GRATUIT - Numéro 476 - Edition du 9 Mai 2018 au 15 Mai 2018
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 9 Mai 2018 au 15 Mai 2018
Israël-Iran : vers l’affrontement final ?
Les services de sécurité israéliens ont annoncé que l’Iran s’apprêtait à tirer des missiles sur Israël. Les signes avant-coureurs sont clairs, selon les experts : l’Iran et ses alliés déploient des missiles en Syrie pour répondre au bombardement qu’aurait effectués Tsahal en Syrie, contre la base militaire T4 à Homs le 9 avril dernier. Au moins 14 personnes, dont sept Iraniens ont été tués lors de cette intervention. Puis le 14 avril, nouveau bombardement contre une usine chimique, encore une fois imputé à Israël. C’est la conférence de presse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, révélant le tour de force du Mossad, le service de renseignement israélien, qui a achevé de faire baver de rage les mollahs iraniens : en dévoilant au monde entier les mensonges répétés du régime iranien, l’hypocrisie féroce et le cynisme avec lesquels les gardiens de la Révolution islamique empochent les aides internationales et promettent la main sur le cœur de ne pas se lancer dans la course au nucléaire autre que civil tout en enrichissant de l’uranium en cachette, Israël les a ridiculisés. Et pas seulement hors de leurs frontières : à l’intérieur aussi, le peuple dit assez. Depuis plusieurs mois, des manifestations de rébellion naissent çà et là. Femmes qui jettent leur hijab aux orties, citoyens dans la rue, les Iraniens veulent vivre, aimer, travailler, et le faire sans qu’un fou d’Allah les menace de tout et n’importe quoi à chaque fois qu’ils respirent. Certes, ces rébellions sporadiques sont matées par les gardiens de la Révolution en
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Mais le ferment du changement est là et bien là : selon plusieurs spécialistes, les jours du régime des ayatollahs sont comptés. Leur seule solution, pour rester en place, serait donc de focaliser l’attention sur l’ennemi de toujours : le diable sioniste. Cela suffira-t-il pour permettre aux Mollahs de répandre la terreur à l’intérieur de leurs frontières comme à l’extérieur encore longtemps ? je ne le pense pas. La question qui se pose maintenant est de savoir si l’Etat hébreu attendra les premières salves de missiles ou prendra les devants de l’affrontement direct. Je conclurai sur ce qui m’inquiète le plus : le manque total de réalisme de l’Europe et des instances internationales, à commencer par l’ONU : pourvoyeur de fonds du terrorisme islamique, l’Iran sème la mort et la désolation de manière indirecte à Paris, Berlin, Londres, au Liban, « grâce » à son alliance avec le Hezbollah, à Gaza, en soutenant le Hamas, et le Djihad islamique et Cosa Nostra en Syrie. Le Qatar, lui, s’occupe d’alimenter Daesh. Voilà la configuration géopolitique de la région. Mais devinez qui l’on condamne, à qui l’on demande des efforts ? Si ce n’était aussi triste, si le résultat de toutes ces alliances de la haine, cachées sous le manteau d’Allah, n’était aussi tragique, on pourrait en rire… On se contentera de veiller. Et de rappeler à nos ennemis, cette parole de vérité : Jamais ne dort, ni ne sommeille, le gardien d’Israël. Amen ve Amen. Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
Edition du 9 Mai 2018 au 15 Mai 2018
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En Israël, le mois de mai de tous les dangers respondant militaire du quotidien Haaretz, et l’armée israélienne est en état d’alerte.» Amos Yadlin, le directeur de l’INSS, met en garde: «La détermination de part et d’autre est telle qu’un affrontement à la frontière nord peut désormais survenir à tout moment – demain, dans une semaine ou dans un mois.»
Menace de confrontation avec l’Iran et le Hezbollah, nucléaire iranien, inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, manifestations à Gaza… La première quinzaine de mai est une succession de rendez-vous à haut risque pour l’État hébreu, qui redoute une escalade sur plusieurs fronts. Le général de réserve Amos Yadlin n’est pas connu pour son goût des formules à l’emporte-pièce. Cet ancien pilote de chasse, qui commanda les renseignements militaires et dirige aujourd’hui l’Institut d’études pour la sécurité nationale (INSS), est l’un des experts israéliens les plus influents dans le champ des affaires stratégiques. Il y a une dizaine de jours, il a provoqué un petit électrochoc en déclarant au quotidien Yedioth Ahronoth: «Quand je regarde la séquence qui s’annonce, je me dis que l’État d’Israël n’a pas connu de mois de mai aussi dangereux depuis 1967 et 1973.» La comparaison n’est pas innocente. À la veille de la guerre des Six Jours, la population et ses dirigeants succombèrent à une profonde crise d’angoisse tandis que l’ennemi mobilisait sur tous les fronts. Fallait-il craindre une invasion égyptienne? Ou bien un raid de la Syrie sur la Galilée? Un demi-siècle plus tard, l’État hébreu a bien sûr considérablement renforcé sa supériorité militaire. Mais son complexe d’encerclement a tout récemment été réactivé par la multiplication des tensions à ses frontières. «Nous ne sommes pas en guerre, a précisé lundi le général Yadlin lors d’un échange avec la presse étrangère, mais nous devons nous préparer à plusieurs événements qui sont susceptibles de conduire à une escalade entre le 12 et le 15 mai prochain.» Le front iranien est à première vue le plus volatil. L’État hébreu, dont les dirigeants disent vouloir empêcher «à tout prix» une implantation durable des «gardiens de la révolution» en Syrie, leur a récemment porté plusieurs coups durs. «Vous venez de commettre une erreur historique, une folie qui vous entraîne dans une confrontation directe avec l’Iran» Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, après les frappes israéliennes contre la base T-4 Le plus spectaculaire fut l’attaque, dimanche soir, d’une base proche de Hama sur laquelle les Iraniens venaient apparem-
ment de réceptionner plusieurs dizaines de missiles. Selon des sources citées par la chaîne américaine NBC News, le raid a été conduit par des F-35 israéliens. Il a provoqué une immense explosion, dans laquelle au moins vingt-six militaires, dont une majorité d’Iraniens, auraient trouvé la mort. Allaeddine Boroujerdi, le président de la commission parlementaire des affaires étrangères, a promis que son pays «répliquerait en temps et en lieu à cette agression». Des menaces plus claires encore avaient été formulées après les frappes israéliennes contre la base T-4, près de Palmyre, le 9 avril dernier. Quatorze combattants, dont au moins sept Iraniens, avaient alors été tués. Hassan Nasrallah, le chef de la milice libanaise chiite Hezbollah, avait prévenu: «Cette attaque, la première depuis sept ans à viser délibérément des gardiens de la révolution, constitue un tournant qui ne peut être ignoré. Vous venez de commettre une erreur historique, une folie qui vous entraîne dans une confrontation directe avec l’Iran.» Certains experts israéliens, impressionnés par cette escalade militaire et verbale, estiment qu’il sera difficile d’éviter une conflagration entre deux puissances aux objectifs si manifestement contradictoires. La République islamique, dont les gardiens de la révolution et les milices affidées ont joué un rôle clé dans le sauvetage de Bachar el-Assad, semble résolue à pousser son avantage. Les stratèges israéliens affirment qu’elle cherche à acheminer des systèmes de défense antiaérienne sophistiqués, des missiles balistiques et des drones de combat sur le territoire syrien. «Tout site sur lequel nous constatons une tentative iranienne de s’y implanter militairement sera attaqué», a prévenu Avigdor Lieberman, le ministre de la Défense. «La détermination de part et d’autre est telle qu’un affrontement entre Israël et l’Iran à la frontière nord peut désormais survenir à tout moment – demain, dans une semaine ou dans un mois» Amos Yadlin, général israélien de réserve, directeur de l’Institut d’études pour la sécurité nationale (INSS) Le 10 février dernier, l’armée de l’air israélienne a visé un poste de commande iranien sur la base T-4 en réponse à l’interception d’un drone apparemment muni d’explosifs au-dessus de Beït Shéan. «Les Iraniens préparent la riposte, assure Amos Harel, le cor-
Les signaux contradictoires envoyés par Donald Trump La première quinzaine du mois de mai se présente comme une succession de rendez-vous à haut risque. Dans l’hypothèse où l’Iran choisirait de répliquer par l’intermédiaire du Hezbollah, le parti-milice se sentira vraisemblablement plus libre de ses mouvements après les élections législatives libanaises auxquelles il participe dimanche 6 mai. Mais la plupart des experts estiment que la République islamique ne passera pas à l’action avant le samedi 12. Le président des États-Unis, Donald Trump, doit en effet décider à cette date s’il proroge l’accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015, ou s’il choisit au contraire de rétablir les sanctions contre le régime. «Les Iraniens hésiteront probablement à frapper d’ici là. À défaut d’espérer convaincre Washington, ils ont tout intérêt à ne pas braquer les capitales européennes. En cas de rétablissement des sanctions américaines, ceux-ci auront après tout leur mot à dire sur leur applicabilité par les groupes européens qui opèrent en Iran», observe Ofer Zalzberg, analyste au centre de réflexion International Crisis Group. Le 14 mai, 70e anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’État hébreu, est une autre date à surveiller. La nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem doit être inaugurée ce jour-là en présence des autorités israéliennes ainsi que de hauts responsables américains, dont la fille de Donald Trump, Ivanka, ainsi que son mari Jared Kushner. Le président américain, visiblement désireux d’entretenir le suspense, n’en a pas moins laissé entendre ces derniers jours qu’il pourrait faire le voyage. Le transfert de l’ambassade, annoncé le 6 janvier dernier, a été reçu comme un coup de poignard par les Palestiniens. Cette décision constitue à leurs yeux un revirement inacceptable par rapport aux positions traditionnelles des États-Unis sur le statut de la ville. Donald Trump a depuis lors envoyé des signaux contradictoires, indiquant tantôt que «Jérusalem a été retiré de la table des négociations» et assurant le lendemain que les frontières de la souveraineté israélienne seront définies par des négociations. Les principales factions ont d’ores et déjà appelé la population à manifester sa colère à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, mais le niveau de mobilisation est difficile à anticiper. «On peut aussi imaginer que les groupes armés cherchent à gâcher la fête en tirant des roquettes ou en commettant des attaques contre des Israéliens», complète Ofer Zalzberg. Signe d’une fébrilité inhabituelle, les députés israéliens ont accepté d’assouplir la procédure de déclaration de guerre
Point d’orgue annoncé de cette séquence délicate, d’importants rassemblements doivent être organisés le 15 mai dans la bande de Gaza. Les Palestiniens commémoreront alors le 70e anniversaire de la «catastrophe» (nakba, en arabe) que constitua pour eux la création d’Israël. Les «marches du retour», qui se déroulent dans cette perspective chaque vendredi depuis le 30 mars le long de la frontière avec l’État hébreu, ont jusqu’à présent réuni des milliers, voire des dizaines de milliers de participants, dont la plupart ont protesté dans le calme. L’armée, résolue à dissuader les plus déterminés de franchir la frontière, a ouvert le feu. Une quarantaine d’entre eux ont été tués et près de 1.900 autres ont été blessés par balle. Ce lourd bilan a conduit l’ONU et plusieurs pays européens à dénoncer «un usage excessif de la force», «des tirs indiscriminés» ainsi qu’à réclamer une enquête indépendante. Beaucoup craignent que les manifestations du 15 mai, auxquelles le Hamas et les autres factions palestiniennes appellent d’ores et déjà à se rendre en masse, ne se terminent mal. «L’armée n’a pas de bonne solution, admet le journaliste Amos Harel, car elle ne voudra pas prendre le risque de laisser des milliers de Palestiniens accéder aux localités israéliennes situées de l’autre côté de la frontière.» Amos Yadlin, qui accuse le Hamas d’«utiliser des civils pour détruire la frontière», prévient: «Si l’armée se laisse déborder, il y aura un bain de sang.» Accusé par certains de dramatiser à l’excès ce «mois de mai explosif», l’ancien chef des renseignements militaires a depuis lors précisé qu’il faisait confiance aux généraux israéliens pour gérer le délicat alignement d’étoiles. «Je ne serais pas surpris qu’un ou plusieurs de ces fronts ne s’embrase, dit-il, mais l’armée est préparée à faire face.» Le journaliste Amos Harel et l’analyste Ofer Zalzberg relativisent aussi les risques de guerre à court terme. «Ni l’Iran, ni le Hezbollah, ni le Hamas ne souhaitent s’engager dans une confrontation totale avec Israël», explique ce dernier, tout en reconnaissant que les tensions actuelles accroissent les risques d’incident imprévu. Signe d’une fébrilité inhabituelle, les députés israéliens ont accepté lundi d’assouplir la procédure de déclaration de guerre. Le premier ministre, qui devait jusqu’à présent recueillir une majorité des voix au sein de son gouvernement pour prendre une telle décision, pourra désormais se contenter du soutien de son ministre de la Défense en cas de «situation extrême». le Figaro
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Israël évite l’humiliation et ne Le Général de réserve Amos Yadlin se présente pas au Conseil de n’annonce pas encore l’apocalypse Sécurité (ONU)
Iraël ayant renoncé à présenter sa candidature pour un poste de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, la Belgique et l’Allemagne sont désormais assurées d’y entrer pour la période 2019-2020. Israël a renoncé ce vendredi à présenter sa candidature de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2019-2020, ouvrant la voie à une élection de l’Allemagne et de la Belgique le mois prochain. La décision a été prise « après des consultations avec nos partenaires, dont nos bons amis« , a précisé la représentation israélienne à l’ONU dans un communiqué. Reuters avait rapporté, en citant une source onusienne anonyme, qu’Israël avait renoncé « en raison de ses faibles chances d’être élu » face à l’Allemagne et à la Belgique. Notre ministre des Affaires étrangères a toutefois indiqué dans un tweet que la Belgique continuait sa campagne « en vue du meilleur résultat lors de l’élection du 8 juin« . lecho.be
Selon Sputnik : « Les membres de l’Assemblée générale des Nations unies doivent élire le 8 juin cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour les deux prochaines années. Retirant sa candidature, Israël a augmenté les chances de l’Allemagne et de la Belgique dans le Groupe ouest-européen et autres, les mandats des Pays-Bas et de la Suède expirant cette année. Dans le Groupe latino-américain et caribéen, un siège sera libéré à partir du 1er janvier 2019 avec le retrait de la Bolivie dont la place est briguée par la République dominicaine. Au sein du Groupe africain, l’Afrique du Sud devrait passer sans problèmes après la fin du mandat éthiopien. Pour ce qui est du Groupe asiatique et pacifique, une lutte serrée sera visiblement engagée entre l’Indonésie et les Maldives après le départ du Kazakhstan ».
