Israël Actualités n°470

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GRATUIT - Numéro 470 - Edition du 21 Mars 2018 au 27 Mars 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 21 Mars 2018 au 27 Mars 2018

L’autoflagellation, ou l’ennemi de l’intérieur

La polémique enfle. Elle fait du bruit. Occasionne des sourires entendus et des rires gras, de la part de ceux qui n’attendaient que ça : Foxtrot, film du réalisateur israélien Samuel Maoz, raconte la façon dont une bavure, dans les rangs de Tsahal, fracasse le quotidien et le bonheur d’une famille sans histoire.

Choisi pour faire l’ouverture du festival du cinéma israélien, l’opus a dû se passer de l’ambassadrice lors de sa diffusion, la jeune femme ayant poliment décliné l’invitation. Je ne m’étendrai pas sur les qualités cinématographiques du film ni sur le talent de son réalisateur. Je ne passerai pas non plus des heures à disserter sur les qualités du film. Je me pose simplement une question : pourquoi le milieu culturel israélien se donne-t-il à ce point du mal pour détruire l’image de son pays à l’international ? Le monde culturel est souvent de gauche, quels que soient les pays. Israël, en la matière, ne fait pas exception à la règle. Mais peut-être est-ce le seul pays qui ne peut se le permettre. Ou plutôt qui ne peut se permettre que l’on soit ancré à gauche, ou à droite, de taper en permanence sur l’armée, l’autorité, et de montrer du doigt en permanence nos propres erreurs. Comme si l’art et la critique se valaient… Lorsque je vois le peuple israélien et ses « élites » culturelles passer leur temps à s’autoflageller, j’ai en permanence l’impression que le principal danger, pour Israël, est l’ennemi de l’intérieur. Il est en cela, aidé par les valeurs du peuple juif et les fondements de la démocratie israélienne. Israël seul pays libre et démocratique, dans un océan de douleurs et de dictatures moyen-orientales, laisse ses citoyens lui cracher à la face. En toute impunité ou presque. Et trop,

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

c’est trop.

En Israël, un député, à la Knesset, peut appeler à la destruction de l’Etat, cracher sa haine de l’armée et du drapeau, un terroriste bénéficier de soins médicaux de premier ordre, un cinéaste exporter, dans le monde entier, son œuvre et discréditer son pays. Est-ce en accusant nos enfants, ces jeunes qui sacrifient leur insouciance et leurs plus belles années pour défendre notre Terre, au péril de leur vie, que l’on résoudra nos tourments, que l’on fera taire nos états d’âme ? Je ne crois pas. Pour cela, un psy ferait mieux l’affaire… Je dis, moi, que tous ceux qui crachent sur Israël, son armée, ses erreurs, hurlent avec les loups pour se voiler la face. Et qu’il faut parfois appeler à plus de responsabilité. C’est le choix qu’a fait notre journal. Sollicité par le distributeur, pour un encart publicitaire réservé, nous avons appris tardivement que l’espace en question était destiné à la promotion de ce film. Nous avons choisi de refuser la manne financière ainsi proposée, afin de ne pas trahir nos idéaux, nos convictions sur ce sujet, et notre ligne éditoriale. Toujours, ici, nous défendons et défendrons les mêmes valeurs : le respect de la France, des valeurs républicaines, de la démocratie. Le soutien indéfectible à l’Etat d’Israël, aux valeurs qu’il porte et défend vaillamment, au sein d’un Proche-Orient noyé dans le chaos pour cause d’obscurantisme. Toujours, nous refuserons de nous compromettre. J’appelle tous les médias communautaires à en faire de même, en espérant que l’appel de l’argent ne leur fera pas tourner la tête… Am Israël Haï, Alain Sayada

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Le nom de l’Iran, danger suprême d’Israël, n’a pas été prononcé au CRIF dîner sur i24 news permettait aussi à tout un chacun d’y assister virtuellement. Quelques-uns des adversaires traditionnels du CRIF se sont bien demandé si ce dîner avait toujours lieu d’être, en apportant quelques arguments. Mais le fait qu’un ancien Président de la République tel que François Hollande s’y rende de son propre gré prouve, s’il le fallait encore, combien cette soirée reste attirante pour les personnalités politiques jusqu’aux plus hautes. Aujourd’hui pourtant, maintenant que les lampions sont éteints, on pourrait y apporter quelques bémols : le nom de l’Iran, considéré par Israël comme le danger suprême, n’a pas été prononcé de la soirée, fût-ce par le président du CRIF Francis Kalifat.

Il ne fait guère de doute que le 33ème dîner du CRIF a été l’un des plus réussis depuis sa création en 1986 par Théo Klein : le lieu choisi (Pyramide du Louvre) était particulièrement prestigieux, les personnalités politiques encore plus nombreuses que d’habitude, contentes de se retrouver à l’occasion de ce rendez-vous mondain avec ses discours parfaitement ciselés, équilibrés et ses annonces prometteuses.

La reconnaissance du caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi par la juge d’instruction une semaine avant ce dîner n’est d’ailleurs peut-être pas tout à fait le fruit du hasard… Bref, aucune fausse note apparente. Emmanuel et Brigitte Macron ont séduit le public présent, et la retransmission en direct de ce

De même, si Emmanuel Macron a bien, voire très bien parlé de l’antisémitisme et de la lutte contre la haine sur internet, il ne s’est pas résolu à évoquer le terme d’ « antisémitisme islamiste » dans tout son discours. Et pour ce qui concerne la politique étrangère de la France vis-à-vis d’Israël, le président s’est aligné complètement sur les positions les plus traditionnelles du Quai d’Orsay. Seul changement vraiment positif, sa dénonciation très ferme du BDS.

Mais il faut bien constater que pour l’instant l’Exécutif n’est guère entendu par la Justice… laquelle est il est vrai indépendante : cette semaine encore par exemple, le juge des référés du Tribunal de Stains (93) a statué que les élus de cette municipalité pouvaient continuer à demander la libération du terroriste franco-palestinien Salah Hamouri sur le fronton de leur Mairie, alors que le BNVCA a déjà démontré que, comme celui des maires précédents,l’activisme propalestinien d’Azzedine Taibi, maire de Stains, ne fait qu’inciter à la haine d’Israël et pousser aux actes antijuifs. Que dire enfin du soutien d’Emmanuel Macron à l’UNRWA et de son appui aux demandes de subvention de Pierre Krähenbühl, commissaire général de l’UNRWA reçu à l’Elysée avec quelques heures seulement d’écart avec le dîner du CRIF alors que et ce n’est un secret pour personne, l’UNRWA incite ouvertement à la violence et à la haine contre les Juifs. On attend donc avec intérêt le dîner de l’année prochaine pour faire le bilan des actions qui auront suivi les bonnes paroles. Sabine Roitman


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Peut-on envisager des échanges d’Israël avec les puissances arabes voisines ?

Le P’tit Hebdo: Avoir créé Cukierman & Co. Investment House Ltd. était-il pour vous une forme de sionisme? Edouard Cukierman: Je suis né en France d’un père français (Roger Cukierman, ancien Président du CRIF et cadre dans le groupe Edmond de Rotschild, ndlr) et d’une mère israélienne. Tous les étés, nous venions en Israël. A 18 ans, c’est donc par sionisme que j’ai fait mon alya. J’avais d’abord comme idée de rentrer à l’armée. Finalement, le programme a été un peu modifié: j’ai d’abord étudié au Technion puis j’ai effectué mon service militaire. Je suis officier de réserve dans l’unité des négociations en situation de crise et pendant longtemps j’ai été porte-parole de l’armée pour les médias francophones. Souvent, on pense que j’ai créé Cukierman & Co. Investment House Ltd., pour suivre les traces de mon père. Mais en réalité, gérer un fonds d’investissement comporte une part de risque qui n’existe pas dans les métiers de banquiers. Il n’est pas facile de lever de l’argent pour des sociétés israéliennes. La création de cette société était, en effet, un choix de vie, un choix sioniste. Elle me permet d’agir pour que les entreprises israéliennes se développent au niveau international. Israël étant un petit marché, les entreprises sont toujours intéressées par l’établissement de relations avec des partenaires internationaux. Lph: A quel niveau se situent aujourd’hui les investissements étrangers en Israël? E.C.: D’une manière globale, on estime à cinq milliards de dollars, les investissements étrangers sur le marché hi-tech israélien. Israël est clairement devenu une puissance technologique. Nous nous situons juste derrière la Silicon Valley et New York en ce qui concerne le rapport montants d’investissements par habitant. Dans le Med Tech, les investissements étrangers en Israël représente la moitié de ce qui est investi dans l’Europe entière.

Lph: Depuis quelques années vous travaillez essentiellement avec la Chine. Comment un pays de plus d’un milliard d’habitants peut-il être aussi attentif à ce qui se passe dans un pays d’à peine huit millions d’habitants? E.C.: Israël possède quelque chose qui étonne et passionne les Chinois. Il s’agit de l’innovation. Celle-ci joue un rôle majeur sur de nombreuses entreprises chinoises leur permettant d’être plus compétitives. Les Chinois font preuve d’un engouement très important pour ce qui se passe en Israël. Aujourd’hui, la dépendance est mutuelle. Sur ces cinq dernières années, les Chinois ont investi 15 milliards de dollars en Israël. Petit à petit, ils se rapprochent des montants investis par les Américains. Lph: Comment sont nées ces relations si fructueuses? E.C.: Mes partenaires et moi-même avons pris cette initiative d’aller vers la Chine grâce à des contacts très importants sur place. Une grande banque chinoise est entrée dans notre fonds d’investissement et nous avons ouvert un bureau à Hong Kong. Notre directeur général, Haggai Ravid, s’est installé en Chine. C’est par l’intermédiaire de Ronnie Chan, président de Hang Lung Properties, le géant chinois de l’immobilier et cofondateur de Morningside, un fonds d’investissement actif dans le domaine des technologies de pointe, que nous avons fait décoller nos échanges, notamment à travers les rencontres GoforIsrael. Les deux précédentes années, ces rencontres se sont tenues en Chine et sur les 2800 participants, 2500 étaient chinois. En deux jours, plus de 1000 rendez-vous ont été fixés entre des investisseurs et les sociétés israéliennes. Lph: Peut-on nouer des relations économiques avec Israël sans parler de politique? E.C.: Les Américains et les Chinois sont très pragmatiques. Quand ils investissent en

Israël, ils voient leurs intérêts et sont prêts à dépenser des milliards de dollars. En 2017, 30 milliards de dollars ont été dépensés en acquisition de sociétés israéliennes par des grands groupes internationaux. Avec les Chinois, la prise de décision se fait à partir d’une analyse objective de l’intérêt des grands groupes. A cela s’ajoute, un engouement des Chinois pour Israël et la communauté juive avec laquelle ils partagent des valeurs communes. Ils sentent que la matière grise israélienne peut beaucoup contribuer au développement de leur pays, que ce soit dans le domaine médical, du traitement de l’eau ou de la hi-tech. Lph: Peut-on envisager des échanges avec les puissances arabes voisines? E.C.: On note une volonté des sunnites modérés de développer des relations. Mais peu de leaders arabes ont le courage de le dire. Sur le terrain, des coopérations existent. Néanmoins, il faut souligner que les pays environnants ne sont pas de grands consommateurs d’innovations et de technologies. Alors pour le moment, nous avons les accords avec l’Egypte et la Jordanie, notamment sur le gaz, il y a aussi la désalinisation de l’eau qui nous permet d’être un fournisseur important. Il existe bien des intérêts de

coopération. J’appartiens à une organisation créée par Yossi Vardi et Mounib Masri, hommes d’affaires israélien et palestinien, ”Breaking the Impasse”. Nous pensons que les échanges économiques sont primordiaux pour diminuer les tensions avec nos voisins. Quand on a une économie forte, on préfère éviter les conflits pour ne pas perdre cet acquis. Par ailleurs, une économie stable permet de se focaliser sur son développement et non plus sur la haine de son voisin. Lph: D’autres marchés internationaux devraient-ils être explorés? E.C.: Il y a un très gros potentiel avec la Russie, sachant que 37% des ingénieurs en Israël sont d’origine russe. Tous les marchés émergents (Amérique du Sud, Inde) sont très importants, mais ces économies ne se développent pas aussi vite et sont moins motivées que la Chine. Cette dernière va devenir, à terme, la première puissance économique mondiale et dans ce but, l’innovation israélienne est importante pour elle. Nous sommes donc ouverts à d’autres pays émergents, mais la Chine reste numéro 1 pour nous. Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay

La Macédoine considère la haine d’Israël comme étant de l’antisémitisme

Après le Royaume-Uni, la Roumanie et la Bulgarie, c’est au tour de la Macédoine d’adopter une définition de l’antisémitisme qui inclut la diabolisation d’Israël. Le pays des Balkans commémore cette semaine le 75ème anniversaire de la déportation des juifs du pays pendant la Shoah. C’est à cette occasion que le Congrès Juif Mondial nous apprend sur son site que le pays a adopté la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Un Centre de la mémoire de l’Holocauste pour les Juifs de Macédoine sera inauguré

le mois prochain et racontera l’histoire de la communauté juive du pays de ses prémisses il y a deux millénaires, en passant par son expansion en tant que pays refuge au moment de l’Inquisition espagnole, jusqu’à la Macédoine post-Holocauste. L’édifice a été conçu par Berenbaum Jacobs Associates.

La quasi totalité des juifs de Macédoine, soit plus de 10 000 personnes, ont été assassinées pendant la Seconde Guerre Mondiale, à Treblinka, un camp allemand en Pologne occupée. Les forces bulgares, qui dirigeaient la Macédoine avec la bénédiction de l’Allemagne nazie, les ont déportés.

Ces deux dernières années, plusieurs pays européens, au même titre que le Parlement européen lui-même, ont adopté la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Cette définition date de 2016 et était consécutive à la suppression du site de l’organe de l’Union européenne chargée de lutter contre l’antisémitisme d’une définition technique de l’antisémitisme qui incluait des exemples de discours pleins de haine à l’égard d’Israël. Cette suppression résultait de pressions

venues de militants pro-palestiniens. Un porte-parole de l’Union Européenne avait déclaré en 2013 que la définition n’avait jamais été officielle. Israël, à l’époque, avait protesté contre son retrait. Selon la nouvelle définition, l’antisémitisme « pourrait inclure le fait de prendre pour cible l’Etat d’Israël, en tant que collectivité juive, même si « les critiques à l’égard d’Israël semblables à celles formulées contre tout autre pays ne puissent être considérées comme antisémites. »


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Yom Hashoah : rendez-vous le 12 avril, pour la 30ème Marche des vivants avec le KKL

Le gouvernement renforce les sanctions contre les propos racistes sur le net Signe des temps, nos gouvernants n’en finissent plus d’annoncer des mesures pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. C’est Internet qui est désormais dans le collimateur du gouvernement dont le premier ministre Edouard Philippe a présenté ce lundi au Musée national de l’histoire de l’immigration, un nouveau plan pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Une belle ambition affichée mais des moyens d’action hélas limités. Le premier ministre l’a reconnu en début de semaine dans le Palais de la Porte Dorée : s’il va modifier la législation française pour lutter contre la haine antisémite et raciste sur Internet, cette action ne peut trouver sa pleine efficacité que sur le plan européen : c’est Emmanuel Macron qui proposera une initiative législative européenne pour imposer un retrait plus rapide des contenus illicites et renforcer le régime de responsabilité des opérateurs, comme Facebook, Twitter et autres plates-formes numériques mondiales. Car c’est désormais chez sur ce terrain virtuel que se déverse chaque minute, chaque seconde, des torrents de haine et d’insultes notamment contre les Juifs. Il appartiendra à l’écrivain franco-algérien Karim Amellal, à la députée de Paris Laetitia Avia et à notre ami Gil Taïeb de faire des propositions de modifications législatives sur ce sujet. En prenant exemple sur l’Al-

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lemagne, qui menace les réseaux sociaux d’amendes allant jusqu’à 50 millions d’euros s’ils ne retirent pas sous vingt-quatre heures les propos haineux. Pour accompagner ce dispositif, l’Etat entend créer rapidement un réseau d’enquêteurs et de magistrats formés à la lutte contre les propos racistes et antisémites. Un plaignant pourrait lui-même qualifier le mobile de son agression de raciste ou d’antisémite, comme c’est déjà le cas chez nos voisins anglais. Au-delà de ces nouvelles pistes, rien de très nouveau depuis le premier plan présenté après les attentats de 2015 par Manuel Valls, pratiquement pas appliqué faute de moyens… Jack-Yves Bohbot

Le KKL dont la vocation éducative ne s’est jamais démentie, depuis sa création, participe activement, cette année à l’organisation de la 30ème Marche des Vivants, en Pologne. Une implication fortement symbolique, puisque cette année, l’Etat d’Israël fête ses 70 ans. Reuven Rivlin, Président de l’Etat d’Israël a déclaré : « Chacun de nous a un numéro sur son bras, des jeunes, des officiers supérieurs de l’armée, des soldats, des leaders communautaires et des survivants de la Shoah. C’est un grand pas dans l’histoire du peuple juif, un peuple qui a été sevré dans la mémoire de ses racines, mais qui se souvient de ses fils et de ses filles et qui marche avec confiance et fierté vers l’avenir. » Sur la trace des disparus, vers la terre des vivants Ainsi, à 15h30, le 12 Avril 2018, 15.000 jeunes venus de tous les pays du monde derrière la délégation officielle composée de Reuven Rivlin, Président de l’Etat d’Israël, Daniel Atar, Président du KKL mondial et des Chefs d’Etat-Major de Tsahal marcheront d’Auschwitz à Birkenau où se tiendra la cérémonie officielle à 15h45. Effectué le jour de Yom Hashoah, ce périple fort en émotions, autant qu’en symbole se poursuit, logiquement par un voyage en Israël pour les 15 000 marcheurs. Tous célèbreront, sur le sol israélien, le jour de l’Indépendance – Yom Haatsmaout. Vous pourrez suivre cette cérémonie en

direct sur le site dédié avec une traduction simultanée ou à l’écoute de Radio J, le 12 avril 2018 dès 15H15.


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LEGUER au KKL, un espoir pour les générations à venir !

Depuis près de 120 ans, le KKL reconstruit le pays d’Israël grâce à vous : parcs, forets, infrastructures, programmes éducatifs prennent vie en Israël !

