Israël Actualités n°433

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GRATUIT - Numéro 433 - Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

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Et maintenant Emmanuel ?

Emmanuel Macron est devenu le 7 mai dernier, le 9ème président de la 5ème République. Un moment fort, un moment plein de solennité autant que de soulagement, pour notre pays, notre peuple, nos institutions. Et si la liesse et les drapeaux flottaient dans l’air, devant la pyramide du Louvre, la question qui brûle les lèvres n’a pas tardé à être posée. Et maintenant Emmanuel ? Oui, l’usage du prénom semble s’imposer avec ce Président somme toute peu ordinaire. Il est jeune, séduisant, dynamique, a un parcours, une histoire et une vie peu banals. Autant d’atouts que de failles. Car sortie de nulle part, sa formation politique construite sur un formidable élan, doit désormais transformer l’essai. Elle n’a pas d’autre choix. Et si on éprouve autant de sympathie que de gratitude pour ce jeune et fringant chef d’Etat d’avoir su convaincre 20 millions de démocrates de lui confier les rênes du pays, on se doit aussi de lui rappeler qu’il doit parvenir à rassembler, s’il veut sortir le pays de l’ornière. A-t-on d’ailleurs besoin de le lui rappeler ? Pas sûr, puisque lui-même a évoqué le sujet, dès les premières minutes de son quinquennat. Il sait, de source sûre, que cela ne sera pas chose aisée. En quels termes se posent l’équation : d’abord, le paysage politique français n’a jamais été aussi morcelé : Les Républicains s’entre-déchirent désormais, tirant les conséquences de la course folle de François Fillon à l’Elysée, alors que les affaires dans lesquelles il était empêtré l’annonçaient vaincu d’avance. Furieux de s’être fait voler une élection que l’on pensait imperdable, les cadres du parti sont devant un choix crucial : essayer de défendre leur ligne de droite dure, en présentant leurs candidats aux Législatives, ou tenter une alliance au Centre, avec les affidés d’En Marche ! A Gauche, la déconfiture aussi sent la fracture. Entre un Hamon qui tente de sauver sa ligne, en proposant une alliance aux écoDirecteurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

logistes et aux communistes, une floppée de socialistes amers, tentant de prendre le train Macron en marche, et un Mélenchon qui conserve sa suprématie sur cet électorat à l’extrême gauche de l’échiquier, le paysage ressemble à un puzzle dont les pièces auraient été ramassées à la va-vite et entassées dans une boîte, histoire de ne pas en perdre. Reste à savoir comment recomposer une image qui ait du sens… Où se place et se pose le Président Macron, au sein de ce chaos ? Le fait est qu’il a, bien entendu, commencé à négocier avec la Droite. Conscient qu’à Gauche, les soutiens viendraient d’eux-mêmes, c’est à la Droite et au Centre qu’il entend faire des appels du pied, pour que la défaite de la Présidentielle n’occasionne pas d’humeur revancharde dans leurs rangs. Et il fait bien de se pencher sur le sujet. Car il faut le dire, la partie d’échecs avec 4 voire 5 formations politiques à la manœuvre, ne sera pas simple à jouer. Reste à savoir, car aucun parti n’est propriétaire de ses électeurs, comment les Français choisiront de voter : confirmeront-ils à Emmanuel Macron la confiance qu’ils lui ont accordée, ou, au contraire, iront-ils donner leur voie aux partis traditionnels ? Mystère et c’est bien ce qui nous inquiète. Je veux rester positif, me dire que cette élection ouvre une nouvelle ère. Pour la France, mais aussi pour les relations qu’elle entretient avec Israël, car maintes fois, ce nouveau Président a fait savoir qu’il appréciait le dynamisme, l’innovation et la créativité de la société israélienne et la vitalité de son économie, qu’ils trouvaient inspirantes. Espérons qu’un a priori positif sur cet aspect introduira une évolution des mentalités sur le thème ô combien polémique du conflit avec les Palestiniens. Reste, avant de se projeter sur ces Législatives et ce flux d’interrogations et de doute, à faire l’autre bilan de cette élection. Celui des valeurs que les Français plébiscitent. Je

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veux rester positif et me dire que le peuple français a fait le choix de la Démocratie, le choix de la République, le choix de l’unité. Mais je n’oublie pas qu’en son sein, 11 millions de votants ont plébiscité un parti raciste, xénophobe, fondé par tout ce que la France comptait et compte d’antisémites et au sein duquel les néonazis sont loin d’avoir cédé les premiers rangs. Que dire, enfin, des mélenchonistes et autres exaltés d’extrême-gauche, qui renvoyant dos dos Macron et sa supposée allégeance à la Finance Mondiale à Le Pen et ses valeurs anti-républicaines, ont refusé de choisir. Il faudra qu’un jour, on diligente une psychanalyse de masse au sein de ce peuple de bobos qui mange vegan, veut arrêter de produire de l’électricité nucléaire et taxer les riches à plus de 90 % mais envisage joyeusement de rejoindre l’alliance bolivarienne, de faire de l’Iran et de la Russie des interlocuteurs de choix et surtout qui, sommé de faire un choix entre un candidat démocrate et centriste, prônant des valeurs républicaines et une candidate porte-drapeau d’une formation aux relents nauséabonds, a refusé de se prononcer. Il faudra aussi leur expliquer que la poli-

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tique n’est pas un jeu vidéo, n’en déplaise à leur charismatique mais hystérique chef de file. Et qu’à trop jouer avec le feu, on risque de se brûler et de réduire en cendres les institutions républicaines… Mélenchon a déjà donné rendez-vous à ses électeurs le 4 juin prochain. Déjà, dimanche dernier, des échauffourées agitaient les plus grandes villes de France. Les Insoumis n’ont pas rendu les armes… Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui, au sein de notre communauté, regardent déjà à l’horizon 2022. Pour eux, la France s’est dotée d’un simple répit, pas d’une solution à long terme contre les extrêmistes, quel que soit leur camp. Terrorisme, radicalisme, laïcité, chômage, crise économique et sociale, autant de chantiers auxquels il faudra s’atteler et vite, si l’on veut éviter d’avoir reculé en 2017, pour mieux sauter en 2022. Vous avez mis la France en marche, monsieur Macron. A vous désormais de vous mettre au travail ! Am Israël haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Législatives : quatre scénarios après la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle

Les élections législatives des 11 et 18 juin donneront aux Français l’occasion de laisser les mains libres au nouveau président pour gouverner. Ou au contraire d’orienter sa politique vers la droite ou vers la gauche. Elu président de la République avec plus de 66% des voix, Emmanuel Macron va-t-il pouvoir gouverner ? Les élections législatives des 11 et 18 juin offriront aux Français l’occasion de dire s’ils souhaitent laisser les mains libres au nouveau président pour gouverner, ou au contraire s’ils veulent faire pencher la balance vers la droite ou vers la gauche pour orienter sa politique. Les signaux envoyés d’ici là par Emmanuel Macron – nomination du Premier ministre, composition du gouvernement, premières mesures symboliques ou concrètes – pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’issue du scrutin. A cinq semaines de ces élections cruciales, passage en revue des principaux scénarios possibles.

Hypothèse n° 1 : Emmanuel Macron remporte une majorité absolue à l’Assemblée nationale C’est le scénario rêvé par Emmanuel Macron, celui aussi que ses soutiens présentent officiellement comme le plus probable. «Les Français ont choisi un nouveau président. Ils lui donneront une majorité nouvelle et forte», veut croire François Bayrou, en vertu de l’habitude prise par les électeurs à agir ainsi sous la Ve République.

Sûrs de leur capacité à remporter cette bataille, les macronistes se montrent fermes sur la stratégie à adopter dans cette campagne qui s’ouvre. «Nous aurons 577 candidats dans 577 circonscriptions sous une bannière unique qui s’appellera La République en marche», a indiqué lundi matin, sur France Inter, Benjamin Griveaux, porte-parole d’En marche !. Les socialistes ou les Républicains qui souhaiteraient faire partie de la majorité présidentielle sont donc priés de solliciter l’investiture d’En marche ! et de ne pas se présenter sous leur étiquette d’origine. Si Emmanuel Macron réussit son pari en juin, il pourra mettre en œuvre son programme avec une grande liberté, soutenu par une Assemblée nationale à ses couleurs. PS et LR seraient alors clairement dans l’opposition et disposeraient chacun de cinq

ans pour se reconstruire.

Mais cette hypothèse n’est pas forcément la plus plausible. A la différence de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron ne dispose pas d’un parti installé ni d’élus implantés dans les territoires. Elu par la grâce du vote utile au premier tour et du front anti-FN au second, il ne pourra pas non plus compter sur sa popularité pour soulever les foules. Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria publié dimanche soir, le nouveau chef de l’Etat a du souci à se faire : 61% des Français indiquent en effet ne pas souhaiter qu’il obtienne une majorité au Parlement. Hypothèse n° 2 : la droite remporte les législatives et impose une cohabitation La droite et son nouveau commandant en chef, François Baroin, n’ont pas perdu l’espoir de remporter la mise lors des élections législatives. Une opposition qui devient majoritaire à l’Assemblée dans la foulée d’une élection présidentielle, ce serait du jamais-vu sous la Ve République. Certains élus LR estiment que la débâcle présidentielle est en grande partie due à l’affaire Fillon et «au débat d’idées confisqué», et imaginent la droite prendre une belle revanche en juin. Dans ce cas, il est probable que François Baroin soit nommé à Matignon. Emmanuel Macron, lui, devrait rester cantonné à son domaine réservé, la politique internationale. Mais l’histoire semble trop belle pour Les Républicains. Selon un sondage Kantar Sofres réalisé juste avant la présidentielle, En marche ! recueillerait entre 24% et 26% des intentions de vote aux législatives, devant Les Républicains (22%), le Front national (21-22%), la France insoumise (13%15%) et le PS (8-9%). Peu convaincus par la capacité de leur camp à gagner, certains élus LR évoquent déjà, comme Bruno Le Maire, la possibilité de «travailler dans une majorité de gouvernement» avec Emmanuel Macron. Au sein des Républicains, traversés par de fortes dissensions, on sert les rangs comme on peut. Si jamais l’ancien ministre de l’Agriculture entrait au gouvernement, il aurait «un candidat LR face à lui», a averti François Baroin dimanche soir sur France 2. «Si Bruno Le Maire rejoint le gouvernement dans une dizaine de jours, de fait il quitte la famille, de fait il appartient à En marche !» a-t-il menacé. Ces menaces suffiront-elles à dissuader les éventuels transfuges ? Hypothèse n° 3 : privé de majorité absolue, Emmanuel Macron doit composer avec une partie du PS et de LR Au soir du 11 juin, il est possible qu’En marche ! ne parvienne pas à obtenir les 289 sièges nécessaires à l’obtention d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le seul sondage qui, à ce jour, propose une projection en sièges, réalisé par OpinionWay le 3 mai, estime entre 249 et 286 le nombre de

sièges que pourrait gagner le parti d’Emmanuel Macron (200 à 210 pour LR et l’UDI, 28 à 43 pour le PS, 15 à 25 pour le FN et 6 à 8 pour le Front de gauche). Dans ce cas, deux solutions s’offriront à Emmanuel Macron. La première : essayer de construire une majorité de coalition avec l’appoint de députés PS et LR qui s’affranchiraient de leurs camps respectifs. Dans ce cas, les groupes parlementaires socialiste et Les Républicains (aujourd’hui les plus importants dans l’Hémicycle) pourraient se scinder en deux avec, d’un côté, ceux qui soutiendraient la politique d’Emmanuel Macron, et de l’autre, ceux qui resteraient dans l’opposition. Un remaniement interviendrait alors pour que ces tendances soient représentées au gouvernement. Deuxième solution, si la précédente échoue : s’en remettre à des majorités fluctuantes selon les textes soumis au Parlement. Sur tel projet de loi, des socialistes apportent leur soutien, sur tel autre, ce sont une partie des Républicains qui viennent au secours du gouvernement. C’est la ligne que semble défendre, à droite, Jean-Pierre Raffarin, pour qui «il faudra aider la France à réussir» et qui évoque un «parlementarisme constructif». Une perspective qui promet de belles crises de nerfs dans les couloirs de l’Assemblée, et qui aurait l’inconvénient d’affaiblir considérablement la présidence Macron. Hypothèse n° 4 : les législatives accouchent d’une France ingouvernable Dernière hypothèse : les élections législatives débouchent sur une Assemblée nationale morcelée, à l’image du résultat du premier tour de la présidentielle. Pour schématiser : plusieurs forces politiques – En marche !, LR, l’UDI, le PS, le FN, la France insoumise et les communistes – se partagent le gâteau sans qu’aucun n’approche de la majorité absolue ou ne se détache nettement des autres. Dans ce cas, la marge de manœuvre du futur gouvernement se trouverait extrêmement réduite, car il serait incapable de faire adopter ses textes. La France serait alors ingouvernable. L’article 49-3 de la Constitution, dont Michel Rocard avait fait usage à 24 reprises entre 1988 et 1991, ne peut plus être utilisé à une telle fréquence. Depuis la révision constitutionnelle de 2008, il est limité aux budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, et à un texte supplémentaire par session parlementaire. Il serait très difficile pour Emmanuel Macron de tenir cinq années dans ces conditions. Le chef de l’Etat disposerait toujours de la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale et de renvoyer les électeurs aux urnes. Sans aucune certitude sur le résultat. francetvinfo.fr


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Présidentielle: Macron peut-il obtenir une majorité absolue sans modifier son projet? a permis d’arriver en tête au premier tour », répond l’ancienne juppéiste Aurore Berger. « La droite nous accusait d’être flous, mais c’est elle, qui, à un mois des législatives, décide de changer son programme. Pareil pour le PS qui nous dit maintenant que le projet de Benoît Hamon doit évoluer ».

Il est le président élu mais avec quelle majorité ? Emmanuel Macron a remporté la présidentielle dimanche avec 66,1 % des voix. Mais le prochain chef de l’Etat n’est pas encore certain de pouvoir appliquer le programme qu’il a porté pendant la campagne. Car voici venir les législatives, plus incertaines que jamais. « Notre tâche est immense et elle imposera de construire dès demain une majorité vraie, une majorité forte, cette majorité de changement, c’est ce à quoi le pays aspire et c’est ce qu’il mérite », a lancé Emmanuel Macron dimanche soir devant les milliers de personnes rassemblées dans la cour du Louvre. Son mouvement, rebaptisé La République En Marche, espère obtenir la majorité absolue des sièges, soit 289 sur 577, les 11 et 18 juin prochains. Devra-t-il pour ça retoucher son projet ? « On dissipera les doutes en obtenant la majorité absolue » Les électeurs donnent traditionnellement une majorité au président élu. Ce processus s’est renforcé depuis 2002, avec l’alignement du calendrier législatif sur le scrutin présidentiel. Mais la majorité absolue à l’Assemblée paraît aujourd’hui difficile pour le mouvement En Marche! « Emmanuel Macron ne bénéficie pas d’un vote d’adhésion », assure à 20 Minutes l’historien Jean Garrigues. « Nous ne sommes plus dans une logique aussi claire que d’habitude, l’hypothèse d’une majorité de droite n’étant d’ailleurs pas à écarter, car son socle idéologique reste fort ». Aurore Bergé, membre du comité politique du mouvement, s’amuse des doutes émis : « On nous a d’abord dit qu’il était seul, puis qu’il n’avait pas de programme, et maintenant qu’il n’aura pas de majorité. On a déjà fait démentir les deux premiers doutes, on démontera le troisième en obtenant la majorité». « On garde la cohérence de notre projet » La tâche s’annonce pourtant délicate. La droite espère toujours emporter les législatives et obliger le nouveau chef de l’Etat à une cohabitation. Les Républicains ont de leur côté prévu d’adoucir le projet de François Fillon, en oubliant la hausse de la TVA et en proposant la défiscalisation des heures

supp’ notamment. Faut-il s’attendre à voir évoluer le programme d’Emmanuel Macron ? « On garde la cohérence de notre projet, celui qui nous

Reste que le prochain locataire de l’Elysée l’a reconnu lui-même : ses 66,1 % ne représentent pas intégralement un vote d’adhésion. « Nous sommes conscients que des gens ont voté contre l’extrême droite. Emmanuel Macron sait qu’il ne dispose pas de blanc-seing », reconnaît l’élue LR des Yvelines, qui reste malgré tout inflexible : « L’enjeu est de convaincre du bien-fondé

de notre projet et je crois à la cohérence des Français. Que nous diraient-ils si nous modifions déjà notre programme ? » L’ensemble des candidats investis par le mouvement sera connu avant jeudi midi. Y aura-t-il des poids lourds de droite et de gauche ? « Il n’y a pas d’accord d’appareil, [sauf avec le Modem de Bayrou], mais ceux et celles qui veulent nous rejoindre sont les bienvenus». Une chose est sûre: c’est le Premier ministre qui mènera la bataille. Son nom sera connu en début de semaine prochaine. 20minutes.fr


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D’ici à la passation des pouvoirs, une semaine chargée pour le nouveau président Macron Cérémonies au côté de François Hollande, déplacements, passation des pouvoirs… la transition avant la prise de fonctions, le 14 mai, est courte

Présidentielle : Macron des villes, Le Pen des champs

Dépassant les 80 %, Emmanuel Macron réalise des scores considérables dans les grandes villes. La candidate du FN lui tient tête dans les territoires ruraux.

