GRATUIT - Numéro 437 - Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
Législatives : la bonne réponse aux vraies questions
Elle est encore fragile, elle chauffe peu pour l’instant, mais elle est bien vivace : quoi donc ? La flamme d’espoir qui s’est allumée dans les cœurs des Français de l’Etranger. Appelés aux urnes avec anticipation, les expatriés ont offert, partout dans le monde, un plébiscite évident au Président Macron. Un raz-de-marée macroniste dans les urnes qui laisse présager de ce qu’il pourrait se passer à la fin de cette semaine. Les candidats de la République en Marche sont arrivés en tête dans dix des onze circonscriptions représentant les Français de l’étranger. Le message est clair, le signal est fort : les Français veulent donner une chance au Président Macron de mettre en marche son programme. Ils ont compris que le seul fait d’armes que l’on pourrait retenir concernant le Président s’il ne disposait pas d’une majorité législative serait d’avoir éloigné la menace FN. Or, les Français attendent plus. Terrorisme, sécurité, projet de société, avenir économique, la France et son peuple veulent plus ! Ce qu’Emmanuel Macron leur a proposé, c’est un projet de société qui libère les énergies créatrices et soutiennent l’entrepreneuriat, tout en protégeant les plus fragiles. Sur le papier, c’est idyllique, et c’est surtout une synthèse des évolutions qu’attend la société française. «Ça ne peut pas marcher... Mais si ça marche, c’est un génie et il faudra s’incliner.», aurait dit, à certains de ses proches, Nicolas Sarkozy en parlant d’Emmanuel Macron. Il a 39 ans, il était inconnu il y a à peine 3 ans, il a réussi à devenir ministre, à créer un parti politique de toutes pièces, à rassembler autour de lui et de son projet des gens d’horizons très différents, à redonner espoir en la politique et le politique à bon nombres de déçus, à se faire élire à la tête de l’Etat et à redorer le blason de la France sur la scène internationale. Tout cela en un an. S’il n’y a pas de génie là-dedans, alors comment cela s’appellet-il ? Un élan peut-être, un espoir sûrement et je crois à la nécessité de donner à ceux qui nous tendent de l’espoir, une chance de réussir. Pour autant, vous le savez notre rédaction et notre ligne éditoriale nous obligent à prendre un parti et un seul, Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
en matière de politique intérieure : celui de notre communauté, celui des amis d’Israël, celui qui plébiscite le vivre ensemble mais aussi et surtout la fin des faux semblants et la lutte farouche contre l’antisémitisme ou son pendant moderne, l’antisionisme. Dans tous les partis politiques, à l’exception des extrêmes, nous avons trouvé des gens honnêtes, des gens investis, engagés, par idéal républicain mais aussi par les valeurs qui sont les leurs à mettre au service de la communauté juive écoute et soutien. Jean-Christophe Cambadélis est de ceuxlà, il nous le prouve dans ce numéro avec une interview exclusive. Nathalie Kosciusko-Morizet en fait partie aussi. Meyer Habib, qui défend son siège de député dans cette campagne est également concerné. Membre de l’UDI, représentant de la Droite et du Centre, Meyer Habib est affronté, sur la 8ème circonscription à Florence Drory (La République en Marche !) et Benjami Djiane (PS). Ce dernier est d’ores et déjà distancé avec 2,13% des voix lors du Premier Tour anticipé. Florence Drory a, elle, obtenu 36,73% des suffrages, devant Meyer Habib, avec 35,51% des suffrages exprimés. Je respecte Madame Drory, que je ne connais pas, comme je respecte sa volonté de se mettre au service du projet d’Emmanuel Macron, mais je dis aussi qu’il faut savoir exprimer sa reconnaissance à ceux qui se sont battus pour nous sans relâche. Et Meyer Habib est de ceux-là. Il a pris, envers et contre tous, la défense d’Israël en toutes circonstances à l’Assemblée. Il a, même pendant les heures les plus noires de l’antisionisme, toujours fait, la tête haute, des déclarations fortes pour dire son admiration d’Israël et rétablir la vérité lorsqu’elle était malmenée par les chantres du boycott, ou tous ceux qui, dotés d’œillères refusent de chanter tout autre chanson qu’une défense malhabile de la cause palestinienne, même lorsqu’elle se fourvoie dans la négation des liens du peuple juif avec Jérusalem ou dans le financement du terrorisme… Nous avons toujours pu compter sur Meyer Habib. Meyer Habib doit pouvoir, aujourd’hui, compter sur nous. Mobilisons-nous Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
C’était un fake! Avec Trump, l’ambassade américaine restera à Tel Aviv
La Maison-Blanche a confirmé que le président américain, Donald Trump, a décidé de ne pas déménager l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem pour l’instant, contrairement à une promesse qu’il avait faite pendant la campagne électorale.
Le Chiffre du jour : 3,593 shekels pour un dollar
Trump reste sur la ligne suivie par ses prédécesseurs à la Maison-Blanche. Techniquement, il a signé un décret d’une durée de six mois gelant une loi de 1995 qui demandait que l’ambassade américaine en Israël soit transférée à Jérusalem. Selon un responsable américain, le président républicain reste déterminé à tenir sa promesse de campagne, mais n’a pas fixé pour l’instant d’échéance. « Il a exprimé à plusieurs reprises son intention de transférer l’ambassade », rappelle la Maison-Blanche dans un communiqué. Donald Trump a choisi de temporiser « afin d’optimiser les chances de négocier avec succès un accord entre Israël et les Palestiniens », poursuit la présidence. Les autorités israéliennes ont fait part de leur déception face à cette décision tout en disant espérer que ce transfert puisse malgré tout avoir lieu un jour.
Le shekel atteint son plus haut point par rapport au dollar depuis septembre 2014 avec 3,593 shekels pour un dollar. Selon Globes et repris par Times of Israel : « la valeur du dollar est en baisse dans le monde entier en raisons des problèmes politiques qu’affrontent le président
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[américain] Donald Trump. Le shekel reste fort malgré les chiffres de croissance décevant du premier trimestre publié la semaine dernière par le bureau central des statistiques, qui ont montré que l’économie israélienne avait crû de seulement 1,4 %. »
« Bien qu’Israël soit déçu que l’ambassade ne soit pas transférée cette fois, nous apprécions l’expression d’amitié du président Trump à l’égard d’Israël et son engagement à déplacer l’ambassade à l’avenir », dit le premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. Adoptant une position plus dure, le ministre de l’Éducation Naftali Bennett (extrême droite) « nuira à la perspective d’une paix durable en nourrissant de fausses attentes chez les Palestiniens en ce qui concerne la division de Jérusalem, qui n’aura jamais lieu. » Lors de sa visite la semaine dernière en Israël et en Cisjordanie, le président américain s’est abstenu de mentionner en public la question du transfert de l’ambassade. En dépit de ce geste, les spécialistes de la question sont pour la plupart sceptiques sur les chances de Donald Trump de parvenir à un accord de paix là où ses prédécesseurs ont échoué, notamment en raison de la question particulièrement sensible et controversée du statut de Jérusalem. Source: http://ici.radio-canada.ca
À LA UNE
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Londres: un rassemblement pro-israélien reporté pour menace sécuritaire
«La racine de la menace à laquelle est confronté la nation est la même qu’Israël affronte depuis des années» Un rassemblement pro-israélien a été annulé à Londres en raison de menaces sécuritaires suite aux attaques terroristes survenues au Royaume-Uni au cours des derniers mois, a rapporté le site Jewish Telegraphic Agency (JTA). L’évènement annuel organisé par l’association des Chrétiens unis pour Israël (CUFI), «Une nuit en l’honneur d’Israël» prévu le 22 juin à Westminster qui devait accueillir plus d’un millier de personnes, a été reporté lundi pour une date indéterminée. Malgré des «mesures de sécurité beaucoup plus élevées que d’habitude», en raison des récentes tragédies en Angleterre, «nous avons pris la difficile décision de reporter l’événement», a annoncé le CUFI dans un communiqué.» Les extrémistes islamistes ont appelé à cibler plus particulièrement des Chrétiens et des Juifs pendant le mois du Ramadan, période au cours de laquelle notre événement était prévu», indique le document.» Bien qu’aucune menace spécifique n’ait été reçue, on nous a informé que notre rassemblement pouvait être ciblé», a souligné le CUFI, précisant que ce report était motivé par la «sagesse» et non pas par «peur». Les responsables de l’association se sont également dit «déterminés» à «ne pas laisser l’extrémisme islamiste gagner». «La racine de la menace à laquelle est confrontée cette nation (l’Angleterre ndlr), est la même qu’Israël affronte depuis des années», ontils poursuivi.
La pertinence de notre travail est crucial de nos jours. Bien que nous ne nous réunissions pas le 22 juin, continuons à défendre Israël, à défendre la vérité et la justice à une époque où la nation a besoin de clarté et d’espoir», a conclu le communiqué.
Le Sénat US adopte une résolution pour l’anniversaire de la Guerre des Six Jours
Le Royaume-Uni a été victime au cours de ces derniers mois, de trois attentats terroristes meurtriers.
«Cette résolution servira comme preuve supplémentaire de l’engagement des USA aux côtés de notre ami Israël»
Le 22 mars, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, faisant 2 morts, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement.
Le Sénat américain a adopté lundi à l’unanimité, une résolution non contraignante visant à réaffirmer la souveraineté d’Israël à Jérusalem, à l’occasion des 50 ans de la réunification de la ville sainte lors de la Guerre des Six Jours.
Le 22 mai l’attentat-suicide à la sortie d’un concert pop à Manchester a fait 22 morts, dont de nombreux enfants.Samedi soir, le 3 juin, trois terroristes ont foncé dans la foule sur le London Bridge, au coeur de la capitale britannique, puis attaqué des passants au couteau dans ce quartier très animé, faisant 7 morts et 48 blessés avant d’être abattus par la police.
La mesure, parrainée par le leader démocrate au Sénat Chuck Schumer, a été adoptée à 90 contre 0, et soutien par ailleurs, le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.»
Tous ces attentats ont été revendiqués par le groupe terroriste Etat islamique. i24news
En l’honneur de cet anniversaire important pour notre proche allié, beaucoup de sénateurs, de chaque parti, s’unissent autour de cette résolution, afin de marquer aujourd’hui cet événement», a déclaré pour sa part le leader républicain au Sénat Mitch McConnell.» Alors que nous savons qu’Israël continue de faire face à de nombreuses menaces, l’adoption par les deux partis de cette résolution servira comme preuve supplémentaire de l’engagement des Etats-Unis aux côtés de notre ami Israël», a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump a renoncé pour l’instant à transférer l’ambassade américaine en Israël, contrairement à une promesse qu’il avait faite pendant la
campagne en signant une clause dérogatoire ordonnant de conserver la chancellerie américaine à Tel Aviv pour six mois supplémentaires. Une loi du Congrès adoptée en novembre 1995 (Jerusalem Embassy Act) stipule que la représentation diplomatique de Washington dans l’État hébreu doit se trouver à Jérusalem, reconnaissant ainsi de facto cette ville comme la capitale d’Israël. Mais depuis deux décennies, une clause dérogatoire à cette loi permet à l’exécutif américain de bloquer son application et tous les présidents américains successifs ont depuis la fin des années 1990 signé tous les six mois cette clause. Lors de son discours, le sénateur Schumer, en tant que «personne qui considère que Jérusalem est la capitale indivisible d’Israël», a fustigé Trump pour avoir signé ce document, se disant, «profondément déçu de la décision du président».» Est-ce que ceux qui ont critiqué le président Obama pour ne pas avoir déplacé l’ambassade, élèveront leur voix aussi fort pour dénoncer l’échec du président Trump à transférer l’ambassade?», a-t-il lancé. i24news
À LA UNE
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Ecole Or Torah : faire vivre la diversité pédagogique
Située dans le 20ème arrondissement de Paris, l’école Or Torah accueille des élèves du Ganon au CM2. Fondée il y a plus de 20 ans, elle met à disposition des familles un projet pédagogique sur-mesure et une structure accueillante. Elle prépare activement la rentrée 2017 et lance un appel à la communauté. « La porte de mon bureau est toujours ouverte pour les familles, attaque d’emblée Audrey Sayada. Je reçois les parents et les écoute avec attention pour mettre en place un accompagnement de l’enfant et de la famille presque sur-mesure », précise la gestionnaire de l’établissement. Structure familiale, l’école Or Torah, fondée en 1994 par Gaston Sayada n’a été créée que pour répondre à cette demande : une écoute, un accueil et une proximité constante avec les familles. « Grandir et s’épanouir dans un lieu humain, à sa mesure, n’est-ce pas ce que l’on souhaite tous pour nos enfants ? in-
terroge-t-elle. La question, hélas, mérite d’être posée. Car si l’école peut se targuer d’avoir une excellente réputation en matière de niveau comme de discipline, elle a perdu, alyah massive oblige, une grosse partie de ses effectifs en trois ans. « Le pire, souligne la gestionnaire de l’établissement, c’est que ce ne sont pas nos élèves qui sont partis, mais ceux des grandes structures. » Alors les familles qui n’avaient pas obtenu de place à Lucien de Hirsch ou Yavné, changent d’objectif et désinscrivent leurs enfants d’Or Torah pour les inscrire dans des écoles plus grandes. Les petites structures : l’assurance d’une
scolarité sereine Un choix que déplore Audrey Sayada, qui tient à souligner le potentiel de son établissement « Nous avons des petits effectifs, des classes dans lesquelles les enseignants peuvent répondre aux demandes particulières et aux besoins pédagogiques de chaque élève. Au gan, nous proposons aux enfants des disciplines ludiques comme l’éveil musical ou l’expression scénique l’année dernière. La restauration est gérée sur place, ce sont nos cuisiniers qui s’occupent de nourrir les élèves, pas une offre alimentaire industrielle. La différence est fondamentale. »
Elle l’est, de fait. Car en vivant les années fondatrices de leur scolarité dans ce type de structure familiale et sereine, les enfants détiennent, pour la majorité, un véritable passeport pour l’épanouissement. « Et la réussite, souligne encore Audrey Sayada : tous les collèges qui accueillent nos élèves soulignent leur niveau d’excellence et de discipline ! » Si vous devez faire un choix pour la prochaine rentrée, il pourrait s’avérer fort utile d’y songer… Ecole Or Torah, 36 rue Ramponeau 75020 Paris 20e Tél. 01 40 33 64 14
