Israël Actualités n°486

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GRATUIT - Numéro 485 - Edition du 11 Juillet 2018 au 17 Juillet 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 11 Juillet 2018 au 17 Juillet 2018

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Champioooonnnns du Monde !

Vingt ans qu’on l’attendait. Vingt ans que l’énorme vague d’unité, de fraternité, de solidarité nationale née de la victoire des Bleus s’était dissoute dans la peur, la haine et le communautarisme. Alors que les jeunes Français de la fin du siècle regardaient l’avenir en bleu, blanc, rouge et en black, blanc, beur, ceux du 3ème millénaire se voient comme racisés, parlent d’islamophobie et ne conçoivent le vivre ensemble qu’en mode « qui se ressemblent s’assemblent ». Et soudain, la coupe du Monde... Organisée en Russie, pays dont on a longtemps décrié les valeurs et le gouvernement, les manquements au respect des Droits de l’Homme, la compétition partait mal. Jugé poussif et peu offensif, le jeu des Bleus peinait à nous faire oublier les déboires des 20 dernières années en coupe du Monde : car la France, qui s’était hissée trois fois en finale, en a connu, des espoirs déçus : le coup de tête de Zidane sur Materazzi en 2006, le désastre du bras de fer entre Domenech et ses joueurs en 2010, et cette année, alors qu’il régnait une ambiance particulière, que toutes les grandes équipes déclaraient forfait, les unes derrières les autres, les Bleus voient soudain la lumière. Deschamps, lui, avare de mots mais pas d’efforts, trace sa route et celle de ses Bleus. Bravo Didier, pour ton élégance autant que ton travail. Rendons hommage à la Croatie et à son équipe qui s’est battue et bien battue. Mais reconnaissons que malgré les râleries et les commentaires acides de nos commentateurs sportifs, adeptes du « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais », nos Bleus nous ont, de match en match fait rêver à chaque étape un peu plus. Ce dimanche 15 juillet, les étoiles dans nos yeux sont devenues des étoiles sur les maillots de corps des sportifs. Deux, pour être exact. Champions du monde ! Vive les Bleus, vive la France ! C’est d’ailleurs la France au sens large qui s’est réjouie hier : en Israël, vacanciers et résidents ont vibré à l’unisson en attendant le coup de sifflet final. Du kikar de Netanya aux plages de Tel Aviv, du Kotel au désert, on criait pour les Bleus, on priait pour les Bleus et les médias israéliens ont même salué, avec fair-play, notre équipe,

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

nos joueurs. Quant aux Français qui ont choisi l’alyah, la victoire dominicale avait, pour eux, un goût de souvenir, un goût de croissant chaud et de petit noir bien serré au comptoir, une odeur des pétards et fumigènes bleus blancs rouges qui explosent sur le passage des supporters survoltés, dans les rues de la capitale. La France de 2018 serait-elle en train de se relever ? De dire non à la haine et au repli sur soi, au communautarisme étroit pour penser de nouveau collectif et unité ? Je vois un changement d’époque se profiler avec cette victoire, avec ses jeunes qui ont crié haut et fort leur amour pour leur pays et leur fierté de l’avoir emmené sur la première place du podium. Autant de sentiments positifs et patriotiques qui, selon moi, faisaient totalement défaut au collectif emmené par Domenech qui nous entraîna vers le désastre en 2010, en Afrique du Sud. Bye, bye Nasri, Anelka, Ribéry, et autres Benzema. Merci de ne pas être venus. Cela nous a valu quelques comportements d’enfants gâtés en moins dans les vestiaires, de la fraternité et du jeu solidaire en plus, sur le terrain. Une victoire n’empêche pas de saluer l’adversaire. L’équipe croate s’est battue. Bien battue d’ailleurs et je salue son élégance. Je voudrais aussi, par cet édito, montrer que les temps changent et dénoncer les faux procès qui pullulent sur les réseaux sociaux. Non la Croatie de 2018 n’est pas celle de l’Europe nazie, qui envoya 75% des juifs du pays vers les fours crématoires. Non la Croatie, dont le monde entier a d’ailleurs découvert la Présidente, à cette occasion n’est plus cette Nation antisémite du milieu du siècle précédent. Comme l’Allemagne, la Croatie a fait œuvre de contrition et œuvré pour le pardon. La République a tissé des liens économiques étroits avec Israël, elle s’aligne sur les États-Unis, ou du moins tente de rester neutre, dans les instances internationales, lorsqu’il est question de condamner Israël. Nous reprochons souvent aux autorités palestiniennes de ne pas respecter l’esprit sportif et de politiser toute chose, y compris le sport. Ne soyons pas aussi aveugles qu’ils peuvent l’être en rendant la Croatie d’aujourd’hui coupable des crimes du passé.

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Et pour évacuer tous les goûts amers et ne laisser la place qu’à la joie que nous procure (absurdement peut-être, ou plutôt futilement), cette belle victoire, je terminerai sur les violences, caillassages, pillages et autres faits de vandalisme commis par les petites frappes que ces grands rassemblements populaires excitent. A Paris, Lyon ou encore Marseille, les images de voitures brûlées ou renversées, de vitrines brisées, de magasins pillés nous attristent. Elles nous donnent le sentiment que la France est toujours rattrapée par ses démons, par ces éléments

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

du chaos qui ne veulent pas sortir du bourbier mais y prospérer, au contraire, parce que si la nuit est noire pour eux, alors il faut qu’elle soit d’encre pour tout le monde. A ceux-là, je réponds que l’heure de l’impunité est révolue, que les vidéos circulent plus vite que la lumière sur les réseaux sociaux, et que si la police se chargera de les punir, nous nous chargeons, nous, de ne surtout pas les laisser nous gâcher la fête. Vive la France, la tête dans les étoiles ! Am Israël Haï Alain SAYADA

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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L’émergence de nouveaux lobbies Tremblements de terre en Israël. pro-israéliens aux Etats-Unis Des dégâts sérieux Une douzaine de tremblements de terre se sont produits en Israël depuis plus d’une semaine. Leur magnitude n’a pas dépassé 4,2 sur l’échelle de Richter mais leur succession a tout de même suscité des inquiétudes et des questionnements.

L’arrivée de Donald Trump au pouvoir a fait émerger de nouveaux lobbies pro-israéliens en plus du lobby historique AIPAC : les Évangélistes chrétiens, la droite alternative, et l’Arabie saoudite. Ces lobbies exercent une puissance et un pouvoir d’influence sans précédent. Ils ont obtenu le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem en étant en phase avec le premier ministre Benjamin Netanyahou. Mais ils ont cette caractéristique de tenir compte, d’abord des intérêts israéliens, avant les priorités proprement américaines ; parfois ces deux intérêts se recoupent. A chaque visite d’un premier ministre israélien, il est reçu au Congrès avec une ferveur exceptionnelle ; c’est un rituel aux EtatsUnis. Mais le chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman, pourtant longtemps ardent défenseur d’Israël, estime que l’ovation qu’il reçoit «a été achetée et payée par le lobby israélien». Le Congrès n’ovationne pas forcément la politique israélienne et encore moins la personnalité du premier ministre parce que les lobbies pro-israéliens «maîtrisent parfaitement les techniques d’intimidation politique». Il est un fait qu’au moment des élections, ces groupes de pression disposent de fonds illimités pour soutenir ou neutraliser un candidat au Congrès. Chaque prétendant doit donc composer pour éviter de se retrouver face à un adversaire mieux ou plus financé que lui. L’exemple de Donald Trump est éloquent et significatif de la puissance des lobbies face aux plus grands. Au début de sa course à l’investiture, les observateurs politiques ne lui donnaient aucune chance. Il a donc été contraint de financer luimême sa campagne mais parallèlement il s’est totalement libéré des donateurs et a donc usé de toute sa liberté de parole. Il en a usé et abusé. On se souvient ainsi des propos critiques à l’égard d’Israël. Il avait promis de rester «neutre» sur le conflit israélo-palestinien. Il se posait même la question sur l’opportunité de poursuivre l’aide militaire de plusieurs milliards de dollars versée à Israël. Il avait appuyé la solution à deux États et refusé à l’époque de s’engager à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Il a dû vite réviser sa position quand il a compris qu’il avait besoin de beaucoup de financements pour aller au bout de sa candidature. C’est là qu’intervint le faiseur de roi du parti républicain, Sheldon Adelson, juif milliardaire, propriétaire de casinos et soutien indéfectible de Netanyahou et des ultra-nationalistes à travers son quotidien israélien gratuit, Israël Hayom, qui ne roule que pour la droite israélienne. Il avait offert 35 millions de dollars à Trump pour sa campagne et pratiquement imposé David Friedman comme ambassadeur en Israël. Il a été récompensé en obtenant une place de choix parmi les invités d’honneur, lors de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Peu nombreux sont ceux qui acceptent d’affron-

ter le lobby. Ils savent qu’ils mettent leur avenir politique en jeu. D’ailleurs même Barack Obama a dû rétropédaler dans sa confrontation avec Netanyahou après lui avoir demandé de limiter les implantations juives illégales en Cisjordanie. Le premier ministre israélien n’était fort que derrière le poids du lobby. Mais sous Trump d’autres lobbies ont émergé. Celui des Évangélistes chrétiens et de la droite alternative s’est montré le plus actif. Il est difficile d’expliquer pourquoi les dirigeants de l’extrême-droite américaine, parfois d’obédience néo-nazie, ont adoubé Israël. Leur leader Richard Spencer se qualifie lui-même de «sioniste blanc». Il se justifie en affirmant qu’Israël est devenu une forteresse, une incarnation d’une communauté exclusivement juive. C’est ainsi que plusieurs personnalités de ce courant ont été promus dans l’administration de Trump, à savoir Steve Bannon, Stephen Miller, Michael Flynn, Julia Hahn et Sebastian Gorka. Mais certains n’y sont pas restés longtemps, eu égard à leurs positions extrémistes. Les Évangélistes ont à présent plus de poids, à l’instar du vice-président et fervent chrétien Mike Pence, depuis qu’ils ont compris qu’ils pouvaient influer sur la politique de Trump. Par fanatisme, ils soutiennent le dogme du Grand Israël qui consiste à intégrer la Cisjordanie à Israël mais pas pour des raisons politiques. Les sionistes chrétiens sont des illuminés qui sont convaincus qu’ils peuvent aider à accomplir la prophétie divine de la seconde venue du Messie. C’est pourquoi ils font tout pour renforcer Israël. Ils ont d’ailleurs été honorés par Donald Trump, et par Israël en même temps, puisque deux de leurs pasteurs évangéliques, qui avaient proféré des propos antisémites, John Hagee et Robert Jeffress, ont joint leurs bénédictions à la cérémonie d’ouverture de la nouvelle ambassade. Un nouveau lobby s’est constitué depuis l’alliance, qui n’est plus secrète, entre Israël et l’Arabie. Jusqu’alors le lobby pétrolier américain faisait contrepoids au lobby israélien. Mais Trump a développé des liens étroits avec les Saoudiens pour leur vendre des armes et revitaliser l’économie des États-Unis. Lors d’une visite du prince héritier MBS (Mohammed ben Salmane) aux États-Unis en mars, Trump n’avait pas hésité à déclarer : «L’Arabie saoudite, nation très riche, va, nous l’espérons, faire bénéficier les États-Unis d’une partie de son abondance, sous la forme d’emplois et en acquérant les meilleurs équipements militaires au monde». Parallèlement Israël et l’Arabie se sont retrouvés au sein d’une cause commune, contre l’Iran et ses alliés chiites en Syrie et au Liban, au point de réussir à convaincre Trump de mettre fin à l’accord nucléaire de 2015. L’Arabie souhaite plus, qu’il attaque l’Iran pour éradiquer toute menace chiite. Source : benillouche.blogspot.com

La première secousse a été signalée mercredi dernier 4 juillet dans le nord du pays avec, pour épicentre, à 4 km de profondeur, le lac de Tibériade (Kinnereth). Le lendemain, la terre a tremblé une nouvelle fois à plusieurs reprises, vers minuit, dans le nord et le centre d’Israël. Des dizaines de milliers de personnes en ont ressenties les effets, essentiellement dans les villes de Safed et de Tibériade et dans de nombreuses localités de Galilée. Quelques jours plus tard, deux nouveaux phénomènes sismiques ont eu lieu. Cette série de tremblements de terre a provoqué des dégâts assez sérieux, notamment à des habitations de Tibériade. Le maire de la ville, Yossi Ben David, a tenu plusieurs réunions avec des équipes d’urgence et s’est rendu sur les lieux endommagés en compagnie du commandant de la Défense passive de la zone nord et d’officiers chargés de la population. Des travaux ont été entrepris pour réparer les dégâts et des ingénieurs, accompagnés d’experts des sols, ont effectué des contrôles de bâtiments

urbains pour établir une liste de ceux qui risquaient d’être touchés par une secousse terrestre. Au niveau national, la question semble être davantage prise au sérieux que par le passé et il devient clair pour les responsables qu’il faut prendre toutes les précautions nécessaires afin de pouvoir parer à toute éventualité. Les collectivités locales et le gouvernement vont donc étudier la question en profondeur et envisager les mesures à prendre en cas de séismes plus puissants. Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a rappelé qu’en 2017, ‘un exercice, le plus important jamais réalisé en Israël, avait été effectué à l’instigation du ministère de la Défense et du ministère de la Sécurité intérieure’. Et de préciser : « Nous en avons tiré les leçons pendant six mois et en janvier 2018, nous avons publié nos conclusions et c’est sur cette base que la Défense Passive a élaboré un projet permettant de faire face aux séismes et d’améliorer le niveau de préparation à ce type de situation ». Lieberman a ensuite indiqué que c’était au ministère de la Sécurité nationale qu’il incombait de s’occuper de la question en convoquant une réunion du cabinet politico-sécuritaire et en organisant des délibérations en vue de décisions dans les plus brefs délais.

Shoah. 75 millions d’euros venant d’Allemagne pour les rescapés

L’organisation qui traite les revendications au nom des Juifs qui ont souffert sous les nazis a indiqué que l’Allemagne a accepté de verser 75 millions d’euros supplémentaires (88 millions de dollars) pour financer les services de protection sociale pour les rescapés de la Shoah. Lors d’une conférence tenue à New York concernant les réclamations matérielles juives demandées à Berlin, il a été déclaré mardi que l’argent supplémentaire apporterait un financement total de 480 millions d’euros l’an prochain (560 millions de dollars) pour aider davantage les rescapés. « Ces héros âgés méritent qu’on leur reconnaisse des subventions et qu’on leur offre des services indispensables », a déclaré le négociateur en chef, Greg Schneider. L’Allemagne a également accepté d’augmenter les pensions versées à 55.000 survivants de la Shoah en Europe centrale et orientale, et d’étendre l’éligibilité aux enfants survivants.

Plus tôt cette année, le gouvernement allemand a accepté de reconnaître que 25.000 Juifs algériens étant des rescapés de la Shoah, les rendant admissibles à une indemnisation. La conférence sur les réclamations a annoncé en février que les Juifs qui vivaient en Algérie entre juillet 1940 et novembre 1942 avaient droit à un paiement unique de 2556,46 euros (3183 dollars). La Claims Conference est une organisation à but non lucratif qui aide les survivants à obtenir une compensation. Elle a été fondée en 1951 par des représentants d’organisations juives internationales et distribue les fonds reçus de l’Allemagne aux survivants et à leurs groupes de protection sociale. Selon les chiffres de Claims conférence, le gouvernement allemand a versé depuis 1952 environ 70 milliards de dollars en compensation. Source : i24News (Copyrights)


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Netanyahou à Poutine : Israël ne cherche pas à renverser le Président syrien

Benyamin Netanyahou a déclaré à Vladimir Poutine qu’Israël ne cherchait pas à renverser le Président syrien. Une déclaration qui intervient néanmoins juste après la reprise des frappes israéliennes contre les positions de l’armée syrienne dans le Sud du pays. Un spécialiste israélien de la sécurité a décrypté la position d’Israël. De toute évidence, Israël s’est fait au résultat inévitable de la guerre civile en Syrie, a déclaré à Sputnik Mark Heller, expert israélien en problèmes de sécurité, commentant l’information selon laquelle le Premier ministre israélien aurait affirmé au Président russe que l’État hébreu n’essayait pas de renverser Bachar el-Assad. «Le pouvoir du gouvernement syrien sera rétabli sur la quasi-totalité du territoire du pays, y compris dans les régions situées à proximité immédiate d’Israël», a expliqué l’interlocuteur de l’agence. Et de supposer qu’Israël est sans doute arrivé à la conclusion de la nécessité de

parvenir à une certaine compréhension mutuelle avec Damas. Comme on dit que «le diable que tu connais vaut mieux que celui que tu ignores». «Je ne pense pas non plus que le gouvernement syrien ait à présent besoin d’une confrontation directe avec Israël. Damas a d’autres priorités», a poursuivi l’analyste. Il a également relevé que la Russie pourrait jouer un rôle particulier dans la stabilisation des relations entre Israël et la Syrie. «En effet, la Russie a des rapports tant avec la Syrie qu’avec Israël, mais aussi et c’est important, elle en a avec l’Iran», a rappelé M.Heller. Selon lui, il importe pour Israël que l’Iran et les organisations qu’il contrôle soient tenus le plus loin possible du territoire israélien et, dans le meilleur des cas, en dehors de Syrie. «Il faudrait savoir à quel point la Russie est disposée et capable de contribuer au résultat sur lequel insiste Israël et qui consiste à écarter l’Iran des affaires syriennes», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.

