal scientifique va attirer son attention. Nous sommes en 1967 ; la NASA termine son programme Gemini et est s’apprête à lancer le programme Apollo. Jusque-là, seuls les pilotes expérimentés et les astronautes étaient habilités à prendre part aux missions de la NASA. Gary Steinman se présente avec, en poche, sa curiosité pour percer le mystère de la genèse. « Je voulais être à l’avant-garde de la recherche sur les origines de la vie. Participer à ce programme allait m’aider à poursuivre ma quête », explique-t-il. Après avoir subi toute une batterie de tests physiques et psychologiques au Centre aérospatial de San Antonio, au Texas, notre scientifique reçoit la note suivante : « L’Ecole de médecine aérospatiale recommande la candidature du Dr Steinman, déclaré apte à remplir la mission de l’équipage spatial. » « Je faisais partie du premier groupe de scientifiques recruté par la NASA. Mon rôle : explorer les conditions prébiotiques sur la lune et d’autres planètes. » Notre astronaute juif est sur le point de prendre son envol. « C’est toujours aussi palpitant de me remémorer cette aventure », raconte Steinman, au souvenir de ces événements qui remontent à près de 50 ans. L’excitation sera pourtant de courte durée. Juif pratiquant et respectueux du Chabbat, Steinman se rend auprès d’Alan Shepard, l’un des sept premiers astronautes de la NASA à avoir, en mai 1961, effectué le premier vol habité sur Mercury. Il lui demande : « Que se passera-t-il si le lancement a lieu un samedi ? » La réponse de Shepard n’est pas exactement ce qu’il avait espéré. « On ne peut rien y faire », lui explique-t-il. « Impossible d’y changer quoi que ce soit. »

La décision est loin d’être facile, mais Steinman décide alors d’abandonner le programme. Comme à de nombreux carrefours de sa vie, il reste très philosophe sur cette occasion manquée : « J’étais bien sûr extrêmement déçu, mais il faut savoir faire des choix dans la vie. » De la NASA à la médecine Six mois après avoir mis fin à sa carrière d’astronaute, le scientifique reçoit un appel en provenance d’Israël : on lui propose le poste de directeur général d’Ames-Yissum, une entreprise de recherche et développement affiliée à l’Université hébraïque afin de superviser la production de matériel de diagnostic médical. Au bout de quatre ans et 7 millions de dollars de produits exportés, le président Zalman Shazar lui décerne la médaille d’« exportateur distingué ». Mais malgré son succès en Israël, Steinman a toujours été attiré par la médecine. Il entend alors parler d’un programme unique proposé par l’université de Miami, qui offre aux titulaires d’un doctorat d’obtenir un diplôme de médecine en 18 mois, au lieu de quatre ans. Au nombre des 20 candidats reçus sur 1 100 inscrits, Steinman termine son diplôme en Floride et complète son internat à l’Albert Einstein College of Medicine de New York. « J’ai une passion pour la médecine, la chirurgie et la psychologie », explique-t-il pour justifier son choix de devenir gynécologue obstétricien. Il ajoute que les accouchements lui procurent une immense satisfaction. Il sait de quoi il parle, puisqu’il a mis au monde quatre de ses sept enfants (et circoncis lui-même ses deux fils). C’est aussi lui qui, en 1997, a mis au monde les seuls quadruplets identiques nés sans l’aide de traitements de fertilité.

Des recherches déterminantes Après avoir enseigné à la faculté de médecine de Touro College à New York, Steinman décide de revenir en Israël. Il intègre l’équipe de gynéco-obstétrique du centre hospitalo-universitaire Hadassah. Le chercheur qu’il est s’intéresse tout particulièrement aux jumeaux et aux autistes. « Il existe une ville au Brésil qui possède un taux élevé de naissances gémellaires. Le bruit courait que l’infâme Josef Mengele avait pratiqué des expériences sur les femmes lorsqu’il se trouvait là-bas afin de provoquer la naissance de jumeaux », relate Steinman, avant de balayer la rumeur : « En réalité, ce phénomène est à relier à la consanguinité au sein de la population : le gène des jumeaux se transmet parmi les membres de la famille. » Les recherches du scientifique sur les jumeaux l’ont conduit à établir une connexion entre le facteur de croissance de type insuline, ou IGF, et l’autisme, qui affecte un enfant sur 68 selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies. La fonction de l’IGF est de stimuler la myéline, une gaine qui se forme autour des cellules nerveuses et qui accélère l’influx nerveux. Sans cette gaine, les nerfs sont mal raccordés. « On trouve un taux d’IGF plus élevé chez les mères de jumeaux », explique Steinman, « tandis que les enfants qui naissent autistes souffrent au contraire d’un déficit en IGF au stade fœtal. Les enfants autistes âgés d’un à quatre ans montrent également des taux d’IGF inférieurs. A l’heure actuelle, le seul espoir de réparer les nerfs endommagés passe par la recherche sur les cellules-souches.»… La suite sur Jerusalem Post Edition Française Source: jpost.com

Le Professeur Attali à l’Université de Tel-Aviv : « Laissez les chercheurs faire leur travail »

Le Prof. Bernard Attali a présenté un choix des avancées médicales réalisées dans les laboratoires de l’Université de Tel-Aviv, dimanche 18 décembre lors d’une enrichissante conférence organisée par l’Association des Amis francophones de l’UTA dans les locaux de l’Université : les découvertes du Dr. Carmit Lévy sur le moyen d’arrêter la propagation du cancer de la peau, celles du Dr. Inna Slutsky sur le stade précoce de la maladie d’Alzheimer et ses propres travaux sur les douleurs neuropathiques.

En ouverture de la conférence, le prof. Ruth Amossy, marraine de l’Association, a relevé que les recherches de l’Université de TelAviv sont actuellement à l’honneur dans les médias télévisés, notamment sur la chaine I24, où le Dr. Sivan Cohen-Wiesenfeld intervient régulièrement pour présenter les avancées de l’UTA dans le domaine de la

haute-technologie, et qui consacrera cette semaine un reportage aux laboratoires de médecine de l’Université suivi d’un interview du Prof. Attali. Enfin, la télévision israélienne a accordé récemment une large place aux découvertes du Prof. Illana Gozes sur le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer et aux travaux sur le cancer du Prof. Ehud Gazit. Agnès Goldman, déléguée générale de l’Association, a rappelé que celle-ci vient de fêter sa première année d’activité, clôturée par la double visite sur le campus de l’Ambassadeur de Belgique, Olivier Belle et de l’Ambassadrice de France, Hélène Le Gal. L’Association, qui a maintenant 1000 membres se bat pour aider les étudiants de l’UTA, et est déjà parvenue à financer 9 bourses. Le Prof. Attali, professeur au Département

de Physiologie et Pharmacologie de la Faculté de Médecine de l’Université de TelAviv, titulaire d’un doctorat en neurobiologie de l’Institut Weizman, a tout d’abord présenté avec enthousiasme les remarquables travaux sur le cancer de la peau du Dr. Carmit Lévy, qui ont fait la une de la presse à la rentrée 2016. Le Dr. Lévy vient de découvrir les mécanismes qui pourraient permettre de bloquer les métastases du mélanome, cancer de la peau et des muqueuses qui se développe aux dépens des cellules de pigmentation, les mélanocytes, et connu pour la rapidité avec laquelle il produit des métastases.

Transformer le mélanome en une maladie traitable et saisir la maladie d’Alzheimer à son stade précoce

lement vers le derme, avant d’atteindre les vaisseaux sanguins, par le biais desquels il circule à travers le corps, provoquant la création de métastases dans d’autres organes, dans l’abdomen, le cerveau etc. Le Dr. Lévy a découvert que ce processus invasif était déclenché par des signaux envoyés par les cellules de la couche dermique aux mélanocytes, provoquant à la fois leur soudaine mobilité et la sécrétion de microvésicules contenant du matériel génétique cancéreux de type microARN qui les transforme en agent invasif mortel. Or il existe des inhibiteurs de ces microvésicules; la découverte du Dr. Carmit Lévy ouvre donc la voie au développement possible de médicaments capables de stopper la formation des métastases et de transformer le mélanome en une maladie traitable…

Le mélanome est un cancer qui prend naissance dans l’épiderme, et s’étend vertica-

Par Sivan Cohen-Wiesenfeld http://www.ami-universite-telaviv.com



À LA UNE

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Ban Ki-moon, la fin. Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU le 1er janvier

“Des décennies de manœuvres politiques ont créé une quantité disproportionnée de résolutions, de rapports et de conférences critiquant Israël”, a déclaré vendredi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Le «roi du diamant» Beny Steinmetz interpellé en Israël Le milliardaire israélien Beny Steinmetz, surnommé le roi du diamant, a été interpellé lundi par la police et placé en résidence surveillée dans le cadre d’une affaire de corruption en lien avec l’exploration de gisements miniers en Guinée. Le groupe minier Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), qui fait dans un communiqué état de cette arrestation, souligne que les allégations de versements de potsde-vin et de corruption avancées dans ce dossier sont dénuées de tout fondement. Le placement en résidence surveillée de Beny Steimetz, 60 ans, court jusqu’au 2 janvier, a précisé la police israélienne. Un des avocats de BSGR, Yuval Sasson, agissant aussi au nom de Beny Steimetz, a estimé que ce nouveau développement était la conséquence d’une “investigation menée par le gouvernement guinéen afin d’exproprier BSGR de ses droits d’exploitation minière”. BSGR, filiale minière du holding familial Steinmetz, rappelle de son côté que l’enquête a été lancée à l’origine par la justice guinéenne, avec l’aide d’enquêteurs de la

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police aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Suisse. Le groupe, basé à Guernesey, présente Beny Steinmetz comme un “conseiller”. A Conakry, un porte-parole du gouvernement a refusé de faire le moindre commentaire sur le fond mais a rappelé que la Guinée entendait lutter contre la corruption et faire respecter l’indépendance de la justice du pays. Le président Alpha Condé a ordonné un audit du système des concessions minières dans son pays et cherche à savoir comment BSGR a obtenu en 2008 les droits d’exploitation d’un des plus importants gisements de minerai de fer au monde, à Simandou. Un ancien ministre des Mines, Mahmoud Thiam, a été arrêté à New York la semaine dernière et est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin liés à l’exploitation minière dans son pays. (Tova Cohen, avec Barbara Lewis à Londres, Ari Rabinovich à Jérusalem et Saliou Samb à Conakry, Gilles Trequesser pour le service français) Source: Yahoo.com

Lors de sa dernière allocution devant le Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation au Moyen-Orient à la fin d’un mandat de dix ans, Ban a noté que “dans bien des cas, plutôt que d’aider la cause palestinienne, cette réalité a entravé la capacité du Conseil de l’ONU à remplir son rôle de manière efficace”. L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a pour sa part dénoncé l»hypocrisie» de l’ONU, mais a déclaré qu’Israël attendait avec impatience une nouvelle ère avec l’arrivée de l’ancien Premier ministre portugais, Antonio Guterres, au poste de secrétaire général de l’ONU le 1er janvier. “Le Secrétaire général a reconnu les faits, l’hypocrisie de l’ONU envers Israël a battu tous les records au cours de la dernière décennie”, a déclaré l’ambassadeur Danon. “Pendant tout ce temps, l’ONU a adopté 223 résolutions condamnant Israël, alors que seulement huit condamnent le régime syrien qui a massacré ses citoyens ces six dernières années. C’est absurde”, a-t-il poursuivi. “Avec un nouveau secrétaire général qui prendra ses fonctions le mois prochain, nous attendons avec impatience la possibilité d’une nouvelle ère d’équité au sein de l’ONU”, a-t-il ajouté. Lors de son discours, Ban a par ailleurs ex-

horté les Israéliens et les Palestiniens à briser l’impasse du conflit. “Si le conflit israélo-palestinien n’est pas la cause des guerres au Moyen-Orient, sa résolution peut créer un élan pour la paix dans toute la région”, a déclaré M. Ban. “Il y a dix ans, une majorité de personnes au sein des deux peuples croyait en une solution à deux États. Aujourd’hui, cette majorité s’écroule”, a-t-il déploré. “Il existe un moyen de sortir de cette impasse, si les deux parties mettent en œuvre les recommandations contenues dans le rapport du Quartet sur le Proche-Orient”, a-t-il indiqué. Le secrétaire général sortant a souligné que le processus de paix ne se déroulera pas sans “obstacles majeurs”, pointant du doigt la politique de “colonisation” d’Israël et exigeant du Parlement israélien (la Knesset) de “reconsidérer” le projet de loi légalisant les implantations en Cisjordanie. Ban a également condamné les “actes et déclarations glorifiant le terrorisme” et a déclaré que “l’absence d’unité palestinienne” était un obstacle à la solution à deux États. Il a ensuite exhorté le conseil à “mettre en marche immédiatement un processus de paix, en consultation avec les parties, pour aboutir à une résolution finale du conflit sur la base de négociations directes”. “Nous ne devons pas renoncer à l’existence de la Palestine, tout comme nous devons protéger le droit d’Israël d’exister en paix et en sécurité avec ses voisins”, a-t-il conclu. Source: i24news


À LA UNE

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Bonds d’Israël : plus qu’un investissement, un acte militant

Les Bonds d’Israël débuteront l’année avec une conférence traitant d’un thème important : le boycott d’Israël. Avec un objectif : démontrer qu’investir dans l’économie israélienne est un acte militant. Pour Jonathan Touboul, directeur des opérations pour les pays francophones, aucun doute : diffuser les informations indispensables afin de mettre en place des moyens de lutte contre le boycott d’Israël est vital. « Nous débuterons donc l’année par une conférence abordant ce thème avec Gilles-William Goldnadel, avocat, militant et essayiste, Marc Attali, ministre plénipotentiaire et Guy Rozanowicz en sera le médiateur. Mais au-delà de l’information, utile, que diffuseront les intervenants, la direction des bonds compte bien atteindre un autre objectif : expliquer au public que l’un des premiers actes militants permettant de défendre la réputation de l’Etat d’Israël est de faire confiance à son économie en investissant dans les bonds. « Les bonds ou obligations souveraines, sont des produits financiers simples », explique Jonathan Touboul, dont l’objectif est de toucher un public pas forcément au fait de toutes les subtilités en ma-

tière de placement financier. C’est une sorte de chèque fait à l’Etat d’Israël dont le montant est « bloqué » pour plusieurs années (de 2 à 10 ans). Et comme tout investissement bloqué, il permet à l’investisseur de toucher des intérêts annuels ou en fin de placement.

prunter près de 50 milliards sur les marchés. » On imagine bien à quel point la contribution de la diaspora, par le biais des bonds, est fondamentale et appréciée !

