GRATUIT - Numéro 586 - Edition du 13 au 19 janvier 2021
Journal israélien en langue française
Henri Fiszer nouveau Président de la Fondation Casip-Cojasor - page 4
France: sept personnes interpellées dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty p 12
Interview : Illan Klein, du Maguen David Adom page 16
ÉDITO
Edition du 13 au 19 janvier 2021
Un grand homme nous quitte
Ena pprenant la triste nouvelle du décès de notre Ami Jacques Kupfer, j’ai décidé de mettre ce dernier à l’Honneur. Cet homme a été un Gibor Israel, infatiguable défenseur de la cause d’Israël, du sionisme et du Peuple Juif. Ce message a été écrit par Jacques Kupfer, luimême, quelques jours avant son décès.. A sa demande, nous la transmettons à tous les militants qui l’ont suivi et soutenu tout au long de son combat pour Israël. « Aux betarim de la 1ère heure A tous les membres du Betar Aux membres du Bne Zeev Aux membres du Front des Etudiants Juifs Aux membres du Herouth et du Likoud de France Aux membres de l’Adkah Aux membres d’Israel is Forever Vous avez changé le visage du mouvement en France. Vous avez combattu et vous avez toujours su défendre le drapeau d’israel. Dans un de ses textes, Jabotinsky revient sur la légion juive et les grandes réalisations du mouvement et de la légion durant la 1ère guerre mondiale. Il déclare que les soldats de la Légion juive peuvent à juste titre se placer devant une glace, être fiers
Directeurs de la publication Alain SAYADA - alain@sayada.com
de leur bataille et se saluer. Vous aussi mes amis, vous avez combattu sans jamais reculer devant l’ennemi; ni dans le combat physique ni dans l’idéologie sioniste flamboyante et grandiose, et le tout avec fierté. Vous avez toujours tenu très haut notre bannière et vous avez modifié l’aspect du judaisme francais. Alors vous aussi vous pouvez vous regarder avec fierté et vous saluer. A vous tous mes frères de combat, j’étais fier d’avoir la chance de présider nos mouvements. A vous tous un grand Tel Hai! » Jacques Kupfer Je tiens, en mon nom, celui de mon épouse Katy, ainsi que de l’ensemble de l’équipe éditoriale de notre journal Israël Actualités, à présenter toutes nos condoléances à sa famille, son épouse, Ketty, ses enfants, Nili, Johanna et Benjamin ainsi qu’à tous les betarim qui ont perdu un frère de combat. Am Israel Hai Alain SAYADA
Rédacteur en chef Alain Sayada Rédactrice adjointe Katy Sayada Israël Actualités est une marque déposée en France
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À LA UNE
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Communiqué de presse : Henri Fiszer nouveau Président de la Fondation Casip-Cojasor le Casip-Cojasor que moi-même. Henri Fiszer qui, pendant de nombreuses années, a rempli le rôle de Vice-Président très actif à mes côtés, me semblait un choix particulièrement adapté et cela a été reconnu à l’unanimité par tout le Conseil d’Administration. Moi-même, continuant à être très engagé dans le social, j’espère pouvoir être utile mais peut-être autrement.
Décès de Jacques Kupfer : « l’infatigable défenseur du peuple juif et de la Terre d’Israël s’en est allé » Après 30 ans à la tête de la Fondation Casip-Cojasor, Éric de Rothschild a décidé de passer le témoin. Henri Fiszer, Vice-Président depuis 2013 a été élu Président de la Fondation Casip-Cojasor le 17 décembre 2020. Eric de Rothschild en qualité de Président d’Honneur et Administrateur continuera à apporter son soutien à la Fondation. Dimanche 10 janvier, dans la soirée, nous apprenions le décès de notre ami Jacques Kupfer Z’l, au terme d’une longue lutte contre la maladie. Ancien président du Betar et du Likud de France, Jacques était devenu, ces dernières années, l’un des dirigeants de l’Organisation sioniste mondiale à Jérusalem, en charge notamment de l’alyah des juifs de France et un membre du conseil d’administration de l’Agence juive. Mais pour moi, qui l’ai bien connu, il est et reste l’infatigable défenseur d’Israël et du peuple juif. « Il n’y aura jamais de seconde Shoah ». Ces mots, qu’il répétait souvent, résonnent encore à mes oreilles. Moi, l’adolescent parisien, orphelin de mère, j’avais trouvé dans les mouvements de défense des juifs et d’Israël tels que le Betah, un cadre au sein duquel j’ai pu me construire. Nous étions au tournant des années 70-80. Depuis la guerre de 1973, le vent avait tourné et de pays ami et admiré, Israël devenait l’oppresseur, l’agresseur. Les mouvements terroristes palestiniens semaient la terreur, en Europe, dans Paris, mais c’était sur Israël désormais que la faute reposait. La jeunesse juive prenait alors conscience qu’elle devait être combattante, militante et assumer ses convictions. Jacques était alors le shalyah du Betah et son charisme, son côté rassembleur m’ont toujours impressionné. Énergique, aussi motivé que motivant, il savait
convaincre autant qu’organiser. Militant passionné, d’une franchise implacable, il ne se laissait jamais prendre au dépourvu par un contradicteur. Jusqu’au-boutiste, assumant ses prises de positions à 200%, Il a su impressionner ses admirateurs autant que ses adversaires. Tous, aujourd’hui, saluent son indéniable talent pour susciter l’enthousiasme. Son intransigeance n’avait d’égal que sa passion. Pour Jacques, on ne négociait pas avec les convictions. Yom Hébron, Israël is Forever, sont, entre autres, les héritages qu’il nous laisse. Jacques, je sais combien l’amour de la Terre d’Israël et la défense du peuple juif coulaient dans tes veines. Je sais que ton épouse, Ketty, tes enfants, Nili, Johanna et Benjamin sauront reprendre le flambeau dont tu as entretenu la flamme toute ta vie. Jacques, nous tous avons appris de toi, de ton infatigable talent de leader. De ta sincérité sans faille ni compromission. A tes proches, à tous ceux qui, comme moi, aujourd’hui, se sentent orphelins, j’adresse mes plus sincères condoléances. Repose en paix au Gan Eden. Hachem, dans sa grande sagesse, saura t’y accueillir à la place que tu mérites.
Message de Éric de Rothschild : Après avoir siégé pendant 40 ans au Conseil du Casip-Cojasor et pris la Présidence il y a près de 30 ans, j’ai pris la décision de démissionner de ces rôles. Ce départ – vous vous en doutez bien – me serre profondément le cœur. J’ai vécu 40 ans d’un développement formidable de cette institution, toujours jeune et dynamique après plus de 200 ans d’existence. Celle-ci a aujourd’hui des projets importants de développement qui garantiront son avenir pérenne. Ce développement a pu se réaliser grâce à l’énorme travail tant par Gabriel Vadnaï que par Karêne Fredj, dont je leur suis particulièrement reconnaissant. Je suis également reconnaissant à la communauté d’avoir soutenu si généreusement le travail de la Fondation Casip-Cojasor et je reste confiant en l’avenir de cette solidarité. Le social en France et notamment le traitement des personnes âgées et en situation de handicap nécessitera dans un proche avenir des grands changements.
Avec tout mon respect et mes remerciements pour ce que tu as su mettre en œuvre au cours d’une vie dédiée au peuple juif,.
Le rôle du Casip-Cojasor pendant la pandémie, reconnu par tous les participants, rendra sa participation centrale dans ces développements.
Baroukh Dayan Haemet, Alain Sayada
J’ai donc pensé que quelqu’un de plus jeune, plus dynamique, servira mieux
Message de Henri Fiszer Président de la Fondation Casip-Cojasor. Je suis heureux de poursuivre la voie tracée par Éric de Rothschild qui, avec Gabriel Vadnaï puis Karêne Fredj, a fait de la Fondation Casip-Cojasor, l’institution sociale incontournable de la communauté juive et coordonnatrice de l’action sociale communautaire. Avant la crise du Covid de nombreux défis nous attendaient déjà tant sur l’action sociale que sur le handicap et le soutien aux personnes âgées. La crise a exacerbé ces besoins, mais grâce à la motivation, la solidarité, des hommes et des femmes de la Fondation Casip-Cojasor nous avons pu faire face à cette situation exceptionnelle. Je suis confiant qu’avec nos équipes engagées et d’un grand professionnalisme, nous continuerons à apporter des réponses innovantes aux défis de demain. La Fondation Casip-Cojasor créé en 1809 accompagne plus de 20000 personnes en situation de fragilité, et a pour mission : D’AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE MATÉRIELLE, en apportant un soutien matériel aux plus fragiles, touchés par la précarité. DE MAINTENIR L’AUTONOMIE physique et sociale des personnes fragiles, qu’elles soient âgées ou en situation de handicap. DE ROMPRE L’ISOLEMENT, en organisant de nombreuses visites à domicile et en proposant des activités permettant le renforcement du lien social. DE PRENDRE EN COMPTE L’IDENTITÉ CULTURELLE ET RELIGIEUSE, en proposant des services et des aides qui répondent aux aspirations de chacun. DE PERMETTRE A CHACUN DE RESTER CITOYEN, en demeurant pleinement acteur de sa vie dans la cité. Pour toutes informations supplémentaires ou demandes d’entretiens, Merci de contacter le service communication par email : fundetcom@casip-cojasor.fr ou au 01 44 62 13 10
À LA UNE
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À LA UNE
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Crise de confiance
Le monde entier aura longtemps en mémoire les images de ce triste spectacle, celui de l’assaut du Capitole par des centaines de militants pro-Trump, dont certains n’hésitaient pas à afficher leur haine des Juifs sur leurs tee-shirts. Scènes de chaos d’autant plus affligeantes qu’elles se déroulaient dans un des haut-lieux de la démocratie représentative qui abrite le pouvoir législatif aux Etats-Unis. Cette attaque est incontestablement liée à l’attitude du président américain, incapable de reconnaître sa défaite, et ne cessant de chauffer à blanc sa base électorale en l’alimentant depuis l’élection de Joe Biden de propos haineux et de contre-vérités. Mais ces scènes inacceptables nous renvoient à la crise de confiance que vivent les démocraties dans les pays occidentaux avec le renforcement des partis populistes, la remise en cause permanente du système représentatif et l’irruption de la violence dans la vie politique. Les images du saccage de l’Arc-deTriomphe par les gilets jaunes, leur tentative d’intrusion dans un ministère, ne sont pas si vieilles. Elles ont aussi marqué les Français et le monde entier. Ce questionnement du système représentatif, les députés et les sénateurs, n’est pas nouvelle, notamment en France. Plusieurs traditions politiques ont, chacune à leur manière, nourri dans l’histoire la critique de la représentation et du parlementarisme : la culture jacobine, hostile envers tout « corps intermédiaire » entre les citoyens et
l’État, la tradition nationaliste, qui oppose le pays légal au pays réel et réclame un chef au-dessus des partis et la tradition anarcho-syndicaliste qui porte l’espoir de voir un jour l’atelier devenir le gouvernement.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
C’est bien cela qui est en jeu dans les événements survenus à Washington et il y a deux ans à Paris : la remise en cause de la démocratie représentative. Et la question n’a pas fini hélas d’être posée… Pour ce qui concerne Joe Biden, il va devoir très vite s’atteler à une tâche qui paraît aujourd’hui impossible : réconcilier deux camps que tout semble séparer. Jack-Yves Bohbot
Israël prévoit de vacciner la totalité de sa population d’ici fin mars Cette décision fera du pays la première nation au monde à vacciner la totalité de sa population contre le coronavirus. « Nous apporterons cargaison après cargaison et achèverons la vaccination des personnes de plus de seize ans en Israël au cours du mois de mars », a déclaré dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui s’est félicité d’une nouvelle livraison de doses du géant pharmaceutique Pfizer.
