GRATUIT - Numéro 496 - Edition du 14 au 20 Novembre 2018
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 14 au 20 Novembre 2018
Jours de feu, terre de cendres
L’heure est au doute, chers lecteurs. Souvent, j’ai plaidé en faveur de ce gouvernement israélien et de son leader. Toujours, j’ai opté pour le pragmatisme et pour qu’on juge l’homme, Bibi Netanyahu, pour ne pas le nommer, sur des actes et non des rumeurs et des campagnes médiatiques de dénigrement orchestrées par une gauche israélienne aveugle. Mais là, je l’avoue, je n’arrive plus à comprendre ce qu’il se passe en ce moment en Israël. Que fait le gouvernement depuis des mois ?, A la frontière sud, les terroristes narguent l’armée inlassablement. La pression, sur les soldats qui gardent notre terre comme sur les populations, est au plus haut. Et on laisse faire ? Quand ce n’est pas une pluie de rockets, c’est une envolée de cerfs-volants incendiaires ou de fumées noires âcres parce que des pneus ont été brûlés. Les dégâts écologiques sont considérables, les populations extrêmement éprouvées, et le gouvernement fait mine de ne rien voir. Fanfarons, les leaders du Hamas, bien planqués dans leurs bunkers, encouragent la population et leurs sbires à monter d’un cran les provocations et les assauts. Ce week-end, des centaines de roquettes sont tombées sur le Sud d’Israël, il y a eu plusieurs blessés dont un, sérieusement. A quoi riment ces attaques ? Le Hamas veut-il tester l’efficacité du Dôme de Fer ? Veut-il s’amuser au détriment de la population des gazaouis, qui paye toujours les pots cassés en termes de représailles et de la population israélienne, qui vit sous la menace permanente et souffre au quotidien ? Et pourquoi le camp droitier si prompt à annoncer toutes sortes de mesures sévères ne réagit-il pas, en promettant une riposte israélienne dure ? Doit-on voir, dans cette indolence de la réponse israélienne, un frein américain ? A l’époque où Ehud Barack suppliait qu’on laisse l’armée israélienne se charger de Daesh, l’administration Obama
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
avait mis son veto, refusant à Israël, le droit d’intervenir. Est-ce sur ordre de Trump, qui tente de laisser son empreinte sur le bourbier proche-oriental, que le gouvernement israélien retient ses coups vis-à-vis du Hamas ? Lâchés par les monarchies du Golfe, les Palestiniens, avec l’Iran et le Qatar, sont vus comme des épines dans le pied par les pays alentours. Entre course à la technologie et croissance économique, Israël a prouvé à ses voisins proches ou lointains que le petit état avait sa place parmi les grands lorsqu’il était question de développement. Et aux yeux des pragmatiques arabes, plus question de se priver de la manne israélienne, pour soutenir la cause amère et stérile des Palestiniens. Car ce n’est pas le droit d’une coexistence pacifique au côté d’Israël que réclament désormais les Palestiniens, mais bien de rayer Israël et le peuple juif de l’histoire et de la carte. Pendant ce temps, les terroristes engrangent des dollars par milliers… Certains au sein des Nations arabes, l’Arabie saoudite en tête, ont dit stop. Est-ce ce début de normalisation avec ses voisins qui pousse Israël à retenir ses coups ? A ne pas faire mal à ceux qui nous provoquent et nous bombardent au quotidien ? Qui refusent de nous rendre les corps des soldats tombés lors de la guerre de 2014, alors que nous avons toujours rendu les corps des terroristes à leurs familles ? Je n’aime pas la guerre, mais je ne pense pas que la discussion soit possible avec des leaders terroristes qui n’ont rien à perdre et tout à gagner à voir la situation s’enliser… Liquidons quelques leaders du Hamas, faisons mal à leur exécutif. Peut-être alors, y aura-t-il la place pour la négociation. N’ayons aucune clémence pour ceux qui pratiquent, littéralement, la politique de la Terre brûlée et montrons à ces nuisibles qui ils ont en face ! Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
Edition du 14 au 20 Novembre 2018
Guerre Hamas-Israël ? Pas de meeting Netanyahou-Macron. 200 tirs venant de Gaza
Gaza connaît, ce lundi 12 novembre, un nouvel accès de fièvre avec un barrage de roquettes palestiniennes en direction d’Israël revendiquées par le Hamas et des frappes de l’aviation israélienne contre des positions à travers l’enclave. Deux civils palestiniens ont été tués et trois blessés par des frappes israéliennes.
Sarah Netanyahou, Brigitte Macron, Melania Trump. Netanyahou rencontre Poutine
Sarah Netanyahou entre Brigitte Macron et Melania Trump à Paris. Le porte-parole de la présidence russe a annoncé que, dans le cadre de leur visite à Paris, Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahu s’étaient entretenus ce dimanche dans les couloirs de l’Élysée. Le Président russe et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont eu l’occasion de s’entretenir dans les couloirs de l’Élysée, vient d’annoncer Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine.«Vladimir Poutine a eu une conversation en tête-à-tête avec Benjamin Netanyahu au palais de l’Élysée», a-t-il indiqué. Dans le cadre des célébrations à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918, les interlocuteurs se sont rencontrés à Paris, pour la première fois après le drame de l’avion militaire russe au-dessus de la Méditerranée. Benjamin Netanyahu s’est félicité de son entretien avec Vladimir Poutine à Paris et a qualifié l’entretien avec le Président russe d’«excellent et important». Le Président russe a pour sa part annoncé qu’il était parvenu à avoir une brève conversation avec Donald Trump à Paris dans le cadre du petit-déjeuner d’affaires au palais de l’Élysée, et l’a qualifiée de bonne.
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Benjamin Netanyahou a écourté sa visite à Paris, effectuée à l’occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Le chef du gouvernement israélien devait s’entretenir lundi matin avec le président Emmanuel Macron. Des sirènes d’alerte aux tirs de roquette ont retenti dans le sud d’Israël toute la journée de lundi. L’Etat hébreu et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent un cessez-le-feu régulièrement remis en cause depuis le conflit de 2014.
Selon Public.fr : « Aujourd’hui, dimanche 11 novembre, Emmanuel Macron a reçu de nombreux chefs d’Etat pour les commémorations de la fin de la première guerre mondiale. On a pu apercevoir, le président Tunisien, le roi du Maroc, le Prince Albert et sa femme, Angela Merkel, Justin Trudeau et bien plus encore. Si la plupart étaient accompagnés de leurs épouses, ce n’était pas le cas du roi du Maroc qui a préféré venir avec son fils, qui prendra sa place dans quelques années. Après un long moment d’embrassades, tous se sont réunis pour déjeuner au sein de l’Elysée mais à la surprise générale, leurs femmes n’étaient pas les bienvenues.
Selon Le Monde : « La bande de Gaza est en proie, lundi 12 novembre, à une nouvelle flambée de violences avec un barrage de roquettes en direction d’Israël et des frappes aériennes israéliennes à travers l’enclave palestinienne. Deux Palestiniens ont été tués et trois blessés dans le nord de l’enclave par les frappes israéliennes, a fait savoir le ministère gazaoui de la santé. Au moins quatre personnes ont été blessées côté israélien, dont un jeune homme de 19 ans dans un état critique. Les journalistes de l’AFP dans la ville de Gaza et autour de l’enclave ont rapporté une succession nourrie de tirs de roquettes et les détonations de frappes israéliennes.
En effet, la seule femme présente était Angela Merkel. Faisant partie des chefs d’Etat, elle a tout naturellement eu le privilège de déjeuner avec ses confrères. Ce n’était pas le cas de Brigitte Macron et de Melania Trump. Avec les autres premières dames c’est à Versailles qu’une table les attendaient. Reçues en grandes pompes certes mais loin de l’Elysée… Mais si cette séparation fait plaisir à quelqu’un c’est bien Melania qui ne supporte plus son mari comme elle a pu l’exprimer à plusieurs reprises surtout hier, samedi 10 novembre, dans les bureaux de l’Elysée en compagnie du couple Macron ».
La crainte d’une quatrième guerre en dix ans Ces hostilités surviennent après des mois de tensions faisant redouter une quatrième guerre en dix ans entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui gouverne sans partage l’enclave sous blocus, coincée entre l’Etat hébreu, l’Egypte et la Méditerranée. Elles interviennent au lendemain d’une opération des forces spéciales israéliennes qui a mal tourné et dans laquelle un officier israélien et sept Palestiniens ont été tués.
Au bout d’une journée de répit, les violences ont repris lundi en fin d’après-midi : l’armée israélienne a déclaré avoir dénombré environ 200 tirs en provenance de Gaza, dont une soixantaine a été interceptée, selon elle, par le système de défense antimissile. Un de ces tirs a atteint directement un bus israélien, faisant un blessé grave. Trois personnes ont été blessées par le tir d’une roquette à Sderot, une ville du sud d’Israël proche de la bande de Gaza. Les avions de combat, les hélicoptères d’attaque et les chars israéliens ont répliqué en frappant plus de vingt positions du Hamas et du Jihad islamique, deuxième force islamiste palestinienne, a fait savoir l’armée. Trois Palestiniens ont été tués par les frappes israéliennes, deux dans le nord et un dans le sud de la bande de Gaza, a rapporté le ministère gazaoui de la santé, qui a fait état de neuf blessés. « Les avions de combat israéliens ont commencé à frapper des cibles terroristes à travers la bande de Gaza », a annoncé l’armée israélienne. Retour prématuré de Benyamin Nétanyahou Les brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas, ont fait savoir, lundi dans la soirée, avoir lancé les roquettes en représailles aux événements de dimanche, durant lesquels un lieutenant-colonel israélien et sept Palestiniens, dont un commandant local de la branche armée du Hamas, ont trouvé la mort dans une incursion de forces spéciales israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza. Les brigades ont menacé d’intensifier leurs frappes en fonction de la riposte israélienne. La confrontation de dimanche a provoqué le retour prématuré de Paris du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a réuni lundi le ministre de la défense, Avigdor Lieberman, et les responsables de la sécurité. Il a déclaré qu’il ne « reculerait pas devant une guerre », si elle était nécessaire, mais chercherait à l’éviter « si elle n’était pas indispensable ». »
À LA UNE
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Crise à Gaza. Netanyahou quitte Paris en urgence. Situation grave en Israël
Attentats du 13 novembre: programme des commémorations Comme l’an dernier, le cortège s’est rendu sur chaque lieu touché par les attaques terroristes. Les noms des victimes ont été égrenés un par un.
nistre, Édouard Philippe. La maire de Paris, Anne Hidalgo, ainsi que François Vauglin, maire du 11e arrondissement ont participé également aux commémorations.
Trois ans après les terribles événements qui ont frappé Paris et Saint-Denis, de nouvelles commémorations ont eu lieu ce mardi. Comme l’an dernier, la cérémonie d’hommage aux 130 personnes disparues a respecté l’ordre chronologique de la soirée du 13 novembre 2015.
Le protocole a été identique à celui de 2017: les noms des victimes ont été égrenés un à un sur le lieu de leur décès. Des gerbes de fleurs ont été déposées, puis une minute de silence a été respectée avant quelques échanges entre responsables politiques et familles de victimes. La cérémonie s’est achevée par un lâcher de ballons en hommage aux 130 personnes disparues, sur la place de la mairie du 11e arrondissement.
Le cortège est parti à 9 heures du Stade de France avant de faire une halte devant chaque bar et restaurant parisien ciblé lors des attaques. Enfin, il est arrivé au Bataclan aux alentours de 11 heures. Édouard Philippe et Anne Hidalgo en tête de cortège En revanche, contrairement à l’an passé, le président Emmanuel Macron n’a pas été présent. Il a été remplacé par le Premier mi-
Un officier israélien est mort tandis qu’un autre a été blessé lors d’un échange de tirs avec des terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, a annoncé le service de presse de Tsahal. Un échange de tirs a fait un mort et un blessé parmi les soldats d’élite israéliens lors d’une opération des forces spéciales israéliennes dans la bande de Gaza. Selon le Hamas, la veille au soir un groupe de forces spéciales israéliennes a réussi à faire pénétrer une voiture civile dans l’enclave et à éliminer le commandant des militaires locaux. Après leur découverte, lors de la confrontation qui les a opposés aux combattants du Hamas, les forces spéciales ont fait appel à l’aviation, qui a éliminé cinq autres Palestiniens. Selon (1) : Escalade de violence à la frontière, 17 roquettes lancées depuis Gaza, un officier tué. Dix-sept roquettes ont été lancées depuis Gaza sur Israël dont trois ont été interceptées par le système de défense Dôme de fer lundi matin, après une nuit de tensions entre l’Etat hébreu et l’enclave palestinienne. Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a procédé lundi matin à une évaluation supplémentaire de la situation à la Kyria (quartier général de l’armée) à Tel Aviv avec le chef d’Etat-major, le chef du renseignement militaire et le chef de la police militaire. Les écoles des localités frontalières de Gaza ont également reçu l’ordre de rester fermées lundi. Un officier, membre des forces spéciales israéliennes, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi lors d’une opération militaire selon l’armée. Un autre soldat a
également été grièvement blessé et évacué vers l’hôpital Soroka de Beer Sheva. « Lors d’une opération des forces spéciales de Tsahal dans la bande de Gaza, un échange de tirs a éclaté. Lors de cet incident, un officier de l’armée israélienne a été tué et un autre légèrement blessé », a précisé un communiqué de Tsahal. Sept terroristes palestiniens membres du Hamas islamiste, dont le commandant de la brigade de Khan Younes ont été tués au cours de cette opération dans la bande de Gaza. « Les forces israéliennes ont tué Nur Barakeh, le commandant de la branche armée du Hamas, »a indiqué un communiqué du Hamas. En déplacement à Paris à l’occasion du Centenaire de l’armistice, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a pris la décision dimanche soir d’écourter son séjour au vu de la gravité de la situation sécuritaire. « Au regard des incidents dans le sud, le Premier ministre a décidé d’interrompre sa visite à Paris et de revenir ce soir en Israël », ont annoncé ses services dimanche soir dans un communiqué. L’alerte à la roquette a retenti dans le sud d’Israël dimanche soir aux alentours de 22h jusque tard dans la nuit. Plusieurs explosions ont également été entendues. Ce regain de tensions apparait alors que la situation semblait se stabiliser, les autorités israéliennes avaient notamment autorisé le Qatar à acheminer 15 millions de dollars afin de payer les salaires des fonctionnaires dans la bande de Gaza pour apaiser les violences. (1) Source et Copyrights : i24News
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À noter que pour permettre la bonne tenue de ces commémorations, la préfecture de police a annoncé que la circulation serait neutralisée entre 8 heures et 12 heures quai de Valmy (10e arrondissement) entre les rues de Lancry et du Faubourg du Temple et sur le boulevard Voltaire (11e arrondissement), Richard Lenoir (11e) et Jules Ferry (11e).
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En 1944, Henriot s’en prit aux Juifs français réfugiés à Londres. Un grand texte … signifie, l’Allemagne. Des campagnes napoléoniennes en passant par celles de Crimée, d’Algérie, de 1870-1871, de 14-18 jusqu’à ce jour, on a dans ma famille, monsieur Henriot, lourdement payé l’impôt de la souffrance, des larmes et du sang. Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France. Alors, vous, pourquoi ne pas nous dire ce que cela signifie, pour vous, l’Allemagne ?
Grande Guerre. Entre 1914 et 1918, 96.000 Juifs allemands sont mobilisés
En 10 mai 1944: au micro de Radio-Paris, Philippe Henriot, éditorialiste au service de la propagande, s’en prit aux Juifs français réfugiés à Londres et plus particulièrement à Pierre Dac en évoquant ses origines, en lui demandant ce que la France signifiait pour lui. Pierre Dac lui répondit : « Eh bien ! Monsieur Henriot, sans vouloir engager de vaine polémique, je vais vous le dire ce que cela signifie, pour moi, la France. Laissez-moi vous rappeler, en passant, que mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et d’autres avant eux sont originaires du pays d’Alsace (…). C’est un beau pays, l’Alsace, monsieur Henriot, où depuis toujours on sait ce que cela signifie, la France, et aussi ce que cela
Un dernier détail: puisque vous avez si complaisamment cité les prénoms de mon père et de ma mère, laissez-moi vous signaler que vous en avez oublié un celui de mon frère. Je vais vous dire où vous pourrez le trouver ; si, d’aventure, vos pas vous conduisent du côté du cimetière Montparnasse, entrez par la porte de la rue Froidevaux ; tournez à gauche dans l’allée et, à la 6e rangée, arrêtez-vous devant la 8e ou la 10e tombe. C’est là que reposent les restes de ce qui fut un beau, brave et joyeux garçon, fauché par les obus allemands, le 8 octobre 1915, aux attaques de Champagne. C’était mon frère. Sur la simple pierre, sous ses nom, prénoms et le numéro de son régiment, on lit cette simple inscription: « Mort pour la France, à l’âge de 28 ans ». Voilà, monsieur Henriot, ce que cela signifie pour moi, la France ».
Pétain, frappé d’indignité nationale. Les mots de François Heilbronn Qu’ils soient français ou allemands, les juifs se sont engagés sans réserve pour leurs pays respectifs dès le début du conflit. Entre 1914 et 1918, plus de 96.000 Juifs allemands sont mobilisés, ce qui est considérable rapporté aux 480.000 âmes que compte la communauté juive en 1914. En termes de participation, rien ne distingue les Juifs de leurs compatriotes allemands. Ils éprouvent la nécessité de défendre leur pays qui, selon eux, est victime d’une agression de la part de la France, la Grande-Bretagne et la Russie. De leur côté, les soldats juifs des armées françaises ont pleinement participé pour montrer leur appartenance à la nation par leur patriotisme et la mort au combat d’Abraham Bloch, grand rabbin de Lyon le 29 août 1914, devient une image mythique du patriotisme des Juifs français. Les civils ont aussi participé à l’effort de guerre par des levers de fonds et l’organisation d’actions pour soutenir l’effort de guerre est considérée comme un gage d’ap-
partenance à la nation. Ces actions n’empêcheront pas des montées de l’antisémitisme dans les 2 pays. En Allemagne, la situation économique se détériorant, les Juifs sont rapidement déclarés responsables de tous les problèmes auxquels doit faire face le pays. En France, une bonne partie de l’Etat-major était encore sous l’influence de l’Affaire Dreyfus et pour se prémunir d’attaques, le Consistoire central israélite de France fait paraître en 1921 un livre: « Les Israélites dans l’armée française » et qui dénombre les décorés, les blessés et les morts au champ d’honneur. En 1929, l’organisation juive d’anciens combattants, Reichsbund jüdischer Frontsoldaten établit la liste des soldats juifs ayant combattu entre 1914 et 1918. Après la guerre, en dépit de la montée du pacifisme, les Juifs français continueront à se montrer patriotes pour se mobiliser contre la montée du nationalisme et sauver les démocraties européennes.
