Israël Actualités n°467

Page 1

GRATUIT - Numéro 467 - Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

L’homme à abattre ?

Netanyahou est-il visé par un complot qui aurait pour but de le destituer ? C’est la question qui, dans les esprits, se fait incontournable, un peu plus chaque semaine. Les nouveaux éléments révélés ces jours derniers semblent, en tout cas, aller dans ce sens : de fait, une juge et un avocat seraient soupçonnés de collusion dans ce que les médias israéliens appellent l’affaire des 4000. Ecartés du dossier, la juge Ronit Poznansky-Katz et l’avocat Eran Shahm Shavit, qui représente l’Autorité israélienne de régulation des marchés financiers, ont échangé à plusieurs reprises des messages via what’s app, dont la teneur ne laisse aucun doute à ce titre. Dans un reportage diffusé sur une grande chaîne israélienne, Channel 10, les conversations entre la juge et l’avocat ont été passées en revue. Semblant bien se connaître, les deux serviteurs de la justice n’avaient pas du tout l’air d’être dans des camps différents. En particulier lorsqu’il est question de délai d’entente des suspects lors de la mise en examen. « Nous demanderons trois jours, écrit l’un mais tu peux ne nous en donner que deux ». Plus haut, il lui annonce que deux des suspects doivent être relâchés et lui dit « aie l’air surprise ». Elle répond, sur le même ton : « Je commence à travailler sur mon air de surprise totale »… Des propos édifiants qui, s’ils ne dédouanent pas forcément le Premier ministre de ce qui lui est reproché, ouvrent néanmoins la voie à une interrogation légitime : quelle confiance accorder à ceux qui traînent Bibi devant les tribunaux et dans la boue depuis des mois s’ils sont incapables de faire leur travail en toute intégrité ?

votre propre opinion. Mais pour moi, l’affaire est entendue : au plus haut sommet de l’Etat, certains, n’ayant pas réussi à gouverner le pays par la voix des urnes, tentent de reprendre le pouvoir par le biais de la ruse. Et ça, pour un coup bas… Quitte à me répéter, je le dis et j’enfonce le clou : en ces temps difficiles, est-ce vraiment à nourrir nos aigreurs et nos ambitions personnelles qu’il faut travailler, ou à se serrer les coudes pour garantir la stabilité du pouvoir, la force de l’Etat hébreu et sa sécurité ? Je ne vous ferai pas l’affront de donner la réponse, vous la connaissez aussi bien que moi. Le peuple est-il dupe ? Je ne le crois pas. Car si quelques élites ashkénazes issus de la gauche caviar (oui, elle existe en version casher de l’autre côté de la Méditerranée) sont prêtes à tout et n’importe quoi pour abattre celui qui se bat bec et ongles pour défendre Israël depuis des années, les électeurs, eux, savent où est leur intérêt. Aucun ne s’est laissé impressionner par cette parodie de justice. Cela dit, tout ce déballage de scoops nous a donné envie de jouer aussi. Nous n’avons pas pu résister à l’envie de publier nous aussi un cliché exclusif prouvant l’implication de Netanyahou dans des affaires louches : en Une, vous avez donc pu voir Bibi recevant, à New York, le fameux dollar du rabbi. Et là, je crois qu’on peut parler de corruption au plus haut sommet de l’Etat, non ? Am Israël Haï Alain Sayada

Vous pourrez, chers lecteurs, vous faire

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.

3


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

4

Tourmente et inquiétude. Le Premier ministre israélien sous les enquêtes de la police

De la correspondante de Le Point à Jérusalem, Danièle Kriegel. « Il avait un CV de rêve. Issu d’une famille on ne peut plus juive orientale, avec des parents d’origine yéménite et marocaine, Roni Alsheich a grandi à Kyriat Arba, une colonie proche de Hébron. Brillant élève d’une école religieuse, il a son bac à 16 ans, puis étudie dans la grande école talmudique Yeshivat Harav, l’alma mater du mouvement de colonisation. Officier remarqué, il quitte l’armée avec le grade de commandant, avant d’être recruté par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, où il gravit rapidement les échelons, pour en devenir le numéro deux en 2014, à l’âge de 52 ans. Roni Alsheich, avec son aspect rondouillard et sa moustache à la Charlie Chaplin, était, pour Benjamin Netanyahu, le candidat idéal au poste de commandant national de la police, une maréchaussée alors secouée par des scandales à répétition de harcèlement sexuel. Nommé pour trois ans avec la promesse de devenir ensuite le patron du Shin Beth, le nouveau grand flic allait y mettre de l’ordre et cesser d’enquêter sur les affaires sensibles des hommes politiques. La fameuse brigade Lahav 433, dont c’était le

champ d’action, allait pouvoir se reposer. Malédiction Raté ! Au lieu de museler les enquêteurs, Roni Alsheich leur a donné l’ordre de redoubler d’efforts. Résultat : le député du Likoud David Bitan, chef de la coalition parlementaire, que l’on croyait intouchable, est aujourd’hui soupçonné de corruption aggravée. Il a dû démissionner de son poste et passe des heures sous les projecteurs de Lahav 433. Et mardi 13 février, il recommande à la justice d’inculper le Premier ministre en personne pour corruption, fraude et abus de confiance. C’est un peu la malédiction du Likoud. Le parti a souvent propulsé à des positions clés des hauts fonctionnaires apparemment dévoués à la droite. Et découvert, au fil des ans, qu’ils ne faisaient aucun cadeau à ceux qui les avaient nommés… Attaques Voyant la tournure que prenaient les choses, le Premier ministre a commencé à attaquer le chef de sa police. Dès octobre dernier, il l’accusait d’avoir autorisé des fuites qualifiées d’illégales sur les affaires le concernant, tout en ajoutant : « Ces enquêtes font

partie d’une manipulation de la gauche pour renverser le gouvernement. » Les réseaux sociaux se sont déchaînés. Le ton est encore monté lorsque le chef de la police a révélé, au cours d’une interview télévisée, que des officiers de Lahav 433 faisaient l’objet de filatures et d’attaques informatiques de la part « d’éléments puissants ». Se sentant visé, Netanyahu a réagi en démentant tout lien avec ces mystérieuses filatures. Il attaque encore de front Alsheich : « Il est choquant de découvrir qu’au cours de conversations avec des journalistes, le commandant de la police aurait répété les insinuations, délirantes et fausses, selon lesquelles le Premier ministre serait lié à une accusation de harcèlement sexuel lancée par une policière à l’encontre de l’inspecteur Roni Ritman. » Ce dernier a été obligé de quitter la tête de Lahav 433. La décision dans les mains du procureur Netanyahu peut-il tomber ? Tout dépend maintenant du conseiller juridique du gouvernement qui assume les fonctions de procureur général. Avichai Mendelblit a été, lui aussi, nommé par Benjamin Netanyahu, sur la foi d’un CV irréprochable pour la droite

nationaliste. Juif orthodoxe, il est né il y a 54 ans à Tel Aviv, de parents proches du Hérout, le parti de Menahem Begin. Son père a milité au sein de l’Irgoun, l’organisation clandestine qui a combattu le mandat britannique. Après de brillantes études de droit, il a rejoint l’armée de métier au sein de la justice militaire, qu’il a fini par diriger en 2009 avec le grade de général. Quatre ans plus tard, le Premier ministre lui a offert le poste prestigieux de secrétaire du gouvernement. Puis, visiblement persuadé de sa loyauté, l’a placé à la tête du système judiciaire. Mendelblit sera-t-il un autre Alsheich ? Les deux hommes sont très différents. Le juriste a pour principe d’examiner minutieusement tous les aspects d’un dossier et de décider en fonction de la possibilité de gagner un procès. Il a déclaré à plusieurs reprises : « Un acte d’accusation contre le Premier ministre rejeté par la cour serait un coup de grâce pour les services du procureur de l’État. » On dit que l’examen des conclusions de la police par Mendelblit pourrait prendre plusieurs mois. Pourtant, Mendelblit connaît tous les détails de l’affaire. C’est lui qui a supervisé les enquêtes, de A à Z ». Source : lepoint.fr


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

5

Affaire 4000: une juge et un avocat soupçonnés de collusion, exclus du dossier

alors répliqué la juge.

La juge chargée de la nouvelle affaire de corruption présumée mettant en cause Benyamin Netanyahou, nommée «affaire 4000», et un avocat représentant l’Autorité israélienne de régulation des marchés financiers (ISA), ont été exclus du dossier dimanche soir par le ministère de la Justice qui les accusent de collusion.Cette mise à l’écart a été provoquée suite à la révélation de messages échangés par Whatsapp entre la juge Ronit Poznansky-Katz et l’avocat Eran Shahm Shavit, s’accordant sur la durée de mise en examen des suspects dans l’affaire, lors d’un reportage diffusé sur la chaîne israélienne Channel 10. Voici un extrait de la conversation : Juge Poznansky-Katz: «Vous continuez à tout me dire et je vais devoir avoir l’air vraiment surpris.»Poznansky-Katz: «Alors peut-être que ce que nous pensions n’est pas si loin

de la réalité ...»Avocat Shachm-Shavit: «Cela m’a mis en sang, ils m’ont presque battu.»Poznansky-Katz: «Il me semble qu’il n’y a rien de plus effrayant qu’une mise en détention de Lahav.»Shachm-Shavit: «Je suis vraiment traumatisé.»Dimanche dernier, sept personnes ont été arrêtées par la police israélienne dans le cadre de l’affaire 4000 : le principal actionnaire de la société, Shaul Elovitch, son épouse Iris Elovitch et son fils Or Elovitch, la PDG du groupe, Stella Handler, le directeur de la stratégie et du développement commercial de la société Amikam Shorer, l’ancien directeur général du ministère des Communications, Shlomo Filber, et l’ancien porte-parole personnel du Premier ministre, Nir Hefetz.»Super, au moins la bonne nouvelle, c’est que Or et Amikam seront relâchés demain sous conditions. Aie l’air surprise», a écrit M. Shavit selon Channel 10. «Je commence à travailler sur mon air de surprise totale», a

Dans une autre conversation, l’avocat de l’ISA a déclaré au sujet de Stella Handler et Iris Elovitch : «nous demanderons trois jours, mais tu peux nous en donner deux». «Continue à m’informer de tout, nous devrons avoir l’air d’être vraiment, vraiment surpris», a répondu la juge.Le ministère de la Justice «voit avec grande sévérité l’incident publié ce soir concernant une correspondance entre un employé de l’ISA et la juge, qui ont discuté des mises en examen dans cette affaire», selon un communiqué.»L’incident décrit va à l’encontre des principes de bases du ministère public», s’est également révolté le ministère, exigeant que la juge Ronit Poznansky-Katz et l’avocat Eran Shahm Shavit soient retirés de l’affaire.L’intégralité de la conversation entre la juge et l’avocat a été publiée lundi dans les médias israéliens. Les investigations dans l’affaire 4000 portent sur des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, en contre-

partie d’une couverture favorable à Benyamin Netanyahou et son épouse Sara dans Walla, un des sites d’information les plus influents, propriété de M. Elovitch.Par ailleurs, un nouveau suspect a été arrêté et interrogé, a déclaré dimanche la police israélienne, sans révéler l’identité de l’individu.Dans la même journée, les médias israéliens ont révélé que Benyamin Netanyahou devrait être interrogé vendredi en tant que suspect dans le cadre de l’affaire 4000, et en tant que témoin dans l’affaire 3000.Dans «l’affaire 3000», dite des sous-marins allemands, M. Netanyahou sera questionné à propos de soupçons de corruption présumée autour de la vente par l’Allemagne à Israël de trois sous-marins militaires du géant industriel ThyssenKrupp.Cette information n’a toutefois pas encore été confirmée par la police.La police, qui a interrogé M. Netanyahou à sept reprises depuis début 2017, avait recommandé le 13 février son inculpation pour corruption, fraudes et abus de confiance dans deux autres dossiers. i24news

Quel point commun entre Avi Gabbay et Gadi Eisenkot ? self-made man millionnaire aux racines marocaines a pris les rênes du parti travailliste en juillet. Avi Gabbay, 50 ans, est né dans un camp de transit pour immigrés à Jérusalem avant de faire fortune à la tête de Bezeq, le géant des télécommunications en Israël.

De la politique à la cuisine en passant par le militantisme, des Israéliens d’origine marocaine influencent le cours de l’histoire dans l’État hébreu. Portraits de ces figures d’exception qui font briller le Maroc. Il a déjoué tous les pronostics. Un

Le Marocain est un outsider. Dans son CV, il cumule à peine trois ans d’expérience. De droite à gauche, l’ex-ministre de l’Environnement a claqué la porte de la coalition gouvernementale l’an dernier pour rejoindre les rangs de la formation d’opposition. En coulisses, on l’imagine déjà détrôner Benjamin Netanyahou au prochain scrutin. “Nous reprenons la route vers la victoire”, a-t-il lancé devant ses supporteurs. D’ici là, la star montante doit réanimer le parti qui n’a porté aucun Premier ministre au pouvoir depuis seize ans. De grands souliers à chausser pour Avi Gabbay, nouveau chef du parti des

bâtisseurs de l’État hébreu, comme David Ben Gourion, Golda Meir, Yitzhak Rabin ou Shimon Peres. Au sommet de Tsahal, Gadi Eisenkot, premier Marocain à occuper la fonction suprême de chef d’état-major. Le numéro 1 de Tsahal est né à Tibériade de parents marocains. Après s’être forgé une réputation de dur à cuire dans la brigade d’infanterie Golani, il a décroché en 2015 le poste le plus respecté et admiré. “C’est un message très fort. Notre pays a réussi à intégrer des juifs de partout dans le monde qui ont contribué à construire l’identité nationale israélienne”, soutient Bruce Maddy-Weitzman, expert au Centre MosheDayan de Tel-Aviv. Pour l’homme trapu, le défi est de taille. Gadi Eisenkot doit composer avec un budget militaire en baisse et un risque de soulèvement des Palestiniens, dont les attaques

au couteau, et plus rarement à l’arme à feu, se multiplient depuis deux ans. Entre ses mains repose la sécurité des Israéliens. Source : http://israelmagazine.co.il


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

6

Suite à la polémique la Pologne reporte sa nouvelle loi sur l’Holocauste

Le ministère israélien des Affaires Etrangères a annoncé hier que le gouvernement polonais allait reporter la promulgation définitive de sa loi très controversée sur l’Holocauste. A la demande d’Israël, Varsovie a accepté de ne pas appliquer sa nouvelle loi bien qu’elle ait été approuvée par le Parlement après avoir reçu l’approbation du président polonais. Pour mettre fin à la crise que cette loi avait déclenchée entre les deux pays, la Pologne va envoyer une délégation officielle en Israël dans les jours qui viennent. Le groupe de représentants polonais devrait travailler en concertation avec l’Etat Hébreu sur le contenu de la loi afin de parvenir à une forme de compromis.

Israël avait exigé à la fin du mois de Janvier un amendement de la loi qui interdisait tout propos suggérant un lien entre la Pologne et les crimes du régime nazi perpétrés sur son territoire au cours de la Seconde Guerre Mondiale. La loi indiquait que l’utilisation du terme « camp d’extermination polonais », même employé à l’étranger, serait passible d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison. Pour Israël et des organisations juives internationales, ce texte de loi visait à empêcher les survivants de la Shoah de raconter leur histoire et à nier la participation de certains polonais aux crimes du nazisme. Ce que le Premier ministre polonais avait nié en provoquant au passage une autre polémique puisqu’il avait déclaré qu’il y avait eu des collaborateurs polonais comme il y avait eu des « collaborateurs russes ou juifs. »

Malgré son retrait, Israël recherche son nouvel ambassadeur à l’UNESCO C’est par une offre d’emploi interne au ministère israélien des Affaires Etrangères que nous avons appris qu’Israël recherchait un nouvel ambassadeur à l’UNESCO et ceci malgré le retrait du pays de l’organisation avait eu lieu en Décembre dernier après que cette dernière avait inscrit la ville d’Hébron en tant que patrimoine mondial en danger et en tant que « ville islamique. » L’UNESCO avait aussi nié le lien entre les juifs et Jérusalem. Cette annonce intervient avant le départ en Septembre de l’actuel représentant d’Israël à l’UNESCO, Carmel Shama-Hacohen, qui est en poste depuis quatre ans. Israël a précisé que son retrait ne serait effectif qu’à la fin de l’année 2018 et qu’il fallait donc quelqu’un pour assurer les derniers mois. La personne qui sera choisie ne représentera toutefois Israël qu’à l’Organisation de coo-

pération et de développement économique (OCDE) qui est basée à Paris, nous rapporte Haaretz. Selon d’autres sources officielles, si Israël suivrait bien l’exemple des Etats-Unis en quittant l’UNESCO, l’Etat Hébreu y demeurerait toutefois en tant que membre observateur. C’est d’ailleurs après le retrait des USA pour cause de positions « anti-israéliennes » de l’UNESCO que Benyamin Netanyahu avait demandé à Shama-Hacohen de soumettre une lettre officielle annonçant le retrait d’Israël. D’après le règlement de l’organisation, tout retrait prend effet le 31 Décembre de l’année suivant l’annonce officielle du départ, ce qui implique qu’Israël et les Etats-Unis en seront toujours membres jusqu’à la fin de l’année 2018.