Interview de Jean-Christophe Cambadélis Le Premier secrétaire du Parti Socialiste s’est lancé avec détermination dans la course aux Législatives. Il sait que la partie sera difficile, il sait que le PS est, plus que jamais, sur le point de se disloquer. Pour autant, il ne fait pas partie des démissionnaires, ni des Macronistes de la dernière heure. Il explique, avec beaucoup de sobriété et de dignité, son message aux électeurs, pour Israël Actualités. Un message qui concerne, au premier chef, une grande partie de la communauté juive, puisqu’il se présente, à Paris, dans une circonscription où elle est aussi importante que bien implantée. Interview. Jean-Christophe Cambadélis, vous vous lancez dans la course aux Législatives. Dans quelle circonscription et quelles raisons motivent votre décision ? Je suis, de fait, candidat aux Législatives, dans la 16ème circonscription de Paris, qui correspond à une grande partie du 19ème arrondissement de la capitale. C’est la circonscription sur laquelle j’ai toujours été engagé, où je milite depuis de nombreuses années, sur laquelle j’ai été élu et la circonscription à laquelle je suis fidèle. C’est donc là que je me représente. Quant à mes motivations, elles sont simples. Je suis d’abord Premier secrétaire du Parti Socialiste et je ne pense pas que ni les électeurs, ni les militants, ni les élus ne comprendraient qu’en ces temps durant lesquels le Parti affronte une campagne difficile, je reste à l’écart. J’ai aussi un lien fort avec les habitants de cet arrondissement. J’y ai mené de nombreuses actions, en concertation avec le Maire François Dagnaud et également avec Roger Madec, qui était son prédécesseur. Enfin, il reste un certain nombre de choses à faire, notamment pour la protection de nos concitoyens, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan social et je crois qu’ils en auront besoin, dans le cadre du quinquennat qui commence. Pouvez-vous justement, nous décrire votre programme ? Mon programme a une dimension économique et sociale. Je suis notamment pour la simplification administrative, pour une meilleure croissance, une croissance qui s’inscrive dans un cadre respectueux de l’écologie. Je suis aussi pour maintenir les grandes orientations du quinquennat précédent, en terme de politique étrangère, de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Mais en matière d’orientation économique et sociale, j’ai un certain nombre de divergences, des nuances avec Emmanuel Macron et surtout avec le Premier ministre Edouard Philippe. Je ne pense pas, par exemple, qu’il faille augmenter la CSG, je ne pense pas qu’il faille supprimer 125 000
fonctionnaires. Je ne crois pas non plus qu’il faille remettre en cause les retraites et en particulier la pénibilité du travail, avancées que nous avions installées. Je crois aussi qu’il faut dialoguer autour de la loi Travail qui va modifier les conditions de travail des salariés, je crois qu’il ne faut rien imposer d’une manière brutale. Je suis pour le respect d’un code du travail protecteur. Pour aborder cette échéance électorale, encore faut-il faire le bilan de la précédente. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le PS a été sorti de la course des Présidentielles de manière cinglante. Avec le recul, quelles sont, selon vous, les raisons d’une telle défaite ? Les raisons sont nombreuses. Je pense, entre autres que le courant progressiste est en difficulté partout dans le monde et a montré ses divisions : entre Monsieur Sanders et Madame Clinton aux Etats-Unis, à l’intérieur du Parti travailliste anglais, ou encore à l’intérieur du Parti social démocrate espagnol voire en Italie… Il y a partout les mêmes divisions entre ceux qui veulent accompagner la mondialisation et ceux qui veulent résister à la mondialisation. Il y a aussi des raisons qui sont franco-françaises à cet échec : peu d’explications sur notre projet, beaucoup de divisions en interne, trop de personnalités individualistes ayant perdu le sens de l’intérêt collectif, des erreurs de communication et d’orientation, en particulier sur le thème de la déchéance de nationalité ou la Loi Travail 1… Tout ceci a formé un cocktail qui n’a, hélas, pas créé un terrain fertile à l’élection de notre candidat. Benoît Hamon était-il le meilleur représentant du PS ? Ce sont les Primaires qui l’ont désigné, et je suis pour le respect de la démocratie. Dans cet arrondissement, nous avons fait campagne. Nous lui avons offert l’un de ses meilleurs scores à l’échelle nationale. Il est néanmoins évident que le contexte, voire certaines propositions ne lui ont pas permis convaincre les Français qu’il pouvait permettre au pays de
sortir de la crise… Revenons à la campagne législative, et à votre circonscription sur laquelle se présente également Mounir Mahjoubi. Le secrétait d’Etat chargé du numérique a pour suppléante Delphine O, qui le remplacera dans le cas où il serait élu. Que pensez-vous de ces adversaires ? Monsieur Mahjoubi ne siègera pas, soyons clair. Soit il est élu et il sera ministre, soit il est battu et il devra démissionner. Madame O siègera donc si cette candidature l’emporte. Or, on ne la voit pas dans la campagne. Que dit-elle ? Que pense-t-elle ? Que compte-telle proposer ? Monsieur Mahjoubi, par cette candidature ne représente qu’une seule chose : donner à Emmanuel Macron, une majorité. Il veut que l’exécutif soit représenté par une majorité législative. Je suis moi, pour que les députés représentent le peuple, les revendications et les aspirations d’un pays. Et en l’occurrence de la 16ème circonscription ! Nombreux sont les transfuges du PS au sein de l’équipe et du gouvernement du Président Macron. Votre avis sur ce sujet ? Je juge sur les faits. Je note donc que Monsieur Macron a choisi un Premier ministre de Droite, qui a combattu toutes les réformes que nous avons menées. Je ne peux donc avoir un a priori favorable. Je note aussi dans son gouvernement la présence de Messieurs Darmanin et Le Maire dont je ne partage pas les positions en matière de dérégulation. L’idée, pour monsieur Macron est d’élargir sa majorité. Je le comprends, mais je suis pour le débat d’idées. En Marche et les Insoumis sont arrivés en tête dans votre circonscription. Les jeux sont-ils fait hélas, vous concernant pour les Législatives ? Non, nous sommes bien implantés dans cet arrondissement. Le Maire et moi-même formons une équipe bien connue des administrés. Monsieur Mahjoubi n’est pas en position de force dans cet arrondissement et quant à la
France Insoumise, elle affronte les divisions du Parti communiste. Je serai au deuxième tour et je peux l’emporter, car au deuxième tour, j’aurai des réserves de voix à gauche et Monsieur Mahjoubi n’aura que celles de la droite, qui n’est pas pour la victoire absolue de Monsieur Macron. Que pensez-vous de l’affaire Ferrand ? Je pense que ça tombe très mal. La transparence et la moralisation sont de bonnes choses, il faut vaincre la suspicion. Or si Emmanuel Macron et Edouard Philippe veulent être exemplaires, ils doivent démissionner Richard Ferrand et non le couvrir pour que nous puissions débattre de la loi travail, de l’augmentation de la CSG pour les retraités. Que dire du cas Bayrou ? Est-ce similaire ? Non. François Bayrou est mis en examen sur une accusation de diffamation. On est dans le cadre du débat public et de propos qui lui sont reprochés. La justice doit se prononcer pour savoir si les propos en question s’apparentent à de la diffamation ou pas. Sur le fond, l’affaire n’a rien à voir avec celle de Richard Ferrand et cette histoire de local acheté par la compagne du ministre à l’époque où il était à la tête de la mutuelle. Il est question d’enrichissement personnel dans le cadre d’un emploi au service du bien public, alors que pour François Bayrou, il est juste question du combat politique et des mots qui peuvent être prononcés dans ce contexte. Cela n’a rien à voir. Quels sont les messages que vous souhaitez adresser, dans le cadre de votre campagne, à la communauté juive ? Nous continuerons les combats menés sur le terrain. Vous savez ce que nous faisons, comment nous luttons. Vous ne savez pas en revanche, ce que feront les autres. Gardez ceux qui œuvrent dans un sens que vous connaissez… Propos recueillis par Alain Sayada
À LA UNE
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Crise dans le Golfe: le Qatar appelle Riyad et ses alliés au dialogue ses voisins de vouloir le mettre «sous tutelle» et de l’étouffer économiquement. L’émir du Koweït, seul membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avec Oman à ne pas avoir rejoint ce mouvement de rupture, avait reçu lundi un émissaire du roi saoudien Salmane avant d’appeler l’émir du Qatar pour l’»exhorter à la retenue». Abdul Rahman a précisé mardi que l’émir du Koweit, Sheikh al-Sabah, avait notamment demandé à son homologue qatari, sheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, de repousser son discours prévu le même jour. Alliée à la fois de Ryad et de Doha, Washington avait invité les pays du Golfe à rester «unis» lundi.
Le chef de la diplomatie de l’émirat a assuré qu’il n’y aura pas d’»escalade» de la part de Doha Accusé de soutenir le terrorisme et mis au ban diplomatique par l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés, le Qatar a appelé mardi à «un dialogue ouvert et honnête» pour sortir de cette crise. Dans un discours diffusé par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, le chef de la diplomatie de l’émirat, Mohammed bin Abdul Rahman, a assuré qu’il n’y aura pas «d’escalade» de la part du Qatar, allié de longue date des Etats-Unis, comme l’Arabie saoudite.» Notre relation avec les Etats-Unis est stratégique», a-t-il insisté: Il y a des choses sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord, mais les secteurs dans lesquels nous coopérons sont plus nombreux que ceux dans lesquels nous divergeons». Le Qatar héberge notamment la plus grande base aérienne américaine dans la région, forte de 10.000 hommes et siège du com-
mandement militaire américain chargé du Moyen-Orient. Al-Udeid est cruciale pour le combat de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique en Syrie et Irak. Désormais sur la touche dans la région, l’émirat a vu lundi matin l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen, l’Egypte et les Maldives rompre toute relation diplomatique avec lui. Se sont ajoutées des mesures économiques comme la fermeture de toutes les frontières terrestres et maritimes entre ces pays et le Qatar, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries ou des restrictions aux déplacements des personnes.
Les chefs de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et russe Sergueï Lavrov se sont entretenus séparément avec leur homologue qatari. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine ont aussi appelé «à des solutions de compromis». La semaine dernière, le Qatar s’était dit victime de «hackers» ayant publié sur le site de son agence officielle QNA de faux propos attribués à l’émir Tamim.Ces déclarations, considérées comme authentiques par Ryad et Abou Dhabi, rompaient avec le consensus régional sur des sujets sensibles, et notamment l’Iran, vu comme un allié stratégique par Doha mais considéré par les Saoudiens comme «le fer de lance du terrorisme».
L’Iran au coeur de la crise
L’Iran chiite est le grand rival régional de l’Arabie saoudite sunnite et leurs relations diplomatiques sont rompues depuis 2016.
Doha, par ailleurs exclu de la coalition militaire arabe contre les rebelles pro-iraniens au Yémen, semblait donc jouer la carte de l’apaisement mardi.Riche pays gazier à la politique étrangère controversée, l’émirat avait au départ réagi avec colère, accusant
Cette crise intervient deux semaines après la visite du président américain Donald Trump à Ryad où il avait exhorté Arabes et musulmans à se dresser contre les groupes extrémistes et fustigé l’Iran. ‘C’est la panique’
Les conséquences économiques pourraient être grandes pour le Qatar. L’Egypte et six compagnies aériennes du Golfe ont suspendu leurs vols sur Doha. Et la compagnie Qatar Airways devra rallonger ses nombreuses routes vers l’Europe et les Amériques, ne pouvant plus utiliser l’espace aérien saoudien.La fermeture du seul accès terrestre au Qatar, via l’Arabie saoudite, affectera lui les importations de biens de consommation. Affolés par ce blocus de facto saoudien, des habitants de Doha ont pris d’assaut les supermarchés lundi, et le lait, le riz ou le poulet ont rapidement disparu des rayons. «C’est la panique», a témoigné Ernest, un Libanais, poussant deux chariots pleins à craquer. Le gouvernement qatari a affirmé qu’il prendrait «toutes les mesures nécessaires pour mettre en échec les tentatives de nuire à (sa) population et (son) économie». La Bourse de Doha a aussi accusé le coup, clôturant en baisse de 7,58% lundi soir. Cette crise est la plus grave depuis la naissance en 1981 du CCG, qui réunit l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Le Qatar a toujours poursuivi sa propre politique régionale, affirmant son influence par le sport --il accueillera le Mondial 2022 de football-- et les médias, avec la chaîne de télévision Al-Jazeera dont les bureaux à Ryad ont été fermés lundi. Mais il est accusé par ses détracteurs de soutenir les réseaux djihadistes Al-Qaïda et groupe Etat islamique (EI), ainsi que les Frères musulmans. i24news
La crise au Qatar offre des opportunités pour une coopération israélo-arabe
«Le véritable danger pour toute la région est le terrorisme» a affirmé le ministre israélien de la Défense
Le Ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a estimé lundi que la crise diplomatique entre les États du Golfe et le Qatar «trace la voie d’une coopération avec Israël».» La rupture des relations n’a pas été faite à cause d’Israël ou à cause de la question palestinienne. Il est clair pour tous, y compris les pays arabes, que le véritable danger pour toute la région est le terrorisme», a affirmé M. Lieberman lors d’une réunion à la Knesset. Le ministre de la Défense a précisé qu’Israël était ouvert à toute coopération dans le cadre d’une coalition mondiale contre le
terrorisme, ont rapporté les médias israéliens. Plusieurs membres de la Knesset ont réagi à la tourmente entre les Etats du Golfe et le Qatar. Omer Bar Lev, député du Parti travailliste, pense que les États sunnites ont pris des mesures en raison de la pression du président américain Donald Trump, et qu’» Israël devra bientôt faire de même».» Le monde arabe marche au rythme de Trump, et bientôt le gouvernement de Netanyahou devra également justifier les 3,8 milliards de dollars d’aide militaire américaine et suivre ses ordres», a-t-il asséné. Selon le député, le Qatar alimente le Hamas et d’autres groupes terroristes fondamentalistes islamiques tout en donnant des fonds qui traversent Israël pour réhabiliter Gaza.» Il vaut mieux que le Qatar passe par Israël plutôt que de devenir un laboratoire du ter-
rorisme», a-t-il lancé.Michael Oren (Koulanou), ancien ambassadeur israélien aux États-Unis, a déclaré lundi que la décision de plusieurs États musulmans arabes de réduire les relations diplomatiques avec le Qatar servait de «nouvelle ligne dessinée dans le sable du Moyen-Orient».