En Israël, les propos de Macron sur Pétain n’ont pas fait la Une des médias. Seul le site Ynet consacre une longue news. En France, la Communauté juive est outrée. IsraelValley reprend un post de François Heilbronn sur Facebook. Avant de transmettre ce texte sans l’altérer, François Helbronn avait écrit une lettre à l’Express (extrait) lors d’un titrage du magazine : » Mon ennemi est l’extrême-droite française fascisante et vichyssoise, l’extrême-gauche antisémite et rétrograde, l’islam radical et les djihadistes ». TEXTE DE FRANCOIS HEILBRONN. Pétain a été condamné à mort, frappé d’indignité Nationale, on lui a retiré toutes ses décorations et donc son titre (car c’est un titre) de Maréchal pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison. On ne célèbre pas un traître quoi qu’il ait fait avant. Le Président Macron n’est pas historien, il ne dicte pas une histoire Nationale. Le « en même temps » ne fonctionne pas en histoire.
Nous lui avions pourtant montré lors de sa visite au Mémorial de la Shoah quand il était candidat, le Statut des Juifs très durement durci de la main de Pétain. Il en avait été choqué. Cette phrase conduit à mélanger Pétain avec les vainqueurs patriotes de 14-18, il a été un traître à son pays, seul reste la faute, rien de la vie qui la précède. De plus parmi les Maréchaux inhumés aux Invalides, il n’y a évidemment pas Pétain, donc il ne devrait pas faire partie de l’hommage de samedi. On revient hélas, au temps de Mitterrand récipiendaire de la Francisque fleurissant le 11 novembre la tombe du traitre Pétain à l’île D’Yeu. Quelle faute ! quel retour malsain en arrière sur les avancées historiques montrant le rôle criminel de Pétain envers les résistants, les juifs et tous les français qui ont eu à souffrir des crimes de la collaboration d’Etat et de la Milice.
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Les Allemands commémorent Pétain et les Juifs. Serge Klarsfeld a publié l’original du « statut des la Nuit de Cristal. juifs » d’octobre 1940 Discrimination et persécution La polémique récente a remis en lumière le rôle de Philippe Pétain durant la seconde guerre mondiale.
guée simultanément avec le statut des Juifs, autorise l’internement immédiat des Juifs étrangers.
Après que les Français se soient tournés vers Philippe Pétain, celui qui a été nommé, pour certains à tort, « Le vainqueur de Verdun, celui-ci a dissous la IIIème République et fondé l’Etat Français ou «régime de Vichy».
L’administration des gouvernements de Vichy s’est ainsi mise au service de la politique de l’Allemagne nazie vis-à-vis des Juifs et la police, ainsi que les gendarmes française, ont exécuté les ordres d’arrestations des Juifs, enfants compris, décidés par les autorités allemandes en zone occupée et les ont acheminé vers les camps de concentration.
Celui-ci a très vite édicté plusieurs lois sur le statut des Juifs, faisant de ces derniers une catégorie à part de la population.
Chaque année, l’Allemagne commémore le vendredi 9 novembre, la « Nuit de cristal » (9 au 10 novembre 1938) qui marque le passage de la discrimination des Juifs à leur persécution, puis leur extermination en Allemagne nazie Durant cette nuit, sur tout le territoire du Reich, ce sont près de deux cents synagogues et lieux de culte qui furent détruits, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs assassinés et près de 30 000 déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Cette commémoration, qui se télescope avec le centenaire de l’armistice de 1918 et de la fin de l’Empire allemand, survient dans un contexte trouble en Allemagne. Il y a tout juste un an entrait au Bundestag l’AfD, un parti d’extrême droite dont de nombreux cadres ont tenus des propos polémiques sur la Shoah et le devoir de mémoire en Allemagne.
Aussi, tant Angela Merkel que le président de la République allemande, Frank-Walter Steinmeier, ont participé à des manifestations marquant leur soutien aux juifs. Car cent ans jour pour jour, vendredi, après la proclamation de la première république allemande, à deux jours de l’armistice de la Grande Guerre, le chef de l’Etat a relevé l’émergence en Europe d’un « nouveau nationalisme » nostalgique, « un vieux monde parfait qui n’a en réalité jamais existé ». Le chef de l’Etat a fustigé devant les députés, dont ceux du parti d’extrême droite AfD, le « langage de la haine » qui cherche des « boucs émissaires » parmi les migrants, accueillis en nombre en Allemagne depuis 2015, et les musulmans. Le Congrès juif mondial met aussi en garde contre une forme d’antisémitisme nouvelle pour l’Allemagne qui fait en effet régulièrement les gros titres, celui prêté à de nombreux migrants arabo-musulmans qui ont afflué depuis 2015.
Ainsi, la loi sur les dénaturalisations a été mise en place dès le 22 juillet 1940. Le premier statut des Juifs, qui exclut ceux-ci de la fonction publique et des fonctions commerciales et industrielles, date du 3 octobre 1940, tandis que le second statut, qui oblige à l’immatriculation des entreprises juives et exclut les Juifs de toute profession commerciale ou industrielle, a été passé en juillet 1941. La loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive », promul-
Ce n’est qu’en 2010, que Serge Klarsfeld a publié la version originale du statut des juifs d’octobre 1940, retrouvée et authentifiée et le texte annoté par le Maréchal Pétain révèle que celui-ci a considérablement durci le texte initial et élargi son impact à toute la population juive française de l’époque. Ce document a été remis au Mémorial de la Shoah. L’argument selon lequel PhilippePétain avait protégé les Juifs français était mensonger.
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Israël est heureux. Les Républicains gardent le Sénat. Netanyahou en joie
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo et l’Iran. Fermeté, fermeté, fermeté … Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo et le State Department ont énoncé les conditions proposées au régime iranien pour une levée éventuelles des sanctions et pour considérer cet Etat à nouveau comme un “Etat normal”. Ces conditions englobent tous les domaines très problématiques dans lesquels l’Iran est impliqué: le programme nucléaire, le programme de développement de missiles balistiques, le soutien au terrorisme et l’hégémonie régionale. Voici les douze points en détail: • Abandon vérifiable du programme nucléaire iranien • Cessation complète d’enrichissement d’uranium • Accès libre et total aux inspecteurs de l’AIEA dans tous les sites • Cessation du développement des programmes de missiles balistiques et particulièrement les missiles capables de porter des charges nucléaires • Libération de tous les otages américains ou citoyens des alliés des Etats-Unis. • Cessation du soutien aux organisations terroriste telles que le Hamas, Hezbollah,
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Jihad Islamique etc. • Respect de la souveraineté de l’Irak et de son gouvernement • Fin du soutien aux milices chiites ‘houthies au Yémen • Retrait de toutes les force iraniennes et pro-iraniennes de Syrie • Fin du soutien aux Talibans en Afghanistan • Fin des activités subversives de la Force Quds dans la région • Cessation des menaces envers les pays voisins, dont Israël et l’Arabie saoudite ainsi que des attaques cybernétiques. Des conditions qui marquent une rupture totale et bienvenue avec l’indulgence pratiquée par l’Administration Obama vis-à-vis du régime des ayatollahs. Le président Donald Trump se dit convaincu, malgré les déclarations assurées des dirigeants iraniens, que le régime de Téhéran finira par demander une renégociation de l’accord, suite à la situation économique intenable que les sanctions provoqueront. Source : LPH (Copyrights)
Le premier enseignement de ces élections est que les démocrates s’emparent de la Chambre des représentants, tandis que les républicains gardent le Sénat, avec de chaque côté des batailles locales haletantes. En Israël sur Galei Tsahal (radio) tous les commentateurs politiques pro-Netanyahou sont très satisfaits de ce résultat car Trump ne va pas infléchir àl’avenir ses positions vis à vis de l’Etat Hébreu. Simple rappel des rapports entre israéliens et américains. Après une rencontre en 2018 entre Trump et Netanyahou : « Après sa rencontre en tête à tête avec la président Trump, le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est dit extrêmement satisfait de ses entretiens: “J’ai entendu du président américain un soutien inconditionnel à Israël. Je suis venu avec des demandes spécifiques et j’ai été exaucé sur toutes. Le président Trump a donné des instructions précises et c’est une bonne nouvelle pour la sécurité d’Israël”. Rien ne changera donc, bien au contraire, après ses élections aux USA. Début novembre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait qualifié d’initiative « historique » la décision du président américain Donald Trump de réimposer des sanctions économiques contre l’Iran, considéré comme l’ennemi numéro un de l’État hébreu. « Merci président Trump pour cette initiative historique. Les sanctions arrivent vraiment », s’est félicité M. Nétanyahou dans un communiqué de son bureau. « Depuis des années, je lance des appels pour que les sanctions soient de nouveau intégralement imposées contre le
régime meurtrier et assassin iranien qui menace le monde entier », a-t-il ajouté. « Les effets des sanctions initiales (imposées par Washington) se font déjà sentir. TRUMP ET LES JUIFS. LE MONDE. « Jusqu’à présent, Donald Trump se voulait au-dessus de tout soupçon. Parce que son gendre Jared Kushner est juif et que sa fille Ivanka s’est convertie. Mais aussi parce que le 45e président des Etats-Unis est proche de Benyamin Nétanyahou et a tenu, contrairement à ses prédécesseurs, la promesse de déplacer l’ambassade des Etats-Unis de TelAviv à Jérusalem. « Je suis la personne la moins antisémite, la moins raciste que vous ayez jamais vue », avait répondu M. Trump en 2017 à un journaliste israélien qui l’avait interrogé sur la multiplication des incidents antisémites sur le sol américain. M. Trump, qui n’avait pas apprécié le lien fait par le journaliste avec sa situation familiale, avait jugé la question « répugnante ». En réalité, depuis l’assassinat en plein shabbat, samedi 27 octobre, de onze fidèles juifs américains dans une synagogue de Pittsburgh, le lien indéfectible et sincère à Israël ne constitue plus un sauf-conduit pour le président. Son premier réflexe fut de reprocher à la synagogue de ne pas avoir eu de garde armé. Il parut aussi insensible en n’annulant pas son meeting électoral pour se rendre sur les lieux. Selon la presse américaine, c’est sur la pression de son gendre et de sa fille que M. Trump s’est ravisé, a dénoncé l’antisémitisme et a placé au premier rang de la cérémonie de Pittsburgh l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis le mardi suivant ».
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Israël s’active contre le BDS avant les élections européennes de mai 2019
Le ministre israélien des Affaires de Jérusalem, Zeev Elkin, a assisté le mois dernier à une conférence à Bruxelles parrainée par le gouvernement israélien, qui a proposé un texte que les futurs députés et partis politiques devraient signer avant les élections européennes de mai prochain. Le texte, selon le Guardian, exhorte les partis européens à adopter la « définition pratique de l’antisémitisme » de l’Alliance internationale pour l’Holocauste (IHRA) et à exclure du gouvernement tout homme politique ou parti qui la violerait. L’une des lignes – basée sur une résolution adoptée par l’Union démocrate chrétienne d’Angela Merkel en Allemagne en 2016 – appelle « tous les partis politiques à adopter une résolution contraignante rejetant les activités du BDS comme fondamentalement antisémites ». Selon le Guardian, le rabbin Menachem
Margolin, fondateur de l’Association juive européenne, un groupe de coordination d’organisations qui co-organise la conférence avec le groupe des affaires publiques entre Europe et Israël (EIPA), a déclaré : « Ces lignes rouges représentent non pas notre ligne dans le sable, mais notre ligne dans le béton, et serviront d’avertissement aux politiciens pour leur faire savoir que l’avenir même de l’Europe juive est en jeu ici. » La conférence de Bruxelles a marqué une nouvelle escalade dans la guerre d’Israël contre le BDS. Après avoir ignoré la campagne dans le passé, Israël aurait mis de côté un trésor de guerre de 72 millions de dollars pour contrer la campagne mondiale BDS. Des lois draconiennes ont été adoptées par la Knesset israélienne pour ralentir la montée du BDS. L’année dernière, il a adopté une loi interdisant aux partisans de la campagne d’entrer dans le pays.
Irlande prend « une initiative de boycott d’Israël populiste, dangereuse et extrémiste »
Le ministre d’Etat Finian McGrath ainsi que cinquante autres députés et sénateurs ont appelé à mettre « fin à un commerce d’armes bilatéral entre l’Irlande et Israël ». Dans une lettre publiée dans le journal Irish Times , les politiciens soutenus par des membres de Sinn Féin et plusieurs autres partis politiques, ont dénoncé « le fait de tuer quelques 205 manifestants palestiniens, dont 40 enfants, et de blesser plus de 5 000 personnes à balles réelles pendant la Grande Marche du retour à Gaza depuis avril ».
Les sénateurs irlandais ont voté en juillet l’interdiction des importations de biens et services en provenance de Judée et Samarie. La proposition de loi, votée par 25 sénateurs, contre 20, veut pouvoir engager des poursuites contre toute entité violant cette interdiction. Le texte présenté par une sénatrice indépendante, Frances Black, a reçu le soutien de tous les partis irlandais, à l’exception du Fine Gael au pouvoir. Le secrétaire général de l’Organisation de libération de Palestine (OLP) Saëb Erekat a salué un vote «historique». « C’est un] geste courageux [qui] envoie un message clair à la communauté internationale et en particulier au reste de l’Union européenne : parler d’une solution à deux Etats n’est pas suffisant sans mesures concrètes», a-t-il ajouté.
Une initiative de boycott d’Israël populiste, dangereuse et extrémiste Israël a réagi en condamnant ce vote qui vient soutenir une «initiative de boycott d’Israël populiste, dangereuse et extrémiste». Dans un communiqué cité par l’AFP, le ministère israélien des Affaires étrangères affirme en outre envisager «une réponse». Le porte-parole du ministère, Emmanuel Nahshon, a de plus fait savoir que l’ambassadeur d’Irlande en Israël, Alison Kelly, était convoqué au ministère en juillet. La diplomate irlandaise avait déjà été convoquée en janvier pour fournir des clarifications sur le texte, dont l’examen avait finalement été repoussé. La décision du sénat irlandais est de nature à encourager les partisans du mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions), qui se targue périodiquement de succès symboliques, comme le refus de certains artistes de se produire en Israël, ce qui provoque un grand retentissement médiatique. Pour sa part, le patronat israélien minimise l’impact économique réel de ces appels au boycott. Néanmoins, Alison Kelly avait déjà souligné, en janvier, que le projet de loi n’était «pas une initiative du mouvement BDS».
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Israël Gaza, zone de guerre. Le nom de l’officier tué, tenu secret, publié sur Facebook
Les excuses du 1er Ministre canadien Trudeau au Peuple Juif Le premier ministre Justin Trudeau a pris la parole au Parlement mercredi dernier pour s’excuser de la décision du Canada de refuser un paquebot rempli de réfugiés juifs fuyant l’Allemagne nazie à la veille de l’Holocauste, il y a 79 ans. Le gouvernement canadien de l’époque, a refusé que le paquebot, le St. Louis, débarque en juin 1939 après avoir été bloqué à sa destination initiale, la Havane. Le bateau était rempli de plus de 900 passagers, pour la plupart des Juifs qui avaient fui l’Allemagne quatre mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale. « Nous nous excusons auprès des mères et des pères dont nous n’avons pas sauvé les enfants, auprès des filles et des fils dont nous n’avons pas aidé les parents, a dit M. Trudeau. Les Etats-Unis ont également refusé les demandes d’asile désespérées du capitaine, tout comme l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et le Panama. Finalement, le bateau est retourné en Europe, mais pas en Allemagne. Des organisations juives leur ont obtenu des visas pour la Grande-Bretagne, les Pays-
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Bas, la Belgique et la France. Mais, à mesure que l’Allemagne étendait son territoire, quelque 254 furent capturés et tués dans les camps de la mort nazis. Depuis son élection, il y a trois ans, M. Trudeau s’est excusé régulièrement, même selon les normes canadiennes. Les excuses, en grande partie, sont le reflet de la lutte continue du pays pour expier son passé colonial et raciste. De nos jours, les Canadiens ont tendance à considérer leur pays comme un pays compatissant et tolérant. Mais sa position sur les réfugiés juifs avant, pendant et après la guerre a été exprimée de façon infâme par un fonctionnaire du gouvernement à l’époque : Aucun n’est trop. La Grande-Bretagne accepta 70 000 réfugiés juifs entre la montée d’Hitler en Allemagne en 1933 et la fin de la guerre en 1945. Les États-Unis en ont accueilli 200 000. Le Canada, vaste et sous-peuplé, en a accepté 5 000. Source : New York Times
Ce lundi soir : Plusieurs Israéliens blessés; au moins 300 projectiles tirés depuis Gaza. L’armée riposte, détruit le bâtiment de la télévision du Hamas qui revendique les tirs de roquettes et d’obus; Un soldat de 19 ans grièvement blessé ; Moscou se dit très préoccupé.
hommes opèrent sous différentes identités. Ils savent que si la situation tourne mal, le secret sera gardé au-delà de leur mort éventuelle. Révéler leur identité post-mortem pourrait mettre à mal leurs camarades qui les ont accompagné au cours des opérations précédentes.
Tsahal a mené des frappes contre quelque 70 cibles liées au Hamas et aux groupes terroristes du Jihad islamique palestinien dans la bande de Gaza, y compris trois tunnels d’attaque. En outre, plusieurs installations militaires, usines de fabrication d’armes et postes d’observation ont été bombardés, de même que plusieurs sites à partir desquels des roquettes et des obus de mortier ont été tirés sur Israël, a annoncé l’armée.
Nous lui sommes redevable bien plus que nous ne pouvons le dire Le lieutenant-colonel M. est l’officier le plus ancien des Forces de défense israéliennes tué depuis l’opération Tzouk Eitan au cours de l’été 2014. Le porte-parole de Tsahal, le général Ronen Manelis, a déclaré que « les détails liés au lieutenant-colonel M. ne seront pas publiés. Mais il mérite notre reconnaissance pour cette action en particulier et toutes les autres en général ».
