Israël Actualités n°488

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GRATUIT - Numéro 477 - Edition du 29 Août 2018 au 4 Septembre 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 29 Août 2018 au 4 Septembre 2018

Juifs français, juifs de France : une ferveur et un sionisme jamais démentis !

C’était la semaine dernière, le 14 août exactement. Ensemble, nous répondions à l’invitation d’Israël is Forever, association très active dans la défense de l’Etat hébreu et de son indiscutable droit à être, à vivre en paix, et à revendiquer toutes les facettes de son identité. Ensemble, 1200 juifs français, juifs de France ayant fait leur alyah, ont convergé vers la ville si symbolique du judaïsme qu’est Hébron. Yom Hevron, cette journée dédiée à ce site saint du judaïsme, où se trouve le caveau des patriarches, est une date qui chaque année depuis plusieurs décennies, dit plus en quelques heures d’actions et de célébrations festives, que bien des discours. Elle dit l’attachement du peuple juif à sa terre et à sa foi, elle dit sa fierté d’avoir tenu sa promesse à nos ancêtres, d’être revenu chez lui. Elle dit aussi son soutien à tous ceux qui courageusement, sans haine pour l’autre, mais sans renoncement non plus, veulent vivre au plus près de ces lieux saints. Veulent être juifs et vivre leur foi au grand jour, au sein d’une des villes les plus importantes du judaïsme. Venir à Hébron, c’est dire à toutes ces familles que nous sommes fiers d’elles, de leur courage, de leur foi qui dépasse toute considération géopolitique pour se concentrer sur l’essentiel : leur liberté d’être et de vivre là où ils l’ont décidé. Si Israël est un pays de dictature et d’apartheid, alors qu’on m’explique pourquoi c’est aux juifs qu’on nie le droit de vivre dans la ville des patriarches ? Ce que dit aussi Yom Hevron, et cette magnifique édition 2018, c’est la joie, la ferveur et l’enthousiasme des juifs de France.

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Qu’ils aient ou pas choisi l’alyah, les Français de confession juive ont toujours témoigné, à l’Etat d’Israël, un soutien sans faille. Dans les bons comme les mauvais moments, ils sont là et bien là. Fidèles au poste. Ils viennent, dépensent, font travailler l’économie israélienne, font des dons à toutes sortes d’institutions pour venir en aide à la population, soutiennent, par leur générosité autant que par leur présence, les associations qui oeuvrent pour le bien commun : incendies, reconstruction, enfants défavorisés, besoins des hôpitaux ou des institutions de secours : dans toutes les situations d’urgence, on peut compter sur nous, Français juifs, pour manifester notre solidarité et notre soutien sans faille. Je dis d’ailleurs indifféremment Français juifs et Juifs de France, car nous sommes fiers des deux composantes de notre identité. Cette solidarité, notre solidarité, s’est vue aussi, cet été, à travers le travail extraordinaire que fournit Migdal. Pour aider les soldats et les magavim, mais aussi les enfants de Sderot, victimes de stress post-traumatique après de nombreuses semaines sous la menace des rockets. Migdal a offert, comme nous l’avait annoncé son Président David Bitan, un 12ème Sefer Torah destiné à une base de gardes-frontières, près de Jérusalem. La ferveur des jeunes qui se battent pour protéger et défendre Israël est en forte augmentation. C’est à leur demande que Migdal, qui habituellement tente plutôt de leur offrir de quoi se détendre et se changer les idées, en est venu, au cours des années, à octroyer des Sefer Torah, ou à agrandir et rénover les synagogues, pour que tous les jeunes soldats puissent prier dans de bonnes conditions.

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

«Leur foi, c’est ce qui les tient debout, nous avait dit David. Lorsqu’un soldat sait qu’il se bat pour son peuple, pour sa terre, mais aussi pour sa foi, alors il est invulnérable.» Qu’Hachem fasse que ce soit le cas pour

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

chacun d’entre eux. Amen. Am Israël Haï, Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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Pour le hajj, « Merci à Israël » venant du ministre des Affaires religieuses Saoudien

En Israël, une interdiction de brandir le drapeau de la Palestine ?

La député du Likoud, Anat Berko, a présenté un projet de loi « visant à sanctionner toute personne qui s’affichera publiquement avec des drapeaux d’états ou d’entités ennemis, y compris le drapeau palestinien ». Le drapeau de la Palestine est le drapeau de l’État de Palestine, État observateur non-membre de l’ONU. Il est identique au drapeau de l’Autorité palestinienne et plus généralement, il est le symbole des Palestiniens. Comme pour beaucoup de pays arabes, le drapeau reprend les couleurs panarabes du drapeau de la Grande révolte arabe de 1916. Il est presque identique à celui du parti de Baath et de celui de la Jordanie. Ainsi sa composition est proche d’autres drapeaux arabes, comme celui de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), du royaume d’Irak, des Émirats arabes unis ou encore du Koweït. Le drapeau fut également utilisé en 1958 par l’éphémère Fédération arabe d’Irak et de Jordanie.

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Le drapeau palestinien se compose de trois bandes horizontale tricolores de même largeur (noir, blanc et vert, de haut en bas) et d’un triangle rouge superposé sur la gauche. Il s’agit des couleurs panarabes. • le triangle rouge symbolise la « maison hachémite » de Mahomet • la bande noire symbolise les Abbassides de Bagdad (750–1258) • la bande verte symbolise les Fatimides du Caire (969–1171) • la bande blanche symbolise les Omeyyades de Damas (661–750) Ces couleurs avaient été adoptées par la Grande révolte arabe de 1916, révolte qui visait à la formation d’un royaume arabe englobant tout le Croissant fertile. La révolte éclata, mais une fois les terres arabes libérées de l’occupation turque, les Européens se partagèrent le Moyen-Orient suivant l’accord Sykes-Picot.

L’Arabie Saoudite, par l’intermédiaire du ministre des Affaires religieuses, Abdellatif Al-Cheikh, a « salué l’attitude de l’Etat d’Israël envers les citoyens palestiniens, en leur accordant toutes les facilités pour accomplir le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam ».

Le mot « hajj » ou « hâjja » désigne toute personne qui a fait ce pèlerinage. Il est alors accolé au nom de la personne, comme marque honorifique, quand on s’adresse à elle. Al-Hajj est le titre de la sourate XXII du Coran.

Le hajj est le pèlerinage que font les musulmans aux lieux saints de la ville de La Mecque, en Arabie saoudite. C’est entre les 8 et 13 du mois lunaire de Dhou al-hijja, douzième mois de l’année musulmane, qu’a lieu le grand pèlerinage à La Mecque, qui constitue le cinquième pilier de l’islam.

Le grand pèlerinage à La Mecque trouve son origine musulmane dans des versets coraniques de l’époque médinoise, mais ne constitue pas pour autant une institution originale : il existait déjà un tel pèlerinage (jâhiliya, paganisme préislamique) chez les Arabes préislamiques, païens ou chrétiens.

Le centre culturel de Naplouse a fermé. Victime du scandale de trafic d’armes ? Après trente ans d’existence, le centre culturel de Naplouse a fermé ses portes le 31 juillet dernier. Créé en 1987, l’Institut français de Jérusalem – antenne de Naplouse, communément appelé Institut français de Naplouse, était logé dans une demeure du XIXe siècle sur les hauteurs de la ville. Il faisait partie du vaste réseau culturel que possède la France à l’étranger, rattaché au ministère des Affaires étrangères et à celui de la Culture. Chargé de diffuser la culture française, le cœur de l’activité était constitué par les cours de langue. Chaque semaine, près de 370 élèves de tous niveaux s’y rendaient. Une majorité d’entre eux habitait à Naplouse, la ville historique de Cisjordanie, mais certains venaient de beaucoup plus loin pour l’excellence des cours dispensés. Les autorités françaises justifient la fermeture par une «question d’organisation». Elles affirment que la présence culturelle française dans les Territoires Palestiniens reste forte avec trois autres instituts français. La raison profonde qui aurait motivé la fermeture serait surtout sécuritaire. La dé-

cision semble avoir une résonance avec le récent scandale de trafic d’armes qui a eu lieu dans l’Institut français de Gaza. En février dernier, un volontaire au sein de l’Institut français situé sur la bande a été arrêté par la police israélienne. Le français de 24 ans aurait fait sortir des armes et les aurait vendues. Sans motif politique. Quoi qu’il en soit, le scandale a probablement fragilisé la présence des représentations françaises en Cisjordanie, que le gouvernement israélien voit déjà d’un mauvais œil. La fermeture avait été annoncée par le consulat pour le 21 août. le Figaro


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David Bitan, président de Migdal : « On doit s’occuper d’urgence des enfants de Sderot ! »

Le président de Migdal et son équipe de bénévoles passe un été inquiet : les tirs de rockets, les engins volants incendiaires et les agressions en provenance de la bande de Gaza mettent soldats, garde-frontières et civils sous pression. Sur tous les fronts pour apporter réconfort, soutien et soulagement à chacune de ces catégories de population israélienne, Migdal lance un appel à l’aide. Interview… Vous êtes, cet été, particulièrement mobilisés en Israël. De quelle manière ? Notre rôle, c’est d’apporter du soutien, de l’amour et du réconfort. Pour les soldats, nous répondons aux demandes des bases et cette demande, depuis 20 ans que nous exerçons, va dans le sens d’un engouement pour la pratique religieuse. Nous aurons donc le plaisir, le 19 août prochain, d’inaugurer le 12ème sefer torah dans une base israélienne, proche de Jérusalem. Pour ce voyage, auquel 120 de nos membres donateurs participent, nous aurons aussi l’opportunité de voir, au travail, les prouesses accomplies par les unités cynophiles : les chiens font des miracles, aujourd’hui, pour repérer et mettre hors d’état de nuire criminels et terroristes. Nous remettrons auparavant, au cours de cette journée, de nombreux colis à des enfants défavorisés contenant des jeux, des fournitures scolaires. Qu’en est-il des magavim, ces garde-frontières qui sont particulièrement mis à l’épreuve en ce moment dans le sud du pays ? Nous avons vu, au cours des deux dernières décennies, les mentalités évoluer à leur sujet. Unité mal aimée il y a 20 ans, elle suscite désormais l’engouement des jeunes qui demandent expressément à faire partie de l’une des quatre unités de garde-frontières. En ce qui nous concerne, le rôle ne change pas : nous voulons, à travers nos actions, leur dire notre amour et notre gratitude.

Cela passe par des barbecues géants, des moments de partage et de détente, pour leur changer les idées et leur dire notre soutien. C’est, pour eux, le plus important. Comme les différentes unités de Tsahal, ils sont particulièrement sous pression, à la frontière sud. Mais ce sont les civils qui, cette année, vous inquiètent le plus, semble-t-il ? Oui, en particulier les enfants, qui vivent des situations de stress et d’angoisse insupportables. Le syndrome du stress post-traumatique se propage au sein des enfants, par exemple ceux de Sderot, de manière très importante : on a vu des gosses paniqués à l’idée de traverser une rue, parce qu’un klaxon leur a rappelé le son strident de la sirène d’alarme en cas de missile. Certains adolescents sont tellement traumatisés par les pluies de rockets qu’ils en viennent à faire pipi sur eux la nuit. Migdal tente, pour ces enfants, de faire le maximum, mais nous sommes une petite association. Nous organisons des journées sans sirène, en les éloignant de leur cadre de vie pour leur permettre de respirer loin de la panique et de la peur, mais ce n’est pas suffisant. Les voir pleurer à fendre l’âme lorsqu’ils doivent rentrer chez eux est déchirant. Je lance donc un appel aux autres institutions : il faut s’occuper d’urgence des enfants de Sderot ! Pour tout renseignement ou don : www.migdal.org

Des ministres allemands avec Angela Merkel en Israël en Octobre

Grand ami d’Israël, le sénateur John McCain est mort. Nombreux hommages à Jérusalem

Le sénateur John McCain, pilote torturé pendant la guerre du Vietnam, candidat à la Maison Blanche et figure non-conformiste de la politique américaine, est mort samedi à l’âge de 81 ans, des suites d’un cancer du cerveau. En Israël de nombreux hommages auront lieu. Le Ministre de la défense a ce matin, à la radio, parlé de « ce héros qui aimait Israël ». McCain a été président du puissant Comité des Forces armées du Sénat. A ce titre son soutien à Israël a été permanent. « Il est temps que nous travaillions ensemble avec nos amis israéliens pour essayer d’endiguer cette marée de l’Etat islamique et de l’avancée iranienne dans la région qui menace le tissu de la région », avait expliqué McCain.

Angela Merkel doit se rendre en Israël au début du mois d’octobre, sa première visite en quatre ans. L’Allemagne reste un allié clé d’Israël, qui fournit les sous-marins navals à capacité nucléaire d’Israël et est le plus grand partenaire commercial européen de l’État juif. La visite de

Mme Merkel s’inscrit dans le cadre d’un sommet plus large de gouvernement à gouvernement qui amènera plusieurs ministres allemands en Israël pour des réunions avec leurs homologues. Times of Israel

Selon capital (1) : « Le bureau du sénateur républicain a annoncé samedi soir qu’il était décédé dans l’après-midi, entouré de son épouse, Cindy, et de sa famille. « A sa mort, il avait servi fidèlement les Etats-Unis d’Amérique pendant soixante ans », a déclaré le bureau dans un communiqué. John McCain était soigné depuis juillet 2017 pour un glioblastome, une forme de cancer très agressive avec un très faible taux de

survie. Sa famille avait annoncé vendredi qu’il avait décidé de cesser tout traitement, face à l’avancée inexorable de la maladie. Il est mort le lendemain. Immédiatement, les réactions ont afflué pour saluer la mémoire de ce monument républicain, qui s’est fâché avec beaucoup de monde y compris au sein de sa famille politique, mais dont le dévouement patriotique était reconnu par tous. « John et moi venions de générations différentes, avions des origines complètement différentes, et nous nous sommes affrontés au plus haut niveau de la politique », a déclaré l’ancien président démocrate Barack Obama, qui l’a battu à l’élection présidentielle de 2008. « Mais nous partagions, malgré nos différences, une fidélité à quelque chose de plus élevé, les idéaux pour lesquels des générations entières d’Américains et d’immigrés se sont battus et se sont sacrifiés ». Le chef de l’opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer, a proposé de renommer le bâtiment du Sénat où John McCain avait ses bureaux à son nom ». (1) capital.fr


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Israël souhaite-il la séparation définitive entre la Cisjordanie et Gaza ? et une centrale électrique au Sinaï. Un autre projet est aussi envisagé avec la création d’une île artificielle au large de Gaza. Le but des deux projets est de rendre Gaza totalement indépendante du Fatah de Cisjordanie. De toute façon, le Fatah laïc pouvait difficilement s’entendre avec le Hamas islamique. Cette séparation leur permettra de continuer leur chemin sur deux voies politiques différentes. Le Hamas est aussi convaincu qu’un accord pourrait permettre aux donateurs internationaux de financer une série de programmes, y compris la mise à niveau des réseaux d’électricité et d’eau à Gaza.

Dès 2009, année où Benjamin Netanyahou avait du bout des lèvres accepté le principe de «deux États pour deux peuples», Israël ne reparle plus du tout de la création d’un État palestinien. Une autre philosophie a été mise en œuvre, progressivement et discrètement, pour contrecarrer cette solution inacceptable pour les nationalistes juifs et les orthodoxes religieux, membres de la coalition gouvernementale. Cette nouvelle stratégie est fondée sur la séparation définitive entre la Cisjordanie laïque et la bande de Gaza islamiste, avec des arrières pensées politiques. Plusieurs signes avant-coureurs ont été mis en évidence depuis plusieurs années qui expliquent la tiédeur de Benjamin Netanyahou pour le processus de paix. Neutraliser toute velléité de réunification Si le gouvernement israélien a desserré le blocus de Gaza en permettant l’entrée de marchandises et de matériel civil, la bande reste toujours isolée de la Cisjordanie pour neutraliser toute velléité de réunification dans le cadre d’un nouvel État. Israël n’a jamais assimilé le leg qui lui a été fait, lors de l’armistice de 1949 et de la guerre de Six-Jours de 1967, concernant une bande de terre surpeuplée et misérable. Israël a toujours vu ce territoire avec suspicion car la Première Intifada de 1987 a éclaté dans le camp de réfugiés de Jabālīyah. Le territoire a donc été progressivement bouclé à partir de 1987 par des mesures administratives strictes qui ont accentué son isolement. Ainsi en 1991, les Palestiniens de Gaza ne pouvaient plus se rendre librement en Cisjordanie sans «permis général de sortie» donné avec parcimonie. En 1995, une clôture électrifiée a été érigée pour sécuriser le sud d’Israël et empêcher les infiltrations de terroristes. Après le désengagement israélien de 2005 et l’évacuation totale des

implantations, les ouvriers palestiniens n’étaient plus autorisés à se rendre ni en Israël et ni en Cisjordanie. Sauf exceptions rares, aucun Palestinien ne peut plus circuler librement malgré les Accords d’Oslo qui autorisaient un passage protégé. En fait, la Seconde Intifada de 2000 a mis fin à cette libéralité, qui n’a jamais été rétablie. Les Israéliens ne s’estimaient pas responsables de cette séparation qui était, selon eux, le fait de l’intifada. D’ailleurs, le petit aéroport brièvement en fonction a été détruit pendant la Seconde Intifada, pour réduire l’ouverture vers l’étranger. Après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, Israël a verrouillé tous les points de passage. Pourtant, l’évacuation unilatérale de Gaza par Tsahal aurait pu être l’occasion d’un nouvel avenir pour les Palestiniens de la bande. Mais ils ne saisirent pas l’occasion qui leur était donnée de s’émanciper de la tutelle israélienne, et ils reprirent les hostilités alors qu’aucun soldat israélien n’occupait leur territoire Cela a fini par renforcer les partisans du statu quo qui figeait la situation politique. Cependant, Gaza devenait du même coup le seul territoire palestinien autonome, sans présence israélienne. Plan de séparation La séparation totale entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, devenait l’un des objectifs de la politique israélienne pour éviter la solution de paix préconisée par les Occidentaux. Alors, Israël a exploité la rivalité entre le Hamas et le Fatah qui n’ont jamais réussi, malgré les nombreux accords signés, à se réunir dans un gouvernement palestinien commun. Israël en a profité pour multiplier les blocages administratifs à la fois pour les Palestiniens et pour les résidents arabes de Jérusalem, pour bien marquer leur non-appartenance à l’entité palestinienne. Il a refusé le droit aux Gazaouis de vivre, d’étudier et de travailler en Cisjordanie sans son autorisation. Les familles n’étaient pas autori-

sées à se retrouver. La politique terroriste du Hamas a fait le reste tandis que l’Autorité palestinienne prenait des mesures draconiennes en bloquant les salaires des dizaines de milliers d’employés de Gaza. Puisque le Fatah et le Hamas ne s’entendaient pas, il devenait normal qu’ils se séparent. Israël a alors exploité le vide politique chez les Palestiniens face au refus de Mahmoud Abbas de songer à sa succession. Benjamin Netanyahou a pu ainsi mettre en application son plan de séparation. On comprend mieux son silence durant les événements de Gaza, alors que les tirs de roquettes dans le sud du pays se multipliaient. Il était en pleine négociation secrète avec le Hamas pour un cessez-le-feu à long terme. Le Cabinet de sécurité s’était réuni plusieurs fois en laissant filtrer l’idée de l’imminence d’une guerre totale à Gaza, alors qu’en fait les deux parties négociaient sous l’égide de l’Égypte. Le Premier ministre devait faire face aux exigences de sa frange nationaliste et religieuse, qui voulaient en découdre avec le Hamas. Pour arriver à ses fins et isoler un Mahmoud Abbas intransigeant, qui n’a fait aucune proposition pour débloquer le processus de paix, Netanyahou a joué à fond la carte du Hamas. Deux voies politiques différentes Les islamistes ne pouvaient accepter un accord de paix de cinq années que si les conditions humanitaires étaient améliorées à Gaza. Le premier geste d’Avigdor Lieberman fut de rouvrir le passage israélien de Kerem Shalom pour les marchandises. Le ministre de la Défense avait en tête d’autoriser ensuite l’importation et l’exportation de marchandises de Gaza, d’augmenter la fourniture d’électricité et de permettre aux ouvriers de Gaza de travailler en Israël. Pour assurer une indépendance de la bande, un port maritime serait construit dans la ville égyptienne d’Ismaïlia ainsi qu’un aéroport