à la destruction d’Israël. Pour les responsables du réseau social, il ne s’agit que de simples « menaces verbales de politique étrangère » !
Twitter à géométrie variable Prompt à supprimer le compte de Donald Trump, Twitter a refusé de censurer un tweet du guide suprême iranien Khameini dont lequel il appelait pourtant
Antisémitisme bis Un magasin situé dans le 18ème arrondissement boulevard Rochechouard a été l’objet d’un tag signalant les origines juives du propriétaire. Un mode d’action qui rappelle les comportements de nazis allemands au moment de la campagne de boycott des magasins appartenant à des Juifs.
Antisémitisme à bas bruit Des graffitis antisémites – croix gammées et référence à la Palestine - ont été découverts sur les murs des locaux du stade de football de Cognin. C’est la première fois que de tels actes sont constatés dans cette commune proche de Chambéry.
Décès de Jacques Kupfer C’est avec une immense émotion que la communauté juive française a appris le décès de Jacques Kupfer, ancien président du Likoud mondial, inlassable défenseur de la cause d’Israël en France. Il venait d’être élu en octobre dernier à la tête du département de l’Organisation Sioniste Mondial en charge de l’alyah. Toutes nos profondes et affectueuses condoléances à son épouse, à sa fille et à sa famille. Dérapage du maire de Bordeaux Le nouveau maire vert de Bordeaux, Pierre Hurmic, a proposé à une association notoirement antisioniste, l’Union juive française pour la paix, de participer à un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ! Rappelons que cette structure considère le sionisme comme un colonialisme et manifeste régulièrement son soutien à la résistance palestinienne.
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Fiasco après la récidive française
On commence l’année avec une polémique: la campagne de vaccination. Après les masques, le gel et les tests, voilà une nouvelle fois la France prise en défaut dans sa lutte contre l’épidémie. Les chiffres sont accablants : environ 500 personnes vaccinées dans la France entière, contre pas loin de 240.000 (soit 500 fois plus) en Allemagne qui a pourtant reçu au même moment, les mêmes autorisations des autorités sanitaires européennes pour lancer la campagne de vaccination. À Matignon, on souligne qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et qu’on ne juge pas en six jours une campagne qui doit durer six mois. Arguments totalement irrecevables pour deux raisons: -D’abord, parce que c’est la France qui a fixé cette durée de six mois. Elle reçoit 500.000 doses par semaines ; se donner un semestre entier pour les écouler, c’est de la part de l’administration, admettre a priori son incapacité à faire en grand. -La seconde raison: la guerre au Covid est une course de vitesse contre la propagation d’un virus potentiellement mortel. Chaque jour perdu est une défaite, et on va s’octroyer un délai de six mois ? Voilà qui est irresponsable! Emmanuel Macron tape du poing sur la table pour que ça aille plus vite. Matignon promet d’accélérer. Mais le résultat de tout ça, c’est une nouvelle norme, une nouvelle règle. On va vacciner les soignants de plus de 50 ans. Mais pas les autres. Pourquoi ? Mystère de la régulation à la française. Car c’est la réalité, et elle est inquiétante : incapables de faire autrement. Ce pays est malade de sa bureaucratie, étouffé par les règles administratives et procédurales. La marche à suivre pour recueillir le consentement d’un patient avant d’être
vacciné fait 45 pages : des consultations préalables, des délais de réflexion, des médecins coordinateurs, des pages et des pages sur la désignation de la personne de confiance, sur la traçabilité du consentement, sur les cases à cocher sur un site Internet qui n’existe pas encore à cette heure. C’est écrasant. Et encore, le pire est à venir… Qu’est-ce qui peut être pire? La mise en place d’un Comité citoyen de 35 personnes tirées au sort pour suivre dès la mi-janvier la campagne de vaccination. Le gouvernement recueillera «ses avis et recommandations», en même temps qu’il lancera une plateforme Internet de consultation citoyenne. C’est Emmanuel Macron qui l’a promis, comme une suite au Grand débat et à la Convention citoyenne sur le climat. C’est formidable : chacun pourra donner son avis sur le vaccin, ses avantages, ses inconvénients. Et surtout, chacun, sans rien y connaître, pourra «recommander» une stratégie au gouvernement. Voilà, c’est ça le pire qui guette un pays à la fois corseté par une administration toute puissante et cornaqué par des collectifs dont la seule légitimité aura été d’être tirés au sort. Un pays où la politique nourrit sa propre impuissance, et perd chaque jour de son pouvoir. Je ne rappellerai pas les performances d’Israel dans ce domaine. Mais juste signaler, que pour éviter de reconnaître l’avance dont est doté notre petit, que dis-je? Minuscule pays, on va critiquer Israel sur le fait qu’il est ANORMAL de vacciner autant, quand les autres sont à la traîne. Parler de LUMIÈRE du Monde, c’est juste faire preuve de modestie. René Seror
Israël : 47 dollars par personne Au total, le pays versera 1 milliard de shekels (259 millions d’euros) aux deux fabricants Le prix par personne des vaccins contre le coronavirus qu’Israël a achetés aux sociétés pharmaceutiques Pfizer-BioNtech et Moderna est de 47 dollars pour deux doses, a rapporté lundi soir la chaîne publique Kan. Au total, le pays versera 1 milliard de shekels (259 millions d’euros) aux deux fabricants pour leurs produits, a rapporté la chaîne. Le gouvernement s’est fixé comme objectif de vacciner cinq millions des 9,9 millions de citoyens israéliens d’ici la fin mars. Pfizer, qui fournit les vaccins qu’Israël utilise déjà pour son programme de vaccination de masse, recevra 775 millions
de shekels (201 millions d’euros). La majeure partie des vaccins utilisés pour la campagne devrait provenir de cette société. Moderna, qui a commencé à fournir ses vaccins au pays la semaine dernière, recevra quant à lui 320 millions de shekels (83 millions d’euros). En novembre dernier, Channel 13 avait rapporté qu’Israël allait payer plus cher que les États Unis ou que l’Union européenne pour recevoir le vaccin contre le coronavirus du laboratoire Pfizer. La chaîne estimait que le prix d’une dose unique correspondrait à 28 dollars (23.60 euros), alors que les États-Unis ne paieraient que 19.50 dollars (16.50 euros) par injection, et l’UE encore moins.
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Trump : sa denière séance
Quel que soit le sujet évoqué, il divise le monde. Le vaccin n’échappe pas à la règle. L’élection américaine, non plus. Hier, c’était la journée de tous les dangers. Suspens en Géorgie en attendant les résultats des élections sénatoriales. Et suspens à Washington, où les Trumpistes se sont donnés rendez-vous. Ce vote d’hier, c’était pour les deux ans à venir, les mains libres au nouveau président ou le priver de majorité. Le vote était serré. En attendant les résultats, on regardait du côté de Washington. Quand le pays REEL défile au cœur du pays LÉGAL, ça dégénère vite. On a vu ça a l’Etoile avec les gilets jaunes. Et quand les manifestants sont convaincus qu’ils ont été volés, ça donne l’émeute. Déjà en février 34, la mitraille et les institutions qui battent de l’aile. (Ce qui fut la naissance de l’extrême droite) Ceux qui pensent que la manifestation des trumpistes est un simple baroud d’honneur, se trompent lourdement. Les élections de novembre ont démontré que le phénomène ne va pas s’évanouir, quand leur champion aura quitté la Maison-Blanche. C’est une force avec laquelle, L’ESTABLISHMENT Républicain devra compter. Et c’est la, le dilemme qui se pose aux élus du congrès. En certifiant la victoire de Biden, ils se mettent à dos Donald Trump, dont ils redoutent les tweets, et ses partisans qui se vengeront à la première élection. Le Donald était entré à la Maison-Blanche en promettant de réparer une Amerique fracturée, il va partir en faisant imploser un parti Républicain dont il est bien décidé à se venger. A la vue des événements, on voit bien que c’est plus qu’un baroud d’honneur. En regardant les images, on y voyait une foule bon enfant, mais en forçant les portes du Capitole, elle a profané le Tabernacle de la République fédérale. Pourtant, ce n’est pas un putsch. Juste le dernier show de sa Présidence. Elle se termine comme elle avait commencée. SOUVENEZ-VOUS, il y a 4 ans! Des centaines de gauchistes cassaient les vitrines pendant la prestation de serment. ET LE LENDEMAIN 200.000 féministes assiégeaient le Capitole en conspuant le nouveau Predident. Cette fois les rôles étaient tout simplement inversés. Nous savons tous que Trump a gagné ces élections.
