GRATUIT - Numéro 442 - Edition du 12 Juillet au 18 Juillet 2017
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 12 Juillet au 18 Juillet 2017
Maccabiades, Unesco, Boujenah, une semaine entre ombre et lumière
Le 4 juillet dernier a eu lieu l’Ouverture des jeux des vingtièmes Maccabiades 2017 à Jérusalem. Prés de 80 pays étaient représentés, avec bien sûr, des disparités flagrantes : on se doute que les délégations canadienne, américaine et israélienne faisaient pâlir d’envie les autres. Mais dans le concert des communautés européennes, la délégation française, elle, n’a pas démérité. Il faut dire que les personnalités et sportifs enrôlés dans l’aventure par un Président ultra-motivé, en l’occurrence Gil Taïeb, ont de quoi nous rendre fiers. Gil dont on ne cessera jamais de souligner, car il le mérite grandement, les talents d’organisateur et de communicant, a remué ciel et terre et minutieusement sélectionné ceux qu’ils a entraînés en Israël pour cette compétition. Avec un double objectif extrêmement pertinent : offrir à la communauté juive française une représentation brillante au sein de ces Maccabiades, mais aussi faire découvrir Israël et sa réalité à des personnalités et des sportifs qui, bien souvent, n’en connaissent que la vision parcellaire et orientée, braquée sur le conflit avec les Palestiniens. Et faire d’eux des ambassadeurs d’un nouveau genre. Cette semaine, les Maccabiades battent leur plein mais disons-le clairement, l’objectif, dans toute sa complexité, est d’ores et déjà largement atteint ! Fabien Gilot, star de la natation française, Pascal Papé, étoile du rugby et Luis Fernandes, légende du foot français, nous ont fait l’honneur de représenter la France en Israël. Pascal Elbé et Elie Chouraqui ont rempli à merveille leurs rôles de parrains. Certains comme Luis, connaissaient le pays, d’autres pas. Tous ont pu admirer sa vitalité, sa diversité culturelle, son ouverture d’esprit. Tous se sont laissés emporter Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
Merci à Keren et Gil Taieb, Pdt du comité français d’organisation des MACCABIADES 2017
par la magie de l’instant et du lieu : Fabien Gilot, qui a porté la flamme des Maccabiades dans le stade de Jérusalem, a choisi la Tour de David et la ville d’Or pour graver cette aventure dans son histoire personnelle. Sa demande en mariage à la femme de sa vie, Audrey, a fait le tour du monde et des réseaux sociaux ! Bien sûr, le bruit et la fureur de l’époque qui est la nôtre ne se sont pas tus, durant cette parenthèse. Bien sûr, il y eut autant de gens pour célébrer la marche des Imams européens contre le terrorisme, menée par le grand Hassen Chalgoumi, qu’il y eut de haineux pour les décrier et les menacer de mort. Il y eut les charognards en Tunisie, demandant l’interdiction du spectacle de Michel Boujenah, et il y eut ce parti politique tunisien, appelant à la normalisation des rapports avec Israël, par solidarité avec l’humoriste. Il y eut Hébron, l’Unesco, et les voix qui se sont élevées et qui désormais ne se taieront plus face à la manipulation de l’Histoire, parce que trop, c’est trop. Et il y eut les Maccabiades parenthèse exaltée, de communion, de joie, de solidarité et de dépassement de soi. Nous avons, avec Radio Shalom fait partie des médias invités lors de l’événement. Nous sommes fiers de pouvoir rendre compte de ce qui, au final, demeurera de cet extraordinaire événement : un peuple, une terre, un lien qui résiste à tout, même à l’éloignement et au temps. Depuis des millénaires, nous rappelons le souvenir de Jérusalem. Depuis des millénaires, nous sommes qui nous sommes et nous luttons. Au cours de ces Jeux, nous avons fait la preuve de ce qui fait notre résilience : notre lien, notre unité Am Israel Hai Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
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Maccabiades 2017 : un nouveau regard sur Israël Dans la même semaine, trois événements se sont produits, jetant chacun, un éclairage sur l’Etat hébreu. Il y eut la honteuse décision votée à l’Unesco concernant Hébron, il y eut le PCF demandant au Président Macron de désinviter Benjamin Netanyahou qui doit venir commémorer le 75ème anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv’ et il y eut, rayon de soleil dans une actualité antisioniste, les Maccabiades ! Voir Luis Fernandes, Fabien Gillot, ou encore Pascal Papé découvrir Israël et ses merveilles fut une réjouissance. Loin de l’image guérrière, intolérante et violente véhiculée à charge par des médias et des lobbys antisionistes, ces sportifs ont découvert un pays ouvert, multiculturel, où la vitalité, l’innovation et l’énergie vont de concert avec la diversité et l’envie, féroce, d’aller toujours plus loin, toujours plus vite. Instantannés, avec Gil Taïeb, président de la Délégation Française…
Un chiffre étonnant, 116 Milliardaires vivent en Israël
Ils vivent entre Paris,Tel Aviv, Monaco, Londres… La fortune accumulée en 2017 par les 100 Israéliens les plus riches représente plusieurs centaines de milliards de shekels. 116 Israéliens sont à la tête d’une fortune qui équivaut à un tiers du PIB annuel d’Israël. Le quotidien Maariv avait publié un supplément spécial consacré au classement des Israéliens très riches. Les Israéliens les plus riches sont (ordre non lié au montant de la fortune) : 1. Samy, Idan et Eyal Ofer 2. Steph Wertheimer 3. Sherry Arisson; 4. Itshak Techouva; 5. Morris Khan; 6. Haïm Saban; 7. Micky Federman; 8. Poyo Zevledovitz; 9. Benny Steinmetz.
Le doublé de tête : Drahi, Wertheimer. A. La famille Wertheimer confirme sa place : l’industriel Steph Wertheimer et son fils Eitan affichent un patrimoine de dizaines de milliards de shekels.
De ces Maccabiades, la première image forte qui ressort est celle de Fabien Gillot Fabien est un garçon extraordinaire ! Il porte, tatoué sur son bras, une mystérieuse phrase en hébreu. ‘Sans eux, je ne suis rien’. C’est un hommage, plus qu’émouvant à son grand-père adoptif Max Goldschmidt. Marié à la grand-mère de Fabien, cet homme a eu un rôle majeur dans son existence de Fabien. Désireux de découvrir Israël et ses merveilles, le nageur couvert d’or est l’un des piliers de la délégation française et nous en sommes fiers. Il est venu avec sa compagne, Audrey, à laquelle il a fait une magnifique surprise. A Jérusalem, en plein cœur de la ville éternelle, il n a demandé à Audrey, l’élue de son cœur, d’être sa femme pour la vie. Emue aux larmes, la brillante avocate a publié un cliché accompagné d’un message plein d’amour et de joie sur les réseaux sociaux qui a ému la planète people !
B. Patrick Drahi. En 2016, son patrimoine est évalué par le magazine Forbes à 13 milliards de dollars américains, faisant de lui le cinquième homme le plus riche de France et le 93e à l’échelle mondiale. La plupart des médias le décrivent comme un homme d’affaires franco-israélien. Il est officiellement domicilié à Zermatt (Suisse) où il bénéficie du statut privilégié de « résident fiscal », ce qui lui permet de payer beaucoup moins d’impôts qu’en Israël ou en France. Il est marié avec une Syrienne grecque orthodoxe avec qui il a quatre enfants.
Cette image est une de celles que l’on aimerait voir plus souvent concernant Israël… C’est vrai et je ne vous cache pas que cela faisait partie de notre double objectif. Nous voulions d’une part emmener une délégation française aussi prestigieuse que solide, mais aussi faire découvrir Israël à des gens ayant la curiosité de savoir ce qu’était ce pays et sa diversité. Ces gens, comme Luis Fernandes ou Pascal Papé nous ont fait confiance et ils sont émerveillés. Luis est une star ici comme là-bas. Il a d’ailleurs
10. Lev Levaïev. 11. Patrick Drahi
entraîné plusieurs équipes israéliennes. Pascal en revanche ne savait rien d’Israël. Il est revenu émerveillé par le pays et complètement abasourdi par sa réalité, à mille lieux des clichés antisionistes régulièrement véhiculés. Bien que modeste, notre équipe a de nombreuses chances de médailles. Mais faitelle souffler aussi un vent nouveau sur le sport dans la communauté en France ? C’est la deuxième partie de notre objectif. C’est un fait, le sport et ses valeurs sont trop laissés de côté dans nos écoles et nos associations. Nous devons nous atteler à la tâche et leur redonner la place qu’ils méritent, en commençant par parler de ces magnifiques Maccabiades, des médailles que nous aurons décrochées (ce matin, j’ai appris que nous avions une médaille de bronze en équitation !) et des sportifs qui auront fait brillé notre délégation et notre communauté ! Le 10 septembre prochain, un événement sera organisé afin de fêter nos sportifs et de nous réunir autour d’eux. Il sera, je l’espère, aussi l’occasion de faire souffler un vent de renouveau sur le Maccabi français Vous serez donc équipé, baskets aux pieds ? (Il rit) Vous plaisantez ! J’ai toute la tenue, pas seulement les baskets ! Israël Actualités
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Maccabiades. Fabien Gilot en Israël pour la cérémonie d’ouverture
La compétition accueille quatre médaillés d’or olympiques: le nageur Anthony Ervin, le nageur Jason Lezak, ainsi que Lenny Kreizelberg et Fabien Gilot. Ce dernier ne participera pas aux compétitions de natation, mais était en Israël pour la cérémonie d’ouverture. Fabien Gilot porte Israël dans son cœur et sur son corps : il porte un tatouage en hébreu signifiant « je ne suis rien sans vous ». JSS News Fabien Pierre Aurélien Gilot, né le 27 avril 1984 à Denain (Nord), est un nageur français en activité, licencié au Cercle des nageurs de Marseille. Spécialiste des épreuves de sprint en nage libre, il est un membre essentiel depuis 2003 du relais 4 × 100 mètres nage libre français avec lequel il est multiple médaillé mondial, olympique et européen. Il devient, le 29 juillet 2012, champion olympique du relais 4 × 100 mètres nage libre avec ses coéquipiers Amaury Leveaux, Clément Lefert et Yannick Agnel, quatre ans après la médaille d’argent du relais français dont Gilot était membre avec Amaury Leveaux, Frédérick Bousquet et Alain Bernard à Pékin. Il remporte, en 2013, deux médailles d’or lors des mondiaux de Barcelone avec les relais 4 × 100 mètres nage libre et 4 × 100 mètres quatre nages. Au total, avec les relais
français, il est nonuple médaillé mondial et olympique et septuple médaillé européen (grand bassin). Il est aussi, en individuel, médaille de bronze sur 50 mètres nage libre lors des européens en grand bassin de Budapest en 2010, médaille d’argent sur 100 mètres nage libre lors des mondiaux en petit bassin de Dubaï en 2010 et médaille d’argent sur 100 mètres nage libre lors des européens en grand bassin de Berlin en 2014. LA FLAMME OLYMPIQUE. Fabien Gillot est l’un des sept athlètes invités d’honneurs des 20e Maccabiades, les Jeux olympiques juifs. Le champion olympique a eu l’honneur jeudi soir d’allumer la flamme olympique juive lors de la cérémonie d’ouverture des 20e Maccabiades. Cette année, c’est la ville de Jérusalem qui accueille ces jeux, afin de commémorer les 50 ans de la réunification de la capitale israélienne. Six autres athlètes ont participé à la cérémonie d’allumage de la flamme de ces Jeux : les médaillés olympiques israéliens Ouri Sasson et Yarden Gerbi, Moran Samuel médaillé paralympique, la gymnaste Neta Rivkin, la star israélienne en NBA Omri Casspi, Anthony Ervin, médaillé d’or de natation aux J.O. http://jforum.fr/
Hébron. Fureur d’Israël qui voit en l’Unesco un nids d’antisémites
La vieille ville d’Hébron est inscrite depuis le 7 juillet 2017 sur sa liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que site «d’une valeur universelle exceptionnelle en danger». Lors du vote du Comité de l’Unesco, douze Etats se sont prononcés pour classer le lieu en tant que site palestinien, six se sont abstenus et trois ont voté contre. La décision a provoqué la fureur d’Israël.
Selon l’AFP : « Benjamin Netanyahu a décidé vendredi de réduire la contribution d’Israël à l’ONU après la décision, qu’il a qualifiée de « délirante », de l’Unesco de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, comme « zone protégée » du patrimoine mondial. Netanyahu a annoncé une nouvelle coupe d’un million de dollars dans la contribution d’Israël au budget de l’ONU. Il s’agit de la quatrième réduction ordonnée en un an par le gouvernement israélien, qui a fait baisser sa contribution auprès des Nations unies de 11 millions de dollars annuels à 2,7 millions, selon un responsable israélien ». Selon 20Minutes : « Honte », « Souillure morale », « Mensonges »… Habituellement, la session annuelle du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco est plutôt calme. Mais vendredi 7 juillet 2017, le comité devait rendre sa décision sur un dossier brûlant opposant Israéliens et Palestiniens. Il s’agissait d’inscrire sur la liste « zone protégée » du patrimoine mondial la vieille ville d’Hébron. Douze membres du Comité réuni à Cracovie, dans le sud de la Pologne, ont voté pour l’inscription, six se sont abstenus et trois ont voté contre. Etant donné l’abstention, la majorité requise était de dix voix. Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié de « souillure morale » la décision de l’Unesco, affirmant qu’elle niait l’histoire juive de la cité située en Cisjordanie. Hébron abrite un monument qui est à la fois revendiqué par les religions juive et musulmane. Selon les juifs, le tombeau des Patriarches abriterait la dépouille d’Abra-
ham, père des trois religions monothéistes, de son fils Isaac, de son petit-fils Jacob et de leurs épouses Sarah, Rebecca et Léa ». BIBLE. Hébron est citée dans la Bible comme capitale du royaume de Juda sous le roi David. En hébreu, le nom de Hevron, déjà présent dans le texte biblique il y a plus de 2500 ans, a pour racine רְבֶחdont dérivent beaucoup de mots qui ont une signification de lier, associer, ou encore allier. Le mot hébreu Haver qui signifie ami est de cette même racine. Le suffixe du nom, composé d’un Vav et d’un Noun, indique un lieu. Hébron désignerait donc le lieu de l’alliance. Le nom d’Hébron n’a pas de rapport avec « Hébreu » : le premier commence par un Het, alors que le mot « Hébreu », ‘Ivry, commence par un Ayin. HISTOIRE. Hébron est une ancienne ville royale cananéenne. Elle devint sous le roi David la capitale du Royaume de Juda jusqu’à la prise de Jérusalem. Selon la tradition, dans la grotte de Machpelah, à Hébron, sont enterrés Abraham et sa famille : Sarah, Isaac, Rébecca, Jacob et Léa. C’est aussi à Hébron que, selon la Bible, David est sacré roi de la maison de Juda. Après la destruction du Premier Temple de Jérusalem, la plupart des Israélites de Hébron ont été exilés à Babylone vers -587 et des Iduméens se sont installés dans la ville à leur place. Sous la domination persane achéménide une partie des Juifs y sont retournés. Le royaume juif des Hasmonéens a soumis la ville sous Judas Maccabée en 167 av.Ch. et sous le règne de Jean Hyrcan a converti la plupart des Iduméens au judaïsme. Hérode le Grand, roi de Judée, lui-même d’origine iduméenne, a fait construire le mur d’enceinte qui entoure encore aujourd’hui le Tombeau des Patriarches. Pendant la Première guerre judéo-romaine, la ville est conquise par Simon bar Giora, chef des Sicaires. Hébron est ensuite sous domination romane et byzantine. L’empereur Justinien érige une église chrétienne sur le lieu du caveau des Patriarches au VIe siècle. Cette église sera détruite par les Sassanides.