Le général de réserve Amos Yadlin n’est pas connu pour son goût des formules à l’emporte-pièce. Cet ancien pilote de chasse, qui commanda les renseignements militaires et dirige aujourd’hui l’Institut d’études pour la sécurité nationale (INSS), est l’un des experts israéliens les plus influents dans le champ des affaires stratégiques. Il y a une dizaine de jours, il a provoqué un petit électrochoc en déclarant au quotidien Yedioth Ahronoth: «Quand je regarde la séquence qui s’annonce, je me dis que l’État d’Israël n’a pas connu de mois de mai aussi dangereux depuis 1967 et 1973.» La comparaison n’est pas innocente. À la veille de la guerre des Six Jours, la population et ses dirigeants succombèrent à une
profonde crise d’angoisse tandis que l’ennemi mobilisait sur tous les fronts. Fallait-il craindre une invasion égyptienne? Ou bien un raid de la Syrie sur la Galilée? Un demi-siècle plus tard, l’État hébreu a bien sûr considérablement renforcé sa supériorité militaire. Mais son complexe d’encerclement a tout récemment été réactivé par la multiplication des tensions à ses frontières. «Nous ne sommes pas en guerre, a précisé lundi le général Yadlin lors d’un échange avec la presse étrangère, mais nous devons nous préparer à plusieurs événements qui sont susceptibles de conduire à une escalade entre le 12 et le 15 mai prochain.» Source : http://www.lefigaro.fr
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Netanyahu : ne pas violer un accord dangereux ne le rend pas moins dangereux
Lors d’un point de presse avec des journalistes étrangers dimanche, Benjamin Netanyahu a contesté les arguments de ceux qui estiment que les renseignements dévoilés la semaine dernière ne dévoilaient pas de nouveaux détails. « Mon point de vue est très simple: si vous n’enfreignez pas un accord dangereux, cela ne le rendra pas moins dangereux », a dit Netanyahu. « Et à ceux qui disent que cela prouve la raison pour laquelle vous avez besoin de
l’accord, je leur dis qu’un accord qui permet à l’Iran de garder et de cacher tout son savoir-faire en matière d’armes nucléaires est un très mauvais accord », ajoute-t-il. L’accord « doit être soit entièrement corrigé soit entièrement rejeté », dit-il. « Mais si vous ne faites rien concernant cet accord, si vous le maintenez tel quel, vous finirez avec Iran équipé d’un arsenal nucléaire dans un très court laps de temps. » Times of Israël
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Emmanuel Nezri : « Rendez-vous le 14 mai à la Cigale, pour fêter les 70 ans d’Israël avec Itay Levi ! » A la tête de la société de production Emm’Afakot, Emmanuel Nezri fait découvrir en live, les plus grands artistes israéliens au public français. Le 14 mai prochain, à la Cigale, c’est Itay Levi, valeur montante de la scène israélienne qui fera danser le public parisien. Hasard du calendrier, ce récital aura lieu le jour du 70ème anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël. L’occasion, pour tous ceux qui veulent laisser éclater leur joie ce jour-là de découvrir ce jeune chanteur éclectique et de chanter avec lui ! Emmanuel Nezri, producteur de l’événement, nous en dit plus sur ce concert tant attendu. Interview… Qui est Itay Levi, ce jeune chanteur israélien que vous souhaitez faire connaître au public français ? Itay Levi est un musicien israélien d’une trentaine d’années. Il est le poulain d’Eyal Golan qui l’a découvert il y a 10 ans déjà. Produit par la société de production d’Eyal Golan, Itay n’est pas encore très connu en France mais les Israéliens l’adorent : il remplit des salles entières ! Il sera d’ailleurs en concert à Césarée cet été, dans un amphithéâtre de 4000 places ! Quels sont ses titres les plus connus ? Le titre qui l’a fait connaître est « Mésiba behaïfa », faire la fête à Haïfa. La musique d’Itay est, comme ce titre l’indique, festive et éclectique. Ce jeune chanteur aime se confronter à des styles variés, des langues différentes. Il a aussi sorti récemment un single avec Stéphane Legar, un rappeur
marseillais .Le titre s’appelle « Maman » il est bien évidemment dédié à la première femme de leur vie ! Visait–il expressément le marché francophone ? Non, pas forcément. Cette chanson avec Stéphane Legar est plus une rencontre entre deux artistes qu’une démarche commerciale.Itay aime ouvrir sa musique sur le monde. Il ne veut pas se limiter à un seul style.Il fera d’ailleurs, cet été, la première partie du concert en Israël d’Enrique Iglesias. Votre société, Emm’afakot, produit régulièrement des concerts d’artistes israéliens en France. Pourquoi cette spécificité ? Parce que je suis fan de musique israélienne depuis tout petit et que je ne trouvais pas, en France, l’événement artistique à la hauteur de ma passion . Il y a encore quelques années, lorsqu’on se risquait à aller écouter chanter un artiste israélien,on avait droit à 5 heures de discours de responsables communautaires, d’appels au don ou autres happenings qui n’ont pas grand-chose à voir avec la musique. Les concerts que j’organise sont des événements musicaux et rien d’autre. On y vient danser,chanter et découvrir un artiste ! Justement parlons de l’artiste : dans quel état d’esprit est-il à quelques jours de ce concert qui tombe, rappelons-le, le 14mai, soit le jour du 70ème anniversaire civil de la déclaration d’indépendance de l’état d’Israël ? Il est surpris et touché qu’on célèbre avec lui les 70 ans de son pays. Que les juifs du monde entier fêtent la création de l’état d’Israël et soient aussi patriotes étonne toujours les Israéliens .Cela dit, il y aura au cours du récital, un moment dédié à cette date symbole et bien évidemment, la Hatikva résonnera symboliquement à la fin du concert. Venez nombreux faire la fête avec Itay. Il vous attend ! Itay Levi à La Cigale, le lundi 14 Mai 2018 à 20h00 Tarifs : places de 30 à 60€. 120 boulevard de Rochechouart 75018 Paris 18e Métro : Pigalle (2/12) Réservation : 01.49.25.89.99
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Le Giro peut changer la face du tourisme israélien Une première montée sur l’avenue du Roi-David, un plat au début de la route de Bethléem et une arrivée rue du Roi-Salomon, devant les murailles de la vieille ville de Jérusalem : le premier contre-lamontre du Giro baignera cet après-midi en pleine atmosphère biblique. « J’attends ce moment depuis un an », s’enthousiasme Richard Elkaim, un retraité français installé à Jérusalem depuis une dizaine d’années. « Je suis un mordu de vélo. J’ai suivi tous les Giro depuis mon adolescence. Mais jamais je n’aurais imaginé que la compétition débute un jour à Jérusalem. Et devant les murailles en plus. Je vais faire des photos fantastiques ! » L’image d’une course aussi prestigieuse prenant le départ dans la capitale contestée d’Israël, voilà précisément ce que recherchent les Israéliens. L’événement a été préparé de longue date et les organisateurs ont dû surmonter une série d’obstacles, à commencer par l’opposition des militants du BDS, un mouvement prônant le boycott économique, culturel et sportif d’Israël. « Mon premier objectif c’est de promouvoir l’image d’Israël dans le monde », reconnaît sans détour Sylvan Adams, un mil-
liardaire juif canadien qui a investi plus de 15 millions d’euros dans l’organisation des étapes israéliennes. « Exactement comme la France s’est servi du Tour pour attirer des touristes ». Jamais Israël n’avait accueilli un événement sportif d’une telle envergure. L’Etat juif, qui s’apprête à fêter ses soixante-dix ans d’existence, a donc veillé à ce que le Giro mette en valeur les principales vitrines du pays. Après la très sainte Jérusalem, la deuxième étape reliera samedi Haïfa, le grand port industriel de Galilée, à Tel-Aviv, la capitale économique du pays. Puis dimanche, les coureurs traverseront le désert du Néguev, depuis Beer Shéva, jusqu’à la station balnéaire d’Eilat, au bord de la mer Rouge. Les images de la course seront regardées par plus d’un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Une exposition inespérée pour un pays surtout médiatisé à cause du conflit territorial qui l’oppose depuis des décennies aux Palestiniens. « Le Giro peut changer la face du tourisme israélien », affirme Gabriela Davidovich-Weisberg, journaliste au quotidien Haaretz. Source : leparisien.fr
Un succès incroyable du Giro à Tel-Aviv. « Israël Cycling Academy »
le Giro à Tel-Aviv, avenue Rothschild. Des milliers d’israéliens et de nombreux touristes n’en revenaient pas de voir ce tour au coeur de la capitale économique du pays. De très nombreux israéliens ont attendu des heures, un drapeau israélien dans la main, pour saluer les coureurs. Elia Viviani (Quick Step) a remporté samedi au sprint la première étape en ligne de ce 101e Giro. Le sprinteur italien devance Jakub Mareczko et Sam Bennett pour remporter la deuxième étape de sa carrière sur le Tour d’Italie. Pour son premier Grand Tour, le Français Clément Venturini (AG2R La Mondiale) Venturini prend la sixième place du sprint massif. La troisième et dernière étape israélienne de la course cycliste italienne se tiendra quant
à elle dimanche. Le top départ sera donné à Beer Sheva, où les sportifs prendront la direction de la pointe sud de l’Etat hébreu. Les coureurs traverseront notamment la région de Mitzpé Ramon et Sdé Boker avant leur arrivée à Eilat. Le Giro d’Italia 2018 se poursuivra ensuite en Italie pour les 18 étapes supplémentaires de la course. L’arrivée finale est prévue le 27 mai, à Rome. LE MONDE. Curieux objet que cette « Israël Cycling Academy ». Une équipe de vélo ? Un outil diplomatique ? Un agent culturel ? Un centre de formation ? Ces trois prochaines semaines, on lui prêtera le premier rôle, puisqu’elle est engagée sur le Tour d’Italie. C’est à son invitation qu’était conditionné le Grand départ du Giro à Jérusalem, vendredi 4 mai. Une épreuve plus
haut que son rang mais où elle devrait faire bonne figure, portée par un grimpeur belge.
On utilise le sport pour créer des liens et porter l’image du pays. »
Seize nationalités, six continents représentés sur sept (même si l’Erythréen Gebremedhin est devenu Suédois), ce sont un peu les Nations unies du vélo. Nuance : Israël y a meilleure presse qu’à l’ONU. Ne mêlez pas la politique à tout cela, nous a-t-on dit, encore moins la religion, cependant que l’on nous transmettait vendredi les images du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, encourageant l’équipe et celles de ses coureurs espagnol ou letton portant la kippah devant le mur des Lamentations.
Sylvan Adams, également à l’origine du départ du Giro en Israël, avait une idée : pouvoir faire d’un musulman un « ambassadeur d’Israël » à vélo, en mondovision, au départ du Giro. Le Turc Ahmet Örken, jeune sprinteur talentueux, devait être celui-là. L’homme d’affaires voulait faire de la politique, la politique l’a rattrapée : en décembre, après le regain de tension à la suite du déménagement à Jérusalem de l’ambassade américaine, Örken a demandé la rupture de son contrat, citant les pressions subies par sa famille. Dans son village de la région conservatrice de Konya, berceau de Recep Tayyip Erdogan, on comprenait mal que le fils cycliste puisse courir sous les couleurs israéliennes.
Dans le staff, une quinzaine de nationalités là encore, on trouve un gars de la Manche, l’affable Lionel Marie. Avec Israël Cycling Academy (ICA), il a découvert le kiddouch, le rituel qui précède le repas du shabbat, chez une riche famille juive qui accueillait les coureurs dans sa maison d’Adélaïde (Australie). Vertus insoupçonnées du cyclisme mondialisé. Il insiste : « C’est un projet sportif et humain. » C’était l’ambition de Ran Margaliot, ancien professionnel au parcours modeste, lorsqu’il a créé l’équipe, en 2014. Il faut interroger le bailleur de fonds de l’équipe, le milliardaire d’origine canadienne Sylvan Adams, pour comprendre qu’il y a, depuis, autre chose : « Les membres de l’équipe sont des ambassadeurs du pays d’Israël, qui est la base de l’équipe.
Hormis une faible contribution financière du ministère du tourisme, les liens entre l’équipe et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou sont ténus, même si Sylvan Adams est un fervent défenseur du premier ministre conservateur. Comme ses alter ego du Golfe, Bahreïn-Merida et UAE Emirates, Israel Cycling Academy n’a que les oripeaux de l’équipe nationale. Hors sponsors techniques, le seul partenaire de l’équipe est le Centre Shimon Peres pour la paix, dont les dirigeants ne cachent pas leurs divergences de vue avec la politique étrangère du gouvernement. www.lemonde.fr
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Edition du 9 Mai 2018 au 15 Mai 2018
Le Giro s’exporte en Israël. Le rôle clé d’un milliardaire canadien
Le Giro s’exporte au Proche-Orient. Toujours à la recherche de nouveaux revenus, le Tour d’Italie, qui s’élancera le 4 mai, a saisi avec enthousiasme les millions d’euros proposés par Israël et l’occasion de prendre le départ en dehors de l’Union européenne, initiative inédite pour un grand tour cycliste. La puissance invitante n’est pas, pour une fois, une ville ou une région. Derrière le détour en Israël se cache un immigré récent venu du Canada, milliardaire et passionné de cyclisme : Sylvan Adams. C’est lui qui finance une grande partie de ce séjour de trois jours dans l’Etat hébreu, estimé par la presse locale à 120 millions de shekels (27,5 millions d’euros). Sylvan Adams, 59 ans, est le fils de Marcel Adams, rescapé roumain de la Shoah et fondateur de l’un des plus grands groupes immobiliers au Québec à la fin des années 1950. Iberville Developments s’est fait un nom en construisant des centres commerciaux et en achetant avec flair de grands terrains.
Le groupe s’est fait connaître plus récemment pour ses démêlés avec le fisc : la famille Adams bataille depuis neuf ans pour récupérer 101 millions de dollars canadiens (65 millions d’euros) que le fisc québécois lui a réclamés pour une manœuvre « d’évitement fiscal abusif ». Elle était aussi détentrice en toute légalité d’un compte colossal à la HSBC en Suisse. Ce compte était au nom d’une banque créée par la famille Adams à la Barbade, un paradis fiscal ayant un accord avec le fisc canadien. Les coureurs, des « ambassadeurs »Si ses attaches fiscales sont internationales et ses racines roumaines, l’entrepreneur, qui a confié la gestion du groupe à son fils, est lié par le cœur à Israël, où il a « fait [son] alya » il y a deux ans. « J’ai rencontré ma femme ici il y a trente-quatre ans dans un kibboutz [ferme collective]. Mes parents sont passés par Israël avant de déménager au Canada », explique-t-il au Monde. Source : www.lemonde.fr
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Sylvan Adams, le milliardaire patriote qui a fait venir le Giro en Israël nom en construisant des centres commerciaux et en achetant avec flair de grands terrains. Le groupe s’est fait connaître plus récemment pour ses démêlés avec le fisc : la famille Adams bataille depuis neuf ans pour récupérer 101 millions de dollars canadiens (65 millions d’euros) que le fisc québécois lui a réclamés pour une manœuvre « d’évitement fiscal abusif ». Elle était aussi détentrice en toute légalité d’un compte colossal à la HSBC en Suisse. Ce compte était au nom d’une banque créée par la famille Adams à la Barbade, un paradis fiscal ayant un accord avec le fisc canadien.
