Israël Actualités n°498

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GRATUIT - Numéro 498 - Edition du 28 Novembre au 4 Décembre 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 28 Novembre au 4 Décembre 2018

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La France rit jaune et le spectacle est désolant…

Alors que nos ministres et nos gouvernants aiment à parcourir le monde pour porter au sein des Nations moins « évoluées », la parole de la France des Lumières, patrie de la démocratie, du luxe et de la gastronomie, le spectacle que nous donnons, depuis des semaines, dit tout le contraire. Il dit le désastre de la vie politique française, la déconnexion des élus, quel que soit leur parti, coupés d’une France qui souffre et qui n’en peut plus de servir de vache à lait de remplacement, parce que les banques, les industriels et les ultra-riches, eux, ont les appuis et les moyens pour ne jamais passer à la caisse. Si les revendications des gilets jaunes sont plus ou moins légitimes, car il faut le dire, il y a au sein de ce mouvement, une cacophonie qui rend les demandes parfois contradictoires, il y a aussi une gigantesque porte ouverte sur le pire. On le sait, que ce soit pour fêter la victoire en coupe du monde de foot ou une élection, pour manifester contre une loi ou demander au contraire qu’elle soit votée, les Français adorent descendre dans la rue. Et au milieu des mécontents, les casseurs, les voleurs, les voyous aiment mettre les villes à feu et à sang. Les images des Champs-Elysées dévastés, le week-end dernier, par les manifestations m’ont retourné les sangs. Tout autant d’ailleurs que les scènes de guerre filmées dans les rues de Marseille, Bordeaux ou l’île de la Réunion. Est-ce cela la France ? Des hordes de sauvages saccageant le pays ? Des extrêmes, de gauche comme de droite, se frottant les mains devant cette chienlit et des élus impuissants, cherchant surtout comment sauver leur petit royaume de privilèges… La faute à qui ? A notre classe politique, indéniablement, mais pas seulement. A ceux

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qui incitent les Français à descendre dans la rue, exploitant le ras-le-bol et la misère. Rappelons qu’il y a peu, les gilets des manifestants étaient rouges, estampillés CGT ou France Insoumise, voire oranges, comme ceux de FO. Mais quoi de mieux, finalement que se cacher derrière des Français fatigués de devoir réfléchir s’il vaut mieux remplir le frigo, le réservoir de la voiture ou celui de la chaudière, le 15 du mois, avec un compte en banque qui affiche un solde négatif… Les gilets jaunes n’ont pas de représentant, pas de protocole clair, pas de liste de revendications qui fasse consensus. Ils en ont marre et ils sont dans la rue pour le dire. Comment entendre les demandes d’un peuple si elles sont couvertes par le bruit et les gesticulations des voyous ? Comment savoir qui veut quoi et lui répondre, si personne ne parvient à dégager un volet de revendications commun à tous ceux qui descendent dans la rue ? Devant des représentants et des mouvements qui, toujours, s’intéressent à leur propre pré carré plutôt qu’au bien de tous et à des élus qui n’ont pas la main sur les grandes évolutions sociales, le peuple est descendu dans la rue. Mais maintenant qu’il y est, il ne sait plus que faire… Du moins ceux qui se battent pour leur pain et leur porte-monnaie sont perdus. Les mauvais, les casseurs, les fouteurs de pagaille, eux, sont ravis. Quant à ceux qui nous gouvernent, ils n’ont pas l’air de savoir comment aller vers une sortie de crise. Comme certains de ces Français qui souffrent et demandent qu’on allège le poids des taxes qui étouffent leurs finances, je voudrais voir nos politiques, de droite comme de gauche, cesser de presser la classe moyenne comme un citron à coup de fiscalité punitive. Comme les petits patrons, les artisans, les commerçants, les VRP, les in-

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dépendants, je voudrais voir ceux qui manifestent ne pas oublier qu’empêcher les gens de travailler n’a jamais solutionné les problèmes, bien au contraire. Comme nos élus, je voudrais que le calme revienne. Comme tous ces gens, je ne sais pas où se trouve la solution. Je sais une chose en revanche, tant que l’équité ne sera pas visible dans les décisions et les lois portées par les politiques, les Français râleront. Aujourd’hui, plus que la transition écologique, ce que veulent nos concitoyens les plus modestes, c’est vivre, tout simplement… J’appelle nos classes dirigeantes à réaliser que l’urgence est là, criante, simpliste, vulgaire, prête à se jeter dans la gueule du loup et à adopter ses bas instincts. Et que si elle n’est pas prise en compte, nous risquons de nous précipiter dans une crise sociale, démocratique, économique et politique sans précédent… Sur le plan communautaire et malgré cette débâcle, je salue les lumières de l’espoir que fait briller la généreuse campagne de la Tsedaka, qui bat son plein. Je salue l’esprit

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d’entreprise et l’enthousiasme qui animent notre communauté et se reflètent dans les succès du salon Jour J et du salon Icube. Ces réussites sont la preuve que jamais le peuple juif ne perd de temps à s’apitoyer sur ce qu’il ne peut pas changer, et se focalise toujours sur une seule idée : aller de l’avant. Et puisqu’il est question de lumières, je voudrais que celles de Hanouka brillent pour tous ceux qui sont dans la peine. A commencer par la famille et les proches de Daniel Levi. Le chanteur, inoubliable Moïse des « Dix commandements », serait, selon nos informations, hospitalisé à Marseille où il a subi une intervention chirurgicale. La sortie de son prochain album et la promotion qui y est associée sont, pour l’instant, reportées. Prions pour qu’il revienne, vite, nous enchanter. Et nous donner encore, toujours, l’envie d’aimer… Refoua chelema, amen. Am Israël Haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Le rôle du Qatar à Gaza est important stratégiquement pour Israël

Au bout d’une piste de sable, l’imposant palais de justice de Gaza tout juste sorti de terre matérialise l’emprise du Qatar sur l’enclave palestinienne.

basé à Washington. Cela lui permet de renforcer « des liens avec un Etat du Golfe avec lequel il n’entretient pas de relations diplomatiques formelles ».

Le tribunal est le dernier projet en date financé par le petit émirat du Golfe à Gaza, où son influence grandissante a été mise en cause par l’ex-ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman, qui a démissionné le 14 novembre, fragilisant la coalition gouvernementale.

Jouer les intercesseurs entre Gaza et Israël permet aussi à Doha, soumis à un blocus de la part de ses voisins arabes du Golfe depuis 2017, de se faire entendre sur la scène régionale.

Cette démission fait notamment suite à l’autorisation donnée par le gouvernement israélien au Qatar de délivrer 15 millions de dollars (13 millions d’euros) en liquide pour payer les salaires des fonctionnaires du mouvement islamiste Hamas. Trois guerres ont opposé Israël au Hamas depuis 2008. M. Lieberman a surtout pris ombrage du cessez-le-feu conclu indirectement entre Israël et les groupes gazaouis pour mettre fin à la plus grave confrontation dans la zone depuis la guerre de 2014. Le Qatar passe pour être également intervenu dans ces tractations. Mais le coup d’éclat de M. Lieberman ne devrait guère affecter l’engagement de l’émirat dans l’enclave. « Le rôle du Qatar à Gaza est important stratégiquement pour Israël », estime Sigurd Neubauer, spécialiste du Moyen-Orient

« Le dossier palestinien reste important pour tous les pays cherchant à jouer un rôle dans la région », explique Jamal al-Fadi, professeur de sciences politiques à Gaza. « Merci au Qatar » Ces dernières semaines, le Qatar a permis d’alléger le strict blocus imposé par Israël à Gaza depuis plus de dix ans. En plus de contribuer à payer l’administration du Hamas, il a financé des livraisons de fioul ayant spectaculairement augmenté l’approvisionnement en électricité du territoire éprouvé où les coupures sont très fréquentes. Mais les centaines de millions de dollars qataris façonnent depuis plus longtemps une partie du paysage gazaoui: la promenade le long de la mer dans la ville de Gaza, la route à quatre voies traversant l’enclave du nord au sud ou le tribunal inauguré en septembre ont tous été financés par l’émirat.

A l’entrée de l’hôpital al-Thani dans la ville de Gaza, les portraits de l’émir du Qatar et de son père rappellent aux visiteurs qui a mis la main à la poche. Plus au sud, à Khan Younès, le Qatar a construit un ensemble de 3.000 logements, baptisé « la ville Hamad », du nom de l’ancien émir. Au milieu d’immeubles flambant neufs se trouvent des jardins, des écoles et une mosquée. « Avant, la maison de mon fils faisait 70 mètres carrés », explique Aitaf Aouda, dans son salon lumineux. Désormais, les sept membres de la famille vivent dans 130m2. « Il y a un jardin, les rues sont belles », se réjouit-elle. « Les enfants ne sont plus bloqués à la maison ». Près de chez eux, le vendeur d’une échoppe située à côté de la mosquée l’a baptisée « Merci au Qatar ». Subtil équilibre L’alliance entre le Qatar et le Hamas s’appuie sur une proximité idéologique, l’émirat et le mouvement islamiste s’inspirant tous deux des Frères musulmans, mais surtout sur des intérêts communs. Plusieurs figures du Hamas ont trouvé refuge au Qatar, dont son ancien dirigeant Khaled Mechaal. Et environ 100.000 Palestiniens y vivent. « Le Qatar a toujours vu la question palestinienne, et plus spécifiquement son rôle de lien avec le Hamas, comme un moyen d’être utile aux Américains », explique

Tobias Borck, chercheur associé au Royal United Services Institute, un centre de réflexion britannique. Même si son lien privilégié avec le mouvement lui a été un temps préjudiciable: en juin 2017, lorsque ses voisins ont rompu leurs relations diplomatiques avec lui, ses liens avec le groupe palestinien -considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne ou le Canada- a été utilisé pour le discréditer. Le message des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite auprès de l’administration Trump « était que le Qatar soutenait le Hamas, soit en d’autres termes le terrorisme », selon M. Neubauer. Doha semble avoir réussi à convaincre Washington qu’il pouvait au contraire être un acteur clé pour contenir le Hamas. Ces dernières semaines, en négociant avec lui tout en contournant l’Autorité palestinienne internationalement reconnue, les Nations unies, Israël et l’Egypte ont renforcé l’émirat dans son rôle d’intercesseur. Officiellement, le Qatar et Israël n’ont pas de relations diplomatiques même si des liens existent depuis plus de vingt ans, l’Etat hébreu ayant eu une représentation commerciale dans l’émirat. Il est peu probable que des contacts officiels soient établis, mais « la relation va continuer », assure M. Neubauer. Source : https://fr.sputniknews.com


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L’espion israélien Jonathan Pollard ne pourra pas émigrer en Israël

Le ministère américain de la Justice a rejeté une demande officielle de l’Etat hébreu autorisant Jonathan Pollard à s’installer en Israël, a annoncé mercredi un rapport trois ans après la libération de l’espion. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait demandé au président américain Donald Trump d’autoriser l’émigration de Pollard. L’ancien chef de la CIA, George Tenet a menacé de démissionner en cas de libération de Pollard. Lors d’une réunion avec des leaders de la communauté juive pour la préparation de la campagne électorale 2012 de Obama, le vice-président américain Joe Biden aurait déclaré que Pollard serait libéré « si on marche sur mon cadavre» avant d’expliquer que ces propos ont été sortis de leur contexte. Pour Bret Stephens, ancien éditeur en chef du Jerusalem Post et journaliste au Wall Street Journal : • « Ça n’aide vraiment pas Israël de faire passer en héros un menteur compulsif, arrogant, cocaïnomane, violant ses propres serments, espionnant son propre pays en infligeant des milliards de dégâts, touchant de l’argent, ne montrant aucun remords au moment de sa condamnation, se montrant un véritable exemple pour tout complotiste antisémite, et qui en plus a la chutzpah [culot] de se déclarer martyr du peuple juif » Pour Peter Jones, professeur de relations internationales à l’université d’Ottawa : • « Les États Unis donnent à Israël des milliards chaque année, font de Tsahal l’armée la plus redoutée de la région, ferment les yeux sur le programme nucléaire israélien, et défendent Israël à l’ONU. En échange, on a un allié qui a un espion comme Pollard, le paye pour trahir les États-Unis… On a un allié, qui demande une concession comme la libération de Pollard juste pour continuer le dialogue avec les Palestiniens. Quand on a des amis comme ça…. Il y a une raison pour laquelle cette affaire est si peu mentionnée aux États Unis. Il y a des peurs, des peurs que si la population américaine savait, des questions politiques difficiles pourraient être soulevées. Si il est libéré et que il est accueilli en héros national en Israël, ça va soulever des questions très difficiles chez l’américain moyen » • « Autre problème, si Pollard est libéré, il pourrait y avoir un dangereux précédent. […] Si quelqu’un trahit son pays pour une cause qu’il estime juste, devrait-il recevoir une sentence moins élevée ? La communauté américaine du renseignement croit que Pollard devrait rester en prison parce qu’ils ont peur qu’un tel précédent se reproduise. L’affaire Pollard soulève le cœur du problème de la loyauté des Américains juifs. Après l’arrestation de Pollard, Dan Kurtzer et Denis Ross — deux juifs américains avec un parcours impeccable au service de leur pays — ont écrit dans le New York Times qu’ils ont subi une vérification importante

avant de recevoir une habilitation de sécurité. Plusieurs Américains juifs que je connais dans l’établissement diplomatique et sécuritaire m’ont dit que Pollard devrait rester en prison. Et pourtant, une partie importante de la communauté juive américaine soutient sa libération. » A SAVOIR. Jonathan Pollard est un officier dans les services de renseignement de la marine américaine, de religion juive qui, en 1987, a été condamné à perpétuité aux États-Unis pour espionnage au profit d’Israël. En mai 1995, il obtient la nationalité israélienne et, en 1998, il est officiellement reconnu par Israël comme espion israélien. Israël et une partie de la communauté juive ont régulièrement fait pression sur les responsables politiques américains pour le faire libérer. Le 20 novembre 2015, après 30 ans d’incarcération, il est libéré, avec interdiction de quitter le territoire américain pendant 5 ans. Le personnage de Jeremy Pelman dans le film Les Patriotes d’Éric Rochant présente un certain nombre de points communs avec Pollard. A SAVOIR. Après l’obtention de son diplôme, Pollard tente d’entrer à la CIA, où malgré son bon parcours universitaire et ses recommandations, il est refusé en raison de sa consommation récente de cannabis. Jonathan Pollard travaille à partir de novembre 1979 pour la marine américaine en tant qu’analyste puis officier de garde à la division « Analyse des menaces » du Navy Antiterrorist Alert Center (en) créé après les attentats du 23 octobre 1983 à Beyrouth. Le 4 avril 1984 à New York, il est invité à une soirée de la communauté juive organisée dans l’Upper East Side de Manhattan. Jonathan Pollard y aborde un officier de l’aviation israélienne Aviem Sella, un colonel venu aux États-Unis suivre des cours d’informatique. Ce dernier, en voyant son potentiel d’informateur contacte le Mossad. C’est le même Aviem Sella, qui le fait entrer dans le Lakam, le renseignement scientifique israélien dirigé par Rafael Eitan, et qui devient son officier traitant. Ce dernier informe le premier ministre Shimon Peres et le ministre de la défense de l’époque, Yitzhak Rabin. Le Lakam n’a aucune existence officielle et seules les plus hautes autorités de l’État d’Israël sont au courant de son existence. En quelques mois, Pollard aurait fourni plus de 1 000 documents confidentiels. Toutes les deux semaines, il aurait livré des valises remplies de documents aux Israéliens. Aviem Sella, l’officier traitant de Pollard est par la suite remplacé par un attaché scientifique au consulat d’Israël et on offre à Pollard un passeport israélien. Il rencontre ses officiers traitants israéliens à Paris. Le couple Pollard voyage à Saint-Tropez, Cannes, Nice, Monte Carlo, Florence, Rome, Venise, Innsbruck et Munich et ils dorment dans les meilleurs hôtels.