Presque 90 % à Paris, 88 à Rennes, 85 à Bordeaux, 84 à Lyon, 82 à Toulouse... L’électorat urbain a plébiscité Emmanuel Macron. Massivement défaite dans les grandes villes, Marine Le Pen n’arrive en tête que dans deux départements du Nord et confirme d’autant plus son enracinement dans les terres rurales et les régions ouvrières du Nord. Le énième constat d’une France fracturée. C’est à Paris qu’Emmanuel Macron réalise le plus « stalinien » de ses scores : 89,68 %. La maire de la capitale Anne Hidalgo s’est dite fière des Parisiens, soulignant le faible score de Marine Le Pen (10,32 %). En province, la palme de la ville la moins FN revient à Rennes, pourtant l’un des fiefs de la fronde contre la loi travail. Face à Macron (88,39 %), la frontiste ne totalise que 11,61 % des suffrages. Dans un bureau de vote rennais, les bulletins blancs ont même été plus nombreux que ceux de Marine Le Pen. Même son de cloche à Bordeaux, où, avec 14,08 %, elle arrive loin derrière le candidat d’En marche ! (85,92 %). À qui l’abstention profite-t-elle ? Du côté du Rhône, la ville de Gérard Colomb – fidèle soutien du nouveau président – offre également ses meilleurs scores à Macron. Les Lyonnais ont voté à 84,11 % en faveur du fondateur du mouvement En marche !. Dans certains arrondissements, il frôle, voire dépasse, les 90 %. Plus au sud, à Marseille, l’écart se réduit entre les deux : 64,42 % des scrutins pour l’ancien ministre de l’Économie contre 35,58 % pour Marine Le Pen, et avec une abstention de 30,67 %. Nice, terre de droite que d’aucuns imaginaient qu’elle pencherait pour le FN, a tout de même préféré Emmanuel Macron (60,14 %) à Marine Le Pen (39,86 %), tandis que 28,46 % des Niçois se sont

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abstenus.

Depuis 1969, on n’avait jamais connu une abstention aussi forte pour une présidentielle. À qui a-t-elle profité ? Certes, les Toulousains abstentionnistes (32,60) ont plombé le score de Marine Le Pen (17,03 %) dans une ville rose où Emmanuel Macron culmine à 81,97 %. Ailleurs, elle bénéficie à la frontiste. Dans certaines localités des Alpes-Maritimes, du Var, du Pas-de-Calais ou encore de la Moselle, l’abstention dépasse ses niveaux nationaux. C’est là que la candidate du FN réalise d’ailleurs ses meilleurs scores, dans ces zones – perdues par les socialistes il y a longtemps – qui lui sont désormais totalement acquises. La « France des oubliés » Si Emmanuel Macron devance son adversaire dans six des places fortes du FN, dont Béziers et Hayange, Marine Le Pen conserve ses territoires ouvriers du Nord. Certes, elle n’y atteint pas des scores aussi élevés que ceux d’Emmanuel Macron dans les grandes villes, mais elle y arrive malgré tout en tête dans l’Aisne (52,91 %) et dans le Pas-de-Calais (52,05 %). Dans la Somme, elle tient tête au candidat d’En marche !. Elle est également largement en tête dans son fief d’Hénin-Beaumont. Marine Le Pen parvient à sortir la tête de l’eau dans les terres rurales qui ont, certes, placé Emmanuel Macron en tête, mais en deçà des scores nationaux. En Normandie, par exemple, dans l’Eure, il n’arrache que 54,35 % des votes et Marine Le Pen, elle, 45,65 %. Terre anti-FN par excellence, la Bretagne voit malgré tout quatre de ses communes voter en majorité pour la frontiste. Une première au second tour d’une présidentielle. De petites localités, mais ô combien symboliques de cette « France des oubliés ». Lepoint.fr

A peine élu, dimanche 7 mai, et fort d’une large victoire (66,1 % des voix, contre 33,9 % pour son opposante, Marine Le Pen), le huitième président de la Ve République, Emmanuel Macron, va devoir composer avec un agenda chargé d’ici à la passation des pouvoirs avec le président sortant, François Hollande. Celle-ci aura lieu dimanche 14 mai, jour où le mandat de M. Hollande expirera officiellement. A peine élu, dimanche 7 mai, et fort d’une large victoire (66,1 % des voix, contre 33,9 % pour son opposante, Marine Le Pen), le huitième président de la Ve République, Emmanuel Macron, va devoir composer avec un agenda chargé d’ici à la passation des pouvoirs avec le président sortant, François Hollande. Celle-ci aura lieu dimanche 14 mai, jour où le mandat de M. Hollande expirera officiellement. Des cérémonies et des déplacements Dès lundi matin, Emmanuel Macron a accompagné M. Hollande aux cérémonies du 72e anniversaire du 8 mai 1945, au pied de l’arc de triomphe de l’Etoile, à Paris. Arrivé avec quelques minutes d’avance sur les lieux, le nouveau président a été accueilli par plusieurs personnalités, dont l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui lui a glissé un « bravo » lors d’une longue poignée de main. MM. Hollande et Macron ont ensuite déposé ensemble la traditionnelle gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Lundi encore, M. Macron a assisté à un conseil d’administration d’En marche ! à son QG du 15e arrondissement, au cours duquel il a démissionné de sa fonction de président du mouvement. Il y est remplacé par Catherine Barbaroux, qui était jusque-là déléguée du mouvement, a annoncé le secrétaire général d’En marche !, Richard Ferrand, lundi après-midi au cours d’une conférence de presse. L’après-midi a également été consacré à des réunions de travail à son QG, notamment pour préparer l’agenda, ainsi que l’a confié un membre de son équipe au Monde. Mardi 9 mai, le président proeuropéen souhaite célébrer la journée de l’Europe, mais la forme n’en a pas encore été arrêtée, d’après son équipe. Mercredi 10 mai, il sera, le matin, de nouveau au côté de son prédécesseur à la journée nationale des Mémoires de l’es-

clavage, au jardin du Luxembourg, juste après le dernier conseil des ministres du quinquennat Hollande. L’après-midi, il se rendra en Bretagne pour assister à l’enterrement de Corinne Erhel. La députée socialiste des Côtes-d’Armor est morte vendredi après un « malaise » lors d’une réunion publique dans son département. Mercredi également, les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle doivent être proclamés à 10 h 30. Ils seront publiés au Journal officiel le lendemain, ainsi que le détail du patrimoine du chef de l’Etat. L’agenda de M. Macron pour jeudi et vendredi n’est pas encore connu. La composition de son gouvernement Le nouveau président élu va aussi devoir s’atteler à la composition de son gouvernement en prévision des législatives, où il doit transformer l’essai après sa large victoire à la présidentielle (66,06 % des voix). En Marche ! doit, de son côté, trancher cette semaine les délicates investitures pour les législatives. La passation des pouvoirs Point d’orgue de la semaine, la cérémonie de passation de pouvoirs avec le président sortant à l’Elysée. Elle aura lieu dimanche 14 mai, a annoncé François Hollande. Soit le jour où son mandat doit officiellement expirer, cinq ans après sa prise de fonctions. Cette journée suit un programme rodé et respecte un certain protocole. Le président élu se rend successivement à l’Elysée, sur le tombeau du Soldat inconnu, au pied de l’arc de triomphe de l’Etoile puis à la mairie de Paris. Cette cérémonie de passation des pouvoirs terminée, le programme s’accélérera pour le nouveau président, qui entrera désormais pleinement en fonction : installation à l’Elysée, nomination du premier ministre, composition du gouvernement, sollicitation d’une majorité aux législatives, premier déplacement à l’étranger, premières mesures… Son premier déplacement à l’étranger sera pour les soldats français en opération extérieure, a confirmé son équipe, sans préciser le lieu, la date et la forme. Il se rendra ensuite en Allemagne pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, premier dirigeant étranger à qui il serrera la main en tant que chef d’Etat. Le monde.fr



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Emmanuel Macron élu président : vers un troisième tour social ? mélenchonistes, qui vont tenter de structurer ainsi les abstentionnistes, les votes blancs et les mécontents du deuxième tour. Un troisième tour plus politique, donc, que social. Mais rien n’est sûr.

Le nouveau président n’aura pas d’état de grâce. Déjà, la gauche de la gauche organise un Front social. Mais, pour l’instant, les organisations syndicales sont très en retrait. Pas d’état de grâce pour Emmanuel Macron. Les premières mises en garde sur le volet social de son programme sont tombées dès le lendemain du premier tour. «L’Humanité» annonce la couleur en une : «Un nouveau combat commence», écrit le quotidien, «moins de protections pour les salariés, plus de libertés pour les patrons et la finance… Les législatives seront la première étape pour contester les politiques libérales annoncées par le nouveau chef de l’Etat.»

ter immédiatement, dès lundi après-midi, place de la république, avant même la passation de pouvoir, sans laisser aucun répit au président élu. Ce Front réunit plusieurs sections de la CGT (Info’Com, Goodyear, Energie 75), de Sud (Sud PTT, Sud Commerce, Sud Rail Saint Lazare). Il est l’auteur de l’affiche qui pendant l’entre-deux tours, renvoyait dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron avec le slogan «Peste ou Choléra». Le syndicat étudiant Unef s’est joint à l’appel. Le message de Front social : «Nous ne le laisserons pas appliquer sa politique ultra-libérale comme la loi Travail et sa volonté de gouverner avant l’été par ordonnance contre nos intérêts.»

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a lui aussi prévenu : «Je ne veux pas d’ordonnances sur les questions sociales», affirme-t-il dans un entretien au «Parisien-Aujourd’hui en France» ce lundi 8 mai.

Ces avertissements sont-ils annonciateurs d’un troisième tour social immédiat, d’une mobilisation dure, de manifestations à répétition, traduisant cette colère dans le pays, ce désarroi exprimés lors du premier tour de l’élection ?

Plus musclé, un collectif intitulé Front social s’est constitué pour appeler à manifes-

Structurer les mécontents C’est sans doute l’espoir d’une partie des

Pour l’instant, le Front social reste assez marginal dans les organisations syndicales. Aucune des grandes organisations (CFDT, FO, CGT) n’appelle au niveau confédéral à manifester. Et toutes sont conscientes de la difficulté qu’elles auront à mobiliser, cet été, si Emmanuel Macron a une majorité à l’Assemblée pour soutenir sa réforme du droit du travail. Car même s’il demande à son gouvernement de procéder par ordonnances, le nouveau président ne pourra pas se dispenser de respecter la loi Larcher, qui impose de consulter les partenaires sociaux avant toute modification du Code du Travail, ni à passer devant le Parlement. Il devrait même se soumettre deux fois au vote de l’Assemblée et au Sénat : une première fois pour faire adopter la loi d’habilitation, qui fixera le champ des ordonnances ; une seconde pour ratifier lesdites ordonnances. L’élaboration de ces textes peut faire l’objet d’une concertation poussée «mais rapide» prévient-on chez En Marche ! - avec les syndicats des salariés et du patronat. Une fois arrêtés, ils ne peuvent plus être modifiés par amendement par les parlementaires. Pas d’obstruction possible donc comme lors de la loi Travail et ses plus de 6.000 amendements déposés, pour certains dans le seul but de retarder les débats. Des ordonnances, pour quoi faire ? Le président élu espère avoir, à l’automne, un cadre qui permette de négocier au niveau de l’entreprise - à condition de respecter la

loi - beaucoup plus de sujets (formation, intéressement…) et pas seulement le temps de travail. Cela comprend le sujet sensible des salaires (hors minima toujours fixés par la loi et la branche). Il veut aussi rendre obligatoire la fusion des institutions représentatives du personnel existantes (CE, délégués du personnel et CHSCT) déjà permises par la loi Rebsamen et plafonner les indemnités prud’homales en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Dans son interview au «Parisien», JeanClaude Mailly prévient que beaucoup de ces sujets sont des chiffons rouges. Conscient que les militants les plus à gauche de son organisation pourraient rejoindre le Front social dans la rue, il prend date politiquement. Mais le ton n’est clairement pas à l’affrontement immédiat. Le leader de FO a confirmé qu’»une concertation préalable avec les syndicats» est prévue. Pour lui, «c’est plutôt bon signe». Les premières discussions vont d’ailleurs commencer très vite, «dans les jours qui viennent», dit-on à En marche ! Et Jean-Claude Mailly reconnaît qu’il n’a aucune envie de revoir les violences et les dégradations qui ont rendu si spectaculaires les manifestations contre la Loi Travail : «Je ne sais pas qui [ces groupes violents] sont, mais il va falloir régler le problème. On ne peut plus laisser des gens cagoulés continuer de tels actes de violences comme des milices.» C’est dit. Sophie Fay tempsreel.nouvelobs.com

Horreur électorale pour Le Pen en Israël. Plus de 96% pour Macron muns auxquels sont confrontées nos deux démocraties.

Excellente nouvelle pour les juifs de France et d’Israël. Emmanuel Macron a obtenu plus de 96% des voix en Israël (résultat non officiels). Pour Le Pen l’effondrement est total dans l’Etat Hébreu (environ dix fois moins qu’en France en terme de %). Pour B. Netanyahou : «Je félicite Emmanuel Macron qui vient d’être élu président de la France. Je compte travailler avec E. Macron et affronter avec lui les défis com-

Une des plus grandes menaces qui pèsent aujourd’hui dans le monde est la terreur de l’islamisme radical qui a frappé Paris, Jérusalem et tant d’autres villes dans le monde. La France et Israël sont des alliés depuis longtemps et je suis sûr que nous continuerons à renforcer cette relation »,Je compte travailler avec E. Macron et affronter avec lui les défis communs auxquels sont confrontées nos deux démocraties». Dans Le Monde Juif : «Le Congrès juif européen (CJE) a adressé ses félicitations à Emmanuel Macron élu dimanche soir huitième président de la Ve République. « La victoire de M. Macron est une victoire contre la haine et l’extrémisme. Il s’agit d’un vote pour la France, pour l’Union européenne et pour les valeurs démocratiques », a déclaré le président du CJE, Moshe Kantor. « Cette élection nous enseigne que nous devons rester vigilants dans la défense

des démocraties face à des extrémistes qui cherchent à exploiter les peurs des gens. Ce n’est pas un hasard si le même candidat qui a demandé à l’électorat français d’oublier les horreurs du passé a cherché à fournir les racines pour leur répétition dans le présent. Nous remercions les Français d’avoir rejeté ce message », a-t-il poursuivi. « Nous restons extrêmement préoccupés par le soutien encore important aux partis de l’extrême droite, non seulement en France mais à travers l’Europe. Nous sommes impatients de travailler avec le président élu Macron sur toutes les questions d’intérêt commun pour La France et la communauté juive », a-t-il conclu». Selon RTL : «Sitôt élu à la présidence de la République, Emmanuel Macron assistera ce lundi 8 mai aux cérémonies commémoratives de la fin de la Seconde Guerre mondiale à Paris au côté du chef de l’État sortant, François Hollande.