Vous aussi participez à la réalisation d’un projet concret qui vous ressemble dans le domaine éducatif afin que les jeunes générations se réalisent pleinement en Israël

Une initiative socio-éducative portée par le KKL de France

Pour d’autres projets, en rapport avec vos aspirations propres, Lynda se tient à votre disposition pour vous accompagner

Originaire de Roumanie qu’il a quittée dans les années 50, Eddy Saiovici arrive tout jeune à Paris où il devient directeur puis propriétaire de deux grands théâtres parisiens. Il épouse Mireille, avec qui il aura une vie riche, mais aucun enfant ne naîtra de cette union. Sioniste dans l’âme, c’est tout naturellement qu’il se rapprocha du Keren Kayemeth Leisraël. Le fonds de bourses « Eddy et Mireille Saiovici », mis en place en 2017, est destiné aux jeunes francophones entre 18 et 26 ans étudiant dans une école ou une université agréée par le Ministère de l’Education israélien. Les objectifs fixés sont : Encourager les jeunes à poursuivre leurs études supérieures en Israël, favoriser l’excellence et aider les populations en difficulté de la périphérie israélienne. Les candidatures, toutes aussi touchantes les unes que les autres, ont été traitées avec beaucoup d’attention par les membres de la commission : des critères prioritaires ont été définis et les préconisations ont été faites par une assistante sociale. Enfin, tous les dossiers ont été envoyés en Israël pour validation par les instances dirigeantes du KKL. Près d’une centaine d’étudiants bénéficieront de cette aide pour l’année universitaire 2018. Cette bourse accompagne les jeunes jusqu’à l’obtention du diplôme pour une durée qui ne peut excéder trois ans. Le chèque sera remis aux candidats lors d’une cérémonie officielle qui se déroulera en Israël après Pessah. Cette opération s’inscrit dans le cadre des nouveaux défis du KKL : Prioriser l’éducatif et le social.

Léguer au KKL, c’est entrer pour l’éternité dans l’histoire d’Israël pour l’avenir du peuple juif. Lynda : 01.42.86.88.88 / jnf@kkl.fr

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Lego, N°1 du classement Brand Finance 2018

Lego (très présent en Israël) apparait à la première place du classement annuel de Brand Finance qui répertorie les marques les plus puissantes de la planète. Le fabricant de jouets détrône Ferrari, relégué à la 9e place. Lego est la marque la plus puissante du monde. C’est ce que révèle le classement annuel de Brand Finance. La célèbre marque de jouets danoise détrône Ferrari, tenant du titre l’an passé. Pour réaliser ce classement, Brand Finance répertorie un ensemble de 500 marques suivant des critères hétérogènes. La familiarité, la loyauté, la promotion, la relation-client ou encore la réputation de la marque sont pris en considération pour réaliser ce classement. Une hiérarchie qui relève donc de l’image des marques et non de leur valeur commerciale. La montée en puissance de Lego Selon l’étude, la popularité de Lego s’explique par le fait qu’il s’agit d’un « jouet unique, créatif et immersif », qui plaît autant aux enfants qu’aux parents. Les petits apprécient de pouvoir construire leur propre univers, tandis que les parents encouragent leurs enfants à développer leur créativité à travers les jeux de Lego. Cette distinction fait suite aussi à la diffusion du film « La grande aventure Lego« , sorti en février 2014. Le succès de ce film, qui a réussi à attirer un public transgénérationnel, a été bénéfique aussi bien à l’image de la marque qu’à son budget, engendrant 500 millions de dollars de recette pour seulement 60 millions de dollars d’investissement. Le film a « aidé à propulser Lego d’un statut de marque bien aimée au statut de marque la plus puissante du monde » ajoute l’étude. Apple grand vainqueur en matière financière Mais avec une valeur de marque estimée à 3,890 millions de dollars, Lego ne figure qu’à la 382e place du classement financier dévoilé par Brand Finance. C’est Apple qui domine largement ce classement, avec une valeur estimée à plus de 128 millions de dollars, bien loin devant Samsung et Google qui complètent le podium avec des valeurs estimées respectivement à 81,7 millions et 76,7 millions de dollars. Et c’est Twitter qui a connu la plus grande croissance de l’année. Sa valeur à triplé en un an, passant de 1,5 million à 4,3 millions de dollars. Concernant les marques françaises, Orange est la marque la mieux positionnée (46e) avec une valeur financière frôlant les 20 millions de dollars, mais accuse une perte de deux places par rapport au précédent classement. Et c’est L’Oréal qui se distingue du classement des marques les plus puissantes côté français, en se hissant à la sixième position. Source : cnewsmatin.fr

Malka Leifer est accusée d’abus sexuels sur des enfants simulait une maladie mentale afin d’éviter l’extradition, menant à son arrestation le 12 février. Selon l’AFP, la décision du tribunal a déclaré que les psychiatres qui l’ont examinée en détention l’ont trouvée souffrante de détresse émotionnelle, “mais pas en raison de la maladie mentale qu’elle réclamait”. Elle a déclaré qu’elle serait confinée dans une maison du kibboutz Beit Haemek, dans le district de Galilée, dans le nord d’Israël, où elle serait surveillée 24 heures sur 24 par le rabbin local et d’autres observateurs approuvés par le tribunal.

Un tribunal de Jérusalem a ordonné l’assignation à domicile surveillée d’une Israélienne recherchée par l’Australie pour des accusations d’abus sexuel sur des écolières qu’elle soignait là-bas, a indiqué un tribunal. La cour de magistrats a statué que Malka Leifer devrait être libérée du service psychiatrique fermé où elle a été retenue la semaine dernière mais a retardé l’exécution de l’ordre pendant 48 heures pour permettre aux procureurs cherchant son extradition à l’appel. Malka Leifer est accusée d’abus sexuels sur des enfants alors qu’elle était enseignante et directrice d’une école juive ultra-orthodoxe à Melbourne, où elle avait déménagé pour son Israël natal.

Selon les médias australiens, Leifer fait face à 74 chefs d’abus sexuels sur des enfants. Après que des accusations ont été portées contre elle en 2008, Leifer et sa famille sont partis pour Israël et ont vécu à Emmanuel en Cisjordanie. Une tentative d’extradition précédente entre 2014 et 2016 a échoué après que Leifer ait été hospitalisée dans des institutions psychiatriques et des experts ont déterminé qu’elle n’était pas apte à subir son procès. Mais des enquêteurs privés infiltrés ont filmé Leifer déposant un chèque à la banque et au magasinage, incitant les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pour voir si elle

Le cas de Leifer a attiré l’attention des médias australiens depuis son arrestation le mois dernier, le Premier ministre de l’Etat de Victoria, Daniel Andrews, affirmant avoir fait pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu directement sur la question. Source : laminute.info


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Raphael Mechoulam, père du cannabis thérapeutique

Professeur de chimie médicale, Président de la section des Sciences naturelles de l’Académie israélienne des Sciences et ancien recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem où il a fait l’essentiel de sa carrière, Raphaël Méchoulam est mondialement reconnu comme le spécialiste scientifique de la marijuana. Il est en effet le premier à avoir isolé et identifié le THC, la principale molécule active du chanvre et à avoir ouvert la voie à son usage thérapeutique en Israël. A la faculté de pharmacologie de l’Université hébraïque de Jérusalem, le Professeur Raphaël Méchoulam étudie depuis plus de 50 ans, les effets chimiques et biologiques des produits naturels comme médicaments. Les recherches de son laboratoire s’attachent surtout à élucider les mécanismes d’action des cannabinoïdes endogènes et à isoler leur structure, ainsi qu’à analyser la synthèse de nouveaux composés pour tester des traitements contre la douleur, l’inflammation, l’hypertension artérielle et le cancer. Tout au long de sa carrière, le Professeur Méchoulam a publié près de 300

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Benny Landa, le père de l’impression numérique

articles scientifiques sur le sujet. Né à Sofia, en Bulgarie en 1930, Raphaël Méchoulam subit d’abord le nazisme, puis le communisme. En 1949, il émigre avec sa famille en Israel où il découvre la chimie. En 1958, il obtient son doctorat à l’Institut Weizmann de Rehovot. Fasciné par l’interaction entre la transformation de la matière et la biologie, le chercheur se passionne pour les substances naturelles et trouve une plante psychotrope oubliée des sciences : le chanvre indien, Cannabis indica. Jusqu’alors, sa prohibition en 1937 aux Etats-Unis, puis son classement sur la liste des stupéfiants par l’ONU en 1961, dissuadent qui veut l’étudier. Or la marijuana fait déjà partie de la pharmacopée assyrienne puis grecque depuis des millénaires… Par Noémie Grynberg Source : http://israelmagazine.co.il

Visionnaire, inventeur prolifique, Benny Landa est un touche à tout : tantôt diplômé de physique et d’ingénierie au Technion de Haïfa, tantôt diplômé de psychologie et de littérature à l’Université hébraïque de Jérusalem, ou encore d’art visuel à la London Film School. Mais c’est grâce à la technologie qu’il se fait connaître en devenant en 1993, le père de l’impression numérique. En 2012, Benny Landa révolutionne à nouveau l’industrie en créant une technologie entièrement innovante : la Nanographie.

Benny Landa nait en Pologne en 1946 de parents survivants de la Shoah. Lorsqu’il a deux ans, sa famille émigre au Canada. En 1969, le jeune homme commence sa carrière professionnelle dans une société de recherche en micrographie et contribue au développement d’un produit novateur qui fait remporter à l’entreprise un contrat majeur avec la Division Moteurs Aero de Rolls-Royce… Source : http://israelmagazine.co.il/


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Uziel Gal, concepteur de la fameuse mitraillette Uzi qui tire des flèches. Il rejoint ensuite le Palmach (forces d’infanterie de la Haganah), la milice clandestine juive en Palestine, et son département d’armement. En 1943, le jeune homme est arrêté par les Britanniques pour détention illégale d’arme à feu et condamné à six ans de détention. A la prison d’Acre, il en profite pour étudier l’ingénierie mécanique. Cependant, il est gracié en 1946, après avoir effectué moins de la moitié de sa peine.

Le lieutenant-colonel israélien Uziel Gal est le concepteur de la fameuse mitraillette Uzi, arme la plus largement distribuée au XXe siècle dans le monde occidental. Cette reine du combat rapproché a fait la renommée internationale du matériel militaire israélien.

A sa libération, Gal retourne au kibboutz et commence à créer clandestinement des armes pour la Haga­nah. Pendant la guerre d’Indépendance de 1948, il combat en Galilée. À l’été 1949, il suit le cours d’officiers avant de rejoindre la fabrication de munitions dans l’Industrie Militaire israélienne (IMI) où il reste jusqu’à sa retraite 27 ans plus tard.

Gotthard Glas nait en 1923 à Weimar, en Allemagne avant que sa famille ne déménage vivre à Munich. Mais bien­tôt, les parents divorcent. Le garçon reste avec sa mère. La maison de son enfance est remplie d’armes anciennes et de pistolets qui le marqueront.

Au début des années 1950, Tsahal utilise encore un arsenal disparate, ce qui transforme la maintenance et la formation en cauchemar logistique. Pour surmonter ce problème, fournir une arme personnelle fiable à ses soldats et remplacer le Sten Colombie-automatique, l’armée israélienne commande à deux concepteurs de développer une petite sous-mitrailleuse.

En 1933, lorsque les nazis arrivent au pouvoir, Gotthard est envoyé en Angleterre avec tous les élèves de l’école juive où il étudie, tandis que son père immigre en Israël avec sa nouvelle famille. En 1936, l’adolescent part le rejoindre au kibboutz Yagour, sur les pentes du Mont Carmel, près de Haïfa. Là, le jeune homme change son nom et devient Uziel Gal. Il étudie à l’école professionnelle du kibboutz où il montre un intérêt précoce pour les armes. A 15 ans, Gal conçoit et fabrique un pistolet automatique de fortune

UZI_Submachine_Gun_by_Vla copieAinsi en 1951, se basant sur sa propre expérience de combat, Gal, alors jeune lieutenant, crée une mi­ traillette automatique compacte de petit calibre (9 mm), légère (3,7 kg), maniable (possibilité de tirer d’une seule main), facile à charger, résistante à la chaleur et à la poussière (adaptée pour les opérations dans le désert), stable et précise, même lors de tir en rafale. Son originalité : l’emplacement du chargeur à l’intérieur de la crosse. L’avantage : la facilité de charge-

ment même dans l’obscurité et sa vitesse de tir – 600 balles à la minute. En raison de sa gâchette de sécurité, l’arme se montre aussi moins dangereuse pour l’utilisateur que les modèles précédents et rend pratiquement impossible tout feu accidentel. Les prototypes sont livrés à des unités sélectionnées pour essais rigoureux sur le terrain. Gal ne veut pas que l’arme porte son nom mais sa demande est ignorée. Finalement, il donne son consentement parce que ses supérieurs pensent que cela facilitera sa commercialisation dans le monde entier. En 1955, après quelques réglages, le Uzi entre en service et équipe Tsahal. Adopté avec enthousiasme par les soldats, c’est un succès immédiat. Peu coûteux à fabriquer, le Uzi s’étend en effet rapidement à d’autres marchés. Il gagne vite en popularité en dehors d’Israël, en servant les militaires, les missions de commandos et les forces spéciales de police à travers la planète. Plus de 1,5 million de Uzi sont fabriqués. Cette réussite assure des milliards de dollars à Israël grâce à ses exportations. Mais en tant qu’officier de carrière, Gal estime ne pas devoir recevoir de dividendes provenant de son invention parce qu’elles font partie de ses fonctions normales et de sa contribution à la sécurité du pays. Il ne vit que de son salaire de l’Industrie Militaire israélienne. En 1955, Uziel Gal est décoré par le chef d’Etat Major Moshé Dayan de la médaille de “l’innovation militaire’’ et se voit promu Officier. Durant la guerre de Suez de 1956, le Uzi prouve sa fiabilité sur le terrain. Deux ans plus tard, plusieurs pays, comme la Hollande et l’Allemagne, achètent les droits de production de l’arme. La même année, Gal est la première personne à recevoir le “Prix de la sécurité d’Israël’’ des mains du Pre-

mier ministre David Ben Gourion. Pendant la guerre des Six-Jours de 1967, d’au­tres amé­liorations sont ajoutées à la mitraillette, lar­gement utilisée. Gal continue à développer l’armement israélien jusqu’à sa retraite de l’armée en 1975. L’année suivante, il déménage avec sa famille aux États-Unis. Il s’installe à Phila­ delphie afin que sa fille handicapée, Tamar, qui a de graves lésions cérébrales, puisse recevoir un traitement médical prolongé. Là, il travaille comme conseiller en armement et sur l’adaptation du Uzi au marché américain. Vu la de­mande pour un modèle plus compact, en 1980 le mini Uzi est lancé. Avec toute la puissance de l’original, la version mini aussi robuste, est em­ployée prin­ci­palement par les forces spéciales secrètes. De son côté, le modèle pistolet tire l’ensemble de son chargeur, soit 20 balles, en seulement 0,95 secondes. La renommée de l’arme est telle qu’Hollywood la choi­ sit pour figurer dans des dizaines de films d’action. Au début des années 1980, Gal aide par ailleurs à la création de la mitraillette Ruger MP9. Il continue son travail en tant que concepteur d’armes à feu aux États-Unis jusqu’à sa mort en 2002. A 78 ans, il succombe à un cancer. Son corps est rapatrié en Israël pour être enterré très sobrement sous les pins du kibboutz Yagour. Malgré la renommée du Uzi, son inventeur est demeuré une personne modeste et très sociable. Le souvenir d’Uziel Gal reste lié à sa créativité extraordinaire, à sa contribution à la sécurité nationale d’Israël et à son approche humaniste de la vie. Par Noémie Grynberg.

Dov Moran, l’inventeur de la clé usb Amit Goffer : l’Inventeur qui permet aux Paraplégiques de remarcher

Depuis la création du concept original en 1998 par l’Israélien Dov Moran, le lecteur flash USB ou clé USB, a conquis les marchés et les utilisateurs à travers la planète. Ce mode de communication et de transmission en série partagé entre plusieurs composants d’un système numérique, sert à brancher des périphériques informatiques à un ordinateur. Support de stockage amovible, cette innovation hi-Tech fait désormais partie intégrante de nos vies connectées.

enregistré sur disquettes, Dov Moran décide de trouver une alternative. « Je devais stocker ma présentation en un endroit sûr, de manière à pouvoir travailler sur n’importe quel ordinateur. Je savais que tout ordinateur portable possède un accès USB. Je voulais y connecter des disquettes de stockage et des caméras digitales. En fait, mon idée résultait non d’une inspiration mais de la nécessité de résoudre un problème urgent. L’invention de la clé USB n’est pas le fruit d’une intuition géniale »…

En 1998, alors jeune ingénieur en informatique, l’Israélien Dov Moran participe à un séminaire avec des investisseurs à NewYork. Juste avant de démarrer sa présentation PowerPoint, il constate que la batterie de son ordinateur portable est entièrement déchargée et qu’il n’a plus accès ni à son fichier, ni à ses notes. Suite à cette contrariété, il se jure que dorénavant il sauvegardera toujours ses dossiers. Comme le volume de ses données s’avère trop important pour être

Par Noémie Grynberg

Docteur en ingénierie électrique et informatique, Amit Goffer est un ancien collaborateur des sociétés Rafael aéronautique et Elscint, spécialiste en imagerie médicale. En 1997, suite à un accident de quad, il devient tétra­plégique. Quatre ans plus tard, il crée la start-up Argo pour développer une combinaison bionique permettant à certains paralysés de remarcher. Aujourd’hui, l’inventeur est consi­déré comme un pionnier et un expert de l’exosquelette médical. Amit Goffer était destiné à un bel avenir entrepreneurial. Mais pas celui qu’il croyait. Il commence son parcours par une Licence en génie électrique et informatique au Technion de Haïfa, enchaîne avec une Maîtrise en informatique à l’Université de Tel-Aviv et finit par un Doctorat en génie électrique et informatique aux États-Unis.