Malgré tout, il n’a pa pu prouver les fraudes, (il y en a toujours) ni à convaincre les tribunaux, ni les gouverneurs ni la cour suprême ni les militaires. De toutes façons, depuis son élection il y a 4 ans, il fallait être aveugle et sourd, pour ne pas voir et ne pas entendre que ses détracteurs useraient de tous les moyens, seraient-ils illégaux pour se débarrasser de lui. Avant la pandémie, il paraissait évident qu’il serait réélu. Ce virus fut un coup du sort, et ce fut un mauvais sort. N’étant pas américain, je me contenterais de dire, que demain soit meilleur. Au fond de moi, je suis convaincu du contraire. Dans peu de temps, c’est Kamala Harris qui sera aux commandes, le spectre d’Obama hantera le pouvoir et la légendaire démocratie américaine en souffrira. Cependant que je serais tenté de dire: ils ont choisit, c’est leur affaire, Je prends connaissance de 2 informations qui m’ont horrifiées. D’abord un canadien qui diabolise Israël à propos des vaccins. Je chasse le cancan d’une pichenette, mais quand je lis que MACRON VERSE 10 MILLIONS DE $ a une ONG Palestinienne qui promeut le boycott d’Israel, j’en perds mes bonnes manières. Ce matin, imaginant son regard de fouine, conseillant aux américains de ne rien CÉDER. Je n’oublie pas, que pour ne pas céder aux gilets jaunes, il est le principal responsable de la dégradation de la France. Mon plus vif souhait, serait Qu’il perde les prochaines élections Ou qu’il ne s’y représente pas. Ensuite qu’un tribunal lui demande des comptes pour ses erreurs. Il ne suffit pas de taper sur la table pour se désolidariser d’un gouvernement, qui ne peut prendre aucune initiative que le président n’aurait pas agréé. Nous n’avons sans doute, pas fini d’entendre parler de TRUMP. Mais Macron, tel Hollande sera vite oublié. Si le quinquennat de Hollande a permis a Zemmour d’écrire Un quinquennat pour rien Après Macron on écrira: 5 années d’arrogance inutiles. Au Capitole, Trump a capitulé. C’était sa dernière séance. Et le rideau sur l’écran est tombé. René Seror
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Le billet de Bernard Korn Brzoza « Le président n’est pas au dessus des lois » Joe BIDEN Ne commençons pas ce début 2021 avec des polémiques » dites stériles » et pourtant nécessaires sur un sujet qui hante les Français : NOTRE AVENIR EST IL SECURISE ? Le préambule s’identifie à l’actualité américaine, nous avons connu début 2019 un semblant d’insurrection avec les « gilets jaunes » et des marginaux politisés bien décidés à envahir le palais de l’Elysée : la petite histoire prend soin d’en divulguer à minima l’authenticité, un hélicoptère était sur place pour exfiltrer le président dans le pire des cas. On a tendance à oublier ce qui nous a dérangés.
Le mal est fait, suite à l’envahissement de manifestants pro TRUMP du Capitole à Washington, 5 victimes, des blessés, un jour noir pour la démocratie américaine, scandale par l’anarchie et la violence dans l’enceinte même du pouvoir ne peut que porter un préjudice sérieux, sévère à l’égard du leader des Républicains Donald TRUMP, si son élection a été volée, sans preuve, des doutes certainement mais qui n’ont pu être étayées loyalement, il n’en demeure pas moins que Donald TRUMP en tant que » second est le premier perdant » de cette élection. Face à une réalité qui le dessert, il se soumet par obligation morale et promet un peu tard à « une transition « sans accrocs » suite aux violences au Capitole ». Une présidence brutale, une présidence forte détestée par le politiquement correct qu’elle n’en n’a pas vu les bonnes réalisations, elles sont nombreuses et certaines durables : les nombreux vilipendeurs ont vu en ce président « tout ce que le monde politique abhorre », en fait, ce qu’ils n’aiment pas ce serait vue comme une comparaison insultante à leur statut de politicien dit irréprochable. C’est la métaphore d’une sinistre aventure d’un président hors norme, alors que nos démocraties morales conversent, s’entretiennent et commercent avec des régimes bien loin de nos libertés d’expression sans être alignés sur notre fragile et indestructible notion « des droits de l’homme », d’ailleurs il est plus aisé de s’indigner sur ceux qui partagent notre vision civilisationnelle dont la réponse ne peut être que verbale, économique, nullement mortifère alors qu’avec des « tyrans » à l’apparente bienveillance, rien n’est moins sûr. Une citation biblique « celui qui n’a jamais fauté lui jette la première pierre ». Bruno Retailleau, sénateur LR « le malaise de la démocratie, il est aussi présent en France ».Les UNES « Ce raz -de- marée qui vient ». « L’Etat doit entendre la révolte qui monte ».
Commence pour nous braves citoyens confinés, reconfinés, soumis à des lois d’exception pour le bien de la Nation, va s’en dire ! Une année 2021 en suspensive cohabitant entre le meilleur ou le pire, le contrat du mariage constitutionnel avec les Français, un suspens psychologique sur fond d’épidémie, le scénario idéal pour affronter et surtout faire face à un virus qui pour en compliquer le dénouement devient « MUTANT » ou « VARIANT » plus dangereux entre 40 et 70% par rapport au COVID 19 connu et reconnu. Les qualificatifs se bousculent et dramatisent une fin de l’épidémie lointaine et nous préparent à un durcissement des restrictions. Nous en sommes comme au premier jour, là, nous jouons sur la durée et l’expectative suprême illusion d’un retour rapide à la vie d’avant parait anormalement spéculative ? » Le président du Conseil Scientifique Delfraissy « prévoit l’extension du virus, on ne l’évitera pas ». A l’aube d’un anniversaire mortifère et glaçant « le mystère est entier, le questionnement continue à perturber nos existences, à condamner nos scientifiques, nos laboratoires à nous convaincre qu’un vaccin mis au point en moins d’un an nous rassurerai,t reste dans les faits » un exploit industriel et scientifique extraordinaire ». C’est un deal à l’échelle mondiale, un effort colossale, une course contre la montre, un véritable exploit si ces vaccins sont à la hauteur de nos espérances, la sauvegarde égoïste de nos acquits sans pour autant perdre de vue que nos problèmes sociétaux demeurent, mais cette chaine scientifique et concurrentielle est également une opération capitaliste, il ne faut pas en douter, chaque action à un coût. Le VACCIN sujet à une interprétation « d’une méfiance exagérée » et de critiques laborieuses, à peine 9 mois après le constat épidémiologique lié au CORONAVIRUS, le peu de temps à le concevoir porte une inquiétude sur l’ensemble des maladies bactériologiques sans remède depuis des décennies, est ce à dire « quand les intérêts du monde sont en crise, quand les bases de notre société craint sa déstabilisation par l’effondrement de ces valeurs matérielles, mécaniquement c’est l’ensemble des populations
qui en subit les préjudices, la catastrophe humaine est à prévoir : un défi devenu un enjeu planétaire dont il a fallu trouver l’issu dans l’urgence ? France, la risée du monde, nos « stériles agitateurs » deviennent de précieux indicateurs du mal être dans la mesure ou ils se veulent se prévaloir d’initiatives collectives pour palier aux déficiences de l’Etat dont ils connaissent les limites, mais quel bonheur d’avoir participer à une fronde bruyante et passive quant aux résultats afin de sauver des vies et cela à n’en pas douter un geste électoral : une hypocrisie peu élégante de dénigrer un pouvoir dont on cesse de le railler de sarcasmes cyniques : un pouvoir qui cumule les fiascos et l’ironique regard « dont le seul à ne pas s’en apercevoir serait Olivier Veran. Disons les choses comme elles se révèlent, elles expriment en réalité, un désamour patent de l’actuel politique du président dans un déni partial malsain de l’homme MACRON, le déni de ses actions, le déni de sa gestion de crises, celles des Forces de l’Ordre, de ses réformes, le déni du premier ministre et de son ministère, le déni sur sa conduite politique, à cela si l’objectivité ne rend pas justice au actes positifs du président toutes les critiques deviennent caduques et sans réelles fondement. Des maladresses, souvent par soucis de nous rassurer, des omissions pour ne pas dire mensonges, des manques, une suite d’aléas que l’on ne voit d’habitude que dans des vaudevilles limites burlesques aux quiproquos risibles dont le président serait le premier responsable : le pouvoir à parfois des œillères, une administration sans imagination, en manque d’initiatives et au plus profond son impossibilité à s’adapter aux courants actuels. Nous vivons dans cette inquiétante atmosphère et de ne plus savoir « jusqu’à ne plus savoir définir nos limites. Pouvions-nous faire mieux ? Il s’avère que notre stratégie anxiogène, cette prudence si abrupte a fait les beaux jours des médias et d’une opposition particulièrement virulente sans donner de décisions valorisantes à la crise et bien silencieuse pour un sujet d’une importance nationale, a servi d’exemple à nos voisins qui, après avoir reçu des satisfécits avec mention se retrouvent dans la même situation que nous. Français, nous n’étions pas si alarmistes que cela ? Eux, la presse les citaient en exemples, mieux que mieux et d’un coup les voilà dans une situation guère meilleure que la notre, un euphémisme complaisant pour ne pas dire « PIRE » que nous ! Ceux qui dénigraient notre ostentation à sévir aux manquements d’attestation et autres incivilités ont pris conscience que le « demain » ne sera pas sans conséquence. L’orgueil nationale représente le caractère d’un pays, les responsables au pouvoir au début ont joué sur cette différence, fort de leur réussite économique,