Les Palestiniens doivent cette avancée politique à leur leader incontesté qu’ils ont trouvé en la personne de Yahia Sinwar, dont la percée fulgurante au Hamas était imprévisible. C’est un dirigeant discret qui s’expose peu. Les mauvaises langues djihadistes pensent qu’il a été trop longtemps, de 1988 à 2011, au contact des Israéliens dans sa prison et qu’il souffre du syndrome de Stockholm. Discussions secrètes Ces discussions secrètes entre le Hamas et Israël datent du 22 mai 2018, à l’occasion d’une visite exceptionnelle et «secrète» de Netanyahou en Égypte, où il a discuté avec le président Sissi d’une trêve dans la bande alors qu’au même moment la situation à Gaza était au bord de l’explosion. Israël a donc mandaté le général Giora Éland, ancien chef israélien du Conseil de sécurité nationa;l pour expliquer le projet du gouvernement qui œuvre pour que la Cisjordanie et la bande de Gaza soient deux entités séparées. Puisque Mahmoud n’a pas voulu exploiter à fond les Accords d’Oslo, Israël a décidé de l’isoler et de frapper le Fatah: «Le fait que Gaza et la Cisjordanie soient une seule entité constitue un intérêt arabe. De notre côté, il vaut mieux qu’elles soient deux entités séparées. D’ailleurs nous œuvrons vers ce sens». L’Égypte trouve cette solution à son goût, car en cas de compromis définitif «Israël obtient le calme en échange de quoi le Hamas gagne une légitimité internationale et obtient une aide économique, tandis que l’Égypte obtient de la part du Hamas un engagement qu’il arrêtera d’aider Daech dans le nord du Sinaï». Ce qui est certain, c’est qu’avec un accord de ce genre, il en sera fini du dogme d’un État palestinien indépendant. A la rigueur, une entité autonome pourrait surgir au sein des 40% de la Cisjordanie qui serait cédée aux Palestiniens, mais cet embryon d’État ne serait pas viable et ne devrait sa survie qu’en étant adossé à la Jordanie, sous une forme à définir, sachant que le royaume est déjà peuplée par 75% de Palestiniens. Gaza pourra alors revenir, comme par le passé, sous juridiction égyptienne. Un article de Jacques Benillouche


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Un plan d’Israël qui consiste à créer, au large de Gaza, une île artificielle

Après l’une des visites de Netanyahou à Moscou, Israël a annoncé à Vladimir Poutine qu’il ne fera rien contre le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir à Damas, à condition que les Iraniens retournent chez eux et que le Hezbollah réintègre ses bases au Liban. Il semble que le Premier ministre israélien ait été entendu, ce qui laisse place à des négociations générales. D’anciens généraux ayant occupé de hautes fonctions à l’instar de Giora Eiland, général de division et ancien chef du Conseil de sécurité nationale israélien, s’invitent dans le débat en raison de la stratégie de Netanyahou. Selon Giora Eiland, Israël doit procéder conjointement avec le Hamas à la reconstruction de Gaza sous réserve d’être en mesure de contrôler l’aide financière internationale. Il faut remettre en état de marche les réseaux d’eau, d’électricité et d’égouts et rebâtir les habitations civiles à Gaza. C’est la seule solution pour éviter un conflit à grande échelle. Or actuellement, tous les fonds à destination de la reconstruction de Gaza sont versés à l’Autorité palestinienne qui s’en sert pour consolider son pouvoir en Cisjordanie, en négligeant Gaza. En Israël coexistent deux écoles: l’école de la guerre irréductible contre Gaza et celle de l’optimisme consistant à envisager le moins pire avec le Hamas. Le paradoxe veut que ce soit un ministre du gouvernement de droite de Benyamin Netanyahou, et non des moindres, qui avait envisagé une solution allant à contre-courant de tout ce qui se dit et se fait en ce moment. Le ministre israélien du Renseignement et des Transports, Israël Katz, a dans ses cartons depuis 2011 un plan visant à mettre en place les conditions d’une solution de paix avec les le Hamas. Son plan est ambitieux puisqu’il s’agit d’une part d’agrandir artificiellement la bande de

Gaza et d’autre part, de supprimer le blocus actuel en permettant une ouverture officielle vers l’étranger tout en contrôlant la sécurité. Le plan consiste à créer, au large de Gaza, une île artificielle de 534 hectares dans la mer Méditerranée, à cinq kilomètres de la côte pour compenser l’exiguïté de l’espace alloué à la bande. La nouvelle île comporterait un port avec ses hangars de stockage de conteneurs, une usine de dessalement de l’eau de mer, une centrale électrique qui rendrait autonomes les habitants et un aéroport avec deux pistes d’atterrissage. L’île serait reliée à Gaza par un pont sous forme de pont-levis. Les experts évaluent le coût du projet à cinq milliards de dollars qui pourraient être financés par des entreprises privées locales, qui assureraient le fonctionnement et qui récupéreraient leur mise grâce à une commercialisation de la production de Gaza et aux revenus du port. Ce plan recueille beaucoup de scepticisme dans les milieux nationalistes israéliens car il en va selon eux de la sécurité d’Israël. Du côté de l’Autorité palestinienne, on interprète ce projet comme un moyen d’entériner une scission effective entre Gaza et la Cisjordanie, mettant en cause la création d’un État palestinien. Le projet d’Israël Katz, soutenu par les milieux sécuritaires, a déjà capoté uniquement parce que le ministre est un rival de Netanyahou pour le leadership du Likoud, mais il peut être réactivé. Les Palestiniens et Palestiniennes de Cisjordanie, de leur côté, craignent que les vrais problèmes, à savoir la constitution d’un État palestinien, soient éludés avec cette innovation qui porterait atteinte à la contiguïté territoriale entre Gaza et la Cisjordanie. Source : http://www.slate.fr

Israël fait face à une vague de noyades. 51 morts et 152 blessés

Ce samedi matin deux morts en plus. Une comptabilité macabre tenue par IsraelValley. Déjà 51 morts cette année! 19 personnes sont mortes dans les piscines privées. 32 décès sur les plages de la méditerranée. Les israéliens restent très imprudents et n’écoutent que rarement les maîtres-nageurs. Le 26 avril dans LPH : « Avec l’été et le soleil arrive la saison des baignades. Les plages israéliennes seront ouvertes ce jeudi aux nageurs qui pourront en profiter jusqu’au 19 octobre prochain. Au cours de la saison estivale, 144 plages seront mises à la disposition du public dans tout le pays avec des maitres-nageurs et des services de secours aménagés sur place ». Selon slate.fr : « En Allemagne les secouristes appellent à plus de vigilance alors que plus de 300 personnes sont mortes noyées cette année. En cause, notamment, les smartphones, qui monopolisent l’attention. L’association des sauveteurs allemands (DLRG), la plus grande organisation du genre dans le monde, compte 40.000 volontaires sur les plages, lacs et côtes allemandes. Selon elle, il y aurait une connexion directe

entre des enfants en difficulté dans l’eau et des parents trop occupés à scruter l’écran de leur smartphone. «Trop peu de parents et grands-parents tiennent comptent du conseil: quand vos enfants ou vos petits-enfants sont dans l’eau, rangez vos téléphones», insiste Achim Wiese, porte-parole DLRG auprès de la presse allemande. «Tous les jours, on a l’expérience de personnes qui traitent les piscines comme des garderies et ne font plus attention», pointe Peter Harzheim, président de la Fédération allemande de maître-nageur de piscine. Pour lui, il n’y avait pas autant de négligences auparavant car parents et grands-parents acceptaient volontiers de jouer avec leurs bambins à la piscine. Le système scolaire allemand est également remis en cause car les leçons de natation ne sont pas obligatoires dès le plus jeune âge. En conséquence, les gens sont de moins en moins bien informés sur les bonnes attitudes à adopter pour se sortir de certaines situations dans l’eau, une banale crampe par exemple ».


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Colombie, drogue, cocaïne. Le yacht de l’Israélien Erez bloqué

Les forces navales colombiennes ont trouvé plus de 200 kg de cocaïne sur le bateau d’un Israélien.

Pourquoi Facebook est en bleu-blanc comme le drapeau d’Israël? Pourquoi Facebook est en bleu-blanc comme le drapeau d’Israël? Le drapeau d’Israël flottant a été adopté par le mouvement sioniste au XIXe siècle et repris lors de la création de l’État en 1948. Il comporte en son centre l’étoile de David, ou « Maguen David » (de l’hébreu, littéralement « Bouclier de David »). Les proportions du drapeau, ses couleurs (blanc et bleu) et les deux bandes horizontales évoquent le talith, châle de prière juif. Mark Zuckerberg (juif non pratiquant) en créant Facebook a t-il reproduit les couleurs du drapeau de l’Etat Hébreu? Et bien, NON! Selon l’excellent site beekoz.fr (copyrights et droits reservés) (1): « Facebook est un monstre 2.0 en perpétuelle évolution. Pas un mois sans que Mark Zuckerberg et ses sbires de la Silicon Valley n’apportent des modifications à leur « bébé », histoire de nous distraire et mieux nous garder sous contrôle. Un jour c’est la « timeline » qui se refait la ligne, le lendemain votre « mur » a droit à un ravalement de façade, puis une mini-astérisque vient se glisser dans les conditions d’utilisateur, etc, etc… Des petits changements qui ne vous auront pas échappé, sauf bien sûr si vous avez déjà déserté Facebook, victime d’une overdose de photos de chatons, de selfies et de suggestions d’articles buzz/LoL/clash. Pour-

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tant, chers amis Facebook, une chose n’a jamais bougé depuis la naissance du premier réseau social du monde : ses couleurs, le bleu et le blanc. Et bien croyez-le ou non, il n’y a même pas d’étude marketing ou de savant calcul statistique derrière cette esthétique somme toute sobre et agréable. Ce n’est pas non plus pour ressembler à Beekoz, même si Zuckerberg a forcément été influencé… En fait celui-ci a choisi ces couleurs tout simplement parce qu’il est… daltonien. Or, le bleu est la couleur qu’il distingue le mieux, comme il l’expliquait lui-même dans un portrait publié en 2010. Un coup de bol : pas sûr qu’avec une interface vert pomme ou mauve, Facebook aurait connu le même succès. Bref, on peut au moins être sûr d’une chose : tant que le petit génie de Harvard restera à sa tête, Facebook ne vous en fera pas voir de toutes les couleurs. Du moins au niveau du design ». (1) http://www.beekoz.fr

La Colombie et la drogue, tout une histoire. Il y a une semaine, un Israélien avait été arrêté par les forces navales colombiennes. Un premier temps accusé de transporter un passager clandestin – contre son gré selon ses dires –, les motifs de son arrestation ont totalement changé depuis. La marine colombienne a déclaré avoir trouvé plusieurs centaines de kilogrammes de cocaïne sur le yacht de l’Israélien, Roy Erez. Le voilier d’Erez, résident de Tel-Aviv, battait pavillon allemand et naviguait dans la mer des Caraïbes, dans la zone située entre Panama et Aruba. Le yacht est entré dans les eaux territoriales de la Colombie en déviant de sa route, déclarée vers la Jamaïque, lorsqu’il a été stoppé par les autorités colombiennes, a déclarée la police locale. Les forces navales colombiennes ont déclaré qu’un examen de colis avait révélé qu’elles contenaient 243 kilogrammes de cocaïne et que les deux personnes à bord, Erez et le ressortissant colombien recherché ont été arrêtés pour trafic de drogue.

Pour répondre aux premières accusations concernant son passager recherché par la police, Erez, âgé de 38 ans, avait déclaré avoir rencontré un bateau pirate deux jours auparavant et avoir été contraint, sous la menace d’une arme, de laisser l’homme recherché monter à bord. Ce n’est que plus tard qu’il aurait appris que l’homme était recherché par les autorités colombiennes. Les forces navales colombiennes ont forcé le bateau de Roy Erez à regagner la côte de la Colombie pour l’arrêter. Erez étant un ressortissant germano-israélien, la famille s’est adressée au ministère israélien des Affaires étrangères et à l’ambassade allemande pour obtenir de l’aide et son extradition. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le consulat général d’Israël à Bogotá, Yuval Sharabi, s’était entretenu avec Erez par téléphone. Sur Facebook, Karin Erez Azulay, la sœur d’Erez, a pris la défense de son frère. Selon elle, la marine colombienne aurait utilisé des moyens illicites et violents pour stopper le bateau.


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Israël en parle … Un Ministre amoureux d’une réfugiée d’Iran

C’est une histoire authentique venant de Norvège, qui ressemble à un polar, et qui est… (presque) impossible à vivre en Israël ( dans un pays aussi étonnant qu’Israël rien n’est à exclure!). Selon (1) : »Qui aurait pu croire qu’un jour le numéro deux d’un parti d’extrême droite, anti-immigration et anti-islam, serait tombé amoureux d’une réfugiée musulmane ? Personne sans doute ! Et c’est pourtant bien ce qui est arrivé à Per Sandberg, le ministre norvégien de la Pêche et le vice-président du parti du Progrès. Lui qui, comme le rappelle « The Nordic Page », affirmait en 2002 que « les différentes races, religions, cultures ne [devaient] pas se mélanger », a succombé au charme de Bahareh Letnes, une ancienne reine de beauté iranienne. L’affaire mêlant amour et soupçons d’espionnage a fait la une des journaux norvégiens poussant Per Sandberg à la démission. Car si cette histoire d’amour est pour le moins inattendue, ce n’est pas vraiment ce qui est reproché au ministre d’extrême droite. En juillet, il serait parti en voyage en Iran avec sa dulcinée sans même avertir au préalable les services du Premier ministre. Comme le rapporte « le Point », Per Sandberg estimait avoir de « bonnes raisons » de dissimuler son escapade amoureuse. Il ne voulait pas que son épouse, elle-même secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, apprenne sa tromperie. Pour le coup, c’est raté… d’autant plus que sa douce publiait assez régulièrement des photos de leur séjour sur Instagram. Une affaire d’espionnage ? Cette dissimulation n’est pas le plus grave aux yeux du gouvernement norvégien et des partis d’opposition. Le ministre aurait en effet emporté dans sa valise son téléphone de fonction, un comportement contraire aux protocoles de sécurité norvégiens. Son portable professionnel contient en effet des informations secrètes, ou tout du moins « des listes de contacts confidentiels ainsi que des mots de passe et des numéros de téléphone sensibles », rappelle « le Point ».

Ce n’est pas la première fois que Per Sandberg commet cette erreur : il avait déjà amené son téléphone officiel en Chine lors d’un déplacement au printemps dernier. La Norvège considère ces deux pays, au même titre que la Russie, comme les plus actifs en matière d’espionnage. Clou de l’histoire : le service norvégien de contre-espionnage n’exclurait pas « que la réfugiée puisse être manipulée par les services iraniens pour cibler un membre éminent du gouvernement », comme le précise « le Point ». Per Sandberg était en effet à la tête de l’un des ministères les plus incontournables de Norvège, la pêche étant la deuxième ressource la plus importante du pays. Les services de sécurité intérieure ont donc ouvert une enquête sur Bahareh Letnes. La jeune femme de 28 ans nie de son côté tout lien avec le régime iranien. Ils vécurent heureux et… Depuis sa démission le 13 août dernier, Per Sandberg a été remplacé au gouvernement par Harald Tom Nesvik, membre de la même formation politique. L’ancien ministre a aussi renoncé à la vice-présidence de son parti. Sa relation amoureuse avec la belle Bahareh Letnes aurait-elle changé sa vision sur l’immigration ? Il semblerait que oui. La réfugiée a en effet été déboutée trois fois du droit d’asile en Norvège avant d’être expulsée et d’obtenir finalement un permis de séjour favorable au motif qu’elle risquait un mariage forcé en Iran. Or le parti du Progrès préconise l’expulsion rapide des demandeurs d’asile déboutés et est généralement critique à l’égard des étrangers qui retournent dans leur pays d’origine après avoir décroché des papiers dans le royaume nordique. Les prises de position de son parti n’ont pas empêché Per Sandberg de tomber amoureux et d’accompagner Bahareh Letnes en Iran. ». (1) https://www.nouvelobs.com

Question au Dr Valley. En Israël le «M» de Mc Donalds est-il 100% casher ?

Pourquoi en Israël le « M » de Mc Donalds n’est pas (100%) casher? Selon l’excellent site beekoz.fr : « Quand l’inconscient se met au service de la « malbouffe »… Que vous évoque le fameux logo de McDonald’s, le roi du fast-food ? Rien ? C’est normal. Pour McDo non plus d’ailleurs, ce « M » jaune ne signifiait au départ rien d’autre que l’initiale de l’entreprise. Pourtant selon le psychologue Louis Cheskin, ce visuel d’une grande banalité cache un symbole freudien évident. Inconsciemment, les clients y verraient tout simplement… « une paire de seins nourriciers ». Ah oui vu sous cet angle, ça saute aux yeux.