En raison des « Gema’him », Israël va t-il rejoindre la liste des paradis fiscaux? Israël risque d’encourir des sanctions internationale s’il ne se plie pas à des mesures anti-blanchiment prévue par l’OCDE, après que le chef de la puissante commission parlementaire des Finances a déclaré qu’aucun autre débat n’aurait lieu tant que le ministère de la Justice ne prolonge pas le temps de réalisation des procédures. Israël n’a pas fait entrer en vigueur le CRS [Common Reporting Standard ou ‘norme commune d’échange’] à la date-butoir qui était prévue en septembre. Israël rejoint la République dominicaine, l’île de Saint Martin et Trinité-et-Tobago, qui sont des paradis fiscaux. Avec les EtatsUnis, c’est le seul pays de l’OCDE à ne pas avoir fait appliquer le CRS.Pour Moshe Gafni, issu du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah et président de la commission des finances à la Knesset, ce qui pose problème, c’est que les banques ont choisi de

fermer les organismes de prêt sans intérêt chez les haredim. Les associations de prêt gratuit – des gema’him – placées sous la supervision de bénévoles permettent aux membres de la communauté de déposer de l’argent et de bénéficier de prêts sans intérêts. Il existe des milliers de structures comme cela au sein de la communauté ultra-orthodoxe ou Haredi israélienne, forte d’un million de membres, avec des dépôts dont le total, selon un économiste, s’élèverait entre 5 milliards et des dizaines de milliards de shekels. Les gema’him sont l’épine dorsale de la société haredi. Acronyme des mots « gemilout ‘hassadim » (actes de bonté), ils permettent à ceux qui en ont les moyens de faire des dons – en cash ou en nature – tout en permettant aux personnes défavorisées d’emprunter sans en être honteux. Source : Times of Israël


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza : 9ème Convention Nationale du CRIF puyés sur la communauté musulmane pour conquérir le pouvoir. Affolant ces vérités bien tues ! Un impératif, citoyen à part entière, notre conscience nous oblige à réaliser que cette société se transforme et mue à une rapidité invraisemblable. C’est un sujet grave, perturbant, cela ne changera plus, les différentes compositions religieuses musulmanes sont plus vindicatives, elles n’obéissent plus à la loi, elles ont des prédateurs religieux qui prêchent l’apaisement de façade et entretiennent la violence, les prémices de lendemains désenchanteurs des préjudices graves, ce qui est déjà le cas.

La 9 ième Convention Nationale du CRIF, « la République contre les haines » un sujet que nous ne pouvons ignorer. Il est un sujet ou nous sommes concernés directement, première communauté à subir les outrages d’un antisémitisme qui au fil des années a pris un caractère compulsif et réfléchi, ce n’est plus une haine banale, cette « peste brune » est ancrée dans les mœurs, la revendication n’est plus muette, elle s’exprime. Il faut l’accepter comme une évidence et la combattre, lutte incertaine, le germe y a creusé des racines profondes et s’est développé par l’antisionisme miroir glaçant d’une haine qui allie deux sujets complémentaires et différents, l’identité et la race. Les deux sont à combattre, les deux sont de trop, les deux distillent toutes les haines du monde, les deux accaparent l’espace médiatique, l’espace civil, les deux représentent la culpabilité des sociétés qui encore de nos jours condamnent jusqu’à notre histoire et nos racines en terre d’Israël. Les lois, les mesures pour sanctionner ce fléau de « primaires » ne font qu’accentuer le phénomène antisémite, que l’on excuse sous le prétexte fallacieux d’un blocage de la liberté d’expression, aucune censure, une perversion politique « punir pour délit d’opinion » une sanction illusoire. C’est un enjeu où la république a sa responsabilité, elle est garante de nos droits comme pour toutes les minorités religieuses, la laïcité maître mot de notre « vivre ensemble »sera t’elle encore un point d’ancrage à nos différentes croyances, la France est elle à la hauteur de son engagement constitutionnel ? Ne va-telle pas céder face à l’extrémisme religieux d’une composante importante de notre société ? Ces incivilités sociétales pour rester dans le politiquement correct ont développé dans la communauté un réflexe négatif

sur notre devenir, jusqu’à quand la protection de nos institutions, jusqu’à quand le politique tiendra t’il ses promesses à notre égard, il y a une usure récurrente à se justifier et à nous rassurer, notre situation de demandeur est humiliante, cela devient lassant et contre productif, un sentiment permanent d’assiégé. L’inspecteur général de l’éducation nationale ODIN dans son rapport remis en 2004 sur la montée irréversible de l’islamisme dans l’univers scolaire et des conséquences à plus à moins échéance de la stigmatisation des élèves de confession juive à pouvoir poursuivre leur scolarité dans le cadre de l’école de la république, remis à François Fillon en 2004, alors qu’il était ministre de l’éducation, le rapport fut mis de coté. L’inspecteur Odin constatait comme inéluctable « le départ obligé des enfants juifs de l’école de la république », François Fillon considérant les attentes du rapport comme explosives et la crainte d’affronter la communauté musulmane. La montée de l’Islam à l’école et dans le quotidien, ce déni de la réalité a encouragé la ghettoïsation et le repli des différentes composantes issues de l’immigration à le vivre « entre soi », d’où ces théocraties regroupées dans leur « territoire ». Chaque silence de l’exécutif donne plus de pouvoir aux radicaux, l’Islam prend possession de la rue. Ce ne sont pas les petits dealers, la voyouterie ordinaire, les incivilités qui sont dangereuses, c’est le processus intellectuel et imprévisible de la radicalité vers l’extrémisme religieux, de la radicalisation au passage à l’acte, propagande stratégique sournoise venant de l’EI pourtant « en chute », la peur d’un islamisme politique en France et cela dans une logique de prise de pouvoir par les urnes, est ce le déséquilibre de nos valeurs, la faiblesse des exécutifs des précédentes mandatures, un manque de lucidité. Tous les partis politiques se sont ap-

Parmi les intervenants, ce point fut la colonne vertébrale des ateliers, un programme dense , une réflexion à partager sur les problèmes qui perturbent notre société et au-delà le monde, des débats, des sujets précis, l’éducation rempart contre les haines, la radicalisation a-t-on les moyens d’agir, les démocraties face aux populismes, analyser ce retour d’une déviance nauséeuse voire dangereuse, le BDS ou la délégitimation d’Israël, racisme et antisémitisme sur le net, face à l’antisémitisme, y a-t-il un remède ? Et bien d’autres sujets qui dans le contexte actuel devaient nous rassurer. Nous étions 2000, chiffre donné par le CRIF, bien trop peu pour la deuxième plus grande communauté juive du monde, grand succès par la haute qualité et la compétence profesionnelle intellectuelle des personnalités invitées, magnifique les participants prêts au dialogue, nous écoutions avec une certaine angoisse cette « ouverture » politique, sociale , ces références d’un avenir moins souriant mais plus tonique, la réflexion polémique à venir, avoir vécu dans un monde de surface tout au plus relayé par les actes antisémites, Gaza et la trahison des médias, les agressions sur la voie publique, dans les écoles ou de jeunes adolescents s’en prennent à leurs maîtres, quels innocents sommes nous pour avoir ingéré une réalité du quotidien tout en croyant être à l’abri des vrais dangers. Toute une logique de récupération qui lentement se rapproche de nous et nous envahir. Ces problèmes furent énumérés dans un contexte élargi mais ô combien passionnant quoique inquiétant. La qualité des intervenants, un rythme soutenu, vouloir tout entendre, tout voir, tout écouter, tout comprendre, le challenge d’une communauté participative, curieuse, heureuse mais qui se défoulait d’un sentiment d’angoisse. Ils étaient tous là, députés, journalistes, ministres, politologues, historiens, magistrats, avocats, ambassadeurs, philosophes, psychanalystes, universitaires, écrivains, le grand Rabbin Haïm Korcia, Itzhak Herzog président de l’agence juive, Ron Lauder, président du Congrès Juif Mondial, des conférences à la hauteur des invités, des tables rondes, débats parfois houleux, des tenues talentueuses offerts par ceux qui le vivent ou l’ont vécu, le partage des connaissances, les a propos masquant les craintes, la thématique du CRIF ne pouvait donner meilleur signification à cette

convention, choisir son « atelier » un réel casse tête : nous avons été les bienheureux, je dirai les « élus » d’une journée mémorable, je surenchère à dessein pour que les regrets des lecteurs de ce texte soient les premiers à s’inscrire à la prochaine Convention. Il n’est pas question d’apeurer notre communauté, c’est le regard de demain qui compte, un avenir difficile à définir d’ou la question, serons nous la prochaine alya vers Israël ? Dans l’intime, n’avons-nous pas ce réflexe de la valise et du billet de retour vers Israël ? Un atavisme récurrent lié à nos gènes par une histoire aussi vieille que le monde est monde. Sentiment d’insécurité plus présent, les délits dans nos banlieues « par des déséquilibrés notoires » anonymement nommés tant la crainte de dépasser le statut de victimes à celui de bourreaux. Des questions qui s’imposent, la parole antisémite, le croisement des haines, voir les réseaux sociaux diffusant des idées prédatrices, l’enracinement sur le WEB du mal, l’appel aux crimes, donner libre cours à un discours totalement débridé que rien ne retient et qui n’est pas sanctionné à la hauteur du délit! Une haine, un sondage à glacer le sang, à la question, le maintien dans l’état des coutumes religieuses de l’Islam, justifient elles la violence ? Oui pour la plupart des sondés et de la défendre les armes à la main si il le faut ». Réponse à l’identique ! La menace à l’intérieur de notre démocratie « L’absolutisme religieux un fait qui s’implante en France et une tolérance acceptée à la violence ordinaire dans notre société civile déjà confrontée à elle-même par ses problèmes sociétaux.» C’est à l’état régalien à qui il revient de faire en sorte de maitriser les désordres qui fragmentent gravement notre société. Les défis de demain, on les répète à l’envie, ces idées toutes faites, ces phrases qui poussent à plus loin les options indécises » qu’allons nous faire, » On parle « d’une éventuelle modification de la loi de 1905 sur la laïcité afin de mieux organiser l’Islam de France « ? Le pouvoir pris dans le piège de la déconstruction de sa Constitution pour ne pas stigmatiser un Islam ceci « afin de régenter les religions comme un instrument de la paix sociale ». C’est la perplexité qui domine, il est vrai aussi de dire « que nous les juifs portons toutes les haines de la planète, un héritage que nous portons, que nos enfants porteront, une sanction divine ? Quoi, alors ! Fatalité, décrypter cette longue tradition antisémite, la comprendre, l’expliquer, on ne peut que la constater, est ce une question d’éducation ? La mémoire des peuples, des civilisations, de ces histoires païennes, de ces élucubrations funestes n’en finissent pas de louer l’antisémitisme comme une des sources du mal, croire à une rédemption universelle, à un pardon planétaire … Peut être faut il attendre le MESSIE , surtout prier pour qu’IL vienne… Bernard Korn Brzoza



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En 2017, 2,908 millions d’enfants âgés de 0 à 17 ans vivaient en Israël

Les enseignants israéliens sont-ils respectés par les élèves ? Quand on vit dans le pays, on remarque très vite que les Israéliens n’ont pas un grand respect de l’autorité, ce qui explique que par rapport aux enseignants de tous les autres pays les enseignants israéliens soient les moins respectés comme il ressort d’une étude de la Varkey Foundation de Londres dans le cadre de laquelle l’organisation a interrogé 1 000 citoyens de 35 pays pour établir son ‘global teacher status index 2018’. Pour les Israéliens interrogés, le statut d’enseignant se situe à peu près au niveau de celui de travailleur social alors que dans des pays comme la Russie ou en Asie l’enseignant a un statut proche de celui du médecin. La moitié des Israéliens ont précisé qu’ils n’encourageraient certainement ou probablement pas leurs enfants à devenir enseignants. Quant aux enseignants euxmêmes, ils se plaignent régulièrement du nombre trop élevé d’élèves par classe, de la médiocrité des salaires, des équipements insuffisants et du mauvais comportement des élèves. (israelentreleslignes.com) La Varkey Foundation, à l’origine la Varkey GEM Foundation, est une fondation caritative mondiale axée sur l’amélioration des normes d’éducation des enfants défavorisés. « Nous sommes la Fondation Varkey. Nous croyons en une éducation de qualité pour

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chaque enfant. C’est pourquoi, en collaboration avec nos partenaires, nous travaillons à renforcer la capacité et le statut des enseignants afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et d’améliorer les résultats. Notre vision est une éducation de qualité pour chaque enfant – en renforçant la capacité et le statut des enseignants du monde entier. Les enseignants sont importants. Chaque jour, dans les salles de classe du monde entier, les enseignants font des choses extraordinaires. Mais trop souvent, leur travail est méconnu et non récompensé. Les recherches menées par la Fondation Varkey en 2013 (Global Teacher Status Index) ont montré que peu de gens considèrent l’enseignement comme un emploi de haut niveau et peu pensent que les élèves respectent leurs enseignants. Relativement peu de parents disent qu’ils encourageraient leurs enfants à devenir enseignants. Nous savons également qu’il y a une pénurie d’enseignants à travers le monde – avec 69 millions d’enseignants supplémentaires nécessaires pour assurer l’éducation primaire et secondaire universelle d’ici 2030″.

En 2017, 2,908 millions d’enfants âgés de 0 à 17 ans vivaient en Israël, soit un tiers de la population du pays, selon le rapport du Bureau central des statistiques organisé à l’occasion de la Journée internationale de l’enfance et publié aujourd’hui (mardi). En 2017, en Israël, 72% des enfants étaient juifs, 25% étaient arabes et 3% étaient des chrétiens non arabes ou des personnes qui s’étaient déclarées sans religion. Quelque 31% de la société juive et 40% de la société arabe sont des enfants. En 2017, 183 648 enfants sont nés en Israël. Le taux de fécondité était de 3,11 enfants par femme en moyenne. Dans le secteur arabe, les taux de fécondité sont en baisse depuis 2000. En 2005, 47% de la société arabe était composée d’enfants, contre seulement 44% en 2010. Cela correspond au nombre moyen d’enfants par femme: en 2000, une femme arabe avait en moyenne 4 enfants, alors qu’en 2010, elle était tombée à 3,5 et en 2017 à 3,16. À Jérusalem, les enfants représentaient 39,4% de la population, à Haïfa, 23% et à Tel-Aviv, 21% seulement. Le pourcentage le plus élevé d’enfants au sein de la population par région a été enregistré en Judée-Samarie, où 48% des résidents juifs étaient des enfants, soit 199 000. Dans la région de Tel Aviv, cependant, les enfants ne représentaient que 27% des ha-

bitants. Dans les communautés urbaines, le pourcentage d’enfants est inférieur à celui des communautés rurales (33% et 37%). Modiin Illit est la ville orthodoxe avec le plus haut pourcentage d’enfants – 64% – Kiryat Yam ayant le plus bas – 21%. Mahane Yatir, au mont Hébron, est la localité juive rurale où le taux d’enfants est le plus élevé – 68%, tandis qu’Ahva, dans le conseil régional de Beer Tuvia, enregistre le taux le plus bas – 4% seulement. Dans les villes de plus de 100 000 habitants, le pourcentage d’enfants le plus élevé se situe à Beit Shemesh (52%), suivi de Bnei Brak (47%) et de Jérusalem (39%). Dans les autres grandes villes, le pourcentage est inférieur au taux national, 33,33%. Le pourcentage le plus faible enregistré à Tel-AvivJaffa et à Bat Yam était de 21%. Le nombre d’enfants par ménage (dans les ménages avec enfants de moins de 17 ans) est de 2,46 en moyenne. À Beit Shemesh, le nombre était le plus élevé du pays – 3,61, tandis qu’à Bnei Brak et à Jérusalem, les chiffres moyens étaient de 3,44 et de 3,01 respectivement. À Ramat Gan, la moyenne était de 1,89 enfant par ménage. Quelque 92% des enfants vivaient avec leurs deux parents et les 216 000 restants vivaient avec un seul parent, généralement la mère (88% des enfants). Source : Ynet