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Simone Veil, par ceux qui l’ont connue… « Nous, les derniers survivants, nous avons le droit, et même le devoir, de vous demander que le ‘plus jamais ça’ de nos camarades devienne réalité», déclarait Simone Veil, le 27 janvier 2005, à Auschwitz (Pologne). Elle se faisait le devoir de raconter l’horreur des camps de la mort. Antoine, l’amour de sa vie, ses fils, sa tribu… En 1946, Simone épouse Antoine Veil, l’amour de sa vie pendant les 67 ans qui suivront. Elle entame aussi un autre chapitre de son histoire, toujours, dans le bien comme dans l’horreur extrême, liée à la Grande Histoire, assurément : engagée en politique, elle devient à un très jeune âge une femme ministre. Un fait assez rare pour être souligné.
Par petites touches, au fil d’extraits, nous avons voulu, dans ce dossier, croiser les voix, les regards et les récits de ceux qui ont connu Simone Veil. Simone Jacob naît à Nice en 1927. Enfant du soleil, de la bourgeoisie française, elle ne garde, de sa judéité que ce que ses parents lui en ont transmis : les valeurs d’humanisme. Elle ne sait pas encore que c’est l’horreur qui lui rappellera son appartenance à la communauté juive. C’est, hélas, vers la fin de la guerre, en mars 1944, que Simone et toute sa famille sont déportées dans le camp de Drancy (Seine-Saint-Denis), puis à Auschwitz. Son père, sa mère et son frère, déportés eux aussi, ne reviendront jamais. Le convoi 73 emportera son père et son frère et toute sa vie, elle portera en elle la douleur de n’avoir pas su ce qu’il advint d’eux. A Auschwitz, Simone, jeune fille aussi belle que dure, survit à toutes les humiliations comme les privations. Elle s’en voudra en revanche toute sa vie de ne pas avoir pu sauver sa mère, morte du typhus. «Nous n’avons pas parlé car on n’a pas voulu nous écouter », dira-t-elle un jour, à propos de la vie dans les camps, et de l’étrange silence qu’observe les rares survivants à propos des horreurs qu’ils ont vécues. Marceline, révolutionnaire, communiste, sœur de cœur de Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, dormait au camp dans la couchette en face de la sienne, Souvent, elle a raconté « cette dureté qui l’a sans doute sauvée et qui a laissé place à de terribles emportements ». Marceline est devenue sa meilleure amie, celle à qui elle n’avait pas besoin de parler pour évoquer le « lager ». Celle qui ne gardait le silence quand, lors de leurs rendez-vous au café, des dizaines d’années plus tard, Simone ne pouvait s’empêcher d’enrouler sa petite cuillère dans sa serviette pour la glisser au fond de son sac, « parce ce que c’est ce qu’il y avait de plus précieux au camp ». Une manie de
chaparder venue de l’horreur, réminiscence d’une douleur, celle d’avoir dû laper sa soupe comme un animal en l’absence de couverts. Marceline, elle, grignote du pain dès qu’elle en a l’occasion. Du pain, du vrai, pas du « truc complet, décomplet, décomplexé », parce que « c’est ce qui m’a le plus manqué au camp. » Marceline, si gaie, n’a jamais pu se remettre de la mort de son père, auquel elle a consacré plusieurs ouvrages, dans l’enfer du camp. Pour Simone, la perte de sa mère fut une immense douleur. Cette peine commune les soudait, faisait d’elle des sœurs de peine à jamais. « J’ai perdu une sœur, déclara Marceline à l’annonce de son décès. Nous avions une âme, et nous ne l’avons jamais perdue, même quand les SS nous battaient, analyse encore Marceline lorsqu’on lui demande pourquoi elle, comme Simone, avait survécu. Elle avait l’esprit de rébellion qui flottait dans ses yeux ». Ginette Kolinka : « Elle m’a sauvée la vie «
Ginette Kolinka a 19 ans en 1944, lorsqu’elle rencontre Simone Veil à Auschwitz. «C’était une jeune fille très belle. Je l’ai connue parce qu’on a travaillé ensemble. J’étais avec elle quand la kapo, qui était connue pour être la plus vache du camp, lui a dit : ‘Tu es trop belle pour être habillée comme ça’. Elle lui avait ensuite proposé de lui trouver un autre camp, moins dur, et de lui apporter une robe. Et Simone avait refusé ». Dans ce lieu de mort, Simone fait un cadeau inestimable à Ginette. « Elle m’a offert une robe. Et j’ai l’impression que cette robe m’a sauvé la vie. J’avais dit à mon père et à mon petit frère de monter sur les camions. Quand j’ai appris que ceux qui étaient dans les camions partaient en fumée, je me suis sentie responsable de leur mort. J’avais plus le moral, on m’avait tout enlevé, et Simone me fait cadeau d’une de ses robes. Et je pense que cette robe a fait que je me suis sentie redevenir une jeune fille ».
Dans une France conservatrice, machiste et masculine, elle se voit chargée, par Valéry Giscard d’Estaing, de porter un projet de loi sur l’avortement. Un sujet qu’elle place sur le terrain de la santé publique, et non celui de la morale. Elle veut, non pas multiplier les avortements, mais permettre à celles qui y ont recours, parce que plongées dans la détresse, de le faire dans un cadre légal et médicalement surveillé, sans en mourir ni survivre mutilées ou stériles. Avec la dignité, la distance qui la caractérisent, elle subira toutes les attaques sans broncher : machistes, antisémites, immondes, les quolibets qu’elle affronte déshonorent uniquement ceux qui les éructent. Aussi belle que digne, Simone, mère ellemême de 3 enfants (l’un de ses fils décède d’une crise cardiaque à l’âge de 54 ans), défend bec et ongles la cause de celles qui ne peuvent vivre une grossesse et donner naissance dans la sérénité. Le 26 novembre, Simone Veil monte à la tribune de l’Assemblée nationale, face à 9 députés femmes et 481 députés hommes : « Aucune femme ne recourt de gaité de cœur à l’avortement. C’est pour mettre fin aux avortements clandestins, qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, économiques ou psychologiques, se sentent dans une telle situation de détresse qu’elles sont décidées à mettre fin à leur grossesse dans n’importe quelle condition. » La gauche applaudit, la droite se fâche. Les débats sont violents, les attaques des parlementaires de droite indignes, certains allant jusqu’à comparer l’IVG à un crime nazi. Le 29 novembre 1974, la loi Veil est adoptée. Simone entre dans l’Histoire. Sarah Briand, journaliste et biographe de Simone Veil « Sa photo a toujours été affichée dans mon bureau. Comme si je savais qu’un jour je raconterais son destin. C’est un cliché en noir et blanc, datant de 1974, ses yeux clairs fixant l’objectif, le visage d’une femme qui a la vie devant elle. Je me suis souvent demandé à quoi pensait Simone Veil à cet instant, jeune ministre qui venait de faire voter
la loi autorisant l’IVG. Elle qui était inconnue du grand public six mois plus tôt était alors, déjà, la femme la plus populaire de France. Sur cette photo apparaît la femme politique, mais j’avais envie de découvrir ce qui se cachait derrière le peu qu’elle nous laissait entrevoir d’elle depuis des années, derrière son chignon strict et la distance qu’elle a toujours imposée ; pourquoi et comment Simone était devenue une icône française. », écrit Sarah Briand à propos de Simone Veil… Son épée, symbole de ses combats Elue en 2008 à l’Académie française, Simone Veil choisit de faire graver, sur son épée, plusieurs symboles très particuliers. C’est grâce à l’un des fils de Simone, que la biographe en découvre la signification… « L’objet était posé dans un coin de ce même salon, tout près des fenêtres qui donnent sur le dôme des Invalides, portant les symboles de toute sa vie. L’histoire d’une vie intime qui est devenue un destin français. Je n’osais poser la main sur cette petite épée. Jean a brisé le silence en m’énumérant les emblèmes souhaités par sa mère et dessinés par le sculpteur Ivan Theimer : une carapace de tortue, symbole de longévité, un visage de femme, rappel de ses combats en faveur de la cause féminine et clin d’œil à sa mère, les devises de la France et de l’Europe, deux mains enlacées qui évoquent la réconciliation entre les peuples, et puis des branches d’olivier, arbre de vie et de paix, qui côtoient les flammes des fours crématoires. Simone avait tenu à faire graver ce numéro qui fut, à l’âge de 16 ans, sa seule identité, et qu’elle a toujours, plus de soixante-dix ans plus tard, tatoué sur l’avant-bras : 78651. » Simone, femme de dialogue et de réconciliation, à l’épreuve de la construction européenne 17 juillet 1979, Simone Veil est élue Première femme présidente du Parlement européen, sous les acclamations. C’est une véritable révolution. Pour elle, l’Europe fait alors face à trois défis majeurs : « celui de la paix, celui de la liberté et celui du bien-être ». Pendant deux ans, elle œuvre sans relâche pour faire du Parlement européen, une institution brillante, respectée. Elle restera treize ans à Bruxelles, et y milite farouchement pour la paix entre les peuples. En 2005, elle avait appelé à voter en faveur de la Constitution européenne. « Sortant des camps de concentration, ayant vécu cette barbarie nouvelle, pire que toutes celles que l’on pouvait imaginer, j’ai tout de suite pensé que la seule solution pour éviter une 3ème guerre mondiale, c’était de se réconcilier », déclarait-elle alors. Pour l’ancien ministre François Léotard, « elle avait parfaitement compris que pour la France, le rapport à l’Allemagne est vital. Elle avait précédé tout ce qui se fait heureusement aujourd’hui. » Israël Actualités
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Simone Veil : « Je suis juive »
Kaddish pour Simone Veil lu par le Grand Rabbin de France
Ecrit par Simone Veil, ce texte a, depuis l’annonce de son décès, la semaine dernière, beaucoup tourné sur les réseaux sociaux. Il montre que, de son propre aveu, cette femme, régulièrement élue personnalité préférée des Français, n’était pas qu’une figure marquante de la société française, elle était aussi une figure du judaïsme français. Une femme qui, par cet écrit, relate et reflète ce que beaucoup de juifs, avant guerre ne croyaient pas possible : que la France les livre à la Barbarie nazie. Avant d’être juifs ils étaient Français et croyaient que la France, leur mère-patrie, les protègerait… Je suis juive. Par Simone VEIL «Née et élevée au sein d’une famille française de longue date, j’étais française sans avoir à me poser de question. Mais être juive, qu’est-ce que cela signifie pour moi comme pour mes parents, dès lors qu’agnostique – comme l’étaient déjà mes grands parents – la religion était totalement absente de notre foyer familial ? De mon père, j’ai surtout retenu que son appartenance à la judéité était liée au savoir et à la culture que les juifs ont acquis au fil des siècles en des temps où fort peu y avaient accès. Ils étaient demeurés le peuple du Livre, quelles que soient les persécutions, la misère et l’errance. Pour ma mère, il s’agissait d’avantage d’un attachement aux valeurs pour lesquelles, au long de leur longue et tragique histoire, les juifs n’avaient cessé de lutter : la tolérance, le respect des droits de chacun et de toutes les identités, la solidarité.
Tous deux sont morts en déportation, me laissant pour seul héritage ces valeurs humanistes que pour eux le judaïsme incarnait. De cet héritage, il ne m’est pas possible de dissocier le souvenir sans cesse présent, obsédant même, des six millions de juifs exterminés pour la seule raison qu’ils étaient juifs. Six millions dont furent mes parents, mon frère et nombre de mes proches. Je ne peux me séparer d’eux. Cela suffit pour que jusqu’à ma mort, ma judéité soit imprescriptible. Le kaddish sera dit sur ma tombe.» De nombreuses voix se sont élevées pour que Simone Veil puisse être transférée au Panthéon. Un honneur et un hommage auxquels ses proches se sont déclarés sensibles, mais qu’ils ont poliment déclinés, apparemment : « ce n’est pas à l’ordre du jour », a simplement déclaré sa petite-fille Déborah Veil, journaliste au micro d’Europe 1, radio au sein de laquelle elle officie. Pour elle, il n’est pas pensable que sa grand-mère repose loin de l’homme, avec lequel elle avait formé un couple exemplaire pendant plus de 65 ans, Antoine Veil, qu’elle épousât en 1946, à peine revenue des camps de la mort, et alors qu’elle n’avait que 19 ans… C’est le Président Macron qui a fini par trancher, en accord avec la famille : il a proposé que l’ex-ministre repose au Panthéon, en compagnie de son époux. Un geste plein de grandeur, mais aussi très émouvant… Israël Actualités
La France rend un hommage national à Simone Veil aux Invalides, ce mercredi 5 juillet.Le kaddish sera récité par le Grand Rabbin de France. « Itgadal veitkadach chemé’ raba bealma di-bera khirôuté veyamlikh malkhouté vyatzemakh pourkané’ vikarev mechi’hé’. Bé’haillekhone … » Selon huffingtonpost.fr : Des dizaines de personnalités françaises et étrangères, ainsi que de nombreux anonymes sont attendus pour cet hommage présidé par Emmanuel Macron qui prononcera l’éloge funèbre. À la fin de la cérémonie, un chant bien particulier retentira en mémoire de cette rescapée de la Shoah. Dans la Cour d’honneur des Invalide, peu après 10h30, le cercueil de l’ancienne ministre fera son entrée, revêtu du drapeau tricolore et porté par des Gardes républicains au son de la Marche funèbre de Chopin. Il la quittera une heure plus tard accompagné du « Chant des Marais », aussi appelé « Chant des déportés », en souvenir de l’internement de Simone Veil au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Ce chant est l’adaptation francophone d’un texte allemand, composé en 1933 par des prisonniers politique du camp de concentration de Börgermoor. Intitulé « Das Lied der Moorsoldaten », traduit en français sous le titre de « Chant des Marais », il exprime la plainte des antifascistes et des juifs, premiers internés dans les camps. Il a par la suite été repris dans le monde par les détenus d’autres nationalités et notamment par
les survivants du génocide. Les paroles décrivent les rudes conditions de détention dans les camps, mais aussi à la fin, l’espoir de retrouver la liberté. Il en existe depuis de nombreuses versions, adaptées et modifiées. Voici l’actuelle. Loin dans l’infini s’étendent Les grands prés marécageux Pas un seul oiseau ne chante Dans les arbres secs et creux. Oh ! terre de détresse Où nous devons sans cesse Piocher. Piocher. Dans ce camp morne et sauvage Entouré de murs de fer Il nous semble vivre en cage Au milieu d’un grand désert. Oh ! terre de détresse Où nous devons sans cesse Piocher. Piocher Bruit de chaînes, bruit des armes Sentinelles jour et nuit Et quitter peur, et larmes La mort pour celui qui fuit. Oh ! terre de détresse Où nous devons sans cesse Piocher. Piocher. Mais un jour dans notre vie Le printemps refleurira Libre alors dans ma patrie Je dirai tu es à moi. Oh ! terre d’allégresse Où nous pourrons sans cesse (bis) Aimer – Aimer.
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Avignon : une pièce sur les dernières heures de Mohamed Merah fait scandale
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Le coût lié au harcèlement sexuel en Israël ?
Le Festival off d’Avignon propose, c’est le principe, une programmation éclectique et avant-gardiste. C’est, pour souscrire à cette tradition que La Manufacture, lieu branché où sont présentés plusieurs spectacles ambitieux, a choisi de donner à voir une pièce sur les dernières heures de Mohamed Merah. Mis en scène par Yohan Manca, qui incarne également le terroriste dans un huis-clos glaçant, le spectacle provoque autant d’adhésion que de dégoût. Et de débat… Fallait-il, fallait-il pas ?