En 1994, l’ingénieur quitte son poste de salarié à Elscint, société spécialisée dans l’imagerie médicale, pour fonder sa propre entreprise : Odin Medical Technologies, qui conçoit un système d’IRM révolutionnaire en temps réel destiné à la chirurgie. La société sera acquise en 2006 par Medtronic, leader mondial en technologie médicale, pour un montant de 30$ millions. Victime en 1997 d’un accident de véhicule tout-terrain qui le laisse tétraplégique, Amit Goffer ne se doute pas qu’il va alors changer la vie de milliers de personnes. Paralysé mais conservant toutes ses facultés intellectuelles, il développe chez lui le prototype d’une structure mécatronique (combinant mécanique, électronique et informatique): le ReWalk… Source : http://israelmagazine.co.il



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Daniel Gold, inventeur du Dôme de Fer

Le système de protection antiaérienne “Dôme de Fer” (Kipat Barzel) s’avère un concentré de technologies mises en place pour prémunir la population israélienne des tirs de roquettes et autres engins conventionnels. Derrière cette invention unique au monde, le Général de Brigade (de Réserve) Daniel Gold, fils d’émigrés hongrois survivants de la Shoah, ancien chef de Recherche et Développement au ministère israélien de la Défense et de l’Armée de l’Air. Aujourd’hui en Israël, nul ne met plus en doute ni l’efficacité, ni la nécessité du bouclier “Dôme de Fer”. Pourtant, personne n’avait misé sur son succès. Surtout pas les militaires qui se sont opposés, il y a quelques années, à ce projet. Car les géné-

raux préfèrent généralement l’offensive à la défense. Mais en 2006, l’ancien ministre de la Défense du gouvernement Olmert, Amir Péretz, s’est battu pour leur imposer son intuition. A l’origine de l’invention, Daniel Gold, chef de la Commission nationale israélienne pour la Cyber Recherche & Développement militaire en électronique, communications, technologie de l’information et robotique dont il a supervisé tous les projets et budgets. Ce dernier a ainsi développé un nombre sans précédent de collaborations avec moult pays et organisations. Sous sa direction, l’unité R&D de Tsahal a également reçu sept fois le Prix Israël de la Défense et atteint le leadership mondial dans un grand nombre de domaines technologiques. En 2012, le Général de Brigade a lui-même reçu le Prix Israël de la Défense pour la création de la protection aérienne mobile. Aujour­d’hui à 53 ans, ce tsabar né à Tel-Aviv est le PDG et le fondateur de Gold R&D Technologie et Innovation Ltd. La saga Dôme de Fer En 2004, le Ministère israélien de la Défense a publié un appel d’offre pour concevoir un système d’interception de roquettes de courte portée. Parmi 24 propositions

évaluées, c’est “Dôme de Fer” de la société nationale Rafael Advanced Defence Systems qui est élu. Pendant trois ans, financé en partie par les Etats-Unis, ce “parapluie” antimissile protégeant des tirs ennemis, capable de fonctionner dans toutes les conditions météorologiques, est développé avec la Faculté du Technion, par un docteur en génie électronique spécialisé dans les communications et le traitement du signal, le lieutenant-général Daniel Gold. Pour le concepteur du projet, le défi ne s’avère pas que technologique ; c’est une mission nationale dont les contraintes semblent presque insurmontables. Pour adapter le bouclier à toutes les difficultés, la coopération avec les militaires sur le terrain se montre donc essentielle. En 2006, la guerre contre le Hezbollah au Liban et en 2008-2009 celle contre le Hamas à Gaza incite finalement le spécialiste à concevoir un système de missiles facile à fabriquer. Le premier équipement opérationnel est d’abord déployé fin mars et début avril 2011 à Beersheva, puis à Ashkélon. Monté sur des camions, il est simple à déployer le long des frontières israéliennes. Deux autres batteries sont ensuite postées près d’Ashdod, Tel-Aviv et Nétivot. Un cinquième lanceur anti-missile est mis en place fin 2012 à TelAviv. Lors de l’opération « Roc solide » de l’été 2014, le système a permis d’intercepter des dizaines de projectiles menaçant directement les villes peuplées d’Israël avec un taux de réussite de 75 à 90 %. Actuellement, “Dôme de Fer” comporte en tout neuf batteries. Toutefois, d’après les experts militaires, un total de 13 boucliers serait nécessaire pour assurer la couverture complète du territoire israélien. Comment ça marche Le “Dôme de Fer” a révolutionné la défense israélienne depuis son inauguration opérationnelle en 2012. Chacune de ses batteries semi-mobiles comprend trois parties : un radar de détection et de pistage à même de suivre 200 roquettes différentes par minute en cas de tirs massifs et d’en calculer

les trajectoires, un logiciel de contrôle de tir qui détermine le point d’impact et trois lanceurs sol-air équipés chacun de vingt petits missiles d’interception guidés par radar, capables d’anéantir en plein vol non seulement des roquettes de portée très courte, de quatre à soixante-dix kilomètres, mais aussi des obus d’artillerie et de mortier. Le système repère la trajectoire de la roquette depuis son lancement. Si elle doit s’abattre sur une zone habitée, il tire un missile Tamir pour l’intercepter en vol. Les fusées du “Dôme de Fer” sont équipées de capteurs électro-optiques et de plusieurs ailerons de direction pour une plus grande maniabilité. L’algorithme de traitement des trajectoires au niveau de la station radar ou sa capacité à répondre à des salves simultanées est sans cesse perfectionné. Le procédé a été testé avec succès contre des Katioucha et des roquettes de 122 mm de type Grad, de portée inférieure à 30 km, prises au Hezbollah. Pourtant, l’interception des Qassam bricolés avec des composants de fortune et de trajectoires très irrégulières semblait a priori assez aléatoire. Le temps de prise de décision pour une interception est court, environ deux minutes entre le lancement et l’impact d’un projectile. Aussi le commandement de l’artillerie est-il confié à un chef de batterie qui se réfère à un PC central. Enfin, chaque unité doit pouvoir se déplacer avec ses hommes à travers le pays en fonction des priorités sécuritaires. Les lanceurs sont posés sur des bases de conteneurs: un générateur électrique et quelques préfabriqués suffisent au bataillon chargé d’actionner le bouclier. Mais ce système coûte cher, très cher. Chaque batterie s’élève à 500.000 dollars et chaque missile à 60.000 dollars. Israël a déjà investi un milliard de dollars dans le développement et la production de ce matériel, sans compter l’aide du Pentagone estimée à près de 400 millions de dollars pour 2014-2015. Par Noémie Grynberg



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Coup dur pour le Qatar : Israël diffusera la Coupe du Monde de football gratuitement

C’est un événement sportif majeur qui agitera les passions du monde entier cet été. La Coupe du Monde de Football, qui se déroulera en Russie, sera diffusée gratuitement dans les pays arabophones par l’Autorité de diffusion israélienne.

Pro-BDS et Anti Israélien, Stephen Hawking est mort. Deuil des antisionistes

C’est par un post en arabe sur sa page Facebook que le Ministère israélien des Affaires Etrangères a annoncé que les matchs de la compétition seraient diffusés par satellite par le biais du radiodiffuseur national « Kan. » « La chaine israélienne Makan (« Kan », en arabe) diffusera gratuitement la Coupe du Monde en arabe dans une initiative historique qui confirme le statut de la langue arabe et le respect d’Israël pour celle-ci », a-t-il été annoncé. Pour se permettre cette folie, l’Autorité de radiodiffusion d’Israël aurait déboursé environ 7,8 millions de dollars pour acheter les droits de diffusion à la FIFA. Cette initiative est un véritable camouflet pour la Qatar car, jusqu’ici, le seul moyen pour les passionnés de pays comme le Liban, la Jordanie ou l’Egypte de voir les matchs était de passer par la chaine Qatarie beIN Sports pour un coup de 45 dollars par ménage, ce qui était excessif pour beaucoup

Stephen William Hawking né le 8 janvier 1942 à Oxford et mort le 14 mars 2018 à Cambridge, est un physicien théoricien et cosmologiste britannique. Un titre révélateur du journal Le Monde qui parle de son soutien au BDS : « Le physicien Stephen Hawking soutient le boycott académique d’Israël. En officialisant son soutien à la campagne de boycott

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académique d’Israël, le physicien de renommée internationale a fait grincer des dents ». Un site anti Israël : « Le physicien britannique Stephen Hawking vient de faire savoir qu’il refusait l’invitation à se rendre à une conférence organisée par le président israélien Shimon Peres, pour protester contre les persécutions infligées par Israël au peuple palestinien ».

de foyers dans cette région. Ce sont donc potentiellement des dizaines de millions de personnes qui pourront voir la Coupe du Monde de football gratuitement. L’Egypte, dont l’équipe nationale est pourtant qualifiée pour la compétition, n’a par exemple pas acheter les droits de diffusion des rencontres de cet été. Dans le passé, le réseau qatari Al-Jazeera fournissait un abonnement qui permettait aux fans de voir les matchs mais la chaine a été interdite dans le pays en 2013. Le JPost rapporte que, selon les dires d’un commentateur de la télévision égyptienne, cette initiative israélienne serait « une claque au Qatar. » Ahmed Moussa, présentateur à la télévision égyptienne, a pour sa part averti le public de son pays qu’Israël pourrait tenter de transmettre des messages au monde arabe à travers ses diffusions. « Il n’y a pas de différence : Israël et le Qatar sont tous les deux des ennemis », a-t-il déclaré. Pour rappel, le Qatar accueillera la Coupe du Monde de football en 2022. Cette année, en Russie, se sont quatre pays qui représenteront le monde arabophone : l’Egypte, le Maroc, la Tunisie et l’Arabie Saoudite. Israël, pour sa part, n’est pas parvenu à se qualifier.



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Economie d’Israël, pays arabes, BDS. Guitel Ben-Ishay interroge Dan Catarivas la production et non que seuls des centres de recherche et développement soient présents dans notre pays. Lph: Les échanges internationaux israéliens sont-ils impactés par les campagnes du BDS? D.C.: Au niveau macro-économique, nous ne souffrons pas de façon majeure du problème. La preuve: les exportations israéliennes ne font qu’augmenter. Cela ne signifie pas que certaines entreprises à titre particulier ne souffrent pas de ce mouvement qui se sert de l’économie pour délégitimer l’Etat d’Israël. Le fait que beaucoup de produits israéliens exportés sont des produits intermédiaires tend à diminuer aussi cet impact. En outre, la réaction des Etats concernés est plutôt bonne avec des législations qui condamnent ce boycott.

Le parcours de Dan Catarivas en fait un véritable expert des relations économiques internationales israéliennes. Dan Catarivas a vu le jour en 1953 à Jérusalem. Son père, David, étant diplomate, il a grandi pendant plusieurs années en France. Haut fonctionnaire aux ministères de l’économie, de l’industrie et des Finances, il a aussi été le premier attaché commercial israélien à Beyrouth en 1982 et à Pekin en 1985. En 2005, retraité de la haute fonction publique, il est appelé par l’association des industriels d’Israël (Manufacturers’ Association of Israel) à prendre la tête du département commerce extérieur et relations internationales de ce lobby. Il participe à la rédaction de l’ouvrage signé Daniel Haber, ”Les surprises de l’économie d’Israël” (L’Harmattan, 2016). Ce sont précisément de ces dernières dont nous nous entretenons avec lui. Le P’tit Hebdo: Qu’est-ce que l’Association des industriels d’Israël? Dan Catarivas: Il s’agit d’un lobby qui représente les intérêts du secteur privé face au gouvernement israélien et aux autorités locales. L’association regroupe des employeurs privés israéliens qui représentent plus de 14 organisations du patronat dans tous les domaines économiques (industrie, agriculture, indépendants, etc.). En ce qui me concerne, je m’occupe des relations internationales du secteur privé, ce qui recouvre les échanges, mais aussi les normes internationales à adopter, les relations avec l’OCDE, Organisation mondiale du commerce, l’organisation mondiale du travail ou le FMI. Lph: Où Israël est-il présent dans le

monde économique d’aujourd’hui? D.C.: Israël a des relations économiques avec le Japon, la Chine, la Corée, l’Inde, l’Union européenne, l’Amérique du nord et du Sud. Nous coopérons aussi sur le plan économique avec nos voisins égyptiens, jordaniens et palestiniens. Nos rapports avec ces derniers sont régis par les Accords de Paris qui fixent les règles d’échanges de marchandises et d’emploi de main-d’œuvre. Lph: Comment se portent les exportations israéliennes? D.C.: En 2017 nous avons enregistré un record avec 100 milliards de dollars d’exportations de biens et services. Cela reflète incontestablement un élan de l’économie israélienne. Néanmoins, nos exportations pourraient être encore plus importantes si notre devise n’était pas aussi forte. Par ailleurs, Israël accuse d’un retard dans son taux de productivité par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. En fait, il y a de grandes inégalités de performance suivant les secteurs de l’économie. Alors que la hi-tech et l’innovation se portent à merveille, d’autres secteurs doivent s’adapter à un monde plus compétitif. En ce sens, la réglementation gouvernementale ne nous aide pas. Ainsi, on constate que certaines entreprises préfèrent se développer à l’étranger pour échapper à cette bureaucratie et se rapprocher de leurs marchés. Il s’agit d’une tendance inquiétante: s’il y a 10 ans, une dizaine d’entreprises se délocalisaient, aujourd’hui on a une augmentation de 35% de ce mouvement. Lph: Quels sont nos points faibles? D.C.: La politique gouvernementale a tendance à favoriser les importations plutôt que les exportations. L’objectif est de réduire le coût de la vie. Mais le postulat de

base est erroné, les importations ne suffiront pas à atteindre ce but. En effet, si l’on prend l’exemple de l’alimentation, les produits sont taxés avec une TVA à 17%; ce levier devrait aussi être utilisé. Par ailleurs, nous manquons de maind’œuvre qualifiée. Notre système éducatif n’a pas réussi à former les ingénieurs qui remplaceront tous ceux, issus de l’alya russe, qui arrivent à l’âge de la retraite. Lph: Pourtant Israël est connu pour être la start up Nation, là où on favorise l’initiative: le rêve pour tout entrepreneur, non? D.C.: En effet, l’économie israélienne présente de nombreux points forts avec une créativité et une innovation soutenues par une politique gouvernementale, qui participe aux risques. Israël est numéro un mondial dans son investissement en recherche et développement: ce sont 4,2% du PIB qui y sont investis. Il mérite son titre de start up nation. Par ailleurs, plus de 350 compagnies internationales ont installé leur pôle recherche et développement en Israël parce qu’il y règne un climat très propice à l’innovation. Lph: Doit-on se réjouir à chaque ”exit”, à chaque rachat par un grand groupe international d’une start up israélienne? D.C.: Il y a d’abord du bon dans cette mode de l’exit. Quand Intel rachète Mobileye ou quand Google rachète Waze, ce sont d’excellentes transactions, d’autant plus que les centres restent localisés en Israël. Mais il arrive que des sociétés israéliennes se fassent racheter par des grands groupes internationaux et que par la suite, leur développement ne se fasse plus en Israël. Nous sommes flattés par les investissements étrangers, mais il faudrait que plus d’entreprises qui créent de

Il faut reconnaitre que les compagnies étrangères qui travaillent en Israël ou essaient de le faire subissent des pressions. Là aussi les résultats sont relativement limités. Quand certains grands groupes, comme Orange, quittent Israël, il est difficile de déterminer si c’est pour des raisons de restructuration économique ou parce qu’ils ont cédé aux pressions. Ce qui est le plus difficile à savoir c’est l’importance du boycott que je qualifierai de silencieux. Combien de groupes, pour ne pas se compliquer la vie, décident-ils de ne pas investir en Israël? Lph: L’alya française peut-elle contribuer à améliorer encore la place d’Israël sur la scène économique internationale? D.C.: L’alya française est une alya de qualité qui rencontre des problèmes d’adaptation parce qu’elle vient d’un pays où le marché du travail n’est pas aussi libre et beaucoup plus protégé qu’ici. En Israël, ce marché est plus difficile à appréhender et à pénétrer. Les olim de France sont un atout pour l’industrie israélienne et le gouvernement devrait faire davantage pour la reconnaissance de leurs diplômes. Je me réjouis de constater que le secteur privé israélien intègre de plus en plus d’olim de France. Nous pouvons aussi les encourager à ouvrir leurs propres affaires. Les Français apportent une dimension différente de la culture américaine connue en Israël et c’est un avantage. La diversité du capital humain en Israël est un atout pour son économie. En effet, puisque le marché local est restreint, les entreprises israéliennes adoptent dès le départ une vision globale. De nouveaux horizons doivent sans cesse être conquis. Je pense notamment à l’Afrique, où les Francophones ont une carte à jouer. Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay pour LPH (Copyrights)


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Israël s’étonne. Des croix Eli Avidar, directeur général de gammées en vente sur un site l’Israel Diamond Exchange est du groupe Alibaba très heureux

Aliexpress est un site qui appartient au groupe « Alibaba ». C’est un des sites les plus importants d’achats en ligne, un site réputé pour ses prix raisonnables, la taille de son catalogue et ses livraisons à travers la planète. Au menu du site en vente Aliexpress, une quantité impressionnante de produits proposés. A savoir, tous les téléphones mobiles, les accessoires auto, ordinateurs, électronique, mode & beauté, santé, jardin, jouets, articles de sport, articles de mariages, etc., tous en provenance de Chine… Intention cachée ou légèreté inadmissible? Ce site, un des plus grands sites de vente par correspondance donc, propose une armada de croix gammées comme s’il s’agissait d’in-

nocents pendentifs. Certaines croix gammées sont commentées positivement. Deux exemples : Un des modèles proposés à 2.53€ est qualifié de symbole de « chance » dans le Jaïnisme, l’Hindouisme. Un autre à 1.57€ de symbole de la paix dans le bouddhisme… Le svastika est un des plus vieux symboles de l’humanité. On le retrouve dans toutes les civilisations du monde et à toutes les époques, que ce soit au Mexique, dans la mythologie des pays scandinaves, l’Afrique noire, les pays celtiques, Irlande, Kurdistan, Crête, Japon, Chine et bien sûr… en Inde qui l’a carrément adopté. Source : Coolamnews

L’Israel Diamond Exchange a signé un contrat avec la start-up Carats.io pour lancer une cryptomonnaie unique en son genre puisqu’elle sera adossée à hauteur de 50% à la valeur de ses réserves de diamants. Il s’agit d’un sacré revirement pour l’IDE qui semblait jusqu’ici ne nourrir aucun intérêt pour les technologies. Un partenariat récent et motivé par un objectif commun IDE, une référence de la Bourse israélienne du diamant, est localisé dans la tour Shimson trônant dans une banlieue de Tel-Aviv (Ramat Gan). Carats.io est quant à elle une start-up dont l’expertise se confirme dans le big data de l’industrie du diamant et des pierres précieuses. Le partenariat entre les deux marques date de début février. Leur objectif est de mettre en place deux devises digitales reposant sur la technologie Blockchain, d’après les explications d’Eli Avidar, directeur général de l’IDE. Ils comptent par le biais de cette

technologie « transformer le diamant en une commodité afin de la monétiser » selon Nadav Perl, Directeur commercial de Carats. io. Des initiatives inédites dans le secteur des crytomonnaies et du diamant Il y a de cela quelques semaines, ils ont lancé un premier token nommé « Cut ». Il s’agit d’une cryptodevise interne dédiée seulement aux professionnels. Elle a été créée pour faciliter et favoriser les transactions entre joailliers et fournisseurs. Un deuxième token baptisé « Carat » sera mis à disposition du grand public d’ici quelques mois. Cette monnaie digitale sera adossée à hauteur de 50 % des prix de l’ensemble des diamants certifiés et déposés dans un coffre audité par l’IDE. Ce dernier compte ainsi rassurer les potentiels investisseurs et crédibiliser les cryptomonnaies aux yeux de la Banque d’Israël. Source : pix-geeks.com


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Lancement du programme Soutien Scolaire !