Il s’attellera dans la foulée à la composition de son gouvernement en prévision des élections législatives du mois de juin. Il va devoir bien sûr choisir un nouveau premier ministre. Dimanche après-midi, lorsque les porte-parole d’Emmanuel Macron étaient réunis au quartier général de campagne, autour de leur secrétaire général Richard Ferrand, avant de se disperser sur les plateaux de télévision, le candidat leur a été certifié que l’annonce du nouveau chef de gouvernement n’interviendrait bien qu’au lendemain de la passation de pouvoir, et non pas auparavant, comme certains l’imaginaient ou l’espéraient. Parmi les personnalités, dont plusieurs de droite, pressenties pour prendre le poste, figure Edouard Philippe. Le maire Les Républicains du Havre, un quadragénaire très proche d’Alain Juppé, tiendrait la corde pour ce poste, comme vous l’annonçait Marc-Olivier Fogiel dès dimanche lors de la soirée spéciale second tour sur RTL».


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Comment Macron est devenu le plus jeune président de l’Histoire

À 39 ans, Emmanuel Macron a été élu président de la République avec 66,10% des voix face à Marine Le Pen. Un parcours fulgurant. LES 10 DATES Les Français ont choisi. Emmanuel Macron est devenu président de la République dimanche soir, après avoir recueilli 66,10% des suffrages, selon les résultats définitifs. Il s’est imposé face à Marine Le Pen, à l’issue d’une campagne pleine de rebondissements. Mais c’est surtout la rapidité de son accession au pouvoir qui frappe. Énarque, banquier, ministre, leader politique et désormais chef de l’État, Emmanuel Macron a grimpé les marches quatre à quatre, en à peine quinze ans. Retour sur les 10 étapes qui qui ont permis à ce natif d’Amiens d’accéder à la magistrature suprême avant son 40e anniversaire, le premier depuis Louis-Napoléon Bonaparte élu en 1848 alors qu’il avait seulement 40 ans : 23 avril 2017 : En tête lors du premier tour de l’élection présidentielle Qui aurait parié il y a cinq ans que cet ancien énarque, banquier, conseiller et ministre arriverait en tête du premier tour de l’élection présidentielle et qu’il deviendrait chef de l’Etat deux semaines plus tard ? Sa première place le 23 avril, avec 24,01% des suffrages, est certes, le résultat de plusieurs circonstances positives, comme le renoncement du président Hollande ou la campagne chaotique du candidat LR François Fillon. En se plaçant en tête devant Marine Le Pen, la dynamique est pour lui au soir du premier tour. 1er mars 2017 : Un programme pour le leader d’En Marche ! L’argument a pesé pendant les premiers mois de la campagne. “Ni de droite, ni de gauche”, Emmanuel Macron est critiqué de toutes parts : on lui reproche de ne pas avoir de programme alors qu’il est candidat depuis plus de trois mois. Devant la polémique, ses équipes peaufinent rapidement

un programme rendu public le 1er mars, dans lequel figure, pêle-mêle, l’exonération de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, l’assouplissement des 35 heures ou encore la moralisation de la vie publique. Après un creux dans les sondages à la fin du mois de février, le leader d’En Marche ! entame une nouvelle séquence et rattrape progressivement Marine Le Pen. 16 novembre 2016 : Emmanuel Macron se déclare officiellement Les marcheurs à l’assaut de toute la France, c’est en cours. Le diagnostic du pays préalable à l’élaboration du projet est également complété. Ne manquait plus que la candidature officielle. Emmanuel Macron met fin au vrai-faux suspense qui entoure sa démarche en officialisant sa candidature à la présidence de la République, depuis Bobigny, en Seine-Saint-Denis. 30 août 2016 : Le ministère de l’Economie, c’est fini Comment se placer dans la course pour 2017 ? Rester au gouvernement pour mieux rester visible ? En sortir pour avoir les mains libres ? Emmanuel Macron choisit la deuxième option et quitte Bercy en bateau à la rentrée, pressé de poser les bases de son opération de conquête de l’Elysée. “J’ai touché du doigt les limites de notre système politique”, confie-t-il au moment de s’en aller. A ce moment, sans dévoiler qu’il est candidat, le désormais ex-ministre a du mal à convaincre qu’il ne brigue pas la magistrature suprême. 6 avril 2016 : Le lancement officiel d’En Marche ! Emmanuel Macron se sent à l’étroit au sein du gouvernement. Constamment remis à sa place par le Premier ministre Manuel Valls, peu pris en compte par François Hollande, il prépare son coup et prévient ce dernier début avril 2016 qu’il compte lancer son propre mouvement politique, sans lien avec le Parti socialiste. C’est chose faite le 6 avril, depuis Amiens, “sa” ville. “Moi, je suis dans un gouvernement de gauche, mais je veux aussi travailler avec des gens qui sont à droite

et je pense qu’on peut refonder par le bas de manière sincère et authentique”, annonce-til pour justifier la création de son mouvement. L’affaire est balbutiante, sans argent ni élus, mais celui qui est toujours ministre en parallèle entend déjà “bouleverser la vie politique française”. 26 août 2014 : Emmanuel Macron entre à Bercy Il s’était pourtant décidé à s’éloigner du monde politique après son départ du secrétariat général du Château, mi-juillet. Mais sa proximité avec François Hollande et ses relations à l’Elysée lui permettent d’être nommé, à 36 ans, ministre de l’Economie en remplacement du frondeur Arnaud Montebourg. A Bercy, il se fait connaître du grand public en défendant la loi qui porte son nom, texte aux dispositions très variées qui acte le tournant plus libéral du quinquennat. 15 mai 2012 : Arrivée au secrétariat général de l’Elysée Emmanuel Macron s’installera à l’Elysée dimanche prochain au plus tard, date butoir de la fin du mandat de François Hollande. Un lieu qu’il connaît bien, lui qui a été secrétaire général adjoint du Palais pendant deux ans, de 2012 à 2014, sous le mandat de François Hollande. Conseiller sur les questions économiques, parfois plume des discours du président, il devient surtout “l’hémisphère droit” du chef de l’Etat après l’avoir aidé, dans l’ombre, à remporter l’élection présidentielle. 1er septembre 2008 : La période Rothschild

Marine Le Pen l’a martelé mercredi, lors du débat de l’entre-deux-tours : Emmanuel Macron est un ancien banquier. De fait, après l’Inspection des finances, l’énarque a passé quatre ans à la banque d’affaires Rothschild, de 2008 à 2012. Il y était chargé des fusions-acquisitions et a notamment chapeauté le rachat des laits infantiles de Pfizer par Nestlé, une opération à neuf milliards d’euros. 27 août 2007 : Il se fait un nom au sein de la commission Attali Doit-on y voir le premier signe qu’Emmanuel Macron est à la fois de gauche et de droite ? Au sein de la commission Attali, du nom de l’ancien conseiller de François Mitterrand chargé par Nicolas Sarkozy de plancher sur la modernisation de l’économie, celui qui n’a pas encore 30 ans apporte à son premier mentor et aux autres membres de ce cénacle une expertise juridique chiffrée. 9 avril 2004 : Nomination à l’inspection générale des finances après l’ENA La carrière d’Emmanuel Macron est véritablement lancée au printemps 2004, quand il intègre l’Inspection générale des finances après deux ans à l’Ecole normale d’administration (ENA). L’Amiénois était arrivé à Paris avant la Terminale, parvenant à être admis à Sciences Po Paris après une classe préparatoire à Henri-IV. Treize ans plus tard, la promotion 2004 a essaimé dans les ministères, la haute administration et les grands groupes financiers. europe1.fr


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La présidentielle vue de l’étranger : «Une victoire pour la France et l’Europe»

Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, les médias internationaux saluent la victoire d’Emmanuel Macron. VU DU ROYAUME-UNI - La presse britannique inquiète pour le Brexit et la France Si la presse britannique salue la victoire d’Emmanuel Macron, de façon plus ou moins enthousiaste, elle n’oublie pas de rappeller la force du vote Front national et les défis qui attendent le nouveau président sur le dossier européen. Après des mois à prédire une victoire de Marine Le Pen, comme le troisième volet inéluctable d’un triptyque qui aurait débuté avec le Brexit, suivi par l’élection de Donald Trump, la presse britannique salue la victoire de Macron avec plus ou moins de réserve. «La France endigue la vague de la révolution populiste», se félicite à sa Une le journal digital The Independent. «Après le Brexit et Trump, Le Pen est battue, mais Macron devrait rendre les négociations de May avec l’UE plus dures», estime le quotidien pro-européen. Le conservateur et anti-européen Daily Telegraph considère aussi que le «nouvel espoir pour la France met un nuage au-dessus du Brexit». VU D’ALLEMAGNE: Macron, «la dernière chance» de la France Soulagés par l’élection d’Emmanuel Macron, les Allemands demeurent très préoccupés par la crise politique traversée par notre pays. Pour l’Allemagne, l’enjeu du second tour de la présidentielle se résumait à un simple pour ou contre l’Europe. «La France dit oui à l’Europe», répond Bild sur sa une, colorant les trois lettres du mot en bleu blanc rouge. Comme le quotidien populaire, tous les journaux allemands consacrent leur une lundi matin à l’élection présidentielle française. «L’Europe respire, Macron devient le nouveau président», résume la Süddeutsche Zeitung . «Vive la France», écrit en une Die Welt. «En marche», lance le Tagesspiegel.

VU D’ISRAËL - «La menace n’a fait que reculer - elle n’a pas disparu» La presse israélienne, enthousiaste, invite néanmoins le vainqueur à garder la tête froide. Le quotidien de centre gauche Haaretz titre sur le «raz-de-marée» Macron et salue un vote «pour l’unité de l’Europe». Dov Alfon, le correspondant du journal à Paris, énumère les «leçons» administrées par le jeune vainqueur «aux politiciens du monde entier». «N’ayez pas peur de parler à l’intelligence des électeurs», «ne focalisez pas votre campagne sur le terrorisme», «n’arrêtez pas votre adversaire lorsqu’il commet une erreur»… Le journaliste, enthousiaste, estime qu’Emmanuel Macron a ringardisé ses principaux concurrents et souligne: «Il s’est emparé de l’Elysée en arrivant de nulle part, sans parti et sans allié, face à des concurrents plus expérimentés qui n’ont cessé de l’attaquer». Son confrère Anshel Pfeffer souligne pour sa part que «plus d’un tiers des électeurs français qui ont pris la peine de se rendre aux urnes ont choisi une candidate ostensiblement raciste», et conclut: «Il n’y pas vraiment de quoi se réjouir». Malgré la victoire d’Emmanuel Macron, souligne-t-il, les libéraux européens seraient bien inspirés de rester vigilants. «2016, l’année des populismes, est pour l’heure suivie d’un relatif retour à la raison. Mais la menace n’a fait que reculer - elle n’a pas disparu», estime le journaliste, qui invite le vainqueur de la présidentielle française à garder la tête froide et met en garde: «Ce n’est pas seulement la suspicion xénophobe envers les immigrés qui nourrit la montée des partis populistes, pro-russes et isolationnistes. Une nouvelle génération d’électeurs européens a perdu confiance dans les partis traditionnels.» VU D’ITALIE - «Le tournant de l’Europe» La presse transalpine note que la victoire de l’ex-ministre, jamais élu auparavant, est le symbole d’une France qui croit en l’Europe.

Macron remporte la victoire: pour la France et pour l’Europe» (Corriere della Sera). «Macron: le tournant de l’Europe» (La Repubblica). «France, triomphe de Macron pour l’Europe» (La Stampa). «Cyclone Macron: refonder l’Europe» (Il Messaggero). Les quotidiens italiens sont unanimes ce matin à saluer la dimension européenne du résultat des élections françaises, une victoire «encore plus éclatante que celle de Donald Trump aux Etats-Unis», souligne Il Messaggero.

pit significatif offert à l’Union européenne». Le Wall Street Journal parle d’un «tournant décisif qui octroie au nouveau venu en politique un mandat fort pour refondre l’économie française et endigue une vague nationaliste balayant l’Europe». La plupart des quotidiens mettent l’accent sur la personnalité du vainqueur, tels le Los Angeles Times - «Raz-de-marée pour Macron, le plus jeune président français de l’histoire» - et USA Today - «Découvrez le nouveau président français».

Pour le directeur de La Repubblica Mario Calabresi, «la victoire d’Emmanuel Macron contient une leçon fondamentale: on peut tenir un discours différent et vaincre. Différent de la rage, des peurs, de la promesse de tout renverser. (…) Elle montre qu’il faut avoir le courage de faire avec conviction des propositions claires et nettes, qu’il est inutile de courir derrière les populismes. Macron ne s’est pas fait dicter son agenda par le Front National. Il a obtenu la victoire sans élever de murs, sans tailler en pièces ce qui avait été construit avec tant de peines. Il a promis de protéger les faibles, calmer les peurs et remis au centre un concept terriblement démodé: l’optimisme».

Commentaire de la revue Foreign Policy: «Le champion d’une France ouverte et optimiste a gagné la bataille. Cela ne veut pas dire que le populisme a perdu la guerre».

VU DES ÉTATS-UNIS: «Découvrez le nouveau président français» Après s’être intéressés tardivement à la campagne présidentielle française, les médias américains ont traité dimanche le second tour comme la principale information internationale, avec couverture en direct sur les chaînes d’information et les sites Internet des grands journaux. Ce lundi, la plupart des unes sont aussi consacrées à la victoire du plus jeune président de la Vè République. Pour le Washington Post, «Emmanuel Macron repousse la vague populiste pour remporter la présidence française»: «Le banquier qui n’avait jamais été élu occupe maintenant l’un des postes exécutifs les plus puissants du monde occidental, à la tête de la deuxième économie d’une Europe en difficultés». Le New York Times insiste sur une «victoire décisive sur l’extrême droite» et le «ré-

VU DE DE CHINE - Une victoire sur «le populisme» En raison du décalage horaire, les journaux chinois n’ont pas pu titrer ce matin sur les résultats de l’élection. Mais les sites internet de la presse officielle se faisaient l’écho du message de félicitations adressé lundi par le président Xi Jinping au nouveau président français. Le numéro un du régime communiste estime que Paris et Pékin, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, partagent «une responsabilité importante envers la paix et le développement dans le monde». La Chine se tient par ailleurs «prête à travailler avec la France afin de faire progresser le partenariat stratégique franco-chinois à un niveau supérieur», a-t-il ajouté. Dans un éditorial en ligne, le quotidien Global Times, proche du Parti communiste chinois, a salué la victoire du candidat d’En marche! sur le «populisme», après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. «Il est peut-être trop tôt pour conclure que le pic du populisme commence à s’évanouir de la politique internationale», analyse le journal. Mais «dans plusieurs années, quand nous regarderons cette élection, nous nous rendrons peut-être compte que la France a fait un choix sage pour la civilisation humaine en l’aidant à continuer à avancer à un moment crucial plutôt qu’en la renvoyant en arrière», poursuit le Global Times.