Les Etats-Unis et Israël, d’accord pour prendre des sanctions envers l’Irlande

Les Etats-Unis et Israël se sont mis d’accord pour prendre des sanctions envers l’Irlande après que le Sénat irlandais ait voté une loi instituant un boycott des produits fabriqués en Judée-Samarie et dans la partie orientale de Jérusalem. Israël avait déjà prévenu que si le processus législatif n’était pas annulé, des mesures seront prises dans le domaine de la coopération économique et sécuritaire. Parallèlement, les Américains ont eux-aussi menacé Dublin de faire jouer la Loi anti-boycott votée par le Congrès. Cette loi interdit aux entreprises américaines de commercer – sous peine de sanctions – avec des pays qui imposent un boycott à des pays qui ont des relations commerciales avec les Etats-Unis. Mais cette loi visait surtout le boycott d’Israël,

Le Sénat irlandais adopte une résolution instituant le boycott d’Israël

qui est d’ailleurs l’une des rares existant au monde. La députée Sharren Haskel (Likoud) a écrit une lettre au Premier ministre lui demandant de prendre des mesures concrètes contre l’Irlande au cas où le processus législatif se poursuit jusqu’à l’adoption définitive de la loi de boycott. La députée propose notamment la fermeture du département économique au sein de l’ambassade d’Irlande en Israël ainsi que l’interruption de l’aide sécuritaire, notamment dans le domaine du renseignement et de la défense cybernétique, dont l’aide d’Israël aux pays occidentaux est très importante. Source : lphinfo.com

Le Sénat irlandais (Seanad Éireann) a adopté mercredi une résolution instituant le boycott et l’interdiction de vente de produits fabriqués par des entreprises juives de Judée-Samarie et de la partie orientale de Jérusalem. Il ne s’agit pour l’instant que de la première étape sur cinq avant l’adoption définitive du texte mais la direction est clairement donnée. La loi prévoit jusqu’à cinq ans de prison et 250.000 euros d’amende pour quiconque importera des produits d’entreprises qui seront repertoriées sur une liste noire. Le ministère israélien des Affaires étrangères a vivement réagi: “Le Sénat irlandais a prêté sa main à une initiative populiste anti-israélienne, qui est dangereuse et ne fera que rendre plus difficile encore une reprise du dialogue entre Israël et les Palestiniens. L’absurde de cette situation est que le boycott des entreprises juives de Judée-Samarie porte atteinte à l’emploi des nom-

breux Palestiniens qui travaillent dans les zones industrielles. Israël se réserve le droit de réagir comme il l’entendra (…) Fermer les portes ne facilitera en rien le rôle et l’influence de l’Irlande (…) Il y a des parties directes au conflit. Boycotter l’une d’entre elles ne servira à rien et serait immoral. » Il faut rappeler qu’hormis la force du BDS en Irlande, l’activisme du maire de Dublin Michel Mac Donacha, et l’antisionisme farouche de certains députés irlandais, un groupe d’Israéliens de gauche s’était rendu en Irlande début 2018 pour encourager le parlement dans cette voie et l’exhorter à voter le boycott des produits de Judée-Samarie. Sans surprise, la Liste arabe à la Knesset a apporté son total soutien à la décision du Sénat irlandais. Source : LPH (Extraits)


À LA UNE

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Procès reporté. La femme de Bibi, Sarah va pouvoir passer l’été les pieds dans l’eau

Le procès de Sara Nétanyahou, épouse du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, mise en examen pour avoir fait passer pour près de 100.000 dollars de repas au frais du contribuable a été reporté de trois mois, a annoncé aujourd’hui le ministère de la Justice. Ce procès qui devait s’ouvrir le 19 juillet a été reporté au 7 octobre, selon un communiqué de l’administration judiciaire. Ce report a été approuvé par la juge Avital Chen « à la demande du bureau du procureur de l’Etat et des représentants de l’accusée », a ajouté le communiqué. Mme Nétanyahou a été mise en examen le 21 juin pour « fraude » et « abus de confiance » présumés. La mise en cause de Mme Nétanyahou, 59 ans, ne semble pas de nature à avoir un effet politique immédiat pour son mari, qui n’est pas impliqué dans le dossier. Mais elle s’ajoute aux différentes affaires de corruption présumée qui menacent le long pouvoir du premier ministre. Mme Nétanyahou est soupçonnée d’avoir com-

mandé entre septembre 2010 et mars 2013, pour elle-même, les membres de sa famille et des invités, des centaines de repas représentant « plus de 350.000 shekels » (83.000 euros), selon le ministère de la Justice. La justice lui reproche d’avoir menti en invoquant faussement l’absence de cuisinier à la résidence du premier ministre pour faire livrer, jusqu’à des dizaines de fois un même mois, des repas de différents établissements de Jérusalem, italiens, asiatiques ou proche-orientaux. M. Nétanyahou a dénoncé la mise en examen de son épouse. « Cette semaine, le record de l’absurde a été battu. Pour la première fois dans l’histoire a été présenté un acte d’accusation contre l’épouse d’un dirigeant à propos de repas dont certains ont été servis à des hôtes officiels et même à des chefs d’Etat », a affirmé le premier ministre dans une vidéo publiée récemment sur son compte Facebook.

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Création de localités ethniquement homogènes en Israël? Dans une rare opposition officielle à la politique actuelle, le président israélien Reuven Rivlin a dénoncé mardi le projet de loi sur « l’Etat-nation du peuple juif », jugeant un de ses articles discriminatoire. Le projet de loi mis en cause a été adopté en mai en première lecture et définit Israël comme le « foyer national du peuple juif ». Un de ses articles, qui doit être adopté après trois lectures, stipule que « l’Etat peut autoriser une communauté composée de gens ayant la même foi et nationalité à maintenir le caractère exclusif de cette communauté ». Dans une lettre ouverte adressée à la Knesset (le parlement israélien), le président Rivlin a estimé que ce texte pouvait permettre à des localités d’être réservées aux Juifs. Ce passage « pourrait porter atteinte au peuple juif dans le monde et à Israël et pourrait même constituer une arme pour nos ennemis », a-t-il averti.

« Voulons-nous soutenir la discrimination et l’exclusion d’hommes et de femmes en raison de leur origine ethnique? », s’est-il interrogé. Selon lui la loi va permettre « à une communauté d’établir des localités excluant des juifs séfarades (juifs orientaux), des ultra-orthodoxes, des druzes, des membres de la communauté LGBT. Est-ce cela la vision sioniste? ». Il est très rare que le président israélien, qui a surtout un rôle protocolaire, intervienne dans le débat politique et cette déclaration a fait la une des médias nationaux. L’un des auteurs du projet de loi, le député du Likoud Avi Dichter, a expliqué mardi à la radio publique que le texte visait à « permettre à une population sioniste de vivre sans avoir à ses côtés une population qui n’est pas prête à défendre les frontières du pays ». i24News

Avocat est l’une des professions les plus courantes en Israël

Source : Le Figaro (Copyrights)

Avocat est l’une des professions les plus courantes en Israël, celle que beaucoup de gens veulent exercer – mais tout de même moins qu’avant. Le pays compte maintenant plus de 80 000 avocats, et la question est: combien gagnent-ils réellement? Selon les données du projet « How equal you are », le salaire brut moyen d’un ou d’une avocat (e) est de 11 320 NIS par mois. Un avocat gagne en moyenne 12 240 NIS, tandis qu’une avocate gagne en moyenne 10 680 NIS (environ 15% de moins qu’un homme). La région affecte également les salaires: Si vous êtes avocat dans le centre du pays, vous gagnerez un salaire plus élevé que des avocats exerçant dans d’autres parties du pays: 12.070 NIS. Dans la région de Sharon, ils gagneront 10 840 NIS par mois, dans la région de Jérusalem 10 360 NIS, dans la région de Shefela 10 240 NIS, et dans le nord – 9 860 NIS par mois. Un avocat travaillant dans la région du sud gagne moins que tous ses confrères: 9 230 NIS par mois en moyenne. La première année, le salaire moyen sera de 8 800 NIS, dans les deux à quatre premières années, le montant passera à 10 400 NIS. Entre 5 et 8 ans de pratique du droit, vous gagnerez 13 070 NIS par mois, alors qu’une ancienneté de 9 ans ou plus justifie un salaire mensuel moyen de 15 780 NIS. De nombreux avocats sont employés, c’est aujourd’hui un métier moins recherché

Un métier moins recherché Malgré le prestige de la position, il y a eu une diminution de la demande d’études de droit au cours de la dernière décennie. «En raison de l’afflux d’avocats, il semble que les jeunes ont intériorisé la difficulté et sont moins désireux de travailler dans cette branche», explique Einav Boimfeld, directeur du contenu et de la recherche chez AllJobs. Si en 2016 il y avait 10 594 postes vacants, en 2017, le nombre a légèrement diminué à 10 553. En 2014, 36 personnes se portaient candidates pour chaque place vacante, et depuis lors la demande pour la profession a baissé régulièrement: en 2015, le nombre de candidats pour chaque emploi vacant a chuté à 30, en 2016, il était de 28 et l’année dernière, il a légèrement augmenté à 29. «En raison du déclin relatif de la demande pour cette profession, les collèges privés offrent maintenant des cours de droit dans des cursus flexibles et avec des exigences plus élevées que par le passé», ajoute M. Boimfeld. « Une autre raison de la baisse de la demande peut être l’année de stage, au cours de laquelle les avocats en Israël sont tenus de se spécialiser dans les cabinets d’avocats afin d’étudier le métier en échange de bas salaires ». À la fin de l’année de stage, l’examen du Barreau doit être réussi, un examen jugé difficile. Source : mako.co.il


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Les pays arabes « partenaires naturels » de la Chine

Pays arabes, organisé au monumental Palais du peuple dans le centre de Pékin. Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping fin 2012, la Chine tente de renforcer son influence au Moyen-Orient et en Afrique. Sur le dossier syrien, elle a ainsi accueilli des délégations de haut rang, du gouvernement comme de l’opposition. Elle a également choisi Djibouti, pays membre de la Ligue arabe, pour construire sa première base militaire à l’étranger.

La Chine va accorder aux pays arabes des prêts à hauteur de 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros) pour assurer leur développement économique, a promis mardi le président Xi Jinping, à l’heure où Pékin renforce son influence au Moyen-Orient et en Afrique. L’argent sera affecté à des « projets générateurs d’emplois et qui auront un impact social positif dans les pays arabes ayant des besoins de reconstruction », a souligné M. Xi, sans fournir de précisions. Durant sa déclaration, le président Xi Jinping a cependant indiqué que les Palestiniens toucheraient un peu plus de 15 millions de dollars (12.8 millions d’euros) de ce prêt. La Syrie, le Yémen, la Jordanie et le Liban recevraient quant à eux 91 millions de dollars (77.6 millions d’euros) d’aide humanitaire. Le président chinois s’exprimait devant les participants d’un forum Chine-

Pékin a par ailleurs accordé ces dernières années de larges prêts à des pays arabes, africains ou asiatiques. Des experts ont cependant mis en garde ces nations sur leur capacité à rembourser leur dette. Xi Jinping a lancé un grand programme économique international nommé les « Nouvelles routes de la soie ». Il vise à faire revivre la route commerciale historique en construisant des infrastructures et en renforçant la connectivité entre Asie, Europe, MoyenOrient et Afrique. La position géographique des pays arabes en fait des « partenaires naturels » de la Chine, a assuré M. Xi. Le sommet de mardi doit d’ailleurs déboucher sur un accord de coopération sino-arabe sur le sujet. Les « Nouvelles routes de la soie » ont déjà permis le financement de ports, de routes et de voies ferrées. Elles suscitent l’intérêt de nombreux pays, mais aussi les craintes de certains autres, inquiets du renforcement de l’influence chinoise. Source :i24 News (Copyrights)

Une petite israélienne, Liel Levitan (7 ans), championne d’Europe d’échecs

La rencontre discrète de Netanyahou avec le patron de la Nasa

Aller toujours plus haut, plus loin… « Rencontre au sommet » pour une coopération satellitaire américano-israélienne. Jim Bridenstine a choisi Israël comme premier lieu de voyage à l’étranger après sa nomination il y a à peine trois mois au poste de directeur-administrateur de la Nasa.

La rencontre Bridenstine-Netanyahou a eu lieu en fin de semaine dernière dans le bureau du ministre de la Science et de la Technologie Mr Ofir Akunis à Jérusalem. Des entrevues étaient prévues avec d’autres hauts responsables de l’aéronautique israélienne. Besoin de discrétion ? Consignes de Mr Trump au patron de la Nasa ? On peut noter qu’aucun effet d’annonce, pas le plus petit coup de pub n’a été prévu pour prévenir de l’arrivée du responsable de la Nasa. Son séjour de deux jours n’ayant été divulgué qu’après que Mr Bridenstine ait posé le pied en Eretz ! Mr Bridenstine a rencontré évidemment son homologue Mr Avi Blasberger, directeur de l’Agence spatiale israélienne avec lequel il a signé un « accord commun », relativement court. En effet, une seule page a suffi pour « réaffirmer l’intérêt à renforcer une réelle coopération ». Aucune nouvelle initiative pour les deux agences au-delà d’un accord « pour convoquer un séminaire d’experts techniques » ! Un nouvel astronaute israélien dans l’espace ? Selon le compte rendu de son voyage révélé le 13 juillet par Megan Powers, secrétaire de presse

de la NASA, Jim Bridenstine et Benjamin Netanyahou auraient discuté de l’importance stratégique d’une coopération étroite et continue dans l’espace civil et commercial afin d’ouvrir un maximum de portes pour de fructueuses explorations futures. Il y est fait référence au fait que la coopération de la NASA avec Israël existe. Soit! Mais à un niveau relativement bas par rapport à d’autres grandes nations spatiales comme l’Allemagne. Toutefois, une petite lueur perce malgré cette déception légitime. L’agence de presse israélienne JTA a rapporté le 13 juillet que sur proposition de Mr Ofir Akunis, la candidature d’un astronaute israélien pourrait être proposée pour une mission non encore spécifiée. Proposition à laquelle Mr Bridenstine a répondu positivement ! Jusque-là, un seul astronaute israélien a volé dans l’espace : Ilan Ramon. Il faisait partie de l’équipage de la navette Columbia lors de la mission STS-107 en 2003. Lui et ses six équipiers sont morts lorsque la navette s’est brisée lors de son entrée dans l’atmosphère. Souhaitons meilleure chance à ce nouvel explorateur !

Une petite israélienne, Liel Levitan, elle a 7 ans, est devenue championne d’Europe d’échecs catégorie enfants, la plus jeune de l’histoire de la compétition. Selon i24News : « Une fillette israélienne de sept ans, Liel Levitan, a remporté cette semaine la première place à l’issue du championnat d’Europe d’échecs des scolaires qui a eu lieu à Cracovie en Pologne du 29 juin au 8 juillet. Il s’agit de la plus jeune lauréate de l’histoire de la compétition. Elle était accompagnée de son frère et sa sœur, plus âgés qu’elles, qui ont également participé au concours. La compétition est répartie selon les âges et sépare les garçons et les filles. Au total, 13 jeunes candidates ont participé au concours ». Son frère Tal, 18 ans, lui a enseigné les règles du jeu et l’a entraînée jusqu’à son engagement dans les rangs de l’armée israélienne. Les parents de la petite fille jouaient déjà aux échecs et ont entraîné leurs quatre enfants qui ont participé à des championnats. Liel a remporté plusieurs compé-

titions dont le championnat d’Israël pour enfants de moins de 6 ans. « C’était très excitant, j’adore les échecs, je pense que c’est un jeu qui convient à tous les âges et non pas seulement aux adultes », a déclaré la jeune Liel. « Mon rêve est d’être championne du monde », » a-t-elle exprimé à la télévision israélienne ». LE SAVIEZ-VOUS? Israël est l’un des 10 plus forts pays du monde au jeu d’échecs. De nombreux joueurs s’illustrent régulièrement dans des compétitions individuelles. Dans les années 90, un grand flux d’immigrants juifs a quitté l’exURSS pour s’installer en Israël. Parmi eux, de nombreux joueurs d’échecs ont souhaité habiter tout près de la ville de Beer Sheva du fait de la forte notoriété de son cercle d’échecs. La plus forte concentration de Grands Maîtres au Monde ! La ville de Beer Sheva s’enorgueillit d’avoir eu le plus grand pourcentage de GMI Grand Maître International au monde, un pour 22.875 habitants. Couronnement ultime pour cette cité israélienne, s’y est tenu le championnat du Monde d’échecs par équipe.


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Israël s’apprête à prendre le premier Conditions de travail des surveillants du cacher en Israël selfie national sur la lune

L’organisation à but non lucratif israélienne SpaceIL a l’intention de débarquer son premier vaisseau spatial sans pilote sur la lune le 13 février 2019, a annoncé SpaceIL mardi lors d’une conférence de presse. SpaceIL a présenté son vaisseau spatial achevé, dont le lancement est prévu pour décembre sur une fusée SpaceX. En cas de succès, la mission fera d’Israël le quatrième pays à débarquer un vaisseau spatial sur la surface de la lune, après l’Union soviétique, les États-Unis et la Chine. SpaceIL a été créé en 2011 avec l’intention de débarquer le premier vaisseau spatial sans pilote fabriqué par Israël sur la lune en 2018, dans le cadre du Prix Lunar X de Google. L’équipe israélienne figurait parmi les cinq finalistes de la course spatiale de 10 ans dans laquelle des équipes privées du monde entier ont concouru pour un prix de 20 millions de dollars. La compétition a été annulée en janvier lorsqu’il a été démontré qu’aucun des finalistes ne se rendrait

à la date limite de mars. À l’époque, SpaceIL a annoncé qu’elle poursuivra ses efforts pour terminer la mission. Les coûts de développement et de lancement du satellite s’élevaient à 95 millions de dollars, les fonds nécessaires provenant de dons privés, y compris une campagne de crowdfunding et une subvention de 100 millions de NIS (environ 22 millions de dollars) de l’homme d’affaires israélien Morris Kahn. Parmi les autres investisseurs figurent la Fondation de la famille Adelson, l’entreprise de défense israélienne Aerospace Industries Ltd. (IAI), l’agence spatiale israélienne et le groupe Eurocom, propriétaire de l’opérateur satellite israélien Space Communication Ltd. (Spacecom), selon les données de Pitchbook. « Les philanthropes qui mettent de l’argent dans le projet veulent voir le drapeau d’Israël sur la lune », a déclaré Yigal Harel, responsable du programme spatial de SpaceIL Source : Calcalist

Un record : 4,3% de tous les bébés en Israël sont nés d’une fécondation in vitro

Le taux de FIV (fécondation in vitro), en Israël est le plus élevé au monde par rapport à la taille de la population, avec pas moins de 30 cycles de fécondation par an. En fait, 4,3% de tous les bébés en Israël sont nés d’une fécondation in vitro, contre seulement 1,5% à 2% dans d’autres pays occidentaux. Ces chiffres ont été présentés la semaine dernière pour la première fois à la conférence annuelle de l’Organisation européenne de la fécondité à Barcelone. En chiffres absolus, les données en bleu et blanc sont encore plus impressionnantes: ces dernières années, plus de 7 000 bébés sont nés chaque année en Israël grâce à la FIV – un total de 60 000 bébés in vitro entre 2000 et 2013. Le nombre d’unités de fécondation in vitro est également le plus élevé au monde par rapport à la taille de la population: pas moins de 27 unités de FIV opèrent actuellement en Israël, entre Beer Sheva et Nahariya. Israël est le seul pays au monde qui finance entièrement – conformément à la loi nationale sur la santé, et à travers les kou-

Le conseil des ministres, lors de sa réunion hebdomadaire, a débattu comme prévu des nouvelles conditions de travail des surveillants de cacherout qui ne devraient plus dépendre financièrement des patrons de restaurants ou d’alimentations qu’ils sont chargés de contrôler. Dans le cadre de ces discussions, le ministre de l’Intérieur Arieh Dery, leader du parti Shass, a obtenu du gouvernement la création d’une commission composée de représentants du ministère des Cultes, du Grand Rabbinat d’Israël, et du ministère des Finances. Ces derniers devraient réexaminer le salaire et les droits des Mashguih’im (surveillants de cacherout), afin qu’ils ne soient pas lésés par l’adoption de la réforme initiée par la Rabbanout Harashit, et envisager leur emploi

direct par les conseils religieux. Arieh Dery a demandé que le ministère des Finances intervienne pour la protection de leurs rémunérations en soulignant que « les surveillants de cacherout étaient ‘les gens les plus transparents du pays’ et qu’il ne serait pas normal que les sociétés de ressources humaines portent atteinte à leurs conditions de travail ». Dans l’entourage de Dery, on est bien entendu satisfait du résultat de ces négociations et on explique que les Mashguih’im craignaient que leurs salaires soient touchés par la réforme importante amorcée par le Grand Rabbinat préconisant une séparation nette entre les surveillants de cacherout et ceux qu’ils contrôlaient’.