L’homme d’affaires d’origine canadienne investit des millions pour développer le cyclisme dans l’Etat hébreu, dont il vante le visage « tolérant », mais se défend de faire de la politique. Le Giro s’exporte au Proche-Orient. Toujours à la recherche de nouveaux revenus, le Tour d’Italie, qui s’élancera le 4 mai, a saisi avec enthousiasme les millions d’euros proposés par Israël et l’occasion de prendre le départ en dehors de l’Union européenne, initiative inédite pour un grand tour cycliste. La puissance invitante n’est pas, pour
une fois, une ville ou une région. Derrière le détour en Israël se cache un immigré récent venu du Canada, milliardaire et passionné de cyclisme : Sylvan Adams. C’est lui qui finance une grande partie de ce séjour de trois jours dans l’Etat hébreu, estimé par la presse locale à 120 millions de shekels (27,5 millions d’euros). Sylvan Adams, 59 ans, est le fils de Marcel Adams, rescapé roumain de la Shoah et fondateur de l’un des plus grands groupes immobiliers au Québec à la fin des années 1950. Iberville Developments s’est fait un
Les coureurs, des « ambassadeurs » Si ses attaches fiscales sont internationales et ses racines roumaines, l’entrepreneur, qui a confié la gestion du groupe à son fils, est lié par le cœur à Israël, où il a « fait [son] alya » il y a deux ans. « J’ai rencontré ma femme ici il y a trente-quatre ans dans un kibboutz[ferme collective]. Mes parents sont passés par Israël avant de déménager au Canada », explique-t-il au Monde. Son patriotisme le pousse à considérer ces trois étapes du Giro comme « le plus grand événement de l’histoire du pays, en termes d’ampleur du projet et de résonance ». Une bonne raison, pour la mairie de Jérusalem et le gouvernement, de favoriser cette initiative. Sylvan Adams, élégantes boucles grises et teint hâlé en toute saison, n’est pas peu fier de sa carrière sportive tardive et se plaît à égrener un palmarès imposant dans les courses pour vétérans. « J’ai commencé à faire de la compétition à 41 ans, dit-il. J’ai gagné dix-sept titres de champion au Québec sur route, sur piste et en contre-lamontre, ainsi que six titres de champion canadien… » Il se dit incapable d’estimer la totalité de son investissement dans le sport en Israël. Mais la somme est considérable. Outre le financement, avec un autre homme d’affaires israélien, de l’équipe Israel Cycling Academy qui sera au départ du Giro, Sylvan Adams a fait sortir de terre avec la mairie de Tel-Aviv un vélodrome de niveau international, pour un coût de 20 millions de dollars (16,6 millions d’euros), et monté un institut de la haute performance sportive, à l’université de Tel-Aviv. Il est censé promouvoir, avec l’aide de la recherche scientifique, une nouvelle élite sportive dans des épreuves d’endurance. « On utilise le sport pour créer des liens et porter l’image du pays, assume Sylvan Adams. Je considère que l’équipe Israel Cycling et ses athlètes sont des ambassadeurs de notre pays. » Tout en faisant de ses coureurs des ambassadeurs involontaires de l’Etat hébreu, Sylvan Adams se défend de faire de la politique et ne cache pas une certaine irritation à l’évocation du sujet. C’est pourtant le gouvernement israélien qui l’amena sur ce terrain délicat, fin 2017, lors de la présentation du parcours du Giro. L’utilisation de l’expression « Jérusalem-Ouest » provoqua la fureur officielle, la
droite israélienne estimant que la cité est la « capitale indivisible » du pays. Les organisateurs italiens firent promptement marche arrière, en dépit du consensus international, tout juste brisé par Donald Trump en décembre, voulant que le statut de Jérusalem ne puisse être défini qu’au terme des négociations de paix. « Je ne me suis pas préoccupé des symboles » Sylvan Adams n’a pas de mots assez forts pour louer la politique économique et sécuritaire du gouvernement de Benyamin Nétanyahou et vante le visage « tolérant », « ouvert », « libre » de l’Israël qu’il rêve de faire découvrir aux centaines de millions de téléspectateurs du Giro. « Nous avons 21 % de citoyens arabes qui ont tous les droits de citoyenneté », souligne-t-il, avant de mentionner la présence de députés arabes à la Knesset et d’ambassadeurs issus de cette minorité. Alors, n’aurait-il pas été symboliquement fort de faire passer la première étape du Giro par les quartiers arabes de Jérusalem-Est ? « Je ne me suis pas préoccupé des symboles, mais de la course. On ne pouvait passer à l’intérieur de la vieille ville. On était obligé de choisir des routes propices pour les coureurs. Celles qu’on a retenues sont larges et intéressantes, passant devant des bâtiments connus. » Le Giro est pourtant habitué aux ruelles tortueuses et pavées des villes médiévales italiennes. On fait remarquer au milliardaire philanthrope, qui se proclame épris de sionisme, qu’à une centaine de kilomètres de la fête du Giro, à Gaza, des manifestants sont tués. Son ton affable disparaît. « Ce ne sont pas des innocents. Ils ont de très mauvais dirigeants, des terroristes, qui n’expriment aucun intérêt pour leur peuple. (…) Nous sommes entourés d’éléments hostiles. Le fait que je sois ici à Tel-Aviv, que le ciel soit bleu, que les gens puissent poursuivre leur vie paisible et normale, montre que nous sommes bien protégés par nos dirigeants. » Sur la vie en Israël, Sylvan Adams émet toutefois un regret : l’endroit manque de pistes cyclables. Le Monde
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Israël pays “d’Apartheid” vient de nommer un Druze Israélien au titre de Général Lors de sa cérémonie d’investiture, Abu Rokon a déclaré : « Les défis auxquels nous sommes confrontés sont plus complexes que jamais. Notre objectif est clair. Le COGAT fait partie du système de l’armée afin de renforcer la sécurité d’Israël. » « Si nous regardons vers le sud, il semble que Gaza représente un véritable défi. Nous comprenons l’importance de la détérioration humanitaire dans la bande de Gaza. Nous protégerons notre frontière et protégerons les citoyens d’Israël », a-t-il ajouté.
Des défis « plus complexes que jamais », selon le nouveau chef du COGAT Kamil Abu Rokon remplace “l’atout national” qu’était le major-général Yoav Mordechai et affirme que les défis sont plus complexes que jamais Yoav Mordechai (à droite), coordinateur sortant des activités gouvernementales dans les Territoires, son successeur Kamil Abu Rokon (à gauche) et le chef d’état-major Gadi Eisenkot (au centre), lors d’une cérémonie de prestation de serment en Cisjordanie, le 1er mai 2018
NABI SAMUEL, Cisjordanie – Le général de division Kamil Abu Rokon a prêté serment en tant que nouveau responsable de la liaison militaire israélienne avec les Palestiniens dimanche dernier, affirmant que l’armée se trouvait confrontée à des défis « plus complexes que jamais ». Abu Rokon a remplacé le major-général Yoav « Poli » Mordechai, qui occupait ce poste officiellement connu sous le nom de coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) depuis quatre ans et trois mois.
Abu Rokon a déclaré « qu’il n’y aura aucun changement dans la politique israélienne envers Gaza » jusqu’à ce que les corps de Hadar Goldin et Oron Shaul, deux soldats israéliens tués dans la guerre de 2014 contre le groupe terroriste du Hamas qui dirige l’encave, ne soient rendus. « Le Hamas comprend qu’il doit détourner la frustration des Gazaouis vers la frontière avec Israël, sinon il se retrouvera en difficulté après une décennie de destruction et face à son incapacité à subvenir aux besoins de la bande de Gaza et de ses habitants », a-t-il affirmé, faisant référence aux récentes manifestations organisées le long de la frontière de Gaza. Abu Rokon, qui dirigeait auparavant l’Autorité des frontières du ministère de la Défense, est le deuxième coordonnateur de la liaison militaire avec les Palestiniens d’origine druze et le deuxième général druze de Tsahal – le premier étant Yousef Mishleb, qui a occupé le même poste de 2003 à 2008. Résident de la ville d’Isfiya en Galilée, Abu Rokon était depuis longtemps en lice pour diriger l’unité COGAT du ministère de la Défense. Il a été commandant adjoint de l’unité en 2001 et son nom aurait déjà été considéré par le chef d’état-major de l’armée, Gabi Ashkenazi, pour occuper le poste en 2011 – qui a finalement été proposé au général Eitan Dangot. Mordechai met fin à sa carrière de 36 ans dans les forces de sécurité israéliennes,
après avoir également servi dans les services de renseignement et comme porte-parole de l’armée. Il a pris la tête du COGAT en janvier 2014. « La vie des Palestiniens est étroitement liée à celle des Israéliens », a déclaré Mordechai lors de la cérémonie de mardi, ajoutant que « la dépendance était énorme et que nous pouvions même être définis comme des jumeaux siamois ». « Je suis reconnaissant pour tous les postes que j’ai occupés, partout, en Israël et ailleurs. Mais plus que tout, je suis plein de respect pour les gens que j’ai rencontrés en cours de route. » Sous Mordechai, le rôle du COGAT s’est étendu à la collaboration avec la communauté internationale sur les questions palestiniennes et à la coopération avec les Palestiniens sur des questions allant au-delà de la coordination militaire. Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a salué Mordechai mardi « non seulement pour son poste au COGAT, mais aussi en tant que conseiller diplomatique et ambassadeur. Un tel atout national ne peut être abandonné et nous aurons besoin de vous pour de nouvelles missions et de nouveaux défis. » Le chef d’état-major Gadi Eisenkot, a également salué et remercié Mordechai pour ses efforts à son dernier poste et pour ses décennies de travail dans l’armée, affirmant : « Vous avez beaucoup contribué à l’accomplissement de l’armée, montrant une compréhension profonde et implacable et une détermination à promouvoir la sécurité de l’Etat d’Israël. » S’adressant à Abu Rokon, Eisenkot a déclaré que sa responsabilité était grande, « mais je ne doute pas que vous serez capable de gérer cela avec succès ». Par JACOB MAGID et MICHAEL BACHNER Articles de Médias BNVCA
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Aman, la direction des renseignements militaires en Israël, change
Des changements organisationnels ont été effectués ce 1er mai 2018 au sein d’Aman, la direction des renseignements militaires en Israël, en prévision d’une situation qui se tend de plus en plus au Moyen-Orient. Ces réorganisations ont été planifiées de longue date pour tenir compte des conséquences des Printemps arabes et de la révolution technologique à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux. Aman est la branche du renseignement de l’armée israélienne qui travaille en collaboration avec le Mossad, responsable de la collecte de renseignements à l’extérieur de l’État d’Israël. Elle prend une importance capitale au moment où les troubles se développent en Syrie. Son rôle: alerter les dirigeants politiques et les forces de sécurité sur la possibilité de guerre, estimer les moyens de l’ennemi, et identifier des cibles potentielles en cas de conflit militaire. Hier, il s’agissait de détecter des signaux électroniques et de surveiller des réseaux de communication radio et des lignes téléphoniques. Aujourd’hui les techniques ont évolué avec le développement du cryptage. Israël a besoin d’informations sur les or-
ganisations djihadistes, sur les transferts d’armes et même sur les cibles ennemies à traiter en temps réel. Les violations récentes de l’espace aérien israélien ont montré qu’il devait suivre et surveiller les objets volants dans des espaces presque illimités. S’adapter aux changements radicaux du moment Pour plus d’efficacité, le chef d’État-major, Gadi Eizenkot, a mis en place une structure nouvelle pour les opérations spéciales en regroupant plusieurs unités d’élite, les plus connues étant Sayeret Maatkal (commandos dépendant uniquement de l’État-major) et Maglan (unité chargée des missions au-delà des frontières et au sein des lignes ennemies) ainsi que l’unité de recherche et développement technologique. La nouvelle structure a pour but d’adapter la direction des renseignements militaires de Tsahal aux changements radicaux intervenus dans le monde et de fournir des renseignements tactiques aux troupes engagées dans les combats au sol ou dans les missions au sein des lignes ennemies. Source : slate.fr
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Drogue et plus. Drôle de gars, Dov Silver, israélien installé aux Etats-Unis
Telegrass, c’est le nouveau Deliveroo de la weed. Cette plateforme de vente a été fondée par Amos Dov Silver, un Israélo-Américain installé aux Etats-Unis. Selon lui, Telegrass réunit déjà plus de 100.000 clients et 2000 dealers. Disponible sur l’application de messagerie cryptée Telegramm, tu peux y trouver de l’huile, du CBD ou du pollen. Une fois ton choix effectué, il ne reste plus qu’à prendre un rendez-vous avec le dealer. Selon son fondateur, le gros plus de Telegrass est dans la sécurité. Les messages échangés disparaissent instantanément après la lecture, et il est possible de porter plainte aux équipes de Telegrass si le dealer t’arnaque. La sentence pour lui est d’être viré de la plateforme. La sécurité du consommateur semble donc assurée. Mais qu’en est-il de celle du dealer ? On ne pense pas assez souvent aux dealers. Eux aussi pensaient être en sécurité, mais la
police Israélienne a démontré le contraire : il y a deux semaines, plus de 40 dealers locaux ont été arrêtés après une opération sous couverture sur l’application. Cette opération n’est pas la première. Le mois dernier, la police avait réussi à obtenir les informations personnelles de plus de 3000 dealers. « A partir de maintenant, quiconque utilise Telegrass y réfléchira à deux fois avant d’ouvrir l’application », a déclaré à la presse Eli Magden, commandant de police Israélien. Cette opération n’est pas la première. Le mois dernier, la police avait réussi à obtenir les informations personnelles de plus de 3000 dealers. « A partir de maintenant, quiconque utilise Telegrass y réfléchira à deux fois avant d’ouvrir l’application », a déclaré à la presse Eli Magden, commandant de police Israélien. http://koide9enisrael.blogspot.co.il
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Projets d’infrastructure, en agriculture, eau et énergie d’Israël en Ethiopie
Le président Reuven Rivlin a voyagé ce lundi en Ethiopie après l’invitation de son homologue Mulatu Teshome. La visite, considérée comme historique dans les deux pays se termine ce 3 mai. « Je suis très heureux d’être le premier président d’Israël à visiter l’Ethiopie », avait-il déclaré avant son départ. « Au cours de ma visite, nous travaillerons afin d’approfondir notre amitié et notre coopération. Nous allons investir pour un avenir meilleur pour nos deux peuples » avait-il affirmé. « Il y a deux semaines, nous avons célébré 70 ans d’indépendance et nous sommes fiers de tout ce que nous avons accompli. Nous devons travailler ensemble pour vaincre le fléau du terrorisme, » a ajouté le président de l’Etat hébreu. M. Rivlin a rencontré le Premier ministre
Abiy Ahmed et a prononcé une allocution lors d’une conférence d’affaires à laquelle en participé de hauts dirigeants éthiopiens et israéliens. La délégation d’affaires israélienne est dirigée par Shraga Brosh, le président de l’Association des producteurs d’Israël. « L’Éthiopie est un pays qui connaît une croissance fulgurante et nous voulons faire partie de cette grande dynamique. Nous désirons également renforcer les liens politiques importants entre les deux pays, » a déclaré Shraga Brosh. « Les entreprises israéliennes peuvent aider l’Ethiopie à construire et diriger des projets d’infrastructure, d’agriculture, d’eau et d’énergie qui amélioreront considérablement la qualité de vie des résidents et contribueront à la croissance et à la prospérité de cet important pays, » a-t-il souligné. Source : i24News
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Achats de devises de la Banque Le FMI prédit pour 2018 et 2019 une hausse de l’inflation d’Israël afin d’aider les exportateurs en Israël
Dans son rapport annuel concernant l’économie d’Israël, le Fonds monétaire international a félicité la forte croissance économique du pays ainsi que le faible taux de chomage.