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Ami d’Israël, Emmanuel Macron a été élu Président de la République

Emmanuel Macron, un grand ami d’Israël, a été élu dimanche président de la République en battant largement la candidate d’extrême droite Marine Le Pen lors d’un second tour marqué par une forte abstention. En Israël, Tzipi Livni et Amir Peretz ont été les premiers à saluer la victoire de Macron. Netanyahou a déclaré (reprise de JSS News) : “Je félicite Emmanuel Macron pour son élection à la Présidence de la République Française. Je suis pressé de commencer avec le Président-élu M. Macron, afin de faire face aux challenges et opportunités que nos deux démocraties ont. Une des plus grandes menaces à la quelle le monde fait face est le terrorisme islamique, qui a déstabilisé Paris, Jérusalem, et tant d’autres villes à travers le monde. La France et Israël sont des alliés de longue date et je suis certain que nous allons continuer de renforcer nos liens”. LES JUIFS, ISRAËL, ET MACRON. Le Grand rabbin de France salue ce dimanche la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle, se réjouissant du «triomphe des valeurs républicaines». Haïm Korsia, «se réjouit du triomphe des valeurs républicaines et salue les Français qui se sont largement mobilisés pour faire barrage à l’extrême droite», indique-t-il dans un communiqué. «Bien conscient toutefois que de nombreux suffrages se sont portés sur la candidate du Front national» Marine Le Pen, le représentant appelle les responsables politiques «à prendre en considération, avec gravité, le cri de désespoir et de colère des électeurs» en vue des législatives. (Libération) Dans Israël Magazine : “Jeune, libéral et dynamique, passionné par les innovations technologiques, ferme contre le boycott d’Israël, réticent à imposer « d’en-haut » une solution au conflit israélo-palestinien, défendant une « laïcité inclusive » qui ne menace pas les pratiques religieuses et semblant saisir ce qu’est l’Alya vers Israël, Emmanuel Macron semble présenter un profil sympathique pour les Israéliens comme

pour les Juifs de France.” LE PLUS. Selon Courrier International : «Tout au long de la campagne, la presse étrangère a découvert Emmanuel Macron. L’occasion de l’affubler de quelques surnoms, souvent au goût local. “Maharaja Mac” — Mumbai Mirror, Bombay Le quotidien indien estime que les Français ont élu “le plus jeune maharaja” de leur histoire. “Maharaja Mac”, comme le journal avait titré dans l’entre-deux-tours, reprend le diminutif de Macron mais fait surtout référence au burger au poulet que McDonald’s vend sous ce nom dans le pays. Vu comme cela, c’est moins glamour. “L’homme parfait” — El Mundo, Madrid Au fil de sa carrière, Emmanuel Macron s’est paré d’une aura romantique, écrit le quotidien espagnol. “Diplômé de l’ENA et inspecteur des finances, il est aussi pianiste, poète et philosophe. L’homme parfait. Le candidat de rêve.” Le journal insiste sur son amour revendiqué pour la philosophie, ce qui “lui a permis de compenser sa formation de technocrate et la tiédeur de ses idées politiques”. Macron est un grand adepte de Machiavel, dont les idées “l’ont beaucoup aidé à s’y retrouver dans le labyrinthe de la politique parisienne”. “Le golden boy qui lit Goethe” — Frankfurter Allgemeine Zeitung, Francfort En février, la FAZ rapportait que Macron citait le célèbre poète allemand dans un meeting à Lyon : “De ce lieu et de ce jour débute une nouvelle époque de l’histoire du monde – et vous pourrez dire que vous étiez là.” Rien d’étonnant pour le “golden boy” de la politique française passé par la finance, ironise le journal : “Inaugurer une nouvelle époque en France, voilà qui ne déplairait pas à Macron. Et le titre de son livre, Révolution, donne la mesure de son ambition.” “Le nouvel empereur de l’Europe” — The Spectator, Londres

Pour l’hebdomadaire conservateur britannique, Emmanuel Macron est le nouveau souverain du continent, mais un souverain déjà affaibli. “Ce jeune prétendant va droit à la catastrophe”, écrit le journal, assurant que celui qui affirme “créer une nouvelle forme de politique” devra pourtant s’astreindre à “une bonne dose de marchandage à l’ancienne” s’il veut obtenir une majorité à l’Assemblée. Toutefois, “les idéalistes d’En marche ! auront du mal à digérer les alliances inévitables avec d’autres partis”, fustige The Spectator. “Le Persée qui a vaincu la Gorgone” — Adevarul, Bucarest “Jeune homme avec un faux air timide, qui n’a pas fait de politique auparavant”,

Macron est devenu une sorte de héros grec chargé d’éliminer une créature malfaisante au second tour, juge le quotidien roumain. Le journal voit même en Macron “un Persée, qui a affronté une ‘Gorgone’ politicienne chevronnée, Marine Le Pen”, crachant “du feu et des flammes”. “Le Barack Obama français” — Süddeutsche Zeitung, Munich Pour cet autre journal allemand, Macron “incarne la nouveauté, l’aube, l’espoir” et suscite chez les Français des sentiments semblables à ceux provoqués par l’arrivée au pouvoir de l’ancien président américain. Macron a été “la sensation de la campagne électorale”.


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Discours d’Emmanuel Macron au Louvre : «Je protégerai la République»

Le nouveau président de la République s’est adressé aux Français depuis la scène montée sur la place de la pyramide du Louvre ou des dizaines de milliers de fidèles se sont réunis pour fêter la victoire du candidat d’En Marche ! “Merci à vous. Vous êtes des dizaines de milliers et je ne vois que quelques visages. Merci de vous être battus avec courage et bienveillance. Vous l’avez emporté, la France l’a emportée. Ce que nous avons fait depuis tant et tant de mois n’a pas de précédents. Certains disaient que c’était impossible mais ils ne connaissaient pas la France. Merci de votre temps, de votre engagement. Merci d’avoir pris le risque. Cette confiance elle m’oblige, j’en suis aujourd’hui le dépositaire. Je veux aussi ce soir avoir un mot pour les Français qui ont voté pour moi sans avoir nos idées: vous vous êtes engagés et je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc-seing. Vous avez voté simplement pour défendre la République face à l’extrémisme. Je sais nos désaccords et je les respecterai. Je protégerai la République. Je veux avoir un mot pour ceux qui ont voté pour Madame Le Pen. Ils ont exprimé une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte mais je ferai tout pendant les 5 années qui viennent pour qu’ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes. Ce soir il n’y a que les Français et les Françaises. Ce que vous représentez ce soir c’est une énergie, un enthousiasme. Vous représentez le peuple de France. Le lieu où nous nous retrouvons dit cela: c’est le lieu de tous les Français et Françaises. Ce lieu c’est celui de la France que le monde regarde. C’est l’Europe, c’est le monde qui nous regarde Car ce soir c’est l’Europe, c’est le monde qui nous regarde. Ils attendent que nous portions une nouvelle espérance, celui d’un monde plus sûr, d’un monde de liberté, de

plus d’écologie. La charge imposera de moraliser la vie publique, de construire les nouvelles protections, de donner une place à chacun par l’école, le travail et la culture, de refonder notre Europe et d’assurer la sécurité de tous les Français. Cette tâche est immense. Cette charge exigera l’engagement de chacun, le courage de la vérité, celui que nous avons constamment porté pendant la campagne. Notre tâche est immense.

Une majorité forte. Cette majorité de changement c’est ce à quoi notre pays aspire. Vous qui êtes là à mes côtés, nous avons la force, nous avons l’énergie, nous avons la volonté qui a fait ce que nous sommes. Nous ne céderons rien à la peur, à la division, aux mensonges, à l’ironie, à l’entresoi, à l’amour du déclin et de la défaite. Je sais ce que je vous dois et je sais ce soir ce que je dois à mes compagnons de route,

à ma famille. Ce ne sera pas tous les jours facile, la tâche sera dure. Je vous dirai à chaque fois la vérité mais votre ferveur, votre énergie, votre courage, me porteront. Je vous protégerai face aux menaces. Je veux l’unité de notre peuple et de notre pays. Je vous servirai avec humilité, avec force, au nom de notre devise: Liberté, égalité et fraternité dans la fidélité de la confiance que vous m’avez donné».


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Le Président israélien félicite et encourage Emmanuel Macron !

Le président israélien Reuven Rivlin a envoyé une lettre de félicitations au président élu de la France, Emmanuel Macron, après son élection d’hier. Le président Rivlin a écrit: «Au nom de l’État d’Israël, j’ai l’honneur et le plaisir de vous féliciter pour votre élection en tant que président de la République française. Permettez-moi de vous souhaiter beaucoup de succès et de satisfaction personnelle dans ce rôle très important et stimulant en tant que leader de la France. Je tiens à vous remercier de votre position forte contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme. Se battre contre de telles voix d’intolérance et de haine, défendre nos citoyens contre les actes de terreur, sont des tâches d’une importance primordiale qui nous attendent tous et Israël est votre parte-

naire dans cette mission. Je sais que lors de votre visite ici en 2015, vous avez été très impressionné par l’innovation et les technologies israéliennes. Je partage votre profonde conviction que l’innovation est le moteur de la prospérité économique et sociale pour tous les peuples. En outre, notre coopération et nos partenariats croissants dans ce domaine constituent une base solide pour l’approfondissement et le renforcement des liens solides entre nos deux peuples et deux pays. « J’espère que les relations d’amitié et de coopération entre la France et Israël continueront à se développer et à renforcer sous votre présidence ». Par JSSNews


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En Israël, une percée majeure dans le traitement du SIDA

Cela pourrait constituer une percée majeure dans le traitement du SIDA. En effet, après seulement huit jours d’expérimentation avec ce médicament, on a constaté une diminution jusqu’à 97 pour cent de la charge virale. Les peptides contenus dans le médicament entraînent la pénétration de plusieurs copies –au lieu d’une seule copie – de l’ADN viral dans la cellule infectée, ce qui provoque l’autodestruction de la cellule. „Notre approche permet la destruction des cellules, ce qui élimine tout risque de réveil du virus vu qu’il n’y a plus de cellules le

contenant. Le médicament amplifie certains processus dans l’organisme pendant la propagation du virus et cette amplification détruit certaines cellules“ explique Abraham Loyter, l’un des scientifiques derrière cette découverte révolutionnaire. Pour l’instant, le virus VIH est traité au moyen d’un cocktail de médicaments qui ralentissent la progression de l’infection sans éliminer totalement la charge virale. Grâce au nouveau médicament, la situation pourrait radicalement changer. http://israelentreleslignes.com

Le quartier de Mamilla a connu une histoire incroyable

Le quartier de Mamilla a connu une histoire incroyable de destruction, de séparation, de réunification et de réhabilitation. Situé à l’extérieur de la vieille ville de Jérusalem et à deux pas de la porte de Jaffa, il avait accueilli, aux tous débuts du 20ème siècle, commerces, consulats, banques, hôtels et la gare centrale. La plupart des bâtiments, construits vers 1880 tant par des Juifs que par des Arabes, permirent à l’époque d’élargir le centre commercial qui allait de la porte de Jaffa à la vieille ville. Après la création de l’Etat d’Israël, la majeure partie de ce bel endroit deviendra un quartier fantôme, entouré de barbelés et de barrières.

Une technologie de reconnaissance faciale «Made in Israel»

Après la réunification de Jérusalem suite à la Guerre des Six Jours, de nombreux projets furent établis pour rendre à Mamilla son dynamisme d’antan. Les conflits, qui s’étalèrent sur plusieurs décennies, entre les architectes et les planificateurs prirent fin quand la première partie de l’avenue Alrov Mamilla fut ouverte au public en 2007. Ce centre commercial en plein air est la pièce maîtresse de cette partie de Jérusalem. Un grand nombre des façades originales ont certes été déplacées pour permettre la construction d’un parking, mais elles n’en ont pas moins été conservées. Source: http://israelentreleslignes.com

La start up israélienne RealFace, qui a développé une technologie de reconnaissance faciale permettant aux utilisateurs de s’authentifier, vient d’être rachetée par Apple à un montant estimé à plusieurs millions de dollars. C’est le quatrième rachat d’une firme israélienne par le géant

américain de la haute technologie. RealFace, fondée en 2014, a développé un logiciel de reconnaissance faciale qui permet l’authentification biométrique sur PC et sur appareils mobiles et remplace les mots de passe.


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En Israël, Le président allemand Steinmeier tente la réconciliation

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a rencontré Benjamin Netanyahu dimanche 7 mai à Jérusalem, deux semaines après un incident diplomatique entre ce dernier et le ministre allemand des Affaires étrangères. Steinmeier est arrivé en Israël samedi 6 mai pour une visite de trois jours, avant de rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah. Netanyahou avait annulé une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel, qui

Les bonnes relations entre Israël et le Luxembourg Le Luxembourg se trouva parmi les 33 pays qui votèrent en faveur du Plan de partage de la Palestine, le 29 novembre 1947. La reconnaissance de facto allait suivre peu après la Déclaration d’Indépendance. De jure, le Luxembourg reconnut Israël après son adhésion à l’ONU, en mai 1949. Depuis le début, les relations bilatérales furent caractérisées par une profonde amitié, qui fut scellée par de nombreuses visites officielles au plus haut niveau, tant en Israël qu’au Luxembourg, un dialogue politique qui s’est poursuivi tout au long des années. C’est à Luxembourg que le chancelier fédéral allemand, Konrad Adenauer, et le ministre israélien des Affaires étrangères signèrent, le 10 septembre 1952, l’accord sur les réparations allemandes en faveur d’Israël. En février 1985, le président de l’Etat d’Israël Haïm Herzog effectua une visite officielle au Luxembourg. En mai 1987, le Grand-Duc Jean et la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte de

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avait rencontré des ONG documentant l’occupation des territoires palestiniens. Lors de leur rencontre dimanche 7 mai, M. Netanyahu a indiqué à M. Steinmeier qu’»Israël a de braves soldats et commandants avec des normes morales sans équivoque». Netanyahou a déclaré qu’Israël cherche la paix avec ses pays voisins. Réitérant son accusation, il a indiqué que les Palestiniens “ne donnent pas à leurs enfants un enseignement sur la paix”.

Deux frégates anti-aériennes Françaises en Israël

Luxembourg accomplirent un geste historique en visitant l’Etat d’Israël : pour la première fois dans l’histoire d’Israël, des souverains européens régnants furent reçus officiellement à Jérusalem. Au cours de leur séjour, ils visitèrent entre autres le mémorial Yad Vashem, ainsi que le musée de la Diaspora, où leur fut remis un historique de la communauté juive de Luxembourg. Ils purent aussi contempler la « Forêt Grande-Duchesse-Charlotte », composée d’arbres plantés au Kibboutz Kfar Hahoresh par la Communauté juive de Luxembourg. Les deux pays sont liés par un accord bilatéral culturel et un accord contre la double imposition. De nombreuses visites bilatérales sont régulièrement effectuées en même temps que les contacts au plus haut niveau sont entretenus entre les deux pays. En septembre 2003, le ministre israélien des Affaires étrangères a rencontré pour une scéance de travail son homologue luxembourgeoise madame Lydie POLFER en marge de la réunion de l’Assemblée Générale de l’O.N.U. à New York. Source: http://embassies.gov.il

Deux frégates anti-aériennes françaises de type « Cassard Class » et « Horizon » ont été aperçues la semaine dernière dans le port de Haïfa. Des navires de guerre qui ont pour mission principale d’assurer la protection contre les menaces émanant d’aéronefs ou de missiles. Il ne s’agissait que d’une étape de quelques jours pour les deux frégates et les 500

membres d’équipages qui, régulièrement, débarquent à Haïfa. Cette ville portuaire du nord d’Israël, sert de station d’accueil où font escale de nombreux navires militaires et équipages de pays amis qui stoppent quelques jours dans la baie. Il n’est pas rare de voir des militaires français et d’autres nationalités, déambuler dans les rues de la ville. http://www.lphinfo.com


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Les banques israéliennes prennent en otage les retraités français d’Israël Depuis au moins 2 semaines, les banques israéliennes ont interdit les retraits en Euros avec les cartes étrangères. Il semblerait qu’une directive ait été décidée en haut lieu, dans le but de mettre un coup au blanchiment d’argent et aux flux monétaires illégaux. Mais cette suspension des retraits en euros touche d’abord et avant tout des dizaines de milliers de retraités français – et « d’immigrants Boeing » (qui vivent en Israël mais travaillent à l’étranger). De fait, tout ce petit monde retire des euros afin d’éviter des frais bancaires colossaux et des délais de vi-

Netanyahou jette la nouvelle charte du Hamas à la poubelle

Dans une vidéo publiée par les services du Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou revient sur la prétendue nouvelle charte du Hamas, présentée par les grands médias du monde comme un pas vers plus de « modération ». Le chef du gouvernement israélien, pas vraiment d’accord avec cette approche explique pourquoi et finit par jeter la charte…à la poubelle.

rements entre banques internationales. Puis ils changent leurs euros dans des bureaux, au meilleur taux possible. Mais avec cette suspension des retraits en euro, les retraités français expatriés en Israël pourraient en être de leur poche: jusqu’à 15€ de frais de retrait pour l’équivalent de 300 euros retirés en shekels. Puis il faut encore ajouter les frais des bureaux de change. Sur un an, la facture peut s’élever à 1000€ de frais inutiles… Une situation particulièrement complexe quand on sait que les retraités français hors zone-euro souffrent déjà terriblement de la chute de l’Euro !

Entre 2006 et 2017, la valeur d’un euro est passé de 5,95 shekels à 3,90 ! Ce soir, le député Meyer Habib a publié un message Facebook dans lequel il affirme prendre le problème à bras le corps afin d’élucider cette question des retraits en euros. Pour les 150,000 français d’Israël, Meyer Habib est le seul à pouvoir trouver une solution viable avec les autorités israéliennes. Par Ariel Melles – JSSNews


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Choisir l’école juive : un formidable outil pour permettre à chaque enfant de trouver l’établissement qu’il lui faut.