de leur auto discipline, ils paradaient au « TOP » de la lutte contre le COVID 19 « nous ne craignons rien » actuellement ils font face au virus avec un questionnement doublement coupable : mais entre nous « oseront-ils l’avouer ? » Ainsi, l’Europe, une UE si dépendante des uns aux autres n’a fait qu’appliquer dans un désordre dramatique les décisions que la France dans sa démesure précautionneuse avait prises. Cela ne préfigure pas une fin de crise commune, « le tout en même temps » n’est pas négociable, le COVID 19 a démontré une fois de plus, que la conscience européenne est un leurre, on ne gomme pas l’identité d’une Nation avec des traités, des lois, par principe les Etats de droit ne négocient pas leur destin. Ont-ils pour autant des circonstances atténuantes ? Le BREXIT en est l’exemple le plus souverain, le peuple a tranché, une ouverture que le Parlement n’a pas cherché à couvrir une réalité que le peuple britannique avait décidé par des bulletins de vote, à l’instar de la France et de Maastricht. L’enthousiasme à l’arrivée du vaccin, un enthousiasme messianique tant nous sommes dans l’attente d’un miracle de la science, la FOI, notre espérance divine, laisse présager qu’il ne sera pas si salvateur aussi rapidement que nous l’espérions : les scientifiques s’agitent de précaution, de phrases semblent nous conforter dans le diagnostic mais on sent poindre le doute, « ce sera plus long » disent ils, chaque intervenant de référence est dans la modération dialectique, le COVID 19 est un dangereux virus, bien plus que les espoirs de la fin du premier confinement, la 3 iéme vague attendue tel un pis aller fataliste, sera-t-elle la dernière ? Ce qui manque, en fait, un discours sans ambigüité sur la valeur réelle du vaccin, quand l’incompréhensible s’adjoint à l’imprévisible, l’inquiétude est « que le remède ne soit pas pire que le mal », un discours fort, sans appréhension, convainquant, reste qu’en France, face aux critiques ressassées le goût de l’échec impose sa part d’incrédulité aux choses dites « sérieuses ». On pourrait dire qu’au niveau de l’exécutif on improvise, la stratégie gagnante est elle dans nos traditions, sans clore le débat, la société française est fracturée, elle est mal à l’aise dans sa relation avec le peuple, plus encore avec une opposition politique et la puissance médiatique qui ne cessent de lui dresser une potence de « la crainte d’une procédure » rappel au sang contaminé période Fabius, l’égo indispensable pour survivre à un désastre médiatique, en être le cœur, l’âme, en France, par tradition à défaut d’un coupable, il nous faut un responsable. Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 13 au 19 janvier 2021
Mes années Rock’n’Roll
Après la naisssnce de mon plus jeune frère, nous avons quitté la Rue Borj Ennar, derrière les remparts pour habiter la dernière maison avant le port de Sfax. 24, rue des Paviliers, devenue par la suite rue de REMADA. Immeuble aujourd’hui, détruit pour agrandir le port. J’ai 10 où 11 ans. Nous sommes fans des chanteurs qu’aiment nos parents: Tino Rossi, Georges Guetary... Depuis peu, de nouveaux talents apparaissent, de nouveaux styles aussi. Dario Moreno, Los Macchucambos Et ces italiens à la voix de velours! Mamma mia! Soudain émerge cette fille qui roule les R. On dirait que son nom comporte une faute. Elle devrait s’appeler DALILA. comme dans l’histoire de Samson. En fait, il n’y a pas d’erreur. Elle s’appelle bien DALIDA. Elle chante en hébreu. AVA NAGUILA. Les ragots vont bon train. C’est sûr, elle est juive!!! Nous découvrons Bambino, Côme Ptima, ciao ciao bambina. Et puis, c’est le fameux p’tit bikini. et t’aimer follement... En apprenant le vrai nom de Dalida, nous comprenons que « ça fait pas juif » Mais qu’importe! On l’aime. C’est tout. Aussi, quand lors d’un passage au rayon disque, à Monoprix, sous les arcades, on découvre un beau gosse qui bêle les mêmes chansons que notre Diva, on se demande ce qu’est cette erreur. Il doit être américain. Il s’appelle Johnny! Mais en cours d’anglais, nous avons appris que vacances, ca se dit: HOLLIDAYS. Celui-là s’appelle HALLIDAY. Notre mécontentement est de courte durée, car le bogosse nous sert aussitôt ses «souvenirs, souvenirs» et comme Sfax c’est loin, nous recevons en même temps et en retard: 24.000 baisers. Nous sommes en pamoison. Pour rentrer chez nous, je suis obligé de passer devant le cinéma NOUR. J’en profite chaque fois pour jeter un œil à l’affiche du film de la semaine. Et souvenez-vous, on épinglait plusieurs clichés se rapportant au film de la semaine. J’essaie de déchiffrer l’affiche. C’est qui ce militaire sous le nom imprononçable de Elvis Presleille? Mon copain Jojo ( on a tous un copain jojo en Tunisie) donc mon copain me dit: «tu connais pas Elvis Presley, c’est le roi du Rock.» Il est à l’armée et vient de jouer dans ce film. Avec beaucoup d’aisance, et un accent anglais de la Hara, il dit GI ‘BLUES. Le samedi suivant, nous nous présentons au placier, quelques secondes après le début des nouvelles et Moktar nous désigne discrètement 2 places à la dernière rangée. Évidemment, nous n’avons rien payé. Nous n’avons pas de ticket. Je pensais que Moktar nous faisait une fleur parce que nous étions jeunes. Quelques années plus tard, en France, quand j’ai eu 18 ans, mon adorable père m’avouera que le placier du cinéma, le loueur de vélos, les bonnes âmes qui me prenaient en stop à la sortie du lycée, défi-
laient chez lui, se vantant d’avoir pris soin de son fils. Ils attendaient la récompense, sous la forme d’un énorme paquet de gâteaux. Mon bon papa, ne me l’avait pas dit sur l’heure.
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Hommage à Odette SEMAH
Attendait-il que je devienne adulte? Ou simplement l’occasion? J’étais déjà, très Rock N’Roll. L’année scolaire 60/61 se termine, vers le 15/20 juin. Mes parents ont prévu de nous faire passer les vacances à Paris. C’est la première fois de ma vie. Je ne pense qu’à ça. J’en rêve. En attendant le départ, je me livre à mon activité favorite. Visite à Monoprix, rayon disques. La jeune préposée est une amie de ma mère. Elle ne me refuse rien. J’éclate de rire devant un disque que je vois pour la première fois. Un groupe de 5 gars qui s’appellent Les chaussettes Noires. C’est trop drôle. Mais je préfère demander d’écouter Moustapha. Viens à Juan les pins. Fais-moi du couscous chérie... Bob Azzam fait fureur. Comme Dalida, j’ai tous ses disques. 3 juillet c’est le départ et à Paris, ma tante a des connaissances à la télévision française. En compagnie de nos deux cousines, mon frère et moi sommes invités à la soirée de 14 juillet au studio de la rue Cardicci, dans le 19eme. Il y a un monde fou, et tant mieux. Ça nous permet de passer inaperçus. Un groupe de gamins se produit ce soir la. Depuis le temps que j’entends dire que les chanteurs se roulent par terre. Tout à coup, le presentstrur annonce: Les Chats Sauvages. Nous assistons alors à un numéro d’acrobatie du regretté Dick Rivers qui me scotche littéralement. Je reve de devenir chanteur de Rock. Je n’ai été qu’un fan, très assidu. Les événements feront que je n’ai jamais revu mon école. Franchement, le lycée Voltaire n’avait pas la saveur des préfabriqués de la Mission. Après les Chaussettes noires et les Chats sauvages, les murs de Paris étaient couverts d’affiches d’un nouveau groupe: Les Pirates. Après ce sera les vautours, les champions, les Shadows, les fantômes, Vince Taylor, Danny Boy et les pénitents... J’en oublie, c’est sûr. Je deviendrais intime avec le premier batteur de chats sauvages. Willy Lewis. Joufflu, un sourire permanent, plutôt joli garçon. Et quand il me dit que son nom est William Taieb, j’ai de l’eau de fleurs d’orangers qui coule dans mes veines. MAZAR, oui. Autre précision? Je le reçois à la radio avec le délicieux Hervé Houzi. L’émission fut très drôle et pleine d’humour et de secrets. Quand les Beatles et les Rolling Stone débarquent, je suis devenu sage. J’ai besoin de nourrir une famille. Mais au fond de moi, je suis toujours Rock’N’Roll. René Seror
C’est avec le cœur inondé de larmes que notre Maman, Odette SEMAH, nous a quitté. C’était une femme merveilleuse, une maman exceptionnelle, elle aimait la vie, elle avait la joie de vivre, très dynamique, sympathique, pleine d’entrain, elle a toujours fait du bien autour elle, aider beaucoup de gens... elle aimait tellement la fête qu’Hachem a décidé de nous réunir, pour son en-
terrement, le 31 décembre, jour de fête international. Elle va beaucoup nous manquer, rien ne la remplacera, une partie de nous s’en va aussi ... Repose en paix auprès de notre papa Hervé Show et toute sa famille
Inoui ! Odieux ! Je ne trouve pas d’autres mots pour qualifier le comportement odieux de quelques uns. Inutile de les désigner! Il suffit de suivre l’odeur de puanteur qui se dégage de leurs propos. Tenez-vous bien!
Comme si cette perfide ne suffisait pas, on trouve une correspondante qui en rajoute une couche: «...tous les projecteurs sont braqués sur Israël, qui réussit sa vaccination mais n’a rien prévu pour les palestiniens.» Mon cri de rage est à 2 vitesses.
Alors qu’Israël est cité en exemple pour ses qualités et sa rapidité en matière de vaccination, nous voyons et entendons ça et la, des critiques, du style, «Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale.» Car enfin, c’est inouï. D’abord un élu québécois qui crache son anti sémitisme. Et ce matin, on trouve un médecin qui dit: « notre réussite s’explique, parce que, nous avons commencé très tôt et acheté des vaccins au double de leur prix.»
