GRATUIT - Numéro 510 - Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
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Le roi, la basse-cour, et le bouffon : la tourmente électorale gagne Israël
On aurait pu espérer que sur la Terre du peuple élu, le processus démocratique se montre sous un jour positif. Que la seule démocratie de la région échappe aux coups bas et autres manipulations de l’opinion publique. Hélas, il n’en est rien. La campagne électorale bat son plein et aucun parti ne recule devant quelque bassesse que ce soit pour discréditer l’adversaire. Est-ce l’expression d’une vie politique dynamique ? Je ne sais, je note juste que j’aurais espéré, attendu, un peu plus de grandeurs de la part des adversaires politiques du Premier ministre. Pris dans l’engrenage des affaires de corruptions qu’on dégaine contre lui depuis des mois, voire des années, Benjamin Netanyahou a du mal à faire entendre son programme politique pour les années à venir. Ses adversaires proclamés, à savoir la Gauche et l’union centriste Gantz-Lapid n’ont d’autre sujet de discussion que la tempête judiciaire dans lequel le Premier ministre est empêtré. Celui-ci clame qu’il n’est pas coupable, ceux du camp d’en face l’accusent sans respect pour la présomption d’innocence et comptent sur la presse de gauche pour faire le sale boulot d’ingérence. Est-ce donc ça, une campagne électorale en terre d’Israël ? Les Israéliens ne méritent-ils pas mieux que ce déballage sordide, sans considération pour leurs aspirations, leurs problèmes du quotidien, leurs envies pour l’avenir de leurs enfants ? De fait, il faut reconnaître aux adversaires du Premier ministre que lorsque le poisson glisse entre les mains, il faut bien l’attraper comme on peut. Que peut-on reprocher à Benjamin Netanyahou d’un point de vue politique ? Sous sa houlette, Israël est devenue et de loin, la première puissance régionale. Il ne se passe pas un jour sans que l’actualité internationale, même dans les pays hostiles à l’état hébreu, souligne les prouesses scientifiques, médicales et technologiques d’une Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
Nation vieille d’à peine 70 ans, capable d’égaler, voire de dépasser, les puissances occidentales les plus anciennes. Comme dans le domaine spatial, par exemple. L’économie est forte, le chômage au plus bas, l’armée puissante et crainte, même si les dictatures islamistes se permettent des rodomontades, et même sur le plan politique, le transfert de plusieurs ambassades à Jérusalem, dans la foulée de la décision américaine, prouve que derrière des condamnations de façade, les gouvernants du monde ont compris qu’il valait mieux être dans le clan des alliés d’Israël que dans celui de ses ennemis. Alors, puisqu’il est difficile d’attaquer sur le bilan politique, et bien dégainons la bassesse, elle a toujours eu le mérite de faire recette. C’est donc en faisant émerger tous les jours un peu de boue judiciaire pour salir le Premier ministre que le clan de gauche et celui des centristes font campagne. Peu importe, finalement, que Benjamin Netanyahou soit coupable de ce dont on l’accuse ou pas. S’il l’est, cette boue médiatique aura empêché qu’il soit considéré comme n’importe quel justiciable. S’il ne l’est pas, alors c’est inquiétant, pour la justice israélienne, comme pour le débat démocratique. Dans les deux cas, c’est grave. Sur le plan politique aussi, l’affaire a des conséquences indéniables : pour l’instant, le duo Gantz-Lapid, représentant l’union du centre et de la gauche arrive en tête des intentions de votes, devant le Likoud et l’union de la Droite. Mais, si l’on prend en compte le système électoral israélien, on notera que pour arriver à cumuler 61 sièges à la Knesset, Gantz et Lapid devront avoir le ralliement du Parti arabe de Ahmed -Tibi. Celui-là même qui crache sur le drapeau d’Israël, véritable ennemi de l’intérieur. En ce qui me concerne, le choix est clair : s’il se résume à Tibi ou Bibi ; il n’y a pas d’autre issue possible que de conserver au pouvoir celui qui a fait d’Israël la puissance régionale qu’elle est aujourd’hui.
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J’ajouterai que parfois le bon sens populaire vient à la rescousse des dilemmes les plus inextricables. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », dit le proverbe. En somme, on sait ce qu’on perd, mais a-t-on une idée, seulement, de ce que l’on gagnerait à donner le trône au duo centriste, faisant sur l’échiquier politique, d’un ennemi d’Israël, un faiseur de roi ?
Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02
Je ne tiens pas, de fait, à savoir vers quelles compromissions sur la sécurité d’Israël et du peuple juif nous entraînerait l’entrée en jeu de Tibi. Je laisserai donc, en ce qui me concerne, Ahmed Tibi à ce qu’il mérite. A savoir, le rôle du bouffon. Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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Amichai Greenberg : « Je voulais représenter le monde du silence » Réalisateur israélien, Amichai Greenberg était en France pour promouvoir son premier long-métrage, Les Témoins de Lendsdorf. Succès critique, primé de nombreuses fois, ce polar suit les traces de Yoel, historien juif orthodoxe chargé de la conservation des lieux de mémoire liés à la Shoah, qui tente de percer le mystère de la petite ville de Lendsdorf, en Autriche. Mais le temps joue contre lui… Peu connu du public français, le réalisateur signe, avec ce polar historico-psychologique un drame intimiste qui fait immanquablement écho à ce qu’il est. Nous l’avons rencontré pour en parler, à quelques jours de la sortie du film sur nos écrans… Interview exclusive, par Alain Sayada. Vous êtes-vous inspiré de faits réels ou les 20 % lorsqu’il est question des jeunes. est-ce une pure fiction ? Plus inquiétant encore, la notion de crime Les deux, en fait. Le fait historique raconté contre l’humanité n’était pas avérée pour dans le film est réel. La trame personnelle, nombre de sondés. Qu’en pensez-vous ? celle qui concerne le héros, son passé, est J’en pense que c’est l’une des raisons pour fictionnelle. lesquelles je vis en Israël ! Plus concrètement, dans ce film, il y a effectivement ce Certains personnages sont âgés. Avez- personnage, à la recherche de la vérité ainsi vous fait appel à des acteurs ayant vécu que la guerre qu’il doit mener pour confronla Shoah pour ces rôles ? ter des gens dans le déni à cette réalité. Ah c’est une question intéressante ! Car ce Eduquer, sensibiliser c’est quelque chose n’était pas l’objectif, mais c’est vrai que d’important, mais pour nous, juifs, cette trois de mes acteurs jouent des témoins du résurgence pose aussi la question de l’immassacre, et il se trouve que deux d’entre portance de l’identité. Enfin, elle dit toute eux viennent du monde des survivants de la la souffrance qui subsiste entre les pages de Shoah. Quant à Rivka Gur, qui joue la mère l’histoire. La souffrance n’est pas enterrée, de Yoel, elle n’est pas du tout issue de cette et il nous faut la transcender, aller de l’avant communauté-là, elle est sépharade et elle pour en faire un souffle de vie. a dû faire de gros efforts pour apprendre à parler hébreu avec cet accent yiddish ! Ce Propos recueillis par Alain Sayada n’est pas la seule anecdote insolite à propos du casting d’ailleurs. Michaela Rosen est une comédienne très connue en Autriche et ce fut un peu intimidant d’aller lui proposer Vous êtes un cinéaste atypique. Comment en Israël, la menace envers les juifs qui af- un petit rôle. Elle y tenait, pourtant, et elle a Les Témoins de Lendsdorf vous présenter au public français, et en firment ouvertement leur pratique et leur foi accepté avec plaisir. Elle nous a alors révélé qu’elle avait appris seulement 5 ans plus tôt Le testament, titre originel, portait en lui particulier à la communauté juive de existe. qu’elle était juive, sa mère le lui avait caché, plus de mystère que celui qui a été choiFrance ? Je suis né en Israël, je suis le seul de ma Comment devient-on cinéaste en évo- pour la protéger. C’était inattendu, en Au- si pour le marché français. Si l’enquête triche, de rencontrer quelqu’un qui avait un palpitante menée par le héros d’Amichaï famille dans ce cas, mon père est un sur- luant dans un milieu orthodoxe ? Greenberg, Yoel, n’en perd pas sa force, vivant de la Shoah, comme mes grands-pa- J’ai étudié dans une yeshivah, puis j’ai fait lien avec la trame de l’histoire… elle met moins l’accent sur l’héritage fait rents, tous sont originaires de Pologne. La l’armée. Dans le milieu où j’ai grandi, il première fois que j’ai entendu parler de la y avait très peu de gens qui faisaient leur Pourquoi avoir fait de votre héros un juif de secret qui constitue l’histoire de cet homme. Enfermé dans un carcan constitué Shoah, j’avais 3 ou 4 ans. Je suis tombé gra- service militaire, c’était plutôt un service orthodoxe ? vement malade et ma grand-mère est venu aménagé pour les religieux qui combinait C’est le monde dont je viens, et je pense que par sa pratique religieuse, sa communaume voir. Elle m’a alors raconté, durant les heures à la yechivah et heures de service à lorsqu’on fait un film, on y met beaucoup de té et son travail de recherche historique, 4 semaines qu’elle a passé à mes côtés, des l’armée. Je tenais, quant à moi, à faire l’ar- soi-même. Et puis, dans ce film, la question Yoel cherche comme un forcené à percer anecdotes sur la façon dont ils avaient, eux, mée, pour revendiquer mon droit à défendre de l’identité est fondamentale. Pour Yoel, le le mystère du massacre de Lendsdorf, pesurvécu dans les camps. Pour moi, c’était mon peuple. Je pensais bien sûr, à mon père héros, la religion est une part indissociable tit village d’Autriche où plus de 200 juifs quelque chose de fantastique. Non pas la qui, dès son plus jeune âge, avait dû prendre de sa personnalité, de son existence. La auraient été assassinés à la toute fin de la déportation, bien sûr, mais tous ces miracles la fuite. Je me sentais investi d’une respon- crise identitaire qu’il traverse, à la faveur Seconde Guerre Mondiale. Entre murs de de cette enquête, est fondamentale. Car ce silence et tombes secrètes, Yoel voit souqui se sont produits dans les camps. Ce fut sabilité. un moment, fort, déterminant pour moi et Après l’armée, j’ai passé quelques temps en qu’il découvre fait référence à sa propre dain son enquête s’accélérer alors qu’on cela m’a accompagné toute ma vie. Mon dehors d’Israël, puis j’ai intégré une école histoire et pourrait remettre en cause toute lui pose un ultimatum : faute de preuves tangibles et de découverte du charnier, le père travaillait beaucoup, à l’étranger, il de cinéma. J’ai commencé ma carrière dans sa vie… site qu’il suppose être celui du massacre n’était pas très présent durant mon enfance, la publicité, mais j’ai vite compris que ce mais en revanche l’histoire de notre famille, n’était pas mon domaine. A cette époque-là Quel accueil vous ont réservé les Autri- sera bétonné. Yoel a quelques jours, à peine, pour faire renaître la vérité. Mais liée à la Shoah, était toujours avec moi. Spielberg, après La liste de Schindler, avait chiens, sur les lieux du tournage ? mis sur pied un projet d’interviews des sur- Il y a eu, au sein de cette expérience de tour- les témoins de l’époque n’ont guère envie Vous êtes, comme le personnage princi- vivants de la Shoah. Je suis entré dans ce nage en Autriche, deux aspects absolument de l’aider. Et même au sein de sa propre pal de votre film, issu d’un milieu ortho- projet et j’ai réalisé des centaines et des contradictoires : c’était une co-production famille, les murs du silence sont diffidoxe… centaines d’interviews de rescapés. J’ai eu avec l’Autriche et l’équipe sur place a été ciles à percer. Engagé dans une course C’est vrai, et c’est aussi un élément impor- à cumuler parfois deux entretiens par jour. très chaleureuse, impliquée pour que le film contre la montre pour offrir aux âmes détant, pour moi. Je voudrais vous raconter Et que je sois dans un studio misérable à soit un succès. L’autre aspect, c’est la re- laissées le repos éternel, Yoel se trouve une anecdote : j’ai grandi à Haïfa, une ville Beer Sheva, ou une luxueuse tour en plein cherche d’un lieu de tournage, dans la cam- plongé en pleine crise identitaire… Preoù les habitants étaient, à l’époque, très peu cœur de Tel Aviv, dans un superbe apparte- pagne autrichienne. Dans tous les villages mier long-métrage du réalisateur Amichaï religieux, or j’étais, moi, issu d’une famille ment avec vue sur la mer, les témoignages où je suis passé pour le repérage, j’ai vu Greenberg, Les Témoins de Lendsdorf est orthodoxe. A côté de chez moi, il y avait des survivants, leurs pleurs, leur émotion, des plaques commémoratives à la mémoire un coup d’essai qui se transforme en coup une école et les élèves se moquaient de nous étaient les mêmes. C’était très impression- des soldats SS. Garnies de fleurs fraîches. de maître. Présenté dans de nombreux D’une part, on s’implique dans le devoir de festivals, le film a raflé plusieurs prix, enrégulièrement et nous agressaient. Puis un nant. mémoire, et de l’autre, on célèbre, encore thousiasmant aussi bien le public qui eut la jour, l’un d’eux a enlevé la kippa de ma tête. Cet incident m’a beaucoup touché, car D’où vous est venue l’inspiration, pour la aujourd’hui, la mémoire des assassins na- chance de le voir en avant-première, que la critique. Prix du Public du Festival du film zis. Une dualité troublante… je me souvenais des histoires que m’avait réalisation de ce film ? israélien de Paris, il a décroché le titre de racontées ma grand-mère et j’ai ressenti une Comment représenter ce monde du silence sorte de proximité, d’identification par rap- ? C’est la question que je me posais et l’am- Ce que vous racontez fait écho à ce que Meilleur film lors de l’édition niçoise du port à ce qu’avaient subi les juifs dans un bition du film. Je voulais montrer les murs nous vivons en France en ce moment, Festival en question ou encore le Prix du environnement hostile. Même si j’étais très auxquels on se heurte, lorsque l’on essaie avec une résurgence importante des actes jury du Festival du film d’histoire de Pespetit à l’époque, j’ai réagi très violemment de parler, de faire parler, de faire émerger la antisémites. Une étude récente a montré sac (Gironde). Un bijou donc, à découvrir, que 10 % des sondés ne savaient pas ce en salles, le 13 mars… lorsqu’on m’a enlevé ma kippa. Si je vous parole et la vérité. qu’était la Shoah, le pourcentage dépasse raconte cela, c’est pour vous dire que même
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Gantz et Lapid ont de belles chances de remplacer Netanyahou A 36 jours des élections législatives, le parti centriste Bleu Blanc fait la course en tête et creuse son avance sur le Likoud de Benyamin Netanyahou, selon un sondage réalisé par l’institut Maagar Mochot pour i24NEWS et le quotidien Israel Hayom. Ainsi, la liste commune de Benny Gantz et Yaïr Lapid obtiendrait 38 sièges (36 la se-
maine dernière) sur 120 à la Knesset si les élections avaient lieu aujourd’hui, soit près de 10 de plus que le parti du Premier ministre. Le Likoud accuse une légère régression et ne décrocherait pas plus de 29 sièges, deux de moins comparé à la semaine dernière. Ces résultats ont été obtenus avant l’annonce du procureur général Avichai Mandelblit de recommander l’inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance à l’encontre de Benyamin Netanyahou. Selon l’enquête, le bloc centre-gauche (Bleu Blanc + Parti travailliste + Meretz) se maintient à 51 sièges, contre celui de droite (Likoud + l’Union des partis de droite [Foyer juif et Pouvoir juif] + la Nouvelle droite + Koulanou) qui ne serait crédité que de 50 mandats, le parti Koulanou, oscillant cependant autour du seuil d’éligibilité. Le parti d’Avigdor Lieberman, quant à lui,
serait exclu du Parlement, si les élections se tenaient aujourd’hui. Trois autres partis « hors des blocs de droite et de gauche » franchiraient le seuil d’éligibilité : l’Union des partis arabes (7 sièges), partis qui traditionnellement ne participent pas à la coalition, et les deux formations orthodoxes, Shas et Judaïsme unifié de la Torah, les deux obtenant chacun 6 sièges.
Le Judaïsme unifié de la Torah s’est pour l’instant prononcé contre une union gouvernée par Yaïr Lapid, qui de son côté a affirmé lundi dernier qu’en cas de victoire le 9 avril, Bleu Blanc serait prêt à former un gouvernement d’union nationale avec le Likoud, à condition d’exclure Benyamin Netanyahou. Sources : i24News
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Elections 2019. Un «quarteron de généraux» peut-il prendre le pouvoir en Israël ?