Disponibilité géographique, réticences idéologiques, budget modeste… Les raisons qui freinent les familles lorsqu’il est question d’inscrire leurs enfants en école juive sont multiples mais hélas, souvent les mêmes pour toutes les familles. C’est pour répondre à ces problématiques qu’Elodie Marciano et son mari ont créé l’association Choisir l’école juive. Alors que l’année scolaire touche gentiment à sa fin, nous republions l’interview réalisée en février, afin de permettre aux familles qui souhaiteraient envisager la scolarisation en école juive l’an prochain de trouver réponses à leurs questions. Israël Actualités : Pouvez-vous vous présenter, en quelques mots ? Elodie Marciano : Comme beaucoup de femmes aujourd’hui, je mène de front ma vie professionnelle et ma vie de maman. J’ai ajouté, il y a un peu plus de trois ans, l’action associative au service des familles. J’ai en effet la chance et le plaisir de présider l’association « Choisir l’école juive ». Voir les enfants heureux, épanouis dans un environnement juif, c’est ce qui me fait courir tous les jours. Choisir l’école juive a aidé de nombreuses familles depuis sa création. Mais pourquoi justement et dans quel contexte avez-vous créé l’association ? Nous avons créé l’association Choisir l’Ecole Juive dans un contexte d’insécurité grandissante et de baisse de niveau dans les établissements publics. Le nombre d’incidents allant croissant, de nombreux parents s’interrogeaient sur le fait de laisser ou non leurs enfants dans un environnement souvent hostile. L’école de la République ne joue plus son rôle. Nous avons donc eu à cœur, avec mon mari, Benjamin, de pouvoir répondre aux interrogations des parents vis-à-vis de l’école juive. Notre ambition, à travers cette association, est de rendre l’école juive accessible à tous. Quelles sont précisément vos missions ? A travers nos différentes actions, nous faisons la promotion de l’école juive auprès des familles. Nous souhaitons changer le regard autour de l’école juive et montrer à quel point l’école juive a changé, pour atteindre un niveau d’excellence et d’ouverture. Via notre ligne d’écoute et notre page facebook Choisir l’école juive, nous aidons les familles dans

leurs démarches auprès des écoles. Nous conseillons au mieux les parents afin qu’ils trouvent l’école qui leur correspond et qui convienne surtout à leur enfant ! Grâce aux partenariats noués avec les écoles de toutes tendances confondues (loubavitchs, orthodoxes, libérales ou traditionalistes) et l’octroi de bourses aux familles, nous sommes en capacité de lever les différents freins à la scolarisation. Quelles sont les familles qui font appel à vous ? Quels sont les freins au choix de l’école juive ? Il y a 2 types de familles qui font appel à nous : les familles qui rencontrent des difficultés financières et qui, de ce fait, ont renoncé à l’école juive et d’autre part, les familles en questionnement vis-à-vis du choix d’une école privée. Le principal frein est, bien évidemment, le frein financier. La crise n’a pas épargné notre communauté et les familles monoparentales sont très touchées. Il y a également le frein pratique par rapport à l’éloignement géographique des écoles. Je veux dire à ces familles que nous pouvons les aider. Il existe de nouveaux dispositifs en terme de bourses notamment dont les familles peuvent bénéficier. Par ailleurs, en collaboration avec les écoles, nous créons régulièrement des lignes de ramassage scolaire pour faciliter la vie des mamans actives. L’association a permis à plus de 400 enfants d’accéder à l’école juive. Autant de familles pour lesquelles, la vie a littéralement changé. Pour contacter l’association, une ligne d’écoute 06 79 60 39 39 et une page Facebook Choisir l’école juive, sont à la disposition des familles.

Des artefacts datant de la Première Guerre mondiale retrouvés en Israël Les découvertes remontent à la bataille de Megiddo opposant l’empire ottoman et allemand à la Triple-EntenteDes étudiants israéliens ont révélé mardi la découverte de dizaines d’artefacts, incluant des cartouches et des fragments de mortier, abandonnés après les combats acharnés entre les Britanniques et les Ottomans pendant la Première Guerre mondiale. Les archéologues et les étudiants, prenant part à un programme préparatoire avant l’armée, ont également trouvé près de Rosh Ha’ayin (centre) le fragment d’un insigne de l’armée britannique, identifié par l’archéologue Shahar Crispin comme un des insignes qui auraient appartenu au battalion du Royal Norfolk Regiment de l’armée britannique.Assaf Peretz, chercheur de l’Autorité des Antiquités d’Israël (AAI), a souligné que les forces ottomanes et britanniques se sont

affrontées sur le site pendant la grande bataille de Megiddo, qui a débuté le 19 septembre 1918.»Deux bataillons du Régiment britannique Norfolk ont attaqué la crête où se trouve le site afin d’aider un autre bataillon qui lui devait attaquer les fortifications ottomanes», indique le communiqué de presse de l’AAI citant Peretz.»Trouver l’insigne d’un chapeau britannique dans un avant-poste ottoman évoque clairement la véracité de l’événement historique», a-t-il ajouté. Clara Amit, Israel Antiquities AuthorityLes batailles dans la région faisaient partie d’une campagne plus vaste qui a opposé le Groupe d’armées Yildirim, composé principalement de troupes ottomanes soutenues par les Allemands, contre la Force expéditionnaire égyptienne constituée principalement de troupes britanniques.Alexander Glick, ex-

pert en armes de l’AAI, a reconstitué les combats sur le site de l’Autorité des Antiquités.»Les forces britanniques ont attaqué les positions turques avec quelques 18 canons, qui étaient une pièce d’artillerie standard dans l’armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Des fragments de mortier et des obus d’artillerie remplis de balles ont été trouvés pendant l’excavation. Il semblerait donc que les forces turques ont subi de graves pertes à ce barrage», a-t-il expliqué.»Il est intéressant de noter que les fusils et les cartouches trouvés ont été fabriqués en Allemagne et ont été fournis peu de temps avant la bataille, prouvant que les Turcs dépendaient de leurs alliés allemands en ce qui concerne les armes et les munitions», a ajouté Glick.La bataille de Megiddo opposait l’empire ottoman et l’empire allemand à la France et au Royaume-Uni. A l’issue des combats, la Palestine est pas-

sée sous administration britannique jusqu’à prendre en 1920 le nom de Palestine mandataire.



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Dîner annuel du Keren Hayessod : dans les coulisses de l’histoire israélienne On le sait, l’histoire de l’Etat hébreu fut aussi et surtout le fait de grands hommes. Mais certains de ces héros ont longtemps agi dans l’ombre. Ce fut le cas de Tamir Pardo, chef du Mossad de 2011 à 2016, que reçoit, pour son dîner de gala, le Keren Hayessod, le 14 mai prochain. L’occasion, avec l’acteur Richard Berry, de revenir sur l’histoire du raid d’Entebbe, dont il fut l’un des héros…

Tamir Pardo a quitté la tête du Mossad en 2016. Il n’a pas pour autant renoncé à servir son pays et c’est avec une pugnacité indiscutable qu’il continue à se battre pour les causes qu’il croit juste. Comme celle d’une solution à deux Etats, concernant le conflit avec les Palestiniens, ou le nucléaire iranien. Mais plus que le présent, c’est le passé que ce héros d’Israël viendra évoquer, lors du gala de prestige du Keren Hayessod, qui se tiendra le 14 mai prochain au pavillon Cambon, à Paris. Interviewé par Yoav Limor, célèbre journaliste israélien, Tamir Pardo nous racontera le raid d’Entebbe. Du 3 au 4 juillet 1976, une opération spéciale permit à une unité d’élite israélienne de mettre fin à la prise d’otages d’un avion israélien détourné vers l’Ouganda par un commando de membres du Front de Libération de la Palestine et des Cellules Révolutionnaires. Au cours du raid, le colonel Yoni Netanyahu, frère de Benjamin Netanyahu,

perdit la vie. Seul soldat israélien décédé pendant l’opération, Yoni Netanyahu avait écrit plusieurs lettres à ses proches. Richard Berry viendra lire cette correspondance intime lors de cette soirée d’exception. Un rendez-vous avec l’histoire et les héros d’Israël aussi émouvant que passionnant et comme d’habitude, dédié à une grande cause : les recettes de cette soirée de prestige permettront de financer les programmes sociaux et éducatifs du Keren Hayessod. Dîner de Gala annuel du Keren Hayessod, dimanche 14 mai 2017 à 18h30, au Pavillon Cambon. Informations pratiques : - Lieu : Pavillon Cambon – 46, rue Cambon – Paris 1er - Dîner Potel et Chabot (cacher Beth-Din) - Participation : 350 € – Tarif jeunes (-35 ans) : 200€ (reçu CERFA) - Informations et réservations auprès de Sophie au01 77 37 70 84 ou sophie.barr@kh-aui. fr


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Faut-il se rendre à Djerba pour Lag Ba’Omer ?

Israël a diffusé lundi une mise en garde « sérieuse » à ses citoyens leur enjoignant à ne pas se rendre sur l’île tunisienne de

Djerba, où des centaines de pèlerins juifs célèbreront la fête de Lag Ba’Omer mimai.

Turquie et Israël : un pipeline pour transporter le gaz ? C’est simple : résoudre une énigme et devenir espion

La Turquie et l’État d’Israël ont discuté en mai des détails commerciaux concernant l’installation d’un pipeline pour transporter le gaz israélien en Europe via la Turquie, a rapporté un représentant officiel israélien qui se dit optimiste quant au processus qui devrait aboutir bientôt à un accord final (David Illouz)

Six Israéliens sur 60.000 ont réussi à résoudre une énigme proposée par le Shin Bet. 60.000 Israéliens ont tenté de résoudre une énigme publiée par l’Agence de Sécurité Intérieure Israélienne, dans le cadre d’une nouvelle campagne de recrutement pour son unité de cyber-agents. Le Shin Bet a lancé ce recrutement en ligne dans le cadre d’une nouvelle campagne visant à recruter les plus brillants éléments de

la société Israélienne.

Tamar 2 est un champ gazier en cours de test d’exploitation. Découvert par Noble Energy en 2009, il est situé à 90 km des côtes israéliennes au large de Haïfa, dans sa Zone économique exclusive contestée par le Liban.

Les génies de l’informatique qui ont résolu l’énigme seront invités à intégrer l’Unité d’élite au sein du Shin Bet. 25% des membres du personnel du Shin Bet travaillent dans les départements des hautes technologies.

Tamar 2 atteint près de 180 milliards de m3 de gaz naturel selon les estimations les plus récentes (juillet 2009). Les revenus de l’exploitation du champ gazier sont estimés à 30 milliards de dollars (après des coûts d’exploitation d’environ 1,5 milliard de dollars).

Koide9enisrael

Selon les prévisions de Noble Energy, son exploitation commerciale ainsi que celle du

champ gazier Leviathan permettrait de garantir l’indépendance énergétique de l’État d’Israël au cours des 20 prochaines années grâce à ce potentiel gazier estimé à 450 milliards de m3 (ce qui le prémunit de tout boycott éventuel de ses fournisseurs arabes voisins) et d’exporter à plus long terme du gaz naturel, notamment par un gazoduc sous-marin en projet passant par Chypre et la Grèce eux aussi explorant dans leurs mers des champs gaziers. Le printemps arabe a comme conséquence l’arrêt des livraisons de gaz égyptien à Israël et à la Jordanie afin d’obtenir une augmentation des prix. De plus, de multiples attentats sur le gazoduc arabe fragilise l’exportation du gaz égyptien qui couvre 80 % des besoins en électricité de la Jordanie, ce qui explique l’accord de fourniture de gaz par Israël à la Jordanie, les exportations devant être indirectes et discrètes pour que les islamistes jordaniens n’accusent pas le roi Abdallah II de coopérer avec son ennemi israélien.


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Israël et France : Pourquoi le Attaque informatique subie par secteur de la défense s’intéresse l’équipe de campagne de Macron au Blockchain ?

A l’occasion de son salon dédié à l’innovation, la Direction générale de l’armement en France a réuni plusieurs experts pour s’interroger sur l’utilisation potentielle de la technologie blockchain dans le domaine de la Défense. En Israël depuis déjà des mois les services de recherche de Tsahal et les industriels de la défense s’intéressent également à ce domaine qui fascine. Selon Capital : «Il n’y a pas que les adeptes de monnaies alternatives, les geeks et les établissements financiers qui s’intéressent à la “blockchain” et ses applications potentielles. L’armée française aussi commence à regarder de plus près cette technologie qui se cache derrière le fameux bitcoin. A l’occasion du forum innovation de la Direction générale de l’armement (DGA), qui s’est tenu à l’Ecole polytechnique en novembre, le DGA Lab a organisé une session spéciale sur le thème de la blockchain et de ses applications potentielles pour la défense. Invité, Eric Larchevêque, co-fondateur de Ledger, une startup qui fournit des solutions pour sécuriser les portefeuilles de bitcoin, a expliqué les grands principes de la technologie blockchain. Il a notamment rappelé que cette “chaîne de blocs” permet d’enre-

gistrer toutes sortes de transactions de manière irréversible, lisible et traçable. Mais aussi qu’il existe deux types de blockchain, les chaînes ouvertes (comme celle utilisée pour le bitcoin) et celles privées, donc plus adaptées au domaine militaire. Le vice-amiral Michel Benedittini, ancien directeur général adjoint de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et expert en cybersécurité, a dressé un panorama des usages potentiels pour la Défense de blockchain internes et cryptées. Elles peuvent principalement permettre l’enregistrement et le partage de données avec un fort besoin d’intégrité des données (pour les plans opérationnels, les règles d’engagement ou encore les plans de minages…), ou un fort besoin de traçabilité (par exemple pour le suivi des effectifs en opération, celui de la situation logistique ou des configurations informatiques). Michel Benedittini a aussi relevé de nombreuses limites qui font que la blockchain n’intègrera peut-être jamais le champ militaire, il s’agit principalement de la taille des blocs de la chaîne, du débit du réseau et donc de sa rapidité, de la possibilité de fonctionner en mode déconnecté, et enfin du coût des infrastructures nécessaires».

Mike Flynn, Ex-Conseiller de Trump conseiller de NSO L’ex-Monsieur renseignement de Donald Trump, Mike Flynn, devient conseiller de NSO, le champion israélien des logiciels espions selon Intelligence onLine. JSS News : «Mike Flynn a intégré la société israélienne NSO Group, l’un des leaders mondiaux des malwares et logiciens espions. C’est NSO Group, qui avait réussi a pirater un iPhone – prouvant ainsi que « des failles existent ».