Times of Israel Ceux qui connaissent, comme c’est le cas du Rédacteur en Chef d’IsraelValley, le nom de l’officier tué dans la nuit de dimanche à lundi sont très choqués par ce malheur. Le nom de l’officier tué à Gaza, tenu secret, a été publié en hébreu sur Facebook. Selon Coolamnews : « Le nom de l’officier supérieur tué à Gaza ne sera pas publié. Il avait 41 ans, marié et père de deux enfants. Nous n’en saurons guère davantage, en tout cas officiellement. Dans le village ou résidait le lieutenant-colonel M, c’est la stupéfaction. « Nous savions qu’il était officier mais personne ne savait où il servait ni même son grade, révèle l’un de ses voisins encore sous le choc. « Il était très impliqué auprès des habitants de la localité. Mais restait très discret sur ses activités », ajoute-t-il. Les officiers des forces spéciales de Tsahal agissent dans l’anonymat le plus total. Ils participent à des opérations ultrasecrètes et se mêlent parfois à la population arabe. Ces
Manelis a ajouté que « ce qui a été révélé ce soir est lié aux activités visant à établir la suprématie militaire d’Israël. Le sauvetage de ce commando spécial est un acte courageux. Il fera l’objet d’une évaluation afin d’en déterminer les enseignements à l’avenir ». Le but de l’opération n’était pas d’assassiner ni de kidnapper. Les forces de défense israéliennes sont prêtes et envisagent toutes les possibilités. Nous sommes prêts faire face à tout développement ». Les actions de ce type sont sérieusement pesées et restent généralement sous le radar. Le chef d’état-major de Tsahal, Gadi Eizenkot, a déclaré pour sa part, qu’une « force spéciale de Tsahal participait à une opération d’une grande importance pour la sécurité d’Israël ». Tsahal et les forces aériennes se sont battus avec courage détermination. Nous somme redevable au lieutenant-colonel M. bien plus que nous ne pouvons le dire. Nous nous tenons auprès de sa famille et souhaitons une prompte guérison à l’officier blessé. »
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Israël is Forever, en première ligne de front pour défendre le sionisme de droite
C’est en 2015, entre Paris et Jérusalem, qu’IIF a pris son envol. Née sous la houlette de Jacques Kupfer, co-président du Likoud mondial, l’association veut défendre aussi bien le droit d’Israël et du peuple juif à disposer de sa Terre au sens large que les intérêts des francophones en Israël ou leur vision du sionisme. Elle tente aussi de battre en brèche les menaces qui pèsent sur les communautés de diaspora et en particulier la communauté juive de France. Secrétaire générale de l’association, Sophie Benmussa, femme engagée, nous parle des différentes actions menées depuis sa création. Interview, musclée !
Qui sont les hommes et les femmes engagées sous la bannière IIF ? Des Français et des francophones, en Israël et en France, convaincus que leur conception du sionisme peut et doit être défendue mais surtout entendue : ce que je veux dire, c’est que l’Alyah massive des juifs de France en Israël ces dernières décennies a fait apparaître la nécessité de créer une force représentative, capable de défendre les intérêts des nouveaux Olim mais également de tous les francophones installés en Israël. Les francophones ont un attachement fort à Israël et il était important de promouvoir avec eux la fierté juive, de faire avancer les ambitions sionistes et nos droits ancestraux sur notre Terre. Par ailleurs, les Français juifs sont indignés de voir l’image d’Israël malmenée dans les médias, dont la vision, partiale et partielle d’un conflit et d’une situation complexe, accrédite la thèse « d’un état sioniste conquérant et vil » face à un « peuple opprimé et martyr ». Ce mensonge médiatique doit cesser, d’autant que ses dégâts se comptent en vies humaines : plus on ment sur la réalité de ce conflit, et plus les terroristes notamment du Hamas s’engraissent, s’enrichissent et maintiennent ce statu quo. De plus, les Français juifs payent le prix fort de cette désinformation : 13 personnes sont mortes, depuis le début des années 2000 parce que juives… C’est sur ce triple constat qu’a pris naissance en 2015, à Jérusalem, sous l’im-
pulsion de Jacques Kupfer, Israël Is Forever, mouvement de mobilisation des forces sionistes francophones. Quelles sont les actions d’IIF menées en Israël ? Nos actions en Israël veulent toucher les membres du gouvernement et les élus afin de défendre les droits des Olim et faciliter leur intégration : reconnaissance des diplômes, facilités des démarches administratives, présence de personnel parlant français pour les démarches administratives, présentation de programmes immobiliers attractifs... IIF se rapproche des représentants politiques les plus à même de défendre les intérêts des olim et des valeurs sionistes que nous voulons voir mises en avant. Les valeurs sionistes défendues par IIF sont les droits imprescriptibles du peuple juif sur toute la Terre d’Israël et passe par la lutte contre tout plan de partage supplémentaire au profit d’un peuple inexistant et d’un futur état terroriste. IIF milite activement pour le droit des juifs à accéder sans entrave à tous nos lieux saints comme le Mont du Temple, le caveau des Patriarches, les tombes de Joseph ou de Josué. IIF réaffirme la dignité nationale et le devoir des juifs à se conduire en propriétaires sur leur Terre. IIF défend aussi l’étude et l’usage de l’Hébreu comme seule langue nationale. Elle demande la fin des discriminations positives en faveur des arabes et préfère
défendre un favoritisme en faveur du rassemblement des juifs sur leur Terre. Notre association prend aussi position pour une distinction entre les citoyens qui accomplissent leurs devoirs civiques et les résidents. La citoyenneté devrait donc être réservée aux juifs, à nos alliés druzes et à ceux qui choisissent la fidélité à l’Etat juif. En France, aussi, IIF œuvre de manière très active. Quels sont vos objectifs, sur le sol hexagonal ? La France, première communauté juive d’Europe qui a connu une alyah massive ces dernières décennies, est en proie à une recrudescence de l’antisémitisme. La montée des extrêmes, comme l’islam radical, l’extrême gauche et la renaissance de l’extrême droite conduit à une situation d’asphyxie pour notre communauté. L’antisionisme, nouveau visage de l’antisémitisme, rassemble à lui seul toute la haine du Juif et avance désormais à visage découvert. Le gouvernement, dépassé par l’islam radical, les attentats sanglants et la mise au grand jour de la haine ouverte des banlieues à l’égard des Juifs, tente de rassurer en vain une communauté exposée. C’est pourquoi nos actions en France s’inscrivent en priorité pour la défense d’Israël et du Peuple juif, la mise en lumière des valeurs sionistes et la promotion de l’alyah. La défense d’Israël est un combat de tous les jours que chaque Juif devrait porter en
lui. C’est l’ADN commun à tous les juifs du monde entier. Et aujourd’hui qu’on en soit conscient ou non, Israël est le « dôme de fer » du peuple juif. Nous œuvrons également contre la désinformation des medias, les tentatives de réécrire l’histoire, le boycott d’Israël sous toutes ses formes et contre toutes organisations faisant la promotion du terrorisme en place publique. Ainsi nous sommes à l’initiative de nombreuses manifestations ou contre-manifestations, comme devant l’Unesco après la résolution honteuse de renommer Hébron comme lieu culturel palestinien ou encore les contre-manifestations face à l’appel au boycott et l’apologie du terrorisme orchestrés par le BDS dans l’espace public… Sur la place même de la République à Paris, on a crié « Mort aux juifs ! ». Ces manifestations sont une honte pour la France républicaine qui laisse brûler des drapeaux israéliens et salir l’image du Président de la République. La responsabilité des médias est engagée. Les rassemblements devant les chaînes de télévision n’ont pas manqué, notamment devant M6 qui a laissé diffuser un reportage tronqué sur Jérusalem dépeignant les Israéliens comme des assassins extrémistes de bébés arabes ou encore devant France Télévision, lors de la diffusion d’un reportage visant à faire passer des activistes du Hamas pour des manifestants pacifistes. Nous organisons également des conférences sur des thématiques visant à éclairer la communauté juive sur les dangers actuels auxquels elle pourrait être exposée face à une Europe en déclin. Enfin, nous mettons un point d’honneur à rendre hommage à nos héros de guerre qui ont donné leur vie pour la survie du peuple juif et d’Israël tels que les membres des Légions Juives, du Betar, de l’Irgoun et du Lehi. Aujourd’hui, nous soutenons les actions de Tsahal, armée la plus morale au monde et pourtant la plus controversée et mettons également à l’honneur ses courageux soldats. La prochaine conférence portera d’ailleurs sur la libération des otages Juifs à Entebbe, en 1976. Cet événement historique est, à plusieurs titres, intéressant, d’abord parce que c’est la première fois qu’Israël intervient militairement en dehors de ses frontières pour sauver des Juifs (ainsi que l’équipage, non juif, qui choisit de rester auprès des otages) mais également parce que là encore, d’autres essaient de réécrire l’histoire, de légitimer et de rendre héroïque l’action de terroristes sanguinaires (Un film sorti en Juin dernier sur ce sujet et adoptant ce postulat, n’a d’ailleurs intéressé personne). Notre garde ne doit jamais baisser face à nos ennemis et le sionisme doit toujours nous inspirer et nous guider. C’est, en substance, la position d’Israël is Forever. Am Israël Haï !
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Littérature - Contes aliénés, de Gilles Uzzan : bienvenue chez les fous…
Psy ou plume, le docteur Gilles Uzzan a, depuis quelques années, bien du mal à choisir. Passionné autant par la médecine et l’expertise psychiatrique que par la littérature, ce médecin consulte le jour et écrit la nuit. Après Isaac et Lola, jolie fable sur la Providence et l’amour malgré les différences, sortie en 2017, il publie cet automne, Contes aliénés, aux éditions de l’Onde, série de nouvelles pas si rassurantes dont le fil conducteur est la maladie mentale. Qui, du psy ou du patient, en sort indemne ? Une pointe de surnaturel, une bonne dose d’angoisse, une pincée d’irrationalité… La vie, dans le monde des aliénés, flirte souvent avec le danger. Entretien sur le fil… Pourquoi le choix de la science-fiction dans certains des contes ? Il s’imposait naturellement, dans certaines histoires, car la maladie mentale,en particulier la psychose, est la résultante de fictions fantastiques et de mystères .La personne hallucinée est en dehors de la réalité, elle vit dans un monde clos, imaginaire qui s’apparente vraiment à de la science-fiction. En flirtant avec la magie ou la science-fiction, je donne au lecteur, un aperçu de ce que vit un malade mental. Sa réalité n’est pas la nôtre. Nous le traitons de fou, il pense que les fous, c’est nous ! J’ai aussi voulu plonger le lecteur dans une atmosphère de métamorphose, un peu kafkaïenne et donner du frisson ! Comment sont nées ces nouvelles ? Cette idée d’écrire des nouvelles illustrant les différentes facettes de la maladie mentale m’est venue en relisant Le Horla, de Maupassant, ouvrage dans lequel il décrit sa terrifiante descente aux enfers, alors qu’il plonge dans la pire des folies, la psychose. Écrire l’histoire d’individus atteints de maladies psychiatriques ou d’addiction est pour moi une façon de partager mon expérience mais aussi de présenter au public avec pédagogie les symptômes des troubles mentaux. J’ai choisi, par ailleurs, le format de la nouvelle, car par définition, c’est un récit bref et concis, donc nerveux et généralement construit de manière à marquer l’esprit du lecteur et à intensifier l’émotion qu’il suscite.
Tous les récits sont -ils autobiographiques ? Oui et non : seule la dernière nouvelle, Le médecin des toxicos, est vraiment autobiographique. J’ai longtemps exercé en tant que médecin généraliste à Paris auprès notamment de personnes ayant une addiction à la drogue. On m’appelait le médecin des toxicos. C’est d’ailleurs ce qui m’a conduit à la psychiatrie, car j’ai souvent été confronté, à cette époque, à des patients en rupture avec la notion de réalité, soit du fait de l’addiction, soit qui avaient plongé dans la drogue à cause d’un trouble mentale ou d’une souffrance psychique. Les autres nouvelles sont des histoires fictives, d’où le titre de contes aliénés, mais inspirées de mon expérience clinique ! Ceux qui me connaissent y trouveront, évidemment, des éléments personnels…
Vous levez le voile, à travers ce recueil, sur un monde qu’on préfère ignorer, celui des fous, ainsi qu’on les appelle communément. Que pensez-vous de la prise en charge des malades mentaux en France, aujourd’hui ? La prise en charge des malades mentaux a évolué favorablement en France au cours des dernières décennies. L’hôpital psychiatrique s’est humanisé et les hospitalisations sous contrainte ont été cadrées par le législateur afin de mieux protéger les malades mentaux des abus de l’internement. Une des nouvelles (Interné) aborde d’ailleurs ce sujet. Je suis pour la sectorisation qui a permis de développer les consultations ambulatoires, diminuant ainsi les hospitalisations. La prise en charge psychiatrique en détention reste encore insuffisante, cependant. Nous manquons de moyens et surtout de médecins. Peu de jeunes sont intéressés par l’idée de travailler en milieu carcéral, par exemple, lors d’expertises de détenus. Il y’a trop de risques associés, et des conditions de travail plus que difficiles. La nouvelle Otage, décrit d’ailleurs cette situation. L’exercice expertal souffre aussi de la pénurie de psychiatres, ce qui freine les modalités de prise en charge des détenus et les aménagements de peine, qui nécessitent obligatoirement un avis psychiatrique. C’est désolant car les aménagements de peine permettraient de diminuer la population carcérale, qui explose en France ? En référence à l’actualité : à chaque attentat islamiste ou crime antisémite on voit la justice s’interroger sur la santé mentale du criminel supposé. Com-
ment faire en sorte que ces criminels n’échappent pas à la justice par ce biais ? Concernant les attentats islamistes, l’expérience montre que les auteurs sont rarement atteints de pathologies mentales. Le profil du terroriste est très spécifique et la meilleure façon de déceler la simulation est de former des psychiatres à cet exercice spécifique. Des diplômes universitaires validant cette connaissance précisément seraient judicieux : il faut impérativement former les praticiens au phénomène de la radicalisation afin de mieux l’identifier et de permettre à la justice de faire son travail… Contes aliénés, du Docteur Gilles Uzzan, Editions de l’Onde, 13 €
Contes aliénés, voyage aux limites du réel Un déficient mental ayant retrouvé la santé grâce à un produit miracle supplie qu’on lui rende sa « folie ». Un médecin venu expertiser un patient dans une maison de retraites, se retrouve pris au piège d’une scène qui pourrait ressembler à une apocalypse zombie, un autre, entré dans la prison pour expertiser un détenu se confronte à la souffrance du monstre… Et à sa violence ! Chacun de ses contes aliénés, sorti tout droit du quotidien, de de l’expertise mais aussi de l’imaginaire du Docteur Gilles Uzzan nous confronte au malaise que nous inspirent les « malades mentaux ». De leur douleur à leur dangerosité en passant par leur humanité, le Docteur Gilles Uzzan, psychiatre-addictologue et expert judiciaire près la Cours d’Amiens (Somme), n’ignore rien. A travers ces histoires où se mêlent, avec nervosité, irréel, frisson et empathie teintée de désillusion, il dresse le tableau de l’hôpital psychiatrique en France et embarque, surtout, le lecteur dans un voyage à bout de souffle au pays de la déraison. Une terre hostile où les fous ne sont pas toujours ceux que l’on croit !
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Comment mettre fin à l’hécatombe routière en Israël ? périssent sur les routes du monde, victimes d’une collision mortelle. À cela s’ajoutent les quelque 275 000 usagers vulnérables — piétons, cyclistes… — qui décèdent annuellement, eux aussi, à la suite d’un accrochage létal.
En misant sur les nouvelles technologies et l’autonomisation des transports, Israël souhaite se poser en leader de la mobilité de demain. Mais, surtout, son gouvernement rêve de mettre au point des outils pour mettre un frein à l’hécatombe routière.
au sud, a en effet été le théâtre de trois accidents meurtriers. Le plus récent, survenu à la veille de l’Halloween en bordure de l’emblématique mer Morte, a anéanti une famille de huit personnes, dont six enfants de moins de 12 ans, et a frappé, du même coup, l’imaginaire de ce petit État du Moyen-Orient.
Les dernières semaines ont été catastrophiques sur la route 90 en Israël. Construite le long de la frontière est du pays, cette deux-voies, qui traverse la région du nord
Résolument dramatique, cet événement n’a pourtant pas grand-chose d’exceptionnel. De fait, on estime que, chaque année, ce sont plus de 1,25 million de personnes qui
Au coeur de ces tragédies, presque toujours les mêmes rengaines : moments d’inattention, réflexes trop lents, facultés affaiblies… le tout produisant, trop souvent, en une perte de contrôle fatale. « La majorité des accidents de la route — peu importe les protagonistes impliqués — sont dus à nos limites en tant qu’humains », lance Raz Peleg, le directeur des ventes de Mobileye, une entreprise d’Intel qui développe, depuis déjà plus d’une décennie, des programmes d’aide à la conduite. En fait, à en croire les plus récentes études sur le sujet, les erreurs humaines seraient responsables de près de 90 % des collisions routières. Elles seraient donc, au dire des experts, bien souvent évitables. Écosystème en formation C’est donc, en partie, pour pallier nos propres limites que le gouvernement israélien s’est mis, il y a un peu plus de cinq ans, à investir massivement dans le petit milieu de la mobilité dite « intelligente », explique la présidente et directrice du Fuel Choices and Smart Mobility Initiative, Anat Bonshtien. Rencontrée en marge de la sixième édition du Sommet sur la mobilité intelligente qui se tenait à Tel-Aviv à la fin du mois d’octobre, celle-ci décrit avec une passion évidente les changements qui s’opèrent en Israël depuis quelques années. « L’idée est, dans un premier temps, de faciliter le développement des technologies qui seront au coeur de la mobilité de demain, explique celle qui occupe son poste depuis près de deux ans. On parle d’autonomisation, c’est certain, mais aussi d’économie collaborative, d’énergies plus vertes, de transports plus sécuritaires… C’est tout ça, la mobilité intelligente. » Pour y arriver, son bureau — qui réunit des gens de tous les ministères concernés, des transports à l’innovation, en passant par l’environnement et l’économie — a doublé les sommes destinées à la recherche dans ce secteur d’activité, l’enveloppe frôlant aujourd’hui les 405 millions de dollars américains (environ 535 millions de dollars canadiens). Fort de ces investissements, le milieu a connu une croissance exponentielle au cours des dernières années, formant aujourd’hui un bouillonnant écosystème. « Israël a l’ambition et le potentiel de devenir un leader dans ce domaine, rajoute cette biochimiste de formation. On ne construira sans doute jamais la voiture autonome [l’industrie automobile étant quasi inexistante en Israël], mais son cerveau et son coeur viendront de chez nous ! » Les morts sur nos routes sont une des seules causes de décès qu’on accepte, tout simplement, comme si c’était une fatalité. Nous, on est convaincus qu’on peut faire plus et, surtout, qu’on doit faire mieux.