Turkish Airlines ajoute un dixième vol quotidien depuis Tel Aviv

pot ‘holim (centres de soins) – les traitements de fécondation in vitro pour les couples (jusqu’à ce qu’ils aient deux enfants). Au total, plus de 8 millions d’enfants sont nés dans le monde entier par fécondation in vitro depuis que la technologie a été introduite en Angleterre il y a une quarantaine d’années. « C’est une estimation conservatrice », a déclaré Shlomo Mashiach, un expert en fertilité qui a assisté à la conférence à Barcelone, « parce que les données sur l’ampleur des taux de FIV en Chine et en Inde sont insuffisantes. S’ils avaient les données complètes, nous verrions des chiffres plus élevés. »

En 2017, Turkish Airlines a transporté plus d’un million de passagers depuis l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv.

Les données montrent que plus d’un demi-million de bébés-éprouvette sont nés chaque année dans le monde. L’Espagne a le nombre de cycles de fécondation in vitro le plus élevé (environ 120 000 cycles par an) suivie par la Russie (111 000 cycles par an). En Angleterre, la patrie de la fécondation in vitro, seulement environ 60 000 cycles sont effectués chaque année.

Plus de 85% des passagers de Turkish Airlines d’Israël à Istanbul continuent avec la compagnie aérienne vers d’autres destinations. En 2017, Turkish Airlines a transporté plus d’un million de passagers depuis l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv, et le vol supplémentaire indique son intention de poursuivre son expansion en Israël.

ploite actuellement jusqu’à dix vols au départ de Tel Aviv. El Al Israel Airlines Ltd. opère 55 vols durant la saison estivale, mais il lui est interdit de prendre l’avion pour Istanbul. Le président d’El Al, Eli Defes, a déclaré récemment dans une interview que l’interdiction de survoler l’Arabie saoudite empêchait la compagnie aérienne de concurrencer Air India sur les vols vers l’Inde. Dans ce cas aussi, El Al était injustement discriminé. Defes a déclaré que c’est l’État d’Israël qui a permis à Turkish Airlines de transporter des dizaines de milliers de passagers israéliens de Tel-Aviv vers ses nombreuses destinations depuis son aéroport d’Istanbul, tandis qu’El Al n’a pas été en mesure de concurrencer directement parce qu’il n’était pas permis de voler à Istanbul.

Source :Source : Ynet

Aucune compagnie aérienne étrangère n’ex-

Source : israelValley & Globes

Turkish Airlines, la première compagnie aérienne étrangère opérant en Israël, ajoute un dixième vol quotidien sur la ligne Tel Aviv-Istanbul. Le vol supplémentaire débutera le 31 mars 2019.


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Rosette Shoshana avec son gendre Franck Levy

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Alcoolique où mal de dos de Juncker à l’OTAN? Deux versions différentes

La fuite des cerveaux fait perdre à Israël ses meilleurs atouts Tout se qui touche à la défense intéresse bien sûr les israéliens. Le sommet de l’OTAN a été abondamment traité dans le pays. Pourtant une anecdote a retenu toute l’attention des médias… Voici deux versions de la même histoire. Selon LCI : « Jean-Claude Juncker a dû être aidé de plusieurs bras de chefs d’Etat pour se déplacer lors du sommet de l’Otan à Bruxelles mercredi. Sur des vidéos largement partagées, le président de la Commission européenne apparaît titubant et même chancelant. Emmanuel Macron lui-même semble le soutenir par le bras pendant quelques secondes afin de l’aider à se tenir à la tribune. Ces images ont été interprétées par un député allemand d’extrême droite comme le fruit d’un déjeuner très arrosé. « Performance honteuse », écrit Martin Reichardt dans un message posté sur twitter avec plusieurs émojis évoquant l’alcool. D’alcool pourtant, il n’en est rien. JeanClaude Juncker souffrait en effet de mal de dos, rapportent plusieurs médias, tout comme les Premier ministres portugais Antonio Costa et néerlandais Mark Rutte. En juin dernier, l’intéressé avait d’ailleurs précisé lui-même qu’il aurait préféré être saoul que d’avoir à ce point mal au dos ». Selon fr.sputniknews.com : « Le comportement

plus qu’étrange de Jean-Claude Juncker au sommet de l’Otan, à Bruxelles, a attiré l’attention des journalistes et des internautes. Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit que ses collègues tiennent le président de la Commission européenne par les épaules alors que ce dernier se balance légèrement. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a été filmé lors du sommet à Bruxelles dans un état bizarre… N’est-ce pas la faute de quelques verres? D’après des utilisateurs des réseaux sociaux, c’est exactement le cas. La vidéo publiée montre que les collègues de M. Juncker l’aide à descendre l’escalier et se déplacer dans une allée. Sa démarche trainante, il semble à un moment que le président de la Commission européenne aurait même pu tomber. Jean-Claude Juncker: arriver au sommet de l’Onu à Genève bourré, c’est fait! ​Ce n’est pas la première fois que l’on soupçonne le chef de la Commission européenne d’avoir un petit peu abusé de l’alcool. Par exemple, selon le tabloïd britannique The Sun se référant à des sources diplomatiques, Jean-Claude Juncker est arrivé au sommet de l’Onu de Genève en 2017 en état d’ivresse. Ainsi, M.Juncker s’est cogné aux meubles et a percuté des personnes tout en se comportant de manière désinvolte avec ses collègues plus jeunes ».

Si de nombreuses multinationales ont établies en Israël des centres de R&D (comme Google ou Microsoft), la poursuite du développement du secteur des hautes technologies dépend dorénavant d’un facteur déterminant : un personnel qualifié et compétent. Or, la pénurie d’ingénieurs, informaticiens et techniciens, s’accentue ; la baisse des diplômés s’accélère, la fuite des cerveaux fait perdre à Israël ses meilleurs atouts, alors qu’il devient difficile d’attirer de l’étranger des professionnels du high-tech. Autre facteur de ralentissement de la locomotive technologique : la pénurie d’argent local, qui oblige les start-ups israéliennes à faire un appel croissant aux capitaux étrangers. En 2016, les investissements étrangers dans la high-tech israélienne ont atteint leur apogée : 96% des fonds injectés dans ce secteur étaient d’origine étrangère (américaine, européenne ou asiatique), contre seulement 4% d’origine locale. Ce paradoxe d’un secteur prometteur, mais qui ne trouve pas d’investisseurs institutionnels israéliens (publics ou privés), laisse planer une menace quant à sa place dans le tissu de l’industrie locale. Une fusée à deux étages Aucune économie ne peut asseoir son développement sur la seule industrie de haute technologie, et Israël ne fait pas exception à cette règle. De même, les industries orientées vers l’exportation

doivent côtoyer des industries traditionnelles (comme agro-alimentaire ou textile) destinées à satisfaire aux besoins de la population locale. Or, si les gouvernements israéliens successifs ont longtemps privilégié la haute technologie, celle-ci ne parvient plus à entraîner derrière elle le reste de l’économie israélienne. Résultat de cette politique déséquilibrée : l’économie d’Israël ressemble aujourd’hui à une «fusée à deux étages». À l’étage supérieur, se trouve la high-tech, à forte productivité et à hauts salaires ; à l’étage inférieur, la low-tech (secteur à basse technologie) qui se caractérise par une faible productivité et des salaires bas. Si en 2016, les salariés employés dans le secteur technologique représentaient 8% de la population active du pays, ils accaparaient 17% de la masse salariale du pays, soit deux fois plus que leur part sur le marché du travail. Source : benillouche.blogspot.com


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Trop de femmes dénudées à la TV pour le Mondial 2018 ?

La Fédération internationale de football appelle les diffuseurs (dont les israéliens) à montrer moins de plans de belles supportrices présentes en tribune lors des matchs de la Coupe du Monde de football en Russie. Une demande faite dans le cadre de la lutte contre le sexisme.

En Israël, vous avez 20% de chances d’être opéré par un chirurgien arabe Treize députés arabes ont été élus à la Knesset en tant que tels et ont rejoint les quelques ministres arabes et druzes du gouvernement. Les médecins et pharmaciens bénéficient d’une règle de «discrimination positive» imposant un quota de 20% d’Arabes dans les universités, faisant que vous avez une chance sur cinq d’être opéré par un chirurgien arabe. Il est courant de voir aux caisses des supermarchés des caissières voilées sans que cela n’attire de remarque des clients. Dans les universités, le voile n’est pas interdit car chaque citoyen est libre de pratiquer la religion qu’il désire. Aucun débat n’est venu polluer l’atmosphère dans les amphithéâtres comme en France car cela parait naturel. Les Arabes israéliens jouissent pleinement de leurs droits et d’une qualité de vie supérieure à celle de leurs voisins, au point que les habitants des villes arabes israéliennes, Um al-Fahm, Taybé, Kfar Kassem, ou Sakhnin, refusent ouvertement d’être rattachés à un éventuel futur État palestinien en Cisjordanie. Les leaders arabes veulent rester en Israël et bénéficier de la démocratie du pays. Il y a quelque temps nous avions rencontré le major arabe de la marine, Elias Gaby Karam, qui avait mobilisé toute la hiérarchie militaire et le président de l’État pour obtenir le droit de faire son service militaire en tant qu’officier israélien. Il a réussi et aujourd’hui, il circule librement dans les bases maritimes les plus secrètes du pays. Tous les jours, des exemples sont donnés

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pour prouver que les citoyens arabes disposent des droits, à l’exception certes du service militaire, dont ils sont exemptés pour ne pas les mettre en porte-à-faux avec leurs voisins arabes dont certains sont encore en guerre avec Israël. Le dernier épisode révélateur date du 20 juin. Le président de l’État Réouven Rivlin a rencontré dans sa résidence 29 policières arabes qui ont choisi de s’engager dans cette voie malgré les préjugés. Cette réunion avait pour but d’encourager plus de femmes arabes à rejoindre les rangs de la police. Pour le président Rivlin : «Votre présence souligne non seulement l’avancement de l’égalité des sexes mais aussi les changements qui progressent dans le secteur arabe. Vos actions prouvent que les femmes arabes ont la capacité de s’intégrer dans le secteur public, d’abattre les barrières et de nous rapprocher tous les deux». En fait 728 policiers arabes sont déjà en fonction dont 74 femmes. Un résident d’Um al-Fahm, la ville arabe la plus anti-israélienne, sait qu’il renforce la loi en tant qu’agent de police à Rishon Le Zion.

La Fédération internationale de football (FIFA) a appelé les télédiffuseurs à montrer moins de plans de supportrices attirantes présentes dans les tribunes des matchs de la Coupe du Monde a rapporté Associated press (AP). Le chef du Département du développement durable et de la diversité socioculturelle de la FIFA Federico Addiechi a qualifié la position de la Fédération «d’évolution normale» et a noté des améliorations dans la politique des télédiffuseurs.La demande est liée aux politiques antidiscriminatoires de la FIFA. Les experts de l’organisation ont déclaré que les cas liés au sexisme sont plus fréquents que les dérapages racistes. Auparavant, The Sun semble quant à lui avoir trouvé

l’explication de la défaite de la sélection russe lors de son match contre la Croatie: la sélection russe n’a pas réussi à se défaire des Croates parce que la «plus belle supportrice du pays», Natalia Nemtchinova, était absente du stade Ficht. LE SAVIEZ-VOUS? Une superbe blonde saluée par les médias comme la plus belle fan de la Coupe du Monde de Russie a été identifiée comme une star du cinéma porno. La jeune femme a tourné dans des films X et a posé pour Playboy. La plus belle supportrice russe de la Coupe du Monde 2018 est une blonde pulpeuse. Mais une grande surprise attendait les utilisateurs des réseaux sociaux qui cherchaient des informations sur elle. Il s’avère que la jeune femme est une actrice porno, ont affirmé des médias russes. L’actrice s’appelle Natalia Nemtchinova, mais les amateurs de X la connaissent sous les pseudonymes de Natalya Andreeva, Annabell, Delilah G, Danica A et Danica. Source : fr.sputniknews.com

Le Croate Mandzukic et son tatouage en hébreu. Israël en parle…

benillouche.blogspot.com Le Croate Mandzukic et son tatouage en hébreu. Mario Mandzukic ne fait peut-être pas autant de bruit que les Modric et autres Rakitic mais il est l’un des fers de lance de la Croatie, adversaire des Bleus en finale dimanche.

rière Davor Suker. Mandzukic avait fait inscrire son tatouage dans le mauvais sens. En lisant le texte de gauche à droite, et non de droite à gauche comme l’exige l’hébreu, on pouvait lire: “Ce qui ne me tue pas me rend plus fort”.

Avec 32 buts, “Super Mario” est aujourd’hui le deuxième buteur de l’histoire de la sélection der-

Yaakov Tanenbaum



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La Croatie et ses bons liens avec Israël. Un soutien à l’ONU

L’équipe de France affronte la Croatie en finale de la Coupe du Monde ce dimanche 15 juillet. 20 ans après son premier sacre, elle rêve de sa seconde étoile. En Israël, les fans ont déjà désigné la France comme favori. Il est intéressant de voir ce qui c’est passé entre Israël et la Croatie ses dernières années pour comprendre pourquoi en fin de parcours un peuple soutien un pays où un autre. Un article de Jacques BENILLOUCHE. Le Mondial de football refait parler d’un pays peu connu, la Croatie réputée par sa ville touristique Dubrovnik qui représente une étape systématique dans les croisières dans l’Adriatique. Sa minuscule synagogue, située dans une petite rue, presque une impasse, à peine repérable par une inscription gravée sur la porte, est une curiosité pour les Juifs dont l’histoire a été tragique, sinon occultée. Dans ces pays de l’Est très catholiques, il ne faut pas qu’elle soit trop visible de l’extérieur pour ne pas attirer l’attention. Les Juifs n’y ont jamais été les bienvenus. D’ailleurs, la Croatie a été le pays qui a anticipé la Shoah et qui l’a appliquée bien avant les Allemands. Les Juifs étaient arrivés sur le littoral dalmate à l’époque romaine. Après l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, la communauté s’était enrichie de Juifs séfarades rejoints par la suite par une forte immigration ashkénaze. En 1526, la Croatie passa sous la domination des Habsbourg et les Juifs subirent une «lente ségrégation» avec la création de ghettos et l’instauration d’une taxe de tolérance. Le 10 avril 1941, après l’invasion allemande, un gouvernement ultranationaliste dirigé par Ante Pavelic fut mis en place en Croatie et des lois antisémites furent promulguées. Les Juifs furent arrêtés à Zagreb en mai 1941 et ensuite internés dans des camps, Jasenovac en particulier. Les Oustachis, à leur arrivée au pouvoir, détruisirent la grande synagogue de Zagreb en octobre 1941 pour convertir son terrain en parking. Entre août 1942 et septembre 1943, les Juifs de la zone occupée par les Allemands furent déportés vers Auschwitz, soit environ 7.000 personnes. Dans la zone d’occupation italienne, les autorités refusèrent de livrer les Juifs ce qui permit à nombre d’entre eux d’y trouver refuge. Les autorités italiennes les ont ensuite regroupés dans le camp de l’île de Rab. Quand les Allemands occupèrent la zone italienne en septembre 1943, ce furent les partisans yougoslaves qui aidèrent les Juifs à leur échapper. Le camp de concentration de Jasenovac, surnommé l’«Auschwitz» croate, fut un camp de concentration et d’extermination créé par le régime des Oustachis dans l’État indépendant de Croatie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le seul camp d’extermination non géré par les nazis, de sa construction jusqu’à sa destruction. Ce camp de Croatie fut le troisième camp de la mort le plus destructif, après ceux d’Auschwitz et de Treblinka. L’État indépendant de Croatie fut le premier pays à mettre en place la Solution finale. En effet, les Juifs de l’État indépendant de Croatie en furent les premières victimes. Certes, des exterminations de Juifs avaient bien débuté en Union soviétique dans la même période, pendant l’été et l’automne 1941, mais elles n’avaient pas encore eu lieu dans des camps. À Jasenovac furent déportés des Serbes, des Juifs et des Tziganes ainsi que ceux qui résistaient aux

nazis et aux Oustachis ; mais le camp ne possédait pas de chambres à gaz. Les prisonniers y étaient achevés par épuisement au travail, par manque de nourriture et aussi et surtout, avec des armes à feu et des armes blanches. Une partie des victimes fut enterrée alors qu’une autre fut brûlée dans des fours crématoires, aménagés dans une ancienne briqueterie. Le camp était dirigé par le général oustachi Vjekoslav Luburić. Le garde du camp Petar Brzica s’y illustra en coupant, en une nuit, la gorge de 1.360 Serbes et Juifs avec un couteau de boucher ce qui lui valut le titre de «roi des coupegorges». Daesh n’avait donc pas innové dans ce domaine. Pour marquer la particularité du camp de concentration croate, le président israélien Shimon Peres avait déclaré en juillet 2010 : «Ce camp se distingue des autres à plus d’un titre. Tout d’abord parce que les victimes n’étaient pas nécessairement uniquement juives. Et il se distingue aussi par la façon dont on y tuait les gens, à l’aide de marteaux, de couteaux, de pierres, autant de manifestations d’un pur sadisme». Le nombre réel de victimes à Jasenovac fut de 85.000, dont 50.000 Serbes, 13.000 Juifs, 12.000 Croates et 10.000 Tsiganes. Avant-guerre, la communauté juive croate comptait 24.000 âmes. Elle s’est depuis réduite à 3.000 membres, dont la moitié vit dans la capitale Zagreb. Israël et la Croatie ont établi des relations diplomatiques en 1997. La visite d’État du président croate en Israël, Stephan Mesic, qui s’était déroulée du 29 au 31 octobre 2001, fut une étape majeure sur le plan bilatéral. Ce fut l’occasion pour le président croate de mettre les choses au point en ce qui concerne les crimes oustachis. Il a déclaré qu’il saisissait «chaque occasion qui se présentait pour demander pardon à tous ceux à qui des Croates ont causé du tort, notamment aux Juifs, en rappelant que durant la Seconde Guerre mondiale, le régime collaborationniste installé au pouvoir en Croatie avait participé au crime de l’Holocauste. La Croatie actuelle et la Croatie antifasciste née pendant la guerre le condamnent».