Certes, mais en quoi est-ce plus ou du moins tout aussi utile qu’une action caritative ? « Parce que cela permet à l’Etat d’Israël de s’adapter à l’offre et à la demande sur les marchés financiers. Et comme l’économie israélienne fait preuve d’une vitalité extrêmement appréciée par les agences de notation, qui viennent de relever sa note, on peut aussi supposer que le placement est une très bonne façon de préserver son capital à moindre risque pour l’investisseur potentiel. « Les Bonds représentent un milliard de dollars pour l’économie israélienne. Une source de financement indispensable donc pour l’état hébreu dont le budget est de 65 milliards de dollars. « Car cela implique que l’Etat d’Israël, grâce à cet afflux, peut em-

Précisions utiles et pratiques sur les bonds en 4 questions !

Bonds mode d’emploi

Qui peut souscrire ? Tout le monde ou presque : à partir de 100 dollars, ou 100 euros, n’importe qui peut soutenir l’économie israélienne en achetant des obligations souveraines. Quels sont les frais engagés ? Aucun, hormis ceux que pourraient facturer les établissements bancaires, en fonction du mode de règlement : virement, chèque de banque, transfert… Il convient de se renseigner auprès de son établissement bancaire, mais dans tous les cas, les frais sont minimes.

Quelle rentabilité ? Plutôt intéressante : au moins autant que les LDD, PEL ou livret A et souvent bien plus attractive, pour peu que l’on accepte d’investir en dollars et sur la durée. Mais en matière d’emprunt d’état, on parle plutôt de sécurité de l’investissement et de préservation du capital. Il s’agit principalement de se constituer une source d’épargne. Pourquoi choisir les bonds ? Parce que c’est un investissement qui fait sens et s’avère socialement responsable pour tout juif désireux de défendre Israël. Or les placements responsables sont très tendance à l’heure actuelle. Enfin, choisir les bonds permet d’investir, utilement puisque cela assure la vitalité de l’économie israélienne et lui octroie une grande flexibilité : pourquoi hésiter !


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Cofix, le Roi du café d’Israël concurrence Starbucks à Moscou

Près de la Place Rouge à Moscou, Irina Kushnir attendait sa commande de café. Dès qu’elle appris qu’un nouveau café vendait tous les articles pour 50 roubles (0,82 $), l’étudiante diplômée de 28 ans décida de renoncer à la Starbucks voisine pour rejoindre la file d’attente à l’extérieur du kiosque à café ressemblant à une petite voiture. «Je n’ai jamais vu d’autres cafés à Moscou offrant des cappuccinos à ce prix», dit-elle en faisant la queue de six personnes. Il s’agit de la première branche russe de Cofix Group Ltd. Ce ne sera pas la dernière. Le fondateur Avi Katz, qui a commencé la chaîne en Israël en 2013 et est maintenant le plus grand opérateur de café-stand du pays, a de grands plans. En plus de la Russie, il envisage de se développer dans les deux autres grands marchés de cafés de marque en Europe: le Royaume-Uni et la Turquie. Il est également sur le point d’ouvrir les bureaux à New York et à Madrid pour son Fonds Hagshama, une société d’investissement en immobilier au capital de $ 650 millions. Dans le secteur concurrentiel du café, c’est une chose de réussir dans votre pays d’origine, mais c’est une autre paire de manches à l’étranger, en particulier dans des pays qui sont en proie à la tourmente politique ou économique. Tout au long de la compétition contre les monstres café Starbucks et Costa Coffee. Bien qu’absent en Israël, Starbucks possède la plupart des magasins en Europe, suivie de Costa Coffee. Katz, 54 ans, dit qu’il compte sur le modèle Cofix: démontez les chaises et les serveurs. Sacrifiez l’espace et le prix pour le volume. Plus important encore, trouver des endroits où la différence entre ce que les gens paient dans les magasins et ce qu’il en coûte pour faire du café à la maison est énorme. Ensuite, mettez KO la concurrence. Son approche est incarnée par le fait qu’il ne peut pas rencontrer un journaliste dans un de ses propres magasins – trop petit. Au lieu de cela, il commande un grand cappuccino qu’il n’aime pas dans un café de Tel Aviv qui n’est pas à lui. “Un nouveau marché s’ouvre à ceux qui

ne pouvaient pas se permettre d’acheter du café”, a déclaré Katz, vêtu d’un jean et d’un polo bleu, une petite maille tricotée sur sa tête chauve. «Et pour ceux qui le peuvent déjà, ils économisent de l’argent. C’est ma révolution. Né d’une famille juive orthodoxe de Bnei Brak, il a quitté la yéchiva pour l’internat à l’âge de 14 ans. Il consacre toujours 15 heures par semaine à préparer son cours du mercredi, qu’il donne dans son salon rempli à Kfar Saba et écrit une introduction à un Livre sur Ayn Rand. Un passage de la Genèse dans lequel Jacob professe son indignité de tout ce que Dieu lui a donné. “Il n’y a qu’une seule personne dans tout Tel-Aviv qui sait ce que Dieu veut. C’est moi, » dit Katz. “Pourquoi? Parce que je sais que Dieu veut ce qui est mieux pour Avi Katz.” Katz s’est retrouvé riche en 2008, après avoir vendu sa chaîne de magasins israéliens pour 180 millions de shekels (47 millions de dollars). L’année suivante, il a fondé Hagshama, qui permet aux petits investisseurs d’allouer des investissements à des projets immobiliers mondiaux. Le fonds compte maintenant environ 23 000 investisseurs et exploite un deuxième bureau à Londres. Son fonds a donné un rendement annuel moyen d’environ 15%, selon les rapports de la presse locale. Il a ouvert la première succursale Cofix à Tel Aviv deux ans après que les plus grandes manifestations dans l’histoire d’Israël ont été déclenchées par la hausse des prix pour les produits de base comme le fromage cottage et le lait. À l’époque, les Israéliens payaient jusqu’à neuf fois le coût d’un cappuccino maison, a déclaré Katz. Cofix compte aujourd’hui 161 magasins à travers le pays. Katz a inspiré des imitateurs – et a contrarié ses rivaux. Quelques jours après l’ouverture, Kobi Hakak, propriétaire d’un concurrent appelé Roladin, a tenu une conférence de presse et a contesté la qualité des produits Cofix. Avec son porte-parole, Rani Rahav, il a coupé des sandwiches et des gâteaux Cofix et a invité les journalistes à goûter ce qu’il a dit était la meilleure qualité de Roladin. Rahav a appelé le verkakte de

pain et a insinué que le café pourrait être venu de la Syrie. Katz dit que le café vient d’Amérique latine et d’Italie. À un moment donné, Katz a rejeté un pot-de-vin pour fermer sa chaîne, il a dit: «Quand vous dirigez une révolution, vous êtes toujours menacé. Cofix a ouvert en octobre le magasin de Moscou, le premier de des 1.000 cafés prévus en Russie, pour un investissement d’environ 2 millions $. Les partenaires à parts égales dans l’entreprise sont Melson’s Group, le distributeur russe de produits alimentaires, chargé de l’achat; et ADG Group, qui est engagé à investir environ 930 millions $ pour rénover 39 théâtres de l’ère stalinienne dans les centres commerciaux à travers la capitale. Ils abritent les magasins Cofix. La dépense initiale de Katz a été de plusieurs centaines de milliers de dollars, a-t-il dit. À 50 roubles, les prix sont environ un cinquième du coût d’un cappuccino chez Starbucks. Cela pourrait servir de répit aux Russes, dont les salaires sont tombés en raison des sanctions économiques imposées par les États-Unis et l’Union européenne et qui font face à une deuxième année de contraction économique. Toujours, Katz dit que les coûts élevés de location dans une des villes les plus chères dans le monde forceront Cofix à vendre 1.700 articles par jour pour égaliser, comparé à 1.000 en Israël. Haute marge «Le café est un produit à forte marge, mais il faut en vendre beaucoup pour gagner de l’argent», a déclaré Jeffrey Young, directeur général de la firme de recherche et de conseil Allerga Group Ltd. «Il faut se rappeler que même Starbucks répand ce profit à travers 23 000 magasins à travers le monde. «Young a parlé avant Starbucks a déclaré la semaine dernière qu’il envisage d’ajouter encore 12.000 emplacements dans le monde. Cofix a ajouté deux autres succursales à Moscou depuis l’ouverture, affirme Katz. Katz affirme que les autres grandes villes qu’il vise – Londres et Istanbul – correspondent à son principal critère: les cafés facturent six à neuf fois plus pour un cappuccino moyen que les 0,40 $ de coût des

ingrédients pour les consommateurs, selon les données d’Allegra. Les histoires d’affaires les plus importantes de la journée. Le timing, cependant, peut être problématique là aussi. Le Royaume-Uni continue de digérer l’impact de sa décision de quitter l’UE et la confiance des entreprises de services tombé depuis. Le président turc Recep Tayyip Erdogan consolide son pouvoir et résiste aux efforts visant aux investissements étrangers dont le pays fonctionne. Cette érosion des contrôles au pouvoir d’Erdogan n’est pas propice à l’investissement étranger, selon Wolf-Fabian Hungerland, économiste au Berenberg Bank. Katz dit qu’il cherche activement des partenaires pour ouvrir dans les deux pays. Obstacles psychologiques «C’est problématique, car si les investisseurs veulent rester longtemps, ils doivent être en mesure de prévoir ce que le gouvernement va faire», a déclaré Hungerland, spécialiste de la Turquie et la Russie. Katz fait face à des obstacles psychologiques. Les gens vivant dans les grandes villes comme Londres sont moins sensibles aux prix élevés du café, et beaucoup veulent que leur café soit plus qu’une usine, dit Young d’Allerga. Cela explique en partie pourquoi Caffix, le café de Londres qui offrait tout sur le menu pour une livre, a échoué plus tôt cette année, a-t-il dit. «Les cafés sont des endroits où les gens parlent, se détendent et prennent du temps pour leur journée chargée», a déclaré Young. «Ils sont devenus presque comme notre sanctuaire. Pour cela, les gens sont heureux de payer 5 $ pour une tasse de café.» De retour dans la file, Kushnir reçoit sa commande. Satisfaite par la qualité du café, moins par la quantité de gâteau au fromage et au chocolat. “Pas si différent de Starbucks,” dit-elle. Par Yaacov Benmeleh et Ilya Khrennikov – Traduction Aharon Kahn Source: Bloomberg.com


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Netanyahou condamne l’attentat en Allemagne, les israéliens berlinois témoignent «Nous sommes horrifiés. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles. Nous souhaitons à tous les blessés un prompt rétablissement. Israël se tient aux cotés de l’Allemagne pendant ces temps douloureux», a annoncé l’ambassadeur. «Cette attaque contre des gens innocents pendant la saison de Noël doit être prise comme une attaque contre les valeurs de la société occidentale», a-t-il ajouté Un blessé israélien, sa femme déclarée disparue Un citoyen israélien a été grièvement blessé, et sa femme a été déclaré disparue après l’attaque terroriste.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a vivement condamné l’attentat de Berlin survenue la veille et a appeler les «nations libres» et «attaquées» à lutter contre le terrorisme.

Selon la chaîne israélienne Aroutz 2, le citoyen israélien d’environ soixante ans, a été gravement blessé au cours de l’attentat. Son état s’est stabilisé et son pronostic vital n’est plus engagé. La victime devra toutefois subir une intervention chirurgicale d’ici les prochaines heures.

«Israël condamne ce qui semble être une attaque terroriste en Allemagne. Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes, au gouvernement allemand et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés», a déclaré Netanyahou.

Sa femme reste introuvable suite à l’attaque, l’ambassade d’Israël est en contact avec les autorités allemandes afin de poursuivre les recherches.

«Cette attaque rejoint une série d’attaques abominables, le terrorisme surgit partout et le seul moyen de lutter est de le combattre. Nous vaincrons le terrorisme rapidement si toutes les nations libres et celles qui sont attaquées s’uniront pour le combattre», a-t-il poursuivi.

Yona, une touriste israélienne d’une soixantaine d’années originaire d’Atlit près de Haïfa et venue en Allemagne pour 4 jours, se trouvait près du marché de Noël au moment de l’attaque.

L’ambassadeur d’Israël en Allemagne Yakov Hadas-Handelsman a également présenté ses condoléances aux Allemands.

«Nous sommes habitués à des moyens de sécurité différents», dit-elle prenant l’exemple de la France où les contrôles sont devenus beaucoup plus fréquents.

Berlin»

«En France cet été, on nous a contrôlés à l’entrée des musées, des cathédrales» et autres «événements culturels», indique cette touriste. «Ici on était surpris de voir qu’il n’y a pas de sécurité et pas de policiers sur le marché».

Les personnes interrogées ont déclaré ne pas se sentir menacées ou effrayées à la suite de l’attaque, car, contrairement au peuple allemand, ils ont été exposés à des incidents similaires en Israël.

Par ailleurs, i24News a recueilli les témoignages d’israéliens vivant à Berlin.

Elle s’est dite encore plus surprise «vu le nombre de personnes présentes» et le contexte sécuritaire «dans les pays autour».

«Je pense que Berlin est menacée par une attaque d’extrémistes depuis un moment», a déclaré à i24News un Israélien qui a souhaité rester anonyme.

Elle explique ensuite que si le camion a foncé dans la foule, il aurait aussi pu être «chargé d’explosifs» ou de «bonbonnes de gaz», multipliant les victimes comme cela est déjà arrivé en Israël, ajoute-t-elle.