En Israël, les pertes liées au harcèlement s’élèvent à plus d’un milliard de shekels.
« Moi la mort, je l’aime comme vous aimez la vie », Mohamed Kacimi, écrivain et peintre marocain part de cette phrase, illustrant le passage à l’acte terroriste pour écrire un ultime dialogue entre Merah, auteur de la Tuerie de l’école juive de Toulouse et assassin des militaires de Montauban et les négociateurs du Raid venus le déloger. C’est en se basant sur des sources policières retranscrivant le dialogue du djihadiste avec les policiers d’élite que l’auteur écrit la pièce. Un texte rédigé et joué depuis plusieurs années déjà. Mais c’est à Avignon, cette semaine qu’il refait parler de lui : car la Manufacture, lieu de scène considéré comme le « In du Off » a décidé de le programmer. « Les avis sont partagés, souligne un membre du service communication du Festival d’Avignon. Une journaliste m’en a dit le plus grand bien. Un autre a détesté. » Parce que le sujet choque, forcément. Sans se faire l’apologie du terrorisme ni glorifier Merah, le texte pose problème simplement par ce qu’il est : une mise en scène macabre des dernières heures d’un monstre aux propos glaçants, banalisant l’horreur ultime. « A quoi tu pensais quand tu as tué la gamine de 3 ans », demande, au fil du spectacle, l’acteur jouant le flic du Raid. » « A Youtube », répond, nonchalant, le djihadiste retranché. Un échange surréaliste et glaçant. Faut-il faire de ce rebut qu’était Merah un personnage littéraire, quand plus personne ou presque n’est capable de citer le nom de ses victimes ? C’est la question que posent nombres d’internautes, sur les réseaux sociaux. D’autres ont un point de vue inverse : « Il a bien fallu évoquer les nazis et la shoah, pour que le génocide ne tombe pas dans l’oubli », rétorquent-ils. Et il faut bien le reconnaître, entre les deux points de vue,
on est plus que partagé. D’autant que le fond n’est pas éclairant : le huis clos joue la sobriété et livre, brut de décoffrage, un échange surréaliste entre un jeune au cerveau endoctriné mu par la haine et un flic dont le calme apparent cache l’horreur qu’il ressent à se confronter ainsi à l’extrême banalité du mal. « Merah n’est pas un héros, c’est un assassin », s’agace Latifah Ibn Ziaten, mère d’un des militaires assassinés par le terroriste à Montauban, qui est contre la starisation de celui qu’elle appelle le monstre. Comme Stéphane Lacombe, Président de l’Association des victimes françaises du Terrorisme, elle souligne à quel point le moment est mal choisi, à l’heure où les victimes n’ont pas fait leur deuil et où des jeunes de cités croient encore que s’introduire dans une école pour assassiner des bébés à bout portant est un acte héroïque. Sur I24News, Stéphane Lacombe admet, honnête, n’avoir pas vu la pièce mais s’interroger sur « le symbole et la temporalité » : la commémoration de l’attentat de Nice approche, le procès pour les victimes de Toulouse et Montauban aura lieu à l’automne. « Une telle création, donnant la vedette à un terroriste alors que les familles n’ont pas encore surmonté cette épreuve judiciaire », est-ce justifié ? Pour Stéphane Lacombe, la réponse est non, a fortiori si l’on prend en compte l’aspect prévention : « Toute œuvre artistique visant à sublimer des actes qui restent inqualifiables et transformant en contenu littéraire les propos tenus par Mohamed Merah, me pose problème » souligne encore le Président de l’Association de Victime, appuyant sur LA phrase la plus choquante : « Moi la mort, je l’aime comme vous vous aimez la vie », tiré du bréviaire que tout djihadiste connaît. Révoltant…
Selon une enquête récente réalisée par le ministère israélien de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, pas moins de 165.000 femmes âgées de 18 à 65 ans ont été victimes d’un harcèlement sur leur lieu de travail au cours de l’année écoulée. Il s’agit de 11,4% des femmes qui travaillent. Cette même enquête révèle 9,3% d’entre elles ont quitté leur emploi de leur plein gré ou à la suite d’un licenciement. Quant aux femmes qui continuent de travailler, 21,6% d’entre elles ont indiqué que leur productivité avait diminué à la suite des conditions de travail hostiles. Au delà des conséquences pour les femmes exposées à des tensions spécifiques sur leur lieu de travail, les pertes cumulées pour l’entreprise ou l’administration sont importantes. Il s’agit de coûts qui découlent de plusieurs facteurs : l’absentéisme, la perte de production, la baisse de niveau de qualité, le coût du travail supplémentaire, les fluctuations du personnel, etc. Selon les calculs du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, une femme qui subit un harcèlement verrait sa production annuelle diminuer de 13.500 shekels, soit 2.700 euros. Des coûts durables Si le harcèlement a un coût pour l’entreprise, il provoque aussi en pertes pour l’économie tout entière. « Une femme vic-
time de harcèlement utilisera de nombreux jours de maladie et de congé : son salaire ne sera pas réduit, mais sa productivité baissera et la production globale diminuera. Pour l’employeur, c’est un coup dur pour son budget : il verse un salaire sans en recevoir la contrepartie correspondante », explique l’économiste Benny Pfeferman qui a réalisé l’enquête. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi, estime à 463 millions de shekels par an (90 millions d’euros) le coût occasionné par le harcèlement sexuel subi par des femmes qui continuent de travailler sur le même lieu de travail. Quant aux pertes économiques liées aux femmes qui quittent leur emploi à la suite d’un harcèlement sexuel, elles se montent à 485 millions de shekels (100 millions d’euros) par an : 170 millions en perte de productivité et 315 millions en perte de production au cours de la période de chômage. Pour la société aussi, le harcèlement sexuel a des coûts durables : réadaptation des victimes, prestations de chômage et reconversion, prestations d’invalidité à ceux dont la capacité de travail est réduite, moindre accès des femmes aux emplois supérieurs et bien rémunérés, etc. Au total, les coûts du harcèlement sexuel sur le lieu de travail pour les victimes, les employeurs et la société, s’élèveraient donc à un milliard de shekels, soit 250 millions d’euros par an. Jacques Bendelac (Jérusalem)
À LA UNE
Edition du 12 Juillet au 18 Juillet 2017
Musée d’histoire naturelle
Le Musée d’histoire naturelle Steinhardt de l’Université de Tel-Aviv, qui renferme les plus grandes collections liées à l’histoire de la nature au Moyen-Orient, a été inauguré le 26 juin en présence de plus de 1000 personnes. Il sera ouvert au public dès l’automne 2017. 140 millions de dollars ont été investis dans sa mise en place, grâce à l’effort conjoint du donateur principal, l’homme d’affaire et philanthrope américain Michael Steinhardt, et des ministères et organisations qui ont participé à la création: la Commission pour la planification et le financement de l’enseignement supérieur (« VATAT »), le Ministère de l’Environnement, le Ministère du Patrimoine et de Jérusalem, le Ministère de l’Agriculture et du développement rural, le Ministère de la Science et de la technologie, le Fonds national juif, la Fondation Rothschild , la Fondation Dan David, la Fondation Arison, l’Austalien Millie Phillips et Colette Kerber. « L’amour de la nature et l’amour d’Israël » Lors de la soirée ont été dévoilés les quelque 5,5 millions de spécimens provenant des collections des diverses institutions œuvrant sous l’auspice de l’Académie des Sciences d’Israël, qui seront présentés par le musée, racontant l’histoire de la biodiversité en Israël et au Moyen-Orient. Le Président de l’Université de Tel-Aviv, le Prof. Joseph Klafter et le Prof. Tamar Dayan, directrice du musée, ont accueilli les visiteurs, dont les principaux sponsors, Michael et Judy Steinhardt, le ministre de l’Environnement, Zeev Elkin, le ministre de l’Agriculture, Uri Ariel, la présidente de la VATAT, le Prof. Yafa Zilbershatz, le présidente du FNJ Daniel Atar, le maire de Tel Aviv, Ron Huldai, le directeur général du Ministère du Tourisme, Amir Halevy et le directeur général de la Direction de la Nature et des Parcs, Shaul Goldstein. Le musée, qui sera ouvert au public cet automne, devrait accueillir environ 150 000 visiteurs par an et devenir un centre d’attraction culturelle pour des milliers de familles, d’écoliers, de touristes, de scientifiques et d’amoureux de la nature du monde entier, tout en continuant de faire progresser la science et les instituts qui travaillent dans son cadre. « Le musée apportera aux générations futures plus que toute autre institution que je
connaisse » a déclaré Michael Steinhardt, donateur et fondateur principal. « Il combine deux de nos plus grandes passions, à moi et mon épouse Judy: l’amour de la nature et l’amour d’Israël. » Le Ministre de l’Environnement, du Patrimoine et de Jérusalem, le député Zeev Elkin, a déclaré pour sa part: «J’ai l’honneur de représenter les deux ministères qui ont le plus contribué au financement de la création du musée. Enfin, le peuple du Livre a droit à une institution qui décrit et préserve notre biodiversité par les moyen de visualisation existants aujourd’hui ». « Une visite incontournable pour les touristes en Israël » « Ce musée est un joyau que chaque écolier israélien devrait visiter pour apprendre à connaitre la faune d’Israël et les chemins et notre pays », s’est enthousiasmé le ministre de l’Agriculture Uri Ariel. Le Prof. Yafa Zilbershatz, annoncé que la VATAT attribuera chaque année plus d’un million de dollars au nouveau musée « pour qu’il puisse continuer de fonctionner comme une institution au plus haut niveau scientifiques sur le long terme ». Le président du FNJ, Daniel Atar, a pour sa part déclaré que : » Le FNJ, première institution écologique d’Israël pour l’éducation et la gestion des espaces et des ressources naturelles est le partenaire naturel de cette plate-forme scientifique, professionnelle et publique première de son genre dans la région, qui constitue une réponse au besoin de l’Etat d’Israël d’un musée national qui perpétuera le patrimoine, contribuera à la recherche et élargira les connaissances du public dans les domaines de la nature et de l’environnement ». Afin, le Directeur du Ministère du Tourisme, Amir Halevy a affirmé être fier « d’être partenaire de ce projet, qui va devenir une visite incontournable pour les touristes en Israël. Je recommande vivement au musée de se préparer à la vague de touristes chinois qui ont doublé cette année en Israël et ont soif d’en apprendre davantage sur la nature de notre pays ». Source : Site des Amis français de l’Université de Tel-Aviv Sivan Cohen-Wiesenfeld, PhD Rédactrice en chef du site des Amis français et des Amis francophones de l’Université de Tel-Aviv
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Compte bloqué: La banque Leumi met les binationaux dans l’embarras
Pas question de sabrer le champagne avec l’Olé Hadach, (littéralement nouveau monté en Israël), de nationalité franco-israélienne. La banque Leumi aurait bloqué 25.000 comptes sans avertissement ! En réalité, il n’est pas seul dans le collimateur des banques israéliennes. Il n’est que le premier embarqué dans une bien vilaine histoire avec tous les risques de se retrouver sans le sou d’un instant à l’autre ! Même si cela ne le réconforte pas, sachez qu’il sera seulement une pauvre unité parmi 25.000 personnes à se retrouver sans avertissement préalable, le compte bancaire bloqué… Ce qui veut dire incapable de régler engagements, et prélèvements automatiques. Ce qui veut dire plus de téléphone…Les impôts à ses trousses. Et s’il n’a pas d’argent liquide, rester avec un réfrigérateur aussi vide que le réservoir d’essence de sa voiture peut l’être en fin de parcours !. Aucune information ne circule Ceci-dit, aucun papier n’a été écrit avec autant de précautions faute d’informations véritables, juste un bruit de fond non vérifiable qui grossit tout à coup sans qu’aucun média sur le net et ailleurs n’en ai parlé ! Le peu de renseignements réunis ici se doit lire avec toutes les réserves possibles, autant de conditionnels que de précautions au vu des déclarations des uns et des autres disant n’y comprendre rien ! Seuls deux éléments sont bien connus : « Le pourquoi » on en est arrivé là et les répercutions d’une telle situation, vérifiables sur le terrain, pour ces 25.000 personnes. (En revanche, ce nombre indiqué par une employée de la banque est à mettre au conditionnel). « Le pourquoi » ? Cette forme de sévérité exceptionnelle fait suite à des décennies de laxisme intolérable quant au blanchiment d’argent. Et c’est ainsi que les banques passent du « blanchiment d’argent déposé sans problème partout dans toutes les succursales israéliennes, aux multiples problèmes pour prouver que l’argent déposé dans ces mêmes banques est parfaitement propre.