— Raz Peleg
Cadre réglementaire D’autant que le changement ne se joue pas que dans les laboratoires informatiques et les chaînes de montage automobile, loin de là. De fait, à mesure que les investissements ont grimpé, le gouvernement israélien, tiré vers l’avant par son bureau de la mobilité intelligente et son autorité nationale de la sécurité routière, a également entrepris un virage législatif majeur, révisant son cadre réglementaire pour y inclure de nouvelles mesures visant à encadrer et à soutenir la lente autonomisation des transports. Ainsi, le gouvernement a commencé par mettre sur pied, en 2013, un programme d’incitatifs financiers — on parle surtout d’exemptions de taxes — pour inciter les particuliers à munir leur véhicule d’un module d’aide à la conduite. L’objectif ? Ajouter une paire d’yeux et un cerveau supplémentaires (numériques, ceux-là) dans le plus de voitures possible afin de réduire le nombre d’accrochages dus aux distractions ambiantes ou à une attention chancelante. Et cinq ans plus tard, la réglementation dépasse maintenant largement les simples encouragements. De fait, depuis ce printemps, toutes les nouvelles voitures, peu importe leur provenance, doivent être dotées d’un système de copilotage numérique. Tous les véhicules de plus 3,5 tonnes circulant sur les routes israéliennes doivent, eux aussi, se pourvoir d’un tel équipement, une contrainte qui, en plus de faciliter la cohabitation entre les différents usagers de la route depuis son entrée en vigueur en 2016, vient régler en grande partie l’épineux problème des angles morts qui se posent dans presque toutes les grandes villes du monde. Dans la foulée, un nouveau système de classement des véhicules a également été mis en place. Basé sur le nombre et le genre de dispositifs numériques installés sur les voitures, celui-ci permet aux usagers d’avoir, en un coup d’oeil, un aperçu du « niveau de sécurité » de ces dernières. Chose certaine, tous ces changements commencent déjà à payer, surtout en milieu urbain, où le nombre d’accrochages a baissé de plus de 20 % au cours des six derniers mois par rapport aux statistiques enregistrées à pareille date l’an passé. « Ce n’est pas encore parfait, mais on est sur la bonne voie, soutient Raz Peleg, de Mobileye. Les morts sur nos routes sont une des seules causes de décès qu’on accepte, tout simplement, comme si c’était une fatalité. Nous, on est convaincus qu’on peut faire plus et, surtout, qu’on doit faire mieux. » Notre journaliste s’est rendue en Israël avec l’aide du Consulat général d’Israël à Montréal et des organisateurs du Smart Mobility Summit 2018. https://www.ledevoir.com
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Enorme dette de Lev Leviev aux banques Leumi et Bank Hapoalim
Les dettes de l’homme d’affaires israélien Lev Leviev vis-à-vis des banques en Israël s’élèvent à 500 millions de NIS, selon une enquête de « Globes ». La dette a pour source un milliard de NIS de prêts contractés par Leviev afin de lui permettre de prendre une participation majoritaire dans Africa-Israel Investments Ltd.
Recrudescence des graffiti antisémites à New-York
Un homme de 26 ans, James Polite, a été arrêté la semaine dernière à Brooklin pour avoir écrit des graffiti antisémites. Cet acte a entrainé l’annulation d’un événement au temple Union de Brooklyn sur Eastern Parkway, où Ilana Glazer, co-vedette de «Broad City», devait interviewer une journaliste, Amy Goodman, et deux candidats au Sénat de l’État de New York.
Ce vandalisme a mis les résidents en crise dans une zone profondément progressive de Brooklyn, d’autant qu’il s’est produit après le tir de masse dans une synagogue de Pittsburgh la semaine dernière et une série d’incidents liés à des graffitis similaires à Brooklyn et à Manhattan. Les graffitis ont été découverts le même jour, alors que deux croix gammées ont été découvertes peintes à la bombe sur une jetée en béton près de 72nd Street dans l’Upper West Side de Manhattan. Mardi, des bâtiments de Brooklyn Heights ont été défigurés avec des croix gammées au crayon, un incident sur lequel la police enquête également en tant que crime de haine.
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Selon les statistiques du département de la police, 142 incidents de graffitis antisémites ont été signalés dans la ville cette année, contre 126 en 2017. Les incidents antisémites représentent près de la moitié des 290 crimes de haine déclarés à la ville cette année. Le maire Bill de Blasio a condamné le vandalisme sur Twitter. «C’est le plus vil genre de haine», a écrit M. de Blasio, ajoutant: «Nous lutterons contre l’antisémitisme avec toutes les fibres de notre être. Le NYPD trouvera les auteurs de ce crime de haine et les tiendra pour responsables. » Le rabbin Sameth a déclaré avoir reçu des appels d’encouragement de «membres, non membres, juifs, non-juifs, habitants de Brooklyn, habitants de l’extérieur de Brooklyn». «Il ne fait aucun doute que la communauté adhère à toutes les valeurs que nous soutenons», a-t-il déclaré, «et nous allons traverser cette période très très difficile». Source : New York Times
Sous le contrôle de Leviev, Africa-Israël a subi deux accords de dette au cours de la dernière décennie après avoir annoncé qu’il était incapable de payer ses dettes à ses créanciers obligataires. Dans le deuxième et récent accord relatif à la dette, qui s’élevait à 3 milliards de NIS, la propriété de la société a été transférée à l’homme d’affaires Moti Ben-Moshe. Bien qu’il ait depuis longtemps perdu son statut de magnat et ne vive même pas en Israël, en paiement de ses dettes privées aux banques locales, Leviev paye toujours de ses entreprises privées. Après avoir perdu le contrôle d’Africa-Israël, Leviev concentre l’essentiel de son activité sur les diamants et l’immobilier en Russie. Leviev a fait les gros titres ces derniers jours en relation avec une présumée contrebande de diamants en Israël par d’anciens employés de LLD, une société appartenant à Leviev. Au cours de l’enquête, les autorités chargées de l’application de la loi ont mis au jour des éléments de preuve permettant de penser que la contrebande de diamants dure depuis plus de 15 ans et représente des centaines de millions de shekels. Une source proche de l’enquête a déclaré hier qu’aucune demande d’extradition n’avait encore été déposée à l’encontre de Leviev lui-même, mais que les autorités chargées de l’application de la loi envisagent de mener une enquête conjointe sur son cas en coopération avec les autorités russes. La source a ajouté que les autorités chargées de l’application de la loi partent du principe que la raison pour laquelle Leviev a récemment déménagé en Russie est l’en-
quête en cours à son encontre. Rembourser 200 millions de NIS par an Il y a deux ans, « Globes » a révélé que Leviev tentait de différer le remboursement de sa dette personnelle aux banques en vertu de l’accord de dette qu’il avait signé avec elles plusieurs années auparavant, en échange d’une garantie supplémentaire. À cette époque, le solde de la dette de Leviev vis-à-vis des banques en Israël s’élevait à 1,1 milliard de NIS, dont 60% étaient dus à Bank Hapoalim (TASE: POLI) et le reste à quatre autres banques: Bank Leumi (TASE: LUMI), Israel Discount Banque (TASE: DSCT), Mizrahi Tefahot Bank (TASE: MZTF) et First International Bank of Israel (TASE: FTIN). L’accord de dette privée conclu entre Leviev et ces banques en 2009, a rééchelonné une dette de 2,5 milliards de NIS sur une longue période (paiements annuels de 200 millions de NIS). L’accord relatif à la dette a été signé en même temps que le premier accord de dette entre l’Afrique et Israël, à la suite duquel Leviev a continué à contrôler Africa-Israël, tout en injectant 750 millions de NIS de son propre argent dans la société. Il y a deux ans, alors qu’Africa-Israël faisait face à un second contrat d’endettement, Leviev a racheté les participations de la société dans sa filiale AFI Development (LSE: AFID), spécialisée dans l’immobilier en Russie. Cet accord soulignait à la fois les capacités financières de Leviev et sa confiance dans les affaires d’AFI Development en Russie, alors en pleine crise. Leviev a injecté 550 millions de NIS en Afrique-Israël pour contrôler ses intêrets à hauteur de 65% dans AFI Development et a également fourni une garantie personnelle à la banque créancière de AFI Development – un total de 1,2 milliard de NIS de capital et de garanties. Source : globes.co.il.
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Entrepreneuses : Pourquoi les femmes juives se lancent-elles dans l’aventure ?
Suite du feuilleton des femmes juives à l’assaut du monde entrepreneurial. Dimanche prochain, deux salons mobiliseront la communauté juive francilienne : Jour J, aux docks Eiffel, à Aubervilliers, dont Katy Sayada est la fondatrice et créatrice du guide annuel du même nom, et le Forum Jewel, à la mairie du 16ème arrondissement, qui permettra aux femmes entrepreneuse d’exposer leurs talents, leurs activités et leur potentiel en matière d’emploi et de vitalité économique. Pourquoi les femmes juives ont-elles décidé de faire la révolution au sein du tissu entrepreneurial ? Israël Actualités leur a posé la question : voici leurs jolies réponses !
Katy Sayada, créatrice du salon et du guide de la réception juive Jour J : « Pour faire de la fête et de la joie, l’aventure d’une vie » Sa longue silhouette brune file d’un stand à l’autre, chaque année, sans qu’on ait le temps de l’attraper, sur le salon Jour J. Partout, tout le temps, Katy Sayada promet à chaque personne, dans un sourire ou un gentil mot, de le rappeler, de le recontacter. Elle est tellement occupée ! Pourquoi s’est-elle lancée ? Parce qu’elle avait deux enfants, une forte personnalité, « une envie de tout concilier ! » Aujourd’hui, le Guide jour J fête sa 14ème édition, et chaque année, le salon de la réception juive est un grand succès, rassemblant des milliers de visiteurs sur une journée. « Nous voulions offrir aux gens l’occasion de célébrer leurs joies dans la sérénité. Il n’y a rien de plus beau que de participer à créer des fêtes », explique la discrète Katy. Passionnée par le monde de l’événementiel, elle rechigne à se mettre en avant et préfère laisser son professionnalisme et son sérieux parler à sa place. Son aventure entrepreneuriale est plus qu’un travail et un moyen de subsistance : « c’est l’aventure d’une vie, à deux. Tout cela sans mon mari n’aurait ni de sens ni d’existence. » Audrey Msika, créatrice de l’agence Une nounou d’enfer : « Influencer la société, comme les matriarches de la Bible » Un job de salarié, deux licenciements, quatre enfants, une pratique religieuse… Un cocktail qui a donné envie à Audrey
Msika de créer son agence et de venir en aide… Aux mamans ! « La femme juive est totalement autonome et dépendante de ce qu’elle est : mère en donnant la vie, dépendante de son entourage car elle est Hessed par nature. Elle est dépendante de tout cela pour être en harmonie. Nos mères Sarah, Rivka, Rah’el et Léa par leurs vies nous ont demandé à chaque génération d’être des femmes réfléchies, responsables et influentes. L’influence est un «concept» très actuel, aujourd’hui les grandes marques confient de gros budget de communication à des influenceuses : elles ont très bien compris le potentiel féminin dans ce domaine. La femme juive est une influenceuse depuis la Nuit des Temps : elle agit afin de ménager tous les éléments de son existence, elle est la solution d’une équation qu’elle résout avec subtilité, cette manière de faire est tout un art ! divine ! Nous le voyons aussi avecEsther Hadassah dans l’histoire de Pourim, elle ne demande pas au Roi, elle l’influence, elle suggère, en finesse, avec allégresse... Pour moi, être une femme juive religieuse en 2018, c’est être maîtresse de son outil de travail et aider, guider les autres sur le bon chemin ! » Caroline Zeïtoun, modiste, créatrice d’Une Lune dans l’Atelier et consultante freelance : « Pour avoir plusieurs facettes… Et plusieurs casquettes ! » Après un parcours dans le marketing, Caroline maman de deux enfants, tisse un lien avec son histoire familiale en décidant de
créer son atelier de modiste. « Pour une modiste, pouvoir endosser plusieurs «casquettes» a quelque chose d’assez fabuleux ! Avant d’être modiste, je travaillais dans une agence marketing. Je trouvais des noms pour des produits ou services et je réalisais toutes les études de marché nécessaires. J’aimais mon métier, mais j’avais envie de créer quelque chose de mes mains. J’avais envie aussi d’être maîtresse de mon temps, pouvoir me consacrer à mes passions, ma famille, sans avoir de compte à rendre. J’ai rencontré de nombreuses personnes qui ne croyaient pas que l’on puisse exercer deux métiers aussi différents en même temps. Pour elles, l’on ne pouvait exercer l’un qu’au détriment de l’autre, comme si nous devions, pour les rassurer, entrer dans une case et bien se garder d’en sortir. Et pourtant, aujourd’hui dans la même journée, je peux créer un chapeau pour une mariée, puis travailler à la stratégie marketing d’un groupe industriel, tout en dégageant du temps pour accompagner mes enfants à leurs sorties scolaires ! Et en tant femme juive, mon métier de modiste m’a rapproché de ma communauté, et me fait vivre au rythme des bar-mitsva, mariage, shabbat hatan et kala, et j’aimer parer toutes mes clientes comme des reines d’Israël. Johanna Israël Soussan, Community Manager Freelance, créatrice de Hashtags & Emojees « Pour ne plus avoir à expliquer à mon boss que Kippour, ce n’est pas pareil que Chavouot »
« En tant que femme, mère et femme juive l’entreprenariat s’est imposé à moi comme une évidence après 10 ans en tant que Chef de produit senior en développement parfums au sein d’une grande entreprise internationale de Cosmétiques. La moyenne d’âge des salariés dans cette société étant de 26-28 ans pour les chefs de produits, quand vous êtes maman, qui plus est mère juive il me semblait de plus en plus difficile de tout combiner… Il m’est arrivé d’emmener mes filles chez le pédiatre à l’heure du déjeuner, arrivant en sueur et en retard pour une réunion de 14h. Il m’est arrivé d’aller travailler avec une grippe A, oui oui j’ai fait le test et alors que nos hommes sont à l’agonie avec un rhume, j’avais assuré mes horaires de travail « pour ne pas me faire mal voir » avec un virus H1N1 …. Quand pour la énième fois tu racontes à ton boss que Kippour, ça n’est pas Chavouot, et qu’à Roch Hachana, non, il n’y a pas de cotillons, que non tu ne prendras pas de plateau repas car c’est la Pâques Juive, tu finis par comprendre qu’être ton propre boss, c’est la seule solution ! Salon Jour J à partir de 10 h aux docks Eiffel à Aubervilliers Forum Jewel, à partir de 14 h à la Mairie du 16ème arrondissement, Paris.
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Honneur aux véritables Héros
En cette veille de Commémoration du Centième anniversaire de la Première Guerre Mondiale, comment ne pas parler de cette polémique autour des mots prononcés par le Président de la République. Comment passer sous silence, la référence à un personnage dont le nom évoque la collaboration, la soumission, la trahison plus que la Victoire ?
Le mot de René Taieb
À l’invitation du président du Consistoire je me suis rendu au 100ème anniversaire de l’Armistice de la grande guerre de 1914-1918, « par delà les tranchées ». Cette commémoration nationale portait le message du Judaïsme Français ancré dans les valeurs de la République et conscient de son héritage historique. A l’issu des interventions remarquées du 1er ministre israélien Binyamin Netanyahu, et du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, eu lieu un concert particulier, conçu et arrangé par Rémi Yulzari en hommage aux compositeurs juifs tombés au champs d’honneur. Que ses morts reposent enfin en paix.
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10 millions de morts. 6 millions de blessés et mutilés. 3 millions de veuves. 6 millions d’orphelins. 1 milliard d’obus tirés sur le seul sol de France. 2 passages du discours du Président E. Macron ont retenus mon attention : - Faisons, une fois de plus, ce serment des Nations de placer la paix plus haut que tout, car nous en connaissons le prix, nous en savons le poids, nous en savons les exigences ! - Additionnons nos espoirs au lieu d’opposer nos peurs ! A bon entendeur.....