«Peut-être que grandir en Israël vous immunise un peu ... ou simplement le fait que des choses horribles se produisent tout le temps partout, mais je n’ai pas l’intention de vivre ma vie différemment à Berlin», a-t-il ajouté.

«J’imagine que les forces de sécurité vont mettre du temps à s’adapter mais j’espère qu’elles le feront vite», conclut-elle.

«Il y a cette impression étrange qu’en ce moment l’Allemagne est moins sûr qu’Israël... Soudain Tel-Aviv parait plus sûr que Berlin «, a déclaré Miriam, née à Berlin et dont le père est israélien.

«Soudain Tel-Aviv parait plus sûr que

Manque de sécurité ?

Elle a indiqué à i24news ne pas avoir été surprise par l’attentat au vu du manque de dispositifs de sécurité dans la capitale allemande.

Ambassade US à Jérusalem: l’AP pourrait revenir sur sa reconnaissance d’Israël Saëb Erekat a déclaré que toutes les ambassades américaines du monde arabe devront fermer Le chef des négociateurs palestiniens, Saëb Erekat, a déclaré lundi que tout espoir de paix israélo-palestinienne dans le futur s’évanouira si la future administration Trump déplaçait l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, rapporte le Times of Israel. Pendant une conférence téléphonique organisée par le forum politique du Centre Wilson de Washington, D.C Erekat a énuméré une liste de ce que seraient selon lui les conséquences de la réalisation de la promesse de campagne du président américain élu, indiquant notamment que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) an-

nulera sa reconnaissance d’Israël. Saëb Erekat a affirmé qu’il démissionnerait «immédiatement» de ses fonctions en tant que négociateur palestinien, et que «l’OLP reviendra sur sa reconnaissance d’Israël», ainsi que sur tous les accords déjà signés avec Israël. En outre, il a déclaré que toutes les ambassades américaines du monde arabe devront fermer dans la mesure où «la population furieuse du monde arabe ne permettra» pas à ces ambassades de continuer à travailler. Ces propos ont été tenus après que le président élu des Etats-Unis Donald Trump a annoncé la désignation du nouvel ambassadeur américain en Israël. Il s’agit du procureur et conseiller de campagne David Friedman qui a affirmé qu’il attendait avec impatience de travailler pour

la paix «de l’ambassade des Etats-Unis dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem».

cette région à plus de chaos, d’anarchie et d’extrémisme», a-t-il affirmé.

Dès Vendredi, le numéro deux de l’OLP s’était plaint de cette future décision .

Pendant l’appel de lundi, Erekat a à nouveau fustigé le choix de Friedman, citant le désir affiché de l’ambassadeur nommé de travailler depuis Jérusalem, et son soutien à l’extension des implantations.

«Il a le droit de choisir qui il veut comme ambassadeur mais ce n’est pas à lui de déterminer les capitales des autres nations», avait-il déclaré. Il a promis également à Trump «chaos, anarchie et extrémisme» s’il déménageait l’ambassade américaine, initiative qui symboliserait «l’annexion illégale par Israël de Jérusalem Est», selon lui. «Si vous deviez prendre ces mesures de déménagement de l’ambassade et d’annexer les colonies en Cisjordanie, vous envoyez

«Tout espoir de paix dans le futur s’évanouira», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne faisait pas de menaces, mais qu’il donnait simplement une «mise en garde». Pour le chef des négociateurs palestiniens dans le processus de paix avec plusieurs gouvernements israéliens au fil des années, «la question du statut définitif de Jérusalem est une question à négocier entre Israël et les Palestiniens».




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La synagogue de nos pères, le «SCHTIBELE» NIOM Netsah Israël Ohel Mordechaï Nous vous sollicitons, lisez cette histoire et le pourquoi de notre demande.

Hommage à MA mère L’année (11 mois hébraïque) s’est BIEN vite écoulée. Cette semaine nous avons célébré le drach DE l’année DE maman. Nos mères SONT des femmes courageuses. TOUS les hommages que nous leur rendront seront sans doute insuffisants. J’ai effectué UN voyage éclair à PARIS afin d’entamer la semaine dans MA communauté française. LA où TOUT LE Monde LA connaissait. SEOUDA grandiose. ( je peux me vanter, ce SONT mes amis QUI ont tout préparé. ) LA synagogue était pleine à craquer. Puis, mercredi, ce fut à PIZGAT ZEEV, chez NOTRE jeune frère, là où maman a toujours vécu. J’espère qu’elle a retrouvé notre père. D’autant que, 32 ANS après le départ de papa, maman a mérite de reposer dans la même demeure. Les voilà réunis. Baroukh HM. Quelques mots de Thora pour l’élévation de leur néchama. Après avoir mis sa famille en sécurité, après leur avoir fait passé le fleuve YABOK, YAACOV se retrouve seul et il est attaqué par un homme. Qui est-il? Tous les commentateurs s’accordent pour dire que ce n’était pas un simple mortel, une espèce de brigand qui se serait attaqué à’ un voyageur inoffensif. Sinon qui l’a mis dans le secret d’HM, au point de savoir ce que D annoncera à YAACOV?

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Tu ne seras plus appelé JACOB, mais ton nom sera ISRAEL. (Genèse 35/10) Retenons l’explication de Rachi. «C’était le Prince céleste d’ESAW» Alors, IL nous faut comprendre ce qu’est cette notion de «prince dune nation» «SAR chel OUMA» Selon le Midrach, LES anges que JACOB vit monter ET descendre sur l’échelle de son rêve, étaient les anges des nations appelées à résigner et à disparaître. Nos sages expliquent: L’essence d’un peuple est la force spirituelle qui l’anime. Un peuple disparaît complètement lorsque l’esprit qui l’anime s’épuise. Il reste à expliquer, pourquoi cette confrontation a-t-elle eu lieu, précisément en cet endroit? A l’issue du combat, nous voyons Le Prince céleste de ESSAW, bénir notre patriarche, reconnaissant ainsi que la bénédiction de ITSHAK revenait à Yaacov. Ce combat est le préambule à la réconciliation des deux frères. Souhaitons que ce Shabbat ramènera les esprits chagrins vers un état d’esprit de vérité, tant il est vrai qu’Israel est le premier pays à secourir ceux qui souffrent où qui sont victimes d’une catastrophe naturelle. C’est notre fierté et notre raison d’être. Il appartient au Monde de comprendre le mérite d’Israel et non à Israel de devoir sans cesse se justifier. René SEROR

Une petite rue du Marais, rue sainte Anastase, un SCHTIBELE au fond d’une cour, au premier étage par un escalier mythique, on pousse une porte et une réplique d’un lieu de prière, un oratoire comme il pouvait y avoir en Pologne ou dans toutes d’Europe Centrale. Retour vers un passé ou l’espérance, la foi, l’étude étaient l’âme de la vie juive, le cœur du foyer juif, dans la pénombre de la culture du monde ashkénaze. Ici, on découvre une impensable reconstitution d’un lieu préservé comme si le temps s’était figé et avait suivi ces générations « sépias » des temps anciens et pourtant datant du siècle dernier et cela en France. Dans ce petit monde de tailleurs devenus confectionneurs, les ex rois du « schmatess », les boutiques chargées de marchandise, que le temps a effacé des mémoires et pourtant les générations issue de ces pères fondateurs d’une dynastie textile à la générosité » variable selon les saisons et les égoïsmes de chacun sont devenus pour la plupart des avocats, des docteurs, une société juive qui dans leur modernité ont délaissé un judaïsme de base sans s’en éloigner vraiment. Nous, les fils survivants des survivants nous avons pris conscience que par respect de ceux qui revenus des camps, survivants de l’inacceptable, une des premières mesures prises fut de créer un lieu de prière, rendre grâce si on peut le dire au miracle de leur survie, le retour inespéré parmi les vivants. C’est dans cet espace qu’hante encore leur présence dont nous nous sommes imprégnés, leurs âmes nous entourent et avons conscience que nous sommes les héritiers d’un monde disparu. Dans l’esprit de notre judaïsme pluriel, la communauté longtemps fractionnée par nos différentes origines reprend corps et vie dans le « SCHTIBELE » de nos pères. Nous avons compris que la liaison de toutes les liturgies religieuses réunis pouvait se retrouver en un seul lieu qui pouvait rappeler à chacun d’entre nous un passé mémoriel par l’intensité émotionnelle qui émanait de ce « SCHTIBELE » : chacun y retrouvant une partie de ses racines, c’est ainsi qu’un lien fraternel réunit nos communautés recomposées. Une projection sur l’avenir qui depuis des années prend vigueur présentement. La générosité juive s’inspire de nos préceptes bibliques comme l’engagement d’aider nos frères, se responsabiliser afin que chaque famille dans le besoin doit retrouver sa dignité dans son indépendance. Nous sommes une communauté de vie mais aussi tournée vers l’étude et le savoir, la connaissance comme un des principes de base de notre identité, ce constat nous a fait

rencontrer des jeunes maitres, des éléments de qualité qui nous ont permis de créer et d’animer des soirées d’étude, c’est un relai incessant chaque soir voire les matinées ou des adultes assistent à ces cours sans contrepartie financière. Une boucle qui relie les racines de deux mondes et se poussent vers un avenir commun, l’un puisant dans le souvenir l’autre s’ouvrant à cette modernité en mouvement. Ces petites unités de jeunes adultes sont peur être la promesse de leur retour vers des responsabilités communautaires et prions pour leurs présences aux différents offices des synagogues. Il fut un temps, celui de l’après guerre, notre éducation laïque avait pris le pas sur nos traditions et notre judaïsme se résumait à la préparation de la BAR MITZVAH, un mariage à la synagogue et à un enseignement maternel des fêtes juives par la cuisine propre à nos origines. Ce fut un temps douloureux, difficile, sans aide d’état, ne sachant pas à qui s’adresser pour continuer, du courage, de la persévérance, notre seule chance était le travail, dignité oblige, la misère ne s’exprimait pas à l’extérieur. Nous avons un déficit financier dont nous n’arrivons pas à freiner, bien que nos charges soient raisonnables, nos fidèles ne peuvent à eux seuls subvenir aux besoins de l’entretien de la synagogue. Chaque fidèle monte à la Tevah, aucune exigence de don, à ce niveau nous sommes solidaires et égaux. Nous ne recevons aucune aide institutionnelle, nous ne sommes pas liés au Consistoire, aucune subvention, seuls nos fidèles assument avec difficulté cette lourde tâche, parfois quelques « largesses » miraculeuses : mais demeure ce sentiment de précarité, un poids qui pèse lourd sur notre destinée future. Nous avons besoin de votre aide, donateurs connus et inconnus, amis proches, amis communautaires, amis des missions, amis et à ceux qui découvrent notre histoire, fils de nos pères, soyez fidèles à cette noble tradition de générosité « NE LAISSER PAS MOURIR NOTRE SCHTIBELE », la mémoire de nos pères est aussi la votre, il le faut , c’est notre ultime espoir pour que ce « SCHTIBELE » pérennise son aventure spirituelle et de vie qui a débuté voila 100 ans. Vous serez toujours le bienvenu dans notre « SCHTIBELE », soyez parmi nous à nos offices de Chabbat, nous serions très heureux de vous y accueillir. MERCI. Bernard Korn Brzoza Pour tout don, vous bénéficierez d’un CERFA. Vous pouvez libeller vos chèques à l’ordre de NIOM, à adresser à Mr Bernard KORN BRZOZA 20 RUE DE THORIGNY 75003 Paris « bernard.korn.brzoza@gmail.com » 06 14 35 71 87



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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

« Le jeu politique devient débile » une France sans chef donne des ailes de grandeur nationale à certains bateleurs du PS. Le beau métier de politicien, la planque si l’on en croit la multicité des demandes. Et pour combler le vide d’une gauche en pleine déconfiture, pas moins de 9 prétendants au poste suprême après avoir médit sur un président effectivement en perte de suffrages et suicidaire pour son parti, une seule solution s’imposait. On salue sa démission que bien des français souhaitaient quitte à décevoir son électorat et bien plus ses fidèles, orphelins d’un mentor que tous avaient fini par mépriser. Un responsable du PS ou d’un autre parti a dit « tant de candidats que cela devient un Convention du PS » Les sujets ne manquent pas, si on parle des candidats, la valse des ambitions, le retour

des marionnettes « de l’info » être en première page, faire la « une » médiatique autant de bonheur pour satisfaire des égos en mal de reconnaissance. Défaire ce qui avait été fait, il fut un temps ou l’on détricotait les initiatives de l’opposition, là, c’est bien le contraire, on se fustige, on se saigne, on regrette, on se repent, bref comme je l’ai souvent écrit, une mascarade qui rend bien plus incertain les résolutions de demain. « Le propre des primaires est de susciter de plus en plus d’intérêt et de moins en moins d’engagement ». Comme le souligne Martine Aubry « il y a deux gauches dont une de droite ». « Et l’Europe a les yeux fixés sur la présidentielle, une raison, elle hésite sur son avenir, prendre un virage économique libéral ou céder aux sirènes du populisme ».Le succès de la primaire