La première est de demander si l’info a été vérifiée. Car pour ma part, je détiens des preuves du contraire. En second, je dirai à tous ces menteurs, dont la langue va plus vite que leur cervelle, «Vous si prompt à ouvrir vos portefeuilles à la «CAUSE»
Qui dit mieux? Ce message passe en boucle, sur tous les bulletins d’infos. La déclaration d’Albert Bourlat, PDG de Pfizer a notre BIBI, ne passe nulle part. Quand BIBI lui demande de ne pas oublier son petit pays, Albert Bourlat répond: «Je n’oublie jamais ma judéité, ni mes origines grecques.»
Vous qui arrosez toutes ces ONG qui prônent le boycott d’Israël, Pourquoi vous ne faites rien. Pourquoi vous n’organisez pas une vaccination à ce niveau la? Pourquoi compter sur Israël?» Il existe une réponse simple à toutes ces questions. Si seulement vous pouviez détester Israël, dans les mêmes proportions que votre incapacité! On serait tranquilles pour un moment. René Seror
SÉCURITÉ
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Israël: «Nous continuons de rester vigilants sur toutes nos frontières»
Le ministre a également «exhorté les Israéliens à se faire dépister et à se faire vacciner» Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a mis en garde mardi les ennemis de l’Etat hébreu lors d’une visite d’une division de l’armée située dans les hauteurs du Golan. «Nous continuons de rester vigilants sur toutes nos frontières. Nous avons agi et continuerons d’agir contre quiconque tentera de nous défier de près ou de loin. Nous ne restons pas assis à attendre, nous agissons sur les plans sécuritaire, politique et économique», a-t-il mis en garde.
«Nos ennemis ne sont pas intéressés par le coronavirus ou les élections. Je ferai tout pour m’assurer qu’Israël dispose d’une direction engagée 24 heures sur 24 et sept jours sur sept dans [le maintien de] la sécurité du pays, dans [la préservation de] la santé [de ses citoyens] et pour faire avancer les processus nécessaires dans la région», a ajouté M. Gantz. Concernant la crise sanitaire, le ministre a «exhorté les Israéliens à continuer de suivre les directives, à se faire dépister et à se faire vacciner». «Le virus ne fait pas de distinction entre les secteurs», a-t-il rappelé.
Mike Pompeo accuse l’Iran d’être la «nouvelle base» Cisjordanie: tentative d’attaque à d’Al-Qaïda l’arme blanche au point de contrôle alias Abou Mohammed al-Masri.
«Al-Qaïda a une nouvelle base : c’est la République islamique d’Iran. Le résultat, c’est que la création diabolique de Ben Laden est en passe de se renforcer et d’accroître ses moyens d’action», a expliqué M. Pompeo.
«Si nous ignorons cet axe Iran/Al-Qaïda, c’est à nos risques et périls. Nous devons l’affronter» Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a accusé mardi l’Iran d’être la «nouvelle base» du réseau jihadiste Al-Qaïda et d’être «pire» que l’Afghanistan au moment des attentats du 11 septembre 2001. Dans un discours à Washington, huit jours avant la fin du mandat de Donald Trump, il a également officiellement confirmé, pour la première fois, la mort en août dernier dans les rues de Téhéran du numéro deux d’Al-Qaïda, Abdullah Ahmed Abdullah,
de Qalandiya, le terroriste arrêté
«Si nous ignorons cet axe Iran/Al-Qaïda, c’est à nos risques et périls. Nous devons le reconnaître. Nous devons l’affronter. Nous devons le vaincre», a-t-il martelé. Le ministre iranien des Affaires étrangères a immédiatement répondu aux accusations de son homologue américain, en renvoyant les Etats-Unis à leurs liens avec l’Arabie saoudite notamment. «Personne n’est dupe. Tous les terroristes du [11 Septembre] venaient des destinations favorites [de M. Pompeo] au MoyenOrient; aucun d’Iran», a écrit Mohammad Javad Zarif. La majorité des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis était d’origine saoudienne.
L’assaillant est un Palestinien âgé de 51 ans, originaire de la ville de Naplouse Un terroriste palestinien a été arrêté mardi soir après avoir tenté d’attaquer un officier de la police aux frontières au point de contrôle de Qalandiya, en Cisjordanie, a annoncé un porte-parole de la police israélienne dans un communiqué. Le terroriste est un Palestinien âgé de 51 ans, originaire de la ville de Naplouse. Les forces de sécurité l’ont empêché de traverser le poste-frontière, puis l’ont arrêté lorsqu’il a tenté de blesser un officier avec
un tournevis. L’assaillant a été emmené pour être interrogé par les forces de sécurité israéliennes. Ce nouvel événement intervient alors qu’une tentative d’attaque à la voiture-bélier et à l’arme à feu contre des soldats israéliens a eu lieu samedi dernier à un checkpoint près du village de Ya’bad, à l’ouest de Jénine en Cisjordanie. Un suspect aurait tenté de renverser des soldats en service postés à un checkpoint avant de leur tirer dessus.
SÉCURITÉ
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Le Liban accuse Israël de «violations de son espace aérien» et compte porter plainte à l’ONU
Michel Aoun appelle à une condamnation «des violations de la souveraineté du Liban»
s’est plaint à plusieurs reprises de violations présumées de son espace aérien et de ses frontières maritimes.
Le bureau du président libanais, Michel Aoun, a déclaré mardi que Beyrouth allait déposer «une plainte urgente» auprès des Nations Unies contre ce qu’il appelle des «violations quotidiennes de son espace aérien par Israël».
La Ligne bleue, une frontière dessinée par l’ONU après le retrait des troupes israéliennes du Liban en 2000, fait l’objet de divergences entre les deux pays sur son tracé.
M. Aoun a ainsi appelé à une condamnation de «l’agression et des violations de la souveraineté du Liban» par l’Etat hébreu, rappelant qu’une résolution de l’ONU avait été adoptée pour mettre fin aux hostilités entre les deux pays suite au dernier conflit en 2006. Israël et le Liban sont deux voisins techniquement toujours en guerre, et Beyrouth
En octobre, des pourparlers «historiques» ont été lancés sous égide de l’ONU et des Etats-Unis concernant les frontières maritimes disputées entre Israël et le Liban. Les négociations devaient également permettre de trouver un accord sur la frontière terrestre. Mais elles ont buté dès fin novembre et la dernière séance a dû être reportée.
Nucléaire: l’Iran souhaite la suppression d’une clause de l’accord
«Le ‘snapback’ devra certainement être abandonné car il s’agit d’un principe absurde» Téhéran souhaite faire ôter de l’accord sur le nucléaire iranien la clause permettant de réactiver des sanctions onusiennes à son encontre, et serait prête à négocier sur ce point, selon un haut responsable iranien. En 2015, la République islamique et le Groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu à Vienne un Plan d’action global censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions. L’accord offre à l’Iran un allègement des sanctions internationales le visant en échange d’une limitation drastique de son programme nucléaire et de garanties prouvant qu’il ne cherche pas à acquérir la bombe atomique.
Le texte contient aussi une règle de caducité («snapback» en anglais), disposition permettant de redonner effet à toutes les sanctions prises par l’ONU contre l’Iran de 2006 à 2015 à cause de son programme nucléaire controversé. Ce mécanisme ouvre la possibilité, après un processus d’arbitrage, de réactiver ces sanctions en cas de «non-respect manifeste des engagements» de l’Iran. «Dès le début, [le guide suprême Ali Khamenei] n’était pas d’accord avec cette règle de caducité [mais celle-ci] a été conçue contre sa volonté», déclare Ali Akbar Vélayati, conseiller de M. Khamenei. «Dans les prochaines négociations, ce mécanisme devra certainement être abandonné car il s’agit d’un principe absurde», ajoute M. Vélayati, qui conseille le guide sur les affaires diplomatiques.
Pologne: une croix gammée et des graffitis nazis peints sur le mur d’un cimetière juif près du camp d’Auschwitz
L’incident est «douloureux» et rappelle que «nous devons continuer à lutter contre toutes les formes de haine» Une croix gammée et le symbole des SS nazis ont été griffonnés sur le mur d’un cimetière juif de la ville d’Oświęcim, en Pologne, près du site de l’ancien camp de concentration d’Auschwitz, a rapporté lundi le Jewish Telegraphic Agency (JTA). Dimanche, le mémorial et musée d’Auschwitz-Birkenau a publié une photo des graffitis sur son compte Twitter, notant qu’ils avaient été découverts près de l’ancien camp d’extermination.
L’incident est «douloureux» et rappelle que «nous devons continuer à lutter contre toutes les formes de haine», a écrit le musée. Les inscriptions ont été supprimées peu de temps après leur découverte. «La loi polonaise poursuit de tels actes. Nous espérons que la police identifiera les personnes responsables», a-t-il été ajouté. La Pologne a connu une résurgence du sentiment nationaliste de droite ces dernières années. Cependant, la glorification de l’idéologie et des symboles nazis, courante dans une grande partie de l’Europe de l’Est et au-delà, est relativement rare dans ce pays.
FRANCE
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France: sept personnes interpellées dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty
Carnet de décès par Alain Sayada Au total, quatorze personnes sont inculpées dans l’enquête Sept hommes âgés de 17 à 21 ans ont été interpellés mardi dans plusieurs régions de France dans l’enquête sur l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, décapité en octobre dans la région parisienne.