A la veille du second tour dimanche entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, la présidentielle française a connu un énième rebondissement avec la fuite sur internet de milliers de documents de la campagne du candidat centriste, une “déstabilisation” aussitôt dénoncée par l’ancien ministre. La révélation de ce piratage massif, “dans la dernière heure de la campagne officielle” (NDLR: la campagne a officiellement pris fin vendredi à 22h00 GMT), “relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s’est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle”, a dénoncé En Marche!, le mouvement de M. Macron, dans un communiqué. Dès leur diffusion, via Twitter, ces documents piratés ont été relayés par l’extrême droite. “Les #Macronleaks apprendront-ils des choses que le journalisme d’investigation a délibérément tues ? Effrayant, ce naufrage démocratique”, a lancé Florian Philippot, le vice-président du Front National, le parti d’extrême droite de Marine Le Pen, juste avant minuit et la clôture de la campagne officielle. Vendredi soir, ce sont au total 9 Go de documents internes à la campagne d’Emmanuel Macron qui ont été diffusés sur le web, par un internaute baptisé EMLEAKS. L’autorité électorale française appelle les médias à ne pas “relayer” les documents. La commission de contrôle de la campagne électorale française a appelé samedi les médias à ne pas relayer le contenu des documents internes de l’équipe du candidat centriste Emmanuel Macron publiés sur les réseaux sociaux. Cette instance s’est réunie samedi matin pour “faire le point sur les suites de l’attaque informatique qu’a subie l’équipe de campagne de M. Macron”, indique-t-elle dans un communiqué. La Commission “souligne que la diffusion ou la rediffusion de telles données, obtenues frauduleusement, et auxquelles ont

pu, selon toute vraisemblance, être mêlées de fausses informations, est susceptible de recevoir une qualification pénale à plusieurs titres et d’engager la responsabilité de ses auteurs”. “A la veille de l’échéance électorale la plus importante pour nos institutions, elle appelle l’ensemble des acteurs présents sur les sites internet et les réseaux sociaux, au premier chef les médias, mais également tous les citoyens, à faire preuve d’esprit de responsabilité et à ne pas relayer ces contenus, afin de ne pas altérer la sincérité du scrutin, de ne pas enfreindre les interdictions édictées par la loi et de ne pas s’exposer à la commission d’infractions pénales”, a-t-elle mis en garde. - Parallèle avec Hillary Clinton Au total, il y a “des dizaines de milliers d’emails, de photos et de pièces jointes, datant du 24 avril au plus tard” (le lendemain du premier tour de la présidentielle), selon WikiLeaks. Le site fondé par Julian Assange, qui a relayé sur son compte Twitter le lien hypertexte menant à ces documents, a assuré ne pas être à l’origine de cette opération de piratage qu’il a aussitôt baptisée du hashtag #MacronLeaks». Ces fichiers piratés sont des courriels ou des “documents comptables”, tous “légaux”, a précisé En Marche! dans son communiqué. “Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents, afin de semer le doute et la désinformation”, a affirmé l’équipe de M. Macron, en faisant un parallèle avec le piratage qui avait visé l’équipe de Hillary Clinton, la candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2016. Après enquête sur ce piratage, les agences de renseignement américaines avaient accusé la Russie d’avoir interféré dans la présidentielle des Etats-Unis afin de favoriser le candidat républicain Donald Trump, élu le 8 novembre. - #MacronLeaks derrière #KohLanta Source: http://www.levif.be


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A Paris conférence de Tamir Pardo, ex-directeur du Mossad

Araud, ex-Ambassadeur de France en Israël, Conseiller de Macron

Tamir Pardo a été directeur du Mossad, succédant à Meir Dagan du 1er janvier 2011 jusqu’en 2015. Il sera en France en mai pour plusieurs conférences. TAMIR PARDO : Sa nomination avait annoncée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 29 novembre 2010. Il a fait son service militaire comme officier de liaison spécialisé dans la lutte contre le

terrorisme, et prend part à l’opération Entebbe au cours de laquelle Yonathan Nethantaou est tué. En 1980, il rejoint le Mossad. En 1998, il devient le directeur du service Caesarea chargé de la surveillance électronique. En 2005, il sert dans la force de défense israélienne. Dagan lui promet le poste de directeur du Mossad qu’il reçoit en 2010.

Et maintenant…

Son passage à Tel Aviv avait profondément marqué les esprits. Un récent article sur Gérard Araud mérite toute l’attention nécessaire. Dans Le Monde : » Gérard Araud. Les diplomates. Ses liens avec Emmanuel Macron. “A sa sortie de l’ENA (promotion d’Aguesseau), il entre dans le corps diplomatique en 1982. Il occupe quelques postes à l’étranger (représentant de la France à l’OTAN, ambassadeur en Israël) mais surtout des positions stratégiques au ministère des affaires étrangères, jusqu’à se hisser à la direction des affaires politiques sous Bernard Kouchner. Il est nommé en 2009 représentant permanent de la France auprès de l’ONU par

Nicolas Sarkozy – un poste qu’il conserve jusqu’à 2014, jouant un rôle important dans les crises en Libye (2011), Côte d’Ivoire (2011), Mali (2013) et Centrafrique (2013). Il a également été l’un des artisans des tentatives françaises de condamner la répression du régime syrien à l’ONU. Controverses En novembre 2016, il commente très impulsivement la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, en écrivant sur Twitter : « Un monde s’effondre devant nos yeux. » Ses tweets sont effacés dans les heures qui suivent, mais l’ambassadeur essuie de nombreuses critiques aux EtatsUnis et en France. On lui reproche d’avoir enfreint le devoir de réserve auquel il est censé être astreint en tant qu’ambassadeur».

Fort heureusement, une large majorité de Français a rejeté dimanche la candidature de Madame Le Pen et le projet anti-européen du Front National.

Emmanuel Macron hérite d’un pays miné par un taux record de chômeurs, une croissance atone et un déficit abyssal.

Sa défaite programmée a été amplifiée par sa prestation catastrophique lors du dernier débat qui a exaspéré nombre de nos compatriotes.

De plus, sa légitimité politique –et il le sait – est faible, beaucoup de nos concitoyens s’étant abstenus, ayant voté blancs ou nuls, ou ayant souhaité éliminer l’extrême droite.

Tant mieux pour la démocratie et il faudra un certain temps aux frontistes pour se remettre de cette sortie de route.

Face à lui, la droite républicaine tentera de gagner les élections législatives, forte d’un programme économique amendé après sa défaite au premier tour des présidentielles, mais menacée par le départ d’élus inquiets par la perspective d’une nouvelle cure d’opposition de cinq ans. Tout reste à faire pour le Président Macron, mais tout reste possible pour ceux qui pensent qu’une autre voie est envisageable pour notre pays. A vous de décider !

Le message envoyé par notre pays a rassuré nos partenaires européens échaudés par le référendum britannique et la décision de Brexit ; tous les grands dirigeants du monde ont salué l’élection d’un président de la République âgé de trente-neuf ans. La menace d’extrême-droite provisoirement repoussée, tout reste à faire pour le nouvel élu afin d’obtenir une majorité de 289 députés à l’Assemblée nationale. Car ce sont bien les élections législatives, qui auront lieu dans un mois - les 11 et 18 juin - qui seront au cœur des préoccupations des nouveaux occupants de l’Elysée. Les Français attendent pourtant au tournant leur jeune Président. Après que se soient éteintes les lumières de la Rotonde et de la Pyramide du Louvre, le marcheur présidentiel devra affronter avec son nouveau gouvernement une réalité économique, sociale et sécuritaire lourdement compromise après cinq années de gestion socialiste.

Jack-Yves Bohbot


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Président Emmanuel Macron. Entretien avec Hélène Le Gal à Tel Aviv vent très attachés à la France, où ils gardent des attaches familiales, personnelles, économiques ou culturelles. Ils restent donc pleinement concernés par la vie de la cité, et leur participation aux élections françaises en est le signe. Hier, le vote des Français en Israël, qui a été plus important qu’au premier tour, a été, à une écrasante majorité, en faveur d’Emmanuel Macron. Il ne m’appartient pas de déterminer s’il s’agit d’un vote d’adhésion au projet En marche ou au contraire un vote de rejet de la candidate du Front national ; il est en revanche certain que le premier comme le deuxième tours ont tout particulièrement intéressé et mobilisé les électeurs ici.

Entretien i24NEWS avec Hélène Le Gal, Ambassadrice de France en Israël, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron. Question : Les Français d’Israël se sont largement mobilisés pour cette élection et

beaucoup se sont dits “soulagés” hier soir à l’annonce des résultats, comment interprétez-vous cette forte participation? Que dit-elle du rapport entre les Français d’Israël et la France? Réponse. Les Français d’Israël restent sou-

Question. Quelle politique à l’égard d’Israël peut-on attendre du nouveau président, en comparaison avec celle menée par François Hollande? Le président américain a fait de la question israélo-palestinienne l’une de ses priorités depuis son élection, peut-on attendre la même chose d’Emmanuel Macron? Une suite à la conférence de Paris?

Réponse. Ce sera à Emmanuel Macron de définir et d’annoncer les grandes lignes de sa politique étrangère, mais d’après ses déclarations durant la campagne, il s’inscrit dans une certaine continuité en défendant la solidité et l’intensité de la relation franco-israélienne et en plaidant pour une reprise des négociations de paix en vue d’une solution à deux Etats, permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre côte à côte, dans la paix et la sécurité. Question. Peut-on dire que l’élection de Macron est une bonne nouvelle pour Israël? Réponse. Emmanuel Macron a effectué une visite en Israël en septembre 2015 en tant que ministre de l’Economie. Il a montré un grand intérêt pour le pays et a notamment apprécié son esprit d’entreprise et son sens de l’innovation. Il est à prévoir qu’il cherchera à consolider les liens entre nos deux pays, notamment dans ce domaine, où French Tech et start-up nation ont tant à partager. Source: http://www.i24news.tv

Juppé ne souhaite «pas d’obstruction systématique» à un gouvernement Macron «Il faudra faire en sorte que la France réussisse les réformes dont elle a besoin», a-t-il souligné

tives.»Certains évoquent l’hypothèse d’une majorité absolue qui amènerait à une situation de cohabitation.

Le maire (LR) de Bordeaux, Alain Juppé, a déclaré mardi qu’il ne s’inscrivait pas dans la logique d’une «obstruction systématique et d’une opposition frontale» contre un gouvernement Macron si jamais

Si tel n’était pas le cas, il faudrait évidemment que chacun prenne ses responsabilités», a déclaré Juppé.

Les Républicains et l’UDI n’obtenaient pas la majorité absolue aux législa-

«Pour ma part, je ne suis pas dans l’état d’esprit d’une obstruction systématique et d’une opposition frontale», a ajouté le maire de Bordeaux à la presse avant la tenue d’un conseil municipal.»

Il faudra faire en sorte que la France réussisse les réformes dont elle a besoin», a-t-il souligné. Alain Juppé a salué dimanche soir la «très belle victoire» d’Emmanuel Macron, «celle des valeurs républicaines», selon lui, tout en appelant à voter pour «les candidats de la droite et du centre» aux prochaines élections législatives.

La Gironde, qui avait majoritairement voté pour Alain Juppé (Les Républicains) à la primaire de la droite face à François Fillon, a choisi à 70% Emmanuel Macron. Et à Bordeaux, ville dirigée par Alain Juppé, avec près de 86% des voix. i24news


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Les cinq défis qui attendent Marine Le Pen après son échec

Marine Le Pen n’est pas parvenue à briser le plafond de verre. La candidate du Front national a été battue par Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, dimanche 7 mai. Avec seulement 33,9% des voix, la fille de Jean-Marie Le Pen réalise un score presque décevant au regard de ses attentes. Elle a toutefois passé le seuil des 10 millions de voix, un résultat sur lequel elle compte capitaliser pour devenir «la première force d’opposition au nouveau président». Législatives, leadership, rénovation du Front national... Franceinfo fait le point sur les cinq défis qui attendent désormais Marine Le Pen. Confirmer ses acquis Après sa défaite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen peut se réconforter grâce à quelques victoires symboliques. En premier lieu, le nombre de voix qu’elle a obtenues dimanche 7 mai : avec 10,58 millions de votes, elle fait presque deux fois mieux que son père au second tour de l’élection de 2002 (5,52 millions de voix). Dans son histoire, le parti d’extrême droite n’était jamais parvenu à obtenir plus de 7 millions de voix avant cette année 2017. «Ce que je constate, c’est qu’il y a une progression historique pour notre mouvement et notamment quelque chose qui est assez impressionnant, le fait que nous ayons réussi à augmenter de plus de 3 millions de voix le score de Marine Le Pen entre le premier et le second tour», se réjouit Gaëtan Dussausaye, directeur du Front national de la jeunesse, interrogé par franceinfo. Cette progression montre «que, finalement, on a une capacité de rassemblement autour de Marine Le Pen». «Jamais notre courant de pensée n’a rassemblé autant d’électeurs qu’hier soir», abonde le vice-président du FN, David Rachline, sur franceinfo. Mais encore faut-il confirmer ces acquis lors des prochaines échéances électorales. «Marine Le Pen réalise un score historique en termes de voix, mais il faut garder à l’esprit que le scrutin présidentiel est plus favorable au FN car il est personnalisé, tempère JeanYves Camus, chercheur à l’Iris, contacté par franceinfo. Le parti pourrait donc tout à fait obtenir un nombre de votes inférieur lors des législatives.» Transformer l’essai aux législatives La première échéance pour tester la capacité du Front national est donc fixée au mois de juin. Marine Le Pen a annoncé, dimanche 7 mai, qu’elle serait «à la tête du combat des législatives». Le parti espère obtenir une quarantaine de sièges, selon Le Figaro. Le but affiché : dépasser le record de 1986, où 35 frontistes avaient été élus à l’issue d’un scrutin proportionnel à un tour. «Cette fois, se faire élire dans un scrutin majoritaire à deux tours révélera une émanation plus profonde du pays et le signe politique sera infiniment plus fort», assure Jérôme Rivière, ancien député UMP et candidat frontiste dans le Var. «Ils préparent les législatives depuis long-

temps : 80% de leurs candidats ont un mandat local, ils ont eu une formation politique sur le terrain..., souligne l’historienne Valérie Igounet, interrogée par franceinfo. Ils disposent en outre de terres de prédilection, notamment dans le Nord-Est, où il leur est possible d’obtenir des élus.» Le FN peut ainsi espérer entre 15 et 25 sièges de députés, selon un sondage OpinionWay-SPV Analytics pour Les Echos. Le parti de Marine Le Pen est en effet en position de force dans 80 circonscriptions, où il a dépassé la barre symbolique des 30% au premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 23 avril. S’y ajoutent quatre autres circonsciptions de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie, où la candidate frontiste a enregistré des scores similaires. Au total, le Front national pourrait arriver au second tour des législatives dans environ 300 circonscriptions, selon l’enquête des Echos. La partie s’annonce toutefois loin d’être gagnée. «Il est difficile d’anticiper les résultats, car un déplacement de 1% des voix peut nous faire perdre ou gagner 25 ou 30 sièges», admet l’eurodéputé Bruno Gollnisch. «Il va y avoir énormément de triangulaires, voire de quadrangulaires, avec les quatre nouvelles forces politiques [En marche !, le Front national, Les Républicains et la France insoumise], ajoute Philippe Olivier. Et dans ce cadre, il y aura des négociations, c’est la logique des institutions.» Face à ces incertidues, Marine Le Pen a choisi d’affirmer ses ambitions, dimanche 7 mai. La cheffe du FN voit déjà son parti comme «la première force d’opposition au nouveau président» Emmanuel Macron. «En termes de nombre de voix à l’élection présidentielle, il s’agit effectivement du premier parti d’opposition, précise JeanYves Camus. Mais il faut rester prudent : on ne connaît même pas la majorité à laquelle le FN sera opposé à l’Assemblée. Il faut attendre de voir quels scores feront vraiment Les Républicains et les frontistes lors des législatives.» Conserver le leadership au sein du parti Fort des résultats de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le Front national se dit en position avantageuse pour les élections législatives. Mais en interne, la présidente (en congés) du parti est fragilisée. Sa mauvaise campagne d’entredeux-tours, et en particulier sa contre-performance lors du débat face à Emmanuel macron, ont gêné jusque dans son camp. «On ne dira pas qu’elle s’est plantée tout du long, mais après cette fin de campagne, la question du leadership se pose», assure un cadre du parti à Libération, sous couvert d’anonymat. «On a vu réapparaître certaines faiblesses du FN : son caractère radical, populiste, son incapacité à présenter un programme social et économique cohérent, ses divisions internes et son image de parti d’extrême

droite», analyse Gilles Ivaldi, chercheur au CNRS et à l’université de Nice, interrogé par Reuters. «Dans les mairies, dans les congrès internes, le nom de Marion Maréchal-Le Pen ressort souvent, explique encore Valérie Igounet à franceinfo. Mais elle n’est pas pour l’instant en position de disputer le siège de présidente à sa tante.» Pour Jean-Yves Camus, les critiques faites dans la presse ne se tranformeront donc pas en «contestation organisée». La structure du parti est cadenassée et la parole y est très normée. Le FN a été transformé pour être aux mains du duo Marine Le Pen-Florian Philippot. Jean-Yves Camus, chercheur à l’Iris Les cadres du parti partagent tous cette opinion. «Son autorité n’est contestée par personne, estime ainsi Philippe Olivier, conseiller municipal à Draveil (Essonne) et beau-frère de Marine Le Pen. Elle n’a même pas 50 ans et, de toute manière, on n’a pas 36 chefs.» Florian Philippot a ajouté sur Europe 1, lundi 8 mai, qu’il «n’y a certainement pas un échec personnel» de la candidate, qui reste «bien sûr» la patronne incontestée du parti. «Je pense qu’il y aura bientôt un congrès au FN et je ne pense pas qu’il y aura un candidat face à elle, assure l’eurodéputé Bruno Gollnisch. Je ne crois pas du tout à un affrontement avec sa nièce [Marion Maréchal-Le Pen].» Il précise toutefois : «Le seul qui pourrait être candidat, c’est moi. Mais je n’en ai pas l’intention, sauf cas de force majeure.» Maintenir l’unité dans son camp Marine Le Pen ne doit pas seulement continuer à faire l’unanimité au sein du Front national. Elle doit également maintenir l’unité dans son camp. «Il pourrait y avoir de la compétition interne dans les élections au Comité central et dans le renouvellement du bureau politique», assure ainsi Bruno Gollnisch à franceinfo, vendredi 5 mai. D’autant plus que la candidate frontiste a appelé, dimanche 7 mai, à «profondément renouveler» le parti. «La ligne Philippot est de plus en plus contestée. Mais cette capacité à s’appuyer sur une ligne de droite et une ligne de gauche fonctionne», souligne Valérie Igounet. Selon l’historienne, la priorité du Front national est de «poursuivre sa dynamique», au-delà des questions qui font débat. Dans un premier temps, les frontistes vont avoir pour objectif de rester soudés pour les législatives et de garder une cohérence. Valérie Igounet, historienne spécialiste de l’extrême droite «Certaines dissensions existent depuis longtemps au sein du parti : sur la question de la sortie de l’euro, de la ligne ‘ni droite ni gauche’, abonde Jean-Yves Camus, de l’Iris. Mais sur les questions du protectionnisme et du refus de l’immigration, il n’y a pas de conflit. Le parti restera soudé autour