Selon le rapport, la croissance économique continue avec la dynamique de 2017. Le FMI prédit pour 2018 et 2019 une hausse de l’inflation. Le rapport souligne le fait que l’inflation en Israël a été limitée en partie grâce aux efforts du gouvernement pour accroître la concurrence et réduire le coût de la vie. Selon le rapport, l’économie israélienne a progressé de 3,4% au cours de 2017 grace à l’augmentation de la demande locale et grace à l’amélioration de la croissance économique mondiale. Ces dernières années, le chômage a baissé de façon constante et au début de 2018, il a chuté en dessous de 4%, ce qui a permi une hausse moyenne des salaires de 3,3%. Le rapport a également souligné quhIsraël doit réduire son déficit progressivement au cours des prochaines années pour continuer à réduire sa dette publique.
Le rapport a fait l’éloge des investissements publics dans les infrastructures mais a noté la nécessité d’une amélioration continue, notamment dans le domaine des transports en commun. Les ministères travaillent actuellement ensemble sur un plan stratégique à long terme pour développer les infrastructures, en mettant l’accent sur des projets qui doivent être réalisés dans les cinq prochaines années. Enfin, pour finir sur ce sujet, le Ministère de l’Economie et de l’Industrie a annoncé mardi que la croissance rapide qui caractérise les exportations israéliennes en 2017 se poursuit en 2018. Au cours du premier trimestre de 2018, les exportations de biens, à l’exception des diamants ont augmenté de 6,5% par rapport à la même période en 2017, atteignant 12,6 milliards de dollars. Les exportations totales de marchandises, y compris les diamants ont totalisé 14,5 milliards de dollars au premier trimestre, soit une hausse de 1,6% par rapport à l’année précédente. Source Koide9enisrael
Lors d’une interview accordée à « Bloomberg TV » le Dr. Karnit Flug, gouverneure de la Banque d’Israël, a dénoncé l’imposition de tarifs douaniers en général en ajoutant qu’une guerre commerciale menace l’économie mondiale. «Revenir sur les termes du libre-échange est une mauvaise nouvelle pour l’économie mondiale, et pour les petites économies ouvertes comme celle d’Israël « a déclaré la gouverneure de la Banque d’Israël. Karnit Flug explique que le taux d’intérêt d’Israël restera bas jusqu’à ce que l’environnement inflationniste soit « retranché » dans la fourchette cible de la banque de 1% à 3%. L’inflation en Israël au cours des 12 derniers mois n’a été que de 0,2% et l’infla-
tion a été négative en 2014, 2015 et 2016. Sur la base du shekel, Flug a déclaré que cela reflétait essentiellement la vigueur de l’économie israélienne qui a progressé de 3,6% sur une base annualisée au dernier trimestre de 2017. « Je pense qu’il y a une pression excessive portée sur l’appréciation qui est liée à l’adaptation relative de la politique monétaire, et c’est ce que nous avons essayé de compenser par notre intervention sur le marché des changes », a-t-elle dit en se référant aux achats importants de devises de la Banque d’Israël afin d’aider les exportateurs en affaiblissant le shekel. Source Globes
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Le manifeste sur « le nouvel antisémitisme » est devenu un sérieux sujet de polémique, cette tare d’une civilisation qui se revendique des lumières, une Europe déloyale, est d’une constance paranoïaque négative dès qu’il s’agit des Juifs et d’Israël comme étant le mal absolu. Confusion des genres, la politique d’état a le devoir bien plus qu’un choix, de protéger, l’obligation d’assurer la sécurité des frontières. La « marche du retour » le regard critique des politiques de tout bord à notre réactivité défensive pour si cruelle qu’elle soit n’en demeure pas moins un réflexe d’auto défense et cette « marche au retour », manifestation dite pacifique comme le soutiennent les médias, en fait, ils gangrènent les esprits et aimeraient nous voir céder à une morale condescendante d’un humaniste délétère. Face à des attitudes ambiguës, notre défense n’a pas de compromis à avoir, quel que soit les dérives des assaillants, provocantes et dangereuses sont surtout destinées aux médias sur un scénario du Hamas. L’image sournoise, démultipliée, cadrée, la recherche esthétique du cliché et ça marche auprès d’un public qui plie sous sa propre repentance comme coupable des tragédies d’un tiers monde si proche d’eux. Une soumission morale et aveugle à la bien pensance en vigueur dans la société. Israël se défend, le paradoxe, les « moralisateurs » absolvent les porteurs de haine, ceux aux motivations criminels et agissent. L’abus, on leur trouve des circonstances atténuantes. L’antisémitisme est un corollaire, une épine, un mal collatéral à cette situation, la haine juive se propage au travers d’une information quotidienne, les journalistes s’emportent, jugent, condamnent sans mettre en valeur les tenants et aboutissants, une spirale de mensonge qui atteint de plein pied le téléspectateur, le public dans sa majorité. De plus, il faut taire l’origine des agresseurs, de crainte d’un procès en diffamation. La peur paralyse « les politiques, les journalistes » de se voir accuser d’islamophobie. Un scandale civilisationnel, quand le recteur de la Grande Mosquée qualifie ce manifeste « injuste et délirant ». Mauvaise foi ou cécité volontaire d’une hypocrisie flagrante tant l’évidence est patente. Comment engager un dialogue serein lorsqu’il se refuse à admettre les faits ? Il est de loin reconnu comme un interlocuteur censé de l’Islam, que dire des autres ? Le silence et la fausse colère, le jeu victimaire comme élément de réponse aux accusations « présumés »et le fait qu’un Islam « radicalisé » impose une lecture littérale du Coran, aucune concession à ce sujet, un danger dans une société ou la liberté d’expression est un droit. Il y a ce niveau, une dichotomie des valeurs, la pensée diffère et c’est un rejet évident à l’intégration. Evitons les amalgames idéologiques, mais mentionnons une statistique « 28 % des musulmans de France estiment que la Charia prévaut sur la loi de la République ». Notre société dite des lumières craint bien plus « les porteurs de violence qu’il ne l’avoue que celles des démocrates.
Macron, qui, depuis les Etats Unis a déclaré « il y a deux racines à ce nouvel antisémitisme : la première est liée à l’importance du conflit entre Israël et la Palestine. La deuxième racine est une sorte d’ancien antisémitisme français qui existait au début du siècle et qui reprend de l’ampleur ». « Les autorités françaises disent qu’elles combattent l’antisémitisme mais ne parle jamais du seul antisémite qui tue les Juifs. L’antisémitisme ne peut venir que d’un Islam radicalisé afin d’éviter toute connotation avec les musulmans. On peut considérer les deux points de vus comme une réalité légèrement tronqué. Faisant suite à cette déclaration, une éditorialiste de talent que l’on ne peut soupçonner d’antisémitisme écrit « On ne peut, bien sûr, négliger le fait que le conflit israélo palestinien constitue dans le monde un abcès de fixation » et pour prendre une certaine distance avec ce qu’on pourrait croire une excuse, elle poursuit « et l’on aimerait entendre des voix s’élever contre la politique insupportable, mais aussi suicidaire de la droite israélienne ! » En aucun cas, il n’est mention d’une quelconque condamnation à l’égard des dirigeants palestiniens qui poussent par leur violence, par le refus du dialogue, porteur d’une haine générationnelle, l’antisémitisme notoire de Mahmoud Abbas qui a dit « l’holocauste est le résultat du comportement social des Juifs », pour l’ONU et l’EU, ses propos sont « inacceptables et troublants ». Pour Avidor Liberman « Mahmoud Abbas est un pauvre négationniste et ses excuses ne sont pas acceptées ». Israël se défend de « façon disproportionnée « longue litanie du mensonge politique » toujours en vigueur, jusqu’à dire « les victimes palestiniennes étaient-elles une réelle menace pour Israël ? » Un statut victimaire comme marque politique et sociale du peuple palestinien. Pour Israël, un redoutable défi ». Amnesty International condamne le Hamas « de se servir d’enfants comme boucliers humains » terrible constat à« la marche du retour » à la frontière de Gaza. L’information reste muette, le Hamas est insoupçonnable, le Hamas pourtant « reconnu comme organisation terroriste » distribue des « pass de presse » aux journalistes à la condition qu’ils prennent les informations auprès de leur agence de communication. Ceci peut expliquer une couverture médiatique positive des Gazouites , à cela, aucune critique ne peut d’être tolérée. C’est un fait que la diabolisation d’Israël est un prétexte heureux dans ce conflit, il permet à cette haine du juif de s’enchainer et de prendre de l’ampleur par un antisémitisme primaire sans résistance mais plonge ses racines dans les fondements d’une justice « immanente » comme venant du Céleste, ne serait que justice. Alors pourquoi se priver de crier « haro sur le juif » puisqu’on excuse les raisons d’une forme d’antisémitisme, les considérations intellectuelles, sociétales, le bien vivre définitivement oublié. Nos grandes figures politiques n’osent signaler la provenance réelle de cet antisémitisme, un non-dit abominable, exécrable, une lâcheté, Madame Merkel avoue, après tant de drames, de silences sur les exactions anti juives ou antisociales en Allemagne encore
soucieuse de son passé, elle dénonce enfin l’attitude de » certains réfugiés » d’origine arabes, pas d’amalgame, qui introduisent une autre forme d’antisémitisme dans le pays » et « s’ajoutent aux incidents de l’extrême droite. «
Tout en condamnant l’antisémitisme, les médias trouvent des parades pour justifier les raisons d’un antisémitisme politique à partir d’évènements se passant en Israël. Un article de fond sur le « FIGARO » « les réfugiés palestiniens de Gaza rêvent toujours d’un « retour » sur leur terre natale. Un vieillard de 90 ans marqué par l’âge, on le serait à moins, il parle de son calvaire, sa fuite d’Israël, peur des Israéliens ou répondant aux directives des armées arabes en cette année 1948 de quitter leurs foyers qu’ils retrouveront lorsque les troupes de la coalition arabe reprendront la totalité de leur terre. Trafiquer une réalité pour un public sensible, d’un côté la puissance d’Israël, de l’autre, les tentes des réfugiés. Un film choc, « une terre deux fois promises » William Karel co réalisateur avoue que le film n’est pas « OBJECTIF », influencé probablement par la production, classique, c’est tout un pathos négatif qui enterre Israël, une honte, marqueur d’une volonté pernicieuse d’accentuer l’antisionisme et de fait adouber « l’antisémitisme » puisque l’un se nourrit de l’autre. Ne serait-ce que les intervenants d’une objectivité douteuse, du type nocif qui puisent dans le déni la réécriture de l’existence de l’état d’Israël. Et en donne-les raisons ! Pour les 70 ans de l’état d’Israël, ce film diffusé sur ARTE, écoute assuré tant le sujet fait débat, pour les esprits « supérieurs », le niveau de la chaine franco-allemande ne se permet pas la médiocrité, la partialité quand il est question d’Israël. Schlomo Sand, professeur à l’université de Tel Aviv depuis 1985, fait partie de ces nouveaux historiens israéliens promoteur d’une vision insane d’Israël, un fossoyeur médiatisé par les opposants institutionnels d’Israël, son livre succès en librairie « comment le peuple juif fut inventé » et une autre œuvre tout en étant discutable « les juifs ne sont pas les descendants d’anciens hébreux » ses théories mettent à mal notre établissement en terre d’Israël. « Il écrit « les juifs usurpent la terre légitime palestinienne » une désinformation massive qui trouve une complicité avec des journaux « Libération, l’Obs » dont les sympathies douteuses à notre égard frise l’abject ». C’est « du pain béni » enfin un Israélien qui dit tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Sand remet en question toute la liturgie biblique maintenue durant des siècles, la fin du mythe de la terre promise, notre rêve, il écrit « l’idée de la terre promise n’existe pas dans l’histoire du judaïsme ». Schlomo Sand ouvre le bal des mensonges « quand Herzl présente son projet sioniste, tous les rabbins, conservateurs, réformistes, orthodoxes s’opposent au sionisme ». Et c’est une succession qui ne laisse aucun doute sur l’opportunisme israélien d’avoir sapé la légitimé de l’état juif qu’il combat. Pour ne pas laisser la parole à un seul intervenant, Anita Shapira, historienne israélienne, professeur au
Département d’histoire juive à l’université de Tel Aviv, grande spécialiste reconnue de l’histoire du sionisme socialiste, elle dit « dès que le premier juif arrive en Israël, les prémices du conflit arabo juif commencent ». Nos intellectuels de l’infâme transfèrent à nos ennemis, les armes, les arguments pour nous combattre, la tragédie juive est en nous, nous créons nos propres tourmenteurs, nos ennemis et délateurs partagent nos racines juives, la même ADN aident à creuser le sillon à la détestation d’Israël quand tout cela est exprimé sur ARTE, des milliers de téléspectateurs à l’écoute, quelle superbe audience, comment ne pas croire ce qui se visualise, avec le sérieux magnifié et « objectif » d’ARTE, puisse être faux ? Aucun atout en notre faveur, aujourd’hui, 70 ans après la création de l’état d’Israël, la remise en cause de notre état Nation est d’une constante navrante de notre futur. Elie Barnavi, parlant « du droit au retour » des palestiniens, »ils sont les nouveaux fantassins du drame centenaire, » qu’il définit comme « une guerre sans fin, avec des pauses ». Une scène du film « un palestinien âgé, une clé à la main, image d’un pathétisme bouleversant, » toute la thématique de ce futur est dans ces images, sans issue. L’histoire juive n’a pas de fin, la création de l’état d’Israël serait la réparation pour les victimes de l’holocauste ? « L’émergence d’un état Juif était la seule réponse à la barbarie nazie ». A la veille de la guerre des 6 jours, une pensée morbide taraudait les esprits « et si les Arabes gagnent, vous pensez qu’ils nous extermineront ? Là, la réponse si brutale soit elle, ne me parait pas croyable, de nombreux militaires et politiques israéliens répondirent « Nous ne le pensons pas ! ». De plus, une information qui s’insinue dans le film « les Egyptiens ne voulaient pas la guerre ! Seulement quelques compagnies de jeunes recrues en manœuvre, mais il n’était pas question d’attaquer Israël ! Ce qui signifie qu’Israël n’a pas frappé l’Egypte en état de légitime défense mais par « traitrise » ce qui minore son succès et l’accable d’une honteuse victoire. Un fait, une solution d’un double état s’il parait logique, dans l’espace-temps, est une erreur, après tant d’années de haine, de violence, de martyrs, l’idée par elle-même est caduque, elle est devenue non seulement impossible mais dans le contexte actuel « impensable ». « Un peuple qui n’a pas de pays peut être amené à l’abattoir » Elie Barnavi. Bernard Korn Brzoza
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Un président ne devrait pas dire ça
Fait assez rare, la dernière intervention du président inamovible de l’Autorité palestinienne, à Ramallah devant son conseil national, a suscité une condamnation générale des capitales occidentales, de l’Union européenne et de l’ONU. Même Pascal Boniface a pris ses distances, en déclarant sur Twitter qu’Abbas aurait du se retirer… En effet Mahmoud Abbas a fait fort en affirmant que la haine des Juifs « très répandue à travers l’Europe », concrétisée par de nombreux massacres « tous les dix-quinze ans, du XIe siècle à l’Holocauste en Allemagne » n’était pas de nature religieuse, mais s’expliquait par leur « fonction dans la société, l’usure, la banque, etc.. » Des propos clairement antisémites dont Mahmoud Abbas est coutumier. Pour appuyer sa démonstration, le leader palestinien a expliqué qu’il n’y eut jamais « un seul incident » contre les Juifs dans le monde arabe en 1 400 ans, laissant penser que les Juifs étaient les responsables de leur propre malheur.
