Israël Actualités n°454

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GRATUIT - Numéro 454 - Edition du 22 Novembre au 28 Novembre 2017

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 22 Novembre au 28 Novembre 2017

Elections au Consistoire : un choix pour l’avenir

Parrr en

Israel

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OFFRES DE FIN DʼANNEE

1145€ Vous me connaissez chers lecteurs, je suis quelqu’un d’entier. Lorsque je vote pour, c’est que je suis pour. Lorsque je vote contre ou dénonce, c’est que mon opposition est pleine et entière. J’ose croire cela dit, que je ne suis pas un imbécile. Car il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, lorsque la cause est importante et que les preuves sont évidentes… Pourquoi cette entrée en matière ? Parce que je veux aborder aujourd’hui et avec vous un sujet important pour moi, pour vous, pour toute notre communauté : les élections pour le renouvellement des membres dirigeants du Consistoire. Ce choix, fondamental que nous nous allons faire, dimanche 26 novembre, décidera, pour les 4 prochaines années, de l’avenir et de l’orientation du judaïsme français. De la façon dont nous comptons mener les défis que nous tend la vie communautaire, dans une société dont nous avons constaté qu’elle nous est, malgré ses instances dirigeantes, hostiles par certains aspects. Que faire de notre culte, comment le judaïsme répond aux exigences de la modernité ? C’est le défi que nous devons relever et il nous faut des gens de valeur pour le relever. J’ai toujours en la matière fait Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

preuve de subjectivité honnête : je dis ce que je pense, qui n’engage que moi, mais je ne sais pas tricher et donner la parole à ceux que je ne crois pas à la hauteur. Je ne croyais pas, il y a quelques années au projet de Joël Mergui. J’ai eu tort, je le dis : l’équipe de monsieur Mergui n’a pas lésiné, au cours des années écoulées sur les moyens et les efforts. Le travail accompli est énorme, les résultats évidents.

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24/ 7

www.par tirenisrael.com

Le judaïsme français a montré sa vitalité, le rayonnement de nos communautés porte loin désormais. Avec Gil Taïeb, Avec Samy Gohzlan, entre autres, les défis de notre époque ont été brillamment relevés. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Bien sûr, il y a encore des sujets à porter et à creuser. C’est à cela que servent les renouvellements de mandat. Je me range donc du côté du l’équipe sortante et je donne ma voix à Joël Mergui, à sa liste et à son équipe pour le renouvellement des 13 membres sortants du Consistoire. Je vous enjoins, chers lecteurs, et chers électeurs, à vous rendre aux urnes quel que soit votre choix… Avec toute ma confiance Am Israël Haï Alain Sayada

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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Offrez un coffret Cours de pâtisserie !

Vous l’avez rêvé, nous l’avons fait !

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Les nouveaux billets de 20 et 100 shekels en Israël sont anti-contrefaçons

C’est maintenant possible !

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La parité du shekel ne cesse d’augmenter face à l’euro et au dollar

Les touristes ne manquent pas d’en ressentir les effets et ce depuis longtemps déjà : la parité du shekel ne cesse d’augmenter face à l’euro et au dollar. Comme, en plus, le coût de la vie est élevé en Israël, les touristes doivent payer plus cher que chez eux pour recevoir moins. Un récent rapport de la Deutsche Bank confirme la hausse continue du shekel qui est actuellement surévalué de 9,2 à 10 pour cent.

D’après la Deutsche Bank, „un grand nombre d’activités spéculatives“ est responsable de la hausse du shekel. La banque conseille aux investisseurs une position courte (parier sur une baisse de valeur). La banque centrale d’Israël essaie depuis un certain temps déjà d’enrayer la hausse du shekel, entre autres par l’achat de devises étrangères. http://israelentreleslignes.com

La Banque d’Israël a annoncé que jeudi 23 novembre 2017, les nouveaux billets de 20 et 100 NIS seront distribués au public via les banques commerciales, les guichets automatiques et la Banque postale. Le Dr. Karnit Flug, Gouverneur de la Banque d’Israël, présentera les nouveaux billets au Président Reuven Rivlin lors d’un événement à la Résidence du Président à Jérusalem, mercredi. Le nouveau billet de 20 Nis est rouge et mesure 129 mm de long, présentant un portrait de Rachel Bluwstein, Poète. Le nouveau billet de 100 NIS est orange et il est légèrement plus grand, 143 mm de long, Il présente un portrait de la poète Leah Goldberg. Les nouveaux billets de banque, comme les autres dans la nouvelle série, comprennent des normes avancées en sécurité, innovation et accessibilité, et comprennent une variété de mesures de sécurité pour éviter la contrefaçon. Pour aider les aveugles et les malvoyants, les caractéristiques des nouvelles séries diffèrent en longueur, avec une différence de 7 mm , et comprennent des caractéristiques particulières qui rendent plus facile d’identifier chaque billet.

La Banque d’Israël ajoute que les anciens billets remplacés, seront encore en cours d’utilisation par le public, et resteront légaux pendant plusieurs années en parallèle avec les nouveaux billets. Étant donné que le processus de leur remplacement est progressif, le public n’a aucune obligation de les changer. Leur remplacement se fera naturellement par les banques elles memes lorsqu’elles récupéreront les anciens billets, elles les déposeront a la banque d’Israel en vue de leur remplacement. La Banque d’Israël publiera des lignes directrices sur le remplacement des anciennes coupures à une date ultérieure. Les nouveaux billets ont suscité la controverse publique en raison du choix des portraits apparaissant sur eux. Le dernier rapport du contrôleur de l’État a révélé que le choix final a été fait par un membre du comité impliqué dans la production des notes et contre la volonté du ministre des Finances qui voulait d’autres portraits. traduit et adapté par Ashdodcafe.com Publié par Globes le 16 Novembre 2017


À LA UNE

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En Israël, des baisses d’impôts pour soutenir la consommation

Le Produit intérieur brut d’Israël (PIB) a progressé de 4,1% au troisième trimestre de 2017, selon le Bureau central des statistiques. On observe une augmentation de 8,1% des investissements en immobilisations au cours du troisième trimestre de 2017, et une hausse de 7,8% de la consommation privée. Les importations de biens et services ont augmenté de 10,5% et les dépenses publiques ont baissé de 1,6% au troisième trimestre. Source: Globes ECONOMIE SOUTERRAINE. Selon le Blog Finance : « Si l’on en croit les données de la Banque mondiale, un cinquième de l’économie israélienne, soit 53 milliards de dollars, ne serait pas déclaré. L’Etat hébreu est sur le podium des pays dotés d’une économie souterraine, bien loin devant les Etats-Unis où cette part s’élève à 10 %.

Selon le quotidien Globes, le directeur des Impôts aurait par ailleurs indiqué que «selon les chiffres de la TVA qui reflètent la consommation, ce ne sont pas seulement les riches qui fraudent mais aussi le petit peuple ». Si l’on en croit le fisc israélien, les impôts qui subiraient le plus d’assaut des fraudeurs seraient la TVA, l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. La fraude consisterait principalement à employer des salariés sans les déclarer, ou, pour les travailleurs indépendants gérant des petites entreprises de cacher au fisc une partie de leurs revenus ». leblogfinance.com

Les judokas israéliens n’ont pas été humiliés à l’aéroport de Casablanca

Le directeur des Impôts d‘Israël a indiqué devant la commission des Finances de la Knesset. que la fraude fiscale était estimée à un montant de 20 milliards de shekels.

A venir… Baisse certaine des investissements Chinois en Israël

Le Gouvernement Chinois a pris des mesures pour limiter les investissements à l’étranger. Très certainement ses mesures vont affecter le flot des affaires israélo-chinois.

au savoir-faire d’Israël en matière d’armement (le pays est le huitième exportateur mondial en 2016) et pour sa production agro­ -alimentaire. De plus 3 000 Chinois étudient dans les universités israéliennes.

Israël, qui considère la Chine comme un grand partenaire et allié sur le continent asiatique, a massivement bénéficié ces dernières années des investissements chinois. En 2016, les entreprises chinoises ont investi l’équivalent de 3 milliards d’euros en Israël. Les Chinois ont déjà pris des parts dans plus de 80 sociétés israéliennes.

Selon (1) : « Les investissements chinois à l’étranger chutent. Ce recul résulte des régulations prises en août. Pékin vient d’annoncer de nouvelles restrictions sur les prêts. Le grand «recentrage» de l’économie chinoise est en marche, sous l’égide de «l’Empereur rouge» Xi Jinping.

En 2016, ils ont financé 18 % du total des investissements dans les industries de pointe. Les Chinois s’intéressent surtout à la « startup nation » israélienne. Ils viennent pour les capacités d’innovation et les compétences en informatique, télécommunications, désalinisation de l’eau de mer et énergies de substitution. Les Chinois s’intéressent aussi

Les investissements directs à l’étranger ont chuté de 40 % durant les dix premiers mois de l’année, sous l’effet de mesures drastiques de contrôle des sorties de capitaux érigées à la veille d’un Congrès du Parti qui a offert au président chinois une emprise sans précédent depuis Mao ». (1) Le Figaro

Or Sasson a participé finalement aux championnats du monde de Judo. Il avait été autorisé à porter le drapeau d’Israël à Marrakech. Le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Rio 2016 a été éliminé de la compétition par le judoka français Cyrille Maret. Le judoka israélien (1) avait obtenu son visa d’entrée au Maroc pour ces championnats qui ont eu lieu à Marrakech. Cette décision était survenu après la plainte déposée par la Fédération israélienne de judo pour faire « constater une mesure discriminatoire prise par les autorités marocaines à l’encontre de la délégation israélienne. » Selon bladi.net : « le Maroc a été menacé par le président de la Fédération internationale de judo, M. Marius Vizer de retrait de plusieurs compétitions, rapporte la presse israélienne qui rappelle que « l’attribution de cette compétition au Maroc s’est faite en vertu d’un protocole d’accord signé, entre le ministre marocain de la Jeunesse et des sports, et la Fédération internationale de

Judo ». Cet accord prévoit l’organisation par le royaume de cinq grandes compétitions dans les trois prochaines années, à savoir le Grand prix du judo 2018, 2019 et 2020 ainsi que le judo junior en 2019 et les championnats d’Afrique l’année suivante. Pou rappel, la semaine dernière le judoka israélien s’est vu refuser l’entrée sur le territoire marocain. Il se trouvait en compagnie de son entraineur et du président de la Fédération israélienne de Judo. En 2015, une délégation de judokas israéliens avait été humiliée à l’aéroport Mohammed V de Casablanca où elle a dû attendre plusieurs heures. « En tant qu’Israélien, je suis embarrassé d’avoir eu à attendre huit heures à l’aéroport et gêné d’entendre des huées envers mes coéquipiers. Et tout ça parce que nous sommes israéliens », avait déclaré à l’époque Yarden Gerbi, athlète israélien ».


À LA UNE

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Israël en admiration. Le Maroc s’est doté d’un satellite d’observation lement, les applications de ce satellite seront duales : civiles et militaires. De toute évidence, quand on achète un satellite de type Pléiades, on ne peut pas décemment se targuer d’avoir uniquement à l’esprit des applications civiles pour lesquelles un tel satellite n’est pas nécessaire. Il s’agit quand même d’un duo de satellites, puisque le deuxième sera lancé en 2018, qui possèdent une résolution de 50 cm et qui offriront au Maroc des capacités de renseignements importantes.

Le Maroc possède depuis le 8 novembre un premier satellite d’observation en orbite, le Mohammed-VI A, qui sera rejoint dans l’espace par un deuxième en 2018. Une nouvelle capacité de renseignements qui inquiète notamment l’Espagne et l’Algérie. En Israël très peu de commentaires ont été faits. Des experts du monde spatial israélien (Israël depuis bien longtemps fait partie du club des pays lanceurs de satellites) interrogés par IsraelValley ont été très admiratifs. États-Unis, Russie, Chine, Europe, Japon et Inde font partie du club restreint des nations qui participent significativement à l’envoi des 300 à 400 tonnes de matériel dans l’espace par an. « Les États-Unis restent toutefois de loin en tête, grâce à leur présence sur tous les segments – militaire, gouvernemental, commercial – et à leur avance technologique. La Russie et la Chine sont les deux challengers, dont l’activité mesurable cumulée est comparable à celle des États-Unis. On voit émerger l’Europe comme puissance spatiale significative, essentiellement sur le segment commercial »», explique Pierre Lionnet, le directeur de recherche pour Eurospace, une association regroupant les principaux in-

dustriels du secteur spatial européen. Selon (1) : « En lançant en toute discrétion, dans la nuit du 7 au 8 novembre, son premier satellite d’observation de type Pléiades, qui permet d’obtenir des clichés d’une très grande résolution n’importe où sur la planète, le Maroc est devenu le premier pays du continent africain à se doter d’une capacité de renseignements aussi sophistiquée. Obtenu dans le cadre d’un contrat signé en 2013 avec la France et estimé à 500 millions d’euros, selon Le Monde, ce satellite construit par le consortium Thales Alenia Space et Airbus sera rejoint dans l’espace par un deuxième engin similaire l’an prochain, qui offrira au Maroc la possibilité de photographier la Terre où bon lui semble, 24 heures sur 24. Pour Florence Gaillard-Sborowsky, chercheure à la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste des ambitions spatiales des pays arabes notamment, contactée par France 24, cette nouvelle capacité d’observation permet au Maroc de changer de statut et d’envoyer un message à ses voisins. France 24 : Le Maroc s’est doté d’un satellite d’observation mis sur orbite le 8 novembre. Dans quel but ? Florence Gaillard-Sborowsky : Officiel-

Enfin, le peu de communication entourant le lancement de ce satellite renforce les soupçons d’utilisation militaire. D’ordinaire, un pays qui accède à l’espace communique beaucoup pour le faire savoir. On se souvient notamment des débuts spatiaux de l’Algérie ou des Émirats arabes unis. Chaque étape de la conquête spatiale est normalement toujours utilisée médiatiquement à destination de l’opinion publique intérieure et de l’étranger. Or, dans le cas marocain, il y a eu beaucoup de discrétion. On sait très peu de choses sur le contrat signé avec la France en 2013 et il n’y a eu aucune communication officielle à l’occasion du lancement de satellite Mohammed VI-A. Cela signifie-t-il que le Maroc a mis en place une politique spatiale durable ? Je ne le crois pas. En principe, lorsqu’un pays souhaite se lancer à la conquête de l’espace, il commence par acheter un petit satellite et il y a dans le contrat un accord pour des transferts de technologie. C’est ce qu’a fait l’Algérie par exemple avec ses satellites Alsat 1 et 2. Il y avait une volonté affichée d’avoir à terme une capacité à produire nationalement ses propres satellites. Ce n’est pas le cas avec le Maroc. On ne voit pas apparaître pour le moment une politique spatiale qui irait dans ce sens. Le contrat signé avec la France ressemble en réalité davantage à un « contrat d’armement » classique.

Avec ce satellite, le Maroc change de statut ? Oui, clairement, car le royaume devient le premier pays de tout le continent africain à avoir une telle capacité d’observation. Il y a par ailleurs un message envoyé aux voisins algérien, espagnol et mauritanien, avec lesquels il existe des contentieux : le Maroc peut désormais observer ce qu’il se passe à ses frontières. Bien sûr, l’argumentaire officiel consiste à dire que cela va lui permettre de lutter contre l’immigration clandestine, la contrebande ou le terrorisme… ce qui est vrai. Mais le Maroc pourra surtout surveiller les mouvements de troupes et les installations militaires qu’il ressent comme des menaces territoriales. Justement, comment ont réagi ses voisins ? L’Espagne s’inquiète car elle se rend compte que son avantage technologique se rétrécit. On connaît les tensions qui existent entre les deux pays au sujet des eaux territoriales au large des Canaries et des enclaves de Ceuta et Melilla. Or, Madrid ne possède pas de satellite d’observation et doit se contenter de sa participation de 2,5 % dans le programme d’observation européen Helios, et ne peut donc en profiter que 2,5 % de son temps. Pour vous donner un exemple tout à fait parlant : en 2002, lors de la crise de l’îlot Persil [dont la souveraineté est à la fois revendiquée par Rabat et Madrid], l’Espagne n’avait pas pu obtenir à temps les images qu’elle souhaitait. L’Algérie, de son côté, est accusée depuis longtemps de soutenir le Front Polisario dans le Sahara occidental. Dorénavant, le Maroc va pouvoir observer de près tout mouvement sur le terrain. Ce n’est pas la même chose de porter une accusation et d’en avoir la preuve irréfutable grâce à des photos satellite. Il sera donc particulièrement intéressant de suivre la première communication du Maroc une fois que son deuxième satellite sera lancé ». (1) Source : france24.com

Roi du Cannabis. La Société BOL Pharma, Kfar Pines, dans le nord d’Israël­ « Au milieu des orangeraies et oliveraies du bourg de Kfar Pines, dans le nord d’Israël­, seul un étrange panneau barré du mot « Nirvana » semble annoncer la proximité des parcelles du domaine de la société BOL Pharma – Breath of Life (« Souffle de la vie »). Elles sont entièrement entourées d’une haute barrière épaissie par des entrelacs de cactus, et surmontées de caméras de surveillance. Des vigiles armés patrouillent, et il faut montrer patte blanche à son unique accès. À l’intérieur, sous serres, des rangées de plants de cannabis médicinal en pots s’étirent à perte de vue sur des étagères. Blouses, calots et gants blancs en plastique, des employés s’affairent. Un système informatique contrôle les paramètres biochimiques des 230 variétés d’herbe

cultivées ici en hydroponie. « Nos serres s’étendent sur dix hectares, et nous allons bientôt inaugurer un autre domaine encore plus vaste dans le sud, dans le désert du Néguev », indique Tamir Gedo, le PDG de BOL Pharma. Société BOL Pharma, Kfar Pines « Avec 300 jours d’ensoleillement par an et un taux idéal de pluviosité, Israël est une terre idéale pour le cannabis thérapeutique. L’ère des opiacés et de leurs déplorables effets secondaires (nausées, accoutumance, problèmes respiratoires, etc.) s’achève, celle des cannabinoïdes a commencé », se félicite-t-il. Neuf autres domaines conventionnés y sont consacrés, et pas moins de 200 entrepreneurs sont candidats pour profiter du rigoureux programme national lan-

cé il y a dix ans par le ministre de la santé Yaakov Litzman. Les perspectives sont vastes : un pactole susceptible, dans quelques années, de dépasser 20 milliards d’euros uniquement sur le marché américain. Pas moins de 29 États américains ont déjà approuvé la consommation de cannabis médicinal, mais, en vertu d’une loi fédérale du Congrès à majorité républicaine, la recherche sur cette plante considérée comme un « dangereux narcotique » est interdite. Au siège de Bol Pharma, sur les présentoirs, on découvre toutes sortes de gadgets et solutions pour administrer les médicaments : gélules, inhalations, cachets, sprays, pommades, huiles, patchs, parfois même sous forme de cigarettes, biscuits, bonbons ou

chocolats. « Tout cela sera bientôt banalisé et disponible sur simple prescription du médecin de famille », veut croire Tamir Gedo. « Le CBD est bon pour l’organisme, et le cerveau en produit d’ailleurs naturellement. Le jour viendra où il sera communément ajouté au lait, comme la vitamine D », ajoute-t-il. Source : jforum.fr


À LA UNE

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Israël exporte de la technologie médicale pour le cannabis « Nous avons pris beaucoup d’avance, et les champions de la bio-tec en Europe, en particulier en France, peuvent profiter de nos semences et de notre savoir-faire », déclare Tamir Gedo. Avec le feu vert du ministère de l’agriculture, Israël a même commencé à exporter des bourgeons de cannabis médicinal. Si le terme « cannabis » désigne l’ensemble de la plante, « marijuana » concerne ses feuilles et fleurs femelles séchées, tandis que le « hachich » est une pâte confectionnée avec ses fleurs.