La communauté juive de Croatie, complètement assimilée, doit beaucoup à un jeune rabbin d’origine marocaine de Casablanca, Kotel Dadon, né en Israël en 1967 après la guerre de Six-Jours. Après des études à la Yeshiva Ha Kotel de 1987 à 1991, puis à l’Université Bar Ilan de 1991 à 1995, il a poursuivi une formation rabbinique à Jérusalem. Il avait épousé une juive de descendance hongroise ce qui lui permit en 1995 de s’installer à Budapest, la ville natale de sa femme rencontrée en Israël. Il avait alors pour objectif de parfaire sa connaissance du droit européen pour devenir avocat en Israël. La Croatie a renforcé ses liens avec Israël et représente un soutien d’Israël à l’ONU. Le 24 janvier 2017, Benjamin Netanyahou avait accueilli Andrzej Plenkovic son homologue croate, pour sa première visite à Jérusalem et l’avait remercié pour son «fort soutien dans les forums internationaux, européens et aux Nations unies, où la diplomatie croate s’est tenue fermement aux côtés de la vérité, c’est-à-dire d’Israël». Cependant la communauté juive de Croatie reste très rancunière en raison des dizaines de milliers

de victimes tuées par le régime croate pro-nazi. Ongjin Kraus, président de la coordination des associations juives de Croatie avait déclaré : «Les autorités relativisent les crimes commis par le régime oustachi». Les représentants des Serbes et des Juifs avaient boycotté en avril 2016 une cérémonie au camp d’extermination de Jasenovac, pour protester contre un réveil de la nostalgie pro-nazie. Ils n’avaient pas non plus apprécié l’inauguration en novembre dans la ville de Jasenovac d’une plaque à la mémoire des combattants croates morts pendant la guerre d’indépendance des années 1990, mais frappée d’un slogan du régime oustachi. Le Premier ministre Andrzej Plenkovic, s’est excusé auprès de ceux qui ont été blessés par cette plaque posée à Jasenovac, qui est d’ailleurs toujours en place. Environ 75 % des quelque 40.000 juifs de Croatie ont été assassinés dans l’État indépendant croate qui a gouverné le pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Juifs représentent aujourd’hui moins d’1% de la population croate. Source : /benillouche.blogspot.com


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Athènes, ville adorée par les israéliens. Devinez pourquoi?

En raison des prix élevés sur le marché immobilier national, les investisseurs israéliens en herbe se tournent vers la Grèce, où une longue récession et un besoin urgent d’argent étranger ont fait chuter les prix de l’immobilier. Les prix de l’immobilier en Grèce ont chuté de près de 40% au cours de la dernière décennie en raison d’une crise économique prolongée dans le pays. Un appartement de 100 mètres carrés dans le centre d’Athènes pourrait coûter environ 332 000 dollars, soit environ un tiers du prix d’un appartement similaire à Tel-Aviv. Aventurez-vous hors du centre-ville, et vous pourriez trouver un appartement similaire pour 166 000 $. La hausse du chômage en Grèce – 21,5% selon les données de l’OCDE – et les lourdes politiques fiscales ont réduit l’investissement domestique dans l’immobilier. En conséquence, la Grèce a mis ses actifs en vente au plus offrant, et le Premier ministre grec Alexis Tsipras a exhorté les investisseurs étrangers à entrer dans le marché immobilier grec. L’entrepreneuse israélienne Einat Yaniv a lancé E & R Investment, une agence immobilière spécialisée dans le marché immobilier d’Athènes, avec sa partenaire Rachel Rub. « Nos tournées d’investissement à Athènes sont complètes », a déclaré Yaniv à Calcalist. « Nous avons clôturé 45 transactions depuis le début de l’année, soit le double des transactions de la seconde moitié de 2017. »

Rachel Rub peint un portrait de l’investisseur moyen d’E & R : un homme âgé d’environ 30 ans, basé à Tel Aviv, qui a économisé de l’argent et qui investit dans l’immobilier pour la première fois. Alors que la plupart de leurs investisseurs sont des célibataires et de jeunes couples qui se lancent dans leur première aventure immobilière, Mmes Yaniv et Rub ont déclaré qu’elles travaillaient avec des groupes d’investissement et avec des personnes qui partaient à la retraite. « La plupart des appartements se retrouvent sur Airbnb et rapportent 5 à 6% de retour sur investissement, après taxes et frais », a déclaré M. Rub. Les entrepreneurs israéliens Tomer Shuv et Tohar Haimovich dirigent une agence immobilière spécialisée dans les propriétés grecques. Le duo investit dans des bâtiments entiers, convertissant les appartements en locations saisonnières. « Nous possédons maintenant près de 100 appartements, nous avons investi environ 10 millions d’euros », a déclaré Shuv à Calcalist. Sigal Cohen, une Israélienne âgée de 50 ans qui travaille dans un théâtre de Tel Aviv, a récemment payé 34 000 euros pour un appartement de 40 mètres carrés dans le quartier d’Ilisia, qui abrite l’Université d’Athènes. Elle le loue maintenant à un étudiant pour 300 euros par mois. Sigal a déclaré à Calcalist qu’elle a déjà convaincu deux collègues d’investir dans l’immobilier grec. Source : calcalistech.com

Des clowns médicaux d’Israël pour les enfants victimes de la guerre en Syrie Les enfants Syriens qui viennent se faire soigner en Israël dans un cadre humanitaire ont découvert ses fameux clowns médicaux qui circulent dans les Hôpitaux d’Israël. Israël : les clowns, membres à part entière du corps médical. Au cours de ces dernières années, des clowns israéliens ont fait de plus en plus leur apparition dans les salles d’opération des hôpitaux et des unités de soins intensifs avec des ballons et des mirlitons à la main, en faisant équipe avec les médecins pour développer des “thérapies du rire” en vue d’aider des troubles allant de la douleur à l’infertilité. Les clowns visitent souvent les services de pédiatrie pour égayer les jeunes patients, mais dans la plupart des endroits, quand vient le temps pour un enfant de se faire vacciner ou de passer sous le bistouri, les clowns sont à l’écart. En Israël, c’est à l’approche du médecin que les clowns sortent leurs nez rouges. Des études suggèrent que la participation d’un clown dans les traitements peut aider les patients à endurer des procédures douloureuses et accélérer leur guéri-

son, en particulier pour les enfants. Il est temps pour la communauté médicale de reconnaître les clowns médicaux comme des praticiens paramédicaux légitimes, tel que par exemple les ergothérapeutes. Coolamnews


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Je suis juif et pakistanais. Laissez-moi aller en Israël ment persécutées. Benkhald est le fils d’un père musulman et d’une mère juive et il a raconté sur Aroutz Sheva comment il avait convenu d’un débat face-à-face avec un Musulman pakistanais après une discussion sur le thème des droits des minorités sur Twitter.: «Je dialoguais sur Twitter avec un jeune musulman pakistanais pour que les Pakistanais non-musulmans puissent être autorisés en théorie à être élus président selon notre Constitution, la discussion était purement théorique, étant donné que les non-musulmans ne représentent qu’environ 3% de la population pakistanaise. Je lui ai proposé de débattre face à face», a déclaré Benkhald. « Il a demandé mon numéro de téléphone et je le lui ai donné. »

Dans un journal local, il demande le droit de pratiquer ouvertement sa religion et de visiter Israël. C’est le Jerusalem Post qui rapporte le témoignage du ressortissant pakistanais, qui dit cacher son identité à ses compatriotes. « Je suis juif et pakistanais. Laissez-moi aller en Israël » a écrit Fishel Benkhald dans une tribune publiée par le Pakistani Daily Times. Le Juif de Karachi se plaint de ne pouvoir exposer son identité religieuse, alors que la constitution de son pays est censée garantir la liberté de culte. Il déplore aussi que son passeport lui permette d’aller dans le monde entier, sauf en Israël. Il ne reste plus que quelques

Dans Coolisrael : « Fishel Benkhald, qui mène une campagne pour restaurer le cimetière juif de Karachi, a été attaqué après avoir accepté de débattre sur les droits des minorités.Ce militant juif du Pakistan a été battu par une foule musulmane puis arrêté et malmené à nouveau par la police.

Les deux ont convenu de poursuivre cette discussion amicale dans un restaurant à Karachi. Mais quand il est arrivé là bas, Benkhald tomba dans une embuscade. »J’y suis allé seul, mais il était avec ses amis, nous avons entamé le débat d’une manière normale mais bientôt cela a mal tourné et la bastonnade a commencé ». À ce moment, une foule s’est rassemblée autour de lui et deux hommes ont ouvert les hostilités . «Ils m’ont donné des coups de poing et quand je suis tombé, ils m’ont donné des coups de pied à la tête. Quelqu’un a également tenté d’arracher mon portable. »

Il est un militant des droits des minorités dans un pays, qui est majoritairement sunnite et où les minorités telles que les Chrétiens, les Hindous et Musulmans non sunnites sont systématique-

Benkhald a réussi à sortir de l’altercation. À ce moment là, la police est arrivée, mais au lieu d’arrêter ses agresseurs, ils ont détenu Benkhald. »La police est venue et m’a emmené, ils ne pre-

centaines de Juifs au Pakistan. (Source : Pascale Zonszain, pour Actualité Juive)

naient pas les autres gars. La police m’a demandé si je suis d’Israël ou de tout autre pays. Je leur ai dit que je suis un Pakistanais et juif du côté de ma mère mais ils m’ont enregistré en tant que Musulman. Les yeux bandés et menotté, ils m’ont ensuite remis aux Rangers du Pakistan qui ont poursuivi l’interrogatoire sur mes origines ethniques, et qui ont passé en revue mes pages sur les médias sociaux après m’avoir demandé les mots de passe. « Ils m’ont finalement battu, mais pas beaucoup», affirme Benkhald, et » ils m’ont accusé d’être un espion soit pour Israël, pour les EtatsUnis ou l’Inde ». Finalement, il a été libéré après que son frère soit intervenu et qu’il ait payé sa caution. Bankhald admet que rétrospectivement sa décision d’accepter un débat personnel dans un restaurant était imprudent, et il dit que son activisme en ligne lui donne des craintes pour sa sécurité. Il dit qu’il espère voyager à l’étranger « pour un pays libre » pour étudier l’hébreu et le judaïsme un jour, mais que jusque-là il va continuer son activisme au Pakistan du mieux qu’il peut. Au début du XXe siècle le Pakistan avait une petite communauté juive basée à Karachi, principalement composée d’Irakiens et d’Indiens juifs qui ont finalement immigré au cours des années. Toutefois, depuis la partition du pays avec l’Inde en 1947 et une hausse de l’antisémitisme, la communauté a disparu, laissant Benkhald seul, ce qui lui permet de s’auto-proclamer « le dernier Juif du Pakistan. »

Vladimir Poutine, au Kotel. Une histoire extraordinaire

L’histoire n’est pas récente. Elle remonte à juin 2012. Elle refait surface ces jours-ci dans les milieux antisémites russes. Il s’agit d’une discussion à Jérusalem entre un juif originaire de l’ex-union soviétique et Vladimir Poutine (une vidéeo atteste de la réalité des mots qui suivent). Le président de la Russie, Vladimir Poutine, était en visite officielle en Israël en 2012. Au cours de ses nombreux déplacements, il se rend au Kotel à Jérusalem (le mur occidental) escorté par de nombreux gardes du corps Initialement prévue en après-midi, la visite est reportée à 2h00 du matin pour des raisons de sécurité. Poutine est accompagné du grand rabbin de Russie Berel Lazar et de son collègue Rabbi Alexander Barada de la Fédération des communautés juives de Russie. Ils sont accueillis au Kotel Rabbi Shmuel Rabinowitz. Malgré l’heure tardive, de nombreuses personnes attendent Poutine. L’une d’entre elles s’écrie en russe : « Bienvenue au président Poutine ». Il obtient un sourire en réponse.

Vladimir Poutine sort un livre de psaumes Première surprise, à son arrivée au mur occidental, le président russe sort un livre de psaumes russo-hébreu. Puis, il lit quelques extraits. Plus tard, après avoir visité les tunnels du Kotel, Poutine s’éloigne de son cercle de sécurité. Vraisemblablement, il veut s’approcher de l’homme qui lui avait souhaité la bienvenue. L’homme fort du Kremlin se penche au dessus d’une barrière de la police et entame un brin de conversation détendue. Son interlocuteur est apparemment un immigrant de l’ex-Union soviétique. Il lui raconte l’importance que revêt le Kotel pour la nation juive et mentionne le Beth Hamikdash (le Temple) et le roi Salomon. La réponse de Poutine est une deuxième surprise : « C’est exactement la raison pour laquelle je suis venu ici. Prier pour que le Temple soit reconstruit. Je souhaite que vos prières soient agréés « , ajoute le président en saluant chaleureusement son interlocuteur. Source : coolamnews.com


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Les années passent, les décennies se succèdent, la France ne cessent de capituler, sur les idées, les mesures, en retard d’un monde, celui qui bouge, celui qui innove, celui qui crée, nous sommes en continuelle lutte sociale, une aisance particulière à éviter que notre société sclérosée ne change. C’est un hymne au déni des réalités ambiantes, une fuite face à la modernité, un temps mort dévoyé par nos présidents plus sensibles à leur statut présidentiel qu’aux promesses électorales. Tout le système en panne, le monde s’est ouvert à l’avenir, la France s’est laissé dépasser par un laxisme ambiant et un abandon de son autorité face au monde syndical refusant de se réformer. Grand fautif, certes, mais il est aussi celui de l’exécutif, de peur de ses révoltes populaires, ses grèves obsolètes, accorder le pouvoir à la rue, la panique sociale, impossible de résister à ces colères qui sont dans le refus de céder les acquis si facilement distribués, un système social permissif a fragilisé le pays, jusqu’à le rendre incohérent à nos voisins. Depuis, nous sommes en crises permanentes sans pour autant changer la donne et trouver des solutions pérennes. 30 ans de désordre, à gouverner « sur de fausses idées tout cela afin de justifier le statu quo et éluder les réformes que tous savaient indispensables dont aucun pouvoir ne voulait assumer la responsabilité ». Un nouveau venu dans la sphère politique, aussi inattendu que compètent, il faut se rendre à l’évidence que les exécutifs de ces partis tout en rivalité interne n’avaient pas de racines sérieuses pour apporter le changement dans une société désillusionnée en pleine effervescence morale. Il fut élu par défaut et lorsque l’on constate la débandade du monde politique d’antan, on a du mal à imaginer ce qu’il serait arrivé sans cet homme. Pas Superman, bien que l’on l’a qualifie de « Jupiter » le soir de son intronisation dans la cour d’honneur du Louvres et« Roi soleil » lorsqu’il convoque les parlementaires en Congrès à Versailles, Ce n’est pas une marque de sympathie à son égard, jusqu’à son élection, nous avons été trahi par tous les présidents, plus tribuns les uns que les autres, la mystification du beau langage créant une osmose insolite avec un candidat vide de tout scrupule, ces courtisans politiques dans l’attente d’un ministère, le but avoué n’était pas la France mais l’élection. Au fil des campagnes électorales, des promesses utopiques, de mensonges mythifiés par un plaidoyer venant du cœur, l’éloquence en guise de programme, nous devions assumer par la suite la lente déliquescence d’une France assassinée par ses despotes sociaux. Une mise en scène, alors que la France est menacée de ne plus figurer parmi les dix premières puissances mondiales, une régression intellectuelle, le refus à la mobilité, du blocage de l’intégration et de la ghettoïsation de la société,

nos spécialistes médiatiques le disent, l’écrivent, pourtant, une France immature se laisse piéger à chaque élection. Aujourd’hui, une révolution est en marche, plus que cela, nous remettons les pendules à l’heure. Le changement, les réformes mènent des milliers de français dans les rues, slogans, hurlement, violence, grèves insupportables, casseurs, la rue en ébullition, cela change-t-il quelque chose ? Non, répondre par la fermeté à ces furieux de la sémantique révolutionnaire est une preuve qu’il ne faut pas céder. L’humiliation reste au cœur de ces velléitaires tyranniques qui s’obligent à garder une rancune sans retenu et continue un combat d’arrière garde qui n’est plus d’actualité. Actuellement, la France est en état de grâce, notre équipe nationale de football accède à la finale, cela sera-t-il bon pour la France ? That is the question ? Israël est continuellement sur le qui-vive, le Hamas et Gaza, l’Iran qui s‘infiltre en Syrie et se rapproche du Golan, escalade militaire, tensions entre Israël et l’Iran, le Liban « base arrière discrète du Hamas qui règne sur les camps palestiniens dispersés dans le pays, les attentats dont la population et nos soldats sont victimes sont passés sous silence par les médias, les médias comptabilisent les victimes martyres. Tsahal en état d’alerte renforce ses troupes sur le plateau Les cerfs-volants incendiaires continuent de bruler les terres juives, les hordes de palestiniens se confrontant avec Tsahal aux bordures de Gaza ne suscitent plus un intérêt majeur, « au bout de 3 jours, l’information a besoin de se renouveler », les masses se dispersant d’un point à l’autre sont sans intérêt. Le haut commandement iranien dans un discours « l’armée iranienne en Syrie sur le plateau de Golan attend les ordres pour »éradiquer le régime diabolique d’Israël ». Silence pathétique de l’ONU. Au hasard d’une information, la nièce d’Ismaël Haniyah qui participait aux « émeutes » à Gaza, a été grièvement blessée, pas de compassion particulière pour sa nièce, effectivement une nouvelle victime « innocente » une de plus, mais il dit « le peuple palestinien continuera ses marches du retour malgré les nombreux blessés, jusqu’à ce que la terre soit purifiée de la saleté de l’occupation ».Qui, objectivement peut envisager un semblant de paix avec le Hamas, tout plan de paix présenté « est une entrave à leurs efforts et rêve de poursuivre le djihad contre Israël et les Juifs ». Alors que l’antiracisme est l’idéologie centrale des Nations Unis, il semble que l’ONU voit le racisme partout et l’antisémitisme nulle part. Selon l’ONG U.N Watch dont la charte est le respect des droits de l’homme s’insurge contre l’ONU qui ne combat pas l’antisémitisme et l’accuse d’avoir un parti pris anti-israélien notoire. Paradoxe, alors que les hauts fonctionnaires de l’ONU condamnent le racisme et la