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

7

Orage politique en Israël. Révélations qui minent le sort du 1er Ministre israélien

Plusieurs ex-collaborateurs du premier ministre ont été placés en garde à vue dimanche dans l’enquête sur les avantages qui auraient été concédés à l’opérateur de télécommunication Bezeq en contrepartie d’une couverture médiatique favorable. C’est un coup dur de plus pour Benyamin Nétanyahou. Une semaine tout juste après que la police a recommandé son inculpation pour «corruption» dans deux enquêtes distinctes, la presse israélienne rapporte qu’un proche collaborateur du premier ministre a accepté mardi soir d’être témoin à charge dans un troisième dossier. Shlomo Filber, qui fut le directeur général du ministère de la Communication jusqu’à sa suspension, à l’automne dernier, en lien avec une enquête de l’autorité des marchés financiers, a été placé en garde à vue dimanche dans le cadre de l’«affaire 4000». Les policiers le soupçonnent d’être un acteur-clé du pacte occulte en vertu duquel Nétanyahou aurait délibérément favorisé l’opérateur de télécommunication Bezeq afin d’obtenir une couverture favorable dans les médias appartenant à ce groupe. Décrit comme un confident de longue date du premier ministre, Shlomo Filber a été nommé à la tête du ministère de la Communication au printemps 2015, dans la foulée des dernières élections législatives. Benyamin Nétanyahou, conforté par son large succès, s’était alors réservé ce portefeuille sensible. À en croire les révélations de la presse israélienne, Filber est soupçonné d’avoir abusé de sa fonction pour promouvoir les intérêts de Bezeq. Il aurait notamment bloqué un projet de réforme qui prévoyait de remettre en cause la position dominante du groupe en ouvrant le marché de la téléphonie fixe à de nouveaux acteurs. Il est aussi soupçonné d’avoir communiqué illégalement des documents confidentiels à des dirigeants de Bezeq. Ces précieux coups de pouce, selon les médias, leur auraient rapporté plusieurs centaines millions de shekels. Le premier ministre dément Au fil de leurs investigations, les policiers semblent avoir acquis la conviction que Shlomo Filber jouait un rôle d’intermédiaire privilégié entre Benyamin Nétanyahou et le PDG de Bezeq, Shaul Elovitch. Il aurait personnellement veillé à ce que le site d’information en hébreu Walla, qui appartient à l’opérateur, garantisse une couverture bienveillante au premier ministre ainsi qu’à son épouse. D’anciens journalistes et rédacteurs en chef du média en ligne ont affirmé ces derniers jours avoir reçu des instructions claires en ce sens. «J’ai personnellement été témoin de pressions qui ont conduit le site à se prosterner devant le premier ministre. Comme quelques autres journalistes sérieux, j’ai fait de mon mieux pour faire comprendre aux dirigeants du groupe s’il s’agissait de pratiques inacceptables», a par exemple témoigné Dov Gil-har, ancien de Walla, qui travaille désormais pour l’opérateur de télévision publique.

Shaul Elovitch, son épouse Iris et son fils Or, ainsi que deux hauts dirigeants de Bezeq ont également été placés en garde à vue dimanche dernier. Boaz Stembler, un ancien porte-parole, aurait confirmé devant les policiers avoir régulièrement relayé les demandes des époux Nétanyahou à la rédaction en chef de Walla. Le premier ministre, de son côté, dément toute infraction et évoque des relations normales entre un dirigeant politique et un groupe de tout premier plan. «Il s’agit de nouvelles allégations mensongères, a balayé son bureau dans un communiqué. M. Nétanyahou n’a pris aucune mesure pour favoriser Elovitch ou Bezeq, que ce soit en contrepartie d’une couverture favorable ou de quoi que ce soit d’autre.»

Mardi, l’affaire a pris une dimension plus sidérante encore lorsque le journaliste Ben Caspit, du quotidien Maariv, a dévoilé les indices accumulés à l’encontre d’un autre suspect. Nir Hefetz, l’ancien conseiller en communication des époux Nétanyahou, qui a aussi été arrêté dimanche. Les policiers le soupçonnent d’avoir fait proposer à une magistrate de haut rang, fin 2015, le poste de procureur général si elle acceptait d’enterrer une enquête portant sur les frais de bouche de la résidence du premier ministre. La juge Hila Gerstel, qui a livré ce récit aux enquêteurs, affirme avoir repoussé l’offre. «Personnellement, je ne pense pas que Benyamin Nétanyahou lui-même aurait confié une telle mission à Hefetz», écrit toutefois Ben Caspit, qui soupçonne plutôt une initiative

personnelle de ce collaborateur. Le premier ministre, qui a exclu la semaine dernière de démissionner face aux accusations formulées dans le cadre des affaires «1000» et «2000», semble accuser le coup face aux dernières révélations. Le quotidien gratuit Israel Hayom, très proche de M. Nétanyahou, évoque dans son édition de mercredi «un parfum d’élection anticipée». Mais ses partisans n’ont pas pour autant dit leur dernier mot. Selon un sondage publié dans le même journal, le Likoud empocherait 34 sièges sur 120 et demeurerait le principal parti à la Knesset si des élections étaient organisées aujourd’hui. «Plus on nous torture, prévient le premier ministre, et plus on gagne.» http://www.lefigaro.fr


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Ambassade des Etats-Unis en Israël : le déménagement avancé à Mai

Sur le Bitcoin, la politique fiscale israélienne pourrait être un modèle mondial

L’administration fiscale israélienne a publié une circulaire le 19 février, clarifiant la politique fiscale du pays sur les crypto-monnaies, et particulièrement sur le Bitcoin. Actuellement, le Bitcoin et les autres devises numériques sont au centre des discussions afin de mettre en place des dispositifs fiscaux couvrant cette technologie financière. Différents acteurs sont en train de discuter pour l’élaboration d’une circulaire finale sur la devise virtuelle et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Une véritable avancée pour l’Israël Dans le passé, l’administration fiscale du pays a adopté une position très claire envers le Bitcoin. Elle le considère d’ailleurs comme une propriété et non une monnaie. Israël est le joyau économique de l’Asie du Sud-Ouest, figurant généralement parmi les pays en faveur de l’innovation. Israël essaie aujourd’hui d’enter sur le marché des crypto-monnaies. Depuis 2013, le gouvernement israélien tente de mettre en place un dispositif permettant de réguler ce secteur. Même le Premier ministre du pays s’ouvre actuellement à cette nouvelle technologie. La politique fiscale israélienne pourrait être un modèle mondial.

8

Les mesures prises mettront fin à l’impôt sur le revenu. Les entreprises ne devront à l’État que l’impôt sur les bénéfices. La TVA est appliquée avec un taux de 17 % en Israël. L’intégration de ce genre de taxe pour les crypto-monnaies constitue une avancée majeure pour le marché. Ceci permet en outre de contrôler le secteur et les investisseurs opérant sur le marché. Le Bitcoin sera soumis à la TVA La comptabilité électronique de la TVA est réglementée par la loi dans le pays. En tant que tel, un moyen de paiement distribué est une immobilisation incorporelle. Ainsi, les particuliers souhaitant investir dans des crypto-monnaies ne seront pas assujettis à la TVA. Ceci n’est pas le cas pour les entreprises. Par ailleurs, si un particulier opère dans le secteur et qu’il réalise un chiffre d’affaires similaires à une société, il sera considéré comme une institution financière. Dans ce cas précis, la TVA va alors s’appliquer. Source : NewsBitcoin

D’abord prévu pour 2019, le déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem se fera finalement en Mai pour coïncider avec le 70ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël qui aura lieu le 14 Mai. Les Palestiniens se sont empressés de dénoncer une provocation de la part de l’Amérique de Donald Trump. De son côté, Israël a vivement salué cette décision. « Nous sommes très heureux de faire cette avancée historique et nous attendons avec impatience l’ouverture en Mai », a expliqué vendredi la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert. « Cela fera du 70ème anniversaire de l’indépendance une célébration nationale encore plus belle », s’est pour sa part réjouit Benyamin Netanyahu sur Twitter. « Merci, Président Trump pour votre leadership et votre amitié », a-t-il conclu. Le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déclaré à l’AFP : « Faire coïncider la date avec la Nakba est une provocation pour les Arabes, les musulmans et les chrétiens. » La Nakba, « la catastrophe » en arabe, est la façon dont les palestiniens nomment le jour

de la proclamation de l’Etat d’Israël. « Par une telle décision, l’administration Trump finit de s’isoler complètement er devient une partie du problème et non plus de la solution », a-t-il ajouté en expliquant à nouveau que la présence de l’ambassade américaine à Jérusalem « contrevenait au droit international. » L’ambassade sera d’abord installée dans le quartier d’Arnona, parmi un groupe de bâtiments abritant les opérations consulaires américaines à Jérusalem, à tenu à préciser Heather Nauert dans une communiqué, en soulignant que les opérations consulaires ne seraient pas perturbées par ce changement. Dans un premier temps, seul l’ambassadeur et une petite équipe déménageront de Tel Aviv. «D’ici la fin de l’année, nous avons l’intention d’ouvrir une nouvelle annexe dans le complexe d’Arnona, pour offrir à l’ambassadeur et à son équipe des bureaux plus spacieux», a indiqué Heather Nauert. «Parallèlement, nous avons commencé à rechercher un site pour notre ambassade permanente, dont la planification et la construction prendront plus de temps», a-telle expliqué.

Union sacrée entre El Al Venture et Boeing dans l’innovation El Al venture et Boeing signent un accord pour développer des innovations en commun. Cette nouvelle fait suite à un autre accord récent signé fin 2017. FIN 2017. Lufthansa s’unissent sur la recherche de technologie de voyage. Cockpit Innovation d’El Al et Lufthansa Systems sélectionneront des start-ups et travailleront avec elles sur les technologies du voyage et de l’aviation. Lufthansa Systems emploie 3.300 personnes pour un chiffre d’affaires de 679 millions EUR (dont plus de 40% pour des compagnies extérieures, comme Cathay Pa-

cific Airways, China Southern Airlines ou Southwest Airlines, mais aussi DZ Bank). La société propose un éventail complet de services Information and communications technology (ICT), dont la consultance, le développement d’applications spécifiques (notamment en gestion et exploitation de compagnie aérienne, gestion de passagers, etc.), l’implémentation de systèmes et services et l’externalisation ICT.


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

9

Rony Alcheikh, l’homme qui est devenu la bête noire du premier ministre israélien

L’une des premières décisions prises par le commandant en chef de la police israélienne Rony Alcheikh peu après sa nomination en décembre 2015 à ce poste important, avait été de réduire au strict minimum les fuites d’informations de la police vers les médias. Soudain les officiers supérieurs de la police qui avaient pour certains la fâcheuse tendance d’informer abondamment les journalistes étaient devenus muets comme des carpes. La décision, avait à l’époque, provoqué la colère des médias qui reprochaient à Alcheikh de continuer à jouer dans sa nouvelle fonction selon les règles du jeu très discrètes du Shin Beth dont il était jusqu’alors le no2. Eh bien il s’avère que un peu plus de deux ans plus tard, c’est Alcheikh lui-même qui se retrouve au cœur d’une très vive polémique, la police ne jouait pas selon les mêmes règles que les services de renseignements intérieurs. Un peu plus de deux ans plus tard, c’est le même Rony Alcheikh qui se retrouve au cœur d’une véritable polémique pour avoir porté lors d’une interview dans une grande émission télévisée, des accusations choquantes. En effet Rony Alcheikh a sous entendu assez clairement dans cet entretien à la journaliste Ilana Dayan, qu’il soupçonnait des personnalités très haut placées (en l’occurrence le Premier ministre Nétanyaou ou son entourage), d’avoir mandaté des détectives privés afin qu’ils fouillent dans la vie privée des inspecteurs chargés enquêter sur les dossiers 1000 et 2000. L’objectif de ces personnalités très haut placées étant au bout du compte de dissuader les enquêteurs de poursuivre leur travail de recherche de crainte de voir leur vie privée entravée. Cette accusation a provoqué la colère de Mr Nétanyaou qui s’est insurgé « contre les insinuations mensongères et grossières du patron de la police » et a appelé à la formation d’une commission d’enquête afin de déterminer qui dit vrai dans cette affaire.

Il faut bien avouer, et même des commentateurs connus pour ne pas être pro-Nétanyaou l’ont admis, que Rony Alcheikh a commis une double erreur en faisant de telles insinuations. La première a été d’avoir accepté la diffusion de cet entretien télévisé préenregistré avec Ilana Dayan le soir même où Alcheikh lui-même débattait avec les officiers chargés des enquêtes contre Nétanyaou des recommandations que la police s’apprêtait à faire. Comment ne pas penser qu’en agissant de la sorte il prenait partie en faveur d’une inculpation sans appel contre le Premier ministre ? La seconde erreur a été de ne pas être allé jusqu’au bout. Si Mr Alcheikh estime que le Premier ministre dépêche des détectives privés pour ensuite faire pression sur ses enquêteurs, pourquoi n’a-t-il pas ordonné l’ouverture d’une enquête ? Il n’est pas normal que le patron de la police laisse peser ainsi des accusations gravissimes contre le Premier ministre sans apporter des preuves tangibles. Soit Alcheikh dit vrai et Mr Nétanyaou ne pourra pas rester en fonction, soit il ment et c’est lui qui doit immédiatement démissionner. Les insinuations d’Alcheikh sont d’autant plus graves qu’elles sous-entendent que Rony Ritman le patron du département des investigations de la police 433 aurait été lui-même la victime des détectives privés mandatés soi-disant par le Premier ministre et c’est ainsi qu’il aurait été soupçonné de harcèlement. Or un rapide coup d’œil au calendrier permet d’établir que les soupçons qui pèsent sur Ritman et qui l’ont conduit à démissionner il y a un peu plus d’un mois, ont été émis pour la première fois bien avant le début de l’enquête contre Mr Nétanyaou. Selon certaines sources Alcheikh aurait décidé de durcir le ton envers le Premier ministre après avoir compris que ce dernier n’avait plus la moindre intention de le nommer à la tête du Shin Beth à la fin du mandat de l’actuel patron Nadav Argaman.

Non au Boycott. En Malaisie des officiels israéliens reçus par les Autorités Le gouvernement de Malaisie a permis à une délégation israélienne d’assister à une conférence de l’ONU. Selon Anifah Aman, le ministre des Affaires étrangères : « la Malaisie, en tant qu’hôte du forum international sur le développement urbain n’avait pas d’autre choix que de permettre à tous les États membres de l’ONU de participer ». La délégation israélienne, menée par l’ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU, comprenait de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères. A Kuala Lumpur on avait pu voir l’ancien ambassadeur poser à côté d’un drapeau malaisien se disant fier de pouvoir diriger la délégation en Malaisie. Sur un autre tweet, on pouvait lire le commentaire suivant : « J’ai de grands espoirs pour de bonnes relations entre nos deux pays à l’avenir ». Le ministre des Affaires étrangères, Anifah Aman a insisté sur l’obligation de la Malaisie à laisser Israël participer au forum en soulignant que la lettre d’invitation à l’État juif n’avait été signée par aucun fonctionnaire malaisien : «Aucun lien tacite avec Israël n’a été établi à travers l’organisation de ce forum. Notre position sur Israël reste inchangée. » a-t-il déclaré dans un commu-

niqué. En 2015, la Malaisie avait empêché les Israéliens d’entrer dans le pays: deux surfeurs israéliens avaient du déclarer forfaits pour s’être vu refuser un visa pour une compétition sur l’île de Langkawi. La Malaisie, pays à majorité musulmane (55 % de la population) n’entretient pas à ce jour de relations diplomatiques formelles avec Israël. Comme tous les pays musulmans, elle soutient publiquement et activement la cause palestinienne, ainsi des milliers de personnes étaient descendues dans les rues en décembre dernier pour protester contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État hébreu. Extraits et copyrights de Tel-Avivre.


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

10

La France, médaille d’or de la consommation de cannabis. Et Israël? Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé a réalisé un classement de la consommation de cannabis par pays et par âge. La France arrive à la première place. Israël est très loin de la France (la 30ème place sur 42 pays) avec une consommation relativement faible. Selon (1) : « L’étude s’intéressait plus globalement au comportement des jeunes de quinze ans face à la drogue, et ce, dans plus de quarante-deux pays (en Europe, au Canada et en Israël). Alors que la moyenne internationale situe à 15% la part de la population âgée de quinze ayant déjà consommé du cannabis, la France explose le record avec un taux moyen de 29% pour les garçons et 26% pour les filles. Il n’est pas simplement question d’expérimentation dans ces chiffres mais bien de consomma-

tion régulière, puisque là encore les petits français, à savoir 16% de garçons et 14% de filles, sont les plus nombreux a avoir fumé de l’herbe au cours des trente derniers jours. Si les Français ne s’arrêtent pas une fois qu’ils ont commencé, ils ne remportent pas la Palme de la jeunesse la plus précoce quand il s’agit de tester le cannabis : ils se placent bon septième avec 4% de filles et 6% de garçons déclarant avoir fumé leur premier joint à treize ans ou moins. La seule tendance assez éloquente se dessinant au creux de cette étude est que les garçons fument plus que les filles (exception faite pour la Hongrie) et que la consommation de cannabis semble entretenir un lien avec la catégorie socio-professionnelle des parents ». Source et copyrights : gqmagazine.fr

Israël c’est Space. Des scientifiques vont débarquer à Mitspé Ramon

Facebook critiqué pour avoir supprimé des pages glorifiant le terrorisme

Des activistes et des journalistes palestiniens ont lancé une campagne lundi visant à protester contre Facebook après que le réseau social a supprimé des dizaines de pages ces dernières semaines, au motif qu’elles incitaient et glorifiaient le terrorisme. « Facebook fait la guerre aux Palestiniens », ont déploré militants

et journalistes dans une déclaration lors du lancement du hashtag sur Twitter « #FBfightsPalestine » pour manifester leur mécontentement contre les mesures prises par Facebook. Times of Israel

Des scientifiques et des étudiants vont passer plusieurs semaines dans une installation près de Mitspé Ramon, construite pour simuler les conditions de vie sur la planète rouge. C’est la première du genre en Israël. Le projet D-MARS, dirigée par le Dr Hillel Rubinstein de l’Université Ben Gourion (BGU), est une initiative israélienne unique visant à établir un centre international de simulation dont le but est de promouvoir la recherche spatiale, scientifique et technologique.

été conçue par des étudiants en aéronautique, mécanique, architecture et informatique du Technion de Haïfa. Elle hébergera de six à huit personnes à la fois, pour une période allant de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Les différentes expériences reproduiront les futures missions sur Mars et les « astronautes » porteront des combinaisons spatiales lorsqu’ils s’aventureront à l’extérieur, comme en condition réelle.

Combinaison d’éléments qui s’avère difficiles à trouver dans d’autres parties du monde. La création d’un tel centre en Israël placera le pays à la pointe de la recherche spatiale, selon BGU.

La structure habitable, appelée Habitat, a

Noémie Grynberg

Mitspé Ramon a été choisi pour ses conditions particulières, relativement proches de celles qui prévalent sur Mars en termes de structure du sol, de géologie, d’aridité, d’apparence et d’isolement.