L’association Choisir l’Ecole Juive a démarré son tout nouveau projet de soutien scolaire, il y a seulement quelques semaines. L’idée est simple : proposer des cours d’aide aux devoirs, en petit effectif, et ce, tous les dimanches matin au Centre Fleg de Paris. Les cours s’adressent aussi bien aux élèves du primaire que du collège lycée dans les matières principales : français, mathématiques et hébreu. Le projet, porté par Elodie Marciano, présidente de l’association, est parti du constat suivant. Les parents sont souvent démunis vis-à-vis de leurs enfants quand il s’agit de les suivre dans leurs devoirs, surtout dans les grandes classes. De plus, il faut avouer que les parents, après une journée de travail, n’ont pas toujours la patience de s’asseoir

avec leurs enfants dans le calme et la sérénité. L’équipe de l’association souhaite travailler sur l’accompagnement des familles de manière à soulager les parents et leur apporter une aide concrète au quotidien. Les cours sont dispensés par des étudiants ou jeunes actifs, soucieux de faire progresser les élèves. La motivation de ces jeunes bénévoles est de pouvoir aider ces enfants à surmonter leurs difficultés et surtout leur donner des méthodes de travail. Les cours sont totalement gratuits, il suffit juste d’adhérer à l’association via une participation symbolique. Renseignements et inscriptions : Association Choisir l’Ecole Juive 07 69 43 49 25





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L’Étude économique d’Israël 2018 de l’OCDE montre des finances publiques saines au cœur des futurs programmes de réformes structurelles visant des gains en termes de productivité et d’inclusivité.

Selon une nouvelle Étude de l’OCDE, l’économie israélienne continue d’afficher de remarquables performances, avec une croissance vigoureuse, un chômage modeste et en baisse, et des finances publiques saines, se traduisant par une 15e année consécutive d’expansion économique. De nouvelles réformes seront toutefois nécessaires pour réduire les inégalités et accroître le niveau de vie de tous les Israéliens. Selon cette dernière Étude économique d’Israël 2018 de l’OCDE, l’accroissement de la population, la solidité des fondamentaux économiques et le dynamisme des secteurs à haute technologie sont à l’origine de l’expansion robuste d’aujourd’hui. Toujours selon cette Étude, la poursuite d’une politique monétaire accommodante dans un environnement extérieur plus solide, et les investissements prévus dans les gisements gaziers offshore, qui devraient doper la croissance de demain, permettent à Israël de s’orienter vers de nouvelles politiques publiques qui rendront son économie à la fois

plus efficiente et plus inclusive.

plus avancées ».

Il ressort de l’Étude, présentée à Jérusalem par le Chef économiste de l’OCDE par intérim Alvaro Pereira, Shai Babad, Directeur Général du ministère des Finances et Yoel Naveh, Chef économiste au ministère des Finances, que les projections de croissance s’établissent à 3 ½ pour cent pour 2018-19. L’Étude identifie certaines priorités pour l’action publique future, comme celles des nouvelles réformes dans l’éducation, les infrastructures et les marchés de produits, qui sont susceptibles de renforcer à la fois l’inclusivité et la productivité.

« Les perspectives excellentes qui s’ouvrent aujourd’hui à Israël lui offrent une occasion unique de se préparer aux défis de demain, en prenant des mesures pour stimuler la productivité, renforcer la cohésion sociale et garantir une bonne qualité de vie à l’ensemble des Israéliens », a poursuivi M. Pereira.

« L’économie israélienne s’est développée de façon plus rapide et plus cohérente que pratiquement n’importe quelle autre économie de l’OCDE depuis les 15 dernières années », a déclaré M. Pereira. « Le chômage s’établit à des taux historiquement bas et le nombre de personnes occupant un emploi, en hausse, a eu un effet notable sur le processus continu de convergence des niveaux de vie en Israël vers ceux des économies les

Bébé Boum non-stop. Israël en tête de tous les pays membres de l’OCDE

Il ressort également de l’Étude que les taux d’activité et les niveaux d’instruction et de qualification des Arabes israéliens et des Juifs ultra-orthodoxes ou haredim demeurent faibles et expliquent les taux élevés de pauvreté d’Israël et la faiblesse de sa productivité. Une meilleure intégration, dans la société et sur le marché du travail, de ces groupes, qui représenteront la moitié de la population d’ici le milieu du siècle, est d’une importance cruciale. La réforme de la réglementation des marchés de produits et l’amélioration des infrastructures et de l’éducation devront être

Par ailleurs l’OCDE a publié un rapport très positif et optimiste sur l’état de l’économie israélienne. Les pronostics de croissance sont à 3,25%-3,5% pour 2018 et 2019, dus notamment à une augmentation de la consommation intérieure et à l’exploitation des gisements de gaz. Le rapport indique également que les taux bas d’inflation et de chômage seront maintenus. De même, l’OCDE prévoit une baisse de la dette publique de 62,2% à 61,7%. LPH

Par ailleurs, résoudre le problème du déficit d’infrastructures, qui est très prononcé, en particulier dans les transports publics, permettrait de réduire la congestion du réseau routier, considérable dans le pays, ainsi que le niveau élevé de pollution tout en améliorant l’accessibilité du marché du travail, notamment pour les populations défavorisées vivant dans les zones périphériques. De meilleures infrastructures dans les zones défavorisées, en particulier dans les villes arabes, permettraient d’améliorer les perspectives d’emploi et le bien-être. Enfin, continuer d’intensifier la concurrence sur les marchés de produits permettra de gagner en productivité dans les secteurs protégés. Une synthèse de l’Étude économique, reprenant ses principales conclusions, peut être consultée à l’adresse suivante : http://www.oecd.org

Génial ! Israël ose envoyer un « OVNI vocal » à l’Eurovision Eurovision 2018 : Netta, le phénomène venu d’Israël. Gagnante de la saison 5 de HaKokhav HaBa, émission connue sous le nom de Rising Star, la chanteuse de 25 ans, véritable ovni vocal, interprétera le titre Toy à l’Altice Arena de Lisbonne.

L’office central de la statistique a publié les chiffres démographiques définitifs pour l’année 2016. Il s’avère que 181.405 enfants sont nés durant cette année, soit un taux de fécondité (1) (nombre d’enfants par femme) de 3,11. Ceci place Israël en tête des tous les pays membres de l’OCDE! La répartition s’effectue ainsi: les femmes juives ont donné naissance à 73,9% des enfants, les musulmanes à 20,7%, les chrétiennes à 1,4%, les druzes à 1,3% et les femmes sans identité religieuse particulière 2,6%.

Le renforcement de la formation et de l’éducation des Arabes israéliens et des Haredim sera primordial pour que ces populations accèdent à de meilleures opportunités économiques et pour que la croissance future soit plus durable. Des réformes et le développement de l’investissement public dans l’éducation devraient leur permettre de développer leurs compétences et ainsi, de trouver des emplois bien rémunérés dans des secteurs à forte valeur ajoutée, toujours selon l’Étude.

«Wonder Woman don’t you ever forget, you’re divine and he’s about to regret. I’m not your toy, you stupid boy», reprend Netta Barzilai dans le refrain de Toy en faisant référence à la super-héroïne interprétée au cinéma par sa compatriote Gal Gadot. Au travers ce titre pop très moderne, ponctué d’étonnants caquètements et de mouvements de poules, la chanteuse israëlienne véhicule un message féministe et se positionne en femme forte qui appelle au respect de celles-ci. «Je ne suis pas ton jouet», chante-t-elle à l’attention des «mecs stupides». À deux mois du début du concours, alors que les 43 chansons en compétition viennent toutes d’être dévoilées, Netta se positionne en tête des cotes des bookmakers devant

l’Estonie et la République tchèque. En l’espace de 40 participations à l’Eurovision, Israël s’est imposée à trois reprises en 1978 (Izhar Cohen et The Alphabeta avec A-BaNi-Bi), en 1979 (Gali Atari et Milk and Honey avec Hallelujah) et en 1998 (Dana International avec Diva). L’an dernier à Kiev, Imri Kiv, avec le titre I Feel Alive , avait terminé à une décevante 23eme place. Netta chantera une première fois le mardi 8 mai sur la scène de l’Altice Arena de Lisbonne dans le cadre de la première demi-finale du concours Eurovision. Le Portugal, pays organisateur, ainsi que les cinq pays du «Big Five» (les cinq plus gros contributeurs financiers du concours que sont la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni) sont d’ores et déjà qualifiés pour la finale. Les 37 autres pays engagés seront répartis dans deux demi-finales où les dix meilleurs de chaque soirée (les 8 et 10 mai 2018) seront qualifiés. Source : lefigaro.fr



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Israël a le sourire : il est le onzième pays le plus heureux du monde ! Pour la cinquième année consécutive, Israël garde une excellente place dans le classement des pays les plus heureux du monde. En effet, l’Etat Hébreux est à nouveau à la cinquième place du rapport annuel mondial de l’ONU concernant le bonheur. De même, Israël est à la douzième position du classement sur « le bonheur pour les personnes nées à l’étranger », ce qui sous-entend les citoyens immigrants. On le sait, Israël accueille chaque années un grand nombre de juifs de la diaspora qui, visiblement, ne semble pas déçus de leur arrivée en Terre Promise. Le classement démontre à ce propos que les immigrants russes vivant en Israël ont une bien meilleure vie que dans leur pays d’origine. Autre statistique réjouissante : la durée de vie des israéliens a augmenté de 3,1 ans entre 2000 et 2015. Elle était de 69,7 ans et est passée à 72,8 ans. L’excellent système de santé d’Israël place le pays au sixième rang du classement de l’espérance de vie, simplement devancé par le Japon, l’Islande, l’Italie, la Suisse et le Canada.

Au rayon des points que l’on peut considérer comme négatifs, il faut noter qu’Israël est considéré dans le rapport comme un des pays les moins tolérants à l’égard des migrants. Cette sentence peut s’expliquer par la politique récente du gouvernement qui a laissé le choix aux migrants venus d’Afrique de quitter le territoire ou bien d’être emprisonnés. Globalement, le classement des pays les plus heureux est dominé par les pays d’Europe du nord. Cette année la Finlande succède à la Norvège en tête de liste. La Norvège passe deuxième, suivie par le Danemark. Quant aux autres pays du Moyen-Orient classés, les Territoires palestiniens arrivent 104ème, la Syrie 150ème d’un classement qui en compte 156 tandis que le Liban et la Jordanie arrivent respectivement en 88ème et 90ème position. La Chine, pour sa part, fait une chute alors qu’économiquement le pays ne cesse de se développer. Elle passe de la 79ème à la 86ème place, prouvant au passage que l’argent (des autres) ne fait pas le bonheur. Enfin, précisons que la France est 23ème. Elle gagne huit places.

Israël, 24 juin au 05 juillet. Corruption à la mairie de Jérusalem. Des arrestations Séminaire pour jeunes leaders du monde entier

Le séminaire diplomatique pour les jeunes leaders est un programme d’étude organisé chaque année par le ministère israélien des Affaires étrangères pour les jeunes hommes et femmes juifs ayant un potentiel de leadership exceptionnel. Le prochain séminaire se déroulera du 24 juin au 05 juillet 2018 et sera ouvert aux participants âgés de 26 à 37 ans, en provenance des communautés juives à travers le monde. Le séminaire diplomatique donne des outils d’analyse pour comprendre les défis politiques et de sécurité nationale auxquels Israël fait face, et donne un aperçu de la société, l’économie et la culture de l’Etat d’Israël.

Le programme du séminaire comprendra des conférences, des ateliers, des événements culturels et voyages d’étude afin d’explorer ces sujets parmi d’autres, et d’exposer les participants à la richesse de la vie israélienne. Une attention particulière sera accordée aux défis auxquels est confronté le peuple juif dans son ensemble : la démographie et la continuité juive, le combat contre

l’antisémitisme, et la relation entre Israël et la diaspora juive. Le Séminaire diplomatique pour les jeunes leaders est placé sous les auspices du Département pour les communautés juives au sein du ministère des Affaires étrangères. La langue d’enseignement est l’anglais.

Le Ministère israélien des Affaires étrangères prendra en charge la pension complète et l’hébergement pour les participants, ainsi que les coûts d’excursions en Israël. Les participants devront couvrir leurs frais de déplacement à destination et en provenance d’Israël. La participation au Séminaire diplomatique est concurrentielle. Les formulaires d’inscription dûment remplis doivent être adressés à l’ambassade ou au consulat israélien le plus proche, au plus tard le 09 Avril 2018 Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Département de Relations publiques près l’Ambassade d’Israël en France Mme. Valerie H. information@paris.mfa.gov.il

La police a arrêté en début de semaine le maire adjoint de Jérusalem, Meir Turgeman et cinq autres personnes soupçonnées d’abus de pouvoir, d’abus de confiance, de corruption, de fraude et d’infractions fiscales. Meir Turgeman, qui préside le comité de la planification et de la construction pour la municipalité de Jérusalem avait annoncé sa décision de se présenter à la mairie… Meir Turgeman est soupçonné d’avoir reçu divers avantages en échange de rétrocession d’intérêts. Le tribunal d’instance de Rishon LeZion a prolongé sa détention provisoire de trois jours. Un autre suspect, un entrepre-

neur immobilier qui a occupé des postes à responsabilités dans l’économie israélienne comme directeur général du ministère des Finances, a également été interrogé par la police. Deux autres suspects sont propriétaires d’une salle de banquet à Jérusalem. Après les arrestations, la police a effectué des perquisitions aux domiciles et dans les bureaux des suspects. L’enquête est menée conjointement par la police israélienne et par l’administration fiscale. Les suspects seront traduits devant le tribunal d’instance de Rishon LeZion pour une audience provisoire lundi. Tel-Avivre



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Rites, culture et tradition, quel vin accompagnera vos plats faits maison ?

Servir le meilleur vin à Pessah, un défi de taille

Deux Sédarim, une multitude de repas de fête, des déjeuners et des dîners de Shabbat ... Chad Gadya, Chad Gadya. Chaque année nous devons relever le défi de servir à table les meilleurs vins à sa famille et aux amis pendant les fêtes de Pessah. Pour ravir nos proches, il nous faut être muni d’un large choix de vins. C’est dans tous les foyers que se lira dans quelques jours La Hagada de Pessah. L’histoire de nos ancêtres sortis d’Egypte, que nous enseignons et transmettons de génération en génération. Mais notre culture, et nos origines se transmettent de la même façon, pas uniquement par des récits comptés, mais également par des plats spécifiques que nous mettons à l’honneur chaque année. Les fêtes de Pessah sont malgré nous le jour où l’on ressort nos grimoires de recettes, nos secrets de grand-mère transmis de mère en fille et qui apportent authenticité et souvenirs à nos belles tables de fêtes. Peu importe nos mœurs, savourer nos mets d’enfances nous fait voyager dans le temps. Nous savons malgré tout qu’il est difficile de trouver le vin idéal à nos repas mijotés et préparé avec amour. Voici donc quelques idées de vins qui accompagneront à la perfection votre repas de Pessah. Les tunisiens, vous aurez probablement à table comme tous les ans ce délicieux « Msouki ». Vous l’imaginez déjà dans vos assiettes et pour cause, ce succulent ragout de légumes mijoté à l’agneau vous fais déjà saliver; c’est évident, cela fait un an que vous l’attendiez. Souvent aromatisé de cannelle, le Msouki s’accompagnera parfaitement d’un Mont Hermon Red. Ses notes fruitées apporteront la touche finale à votre diner de fête. Vous les marocains, c’est en savourant le fameux Kfil que vos souvenirs d’enfance vous envahiront. Cette soupe de légumes accompagnée de galette réjouira petits et grands et vous fera voyager dans le temps. Pour l’occasion nous vous conseillons un Yarden Blanc de Blancs, fabriqué selon la méthode traditionnelle champenoise, ce vin révèlera avec délicatesse Le riche parfum de muscade et de curcuma.

Ou encore l’indétrônable Dafina made in Maroc de Pessah, où la riche et savoureuse cuisine orientale rencontre l’amertume de la sortie d’Egypte pour donner un délicieux plat cuisiné et mijoté que l’on sert et que l’on se resserre avec plaisir. Servies avec Gamla Cabernet Merlo, les saveurs méditerranéennes de cette Dafina vous transporteront tout droit vers Marrakech. Quant à vous les algériens, vous aurez la chance de déguster cette année le « Ormo », plat constantinois copieux et délicieux à base de légumes frais, de viande et de poulet qui chaque année réjouit petit et grand. Ce diner sera parfait accompagné d’un Hermon Indigo. Les arômes de fruits extrêmement harmonieux rendent ce vin très «convivial» et agréable et apportera de la fraicheur à votre repas. Et pour les Ashkenazes, c’est autour des célèbres kneidler que vos invités s’enivreront, de vos talents culinaires ; ces fameuses quenelles à base de farine de Matsa et cuites dans un bouillon de poulet raviront les papilles de vos convives. Nous vous conseillons en accompagnement, un Mont Hermon Moscato, un vin léger et sucré qui apportera la touche finale à ce seder d’exception. Au final, qu’importe le repas pourvu qu’on ait l’ivresse. Que vous chantiez « Etmol aynou avadim… » ou « bibilou yatsnou mimitsrayim… », les fêtes de pessah restent un moment convivial à partager autour d’un ou plutôt de quatre verres de vin. Il est peutêtre temps de tester de nouveaux plats et de s’ouvrir vers d’autres traditions culinaires. Et qui sait, on pourrait bien y prendre goût…Lehaim ! Pessah cacher et sameah ! Par Elisa Joudal

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Tous les ans, à la fin de la Hagada nous récitons en chœur « l’année prochaine à Jérusalem ». Afin d’ajouter une dimension supplémentaire à la fête, alors pourquoi ne pas servir ce soir-là des vins made in Israël. Le fait qu’Israël produise des vins de qualité n’est plus un secret. Il n’est pas rare de trouver des vins israéliens primés dans les restaurants ou chez les cavistes du monde entier. Aujourd’hui, les consommateurs ont le problème inverse ... lequel de ces nombreux et excellents vins choisir ? Nous nous sommes tournés vers Yael Gai, directrice marketing international pour Golan Heights Winery qui s’est proposée de vous aider à trouver les vins israéliens parfaits pour la fête de Pessah. «Servir un vin israélien de qualité produit à partir de raisins cultivés dans les vignobles de la Terre Sainte, ajoute une signification particulière à la table du Seder et pendant les vacances de Pessah dans son ensemble», a déclaré Gai. «Nombreux sont ceux qui préfèrent boire des vins rouges pendant le Seder», a-t-elle expliqué. «Ma recommandation est donc de diversifier et de commencer avec des vins rouges plus jeunes, avant de passer progressivement à des rouges plus tenus et plus complexes laissant une impression durable de charme et de profondeur et qui demeurent un accompagnement idéal aux repas de fête. Gai suggère de commencer le seder avec un Mont Hermon Red aromatisé aux fruits ou un Galil Mountain Syrah. Ensuite, laissez-vous charmer par des vins plus complexes tels que le classique Gamla Cabernet Sauvignon ou le soyeux Galil Alon. Si toutefois vous désirez servir quelque chose de spécial, essayez le luxueux Yarden Malbec ou le Yarden Cabernet Sauvignon, qui une fois de plus a été primé, meilleur vin israélien (Mondus Vini 2018).