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Système éducatif en hébreu : 82% des filles ont un diplôme, contre 77% des garçons

Selon la police israélienne, 2 945 enfants de 14 ans et moins ont été blessés dans des accidents de voiture en 2017. 28 ont été tués, 217 ont été grièvement blessés et 2 700 ont été légèrement blessés. Cela représente une hausse de 6% par rapport à 2016. Au cours de l’année scolaire 2016-2017, 75,65% des élèves ayant passé des examens étaient éligibles à un certificat de fin d’études secondaires, contre 74,7% l’année précédente. Dans le système éducatif en hébreu, 79,5% des élèves étaient éligibles pour le certificat, contre 64% dans les écoles arabophones. Dans le système éducatif général supervisé en hébreu, 83,1% des élèves ont obtenu leur diplôme d’études secondaires, tandis que dans le système d’enseignement religieux, 83,7% des étudiants ont obtenu le leur. Dans le système éducatif supervisé orthodoxe, dans lequel de nombreuses écoles n’offrent pas de diplôme d’études secondaires, seuls 36% des élèves en ont obtenu un. Dans le système éducatif en hébreu, 82% des filles ont obtenu un diplôme, contre 77% des garçons. L’écart était plus grand dans le système éducatif arabophone: 74% des filles et 54% des garçons ont eu un diplôme. Les données montrent que les chances d’un enfant d’obtenir un diplôme d’études secondaires augmentent en fonction du niveau d’études de sa mère. En outre, il est évident que les adolescents sont plus susceptibles

d’abandonner leurs études entre la 7ème et la 12ème année: le taux d’abandon scolaire des garçons était de 3,5%, alors que celui des filles n’était que de 1,4%. Au cours de l’année scolaire 2015-2016, 9 924 adolescents âgés de 12 à 18 ans ont commis des crimes et ont été condamnés. 92% d’entre eux étaient des garçons, dont le taux de condamnation était 11 fois plus élevé que celui des filles. Les élèves des écoles professionnelles avaient 10,6 fois plus de chances d’être condamnés pour des crimes que les étudiants du système d’enseignement général, étaient 8,9 fois plus susceptibles que les étudiants de Yeshivot d’être condamnés et deux fois plus que les adolescents qui ne fréquentaient aucune école. Environ 80% des athlètes âgés de 7 à 17 ans étaient des garçons. Parmi eux, 74% pratiquaient des sports de groupe, le football, le basketball, le volleyball, la gymnastique et le tennis étant les plus courants. Selon les données, les ménages avec enfants gagnaient en moyenne 17 811 NIS, soit 1,3 fois plus que les ménages sans enfants (14 074 NIS). Les familles avec enfants ont dépensé 15 527 NIS par mois, soit 1,5 fois plus que les ménages sans enfants, qui ont dépensé 10 563 NIS par mois. Source : Ynet.

Un gazoduc va relier Israël à l’Europe par la Méditerranée

Le ministre israélien de l’Énergie Yuval Steinitz a annoncé qu’Israël exportera du gaz vers l’Égypte et la Jordanie et qu’un gazoduc relierait Israël à l’Europe par la Méditerranée.

Israël lancera des livraisons de gaz en Égypte et en Jordanie à partir de 2019, a fait savoir mercredi à Jérusalem Yuval Steinitz, ministre israélien des Infrastructures nationales, de l’énergie et de l’eau. «Selon un accord, Israël deviendra fournisseur de produits énergétiques pour deux États arabes à partir de 2019», a indiqué le ministre lors d’une conférence diplomatique qui s’est tenue dans la rédaction anglophone du journal The Jerusalem Post. Par ailleurs, le ministre a annoncé qu’Israël était en train de poser ce qui est appelé à devenir le plus long gazoduc au fond de la Méditerranée, qui devrait atteindre l’Eu-

rope. Sa longueur sera d’environ 2.000 km. «La capacité de ce pipeline de gaz sera assez modeste, seulement 12 milliards de m3 de gaz par an. Israël espère conquérir une petite partie du marché européen avec ses produits énergétiques», a déclaré M.Steinitz. Le ministre n’a pas précisé quel serait le prix du gaz israélien pour les consommateurs européens. Le gazoduc sous-marin reliera le champ gazier de Leviathan, sur le plateau continental israélien et le gisement Aphrodite, sur le plateau continental de Chypre, aux acheteurs potentiels de gaz en Europe: Grèce, Italie et Turquie. Le projet a été approuvé par le ministère italien de l’Énergie et les pays européens concernés. https://fr.sputniknews.com


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Le jeu en Israël est-il réglementé et illégal ?

A Vienne, les fantômes juifs du cinéma germanophone

Le Festival international du film de Vienne qui s’est tenu du 25 octobre au 8 novembre, a présenté un programme de douze films des années 1920 proposé par les Archives du film autrichien, intitulé « Mondes juifs dans le cinéma muet germanophone ».

phique judéo-germanique dans les années 1920 a été à la fois florissant et ténu mais il est intéressant de noter que seuls juifs de l’Est étaient représentés et que les juifs autochtones, quasiment absents de ces films, verront tous leurs efforts d’assimilation annihilés.

A cette époque, tandis que les pogroms, la révolution bolchevique et la première guerre mondiale provoquent un fort courant d’émigration des juifs de l’Est vers le monde occidental, le « juif » devient à cette époque dans le cinéma germanophone la figure de l’altérité par excellence.

La vision de ces films, aujourd’hui à Vienne, ne laisse pas indemne, surtout à un moment où la nouvelle coalition gouvernementale autrichienne, à travers sa politique et son discours à l’égard des réfugiés, ranime le fantôme de l’austro-fascisme. De même façon, les scènes de tuerie et d’incendie de synagogue inspirées à Dreyer par le pogrom de Kichinev (1903) ne peuvent que rappeler les images du massacre de Pittsburgh, EtatsUnis d’Amérique, révélées le 27 octobre.

Dans les films présentés, on ne trouve pas de grands moments de cinéma, en revanche, le choix des films permet de constater une réelle diversité de ­genres. Biopic politique, drame historique orientalisant à grand spectacle, mélodrame d’entre-deux mondes, fiction dystopique ou comédie viennoise contemporaine. Il révèle surtout l’ambiguïté qui marque le rapport aux juifs en ces années 1920. Si l’antisémitisme apparaît sans détour dans certains titres, la majorité d’entre eux, réalisés tant par des juifs que par des non-juifs et destinés à un large public, sont aimantés par la question de l’intégration. L’espace de la collaboration cinématogra-

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Sources : Le Monde

Un juge du tribunal de district de Tel Aviv s’est prononcé en faveur de la cyber-unité du bureau du procureur israélien et a ordonné de bloquer localement l’accès à trois sites de jeux d’argent proposant des services aux Israéliens: www.p2vbet.com, www.1xbet.com et www.totobet777.com. Le jeu en Israël est hautement réglementé et principalement illégal. Les seules formes de jeu autorisées sont les paris sportifs et la loterie, et les sociétés basées en Israël ne sont pas autorisées à gérer des opérations de jeux en ligne. Alors que proposer des jeux en ligne aux résidents du pays est illégal, Israël héberge de nombreuses entreprises relatives à ce domaine. 888 Holdings PLC, société cotée à Londres, fondée par des Israéliens, possède une filiale de développement et de marketing basée en Israël, et Playtech PLC, société également cotée à Londres, elle aussi créée par des Israéliens, dispose de filiales de marketing et d’assistance technique locales. Des sociétés non israéliennes telles que William Hill PLC et Ladbrokes Coral Group PLC ont également fait appel au talent humain israélien, toutes deux dotées de filiales de marketing à Tel Aviv. La décision de lundi était basée sur une loi adoptée en Israël en 2017 donnant aux tribunaux de district du pays le pouvoir de bloquer l’accès aux sites Web utilisés pour des crimes graves tels que la publication de contenu pédophile ou lié au terrorisme et la vente de drogue. Depuis que cela a été écrit dans les livres, la loi a été utilisée pour blo-

quer des dizaines de sites Web qui promouvaient des services de prostitution ou du contenu pédophile. La campagne est menée par la police israélienne. Les Cyber experts, exprimant leur scepticisme quant à l’efficacité du blocage technologique, ont opéré par le biais des fournisseurs de services Internet locaux inscrivant sur la liste noire les noms de domaine requis. « L’unité cyber devrait viser à trouver les exploitants des sites Web et à porter des accusations contre les auteurs d’actes criminels, et non à en bloquer l’accès », a déclaré l’avocat israélien Jonathan Klinger du mouvement israélien pour la défense des droits numériques à Calcalist. La politique actuelle du procureur général est une « pente glissante » antidémocratique, a-t-il ajouté. « Il est très facile d’apprendre à contourner le blocage », a déclaré le développeur Ran Bar-Zik lors d’une interview, selon Calcalist. Cela signifie que l’accent devrait être mis sur les actions en justice contre les auteurs. Les tentatives de blocage de sites Web nationaux sont donc une perte de temps et d’argent, a-t-il déclaré. La politique de l’unité cyber est de prendre des mesures à la fois contre les auteurs de crimes en ligne et les crimes eux-mêmes, lorsque les criminels ne peuvent pas être identifiés et inculpés, a déclaré Haim Wismonsky, directeur de l’unité, dans un communiqué. https://www.calcalistech.com/


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Daniel Levi : l’envie de vivre avant celle d’aimer…

C’est sur les réseaux sociaux, au cours du week-end, que sont nés les premiers appels à la prière, inquiétants. Entre deux demandes de tehilim pour Daniel Haïm bat Sarah, on apprenait que le chanteur était hospitalisé à Marseille et en réanimation… Comment va-t-il et que se passe-t-il pour l’exMoïse des dix Commandements ? Le point, à l’heure où nous bouclons… Elle a tenu à mettre les choses au point par ce message. Elle, c’est Sandrine, agent et compagne du chanteur Daniel Levi. Prudente, appelant à la raison et à la modération quant à ce qui tourne sur les réseaux sociaux, Sandrine Aboukrat a tenu à remercier tous ceux qui, sincèrement inquiets, priaient pour Daniel, les encourageant à continuer… Mais c’est parce que l’infernale machine à colporter de la rumeur s’est emballée, sur les réseaux sociaux, qu’elle a pris le temps et l’énergie de sortir du silence. « Colporter de fausses rumeurs et des messages très inquiétants ne peut lui faire du bien », souligne un proche qui a tenu à rester anonyme. Même au sein de sa propre famille, beaucoup de gens ont publié des messages affolés, alimentant l’idée que l’état de santé du chanteur était très dégradé… Rassurer le public. Et prier… « Ses enfants sont atterrés par tout ce qui se raconte, écrit, sur Facebook, Gilles Mordekhaï Bitan, bien connu des milieux orthodoxes de la communauté juive. Merci de ne pas diffuser de fausses informations

sur l’état de santé de Daniel Il n’a pas fait d’infarctus ni d’AVC et n’est pas dans le coma, souligne encore l’homme qui connaît bien le chanteur. Daniel a subi une opération et les suites opératoires sont très compliquées, explique-t-il, demandant, pour l’artiste, « des tefilot ». AVC, Infarctus, coma… Tous les diagnostics ont couru. Pour l’instant, l’équipe de production qui l’entoure dément, parlant d’intervention chirurgicale sans gravité et refuse d’en dire plus. L’artiste, lui, reste hospitalisé à la Timone, à Marseille. La sortie et la promotion de son nouvel album, prévues pour le 17 décembre, sont donc reportées sine die. La prière de tous ceux qui aiment sa voix, sa musique autant que sa disponibilité et sa générosité, en revanche n’a pas attendu que le diagnostic soit ferme pour se faire entendre : partout, dans les synagogues, les écoles, les centres pour handicapés ou malades qu’il avait tenu à visiter pour donner l’envie d’aimer, les voix montent vers Hachem. Avec une seule demande : qu’ils nous reviennent, sur scène, et en bonne santé…

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Sandra Sisley et Laetitia Mendes, héroïnes du gala annuel de Geneticancer L’épouse de l’acteur Tomer Sisley est une femme engagée, mais surtout courageuse. Première femme en France à à avoir subi préventivement une ablation des seins, dans le but d’éviter un cancer qui avait 80 % de chances de se développer, elle a créé, en 2016, Geneticancer afin d’informer et d’accompagner les patientes et leurs familles. L’association est présidée par l’actrice Laetitia Mendès, elle aussi touchée par la maladie. Le 17 novembre dernier, Geneticancer tenait son gala annuel, afin de collecter des fonds et de sensibiliser le public…

Sandra Sisley est productrice d’événementiel et créatrice de la célèbre suite cannoise Sandra & Co, qui fait figure de lieu incontournable, lors de chaque Festival du film. Elle est également l’épouse comblée de l’acteur Tomer Sisley. Autant dire qu’elle n’a pas de mal à faire venir toutes sortes de personnalités lorsqu’elle décide de se lancer dans l’organisation d’un bel événement. Pour Geneticancer, ce n’est cependant pas la jet-setteuse qui s’engage, mais bien la femme militante, qui veut éviter à de nombreuses femmes de développer cette terrible maladie qu’est le cancer du sein. Première femme en France à avoir subi une double ablation des seins afin d’éviter le développement d’un cancer, Sandra s’est investie dans l’association Geneticancer. Le 17 novembre au soir, elle donnait, en compagnie de son invitée phare, Eva Mendès, un grand dîner de gala afin de réunir des fonds et de médiatiser sa cause. C’est à l’école hôtelière Médéric, dans le XVIIe arrondissement de Paris que se sont réunies, lors de l’événement, plus de 150 personnes. Le tout Paris au rendez-vous pour lutter contre la maladie Pauline Lefèvre, ex-miss météo de Canal + et désormais comédienne, la chanteuse Jennifer Ayache (ex-leader de Superbus), ou encore Brahim Zaïbat et Lola Dewaere participaient, entre autres, à cet événement. La star américaine Laetitia Mendes a gratifié l’assistance d’un discours et expliqué pourquoi elle présidait Geneticancer. Sa fille a ému l’assistance en évoquant la maladie de sa maman… Une pléiade de célébrités a tenu à participer à cette fabuleuse soirée : Parmi elles, Hapsatou Sy, accompagnée de son mari Vincent Cerutti, les comédiennes Aïda Thouiri, Nadège Beausson-Diagne. Vers minuit, la troupe de Danse avec les Stars, dont Denitsa Ikonomova et Iris Mittenaere, s’est jointe à la réception. Notons que, durant le repas, ce sont Alban

Bartoli, ex-talent de The Voice, et la jeune Laurie Darmon, espoir de la variété française, qui ont fait découvrir au public leur talent. Laurie a interprété trois des titres de son prochain album. Bientôt dans les bacs ! Laurent Amar


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Coopération d’Israël avec Oman, Israël et Bahreïn vont établir des les Émirats, le Qatar, Bahreïn relations diplomatiques officielles

La récente visite de Benyamin Nétanyahou en Oman est le signe le plus tangible de leur rapprochement. Oman, les Émirats, le Qatar et prochainement Bahreïn. Dans Le Figaro : « Israël est depuis plusieurs semaines à la manœuvre dans les pays du Golfe pour progresser dans la voie étroite d’une normalisation de ses relations avec ses voisins sunnites qui, à l’exception de l’Égypte et de la Jordanie, persistent officiellement à refuser tout contact avec l’État hébreu. Tout a commencé fin octobre par la visite de Benyamin Nétanyahou à Mascate, capitale d’Oman, la première d’un dirigeant israélien depuis vingt-deux ans. Il était accompagné de son épouse, Sara, mais surtout de Yossi Cohen, le patron du Mossad. Le sultan Qabus Ibn Said traita royalement ses hôtes. À son retour, le chef du gouvernement israélien n’a pas tari d’éloges sur le souverain arabe. «Il a l’âme d’un artiste, il est exceptionnellement instruit et impressionnant. Nous avons découvert que nous lisions les mêmes livres», commenta Benyamin Nétanyahou. «Il est peut-être temps de traiter Israël comme n’importe quel autre « . COURIER INTERNATIONAL. Mascate a pris de court de nombreux observateurs. Pourtant, les pas vers une normalisation des relations se multiplient dans tous les pays du Golfe. La visite n’avait pas été annoncée, et elle n’a pas manqué de créer la surprise. Benyamin Netanyahou s’est rendu au Sultanat d’Oman, vendredi 26 octobre. Certes, ce n’est pas la première fois qu’un Premier ministre israélien se rend à Mascate, rappelle le quotidien israélien Haaretz : “Yitzhak Rabin avait été le premier en 1994. En 1996, son successeur, Shimon Peres, avait également rencontré le sultan. De même, le ministre omanais des Affaires étrangères s’était rendu en Israël en 1995, et en 2008, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, avait rencontré son homologue omanais.” Le tout, souligne Haaretz, alors que les deux pays n’ont officiellement pas de relations diplomatiques. En revanche, c’est peut-être la première fois que les médias omanais affichent à ce point la proximité du Sultanat avec Israël. “Il est juste de dire qu’Oman est le pays de la paix comme l’affirme Sa Majesté le sultan Qabous ben Saïd – que Dieu le protège et lui donne longue vie – et qu’il n’hésite jamais à parler à tous les acteurs, quels que soient leurs différends”, affirme l’éditorial du quotidien Oman. “Mascate est un canal essentiel pour avancer sur le chemin qui consiste à rapprocher [les pays malgré leurs différends] et pour résoudre les conflits par le dialogue”, surenchérit Al-Watan, autre grand titre omanais.