Hamouri Simon Guetta nous a quittés… Nous avons appris cette semaine le décès de notre ami Simon Guetta z’l dit Hamouri pour les intimes. Simon nous a quittés la semaine dernière et sa voix, son rire et sa gouaille nous manquent déjà ! Hamouri, comme aimaient à l’appeler ses amis était de ces figures de quartier qui ne laissent personne indifférent. Doté d’une répartie et d’un humour qui n’avaient d’égal que sa sympathie, Hamouri aurait pu inspirer le grand écran. Je me plaisais souvent, quant à moi, à l’imaginer dans l’univers de Michel Audiard et si l’époque l’avait permis, je l’aurais bien vu tenir l’un des rôles dans les tontons flingueurs ou le cave se rebiffe. Hamouri était de ces forts en gueule qu’on se plaisait à mettre à l’écran pour qu’ils le crèvent, dans ces films en noir et blanc. Pourtant, sa carapace inoxydable cachait des blessures insondables, celle notamment de la perte de son fils Samuel, parti bien trop tôt. Mon Hamouri, personne, parmi ceux qui t’ont bien connu, n’arrive à croire à ton départ. Tu laisses autant de vide que de silence et c’est bien peu de dire que tu vas nous manquer… A Kalou, ta fille, ainsi qu’à toute la famille Guetta, j’adresse mes condoléances aussi sincères qu’attristées. Baroukh Dayan Haemet Alain
Décès de Jean-Pierre Fellous Z’l : Astérix a joué sa dernière partie de cartes… Notre ami Yossef Jean-Pierre Fellous, JP ou Astérix pour ses intimes, nous a quittés le 7 janvier dernier. Jean-Pierre et ses célèbres moustaches, qui lui valaient son sobriquet gaulois, était le plus british des juifs de Tunisie amateur de cartes ! Toujours chic et distingué, Jean-Pierre avait, d’abord et avant tout, l’élégance du cœur. Celle qui oblige à répondre avec bienveillance et disponibilité, quelle que soit la sollicitation. Celle qui fait que, lorsque des gens comme lui vous accordent leur amitié, vous le vivez comme une bénédiction. Jean-Pierre, cette « braha » que tu faisais planer au-dessus de nos têtes et de nos existences, demeure à jamais dans nos cœurs. L’annonce de ton décès, pour moi, pour mon épouse Katy, fut un réel choc. Tu étais un ami, un vrai, dont la sincérité et les bons conseils nous manqueront à jamais. Tu étais aussi un père aimant et un époux dévoué, dédiant tes moindres heures à tes deux fils et à ta femme, l’amour de ta vie. Je sais que tes bonnes actions, tes valeurs, celles que tu as su mettre en œuvre tout au long de ta vie t’offrent d’office l’accès au Gan Eden. Sois-y accueilli comme un roi, et au côté d’Hachem, protège ta famille et tes amis. Baroukh Dayan Haemet. Adieu Yossef, repose en paix.
Les suspects «apparaissent sur différents groupes de messageries dans lesquels participait (Abdoullakh) Anzorov», le jeune Russe Tchétchène ayant décapité l’enseignant qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a indiqué une source judiciaire. Parmi les sept hommes, certains sont également originaires de la république russe de Tchétchénie. Les interpellations ont été réalisées par la sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans plusieurs villes de France, a indiqué une source proche du dossier.
En décembre, cinq hommes âgés de 18 à 21 ans et d’origine tchétchène, soupçonnés d’avoir eu des contacts avec l’assaillant, avaient été libérés à l’issue d’une garde à vue, sans poursuite à ce stade. Au total, quatorze personnes sont inculpées dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty, 47 ans, assassiné le 16 octobre près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine. Parmi les suspects figurent six collégiens. Cinq sont poursuivis pour «complicité d’assassinat terroriste», accusés d’avoir permis à Anzorov, un réfugié de 18 ans, d’identifier le professeur. Abdoullakh Anzorov avait revendiqué son geste dans un message audio en russe où il disait avoir «vengé le prophète» Mahomet, reprochant au professeur de l’avoir «montré de manière insultante». Il avait été tué peu après par les policiers.
FRANCE
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Strasbourg : Un livreur de Deliveroo refuse de prendre des commandes dans deux restaurants casher : «Je ne travaille pas pour les juifs !»
Deux restaurateurs de Strasbourg, (Bas-Rhin), ont déposé plainte après le refus par un ou deux livreurs Deliveroo de prendre en charge leurs commandes. Raison invoquée par le ou les prestataires, pour l’instant en cours d’identification : « Je ne travaille pas pour les juifs »… Dans ces deux restaurants casher de la ville, la scène qui s’est jouée, le 7 janvier dernier, « était la même », souligne Me Raphaël Nisand, l’avocat en charge de l’affaire, interrogé par l’AFP. Interdits d’ouverture, comme leurs homologues sur l’ensemble du territoire, les établissements en question livrent leur clientèle. Mais ce jour-là, le livreur se montre curieux et demande « « C’est quoi votre spécialité ? » Le restaurateur répond : « Ce sont des spécialités israéliennes » Réponse du livreur : « Ah ben non, je ne livre pas aux juifs ! ». Et il annule la prise en charge des commandes… Abasourdis, les deux restaurateurs n’en restent pas là. Ils contactent la société de livraison, en l’occurrence Deliveroo et décident de porter plainte conjointement avec le Consistoire israélite du Bas-Rhin et le Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme (lire, ci-après, notre interview de Sammy Ghozlan, président du BNVCA. « Le Consistoire israélite du Bas-Rhin considère qu’il est intolérable que des livreurs travaillant pour la société Deliveroo osent pratiquer ouvertement une discrimination antisémite », précise à l’AFP le président du Consistoire local, Maurice Dahan. Quant à l’entreprise Deliveroo, elle a ex-
primé, dès lundi 11 janvier, sa consternation en découvrant l’affaire : « Nous prenons cet incident très au sérieux et avons immédiatement décidé de mener notre propre enquête interne », a affirmé l’entreprise dans un message écrit. « Si les faits tels qu’ils sont rapportés sont avérés, nous agirons et mettrons définitivement fin au contrat du livreur responsable », ajoute la plateforme de livraison de repas, déclarant n’avoir « aucune tolérance pour les propos ou agissements antisémites, qui constituent un délit pénal, et condamn(er) tout acte de cette nature avec la plus grande fermeté ». L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale. Mais pour les juifs de France, elle marque une étape de plus franchie dans la mise au ban : « il va falloir, désormais, s’interdire de commander des repas. En pleine crise sanitaire ! », s’inquiète un internaute juif sur les réseaux sociaux. Consternant… Sammy Ghozlan. « Il va falloir être prudent… » Le BNVCA, mis au courant de l’affaire, n’a pas tardé à faire savoir sa position sur cette affaire. Pour Israël Actualités, son Président Sammy Ghozlan, détaille les conséquences de l’affaire. On avait déjà entendu parler de tels incidents, notamment avec les chauffeurs VTC. Mais jamais avec les plateformes de livraison de repas. Est-ce bien la première fois ? Effectivement, c’est la première fois que des livreurs refusent de servir ou de livrer. C’est d’ailleurs une première fois qui doit nous alerter et nous faire prendre conscience qu’un geste anodin, comme commander un repas, peut représenter en termes de danger. Il va désormais falloir faire attention…
Attention à quoi exactement ? Qu’estce qui vous inquiète ? Je pense que tout client d’un restaurant casher passant une commande ou tout client au nom à consonance juive d’un établissement non casher, doit désormais être prudent. Ces repas sont livrés dans des emballages non scellés. Qui nous dit que les livreurs, s’ils sont ouvertement antisémites, ne prendraient pas l’initiative d’y introduire un quelconque poison, ou du moins une substance dérangeante ? Pour moi, un pas est franchi et j’appelle les clients éventuels à la prudence : déplacez-vous ou demandez dans quelle condition est assurée la livraison. Quant aux restaurateurs casher, je les invite à se doter eux-mêmes d’un service de livraison et d’un personnel en lequel ils auront toute confiance… Etes-vous étonné que cette affaire arrive à Strasbourg, plutôt qu’en région parisienne ? Il faudra, pour répondre à votre question, que l’enquête avance, que le ou les livreurs concernés soient identifiés par la police et que ses motivations, son parcours soient connus. La presse française s’est, pour une fois, largement fait l’écho de cette affaire. Assiste-t-on à un réveil des consciences et des médias sur l’antisémitisme flagrant d’une partie de la société française ? Non. Si un avion s’était écrasé au même moment, l’affaire serait passée à la trappe. Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont sorti l’information. L’AFP l’a reprise et les médias mainstream l’ont reprise dans la foulée. Ça ne tient qu’à ça ! Vous avez pu avoir un échange direct avec l’entreprise Deliveroo. Quel est le ressenti et l’état d’esprit de la direction
face à cet incident ? Je me suis entretenu longuement avec la directrice générale pour la France de la plateforme de livraison Deliveroo. Elle est tout aussi révoltée que les clients ou les restaurateurs et ne compte pas laisser passer l’affaire sans réaction. Hélas, il y a un paramètre qui m’inquiète : les plateformes du type de deliveroo sous-traitent leur activité auprès de prestataires. Or, il peut arriver qu’un livreur qui a accepté trop de courses, se décharge de certaines sur un camarade n’ayant aucune légitimité à remplir la mission. Cela veut dire que des personnes dont on ne sait rien, même pas leur identité, disposent en toute illégalité de données-client sensibles : adresse, numéro de téléphone, etc. J’ai d’ailleurs contacté la CNIL et le ministère de l’Intérieur à ce sujet. Il faut qu’un protocole strict de gestions des données clients soit mis en place, afin de ne pas mettre en danger les consommateurs. En attendant, ces derniers devront être prudents…
FRANCE
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Le clin d’œil de Gilles Fiszenson
_C’était un petit endroit pépère_ _Tout près du métro Saint-Mandé_ _Qui vendait des produits cacher_ _Pour les habitants du quartier_ _Un individu cagoulé_ _Suintant la haine de tous les pores_ _Armé comme un fourgon blindé_ _Est venu pour semer la mort_ _Soudain au magasin cacher_ _Ce fut l’enfer_ _Ce fut l’enfer_ _Il a tiré à tour de bras_ _Avec de la haine plein les yeux_ _Sur tout ce qui portait kippa_ _Sur les enfants, sur les p’tits vieux_ _Certains pleuraient les bras en l’air_ _D’autres se cachaient où ils pouvaient_ _Le sang glacé, c’était la guerre_ _Tout près du métro Saint-Mandé_ _Et dans le magasin cacher_ _C’était l’enfer_ _C’était l’enfer_ _Mais quelle est cette époque immonde?_ _Nous avons perdu l’essentiel_ _Avec de la peur plein le monde_ _Avec de la haine plein le ciel_ _Qu’ils reposent à Jérusalem_ _Sur la terre de leurs pères_ _Au soleil d’Israël_ _Je veux leur dédier ce poème_ _Leur dire qu’ils nous sont chers_ _Qu’on n’oubliera jamais_ _Je veux leur dédier ce poème_ _Leur dire qu’ils nous sont chers_ _Qu’on n’oubliera jamais_
La diffusion de cette chanson de Renaud a ouvert la sixième cérémonie de commémoration de l’attentat de l’HyperCacher du 9 janvier 2015 organisée par Monsieur Francis Kalifat, président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), devant le magasin de la Porte de Vincennes. Les nombreuses personnalités politiques et religieuses présentes ont allumé douze bougies en mémoire des trop nombreuses victimes françaises du terrorisme dans le monde. Puis, le père de Yoav Hattab, le rabbin Binyamine Hattab a récité le Kadich pour l’élévation de l’âme des victimes. Le grand-rabbin de France, ‘Haïm Korsia a ensuite récité la prière pour la République française. Une minute de silence et la Marseillaise ont précédé la fin de la partie cérémoniale et le début de la rencontre informelle entre les familles des victimes et les nombreuses personnalités présentes. Un échange très long s’est ainsi déroulé devant le magasin où a été perpétré l’attentat antisémite du 9 janvier 2015. Espérons que ce devoir de mémoire aidera à éviter de nouvelles tragédies. _On n’oubliera jamais._
Renaud - Hyper Cacher - 2016
France: le gouvernement vise les 400.000 personnes vaccinées à la fin de la semaine
résidents des Ehpad et les professionnels de santé. «Nous allons continuer sur cette ligne-là pour atteindre peut-être même 400.000 en fin de semaine, c’est l’objectif», a déclaré Mme Bourguignon, interrogée sur Public Sénat.