L’historien israélien né en Amérique a ajouté que la crise constitue un tournant dans la région, dans lequel Israël n’était plus seul face aux États arabes «contre la terreur financée par le Qatar».» La décision du Qatar indique des intérêts communs entre Israël et le monde arabe modéré qui s’oppose également à l’Iran. Israël devrait profiter de cette unité pour sa lutte contre l’Iran, l’exportateur central mondial de terreur», a déclaré le député Eyal Ben-Reuven (Union sioniste).» Ce
cercle permet différentes relations avec les pays arabes, mais son prix est une étape réelle pour résoudre le problème palestinien.»» Si des pays comme l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Emirats se sont réveillés au sujet du Qatar et de la terreur, le temps est venu pour nos gauchistes réalistes de faire de même», a tweeté quant à lui le député du Likoud Oren Hazan. Le petit émirat du Golfe est notamment soupçonné par ses voisins de complaisance envers le «terrorisme» et des groupes extrémistes «qui veulent déstabiliser la région». Israël a lui le Qatar dans le collimateur notamment en raison de son soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, qui dirige la bande de Gaza et que l’Etat hébreu considère comme «terroriste». i24news
À LA UNE
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Israël se classe au 13ème rang dans le Global Digital Index de l’IMD
Grande déception en Israël sur le dernier classement “Global Digital Index” de l’IMD (Lausanne). La startup nation se classe en 13ème place, loin derrière Singapour, la Suède, les Etats-Unis. Le Global Center for Digital Business Transformation est une initiative de l’IMD et de Cisco menant des recherches ainsi que des analyses sur la transformation digitale du monde des affaires. Il prépare les cadres à mener leur entreprise dans l’ère du digital en prenant avantage des opportunités qu’elle offre et en gérant les menaces disruptives. Des chercheurs provenant de l’IMD et de Cisco issus de diverses disciplines mènent au sein du DBT Center une réflexion sur les stratégies de leadership. IMD World Competitiveness Center (WCC) Véritable pionnier en matière d’étude de compétitivité des nations et des entreprises, le World Competitiveness Center a été créé en 1989. Il permet d’approfondir les connaissances sur la compétitivité internationale en recueillant les données les plus récentes et les plus pertinentes sur le sujet et en analysant les conséquences des mesures politiques mises en œuvre.
Le WCC mène sa mission en coopération avec un réseau international composé de 54 instituts partenaires et propose à la communauté gouvernementale, commerciale et universitaire les services suivants: IMD World Competitiveness Yearbook, WCY Online, des rapports de compétitivité spéciaux portant sur certaines régions ou sur certains pays ainsi que des ateliers sur le thème de la compétitivité. L’IMD business school (International Institute for Management Development) est un institut de management situé à Lausanne, Suisse. Elle a été créée en 1990 par la fusion de l’IMI Genève (créée en 1946 par Alcan) et l’IMEDE (créée en 1957 par Nestlé). L’IMD a été créée par l’industrie pour les besoins de l’industrie. Elle occupe les premiers rangs dans le classement des MBA européens et mondiaux. Chaque année quelque 8000 cadres de quelques 98 nationalités différentes participent à la vingtaine des programmes publics proposés (Open Enrollment Programs qui comprennent des cycles MBA et EMBA) ainsi qu’à des programmes sur mesure répondant aux besoins spécifiques des entreprises (Partnership Programs).
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L’esprit de la Guerre des Six jours Guerre des Six jours: Israël se «fera relever tous les défis» à Israël préparait à détoner un engin
nucléaire
«Nous respectons nos alliés mais nous devons être capables de repousser nos ennemis», a aussi dit Netanyahou Les représentants de l’Etat d’Israël se sont exprimés lundi soir lors de la cérémonie officielle des cinquante ans de la Guerre des Six Jours à Latroun, lieu de nombreux combats et Mémorial pour les soldats israéliens victimes de la guerre et du terrorisme tombés pour le pays.» Le 5 juin 1967, à 7 heures 45 du matin heure israélienne les avions de l’armée de l’air israélienne ont plongé ensemble au même moment vers onze aéroports en Egypte. En quelques heures, en quelques jours, se terminèrent des longues semaines d’attente et d’angoisse durant lesquelles on se demandait si Israël allait survivre», a rappelé le président israélien Reuven Rivlin.» Ceux qui ont vécu ces journées ici n’oublieront jamais la tension et l’angoisse, l’héroïsme, le désir de victoire et les sacrifices qui ont été faits. Ce fut une guerre qui s’est jouée entre la vie et la mort», a-t-il ajouté. Alors que l’Etat hébreu était menacé de destruction par plusieurs armées arabes, l’armée israélienne, a remporté contre toute attente une victoire éclair du 5 au 10 juin 1967. De par la victoire d’Israël sur l’Egypte, la Syrie et la Jordanie, la Guerre des Six Jours a eu pour effet la conquête de la bande de Gaza, de la péninsule du Sinaï, du plateau du Golan, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.» Cinquante ans sont passés depuis la Guerre des Six jours, alors que personne ne peut remettre en question la justice de cette guerre, ses résultats et ses conséquences ont amené des débats houleux et compliqués dans la société israélienne», a affirmé le président israélien en référence notamment à la question de la présence israélienne en Cisjordanie. «L’Etat d’Israël a changé de visage, la société israélienne a changé de visage, l’armée a aussi changé de visage mais une chose n’a pas changé: notre devoir de nous défendre nous-même», a-t-il également dit,
soulignant l’importance du rôle de Tsahal «l’armée la plus forte dans notre région» dans le dialogue avec la société et pour la défense de l’Etat. Et de conclure: «cinquante ans ont passé et le combat pour la défense et la sécurité d’Israël se poursuit. Nous n’aspirons pas au combat mais l’Etat d’Israël est prêt, toujours prêt à vaincre tout ennemi qui essaiera de le détruire». Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a quant à lui déclaré que la Guerre des Six jours a permis d’enseigner «une leçon éternelle», selon laquelle Israël se défendra toujours contre tous ses ennemis «même s’ils œuvrent de concert». Précisant en outre qu’Israël ne laissera jamais sa défense entre les mains des autres nations, le Premier ministre a fait savoir que «nous respectons nos alliés, et avant tout notre grande amie les Etats-Unis dont le soutien est essentiel à nos yeux, mais dans les moments critiques de l’épreuve, nous devons être capables de repousser nos ennemis». Netanyahou a toutefois précisé que l’Etat hébreu aspire à la paix avec ses voisins, une «paix véritable, une paix viable pour les générations «, a-t-il dit.» C’est la raison pour laquelle dans tout accord et même sans accord, nous continuerons à contrôler du point de vue sécuritaire tout ce qui est à l’ouest du Jourdain. Et c’est pourquoi nous espérons que les Palestiniens vont enfin reconnaître l’Etat d’Israël comme Etat nation du peuple juif. Voilà la base pour la paix et c’est ce refus qui empêche la paix d’arriver», a martelé Netanyahou. Il avait déjà déclaré fin mai qu’Israël devait maintenir son contrôle militaire sur la Cisjordanie afin d’assurer son existence en cas de paix avec les Palestiniens.»
Le site choisi pour l’explosion était un sommet d’une montagne à environ 12 km d’une base égyptienne Israël se préparait à détoner un dispositif nucléaire dans la région du Sinaï juste avant le début de la guerre des Six Jours, rapporte dimanche le quotidien américain New York Times, à la veille de l’anniversaire des 50 ans de ce conflit qui s’est déroulé du 5 au 10 juin 1967 et a opposé Israël à l’Egypte, la Jordanie et la Syrie. Le général de brigade Yitzhak Yaakov, responsable de cette manœuvre surnommée «Opération Jour du Jugement», a divulgué cette information en 2001 au journaliste Ronen Bergman et au chercheur Dr. Avner Cohen. Cette information n’avait cependant jamais été publiée pour des raisons de sécurité nationale.» Vous avez un ennemi, et il dit qu’il va vous jeter à la mer, donc vous le croyez.
Tant que cet esprit de la guerre des Six jours nous accompagnera nous pourrons relever tous les défis», a également insisté le Premier ministre à Latroun.
Comment pouvez-vous l’arrêter ? Vous l’effrayez. Si vous avez quelque chose qui peut l’effrayer, vous l’utilisez. L’objectif était de créer une nouvelle situation sur le terrain, qui aurait obligé les grands puissances à intervenir ou forcer les Egyptiens à s’arrêter», déclare Yaakov dans les enregistrements récupérés par le New York Times.
i24news
Yaakov, l’un des fondateurs du programme
de développement d’armes de l’armée israélienne, a indiqué à Bergman et au Dr. Cohen qu’en 1967, lorsque les tensions avec l’Egypte s’étaient exacerbées après la fermeture du détroit de Tiran, il se trouvait en Californie pour une mission de formation et avait été immédiatement rappelé en Israël.» Il était clair que la guerre était proche», expliqué Yaakov, qui a affirmé avoir initié et promu un plan pour détoner un dispositif nucléaire dans le désert du Sinaï oriental, précisant même que le site choisi pour l’explosion était le sommet d’une montagne à environ 12 km d’une base égyptienne à Abu Ageila. Le plan, avant d’être écarté, était d’envoyer une petite force parachutiste pour distraire l’armée égyptienne, tandis qu’un autre équipage préparerait l’explosion nucléaire. Deux hélicoptères devaient transporter l’appareil et les techniciens sur le site. On peut ententre Yaakov dire dans l’enregistrement que lui, comme son équipe, avait peur de ne pas survivre à l’explosion. Néanmoins, il croyait qu’Israël aurait dû mener aller jusqu’au bout de son plan, même après avoir remporté la guerre.Si cette opération avait été menée, il se serait agi de la première explosion nucléaire à des fins militaires depuis Hiroshima et Nagasaki. i24news
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Guerre des Six Jours: «Nous étions très faibles»
«Quand finalement vous voyez le drapeau israélien sur la rive Est du canal, ça ne s’oublie pas» A l’occasion du cinquantième anniversaire de la Guerre des Six jours, le général de division égyptien Hussein Abdel-Razek, a livré à i24NEWS dans une interview exclusive, sa vision du conflit qui a opposé Israël à l’Egypte, la Jordanie et la Syrie. Alors que l’Etat hébreu était menacé de destruction par plusieurs armées arabes, l’armée israélienne, contre toute attente, a remporté une victoire éclair du 5 au 10 juin 1967.» Tout le monde (côté égyptien) a appelé ça un revers, pour moi c’est une défaite», a déclaré le général Abdel-Razek. Pour lui, cet «échec» résulte avant tout de la politique défaillante du dirigeant de l’époque, l’ancien président Gamal Abdel Nasser. Nasser, qui «aimait apparaître devant le monde arabe comme un homme fort», a confié l’ancien militaire à i24NEWS, était un fervent défenseur de l’idéologie panarabe dont découlera d’ailleurs le courant du Nassérisme opposé à Israël et réclamant «la libération de la Palestine». L’ancien président égyptien «a créé les raisons de cette guerre et a attisé les tensions sans réfléchir», par le biais notamment de nombreuses opérations qui ont mené à l’affaiblissement de ses troupes, dont le pacte de défense signé avec la Syrie, où la zone frontalière avec Israël était déjà source de tensions. A la signature du traité de défense mutuelle avec la Jordanie, peu de temps avant le début de la guerre, Nasser déclarera: «notre objectif fondamental sera la destruction d’Israël. Le peuple arabe veut se battre».» Mais faire de tout le monde son ennemi, c’était une mauvaise politique. Surtout lorsque vous n’êtes pas prêt pour une confrontation», explique Abdel-Razek.Se-
lon lui, l’implication de l’armée égyptienne en Syrie à cette période dans une «guerre d’usure», entraînant la fatigue des troupes et des capacités militaires limitées, n’a pas été suffisamment prise en compte par le gouvernement. «Nous avions l’impression d’être très forts, mais en réalité, nous étions très faibles, nous étions plus faibles que ce que pensaient les gens», révèle-t-il à i24NEWS. «L’Egypte est entrée en guerre en 1967 en position de faiblesse», a-t-il insisté. Pour l’ancien militaire, la défaite des troupes ne résulte pas uniquement de l’orgueil de l’ancien chef d’Etat et de la fatigue des soldats, le manque de stratégie et la méconnaissance de «l’ennemi israélien», ont été les éléments clés justifiant l’échec égyptien.» Les soldats n’étaient qu’un tas d’hommes inefficaces sur le terrain, sans aucune stratégie mise au point. Sans aucune information, sans aucun plan», ajoute-t-il, «l’armée n’était pas prête». Les troupes israéliennes, en sous-effectif par rapport aux armées arabes, auraient été bien plus nombreuses en réalité selon le général égyptien. «Ils disaient avoir 3.000 combattants, mais apparemment ils étaient au moins un million», a-t-il évoqué, avouant cependant la très large supériorité numérique des dispositifs militaires côté égyptien, «le problème ce n’est pas le nombre mais la compétence et la formation», a-t-il ensuite précisé.» Quand d’autres prennent l’avantage sur vous, alors vous êtes vaincus», a souligné le militaire, faisant échos à l’Opération Focus lancée par l’armée israélienne aux premières heures du conflit engendrant la destruction de la majeure partie des capacités aériennes égyptiennes. Par cette manœuvre stratégique, Israël a pu sécuriser l’avancée de ses troupes au sol et la supériorité aérienne de son armée pendant le conflit.»
Le ciel d’Egypte était sans défense (…) Pendant ce temps-là, l’armée de l’air israélienne atterrissait et décollait comme s’il s’agissait d’une simple formation».Selon lui, Israël a également bénéficié de l’»appui fort» de Washington, autant militaire que politique, et qui a permis un «approvisionnement continu», contrairement à l’Egypte «seule» et «sans alliés pour les aider» car l’URSS, en pleine Guerre Froide, ne voulait pas enclencher une course à l’armement au Moyen-Orient.» Tout ça en raison de l’influence sioniste et du pouvoir juif qui existe dans ces pays. Nous n’étions pas au même niveau, nous n’avions pas cette attribution», a-t-il justifié. De par la victoire éclair d’Israël sur l’Egypte, la Syrie et la Jordanie, la Guerre des Six Jours a eu pour effet de déstabiliser le Moyen-Orient, a estimé le responsable égyptien, évoquant «l’amertume» de «toute une génération» ayant vécu ce qui doit être considérée non pas comme «une honte, mais comme une période historique». Avec la perte du Sinaï, l’autorité du président Nasser a connu un véritable tournant, entraînant l’apparition de nombreux groupes d’opposition et le renforcement d’autres, a ajouté Abdel-Razek, «cela a donné un nouveau courant fortement opposé à l’idéologie de Nasser».»
La défaite de l’Egypte et la destruction en quelques jours de plus de 65% des forces armées, tout cela a fait perdre toute crédibilité à l’égard des militaires», et par conséquent, du pouvoir en place, a-t-il poursuivi. Les images sanglantes de la guerre demeurent après toutes ces années des souvenirs intacts pour le général: «assister à autant de pertes, voir tous ces chars qui brûlent, des corps partout, ce sont des scènes difficiles à effacer», a-t-il dit.» Et puis, quand finalement vous voyez le drapeau israélien sur la rive Est du canal, ça ne s’oublie pas», confie-t-il.»Aujourd’hui nous avons appris de nos erreurs, mais à cette époque nous n’étions pas prêts», a-t-il conclu. i24news
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Attentat de Londres: le ton monte entre le maire Sadiq Khan et Donald Trump controversée, bloquée par la justice. Enchaînant les salves sur Twitter depuis l’attaque, le président américain était revenu à la charge dès le petit matin, jugeant «pathétiques» les explications de Sadiq Khan.»Nous devons cesser d’être politiquement corrects et nous mettre au travail sur la sécurité pour nos concitoyens. Si nous ne sommes pas malins, cela ne fera qu’empirer», a écrit le président dimanche.