Après avoir inclus la culture de cannabis médical dans le secteur agricole, Israël devrait rapidement commencer à exporter son cannabis médical. La décision avait été prise en août dernier par un comité interministériel composé des Ministres de la Santé et des Finances. Les projections financières estiment les revenus de l’export entre 260 millions et plus d’1 milliard de dollars. Pour le moment, le pays n’exporte que de la technologie médicale pour le cannabis, mais pas la plante elle-même. Israël se positionne déjà comme le pays leader sur la recherche sur le cannabis et les technologies de santé, attirant des investissements internationaux (plus de 100 millions de dollars l’an dernier) en plus de se positionner comme un exportateur de cannabis médical. Les premières recherches datent des années 1960, lorsque le Pr Raphaël Mechoulam et son équipe ont découvert le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol). Avec un marché mondial du cannabis estimé à 50 milliards dollars d’ici à 2025, le gouvernement israélien ouvre les vannes de l’industrie nationale afin de cultiver un cannabis médical de qualité et efficace, au sein d’une chaîne de production aussi fiable, de

la culture à la distribution en passant par la transformation du produit. Actuellement, environ 120 études ont lieu en Israël, dont des essais cliniques sur les effets du cannabis sur l’autisme, l’épilepsie, le psoriasis ou les acouphènes. Plus de 500 entreprises israéliennes ont postulé pour décrocher des licences de culture, de transformation ou d’exportation de produits à base de cannabis. Le pays est un des seuls à faciliter les essais cliniques du cannabis sur les humains. Le gouvernement investit également massivement dans les projets de recherche, avec près de 3 millions de dollars attribués au secteur. Israël produira du cannabis sur son sol et a noué des partenariats aux Etats-Unis pour en cultiver là-bas, l’import de cannabis étant interdit sur le sol américain. Il exportera ensuite ses produits à base de cannabis vers l’Europe, où il existe peu de production médicale légale au-delà des Pays-Bas, et l’Amérique du Sud. Convaincu des vertus médicales de la plante, le pays est à la pointe de la recherche dans ce domaine. Espérant des retombées financières à l’exportation.

Précurseur de cette aventure, le Pr Raphael Mechoulam de l’Université hébraïque de Jérusalem, 86 ans, a isolé en 1964 le tétrahydrocannabinol (THC), c’est-à-dire l’unique composant actif de la plante qui produit l’effet psychotrope, ainsi que le cannabidiol (CBD) aux propriétés anti-inflammatoires. Une quarantaine de sociétés israéliennes se consacrent aujourd’hui à la recherche scientifique dans ce domaine. Les unes et les autres ont mis au point des techniques pointues de culture permettant d’obtenir des taux plus élevés de THC ou CBD. Elles sont aussi parvenues à synthétiser ou à produire chimiquement ces derniers pour stabiliser leur ratio exact dans divers médicaments. Zwi Bentwich, professeur en biologie médicale et directeur des recherches scientifiques de la société Tikun Olam (littéralement : « Réparation du monde »), mentionne ainsi la souche génétique Avidekel développée par son équipe. « Elle comporte une concentration élevée de 18 % de CBD et de 0,8 % seulement de THC. N’ayant pas d’effet psychotrope, elle peut donc sans danger soigner des enfants souffrant d’épilepsie », dit-il. Résultat de ces recherches tous azimuts : 27 000 patients – contre 10 000 il y a cinq ans – viennent régulièrement dans les dispensaires israéliens délivrant des dérivés du cannabis pour toutes sortes d’affections, notamment les acouphènes, le syndrome de La Tourette, la maladie de Crohn, celle de Parkinson, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le psoriasis, certains effets secondaires des traitements du cancer,

etc. Sous la direction du Dr Adi Aran, une équipe de l’hôpital Shaaré Tzedek à Jérusalem mène actuellement des essais cliniques sur les symptômes de l’autisme, comme l’insomnie et l’agressivité. Au siège de Bol Pharma, sur les présentoirs, on découvre toutes sortes de gadgets et solutions pour administrer les médicaments : gélules, inhalations, cachets, sprays, pommades, huiles, patchs, parfois même sous forme de cigarettes, biscuits, bonbons ou chocolats. « Tout cela sera bientôt banalisé et disponible sur simple prescription du médecin de famille », veut croire Tamir Gedo. « Le CBD est bon pour l’organisme, et le cerveau en produit d’ailleurs naturellement. Le jour viendra où il sera communément ajouté au lait, comme la vitamine D », ajoute-t-il. Dans le cadre du programme national mis en place, des contingents de médecins généralistes, psychiatres, pédiatres et oncologues sont formés pour prescrire ces nouveaux médicaments. Un Institut national pour la recherche sur le cannabis est en voie de création sous la supervision du fameux Institut de recherches agronomiques « Volcani » à Rehovot. Des centaines d’experts mondiaux doivent se retrouver ces jours-ci pour la conférence Canna Tech de Tel-Aviv. Clou de la réunion : une tournée dans la vallée subdésertique de l’Arava (sud), appelée à se transformer en grenier à cannabis médicinal. Super-Pharm, principale chaîne de pharmacies, étudie de son côté comment stocker et distribuer en toute sécurité ces produits dans les 225 succursales de son réseau national. Pionnier pour le cannabis thérapeutique, Israël s’est en revanche toujours voulu prohibitionniste pour son usage récréatif. Sur la voie publique, ce dernier sera désormais décriminalisé. Le gouvernement s’y est récemment résigné, mais il continuera de le pénaliser avec des avertissements et des amendes ». Auteur : Joël correspondant à Jérusalem pour La Croix, 21 mars 2017

En Algérie, une enquête ouverte après la saisie de produits « Made In Israël » Un article de l’Express a évoqué il y a quelques années une « intensification » des contacts entre l’Algérie et Israël « dans les domaines militaire et économique ». D’après les auteurs de l’article, citant le journal israélien Yediot Aharonot, « la surveillance des réseaux terroristes a stimulé la coopération entre les services de renseignements des deux pays. De plus, des émissaires de Bouteflika auraient transmis, lors d’une discrète rencontre en Italie avec Dany Yatom, ancien chef du Mossad, une requête portant sur la formation d’une unité spéciale chargée de la protection rapprochée des dignitaires du régime et la fourniture d’équipements de

sécurité sophistiqués israéliens. Voilà en outre plusieurs années que des sociétés israéliennes fournissent à l’Algérie des médicaments et du matériel hospitalier ». Officiellement l’Algérie et Israël n’ont pas de relations diplomatiques officielles, le gouvernement algérien ne reconnaissant pas l’État d’Israël, et interdisant aux ressortissants Israéliens toute entrée sur son territoire. Un article de David Illouz (1) montre l’absurdité de la relation Israël-Algérie : « Saisie d’une pièce électronique israélienne au port d’Annaba ‘quatrième ville d’Algérie en nombre d’habitants après la capitale Alger, Oran et Constantine) ». Un article publié en Algérie informe que les services des

Douanes du port d’Annaba ont saisi « une pièce électronique israélienne ». L’article précise que cela a été possible » grâce à la vigilance des inspecteurs des douanes qui ont découvert à l’intérieur d’un conteneur en provenance de France une pièce électronique sur laquelle était écrit « Made in Israël» » . Le dossier a été transmis à la justice afin qu’une enquête soit ouverte et que d’éventuelles poursuites soient engagées. Il m’a suffit de quelques secondes pour taper sur Google le numéro de référence que l’on peut lire sur l’emballage de la photo, FLN4104A est en fait la référence d’une carte réseau Ethernet MOTOROLA. Et oui, MOTOROLA fabrique des carte réseaux sur le site de Airport City.

La pièce saisie fait partie des millions de pièces électroniques fabriquées en Israël, qu’il s’agisse de MOTOROLA ou encore de Apple, Intel, IBM. Peut-on dire aux Algériens que les villes de Ra’anana, Petah Tikva, Herzliya, Netanya, Rehovot, Rishon Letzion, Haifa, Césarée, Jerusalem, Yokneam ou encore la fameuse Airport City, près de Tel Aviv sont des hauts lieux des hautes technologies et que les industries y fleurissent, alimentant la high-tech dans le monde entier ? Expliquons donc aux Algériens que s’ils ne veulent plus de « made in Israël», alors pas besoins d’ouvrir d’ enquête, il leur suffit de bannir tous ce qui contient de l’électronique et de revenir à l’âge de pierre….


À LA UNE

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Le plan Trump pour la Paix au Moyen-Orient a bien peu de chances de réussir

L’administration Trump planche sur un plan de résolution du conflit israélo-palestinien. Peu à peu, les informations filtrent… La chaîne d’information israélienne Aroutz 2, a révélée samedi dans son édition du soir, les grandes lignes de ce que sera ce plan encore en cours de finalisation. - L’Autorité palestinienne (AP) devra accepter la relance des négociations sous 90 jours. Dans le cas contraire, les bureaux de l’AP aux Etats-Unis seront fermés. - Pas d’évacuation de localité juives - Israël reconnaitra l’Etat palestinien en Judée-Samarie avec des frontières à déterminer - Tsahal se maintient dans la vallée du Jourdain, limitrophe de la Jordanie - Jérusalem deviendra la capitale d’Israël et les ambassades y seront transférées. - Les pays arabes sunnites subventionneront financièrement le futur Etat palestinien - Les pays sunnites de la région se rapprocheront d’Israël sous la houlette de l’Arabie saoudite.

Réactions Sitôt publiés, ces différents points ont suscités de nombreux commentaires. A commencer par l’administration américaine qui a tenu à préciser qu’il s’agit encore « d’idées à affiner » et non d’un plan définitif. A Jérusalem, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a paru satisfait et a indiqué qu’Israël n’obtiendra jamais un plan aussi favorable de la part d’une administration américaine. Reste à présent à connaitre la position officielle de l’Autorité palestinienne. Certains des membres de l’entourage de Mahmoud Abbas a relevé que deux points essentiels ne figurait pas dans cette ébauche : le droit retour des « réfugiés », et la partition de Jérusalem en deux capitales. « Dans ces conditions, ce plan est irrecevable » a confié à des journalistes occidentaux un proche de Mahmoud Abbas.

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Relations entre Israël et Abou Dhabi : Levée de voile

L’ambassadeur des Emirats Arabes Unis aux Etats-Unis a exprimé plusieurs fois la volonté de normalisation avec Israël. Le ministre des Affaires Etrangères des Emirats Arabes Unis, le cheikh Abdullah bin Zayed al-Nahyan, a entretenu de “bonnes relations personnelles” avec l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, selon un câble diplomatique divulgué en 2009 par Wikileaks. Les autorités israéliennes ont autorisé le commerce à circuler librement avec les Emirats Arabes Unis, bien que leur refus d’autoriser la livraison de drones à Abou Dhabi en 2011 a conduit à un conflit financier prolongé entre des israéliens et des autorités émiraties. Selon un rapport d’Intel-

ligence Online, Abu Dhabi avait payé une avance de 70 millions de dollars pour les drones, mais le département des ventes et des exportations du ministère israélien de la Défense a bloqué l’accord. La source d’affaires basée à Abu Dhabi de MEE a déclaré que les autorités israéliennes ont empêché l’accord d’être livré parce que cela constituerait une menace pour la sécurité nationale israélienne si le «savoir-faire technique sensible devait être divulgué à d’autres parties». La source a indiqué que le conflit financier est en cours et a conduit à des réductions de personnel dans des sociétés israéliennes. Source : http://identitejuive.com

Etude de Université Ben Gurion (Israël). Un visage souriant est jugé plus âgé !

Source : coolamnews.com

Sourire ne fait pas paraître plus jeune, mais plus vieux ! Un article de Fiorenza Gracci pour science-et-vie.com. Contrairement à une idée reçue, les visages souriants nous paraissent systématiquement plus âgés que les visages neutres. « Ouistiti ! » faisons-nous en coeur à la faveur d’une photo de groupe. Le cliché sera sans doute plus sympathique, mais si vous souhaitez apparaître plus jeune, sourire à pleines dents s’avère contre-productif ! Car contrairement à l’idée reçue, le visage lorsqu’il est souriant est jugé plus âgé, selon une étude menée à l’université Ben Gurion (Israël), et parue dans la revue Psychonomic Bulletin and Review le 8 mai. Chargés d’évaluer l’âge de jeunes personnes (hommes et femmes) à partir de

photos, les 40 participants à l’expérience leur donnaient systématiquement un an de plus en moyenne si celles-ci souriaient sur les clichés. Un effet qui s’explique, selon les auteurs, par l’apparition des rides autour des yeux. Pour preuve : quand des visages étonnés étaient également présentés, leur âge était évalué plus jeune que les visages neutres. L’expression de la surprise étire en effet les muscles de la figure, effaçant les rides. Nous restons pourtant convaincus que le sourire rajeunit Reste un fait troublant : interrogés après l’expérience, les participants restaient globalement convaincus que sourire fait paraître plus jeune… même après avoir euxmêmes constaté l’inverse !



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Plus 500 (Israël) sponsor de l’Atlético de Madrid. 10 millions d’Euros/an

Idan Ofer, basé à Londres et dont la fortune est estimée à 2,6 milliards de dollars, est d’accord pour entrer dans le capital de l’Atlético de Madrid, ont annoncé des médias israéliens. L’homme d’affaires deviendrait actionnaire à 15 % du club de Liga. À noter que la plateforme de trading Plus 500 (2), elle aussi israélienne, sponsorise déjà le maillot des Colchoneros (1) à hauteur d’environ 10 millions

par an. Le maillot que portent les joueurs de l’Atlético à domicile est rayé rouge et blanc avec un short bleu et des chaussettes bleues, une combinaison utilisé par le club depuis 1911. Nike est l’équipementier et le sponsor-maillot est Plus500. Source : lequipe.fr

Oui ! Vous êtes antisémites Le grand avantage d’internet et des réseaux sociaux, c’est qu’en étant attentifs, nous devenons les témoins de la moindre information, du moindre fait divers. Et ce que je veux dénoncer n’est pas un fait divers. C’est, au contraire, loin d’être anodin. A quelques jours d’intervalle, deux faits notables se produisent. A l’assemblée nationale, notre ami Meyer Habib, dénonce un groupe d’élus qui souhaitaient se rendre en Israël, rendre visite à deux criminels enfermés, pour crimes terroriste.

En marchant ou en courant, freiner est indispensable Imitant Chabat-Delmas, Thierry Le Luron disait: « Nous sommes au bord du précipice. Mais nous ferons bientôt un grand pas. » CHIRAC disait «La maison brûle et nous regardons ailleurs!» MACRON dit : « il est déjà trop tard » Les gros bonnets de la COP23 pavoisent, donnent des leçons aux peuples du monde, raillent les USA. Alors que par la voix de Nicolas Hulot La France recule l’échéance du nucléaire et l’Allemagne replonge dans l’énergie fossile.

On croit rêver! Il y a 2 ans, Lors de la COP21, Hollande s’auto-satisfaisait des décisions volontaristes, et sans doute naïvement irréalisable. On nous annonce aujourd’hui que la pollution augmente de façon alarmante. Aussi, afin de masquer ce recul, on accuse la Chine, l’Inde... A force de gouverner seul, on gouverne mal. EN MARCHE, parti de rien, et au pas de course, semble découvrir qu’il faut apprendre à utiliser les freins. René SEROR

A-t-on vu, un seul d’entres eux, de rendre visite à Guiliaad SHALIT? Alors que le texte prononcé par le député Meyer Habib est dit dans un français irréprochable, clair et surtout véridique, Mélenchon quitte l’hémicycle suivi de sa bande de bras cassés, autant insoumis que ceux, qui se convertissent à une religion dont le credo est la soumission. Dans le tumulte occasionné, le député des français a l’étranger, ne peut terminer son intervention. Face à un comportement ignominieux, disons le; MÉLENCHON RST ANTISEMITE. Et dans son groupe, on ne vaut pas mieux. La seconde joute verbale, que par le biais des réseaux sociaux, je prends connaissance est le débat qui opposa Yann Moix à Aymeric Caron. Ce dernier, commet un ouvrage sur les utopies, et une phrase sur la création de l’état

d’Israel, provoque la réaction de Yann Moix, qui clashe son prédécesseur. Ne trouvant rien à rétorquer, ce dernier tente de couper la parole au chroniqueur, mais n’y parvenant pas, brandissant son index gauche, il fait mine d’être outragé, et supposait avoir compris qu’on le traitait d’antisémite. Ne se laissant pas emporter par la comète, et connaissant les chemins qui mènent d’un débat à un procès, Yann Moix s’empresse alors de déclarer son amitié pour Carron et clame qu’il n’y a pas d’antisémitisme chez ce dernier. Moix a sans doute baissé sa garde, mais le propre des antisémites est de clamer haut et fort qu’ils ne le sont pas. C’est un air connu! UTOPIE est le sujet du livre de Carron. Et le Larousse nous dit: L’UTOPIE est une représentation d’une réalité idéale et sans défaut. Une société parfaite, une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie. Je m’étais toujours dit que le principal défaut des antisémites était, somme toute la jalousie. Car Israel est une REaLITÉ IDÉALE. Je ne prétendrais pas, sans défait, mais on y vit heureux et en harmonie. René SEROR



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Gala du Maguen David Adom le 19 Novembre 2017 au Palais des Congrés de Strasbourg

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A la table d’Israël Actualités !

450 personnes réunis autour de l’organisation qui sauve des vies en Israël ,en présence du Directeur Général du MDA Israël Eli BIN et du Président du MDA France Michel KTORZA et du Directeur Général France Victor Wintz . Bravo à Babou Simon Déléguée régionale de l’association et toute son équipe

Cuisine israélienne, épisode 2 Cette semaine encore, Israël Actualités vous emmène déjeuner en Eretz ! De fait, quoi de plus gai pour ensoleiller nos tristes journées d’automne. Alors que novembre nous enveloppe de son gris et de sa froidure, mettons de la bonne humeur et de la couleur typiquement israélienne dans nos assiettes ! Cuisiner à la mode israélienne, c’est avant tout préparer des plats simples, vitaminés et plein de saveurs. Rien de tel, dans ce contexte, qu’une paschtida pour un déjeuner rapide, équilibré et adopté par toute la famille. Sorte de cake aux légumes, ce plat rapide à préparer se conserve plusieurs jours au frigo, se mange chaud ou froid et en toutes occasions : déjeuner, dîner, apéritif, buffet cocktail… Il est possible en version parve, de supprimer la crème et le fromage. On peut accompagner la paschtida d’une salade composée, pour un plat complet. Paschtida aux Carottes Ce plat israélien peut être servi en entrée avec une salade ou pour un apéro en le préparant dans de petits moules individuels. La Paschtida se mange chaude ou froide. Vous pouvez varier les légumes selon les saisons ! Préparation 30 minutes / Cuisson : 45 minutes / 6 personnes 600 g de carottes en rondelles 2 pommes de terre épluchées en rondelles 4 gros œufs 200 g de féta coupée en dés 3 cuillères à soupe de farine 100 g de comté râpé 4 c. à s. de crème épaisse (facultatif) Sel et poivre 1 pincée de noix de muscade Fines herbes (ciboulette, persil, coriandre…) Faites cuire les carottes et les pommes de terre à l’eau jusqu’à ce qu’elles soient tendres et les égoutter. Pour un résultat plus fin, on peut râper les légumes avec un ro-

bot et les cuire avec très peu d’huile d’olive dans une sauteuse. 2 Préchauffez votre four à 180C° (Th 6-7). Dans un bol, mélangez le reste des ingrédients puis, incorporez les carottes et les pommes de terre. 3 Huilez un moule adapté et versez-y la préparation. Enfournez pendant 45 mn. Vous pouvez passez la paschtida sous le grill pour qu’elle soit bien dorée. Servez chaud ou froid ! Paschtida aux courgettes Temps 1h15 (Préparation : 30 min et Cuisson : 45 min) Pour 4 personnes Nombre de personnes : 4 • 1 kg de courgettes coupées en rondelles ou râpées • 3 oeufs • 180 g de feta coupée en dés • 3 cuillères à soupe de farine • 100 g de gruyère râpé • 1 cuillère à soupe de crème • Poivre • Sel • Muscade Faire cuire les courgettes à l’eau jusqu’à ce qu’elles soient tendres ou râpées dans un fond d’huile. Bien les égoutter (les presser un peu pour faire sortir l’eau). Mélanger tous les ingrédients avec les courgettes. Huiler un moule à cake et le remplir avec la préparation. Faire cuire 45 mn à 180°C jusqu’à ce que la pashtida soit dorée. Servez bien chaud.) La paschtida se démoule très bien froide et peut se réchauffer au micro-ondes. La paschtida est un plat israélien idéal pour faire manger des légumes aux enfants. Cette recette peut aussi être réalisée avec d’autres légumes cuits ou une jardinière de légumes. On peut également faire la paschtida dans des petits moules souples de type moule à muffins ou cannelés pour un rendu plus raffiné !