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Coca-Cola, boisson adorée par les israéliens et les habitants de Gaza

Coca-Cola a ouvert récemment sa première usine dans la bande de Gaza. La compagnie a investi 20 millions de dollars pour cette usine. La nouvelle usine a des retombées sur l’emploi local ; elle a crée directement quelques centaines d’emplois, sans compter les emplois indirects dans les domaines de la commercialisation, du stockage, du recyclage des bouteilles, etc. La paix passera-t-elle par l’économie ? Israël vient de donner son accord pour l’ouverture d’une usine de Coca-Cola à Karni, dans la bande de Gaza. Deux investisseurs palestiniens viennent de recevoir toutes les autorisations pour l’installation d’une usine de Coca-Cola à Gaza. L’accord a été donné simultanément par les autorités israéliennes, par l’Autorité palestinienne et par les dirigeants du Hamas. C’est la première fois depuis une dizaine d’années qu’Israël autorise la création d’une nouvelle usine dans le territoire de la bande de Gaza. La chaîne de fabrication des bouteilles de Coca-Cola sera installée dans la zone industrielle de Karni, du côté gazaoui. Dans les jours qui viennent, les premières machines de production seront acheminées depuis la Jordanie jusqu’à la bande de Gaza. DES INVESTISSEURS AU SERVICE DE LA PAIX La personnalité des deux investisseurs palestiniens a sans doute contribué à l’obtention des accords, tant du côté israélien que palestinien ; il s’agit de Mounib al-Masri et de Zahi Khouri, deux riches hommes d’affaires palestiniens qui n’hésitent pas aussi à

se mêler de la politique. À 80 ans, Mounib al-Masri n’est pas seulement le Palestinien le plus riche de la Cisjordanie, mais aussi l’un des plus influents. Président du consortium Padico (Palestine Development and Investment Company), il use de son influence pour faire avancer la paix dans la région : c’est à lui aussi qu’on doit la réconciliation palestinienne d’avril 2014, conduisant à la création d’un gouvernement d’union nationale Fatah-Hamas. Quant à Zahi Khouri (76 ans), diplômé de l’Insead, il est un des dirigeants du consortium palestinien NBC (National Beverage Company) qui détient la licence de fabrication de Coca-Cola dans les territoires palestiniens. Il possède déjà trois usines de production : à Ramallah, Tulkarem et Jéricho. LES GAZAOUIS RAFFOLENT DE COCA–COLA Selon les deux investisseurs interrogés par le quotidien Globes, les Gazaouis sont de gros consommateurs de Coca-Cola. En produisant sur place, Al-Masri et Khouri espèrent réduire les coûts de production : « Nous devons trouver le moyen de faire baisser les prix en fournissant un produit qui soit adapté au niveau de la vie à Gaza ». Aujourd’hui déjà, le prix de vente de Coca-Cola en territoire palestinien est plus faible qu’en Israël : 2,5 shekels pour un demi-litre, 3,5 shekels pour un litre et 5 shekels pour une bouteille d’un litre et demi. Jacques Bendelac (Jérusalem)

11


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

12

Les monarchies du Golfe font, sous la table, du pied à l’État d’Israël

Les avances de moins en moins discrètes de régimes arabes à l’État hébreu trahissent leurs désirs latents. Certes, en paroles, les dirigeants arabes répètent leur soutien indéfectible aux Palestiniens. En juin 2017, le Liban, l’Algérie, la Tunisie et le Qatar décidaient d’interdire la projection du film américain Wonder Woman, dont le premier rôle est tenu par une Israélienne. À Tel-Aviv, la mesure a fait plus sourire que frémir. En octobre, aux Émirats arabes unis, l’organisateur du tournoi de judo d’Abou Dhabi refusait de hisser le drapeau d’Israël et de jouer son hymne quand le médaillé d’or Tal Flicker est monté sur le podium.

Point trop n’en faut : les Émiratis ont fini par présenter leurs plus plates excuses car des judokas arabes avaient refusé de serrer la main des sportifs israéliens. Quelques semaines plus tard, les condamnations des capitales arabes ont été timides quand le président américain, Donald Trump, a confirmé le déménagement de son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Et c’est une puissance musulmane non arabe, la Turquie, qui s’est placée au premier rang des protestataires en organisant un sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la question.

La question iranienne Dans le même temps, les monarchies du Golfe font, sous la table, du pied à l’État dont l’hostilité envers l’Iran est en phase avec leur frayeur face à l’expansion régionale de l’« axe chiite ». Ministre israélien de l’Énergie et membre du cabinet de sécurité du Premier ministre Benyamin Netanyahou, Yuval Steinitz est un agent de ce rapprochement. En janvier 2016, il effectue une visite secrète dans les Émirats pour discuter de la question iranienne et révèle, en mai de la même année, que son pays fournit aux Émiratis comme aux Saoudiens des systèmes

de surveillance informatique. En novembre 2017, il confesse : « Nous avons des liens qui sont en effet en partie cachés avec de nombreux États arabes et musulmans, et en général nous sommes la partie qui n’en a pas honte. » Soutien historique ? Sous la menace de l’arc chiite tendu par l’Iran, les priorités des puissances arabes sunnites ont changé. Mais la cause palestinienne en a-t‑elle réellement fait partie ? À bien examiner l’Histoire, la défense du peuple palestinien est restée bien théorique. Dès la grande révolte arabe de 1936-1939 en Palestine, l’Irak, la Transjordanie et l’Arabie saoudite font pression pour que cessent les violences. Si le nom de Palestine reste un cri de ralliement dans la bouche des dirigeants arabes, la réalité a montré le peu de cas qu’ils font des Palestiniens À l’issue de la guerre de 1948, les Jordaniens s’emparent de la Cisjordanie, et les Égyptiens de Gaza, qu’ils gouvernent d’une main de fer. En 1971, l’OLP est chassée de Jordanie dans le sang et s’exile au Liban, où l’armée syrienne l’attaque en 1976. En 1982, nouvel exode de l’OLP, en Tunisie. En Égypte, la paix signée avec Israël en 1979 a décomplexé le régime, qui se targue d’un rôle médiateur tout en participant de son côté de la frontière au blocus drastique imposé depuis 2007 à la bande de Gaza. Les Palestiniens n’auraient-ils pas autant souffert des balles arabes que des balles israéliennes ? Si le nom de Palestine reste un cri de ralliement dans la bouche des dirigeants arabes, la réalité a montré le peu de cas qu’ils font des Palestiniens. Les peuples eux-mêmes se lassent des discours officiels utilisés à des fins de diversion interne. Mais les nations du Printemps arabe ont aussi rappelé à leurs dirigeants leurs propres priorités, loin de l’indépendance palestinienne : « Plutôt Al Hoceima que Ramallah, Béjaïa que Gaza, Kasserine que Jénine », semblent-elles leur dire. « Coming out » impossible Opportunément, Israël profite de ces contradictions flagrantes, jouant volontiers à l’amante indiscrète face aux pudeurs timorées des capitales arabes. « L’Arabie saoudite […] considère Israël comme un allié plus que comme un ennemi », se félicitait Netanyahou. Combien de capitales arabes font-elles le rêve inavouable de pouvoir commercer avec Israël et s’abriter, face à l’Iran, derrière sa puissance militaire ? Le « coming out » est impossible, car la cause reste populaire, et une normalisation en l’absence de solution au conflit israélo-palestinien serait ressentie comme la pire des trahisons. Le traité léonin que voudrait imposer Washington à l’Autorité palestinienne leur apparaîtra-t‑il comme une porte de sortie bien pratique, à défaut d’être honorable ?


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

13

L’Italie Vote. Matteo Salvini : Je suis un ami et un frère d’Israël

Des élections législatives très importantes doivent avoir lieu en Italie le dimanche 4 mars, et les sondages prédisent un retour de la droite au pouvoir. C’est le parti Forza Italia, créé par l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi qui est crédité d’une majorité des suffrages. Vient après lui la Ligue du Nord, mouvement très à droite, dirigée par Matteo Salvini, qui a signé un accord de coalition gouvernementale avec Forza Italia en cas de victoire, tout comme la formation post-fasciste Fratelli. Selon les derniers sondages, la droite réunie est créditée d’environ 40% des intentions de vote, soit la majo-

Défense. Test réussi pour le système antimissile Arrow 3

A 2h30 du matin, la nuit dernière, Israël a testé avec succès son nouveau système antimissile « Arrow 3 », aussi appelé « Hetz 3 » qui signifie « flèche » en hébreu, a annoncé le ministère israélien de la Défense. Prévu pour intercepter des missiles longue portée, la technologie a été testée conjointement avec la Missile Defense Agency (MDA) qui est une branche du Département américain de la Défense. « Il y a peu de temps, le ministère de la Défense et la MDA américaine ont effectué un essai du système antimissiles balistiques Arrow, avec un intercepteur Arrow 3 », a informé le ministère israélien. L’essai s’est déroulé sur la base aérienne de Palmachim, au sud-ouest de Tel Aviv, sous la houlette des Industries Aérospatiales Israéliennes avec le concours de l’armée de l’air. « L’intercepteur ‘Arrow 3’ a été lancé et a complété sa mission », indique le communiqué qui a suivi ce test réussi. « Le succès de ce test constitue une étape majeure dans la construction des capacités opérationnelles de l’Etat d’Israël et son aptitude à se défendre contre les menaces actuelles et futures de la région », poursuit le texte, faisant implicitement référence à un éventuel affrontement avec le Liban. Cette brillante réussite intervient après que plusieurs tests ont été abandonnés ces derniers mois à cause notamment d’un dysfonctionnement dans le protocole de sécurité défini pour l’essai. En Janvier, l’annulation été intervenue après un problème de transfert de données. Déclaré opérationnel en Janvier dernier après un développement débuté en 2008, Arrow 3 est le plus haut niveau du bouclier antimissile de la défense israélienne. Il est destiné à intercepter des projectiles ou des missiles longue portée. Il fait suite aux technologies Arrow et Arrow 2. Arrow 3 est considéré comme une des armes les plus puissantes du monde.

rité absolue en nombre de sièges en vertu du système électoral italien. Parti régionaliste à l’époque de son fondateur mythique Umberto Bossi, la Lega est peu à peu devenu un parti d’envergure nationale même s’il reste très impopulaire dans le sud de la péninsule qui est la cible de virulentes attaques de la part de ce parti issu du nord riche et industriel du pays qui rêve de scinder l’Italie en deux et de quitter l’Union européenne Si Matteo Salvini joue sur les sentiments anti-immigration qui grandissent en Eu-

rope, il a choisi de s’aligner sur les positions très pro-israéliennes de certains partis de l’extrême droite européenne tels que le Parti de la Liberté aux Pays-Bas ou le FPÖ “nouvelle version” en Autriche. Lors d’une conférence de presse donnée la semaine dernière à propos de l’Europe et de l’immigration, Matteo Salvini a été interrogé par un journaliste sur ses positions face à Israël. “Je suis un ami et un frère d’Israël” a répondu le candidat. Il a rappelé son voyage en Israël en 2016 et rajouté: “J’éprouve une grande estime et un profond respect pour la force de résilience d’Israël qui vit

dans une région aussi difficile”. Il a également annoncé que s’il arrivait au pouvoir, il modifierait la politique de l’Italie vis-à-vis d’Israël dans les institutions internationales et qu’il reconsidèrerait l’aide financière italienne à des institutions telles que l’Unesco “qui se plaît à attaquer Israël”. “Avec moi, cela ne marchera pas”, a conclu le président de la Ligue du Nord. Source : lphinfo.com


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Le réalisateur de Narcos porte à l’écran l’incroyable raid d’Entebbe

Le Canada vient au secours des demandeurs d’asile africains en Israël Israël aurait accepté de suspendre l’expulsion de 1 845 demandeurs d’asile africains en attente de réinstallation au Canada. Selon un article paru samedi dans le Toronto Star, les responsables canadiens de l’immigration ont déclaré que Jérusalem avait conclu une entente de dernière minute avec Ottawa, selon laquelle les migrants ne seront pas emprisonnés ou expulsés avec des dizaines de milliers d’autres personnes. timesofisrael.com Selon des sources médias en France, Canada, et Israël : « Israël aurait accepté de suspendre l’expulsion de 1 845 demandeurs d’asile africains en attente de réinstallation au Canada. Selon un article paru samedi dans le Toronto Star, les responsables canadiens de l’immigration ont déclaré que Jérusalem avait conclu une entente de dernière minute avec Ottawa, selon laquelle les migrants ne seront pas emprisonnés ou expulsés avec des dizaines de milliers d’autres personnes. Israël a récemment lancé une campagne pour expulser les demandeurs d’asile masculins non mariés vers des pays dont on dit souvent qu’ils sont le Rwanda et l’Ouganda, ou qui sont condamnés à des peines de prison pour ceux qui refusent. Environ la moitié des 38 000 demandeurs d’asile pourraient être expulsés en vertu du plan. Les

14

femmes, les hommes mariés et les enfants ne seront pas expulsés dans le cadre de la « première étape » des expulsions, a déclaré le Premier Ministre Benjamin Netanyahu. Selon le rapport, 1 845 demandeurs d’asile ont déjà été acceptés pour être réinstallés au Canada, mais attendent toujours les parrainages et l’approbation finale des autorités canadiennes. Cela représente environ 10 % du nombre total de demandeurs d’asile qui pourraient être expulsés dans le cadre de la première étape du plan d’expulsion. Pendant que leurs demandes sont en cours d’examen, ils seront autorisés à rester en Israël. Le processus de réinstallation peut prendre des années avant d’aboutir.Le Canada a exprimé sa réprobation à l’égard des mesures prises par Israël pour expulser environ 38 000 migrants africains, que les responsables israéliens qualifient souvent d’ »infiltrés ». « Le Canada est contre les politiques d’expulsions massives de demandeurs d’asile. Les droits des demandeurs d’asile et des réfugiés sont énoncés dans la Convention de Genève sur le statut des réfugiés, dont Israël est signataire », a déclaré Chrystia Freeland, porte-parole du ministre des Affaires étrangères, au Star. « En tant que pays qui accueille le plus grand nombre de demandeurs d’asile africains en provenance d’Israël, nous sommes en contact direct avec le gouvernement d’Israël pour lui faire part des préoccupations du Canada au sujet de la situation », a-t-il ajouté ».

Déjà porté plusieurs fois à l’écran, le raid israélien d’Entebbe pour libérer des otages en 1976 est l’objet d’un nouveau film du Brésilien José Padilha (« Narcos ») qui s’écarte de la seule version militaire pour offrir plusieurs points de vue sur cette opération entrée dans l’histoire.

», a-t-il souligné.

« Otages à Entebbe » a été présenté lundi soir à la Berlinale (hors compétition), là où le réalisateur avait remporté l’Ours d’or il y a dix ans pour son très musclé et controversé « Troupe d’élite ».

Interrogé sur ce choix qui pourrait heurter, le réalisateur a insisté sur le fait que « les terroristes ont une conscience (et) sont des êtres humains », même « mauvais ». C’est sans rappeler la thèse portée au petit écran par les créateurs de la série israélienne Fauda.

« J’ai fait énormément de recherche car l’histoire officielle est du point de vue militaire », a expliqué Padhila lors d’une conférence de presse. Le raid d’Entebbe a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976. Des commandos d’élite israéliens ont mené une opération spectaculaire sur l’aéroport ougandais, libérant les passagers d’un vol d’Air France détourné par des Palestiniens et des Allemands sept jours plus tôt. Fait notable : sur les 250 passagers, les pirates en avaient libéré une partie mais retenu les Israéliens ou ceux de confession juive, ainsi que les membres d’équipage (105 personnes au total). Optant pour une narration éclatée, Padilha s’attache autant aux passagers qu’aux hommes politiques en Israël devant décider de l’action à mener (il filme l’affrontement feutré entre le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le ministre de la Défense de l’époque, Shimon Peres). A l’époque, le gouvernement israélien fit mine de négocier et sembla sur le point de céder aux exigences des pirates de l’air avant d’entreprendre cette opération militaire d’envergure. Le film illustre « combien il est difficile pour un homme politique de négocier ». Et, « dans le conflit actuel (israélo-palestinien) il est difficile de négocier, c’est toujours vrai

Il s’attarde également sur les preneurs d’otages (deux Palestiniens et deux terroristes d’extrême-gauche allemands, interprétés par Daniel Brühl de « Good bye Lenin! » et Rosamund Pike de « Gone girl »).

Pour préparer ce long-métrage, basé sur un livre, il s’est aussi rendu en Israël et a rencontré d’anciens otages d’Entebbe. Pour la scène du raid en elle-même, il a réalisé un montage audacieux entre la séquence militaire à proprement parler et une séquence de danse moderne, ayant de fortes ressemblances avec l’opération. Présent lundi à Berlin, l’ingénieur-mécanicien de l’avion d’Air France Jacques Lemoine a apporté tout son soutien au film, devant la presse. « Nous étions trois générations à le regarder et notre avis était unanime : ça correspond très bien à ce qui s’est passé ». Le film est attendu mi-mars aux Etats-Unis et le 25 avril en France. Source – AFP



À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Site de rencontres Tinder. Checkmarx (Israël) révèle des failles de sécurité

Le spécialiste en sécurité informatique Erez Yalon de la société Checkmarx révèle une double faille de sécurité sur le site de rencontres géolocalisées Tinder. Transmises sans aucun chiffrement adapté, photos et actions sont facilement piratables.

Tragédie et Héroïsme. Un soldat de Tsahal sauve des vies même après son décès Un accident impliquant un véhicule de Tsahal et un camion est survenu la semaine dernière, causant la mort du Sergent Eshto Tsepo (21 ans), de Petah Tikva et du Sergent Bar Yacoubian (19 ans). Mais malheureusement une nouvelle victime est à déplorée depuis avant-hier. Le soldat Shilo Siman Tov (23 ans) a succombé à ses blessures six jours après son hospitalisation. De cette véritable tragédie a malgré tout démontré une nouvelle fois tout l’héroïsme et l’altruisme des soldats de Tsahal. En effet, le Sergent de la brigade Golani a fait don de ses organes qui ont été transplantés immédiatement après son décès survenu avant-hier soir. Ces transplantations ont permis de sauver pas moins de six vies, y compris celle d’un enfant de deux ans et demi. L’oncle du soldat s’est exprimé hier et nous a permis d’en apprendre plus sur la personnalité de ce jeune homme admirable : « Nous savions que Shilo a toujours donné et

16

a toujours voulu sauver des vies. » Le père de héros, M. Uzi Siman Tov, a aussi rappelé à quel point son fils était humainement extraordinaire : « Mon fils était un homme de don et de bénévolat. Il a sauvé des vies au cours de sa vie et même après. » Nos pensées vont vers les victimes et leurs familles. Et nous saluons l’héroïsme et la grandeur d’âme du regretté Shilo Siman Tov.