«Nous ne laisserons pas Donald Trump diviser nos communautés» Le maire de Londres Sadiq Khan, s’est insurgé lundi contre les propos du président américain Donald Trump qui l’avait directement attaqué dans un tweet jugeant qu’il prenait le terrorisme à la légère, au lendemain des attentats meurtriers de Londres.» Nous ne laisserons pas Donald Trump diviser nos communautés», a finalement rétorqué Sadiq Khan, premier maire musulman de cette capitale fière de son cosmopolitisme. «Certains se nourrissent de la querelle et la division», a-t-il martelé sur la BBC lundi soir. Après l’avoir laissé plusieurs heures sans réponse, le maire a également renvoyé le
président américain dans les cordes de son réseau social préféré, expliquant sur Sky News avoir des choses plus importantes à faire que de «répondre à des tweets de Donald Trump» alors que la ville se relève à peine de l’attaque, dans un pays plusieurs fois meurtri par des attentats ces dernières semaines. Une réaction de nouveau commentée lundi soir par le président américain qui a jugé les déclarations de Khan d’»excuse pathétique», pour étayer son propos. Trump s’était saisi lundi de l’attentat de Londres pour défendre sa volonté de bloquer l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de certains pays à majorité musulmane, attisant les tensions avec le Royaume-uni et risquant de mettre en péril cette mesure
En privé, des diplomates britanniques ne cachent pas leur colère face à ces propos. Et en public, la Première ministre britannique Theresa May a affiché sans détour son soutien au maire travailliste de Londres, opposant un démenti à peine masqué au président américain. «Sadiq Khan fait du bon travail et c’est incorrect de dire le contraire», a déclaré la conservatrice. Aux Etats-Unis, de nombreux diplomates et responsables politiques aguerris font part de leur grande gêne. «Mes amis du Royaume-uni: je m’excuse», a ainsi déclaré Ben Rhodes, un ancien proche conseiller de Barack Obama. Avec son avalanche de tweets, Donald Trump a ouvert un double front, en plongeant également son projet de décret anti-immigration, suspendu par la justice, dans des eaux troubles. «Le ministère de la Justice doit demander un examen d’urgence de l’interdiction de voyager édulcorée devant la Cour suprême et demander une version beaucoup plus stricte», a-t-il déclaré lundi sur Twitter.
L’administration Trump a saisi jeudi la Cour suprême pour faire rétablir ce décret interdisant temporairement l’arrivée sur le sol américain aux ressortissants de six pays (Iran, Libye, Somalie, Syrie, Soudan et Yémen) et à tous les réfugiés. Pour défendre sa constitutionnalité devant les juges, la Maison Blanche a joué la prudence, assurant que le décret ne représentait pas une «interdiction» («ban») d’entrer et ne ciblait pas spécifiquement les musulmans. Rompant avec ces précautions, le président a écrit lundi: «les gens, les avocats et les tribunaux peuvent l’appeler comme ils le veulent, mais je l’appelle comme nous devons le faire, c’est-à-dire une INTERDICTION DE VOYAGE!» «Les tribunaux sont lents et politisés», a-til poursuivi dans une critique à la justice extrêmement rare aux Etats-Unis de la part d’un élu. Des messages qui dérangeaient jusque dans les cercles proches du président, comme en témoigne ce tweet de l’époux de sa proche conseillère, Kellyanne Conway. «Ces tweets font que certains se sentent peutêtre mieux mais ils n’aideront certainement pas» l’administration à obtenir le feu vert de la Cour suprême, a ainsi estimé George Conway, concluant - en parodiant une expression célèbre de Donald Trump - ses propos d’un simple «Sad» (Triste). i24news
Le chef de l’ONU marque les «50 ans de l’occupation israélienne» Le conflit «a mené à l’occupation d’Israël en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza et dans le Golan syrien, et au déplacement de centaines de milliers de Palestiniens et Syriens», a estimé le chef de l’ONU dès le début de son communiqué publié pour «l’anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1967, et les 50 ans de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens».»
Le communiqué «grossièrement mensonger» a omis d’évoquer l’origine et le contexte du conflit, a fustigé l’ADL A l’occasion des 50 ans de la Guerre des Six jours, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté Israël à mettre fin à «l’occupation de la Cisjordanie», et a appelé à la reprise immédiate des «négociations directes» afin d’arriver à l’établissement d’une solution à deux Etats.
Cette occupation a imposé un lourd fardeau humanitaire et des activités de développement sur le peuple palestinien», a lancé Guterres, dénonçant les conditions de vie «de pauvreté abjecte» dans les camps de réfugiés «bondés», vécues «générations après générations de Palestiniens», «sans, ou avec très peu d’espoir d’avoir une vie meilleure pour leurs enfants». Pour Guterres, «l’occupation israélienne» a eu pour effet d’alimenter les récurrentes «vagues de violences et de vengeance», envoyant ainsi le «message évident» aux Palestiniens que «leur rêve d’établir un Etat est destiné à rester un rêve». Et côté israélien, leur «désir de paix, de sécurité, et de
reconnaissance régionale» restera «inatteignable».
Jérusalem-Est, la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï.
Des pourparlers de paix dans des «négociations directes» afin d’aboutir à une solution à deux Etats, défendus par la communauté internationale, auraient pour effet de «résoudre toutes les questions relatives aux résolutions de l’ONU, aux différents accords et aux lois internationales», a-t-il assuré.»
Selon les termes d’un accord de paix conclu avec l’Egypte en 1979, Israël lui rétribue le Sinaï. Le gouvernement israélien procèdera en 2005 au retrait de ses troupes et de sa population de la bande de Gaza. L’Etat hébreu a officiellement annexé le plateau du Golan en 1981, une action condamnée par la communauté internationale et la résolution 497 de l’ONU. Le pays conserve par ailleurs le contrôle militaire de certaines zones de Cisjordanie, où s’établissent par endroits des implantations israéliennes.
Poursuivre la construction et l’expansion de colonies; la violence et l’incitation; la course à l’armement et les activités militantes à Gaza», aurait pour conséquence d’arriver à une réalité d’un seul Etat «incompatible» avec la «légitimité nationale et les aspirations historiques des deux peuples», a martelé le secrétaire général, sans toutefois aborder le rôle de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et mentionner le groupe terroriste Hamas à Gaza. En juin 1967, à l’issue d’un conflit éclair initié par l’alliance entre l’Egypte, la Syrie et la Jordanie pour attaquer simultanément Israël, l’Etat hébreu conquit la Cisjordanie,
Le directeur de l’association Ligue Anti-Diffamation (ADL), Jonathan Greenblatt, a vivement critiqué le communiqué «grossièrement mensonger» de Guterres, l’accusant de s’être focalisé sur les impacts de la guerre tout en omettant d’évoquer l’origine et le contexte du conflit israélo-arabe et les appels à la destruction de l’Etat juif par ses voisins. i24news
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Climat: Tel Aviv illumine sa mairie en vert pour protester contre le retrait US Résistance aux Etats-Unis
Tel Aviv rejoint les villes de Paris, Mexico, Montréal, Boston et New York en illuminant son Hôtel de ville
continuer les travaux de recherche, d’apprendre et d’agir concernant la qualité de l’environnement et du climat».
Tel Aviv a rejoint plusieurs villes mondiales en éclairant de vert son Hôtel de ville dimanche soir pour montrer la réprobation de la ville blanche et de son maire, Ron Huldai, à la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat.»
L’Hôtel de ville de Paris était lui aussi illuminé en vert jeudi soir pour pour dénoncer la décision du président américain.L’ex-ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, un des architectes de l’Accord de Paris, a déclaré vendredi que Trump avait commis une «faute honteuse».»
Tel-Aviv-Jaffa rejoint ce soir les principales villes du monde protestant contre le retrait américain de l’accord international sur le climat», a déclaré le maire de Tel Aviv en hébreu sur son compte Facebook.»
Cette décision, ce discours, c’est une faute honteuse, et une erreur majeure. Ensuite c’est un lot de mensonges, et la seule réaction est la mobilisation mondiale, c’est ce qu’il faut faire», avait lancé l’ancien chef de la diplomatie française vendredi sur France 2. Parmi les municipalités ayant participé à cette mobilisation figurent Mexico, Montréal, Boston et New York.
Nous devons porter la responsabilité pour la prochaine génération», a indiqué M. Huldai, ajoutant «Cela veut dire, entre autres,
«L’Hôtel de ville brille en vert ce soir car New York City honorera les objectifs de l’ #AccorddeParis», a tweeté Bill de Blasio, maire de la Grosse Pomme. Le maire de Seattle, Ed Murray, a également réagi à la décision du président américain en déclarant: «J’ai un message pour le reste du monde. Le président Trump ne parle pas pour Seattle et il ne parle pas pour les villes à travers le pays. «En outre, les dirigeants d’Etats américains de Washington, de Californie et de New York ont annoncé jeudi qu’ils formeraient une alliance conjointe en soutien à l’Accord sur le climat de Paris, malgré la décision de Trump de se retirer. Condamnation internationale Les dirigeants politiques en Europe ont également défendu leur désir de continuer à mettre en œuvre l’accord, à l’image de la chancelière allemande Angela Merkel qui promettait vendredi «une action plus décisive que jamais».» Nous en Allemagne, en Europe et dans le monde, nous nous réunirons pour prendre des mesures plus décisives que jamais pour affronter et relever avec succès des défis majeurs pour l’humanité tels que le changement climatique», a-t-elle ajouté, en s’adressant aux journalistes. «Il n’y a pas de recul sur l’accord de Paris», a par ailleurs déclaré le président de la Com-
mission européenne, Jean-Claude Juncker, lorsqu’il a ouvert vendredi des négociations commerciales et climatiques avec le Premier ministre chinois Li Keqiang. Juncker, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le président du Conseil européen, Donald Tusk, s’engagent à poursuivre l’application de l’accord de Paris, malgré le retrait des États-Unis. La réaction israélienne Le ministre de la Protection de l’environnement, Ze’ev Elkin, a également déclaré qu’Israël resterait lié à l’Accord sur le climat de Paris en soulignant vendredi dernier que l’Etat hébreu ne suivrait pas l’exemple de Trump.» Tout comme Trump a déclaré qu’il a été élu pour représenter Detroit plutôt que Paris, nous avons été élus pour représenter Jérusalem et pas Detroit», a lancé Elkin avant d’énumérer les avantages pour l’environnement israélien qui ont émané de l’accord.» L’accord n’affecte pas l’économie israélienne. Bien au contraire. Nous avons mis l’accent sur la diminution de l’utilisation du charbon et cela a réduit la pollution de l’air «, a-t-il souligné. Le prédécesseur d’Elkin, Avi Gabai, avait signé l’accord en 2015. Les deux seuls pays qui n’aient pas signés l’accord sont la Syrie et le Nicaragua. i24news
Climat: Israël «n’est pas une colonie américaine» et respectera ses engagements a affirmé Elkin.» Tout comme Trump a déclaré qu’il a été élu pour représenter Detroit plutôt que Paris, nous avons été élus pour représenter Jérusalem et pas Detroit», a poursuivi Elkin avant d’énumérer les avantages pour l’environnement israélien qui ont émané de l’accord.»
«L’accord n’affecte pas l’économie israélienne. Bien au contraire» a déclaré le ministre israélien Le ministre israélien de la Protection de l’environnement, Ze’ev Elkin, a déclaré vendredi qu’Israël ne suivrait pas les EtatsUnis dans leur choix de se retirer de l’accord sur le climat de Paris, précisant que
l’Etat hébreu n’était pas «une colonie américaine».» L’hypothèse selon laquelle Israël doit changer quelque chose dans sa conduite parce que le président américain a décidé de se retirer de l’accord est fausse. Nous continuerons de respecter nos engagements et les décisions prises par notre gouvernement «,
L’accord n’affecte pas l’économie israélienne. Bien au contraire. Nous avons mis l’accent sur la diminution de l’utilisation du charbon et cela a réduit la pollution de l’air «, a-t-il souligné. Interrogé sur les conséquences que la décision de Trump pourrait avoir, Elkin a déclaré que «sans aucun doute, la décision pourrait influencer la situation mondiale dans le domaine du réchauffement climatique. Nous pouvons apporter notre contribution et agir pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais sans l’implication américaine, le monde aura beaucoup moins d’outils pour faire face à cette problématique».