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Interview d’Emmanuel Cohen pour Israël Actualités

Travaux de recherche sur le cancer de la thyroïde

Des chercheurs israéliens ont décodé un mécanisme qui explique pourquoi certains patients atteints de cancer de la thyroïde ne semblent pas affectés par le traitement à l’iode. Des chercheurs de l’Hopital Rambam de Haïfa et du Technion ont décodé un mécanisme qui explique pourquoi certains patients atteints d’un cancer de la thyoïde ne semblent pas affectés pas un traitement à l’iode. L’iode est un traitement standard pour la maladie, mais provoque une résistance des tumeurs thyroïdiennes.

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‍’après un article du Jerusalem Post, D quelques patients développent des métastases à distance ou une récurrence locale qui est résistante à la thérapie iodine, causant un taux de survie faible. Le traitement à la iodine est basé sur l’enlèvement partiel ou total de la glande dans la partie antérieure du cou grâce à la chirurgie avec un supplément d’iode radioactif d’entrer dans les cellules cancereuses du corps et de détruire sans nuire à d’autres tissus. La recherche a été publiée dans le Journal of the National Cancer Institute. http://technionfrance.org

Monsieur Cohen, pouvez-vous, vous présentez à nos lecteurs et pouvez vous nous parler de votre militantisme ? J’ai 28 ans, le plus jeune candidat, marié, 1 enfant. J’ai entrepris des études d’ingénieur (Ecole des Ponts, Technion) et aujourd’hui j’applique les mathématiques aux traitement des images, dans le cadre d’un doctorat. J’aime beaucoup l’innovation et les nouvelles technologies surtout le domaine du médical. En ce qui concerne mon engagement communautaire, je suis membre actif de la Hazac depuis plus de 7 ans avec des dizaines de chabbatot en province notamment au sein de la communauté de la Rochelle, je suis responsable du Beth Hamidrash Hazac-SIF-Vauquelin depuis plus de 5 ans (lieu d’étude et de rencontre entre jeunes de la Hazac et élèves-rabbins), nous avons également avec mon épouse eu la chance d’animer la jeunesse Bordelaise pendant 5 chabbatot Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? J’ai rejoint la liste Ajc car c’est avec Joel Mergui que mon travail communautaire a commencé et se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Je suis extrêmement reconnaissant pour tous les moyens qui ont été déployés avec des résultats concrets sur le terrain. Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? Les points forts: a) continuer à dynamiser l’ensemble de la communauté, que ce soit à travers l’événementiel ou à travers le renforcement spirituel par l’étude des textes juifs de manière active. b) être à l’écoute des gens pour être un re-

lais au sein du Consistoire c) favoriser la mise en place de projets innovants impliquant et responsabilisant la jeunesse pour agir Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Le Consistoire de Paris, c’est d’abord des hommes et des femmes qui travaillent au quotidien. C’est aussi une institution capable de rassembler autour des mêmes valeurs l’ensemble de la communauté juive d’ïle de France. Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? La communauté a besoin de personnes dévouées, œuvrant de manière désintéressée, facilitant ainsi l’écoute et la mise en place rapide de solutions concrètes. Le communautaire, c’est avant tout le souci de l’autre. Qu’elles sont les messages, voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent pour aller voter à cette élection ? Voter c’est en fait l’intérêt de tous, c’est la garantie que l’équipe élue est celle que la communauté a choisie et qui incarne le mieux ses valeurs. Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? Joel Mergui donne énormément pour la communauté, je l’ai personnellement expérimenté avec la Hazac lors de nombreux chabbatot et événements auxquels a pris part de manière active le président Joel Mergui. Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? Consistoire de paris = un enjeu d’avenir


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Interview de Pascal Karsenti pour Israël Actualités portance de nortre institution, autant que pour inciter chacun à «oser» son judaisme.

1) Bonjour, Mr Karsenti, pouvez-vous, vous présentez à nos lecteurs et pouvez vous nous parler de votre militantisme ? Je suis Administrateur ACIP de la Synagogue Neuilly Ancelle Rédacteur en Chef du Journal Neuilly Paris Ouest de la synagogue, trimestriel édité à plusieurs milliers d’exemplaires. Membre actif du bureau de la loge B’nai B’rith de Neuilly. Chef d’entreprise dans la communication et l’industrie des Arts Graphiques. Militant engagé dans la communauté depuis mes études de Commerces à Nice puis à Paris, j’ai découvert la vie consistoriale dès 1989 avec mon père, fondateur, trésorier de la synagogue Corniche Fleurie à Nice. 2) Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? J’ai fait acte de candidature au sein du regroupement AJC par attachement aux valeurs du Consistoire et conscient de l’im-

3) Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? - Acommpagner le changement avec le Centre Européen du Judaïsme: nouveau modèle d’organisation du Consistoire regroupant l’institutionnel, le culturel et le cultuel. - Favoriser l’Alya intérieure, oser revenir à son judaïsme. - Préparer la relève communautaire, sur 13 candidats, il y a 4 sortants et 9 nouvelles têtes. - Promouvoir la solidarité de toutes les causes juives, car rien de ce qui est juif n’est étranger au Consistoire. - Encourager un nouveau militantisme. - Améliorer la qualité et l’offre de service. - Préserver la famille, valoriser le rôle central de la femme juive, donner comme AJC l’exemple de la parité avec 6 femmes comme nouvelles candidates sur une liste complète de 13 noms. - Défendre Jérusalemn juive, c’est refuser la dislocation de notre identité et le refus de notre histoire. Il faut sortir les nations et l’UNESCO du silence et du déni. - Faire mieux avec moins, c’est-à-dire gérer la décroissance après l’Alya et la baisse des ressources humaines et financières. 4) Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Le Consistoire de Paris doit oeuvrer pour : - continuer à représenter et défendre un ju-

daïsme Orthodoxe par nature ouvert, - que tous les juifs, quelles que soit leur sensibilité, mêmes les plus éloignés de la pratique religieuse, reviennent un jour vers leur communauté, leur famille, - qu’une nouvelle génération de militants communautaires prennent le relais et ses responsabilités. - défendre la cacheroute Beth Din de Paris et l’abattage rituel, - poursuivre le développement de l’enseignement de la Thora notamment de nos jeunes, - continue d’être combattus avec force, l’antisémitisme et l’antisionnisme. 5) Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? La communauté juive attend du Consistoire de Paris: - de défendre chaque juif et défendre le judaïsme, - de défendre la Shehita, de défendre la circoncision, - de mener des actions en faveur des etudiants afin d’empêcher le déroulement d’examens le chabbat ou bien les jours de fêtes, - continuer de manger cacher avec un Label Beth Din de Paris internationnalement reconnu avec un degrès d’exgigence très élevé. - que la valeure de la Kétouba délivrée par le Consistoire de Paris soit encore et toujours reconnue partout dans le monde comme une garantie irréprochable.

6) Qu’elles sont les messages, voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent pour aller voter à cette élection ? Aller voter à cette élection, cela signifie vouloir garder un Consistoire qui reste dans la lignée de la Halaha. La mobilisation est très importante, ilne faut pas se dire que l’élection est déja jouée. Nous avons besoin d’un Consistoire uni et renforcé afin de pouvoir continuer à assainir et maîtriser les finances. Vous devez aller voter afin de finaliser la construction du Centre Europpéen du judaïsme, le nouveau siège du Consistoire afin que notre institution puisse relever les grands défis de notre communauté. 7) Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? J’ai constaté le dévouement constant et l’efficacité du Président Joël Mergui et de son équipe, pour défendre tous les juifs et le judaïsme, dans un contexte difficile connu de tous. Durant la dernière décennie, le Consistoire de Paris s’est mobilisé à chaque évènemments tragiques qu’a connue notre communauté. Le consistoire avec Joël Mergui etait présent sur tous les fronts à partir du moment où la communauté juive de France était en danger. 8) Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? Le Label d’un Juif français


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Huit questions à Michel Gurfinkiel rade (turque) ; j’ai deux enfants, quatre petits-enfants. Dans la vie « civile », si je puis m’exprimer ainsi, je suis journaliste, spécialisé dans les questions politiques et géopolitiques, et écrivain. J’ai été rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, et je fais toujours partie du Comité éditorial de ce magazine. Je collabore également à divers medias américains ou anglais. J’ai écrit, entre autres ouvrages, La Cuisson du Homard, Le Retour de la Russie, Le Roman d’Odessa, Un Devoir de Mémoire, Israël peut-il survivre ?... ; j’en prépare d’autres. Je suis un Fellow du Middle East Forum, le think-tank américain présidé par Daniel Pipes.

1) Michel Gurfinkiel, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous parler de votre militantisme ? Je suis né à Paris en 1948, et j’y ai toujours vécu. Mes parents étaient des rescapés de la Shoah : mon père avait survécu à quatre ans d’internement et de déportation, dont deux et demi à Auschwitz et six mois à Ebensee ; ma mère avait échappé par miracle à la rafle du Vel d’Hiv. J’ai grandi dans un milieu ashkénaze où l’on parlait yiddish, aussi traditionaliste qu’on pouvait l’être à cette époque. Et puis j’ai assisté, un peu plus tard, à l’arrivée massive des réfugiés juifs d’Afrique du Nord, qui ont apporté une vitalité nouvelle au judaïsme français. Tout cela se conjuguait avec l’essor d’Israël, la renaissance de l’hébreu, la redécouverte de l’étude… Je me rappelle d’un gala du Bné Akiva, en 1965, avec le Rav Shlomo Carlebach qui chantait pour la première fois Am Israel Hai (« Le peuple juif est toujours vivant »). Deux ans plus tard, ce fut la guerre des Six Jours, et Yerushalayyim Shel Zahav : l’angoisse puis l’intense joie. Des événements fondateurs. Je suis marié : ma femme est mi-ashkénaze (alsacienne), mi-sépha-

Sur le plan communautaire, j’ai été administrateur des Consistoires de 1990 à 1998, puis à nouveau à partir de 2008. Je suis par ailleurs administrateur du Séminaire israélite de France – l’Ecole rabbinique - et responsable, au Consistoire de Paris, de la Commission pour le dialogue interreligieux. Je suis président du Bné Akiva de France, et j’exerce d’autres responsabilités au Crif, à France-Israël et dans quelques autres organisations. 2) Pourquoi avez vous rejoint la liste AJC 2017 ? J’ai été élu administrateur en 2007 sur la liste conduite par Joël Mergui. C’est tout naturellement que je me présente aujourd’hui avec la même équipe. Elle a fait preuve depuis huit ans d’engagement, de vision, de ténacité, elle s’est élargie, elle s’est renouvelée ; étant aujourd’hui le candidat le plus ancien, je suis très sensible à l’arrivée, à mes côtés d’une toute nouvelle génération, forte d’une magnifique expérience de terrain, et notamment de nombreuses femmes. La liste AJC 2017 saura piloter le Consistoire dans les années qui viennent. 3) Quels sont les points forts de votre programme ?

Si j’adhère à l’ensemble du programme d’AJC 2017, je me donne plus particulièrement quatre priorités. D’abord la modernisation, voire même la « futurisation », des institutions consistoriales et de leur fonctionnement. Ensuite, le Kirouv (l’effort pour ramener les juifs au judaïsme) et le Hizouk (le soutien spirituel, moral, social à toutes les catégories de la communautés). Troisièmement, le renforcement de l’Ecole rabbinique et de la formation permanente des rabbins et cadres communautaires. Quatrièmement, rappeler avec force que le judaïsme français a deux mille ans d’histoire, qu’il occupe une place centrale dans la culture française et européenne, et qu’il est une des sources de la démocratie occidentale moderne. 4) Que représente pour vous le Consistoire de Paris ? Le Consistoire de Paris est tout simplement la principale institution du judaïsme français. Sans lui, pas de Consistoire central viable ; et sans le Consistoire central, pas de communauté viable. Sans lui, pas de kashruth, pas de formation rabbinique, pas d’interface sérieuse avec les pouvoirs publics sur les questions d’éducation, de pratique religieuse, de sécurité. Il ne constitue pas à lui seul tout le judaïsme française, ni même tout le judaïsme parisien. Mais il est en quelque sorte la poutre maîtresse qui soutient tout l’édifice. 5) Qu’elles sont selon vous les attentes de la communauté juive ? La communauté juive française a connu un extraordinaire renouveau au cours des cinquante dernières années, comme je le mentionnais plus haut, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Les juifs français d’aujourd’hui ne veulent pas d’une régression au statut de « juifs honteux » et déjudaïsés, de semi-marranes à peine tolérés, qui a trop longtemps leur lot autrefois. Ils ne veulent pas se laisser intimider par un nouvel antisémitisme, quelle que soit son origine. Ils

veulent vivre pleinement, ouvertement, leur judaïsme, et le transmettre à leurs enfants. C’est d’abord par rapport à ces attentes, à ces exigences, qu’ils jugent le Consistoire et ses dirigeants. 6) Quels messages voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent à participer à cette élection ? De toutes les organisations religieuses françaises, le Consistoire de Paris est, de loin, la plus démocratique. Tout y repose sur l’engagement des fidèles et leur participation aux élections internes. Voter, en son sein, n’est pas seulement un droit, mais une mitzvah. De votre engagement dépend directement votre avenir et celui de vos enfants. 7) Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris, Joël Mergui ? J’ai déjà dit ce que je pensais de l’équipe Mergui. Soyons clairs et explicites : elle a redressé les finances du Consistoire de Paris, créé un nouveau centre culturel et communautaire dans l’Ouest parisien sans pour autant aliéner ni le Centre Fleg, ni le site de la rue Vauquelin, redressé la kashruth, développé le talmud-torah, assuré, en liaison avec les pouvoirs publics, la sécurité des synagogues, développé l’aliyah intérieure, donné un rôle sans précédent aux femmes. Joël Mergui, à titre personnel, est un dirigeant lucide, courageux, qui mouille sa chemise, qui sait représenter l’ensemble de la communauté, qui ne s’est jamais laissé englué dans de vaines querelles… Nous avons besoin de lui. 8) Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot « Consistoire de Paris » ? Je comparais le Consistoire de Paris à une poutre maîtresse. Si vous voulez une autre image, je dirais, puisqu’il s’agit de Paris, et que l’emblème de notre ville est une nef « qui tangue mais ne sombre pas », que le Consistoire est le vaisseau qui accueille tous les juifs parisiens et les mène à bon port.

Interview de Claude Annik Haïk pour Israël Actualités

1- Mon histoire, mon militantisme Claude Annik Haïk, 60 ans, mariée, 3 enfants. Je suis née à Casablanca et j’ai grandi dans une famille unie par l’amour et le respect,

la foi et la tradition. J’ai joui d’un environnement où la place de la femme n’a jamais été une revendication. C’est une normalité. Mon cursus professionnel est riche d’expériences dans les domaines du Marketing, de la formation et de la création d’entreprise. Mon attachement viscéral à Israël remonte à mon enfance. Il a été nourri par la Haggada de Pessah qui m’impressionnait par son message intemporel et par l’idéalisme sioniste de mon oncle et ma tante partis vivre en Israël et combattre pour son existence. Présidente de la Synagogue du Vésinet depuis 4 ans, j’ai été élue sur la base d’un programme volontaire et dynamique. J’exerce mon mandat avec la confiance de notre Rabbin Raphaël Cohen, des fidèles de ma communauté et le soutien du Consistoire. Mes problématiques sont celles de tout Président de communauté : la gestion, la sécurisation, l’animation et la représentation. C’est vrai,

je ne peux pas compléter un minyane quand nécessaire mais je ne m’en sens pas frustrée car ma féminité apporte à notre communauté une vision particulière et peut-être plus de douceur dans les rapports humains. J’éprouve un sentiment d’attachement profond pour ma communauté du Vésinet et d’une manière plus générale j’aime les juifs, d’ici et de partout. Je sens intensément le lien qui nous unit consolidé par la foi, la Torah, notre histoire et notre destinée communes. Ma préoccupation majeure en tant que Présidente de communauté: Rassembler tous les juifs de la région quel que soit leur degré de pratique religieuse et leur offrir un cadre communautaire sécurisé et chaleureux où ils puissent renforcer leur judaïsme avec fierté dans un contexte ébranlé par le terrorisme, l’antisémitisme, l’antisionisme et les lourds dangers de l’assimilation pour les

générations futures. 2- Pourquoi j’ai rejoint la liste AJC 2017 Rejoindre la liste AJC c’est étendre mon action de militante à l’ensemble de la communauté juive concentrée en l’Ile de France pour mettre en place un programme innovant et respectueux de la Halakha et relever le défi de vivre en France son judaïsme avec la tête haute. Nous sommes 13 candidats, 6 femmes et 7 hommes de personnalités différentes et complémentaires. Avec cette liste, Joël Mergui a réussi à former un ensemble cohérent : 4 ténors ayant fait la preuve de leur efficacité et 9 « nouveaux » actifs et engagés dans l’action communautaire, tous représentatifs par leur âge et leur degré de pratique de l’éventail de la communauté juive. Telle est la richesse de cette liste déterminée à mettre toute son énergie nouvelle mais


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Interview de Vanessa Dahan pour Israël Actualités Mon militantisme c’est faire tout ce que je peux pour protéger ce mode de vie, notre mode de vie, et cela passe aujourd’hui par mon engagement au sein du Consistoire. 2) Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? J’ai choisi de m’engager au sein du Consistoire et de rejoindre la liste AJC 2017 parce que cette liste représente le renouvellement des idées, la volonté de se battre pour un nouveau modèle d’organisation, tout en capitalisant sur l’expérience de ceux qui connaissent le terrain depuis longtemps. AJC c’est la volonté d’apporter encore plus à la communauté, de soutenir et développer encore la solidarité, mais aussi l’offre de services, afin que chaque juif se sente investi et écouté. Et enfin j’ajoute que c’est la seule liste qui défend la parité avec 6 femmes. Et ca c’est historique!

1)Vanessa Dahan , pouvez-vous, vous presentez à nos lecteurs et pouvez vous nous parler de votre militantisme ? Je suis consultante en stratégie financière, et actuellement en poste à la direction de Trésorerie d’un grand groupe du CAC 40. Je suis aussi maman de quatre enfants agés de 18 mois à 9 ans. Mon militantisme? Ce n’est pas une adhésion à un groupe, la participation à quelques galas, ou encore la présidence d’une communauté, mon militantisme c’est avoir conscience à chaque instant que je VIS mon judaïsme, en déposant tous les matins mes enfants à l’école juive, en achetant de la viande certifiée cachère, en participant à des cours de Thora, ou enfin en participant à mon niveau à rendre meilleure la vie des plus démunis de notre communauté.