Plus de 138.000 personnes en France ont été vaccinées au 11 janvier Le gouvernement espère atteindre les 400.000 personnes vaccinées contre le Covid-19 à la fin de la semaine, notamment dans les Ehpad où seuls 30.000 résidents ont reçu le vaccin, a indiqué mardi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon. Après de vives critiques sur la lenteur du démarrage de la campagne vaccinale, le ministère de la Santé a annoncé lundi soir que plus de 138.000 personnes en France étaient vaccinées au 11 janvier, parmi les
Le gouvernement, qui compte avoir reçu 2,6 millions de doses d’ici la fin du mois, a modifié sa stratégie en ouvrant la vaccination à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans ou fragiles, ainsi qu’aux aides à domicile et aux pompiers. «Cela a eu pour effet de booster les chiffres depuis quelques jours», a précisé Mme Bourguignon. Selon elle, les centres de vaccination qui s’ouvrent actuellement sur le territoire «vont se multiplier: il y en a 200 pour l’instant, il y en aura 350 en fin de semaine, et 600 à la fin du mois».
ISRAËL
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Illan Klein, du Maguen David Adom : « En mars, Israël aura atteint ses objectifs en matière de couverture vaccinale. »
Illan Klein fait partie du département international du Maguen David Adom. Sollicitée par le gouvernement israélien pour prendre sa juste part au sein de l’ambitieuse campagne de vaccination lancée fin décembre, l’institution lui a donc demandé de piloter l’action du MDA sur le terrain. Pour Israël Actualités, il décrit les coulisses de l’impressionnante opération montée par l’Etat hébreu pour tenir ses objectifs : obtenir que les deux tiers de sa population soit vaccinée avant Pessah… Explications. des vies normales, c’est le vaccin. Pour une majorité de la population, il faut sortir de cette crise et il faut faire confiance au vaccin. « La lutte contre le coronavirus est une course contre la montre »
Quel rôle a été dévolu au MDA, au sein de la campagne de vaccination ? Il faut, avant d’aborder cet aspect, rappeler que le MDA est au cœur de la lutte anti-COVID. Nous avons ouvert des centres d’appel, puis de dépistage. Nous sommes désormais au cœur de la campagne de vaccination, notamment pour un public en particulier, celui des personnes âgées qu’elles vivent chez elles ou en maison de retraite. Pourquoi cette population en particulier ? En Israël, la campagne de vaccination a été segmentée afin d’être la plus efficace possible. Il a vite été pris en considération la nécessité de porter une attention particulière aux seniors. Ici, les gens désireux de se faire vacciner se signalent auprès de leur caisse d’assurances maladie, ils reçoivent alors un appel de leur caisse et obtiennent un rendez-vous. Pour les personnes âgées, la démarche n’est pas aussi fluide : ils ne se mobilisent pasforcément, sont moins connectés, donc moins informés et s’ils vivent en maison de retraite, ne se déplacent pas toujours aisément. Le Maguen David Adom a l’expertise des unités de soin mobiles, donc il nous a été demandé de prendre en main la gestion de la vaccination pour ce public. Nous avons aussi une capacité à mettre en place un protocole en urgence. Or, il fallait vacciner le plus vite possible ce public-là, car il est fragile et susceptible de développer les formes les plus graves de la maladie. En trois semaines, le MDA a réussi à vacciner tous les patients des maisons de retraite et les personnes âgées isolées qui le désiraient. La deuxième dose commence à être administrée à ces patients et ce sera chose faite dans 3 semaines. Dans l’intervalle, nous avons apporté notre concours sur la vaccination du reste de la population. Comment s’organise, en Israël, la vaccination ? Où se déroule-t-elle ? Pour faire au plus vite, les autorités sanitaires ont opté pour multiplier les lieux
et mode de vaccination. On peut donc recevoir une injection au sein des locaux des caisses d’assurances maladie, dans des centres de vaccinations ouverts pour l’occasion, notamment au sein des infrastructures mises à disposition par les communes. Il y a même des drive-in vaccinaux. En restant au volant de votre véhicule, vous pouvez être vaccinés ! Quels sont les objectifs fixés par le gouvernement en matière de couverture vaccinale ? 170 000 vaccinations par jour : c’est l’objectif fixé globalement ! Israël compte 9,5 millions d’habitants et il faut que 5 à 6 millions de personnes soient vaccinées pour avoir une couverture vaccinale suffisante. Nous voulons atteindre cet objectif vers fin mars : à cette date, 60 % de la population aura reçu les deux doses. Je rappelle d’ailleurs qu’au sein de la population, il y a des publics qui ne sont pas concernés : les moins de 16 ans, par exemple, ne peuvent pas être vaccinés car les vaccins ont été développés pour un public adulte. Quel est le vaccin utilisé ? Il y en a plusieurs, mais celui de Pfizer est majoritaire. Celui de Moderna est aussi utilisé. Le vaccin développé par les chercheurs israéliens n’est pas encore prêt. Il sera néanmoins utile et utilisé dans une prochaine phase. Quel est le regard de la population israélienne sur le vaccin ? La population israélienne a été préparée à l’avance par le biais d’un travail de fond. Hôpitaux, ministère de la Santé, Maguen David Adom. Tout le système de santé et ses acteurs de terrain ont été mobilisés pour faire comprendre et accepter aux Israéliens l’importance et la nécessité du vaccin. La population a compris que même si le nombre de morts est limité en Israël, les dégâts que cause cette pandémie sont catastrophiques. Santé, emploi, économie, vie culturelle ou sociale, les conséquences à court ou long terme sont lourdes. La lueur d’espoir, pour retrouver
« Le coronavirus ne tue pas tant que ça. » : que répondez-vous à ceux qui disent que la mobilisation mondiale est disproportionnée ? Les mesures drastiques de confinement, de couvre-feu ont permis de limiter les dégâts et les décès. Si on n’avait pas freiné l’épidémie, il y aurait des millions de morts partout. Il y a quand même plus d’un million de morts dans le monde, malgré les précautions prises, c’est dire si le virus est contagieux. Ceux qui disent que ça ne tue pas tant que ça doivent comprendre que si le monde ne s’était pas arrêté, c’aurait été bien pire. Le vaccin est notre porte de sortie. Seul un vaccin nous permettra de libérer les populations et les économies du monde entier. Beaucoup de citoyens français juifs regardent avec envie et admiration ce qu’il se passe en Israël. Ils s’interrogent aussi. En France, la campagne prend son temps. Pourra-t-on dès lors, venir en Israël sans être vacciné ? Pour le moment non, mais cette question d’ouverture des frontières est stratégique et elle est prématurée car l’objectif est d’obtenir une couverture vaccinale suffisante avant d’ouvrir les frontières. Malgré l’ambitieuse campagne vaccinale, la population est de nouveau confinée. Pourquoi ? Tout à fait. Nous avions entre 5000 et 6000 nouveaux cas par jour fin 2020. Un nouveau confinement, le troisième a donc été décrété, juste avant Hanouka. Nous continuons, depuis à faire des dizaines de milliers de tests de dépistage : la semaine dernière, 200 000 personnes ont été dépistées par le Maguen David Adom. Au même moment, l’état a durci le confinement et décrété la fermeture des écoles. L’objectif est d’arriver à moins de 1000 personnes positives par jour. Ça pourrait donc, selon les experts, prendre encore 2 à 3 semaines, mais aucune date de déconfinement n’a été annoncée pour l’instant. Les variants anglais et sud-africain sont-ils aussi actifs sur le sol israélien ? Oui hélas. Nos frontières n’ont été fermées qu’après la découverte de ces nouvelles souches, la souche anglaise est présente de
manière conséquente en Israël. Quant au variant sud-africain, pour l’instant seuls 4 cas ont été dépistés. Lors des tests de dépistage, on cherche systématiquement quelle est la souche responsable de l’infection. Et l’on note, comme ailleurs dans le monde, une nette augmentation de la contagiosité depuis l’arrivée de la souche britannique. Les effets positifs du vaccin sont-ils déjà visibles ? Sur le premier public vacciné, à savoir les seniors, on voit déjà les effets : nous avons moins de malades graves au-delà de 65 ans. 75 % de cette population a déjà reçu la première dose. Ça ralentit donc la progression de la maladie au sein de cette partie de la population. Dans l’ensemble de la population, le variant anglais va très vite, et les moins de 65 ans pas encore suffisamment nombreux à être vaccinés. Il faudra attendre encore quelques semaines pour noter les résultats. Le combat contre le coronavirus est une course contre la montre. Plus on travaille vite, plus on aura rapidement un résultat probant sur l’ensemble de la population. Quel regard portez-vous sur la situation française ? Je ne peux juger ce qu’il se passe en France. Je peux en revanche vous dire qu’en Israël, on part du principe qu’il faut une mobilisation globale, immédiate, stratégique et bien préparée en amont. Toute notre campagne de vaccination a été préparée entre la deuxième et la troisième vague. En octobre, on a commencé à mettre sur pied le protocole. Nous avons une logique de résultat et nous avons commencé à nous préparer en suivant les recherches des labos. Nous avons acheté les vaccins très en amont, avant même que la Food and Drug administration (FDA), délivre un agrément. La FDA a donné son accord un jeudi soir. Le samedi soir, juste après Shabbat, il y a avait un premier vacciné et c’était symboliquement, le Premier ministre. Qu’il donne l’exemple et soit le premier était symbolique. Cela faisait partie de la stratégie. Y a-t-il un exemple israélien que certains pays demandent à partager ? Tout à fait. Beaucoup de pays nous ont sollicités pour orienter leur propre campagne de vaccination. Ils envoient des équipes sur place et nous partageons volontiers notre expérience stratégique et de terrain. Je ne pourrai en revanche vous dire lesquels…
ISRAËL
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Israël/Covid-19: la campagne de vaccination s’étend aux personnes âgées de 50 à 54 ans
700.000 nouvelles doses du vaccin sont arrivées en Israël lundi
Le ministère de la Santé a annoncé mardi qu’à compter de mercredi, les Israéliens âgés de 50 à 54 ans pourront également recevoir le vaccin contre le Covid-19. Cette annonce intervient alors que le pays vient d’étendre sa campagne de vaccination contre le coronavirus aux personnes de plus de 55 ans. «Pour prendre rendez-vous, les gens doivent contacter leurs caisses de santé», a déclaré le ministère. L’élargissement du cercle des personnes qui peuvent être vaccinées a été rendu possible grâce à la livraison de quelque 700.000 nouvelles doses de vaccin qui sont arrivées en Israël lundi.