Israël a signé l’accord lorsque le prédécesseur d’Elkin, Avi Gabai, était en fonction. Ce dernier a par ailleurs déploré la décision de Trump déclarant que c’est «malheureux et signifie moins de santé et moins d’opportunités économiques, aux États-Unis et dans le monde». Gabai a en outre précisé que «les États-Unis sont le pays le plus important dans l’accord climatique et Israël n’a pas le luxe» de pouvoir les suivre dans cette décision sachant que «la signature de l’accord a déjà ouvert de nouvelles voies pour l’exportation et les développements technologiques». La version finale de l’accord de Paris a été conçue pour limiter le réchauffement climatique. Elle stipule en outre que les signataires sont obligés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. i24news
À LA UNE « Ce jour, nous l’avons tous vécu comme un miracle attendu par notre peuple depuis près de 2000 ans » Nir Barkat, maire de Jérusalem. Chaque juif, quelque fut son lieu de résidence a vécu sa « guerre des 6 jours », elle a gravé dans nos mémoires un souvenir douloureux et exaltant, une empreinte d’histoire, qui à ce jour ressasse cette part de nous qui a eu peur, qui a craint, qui a prié, qui a manifesté, qui s’est engagé, qui a regardé le ciel en demandant à ce que D. réponde à nos prières, et nous délivre de nos peurs, notre foi mise en doute dans la perspective d’une fin d’Israël, un cauchemar qui trouble nos nuits et face au monde d’aujourd’hui qui n’a encore rien compris, celui la même qui engendre dans sa morale sournoise le bien et le mal, on sent bien que la pérennisation de notre histoire est toujours contestée. L’opprobre d’un monde orphelin d’une haine millénaire. Toutes les communautés furent dans la même attente, la même anxiété, la même angoisse, une tension insoutenable, une peur fatale, serait ce la fin du rêve sioniste ? 19 ans après la résurrection d’Israël en tant qu’état, dans une guerre d’indépendance impitoyable ,si cruelle dont on ne finit pas de panser ces plaies et de pleurer ses héros. 22 ans après la Shoah, Israël à peine devenu un état de droit, la menace n’avait jamais cessé, les « fédayins » les terroristes de l’époque, diligentés par le raïs Egyptien, attaquaient, s’infiltraient dans les kibboutzim, tuaient des israéliens, une seule frénésie, faire couler le sang juif, dans l’attente d’une ultime confrontation, une guérilla cruelle qui tout en faisant les « unes » des journaux ne préoccupait pas l’occident. Cela faisait parti des aléas d’une défaite humiliante pour les pays arabes qui s’étaient jetés en 1947 sur Israël, persuadé de vaincre l’entité sioniste, d’ailleurs, à leurs yeux, cela ne faisait aucun doute. Ce ne fut pas le cas, au prix de sacrifice héroïques, nos martyrs, à peine débarqués sur la terre d’Israël allaient au combat. Chacun de nous, ayant vécu cette période de doute, d’un inconfort psychologique, une prière unanime même pour les moins religieux se tournait vers « ce D. invisible, faiseur de miracles, présent dans notre intime » disait-on, bien que l’horreur de la Shoah soit considérée comme une absence de D. sur notre destin. La guerre ne faisait aucun
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L’édito de Bernard Korn Brzoza doute, les Nations Arabes se réjouissaient, il y avait de quoi, le retrait des forces de l’ONU (UNEF) du Sinaï à la demande de l’Egypte le 17/5/1967, le blocus du Golfe d’Aqaba par l’Egypte à partir du 23/5/1967, la porte ouverte à une attaque globale dans le Sinaï en attendant que la Syrie, la Jordanie, l’Irak se joignent à l’hallali finale et de la destruction programmé d’Israël. Les discours enflammés de Nasser à sa tribune, la presse en prenait le relai, le monde attendait l’explosion guerrière, le délire dans les capitales arabes, une hystérie collective soulevait le Moyen Orient, le fait juif « Israël » était une verrue et une horreur dans ce grand désert ou subsistait à grand peine une population misérable et méprisé par les féodaux, les rois de l’or noir, et ces militaires remplaçaient par la force une monarchie décadente et corruptive. Ils prenaient les rênes d’un pouvoir contestable issu d’une révolution, les prémices des différents drames que nous subissons actuellement. C’était l’heure de la revanche, oubliée l’humiliation de la guerre d’Indépendance, la nationalisation du Canal de Suez en 1956. Chacun de nous a ses anecdotes, mémoire parfois infidèle, mais reste l’émotion de ces heures abominables. Les jours précédents le début de la guerre, des manifestations de juifs, une mobilisation à la hauteur de l’événement , la peur rassemble, il y avait un bureau au consulat ou la jeunesse juive, des adultes s’inscrivaient pour être volontaires, dans cette étrange exaltation nous étions prêts au combat, armés d’un courage irraisonné et pourtant nous étions dans cet étrange et tumultueuse fascination du devoir, une réponse directe et probablement inconsciente de refuser « de mourir égorger comme du bétail » comme le furent des millions des nôtres. Oubliés les larmes, l’impact du deuil et du malheur, nous étions des héros en devenir. Nous n’avions pas conscience que cette énergie sioniste toute va t’en guerre, ne serai mobilisé que pour un volontariat civil. Attente, le mois de mai, au paroxysme de notre tension, l’explosion, la guerre, les stratèges en herbe y allaient de leurs opinions à mesure que le temps passait, nous redoutions le pire. Juin restera une date inoubliable, celle de la victoire. Notre volonté de vaincre et de croire en notre victoire ne laissait apparemment aucun doute à nos certitudes, de l’espoir plus
fort que toutes les peurs, un réflexe douloureux comme un aveuglement à une tragédie qui planait sur notre destin individuel. Il ne manquait pas de courage, il n’était pas question de savoir « comment nous rejoindrions la terre d’Israël » en cas de défaite, nous y aurions été à la nage, la folie, en nous, dans cette impatience du feu et des larmes, nous étions des milliers à scander « Israël vivra » La violence, nous ne pouvions y échapper dans un tel contexte, mot électro choc, il galvanisait notre engagement, les sentiments comme l’émotion s’oubliaient par un inconscient courage. Dans l’action juive de la diaspora, il y avait aussi un esprit de revanche, après la Shoah, ou nous avions été les victimes d’un crime sans nom, sans pouvoir nous défendre, hors, l’histoire fabuleuse, héroïquement miraculeuse des juifs du ghetto de Varsovie, de Massada, des symboles forts et nous étions la génération qui n’accepterait pas un nouvel holocauste sans nous défendre. Nous étions les juifs du « plus jamais ça ! ».Plus fort que toutes les rumeurs, cette transcendance juive, de ne plus subir nous habilitait à être des guerriers « sans peur et sans reproche » voués à la défense de notre pays, on ne parlait pas encore d’identité juive, il n’y avait pas ce cafouillage antisémite- antisioniste, nous étions le peuple juif dans son ensemble, uni. On a entendu une rumeur qui se voulait venir des gens bien intentionnés de la communauté qui répandaient une initiative assez défaitiste et victimaire selon « laquelle, nous étions prêts à recueillir tous les enfants d’Israël » tant la hantise de l’effacement d’Israël leur paraissaient certaines. Rumeur honteuse, mais ce fut une initiative relative qui prenait en considération à ces années de misère et de malheur dans les bourgades ashkénazes d’Europe de l’Est avant ou après les pogroms, il restait au fond de chacun, adultes, survivants de la Shoah, enfants cachés, cette terreur de la dispersion des familles comme on l’a vu en France. Inséparable à notre mémoire, encore bien silencieuse, en ces temps là, ces drames qui jusqu’à nos jours tourmentent nos vies. On ne guérit pas de la Shoah. On a gagné, une victoire qui restera une leçon d’histoire pour le monde, même si ce monde de nos jours nous dédaigne et trouve une raison de nous haïr, qu’importe, la guerre des 6 jours fut triomphale, avec en corollaire la réunification de Jérusalem, symbole de l’unicité du
peuple juif et se réapproprier sa terre ancestrale comme il « est écrit ». Dans cette exaltation biblique qui nous rapproche d’une certaine divinité imprécise mais constante dans nos vies, le temps est à la paix. Cette action unique a valorisé l’homme juif de faible en un soldat victorieux. La légende du « petit juif était passée ». Nous sommes devenus en l’espace d’un discours « Les Juifs, jusqu’alors dispersés et qui étaient restés ce qu’ils avaient toujours été de tout temps « c’est-à-dire UN PEUPLE D’ELITE, SUR DE LUI-MEME ET DOMINATEUR » de Charles de Gaule. A la vérité, je considère cela comme un compliment, n’en déplaise à ceux de notre communauté qui se flagelle sans cesse d’un Israël fort, qui dérive parfois dans son attitude, mais Israël est vivant, Israël existe, cela seul compte et nous n’avons à en avoir aucune honte, Israël porte nos destins. Ces mots assassins d’un homme d’état qui a été tenu informé de l’horreur des camps, qui a entendu les menaces de destruction de l’état d’Israël, ces premiers soutiens lorsqu’il était à Londres étaient juifs, ce déni de réalisme est devenu ce que l’on appelle aujourd’hui le « politiquement correct » et cet avatar d’une opposition réelle avec cette situation, face à la menace, face à la guerre, face à cette indulgence inacceptable pour les juifs « la riposte ne doit pas être disproportionnée ». Si nous avions écouté ces philosophes donneurs de leçons, IL N’Y AURAIT PLUS D’ISRAEL A CE JOUR ». Voila en quoi, ces bavards de l’humiliation et de la honte, comme si faire une guerre de défense se faisait sans victime. Ce qui agite les consciences de la pensée honteuse, les juifs ont le droit de mourir, les autres non, cela ne se fait pas ! Un message médiatique à la portée universelle de ce Charles de Gaule adulé comme une référence républicaine n’en fut pas moins un homme dont le jugement n’a pas toujours été à la hauteur de l’histoire. D’où sont peut être venues toutes ces dérives actuelles de la politique française, un quai d’Orsay partial et qui ne s’en cache pas, pensées pas si innocentes que cela et servent à promouvoir une constante politique anti israélienne et d’un antisémitisme qui s’affiche sans honte. Réjouissons-nous, pour ALLELOUIAH » Bernard Korn Brzoza
ISRAEL
«
À LA UNE
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
Meli Melo
Selon Daniel Cohn-Bendit, citant AARETS, des réfugiés syriens se trouvent à Athènes. Des anarchistes (pour ne pas dire extrême gauche) organisent leur accueil. Le journaliste d’AARETS Zvi Bar-El visite le camp et constate que ces réfugiés sont en partie originaires de Gaza. Tous, ont fuit le régime cruel du Hamas. Le but de c s réfugiés est de rejoindre Berlin. Or, à Berlin, vivent 40.000 israéliens. Ce qui fait dire à DANY le naïf, que l’opportunité d’un dialogue entre Israéliens et arabes de Gaza serait un espoir pour la paix.
Plantons la ce rêveur et revenons un instant sur la rencontre TRUMP ABBAS, à Betlehem. TRUMP a hurlé à son homologue qu’il était un menteur et lui en a donné les preuves par vidéo interposée. Enfin, un chef d’état qui ne s’en laisse pas raconter. Pour compléter ce tour d’horizon, nous apprenons que le Danemark, ordonne l’examen de ses financements au profit d’ONG palestiniennes. A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. René Seror
Ils sont partout ! Combattez-les partout ! Les attentats se succèdent Partout l’islamisme sème la terreur et la mort. Les mêmes méthodes, Apres avoir été pratiquées dans les rues d’Israël, se retrouvent partout. Les ennemis de ces nazislamistes sont les Juifs, les Chretiens d’orient, les femmes, la jeunesse. Ils sont les ennemis de la Vie et de la démocratie. Pas un être libre ne trouve grâce à leurs yeux. Ils ont la Haine. Ils nous font la guerre. NOUS DEVONS LEUR FAIRE LA GUERRE ET VAINCRE Les nations n’ont plus le droit de se masquer le visage. IL N’Y A PAS DE BON TERRORISME Certains refusent de voir que ce sont les mêmes qui frappent en Israel, à Paris, à Nice, au Caire,à Kaboul et qui ont frappé
hier à Londres. ISRAEL a malheureusement l’expérience TOUS UNIS CONTRE CETTE BARBARIE. Au nom de ces pauvres victimes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Une seule solution La lutte sans merci jusqu’à leur éradication complète. Gil Taieb
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Information et Dirigisme. Que reste-t-il du printemps arabe ? En posant la question, on réalise, bien entendu, qu’il n’en reste rien, c’est comme s’il n’avait jamais eu lieu, sauf dans le pays où tout a démarré, c’est à dire, la Tunisie. C’est une évidence flagrante de constater que partout, ailleurs, tout a échoué. La liberté d’expression, la lutte contre la corruption, la police, les tribunaux, les services administratifs... Du Liban à l’Egypte, du Yémen au Soudan, c’est la contamination. La Tunisie n’a pas basculé dans le chaos, ou la dictature. En Tunisie, le chef du gouvernement Youssef Chahed, en place depuis 9 mois, a lancé une opération d’envergure contre la corruption. Selon une enquête sérieuse, 50 millions de personnes, dans ces pays, ont été tenu de payer des pots de vin, en échange de services publics. Le message en Tunisie est clair. L’ORDRE EST DE RETOUR. On ne compte plus les coups de filet. De gros bonnets considérés comme intouchables, des trafiquants, des contrebandiers,
des patrons du trafic d’influence, et même un ancien prétendant à la Présidence de la République, sont tous sous les verrous. En coupant la tête des réseaux maffieux qui versent dans le financement du terrorisme, on met à mal les circuits de l’économie parallèle. Il semble qu’en Tunisie, la voix du peuple, a été écoutée. Je trouve tout à fait honorable de saluer les efforts du premier ministre tunisien. En revanche, Je trouve inconvenant, de passer sous silence, la rencontre entre le Président américain et le Président de l’AP. TRUMP, de façon plutôt véhémente, n’a pas hésité à dire à Mahmoud Abbas, qu’il est un menteur. Qu’il prétend vouloir la paix, alors que, preuves à l’appui, il organise secrètement la haine d’Israel. Peut-on penser qu’une telle information est secondaire? Les médias ne font plus dans l’information, Les médias font dans le dirigisme. René Seror
À LA UNE
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
Un responsable de l’AP reconnaît le lien entre le judaïsme et le Mur occidental
Le Mur occidental est un «site sacré pour les Juifs», lequel devra «toujours rester sous souveraineté juive»
Pollution, déchets: le plan qui veut tout changer à Jérusalem
Les pires niveaux de pollution atmosphérique on été enregistrés récemment à Jérusalem. C’est pourquoi le gouvernement israélien vient d’approuver le plan du ministère de la protection de l’environnement, à hauteur de 177 millions de shekels, et ce afin d’améliorer les infrastructures de traitement des eaux usées à Jérusalem-est et de freiner considérablement les dangers environnementaux qui affligent les quartiers arabes de la capitale.
Un programme qui préconise l’évacuation des ordures ménagères ainsi que le traitement et la réglementation des déchets de construction a indiqué le ministère. L’entreprise municipale de gestion de l’eau, Hagihon, financera, pour 61 millions de shekels, la création de nouvelles infrastructures d’égouts alors que le ministère des finances prévoit d’allouer 10 millions de shekels dans le cadre de projets éducatifs et sociaux à Jérusalem-est. L’heure est grave dans la mesure où, à ce jour, les ordures s’amoncellent dans l’espace public, tandis que les eaux usées sont sauvagement déversées dans l’environne-
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ment. En règle générale, il n’existe pas non plus de retrait organisé des déchets exposant fortement les résidents aux nuisibles ainsi qu’aux maladies. Des conditions qui deviennent de plus en plus problématiques compte-tenu de la croissance rapide de la population dans ces quartiers. « Une étape éthique » « Gérer l’assainissement des quartiers arabes améliorera la qualité de vie et l’environnement des habitants de Jérusalem-est », a déclaré Ze’ev Elkin, ministre de la protection de l’environnement et des affaires de Jérusalem. « C’est une étape éthique très importante », a également affirmé Yisrael Dancziger, directeur général du Ministère de la Protection de l’environnement. Dans cette droite ligne, le gouvernement a également destiné 24 millions de shekels à la réduction de la pollution atmosphérique à Jérusalem causée par les transports en commun. Katja Ebelbaum
Un haut responsable palestinien a déclaré samedi que les Palestiniens reconnaissent le Mur des Lamentations comme étant un «site sacré pour les Juifs», lequel devra «toujours rester sous souveraineté juive», rapporte le Times of Israel. Les commentaires du membre du Comité central du Fatah, Jibril Rajoub, vont à l’encontre de la position formelle palestinienne selon laquelle toute la vieille ville de Jérusalem est considérée comme un «territoire occupé» qui doit faire partie du futur Etat palestinien, niant ainsi le lien historique entre Jérusalem et le judaïsme. Dans une interview accordée à la deuxième chaîne israélienne Channel 2, Rajoub a également salué les efforts du président américain Donald Trump pour parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens au cours de sa visite le mois dernier en Israël et en Cisjordanie.» Il est allé au Mur occidental, ce que nous comprenons, c’est un lieu sacré pour les Juifs. Au final, il devra rester sous souveraineté juive. Nous n’avons aucun désaccord à ce sujet. C’est un lieu saint juif «, a déclaré Rajoub, qui est parfois considéré comme le potentiel successeur du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les propos de Rajoub diffèrent toutefois fortement des commentaires faits par Abbas notamment après que Trump a visité le Mur occidental et l’église du Saint-Sépulcre dans la vieille ville, il y a moins de deux
semaines. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Trump à Bethléem, Abbas a mentionné sa «visite historique des lieux saints à Jérusalem-Est occupée». Une cérémonie d’accueil avait eu lieu au palais présidentiel de Bethléem avant une rencontre privée entre les deux dirigeants, à l’issue de laquelle ils ont chacun lu une déclaration. Jibril Rajoub a cependant insisté sur le fait que le Mont du Temple, le site le plus saint dans le Judaïsme, qui abrite aujourd’hui le Dôme du Rocher et la Mosquée d’Al-Aqsa, soit remis aux Palestiniens lors d’un futur accord de paix.» L’esplanade des Mosquées est à nous, elle n’est pas à vous, vous devez arrêter de discuter de ce sujet», a déclaré Rajoub en hébreu sur Channel 2. «Le statu quo remontant à 1967, qui a été fixé par Moshe Dayan, doit être selon moi ce que nous devons tous avoir comme objectif», a-t-il par ailleurs souligné. Au lendemain de la visite historique du président américain Donald Trump en Israël, Benyamin Netanyahou avait pour sa part rappelé que «ce n’est que sous la souveraineté israélienne que Jérusalem est devenue un îlot de tolérance». Le Premier ministre israélien avait réaffirmé que «le Mur des Lamentations et le Mont du Temple resteront à jamais sous souveraineté israélienne» lors d’un discours prononcé dans le cadre de la journée de célébration du cinquantième anniversaire de la réunification de Jérusalem.