de la droite et du centre qui a attiré plus de 4 millions d’électeurs, donne des envies de challenge à une gauche en pleine déprime, et battre ce record semble être un leurre entretenu par une féroce détermination. La fin d’un système, le fait Trump lance un débat sur une autre façon d’entrevoir la politique, l’excès, la fin de la censure morale et le vertige d’une politique agressive en perspective. Donc, plus dangereuse ! Plus réelle, moins de langue de bois, plus de panache mais aussi d’abomination scélérate, autant de querelle en perspective et de fracture à venir. Les Français sont occupés en cette veille de Noël ou de Hanouccah, la fête des cadeaux, la Menorah ou le sapin, autant de rêve et d’espoir dans cette dynamique d’exclusives festivités ou on veut oublier ce qui se passe autour de nous. Les illuminations un authentique support à l’anti déprime, dans ces fêtes religieuses contestées par « d’inconséquents laïques » au bord de la congestion quand les crèches deviennent pour eux des sujets de perversion et les propagateurs de la haine interconfessionnelle. Il se rapproche le temps ou l’on changera le nom des fêtes pour ne pas choquer certaines communautés. La trêve des confiseurs, le politique s’adonne à ses joies hivernales, la France se baigne de lumière et de cadeaux, les sapins, un des derniers symboles d’une France chrétienne se couvrent de guirlandes scintillantes pour le plus grand bonheur des petits. La critique, les oracles de mauvaises augures, les outranciers qui agitent déjà la fin de la société si Fillon devient président, ce beau monde s’active dans une féroce dénonciation de ce que pourrait être le pire si une droite dure sans respect des valeurs sociétales d’une gauche qui ne sait plus promettre pour réussir son élection. Tandis que Fillon engrange les ralliements faisant des concessions, un rassemblement élargi lui permettra t’il d’appliquer son programme ? Le clan Juppé critique durement son projet, le FN l’attaque sur son programme économique. Une simple question, y a-t-il une droite assez forte pour assumer ses idées ? Il y a un dicton « le second est le premier perdant » celui-ci est du genre rancunier. Il y a le « blues » de la défaite, inévitable, Juppé à la veille du second tour disait « je suis le seul à pouvoir rassembler la Droite et le Centre ». Mensonges, plus que cela désinformation, la France ne veut pas bouger, mourir sur pied en attendant le déluge avec un cynisme convenu et la victimisation d’une couche de « petits français » à qui on demande de faire un « petit effort » afin que la France se redresse dans son économie. Non ! Un civisme égoïste, une densité d’abjectes contre vérités stimulant un énième sentiment de révolte pour s’achever dans une apothéose stupide et malsaine de la réalité donnent le vertige, accentue bien plus la peur de l’avenir. Cette fascination pour la pensée « unique », le nivellement par le bas de ce contre pouvoir ou il ne faut surtout pas s’éloigner du « politiquement correct ». Ce n’est qu’un des aspects de l’immaturité d’une population figée dans des certitudes

d’un autre temps. Une idéologie miniature confrontée aux réels enjeux du futur se lit comme un déni d’un avenir meilleur et une fin de règne dont tous les signes sont régressifs et nous propulsent dans les bras d’un « populisme » inquiétant, celui du ras le bol de ceux qui ne sont pas entendus. Pauvre France, incapable de se gouverner, un ex premier ministre qui se jette sur la présidentielle à venir, des ex ministres girouettes se fourvoient dans cette traitresse attitude sans honte, sans remord, sans une quelconque reconnaissance et se déchirent pour les « restes » d’une présidence qui fut probablement la pire de toutes celles que la France aient connue. Et l’homme assume son rôle de chef d’état. Israël, une conférence pour une paix une de plus au Moyen Orient reporté à 2017 convaincre pour une résolution humanitaire à l’ONU pour les habitants d’Alep, condamnation de la Russie, du tyran syrien, des dommages collatéraux, ces victimes civiles sans oser mentionner le sort « des chrétiens d’Orient », un apitoiement à deux vitesses, il n’y a pas si longtemps, ils étaient nos ennemis. Bientôt, de la commisération à leur égard, bientôt ces rebelles assassins seront nos prisonniers, trouver une jurisprudence européenne à leur encontre de nature à leur trouver des circonstances atténuantes alors que l’Europe subit une grande insécurité dans bien des villes, bien des pays. Censure d’état, ne crions pas à l’islamophobie car se serait faire du racisme à l’Islam. Il y a du vrai dans cette remarque mais la communauté musulmane inspire une peur difficilement contrôlable dans la mesure de ce que l’on entend et que l’on n’imprime pas. C’est un silence dévoyeur qui légitime toutes les craintes ; nous en sommes encore à prolonger l’état d’urgence, de quoi être effrayé, non, la mesure rassure. Sommes-nous si crédules que cela ? Alep, d’autres villes, les crimes, les combats, les massacres des otages, les atrocités, exécutions sommaires de la population civile, les bombardements critiquables, à la guerre comme à la guerre, on a moins justifié l’indécent silence des crimes perpétrés contre les populations Yazedistes et la sauvage détermination à tuer les chrétiens d’Orient ? La terreur se nourrit de ces horreurs, les survivants porteront en eux cette haine quitte à générer les prémices d’autres tragédies. Le monde des hommes est fait de ces rancunes qui se perpétuent de génération en génération. Il n’y a pas de justes, la haine transforme les hommes, la peur les pousse à l’horreur, en ce sens tous coupables, l’indifférence dit on, oui, mais il y a tant de crimes dans ce bas monde, tant d’injustices et de raisons d’être injustes que le monde qui a fermé les yeux sur un vieux passé de cauchemar se rétablira rapidement de se malheurs et des drames sanglants largement exploités par les médias. Et comme l’histoire se répète, il ne peut y avoir de fin à ces funestes tragédies jusqu’à la guerre de trop ! Bernard Korn Brzoza



SÉCURITÉ

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Le président azéri lève le voile sur les achats d’armement à Israël

Au moment où le Premier ministre israélien atterrissait à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan pour une visite officielle, le président azéri Ilham Aliyev révélait l’ampleur des achats d’armement et de systèmes de défense israéliens par son pays: près de cinq milliards de dollars.

L’armée tchèque achètera 8 radars fabriqués en Israël

On comprend mieux les hauts-cris de « trahison de la nation islamique » poussés par Mohsen Pakayeen, l’ancien ambassadeur iranien à Bakou qui dénonce l’invitation faite par Ilham Aliyev au Premier ministre israélien! Le Premier ministre israélien a été reçu mardi midi par le président azéri dans son palais. Plusieurs accords ont déjà été signés entre les deux pays pour de la coopération dans les domaines de l’économie, l’agriculture, la santé, la recherche scientifique, les technologies, l’énergie et le commerce. Une commission économique mixte a également été créée. Le président Aliyev a chaleureusement accueilli son invité israélien. Il a souligné qu’il s’agit de la deuxième visite officielle de Binyamin Netanyahou et s’est dit certain que cette courte visite renforcera de manière significative les liens entre les deux pays dont le potentiel de développement est énorme. Il également rappelé que les relations entre Azéris et Juifs ont toujours été bonne durant

l’Histoire et que les Juifs d’Azerbaïdjan ont largement contribué à sa prospérité. De son côté, Binyamin Netanyahou a reconnu que les visites de dirigeants israéliens en Azerbaïdjan devraient être moins espacées que deux décennies. Il a rappelé l’accueil chaleureux dont il avait bénéficié en pleine nuit par l’ancien président Heydar Aliyev, père de l’actuel dirigeant. Le Premier ministre israélien a félicité son hôte pour l’impressionnant développement observé dans le pays et l’a remercier d’associer Israël à ce développement. Binyamin Netanyahou a évoqué les divers domaines de coopération entre les deux pays, notamment celui de l’énergie, et rappelé qu’à côté de l’acquisition de pétrole azéri par Israël, l’Etat hébreu va pouvoir à l’avenir utiliser le gigantesque gazoduc qui passera par l’Azerbaïdjan et la Turquie pour acheminer du gaz israélien. Enfin, Binyamin Netanyahou s’est félicité de l’évolution positive dans certains pays arabes et musulmans concernant Israël et a conseillé aux pays musulmans de prendre exemple sur les liens d’amitié qui règnent entre Israël et l’Azerbaïdjan qui sont excellentes et profitent aux deux pays. Source: lphinfo.com

L’Azerbaïdjan achètera des Dômes de fer israéliens

Le ministre de la Défense de la République tchèque a déclaré que l’armée du pays avait décidé d’acheter des radars israéliens pour son armée.

sée Dôme de fer.

Selon Martin Stropnicky, l’armée paiera 2,9 milliards de koruna (114 millions de dollars) pour un total de huit radars ELM 2084 MMR fabriqués par la compagnie israélienne Elta IAI. Les radars sont utilisés dans le système israélien de défense de fu-

Stropnicky a déclaré mercredi qu’ils aideront à garder l’espace aérien du pays dans l’altitude de 100 mètres à 3 000 mètres.

Ils seront livrés en 2019-2021 et remplaceront les radars soviétiques obsolètes.

Associated Press Source: The New York Times

L’Azerbaïdjan envisage d’acquérir plusieurs batteries de système de défense aérienne de Dôme de fer israélien Selon plusieurs médias, l’Azerbaïdjan a conclu un accord avec Israël sur l’achat du système anti-missile Dôme de fer. Le ministre de l’Industrie et de la Défense de l’Azerbaïdjan, Javer Jamalov, a déclaré que l’accord avait été conclu entre les ministères de la Défense des deux pays.

Le Dôme de fer est un système de défense aérienne développé par Rafael Advanced Défense Systems. Le système est conçu pour intercepter et détruire des fusées à courte portée et des obus d’artillerie tirés dans un rayon de 4 km à 70 km. L’acquisition a été annoncée avant la visite programmée du Premier ministre Benjamin Netanyahou en Azerbaïdjan. Le Premier ministre a également prévu de visiter le Kazakhstan le mois prochain.


SÉCURITÉ

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Un général démissionne après le vol de son ordinateur militaire

Un général israélien a démissionné de son poste sensible après s’être fait voler son ordinateur portable contenant des informations secrètes, a indiqué l’armée jeudi. A la tête de la direction du personnel, le général de division Hagi Topolanski a demandé à être relevé de ses fonctions “à la suite du vol d’un ordinateur portable militaire à son domicile la veille”, a indiqué l’armée dans un communiqué. Le général Gadi Eisenkot, chef d’état-major, a accepté cette démission “avec le coeur lourd et une immense estime personnelle pour le général Topolanski”, a ajouté l’armée.

La police militaire a ouvert une enquête avant même que le général Topolanski ne remette sa démission, a dit l’armée, sans rien dévoiler du contenu de l’ordinateur ou des circonstances du vol. La disparition d’un ordinateur militaire contenant des informations secrètes peut entraîner des poursuites criminelles. Le général Topolanski a commencé sa carrière militaire comme pilote de combat et a gravi les échelons militaires, devenant commandant en second de l’armée de l’air puis chef de la direction du personnel en 2014. Source: L’Orient le Jour

L’un des experts du Hamas en matière de drones est tué. Israël accusé

Le Hamas a rendu Israël responsable de l’assassinat, jeudi en Tunisie, d’un Tunisien qu’elle présente comme l’un de ses experts en matière de drones. La branche armée du Hamas — les Brigades Kassam — a affirmé samedi que Mohamed Zaouari, l’homme abattu près de la ville de Sfax, était membre de l’organisation depuis dix ans et supervisait le programme de drones. Le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué que Zaouari avait succombé à plusieurs coups de feu, dans son véhicule, devant son domicile d’El Aïn, près de Sfax, jeudi. Quatre voitures de location ont été utilisées pour l’assassinat et deux armes à feu et des silencieux ont été retrouvés, indique le ministère.

La dissuasion israélienne se renforce avec ses avions furtifs et ses nouveaux sous-marins

Un porte-parole de la justice à Sfax, Mourad Tourki, a déclaré à la radio tunisienne Shems FM que huit Tunisiens avaient été arrêtés en lien avec l’assassinat. L’un des suspects est un journaliste tunisien basé en Hongrie, arrêté ainsi qu’un caméraman. Deux autres suspects, dont un Belge d’origine marocaine, sont toujours en fuite, a ajouté Mourad Tourki. Selon les médias tunisiens, Zaouari, qui avait 49 ans, était revenu en Tunisie en 2011 après avoir passé une vingtaine d’années à l’étranger, entre autres en Syrie. En septembre, l’armée israélienne a déclaré avoir intercepté un drone (avion sans pilote) au large de la côte de la bande de Gaza. Source: zonebourse.com

Désormais, l’Etat juif est une superpuissance régionale qui se respecte, et qu’on n’ose plus affronter sur le champ de bataille. Il y a quelques décennies seulement, lors de notre guerre d’Indépendance, nous avions combattu avec quelques vieux avions légers de reconnaissance, plusieurs voitures blindées, des fusils tchèques usés, de vieilles mitraillettes Sten et des grenades. Au fil des ans, et en dépit des embargos imposés, nous avons réussi à créer notre propre industrie militaire avec la construction d’une série d’armements de toutes catégories, du char Merkava à l’avion Kfir, aux missiles Gabriel et aux vedettes Rechef, ainsi que des armes individuelles légères, dont le fameux Ouzy. Aujourd’hui, nous possédons les avions de combat parmi les plus perfectionnés au monde ainsi que des sous-marins très sophistiqués. Notre système de défense aérienne est aussi assuré par le Dôme de fer. Certes, les guerres conventionnelles ont évolué et la donne stratégique a changé avec le combat contre le terrorisme et l’ère des missiles. L’arrière du pays est plus que

jamais vulnérable et se trouve au premier front. Toutefois, les grands dangers sont toujours omniprésents. L’Iran des Ayatollahs menace chaque jour de nous détruire par tous les moyens et notamment par l’arme nucléaire. Malgré un sérieux rapprochement avec le monde arabo-musulman sunnite, nombreuses sont les organisations terroristes, dont le Hezbollah et le Hamas, qui souhaitent quotidiennement notre disparition de la carte. Les deux premiers avions F35 furtifs que nous venons d’acquérir des Etats-Unis et les nouveaux sous-marins commandés en Allemagne renforcent considérablement notre dissuasion et change complètement la donne militaire et stratégique. Actuellement, nous prouvons qu’Israël aura toujours le bras long dans le ciel et en mer. En dépit d’une présence russe gênante dans notre région, nous sommes toujours capables de lancer, seuls, des opérations ponctuelles et audacieuses. Par Freddy Eytan Source: Le CAPE de Jérusalem


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Ce que l’on sait de l’attaque de Berlin

Le chauffeur présumé du camion a été arrêté, et un passager, retrouvé mort, identifié. Douze personnes ont été tuées et 48 blessés sont à déplorer. Douze personnes sont mortes après qu’un camion a foncé dans la foule d’un marché de Noël, lundi 19 décembre vers 20 heures, sur la Breitscheidplatz, devant l’église du Souvenir, dans le centreville de Berlin, la capitale allemande. On compte également au moins quarante-huit blessés.

d’asile originaire du Pakistan arrivé en Allemagne en décembre 2015.