Actuellement le profil de la Banque Leumi se veut rassurant autant que pur et sans tâches ! Ainsi peut-on lire sur son site : « Avec une tradition d’expertise sonore et bancaire professionnelle, Leumi fournit des services de banque privée spécialisés depuis plus d’un siècle. Depuis ses débuts modestes jusqu’à sa position actuelle en tant que banque leader, Leumi a été guidé par une quête d’excellence. Cela a valu à la banque un poste de premier plan dans le monde de la banque privée internationale. La solide réputation de Leumi repose sur une combinaison d’intégrité, de professionnalisme et de fidélité intransigeante pour chaque client. Notre force est soutenue par les atouts et les performances d’une institution financière mondiale. » En attendant la banque Leumi se refait une virginité sur le dos des binationaux. « L’administration fiscale souhaite échanger ses informations avec tous les pays étrangers. Le but recherché est la lutte contre les capitaux non déclarés ou d’origine douteuse afin de limiter l’évasion fiscale. Ajoutez-y l’incidence exacte, selon les normes de l’OCDE et le tour est joué… Voilà pour le Pourquoi ! Pour les conséquences, elles sont innombrables et plus saugrenues les unes que les autres. Combien de femmes se sont retrouvées, au moment de payer leurs courses, horriblement gênées de voir leur carte bancaire refuser le paiement d’un caddy plein devant une caissière et ses acolytes aussi navrées qu’irritées de devoir aller re-ranger toute cette marchandise… Combien d’usagers convoqués par la-dite banque pour signer le fameux papier ont été obligés de manquer le travail pour ce faire. Arrivés à la banque ne rien comprendre à ce qu’ils devaient signer mais qu’ils ont signé tout de même. Pas plus que l’employée de bureau incapable d’expliquer un tel imbroglio ! Et de se téléphoner les uns les autres pour tenter de se rassurer que tout va s’arranger. Que c’est impossible… Et de se téléphoner encore davantage pour se prouver que leur ligne n’est pas encore coupée…
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Le Shabbat de Vladimir. Histoire saisissante de Poutine
La Pologne et le commerce des camps de la mort
Si nous avions douté, ne serait-ce qu’un instant, de la non-évolution du caractère antisémite des Polonais, nous serions totalement rassurés. Ils nous vomissent tout autant qu’autrefois. Si ce n’est que désormais ils ne peuvent faire autrement que d’y mettre quelque peu les formes…
Poutine retrace la piste de ses premières relations avec le Judaïsme à sa plus tendre enfance à Léningrad, qui est actuellement Saint-Petersbourg, quand il s’est lié d’amitié avec une famille juive qui vivait dans le même bloc d’appartements que lui. Dans son autobiographie de 2000, Poutine écrit que cette famille anonyme l’aimait et que lui-même avait pour habitude de rechercher cette compagnie. Israel Actualités ne résiste pas à faire passer cette histoire (au moins 50% vraie!) qui ressemble à une fable et qui été publiée par Coolamnews : » Voilà une petite histoire, qui a eu lieu à Saint-Pétersbourg il y a environ 50 ans. Un jeune garçon non-juif grandissait dans une famille très pauvre. A cette époque, la plupart des gens vivaient dans des appartements que plusieurs familles partageaient, il y avait des chambres pour les familles et une cuisine et un salon communs pour tous. Ses parents n’étaient presque jamais à la maison. Il avait la chance que la famille voisine dans l’appartement commun l’invite souvent, afin de ne pas le laisser seul. Le père était professeur et l’aidait à faire ses devoirs, il le gardait par amitié pour ce jeune garçon. La famille, qui était juive, l’invitait aussi pour les repas du vendredi soir, le Shabbat. Il se souvient de la façon dont ils avaient l’habitude de prendre un vieux livre et de lire après le repas. A cette époque, le garçon racontait à ses parents : « Ces gens sont impressionnants. Ils ne se battent jamais entre eux. Il y a beaucoup de respect entre le mari et la femme. »
Beaucoup, beaucoup plus tard, le même garçon a grandi et est devenu Premier maire adjoint de Saint-Pétersbourg. Il était question de l’ouverture d’une école juive à Saint-Pétersbourg, il y a environ 19 ans. Le maire adjoint a appris que le gouvernement de la ville ne donnait pas la permission d’ouvrir l’école, pour des raisons qu’il ignorait. Il s’est adressé au vice-ministre de l’éducation et lui a demandé « comment se fait-il que vous ne voulez pas donner l’autorisation d’ouvrir l’école juive ? » Il a répondu, « parce que je suis juif et tout le monde dira que c’est parce que je suis juif que j’ai permis l’ouverture de l’école. Je pensais que ce serait mieux de garder le statu quo. Il n’y a pas d’école juive et nous allons laisser la situation telle qu’elle est, ce sera mieux pour tout le monde. » L’adjoint au maire de Saint-Pétersbourg a pris les papiers et a signé les documents lui-même. Bien qu’il n’ait pas été autorisé à signer parce qu’il n’avait aucune prérogative du ministère de l’Education, il a néanmoins signé les papiers. C’était la première école juive à ouvrir ses portes à Saint-Pétersbourg. C’était Vladimir Vladimirovitch Poutine. Cinquante ans plus tard, ce jeune garçon aidé par une famille juive, a marqué de son empreinte la vie juive en Russie, et il n’y a aucun doute que sa renaissance et sa réussite sont dues à la présidence de la Russie de M. Poutine. Aucun autre président dans le monde n’a fait face avec tant de force et de manière si radicale à l’antisémitisme Redaction de Coolamnews
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Encore que…Monter un commerce issu en droite ligne des horreurs de la guerre et des camps de la mort, si elle en est une des suites logiques, n’est vraiment pas du meilleur effet ! Je ne ferai à personne l’offense de penser qu’il lui serait nécessaire de recevoir explications quant aux développements multiples et variés de cette forme de tourisme-business si particulier… Question de sensibilité. Et l’Histoire avec un grand H s’en est chargée au premier jour. Mais comment en sontils arrivés là ? Partant de la constatation que les Juifs ont un problème avec leur devoir de mémoire, inspirés par le succès des camps de camping, les Polonais, avec la constante cruauté qui est la leur, se sont spécialisés dans l’exploitation des anciens camps de Travail. Des camps de la Mort ! Chacun sait qu’il existe différentes formes de tourisme plus ou moins répréhensibles. Des offres qui ne proposent pas forcément d’aller à la découverte de beaux paysages. Mais en arriver à faire florès avec le malheur que l’on a soi-même provoqué c’est carrément renouveler l’abject. Ils disculpent l’obscène ! Se pose alors, pis que le problème de l’œuf et la poule. Le plus atroce des dilemmes pour tout juif concerné par Le voyage: Comment perpétrer le devoir de mémoire envers nos pères et mères morts de faim pendant la Shoah, sans nourrir leurs assassins. Sans leur payer une rente ad vitam aeternam ! Ne reste qu’interrogation essentielle sans bonne réelle réponse. Elle sème, en cette période de vacances d’été, la discorde dans des familles déjà traumatisées par l’holocauste des leurs. Aller ou ne pas aller « Làbas ». Les Polonais sont toujours aussi antisémites. Ils ont le talent de faire éditer des tarifs et des séjours promotionnels d’une
beaucoup trop longue semaine. La pension complète est comprise cette fois-ci mais à quel prix ! Qui et comment ? Comment expliquer aux jeunes de la troisième génération qui ont le mérite de vouloir « savoir » qu’il leur sera impossible d’imaginer l’inimaginable. Comment leur faire prendre conscience qu’ils arriveront « Là-bas », dans ces camps de la mort bien nourris. Ils seront confortablement vêtus, venus en simple visiteur, billet d’avion en poche pour s’en aller quand ils l’auront décidé. Qui peut leur faire prendre conscience que cela risque de modifier quelque peu la donne initiale ? Comment leur faire prendre conscience que, « Là-bas », la nature a repris ses droits. Elle a effacé toute trace des horreurs du passé comme vent frais en lieux et place d’odeur de chair brûlée. Les parterres sont ratissés avec soins chaque jour sur ce qui était une montagne de cadavres putrides ? Comment leur faire prendre conscience que « Là-bas » n’est plus rien d’autre qu’un musée. Musée pour musée ils feraient mieux d’aller en Israël, « visiter » Yad Vashem. Comment leur faire prendre conscience que pour certains de leurs parents, nouveaux israéliens, « aller « Là-bas » , envoyer son rejeton « Là-bas » représente parfois plus d’un mois de salaire ? Qui peut leur faire admettre que huit jours passés en tête à tête avec la mort, n’est qu’un moyen de faire sonner le trébuchet encore et encore. Comment leur faire prendre conscience que « Là-bas », ( pas plus que nulle part au monde), jamais ils ne pourront ressentir au fin fond de leur chair. Le froid, la faim, la peur, l’horreur, la faim, les cris, les coups, les numéros tatoués sur l’avant-bras pour toute identité, la haine, la faim, la torture, le travail forcé, les typhus & Cie, la déshumanisation, les sélections, les chambres à gaz, la faim, la faim, la faim… Une fin à en crever …
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Reconnaissance des permis de conduire des résidents français en Israël : victoire du député Meyer Habib
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Visas spéciaux. Israël s’ouvre aux startupistes étrangers (non juifs) The Hive de Gvahim, très connue par les francophones israéliens, a été sélectionnée. The Hive by Gvahim est un accélérateur de start-ups, qui accompagne les entrepreneurs, nouveaux immigrants et citoyens au retour, à développer leur projet de la phase d’une idée à la création d’une entreprise. The Hive est un programme pour lancer une start-up en Israël qui inclut : De plus en plus nombreux sont les nonjuifs, qui ne bénéficient pas par définition de la loi du retour, mais qui souhaitent s’installer en Israël et ouvrir leurs startups. Une solution nouvelle semble s’ouvrir à eux. C’est Any Eldan qui est chargée de ce dossier sensible. UN PROGRAMME SPECIAL.
Le député UDI de la 8e circonscription des Français de l’Etranger, Meyer Habib, a annoncé lundi soir la reconnaissance par les autorités israéliennes des des permis de conduire des résidents français en Israël. « A trois jours de son voyage à Paris pour les commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’, j’ai reçu ce soir un bref appel du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui m’a annoncé que le cabinet avait acté la reconnaissance unilatérale des permis
de conduire français en Israël ! Enfin, c’est fait ! C’est une demande que j’avais faite au début de cette année face aux difficultés d’avoir une reconnaissance réciproque entre la France et Israël. Le Premier ministre Netanyahu s’y était engagé formellement dans son message de soutien du 24 mai dernier. Le 25 juin dernier, il avait posé un ultimatum d’un mois au Ministre des Transports. Il n’aura fallu que deux semaines », a déclaré dans un communiqué l’élu et proche conseiller du dirigeant israélien.
Sans aucun doute elle va devenir très vite célèbre dans les milieux des startups israéliennes. Il s’agit de Anya Eldan, responsable de la division startup de l’autorité d’Innovation d’Israël. Elle ne va pas chômer dans les mois à venir car Israël ouvre 12 programmes pour accueillir des entrepreneurs étrangers (la plupart non juifs). L’initiative ‘Innovation Visas’ vise à permettre aux entrepreneurs (non juifs étrangers) de bénéficier du soutien du gouvernement s’ils venaient à ouvrir une start-up en Israël. Les entrepreneurs pourront résider en Israël jusqu’à 24 mois.
- La mise à disposition d’un bureau dans un espace de co-working où se retrouvent tous les entrepreneurs qui ont été sélectionnés pour le programme. - Pendant les mois du programme, chaque équipe est rattachée à un mentor, parmi les entrepreneurs et investisseurs les plus influents du marché, qui met à leur disposition ses réseaux et les aide à fixer et atteindre leurs objectifs. - Des ateliers de travail interactifs avec des experts, des investisseurs, des entrepreneurs pour travailler de façon ciblée sur les différents aspects de chaque projet. - De nombreuses occasions de présenter son projet a des investisseurs pendant toute la durée du programme. - Une communauté active des « anciens » du programme engagés à la réussite des nouvelles start-ups et souhaitant contribuer à leur tour à la communauté des entrepreneurs de Gvahim. The Hive a soutenu lors des deux premiers programmes, par le biais de son accélérateur à Tel-Aviv, le développement de nombreuses sociétés, fondées par des entrepreneurs venant de nombreux pays différents. The Hive apporte une réponse au challenge du créateur d’entreprise et offre des outils adaptés à ces nouveaux arrivants sur le marché israélien, qui doivent faire face à des défis uniques : carnet d’adresse restreint, barrière de la langue, différences culturelles. Le programme aide non seulement à lancer les startups mais aussi à leur procurer une entrée sur les marchés internationaux. Parmi les anciens du programme, on compte Parko, la première application mobile basée sur la communauté qui trouve une place de parking pour vous, la communauté en ligne d’Alumn.ie qui permet aux Anciens des Grandes Ecoles et Universités de rester en contact, partager et de fonctionner en tant que communauté, Ecobasalt qui offre une solution innovante pour le traitement des catastrophes écologiques liées au déversement de pétrole telles que les marée noires, ou encore la société Agilite qui produit et exporte des équipements militaires de pointe.
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Israël mal classé dans le « Global Cyber security Index »
Les Nations unies ont publié la nouvelle édition de son Global Cybersecurity Index qui compile les données issues d’un sondage auprès de nombreux pays, afin d’évaluer leur sensibilisation et leurs politiques mises en place en faveur de la cybersécurité, au sens large. A notre grande surprise Israël, qui s’autoproclame leader mondial en cyber sécurité, ne figure pas dans les 22 Etats leaders du secteur.
Incroyable : en défense de Michel Boujenah, un parti politique tunisien appelle à la normalisation avec Israël
Les israéliens auraient-ils négligé de répondre au questionnaire de l’ONU ? Cela est tout a fait possible car les réalisateurs de l’index, dans certains cas, répondent sans demander l’avis de personne lorsque les questionnaires n’ont pas été transmis à temps par les Etats membres. (DR) Selon zdnet.fr : « La cybersécurité n’est pas qu’une affaire de patch et de sociétés. À l’échelle des gouvernements, c’est tout un ensemble de facteurs politiques, législatifs et organisationnels qu’il convient de prendre en compte pour protéger correctement les infrastructures et leurs usagers. C’est précisément ce que cherche à évaluer l’ONU à travers son Global Cybersecurity Index : à travers un sondage envoyé à la plupart des pays, l’Organisation des Nations Unies tente de déterminer le développement de plusieurs points. L’étude est structurée autour de cinq point précis : la présence d’un cadre légal, de compétences techniques, d’une organisation dédiée des services de cybersécurité, mais aussi l’implication au sein des structures de coopérations interétatiques ainsi que le potentiel de montée en gamme des pays sondés.
Le Parti Libéral Tunisien a appelé le gouvernement tunisien à normaliser ses relations avec Israël à la suite des appels au boycott du spectacle en Tunisie de l’humoriste Michel Boujenah, rapporte lundi le Huffington Post Tunisie. Le Parti Libéral Tunisien a appelé à « épargner l’art et les artistes des polémiques politiques et ne pas se servir d’eux dans des
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campagnes populistes ». Il réclame par ailleurs des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui mènent une campagne contre Boujenah. « Il faut respecter son opinion sur n’importe quelle question politique surtout qu’on est en face d’un litige entre deux États étrangers », ajoute le communiqué.
Au total, 134 pays sur les 193 pays membres ont accepté de répondre au sondage envoyé par l’ONU aux sondés. Les pays qui n’ont pas pris la peine de répondre aux questions posées ne sont pour autant pas exclus du classement : les auteurs du rapport se sont appuyés sur des données en source ouvertes pour « combler les blancs » et intégrer l’ensemble des pays membres de l’ONU au sein de l’étude.
L’Estonie reste en tête Sans surprise, les pays africains sont à la traîne sur ces sujets. Si dans l’ensemble, l’Europe et l’Amérique du Nord sont parmi les mieux classés au sein de l’index, l’Asie et l’Amérique du Sud présentent des résultats plus disparates avec certains pays jouant le rôle de leader, tandis que d’autres accusent de graves lacunes. En Europe, c’est évidemment l’Estonie qui décroche la première place du podium. Ce pays a en effet décidé de placer le développement de l’informatique et des réseaux au cœur de sa politique, et l’attaque informatique massive subie en 2007 en a fait un précurseur sur le plan de la cybersécurité. C’est d’ailleurs en Estonie, dans la ville de Tallinn, que se trouve le centre de coopération de cyberdéfense de l’Otan. La France décroche de son côté la seconde place de ce classement, les auteurs du rapport saluent ainsi les efforts de l’Anssi, et notamment le score du pays en terme de capacité à monter en gamme et à sensibiliser sur les questions de cybersécurité. Outre Atlantique, les États Unis mènent la danse, suivis de près par le Canada. Le Mexique décroche la troisième position, mais accuse un écart sensible avec les scores des deux premiers dans plusieurs catégories. En Afrique, c’est la république de l’île Maurice qui décroche la première place, suivi par le Rwanda en deuxième position et le Kenya en troisième. Au Moyen-Orient, c’est le Sultanat d’Oman qui décroche la première place, tandis que Singapour rafle la première place du classement pour les régions asiatiques. Le guide incite donc les pays à développer leur prise en compte de ces problématiques, et rappelle qu’un haut niveau de déploiement des réseaux et de l’informatique ne signifie pas automatiquement que cet investissement se répercute sur les capacités du pays en matière de cybersécurité ».
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En politique, ce que l’on croit Etre Juif, c’est facile ! Il suffit est plus important que ce qui d’être immortel est vrai (Talleyrand) Si l’on juge utile de poser la question à certaines personnalités, c’est vraisemblablement qu’être Juif n’est pas simple.
On attendait JUPITER. On a eu Louis XIV. JUPITER est un Dieu de la mythologie. De cette histoire née de l’imagination humaine. En France, la majorité ne croit plus en D. Alors Zeus ou Jupiter, cest pour la frime ou pour la culture. C’est d’un pas monarchique que Jupiter a gravi les quelques mètres qui le séparent de ses béni oui oui, et c’est Louis le XIV éme qui apparut en costume cravate. Je souligne juste qu’en guématrie juive, DAVID vaut 14. Hasard? Qu’importe! Pendant la conférence de Macron, Mélenchon haranguait ses insoumis, place de la République, les appelant à la création d’une 6eme République. Il tente de prolonger son échec à la Présidence de l’état.