Après s’être penché sur le degré de sécurité de l’application de rencontre Tinder, le spécialiste israélien en cybersécurité Erez Yalon conclut: « Nous pouvons simuler exactement ce que les utilisateurs voient sur leurs écrans ». Par simple intrusion sur votre réseau Wi-Fi, votre profil et vos choix sur Tinder deviennent donc visibles pour un pirate. Faille sécurité sur Tinder : toutes vos photos et actions sont faciles à pirater « Vous pouvez tout savoir, ce qu’ils font, quelles sont leurs préférences sexuelles et de nombreuses informations », précise Erez Yalon. Selon le spécialiste, l’unique condition sinequanone pour parvenir à ce résultat est de s’introduire sur le réseau Wi-Fi des utilisateurs ciblés. Après quoi, un logiciel mis au point spécialement dans ce but permet une totale visibilité, par un déchiffrage des données informatiques. Conçu par la société israélienne Checkmarx, ce logiciel nommé TinderDrift étudie les chiffrements provoqués par chaque ac-

tion des utilisateurs et reconstitue de nombreuses données pourtant réputées confidentielles par Tinder. La cause de la faille sécurité sur Tinder : le manque de chiffrement des données D’ordinaire, la sécurité des données personnelles est assurée par un chiffrement élaboré. Dans le cas de Tinder, c’est précisément cette absence de codage que vient de soulever le spécialiste en sécurité Erez Yalon, qui s’est aperçu que la transmission des photos se faisait sans le moindre chiffrement en HTTPS. Pour étoffer sa démonstration, il a d’ailleurs diffusé une vidéo montrant avec quelle facilité le logiciel TinderDrift exploite les photos affichées et les « matches » entre deux profils. Le procédé fonctionne aussi bien sur iOS que Android, se basant également sur le fait qu’un like est toujours codé à 374 octets, un rejet 278 octets, et un match en 581 octets. Absence de chiffrement et codage trop simple et systématisé font donc mauvais ménage en terme de sécurité. Aussi Erez Yalon précise « C’est la combinaison de ces deux vulnérabilités simples qui crée un problème majeur de vie privée ». Source : (1) presse-citron.net


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

17

Relation extra-conjugale en Israël. Une étude du Journal of Sex Research

La sexualité des israéliens a toujours été un sujet sensible car peu d’études sérieuses existent. Manque de curiosité des chercheurs? Pudeur? Trop de tabous? Un magazine Français a publié un article intéressant sur la sexualité et les relations extra-conjugales dans de nombreux pays, curieusement le cas d’Israël est bien cité. Selon (1) : » Il existe bien des études et des théories sur la science de l’infidélité. Pour nous aider à faire le point sur la question, le site Business Insider s’est intéressé aux travaux de différents psychologues et experts en relation. – La moralité est le facteur principal qui empêche les gens d’avoir des liaisons Des chercheurs ont demandé aux participants de leur étude publiée dans le Journal of Sex Research (400 personnes mariées vivant en Israël, entre 24 et 60 ans) la raison principale pour laquelle ils ne tromperaient pas leur partenaire. Dans le top 4, on retrouve la moralité, les effets sur les enfants, la peur de se retrouver seul et les effets sur l’entourage. – Si vous êtes financièrement dépendant de votre conjoint, vous êtes plus susceptible de le tromper Une étude menée sur 2800 personnes âgées de 18 à 32 ans et publiée dans l’American Sociological Review a démontré en 2015 qu’une personne complétement dépendante financièrement de son compagnon a plus de chance de lui être infidèle. Ce qui serait particulièrement vrai pour les hommes qui s’appuient sur le soutien financier de leur femme. Ces derniers seraient moins susceptibles de fauter lorsqu’ils gagnent plus d’argent que leur compagne – attention, s’ils rapportent 70% de l’argent du ménage, ils sont à nouveau plus à même de tromper. – Les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même façon après avoir dragué une autre personne Une étude publiée en 2008 dans le journal Interpersonal Relations and Group Processes montre qu’après avoir flirté avec une personne attractive du sexe opposé, les hommes sont moins tolérants face aux transgressions de leur partenaire. Les femmes, elles, seraient plus indulgentes vis-à-vis de leur conjoint après avoir dragué une autre personne. – Les hommes et les femmes ressentent les choses différemment selon le sexe de la personne avec qui leur conjoint les trompe

Publiée en 2015 dans le journal Personal Relationships, une étude a montré que les partenaires trompés ne réagissaient pas de la même manière en fonction que l’amant soit du même sexe que le trompeur ou non. Ainsi, les hommes sont plus enclins à mettre fin à leur relation si leur conjoint les trompe avec une personne de l’autre sexe. L’inverse pourrait les exciter. Les femmes, au contraire, se sentiraient plus mal à l’idée qu’on les trompe avec le sexe opposé, mais serait plus susceptibles de mettre fin à leur relation s’il s’agit du même sexe. – Les gens pensent que tout le monde est infidèle, sauf leur partenaire Si les autres ont de grandes chances de faire capoter leur relation, pas vous. Interrogés sur la question dans le cadre d’une étude publiée dans le Journal of Social and Personal Relationships, des étudiants ont estimé que les personnes du sexe opposé avaient 42% de chances de tromper leur partenaire. Quand on leur a demandé à combien ils estimaient le fait que leur propre partenaire les ait déjà trompé, ces derniers ont répondu 5% – 8% qu’ils le fassent dans le futur. – Les hommes droits sont plus dérangés par une infidélité sexuelle, tandis que les femmes droites le sont plus par une infidélité émotionnelle En 2013, une étude a prouvé que les hommes hétérosexuels étaient plus affectés lorsque leur partenaire avait une aventure purement sexuelle. Les femmes, de leur côté, seraient plus touchées par le fait que leur compagnon soit tombé amoureux d’une autre personne (sans avoir eu de relation sexuelle). – Les hommes sont plus susceptibles de tromper leur partenaire quand ils arrivent à un âge précis Des chercheurs ont analysé les données des utilisateurs d’Ashley Madison, un site de rencontres extra-conjugales. Résultat, les hommes (du moins ceux qui ont participé

à l’étude) seraient plus enclins a avoir des liaisons lorsque leur âge se termine par le nombre 9 – comprenez juste avant d’avoir 40 ou 50 ans par exemple (une histoire de « donner un sens à sa vie »). Selon le Wall Street Journal, on observe un comportement similaire mais moins important chez les femmes. – Les gênes peuvent influencer le comportement Selon une étude de l’Université du Queensland, l’infidélité est plus commune chez les personnes ayant un certain type d’ocytocine et de gênes récepteurs de la vasopressine – une hormone liée aux comportements sociaux, à la confiance, l’empathie et les liaisons sexuels. Selon les résultats de l’expérience, 40% des cas d’infidélité chez les femmes et 62% chez les hommes ont un rapport avec la génétique. – Il est possible de « réparer » une relation après une tromperie Selon M. Gary Neuman, qui a développé le programme vidéo « Creating Your Best Marriage », il est possible de sauver sa relation à conditions de respecter certains points : celui qui a trompé doit avoir des remords et avoir envie de changer sa vie, la victime doit être sûre qu’elle n’est plus trompée et ne dois pas poser de questions sur la relation

extra-conjugale de l’infidèle. – Les femmes trompent autant que les hommes Selon le New York Magazine, si l’infidélité a longtemps été une affaire d’hommes, les femmes et les hommes sont désormais au même niveau en la matière. En 2011, une étude a révélé que 23% des hommes et 19% des femmes hétérosexuels en couple avaient une liaison. – Les liaisons émotionnelles sont de plus en plus fréquentes Des recherches ont montré que 45% des hommes et 35% des femmes auraient une relation émotionnelle avec quelqu’un d’autre que leur partenaire tandis que 20% en aurait une purement sexuelle. – Une personne est plus susceptible de tromper si elle a déjà trompé avant Une étude menée sur près de 500 adultes et publiée dans le journal Archives of Sexual Behavior a démontré que les personnes ayant trompé leur partenaire lors d’une première relation avaient trois fois plus de chance d’être infidèles dans la seconde que ceux qui n’avaient pas eu de relation extra-conjugale ». (1) Source et Copyrights : gqmagazine.fr


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

18

La Grande-Bretagne fait appel au savoir-faire israélien

Les routes les plus meurtrières du monde. La Tunisie bien classée

Israël progresse dans presque tous les domaines. Mais la route reste un point noir constant. Les visiteurs étrangers qui louent des voitures en Israël n’en reviennent pas de l’attitude dangereuse, fantasque et hargneuse des conducteurs israéliens.

Le député Eitan Cabel a parlé récemment de « l’éternel problème des accidents de la route en Israël: « Selon le rapport de l’OCDE fait dans 38 pays, il s’avère que le nombre de morts en Israël ne baisse pas avec le temps et qu’Israël est classé en 6ème place à la fin de la liste et que le pourcentage d’enfants tués en Israël est parmi le plus élevé, à l’avant dernière place de la liste « . Le député Cabel a ajouté que « l’objectif du gouvernement d’avoir moins de 200 décès en 2020 ne parait malheureusement pas réaliste. C’est un sujet très grave. Nous nous préoccupons de la sécurité des citoyens israéliens et investissons des milliards pour défendre les frontières de l’Etat d’Israël d’une part, et d’autre part, les accidents de la route nous tuent plus que toutes les guerres d’Israël combinées. » Mais il y a pire qu’Israël ! Selon (1) : « Dans une série d’épisodes, l’émission Enquête Exclusive diffusée sur M6, est revenue sur les routes les plus meurtrières du monde. Le dernier épisode diffusé, dimanche 18 février sur la chaine française, a évoqué les routes tunisiennes, et notamment l’autoroute A1 reliant Tunis à Hammamet. L’enquête dévoile que la Tunisie est le plus mauvais élève du Maghreb arabe, derrière la Libye, en matière de sécurité routière. Et

pour cause, l’explosion du nombre de véhicules en circulation qui a augmenté de 40% en cinq ans, multipliant les risques d’accidents. Selon l’organisation mondiale de la santé la Tunisie compte chaque jour, huit morts à cause des accidents, proportionnellement cinq fois plus qu’en France, a-t-on rappelé. Mais c’est notamment l’autoroute A1 qui relie Tunis à Hammamet avec un trafic de 80.000 véhicules quotidiennement, qui a été citée. Selon l’émission, il s’agit du point noir des routes tunisiennes, l’alcool au volant et l’excès de vitesse sont pointés du doigt. En effet, sur cette autoroute, la vitesse est la première cause de mortalité, pour la police de la route, c’est désormais tolérance zéro. Les week-ends les plus chargés, les agents se relaient du matin au soir pour faire la chasse aux chauffards, a-t-on affirmé. La direction générale de la Garde nationale a annonce que le nombre de morts dans les accidents de la route enregistrés en 2016 a connu une légère augmentation de 2,56%, soit 36 personnes décédées de plus qu’en 2015. La même source ajoute qu’un total de 7227 accidents ont été enregistrés, dans lesquels 1443 personnes ont trouvé la mort et 11053 autres ont été blessées. Le gouvernorat de Tunis présente le nombre d’accidents le plus élevé avec 1427 accidents, suivi par Ben Arous (619) et Nabeul (534) ». (1) webdo.tn

L’ambassadeur britannique en Israël David Quarrey et l’homme d’affaires et philanthrope britannique David Dangoor ont lancé la « UK Israel Dangoor Health Initiative », un programme phare conçu pour rationaliser l’innovation israélienne dans le domaine de la santé numérique au sein du National Health Service (NHS) du Royaume-Uni. « Ce sera l’une des choses les plus importantes que je ferai ou que l’ambassade fera toute l’année », a déclaré M. Quarrey lors du lancement à sa résidence officielle lundi. Cela apportera l’innovation et la technologie israéliennes pour le bien du peuple britannique, car il est clair que le NHS doit changer et innover. Je crois que cette initiative peut avoir un impact révolutionnaire. » Les entreprises qui se spécialisent dans les grandes données, l’analyse prédictive, le cloud computing, les articles vestimentaires, la technologie des capteurs, l’analyse génomique, les réseaux ou la technologie des communications, tous ces éléments faisant partie de la rubrique sur la santé numérique, seront admissibles au programme. « Nous sommes en plein milieu d’une révolution de la bio-santé, et Israël est dans une position privilégiée pour en profiter et prendre l’avantage. Il est donc essentiel de mettre en commun les meilleurs esprits et les meilleures énergies pour le bénéfice des patients », a déclaré Dangoor, qui a parrainé l’initiative. « Avec tout ce nouveau pouvoir informatique, cette meilleure compréhension et la percée en génétique, nous sommes absolument au seuil d’une révolution des soins de

santé et j’espère qu’Israël et le RoyaumeUni seront à l’avant-garde de cette révolution, main dans la main ». « Le Royaume-Uni et Israël partagent tous deux une histoire dynamique de « blue-sky thinking » (pensée créative), comme en témoigne le nombre de prix Nobel remportés par les deux pays. Tous deux sont des pays très dynamiques et inventifs avec des viviers de talents exceptionnels. La main dans la main, ils pourraient faire une puissante combinaison. » Charlie Davie, directeur général de UCL Partners, et Uri Hayik, directeur technique d’IBM Israël, ont également pris la parole lors du lancement. Tous deux ont déclaré que cette initiative vise à sauver des vies en utilisant l’innovation pour rationaliser les soins de santé. Le projet se déroulera sous les auspices du programme IBM Alpha Zone, où chaque semestre, deux ou trois entreprises de santé numérique seront choisies par IBM et DigitalHealth.London pour participer à la Dangoor Health Initiative. Cela signifie qu’en plus de recevoir le soutien technique habituel d’IBM, ils recevront également du tutorat et des conseils sur le NHS, ses opérations et sa pénétration du marché. La participation inclura également un voyage d’affaires au Royaume-Uni où les entreprises seront hébergées par DigitalHealth.London et plus d’informations détaillées et des présentations, a déclaré le UK-Israel Tech Hub. Source : The Times of Israël


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et ses résolutions anti-israéliennes

L’année 2018 correspond au 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. Pour les supporters de l’Etat hébreu, cette année sera l’occasion de vanter les mérites de la start up nation et de constater qu’elle s’est hissée ces dernières années dans le peloton de têtes des pays industrialisés. Mais cette année devrait également être mise à profit par les ennemis les plus farouches de l’Etat hébreu pour dénoncer son existence, remettre en cause sa légitimité et promouvoir de vastes campagnes de délégitimation tant sur les médias que dans les réseaux sociaux. Pour l’institut NGO Monitor qui, depuis plusieurs années, effectue un impressionnant travail de veille auprès des ONG européennes radicalement pro-palestiniennes, cette année 2018 sera probablement l’année de tous les défis dans la lutte acharnée contre les activistes du BDS en général et contre les ONG qui se sont fixé pour objectif de salir délibérément et souvent à l’aide de narratifs mensongers et de preuves biaisées, la seule démocratie du Proche Orient, la seule à accorder les mêmes droits aux Juifs, aux Musulmans et aux Chrétiens et qui en dépit des tensions et des difficultés, parvient à garantir, pour tous, une liberté de culte dans un Etat de Droit. Pour NGO Monitor qui est dirigée depuis sa fondation par le professeur Gerard Steinberg, les ennemis d’Israël devraient se focaliser au cours de cette année sur trois dossiers principaux qui seront donc naturellement les chevaux de bataille de l’association : - L’arrestation par Israël de mineurs palestiniens : NGO Monitor a constaté qu’au cours de l’année 2017, les ONG pro-palestiniennes financées pour certaines, par des gouvernements occidentaux ont développé une fâcheuse tendance : elles accusent mensongèrement Israël d’emprisonner des mineurs palestiniens sans raison. L’arresta-

tion, il y a quelques semaines, de la jeune palestinienne blonde Ahed Tamini qui a giflé un officier de Tsahal; s’inscrit dans cette véritable campagne de dénigrement. Et l’on peut constater, à travers cet exemple récent et très médiatisé, comment les Palestiniens et leurs supporters dans les ONG, sont capables aujourd’hui encore de créer un mythe falsifié avec la complicité et la complaisance de certains médias européens capables de transformer le coupable en héros et le bon en mauvais. Dans ce contexte, ces ONG antisionistes ont l’intention de lancer en 2018 une vaste campagne visant à inscrire Tsahal dans la liste noire des organisations terroristes ! - Célébrations des 70 ans de l’Etat : en marge des célébrations officielles, les ONG d’extrême gauche pro-palestiniennes auraient l’intention de faire campagne au cours des prochains mois en faveur d’une reconnaissance de la « Nakba »(la Catastrophe) vécue par les Palestiniens en1948 avec le déplacement de centaines de milliers d’entre eux sur recommandation des pays arabes. Il faut s’attendre à ce que les organisations pro-BDS insistent durant cette année de festivités, sur le dossier des réfugiés palestiniens dispersés dans la Diaspora palestinienne. Parallèlement ces mouvements auraient l’intention d’insister sur la discrimination dont feraient l’objet, selon eux, les Arabes Israéliens et ce en dépit du fait qu’ils disposent des meilleures données de croissance économique parmi l’ensemble du monde arabe. - En dépit des critiques émises ces dernières semaines par le Président Donald Trump et par l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikky Haley envers les Nations Unies et en dépit de la décision américaine de geler une partie du budget de l’UNRWA, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, tristement célèbre pour ses résolutions systématiquement anti-israéliennes, pourrait poursuivre et même accentuer son action en faveur de la formation d’une « liste noire » de boycott de compagnies ou consortium israéliens.

19


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

20

Pourimland

Comme chaque année POURIMLAND vous invite à sa grande fête de Pourim, ce dimanche 4 mars à partir de 11h au Gymnase Denfert -Rochereau à Boulogne (métro : Boulogne Jean-Jaurès). Au programme : jeux à volonté, poneys, cadeaux pour tous les enfants, buffet cacher, grande tombola et surtout la bonne humeur !


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

21

La soirée de Gala du 13 février des Sauveteurs Sans Frontières 2018 a été dédiée à la mémoire de Chévat Raziel , un de leurs secouriste bénévole, récemment assassinée en Israël ..