discrimination ethnique dans le monde entier, ils hésitent à dénoncer les attaques contre les Juifs. Dans l’impossibilité, semble-t-il de reconnaitre leur échec, ils tentent de réguler en vain un manifeste qui mobilisera les principales parties prenantes de l’ONU afin qu’elle exerce leurs responsabilités pour condamner et combattre le racisme, la haine ou la violence visant les Juifs dans le monde entier. Le haut responsable des droits de l’homme de l’ONU les accuse de « négationnisme soft » et de tentative visant à « déjudaïser de la Shoah », une sentence abjecte sans récusation des présents. Yair Lapid « l’ONU est né des cendres de l’holocauste, lorsqu’il s’agit des israéliens, l’ONU devient un organisme hostile et biaisé voué à lutter l’antisémitisme qui a juré de le combattre et se trouve elle-même coupable d’antisémitisme ». La peur d’affronter « les démons » d’une société perverse, plus est le silence des nations qui dans leurs discours dénoncent l’antisémitisme des rues et se refusent à dénoncer un antisémitisme dont tous connaissent les pays d’origine, connus de tous, d’ailleurs. Cette hypocrisie ne semble pas déranger les consciences. L’ONU a gravement échoué dans sa mission. Sur un cycle de nouvelles qui nous laissent sans espoir de voir une paix poindre à l’horizon, le vœu israélien demeurera probablement une espérance, en toutes occasions, nous nous souhaitons le Chalom, pas de cérémonies, de fêtes qui n’expriment notre volonté de paix, existera-t-elle un jour pour Israël ? Si la paix est d’une perspective pessimiste, d’autres joies nous honorent et nous grandissent, dans l’immédiat, ISRAEL est reconnu comme 8 iéme puissance au monde, derrière la France et le Japon, « classement 2018, du magazine USA News et World Report «. Sachant que l’indice de puissance mesure l’influence d’un pays sur la scène internationale en tenant compte de sa puissance diplomatique, économique, militaire. En rapport de sa petite taille ISRAEL joue un grand rôle dans les affaires mondiales ». «Par contre, son économie est l’une des plus inégales du monde occidentale, nous le savons Juifs de France, avec des écarts trop importants entre riches et pauvres ». Un devoir nous incombe, notre communauté doit se sentir responsable de cette situation, dans le cadre du FSJU et autres associations nous nous devons d’en assumer la charge, nous partageons leur mérite, nous devons partager leur difficulté. L’antisémitisme se combat par des symboles, Simone et Antoine Veil reposeront au panthéon, donner une identité forte loin des clichés de la communauté, En ce jour, on attendait du chef de l’état qu’il nous rappelle que nous sommes rattrapés par la haine raciale, dont l’essentiel serait « l’idéologie islamiste » l’intolérance islamiste se renforce et » tue en France tout comme ailleurs au nom d’un totalitarisme nouveau » le refus de dénoncer « la nouvelle judèophobie », un oubli ou masquer la défaite de la pensée ? Claude Lanzmann un hommage aux Invalides, des personnalités, des personnages auxquels la Nation aime s’identifier, une aristocratie honorant la communauté, mais pas avec le même distinguo. Au fond de nos communautés l’antisémitisme ordinaire, celui de la rue, des préjugés communautarismes bien enracinés, foyers de l’antisémitisme, avalisés par le pouvoir dans la mesure où il ne le dénonce pas officiellement, les banlieues abandonnées à la vindicte des clans, quartiers sinistrées par des violences pré scénarisées, la mort d’un jeune récidiviste de Nantes par un CRS qui voulait protéger son collègue, incident, erreur, peur, affolement, la police a plus vite fait de condamner les siens que la « victime ». Nos délinquants ont tous des circonstances

atténuantes. Explosions des infrastructures de l’état, les émeutiers s’en donnent à cœur joie, la police n’est plus vue comme une autorité mais comme « une bande rivale ». Et les affrontements qui s’ensuivent, une violence urbaine inhabituelle, avec pour seule raison la mort d’un jeune de la cité bien loin de l’image angélique que lui témoignent ses amis. Prélude à un pire envisageable comme un avertissement, le message a été bien reçu par les autorités, silence sur les dégâts, silence sur les sanctions, silence sur les gardes à vue. 5 nuits d’une infernale escalade de terreur, une fureur dominée par le désir de « casser du CRS » l’ennemi, incendies volontaires, guérilla structurée, les municipalités socialistes dépassées, à force de fermer les yeux la tempête arrive, le jeu de l’excuse, cette révolution en marche est le poids d’une longue absence de fermeté, de sanctions, le laisser faire afin d’éviter ces heurts est le fruit d’une politique de peur, nos édiles tremblent, trichent, le gouvernement souverain se cherche un projet, tous avortent, dans l’impasse, compromission, lâcheté, l’explosion d’une douleur citoyenne de voir s’enflammer des biens publics, écoles, bibliothèques, les commerces saccagés, alors qu’un « commerce Hallal a été épargné » un déni de notre civilisation, cette sauvagerie a un but déjà considéré comme des « cités de non droit » leur but« la partition prochaine de certaines de nos banlieues en cité de droit indépendant sur lesquelles domineraient le Coran et la Charia ». L’imam de Toulouse Mohamed Tataï dans un prêche « Le prophète Mahomet nous a décrit la bataille finale et décisive « le jour du jugement n’arrivera que lorsque les musulmans combattant les juifs, les juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres diront ô musulmans, ô serviteurs d’Allah, un juif se cache derrière moi, viens le tuer, sauf l’arbre Gharpad qui est l’un des arbres juifs ». A cela, les imams affirment qu’il n’y a pas d’antisémitisme chez les musulmans. « Interprétation décontextualisée de ses propos » plaide Dalil Boubaker. A cela, les dirigeants musulmans français furent sollicités à condamner l’antisémitisme et les propos du prêche de l’iman de Toulouse, les dirigeants musulmans français ont tous refusé de signer une déclaration commune avec leurs homologues juifs de condamner l’antisémitisme et la haine anti musulmane en Grande Bretagne. « Les médias français sont restés d’une discrétion exemplaire » journalistes complices, conforte le principe « que l’Islam est une religion tolérante, d’amour et de paix ». On en revient à Sarah Halimi, il a fallu plus de 6 mois pour reconnaitre son meurtre comme un crime antisémite, l’on reconsidère son assassin après des examens psychiatriques, lors de son crime, il n’était pas conscient de ses actes mais » sous une bouffée délirante aigue, liée à une forte consommation de cannabis qui a altéré le discernement du jeune homme sans pour autant l’abolir » ce qui signifierait la fin des poursuites judiciaires. Les terroristes sont des criminels de masse, s’exploser au milieu de foules n’est pas un signe d’immoralité, des malades sans scrupule et sans état d’âme, ayant de graves problèmes psychologiques, les meurtriers de pacifiques et gentilles femmes juives immolées au nom d’un islam conquérant sont sous dominante narcotique et sont sans haine mortifère. Se défendre de l’antisémitisme contre de » braves musulmans « ayant des circonstances pour le moins atténuantes ne revolera en rien l’antisémitisme quand les victimes sont moins innocentes que leurs assassins. Bernard Korn Brzoza


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Crimes sans châtiments

Nous avons oublié le sens du mot « ennemi ». On peut écouter les émissions télévisées concernant les actes du hamas, feuilleter la presse et écouter les doctes conférenciers de nos élites juridico-médiatiques, le mot « ennemi » n’apparaît jamais. Nous avons affaire à des « palestiniens », « terroristes », membres du Hamas mais nous ne nous battons pas contre l’ennemi arabe qui réside en Israël. Nous sommes en permanence sur la défensive. Ainsi contre les voitures bélier, nous avons placé des pilonnes devant les stations d’autobus. Face au bombardement des missiles et des mortiers de Gaza, notre génie technologique a inventé le dôme de fer. Face aux cerfs-volants et aux ballons incendiaires, nous développons une technologie pour les détruire. Contre les tunnels des assassins de Gaza, nous avons mis en place une structure sophistiquée qui empêche le passage par ces voies souterraines. Mais en fait, nous détruisons les fusées et nous laissons vivants ceux qui les tirent. Ainsi, nous sommes fiers d’avoir détruit la voiture du chef qui actionne le cerf-volant après qu’il soit sorti de son véhicule. Nous avons fermé le point de passage entre Gaza et nos terres. Mais nous laissons passer les soins humanitaires, l’eau, la nourriture et les besoins essentiels de la population. Nous avons diminué la zone de pêche des Gazaouis et nous avons arraisonné le premier bateau comportant des blessés. Nous avons ramené le bateau à ashdod et emmené les blessés arabes dans nos hôpitaux. Nous avons enfin bloqué les montants que « l’autorité palestinienne » verse aux assassins et à leurs familles mais nous permettons à l’argent européen de se déverser dans les caisses des terroristes. Les bombes arabes ont détruit le générateur d’électricité mais nous l’avons réparé sous les tirs ennemis. La politique menée par la gauche de culpabilisation permanente, de commissions d’enquête, d’un vocabulaire reconnaissant les droits établissant la réalité d’un pseudo peuple « palestinien», les attaques permanentes contre le rétablissement du peuple juif sur sa terre libérée nous ont engourdi l’esprit.

Il ne suffit pas de détruire la fusée arabe mais il faut tuer celui qui la lance. Aux incendies qui dévastent la zone autour de la bande de Gaza, on ne répond pas en attendant que le chef sorte de sa voiture pour l’atteindre. C’est lui et les lanceurs de cerfs-volants qui doivent être liquidés. Notre réponse ne doit pas être seulement l’établissement d’un mur souterrain autour de nos villages. C’est en éliminant les architectes et les terrassiers que sera éliminé le danger. Nous n’avons pas affaire à une population de « civils innocents ». Ils ont placé le Hamas au pouvoir, dégusté les friandises amenées après l’assassinat de chaque juif, brûlé nos synagogues. Ils sont nos ennemis et à la guerre on doit les éliminer. Les ordres de l’armée d’Israël sont de tirer, dans les cas extrêmes, dans la jambe des terroristes. Il serait intéressant de savoir combien de lettres de remerciement a reçu Tsahal de ceux qui ont été blessés au pied au lieu de recevoir une balle dans la tête. Nos mesures défensives qui coûtent si cher à Israël ont-elles fait l’admiration et obtenu le soutien des puissances européennes ? Les « jeunes » qui nous lancent des bombes incendiaires, brûlent nos champs et font courir des risques effrayants à nos jardins d’enfants, ne sont pas des jeunes civils mais des ennemis. Il est préférable qu’ils soient éliminés aujourd’hui plutôt que d’avoir nos enfants et nos petits-enfants obligés de combattre ces assassins demain. « Mal nommer les choses, ajoute aux malheurs du monde » écrivait Albert Camus. Nous faisons face non pas à des « palestiniens » mais à des terroristes arabes, des sauvages éduqués dans la haine et qui n’ont aucun respect pour la vie et qui sont nos ennemis. Leur crime mérite le châtiment suprême. Il n’est que temps de restaurer notre puissance de dissuasion et de passer à l’offensive. Jacques Kupfer

N’oublions pas Ils ont bien joué ! Ils sont champions du monde! Ils ont la 2 eme étoile pour l’éternité, sur leur maillot. La France est en liesse.

que le Président français, en déposant un baiser mérité sur le front d’Mbatté, des dossiers brûlants l’attendent.

Les soldats de Tsahal profitent d’un peu de repos pour manifester leur joie. Ce soir, les français sont fiers d’être français. Le monde est français. Ceux qui ont perdu, sont déçus, mais ils sont heureux, pour leur rivaux. Fair-play. Si le football est fédérateur, si le football a donné une fierté à tout un peuple, nous n’avons pas le droit d’oublier les choses essentielles.

Demain, cette coupe sera un souvenir qui va s’évaporer mais les problèmes persisteront. Je joins ci-après 2 papiers écrits avant la finale. Tous les « n’oublions pas...» cités plus haut ne me font pas oublier qu’ ON EST CHAMPION DU MONDE.

N’oublions pas que l’agriculture brûle en face de Gaza et le monde reste indifférent! N’oublions pas qu’il pleut des roquettes sur le Sud d’Israel, et le monde ne marque pas la moindre émotion. Israël ronge son frein. On connaît trop bien, ici, l’accusation infâme de DISPROPORTION Ce genre d’accusation ne fonctionne que dans un sens. N’oublions pas que nous avons eu des blessés en Israël. Mais, n’oublions pas non plus,

C’est tout de même, l’expression préférée des mamans juives, à propos de leur fils! NON? René Seror


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Double langage

Il ne s’agit pas du titre d’un des romans d’Alexandre Dumas mais bien une référence à la belle victoire dimanche de l’équipe de France de Football. Vingt ans après la victoire historique de la bande d’Aimé Jacquet, les jeunes mousquetaires de Didier Deschamps ont su rééditer ce formidable exploit et offrir à la France une joie immense. La coupe du monde de football est une épreuve sportive créé par un Français, Jules Rimet, qui a longtemps échappé aux Français. Très longtemps. Les plus anciens parmi nous idéalisaient les exploits sans succès de Raymond Kopa, Just Fontaine en 1958 en Suède, ou ceux de la fantastique équipe menée par Michel Platini en Espagne en 1982 ou en 1986 au Brésil. Beaux souvenirs d’un jeu virevoltant mais qui manquaient terriblement d’efficacité.

concentration et leur rigueur accrocher une deuxième petite étoile blanche sur son beau maillot bleu et faire entrer la France au panthéon des plus grandes nations mondiales de football. Cette victoire a déclenché une immense ferveur populaire dans tout le pays. Et notre pays va connaître un été de joie, de bonheur, de réconciliation bien mérité après les terribles années qu’il vient de vivre. Profitons de ces moments rares et magiques et rêvons à d’autres victoires.

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Tisha Beav : jours de peine… Institué par les prophètes après la chute du premier temple de Jérusalem, le jeûne de Tisha Beav et la semaine maigre commémorent plusieurs grands drames historiques vécus par le peuple juif. De fait, ce jeûne, qui dure 25 heures, est le plus important après celui de Yom Kippour, mais aussi le plus strict. Pourquoi ? Explications…

Et si on se donnait rendez-vous dans vingt ans… Jack-Yves Bohbot

Ne disait-on pas : « «Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne». Bien peu imaginait qu’il soit possible de remporter en vingt ans deux titres mondiaux. Il aura fallu attendre soixante-huit ans après la première édition en 1930 en Uruguay pour que l’équipe de France empoche enfin son premier titre, chacun s’en souvient, dans la belle enceinte du stade de France un beau dimanche de juillet. Les Mbappé, Griezmann et Pogba, qui viennent d’écrire une nouvelle page dans l’histoire sportive de notre pays, ont su par leur talent, leur

Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot

Le Sénat irlandais vote le boycott des produits provenant de Judée et de Samarie Les sénateurs irlandais ont voté le 11 juillet une interdiction des importations de biens et de services en provenance de colonies à travers le monde, visant ainsi les implantations israéliennes. Israël a vivement condamné cette initiative parlementaire qu’elle a qualifié de « populiste, dangereuse et extrémiste ». Trève sur la frontière sud Tsahal a mené dans la nuit de samedi à dimanche un important raid aérien contre les positions du Hamas, après que des localités du sud d’Israël aient essuyé des tirs de roquettes et de mortiers provenant de Gaza. Un cessez-le-feu a été conclu suite à une médiation de l’Egypte. Risque de tremblement de terre en Israël Israël n’est pas à l’abri d’un risque majeur de tremblement de terre pouvant occasionner près de sept mille décès, selon une présentation faite récemment à la commission des affaires étrangères à la Knesset. Quatre-vingt mille immeubles pourraient s’effondrer et près de deux cents mille israéliens pourraient se trouver sans abri.

Les israéliens célèbrent la victoire de la France Les israéliens ont suivi massivement dimanche la finale de la coupe du monde. De nombreuses vidéos montrent la joie des israéliens après la victoire des joueurs français et notamment des soldats criant dans leurs bases « Allez les Bleus ! » en agitant des drapeaux tricolores. Rencontre historique au Parlement Le général de brigade, Ronen Manelis, a été reçu par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. C’est la première fois qu’un militaire de haut rang de l’armée israélienne était invité pour expliquer la position de Tsahal dans le conflit proche oriental. Juifs allemands : renforcement des mesures contre l’antisémitisme Près de quarante organisation juives en Allemagne ont appelé le gouvernement à réprimer davantage l’antisémitisme après une série d’attaques anti-juives. Elles demandent aux autorités berlinoises de conditionner le versement de subventions versées aux organisations civiles et religieuses à des déclarations exprimant publiquement le rejet de l’antisémitisme sous toutes ses formes.

À l’origine, Tisha Beav, le jour du 9 av dans le calendrier hébraïque, est une journée qui commémore simultanément les destructions du Premier puis du Second temple de Jérusalem, respectivement en -587 et en 70 après JC. La tradition juive lui a ensuite associé toutes sortes d’événements dramatiques : la signature par le roi Édouard Ier de l’édit bannissant tous les juifs d’Angleterre, leur expulsion d’Espagne en 1492…

truction d’Israël à la synagogue. L’office y est en effet sombre, et il est de coutume de maintenir une atmosphère de deuil jusque dans la journée du 10 av, le lendemain. La journée du 9 av, si elle commémore de sinistres épisodes, se teinte aussi de l’espoir de la rédemption pour le peuple d’Israël. L’une de ses coutumes, moins pratiquée aujourd’hui, invite en ce sens les fidèles à secouer dehors leurs tapis dans l’attente de la venue possible du Messie.