Mardi, la chancelière allemande, Angela Merkel, a qualifié l’attaque d’« attentat terroriste ». « Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas encore avec suffisamment de certitude mais nous devons, en l’état actuel des choses, partir du principe qu’il s’agissait d’une attaque terroriste », a déclaré la chancelière à la presse. Plus tôt, la police avait qualifié l’acte de « probable attentat », estimant que le chauffeur avait visé « intentionnellement » la foule.

« Un étrange silence »

Le conducteur du poids lourd a roulé sur le trottoir de ce marché où se trouvaient des badauds dans un quartier très fréquenté de Berlin, selon un porte-parole de la police. Le suspect, un demandeur d’asile pakistanais, nie les faits La police berlinoise a annoncé qu’il y avait deux personnes dans le camion. Un passager, de nationalité polonaise, a été retrouvé mort, tué par balle. Une personne, soupçonnée d’être le chauffeur, a été arrêtée aux alentours de 21 h 30. Cet homme « nie son implication », a assuré mardi midi le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que le suspect arrêté était un demandeur

Il n’est « pas certain » que le suspect interpellé soit le chauffeur du poids lourd, a par la suite tempéré le patron de la police berlinoise, Klaus Kandt, suggérant que le véritable auteur était peut-être toujours en fuite.

Sur le site du quotidien allemand Berliner Morgenpost, un journaliste arrivé peu de temps après que le camion a foncé dans la foule rapporte qu’un « étrange silence » planait sur la place fermée par un ruban rouge et blanc, alors que des blessés s’enlaçaient, pleuraient ou s’embrassaient. Une femme blonde qui pouvait, quant à elle, à peine parler entre deux sanglots, a témoigné : « Il y a eu cette forte détonation. Puis quelqu’un m’a tiré par le bras et j’ai entendu les cris. Juste à côté de moi, quelqu’un est tombé par terre et je me suis mise à courir. » Un vieil homme a expliqué, toujours au Berliner Morgenpost, qu’il avait vu le camion avancer délibérément sur la place, phares éteints, puis entendu des « boum boum », « et des cris hystériques ». Un poids lourd immatriculé en Pologne Le camion qui a foncé dans la foule est immatriculé en Pologne. Il appartient à une société polonaise, dont le patron, Ariel Zurawski, interrogé par les médias locaux, a expliqué que le véhicule revenait d’Italie

et devait déposer son chargement à Berlin, avant de repartir pour la Pologne. « La personne qui est sortie du camion n’est pas mon chauffeur », a affirmé M. Zurawski dans les médias. Le propriétaire avait confié son camion à son cousin. « On n’a pas de nouvelle de lui depuis cet après-midi. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C’est mon cousin, je le connais depuis l’enfance. Je me porte garant de lui », a déclaré Ariel Zurawski, joint au téléphone par l’Agence France-Presse. Le propriétaire a assuré que son cousin devait décharger sa cargaison à Berlin, mais que la livraison n’avait pas eu lieu. Angela Merkel « en deuil » La chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé mardi que tout le pays était en deuil : « Plus de 50 personnes sont blessées. C’est à eux que je pense tout d’abord, aux blessés, aux morts et à leur famille. Tout le pays est avec vous dans votre deuil. Nous espérons que vous pourrez trouver de la consolation, de la confiance et qu’après ce coup terrible vous allez retrouver la santé et pouvoir continuer à vivre. (…) Nous ne voulons pas vivre avec la peur qui nous est imposée par le mal. Nous allons trouver la force de continuer à vivre libres, ensemble et dans un esprit d’ouverture. » Le président de la République fédérale allemande, Joachim Gauck, s’est dit « bouleversé » : « C’est une soirée terrible pour Berlin et notre pays. » « C’est très impres-

sionnant, choquant, parce qu’on a toujours eu l’espoir que Berlin n’ait pas à vivre cette situation », a déclaré le maire de Berlin, Michael Müller. Le ministre de la justice, Heiko Maas, a par ailleurs annoncé que l’enquête avait été confiée au procureur fédéral, compétent en Allemagne pour les affaires de terrorisme. Les marchés de Noël à Berlin resteront fermés mardi par respect pour les victimes tuées lundi soir, a annoncé le ministère de l’intérieur allemand. Les autres marchés de Noël en Allemagne sont en revanche maintenus et des mesures appropriées pour renforcer leur sécurité seront prises, précise le ministère. « Une tragédie qui frappe l’Europe » Le président français, François Hollande, a fait savoir lundi soir que « les Français partagent le deuil des Allemands face à cette tragédie qui frappe toute l’Europe ». Le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, a annoncé, pour sa part, que la sécurité des marchés de Noël avait « été immédiatement renforcée ». De leur côté, les Etats-Unis ont condamné ce qui « semble être une attaque terroriste ». Quant au président élu, Donald Trump, il a dénoncé les « terroristes islamistes » qui agressent « continuellement les chrétiens au sein de leurs communautés et lieux de culte ». « Ce crime commis contre des civils choque par sa brutalité et son cynisme », a quant à lui estimé Vladimir Poutine.

Rapport israélien : «L’Europe est incapable de se défendre» Parallèlement, pour la première fois depuis longtemps, les menaces sécurité telles que le terrorisme et les positions russes, pèsent lourdement sur l’opinion publique européenne. Le déclin de la confiance du public européen rend les engagements bilatéraux difficiles, en particulier lorsqu’il s’agit de concessions dans la politique européenne en matière de sécurité nationale.

Le rapport “Made in Israel” résume une série de cinq réunions entre hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères israélien concernant une politique de défense européenne commune. Les discussions ont dessiné un tableau très sombre, dans lequel l’Europe d’aujourd’hui qui cherche à éradiquer la guerre sur le continent, s’est heurtée à son impuissance militaire qui confirme qu’elle est donc incapable de se défendre par elle-même.

À long terme, cette stagnation risque de renforcer davantage les forces populistes, qui sapent le projet d’intégration et remettent en question la longue tradition européenne, qui consiste à prendre ses distancies avec l’usage de la force pour atteindre les objectifs politiques. L’un des principaux points discutés lors des réunions au Ministère des Affaires Étrangères israélien a été l’incapacité d’un seul pays européen à exécuter une action militaire totalement indépendante. Dans de nombreux cas, cela est dû à la dépendance étrangère et à leur retard technologique rendant la coopération difficile. Par exemple, il n’existe aucun moyen pratique de coordonner les forces militaires en Europe afin de

former une puissance militaire commune.

taire, même au sein de l’Europe.

En outre, les discussions et le rapport mettent en évidence que la réticence des Européens à recourir à la force pour promouvoir leur politique étrangère ou intérieure, renforce la dépendance du continent vis-àvis des États-Unis. Cette réalité se reflète dans l’assujettissement de l’OTAN à la politique de défense américaine.

Le rapport publié à Jérusalem a également souligné que, en raison des problèmes de sécurité internes et externes, un changement important dans le discours sur la sécurité est en train de se produire. Par exemple, des concepts tels que l’utilisation de l’armée pour traiter des questions sociales (comme l’immigration) ne sont plus tabous. Les pays qui ont subi des attaques terroristes ont maintenant une présence militaire dans les rues, un phénomène inconcevable en Europe il y a encore dix ans.

Le système de défense européen existant est basé sur des armes américaines coûteuses à entretenir et ne fournissant pas l’avantage militaire requis contre d’éventuelles menaces externes à l’Europe. Par exemple, en comparant les forces militaires conventionnelles entre la Russie et l’Europe, la Russie à l’avantage et sans les États-Unis, l’Europe n’a pas de dissuasion tactique nucléaire. D’autre part, le rapport israélien affirme que la politique étrangère européenne utilise la menace de la force militaire, mais l’utilisation de cette force, certainement au niveau de l’Union européenne, n’est que conceptuelle et théorique. En raison des restrictions de ses capacités, l’Europe a perdu la crédibilité de l’utilisation de la force mili-

Le rapport souligne en outre que le changement du système mondial, la politique étrangère agressive de la Russie et le désengagement américain croissant en matière de défense Européenne contre le terrorisme islamique, renforcent le sentiment croissant de menace existentielle en Europe. Les changements idéologiques et démographiques provoqués par l’immigration renforcent également cet état d’esprit. Ynet Source: jforum.fr



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Le poison des amalgames

Attentat à Berlin: Cazeneuve défend les mesures antiterroristes prises en Europe Cela a été peu remarqué mais une déclaration vendredi dernier de Vincent Peillon, candidat à l’élection présidentielle, a choqué de nombreux Juifs de France.

Quant à la protection en France, «nous faisons depuis des mois le maximum», a affirmé le Premier ministre Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a défendu mardi les mesures antiterroristes prises au niveau européen, en réponse à l’opposition qui suggérait le besoin d’»une coopération européenne plus forte» après l’attentat meurtrier de Berlin. «Nous avons engagé avec (le ministre de l’Intérieur allemand) Thomas de Maizière, dans le cadre d’un agenda franco-allemand pour la sécurité, des chantiers absolument essentiels pour la sécurité de l’Union européenne», a fait valoir M. Cazeneuve, qui répondait au député LR Éric Ciotti lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Outre les mesures prises par la France au niveau national depuis les attentats de 2015, M. Cazeneuve a cité le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Europe, la réforme du système d’information de Schengen et la modification de son article 7-2, l’interconnexion des fichiers antiterroristes ou encore la mise en place d’une nouvelle directive contre le trafic d’armes. «Vous pouvez constater à travers ce bilan, qui n’est pas exhaustif, que nous n’avons cessé au cours des dernières mois ensemble au sein de l’Union européenne de prendre

les mesures pour assurer la protection des Français», a-t-il défendu après l’attentat au camion de Berlin lundi soir, qui a fait 12 morts. Quant à la protection contre les attentats en France, «nous faisons depuis des mois le maximum», a affirmé M. Cazeneuve. Le Premier ministre a précisé le propos de son ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux qui lundi soir avait affirmé que «la sécurisation des marchés de Noël» en France avait été «immédiatement renforcée» après l’attaque berlinoise contre un marché de Noël. «Des circulaires et des directives ont été adressées aux préfets rappelant les dispositifs que nous mobilisons et qui sont considérables», a-t-il souligné, écartant ainsi l’entrée en vigueur de nouvelles mesures. Comme lundi soir sur Twitter, M. Cazeneuve a adressé à nouveau, devant l’Assemblée, «une pensée solidaire, pleine de compassion pour les Berlinois». Et insisté sur le «message que nous envoyons aux terroristes: la volonté de nos pays et de l’Europe toute entière, de demeurer debout». Les réactions de solidarité se sont multipliées en France après le «probable attentat terroriste» survenu lundi soir à Berlin au marché de Noël, qui a fait 12 morts et 48 blessés.

Voulant défendre un Etat neutre en matière de religion et différenciant l’islam radical et les musulmans, il indique sur BFM TV : « Quand vous ne faites pas la différence… vous commettez une erreur ». Mais, il prend pour exemple les catholiques puis les juifs : « Je connais des juifs ultra-orthodoxes en France ou ailleurs, ils ne représentent pas entièrement la communauté juive et les juifs. Si vous amalgamez les plus ultras de chaque religion avec le corps religieux, vous faites quelque chose de très dangereux »… Déjà en son temps, un autre candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait aussi dérapé. S’exprimant dans l’hebdomadaire Marianne sur la neutralité du service public, notamment à l’école, il déclarait : « J’entends peu de gens émus lorsque les conséquences de ce débat envoient de plus en plus d’enfants dans des écoles confessionnelles qui leur enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah plus que les savoirs fondamentaux ». Oui, il y a une montée de l’islamisme radical et politique qu’il faut dénoncer et combattre en France. Non, la communauté juive dans toute sa dimension et dans toutes ses expressions n’est pas un danger pour la République et ne remet pas en cause ses valeurs.

Renvoyer dos à dos l’islam radical et les orthodoxes juifs, comme s’il existait de prétendus points communs, oser la comparaison, cela créé le doute, instille un poison dangereux dans notre pays et fait le jeu des adversaires de la démocratie et de la Nation. Les Juifs de France qui prient chaque chabbat pour la République n’ont pas besoin de donner davantage de preuves d’attachement et de fidélité à notre pays. Mais ils ne veulent pas être victimes collatérales d’un débat que la France a avec elle-même et qu’elle ne sait pas comment résoudre. Ce manque de discernement de certains de nos dirigeants nous inquiètent et inquiètent les Juifs de France qui se sentent une fois de plus isolés et incompris. Jack-Yves Bohbot


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L’Ambassadrice de France sur Galia Lahav au « Paris Fashion le campus de l’Université de Week » fin janvier 2017 Tel-Aviv

Mme Hélène Le Gal, Ambassadrice de France en Israël, s’est rendue sur le campus de l’Université de Tel-Aviv, ce jeudi 15 décembre 2016. Elle y a été reçue par le Président de l’Université, le Prof. Joseph Klafter, le Vice-président chargé de la coopération internationale, le Prof. Raanan Rein, et Amos Elad, Vice-président pour le développement des ressources. Au cours de la visite, organisée à l’initiative de l’Association des amis francophones de l’Université et de sa déléguée générale, Agnès Goldman, Mme Le Gal a rencontré des étudiants du programme d’échanges internationaux de l’Université, ainsi que les responsables du programme de culture française. La visite a pris fin sur une rencontre avec le Dr. Carmit

Lévy de la Faculté de médecine, dont les récentes découvertes sur la manière d’arrêter la propagation du cancer de la peau ont été réalisées en partenariat avec des chercheurs français.