Cet article m’a été inspiré à la suite d’une remarque d’un journaliste parisien qui m’a demandé si Israël n’était pas devenu la nouvelle Sparte.
Benny Gantz est attendu sur les problèmes économiques et sociaux Jacques Benillouche : » Trois anciens chefs d’État-major, Benny Gantz, Moshé Yaalon et Gabi Ashkenazi, vont entreprendre la bataille la plus dure de leur carrière. Une guerre sans merci, faite d’embûches, de coups bas, de mauvaise foi, de revirements et de haine, qui va leur donner l’impression que le vrai champ de bataille où ils ont crapahuté pendant des dizaines d’années était une sinécure. Mais Netanyahou a plus d’un tour dans son sac et il va se battre avec acharnement. Il vient de se lier avec l’extrême-droite kahaniste La campagne commence à peine. Certes les nouveaux venus disposent déjà d’un a priori favorable à l’instar d’un Emmanuel Macron qui a bousculé tous les partis et toutes les prévisions. Quelles que soient ses réussites dans certains domaines, Netanyahou lasse après dix années au sommet. Les militants le chuchotent à voix basse et l’ont d’ailleurs exprimé ouvertement aux primaires du Likoud durant lesquelles les inconditionnels de Bibi ont été balayés. C’est la force de la démocratie israélienne.
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L’exemple de Macron devra servir de leçon. Benny Gantz devra muscler son entourage, devra rassembler au-delà de son propre camp, devra innover et pourquoi pas surprendre par des initiatives iconoclastes. Il est attendu sur les problèmes économiques et sociaux pour réduire le coût de la vie et ouvrir le marché de l’immobilier aux plus modestes, pour éradiquer la pauvreté dans un pays réputé pour sa haute technologie, pour rassembler la nation autour de l’armée, des juges et de la police. Les Israéliens attendent de lui qu’il s’exprime précisément et sans langue de bois sur le conflit palestinien, sur l’avenir des implantations et sur l’éventuelle création d’un État palestinien. Il aura surtout à renouer les liens diplomatiques avec les Occidentaux, les Européens en particulier, parce qu’Israël a souffert de l’absence en titre d’un ministre des affaires étrangères capable de s’expliquer et de dialoguer avec les chancelleries des pays historiquement amis ». https://benillouche.blogspot.com
Cette possibilité qu’un «quarteron de généraux» puisse arriver au pouvoir en Israël peut étonner, voire inquiéter les chancelleries internationales faisant croire à un pronunciamiento par lequel l’armée agit contre le gouvernement en place pour le renverser. Mais Israël est un pays spécial car il est en guerre depuis sa création. Encore aujourd’hui, nombreux sont ceux qui veulent l’éradiquer parce qu’il gêne au ProcheOrient. Donc, rien à voir avec un gouvernement de colonels qui prend le pouvoir par la force et qui impose une dictature sans concessions. En plus des trente mois de service militaire obligatoire, des périodes militaires annuelles, souvent d’un mois pour les combattants et les anciens des troupes d’élite, sont instituées pour que la population se sente en permanence consciente de la défense nationale et que les civils ne perdent pas le contact avec la réalité du terrain militaire. Les filles sont astreintes à deux années de service militaire ou civil. Il n’y a pas plus populaire que cette armée qui voit d’ailleurs de nombreux exemptés la rejoindre pour ne pas faire tache, en particulier les religieux orthodoxes et à présent les Arabes qui ont compris que l’intégration à la nation passe par un petit don de soi. L’armée est aussi chargée de missions de police dans les territoires de Cisjordanie. Par souci d’efficacité la rotation des militaires est obligatoire pour éviter les rentes de situation : pas plus de trois ans au même commandement et dans la même région et un rajeunissement systématique, pour éviter les généraux bedonnants, permet de maintenir un dynamisme permanent. Les officiers de carrière disposent de salaires attractifs pour favoriser une stabilité technique. Tsahal veut des hommes jeunes ; c’est pourquoi la plupart des militaires quittent l’ar-
mée active vers 50 ans, un peu plus pour les généraux de haut niveau. Ils sont très vite recasés à la tête d’industries militaires et civiles et souvent au sein des partis politiques qui ne peuvent attirer des électeurs que s’ils ont une crédibilité militaire pour un pays en guerre. Cela a l’avantage d’intégrer les militaires dans la vie de tous les jours et de ne créer aucune source de mécontentement pouvant mener à une révolte, voire un coup d’État. L’armée n’est pas un monde à part, disposant de privilèges mais une entité décisionnaire puisqu’elle participe chaque semaine au Cabinet de sécurité des principaux ministres. Pendant les premières années de l’Israël historique et pionnier, le parti travailliste était au pouvoir et le haut commandement de l’armée était totalement affilié à ce parti. L’élite militaire vivait dans les kibboutzim laïcs et socialistes. Après la victoire en 1977 du dirigeant de droite, Menahem Begin, le camp national-religieux s’intégra dans les échelons supérieurs de l’armée sachant qu’à présent 40% des nouveaux officiers portent la kippa. La droite nationaliste trouve ainsi des alliés parmi les chefs militaires et une oreille attentive. Israël est habitué à voir des anciens militaires au sommet de l’État. D’ailleurs ils ont souvent marqué l’histoire du pays. Ehud Barak, le soldat le plus décoré de l’histoire d’Israël, Yitzhak Rabin le vainqueur de la Guerre des Six-jours en 1967 et le signataire des accords d’Oslo, Ariel Sharon le sauveur de la guerre du Kippour de 1973 et celui qui imposa le désengagement de Gaza, se sont lancés dans la politique après avoir quitté l’armée. Des généraux au pouvoir ne choquent pas, au contraire ils rassurent. Certains sont des colombes notoires comme l’ancien commandant en chef de la marine, Ami Ayalon, qui a agi en collaboration avec le palestinien Sari Nussibeh, philosophe et universitaire palestinien, pour initier une paix durable, en vain. https://benillouche.blogspot.com
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Remise du Prix Golden Golda 2019 ! Un hommage rendu à la femme juive et sioniste par l’OSM Que serait Abraham sans Sarah, celle qui comprend que la lignée d’Israel passe par Isaac ! Que serait Moise sans sa mère et sa sœur, la prophétesse Myriam qui vont le sauver tout d’abord puis l’élever chez Pharaon. Si on cherche des héroïnes, nous n’en manquons pas, que ce soit la courageuse Yael ou la belle Esther. Et que serait l’histoire d’Israel sans Golda Meir et toutes ces femmes capables de prendre les armes pour défendre le pays ? Alors en cette période où nous rappelons les droits des femmes, il est juste et bon de le rappeler. Et un seul jour dans l’année ne serait pas suffisant pour rappeler tout cela. Si parfois dans notre tradition, il y a eu des dérapages misogynes, tous nos sages sont d’accord pour rappeler le rôle déterminant de la femme juive à toutes les étapes de notre histoire.
Si l’on veut se contenter d’une lecture rapide de l’Histoire juive, on en retiendra bien sûr le rôle fondamental joué par nos patriarches Abraham, Isaac ou Jacob ou le leadership incroyable de Moise au moment de la sortie d’Egypte. Si vous préférez les supers héros, Samson a tout ce qu’il faut et si votre choix porte sur un roi, David ou Salomon feront l’affaire...Si vous préférez l’histoire contemporaine, David Ben Gourion vous apportera toute satisfaction etc…
Mais si vous allez au-delà et cherchez vraiment à comprendre cette grande histoire, alors vous vous apercevrez que derrière chaque grand homme, il y a toujours une femme. Et souvent, ce n’est pas derrière mais bien devant que ces femmes agissent et déterminent la destinée de notre peuple ! Car dans notre tradition, la femme, plus que l’homme, a le sens de l’Histoire, passé ou futur.
EasyJet lance des vols Tel Aviv - Nantes
La compagnie aérienne britannique à bas prix assurera trois vols par semaine vers la sixième plus grande ville de France. La compagnie low-cost britannique easyJet va lancer une nouvelle liaison entre Tel Aviv et Nantes dans l’ouest de la France, sixième ville du pays. Les vols commencent trois fois par semaine du 1er avril au 26 octobre. EasyJet s’attend à ce que 46 000 passagers empruntent cet itinéraire cette année. Les tarifs sur les vols, chaque lundi, mercredi et samedi sur un Airbus A320, commencent à 65,16 € aller simple, bagages pas compris en soute ou repas. Ali Gayward, responsable pays d’EasyJet UK, a déclaré: « Nous sommes ravis d’annoncer cette nouvelle liaison Tel AvivNantes, qui nous permet d’offrir à nos clients un éventail encore plus large de destinations passionnantes à visiter cette année.
easyJet propose déjà des vols vers quatre autres villes françaises: Paris, Lyon, Nice et Bordeaux, ainsi que 12 autres destinations en Europe: Bâle, Genève, Berlin, Paris, Amsterdam, Milan, Venise, Naples, Londres Luton, Londres Gatwick, Londres. Stansted et Manchester. Source : Globes
C’est cela que l’Organisation Sioniste Mondiale tient à rappeler, à travers son département de promotion de l’Alya qui en ce début mars mène deux programmes importants. Tout d’abord la tournée organisée en France et en Belgique par le Dr Nelly Las, spécialiste de l’Histoire du sionisme et du féminisme. Entre le 4 et le 14 mars, elle sera présente à Paris, Levallois, Boulogne, Issy, Neuilly, Nantes, Toulouse, Marseille, Montpellier, Cannes, Lyon, Bruxelles et enfin Sarcelles ! Elle abordera le thème de « Femmes juives dans la société, le sionisme et la construction d’Israel : Rôles et engagements ».
Le deuxième programme est une nouveauté en France, car sous l’impulsion de Marina Rozenberg-Koritny, Présidente du département promotion de l’Alya de l’OSM sera remis, pour la première fois, le Prix Golden Golda. Ce prix est décerné à une femme ayant œuvré à la promotion de l’Alya, au soutien du sionisme et d’Israel. La cérémonie de remise du Prix 2019 est prévue le mercredi 13 mars, à 19h00 dans la salle Jérusalem situé au 17 rue St Georges dans le 9ème arrondissement à Paris. De très nombreuses associations et Institutions sont associées au Comité de ce Prix à savoir l’Agence juive pour Israel, Arzenou France, Consistoires de France et Paris, Coopération Féminine, FOSF, FSJU, KKL, Moadon, WIZO. La cérémonie 2019 est sous l’égide de la FASF, Fédération des Associations Séfarades de France qui a compris l’ampleur du message de ce Prix. Un cocktail dinatoire confluera la cérémonie. La soirée est gratuite mais l’inscription est obligatoire via le lien https://bit.ly/2IMPxrA Pour avoir toutes les informations nécessaires sur ces deux évènements, n’hésitez pas à contacter le 01 84 79 06 59 ou à nous écrire à osm@wzo.org.il Jean Charles Zerbib OSM – Promotion de l’Alya France & Belgique
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Plus de 120 ans et toujours aussi active !
Depuis plusieurs mois, on voit fleurir de nouvelles et nombreuses activités en France, sous l’égide de l’Organisation Sioniste Mondiale en France. Oulpan d’hébreu, conférenciers, évènements divers…Nous avons voulu en savoir plus en interviewant Jean-Charles Zerbib, délégué pour la France et la Belgique du Département promotion de l’Alya de cette organisation.
Jean-Charles Zerbib, Chalom. L’Organisation Sioniste Mondiale c’est quoi ? Chalom, Il y a plus de 120 ans, un homme a fait un rêve. Cet homme s’appelait Benjamin Zéev Herzl, plus connu en France de son prénom Théodore. Il a réuni le 1er Congres Sioniste à Bâle, en 1897, a créé à cette occasion l’OSM et ce rêve est devenu réalité en 1948, avec la création de l’Etat d’Israel. Il avait dit : « Im Tirtzou eyn zo agada, si vous le voulez ce ne sera pas un rêve », et ce rêve est devenu l’Etat d’Israel ! Donc vous êtes en fait la maison mère du mouvement sioniste ? Exactement ! Et au fur et à mesure de cette belle histoire nous avons créé et mis en place le tissu des diverses organisations nationales et sionistes que vous connaissez bien comme le KKL, l’Agence juive ou le Keren Hayesod. L’OSM a toujours su répondre aux besoins du Peuple Juif et s’adapter à ses changements tant en diaspora que sur la terre d’Israel.
Parlons concrètement maintenant de votre action en France et en Belgique Depuis le dernier Congrès Sioniste, tenu à Jérusalem, l’OSM s’est vu attribuer des responsabilités plus larges et plus importantes. D’ailleurs la mise en place au sein de notre Organisation de plusieurs départements le prouvent. Education, activités en diaspora, Affaires religieuses, lutte contre l’antisémitisme, développement rural…et le département que je représente, promotion de l’Alya qui est aujourd’hui extrêmement actif en France et en Belgique. Il est présidé par Madame Marina Rozenberg-Koritny et dirigé à Jérusalem par M. Mark Dovev. Une petite équipe à Paris est en charge de multiples programmes Et bien justement quels sont ces programmes et qui concernent-ils ? Il y a d’abord les oulpan d’hébreu. Nous pensons que la langue est un élément important qui permet d’une part de mieux connaitre sa propre culture et de renforcer son identité juive, mais aussi de mieux préparer son Alya, car souvent la méconnaissance de la langue est une barrière à une bonne intégration en Israel. En un an nous avons créé et subventionné plus de 150 classes d’ivrit à travers tout le pays. Grâce à notre fort partenariat avec les Consistoires et le FSJU, nous avons pu atteindre nos ob-
jectifs. Cette année au-delà des classes classiques, nous avons ouvert à Paris des oulpan intensifs et méga intensifs, destinés à ceux qui veulent vraiment apprendre la langue ou qui se préparent à une toute prochaine Alya. Il faut aussi recruter, former et suivre les enseignants d’hébreu et pour cela nous avons des référents pédagogiques et des formations mises en place
Tous les thèmes présentant Israel sont abordés : le Kibboutz, l’écologie, l’actualité… et bien d’autres sujets blancs-bleu. Et dans les jours et semaines qui viennent, Avi Zana, Ariel Cohen, Ilan Assouline et Pascale Bercovitch vont venir parler ou chanter Hanoucca et les maccabim, faire déguster du vin israélien ou raconter le sport paralympique
Et au-delà de l’hébreu, avez-vous d’autres programmes ? Bien sûr ! Depuis plusieurs mois, nous avons organisé des tournées de conférenciers et d’intervenants dans de très nombreuses communautés juives, en partenariat avec des dizaines d’associations locales. Nous allons bien sûr dans les grandes villes, telles que Paris, Lyon ou Marseille, mais aussi, et je dirai surtout là où personne ne va, rencontrer les juives et juifs qui nous ouvrent leurs maisons et leurs cœurs. Nous étions ces dernières semaines à Epinal, à Arcachon, à Verdun, à Annemasse, à Pau ou à Allauch ! Et nous allons continuer à traverser la France et ses communautés. De partout, nous recevons un excellent accueil, et on nous interroge sur notre prochaine venue. En quelques mois, Daniel Haik, Michael Blum, Jonathan Aikhenbaum, Caroline Ehrlich, Raphael Jérusalmy…ont donné chacun de très nombreuses conférences.
Très impressionnant ! Avez-vous un dernier mot pour conclure notre entretien ? Tout simplement remercier nos partenaires nationaux, les Consistoires et le FSJU, remercier notre financeur principal, la société Ofek Israeli, et bien sûr tous les hommes et femmes qui dans les dizaines d’associations avec lesquelles nous travaillons aujourd’hui donnent de leur temps et de leur énergie. Nous souhaitons aller encore plus loin et développer ces programmes et pourquoi pas bien d’autres, mais pour cela nous avons besoin de renforcer l’existant. Nous sommes persuadés que la place des juifs est dans leur pays, mais tant qu’il y aura des juifs en Diaspora, nous serons présents avec eux. Au début, le peuple juif a eu besoin d’un état et l’a créé, aujourd’hui l’Etat d’Israel a besoin de son Peuple pour aller encore plus loin et être encore plus fort! Jcz - 02 12 2018
À LA UNE
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
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En 1965, l’Institut de recherche spatiale a été créé à l’Université de Tel Aviv
Les Israéliens débordaient de fierté le vendredi 22 février 2019, date à laquelle le premier engin spatial « blanc-bleu » a décollé avec succès lors de la toute première mission sur la Lune financée par des fonds privés.