3) Quels sont les points forts de votre programme ? Mon programme s’appuie sur mes compétences professionnelles , mais aussi sur mon rôle de femme engagée dans communauté et mère de famille soucieuse des questions d’éducation et de transmission de nos valeurs. Plus précisément, mon métier est de poser un diagnostic et de mettre en place des solutions concrètes d’optimisation financières et organisationnelles. Ainsi, ma mission sera d’augmenter l’efficacité financière du Consistoire, de clarifier tous les processus en place afin de dynamiser et de moderniser l’ensemble de la structure. Mon ambition est d’engager la Re-nais-

sance du consistoire avec le Centre Européen du Judaisme, image d’un Consistoire tourné vers le monde. Je souhaite redonner un sens au mot Communauté et donner de nouveau envie de Consistoire, et pour tout vous dire, c’est vraiment possible! Pour tout cela, mes compétences financières comme mon rôle de femme et de mère seront les clés des actions que j envisage de mener pour porter aux sommets notre communauté. 4) Que représente pour vous le Consistoire de Paris ? C’est la structure éclairante de la communauté juive, sans elle nous ne pouvons accomplir seuls les fondamentaux de notre vie juive: éducation, cacheroute, etude, securité, solidarité. Le Consistoire nous représente en France, quelque soit notre histoire personnelle , Il est l’ombre de notre identité en tant que Juif. Il reste notre relais d’écoute auprès de notre gouvernement, face aux attaques incessantes contre notre mode de vie, telles que la remise en cause de la brit mila,de l’abattage rituel, et même du droit à des espaces dédiés aux juifs dans les cimetières. Voilà quelques exemples de ce que défend et protège notre Consistoire. 5) Quelles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? Très légitimement , notre communauté attend de son institution de la transparence, de l’efficacité, et un pouvoir vertueux au service de tout juif de France . Les gens se demandent souvent à quoi ça sert? ou va notre argent? Il s’agit que chacun sache de façon simple et claire le rôle

quotidien que joue le Consistoire. La communauté juive souhaite aussi la modernisation de la structure, à travers la mise en place de nouvelles façons de travailler, de manière plus collaborative et plus participative. 6) Qu’elles sont les messages, que, vous voudriez faire passer à ceux qui hésitent encore, pour aller voter à cette élection ? Je voudrais leur dire qu’au delà de l’effort qui est demandé de se déplacer pour aller voter le dimanche 26 novembre prochain, nous sommes 13 candidats dans la liste AJC, des hommes et des femmes sincèrement et personnellement engagées pour la communauté , afin de faire de notre consistoire historique une institution forte , tournée vers l’avenir et qui demeurera la structure de référence pour la communauté juive dans son ensemble. Et justement, une liste telle que la liste AJC qui est capable de se ré-inventer, de faire appel aux femmes, aux jeunes, à une diversité de compétences et d’origines, et de se réunir pour porter un projet commun c’est tout simplement une force incomparable et inestimable. 7) Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? Joel Mergui c’est un engagement sans faille pour la communauté, c’est une voix forte qui porte nos messages à l’échelle nationale mais j’ajoute aussi que c’est un visionnaire qui sait anticiper les évolutions de notre communauté, qui est capable de s’adapter, et qui ne craint pas de s’engager dans le renouveau. 8) Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? La colonne vertébrale de la communauté juive

Interview de Claude Annik Haïk pour Israël Actualités ... Suite faite d’expérience au service de la Communauté juive. 3- Les points forts de mon programme Je suis une femme de terrain et d’action. Je connais les contraintes des Présidents de communauté et du Consistoire. Je partage toutes leurs préoccupations qui sont aussi celles des fidèles des synagogues consistoriales et plus largement de tous les juifs de France. Certaines communautés très actives peuvent servir de modèles à d’autres moins actives. Je compte sur mon expérience professionnelle et communautaire pour mettre à profit les synergies existantes dans la communauté juive et développer de nouveaux outils pratiques destinés à renforcer et dynamiser les communautés locales. 4- Que représente pour moi le Consistoire Le Consistoire est l’institution qui fédère,

représente et apporte son soutien à toutes les communautés juives locales. Son action touche autant à la vie juive individuelle que collective et son esprit de mutualisation de moyens assure une solidarité entre tous les juifs. Il agit pour la pérennité du judaïsme et dans l’intérêt de tous les juifs sans regard sur leur degré de pratique. Il gère et organise un ensemble de services et un patrimoine commun. Avec le Grand Rabbin de Paris, le Consistoire est le garant de la Halakha. A l’Etat d’Israël qui a besoin d’une Diaspora forte, bien implantée et influente, le Consistoire apporte son soutien indéfectible. 5- Les attentes de la communauté juive La communauté juive de France a besoin d’assurer le cadre défini par la Halakha et d’un contexte propice au développement de son identité juive: des synagogues de proximité sécurisées, un ensemble de services exemplaires et accessibles sur les plans géographiques et financiers, un corps

rabbinique dynamique, un enseignement de qualité, un programme d’activités pour la jeunesse, du lien social, l’unité et la force d’un interlocuteur reconnu par les pouvoirs publics. 6- Message à ceux qui hésitent à aller voter L’avenir du judaïsme est une responsabilité collective. Impliquons-nous tous. Ne pas aller voter, c’est prendre le risque d’avoir un Consistoire affaibli dans ses missions et son essence. Chaque voix compte et porte son message. 7- Mandat de Joel Mergui Le mandat de Joël Mergui a été marqué par la généralisation des actes terroristes et antisémites qui a ébranlé l’assurance des juifs sur leur avenir en France. Par ses actes le Président Joel Mergui a apporté la force de la preuve de son efficacité (la sécurité à toutes les portes des synago-

gues consistoriales et non consistoriales et des écoles dès le lendemain des attentats de l’Hypercacher), de sa clairvoyance ( concept d’«Alya interne » ou comment faire émerger en chacun de nous une identité juive forte), de sa capacité à anticiper des situations complexes (nécessité de faire toujours plus en situation de crise identitaire), de sa capacité à mettre en place des solutions innovantes et adaptées à un contexte en mutation( construction du CEJ), de sa capacité négocier avec les Pouvoirs publics ( engagement public d’Edouard Philippe de maintenir la Shehita), de son respect pour les femmes (7 femmes déjà administratrices au Consistoire et 6 nouvelles candidates dans la liste AJC), de sa capacité à mobiliser des énergies nouvelles (la liste AJC2017 formée de 13 candidats sur 25) 8- Synonyme du Consistoire La force vive du judaïsme


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Interview de Martine Mimoun pour Israël Actualités paniers de pessah et d’autres campagnes , œuvrer le Centre Européen du Judaisme qui assurera la visibilité de notre communauté dans 17 , mon quartier depuis 32 ans ,la campagne de la tsedaka , le coeur des mamans , .... , aider mon ami Beny Boret pour son fabuleux spectacle du « violon de mon père « 2) Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? Je me suis jusqu’à présent refusée à accepter des responsabilités officielles préférant le bénévolat de terrain.

1) Md Mimoun, pouvez-vous, vous présentez à nos lecteurs et pouvez vous nous parler de votre militantisme ? Avocate , maman de 3 enfants dont 2 on fait le choix pas si simple de l Alya Je suis un exemple typique de notre communauté si intimement liée à Israël. J ‘ai soutenu de nombreuses actions au KKL , militer et participer à l’action extraordinaire de Gladys Tibi ( Libi France ), participer aussi à la création d’une grande institution talmudique à Jérusalem , DAAT HAÏM, collaborer à de nombreuses campagnes de collectes du Consistoire ; les

J ai rejoint cette liste parce tous mes colistiers sont des personnes avec toutes des parcours différents et sont des énergies de première ordre . La liste est paritaire , c était aussi important pour moi , la place des femmes est fondamentale . Aujourd’hui, dans les dangers de notre France , il m ‘ a semblé important d apporter de mes expériences et mes expertises au service du Consistoire . 3) Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? Le rayonnement du Centre Européen du Judaisme , nous sommes la plus grande communauté de juifs en Europe , il est de notre devoir que ce Centre soit le lieu de tous les événements de notre communauté tant religieux que culturels . Mais bien sûr aussi les problèmes sécuritaires

, une malheureuse priorité aujourd’hui ! Et je sais combien il est difficile de recruter et de former nos jeunes , pour assurer les gardes des synagogues . Aider et de participer à la visibilité de la liste des produits autorisés dans le monde de la grande distribution . 4) Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Une grande maison , ma maison ! Qui a réussi dans des multiples domaines !! Le consistoire c est mon tamuld torah , c est ma synagogue, Buffault , c est la où mon mariage et celui des mes enfants ont été célébrés , c est aussi l endroit où l on s’est recueilli pour le décès de mon père ,

6) Qu’elles sont les messages, voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent pour aller voter à cette élection ? Votez !! Votez !! Ne restez pas silencieux !! Soyez acteur !! Faites un acte de juif volontaire !! C est 10 mn de votre temps dimanche . Votez pour tous les candidats de notre liste ajc 2017 !! Nous sommes 13 candidats soutenu par le Président Joel Mergui 7) Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? Évidemment , j entends certaines critiques. Quel homme au manœuvre d une si grande institution ferait l unamité !

Le consistoire m accompagne dans tous les moments de ma vie

Ces valeurs d homme de foi , de parcours , ses discours , son sionisme affiché , sa participation à tellement d événements de notre communauté, un homme de terrain qui ne craint pas surtout de quitter son fauteuil , sa représentation efficace auprès des politiques francais emporte toute mon admiration et mon respect !

5) Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? La sécurité de notre communauté

Qui d autre dans la communauté peut à ce jour être le porte drapeau de notre communauté ?

L unité de nos différentes pratiques de notre religion où chacun à sa place.

8) Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? Ma maison

C est aussi une machine énorme administrative nécessaire pour rassembler tous nos documents de notre vie juifs francais ,

Le prix des produits cachers

Interview de David Amar pour Israël Actualités c’est beau, j’adore, mais moi je suis surtout fait pour l’action et le travail de terrain. J’ai créé des nouveaux lieux de rencontre et de prière, mon défi c’est de les faire vivre au quotidien, de créer le bonheur d’être juif. C’est ce que fait tous les jours mon ami Joël Mergui, et ça c’est beau !

Bonjour David, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous parler de votre militantisme ? Ceux qui me connaissent m’appellent souvent « Monsieur tout le bonheur, » probablement parce que le Judaïsme me rend heureux et que ce bonheur je veux le partager le plus possible et le faire rayonner dans tout ce que j’entreprends, que ce soit dans mon métier de chirurgien-dentiste ou comme président de la communauté sépharade du 16e arrondissement. Les grandes idées,

Pourquoi avez-vous rejoint la liste Ajc 2017 ? Parce que je suis un inconditionnel du Président Joël Mergui ! Bien sûr c’est un ami de longue date, mais ce qu’il fait c’est tout simplement exemplaire, c’est juste et c’est courageux. Sur tous les sujets, il est là, il prend des risques, il défend les juifs, le judaïsme. Le Consistoire, les juifs c’est la passion de sa vie et il fait ça parce qu’il y croit. Il n’a aucun intérêt à le faire et il prend des coups, mais il continue et il a toujours de nouveaux de projets et de nouvelles idées. C’est une vraie force. C’est sa conviction, son expérience de terrain sur tous les fronts qui font que les gens acceptent de le suivre pour construire un Consistoire meilleur, plus efficace et plus accueillant. Moi je suis ravi de pouvoir travailler avec des énergies nouvelles, un petit jeune de 28 ans et des femmes super, qui sont brillants et fourmillent de projets ! C’est de ce brassage de talents à l’intérieur de notre modèle et de notre tradition que peut naître le renouveau, et pas en suivant une mode ou un truc qui

a fait fureur ailleurs ! Pourquoi ailleurs ce serait mieux que chez nous ? Si vous vouliez mettre deux points de votre programme en avant ce serait quoi ? Tout d’abord la sécurité, sans compromis possible et la défense de notre cacherout sur tous les plans. Le label BDP, n’oublions pas, c’est peut-être un standard, mais c’est un standard très élevé au niveau de la qualité qui est offert à tous ! Les communautés juives du monde entier le savent et nous l’envient ! Je vous dirais aussi le Centre européen du Judaïsme qui, pour moi, va contribuer à changer les mentalités et à créer le changement à l’intérieur de notre tradition en restant fidèle à l’essentiel qui nous relie à toutes les générations. Celle qui nous ont précédés et qui comptent sur nous pour assurer la transmission de notre héritage aux générations à venir. Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Un judaïsme à la française authentique et sans idéologie c’est l’équilibre et la conviction. C’est pour ça qu’il est important que de plus en plus de femmes et de jeunes deviennent administrateurs pour assurer la relève, faire que de plus en plus de monde ose le judaïsme et perpétue ce modèle ma-

gnifique. Car ne rêvons pas, comme le dit si bien Joël Mergui, c’est fini le temps ou des communautés venues d’ailleurs viendront massivement combler nos départs ! Aujourd’hui notre travail, c’est de faire revenir les juifs éloignés, les timides, les indécis à la maison, chez eux, dans nos communautés ! Ayons foi en nous davantage. Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? A mon avis, elle veut surtout pouvoir s’épanouir, vivre tranquillement, une vie juive bien remplie, avec le moins d’entrave et de contrainte possible, en toute sécurité, tout en disposant de services de proximité fiables, nombreux et efficaces et le Consistoire est là pour ça ! Quels messages voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent à aller voter ? Les gens sont habitués à ce que les choses aillent bien et le Consistoire assume beaucoup de choses pour que ce soit le cas. Mais le Consistoire c’est le reflet de la volonté des juifs, c’est nous tous qui devons dire ce que nous voulons ! On a la chance de pouvoir choisir nos dirigeants, nos projets et notre destin et on ferait la fine bouche d’avoir des instances démocratiques ? Nous avons le pouvoir de le faire, n’abandonnons pas notre liberté et nos responsabilités dans d’autres mains que les nôtres !


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Interview de Max-David Ghozlan pour Israël Actualités j’ai hérité d’un goût prononcé pour l’engagement communautaire et de la conscience des responsabilités associées.

1) Bonjour Max David, pouvez-vous, vous présentez à nos lecteurs et pouvez-vous nous parler de votre militantisme ? J’ai 43 ans, marié et père d’un enfant. Je suis diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Université de Stanford aux Etats-Unis. Après avoir exercé au sein d’une banque d’affaires à Londres puis avoir occupé successivement des postes dans les fusions et acquisitions, direction financière et ventes complexes au sein d’une multinationale pendant quatorze ans, j’ai plus récemment emprunté la voie entrepreneuriale et travaille actuellement sur plusieurs projets. Je suis d’origine séfarade par mon père (né à Constantine) et ashkénaze avec des grands-parents maternels originaires de Bucovine (des terres hassidiques… !) et de Cracovie en Pologne. Issu d’une famille engagée dans la communauté, comme mon père le Pr Raoul Ghozlan qui présida les Amis Français de l’Hôpital Hadassah, mon grand-père le Dr Elie Ghozlan z»l qui présida l’institut de formation de rabbins « Ets Haïm » à Constantine, ma grand-mère maternelle Stella Rozan z»l qui présida le Conseil International des Femmes Juives et mon grand oncle André Bakouche z»l qui fut Vice-Président du Consistoire Central,

Concernant mon engagement proprement dit, membre des EI pendant mes « années lycée », j’ai par la suite été actif au sein de la Chambre de Commerce France-Israël où j’ai fondé en 2002 un groupe de jeunes professionnels, le « Young Business Club » de la CCFI. Environ deux ans plus tard, j’ai fait la connaissance de Joël Mergui qui m’a proposé de m’engager à ses côtés auprès de l’association qu’il avait créée, le « Forum Franco-Israélien », dont la vocation était de promouvoir les jumelages entre les municipalités françaises et israéliennes, et c’est ainsi que nous avons notamment organisé des événements de rencontres entre élus locaux français et israéliens dont un voyage en Israël. Attaché à mes origines, j’ai également été parmi les membres fondateurs de l’Association des Juifs Originaires du Constantinois (AJOC). En 2005, Joël Mergui m’a proposé de me porter candidat au poste d’administrateur du Consistoire de Paris mais je ne me sentais pas prêt. Lorsqu’il m’a sollicité quatre ans plus tard en 2009, j’ai accepté et ai eu la chance d’être élu. J’ai occupé successivement les fonctions de Trésorier Adjoint puis à partir de 2014, d’Ordonnateur des Dépenses. La même année, je suis devenu administrateur du Consistoire Central en tant que délégué du Consistoire de Paris. J’ai plus récemment rejoint le Conseil d’Administration de la communauté de la rue Vauquelin que je fréquente avec grand plaisir tout au long de l’année alors que la communauté des Tournelles est la communauté que j’ai fréquentée depuis mon enfance, où j’ai notamment été bercé par les airs de la liturgie constantinoise et que j’aime à retrouver régulièrement… 2) Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? Mon mandat d’administrateur du Consistoire de Paris se termine à la fin de cette année, je souhaite continuer à agir en appor-

tant mes compétences et mon expérience au Consistoire de Paris dans la ligne directrice de l’action de Joël Mergui. Compte-tenu de ce qui précède, c’est donc naturellement que j’ai rejoint la liste AJC 2017. 3) Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? Parmi les éléments d’action qui me tiennent à cœur, il y a la formation continue du personnel consistorial (rabbins, enseignants de Talmud Torah, personnel d’accueil…) qui va de pair avec le fait de délivrer une bonne qualité de service aux fidèles et plus largement à tous les interlocuteurs du Consistoire quelque soient les services concernés (Talmud Torah, Mariages, Cacheroute, Hévra Kadicha, Communautés…). Le renforcement de contrôles qualité va dans le même sens. Je pourrais également citer deux points :une meilleure exploitation des ressources consistoriales par exemple via la création d’une plate-forme numérique donnant accès à des rediffusions de cours données par nos rabbins, enregistrements audio de lectures de la paracha et de la haftarah… ; le renforcement de partenariats noués par le Consistoire comme avec l’Organisation Sioniste Mondial pour le développement d’oulpanim dans le plus grand nombre de nos communautés. 4) Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Pour moi le Consistoire de Paris est une des trois grandes institutions de la communauté juive avec le CRIF et le Fonds Social Juif Unifié. Sa première mission est d’administrer les synagogues en son sein, mais au-delà le Consistoire a pour vocation à fournir à la communauté (quelque soit le degré de pratique de chacun) tous les services lui permettant de vivre librement et fièrement dans la société française un judaïsme fidèle à l’héritage que nous ont légué les générations antérieures. Cela inclut donc le fait de défendre auprès des pouvoirs publics notre liberté religieuse (exemples de l’abattage rituel, la circoncision et les examens Chabbat et fêtes).

5) Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? Dans le prolongement de ce qui précède, je pense que la Communauté attend du Consistoire qu’avec le Beth-Din de Paris il continue à représenter un label reconnu dans le monde entier, qu’il offre une qualité de service toujours meilleure donnant envie de ce fait à toujours plus de membres de la communauté de venir à la synagogue, de manger cacher, d’inscrire leurs enfants au Talmud Torah, l’accueil et la convivialité sont à cet égard primordiaux. 6) Qu’elles sont les messages, voudriez-vous faire passer à ceux qui hésitent pour aller voter à cette élection ? A ceux qui hésiteraient à se déplacer pour aller voter à cette élection, je leur dirais que ces élections représentent probablement le seul moment où tous les quatre ans chaque membre de la communauté (adhérent du Consistoire) a la possibilité de s’exprimer en vue de peser sur l’orientation de l’institution Consistoriale. Il faut donc se saisir de cette opportunité ! 7) Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? Je pense que dans le contexte des événements tragiques auxquels la communauté a fait face ces dernières années, Joël Mergui a su à la fois réagir afin que les intérêts vitaux de la communauté soient préservés (sécurité de nos synagogues) et parallèlement mené une action toujours constructive et de développement pour le Consistoire (je pense notamment l’édification du Centre Européen du Judaïsme à Paris 17ème, lancement d’un mode e-learning pour le Talmud Torah, application Consistoire pour smartphones, les exemples ne manquent pas…). 8) Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? Si je devais trouver un synonyme au Consistoire de Paris, je l’appellerais « Maison au Service de la Communauté Juive Francilienne ».




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Jack-Yves Bohbot, « Croire en nous-mêmes, oser le judaïsme et la parité » - Candidat sur la liste AJC 2017 pour le Consistoire de Paris

Membre-clé de l’équipe sortante des administrateurs du Consistoire Jack-Yves Bohbot nous donne les clés et les enjeux de l’élection qui aura lieu le 26 novembre prochain. Bilan, défis, projets, engagement, il nous dit tout ce qui fait l’essence de la liste qu’il défend et à laquelle il appartient. Entretien exclusif… communautés pour rénover leurs bâtiments et des centaines de milliers d’euros injectés pour aider les communautés les plus fragiles, notamment dans le nord et l’est à Paris et en Ile-de-France. Voilà le bilan que je dresse de notre action sans oublier d’inclure surtout l’ouverture prochaine, du Centre Européen du Judaïsme qui, non seulement marquera une nouvelle page du Judaïsme français, mais inaugurera le Consistoire du XXIe siècle.