Bat et Bar-Mitsva départ en Israël avec L’OSM et le Consistoire 19 février 2018




À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

24

Il ne suffit pas de savoir étudier pour savoir enseigner On a longtemps cru, et on le croit parfois encore, que le savoir et la passion du savoir suffisent à la transmission. C’est vrai, comme dit le Talmud que ce qui sort du cœur du locuteur, entre dans le cœur de l’auditeur. Mais tous ceux qui enseignent, quelle que soit la matière, sont-ils des passionnés, capables de parler avec leur cœur ? On le voudrait bien, car ce sont ces enseignants qui donnent le goût du savoir et l’envie d’en apprendre encore plus. Chacun a pu en rencontrer au cours de sa scolarité. Mais, il faut bien le constater : ce n’est pas le cas du plus grand nombre. Les motivations peuvent être diverses, espérons qu’elles sont le plus souvent positives. À défaut de passion, il faut attendre des enseignants, qu’ils soient au moins de bons professionnels. Comme c’est généralement le cas pour un métier, cela s’apprend. On ne peut se fier, ni à la reproduction du modèle reçu et vécu, ni à l’intuition pédagogique. L’enseignant non formé a tendance à pratiquer de la manière dont il a lui-même appris. Cependant, les temps ont changé. Le climat scolaire n’est plus celui que l’on a pu connaître dans notre enfance, même si elle n’est pas si loin. Les rapports au savoir, au maître et à l’éducation d’hier ne sont plus adaptés à l’époque que nous vivons. C’est pourquoi, la création de situations pédago-

giques nécessite de l’enseignant, une expertise nouvelle. Les contenus doivent être rendus attrayants et accessibles, face aux habitudes de « zapping » des jeunes d’aujourd’hui. Nos centres d’intérêts ne sont pas non plus, forcément les mêmes. L’accès libre aux savoirs « bruts » nécessitent d’acquérir de nouvelles compétences à l’époque du numérique. L’intuition pédagogique qui peut être la nôtre prend sa source dans notre rapport au savoir, dans nos pratiques d’études. Or, face à un monde en accélération régulière, elles ne sont pas adaptées. C’est pourquoi, l’apprentissage du métier est encore plus nécessaire qu’autrefois. Pas un apprentissage une fois pour toute, comme si notre savoir-faire était immuable, non, mais un apprentissage continué, renouvelé, actualisé en permanence. Les enfants changent, les données civilisationnelles évoluent, les technologies courent. C’est pourquoi, un perfectionnement pédagogique est nécessaire trois à quatre fois dans une carrière. C’est par son offre de formation sans cesse enrichie et actualisée que le CAMPUS-FSJU contribue à l’amélioration de la qualité de la vie associative. Patrick Petit-Ohayon Directeur Général du CAMPUS-FSJU

Le CAMPUS-FSJU s’occupe aussi du Capitaine en pleine mer ! Pendant longtemps, les structures communautaires se sont préoccupées de la formation initiale des Enseignants et tous les dix ans, des futurs Directeurs d’écoles juives. Mais c’était oublier qu’on devient le plus souvent, dans l’enseignement privé, Directeur sans préparation parce qu’il suffit d’avoir enseigné pendant 5 ans et d’avoir les titres requis pour se voir confier cette responsabilité essentielle. Or, contrairement aux apparences, c’est vraiment s’engager dans un autre métier qui requiert des compétences spécifiques et un apprentissage complexe. C’est pourquoi, depuis 2 ans, le CAMPUS-FSJU a décidé de mettre en place, une formation initiale en poste pour épauler ceux qui sont déjà en pleine mer et aux commandes d’un navire avec ses marins et ses passagers, sans y avoir été préparés. Le métier est de plus en plus complexe et les charges sont de plus en plus lourdes. Le Directeur-Capitaine doit maîtriser tout à la fois, la pédagogie qui est son métier premier, mais aussi la dynamique de groupes, la gestion des ressources humaines, la gestion financière, les règles d’hygiène et de

sécurité alimentaires en restauration collective, le droit du travail, les grands principes de la communication, etc. Tout ce qui permet, non seulement, de faire face à l’imprévu, mais aussi, de mener à bon port, le navire-école, c’est-à-dire, la réussite du plus grand nombre. Sans compter que ce Directeur est également porteur du projet juif de l’établissement, l’interlocuteur privilégié des parents d’élèves, du Conseil d’Administration, des responsables académiques et des autorités municipales ou de polices locales. Ce métier complexe et riche s’apprend pour que le talent naturel de ceux qui l’exercent ne s’épuise pas dans le quotidien. Tout ceci correspond à une certification professionnelle nationale, à laquelle des Directeurs auront droit à la fin d’un parcours de formation exigeant, répartie sur 2 années. C’est ainsi, que le CAMPUS-FSJU participe, au quotidien, à l’amélioration de la qualité de la vie associative. Patrick Petit-Ohayon Directeur Général du CAMPUS-FSJU



À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

26

Paris-Barbès-Tel Aviv

Le debrief de la semaine Pas de médaille israélienne aux JO Décidément, les Jeux Olympiques d’hiver ne sont guère favorables aux athlètes israéliens qui n’ont toujours pas ouvert leur compteur. Dix sportifs étaient présents cette année à Pyeongchang, un record pour l’état hébreu !

Le 12 et le 21 mars 2018 À l’Espace Rachi – Guy de Rothschild 39 rue broca 75005 Paris. Ecrit par : Olivier Sauton et Benjamin Elharrar Avec : Hicham Benjoudar, Benjamin Eharrar, Valentin Giard Mise en scène : Olivier Sauton Antoine est un français laïc, trentenaire, aux idées racistes. Chez les étrangers, il n’aime que les suédoises plantureuses et les brésiliennes chaleureuses. Planté par ses deux colocs, il se voit dans l’obligation d’en trouver deux autres en moins d’une heure, sous peine de se faire expulser de son appartement. Mais quelle

n’est pas sa réaction quand il voit Karim, musulman pro palestinien, puis Jonathan, juif sioniste débarquer chez lui... S’ensuit alors une situation explosive... de rires... Paris-Barbès-Tel Aviv est une comédie à l’humour grinçant, mais jamais méchant, pourfendant le politiquement correct et qui démontre que la tolérance passe par le rire, et que le rire c’est savoir rire des autres en sachant rire de soi. Parce qu’on peut rire de tout, à condition d’être tous ensemble. Tarifs : 26 euros première catégorie. 20 euros placement libre. Réservation : https://www.weezevent.com/parisbarbes-tel-aviv http://www.fnacspectacles.com

Contrat gazier historique entre l’Egypte et Israël Israël prévoit de fournir 64 milliards de mètres cubes de gaz sur dix ans à l’Egypte dès 2019. Le montant total de cet accord monumental, signé lundi 19 février avec le groupe égyptien Dolphinus Holdings, s’élève à 12 milliards d’euros. 150 actes d’antisémitisme en Suisse romande en 2017 30% des actes recensés ont trait au négationnisme de la Shoah, 24% à la théorie du complot juif, 23% aux théories antisémites « classiques », indique, dans son rapport annuel publié le 22 février, la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation d’analyse de l’antisémitisme. Les réseaux sociaux concentrent près de la moitié des actes recensés.

Plus de 90 000 euros récoltés pour Tariq Ramadan La famille de l’islamologue controversé a lancé une campagne de crowdfunding pour financer les frais d’avocats liés à son mise en examen pour viols. Quatre jours seulement après sa création, plus de 93 000 euros avaient été collectés grâce au soutien de 1 800 donateurs. Après l’Espagne, le Portugal donne la nationalité portugaise aux juifs séfarades Depuis mars 2015, une loi accorde aux descendants des juifs expulsés qui en font la demande la nationalité portugaise. C’est près de 1 800 descendants qui ont acquis la nationalité portugaise en 2017, soit six fois plus que l’année dernière. Philippe Dominati invité du Crif Le vice-président de la Commission des Finances du Sénat était le 14 février dernier l’invité de la commission des élus locaux du Crif et de son président Bernard Gahnassia. Les participants ont interrogé Philippe Dominati sur l’actualité politique française et israélienne.


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

27

COLLOQUE ANNUEL UPJF 11 FÉVRIER 2018 - Photos Alain Azria


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

28

Fascisme ordinaire La droite polonaise a du mal à regarder son histoire dans les yeux. 3 millions de juifs polonais ont péri dans les camps. En citant les « auteurs juifs de la Shoah », le premier ministre polonais a déclenché une vraie tempête. Une véritable insulte à nos morts qui n’a pas laissé’ Benjamin Natanyaou indifférent. Côté gouvernement polonais on juge les propos inacceptables. La porte-parole de ce même gouvernement en perd son vocabulaire. Erreur ou bousillage politique? Les mots ont été prononcés et la tension est palpable. Quels que soient les juifs auxquels

pensait le sus nommé Mateus Morawiecki, car bien entendu, il est facile d’accuser des victimes et les faire passer pour des bourreaux! Que peut rapporter de tels propos à un individu né, 23 ans après la guerre? Pour contenir l’incendie, il utilise de l’essence, et du même coup, il se positionne dans la Fachosphete polonaise, décidément plus vivace que jamais. Pouvoir regarder son histoire en face, nécessite du courage et la volonté de corriger ses erreurs. René SEROR

De quoi on parle ?

Corruption ? Vous avez dit corruption ? Connaissez-vous Transparency International ? C’est une ONG, d’origine allemande dont la principale vocation est de lutter contre la corruption des gouvernements et des institutions gouvernementales dans le monde. Le classement découle d’une note sur 10, comme à l’école. Cette ONG est réputée féroce, avec des critères extrêmement exigeants, refusant tout compromis et ne laissant rien passer. Elle publie son rapport annuel, pays par pays. Les 2/3 n’ont pas la moyenne. On découvre que des pays africains tels que le Botswana ou le Cap-Vert ont de meilleures notes que la Grèce ou l’Italie. Les pays les mieux classés sont le Danemark, l’Australie, la Nouvelle Zélande. Les derniers de la classe sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. La croissance dans ces pays crée plus d’inégalités du fait de la corruption. Le Brésil obtient la note de 4/10. La Russie est à 2,9/10. Le fléau de la corruption provoque de l’instabilité politique. Plus il y a corruption, plus on accroît les inégalités, plus les crises politiques apparaissent. Sauf quand les régimes autoritaires répriment la contestation. A-ton besoin d’exemples?

Au Venezuela, les opposants à Maduro ( l’idole de Mélenchon) ont mis en avant la corruption du pouvoir: RÉPRESSION, uu le Congo-Kinshasa, qui s’en sort avec une note de 2/10. Et la France me direz-vous ? Elle est 27eme mondiale et 9eme Européenne. Sans vouloir être trop sévère, on pourrait dire aux donneurs de leçons, à tous ces politiques sortis de nulle part, et qui passent leur temps à expliquer, comment laver plus blanc que blanc, de vérifier l’état de leur lessiveuse. Cependant que je relis ce que la presse rapporte à cette étude, il n’y a rien sur Israël, pas un mot sur BIBI. Mon père (zatsal) disait: Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. D’aucuns découvriront à leurs dépens que notre Premier Ministre est un LION. Dernière minute: on apprend que TSAHAL a aidé l’Australie à déjouer un projet d’attentât à la bombe, à bord d’un avion en 2017. RAK BE ISRAEL!!! TODA LA KEL. KOL HAKAVOD LE TSAHAL. René SEROR

La Croix fait sa une sur la situation en Israël et précisément sur Natanyaou. Ils précisent, bien entendu, que la police israélienne recommande l’inculpation. Corruption, plusieurs affaires, tout y passe. Se voulant honnête, La Croix reconnaît que la majorité de la population le soutient. Mais ils citent David Neos, professeur à l’université de Betlehem: «c’est une période terrible pour ceux qui oseraient émettre une opposition...les intellectuels sont plus écoutés à l’étranger qu’à l’intérieur du pays. Ils sont considérés comme des traitres, pire des ennemis.» Et La Croix prétend alors que Bibi attaque les elites, les artistes et même la cour suprême. Ils ne manquent pas de citer le Président de cette même cour, Aharon Barak, qui déforme une citation de Menahem Bégin, pour conclure sur le mot: DICTATURE. Et Mediapart, plus antijuif, ca semble difficile, dénonce les fréquentations antisémites de Natanyaou. (Sic) Enfin «Le Monde» qu’on a souvent nommé «L’immonde» cite, lui, Zeev Sternell, historien de gauche qui parle de racisme, de fascisme à ses débuts... Ce malade parle de cruauté envers les non Juifs, d’apartheid dans les territoires conquis en 67. Et comme les crapules s’arrangent toujours pour se tenir la main, ce manifeste paru dans Le Monde, est également repris dans Aharets. J’ai donc repris, une infime partie des men-

songes et de la crasse déversés sur notre Premier Ministre, sur notre pays, et par conséquent sur nous-mêmes! Ils ne cesseront jamais ces serpents vénéneux! La gauche, comme un seul homme veut la peau de Bibi. Ce qui fait dire à un journaliste israélien. «Il y a peut-être un peu de vrai dans vos accusations, mais ce dont vous accusez Natanyaou a l’odeur du Gan Eden, a côté de la puanteur qui émane de vos propos, lesquels additionnés à vos propres actes de malveillance et de corruption sont comparables à la putréfaction du Guehinom. Les administrations israéliennes, les hôpitaux, les commerces, partout les arabes et les africains sont traités comme n’importe quel citoyen. Qui pousse la gauche à mentir effrontément, à cracher son venin ? Je suis prêt à suivre ces traîtres et à rendre compte en toute intégrité, si la moindre anomalie dénoncée s’avère exacte. Mais la liberté dont jouissent les habitants de ce pays est incomparable. Des blessés ont fuit la guerre en Syrie, Israel les a accueillis et soignés. En une semaine, les bombardements de l’armée Syrienne ont fait 500 morts dont des dizaines d’enfants et ca augmente tous les jours. L’armée turque assiège la ville d’Afrine affirme Erdogan. QUI EN PARLE? René SEROR


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

29

Dîner de Gala Migdal Magav 5 février 2018 - Photos Alain Azria


À LA UNE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

30

Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Antisémisme à tous les niveaux, le premier ministre Polonais Mateusz Morawiecki niant la responsabilité du peuple polonais dans le génocide juif en Pologne, dans sa totalité, pieux mensonge de la bassesse morale d’un pays qui en fait n’a jamais abdiqué le fait de ne pas aimer les juifs. Offensé par la colère des démocraties occidentales, dans cette même diatribe comme un réquisitoire, se donnant bonne conscience, il accuse les juifs polonais d’avoir collaboré avec les nazis. La presse est divisée, la direction du journal « la Gazeta Wyborcza « pense que » mettre sur le même pied le comportement des juifs et les crimes des allemands et de leurs alliés est une erreur » ce n’est pas un déni violent mais une constatation qui permet de penser que cela le fut. Par contre le quotidien catholique conservateur « Nasz Dziennik » lui ne se cache pas, il écrit « le premier ministre a dit la vérité ». Les USA, leurs amis privilégiés, suite à ce texte voté par le Parlement Polonais les a mis en garde « quant à des répercussions sur les intérêts et les relations stratégiques de la Pologne avec les USA voire avec Israël, tout en rappelant que la Pologne restait » un allié fort ». On aura tout entendu, mais, ou le bât blesse, La Pologne est un état dans la grande maison européenne de l’UE, il se devait de recevoir un blâme officiel, un murmure. En contradiction avec les principes moraux et éthiques à avoir été négociés par cette union en gestation des règles d’humanismes et de contrôle des violences afin d’éviter à l’avenir ces monstruosités barbares, ces guerres génocidaires et devait se finaliser par une grande alliance les belligérants d’antan. Un pacte pour une paix européenne et un rêve, pourquoi pas à l’universelle ? La mémoire est flexible. Les démocrates se drapent dans

un silence stupéfiant, il n’y a pas eu de consensus anti Pologne, le pays lui-même se conforte dans cette analyse abjecte que les camps de la mort ne furent pas si nombreux que cela dit-il. Puis, les juifs ont tendance à exagérer, pourquoi les croire ? Le nationalisme Polonais impose cette loi, oubliant les pogroms d’avant et d’après-guerre, un sentiment d’horreur et d’effroi que l’histoire tente de gommer. Ainsi se meurt la Shoah, ainsi veut-on faire oublier le martyr du peuple juif, banalisant les cruautés vécues par les victimes, les survivants, ces rescapés des camps, n’auraient jamais existé, pas l’oubli, la négation comme la seconde fin de leurs malheurs, une seconde mort pour ceux qui ne sont pas revenus, les larmes à peine séchées, le pouvoir des mots défaussés de leur sens, ils se sentent coupables d’avoir survécu. Ce négationnisme prend des accents de vérité, ce n’est pas virtuel, oui, c’est vrai. Les juifs culpabilisent la société, outragent ce monde de leur lâcheté, d’avoir fermé les yeux sur l’indicible, d’avoir perdu le sens de l’honneur et de ne pas avoir eu un comportement digne, d’un coup balayant d’une tragédie qui n’aurait pas dû exister. Israël en crise politique, ce tumulte intérieur qui plombe la personne de Benjamin Netanyahou, en pleine tourmente, les enquêtes à son encontre se multiplient, tentatives de corruption, avantages en nature, fraude, pression politique, la police et l’opposition s’acharnent et recommandent de l’inculper. « Une chasse aux sorcières ». Preuves à l’appui dans d’autres affaires, mettant à mal son avenir politique et son autorité, comme conséquence de l’accumulation des plaintes, il suscite une atmosphère de plus en plus préélectorale qui semblerait incontournable. Crise morale, dangereuse à

l’heure actuelle, face à une diplomatie qui n’offre aucune perspective réelle de paix, seul le charisme de Benjamin Netanyahou à l’international, sa maitrise de la politique, porteur d’une stratégie peut être discutable et son expérience est une sécurité rassurante quant à l’avenir d’Israël. Il y a depuis quelques mois des rumeurs et des attaques pour ces compromissions dans des scandales ou il serait inculpé. En attendant, il dirige le pays « c’est le train-train » dit-il, dans ce contexte difficile « il continue à travailler pour le pays ». Il y a quand même quelque chose de « pourri » au royaume d’Israël, ces implications qu’elles soient de nature à pousser à la démission et à décrédibiliser Benjamin Netanyahou sur le plan international, et sa représentation mise sérieusement en doute n’est franchement pas une bonne idée, un manque de fair play, bien que cette interprétation n’est qu’un euphémisme pour ne pas écrire, une lutte sans concession. Une situation d’attente pour les négociations directes, le choix hypothétique d’une nouvelle gouvernance? L’opposition entend mener sa procédure sur le plan extérieur, ces critiques qui exagèrent et amplifient cette colère d’une « bien pensance » israélienne qui politiquement ne partage pas la même idéalisation d’un Israël fort et sécurisé mais croit à la sincérité de l’AP pour l’établissement d’une paix véritable et durable. Avi Gabbay affirme que » beaucoup de membres du parti de Benjamin Netanyahou ont peur de s’exprimer et partagent son point de vue ». Un passé pas si lointain, les affaires liées à des opérations de corruption, d’avantages en nature, de fraude ont été également le péché « mignon » des différents partis politiques dans le pays y compris par les donneurs de leçons. A ce niveau, on peut sans se tromper dire que la réciproque a existé et existe. Justement, Israël se trouve dans une passe politique

difficile avec la menace syrienne, l’Iran s’ajoute les déclarations de Mahmoud Abbas au Conseil de Sécurité dans ce combat diplomatique ou Israël n’est pas en odeur de sainteté. L’opposition israélienne ne cesse d’attaquer B. Netanyahou pour qu’il abandonne le pouvoir, si, sur le principe, il peut y avoir une raison mais lorsqu’on prend conscience que ces diatribes critiques du chef de file de « l’Union Sioniste » d’Avi Gabbay. Il semblerait à n’en pas douter, le désir d’une prise immédiate du pouvoir qui domine ses pensées. Le jeu est bassement plus politique que sincère. Entre nous, dans cette arène de la politique intérieure israélienne, les coups bas font partis à fortiori des symptômes d’une médisance médiatique. Mettre à mal la personnalité du premier ministre fait partie du scénario ceci, afin d’en tenir son image. La guerre des Juifs, une antienne qui depuis des siècles divisent le peuple d’Israël a conduit à bien des drames dans notre unité. Bien dommage, cette image négative d’un politicien particulièrement charismatique qui soutient une politique ou les concessions ne doivent pas être soumise à la pression d’une opposition intérieure sans stratégie réelle. Ou celle de s’associer à une UE, qui étale sa faiblesse et qui a un pouvoir nocif sur tout ce qui touche Israël. Ces doutes s’imposent dans l’esprit des partisans de Benjamin Netanyahou. La crainte d’une négociation imposée, c’est à cela qu’on pense si une nouvelle majorité prenait le pouvoir, rien de prévu en termes de proposition permettant une avancée dans la résolution de ce conflit qui dure depuis 70 ans. Ne rien concéder aux instances internationales qui se veulent arbitrer avec la Conseil de Sécurité, les USA, l’UE, l’AP un processus de paix plus imposé que choisi. Bernard Korn Brzoza