Cette initiative marque la prochaine étape de l’objectif déclaré de l’Agence spatiale israélienne visant à «renforcer le leadership relatif d’Israël dans ce domaine et à positionner le pays parmi les principaux pays impliqués dans la recherche spatiale et son exploitation». En septembre 1948, au plus fort de la guerre d’indépendance et des batailles de l’IAF contre l’armée de l’air égyptienne, la première édition du magazine de l’IAF présentait un article de United Press intitulé «Voler sur Mars : qu’en pensez-vous»? Auparavant déjà, les périodiques en hébreu et en yiddish publiaient fréquemment des articles sur l’exploration spatiale, tandis que la science-fiction incitait les enfants à regarder vers le ciel, comme dans « The Flight to Mars », un livre de 1947 de l’auteur Yitzhak Avnon sur un garçon et son chien qui s’étaient rendus sur la planète rouge dans un vaisseau spatial. En 1957, à la veille du Nouvel An juif, l’hebdomadaire pour enfants « Davar Le Yeladim » publia une histoire écrite par « Uri » (Uriel Ofek) avec des illustrations de « Nahum » (l’artiste et illustrateur connu Nahum Gutman).
plus tôt, Ben-Gourion a déclaré : « Il ne fait aucun doute que l’événement le plus important qui a eu lieu pendant les vacances a été le lancement réussi d’une lune artificielle dans l’atmosphère par des scientifiques russes… Cela ouvre peut-être une nouvelle ère dans la domination de l’homme sur l’espace cosmique. Ben-Gourion savait que le potentiel de l’URSS pour contrôler le ciel constituait une menace réelle pour Israël, car l’armée de l’air égyptienne avait accès aux technologies avancées de la Russie. De plus, Gamal Abdel-Nasser, alors président de la République arabe unie (l’union de l’Égypte et de la Syrie de 1958 à 1961), avait recruté des scientifiques allemands, anciens nazis, pour travailler au programme d’armement égyptien. Ces facteurs ont été en partie à l’origine de la création du programme spatial israélien. En 1960, le Conseil national pour la recherche spatiale a été créé en Israël, sous la direction du professeur Ernst David Bergmann. Le 5 juillet 1961, le premier missile israélien, le Shavit 2, un missile à deux étages pour la recherche météorologique, a été lancé dans l’espace depuis la plage de Palmahim Beach. Shavit 2 a été un échec retentissant, selon un article publié en 2011 dans le magazine Israel Defense à l’occasion du 50e anniversaire de la fusée, qui a révélé des informations auparavant confidentielles.
En rimes de doggerel, les héros du « Magen David to the Moon », deux jeunes kibboutzniks nommés Gad et Rami, réfléchissent sur l’année écoulée et se demandent comment ils peuvent « contribuer à la recherche ». Ils ont eu l’idée de construire un cerf-volant pouvant voler jusqu’à la Lune. Bien que certains scientifiques étrangers adultes tentent de rivaliser en lançant une fusée, les garçons finissent par remporter une médaille d’or.
En 1961, la course spatiale entre les Etats-Unis et l’URSS battait son plein. Nasser dirigeait un programme de développement d’armes qui comprenait des missiles balistiques. Cependant, comme les missiles ne seraient pas prêts à temps pour les célébrations du Jour de la Révolution égyptienne, » il a été décidé d’acheter quelques petites fusées météorologiques aux Etats-Unis et de présenter leur lancement comme une réussite pour les scientifiques égyptiens dans le domaine spatial « .
L’histoire s’est concrétisée quelques mois plus tard avec le lancement, en octobre 1957, du satellite Spoutnik de l’Union soviétique. Tout comme cet événement a poussé les ÉtatsUnis à la vitesse supérieure pour remporter la course à l’espace, Israël a été poussé à l’action. Le magazine de l’IAF a consacré presque tout son numéro de décembre au Spoutnik.
Le chef du Mossad, Isser Harel, a présenté ces renseignements à Ben-Gourion, qui a décidé de couper l’herbe sous le pied de Nasser en ordonnant à l’autorité israélienne de développement des armements, Rafael (qui travaillait peut-être déjà sur le projet de missile balistique Jericho), de construire une fusée qui pourrait être lancée dans l’espace avant les Egyptiens.
Le magazine de l’armée de l’air israélienne a consacré presque tout son numéro de décembre 1957 au lancement du Spoutnik. Image reproduite avec l’aimable autorisation des archives du magazine de l’IAF
Israel Defense note avec ironie que, « Il [Ben-Gourion] avait une autre raison : la campagne électorale battait alors son plein, et une telle réussite ne nuirait, bien sûr, ni à Israël ni au parti au pouvoir Mapai ».
Le magazine de l’armée de l’air israélienne a consacré presque tout son numéro de décembre 1957 au lancement du Spoutnik. Image reproduite avec l’aimable autorisation des archives du magazine de l’IAF
En l’espace quelques semaines, la fusée était prête. Le lancement a eu lieu le 5 juillet 1961, en présence d’une vingtaine de personnes dont Ben-Gourion, le ministre des Affaires étrangères Golda Meir, le vice-ministre de la Défense Shimon Peres (qui aurait nommé le Shavit, hébreu pour « comète »), le chef de l’Etat Major, le Général Zvi Zur, le directeur général du Ministère de la Défense A. Ben-Natan, le chef adjoint de l’Etat Major Yitzhak Rabin, le ersonnel de Rafael, des journalistes et autres.
Plus important encore, le premier ministre David Ben-Gourion a exprimé son intérêt pour l’exploration spatiale. Lors de l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset, alors que Spoutnik était entré en orbite trois semaines
Pour la petite histoire, Ben-Gourion voulait regarder le lancement de près, mais Golda Meir l’a rappelé dans le bunker de protection avant le décollage. L’annonce officielle publiée dans la presse israélienne était la suivante : « La fusée a été conçue, construite et lancée par une équipe de scientifiques et de techniciens israéliens. Etaient présents au moment du lancement le Premier ministre et le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères, le vice-ministre de la Défense, le chef d’état-major et des scientifiques. Les objectifs de l’expérience ont été atteints. » Immédiatement après le lancement, Ben-Gourion a déclaré : « Ce lancement prouve la capacité des scientifiques israéliens. La fusée est entièrement fabriquée en Israël. » Les journaux israéliens ont rapporté avec enthousiasme l’effusion de fierté nationale, et la couverture des médias américains, britanniques et français a été très positive. L’URSS, par contre, lui a consacré des reportages tièdes, et la presse arabe, presque aucune couverture. Dans le journal Davar, le poète et écrivain Natan Alterman a établi un lien entre le lancement du missile et le procès Eichmann alors en cours à Jérusalem. « Le Shavit 2 qui été propulsé au-delà des murs de notre siège et des menaces entourant notre pays juif, a porté la question devant toute la région, témoignant de l’incroyable volonté de vivre dans notre peuple assiégé. Mais mis à part le potentiel militaire…. jamais, depuis la création de l’État, il n’y a eu de réalisation plus importante en matière de sécurité nationale. En vérité, Shavit 2 est peut-être non seulement un outil de recherche pour la prévision météorologique, mais aussi un outil qui aidera, dans son sillage, à l’évolution des conditions météorologiques au profit de l’ensemble de notre région. » Le refroidissement des températures régionales devrait attendre. En fait, Israel Defense écrit: « Pendant des années, l’establishment de la défense n’a pas publié beaucoup de photos du Shavit 2 ni révélé ses dimensions. En dehors d’une photo de la silhouette de la fusée filmée tôt le matin, plongée dans un panache de fumée, la seule image publiée était celle de Ben-Gourion et de sa suite regardant la fusée alors qu’elle était encore sur le sol. » Le cadrage de la photo était délibérément trompeur, selon Israel Defense, prise sous un angle bas pour donner l’impression que Shavit était beaucoup plus grande que sa hauteur réelle de 3,76 mètres. Une autre ruse était à l’œuvre : Bien que la première étape du missile ait été couronnée de succès, dans la deuxième étape, la fusée a explosé. En réalité, les objectifs de la recherche météorologique n’ont pas été atteints. Néanmoins, l’establishment de la défense était satisfait de la performance de Shavit 2. « Le lancement de Shavit 2 a été une avancée importante de propagande pendant une pé-
riode de grande tension entre Israël et les États arabes… Ben Gourion a reçu des milliers de télégrammes et de lettres, félicitant Israël pour son entrée dans l’ère spatiale. Deux jours après le lancement, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient vendre un certain nombre de fusées – encore une fois, pour l’expérimentation météorologique – à l’UAR. Selon l’historien Rafi Mann, les retombées ont été plus importantes, soulignant dans un essai que Ben-Gurion n’était pas à l’abri des opposants qui prétendaient que le lancement n’était rien de plus qu’une manoeuvre de campagne électorale. « Au sein du Comité des affaires étrangères et de la défense, Ben-Gourion a été invité à expliquer pourquoi il n’a pas consulté le gouvernement avant de décider du lancement, pourquoi Peres et lui ont été photographiés à côté du missile vêtus de vestes militaires, et pourquoi le lancement du Shavit 2 n’a pas été tenu secret. Ben-Gourion a expliqué qu’il avait reçu des informations selon lesquelles l’Égypte était sur le point de lancer un missile, et qu’il fallait que cela soit précipité. En général, dit-il, il n’était pas nécessaire d’accorder une telle importance au Shavit 2, car il ne s’occupait que de recherche météorologique. » « Mais le contexte politique clair ne pouvait être nié. En fait, personne au sein du Mapai n’a essayé de le faire, et s’il y avait des doutes à ce sujet, ils ont été effacés quelques jours avant les élections lorsque le parti lui-même a publié une illustration d’un missile dans une annonce électorale. » Il s’agissait d’une affiche déclarant : « N’envoyez pas votre vote dans l’espace ! Votez Aleph – Le Parti ouvrier israélien. » Lors des élections du 15 août 1961, le Mapai a perdu six sièges à la Knesset, mais Ben-Gourion parvint à former un gouvernement et resta au pouvoir pendant deux ans. Début 1963, on a appris que des scientifiques allemands aidaient l’Égypte à produire des missiles à longue portée et des armes non conventionnelles. En 1967, après la guerre des Six Jours, le développement des missiles égyptiens a été arrêté. En 1965, un projet de recherche universitaire appelé Institut de recherche spatiale a été créé à l’Université de Tel Aviv, dirigé par le professeur Yuval Ne’eman, spécialiste du nucléaire. L’Institut est ensuite devenu, en 1983, l’Agence spatiale israélienne (SALAH). En 1988, Israël est véritablement entré dans l’ère spatiale avec le satellite Ofeq-1 qui a été transporté par un lanceur Shavit – signe avant-coureur de la série d’étonnantes avancées spatiales israéliennes menant à la mission lunaire Beresheet de la semaine dernière – et bien plus encore à venir. Source : Israel21C
À LA UNE
Israël figure parmi les 10 pays qui préservent la bonne santé de leurs citoyens
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
Jour noir pour Netanyahou. Bibi sonné. Mandelblit a frappé. Le Likoud assommé corruption, fraude et abus de confiance.
Selon la publication de l’édition 2019 du Bloomberg Healthiest Country Index, l’État d’Israël figure parmi les 10 pays en meilleure santé au monde . Le classement, basée sur des variables telles que l’espérance de vie, l’imposition d’amendes pour des risques tels que l’usage du tabac et l’obésité, prend également en compte des facteurs environnementaux, notamment l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. L’Espagne a remporté la première place du classement, suivie de l’Italie, qui a perdu une place par rapport au classement précédent. Après d’Israël dans le classement se trouvent des pays considérés comme les plus avancés du monde, comme la Grande-Bretagne (19ème), la France (12ème), l’Autriche (13ème), les Pays-Bas (15ème) et le Canada (16ème). Dans le classement précédent, Israël occupait la neuvième place. Malgré une performance impressionnante, il perd une place. L’Italie occupait la première place dans le classement précédent en 2017. Outre l’Espagne et l’Italie, quatre autres pays européens figuraient parmi les dix premiers pays en 2019: l’Islande (troisième), la Suisse (cinquième), la Suède (sixième) et la Norvège (neuvième). Le Japon est le pays asiatique en meilleure santé et il a grimpé de trois rangs, à la quatrième place, par rapport au précédent classement,. Il a détrôné Singapour, qui est tombé à la huitième place. L’Australie et Israël complètent les dix premiers. L’Espagne, le Japon et la Suisse et l’Espagne devraient connaître la plus longue espérance de vie, soit près de 86 ans. Les chercheurs estiment que les habitudes alimentaires peuvent expliquer en partie le niveau de santé élevé en Espagne et en Italie. « Un régime méditerranéen, basé en grande partie sur de l’huile d’olive vierge ou des noix, prévient davantage les incidents cardiaques qu’un régime pauvre en graisse. » En Amérique du Nord, le Canada mène en 16e position. Les États-Unis et le Mexique se situent bien au-dessous à la 35e place (États-Unis) et à la 53e (Mexique). Aux États-Unis, l’espérance de vie diminue en raison du nombre relativement élevé de décès par overdose et par suicides. La surprenante Cuba précède les États-Unis de cinq places, se classant au 30e rang, ce qui en fait le seul pays à ne pas être classé parmi les pays à «revenu élevé» par la Banque mondiale, qui se classe relativement haut. Source : Israel HaYom
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Le procureur général israélien Avichai Mandelblit requiert jeudi des recomman-
dations d’inculpation contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou pour
Mandelblit a annoncé son intention d’inculper Netanyahou pour corruption, de fraude et d’abus de confiance dans l’affaire 4000 dite « affaire Bezeq », et pour abus de confiance et fraude dans les « affaires 1000 et 2000« . Bien qu’anticipée depuis plusieurs semaines, la décision d’Avichaï Mandelblit, 40 jours avant les législatives anticipées du 9 avril, est susceptible, si elle est confirmée, de changer la donne électorale et menace le long règne de « Bibi » qui, à 69 ans et après bientôt 13 ans de pouvoir, brigue un cinquième mandat. i24News
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Vol spécial « Eurovision » de Virgin Une micro-caravane pour dormir Atlantic entre Heathrow et Ben Gurion durant l’Eurovision
Pour l’Eurovision il vous sera possible de réserver pour une poignée de dollars une chambre caravane chez « Roger’s Hostel » à Tel-Aviv (voir photo). Virgin Atlantic lancera à la rentrée un vol quotidien entre Londres et Tel Aviv, sa première liaison vers Israël. Si un vol spécial Eurovision sera opéré en mai par la compagnie britannique entre sa base à Londres-Heathrow et l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion, la nouvelle ligne ne sera officiellement lancée que le 25 septembre 2019, avec un vol opéré en Airbus A330-300 pouvant accueillir 31 passagers en classe Affaires, 48 en Premium et 185 en Economie. Les départs sont programmés selon Airlineroute à 13h30 pour arriver à 20h35, les vols retour quittant Israël le lendemain à 7h15 pour atterrir à 11h10. Virgin Atlantic sera en concurrence sur cet axe avec les onze vols quotidiens déjà proposés par British Airways et El Al (Heathrow, plus Gatwick pour la seconde), Arkia (Stansted) easyJet (Luton, Stansted et Gatwick) et Wizz Air (Luton). La compagnie britannique expliquait le mois dernier que cette ligne offrira plus de 180.000 places par an, et « des correspondances fluides via Londres Heathrow vers des destinations nord-américaines sur les réseaux de Virgin et de Delta Air Lines dont New York, Seattle, Las Vegas, Los Angeles et San Francisco ». Outre les services passagers, Virgin Atlantic veut offrir un service de fret rapide depuis Tel Aviv pour « les marchandises, les produits frais et ceux de haute technologie » à destination du marché américain, et « davantage de choix aux entreprises des USA qui souhaitent exporter un large éventail de cargaisons vers les secteur dynamique des affaires et de la consommation en Israël ».