Si vous souhaitez célébrer la sortie d’Egypte avec classe, alors trinquez avec un Yarden Blanc de Blancs est la solution idéale. «Fabriqué selon la méthode traditionnelle champenoise, le Yarden Blanc de Blancs vieillit pendant au minimum 5 ans et est conservé dans les meilleurs conditions pour garantir des saveurs de qualité», a expliqué Gai. «C’est l’un des meilleurs vins mousseux kasher disponibles sur le marché.» Nous avons tous dans notre entourage, un vrai connaisseur de vin. Ainsi, Gai vous suggère de prendre une bouteille du nouveau vin rouge Galil Yiftah Single Vineyard pour satisfaire vos invités les plus avertis. Ce vin puissant et élégant est issu d’un assemblage de Merlot et de Petit Verdot. « Ce qui le rend si spécial, est qu’il provient d’un « vignoble unique », cela signifie que tous les raisins sont cultivés dans le même vignoble et fait de lui un vin d’une qualité exceptionnelle. En effet, le Galil Yiftah est le produit d’un long processus de fermentation, réalisé par les vignerons des Galil Mountains créant ainsi un vin d’exception dans cette région d’Israël. Pour satisfaire les buveurs moins fréquents Gai recommande le Mount Hermon Moscato un vin facile à boire et accessible, Naturellement pétillant avec une saveur douce, légère et faible en alcool (seulement 6%), c’est une excellente option en dessert ou simplement un plaisir à partager tout au long des fêtes. A bien y réfléchir, le Moscato est si apprécié que vous devriez tout de même garder un œil dessus. « Faites attention ou vous risquerez de voir pour la première fois Eliyahu hanavi boire tout le verre !». Une dernière recommandation de Gai, «Si vous faites partie des nombreux touristes francophones qui viennent à Pessah.» Les deux vignobles Golan Heights et Galil Mountain offrent des visites guidées de leurs installations, y compris des dégustations. Pour plus d’informations : * http://www.golanwines.co.il/en/Visitors-Center * http://www.galilmountain.co.il/en/company/visitors/main/ hag Sameah!


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Remise du Prix de la Fraternité à l’Imam Hassen CHALGHOUMI le 15/03/2018 au SENAT

Sous la houlette de Maître Franck SERFATI, Président des Associations U.C.A.J.F. & VIGIL‘ANCE, l’Imam Hassen CHALGHOUMI a reçu au SÉNAT le Prix de la Fraternité le 15 mars denier. Après l’accueil chaleureux du sénateur LAURENT LAFON, les chefs d’Institutions ont pu prendre la parole pour saluer le courage et l’action du récipiendaire, Joël MERGUI pour les Consistoires et Ariel GOLDMAN pour le F.S.J.U; le grand Rabbin de France était représenté par le Rabbin Moché SEBBAGH. Une assistance nombreuse composée d’Elus, responsables associatifs, Loges, journalistes, citoyens engagés, notamment l’ancien Ministre Frédéric LEFEBVRE et Marek HALTER. Pour ne pas rester un beau moment isolé, des suites sont déjà programmées avec certains participants !


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Faisons le pour eux !

Préparons Pessah Il est où le bonheur ? Qu’elles soient Talmudiques ou Hassidiques, importe peu. Ces deux histoires sont surtout pleines de bon sens.

Il y a six ans, en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom. Gabriel Sandler, 4 ans Arieh Sandler, 5 ans Jonathan Sandler, 30 ans Myriam Monsenego, 7 ans Abel Chenouf, 25 ans Mohamed Legouad, 24 ans Imad Ibn Ziaten, 30 ans étaient abattus pour ce qu’ils étaient et représentaient. Les trois Soldats pour l’uniforme de l’armée française qu’ils portaient et les trois enfants et leur instituteur pour ce qu’ils étaient, des juifs. Tel un robot, programmé pour tuer, l’assassin a froidement tiré dans les rues de Montauban et de Toulouse. À l’école Ozar AThora, il n’a pas hésité une seconde à ouvrir le feu contre des enfants. Il a même filmé son geste monstrueux. Sa main n’a pas tremblé, lorsqu’à bout portant, il a abattu la petite Myriam Monsenego après avoir tiré sur Ariéh, Gabriel et Jonathan Sandler. Nous n’oublierons jamais ce jour noir et la traque de celui qu’on s’est empressé de nous présenter comme un « Loup Solitaire ». Depuis, cette notion s’est écroulée et chacun sait qu’il n’existe pas de loups solitaires. Ce sont bien des cellules terroristes islamiques organisées et structurées qui commettent ces crimes. Ces terroristes sont modelés, formés et programmés par une idéologie mortifère qui prône le Jihad. Ils frappent tous ceux qui refusent de se soumettre. Une idéologie islamiste intégriste et conquérante qui a fait du mécréant, du musulman

respectueux de nos valeurs communes son ennemi et du juif sa principale cible. Certains ont encore du mal à admettre cette réalité et cette spécificité. En ne le désignant pas ainsi, l’extrême gauche populiste nie le développement d’un antisémitisme musulman intégriste qui prospère dans nos territoires perdus de la République. Au nom de l’idéologie antiraciste des années 1980, qui n’est plus aujourd’hui conforme à la réalité et dans laquelle ils restent enfermés, ils parlent de racisme en général sans en analyser les spécificités et les nouvelles formes. Ils doivent comprendre que la lutte contre le racisme ne peut pas faire l’économie de la lutte contre le nouvel antisémitisme. Ils doivent comprendre qu’il ne faut pas alimenter la concurrence des souffrances mais au contraire se servir de chaque histoire pour se battre contre les fantasmes, les idées préconçues et ainsi lutter ensemble contre la haine. Il faut qu’ils comprennent que celle-ci ne sera vaincue que lorsque chacun aura fait sienne la souffrance de l’autre. Il faut le faire afin que plus jamais un enfant quelles que soient sa couleur, son origine ou sa religion, ne soit attaqué pour ce qu’il est. Il faut le faire en mémoire d’Arieh, de Gabriel et Jonathan Sandler, de Myriam Monsenego, d’Abel Chenouf, de Mohamed Legouad et d’Imad Ibn Ziaten. Il faut le faire ! N’oublions jamais ! Gil Taieb

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LA PREMIÈRE Un homme fait un grand voyage, à la recherche du bonheur. Après des semaines de recherche, on lui indique un homme qui possède la recette du bonheur. Pour le rencontrer, il doit traverser la forêt. Notre chercheur se livre à cette expédition pas trop rassuré. La, au centre d’une clairière, il trouve une baraque en bois. Devant la demeure précaire, un homme est assis sur la souche d’un arbre et étu die. Devant lui, un billot, découpé dans le même tronc d’arbre lui sert de table. Une pile de livres orne ce support de fortune. Une odeur de soupe, composée de racines et de légumes sauvages parvient à ses narines, depuis la maison. En s’excusant pour le dérangement, le visiteur pose la question qui lui tient à cœur. Espérant la réponse à sa quête du bonheur. L’homme lève les yeux de son livre et dit: - je ne comprends pas ta question. -Il est où le bonheur? Demande le visiteur. - je ne sais pas de quoi tu parles. Je vis ici depuis toujours. J’ai l’eau du ruisseau. La lumière du jour. Quand tombe la nuit, je dors. Le jour j’étudie. La forêt me nourrit. Je n’ai pas besoin d’autre chose. L’homme reprend sa route. Il se dit: - je ne sais pas si c’est le bonheur, mais sans aucun doute, j’ai rencontré un homme heureux.

LA SECONDE Un homme, installé au sommet d’une colline, pleure sa misère en décortiquent la seule nourriture qu’il possède. Un bol de fèves. Il pleure et ses cris déchirent le silence environnant. Soudain, ses lamentations sont couvertes par des cris de joie. Au pied de la colline, un homme chante. Il remercie D.ieu de lui envoyer ces peaux de fèves alors qu’il n’avait rien à manger. Ces 2 histoires sont très certainement connues. Mais je les ai choisies, car, ce Shabbat, nous serons SHABBAT HAGADOL. Nous sommes au moi de NISSAN. Le mois de la délivrance. La première délivrance est celle qui consiste à se contenter. Se contenter de ce que nous possédons, c’est le vrai bonheur. Ouvrez les yeux. Autour de vous et jusque dans la vie publique, ne sont contents, que ceux qui se contentent. Dans quelques jours, ce sera Pessah. 180 jours après Soukot. Ce sont 2, de nos plus grandes fêtes. SOUKOT, nous devons habiter dans des cabanes. PESSAH, nous devons consommer du pain de misère. (Pain pauvre) Pourtant, nous sommes joyeux lors de ces périodes. IL EST OÙ LE BONHEUR ? Dans le service d’HM. PESSAH SAMEAH VECACHER René SEROR

Rendons ! Gardons ! Viva el President

En prenant Donald pour un canard et TRUMP pour un clown, ils n’ont pas vu s’affirmer le Président des Etats-Unis. Ils ont raillé ses méthodes. Ils ont multiplié les moqueries. Ça pleuvait de toutes parts et partout sur la planète. Ils en sont tous ébaubis.

Qu’ils le reconnaissent ou non. Peu importe! Quand on a promis à l’Amérique de lui RENDRE sa grandeur, que reste-t-il? De la GARDER! 3 ans avant les prochaines élections présidentielles, TRUMP a déjà choisi son slogan. Il est en campagne. Il vient de passer un week-end euphorique. La bataille de l’acier fait râler les européens, mais les sidérurgistes qui étaient dans son bureau étaient émus aux larmes. Quel bonheur! Réussir sur les sujets qui indignaient Obama? Quelle jubilation! Donald réforme en profondeur l’Amérique, il mène la révolution conservatrice, promise. Reformes fis-

cales, Déréglementation systématique. Et ce cycle de croissance dont bénéficie l’Amérique, est du pain bénit pour un Président tant critiqué. PIB en augmentation. Chômage au plus bas. Et pour mener à bien tous les projets qu’il veut pour l’Amerique, il lui faudra un second mandat. C’est pour cela qu’il est en campagne permanente. Est-ce que le cafouillage apparent ne serait pas destiné à cacher le travail en profondeur? Coupant l’herbe sous le pied, des empêcheurs de gouverner en rond? Ou plutôt en ovale? Vous verrez que dans 20 ou 30 ans, la bien pensance changera de camp. On dira que celui qu’on prenait pour un bouffon était le meilleur des ROIS. René SEROR


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A la table d’Israël Actualités Pessah, ce voyage culinaire qui transforme la restriction en traditions gourmandes…

Impossible, à chaque fête juive, de ne pas penser à ceux qui ne sont plus là. A l’odeur qui s’échappait des cuisines de nos grands-mères, au goût, forcément inimitable, de ces délices que l’on chipait avant la fête, et qu’on grignotait en cachette. Allons, avouez, une boulette dérobée au sortir de la friture, dégustée goulument, parce que croustillante et chaude. Ou alors un petit gâteau riche d’amandes et de fruits secs, que l’on a volé en passant. Mamie faisait semblant de se fâcher, mais elle riait sous cape de nous voir apprécier son talent ! Aujourd’hui, c’est à la gastronomie d’Europe de l’Est que nous rendons hommage avec le traditionnel bouillon de poulet aux boulettes de matsa. Une jeune femme ashkénaze disait récemment, sur les réseaux sociaux, qu’elle ne pouvait pas débuter un repas de Pessah sans ce traditionnel bouillon. Parfois mal considérée, au regard des plats pleins de couleurs et d’épices des traditions séfarades, la cuisine ashkénaze est parfois vue comme une cuisine un peu fade. On aurait tort de la résumer à ces clichés… Certes, il y a moins de couleurs et d’épices, dans la cuisine ashkénaze. Peut-être un peu moins d’huile également, diront les malicieux. Mais il y a aussi une grande tradition charcutière, un savoir-faire incroyable pour transformer peu d’ingrédients en un mets délicieux et une audace culinaire, notamment en matière de saveurs aigres, amères, ou d’alliances sucrées-salées qui méritent largement le détour !

Le bouillon de poulet aux boulettes de matsa est un exemple parfait de cette cuisine inventive. Dégusté en début de repas, il réchauffe, rassasie et donne le ton d’un repas dédié au voyage. En route et Hag Sameah ! Bouillon de poulet aux boulettes de matsa Ingrédients Pour 6 personnes 2 œufs, légèrement battus 30 g de margarine fondue 65 g de farine de matsa 2 branches de persil plat haché ½ cuillère à café de sel 1 pincée de poivre blanc 1 cuillère à soupe d’eau 1,5 l de bouillon de poulet 1 carotte coupée en julienne de 4 cm de long Méthode de préparation Préparation : 30minutes › Cuisson : 30minutes › Prêt en :1heure Dans un petit saladier, battre les œufs avec le beurre ou la margarine. Ajouter la farine de matsa, le persil, le sel, le poivre et l’eau et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit souple. Couvrir et réfrigérer pendant au moins 30 minutes. Faire bouillir le bouillon de poulet et les carottes dans une cocotte. Baisser le feu pour faire mijoter. Former 12 boulettes avec la pâte à la farine de matsa. Tremper les mains dans l’eau froide afin de former les boulettes plus facilement. Plonger les boulettes dans le bouillon. Couvrir et laisser mijoter pendant 30 à 40 minutes.

Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot

Abbas traite l’ambassadeur américain en Israël de « fils de chien » S’exprimant devant la direction palestinienne, Mahmoud Abbas a accusé l’ambassadeur David Friedman de défendre les colons israéliens en Judée et Samarie en déclarant qu’ils construisent sur « leur terre ». La Maison-Blanche n’a pas tardé à dénoncer le propos du leader palestinien en lui demandant de choisir entre une « rhétorique haineuse » et la paix.

Un employé du consulat français à Jérusalem incuplé pour trafic d’armes Un jeune contractuel travaillant comme chauffeur pour le consulat général de France est accusé de s’être servi des privilèges associés aux activités diplomatiques pour faire sortir des dizaines d’armes de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, pour le compte d’un réseau de trafiquants palestiniens. Le jeune homme a agi « pour l’argent, de son propre chef et à l’insu de ses supérieurs » a déclaré le Shin Beth. Un footballeur français impliqué dans une affaire de sextape en Israël L’attaquant du Beitar Jérusalem, Gaëtan Varenne, serait apparu dans un vidéo diffusé par les réseaux sociaux et montrant une femme inconsciente avec plusieurs footballeurs selon des médias israéliens. La police israélienne a ouvert une enquête.

Mémoire juive en Grèce A la fin du mois de janvier, le président israélien Reuven Rivlin a posé à Thessalonique la première pierre d’un musée de l’Holocauste qui devrait être achevé en 2020. Il rappellera la mémoire des 50.000 juifs de Thessalonique déportés en 1943, dont seulement 4% ont survécu aux camps nazis. Israël, twelve points ! Selon les bookmakers, c’est la chanteuse israélienne Neta Barzilaï – gagnante de la Nouvelle Star version israélienne - qui serait favorite pour le prochain concours de l’Eurovision qui se tiendra à Lisbonne le 12 mai prochain. Israël a déjà gagné l’Eurovision à trois reprises, en 1978, 1979 et 1998. Un rabbin anti-sioniste aux côtés du Hezbollah A l’occasion de la quatrième convention mondiale de solidarité avec la Palestine à Beyrouth, le rabbin Dovid Weiss, chef des Nétouré Karta a offert un cadeau « du peuple juif, de mes frères en Palestine et dans le monde entier » à un responsable du Hezbollah. « Le sionisme et le judaïsme sont diamétralement opposés » a déclaré Dovid Weiss « le sionisme ayant été établi principalement par des gens qui méprisent la religion juive »…