Participaient également à la visite, Barbara Wolffer, conseillère culturelle de l’ambassade de France, Sébastien Linden, attaché de coopération scientifique et universitaire, Philippe Guillien, attaché de coopération pour le français, Pierre Granjouan, conseiller économique, Sophie Lagoutte, conseillère pour la presse et Marc Azuelos, expert en innovation. […] Source: ami-universite-telaviv

Attentat de Berlin : «Haut niveau de menace» en France, selon Hollande

La créatrice israélienne Galia Lahav présentera sa nouvelle ligne de robes de mariée de haute couture lors de l’incontournable « Paris Fashion Week » fin janvier 2017. La Paris Fashion Week, qui fait partie des quatre plus grandes semaines des défilés internationales, se déroulera du dimanche

22 au jeudi 26 janvier 2017 et accueillera comme chaque année les plus grands créateurs de mode internationaux. Cette année Galia Lahav sera la toute première créatrice de mode israélienne à participer à cet évènement prestigieux à Paris. Ambassade d’Israël

La production de séries en Israël par Hot, un laboratoire pour la France S’il confirme un «haut niveau de menace» en France, le président François Hollande assure qu’«un plan de vigilance particulièrement élevé» est aussi en place dans l’Hexagone, au lendemain de l’attaque meurtrière du marché de Noël à Berlin. L’onde de choc de l’attaque terroriste sur le marché de Noël de Berlin n’a pas tardé à arriver en France. Après avoir assuré l’Allemagne de son «soutien» et sa «compassion» au nom des Français, François Hollande a confirmé ce mardi que l’Hexagone était sujet à «un haut niveau de menace» et qu’«un plan de vigilance particulièrement élevé» était en place. «La France sait ce que représente une attaque terroriste, ce qu’elle peut provoquer de désolation et également de malheur et combien il nous faut être soudés, unis. Ca vaut pour un pays quand il est frappé, ça vaut pour toute l’Europe, et ça vaut même pour le monde entier, face à la menace terroriste», a d’abord commenté le chef de l’État à l’issue d’un entretien avec le président du Sénégal Macky Sall. Le Roux arpente symboliquement le marché de Noël de Strasbourg Le président a ensuite tenté de rassurer : «Ici, en France, toutes les consignes avaient

déjà été données pour que nous puissions sécuriser autant qu’il est possible tous les lieux et notamment les marchés de Noël et autres rassemblements.» Symboliquement, le chef de l’État a par ailleurs envoyé son nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, arpenter le marché de Noël de Strasbourg. Et ce dernier de commenter sur place : «Le dispositif n’a pas à être renforcé. Il y a eu un très haut niveau d’anticipation et de préparation. Mais il doit être adapté au jour le jour.» Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Intérieur avait appelé les Français à «s’amuser» tout en étant «prudents». Sur Europe 1, Bruno Le Roux avait expliqué qu’«il y a les effectifs mais (que) les Français ont euxmêmes un grand rôle. Je demande à chacun de nos concitoyens d’être prudents mais d’éviter le climat de peur.» Dans une allocution très politique, la chancelière allemande, Angela Merkel, a également appelé ses concitoyens à continuer de «vivre libre et dans un esprit d’ouverture». «Beaucoup parmi nous se demandent comment nous allons continuer après ce crime, perpétré dans un lieu consacré à Noël... Je ne sais pas ! Mais ce que je peux vous dire, a-t-elle lancé, c’est que nous ne voulons pas renoncer à notre marché de Noël ! Nous allons trouver la force !»

Pour développer ses propres séries, SFR s’appuie sur Hot, son cousin israélien, à qui il vient notamment d’acheter « Sirènes ». S’il débute en France dans la production de séries, Patrick Drahi a déjà développé ce business en Israël avec son opérateur télécoms Hot. Dans ce pays, où il débarque en 2009, il prend le contrôle de Hot en quatre ans, avant de racheter l’opérateur Mirs et de décrocher une licence de téléphonie mobile 3G. Il y lance ensuite, en 2013, la chaîne d’information internationale i24 News. Des projets de co-production Ici, où la créativité des auteurs fait référence, Hot est connu pour ses séries. Celles qu’il achète (plus de 150 par an), mais surtout ses productions propres : fictions, « docu- réalité », séries pour enfants… qui rencontrent un certain succès, que Patrick Drahi rêve de réitérer en France avec SFR. Après avoir cofinancé une première production, « Les Médicis », l’opérateur s’appuie depuis peu sur son cousin Hot, à qui il vient de racheter la série «Sirènes», que SFR Play

(SVoD) va diffuser à partir de la semaine prochaine. Un autre projet de coproduction, «Paris-Tel-Aviv», est à l’étude entre SFR et Hot. «Tous les mois, nous programmons une nouveauté, avec une série soit inédite, soit exclusive», explique Nora Melhli, directrice de la création originale d’Altice. En Israël, la loi impose à Hot de consacrer 8 % de son chiffre d’affaires à la production de séries, mais il a su en tirer profit et il est aujourd’hui à 9,5 % (87,7 millions d’euros). Il faut dire que cela permet aux opérateurs de fidéliser les abonnés dans un pays où les forfaits sont sans engagement. Certes, ce n’est pas Hot qui a produit « Hatufim », la célèbre série israélienne qui a inspiré « Homeland » et conquis le monde, mais ses productions sont très populaires. « Very Important Person », sur un acteur célèbre qui tombe amoureux d’une femme qui ne le connaît pas, ou « Zaguri Empire », racontant l’histoire de la famille marocaine Zaguri, comptent parmi celles qui ont le plus cartonné en Israël… Par @FabienneSchmitt Source: Les Echos


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L’immigration française serait Tourisme en Israël : la fréquentation française en recul de 3% très rentable pour Israël

Malgré cette rentabilité, l’alya de France, qui a atteint un record en 2015, entame une phase de déclin. L’immigration des Juifs de France en Israël contribue de manière significative à la croissance du pays, mais serait menacée par le manque d’opportunités professionnelles, d’après le rapport de deux professeurs de l’université Bar-Ilan, révèle une entrevue publiée dimanche par le Jerusalem Post. Le rapport a été mené grâce à l’étude des données du Bureau central des statistiques et celle de l’Agence juive, et a été dirigé par la directrice du département de Recherche sur l’immigration et l’Aliyah au centre Aharon Meir de l’université Bar Ilan, Daphna Abiram-Nitzan, et la Professeure d’économie, directrice du centre Aharon Meir. Les statistiques recueillies auprès de 20.000 récents olim français (nouveaux immigrants, NDLR), montrent que cette population rapporte bien plus d’argent à l’État hébreu que le coût de leur alya. “Pour chaque shekel que l’État dépense pour eux (les olim français), il reçoit 15 shekels en retour”, a affirmé Aviram-Nitzan. Pour la professeure, “ce potentiel de croissance (…) découle des caractéristiques des olim français”. Cette communauté, contrairement aux autres vagues d’immigrations en Israël, arrive avec des diplômes, “des compétences et des qualifications propres au marché occidental”, il s’agit d’une véritable “occasion en or”, précise-t-elle dans son rapport. Au vu des projections décrites dans l’étude, les olim français devraient entre autres rapporter à Israël une augmentation annuelle

de 0.46 % du PIB, et sur les 10 ans à venir quelque 16.2 milliards de shekels en impôts. En ce qui concerne la population de retraités français, “l’État n’a rien à craindre ou à perdre” en raison des accords entre Israël et l’Union européenne qui permettent le versement de retraites françaises aux personnes ayant fait leur alya. La professeure précise que la somme de ces retraites représente une manne de 12 à 13 milliards d’euros provenant de France vers Israël chaque année. “C’est du pouvoir d’achat qu’Israël gagnera sans rien avoir à faire”, a-t-elle ajouté dans son entrevue au Jpost. Malgré cette rentabilité, l’alya de France, qui a atteint un record en 2015, entame désormais une phase de déclin. D’après les dernières estimations, le nombre d’immigrants est passé de 7.500 en 2015, à 4.000 en 2016, et atteindrait 2.000 en 2017. “Il y a un grand potentiel pour l’alya en France, mais il diminue et perd de son dynamisme principalement à cause des craintes liées à l’emploi”, a déclaré Ariel Kandel, PDG de l’organisation Qualita, lobby israélien pour les olim français, au Jpost. “Aujourd’hui, il ne suffit plus de simplement d’aller en France et de dire aux Juifs de venir en Israël, l’État doit revoir ses priorités pour faciliter l’alya et offrir aux olim de meilleures solutions d’intégration, en particulier dans le domaine de l’emploi”, a-t-il conclu. Source: i24news

Amir Halevi, le directeur général du ministère du tourisme d’Israël, était de passage à Paris, mardi 6 décembre 2016, pour présenter la nouvelle stratégie de la destination. Le pays souhaite notamment promouvoir des combinés entre Tel Aviv et Jérusalem. Interview. TourMaG.com – Pouvez-vous nous livrer un bilan chiffré de la fréquentation touristique d’Israël cette année ? Amir Halevi : La baisse du marché français est de 3% entre janvier et novembre 2016. Une légère baisse mais nous restons optimistes. Car d’autres marchés sont en croissance, comme les Chinois, qui bénéficient d’un nouveau vol direct entre Pékin et Tel Aviv, ainsi que les Américains, qui eux aussi ont de nouveaux vols directs vers notre pays. TourMaG.com – Quels sont les nouveautés que vous souhaitez promouvoir en France ? Amir Halevi : Nous aimerions inciter les voyageurs à faire un combiné entre Tel Aviv et Jérusalem. Ils pourront ainsi découvrir à la fois le côté historique de notre pays, mais aussi le coté festif. Jérusalem est une ville sainte, tandis que Tel Aviv ne dort jamais, dotée de plages magnifiques. Les deux villes, distantes de seulement 45 minutes, sont parfaitement complémentaires. Un site internet spécifique a d’ailleurs été créé : citiesbreaks.com, afin de réserver des séjours grâce à nos partenaires tour-opérateurs.

TourMaG.com – Pensez-vous que l’arrivée d’un nouveau vol direct de XL Airways vous servira à la relancer la destination ? Amir Halevi : XL Airways va opérer deux vols par semaine en moyenne entre Paris Charles de Gaulle et Tel Aviv à partir du printemps prochain. Quelques rotations sont aussi mises en place pour les fêtes de fin d’année. Nous sommes ravis que de nouvelles compagnies se lancent sur de nouvelles liaisons. Pour les soutenir et mieux promouvoir notre pays, nous allons lancer de grandes campagnes de communication et de promotion, à la fois en ligne, à la télévision ainsi qu’en affichage. De quoi faire connaître également nos nouveaux combinés entre Tel Aviv et Jérusalem. Nous disposons d’un budget de 2 millions d’euros pour la France. TourMaG.com – Quelles sont les nouveautés sur Eilat, la destination balnéaire d’Israël ? Amir Halevi : D’ici la fin 2017, Eilat aura un nouvel aéroport international, qui remplacera l’actuel, militaire, situé à une heure de route de la ville. A ce titre, le gouvernement soutient toutes les compagnies aériennes qui lanceront des vols directs sur la destination, avec des aides entre 45 et 60 euros par passagers. Une politique qui fonctionne : le nombre de voyageurs sur Eilat devrait doubler en 2017. Par Laury-Anne CHOLEZ Source: Tourmag.com



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Netanyahou condamne le meurtre de Attirer les multinationales en Israël l’ambassadeur russe en Turquie avec des baisses d’impôts

Des enquêteurs russes se rendent en Turquie pour enquêter (agences russes) Un groupe de dix-huit enquêteurs, agents des services secrets et diplomates russes était en route mardi pour la Turquie afin d’enquêter sur l’assassinat la veille à Ankara de l’ambassadeur Andreï Karlov, a annoncé le Kremlin cité par les agences russes. «Le groupe opérera en Turquie dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de l’ambassadeur de Russie Andreï Karlov, conformément à l’accord trouvé entre les présidents russe et turc lors de leur conversation téléphonique», lundi soir, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a immédiatement condamné le meurtre lundi soir. «Israël condamne l’assassinat brutal de l’ambassadeur Andrey Karlov ce soir à Ankara. Nous transmettons nos plus sincères condoléances à sa famille et au peuple russe», a déclaré Netanyahou. «Le meurtre d’un diplomate nous rappelle de manière brutale, la nécessité pour le monde civilisé d’unir ses forces pour combattre le terrorisme», a-t-il ajouté. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine, dans des décla-

rations séparées, ont qualifié cet assassinat de «provocation» visant à torpiller la normalisation entre les deux pays, entamée en août après une grave crise diplomatique. Ils s’étaient parlés au téléphone peu après l’attaque.

Avant 2017, le Parlement israélien doit examiner et adopter une loi baptisée « Innovation Box ». Ce texte disposant du soutien du ministère des Finances prévoit de baisser considérablement les impôt sur les sociétés.

François Hollande a lui aussi condamné «avec force» l’assassinat de l’ambassadeur, qui a évoqué une vengeance pour la ville syrienne d’Alep.

« Innovation Box », c’est le nom de cette loi qui devrait être adoptée par le Parlement avant la fin de l’année. Soutenu par le ministère des Finances, ce texte prévoit de réduire les impôt sur les sociétés en Israël.

«Le président de la République condamne avec force l’assassinat de l’ambassadeur de Russie à Ankara», Andreï Karlov, déclare l’Elysée dans un bref communiqué.

Concrètement ce taux atteindra 6% pour les entreprises avec des revenus consolidés dépassant les 2,6 milliards de dollars et 12% pour les entreprises moins importantes. A l’heure actuelle, l’impôt des sociétés se situe environ entre 16 et 25%.

L’homme qui a ouvert le feu sur l’ambassadeur a été identifié par les autorités turques comme étant Mevlüt Mert Altintas, un policier de 22 ans et originaire d’une ville proche d’Izmir. Il a parlé «d’Alep» et d’une «vengeance», a raconté un témoin. L’homme s’est écrié «Allah Akbar» avant de hurler au micro, pointant le revolver vers l’assistance. Il a ensuite été «neutralisé», a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anadolu. Les missions diplomatiques américaines en Turquie ont été fermées mardi suite à des coups de feu tirés devant l’ambassade à Ankara dans la nuit de lundi à mardi.

Débat budgétaire agité sur la fiscalité des Kibboutzim en Israël

La ministre de la Justice Ayelet Shaked a évoqué le chapitre budgétaire concernant la fiscalité des kibboutzim et le débat qui agite la classe politique sur cette question. Les gouvernements successifs ont souvent été accusés d’effacer totalement ou partiellement les dettes fiscales des kibboutzim.