A la table d’Israël Actualités - Pourim

Il y a la Madeleine de Proust, cette petite merveille fleurant tout autant le beurre frais que le parfum de l’enfance pour le célèbre auteur. Mais pour quiconque ayant passé ses jeunes années au sein d’une famille juive séfarade, c’est le miel et la fleur d’oranger, le moelleux des amandes et le sirop qu’on lèche avec régal sur le bout de nos doigts collants qui, immanquablement, reviennent en mémoire lorsqu’on s’offre un petit voyage mémoriel dans le passé. Pourim, dans le calendrier hébraïque mêle angoisse et fête. La peur de l’extermination, du décret funeste, des manigances d’Aman. Le soulagement du sursis, l’annulation de la sentence mortelle, la joie des hébreux sauvés par l’une des leurs, la courageuse reine Esther. C’est avec une recette de sucrerie réconfortante que nous la célébrons aujourd’hui. Fondant, moelleux, sirupeux, la Harissa est un gâteau dont raffolent les juifs d’Afrique du Nord, Tunisie et Algérie en tête. Facile à préparer, cette pâtisserie, une fois imbibée de sirop, fait beaucoup d’effet, pour peu qu’on lui offre une jolie mise en scène. N’hésitez donc pas à découper de très petites parts (car c’est très sucré !) rangées dans de jolies caissettes en papier, et à saupoudrer des amandes, des noix ou des pistaches hachées et du zest d’orange pour

donner à vos gourmandises un air de fête ! Bon appétit et bonne fête de Pourim ! Harissa : Gâteau de semoule aux amandes et au miel Ingrédients 250 g d`amandes en poudre 3 œufs 75 g de semoule grain moyen 85 g de sucre 5 cl d’huile ou un quart de verre 1/2 sachet de levure 1/2 sachet de vanille quelques gouttes d’essence d’amande amère le jus d’une demie orange 3 cs d’eau de fleur d’oranger Sirop 300 g de sucre en poudre + une cuil de miel parfumé

quelques gouttes de jus de citron 1/2 sachet de vanille eau à hauteur Recette Préchauffer le four a 180 degrés - th 6. Préparation du sirop Verser le sucre dans une petite casserole et ajouter de l`eau à hauteur puis ajouter le jus de citron et la vanille. Dissoudre le miel Laisser mijoter, à feu moyen, 20 - 25 mn à partir de l’ébullition. Préparation de la pâte Dans un récipient, verser la poudre d’amandes, la semoule, le sucre, la levure et la vanille. Mélanger et faire un puits. Au centre, verser les liquides : œufs, huile, jus d’une 1/2 orange, amande amère et eau de fleur d’oranger.

Mélanger les ingrédients du centre à la cuillère, puis incorporer petit à petit la poudre d’amandes. Une fois la préparation homogène, verser dans un moule rond ou carré de 24 cm. Lisser et enfourner pendant 25 mn environ. Le gâteau est cuit lorsqu’il est ferme, mais à peine doré. A la sortie du four, laisser refroidir 10 mn, puis couper en carrés ou en losanges de petite taille sans les séparer. Verser doucement le sirop sur toute la surface du gâteau afin qu’il soit bien imbibé et laisser reposer au frais. Une heure minimum, mais toute la nuit, c’est mieux ! Dégustez et régalez-vous !



SÉCURITÉ

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

32

Israël et les Etats-Unis se préparent Israël a aidé à déjouer un attentat islamiste en Australie à un exercice militaire conjoint de grande ampleur

Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, a affirmé cette semaine qu’un renseignement fourni en 2017 par les services de renseignement israéliens avait permis de déjouer un attentat du groupe Etat Islamique qui visait un avion australien.

pliqué qu’en 2017, une unité d’élite de la sécurité militaire a fourni une information aux autorités australiennes qui a mené à l’arrestation de membres de l’EI qui préparaient un attentat contre un avion de passagers. La destination du dit avion n’a pas été précisé.

« Le service de renseignement de l’Etat d’Israël a empêché la destruction d’un avion » en Australie, a expliqué Netanyahu lors d’une conférence face à des dirigeants juifs américains à Jérusalem. « Cela est l’une des multiples actions que nous avons entreprises pour faire face au terrorisme à travers le monde et mettre en échec des attaques terroristes », a-t-il ajouté en précisant que l’attentat en question avait été fomenté par l’EI.

L’unité israélienne en question a utilisé une technologie de pointe pour rassembler et analyser un renseignement et son action a permis de « sauver des dizaines de vies », selon Tsahal. L’année dernière, l’Australie avait annoncé l’arrestation de deux hommes et leur inculpation pour complot visant à faire exploser un avion de la compagnie Etihad Airways appartenant aux Emirats arabes unis. Selon les autorités australiennes, l’attentat déjoué grâce à l’aide d’Israël avait été planifié par « de hauts membres de l’EI » basés à l’étranger.

Un communiqué de l’armée israélienne ex-

Le Groupe Mer (Israël) est présent dans le monde entier Le groupe MER (TASE : C.MER) est une société israélienne qui concentre ses activités dans trois domaines principaux : les infrastructures de télécommunication (cellulaire et haut débit), les solutions de sécurité intérieure, Cyber et renseignements ; et des solutions de communication de défense tactique. La Société, à travers ses filiales, propose des solutions globales clé en main incluant le conseil, le développement, la fabrication, l’intégration, la mise en œuvre et la formation adaptées aux besoins du client. Les clients du Groupe comprennent des agences gouvernementales, municipalités, des banques, des opérateurs de communication et plus encore. La Société des centres de recherche et développement en logiciels et électronique, ainsi que des usines de fabrication en Israël et dans le monde entier.

Le groupe MER emploie environ 1 200 personnes, compte des dizaines de filiales et est principalement actif en Amérique latine, aux États-Unis, en Afrique, Asie et en Israël. Le Groupe est dirigée par Nir Lempert et est contrôlée par Haim MER, le fonds FIMI et Yitzchak ben Bassat. Le Groupe MER est côté en bourse à Tel Aviv depuis 1992. Le siège social du Groupe est situé à Holon – Israël. Sources : globalsecuritymag.fr

Au mois de Mars, l’armée américaine se joindra à l’armée israélienne dans le cadre d’un exercice militaire conjoint de grande ampleur. « Juniper Cobra 2018 », telle qu’ont été nommées ces manœuvres, aura lieu du 4 au 15 mars et verront le déploiement de 2 500 soldats américains habituellement basés en Europe, en coordination avec 2 000 soldats des Forces de défense israéliennes, des unités logistiques, des forces médicales et d’autres unités de Tsahal. « Ce sera les plus grandes manœuvres communes de l’armée israélienne et de l’USEUCOM (commandement américain en Europe) menées cette année », a expliqué un porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué. « Les Etats-Unis et Israël bénéficient d’un partenariat militaire solide et durable fondé sur une confiance qui a été développée

au cours d’une décennie de coopération », s’est réjouit le Lieutenant-général Richard Clark, commandant des forces aériennes américaines. « L’objectif de cet exercice sera de renforcer la coopération et la coordination entre nos deux armées, de promouvoir l’apprentissage bilatéral et d’améliorer nos capacités de défense antiaérienne », poursuit le communiqué. « Cet exercice démontre la coopération stratégique et fondamentale entre l’armée israélienne et les forces armées des Etats-Unis », a déclaré le général de brigade Zvika Haimovich, le commandant du service de défense aérienne, cité dans ce communiqué. Il s’agira du neuvième exercice « Juniper Cobra » dont la première édition a été organisée en Israël en 2001.

Un israélien qui était otage au Nigéria libéré contre le paiement d’une rançon Un citoyen israélien âgé de 62 ans et qui avait été kidnappé le Vendredi 16 Février à la périphérie d’Abuja, la capitale du Nigéria, a été libéré ce matin. Il a fallu pour arriver à cette conclusion payer une rançon de dizaines de milliers de dollars. La victime de cet enlèvement travaillait pour une entreprise agricole israélienne au Nigéria. Heureusement, l’homme a été enlevé par des brigands qui n’étaient pas des terroristes, même si l’on sait que le pays est malheureusement la proie de groupes radicaux comme Boko Haram. Il a été relâché

ce matin contre une rançon de quelques dizaines de milliers de dollars, a annoncé le Ministère israélien des Affaires Etrangères. Visiblement, les criminels africains réclamaient au départ des centaines de milliers de dollars. L’israélien enlevé est en bonne santé et subit actuellement des examens médicaux mais, pendant l’enlèvement, des tirs ont éclaté et le chauffeur personnel de ce dernier a été tué. Le Nigéria est un pays qui est très souvent le théâtre d’enlèvements d’étrangers. Ces derniers ont explosé ces dernières années.


SÉCURITÉ

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

Infiltrer les messages cryptés de Daech sur Telegram ?

« Intsights » est une startup israélienne d’Hertzlya spécialisée dans la cyber-sécurité qui a réussi à infiltrer les messages cryptés de Daech sur Telegram et à récupérer la dernière liste des cibles prévues par l’organisation terroriste pour y commette des attaques. La startup a été fondée par trois jeunes israéliens ayant servi à Tsahal dans les unités de renseignement et de cyber-guerre. Elle a déjà pour clients de grandes entreprises internationales, des banques, des géants de l’industrie, et des sociétés de télécommunications. « Intsights est une petite entreprise qui fournit des renseignements en temps réel par la collecte et l’analyse de données saisies sur le Darknet, une partie cryptée et secrète d’Internet souvent utilisée par le monde de la criminalité », a déclaré Alon Arvatz, ingénieur et co-fondateur de la startup dans une interview au journal Tazpit Press Service (TPS) . « Grâce à la technologie que nous avons développée, nous avons été en mesure d’intercepter la toute dernière liste de cibles d’attentat envoyée par Daech à ses recrues à travers le monde. » Intsights a mis au point un procédé lui permettant d’infiltrer le chat de Telegram Messenger utilisé par le groupe terroriste pour communiquer au niveau international. L’application Telegram a été utilisée par 500 recrues de Daech afin de partager les plans et les lieux des attentats terroristes potentiels commandités depuis la Syrie. « L’application Telegram est entièrement cryptée, ce qui signifie qu’il est impossible que quelqu’un puisse surveiller une correspondance ou comprendre ce qui est dit », a expliqué Arvatz. « C’est pour cette raison que l’année dernière Daech a quitté les médias sociaux traditionnels pour pénétrer

l’application Telegram. » Selon Intsights, l’application est utilisée par le soi-disant « United Cyber Califat », des informaticiens de Daech chargés de publier des cibles sous la forme d’un appel à l’action en attendant que, quelque part dans le monde, une recrue veuille bien répondre à l’appel et concrétiser l’attaque. « L’église en France, qui a récemment été le théâtre d’une attaque meurtrière, est apparue sur une liste de cibles il y a plusieurs mois. Et tout récemment quelqu’un avait donc décidé de répondre à l’appel et de s’attaquer à cette église », a déclaré Arvatz. « Cela prouve qu’il existe un lien direct entre l’activité cybernétique et les attaques terroristes sur le terrain. » La dernière liste publiée par Daech est apparue sur le réseau Telegram et elle a été immédiatement interceptée par Intsights. « Il s’agit d’une longue liste contenant les coordonnées exactes de chaque cible. Il s’agit cette fois-ci essentiellement d’aéroports et de bases aériennes, partout dans le monde, qui ont ayant été utilisés par l’aviation américaine ou qui devraient l’être », a ajouté Arvatz. La liste est suivie d’un fichier avec une carte du monde sur laquelle tous les aéroports et les bases ont été indiqués avec une extrême précision, ainsi que des images aériennes des cibles prioritaires. Les entrées dans la liste qui ont été marqués comme « cibles privilégiées » comprennent la base d’aéronautique d’Ahmed Al Jaber au Koweït ainsi que deux aéroports du Bahreïn. La liste complète comprend par ailleurs des cibles en Amérique latine, en Europe, et même Israël. Source : http://www.kountrass.com

33


FRANCE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

34

Collaboration France-Israël dans le domaine de la recherche climatique

Des scientifiques israéliens et français travaillent ensemble sur un important projet de développement de mini-satellites qui seront lancés sur orbite pour observer le fonctionnement des nuages et leur influence sur les changements climatiques. Cette annonce a été faite lors de la Conférence Ilan Ramon sur l’Espace qui s’est tenue à Tel-Aviv avec la participation de start-ups israéliennes et de six agences spatiales dont celle de la France, avec la présence notamment du président du CNRS Jean-Yves Le Gall. Il a loué l’importance de la coopération franco-israélienne dans le domaine de l’espace et déclaré que 2018 sera “une année phare dans la coopération spatiale entre les deux pays”. L’un des objectifs de ces satellites sera d’étudier la formation des nuages, la modification de leur taille, leurs mouvements et leur trajectoire afin de mieux comprendre leur rôle dans les changements climatiques ainsi que les problèmes qui en découlent, notamment les orages et la foudre. Ils seront lancés en même temps est évolueront en formation afin de prendre des clichés depuis trois angles différents et photographier les nuages en trois dimensions et ainsi observer leur évolution sur la durée. Les données recueillies fourniront des informations sur la puissance des vents ascendants qui forment les nuages, phénomène

que les satellites n’avaient jamais réussi à observer jusqu’à présent. Autre fonction que pourront effectuer ces mini-satellites, des mesures spectrales des compositions moléculaires qui entourent les nuages, y compris les vapeurs d’eau et les oxydes d’azote. Ces mesures permettront de localiser les facteurs principaux qui permettent aux nuages d’influer sur les systèmes climatiques. Ces satellites aideront aussi à mieux comprendre le phénomène de la foudre qui se forme à l’intérieur des nuages ainsi que les effets des concentrations de gaz à effet de serre comme l’ozone. Ainsi, cette recherche donnera une image plus complète et précise des systèmes climatiques et des nuages en particulier, dont la connaissance actuelle est encore assez lacunaire. Avi Blasberger, directeur de l’Agence spatiale au sein du ministère de la Science et de la Technologie, précise qu’il s’agit du quatrième travail de recherche effectué en coopération avec la France depuis une année, dans le cadre d’une collaboration très étroite entre les deux pays sur la recherche spatiale et le développement de nouvelles technologies dans ce domaine. Il a précisé que les travaux sur les changements climatiques et le réchauffement global sont très avancés en Israël, et que d’éminents professeurs israéliens se distinguent dans ce domaine.


FRANCE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

35

Résidence fiscale France ou Israël ?

Depuis quelques temps, les banques étrangères et israéliennes demandent un certificat de résidence fiscal à leurs clients détenteurs de comptes, document obtenu auprès des autorités concernées, il certifie fiscalement que le détenteur du compte est considéré comme résident de ce pays. En général, les banques fixent tout simplement le «pays de résidence» d’après l’adresse de résidence du détenteur de compte. Par ailleurs, certaines banques se contentent d’un certificat alternatif, obtenu chez un expert-comptable inscrit à l’ordre des experts-comptables du pays de résidence du client, et attestant la déclaration effective de ce compte aux autorités fiscales du pays de résidence. C’est pourquoi nous avons dans notre cabinet de nombreuses demandes de particuliers qui, ayant fait leur Alyah, souhaitent recevoir une attestation concernant leur nouvelle résidence fiscale, attestation rédigée par un expert-comptable.

Il faut préciser qu’une personne ayant fait son Alyah et ayant reçu une carte d’identité israélienne (Teudat Zeut) ainsi qu’une carte de nouvel immigrant (Teudat Olé), n’est pas automatiquement considérée comme résident israélien du point de vue fiscal. Selon le droit interne israélien, deux critères principaux déterminent le lieu de résidence fiscal: Le premier: le lieu de résidence principal et réel de la personne, c’est-à-dire son lieu de vie effectif, défini par plusieurs critères, familial, économique et social. Est retenue la notion de «foyer d’habitation permanent» de la personne et de ses proches, de son lieu d’activité professionnelle, ainsi que ses lieux d’activités sociales diverses. Le second: la présence de la personne en Israël pour une durée minimum de 183 jours par an. Globalement, nous pouvons qu’une personne vivant en Israël plus de 183 jours par an, y possédant son foyer d’habitation permanent, et y vivant avec son conjoint et ses enfants (mineurs), sera considéré comme résident israélien. Par contre, les autorités fiscales israéliennes ne considèrent pas une «Alyah administrative», donc avec papiers en règle mais non suivie d’une vie quotidienne effective de la personne et de ses proches en Israël, comme une démarche pouvant valider un statut fiscal. L’attestation citée ci-dessus ne pourra donc pas être délivrée à une personne étant dans ce cas de figure. Tous les critères cités plus haut doivent être

impérativement réunis (présence effective de 183 jours par an minimum, foyer installé et vie quotidienne réelle) pour qu’une personne puisse être considérée comme «résident israélien», statut devenant valide rétroactivement depuis le jour de son arrivée en Israël. Il est important de souligner que le gouvernement israélien a signé des conventions avec de nombreux pays dont la France, accords tenant à éviter les doubles impositions, à prévenir la fraude et l’évasion fiscale en matière d’ISF et d’IR (impôt sur le revenu). Dans ces conventions, d’autres critères permettent de définir la résidence d’une personne vivant à la fois en Israël et dans un pays soumis à une convention de ce type.