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Un constat amer, notre monde vit sur un baril de poudre, notre société est en crise avec elle-même, des conflits identitaires qu’ils soient militaires ou sociétaux, la montée d’un Islam radical, l’instrumentalisation de la religion, l’UE contestée par les pays de l’Est, un flot de nouvelles inquiétantes, la DOXA de la pensée unique tout semble se lier pour altérer le laisser vivre, une spirale impitoyable, effrayante, dramatiquement prévisible. Ou va-t-on ? Le monde n’est qu’une succession d’escarmouches, terme générique pour ne pas affoler la population, mais c’est la guerre, c’est sérieux, si on liste ce qui ne vas pas dans cet immense champ de bataille qu’est la planète, il suffit de feuilleter les journaux, les « unes « accrocheuses, les numéros spéciaux des hebdomadaires, parcourir les divers sites internet, s’intéresser c’est aussi s’angoisser, être dans l’actualité de ce monde versatile, confus, désespérant, y a-t-il encore UNE chance de bonheur ? La progression haineuse d’un communautarisme revendicatif devient l’ennemi N° 1 de notre société et gangrène notre planète. Le populisme s’enflamme, encourage et attire les extrémistes bon teint racistes et antisémites, la « provoc » un élément de leur rassemblement et de leur succès, également la montée de leur colère par l’impuissance gouvernementale à avouer l’importance de la menace intérieure. Le retour à des clichés d’un autre temps, le religieux domine, sa dialectique est sans appel, le renoncement ou une lutte contre les peurs, la guerre totale affole. Le mondialisme et l’islamisme, deux idéologies qui veulent dominer le monde : quel choix ? Eviter de parler des troubles sociétaux que subissent les citoyens, il faut rassurer à tout prix, la consigne « cool » laissons la Nation se prendre au jeu de ses revendications sociales, ils n’en manquent pas. La France est marquée de manière constante par l’affrontement politique et social, nostalgie des conflits durs car ils sont le signe de la victoire. « Les cheminots » on titre «

la guerre du rail », leurs avantages sont d’un autre temps, la énième demande de réforme depuis plus de 20 ans reste intouchable, un entêtement que Macron espère changer par sa promesse électorale « gouverner par ordonnance », taxer les retraités, ceux que l’on considère comme les riches de l’ancien système, scandaleux, la gabegie des financements occultes à des institutions et de la discrétion des politiques sur l’argent public n’est pas un « on dit ». Le pouvoir d’achat attendra 2020 encore si tout va bien, bien en deçà de la promesse macronienne, un leurre, j’emploie souvent ce mot, il est comme un rêve pitoyable auquel s’attache tous les innocents qui croient à l’égalité citoyenne et qui s’achève par un retour à la réalité, nous sommes les « dindons » de cette farce électorale. La fin ridicule du rêve européen du PSG face au REAL, tout cela s’additionne en une contestation tristounette, sans éclat: ça forme un tout négatif où l’optimiste déprime. La presse « muselée ou dépendante » du pouvoir est ce vrai ? Rumeur, on peut le croire, l’information est uniformisée quand il s’agit de sujets délicats, la critique en demie teinte, l’écriture sans aspérité, une censure « douce », les journalistes sous l’œil critique d’associations au pouvoir démesuré sont tenus à la « bonne parole » une simple plainte d’une organisation qui diligenterait une procédure de justice à un reporter, à un déni de partialité, c‘est un blâme ou un licenciement. Une presse encadrée, surveillée, soupçonnable du pire est sous le regard impitoyable d’organisations partisanes qui attendent un faux pas pour porter plainte. La libre expression endormie, se doit de rester dans le « politiquement correct » au risque de froisser une « intelligentsia » étriquée et froussarde. Ghouta, en Syrie orientale a fait la « une » des journaux que quelques jours, le temps que le monde se réveille à l’annonce effroyable du bilan des morts, plus de 1000 victimes, femmes, enfants, doit on rajouter que cette guerre civile a fait plus de 350000 morts, un chiffre à minima, a débuté le 15

mars 2011 comme un modeste mouvement issu de la révolution « de jasmin » pour plus de liberté et non contre une atteinte au pouvoir comme on pourrait le laisser entendre. L’ONU, sa compassion récurrente, ses résolutions inefficaces, on parle de convois humanitaires, 5 heures, une journée, au bon vouloir de la Russie. La Russie n’a jamais fait état d’un grand humanisme et les droits de l’homme, ne sont pas son sujet favori. Poutine a trouvé en Bachir el Assad un alter égo, un despote sans scrupule et sans émotion. » A la guerre comme à la guerre ». La France « demande à la Russie d’arrêter le bain de sang en Syrie », ça part d’un humanisme de circonstance, sans réel affect. On ne peut faire entendre raison à des régimes qui n’utilisent que la force brutale. Les Kurdes, un peuple sans état, dans l’attente qu’on leur octroie une autonomie sur leurs terres ancestrales que la Turquie l’ennemi héréditaire leur refuse, « vaincre ou mourir « un appel au monde libre qui ne porte pas. Erdogan n’à que faire des Kurdes, ces alliés d’hier, ils étaient les meilleurs combattants contre l’Etat Islamique, c’est oublié, ils ne bénéficient d’aucun soutien, Français, Américains et les autres. La reconnaissance ne se paie pas au prix de l’intérêt national. Erdogan, sultan méprise les Kurdes, contentieux lointain qui n’aboutira pas à un compromis salvateur. Broyés, encerclés, ils vivent l’enfer, la presse est moins prolixe à leur sujet. L’UE a passé un contrat avec Erdogan, n’oublions pas que nous sommes dépendant d’un despote élu démocratiquement, aujourd’hui, sans réelle opposition, il tient l’Europe dans ses mains en retenant les flux migratoires dans des camps de refugiés, cela a un prix, le prix du silence. La Grande Bretagne contre la Russie, un espion russe assassiné en terre anglaise, Theresa May joue l’intransigeance à la manière de Margaret Thatcher, elle soupçonne Poutine d’en être l’initiateur. Un nouveau point de fixation qui peut dégénérer, évitons les références mémorielles et funestes, le rappel aux circonstances qui ont amenés à la première guerre mondiale n’est pas si différente, sauf qu’à Sarajevo, c’était une tête couronnée. L’UE, l’Europe va mal, les migrants ont changé la donne politique. « Les élections italiennes consacrent elles l’irréversible déclin de l’Europe « ? Un signe, » l’évidence que bien des pays pensent à quitter l’UE avant le naufrage. » L’Allemagne et la difficile composition d’un gouvernement de coalition ne rassure pas pour autant les européens convaincus les dernières démocraties de l’UE, n’en sont pas moins victimes de ce phénomène, les pays de l’ex bloc communiste qui veulent protéger leur civilisation, c’est la colère, forte montée de xénophobie et du populisme sur l’ensemble du continent européen. Une extrême Droite dangereuse pour toutes les religions : nous sommes directement concernés. Ca s’amplifie d’une manière exponentielle qui parait invisible aux yeux du pouvoir, somnambulisme d’état, sommes nous abandonnés par nos dirigeants ? Légiférer sur la laïcité afin de leur permettre de vivre au sein de nos démocraties dans un communautarisme intrusif qui deviendrait rapidement

un état dans l’état. Nous y allons, sourire aux lèvres, cœurs en liesse, pauvre peuple ignoré, incompris, les sondages quels qu’ils soient ne se dérobent pas à la « vox populi », mais cette censure éthique est un poison qui gangrène la Nation. Israël, notre démocratie est continuellement en effervescence. La Knesset s’entredéchire sur la conscription des étudiants des Yéchivot, s’affrontent les pour, les contre. La menace était des élections anticipées, sauvées in extremis par un compromis, une loi qui reste en attente. La coalition de la droite Israélienne ne tient que par l’apport des électeurs du monde religieux, « ce que l’on donne d’une main, il faut le rendre d’une autre main » dommage, car cela n’inspire pas le respect que mérite un état comme Israël. Certains prétendent, qu’il n’y a pas de crise de la coalition, il y a plutôt un Benjamin Netanyahou qui essaie de déterminer, quelle est la meilleure façon d’éviter les poursuites judiciaires. Bien qu critiqué, traité de bien de qualificatifs irrespectueux, il reste néanmoins un otage de la mouvance religieuse extrême qui lui a fait changer d’avis sur l’approbation d’un espace réservé aux Juifs libéraux au Mur des Lamentations et une base sioniste qui se refuse à toute négociation avec l’Autorité Palestinienne et réfute les sermons du Conseil de Sécurité tout comme les résolutions. Jérusalem est redevenue capitale d’Israël pour le monde après que le président Trump l’a formulé officiellement. Maintenant convaincre une UE réfractaire, le monde Arabe et les autres Nations, un challenge qui prendra certainement des années, mais le fait historique a finalisé l’événement. Le rapport de la transparence internationale sur la perception de la corruption n’est pas des meilleurs. Autant Israël se distingue dans le monde par ses performances technologiques, cette hyper « bonne relation » dans le monde des affaires, sa littérature très appréciée, ces prix Nobel, cette intelligence innovante considérée comme une des réussites les plus spectaculaires pour un pays de 70 ans, le regard d’un Israël ou il fait bon vivre, le tourisme acquiert auprès des opérateurs un bonus de sympathie et de qualité, Tel Aviv, ville qui vit 24/24, autant d’éléments enrichissants ce principe de sérieux dans les négociations en font une démocratie exemplaire pour les pays qui la voit de l’extérieur, en fait, nous vivons en Israël, sur la terre donnée par D. à Abraham ou Moïse, et notre liberté de conscience ne tiendrait que par la prière et les 10 commandements, à ce niveau, nous ne sommes pas si parfaits que cela. Ce qui devrait nous inquiéter, tandis que les américains ne vont pas tarder à dévoiler le plan de paix Israélo-palestinien, que l’on considèrera en cas de réussite comme « le deal du siècle ». Nikky Haley a déclaré à l’ONU « qu’aucun des 2 côtés va aimer le plan et aucun des 2 côtés ne va le détester. Mais c’est une matrice pour commencer à dialoguer. » Bernard Korn Brzoza



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Cyber, l’Unité 3060 de Tsahal lance des applis informatiques

Selon Timesof Israel : « Avec leurs caméras sophistiquées, des capteurs ultra-sensibles et la technologie de localisation, les smartphones d’aujourd’hui sont presque indispensables dans un large éventail d’industries. Cela inclut l’establishment de la défense, selon le chef du développement d’applications mobiles à Matzpen, le plus grand producteur de logiciels de l’armée.

[Paris Une Femme Étonne Le Médecin: Elle Perd 6 Kg En 2 Semaines Avec Un Truc €4] « Les applications permettent aux utilisateurs d’augmenter leurs capacités, en utilisant des données et des outils pour faciliter la vie, améliorer les expériences, et pour atteindre les objectifs des utilisateurs », a déclaré Dean (le nom de famille est sous embargo pour des raisons de sécurité). »

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Le Mossad, les Startup et le hightech. La création de Libertad

Le Mossad participe ouvertement aux cyber-événements de Tel-Aviv pour recruter de nouveaux talents dans les unités technologiques. le Mossad, a déclaré que son nouveau fonds d’innovation technologique « Libertad » a achevé une première série d’investissements dans des start-ups israéliennes Au moment de la création de Libertad, le Mossad a déclaré que ses domaines d’intérêt étaient : les technologies robotiques dans différents domaines pour l’utilisation terrestre, maritime et aérienne; les technologies de l’énergie et de batteries; des outils pour permettre le cryptage de l’information à haute vitesse; des logiciels pour identifier les traits de personnalité à des fins de profilage de personnalité, basés sur le comportement et l’activité en ligne; l’apprentissage automatique et l’automatisation pouvant aider à synthétiser les documents, les cataloguer et traiter les données en hébreu et

dans d’autres langues. (Times of Israel). Selon (1) : “Libertad”, c’est le nom choisi par le Mossad pour investir le champs civil de la haute-technologie en Israël. Un terme espagnol qui promet aux entrepreneurs la “liberté” d’innover avec l’aide des services secrets extérieurs israéliens. Sur le site créé par le Mossad, l’agence a souligné que “Libertad” était aussi le nom d’un bateau qui a transporté des Juifs bulgares vers la Palestine sous mandat britannique en juin 1940. La célèbre agence de renseignements veut faire de la recherche dans les hautes technologies un axe prioritaire de développement : “Le Mossad doit faire face à des défis complexes et en mutation constante sur un grand nombre de fronts et, à l’heure actuelle, la technologie est au centre de nos avancées et constitue une base pour les succès et les réalisations opérationnels”. (1) .usine-digitale.fr


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Neutraliser la menace

Attaques au couteau ou à la voiture bélier, engins explosifs, enlèvements… Au cours de la dernière semaine, les combattants de la Brigade régionale Efraim ont mené un exercice de grande envergure afin d’être prêts à faire face à toute menace éventuelle qui surviendrait dans la région. Les soldats de la Brigade régionale Efraim savent que c’est seulement en s’entraînant et avec de la pratique qu’ils pourront faire face à toute attaque de la meilleure manière possible. La semaine dernière, toute la brigade s’est lancée dans un exercice à grande échelle durant lequel elle a mené à bien plusieurs scénarios. “L’objectif de cet exercice est de s’assurer que toutes nos forces, du combattant sur le terrain aux commandants de brigades, savent comment gérer une attaque terroriste et comment neutraliser une menace avant qu’elle ne prenne de l’ampleur” explique le lieutenant-colonel Itai Zigdon, commandant du Bataillon Shimshon. Pendant trois jours, les soldats ont simulé

plusieurs scénarios dont des attaques au couteau, à la voiture bélier, des fusillades, l’utilisation d’engins explosifs et même des enlèvements. De plus, ils ont été formés à un autre type de menace en reproduisant l’attentat du supermarché HyperCacher dont Paris a été victime il y a trois ans. Ils ont simulé une prise d’otage dans un supermarché local puis les combattants de l’école antiterroriste Lotar, de l’unité canine et la police ont opéré ensemble pour secourir les otages. «L’exercice nous a permis de mieux nous préparer à répondre aux attaques terroristes auxquelles nous avons dû faire face par le passé et à de plus grandes attaques» explique le lieutenant-colonel Zigdon. “Notre travail ne s’arrête pas là, nous continuons à nous entraîner et restons vigilants.” «Nous saurons être fermes pour protéger les citoyens et maintenir leur mode de vie habituel, et nous saurons aussi faire face à toute personne qui tente de nuire à la sécurité de la région» a déclaré le lieutenant-colonel Zigdon.

Tsahal déjoue une tentative du Hamas de renouveler un tunnel terroriste La nuit dernière, le 17 mars, Tsahal a déjoué une tentative du Hamas de renouveler un ancien tunnel terroriste dirigé vers le passage de Kerem Shalom au sud d’Israël. Tsahal a surveillé la situation et a pu neutraliser le tunnel sans aucune perte. Toutes les activités ont eu lieu en territoire israélien. Actuellement, il n’y a pas de menace immédiate pour le passage de Kerem Shalom et les zones proches. C’est l’une des premières fois où le Hamas tente de réutiliser un ancien tunnel terroriste. Le Hamas a tenté de réutiliser un tunnel découvert en 2014 en construisant un nouveau tunnel à proximité, avec l’intention de les relier entre eux et de rendre ainsi l’ancien utilisable à nouveau. Tsahal a réussi à contrecarrer les tentatives de rapprochement avec l’ancien tunnel terroriste avant que le nouveau ne puisse pénétrer en territoire israélien. Le tunnel a été découvert dans le cadre des efforts opérationnels, de renseignement et technologiques pour localiser et neutraliser les tunnels terroristes. Ces efforts se poursuivent depuis l’opération «Bordure protectrice» et se sont intensifiés au cours des six derniers mois. En réponse, Tsahal a ciblé des complexes militaires du Hamas dans la bande de Gaza. C’était en réponse à la découverte de la nuit

dernière en plus de l’engin explosif improvisé ayant explosé hier près de la barrière de sécurité dans le nord de la bande de Gaza. Tsahal ne souhaite pas une aggravation de la situation. Tous les efforts déployés cette nuit par Tsahal le sont comme toujours pour défendre la souveraineté d’Israël et protéger les civils innocents. D’autre part, Le Hamas investit beaucoup d’argent, de ressources et de personnel dans la construction de tunnels terroristes et tente maintenant de faire de la barrière de sécurité une nouvelle zone de tensions, au lieu d’utiliser les fonds pour contribuer au bien-être des civils gazaouis. Tsahal continue de tenir l’organisation terroriste Hamas responsable de toute agression émanant de la bande de Gaza. Toute menace visant à blesser des civils israéliens innocents et toute violation de la souveraineté israélienne sont prises au sérieux et seront traitées.


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Axel Kahn à la semaine de la Francophonie (17 au 25 mars 2018). Israël mobilisé?

Les meilleurs talents du rire réunis sur une même scène !

C’est l’année dernière qu’est né ce festival des talents de l’humour juif. L’idée, venue de Jonathan Ganem, créateur et président de Talent show Productions, a permis de découvrir les pépites prometteuses de la nouvelle scène française. Parmi elles, l’excellente Marie S’infiltre, reine de l’imposture et star des réseaux sociaux, dont les aventures drôlatiques se poursuivent désormais sur scène… Rires, deuxième édition, revient donc pour une nouvelle soirée de découverte au Centre Rachi avec, en guest stars très attendus, deux petits jeunes, pas tout à fait comme les autres…

Combien de francophones israéliens le savent-ils ? Bien peu. Selon (1): « A l’initiative du ministère de la Culture, la « Semaine de la langue française et de la Francophonie » (17 au 25 mars 2018) célèbre chaque année, partout dans le monde, la richesse du français. Le mardi 20 mars 2018 sera marqué par un discours à l’Académie Française d’Emmanuel Macron sur la Francophonie. Des annonces sont attendues. Chaque année les amoureux des mots sont invités à célébrer la richesse de notre langue avec spectacles, lectures, concours d’éloquence, matchs d’improvisations, ateliers d’écriture…. Pour la ministre de la culture Françoise Nyssen il s’agit de relier les 300 millions d’hommes et de femmes parlant le français dans le monde. « La parole » pour thématique Le thème de cette 23e édition de la « Semaine de la langue française et de la Francophonie » est la parole : quels rôles, quelles formes et quels usages prend-elle dans nos sociétés ? Ce thème sera au cœur

Ils s’appellent Roger et Liliane, ils ont plus de 150 ans à eux deux et ils pètent la forme ! Au point que leurs échanges piquants, à coups de vannes bien envoyées et de malieux moments de tendresse cumulent les milliers de vues sur les réseaux sociaux. Stars du web 2.0, Roger et Liliane sont mariés, amoureux que des jeunes premiers et tellement drôles lorsqu’ils se chamaillent, encouragés par leur petit-fils, un certain Gary Mihaileanu. Fils du réalisateur Radu Mihaileanu, Gary est tombé dans la marmite de la mise en scène quand il était petit. Acteur, il a vite compris que les parents de sa mère avait un talent inné, en duo, qu’il était dommage de déguster uniquement tous les shabbats. Alors il les filme et diffuse leurs pitreries sur

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les réseaux sociaux. Sans oublier de verser un peu d’huile sur le feu, histoire d’être sûr de mettre un peu de piment dans le bouillon du couscous ! Roger et Liliane monteront sur scène, ce jeudi 22 mars, afin de venir à la rencontre de leurs fans virtuels. Gary aussi, d’ailleurs. Car si le petit écran a vite exploité son talent, lui offrant notamment un rôle récurrent dans la série « Alice Nevers », sur TF1, la scène, elle lui tend les bras. Produit par Talent Show Productions, Gary compte bien devenir aussi célèbre que ses grands-parents. C’est peu dire… Rires, le jeudi 22 mars, à 21H au centre Rachi, 39 rue Broca, Paris 5ème.

des manifestations organisées dans 70 pays participants au travers de 1 500 événements. En France, ce sont 500 librairies, et des dizaines d’associations, bibliothèques, établissements scolaires ou universitaires, musées, théâtres, hôpitaux, qui proposeront des animations. Les médias audiovisuels (France 3, Culturebox…) participeront également à l’opération. Les élèves musiciens de différents établissements du réseau scolaire mondial de l’AEFE se produiront dans l’auditorium de la Maison de la Radio samedi 17 mars à 18h. La 3e édition des « Voix d’Orléans, rencontres de la Francophonie » se tiendront les 5, 6 et 7 avril. Cette année plus d’une trentaine d’intellectuels francophones se retrouveront, afin d’aborder la notion de progrès. Axel Khan (photo), médecin, généticien, scientifique ouvrira cette 3e édition qui réunira 40 invités, originaires de 16 pays pour des débats d’idées : 20 tables rondes, conférences et rencontres sont proposés ». (1) culturebox.francetvinfo.fr

Israël, très discret pour la 38ème édition du « Salon Livre Paris » La 38e édition du Salon du Livre de Paris se tient porte de Versailles du 16 au 19 mars 2018. Les auteurs israéliens seront bien là, mais rien d’exceptionnel n’est prévu. On est très loin de l’époque où Israël était l’invité d’honneur de ce salon exceptionnel. De nombreux passionnés de lecture se retrouveront au Salon Livre Paris pour découvrir de nouveaux auteurs israéliens. Pour cette édition 2018, plus de 3 000 auteurs sont attendus, et plus de 800 événements sont programmés sur les 4 jours du salon.