Il ignore ou feint d’ignorer que le Président, lançait les lignes, d’une NOUVELLE 5ème République. A ceci prêt que nous ne pouvons que regretter la longueur du discours. Mais c’était mortel. Le ton était monocorde, limite insupportable. On avait l’impression d’une révision de sa campagne électorale, alors qu’il est élu. En arrêtant l’état d’urgence à l’automne, Mister Président semble nous dire: «rassurez-vous, à la fin de l’été, j’aurai éradiqué le terrorisme. « On sent bien que son admiration pour Obama est sans limite. Il tente s’américaniser la France, (Façon démocrate) Ce qui entres nous, n’est pas de bon augure. René SEROR
Un paysage télévisuel israélien non-conformiste
Si l’on commence par énumérer les poncifs antisémites, on risque de tomber dans une banalité navrante, parce que la chose a été (volontairement) banalisée. Malgré tout, peux-t-on ignorer 2000 ans d’histoire, les massacres et les drames engendrés? AU NOM DE QUOI? AU NOM DE QUI? Les principaux intéressés n’ont pas de réponse. Ils la cherchent! À chaque horreur, commise au nom de la haine gratuite, nous relevons un grand étonnement de la part de nos coreligionnaires. POURQUOI ILAN HALIMI ? POURQUOI SARAH HALIMI ? Et ce ne sont la, que deux cas. Les antisémites n’ont pas besoin de raisons, ni de réponses, puisqu’ils ne se posent pas de questions. Ils cherchent seulement des prétextes. Les deux affaires citées plus haut sont connues des générations actuelles. C’est normal! Elles se sont produites de notre temps. Demandez autour de vous, qui connaît Léon BLUM?
« Dans le paysage télévisuel israélien, créativité et goût du risque font bon ménage » déclare Ana Epstein de Zurich. Elle a travaillé à Tel-Aviv pour la société de production « Armoza » et sait pourquoi Israël a tant à offrir. « L’industrie de la télévision est encore très jeune en Israël. Pour être le premier à imposer son idée sur le marché, il faut être à la fois rapide et savoir oser ». Par ailleurs, de nombreuses sociétés de production élaborent des concepts dans une optique d’exportation. Israël est connu comme une terre d’innovations. Le non-conformisme et l’esprit d’aventure caractérisent également le secteur télévisuel. Et si une nouvelle émission ne rencontre pas le succès, on ne parle pas d’échec mais d’une étape intermédiaire sur la voie de la réussite. Cet été, une nouvelle série, « Lihiyot itta » (être avec elle) vient de gagner ses galons à l’international. Vendue à Amazon Prime Video (1) et accessible dans plus de 200
pays elle raconte l’histoire d’amour entre une star et un simple boulanger. (1) Le 14 décembre 2016, Amazon annonce l’extension de Prime Video, son service de vidéo en ligne à 200 pays, dont la France. Avec ce service, Amazon compte concurrencer Netflix à l’échelle mondiale. Que propose donc Amazon? Des centaines de films et de séries, mais une partie ne sont pas disponibles en français. Il n’y a même pas de sous-titres (et certains films sont tout simplement en hindi). Il y a évidemment les productions made in Amazon, dont les séries « The Man In The High Castle », « Transparent » et « Mozart in the Jungle », plutôt appréciés par la critique. Mais il y a également d’autres séries et surtout plus de 100 films. Souvent anciens, la règle en France interdisant à ces services de proposer des films sortis en salle il y a moins de 36 mois. http://israel-suisse.org.il/
Combien savent tout ce qu’il a fait pour la France? Cela n’aura pas empêché les antisémites de le désigner comme
Le parcours de cette grande Dame a été évoqué dans la dignité. Pendant que ses deux fils évoquaient leur mère, je me demandais pourquoi, alors que la France manque de personnalités de cette envergure, Pourquoi n’a-t-on pas utilisé ses qualités exceptionnelles pour lui proposer des postes, autres qu’un ministère de la santé? Elle eut été un Grand Premier Ministre et sans doute la première femme, Présidente de la République. Certains disent qu’elle a refusé le poste de Premier Ministre a Jacques CHIRAC. Mais Simone VEIL ne pouvait pas devenir une ne personnalité de France. ELLE INCARNE LA FRANCE. A la fin de son allocution, le Président Macron annonce son transfert ainsi que celui de son mari, Antoine, au Panthéon. Il est évident que la famille a donné son accord préalable. Elle sera la 5eme femme à y reposer. Ils seront le 3ème couple. Les premiers ne voulaient pas être séparés de leur épouse à leur mort Antoine VEIL sera le premier mari à suivre son épouse au Panthéon. Après son entrée à l’Académie Française, Simone VEIL devenait immortelle. C’est ainsi qu’on nomme les académiciens. Lors du discours de son intronisation, en 2010, Jean D’ORMESSON dira: «De toutes les figures de notre époque, vous êtes l’une de celles que préfèrent les français.» Il rappelle aussi qu’elle occupera le fauteuil de Racine.
«Le Juif à la vaisselle en or» Qui a entendu Parler de Georges MANDEL?
J’ai eu l’occasion de rappeler, lors d’un post sur la littérature Française que la mère de Racine était juive.
Né Rothschild, non apparenté aux banquiers, député, 3 fois ministre et par qu’il a tenu tête à Pétain, il est assassiné par des miliciens en forêt de Fontainebleau.
Simone VEIL fut la treizième occupante du fauteuil de Racine.
Personne ne dira «antisémitisme» Et pourtant!!! Combien de Juifs ont été adulés, applaudis pour une invention, une action d’éclat, une découverte scientifique..? Et reniés, parce que Juifs. Laissons de côté la bêtise des hommes et tournons nous vers les sujets de leur admiration. J’ai suivi la cérémonie d’hommage à Simone VEIL.
En hébreu, la valeur numérique de EHAD (unicité de D. )est 13. Mais l’amour aussi: AHAVA vaut 13 Jean D’ORMESSON avait dit: «NOUS VOUS AIMONS MADAME.» Pourrait-il en être autrement? René SEROR
SÉCURITÉ
Edition du 12 Juillet au 18 Juillet 2017
Quatre drones miniatures de Elbit (Israël) détruits en 2017
Mauvaise passe pour le constructeur israélien Elbit qui risque de voir son excellente réputation en matière de construction de drones affectée surtout pour les marchés asiatiques. Le Skylark (UAV) fabriqué par Elbit Systems a été détruit à Bethléem lors d’une opération. Deux autres drones se sont crashés en début d’année 2017 pour des raisons d’incidents techniques. La famille des drones militaires est subdivisée en sous-catégories selon leur vitesse, leur rayon d’action et leurs fonctions :
IAI (Israël) lâche la France et ouvre en Allemagne fut le début des programmes Nesher et Kfir. En 1968, la compagnie employait 4 000 salariés, pour atteindre 14 000 en 1970. Cette même année, IAI acquit la licence de production du Aero Commander 1121 Jet Commander, qui après amélioration devient le 1123 Westwind.
C’est fait… et c’est bien dommage pour les relations entre la France et Israël. En raison d’une chute d’activités dans l’hexagone, IAI qui a été très actif en France durant au moins un quart de siècle, a fermé ses portes en France. Les dirigeants de la société se concentrent à présent sur le marché Allemand. UN PEU D’HISTOIRE… En 1967, à la suite de la guerre des Six jours, la France (qui était à l’époque le premier fournisseur d’avions pour Israël) mit un embargo sur les armes à destination de ce pays. Le gouvernement israélien demanda à IAI le développement d’un chasseur local destiné à remplacer les Mirage III. Ce
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En 1980, IAI lança le développement du Lavi, grâce à un financement américain. Deux prototypes furent construits avant l’arrêt du programme, dû à la pression du gouvernement américain. IAI créa également une division Marine qui construit des vedettes de patrouilles Dvora et Super Dvora. Le groupe actuel produit également des drones et des systèmes spatiaux : satellite d’observation Ofek, satellite de communications AMOS et le lanceur Shavit. Les systèmes actuellement mis en œuvre par l’armée de l’air sont, par exemple, les F-16, F-15 et F-4, le Yasour 2000 et les hélicoptères CH-53, les patrouilleurs Dvora, les missiles mer-mer Gabriel et l’avion d’alerte avancée Phalcon. IAI développe actuellement un missile anti-missile Arrow contre les missiles à courte et moyenne portée. IAI est actuellement le plus gros employeur d’Israël (environ 40 000 personnes).
- les micro- et mini-drones, généralement peu autonomes, mais qui jouent souvent le rôle de « jumelles déportées », par exemple pour observer au-dessus d’un obstacle ou dans une zone à risque ; - les drones tactiques, lents ou rapides, à endurance moyenne ou haute, à voilure fixe ou tournante appelés TUAV (pour « Tactical Unmanned Air Vehicle »)7 ou VTOL (« Vertical Take-off and Landing »). Pour l’OTAN un UAV est « un véhicule aérien motorisé, qui ne transporte pas d’opérateur humain, utilise la force aérodynamique pour assurer sa portance, peut voler de façon autonome ou être piloté à distance, être non réutilisable ou récupérable et emporter une charge utile létale ou non létale. Les engins balistiques ou semi balistiques, les missiles de croisière et les projectiles d’artillerie ne sont pas considérés comme des drones » ; - les drones volant à moyenne altitude et de grande endurance appelés MALE (pour «
Medium Altitude Long Endurance ») ; - les drones volant à haute altitude et de grande endurance appelés HALE (pour « High Altitude Long Endurance ») ; - les drones de combat, encore appelés UCAV (pour « Unmanned Combat Air Vehicle ») ; - des véhicules automatisés de transport semblent en préparation, y compris pour le transport de personnels, qui pourraient aussi être utilisés pour le sauvetage en mer. Engins volants de taille réduite, moins chers et plus simples à mettre en œuvre qu’un avion (la présence d’un pilote impose une dimension à un appareil habité, et son dispositif d’éjection représente à lui seul une masse supérieure à celle d’un Predator), ils sont plus discrets et leur perte est moins grave que celle d’un appareil et de son pilote. Ils représentent une alternative intéressante pour les pays au budget limité, et potentiellement pour des terroristes potentiels (étatiques ou non), contrebandiers et trafiquants de stupéfiants. Les progrès informatiques et technologiques ont fait de certains drones des plateformes de désignation de cible ou des armes. Ils servent aussi au recueil de renseignements et dans la guerre électronique (dont pour le brouillage ou l’interception de communication). Leurs missions sont alors l’ISR (Intelligence, surveillance et reconnaissance) ou l’ISTAR (pour « Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance »).
SÉCURITÉ
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Des experts Anglais de l’antiterrorisme en Israël
L’expérience israélienne en matière de lutte contre le terrorisme est de plus en plus recherchée en Europe occidentale notamment. C’est ainsi qu’une délégation de spécialistes britanniques de l’antiterrorisme arrivera prochainement en Israël. Il s’agira d’apprendre des méthodes contre le phénomène des attentats « spontanés » perpétrés par des individus isolés. La Grande-Bretagne est l’un des pays européens les plus touchés par le terrorisme isla-
mique et les derniers attentats commis dans ce pays ont été le fait d’individus ayant agi sans réseau organisé mais uniquement inspirés par l’idéologie islamo-fasciste. Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a prévenu les Européens à de nombreuses reprises que le terrorisme qui frappe Israël et qui était souvent justifié ou « expliqué » par eux finirait un jour par les atteindre… Source : http://www.lphinfo.com
White-Hat (Israël) startup très secrète
C’est l’histoire d’une startup israélienne au nom de White-Hat qui rassemble des grands professionnels qui traquent avec un degré d’expertise élevé les pirates du web. C’est une startup qui refuse d’ouvrir ses portes aux journalistes et qui cache les photos de visages de ses employés. Sharon Nimirovski dirige White-Hat qui compte 34 personnes. Les employés de la startup collectent des renseignements sur les criminels ou sur les attaques de rançon que complotent les pirates. Selon Times of Israel : « Les clients de l’entreprise sont notamment des entreprises de finance et de santé d’Israël et du monde entier et , ainsi que des ministères israéliens, a indiqué Nimirovski. Avant de lancer WhiteHat, il travaillait comme responsable de la sécurité informatique dans une entreprise privée d’Israël, et comme directeur technique d’un hôpital ».
e web profond, appelé aussi web invisible ou web caché (en anglais deep web) désigne la partie de la toile accessible en ligne, mais non indexée par les moteurs de recherche classiques généralistes (certains moteurs, tels que BASE, prennent en compte cette partie du réseau). Cette terminologie oppose « web profond » à web surfacique. Le deep web représenterait 96 % de l’intégralité du web alors que le web accessible par tous ne représenterait que 4% du contenu. Une étude réalisée par l’entreprise BrightPlanet estimait que le web profond pouvait contenir 500 fois plus de ressources que le web indexé par les moteurs de recherche. Ces ressources, en plus d’être volumineuses, sont souvent de très bonne qualité, notamment parce que la compression des fichiers y est moins conséquente. Le web invisible représenterait 70 à 75 % de l’ensemble, soit environ un trilliard de pages non indexées.
Venger. Facebook, Tsahal et la photo qui dérange
Facebook est sans cesse attaqué par les autorités israéliennes qui trouvent sa politique éditoriale dangereuse. Tsahal tente, avec efficacité, de bloquer sur Facebook l’incitation à la haine venant des palestiniens… et qui est courante. Mais Tsahal bloque-t-il ses propres soldats qui incitent à la haine contre les palestiniens? Pas toujours.
Un exemple ? Sur Facebook un soldat de Tsahal a présenté une photo qui surprend. Israël n’a pas demandé à Facebook de la supprimer, et pourtant… Sur le corps du soldat est écrit en hébreu le mot « nekama » (vengeance). Selon un article de presse : « Un soldat israélien a posté cette photo avec « Vengeance » écrit sur sa poitrine sur Facebook pour inciter à des représailles contre les Palestiniens après que trois adolescents israéliens avaient été tués. Son post n’a pas été censuré par Facebook. Selon la presse israélienne, Facebook a accepté de collaborer avec le gouvernement israélien pour censurer des contenus jugés inappropriés par les responsables israéliens. Le bureau israélien de Facebook a embauché Jordana Cutler comme chef de la poli-
tique et de la communication.
Jordana Cutler était avant sa récente embauche par Facebook, chef d’équipe à l’ambassade d’Israël à Washington, DC. Gilad Erdan, ministre israélien de la Sécurité publique, des Affaires stratégiques et de l’information, a menacé de promulguer et faire promulguer des lois, en Israël et à l’étranger, qui rendraient Facebook responsable d’attentats dont les auteurs auraient été « incités » par ses contenus. Erdan avait déjà dit que Facebook « a la responsabilité de surveiller sa plate-forme et de supprimer des contenus. » Israël examine activement le contenu des messages Facebook palestiniens et a même arrêté certains Palestiniens pour des posts sur le site de médias sociaux. Ils transmettent ensuite les demandes de censure à Facebook, qui accepte les demandes dans 95% des cas. Des messages Facebook incitant à la violence contre les Palestiniens sont cependant très courants. Est-ce normal ?» Facebook tente donc de construire une politique éditoriale « équilibrée » mais difficile à mettre en place, surtout au Moyen-Orient.