Jack-Yves Bohbot, vous êtes l’un des membres clés de l’équipe sortante et vous vous représentez aux élections des administrateurs du Consistoire de Paris le 26 novembre prochain. Quel bilan faitesvous de l’action menée au cours des quatre dernières années ? L’élection des Administrateurs est un temps fort de la démocratie consistoriale : c’est d’abord l’occasion de rendre compte aux membres de notre Communauté. Sous l’impulsion de Joël Mergui, le Consistoire a bien changé depuis dix ans, à l’image de notre communauté qui elle aussi s’est transformée. Avant toute chose, je voudrais rendre hommage à notre communauté qui a su traverser les dernières années marquées par un antisémitisme meurtrier et un antisionisme virulent de manière exemplaire. Notre institution a su faire face à une accélération de l’Alyah, et nous avons dû répondre à une multitude de situations et de difficultés sans pour autant avoir davantage de moyens financiers et humains. Notre identité juive s’est renforcée et solidifiée et un nombre croissant de coreligionnaires ont retrouvé le chemin de nos communautés. Dans tous les secteurs de nos responsabilités, nous avons cherché à innover, à trouver des réponses créatives pour continuer à apporter la même qualité de services à nos fidèles. Ça n’a pas été chose facile. Tous les services consistoriaux ont été passés en revue, les finances assainies, la cacherout Beth Din défendue face à une concurrence multiple ; nos 82 communautés ont accompagné ce mouvement et nos rabbins se sont mobilisés autour de notre Grand Rabbin. Les actions en faveur de notre jeunesse ont été multipliées. La solidarité envers les plus faibles et la sécurité de nos communautés ont été au cœur de nos préoccupations. Un million d’euros a été consacrés à nos

Quels sont les engagements de votre équipe, votre profession de foi et les thématiques fortes qui motiveront votre action ? On n’est jamais jugé sur un bilan, même excellent, mais « toujours sur sa capacité à se projeter dans l’avenir », et l’avenir pour nous commence aujourd’hui. Notre liste « Osons le Judaïsme » a pris dix engagements pour un Consistoire en mouvement dans la continuité de l’action entreprise par Joël Mergui. Tout d’abord, relever le défi de faire vivre et rayonner le Centre Européen du Judaïsme qui ouvrira ses portes dans quelques mois dans le 17ème arrondissement, à la porte d’Asnières. Ce complexe – unique en Europe – accueillera une synagogue de cinq cents places, un mikvé, une salle de réception, des salles de cours, des espaces d’expositions, un restaurant, une bibliothèque, un vrai pôle culturel à la disposition de la jeunesse et de tous ceux qui s’intéressent au Judaïsme dans toutes ses dimensions. Il abritera également les services du Consistoire, repensés dans une nouvelle dynamique d’accueil et de proximité, dans une logique de réseau, à l’échelle locale, nationale et européenne comme un pôle institutionnel incontournable. Dans un cadre nouveau, moderne, et informatisé et pensé comme un laboratoire de recherche et d’innovation permanente, nous pourrons avec l’aide des permanents et des bénévoles, améliorer la qualité et l’offre de service et enclencher une dynamique de développement nouvelle. Nous continuerons à favoriser de manière innovante l’« l’Alya intérieure, » grâce à des programmes en direction de tous ceux qui voudront revenir à leurs racines, pour les inciter à oser le judaïsme, à vivre leur identité et retrouver le chemin de leurs communautés. L’avenir ne s’envisage pas sans penser à préparer la relève communautaire et favoriser, dans chaque communauté, l’émergence de nouveaux talents et de nouvelles énergies. C’est le sens d’un nouveau programme que nous souhaitons partager avec le soutien d’autres grandes institutions, tant l’enjeu nous concerne tous : la création d’une pépinière de talents et d’un incubateur de projets.Ce n’est nullement un hasard si, dans notre équipe, figure Emmanuel Cohen, le plus jeune de tous les candidats réunis. Il

a fait ses classes, si j’ose dire, au sein d’un programme consistorial innovant, je veux parler de la ‘Hazac qui a contribué à la création du Beth Hamidrach dans la communauté de Vauquelin. Sans solidarité entre nous, entre les générations, entre les communautés les plus riches vers les moins bien loties, entre institutions même, il n’y a pas davantage d’avenir. L’indifférence et l’égoïsme ne conduisent qu’au repli et à l’isolement, à l’opposé des valeurs du judaïsme. Mais dans le monde dans lequel nous vivons, la bonne volonté ne suffit plus pour faire à la mesure des besoins et de nos souhaits. Aussi, il nous faut, certes encourager le bénévolat et l’engagement communautaire, mais il faut aussi proposer des formations gratuites et efficaces encadrées par des professionnels aguerris qui nous permettrons de mieux et davantage atteindre nos objectifs. L’IFM SAJ, institut de formation créé avec le soutien du Consistoire Central, est un formidable outil qui a déjà fait ses preuves en formant, par exemple, tous les personnels de la cacherout aux normes d’hygiènes alimentaires ou en permettant aux opérateurs d’abattage d’obtenir leur certificat de compétence conformément aux exigences de la nouvelle réglementation. Nous n’oublions pas non plus de préserver la famille dont le rôle est central dans le travail d’éducation et de transmission des valeurs juives au quotidien. Nous amplifierons les actions menées par le nouveau service de médiation familiale créée par Elisabeth Steiner. Sans être bien sûr cantonnées dans ce domaine traditionnel, les femmes ont des choses à partager, à enseigner et à proposer et leur regard est essentiel sur de nombreux sujets. Voilà pourquoi, il était essentiel pour nous de composer une liste exemplaire avec la parité hommes/femmes. Nous ne pouvions pas dire d’un côté que leur rôle, leur voix et leur place comptent mais ne pas les entendre, ne pas partager avec elle l’espace d’expression et d’action que représente la direction du plus important consistoire en France. Dans cette élection consistoriale, où l’on doit choisir celles et ceux qui vont diriger le Consistoire, nous sommes la seule liste – et je le regrette - à proposer la parité hommes/femmes. Plus que jamais, il nous faudra défendre Jérusalem juive, face aux tentatives multiples de délégitimation de la capitale d’Israël et refuser la dislocation de notre identité et de notre histoire à tous les échelons de notre société. L’avenir c’est aussi devoir faire mieux avec moins. C’est l’un des formidables défis auquel nous aurons à faire face dans les prochaines années car nous aurons à gérer la décroissance après l’Alyah et la baisse des ressources humaines et financières. Le cœur de notre action, le sens de notre engagement en faveur de notre identité,

que personne d’autre que nous ne défendra, c’est lutter sans compromis avec Joël Mergui pour protéger la liberté religieuse, assurer notre sécurité, dévoiler et combattre l’antisionisme et les amalgames. Toujours nous refuserons d’enfermer le Judaïsme dans la complaisance d’un folklore ou la dictature d’un dogme. Le Judaïsme est en soi un défi qui ne peut admettre de tranquilles certitudes sans perpétuelles remises en cause constructives dans le cadre de notre tradition. Oser le Judaïsme, avoir foi en nous-mêmes est réellement en soi un vaste programme ! S’agissant du Guett, pouvez-vous nous parler des actions menées récemment par le Consistoire ? Chaque année 300 à 400 couples divorcent religieusement à Paris. Ce qui signifie que pratiquement un mariage juif sur deux se termine hélas par un divorce. Ce taux extrêmement élevé est comparable au taux enregistré en matière de divorces civils. Le Consistoire s’est mobilisé afin de tenter de faire diminuer le nombre de divorces enregistré chaque année en mettant l’accent sur la préparation au mariage pour les futurs époux et en créant en juin 2017, à l’initiative de la commission Famille, un véritable service de médiation familiale, rattaché au service des divorces religieux ou guett. Cet espace de médiation a été confié à des médiatrices et des médiateurs familiaux diplômés, formés aux techniques de communication et soumiss à la plus stricte confidentialité. Présents chaque semaine au Consistoire, ils reçoivent sur rendez-vous et informent les couples qui traversent une crise conjugale, sur l’intérêt d’une mesure de médiation, qui, à tout le moins, peut leur permettre de rétablir une communication, dans l’intérêt de leurs enfants, le cas échéant. Des psychologues professionnels et bénévoles sont à leur disposition autant que des avocats et des rabbins pour répondre à toutes leurs questions. Ainsi, le Consistoire s’implique et met tout en œuvre pour essayer d’éviter la rupture au sein des familles juives, autant que des procédures longues et douloureuses. A l’issue de la première séance de médiation, financièrement prise en charge par le Consistoire, les époux disposent de trois options : -S’orienter vers le Shalom Baït ou réconciliation -Poursuivre la médiation pour construire ensemble une séparation mutuellement acceptée, en fixant amiablement toutes les mesures accessoires à leur divorce concernant notamment les enfants et les aspects financiers -A défaut d’accord, ouvrir un dossier de divorce religieux ou guett au tribunal rabbinique, et attendre le prononcé du divorce civil et la transcription sur les actes d’état civil des époux pour procéder à la cérémo-


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Jack-Yves Bohbot, « Croire en nous-mêmes, oser le judaïsme et la parité » - Candidat sur la liste AJC 2017 pour le Consistoire de Paris

nie du guett. Par décision en date du 14 novembre 2017, le Grand Rabbin de Paris, Monsieur Michel GUGENHEIM, et le Président du Consistoire Joël MERGUI, font de la médiation familiale un préalable obligatoire à toute demande de divorce religieux ou guett au tribunal rabbinique de Paris. C’est une véritable révolution. Cela signifie que l’ensemble des couples désireux d’ouvrir un dossier de divorce religieux au Bet Din de PARIS devra d’abord rencontrer un ou une médiatrice familiale au sein du service. Par cette mesure, le Beth Din de Paris s’oriente résolument sur la voie de la résolution amiable des conflits familiaux, et s’inscrit dans un mouvement d’une extrême modernité, tout en restant scrupuleusement fidèle à nos lois. Ces nouvelles dispositions s’intègrent parfaitement dans l’optique actuelle du législateur français qui a souhaité expérimenter dans une dizaine de juridictions familiales le préalable d’une tentative de médiation obligatoire avant toute saisine d’un juge aux affaires familiales. Soulignons également que le modèle dorénavant en place au service des divorces du Beth Din de PARIS existe dans certaines ju-

ridictions israéliennes et notamment à Beer Shéva. La présence de femmes, professionnelles du droit de la famille et de la médiation, au sein du service des divorces, était une revendication légitime des associations juives de défense de droit des femmes et le Consistoire les a entendues. Je tiens à remercier les membres de la commission Famille de l’ACIP, et sa présidente, Maître Elisabeth STEINER pour cette évolution, sans oublier Madame Danièle Gannacia, magistrat honoraire et médiatrice familiale, pour son aide précieuse dans la construction et l’aboutissement de ce projet. La communauté n’a pas forcément conscience de l’importance de cette élection et de ses enjeux. Pouvez-vous nous en rappeler le principe ? Qui est élu, pour quelle durée et pourquoi il faut se déplacer pour voter ? Qui peut voter ? Au Consistoire, il n’y a pas de cooptation ni de désignation. Tout est transparent et parfaitement démocratique : la légitimité provient de l’élection. Le Conseil d’administration est composé de 26 membres et est renouvelé par moitié tous les quatre ans. Les 29 300 adhérents – à jour de cotisation

en 2016 - éliront leurs représentants ce dimanche. Le vote se tiendra dans une cinquantaine de communautés entre 9 heures et 17 heures. Les administrateurs élus le seront pour une durée de huit ans. Leur mission est essentielle puisque c’est eux qui, non seulement élisent en leur sein le Président du Consistoire, mais c’est également eux qui administrent et gèrent l’institution avec les permanents. Traditionnellement c’est au début de la nouvelle année civile, en janvier que l’ensemble du Conseil d’administration - autrement dit les 13 candidats élus en 2013 et les 13 nouveaux élus de novembre 2017 -, éliront le Président du Consistoire voilà pourquoi plus nos candidats seront élus et plus la reconduction de Joël MERGUI à la tête du Consistoire de Paris, sera assurée, ce que je souhaite vivement. Pouvez-vous nous dire quelles sont les caractéristiques de la liste « Osons le Judaïsme » ? Clairement nous sommes des soutiens actifs de l’actuel Président du Consistoire, dont nous souhaitons qu’il puisse poursuivre le travail accompli ces dernières années. Par ailleurs, nous sommes le seul regroupement

à présenter une liste complète de treize candidats, les seuls à avoir constitué une liste qui propose une vraie égalité entre les femmes et les hommes puisque nous avons la parité hommes/femmes. Nous sommes les seuls à offrir un large renouvellement avec neuf nouveaux candidats, qui n’ont jamais été administrateurs du Consistoire et qui ne sont jamais présentés, mais qui sont pourtant tous des acteurs de terrain parfaitement implantés dans leur communauté et engagés de longue date dans des actions au service du Judaïsme et des juifs. En conjuguant quatre sortants et neuf nouveaux, nous plaçons résolument l’expérience au service du renouveau du Consistoire. Pour conclure, je dirais que nous voulons réformer le Consistoire de l’intérieur, sans remettre en question ni altérer le formidable héritage que nous avons nous-mêmes reçus. Nous voulons transmettre à nos enfants un Judaïsme vivant et fidèle à nos traditions. Etre nousmêmes, sans singer personne, sans emprunter un autre modèle que le nôtre. Pour résumer, croire en nous-mêmes, être nous-mêmes, c’est ça oser le Judaïsme et c’est une formidable aventure à vivre collectivement et individuellement !

Interview de Anne-Laurence BRETON pour Israël Actualités ment; Avec deux amies on a créé un groupe de 3 femmes, de bikhour holim, on visitait des malades, des personnes esseulées, en maison de retraite, chez elles ou à l’hôpital...une à deux fois par semaine pendant 3ans. Michel Dluto, président de notre communauté,m’a demandée à l’époque de le rejoindre et de me présenter aux élections. J’ai été élue en 2006 puis en 2011 administratrice. Au bureau, comme Secrétaire Générale depuis 12 ans, je suis responsable communautaire de terrain, au service de tous dans l’esprit du loulav. Et c’est avec tout le comité que nous oeuvrons au bon fonctionnement de notre belle communauté dans tous les domaines (cultuel, éducation, culturel, sportifs...)

Anne Laurence Breton , pouvez-vous, vous pressentez à nos lecteurs et pouvez vous nous parler de votre militantisme ? AL breton mariee 4 enfants titulaire d’un dess gestion hospitalière privée, j’ai dirigé des établissements de soin pendant pas mal d’années. D’origine juif turc, mon père pendant la Shoah, a été interné avec sa famille à Drancy, il s’en est sorti, une partie, non;Enfant de la communauté de la Varenne st Maur, une fois adulte, j’ai voulu m’investir dans l’action communautaire bénévole-

Pourquoi, avez vous rejoint la liste Ajc 2017 ? J’ai rejoins la liste AJC car je soutiens l’action courageuse, téméraire de cet homme fort et de conviction qu’est Joel Mergui ainsi que son bilan. Vu le contexte international et national rapport à antisémitisme, le sécurité, la préservation de notre droit d’exister en tant que Juif, en exerçant , notre culte, dans notre pratique de tous les jours, respectueux de nos traditions ancestrales tout en étant citoyen à part entière; C’est l’homme de la situation qui est garant du judaïsme, le meilleur représentant face aux pouvoirs publics. La liste AJS est pleine de talents complémentaires alliant expérience, savoir faire communautaire, compétences, volonté d’agir pour le bien de notre communau-

té, avec un dynamisme et une très grande emouna...

daïsme harmonieusement avec la vie de la cité en France.

Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? Qu’elles sont les points forts de votre programmes ? Je sais par mon expérience communautaire ce qui fonctionne bien et moins bien dans une grosse communauté, ce qu’on peut améliorer et comment; j’ai un bilan et des idées que je souhaite concrétiser; créer du lien intra-communautaires, ca manque! via le net, être relié, toutes nos belles communautés consistoriales et diffuser en video conférence par exemple, les conférences chez les uns, chez les autres en même temps; créer des centres d’études au sein de chaque communauté tout niveau, tout public ou les fidèles seraient partient prenantes sous l’égide du rabbin...

Qu’elles sont les messages, que, vous voudriez faire passer à ceux qui hésitent encore, pour aller voter à cette élection ? C’est essentiel d’aller voter,comme dans toute élection, pour peser dans notre propre Vie, dans la vie juive ou de la cité car nous élisons des gens qui portent nos voix, nos valeurs; nous comptons quand nous votons, nous sommes responsables, et vivants! car nous agissons pour le bien de notre communauté! Votez, Votez pour ceux et celles qui vous représenteront! pour vos enfants, petits enfants, pour vous, pour votre communauté, pour son Avenir! Soyez acteur! Décidez du meilleur! construisez et batissez avec nous pour vous!!!

Que représente pour vous le consistoire de Paris ? Le consistoire de Paris représente les juifs et le judaïsme auprès des pouvoirs publiques et de nous mêmes; cest notre vitrine, notre miroir; c’est notre pilier , notre garant administratif, notre registre notre recensement,( les Bm, les mariages les décès,les certificats de judaïsmes), la cacherout, talmud Torah, formation rabbinique)...Notre maison. Qu’elles sont pour vous les attentes de la communauté juive ? Les attentes de la communauté juives: être protégée et pouvoir vivre en paix son ju-

Que pensez-vous du mandat de l’actuel Président du Consistoire de Paris Joel Mergui ? 100 pour 100 avec Joel Mergui, l’homme fort, intègre avec une magnifique emouna! Il faut qu’il soit élu pour continuer son combat! poursuivre son projet de défense du judaïsme français! et des intérêts de nous tous juifs d’ile de France et de France! plus nous lui donnerons de voix a travers notre liste plus nous pourrons agir, mieux et plus loin pour le bien de la communauté juive dans son entier! Pouvez-vous nous donner un synonyme du mot Consistoire de Paris ? La maison mere


À LA UNE

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Créteil : un débat pour l’Histoire, et pour les victimes de la galaxie Merah

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Créteil : Albert El Harrar, président de la communauté : « Le dialogue interreligieux est la clé de la coexistence » Le président de la communauté de Créteil répond à Israël Actualités : précurseur en matière de vie communautaire, il a su créer un vif réseaux d’échanges social et culturel et est à la pointe de la lutte contre l’antisémitisme. Entretien.