La ministre a rappelé que les kibboutzim

méritent qu’on les aide car ils ont une part inoubliable dans la création de l’Etat d’Israël et sa subsistance. « Je veux aider le monde des kibboutzim même si ce ne sont pas des électeurs de Habayit Hayehoudi, car sans eux il n’y a pas d’agriculture, d’entretien d’Erets Israël et d’Etat d’Israël ». Source: lphinfo.com

A noter également que le taux de la taxe prélevée à la source sur les dividendes va être réduit de 4% alors que le taux se situe entre 20 et 25% aujourd’hui.

Opération séduction L’objectif est claire : séduire davantage d’entreprises pour les encourager à venir s’installer dans l’Etat Hébreu mais aussi convaincre celle étant déjà sur place de rester en Israël. Pour promouvoir Israël et convaincre les sociétés multinationales de s’y fixer, les autorités ont organisé un voyage début décembre aux Etats-Unis. Ainsi, le directeur général du ministère de l’Économie Amit Lang, et Ziva Eiger, directrice exécutive de l’Investissement étranger de la Coopération industrielle au ministère, étaient à Boston, New-York et Philadelphie. Cette délégation a pu aller à la rencontre des chefs d’entreprises de plusieurs secteurs (pharmacie, aérospatial, finance, etc). Par Karl Demyttenaere Photo Microsoft Haifa – Wikipedia Source: ecomnewsmed

Brightefood, l’acheteur Chinois de Tnuva a t-il payé des pots de vin ?

Sale affaire qui va troubler les bonnes relations Israël-Chine. Selon des sources chinoises les dirigeants de Bright Food, qui a racheté l’israélien Tnuva en 2014, ont reçu des pots de vins importants provenant d’israéliens. Une commission chinoise, la “China’s Central Commission for Discipline Inspection (CCDI)” est en charge de cette enquête très délicate.

Dans les archives d’IsraëlValley il y a deux ans : “L’ancien patron de Bright Food (Shangaï) qui a acquis récemment Tnuva, Wang Zongnan, est accusé de corruption. Le deal entre Tnuva et Brightfood qui devait être finalisé dans deux jours a été finalement repoussé au 5 Octobre 2014. Le Haaretz signale que l’affaire de corruption qui touche l’ex-patron de Bright Food n’a rien à voir avec le deal de Tnuva”.



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Extraordinaire découverte liée à une technologie radar de Tsahal

Pour répondre aux problématiques de défense et de catastrophes naturelles, des technologies radars permettant de « voir à travers les murs » ont été développées au sein de l’armée.

800 unités de logement approuvées dans le centre de Tel Aviv

Cette technologie radar a récemment été réutilisée par la société Sensible Medical, basée en Israël et dont les membres fondateurs sont d’anciens militaires, pour visualiser le niveau de fluide dans les poumons chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. L’objectif est de réduire le nombre de réadmissions à l’hôpital des patients souffrant justement d’insuffisance cardiaque. Le radar miniature, utilisant une énergie électromagnétique de faible intensité, a été ajusté pour permettre de voir à travers les

différents tissus du corps humain (système ReDS) puis mis en place sur un gilet utilisable par les patients. En enfilant ce gilet, ils peuvent, depuis leur domicile, réaliser une mesure journalière de 90 secondes seulement qui est ensuite automatiquement envoyée sur une application accessible à leur médecin. Les premiers résultats des essais réalisés en Israël ont montré que dans les 90 jours du test, le nombre d’hospitalisations a diminué de 87% par rapport aux 3 mois précédents sans utilisation de la technologie. Le gilet est désormais en vente aux EtatsUnis. https://www.industrie-techno.com

Malnutrition, responsable de 13,9% des décès en Israël Une base de Tsahal située Derech HaChalom doit être évacuée dans quelques années, et il faudra plus d’une décennie avant que les maisons soient prêtes à l’habitation.

diffusion d’Israël et qui a, entre autre, diffusé en direct la signature de la déclaration d’indépendance d’Israël, ce qui en fait une partie importante de l’histoire de la radio israélienne.

La Commission de planification et de construction du district de Tel Aviv a approuvé aujourd’hui le dépôt d’un plan pour 800 unités d’habitation, avec espace commercial et centre d’affaires sur le site de la base militaire de renseignements Horodetzki près de la route HaChalom et du quartier de Bitzaron à Tel Aviv. Le plan couvre 13 13 hectares, avec 4 650 m² d’espace commercial, 16 500 m² de bureaux et de bâtiments publics, 2,7 hectares d’espaces publics ouverts.

La station de radiodiffusion comprend plusieurs bâtiments, une cour, des antennes et un bunker souterrain avec de vieux équipements de radiodiffusion bien conservés. En plus des bâtiments historiques, de vieux arbres sur le site datant du début de l’Etat, seront également préservés.

Selon le plan, conçu par le cabinet d’architectes Naama Malis, la construction sur le site comprendra des bâtiments de 15 étages et un bâtiment de 25 étages. Les bâtiments historiques seront conservés dans le plan, y compris la station de télédiffusion Tel Haïm, qui était la première station de radio-

Il faudra de nombreuses années avant que les locataires reçoivent les clés des appartements dans le nouveau quartier. La base militaire de renseignement est toujours active et un représentant du ministère de la Défense a déclaré précédemment lors d’une réunion publique que la date d’évacuation était 2022. Par Alfi Eliyahu Shauly Source: Globes

L’obésité et les autres maladies liées à une consommation excessive de produits gras, sucrés ou salés constituent un problème de santé publique en Israël. Selon le ministre de la santé israélien, la malnutrition est responsable de 13,9% des décès annuels, un taux particulièrement élevé….d’autant plus que la consommation par habitant de sucre et de sel en Israël est l’une des plus élevée au monde, notamment

au sein des pays de l’OCDE. Afin de lutter contre ce fléau qui coûte l’équivalent de 3,9 Mds EUR au pays, le Ministère de la santé israélien a décidé, en décembre 2016, d’obliger les industriels à ajouter une étiquette rouge sur les produits à forte teneur en sucre, en sel ou en matières grasses. Source : http://www.lepetitjournal.com


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Israël accepte les dons de sang des Israéliens éthiopiens

Le ministère israélien de la Santé Yaakov Litzman demande la fin de l’interdiction imposée aux Israéliens d’origine éthiopienne de faire des dons de sang a rapporté le Haaretz.

folle), fréquente dans les années 1980.

Cette interdiction avait été mise en place afin d’éviter tout risque de transmission du virus du SIDA à un receveur.

“C’est une décision juste, l’abolition d’une politique raciste institutionnalisée, vieille de plus de 30 ans, contre la communauté éthiopienne en Israël”, a déclaré Herzog.

Le ministère a déclaré qu’il réviserait la liste des contre-indications afin qu’elles s’appliquent uniquement aux personnes résidant en Israël depuis moins d’un an, après avoir passé plus de douze mois en Ethiopie. En avril 2015, un comité professionnel nommé par le ministère de la Santé avait décidé à l’unanimité qu’Israël devait accepter les dons de sang des Israéliens éthiopiens résidant dans le pays depuis 10 ans. Les Israéliens d’origine britannique ont également été soumis à la même interdiction, dû à la crainte de contamination de la maladie de Creutzfedt-Jacob (la vache

Le chef de l’opposition parlementaire Yitzhak Herzog a salué la décision adoptée par le ministre de la Santé.

“J’approuve la décision du ministre [de la Santé] Litzman de réparer cette injustice faite à la communauté éthiopienne, qui joue un rôle majeur dans la mosaïque du peuple juif”, a-t-il ajouté. “En tant que peuple ayant souffert d’un racisme constant, nous devons continuer à lutter et à tenter d’éradiquer tous les symptômes d’ostracisme des minorités… qui sévissent encore dans la société israélienne”, a-t-il déploré. Source: i24News (Copyrights)

3/4 des arabes israéliens refusent qu’Israël se définisse comme Etat juif Bien que 76% de la communauté arabe considère qu’Israël n’est pas en droit de se réclamer comme un État juif, 60.5% des sondés arabes israéliens décrivent leur situation personnelle dans le pays de «bonne» ou «très bonne», et 55% se disent être des «citoyens fiers». Les Israéliens juifs sont quant à eux 86% à se considérer comme «citoyens fiers», et sont satisfaits à 78% de leur situation personnelle.

Ce rejet résulte de la position de l’AP pour qui le judaïsme est «une religion et non une nation» Israël n’a pas le droit de se définir comme un État juif, estiment plus de trois-quarts des Arabes israéliens, indique un sondage sur «l’indice de paix» publié lundi par le centre de recherche The Israel Democracy

Institute (IDI). «L’indice de paix», développé par l’IDI et relayé pas le Times of Israel, est un projet de recherche basé sur des enquêtes mensuelles réalisées en Israël sur l’opinion publique concernant le conflit israélo-palestinien et la relation entre Juifs et Arabes au sein du pays.

«Il n’y a pas de contradiction entre les deux», a déclaré la professeure Tamar Hermann, auteure de l’étude sociologique d’IDI. Le rejet de l’État juif en tant que tel résulte de la position officielle de l’Autorité palestinienne qui considère le judaïsme «comme une religion, et non comme une nation», a-t-elle soutenu. Par ailleurs, pour la majorité des Juifs israéliens (56%), les citoyens arabes ne re-

présentent pas une menace sécuritaire, mais 72 % des Juifs sondés affirment que seule la population juive doit trancher sur les questions liées à la paix et à la sécurité, et 59% ne veulent pas qu’ils soient nommés ministres et refusent de voir des partis arabes dans la coalition. L’enquête affiche toutefois des indices encourageants en matière de coexistence. Concernant les relations avec l’autre, 86% des Arabes et 67% des Juifs israéliens sont en faveur d’être «voisins», «collègues» (96% des Arabes et 82% des Juifs), et amis (88% des Arabes et 67% des Juifs). «C’est une conclusion extrêmement encourageante», a précisé Hermann, notamment au regard du «niveau élevé de racisme» auquel est en proie la société. Cette étude a été réalisée d’après le recensement d’opinions données par téléphone sur 1.531 personnes – entre le 1er et le 24 mai 2016. i24news


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Futur d’Israël : intelligence artificielle, réalité fusionnée, Internet des objets, cryptographie

Festival du film juif de Jérusalem à la Cinémathèque Le Festival du film juif de Jérusalem met en lumière l’identité juive de nos jours, le cinéma féminin dans le monde Haredi et rend hommage aux grands penseurs et artistes juifs ainsi qu’aux Juifs éthiopiens. Le 18ème Jewish Film Festival (Festival du film juif) est à nos portes et la programmation de cette année comprend une série de films locaux et internationaux projetés en avant-première à la Cinémathèque de Jérusalem, du 24 au 29 décembre 2016. Au cours du festival qui durera six jours, une quarantaine de films seront projetés, dont le film d’ouverture « Denial », réalisé par Mick Jackson, basé sur l’une des affaires judiciaires les plus fascinantes du XXe siècle – la vraie histoire du Professeur Deborah Lipstadt, poursuivie par l’historien controversé David Irving qu’elle a étiqueté comme négationniste de l’Holocauste. « Holy Zoo », un documentaire de Katharina Waisburd, clôturera le festival du film. C’est l’histoire du zoo biblique de Jérusalem, où les Juifs et les Arabes israéliens travaillent ensemble, coexistant dans un cosmos unique de coopération. Le programme du festival comprend des films sur les mariages mixtes dans le monde juif, sur des secrets de famille, des approches cinématographiques sur les défis de l’identité juive de nos jours et sur le cinéma féminin dans le monde Haredi, des hommages aux grands penseurs et artistes juifs, un hommage aux Juifs éthiopiens, des projections de copies restaurées de « The Dybbuk » (Pologne 1937) et « Fiddler on the Roof », le lancement du nouveau livre du docteur Pablo Utin, des hommages mu-

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sicaux et le lancement du site web de documentation du musicien israélien – un projet Mifal HaPais sous la direction artistique de Yoav Kutner. Parmi les œuvres remarquées, « The Tenth Man », réalisé par le réalisateur argentin Daniel Burman – un film sur le retour d’un homme dans son quartier d’enfance, le quartier juif de Buenos Aires, et ses relations renouvelées avec son père et les traditions qui les unissaient autrefois; « A Time to Say Goodbye » de la réalisatrice allemande Viviane Anderegeen – une comédie qui donne un aperçu de la vie juive germano-contemporaine du point de vue d’un fils issu de parents mixtes et « Cloudy Sunday » du réalisateur grec Manoussos Manoussakis, mis en scène à Thessalonique sous l’occupation allemande, racontant une histoire d’amour interdit entre Estrea, une jeune fille juive, et Giorgos, beau-frère du célèbre compositeur Vassilis Tsitsanis. Le festival, en collaboration avec le Jewish Funders Network et la Genesis Prize Foundation, présentera également des conférences, des tables rondes, des spectacles et des discussions avec des cinéastes. Par Judith Douillet – Source : Israel21c Source: Alliance