Comment faire abstraction de ceux qui par milliers ont été déportés, enfermés, gazés suite à l’arrêt signé de sa main Comment oublier ces Français de 1940 qui ont été privés du jour au lendemain de leurs droits, de leur nationalité et marqués de l’Etoile jaune. Nombre d’entre eux n’en croyaient pas leurs yeux lorsqu’ils ont vu arriver chez eux la police française. Certains portaient avec fierté les blessures, les traces et les médailles de leur sacrifice lors de la Grande et sale Guerre de 14-18. Ils avaient, comme des millions de Français, répondu présents pour défendre celle qu’il considéraient comme leur mère Patrie. Certains se sont battus à Verdun et ont payé le prix fort afin que la France sorte victorieuse. Ils avaient servi avec fierté et fidélité sous les ordres du Général de Castelnau, adjoint du généralissime Joffre, du général Nivelle, auquel on doit la relance de l’offensive et aussi sous les ordres du général Pétain. Jamais ils n’auraient imaginé devenir les victimes de celui sous les ordres duquel ils avaient servi. Jamais ils n’auraient imaginé que leur chef devienne leur bourreau. Le glorieux Philippe Pétain de la Grande guerre est « Mort » en 1940. Le signataire de la capitulation, de la collaboration avec les nazis, du statut des juifs et de la rafle du Vél d’hiv n’était plus que le symbole de la Honte. Une marionnette, choisie par l’assemblée nationale scélérate qui lui a voté les pleins pouvoirs pour servir le 3ème Reich. La France de Vichy Complice de la Solution Finale. À chaque fois que son nom, son image sont évoqués ou montrés, les cicatrices toujours douloureuses se remettent à saigner. Les cris des enfants, les hurlements des femmes
séparées de leurs progénitures, le bruit infernal des trains à bestiaux roulant vers les camps de la mort, nous supplient et nous obligent à ne jamais oublier et de ne jamais pardonner. On nous dit toujours que l’Histoire doit servir de repère afin de ne pas avoir à revivre ses drames et ses horreurs. En refaisant vivre, l’instant d’une commémoration, le Pétain de 14 /18, le président a remué de sombres et boueux souvenirs. C’est une véritable erreur lorsque l’on aspire à redonner force à la France de la Liberté, Égalité et Fraternité car celle de Pétain etait celle du « travail, famille, patrie », celle de l’infamie, du déshonneur, de la collaboration et de la déportation. Monsieur le Président ,vous qui êtes Jeune, vous qui êtes un Ami, Vous avez compris que les mots Honneur et Hommage accolés à celui de Pétain ont une résonance douloureuse, l’intelligence est de savoir reconnaître ses erreurs et vous l’avez fait. D’autres n’ont pas eu ce courage et ont même fleuri la tombe de ce personnage frappé d’indignité nationale pendant de longues années et même couvert les agissements de tristes personnages. Jusqu’au jour du discours Historique de 1995, au cours duquel le Président Chirac a reconnu la responsabilité de la France ! Monsieur le Président, lors de votre allocution au Vel d’Hiv, vous vous étiez inscrit dans son sillage avec force et conviction. Cette triste polémique, j’ose l’espérer, fera date et qu’à compter d’aujourd’hui, plus jamais le nom de ce traître à la Nation et à ses valeurs ne sera évoqué . De belles pages de l’Histoire de France sont à enseigner et de nouvelles restent à écrire. Nous avons de grandes figures qui ont servi et qui doivent nous servir. Les Héros de Verdun furent des milliers et sur tous les fronts des millions.Ils méritent mieux que d’être associés à ce Maréchal qui a vendu la France à l’Allemagne nazie. Honorons tous ces véritables héros et leurs chefs dont la Vie et l’engagement doivent servir d’exemple à notre jeunesse qui doute et se cherche Gil Taieb
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Une actualité de bric et de broc, tout semble important, en fait, comme des saynètes se juxtaposant donnent cette impression de désenchantement et de rébellion sociétale. Que se passe-t-il ? De la fronde, le carburant, les taxes augmentent plus vite que le prix du pétrole au risque de « plomber » le portefeuille des français, des aides, par les entreprises bien entendu, des indemnités compensatrices, le permis de conduite moins cher, une gabegie déloyale frisant la provocation, question de sémantique présidentielle, ou va cet argent ? Des lois répulsives au prétexte de l’intérêt des français, vitesse limitée à 80 km heure sur les voies secondaires, le stationnement, l’automobiliste citoyen otage de l’état, le vice d’une fiscalité punitive, une imagination diabolique pour « ponctionner » les citoyens lambdas, au nom du redressement de la Nation, « ce qui n’a pas été fait depuis 30 ans », signifie que nous avons été gouverné par des incompétents, des politiques de bas étage, des mensonges, ou est cette morale du redressement promise à chaque élection ? Pour quelle raison devrions-nous croire les promesses de cette mandature ? Un leurre, nous savons plus ou moins les raisons de ces déficits chroniques, nous les subodorons mais le dire peut être répréhensible pénalement, quand la justice a perdu sa dignité de jugement et s’adapte à la « bien pensance «, pouvons nous lui faire confiance ? C’est le quotidien du citoyen que l’on pénalise, par les réseaux sociaux ils appellent à une manifestation nationale prévue pour le 17 novembre, bien sot qui s’y frotterait, pour une fois, le peuple se soulève, il n’a pas besoin de la caution des syndicats ou de l’opposition qui restent malgré tout en embuscade prêts à entrer en lice, cette hypocrisie complaisante nourrit le populisme. Laissons faire ! Une déferlante d’usagers trahie par Macron ? La grogne populaire, existe-t-elle dans les faits ? Macron explique tout, il ne cédera pas, il veut être l’antithèse des gouvernements précédents qui à la moindre grogne syndicale, la menace d’une grève finissaient par céder. Lui, il se veut différent, il est différent et il veut qu’on le sache ! La question, combien seront-ils de ces braves citoyens qui depuis 2 ans de la mandature jupitérienne subissent des ajustements de taxes nouvelles, une poussée fiscale sur les impôts existants, ne disait il pas « pas de nouveaux impôts », les retraités, un vol, taxer les oisifs, ne pas taxer le travail, le leit motiv macronien devient un refrain assourdissant au point qu’une lente et profonde colère populaire ne cesse de s’amplifier en France. Si, il n’y avait que cela. Une information qui confirme la déficience de nos fonctionnaires, les ASSEDIC auraient versé 1 milliard d’euros de trop aux chômeurs ! Macron, compare la situation européenne avec la période de l’entre deux
guerres, y voir fleurir les stigmates d’un prochain conflit, « le scénario de l’épouvante « les oppositions à l’UE qui ont gangréné l’Europe et développé un populisme proche d’un nationalisme de mauvais augure qui rappellent les heures les plus sombres de l’histoire, présenté comme « une renaissance partielle du fascisme ». Que ne fait on pas dire des situations sur lesquelles nous n’avons pas de prises, subir, accepter la fracture, bien qu’en cette période de fin d’année, la France revisite son histoire, ses poilus, le recueillement sur ces morts tombés au champ d’honneur, ce 11 novembre réveillera bien des consciences, la France a aussi besoin d’un « devoir de mémoire », la reconnaissance de ses martyrs. Les raisons, nous les connaissons, faut-il les avouer ? L’Europe « revisite la laïcité afin de l’adapter au monde musulman «, « ce cheval de Troie de la conquête musulmane ». Associer ceux qui protègent leurs frontières, ennemis irréductibles de l’UE, ces pays dits « illéberaux », « métastasent » l’Europe mais avec une certaine raison, l’UE a fragilisé l’Europe au nom d’un humanisme au-delà de la tolérance des peuples. Il y a un pas, nos problèmes sociétaux pour ne pas dire « nos malheurs civilisationels » se sont ancrés dans nos banlieues, dans notre quotidien, abandon du bien commun, tout est remis en cause, fin de l’état providence, indifférence on ne le dit pas assez souvent face aux déstabilisations portées par l’immigration qui a contribué à l’émergence d’un vote populiste important. La cour Européenne des droits de l’homme (CEDH) « a validé la condamnation pour dénigrements de doctrines religieuses et reconnait l’existence du délit de blasphème de la charia au nom de la préservation de la paix religieuse », est condamnée Elisabeth Sabadisch Wolff, conseillère critique de l’Islam, elle est proche de l’extrême droite. « « Charlie » nous renvoie à un lourd passé, entre la justice et le crime, la liberté d’expression a-t-elle encore un sens en France, les « territoires de la République » ou dans les démocraties de l’Est au seuil d’une fracture avec l’UE ? La terre flambe sous nos pieds, notre société se meurt et disparait parce que nous continuons à croire que le politique influence le mouvement réel du peuple, nous n’avons plus de prise sur notre avenir, les politiques bafouent nos identités au nom d’une transformation sociale des sociétés occidentales victime de la mondialisation. Les démocraties ont-elles encore un avenir ? Hormis cela, tout va bien, et bien non, polémique sur polémique, celle-ci est récurrente, à la veille du centenaire de la guerre 1914/1918, le président Macron à l’intention du Maréchal Pétain « on peut avoir été un grand soldat à la 1ère guerre mondiale et avoir conduit un choix funeste durant la seconde ». L’expression « funeste » sonne le glas des martyrs, il ne donne plus la dimension mémorielle de ce que furent les conséquences des
exactions de la politique collaborative du Maréchal Pétain avec l’Allemagne, banalisées cet irréparable descente aux enfers de nos frères. Le président Macron en est il conscient ? Chirac a dit « il fut la gloire de Verdun, la honte de 1942 ». La mémoire, les récits, les visages, le temps s’échappe des faits, désormais nous entrons dans l’histoire, ceux qui défendrons ce passé et ceux, nombreux qui voudront s’en défaire et l’oublier, la résonnance de la Shoah n’aura plus cet impact coupable, nous sommes la dernière génération de victimes de la Shoah, bientôt l’holocauste n’aura jamais existé. Qui prendra le relai de nos mémoires ? Qui, maintiendra le souvenir des millions de victimes ? Qui s’élèvera contre l’oubli quand le dernier survivant des camps ne sera plus ? Des livres, chacun raconte son histoire, cette parcelle de vie, « une vie de l’intérieur » a écrit un ancien, mélange de nostalgies d’un « monde englouti », l’héritage d’une génération à ses enfants, un destin perdu dans la foule des destins uniques de chacun « une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie », sorti des ténèbres, lire ce que l’on n’a pas pu raconter. C’est le cas de Robert Badinter à 90 ans raconte dans un livre certainement poignant « Idiss, les grands-mères sont une fontaine d’amour », « histoire d’une famille juive au XX iéme siècle. » Un livre de plus, je n’en exagère pas le succès, mais ce qui me choque, à la fin de sa vie, c’est ce retour à ses sources, un regret de dernière minute, une finale nostalgique alors que nous connaissions son judaïsme, mais un judaïsme, élégant, d’apparat, un exemple discret, la République aime ses juifs. Rien à voir avec « ses juifs » qui avaient hué François Mitterrand lors d’une commémoration du VEL DIV au motif que chaque année le président fleurissait la tombe du Maréchal Pétain à l’ile d’Yeu. Robert Badinter ex garde des Sceaux a vilipendé brutalement à une commémoration du VEL DIV, il y a bien longtemps, nous, ces juifs de la mémoire, nous ne voulons rien oublier. Une trahison à un électorat juif qui avait voté en sa faveur aux présidentielles. Badinter, nous a glacé d’un mépris honteux, là, il n’était pas juif, il n’était pas comme nous, il était le juif de service, le juif de cour, le ministre que sais je ? Nous ne partagions pas la même mémoire et aujourd’hui comme pour une leçon de rattrapage il nous parle d’une enfance, il se remémore le Yiddischland, destin juif d’un monde disparu, il nous parle de son histoire, pas la nôtre, la sienne ! L’antisémitisme est en hausse plus de 69% depuis le début de l’année, après 2 années de baisse ! « Situations intenables presque dramatiques », les juifs totalisent à eux seuls 50 % des actes antireligieux, cette résurgente forte d’un antisémitisme reste une énigme incompréhensible est un triste constat. Edouard Philippe premier ministre «On est loin d’en finir avec l’antisémitisme », il annonce de nou-
velles mesures « le cancer qui gangrène la société « et Francis Khalifat « les plans contre l’antisémitisme n’ont pas d’effet ».faut il accepter ce verdict comme une tare qui poursuit l’humanité depuis des siècles ? Le fautif, il faut un coupable pour une justice, de la colère, non, l’état n’agit pas comme il le devrait, les mesures obsolètes, en demie teinte jamais dans la rigueur, ont créé des commissions couteuses sans résultat effectif, on ne sanctionne plus au nom « d’une paix sociale », au nom « la crainte de marginaliser une communauté dont on connait ses relents antisémites » et de ses possibles débordements, les décrets n’y font rien, le débat à l’assemblée nationale, les bons sentiments ne font pas une politique, la volonté de ne pas légiférer sur les exactions du BDS, les trop nombreuses décisions négatives « anti israéliennes » dans les instances internationales donnent un message assez trouble d’une permissivité à l’encontre de notre communauté trop voyante, voire exigeante, complice silencieuse du conflit israélo palestinien. « Refuser de désigner la cause de la montée de l’antisémitisme, identifiée comme étant « l’islamisme radical » c’est se condamner à l’impuissance et renoncer à le combattre » dit Marine Le Pen. Rien ne peut justifier cette ingrate attitude envers une communauté parfaitement intégrée et exemplaire. Yad Vashem organise son repas annuel, soirée de prestige avec un invité d’honneur Daniel Cohn Bendit, député européen dont la relation avec le monde juif est plus que critique et on ne peut souligner son absence de sympathie et son attitude partiale à l’égard d’Israël. Erreur de casting, comment expliquer la validation d’une telle décision par le président du comité français pour Yad Vashem Pierre François Veil et de son comité exécutif ? Manque t’il d’intervenants de prestige plus en osmose avec notre identité que « Daniel le Rouge ». Une nouvelle positive, l’information a occulté Israël, à Gaza les victimes martyrs ne se comptent plus, « aucun accord ni entente n’est conclu avec Israël » dit un chef du Hamas, leur cause indiffère le monde arabe bien plus préoccupé de la menace iranienne, Mahmoud Abbas tout sourire commandite les agressions sur nos soldats en Cisjordanie, le projet de trêve sous couvert de l’Egypte n’intéresse plus personne, on peu vivre sereinement sans parler et nuire à Israël, une pause bénie. Les élections USA, victoire de Trump même si nos médias en minore le succès. André Kaspi « Trump n’est jamais aussi bon que lorsqu’il a des adversaires » et « il n’y a pas de rejet de Trump, la vague bleue démocrate tant attendue est tout au plus une vaguelette ». Un hic « 80 % des juifs américains votent démocrates ». Bernard Korn Brzoza
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Le regard de Bernanrd Korn Brzoza sur les élections de mi-mandat aux Etats-Unis
LUNDI 5 NOVEMBRE A 9 heures L’AMERIQUE: PILE OU FACE. A 24 heures des élections américaines de mi-mandat, on a l’impression, en écoutant ceux qui fabriquent l’opinion, que TRUMP est donné perdant. Ses comptes seront épluchés. Ses actes seront jugés...etc... Et tout ce que l’on peut imaginer de négatif. Voilà un homme qui est Président de la plus grande puissance, depuis 2 ans, pourtant, certains n’ont pas assimilé l’information. Me refusant à jouer les prophètes, tout comme n’acceptant ni les augures de ma boule de cristal, ni les dévoilements des entrailles du volatile dépecé par mon Maitre boucher, ni même les révélations de cette boule de Marc, résultat boueux de mon café matinal, Je me dis, du haut de ma sagesse légendaire: « Attendons les résultats. » C’est ce qui se passe, toujours, avant un scrutin ! Il faut croire, que lorsqu’il s’agit de Donald TRUMP, le monde entier se transforme en devin, des Merlin l’enchanteur apparaissent aux 4 coins de la planète. Tous ceux qui s’expriment, sont sûrs de sa défaite. Alors, si je ne cède pas aux spéculations hâtives, rien ne m’empêchera de réfléchir. Partout, je dis bien, partout où une élection est organisée, la gauche est balayée au profit du changement. Ils peuvent l’appeler populisme, il n’en demeure pas moins qu’ils sont les seuls responsables de leur déconvenue. Le plus effrayant, est le sondage de ce matin, plaçant Marine Le Pen en tête. Après ses prestations minables, lors des précédentes élections, on aurait pu voir apparaître une personne neuve. Il faut croire qu’en France nous n’avons ni le pétrole, ni les idées. Si vous avez suivi Les élucubrations de Ségolène ce week-end,
Franchement, à faire pitié. Alors que TRUMP emporte ces élections de mi-mandat n’aurait rien de surprenant. S’il les perd, il est la, maigré tout pour 2 ans encore. Et la guerre des chefs n’est pas prêt de s’arrêter. En France comme en Amérique, comme en Europe. MARDI 6 NOVEMBRE. 21 heures ÉLECTIONS OU FOOTBALL? A 21 heures, ce mardi 6 novembre, tous les regards, toutes les oreilles sont dirigées vers le match, dangereux pour le PSG, à en croire les commentateurs. 45 minutes plus tard le PSG marque. Tout le monde a l’air plus tranquille. Les napolitains contestent. Le but a été marqué en dehors du temps réglementaire. Mais pourquoi je joue les commentateurs sportifs? En fait, lundi, je produisais un post relatant la mauvaise foi des journalistes. Sans exception, ils donnent TRUMP perdant. Sondages compris. Voilà que mes amis américains, tous pro-Trump se gaussent. La question qui revient est: Qui le donne perdant? Il est gagnant partout. Je me dis qu’ils n’en peuvent plus de dérouter, de fausser l’opinion. Alors ce soir, je vais écouter la seconde mi-temps et m’endormir. Et demain, si D veut, la vérité sera connue de tous. Surtout si je rappelle cette citation des THEILIM. BA EREV YALIN BEKHI OU BABOKER RINA. La traduction ( édulcorée) Le soir je m’endors triste Et au matin, je chante. Et Naples a égalisé.
MERCREDI 7 NOV. 6 heures VICTOIRE DE L’IMMOBILISME. Je me suis endormi sur un football approximatif. Au prix des joueurs, ça fait cher le match nul. Je me suis réveillé sur une chambre dominée par les démocrates. Le sénat reste Républicain. Et tout le monde crie victoire. Ces résultats prouvent que Trump, c’est bon pour la démocratie. La cohabitation qui en résulte est bien la preuve que l’Amérique est coupée en 2. Mais le plus important est que le discours anti-Trump ne fonctionne pas. Les esbroufes d’Obama n’auront pas fait bleuir le paysage politique de façon conséquente. Tout se joue à quelques milliers de voix. Il fait espérer que cette victoire en demi-teinte des démocrates, fera comprendre au peuple que l’immobilisme qui en découle est un danger. Si Trump fait de la victoire républicaine sa priorité, il devrait préparer un tremplin pour Nicky HALEY, plutôt que de penser à un nouveau mandat. S’il considère que sa mission est terminée, il mènera son camp à la victoire totale. Quelle plus belle occasion de faire taire la pensée unique? MERCREDI 7 NOV. 13 heures. TSUNAMI BLEU? BOF! QUELQUES VAGUES!!! « Avant, les élections de mi mandat c’était ennuyeux. Avec moi, ça fait un carton. » En faisant cette déclaration, Trump veut prouver qu’il mobilise. Il électrise avec ses provocations sur les migrants, Il galvanise en vue des présidentielles de 2020. Répétition générale. Et surtout, il divise, car, Ce matin, avec la chambre des représentants aux démocrates et le Sénat aux Républicains, Tous ont perdu!!!
Mais chacun reste sur ses gardes, pour ne pas dire sur le pied de guerre! Jamais les États-Unis n’ont été aussi peu UNIS. Le renouvellement du Congrès va permettre aux démocrates de lancer des commissions d’enquête. Le Procureur MULLER n’a rien trouvé dans le dossier russe! Et alors? Peu importe! On continue à chercher. Harcèlement, acharnement, de quoi écrire un programme de même nature que des costumes! Sur mesure. Le Président n’ayant pas un caractère à cohabiter, les scènes de ménage avec Nancy PELOSI seront permanentes. Et pendant que la gauche se congratule et clame sa victoire, on constate que la vague bleue n’a pas déferlé. Il y a même un reflux. Le scrutin a balayé les vedettes démocrates. Des représentants des minorités sont élus. Un parti sans champion. Pas de victoire au Texas, en Floride, dans l’Ohio. Par expérience, nous constatons que les américains votent systématiquement contre leur Président aux élections de mi mandat. OBAMA, CLINTON ET REAGAN avaient perdu bien plus largement. Le pays réel respire mieux, quand le pays légal est bloqué. Mais le Président gardera les mains libres en politique étrangère, ce qui veut dire que Donald Trump va continuer à pratiquer cette politique dont il sait tirer le meilleur parti. MORALITÉ: ne cédez pas à la facilité. Ne suivez pas les sondages. La vérité est sur le terrain. Bonne semaine à tous. René SEROR
Dany Brillant en visite à Yavné Marseille Le chanteur Dany Brillant de passage dans la cité phocéenne s’est rendu à l école Yavné . Son directeur Paul Fitoussi et une délégation du Groupe Scolaire lui ont fait visiter les lieux . Un moment fort , puisque l’Oncle du Chanteur le Rabbin Yossef Cohen zal y a œuvré de longues années auprès de milliers d ‘ élèves et de sa communauté . Ernest Levy , le président de la Synagogue a pu narrer toute l’action de ce dernier. Dany Brillant était également présent dans le cadre de l’ Appel National pour la Tsedaka , il en a profité pour encourager les donateurs pour une campagne , qui rappelons le , profite à tous sans distinction d’ appartenance à une confession . Paul Fitoussi
À LA UNE
Edition du 14 au 20 Novembre 2018
Des mots qui ne passent pas
Mais quelle mouche a donc piqué le Président de la République ? Pour ceux auxquels cela aurait échappé, rappelons que lors de son itinérance mémorielle pour commémorer l’armistice du 11-Novembre, Emmanuel Macron s’est justifié de l’hommage réservé aux maréchaux de France - dont Pétain - aux Invalides, en déclarant : «On peut avoir été un grand soldat à la Première Guerre mondiale et avoir conduit à des choix funestes durant la deuxième». Funeste euphémisme et propos irresponsable du Président. En son temps, la presse avait révélé que François Mitterrand, alors président de la République, faisait déposer chaque 11 novembre une gerbe sur la tombe du maréchal Pétain. Mais, Mitterrand avait collaboré avec le régime de Vichy et avait même reçu au printemps 1943 des mains du maréchal Pétain la francisque, une sorte de légion d’honneur pour les zélés collaborationnistes. Mais le Président Macron ? Il appartient lui à une génération née après la Guerre, instruite dans les plus grandes écoles de la République. Le Président n’ignore pas le rôle terrible joué par Pétain durant la Deuxième guerre mondiale et dans la politique de collaboration avec Hitler. Il a nécessairement lu les œuvres de Robert Paxton, il a reçu Serge Klarsfeld, il a vu «Le Chagrin et la Pitié», il s’est rendu au Mémorial de la Shoah et il a eu connaissance des centaines d’ouvrages qui traitent abondement de cette période depuis les années 90 et il sait le rôle central et personnel qu’a joué Pétain dans l’élaboration des lois antijuives prises dès l’automne 1940, précédant les demandes allemandes. J’ai pu consulter au Mémorial de la Shoah,
un document original établissant un statut des juifs en octobre 1940. Ce document de l’Etat français est annoté de la main du «maréchal» Philippe Pétain, qui durcit considérablement des mesures déjà «extrêmement antisémites».