Le 18 novembre dernier, la communauté de Créteil (Val-de-Marne) organisait un débat d’envergure sur le procès Merah. Son président, Albert El Harrar a tenu à en publier, dans nos pages, son compte-rendu : « La Communauté de Créteil a toujours été précurseur dans l’organisation d’événements exceptionnels, culturels ou en rapport avec l’actualité (conférences avec Bernard Henry-Lévy, Frédéric Encel, Christian Malard…). Nous tenons d’abord, à adresser nos plus vifs remerciements aux intervenants qui nous ont fait l’honneur de répondre positivement à notre invitation : . Samia Maktouf, avocate conseil de la famille Ibn Ziaten . Elie Korchia, avocat de la famille Sandler . Béatrice Dubreuil, avocate de Albert Chennouf-Meyer, père d’un soldat tué . Frédéric Picard, avocat de Albert Chennouf-Meyer, directeur de l’école de criminologie Nous remerçions également Michel Zerbib, directeur de l’information de Radio J, cheville ouvrière de ce débat, et qui a dirigé cette conférence avec le talent qu’on lui connaît. La soirée a démarré avec une minute de silence. Chaque avocat s’est exprimé ; On remarque d’emblée une réelle solidarité entre les avocats : pour eux, d’un point de vue personnel, il y aura un avant et un après procès Merah. Le public était serein et digne ;

pas de manifestation de rancœur contre les musulmans, pas de polémique ni d’animosité : le but était de comprendre, pas de déverser de la haine. Tous étaient d’accord pour respecter le Droit à la défense : honneur de la justice française, même pour le pire des criminels… Ceux qui n’ont pas pu assister au procès ont appris des choses qui n’ont pas été dites ou lues dans la presse. C’est bien l’intérêt de ce genre de débats. Cette soirée s’est terminée par une intervention émouvante de Samuel Sandler. Comme il l’a précisé, « tu choisiras la vie pour continuer le combat ». Un procès ne cicatrisera jamais des blessures aussi profondes pour les familles des victimes. Verdict du procès Merah : Abdelkader Merah a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste : condamné à 20 ans de réclusion criminelle, peine maximum qui existe dans le droit français pour ce motif. Le verdict est inédit et historique. Il n’a pas été reconnu coupable de complicité d’assassinat de soldats de la République, d’un père et de ses enfants juifs. C’est pourquoi le Parquet a fait appel de cette décision et qu’il y aura un deuxième procès. Cette conférence était pour la Communauté de Créteil l’occasion de rendre hommage aux victimes et nous espérons que ce débat public inspirera d’autres responsables communautaires afin de planifier ce type d’activités culturelles de haut niveau. »

Vous organisiez, la semaine dernière un grand débat consacré au procès Merah quelle était la teneur des échanges ? Pourquoi, à votre avis, la communauté institutionnalisée n’a-t-elle pas plus rebondi sur cette tragique actualité et rendu un hommage plus appuyé aux victimes ? Les grandes Institutions Juives de France se sont largement investies et ont beaucoup communiqué sur le procès Merah. Pour ma part, j’ai souhaité que les Juifs de Créteil, et au-delà, du Val-de-Marne, puissent être associés à cette affaire par l’intermédiaire des avocats des familles des victimes, qui avec beaucoup de brio, nous ont restitué les temps forts de ce procès. La communauté de Créteil, dont vous êtes le Président, est pionnière en matière de vie communautaire et de vie intellectuelle. Pourquoi et comment ? Je voudrais tout d’abord rappeler que la mise en place du dispositif Sentinelle, organisée par l’ancien Chef d’Etat, Monsieur Hollande, et auquel nous avons modestement participé à l’échelle départementale, visait à assurer la sécurité de nos fidèles dans les lieux de culte, les centres communautaires et particulièrement les écoles. Il s’est alors passé un événement inattendu. Les synagogues, qui jusqu’alors étaient des lieux confidentiels et peu visités, ont été ouverts à nos soldats, qui, au fil du temps, ont découvert ces lieux au quotidien avec les fidèles et ont mieux connu les différents aspects de la vie juive. Tout le monde se souvient de la manière dont nos mamans juives ont su gâter nos soldats postés aux abords des bâtiments communautaires. Je pense que les soldats qui ont été au contact de la vie juive ne portent plus le même regard sur notre communauté, précisément puisqu’ils ont découvert que somme toute, la communauté était composée d’individus et de familles qui vivaient un quotidien similaire à tous nos concitoyens, avec une dimension juive.

Par conséquent, notre projet immédiat est d’ouvrir encore plus largement les portes de nos synagogues à tous nos concitoyens, en particulier aux jeunes des lycées publics et d’intensifier le dialogue inter-religieux, car l’ignorance engendre souvent la haine. Quels sont vos objectifs pour promouvoir les échanges et quels sont vos prochains rendez-vous ? C’est avec beaucoup de satisfaction que je dois vous dire que dans notre communauté juive de Créteil, notre rabbin, Alain Senior, entretient des relations suivies avec l’Evêque de Créteil, Michel Sentier, et l’Imam de la Mosquée de Créteil, Ilyes Hacene, qui se reçoivent mutuellement dans les lieux de culte de la ville. Cela ne peut avoir qu’un impact très positif sur l’ensemble des fidèles des communautés religieuses de la ville. Dernièrement, une grande soirée a été organisée au Centre communautaire de Créteil sous l’égide des trois leaders spirituels, catholique, juif et musulman et une nouvelle association a été créée, appelée « la Maison de la Rencontre et du Dialogue » dont le but est précisément de développer le dialogue inter-religieux, en particulier auprès des jeunes. Par ailleurs, il y a quelques mois, à la demande d’une cheffe d’établissement situé à Limeil-Brévannes, ville voisine de Créteil, nos trois chefs religieux ont débattu avec des élèves de classes de Première et Terminale sur tous les sujets de société, sans aucun tabou. Ce fut une telle réussite que la cheffe d’établissement a demandé de renouveler l’expérience. André Malraux s’interrogeait de savoir si le XXe siècle serait religieux ou pas ; force est de constater que la religion est une dimension humaine, sociale et psychologique, à l’œuvre dans notre société, qu’il faut démystifier en la faisant mieux connaître et partager.


À LA UNE

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Salon Icube à Paris le 12 novembre 2017

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À LA UNE

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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Semaine chargée en commémorations des dates dont le souvenir répétitif nous plongent soit dans l’exaltation d’un passé glorieux, ce recueillement pour le 99 iéme anniversaire de la fin de la guerre 14/18 dont les préparatifs pour le centenaire sont dans les cartons. Cette première guerre mondiale, reste un des symboles forts de notre République, cet armistice a été l’antichambre d’une rancune revancharde allemande et comme conséquence directe l’avènement du nazisme et l’émergence d’un chancelier qui promettait « un Reich de 1000 ans à un pays humilié. Cette grande commémoration nationale fut l’occasion d’une démonstration du pouvoir de notre président, l’orgueil d’un prince par une démonstration militaire, un peu comme César au forum de Rome en des temps plus anciens, des régiments de toutes les armes en ordre encadraient la place de l’Etoile, chef des armées, faire oublier la polémique avec le général de Villiers, une pose d’autorité qui ne laisse aucune place à la contestation. Le regard empreint de dignité et de noblesse lors de la montée des couleurs au-dessus de la flamme du soldat inconnu. On sentait et on vivait cette fierté. Le bain de foule obligé, un splendide moment de fraternité citoyenne, un peu de démagogie, signe de simplicité fortement apprécié, une poignée de main, des selfies immortalisant l’instant. Commémoration pour le 13 novembre, le massacre au Bataclan, nuit de terreur, la guerre sous nos fenêtres, dans nos rues, page sanglante qui s’inscrit au début de la lutte contre un Islam radical, encore faut-il le nommer. Notre président, après tant de mois, il est sorti de son silence en

rendant « un hommage aux victimes de la barbarie islamiste d’y il y a 2ans » « les banlieues qu’il entend tirer de leur état d’abandon et d’une déshérence qu’elles vivent très mal » pleurer, résilience, colère, se restructurer, lâcher de ballon j’en cherche la symbolique, l’angoisse de la voiture piégée, inquiétude, perte de repère, destinée implacable d’une soirée ou tout a basculé, un rêve qui finit en cauchemar, les certitudes sécuritaires, le renseignement complète sa stratégie, se métamorphose et monte en puissance, pas de discours, certains mots à caractère compassionnels de loin inutile, les promesses « l’état n’abandonnerait jamais les victimes » « mais d’abord « ne faudrait-il pas restructurer aussi la France « ? .E. Macron, semble découvrir le problème des banlieues, « il nomme les choses par leur nom, attribuant à l’un ou aux autres les responsabilités qui sont les leurs et les devoirs qui leurs incombent. »Des gestes d’empathie »signification d’un échec plus que d’une erreur, cette confiance définitivement ébranlé, le vieux réflexe « on vous avait prévenu depuis Charlie, » mais l’inconscience de l’exécutif toujours en retard d’une décision risquant d’amalgamer toute une communauté. La tradition du non-dit la terreur comme une guerre longuement ignorée, ne pas affoler les foules. On en parle plus, blues des soldats chargés de l’Opération Sentinelle, mais depuis cette nuit, combien d’autres crimes, actes de terreur se sont multipliés et ont connu de large prolongement tragique dans le monde. Mais à ce jour, 2 ans après cette tuerie, on ne cherche pas nos responsables, un cafouillage affolant, un suspense de deux heures avant que les forces interviennent, obéissances aveugle à la hiérarchie et cette nuit dans l’ensemble des lieux attaqués 130morts. Il y eut des initiatives

personnelles, des instants de courage fou, ont pu empêcher à éviter quelques victimes de plus, mais cette tragédie ne change en rien la situation sécuritaire, toujours en discussion, ceux qui veulent poursuivre « l’état d’urgence et les contres » une anarchie politique qui libère en fait la mouvance islamiste dans ses projets criminels. Il n’y a pas de révolte, les familles des victimes endeuillées silencieuses, minute de silence, tout cela n’efface pas les souffrances » et le sentiment que ce cycle de terreur n’en est qu’à ces débuts. « Daech appelle les djihadistes à frapper là où ils vivent » le patron de la DGSI Laurent Nuñez souligne que la propagande de l’état Islamique fait toujours de la France une cible majeure » 46 attentats auraient été déjoué depuis 2013, ça fait froid dans le dos. Menaces et menaces, dans notre contexte ou la vérité échappe à la pression de la bien pensance, nous sommes prisonniers d’un langage convenu auquel nous ne pouvons-nous libérer, la censure masque des réalités ? Une franchise qui craint de s’exprimer et qu’il ne faut pas surtout pas dévoiler, notre exécutif est étrangement timide au niveau de ses prises de position. La question, un diagnostic, le problème est-il sociaux culturel ou socio-économique » ? Quelle est la bonne réponse ? Janvier 2018, 3 ans après Charlie, un souvenir douloureux qui était la première vraie alerte du terrorisme en France. Tuer les journalistes de Charlie, les victimes juives de l’hyper cacher, que va-t-il se passer ? Quel scénario pour cette commémoration, quels discours, la France retrouvera t’elle sa dignité en parlant de la menace islamique, de l’antisémitisme, le rappel de ce jour douloureux

ou les Français ont manifesté pour la première fois avec une ampleur jamais vu, sauf peut-être à la fin de la dernière guerre. Les policiers étaient applaudis, situation inédite, souvenir d’un instant, les Juifs victimes habituelles ne furent qu’un prétexte dans la longue liturgie compassionnelle des malheurs à répétition de notre communauté, considérées comme des victimes collatérales à la limite un évènement si récurrent qu’il en perdait de son importance. Charlie s’est retrouvé victime à la « une » ceux qui osent, ceux qui provoquent, ceux qui ne tremblent pas, au nom de la liberté d’expression, une menace pour tous, début de la » langue de bois », le mensonge comme arme anti attentat. Depuis les tragédies se sont multipliées, la mort des journalistes de Charlie a été le point de départ de tous les attentats recensés à ce jour dans la société occidentale. Que reste-t-il de cela, les menaces de mort par internet, les réseaux sociaux n’ont jamais cessé, en final, nous revenons à la case départ « l’Islam ne s’arrêtera pas avec la défaite au Levant, nous avons gagné une bataille, pas la guerre » Général Pierre de Villiers. Il écrit dans son livre, comme un message destinée à E. Macron » Nous ne sommes pas dans la comédie humaine, nous tirons à balles réelles » et Éric Zemmour dans un positionnement provocateur, à son habitude « les djihadistes nous tireraient dessus simplement pour montrer la face noire de notre démocratie ». C’est plus que possible, la France change ses priorités « d’état d’urgence » alors que cette France a rendu les armes, alors que reviennent les soldats de DAECH, désillusionnés mais pas repentis » ISRAEL ACTUALITES 111/17/11/2017 Bernard KORN BRZOZA

Jacob Azeroual : « Ne pas écrire, quand on est psy, c’est de la non-assistance à personne en danger Il a dédié sa vie et son activité professionnelle à aider les autres. Auteur d’une trilogie sur l’amour de soi, des autres, dans le couple ou la famille, Jacob Azeroual est aujourd’hui une référence en matière de construction et reconstruction psychologique. Invité du prestigieux salon du Livre de Radio France, ce dimanche 26 novembre, il dédicacera ses ouvrages et revient sur leur succès… Entretien. Vous participez au salon du livre de la Maison de la radio. Preuve que votre ouvrage est un succès. Pouvez-vous nous parler des retours du public au sujet de votre trilogie sur la famille et le couple ? Une précision quand à la dénomination de l’événement : c’est la fête du livre, le grand rendez-vous littéraire organisé par Radio France . Je veux garder humilité et je préfère éviter tout langage « superlatif » ou trop élogieux. Je suis juste fier que ce rendez-vous me permette d’aider plus de gens encore via un contact direct avec les lecteurs. Ceci étant, la trilogie a débuté par « L’amour de soi commence par l’amour des autres » (qui aborde entre autre la haine de soi, l’estime de soi, la réflexion autour du verbe « aimer » ….) « Prendre l’enfant par la main », le deuxième volet, traite de la relation parent-enfant avec un chapitre sur la particularité des enfants de parents divorcés et l’école;

Enfin, le dernier est « Couple : clefs pour le réussir », qui m’a demandé de longues années de travail pour en faire un guide complet et agréable à lire et supposé répondre à toutes les questions que l’on peut se poser dans le couple. Y compris avant c’est-à-dire le choix du ou de la partenaire et l’organisation du mariage!

des échanges riches. Or, à travers les conférences que je donne, ou mon activité de psychothérapeute, je ne peux toucher qu’une infime minorité, tandis que le livre est un support que l’on peut diffuser à volonté. Ne pas écrire ces livres ou ne pas les diffuser est pour moi une non assistance à personne en danger !

A ce jour, la totalité des personnes l’ayant lu ont adoré l’ouvrage, qui les a beaucoup aidés.

J’ai reçu une formation théorique et pratique de psychanalyste et psychothérapeute. Mais ma méthode de travail est beaucoup orientée sur le « conceptuel », l’articulation entre la psychologie et la philosophie. En clair, la manière de vivre et de « voir » les choses est bien plus importante, fondamentale et fondatrice qu’on ne le pense . Et c’est cela que je veux à travailler avec mes patients ou dans les reflexions de mes ouvrages.

Les deux précédents aussi ont parfois sauvé des gens. Notamment « l’amour de soi commence par l’amour des autres », qui a aidé des personnes dépressives, voire suicidaires à aller mieux et à se reconstruire. Pourquoi avoir écrit ces livres. Quels aspects de votre pratique médicale les ont inspirés ? Dans ces ouvrages, je partage les pensées et réflexions qui ont jalonné les entretiens avec mes patients avec lesquels nous avons

Jacob Azeroual, « Couples : clefs pour le réussir ». Ed Maxima. Fête du Livre de Radio France, le 26 novembre à la Maison de la Radio, Paris 16ème.



SÉCURITÉ

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Gilat Satellite (Israël) gagne un gros contrat en Amérique Latine

Inde et Israël : un accord important de ventes d’armes annulé

Gilat Satellite Networks vient de remporter un important contrat avec un pays latino-américain pour relier les régions rurales par satellite. La firme qui est située à Petah Tikva est chargé de la fourniture et l’exploitation d’un backhaul par satellite pour un important fournisseur de services de télécommunications en Amérique latine. L’objectif est de fournir une connexion Internet à large bande à plusieurs endroits à travers le pays. Les cibles de ce projet sont les acteurs économiques, de très petites entreprises, voire les artisans, pour leur permettre de développer leur potentiel et de le faire rayonner partout dans le monde. Dans le jargon des télécommunications, “backhaul” fait référence aux liens intermédiaires entre le réseau central (ou backbone), et les petits sous-réseaux sur les bords de l’ensemble du réseau. Backhaul fait souvent référence au côté du réseau qui communique avec l’Internet mondial.

Un accord de vente de missile signé entre l’Inde et l’Autorité israélienne de développement des armes en 2015 a été récemment annulé par les Indiens, ceuxci ayant décidé de fabriquer les missiles eux-mêmes. Selon des informations parues dans les médias indiens, l’accord annulé concerne l’achat de missiles antichar israéliens de type Spike. La décision d’acheter des missiles Spike avait été prise il y a environ trois ans. L’accord avec l’Inde comprenait

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l’achat d’au moins 8.000 missiles Spike et de 300 lanceurs. Rafael devait, pour honorer son contrat, fabriquer les missiles en Inde dans une usine de fabrication de missiles appartenant à Bharat Dynamics, filiale de Kalyani Group, son partenaire indien . Le 14 janvier 2018, le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rendra en Inde pour une visite de trois jours au cours de laquelle il rencontrera le Premier ministre indien, Nerandra Moody. Source Koide9enisrael

Le backhaul par satellite aide les opérateurs de réseaux mobiles à relier les zones rurales, montagneuses et difficiles à desservir, où la construction d’un réseau terrestre de tours et de câbles coûterait trop cher. Le projet qui vise à fournir des services d’accès à Internet comprend la technologie et les services de Gilat ainsi que la gestion via le réseau mondial d’opérations de réseau de Gilat. Le vice-président des comptes mondiaux de Gilat, Ron Levin, a déclaré que les services de backhauling LTE par satellite de Gilat «deviennent de plus en plus courants pour une large bande de qualité, abordable et de qualité». La firme Gilat a des bureaux dans 19 pays. En Amérique latine, elle a

des succursales au Brésil, en Colombie, au Mexique et au Pérou. Cela témoigne incontestablement de la qualité de services et de la confiance dans la technologie israélienne. Israël fourni déjà l’internet haut-débit en Afrique subsaharienne Il y ‘a deux ans, en octobre 2015, l’opérateur satellitaire français Eutelsat avait sélectionné l’israélien Spacecom pour fournir l’accès à internet dans des zones reculées d’Afrique subsaharienne avec le satellite israélien AMOS-6. AMOS-6, qui a été lancé l’an dernier en orbite géostationnaire, couvre une large partie de l’Afrique subsaharienne permettant d’avoir accès à internet dans une zone ou les infrastructures existantes sont inefficaces. AMOS 6 a été développé par l’entreprise israélienne IAI, (Israel Aerospace Industries) pour l’opérateur spacecom. Ce satellite géostationnaire exploite la charge utile en bande Ka (Kurtz-above), la plus adaptée pour l’internet par satellite. Elle est configurée pour être utilisée par plusieurs faisceaux offrant un accès internet, individuel ou collectif, plus efficace, plus rapide pouvant couvrant une large zone. AMOS 6 offre la technologie satellitaire la plus sophistiquée actuellement permettant de se connecter à un coût réduit même dans les zones où la densité de population est moyenne voire faible. Aujourd’hui les satellites jouent un rôle important dans la lutte contre les obstacles majeurs qui empêchent de connecter à Internet comme en Afrique et en Amérique latine. Source : http://identitejuive.com


SÉCURITÉ

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Mati Kochavi (Israël) en charge des installation vitales d’Abu Dhabi?