Les think tanks israéliens sont très sensibles aux “travaux du futur” de Ericsson. En effet, les prédictions annuelles réalisées par les équipes de cette multinationale européennes ont une influence sérieuse sur les orientations stratégiques du pays. Ericsson est une entreprise suédoise de télécommunications fondée en 1876 par Lars Magnus Ericsson. (IsraelValley). A SAVOIR. Chaque fin année, l’entreprise suédoise Ericsson, spécialisée dans les infrastructures télécoms, publie un document présentant les 10 tendances de consommation qui devraient exploser au cours des 12 prochains mois. Au menu de 2017 : intelligence artificielle, réalité fusionnée ou encore Internet des objets et cryptographie. C’est un exercice récurrent pour Ericsson. Chaque fin d’année, depuis six ans, le géant suédois publie son rapport intitulé « 10 hot consumer trends ». Le document annuel présente ainsi les tendances de consommation qui devraient marquer les 12 prochains mois. Des tendances qui devraient donc impacter l’innovation et la technologie et faire émerge de nouvelles catégories de produits, voire transformer des pans entiers de notre économie. Ces orientations sont principalement issues des conclusions d’une étude en ligne, réalisée en octobre dernier auprès de 7138 internautes de 14 villes dans le monde. Tous les sondés présentent un profil de primo adoptant, précise Ericsson. Découvrez les principaux résultats de cet exercice de prospective à court terme. 1. L’omniprésence de l’intelligence artificielle : 25% des sondés souhaitent disposer d’un conseiller robotisé au travail. Et, plus étonnant, 25% aimeraient un robot en guise de manager. Paradoxalement, près de 50% des sondés sont inquiets des conséquences du développement des intelligences artificielles sur leur emploi. 2. La dynamique de l’Internet des objets : Trois sondés sur quatre pensent que les wearables et les capteurs les aideront à interagir avec d’autres dispositifs et objets physiques de leur environnement. 3. La voiture autonome plébiscitée par les piétons : 25% des piétons pensent qu’ils se-

raient plus en sécurité, lorsqu’ils traversent la rue, si toutes les voitures roulaient de manière autonome. 4. Vers une réalité fusionnée : parmi les usagers de la réalité virtuelle, près de quatre sur cinq estiment, qu’à court terme, réalité virtuelle et réalité physique ne feront plus qu’une. 5. Des pilules pour supporter les nouvelles technologies : Un tiers des sondés pensent qu’ils auront besoin de pilules contre les maux que pourrait provoquer la réalité augmentée ou virtuelle. Trois sur dix pensent également recourir à un médicament pour lutter contre la nausée dans les véhicules autonomes. 6. Le smartphone, ce meilleur ami : Plus de la moitié des consommateurs interrogés affirment utiliser des fonctionnalités d’alarme, de suivi ou encore de notification sur leur smartphone. Un utilisateur de smartphone sur trois pense qu’il portera sur lui au moins cinq wearables à l’horizon 2020. 7. Les réseaux sociaux remplacent les médias : un tiers des personnes sondées expliquent que les réseaux sociaux sont leur principale source d’actualités et plus de 25% accordent davantage de valeur aux opinions de leurs contacts qu’à celles des politiciens. 8. La réalité augmentée pour « photoshoper » le monde réel. Plus d’un tiers des sondés souhaitent utiliser la réalité augmentée pour éditer ou supprimer des éléments gênants se situant dans leur champ de vision, comme un graffiti, des panneaux d’affichage ou des ordures par exemple. 9. La cryptographie pour protéger la vie privée : deux internautes sondés sur cinq souhaitent n’utiliser que des services cryptés. 10. Un monopole des géants du numérique : plus de deux internautes sondés sur cinq souhaiteraient se procurer tous leurs produits auprès des cinq plus grosses sociétés de technologie de l’information. Près de la moitié des sondés estime, par ailleurs, que les géants du numérique en savent plus sur eux que n’importe qui d’autres. https://www.industrie-techno.com


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L’app israélienne Houseparty pourrait bien détrôner Snapchat

Grâce à d’innombrables scènes de films et d’émissions de télévision, le terme «house party» nous évoque souvent des images d’adolescents sauvages et bruyants festoyant dans la maison du garçon le plus populaire de l’école dont les parents sont absents pour le week-end. Mais pour les millions d’adolescents de la Génération Z (Gen Z ou Post-Millennials), qui sont nés depuis le milieu des années 1990 jusqu’au début des années 2000, Houseparty est simplement le nom de leur application de chat vidéo préférée. Le prestigieux magazine Forbes lui-même a déclaré que cette nouvelle application israélienne avait conquis la Génération Z, dans un article intitulé «Move Over, Snapchat» (Pousse-toi, Snapchat). Houseparty, créée par la société israélienne Life on Air, permet aux utilisateurs de participer facilement à des «party» en compagnie de huit personnes maximum, en créant des chats vidéo de style « drop-in-drop-out » (possibilité de participer ou de quitter à tout moment) entre tous les amis en ligne en même temps. L’idée qui se cache derrière l’application est de créer un espace virtuel où vous pouvez passer du temps avec vos amis – une «house party». Lorsqu’un ami charge l’application, vous recevrez une notification vous informant qu’ils sont prêts. Si vous voulez discuter, lancez l’application et rejoignez-les. Les chats sont organisés par salle, et toute personne avec qui vous êtes amis sur l’application reçoit une invitation virtuelle à participer à votre conversation. Leurs amis peuvent également s’y joindre, auquel cas vous verrez un message «danger étranger». Au-delà, c’est à peu près comme n’importe quelle autre fête lors de laquelle vous pouvez librement discuter avec des amis. Jusqu’à huit personnes peuvent être dans une chambre en même temps, et vous pouvez vous déplacer entre les chambres pour interagir avec différents groupes d’amis. Lorsque vous voulez empêcher des personnes de se joindre à une conversation privée, vous pouvez simplement verrouiller la

salle. Life on Air a été fondée en 2011 avec son siège social à San Francisco et R & D à Tel Aviv. Le PDG Ben Rubin et la chef des opérations Sima Sistani ont récemment créé l’application Houseparty. Life on Air a annoncé cette semaine qu’elle avait amassé 52 millions de dollars pour Houseparty. Le cycle de financement a été mené par Sequoia Capital avec la participation des investisseurs précédents Aleph VC, Comcast Ventures et Greylock Partners. La société a recueilli 70 millions de dollars à ce jour et The Wall Street Journal a rapporté que les fonds de capital-risque étaient en concurrence pour investir dans ce dernier cycle de financement.

Le Tramway de Tel Aviv en difficulté. L’appel d’offres est annulé

Houseparty n’est pas la première application créée par Life on Air. Leur premier produit, l’application de streaming vidéo en direct Meerkat, lancée en Février 2015 a réussi à générer beaucoup d’excitation au départ, mais a finalement échoué après avoir été gelée par les géants des médias sociaux Twitter et Facebook. Naturellement, le public cible de Houseparty et ses principaux utilisateurs est la génération Z. Un énorme 60% des utilisateurs de l’application est âgé de moins de 24 ans. «Nous sommes constamment étonnés de voir le nombre de personnes qui nous contactent pour nous faire savoir combien Houseparty renforce leurs relations amicales et familiales», a déclaré Sistani à Forbes. «C’est un sentiment fort d’arriver à communiquer avec un ami ou un être cher, ou mieux encore, plusieurs amis et proches, de façon totalement inattendue. Et nous aimons entendre comment les jeunes intègrent Houseparty à leur routine quotidienne, qu’il s’agisse de se réunir avec leur escouade pour récapituler le dernier épisode d’un spectacle préféré, de nostalgie en cuisinant un dîner «avec» maman ou papa , ou de revivre tous les détails sanglants d’une nuit tapageuse avec vos meilleurs amis. Par Judith Douillet – nocamels.com Source: Alliance

La société gouvernementale NTA, chargée de mener le projet de tramway dans la région de Dan, devrait annoncer l’annulation de l’appel d’offre géant lancé ces quatre dernières années pour la mise en place des rails de chemin de fer et la pose des systèmes technologiques sur toute la ligne. Et ceci, trois mois après que l’appel d’offres international pour des opérateurs étrangers a été annulé en raison de la difficultés de recruter des candidats. L’annulation des appels d’offres a été décidée la semaine dernière. Il y a deux semaines, NTA avait

retenu deux sociétés qui avaient participé à l’appel d’offres – le français Alstom et TAT Group, qui est composé d’un consortium de sociétés françaises (Thales, Kolas et sœur) et Shafir Israel qui était de 1,8 à 2,5 fois plus élevé que le projet qui a été estimé par l’Etat. NTA a l’intention de publier un nouvel appel d’offres, qui divisera le projet en deux : les travaux de génie civil d’une part et l’installation du système d’autre part. Avi Bar Eli – Traduction Aharon Kahn


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La bataille des jupes courtes agite la Knesset

Des employées du Parlement sont allées en nombre cette semaine pour travailler en jupe pour dénoncer le code vestimentaire en vigueur dans l’institution. Le slogan de la manif était simple : « Toutes en robe courte ou en jupette ». Et elles ne se sont pas dégonflées. Ce mercredi matin, la quarantaine d’aides parlementaires concernées est arrivée ainsi vêtue à l’entrée de la Knesset. Au risque de se voir refuser l’entrée du Parlement, au motif que leur habillement ne correspondait pas au nouveau code vestimentaire en vigueur dans le temple de la démocratie israélienne.

Moshe Katsav va sortir de la prison de Ramleh plus vité que prévu

Moshe Katsav, qui a été reconnu coupable de viol et d’actes indécents commis contre des femmes qui travaillaient pour lui, va bientôt devenir un homme libre après que la Commission des libérations conditionnelles ait accepté sa demande de libération anticipée. (David Illouz) En 2006, Moshe Katsav est accusé de viol sur une ancienne employée, celle-ci affirmant avoir été abusée lors d’une relation sexuelle contrainte par le chef de l’État, si elle ne voulait pas être licenciée. L’entourage de Moshe Katsav rejette ces accusations et certains députés Likoud émettent l’hypothèse d’un complot « visant à dénigrer le président. » Moshe Katsav porte plainte pour chantage contre son ancienne employée. Une enquête policière est ouverte en juillet 2006. En janvier 2007, trente députés de la Knesset signent une pétition demandant le départ du président. Le procureur général israélien Menachem Mazuz annonce son intention de poursuivre Katsav pour viol, obstruction à la justice et fraudes le 23 janvier et le lendemain, le Premier ministre Ehud Olmert demande à Katsav de démissionner. Katsav demande sa suspension temporaire du poste de président le 25 janvier 2007, ce qui est fait par une commission spéciale du Parlement pour une période de trois mois. La présidente du Parlement Dalia Itzik devient

alors présidente par intérim jusqu’à la prise de fonction de Shimon Peres le 15 juillet 2007. Pendant sa suspension, Katsav garde son immunité pénale. Le 30 décembre 2010, Moshe Katsav, qui a renoncé à un accord juridique passé entre ses avocats et le parquet lui permettant d’éviter une peine de prison ferme, est reconnu coupable de deux viols sur l’une de ses subordonnées lorsqu’il était ministre du Tourisme dans les années 1990, puis un autre commis à Beit HaNassi, la résidence présidentielle. Il répondait aussi d’« actes indécents, harcèlement sexuel, subornation de témoin et entrave à la Justice » sur deux autres de ses employées, et avait plaidé non coupable. Sa peine est annoncée le 22 mars 2011 : il est condamné à sept ans de prison ferme. Ses avocats avaient annoncé leur intention de faire appel. Il effectue sa peine à la prison de Ramleh.

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Dix d’entre elles ont été stoppées net par les gardes. À quoi un député solidaire a répondu en ôtant sa chemise. Ce qui a donné cette image peu banale : un parlementaire en maillot de corps devant des gardes embarrassés et qui lance : « Si, moi, je peux entrer ainsi, alors elles aussi, avec leurs robes courtes, le peuvent… » Inutile de dire que la vidéo a fait le buzz sur tous les médias et les réseaux sociaux locaux… « Angoisse mentale » Mais quelle mouche a bien pu piquer ces assistantes parlementaires, en général plus abeilles ouvrières que protestataires bruyantes ? Tout a commencé il y a trois jours, lorsque l’une d’entre elles est arrêtée à l’entrée. Elle sera bloquée pendant une heure, le temps pour cinq gardes hommes de vérifier la longueur de sa robe et de lui annoncer que, selon le nouveau code vestimentaire en vigueur à la Knesset, elle est trop court vêtue. Alertée, sa députée va protester. Finalement une garde femme est envoyée. Après avoir vérifié sa tenue, elle la laisse passer. Déjà, quelques jours plus tôt, une autre jeune femme avait subi la même mésaventure. Mais elle a dû rentrer chez elle se changer. Deux heures après avoir pu rejoindre son lieu de travail, elle a reçu un coup de fil du chef de la sécurité lui demandant de ne plus être la cause, chez les gardiens, « d’une telle angoisse mentale » … « Un manque de respect envers tous » Le nouveau directeur général de la Knesset, Albert Saharovitch, a effectivement publié un document précisant les règles vestimentaires pour l’ensemble des employés, dé-

tenteurs de permis d’entrée permanents ou simples visiteurs âgés de plus de 14 ans. « Personne ne peut venir à la Knesset habillé de façon inappropriée, c’est-à-dire en maillot de corps, en petit haut, en short, en robe et jupe courtes, en sabot ou en sandales. » Également prohibé, tout vêtement porteur de slogans politiques. Problème : le document en question ne donne pas la définition de la « robe courte ». En tout cas, pour le porte-parole de la Knesset, il est faux de parler de code plus strict : « Il s’agit seulement d’appliquer le règlement en usage dans ce domaine… » Quant à la manifestation de ce mercredi, il l’a qualifiée de « rien de moins qu’une provocation orchestrée ; un manque de respect envers tous ». De son côté, Saharovitch reste droit dans ses bottes. À ses yeux, le nouveau code vestimentaire est nécessaire afin de « préserver l’honneur de la Knesset… » Même s’il estime qu’il faut faire preuve d’une plus grande sensibilité dans son application. « Un combat qui nous concerne toutes » Particulièrement en pointe en ce qui concerne les droits des femmes, Merav Michaeli, députée de l’Union sioniste – centre gauche –, rétorque : « Je suis complètement solidaire des assistantes parlementaires. C’est un combat qui nous concerne toutes. Celui de ne pas être jugée à la longueur de nos jupes. Un code vestimentaire n’a rien à voir avec cette méthode désuète qui consiste à considérer les femmes comme des objets… » À gauche, certains représentants du peuple menacent de se mettre en grève. À l’heure qu’il est, les manifestantes ont gagné, en partie seulement. Six heures après leur rassemblement, presque toutes ont été autorisées à entrer, en jupe ou en robe au-dessus du genou… Même si, là encore, le nombre de centimètres autorisé n’était pas clair. Cela étant, pour les rebelles, le combat continue. Elles exigent un rendez-vous avec le directeur général de la Knesset et proposent la formation d’une nouvelle commission parlementaire pour déterminer la longueur des jupes. Tout cela face au silence assourdissant des députés orthodoxes. Visiblement, ils préfèrent ne pas s’exprimer sur ce sujet « sensible ». Par Danièle KRIEGEL Source: Le Point




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