En attendant

Malgré l’établissement de ces conventions, il peut arriver que les avis divergent sur le statut de résident d’une personne, et que de ce fait, son statut fiscal ne soit pas clairement établi. Dans l’éventualité d’une telle situation, nous vous conseillons de veiller à bien conserver tous les papiers attestant de votre résidence en Israël. Nous vous conseillons également de vous rendre chaque fin d’année au ministère de l’Intérieur (Misrad Apnim), afin de vous procurer la liste des entrées et sorties du pays, pour vous, votre conjoint et vos enfants. Dans le cas où vous résidez dans un appartement en location, nous vous conseillons de veiller à garder le contrat de location et de vous assurer d’être bien enregistré à la mairie ainsi qu’à la Hevrat Hechmal (électricité d’Israël), sous votre nom. Si vous vivez dans votre propre appartement, il faut également conserver le contrat d’achat. Si vos enfants sont scolarisés, veillez à demander les certificats de scolarité. Pour l’expert-comptable, tous ces documents seront autant de preuves et de pièces justificatives de votre résidence effective en Israël, et indispensables à l’obtention d’un certificat de résidence fiscal. Cet article ne remplace pas une consultation professionnelle sur le sujet. Ilana Koskas Expert-comptable Commissaire au compte Responsable du département francophone au sein du cabinet Gesser-Rishpi. ilana@gesser-rishpi.co.il Tel :054-7963729 Adresse du cabinet: Ahuza 142 Raanana

Un nouveau rapport administratif sur la laïcité – celui du préfet Gilles Clavreul – dénonce l’influence d’un « islam rigoriste » au sein des établissements scolaires situés dans les quartiers de politique de la Ville. De son côté, le président de l’Observatoire sur la laïcité, Jean-Louis Bianco, récemment confirmé dans ses fonctions par Emmanuel Macron, relativise cette emprise, assurant qu’elle reste marginale. C’était en octobre 1989. La France apprenait l’exclusion de trois collégiennes refusant de se conformer au règlement intérieur de leur établissement et d’enlever leur voile en classe. Un débat s’ouvrait dans la société et le ministre de l’Education nationale de l’époque, Lionel Jospin, tranchait : aux enseignants de décider s’ils acceptent ou non en classe le port du foulard ! En 2002, des professeurs de banlieue dénonçaient dans les « Territoires perdus de la République » la réalité des quartiers – l’antisémitisme et le sexisme - poussant la commission Stasi à préconiser en 2004, l’interdiction des signes religieux à l’école. Et toujours en 2004, un autre rapport, celui de Jean-Pierre Obin, inspecteur général de l’Education nationale, pointait lui-aussi de graves mises en cause de la laïcité dans les collèges et les lycées provenant d’enfants d’immigrés d’origine musulmane. Il relevait déjà « le développement de l’antisémitisme dans l’enceinte de l’école, soit au nom du conflit israélien-palestinien, soit au nom d’une sourate du Coran. » En 2013, le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, décidait d’afficher une Charte de la Laïcité dans les écoles

françaises, signe d’une reconnaissance de l’impuissance de l’Etat à faire respecter les lois de la République en milieu scolaire. Récemment des médias relataient « l’alyah interne » de familles juives d’Ile-de-France déménageant en nombre au sein de la région pour fuir l’insécurité. Il ne s’agit plus d’empiler rapport sur rapport car les constats ont été fait depuis longtemps ; il y a urgence à agir et à promouvoir des solutions qui n’ont jamais été mises en œuvre jusqu’aujourd’hui. En attendant, nombre de nos coreligionnaires n’ont pas eu d’autres choix de quitter ces quartiers et notre pays depuis longtemps… Jack-Yves Bohbot


FRANCE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

36

Tel-Aviv plus cher que Paris. Investir dans l’immobilier israélien, passion française moins 50 % de la somme nécessaire à votre projet. Inutile d’insister, c’est la loi ! Et si vous êtes nouvel immigrant, vous obtiendrez 70, voire 75 % du montant sous forme de prêt – à condition que vos garanties soient coulées dans du béton. Cela explique peut-être, pour partie, l’excellente réputation du shekel, l’une des devises les plus sûres et les plus solides du monde, mais ces restrictions n’arrangent guère l’épargnant français lambda qui aurait envie, simplement, de placer quelques centaines de milliers d’euros âprement économisés dans le pays de ses rêves.

L’investissement dans l’immobilier israélien est une passion française depuis des lustres. Les Juifs de ce pays ont beaucoup acheté pour des raisons bien connues. La proximité géographique d’abord, l’idéal sioniste bien sûr… L’acquisition d’un appartement à Tel-Aviv, Netanya ou Jérusalem permettait de réaliser son alyah – ou de faciliter celle de ses enfants – en devenant immédiatement propriétaire, ou encore de se lancer dans la location en attendant d’occuper soi-même le logement le moment venu. Sans oublier les résidences destinées aux vacances. Globalement, l’environnement économique était très favorable jusqu’au milieu des années 2000 et même un peu au-delà. Israël était un petit Etat en pleine expansion, avec des surfaces foncières rares pour une population croissante et dotée, en moyenne, d’un pouvoir d’achat en hausse constante. Si bien que les rendements locatifs annuels atteignaient, dans le neuf, au moins 5 ou 6 % et parfois davantage dans certaines zones. Les banques locales, de leur côté, n’étaient pas trop regardantes sur l’origine des sommes provenant de l’étranger. Des banques très sourcilleuses Rappelons que l’Etat juif n’est membre que depuis 2010 de l’Organisation pour la

coopération et le développement économique (OCDE), qui rassemble les pays les plus avancés. Les échanges d’informations fiscales sont récents. Cela ne signifie pas seulement que les fraudes (comme le blanchiment) sont rendues plus difficiles, voire impossibles. Cela se traduit surtout par des tracasseries administratives émanant des organismes financiers, peu encourageantes pour des clients français habitués à davantage de souplesse de l’autre côté de la Méditerranée. La manière dont votre argent a été gagné ou valorisé avant d’atterrir sur un compte israélien est désormais scrutée à la loupe, et l’on risque de vous réclamer des documents parfois… introuvables pour démontrer votre bonne foi. Bref, la transparence et l’honnêteté, qui sont l’apanage de l’immense majorité des Juifs français souhaitant investir en Israël, n’empêchent ni les soupçons ni les pertes de temps désagréables. Ici, les clients ont parfois le sentiment d’avoir affaire à un ordinateur sur pattes et non à un commercial lorsqu’ils rencontrent leur conseiller bancaire. Au moins 50 % d’apport ou rien ! De surcroît, un étranger pouvait emprunter autrefois jusqu’à 70 ou 80 % du prix d’acquisition d’un bien immobilier, et un olé la quasi-totalité à travers différentes aides. Cet âge d’or est révolu. Si vous ne résidez pas déjà en Eretz, vous devez disposer d’au

Tel-Aviv plus cher que Paris Quant aux prix, ils ont atteint des limites insoutenables ! Tel-Aviv, en moyenne, est devenue plus cher que Paris. Mais les loyers n’ont pas suivi, car les Israéliens ne bénéficient pas d’un pouvoir d’achat suffisant pour justifier des hausses locatives en adéquation avec l’emballement des tarifs d’accession à la propriété. Conséquence : les rendements annuels se sont effondrés avec 2 à 2,5 %, au mieux, dans le neuf. Cette chute a coïncidé peu ou prou avec la grande vague d’alyah hexagonale qui a débuté en 2012 et se poursuit à l’heure actuelle – à un rythme moins soutenu mais largement supérieur à ce qu’il était il y a une décennie. Du coup, les prétentions tarifaires des promoteurs, jugées exagérées, se stabilisent. Acheter pour revendre et empocher rapidement une confortable plus-value n’est plus recommandé pour les Français disposant d’un capital moyen. Enfin, certains oiseaux de mauvais augure prédisent un krach immobilier. Ils freinent aussi, forcément, la vigueur du marché. Cette prédiction est peu rationnelle : Israël reste un Etat attractif et ultra-innovant, à haute valeur ajoutée industrielle, avec des performances exceptionnelles dans le secteur de la high tech. Il faut loger des millions d’habitants et au regard des normes occidentales, la natalité est élevée, baroukh Hachem, sur un espace réduit. Une baisse

drastique des prix paraît invraisemblable. Cela dit, les économistes savent mieux que quiconque que la peur est un sentiment incontrôlable… Alors que faire ? Quelques-uns profitent encore d’une tendance haussière dans certains secteurs, comme autour de Ramat Gan, pour acheter sur plans (20 % de la somme est alors requise) et… revendre avant de verser, généralement trois ans plus tard, les 80 % restants à la livraison de l’appartement. Mais ce genre d’opération nécessite un portefeuille bien garni, des relations, et un goût du risque qui ne correspondent pas à l’état d’esprit et à la situation majoritaires des Juifs français d’aujourd’hui. On peut aussi se regrouper à trente ou quarante acquéreurs pour négocier des logements à moindre coût avec le promoteur du même ensemble immobilier en construction. Des opportunités loin des métropoles Reste l’investissement dans les villes d’avenir encore accessibles financièrement, éloignées des grands centres urbains mais de mieux en mieux reliées aux métropoles grâce à l’extension spectaculaire du réseau ferré. Certaines d’entre elles fourmillent de projets culturels, commerciaux, etc., à même d’attirer les olim et les épargnants. C’est le cas de Netivot, ‘Holon, Ashkelon ou de plusieurs communes de la périphérie de ‘Haïfa. La municipalité de Yerou’ham, une ville isolée autrefois, près de Beer Sheva, a conçu un plan de développement urbain ambitieux qui devrait susciter des envies chez les chercheurs de rentabilité à long terme. Les exemples ne manquent pas, du nord au sud du pays. Il y a encore une autre solution : un investissement à la rentabilité… exceptionnelle. Il concerne les terrains à construire, aux plus-values croissantes : de l’ordre de 15 % après impôts ou davantage. Ce sera le sujet du prochain article de cette série, à paraître dans le numéro suivant d’Haguesher. Restez attentifs !



ISRAËL

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

L’héritage musical de Johnny sur scène à Tel-Aviv

Le 22 mars prochain, un hommage grandiose sera rendu à Johnny Halliday en Israël. Que vous soyez fan de la première heure, ou simplement à la recherche d’une soirée unique et riche en émotions, ne ratez pas cet événement. Johnny, un artiste qui touche au-delà de ses admirateurs

A Jérusalem le restaurant à ne pas rater. Pastillas, tajines de coquelet aux raisins …

L’odeur des épices marocaines embaume ce restaurant caché comme un trésor derrière une lourde porte de métal, rue Horkanos, au centre de Jérusalem. Pastillas, tajines de coquelet aux raisins et amandes, salades d’orange à la cannelle… 100% cacher. Difficile de croire qu’Ilan Sibony a commencé au bas de l’échelle avec “La Baraque”, un petit comptoir et cinq tables. Étudiant en architecture, le Marocain Casablancais sioniste cuisinait pour payer ses études. “Je ne disais pas aux clients que je leur servais de la nourriture marocaine”, ricane celui qui aura finalement réussi à intégrer la fine cuisine du royaume en Israël. “Je suis un pionnier”, dit-il, sans gêne, en parcourant “Darna”, son restaurant qui

38

compte 200 couverts. Il a réussi à séduire les Israéliens par la panse et faire goûter ses mets aux “grands de ce monde”, comme il aime à dire. Marcello Mastroianni, Juliette Binoche, Ariel Sharon, Jacques Chirac, André Azoulay… Du plancher en zellige à la poterie accrochée aux murs, tout est importé du Maroc. “Ça m’a permis de redécouvrir le pays que j’ai quitté en cachette à l’âge de 17 ans”, raconte-t-il. Parachutiste dans l’armée et ex-résident d’un kibboutz, le pionnier culinaire est fier de ses origines. Pour rien au monde, il n’arrêterait de cuisiner les plats de son enfance. Comme plusieurs, il n’a rien perdu de sa fiérté de Marocain. Même si avant tout, il est israélien. Source : http://israelmagazine.co.il

L’hommage prévu à Tel Aviv le 22 mars prochain est produit par Daniel Kazado et Raphaël Elbaz, deux personnes que tout oppose dans leur lien à l’idole des jeunes. Daniel Kazado nous raconte: ”Johnny, je suis tombé dedans quand j’étais petit. A onze ans, j’ai assisté à mon premier concert et sa musique a bercé toute ma vie. J’ai beaucoup écouté Johnny, je l’ai aussi chanté. Je suis un fan. J’ai fait partie de l’équipe qui s’est occupé de son concert en Israël. Je lui suis reconnaissant de la belle image qu’il a donnée de notre pays, de sa volonté à se produire ici, malgré les menaces, des beaux articles qui sont sortis dans les journaux français sur son passage en Israël. Cet hommage est aussi une façon de lui dire merci”. Raphaël, lui, appartient à une autre génération: ”J’ai 24 ans, pour moi Johnny est certes une grande star mais je ne connaissais pas vraiment l’artiste et son œuvre. Quand Daniel m’a proposé le projet, j’ai commencé à me plonger dans sa vie. J’ai découvert un artiste grandiose, un monument. On se passionne vite pour le personnage et son œuvre”. Le directeur musical du spectacle, Yves Galula avoue ne jamais avoir été un fan de Johnny. “Pour moi, c’était surtout un chanteur qui savait s’entourer des meilleurs musiciens et de grands arrangeurs. Et cela m’interpelait. Pour construire le spectacle, je suis entré en profondeur dans la vie de l’artiste et je suis devenu fan de sa personnalité: Johnny était généreux, fin, simple et intelligent. Un tel succès musical ne peut pas venir de nulle part. Personne ne l’a jamais égalé en France. Il a un don incontestable

et sa force musicale est impressionnante”. Forts de ces différences, les trois hommes ont mis au point une soirée qui parlera à tous: fans ou pas. ”Un hommage qu’il aurait aimé” Le spectacle offrira un mélange entre musique live et cinéma. ”Nous allons projeter un film sur la vie de Johnny avec des interventions musicales live de ses plus grands tubes”, nous explique Daniel Kazado. Le casting des personnes sur scène est impressionnant: le célèbre guitariste, Nono Krief, qui fut celui de Johnny pendant plusieurs années, sera spécialement là. La voix off qui commentera les images de la vie de Johnny n’est autre que Francky Perez. Bien connu dans la communauté francophone, beaucoup ignorent qu’il a été le bras droit de Johnny Hallyday à Los Angeles, pendant ces dernières années: ”il agrémentera ses prises de parole, d’anecdotes inédites et nous fera découvrir des aspects inconnus du personnage”, précise Yves Galula. Daniel Kazado est aussi heureux de nous annoncer la présence sur scène de deux artistes qui ont chanté avec Johnny: la chanteuse Larusso et le chanteur soul et choriste de Johnny, Stefan Filey. Et comme nos organisateurs ne laissent rien au hasard, la salle choisie est un ”petit écrin”, comme le dit Daniel Kazado. ”C’est une réplique de la salle Pleyel à Paris. On y est assis confortablement et l’acoustique y est très bonne. Nous voulons un rendu façon Johnny, un hommage qu’il aurait aimé”, nous confie ce fan de toujours. ”La facilité avec laquelle je me suis passionné pour le personnage montre qu’il traverse les générations et les publics”, conclut Raphaël Elbaz, ”c’est pourquoi le spectacle que nous préparons plaira à une large audience”. Spectacle le Jeu 22 mars, 20h30, Grand City Hall – Tel Aviv Glilot



ISRAËL

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

40

Alex Lubotzky, Prix Israël pour la recherche en maths et informatique Alex Lubotzky, père de six enfants qui a servi à la Knesset, a remporté le Prix Israël pour la recherche en mathématiques et informatique. Le professeur de l’Université hébraïque de Jérusalem est un chercheur de premier plan en théorie des groupes.

: on peut « grouper » les automorphismes du corps de décomposition d’un polynôme séparable. L’idée de groupe tient aussi ses sources de l’étude de nouvelles géométries, Felix Klein (1872), et de la théorie des nombres : Leonhard Euler, Carl Friedrich Gauss.

La théorie des groupes est une discipline mathématique. C’est la partie de l’algèbre générale qui étudie les structures algébriques appelées groupes. Le développement de la théorie des groupes est issu de la théorie des nombres, de la théorie des équations algébriques et de la géométrie.

La théorie des groupes est très utilisée en chimie. Elle sert par exemple à simplifier l’écriture de l’hamiltonien d’une molécule en exploitant ses symétries. Elle permet de calculer les orbitales moléculaires comme somme d’orbitales atomiques et de prédire le type de déformation que va subir une molécule en spectroscopie infrarouge (IR). En spectroscopie, elle permet de savoir si une transition sera visible dans un spectre infrarouge et/ou dans un spectre Raman, selon la symétrie de sa déformation.

L’une des origines de l’idée de groupe est l’étude des équations algébriques par Joseph-Louis Lagrange (1771). La terminologie de « groupe » est mise en évidence pour la première fois par Évariste Galois (1830)

En Israël aussi, des crapules vont au stade

Puis-je ne pas travailler Chabbath même si je ne suis pas religieux ?

Huit membres de l’Organisation « La Familia » supporters de l’équipe de football ‘Beitar Jérusalem’ ont été condamnés, à des peines de prison après avoir été reconnu coupable, chacun selon sa part, d’avoir agressé des supporters du Hapoel Tel-Aviv, dont un avec un marteau, sans aucune provocation de la partie adverse. Ce sont les premiers condamnés, membres de « La Familia », à des peines de prison pour violences commises en bande organisée. Par Rony Akrich A chaque réunion sportive, des entraîneurs fustigent leurs formations, des supporters rugissent et, sur tous les terrains du monde, des violences sont perpétrées en toute impunité ou presque. Ces masses sont une population à risques dont le montant dans les factures publiques gagnerait à être chiffré. Les opérations de sensibilisation et une fermeté renforcée ne peuvent rien corriger à l’agressivité naturelle du sport. La férocité est banalisée, la violence des stades alimente la bestialité, le fanatisme, le nationalisme des tribunes. Le sport convie la foule au stade, réunit les masses, les amoncelle pour honorer le culte martial du ballon rond ou ovale et il ne faut guère plus d’une erreur dans le show pour que l’escouade mugisse et que les supporters excités deviennent une horde assassine.