Le site Middle East Eye (MEE) a révélé récemment des détails de relations de sécurité entre l’Etat d’Israël et les Emirats Arabes Unis en rapportant un partenariat de haut niveau entre une société israélienne qui est devenue responsable de la protection des infrastructures à Abu Dhabi. Les autorités des émirats, selon des sources du MEE , travaillent en étroite collaboration avec une société de sécurité israélienne engagée pour sécuriser des installations pétrolières et gazières aux Emirats arabes unis et mettre en place un réseau de surveillance civile dans les rues d’Abu Dhabi. Une entreprise israélienne avec deux partenaires locaux La compagnie de sécurité concernée faisant des affaires aux EAU se nomme Asia Global Technology (AGT). Elle appartient à l’entrepreneur Mati Kochavi. Une source d’affaires à Abou Dhabi a déclaré que Kochavi est au cœur du commerce de sécurité israélien aux Emirats Arabes Unis. La

source, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré que Kochavi est devenu un “visiteur presque constant d’Abu Dhabi”. Kochavi, selon Haaretz, vit aux Etats-Unis et a fait une “fortune” sur le marché immobilier avant de s’impliquer dans la sécurité intérieure après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Il aurait “forgé des contacts” au sein de l’establishment militaire israélien et en 2013, il a été signalé que sa société de sécurité numérique AGT opérait sur cinq continents et gérait des contrats d’une valeur de 8 milliards de dollars. Après la création de l’AGT basée en Suisse en 2007, Kochavi a remporté son premier contrat avec le gouvernement d’Abou Dhabi en 2008. L’accord de 3 milliards d’AED (816 millions $) a permet à son entreprise de «protéger toutes les installations vitales de l’émirat d’Abu Dhabi» rapporte al-Ittihad, le deuxième plus grand journal de langue arabe publié dans les Émirats arabes unis. Source : http://identitejuive.com

Urban (Israël) lance un véhicule volant d’urgence Le Cormorant, conçu par des ingénieurs israéliens, est capable de transporter 4 personnes et 500 kg de matériel médical là ou les hélicoptères ne vont pas. Développé par Urban Aeronautics, en Israël, le Cormorant est un véhicule volant d’urgence qui peut aller partout, même là où les hélicoptères ne vont pas. Son secret ?

tant de voler et atterrir à la verticale dans toutes les zones difficiles : au milieu des montagnes, des immeubles… Il est également capable de transporter jusqu’à 500 kg de matériel médical et de rapatrier 4 personnes. Après un premier vol sans pilote à bord réussi, les tests se poursuivent pour améliorer notamment sa fluidité en vol.

En plus d’être compact (6,20 x 3,50 x 2,30 m), il possède 4 rotors carénés lui permet-

www.science-et-vie.com

Congrès US : Israël recevra $705 millions pour le système de défense antimissiles

Le Congrès américain a adopté jeudi près de 700 milliards de dollars de dépenses militaires pour l’année budgétaire 2018, au-delà de ce que Donald Trump avait réclamé. Le Sénat a définitivement adopté cette loi à l’unanimité jeudi, après la Chambre des représentants mardi. Le président américain, qui s’était engagé à « reconstruire » les armées du pays, n’a plus qu’à la signer pour la promulguer.

Le montant dépasse d’environ 15% celui de l’année 2016, la dernière année complète du président Barack Obama, et de 26 milliards le budget réclamé par la Maison Blanche, soit près de 4%. Face aux menaces posées par les missiles balistiques nord-coréens, les parlementaires américains ont aussi approuvé une hausse exceptionnelle – environ 50% – du budget de l’Agence de défense antimissiles, qui passera de 8,2 à 12,3 milliards, afin de financer des dizaines de nouveaux intercepteurs. Donald Trump avait demandé une hausse similaire début novembre. Le nouveau budget se traduira par des achats de nouveaux équipements militaires que les parlementaires ont pris soin d’énu-

mérer, notamment 90 nouveaux avions de chasse F35 (20 de plus que ce que Donald Trump a demandé), des dizaines d’hélicoptères, de nouveaux chars et blindés, et 14 nouveaux navires et sous-marins (5 de plus). La solde des militaires sera augmentée de 2,4%. L’Ukraine obtient 350 millions de dollars d’aide sécuritaire. Israël recevra 705 millions pour son système de défense antimissiles. La loi couvre l’année budgétaire 2018, qui a commencé le 1er octobre dernier. Source : bilan.ch


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La photo de Patrick Haddad fidèle lecteur d’Israël Actualités

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Hommage à Steeve zal Halimi a écrit : « Barouh dayan ha Emeth Repose en paix Steeve Je me dois de lui rendre hommage En arrivant au bureau ce matin, j’ai appris le décès d’un de mes employés M Steeve Hadjadj tué par le policier fou samedi soir à Sarcelles. A la fleur de l’âge, 30 ans Steeve tu étais connu de tous par ton bonté et ton flegme si charmant ! Tu disait Oui à tout le monde, y avait pas de soucis tu répondais toujours OUI bien sur ! Pas de soucis Tu prenais tout à la rigolade, tout était possible avec toi point de barrière, on fonce ! Tu étais là au mauvais moment samedi soir, sur ta route ce dément. Tu écoutais la musique en sortant de ta voiture, tu as voulu aider, tu as voulu voir ce qui se passait, donner ton aide .... J’espère que tu n’as pas souffert, que la musique a apaisé tes peurs et t’as fait partir de ce monde sans souffrance et avec une musique que tu aimais. Ta famille que je connaissais depuis mon adolescence à Sarcelles était aimée de tous. Ta maman la bonté même toujours à faire et à donner de son temps. Ton papa aussi le cœur sur la main. Tu étais un garcon charmant et apprécié de toute l’équipe CPK Repose en paix Steeve ! Mektoub si ton corps était sur le chemin de cet horrible individu Mektoub on veut y croire mais c’est pas POSSIBLE JUSTE PAS POSSIBLE tu étais jeune, beau, tu avais la vie devant toi IL TE L’A ENLEVEE REPOSE DESOR-

MAIS EN PAIX AU GAN EDEN ON NE T’OUBLIERA PAS Toutes mes condoléances à la famille, aux ami(e)s proches Ton souvenir me sera précieux Mercredi dernier quand tu m’accompagnas à la Gare, tu m’avais dit avec ton air jovial «Je vous emmène partout Mme Halimi, dites moi,» Je vous emmène à la maison, ne prenez plus le bus, appelez-moi quand vous voulez Tu m’avais fait un beau cadeau avec ces paroles là ! Merci STEEVE tu étais un petit ange »

Comment des associations salafistes prennent la main dans les quartiers: «On voit des filles de 6 ans voilées»

Le député (PS) du Val d’Oise et ancien maire de Sarcelles, a expliqué ce jeudi dans Bourdin Direct comment des associations salafistes remplaçaient petit à petit les associations historiques et les services publics dans les quartiers.

C’est un message d’alerte que François Pupponi, député (PS) du Val d’Oise et ancien maire de Sarcelles, a voulu passer ce mercredi dans Bourdin Direct. Selon lui, les réseaux salafistes risquent de «prendre la place» des services publics dans certains quartiers de banlieue. «Les associations historiques sont maintenant fatiguées, a-t-il expliqué. Leurs responsables ont porté ces quartiers à bout de bras pendant 20 ou 30 ans, donc ils passent la main. Elles sont remplacées par des associations qui sont pour la plupart dans des réseaux salafistes. Ils se présentent à visage découvert, disent qui ils sont, et proposent aux familles du soutien scolaire, de l’aide sociale. C’est légal, et ça s’organise depuis plusieurs années. Petit à petit ils occupent l’espace». «On peut avoir une certaine inquiétude» Une avancée qui n’est pas sans conséquences comme l’explique l’élu. «On constate une pratique de plus en plus rigou-

reuse de l’islam dans certaines familles. On voit des filles de 6 - 7 ans voilées, ce qui n’existait pas avant». «On peut avoir une certaine inquiétude de voir cette partie de l’islam prendre une place de plus en plus importante dans ces territoires», poursuit François Pupponi, qui regrette «qu’on ne se pose pas la question de la réaction à adopter» face à cette avancée salafiste. Sélectionné pour vous Le député voit une corrélation entre la montée de ces associations salafistes et la baisse des crédits alloués aux municipalités de banlieue. «SI les communes perdent des revenus en 2018, elles mettront moins de services publics en place et ce sont ces associations qui les remplaceront». Et François Pupponi de dénoncer le «double discours» à la tête de l’Etat. «Le président de la République nous dit que ces communes ne doivent pas perdre de revenus, mais hier soir (mercredi) dans l’hémicycle, la majorité et le gouvernement ont diminué leurs crédits». P. G. avec J-J. Bourdin


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Netanyahu sera en France en décembre pour rencontrer Macron

Emmanuel Macron cherche à trouver une issue à la crise libanaise Benjamin Netanyahu se rendra à Paris début décembre pour s’entretenir avec le président Français Emmanuel Macron, qu’il a eu par téléphone ce dimanche, ont indiqué les services du Premier ministre israélien. Macron et Netanyahu ont échangé durant une demi-heure à l’initiative du chef de l’Etat français, qui a tenu son interlocuteur au courant « des discussions qu’il mène sur la crise au Liban », d’après un communiqué de ces services. « Les deux dirigeants ont convenu de discuter de nouveau dans les prochains jours et de se rencontrer à Paris au début du mois prochain », est-il précisé. Au-delà du Liban, la conversation téléphonique a également porté, selon les services du Premier ministre israélien, sur l’accord nucléaire iranien, « les tentatives de Téhéran pour asseoir sa présence en Syrie » et, plus largement, les « actions » de la République islamique dans la région. L’Iran, principal ennemi régional d’Israël, a dénoncé ces deux derniers jours les prises de position exprimées par Paris sur sa politique régionale et son programme balistique. Tout en réaffirmant sa volonté de « dialoguer » avec la République islamique, Emmanuel

Macron a notamment exprimé vendredi le « souhait que l’Iran ait une stratégie régionale moins agressive », tout en s’inquiétant de « sa politique balistique qui apparaît non maîtrisée ». Ces déclarations sont intervenues alors que le président français s’est fortement impliqué sur la crise politique au Liban, ouverte par l’annonce surprise de la démission du Premier ministre Saad Hariri depuis l’Arabie saoudite le 4 novembre. M. Hariri est arrivé en France samedi et doit rentrer d’ici mercredi à Beyrouth, où il refera alors part de ses intentions. Samedi, l’Elysée a indiqué qu’Emmanuel Macron s’était entretenu avec plusieurs dirigeants étrangers de la situation au Moyen-Orient, dont le président américain Donald Trump. Il « poursuivra ces échanges avec d’autres dirigeants internationaux dans les prochains jours », avait ajouté la présidence française. A la tête d’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël, Benjamin Netanyahu s’est déjà rendu en France à la suite de l’élection de M. Macron en mai. En juillet, il a effectivement participé au 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, avant d’être reçu à l’Élysée. Source Atlas Info

Le président Emmanuel Macron s’est entretenu aujourd’hui avec plusieurs dirigeants, dont Donald Trump, des « moyens de stabiliser le Moyen-Orient » après avoir reçu le premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri, selon l’Elysée. Emmanuel Macron a tour à tour discuté au téléphone avec les présidents libanais Michel Aoun, américain Donald Trump et égyptien Abdel Fatah al Sissi, puis avec le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed ben Salmane, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il a évoqué avec eux « la situation au Moyen-Orient, les intérêts et les moyens de stabiliser la région et de construire la paix », a précisé l’Elysée, sans donner de détails sur les résultats de ces discussions. Emmanuel Macron « poursuivra ces échanges avec d’autres dirigeants internationaux dans les prochains jours », a ajouté la présidence. Le président français cherche à trouver une issue à la crise libanaise ouverte par la démission surprise annoncée par Saad Hariri le 4 novembre alors qu’il se trouvait en Arabie Saoudite. Le Premier mi-

nistre libanais est arrivé en France samedi matin et a annoncé son retour au Liban d’ici à mercredi. (Source : Le Figaro) Emmanuel Macron a reçu Saad Hariri à l’Elysée, samedi 18 novembre à la mi-journée, en tant que premier ministre libanais – ce dernier se considère toujours comme tel malgré l’annonce surprise, quatorze jours plus tôt depuis Riyad, de sa démission. Il a annoncé vouloir se rendre à Beyrouth le 22 novembre, pour la fête nationale, et c’est là, après avoir parlé avec le président libanais, Michel Aoun, « qu’il fera connaître sa position sur tous les sujets ». « Ahlan wa sahlan ! Bienvenue à Paris Saad Hariri », avait tweeté M. Macron, en postant une vidéo tournée à l’Élysée. Un peu plus tôt, il s’était entretenu au téléphone avec M. Aoun, qui « l’a remercié pour l’action de la France en faveur du Liban », selon l’Élysée. Ancienne puissance mandataire du Liban, la France a joué les médiateurs et le président français a invité à Paris M. Hariri et sa famille afin de tenter de sortir de l’impasse née d’une démission apparemment imposée par les autorités saoudiennes. lemonde.fr


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Pourquoi les israéliens ne se bousculent pas pour s’expatrier à Paris?

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Un soutien de poids dans la communauté juive pour Laurent Wauquiez

Présent au grand meeting parisien de Laurent Wauquiez ce lundi, le sarkozyste Jérémy REDLER, Conseiller régional d’Ile-de-France et Adjoint au Maire du 16ème, a souhaité apporter son soutien au Président de la region Rhône-Alpes Auvergne dans la course à la presidence du parti dont il est lui-même Secrétaire National. Au début de cette année l’engagement de Jérémy REDLER fut récompensé par l’attribution du prestigieux Prix de Jérusalem.

Anti-Israël. Filoche (PS) et ses attaques sur Macron, Drahi, Attali, Rothschild

Dans le cadre de l’étude annuelle “Expat Insider”, l’association InterNations a dressé une liste des meilleures villes internationales pour vivre et travailler à l’étranger. 7 985 expatriés vivant dans 40 pays différents se sont exprimés sur la qualité et le coût de la vie urbaine, ainsi que sur la qualité de la vie professionnelle et la facilité d’installation. Le classement, relayé par Business Insider, révèle que la capitale de Bahreïn, Manama, caracole en tête. Mais pourquoi ?

expatriés en 2017. Mais elle n’est qu’à la 35e place en matière de facilité d’installation, alors les quatre autres villes du top 5 – Manama, Madrid, Kuala Lumpur et Amsterdam – obtiennent des notes bonnes, voire excellentes, à cet égard. La majorité des expatriés y apprécient également la gentillesse des habitants envers les résidents étrangers.

Manama et Prague en haut du classement

Coup dur pour Paris Arrivée à la 49e place sur 51 dans le classement global (juste avant Djeddah et Lagos), Paris est officiellement la pire ville européenne où vivre en tant qu’expat. La capitale française confirme sa réputation de ville chère où il est difficile de trouver un logement (elle est classée dernière dans cette catégorie). L’attitude des Parisiens n’aide pas beaucoup, car ils sont jugés particulièrement hostiles envers les résidents étrangers. Plus de la moitié des expats estiment qu’il est difficile de se faire des amis et expriment avoir des difficultés pour vivre à Paris sans parler le français.

Un nombre impressionnant de personnes interrogées (92 %) s’accordent à dire que vivre à Manama sans parler l’arabe n’est pas un obstacle. La ville doit sa première place en grande partie grâce à l’accueil chaleureux des de ses habitants. Prague arrive en deuxième position, et est donc la première ville européenne du classement. Elle est appréciée pour les possibilités professionnelles qu’elle offre aux expatriés et pour son coût de la vie peu élevé. Une bière coûte moins d’un euro, indique par exemple Business Insider. Ainsi, elle est l’une des principales destinations pour les

Madrid, quant à elle, se distingue pour l’excellente offre de loisirs et pour le climat de la ville plus que pour y faire carrière.

Source : www.courrierinternational.com

Gérard Filoche n’a pas du passer une nuit très paisible. Hier soir, un de ses tweets, effacé depuis mais dont il existe plusieurs captures d’écran, a suscité un véritable tollé sur la toile d’abord, puis au sein du Parti socialiste. Âgé de 71 ans, ce membre du bureau national du PS, réputé pour n’avoir pas sa langue dans sa poche, a en effet repris à son compte un montage abject circulant dans les bas-fonds de la fachosphère… On y voit Emmanuel Macron affublé d’un brassard nazi barré d’un dollar. Derrière lui sont déployés les drapeaux d’Israël et des Etats-Unis, devant lesquels se tiennent de gauche à droite Patrick Drahi, président-fondateur du consortium Altice qui possède les médias BFMTV, « Libération » ou « L’Express », Jacob Rothschild ainsi que Jacques Attali. Pour l’ancienne patronne du Medef Laurence Parisot, ce message « mérite d’être poursuivi au nom de la loi de 1990 contre le racisme et l’antisémitisme ». Le PS demande son exclusion « Naufrage ou compte piraté » ? Du coté de l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, Juliette Méadel, la stupeur est de mise. Membre du bureau national du Parti socialiste, Gérard Filoche tient un blog, Filoche.net, sur lequel il exprime régulièrement ses désaccords économiques avec Emmanuel Macron à qui il reproche entre autres de s’aligner sur les souhaits du Medef, au détriment des travailleurs. Hier après midi, avant la polémique née de son tweet, le retraité de l’inspection du travail a ainsi publié un billet long de 11.000 signes intitulé « Macron pour la société ‘post salariale’ ? Le salariat le battra ! » Mais il en faudra manifestement plus pour convaincre son parti et les protagonistes figurant sur le photomontage. Jacques Attali a ainsi réagi dans la soirée, annonçant qu’il

porterait plainte si ce tweet « n’est pas un fake ». Mais les sanctions les plus rapides pourraient émaner du Parti socialiste même, auquel Gérard Filoche est adhérent depuis 1994. Car son tweet éphémère en a bouleversé plus d’un. Le sénateur PS de Paris David Assouline estime qu’avec ce tweet, « Gérard Filoche rompt définitivement avec les valeurs les plus fondamentales » du parti. Il n’a donc « plus rien à y faire ». Même son de cloche chez les députés Luc Carvounas ou Olivier Véran. Le coordinateur par intérim du Parti socialiste Rachid Temal annonce pour sa part qu’il a engagé une procédure d’exclusion à l’encontre de Gérard Filoche. Filoche, « pas né avec un iPhone dans les mains » S’agit-il d’un piratage de compte ? A priori non, à en croire le flux de tweets qui a suivi. A commencer par ce retweet d’un internaute venant à sa rescousse : « Je pense qu’il n’a pas fait gaffe, il n’est pas né avec un iPhone dans les mains… » De son coté, Gérard Filoche passablement irrité a publié très tôt ce matin un tweet de justification. « A priori l’image Macron + argent est totalement banale », tente-t-il de tempérer avant de poursuivre : « il y en a 100 comme ça ! » Ceci dit, il reconnaît « à l’examen » que « ce montage et sa source sont bad ». « Dès que j’ai su, je l’ai retiré aussitôt. Tout à fait désolé ! Quand à la cabale en meute, elle vise autre chose non ? » Depuis, Gérard Filoche répond consciencieusement aux internautes qui continuent de lui demander des explications. Ou les bloque. « Je suis dans le train pour Toulon, salon du livre. Et je trie et dégage les malveillants », résume-t-il. C.C. Source : https://tempsreel.nouvelobs.com



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Chiffre du jour. 5 000 ingénieurs et programmeurs arabes employés en Israël

La rentrée universitaire 2017 a mal démarré en Israël. Une grève salariale

La dernière rentrée universitaire a démarré très mal en Israël. Les 310 000 étudiants avaient fin Octobre trouvé porte close lorsqu’ils avaient voulu gagner leur amphithéâtre. Le personnel enseignant de 17 écoles supérieures d’enseignement technique s’était mis en grève suite à l’échec des négociations salariales. Selon le journal Haaretz, le ministère des Finances avait proposé une hausse des salaires de 9 pour cent étalée sur les six prochaines années, dans la droite ligne de l‘accord conclu avec le personnel enseignant des universités. Toutefois, les collaborateurs des écoles supérieures d’enseigne-

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ment technique avaient exigé davantage, car leur grille de salaire à poste équivalent est inférieure à celle des collaborateurs des universités. Les accords finalement conclus ont permis d’écarter les risques de grève prolongée. Les 36 écoles supérieures d’enseignement technique et les 23 écoles d’apprentissage installées à la périphérie du pays proposent un accès plus facile à une formation supérieure. Le nombre d’étudiants inscrits en programme de premier cycle est très important. Il atteint en effet le chiffre de 55 000. http://israelentreleslignes.com/

Karim Fanadka, 32 ans, travaille chez Micro Focus (anciennement dirigé par HP), où il supervise une cinquantaine d’ingénieurs dans un bureau situé dans la ville de Yehud. Il évolue dans le monde de la haute technologie depuis 10 ans et quand il a commencé, en 2007, il y avait seulement 300 ingénieurs arabes dans l’industrie. Aujourd’hui, on estime à 5 000 le nombre de programmeurs et d’ingénieurs informatiques arabes employés en Israël. Il fait aussi du bénévolat dans un groupe appelé Tsofen, qui cherche à faire entrer davantage d’Arabes israéliens dans la haute technologie, fait visiter les écoles secondaires et encourage les élèves arabes à étudier les STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). « Nous devons nous entraider. Nous [les Arabes] sommes une petite communauté et nous ne nous entraidons pas assez », a-t-il dit. Alors que seulement 3% de la main-d’œuvre de la haute technologie est arabe, plus de 20% des Israéliens s’identifient comme tels. C’est là que Tsofen entre en scène et cherche à combler le fossé et à attirer davantage de minorités sous-représentées dans cette profession lucrative et exigeante. Les jeunes entrepreneurs israélo-arabes sont souvent confrontés à de plus grands défis pour trouver du travail dans des startups, de nombreuses entreprises emploient seulement une poignée d’ingénieurs, principalement des copains qui se sont rencontrés dans les services de renseignement ou au sein de la prestigieuse unité 8200. Seulement environ 90 start-up en Israël sont dirigées par des Arabes – une quarantaine d’entre eux dans la seule ville arabe de Nazareth, dans le nord – alors qu’il existe au moins 5 000 start-up dans tout le pays.