L’Oman est en effet connu pour avoir maintenu de bons contacts avec tous ses voisins, notamment avec l’Iran, ainsi qu’avec le Qatar, malgré le blocus imposé par l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn. C’est aussi le pays du Golfe qui est allé le plus loin dans le rapprochement avec Israël. Toutefois, ce rapprochement n’est plus l’exception dans la région. Ainsi, “la ministre israélienne de la Culture et du Sport, Miri Regev, est arrivée aux Émirats arabes unis pour assister aux compétitions de judo, auxquelles participe l’équipe nationale israélienne”, rapporte le site Middle East Monitor. De même, au Qatar, “l’hymne national israélien pourrait retentir”, explique le journal libanais L’Orient-le-Jour. “Car parmi les participants aux championnats du monde de gymnastique du 25 octobre au 3 novembre figure la délégation israélienne donnée favorite pour remporter l’or dans de nombreuses épreuves.” L’on sait par ailleurs que l’Arabie saoudite envoie de plus en plus de signaux d’un rapprochement avec Israël, notamment à travers la proximité entre Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman. Toutefois, ce rapprochement passe toujours mal dans une large partie de l’opinion publique. “Netanyahou tue à Gaza et sourit à Mascate”, écrit le site Arabi21 :

Israël et le royaume de Bahreïn sont actuellement en négociations afin d’établir des relations diplomatiques officielles entre les deux pays, a annoncé dimanche soir un responsable du gouvernement israélien. En juin dernier, une source officielle du royaume avait affirmé à i24NEWS que « Bahreïn ne considère pas Israël comme un ennemi », assurant que son pays deviendrait sans doute le premier Etat du Golfe à établir des liens diplomatiques officiels avec l’Etat hébreu.

s’étaient réunis en privé avant de se retrouver dans l’après-midi pour une conférence de presse conjointe. « Nous reprenons une coopération qui a été suspendue », a indiqué M. Netanyahou, lors de la conférence de presse, qui s’est déroulée dans les bureaux de M. Netanyahou. La coopération entre les deux pays allait porter notamment sur la lutte contre le terrorisme, « un objectif que nous avons en commun », a assuré M. Netanyahou, affirmant qu’ »Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël ».

Un tel rapprochement « ne viendra pas en contradiction avec les principes de Bahreïn », avait ajouté cette source. Plus tôt ce dimanche, lors d’une conférence de presse commune avec le président tchadien Idriss Déby, en voyage officiel en Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a évoqué les changements dans le monde arabe, rappelant sa visite récente à Oman et annonçant « qu’il y aura très bientôt d’autres visites dans des pays arabes ».

Cette rencontre s’inscrit dans le contexte des multiples efforts diplomatiques menés par Benyamin Netanyahou au cours des dernières années afin d’établir ou de rétablir des relations avec plusieurs pays africains. Le président tchadien a précisé que « la perspective de reprise des relations diplomatiques n’occulte pas le problème palestinien ». « Le Tchad est profondément attaché au processus de paix entre Israël et la Palestine », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre et le président du Tchad

Source : i24 News (Copyrights)


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Salon Jour J : une quatorzième édition pleine de soleil ! Froid coupant, manifestations, gilets jaunes : rien n’aura eu raison des milliers de visiteurs du Salon Jour J ! Bien décidés à tout braver pour venir à la rencontre des meilleurs prestataires de la réception juive, ce sont près de 4000 personnes qui ont fait le déplacement aux docks Eiffel, à Aubervilliers, en ce dimanche de novembre pour préparer leurs prochaines festivités. Un très joli moment, couronné de succès…

Prison pour un Israélien pour des « canulars » liés à des attentats à la bombe

Un tribunal de Tel-Aviv a condamné jeudi un jeune homme israélo-américain de 19 ans à 10 ans de prison pour avoir semé le chaos et la terreur par de fausses menaces à la bombe contre des centaines d’institutions, dont des écoles, des hôpitaux, des centres commerciaux, des postes de police et des centres juifs aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Pendant des mois, selon les procureurs, l’adolescent, qui n’a pas été identifié publiquement, a menacé les aéroports et les compagnies aériennes commerciales, ce qui a incité les autorités à faire décoller des avions de chasse pour escorter les avions obligés de faire des atterrissages d’urgence. Les actions de l’accusé ont provoqué la panique et provoqué des évacuations massives forcées, et l’attention qu’il a accordée aux institutions juives a alimenté les craintes d’une montée de l’antisémitisme. Utilisant un logiciel sophistiqué pour camoufler sa voix et dissimuler sa position, il a offert ses services à d’autres personnes sur le réseau noir et a échangé de la drogue, des guides de fabrication de bombes et de la

pornographie enfantine.

Après des mois d’enquête menée par la cyberunité de la police israélienne, en coopération avec le Federal Bureau of Investigation et d’autres services de police et de sécurité étrangers, l’appartement, situé dans un quartier chic, a été perquisitionné en mars 2017 et des policiers ont arrêté l’adolescent. Depuis que l’accusé a refusé de révéler les codes pour accéder à son portefeuille Bitcoin, la plupart de ses gains n’ont pas été récupérés. Seulement quelques milliers de dollars ont été trouvés en liquide, selon les autorités israéliennes. Après l’annonce de la sentence à Tel-Aviv jeudi, la mère de l’adolescente a dit : « C’est la chose la plus cruelle au monde. Je suis vraiment désolé, mais j’ai honte que le pays agisse ainsi. » Elle a ajouté que son fils avait besoin d’un traitement et d’une réhabilitation et que « sa place n’est pas en prison ». Source : New York Times

Fatiguée mais heureuse. « Comme chaque année, nous sommes émus et contents, précise, l’œil humide, Katy Sayada. La directrice de publication du magazine Jour J et créatrice du salon éponyme donne sans compter, en temps, travail et investissement, pour faire de ce grand rendez-vous annuel, un succès retentissant. « Ce qui nous touche, c’est de voir que notre salon est devenu une référence, pour les familles qui ont un événement à fêter. Elles ne manquent jamais de venir. Certaines par curiosité, d’autres avec un but précis. Mais l’engouement est le même… » Et venir, c’était la bonne idée, car, tendance et démographique obligent, la fête, aujourd’hui, se fait souvent en Israël « On a vu beaucoup de familles venir tous ensemble, souligne Sigalit Seksik-Sitbon qui fait partie de l’équipe organisatrice depuis les tous débuts. Un jeune couple et belle-maman, souvent. C’est un rendez-vous à la fois, ludique, familial et pratique ! » Pratique car nombre de familles sont reparties avec des devis signés et des offres commerciales spéciales salon attractives.

« Un vrai gain de temps et d’argent » « Nous nous marions en juillet à Netanya, témoignent Sarah et Yaniv, à l’issue de leur visite. Même si nous avons de la famille sur place, il n’est pas toujours possible de leur demander d’organiser notre réception à notre place. Ici, nous avons rencontré tous les prestataires israéliens dont nous avions besoin, notre fête est pratiquement bouclée ! Si l’on prend en compte le coût des aller-retours pour faire ces réservations, l’économie est substantielle ! » Que l’on fasse la fête en France ou en Israël, la visite du salon Jour J était aussi une formidable occasion de découvrir les nouvelles attractions et tendances en matière de réception : « le bar actif et son barman acrobate m’a fait forte impression », glisse un visiteur. De même que les voitures de cortège ou les robes du défilé, somptueuses… « Je viens chaque année, conclut une jeune retraitée, le sourire plein de malice. L’ambiance est chaleureuse, les exposants sympathiques et ça m’emplit la tête de soleil ! » Rendez-vous, chère madame, pour la 15ème édition…


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Shopping Hanouka !

Entre deux beignets, la semaine prochaine, on gâtera les petits, car telle est la coutume à Hanouka ! Quoi mettre, sous les lumières de la Hanoukia, pour faire plaisir immanquablement à nos dodus cette année ? Quelle est LA valeur sûre de la cour d’école ? Israël Actualités a œuvré pour vous préparer une petite sélection… Le Quilling, kesako ? Attention chers parents, il y a du niveau ! Le nouvel DIY à la mode, c’est le quilling ! Fini la broderie, le sable magique ou les feutres qui soufflent de la couleur partout, le nouvel accessoire qui va permettre à vos enfants de vous obliger à vous asseoir sur une chaise avec eux pour les aider, c’est le Quilling ! Parfait pour occuper les longues soirées d’hiver, le jeu, si l’on maîtrise la technique a l’intérêt de produire, avec une relative facilité et juste du papier, de jolies œuvres d’art ! A votre tour d’essayer… L’art du Quilling, Clementoni, 19,90€ Licorne douce et dodue Des plages de Tel-Aviv aux chambres d’enfant du monde entier, la licorne, animal magique et féérique a envahi le monde. Déclinée en peluche douce et interactive, elle convertira les bouts de chou au charme des mythes et légendes et gèrent, parfaitement les câlins post gros-chagrins. Un must have pour les bébés ! Ma douce licorne, 23,90€ Clementoni

Toupies de compétition ! Le jouet de Hanouka par excellence, c’est… La toupie, bien sûr ! Et avec celle de Beyblade, on ne rigole pas. Entre robot et super-héros, le monstre tournoyant inventé par Beyblade est la rolls de la toupie ! De quoi faire super peur aux vilains tourmenteurs du peuple juif ! Beyblade Burst Evolution, prix selon coffret Avengers à la rescousse ! Hanouka est une fête magique qui célèbre le miracle de la lumière dans le Temple. Et les miracles, eux, ça les connaît ! Iron Man, Thor ou Black Widow ? Quel que soit votre super-héros préféré, il n’y aura, cette année pas de jaloux avec les 11 figurines Marvel à collectionner ! Marvel, coffret 11 figurines, 59,99 €


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Black Fraiday, samedi jaune En constatant l’intransigeance de l’exécutif face au mouvement « NUIT DEBOUT » et l’adoption de la loi du mariage pour tous, on est tenté de dire TOUT ÇA POUR ÇA? Quand on voit la position ferme face aux conducteurs de trains, au mouvement des personnels hospitaliers, des pilotes de ligne, on pouvait se demander si l’action des GILETS JAINES pouvait servir à autre chose, que de gêner la population? En y regardant de près, on se rend vite comte que les différentes actions évoquées n’ont rien à voir avec ce grand mouvement protestataire. D’abord, toutes les précédentes manifestations ont été lancées et encadrées par les syndicats, appuyées par les partis politiques. Or, l’inflexibilité du gouvernement nous a fait prédire que ça ne pouvait pas durer. Que tôt ou tard, le peuple allait inévitablement descendre dans la rue. Voilà que chacun réalise que les partis politiques, les syndicats et même les ténors, comprenez les professionnels des mouvements sociaux n’y sont pour rien. Il aura suffit de quelques messages bien ciblés, sur les réseaux sociaux, sans leaders, pour mobiliser un pays.

Le musée Anne Frank d’Amsterdam rénové pour la « nouvelle génération »

Le musée Anne Frank d’Amsterdam a été rénové. L’objectif de ces travaux est de l’’adapter à la « nouvelle génération » qui visite en masse la maison où la jeune fille s’est cachée des nazis et où elle a écrit son fameux journal intime au retentissement mondial.

Un guide audio apportant un plus large contexte historique et des expositions sur la lente progression du sentiment de haine envers les juifs à partir de 1933, année où la famille Frank décida de fuir l’Allemagne et déménaga à Amsterdam, font partie des nouveautés.

« Chaque année, 1,2 million de personnes visitent la Maison Anne Frank et la moitié d’entre elles ont moins de 30 ans. Nous avons donc un public très jeune », souligne le directeur général du musée, Ronald Leopold. « L’intérêt pour la guerre et l’histoire d’Anne Frank est plutôt croissant que décroissant, mais les connaissances sur le sujet diminuent. Nous devons fournir plus de contexte et de fond à l’histoire d’Anne », continue-t-il.

Anne Frank, née en Allemagne le 12 juin 1929 et morte en février 1945à Bergen-Belsen, est une adolescente allemande, connue pour avoir écrit un journal intime. Celui-ci est rapporté dans le livre Le Journal d’Anne Frank, écrit pendant les deux années où elle se cachait dans un appartement secret avec sa famille à Amsterdam, aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, afin d’éviter la Shoah. Elle et sa famille ont été arrêtés le 4 août 1944 et ils furent déportés vers les camps de concentration où elle est morte à Bergen Belsen

Le musée donne l’opportunité de visiter les pièces exiguës, accessibles par une porte dissimulée derrière une fausse bibliothèque, où l’adolescente vivait avec son père Otto, sa mère Edith, sa soeur Margot et quatre autres personnes. Afin d’encourager la nouvelle génération à visiter la Maison Anne Frank », le bâtiment dispose aussi d’une nouvelle entrée « pour mettre fin aux longues files d’attente ».