« Certains de ces événements ont réellement eu lieu le jour de Tisha Beav, comme le déclenchement de la guerre de 1914, qui ne fut a priori pas dramatique pour le peuple juif, mais dont les conséquences le furent. D’autres lui sont rattachés pour des raisons plus symboliques », explique le rabbin massorti Yeshaya Dalsace. « Considéré comme le jour plus triste du calendrier juif, il a toujours été associé, assez naturellement, à toutes sortes de malheurs vécus par les différentes communautés juives », poursuit-il.

Durant toute la semaine, et ce donc, jusqu’au 22 juillet en cette année 2018, il nous est interdit de consommer de la viande, du vin, et certains s’abstiennent même de desserts ou d’olives noires. Nous devons également nous abstenir de baignages, en mer ou piscine, par crainte des dangers qui pourraient nous guetter. D’un point de vue théologique, le peuple juif impute son malheur à ses fautes ou ses manquements, et se repent durant cette période. Mais cette semaine pose aussi la question de la justice divine : estelle absolue ou non ? Le juste peut-il souffrir alors qu’il ne mérite pas forcément la peine qui l’accable ? Oui, répond la tradition juive : on peut souffrir alors que la douleur n’est pas justifiée par un manquement. Une question qui évidemment, fait écho à la terrible tragédie de la Shoah pour le peuple juif. A noter d’ailleurs : pour certains commentateurs bibliques, Tisha Beav n’est pas juste une semaine de deuil et de peine, où la pénitence passe par la privation alimentaire. Elle doit aussi s’accompagner d’une communion avec ceux qui, juifs ou non, souffrent et ont tout perdu, dans ce monde, comme les réfugiés, les migrants ou les populations vivant en zone de guerre. A méditer, selon ses convictions…

Viande, vin, olives noires, baignade, etc. Quels sont les interdits ? Certains juifs s’interdisent, dès la semaine précédant le 9 av, de boire du vin ou de manger de la viande. Mais le jeûne officiel ne débute qu’au coucher du soleil, la veille, pour s’achever avec un repas sobre le lendemain soir, à la tombée de la nuit. Pendant ces 24 heures, le jeûne observé est alors le plus strict de la tradition juive : il ne faut pas boire, ni manger, et s’abstenir de toute distraction ou activité joyeuse. Si Tisha Beav se tient pendant le Shabbat, le jeûne n’aura lieu que le dimanche suivant. Il s’accompagne d’une liturgie très forte, avec la lecture des Lamentations du livre de Jérémie mais aussi de Kinot, des poèmes tristes portant notamment sur la des-

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Israël : l’épée de Damoclès des tremblements de terre

Au sein de la politique et de la société israéliennes, la principale menace est souvent liée aux hommes : géopolitique et extérieure ou ethnico-religieuse et intérieure. Pourtant, ce sont les tremblements de terre qui peuvent être les plus meurtriers pour les israéliens, mais le risque, bien que connu, n’est pas du tout pris en compte par le pouvoir politique. Le journal financier russophone israélien NEP relève qu’un tremblement de terre majeur peut faire jusqu’à 90 milliards de shekels de dégâts, 170.000 sans-abris et 7000 morts, selon une présentation faite à la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset. Le ministère de la Défense envisage quant à lui un million de déplacés, rapporte Haaretz, et prévoit la construction de structures d’accueil, d’écoles et d’hôpitaux provisoires pour les héberger sur trois ans. A ce jour, rien n’est prêt. Un gros tremblement de terre une fois par siècle Or Israël connaît le risque – plusieurs dizaines de tremblements de terre faibles à moyens secouent chaque année le pays situé le long de la faille syro-africaine – sans s’en prémunir. Pourtant, un gros tremblement de terre y a lieu une fois par siècle. Près de 80.000 bâtiments de trois étages et plus dont 4600 équipements publics ont été construits avant 1980 et ne sont pas para-sismiques. Certes, 2700 d’entre eux ont été renforcés grâce au programme TAMA, mais celui-ci n’a un budget que de 185 millions de shekels (43.5 millions d’eu-

ros), alors qu’il en faudrait 5 milliards (1.25 milliard d’euros). En 2010 le gouvernement avait décidé 140 millions de shekels d’investissements dans ce programme pendant 25 ans, mais dès 2013 il avait été arrêté pour faire des économies budgétaires. Il ne continue donc que pour les écoles, à raison de 89 millions de shekels par an (22.3 millions d’euros). A ce jour seuls 2000 immeubles et quelques dizaines d’équipements publics ont été mis aux normes para-sismiques suite à ce programme budgétaire. Une « tsunami evacuation route » à Tel-Aviv Le système national d’alerte sismique précoce décidé en 2012 n’a été lancé qu’en 2017, et 55 des 120 stations seulement ont été déployées. Aucune d’entre elles n’est opérationnelle à ce jour. A Tel-Aviv, une « tsunami evacuation route » a été mise en place et balisée par la mairie – même si ce risque apparaît mineur avec seulement trois occurrences sur la côte depuis le XIIe siècle, la dernière il est vrai en 1956. Le dernier tremblement de terre majeur a eu lieu en 1927 : d’une magnitude de 6.2 sur l’échelle de Richter, il a fait 500 morts et 700 blessés dans une région qui alors n’était que très peu urbanisée par rapport à maintenant. Le précédent date de 1837, et les années en sept sont craintes en Israël. Makis un tremblement de terre certes important pourrait avoir des conséquences plus graves encore pour la région : le site nucléaire militaire israélien est situé à Dimona, pile sur la faille.


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Sirène d’alerte sur Sderot.Tirs de roquettes et d’obus de mortiers vers le sud d’Israël

Toute la journée des tirs de roquettes provenant de Gaza ont eu lieu sur Sdérot. Trois blessés du côté israélien. Les israéliens suivent minute par minute l’état de la crise qui inquiète beaucoup les habitants du Sud. Selon la journaliste Nathalie Sosna-Ofir : Une roquette vient de s’abattre près d’une synagogue à Sdérot, 3 blessés modérés et alerte rouge à Ashkélon. Début de Chabbat très agité pour les israéliens du Sud. Des roquettes tirées depuis Gaza, interceptions, représailles de Tsahal, des positions du Hamas ciblées, un tunnel offensif détruit et un officier israélien blessé à la clôture de sécurité. Tsahal frappe en ce moment dans la Bande de Gaza la plus massive offensive d’Israël depuis l’Opération Bordure Protectrice de l’été 2014. Le Point : « Israël a mené des frappes aériennes tôt ce samedi 14 juillet dans la bande de Gaza en riposte à des « actes de terreur » lors de manifestations la veille à la frontière. Des tirs de roquettes et d’obus de mortiers vers le sud d’Israël depuis la bande de Gaza ont eu lieu quasiment simultanément aux raids israéliens. Les avions israéliens ont également ciblé des

infrastructures militaires du Hamas et des sites destinés à préparer des ballons incendiaires utilisés ces dernières semaines contre Israël. Selon des témoins dans la bande de Gaza, les frappes n’ont pas fait de blessé, mais elles ont endommagé des infrastructures du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. « Les frappes ont été conduites en réponse aux actes de terreur pendant les violentes émeutes qui ont eu lieu le long de la clôture de sécurité hier et qui s’ajoutent aux attaques quotidiennes contre le territoire israélien via le lancement de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza », a indiqué l’armée. Deux Palestiniens de 15 et 20 ans tués Les manifestations à la frontière séparant Israël de la bande de Gaza ont été particulièrement émaillées de violences vendredi. Selon l’armée israélienne, des grenades, des engins explosifs, des cocktails Molotov, des pneus enflammés et des pierres ont été lancés en direction des soldats israéliens, dont l’un a été blessé. Samedi, l’armée a fait état de nombreux tirs, la plupart de mortiers, depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, dont certains ont été interceptés, selon elle, par le système de défense antiaérienne ».

Un Hacker a piraté l’extension Chrome de Hola

Cisjordanie: arrestation de 19 suspects palestiniens impliqués dans des activités terroristes

Les forces de sécurité ont arrêté 19 suspects palestiniens lors de raids à travers la Cisjordanie dans la nuit de dimanche à lundi matin, ont indiqué des responsables israéliens.

saut M-4, un pistolet à air comprimé, des munitions, des magazines et d’autres pièces d’armes à feu, a indiqué Tsahal.

En plus des arrestations, l’armée, la police et le service de sécurité du Shin Bet ont trouvé et confisqué un certain nombre d’armes dans la ville d’Hébron et saisi des milliers de shekels destinés à financer des opérations terroristes palestiniennes.

En outre, des milliers de shekels de «fonds pour le terrorisme» ont été saisis lors d’une perquisition dans le nord de la Cisjordanie, près de la jonction Tapuah, selon l’armée.

Selon l’armée israélienne, 18 terroristes palestiniens ont été arrêtés lors de raids avant l’aube en Cisjordanie.

En février dernier, une opération conjointe menée par l’armée israélienne et les renseignements intérieurs israéliens en Cisjordanie avait déjà conduit à l’arrestation de 20 Palestiniens soupçonnés de terrorisme.

Ils étaient soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes ou de participer à des actes de violence contre des soldats et des civils israéliens, principalement sous la forme de jets de pierres.

Les suspects avaient été remis aux enquêteurs pour un premier interrogatoire. Certains d’entre eux étaient soupçonnés d’activités terroristes, troubles à l’ordre public et de violences contre des civils et soldats.

En plus de ces raids - planifiés à l’avance - la police des frontières a également arrêté un Palestinien faisant partie d’un groupe qui tentait d’entrer en Israël depuis le nord de la Cisjordanie, près de la ville de Jénine.

Depuis le début de l’année, l’armée israélienne a mené plusieurs opérations similaires en Cisjordanie et endigué une vague de violences palestiniennes depuis la reconnaissance par l’administration Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre dernier.

Pendant les raids à Hébron, l’armée a découvert une cache d’armes, qui comprenait un fusil d’as-

L’extension Google Chrome du fournisseur de services VPN Hola sur le Chrome Web Store de Google a été remplacée par une version d’hameçonnage ciblant les utilisateurs d’un populaire portefeuille crypto. Dans un article de blog publié mardi, Hola a indiqué que l’extension disponible au téléchargement sur le Chrome Web Store a été remplacée pendant cinq heures après la compromission du compte Google Store de l’entreprise. La société a depuis lors remplacé l’extension par la sienne. Hola Networks Ltd., basée en Israël, fournit des services VPN peer-to-peer freemium. L’extension Chrome de la société a été téléchargée par plus de 8 millions d’utilisateurs, selon sa page Google Store. Selon la déclaration publiée par Hola, l’équipe de déploiement de la société a découvert lundi

que son compte de magasin était compromis, permettant à un pirate de remplacer la version officielle par une version modifiée destinée à « hausser » les informations et rediriger les utilisateurs vers le site. Hola a déclaré qu’elle a rapidement réussi à sécuriser le compte et à rétablir la version officielle de l’extension. Une enquête de l’entreprise a déterminé que la cible était MyEtherWallet, un service de portefeuille crypto populaire, écrit Hola, ce qui a conduit Hola à informer à la fois le service de crypto-monnaie et Google de la violation. La société a également déclaré avoir mis en place une équipe de réponse à la cybersécurité pour enquêter sur l’incident, et a recommandé aux utilisateurs de MyEtherWallet de changer leur mot de passe et de se connecter uniquement à leurs comptes en mode incognito. Source :Calcalist


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La France gagne. Les israéliens ont suivi la victoire des Bleus

Tout Israël était en émoi ce jour. Vers 16 heures, des embouteillages monstres ont bloqué l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv. Les israéliens se rendaient plus tôt que prévu vers leurs maisons pour assister en famille au Mondial. Des milliers d’israéliens se sont retrouvés aussi ensemble au travail pour assister à la finale. La photo de Macron qui exulte lors du match a marqué les esprits.

La victoire en direct de Netanya

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Selon Times of Israel : « Israël ne s’est pas qualifié pour participer à la Coupe du Monde qui se joue actuellement en Russie. Et pourtant, le nombre de billets achetés par des ressortissants de l’Etat hébreu est presque aussi important que ceux originaires de France. Selon les chiffres dévoilés par la Fifa, repris par France Football, « les Etats-Unis sont le premier pays (hors Russie) à avoir fait le plein ». Mais certains ressortissants de pays non qualifiés pour la Coupe du Monde ont également de très nombreux billets. Comme la Chine (42 552 au 23 juin) et en deuxième position, Israël avec 25 942 billets à la même date. A titre indicatif, les billets achetés depuis la France sont au nombre de 27 589. En tête du classement on trouve les Russes (1 088 368 billets) les Etats-Unis (96 124) et le Brésil (74 639). Précision intéressante de France Football : ces chiffres ne prennent pas en compte les reventes des billets, et le business qui existe autour de certains matchs prestigieux qui attirent de plus en plus de supporters à partir des dernières ren-

contres. « Sur la plate-forme officielle, environ 70 000 billets ont déjà été revendus, » explique le journal sportif ». LE PLUS. Le Figaro : « Présent à Moscou pour la finale, le président de la République a vécu le sacre des Bleus dans la peau d’un véritable supporter. Après la demi-finale France-Belgique (1-0) où il avait littéralement explosé de joie sur le but de la victoire de Samuel Umtiti, Emmanuel Macron a une nouvelle fois laissé de côté la retenue protocolaire pour soutenir les Bleus dans la peau d’un vrai supporter face à la Croatie. Assis dans la tribune présidentielle aux côtés de sa femme, du président de la Fifa Gianni Infantino, de Vladimir Poutine et à quelques mètres de la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic, le chef d’Etat français est passé par toutes les émotions au rythme des rebondissents de la finale (4-2). On a vu le président bondissant de son siège sur les quatre buts tricolores après avoir fait tomber la veste, se montrer beaucoup plus calme lorsque les Croates ont trouvé le chemin des filets. Les nombreux buts de la finale ont aussi donné lieu à des poignées de mains chaleureuses avec son homologue croate, qui avait, elle, opté pour le maillot de la sélection. Le président des Français est aussi apparu extrêmement tendu, voire nerveux sur son siège en deuxième période lorsque le bateau bleu tanguait sous les assauts des attaquants croates ».

Finale de la Coupe du Monde : un religieux en kippa, à l’heure de la joie : réalité ou hallucination ? Sur les réseaux sociaux, l’affaire a fait grand bruit. Entre soupçons de complot, incrédulité, hallucinations visuelles, les hypothèses allaient bon train. Et finalement, la réponse à la question que tout le monde s’est posée, au coup de sifflet final : mais qui était cet homme à la kippa, auquel souriait Didier Deschamps ? La réponse ici et maintenant… « J’ai cru à un photomontage », affirme Martine sur les réseaux sociaux. Fans de foot, nos coreligionnaires se sont posé beaucoup de question à l’heure du coup de sifflet final… Et pour cause : alors que la liesse envahit tribunes, loges et pelouses, un homme avec une kippa sur la tête s’approche, tout sourire, de Didier Deschamps. Manifestement très heureux du score, le juif pratiquant semble tout aussi à l’aise là où il se trouve, à savoir sur la pelouse que dans son costume. « Pas de photomontage possible », je l’ai vu en direct, affirment avec certitude d’autres internautes. Pour eux, la question n’est pas de savoir si l’homme à la kippa était une hallucination, un photomontage ou une erreur de casting. Ils l’ont vu et bien vu, féliciter le sélectionneur français, souriant de toutes ses dents. C’est finalement, un internaute plus averti que les autres, qui a livré la réponse à la question : le religieux serrant la main de Didier Deschamps en lui adressant de souriantes félicitations est le docteur Efraïm Kramer.

Fondu de Torah et de Ballon rond ! Professeur adjoint de médecine d’urgence à l’Université Witwatersrand de Johannesburg, en Afrique du Sud, il est également chef de service des Urgences de l’hôpital Thelle Mogoerane de Johannesburg. Professeur de médecine du sport à l’université de Pretoria, cet homme au cv illustre, assure les fonctions de responsable médical de la FIFA et est, à ce titre, chargé de la lutte antidopage . Ses principaux travaux au cours de ces dernières années ont été consacrés à l’étude, à la recherche et à la prévention des arrêts cardiovasculaires au cours des matchs de football . Le docteur Efraïm Kramer, était déjà présent lors de l’édition 2014 au Brésil et lors de la Coupe du monde féminine au Canada en 2015. Passionné de foot autant que d’études juives, le médecin a déclaré à un site juif sud-africain qu’il consacrait la moitié de sa journée à l’étude de la Torah, au sein de la Yeshiva Maharsha, à Johannesburg. Coupe du monde ou pas, l’homme a scrupuleusement respecté le shabbat en Russie. L’occasion, pour lui, de « recharger ses batteries », alors que la compétition mettait les nerfs de tous les fondus de ballon rond à rude épreuve !


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Géniaaa ! Israël célèbre la victoire de la France en finale du Mondial 2018

L’Ambassadrice Hélène Le Gall avait terminé son discours du 14 Juillet 2018 à Tel-Aviv par un « Vive les Bleus ». Elle a bien eu raison. Enfin la France célébrée comme il se doit en Israël! Les mauvais esprits ont disparu.Les chroniqueurs qui se font un malin plaisir de sur-valoriser les malheurs de la France vont se taire pour quelques heures. Adieu récriminations sur la politique française du Quai d’Orsay au Moyen-Orient. Vive le sport! Ce matin on peut être très fier d’être Français en Israël, pays qui a trouvé sa vedette en Didier Deschamps. Un nom très souvent prononcé « à la française » dans l’Etat hébreu. Les gestes volontaires et amicaux d’Emmanuel Macron à la tribune du stade ne sont pas du tout passés inaperçus dans un pays qui l’a découvert lors de la dernière campagne électorale. Macron reste très populaire dans le pays. La télévision israélienne a suivi en direct hier soir les magnifiques célébrations de la victoire de la France au Mondial 2018. Il est fait peu mention du vandalisme de décervelés qui accompagne cette victoire extraordinaire. SOUVENIRS, SOUVENIRS… Selon (1): Israël et le Mondial est une grande histoire d’amour. L’équipe aux couleurs blanc-bleu a tenté vainement depuis maintenant 48 ans de retrouver les lustres de de la Coupe du monde de Mexico 1970. Pendant que d’un côté, les équipes du Brésil, du Pérou, du Maroc, de la Tchécoslovaquie, de la Russie s’entretuaient à Guadalajara, Israël affrontait l’Italie et la Suède et l’Uruguay. Ce fut l’unique participation d’Israël dans la phase finale d’une Coupe du monde. Et finalement tout ce que l’on retiendra de ce Mondial, qui fut le dernier de Pelé, en tout cas pour les israéliens et les Juifs du monde entier amateurs de football, c’est ce fameux but de Morde’haï Spiegler contre la Suède le 7 juin 1970 à la 56eme minute. Israël ce fut longtemps Morde’hai Spiegler et Gyora Spiegel les deux jumeaux du football israélien. Dans les années 67-72, l’un officiait au Maccabi Netanya et l’autre au Maccabi TelAviv. Puis ils tentèrent valeureusement leur chance, pour le premier cela sera Paris, le Paris de Daniel Hechter, puis ensuite le fameux Cosmos de New York de Pelé ; Gyora Spiegel alla, quant à lui, briquer ses crampons sur les pelouses françaises avec Strasbourg et avec Lyon. Et si le souvenir de cette Coupe du monde de 1970 est encore si vivace dans les mémoires israéliennes, ce n’est pas tant à cause des exploits de Gerson, de Jairzinho, de Tostao, de Mazzola, Rivera, de Cubillas ou de Pelé lui-même, c’est parce que depuis il ne s’est quasiment rien passé ni en Coupe du monde ni même en Championnat d’Europe ; pas une seule qualification, si l’on excepte la phénoménale victoire israélienne au Parc des princes contre la France le 13 octobre 1993. La France était au bord de sa qualification pour la Coupe du monde américaine, et il lui restait à jouer Israël et la Bulgarie au Parc.