S’empiffrer de « Big Mac » reviendrait finalement à assouvir un besoin primaire : téter le sein de sa mère. De quoi mettre en confiance, mais aussi en appétit. Le hasard a donc bien fait les choses pour McDonald’s, en lui fournissant un emblème au message caché, mais universel. Dans les années 60, la multinationale américaine voulait pourtant changer de logo et abandonner ses célèbres arches dorées. Mais le Cheskin en question, qui travaillait comme consultant « design », les en dissuada. Une (très) riche idée marketing, puisque les soi-disant seins de la marque sont aujourd’hui connus dans le monde entier. Délire de psy ou pas, vous ne regarderez plus jamais votre « Royal Bacon » comme avant… ».


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Dans quels pays fuient les juifs de Turquie ?

la Livre turque a perdu 40% de sa valeur. La crise ne semble pas donner des signes d’apaisement. Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis non plus. La situation s’est tellement dégradée que des Juifs ont entamé les démarches pour quitter un pays où ils ne se sentent plus en sécurité, à cause de la politique d’Erdogan. Un tiers de la communauté juive a déjà entrepris des démarches pour devenir citoyens israéliens mais aussi portugais et espagnols. Les deux pays leur accordent la nationalité, en tant que descendants des juifs qui avaient été chassés durant l’Inquisition. L’antisémitisme s’étend dans une population travaillée à l’idéologie islamiste des frères musulmans, alors que les Juifs vivaient en Turquie dès le quatrième siècle av. J.-C. Par Francis Bensimon Source Mediapart SELON TIMES OF ISRAEL « Betty et Suzette font partie des milliers de juifs turcs qui sont à la recherche de passeports étrangers cette année, dans un pays où la religion fleurit et où les minorités ethniques subissent le poids de la politique autoritaire grandissante de Recep Tayyip Erdogan, le président turc islamiste.

« Bien sûr que nous pensons à émigrer. Tout le monde pense à émigrer, parce que c’est difficile d’imaginer un futur ici. De nombreux musulmans aussi y pensent », dit Betty en examinant le dernier étage du café, où elle suggère de s’installer pour ne pas être entendue en train de parler des juifs à un journaliste. Sur les 4 500 juifs séfarades qui ont récemment fait la demande de citoyenneté espagnole, au moins 2 600 sont turcs, selon Pablo Benavides, le consul général d’Espagne en Turquie. L’an dernier, la loi du retour est entrée en vigueur pour les juifs séfarades dont les ancêtres avaient été chassés d’Espagne par l’Inquisition espagnole 500 ans plus tôt. Des centaines d’autres ont fait une demande de naturalisation au Portugal, où une loi similaire est également entrée en vigueur l’an dernier. Et les juifs turcs sont les plus nombreux à demander un passeport portugais. Ils sont environ 250 juifs turcs à avoir immigré en Israël au cours de l’année passée. Une immigration qui a doublé par rapport à 2015, et représente plus d’1 % de la communauté juive turque, composée de quelque 17 000 personnes ».

Le Réseau international de jumelage Dans l’avion : Pieds sur les sièges, d’écoles juives, pont vers Israël couches sales, préservatifs usagés…

Fondé en 1994, le programme de jumelage d’écoles a crée des partenariats entre 550 communautés juives du monde entier. Le Réseau international de jumelage d’écoles offre aux écoles juives des ponts vivants vers Israël. Le pays devient ainsi une réalité tangible alors qu’il n’était qu’un concept abstrait, et des liens personnels se créent entre les Israéliens et les jeunes juifs de l’étranger grâce à des partages d’idées, de forces, de défis et de modèles de succès. Par le lien qu’il développe entre Israël et la Diaspora, le projet Ecoles Partenaires favorise les rencontres à plusieurs échelles : entre élèves mais aussi entre professionnels et entre bénévoles et crée un pont humain au-delà des frontières. Le programme Ecoles Partenaires apporte un changement fondamental dans les rela-

tions entre la Diaspora et Israël. En Israël, le programme a suscité un bouleversement dans la façon dont les enseignants et les élèves perçoivent leur rôle et leur responsabilité en termes d’appartenance au peuple juif. En donnant la possibilité aux populations juives d’Israël et de Diaspora de se rencontrer, ce programme permet la création et la cristallisation d’un dialogue dynamique autour des thèmes de l’identité juive et de l’implication sociale. À ce jour, le programme s’étend des écoles maternelles aux lycées et a permis de réaliser plus de 500 jumelages de part le monde, et de toucher ainsi plus de 300 000 participants d’Israël et du monde entier. Source : http://www.jewishagency.org

Les incidents d’incivilité en avion sont à la hausse. L’incivilité est dans l’air! Aujourd’hui, avec la croissance du nombre de passagers, l’augmentation des procédures de sécurité, ainsi qu’avec la diminution de la largeur des sièges et de l’espace des jambes puis sans oublier les « Défenseurs de genoux », voyager en avion est tout simplement stressant.

bêtes noires des compagnies aériennes en se taillant une solide réputation de nouveaux riches arrogants et malappris ».

Les vols entre Paris et Tel-Aviv sont souvent l’occasion pour certains passagers de se comporter de manière… inhabituelle. Pieds sur les sièges, couches sales, préservatifs usagés… Shawn Kathleen, une ancienne hôtesse de l’air, a décidé de témoigner de ces incivilités quotidiennes en publiant des photos sur internet sous le nom de « Passenger Shaming ».

Une situation insoutenable pour de plus en plus de voyageurs parmi eux Waiter Rant du blog Rant of a Sassy Stew qui a ouvert sur Facebook PassengerShame, une page dans laquelle il dénonce ces incivilités à travers une série de photos envoyées par des internautes tout aussi ulcérées par ces passagers qui ne respectent rien, ni personne.

Le site www.linternaute.com a publié un article passionnant sur ce thème Dans CNEWS « Bagarre, nourriture jetée à la tête d’une hôtesse, issue de secours ouverte pendant le décollage… En Chine, prendre l’avion n’est pas toujours de tout repos. Pas une semaine sans que la presse ne relaie incidents, bagarres générales et incivilités envers le personnel de bord. Tant et si bien que les touristes chinois sont devenus les nouvelles

Dans maxitendance.com : « Prendre l’avion est certainement le moyen le plus rapide pour voyager et le plus confortable sauf lorsque vous avez comme voisins des passagers sans gène qui vont se croire chez eux.

Plateaux-repas renversés, pieds squattant le siège du voisin, promenade en petites tenues dans les allées de l’avion, séances de manucure improvisée et sieste dans de drôles de postures sont autant de scènes insolites et surtout insupportables que les voyageurs de ces compagnies aériennes souvent américaines – mais pas seulement – doivent subir sur les longs courriers ».


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Pepsi rachète Sodastream. Cela va t-il mal finir ?

L’exit de Sodastream: Une bonne nouvelle? Le monde économique et politique israélien s’est félicité, il y a quelques jours, du rachat par Pepsi Co, de l’entreprise israélienne, Sodastream. Et, à première vue, il y avait de quoi. Le montant de la transaction est impressionnant: 3,2 milliards de dollars! Et le géant américain s’engage à ce que le siège et les activités principales de SodaStream restent basés en Israël au moins pour les quinze prochaines années. Daniel Birnbaum, Pdg de Sodastream, a qualifié cette opération de “diplôme d’honneur pour l’industrie israélienne et l’économie israélienne de manière générale”. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, quant à lui, a salué ”cette opération géante qui va enrichir les caisses de l’Etat et développer encore davantage l’économie israélienne”. LPH a interrogé Daniel Rouach, afin d’analyser en profondeur ce rachat. Daniel Rouach est le rédacteur en chef du site Israel Valley. Professeur universitaire, il a publié de nombreux ouvrages économiques et son analyse est souvent sollicitée. Son point de vue va à contre-courant de l’enthousiasme général. Il nous explique pourquoi. Le P’tit Hebdo: Quelles sont les caractéristiques qui conduisent à un rachat d’une société par un grand groupe? Daniel Rouach: Quand une société internationale rachète une entreprise, il importe peu que cette dernière gagne ou perde de l’argent. Parfois même des start-up sont rachetées alors qu’elles n’ont pas encore commencé à vendre leur produit. Ce qui compte c’est le potentiel de développement. On rachète une technologie, un brevet, une équipe, un concept. De ce fait, il arrive aussi que des sociétés rachetées soient rapidement délocalisées puis décortiquées par les groupes internationaux, soit parce qu’ils ne savent pas comment les absorber, soit parce qu’elles leur faisaient concurrence et que c’est un moyen de les

faire disparaitre. Le rachat d’une société n’est pas toujours bienveillant. En Israël, les exit sont, presque toujours, accompagnés d’une clause qui maintient toute la branche Recherche et Développement, en Israël. Les Israéliens s’arment de cabinets d’avocats réputés et redoutables pour ficeler leurs accords. Lph: Le rachat de Sodastream fait partie de ces accords bien menés? D.R.: Sodastream est une société de lowtech sur la base d’un concept innovant. A noter que celui-ci n’est pas israélien mais britannique. Ce n’est que depuis les années 90 que la société est israélienne. Sodastream a été racheté au prix fort: 3,2 milliards de dollars soit 32% de plus que sa capitalisation boursière. Pour la PDG de Pepsi Co, Indra Nooyi, qui quittera ses fonctions au mois de novembre, il s’agit d’un dernier coup d’éclat, puisqu’elle réalise ainsi la 6e plus grosse acquisition de la multinationale. Le Pdg de Sodastream, Daniel Birnbaum, est un génie du marketing. Sodastream est l’une des rares sociétés qui ont le sens du marketing. Il a su développer le concept, être réactif à l’environnement et redresser une entreprise au bord de la faillite à plusieurs reprises. Mais derrière cette success story que tout le monde vante, se cachent des problématiques qu’il ne faudrait pas ignorer. Lph: Tout le mainstream politique et économique s’est pourtant félicité des retombées positives de l’accord. Qu’est-ce qui pourrait noircir le tableau? D.R.: Le Pdg Birnbaum ne possède que 0,6% du capital de la société. Une grande partie des bénéfices de la vente ira à des investisseurs étrangers. La société étant cotée au NASDAQ, des impôts rentreront dans les caisses de l’Etat d’Israël mais pas autant que ce que l’on pourrait penser.

Dans le contrat, Pepsi Co s’engage à maintenir le siège et les activités principales de Sodastream en Israël, pour les 15 prochaines années. Cela me parait être illusoire. Si la société continue à perdre de l’argent, elle sera décortiquée. Pespsi Co est un grand groupe qui possède peu de souplesse et qui ne pourra digérer une boite comme Sodastream. D’ici trois à quatre ans, elle sera délocalisée parce qu’elle coûtera trop cher. Lph: Peut-on au moins considérer, comme beaucoup l’ont fait remarquer, qu’il s’agit d’une victoire politique? D.R.: Je ne le vois pas ainsi. Birnbaum, en délocalisant son usine de Mishor Adumim, à Rahat, dans le Neguev, avait déjà cédé une victoire au BDS. Il a, aussi, préparé le terrain à son rachat: aucun groupe international n’aurait racheté une entreprise située au-delà de la ligne verte. Par ailleurs, pour favoriser l’installation de Sodastream dans le Neguev, le gouvernement lui avait octroyé des avantages fiscaux, sommes que les impôts sur la vente, lui permettront peutêtre de recouvrer. Donc, si en apparence, il s’agit du deal du siècle, dans la réalité économique, les choses sont moins évidentes. Sodastream aurait dû continuer à se battre, comme le fait, par exemple, la PDG de Strauss, qui,

grâce à sa ténacité, a fait de sa société un des leaders mondiaux dans le domaine du café. Le problème est là: Israël manque par défaut de formation et de comportement, de véritables managers de multinationales, comme l’a aussi prouvé le cas de Teva. Je suis, pas à pas, le groupe Nestlé, je sais parfaitement comment fonctionnent les multinationales. Pepsi Co ne saura pas comment avaler Sodastream. Si les effets à court terme sont bons, sur le moyen et le long terme, Israël sera perdant. Lph: Le rachat par des grands groupes de nos sociétés est souvent l’objet d’une fierté patriotique. Ces transactions sontelles bonnes pour notre économie? D.R.: Elles sont un atout énorme pour Israël. La raison est simple: les innovateurs israéliens qui réussissent un exit, ne s’arrêtent pas là. Ils innovent encore dans d’autres domaines, et surtout restent en Israël. Cette caractéristique est typique à notre pays. Par ailleurs, les milliardaires israéliens investissent des montants énormes dans des projets en Israël. Lorsque l’accord est bon, que la main-d’œuvre reste en Israël, comme exigé, tout le monde y gagne. Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay Source : http://www.lphinfo.com


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Détention illégale d’une arme, punie de 10 ans de prison en Israël service. Il faut préciser qu’en Israël toute personne de moins de 40 ans ayant réalisé son service militaire obligatoire, sauf femmes mariées ou ayant des enfants, sont réservistes d’office. À 30 ans, la majorité des Israéliens ont atteint le rang de sous-officier. Par ailleurs, les citoyens habitant des zones à risque sont également éligibles, sur décision de la municipalité, alors qu’auparavant la dangerosité de la zone d’habitation devait être constatée pour chaque licence par le ministère. L’éligibilité a été étendue aux fermiers (isolés des zones urbaines), et aux guides touristiques.

D’après le registre du Ministère de l’Intérieur, 163 274 licences étaient détenues en 2012 par des citoyens israéliens. Depuis des changements apportés par le ministère de la Sécurité intérieure israélien, il s’agirait de dizaines de milliers de licences supplémentaires qui auraient été octroyées, alors que leur nombre avait chuté de 300 000 au début des années 90 à environ 170 000. En 1992, devant cette chute du nombre de licenciés et convaincu de l’efficacité de la défense collective, le gouvernement israélien a commandé à une commission ad hoc, la commission Cohen, un rapport sur les évolutions possibles de la politique d’armement civil. Après l’assassinat du Premier ministre Yitshak Rabin en 1995, la question est devenue plus pressante, pourtant ce n’est qu’à partir de 2014 que des changements significatifs ont été apportés. Aujourd’hui, qui sont ces citoyens autorisés à porter des armes ? À quelles conditions ?

Avant 2014, étaient éligibles : les anciens officiers de Tsahal du rang de Lieutenant au moins, les réservistes du rang de Capitaine, les pompiers, les ambulanciers, et également les habitants de localisations risquées, c’està-dire proches des frontières palestiniennes. Mais, en 2014, un attentat perpétré dans une synagogue a poussé le ministère de la Sécurité intérieure israélien à étendre les critères d’éligibilité à la licence à tous les anciens officiers de Tsahal et aux agents de sécurité gardant les écoles et jardins d’enfants. Cette loi a en outre permis aux municipalités de rendre sa population éligible en se définissant elle-même « zone à risque ». Enfin, elle a provisoirement autorisé, pour un an seulement, les agents de sécurité privée à porter leur arme en dehors de leur travail. En 2015, la menace terroriste que constituent les « loups isolés » a mené la Knesset à intervenir de nouveau pour étendre ce droit aux sous-officiers militaires de réserves, et de police à porter leur arme en dehors du

Quel que soit le critère d’éligibilité retenu, tous les candidats doivent remplir plusieurs conditions : avoir terminé le service militaire — donc avoir au moins 21 ans pour les hommes et 20 ans pour les femmes — ou être résident permanent depuis 3 ans et avoir plus de 27 ans, disposer d’un certificat médical adéquat. Ce formulaire se compose de 24 questions, allant de la santé physique du patient à son histoire de toxicomanie et de soins psychiatriques. La police effectue une vérification des antécédents et transmet les renseignements au ministère des licences d’armes à feu du ministère suivre une formation d’entrainement au tir, à la connaissance de l’arme et des règles de sécurité. Auparavant de 3 ans, la durée de validité de la licence a été ramenée en 2015 à 1 an en contrepartie de l’extension

de l’éligibilité. La licence donne le droit à la possession d’une seule arme de poing, semi-automatique ou non. Toute détention supplémentaire doit faire l’objet d’une autorisation spéciale. La détention illégale d’une arme est punie de 10 ans d’emprisonnement maximum et 40 % des demandes de licences sont rejetées. Ainsi, le droit au port d’arme est étendu, mais sévèrement contrôlé. Pour conclure, il convient d’amener une précision sur l’efficacité de la sécurité israélienne. Les soldats, professionnels et conscrits, ont l’obligation de porter leur arme — des fusils d’assaut la plupart du temps — en permanence, y compris durant leur permission. Israël est un pays où l’on voit déambuler sans cesse des centaines de jeunes hommes et de jeunes filles de 18 à 21 ans avec des fusils d’assaut M16 sans qu’il y ait des tueries de masse. Il est presque paradoxal que l’accès à la licence soit encore « si restreint » alors que des soldats de 18 ans ont l’obligation d’amener leur M16 avec eux à la plage. On peut indubitablement dire que les Israéliens ont de ce fait une certaine culture des armes, et qu’en matière de défense collective ils ne distinguent pas l’action de l’État de la leur. Même non armé les images de la vidéosurveillance montrent qu’ils sont prompts à intervenir quelle que soit l’agression. Auteur : Sacha Benhamou est élève-avocat et coordinateur national pour Students for Liberty.