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Sources : Culture box

Et même si le mouvement s’essouffle, et même si le Premier Ministre est envoyé en premier ligne, nous dire qu’il garde le cap, imitant le « droit dans mes bottes » de son maître Juppé, voilà le Président qui prend le relais, prouvant que le pouvoir suprême n’existe pas. En annonçant des sanctions, quant au lieu de la manifestation, puis face au nombre, on

J’aurais mis tant d’années A comprendre la vie Et au moins deux fois plus À devenir un homme Je me demande encore Ce dont j’avais envie Maintenant que mon sort Est lié à l’automne.

accepte, c’est un camouflet qui est infligé au pouvoir en place. Et ce « BLACK FRIDAY » qui veut imiter l’Amérique, revêt dans sa traduction un résumé de la situation actuelle. VENDREDI NOIR!!! Si pour les USA, c’est le jour des bonnes affaires, ici, le matraquage de messages publicitaires, révèle le désespoir des industriels et des commerçants, mais dévoile cette envie latente des consommateurs qui bavent devant les offres alléchantes, sans pouvoir satisfaire leurs envies, faite de moyens. Les conséquences de ce mouvement des gilets jaunes font que les Le Pen, Mélenchon et autres leaders qui ne trouvaient pas l’angle de pénétration pour se refaire une santé. Nicolas Hulot qu’on disait épuisé lors de sa démission, sort de son placard et vient en direct justifier son échec. Ça ne l’empêche pas de mettre en parallèle les fins de mois et la fin du monde. L’APOCALYPSE! Ça fait toujours beaucoup d’effet. Bien sûr! Hulot n’y est pour rien! Il en parle, c’est tout! Il sème! Et tous ces gens qui prétendent vouloir le bien de leurs congénéres, sont ils aveugles et sourds? En augmentant son salaire et celui de ses ministres, en allouant un salaire à la première dame, Macron fait-il un pied de nez au peuple? Après le BLACK FRIDAY, on pourrait vivre un YELLOW SATURDAY. Avec son lot de gène et de casse! René SEROR

Illuminations

Le ciel est pur et bleu Le soleil pas trop chaud, Les lumières de HANOUKA Éclairent, tout feu, tout flamme, La fenêtre et la mer Transportant mon âme, Offrant ces lumières d’or En somptueux cadeaux.

Quand les regrets un jour Remplaceront mes rêves. Qu’à l’instant mutin Je deviendrai troubadour Sur cette page d’oubli Voguant, aveugle et sourd Vers ce pays lointain Cherchant une autre grève

Et je vais lentement Consommer l’espace De mon pas alourdi, Et vite fatigué, Les rêves sont mes amis, Ma chance, l’éternité, Le cœur plein d’amour Et de sérénités.

Jamais je n’oublierai Les instants de bonheur Ces veilleuses qui éclairaient La maison, à la bonne heure. Enfants, nous savions, La douceur aristocrate De m’am, qui faisait abstraction De son confort, pour Shabbat.

Offrant à la vie, Des rimes poétiques, Des éclats de joie Un bouquet de rien, En ce monde fou, Mon combat pathétique, Que l’homme ne soit jamais, L’ennemi du bien.

Décembre est déjà là,

René SEROR


À LA UNE

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Laïcité : ne pas rater la réforme !

Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot

Paris rend hommage à Mike Brandt A l’initiative du conseiller de Paris, Pierre Auriacombe, le conseil du XVIe arrondissement a adopté un vœu donnant le nom du chanteur à la place située à l’intersection des rues Dufrenoy, Benjamin Godard et Spontini et de l’avenue Victor-Hugo. Le chanteur avait vécu plusieurs années avenue Victor-Hugo, avant de se jeter, le 25 avril 1975, du sixième étage d’un immeuble de la rue Erlanger.

Les déclarations nauséabondes du président iranien Le président Hassan Rouhani – souvent qualifié de modéré par les médias occidentaux a qualifié Israël de «tumeur cancéreuse dans la région» et de «faux pays mis en place par les occidentaux» lors d’une conférence annuelle sur l’unité islamique à Téhéran. Benjamin Netanyahou a condamné vivement ces propos rappelant «pourquoi les nations du monde doivent s’associer aux sanctions. contre le régime terroriste iranien qui les menace».

Après des annonces répétées, le gouvernement vient enfin d’ouvrir des consultations avec les représentants des religions pour présenter ses axes de réforme de la loi du 9 décembre 1905, concernant la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Si l’objectif affiché par le gouvernement depuis plusieurs mois est de contrer la montée du radicalisme musulman en France, les réformes concerneront bien sûr toutes les religions et ouvrent la voie à une révision de la loi sur la Laïcité. Des informations relayées par la presse, il apparait que la réforme concernerait principalement les associations cultuelles dites de 1905. Elles sont au nombre de 4.000 en France, dont la grande majorité sont protestantes, quelques centaines sont juives dont le Consistoire, d’autres catholiques et orthodoxes, très peu sont musulmanes. La réforme viserait à faire entrer dans le statut de 1905 toutes les associations ayant une activité cultuelle, à renforcer les ressources propres des associations cultuelles – par exemple en les autorisant à tirer des revenus de la location d’immeubles – et à mieux contrôler les flux financiers notamment ceux venant de l’étranger dont le montant serait limité. Le gouvernement envisagerait également de délivrer un label, garantissant la «qualité cultuelle de l’association». Mais d’autres sujets portant essentiels à l’exercice du culte – notamment juif – semblent échapper au champ de la réforme, comme l’interdiction des carrés confessionnels dans les cimetières municipaux, l’im-

possibilité de créer des cimetières privés, les menaces qui planent sur l’organisation de l’abattage rituel, les difficultés pour les étudiants de respecter le Chabbat ou l’obligation de passer des examens pendant les fêtes religieuses dans certaines universités ou classes préparatoires. Et cette liste n’est hélas pas exhaustive. Nous devons saisir cette occasion de réforme de la loi de 1905 pour glisser le pied dans la porte de la réforme et tenter de l’ouvrir plus largement pour améliorer les conditions d’exercice du culte dans notre pays et d’offrir à nos coreligionnaires une vraie alternative à l’Alyah. Jack-Yves Bohbot

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Plainte contre Airbnb en Israël Une habitante de Kida, Maanit Rabinovich, porte plainte pour «rupture de contrat» contre la plate-forme de location et de réservation qui cesse de référencer des locations dans les villes israéliennes de Judée et Samarie, au motif que la Cisjordanie est occupée par l’armée israélienne. Elle dénonce des agissements «discriminatoires» à l’encontre d’Israël, arguant que «des centaines de lieux dans le monde sont contestés et que, pourtant, Airbnb continue d’y pro-

poser des locations».

Un projet d’attentat de grande ampleur déjoué en Israël Le Shin Beth - Service de sécurité intérieure israélien – a annoncé jeudi avoir déjoué un projet organisé par le Hamas à Gaza visant à établir une infrastructure terroriste en Cisjordanie afin de mener des attentats de grande ampleur en Israël. Ce projet aurait été dirigé par le Haut commandement du Hamas et avait pour cibles des lieux particulièrement fréquentés en Israël, comme des centres commerciaux, ou des restaurants. Bollywood s’invite à Jérusalem L’industrie cinématographique indienne (Bollywood) va produire un film qui sera tourné à Jérusalem. Le gouvernement israélien apportera une aide d’un million de shekels, au motif que ce film qui montrera les paysages de Jérusalem, renforcera l’attractivité touristique de la capitale israélienne. Dix ans de prison pour 2000 fausses alertes à la bombe Un habitant d’Ashkelon, ayant la double nationalité israélienne et américaine, a été condamné à dix ans de prison par un tribunal israélien. Il avait lancé près de deux mille fausses alertes visant des écoles, des hôpitaux, des centres commerciaux ou des avions, et notamment plusieurs lieux communautaires juifs aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Stefan Zweig : De la négation de la judéité à la prise de conscience La chaîne Arte diffuse ces jours-ci en replay le film « Stefan Zweig, adieu l’Europe », de Maria Schrader (All., 2016) et c’est une bonne occasion de se repancher sur la vie de Stefan Zweig, écrivain connu, lu et révéré dans le monde entier entre les 2 guerres. Parfait représentant des familles juives viennoises intégrées, il ne fréquentait pas la synagogue et n’aimait pas s’entendre rappeler qu’il était juif. Il s’intéressait à la musique et à la psychanalyse. Polyglotte et excellent francophone, il a entretenu une forte relation avec Romain Rolland. Il a longtemps voulait au-dessus de la mêlée », mais la montée du nazisme l’a amené à s’exiler à Londres en 1934. Puis, Zweig et son épouse gagnent New York puis l’Amérique du Sud, où ils s’installent au Brésil. Ils y mettront fin à leurs jours le 22 février 1942. Avant d’avaler du véronal, Zweig laissera un mot : « Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l’aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux. »

Si Stefan Zweig s’est longtemps tenu éloigné de sa religion et il a même écrit : « Ma mère et mon père étaient juifs par le hasard de leur naissance ». Il a cependant été publié au début de sa carrière par Theodor Herzl, mais il ne sera pas attiré par le sionisme et ce n’est que dans les années 20 qu’il s’interroge sur son identité juive. Sa culture se limitait à une connaissance restreinte de la Bible. Pourtant les thèmes juifs se multiplient dans ses histoires et son identification aux parias et aux victimes innocentes apparait dans « La Destruction d’un cœur » et « La Guérison par l’esprit ». Après sa mort et celle de sa femme, deux rabbins les ont accompagnés pour leur entrée dans la «maison d’éternité», avec le kaddish, l’ultime prière. Dans son livre testament, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, Zweig se fait chroniqueur de l’«âge d’or» de l’Europe et l’échec d’une civilisation.


SÉCURITÉ

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Le Sommet du G20 en Argentine, En Israël, la popularité des généraux ne s’est jamais démentie. Benny sécurisé avec des technologies Gantz, 59 ans israéliennes

L’Argentine intensifie ses préparatifs en vue du prochain sommet du G20, qui se tiendra à Buenos Aires le 30 novembre prochain. L’Argentine a investi des centaines de millions de dollars pour assurer la sécurité de cet événement, notamment en achetant des technologies israéliennes de pointe. Fondé en 1999, le G20 a pour objectif de définir la politique à suivre pour assurer la sta-

bilité financière internationale. Selon des informations parues dans les médias argentins, Buenos Aires aurait acheté à Israël quatre navires de patrouille avancés de la classe Shaldag pour un montant de 80 millions de dollars et aurait dépensé 5,5 millions de dollars supplémentaires en logiciels de cyberdéfense, ainsi que 2,75 millions de dollars pour un système radar capable de neutraliser des drones.

Une soirée estivale sur le port de Jaffa. Un grand type aux airs patriciens cerné par un entourage aux aguets longe lentement le quai, feignant l’indifférence aux fêtards attablés aux terrasses. «Tiens, v’là le futur Premier ministre», lance-t-on. L’homme en question est Benny Gantz, 59 ans, ex-chef d’état-major de Tsahal, chef de guerre à Gaza en 2012 et 2014, celui qui a pris Gilad Shalit dans ses bras à sa libération. Un article de Libération : « A l’époque, la remarque penche plutôt du côté ironique. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, semble alors indéboulonnable et l’irruption de Gantz dans l’arène politique, perçue comme providentielle par une gauche israélienne sans boussole, a été annoncée tant de fois sans jamais se confirmer qu’elle tient autant du comique de répétition que de l’espoir spectral. Et pourtant. La semaine dernière, alors que Nétanyahou payait dans les sondages le cessez-le-feu à Gaza et que ses rivaux d’extrême droite songeaient à faire imploser sa coalition, les instituts ont à nouveau «testé» Gantz, en l’imaginant à la tête d’un bloc de centre-gauche. Ce parti hypothétique talonnerait le Likoud de Nétanyahou. Presque aussi bien qu’en 2015, où, déjà, des études le présentaient en tombeur de «Bibi». «Anémones» Signe que la menace est prise au sérieux, la ministre de la Culture, Miri Regev, souvent décrite comme le pitbull de Nétanyahou, a lâché lundi une petite perfidie visant Gantz. En août 2014, lors d’un court arrêt des combats pendant l’opération Bordure protectrice, le général avait divagué prématurément sur ce «Sud rouge» où, bientôt, «les anémones et la stabilité» reviendraient. Quarante-huit heures plus tard, un enfant israélien de quatre ans était tué par une roquette. Et Regev de résumer : «La touche finale de son mandat fut de nous dire d’aller cueillir les anémones, et puis le petit Daniel Tragerman a été tué.» Fausse causalité ignoble,

mais qui s’attaque au seul argument de vente de Gantz : ses états de services. Pour le reste, l’homme n’a ni parti, ni programme, ni même d’idéologie définie. Tout juste sait-on qu’il «considère très sérieusement» un avenir parlementaire. Courtisé par les stratégistes travaillistes, élevé au rang d’icône par les magazines qui l’affichent en couverture tel un Clint Eastwood attendant sous le porche de son ranch qu’on l’appelle à nouveau pour zigouiller les méchants, Gantz reste une énigme, une bulle spéculative. Et la preuve que la gauche israélienne n’en a pas finie avec son complexe originel, son syndrome Moshe Dayan : la conviction que pour être crédible et rassembleuse, elle doit être menée par un militaire. «Téflon» «Pour qu’un leader de gauche soit « téflon », imperméable aux accusations de sentimentalisme envers les Palestiniens, il faut qu’il ait tué, qu’il ait fait la guerre», explique le politologue Denis Charbit, maître de conférences à l’Université ouverte de Tel-Aviv. héorème implacable : le prix Nobel de la paix Yitzhak Rabin était aussi l’ancien général qui voulait «briser les os» des révoltés de la première intifada. Ehud Barak, ex-chef d’état-major comme Gantz, compensait son allure bonhomme par sa réputation de plus redoutable tueur des forces spéciales… «En ce sens, Gantz est un peu le dernier espoir de ceux qui rêvent encore du grand leader ashkénaze aux yeux clairs, poursuit Charbit. Celui qui n’est pas clivant comme Nétanyahou, qui est rationnel, avec la croyance que les armes sont au-dessus des idéologies…» En Israël, la popularité des généraux ne s’est jamais démentie. Les législateurs (plus par calcul tactique que par intérêt démocratique) ont tenté de la circonscrire en imposant une période dite de «refroidissement», portée à trois ans en 2007, et qui interdit l’entrée en politique d’un haut gradé immédiatement après la fin de son service. Revenu à la vie civile depuis 2015, il semblerait que l’option Gantz soit encore tiède ».


SÉCURITÉ

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Les Unités de Tsahal participent à un très grand exercice militaire

Les unités de commando israéliennes participent actuellement à un exercice militaire de grande envergure à travers le pays, en collaboration avec plusieurs unités spéciales, a annoncé samedi soir un communiqué de l’armée.

auxquels participent tous les commandants et soldats de la brigade Commando, et les nouvelles mesures opérationnelles de l’armée israélienne répondent à toutes les menaces », a affirmé le colonel, Kobi Heller, commandant de la brigade Commando.

L’exercice s’étend sur une période de dix jours simulant différents scénarios face aux groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah, après de récentes tensions avec la bande de Gaza.

« Ces exercices prouvent que la brigade est désormais prête à faire face à tous les scénarios et à affronter nos ennemis », a-t-il ajouté.

La coopération a également été étendue à l’armée de l’air. Le but de cette opération est d’optimiser la préparation et les compétences de la brigade Commando, renforcer les capacités de l’armée israélienne en matière d’intervention d’urgence et de combat.

En août dernier, plusieurs unités de l’armée dont la brigade d’infanterie Golani avaient pris part à des exercices militaires effectués dans le nord du pays. « Nos unités ont fait d’incroyables progrès. Si vous regardez dans un périmètre de 150 km autour de nous, vous ne trouverez pas d’armée aussi forte que la nôtre », avait déclaré Gadi Eizenkot.

Cette semaine, le chef d’Etat-major Gadi Eisenkot a rendu visite à la brigade et s’est entretenu avec les commandants et les soldats au sujet du progrès significatif qu’elle a réalisé depuis sa création il y a trois ans.

Les exercices ont lieu exactement 12 ans après la seconde guerre du Liban qui a opposé Israël au Hezbollah en 2006, dans laquelle 165 Israéliens et 1.200 Libanais ont perdu la vie.

« Nous menons des exercices importants

Source : i24 News (Copyrights)

NSO (Israël), connue pour son logiciel espion Pegasus

Une société israélienne de cyber-sécurité aurait négocié un accord de plusieurs millions de dollars pour fournir à l’Arabie saoudite une technologie qui permettra au Royaume de pirater des téléphones portables et d’écouter les conversations des personnes utilisant leur appareil mobile, a rapporté dimanche Haaretz.