Une victoire contre la sélection d’Israël suffisait. A l’aller, les Bleus l’avaient emporté tranquillement, 4-0. Au Parc, les Bleus encaisseront un but après vingt minutes, reprendront l’avantage grâce à El magnifico, David Ginola. (1) Source : Israël Magazine) ACTUALITES DU JOUR. Selon Le Figaro: « La RATP célèbre la victoire en finale du Mondial 2018 à sa manière : six stations ont pris de nouveaux noms ce matin, en hommage à l’équipe de France. Plusieurs stations sont fermées au public dès ce midi en prévision de la parade des Bleus sur les Champs-Élysées, à 17h. Après le succès hier dimanche de l’équipe de France de football face à la Croatie en finale de la Coupe du monde, le groupe RATP a tenu à poursuivre son soutien aux Bleus à sa manière. L’entreprise a ainsi renommé, pour une durée encore inconnue, six stations de métro, avec des jeux de mots rappelant la victoire ou célébrant certaines personnalités marquantes de l’équipe championne du monde. Les voyageurs peuvent donc emprunter dès ce lundi matin les «nouvelles» stations de métro suivantes: – Avron (ligne 2) devient «Nous Avron Gagné» – Charles de Gaulle – Étoile (ligne 2) se transforme en «On a 2 Étoiles» – Victor Hugo (ligne 2) se mue en «Victor Hugo Lloris» – Bercy (lignes 6 et 14) dit «Bercy les Bleus» – Notre-Dame des Champs (ligne 12) devient «Notre Didier Deschamps» – Champs Élysées-Clémenceau (ligne 13) enfin, rend hommage au sélectionneur de l’équipe de France en devenant «Deschamps Élysées – Clémenceau». Dès hier, de nombreux internautes s’amusaient à mettre le visage du sélectionneur français Didier Deschamps sur la plaque de l’avenue «Deschamps-Élysées». Les Bleus défilent dans un bus électrique de la RATP Ce lundi après-midi, le groupe RATP met également du matériel à disposition des Bleus, notamment pour leur triomphe annoncé sur l’avenue des Champs-Élysées. C’est en effet à bord d’un bus électrique Open Tour Paris, filiale de visites touristiques du groupe RATP, que les membres de l’équipe de France salueront les supporters entre la Place de l’Etoile et le Palais de l’Élysée, vers 17h. Le bus sera entièrement «pelliculé» et décoré pour l’occasion. Compte tenu de la marée humaine attendue sur la plus belle avenue du monde et pour des raisons de sécurité, la RATP ferme aujourd’hui plusieurs stations, en coordination avec la préfecture de Police de Paris.

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Mondial 2018: une victoire des Bleus ternie par les échauffourées Un homme a également été gravement blessé après avoir reçu un violent coup de casque lors d’une rixe survenue vers 21h10 à proximité des Champs, a rapporté un photographe de l’AFP. L’homme a été hospitalisé dans un état grave, selon une source policière. A Lyon, dans la ville du ministre de l’Intérieur, l’ambiance a dégénéré en début de soirée aux alentours de la place Bellecour où quelque 20.000 personnes étaient venues regarder la finale sur un écran géant. Des échauffourées ont provoqué des mouvements de foule, les fumées incommodant des personnes dans le public. Des incidents sporadiques se sont poursuivis entre forces de l’ordre et petits groupes de «casseurs» dans quelques lieux très localisés du centre ville.

Plusieurs incidents opposant notamment forces de l’ordre et «casseurs» ont éclaté dimanche à Paris et en province en marge des rassemblements festifs célébrant la victoire française à la Coupe du monde de football.

teilles de vin ou de champagne, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre qui se sont ensuite employées à protéger l’entrée du magasin. Au moins deux autres supérettes ont également fait l’objet de pillages.

Un total de 292 personnes ont été placées en garde à vue dimanche dans toute la France, a-ton appris lundi auprès du ministère de l’Intérieur. Quarante-cinq policiers et gendarmes ont été blessés au cours d’incidents mais aucun ne l’a été gravement, a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Frédéric de Lanouvelle.

Des échauffourées se sont poursuivies sporadiquement entre forces de l’ordre et groupes de «casseurs» qui échangeaient jets de bouteilles ou chaises contre gaz lacrymogène sur la prestigieuse avenue. Celle-ci s’est progressivement vidée de la masse des centaines de milliers fêtards qui y ont célébré la victoire des Bleus dès le coup de sifflet final. Vers 23H30, les forces de l’ordre ont notamment fait usage d’engins lanceurs d’eau pour disperser les fauteurs de troubles.

Dans la capitale, une trentaine de jeunes ont pénétré avant 22H00 dans le Drugstore Publicis des Champs-Elysées, pillant notamment bou-

La victoire des Bleus a également été endeuillée par plusieurs accidents mortels. A Annecy, un quinquagénaire s’est tué en plongeant dans un canal, dans une trop faible profondeur d’eau. A Saint-Félix (Oise), un homme qui faisait la fête tout en conduisant, est mort après avoir encastré sa voiture dans un platane. Trois enfants, âgés de 3 et 6 ans, ont également été gravement blessés après avoir été percutés par une moto à Frouard (Meurthe-et-Moselle). «Nous appelons chacun à être pleinement responsable de sa sécurité et de celle des autres pour que la fête soit belle jusqu’au bout», a déclaré à l’AFP, le porte-parole du ministre de l’Intérieur. i24news

A Marseille, plusieurs incidents ont éclaté, notamment autour du Vieux-Port et de la fan zone. «ll y a eu de nombreux jets de projectiles, deux membres des forces de l’ordre ont été blessés, et 10 personnes ont été interpellées», a rapporté un porte-parole de la police. Peu avant 23 heures, la situation était redevenue calme. A Ajaccio, quelques échauffourées ont éclaté après le coup de sifflet final entre supporters de l’équipe de France qui fêtaient la victoire, et des personnes affirmant soutenir la Croatie, ont rapporté les pompiers et les services de la préfecture. Il n’y a pas eu de blessés. A Strasbourg ou à Rouen, des heurts sporadiques ont opposé jeunes et forces de l’ordre qui ont échangé projectiles et gaz lacrymogènes. Sept personnes ont été interpellées dans la capitale de la Seine Maritime, a rapporté la préfecture.

Quel poids diplomatique de la France au Moyen-Orient ? Un article de benillouche.blogspot.com : « Trois dossiers, la gouvernance au Liban, la crise en Syrie et le programme nucléaire iranien, représentent les affaires sensibles auxquelles est confrontée la diplomatie française. La France doit relever le défi de l’influence croissante des puissances régionales et de l’interventionnisme russe et américain. L’objectif d’Emmanuel Macron, s’inspirant de la stature gaullienne, consiste à rétablir le poids diplomatique de la France au Moyen-Orient dans une région en pleine mutation. Mais il doit faire face aux nouveaux acteurs, l’Arabie et l’Iran, qui sont prêts à la guerre pour se protéger ou garantir leur hégémonie. La France recule au Moyen-Orient en raison de sa stratégie statique en Syrie et son engagement unilatéral dans le conflit palestinien du côté arabe. Elle ne s’est pas opposée à l’intervention musclée de la Russie en Syrie et elle a du mal à contrer le nouveau président américain qui a décidé d’appliquer sa propre politique, dure et unilatérale. Elle n’a enfin pas réussi à rassurer les monarchies du Golfe et Israël sur les menaces croissantes de l’Iran. Le Moyen-Orient est actuellement gangrené par les rapports conflictuels entre l’Arabie et l’Iran qui agissent souvent par alliés interposés. L’Iran s’appuie sur les groupes chiites en Irak, protège le régime de Bachar El-Assad, finance et arme le Hezbollah libanais et soutient les rebelles Houthis au Yémen. De son côté, l’Arabie aide militairement le gouvernement yéménite dans son combat contre les Houthis, protège Saad Hariri au Liban, s’appuie sur les groupes dissidents

anti-Assad et collabore avec le gouvernement irakien. Le premier ministre libanais Hariri avait dénoncé la mainmise du Hezbollah sur le Liban, tandis que le Hezbollah et le président Michel Aoun accusaient l’Arabie saoudite d’ingérence dans les affaires libanaises. La France ne s’est pas «mouillée» au Liban. Dans la mini-crise qui avait entraîné la fausse démission du premier ministre libanais, le gouvernement français avait volé au secours de Saad Hariri pour éviter la déstabilisation du pays et pour s’imposer comme médiateur de la crise. Pourtant la France, qui avait exigé le départ de Bachar Al Assad en se ralliant à la coalition dirigée par l’Arabie et en soutenant les rebelles syriens, a dû réorienter sa stratégie avec l’entrée en force de la Russie et de l’Iran dans le conflit. Emmanuel Macron a fait un geste symbolique en participant avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne aux frappes du 13 avril, contre des sites syriens, pour s’élever contre la guerre chimique de Damas, sans résultat tangible. Mais si le président français a mis tout son poids diplomatique sur la balance, il n’a pas pu infléchir la position de Donald Trump sur l’Iran. Il avait envoyé à Téhéran le 4 mars son ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour obtenir des concessions des Mollahs, en vain. Le Drian est rentré bredouille. Emmanuel Macron est dérouté par la politique unilatérale de Trump qui cherche à rassurer ses alliés saoudiens et israéliens. Le rétablissement

des sanctions, pour épuiser l’économie iranienne, porte surtout préjudice aux Européens qui perdent un marché en grande expansion parce que l’extraterritorialité des sanctions américaines limite considérablement les transactions en dollars. La France est toujours favorable à l’accord de 2015 qui empêche l’Iran de poursuivre son programme nucléaire militaire. L’Europe et la France en particulier ont peu de poids pour préserver le traité nucléaire parce qu’elles ne peuvent résister à la pression américaine, dans le cadre d’une marge de manœuvre faible. Emmanuel Macron est convaincu qu’il pourra renégocier l’accord en y intégrant le programme balistique et la nuisance régionale de l’Iran. Pour cela il faudrait que l’Europe ait une stratégie commune sur le dossier iranien ; ce qui n’est pas le cas. Le président français est prêt à se tourner vers la Russie et la Chine pour isoler Donald Trump car il sait que le droit international est de son côté et bafoué par les Américains. Il rêve d’être le médiateur international pour résoudre la crise actuelle. Emmanuel Macron poursuit la politique diplomatique de ses prédécesseurs en orientant ses objectifs commerciaux vers le monde arabe, à savoir le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Il est conscient qu’il doit agir pour éviter une escalade des tensions régionales sachant que l’Arabie a opté pour une attitude totalement anti-Iran : «il faut préserver la stabilité de la région, lutter contre le terrorisme et surtout travailler à la paix » mais il estime que «les positions très dures de la part de l’Arabie saoudite

vis-à-vis de l’Iran ne sont pas conformes à ce qu’il pense». Ce serait prétentieux et irréaliste de croire que la France pourrait avoir un rôle déterminant face à l’Arabie et l’Iran. Certes l’homme fort du royaume, MBS le prince héritier saoudien, semble prendre en compte sérieusement l’action de la France mais il n’en est pas encore à la hisser au rang de partenaire stratégique de premier ordre. Il est un fait que les Saoudiens misent sur les Etats-Unis et la Russie, et même sur la Chine, plutôt que sur la France. Ils sont cependant attentifs à de bonnes relations avec Emmanuel Macron car il représente un pays membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela peut servir dans le futur sur le dossier syrien ou iranien. Mais la diplomatie française n’a pas encore les moyens de peser durablement dans la région, en raison de ses capacités limitées dans le Golfe. Seuls sont privilégiés les marchés arabes qui constituent un débouché pour l’exportation d’armement. Israël intervient peu dans les préoccupations françaises. Il est vrai qu’Emmanuel Macron, malgré les embrassades publiques, n’a aucune capacité de levier sur Netanyahou qui reste insensible aux injonctions européennes. Depuis le général de Gaulle, rien ne semble avoir changé. Le Quai d’Orsay inspire toujours la diplomatie française, même avec le nouveau président français. Les présidents passent, le Quai demeure ».


FRANCE

Siyoum Synagogue Saint Blaise

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Affaire Sarah Halimi : entre incompréhension et rage

Depuis l’annonce du Parquet introduisant l’irresponsabilité pénale de l’agresseur, l’affaire Sarah Halimi a pris une tournure absolument dramatique. Nombre de gens, juifs ou pas, mais surtout juifs s’en émeuvent, sur les réseaux sociaux et disent leur totale désarroi devant la façon dont évolue l’instruction de l’affaire. C’est le cas de Joann Sfar. L’auteur et dessinateur niçois dit, dans un long post sur sa page Facebook, son écœurement et sa peine face à ce nouveau développement…

« Le truc, c’est que lorsque tu es juif, tu n’oses jamais dire que quoi que ce soit relève de l’antisémitisme parce que tu as peur qu’on te dise que tu pleurniches. Je ne connais l’affaire Sarah Halimi que par ce que les médias en disent. Si j’ai bien compris un type traitait la dame juive de son immeuble de sale juive à chaque fois qu’il la voyait. Puis une nuit il pète un câble, il met la misère dans tout l’immeuble puis il s’enferme avec la dame. Il la massacre pendant des heures. La police est dans l’immeuble et n’intervient pas. Il hurle Allah hou Akbar tant qu’il peut puis il la jette par la fenêtre et elle meurt. Le type n’a jamais eu d’antécédents psychiatriques mais on le met quand même à l’asile. Si j’avais mauvais esprit, je dirais qu’en période électorale c’était peut-être une façon de s’acheter à peu de frais la paix civile. », écrit l’auteur du célèbre Chat du rabbin. Joann Sfar est, aujourd’hui, à l’égal de tous les autres Français juifs. Un Français dont l’appartenance religieuse a nourri la personnalité sans prendre le pas sur toutes les autres facettes. Jusqu’aux années 2000, et ces 15 dernières années où l’on insulte, frappe, torture, et assassine des juifs, sur le sol français, parce qu’ils sont juifs et que tout le monde trouve cela normal ou presque… Adepte des réseaux sociaux, l’auteur y exprime souvent ses inquiétudes, ses coups de sang et ses colères. Devant les derniers développements de l’affaire Sarah Halimi, il n’a donc pu se taire et livre son émotion en mode brut : « On apprend aujourd’hui que le tribunal ne considère pas qu’il s’agit d’un crime antisémite. Finalement je ne suis pas juriste, je n’y connais rien. Il paraît que le coupable a affirmé que son motif n’était pas antijuif. C’était quoi, son mo-

tif ? Ca ne me regarde pas. Par contre, je commence à me demander ce que ça serait, un crime antijuif ? Si traiter une dame de sale juive puis la massacrer et la défenestrer ça ne suffit pas, il faut faire quoi ? J’ai honte que ça soit toujours des juifs qui se trouvent à écrire qu’à force de vouloir éviter de faire des vagues nos forces de l’ordre nous donnent parfois l’impression qu’on gène. Je suis le moins communautaire du monde. Je suis le premier que ça énerve, quand des gens utilisent leur ethnie ou leur religion pour se faire plaindre. Mais là, c’est dur »., poursuit-il. Comme pour nous, comme pour d’autres, y compris des gens non issus de la communauté juive, l’indulgence dont font preuve la France et ses tribunaux, face aux islamistes l’inquiète. « On a un sentiment de ‘circulez y a rien à voir’ qui me semble dangereux. A force de ne rien voir, j’ai le sentiment qu’on peut susciter des vocations. Ou alors il y a une circonstance atténuante de bêtise ? je me souviens qu’on disait ça, au moment du ‘gang des barbares’. On disait qu’ils étaient tellement bêtes qu’ils ne se rendaient pas compte. Peut-être que je me trompe complètement. Qu’est-ce qui se produit, en moi, lorsque j’ai honte d’écrire ces lignes ? Je déteste parler ‘en tant que juif’. On ne devrait pas avoir à le faire. Pour calmer les esprits, je suggère au tribunal d’édicter une jurisprudence claire et d’affirmer haut et fort qu’un crime antisémite, ça n’existe pas. Je crois que ça soulagerait beaucoup de monde . ca nous évitera de nous creuser la tête à nous demander ce que l’assassin aurait pu faire de plus pour que le tribunal décèle dans son geste un soupçon de haine contre les juifs. » C’est dit… Israël Actaulités


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Voitures électriques. Jaguar I-Pace, le grand rival de Tesla, se lance en Israël

Le fabricant de voitures électriques américain Tesla a jusqu’ici refusé de se lancer en Israël, mais ses concurrents arrivent. L’importateur Jaguar Hamizrach a annoncé le lancement officiel de la commercialisation en Israël de la Jaguar I-PACE entièrement électrique. Le modèle tout électrique de Jaguar atteint 100 km/h en 4,8 secondes et dispose d’une autonomie de 480 kilomètres. Le véhicule est équipé de deux moteurs électriques fournissant 400 chevaux à toutes les roues, et une batterie massive qui permet à la voiture de parcourir jusqu’à 480 kilomètres entre les charges, selon les chiffres du construc-

teur. Une batterie avec une gamme étendue sera offerte dans le futur. La voiture passe de l’arrêt à 100 km / h en 4,8 secondes et a une vitesse maximale de 200 km / h. En raison de la faible taxation sur les voitures électriques en Israël, la Jaguar I-PACE sera lancée à un prix de pénétration agressif de 454 000 NIS pour le modèle de luxe, qui comprend entre autres des rayons de roue de 20 pouces, des phares à LED et systèmes de sécurité avancés. Hamizrach commence à prendre les commandes, bien que les premières voitures ne seront livrées qu’au premier trimestre de 2019. Source : Globes