À LA UNE
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
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SÉCURITÉ
Edition du 7 Juin au 13 Juin 2017
Kafr Qasim: les communautés arabes dénoncent un «meurtre policier»
Mohammed Taha a été tué lors de violents affrontements dans le village de Kafr Qasim, au centre d’Israël Les dirigeants des communauté arabes d’Israël ont déclaré l’état d’urgence mardi matin suite au décès lundi soir d’un manifestant arabe lors de violentes émeutes dans le village de Kafr Qasim, ville majoritairement arabe dans le centre d’Israël.
Attentat/Londres: le 3e terroriste identifié comme un italo-marocain de 22 ans
Youssef Zaghba avait été arrêté en mars alors qu’il tentait de se rendre en Turquie, puis en Syrie
Le troisième terroriste auteur de l’attentat de Londres, a été identifié comme Youssef Zaghba, 22 ans, détenteur des nationalités marocaine et italienne, a rapporté mardi le quotidien italien La Repubblica. L’information a ensuite été confirmée par la police britannique. Youssef Zaghba est né à Fez en janvier 1995 d’un père marocain et d’une mère italienne, qui est depuis revenue vivre en Italie, dans la région de Bologne (centre-nord). D’après la même source, Youssef Zaghba avait été arrêté en mars dernier à l’aéroport de Bologne par les autorités italiennes alors qu’il tentait de se rendre en Turquie, puis en Syrie. Les policiers avaient saisi son passeport et son téléphone portable, où ils avaient trouvé des images et des vidéos religieuses mais «rien de significatif en ce qui concerne le fondamentalisme djihadiste», a précisé le site Corriere della Sera. Les services de renseignement italiens l’avaient cependant inscrit comme «foreign fighter» (combattant étranger) potentiel et avaient signalé sa présence et ses fréquents
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déplacements aux autorités marocaines et aux autorités britanniques. Il avait récemment trouvé un emploi saisonnier dans un restaurant de Londres, selon le quotidien italien. La veille, la police britannique a révélé l’identité des deux autres auteurs de l’attentat, Khuram Shazad Butt, un Britannique né au Pakistan connu des services de police, et Rachid Redouane, qui se présentait comme un binational marocain et libyen. Samedi soir, les trois terroristes ont percuté des piétons à bord d’une camionnette Renault blanche en fonçant dans la foule sur le London Bridge, avant d’abandonner leur véhicule et d’attaquer les passants à l’aide de couteaux dans le quartier voisin de Borough Market. Plus tôt mardi, le Royaume-Uni a observé à 11H00 une minute de silence en hommage aux sept victimes. Les drapeaux étaient en berne sur les bâtiments officiels et devaient le rester jusque dans la soirée. i24news
Le Comité supérieur de surveillance arabe a accusé le gouvernement israélien d’être responsable de l’incident, qu’il a défini de «meurtre policier».» Netanyahou, Erdan et Alsheikh sont responsables à la fois du meurtre du civil à Kafr Qasim et de la futilité avec laquelle ils traitent le crime organisé dans la société arabe», ont-ils déclaré, se référant au Premier ministre israélien, au ministre de l’Intérieur et au chef de la police israélienne. Par ailleurs, une grève générale aura lieu mercredi dans les villages arabes et des manifestations se tiendront, dont l’une nationale à Kafr Qasim samedi. Mohammed Taha, âgé de 27 ans, a été tué, et quelques autres manifestants légèrement blessés, dans des affrontements entre des émeutiers et la police qui ont éclaté lundi dans la soirée à Kafr Qasim, a indiqué la police israélienne. Les circonstances autour de la mort du jeune homme demeurent toutefois assez floues. D’après les autorités, un garde de sécurité lui a tiré dessus, expliquant s’être senti en danger.» Mon fils ne représentait aucun danger, et si l’agent de sécurité était en danger, il aurait dû viser sa jambe, et non pas trois balles dans la tête. Il a tiré pour tuer, non pas pour intimider», a déclaré le père de la victime au site d’information Ynet.»Mon fils est victime de la haine de la police, qui représente un danger et une menace pour la com-
munauté arabe. Il était mon fils aîné, il s’est marié il y a deux ans et ils attendaient un enfant... La vie d’une famille entière a été détruite, celle de sa femme, j’espère que Dieu détruira leur vie en retour», a-t-il ajouté. Déroulement des émeutes Les incidents ont éclaté vers 23h30, lorsque les forces de police ont arrêté un résident de Kafr Qasim pour un contrôle d’identité à l’entrée de la ville. Lors de cette vérification, l’agent a constaté que l’individu était recherché et a tenté de l’arrêter. La police a mentionné que l’homme s’est opposé à l’arrestation et a attaqué les agents. Environ cinquante personnes sont parvenues à l’extraire des mains de la police. Les forces de l’ordre ont ensuite réussi à maitriser le suspect, mais ont été visées par des jets de pierres. La police a arrêté un autre manifestant et a quitté la ville avec les deux suspects. Après cet incident, des centaines de manifestants se sont rassemblés à l’entrée de la ville et autour du commissariat.Nombre d’entre eux ont commencé à jeter des pierres sur les agents et trois voitures de police ont été incendiées lors des émeutes. L’un des gardiens de sécurité présent au poste de police, «se sentant en danger», et «pris de panique», a alors ouvert le feu sur les émeutiers. L’un d’entre eux, Mohamed Taha, a été évacué vers l’hôpital de Beilinson, gravement blessé et déclaré mort quelques instants plus tard. La police a ouvert une enquête sur les circonstances entourant le décès. Une situation d’urgence a été déclarée dans la ville située à proximité de la ligne verte. Kafr Qasim a été le lieu d’un massacre en 1956: les troupes israéliennes avaient alors tué 49 des résidents du village. En décembre 2007, le président israélien Shimon Peres avait officiellement présenté les excuses d’Israël. i24news
SÉCURITÉ
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Syrie: l’alliance arabo-kurde annonce «la grande bataille» pour capturer Raqa
«Nous déclarons le début de la grande bataille pour libérer la ville de Raqa, la capitale du terrorisme» Des combattants d’une alliance arabo-kurde syrienne soutenue par les Etats-Unis sont entrés mardi dans la ville de Raqa en Syrie, marquant le début de la «grande bataille» pour prendre au groupe djihadiste Etat islamique (EI) son principal bastion syrien. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) viennent d’annoncer le début de l’assaut contre la ville même de Raqa, sept mois après avoir lancé une offensive d’envergure qui leur a permis de s’emparer progressivement de vastes régions autour de la cité et de l’encercler.» Nous déclarons aujourd’hui le début de la grande bataille pour libérer la ville de Raqa, la capitale (...) du terrorisme», a déclaré le porte-parole des FDS, Talal Sello, à des journalistes dans le village de Hazima, au nord de Raqa, ville du nord-est de la Syrie en guerre aux mains de l’EI depuis 2014. Juste après, une commandante des FDS et une ONG ont annoncé l’entrée des FDS dans Raqa à partir de l’est. «Nos forces sont entrées dans le quartier de Mechleb dans l’est de la ville», a déclaré à l’AFP la commandante Rojda Felat. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé leur entrée dans ce secteur où elles ont pris plusieurs bâtiments. Selon Mme Felat, des combats violents font également rage à la périphérie nord de la ville. L’alliance arabo-kurde des FDS attaque Raqa depuis le nord, l’ouest et l’est, a indiqué pour sa part M. Sello. «Avec les avions de la coalition internationale et les armes de pointe qu’ils nous ont fournies, nous prendrons Raqa à Daech», a-t-il dit à
l’AFP, en utilisant un acronyme de l’EI en arabe. Raids nocturnes M. Sello a demandé aux civils se trouvant dans la ville de s’éloigner des positions de l’EI et des zones de front. «La coalition a mené des raids aériens toute la nuit en préparation à l’assaut», a dit Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. La coalition dirigée par Washington fournit aux FDS des armes, un appui aérien et les assiste au sol avec des conseillers. Les FDS ont reçu «des armes et des équipements perfectionnés de la coalition internationale (...) en vue du lancement de la bataille de Raqa», avait dit la semaine dernière Talal Sello, précisant «les FDS encerclent déjà le nord et l’est et s’efforcent à présent de renforcer le siège à l’ouest». La coalition «n’a pas besoin d’isoler Raqa par le sud car les avions de la coalition peuvent frapper les djihadistes lorsqu’ils traversent le fleuve», a précisé l’OSDH. La ville de Raqa est peuplée d’environ 300.000 habitants, y compris quelque 80.000 déplacés ayant fui d’autres régions de la Syrie depuis la guerre. Les forces antidjihadistes accusent l’EI de se servir des civils comme «boucliers humains» et de se cacher au milieu de la population.Les risques restent grands en outre pour les civils qui cherchent à fuir Raqa. Risques pour les civils Selon l’OSDH, une frappe aérienne de la coalition internationale a fait 21 morts parmi des civils qui tentaient lundi de fuir Raqa. «Les civils embarquaient dans de petits bateaux sur la rive nord de l’Euphrate pour fuir les faubourgs du sud de Raqa», a expliqué Rami Abdel Rahmane. Des femmes et
des enfants font partie des victimes. Des avions russes ont aussi effectué des raids contre des convois de l’EI partant de Raqa.
camp» de déplacés d’Aïn Issa, à une trentaine de kilomètres au nord de Raqa, et la situation est difficile faute de moyens humanitaires.
L’organisation humanitaire Médecins sans frontières avait aussi indiqué que la fuite des civils syriens hors de Raqa s’accélérait.»
Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques prodémocratie, la guerre en Syrie s’est complexifiée avec la montée en puissance des djihadistes et l’implication d’acteurs régionaux et de certaines grandes puissances. Elle a fait plus de 320.000 morts et jeté à la rue plus de la moitié des quelque 22 millions d’habitants.
800 personnes par jour arrivent dans le
i24news
Près de 200.000 personnes ont quitté la ville de Raqa en Syrie, selon un porte-parole de la coalition internationale.
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Législatives: Meyer Habib en tête en Israël mais devancé dans la circonscription
Laure Esquieu, un jeune talent à la conquête du 13ème arrondissement
Près de 1,3 million de Français vivant à l’étranger étaient appelés aux urnes afin d’élire 11 députés Les Français de l’étranger, répartis sur onze circonscriptions, ont fortement plébiscité les candidats de la République en Marche (REM), lors du premier tour des élections législatives qui se tenait dimanche 4 juin pour les expatriés français, une semaine avant le vote en France métropolitaine. Israël Actualités : Quel est votre parcours ? Laure Esquieu : C’est d’abord un engagement local. Je me suis investie dès l’âge de 18 ans au sein d’une association luttant contre la pauvreté et l’exclusion des plus fragiles, parce que j’étais révoltée par ce que je pouvais voir autour de moi. Puis je suis entrée en politique, avec l’espoir de pouvoir encore davantage changer les choses, et j’ai rapidement été élue conseillère municipale, en 2014, dans le 13ème arrondissement. Depuis, je partage mon engagement entre les questions nationales qui font l’actualité, et le travail local, sur le terrain. D’un point de vue professionnel, j’ai repris cette année des études de lettres modernes à la Sorbonne dans le but de passer le CAPES et de devenir professeur de français en collège-lycée. Israël Actualités : Sur quel projet votre candidature se base-t-elle ? Laure Esquieu : Je partageais avec François Fillon sa volonté de réformer la France en profondeur, parce que je partage son diagnostic alarmant. Le programme que je propose est orienté sur des questions qui,
à mon sens, regardent particulièrement le 13ème arrondissement, mais qui sont évidemment transversales et nous concernent tous. L’éducation, qui est prioritaire : il s’agit de repenser l’orientation, en développant et revalorisant l’apprentissage, qui doit être la voie principale vers l’emploi des jeunes, et de favoriser un suivi des élèves tout au long de la scolarité. L’emploi, bien sûr : donner plus de marges de manœuvre aux créateurs d’emploi, en l’occurrence les entreprises, en allégeant la pression fiscale, en supprimant le RSI pour les artisans-commerçants, les auto-entrepreneurs, mais également en garantissant une formation continue, toute au long de la vie, pour que chacun puisse trouver sa place dans la société, quelle que soit sa formation initiale. Enfin, sur la sécurité : il faut d’abord que les peines prononcées soient effectuées, et donc créer 16 000 places de prison supplémentaires, mais la prévention doit également jouer un rôle en amont, pour éviter le développement de la délinquance. Par ailleurs, je crois qu’une vraie coopération européenne dans l’échange d’informations permettrait de mieux lutter contre la menace terroriste. Israël Actualités
Selon les premiers résultats publiés lundi soir, le parti d’Emmanuel Macron se place en première position dans dix des onze circonscriptions. En Israël, Meyer Habib, candidat Les Républicains-UDI est arrivé en tête. Il est toutefois devancé par sa concurrente REM, Florence Drory, sur l’ensemble de la 8e circonscription. Ce scrutin a été marqué par une forte abstention, seuls 19,1% des inscrits se sont déplacés. Résultats dans la 8e circonscription Concernant la 8e circonscription, qui inclut six Etats (Israël, Turquie, Italie, Grèce, Malte et Chypre), les résultats sont plus nuancés que sur l’ensemble des onze circonscriptions, la candidate REM, Florence Drory, se plaçant en tête avec 36,73% (soit 4.150 votes), suivi de très près par le candidat LR-UDI, Meyer Habib, qui recueille 35,51% (soit 4.013 votes), d’après les chiffres communiqués par le ministère des Affaires étrangères français. En troisième position figure Hélène Panous-
sis, la candidate de la France Insoumise, qui récolte 7,38% des suffrages (soit 834 voix), loin derrière le duo de tête.En quatrième et cinquième positions figurent Daphna Poznanski-Benhamou, candidate indépendante, qui rassemble 5,90% des votes (soit 667 voix), et Nil Delahaye, candidate EELV, qui a obtenu 4,98% (soit 563 voix). Un nouveau coup de marteau a été porté sur le Parti socialiste, avec seulement 2,13% des suffrages exprimés en faveur du candidat investi par la rue Solférino, Benjamin Djiane. Le vote des Français en Israël Les Français résidant sur le territoire israélien se sont majoritairement exprimés en faveur du candidat LR-UDI, Meyer Habib, qui enregistre 76,10% à Jérusalem (1.146 votes), 74.11% à Tel Aviv (2.147 votes), et 50,20% à Haïfa (128 votes), selon les premiers chiffres dévoilés par l’Ambassade de France en Israël. Considérée comme la capitale du nord d’Israël, Haïfa présente des résultats plus hétérogènes que les autres agglomérations israéliennes, avec en deuxième position la candidate REM, Florence Drory qui rassemble 26,67% des suffrages (68 votes), et en troisième position la candidate indépendante Daphna Poznanski-Benhamou, qui obtient 18,43% (47 votes). Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait ouvertement exprimé son soutien à Meyer Habib, candidat sortant. i24news
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Il faut sauver Meyer Habib
Le rouleau compresseur s’est mis en marche dès ce week-end dans les onze circonscriptions des Français de l’étranger. Le parti présidentiel est en mesure de faire un carton plein dans ces territoires où vivent plus de deux millions de nos compatriotes. Déjà les candidatures de personnalités éminentes de notre vie politique – comme Axelle Lemaire ou Frédéric Lefebvre au profil pourtant macron-compatible – sont promises à l’échec au deuxième tour face à des inconnus. Dans la 8ème circonscription où votent notamment les Français vivant en Israël, tout reste possible pour notre ami Meyer Habib, même s’il est au coude-à-coude avec une candidate de La République en marche. Si je comprends bien les envies de changement et de renouvellement des Français qui veulent tourner la page d’une classe politique et d’un système qui n’a pas su éradiquer le chômage et mieux préparer notre pays face au bouleversement de la mondialisation, il ne faut pas « jeter le bébé avec l’eau du bain ! » Les envies de « dégagisme » doivent épargner les personnalités politiques qui ont accompli leur mandat parlementaire avec fidélité, courage et loyauté.