Cela laisse souvent aux entreprises multinationales, qui ont des politiques d’action positive donnant la priorité à la diversité, un meilleur moyen de percer dans l’industrie. «C’est un tel modèle pour les jeunes, pour les garçons comme pour les filles, de voir l’enseigne Microsoft à Nazareth, de voir la haute technologie dans leur quartier, dans leur arrière-cour. C’est un énorme changement », a déclaré Hans Shakur, un entrepreneur et consultant de Tsofen, commentant le fait que des multinationales comme Broadcom et Amdocs ont ouvert des magasins à Nazareth, avec d’autres parcs industriels de haute technologie en prévision. « Vous ne pouvez pas imaginer ce que vous ne pouvez pas voir. » En termes d’embauche, de nombreux employeurs peuvent préférer les anciens soldats qui ont acquis des compétences éprouvées, aux diplômés universitaires arabes qui offrent des connaissances apprises en classe. D’autres problèmes proviennent de recruteurs sceptiques – et parfois racistes – qui n’ont pas l’habitude d’interagir avec les Arabes sur le plan professionnel ou personnel. « Il y a tellement d’obstacles », a déclaré Avital Yanovsky, directrice du développement commercial de Tsofen. « Bien entendu, vous ne pouvez pas comparer quelqu’un qui a passé six années dans l’armée au sein de l’unité 8200, à quelqu’un qui n’a qu’une expérience universitaire ou un programme de mentorat. Et la majeure partie de la haute technologie israélienne se trouve au centre d’Israël alors que la majorité de la maind’œuvre arabe réside dans le nord. » Source : Jpost Copyright: Alliance



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Un immigré clandestin sur 10 gagne plus que la moyenne nationale en Israël

Les données publiées cette semaine par l’Etat en réponse à une requête de la Cour Suprême ont révélé que, contrairement à la perception populaire des immigrants illégaux comme étant économiquement exploités, leur salaire moyen est proche de celui des citoyens israéliens. Selon les statistiques, publiées mercredi soir et basées sur les 4500 dépôts obligatoires effectués par les illégaux de mai à septembre 2017, les revenus déclarés des infiltrés – sans compter les gains non documentés ou les profits tirés d’activités illégales – atteignaient en moyenne 6.632 shekels par mois. Alors que 50% des Israéliens sont titulaires d’un diplôme universitaire, leur revenu moyen est supérieur de plus de 3 000 shekels à la moyenne des infiltrés, qui travaillent principalement comme ouvriers non qualifiés. En 2016, le Bureau central des statistiques a indiqué que les Israéliens avaient en moyenne un revenu mensuel de

9 385 shekels. Presque tous les infiltrés travaillent illégalement en Israël, peu d’entre eux avec un permis de travail.

Soixante pour cent des infiltrés ont déclaré des revenus de 7 000 shekels ou plus, tandis qu’un nombre important d’immigrants illégaux (31%) gagnaient au moins le revenu moyen des citoyens israéliens, soit 9 000 shekels par mois. En outre, les informations publiées par l’Etat montrent qu’un immigré clandestin sur dix gagne beaucoup plus que la moyenne nationale, avec des revenus supérieurs à 12 000 shekels par mois. Selon les données, la plus grande partie de l’argent est renvoyée dans les pays d’origine des infiltrés. En moyenne, les immigrés clandestins ne dépensent que 30% de leurs revenus, les 70% restants étant envoyés aux parents vivant à l’étranger. Source : JSS News

Les travaux sur les voies Fausse monnaie. L’arnaqueur ferroviaires : réalisés par des marchait autour du terminal à non-juifs le Shabbat l’aéroport Ben Gourion Un ministre ultra-orthodoxe israélien a menacé vendredi de démissionner si des travaux ferroviaires avaient lieu samedi, jour du shabbat, mais le gouvernement a désamorcé la situation en ordonnant que des non-juifs accomplissent ces tâches, ont rapporté les médias.

La religion juive interdit de travailler, de circuler en voiture, d’allumer ou d’éteindre l’électricité durant le shabbat, repos hebdomadaire observé par les juifs du vendredi soir au samedi soir. La police israélienne a reçu des plaintes de citoyens qui se sont envolés pour la Pologne et la Bulgarie. Ils ont alors été interpelés par un homme qui marchait autour du terminal, à l’aéroport Ben Gourion. Peu après, l’individu leur proposait de leur échanger des shekels contre des devises polonaises (Zloty polonais) et bulgares (lev bulgares) avec un excellent taux de change. Les passagers, tentés par le faible taux de change, se sont alors empressés d’échanger leur argent avant d’embarquer dans l’avion mais peu de temps après être arrivés à destination, ils se sont rendus compte que les billets qu’ils avaient reçu n’étaient plus en circulation depuis plusieurs années ! Après une enquête menée par la police israé-

lienne à l’aéroport Ben Gourion, le suspect a été localisé et arrêté pour être interrogé. L’interrogatoire a révélé que le défendeur avait l’habitude de parler fort au téléphone à l’aéroport en disant a son interlocuteur qu’il n’avait plus besoin des billets en sa possession. À la fin de la conversation, l’homme demandait aux voyageurs s’ils étaient interessés de lui racheter ses devises. Une arnaque bien rodée donc, qui a fait plusieurs fois mouche, la liste des plaignants étant assez impressionnante. L’accusé arrêté est un résident de TelAviv âgé de 63 ans, il sera inculpé pour plusieurs infractions aggravées et sa détention a été prolongée de quelques jours. Source Koide9enisrael

Le ministre de la Santé Yaakov Litzman, un des chefs de file du parti Judaïsme unifié de la Torah, a déclaré dans un communiqué que les travaux de construction et d’entretien sur les voies ferroviaires le samedi constituaient un « grave coup porté à la sainteté du shabbat » et allaient à l’encontre du « statu quo » observé jusqu’alors sur le sujet entre les partis ultra-orthodoxes et le gouvernement. Si les travaux prévus samedi ont lieu, il a prévenu qu’il démissionnerait dimanche, lendemain du shabbat et jour de conseil des ministres. Des travaux sur les voies ferroviaires sont programmés autour de Dimona (sud), ont rapporté les médias.

Toutefois, le ministre du Travail Haim Katz a ordonné que les travaux soient menés à bien par des non-juifs, évitant ainsi au gouvernement un mauvais pas politique, ont indiqué les médias. Les porte-parole des deux ministres n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Une démission de M. Litzman aurait pu provoquer une crise de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui repose sur une majorité parlementaire de 66 députés sur 120, dont les 13 sièges du Shass et du Judaïsme unifié de la Torah, les deux partis religieux. Le respect du shabbat, un sujet primordial pour les partis ultra-orthodoxes qui prônent une application stricte des règles du judaïsme, est un sujet de querelle récurrent au sein du gouvernement depuis sa formation en 2015. Source : .tv5monde.com


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Israël porte plainte contre Merck. Scandale autour du Levothyrox

Les laboratoires Merck ont annoncé l’importation de 200 000 boîtes de l’ancienne formule du Levothyrox, un médicament utilisé pour les troubles de la thyroïde. « C’est de l’enfumage », estime Nell Gaudry, porte-parole de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT). Sur franceinfo mercredi 15 novembre, elle déplore que « seuls les Français servent de cobaye », quand d’autres pays reviennent à l’ancienne formule. De nombreux patients se plaignent de graves effets secondaires avec la nouvelle composition des comprimés. franceinfo : Les laboratoires Merck vont importer 200 000 boîtes de l’ancienne formule du Levothyrox d’ici la fin de l’année. Est-ce que cela vous rassure ? Nell Gaudry : Non, pas du tout. 200 000 boîtes pour trois millions de malades, cela fera peut-être un comprimé par jour et par malade. On ne l’aura pas [en pharmacie]. C’est de l’enfumage. Il faut que la nouvelle formule reste sur le marché, parce qu’il y a quelques personnes qui n’ont pas les effets secondaires. Mais vous avez une majorité qui a de graves effets secondaires. Il faut qu’on ait le choix et surtout que l’ancienne formule revienne sur le marché.

Mardi, le tribunal de grande instance de Toulouse a ordonné aux laboratoires Merck de délivrer « sans délai » l’ancienne formule à 25 malades qui souffrent d’effets secondaires avec la nouvelle. Êtes-vous satisfaite ? C’est une première victoire, une clef pour ouvrir la porte. Mais cela ne doit pas être que pour la Haute-Garonne. Il faut que ce soit pour la France entière. Il faut que la justice reconnaisse qu’on n’a pas informé officiellement les malades. Il faut qu’on retrouve cette ancienne formule le plus rapidement possible et qu’on ait le choix du médicament. Que Merck n’ait plus le monopole comme il l’a eu depuis des années. Nos voisins européens sont-ils tous passés, eux aussi, à la nouvelle formule ? Absolument pas. Les Pays-Bas se sont retrouvés dans la même configuration que nous. Ils sont donc revenus à l’ancienne formule. Israël porte plainte contre Merck parce qu’il y a également des problèmes dans ce pays. Ils ont arrêté cette importation de la nouvelle formule. L’Italie a l’ancienne formule, l’Espagne ne veut pas de la nouvelle. Seuls les Français servent de cobayes. Source : francetvinfo.fr

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Construction de nombreux téléphériques en Israël à Haïfa, Méron, Tibériade…

Sous l’impulsion du ministre des Transport Israël Katz, le téléphérique urbain fera son apparition plus rapidement. Il complétera la carte des transports publics dans plusieurs secteurs engorgés du pays. Plusieurs régions d’Israël sont concernées. Un appel d’offre a été lancé à Haïfa pour la construction de 6 téléphériques qui desserviront des dizaines de milliers d’étudiants, de chercheurs et d’employés des campus universitaires de la ville. Le téléphérique du Carmel à Haïfa, pourra dans 3 ans seulement, transporter jusqu’à 2 400 passagers en un temps record, dans des cabines de 10 à 12 personnes. Le voyage sera possible au moyen d’un billet multi-ligne. Le ministère des Transports s’attend à ce que compte tenu des nombreux avantages du téléphérique, son utilisation augmentera dans les années à venir. D’autres télécabines devraient apparaitre d’ici peu dans les cieux du pays. Selon les projets en cours, le second téléphérique de Haïfa-Ouest reliera le centre Carmel aux quartiers sud de Haïfa (le stade et le centre de plage de Carmel). Le téléphérique de Tibériade reliera la future gare d’Afula-Tibériade à la vieille ville. Le téléphérique de Maalot Tarshiha-Karmiel reliera la région de Kfar Vradim à la gare de Karmiel. Et le téléphé-

rique de Ma’aleh Adumim reliera Ma’aleh Adumim et Jérusalem. En outre, le ministre Katz a également chargé les ingénieurs d’examiner la possibilité d’un téléphérique à Zichron Yaacov. Il reliera le centre commercial situé à côté de la gare prévue au cœur de la moshava. Enfin, La jonction Harish-Eiron reliera également la ville nouvelle de Harish à la zone de transport prévue dans les environs de Mishmar HaGvul (Route 65-444). Et ce n’est qu’un début. Les plans de construction d’un téléphérique de sept kilomètres menant en Galilée, au mont Méron sont en cours. Le téléphérique, qui atteindra une hauteur d’environ 500 mètres, reliera le carrefour de Sheva (Hanania Junction) à la tombe du rabbin Shimon Bar Yochai. Il devrait être emprunté par le million de pèlerins qui visitent son tombeau à Méron tout au long de l’année. Avec l’agrandissement et la planification de nouvelles autoroutes, la mise en œuvre de nouvelles routes ferroviaires, les tramways, le métro et maintenant les téléphériques urbains, le ministre Katz a fait le pari de redessiner la carte des transports publics du pays. Source : coolamnews.com

Les Chinois impliqués en Israël dans d’énormes travaux d’infrastructures Israël entretient avec la Chine une relation très dynamique se traduisant par la signature de plus d’une dizaine d’accords sur plusieurs secteurs clés de l’économie israélienne. L’État d’Israël organise régulièrement des rencontres entre officiels israéliens et investisseurs chinois. En 2016, 35 000 touristes chinois ont découvert Israël. Et selon les projections, ce chiffre est appelé à tripler rapidement. Les compagnies Hainan Airlines et El-Al gèrent un programme de trois vols hebdomadaires chacune entre Tel-Aviv et Pékin. Les Chinois sont aussi impliqués en Israël dans d’impressionnants travaux d’infrastructures. Des sociétés chinoises ont ainsi réalisé en un temps record un complexe routier de ponts et tunnels au mont Carmel à Haïfa. Elles construisent un nouveau port d’Ashdod et procèdent à de nouvelles installations portuaires à Haïfa. Ils gèrent aussi un immense chantier : la liaison ferroviaire vers la station balnéaire d’Eilat, au bord de la mer Rouge.

Du fait de cette coopération accrue, le volume des échanges bilatéraux a atteint 8 milliards d’euros en 2016. La Chine est devenue le second fournisseur d’Israël et son troisième marché d’exportation. « C’est notre principal partenaire en Asie et peut-être bientôt notre principal partenaire tout court », se félicite le premier ministre Benyamin Netanyahu. Mais la déferlante venue d’Extrême-Orient suscite aussi des réticences. En 2015, le ministère israélien des finances s’est ainsi prudemment opposé au rachat de l’énorme compagnie d’assurances Phoenix par un groupe chinois. Trop risqué pour les épargnants et le marché des capitaux de l’État hébreu . Source : Identité Juive


POLITIQUE

Edition du 22 Novembre au 28 Novembre 2017

Le chef d’Etat-Major Gadi Eisenkot veut coopérer avec l’Arabie Saoudite

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L’affaire des sous-marins pourrait être fatale à Netanyahou Le premier Ministre israélien est entendu ce jour par la police israélienne. Benjamin Netanyahou est interrogé pour la deuxième fois ce mois-ci, dans deux affaires de corruption présumée. Une première affaire concerne des cadeaux d’une valeur de plusieurs dizaines de milliers de dollars. La seconde, un hypothétique accord secret avec l’un des grands quotidiens israélien, afin d’obtenir des articles flatteurs. La troisième affaire concerne la vente de sous-marins allemands à Israël. Sur ce dernier dossier le 1er Ministre n’est pas interrogé ce jour. Selon RFI : « Sept personnes ont été déjà arrêtées en Israël dans une affaire politico-judiciaire: l’achat de trois sous-marins allemands par l’armée israélienne dans des conditions qui restent à éclaircir. La justice s’interroge sur le versement de possibles pots-de-vin et sur d’éventuels abus de confiance. Une affaire qui pourrait remonter jusqu’au Premier ministre. Le procureur général l’avait précisé lors de l’ouverture de l’enquête : « Benyamin Netanyahu n’est pas un suspect dans cette affaire ». Mais c’est bien vers le chef du

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gouvernement que les regards se tournent. D’autant plus que l’un des suspects arrêtés lundi matin est son cousin et avocat personnel, un homme décrit comme son plus proche confident. L’unité anticorruption de la police cherche à vérifier la légalité de ce contrat de plusieurs millions de dollars prévoyant l’achat de trois sous-marins au groupe allemand Thyssenkrupp. Un contrat passé sans appel d’offres et auquel l’ancien ministre de la Défense depuis limogé, Moshe Ya’alon, était opposé. Des comptes bancaires à Chypre ont notamment été découverts, ils auraient pu servir au versement de pots-de-vin. Le rôle de David Shimron, l’avocat de Benyamin Netanyahu, interroge, car cet homme de confiance du Premier ministre était aussi l’avocat du constructeur allemand qui a décroché ce contrat. Benyamin Netanyahu, lui-même, pourrait finalement être entendu dans cette enquête. Et des trois affaires où son nom est cité, celle-ci est considérée comme potentiellement la plus embarrassante pour lui. Source : http://www.rfi.fr

Le chef d’Etat-Major Gadi Eisenkot a livré une interview dans un journal saoudien, jeudi, appelant à une coalition internationale contre l’Iran. « On voit clairement que le plan de l’Iran est de contrôler le Moyen-Orient depuis l’Iran en passant par l’Irak et de là, par la Syrie et le Liban et à travers une seconde voie passant par le Golfe, du Bahrein vers le Yémen et débouchant sur la Mer Rouge. Nous devons empêcher que cela ne se produise dans la région », a déclaré Eisenkot au journal Elaph, basé à Londres. Il a aussi déclaré qu’Israël a la volonté de partager ses renseignements avec les pays arabes modérés, dont l’Arabie Saoudite. Eisenkot a souligné qu’Israël et l’Arabie Saoudite sont complètement « au diapason » concernant l’Iran et ses ambitions expansionnistes. Cette annonce intervient, alors que des signes semblent indiquer que le Roi Salman serait sur le point d’abdiquer en faveur de son fils Mohammed, qui entreprendrait, pour inaugurer son règne, de frapper l’Iran, en enrôlant Israël au Liban. Le Daily Mail de Londres rapportait ainsi ce jeudi, à partir « d’une source proche de la famille royale d’Arabie Saoudite » que le Roi Salman projette de renoncer au trône saoudien dès la semaine prochaine et de nommer son fils, le Prince héritier Muhammad Bin Salman, 32 ans, comme successeur. Le Roi actuel jouerait alors le rôle « de la reine d’Angleterre », en ne conservant que son tire de « Gardien des Lieux Saints ».

Il y a à peine douze jours, le Prince Mohammed a ordonné l’arrestation et la détention de 208 notables, dont des princes, d’anciens ministres et des dirigeants de grandes entreprises, tous accusés de corruption. Le journal britannique diffuse les premières photos des détenus dormants sur des matelas sur le sol du Carlton Ritz de Riyad. Après son couronnement et devenu Roi, le prince se focalisera alors sur l’Iran, selon le Daily Mail. Son plan consisterait à déclencher le feu au Liban, selon cette source, dans l’espoir d’un appui militaire direct d’Israël. Il est convaincu qu’il doive frapper l’Iran et le Hezbollah -contrairement à l’avis des anciens de la famille royale, qui constitueraient sa prochaine cible politique interne – et qu’il pourrait s’appuyer sur l’aide experte de l’armée israélienne pour écraser le Hezbollah, ce pour quoi il aurait déjà promis des milliards de dollars à Israël, si l’Etat hébreu donnait son accord. Cette source proche de maison des Saouds a insisté : MBS ne peut pas se confronter au Hezbollah seul, sans l’aide d’Israël. Il existerait aussi un plan B, consistant à combattre le Hezbollah en Syrie, plutôt qu’au Liban directement, selon cette même source saoudienne… Yoav Zitun, Roi Kais ynetnews.com, Nov 16, 2017 @ 23:28 Adaptation : Marc Brzustowski

Accusé d’attaques sexuelles : L’ex-Premier ministre israélien L’ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert, qui a passé un an et quatre mois en prison pour corruption, avait été libéré dimanche 2 juillet de sa prison à Ramla, près de Tel-Aviv. Un scandale a émergé ce jour. Selon la journaliste de radio Hadas Shtaif , Ehoud Olmert aurait tenté de l’agresser sexuellement.




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