FRANCE
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Le 16 Juillet, Netanyahou à Paris. Visite mouvementée? vant, Enfants de Palestine, Christine Delphy, Jacques-Marie Bourget, Mgr Gaillot, Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, Nanterre Palestine, PIR, Marie-Jeanne Manuellan, Odile Tobner, Fethi Chouder, Les Désobéissants, Comité Palestine Israël Chateaubriant, Samidoun, Collectif 69 de Soutien au Peuple Palestinien, Alain Brossat, Paul Aries, Attac Paris Centre, Martine Sevegrand, Collectif Ni Guerre Ni Etat de Guerre… »
Dans le Cyber, « la France doit s’allier avec Israël pour le marché mondial »
Une visite de Netanyahou à Paris qui va faire parler d’elle. Communiqué de l’Elysée : « Benjamin Netanyahou se rendra dimanche 16 juillet à Paris pour commémorer le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv de 1942, a annoncé jeudi soir l’Elysée. « L’Elysée confirme la venue de Netanyahou le dimanche 16 juillet, pour la commémoration de la rafle du Vel d’hiv », à cette occasion, un entretien de travail aura lieu entre les deux dirigeants.Des militants anti-Israël ont lancé un appel : « Le samedi 15 juillet, veille de sa réception par le président de la République, un Rendez-vous à 15 H Place de la République à Paris le 15 juillet. Signataires : EuroPalestine, Droits De-
Dans Le Figaro : »Au lendemain de la réception du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors de laquelle Emmanuel Macron avait réaffirmé le soutien de la France à une solution à deux États, l’Élysée a indiqué ce soir que le président recevra le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou dimanche 16 juillet. Les deux dirigeants commémoreront ainsi la rafle du Vel d’hiv qui avait eu lieu les 16 et 17 juillet 1942. Il s’agit de la plus grande arrestation masive de juifs réalisée en France pendant la Seconde guerre mondiale. Au total, plus de 13.000 personnes, dont un tiers d’enfants, avaient été arrêtées à Paris et en banlieue pour être déportées. L’Élysée indique également qu’ »à cette occasion, un entretien de travail aura lieu entre le président de la République et le premier ministre israélien ».
Vivatech 2017. Shimon Peres mis à l’honneur par Maurice Lévy La semaine dernière, de nombreux évènements ont été organisés à l’Université de Tel Aviv autour de la cyber-sécurité, dans le cadre de la septième édition de la cyberweek. La thématique de la cyber-sécurité est devenue vitale dans les économies développées, c’est la raison pour laquelle les évènements comme la cyberweek sont particulièrement appréciés et attirent de plus en plus l’attention. A l’Université de Tel Aviv, parmi toutes les manifestations, une table ronde (en Français-Anglais) a été organisée réunissant une importante délégation de représentants de grandes entreprises, l’Ambassadrice de France en Israël, ainsi que quelques personnalités. En dehors de renforcer les liens économique entre la France et Israël, cette réunion avait pour objectif de discuter de l’importance de l’innovation, de l’éducation et de la recherche dans le développement de la cyber-sécurité. Après une brève introduction et présenta-
tion faite par Ron Waldman, membre du conseil de direction et du comité exécutif de la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France, la parole a été donnée à Mme Hélène Le Gal, ambassadrice de France en Israël, et à Dan Catarivas Directeur de l’Association des Industriels d’Israël. D’après M. Catarivas, « la France ne doit pas voir Israël comme un marché en tant que tel, mais doit plutôt s’associer avec Israël pour toucher le marché mondial avec des produits plus innovants et plus performants ». Les orateurs ont ensuite dû donner leur avis sur le futur de la cyber-sécurité en Israël. Tous ont mis en avant son importance et l’avancée d’Israël dans ce domaine. D’après un des intervenants, trois mots clés sont à retenir pour progresser : l’investissement, l’éducation, et la coopération. Ce genre d’évènement permet de montrer aux entreprises françaises le grand potentiel de la « start up nation », et est très bénéfique pour la coopération entre les deux pays.
La deuxième édition de l’évènement VIVA TECHNOLOGY, organisée par Publicis et les Echos, a rassemblé du 15 juin au 17 juin 2017 les plus grands groupes internationaux et startups du monde entier autour de l’ensemble des thématiques de l’innovation. Cette année encore, le pavillon d’Israël, un des seuls pavillons nationaux du salon et les startups israéliennes étaient des acteurs majeurs de ce salon. Avec plus de 60 000 visiteurs durant trois jours, le forum a réuni plus de 6 000 startups, des dirigeants, des investisseurs et des leaders d’opinions du digital venues du monde entier. La présence du Président M. Emmanuel Macron au salon témoigne de l’importance qu’il accorde à l’innovation. Dans son discours, le Président a révélé ses projets de mener la France à devenir « la nation des start-up », notamment en facilitant les réinvestissements dans les startups et dans l’innovation. Un fonds pour l’innovation sera mis en place et doté de 10 milliards d’euros pour investir aux étapes clés de la croissance. Shimon Peres a été mis à l’honneur par
Maurice Lévy et par son fils Chemi Peres sur la plateforme principale du salon. Cet hommage a été suivi par un échange enrichissant lors de la table ronde « Grooming Unicorns : The Israeli Experience », dirigé par Yossi Vardi. Les intervenants, fondateurs de Gett, Shahar Waiser et de Taboola, Adam Singolda, ont discuté de leurs expériences respectives, qui les ont propulsés à la tête des licornes leaders d’Israël. Taboola a été fondé en 2007 par Adam Singolda en Israël. Taboola est une entreprise de publicité en ligne (clickbait) ou une plate-forme qui fournit des widgets pour les créateurs de contenu et de site web pour afficher des publicités sous forme d’articles, de vidéos et des diaporamas, à l’intérieur ou à l’extérieur des sites. Il génère le trafic web en affichant des liens vers les sites Web des clients, en utilisant l’écriture lowbrow qui attire la curiosité des utilisateurs tels que « les moments les plus beaux jamais capturés dans le sport », avec des titres souvent trompeurs. Son concurrent le plus proche est Outbrain. Ses clients sont : BBC, USA Today et le Boston Globe.
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Attirer des investisseurs israéliens Bienvenue dans le Consistoire en France? de demain
Le gouvernement Français a présenté de nouvelles mesures ouvertement destinées à dérouler le « tapis bleu-blanc-rouge » pour convaincre le secteur financier de quitter Londres pour s’installer à Paris, dans le sillage du Brexit. Il est clair que les mesures proposées tentent aussi d’attirer des investisseurs israéliens (bien plus nombreux que ce que l’on croit!) actifs jusqu’à présent à Londres. Selon L’Express : « Parmi celles-ci, plusieurs mesures touchent au cadre fiscal: une extension prévue en 2018 de la taxe sur les transactions financières (TFF) va être abrogée (elle devait initialement être étendue aux transactions « infrajournalières » (« intraday ») ; la tranche supérieure, à 20%, de la « taxe sur les salaires », pesant notamment sur les gros revenus du secteur financier, va être supprimée; enfin, les « bonus » parfois considérables du secteur financier seront eux exclus du calcul des indemnités de licenciement des employés « preneurs de risques » (traders, etc.), ce qui devrait profiter à leurs employeurs. La région Ile-de-France va également ouvrir trois lycées internationaux supplémentaires d’ici 2022, en plus des six actuels, à Courbevoie près de La Défense, à Saclay et à Vincennes. Une nouvelle cour de justice Autre mesure importante annoncée vendredi: le gouvernement lance le projet d’une nouvelle cour de justice, « une chambre commerciale internationale spécialisée dans ces contentieux à haute technicité juridique », qui devrait être intégrée à la Cour d’appel de Paris. « On peut regretter cette décision [du Brexit], on peut s’en féliciter, mais elle est là. Il faut en tirer les conséquences », a défendu Edouard Philippe, qui avait annoncé mardi qu’il présenterait rapidement ce train de décisions. « Aux investisseurs et aux déçus du Brexit, je veux dire que nous sommes prêts à vous dérouler le tapis bleu-blanc-rouge, comme l’a fait Londres par le passé avec Paris. Welcome back to Europe« , a lancé Valérie Pécresse. Des mesures déjà prises Le précédent exécutif socialiste avait déjà
avancé sur le chantier de l’attractivité lors du précédent quinquennat, notamment avec la facilitation du retour des expatriés, la confirmation du chantier du « CDG Express » pour desservir Roissy, ainsi qu’une baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés. Mais ces actions étaient jugées « insuffisantes », selon un rapport sénatorial publié le mois dernier, pour combler le retard d’attractivité de Paris pour bénéficier du Brexit, face à Francfort, Luxembourg ou Dublin, autres fiefs financiers entendant dépouiller la City de quelques joyaux de sa couronne. 1000 emplois de la HSBC L’ »effet Brexit » reste à ce stade encore limité pour Paris, en dehors de l’annonce de la banque HSBC, qui prévoit de déplacer 1000 emplois en France. JP Morgan Chase, géante américaine de la banque d’affaires, a pour sa part choisi Dublin, Francfort et Luxembourg. « A ce stade il n’y a pas d’engagement autre que celui de HSBC. On y travaille. La journée d’aujourd’hui est un signal important aux investisseurs », a affirmé le secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux, rattaché à Bercy. Toutes ces mesures viennent s’ajouter à d’autres chantiers « pro-business » du quinquennat Macron: exclusion des actions de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés, réforme du droit du travail. Deux milliards de manque à gagner, selon Oxfam L’ONG Oxfam, grande avocate de la taxe au destin tourmenté, s’est en revanche dite « atterrée », par le choix de l’exécutif « de dérouler le tapis rouge pour les banquiers de la City ». Selon les calculs Oxfam et de l’ONG One, l’extension de la TFF, qui rapporte actuellement environ 1 milliard d’euros, aurait permis de rapporter « au moins deux milliards » supplémentaires. L’exécutif s’est refusé à tout chiffrage pour cette mesure, « inapplicable » à ses yeux. La suppression de la tranche supérieure de la taxe sur les salaires représente elle un manque à gagner de 100 millions d’euros, selon Bercy. Le gouvernement a en revanche maintenu vendredi le taux de 0,3% de la TFF, quand le rapport sénatorial suggérait de la baisser à 0,2% ».
Le traditionnel dîner de gala du Consistoire de Paris qui s’est tenu le 28 juin dernier à l’Hôtel de Ville a été l’occasion de présenter l’état d’avancement des travaux du Centre Européen du Judaïsme qui verra le jour à la fin de l’année dans le 17ème arrondissement.
bien l’identité française doit à l’apport de la culture juive ».
Longtemps une partie de la communauté juive s’est interrogée sur la réalité de ce projet qui a dû faire face à un certain scepticisme de responsables qui se demandaient si les Juifs avaient encore un avenir en France, notamment pendant les années récentes où l’Alyah atteignait son pic.
Après son installation au début du 19ème siècle dans la synagogue Nazareth, puis après près de cent cinquante années passées rue Saint-Georges, le Consistoire écrit une nouvelle page du judaïsme français dans l’ouest parisien. Bienvenue dans le Consistoire de demain !
C’est à la force du poignet, avec une petite équipe d’administrateurs du Consistoire, de présidents de communauté, de donateurs bienveillants et de bénévoles fidèles que Joël Mergui a réussi à convaincre un par un les sceptiques, lever les inquiétudes, mobiliser les autorités publiques, convaincre les grandes institutions juives et trouver les fonds nécessaires pour boucler le financement de cette belle opération.
Jack-Yves Bohbot
Les pouvoirs publics ont - les premiers - apportés leur soutien à ce projet, quelles que soient les majorités politiques qui se sont succédées, de Jean-Paul Huchon à Valérie Pécresse, de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron en passant par François Hollande, et bien sûr avec l’aide de la Ville de Paris, incarnée par ses maires Bertrand Delanoë et aujourd’hui Anne Hidalgo qui ont donné le terrain de ce centre via un bail emphytéotique. Ce centre « va apporter des éléments de réponse à une communauté juive qui est ici chez elle », a déclaré lors de la soirée de gala, Anne Hidalgo. Un « beau projet », a souligné le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui permettra de « mesurer com-
Oui la communauté juive est chez elle en France et l’ouverture du Centre européen du Judaïsme le rappellera avec force à la communauté nationale.
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Interview d’Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France Moyen-Orient, qu’avec les pays occidentaux. Cela est la base et ces relations se renforcent dans de nombreux domaines. Concernant le président Emmanuel Macron, nous le connaissons depuis son poste de ministre de l’Economie. Il s‘était rendu en Israël en septembre 2015. L’accent, durant cette visite, avait été mis sur l‘économie bien sûr, la technologie et le modèle startup en Israël. Il avait été très impressionné. Il a ensuite facilité l’organisation de la journée de l’innovation France/Israël en 2016. Il avait dit, à l’occasion de sa visite puis par la suite, s’opposer au boycott des produits israéliens. Ses positions sur ces sujets nous sont donc connues et sont, selon nous, de bonnes positions.
Il existe une “convergence d’intérêts entre les pays du Golf, l’Egypte, la Jordanie et Israël dans le différent diplomatique avec le Qatar autour de la “menace iranienne“a déclaré Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, lors d’une interview accordée à euronews. Cette convergence pourrait même ouvrir la voie à des “collaborations” qu’elle n’a pas détaillé. Lors de cette interview, elle a rappelé que “la position d’Israël vis-à-vis de l’Iran est très claire” et ce “depuis toujours”. Pour elle, “l’Iran est une menace de par leur engagement et leur soutien grandissant au Hamas et au Hezbollah ainsi qu’avec leurs essais de missiles balistiques”. Elle a confirmé que la position de Donal Trump à l‘égard de l’Iran une bonne nouvelle pour Israël. Elle nous a aussi confié qu’elle considère le président français nouvellement élu, Emmanuel Macron, comme bien intentionné envers Israël en raison de sa position concernant les territoires palestiniens et son opposition au boycott des produits israéliens. Elle est revenue sur sa visite en Israël en 2015 en temps que ministre de l‘économie et la bonne impression qu’il avait alors donnée. euronews : Qu’attendez-vous du nouveau président français Emmanuel Macron ? Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France : Il faut commencer par rappeler que les relations entre la France et Israël sont très bonnes et très importantes pour les deux pays. Nous sommes des pays amis avec une histoire très spéciale. La France a largement contribué à la sécurité d’Israël dans les années 50. La France compte aussi la plus grande communauté juive d’Europe. Nous partageons aussi les mêmes valeurs, en tant que seul pays démocratique au
Sur le sujet des territoires palestiniens, son positionnement [solution à deux Etats mais sans reconnaissance unilatérale d’un éventuel Etat palestiniens – NDLR] correspond aux attentes que nous avons de la part de la communauté internationale en général. Israël est favorable au dialogue direct avec les Palestiniens, du moins ceux qui sont prêts à discuter et non par le biais de la communauté ou d’organisations internationales au sein desquelles Israël se retrouve en position de minorité et mis sous pression car s’y trouvent toujours une majorité de pays arabes ou musulmans, en général contre Israël. Pour nous, il est très encourageant qu’il ait déclaré qu’il doit exister un dialogue, qu’une solution doit être trouvée par les deux parties directement et non en imposant une résolution. Il faut enfin rappeler la coopération importante qui existe et qui se renforce entre nos deux pays dans les domaines de la sécurité et de la lutte commune contre le terrorisme. Benyamin Nétanyahou l’a évoqué avec Emmanuel Macron lorsqu’il l’a appelé pour le féliciter au-delà de son élection, lui rappeler l’importance de poursuivre leur collaboration sur ces questions. euronews : Où en sont vos relations avec l’Union européenne depuis l’étiquetage des produits importés des colonies en 2015 ? Aliza Bin-Noun : Pour nos relations avec l’Union européenne, il faut bien regarder le tableau en entier. Comme pour la France, il s’agit de relations très importante pour Israël et pour l’Union européenne étant donné notre histoire, notre héritage judéo-chrétiens et nos valeurs communes. A cette base, s’ajoute le fait que l’UE est le partenaire numéro un en termes d‘échange commerciaux. Nos relations sont très profondes et très importantes pour nous et pour l’UE. Mais oui, nous avons des différends politiques concernant l’étiquetage des produits ou sur la question de l’autorité palestinienne. L’UE a sa position et Israël a sa position. Mais il faut continuer à discuter. Israël s’est opposé fortement à cette déci-
sion de Bruxelles et des pays membres – comme la France – d‘étiqueter les produits importés. Nous pensons qu’il s’agit d’une discrimination. Il existe 200 territoires contestés dans le monde et en choisissant de se concentrer sur Israël, l’UE fait de la discrimination.
je n’ai pas été informée de la décision finale. C’est une discussion très récente ; je ne sais pas si une décision a été prise. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas la première fois que ce sujet est évoqué car Al-Jazeera présente une position très problématique par rapport à Israël.