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Légitime défense. Les juristes israéliens identifient 6 conditions

Alors qu’une nouvelle attaque au couteau a fait deux morts et un blessé. La question de la légitime défense revient au cœur de l’actualité. Que peut nous enseigner l’exemple israélien ? Les juristes israéliens identifient 6 conditions cumulatives de la légitime défense :

- L’existence d’une attaque illégale, ce qui exclut bien entendu l’homicide d’un membre des forces de l’ordre dans le cadre d’une arrestation. - L’attaque doit constituer un risque d’une atteinte réelle à la vie, à la liberté, au corps, ou à un bien. - La réplique devait être immédiatement nécessaire. Contrairement au droit français qui considère l’instantanéité de la réplique, le droit israélien apprécie l’immédiateté de la nécessité, sans considération pour la temporalité de l’attaque. Ainsi, si celui qui craindrait le retour d’un assaillant le menaçant de revenir après avoir été mis en fuite, pourrait se réclamer de la légitime défense, sans que cela ne l’exempte de remplir la condition de proportionnalité citée plus bas. - L’attaque ne doit pas être la conséquence d’un comportement illicite. Les deux exemples classiques sont : A demande à B d’attaquer C puis attaque l’un ou l’autre en prétendant le défendre, et le cas d’une provocation en duel. Ce dernier exemple est souvent cité par la doctrine israélienne, il faut croire que cela arrive plus qu’on ne le pense. - La réplique devait être nécessaire : il n’y avait aucun autre moyen d’éviter l’attaque que de répliquer. Par exemple, la réplique n’est pas nécessaire si le défenseur a la pos-

sibilité de se replier dans un endroit sûr, à condition qu’il puisse être certain du bénéfice de ce repli. - La proportionnalité entre le préjudice occasionné et celui qu’on entendait éviter est en fait sous-entendue dans la nécessité. Il est intéressant de noter, à propos de ces deux dernières conditions, la nécessité et la proportionnalité, que la Cour Suprême israélienne rappelle régulièrement que l’homme dans l’action n’a pas les capacités d’analyses d’une machine, que l’appréciation de ces conditions ne peut pas être arithmétique et qu’en conséquence elles doivent être interprétées avec souplesse3. Un bon sens qui, hélas, échappe trop souvent aux juges français. Enfin la loi prévoit que si l’une de ces deux dernières conditions venait à faire défaut, le juge, qui ne pourrait alors pas reconnaître la légitime défense, peut prononcer une peine minorée selon les circonstances. Le droit israélien est à la confluence du droit ottoman, du droit anglais datant de la Palestine mandataire et de loi juive. Ce syncrétisme juridique aura eu une influence dans notre sujet. En matière de légitime défense, l’État israélien a d’abord connu une interprétation restrictive comme en droit britannique, puis la législation et son interprétation ont évolué en faveur d’un régime plus souple sous l’influence de la loi juive pour laquelle la défense de soi-même ou d’autrui d’une attaque illégitime n’est pas un droit, mais un devoir. Source : https://www.contrepoints.org

Etude de satisfaction au travail des israéliens. Emplois et carrières

Quads et véhicules à moteur sur les plages d’Israël, véritable calamité QUADS ET ENGINS À MOTEUR Les véhicules à moteur qui circulent sur les plages d’Israël sont une véritable calamité pour les baigneurs et les promeneurs. Certes, la circulation des quads et autres véhicules à moteur (ici, on dira « tractoron » ou petit tracteur) est strictement interdite sur les plages ; mais les conducteurs israéliens ne sont pas très respectueux de la règlementation. Régulièrement, des promeneurs se font faucher sur les plages par des chauffeurs indélicats. INVASION DE MÉDUSES Les méduses sont de plus en plus présentes dans le monde, en particulier en mer Méditerranée et sur les plages israéliennes. Les spécialistes israéliens de l’écologie marine estiment que les méduses seront moins nombreuses en Israël cette année que l’an passé. Il n’empêche que leur prolifération menace toujours les baigneurs. La piqûre de méduse est en général bénigne mais il n’est jamais très agréable de se faire piquer. AMONCELLEMENT D’ORDURES Les Israéliens ne sont pas des adeptes de la

propreté dans les espaces publics comme les plages. Généralement, ils laissent derrière eux des monceaux de détritus que des reportages TV tentent de dénoncer. C’est notamment durant les vacances de Pessah et de Souccot, ainsi que durant les mois d’été que les ordures s’amoncellent sur les plages, notamment en Méditerranée et autour du lac de Tibériade ; ce qui oblige les municipalités et des équipes de bénévoles à multiplier les « opérations propreté » pour nettoyer les espaces naturels. SOUS LE BÉTON, LA PLAGE La pénurie de terrains à construire en Israël incite les autorités à rogner sur les plages au sable fin, pour autoriser des constructions : hôtels, appart’hôtels, résidences de luxe et infrastructures diverses, poussent régulièrement sur des espaces publics proches de la mer. Ce sont surtout les villes côtières qui ont tendance à étendre leur urbanisation sur les rives de la Méditerranée. Résultat : la longueur des plages ouvertes au public se rétrécit au grand dam des associations de protection de la nature.

Google a été couronné première entreprise où travailler en Israël, selon le classement publié par Coface-BDI. Google qui a des bureaux à Tel Aviv et à Haïfa, a dépassé la Corporation électrique israélienne, qui était en haut de la liste ces quatre dernières années, mais est tombée à la deuxième place. Intel, Teva et la banque Leumi arrivent en troisième, quatrième et cinquième places du classement. Six des dix premières entreprises et 38 sur la liste des 100 sociétés travaillent dans le domaine de la high-tech et des technologies. Les sondés ont déclaré que le paramètre le plus important de leur satisfaction au travail était le salaire et les conditions d’emploi, puis les relations avec l’employeur et les

défis professionnels. La sécurité de l’emploi n’était que le quatrième critère le plus important, selon l’étude. Moins de 15 % des employés préfèreraient gagner moins et passer plus de temps chez eux. Il s’agit de la 13e étude annuelle du groupe, à laquelle ont participé des dizaines de milliers d’employés des grandes entreprises israéliennes, qui ont expliqué aux chercheurs ce qu’ils pensaient de leurs emplois et de leurs carrières. Les employés ont été interrogés sur le niveau de leurs salaires, leurs perceptions de leurs chances de promotion, leurs sentiments sur le traitement de leurs employeurs vis-à-vis des salariés, la sécurité de l’emploi, leurs trajets pour aller au travail et d’autres informations. Source : https://fr.timesofisrael.com


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« Opération Finale », un film, relatant la capture du nazi Adolf Eichmann chaine et sera dans les salles israéliennes à la fin du mois de septembre. Opération Finale, avec Ben Kingsley (L’oracle, Prince of Persia) et Oscar Isaac (Star Wars), ferait rêver de nombreuses productions avec un tel casting. Ben Kingsley, le personnage principal, jouer Adolf Eichmann, tandis qu’Oscar Isaac incarne Peter Malkin, un agent israélien du Mossad. Que les fans de cinéma israélien se rassurent, la star de Fauda, Lior Raz, est également de la partie et interprète le directeur de l’agence des services de renseignement secrets, Isser Harel. The Guardian a donné deux étoiles au film. Selon le journal, le film peint « Eichmann avec une sympathie embarrassante ». Le film « n’a pas la profondeur philosophique et est passé par-dessus la vraie histoire.

« Opération Finale », un film, relatant la capture du nazi Adolf Eichmann. Un film 100% hollywoodien, de l’action, des espions, des grands acteurs, une belle femme.

Le film raconte l’histoire de l’opération du Mossad pour traquer et capturer le cerveau de l’Holocauste, Adolf Eichmann, en 1960. Il sera présenté à New York la semaine pro-

néma américain a, quant à lui, préféré donner les bons points. Il a félicité les deux acteurs principaux Ben Kingsley et Oscar Isaac pour leurs performances. Le réalisateur Chris Weitz et l’écrivain Matthew Orton « ont bien réussi ce chapitre de l’histoire juive moderne, même s’ils se tournent parfois trop fort vers des clichés mélodramatiques de thriller d’espionnage hollywoodien. Le duel psychologique entre le formidable Isaac et Kingsley en tant que ravisseur et prisonnier apportent du suspens au film. » Chose pour la moins surprenante, aucune critique ne mentionne l’acteur israélien, Lior Raz. Interrogé sur ses impressions, il s’est réjoui d’avoir pu travailler avec une telle équipe.

Mais le film n’est pas tout noir. Le chroniqueur John DeFore a déclaré que le film « renforce les aspects psychologiques et moraux de ce qui pourrait être une simple aventure procédurale ».

« C’était incroyable de travailler avec des acteurs incroyables, comme Nick Kroll, Oscar Isaac, Ben Kingsley », a déclaré Raz. « C’était une expérience très différente de Fauda (série dans laquelle il s’est découvert au public). Pour moi, c’est un rêve qui se réalise. »

Entertainment Weekly, un magazine de ci-

http://www1.alliancefr.com


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L’Etat hébreu avait connu un Donald Trump va t-il se mettre à dos pic de départs en 2002. Cette les israéliens plus vite que prévu ? période est bien oubliée

Le Bureau central israélien des statistiques a publié ses derniers chiffres sur l’émigration depuis l’Etat hébreu, indiquant que 15.200 citoyens ont quitté Israël en 2016 pour un an ou plus. Ce nombre est le plus bas depuis 1990.

Car en 2016, 28.000 personnes concernées par la Loi du retour étaient arrivées en Israël. Cependant, la moitié de ceux qui ont quitté le pays la même année faisaient également partie de cette catégorie de personnes, qui avait rejoint l’Etat hébreu au cours des dix dernières années.

Selon les statistiques, les émigrants avaient en moyenne 28 ans, 53% d’entre eux étaient des hommes et 47% des femmes.

Selon l’Agence juive pour Israël, depuis la création du pays, près de 3.3 millions de personnes ont immigré sur place.

Environ 8.900 Israéliens qui avaient quitté leur pays y sont revenus en 2016. 50% d’entre eux après moins de deux ans en dehors d’Israël, alors que 22% étaient à l’étranger pour six ans ou plus.

L’Etat hébreu avait connu un pic de départs en 2002, alors que la Seconde Intifada faisait rage en Israël, avec 27.300 Israéliens qui avaient quitté leur pays.

Le pourcentage restant concerne les nouveaux immigrants, originaires d’un pays autre qu’Israël, s’étant installés dans l’Etat hébreu mais l’ayant quitté… avant d’y revenir.

A cette époque, ce dernier comptait 4.6 millions de citoyens, qui sont aujourd’hui 8.5 millions. Source : https://www.i24news.tv

Avec le dossier de paix au Moyen-Orient (concocté en semi-secret ), Donald Trump va t-il se mettre à dos les israéliens plus vite que prévu? En plein milieu de l’été les déclarations de Trump n’ont encore qu’un écho très limité en Israël…

mp a déclaré que les Palestiniens tireraient bientôt profit de cette décision.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël va faciliter les futures négociations selon le président américain. C’est dorénavant au tour des Palestiniens d’obtenir « leur contrepartie ».

Une déclaration qui n’est pas sans rappeler celle du ministre de la Défense, Avigdor Liberman, en mai dernier après le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. « Il n’y a pas de déjeuner gratuit. Mais, cela en vaut la peine et nous devrions être prêts à payer le prix », avait-il déclaré.

Lors d’un rassemblement à Charleston, en Virginie, Donald Trump a déclaré que l’État hébreu devra payer « le prix fort » pour avoir eu Jérusalem comme capitale d’Israël. « Maintenant que Jérusalem est la capitale d’Israël, la question n’est plus à l’ordre du jour. C’est au tour d’obtenir des Palestiniens quelque chose en contrepartie », a t-il annoncé. Répétant à plusieurs reprises qu’il avait empêché Jérusalem de devenir un obstacle à des négociations fructueuses, Donald Tru-

« Vous avez gagné une bataille, plus tard, vous devriez faire des concessions », avaitil dit à son homologue israélien.


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Israël et la mort de Kofi Anan. Pour Bibi : « Un homme qui a combattu l’antisémitisme »

mitigé de son action est à l’image des difficultés rencontrées par le multilatéralisme sur une scène internationale plus que jamais marquée par la prééminence des Etats-Unis et de l’OTAN. Deux ans après son élection à la tête de l’organisation, Kofi Annan assiste impuissant au bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN, opéré sans l’aval de l’ONU. Entre mars et juin 1999, l’aviation de l’Alliance y mène 38 000 missions de combat, se concentrant surtout sur la capitale, Belgrade, et sur la province du Kosovo, à l’origine du conflit.

Israël regrette la mort de Kofi Annan à l’âge de 80 ans. Le Premier Ministre israélien lui a rendu hommage ce soir, « un homme qui a combattu l’antisémitisme et les négationistes de la Shoah ». (« Prime Minister Benjamin Netanyahu eulogized the late Kofi Annan Saturday, former Secretary General of the United Nations, « as an accomplished man in the international arena and as someone who fought anti-Semitism and Holocaust denial. ») Des phrases clés de Kofi Annan lors de son mandat à l’ONU : « Je crois au droit d’Israël à exister et à bénéficier d’une sécurité pleine et entière et permanente — à l’abri du terrorisme, des attaques et mêmes des menaces d’attaques ». « Nous ne devons jamais oublier que les Juifs ont de très bonnes raisons historiques de prendre au sérieux toute menace à l’existence d’Israël. Ce qui a été fait aux Juifs et à d’autres par les Nazis demeure une tragédie indéniable, unique dans l’histoire humaine ». « Aujourd’hui les Israéliens sont souvent confrontés à des paroles et des actions qui paraissent confirmer leur peur que l’objectif de leurs adversaires est d’annihiler leur existence en tant qu’Etat et en tant que peuple ». « Israël est à juste titre fier de sa démocratie et de ses efforts pour édifier une société fondée sur le respect de l’Etat de droit. Mais la démocratie israélienne ne peut prospérer que si l’occupation d’un autre peuple prend fin ». REVUE DE PRESSE. EUROPE1. Mort samedi à l’âge de 80 ans, l’ancien secrétaire

général de l’ONU de 1997 à 2006 et prix Nobel de la Paix a consacré 40 ans de sa vie aux Nations unies. Une carrière riche marquée, aussi, par des regrets. Patron de l’ONU pendant dix ans, prix Nobel de la Paix en 2001, Kofi Annan est mort samedi à Berne. Au fil des années, le Ghanéen s’était imposé comme l’une des grandes figures de la diplomatie internationale. Compromis, solutions, apaisement. Il disait vouloir « placer l’être humaine au centre de son action ». C’est ainsi que Kofi Annan résumait son approche de la diplomatie. Il a passé 40 ans aux Nations unies et lorsqu’il prend la tête de l’organisation en 1997, il est encore marqué par des échecs, au Rwanda, en 1994, mais aussi en Bosnie, entre 1992 et 1995, alors qu’il dirigeait les missions de maintien de la paix. Au micro d’Europe 1 en 2013, Kofi Annan évoquait un conflit « très sérieux, et « très compliqué ». « Il y a toujours des discussions entre les États membres. Entre Israël et la Palestine, entre les Américains et les Nations unies. On avait eu un quartet dont j’étais membre », expliquait-il, précisant : « en général, les Américains soutiennent les Israéliens ». En décembre dernier, il avait d’ailleurs fustigé la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. (Europe1) SELON RFI : « Vladimir Poutine a déclaré samedi avoir « sincèrement admiré la sagesse et le courage » de Kofo Annan, dans un message adressé à Antonio Guterres et rendu public par le Kremlin. « Son souvenir restera à jamais dans le coeur des Russes », a ajouté le président russe, saluant « sa capacité à prendre des décisions réfléchies, même dans les situations les plus complexes

et critiques ». La Première ministre britannique Theresa May a rendu hommage à « un grand leader et réformateur de l’ONU », tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a, elle, insisté sur la « voix de Kofi Annan » qui « va beaucoup nous manquer à une époque où la recherche en commun de solutions aux problèmes mondiaux est plus urgente que jamais ». L’ex-président américain Barack Obama a pour sa part salué « son intégrité, sa détermination, son optimisme et son sens de notre humanité partagée » et souligné que l’ancien secrétaire général des Nations unies avait contribué à « motiver et inspirer » la « prochaine génération de leaders ». L’ambassadrice américaine à l’ONU a, elle, salué la mémoire de Kofi Annan, louant un diplomate ayant « oeuvré inlassablement pour nous unir ». « Kofi Annan a voué sa vie à faire du monde un endroit plus pacifique », a ajouté Nikki Haley sur Twitter, précisant qu’il n’avait « jamais cessé de se battre pour la dignité de chacun ». » SELON RT. Selon https://francais. rt.com : « A la tête de l’organisation des Nations unies entre 1997 et 2006, Kofi Annan a été confronté au cours de son mandat à une série de conflits aggravés notamment par les actions unilatérales des Etats-Unis et de certains de leurs fidèles alliés. Ardent défenseur d’une résolution des conflits par la voix du multilatéralisme, Kofi Annan a vu ce principe fondamental des Nations unies, bafoué à plusieurs reprises au cours de son mandat. Si l’ensemble de la communauté internationale a salué la mémoire de l’ancien secrétaire général de l’ONU le jour de sa disparition, le bilan

A l’aide d’avions de combat et de missiles de croisière à longue portée lancés depuis des navires de guerre stationnés en mer Adriatique, l’OTAN a détruit des éléments vitaux de l’infrastructure du pays. D’après l’ONG Human Rights Watch (HRW), «entre 489 et 528 civils Yougoslaves ont été tués dans 90 incidents différents» au cours de la campagne militaire de l’OTAN. Des sources serbes font toutefois état d’un plus grand nombre de victimes : 2 000 morts civils, 1 000 morts parmi les militaires, 5 000 blessés et plus de 100 disparus. Quatre ans plus tard, malgré l’opposition de trois membres permanents du Conseil de sécurité (la Chine, la France et la Russie), l’ONU ne peut empêcher l’intervention américaine en Irak, accusé alors, de détenir des armes de destruction massive prêtes à être utilisées contre certains pays occidentaux. L’invasion américaine, basée sur des preuves montées de toute pièces, a alors conduit à la déstabilisation du MoyenOrient. «Presque tous les gouvernements et les peuples du monde avaient espéré que nous puissions parvenir à une solution pacifique», avait alors déclaré, le visage empreint de gravite, Kofi Annan avant d’ajouter : «Dans la mesure où nous n’y sommes pas parvenus, c’est évidemment une déception et un triste jour pour tout le monde […] les membres du Conseil sont aujourd’hui déçus et frustrés.» Une frustration dont il a également fait part au sujet du conflit syrien. Nommé en février 2012 médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour tenter de résoudre la crise par la voie diplomatique, il avait décidé de jeter l’éponge cinq mois plus tard après avoir tenté de promouvoir un dialogue impliquant l’ensemble des acteurs de la scène politique syrienne. Un énième échec, symbole une nouvelle fois de la difficulté à laquelle semble condamné à se heurter le multilatéralisme auquel il avait pourtant tenté de donner corps ».



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Une diva ne meurt jamais

A la mort de Kennedy, j’ai 16 ans. Je m’intéresse peu à la politique. D’après les propos de mes ainés, le Président des États-Unis sera regretté. Mais à 16 ans, on passe vite à autre chose. En 1967, une nouvelle me met les larmes aux yeux. L’avion d’Otis REDDING s’est écrasé. 1968. Je m’intéresse à l’Amerique. Moi, le fou de Rock’n’Roll, Elvis, Gêne Vincent, un peu d’anglais, un peu de français et cette voix, cette énergie, une femme noire rescisoire OTIS. Quelle voix! La femme s’appelle Aretha FRANKLIN. Son père, Pasteur, est l’ami de Martin Luther KING. La chanson s’appelle RESPECT. Je découvre le combat des femmes. Je comprends le combat pour les droits civiques.