En dix ans les salaires des ingénieurs israéliens ont bondi de 38%

Des écrans géants bientôt dans les rues d’Israël

Meir Edri a fait équipe avec Alltrade, en partie détenue par Teddy Sagi, pour amener la publicité dans les rues israéliennes à l’ère numérique. Les enseignes de rue en Israël franchissent une nouvelle étape vers l’ère numérique: des sources informent que Meir Edri, ancien propriétaire d’Edri Media, a créé une nouvelle société, Edri 8, pour installer des écrans géants comme ceux de Times Square, New York. Edri a fait équipe avec l’entreprise de solutions informatiques Alltrade. Alltrade, dont les investisseurs sont Teddy Sagi, injectera 20 millions de NIS dans l’entreprise pour acheter des écrans et les exploiter. Edri détient 51% de la société et Alltrade le reste. Les écrans sont des écrans géants à LED de 200 ou 300 mètres carrés qui sont nouveaux en Israël. Leur qualité d’image est également censée être élevée, de sorte qu’ils seront visibles même en plein jour. Contrairement aux panneaux de signalisation conventionnels, où le nombre

Des entreprises comme Wix.com, plate-forme israélienne de développement web de plusieurs

milliards de dollars, se développent de manière spectaculaire dans des pays comme la Lituanie, Israël étant confronté à une pénurie de développeurs Web, les programmeurs informatiques d’Europe de l’Est étant moins bien payés que leurs homologues israéliens. Un journaliste a visité les bureaux de Wix à Vilnius, la capitale, l’an dernier, et s’est entretenu avec des dirigeants de Wix sur les raisons pour lesquelles l’expansion future de la technologie israélienne est plus susceptible de se produire à l’étranger. Source : Jpost et JForum

compte, le point de ces écrans est un emplacement stratégique avec une forte exposition à différents groupes cibles. Il y a actuellement un signe à Ramat Hahayal à Tel Aviv, avec un autre écran qui sera prochainement installé sur le site de Cinema City à Glilot, à l’extérieur de Herzliya. L’objectif est de placer huit écrans dans le pays d’ici la fin de l’année, en diffusant des publicités et des contenus sélectionnés, et gérés depuis un studio exploité par Alltrade. Chaque écran coûte 3 à 4 millions de NIS, et ils sont principalement destinés aux grands annonceurs. Alltrade n’a aucun lien avec la publicité; Sa contribution est technologique et financière. La société est contrôlée par la famille Reichman, mais Teddy Sagi a investi 40 millions de NIS il y a quelques mois, et il détient maintenant le tiers des actions. Ses principales activités sont les services informatiques et le recyclage des déchets électroniques. Source : Globes

Promouvoir la santé au sein des arabes en Israël

Mardi une réunion spéciale a eu lieu à la Knesset pour promouvoir la santé au sein de la population arabe. Le Dr. Bishara Basharat, directeur de l’hôpital anglais de Nazareth et président de la Société pour l’avancement de la santé dans la population arabe, a présenter des données sur les écarts entre les citoyens Juifs et Arabes d’Israël dans le domaine de la santé. Les salaires moyens pour les ingénieurs israéliens ont bondi de 38% au cours de la dernière décennie. L’industrie de haute technologie représente actuellement un douzième de la main-d’œuvre israélienne, soit un peu plus de 8% de tous les employés. Les salaires mensuels moyens sont d’environ 21 000 shekels (5 940 dollars), par opposition à l’extérieur de l’industrie, où les salaires mensuels moyens israéliens sont de 9 800 shekels (2 770 dollars).

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Le Dr Basharat a présenté des données sur l’exposition des non-fumeurs à la fumée de cigarette. Selon les données, en 2017, 28,9% des hommes juifs qui ne fumaient pas étaient fréquemment exposés à la cigarette, tout comme 26,1% des femmes juives qui ne fumaient pas. L’obésité dans le secteur arabe est 1,4 fois plus élevée que dans le secteur juif, et le taux de diabète dans le secteur arabe est 1,6 fois plus élevé que dans le secteur juif. En 2017, 11% des diabétiques juifs ont été définis comme ayant un mauvais équilibre de leur glycémie, comparativement à un taux beaucoup plus élevé de

19% chez les diabétiques arabes. Les données incluent également une référence à la nutrition des deux secteurs, et parmi eux, entre autres, que si seulement 15% des Arabes israéliens consomment du pain de blé entier de haute qualité, dans le secteur juif, ils sont 55%. Les Arabes israéliens sont hospitalisés 1,4 fois plus que les Juifs et consultent les médecins des koupot ‘holim (centres médicaux) 1,15 fois plus que les Juifs. « Il y a un écart de quatre ans dans l’espérance de vie entre les populations arabes et juives », a déclaré le député Ahmad Tibi, président du Comité mixte pour l’emploi arabe et l’égalité sociale. « Un plan de santé courageux est nécessaire pour réduire les écarts et promouvoir la santé au sein de la population arabe. Un investissement spécial est indispensable pour que la population arabe soit sensibilisée à un mode de vie sain. » Source : Ynet



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241 startups, 20% de femmes entrepreneurs; la technologie palestinienne se développe

Un rapport de la Banque mondiale vise à fournir un aperçu de l’écosystème palestinien de démarrage technologique en interrogeant 423 entrepreneurs, investisseurs et techniciens actifs en Cisjordanie et à Gaza. Selon la Banque mondiale, il y avait 241 startups actives dans les territoires contrôlés par les Palestiniens, au début de 2017, lorsque les données ont été collectées. Le rapport ne précisait pas combien de ces startups étaient basées en Cisjordanie, une zone gouvernée par l’Autorité palestinienne qui a connu une relative accalmie politique ces dernières années, et combien étaient basées dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, où la violence continue d’entraver la croissance économique. Le rapport est prudemment optimiste. Bien qu’encore jeune, l’écosystème des start-up palestiniennes fait preuve d’une croissance soute-

nue: depuis 2009, chaque année, en moyenne, 19 lancements de startups supplémentaires ont eu lieu par rapport à l’année précédente. Selon le rapport, l’écosystème technologique palestinien se caractérise par un bassin de jeunes entrepreneurs très qualifiés mais «verts». 85% des entrepreneurs palestiniens interrogés avaient un diplôme de premier cycle et 27% avaient un diplôme d’études supérieures, mais la plupart avaient peu d’expérience en affaires. L’inclusion de l’entrepreneur féminin est un autre indicateur positif pour le secteur technologique palestinien. Avec environ 20% de startups dirigées par des femmes entrepreneurs, les territoires palestiniens sont en avance sur les écosystèmes technologiques de Beyrouth (19%), New York (12%) et Singapour (10%) Source : Calcalist

A Tel-Aviv, l’une des plus grandes “paint party” du monde

L’actrice Gal Gadot est une Wonder Woman étincelante

Héroïne historique, immense figure des publications Detective Comics DC, Wonder Woman méritait son propre film et c’est désormais chose faite. Wonder Woman cumule les meilleures critiques d’un DC depuis the Dark Knight et sa carrière au box-office ne faiblit pas. Aux Etats-Unis, Wonder Woman a triomphalement résisté aux arrivées de La Momie, qu’il a écrasé, Cars 3, et Transformers The Last Knight. La première aventure en solo de Gal Gadot affiche à ce jour 318 millions de dollars en 24 jours sur le territoire Américain. Le film réussit également à obtenir un score de 95 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, site américain agrégateur de critiques professionnelles. Un accueil élogieux à des années-lumière de la réception glaciale des derniers volets de la saga, qui cumulent aujourd’hui 28 % d’avis positifs pour Batman v Superman, et 25 % pour Suicide Squad. Le film de Patty Jenkins est devenu le plus grand succès de tous les temps réalisés par une femme. Le précèdent record était détenu par la comédie musicale Mama Mia! de Phyllida Lloyd qui, en 2008 avait cumulée à 609.8 millions. L’histoire est simple, mais soutenue par un cadre temporel (la Première Guerre mondiale) et géographique (l’ile de Themyscira) qui apporte un charme indéniable au film. Même les thématiques abordées sont originales. Divinité et humanité, mythologie et modernité, féminité et masculinité, naïveté et réalisme…On passe avec fluidité du péplum grossier assumé au récit poignant de la France occupée pour finir avec un épilogue de nos jours qui réserve des surprises aux fans.

Life in Color Festival L’une des plus grandes “paint party” du monde, le Life in Color Festival devrait devrait se tenir cet été à Tel Aviv. L’évènement prendra place à Live Park dans la ville de Rishon Lezion (25 minutes du centre de Tel Aviv). La soirée commencera à 21h30 et du-

rera toute la nuit ; les participants auront la possibilité de pleinement profiter de la “paint party” sans rater le concert comprenant des DJs venus du monde entier. Soyez prêt à danser toute la nuit en écoutant une panoplie de musique techno, house et électro; cette nuit blanche s’annonce multicolore !

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Renouvelant complètement le genre, Wonder Woman se démarque de tous les films de superhéros vus jusqu’à maintenant. D’abord parce que c’est une femme, et quelle femme ! Choisir une actrice (presque) débutante pour porter seul un blockbuster comme Wonder Woman est un choix intéressant. En embauchant la sculpturale Israélienne Gal

Gadot, la réalisatrice n’a pas fait que le pari d’un visage atypique et d’un corps de mannequin. Gal Gadot prouve être le choix parfait pour incarner cet avatar de la vérité, de la justice, et des amazones. L’innocence de Diana Prince est celle de Gal Gadot. Son naturel et son émerveillement vis à vis du monde qu’elle découvre sonnent vrai, justement parce qu’elle ne joue pas comme une actrice qui aurait accumulé dix ans de premiers rôles derrière elle. Gal Gadot est une Wonder Woman étincelante qui illumine tous les plans grâce a quelques pointes d’humour qui viennent persiller l’histoire et un brin de féminisme assumé qui relève la sauce. Candide par essence, elle débarque dans le monde violent et imparfait des humains avec une âme pure. Son innocence est nécessaire et indispensable, et offre des scènes touchantes et attendrissantes. De plus, avec son courage et sa force, Diana est un exemple pour tous ceux qu’elle rencontre et qui tient à ses idéaux même sous la pression Wonder Woman est un film qui améliore non seulement les défauts trop inhérents aux films de super-héros, mais qui réussit également à mixer intelligence, émotion et adrénaline dans le plus pur style hollywoodien. Wonder Woman est à la fois un film d’action, une comédie romantique et une histoire sur le passage à l’âge adulte sur fond d’événements historiques. Remettant l’univers cinématographique sur le droit chemin, jouant sur les codes du genre, racontant une histoire cohérente et haletante, mélangeant frisson et humour et bien tenu, le film, plein d’espoir sur l’humanité, est la preuve que les films de super-héros peuvent être mieux que « juste bons ». Le blockbuster super-héroïque féminin, réalisé par Patty Jenkins, s’impose donc comme un divertissement efficace et spectaculaire, magnifié par le charisme de son interprète principale Gal Gadot. Source : http://coolisrael.fr


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L’afflux des Israéliens à Berlin : ils sont plus de 20.000 entre 2006 et 2016, ou résidents permanents légalisés alors qu’ils n’étaient que 66.000 entre 1995 et 2005. Ces chiffres ne comprennent pas les «illégaux», ceux qui entrent avec un visa temporaire de touriste, d’étudiant ou de travail et qui ne quittent plus le pays. Mais d’autres se sont installés en Europe et au Canada. Le gouvernement semble passif devant cette fuite de cerveaux qui concerne les plus talentueux qui sont happés par les meilleures universités et par les meilleures entreprises. Les statistiques officielles révèlent que le taux d’émigration des chercheurs israéliens est le plus élevé du monde occidental mais l’exode s’est amplifié aux jeunes en général. Si Israël ne prend pas garde, il finira par perdre la fine fleur de sa jeunesse qui ira chercher fortune sous d’autres cieux. Le sionisme a ses limites pour ces jeunes Israéliens qui ont du mal à faire leur place au soleil dans un pays qui ne s’occupe pas des jeunes. L’immobilier a atteint des sommets qui ne permettent plus aux jeunes couples d’acheter un logement parce qu’ils n’ont ni la première mise de fonds et ni les moyens financiers de s’engager dans un crédit à long terme. Moshe Kahlon a fait illusion en faisant croire qu’il allait réussir à dompter les promoteurs pour leur imposer une baisse drastique. Il n’a pas réussi parce qu’il n’a pas tenu sa promesse d’offrir des terres domaniales pour casser la hausse du marché de l’immobilier. Alors les jeunes diplômés lorgnent vers les Etats-Unis ou l’Allemagne d’autant plus que les Américains viennent d’édicter des nouvelles règles pour faciliter l’obtention de visas de travail aux Israéliens. Dans un premier temps, les entrepreneurs qui investissent des capitaux pour

créer des entreprises obtiennent plus facilement le visa d’investisseur E2 puis ensuite les employés obtiennent une autorisation de travail. C’est l’immense ouverture aux start-ups israéliennes qui veulent cibler le marché américain plus attractif et plus rémunérateur. Cela risque d’amplifier le mouvement d’installation d’Israéliens aux Etats-Unis. Déjà plus d’un million d’entre eux résident aux EtatsUnis, légalement ou de manière clandestine. Si le gouvernement ne se préoccupe pas de ce fléau, beaucoup d’autres pourraient bientôt les rejoindre devant les salaires attractifs et les facilités d’intégration. En raison d’un coût de la vie élevé, plus de 20% par rapport à la France et 30% par rapport à Milan, et en raison de bas salaires les Israéliens quittent le pays en masse pour se construire une nouvelle vie plus facile ailleurs. Les jeunes y trouvent plus d’opportunités pour réussir plus vite. Les statistiques sont révélatrices. Plus de 87.000 Israéliens sont devenus citoyens américains,

Tsahal s’inquiète en priorité du départ d’anciens militaires formés dans ses rangs. L’armée israélienne perd chaque année des militaires qui profitent du savoir accumulé pendant leur service pour quitter l’uniforme. L’État-major estime urgent d’endiguer l’hémorragie technologique. Selon un haut responsable du ministère de la défense : «Il y a des procédures sur les transferts de technologie et d’expertise des soldats, mais elles sont dépassées dans l’écosystème dans lequel nous vivons». La réalité est loquace. La plupart des fondateurs de start-up israéliennes viennent de l’unité 8200 ou d’autres branches de l’armée spécialisées dans le développement de services de défense informatique, de codes et d’algorithmes. Après leur service militaire de trois ans, ils profitent de l’occasion de souffler pour voyager à l’étranger pour finalement intégrer une filiale israélienne d’un groupe international. Légalement ils ne peuvent pas dévoiler ou exploiter les travaux qu’ils ont réalisés à l’armée mais il existe un flou dans les frontières des do-

maines de haute technologie. Le risque est grand de voir certains jeunes peu conscients qu’ils portent atteinte à la sécurité du pays en exploitant des techniques secrètes. Après les grandes vagues d’immigration, il semble à présent que les spécialistes hautement qualifiés font le voyage inverse, vers des pays où ils sont mieux payés. L’exemple le plus flagrant est celui de Arie Warshel et Michael Levitt, prix Nobel de chimie. Originaire d’un kibboutz, Arie Warshel s’est exilé depuis quarante ans aux États-Unis parce qu’il n’arrivait pas à trouver un travail fixe à l’Institut Weizmann. Michael Levitt, originaire d’Afrique du Sud, a fait son alyah puis a intégré l’université Stanford. Les deux ont acquis la citoyenneté américaine. La télévision israélienne a diffusé un reportage sur les spécialistes israéliens qui travaillent à l’étranger et qui ont justifié leur départ parce qu’ils n’avaient pas obtenu un salaire digne de ce nom ou parce qu’ils étaient au chômage : «En Israël, les loyers, l’alimentation, tout est plus cher. Il y est difficile de trouver un emploi bien rémunéré. De plus, aux États-Unis, il y a une autre atmosphère, plus tranquille». Il est difficile d’accuser ces jeunes de rechercher la simplicité et de vendre leurs principes pour du confort. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à attirer les Israéliens. L’afflux des Israéliens à Berlin a commencé au début des années 2000 et s’est intensifié ces dernières années. En 2012 ils étaient environ 10.000 à résider à Berlin, ils sont aujourd’hui plus de 20.000 et le flux ne se tarit pas. Les musiciens et le danseurs sont ceux qui ont le plus de débouchés dans une capitale où le coût de la vie est relativement faible. Les Israéliens sont attirés par la facilité de fonder un foyer, d’avoir un emploi stable et surtout de posséder un appartement à Berlin.


POLITIQUE

Edition du 11 Juillet 2018 au 17 Juillet 2018

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Netanyahou se rend dans le sud d’Israël pour rassurer les habitants de Sdérot Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est rendu lundi matin à Sdérot dans le sud où il a rencontré les représentants des conseils locaux de la zone adjacente à la bande de Gaza suite aux confrontations armées de ces derniers jours entre Israël et le mouvement islamiste terroriste Hamas. «Tout comme nous sommes en train de terminer l’obstruction des tunnels et que nous avons agi et réussi à arrêter la concentration de masse près des clôtures, j’ai ordonné à Tsahal de vaincre et d’arrêter le terrorisme des cerfs-volants et des ballons incendiaires», a déclaré le Premier ministre. «Il est important que le Hamas comprenne qu’il est confronté à un mur de fer et que ce mur comprend avant tout un gouvernement déterminé, une direction locale et une implantation sioniste fortes que nous continuerons à renforcer et bien sûr l’armée», a-t-il ajouté. L’armée israélienne a mené samedi des dizaines

de raids aériens alors que 200 roquettes et obus ont été tirés depuis l’enclave vers le territoire israélien. «Nous sommes fiers d’eux et je suis fier des merveilleux résidents locaux qui font face à des journées difficiles. Mais je ne doute pas de notre force commune pour rejeter, dissuader et au final vaincre ce terrorisme basé à Gaza», a encore insisté le Premier ministre. L’escalade de samedi est intervenue au lendemain d’affrontements meurtriers le long de la barrière qui sépare Israël de l’enclave, et après une confrontation dans la nuit de vendredi à samedi, le Hamas tirant roquettes et obus de mortier sur le territoire israélien. Samedi soir, le Hamas, qui dirige l’enclave palestinienne, a annoncé qu’un cessez-le-feu avait été conclu grâce à une médiation égyptienne. Depuis, quelques échanges de tirs seulement sont venus troubler le calme précaire.




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