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Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot
Non seulement il savait, mais il a initié et commandé les lois et les décisions qui ont conduit à la persécution, à la déportation et à la mort de 76 000 de nos concitoyens, sœurs et frères. Aucun titre de gloire, aucune victoire militaire ne peut effacer cette infamie. C’est trop facile. D’une main on rend hommage au vainqueur de Verdun et de l’autre on évoque des choix funestes Non Monsieur le Président, Pétain a commis un crime contre l’Humanité et a trahi son pays. Il incarne la page la plus honteuse et la plus antisémite de l’histoire de France. Face à la polémique, vous avez annulé l’hommage. Mais vos paroles sont de trop. Elles ne passent pas. Jack-Yves Bohbot
Le Premier ministre annonce une très forte hausse des actes antisémites «Nous sommes très loin d’en avoir fini avec l’antisémitisme» a déclaré le premier ministre Edouard Philippe dans une tribune publiée vendredi sur Facebook. Il a pointé une hausse de 69% des actes antisémites sur les neuf premiers mois de l’année 2018. Le rabbin de Ris-Orangis, Michel Serfaty, président de l’Amitié judéo-musulmane, estime que ces chiffres sont largement sous-évalués. Inquiétante montée de l’antisémitisme en Europe A l’occasion de la conférence annuelle de l’European Jewish Association (EJA) qui s’est tenue la semaine dernière à Bruxelles, les dirigeants des communautés ont rendu compte de la montée des actes antisémites et de la persistance de l’antisémitisme dans leurs pays respectifs. Le rabbin Binyamin Jacobs s’est dit très inquiet de la situation aux Pays-Bas. Le Bnai Brith reçoit la présidente de groupe parlementaire France-Israël Le président du Bnai Brith, Philippe Meyer, a reçu la semaine dernière la présidente du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, Elise Fajgeles. Face aux inquiétudes des Juifs de France, ils ont échangé sur les relations entre les deux pays et sur la montée de l’antisémitisme.
Un ministre juif en Tunisie Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a annoncé le 5 novembre 2018 un remaniement attendu de longue date. Treize nouveaux ministres entrent au gouvernement dont René Trabelsi, patron d’un tour operator et fils du président de la communauté juive de Djerba, à qui a été confié le portefeuille du Tourisme. Soirée annuelle des CCJ 94 à Nogent sur Marne Gérard Uzan a organisé jeudi dernier à Nogent sur Marne le traditionnel dîner annuel des communautés juives du Val de Marne en présence des représentants de l’Etat, des élus et des dirigeants des communautés du Val-de-Marne. Trois bénévoles ont reçu le prix Paul Roitman - des mains de son fils Julien Roitman - pour leur engagement et leur implication au service de la communauté Netanyahu rend hommage aux poilus jufs A l’initiative du Président du Consistoire, Joël Mergui, le premier ministre israélien s’est rendu dimanche soir à la grande synagogue de la Victoire pour rendre hommage aux 6 800 soldats de confession juive morts au champ d’honneur pendant la première guerre mondiale. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner était présent ainsi que le député Meyer Habib.
Karen et Gil Taieb au Père Lachaise pour l’Inauguration du monument aux 94.415 Parisiens morts pour La France lors de la Première Guerre Mondiale - Des Parisiens de toute origine et de toute religion
SÉCURITÉ
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Moshé (Tshiko) Edery à la tête La firme de défense Elbit (Israël) gagne un contrat avec l’EMSA de la police israélienne
Le ministre de la Sécurité intérieure a annoncé le choix qu’il a proposé au Premier ministre pour le successeur de Rony Alsheikh à la tête de la police israélienne. Il s’agit de l’ancien général de police Moshé (Tshiko) Edery, actuellement directeur-général du ministère de la Sécurité intérieure. Il a été préféré au général Yoram Lévy et au général David Bittan, dont l’un des deux sera sans doute nommé chef des services pénitentiaires. Sa nomination a déjà été approuvée par le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit. Elle doit encore obtenir l’aval de la commission consultative pour les nominations dans la haute fonction publique présidée par le juge Goldberg et par le gouvernement. Si cette nomination est acceptée, le nouveau chef de la police prendra ses fonctions au mois de décembre. Le ministre Guilad Erdan a expliqué son choix en disant qu’il avait été impressionné par les idées émises par Moshé (Tshiko) Edery pour se mesurer aux nombreux défis qui
se présenteront à la police dans les années à venir: la délinquance et la violence dans le secteur arabe, la violence routière, la défense des enfants et de la jeunesse sur Internet, la violence conjugale et la violence envers les femmes. Il a également souligné la longue expérience de l’ancien général de police dans divers département de la corporation. Le commandant sortant de la police Rony Alsheikh a salué cette nomination et assuré qu’il aidera son successeur dans ses premiers pas à la tête de la police dans tout domaine qu’il souhaitera “dans l’intérêt de la police et des citoyens du pays”. Âgé de 51 ans, Moshé (Tshiko) Edery est marié et père de trois enfants. Après son service militaire où il a occupé plusieurs postes de commandement avant d’entrer dans la police en 1990 où il fut notamment commandant du district de Tel-Aviv puis de Jérusalem. Source : LPH (Copyrights)
L’entreprise israélienne de défense Elbit Systems Ltd. a déclaré jeudi avoir remporté un contrat-cadre pour la fourniture de systèmes maritimes d’avions sans pilote (UAS – Unmanned Aircraft System) à l’Agence européenne de sécurité maritime
(EMSA), afin de contribuer à surveiller de vastes zones maritimes et côtières, à identifier les activités suspectes et les dangers potentiels. Times of Israel
Israël et la concurrence féroce entre nations spatiales La NASA va devoir compter sur la concurrence féroce d’autres nations spatiales, au premier desquelles le rival de toujours, la Russie. Israël est également actif. Selon Slate.fr : « Israël a prévu de lancer une mission lunaire depuis Cap Canaveral, en Floride, en décembre, pour alunir le 13 février 2019. Ce sera le quatrième pays à atteindre la Lune après les États-Unis, la Chine et la Russie. L’impact politique et technique de cette mission est évident puisqu’elle propulsera Israël parmi les grands. La question reste de savoir si cette expérience scientifique ne déclenchera pas une nouvelle course aux armements. Israël dispose déjà d’une large avance sur les pays arabes et sur l’Iran dans les questions nucléaires. Ces nouveaux progrès scientifiques pourraient raviver les tensions.
Chang’e 5 l’année prochaine pour récupérer des échantillons avec un retour automatique sur Terre. Le programme chinois de missions habitées envisage l’envoi d’un taïkonaute sur la Lune à partir de 2030 et ambitionne d’y bâtir un «palais lunaire» baptisé Yuegong-1, c’est-à-dire une base de recherche scientifique. Le Japon, avec un atterrisseur prévu en 2021, mais aussi l’Inde qui prévoit de déployer un rover sur la face cachée de la Lune, sont aussi de la partie.
Selon ladepeche.fr : « En dépit de difficultés à boucler son budget et à nouer des partenariats avec l’Inde et l’Europe, l’agence russe Rocosmos, qui ne s’est plus approchée de la Lune depuis 1976, prépare quatre missions. En 2020, l’atterrisseur Luna-Glob doit analyser les pôles lunaires ; en 2021, Luna Resours devrait cartographier la Lune ; en 2029 la mission Luna Grunt doit ramener des échantillons sur Terre. L’envoi d’un homme sur la Lune est prévu plus tard.
Mais là où dans les années 60-70, la conquête lunaire et spatiale était pilotée par les Etats, on voit cette fois apparaître des acteurs privés, des start-up qui veulent aussi être de l’aventure. Par exemple, Astrobotic, une entreprise américaine, a annoncé qu’elle enverrait un module lunaire avec la fusée de l’United Alliance Rocket. Blue origin, prépare un alunissage pour 2023. La société japonaise Ispace a signé un contrat avec Space X pour deux missions lunaires.
La Chine, nouvelle puissance spatiale, s’est quant à elle lancée dans un programme robotisé à la surface de la Lune, plus particulièrement sur la surface cachée, jamais explorée. En mai dernier, le CNSA, l’agence spatiale chinoise, a lancé Chang’e 4. Elle lancera
Les objectifs ne sont plus là scientifiques mais bassement commerciaux, ces start-up se positionnant pour permettre l’exploitation des ressources minières de la Lune (comme l’helium-3) ou effectuer des transports TerreLune… »
Quant à l’Europe, l’agence spatiale européenne a théorisé avec les Chinois «Moon village» : une première colonie composée de six à dix personnes (scientifiques, ingénieurs, techniciens) pourrait s’installer sur la Lune d’ici 2030. Et à terme, c’est un millier d’hommes qui pourrait fouler le sol lunaire en 2050.
SÉCURITÉ
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Faire l’armée en Israël ne consiste pas à crapahuter avec son fusil
Loué de toutes parts et porté au pinacle, l’Etat hébreu peut se targuer de faire office de « fer de lance » de la « start-up nation » depuis déjà une dizaine d’années. Un modèle pour la France ? 6 000. C’est le nombre de jeunes pousses disséminées au sein d’un territoire dont la superficie est légèrement inférieure à celle de la Lorraine. Ce qui, rapporté à une population de 8 millions d’âmes, fait d’Israël le leader mondial en termes de start-up par habitant. Mais avant de vouloir « transposer » ce modèle à la France, il convient de prendre en compte quelques spécificités locales. Par exemple, chaque israélien doit servir dans l’armée pour au minimum une période de deux années. Et l’armée, selon l’ouvrage « Isräel, la nation start-up », paru en 2009 et signé par Dan Senor et Saul Singer, fait office d’étape presque incontournable dans le processus de création d’une start-up. « C’est de l’armée que sortent la plupart des énergies créatives du pays, c’est donc un véritable incubateur pour les start-up hightech », précisent les auteurs de ce best-seller. « Faire l’armée en Israël ne consiste pas à crapahuter dans les montagnes avec son fusil, mais surtout apprendre à coder au niveau
militaire et mener des travaux de renseignement. Tout cela pour vous dire qu’un ingénieur ou un développeur de très haut niveau en Israël peut se trouver à chaque coin de rue ou presque », appuie Nicolas Minvielle, coauteur de l’ouvrage « Accélération dans les coulisses de l’hypercroissance », également professeur à Audencia et directeur du Mastère Spécialisé Marketing Design et Création. En outre, les pouvoirs publics locaux ont depuis longtemps pris la mesure de l’importance d’une politique incitative pour permettre aux start-up de se développer dans les meilleures conditions. Un seul chiffre pour attester de cette « créativité débordante » : l’Etat hébreu investit 4,3% de son PIB dans la R&D soit près de deux fois plus que la France (« seulement » 2,2%). Sur le front géopolitique, le pays est entouré d’adversaires politiques. Un « isolement » qui a enjoint les Israéliens à regarder au-delà des frontières en s’intéressant de près aux technologies de communications. Et le « boycott arabe » a également permis à Israël de s’intéresser à des marchés plus éloignés et ainsi peaufiner sa « proposition de valeur ». Ou comment faire de ses faiblesses initiales de véritables atouts. https://www.forbes.fr
Le N°1 du Mossad et Bibi Netanyahou en visite secrète à Islamabad (Pakistan) ?
D’après des sources non israéliennes, un avion israélien aurait atterri à Islamabad juste avant que Benjamin Netanyahu n’arrive à Oman pour un voyage secret. Plusieurs passagers seraient descendus de l’avion, montés dans une voiture pour revenir dix heures plus tard. Ils seraient alors remontés dans l’avion qui se serait envolé pour Mascate la capitale omanaise.
matiques et si un avion israélien a bien atterri dans cette république islamique , il s’agirait là d’un événement exceptionnel. Islamabad nie cette information qui a suscité une tempête dans le pays mais des journalistes locaux affirment que les passagers étaient bien Benjamin Netanyahu en personne et ses proches collaborateurs, dont Yossi Cohen, le chef du Mossad.
Les deux pays n’ont pas de relations diplo-
Nathalie Sosna Ophir
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FRANCE
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Pourquoi les attentats du 13 novembre sont commémorés sans Macron
Meyer Habib : « Antisémitisme, il faut s’attaquer aux racines : négationnisme, islamisme et l’antisionisme, que beaucoup préfèrent occulter. »
Son absence n’est pas une surprise. Trois ans après la nuit tragique du 13 novembre 2015, plusieurs cérémonies sont prévues à Saint-Denis et à Paris, théâtres des attentats les plus meurtriers jamais perpétrés en France. Après avoir salué la mémoire des victimes de ces attaques meurtrières en 2017, le chef de l’État ne sera pas présent sur les lieux pour ce troisième anniversaire. Il sera remplacé par son Premier ministre, Édouard Philippe. Aucun président de la République ne devrait d’ailleurs assister à ces cérémonies. François Hollande, chef de l’État pendant les attentats ne sera pas présent lui non-plus. Il s’était tenu aux côtés de son successeur Emmanuel Macron en 2017 pour honorer la mémoire des 130 morts tombés sous les balles des terroristes, mais sera cette foisci retenu en Corse par l’inauguration d’une école baptisée «Lionel Jospin» à Sisco.
80 ans après la nuit de cristal, l’antisémitisme explose en France : + 69 % sur les 9 premiers mois de 2018. Est-ce vraiment une surprise ? Non. Le gouvernement est-il préparé ? La volonté existe mais une véritable stratégie fait défaut aujourd’hui comme hier… Incantations et lamentations n’y feront rien : refuser de nommer les choses, c’est se condamner à l’incurie. Combattre l’antisémitisme dans la France de 2018, c’est d’abord identifier ses racines : négationnisme, islamisme et surtout cet antisionisme que nos gouvernants préfèrent ne pas voir. Quelques jours après le drame de Pittsburgh, j’ai interpellé le gouvernement lors de la séance des questions d’actualité. Depuis 2003, 13 Français ont été sauvagement assassinés parce que juifs dans notre pays. Ces crimes ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Au quotidien, insultes, in-
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timidations, violences se sont banalisées. A l’université, graffitis et menaces antisémites se multiplient. Internet est submergé par un tsunami de haine. Dans certains quartiers, une véritable épuration ethnique est en cours. Cette haine n’est qu’une variante de la haine de la France, de la haine de la République. Elle est presque toujours le corollaire d’une obsession anti-israélienne diffusée par certains médias et politiques, qui s’abritent derrière la rhétorique antisioniste pour exprimer leur détestation des Juifs. Je l’ai dit le 30 octobre dans l’Hémicycle : cet antisionisme, plus sournois, plus politiquement correct, n’épargne pas certains bancs l’Assemblée nationale. Pour revoir ma question au gouvernement : youtu.be/mkGwjtvKpP8 Contact : Myriam Lagarde Tél. : +33 6 03 13 17 97 E-mail : meyer.habib@assemblee-nationale.fr
Pas de chef d’État donc, mais plusieurs ministres à commencer par le premier d’entre eux Édouard Philippe, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Culture Christophe Castaner et Franck Riester devraient se rendre sur place. Ils seront accompagnés, en particulier de la maire de Paris Anne Hidalgo. Ne pas «s’enfermer dans la commémoration permanente» Les hommages débuteront à 9 heures au Stade de France, avant que le cortège ne se rende sur les terrasses des cafés, devant le Bataclan et enfin sur le parvis de la mairie du 11e arrondissement. «Il n’y aura aucun discours politique. Les élus peuvent venir, mais ils ne prendront pas la parole sur la place», expliquent les associations de victimes à LCI.fr, confiant ne pas vouloir faire de l’absence d’Emmanuel Macron une polémique. «L’année dernière déjà, Emmanuel Macron ne voulait pas venir, mais il avait fini par participer aux commémorations aux côtés de François Hollande après que nous, proches des victimes et victimes, soyons
montés au créneau», explique un membre de l’association 13Onze15 au site d’information. Après avoir salué la mémoire des victimes de l’attentat de Nice, Emmanuel Macron avait en effet rendu un hommage très sobre dans les rues de Paris, déposant, sans prise de parole, une gerbe devant les lieux touchés par les attentats de 2015. Mais dès son arrivée à l’Élysée Emmanuel Macron a fait savoir qu’il n’assisterait pas à toutes les commémorations. «Il ne veut pas s’enfermer dans la commémoration permanente», expliquaient certains de ses proches au Figaro en novembre 2017. Pas de légion d’honneur pour les Bleus Des mots qui ont pu susciter l’incompréhension à l’époque, d’autant que le nouveau locataire de l’Élysée venait de supprimer le secrétariat d’État à l’aide aux victimes mis en place par son prédécesseur François Hollande. Mais cette fois ci, pas de quoi polémiquer pour les associations. «Nous savions qu’il serait absent. On peut en penser ce que l’on veut, mais il n’y a pas matière à polémique. C’était attendu», explique l’association Life for Paris, toujours à LCI. Pas de rancœur non plus contre François Hollande retenu en Corse pour un déplacement «prévu de longue date.» Et si Emmanuel Macron n’avait pas prévu de se rendre sur le lieu des commémorations ce 13 novembre, il devait décerner la Légion d’honneur aux footballeurs de l’Équipe de France après leur titre suprême à Moscou. Une cérémonie finalement annulée par la présidence de la République, évoquant «un problème de calendrier», sans entrer dans les détails. Question d’agenda, celui du président de la République -communiqué par l’Élyséeest vide ce mardi 13 novembre. De quoi accréditer la thèse selon laquelle le palais présidentiel a fait marche arrière à la suite des nombreuses critiques jugeant malvenu de célébrer les champions du monde le jour de l’anniversaire des attentats de Paris et Saint-Denis.