Politique décalée

Il s’appelait KARIM. Puis c’est KAMEL. La précision n’est pas la qualité première de ceux qui informent. L’essentiel, être le premier. Il était fiché S. Fragile psychologiquement. Fiché pour apologie du terrorisme. A crié « Allah Ou Akbar ». A tué sa mère, sa sœur et a gravement blessé une voisine. Aussitôt après il a crié «je vais vous fumer». Arrive le moment des témoignages. Celui-ci dit que rien ne laissait prévoir que... L’autre va dire que c’était un brave garçon. Et en conclusion: drame familial, il a pete les plombs. Les drames familiaux, il y en a dans toutes les familles, dans tous les milieux. Vous croyez qu’un huissier qui se présente avec une brigade de police et qui flanque une famille sur le trottoir avec 3 sacs TATI et un petit téléviseur, ce n’est pas un drame familial ? Mais combien sont-ils ? Vont-ils sortir de leur tanière les uns après les autres ? Vont-ils tuer, de temps en temps, à une allure homéopathique ? Et chaque fois qu’un fou, chef de l’EI ou présumé tel, prononcera un discours violent, une cellule dormante va se réveiller ? Êtes-vous aveugles ? Messieurs Macron, Colomb et autres gouvernants. Et vous législateurs ? Et vous la GAUCHE? Toujours

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prêts à ouvrir les bras à tout le monde, en ignorant votre famille. Vous n’avez pas l’impression d’un décalage? Un terroriste a tué, sa famille, des passants, une femme juive ou un DJ. Peu importe. Il a tué! Il n’est pas fou! Il n’est pas fragile! C’est un tueur! C’est un assassin et tous vos discours ne justifieront pas votre impuissance. On comptabilise les morts! Et vous, Monsieur le ministre de l’intérieur, vous arrivez après le drame et vous vous voulez rassurant? Vous ne réalisez pas que vous étalez une autoroute à des extrêmes. Et l’enjeu des municipales et des européennes sera tellement essentiel que Macron dira, en l’enveloppant dans un beau discours, avec quelques citations choisies, C’EST MOI OU LE CHAOS! Les français risquent de choisir, mal peutêtre, mais pourvu que ça change. Tuer le pere, c’est aussi ancien que Jules César. Tuer sa mère et sa sœur en invoquant ALLAH, du jamais vu! René SEROR

50 ans plus tard, je ne peux m’empêcher de me trémousser, quand j’entends du Rock ou du Rhytm’n’Blues. La fin des années 60 sont le summum de la fulgurante carrière d’Aretha. Ainsi va la vie. Une DIVA nous quitte. A ce moment là, les médias fouillent leurs poubelles. Cette femme adulée, admirée, certainement riche, elle a vendu 75 millions

de disques, Elle a son premier enfant à 12 ans. Le second a 14. Toute sa vie, elle va combattre son addiction à l’alcool et son embonpoint. Elle a une phobie de l’avion. En 1977, Elle plante le concert de Londres. A Paris, la jeune productrice Jackie Lombard, fulmine. Toutes les places du Palais des Sports sont vendues. La productrice la menace d’un procès. La Diva prend l’avion et son DEMI récital est une catastrophe. Elle retire ses faux-cils et sa perruque. On constate si elle n’a pas de cheveux. C’est peut-être à ce moment là qu’il fallait s’interroger sur les raisons de sa calvitie. En juin 1980, une apparition dans le film des Blues Brothers relance sa carrière. Depuis, elle n’a pas cessé de se battre contre la maladie. Hélas, le cancer du pancréas ne pardonne pas. Heureusement, les moyens techniques d’aujourd’hui prolongent la vie des artistes que nous avons aimé et que nous aimerons encore longtemps. René SEROR


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Macron ! Bienveillance ou résignation ?

Les vacances de Mr Hulot

Entre le 24 décembre et le 2 janvier, on a coutume de nommer cette période: « La trêve des confiseurs »

Pendant les mois de juillet et août, cela s’appelle les congés payés. Avantage acquis après un rude combat. Mais entres nous, qui se souvient de Leon Blum? Qui se soucie du Front Populaire? Aujourd’hui, on organise sa vie, en fonction de ses vacances. Travailler une année entière, se lever aux aurores, rentrer quand il fait nuit depuis un bon moment. Parlera-t-on des crises engendrées par ce type de vie? Les crises ménagères pour un Steak trop cuit ou des pâtes crues? Sans oser avouer à son conjoint que l’ambiance au bureau ou à l’usine est au summum du délire. Autrement dit, censés travailler 8 heures par jour, les employés ruminent leur rancoeur 24 heures sur 24. Et leur mauvaise humeur se retourne contre tous ceux qui l’approchent. Les enfants, innocentes victimes, retrouvent la mauvaise humeur de leur géniteur au niveau de leurs résultats scolaires. Arrive juillet. On a du mal à se décider, pour cause de mondial. Puis c’est la cohue. Les locations sont prises d’assaut. Les avions et les hôtels sont hors de prix. Mais tout le monde veut son petit paradis, plein d’étoiles. Tant pis! On se privera à la rentrée. Depuis son élection, je me dis que le Président français vit dans une bulle. Depuis son élection, je me dis que la bulle devrait exploser! Tôt ou tard! En ce jour de reprise, pour le premier conseil des ministres, je me dis, où je me demande si la première fissure n’aurait pas été mise au jour. A l’issue du conseil des ministres, le porte parole du Gouvernement rend un compte-rendu, prêtant au Président une citation de Clemenceau. « ...Rien ne devait arrêter le travail du gouvernement dans sa tâche et qu’il fallait que chacun sente l’inébranlable résolution de transformer.»

mettez-vous au travail, et trouvez toujours quelque chose à dire aux français. Gesticulation et courants d’air. -quand on traine l’affaire BENALLA -que se dessine l’affaire Kohler -que la Ministre de la culture Françoise Nyssens est sur le point d’être virée, pour avoir fait effectuer des travaux en 2 endroits privés, sans déclaration. - que le chômage stagne. - que la croissance n’est pas au rendez-vous, malgré des promesses clamées, haut et fort! - où en est le projet d’assurances chômage?il n’en reste pas grand chose. - que le Président MACRON est taxé à 80% d’autoritarisme.

Or, la citation est approximative, tirée par les cheveux, juste bonne à faire du vent. Elle date de 1906. Ça explique les gesticulations inutiles d’un President qui n’écoute pas les doutes de la population. A croire que le Président veut faire passer un message qui dirait que s’il arrête de courir, il va tomber.

Et 60% le juge capricieux et surtout inquiétant. La bienveillance des votants et des médias, quand il était opposé à Marine a été remplacée par une forme de résignation.

De plus, ceux d’entres nous, qui ont un peu de mémoire, devrait se souvenir que Clemenceau était souvent cité par Manuel Valls. Le Tigre n’est pas une référence du Président. Serait-on à court d’idées à l’Elysée? En manque de culture? Sans doute!

La résignation devrait se transformer en révolution.

Ce n’est pas le mot d’ordre donné aux ministres qui empêchera le loup Mélenchon de sortir du bois. Dire qu’il ne fait pas reculer, qu’il faut poursuivre les réformes, en fait,

Mais si De Gaulle disait « Les français sont des veaux » Cette époque est révolue.

Et comme pour mener une révolte, il faut un chef, il n’est pas difficile de deviner qui se fera une joie immense d’en prendre la tête. René SEROR

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Et pendant qu’on choisit ce coin de ciel bleu, pendant qu’on cherche le sable le plus doré, la place la plus proche de l’eau, qu’on souhaite propre, bien sûr, non polluée, bien sûr, sécurisée pour les enfants, bien sûr... Le téléphone circule librement entre Bormes-les-mimosas et les lieux de vil-

légiatures des ministres. On discute de la meilleure façon de vous plumer. Profitez bien des quelques jours qui restent. Pendant que vous serez occupés avec la liste des fournitures scolaire de vos têtes blondes et avant que votre responsable, votre chef ou votre patron n’aura joué avec vos nerfs, le gouvernement jouera l’argent que vous n’aurez pas encore gagné. Pourtant, cette rentrée s’annonce plutôt agitée. Je doute qu’on ait oublié l’affaire BENALLA. Je doute que l’affaire KHOLER, se résolve d’un revers du dos de la main. Je ne doute pas qu’on nous serve du glyphosate à toutes les sauces. Depuis qu’ils sont au pouvoir, on les entend claironner que ce sera réglé dans 3 ans. Plus d’un an plus tard, c’est toujours dans 3 ans. En fait, rien de neuf à l’horizon. Rien pour remplacer ce produit toxique, dont on ne saurait se passer, quand il s’agira de désherber la cour de l’Elysées où les voies de chemin de fer. Celui qui a entendu la réponse de Ségolène Royal sur le sujet, ne peut se dire que «On est gouvernés par des fous ». Jugez plutôt! Question du journaliste: Pensez-vous que nous sommes sur le point de remplacer le glyphesate? Réponse de Ségolène -Tant qu’on n’aura pas interdit le glyphosate, les laboratoires ne présenteront pas de produits de substitution. On croit rêver. En gros, c’est le médecin qui dit à la famille, -Tant qu’il sera malade, je ne vous prescrirai pas de médicaments! sic. Alors Monsieur Hulot, et ces vacances? René SEROR


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La dernière année de l’Europe ?

L’année politique qui s’ouvre semble bien être une année décisive pour les institutions européennes et leur avenir politique. Amputée des Britanniques après le vote du Brexit, l’Union européenne voir les menaces s’amonceler face au développement des régimes populistes et à son incapacité à trouver une réponse réaliste au problème des migrants qui affluent massivement. Avec pour conséquence un repli identitaire qui grignote un peu plus chaque jour notre pays. Pourtant, l’Europe est aujourd’hui le premier marché commercial au monde et notre continent n’aura jamais connu dans son histoire bimillénaire une période de paix et de développement économique aussi longue. Et quelle sera l’influence de soixante-cinq millions de Français lorsque la bataille pour le contrôle de l’Intelligence artificielle et des fournisseurs de services intégrés s’intensifiera ?

déliter ce qui a structuré depuis des dizaines d’années notre vie quotidienne.

En France, ceux qui portent ces tendances nationalistes sont bien connus, l’extrême-droite et l’extrême-gauche qui ont fait du nationalisme et du retour à l’Etat-nation, une des pièces maîtresses de leurs projets politiques. Mais le plus inquiétant, c’est que le discours anti-européen n’est plus réservé aux extrémistes : le scepticisme a grandi ces dernières années chez nos concitoyens qui reprochent à l’Europe son agrandissement jugé trop rapide ou encore la suppression des frontières et du Franc. L’année 2019 sera pour l’Europe, l’année de tous les dangers… Jack-Yves Bohbot

Il est clair que la prochaine élection du Parlement européen qui se déroulera le 26 mai 2019 constituera un moment clé : les dernières consultations électorales notamment en Autriche, Hongrie, Pologne et Italie ont vu émerger de manière spectaculaire des majorités souverainistes et populistes qui ne semblent guère animées par l’idéal européen. Le dernier avatar de cette mouvance est sans nul doute le bouillant ministre italien de l’Intérieur, Matéo Salvini, qui qualifie l’euro de «crime contre l’humanité» et vient de se lancer dans une croisade hostile à Bruxelles. Le risque est grand de voir se constituer dans les prochains mois une majorité anti-européenne au Parlement et de voir se

Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot

Israël acquiert des missiles pouvant atteindre «toute la région» Le ministère israélien de la Défense vient de faire connaître la signature d’un important contrat avec le groupe public Industries Militaires Israéliennes (IMI) pour le développement et la production de missiles capables, selon lui, d’atteindre n’importe quelle cible dans la région. Le contrat s’élève à plusieurs centaines de millions de shekels.

soutien d’Israël ».

Pénurie d’eau en Israël L’Autorité israélienne de l’eau a annoncé dimanche que les ressources hydriques de l’Etat hébreu allaient atteindre un niveau historiquement bas : la cause en est la sécheresse que connaît l’Etat hébreu depuis cinq années consécutives. Face à une pénurie d’eau persistante, une campagne de publicité a été récemment lancée, demandant aux Israéliens de réduire leur consommation d’eau.

Le tourisme israélien en hausse… …même si les touristes français ont semblé moins nombreux cette année en août à Tel Aviv. Selon le ministère israélien du Tourisme, 293 400 touristes sont entrés en Israël en juillet 2018, une légère hausse de 8% par rapport à juillet 2017. Les lieux les plus visités sont Jérusalem la ville Sainte, Tel-Aviv, la mer Morte et le lac de Tibériade, et les Américains représentent le plus grand nombre de touristes.

Hommages à John Mc Cain en Israël La disparition du sénateur américain John Mc Cain a suscité de nombreux hommages dans la casse politique israélienne. Le président de l’Etat, Reuven Rivlin a salué un « grand leader, défenseur de son peuple, un homme de valeurs fortes et un véritable

Le nouveau président de l’Agence Juive reçoit Joël Mergui En poste depuis juin dernier, l’ancien ministre Itzhak Herzog a reçu à Tel Aviv le président du Consistoire. Ils ont évoqué l’évolution de l’alyah en France et ont passé en revue les différents programmes proposés par l’Agence juive dans notre pays.

Le port d’armes facilité en Israël Face à la montée de l’insécurité et des actes terroristes palestiniens notamment à l’arme blanche, le gouvernement a décidé de faciliter les conditions d’éligibilité au port d’armes. Désormais, tous les Israéliens ayant bénéficié d’une solide formation au combat d’infanterie pourront désormais solliciter une autorisation de port d’armes.

Qui sont les Grands Généraux de Tsahal en 2018 ?

Israël possède une véritable élite à la tête de sa défense. Trois Généraux méritent d’être connus.

1. Nitzan Alon est né en 1964. Entre 1984 et 1998, il a été affecté au sein de l’unité d’élite Sayeret Maatkal, dépendant directement du chef d’État-major, pour en devenir son commandant en 1998. Il a reçu plusieurs citations pour missions secrètes. En 2003, il a été nommé commandant de la 551ème brigade et en 2005, commandant de la brigade régionale Etzyon au sein du commandement de la région du centre. En 2007, il a été nommé chef de la division des opérations de renseignement de la défense israélienne. De 2009 à octobre 2011, il a occupé le poste de commandant de la division Judée-Samarie. En 2012, il est devenu chef du commandement de la région du centre ce qui lui a valu des critiques de la part des organisations de

droite et des habitants des implantations de Cisjordanie, qui ont été jusqu’à attaquer sa jeep militaire à la jonction de Tapuah. En 2015, il prit la direction des opérations militaires de l’État-Major qu’il quitta en 2018 pour devenir le premier directeur d’un projet spécial de Tsahal visant à coordonner toutes les questions liées à la bataille contre l’Iran. 2. Aviv Kohavi, né en 1964, a été enrôlé dans l’armée israélienne en 1982, comme volontaire dans la brigade des parachutistes. En 1985, il est devenu officier d’infanterie après avoir terminé l’école des officiers. Au cours de sa carrière, Kohavi a dirigé la compagnie antichar de la brigade et plus tard le 101ème bataillon de parachutistes «Peten» dans des opérations de contre-guérilla au Sud-Liban. Par la suite, il a commandé une brigade régionale au sud du Liban et une brigade de parachutistes de réserve. Il a dirigé la 35ème brigade de parachutistes pendant

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la Deuxième Intifada. Par la suite, il commanda la 98ème division des parachutistes et la division de Gaza pendant le désengagement. Plus tard, il a été chef de la division des opérations et chef de la direction du renseignement militaire, de novembre 2010 à septembre 2014. En novembre 2014, il a été nommé commandant de la région nord. Le 11 mai 2017, le général Aviv Kohavi a pris ses fonctions de chef d’Etat-major adjoint de Tsahal.

3. Eyal Zamir, né en 1966, avait commandé la 7ème brigade blindée d’août 2003 à septembre 2005. Il avait servi comme secrétaire militaire du Premier ministre du 26 novembre 2012 à 2015, puis a occupé le poste de chef du Commandement de la région sud, du 14 octobre 2015 au 6 juin 2018. Il est en instance d’affectation d’un nouveau poste. https://benillouche.blogspot.com



SÉCURITÉ

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Les violences policières à l’encontre des Israéliens de couleur

La police veut lutter contre le racisme dans ses propres rangs. Le nombre d’arrestations chez les jeunes Israéliens d’origine éthiopienne est quatre fois plus élevé que chez les autres jeunes. Globalement, ils sont également plus souvent interrogés et poursuivis. Le vice procureur a insisté sur ce point dans une lettre adressée récemment aux enquêteurs en chef et aux procureurs généraux et leur a simultanément demandé de suivre très attentivement les dossiers impliquant des Israéliens d’origine éthiopienne ou issus d’une autre minorité. Le but est de garantir l’absence de discrimination et d’atteinte aux droits des suspects par les forces de police. Cette lettre fait suite à une prise de conscience de l’opinion publique concernant les violences policières à l’encontre des Israéliens de couleur. Un rapport récent

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La Défense, 6% d’un Produit Intérieur Brut qui s’élève à $316 milliards

du ministère de la Justice est également consacré au racisme et une agence gouvernementale spécialement constituée va se charger de la lutte contre la discrimination et le racisme dans les rangs de la police. Par ailleurs, les forces de l’ordre sont de plus en plus souvent équipées d’une caméra et la police organise régulièrement des sessions de sensibilisation sur le sujet. Ces réformes ont permis de restaurer lentement la confiance des Israéliens d’origine éthiopienne dans la police. De plus, lors de la remise des diplômes dans les écoles de police, on voit de plus en plus de recrues issues d’une minorité, ce qui est probablement le meilleur moyen pour lutter contre le racisme dans les rangs des gardiens de l’ordre. Source : https://israelentreleslignes.com

Le projet «2030 Security Concept» a été développé ces deux dernières années et doit faire passer à terme, le budget de l’armée de 630 à 950 millions de dollars. L’objectif visé est une croissance annuelle moyenne de 3 à 4% du budget annuel consacré à la sécurité représentant 6% d’un Produit Intérieur Brut qui s’élève actuellement à 316 milliards de dollars. Toutes ces dépenses sécuritaires supplémentaires doivent améliorer les capacités de cyber-défense, de défense anti-missile, de la protection du commandement intérieur et financer les barrières de sécurité. En effet, Israël travaille également en ce moment sur une barrière maritime pour protéger le pays d’attaques depuis la bande de Gaza qui mesurera 200 mètres de long, 50 mètres de large et 6 mètres au-dessus du niveau de l’eau.