Les représentants du groupe NSO technologies – une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus basée à Herzliya – a tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel Pegasus 3. Suite aux diverses réunions en Europe, les Saoudiens ont tenté d’organiser une réunion à Riyad – par l’intermédiaire de Chypre – avec un homme d’affaires israélien qui commercialise des technologies liées à la défense et qui a participé aux négociations avec NSO à Vienne. Après que le ministère israélien de la Défense – qui supervise la vente des technologies de sécurité du pays à l’étranger – a refusé d’approuver le voyage, l’homme d’affaires en question aurait accompagné le fondateur de NSO, Shalev Hulio, pendant trois jours de réunions dans un pays du Golfe en juin 2017 au cours de laquelle les termes d’un accord ont été finalisés. Selon Haaretz, il n’a pas été précisé si l’accord a été conclu ou non. Les négociations sont toutefois intervenues alors que Ryad exerce une sévère répression sur les dissidents depuis la prise de pouvoir

du prince héritier Mohammed bin Salman en juin 2017. Au début du mois, le lanceur d’alerte américain Edward Snowden a mis en garde les Israéliens contre les excès d’un gouvernement intrusif et des entreprises privées de surveillance, lors d’une vidéo-conférence. Edward Snowden a également parlé du groupe NSO qui, selon des experts indépendants, a servi à des pays où la situation des droits de l’Homme est jugée mauvaise.

En septembre dernier, un groupe de recherche de l’Université de Toronto a par ailleurs déclaré qu’au moins 36 gouvernements utilisaient les services du groupe NSO. Des infections issues du logiciel Pegasus ont été découvertes au Canada, en Grande-Bretagne, en France et au Maroc, en plus de la Turquie, du Liban, de l’Egypte, du Qatar et de Bahreïn, a indiqué Citizen Lab. En outre, les Émirats arabes unis avaient utilisé en août le logiciel NSO pour suivre 159 membres de la famille royale qatarie. Le groupe NSO avait pour sa part signalé « développer des produits concédés sous licence uniquement à des agences gouvernementales légitimes, dans le seul but d’enquêter sur les crimes et le terrorisme et de les prévenir ». « Le produit ne fonctionnera pas en dehors des pays approuvés », avait indiqué la société dans un communiqué. Source : i24 News (Copyrights)

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FRANCE

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Les Français, nouveaux atouts du marché israélien ? Dans quels domaines professionnels trouve-t-on aujourd’hui majoritairement les Français qui ont fait leur Alya en Israël? Alors que l’emploi représente l’une des principales difficultés à laquelle se heurtent les nouveaux immigrants, de nombreux Français ont littéralement changé de carrière et de vie, expérimentant un « retour à la case départ » en acceptant de s’ouvrir aux nouvelles perspectives que peut offrir Israël, leur terre promise, pleine d’espoirs.

En France, Benjamin Griveaux confond Maurras et Marc Bloch

Selon les chiffres du Consulat, plus de 150.000 Français résideraient actuellement en Israël. Pour certains d’entre eux, l’arrivée en Terre sainte est synonyme de nouvelle aventure, y compris professionnelle. Ils renoncent à la carrière qu’ils avaient en France pour donner naissance à des projets qu’ils n’avaient pas pu réaliser et qui prennent ici tout leur sens. C’est le cas de Danielle, qui habite à Netanya depuis 6 ans et pour qui la reconversion professionnelle s’est avérée indissociable de l’Alya. « J’ai toujours travaillé en tant que superviseur de magasins de vêtements mais ici au niveau du travail c’est très difficile, »confie Danielle à I24NEWS. « Il y a quelques mois, j’ai donc décidé de me reconvertir et j’ai choisi toiletteuse pour chiens car c’est ce qui me plait; j’ai commencé une formation qui coûte très cher mais je n’ai pas le choix, je me vois mal travailler encore des années pour 30 shekels de l’heure », a-t-elle poursuivi.

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et diplômé de Science Po, a récemment confondu Charles Maurras et Marc Bloch en évoquant la notion de « pays réel ».” Pourtant il est difficile de confondre Maurras, essayiste et homme politique réactionnaire qui compta parmi les piliers de L’Action française, et Bloch, historien fondateur avec Lucien Febvre de l’Ecole des Annales, et qui, résistant durant la Seconde Guerre mondiale, sera assassiné par la Gestapo le 16 juin 1944. Bloch n’a évidemment jamais parlé du “pays réel” pour la bonne raison que cette expression porte en elle un paradigme bien précis : l’idée d’une dénonciation des élites et les “quatre Etats confédérés” qui rassemblaient, selon lui, les juifs, les protestants, les franc-maçons et “les métèques”, c’est-àdire les étrangers Maurras a théorisé ce qui servira au fond de substrat idéologique à l’expression, toujours active aujourd’hui, de “lobby juif et franc-maçon”.

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En revanche, Marc Bloch, mobilisé durant la Première Guerre mondiale, exclu de la fonction publique en 1940 parce qu’il est juif, s’engagera dans la résistance dans un groupe proche de Jean Moulin. Au même moment, Maurras, décoré de la Francisque, sera souvent décrit en éminence grise et occulte du Maréchal Pétain même si l’un est monarchiste, l’autre républicain. En milieu de journée, le porte-parole a rectifié le tir en personne via Twitter, plaidant la bourde pure et simple. «Pas réveillé ce matin, je ne comprends pas comment j’ai pu commettre une telle erreur. Mais j’invite chacun (et moi le premier !) à relire « L’étrange défaite » de Marc Bloch. Ses leçons restent malheureusement très actuelles», écrit Griveaux pour qui, «l’erreur est humaine». Frappé d’indignité nationale après la Seconde Guerre mondiale pour son soutien au régime de Vichy, Charles Maurras s’est récemment vu retiré des livres de commémorations de l’année 2018. Source : France Culture

Selon un sondage réalisé par l’organisme Qualita, 37% des olim francophones en âge de travailler n’ont toujours pas trouvé d’emploi au terme de leur seconde année d’Alya et près de 40% sont obligés de travailler dans un domaine différent du leur. Des équivalences difficiles à obtenir Remplis de motivation et de qualifications lorsqu’ils arrivent en Israël, la majorité des Français se retrouve confrontée au problème des équivalences de leur diplôme. Dans certains cas, leurs métiers sont inexistants en Israël ou non-adaptables au marché du travail et les olims (nouveaux immigrants) n’ont donc pas d’autre solution que de choisir une nouvelle voie. L’alternative à la profession qu’ils exerçaient en France n’est pas toujours satisfaisante mais certains y trouvent parfois une vraie motivation, un challenge voire un accomplissement personnel. Avocat de métier, Laurent a fait son Alya il y a 5 ans avec sa famille depuis Paris; il raconte à I24NEWS qu’il a dû renoncer à sa carrière pour pouvoir rester en Israël, une chose dont il dit « toujours avoir eu conscience. »

« J’étais avocat généraliste depuis 15 ans, et puis j’ai décidé de faire l’Alya quoi qu’il arrive en laissant tout de côté. Je me suis vite rendu compte que ça n’était pas possible de passer des équivalences parce qu’il fallait un certain niveau d’hébreu, et puis je ne me voyais pas défendre des gens en Israël avec ce niveau que je n’avais pas », a déploré Laurent. Loin de s’être découragé, il confirme que l’on peut réussir tout en se réorientant; même si au début de l’Alya, cette phase de transition est quasiment obligatoire. En effet, les nouveaux immigrants acceptent souvent des emplois alimentaires le temps d’acquérir un niveau d’hébreu suffisant. « Je me suis lancé dans l’immobilier car c’est facile de passer le diplôme grâce à une formation payante; mais ça ne me satisfait pas pleinement, donc j’ai repris contact avec quelques clients en France pour lesquels je continue de travailler, » a ajouté Laurent. Les Français assurent par ailleurs que leur nouvel eldorado leur permet paradoxalement de développer leur créativité et de se découvrir de nouvelles passions, dans une société où le monde du travail est en perpétuelle évolution. Vanessa, jeune maman, dotée elle aussi d’une formation en droit, avoue être passée par plusieurs activités. Elle déclare qu’Israël lui a permis d’envisager des domaines auxquels elle n’aurait jamais pensé ni accédé en France, car c’est aussi cela, « la magie israélienne », le fait de pouvoir toucher à tout. « Je rêvais d’être avocate spécialisée dans le droit de la famille mais après mon master j’ai échoué au barreau. Je suis alors venue en Israël pour faire un stage et j’ai travaillé en tant qu’éditrice vidéo pendant 2 ans et demi. Et depuis 1 mois, je suis chargée de recrutement. Je n’aurai jamais songé travailler dans les ressources humaines mais aujourd’hui j’en suis très heureuse », a déclaré Vanessa à I24NEWS. Les Français, nouveaux atouts du marché israélien Alors que certains se ruent vers l’Oulpan (cours d’hébreu dispensés gratuitement) dès leur arrivée dans l’espoir de maîtriser en quelques mois les fondamentaux de la langue hébraïque, pour la plupart des Français, les quelques heures de cours par semaine ne suffisent malheureusement pas à leur assurer un travail. Certains ont alors fait de cette lacune une force pour proposer leurs talents aux Israéliens, et en s’adaptant à leurs besoins. Source : 24 News (Copyrights)


FRANCE

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Nicolas Sarkozy : « On ne discute pas avec l’extrémisme islamiste, on le combat. »

Interrogé dans les colonnes du Point, l’ex-président de la République s’est longuement exprimé sur la problématique de l’Islam. Ce qu’il a dit au journal Le Point est très similaire à ce que déclare très souvent le Premier Ministre israélien. DR

constat sévère face aux dispositions de l’Occident pour lutter contre la radicalisation : « On ne discute pas avec l’extrémisme islamiste, on le combat. On ne peut pas accepter la lapidation de la femme, le refus de s’intégrer, la violation de ce que nous avons de plus cher. Nous sommes encore trop naïfs et trop faibles. »

Selon (1) : « Il est une guerre au sein du monde islamique qui nous touche plus directement encore : c’est celle qui oppose l’immense majorité de ceux qui vivent leur foi pacifiquement et cette toute petite minorité qui dévoie l’islam pour en faire une arme de guerre. Je veux bien sûr parler de la barbarie djihadiste et terroriste, lance-t-il. Cette guerre-là, elle ne pourra se gagner que d’une seule manière : par l’anéantissement total de cette barbarie. Il n’y a pas d’alternative. Dans ce combat, les pays musulmans eux-mêmes ont un rôle capital à jouer. »

Alors que tous les regards sont aujourd’hui portés vers l’Arabie Saoudite après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Nicolas Sarkozy prône toutefois un certain sens de l’ouverture. « Le général de Gaulle disait : ‘Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples.’ Gardons-nous de trancher des conflits internes au monde musulman. Il n’y aurait que des coups à prendre. Les respecter, c’est aussi refuser de choisir dans des querelles qui sont d’autant plus violentes qu’elles sont des querelles de famille », conclut-il toujours dans les colonnes du Point ».

Mais l’ancien leader de l’UMP dresse un

(1) Source Valeurs Actuelles

Qu’est ce qu’un ambassadeur numérique ?

Le 15 novembre, Henri Verdier a été nommé ambassadeur du numérique, un poste quasi unique au monde, même si certains pays sont particulièrement à la pointe, comme l’Australie, l’Estonie ou le Danemark, qui possède même des locaux à la Silicon Valley et à Pékin. L’idée d’un représentant français, dépendant du Ministère des Affaires Etrangères, chargé des questions liées au cyberespace a germé au début des années 2010 à la suite du printemps arabe et des attaques informatiques en Estonie. Le profil d’ambassadeur du numérique est par nature très spécifique. La dimension technique y est importante, les notions de frontières et d’alliés sont contre-intuitives et les interlocuteurs, variés, parfois hybrides, à l’image de l’Icann, autorité de régulation d’Internet reconnue d’intérêt public, mais de droit américain. En outre, la question de l’attribution d’actions malveillantes y est plus compliquée, et certains Etats sont régulièrement accusés de double jeu, comme les Etats-Unis, la Chine

et la Russie, qui sont les premiers à appeler à l’adoption de normes pour la paix et la stabilité dans le cyberespace, sont aussi perçus comme les principaux auteurs de cyberattaques ». Pour le moment, il n’existe pas de « convention de Genève » du numérique. Les réseaux sociaux sont tout particulièrement devenus un sujet majeur d’inquiétude pour la France en 2015, quand les pouvoirs publics ont pris la mesure de la propagande terroriste sur Facebook, YouTube et Twitter, etc., et se sont heurtées à un mur. Il se pose actuellement la question de ces entreprises qui ont une puissance parfois supérieure à beaucoup d’états et qui ne se considèrent pas comme des sujets de droit mais comme des acteurs du droit, capables de ne pas considérer spontanément un système de droit étatique comme étant supérieur ». Mais les Etats ne sont pas dans leur rythme d’innovation et rien ne peut se faire sans discuter avec ces acteurs. Microsoft est meilleur en cyber que 95 % des Etats. Source : Le Monde


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Don de la statue « Hommage Appel national pour la Tsédaka. Le point à mi-parcours au Capitaine Alfred Dreyfus» à la ville de Tel Aviv-Yafo

Pour rendre hommage au Capitaine Alfred DREYFUS, figure marquante de l’histoire de France qui eut un grand impact sur le mouvement sioniste, une copie de la statue du caricaturiste TIM (Louis Mitelberg), a pu être réalisée avec l’accord du CNAP (Centre National des Arts Appliqués) et le soutien du Ministère de la Culture français, de la Fondation David Hadida, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de l’Institut Alain de Rothschild, de la Fondation Beitler (USA) et de la Mairie de Paris, pour être offerte à la Ville de TEL AVIV. Le projet d’un don à la municipalité de Tel Aviv d’une statue en hommage au Capitaine Alfred Dreyfus est né suite à l’exposition consacrée à l’Affaire Dreyfus au Musée de la Diaspora en Israël en mars 2014, organisée par Yael Perl Ruiz, arrière-petite-fille du Capitaine Dreyfus, en coopération avec l’Institut français d’Israël et la Librairie Nationale de Jérusalem. Yaël Perl Ruiz s’est investie dans la réalisation de ce projet pour que cette statue

commémorative puisse définitivement figurer au patrimoine de la Ville de Tel Aviv, et pour perpétuer la mémoire de son arrièregrand-père, l’Affaire Dreyfus étant étroitement liée à l’histoire du sionisme et à la fondation de l’Etat d’Israël. En l’installant à proximité de l’Independence Trail, entre la plus ancienne maison de Tel Aviv, rue Herzl, l’Institut français et le 1 de la place Rothschild, passage obligé des tours pédagogiques et éducatifs destinés aux jeunes israéliens et aux touristes, ce projet prend toute sa signification. Il est prévu une cérémonie d’inauguration en présence de la famille de l’artiste, des descendants du Capitaine Dreyfus et d’Emile Zola, de l’Ambassadrice de France en Israël, Mme Hélène Le Gal, du Maire de Tel Aviv et de différentes personnalités. En marge de l’inauguration sont prévues 2 tables rondes l’une sur l’importance des caricatures aussi bien pendant l’Affaire Dreyfus que de manière générale dans les sociétés française et israélienne. La deuxième table ronde portera sur « L’influence de l’Affaire Dreyfus sur Theodor Herzl ».

Tags antisémites à Albi

Le BNVCA condamne les Tags antisémites découverts sur une palissade ce lundi 26 Novembre 2018 dans l’Après-midi dans la Ville d’Abi (Tarn). Nous pouvons lire sur le mur en question : «Stop au sionisme ! Pouvoir au peuple ! Au chiotte la Licra et le Crif» Comme le BNVCA l’a maintes fois déclaré, dès l’an 2000 lors de la résurgence de ce nouvel antisémitisme , ces inscriptions injurieuses témoignent , s’il le fallait encore, de

la haine antijuive et anti israélienne qui se confondent dans l’esprit de ces antisémites . Nous avons saisi la Mairie d’Albi afin de faire procéder rapidement à l’effacement de ces inscriptions. Ces inscriptions étant publiques, le BNVCA demande au Procureur de la République du Tarn d’engager d’initiative l’action publique afin que l’enquête identifie et interpelle les auteurs

La campagne de l’Appel National pour la Tsédaka arrive à mi-parcours. La mobilisation de centaines de bénévoles, l’énergie déployée de tous les côtés ne donne pas les résultats escomptés et nous n’atteignons pas de quoi satisfaire les besoins de nos frères et sœurs les plus démunis.

laissent pas le choix : la communauté entière doit se mobiliser.