FRANCE
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Pétain & Macron. Israël a réagi. Le CRIF choqué. Antisémitisme : Edouard Philippe est inquiet
« Emmanuel Macron n’est pas pétainiste. C’est une maladresse de sa part, il aurait mieux fait de dire que le grand soldat c’était de Gaulle. Même stratégiquement et tactiquement de Gaulle est bien meilleur que Pétain. » Luc Ferry, ex-ministre de l’Éducation nationale. Macron a ravivé mercredi une polémique, récurrente en France, autour du maréchal Philippe Pétain, dirigeant du régime collaborationniste de Vichy, qu’il a qualifié de « grand soldat » pendant la Première guerre mondiale et qui fera l’objet d’un hommage avec d’anciens militaires, samedi. « Pourquoi il va chercher Pétain, je ne sais pas, est-ce que c’est pour séduire une partie de l’extrême, je ne sais pas mais en tout cas on ne peut pas lui faire ce procès-là, Macron n’est pas un pétainiste, » a affirmé le philosophe à i24NEWS. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est dit « choqué » par les propos du président Emmanuel Macron qui a jugé « légitime » de rendre hommage samedi aux Invalides à Philippe Pétain, « grand soldat » pendant la Première Guerre mondiale. Indignité nationale. « La seule chose que nous retiendrons de Pétain, c’est qu’il a été, au nom du Peuple français, frappé d’indignité nationale lors de son procès en juillet 1945 », a déclaré le président du Crif, Francis Kalifat, cité dans un communiqué. Sans « nier qu’il a été « aussi un grand soldat » durant la guerre de 1914-1918″, le Crif rappelle que Philippe Pétain « a été jugé par la Haute Cour de justice en juillet 1945 pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison », « condamné à la peine de mort et frappé d’indignité nationale ». « La dégradation nationale fait partie des peines afflictives et infamantes qui entraîne notamment la perte de certains droits dont la perte du rang dans les forces armées », souligne le Crif. EN ISRAËL. Le ministre de l’Education et de la Diaspora, Naftali Bennett, a réagi dans un communiqué aux propos du président français, Emmanuel Macron, sur Pétain: “Le maréchal Pétain a sanctionné et facilité l’expulsion et l’assassinat en masse de juifs. Il est inacceptable de suggérer que des actes antérieurs atténuent de telles atrocités. J’exhorte le président Macron à ne pas chercher d’excuses ou de prendre la défense des nazis et de leurs partisans – dans le passé, le présent ou l’avenir.” Ce Jeudi, Emmanuel Macron a qualifié de « fausse polémique » les réactions à ses propos de la veille sur le maréchal Pétain, pour lequel « il n’a jamais été question d’avoir
une célébration individuelle ». « Aucun hommage ne sera rendu à Pétain samedi. Il n’en a jamais été question. Nous avions annoncé que nous honorerions les maréchaux de la Grande Guerre. Certains en ont déduit que Pétain en faisait partie ; ce n’est pas le cas », affirme de son côté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux mercredi soir sur sa page Facebook. « Les maréchaux dont l’honneur n’a pas été entaché, ceux-là, et ceux-là seuls, recevront l’hommage de la République : Foch, Joffre, Lyautey, Franchet d’Espèrey, Fayolle, ANTISEMITISME. SELON RTL. Les actes antisémites sont en très forte hausse. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe dans une tribune publiée sur Facebook ce vendredi 9 novembre. Après deux années de baisse, ils ont augmenté de 69% sur les neuf premiers mois de 2018.
Economie. Que se passe t-il entre la France et Israël ?
« Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal », affirme le chef du gouvernement dans cette tribune publiée exactement 80 ans après la funeste « Nuit de cristal » et ses exactions nazies contre les Juifs en Allemagne, le 9 novembre 1938. « Pourquoi rappeler, en 2018, un aussi pénible souvenir ? Parce que nous sommes très loin d’en avoir fini avec l’antisémitisme« , écrit M. Philippe, évoquant les chiffres « implacables » des actes antisémites en France sur la partie écoulée de 2018.Après une année 2015 record, les actes antisémites avaient nettement reculé en 2016 (-58%). La baisse s’était poursuivie en 2017 (-7%) avec 311 actes répertoriés, même si elle masquait une augmentation des actes violents visant les Juifs. Le gouvernement prépare pour 2019 une modification de la loi afin de renforcer la lutte contre la cyberhaine, en mettant la pression sur les opérateurs du Net. « Dès la mi-novembre », une équipe nationale sera mobilisable « en permanence » au ministère de l’Education nationale pour intervenir dans les établissements scolaires en appui de tout enseignant confronté à l’antisémitisme, a précisé le Premier ministre dans sa tribune. Le récent plan du Premier ministre contre le racisme et l’antisémitisme prévoit l’expérimentation d’ »un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécifiquement formés à la lutte contre les actes haineux », qui pourrait être étendu au niveau national, ainsi qu’un dispositif de pré-plainte en ligne afin de favoriser les signalements.
Les relations économiques entre la France et Israël « ne sont pas à la hauteur de leur potentiel ». Dans un entretien au Monde, le ministre israélien de l’économie, Eli Cohen, en visite à Paris début 2018 avait plaidé pour des liens plus étroits entre les deux pays. Son homologue français, Bruno Le Maire, avait porté le même message lors de sa visite en Israël, en septembre 2017. « La direction est très positive, mais nous devons coopérer davantage », réclame le ministre. L’objectif : « Doubler le volume commercial et les investissements en cinq ans », revendique-t-il, à l’unisson de M. Le Maire. La France ne bénéficie que d’une très faible part des investissements israéliens (un stock de 160 millions d’euros fin 2015, selon la Banque de France). De même, l’Hexagone est seulement le cinquième partenaire européen d’Israël, loin derrière l’Allemagne et, surtout, le Royaume-Uni. Pourtant, « Israël et la France sont complé-
mentaires plus que concurrents », affirme M. Cohen. Vantant les atouts de l’Etat hébreu – qui fête, cette année, ses 70 ans – et son savoir-faire dans les hautes technologies, il appelle les deux pays à unir leurs forces dans le domaine de la « smart mobilité » : « La France a une industrie automobile fantastique. En Israël, nous ne produisons pas de véhicules, car nous sommes un pays trop petit, mais nous avons plus d’une centaine d’entreprises qui proposent des solutions technologiques de pointe dans ce domaine. Cela compte, au moment où l’on parle de digitalisation, d’intelligence artificielle, de voitures autonomes. » Des performances illustrées par le succès de la société israélienne Mobileye, spécialiste des systèmes anticollision, racheté 15 milliards de dollars (12 milliards d’euros) en 2017 par le fabricant américain de puces Intel. https://www.lemonde.fr
FRANCE
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Bientôt en France. Netta Barzilai, lauréate Eurovision 2018
La justice d’Israël coopère t-elle avec la France ? Une juge française qui enquête sur l’une des nombreuses escroqueries en ligne à grande échelle commises depuis Israël a déclaré au Times of Israel qu’il est clair que la justice israélienne ne coopère pas de manière satisfaisante avec les forces de l’ordre françaises afin d’amener les criminels devant la justice. La juge Hélène Morton, qui parlait par téléphone depuis son bureau en France, enquête sur une escroquerie qui implique des personnes qui imitent des agents sportifs français. La juge a déclaré qu’elle a retracé la fraude qui trouve son origine en Israël, mais aussi que : « le problème auquel nous sommes confrontés est la coopération internationale, nous y travaillons. »
Netta Barzilai, la lauréate israélienne de l’Eurovision 2018, qui a fait sensation en assumant un « look » atypique, se dit prête à insuffler sa force de caractère à la veille d’une tournée sur le Vieux continent. Cette tournée européenne, qu’elle va débuter le 12 novembre, doit l’emmener en Autriche, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne ainsi qu’à Paris (17 novembre). Un kimono bariolé, des gloussements et des déhanchements imitant ceux d’une poule : c’est avec ces ingrédients et sa chanson « Toy » (« jouet » en Anglais), dont le thème est inspiré du mouvement « MeToo », que Netta Barzilai a remporté l’Eurovision à Lisbonne en mai 2018. Cette chanson est devenue un hymne pour ceux ou celles qui, comme elle, ont été humiliés et traités en paria en raison de leur apparence physique. Dans un entretien à l’AFP, elle évoque son enfance marquée par les moqueries et les crises de boulimie à répétition. « On te fait sentir petit dans toutes sortes de situations. Je ne veux plus me sentir petite », clame cette jeune femme de 25 ans, dans l’appartement de son agent à Tel-Aviv, où aura lieu la prochaine édition de l’Eurovision. Une tournée européenne qui passe par Paris « Je veux donner de la force aux autres et aimer parce que, lorsque nous émettons une énergie positive, cela nous revient et permet au monde d’être un meilleur endroit pour vivre », explique-t-elle. Sa tournée européenne, qu’elle va débuter le 12 novembre, doit l’emmener en Autriche, en Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne ainsi qu’à Paris (17 novembre). Sur sa candidature à l’Eurovision, Netta Barzilai explique qu’elle s’est lancée car
elle n’arrivait pas à joindre les deux bouts en tant que musicienne. « Je me saoulais, je chantais sur les tables et piquais des frites dans les assiettes des gens (…). J’ai essayé de trouver un job dans la musique, mais j’étais trop unique en mon genre pour me placer derrière quelqu’un et faire le choeur ou pour chanter dans des mariages », ajoute-t-elle. Sa mère a tenté de la convaincre de quitter Tel-Aviv pour retourner chez elle à Hod Hasharon dans la banlieue de la métropole.
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Quand il lui été a demandé si la coopération internationale avec Israël était difficile, Morton a répondu : « Ce n’est pas à moi de vous dire, monsieur, vous le savez aussi bien que moi. Vous me posez la question
mais c’est un secret de polichinelle. Vous me posez la question, mais vous connaissez la réponse. » Morton enquête actuellement sur une escroquerie qui a débuté en août 2017 et qui implique des individus qui appellent des équipes de football professionnelles en imitant les agents des joueurs de ces équipes. Les imposteurs informent ensuite la personne au téléphone du fait que les détails du compte bancaire du joueur ont changé et demandent que le salaire soit désormais envoyé sur un autre compte bancaire – le sien. Certains des joueurs visés faisaient partie des clubs suivants : Dijon Football Côte d’Or (DFCO), le club de football de Toulouse, le SCO d’Angers, le Stade Rennais, le FC Nantes, le Stade Brestois, l’Olympique de Marseille, le FCL Lorient et le club de football de Sochaux. https://fr.timesofisrael.com
Drame évité pour l’avion EasyJet en direction de Nice
Son père lui a suggéré d’apprendre l’agronomie et de le rejoindre dans l’affaire familiale. Elle a refusé et tenté sa chance lors des éliminatoires à l’Eurovision, sans espérer obtenir davantage que des contrats pour des petits concerts locaux. Finalement, elle a gravi les marches jusqu’à triompher à Lisbonne. Elle pense être en mesure de s’imposer en Europe en misant sur sa renommée et sur ses racines musicales avant-gardistes. Elle y voit « la nature même d’Israël, pays des start-ups, de l’innovation : lorsque nous réalisons de nouvelles choses, c’est là que nous nous accomplissons le mieux », assure-t-elle. Elle rejette les appels lancés aux artistes à boycotter l’Eurovision à Tel-Aviv pour protester contre l’occupation des territoires palestiniens « Au lieu de boycotter, nous ferions mieux de penser comment aider, comment améliorer la situation », dit-elle. « Dites mois où chanter pour résoudre les problèmes du monde et j’irais m’y produire », poursuit la jeune femme. Ces appels au boycott ne l’inquiètent pas outre mesure. « Je pense que cela va être très joyeux ici et ces voix (qui appellent au boycott) sont très peu nombreuses », estime-t-elle. http://koide9enisrael.blogspot.com
La vigilance du personnel de la Tour de contrôle de l’aéroport Ben-Gourion a empêché un désastre. Un avion Airbus de la compagnie EasyJet qui décollait à destination de Nice sans avoir obtenu la permission des contrôleurs aériens s’est presque écrasé contre un petit avion d’affaires arrivé d’Autriche et qui se présentait à l’atterrissage. La vigilance du personnel de la tour de contrôle de l’aéroport Ben-Gourion a empêché un crash hier (mardi soir). L’Airbus A320 de la compagnie EasyJet a commencé à se présenter au décollage alors que la tour de contrôle ne lui en avait pas donné la permission. Selon Ynet, l’incident aurait eu lieu peu avant 19h30. L’avion A320 d’EasyJet qui se rendait à Nice s’est présenté sur la voie 26 direction ouest. Heureusement, il a été stoppé in extrémis par un inspecteur de la tour de contrôle. L’inspecteur a repéré qu’un avion Bombar-
dier Challenger 350 en provenance d’Autriche avait commencé à atterrir sur la voie 12. Cette voie croise la voie 26, c’est à dire celle que devait emprunter le Vol EasyJet ! Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce type se produit à l’aéroport Ben Gourion. En janvier de cette année, un grave désastre a été évité dans le ciel de Tel Aviv, entre un avion qui décollait de l’aéroport Ben Gourion et un autre qui venait de l’aéroport de Sdé Dov. Les deux avions se trouvaient à une vitesse de 700 km/h et à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre au large de Tel-Aviv. Le pilote du Boeing 757 a remarqué l’avion King Air qui se trouvait en face de lui et a réussi à manœuvrer pour l’éviter, prévenant ainsi une catastrophe majeure. Une enquête du ministère des Transports sur cet incident est toujours en cours. Source Koide9enisrael
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Banque d’Israël. Le début du mandat de Amir Yaron prévu le 14 novembre
Benjamin Netanyahu a nommé Amir Yaron, professeur de Finances à Wharton de l’Université de Pennsylvanie, prochain gouverneur de la Banque d’Israël, en remplacement de Flug, dont le mandat de cinq ans s’achève. Durant son mandat, Mme Flug a critiqué le gouvernement pour ses politiques à court terme et son manque de stratégie à long terme. La fin du mandat de Flug est prévue le 13 novembre.
Mme Flug a déclaré que durant son mandat, les frictions entre la banque centrale et le système politique étaient « des plus intenses » autour de questions liées au soutien de la Banque d’Israël à la stabilité financière des banques du pays, alors même que le ministre des Finances, Moshe Kahlon, cherchait à accroître la concurrence en brisant le contrôle des banques sur l’économie par le biais d’une réforme du secteur financier. Source : Times of Israël
Belle annonce du président de la fédération israélienne de judo
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Projet de « Voie ferrée de la Paix » initiée par Israël Jason Greenblatt: “L’idée de la ‘Voie ferrée de la Paix’ est excellente” L’émissaire du président Donald Trump a toutefois précisé que les Etats-Unis n’en sont pas à l’origine. L’émissaire spécial du président américain pour le Proche-Orient a évoqué le projet de Voie ferrée de la Paix initiée par le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre des Transports Israël Katz. Jason Greenblatt a déclaré: “Nous saluons ce dialogue entre nos amis et associés dans la région concernant les défis communs à tous. Si les pays du Proche-Orient réussissent à travailler ensemble cela n’amènera que du bon et créera une atmosphère positive dans les efforts de paix (…) Les EtatsUnis ne jouent pas de rôle particulier dans cette initiative et ce sont les Etats concernés qui doivent décider s’ils sont intéressés à
avancer dans cette direction. Mais ceci dit, nous sommes très heureux de ce genre de projets et même du simple fait d’un dialogue entre ces pays”. Il y a quelques mois, l’Administration américaine avait déjà exprimée son approbation à l’initiative israélienne de la Voie ferrée de la Paix. Le ministre des Transports Israël Katz qui revient d’une visite de travail à Oman sur cette question notamment a déclaré: “Il s’agit d’un développement considérable qui est susceptible d’influencer toute une série de pays de la région. Ce développement est la suite des nombreux contacts sur la question que j’ai eus avec l’Administration américaine et des acteurs arabes de la région, avec avec l’aide et le soutien du Premier ministre”. Source : LPH (Copyrights)
Jérusalem : Scandale autour des clés du Saint-Sépulcre
La Fédération Internationale de judo a officiellement confirmé le Grand Prix de Tel Aviv en 2019. La Fédération Internationale de judo (FIJ) a confirmé mercredi la tenue en Janvier 2019 du Grand Prix de Tel Aviv, du 24 au 26 janvier, au Hekhal Shlomo mais aussi la tenue d’un Grand Prix de Tel Aviv en 2020 Le président de la fédération israélienne de judo, Moshe Ponty, a déclaré: “Une véritable fête attend tous les fans de sport pour ce Grand Prix. Le judo israélien continue sur sa lancée, tant sur le plan professionnel qu’amateur, tant que par sa popularité croissante que par ses capacités organisationnelles en tant que fédération. Après avoir accueilli le Championnat d’Europe des moins de 23 ans et d’avoir organisé les Championnats d’Europe, nous avons réussi à remporter l’organisation du Grand Prix, qui est l’une des compétitions les plus
prestigieuses. Cette signature s’est faite lors du Grand Slam d’Abu Dhabi en présence de la ministre israélienne de la culture et des sports, Miri Regev. Je tiens à remercier toutes les équipes de judo, celles qui travaillent dur et qui se sont dévouées dans les coulisses au niveau international, c’est un grand enthousiasme pour un grand événement sportif “. Rappelons que depuis 2009, la FIJ organise chaque année les Championnats du Monde et le Judo World Tour, composé de cinq Grand Prix, quatre tournois du Grand Chelem, un tournoi de maître et un tournoi ouvert Continental. Un de ces Grand Prix se tiendra donc en Israël, au moins pour 2019 et 2020. Source Koide9enisrael
Par héritage, Adeeb Joudeh al-Husseini est le détenteur des clés du Saint Sépulcre à Jérusalem qui ont été confiées à sa famille, après la prise de la ville par l’armée de Saladin en 1187. Mais celui-ci est maintenant accusé d’avoir vendu une maison familiale dans la vieille ville de Jérusalem à l’organisation juive Ateret Cohanim en octobre dernier. Adeeb, 55 ans, se dit innocent des accusations portées contre lui, disant : « J’ai vendu notre maison familiale à un homme d’affaires palestinien respecté qui a été recommandé par des responsables de l’Autorité palestinienne et des dirigeants locaux ». Les archives montrent en effet que la maison a été vendue à un banquier palestinien nommé Khaled Attari, qui a depuis disparu, mais on ne sait pas comment la maison a fini entre les mains du groupe juif. De nombreuses voix estiment que cette vente le rend illégitime à posséder la clé et elles réclament qu’il en cède la propriété à une autre famille musulmane, ce que Abeed Joudeh al-Husseini refuse totalement. Il ac-
cuse cette autre famille homonyme d’intriguer depuis des années pour s’approprier la clé historique et d’utiliser cet incident par calcul. Hanna Issa, chef de la Commission islamo-chrétienne de soutien à Jérusalem et aux lieux saints a indiqué qu’il n’accepterait aucun changement dans le statu quo, dans lequel les accords actuels sur la propriété ou l’administration de ces lieux saints continuent comme ils le sont depuis des décennies. Les historiens ont beaucoup insisté sur le fait qu’une famille musulmane possède les clés de l’église chrétienne et considèrent que la situation reflète la confiance des églises dans leurs compatriotes musulmans de Jérusalem. Les Palestiniens ont fait l’éloge d’Adeeb quand, en décembre 2017, il a refusé d’ouvrir l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem pour le vice-président américain Mike Pence Source : Le Figaro
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Trottinettes électriques, un record Femme du Jour. Juive orthodoxe mondial d’Israël et entrepreneuse, Shahar Bar-Or
Chronique sur la société israélienne, dans ce qu’elle a de plus surprenant, en bien comme en mal – son futurisme, son tribalisme, ses déchirements, ses espoirs. Aujourd’hui, des trottinettes critiquées à Tel-Aviv après une hausse du nombre d’accidents de deux-roues.