A noter qu’au début de l’année 2018, Israël a été mis à l’honneur à Taiwan : « Le pavillon d’Israël accueille des lectures d’écrivains israéliens, un concert de la formation israélienne Di Gasn Trio, des ateliers de calligraphie hébraïque et des stands de spécialités culinaires israéliennes. Des conférences et ateliers sont également au programme, avec la présence de quatre écrivains et artistes israéliens : la romancière Noa Yedlin, l’illustrateur Hanoch Piven, l’auteur de livres pour enfants Yannets Levi, et le journaliste gastronomique Gil Hovav ». (1) lecourrierderussie.com


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Un employé consulaire français inculpé pour trafic d’armes à Gaza : une affaire délicate pour la diplomatie française ?

Un Français travaillant comme chauffeur pour le consulat de France à Jérusalem est accusé de trafic d’armes à Gaza. Une affaire qui intervient une semaine avant d’une visite de Jean-Yves Le Drian en Israël. Un employé du consulat général de France à Jérusalem, Romain Franck, a été inculpé lundi par la justice israélienne pour avoir participé à un trafic d’armes dans les Territoires palestiniens. Selon Israël, le jeune Français aurait fait sortir des dizaines d’armes de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, pour le compte d’un réseau de trafiquants palestiniens. Une accusation grave mais également délicate pour la diplomatie française. Est-ce la première fois qu’une telle affaire se produit ? Est-ce que cela peut porter un coup aux relations entre les deux pays ? Décryptage. Que sait-on de cette affaire ? Romain Franck est soupçonné d’avoir mis à profit la relative protection que lui conférait son statut d’agent technique au consulat général de France à Jérusalem pour transporter dans un véhicule du consulat, en cinq voyages, environ 70 pistolets et deux fusils automatiques entre Gaza et la Cisjordanie, une enclave considérée comme «terroriste» par Israël. L’intérieur des véhicules

diplomatiques est généralement exempt de contrôle. Selon la sécurité intérieure (Shin Beth), le jeune homme, recruté au consulat général comme «volontaire international», recevait les armes d’un employé du Centre culturel français à Gaza, franchissait la frontière avec Israël, parcourait à travers le territoire israélien les quelques dizaines de kilomètres jusqu’en Cisjordanie, autre territoire palestinien sous occupation israélienne, et remettait les armes à un individu qui les revendait à des trafiquants. Pour l’heure, les circonstances de l’affaire restent troubles. Aucune information n’a été dévoilée sur la date des voyages, ni sur les destinataires des armes. Pourquoi est-elle particulièrement délicate ? Ce n’est pas là première fois que le consulat français est impliqué dans une affaire sensible. En 2013, un chauffeur du consulat de France à Jérusalem avait été arrêté car il transportait à bord d’une voiture diplomatique des centaines de kilos d’or en lingot, des chèques pour deux millions de dollars, du tabac et des téléphones portables. Il avait alors été expulsé d’Israël. «Mais ce n’était pas aussi grave qu’aujourd’hui car

cette fois-ci, il s’agit d’armes», explique à Europe 1 Vincent Lemire, maître de conférences en histoire contemporaine.

Etats-Unis. Par ailleurs, la France est une grande puissance très investie dans le processus de paix israélo-palestinien.

«Il y a un vrai enjeu. Car Israël fait tout pour éviter que les Palestiniens ne récupèrent des armes à feu». Depuis quelques temps, l’armée israélienne détruit les tunnels creusés par le Hamas qui permettaient de faire circuler des marchandises, après avoir pris le contrôle des routes et des airs. «70 armes, c’est énorme à l’échelle de la Palestine», estime l’historien. «Surtout le risque est élevé pour que, sur ces 70 armes, il y en ait une qui ait servi par exemple à tuer un policier israélien.»

«Cela va obliger les Français à faire profil bas. Cela affaiblit Jean-Yves Le Drian», estime Vincent Lemire. «Cela donne aussi aux Israéliens un moyen de pression». Or le consulat général de Jérusalem n’a pas seulement une tâche consulaire, mais assure aussi une mission diplomatique sensible auprès de l’Autorité palestinienne, embryon d’État palestinien indépendant. Sans avoir de contact avec le Hamas, considéré comme «terroriste» par l’Union européenne, les diplomates français se rendent régulièrement à Gaza, à la différence par exemple des Américains.

Est-ce que l’affaire peut porter un coup aux relations diplomatiques franco-israéliennes ? Officiellement non. Autorités israéliennes et françaises ont mis en exergue que le jeune Français aurait agi de sa propre initiative et que les relations franco-israéliennes ne seraient pas affectées. Le Quai d’Orsay a affirmé prendre très au sérieux cette affaire et a ordonné une enquête administrative sur place. Mais l’affaire est potentiellement gênante pour la diplomatie française à quelques jours d’une visite de Jean-Yves Le Drian. Israël avait déjà été agacé par la France qui, en décembre, était en première ligne pour condamner la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les

«S’ils le souhaitent, ils peuvent aller vers des mesures de rétorsions contre le consulat de France. Par exemple, refuser des accréditations, ou la délivrance de plaques diplomatiques», souligne l’historien. C’est d’ailleurs ce que souhaite le général israélien Poli Mordechai, qui supervise les activités israéliennes de nature civile dans les Territoires. Il l’a indiqué lundi sur son compte Facebook. Mais pour Vincent Lemire, il est peu probable, pour l’heure, qu’Israël opte pour de telles mesures. europe1.fr


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En Israël, Manuel Valls au « Forum mondial de lutte contre l’antisémitisme »

Les 19 et 21 mars 2018, plus de 1 000 personnalités politiques, culturelles, religieuses et dirigeants de tous les niveaux de la société civile se réuniront à Jérusalem au Forum mondial de lutte contre l’antisémitisme, la conférence la plus importante du monde contre l’antisémitisme et d’autres formes de haine –pour élaborer une stratégie et une politique en tant que moyens de réponse. L’antisémitisme est une haine irrationnelle et un profond mal social. Un environnement politique qui favorise l’antisémitisme est souvent fondamentalement oppressif des droits de l’Homme. En fin de compte, la lutte contre l’antisémitisme est conforme à la lutte pour les valeurs démocratiques et une société décente et, en tant que telle, concerne tout le corps politique, et pas seulement les populations juives. Selon une étude récente de l’Anti-Defamation League, plus d’un milliard de personnes dans le monde ont des attitudes antisémites. Alors que le monde a fait des progrès significatifs dans la lutte contre l’antisémitisme, 2017 a vu une forte augmentation de nombreuses tendances antisémites en Europe et aux États-Unis. Alors que l’antisémitisme continue d’afficher sa honte sous les formes du révisionnisme historique, de l’antisionisme, de l’intolérance envers les droits religieux et de la violences verbale et physique, le gouvernement israélien s’efforce de rassembler la communauté internationale pour combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes.

Le sixième Forum mondial de lutte contre l’antisémitisme se tiendra à Jérusalem du 19 au 21 mars. Organisé par le Ministère israélien des Affaires étrangères avec l’aide du Ministère des Affaires de la diaspora, ce forum de trois jours est le plus grand rassemblement de ce genre au monde réunissant plus de 1 000 dirigeants politiques, fonctionnaires, diplomates, membres du clergé, experts et militants pour faire progresser les efforts de lutte contre l’antisémitisme à travers le monde. Les principaux orateurs sont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls, Mike Signer, ancien maire de Charlottesville, VA, Irina Bokova, ancienne secrétaire générale de l’UNESCO et Mayim Bialik, actrice, écrivaine et neuroscientifique renommée. Le forum comprendra une série de sessions plénières et de groupes d’experts, axés sur les thèmes suivants: Antisémitisme Web et cyber-haine: Internet, en dépit de sa contribution incroyable à la vie moderne, a également renforcé de nouvelles formes et modalités de haine et de préjugés. Toutes les grandes plateformes internet sont aujourd’hui utilisées de diverses manières par les pourvoyeurs d’antisémitisme et d’autres formes de cyberhate. La table ronde organisée par Ayelet Shaked, Ministre israélien de la Justice, avec les mi-

« Cérémonie Tea » une belle marque de thé de luxe

« Cérémonie Tea », la marque israélienne de thé de luxe sert son thé dans le marché français. « Cérémonie Tea » est désormais servi dans la Business Class chez Corsair International Airlines, en route vers des destinations exotiques et tropicales à l’échelle mondiale. Conformément à une tendance croissante, les entreprises de restauration à bord des avions et à terre choisissent des thés et des infusions d’herbes de qualité supérieure pour offrir aux clients de plus en plus exigents une qualité toujours améliorée. Cé-

rémonie Tea se situe au carrefour de l’antique route des épices : d’entières feuilles de thé issues des jardins les plus renommés, combiné à des épices, herbes et fleurs afin de créer des différentes variétés de thés et infusions. Après avoir gagné compréhension, hospitalité et amitié de la part des producteurs et des experts du thé à travers le monde, Cérémonie Tea est retourné dans le Galilée pour associer les meilleurs arômes et saveurs dans le but de les partager avec vous. Source : itrade.gov.il

nistres de la Justice d’Allemagne, de Grèce, d’Italie, de Malte, de Moldavie et de la République slovaque, abordera concrètement la question de la haine en ligne et le rôle du gouvernement dans la lutte contre ce fléau. L’antisémitisme et la montée de la politique d’extrême droite en Europe: L’année écoulée a été marquée par des gains significatifs et inquiétants pour les partis d’extrême droite en Europe. Cette question sera abordée lors d’une séance plénière dirigée par l’ancien Ministre israélien Dan Meridor et Natan Sharansky, un ancien prisonnier de Sion et maintenant le chef de l’Agence juive, et par le professeur Shlomo Avineri et Ariel Muzicant de la communauté juive en Autriche. L’antisémitisme est en hausse au sein des factions extrêmes aux deux extrémités du spectre politique. À l’extrême droite, nous assistons à une nouvelle vague de révisionnisme historique, dans laquelle les vérités sur la Shoah sont délibérément minimisées et déformées. À l’extrême gauche, nous voyons une vague cohérente d’antisémitisme masqué sous l’antisionisme, une augmentation des incidents antisémites par des groupes d’extrême gauche sur les campus universitaires, et des efforts continus pour interdire les militants juifs des forums progressistes, y compris les groupes LGBTQ. Un panel spécial de personnes actives dans le mouvement LGBTQ parlera de ces défis avec la Coalition Arc-en-ciel, et l’ancien maire de Charlottesville, Mark Signer, parlera au spectre du groupe néonazis aux

États-Unis alors qu’ils se manifestaient dans sa ville l’année dernière. Irina Bokova, ancienne secrétaire générale de l’UNESCO, parlera des stratégies de lutte contre l’antisémitisme aux niveaux politique et gouvernemental au # GFCA2018, et nous discuterons également du défi de la haine dans les manifestations sportives, avec la participation du journaliste ESPN Jeremy Schaap et du directeur de la Fondation Chelsea FC, Simon Taylor. La foi comme ressource pour combattre l’antisémitisme et les crimes haineux : Le Forum mondial de lutte contre l’antisémitisme rassemblera également des responsables religieux de diverses origines, afin de discuter des moyens par lesquels les communautés religieuses peuvent travailler ensemble pour promouvoir la tolérance et lutter contre l’antisémitisme. Les dirigeants juifs, chrétiens et musulmans, y compris le Kadi Iyad Zahalka, chef de la Cour Shar’ia à Jérusalem, et le théologien et écrivain Rabbin Irving Greenberg prendront la parole au Forum. Nous aborderons également l’assaut législatif contre la pratique religieuse juive et musulmane en Europe, ainsi que les moyens d’enseigner l’héritage de la Shoah parmi les jeunes populations musulmanes mécontentes. Pour plus de détails, visitez www.gcfa2018.org.

Active en France, la Startup Spark. Trouver des places de parking

La solution développée par les startups israélienne sPARK et française OPnGO permet aux conducteurs à travers la France de trouver facilement un lieu de stationnement lorsqu’ils arrivent à destination.

effectué une levée de fonds de 2 millions de dollars, auquel OPnGO a participé. Dans le cadre du partenariat, les utilisateurs de l’application pourront désormais réserver leurs places de stationnements en avance et payer directement par leur smartphone.

Alors que 20% du trafic dans les grandes villes est généré par des voitures à la recherche d’une place de stationnement, la solution conjointe de OPnGO et sPARK est en mesure d’offrir aux utilisateurs une toute nouvelle façon de se garer partout, plus rapidement, moins cher et sans effort.

Le partenariat entre les deux startups a été annoncé en septembre 2017. Ceci est le résultat d’un test pilote qui a intégré leurs technologies dans un système et qui a été mis en œuvre dans trois villes européennes. Le service est pour le moment disponible à Paris et Metz, et sera bientôt déployé à Issy-les-Moulineaux et dans des centaines de villes en Europe et à travers le monde. Les applications Polly et OPnGO sont disponibles gratuitement sur iOS et Android.

L’application Polly développé par sPARK prédit les places de stationnement libres et propose de réduire de moitié le temps pour trouver une place de stationnement. Elle est déjà disponible sur les App Stores en français depuis mai 2016. sPARK a récemment

Source : itrade.gov.il



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Autisme Israël. La thérapie par les dauphins : des résultats incroyables

Les femmes arabes d’Israël peuvent-elle accéder à des jobs de premier rang?

La thérapie par les dauphins améliore le développement cognitif et affectif des enfants handicapés ; les résultats sont impressionnants.

séance d’une demi-heure et d’autre part une participation à l’entraînement des dauphins depuis une plate-forme avec des exercices adaptés aux problèmes de chaque enfant.

Interviewés par le journal des psychologues, Sophie Donio et Daniel Meïr font état de l’expérience du Dolphin Reef à Eilat en Israël.

« On ne guérit pas les autistes à l’aide des dauphins mais on peut les faire progresser. On peut arriver à un meilleur contact, une meilleure autonomie ». On sait que les autistes ont un spectre très large de sensibilité auditive, je pense que le dauphin émet des sons que le patient autiste entend et ressent, qui arrivent à lui et que nous ne sentons pas. J’en suis convaincu. Quand on fait écouter des enregistrements de bruit de dauphins à des autistes, ils se calment, quand on arrête, ils s’excitent, quand on leur remet le bruit des dauphins ils se calment à nouveau » déclare Daniel Meir, psychiatre à l’hôpital universitaire Etanim à Jérusalem qui a mis en place en 1993, la thérapie des jeunes autistes en collaboration avec Sophie Donio.

« Les dauphins ne vivent pas dans un bassin, mais en mer. Ils sont libres d’aller et de venir, ils sont autonomes, ils ont leur propre vie sociale et sexuelle, leurs bagarres… Ils chassent pour se nourrir en plus de ce qui leur est donné. Et je pense qu’il faut arrêter de dire qu’ils viennent pour la nourriture car les dauphins recherchent vraiment le contact avec l’homme », déclare Sophie Donio, responsable des entraîneurs et de la delphinothérapie (elle a une double formation de psychologue et de monitrice de plongée et a suivi une formation au Dolphin Research Center de Floride). Sophie Denio a mis en place des expériences de soutien à l’aide de dauphins, traitement régulier et continu comportant d’une part la nage en mer au milieu des dauphins par

Les femmes arabes d’Israël peuventelle accéder à des jobs de premier rang? Lors de la récente journée de la femme on a beaucoup parlé d’elle. Ola Baker Salameh, est une entrepreneure arabe israélienne originaire de Saint-Jeand’Acre (1) qui est PDG de Sebana Medical (2), l’une des principales sociétés bio pharmaceutiques médicales israéliennes. Le saviez-vous? Aa Nord d’Israël, chrétiens, musulmans et juifs ont associé leurs forces pour donner vie à un projet tout à fait

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unique, NazareTECH, le premier accélérateur technologique où les entrepreneurs des trois confessions travaillent ensemble pour écosystème d’innovation . Durant 5 mois, les entrepreneurs sélectionnés bénéficient d’une formation complète incluant le mentoring d’entrepreneurs à succès qui leur enseignent les clefs de la création de startups, la présentation de leur projet à des investisseurs et leurs donnent accès aux réseaux nécessaires faisant souvent défaut aux entrepreneurs arabes israéliens….

À Eilat, en Israël, un parc marin propose des stages pour les enfants ayant des troubles du comportement. Le Figaro a suivi l’initiation d’un petit autiste de 7 ans. Source : http://sante.lefigaro.fr

Les femmes arabes d’Israël progressent vraiment Une nouvelle étude montre que les femmes arabes israéliennes parviennent progressivement à combler les écarts en matière d’éducation et d’emploi avec les femmes juives israéliennes, mais les chercheurs affirment qu’il reste encore du travail à faire. L’étude, réalisée par le chercheur du Taub Center Hadas Fuchs, avec l’aide de Tamar Friedman-Wilson, montre que le pourcentage de femmes arabes israéliennes réussissant l’examen du bagrut (équivalent du bac-

calauréat) dépasse celui des hommes arabes israéliens et approche celui des femmes juives non ultra-orthodoxes. Times of Israel



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Edition du 21 Mars 2018 au 27 Mars 2018

Enorme! Gaspillage alimentaire en Israël. Un rapport choquant de BDO

Leket, la banque alimentaire israélienne vient de publier en partenariat avec le cabinet de conseil BDO un rapport consternant qui révèle en détail la quantité de nourriture détruite cette année en Israël depuis le producteur jusqu’au consommateur. Selon le rapport, 19,5 milliards de shekels de nourritures ont été gaspillés soit environ 2,3 millions de tonnes de nourritures jetées directement à la poubelle en 2017: c’est 33 % de la production alimentaire globale nationale.