port d’enseignement dans les écoles palestiniennes, comme l’a récemment relevé le docteur Edy Cohen. En février 2017, il récidivait lors d’une conférence de presse commune avec François Hollande, alors président de la République, en s’en prenant à la Déclaration Balfour, qui promettait la création d’un foyer national juif en Palestine : « La Déclaration Balfour est la tragédie de notre Nakba [malheur]. Le gouvernement britannique … doit présenter ses excuses au peuple palestinien ». Le ministre israélien des Relations internationales et du Renseignement, Youval Steinitz a eu le meilleur commentaire en indiquant que « depuis qu’Ahmadinejad a quitté la scène politique, Mahmoud Abbas est devenu le numéro un pour ce qui est d’injecter le poison antisémite et anti-israélien ». Jack-Yves Bohbot
Déjà étudiant en 1982, cela qui se faisait appeler Abou Mazen et avait financé l’attentat de Münich, avait livré une thèse de doctorat qui défendait l’idée négationniste que les sionistes auraient surévalué le nombre de victimes de la Shoah et que le sionisme serait l’ultime responsable de la destruction des juifs d’Europe. Thèse qui sert de sup-
Alors qu’ils sont élus pour 4 ans, comme c’est le cas, un peu partout, les députés libanais, sont en poste depuis 9 ans!
dire, lors des négociations: « Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable. »
Ils ne servent pas à grand chose, mais, la zizanie ambiante les a maintenus au pouvoir. Les réfugiés de Syrie, les miliciens chiites, les djihadistes et tant d’autres raisons de pagaille, ont bloqué les institutions libanaises. En fait, c’est le Hezbollah qui mène le pays. Le Président Aoun a été élu par leur seule volonté, le Premier Ministre Ariri a été retenu en otage en Arabie Saoudite, parce que, jugé trop faible avec le Hezbollah.
Avec l’aide d’Allah, soyez assurés qu’on l’aidera en bourrant les urnes, le Hezbollah aura la majorité au parlement. N’oublions pas que leur armée fait peur à tout le monde au Liban. C’est la seule milice qui n’a pas été désarmée.
Les autres partis, chrétiens, sunnites et Druzes se contenteront des miettes que leur apporteront leurs castes respectives. Autrement dit, ils entendront les fous de dieu leur
Le ministre des Affaires Étrangères Iranien traite Natanyaou de menteur invétéré ! Sommes-nous à une insulte près? Son homologue français, Jean Yves Le Drian dit que les déclarations du Premier Ministre israélien confortent l’utilité du traite de Vienne. Ces deux déclarations appellent les réflexions suivantes: Selon ce que dit Le Drian, le vrai menteur est l’iranien. Quant à la France, preuves ou pas preuves, et par sa déclaration, Le Drian reconnaît la véracité des preuves ! Malgré tout, c’est toujours la France qui a raison.
France a l’Eurovision diront MERCI. A ce propos, Madame Monsieur, Se sont produits en de nombreux pays, et sur Europe1, ils se sont longuement attardés sur leur passage à TelAviv, précisant par 3 fois qu’il y avait 20.000 spectateurs. Les bookmakers les donnent favoris. Dommage que Trump ne chante pas. Dernière minute: Mickey Macron dit que si TRUMP déchire l’accord, il y aura la guerre!!! Alors quoi, Président ? On préfère qu’une petite bombinette fasse des dégâts en Israël, plutôt que d’affronter la réalité ? René SEROR
Depuis le temps que les Mollahs, à tour de rôle, clament de plus en plus fort, Qu’ils Veulent la destruction totale d’Israel, veulent-ils nous faire croire qu’ils espèrent y parvenir avec un filet à papillons?
Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot
Hezbolisation du Liban
Dimanche, le Hezbollah fera carton plein. Partout où le Hezbollah est présent, il fera le plein de voix.
12 mai : fin du rêve iranien. La France dira merci
Le 12 mai, Donald réduira l’accord de Vienne en confettis, Mickey comprendra qu’il peut garder ses conseils. Et ce soir la, depuis Lisbonne, le couple représentant la
Ce n’est pas la première fois que Mahmoud Abbas tord les vérités historiques pour s’en prendre à Israël et aux Juifs.
Ce même Hezbollah a réformé le mode de scrutin à son avantage. On est passé du scrutin majoritaire au scrutin proportionnel. DIABOLIQUE!!!
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Mais surtout qu’ils disposent de 100.000 missiles, dirigés sur Israël. Aussitôt après les élections de Dimanche, nos soldats disposeront de leur courage et de l’aide d’HM. Notre rôle sera de prier chaque jour pour le triomphe de Tsahal et le retour à la maison de nos enfants. La kippa est un élément indispensable à un juif. En velours ou tressée, elle est un bouclier individuel. KIPPAT BARZEL, un bouclier pour le pays. Et par dessus tout ça? Il ne dort, ni ne sommeille, le gardien d’Israel. René SEROR
Pèlerinage sans incident à la Ghriba Trois mille personnes ont pu cette année participer au pèlerinage de la Ghriba, à Djerba en Tunisie, sous haute protection policière, dans un pays toujours placé sous état d’urgence. L’organisateur René Trabelsi a indiqué que quatre cents israéliens avaient participé à cet événement annuel.
Accusé d’antisémitisme, le parti travailliste perd une élection municipale Les travaillistes anglais ont subi une lourde défaite électorale dans un quartier de Londres où vit une forte communauté juive. Les responsables locaux de ce parti ont admis que leur défaite était due au fait que leur parti n’avait bien su faire face à l’antisémitisme. Rappelons que Jérémy Corbyn, le leader travailliste, avait qualifié «d’amis» les membres du Hezbollah. Slogan antisémite chez «la fête à Macron» Une journaliste de Vanity Fair, Marion Van Renterghem, présente sur son compte twitter @MarionVanR la photo d’un manifestant portant une pancarte sur laquelle on peut lire « Mac Aaron sioniste escroc «. (le mot «sioniste» est légèrement et hypocritement rayé). On comprend mieux le sens caché de cette « fête à Macron » … Eurovision : le BDS se mobilise contre la concurrente israélienne Toujours à la recherche de provocation mé-
diatique, le BDS, mouvement de boycott anti-israélien fondé par le terroriste Omar Barghouti, demande que la chanteuse israélienne Netta Barzilaï ne soit créditée d’aucun point, au motif qu’elle aurait servi dans l’armée israélienne lors de la guerre de Gaza. Le Tour d’Italie s’est élancé depuis Jérusalem C’est pour rendre hommage au champion cycliste Gino Bartali, reconnu Juste parmi les Nations, que le Tour d’Italie a démarré pour la première fois à Jérusalem. «Avec l’Occupation de l’Italie par l’Allemagne, en septembre 1943, Bartali entre dans la Résistance. Grâce à sa couverture idéale de coureur cycliste, il officie comme passeur, et va jouer un rôle important dans le sauvetage des juifs», nous informe le site de Yad Vashem. Selon Tsahal, l’Iran s’apprêterait à lancer une salve de missiles contre Israël C’est ce qu’annonçait ce dimanche un représentant de l’armée israélienne, indiquant que «des mouvements ont été détectés en Iran, signalant des préparations pour un lancement de missiles». «Nous sommes déterminés à faire face à toute agression. Nous ne voulons aucune violence, mais nous sommes prêts à tous les scénarios», a rappelé le premier ministre israélien.
SÉCURITÉ
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Plus 40%. Forte croissance de l’export d’armes d’Israël dans le monde Les exportations militaires israéliennes ont augmenté de 40% en 2017, avec 9,2 milliards de dollars de contrats, a annoncé mercredi la SIBAT (Direction de la coopération militaire internationale du ministère israélien de la Défense). Il s’agit de la troisième année consécutive d’augmentation des exportations dans le domaine de la défense. « C’est un accomplissement important pour l’exportation de la défense israélienne, qui atteste avant tout de l’estime et du prestige accordés aux industries de défense du pays dans le monde et de la demande pour leurs produits », a déclaré le directeur de SIBAT Michel Ben-Baruch.
spaciaux (1%). La plus grande distribution des exportations de défense israéliennes était destinée à la région de l’Asie-Pacifique avec 58%, suivie par l’Europe avec 21%, l’Amérique du Nord avec 14%, l’Afrique avec 5% et l’Amérique latine avec 2%. La majorité des nouveaux contrats a été signée dans la région Asie-Pacifique suite à un accroissement du terrorisme. Source : i24News
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Le Fonds Européen de Défense, est-il important ? L’Union européenne de la Défense se concrétise financièrement avec une dotation conséquente de près de 20 milliards d’euros dans le projet de budget préparé par la Commission européenne pour la période 2021-2027. Les israéliens ont l’intention de devenir des partenaires essentiels de l’Europe de la défense qui se voit attribué des fonds énormes. Selon i24 News : « Sans surprise, le Fonds européen de Défense se taille la part du lion avec une dotation pour l’ensemble de la période de 7 milliards pour l’industrie de la défense et une autre de 3,5 milliards pour la recherche et le développement conjoints de technologies et d’équipements.
« Les industries de défense israéliennes sont hautement respectées et inspirent la confiance du monde, grâce à des technologies avancées et de haute qualité basées sur des solutions uniques de l’armée qui ont fait leurs preuves », a ajouté M. Ben-Baruch.
Une seconde enveloppe de 6,5 milliards d’euros est consacrée à la mobilité militaire en Europe. L’espace n’est pas en reste avec un financement programmé de 13 milliards d’euros pour les systèmes de navigation par satellites Galileo et EGNOS.
Selon SIBAT, en 2017, les compagnies israéliennes ont exporté des systèmes de défense aérienne de missiles (31%), de radars (17%), avioniques (14%), de munitions sèches (9%), des systèmes de communication (9%), d’observation et d’optique (8 %), des drones (2%), des systèmes marins (1%), et des satellites ou des équipements
« Cela correspond exactement à ce qui est annoncé depuis le lancement du Fonds de Défense avec une dotation de 1,5 milliard d’euros par an », a déclaré l’eurodéputé français Arnaud Danjean, spécialiste des questions militaires. Le Fonds doit permettre de financer des projets montés en coopération, a souligné M. Danjean. La dotation pour la mobilité vise pour sa part à renforcer les capacités logistiques avec des infrastructures routières et ferroviaires utilisables pour déplacer des unités et des équipements militaires de l’Italie à la Pologne, de la France à l’Estonie.
« Tout cela relève du symbole plus que d’une capacité crédible », a toutefois jugé sous couvert de l’anonymat un eurodéputé membre de la commission des budgets. L’objectif de l’Union européenne est de se renforcer en tant qu’acteur mondial, mais également de se préparer à un éventuel désengagement des Etats-Unis. L’effort financier demandé est aussi justifié par les économies potentielles. « En procédant à des acquisitions communes, nous pouvons économiser près d’un tiers des dépenses actuellement consacrées à la Défense », soutient le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « L’Union européenne compte actuellement 178 systèmes d’armes différents contre 30 seulement aux Etats-Unis », se plait-il à rappeler. « Lorsque les chefs d’Etat et de gouvernement déclarent que l’Europe doit à l’avenir se mobiliser encore plus fortement pour protéger la population et assurer sa sécurité, ils doivent traduire leurs paroles en actes, répondre aux questions par des moyens financiers concrets », a estimé M. Juncker en février. Compétence des Etats membres, la Défense est un poste budgétaire nouveau dans le budget européen. Aucun euro n’avait été budgétisé pour la mobilité militaire sur l’exercice 2014-2020 et la dotation du Fonds européen de Défense était de 590 millions d’euros ». Source : i24News
Les Espions d’Israël ne chôment pas. Un nouveau directeur de l’Aman Le Mossad et Aman se sont depuis longtemps adaptés à l’ère de la cyberguerre. D’ailleurs, les médias internationaux leur ont attribué de nombreuses opérations, comme l’attaque contre les réacteurs nucléaires iraniens utilisant le virus informatique Stuxnet.
veau chef des renseignements militaires le dit, mais c’est doublement vrai aujourd’hui, quand le rythme et la taille des changements sont sans précédent. Israël devait s’adapter aux changements en cours dans la région et faire face à des défis tels que l’Iran qui cherche à renforcer son statut en Syrie».
Pour éviter la guerre des egos et la guerre des chefs, le chef d’État-major a décidé de regrouper toutes les couches d’infrastructure de renseignements en une seule structure plus efficace. La situation sécuritaire est telle qu’Israël doit se préparer à affronter les dangers venus des quatre horizons.
Cette nomination est importante car Aman détient d’une part les clefs de la paix ou de la guerre grâce à son réseau exclusif et d’autre part, compte parmi la structure nationale la plus influente sur la politique israélienne de défense. Le nouveau nommé, Tamir Heiman, connaît les nouveaux défis auxquels il sera confronté puisqu’il a occupé le poste de chef militaire de la région nord, supervisant ainsi les activités de la Syrie et du Liban.
Le chef d’État-major a nommé le général de blindés Tamir Heiman comme nouveau directeur de l’Aman à compter du 1er mai 2018. Il a justifié son choix ainsi: «La réalité au Moyen-Orient est compliquée et en constante évolution. Bien sûr, chaque nou-
Source : Slate
SÉCURITÉ
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L’armée confirme avoir tué trois terroristes infiltrés depuis Gaza
Les soldats de l’armée israélienne ont tué deux Palestiniens le long de la frontière avec la bande de Gaza dimanche, disant avoir déjoué une tentative d’infiltration terroriste. Dans un communiqué, l’armée a affirmé qu’un « groupe de quatre terroristes s’est approché de la barrière de sécurité à la frontière en vue de s’infiltrer en Israël pour y mener une attaque » Ce groupe a été repéré par des soldats israéliens qui ont tiré dans leur direction, tuant trois d’entre eux. Un sac contenant une caméra, une hache, un masque à oxygène, une paire de pinces et des gants a été retrouvé près du corps d’un des Palestiniens tués. Deux bouteilles contenant de l’essence ont été retrouvées près d’un autre corps, a ajouté l’armée. Le ministère de la Santé de Gaza a précisé l’identité de deux Palestiniens tués: Bahaa (bien Bahaa) Rahmane Qoudeih (23 ans) et Mohammed Abou Reyda (20 ans), ajoutant qu’ils avaient été abattus alors qu’ils s’approchaient de la zone frontalière. Cet incident est survenu dans un contexte de tensions le long de la clôture de sécurité ces dernières semaines. Les Palestiniens ont organisé des manifestations massives aux abords de la frontière avec des émeutes dans certains cas. Israël affirme que les violences sont orchestrées par les leaders du Hamas à Gaza, qu’ils accusent de vouloir commettre des attentats sous couvert de l’important mouvement de protestation appelé « marche du retour ». Dans la nuit de samedi, des avions militaires israéliens ont frappé un site du Hamas situé dans le nord de la bande de Gaza utilisé comme plateforme de lancement de cerfs-volants incendiaires, a fait savoir l’armée dimanche.