Le CEO de Virgin Atlantic Shai Weiss souligne dans un communiqué que 2019 marque le début d’une « nouvelle phase de croissance ». Tel-Aviv « représente une opportunité fantastique pour nous. L’économie israélienne est en plein essor et l’un des principaux centres technologiques du monde devrait permettre à de nombreux voyageurs d’affaires et entrepreneurs de faire la navette entre Tel Aviv et le Royaume-Uni ». Il y voit en outre une « occasion importante » d’accroître la concurrence entre le marché américain et Tel Aviv, en tirant parti de « la force de notre coentreprise transatlantique avec Delta ». 2019 sera en effet une année de croissance pour Virgin Atlantic, à commencer par l’intégration dans sa flotte de quatre Airbus A350-1000 : « il s’agit non seulement d’une expérience à bord totalement repensée pour les clients, mais aussi d’une transformation de la flotte en une des plus silencieuses et des plus écoénergétiques du monde ». La compagnie aérienne envisage également de devenir le membre fondateur d’une nouvelle joint-venture transatlantique d’une valeur de 13 milliards de dollars, avec plus de 300 vols transatlantiques quotidiens et 96 destinations sans escale aux côtés de Delta, Air France et KLM. Et elle lancera de nouveaux services entre Londres et Las Vegas fin mars, et entre Manchester et Los Angeles. Source Air Journal
Selon Tel-Avivre : « Pour assister à la finale du concours de l’Eurovision à Tel Aviv qui aura lieu le 18 mai prochain il faudra compter entre 1 150 shekels (290 euros) pour les sièges éloignés de la scène jusqu’à 2 000 shekels pour les places VIP. Les billets pour les répétitions de la finale et les deux demi-finales, les 14 et 16 mai, seront moins chers…. C’est le Yedioth Aharonot qui a publié les prix des billets. Pour la finale du 18 mai: Les prix varieront de 1 150 shekels pour les sièges du fond de la salle à 1 350 shekels pour les premiers rangs de la grande soirée du 18 mai. Le billet pour une place située dans l’anneau d’or, tout près de la scène,
coûtera 1 500 shekels. Les sièges de premier ordre, les meilleurs, coûteront 1 700 shekels et la Green Room (l’espace VIP) avec nourriture et boissons, coûtera 2 000 shekls. Les billets pour les deux demi-finale Des 14 et 16 mai, seront moins chers: 750 shekels pour les sièges landa de la salle. 1 000 NIS pour les sièges du niveau deux. 1 150 shekels pour être dans l’anneau d’or. Et 1 250 shekels dans la Green Room. Il sera également possible d’acheter des billets, évidement beaucoup moins chers pour les répétitions (finale et deux demi-finales): 500 shekels pour la répétition de la finale et 350 shekels pour les répétitions des demi-finales. Cinq cent billets gratuits seront remis aux soldats pour assister aux répétitions générales avant la finale ». Tel-Avivre
Suspension de la vente des billets pour l’Eurovision jusqu’à nouvel ordre La chaîne de télévision publique israélienne Kan a annoncé dimanche la suspension de la vente des billets pour l’Eurovision jusqu’à nouvel ordre. Sur Twitter, la chaîne qui sera en charge de la diffusion du grand concours de la chanson qui se déroulera en mai prochain à Tel Aviv, a indiqué que les systèmes de surveillance et de contrôle avaient pointé certaines irrégularités, notamment dans le processus de vente. Kan a ainsi demandé au site « Leean » qui commercialise les billets de cesser leur vente, après que le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a annoncé dimanche qu’il avait chargé la police de me-
ner une enquête. Kan a notamment constaté que des centaines de billets pour les meilleures places ont été vendues à des médias et à des responsables sportifs et non au grand public, « en contradiction directe avec les instructions ». Jeudi, les 2000 premiers billets pour assister aux différents spectacles du concours avaient été épuisés en à peine dix minutes. Source :i24News
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Eurovision : Le candidat d’Israël à mi-chemin entre Freddie Mercury et Frank Sinatra
Au terme de la finale de “Israel’s ‘Rising Star for Eurovision”, Kobi Marimi, talentueux chanteur et comédien de 27 ans, a été sélectionné pour représenter son pays à Tel Aviv, en mai prochain.
C’est à travers une reprise du tube “Let It Be” de The Beatles que Kobi Marimi a fait sensation. Son interprétation a interpellé les experts musicaux tout comme le public qui lui ont trouvé un air de ressemblance avec Freddie Mercury ou encore Frank Sinatra. HaKokhav HaBa, ou l’étoile montante de l’Eurovision, la sélection nationale d’Israël pour le Concours Eurovision de la chanson, a tenu sa finale en direct mardi soir. Après une saison passionnante, Kobi Marimi a donc devancé la chanteuse Ketreyah Fouch. Israël étant le pays hôte de cette 64ème édition du Concours Eurovision de la chanson, Kobi se voit garantir directement une place pour la Grande Finale du 18 mai. Kobi Marimi, 27 ans, est née et a grandi à Ramat Gan, en Israël et a terminé ses études d’acteur l’an dernier au studio d’acteur Nissan Nativ à Tel Aviv. Il est apparu
dans quelques pièces de théâtre. Pour son rôle dans Messiah Now, il a remporté le prix du “Promising Actor” lors de la cérémonie des Musical Celebrations de 2017. Kobi a commencé à chanter à l’âge de 13 ans. Il est arrivé sur la scène de Rising Star sans aucune expérience musicale professionnelle en tant que chanteur principal, mais a attiré l’attention du public grâce à son style et à sa voix uniques. Israel’s ‘Rising Star for Eurovision est une émission israélienne de Keshet 12 et de Tedy Production. Depuis sa deuxième saison, le candidat ou la candidate gagnant(e) représente Israël au Concours Eurovision de la chanson. Le nouveau format se caractérise par la barre qui monte à mesure que le public du studio vote jusqu’à ce que le candidat reçoive suffisamment de voix pour dépasser un seuil lui permettant de passer à l’étape suivante. Le programme “Rising Star” est devenu une franchise qui a été vendue à de nombbreux pays (USA, Francee, UK et autres). Source : Music Covers Creations
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Le nombre de Suisses vivant en Israël a plus que triplé en 25 ans Le nombre de Suisses vivant en Israël a plus que triplé en 25 ans. Au coeur de cette croissance, les enfants et jeunes de moins de 18 ans font de cette diaspora helvétique l’une des plus jeunes du monde.
Des drones pour protéger les cimetières juifs des vandales
David Geller a quitté Lausanne à l’âge de 15 ans pour s’établir en Israël. Par la suite, il y a donné naissance à cinq enfants, à qui il a transmis sa nationalité suisse. Ils sont venus grossir les rangs d’un contingent helvétique en Israël qui compte désormais 19’909 personnes, selon le Département fédéral des affaires étrangères. Il a aussi contribué à en faire l’une des communautés helvétiques à l’étranger les plus jeunes du monde. Ainsi, 47% des résidents israéliens détenteurs de la nationalité suisse sont mineurs. Parmi les pays qui comptent plus de 5000 ressortissants suisses, cette proportion d’enfants constitue, de très loin, un record. A titre de comparaison, dans les communautés suisses en Allemagne ou en France, un peu plus d’une personne sur cinq est âgée de moins de 18 ans. David Geller n’a pas subi un antisémitisme en Suisse qui l’aurait conduit à fuir le pays. Les choix de vie qui l’ont amené à fonder une famille nombreuse en Israël sont religieux et culturels. « Ce qui me manquait le plus en Suisse, c’est la vie juive, la richesse de la vie juive, que l’on ne peut trouver qu’ici, en Israël », explique-t-il. Dans son nouveau pays, avec sa femme et ses cinq enfants, il estime « vivre pleinement son identité juive ». En Suisse comme « des poissons dans un aquarium »
Alors que l’Europe est confrontée à une recrudescence de l’antisémitisme, une organisation privée a eu l’idée d’avoir recours à des drones pour protéger les cimetières juifs du vandalisme. L’Initiative des cimetières juifs européens (EJCI) a révélé que les drones pourront notamment photographier plus de 1.500 cimetières juifs en Europe de l’est, dont ceux de Slovaquie, de Grèce, de Moldavie, de Lituanie et d’Ukraine cette année. Le projet sera financé par l’Union européenne. Philip Carmel, le directeur général de l’initiative basée en Allemagne, a assuré que « des barrières seraient érigées autour des cimetières abandonnés pour marquer leur existence ». La semaine dernière, environ 80 tombes juives ont été profanées dans le cimetière de Quatzenheim en Alsace.
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En réaction à cet acte de vandalisme et à la multiplication des actes antisémites à Paris, des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans de nombreuses villes à travers la France, pour dire « non à la banalisation de la haine ». Le président Emmanuel Macron a dénoncé une résurgence inédite de ces actes depuis la Seconde Guerre mondiale, lors de sa participation au dîner annuel du Crif la semaine passée. Les actes antisémites ont augmenté de 74% en 2018 en France et 9,4% en Allemagne. Le président de l’Agence juive, Isaac Herzog, a déploré « des incidents graves qui prouvent que le virus de l’antisémitisme attaque l’Europe et menace les Juifs dans les rues », ajoutant « gouvernements, réveillez-vous. » Source I24News
Sa femme compare la transition à celle d’ »un poisson dans un aquarium, à savoir les juifs en dehors d’Israël », passant à « son élément naturel ». Le couple n’envisage pas de revenir en Suisse. Et, en effet, ils sont très peu à faire ce voyage retour, en général moins de 200 par année. Ces installations définitives combinées à une forte natalité ont favorisé une augmentation massive des résidents israéliens avec passeport suisse. En 25 ans, cette communauté a triplé, de 6500 à près de 20’000 personnes. La population d’Israël a augmenté de 10% entre 2011 et 2016. Dans le contexte de cette progression démographique importante, le taux de natalité parmi les ressortissants suisses est encore plus spectaculaire. Entre 2011 et 2016, la croissance naturelle de cette communauté, qui exclut les arrivées et les départs, s’est élevée à 26%. Ces chiffres se rapprochent plus de ceux de la minorité ultra-orthodoxe israélienne, dont le taux de fécondité est deux fois supérieur au taux moyen du pays, selon un rapport publié en 2017 par l’Institut israélien pour la démocratie. Néanmoins, Sabine Simkhovitch-Dreyfus, vice-présidente de la Fédération suisse des communautés israélites, estime que l’explication est plus complexe. « La population suisse en Israël est assez diverse et pas majoritairement ultra-orthodoxes », affirme-telle. « Ce phénomène statistique s’explique probablement par un ensemble de facteurs dont le ‘rattrapage de la nationalité’ notamment par des jeunes qui peuvent y prétendre », pour rendre les voyages à l’étranger plus aisés. https://www.rts.ch
El Al ouvrira en 2019 des lignes sur Nice, San Francisco, Manchester, Las Vegas, Orlando El Al remplacera au printemps sa filiale Sun d’Or sur la ligne lancée il y a quatre ans entre Tel Aviv et Nice. A partir du 31 mars 2019, la compagnie nationale israélienne proposera trois vols par semaine entre sa base à Tel Aviv-Ben Gurion et l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, opérés en Boeing 737-900ER pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 156 en Economie. Les départs sont programmés mardi, jeudi et dimanche à 6h30 pour arriver à 9h45, les vols retour quittant la France à 11h00 pour se poser à 15h45 (durée de vol moyenne 4 heures).
El Al sera en concurrence avec Air France et EasyJet (depuis juin dernier) sur cette ligne qui avait été inaugurée au printemps 2015 par sa filile Sun d’Or, alors avec deux rotations quotidiennes face à Air France et Israir. La compagnie israélienne a déjà prévu de lancer cette année à Tel Aviv des routes vers San Francisco le 13 mai, Manchester le 26 mai, Las Vegas le 14 juin et Orlando le 2 juillet. Son réseau en France inclut également Paris-CDG et Marseille, et elle dessert Bruxelles et Genève entre autres. Source Air Journal
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Imaginez une vie sans facture Le Qatar aide Gaza à créer 10.000 d’électricité, ni d’eau, ni de emplois (santé, éducation, médias) gaz en Israël Le Comité qatari de reconstruction de la Bande de Gaza a signé un accord avec l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) pour le lancement d’un projet visant à créer des emplois dans la Bande de Gaza.
Dans une déclaration, le comité – qui est affilié au ministère des Affaires étrangères du Qatar – a déclaré que le projet, qui devrait
débuter le mois prochain, créerait 10.000 nouveaux emplois dans les domaines de la santé, de l’éducation et des médias. Selon les termes de l’accord, le Qatar fournira 13 millions de dollars à l’UNRWA pour lancer le projet. En octobre dernier, le Qatar a accordé une aide humanitaire de 150 millions de dollars à la Bande de Gaza administrée par les terroristes islamistes du Hamas. Source Actualite News
Israël et le Brésil vont renforcer leurs relations politiques et économiques
Imaginez une vie sans facture d’électricité, ni d’eau, ni de gaz en Israël? C’est le rêve que s’est offert une famille belge en se construisant une maison autonome, spectaculaire et écologique. Présentation. Première spécificité de cette maison en bois ? Elle a été bâtie sous une serre en verre. Ainsi, elle bénéficie d’une sorte de micro-climat permanent qui la dispense de chauffage à longueur d’année. Deuxième point fort : l’énergie solaire. Comme le souligne France 3, cette maison-serre est équipée de 72 panneaux solaires incorporés au verre. Ainsi, plus besoin d’être raccordé au réseau d’électricité. Enfin, dernier avantage et non des moindres, ce logement est relié à trois citernes de 20 000 litres récupérant l’eau de pluie tombant sur le toit de la serre. Là, aussi, inutile donc d’être raccordé au réseau commun, d’autant que les eaux usées son traitées par une fosse septique installée dans un champ de roseaux. Koen Vandewalle, architecte et propriétaire
de la maison, précise sur le site 7sur7.be qu’une telle construction coûte 70 000€ de plus qu’une maison classique. Une somme conséquente, donc, mais surtout un pari sur l’avenir, compte-tenu des économies prévisibles : « Nous récupérerons notre investissement dans 10 ou 15 ans. » Mais ce n’est pas tout. Koen Vandewalle en est convaincu : bientôt, même les voisins des maisons-serres en profiteront : « Notre maison répond à nos propres besoins. Nous n’aurons jamais à payer aucune facture d’eau ou d’électricité. À long terme, de telles serres produiront même de l’énergie pour le voisinage. Ainsi, nous contribuerons à un meilleur environnement au niveau local et nous aiderons le climat (…) Nous parlons d’un mode de vie révolutionnaire. Une combinaison de technologie et de logique paysanne saine. Pour le climat, nous devons penser différemment et envisager des maisons autonomes https://positivr.fr
Le président brésilien Jair Bolsonaro se rendra ce mois-ci aux Etats-Unis, au Chili et en Israël, premiers voyages officiels depuis son arrivée au pouvoir, un programme représentatif des nouvelles alliances diplomatiques qu’il entend nouer. Le président brésilien d’extrême droite, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, se rendra aux Etats-Unis du 18 au 22 mars, puis au Chili le 23, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères Ernesto Araujo, cité par l’Agence nationale brésilienne. Il se rendra en Israël le 31 mars, soit dix jours avant les élections du 9 avril, a fait savoir jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères. En janvier, le président brésilien s’était déjà rendu en Suisse pour participer au Forum économique mondial de Davos, mais il ne s’agissait pas d’une visite officielle. Tandis que le premier voyage officiel des derniers présidents brésiliens avait habituellement lieu en Argentine, cet agenda diplomatique correspond à la nouvelle politique étrangère et économique promise par M. Bolsonaro pour le Brésil lors de sa campagne électorale. M. Bolsonaro, issu de l’extrême droite, partage avec le président américain Donald
Trump le rejet du multilatéralisme. Tous deux souhaitent aussi la chute du président Nicolas Maduro au Venezuela et reconnaissent l’opposant Juan Guaido comme président par intérim. Le Chili est considéré comme un modèle de réussite économique par l’ultra-libéral Paulo Guedes, ministre de l’Economie du Brésil. A Santiago, le président participera au lancement du forum Prosur, qui vise à promouvoir des projets de développement en Amérique du Sud « sans idéologies ni bureaucratie », selon le président chilien Sebastian Piñera. En Israël, le président brésilien rencontrera le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui avait été l’un des rares dirigeants étrangers à assister à son investiture. Jair Bolsonaro avait déclenché une vive polémique en annonçant au lendemain de son élection, début novembre, son intention de transférer l’ambassade du Brésil de Tel Aviv à Jérusalem. Il avait minimisé les risques de représailles des pays arabes en précisant début janvier que « la décision est prise, il ne reste qu’à déterminer quand elle sera mise en application », lors d’une interview à la chaîne SBT. i24News avec AFP
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Témoin d’un monde défaillant
La France n’a plus rien de son passé, si riche, si glorieux. Elle commence une autre ère. J’ai enterré le siècle 20, si rond, si parfait dans sa numérologie, siècle qui me vit naître et naître mes contemporains, mes semblables dont certains furent mes amis et d’autres mes intimes, tel un témoin vieillissant, attendant que le dernier d’entres nous, expire.
monde. J’ai milité au cours de ma jeunesse pour des causes, qui souvent se sont avérées décevantes, et ma vie solitaire avançait dans ce monde de réalité, de catastrophes, de tumulte et de bruit. J’ai vu défiler l’histoire et j’ai refusé de devenir historien, de peur de dénaturer la réalité, de crainte de ne pas dénoncer les mensonges et l’hypocrisie des non-dits.