10.000 étudiants ont assisté au cours de Dan Shechtman (Technion–Israël) pousses. Mais il y a trente ans, le positionnement de ce cours semblait totalement futuriste », rappelle l’illustre chercheur qui a délivré cet enseignement jusqu’à son départ à la retraite.

Cours d’entrepreneuriat technologique, création d’accélérateurs, relations nourries avec l’écosystème local : les universités israéliennes rivalisent d’imagination pour attirer les futurs « startupers ». Le chercheur israélien Dan Shechtman n’est pas seulement connu pour son Nobel de chimie décroché en 2011 pour la découverte des quasi-cristaux, effectuée près de trente ans auparavant. Ce professeur émérite du Technion de Haïfa s’est aussi illustré dans un autre domaine, en initiant, dès 1986, un cours baptisé « entrepreneuriat technologique », qu’il considère comme son « bébé » le plus cher. « Aujourd’hui tout le monde qualifie Israël de ‘Start-up Nation’, car le pays affiche une concentration record de 4.000 jeunes

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UN COURS INSPIRANT Dispensé chaque hiver par un panel d’entrepreneurs israéliens, ce module fait aussi intervenir des juristes ou des acteurs du capital-risque. Il a enregistré 600 inscrits dès son lancement. Et attiré plus de 10.000 étudiants depuis sa création. Ce qui en fait l’un des séminaires les plus courus du Technion ! « Au début, le cours était réservé aux apprentis entrepreneurs, maintenant il est ouvert à tous : qui sait d’où viendra la prochaine idée géniale ! », explique son instigateur. Parmi les conférenciers venus partager leurs expériences, bonnes ou mauvaises : Stef Wertheimer, le capitaine d’industrie israélien à l’origine de la société Iscar, acquise par Warren Buffet, ou bien Naftali Bennett, fondateur de la start-up Cyota, devenu ministre de l’Économie et de l’Industrie et actuellement ministre de l’Éducation. Nathalie Hamou Educ pros.fr

C’est le troisième rapport national sur les déchets alimentaires que publie l’association Leket. Le plus terrible c’est que le rapport précise que 1,1 million de tonnes de produits alimentaires pourraient facilement être récupérés, plus qu’il n’en faut pour éradiquer totalement l’insécurité alimentaire en Israël, une situation où plus personne n’ai faim ni ne fasse les poubelles dans ce pays, vous imaginez… Une nouvelle fois cette étude insiste sur la nature et le pourquoi du gaspillage: En

Israël, comme ailleurs, contrairement aux idées reçues, c’est au stade des phases de production agricole, de packaging et d’industrialisation que le gaspillage est le plus important: 7 milliards de shekels sont perdus en amont soit 1,1 millions de tonnes de marchandises. Il s’agirait donc aussi d’adopter une politique alimentaire rationnelle en plus d’une attitude de consommation raisonnable car cette dernière s’avère évidemment toujours et encore indispensable: 25% de gaspillage (4,2 milliards de shekels soit 400 000 tonnes de nourriture) est à déplorer, et c’est encore beaucoup trop, lors des phases de distribution et de consommation c’est à dire dans le transport, les magasins, chez les particuliers ainsi que dans les restaurants. Alors si la Start Up Nation pouvait innover en la matière, ce serait la plus belle invention du vingt et unième siècle. par Hervé Paul Benhamou pour TelAvivre

Trois startups dans les technologies du sport Selon Doron Hemo du Ministère de l’Economie et de l’Industrie Israélien : « Israël, qui est mondialement réputé pour sa haut-technologie et ses startups, a beaucoup à offrir notamment dans les technologies du sport ». « Nous voyons d’ores et déjà des sociétés émergeant dans le domaine du Sport Tech, aujourd’hui c’est l’occasion d’avancer d’un grand pas en exportant cette technologie. Grass Focus a développé une simple caméra de sécurité, que l’on place sur le toit du stade, qui surveille et détecte la qualité de la pelouse et les défauts qui peuvent provoquer des annulations de matches. Elad Shalemot, PDG et cofondateur de l’entreprise explique le système : « En zoomant la surface de la pelouse et en utilisant un algorithme spécifique développé par la société, on détecte des défauts dans la pelouse bien avant les remarquer avec nos propres yeux. En conséquence, des centaines de milliers de dollars en dommages peuvent être économisé grâce à ce développement » .

Motionize développe une technologie des capteurs pour athlètes. Ses dispositifs et ses programmes améliorent l’efficacité de l’entrainement, permettant aux sportifs d’analyser leur performance et de les aider à progresser. Hadar Rosenberg, consultant pour Motionize, et entraîneur de l’équipe Hapoel Raanana, explique : « Les capteurs fournissent des données physiques et techniques en temps réel aux joueurs et aux entraîneurs, ce qui leur permet d’obtenir l’information sur ce dont ils ont besoin pour s’améliorer. Vibexpro a développé un dispositif médical qui aide à traiter les courbatures chez les sportifs. Selon Sagiv MAGAR, président et fondateur de la société, le dispositif qui a été développé pendant trois ans est conçu pour traiter les courbatures d’une manière plus rapide et efficace.’améliorer. Source : itrade.gov.il


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La Truffe du désert, nouvelle industrie agricole et de luxe pour Israël?

Pour la première fois, des chercheurs du Néguev ont réussi à cultiver une truffe du désert. Les agriculteurs pourront bientôt cultiver le champignon très demandé et le commercialiser. Ce n’est pas du pétrole mais c’est tout comme ! À la station de recherche et de développement agricole de Ramat Hanegev, les chercheurs ont effectué une percée dans la culture de la truffe du désert, qui coûte entre 300 et 800 shekels le kilo (100 et 200 euros le kilo). Le champignon souterrain Terfezia leonis, pousse en symbiose avec les racines de la plante « Samson », (Helianthemum sessiliflorum) qui fournit les sucres nécessaires à la truffe. Cette dernière à son tour, donne aux racines de la plante des minéraux cruciaux et surtout du phosphore. Jusqu’à présent, la truffe est très populaire dans tous les pays du bassin méditerranéen. Mais comme il n’y a pas de demande culturelle de la truffe au Moyen-Orient, elle est récoltée dans les champs sauvages. Les bédouins en récoltent parfois, de manière aléatoire. La nouveauté, c’est que la découverte de la symbiose entre ces deux végétaux permet désormais une culture systématique. Une première récolte a été réalisée en plein désert. A présent, les agriculteurs sont en at-

tente de la seconde récolte. Inventer une nouvelle industrie d’exportation agricole et de luxe pour Israël Ofer Gaï, le responsable de la recherche à Ramat Haneguev précise: « Nous espérons que grâce à un travail approprié et systématique, nous pourrons bientôt produire des récoltes de dizaines de kilogrammes. nous inventons en fait, une nouvelle industrie d’exportation agricole et de luxe pour Israël.» Le président du Conseil régional Ramat Hanegev, Eran Doron, est optimiste: « Nous continuons à réaliser la vision de Ben Gourion et à faire fleurir le désert. Nos agriculteurs découvrent en permanence ses trésors cachés et son potentiel. Désormais le Néguev est une puissance technologique, économique et même technologique. » Le tout pour les chercheurs, est de constater que d’une année sur l’autre, la truffe du désert peut être produite dans les même parcelles de manière systématique. Si tel était le cas, sa culture et sa commercialisation pourrait débuter dès l’année prochaine… Une aubaine.

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Des concombres-cornichons venus d’Israël ?

C’est un secteur qui regorge d’innovations. Soutenu par de nombreuses recherches, l’agriculture israélienne, pourtant profondément ancrée dans le mouvement collectiviste des kibboutz, n’a cessé d’avancer et de s’adapter. Même dans le désert du Negev, où il ne tombe que 200 millimètres de pluie par an, on fait pousser toutes sortes de fruits et de légumes. Exemple : la tomate cerise, une invention israélienne. 80% de la production nationale vient du Neguev. La tomate cerise arrosée au goutte à goutte par souci d’économie parvient à tirer profit d’une eau pourtant salée, pompée dans la nappe phréatique à 800 m de profondeur. Ce qui motive ces recherches, c’est plutôt des raisons économiques. L’agriculture, c’est un secteur de haute performance et pour lequel le pays cherche sans cesse de nouveaux marchés. Sur les 460 entreprises d’agritech nationales recensées, la moitié ont été créés ces 10 dernières années selon l’organisme qui recense les jeunes pousses. Dans le désert du Negev, les oliviers ont fait leur apparition. Quant aux fraises , les israéliens ont aussi une longueur d’avance. On

ne manque pas d’imagination raconte devant les serres expérimentales de l’institut Ramat Haneguev, l’agronome Elisha Zurgil : « La culture hors sol que vous voyez existe ailleurs c’est vrai, nous, ce que nous faisons, c’est chercher de nouvelles variétés. Chaque rang a son numéro, c’est une variété différente. Certaines sont tellement récentes qu’elles n’ont pas encore de nom, elles sont en cours de développement. Comme par exemple cette fraise prévue pour mûrir juste au moment de Noël ou cette autre variété en forme de cœur pour la Saint Valentin et une autre encore très sucrée. » D’ici quelques années, on verra peut-être aussi sur nos étals des concombres-cornichons Un hybride capable de lutter contre le cholestérol actuellement en cours de développement en laboratoire. Parfois les innovations échouent. Comme ces pastèques jaunes dont personne n’a voulu. Les producteurs se sont retrouvés avec d’énormes stocks sur les bras. Faute de consommateur consentant, ce sont les recrues de l’armée qui en ont mangé pendant trois mois ! Sources : franceinter.fr

Source : coolamnews.com

Nouvel appareil automatique à Depuis cette semaine, Spotify eau pétillante, le Fizzi One Touch

est disponible en Israël

Lundi, la société de streaming musical Spotify, qui compte tout de même plus de 159 millions d’utilisateurs dans le monde, a annoncé le lancement de son service en Israël. Veronica Diquattro, la directrice générale de Spotify en Europe de l’Est et du Sud a déclaré : « Nous sommes très heureux de lancer Spotify en Israël avec notre nouvelle expérience musicale révolutionnaire. »

en Israël.

« Grâce à notre vaste catalogue musical de plus de 35 millions de chansons, aux recommandations personnalisées et aux meilleures playlists proposées par des experts et des fans de musique, Spotify rend la découverte de la musique que vous aimez plus facile que jamais », a-t-elle ajouté pour vanter le service musical qui offre aux utilisateurs la possibilité d’avoir un accès gratuit à la musique, financé par la publicité, ou directement un abonnement premium dénué de publicité qui coûtera 19,90 shekels par mois

Israël devient le 62ème pays dans lequel Spotify est accessible. La société suédoise est aujourd’hui, avec 71 millions de clients payants, la première plateforme de streaming musicale avec un portefeuille d’adhérents deux fois supérieur à celui d’Apple Music, numéro deux sur le marché. Pourtant, la société ne réalise pas encore de bénéfice, malgré une valeur estimée à 23,4 milliards de dollars d’après sa demande d’inscription de certaines de ses actions à la Bourse de New York.

Spotify proposera aux israéliens des playlists adaptées à leur consommation et à leurs goûts musicaux. Il y aura notamment les catégories « Top Hits Israël », « Nouveau en Méditerranée », « Génération Hip-Hop » et « Weekend en Israël. » A cela s’ajouteront toutes les playlists internationales déjà existantes.

SodaStream International, la marque d’appareil à eau pétillante numéro 1 mondiale, a annoncé au Salon international Home + Housewares 2018, à Chicago, le lancement de son nouvel appareil automatique à eau pétillante, le Fizzi One Touch. Dans sa version automatique, l’appareil primé Fizzi offre aux consommateurs, à un prix abordable, une expérience utilisateur supérieure et un design avant-gardiste. Le nouveau Fizzi One Touch sera disponible en ligne, dès juin, pour les consommateurs aux États-Unis et le sera progressivement aux consommateurs du monde entier sur les 45 marchés où SodaStream est présente. De conception ingénieuse, le Fizzi One Touch est disponible en deux couleurs élégantes, noir piano ou blanc pur, et offre trois niveaux de gazéification pour des boissons parfaitement personnalisées. Le Fizzi One Touch, livrée avec une bouteille en acier inoxydable SodaStream et un saturateur de

60 litres, est doté du système de verrouillage par encliquetage, un système breveté SodaStream, qui rend le placement de la bouteille dans l’appareil encore plus pratique et plus facile. « SodaStream est en train de changer ce que boivent les gens et le lancement le Fizzi One Touch est en accord avec notre mission de révolutionner l’industrie des boissons », a déclaré Daniel Birnbaum, chef de la direction de SodaStream International. « Déjà, SodaStream permet à des millions de personnes de transformer l’eau ordinaire du robinet en eau pétillante et maintenant, avec le Fizzi One Touch, une simple pression sur un bouton en accroît le plaisir et le mieuxêtre plus que jamais », poursuit Birnbaum. L’appareil automatique à eau pétillante, Fizzi One Touch, annoncé au détail à 119,99 $, sera lancé en juin 2018, sur www. sodastreamusa.com, et, dès septembre 2018, chez les principaux détaillants aux États-Unis.


POLITIQUE

Edition du 21 Mars 2018 au 27 Mars 2018

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Voté par la Knesset! Le budget Fin de crise en Israël. Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, 2019 d’Israël s’élève à $112 reste en poste milliards

Ouf… La Knesset a enfin voté! Les partis ultra-orthodoxes, dont le soutien est indispensable à la coalition, avaient menacé de ne pas voter le projet de budget 2019. La crise étant réglée (1), le budget 2019 s’élèvera à 397,4 milliards de shekels (112 milliards de dollars). Parmi ses dépenses figurent 60 milliards de shekels pour l’éducation, 38 milliards de shekels pour la santé, 13 milliards de shekels pour l’aide sociale et les survivants de l’Holocauste, ainsi que 68 milliards de shekels pour la sécurité. Le ministère des Finances a déclaré que le déficit budgétaire en 2019 s’élèvera à 2,9 % du produit intérieur brut. (IsraelValley et Times of Israël)

(1) Europe1 : « Le gouvernement israélien a annoncé mardi un accord entre partenaires de la coalition sur un projet de loi controversé, créant pour le moment les conditions de sortie d’une crise qui menaçait de faire tomber le cabinet et mener à des législatives anticipées. Un comité ministériel a décidé à l’unanimi-

té de laisser sa liberté de vote sur ce texte à chaque parti membre de la coalition, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué. Ce projet de loi sur l’exemption de service militaire des étudiants juifs ultra-orthodoxes devrait ainsi être approuvé mardi soir par la Knesset, le Parlement israélien, sans que l’opposition d’une partie de la majorité ne remette en cause la coalition gouvernementale ». LE PLUS. La Knesset est composée de 120 députés, élus pour un mandat de 4 ans. Elle peut être dissoute par le président de l’État, à la demande du Premier ministre. Le mode d’élection de la Knesset est un scrutin proportionnel plurinominal, se déroulant en une seule circonscription constituée par le territoire israélien. Cette dernière particularité fait que certains grands partis politiques peuvent présenter jusqu’à 120 candidats sur une liste. Pour qu’un parti obtienne au moins un siège, il faut qu’il ait atteint une proportion minimum de voix. Ce seuil était de 1,5 % en 2003, il a été relevé à 2 % en 2006 puis à 3,25 % pour 2015.

Le gouvernement israélien a annoncé mardi un accord de coalition lui permettant d’échapper à des élections anticipées après trois semaines de crise aiguë et d’interrogations sur les motivations du Premier ministre Benyamin Netanyahou, cerné par les enquêtes de police pour corruption présumée. L’accord porte sur un texte controversé visant à maintenir l’exemption de service militaire des étudiants juifs ultra-orthodoxes. Selon i24News : « Les partis ultra-orthodoxes, qui représentent au sein de la coalition gouvernementale les juifs observant rigoureusement les règles de leur religion et comptant pour 10% de la population, ont menacé de ne pas voter le budget 2019 à défaut de maintien de l’exemption. Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, chefs de deux autres partis de l’alliance gouvernementale, ont mis leur démission dans la balance face aux ultra-orthodoxes. Un comité ministériel a décidé mardi soir à l’unanimité de laisser sa liberté de vote sur ce texte à chaque parti de la coalition, sans que l’opposition d’une partie de la majorité ne remette en cause la solidarité gouvernementale, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué. Le projet de loi a ensuite été approuvé en examen préliminaire par le Parlement par 59 voix pour et 38 contre. Les partis ultra-orthodoxes devraient à leur tour approuver le budget, sur lequel le débat a commencé dans la foulée. ‘Promesse’ tenue Le compromis repousse la perspective de législatives anticipées avant l’échéance prévue de novembre 2019. « J’avais promis de tout faire pour que ce gouvernement, avec ses réussites magnifiques, reste en place et j’ai tenu ma promesse », s’est rengorgé M.

Netanyahou à la Knesset. « Vous avez eu peur, hein ? Vous retrouvez des couleurs », a-t-il lancé à l’opposition, « je vous ai épargné une amère désillusion parce que s’il y avait eu des élections, je me serais retrouvé à nouveau à cette tribune et vous là d’où vous vous exprimez actuellement, tellement le soutien de l’opinion publique est massif ». Cependant, la coalition sur laquelle repose le gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, pourrait ne s’être accordé qu’un répit. Annonce de possibles nouvelles embrouilles, le ministre de la Défense et son parti laïc et nationaliste Israël Beiteinou, ont obtenu de présenter au cours de la session d’été leur propre version d’une législation sur la conscription, avec laquelle devra être réconcilié le texte approuvé mardi. Les commentateurs s’accordaient sur un point: si un homme avait tout à gagner de législatives aussi précoces que possible, c’est bien le Premier ministre, au pouvoir depuis près de 12 ans, figure dominante en Israël et personnage incontournable à l’étranger. Des sondages publiés lundi soir par deux chaînes de télévision indiquaient que, malgré les investigations policières, son parti, le Likoud, remporterait 29 ou 30 sièges sur 120, soit autant que dans le Parlement sortant. Il devancerait largement son principal concurrent, le parti centriste Yesh Atid, actuellement dans l’opposition. Dans sa course contre-la-montre avec la justice et l’opinion publique, M. Netanyahou pouvait difficilement espérer être dans une position plus favorable qu’aujourd’hui si les électeurs se rendaient aux urnes, notaient les observateurs ». Source : i24News




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