Tel est le cas de notre ami, Meyer Habib, député présent à l’Assemblée lors de tous les grands débats nationaux. Homme de fidélité à Nicolas Sarkozy qui n’a jamais succombé aux sirènes de l’opportunisem. Homme de conviction qui a porté au Parlement tous les sujets qui concernent les Juifs français et menacent parfois leur bien-être dans notre pays. Homme de fidélité à ses convictions de grand ami d’Israël et des bonnes relations entre notre pays et l’Etat hébreu, il a su défendre avec fougue et talent dans les médias le seul état démocratique de la région. Que ce soit sur les atteintes à la laïcité, les tentatives de boycott d’Israël, la sécurité de notre communauté ou pour la vérité sur le meurtre de Sarah Halimi, il est l’homme de tous ces combats. Alors dans les quelques jours qui nous séparent du 2ème tour, le dimanche 18 juin, mobilisons nos parents et nos amis vivant en Israël pour assurer à Meyer la plus belle des victoires et lui donner la force de continuer son formidable travail au Parlement !
Campagne hyper-active de Benjamin Djiane, proche de Manuel Valls
Jack-Yves Bohbot
Que vous ayez reçu votre carte d’électeur ou pas, vous pouvez voter : - A Chypre, de 8h à 18h, - En Grèce, de 8h à 18h, - En Israel, de 8h à 18h, - En Italie, de 8h à 19h, - A Malte, de 8h à 20h, - En Turquie, de 8h à 18h.
Manuel Valls a été certainement l’une des rares personnalités françaises qui aura soutenu avec une grande efficacité la coopération France-Israël. Manuel Valls reste très populaire en Israël auprès des bi-nationaux. Ses prise de position ont toujours été très appréciées.
Benjamin Djiane (candidat pour la 8ème circonscription), qui a reçu le soutien de Manuel Valls pour les législatives, bénéficie, malgré le lancement d’une campagne assez tardivement, également d’une excellente image auprès du public franco-israélien. Ce dimanche cela se verra certainement dans les urnes.
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Sécurité: les Français pas rassurés pour les événements en plein air
87% des sondés réclament la mise en place systématique d’un périmètre de fouille Les Français estiment en majorité que les autorités ont amélioré la sécurité des rassemblements en extérieur depuis l’attentat de Nice mais jugent que les événements en plein air et les feux d’artifice restent encore très vulnérables, selon un sondage Fiducial-Odoxa sur la sécurité des Français publié mardi. Quelque 62% des Français pensent que la sécurité a été améliorée pour les rassemblements extérieurs depuis l’attentat du 14 juillet 2016, mais ils ne sont que 37% à juger les feux d’artifice «bien sécurisés» et 39% pour les rassemblements en plein air tels que les festivals, indique le sondage réalisé auprès de 989 personnes. Un attentat sur la Promenade des Anglais à Nice, perpétré par un homme qui avait foncé sur la foule au volant d’un camion à la fin du feu d’artifice du 14-Juillet, avait fait 86 morts et 450 blessés.
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Savez-vous qui sont les soutiens de Florence Pavaux Drory ?
Le sondage a été réalisé par internet les 31 mai et 1er juin, soit avant le dernier attentat de Londres, qui a fait sept morts samedi soir parmi des piétons et riverains d’un quartier animé de Londres. Parmi les endroits les mieux sécurisés aux yeux des Français figurent les stades (jugés bien sécurisés par 62% des personnes interrogées), les salles de spectacle (54%) et les parcs d’attraction (50%). Quelque 87% des sondés réclament la mise en place systématique d’un périmètre de fouille pour les rassemblements en plein air, qu’il s’agisse d’un feu d’artifice, d’une fête, d’un spectacle etc. 76% se disent «rassurés» lorsqu’un agent de sécurité leur demande d’ouvrir leur sac ou lorsqu’ils font l’objet d’une palpation, tandis que 23% jugent ces contrôles inefficaces. Ils disent à 62% être également rassurés lorsqu’ils voient un professionnel de la sécurité disposant d’une arme. i24news
Rien ne sert de voter pour Florence Drory, elle sera invalidée ! Coup de théâtre dans la 8ème circonscription des français de l’étranger: la candidate En Marche vient de brûler ses derniers espoirs et son élection, déjà improbable au vu du peu de soutien qu’elle dégage, devient impossible. De fait, il est impossible que le Conseil Constitutionnel ne puisse valider une élection si celle-ci a été frauduleuse. Et les derniers jours de campagne ont mené Florence Drory, une extrême-gauchiste anti-religieuse et totalement inexpérimenté, à la faute. Se tenait à Milan, il y a quelques jours, la présentation du livre du Président de la République Emmanuel Macron « Révolution », organisée par « En Marche Turin/Milan » et la candidate Florence Drory. La candidate communique sur sa page officielle « Florence Drory – la République En Marche 8ème Circonscription. » Jusqu’ici tout va bien… L’affaire nous intéresse lorsque Business France, établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministère de l’Economie, du ministère
des Affaires étrangères et du Développement international, ainsi que du ministère de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire s’en mêle… En pleine campagne électorale, à 6 jours du premier tour, Business France relaye cet évènement à ses réseaux milanais, en mentionnant la candidate et le comité de soutien d’En marche Milan : Les services de l’Etat ne sont pas censés se mettre à la disposition des candidats se présentant pour le parti dont est issu le Président. D’ailleurs, c’est une disposition tout à fait illégale. Et dans le cas où, par « miracle » la candidate se ferait élire (ce qui, au vu de ce qu’il se passe à En Marche Italie, Grèce et Turquie relève du domaine de l’impossible) – elle serait immédiatement invalidée. Le principe constitutionnel de neutralité est malmené et violé. Le 4 juin, une semaine en avance sur al métropole, entre 8h et 18h en Israël et entre 8h et 19h en Italie, il faudra bien faire en sorte de ne pas se mobiliser pour une élection qui devra être réorganisée dans 12 mois ! Par Antoine Chatrier – JSSNews
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Savez-vous vraiment qui est la candidate En Marche Florence Pavaux Drory ?
Une anti-religieuse
Une pro-palestinnienne
Une anti-sioniste
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Netanyahou «réalise un rêve» en assistant au sommet des pays de la CEDEAO Le PM israélien vient essayer de recueillir des soutiens au profit d’Israël dans les forums internationaux Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a assuré dimanche «réaliser un rêve» en assistant à un sommet des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la capitale du Libéria, à Monrovia. «Je crois en l’Afrique, je crois en son potentiel, présent et futur. C’est un continent ascendant», a assuré M. Netanyahou.» Les Africains saisissent l’avenir. Israël veut saisir cet avenir avec vous. Vous n’avez vraiment pas de meilleur partenaire pour cette mission qu’Israël, car Israël est un leader mondial dans tous les domaines de la technologie», a-t-il par ailleurs souligné. Il s’est également félicité d’un changement d’attitude envers Israël dans le monde, estimant que «nulle part ailleurs» cette évolution n’était aussi rapide qu’en Afrique.
Succès réel pour la filière auto : Porsche s’installe à Tel Aviv
En outre, il a réitéré son souhait de voir Israël retrouver auprès de l’Union africaine (UA) le statut d’Etat observateur dont il bénéficiait au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’en 2002. Netanyahou a quitté Israël samedi soir pour participer au sommet des pays d’Afrique de l’Ouest et tenter de recueillir des soutiens au profit d’Israël aux Nations Unies et dans d’autres forums internationaux.»Le but de ce voyage est de dissoudre cette majorité, ce bloc géant de 54 pays africains qui est à la base de la majorité automatique contre Israël aux Nations Unies et dans les organismes internationaux», a déclaré le Premier ministre aux journalistes avant son départ. Netanyahou a déclaré qu’il espèrait profiter de sa participation à la conférence annuelle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour renforcer les relations entreprises lors sa tournée en Afrique de l’Est l’année dernière (Ouganda, Kenya, Rwanda, Éthiopie), la première d’un Premier ministre israélien sur le continent noir depuis des décennies.»
La quasi-totalité des grands constructeurs d’automobiles sont présents en Israël et plusieurs y ont réalisé des investissements. General Motors et Daimler ont ouvert des centres de R&D. Ford a racheté SAIPS AC, une société spécialisée dans la vision artificielle et l’apprentissage machine, et BMW a investi en 2015 dans l’application de transport Moovit. Après les grands groupes mondiaux (Ford,
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Peugeot, Renault…), principalement américains et asiatiques, du secteur automobile c’est au tour d’une firme allemande de tenter l’aventure de la StartUp Nation. Porsche est un constructeur d’automobiles de luxe et de sport allemand. Ce Groupe débarque à présent en Israël pour tenter de trouver des technologies de rupture dans le domaine de la voiture électrique.
Israël retourne en Afrique en grand», a encore déclaré le Premier ministre samedi, réitérant un message qu’il avait répété tout au long de son précédent voyage en Afrique. Netanyahou avait précisé qu’il a été le premier dirigeant non africain à prendre la parole à la CEDEAO, une organisation qui compte 15 nations, représentant 320 millions de personnes. Une première qu’il a qualifiée de «badge d’honneur pour l’État d’Israël».» C’est la première fois que la CEDEAO invite le chef d’un pays non-africain à prendre la parole (...) Cette façon de nous respecter
est une marque d’honneur pour l’Etat d’Israël», a-t-il ajouté. La présence israélienne au sommet a toutefois été invoquée pour motiver l’absence du roi du Maroc Mohamed VI. Le ministère marocain des Affaires étrangères a affirmé que le roi «ne souhaite pas que sa première participation à un sommet de la CEDEAO ne se déroule dans un contexte de tension et de controverse». Mais selon les responsables diplomatiques israéliens, la présence de Netanyahou au sommet est une excuse du roi pour ne pas s’y rendre. Les vraies motivations seraient, selon eux, l’opposition de la CEDEAO à l’adhésion du Maroc au groupe, en raison de la politique du roi dans le Sahara occidental. Une visite au Togo en octobre En juillet dernier, le président de la CEDEAO, le Béninois Marcel Alain de Souza, est devenu le premier chef de l’organisation à se rendre en Israël. Il avait rencontré Netanyahou et le président Reuven Rivlin, et évoqué avec eux la coopération économique et les problèmes de sécurité dans la région. En décembre dernier, Jérusalem a accueilli sept ministres, ainsi que de nombreux hauts responsables de plus d’une douzaine de pays d’Afrique de l’Ouest lors d’une conférence en Israël, consacrée à l’agriculture, et coparrainée par la CEDEAO et Mashav, l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement.» La conférence se déroule dans un contexte de réchauffement des relations entre l’Afrique de l’Ouest et Israël, et constitue un terrain fertile pour le développement des relations à la fois sur le plan politique et sur le plan économique», avait à l’époque déclaré le ministère des Affaires étrangères. Netanyahou devrait tenir des réunions bilatérales en marge de la conférence avec les présidents du Libéria, du Togo et de la Côte d’Ivoire. La délégation israélienne comprend notamment le ministre de l’Infrastructure, de l’Energie et de l’Eau, Yuval Steinitz, le ministre de l’Agriculture Uri Ariel, la vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotovely et le député du Likoud, Avraham Neguise, né en Ethiopie, et président du Caucus Israël-Afrique de la Knesset. Netanyahou a entrepris en 2016 de renforcer les liens d’Israël avec l’Afrique, devenu un de ses principaux objectifs dans le domaine de la politique étrangère. Netanyahou devrait également assister à un sommet Afrique-Israël au Togo en octobre prochain, où il est censé rencontrer les dirigeants de 25 pays africains pour discuter de la coopération dans les domaines de la high tech, de la sécurité et du développement. i24news
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Le Shin Bet arrête 5 Palestiniens Wonder Woman avec l’Israélienne Gal Gadot, déjà membres d’une cellule terroriste un record au box-office Ces résidents de Jérusalem-Est sont membres de l’organisation affiliée au Hamas, Al-Shabab Al-Aqsa
Israël a arrêté et engagé, au cours des derniers mois, des poursuites contre cinq membres d’une cellule terroriste affiliée au groupe Hamas, suspectés de planifier des attentats contre des visiteurs non-musulmans et des forces de sécurité israéliennes au Mont du Temple à Jérusalem, a annoncé dimanche le service israélien de sécurité intérieure, Shin Bet. Le leader de la cellule terroriste, chargé de recruter d’autres membres, serait un résident de la Vieille ville de Jérusalem nommé Mahmoud Abed al-Wahhab Said Abed Il s’agit du meilleur démarrage de l’histoire pour un long métrage réalisé par une femme
Ce succès immédiat fait ainsi de Wonder Woman le meilleur film de DC Entertainment, concurrent principal de Marvel.