Suis-je un acteur principal, sur la scène de ce théâtre qu’on nomme LA VIE? Ce siècle, qui dans sa première partie a connu deux dévastations, appelées tout naturellement, la première et la seconde. Les cinquante années qui suivirent semblaient calmes, paisibles, apaisées. Elles donnent aux historiens du grain à moudre. De quoi noircir des pages entières de cahier d’écolier, les transformer en livres d’histoire, se contredisant sur des détails, mais passant sous silence, ou tout du moins survolant avec une légèreté de circonstance, la vraie misère.
Il y a presque 250 ans, la monarchie s’en allait et le peuple à la fenêtre la regardait passer. Les conséquences de toute révolution sont mémorables. 1789 a prononcé un arrêt contre tous les trônes. Les monarques ne peuvent régner que par la violence des armes. Mais cela ne durera pas. L’époque des mercenaires est révolue. Du moins, le croit-on? Mai 68 a prononcé la fin de certaines valeurs.
Les édifices bombardés, la haine eussent mérité plus de dénonciation et de monuments rappelant la cruauté des hommes, et la gloire des sauveteurs plus de panache et de respect et un peu moins de vanité de la part des témoins. Pendant qu’ils épuraient les mots de leurs récits, tentant de rendre supportable la situation à ceux qui les liraient, le monde s’embrasait, ça et la. Mais ça et la, c’est où? Bien sûr, c’est loin! Les dirigeants de la nouvelle ère ont compris qu’ il valait mieux se livrer bataille par peuplades interposées. J’ai rencontré ou connu, de loin souvent, presque tous les hommes qui ont joué un rôle, à travers ce
Il est on redit d’interdire à fait plus de mal que toutes les libertés réunies. L’information va si vite qu’aucun secret n’échappe à ceux qui fouillent les poubelles de l’histoire. Le principe de la souveraineté du peuple est substitué au principe de la souveraineté royale. La monarchie héréditaire est remplacée par une monarchie élective. En s’offrant la tête d’un roi, on a glissé vers la monarchie élective. Une glissade supplémentaire nous a jeté dans les bras de la République. Ce qui débuta par des bienfaits, connus et inutiles à rappeler, se terminera-t-il en désastre. L’avenir connaît la réponse et nous assisterons, muets, de cet au-delà mystérieux, sans pouvoir guider nos progénitures. Un nouvel Orient va-t-il se former? Allons-nous recevoir le châtiment mérité
d’avoir enseigné l’art des armes et la civilisation à des peuples dont l’état social est basé sur la barbarie? A peine affranchis, ils s’adonnent à la traite de leurs semblables, remettant à l’ordre du jour, l’esclavage et la polygamie, la terreur et le retour aux rites ancestraux. Avons-nous exporté ce que nous appelons civilisation? Ou bien, avons-nous importé la barbarie en nos frontières? On voit déjà revenir les périls qui ont menacé l’époque de Charles Martel. Ce siècle sera spirituel...disait Malraux. L’ordre a été donné et ils ont marché. Si l’on ouvre les yeux sur le monde actuel, on le voit à la suite d’une révolution s’ébranler de cet Orient si proche, jusqu’à nos portes que l’on supposait imperméables, infranchissables. L’Europe, état mur et avancé, montre des symptômes de décadence. Une nation qui se sent défaillir, s’inquiète de son futur. Nos combats actuels paraîtront un jour, puérils. À quelle époque la société disparaîtra-t-elle? La République nous a entraîné vers la démocratie. Un état où des individus brassent d’incommensurables richesse, tandis que d’autres meurent de faim, peut-il subsister, quand même la religion, avec ses espérances a déserté les esprits les plus généreux, Laissant la place à un humanisme forcené, ou les libertés se transforment en valeurs, creusant d’énormes brèches permettant à de nouvelles formes de haine de s’engouffrer. Voilà le devenir de la vieille Europe et le sort de la France lui est soudé tel un cordon ombilical. Ce que vous venez de lire porte les couleurs du pessimisme, comment le traiter autrement sans utiliser le mensonge? René SEROR
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Patrick Drahi étudierait la cession de sa filiale en Israël
Patrick Drahi étudierait la cession de sa filiale en Israël. Altice Europe continue son opération de désendettement et ne perd pas de vue les enchères pour la 5G en France lors desquelles il faudra sortir le chéquier. Comme le rapporte Reuters, la maison-mère de SFR recherche des fonds et « a mandaté Morgan Stanley pour étudier diverses options concernant sa filiale en Israël ». La banque américaine sonderait actuellement les investisseurs mais s’est refusée à tout commentaire au même titre qu’Altice, une cession n’est pas acquise. L’objectif serait de générer du cash afin de faire bonne figure lors des enchères sur l’attribution de fréquences 5G en automne 2019, ont fait savoir des sources proche du dossier. La valeur de la filiale israélienne du groupe serait estimée à près de 880 millions d’euros. Pour l’heure, Altice a déjà cédé des activités de pylônes en France, au Portugal et en République dominicaine pour plus de 2,5 milliards d’euros mais aussi une partie de son réseau SFR FTTH pour 1,8 milliard d’euros en novembre dernier, sans oublier la vente prochaine d’une participation dans son réseau de fibre optique au Portugal, de quoi lui rapporter environ 500 millions d’euros supplémentaires. Les premières offres sont attendues mimars. La dette du groupe de Patrick Drahi s’élevait à 30 milliards d’euros en octobre dernier. Source Univers Freebox
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New York, des dizaines de croix gammées dans une cour d’école
Plusieurs dizaines de croix gammées et de messages antisémites ont été retrouvés sur le sol d’une école du Queens, à New York. Une attaque qui met en évidence la recrudescence des attaques antisémites dans la ville.
Des messages nazis ont été découverts vendredi dernier, dessinés à la craie dans une cour de récréation d’une école primaire de New York, selon la la chaîne américaine CNN. Une enquête a été ouverte par le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, après la découverte de dizaines de croix gammées, d’aigles nazis et d’inscriptions «Heil Hitler» dessinés à la craie sur le sol de l’aire de jeux d’une école du quartier de Rego Park, dans le Queens. Recrudescence des actes antisémites à New York «Je suis consterné et dégoûté par les croix gammées et les autres symboles de la haine antisémite qui ont été griffonnés dans une cour d’école» a déclaré le gouverneur, par
voie de communiqué. «À New York, nous n’avons aucune tolérance pour des actes d’antisémitisme aussi vils.» Karen Koslowitz, conseillère municipale du district, a précisé avoir immédiatement appelé la police, après avoir reçu plusieurs photos prises par un voisin de l’école. L’école se trouve, a-t-elle expliqué, dans un quartier à prédominance juive. Qui, dans ce quartier, dans cette ville, en veut aux juifs ? La haine islamiste est-à l’œuvre sur le sol américain, en plein New York, ou est-ce plutôt la manifestation d’un racisme blanc et d’ultra-droite ? L’Amérique tout entière, se pose désormais la question. Depuis Pittsburgh et le terrible attentat de la synagogue, la résurgence de la haine antijuive n’épargne plus aucune ville ni aucune communauté aux Etats-Unis…
Argentine: le grand rabbin agressé chez lui Plaie mondiale, l’antisémitisme se répand désormais comme une traînée de poudre : le grand rabbin d’Argentine, Gabriel Davidovich, a été hospitalisé hier après avoir été violemment battu à son domicile, à Buenos Aires. Sa femme a également été agressée. Révoltant… Selon les argentins, relayés par i24News, c’est dans la nuit de dimanche 24 à lundi 25 février que des individus se sont introduits au domicile du grand rabbin argentin « On sait que tu es le rabbin de l’Amia »,auraient-ils lancé, en référence à l’Association mutuelle israélite argentine, en le rouant de coups. Sa femme a été retenue par les agresseurs. Quelques biens et de l’argent ont été volés. «Nous condamnons la violente atteinte dont a souffert le Grand-rabbin Gabriel Davidovich et exigeons des éclaircissements», a indiqué l’AMIA sur Twitter. Les représentants du Congrès juif mondial (WJC) se sont dits «abasourdis par cette attaque». Le président de l’Agence juive pour Israël (AJPI) a lui aussi condamné l’agression de Gabriel Davidovich et de son épouse. L’agence juive en première ligne de front contre l’antisémitisme «Nous devons nous battre contre ces relents de haine. L’Agence juive, le gouvernement
et les autres organisations juives vont mener une bataille contre la montée inquiétante de l’antisémitisme», a précisé Isaac Herzog. Cette violente agression montre que le continent américain n’est plus épargné contre la résurgence de la haine antijuive, jusqu’ici beaucoup plus vive en Europe. En Argentine, le pouvoir politique s’est longtemps montré hostile à l’Etat d’Israël. Après la guerre, le pays a d’ailleurs accueilli nombre de SS désireux de se refaire une virginité…
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Qu’est-ce qui a changé ?
Une lettre antisémite est parvenue à l’école YAGUEL YAACOV de Montrouge, qui disait: - si Hitler avait terminé le travail. les musulmans vivraient en paix. Alors qu’ils se haïssent entre eux, pourraient-ils nous faire croire que la disparition de 10 milions de juifs, leur aurait apporté la paix? En fait, rien n’a changé. Nous parlons d’antisémitisme. C’est faux. Car anti sionisme a supplanté l’autre appellation. En réalité, on doit, aujourd’hui, parler d’anti judaïsme. Puisque ceux qui s’attaquent aux juifs, sont eux-mêmes des sémites. En réalité RIEN N’A CHAGÉ! Rien n’a changé pour nous! Ce sont nos ennemis qui diffèrent. L’histoire d’Esther nous présente le premier antisémite. AMAN. Il est perse. Oui. Déjà. Au Moyen Âge ce sont les chrétiens. Saint Louis. Blanche de Castille. 200 ans plus tard, ce sont encore les chrétiens qui chassent les juifs. Isabelle la catholique et Ferdinand.
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Mort de la gauche ?
450 ans après, lors des événements tragiques, que l’on nomma Shoa, ce n’est plus réligieux mais racial. L’ennemi change encore de visage. J’ai volontairement sauté, nombre d’épisodes, afin de ne pas faire trop long. J’en viens à aujourd’hui. L’anti judaïsme islamique est virulent. Après nous avoir chassés du Maghreb, dépossédé de nos biens, après avoir profité de notre savoir faire. Ils s’attaquent aux juifs, juste parce qu’ils sont juifs. J’aimerai savoir, s’ils n’y a plus de juifs sur terre, ce qu’a D ne plaise, est-ce que l’Arabie Saoudite cessera ses bombardements sur le Yémen? Est-ce que l’Iran quittera la Syrie? Est-ce que la Turquie laissera les kurdes en paix? Cessons cette litanie, puisque tous les prétextes sont bons pour s’en prendre aux juifs, mais les réactions de bon sens ne manquent pas. N’oublions jamais que nous le devons à Israel. René SEROR
Tout le monde aime Bibi ! Ne prenez pas le texte qui va suivre pour un exercice théologique. Recevez le comme un parallèle avec un événement actuel. Un Rav demande à ses élèves: -Quelles tables de la loi étaient plus importantes? Sont-ce les premières gravées par HM et que notre maître Moise a brisées en les projetant sur le veau d’or? Ou bien, les secondes que Moise a gravées sur la pierre, lettre par lettre. Surs de leur réponse, les élèves répondirent comme un seul homme. -Les premières, celles qui étaient l’œuvre de D Dans un sourire bienveillant, le Maître leur répondit: -Quel mal s’est donné Moshé Rabenou pour obtenir les premières tables de la loi? Juste un peu d’escalade. En revanche, les secondes, il les a taillées, polies, gravées, portées, étant l’œuvre de l’homme, elles étaient lourdes. Les premières étaient légères. Après les avoir gravées, il devait les protéger, éviter de les rayer, de les ébrécher, en un mot, il devait les rapporter entières et en bon état. Et le Rav de conclure, qu’on tient beaucoup plus, à ce qui nous a coûté des efforts. Cependant dit le Rav, les premières étaient, sans nul doute, bien plus parfaites que les secondes. Ce petit PEROUCH (commentaire) nous fait dire que notre Premier Ministre ne peut être parfait. Mais nous l’avons, avec ses qualités et ses défauts. Et nous savons ce qu’il a déjà réalisé, Et nous savons combien il aime Israël. Et nous savons le respect de cet homme pour le judaïsme, pour nos Maîtres, pour nos soldats. Trouverions nous normal, qu’un prétendu homme de gauche, le remplace, alors que nous clamons notre aversion pour la gauche? Trouverions nous normal, que le premier venu, serait-il un grand soldat, remplacé un homme qui a
prouvé ce qu’il sait faire. Tous les mensonges et les accusations dont on affuble Bibi, finiront par s’écrouler. Se désintégrer. Comme un veau d’or qui serait en toc!!! Avant d’élire un homme, on se renseigne sur ses idées. Nous connaissons ses idées. En second lieu, on se demande s’il a la carrure. Sur ce point, nous sommes servis. En dernier, on peut se demander si, les autres candidats auraient l’envergure nécessaire. La, ce n’est plus un veau d’or qui se désintègre, c’est un ballon de baudruche qui se dégonfle. C’est pourquoi, j’appelle tous nos amis à faire campagne, chacun dans son coin. N’écoutez pas les médias, ni les sondages. Au moment où j’écris ces lignes, B. Gantz appelle BIBI à la démission. INFAMANT. Manœuvre de destruction envers un innocent. Pas une voix ne doit manquer. TOUT LE MONDE AIME BIBI! PROUVONS LE!
Pour parler des législatives en israél, je vais attendre un peu. Attendre que le paysage s’éclaircisse. Ce qui, du reste a bien commencé. Les partis, ou devrais-je dire les groupuscules de gauche sont moribonds. A force de chercher la meilleure position, Tsipi Livni s’est égarée.
Voilà que juste avant Shabbat, le PM est inculpé. Le dossier est vide. Aucun chef d’accusation ne tient, pourtant, il est inculpé. En lisant certains enfants refilées de la presse israélienne nous découvrons que le WAQF a fait ouvrir le local situé au bout de la passerelle, au dessus de l’esplanade du Beth Hamikdach. Ce lieu est le KODESH HAKODASHIM. Le Saint des Saints. Seul le COHEN GADOL, le Grand-Prêtre pouvait y pénétrer, une fois l’an. A Yom Kippour. Ils y ont installés une mosquée et apporté des prieurs musulmans, sous les yeux de la police, qui n’a pas protesté. Le Premier Ministre n’a pas réagi aussitôt! Nous voyons sur tout ce qui touche à Jerusalem, subit aussitôt la colère divine. En son nom empeste Ehoud Barak avait accordé un tel territoire à Arafat, pourtant le refus est venu des adversaires. Il incluait le partage de Yerouchalaim. Cela, HM ne m’accepte pas. René SEROR
La place est libre? Je m’y mets! Je regrette juste qu’ils aient choisi un nom si beau, pour trahir Israël. Car, je le dis clairement, remettre les clefs du pays a Gantz et à Lapid c’est ouvrir la porte à tous les parasites, prêts à nous décimer. La presse de gauche veut nous faire croire que KAHOL-LAVAN a une chance. Avec 36 mandats, ils ne peuvent réussir qu’en s’alliant aux partis arabes.
AVODA bat de l’aile, tel un oiseau blessé. Les grandes gueules qui ont juré la fin de BIBI se sont évaporés, gentiment, sans bataille. Reste la coalition des ambitieux, ceux qui veulent la place, juste pour laisser un nom à l’histoire. Alors qu’au fond, ils savent et sont convaincus qu’ils ne valent pas l’ombre de celui dont ils envient la place. Sans compter que leur positionnement n’est même pas idéologique. Ce n’est qu’un problème de vacances!
Lapid n’en veut pas et le peuple ne le tolèrerait pas. Avec 31 mandats, le Likoud, associés aux partis religieux, passera la barre haut la main. Message aux sceptiques. Israël a envoyé un satellite sur la lune. Il a pour mission de planter un drapeau frappé d’une Maguen David et d’y déposer une Thora. Ordre de Monsieur Netanyahou. MaZAl Tov pour la mission. Heureusement qu’en commençant j’ai dit que j’attendrai pour parler d’israel.