En outre, la pression n’a jamais fonctionné pour faire plier la société israélienne qui a montré par le passé sa volonté de faire des concessions territoriales, comme cela a été le cas avec l’Egypte ou la Jordanie, et mêmes avec les Palestiniens. Il faut encourager le dialogue ; il faut encourager le côté palestinien à s’asseoir autour de la table afin de discuter. C’est ce que le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a tenté de faire ces dernières années sans y parvenir. Peut-être que les choses vont avancer suite à la visite de Donald Trump. Mais mettre la pression ne fonctionne ni sur la population israélienne ni sur les hommes politiques ; cela exacerbe les tensions et ce quand bien même le jeu politique interne joue un rôle sur les décisions prises par le gouvernement israélien.
euronews : Si l’initiative est confirmée, cela signifie-t-il qu’Israël se positionne du côté des pays tels l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ou l’Egypte qui ont annoncé la rupture de leurs liens diplomatiques avec le Qatar qu’ils accusent de soutenir le terrorisme ?
euronews : Quel rôle Israël peut-il et doit-il jouer dans la lutte internationale contre le terrorisme ? Aliza Bin-Noun : Israël joue déjà un rôle. Nous avons été forcés de jouer un rôle car notre pays est menacé depuis le début de son existence, en 1948 et même avant. Pour nous, cette situation ne date pas de ces dernières années. Israël a donc accumulé une grande expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Nous partageons cette expérience avec d’autres pays dans le monde, dont l’Union européenne. euronews : Votre expérience dans le domaine militaire ou le renseignement ? Aliza Bin-Noun : Tout ce qui est pertinent dans le domaine de la sécurité, tout ce qui peut permettre de contrecarrer les terroristes. Nous avons aussi acquis une grande expérience dans la réponse à apporter après un attentat terroriste, notamment dans ce qui concerne les populations civiles : médecine d’urgence, traitements psychologiques, soutien aux familles de victimes, coordination des entités amenés à aider la population après des attentats terroristes. Nous avons appris comment gérer ces situations avant, pendant et après un attentat terroriste. Et, malheureusement, Israël peut partager son expérience avec les pays aussi touchés par le terrorisme. euronews : Selon une information du quotidien israélien Yedioth daté du 13 juin, Benyamin Nétanyahou envisagerait la fermeture des bureaux de la chaîne qatari Al-Jazeera à Jérusalem. Pouvez-vous nous confirmer cette information ? Aliza Bin-Noun : C’est en discussion mais
Aliza Bin-Noun : Israël n’a pas de lien diplomatique avec les pays du Golf ou le Qatar, pas de liens du tout malheureusement. Donc le mot rupture n’est pas adapté. Le problème, par rapport à ce sujet, est la menace iranienne. La raison pour laquelle ces pays ont décidé de rompre leurs liens diplomatiques avec le Qatar était la relation entre le Qatar et l’Iran et le soutien du Qatar au terrorisme. La position d’Israël vis-à-vis de l’Iran est très claire : pour nous l’Iran est une menace de par leur engagement et leur soutien grandissant au Hamas et au Hezbollah ainsi qu’avec leurs essais de missiles balistiques il y a un an dont la cible était clairement Israël. Sur l’un de ces missiles qui ciblait Israël, il y avait un message en hébreu. Les déclarations des leaders iraniens sont très claires : ils ne reconnaissent pas Israël, et Israël en général dans la région, ni la légitimité d’Israël et du “régime sioniste” comme ils disent. Si l’objectif de ces pays était de manifester contre l’Iran alors Israël est tout à fait sur la même ligne. euronews : La semaine dernière, lors d’une session de question au Parlement, votre ministre de la défense Avigdor Liberman a dit “Cette crise ouvre sans doute aucun de nombreuses opportunités de collaboration dans la lutte contre le terrorisme”. Quelles pourraient être ces “nouvelles collaborations” exactement ? Aliza Bin-Noun : Ce n’est pas un grand secret que vis-à-vis de la menace iranienne qui pèse sur les pays du Golf, Israël mais aussi l’Egypte et la Jordanie qui font partie de cette initiative visant le Qatar, il existe une convergence d’intérêts entre ces pays et nous car nous partageons la même menace. En revanche, le type de collaborations possible n’a pas encore été clarifié. euronews : De ce point de vue, la position du nouveau président américain Donald Trump sur l’Iran, qui diffère totalement de celle de son prédécesseur, est-elle une bonne nouvelle pour vous ? Aliza Bin-Noun : Tout à fait. C’est la position d’Israël depuis toujours. Propos recueillis par Marie Jamet et Aissa Boukanoun
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El Al absorbe Israir (2,3% du trafic) à Ben Gurion Airport
El Al a annoncé début juillet 2017 avoir signé un accord préliminaire pour fusionner sa filiale Sun d’Or avec Israir, aujourd’hui détenue par le groupe IDB de l’Argentin Eduardo Elsztain.
Israël et l’Inde lancent un fonds d’innovation de $40 millions
El Al achètera Israir pour 24 millions de dollars, le groupe IDB recevant en outre 25% du capital de la compagnie résultant de la fusion. Les avions d’Israir (trois Airbus A320, deux ATR 72-500) ne font a priori pas partie de la négociation : ils seront revenus à un tiers qui le relouera immédiatement. Si ce montage échoue, EL Al devrait les acquérir pour environ 70 millions de dollars. Les discussions sur cette fusion remontent à 2015, soit deux ans après le début de l’ouverture du ciel israélien qui a ouvert la voie à une augmentation massive du trafic aérien dans le pays (+25,9% en avril 2017 par rapport au même mois l’année dernière selon Haaretz).
Benyamin Netanyahou et le Premier ministre indien Narendra Modi ont rencontré jeudi après-midi des dirigeants des principales entreprises israéliennes et indiennes afin de créer un forum conjoint de PDG.La réunion a eu lieu le dernier jour de la visite de Modi dans la région. Netanyahou et Modi ont organisé un déjeuner avec les PDG et ont ensuite visité une exposition comprenant les présentations de six entreprises israéliennes et de quatre entreprises indiennes. « Nous mettons en place un partenariat afin d’exceller dans l’innovation pour nos peuples et pour le monde entier », a déclaré M. Netanyahou. « Je pense que les talents que nous avons en Inde et en Israël sont étonnants, et les possibilités sont incroyables », a-t-il affirmé.
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Plus tôt ce jeudi, une promenade entre les deux dirigeants marchant pieds nus en bord de mer jeudi a sucité des commentaires amusés d’internautes. Les deux chefs de gouvernement se sont rendus à la plage d’Olga, dans le nord du pays, pour assister à la démonstration d’une unité mobile de dessalement. MM. Modi et Netanyahu ont cherché à élargir la coopération entre leurs pays avec une série d’accords dans le domaine de la technologie spatiale, de l’eau et de l’agriculture et la création d’un fonds d’innovation doté de 40 millions de dollars (35 M EUR). La visite de Narendra Modi a marqué le 25e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Copyrights i24News avec agence
Mais même après avoir lancé sa propre low
cost UP, El AL continue de se débattre face aux autres spécialistes du vol pas cher et en particulier easyJet : sa part de marché à Tel Aviv était même passée en dessous de 30% en avril dernier justement (en cas de séjour prolongé sous cette barre, elle perdrait automatiquement ses réductions de 20% sur les taxes aéroportuaires). Récupérer Israir, qui ne représentait que 2,3% du trafic à Ben Gurion en mai, et ses droits de vol permettra en outre à EL Al de s’ouvrir de nouvelles portes en Europe. L’autorité de la concurrence ne devrait pas refuser cette fusion dans le ciel israélien justement au vu de la concurrence de plus en plus féroce depuis l’étranger, et ce même si El Al est déjà premier opérateur à Tel Aviv. Côté syndicats, ceux représentant les pilotes ont bien accueilli la nouvelle ; mais de nombreux conflits ont déjà émaillé le passé d’El Al, et rien ne dit que la nouvelle stratégie soit acceptée telle quelle par les représentants des autres catégories d’employés. Source Air Journal
Combien d’animaux écrasés en Israël en six mois?
Depuis le début de l’année, il est demandé aux utilisateurs de Waze de signaler non seulement les bouchons et les accidents mais également les animaux écrasés. L’association SPNI (Société israélienne pour la protection de la nature) collecte les données avec, pour objectif, de diminuer le nombre d’animaux victimes de la circulation. Waze a reçu plus de 12 000 notifications. Les usagers de la route jouent vraiment le jeu et la SPNI s’en félicite mais les chiffres montrent une triste réalité. „Ils signifient
en effet que 12 000 animaux au moins ont perdu la vie“ a déclaré Shmulik Yedvab, le président de la SPNI. La route 2 de Tel-Aviv à Haïfa est la plus meurtrière pour la faune sauvage avec plus de 700 cas signalés. La SPNI est néanmoins convaincue qu’une amélioration est possible et que la coopération avec les usagers de la route conduira à la mise en place d’autres mesures préventives. http://israelentreleslignes.com
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Des films israéliens sous-titrés français durant tout l’été
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Monsanto (Bayer) va fermer son R&D center en Israël
Pas de chance pour le groupe Monsanto en Israël, qui a l’intention de fermer son R&D center, né lorsque Rosetta Green a été achetée en 2013. Monsanto Company, généralement appelée simplement Monsanto, est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles. Fondée en 1901 par John Francis Queeny, elle fusionne avec Pharmacia & Upjohns en décembre 1999 et s’en sépare en 2002. Légalement, l’entreprise Monsanto Company n’existe que depuis 2002 sous cette appellation3. Dans les années 1940, Monsanto était un producteur majeur de plastiques comme le polystyrène et des fibres synthétiques. Monsanto est notamment la première entreprise à avoir produit des DEL visibles en masse. Elle a aussi produit des PCB et de l’agent orange, de l’aspartame et de l’hormone bovine de croissance recombinée. Au début des années 1980, le potentiel des biotechnologies végétales provoque une forte réorganisation du marché des produits phytosanitaires et des semences, autrefois séparés. Monsanto se désengage alors de la chimie industrielle pour s’orienter vers
la biotechnologie et les semences via une politique de rachat intensif. D’autres entreprises du secteur de la chimie agricole feront de même durant les années 1980 et 1990, ce qui aboutira à la fondation des grandes entreprises du secteurs : Syngenta, Dow AgroScience et Pioneer Hi-Bred, toutes étant présentes sur les marchés des semences, des produits phytosanitaires et des organismes génétiquement modifiés (OGM). Monsanto était détentrice du brevet aujourd’hui tombé dans le domaine public sur le glyphosate, herbicide total qu’elle commercialise sous la marque « Roundup », et qui reste l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Monsanto est depuis près d’une décennie le numéro 1 mondial sur le marché des semences et le premier fournisseur d’événements de transformation génétique utilisés pour la production de semences génétiquement modifiées. L’entreprise a été impliquée dans divers scandales sanitaires et écocides. Depuis septembre 2016, Monsanto appartient à la firme pharmaceutique allemande Bayer.
Facebook va créer un « village » à Menlo Park L’Israel Film Fund et l’Institut français d’Israël proposent pour la première fois en Israël un cycle de films israéliens sous-titrés en français. Ce cycle intitulé « Un été de cinéma israélien – en français » permettra aux francophones, qu’ils soient résidents ou touristes, et à tous les amoureux du cinéma et de la langue française, de découvrir ou redécouvrir, à la Cinémathèque de Tel Aviv du 2 juillet au 30 août 2017, l’actualité du cinéma israélien. La sélection propose 8 films israéliens récemment sortis en salle : « Abulele » de Jonathan Geva (2015) pour jeune public, « A quiet heart » d’Ethan Anner (2016), « Home port » d’Erez Tadmor (2016), récompensé au Festival International du Film à Haïfa en 2016, « Je danserai si je veux » de Maysaloun Hamoud (2016), qui a reçu 12 prix dans plusieurs festivals internationaux dont le Prix NETPAC au Festival International du Film à Toronto, « Notre Père » de Meni Yaesh (2015), « Personal affairs » de Maha Haj (2016), 7 fois nominé au Festival de Cannes 2016, « The wedding plan » de Rama Burshtein (2016), récompensé par les Ofir israéliens (équivalent des César) et nominé au Festival du Film de Venise, et « Zero motivation » de Talya Lavie (2014).
Dans un langage cinématographique propre à chacun d’eux, ces films abordent les questions du travail, du couple, de la famille, de l’enfance, de la religion ou encore de l’armée, révélant des situations burlesques, tragiques ou encore poétiques et constituent autant de clés d’appréhension, à travers le cinéma, de la société israélienne dans toute sa richesse et sa complexité. Deux fois par semaine, les dimanches et mercredis, à 17h et à 19h30, rendez-vous est pris pendant tout l’été, pour voir ou revoir ces films en version originale sous-titrée en français et permettre aux francophones et hébréophones, de partager, à travers le regard de réalisateurs israéliens, un moment de cinéma et de culture. « Un été de cinéma israélien – en français » est un cycle de films israéliens proposé par l’Israel Film Fund et l’Institut français d’Israël, avec le concours de la Cinémathèque de Tel Aviv et en partenariat avec la Mairie de Tel Aviv-Yfo, la marque française CATIMINI et Happy in Tel Aviv. L’ensemble de la programmation est disponible sur le site de l’Institut français de Tel-Aviv.
Facebook est très actif en Israël. Son siège de Tel Aviv se trouve dans une superbe tour sur le Boulevard Rothshild, au coeur de l »écosystème du hightech de la Startup Nation. Selon Le Figaro : « Facebook a dévoilé vendredi un projet pour transformer le siège de la compagnie près de San Francisco en Californie, au coeur de la Silicon Valley, en véritable « village » avec des centaines de logements abordables et des commerces pour ses employés. Le « campus de Willow » doit permettre d’alléger les problèmes de logement et de transport en commun auxquels font face les employés de Facebook au siège de l’entreprise, a expliqué le vice-président pour les installations mondiales et l’immobilier, John Tenanes. Le village, dont les plans doivent encore être élaborés avec la ville de Menlo Park, comprendra 11.600 mètres carrés de surface commerciale avec épiceries, pharmacies et autres commerces de quartier. « En travaillant avec la communauté locale, notre but avec le campus de Willow est de créer un
village intégré et mixte qui fournira des services plus que nécessaires, des logement et des moyens de transport ainsi que des bureaux », a poursuivi John Tenanes dans un communiqué publié sur un blog. Le siège de Facebook est installé sur le site de l’ancien campus de Sun Microsystems, acquis en 2011. Le géant d’internet a déjà transformé cet espace de bureaux avec des allées entre les bâtiments qui donnent au campus des allures de petite ville. Facebook a également acheté des terrains voisins et construit une extension conçue par l’architecte Frank Gehry, auteur notamment du musée Guggenheim de Bilbao, en Espagne. À terme, 1.500 logements seront construits sur le campus de Willow, dont 15% seront proposés à des prix inférieurs au marché, selon M. Tenanes. Facebook présentera son plan à la ville de Menlo Park dans le courant du mois de juillet. La phase préparatoire doit prendre environ deux ans et la première tranche de construction est prévue pour être complétée en 2021″.