Le blockbuster hollywoodien «Wonder Woman», avec l’actrice israélienne Gal Gadot dans le rôle de la super-héroïne, bat déjà tous les records depuis sa sortie en salle jeudi.
Par ailleurs, selon le score du site américain Rotten Tomatoes, Wonder Woman fait désormais partie des meilleurs films de super-héros de l’histoire du cinéma.
La superproduction réalisée par Patty Jenkins a engrangé un chiffre d’affaires de presque 100 millions de dollars aux EtatsUnis en seulement quatre jours. Il s’agit du meilleur démarrage de l’histoire pour un long métrage réalisé par une femme, battant le précédent record détenu par Sam Taylor-Johnson dont le film «50 nuances de Grey» avait engrangé 85 millions.
D’autres sites tels que Cinemascore et Certified Fresh ont attribué une critique plus que favorable à l’actrice israélienne Gal Gadot ainsi qu’au film déjà légendaire.Selon les prévisions des producteurs du film Warner Bros et DC Entertainment, les recettes du long métrage devraient atteindre près de 300 millions de dollars aux Etats-Unis et tout autant à travers le globe.La réalisatrice Patty Jenkins a quant à elle déjà signé pour un second opus, prévu pour 2019.
al-Latif, 25 ans, a précisé le Shin Bet.
Les cinq individus arrêtés, tous résidents de Jérusalem-Est, sont membres de l’organisation Al-Shabab Al-Aqsa, affiliée au Hamas.En plus d’incitation à la violence à l’encontre des visiteurs non-musulmans au Mont du Temple, le mouvement terroriste serait responsable, selon les autorités israéliennes, du meurtre de deux Israéliens lors d’une fusillade en octobre 2016 survenue à un arrêt du tram de Jérusalem. Ces arrestations visaient à «assurer l’accès libre au Mont du Temple, à préserver le statu quo dans l’enceinte, et à empêcher les terroristes de nuire à la sécurité dans le complexe», a précisé le Shin Bet.
Jérusalem: bientôt un ascenseur pour faciliter l’accès au Mur des Lamentations
La ligne ferroviaire qui reliera Tel Aviv à Jérusalem inclura un arrêt desservant le site sacré Le gouvernement israélien devrait approuver la semaine prochaine un plan prévoyant la construction d’un ascenseur reliant la rue Misgav Ladakh, dans le quartier juif de la Vieille ville de Jérusalem, au Mur des Lamentations, pour un coût estimé à 50 millions de shekels (12,46 millions d’euros), a indiqué samedi le site d’information Ynet. Le projet comprend également la construction d’un tunnel piéton de 65 mètres qui reliera la sortie de l’ascenseur au poste de contrôle de sécurité situé à l’entrée de l’esplanade du Mur. Des magasins seront installés au rez-dechaussée, et devraient occuper une superficie de 158 mètres carrés. Le projet sera mis en œuvre par la Société du ministère de la Construction et du Logement pour la reconstruction et le développement du quartier juif de la Vieille ville de Jérusalem, qui devrait également être en charge de la maintenance de l’ascenseur. Le plan devrait recevoir le label «projet national d’accessibilité» puisqu’il permettra aux personnes handicapées d’accéder facilement au site.
Le projet, qui a été initié par le ministre du Logement et de la Construction, Yoav Galant, son adjoint Jackie Levy et par le ministre du Tourisme, Yariv Levin, devrait être ainsi financé par ces ministères. Yoav Galant s’est félicité de l’annonce du projet, et de la facilitation de l’accès au Mur.» Alors que certains tentent de remettre en cause l’importance du Mur (occidental) pour le peuple juif et la souveraineté israélienne, mes amis et moi sommes fiers de mener le processus de renforcement de la présence de tous les Juifs sur cet endroit saint, notamment les personnes invalides, handicapées et les personnes âgées», a-t-il déclaré.Levin a ajouté que l’ascenseur «rendra l’expérience touristique dans la ville confortable et agréable». Par ailleurs, la ligne ferroviaire qui reliera Tel Aviv à Jérusalem, et dont la mise en service est prévue l’année prochaine, inclura un arrêt desservant le site. La création de cette station prévoit l’installation d’escalators qui relieront le Mont à la gare, ainsi que la construction d’un étage supplémentaire d’une superficie de 335 mètres carrés au-dessus de l’entrée de la station, dans lequel sera aménagé un hall dédié à des conférences et à d’autres activités.
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Israël a investi des milliards d’euros dans les implantations depuis 1967 ciaux», estime-t-il. La publication de ces estimations intervient à l’occasion des 50 ans de la guerre des Six jours et de la présence israélienne en Cisjordanie, alors qu’il n’existe aucun chiffre officiel global sur le montant des dépenses engagées dans les implantations depuis 1967. Le ministère des Finances, seul à publier chaque année le montant d’une partie des investissements, cite des dépenses de 3,1 milliards d’euros de 2003 à 2015 pour la seule Cisjordanie, un calcul qui n’inclut pas cependant le coût des infrastructures comme les routes ou de la sécurité des implantations.
Les projets de construction dans les implantations ne satisfont pas la forte demande de logements Les gouvernements israéliens ont investi près de 17,9 milliards d’euros dans les implantations de Cisjordanie depuis la guerre des Six Jours et le début de la présence de l’Etat hébreu dans territoire disputé en 1967, a indiqué Roby Nathanson, directeur général de Macro Center for Political Economics, une ONG qui publie des rapports sur les implantations. La superficie totale des constructions en
Cisjordanie a bondi de 100% en 18 ans, a indiqué l’ONG qui précise qu’un Israélien vivant dans les implantations reçoit en moyenne trois fois plus d’aides et de subventions publiques qu’un habitant du territoire israélien. De son côté, Shlomo Swirski, de l’ONG Adva Center, estime le coût des implantations à 13,47 milliards d’euros pour la seule période 1988-2015. Ces dépenses constituent pour l’Etat «un fardeau qui contribue à creuser les inégalités sociales dans la mesure où l’argent va vers les implantations et la défense, au détriment des budgets so-
Le montant ne prend pas non plus en compte Jérusalem-Est, ni la bande de Gaza d’où Israël s’est retiré unilatéralement en 2005.400.000 Israéliens cohabitent, souvent difficilement, avec 2,6 millions de Palestiniens en Cisjordanie. Pas une fatalité Malgré les sommes déjà dépensées, plusieurs ONG favorables à la création d’un Etat palestinien indépendant estiment que la poursuite des implantations n’est pas une fatalité. Gilad Sher, ancien collaborateur de l’ex-Premier ministre Ehud Barak et un des fondateurs de Blue White Future, ONG se proposant de défendre le «caractère juif et démocratique d’Israël», est persuadé que l’économie israélienne a les moyens de financer les 8,86 milliards d’euros que coûterait selon lui un déménagement de 100.000 Israéliens. Ce chiffre correspond au nombre d’Israéliens installés dans des implantations isolées en Cisjordanie. Ces implantations sont, à des degrés divers, les plus susceptibles d’être évacuées dans le cadre d’un éventuel accord négocié avec les Palestiniens sur le partage de la terre. En revanche, les grands blocs d’implantations font l’objet d’un large consensus politique en Israël quant à leur annexion. «Nous avons mis au point un plan détaillé et crédible sur le déménagement de 100.000 habitants des implantations» parce que le
gouvernement a refusé de le faire, malgré un rapport officiel de 2010 préconisant un tel plan, dit Gilad Sher.» Nos conclusions sont claires: la situation n’est en aucun cas irréversible. Des options économiques existent pour appliquer la solution de deux Etats pour deux peuples», dit-il.Roby Nathanson estime lui aussi «tout à fait possible» le scénario de l’évacuation de 100.000 personnes à condition qu’elle soit étalée sur deux à trois ans. «Le problème n’est pas économique, il est avant tout politique». Demande pas satisfaite Les dirigeants des implantations ont critiqué vendredi les plans annoncés par le gouvernement visant à promouvoir de nombreux projets de construction dans les implantations de Cisjordanie, affirmant qu’ils ne satisfaisaient pas la forte demande de logements pour cette population en pleine croissance. Le Comité de haute planification de l’administration civile doit se réunir la semaine prochaine pour examiner et faire avancer plusieurs projets qui ont été mis en attente pour diverses raisons, notamment la visite du président américain Donald Trump en Israël la semaine dernière. Les différents projets sur la table du comité comprennent, entre autres, la planification de près de 2 600 maisons. 400 d’entre elles devraient être autorisées à être construites, certaines se trouvant en dehors des blocs d’implantations. Le Conseil des habitants de Yesha a déclaré dans un communiqué que les plans en discussion n’étaient pas suffisants pour répondre aux besoins des résidents.Un porte-parole du conseil a déclaré que, même si tous les plans sont approuvés, ils ne suffiront pas de combler la demande de maisons en Cisjordanie.» Même cela est trop petit par rapport au besoin croissant créé par des années de gel des constructions, et qui a créé une pénurie de maisons en Judée et Samarie», a-t-il déclaré. (i24NEWS avec agence)
POLITIQUE
«Obama a commis beaucoup d’erreurs avec l’Iran» Avec les Palestiniens, «nous devons prendre nos propres décisions pour éviter un état binational» Les erreurs commises par l’ancien président Barack Obama ont permis à l’Iran de renforcer son influence au Moyen-Orient, a déclaré lundi l’ancien ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon, lors d’une interview accordée à i24NEWS.» D’une certaine manière, en raison de certaines erreurs de l’ancienne administration américaine qui a démontré sa faiblesse, les Iraniens ont réussi à obtenir l’hégémonie non seulement à Téhéran, mais en Irak vis-à-vis du gouvernement chiite, à Damas en soutenant Bachar Al-Assad, à Beyrouth visà-vis du Hezbollah, et aujourd’hui à Sana, au Yémen», a affirmé M. Ya’alon, répertoriant les pays où les mouvements politiques soutenus par l’Iran ont largement gagné en influence.» Le gouvernement iranien a soutenu les dirigeants musulmans chiites irakiens, ainsi que le financement du Hezbollah au Liban, aidant le président syrien Assad dans la guerre civile syrienne et armé les Houthis dans la crise au Yémen. De nombreux pays sunnites se méfient de l’intervention de l’Iran, créant une ouverture en vue d’une éventuelle coopération avec Israël», a-t-il par ailleurs ajouté. M. Ya’alon, un ancien officier militaire et ancien député du Likoud, a exposé les nombreux défis internes auxquels Israël est confronté. Ils comprennent «l’extrémisme, qui génère de la haine contre des secteurs dans notre so-
ciété». Parmi les sujets abordés, M. Ya’alon a évoqué le sujet de la société israélienne, touchée par 50 ans de domination militaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza. «Il y a eu des changements positifs et négatifs. Oui, c’est une lutte pour les valeurs démocratiques et les valeurs juives», a-t-il lancé.» Je crois que nous avons le pouvoir, surtout en parlant de notre jeune génération, de relever ces défis», a-t-il précisé. A la question de savoir comment l’Etat hébreu aurait dû faire avec les territoires qu’il a conquis en 1967, Ya’alon a mentionné que des traités de paix ont été signés avec l’Egypte et la Jordanie malgré l’absence de terre en Cisjordanie et à Gaza. Face aux roquettes lancées de Gaza sur Israël, Ya’alon pense qu’»abandonner des terres sans assurer notre sécurité va être désastreux pour notre avenir. Nous devons prendre nos propres décisions pour éviter un état binational».» Le désir de l’Iran de s’emparer de l’arme nucléaire représente la plus grande menace existentielle pour l’état d’Israël», a-t-il estimé.Alors qu’Israël marque lundi soir le 50e anniversaire de la Guerre des Six jours de 1967, M. Ya’alon s’est remémoré comment il s’est senti la veille du combat.» La leçon la plus importante est que les frontières du 4 juin 1967 n’étaient pas des frontières défendables. J’avais 17 ans à l’époque, et j’ai senti l’inquiétude de savoir si nous allions survivre ou pas, et bien sûr, après la guerre, c’était un grand soulagement,» a-t-il conclu. i24news
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Tzipi Livni et son voyage en Suisse : très compromis
Ce devait être une visite anodine pour Tzipi Livni. Il n’en sera rien. Invitée à célébrer la naissance de l’Etat hébreu par l’association Suisse-Israël à Lugano, l’ancienne ministre du gouvernement d’Ehoud Olmert a fait l’objet d’une dénonciation pénale de la part du collectif Urgence Palestine. L’association genevoise pro-palestinienne accuse Tzipi Livni de crimes de guerre pour son implication dans l’opération militaire «Plomb durci» sur la bande de Gaza en 2008. Contacté, le Ministère public de la Confédération (MPC), l’autorité compétente pour poursuivre les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre, déclare «être en train d’analyser la demande». Pour rappel, l’opération de l’armée israélienne avait provoqué la mort de plus de 1350 personnes dont environ 960 civils selon l’ONU. Parmi les victimes, 89 policiers du poste de police Arafat à Gaza. Ce sont des membres des familles de ces policiers qui ont permis l’ouverture d’une enquête en Grande-Bretagne contre Tzipi Livni. Menée par Daniel Machover, un avocat londonien, cofondateur de l’organisation Lawyers for Palestinian Human Rights, cette procédure a mené à l’émission d’un mandat d’arrêt contre la ministre. Toujours compliquée à démontrer dans les cas de crimes de guerre, la responsabilité de l’ancienne ministre ne semble pas faire de doute pour l’avocat britannique. «Tzipi Livni était un élément clef du cabinet de
sécurité d’Ehoud Olmert. Le lendemain de l’attaque, elle a déclaré à la télévision avoir approuvé ces décisions et y avoir participé activement. Selon moi, sa seule défense possible serait de dire que les policiers assassinés n’étaient pas des civils.» Concernant les preuves récoltées, Daniel Machover renchérit: «Nous avons des témoins oculaires, des analyses balistiques ainsi que des documents officiels qui documentent ces attaques. Notre dossier était suffisamment solide pour qu’un juge anglais lance un mandat d’arrêt contre Tzipi Livni en 2009.» «Nous avons le temps» Liée au caractère précipité de l’arrivée de Tzipi Livni en Suisse, la dénonciation d’Urgence Palestine ne fait que trois pages. S’il est peu probable que le MPC entende Tzipi Livni avant son départ, TRIAL International, une ONG suisse qui lutte contre l’impunité des crimes internationaux, explique pourtant: «De nombreuses plaintes ont été déposées à l’étranger contre Tzipi Livni, vu sa position au sein du gouvernement. A partir du moment où celle-ci se trouve sur le territoire suisse, il est normal que le MPC se saisisse du dossier pour examiner si sa responsabilité pénale peut être engagée.» Du côté belge, où une procédure a été ouverte en janvier, poussant Tzipi Livni à annuler son voyage en catastrophe, le procureur Thierry Werts ajoute, philosophe: «Les crimes reprochés à Tzipi Livni sont imprescriptibles. Donc nous avons le temps.» Source: https://www.letemps.ch