de ces thèmes, qui sont ceux qui attirent les électeurs.» Pour Philippe Olivier, Marine Le Pen n’aura même pas à s’inquiéter d’un éventuel conflit interne autour des positions du parti. «Je crois qu’il y a une vraie homogénéité idéologique au FN, assure-t-il à franceinfo. Ces histoires de clivage interne, c’est un peu artificiel. Moi, par exemple, j’ai très bien cohabité avec Florian Philippot durant cette campagne.» Donner un nouvel élan au Front national Plus que de garantir la cohésion du FN, le véritable défi de Marine Le Pen est désormais de rassembler au-delà de son parti. «Je proposerai d’engager une transformation de notre mouvement afin de constituer une nouvelle force politique, a-t-elle déclaré au soir du second tour, dimanche 7 mai. J’appelle tous les patriotes à nous rejoindre.» «Je pense que beaucoup sont demandeurs d’une structure encore plus rassembleuse, encore plus performante pour pouvoir accéder au pouvoir», a ajouté Florian Philippot sur Europe 1, lundi matin. «Nous avons franchi une étape supplémentaire et nous devons nous adapter. Nous sommes en train de nouer un certain nombre d’alliances, explique David Racheline, le directeur de campagne de Marine Le Pen. Je crois donc qu’il faut des outils nouveaux pour permettre cette rénovation de notre courant de pensée.» Pour l’instant, les contours de cette nouvelle formation politique restent flous. «Il y aura sans doute un changement de nom, il y aura peut-être un renouvellement de l’organisation», détaille Nicolas Bay sur franceinfo. Cette stratégie politique «permettrait au FN de pousuivre sa dédiabolisation», selon Valérie Igounet. «L’objectif est clairement d’envoyer un signal à certains membres de la classe politique comme Christine Boutin, qui n’ont pas appelé à voter contre Marine Le Pen au second tour.» Mais ce projet d’alliance est encore loin d’aboutir, selon JeanYves Camus, qui note qu’il n’a «pour l’instant pas suscité un vaste intérêt». L’allié de Marine Le Pen au second tour, Nicolas Dupont-Aignan, a d’emblée pris ses distances avec cette nouvelle formation. Qui, alors, sera prêt à rallier le FN ? Jean-Yves Camus, chercheur à l’Iris Si Marine Le Pen ne parvenait pas à former de nouvelles alliances, l’échec serait encore plus cuisant que celui de l’élection présidentielle. «Entre 1986 et 1988, le FN avait 35 élus à l’Assemblée nationale, mais ils n’ont pas apporté grand-chose, rappelle Jean-Yves Camus. Jamais personne n’a cosigné un de leurs textes ou accepté de travailler pour eux.» En résumé : «Le véritable problème du Front national, c’est son isolement». francetvinfo.fr


FRANCE

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Pascale Noa Bercovitch : « montrer une autre facette de la réalité israélienne »

L’organisation sioniste mondiale reçoit à Paris une athlète israélienne hors du commun : Pascale Noa Bercovitch. Handicapée depuis un accident de train qui aurait pu lui coûter la vie et lui a fauché les deux jambes, cette extraordinaire quinquagénaire a passé les 3 dernières décennies à faire d’un horrible cauchemar la plus grande aventure de sa vie. Elle donnera plusieurs conférences en France, les 10 et 11 mai prochains, notamment avec la Relev et la communauté juive libérale de Paris 11ème arrondissement. Vous venez en France dans le cadre d’une visite initiée par l’OSM cette semaine. Quel est le but de votre venue ? C’est inédit ! L’OSM m’a invitée à Paris pour que le public francais ait la possibilité de recevoir mes messages et ma vision du monde. En Israël et en Amérique du Nord, je me produis devant les cadres des plus grandes entreprises et je les aide à affronter les changements de notre société et des marchés. L’idée de l’OSM est de montrer un visage d’Israël inconnu à ce jour par le public francophone. Vous aborderez, avec certaines asso-

ciations et communautés le thème des épreuves et de la résilience. Des sujets qui vous concernent au premier chef. Pouvez-vous nous en parler ? Il est très important pour moi de partager mon parcours avec le grand public. Souvent les écueils de la vie nous forment mieux que les cadeaux que nous recevons de la vie. Un accident de train m’a fauché mes 2 jambes à l’age de 17 ans et c’est l’une des meilleures choses qui me soit arrivée ! J’ai vécu et je vis des choses fantastiques depuis. Couchée sur les rails dans la neige ce petit matin du 13 Décembre 1984, j’ai decidé de dire «oui». Oui à la vie, au monde et à mes reves. Je suis devenue une rêveuse en série!

Le président chinois s’engage à «défendre» l’accord de Paris avec Macron Trump a reporté une réunion pour discuter de la participation des Etats-Unis à l’accord de Paris sur le climatLe président chinois Xi Jinping s’est engagé mardi lors d’une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron à «défendre» l’accord de Paris sur le climat aux côtés du prochain président français, selon la télévision publique chinoise.Cet appel intervient alors que les délégations de 196 pays poursuivent mardi à Bonn les discussions sur la mise en oeuvre de cet accord signé en décembre 2015 pour lutter contre le réchauffement de la planète.Parallèlement, une réunion cruciale prévue mardi à la Maison Blanche a été reportée.Le président américain Donald Trump devait discuter avec ses principaux conseillers économiques de la participation des Etats-Unis à cet accord signé en décembre 2015, dont il songe à se retirer. La Chine et la France «doivent maintenir leur communication et leur coordination sur

les questions internationales et régionales (...) ainsi que défendre les acquis de la gouvernance mondiale, dont l’accord de Paris sur le climat», a souligné Xi Jinping, cité par la télévision étatique CCTV. Les deux hommes se sont par ailleurs mis d’accord pour «se rencontrer le plus tôt possible», selon la même source. Emmanuel Macron a déjà convenu avec Donald Trump de se rencontrer le 25 mai en marge d’un sommet de l’Otan à Bruxelles. Les Etats-Unis sont le deuxième plus grand émetteur de dioxyde de carbone (CO2) au monde, derrière la Chine. Pendant sa campagne électorale, M. Trump a qualifié le changement climatique de «canular» perpétré par la Chine et a promis d’annuler l’accord de Paris une fois président.


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Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

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Israël compte plus de 25 000 piscines privées

Business France organise une mission découverte du marché de la piscine, saunas, spas, du 20 au 30 novembre 2017 à Tel Aviv.

• Le marché israélien compte 1300 piscines publiques et plus de 25 000 privées avec une évolution anuelle respective de 10% et 20%.

• Les israéliens sont de grands amateurs de sport, près de 60% de la population du pays pratique une activité sportive réguliere. Plus de 15% des ménages en Israël ont un abonnement à des club sportifs ou des piscines. La natation et les loisirs aquatiques constituent le 6ème sport pratiqué en Isräël.

• L’immobilier de luxe en Israël est en plein essor depuis ces 15 dernieres années particulièrement à Jérusalem et à Tel Aviv. Quasiment tout les nouveaux projets immobiliers comprennent désormais spas, saunas et piscines et salles de sport.

• L’économie israélienne se porte bien avec un PIB/habitant de 33 080 € un taux de croissance annuel de 3.1% en 2015 et un taux de chômage proche du plein emploi, en faisant ainsi l’un des marché les plus interessant du moyen orient.

• Le secteur hôtelier compte un parc de près de 360 établissements et le ministère prévoit

Source: http://export.businessfrance.fr

Le saviez-vous ?

Les JO de Tokyo (2020) se préparent à Tel Aviv

la création d’une centaine d’hôtels dans les zones stratégiques de Jérusalem, Tel Aviv, Eilat et la Mer Morte.

«Splacer» né en Israël. Pourquoi pas en France? Splacer, le Airbnb de l’évènementiel est né en Israël. On se demande bien pourquoi le concept de Splacer n’est pas encore appliqué en France? (DR) Le ministre de l’Economie Elie Cohen a reçu son homologue japonais Hiroshige Seko et a signé avec lui deux accords dans les technologies de pointe.

tembre 2013 à Buenos Aires lors de la 125e session du Comité international olympique avec trois villes en lice pour accueillir les Jeux : Istanbul, Tokyo et Madrid.

Le ministre japonais : « Nous avons grandement besoin du savoir-faire israélien en matière de défense cybernétique en vue des JO de 2020 qui auront lieu à Tokyo », a souligné Hiroshige Seko.

Il s’agit du plus faible nombre de villes candidates retenues depuis les Jeux olympiques d’été de 1988. John Coates est nommé par le président du CIO Thomas Bach à la tête de la Commission de coordination des Jeux de Tokyo.

LPH Les Jeux olympiques d’été de 2020, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIe olympiade de l’ère moderne, seront célébrés du 24 juillet au 9 août 2020 à Tokyo, au Japon, qui a déjà organisé ceux de 1964. L’élection de la ville hôte a eu lieu le 7 sep-

La ville organisatrice des Jeux de la XXXIIe Olympiade a été élue et annoncée à 22 h 20, heure de Paris, le 7 septembre 2013 : il s’agit de Tokyo, qui a battu Istanbul au 2e tour. La ville de Madrid avait été éliminée lors du 1er tour.

Un article de Anthony Lesme. Selon usine-digitale.fr : «Conçue à Tel Aviv et lancée à New York en 2015, la plateforme Splacer relie propriétaires de lieux uniques et organisateurs d’évènements. “Un espace n’a pas qu’une seule fonction”, souligne Adi Biran, co-fondateur de Splacer. Comme Adam Neumann, créateur de Wework , Biran est né dans un kibboutz en Israël. Tous deux ont été influencés par une certaine idée du partage. Une seule salle à manger pour tous, des espaces collectifs communs pouvant remplir plusieurs fonctions : théâtre, musique, salle de réception, conférence… Cette idée de partage a rejoint celle d’un constat : beaucoup trop d’espaces sont inutilisés.

Architectes à Tel-Aviv, Adi et Lihi ont développé leur MVP (Produit Minimum Viable) en 2014 en répertoriant 100 différents endroits dans la capitale économique d’Israël. “Nous avons persuadé nos amis d’inclure dans notre liste leurs espaces et d’utiliser la plate-forme. Splacer a vraiment pris racine à Tel-Aviv et de là nous avons pu expérimenter notre concept, le développer et le transposer aux Etats-Unis où les débouchés sont plus importants”, confie Lihi. Aujourd’hui, la start-up israélienne veut se concentrer sur le marché américain. Après New York, San Francisco et Los Angeles, Splacer a ouvert sa plateforme à Miami le 17 février dernier. Mais son modèle est mondial. Un développement est prévu en Europe, mais aussi en Israël, avec pour objectif de revenir aux sources du projet». usine-digitale.fr


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Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

Fiscalité adaptée pour les mères élevant des enfants

Le Chiffre : 20,8 % d’israéliens sont Arabes chrétiens ou musulmans Derniers chiffres publiés à Jérusalem : 74,7 % des Israéliens sont Juifs et 20,8 % sont des Arabes chrétiens ou musulmans. LE SAVIEZ-VOUS? Les chrétiens arabes sont composés de différentes subdivisions; dont les membres font partie d’une Église orientale, catholique ou orthodoxe, originaires d’un pays du Levant (Liban, Syrie, Palestine, Israël, Jordanie). Ils sont pour la plupart descendants des populations autochtones présentes avant l’invasion arabo-musulmane (en). Ils se répartissent à moitié au Moyen-Orient (Des minorités se sont installés dans d’autres pays frontaliers comme l’Irak ou l’Égypte), et à moitié dans les pays sud-américains et occidentaux. Les communautés les plus importantes résident au Liban et au Brésil.

Une loi destinée à alléger les charges fiscales pour les parents isolés sans emploi. Cette loi, qui concerne au premier chef les mères élevant seules un ou plusieurs enfants, doit les inciter à prendre un emploi. Jusqu’ici, les parents isolés bénéficiant de prestations sociales pouvaient seulement gagner un certain montant (3 200 shekels) au-delà duquel le taux d’imposition était de 60 pour cent. Ce taux ayant été ramené à 25 pour cent, il va devenir intéressant, en dépit des frais de garde élevés (l’Etat ne subventionne les frais de garde qu’à partir de 3 ans) de reprendre un emploi.

Ran Melamed, vice-directeur de l’organisation Yedid qui se bat depuis des années au sein de la Knesset en faveur des parents isolés, voit dans la nouvelle loi un signe encourageant. « Les parents isolés seront plus motivés pour chercher un emploi et auront, en fin de mois, un revenu supérieur. Toutefois, nous sommes encore loin d’une vraie justice sociale. Il faudrait que les familles monoparentales touchant l’aide sociale puissent gagner davantage sans qu’il en résulte une diminution des prestations qui leur sont versées » israelentreleslignes.com

La loi sur les sacs en plastique, un franc succès en Israël

Bien avant les percées de l’islam au VIIe siècle, le Levant faisait partie de l’Empire byzantin chrétien et, même ensuite, quelques communautés chrétiennes ne se sont pas converties à la religion musulmane durant la conquête islamique et ont donc préservé jusqu’à ce jour une identité qui leur est propre. Ces populations autochtones sont pour la plupart d’origine araméenne (actuellement qualifiés plus fréquemment d’assyriens). Ce peuple, présent dans la région depuis l’antiquité est à l’origine des syriaques occidentaux, déclinaison levantine du peuple

Selon des données officielles, le pourcentage de femmes ultra-orthodoxes dans le monde du travail est plus élevé (80 % environ) que celui des autres Israéliennes (75,3 %).

Les raisons de cette évolution sont multiples : pression économique suite aux coupes dans les allocations familiales et pression sociale au sein de la communauté ‘Haredi dans laquelle ce sont généralement les femmes qui occupent un emploi tandis que les hommes étudient la Torah, ouverture de nouvelles écoles et offres de formations spécifiques.

Quelques mois après son entrée en vigueur, on peut dire que la “loi sur les sacs en plastique” est un franc succès. D’après une

enquête, 42 pour cent des clients ont totalement renoncé à utiliser ces sacs et se munissent de leurs propres sacs en tissu pour faire leurs courses. Avant cette loi, 90 pour cent des clients utilisaient les sacs en plastique gratuits. http://israelentreleslignes.com

Assyrien. Certaines Églises levantines ont conservé leur identité syriaque pendant les différentes dominations greco-romaine puis islamique, et ce parfois jusqu’à nos jours. (C’est le cas de Église syriaque orthodoxe, syriaque catholique, et dans une certaine mesure Maronite) Les maronites revendiquent quant à eux une identité certes assyrienne, mais aussi phénicienne et mardaïte. D’autres chrétiens levantins, ethniquement d’origine assyrienne (grec pour certains, le débat subsiste), comme les chrétiens grecs-orthodoxes, ont quant à eux perdu leur identité en s’hellénisant durant la période romaine[réf. nécessaire] ; ils se sont montrés par la suite traditionnellement plus favorable à l’arabisme. Certains d’entre eux forment l’Église grec-catholique Melkite depuis 1724. Les syriaques occidentaux se différencient des syriaques orientaux (eux aussi assyriens/araméens) presque exclusivement présents en Irak et appartenant aux Églises, Catholiques Chaldéennes et Apostoliques assyriennes de l’Orient. A la suite de la conquête arabo-islamique, la plupart des communautés chrétiennes abandonnent progressivement leur langue d’origine pour parler l’arabe, plus répandu, bien que nombre de locuteurs parlent toujours aussi grec ou syriaque.