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Smartphone sans batterie : les israéliens devancés ?
Succès pour Leonardo Hôtel (Israël) en Espagne
Une équipe de chercheurs de l’Université de Washington a développé un téléphone qui ne nécessite aucune batterie. Toujours en phase de prototypage, le téléphone très basique collecte la puissance minimale dont il a besoin depuis les signaux radio ambiants. De quoi communiquer avec la station de base la plus proche pour effectuer des appels vocaux. Les israéliens travaillent depuis des années sur ce concept. Il semble que les américains aient gagnés cette course technologique. Selon zdnet.fr : « Et l’on se prend à espérer d’une telle technologie pour les smartphones, qui ont beau avoir tous les attraits, restent tout de même bien limités par la durée de vie de leurs batteries actuelles. Cette gourmandise énergétique provient pour l’essentiel des éléments du téléphone qui sont en fonctionnement constant. Et un de ces éléments qui consomme énormément d’énergie est la conversion des signaux sonores analogiques d’une voix en données numériques. Bien que des prototypes de téléphone aient déjà été produits pour collecter de l’énergie à partir de sources d’énergie ambiante pour prolonger la durée de vie de la batterie, il n’avait pas été possible jusqu’alors d’en réaliser un qui se passe entièrement de la batterie.
La chaîne israélienne Leonardo Hôtel a réitéré sa volonté de faire de l’Espagne un marché prioritaire d’expansion en Europe pour y développer son activité hôtelière. L’entreprise espère doubler sa présence dans le pays d’ici deux ou trois ans. Les hôtels du groupe Leonardo Hôtels déjà établis en Espagne rencontrent un franc succès, à l’exemple de son établissement situé en plein cœur de Las Ramblas de Barcelone (1) dont le taux d’occupation oscille entre les 90 et les 100 %. Même performance pour ses trois hôtels situé en plein centre de
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Madrid et où le taux d’occupation moyen avoisine les 75 % pour l’ensemble des établissements. En développant considérablement son activité en Espagne, Leonardo Hôtels souhaite « devenir une enseigne de référence dans l’une des destinations touristiques les plus demandées, réputée particulièrement pour sa culture, sa gastronomie et son attrait touristique. » Clara Giroudeau http://lecourrier.es
Composants classiques L’équipe de Washington University affirme que ce téléphone sans batterie consomme une puissance presque nulle. Construit sur la base d’un circuit imprimé et à l’aide de composants classiques, il est toutefois capable de fonctions très élémentaires : envoyer, recevoir, faire et accepter des appels, et placer les appelants en attente. Quand une personne parle ou écoute sur un téléphone, de minuscules vibrations se produisent dans le microphone ou le hautparleur, ce qui dans le cas du prototype est une paire d’écouteurs. Et au lieu de transmettre lui même ses propres signaux radio, le téléphone utilise celui émis par une sta-
tion de base cellulaire construite sur mesure. Pour transmettre la parole, une antenne connectée au microphone encode des patterns de parole de l’utilisateur dans le signal radio réfléchi par l’antenne. La réception de la parole s’effectue avec une antenne qui convertit ces patterns de parole encodés dans les signaux radio en vibrations sonores relayées sur le haut-parleur du téléphone. Comme un talkie-walkie, l’utilisateur doit appuyer sur un bouton pour basculer entre les modes d’écoute et de transmission. 3,5 microwatts pour fonctionner Pour fonctionner, rappelons le sans batterie, le système nécessite encore environ 3,5 microwatts. Cette puissance est récoltée à partir des signaux radio ambiants de la station de base jusqu’à une distance de 9 mètres. L’utilisation d’une cellule de panneau solaire (photodiode) de la taille d’un grain de riz permet de recueillir la lumière ambiante et augmente la portée jusqu’à 15 mètres. Bien que le système actuel soit un concept de laboratoire, les chercheurs croient que cette technologie pourrait être installée sur un réseau cellulaire standard ou un routeur Wi-Fi pour permettre des appels sans avoir à utiliser de batterie. Plusieurs problèmes techniques se posent encore et la démonstration filmée montre bien qu’en lieu de téléphone le prototype est plus un assemblage des différentes fonctions d’un téléphone. Reste que l’équipe a réussi à effectuer un appel avec Skype, validant le concept, quand bien même la qualité sonore n’est pas au rendez-vous des standards actuels. L’équipe de recherche affirme travailler sur la résolution de ces problèmes mais aussi sur la possibilité de chiffrer les messages ou encore de streamer de la vidéo. L’utilisation d’un écran consommant très peu d’énergie dans le dispositif est également une piste de recherche ».
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Karnit Flug (Banque d’Israël) Deux auteurs israéliens, David face au hightech Grossman et Amos Oz, au top
Environ 90% des employés israéliens ne travaillent pas dans l’industrie du hightech. Pour Karnit Flug, gouverneure de la Banque centrale d’Israël, il est essentiel de réduire le fossé entre les anciennes et les nouvelles économies afin de forger une société unifiée. Lors d’une conférence à Jérusalem, elle a proposé des mesures pour atteindre cet objectif. L’économie israélienne compte environ 5 000 startups dans divers secteurs, caractérisés par « une innovation et un dynamisme remarquable », a-t-elle dit. Cette innovation est basée sur plusieurs facteurs, notamment le fait que les universités fournissent un capital humain de qualité, une excellente collaboration entre universités et industrie, et le développement d’une industrie de l’investissement et du capital-risque. Par conséquent, Israël est le pays qui emploie le plus de personnes dans l’industrie du high-tech, environ 9 % de sa maind’œuvre, soit le double de la médiane des pays de l’OCDE. Près de la moitié de ces employés travaillent dans la programmation informatique et dans le conseil, un quart est employé dans la fabrication de matériel informatique, électronique et optique, 15 % dans la recherche et le développement, et les autres dans les secteurs de la communication, de la production pharmaceutique et des services d’information. Une écrasante majorité des employés du high-tech vivent et travaillent dans le centre du pays. Les 90 % restants de la population active travaillent dans des industries avec des salaires plus faibles, et il « est remarquable », selon Flug, de voir le nombre de personnes employés dans les secteurs peu rémunérateurs de l’industrie hôtelière, de la restauration, de l’administration et du soutien.
Le tableau des salaires reflète le fait que la plupart des employés peu rémunérés travaillent dans des secteurs dans lesquels la productivité est faible. Cette image est conforme aux données qui montrent que la productivité en Israël est faible, comparée à d’autres pays développés, « et ce fossé ne se ferme pas », a-t-elle dit. « La productivité est particulièrement basse dans les industries nationales, celles qui ne sont pas soumises à la concurrence internationale. »
L’auteur israélien David Grossman a remporté à Londres le Man Booker International Prize pour Un cheval entre dans un bar, un douloureux portrait de la société israélienne.
Grossman achevait l’écriture d’Une femme fuyant l’annonce – lauréat en France du prix Médicis étranger en 2011 –, il n’avait publié qu’un seul récit sous forme de poème, Tombé hors du temps.
Le prestigieux prix britannique récompense un ouvrage étranger traduit en anglais et publié au Royaume-Uni. Pour le président du jury, Nick Barley, « David Grossman a tenté un ambitieux acte de haute voltige avec ce roman et il a réussi de façon spectaculaire ». « Nous avons été époustouflés par la volonté de M. Grossman de prendre des risques aussi bien émotionnels que stylistiques : chaque phrase compte, chaque mot est important dans cet exemple suprême du métier d’écrivain. » Un cheval entre dans un bar, le début d’une blague dont le lecteur ne connaîtra jamais la chute, est le premier roman de l’écrivain depuis la mort de son fils, Uri, en 2006 au Liban pendant son service militaire. Après cette tragédie, survenue alors que David
Prix décerné à l’auteur et au traducteur Le roman a été préféré à cinq autres œuvres : Boussole du Français Mathias Enard, Mirror, Shoulder, Signal de la Danoise Dorthe Nors (non traduit en français), Judas de l’Israélien Amos Oz, Fever Dream de l’Argentine Samanta Schweblin (non traduit en français) et Les Invisibles du Norvégien Roy Jacobsen. Depuis l’année dernière, le prix est décerné conjointement à l’auteur et au traducteur. Jessica Cohen et David Grossman vont donc se partager un chèque de 50 000 livres (56 800 euros), cette distinction assurant surtout une notoriété mondiale et des ventes record. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr
La 34ème édition du Festival international du film à Jérusalem débute bientôt
Cette situation engendre une « double économie » qui se reflète dans plusieurs indices d’inégalités sociales. Les écarts de salaires en Israël sont parmi les plus élevés des économies modernes, et ils représentent une inégalité de compétences. « Donc, que faire pour que tous les wagons du train ressemblent à la locomotive, même s’ils n’ont pas nécessairement le même chargement ? », a demandé Flug. La solution repose sur plusieurs mesures, selon elle. Il faut améliorer l’éducation et les systèmes de formation, pour qu’ils fournissent un contenu et des compétences qui permettent une intégration sur le marché du travail plus efficace à l’ensemble de la population, davantage de concurrence, en retirant les barrières de l’importation, encourager l’investissement dans les technologies modernes par les industries traditionnelles qui vendent au marché national et qui sont exposées à la concurrence internationale, intensifier l’encouragement de l’innovation dans « le reste de l’économie » grâce au soutien du bureau des experts scientifiques, faciliter les régulations et améliorer les infrastructures physiques. Avec agence – JSSNews
Le Festival international du film de Jérusalem est un évènement culturel mettant en avant les nouveautés cinématographiques de plusieurs pays différents. Lancé en 1984 par Lia van Leer, il se déroule cette année du 13 au 23 Juillet, à Jérusalem, lors de projections en plein air. Le meilleur du cinéma israélien et étranger y est représenté. En outre, il y a des compétitions prestigieuses, premières de films israéliens les plus importants de l’année, des hommages à des figures cinématographiques bien connues et spectacles musicaux en direct. En plus de cela, le festival accueille chaudement l’élite de l’industrie du cinéma locale aux côtés des nouveaux talents, avec des offres de panels professionnels et des ateliers. Cette année, le Festival reçoit entre autres le réalisateur Michel Hazanavicius, le réalisateur Philippe Garrel et son fils l’acteur Louis Garrel, l’actrice Clotilde Coureau et le réalisateur Claude Lanzmann, et propose dans sa sélection pas moins de 45 films français ou réalisés en co-production : une
très belle représentation française que salue l’Institut français d’Israël. Le Festival proposera également, à l’occasion du centenaire de sa naissance, une rétrospective de 8 films réalisés par JeanPierre Melville. La rétrospective se déroulera en deux temps : tout d’abord, du 14 au 22 juillet dans le cadre du Festival international du Film à Jérusalem, puis, à partir de décembre 2017, dans l’ensemble des cinémathèques du pays. La plupart des films seront projetés à la Cinémathèque de Jérusalem, avec certaines à d’autres endroits de la ville. L’objectif de cet évènement est de donner au public un regard global sur les nouveautés cinématographiques dans le monde. Lia Van Leer, fondatrice de l’évènement, était une réalisatrice israélienne, pionnière dans la programmation et l’archive cinématographiques en Israël. Elle était la fondatrice et directrice de la Cinémathèque de Jérusalem et de celle de Haïfa.
POLITIQUE
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Avi Gabbay élu chef du parti travailliste en Israël
Malgré une très courte carrière politique, Avi Gabbay a été choisi pour prendre la tête de l’opposition à Benjamin Netanyahu.
Sept nouveaux accords de coopération entre Israël et l’Inde
Benyamin Netanyahou et son homologue indien Narendra Modi ont signé mercredi sept accords de coopération entre Israël et l’Inde dans les domaines de la technologie, de l’eau et de l’agriculture. Netanyahou a déclaré que les nouveaux accords de coopération marquaient une « correspondance faite dans le ciel » alors qu’il se tenait à côté de Modi. « Nous faisons l’histoire ensemble », a déclaré Netanyahou à Modi. « J’ai l’impression que ce jour-ci, l’Inde et Israël changent une partie de notre monde. » Les accords comprennent trois accords concernant des liens plus étroits dans le développement spatial, deux accords sur l’eau, la coopération en matière de sécurité nationale et un fonds commun de recherche et développement industriel de 40 millions de dollars. Les accords de mercredi sont l’élément central de la visite de trois jours de Modi en Israël, pour célébrer les 25 ans des relations
diplomatiques entre les deux pays et renforcer les liens déjà étroits entre son pays et l’état juif. Modi tiendra des entretiens avec Netanyahou, des entreprises de hautes technologies et la communauté locale des juifs indiens. Son calendrier ne comprend aucun rendez-vous avec des responsables palestiniens. Lors d’une conférence de presse conjointe mardi soir, Netanyahou a parlé des similitudes entre les deux pays, ajoutant que « ensemble (Israël et l’Inde) nous représentons environ 20% de la population mondiale. Mais, même si nous ne sommes pas de taille égale, nous sommes égaux d’esprit. Nous croyons que nous pouvons accomplir de grandes choses. Nous avons accompli de grandes choses et nous avons encore beaucoup d’autres occasions à saisir ensemble dans le futur. » http://www.juif.org
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Le parti travailliste, principal parti d’opposition en Israël, a élu lundi Avi Gabbay comme son nouveau chef, a annoncé la formation dans un communiqué. Avi Gabbay a obtenu 52% des voix face à Amir Peretz (47%), un ancien chef du parti, selon le texte. Avi Gabbay est un nouveau venu sur la scène politique israélienne mais son profil d’hommes d’affaires a semble-t-il séduit les électeurs pour un renouveau de cette formation sur le déclin. Ce cinquantenaire au phrasé discret n’a en effet rejoint le parti travailliste qu’en décembre dernier, peu après sa démission du gouvernement de Benjamin Netanyahu où il était ministre au nom du parti centriste Koulanou. Pour ses partisans, le profil d’hommes d’affaires et de centriste modéré d’origine séfarade (juifs orientaux) a séduit des électeurs avides d’une «renaissance» du parti en perte de vitesse. Courte carrière politique. Sa carrière pro-
fessionnelle a débuté au sein du prestigieux département du budget du ministère des Finances. Il est ensuite passé à Bezek, un important opérateur de télécommunications où il est devenu directeur général. En 2014, il fait son entrée en politique en se ralliant à Moshé Kahlon, un ministre qui avait quitté le Likoud de Netanyahu pour former un parti de centre-droit Koulanou. Cette nouvelle formation a remporté 10 sièges sur 120 aux élections de 2015 et est entrée dans la coalition dirigée par Benjamin Netanyahu. Avi Gabbay prend du galon et devient alors ministre de l’Environnement. Démission en décembre. Mais à ce poste il se retrouve isolé en s’opposant à un très important accord d’exploitation de gaz naturel en Méditerranée conclu entre Israël et un consortium dirigé par un groupe américain. Selon lui, cet accord ferait la part trop belle au consortium et ne prendrait pas «en compte les intérêts» d’Israël. Il claque la porte du gouvernement en décembre 2016 pour protester cette fois contre la nomination d’Avigdor Lieberman au poste clé de la Défense en arguant qu’une telle décision mettait en danger la sécurité du pays.