OÙ EN EST la gauche française? La diversité des listes présentées à gauche, aux élections européennes reflète une dilution des idéologies au profit de combats de circonstance. Monsieur 6% à la présidentielle, CAD Benoit Hamon, l’homme qui efface 50 ans de PS, tente un retour avec sa propre formation, GÉNÉRATION, et envisage avec cette nouvelle assise de re former cette gauche qu’il a si minutieusement détruite. Après un tel naufrage, il est important et surtout urgent de rassembler. Or à gauche, personne ne veut de Benoit Hamon, lequel ne veut de personne. Pas d’Olivier Faure. Pas de Yannick Jadot. Quant à Jean-Luc Mélenchon, sa propensions à mépriser tout ce qui n’est pas: LUI, l’isole totalement. Reste les communistes, qui justement ont fait le choix de ne pas s’allier. Éparpillée, façon puzzle, la gauche va avoir du mal à décoller. Aucune liste n’atteindra 10%. Dans le meilleur des cas: Génération 5%, PS 5%, Communistes 2%, Europe Écologie 8%, Insoumis 8% Avec de telles listes la campagne électorale va éloigner les français, loin de leur préoccupations quotidiennes. Les seuls à tirer les marrons du feu seront sans doute RN, ex Front National. C’est alors qu’on entendra rugir les moins de 10%, répétant à l’envi, qu’en France aussi, les POPULISTES ont pris le pouvoir! Il est vrai que la tirelire la plus vide fait plus de bruit qu’une pleine. Célèbre phrase de Tocqueville. L’histoire est une galerie de portraits qui comprend peu d’originaux, mais beaucoup de copies. René SEROR
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Benjamin Netanyahu, peut-il être battu ?
La question serait apparue totalement incongrue il y a quelques semaines quand le premier ministre décidait le lundi 24 décembre 2018, avec les cinq partis politiques de sa coalition, de la dissolution de la Knesset, le parlement israélien. Les élections législatives, qui devaient se tenir en novembre 2019, étaient avancées au 9 avril. Le premier ministre israélien s’était ainsi résolu à sortir de la délicate position dans laquelle il se trouvait depuis la démission de son ministre de la défense, Avigdor Lieberman et le retrait du parti Israël Beitenou, de la coalition gouvernementale : sa majorité était alors réduite à 61 députés sur 120 à la Knesset. Homme fort de l’Etat hébreu depuis dix ans, Bibi briguait donc un cinquième mandat. Personne ne semblait l’en empêcher. Et apparait Benny Gantz. «Aucun dirigeant israélien n’est roi» déclare-t-il en ouvrant sa campagne. Cet ancien chef d’état-major de Tsahal de 2011 à 2015, âgé de cinquante-neuf ans, créé une nouvelle formation politique positionnée au centre et se lance à l’assaut du vieux leader de la droite israélienne. Son slogan «Il n’y a plus de droite et de gauche, il n’y a qu’Israël avant tout» n’est pas sans rappeler la démarche il y a deux ans d’un jeune candidat à l’élection présidentielle française… Grand, aux yeux bleus et aux cheveux argentés, sans parti et sans réelle expérience politique, Gantz s’allie avec le leader centriste Yaïr Lapid et séduit rapidement l’électorat israélien. Il est aujourd’hui crédité d’une dizaine de sièges d’avance sur le Likoud. Et l’annonce du procureur général Avichai Mandelblit de recommander l’inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance de Benyamin Netanyahou devrait fragiliser
un peu plus la situation du premier ministre sortant face au candidat centriste qui prône la tolérance zéro pour la corruption. Est-ce perdu pour Bibi ? Pas encore. Le système politique israélien peut nous réserver encore quelques surprises : il repose en effet sur un vote à la proportionnelle intégrale avec un seul tour afin de respecter toutes les sensibilités, ce qui oblige les formations politiques à se regrouper et à créer des coalitions. Et les deux blocs qui s’affrontent – centre et gauche face à l’union de la droite – sont actuellement au coude à coude dans les derniers sondages. Mais Gantz n’en finit pas de marteler son adversaire dans les médias et de lui lancer : «Votre temps est compté ! « Jack-Yves Bohbot
Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
L’auteur de tags antisémites dans le RER C arrêté et condamné Il avait été interpellé mercredi en flagrant délit par des agents de la sûreté ferroviaire en gare de Versailles-Château-Rive-Gauche. Cet employé du conseil départemental des Yvelines, âgé de 65 ans, qui a reconnu une cinquantaine de tags et insultes antisémites, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour «dégradations de biens d’utilité publique». La justice doit décider de le poursuivre ou non sur le caractère antisémite de ses graffitis…
Nouvel acte antisémite à Strasbourg La stèle rappelant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg, dynamitée par les nazis en 1941, a été vandalisée dans la nuit de vendredi à samedi. Évoquant «la profanation de la stèle», le maire de Strasbourg, Roland Ries a lancé «une nouvelle fois : ça suffit ! « après s’être « immédiatement rendu sur place pour constater les dégâts «. Eurovision : la menace islandaise «Hatari», le groupe représentant l’’Islande au concours de l’Eurovision qui se tiendra cette année à Tel Aviv, a menacé d’organiser un mouvement de protestation sur scène contre le traitement par Israël des Palestiniens. Ce groupe d’inspiration sado-masochiste a remporté le concours de son pays avec une chanson intitulée «La
haine prévaudra». Tout un programme… Le nouveau président brésilien en Israël Jaïr Bolsonaro, qui a pris ses fonctions au début de l’année, effectuera du 31 mars au 4 avril un déplacement en Israël, avant la tenue des élections législatives le 9 avril. Il devrait rencontrer le premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui avait été l’un des rares dirigeants étrangers à assister à son investiture. Maurice Lippe nous a quittés De nombreux parents et amis des fils et filles de déportés Juifs de France ont accompagné jeudi Maurice Lippe à sa dernière demeure au cimetière de Bagneux. Serge Klarsfeld a prononcé un émouvant discours rappelant le parcours méritant de cet inlassable militant de la Mémoire. Toutes nos condoléances à son épouse Régine et à sa famille. Une huitième députée travailliste quitte son parti pour antisémitisme Joan Ryan, députée travailliste de la circonscription d’Enfiled North a déclaré être «horrifiée, révoltée et en colère» par l’échec du Labour, parti travailliste anglais, à lutter contre l’antisémitisme. Elle a ajouté qu’elle ne croyait pas que Jérémy Corbyn, le dirigeant actuel de ce parti, soit apte à diriger le Royaume-Uni.
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
A peine 24 heures après le repas du CRIF, 48 heures après le rassemblement contre l’antisémitisme, grande cause nationale de la République qu’elle soit en marche ou autres, 5 jours après les menaces racistes à l’égard d’Alain Finkielkraut, les profanations de cimetières, les taguages antisémites, la parole outrée dans un consensus moral par les politiques de tous bords, « bizarre, vous avez dit bizarre », un ECHEC. Il n’y a plus d’antisémites, encore moins d’antisionistes dans la presse, ou sont ils ? Retransmission en direct du discours de Macron par les médias, quelle audience ? Silence, l’omerta ,un mince rapport circonstancié des propos du président Macron, lors de sa prise de parole à la soirée du CRIF, la presse écrite plus généreuse en espace de lecture : soudain, il n’est plus question d’antisémitisme, en quelques heures ce qui a défrayé la République, ce qui a indigné les Français s’est effacé, faire baisser la tension, temporiser sur l’action à définir, un silence coupable, un silence réprobateur, question ? Censure d’état ? Que s’est il passé ? La France s’agitait, des clameurs dithyrambiques d’une France en apesanteur, mystère ? Un silence gêné, un silence coupable, la France prise a contre pied de son image « révolutionnaire « qui nargue le monde depuis plus de 300 ans avec 3 mots, « liberté, égalité, fraternité », ça coince dirions nous, oui, ça coince, la parole libérée, l’expression critique faite de stigmatisation et d’amalgame illégitime a tué tous les interdits, on peut dire, crier, chanter, manifester, scander « morts aux juifs », ça ne fait pas bouger les foules, encore moins les censeurs. Les délits de cet ordre ont des sanctions sévères, là, elles sont à minima voir aucune, chercher l’erreur, il y a une législation qui ne convainc pas la justice de trancher à un verdict » juste ».C’est la peur qui a tué la justice, la haine de l’inculpé déplace les valeurs défendues vers ses juges qui en deviennent coupables. A-t-on entendu l’énoncé d’une sanction envers
un antisémite ? Des assassins, la justice s’en charge mais le citoyen lambda, celui qui n’est que haine, celui qui profane les lieux de culte juifs, il crie, les moralistes ne l’entendent pas, tout au plus, un PV, on ne sait pas, une garde à vue, bonne question mais sans réponse? La sanction n’est jamais publiée, peut être qu’il n’y a pas de sanction ? On ne peut légiférer sans une dose de sévérité à défaut les « déradicalisés » de ce sentiment confus et barbare qu’est l’antisémitisme. Benjamin Grivaux à propos des insultes proférées à Alain Finkielkraut « ceux qui insultent ont le visage découvert, j’espère qu’ils seront identifiés poursuivis et lourdement condamnés.» Vous avez lu « CONDAMNE LOURDEMENT » c’est la voix de Macron. Il y a bien longtemps que la France n’est plus honteuse de ces débordements haineux, ça remontent à très loin, la rue et ses fervents agitateurs, les émeutes, les cortèges ou s’encanaillent toutes les détestations de la terre, la provocation comme signe de colère, où les mots sordides sortent comme un exutoire du mépris d’une situation aléatoire qui durent depuis des années. Cet antisémitisme sporadique agite par vagues cette France des lumières et du bien vivre « ensemble », la fin d’une époque, la fin d’un rêve, le réveil a une dure réalité. Bien pensance nostalgique, un phénomène récurrent, la France n’est pas antisémite encore moins antisionisme, une sémantique en voie de reconfiguration historique, ce n’est pas ce qu’on dit. Ne pas confondre, haine des juifs et la fin d’Israël, c’est bien différent, tout le monde le sait, tuer des juifs ce n’est pas la même chose que de détruire Israël. Voila, que se réveillent des nostalgies funestes, une diatribe répétitive inépuisable. On ne comprend pas tout, il y a la gangrène salafiste, l’islamo gauchisme se concurrence avec les autres casseurs bruns dans des exactions pitoyables en font de redoutables alliés inconscients à ceux qu’on appelle « les idiots utiles », ils endossent le
malheur des palestiniens pour se « venger » des sionistes de France et les « autres » vilipendent les juifs parce qu’ils sont juifs et qu’ils « dirigent » en France. De plus, ils fournissent un alibi de détestation antisémite et raciste à une France qui se voudrait apaisée et ces apôtres de l’identité culturelle entretiennent ce climat d’incertitude. Les Français en ont assez de la haine à l’état brute qui frappe des innocents dans des attentats , ils en ont leur « claque » des « gilets jaunes », de ces samedis à regarder la télévision de crainte d’être pris dans un mouvement de foule violent, enfin vivre dans une démocratie ou seules les contraintes civiles soient respectées. « Les minorités et leurs dogmes étouffent nos libertés » écrit Natacha Polony. Dans la tradition juive, une phrase à elle seule résume la Torah, « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais qu’il te fasse. » paroles de Hillel. A n’en pas douter, la réprobation, la culture, la nature de l’information insiste sur la constante « les juifs de France tiennent plus à Israël qu’à la France ? » Ca ne plait pas, comme en caricature nous sommes tous des enfants de Rothschild, ça marche, si cette proximité à la fortune pouvait être réelle ? Fini la Tsedaka ! Les événements antisémites donnent droit à des discours et à une parade politique au Carrousel du Louvre, le repas du CRIF ou le gotha de la politique hexagonale se retrouve, la présence du président Macron est la caution républicaine de ce grand rendez vous annuel, son désir, d’abord nous rassurer, ensuite calmer nos craintes et apporter si possible une solution fiable à cet antisémitisme maladif et gangréneux que subit la communauté. Les comploteurs antisémites tracent leur sinistre idéologie en Europe, une infection morale, du délire, le mal s’étend, rien ne l’arrête et nous, nous sommes dans la résilience, dans les faits rien n’indiquent une amélioration, on sent une montée des haines et des incompréhensions. « La bête immonde » renait de ses cendres. » Nos élites attendent patiemment une réponse, sera-t-elle celle qu’ils veulent entendre ? Rien n’est moins sûr, le président du CRIF Francis Kalifat peut croiser les doigts. Que va décider la République ? Décevant sur les mesures, un constat, le président Macron ne pense pas que l’antisémitisme soit un réel danger pour la communauté. Il fut un temps ou un président a dit » je ne suis pas le président des juifs, je suis le président de la France ! » C’est le cas, il y eut des applaudissements pour la requalification » d’antisémitisme élargie à l’antisionisme » mais le projet de la reconquête des esprits sur les fondements de l’antisémitisme ? Nenni ! Le président Macron a prévenu « il ne s’agit pas de modifier le Code pénal encore moins empêcher ceux qui veulent critiquer la politique israélienne de le faire. » Les déclarations du président Macron « sont loin d’avoir convaincu ceux qui espéraient voir l’antisémitisme devenir un délit à part entière, le transformer avec la circonstance aggravante d’antisémite contenue dans la loi de 1881. » Comment combattre l’antisémitisme ? Une idée géniale, une proposition pour ne pas dire une solution, je dirai
« si simpliste » qu’elle en devient « grotesque » mieux former les agents publics, policiers, magistrats et enseignants à lutter contre l’antisémitisme, des recommandations venues de l’Elysée. » C’est à rire ou a pleurer est ce sérieux ! Est-ce réaliste ? Depuis des années, apprendre aux écoliers la Shoah, visiter le Mémorial, voir les expositions, c’est la société dans laquelle vive ces écoliers qui a changée ? Changer les mentalités, c’est vouloir changer le monde, le roi Hassan 2 du Maroc confiait « la haine d’Israël est le principal aphrodisiaque du monde arabe. » Peut-on le dire ? Il s’entend dans les banlieues depuis « les territoires perdus » dénoncés il y a plus de 10 ans. Edouard Philippe annonçait des mesures sur l’antisémitisme véhiculé par les réseaux sociaux, ou en est on ? Il y a 6 mois, il y a 1 an et plus, il parlait de mesures spéciales, c’était après l’assassinat de Sarah Halimi ou celui de Mireille Knoll et d’une étude sur le torrent d’immondices versés par les réseaux sociaux en toute impunité. Aujourd’hui, il dit » On prendra des actes, on prendra des lois et on punira ! » Il conclut « en attendant la législation nationale va être modifiée. » Quelle différence avec les promesses d’hier et celles d’aujourd’hui ? Retour à la case départ, le deal symbolique, le deal de la raison, le deal de l’unité, le deal du possible devient Impossible, la raison d’état, les influences internes, « un pouvoir affaibli ne profite qu’aux extrêmes » et si c’était cela ? « » Et du succès des extrêmes jaillissent toujours des avenirs tragiques », voila, ou nous en sommes ? Un pouvoir muselé, les hautes sphères politiques en dichotomie des attentes de la volonté populaire ne peuvent plus faire entendre leurs voix et tenir un langage de vérité. NENNI. L’esprit public est devenu délétère » a dit Juppé en quittant la mairie de Bordeaux, c’est juste, alors « sortir du mensonge de l’état », ne pas prendre de décisions à qui prêteraient à contestation ? Macron « je ne crois pas à la démocratie de l’émeute » prévoir une tactique pour exfiltrer d’un danger potentiel toute réforme de crainte d’une nouvelle colère populaire, les « gilets jaunes » ont crée un précédent et le mouvement n’a pas encore dit son dernier. Le mirage juridique de ceux qui désiraient lier les deux axes de l’antisémitisme déchantent. » Nous sommes dans la contradiction la plus totale, séparer l’antisémitisme de l’antisionisme au niveau de la sanction, en logique, l’un est le corollaire de l’autre, d’autant plus dangereux qu’il est question de la territorialité d’un état de droit, droit de vivre ou le menacer de destruction, en fait survivre tient du miracle et de la foi, notre façon d’être réaliste, disait un premier ministre israélien, depuis rien a changé ! Deux infractions pour un même motif, deux jugements, cela n’a pas de sens ! Il y a une rage anti juive, implacable, générationnelle, vouloir la fin de l’état d’Israël, c’est clore un destin commun par une peine de mort annoncée. Ce n’est guère envisageable ! « Plus ça change, plus c’est la même chose ». Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
Rencontre Paul Fitoussi / Gabriel Attal
Le 28 février dernier, le directeur du groupe Scolaire Yavné Marseille a eu un entretien avec Gabriel Attal, Secretaire d’Etat auprès du Ministre de l’éducation nationale. Cette rencontre avec le benjamin du gouvernement Macron a permis d’aborder des sujets liés à la formation mais aussi au service national universel( SNU) le SNU est le projet phare porté pa
Gabriel Attal . Rappelons que Paul Fitoussi mène un projet pilote semblable intitulé Service Solidaire Universel (Team Évents. Mickaël Szerman ) présenté pour l’occasion au Ministre. Paul Fitoussi, conseiller spécial éducation du Grand Rabbin de France n’ a pas commenté davantage ce moment important
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SÉCURITÉ
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
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La marine israélienne s’équipera Les chiffres de ventes d’armes des systèmes radar 3D les plus de la Suisse à Israël avancés au monde
La marine israélienne a accordé mardi un contrat à ELTA Systems Ltd, un groupe et filiale d’Israel Aerospace Industries (IAI) pour la fourniture des systèmes radar les plus avancés du monde pour les nouveaux navires de guerre Sa’ar 6.