Une loi vient d’être acceptée à la Knesset : elle permet à n’importe qui d’obtenir le droit de ne pas travailler le Chabbath, même en l’absence d’une conduite religieuse déclarée. Et cette nouvelle disposition a été présentée par un député de Yech ‘Atid, la députée Lavi. Jusqu’à présent, une telle possibilité de chômage le Chabbath était réservée à ceux qui respectent Chabbath, après présentation d’une déclaration comprenant un cer-

tain nombre d’éléments, dont le respect de la cacherouth et du Chabbath. Les députés qui ont proposé cette loi visaient un élargissement démocratique du droit de ne pas travailler un jour par semaine, accordant un droit social. Un comité ministériel restera en droit d’obliger certains employés à profaner le Chabbath, quand leur travail est indispensable pour la sécurité du pays ou la santé des gens. kountrass.com

Bien pire en période de crise, les extrémistes et les hooligans saisissent les enceintes sportives (ou à l’extérieur, à l’occasion d’événements sportifs) comme le domaine parfait, l’exutoire idéal de leur inimitié totale de la société, de leur chauvinisme destructeur et fréquemment de leur détresse et de leur rejet le plus total. Dans la chimère générale, le sport profite d’un crédit sans faille, auprès du public, qui le protège de tout soupçon, et ne s’interroge d’ailleurs que très peu sur son sens sociopolitique.

Distraire la plèbe Souvenons-nous que pour se garantir de tous conflits sociaux, les Romains avaient auguré tous les avantages qu’ils sauraient retirer des jeux du cirque en tant qu’exutoire. Procurer leur «du pain et des jeux» et chacun n’en sera que plus satisfait, aujourd’hui la mondialisation et les medias ont rafraîchi ce credo. Les démocraties bourgeoises comme les gouvernements despotiques élèvent le sport en idéal, car intéressés à distraire la plèbe des attentions et réflexions controversées. Les naïfs remarquent un beau jour, après avoir encensé le sport, que le rêve sportif ne coïncide point avec la réalité: dopage, falsification, brutalité. Pour quelle raison le sport serait-il différent des tares que la société véhicule de l’athlète, l’archétype de l’éthique? L’exercice sportif est une facette des relations collectives et financières qui ne bénéficient plus d’aucune différence. Nulle zone franche dans la société libérale et le sport n’y échappe guère. Ce serait absurde de dénoncer le seul sportif pas plus qu’il ne faille le défendre. La culpabilité se répartit entre les publicistes qui drainent d’abondants bénéfices grâce à leur soutien, les patrons de clubs qui lorgnent ailleurs en souhaitant que tous agissent ainsi, les journalistes qui s’enivrent béatement face à la performance et des spectateurs qui désirent encore et toujours plus, oublier leur quotidien. C’est dans cette cuisine savamment aménagée que les crapules hooligans éructent toute leur insuffisance et crachent le venin du faible comme du lâche! coolamnews.com


ISRAËL

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

41

400 Français au Marathon de Les foyers israéliens moins Tel-Aviv. Une des courses les endettés que la moyenne des plus sécurisée au monde pays développés

C’était vendredi. 350 000 verres d’eau ont été bus par plus de 40 000 coureurs! C’est fait, le marathon a eu lieu et le succès a été total. Selon i24News (Copyrights) : « L’organisation de l’événement sportif titanesque a pris une année entière. Avant le marathon une installation avait occupé Kikar Rabin, l’une des plus grandes places de Tel Aviv. De grands chapiteaux blancs, habillés d’affiches colorées, qui vantaient tantôt une paire de chaussures de sport dernière génération, tantôt les mérites d’une barre énergisante aux effets révolutionnaires… AVANT LE MARATHON. Au fur et à mesure que l’on s’approchait de l’entrée, la musique pop se faisait de plus en plus forte… Le responsable derrière toute cette logistique expliquait : « Le grand événement va avoir lieu dans quelques jours, donc les coureurs commencent à venir récupérer leurs dossards pour le marathon! ». A l’intérieur des énormes tentes, qui s’étendent sur plusieurs milliers de mètres carré, des dizaines de stands sur le running et ses produits dérivés. Un sac de la marque à trois bandes à la main, Miki, 38 ans, confie : « Je viens d’acheter un collant et une paire de chaussettes. Je suis plus prêt que jamais! ». Le marathon est une tradition pour cet habitant de Raanana, qui vient chaque année participer à cette course de Tel Aviv. A deux pas de l’énorme boutique Adidas, sponsor de l’événement qui a apposé son logo sur tous les maillots de la course, une grande piscine à boules à l’effigie de Tel Aviv et de Samsung, co-organisateurs du marathon ; un responsable de Kapaïm Active, Oren Naïm, qui planifie les moindres détails de l’événement depuis 12 mois, confie : « On ne parle pas seulement du marathon, c’est une grande fête de la course. En parallèle de la compétition il y a aussi un festival du film sur le running, ou encore un grand dîner, une « Pasta Party » pour faire le plein de féculents la veille du top départ ». Si l’événement qui se tiendra ce vendredi 23 février a été nommé le « Tel Aviv Samsung Marathon », il offre en vérité bien plus d’options aux coureurs. « Nous sommes fiers que tout le monde puisse participer » indique Ron Huldai, le Maire de Tel Aviv – Yafo. Parmi les 40 000 inscrits, « seuls » 3 000 courageux se sont fixés le défi d’arriver à la fin des 42,195 km de parcours.

D’autres courses sont proposées, comme les 5 et 10 km, mais aussi un parcours en vélo à main, adapté aux personnes à mobilité réduite. Pour Yaelle, qui fêtera ses 8 ans la veille de la course, ce sera l’option mini-marathon : au choix, 500 mètres ou 1 km. Sa maman, Adi, 39 ans, en fera 10 fois plus. Elle confie : « C’est un projet qui tient à coeur à tout la famille. Mon mari est marathonien. On habite Tel-Aviv et c’est sympa de courir ici, on va passer par le Parc HaYarkon, le bord de mer… ». Oren Naïm nous confie d’ailleurs qu’il a vérifié, « ce marathon est l’un des seuls au monde qui longe ainsi la côte ». Le marathon de Tel Aviv, vitrine de la ville blanche Sur le site du Tel-Aviv Samsung Marathon, on ne manque pas de vanter les atouts de la capitale économique israélienne : « 300 jours de soleil par an, 450 bars, 14 km de plages magnifiques », on oublierait presque que l’on se trouve sur un site Internet dédié à un événement sportif… et pour cause : « Il y a trois événements porte-drapeau à TelAviv » précise Oren Naïm, « la Laïla Lavan (Nuit Blanche, célébrée à Tel Aviv depuis 2003), la Gay Pride, et le marathon ». Ron Huldai précise : « Le parcours s’articule tout autour de la ville de Tel Aviv – Yafo, il passe par le Boulevard Rothschild, le coeur de la « startup city », par le parc de Sarona, la vielle ville de Jaffa, et bien sûr, notre promenade de renommée mondiale, récemment rénovée ». 2 000 participants viennent d’ailleurs de l’étranger ; « Il y a beaucoup d’Allemands, de Polonais… qui viennent chercher le soleil qu’ils n’ont pas chez eux, mais aussi des Français et des Américains de la communauté juive, qui viennent participer au marathon, puis restent en Israël pour la fête de Pourim » ajoute Oren Naïm. Les chiffres fournis par Kapaïm Active sont impressionnants : 2 000 agents de sécurité seront déployés vendredi 23 février dans la ville blanche. C’est l’une des courses les plus sécurisée au monde selon les organisateurs. De nombreuses routes seront fermées, un sujet duquel il a fallu discuter avec les hôpitaux de Tel-Aviv et même les aéroports! La logistique de s’arrête pas là : pour ravitailler les 40 000 sportifs tout au long des parcours, 15 000 dattes ou encore 40 000 bananes seront nécessaires! » i24News

Financièrement, on le sait, Israël est un pays qui va bien. Toutefois il est toujours agréable de noter toutes les bonnes nouvelles. Cette fois c’est au niveau de la dette des foyers que l’Etat Hébreux peut se réjouir. En effet, le taux d’endettement par foyer israélien est plus bas que dans la plupart des pays développés, et même assez largement comparé à des pays comme la Suisse ou l’Australie. Selon la Banque d’Israël et son rapport sur la stabilité financière du pays pour la seconde moitié de 2017, l’endettement par foyer représentait 42% du PIB par tête. Cela veut dire que ce taux d’endettement peut encore augmenter de 50% avant d’atteindre le niveau considéré comme élevé par les standards internationaux. Comment s’explique ce niveau de dette relativement faible ? Les israéliens ne sont pas de grands économes, contrairement aux allemands par exemple, et les dépenses dans le domaine de la consommation privée augmentent rapidement. Ces dernières années,

les dépenses dans la consommation privée ont même pris la place des exportations dans la hiérarchie des causes de la croissance du pays. Cette consommation privée couplée aux taux d’intérêt relativement bas depuis trois ans aurait pu causer une augmentation de la dette privée mais cela n’a pas été le cas. Selon la Banque d’Israël, une des raisons de cette absence de bulle réside dans la croissance rapide des salaires ces dernières années, ce qui a permis aux israéliens de payer leurs achats avec leurs propres ressources. De même, le faible niveau de la dette est selon certains dû au relatif manque de développement de la concurrence dans le domaine des crédits à la consommation en Israël. Une situation qui pourrait toutefois changer suite à l’instauration du Comité de développement de la compétition dans la banque et les services financiers ou Strum Committee. Source : Globes


POLITIQUE

Edition du 28 Février 2018 au 6 Mars 2018

42

Et si c’était Lui? Avi Gabbay, le seul à pouvoir mettre fin à l’ère Netanyahou ? de l’échiquier politique. Six mois plus tard, il profite de cette aura pour briguer la présidence du Parti travailliste. En dépit de sa relative inexpérience, il prétend être le seul à pouvoir mettre fin à l’ère Netanyahou, aux commandes du pays depuis 2009. « Les choses bougent, martèle Gabbay. Notre objectif, c’est trente sièges à la Knesset. J’ai l’intention de sillonner le pays pour rencontrer les gens et leur présenter nos projets et notre programme. » Sa victoire surprise a certes redonné un élan à une formation sur le déclin. Mais Avi Gabbay estil pour autant l’homme providentiel de la gauche israélienne ? Comment me définir ? De droite, de gauche, du centre ? Je récuse ces catégories, qui sont pour moi trop restrictives, explique Gabbay

Un article de Maxime Perez pour J.A. « Inconnu du grand public il y a encore quelques années, Avi Gabbay dirige désormais d’une main de fer le Parti travailliste. Et multiplie les appels en direction de l’électorat nationaliste. Personne ne l’imaginait prendre les rênes du Parti travailliste israélien (Aavoda), défaire ses cadors, pâles héritiers de Yitzhak Rabin, l’ancien Premier ministre assassiné en 1995. Car c’est sans doute parce que la gauche israélienne ne s’est jamais remise de la perte de son leader – elle a été incapable de reconquérir un pouvoir abandonné à la droite nationaliste – qu’Avi Gabbay, 50 ans, n’a eu aucun mal à s’imposer comme un autre choix crédible aux yeux de son électorat. Sa victoire à la primaire du 10 juillet dernier n’en relève pas moins de l’exploit politique. Sept mois seulement après avoir rejoint les rangs d’Aavoda, il s’impose au second tour face à un vétéran du parti, Amir Peretz, donné favori et soutenu par la puissante Histadrout, principal syndicat de travailleurs. « Voilà la réponse à tous ceux qui croyaient notre parti moribond et pensaient que les Israéliens avaient perdu foi dans le changement », s’exclame le vainqueur. Une comparaison avec le parcours d’Emmanuel Macron D’origine marocaine comme son rival des urnes, Avi Gabbay a fait sensation dans une formation historiquement dominée par l’élite ashkénaze. Le nouveau chef travailliste n’a pourtant rien du pedigree d’un mizrahi (« oriental »), appellation englobant les Juifs ayant émigré des pays arabes et souvent relégués, dès leur arrivée en Israël à partir des années 1950, dans des villes

touchées par la pauvreté et le chômage. Gabbay a grandi dans le paisible quartier de Baka, à Jérusalem. Élève brillant, il intègre le prestigieux lycée Rehaviah, par lequel sont passées nombre de personnalités politiques. Plus tard, à l’armée, il obtient le grade de lieutenant dans le corps des renseignements militaires avant de se lancer dans des études d’économie, à l’université hébraïque de Jérusalem. En 2015, la fondation du parti de centre droit Koulanou, dont il fait partie, entre dans la coalition de Benyamin Netanyahou Le soir de sa victoire à la primaire travailliste, ses partisans ont à plusieurs reprises scandé le nom d’Emmanuel Macron, estimant que le parcours de leur protégé valait la comparaison avec celui du jeune chef de l’État français. Il est vrai qu’avant de s’essayer à la politique, Gabbay avait prospéré dans le secteur privé. En 2007, à force de persévérance, il finit par diriger l’entreprise de télécommunications Bezeq, là où son père avait fait carrière. Le tournant intervient en 2014, quand il prend part à la fondation du parti de centre droit Koulanou (« Nous tous »). Un an plus tard, la formation entre dans la coalition de Benyamin Netanyahou, au sein de laquelle Gabbay occupe furtivement la fonction de ministre de la Protection de l’environnement. Il démissionne en mai 2016 pour protester contre la nomination de l’impétueux Avigdor Lieberman au poste de ministre de la Défense. Gabbay prétend être le seul à pouvoir mettre fin à l’ère Netanyahou Ce premier coup d’éclat ne passe pas inaperçu et lui attire la sympathie d’une partie

Ses premières prises de position reflètent un pragmatisme et une volonté de ratisser large pour espérer ramener sa formation au pouvoir. « Comment me définir ? De droite, de gauche, du centre ? Je récuse ces catégories, qui sont pour moi trop restrictives. Il nous faut modifier notre discours et notre approche pour rendre notre parti plus accessible », explique Gabbay. Pour convaincre, l’intéressé n’hésite pas à se joindre aux manifestations anticorruption qui, chaque samedi soir, rassemblent des dizaines de milliers d’Israéliens, principalement à Tel-Aviv. N’étant pas député, c’est dans la rue qu’il croise le fer avec Netanyahou et ses proches, visés par plusieurs enquêtes compromettantes. Opposé au démantèlement des colonies juives Passé l’opération séduction, Gabbay se focalise sur son objectif : la perspective, inéluctable selon lui, d’élections anticipées. « En novembre 2018, je serai Premier ministre », affirme-t-il publiquement. Avec autorité, il impose ses directives. À sa demande, le Parti travailliste vient d’approuver une révision de sa charte qui, entre autres, attribue à son président des pouvoirs élargis. Gabbay peut désormais placer quatre candidats de son choix sur la prochaine liste parlementaire et procéder à des nominations clés. Ces prérogatives alimentent les rumeurs sur le retour en politique de l’ancien Premier ministre Ehoud Barak, farouche adversaire de Netanyahou, et d’illustres généraux israéliens, notamment l’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon, issu pourtant du Likoud. Avi Gabbay a accusé la gauche israélienne d’avoir « oublié ce qu’est qu’être juif » « Si nous ne sommes pas capables de changer, pourquoi l’opinion devrait-elle croire que nous pouvons changer le pays ? » s’interroge Gabbay, qui envisagerait même de rebaptiser le parti. Et de poursuivre : « Si nous ne pouvons pas créer l’unité au sein de

notre famille politique, l’opinion ne pourra pas croire que nous pouvons apporter l’unité à Israël. » Et pourtant, certaines de ses déclarations désarçonnent le camp travailliste. Sur le dossier palestinien, l’ancien centriste assure soutenir le principe de « deux États pour deux peuples ». Or il se refuse à envisager le démantèlement des colonies juives : « Il n’y a aucune raison de les évacuer dans le cadre d’un accord de paix. Cette approche est peut-être erronée. D’autres solutions peuvent être trouvées. » Des sondages défavorables Plus qu’un glissement à droite, ses propos ont sonné comme un premier couac, obligeant plusieurs députés de sa formation à prendre leurs distances. Loin de se démonter, Avi Gabbay a accentué le malaise en accusant la gauche israélienne d’avoir « oublié ce qu’est qu’être juif ». « Nous vivons sur cette terre parce que nous sommes juifs et pas parce que nous sommes israéliens », a-t-il renchéri. Discrédité à gauche, Gabbay n’est guère mieux perçu à droite Ce discours ne l’a pour l’instant pas servi. Discrédité à gauche, Gabbay n’est guère mieux perçu à droite. Quant à l’opinion israélienne, elle perçoit toujours le centriste Yaïr Lapid – chef de file du parti Yesh Atid (« Il y a un futur ») – comme le seul recours contre Netanyahou. Les sondages, dans un premier temps favorables à Gabbay, lui sont aujourd’hui nettement défavorables. Le dernier en date, publié fin décembre, n’octroie que douze sièges au Parti travailliste. Sauveur ou félon ? Pour la gauche israélienne, d’aspiration libérale et foncièrement attachée à son socle idéologique, c’est peut-être le coup de grâce. Le revirement à droite, aussi brutal qu’inattendu, opéré par Avi Gabbay résonne comme une cruelle désillusion. Du statut de sauveur, le nouvel homme fort du parti semble bien être passé à celui de félon. « Gabbay a toujours été un choix par dépit pour les travaillistes. Ses membres sont inquiets et se demandent même s’il n’est pas en train de devenir un Netanyahou », note Joshua Leifer, éditorialiste au magazine en ligne +972. Pourtant, certains ténors du parti lui maintiennent un soutien sans faille, à l’instar de Shelly Yachimovich. « Grâce à lui, nous nous sommes réapproprié le mot “paix”, et ses positions ne contredisent pas notre plateforme », estime l’ancienne secrétaire générale d’Aavoda. Le pari Gabbay n’est pas sans risque : en cas d’échec aux prochaines législatives, les travaillistes seront purement et simplement menacés de disparition ». Source : Maxime Perez pour jeuneafrique.com (Copyrights)




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.