Une grosse partie des gens imagine que leur contribution, même modeste, ne changera pas les choses, ou que de toute façon, l’aide s’effectuera quand même.

Notre combat est le vôtre aussi : c’est celui que nous devons mener contre l’injustice, les inégalités, la pauvreté et l’exclusion.

C’est faux ! Chaque don compte ! Si nous ne récoltons pas suffisamment de fonds, nous devrons renoncer à soutenir des programmes associatifs, renoncer à aider des dizaines de familles dans le besoin. Nous ne pouvons pas l’accepter ! Nous sommes tous responsables les uns des autres, et de ce fait, les nombreux défis auxquels nous devons faire face ne nous

« Si ton frère vient à déchoir, si tu vois chanceler sa fortune, soutiens-le, fût-il étranger et nouveau venu et qu’il vive avec toi. » (Lévitique XXV, 35)

Aidez-nous à relever ce défi ! Nous y parviendrons ensemble ! Donnez à l’Appel National pour la Tsédaka ! Envoyez votre don au FSJU Tsédaka- 39 rue Broca 75005 PARIS Par téléphone au 0800 089 089 EN LIGNE SUR www.tsedaka.fsju.org

La France se prépare à affronter un cyber ouragan

L’Institut Montaigne vient d’éditer le 21 novembre un rapport « Cybermenace : avis de tempête » qui préconise une dizaine de mesures pour renforcer la capacité du pays à faire face à une cyberattaque aussi massive que destructrice. Trains et avions bloqués, médias incapables d’émettre, des milliers d’entreprises touchées, des millions d’ordinateurs infectés, les services de l’Etat paralysés en partie… Dans son rapport, l’Institut Montaigne a imaginé un scénario catastrophe inspiré des attaques de l’été 2017 (WannaCry et Notpetya) qui ont eu des conséquences graves pour les acteurs touchés. Les facteurs aggravants sont connus : interconnexion à outrance des systèmes d’information, recours massif aux technologies de stockage dans le Cloud, développement exponentiel des objets connectés, uniformisation des technologies informatiques… Pour éviter une telle catastrophe, les auteurs du rapport appellent à développer une cyber résilience et avancent une dizaine de me-

sures concrètes à prendre pour anticiper un tel cyber ouragan et s’y préparer à la fois au niveau de l’Etat et des entreprises, et parmi celles-ci, les PME qui considérées comme « des points d’entrée privilégiés pour les attaquants dans la chaîne d’approvisionnements des grands groupes ». Certaines de ces mesures sont réalisables aisément. Pour mieux connaître leur vulnérabilité, les auteurs incitent les entreprises à réaliser un diagnostic de cybersécurité annuel incluant les recommandations de base pour couvrir les risques révélés. Toutes ces actions passent par le développement d’une offre de cybersécurité prête à l’emploi et d’un coût abordable. Le rapport s’inquiète de la pénurie de techniciens et d’ingénieurs en sécurité informatique et préconise de développer la formation en ce domaine. Selon les auteurs du rapport, l’ensemble de leurs propositions ne seront réellement efficaces que si les dirigeants politiques et économiques sont sensibilisés aux enjeux de la cybersécurité. Source : L’Usine Nouvelle



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Eilat : la passion des cartes au Histoire étrange. En Israël le marié brise le verre… et se blesse menu du réveillon !

Et si vous consacriez votre dernière semaine de l’année à une activité totalement insolite ? C’est ce que propose Fred Zerah : ce sympathique entrepreneur franco-israélien a la passion des cartes, de la Belote précisément. Il a donc décidé d’en faire un tournoi, sous le soleil, entre fin décembre et début janvier ! Explications, avec Fred Zerah, organisateur…

Briser le verre est généralement l’un des moments les plus excitants d’un mariage, à la fin de la ‘houppa. Mais lors d’une cérémonie qui s’est déroulée avant hier dans les salons Keter Harimon à Bnei Brak, ce instant émouvant s’est plutôt mal passé. Le marié, dont le nom reste inconnu, a écrasé le verre avec son pied comme le veut la coutume, mais apparemment, ce dernier était, de manière inhabituelle, trop épais. Le résultat, comme les spectateurs du film israélien « Amour colombien » s’en souviennent, ne fut pas simple: les fragments de verre ont déchiré le côté de sa chaussure et lui ont blessé le pied.

Comment vous est venue l’idée d’un tournoi de belote en Israël ? En fait, c ‘est un jeu qui nous passionne, mon associé et moi-même et qui passionne énormément de monde, principalement en France (la belote est le jeu de cartes le plus pratiqué en France). Partout, en Israël, les francophones s’adonnent à ce jeu très fréquemment et notamment à Eilat. La communauté locale aime ce jeu et les touristes français qui visitent chaque année la station balnéaire l’apprécient également. On a fini par se dire, tout le monde aime jouer, alors pourquoi pas une compétition amicale ! Et voilà… Quand et comment se tiendra le tournoi ? Nous avons décidé de faire ce tournoi pendant la période des vacances scolaire de fin d’année, entre fin décembre et début janvier, afin d’avoir un maximum de participants. Nous voulions pouvoir compter sur 250 participants au minimum. Le tournoi aura lieu dans le cadre magnifique du King Salomon, au sein duquel une très belle salle a été réservée pour cette compétition. Les jeux débuteront le 1er janvier au soir à partir de 17H pour le premier tournoi et le 2 janvier au soir à partir de 17H pour les 2ème et 3ème tournois. Qui peuvent être les participants ? Français en visite en Israël, Francophones vivant en Israël, Bien évidement tout le monde est le bienvenu du moment que les joueurs sont adultes ! Mais nous ne nous

leurrons pas : la participation sera essentiellement française et francophone : quelques joueurs viennent de Belgique aussi. Si l’on veut participer, combien de temps doit)on rester en Israël ? Les 3 tournois durent 2 jours et le vendredi nous organiserons, à partir de 11 heures, la remise des prix et des coupes pour les différents gagnants : vainqueur, finaliste, demi-finalistes et quart de finalistes, tous auront un trophée ou une médaille et un cadeau en fonction de leur classement. Quatre jours suffisent, par conséquent, mais les gens en grande majorité resteront au minimum une semaine pour profiter des vacances et du beau temps que nous avons à Eilat en décembre ! L’événement est insolite et doit intéresser les annonceurs ! Peut-on devenir sponsor de votre événement ? Oui, bien sûr et c’est une de nos priorités car les tournois FBI (fédération belote internationale) prennent un essor très important au sein de la communauté francophone ! En France comme en Israël, les joueurs prennent goût à la compétition et à ces réunions qui leur permettent de se rencontrer et de créer des liens autour de cette passion. Faire venir les sponsors, c’est offrir une réelle visibilité aux marques qui veulent nous rejoindre, mais c’est aussi permettre aux joueurs de participer à des tournois premium ! Tout le monde y est gagnant !

Les ambulanciers paramédicaux de l’organisation « Ichud Hatzalah » ont été immédiatement appelés sur le site et ont fourni au jeune marié un traitement basique. Ensuite, le marié et sa nouvelle épouse ont été évacués vers la salle des urgences du centre médical Mayanei HaYeshua.

Rien ne peut entacher la joie d’un jeune marié « Le marié souffrait d’une profonde coupure au pied à la suite du bris du verre sous la ‘houpa et il avait besoin de points de suture », a déclaré Yonatan Zadok, un médecin de l’unité des intervenants d’urgence du Ichud Hatzalah. À l’hôpital, tout le monde a été surpris de voir un couple de jeune mariés en tenue à l’entrée du complexe et le personnel s’est rapidement mobilisé pour prodiguer au blessé les soins nécessaires. Les jeunes mariés sont ensuite rapidement retournés à leur fête de mariage. Au total, le couple a été absent pendant vingt minutes. Les festivités se sont poursuivies, les invités ont dansé avec entrain tandis que le marié est resté assis sur une chaise que ses amis soulevaient dans les airs. Source : Israel HaYom

Semaine de la gastronomie française en Israël du 11 au 13 février 2019, Tel Aviv Rencontres d’affaires à l’occasion de So French So Food, semaine de la gastronomie française en Israël

veaux produits français, mais également, afin de dynamiser les ventes des marques françaises déjà distribuées sur le marché.

Forts d’une demande toujpurs plus forte, les produits alimentaires français s’offrent encore plus de visibilité en Israël.

Le savez-vous ? – Les exportations agroalimentaires françaises en Israël concernent 125 M€ de produits, avec un bond de plus de 30% en 2015 qui se confirme en 2016 et en 2017. Cette augmentation des exportations reflète à la fois le potentiel du marché israélien et l’adéquation de l’offre française aux attentes des consommateurs israéliens.

Le succès renouvelé de So French So Food nous conforte sur le fait qu’il existe de véritables opportunités pour les produits et services culinaires français en Israël. Business France pilotera à nouveau l’événement incontournable du calendrier culinaire des israéliens, So French So Food, semaine de la gastronomie française en Israël, qui aura lieu du 11 au 13 février 2019. A cette occasion, riche en événements culinaires et promotions de la gastronomie française, du terroir de la région partenaire et de ses produits, Business France soutient aussi les efforts des importateurs israéliens, pour donner accès au marché israélien à de nou-

https://export.businessfrance.fr



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Histoires extraordinaires de jeunes de moins de 16 ans en Israël d’Europe de boxe thaïlandaise, remportant une médaille d’or dans la catégorie des 36 kg. Lors de cette compétition du championnat européen IFMA, Ruach a remporté une médaille de bronze et son frère aîné, Kibedy, alors âgé de 17 ans, a remporté une médaille d’or, chacune dans sa division de poids respective. Ruach a également remporté le championnat de la jeunesse IFMA Israël Muaythai cette année à Jérusalem.

Champion d’échecs, pianiste, prodige en mathématiques, casse-cou en motocross… À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance de l’UNICEF, nous avons dressé la liste de quelques-uns des jeunes les plus accomplis qui soient en Israël, âgés de moins de 16 ans. Natan Goldfarb, fondateur de Tamid, a reçu le Prix du président 2017 pour le bénévolat des jeunes. Natan a remporté le Prix du président 2017 pour le bénévolat des jeunes en vertu de son projet de bénévolat, Tamid, qui collecte des ordinateurs usagés d’organisations, d’entreprises et de particuliers, les teste et les rénove dans un laboratoire, puis les fournit aux familles qui n’ont pas les moyens d’en acheter un. L’adolescent originaire de Jérusalem a lançé Tamid après que sa sœur lui ait raconté que 15 élèves de son école étaient en retard sur leurs camarades de classe faute d’ordinateur. Il trouva des ordinateurs pour chacun d’eux et développa le projet à partir de là. Un mouvement de jeunesse israélien a accepté de stocker les ordinateurs donnés et a formé 10 adolescents à les réparer. LIEL LEVITAN, 7 ans, championne d’échecs Liel était la grande gagnante de la catégorie filles de moins de 7 ans du championnat européen d’échecs scolaires 2018 l’été dernier à Cracovie, en Pologne. La sœur de Liel, Ronit, 14 ans, et son frère Yaron, 10 ans, faisaient également partie de la délégation israélienne de 23 enfants. Ronit avait terminé troisième du Championnat du monde scolaire en 2011, à l’âge de sept ans. En tant que citoyenne israélienne, Liel a été informée qu’elle ne serait pas autorisée à se rendre en Tunisie pour le championnat mondial scolaire d’avril 2019, bien qu’elle soit autorisée à participer. Une campagne de lettres et de pétitions intitulée «Let Liel Play» a permis à la Fédération Mondiale des Échecs d’obtenir une promesse de la part de la Fédération Tunisienne des Échecs que tous les candidats qualifiés, y compris Liel, soient admis dans le pays.

OSHRI BITAU, 10 ans, prodige du piano Bien qu’il n’ait commencé ses études de piano que cette année, Oshri a interprété une composition de Beethoven à la cinémathèque de Tel Aviv et trois morceaux classiques au conservatoire municipal de sa ville natale, Nazareth Illit. Mais sa famille ne pouvait pas se permettre de lui acheter un piano. Lorsque l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a entendu parler de cela, il leur a envoyé un Yamaha flambant neuf. L’organisation à but non lucratif Youth Futures a travaillé avec le service social de Nazareth Illit pour organiser une bourse pour Oshri au conservatoire. EYAL ZUSIMAN, 12 ans, génie des mathématiques En kita guimel, CE2, Eyal a dit à ses parents qu’il avait l’intention de commencer ses études supérieures avant de terminer ses études secondaires. Aujourd’hui en kita zain, 5ème, le prodige de mathématiques âgé de 12 ans et demi suit un cours d’informatique via Open University pour commencer à réaliser cet objectif. À la fin de sa sixième année, Eyal a achevé un programme à l’Université Bar-Ilan, destiné aux élèves de la huitième à la dixième année, les préparant à passer les plus hauts examens de baccalauréat en mathématiques. Il a passé deux de ces tests et a obtenu une note moyenne de 90. Eyal joue également de la trompette dans le groupe de son école à Hod Hasharon et a récemment renoncé aux tournois d’échecs pour se concentrer sur ses autres activités. AHAVAT HASHEM GORDON, 12 ans et RUACH HASHEM GORDON, 14 ans, tenants du titre en boxe thaïlandaise Ces frères qui vivent à Shilo ont représenté Israël aux Championnats du monde 2018de Muaythai organisés par la IFMA à Bangkok en août dernier. Ruach a remporté le troisième prix dans la catégorie des 14-15 ans. Ahavat, qui s’est classé neuvième dans la catégorie masculine des 12-13 ans l’an dernier, est devenu le plus jeune champion

YOAV LEVANON, 14 ans, pianiste de concert Yoav a commencé à apprendre le piano à l’âge de trois ans et étudie maintenant dans le programme pour jeunes pianistes exceptionnels au Jerusalem Music Center. Il a remporté son premier concours national de piano en Israël à l’âge de cinq ans et, à six ans, a décroché sa première médaille d’or à un concours international de piano aux États-Unis. Il a été invité à se produire à Carnegie Hall et a fait ses débuts en tant que soliste avec l’Israel Chamber Orchestra à l’âge de sept ans. Yoav a joué dans de nombreux pays, notamment avec le Franz Liszt Chamber Orchestra, le Moscou Virtuosi Chamber Orchestra et Ra’anana Symphonette. Il a reçu la subvention Sharett Creative Excellence Grant de la America-Israel Cultural Foundation à 11 ans et le premier prix des concours Pnina Salzman et Piano Forever. L’année dernière, il a joué le deuxième concerto pour piano de Rachmaninov avec l’Orchestre philharmonique d’Israël dans une série spéciale pour de jeunes pianistes de renom.