Yoav Tourgeman, vice-président de l’IAI et PDG d’ELTA a déclaré : » Le MF-STAR a été conçu à partir de zéro avec des technologies innovantes et fiables, basées sur notre expérience de plus d’un demi-siècle de production et de déploiement d’une vaste gamme de systèmes radar ». Selon Gil Roth, directeur de la division des systèmes navals, des radars terrestres et navals et de la division des systèmes d’ELTA, » le capteur radar est le capteur le plus important à bord du navire, il fournit la plupart des données pour la prise de conscience du navire et indique ce qui se passe sur le navire lui-même et à des centaines de kilomètres de là « . « C’est le système radar numérique 3D le plus avancé au monde « , a-t-il déclaré mardi au Jerusalem Post, expliquant qu’il montre toutes les cibles et menaces pertinentes, y compris les missiles, les navires et drones ennemis et leur vitesse. Face aux menaces entrantes, le radar fournit rapidement toutes les données pertinentes à tous les systèmes d’armes à bord.
La construction des quatre navires de guerre Sa’ar 6 a fait l’objet d’un accord de 430 millions d’euros entre Israël et la société allemande ThyssenKrupp en 2015. Le premier navire devrait arriver fin 2019 et le dernier d’ici 2021 et défendra les réserves de gaz naturel offshore d’Israël ainsi que d’autres actifs maritimes stratégiques. Selon les militaires, le nouveau Sa’ar 6 maintiendra également » la souveraineté d’Israël dans les mers proches et lointaines, détruisant les flottes de guerre de l’ennemi et contribuant de manière significative aux missions complexes et secrètes dans la campagne de l’avant-guerre « . Source : UniIndia
En 2018, les exportations d’armes suisses ont augmenté de 63 millions.
pour du matériel présentant un risque élevé d’utilisation au Yémen sont rejetées.
Après un creux en 2016 et 2017, les ventes de matériel de guerre ont repris l’année passée. Autant que les polémiques, notamment concernant les ventes en Arabie Saoudite. Le principal client, de loin, est l’Allemagne
Munitions et blindés Réparties en catégories de matériel, 34 % des livraisons effectuées en 2018 concernaient des munitions et de leurs composants pour armes de tout calibre. Les principaux clients sont le Danemark, l’Allemagne et l’Autriche. Un quart des ventes (24,5%) concerne de véhicules blindés, 10,4% des composants pour avions de combat, 10,1% des armes de tout calibre et 6,8 % du matériel de conduite de tir.
Les exportations suisses de matériel de guerre se portent bien. Elles se sont chiffrées à 509 millions de francs l’an dernier. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) n’estime pas qu’on peut parler à ce stade de reversement de tendance. Les ventes d’armes ont connu un creux en 2016 (411,9 millions) après un pic à 872,7 millions en 2011. L’an dernier, les exportations ont augmenté de 63 millions par rapport à 2017. Mais la nouvelle statistique comprend désormais aussi les réparations et les exportations temporaires. Selon le responsable du secteur Politique de maîtrise des armements, Simon Plüss, qui s’exprimait mardi devant la presse, il n’est pas possible de dire quelle part de la hausse est effectivement liée aux nouvelles bases de calcul. Les prochaines années permettront de dégager une tendance. «La situation de l’industrie de défense s’est améliorée mais elle reste tendue». Au top 5 de pays d’exportations, on retrouve l’Allemagne (118 millions), suivie du Danemark (73,5 millions), des États-Unis (51,9 millions), de la Roumanie (22,5 millions) et de l’Italie (19,6 millions). La Suisse a aussi vendu du matériel de guerre au Pakistan (10,9 millions) aux Emirats arabes unis (9,8 millions), à Oman 6,3 millions et au Bahreïn (3 millions). Dans des proportions moindres, des armes ont également été exportées vers l’Arabie Saoudite (2,2 millions), l’Inde (1,7 million), le Koweit et le Qatar (183 000 francs chacun), la Turquie (96 000 francs), Israël (34’000 francs) et la Jordanie (11 000 francs). Des ventes contestées vers l’Arabie Saoudite Pour l’Arabie Saoudite, il s’agit essentiellement de matériel de conduite de tir (pièces de rechange pour des systèmes de défense antiarienne). Il s’agit d’exportations autorisées avant le récent tour de vis. Les ventes vers Riyad sont fortement critiquées du fait de l’implication saoudienne dans le conflit au Yémen ainsi que dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. L’an dernier, la Suisse a décidé de ne plus livrer jusqu’à nouvel ordre de pièces de rechange à Riyad. Depuis 2009, Berne n’autorisait plus les exportations de matériel de guerre vers l’Arabie Saoudite, à l’exception des pièces de rechange, des munitions et des armes à feu à usage privé. A partir de 2016, les demandes
Les armes à épauler et de poing forment l’essentiel des ventes vers l’Inde, la Jordanie, le Koweït et le Qatar. Les autres armes de tout calibre ont intéressé Oman et le Pakistan. Ce dernier a aussi reçu du matériel de conduite de tir. Cette catégorie représente l’essentiel des exportations vers la Turquie. Les Emirats arabes unis ont principalement acheté des munitions, le Bahreïn des aéronefs et Israël des véhicules. Biens spécifiques Quelque 80% des exportations ont été vers des pays qui ont adhéré aux quatre régimes internationaux de contrôle à l’exportation de biens stratégiques sensibles, contre 53% en 2017, souligne le SECO. Le Secrétariat d’Etat publie également une statistique des biens militaires spécifiques (perturbateurs, protection balistique, systèmes de vision nocturne, simulateurs). La valeur totale des permis individuels accordés s’est élevée à 25 millions de francs, contre 71 millions en 2017. On est loin du milliard de 2015. La baisse est due aux demandes qui ne sont plus déposées concernant les avions d’entraînement. Parmi les pays de destination, on retrouve l’Egypte, la Chine, l’Inde, Israël, le Koweït, le Maroc, Oman, l’Arabie Saoudite ou les Etats arabes uni. Selon le SECO, il n’est pas possible de tirer des informations sur les marchandises effectivement exportées. Une même opération d’exportation peut apparaître plusieurs fois dans la statistique car la durée des permis est limitée à deux ans. Des contrôles mis en question par le Contrôle fédéral des finances Le Secrétariat d’Etat s’est fait récemment tirer les oreilles par le Contrôle fédéral des finances sur la qualité de ses contrôles. L’an dernier, le SECO est allé vérifier en Indonésie, au Kazakhstan, au Qatar, au Liban, en Lituanie, au Pakistan et en Afrique du Sud si la déclaration de non-réexportation est respectée. Toutes les preuves n’ont pas pu être apportées. Sur cette base, la Suisse vient de stopper les ventes vers le Liban jusqu’à nouvel avis. https://www.letemps.ch
SÉCURITÉ
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Beresheet, un modèle de financement privé original, made in Israël
Israël vient d’assurer la première mission vers la lune financé en grande partie par le secteur privé. Jusqu’à présent, seules les grandes agences spatiales ont réussi à atteindre la lune avec un financement public approprié. Le déclencheur de ce vol lunaire a été le prix Google Lunar X, décerné en 2007, qui visait à stimuler les voyages spatiaux privés et promettait 20 millions de dollars à la 1ère équipe qui faire atterrir un véhicule sur la lune. Plusieurs dizaines de passionnés de l’espace se sont mis au travail, dont Yonatan Winetraub, Yariv Bash et Kfir Damari qui ont fondé « SpaceIL » et ont déposé leur dossier trois quart d’heure avant la date limite d’inscription, la veille du Nouvel An 2010. Puis, ils ont trouvé des sponsors comme le milliardaire Morris Khan, l’agence spatiale israélienne ISA et la société spatiale IAI. La date limite pour l’attribution du prix Google Lunar X, bien que prolongée à plusieurs reprises, a expiré en mars 2018 – sans ga-
gnant. Le succès de la mission israélienne, qui consiste évidemment davantage à démontrer la technologie que la science, est crucial pour l’avenir. Le savoir-faire technique, les données recueillies, l’expérience de faire progresser une mission spatiale au-delà d’un programme d’État et l’inspiration pour
toute une génération de jeunes – en particulier en Israël et au Moyen-Orient – fourniront des perspectives et une inspiration importantes pour les décennies à venir. Les Israéliens sont intéressés à récupérer les 95 millions de dollars d’investissements – par le biais de commandes de suivi. Fin janvier, la société spatiale IAI, qui a construit
l’atterrisseur, a signé un accord avec OHB System AG, basée à Brême. Sur la base de ce développement, l’Agence spatiale européenne Esa va se voir proposer un système d’atterrissage lunaire pour des charges utiles allant jusqu’à 150 kg, mais avant un succès complet, Beresheet doit faire ses preuves. Source : TageSpiegel
FRANCE
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Israël France. Reconnaissance faciale dans les transports en commun
Nouveau procès intenté par le BNVCA contre Dieudonné
Valérie Pécresse, présidente d’Ile-deFrance Mobilités, souhaiterait expérimenter la reconnaissance faciale dans les transports en commun. Un projet qui se heurte toutefois à des problèmes de droit. Elle l’a affirmée lors d’une audition devant les sénateurs début février puis lors du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités. A l’image de Christian Estrosi, le maire (LR) de Nice qui le teste cette semaine lors du Carnaval de sa commune, Valérie Pécresse aimerait « expérimenter la reconnaissance faciale dans les transports d’Ile-de-France ». Un pas de plus dans la sécurisation que la présidente d’Ile-de-France Mobilités et présidente de la région assume : « Il n’y a pas de raison qu’il y ait des degrés de protection différents entre les avions et les trains. Et le fait qu’un terroriste recherché puisse passer devant les caméras sans être empêché de prendre le métro me paraît une source d’insécurité».
Le B N V C A qui poursuit depuis 2004 le sieur MBALA MBALA alias DIEUDONNE voit ses efforts récompensés du fait que ce prétendu humoriste soit renvoyé devant la Juridiction pénale pour répondre de ses spectacles antisémites, cette fois, devant le Tribunal Correctionnel de Chartes, lors d’une audience prévue le 28 octobre 2019. Le BNVCA sera représenté par Maître Charles BACCOUCHE. Nous rappelons que le BNVCA avait déposé plainte contre DIEUDONNE alors que le 19 juin 2017 il avait méprisé l’interdiction édictée par la Commune de Saint-Lubinde-la-Haye (Eure-et-Loir) d’organiser ses représentations discriminatoires. Le BNVCA déplore par ailleurs que malgré l’existence d’un arrêté municipal et le placement de scellés interdisant l’accès du public à une salle baptisée l’Ampoule, à Châtillon, (92) Dieudonné y produit ac-
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tuellement et de façon régulière son dernier «one-man-show». Nos requérants s’étonnent et s’indignent à juste titre que les forces de l’ordre laissent faire et n’interviennent pas pour faire respecter les décisions administratives et judiciaires. Le BNVCA a décidé de saisir le Préfet des Hauts de Seine et le Ministre de l’Intérieur afin qu’ils fassent cesser les infractions commises par Dieudonné qui défie nos lois et nargue la Justice et ses représentants. Le BNVCA s’alarme de la prolifération des actes antisémites et des violences croissantes dont sont victimes les citoyens de confession juive. Il confirme que seule une réponse pénale ferme est de nature à dissuader les antisémites de tous bords de s’en prendre à une partie de la Communauté Nationale.
« C’est une question de volonté politique, car la technique est là. Cela existe déjà dans
des pays comme Israël ou la Chine », ajoute Frédéric Péchenard, vice-président de la région chargé de la sécurité. Dans les aéroports, les douanes aéroportuaires utilisent déjà la reconnaissance faciale. Et ici ,« Le bilan est plutôt positif », affirme Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP, Aéroports de Paris. Depuis juillet dernier, la lecture des empreintes digitales a été remplacée par la reconnaissance faciale : « Les anciens sas n’étaient pas assez capacitaires. Il fallait plus de 30 secondes pour passer », poursuit le DG. Désormais, 10 à 15 secondes suffisent à la machine pour comparer la photo du passeport avec le visage scanné. Soit deux fois moins de temps. Cette nouvelle technologie a permis d’accueillir 4 % de passagers supplémentaires, l’été dernier, sans durée d’attente « insoutenable », assure ADP. L’été prochain, les deux aéroports devraient disposer d’un parc total de 105 sas à reconnaissance faciale, soit neuf de plus qu’aujourd’hui. http://www.leparisien.fr
Nouvel acte antisémite à Strasbourg
FRANCE
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Profanation du cimetière juif de QUATZENHEIM : Près de 200 personnes au rassemblement
Près de 650 personnes se sont rassemblées au cimetière juif de Quatzenheim en Alsace dimanche 3 mars pour dénoncer la profanation d’une centaine de tombes quelques jours plus tôt. Pierre Haas,délégué régional du Crif, était présent lors de ce rassemblement. Communiqué de Pierre Haas, délégué régional du Crif : Il y a quinze jours le cimetière juif de Quatzenheim avait été profané et plus de 90 tombes avait été marquées de graffitis nazis et antisémites. Après la visite du Président de la République et l’enquète menée, la municipalité de ce petit village alsacien avait à coeur de redonner au cimetière sa quiétude. Pour marquer l’achèvement de ce travail et la solidarité du village, une manifestation a eu lieu ce matin avec les représentants communautaires et des cultes. En présence du Vice-Président de l’Assemblée Nationale, de la Députée de la circonscription, de la Sénatrice du Bas-Rhin, des Présidents des Départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de l’Eurométropole de Strasbourg et de plusieurs élus locaux, une cérémonie émouvante a eu lieu pour marquer le rejet de l’antisémitisme. La veille, la stèle marquant la présence de l’ancienne synagogue de Strasbourg, détruite par les nazis, avait été vandalisée et a donné encore plus d’échos et de raisons à ce rassemblement.L’équipe de la délégation alsacienne du CRIF, ici entourant M.