D’autres livraisons sont prévues la semaine prochaine, et selon le Premier ministre Benyamin Netanyahou, des centaines de milliers de personnes devraient être vaccinées chaque semaine jusqu’à ce qu’environ 5 millions d’Israéliens soient vaccinés d’ici la fin du mois de mars. De plus, les caisses de santé se sont engagées à augmenter le nombre de personnes pouvant être vaccinées jusqu’à 200.000 par jour. Jusqu’à présent, 1.854.358 Israéliens ont été vaccinés avec au moins une dose du vaccin Pfizer, a rapporté mardi matin le ministère de la Santé - soit environ 20% de la population. La vaccination du personnel éducatif a également commencé mardi.
Israël: B. Gantz a contacté le chef de l’opposition pour former une Un nouveau parti israélo-arabe alliance en vue des élections
veut s’associer à Yesh Atid
«Yair (Lapid) a parcouru un très long chemin dans la politique israélienne» Le chef de la liste centriste Bleu Blanc, Benny Gantz, a contacté mardi le chef de l’opposition Yair Lapid, après avoir déclaré qu’il ne s’illusionne plus sur le fait de devenir Premier ministre et dans le but de s’opposer à Benyamin Netanyahou lors des prochaines élections, ont rapporté les médias israéliens. «Je ne me fais pas d’illusions sur le fait que je serai Premier ministre après les élections», a déclaré B. Gantz à la chaîne publique Kan. «J’ai l’intention de m’asseoir avec toute personne intéressée afin d’envisager tous les mécanismes possibles qui permettront une course conjointe et qui éviteront une perte des voix, dans le but de remplacer Netanyahou», a-t-il ajouté.
«Yair (Lapid) a parcouru un très long chemin dans la politique israélienne et il peut se tenir à la tête du bloc (de centregauche)», a-t-il encore précisé, soulignant “de nombreuses valeurs communes partagées sur les choses que nous aimerions réaliser». Selon Channel 12, Benny Gantz a contacté toutes les parties qui s’opposent à B. Netanyahou, et a demandé qu’une réunion se tienne mardi soir, sans avoir obtenu de réponse de leur part. Il a appelé lundi soir les dirigeants des partis de centre-gauche à s’unir en vue des prochaines élections, qui doivent se tenir fin mars.
«Je ne peux pas être à l’extrême gauche de la scène politique israélienne et être efficace» Un parti israélo-arabe nouvellement formé, appelé Ma’an, aimerait s’associer avec des partis centristes tels que Yesh Atid, mais seulement s’ils s’engagent à «mettre fin à la discrimination au sein de la société israélienne». «Nous devons nous déplacer vers le centre de la société israélienne afin de nous légitimer, mais principalement pour tenter de devenir plus influents», a déclaré le chef du parti Ma’an, Mohammad Darawshe, également Directeur de la planification et de l’égalité chez Givat Haviva.
«L’identification des partis israélo-arabes et de leurs politiciens avec exclusivement l’extrême gauche de la carte politique israélienne a été une erreur», a-t-il estimé. «Je ne peux pas être à l’extrême gauche de la scène politique israélienne et être efficace», a-t-il lancé. «En cas de mobilisation, la communauté israélo-arabe pourrait représenter 20 mandats», a poursuivi M. Darawshe. «Une coalition de 20 sièges arabes avec des partenaires qui ont le pouvoir et qui détiennent 20 sièges également représente déjà un bloc de 40 sièges», a-t-il expliqué.
POLITIQUE
Edition du 13 au 19 janvier 2021
USA: Sheldon Adelson, philanthrope et soutien de D. Trump et B. Netanyahou, décède à l’âge de 87 ans
Sheldon Adelson sera enterré en Israël Le fondateur du groupe Las Vegas Sands, Sheldon Adelson, est mort dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 87 ans des suites d’un cancer, a annoncé l’entreprise dans un communiqué. Pilier financier du parti républicain, M. Adelson était un fidèle supporter du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Donald Trump juge la procédure d’«impeachment» le visant «totalement ridicule»
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«C’est avec une immense douleur que j’annonce le décès de mon mari», a déclaré dans le même temps son épouse, Miriam Adelson. Cette dernière l’a décrit comme un homme «fier d’être Juif, qui a vu dans l’État d’Israël non seulement la réalisation d’une promesse historique à un peuple unique
et méritant, mais aussi un cadeau du Tout-Puissant envers toute l’humanité». M. Adelson a fondé en 2007 le quotidien Israel Hayom, qui est aujourd’hui l’un des plus diffusés en Israël. C’est là-bas que Sheldon Adelson sera enterré, indique le communiqué de l’entreprise Une cérémonie commémorative devrait ensuite se tenir à Las Vegas «à une date ultérieure», a enfin précisé le groupe Sands. «Sara et moi avons le cœur brisé par le décès de Sheldon Adelson. Il était un merveilleux ami pour nous personnellement et un véritable champion du peuple juif, de l’État juif et de l’alliance entre Israël et l’Amérique», a réagi le Premier ministre israélien.
Turquie: Recep Tayyip Erdogan dit vouloir «remettre sur les rails» les relations avec l’Europe M. Trump a ajouté qu’il ne souhaitait «pas de violences» dans un pays en proie à de vives tensions
M. Trump a ajouté qu’il ne souhaitait «pas de violences» dans un pays en proie à de vives tensions.
Donald Trump a jugé mardi que la procédure d’»impeachment» sur le point d’être lancée contre lui par les démocrates était «totalement ridicule» et provoquait «une immense colère» chez ses partisans, lors d’une de ses rares prises de parole depuis les violences du Capitole.
Le président américain est sous le coup d’une deuxième procédure de destitution historique, dont l’acte d’accusation sera examiné mercredi par la Chambre des représentants.
Accusé par les démocrates d’avoir «incité» aux événements violents qui ont frappé le Congrès le 6 janvier, Donald Trump a assuré que son discours juste avant l’invasion du Congrès par ses supporteurs était «tout à fait convenable».
Ankara et Athènes reprendront les discussions sur leur différend maritime le 25 janvier Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit prêt mardi à «remettre sur les rails» les relations entre la Turquie et l’Union européenne, traversées par de fortes tensions sur de nombreux dossiers, notamment l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.
Le locataire de la Maison Blanche qui quittera le pouvoir dans huit jours, a par ailleurs estimé que les réseaux sociaux tels que Twitter qui ont suspendu son compte faisaient «une erreur catastrophique».
«Nous sommes prêts à remettre nos relations sur les rails», a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant les ambassadeurs des pays de l’UE en poste à Ankara. «Nous espérons que nos amis Européens montreront la même volonté».
M. Trump s’exprimait devant des journalistes avant son départ pour Alamo, dans le sud du Texas.
Depuis plusieurs semaines, les responsables turcs multiplient les appels au dialogue avec les Européens pour régler les
sujets de tension, notamment la dispute maritime gréco-turque. Lundi, le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué que la Grèce et la Turquie, deux membres de l’Otan, allaient reprendre le 25 janvier des discussions au sujet de l’exploration d’hydrocarbures, interrompues depuis 2016. En décembre, les dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, avaient décidé de sanctionner les actions «illégales et agressives» de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Le sommet de l’UE avait adopté des sanctions individuelles censées viser des noms impliqués dans les activités d’exploration menées par la Turquie en Méditerranée orientale.