L’été dernier, Ran est devenue la plus jeune pilote à avoir jamais terminé l’Enduro Red Bull Romaniacs, un parcours exténuant, parcourant son cycle Husqvarna dans la boue et la pluie. Seules cinq filles ont participé et elle était l’une des trois seules à avoir terminé. À l’âge de 16 ans, le 21 novembre, Ran s’est hissée au premier rang chez les femmes au championnat de la ligue de motocross israélien 2017. Elle a remporté le championnat Supermoto en Israël en 2018 pour les filles et les garçons de tous les âges. «Je pilote depuis l’âge de huit ans et j’ai commencé l’Enduro il ya un an et demi», a-t-elle confié à ISRAEL21c. «J’en ai toujours eu peur, alors j’ai fait appel aux Romaniacs pour briser ma peur. En m’entraînant et en me perfectionnant, j’ai commencé à aimer Enduro. ” Originaire du Moshav Sde Hemed, cette élève de 11ème année, (première) est récemment revenue d’une semaine d’entraînement en Grèce sous la conduite d’un entraîneur israélien et souhaite maintenant faire ses débuts en Superbike en Italie et en Espagne. «J’adore ça parce que ça te donne l’adrénaline que tu ne peux pas obtenir en dansant ou en jouant au football. Chaque fois que je suis sur ma moto, je brise davantage mes peurs », dit-elle. AVIV ZEITAK et TOMER LOONSTEIN, 16 ans, champions de bridge Aviv, de Rehovot, et Tomer, de Tel-Aviv, ont remporté la troisième place aux Championnats d’Europe de bridge en couples juniors 2018 dans la catégorie des moins de 21 ans.

ANASTASYA GORBENKO, 15 ans, médaillée d’or aux Jeux olympiques de la jeunesse Aux Jeux olympiques de la jeunesse de 2018 en Argentine le mois dernier, Anastasya a remporté la médaille d’or du 200 m quatre nages individuel. Elle a établi un nouveau record israélien, terminant la course en 2:12.88, et était la plus jeune nageuse dans le top 6.

Il y a deux ans, ils faisaient partie des quatre jeunes Israéliens qui ont remporté le championnat du monde des 16 ans et moins (les autres étaient Gal Matatyahou, aujourd’hui âgé de 15 ans, et Nir Khutorsky, aujourd’hui âgé de 16 ans et demi, de Haïfa). L’année dernière, ils ont décroché la deuxième place du championnat d’Europe des moins de 21 ans avec Nir et Ilai Ilan Baniri de Petah Tikva (qui ont maintenant 18 ans).

YONATAN FRIDMAN, 15 ans, et NOA KAZADO YAKAR, 14 ans, médaillées d’argent aux Jeux olympiques de la jeunesse Dans ces mêmes Jeux Olympiques de la Jeunesse en Argentine, ce duo israélien en gymnastique acrobatique a remporté une médaille d’argent dans la catégorie des duos mixtes. Noa, qui aura 15 ans le 26 novembre, et Yonatan sont des amis proches et des camarades de classe à Tel-Aviv.

Tous ces jeunes joueurs de bridge, ainsi que Yehonatan Sliwowicz de Petah Tikva, âgé de 14 ans et demi, composaient l’équipe nationale de cette année représentant Israël aux 17e Championnats du monde juniors de bridge par équipes en Chine, où ils ont terminé à la deuxième place dans la catégorie «junior».

«Nous faisons beaucoup de choses en dehors du gymnase. Nous allons au cinéma ou au bowling, par exemple. Noa est vraiment une bonne amie pour moi. Elle me comprend et sait quand me pousser. J’aime travailler avec elle », a déclaré Yonatan. RAN YOCHAY, 16 ans, championne de moto tout-terrain

Le père de Tomer, Danny, qui dirige l’équipe nationale, a déclaré que la plupart des garçons avaient appris le jeu dans leurs écoles respectives dans le cadre d’un programme de la Fédération israélienne de bridge. «Le bridge leur apprend le travail d’équipe, l’estime de soi, les mathématiques et les statistiques, et leur permet de faire face à la pression et à la déception très tôt.» Source : Israel21C


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Sauver de la noyade. Un lycée En 20 jours, combien de morts sur la route 90 ? yeshiva de Jérusalem lance un bracelet miracle

Quatre étudiants d’un lycée-yeshiva de la périphérie de Jérusalem, âgés de 16 et 17 ans, ont créé une start-up pour développer un bracelet destiné à empêcher les noyades. Depuis le début de la saison des baignades à la mi-mars et jusqu’au 6 septembre, les secouristes de Magen David Adom ont pris en charge 201 personnes qui ont été extraites des eaux, en mer ou à la piscine. Sur ces 201 cas, 51 personnes sont décédées, dont 13 enfants. En septembre, une fillette est morte une semaine après avoir failli se noyer dans le

nord d’Israël.

« Nous voulons réduire le nombre de personnes qui meurent ou qui se blessent à la plage », a déclaré Moshe Schwartzberg, 16 ans, PDG et co-fondateur de la start-up Enter+. « L’idée est de créer un bracelet qui sera distribué gratuitement sur les plages. Les nageurs les enfileront avant d’entrer dans l’eau. Timesof Israel

Héros du jour. Résilience et plus. Deux anciens de Tsahal Matuko et Limor

Matuko et Linor sont deux anciens combattants handicapés de l’armée israélienne, blessés alors qu’ils servaient dans l’armée. Dans le cadre de leur processus de réhabilitation au sein de l’Organisation des Invalides de Tsahal – Beit Halochem, ils découvrent que l’escrime constitue à la fois un défi et une voie de guérison spéciale. Ils participent à des compétitions internationales, s’entraînent quotidiennement et rêvent de gagner les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo.

Matuko Rada, 37 ans, a connu bien des batailles dans sa vie : sa fuite à pied d’Ethiopie au Soudan à l’âge de six ans, voyage auquel sa petite sœur est morte, jusqu’aux terroristes qui ont tué trois de ses amis soldats de la brigade Givati, le laissant, lui,paralysé ; puis la réhabilitation laborieuse et le retour à la vie. Sa blessure ne l’a pas empêché de devenir athlète. Après s’être marié et être devenu père de jumeaux, il se prépare désormais à la prochaine bataille de sa vie : la compétition d’escrime en fauteuil roulant des Jeux olympiques paralympiques de Tokyo. « J’aime les défis et je les porte aussi loin que possible.» Linor Kelman, victime d’un accident de la circulation quand un autobus s’est écrasé contre sa voiture alors qu’elle rentrait vers sa base militaire, est désormais invalide à vie. Puis, l’épée que sa mère lui a enseignée a rapidement remplacé la kinésithérapie, et avec elle la confiance est revenue. Membre du Beit Halochem de Jérusalem, elle a obtenu la 6e place aux Championnats d’Europe d’escrime à Terni, en Italie. Aussi Linor n’abdique pas et son rêve, à elle aussi, est de remporter une médaille aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 !

Afin de fournir à Linor Kelman et Matuko Rada le matériel adéquat, financer les compétitions à l’étranger, et les accompagner sur la voie du succès, une campagne internationale de levée de fonds a été lancée. Bien plus qu’une réhabilitation par le sport Comme pour Linor et Matuko, l’Organisation des Invalides de Tsahal – Beit Halochem accompagne plus 51 000 anciens combattants, blessés au cours de leur service militaire pour la défense de l’État d’Israël, sur le long chemin de la réhabilitation. L’Organisation des Invalides de Tsahal – Beit Halochem est une organisation à but non-lucratif établie après la Guerre d’Indépendance (1949), dans le but d’accompagner les blessés invalides de Tsahal. La philosophie portée par l’Organisation implique la prise en charge des invalides de Tsahal dans un environnement agréable pour eux et leurs proches. En accord avec cette philosophie, elle offre une variété considérable d’activités pour que chacun puisse s’y épanouir et retrouver goût à la vie, le sport étant l’un des vecteurs privilégiés.

La route 90 est appelée ‘route de la mort’ depuis longtemps et pas seulement à cause de deux récents accidents qui ont bouleversé le pays. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 17 personnes sont mortes ces vingt derniers jours sur la plus longue route d’Israël qui s’étend sur 480 kilomètres d’Eilat jusqu’au grand nord, à la frontière du Liban. Route 90. Au cours des 15 dernières années, on a recensé 2 250 accidents sur cette route dont 223 mortels et quelque 6 000 ayant entraîné des blessures plus ou moins graves. « Nous parlons ici d’une route qui, sur de larges portions, ne pardonne aucune erreur de conduite. Les deux voies permettant aux véhicules de circuler dans les deux sens ne sont pas systématiquement séparées, les entrées et les sorties sont mal conçues, les accotements sont pratiquement inexistants. De plus, la route est sombre, venteuse, et empruntée par toutes sortes de véhicules tels que camions, tracteurs, fourgonnettes, autobus, cars de tourisme et motos » explique Or Yarok de l’organisation ‘Road Safety’. Le fait que le revêtement de cette route extrêmement sinueuse remonte aux années 50 ajoute encore au problème. De plus, elle traverse le désert qui offre des paysages certes

magnifiques mais monotones et, problème aggravant, les Israéliens sont nombreux à avoir une conduite plutôt agressive. Pour peu qu’ils se retrouvent bloqués derrière une longue file de voitures (par exemple à cause d’un tracteur ou de la densité du trafic), ils essaient à tout prix de doubler, ce qui est extrêmement risqué sur une route comme la 90. D’après l’organisation ‘Road Safery’, dans la plupart des accidents il y a choc frontal, latéral ou retournement du véhicule. Le ministère des Transports a jusqu’ici fait la sourde oreille à certaines propositions, par exemple celle d’installer un rond-point avant chaque virage serré sur la route entre Arava et Eilat (qui est l’une des portions les plus dangereuses) pour forcer les automobilistes à ralentir. Il n’en reste pas moins que le ministère déclare vouloir transformer progressivement la route au départ d’Eilat en une autoroute à deux voies. Pour la famille de 8 personnes qui a trouvé la mort la semaine dernière lors d’un des accidents les plus graves qui se soient jamais produits sur la 90 (tous les membres de la famille ont péri dans l’incendie du véhicule consécutif à la collision), cette mesure viendra trop tard. SOURCE: Groupe Israël-Suisse


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Le Ministre de l’intérieur d’Israël La fin prématurée de « La loi face à la justice pour corruption ? de fidélité à la culture », portée

La police recommande au Procureur de l’Etat Avichai Mendelblit de mettre en examen d’Arié Dhery, le ministre de l’intérieur, leader du parti orthodoxe sépharade Shass, pour fraude, abus de confiance, évasion fiscale et blanchiment d’argent, Celle de sa femme et de son frère aussi, vice-président du KKL. Entre autres, transactions immobilières douteuses et dons versés à l’association caritative de son épouse qui se seraient retrouvés comme par magie dans les poches du couple. Déjà en 1993, il est contraint de démissionner de son poste de ministre de l’intérieur après avoir été condamné pour corruption. Trois ans de prison plus tard– sa peine avait été réduite pour bonne conduiteet 7 années d’inéligibilité, il redevient député, leader du parti Shass et retrouve son portefeuille de l’intérieur en 2016 comme si de rien n’était ! Cette affaire pourrait-elle avoir une incidence sur la nouvelle coalition ? En fait cela dépend de 2 facteurs. La vitesse à laquelle Avichai Mendelblit se prononcera. On l’a vu avec les affaires contre Netanyahu, il n’est

jamais très pressé d’inculper des personnalités politiques de haut rang. Donc pourquoi serait-ce différent avec Derhy. Second facteur, combien de temps perdurera l’actuelle coalition qui montre déjà des signes d’usure après seulement une journée à la Knesset. Et qui selon toute vraisemblance, malgré la déclaration victorieuse du Premier ministre Benjamin Netanyahou selon laquelle elle tiendra encore un an, elle devrait s’éffondrer bien avant novembre 2019, date prévue des prochaines législatives et en tout cas avant que Mandelblit ne décide quoi faire du cas Derhy. Si toutefois Mendelblit s’avérait plus rapide que d’habitude et décide de mettre en examen le ministre de l’intérieur, Derhy devrait démissionner ou être limogé mais pourra rester à la Knesset. Et il utilisera, sans nul doute, ses déboires juridiques à son avantage électoral pour tenter de faire gagner quelques sièges au parti Shass qui en occupe actuellement 7. Nathalie Sosna-Ofir

Le Président du Tchad, Idriss Déby est en Israël Le président tchadien Idriss Déby est arrivé dimanche en Israël pour une visite historique, où il a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Jérusalem. C’est la première visite d’un chef d’Etat tchadien dans ce pays, après plus de quatre décennies de rupture des relations diplomatiques. Le Premier ministre et le président du Tchad se sont réunis en privé avant de se retrouver dans l’après-midi pour une conférence de presse conjointe. « Nous reprenons une coopération qui a été suspendue », a indiqué M. Netanyahou, lors de la conférence de presse, qui s’est déroulée dans les bureaux de M. Netanyahou. La coopération entre les deux pays allait porter notamment sur la lutte contre le terrorisme, « un objectif que nous avons en commun », a assuré M. Netanyahou, affirmant qu’ »Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël ».

par la Ministre Miri Regev ?

relations entre Israël et le Tchad étaient rompues depuis 1972. « Nous entrons dans une nouvelle ère de coopération » a salué M. Déby. Le président tchadien a précisé que « la perspective de reprise des relations diplomatiques n’occulte pas le problème palestinien ». « Le Tchad est profondément attaché au processus de paix entre Israël et la Palestine », a-t-il affirmé. M. Netanyahou a par ailleurs évoqué les changements dans le monde arabe, rappelant sa visite récente à Oman et annonçant « qu’il y aura très bientôt d’autres visites dans des pays arabes ». Le Tchad est l’un des Etats africains engagés dans la lutte contre Boko Haram et l’organisation djihadiste Etat islamique en Afrique de l’ouest. A ce titre, il a reçu des Etats-Unis il y a quelques semaines des véhicules et navires militaires d’une valeur de 1,3 millions de dollars (1,15 millions d’euros).

Cette rencontre s’inscrit dans le contexte des multiples efforts diplomatiques menés par Benyamin Netanyahou au cours des dernières années afin d’établir ou de rétablir des relations avec plusieurs pays africains.

Arrivé au pouvoir en 1990, Idriss Deby est l’un des dirigeants africains dont la longévité au pouvoir est la plus marquante. Il exerce aujourd’hui son cinquième mandat après avoir remporté des élections controversées en avril 2016.

Selon les services du Premier ministre, les

Source : i24News (Copyrights)

Premiers revers hier soir à la Knesset pour la coalition désormais réduite à 61 députés après le départ des 6 membres d’Israël Betenou d’Avigdor Lieberman. Un texte de loi qui prévoyait des modifications de la loi foncière présentée par la coalition est tombée à cause de l’opposition. La coalition a donc retiré de l’ordre du jour plusieurs autres textes craignant de na pas recueillir la majorité et donc d’être humiliée. Juste avant ce vote, la coalition avait déjà perdu quatre motions de censure à la demande de l’opposition. La loi de fidélité à la culture, portée par la ministre Miri Regev, qui prévoit, entre autres, de ne pas subventionner des productions qui critiquent le gouvernement ou Tsahal est en danger, elle pourrait ne pas passer la 2ème et 3ème lecture car Avigdor Lieberman désormais dans l’opposition conditionne son soutien à la promotion de la Loi sur la peine de mort pour les terroristes et l’annulation de la possibilité pour les prisonniers sécuritaires de pouvoir demander, comme les autres prisonniers, une réduction

d’un tiers de leur peine après en avoir effectué les 2/3. Une coalition donc fragile, qui marche sur un fil et qui va avoir du mal à tenir encore un an. D’autant plus si Netanyahu continue à dire à droite et à faire à gauche. Car Bennett ne manquera pas de le lui faire remarquer et de le lui faire payer. Ce sera alors un échec politique fatal pour le 1er ministre qui conduira Israël inéluctablement aux urnes avant l’heure…Quant au danger évoqué par Benjamin Netanyahu dans son discours, cette raison sécuritaire pour laquelle il ne fallait pas faire tomber le gouvernement, elle serait liée aux tentatives de l’Iran de produire des missiles de précision sur le sol libanais destinés à attaquer les villes israéliennes. Ce ne serait donc ni une guerre ni une opération militaire de grande envergure imminentes, mais un évènement susceptible de dégénérer qui nécessite, sans nul doute, l’attention, la vigilance et l’intervention d’Israël. Nathalie Sosna-Ofir




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