Elle sera accompagnée d’infrastructures de défense et s’ajoutera aux travaux sur la barrière terrestre qu’Israël cosntruit le long de sa frontière avec la bande de Gaza, entamés l’an dernier. En plus des centaines de millions de dollars supplémentaires qu’il compte allouer aux dépenses militaires, le « 2030 Security Concept » esquisse les menaces attendues, les besoins en ressources humaines au sein de l’armée au cours de la prochaine décennie. Le bureau du Premier ministre a annoncé que sa version complète, encore confidentielle, sera remise à la sous-commission de la Knesset (Parlement), aux services du renseignement, au chef d’état-major de l’armée, aux services de sécurité du Shin Bet et au Mossad. Source Geotribune

La nationalité étrangère la plus représentée dans Tsahal?

La nationalité française est la deuxième nationalité étrangère la plus représentée dans les rangs de Tsahal, après la nationalité américaine. Les citoyens français ou franco-israéliens engagés dans les forces armées israéliennes représentent entre 1,7% et 3,5% des effectifs totaux.

A SAVOIR. Mahal est un programme destiné aux jeunes du monde entier qui ont entre 18 et 23 ans qui désirent servir dans Tsahal en tant que volontaires. Mais attention, il ne s’agit pas d’un volontariat de courte durée comme les programme Sar’el ou Marva. Les participants doivent avoir au moins l’un de leurs grands-parents de confession juive.


SÉCURITÉ

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La Lituanie, alliée de l’Etat Hébreu au sein de l’UE. Acheteur d’armes en Israël

La Lituanie (2 823 800 habitants) est un pays client depuis des années des industries militaires israéliennes. La Lituanie souhaite acquérir de l’armement israélien car ses services de renseignement s’inquiètent de la capacité de la Russie de lancer en moins de 24 heures une attaque contre les États baltes. Selon le chef de l’État de Lituanie : « Il existe de nombreux domaines prometteurs pour développer les relations entre la Lituanie et Israël. La Lituanie s’intéresse particulièrement à une coopération dans les secteurs de l’innovation, les biotechnologies et la recherche scientifique. Les deux pays développent déjà aujourd’hui avec succès des hautes technologies. La Lituanie est leader mondial dans les lasers et les communications, et Israël dans la recherche et l’innovation ». Un des principaux investisseurs israéliens en Lituanie est l’entreprise pharmaceutique « Teva-Biotech Sicor » qui produit des préparations biopharmaceutiques conformément aux technologies scientifique et de fabrication les plus modernes. De même, les agences d’encouragement des innovations des deux pays réalisent des projets communs dans les domaines des biotechnologies, des télécommunications et de l’électronique. NETANYAHOU EN LITUANIE. Selon Le Figaro : « La Lituanie veut initier des pourparlers entre les ministres de l’Intérieur de l’UE et d’Israël sur la menace terroriste. Au sein du Conseil des affaires intérieures de l’UE, la Lituanie va initier une discussion avec le ministre israélien de la Sécurité

publique sur la menace terroriste et autres problèmes de sécurité », a déclaré à l’AFP le premier ministre Saulius Skvernelis. Ce dernier a indiqué qu’il avait parlé de cette initiative avec son homologue israélien Benjamin Nétanyahou, qui a entamé la veille une visite de quatre jours en Lituanie visant à renforcer les relations bilatérales et à chercher le soutien aux intérêts d’Israël au Moyen-Orient. La Lituanie, l’un des meilleurs amis d’Israël au sein de l’Union européenne, était à l’origine de l’invitation de Benjamin Nétanyahou à Bruxelles pour une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE en décembre dernier. Selon le premier ministre lituanien, son pays reste fidèle aux positions de l’UE sur la solution à deux Etats du conflit palestinien, le statut de Jérusalem et l’accord nucléaire iranien, mais souhaite un dialogue plus direct entre les Européens et l’Etat d’Israël. « Nous voulons que la discussion ait lieu, car cela aiderait à rechercher des compromis sur des problèmes internationaux complexes », a souligné Saulius Skvernelis. Selon les autorités lituaniennes, aucune date n’avait encore été fixée pour l’éventuelle réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE et d’Israël et son format dépendrait de la réaction de Bruxelles et des capitales d’Europe occidentale, plus critiques à l’égard d’Israël et de l’occupation du territoire palestinien. Les premiers ministres letton et estonien se joindront aujopurd’hui à leurs homologues lituanien et israélien pour des entretiens au cours desquels Netanyahu devrait notamment chercher leur soutien à des pressions plus intenses sur l’Iran ».

Robotican (Israël), des drones capables de neutraliser les ballons explosifs

La compagnie Robotican basée à Beer-Sheva, qui développe des systèmes de robotique autonomes, a mis en place des drones capables de neutraliser les ballons explosifs dans leurs envols et ainsi les détruire avant qu’ils n’atteignent le sol. Ces drones sont d’ores et déjà déployés tout au long de la zone frontalière qui borde Gaza.

ment des engins incendiaires aéroportés, puis lance un autre drone pour intercepter la menace et la neutraliser – un processus que le système gère du début à la fin sans aucune intervention humaine.

Pour en savoir plus: http://in.bgu.ac.il/

Le PDG de RoboTiCan, Hagai Balshai, a déclaré à Hadashot que le système a été développé à l’origine pour contrer les menaces potentielles des drones, mais qu’il a maintenant été converti pour faire face au problème des incendies criminels ».

Selon Times of Israel (Copyrights) : « L’armée israélienne a commencé à utiliser un système de drones autonomes pour contrer la menace des cerfs-volants et des ballons incendiaires dans la bande de Gaza, a signalé Hadashot TV mardi. Le système GOSHAWK, développé par RoboTiCan, basé à Beer Sheva, utilise des capteurs optiques pour identifier le lance-

Le système a été utilisé sur le terrain ces dernières semaines et a connu un certain succès.

Bourrés d’électronique des robots guerriers se livrent combat Robots chirurgiens, automates industriels, musiciens ou athlètes mécaniques: une conférence à Pékin (de nombreux israéliens ont fait le déplacement) accueille les machines intelligentes censées révolutionner l’économie chinoise… ainsi qu’un ring où des robots-guerriers bourrés d’électronique se livrent combat (des militaires israéliens ont observé ses robots durant l’exposition). Un bras articulé calligraphie un caractère ; des androïdes du groupe local d’électroménager Gree jouent des percussions ; un robot-poisson tourne dans un aquarium tandis qu’une machine chauve-souris s’envole…

« La personnalité de mon robot reflète la mienne! Et j’adore les étincelles », sourit Huang Hongsong, parmi la douzaine de jeunes Chinois dont les machines étaient en compétition. Mais au-delà du divertissement, la Chine entend sérieusement gagner dans l’arène internationale la bataille de la robotique industrielle, alors qu’une guerre technologique exacerbée l’oppose aux Etats-Unis. Avec une population vieillissante et le renchérissement de la maind’oeuvre locale, le géant asiatique compte notamment sur l’automatisation des usines pour maintenir son développement industriel.

Plus loin, des automates à écran de la firme cantonaise Inbot, capables de s’improviser professeurs ou assistants-vendeurs, entament une chorégraphie synchronisée, tandis que des robots miniatures jouent au football. Avec 160 entreprises représentées, le 4e Congrès mondial des robots témoignait cette semaine du foisonnement des technologies permettant à des automates de remplacer les humains.

Doubler le nombre d’ingénieurs chinois en robotique « Les robots sont le joyau de la couronne pour l’industrie manufacturière (…) une nouvelle frontière! », s’enflammait sur place jeudi Xin Guobin, vice-ministre chinois de l’Industrie. Le président Xi Jinping avait lui-même appelé dès 2014 à une « révolution des robots ». La Chine est déjà le premier marché pour les robots industriels, avec 141.000 unités vendues l’an dernier, soit un bond annuel de 58,1% et un tiers de la demande planétaire, selon la Fédération internationale de robotique. Sa demande pourrait grimper de 20% par an d’ici à 2020.

L’attraction-phare restait cependant les combats de robots, qui voient s’affronter sur un ring, sous les exclamations de spectateurs fascinés, des tanks miniatures conçus par des amateurs, véloces et aux lames acérées, qui s’entrechoquent et se mutilent avec fracas.

Source : https://www.bfmtv.com


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Agressions violentes et barbarie en France

Sur le front de la sécurité, l’image de la France en Israël semble se détériorer depuis quelques années. Des émissions à la télévision racontent les histoires épouvantables de juifs assassinés sur le sol français. Un article publié en France (1) parle de cette terreur. Selon causeur.fr : »La liste des agressions violentes qui émaillent le quotidien des Français ne cesse de s’allonger dans ce qui apparaît au grand jour comme un ensauvagement de la société. D’égorgements en attaques ratées, la banalisation de la barbarie se diffuse et témoigne d’une dégradation spectaculaire de la civilité. C’est désormais au couteau que se livre le combat entre notre société et ses ennemis. À Grenoble, Adrien Perez a été poignardé et tué par Younes et Yanis El Habib pour avoir secouru une amie ; à Jarny, un jeune homme s’est fait poignarder pour avoir défendu sa compagne. À Paris, un « cycliste » qui n’avait pas supporté qu’un passager lui fasse simplement observer qu’on ne monte pas dans un bus avec un vélo a poignardé ce dernier. À Melun, un homme a attaqué des policiers au couteau lors d’un contrôle de routine. À Nîmes, un gardien de prison a été victime d’une tentative d’égorgement. À Genève, cinq femmes ont été sauvagement agressées et battues par des individus dont la voiture était immatriculée en France (dont l’entraide a été sollicitée par la Suisse)… La liste des agressions violentes qui émaillent le quotidien des Français ne cesse de s’allonger dans ce qui apparaît au grand jour comme un ensauvagement de la société. La banalisation de la barbarie ne se manifeste pas uniquement par des actes à dimension terroriste ; elle se diffuse dans les relations du quotidien et témoigne d’une dégradation spectaculaire du civisme et de la civilité.

Violence gratuite Car ce qui frappe au premier abord dans la description de ces agressions, c’est le déferlement de violence disproportionnée et le plus souvent totalement gratuite de la part d’individus qui semblent étrangers au processus de civilisation, de restriction de leurs pulsions : « Je veux, je prends car tout m’est dû, et si je n’ai pas, je frappe. » Cette bestialité est par ailleurs souvent déployée contre des personnes qui protègent et secourent les populations contre la loi de la jungle, comme ce fut le cas avec Marin à Lyon, autre victime de la racaille, laissé pour mort et handicapé à vie après avoir défendu un couple d’amoureux. Ce déferlement de violence donne pourtant lieu à l’habituel ballet de dénégations du réel auquel les rejetons d’un gauchisme culturel moribond ont habitué leurs ouailles depuis des décennies. Il s’agit tout d’abord de minimiser et de railler ce qui ne relèverait « que » de la rubrique des faits divers, selon une hiérarchisation surannée dans laquelle seule compterait la politique internationale, matière supposée noble, étant entendu que la vie réelle des citoyens serait un sujet trivial. Il s’agit ensuite de rejeter toute considération sécuritaire, suspectée d’être odieusement réactionnaire et fascisante, -alors même que la prolifération de l’insécurité ne fait qu’augmenter mécaniquement l’adhésion aux votes extrêmes tant redoutés. L’ennemi intérieur On ne peut en fait qu’être frappé par la prolifération d’attaques au couteau et d’égorgements ou tentatives d’égorgement pudiquement dénommés désormais « attaques au cou » par des médias effarouchés. S’ensuivent alors toutes sortes de débats stériles aux fins de savoir si les agresseurs sont mus par des mobiles islamistes, le modus ope-

randi de l’égorgement renvoyant naturellement à cette sphère d’influence. Et, selon un ballet lui aussi éculé, il est régulièrement expliqué dans un soupir de soulagement que les individus concernés sont qui déséquilibré, qui orphelin, qui sans père ni repère, qui meurtri de la société, qui toxicomane, qui saoul, qui mal luné. Bref, que rien de tout ceci n’a donc à voir avec l’islamisme. Or, si l’on peut à l’évidence constater que ces actes ne sont pas à proprement parler terroristes ni revendiqués comme tel, il est toutefois incontestable qu’une frange de la population rejette les valeurs de la République, fait sécession contre la France et ne souhaite en aucun cas en admettre les fondements civilisationnels. Ce rejet du pacte de citoyenneté se manifeste par des agissements d’une grande violence et se saisit, pour se répandre, du modèle d’agression qui lui convient le mieux, qui est l’objet plus ou moins conscient de son désir : l’égorgement, l’égorgement tel qu’il est en effet privilégié par les islamistes, l’égorgement du mécréant, en raison de sa valeur symbolique et de sa très grande facilité de mise en œuvre. Ce qu’égorger veut dire Revenant sur ces événements, le philosophe Yves Michaud, auteur de nombreux ouvrages sur la violence, rappelle que l’attaque au couteau est en quelque sorte la « forme » actuellement disponible, la matrice sociale en vogue dans l’éventail des violences possibles. Le rejet de la citoyenneté et l’absence de loyauté vis-à-vis de la République trouvent dans l’égorgement la manière la plus efficace mais aussi la plus aisée et la plus visible de se manifester. Le discours de dénégation tend pour sa part à minimiser ou relativiser les statistiques, celles-ci ne souffrant pourtant pas la contestation : les chiffres de la délinquance établis

par le ministère de l’Intérieur sont clairs et témoignent de l’augmentation constante des agressions physiques violentes depuis quatre ans, ainsi que d’une montée en flèche des agressions sexuelles et viols contre les femmes. Sur ce dernier point, et puisque plusieurs agressions très violentes ont eu lieu récemment soit visant directement des femmes, soit des hommes qui précisément défendaient des femmes, on ne peut là aussi que constater l’ensauvagement de la société soumise à un contre-modèle civilisationnel dans lequel la femme n’est pas respectée, du moins celle qui ose s’afficher dans l’espace public. Mettre l’augmentation de ces dépôts de plaintes sur le compte exclusif de la libération de la parole après l’affaire Weinstein et la vague #MeToo est évidemment encore une façon de pousser la poussière sous le tapis et refuser de voir, de nommer la réalité. Que fait la justice? Enfin, ce qui rend cette violence particulièrement insupportable radicalement différent des temps anciens, c’est le laxisme judiciaire, la faiblesse de la réponse sociale, pénale, apportée à ces faits de grave violence. L’agresseur de Marin à Lyon en 2016 s’en est sorti avec 7 ans et demi de prison à peine, il sera dehors sous peu, réductions de peine aidant. Les exemples pleuvent d’agresseurs remis rapidement en liberté, l’impératif d’une hypothétique réinsertion des délinquants et criminels semblant l’emporter sur la défense de la société en matière de philosophie pénale. Le cri de colère et d’indignation lancé par la tante d’Adrien Perez à l’issue de la marche blanche qui lui était dédiée tranche avec les discours habituellement promus : « il va falloir que l’État se mobilise, bouge les choses », sinon « vers qui faut-il qu’on se tourne ? » (1) www.causeur.fr

Coopération France-Israël. L’Ambassadrice Le Gal à la rencontre de PDG à Paris

L’Ambassadrice de France en Israël Hélène Le Gal assiste actuellement à la Conférence des Ambassadeurs en France pour faire le point sur l’année écoulée et travailler avec les autres ambassadeurs et ambassadrices ainsi qu’avec les plus hautes autorités françaises et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères aux orientations de la politique extérieure de la France pour l’année à venir.

vités en Israël. Elle participera à des ateliers et tables rondes sur des sujets tels que les coopérations universitaires et scientifiques, les équilibres stratégiques et le contrôle des armements, ainsi qu’à des réunions de réflexion sur les enjeux régionaux. Hélène Le Gal se rendra ensuite en région ProvenceAlpes-Côte d’Azur à la découverte de l’écosystème local de promotion des startups et de l’innovation.

L’Ambassadrice rencontrera des chefs d’entreprises désireux de développer leurs acti-

Source: Ambassade


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Poudre blanche et menaces. Meyer Habib, objet d’une campagne antisémite

Menaces sur Meyer Habib: un aile du Palais-Bourbon évacuée Objet depuis un certain temps de menaces sur sa personne, le député français Meyer Habib (UDI) a reçu lundi dans son bureau un courrier contenant une poudre blanche suspecte accompagnée d’un texte de grossières insultes antisémites. Par précaution le service de sécurité de l’Assemblée nationale a fait évacuer une aile entière du Palais-Bourbon de crainte que cette poudre ne soit un produit dangereux. Une vingtaine de policiers et une quarantaine de pompiers sont également intervenus. Après mise en quarantaine du collaborateur du député et analyse du produit, l’alerte a été levée. Cela fait un moment que Meyer Habib se

plaint d’être l’objet d’une violente campagne antisémite quotidienne sur les réseaux sociaux, accompagnée parfois de menaces ouvertes de meurtre. Il a souligné que des sites pro-palestiniens appellent par exemple à “le décapiter” et “jeter son cadavre aux chiens”. La préfecture de police de Paris dispose en permanence de plusieursescadrons de gendarmerie mobile pour la protection de points sensibles (ambassades, Matignon…). Par ailleurs, lors des sessions de l’Assemblée nationale, une unité assure une mission de surveillance aux abords du Palais-Bourbon. En outre, dans le cadre du renforcement du plan Vigipirate, plusieurs escadrons supplémentaires sont déployés dans la capitale.