Au cours des dernières semaines, les Gazaouis ont régulièrement lancé des cerfs-volants transportant du liquide inflammable, souvent agrémentés de charbon et de sacs de sucre pour garantir une combustion lente et longue. Ces dispositifs ont causé d’importants incendies dans les champs cultivés du côté israélien de la frontière, causant des dizaines de milliers de dollars de dégâts. Samedi en début de matinée, une large explosion a eu lieu dans le centre de la bande de Gaza, tuant au moins six membres de l’aile militaire des brigades Ezzedine adDin al-Qassam, a fait savoir le groupe terroriste. Le Hamas a attribué l’explosion à Israël, disant qu’elle avait été causée par un dispositif d’espionnage israélien qui s’était auto-détruit après avoir été découvert. Les médias palestiniens ont, en contraste, indiqué qu’il s’agissait d’un « accident du travail », ce qui signifie que les terroristes auraient été tués par leurs propres bombes. Vendredi a été la sixième semaine de manifestations consécutive dans le cadre de la « marche du retour ». Au moins 431 Palestiniens ont été blessés, ont fait savoir les responsables de Gaza, alors que 7 000 personnes ont pris part aux manifestations. Des cerfs-volants ont été lancés en Israël, des pierres jetées sur les soldats et certains ont tenté d’ouvrir une brèche dans la clôture de sécurité. Aucun mort n’a été à déplorer du côté palestinien, contrairement aux autres semaines. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 48 Palestiniens ont été tués depuis le début des manifestations et des affrontements le long de la frontière avec Gaza, le 30 mars, et des centaines d’autres ont été blessées par des tirs. Times of Israël
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Fête de Macron ou haine de Macron ?
Quel mot doux le Président Macron utilisera t-il pour Sarah Netanyahou ?
Emmanuel Macron a provoqué une vague de réactions amusées et moqueuses dans les médias et réseaux sociaux anglophones pour avoir qualifié la femme du premier ministre australien de «delicious». Lors de son prochain passage en Israël cette année, il est déjà certain que le Président français ne va pas qualifier l’épouse de Netanyahou de « delicious »…
licious» ne s’emploie en anglais que pour qualifier un plat et non une personne, sauf dans la langue familière pour lui donner une connotation sexuelle.
Selon tvanouvelles.ca: « À la fin d’une conférence de presse commune à Sydney avec Malcolm Turnbull, le président français se tourne vers son hôte et lui dit en anglais: «Thank you and your delicious wife for your warm welcome».
La BBC souligne sur son site que M. Macron, qui s’exprime «habituellement dans un excellent anglais», aurait dû employer le terme «delightful» ou «lovely» pour qualifier Mme Turnbull.
Le premier ministre australien reste impassible et souriant, mais la formule a vite fait d’être reprise par des internautes et des médias locaux qui relèvent que l’adjectif «de-
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«Ooh la la!», s’est ainsi exclamé le tabloïd australien Daily Telegraph en se moquant de «la bourde merveilleusement délicieuse de Macron» («Macron’s slip delightfully delicious»).
Le chef de l’État français poursuit mercredi sa visite en Australie, un pays avec lequel Paris veut construire «un partenariat plus approfondi» dans le cadre d’un «nouvel axe indopacifique».
Sous l’œil amusé des CRS casqués et des serveurs du Café de la Paix, un groupe de touristes japonais progresse vers l’Opéra Garnier, à travers une foule « festive » de barbus chevelus venus, dirait-on, de la ZAD de Nantes, et pique- niquant sur le trottoir avec des jeunes filles décolletées sous les drapeaux rouges de la CGT et les drapeaux blancs à hermines noires de Bretagne. On voit s’agiter des pancartes « Stop Macron ». On entend des cris « Non au coup d’État social ! », bientôt couverts par les trompettes d’un orchestre de jeunes. Soudain, les touristes japonais butent sur une potence. Levant les yeux, ils voient le pendu : un homme vêtu de noir, un homme au nez crochu et à la poche de veston débordant de dollars, comme sur les caricatures nazies et collabos d’usuriers juifs dans les années 1940 - sauf que cet homme-là ressemble à Macron et ne porte pas un haut-de-forme mais une couronne grotesque ! Rapidement, les Japonais refluent en direction
du Louvre. C’était ce samedi, à 13 h. La manif de la « fête à Macron » s’ébranlait place de l’Opéra, vers la place de la Bastille. « Bon enfant », dirait-on. Et, d’ailleurs, il y avait des enfants en poussette parmi les manifestants en tenue de vacances ou déguisés, tels un « Coluche » au nez rouge agitant sa banderole « La chienlit, c’est lui ! » D’ailleurs aussi, Jean-Luc Mélenchon commençait par saluer « une marée populaire sans violence ». Mais aussitôt, le chef des « Insoumis », soucieux de reprendre la main sur son omniprésent lieutenant, François Ruffin, appelait à une revanche sur la présidentielle de 2017, gagnée, selon lui, par Macron « dans des conditions contestées ». À nouveau, le « populiste » pointait sous le Républicain. Or, les caricatures ne font pas peur seulement aux touristes. On sait combien elles peuvent nourrir la haine. © Le Télégramme
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Antisémitisme Lutter sur le terrain
Alors qu’un manifeste rédigé par Philippe Val et co-signé par près de 300 personnalités suscitent autant d’adhésion que de polémique, des dignitaires musulmans répondent et disent vouloir refuser que l’islam devienne un motif de haine ou de crime envers les juifs. Aussi controversés l’un que l’autre, les deux textes se répondent, les signataires eux, assument. Certes, et après ? Si les deux manifestes ont leur importance, l’un parce qu’il dit la prise de conscience d’une partie de la classe politique et de la société civile de l’explosion des crimes et violences antisémites et de son origine, ce fameux antisémitisme islamiste, l’autre parce qu’il
dit la prise de conscience des dignitaires de l’islam de cette tache sur leur foi, il n’est pas évident que leurs effets, positifs ou délétères soient visibles sur le terrain prochainement. Les actions concrètes, menées par des acteurs de proximité, elles, le sont. La réponse apportée à l’antisémitisme par Michaël Barer et Ruth Ouazana, grâce à leurs initiatives communes, portent déjà leurs fruits à Lyon. Pour Israël Actualités, ils dressent un état des lieux et esquissent, en duo, autant d’espoir que de solutions… Entretiens croisés.
Michaël Barer : « Je ne fuirai pas, la France est mon pays » initiative a changée, à Lyon et dans ses environs, où il œuvre en priorité… Vous avez abordé l’antisémitisme à travers une démarche entrepreneuriale. Une initiative insolite, mais intéressante. Pourquoi ? Parce que j’ai passé des mois, voire des années, à entendre résonner dans mes oreilles, la phrase que me disait régulièrement ma grand-mère : « Et tu fais quoi concrètement ? » J’ai étudié le terrain, passé de longs moments à faire une étude du marché. Et je me suis rendu compte qu’il y a un marché, notamment parce qu’il y a des besoins. Je travaille avec l’enseignement catholique, et je propose des interventions permettant d’expliquer ce qu’est le judaïsme, qui sont les juifs.
Lyonnais de naissance, cet ancien éducateur a vu son engagement naître en 2010, lorsque sont nés, dans son foyer, des triplés. « je voulais m’occuper de mes enfants, mais la notion de transmission s’est révélée fondamentale : qu’allais-je leur apprendre, leur léguer ? » Fils d’ashkénaze, il se refuse alors à transmettre à sa petite tribu l’idée qu’un juif n’est pas vraiment chez lui en France, parce que l’antisémitisme, loin de s’éteindre avec la shoah, connaît des retours de flammes violents. Alors il décide d’agir et, fait insolite, c’est la voie entrepreneuriale qu’il choisit pour œuvrer : il crée alors « Comprendre le judaïsme », petite société de consulting créant et vendant des interventions, des formations et des prestations liées à la déconstruction des préjugés sur le judaïsme et les juifs. Pour Israël Actualités, il décrit son parcours, son expérience, et ce que cette
Vous œuvrez sur le terrain, depuis 8 ans maintenant. Quels sont les effets constatés de ce que vous avez mis en place ? Certains enfants me reconnaissent, lorsque j’interviens dans leurs lycées ils se rappellent m’avoir vu au collège. On ne peut pas comprendre ni aimer ce que l’on ne connaît pas. Alors j’explique qui sont les juifs, quels sont leurs rites, leurs origines, leurs histoires, d’où viennent les clichés sur les juifs et l’argent, les protocoles des Sages de Sion, et bien d’autres. Avec une mise en perspective historique, on déconstruit bon nombre de préjugés et de clichés concrètement. Qu’en est-il du conflit israélo-palestinien, qui sert souvent de paravent ou d’excuse à la haine ? Il n’y a qu’une seule solution : en parler. Montrer qu’avec une présentation partiale des faits la même personne peut devenir pro-palestinienne ou pro-israélienne en une heure. Expliquer aussi qu’aucune cause, fut-elle juste, ne peut être la raison d’une haine qui pousse au crime.
Ruth Ouazana « Etre acteur du changement, avec Les Racines de Demain » Ruth Ouazana « Etre acteur du changement, avec Les Racines de Demain » Créée en octobre 2017, l’association Les Racines de Demain, présidée par Ruth Ouazana, prend le relais de l’initiative mise en place par Michaël Barer avec Comprendre le judaïsme. Sur le fond comme sur la forme, œuvrer sous la bannière d’une association avait du sens et permettait d’étendre plus loin le champ d’action et les projets menés sur le terrain. La localisation géographique également, puisque l’association compte former des intervenants prêts à agir dans toute la France et même à l’internationale. Invitée, dans le cadre de Limoud Marseille, à présenter son association et son action, Ruth Ouazana, qui a longtemps travaillé pour ouvrir les horizons de la communauté juive et créer des ponts entre les différents cultes, nous explique le sens et le cadre de sa mission. Les Racines de demain œuvre depuis 6 mois maintenant pour déconstruire les préjugés en matière de judaïsme et de peuple juif. Quelles sont les différences avec le travail mené par l’entreprise comprendre le judaïsme ? Sur la forme, il s’agissait d’aller plus loin : pratiquement, pour répondre à des appels d’offres de collectivités territoriales, intervenir dans des établissements publics, auprès de détenus ou de publics différents, il fallait pouvoir se prévaloir de la forme associative. Cela nous permettra aussi de mener des actions de terrain à titre bénévole et d’ouvrir nos actions à tout le territoire, par le biais de formations à destination d’autres intervenants potentiels. Comprendre le judaïsme a fait un formidable travail à Lyon et sa région, puisque c’est là que Michaël Barer, Lyonnais, a créé et développé son activité. Avec l’association, nous pouvoir voir plus loin. Cela a aussi du sens de travailler pour le bien collectif sous la bannière associative. Quel est le retour d’expérience du terrain ? Comment voyez-vous l’effet du travail
que vous menez ? Les retours sont excellents. La société française souffre d’une vision laïcarde du fait religieux. La religion n’a pas à entrer dans les écoles ou dans le domaine public nous dit-on. Certes. Mais respecter les convictions de chacun et faire en sorte qu’elles restent du ressort privé n’empêche pas de connaître les us et coutumes et les croyances de chacun. On a confondu laïcité et ignorance du fait religieux. Une dérive qui nous mène dans l’impasse que nous connaissons actuellement. C’est par ignorance, dans les poches de méconnaissance de soi et de l’autre que grandissent la méfiance et la haine. Nous avons, par exemple, été confronté récemment à de jeunes musulmanes qui répondaient que le libre arbitre n’existait pas dans l’islam. L’intervenant, Michaël en l’occurrence, les a détrompées, sous le regard désapprobateur de l’enseignant qui a expliqué qu’il valait mieux s’en tenir au judaïsme car ces jeunes avaient du mal à accepter la remise en cause de leurs propres clichés et croyances sur leur foi. Finalement, l’enseignant est revenu sur sa position, disant que les jeunes avaient beaucoup apprécié d’avoir une source d’information neutre, autre que leurs parents à ce sujet et souhaitaient revoir Michaël. Il a accepté et proposé qu’un imam se joigne à lui, pour leur offrir un regard plus complet sur leur culture et leur religion. Au-delà de la déconstruction des préjugés sur le judaïsme, vous souhaitez, semble-t-il, créer des ponts avec les autres religions ? Tout à fait. Les 7 membres de notre conseil d’administration sont de toutes les religions. Nous travaillons avec les mosquées, les églises pour trouver, au sein de chaque culte, des relais. Nous souhaitons aussi que des gens, issus d’autres communautés puissent se former et proposer à leur tour des interventions dans d’autres cercles que ceux que nous touchons. Retrouvez Les Racines de demain sur Facebook pour suivre l’actualité de l’association et connaître ses projets
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La 8ème édition de Lag Baomer de Créteil sous l’égide du Consistoire israélite de Paris
Le dimanche 6 mai 2018, la Communauté Juive Consistoriale de Créteil représentée par son Président Albert Elharrar, célébrait la huitième édition du Lag Baomer au Parc de La Brèche, journée organisée en partenariat avec le Beth Habad de Créteil, représenté par son Président, le Dr Yaacov Brahmi, sous l’égide et avec le soutien de Consistoire Israélite de Paris. Tous nos remerciements vont à Monsieur Laurent Cathala, Maire de Créteil car sans le concours de la municipalité cette journée n’aurait pu être organisée. Le public est accueilli à partir de 12 h, suivi par de nombreuses personnalités qui nous ont fait l’honneur d’être présentes : la Présidente de Région-Ile-de-France : Valérie Pécresse, le Préfet du Val-de-Marne : Laurent Prévost, l’ancien Préfet Thierry Leleu, le Président des Consistoires : Joël Mergui, le Grand Rabbin de France : Haïm Korsia, le Rabbin Sénior, le Rabbin Mellul,
le Président du Crif : Francis Kalifat, le Directeur de l’Agence Juive : Daniel Benaïm, le Directeur de l’Alliance Universelle Israélite : Raphy Marciano, le Président du CCJ 94 : Gérard Uzan, le Consul Adjoint du Maroc : Hassane Daloul, le Maire de Bonneuil-sur-Marne : Patrick Douet, le représentant de l’Evêque de Créteil : Michel Santier, l’Imam de Créteil : Ilyes Hacène, le Président de l’Union des Associations Musulmanes de Créteil : Karime Benaïssa ainsi que plusieurs Maires Adjoints et Conseillers Municipaux. Plus de 9 500 personnes, au plus fort de l’affluence toutes tendances confondues étaient réunies pour cette belle fête, sous un soleil bleu azur, émanation de la lumière de Rabbi Chimon Bar Yohaï. Chacun pouvait se promener pour y rencontrer les associations présentes, telles que : MAZONE, l’ORT, TAGLIT AMAZING, MACCABI, l’AGENCE JUIVE, le
CONSISTOIRE DE PARIS, notre maison mère, le KEREN LAYEDIDUT, AJMF, l’ABASBA, le bus de l’Amitié Judéo-Musulmane créée par le Rabbin Michel Serfati mais également profiter pour se restaurer et participer à une dizaine de jeux et structures gonflables qui accueillaient, les jeunes et moins jeunes de 3 à 77 ans, activités animées par le BNE AKIVA de Créteil, tout cela dans La joie et la bonne humeur !!! Même si le soleil était au rendez-vous comme chaque année, cette journée ne pouvait réussir sans l’aide tous les services de la Mairie : Logistique, Propreté, Electricité, Croix Rouge, Agents Municipaux, etc. ; et sans l’aide des services de Police et de tous les bénévoles : SPCJ, Bné Akiva, Sandra, Brigitte, Catherine, Rivka, Corinne, Sadik, Yvan, Braïm. Enfin, des remerciements tous particuliers sont adressés par Monsieur le Président Albert Elharrar à son équipe la plus proche qui s’est mobilisée pour la réalisation et la réussite de cet événement.