Un chiffre étonnant sur les femmes ultra-orthodoxes au travail

Ces chiffres, en progression de 30 % par rapport aux données d’il y a quatorze ans, sont particulièrement impressionnants.

Les sacs plastiques ne sont plus distribués gratuitement dans les supermarchés pour des raisons écologiques. Ils doivent maintenant être achetés et coûtent 10 agourot, soit un dizième de shekel.

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Par ailleurs, il est à noter comme effet collatéral que le nombre moyen d’enfants par famille est tombé de 7,5 à 6,5. Une autre évolution remarquable dans le monde ‘Haredi est celle de la mode. Le journal „Vogue“ américain fait la part belle aux jupes longues en jean et la blogueuse

juive Ady Heymann rencontre un vif succès avec ses articles sur la „mode modeste“. Il est incontestable qu’il y a une forte demande dans ce domaine. „Je ne comprends pas pourquoi personne n’a, jusqu’ici, jeté un pont entre la mode et les exigences vestimentaires imposées aux femmes juives“ déclare Ady. Son blog est destiné aux femmes qui veulent se vêtir de manière simple et modeste tout en restant coquettes. Source: http://israelentreleslignes.com


ISRAËL

Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

Croissance des capacités de El Al en Amérique du Nord. Miami en direct

Au Rwanda, Israël va investir $2,5 millions dans un centre d’horticulture

Au Rwanda, Israël va investir dans un centre d’horticulture de 2,5 millions de dollars, qui formera et renforcera les capacités des agriculteurs du pays. Ce nouveau projet témoigne des liens forts entre les l’Etat Hébreu et Kigali. A partir de juillet 2017, un centre d’excellence en horticulture de 2,5 millions de dollars ouvrira ses portes. Il formera et aidera les agriculteurs à moderniser leur technique. « Le centre servira aux étudiants, chercheurs et agriculteurs qui veulent améliorer leur productivité », a annoncé directeur de la Division de l’horticulture au Conseil national d’exportation agricole (NAEB). Nsanzabaganwa, directeur de NAEB, a déclaré : « Nous sommes maintenant dans la phase finale avant que le centre ne commence à fonctionner. L’équipement nécessaire et les machines d’irrigation sont déjà expédiés ».

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El Al réintroduit les vols directs Miami-Tel Aviv. La nouvelle ligne utilisera des avions Boeing 777-200 et proposera trois vols par semaine dès novembre 2017. Le patron de El Al : «L’ouverture d’une nouvelle ligne de vol vers Miami est une étape stratégique importante qui élargira les capacités de El Al en Amérique du Nord. Il y a deux ans, nous avons commencé à mettre en place des vols vers Boston et nous avons promis de continuer à ajouter des destinations supplémentaires en Amérique du Nord.» “Miami est une destination importante pour de nombreuses raisons. Tout d’abord – et

surtout – il existe une grande communauté juive à Miami. Jusqu’à aujourd’hui, les Juifs de Miami et les visiteurs ont été obligés d’utiliser des vols avec correspondance. Miami est une destination touristique populaire pour tous les touristes à travers le monde. Il y fait un temps agréable, les plages sont belles, la ville propose beaucoup d’attractions et de nombreuses croisières partent de Miami. Avec notre nouveau vol direct, nous espérons transformer Miami en un lieu de vacances populaire auprès des touristes israéliens. Aroutz 7

En Israël, Il a été répertorié 530 espèces d’oiseaux

A présent, il faut moderniser l’agriculture afin d’améliorer le rendement. Ainsi, chaque année, des stagiaires sont envoyés en Israël pour y apprendre de nouveaux procédés agricoles. La question de l’énergie verte a aussi été débattue. Le Rwanda à l’intention de dépenser 1,8 million de dollars pour mettre en œuvre le programme appelé « Parlement vert ». Ce projet nécessite l’installation d’un ensemble solaire de 4 650 m² sur le toit du parlement rwandais. Au niveau écologique, les Israéliens avait déjà beaucoup aidé le Rwanda grâce à la construction d’une centrale solaire de 8,5MW d’une valeur de 23,7 millions de dollars dans le district de Rwamagana, dans la province de l’Est, par « Energiya Global », premier investisseur mondial dans les champs solaires. www.israelscienceinfo.com

Il existe une grande diversité d’oiseaux en Israël, cette vie animale est due à la proximité des trois continents, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. C’est grâce à cette proximité que nous pouvons observer des oiseaux rares. De plus, les terres agri-

coles, les vergers, les vignes, les forêts de pins et de chênes et les oasis sont autant d’habitats pour les oiseaux. Il a été répertorié 530 espèces d’oiseaux en Israël. David Illouz


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Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

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4 prévisions audacieuses pour la technologie israélienne en 2017

2016 a été l’année où l’écosystème technologique israélien a continué à s’établir comme l’écosystème le plus intéressant, le plus actif et le plus original en dehors des États-Unis. Cela en soi n’est évidemment rien de nouveau, car Israël continue d’attirer l’attention des principaux fonds mondiaux à la recherche de flux à l’extérieur de la Silicon Valley, New-York et Boston, en outre les grandes entreprises sont intéressées à exploiter l’innovation venant d’Israël, et les grandes startups à acquérir des startups israéliennes plus petites comme stratégie afin d’avoir un pied-à-terre dans la Startup Nation. Cela dit, il n’est pas surprenant que le financement des startups israéliennes ait atteint un niveau record en 2016 avec des sociétés de technologie israéliennes qui ont amassé 4,6 milliards de dollars cette année, contre 4,4 milliards en 2015. La croissance du financement est partiellement soutenue par l’influence massive des investisseurs Chinois qui veulent eux aussi une part dans la Startup Nation et même investir directement dans les entreprises ainsi que dans les fonds israéliens de capital risque. En revanche, 2016 a été l’année qui a vu un déclin majeur des exits des entreprises israéliennes avec un plongeon de 67% par rapport à l’année précédente, sans aucune énorme sortie de type Waze, avec des milliards de dollars. Il est certain que la dynamique du marché mondial a joué un rôle important, c’est aussi un signe de maturité de l’écosystème technologique israélien où les startups sont moins enthousiastes à se vendre trop tôt et s’efforcent à développer de plus grandes entreprises. Alors que nous disons au revoir à 2016, beaucoup se demandent quels sont les enjeux pour la technologie israélienne en 2017. Les sorties continueront-elles à ra-

lentir ou rebondiront-elles aux niveaux de 2015 ? Les niveaux d’investissement continueront-ils à grimper?

gie dans leur gamme de produits. Plus de 100 entreprises ont présenté au Congrès de Chatbot à Tel-Aviv en novembre.

Alors que nous abordons la nouvelle année, voici 5 prévisions audacieuses pour la technologie israélienne en 2017.

2- LES CYCLES DE FINANCEMENT VONT CONTINUER À CROÎTRE

1- L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, L’APPRENTISSAGE AUTOMATIQUE ET LES STARTUPS DE BOT OU CHATBOT DOMINERONT Aujourd’hui, le monde tourne autour de la façon de générer des quantités massives de données et de s’en servir sur des applications spécifiques. L’intelligence artificielle (IA) et les technologies d’apprentissage automatique vont plus loin et aident à prédire certains processus basés sur le comportement de l’utilisateur, ce qui contribue à une personnalisation accrue qui se traduit en définitive par un retour sur investissement amélioré. Les sociétés de capital-risque israéliennes ont pris note de cette tendance et ont soutenu de nombreuses startups dans une variété d’industries incluant récemment des sociétés telles que Dynamic Yield et Knowmail, aidant à stimuler l’innovation dans ce domaine. L’acquisition récente par Snapchat d’une start-up israélienne Cimagine, qui a développé une technologie IA qui permet aux utilisateurs de visualiser des produits dans des images 3D vivantes en un seul clic. Qu’il s’agisse du commerce, de l’application grand public ou de la cyber-sécurité, l’apprentissage automatique et l’IA deviennent la norme dans l’industrie de la technologie et les fondateurs israéliens sont bien équipés pour se diriger dans ces domaines compte tenu de leur profonde expertise. De plus, les Chatbots deviennent de plus en plus populaires, car les entreprises cherchent des moyens pour intégrer cette technolo-

Quelques exemples de tour de table de financement plus larges que typiques incluent le démarrage analytique Sisense ($ 50M série D), la compagnie de partage de voiture Via ($ 100M série C) et plus récemment le financement de groupe vidéo chat app HouseParty ($ 50M, tour de table conduit par Sequoia). Les cycles de financement augmentent non seulement dans les entreprises de stade ultérieur, mais aussi dans les jeunes pouces et la série de niveau A, rendant le marché israélien un peu plus compétitif dans les évaluations et les montants de financement avec ses homologues de la Silicon Valley et de New York. 3- LA BULLE DE LA CYBERSÉCURITÉ EXPLOSERA Le mythe est qu’Israël est la Silicon Valley de la Cybersécurité. Après tout, avec tant de startups innovantes dans ce domaine, et tant de talents technologiques sortant de l’armée israélienne, il ne fait aucun doute qu’Israël est un leader mondial dans cette industrie. L’Institut israélien de l’Exportation a déclaré lors de la conférence HLS & Cyber ​​à Tel Aviv que les investissements dans les startup de la cyber-sécurité ont plus que triplé et les exportations ont augmenté de 15% au premier semestre, comparativement à la même période en 2015. Ce qui fait d’Israël la deuxième place pour les investissements dans la cyber-sécurité à l’échelle mondiale après les États-Unis. Avec l’anticipation par les VCs de sécurité basés aux États-Unis que 2017 aura beaucoup d’activité de M&A dans l’espace, cela sera un grand potentiel pour les startups dans ce domaine. Cependant, cela signifie également qu’il y aura beaucoup de conso-

lidation, et seules les entreprises qui sauront montrer leur valeur (pas seulement la technologie de pointe) seront celles qui attireront l’attention. La plupart des startups israéliennes font face à de grands défis quand elles se développent sur le marché américain et vendent aux grandes entreprises. C’est spécifiquement un problème pour les startups de cybersécurité qui ont tendance à être plus lents avec leur stratégie go-to-market. 4- NEW-YORK UTILISERA LA SILICON VALLEY COMME CENTRE AMÉRICAIN POUR LES STARTUPS ISRAÉLIENNES Ces dernières années ont été révolutionnaires pour la technologie de New York, puisqu’elle est devenue la deuxième place de Silicon Valley quand il s’agit de financement de démarrage, l’approvisionnement sourcing et l’innovation globale. De nombreuses startups israéliennes ont fait de New York leur maison, car la ville offre des avantages majeurs par rapport à la Silicon Valley, étant donné son rapprochement géographique d’Israël, et avec un environnement culturel sympathique pour faire croître leurs entreprises. Aujourd’hui, il y a environ 300 startups ayant une base à New York selon Israeli Mapped à NY, soit près du double qu’il y a un an. Les startups israéliennes les plus intéressantes résident maintenant à NYC, telles Outbrain, Taboola, Via, Wibbitz, Playbuzz, TalkSpace, Bizzabo et SundaySky pour n’en nommer que quelques-unes. Une communauté de soutien de techniciens israéliens et une reconnaissance par les VC israéliennes locales que NYC offre de nombreux avantages sur la Silicon Valley ne fera qu’intensifier cette tendance, qui a été une bénédiction pour les deux écosystèmes technologiques israélien et de New-Yorkais. Par Eyal Bino

Gagner 5 Millions d’euros : la (bonne) technique au loto Un résident Be’er Sheva a gagné 5 millions d’euros à la loterie. Sa déclaration à la presse : «J’ai constaté que j’avait coché les six chiffres ainsi que le nombre supplémentaire.

«L’évènement défie les lois de la probabilité. Samedi, les six numéros tirés au Loto israélien étaient exactement les mêmes que ceux qui sont sortis le 21 septembre dernier, rapporte CNN.

Généralement, je joue les anniversaires et les numéros qui me portent chance mais depuis quelques semaines, j’ai décidé de valider un billet avec des numéros sélectionnés automatiquement par l’ordinateur. C’est ce billet qui a fait de moi un millionnaire ! «.

En Israël, les gagnants de premier rang de la loterie nationale doivent trouver un combinaison de six numéros associée à un numéro complémentaire. La même combinaison –excepté le numéro complémentaire– est donc sortie à moins d’un mois d’intervalle.

David Illouz

Les numéros ont été tirés dans l’ordre exactement inverse de la première fois. Les responsables du Loto ont d’abord soupçonné une erreur technique ou une triche, mais

IL Y A SEPT ANS EN ISRAËL. SLATE.

après vérification, ils ont certifié les résultats. D’après Zvi Giula, un professeur de statistiques interrogé par le site israélien Ynetnews, les joueurs ont une chance sur 2.250.000 de trouver les six bons numéros. La probabilité de tirer la même combinaison deux fois à quelques semaines d’intervalle serait d’environ 0,00000000000025, soit une chance sur quatre mille milliards. «Habituellement, c’est le genre de nombre qu’on utilise pour décrire la probabilité de la présence de vie sur Mars», explique l’expert».


POLITIQUE

Edition du 10 Mai au 16 Mai 2017

Donald Trump à Massada pour un discours historique ?

Des discussions sont actuellement en cours au sujet d’une visite du Mur Occidental et du Mont Herzl lors de la première visite officielle en Israël du pré-

L’année de tous les changements. Des élections anticipées en Israël ?

Yaïr Lapid a également répété que pour lui il ne sera pas question de former un gou-

vernement alternatif dans le cadre de la présente législature, comme le souhaite ardemment Itshak Herzog, mais d’aller vers de nouvelles élections. Concernant la loi sur la Nation, Yaïr Lapid a indiqué que son parti ne soutiendra pas le texte présenté par Avi Dichter, mais une version encore plus édulcorée imaginée par Benny Begin. LPH

sident américain Donald Trump, lequel pourrait prononcer un discours à Massada, rapporte le site israélien Ynet (DI).

La Nouvelle-Zélande tente de renouer avec Israël

Cette semaine les leaders israéliens ont, au moins une fois, retrouvé le sourire. La Nouvelle-Zélande veut mettre fin à la crise que le pays connaît avec Israël, a déclaré mercredi le nouveau ministre des Affaires étrangères néo-zélandais, Gerry Brownlee, dans une lettre adressée au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (David Illouz).

Lors de la séance hebdomadaire du parti Yesh Atid, son président Yaïr Lapid s’est dit convaincu que le gouvernement tombera encore cette année et qu’auront lieu des élections anticipées. Parmi les signes qui lui font penser cela, il souligne les relations tendues entre le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre des Finances Moshé Cahlon.

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C’ETAIT EN JUILLET 2013. La Nouvelle Zélande a suspendu jeudi ses relations à haut niveau avec Israël et s’opposera à la visite prévue en août du président Moshe Katsav, en mesure de rétorsion après que deux Israéliens aient été condamnés pour espionnage de la Nouvelle Zélande, pour le compte d’Israël. Désormais, indique l’AFP, un visa sera demandé aux responsables israéliens pour entrer en Nouvelle-Zélande et les contacts au niveau des ministères des Affaires étrangères seront interrompus, a précisé le Premier ministre néo-zélandais Helen Clark.

Sa déclaration faisait suite à la condamnation par la Haute Cour d’Auckland de deux Israéliens reconnus coupables de s’être procurés des faux passeports afin, selon la chef du gouvernement, d’espionner pour le compte de leur pays. “Le gouvernement de Nouvelle Zélande considère que l’action conduite par les agents israéliens est non seulement totalement inacceptable mais réprésente également une violation de la souveraineté de la Nouvelle Zélande et de la loi internationale”, a déclaré Mme Clark. Israël n’a fourni “aucune explication, aucune excuse”, a déploré Mme Clark, affirmant que ce n’était pas la première fois que des agents du Mossad utilisaient des passeports d’un pays tiers afin de couvrir leurs agissements. “Des agents israéliens ont été interpellés en 1997 avec des passeports canadiens frauduleux en pleine tentative d’assassinat en Jordanie”, a ajouté le Premier ministre.




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