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Meyer Habib : « On veut me décapiter, me jeter aux chiens »… Trop, c’est trop ! Meyer Habib, député de la 8ème circonscription des Français de l’Etranger, est, depuis son élection en 2013, victime de manière incessante d’insultes à caractère antisémite et de menaces de mort. Excédé, il porte plainte et demande, à la justice comme au gouvernement, des réponses exemplaires, pour que cesse l’impunité digitale en matière d’antisémitisme. Une action en justice qui, pour autant ne le détourne pas de sa mission : faire en sorte que cessent la discrimination vis-à-vis d’Israël et les dangers qui pèsent sur la communauté juive au sein même du territoire français. Interview exclusive…

Monsieur le député, vous êtes victime d’injures antisémites et la cible de menaces particulièrement violentes. Depuis quand ? Depuis mon élection à l’Assemblée nationale en 2013 car pour la première fois, on a eu un député français, représentant notamment les 150 000 Français d’Israël, qui incarne ouvertement aussi l’idéal sioniste et l’amitié France-Israël. Cependant, le phénomène s’amplifie et prend des proportions très inquiétantes ces derniers temps, avec de nombreuses menaces de mort d’une violence inouïe sur Twitter et Facebook, sans parler des milliers d’insultes à caractère antisémite. J’ai décidé de porter plainte. En 2015, déjà, un jeune radicalisé, Amine Bouzelmat, a été condamné par le tribunal correctionnel de Montbéliard à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l’épreuve avec interdiction de sortie de territoire pour avoir menacé de me décapiter. Les enquêteurs avaient découvert dans son ordinateur des vidéos de décapitations de l’Etat islamique et plusieurs éléments permettant d’établir qu’il faisait une focalisation obsessionnelle sur ma personne… J’ai aussi écrit au Ministre de l’Intérieur pour l’informer directement et lui demander qu’il prenne les mesures qui s’imposent pour garantir ma sécurité et celle de ma famille. Je rappelle que Charlie Hebdo avait fait l’objet de menaces bien avant l’attentat de janvier 2015 et que le dispositif de sécurité mis en place par le gouvernement à l’époque s’était avéré totalement inadapté, faute d’une évaluation précise, avec les conséquences dramatiques que l’on sait. Pourquoi avoir choisi, aujourd’hui, de médiatiser l’affaire et les plaintes que vous déposez ? Parce qu’il ne faut pas tolérer l’intolérable ! Et trop, c’est trop ! Quand une page pro-palestinienne sur Facebook laisse publier un message tel que : « Te décapiter […], te jeter aux chiens, te filmer, et faire passer tout ça sur YouTube […] fils de chienne et sale youpin de sous race. », un cap est franchi et il faut une réponse vigoureuse des autorités et du monde politique. Comment accepter qu’en 2018, 75 ans après la Shoah, un Député de la République puisse être visé par une campagne d’appel au meurtre parce qu’il est juif, parce qu’il est un ami d’Israël et dénonce le totalitarisme islamique ? Je citerai Elie Wiesel dans le testament d’un poète juif assassiné : « le vrai danger, mon fils, se nomme indifférence… » Or, à l’ère de la communication, seule la médiatisation suscite prise de conscience et réponse politique. Je reçois de très nombreux témoignages de soutien à l’Assemblée nationale comme sur

Internet et dans la communauté juive. En revanche, à l’exception de la presse communautaire et d’I24 News, le silence des médias nationaux est assourdissant, comme si ce torrent de haine était normal… Le contraste est saisissant avec la couverture médiatique, parfaitement légitime au demeurant, accordée aux injures sexistes et antisémites dont a été victime il y dix jours la Députée Yaël Braun-Pivet, comme, avant elle, Jean-Luc Mélenchon, ciblé par des menaces ou Laetitia Avia, touchée par des propos racistes. Il y a manifestement deux poids et deux mesures. Il semble que, pour ces médias, menacer Meyer Habib serait compréhensible. Pour moi, ça ne l’est absolument pas. Qu’attendez-vous de la justice et du gouvernement ? J’attends de la police et de la justice que les auteurs soient rapidement identifiés, jugés et punis de manière exemplaire. A ce stade, la réactivité des autorités laisse à désirer. A titre de comparaison, en Israël, en Russie ou aux Etats-Unis, les auteurs de telles menaces, a fortiori contre un député, seraient derrière les barreaux dans les vingt-quatre heures… Plus généralement, j’attends du gouvernement qu’il passe de la parole aux actes s’agissant de la lutte contre les propos antisémites, qui foisonnent sur Internet. En mars dernier, le gouvernement a affiché sa volonté de mettre un terme aux contenus offensants et illégaux dans le cadre du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Aujourd’hui, il y a urgence à agir ! Quand il s’agit de racisme et d’antisémitisme, aucun acte n’est anodin, tous fragilisent la République. Pire, ces mots tuent. Depuis le début du 20ème siècle, treize Français juifs ont été assassinés en France parce que juifs, pour la plupart au nom de la détestation d’Israël, comme ce fût ouvertement revendiqué à Toulouse ou à l’Hyper Cacher … Quel est, à votre sens, la responsabilité des élus, de la classe politique et des médias dans le déferlement de haine qui se produit souvent, pour ne pas dire systématiquement, lorsqu’il est question d’Israël ? Il ne fait aucun doute que ce climat de haine est alimenté par l’hostilité à Israël d’une partie des médias et de la classe politique, principalement à gauche. Ce fût particulièrement visible lors de la récente crise frontalière avec la Bande de Gaza. Alors qu’il a intégralement évacué ce territoire en 2005, on a reproché à Israël de défendre sa frontière face aux assauts de hordes terroristes, qui affichaient clairement l’objectif de tuer le maximum de « juifs » … Quel Etat digne de ce nom laisserait sa population à la merci de pareils assassins ?

Le 3 juillet dernier, à mon instigation, le porte-parole de Tsahal, le Général Manélis, a été invité par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, dont je suis vice-président, pour expliquer les principes qui ont guidé la réponse israélienne. Hélas, j’ai constaté avec tristesse que l’immense majorité des députés présents, à l’exception de ceux de droite, restaient totalement sourds aux arguments de bon sens du Porte-parole. Que les attaques proviennent de l’extrême-gauche n’aurait rien d’étonnant mais, plus inquiétant est l’alignement quasi-général de la majorité LREM-Modem sur ces mêmes positions et la convergence des discours anti-israéliens. J’ai, d’ailleurs, écrit, avec copie au Président de la République, le 31 mai, au délégué général de LREM Christophe Castaner pour demander des clarifications. L’Elysée m’a répondu, la réponse de M. Castaner se fait attendre à ce jour. Cette hostilité m’inquiète d’abord pour la France. Alors que notre pays déplore depuis 2015 plus de 250 morts et des centaines de blessés victimes du djihadisme, on continue de reprocher à Israël de se défendre. La guerre contre le terrorisme se situe d’abord sur le terrain moral et Israël, en première ligne contre le djihadisme, partage nos valeurs de démocratie et de droits de l’homme. Quand je vois que le 15 novembre dernier, La France Insoumise a quitté l’hémicycle quand j’ai reproché au Ministre des Affaires étrangères d’avoir demandé la libération du terroriste franco-palestinien Salah Hamouri ou que des députés de quatre groupes politiques accueille en héros à l’Assemblée nationale le fils du méga-terroriste Marwan Barghouti, je me dis que l’issue de la bataille reste très incertaine… La France souffre d’une sorte de schizophrénie dès qu’il s’agit d’Israël, avec un fossé permanent entre les paroles et les actes ! Quelques exemples : D’un côté, on va proclamer que l’antisionisme est le nouvel antisémitisme et de l’autre accepter que la France vote à l’UNESCO des résolutions qui islamisent le Mont du temple et rebaptisent le Kotel en Place Al-Buraq ! D’un côté, on va organiser la saison croisée France-Israël et de l’autre accepter qu’Israël, qui compte 800 000 francophones, reste banni de la Francophonie ! D’un côté, on va condamner le boycott d’Israël, de l’autre promouvoir l’étiquetage des produits de Jérusalem, de Judée-Samarie et du Golan ! D’un côté, on va se dire attaché à la sécurité d’Israël et de l’autre chercher à normaliser à tout prix nos relations avec la République islamique d’Iran, qui affiche l’objectif d’effacer Israël de la carte ! Comment espérer un changement des mentalités quand même le Quai d’Orsay

se montre souvent de pure mauvaise foi à l’égard d’Israël ? Force est de reconnaître que la politique étrangère de la France reste principalement façonnée par le Quai d’Orsay, dont le tropisme pro-arabe est bien établi. Cette hostilité d’une grande partie de la diplomatie française à l’endroit d’Israël est apparue, une fois encore, au grand jour le 22 juillet dernier dans le communiqué officiel relatif au sauvetage des casques blancs syriens. Alors que de très nombreuses chancelleries occidentales ont rendu hommage à Israël pour ce geste humanitaire exceptionnel, y compris Federica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, le mot « Israël » n’est même pas mentionné dans la déclaration officielle du Ministère des Affaires étrangères… C’est une nouvelle preuve que le biais anti-israélien du Quai d’Orsay est si puissant qu’on préfère nier l’évidence pour ne surtout pas rendre hommage à Israël et à Tsahal. C’est pathétique et indigne d’un pays comme la France et j’en ai touché mot au Ministre Jean-Yves Le Drian, qui n’avait pas l’air d’être au courant. Gardez-vous espoir que la situation change ? Une fois encore, je suis plus inquiet pour la France que pour Israël mais j’ai par nature un tempérament optimiste et tendance à voir le verre à moitié plein. Même si la situation reste difficile, je suis malgré tout moins seul aujourd’hui qu’il y a cinq ans à défendre nos valeurs. Depuis 2013, j’ai reçu en Israël des dizaines de parlementaires, ce qui a permis de diffuser une meilleure connaissance du pays, initier des chantiers de coopération et susciter la prise de conscience que nous partageons les mêmes valeurs comme les mêmes défis. Tout récemment encore, fin juin, une quarantaine de parlementaires, dont quatre anciens ministres se sont rendus en Israël pour trois jours dans le cadre de la mission de l’amitié France-Israël », organisée par ELNET à l’occasion des 70 ans de l’Etat. La route est encore longue et sinueuse, les avancées sont parfois annulées par des retours en arrière mais je crois sincèrement, comme le Premier ministre Netanyahu d’ailleurs, que le sens de l’Histoire est au renforcement de l’amitié et de la coopération franco-israéliennes. J’y travaille sans relâche. Israël Actualités



ISRAËL

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John Pawson et le Jaffa Hotel Israël finance 100% des traitements de fécondation in vitro « Design minimaliste, maître de la sobriété »

4,3% de tous les bébés en Israël sont nés d’une fécondation in vitro, contre seulement 1,5% à 2% dans d’autres pays occidentaux. Ces chiffres ont été présentés pour la première fois à la conférence annuelle de l’Organisation européenne de la fécondité à Barcelone. A l’occasion de l’inauguration du Jaffa Hotel, à Tel Aviv, nous avons passé une calme après-midi de printemps avec John Pawson, l’architecte britannique en charge de sa rénovation. Tête de proue du design minimaliste, maître de la sobriété et de l’épure, c’est un homme modeste et discret que nous découvrons. Chemise blanche et pantalon gris pâle, mocassins en nubuk clair… Sa tenue s’accorde harmonieusement avec les tonalités des pierres naturelles et des bétons nus qu’il affectionne tant. En un instant, on a saisi que le minimalisme n’est pour lui ni un style ni même une signature, loin de là. C’est un vrai mode de vie, une philosophie, une aspiration vers une existence plus simple, qui le nourrit depuis l’enfance. En sa compagnie, on comprend vite que le dépouillement à la Pawson n’est ni froid ni rigoureux mais sincère, tranquille et reposant, à plus forte raison dans cet hôtel historique à l’ombre des chèvrefeuilles ! Son inspiration, il la puise dans la quiétude de temps révolus. Plus exalté par les bâtiments monastiques que par les sempiternels héros des mouvements modernes, il explique que l’architecture est lente par nature. Il faut du temps aux idées pour devenir des lieux. Interview. Qu’est-ce que le minimalisme pour vous ? Depuis tout petit, j’ai toujours été plus heureux avec peu d’affaires. Je n’ai jamais été très intéressé par les objets… Alors que mes parents et mes sœurs, si ! Quand vous accumulez des choses tout le temps, je trouve qu’il est difficile de garder son calme. Pour moi, ce qui compte, c’est l’espace, pas de savoir si vous avez des choses précieuses ou pas. Pour moi, c’est une quête de clarté. Il est intéressant que le mot minimalisme soit resté, mais en réalité je suis un manipulateur d’espace. Je crée des pièces et des ambiances, et je considère les meubles, les proportions, la lumière et les matériaux comme

de simples moyens de transformer l’espace. L’hôtel Jaffa était à l’origine un hôpital, construit au XIXe sur les hauteurs d’un des plus anciens ports du monde. Sa restauration a révélé des traces laissées par les différents conquérants de la ville : Romains et Croisés, Byzantins et Ottomans. Comment avez-vous approché ce projet ? Je m’intéresse à la fois à l’espace et aux choses qui n’interfèrent pas avec l’espace. Mon approche a été la même. L’idée est de garder le meilleur de tout ce que vous rencontrez. Garder le meilleur de l’architecture du XIXe et se débarrasser de tout ce qui peut interférer avec ça. Pareil pour les parties neuves. Et je voulais qu’aucun espace ne soit compromis. On a donc conservé tous les murs. Du coup, certaines douches font 6 ou 7 mètres sous plafond… The Jaffa, 2, rue Louis-Pasteur, Tel-AvivJaffa, Israël, tél. : +972-3 516 20 00, www. thejaffahotel.com https://ideat.thegoodhub.com

En chiffres absolus, les données sont encore plus impressionnantes: ces dernières années, plus de 7 000 bébés sont nés chaque année en Israël grâce à la FIV – un total de 60 000 bébés in vitro entre 2000 et 2013. Le nombre d’unités de fécondation in vitro est également le plus élevé au monde par rapport à la taille de la population: pas moins de 27 unités de FIV opèrent actuellement en Israël, entre Beer Sheva et Nahariya. Israël est le seul pays au monde qui finance entièrement – conformément à la loi nationale sur la santé, et à travers les koupot ‘holim (centres de soins) – les traitements de fécondation in vitro pour les couples

(jusqu’à ce qu’ils aient deux enfants). Au total, plus de 8 millions d’enfants sont nés dans le monde entier par fécondation in vitro depuis que la technologie a été introduite en Angleterre il y a une quarantaine d’années. « C’est une estimation conservatrice », a déclaré Shlomo Mashiach, un expert en fertilité qui a assisté à la conférence à Barcelone, « parce que les données sur l’ampleur des taux de FIV en Chine et en Inde sont insuffisantes. S’ils avaient les données complètes, nous verrions des chiffres plus élevés. » Les données montrent que plus d’un demi-million de bébés-éprouvette sont nés chaque année dans le monde. L’Espagne a le nombre de cycles de fécondation in vitro le plus élevé (environ 120 000 cycles par an) suivie par la Russie (111 000 cycles par an). En Angleterre, la patrie de la fécondation in vitro, seulement environ 60 000 cycles sont effectués chaque année.

Si vous êtes cet été en Israël, vous n’y échapperez pas ! La chanson Comme ci Comme ca, le hit de l’été 2018 en Israël a été écrite comme support d’une campagne de publicité pour la télévision par satellite Yes. La chanson accompagne la publicité, est clairement associée à la publicité mais jamais le nom de la compagnie n’est prononcé. Les radios peuvent donc la diffuser sans risque de promouvoir un produit. A l’heure où j’écris ce billet, elle a dépassé les 18 millions de vues sur YouTube ! C’est l’équipe créative de l’agence de publicité McCann qui a écrit les paroles de la chanson sur un Israël formidable qu’on aime mais qui a pourtant des aspects comme ci comme ça : Israël est magnifique mais un peu problématique. C’est un mélange de français et d’hébreu très réussi ! Stephane Legar est un chanteur et danseur israélien de 20 ans d’origine togolaise qui mélange souvent le français et l’hébreu dans ses chansons.

Le personnage de la petite fille Amélie Bensimon est récurent dans les publicités pour YES depuis l’été 2017. Alors est-ce une chanson, est-ce une publicité ? En tous cas, si vous êtes cet été en Israël, vous n’y échapperez pas ! http://kefisrael.com



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Jane Birkin, Amir, Magic System Une plage avec scorpions et serpents venimeux ? Matzoke Dragot et Raphaël seront en Israël en septembre 2018

Pour la première fois en Israël, et dans le cadre de la Saison croisée France-Israël, la 4eédition du Festival de musique Ushpizin, qui se tient à Ashdod pendant les fêtes de Souccoth, reçoit l’un des plus prestigieux festivals de musique en France : Les Francofolies ! Jane Birkin, Amir, Magic System et Raphaël sont les invités du festival qui aura lieu du 25 au 27 septembre prochains.

Depuis 1985, les Francofolies, premier Festival de chanson Francophone, invite près de 400 artistes sur scène et réunit chaque année plus de 150 000 personnes sur le port de la Rochelle. De Serge Gainsbourg à Léo Ferré, de Barbara à Jean-Jacques Goldman, de Claude Nougaro à Charles Aznavour, tous les grands noms de la chanson française s’y sont produits plusieurs fois. On y a aussi découvert la nouvelle génération, celle des Zaz, Matthieu Chedid, Jain, Maitre Gims, Camille, Charlotte Gainsbourg ou encore Soprano… Depuis maintenant 35 ans, le festival s’exporte à l’étranger avec la même ligne éditoriale. On retrouve ainsi les Francofolies à Montréal, en Belgique, au Luxembourg, en Bulgarie mais aussi à la Réunion ou en Nouvelle-Calédonie… Ashdod sera une première en Israël, à l’occasion de la Saison croisée France-Israël, en partenariat avec la municipalité d’Ashdod et le festival de musique Ushpizin qui accueille les Francofolies d’Ashdod du 25 au 27 septembre. Consacré par son troisième album,Caravane, (1.8 millions d’exemplaires vendus, 3 Victoires de la Musique en 2006), Raphaël, en pleine tournée pour présenter son nouvel album, Anticyclone, fera escale à Ashdod pour un concert exceptionnel et totalement inéditle 25 septembre. L’occasion de découvrir sur scène, avec ses invités israéliens, un chanteur bouleversant qui envoute son public par la justesse de ses mélodies et de ses textes. Raphaël sera notamment accompagné du grand pianiste Steve Nieve, qui a collaboré avec Elvis Costello, David Bowie, Morissey et Robert Wyatt, dans une création spéciale pour ce concert. Le 26 septembre, Jane Birkinreprendra les chansons de Serge Gainsbourg, accompagnée par l’orchestre symphonique d’Ashdod, dirigé par le célèbre chef d’orchestre israélien Gil Shohat. Jane Birkin incarne désormais seule le duo mythique qu’elle formait avec Serge Gainsbourg. Elle connaît mieux que personne le sens des mots choisis par Serge Gainsbourg dans ses textes qu’il accompagnait souvent de musique classique. Cette interprétation symphonique apportera sans conteste une force unique à son répertoire. Le 27 septembre, c’est Amir et le groupe Magic System qui seront sur la scène des

Francofolies d’Ashdod.