Cette magnifique journée champêtre s’est achevée avec les enfants du Bet Habad qui ont défilé en une superbe parade à l’intérieur du parc, après les prouesses des acrobates, des jongleurs et des comédiens. Lors de son allocution, le Maire de Créteil, Monsieur Laurent Cathala a annoncé qu’il soumettrait, lors du prochain Conseil Municipal la proposition d’appeler le Parc de la Brèche : « Parc Alain Ghozland ». Ce geste est un hommage rendu à la mémoire de notre ami et ancien Conseiller Municipal, Alain Ghozland qui fût assassiné en 2016 et était le fils de l’un des fondateurs de notre belle communauté : M. Henri Ghozland. Après les prières en commémoration du Rav Shimon Bar Yohaï les portes se sont refermées à 19 h 00 en espérant nous retrouver tous l’année prochaine !
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Migdal : « Les gardes-frontières basés à Gaza ont plus que jamais besoin de soutien ! »
Les événements à la frontière avec Gaza ont débuté en même temps que Pessah. Partout, en Europe, l’image médiatique d’Israël et de son armée subissent les coups de boutoir d’une propagande du Hamas qui, volontairement, jettent les civils les plus fragiles en première ligne de front pour discréditer l’Etat d’Israël et jeter l’opprobre sur Tsahal. Pourtant, c’est bien une guerre avec tentative de violation de ses frontières que subit Israël qui n’a fait que défendre sa frontière de toute intrusion et protéger sa population civile. Si, dans cet affrontement usant, les soldats de Tsahal sont à rude épreuve, les magavim, eux, ne sont pas plus épargnés : ces jeunes garde-frontières sont mis à contribution de manière intensive depuis des mois. Pour Israël Actualités, David Bittan, président de Migdal, qui les soutient, donne un aperçu de la situation sur le terrain. Entretien… Les garde-frontières, au même titre que Tsahal, sont mis à rude épreuve, on s’en doute, depuis le début des émeutes à Gaza. Dans quelle mesure et comment sont-ils sollicités ? Il est indéniable que la situation bouscule leur organisation et leur mode de vie. Nombreux sont ceux qui ont été déplacés, de leur base habituelle, vers Gaza en renfort. Ils sont également nombreux à ne pas avoir pu rentrer chez eux pour les fêtes, où shabbat, récemment. Enfin, leurs conditions de vie et de repos, entre les gardes de longue durée, sont plus spartiates, puisqu’ils ne sont pas logés au même endroit que d’habitude et qu’ils sont plus nombreux au sein des mêmes bases. Quel soutien logistique apportent-ils aux soldats de Tsahal ? La première ceinture, c’est-à-dire celle qui obligent les hommes à être en première ligne de front, est assurée par les soldats de Tsahal, bien évidemment. Mais on l’a vite compris, l’objectif du Hamas et de ses exécutants est triple : ils veulent créer de l’agitation et de l’émotion, afin de voir les caméras du monde entier s’apitoyer sur le sort des civils. D’où les enfants, les ados, les civils, qui tentent de s’infiltrer. Ils veulent aussi créer des diversions : fumées de pneus brûlés toxiques, cerfs-volants en forme de croix gammées en flamme, ils n’ont rien économisé pour susciter colère et émoi en Israël. Dans une telle situation, et compte tenu des attaques d’hommes armés que l’armée doit neutraliser, c’est aux magavim qu’appartient la responsabilité de rendre la frontière totalement hermétique. Si une tentative d’intrusion échappe aux soldats, lors des violences, ce sont les garde-frontières qui assurent l’étanchéité sur la deuxième ceinture. Quels sont les problématiques causées par cette situation, et dans quelle mesure ont-ils besoin de soutien ? Plus que jamais, ils ont besoin de nous. Les gardes sont longues et difficiles, ce sont de très jeunes hommes et femmes loin de leurs familles. La seule chose que l’on puisse faire pour eux, c’est leur témoigner de l’amour, de la solidarité et veiller à leur confort et leur bien-être : salle de repos, salle de sport, colis de produits gourmands ou de toilettes, sont les éléments que nous finançons en temps normal. Nous venons, par exemple, d’inaugurer un Sefer torah pour une base militaire. Mais la base étant vide, puisque les garde-frontières sont déplacés, la fête a été reportée. En ce moment, nous offrons à nos généreux donateurs, la possibilité d’accompagner un garde-frontière sur le long terme. Cela coûte 1500 € pour un an, que l’on peut bien évidemment payer en plusieurs fois, et avec un reçu Cerfa, il ne
vous en coûte que 500 €. Le magav parrainé sait quelle famille l’a soutenu et la famille, elle, reçoit un certificat pour sa généreuse contribution. Au-delà du soutien financier, ce système de parrainage est important, car
il crée des liens, de la solidarité et de l’attachement. Et cet amour, ce respect, c’est pour ces jeunes qui défendent nos frontières au péril de leurs vies , le plus important !
Migdal : 38 rue Servan 75011 Paris. Pour parrainer un garde-frontière, informations et paiement sécurisé en ligne disponible sur www.migdal.org
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800 participants à Foodtech du monde entier
Frutarom dans le domaine des solutions aromatiques, Lycored pour les caroténoïdes ou encore Tipa dans les emballages… Nombre d’acteurs clefs de l’agroalimentaire mondial sont nés en Israël. Premier pays au monde pour les dépenses de R&D, cinquième pays le plus innovant devant les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le pays recèle de ressources parfois méconnues, vues de France . Le secteur agroalimentaire , en particulier, vit un véritable bouillonnement.
En témoignent la création de plusieurs centres de recherche et incubateurs dans les trois dernières années (lire notre numéro d’Avril), et la multiplication d’événements catalysant l’innovation, à l’instar du FoodTech IL, qui devrait réunir le 7 mai à Tel-Aviv de 600 à 800 participants du monde entier (entrepreneurs, start-up, investisseurs, prestataires et institutionnels) avec pour objectif de mettre en relation des multinationales avec des start-up technologiques israéliennes. Nestlé, Givaudan, Bühler, Pepsico, Danone ou Migros ont annoncé leur participation. Un autre événement clef est le Congrès Rethinking Food, qui s’est tenu le 19 mars dernier à Tel-Aviv. Nous y étions.
Contre le gaspillage alimentaire avec Nanopack Nanopack est le nom du projet développé par Ester Segal à l’université du Technion en Israël. Celui-ci a obtenu en janvier dernier un financement de 7,7 millions d’euros dans le cadre du programme européen Horizon 2020. Ce projet est soutenu par un consortium de 18 partenaires du monde de l’industrie et de la recherche provenant de 11 pays différents, dont la France. Il a pour objectif de développer d’ici trois ans un emballage antimicrobien de nouvelle génération qui permette de limiter la dégradation des denrées alimentaires liée à la présence de micro-organismes. Son principe repose sur l’introduction de nanomatériaux dans un polymère plastique qui, sans migrer dans les aliments, délivreront petit à petit des huiles essentielles aux propriétés antimicrobiennes et antifongiques. Ces huiles essentielles devront avoir obtenu, au préalable, l’assentiment de l’Union Européenne. Une alternative aux nanoparticules d’argent « Il existe déjà des matériaux utilisés pour le conditionnement ayant des propriétés anti-microbiennes. Notamment ceux constitués de nanoparticules d’argent qui présentent par ailleurs des propriétés antifongiques mais aussi anti-levures et anti-vi-
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rales, indique Samuel Cousin, post-doctorant à l’Institut Weizman à propos de ce projet. Cependant, ces matériaux font l’objet d’un fort contrôle de la part des EtatsUnis et de l’Union Européenne en raison des risques encore trop méconnus en cas de libération de ces particules dans nos aliments. » L’enjeu du projet est important car il vise à réduire le gaspillage alimentaire qui s’élève, selon les Nations Unies, à un tiers des aliments produits dans le monde en 2015. Sur ce pourcentage, un quart de la nourriture serait jetée en raison d’un stockage défectueux ou d’un endommagement pendant le transport. En plus d’être actif, ce nouveau film plastique devra donc être résistant. A ce jour, la majeure partie des emballages actifs commercialisés en France reposent sur l’usage d’absorbeurs d’oxygène, d’humidité et de dioxyde de carbone, soit positionnés dans des sachets dans les emballages, soit intégrés aux films. Le recours aux nanomatériaux est encore très peu fréquent dans la mesure où leur définition ne bénéficie pas encore d’harmonisation à l’échelle européenne. Seul leur étiquetage a été réglementé par un arrêté datant du 5 mai dernier. Source : ww.processalimentaire.com/
Protéines végétales Organisé par l’Institut pour l’Export en Israël, Rethinking Food a réuni pour la seconde année consécutive des acteurs du secteur agroalimentaire israélien, industriels et start-up, désireux de vendre leurs technologies en licence en Europe ou aux EtatsUnis, et de société internationales voulant créer des collaborations en Israël. Le congrès a démarré sur une présentation des tendances marché avant qu’un Français ne prenne la parole, Denis Chéreau, directeur général d’Improve. Ce centre de recherche privée implantée à Dury près d’Amiens il y a quatre ans s’est spécialisé dans la valorisation des protéines du futur. Outre l’origine végétale, il s’intéresse aussi aux protéines provenant de micro-organismes, d’algues ou d’insectes. « Nous travaillons notamment avec la société Chick.P, qui vient de déposer son second brevet pour l’obtention d’une protéine de pois chiche pure à 90%, souligne le dirigeant de la jeune société qui, en 2017, a augmenté son chiffre d’affaires de 44 %. La plate-forme s’appuie sur 800 m² de halle technique et 170 m² de laboratoires. Basée à Haïfa au nord de Tel Aviv, Frutarom a placé l’innovation et la durabilité comme clés de la croissance, prenant comme exemple l’annatto. Après avoir connu une période de pénurie et d’inflation, ce pigment jaune est désormais produit de façon durable et sécurisée grâce au partenariat créé par le groupe israélien avec des fermiers en Amérique Latine.
Frutarom a profité du congrès pour annoncer la création de FoodNXT, son laboratoire d’innovation dédié aux start-up. Son but sera de booster le développement des ingrédients fonctionnels et nutraceutiques. Distributeur et capital risque Le distributeur allemand Edeka (magasins Netto) a présenté sa stratégie de développement produit, soulignant la mutation des attentes du marché. « Nous avons besoin de changer de culture, souligne directeur de la transformation digitale. En Israël, on a toujours un « oui » et pas un « oui, mais… » ». Edeka s’est doté en juillet dernier d’une plate-forme facilitant l’accès des start-up aux rayons de ses supermarchés. Chaque semaine, de deux à quatre nouveaux produits de start-up alimentaires apparaissent sur la plate-forme FoodStarter. De son côté, la société de capital-risque Copia a présenté deux exemples récents de ses projets d’investissement : le développement d’une nouveau bio-pesticide (avec CHR Hansen et FMC) et celui d’un nouveau mode de préservation du lait (avec le consortium laitier Tnuva). Alternative au sucre Edemon s’est engagé dans un défi de taille. Poussé par les politiques publiques visant la diminution de la consommation de sucre en Israël, et ailleurs dans le monde, Le sucrier israélien a investi dans Heylo, un édulcorant à base de fibre de gomme d’acacia et de stevia (ajouté en petite quantité), qui évite l’ajout d’ingrédients masquants. Hébergeant une dizaine d’entreprises, l’incubateur « The Kitchen Hub » est né il y a trois ans. Cette initiative du groupe Strauss (leader du café en Israël) a déjà permis de faire émerger Yofix, une entreprise proposant des yaourts probiotiques sans lait à base de plantes. Le congrès s’est terminé sur une table ronde autour du sujet des protéines alternatives, avec des start-up prometteuses comme Chick.P pour ses protéines à base de pois chiche, Flying Spark pour ses protéines à base de larves de mouches ou encore The Good Food Institute, qui travaille à la promotion des protéines non animales ou issues de laboratoire (« clean meat »). http://www.processalimentaire.com
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Les représentants de Walmart surveillent 20 startups en Israël
La chaîne de distribution américaine envoie une seconde délégation en Israël en juin pour rechercher des collaborations et des investissements.
Le chiffre : Israël compte 250 000 employés travaillant dans la high tech Des données surprenantes concernant l’écosystème israélien : • Mis à part les États-Unis et la Chine, c’est le premier pays du monde, en termes d’entreprises cotées au Nasdaq. • C’est le premier pays du monde, en termes d’investissements dans des capitaux-risques par personne et en pourcentage de PIB. • C’est le premier pays du monde concernant la concentration en startups : il y a une startup pour 400 habitants et tous les 19kms². • C’est le premier écosystème de startups au monde, après l’écosystème américain, si l’on en croit les chiffres du classement mondial pour l’année 2015 des écosystèmes de startups fait par Compass. • C’est le premier pays du monde, en ce qui concerne la concentration des employés du domaine de la recherche et du développement : 140 pour 10000 (les États-Unis sont en deuxième position, avec 85 pour 10000). • C’est le pays n°1 en termes de concentration des employés du secteur de la high tech : Israël compte 250000 employés travaillant dans la high tech (ce qui représente près d’un employé sur 10).