Portrait-robot du Télavivien moderne, quand il ne promène pas son husky apoplectique sur la promenade côtière : un homme ou une femme court vêtu, perché sur un vélo électrique débridé, éructant des mémos vocaux sur son smartphone en slalomant nonchalamment à 50 km/h entre voitures fumantes à l’arrêt et touristes en tongs. Le cliché est la résultante d’un double record israélien : l’Etat hébreu est à la fois le pays le plus congestionné de l’OCDE (avec une densité routière deux fois supérieure à l’Espagne) et le détenteur du plus grand parc de vélos et trottinettes électriques rapporté à sa population, avec 250 000 usagers. Ajoutons à ce tableau la culture du tout-voiture, des transports en commun dépassés (entre interdits religieux – pas de bus pendant Shabbat – et infrastructures vétustes), des pistes cyclables introuvables et les ravages de la mentalité «akol beseder» («tout va bien se passer, t’inquiète», en hébreu et en toutes circonstances), et voici les Israéliens confrontés à une problématique sociétale hypermoderne : la mortalité à deuxroues électriques. Depuis le début l’année, sur les 208 tués sur la route en Israël, 16 l’ont été sur ces deux-roues. Quatre avaient moins de 16 ans, l’âge minimum légal pour enfourcher
ces bécanes. Selon une ONG de prévention routière, le nombre d’accidents impliquant des vélos électriques a triplé entre 2014 et 2017, culminant à 2 185 incidents par an. «Néobolchevisme» Au-delà des statistiques, un fait divers a secoué l’opinion publique, et par conséquent le gouvernement d’ultra-droite au pouvoir. Fin septembre à Tel-Aviv, un adolescent de 16 ans, fils du réalisateur à succès Avi Nesher, est décédé après avoir été renversé sur sa monture électrique par un joueur de foot pro au volant de sa berline. L’année précédente, le pays avait frémi en apprenant que l’égérie locale de Ralph Lauren, la top Shlomit Malka, avait failli se fracasser le crâne dans une grave chute à trottinette sur le boulevard Rothschild. En octobre, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a demandé aux ministres compétents de redoubler leurs efforts. Un arsenal de régulations en tout genre devrait entrer en vigueur en janvier, renforçant une législation déjà drastique mais peu appliquée. Limitation de la puissance des engins à 250 watts et à une vitesse de 25 km/h, port du casque en zone urbaine, interdiction des accélérateurs sur guidon et du transport de passager, formations en milieu scolaire obligatoire en vue d’un permis spécifique pour les non-conducteurs sont annoncés. Du «Néobolchevisme» pour le quotidien Haaretz, qui s’insurge contre la stigmatisation des cyclistes et trottineurs, certes pétris de défauts mais écolos, et réclame la construction de pistes adaptées, autant pour les sauver des routes mortelles qu’épargner les piétons chassés des trottoirs.
Israël, 1er pays au monde où Dominos’ Pizza a proposé du vegan. La France importe l’idée
Israël a été le premier pays au monde où la grande enseigne Dominos’Pizza a proposé une alternative vegan. En 2018 : Domino’s Pizza propose deux pizzas vegans en France! Toutes deux sont garnies de fromage végétal, entre bien d’autres choses. Le véganisme (francisation de
l’anglais veganism), dit également végétalisme intégral (expression utilisée au Québec et parfois en France), est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation.
En Israël KamaTech vient de conclure un programme dans le cadre duquel 18 femmes orthodoxes ont été embauchées en tant qu’employées à plein temps dans une multinationale située au centre d’Israël. Six femmes ont été embauchées après un processus d’évaluation des compétences. « L’initiative est née de la nécessité, comme moyen de remédier à la pénurie de talents », a déclaré la responsable, Shahar Bar-Or dans une interview accordée à Calcalist. Destiné à l’origine aux ingénieurs diplômés souhaitant acquérir des connaissances spécifiques à un domaine et pouvant leur trouver un emploi chez Western Digital, le programme de bootcamp a ensuite été conçu spécifiquement pour les codeurs orthodoxes: Western Digital a déjà sollicité des universités pour des employés potentiels, déclare Shahar Bar-Or, mais une rencontre avec le cofondateur de KamaTech, Moshe Friedman, a incité la société à faire un acte de foi. Quelques semaines plus tard, environ 300 diplômées de séminaires sont arrivés au siège de la société en Israël pour des tests initiaux dans les domaines des mathématiques, du codage et de l’anglais. La première impression était quelque peu décourageante. Les connaissances des diplômées étaient nettement inférieures aux attentes, a expliqué Shahar Bar-Or. « Elles arrivent mal préparées, et si vous les comparez à ceux qui viennent avec une éducation différente, le fossé est révélateur », a-t-il déclaré. Etant donné l’écart, a déclaré Shahar Bar-Or, les bas salaires, qui sont la norme dans l’industrie, ont du sens. Finalement, six femmes ont été embauchées dès le départ en partant du principe qu’elles pouvaient combler le déficit de connaissances au travail. Dix-huit autres ont été soumises à un bootcamp intensif de trois mois. « La formation n’a pas été réalisée dans l’intention de les placer au même niveau qu’un diplômé universitaire, a expliqué Shahar Bar-Or, mais plutôt de leur donner les outils d’auto-apprentissage qui leur permettront de le faire par elles-mêmes après avoir commencé à travailler. Douze d’entre elles ont finalement été embauchées, à des salaires égaux à ceux des autres employés de l’entreprise ». « On nous a dit qu’il y avait de nombreuses possibilités de promotion au sein de la société. Je vais tout donner pour réussir », a déclaré Hannah Kantor, 21 ans, l’une des diplômées du camp d’entraînement qui commencera à travailler chez Western Digital dans quelques semaines. Elle est plus excitée que nerveuse à l’idée de commencer à travailler, a-t-elle déclaré. Le programme a fait beaucoup de bruit parmi les diplômées du séminaire, a-t-elle déclaré, car les offres d’emploi de haut niveau dans le secteur de la technologie sont difficiles à trouver dans la communauté. « KamaTech tente depuis plusieurs années de résoudre le problème des diplômées de séminaires », a déclaré Sari Roth, directrice générale adjointe de KamaTech, et entrepreneure ortho-
doxe qui a fondé la société de communication Web Bontact Ltd., qu’elle dirige. «Il n’y a pas de précédent pour une femme qui termine le séminaire et s’intègre dans une société multinationale de technologie», a déclaré Mme Roth. « Je ne peux pas commencer à décrire l’impact que cela a eu sur la communauté. » Dans le cadre du processus avec Western Digital, KamaTech a travaillé aux côtés de la communauté orthodoxe pour obtenir un timbre d’approbation du rabbinat pour cette initiative. Chaque partie – la communauté et la multinationale de la technologie – doit décider quelles questions ne sont pas négociables et sur lesquelles elles peuvent faire des compromis. Un exemple d’une telle question: une femme ultra-orthodoxe peutelle s’asseoir à côté d’une femme laïque au bureau? « Étonnamment, il n’y avait aucune question non négociable », a déclaré Friedman à Calcalist. L’accès à Internet a pris une place centrale. La communauté juive orthodoxe en Israël utilise des fournisseurs d ‘«Internet sûr» qui filtrent le contenu en fonction de directives rabbiniques. « Les rabbins ne voulaient pas qu’elles aient un accès illimité au Web, mais la société a déclaré qu’elles devaient pouvoir effectuer des recherches en ligne. Nous avons trouvé une solution consistant à bloquer partiellement le contenu, ce qui n’entrave pas leur aptitude au travail, mais satisfait également les rabbins. » Mme Bar-Or considère le processus apparemment onéreux comme un aspect fondamental de la nécessité de se diversifier. « Nous n’avons aucune intention de changer les croyances et le style de vie de nos employés », a-t-il expliqué. « Lorsque les employés nous ont demandé du lait de soja et des places de parking pour les scooters, nous avons été obligés de le faire. Si nous pouvons trouver les talents nécessaires parmi les femmes ultra-orthodoxes, nous procéderons aux ajustements nécessaires. » Bar-Or a déclaré avoir remarqué que les responsables des séminaires s’inquiétaient de l’environnement de travail non homogène et de ses effets éventuels sur la capacité des employés à maintenir et à conserver un style de vie orthodoxe. Sari Roth fait écho à ce sentiment. «Si une diplômée de séminaire est recrutée par une entreprise de technologie et modifie son mode de vie, pour nous, ce n’est pas un succès, mais un échec», a-telle déclaré. Les rabbins, de leur côté, ont accepté la nécessité de faire des compromis, tels que des réunions mixtes, des superviseurs masculins laïcs et la nécessité pour les employés de pouvoir travailler avec quiconque, sans distinction de sexe ou d’appartenance religieuse. « Ils ont acquiescé avec joie. Nous avions beaucoup d’inquiétudes mais elles se sont avérées non fondées », a déclaré Shahar Bar-Or. Source : calcalistech.com
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En Israël, les noms des grands donateurs juifs aux Etats-Unis La journaliste du Haaretz Allison Sommer a écrit un article sur Sheldon Adelson, le magnat des casinos. Après avoir largement financé la campagne présidentielle de Trump en 2016, Adelson et son épouse ont remis la main à la poche pour les élections législatives de « mi-mandat » en donnant 113 millions de dollars (100 millions d’euros) aux candidats du parti de Trump, le Parti Républicain. Trump a également pu compter sur la générosité d’un autre méga-donateur juif, le patron de l’entreprise Blackstone Group, Stephen Schwarzman, indique la journaliste. Plus généralement, « les donateurs juifs ont été les principaux contributeurs aux élections de mi-mandat de 2018, notamment pour ce qui concerne les méga-donations, au Parti Républicain comme au Parti Démocrate ». Pour les Démocrates, les contributions électorales des juifs sont importantes. Ainsi du magnat de la finance Tom Steyer, qui affiche 100 millions de dollars de dons au Parti Démocrate. Ainsi également de Michael Bloomberg, fondateur-propriétaire de l’agence d’informations économiques et financières éponyme, dont la fortune avoisine les 50 milliards de dollars. L’homme, ancien maire de New York sous les couleurs du Parti Républicain, a changé de parti et donné plus de 100 millions de dollars à des candidats Démocrates aux législatives qui viennent d’avoir lieu. Bloom-
berg est cité parmi les concurrents potentiels de Trump à la présidentielle de 2020. Le magnat de la finance Tom Steyer est crédité de dons d’un même montant, au profit du Parti Démocrate également. Bloomberg n’est apparemment pas le seul magnat d’origine juive à se détourner du Parti Républicain à cause de la prise de pouvoir par Trump. C’est le cas des milliardaires Les Wexner, Seth Klarman, Paul Singer, ou encore Norman Braman, qui, à des degrés divers, ont cessé de soutenir massivement le parti du président. Et puis, il faut aussi compter avec les donateurs d’origine juive fidèles de longue date du Parti Démocrate, tels les professionnels d’Hollywood Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg et Bill Maher, ou encore les financiers Donald Sussman et Jim Simons, sans oublier la bête noire de Netanyahou, George Soros. Source : https://www.haaretz.com
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Snowden invité à parler en vidéo conférence à Tel-Aviv Le lanceur d’alerte américain Edward Snowden a mis en garde les Israéliens contre les excès d’un gouvernement intrusif et des entreprises privées de surveillance, lors d’une vidéo-conférence organisée en Israël, pays qui se proclame en pointe dans les hautes technologies appliquées à la sécurité. Edward Snowden a évoqué les performances technologiques israéliennes et souligné les graves dangers posés selon lui par l’acceptation trop facile d’une surveillance gouvernementale excessive au nom des besoins de sécurité. « Quand on se laisse terroriser par quelqu’un armé seulement d’un couteau, ou qu’on réorganise nos sociétés au profit du pouvoir de l’Etat (…) on cesse d’être des citoyens et on devient des sujets », a prévenu le lanceur d’alerte qui s’exprimait d’un lieu non précisé à Moscou où il s’est réfugié. Edward Snowden, 35 ans, a également parlé de NSO Group, entreprise basée en Israël connue pour son logiciel espion Pegasus qui, selon des experts indépendants, a servi à des pays où la situation des droits de l’Homme est jugée mauvaise. Les membres d’une commission internationale enquêtant sur la disparition de 43 étudiants au Mexique en 2014, mais aussi des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des avocats ont été la cible du logiciel espion vendu au gouvernement
mexicain, selon des chercheurs indépendants experts en sécurité informatique. NSO affirme pour sa part que le logiciel sert uniquement à enquêter et combattre le crime et le terrorisme. Benyamin Netanyahou vante constamment les réussites de son pays dans le domaine de la lutte antiterroriste et le rôle joué par les services israéliens pour déjouer des attentats dans le monde. Edward Snowden, ancien consultant de la NSA (National Security Agency), avait révélé en 2013 l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet. Il vit depuis en exil. Les EtatsUnis l’ont inculpé pour espionnage et vols de secrets d’Etat, ce qui ne l’empêche pas d’affirmer aimer son pays et vouloir y retourner. Lors de l’événement organisé à Tel-Aviv par l’agence de relations publiques OH! Orenstein Hoshen, il a justifié sa décision de 2013, invoquant la nécessité de prendre des risques parce que « le monde sera tel que nous le faisons ». Source: i24News
POLITIQUE
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Corruption sur la vente par l’Allemagne à Israël de sous-marins militaires
Ganor pour l’avoir « conseillé », selon les termes de la police. M. Shimron, qui devait promouvoir l’accord de vente auprès des autorités israéliennes en mettant à profit ses liens avec le Premier ministre, est soupçonné d’avoir touché 270.000 shekels pour avoir « ouvert des portes », selon la police.
La police israélienne a affirmé jeudi disposer d’éléments prouvant l’implication de David Shimron, cousin et avocat du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans une affaire de corruption qui éclabousse le chef du gouvernement, lui-même visé par d’autres enquêtes. Le dossier porte sur des soupçons de corruption présumée autour de la vente par l’Allemagne à Israël de sous-marins militaires et autre bateaux conçus par le géant industriel allemand ThyssenKrupp, pour une somme totale d’environ deux milliards de dollars. M. Netanyahu n’a jamais été mis en cause dans cette affaire mais a été interrogé dans le cadre de l’enquête.
Le ministre de l’Economie d’Israël dans l’émirat de Bahreïn
Il est en revanche visé par différentes investigations pour corruption présumée, susceptibles de menacer son long exercice du pouvoir et a été interrogé plus d’une dizaine de fois en tant que suspect ou témoin. Dans l’affaire des sous-marins militaires, la police a livré ses conclusions au terme d’une longue enquête, recommandant l’inculpation de David Shimron pour soupçons de corruption, fraude et blanchiment d’argent. Outre M. Shimron, la police soupçonne également David Sharan, ancien chef de cabinet du Premier ministre, l’ancien commandant de la marine, l’amiral de réserve Eliezer Marom, et l’ex-ministre Eliezer Zandberg d’être impliqués dans cette affaire de corruption. Témoin à charge Elle a indiqué ne pas disposer de « preuves suffisantes » pour inculper un autre avocat de M. Netanyahu, Yitzhak Molcho.
Le ministre de l’Economie Elie Cohen a reçu une invitation officielle à se rendre à un sommet international qui se tiendra dans l’émirat de Bahreïn. Ce petit pays avait déjà annoncé il y a treize ans qu’il se démarquait du boycott arabe envers Israël. Ce sommet inTitulé Global Entrepreneurship Congress réunira des délégués gouvernementaux, des investisseurs, des chercheurs de plus de 170 pays.
diale ainsi que Global Entrepreneurship Network, réseau qui exploite une plateforme de projets et programmes dans le monde entier et qui visent à rendre plus facile les échanges de connaissances et d’idées dans le domaine du développement des économies et de la croissance. Ce congrès de 2019 sera consacré aux nouvelles politiques destinées à favoriser les initiatives technologiques, domaine dans lequel Israël excelle.
Ce sommet a été initié par la Banque mon-
LPH
C’est désormais le procureur général qui doit décider de la mise en examen des suspects. En juillet 2017, le représentant en Israël du groupe ThyssenKrupp au moment de la vente, Michael Ganor, avait conclu un accord de plaider coupable avec la justice. En acceptant d’être témoin à charge, il écopera d’une peine d’un an de prison et d’une amende de 10 millions de shekels (2,4 millions d’euros). L’amiral Eliezer Marom aurait touché environ 600.000 shekels (120.000 euros) de M.
Le communiqué de la police affirme que cinq sous-marins ont été vendus par ThyssenKrupp à Israël ces dernières années mais ne précise pas si cette affaire est liée à ces sous-marins. « Les espoirs de la gauche de lier cette affaire au Premier ministre Netanyahu se sont écroulées face à la réalité », a réagi le Likoud, le parti du chef du gouvernement, dans un communiqué. Quatre affaires Mais le Premier ministre est actuellement cité dans quatre autres affaires, et la police a recommandé en février son inculpation dans deux d’entre elles. L’une porte sur des cadeaux qu’il aurait indûment reçus de riches célébrités, et l’autre sur un accord secret qu’il aurait tenté de conclure avec le quotidien populaire Yediot Aharonot pour une couverture favorable. M. Netanyahu assure lui n’avoir rien à se reprocher, dénonce une « chasse aux sorcières » et affirme sa ferme intention de rester à son poste. Par ailleurs, la police cherche à savoir si le couple Netanyahu a tenté de s’assurer une couverture propice de la part du site d’informations Walla en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, le principal groupe de télécommunications israélien, propriétaire de Walla. Dans une affaire séparée, Sara Netanyahu, l’épouse du chef du gouvernement, a comparu en octobre devant un tribunal, accusée d’avoir fait passer pour plus de 80.000 euros de repas aux frais du contribuable, alors que la résidence officielle disposait d’un cuisinier. Malgré ces enquêtes, M. Netanyahu reste en bonne position dans les sondages et pourrait, après 12 ans au pouvoir -en deux fois- battre le record de longévité de l’historique David Ben Gourion. Alors que le procureur général devrait prendre une décision dans les prochains mois, M. Netanyahu n’est pas légalement tenu de démissionner s’il est inculpé. https://www.lepoint.fr/