Finaliste de l’émission Nouvelle staren Israël (« Kokhav Nolad »), révélé par The Voice en France puis par sa participation à l’Eurovision 2016 avec son tube « J’ai cherché », Amir présentera son dernier album, Addictions, aux confluences de ses expériences artistiques et humaines : un mélange de pop anglo-saxonne, hip hop, électro et musiques orientales. Le même soir, le Festival reçoit Magic System : ce groupe venu de Côte d’Ivoire enchaîne depuis deux décennies les albums et les succès. Leur musique, pont entre leur pays natal et la France, est un mix de zouglou, la musique populaire ivoirienne, de rap, raï, RnB, électro et pop, portée par une énergie et une positivité incroyable qui dépassent les frontières et rassemblent les cultures. Pour cette première édition des Francofolies à Ashdod, toutes les générations, toutes les couleurs et les styles de la chanson francophone d’aujourd’hui seront représentées. On y retrouvera cet esprit de fête, d’échanges, de rencontres et de partage qui sont les valeurs des Francofolies. Les Francofolies à Ashdod sont accueillies par le Festival « Ushpizin », un festival de musique qui se déroule depuis 4 ans chaque année pendant les fêtes de Souccoth à Ashdod. Outre les Francofolies, le Festival Ushpizin accueille de nombreux artistes israéliens : Danny Sanderson et Gidi Gov invitent Mazi Cohen, Alon Olearchick et Efraim Shamir, Yehoram Gaon donnera un concert de ses meilleures chansons, Dudu Fisher sera accompagné de l’Orchestre de Raanana dirigé par David Krivoshe, Shlomit Aharon et l’ensemble Gilad Efrat accompagneront la chanteuse Riki Gal pour un concert inédit, produit spécialement pour le festival. Avec également les participations de Sagiv Cohen, Shiran Avraham, Gila Beshari, Adi Keissar, l’ensemble Erez, et la chanteuse Sherry. Informations pratiques :MUSIQUE Les Francofolies à Ashdod 25, 26 et 27 septembre 2018 Ashdod Performing Arts Center Raphaël Mardi 25 septembre, 20h30 Yad LaBanim Ashdod Jane Birkin/ Gainsbourg Symphonique, avec l’orchestre symphonique d’Ashdod Mercredi 26 septembre, 21h Ashdod Performing Arts Center Amir / Magic System Jeudi 27 septembre, 19h30 Amphi Ashdod

Directement à l’autoroute 90, près du village Matzoke Dragot, il y a une oasis à la Mer Morte. Matzoke Dragot’s Beach est le refuge parfait pour ceux qui veulent échapper au tourisme de masse des plages hôtelières. Beaucoup d’Israéliens jeunes et jeunes de cœur sont attirés par cette plage. Ici, vous pouvez faire l’expérience de la Mer Morte sous sa forme originale. Cela fait de cette plage un tuyau d’initié absolu. La plage sur l’autoroute peut être atteinte par une promenade sur les rochers et le gravier. Mais la descente pas si facile vaut toujours la peine. Vous pouvez vous attendre à une plage qui rayonne tellement de sérénité que vous aimeriez rester ici pour toujours.. Sur la plage, il y a des tentes et des pavillons d’amoureux de la nature, qui aiment y rester un peu plus longtemps. Comme le temps sur la mer Morte est toujours chaud, vous pouvez aussi y camper pendant les mois d’hiver. La plage a beaucoup à offrir. Entrez dans l’eau extrêmement salée et laissez-vous surprendre par la façon dont elle vous transporte à la surface. Un sentiment tout simplement indescriptible. Après la baignade, il faut se frotter dans la boue minérale, connue dans le monde entier pour ses propriétés curatives. Laisser tremper la boue pendant 20

minutes au maximum et l’humidifier régulièrement ! Parce qu’il ne peut déployer son plein effet que s’il est frais et humide. Après le temps de contact, vous retournez à la Mer Morte et enlevez simplement la boue. Ensuite, il se dirige vers les piscines naturelles d’eau douce, qui sont un autre point culminant de la plage. Les sources d’eau douce ont formé de petites piscines dans les roseaux qui fournissent le rafraîchissement parfait. Les amis à quatre pattes sont également les bienvenus sur cette plage. Comme il s’agit d’une plage complètement naturelle, vous devriez apporter des collations et des boissons. N’oubliez pas non plus que votre corps a besoin d’une plus grande quantité de liquide ici. Les besoins en eau d’un adulte à la mer Morte sont de 4 litres par jour. Même si les incidents sont rares, la prudence est de mise. Ne jamais déplacer les pierres et les roches plus petites à la main. Des scorpions ou des serpents venimeux peuvent y vivre. Ils sont généralement inoffensifs, mais peuvent attaquer en cas de danger. Si vous êtes mordu ou mordu, vous devez vous rendre dans un hôpital israélien dès que possible. Ils sont bien préparés à de telles situations. https://www.beach-inspector.com

La plage des retraités d’Israël ? Acadia Beach, c’est certain Acadia Beach est l’une des plages les plus populaires d’Israël. La plage de sable blanc de Herzliya n’est qu’à 20 minutes de Tel Aviv. C’est l’endroit idéal pour les surfeurs, les amoureux du yacht ou pour un coucher de soleil.

affluent sur la plage, surtout le soir. Mais en plus du public de l’hôtel 5 étoiles, les gens du pays sont également attirés par la plage. La plage est sans obstacle et un ascenseur vous emmène directement sur la promenade.

La plage Acadia Beach est un point névralgique pour le surf. Le long de la plage il y a différentes sections qui rendent le surf possible pour tous les niveaux de difficulté. Au-dessus de la plage, vous trouverez une école de surf où vous pouvez réserver des leçons et des cours. Surtout pendant les mois d’été, il est très fréquenté. Il y a aussi une école de plongée. Il offre des cours spéciaux qui rendent la plongée possible même pour les personnes handicapées physiques.

Cet endroit est aussi diversifié qu’il est beau. Surtout le matin, de nombreux retraités viennent à la plage pour profiter de la lumière dorée et se promener. Pendant la journée, vous verrez de nombreux amateurs de sports nautiques. Néanmoins, il y a encore assez d’espace pour nager dans la mer. Le soir, l’atmosphère de coucher de soleil se répand et de nombreuses personnes se rencontrent dans les bars de la plage. Outre le Yam Bar, connu pour ses soirées reggae hilarantes, vous trouverez également la plage de Bell Beach. La plage doit aussi son nom non officiel à ce restaurant. Une nourriture de haute qualité et des cocktails préparés avec amour ajoutent à l’atmosphère particulière.

Pendant les mois d’hiver, la plage appartient aux kitesurfers et windsurfers. D’octobre à mars, vous verrez jusqu’à 100 cerfs-volants voler dans le ciel. Vous pouvez également louer de l’équipement à la marina adjacente et réserver des leçons et des cours à l’école de surf locale. Acadia Beach est située dans l’une des régions les plus riches d’Israël. Le Ritz Carlton n’est qu’à un jet de pierre et ses invités

https://www.beach-inspector.com


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Des israéliens se refont le nez et les paupières en Roumanie

Les israéliens, de plus en plus jeunes, n’hésitent pas pour changer de look e quitter le pays quelques jours. Ils se déplacent le plus souvent en « low-cost » pour se rendre à destination. La Roumanie est très populaire depuis deux ans. Un jour mon voisin est apparu sur le perron avec un… nouveau nez « Made in Roumanie ». Une voisine est apparue avec des paupières refaites. C’est sérieux… Un article de Libération (1) : «J’ai fait une rhinoplastie et une abdominoplastie. J’ai passé deux mois sur place et j’en ai profité pour découvrir un peu la Roumanie», raconte Yaelle. Cette Israélienne de 32 ans a préféré prendre son temps, désireuse «aussi d’accepter ce nouveau corps avant de rentrer». Un choix responsable qui permet un suivi postopératoire de qualité vers lequel s’orientent d’ailleurs de plus en plus de candidats, dit-on à l’Association de tourisme médical.

Qui veut croire que la chirurgie esthétique roumaine a de beaux jours devant elle : «C’est un marché mondial en constante progression. En Roumanie en particulier, puisque les tarifs sont entre 40 % et 70 % moins chers qu’ailleurs et les matériaux utilisés sont les mêmes que dans le reste de l’Union européenne.» J’ai payé le voyage à ma mère jusqu’à Bucarest pour qu’elle se fasse un petit rajeunissement», dit d’emblée Marion, jeune cadre française installée en Roumanie. Avant de faire venir sa mère pour un peeling et une opération des paupières, elle a testé les actes esthétiques «made in Romania». «Juste quelques injections pour corriger les rides», assure la trentenaire, conquise. Avec ses chirurgiens formés à l’étranger et ses cliniques privées haut de gamme, la Roumanie est en passe de devenir la desti-

nation européenne numéro 1 de la chirurgie esthétique. Le pays compte plus de cliniques que ses voisins et «tous les chirurgiens avec lesquels nous travaillons sont agréés par l’ordre des médecins américains. Ils effectuent le même travail que s’ils exerçaient en Occident, où ils ont été formés», assure-t-on à l’Association roumaine de tourisme médical. Ils sont donc de plus en plus nombreux à venir chaque année du Royaume-Uni, de France, mais aussi de Suisse, de Suède ou des pays du Golfe pour un rajeunissement express ou une correction des petits défauts. Injections chez le coiffeur L’association l’assure : en 2017, près de 13 000 patients sont passés par son intermédiaire. S’ils restent majoritairement attirés par les soins dentaires, 20 % d’entre eux sont venus pour de la chirurgie plastique. Mais beaucoup de patients atterrissent à Bucarest via le bouche à oreille, sans passer par des agences. Pour autant, l’essor du tourisme médical n’explique pas à lui seul un tel boom. Les Roumains ont eux aussi développé depuis une dizaine d’années un appétit pour les opérations esthétiques. «La demande locale est très forte, même chez les hommes», explique Dragos Zamfirescu, de la clinique Zetta, une des plus importantes de Bucarest. Président de la Société des chirurgiens plastiques de Roumanie, il a dressé une carte des praticiens spécialisés dans le pays. Sur les 420 exerçant en Roumanie, 240 pratiquent dans les 11 hôpitaux publics et la quarantaine de cliniques privées de la capitale. «On est dans la moyenne haute en Europe, l’intervention la plus courante étant l’augmentation mammaire, dit-il. Mais on est loin des Etats-Unis ou de l’Amérique latine.» Avec la démocratisation des prestations esthétiques, les prix ont chuté. Et beaucoup franchissent le pas, de plus en plus jeunes. A 23 ans, Ella a déjà effectué une dizaine

d’interventions. «Au début, je voulais des jambes plus fines, mais quand on m’a dit que la graisse pouvait resservir, j’ai aussi fait les fesses, les pommettes et les cernes, dit-elle. J’ai été tellement ravie du résultat qu’après, j’ai fait les seins, les lèvres et des injections au niveau du visage.» Avant de tenter de se rassurer : «Attention, ça reste naturel. Si tu n’es pas médecin, tu ne le vois pas.»

pressions des patients. «Pour aller plus vite et leur faire plaisir, on peut brûler les étapes et cela n’est pas sans conséquences.» Pas moins de trois à quatre semaines sont nécessaires, rappelle-t-elle, pour pouvoir parler de succès dans les interventions complexes, comme l’abdominoplastie. «La chirurgie esthétique demande un suivi postopératoire très particulier. Le problème se pose vraiment lorsqu’on parle de tourisme médical.»

Les dérives ont tendance à se multiplier, telles des injections chez le dentiste ou le coiffeur. Un phénomène que déplore Dragos Zamfirescu : «Les injections sont trop répandues, souffle-t-il. On est sans doute champions d’Europe en la matière. Il faut lutter contre ces pratiques.» En commençant par convaincre les patients d’être modérés et responsables. «Les aberrations esthétiques se multiplient. Prenez la lèvre supérieure : elle est naturellement plus fine. Mais beaucoup de patientes, influencées par les magazines ou la pub, sont persuadées du contraire.»

S’accepter avant de rentrer C’est d’ailleurs une des préoccupations de l’Association internationale des chirurgiens plastiques et esthétiques, dont Dana Jianu est secrétaire nationale : «Il y a des risques d’embolie si le patient reprend l’avion. Et que fait-il après ? Qui aller voir en cas de complications ? Il importe de prendre en compte un temps incompressible après toute opération. Ou à défaut, mettre en place un suivi avec un spécialiste dans le pays d’origine si le patient repart trop vite après l’intervention.» Une pratique malheureusement peu courante dans le tourisme médical.

Pionnière de la chirurgie esthétique dans le pays, Dana Jianu ne dit pas autre chose : «Tout le monde a le droit d’optimiser son corps, mais attention : les opérations esthétiques à répétition peuvent entraîner des répercussions psychologiques.» Après s’être spécialisée à Hambourg, Dana Jianu a ouvert la clinique Pro Estetica dès 1994, une première en Roumanie. Depuis, cette spécialiste du rajeunissement «Plasma riche en plaquettes» (PRP), dit aussi «lifting du vampire» car il consiste à injecter son propre sang dans le visage, connaît un succès qui va bien au-delà des frontières roumaines. Mais elle s’alarme de l’uniformisation des visages et des corps. «La chirurgie marketing crée des pseudo-poupées et vulgarise les femmes en les transformant en objets de consommation. La chirurgie esthétique, elle, est noble.» Elle s’inquiète aussi des

«J’ai fait une rhinoplastie et une abdominoplastie. J’ai passé deux mois sur place et j’en ai profité pour découvrir un peu la Roumanie», raconte Yaelle. Cette Israélienne de 32 ans a préféré prendre son temps, désireuse «aussi d’accepter ce nouveau corps avant de rentrer». Un choix responsable qui permet un suivi postopératoire de qualité vers lequel s’orientent d’ailleurs de plus en plus de candidats, dit-on à l’Association de tourisme médical. Qui veut croire que la chirurgie esthétique roumaine a de beaux jours devant elle : «C’est un marché mondial en constante progression. En Roumanie en particulier, puisque les tarifs sont entre 40 % et 70 % moins chers qu’ailleurs et les matériaux utilisés sont les mêmes que dans le reste de l’Union européenne.» http://www.liberation.fr/

Israël a deux fois plus de chercheurs Linoy Ashram, médaille d’or aux par million d’habitants que la France Championnats du Monde de Gym

Des milliers de milliards de dollars sont investis chaque année dans le monde pour la recherche et le développement. Mais quels sont les pays qui dépensent le plus dans ce domaine ? Réponse immédiatement.

Selon les chiffres de l’Unesco (via Statista), 1,7 millier de milliards (ou billions) de dollars sont investis dans le monde dans le domaine de la recherche et développement (R&D). Dix pays représentent à eux seuls 80% de ces dépenses.La Corée du Sud est en tête avec 4,3% de son PIB investi dans la R&D. Pour rappel, le PIB ‑ou Produit intérieur brut‑ est l’indicateur de mesure de la production économique réalisée à l’intérieur d’un pays, soit la valeur totale de sa production de richesses. Israël n’est pas loin derrière avec 4,1%. En outre, Israël est le pays le plus dense côté chercheur : pour 1

million d’habitants, on compte plus de 8 000 chercheurs.

La France dépense quant à elle 53,7 milliards d’euros dans la R&D, se classant ainsi 6e des plus gros investisseurs dans ce domaine. Il est cependant 13e en termes de pourcentage du PIB (2,3%), et compte un peu plus de 4 000 chercheurs pour un million d’habitants. Source : https://www.avcesar.com/

La toute jeune gymnaste Linoy Ashram, a une fois encore prouvé qu’elle faisait partie des toutes meilleurs gymnastes du monde. Linoy Ashram décroche la médaille d’or aux Championnats du Monde

de Gymnastique Artistique à Minsk et s’empare du record du monde dans l’exercice des massues. C’est un exploit incroyable pour la gymnaste rythmique israélienne.


POLITIQUE

Que pense Ehoud Olmert d’Emmanuel Macron ?

Lors d’une matinée spéciale qui a eu lieu récemment à l’Hôtel Hilton dans le cadre du plus ancien Business Club d’Israël, l’ancien premier ministre Olmert, habillé en noir (polo et jean, pas de veste), a traité durant une bonne heure de géopolitique. IsraelValley a assisté au discours très impressionnant (des révélations sur Tsahal, le Liban, le Mossad,…) de l’ex-Premier Ministre devant un parterre de cent invités triés sur le volet (un droit d’entrée à la réunion astronomique!). A la fin de la conférence j’ai eu l’occasion de m’entretenir en privé avec Ehoud Olmert. Ma question : que pensez vous d’Emmanuel Macron et de sa politique?

Une pluie de compliments sur le Président a été faite avec spontanéité par Ehoud Olmert : « Macron est pertinent, excellent, jeune, intelligent. Un très bon Président pour la France. Un ami d’Israël ». Commentaire : de plus en plus de politiques israéliens tournent le dos à Emmanuel Macron (ils le disent en privé, jamais en public). Sa politique anti-Trump (surtout sur le dossier Jérusalem) ne plait pas à tous. Ehoud Omert, ex-Maire de Jérusalem et très bien informé par ses mille réseaux sur la politique de la France, semble être un des grands fidèles au Président français.

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Israël s’en amuse. Face à Poutine, la révérence de la ministre autrichienne

L’Autriche et de nombreux observateurs européens (et israéliens) se déchiraient lundi autour de la révérence dont la cheffe de la diplomatie autrichienne, Karin Kneissl (apparentée FPÖ, extrême droite), a gratifié le président russe Vladimir Poutine au cours de sa fête de mariage, samedi. Un geste malvenu dans un contexte tendu avec la Russie.

Dans une vidéo mise en ligne par le site Internet de la chaîne de télévision RT (ex-Russia Today, chargée de défendre le point de vue du Kremlin à l’étranger) et devenue virale ce lundi, on voit la ministre autrichienne, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l’UE, accorder, manifestement radieuse, cette marque de déférence au chef d’Etat russe après avoir valsé avec lui. « Comment une ministre des Affaires étrangères peut-elle être assez peu professionnelle pour produire des images qui la montrent agenouillée devant Poutine ? », s’est interrogé le publiciste Robert Mizik. « Une photo qui illustre bien comment l’autocrate russe fait danser ses marionnettes », a renchéri un internaute. L’annonce surprise de la présence de Vladimir Poutine au ma-

riage de Karin Kneissl, dans le sud de l’Autriche, avait déjà suscité la semaine dernière la consternation de la presse et de l’opposition autrichiennes, qui avaient évoqué les dommages qu’elle pourrait causer à l’image de neutralité de ce pays en pleine présidence de l’UE. Une valse de Vienne qui passe mal Mais les images de la révérence ont un peu plus accentué les critiques, forçant le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, par ailleurs patron du FPÖ, à voler au secours de sa ministre. « Une diplomatie de la danse et de la noce, empreinte de politesse, de cordialité et de bonnes manières : on ne peut pas mieux représenter l’Autriche, a-til estimé sur Facebook, rappelant que Karin Kneissl, 53 ans, avait fréquenté la prestigieuse école de danse viennoise Elmayer et « sait comment il faut faire ». Source : http://www.leparisien.fr




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