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• C’est le premier pays du monde, de par son volume de publications scientifiques. • C’est le premier pays sur une liste de 148, en termes de capacité d’innovation, deuxième pays, en termes d’esprit d’entreprise et numéro 3 mondial en termes d’innovation, selon l’indice 2016 de compétitivité mondiale utilisé par l’IMD. • C’est la première économie sur 60 économies développées dans le monde, en termes de capacités technologiques et scientifiques, selon l’Index de Dynamisme Mondial, actualisé tous les ans. • C’est le deuxième pays du Forum Économique Mondial. • C’est le deuxième pays du monde, en termes de niveau d’instruction, selon le Wall Street Journal. • C’est le quatrième pays du monde, de par sa capacité à attirer les investisseurs étrangers, selon Deloitte. • C’est le cinquième pays du monde, en termes de brevets par habitants. • C’est le dixième pays du monde, sur l’index Bloomberg. Source : www.maddyness.com
Une délégation de six représentants de la chaîne de magasins américaine Walmart s’est rendue en Israël la semaine dernière. La délégation comprenait un cadre supérieur de Sam’s Club, filiale de Walmart, responsable de la cybersécurité, des médias numériques et de la logistique. La délégation aurait été l’invitée de l’homme d’affaires israélien Ohad Finkelstein. La délégation a examiné une vingtaine de startups et a rencontré des hommes d’affaires israéliens de haut niveau, notamment le fondateur et PDG de la société Taboola, Adam Singolda. Le but de la visite, qui s’est terminée ven-
dredi, était d’enquêter sur des collaborations potentielles ou des investissements dans des start-up israéliennes de cybersécurité. Des sources informent qu’une deuxième délégation de Walmart se rendra en Israël en juin dans le cadre de la semaine de la cyber-israélienne. Les membres de la délégation ont souligné la semaine dernière que Walmart n’avait pas l’intention d’ouvrir des points de vente en Israël. Ce qui intéresse la plus grande chaîne de magasins au monde, ce sont les technologies innovantes et les startups d’Israël. Walmart a eu des activités informelles en Israël pendant neuf ans, le reliant aux entreprises israéliennes avec de nouvelles technologies à offrir. Globes
Des médecins israéliens et palestiniens travaillent main dans la main
UN COEUR POUR LA PAIX fait opérer gratuitement des enfants palestiniens souffrant de malformations cardiaques graves, souvent mortelles, à l’hôpital Hadassah de Jérusalem par des équipes de médecins israéliens et palestiniens travaillant main dans la main.
cardiographie et/ou au cathétérisme.
Plus de 680 enfants palestiniens atteints de malformations cardiaques sévères ont été opérés à l’hôpital israélien Hadassah de Jérusalem par des équipes mixtes de médecins israéliens et palestiniens (20 % des enfants viennent de Gaza et 80 % de Cisjordanie).
– 2 techniciens formés : 1 en échocardiographie et 1 en stress-test et Holter.
– 1200 échocardiographies réalisées chaque année en Cisjordanie. – 5 médecins palestiniens formés à l’écho-
– 197 médecins généralistes formés au besoin de dépistage précoce. – 1 conseillère en génétique palestinienne formée.
– Un sytème de permanence de nuit pour permettre aux enfants de Cisjordanie malades du coeur d’être hospitalisés la nuit à l’hopital Hadassah. – 6 échocardiographes portables permettent le diagnostic et le suivi des enfants en post-opératoire en Cisjordanie.
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La recherche sur la viande Accord Israël & Palestine : artificielle progresse en Israël 4 centrales électriques seront construites
Pékin a conclu un accord commercial avec Israël qui devrait lui permettre d’investir dans des sociétés spécialisées dans la recherche sur la viande artificielle, créée à partir de cellules animales. La Chine en est un marché potentiel considérable.
L’Etat d’Israël a signé un accord commercial d’une valeur de 300 millions de dollars avec la Chine. Il devrait permettre à cette dernière de coopérer avec des compagnies israéliennes dans le domaine de la recherche sur les technologies permettant de réduire son impact environnemental. Parmi les domaines concernés, on retrouverait notamment celui de la viande artificielle ou viande produite in vitro, selon le magazine Quartz. La production de cette viande, élaborée en laboratoire à partir de cellules animales, permettrait à terme de limiter l’impact environnemental de l’élevage intensif, responsable d’une part significative des émissions de gaz à effet de Par cet accord, la Chine, qui manifeste une volonté de plus en plus importante de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, souhaite bénéficier en priorité de la re-
cherche sur ces technologies. Israël compte en effet trois des huit entreprises du monde spécialisées dans la recherche et le développement de la culture de viande in vitro : SuperMeat, Future Meat Technologies et Meat the Future.
Quant à la Chine, qui a importé pour plus de 10 milliards de dollars de viande en 2016 selon le Centre du commerce international (une branche de l’Organisation mondiale du commerce), elle représente un marché potentiel considérable pour ce produit. «C’est une formidable opportunité commerciale», s’est ainsi félicité Bruce Friedrich, réalisateur du célèbre documentaire choc Meet Your Meat et dirigeant du lobby américain The Good Food Institute, qui fait la promotion du développement d’une production alimentaire alternative, et notamment de la viande in vitro. «Cet accord pourrait mettre la viande [in vitro] dans le radar des autorités chinoises qui ont la capacité d’investir des milliards de dollars dans ces technologies», a-t-il par ailleurs espéré. Source : francais.rt.com
Grosse délégation d’hommes d’affaires japonais en Israël Les exportations israéliennes au Japon ont atteint une valeur de 780 millions de dollars en 2017 Les Premiers ministres japonais Shinzo Abe et israélien Benyamin Netanyahou ont affirmé mercredi à Jérusalem vouloir intensifier les investissements bilatéraux. « J’espère que nous allons poursuivre le développement des investissements entre nos deux pays », a déclaré M. Abe, qui était venu accompagné d’une délégation d’homme d’affaires japonais. Evoquant « la formidable croissance des investissements japonais en Israël et les investissements israéliens au Japon », M. Netanyahou a estimé que le partenariat était « excellent mais ce n’est qu’un début ». Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élevaient en 2017 à 2,8 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros), selon l’Institut israélien de l’export et de la coopération internationale. Les exportations israéliennes au Japon ont atteint une valeur de 780 millions de dollars en 2017, et comportaient notamment du matériel médical et électronique, selon cet institut.
Les deux hommes ont convenu de progresser sur la mise en place de vols directs du Japon vers Israël, ce qui augmenterait le tourisme, les investissements et les affaires, selon un communiqué du bureau de M.Netanyahou. M. Abe avait rejeté mardi un transfert de l’ambassade de son pays à Jérusalem, refusant ainsi de suivre l’exemple des EtatsUnis. Il avait par ailleurs réaffirmé le soutien de son pays à la création d’un Etat palestinien indépendant dans le cadre d’une solution de deux Etats, lors d’une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Source : i24News
Israël a conclu un accord historique avec l’Autorité palestinienne (AP) visant à leur confier la pleine charge de l’approvisionnement en électricité de la Cisjordanie, ainsi que pour la construction de quatre centrales électriques. Selon cet accord, prévu sur 15 ans, l’AP devra rembourser une dette de 915 millions de shekels (plus de 211 millions d’euros) à l’entreprise publique israélienne d’électricité Israel Electric Corp (IEC), et prendre en charge la distribution d’électricité en Cisjordanie. L’IEC vendra l’électricité à la Palestinian Electricity Transmission Company (PETC) à travers quatre centrales électriques qui seront construites en collaboration avec l’AP. L’entreprise palestinienne sera propriétaire des centrales et sera en charge de l’alimentation électrique, a précisé l’agence de presse Reuters. Près de trois millions de Palestiniens résident en Cisjordanie et dépendent actuellement de l’Etat hébreu pour leur électricité, la Jordanie voisine fournissant quant à elle de l’énergie à la zone de Jéricho dans la vallée du Jourdain, a précisé le site.
Toutefois, l’accord ne s’applique pas à la bande de Gaza, victime de graves pénuries en raison d’un conflit persistant entre l’organisation terroriste Hamas au pouvoir dans cette zone, et l’Autorité palestinienne, en charge du paiement des factures d’électricité aux autorités israéliennes qui elles approvisionnent l’enclave. « L’accord libère le secteur de l’électricité palestinienne du plein contrôle israélien, qui dure depuis des décennies », a déclaré le ministre des Affaires civiles de l’AP Hussein al-Sheikh dans un communiqué. Pour sa part, le ministre israélien de l’Energie Yuval Steinitz, a salué cet accord qui selon lui ouvre la voie aux Palestiniens pour développer un réseau moderne. « L’accord réduit les restrictions en matière d’approvisionnement électrique, renforce la stabilité économique… et ouvre une nouvelle ère de relations économiques entre les deux parties », a affirmé le directeur général israélien du ministère des Finances, Shai Badad. Source : i24News
POLITIQUE
Combien de fois Jack Ma de Alibaba a t-il rencontré Bibi ?
Le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba, Jack Ma, a rencontré mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahou dans son bureau à Jérusalem. La réunion a eu lieu peu après la visite d’Etat du Premier ministre japonais Shinzo Abe. « C’est merveilleux de vous accueillir en Israël, vous êtes un leader très prospère dans une entreprise très compétitive et dans un monde très compétitif, le monde appartient à ceux qui innovent et Israël est la nation de l’innovation, » a déclaré M. Netanyahou à M. Ma. « Nous avons reçu beaucoup de demandes, et nous avons vu beaucoup de monde. Je pense que grâce à votre leadership, nous découvrons que ce pays est beaucoup plus paisible que nous le pensions et que l’économie et la sécurité sont fortes », a affirmé l’homme d’affaires chinois au Premier ministre israélien.
« Le groupe Alibaba a d’excellentes raisons d’investir dans l’innovation israélienne », a confié M. Netanyahou à M. Ma. Ce dernier, qui est en visite en Israël depuis lundi avec un groupe de 28 jeunes présidents du groupe Alibaba, a indiqué qu’il était « impressionné par les opportunités d’affaires en Israël. » Il s’agit de la troisième rencontre entre M. Netanyahou et M. Ma. Les deux hommes s’étaient déjà croisés lors du déplacement du Premier ministre à Davos en janvier 2016 et au cours de la visite d’Etat de Benyamin Netanyahou en Chine en mars 2017. C’est au cours de ces réunions que le dirigeant israélien a invité M. Ma à se rendre en Israël. Source : i24News
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Mieux vaut faire la guerre à l’Iran maintenant que plus tard, estime Netanyahu
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que bien que l’Etat juif ne soit pas intéressé par une escalade militaire avec l’Iran, il préférerait toutefois, qu’un éventuel conflit survienne maintenant plutôt que dans le futur.
Netanyahu devait donner une conférence de presse, plus tard dans la journée de dimanche, aux médias étrangers au sujet d’environ 100 000 dossiers et documents iraniens décrivant les initiatives prises par l’Iran dans le passé pour développer des armes atomiques.
Ces propos ont été tenus dans un contexte de tensions croissantes entre Jérusalem et Téhéran alors que la République islamique tente d’élargir sa présence dans la Syrie voisine, ce qui fait craindre que l’Iran n’utilise ses bases pour attaquer Israël.
Netanyahu a révélé la semaine dernière le contenu de ces documents, sortis du territoire iranien par des espions israéliens et qui, a-t-il dit à ce moment-là, apportent la preuve des mensonges des dirigeants iraniens au sujet des ambitions nucléaires de leur pays. Netanyahu s’est fréquemment entretenu avec Poutine alors qu’Israël cherche à faire en sorte que Moscou utilise son influence pour stopper les tentatives de l’Iran de s’ancrer en Syrie et au Liban, sur la frontière nord de l’Etat juif. Leur dernier entretien remonte au mois de janvier. Téhéran a envoyé environ 80 000 combattants appuyés par l’Iran pour soutenir les forces du président syrien Bashar Assad dans la guerre civile qui déchire le pays depuis sept ans, a indiqué l’ambassadeur aux Nations unies d’Israël Danny Danon la semaine dernière.
« Nous sommes déterminés à combattre l’enracinement iranien, même au prix d’une confrontation », a indiqué Netanyahu au début de la réunion hebdomadaire de cabinet de son gouvernement. « Nous ne voulons pas d’escalade, mais nous sommes préparés à tous les scénarios. Nous ne voulons pas la confrontation mais s’il doit y avoir une, il vaudrait mieux qu’elle survienne maintenant plutôt que plus tard ». Ces propos interviennent une semaine après la frappe d’une base iranienne en Syrie qui a été attribuée à Israël et qui aurait détruit des centaines de missiles sol-sol et tué plus de 30 personnes, notamment de nombreux responsables militaires iraniens. L’Iran a démenti la mort de ses soldats dans l’attaque et affirmé qu’aucune de ses bases n’avait été prise pour cible. Netanyahu a également souligné l’importance de sa prochaine rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, prévue mercredi. La Russie est un appui essentiel du président syrien Bashar Assad, ainsi que l’Iran, et a soulevé certaines inquiétudes après que plusieurs frappes aériennes israéliennes ont eu lieu en Syrie. Moscou a signalé qu’il pourrait vendre à Damas des systèmes de défense aérienne avancés en réponse. « Mes entretiens avec le président russe sont toujours importants pour l’armée israélienne et le pays mais cette rencontre, cette semaine, est tout particulièrement importante au vu des tentatives de l’Iran de s’établir en Syrie », a dit Netanyahu. Les deux leaders s’étaient déjà entretenus au mois d’avril, Poutine recommandant vivement à Netanyahu de ne pas entreprendre de démarche susceptible d’augmenter l’instabilité en Syrie. Ces discussions se tiendront également quelques jours seulement avant la date-butoir, le 12 mai, à laquelle le président américain Donald Trump décidera de son éventuel maintien dans l’accord sur le nucléaire iranien. La Russie, signataire du pacte, a demandé sa conservation tandis que Netanyahu a demandé son annulation ou de nouvelles négociations.
Israël a expliqué que l’enracinement militaire iranien en Syrie était inacceptable, craignant que Téhéran n’utilise le pays comme tremplin pour d’éventuelles attaques contre l’Etat juif. Les responsables américains et israéliens contrôlent la situation alors que l’Iran a accru le nombre d’avions de transport envoyés depuis l’aéroport Mehrabad de Téhéran vers la Syrie. Les responsables des deux pays craignent que les avions ne soient chargés de munitions avancées qui pourraient être potentiellement utilisées contre l’Etat juif. Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a juré de manière répétée qu’Israël oeuvrerait à empêcher cela de survenir, « peu en importe le coût ». La base située au sud de la ville de Hama, au nord-ouest de la Syrie, qui a été bombardée la semaine dernière lors de la frappe aérienne, appartenait à la 47ème brigade de l’armée syrienne mais aurait été utilisée comme siège des soldats iraniens depuis plusieurs années. Cette récente attaque est arrivée dans un contexte de tensions croissantes entre l’Iran et Israël suite au bombardement, le mois dernier, de la base aérienne T4 en Syrie, localisée dans la province de Homs, dans le centre du pays, qui a fait sept morts chez les soldats iraniens. Téhéran a juré de riposter. La Syrie, l’Iran et la Russie ont attribué la responsabilité de cette frappe à Israël qui ne l’a ni confirmée, ni démentie. Times of Israël