Sylvain Waserman, Vice-Président de l’Assemblée Nationale et Député de la 2ème circonscription du Bas-Rhin, était présente. Publié le 3 mars sur le site de France Bleu Un rassemblement était organisé ce dimanche 3 mars au cimetière juif de Quatzenheim pour dénoncer la profanation d’une centaine de tombes recouvertes de croix gammées dans la nuit du 18 au 19 février. Parmi les 200 personnes présentes, des membres de la communauté juive venus de Strasbourg, mais aussi des élus, comme les présidents des deux départements alsaciens Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry, ainsi que des représentants de l’Eurométropole de Strasbourg et des élus des communes voisines. Dans leurs allocutions, tous ont tenu à fustiger la profanation du cimetière. Le Grand Rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, Harold Abraham Weill, a invité les personnes présentes «à résister à la haine. Il faut tout de même continuer à parler de tous ces actes, il ne faut surtout pas se taire». La veille de ce rassemblement, un autre acte antisémite a été commis à Strasbourg. La stèle de la place des Halles qui rappelle la destruction de la synagogue par les nazis en 1940 a été vandalisée. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de cette dégradation
Témoignage au Sénat : « les Français et les Israéliens ont mille choses à se dire »
Pr. Daniel ROUACH – « L’objet que je tiens entre mes doigts est une caméra endoscopique fabriquée par Given Imaging on l’avale et elle passe dans le corps. Given Imaging est aujourd’hui une magnifique société, mais beaucoup ignorent que cette invention est née dans une entreprise appelée Rafael, installée dans le nord du pays, qui fabrique des missiles. En Israël on développe en permanence des innovations dans le secteur de l’aéronautique, du spatial, des biotechnologies. Les milieux civils israéliens travaillent avec acharnement dans le secteur médical et recourent au transfert technologique militaire. Des milliers de personnes ont ainsi pu être sauvées. C’est l’un des savoir-faire de ce pays. Je voudrais vous raconter une histoire qui se déroule lors du DLD Innovation Forum, en septembre 2015. Une chaleur torride régnait dans la salle. L’air conditionné fonctionnait mal, et on voit alors arriver un homme jeune. C’était Emmanuel Macron. On transpirait tous. Il arrive comme s’il descendait du ciel et commence à parler. Il évoque l’innovation, la volonté de la France d’apprendre un certain nombre de choses d’Israël et d’en réaliser d’autres. Je l’ai suivi durant trois jours en tant que Président de la chambre de commerce Israël-France. J’ai beaucoup appris. Il est devenu ami avec Yossi Vardi qui lui a expli-
qué le secret de l’innovation à l’israélienne. Pour améliorer les relations entre la France et Israël, il faut repérer ce que j’appelle les « serial entrepreneurs », comme Zohar Zisapel, qui a créé avec son frère 110 start-up et dont la fortune s’élève actuellement à des milliards de dollars. Quel est le rapport entre Emanuel Macron et Zohar Zisapel ? En fait, je me suis rendu compte que les leaders français, comme Emmanuel Macron, et qui approchent Israël se connectent à un moment donné. C’est le cas d’Emmanuel Macron et de Yossi Vardi. Mounir Mahjoubi s’est rapproché de Jérémie Berrebi, un créateur de start-up impressionnant. Bruno Lemaire a également établi des liens solides. Israël souffre des fake news. J’ai lu ce matin la première page du journal Le Monde : c’est une horreur absolue. Les journalistes disent ce qu’ils veulent. Quand vous les rencontrez seuls, ils vous racontent vraiment la vie en Israël. Il faut mettre ces fake news de côté. Il ne faut pas ignorer les problèmes mais, en matière d’innovations, de créations, d’entrepreneuriat, les Français et les Israéliens ont mille choses à se dire. Il faut passer outre la désinformation qui fait du mal à tout le monde, à la France comme à Israël. C’est mauvais pour tout le monde. Il faut aller vers du positif ». Extraits : http://www.senat.fr
FRANCE
Edition du 6 Mars au 13 Mars 2019
Un plan visant à faire venir 50,000 Juifs français en Israël En décembre 2018, le gouvernement israélien avait estimé qu’environ 200 000 personnes souhaitaient quitter la France pour aller vivre en Israël. Les deux leaders de la « Nouvelle Droite » Bennett et Shaked ont proposé un plan national visant à faire monter 50,000 Juifs français en Israël. Ce plan plan s’articulera autour de cinq axes principaux: Emploi, Bureaucratie, Communauté, Logement et Education. Parmi les principales étapes du programme figurent : La création de 5 centres pour l’emploi, destinés aux olim, dans les principales villes d’Alyah (Jérusalem, Tel Aviv, Netanya, Ashdod et Raanana). La reconnaissance des diplômes pour les professionnels (infirmières, électriciens, nutritionnistes, physiothérapeutes, etc.) L’augmentation du nombre de logements sociaux et aides au logement pour les olim âgés et défavorisés. L’augmentation du nombre d’heures d’Oulpan pour les écoliers, la mise en place de structures éducatives appropriées pour les élèves Olim après les heures de classe… En outre, le plan sera mis en œuvre par la création d’une structure
dédiée à l’Alyah de France et de Belgique, sur le modèle de l’organisation Nefesh B’Nefesh. Par ailleurs, les deux leaders de la « Nouvelle Droite » ont décidé de placer à un rang éligible un candidat d’origine française sur la liste du parti. Il s’agit de Maître Yomtob Kalfon, président du mouvement Aleinou, ancien délégué du Congrès sioniste mondial et militant francophone contre la désinformation, monté en Israël a l’âge de 18 ans comme Hayal Boded (soldat solitaire sans parents en Israël) pour servir dans Tsahal comme combattant dans l’unité « Netsah’ Yehuda » de la brigade Kfir. 32 ans, marié avec deux enfants, résidant à Givat Washington, Maître Yomtob Kalfon est né à Sarcelles, en banlieue parisienne. Dans sa jeunesse, au cours de la seconde intifada, il était membre des mouvements Bne Akiva et Beitar à Paris. Avocat de profession, Yomtob Kalfon est titulaire d’une licence de droit de l’Université Bar-Ilan. Tel-Avivre
Le peintre Michel Girard combat l’antisémitisme avec ses pinceaux
Le peintre Michel Girard est installé à Courseulles-sur-mer dans le Calvados. Il peint depuis longtemps les paysages de Normandie. Mais en 1973, un voyage à Auschwitz a bouleversé sa vie. Il est revenu chez lui avec la volonté de transcrire ce qu’il a ressenti sur place. Face à la recrudescence de l’antisémitisme il a décidé symboliquement d’exposer ses toiles devant la fenêtre de son atelier. « J’ai fait ma vie avec quelques tubes de couleur et des pinceaux » a coutume de dire Michel Girard qui est né en 1939 à Monluçon. Arrière-petit fils de Firmin Girard, un célèbre peintre ayant côtoyé Renoir et Monet, Michel Girard a commencé la peinture dans les années 60. Depuis qu’il est installé à Courseulles-surmer, il peint avec un plaisir sans fin ces paysages de Normandie qui lui sont chers.
Il vit de sa peinture, soutenu par Paul Somemberg, un mécène juif qui, en 1973 l’a emmené à Auschwitz. Cette visite du camp, le camp, pièce par pièce des cachots où les prisonniers étaient sur 1 m2 a bouleversé Michel Girard et à son retour, il a peint l’horreur des camps dans un style inspiré de son maître Bernard Buffet. Michel Girard a peint deux tableaux après sa visite du camp d’Auschwitz. Lui qui parcourt le monde depuis longtemps fait un constat inquiet : J’ai vu au fur et à mesure des semaines venir une violence qui est insupportable parce que dans la vie on doit respecter certaines valeurs. Si on veut vivre ensemble, il faut respecter ces valeurs C’est pour cela que Michel Girard a mis en avant à la fenêtre de son atelier ces deux toiles témoins d’une histoire indélébile avec un mot manuscrit « Plus jamais ça ».
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Hommage à Mr CHICHE Roger Mordehaï un Rabbin hors du commun
Il y a huit ans que notre Rabbin Roger Mordehai CHICHE quittait ce monde, en nous laissant beaucoup de souvenirs, son comportement, sa discrétion, son intelligence, sa tolérance, sa gentillesse… Dés son arrivée en France de Tunisie, il y a 50 ans, j’ai eu le plaisir et l’honneur de le rencontrer avec sa famille. La première synagogue qu’il fréquenta à Paris fut la synagogue de Vincennes, rue Céline Robert où il fut particulièrement apprécié par les fidèles de cette communauté. Il avait une très belle voix, il priait avec beaucoup de ferveur et on prenait un immense plaisir à l’entendre chanter. Le chabbat, afin d’assurer les offices, il marchait longtemps avec ses jeunes enfants quelque soit le temps, afin d’apporter son enseignement à la population juive de Fontenay-sous-Bois. Plus tard, il s’installe à Fontenay-sous-Bois où il fonde la première synagogue et le Talmud torah dans cette ville. Son but essentiel était de développer l’étude de la Torah et ses commandements. En 1980, il fonde avec une équipe de volontaires bénévoles, la synagogue Beth Chalom, 79 Bd de Verdun à Fontenay-sous-Bois, il y habitera jusqu’en 2011, il nous quittera pour un monde futur cette même année. La communauté juive de Fontenay gardera un souvenir inoubliable d’un Rabbin, d’un père, d’un frère qui n’avait pour but que d’aimer, d’aider, de prier, d’enseigner et de secourir tout fidèle se rapprochant du judaïsme dans la joie de servir le Maitre du monde.
Qu’il repose en paix avec les Tsadikims (les justes) Amen. Richard Chetboun Président de la Synagogue de Beth Chalom Lev Zahav La banque du Cœur dédie la distribution du 10 mars 2019* de Pourim à sa mémoire. *Les colis seront distribués « Leylou Nichmat » Rav Roger Mordehai CHICHE zal
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«Le Liberia est ouvert aux affaires», Israël et la Prévention des collisions lance George Weah en Israël d’oiseaux et d’avions
George Weah a entamé une visite de trois jours en Israël. Avant de rencontrer les dirigeants israéliens jeudi, le président du Liberia a été à la rencontre d’acteurs économiques mardi 26 février. Aucune signature d’accord n’est prévu au cours de cette visite mais George Weah souhaite accroître les échanges entre son pays et Israël. Israël met régulièrement en avant auprès des dirigeants africains ses capacités dans le domaine de l’agriculture. Et c’est par une visite d’un moshav, une coopérative agricole, que George Weah a entamé son séjour. Le savoir-faire israélien dans ce domaine intéresse particulièrement le président libérien. Mais il espère voir Israël investir dans d’autres secteurs également. « Le Liberia est ouvert aux affaires », a-til lancé George Weah en fin d’après-midi à
un parterre d’entrepreneurs israéliens. Le potentiel du Liberia est grand, acquiesce la présidente de la chambre de commerce Israël-Afrique. Et Ayala Wittner de souligner que les entreprises israéliennes y sont déjà présentes dans de nombreux secteurs. « Il y a l’infrastructure, l’agriculture, les technologies de l’information, la cyber-sécurité. Tout ce qu’Israël sait offrir au monde, particulièrement à l’Afrique. L’Afrique est un très bon ami d’Israël », a-t-elle dit. Les relations d’Israël avec le continent sont toutefois marquées par le conflit israélo-palestinien. Mais le Premier ministre Benyamin Netanyahu a fait du rapprochement avec l’Afrique un axe majeur de sa diplomatie. Outre les retombées économiques, il espère en retirer un soutien dans les instances internationales souvent critiques de la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens.
Louis Vuitton, Dior. La « Israël Bridal Fashion Week » a été une grande réussite en Israël La Israël Bridal Fashion Week a battu son plein pour la première fois en février en Israël dans les salons de Ronit Farm. L’événement a été réalisé en présence de l’’ambassadrice de France en Israël Hélène Le Gal qui a encouragé les créateurs franco-Israéliens et de Brigitte Benayoun de « business France » grâce à qui les grandes marques et le luxe français sont arrivés en Israël, que ce soit Louis Vuitton, Dior, et bientôt Chanel. Céline Shraga et Dikla Yossef, les organisatrices de cette Bridal Fashion Week ont choisi Golda Magazine comme magazine officiel de ce grand événement en Israël. Dorénavant Israël n’est pas seulement la start up nation, celle des prix nobels, des avancées mondiales technologiques ; désormais le pays peut se targuer d’être également le pays du mariage et de la robe de ma-
riée avec un fleuron en la matière, un vivier de créateurs israéliens et franco-israéliens, tous aussi talentueux les uns que les autres, qui font et feront briller Israël aux quatre coins du monde. Léa Tov, Directrice de la publication et Rédactrice en chef De GOLDA MAGAZINE
Prévention des collisions d’oiseaux et d’avions. Utilisant un radar, des planeurs motorisés, des drones et un réseau d’ornithologues, Yossi Leshem crée une carte précise du milliard d’oiseaux qui survolent Israël chaque année. Ses recherches réduisent le taux de collisions entre les oiseaux et les avions de 76 %, ce qui permet d’économiser près d’un milliard de dollars. Le risque aviaire (en anglais : « Bird [strike] hazard ») désigne en aéronautique le risque de collision entre des oiseaux et les aéronefs. Ces chocs, presque toujours fatals pour les oiseaux, peuvent également être fatals pour les aéronefs, et provoquer des catastrophes aériennes. Il est à noter que les
termes « péril aviaire » et même « péril animalier » (en anglais : « Wildlife strike hazard ») sont également utilisés pour décrire ce problème qui touche tous les domaines de l’aéronautique. Le risque d’un accident fatal pour un appareil commercial est relativement bas : il devient une certitude statistique au bout d’un milliard d’heures de vol. 65 % des collisions avec un oiseau causent peu ou pas de dégâts aux appareils. Les accidents sérieux se produisent lorsque l’oiseau percute le pare-brise ou est aspiré par les réacteurs. Ce type de collisions avec des avions civils génère chaque année dans le monde des coûts estimés à 1,2 milliard de dollars.
L’australo-israélien Electriq-Global a développé un carburant à base d’eau
L’australo-israélien Electriq-Global a développé un carburant à base d’eau, idéal pour les voitures à hydrogène : il promet zéro émission polluante et jusqu’à 1000 km d’autonomie. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
La start-up Electriq-Global, à moitié australienne et à moitié israélienne, travaille sur un nouveau carburant pour véhicule, formé à 60% d’eau, qui pourrait être utilisé à la fois dans les voitures à hydrogène et dans les voitures électriques conventionnelles. Ce carburant, comme nous l’avons dit, est à base d’eau. L’eau réagit avec un catalyseur (un produit chimique salin appelé BH4) et libère de l’hydrogène, qui à son tour est utilisé pour produire de l’électricité, qui est responsable d’alimenter le moteur du véhicule. Et tout cela sans émissions polluantes d’aucune sorte. L’un des principaux problèmes de la voiture à hydrogène est celui du stockage de son carburant. L’hydrogène doit être stocké dans le réservoir à haute pression. Comme il est très inflammable, le risque d’accident en cas de fuite éventuelle est très élevé. Avec ce nouveau combustible, ce facteur est annulé, puisque l’hydrogène n’a pas besoin d’être stocké dans ces conditions puisqu’il n’est obtenu qu’après la réaction.
De plus, une fois consommé, ce combustible est recueilli et retourne à l’usine de fabrication, où il est rechargé avec plus d’hydrogène et d’eau et peut être réutilisé. Il s’agit donc d’un combustible recyclable. Comment recharger ? Comme une voiture à hydrogène ou à essence : dans une station-service. Cependant, s’il réussit son ascension, nous espérons que son infrastructure se développera plus rapidement que celle des stations de ravitaillement en hydrogène (il n’y en a actuellement que 8 dans toute l’Espagne). L’entreprise assure que 25 dollars (environ 22 euros) suffiraient pour remplir la totalité d’un réservoir, et selon elle cela permettrait une autonomie de 1.000 km. Maintenant, faites les calculs sur la quantité d’essence que vous dépensez tous les 1 000 km…. Aujourd’hui, après un partenariat avec la société néerlandaise Eleqtec, ce carburant sera disponible aux Pays-Bas pour une première phase de test. Le PDG d’Electriq – Global, Guy N. Michrowski, a déclaré : « Electriq – Global est heureux d’introduire sur le marché néerlandais notre carburant sûr, recyclable et zéro émission. Nous espérons que les premiers produits basés sur notre technologie, fabriqués par des partenaires néerlandais, seront livrés en 2020 ». Source : Android Pit
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Quel est le plus grand évènement Vivobarefoot, propose des baskets en mousse d’algues ! Bientôt en Israël ? sportif en Israël ?
Quarante mille coureurs venus du monde entier ont participé au Marathon Samsung de Tel Aviv 2019, le plus grand événement sportif de l’année en Israël. Ils ont été encouragés et applaudis par plus de cent cinquante mille personnes venus des quatre coins du pays. Plus de 2 500 coureurs internationaux ont pris part à la course de 42,195 km et la première place a été remportée par l’Éthiopien Demi Samuel Getachew…
l’épreuve reine après deux heures, 14 minutes et 30 secondes, un bon temps mais qui n’a pas suffit à battre le record de 2015 de William Kiprono Yagon, qui avait terminé la course en 02h: 10mn: 30s en 2015. Les $ 40,000 USD sont donc remis en jeu pour l’année prochaine.
Cette année encore, quarante mille coureurs ont donc participé au Samsung Marathon de Tel Aviv, vendredi 22 février 2019, le plus grand événement sportif de l’année en Israël. Deux mille cinq cent coureurs internationaux sont venus de Chine, d’Allemagne, de Pologne, de Russie, des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Italie, de France etc….
Le marathon Samsung de Tel Aviv participe à collecter des fonds pour des œuvres caritatives. Cette année, Samsung s’est engagé à donner aux familles dans le besoin autant de produits alimentaires que le nombre de calories brûlées par les coureurs. Les calories ont été calculées sur des écrans tout au long de la course.
L’Éthiopien, Demi Samuel Getachew a franchi le premier la ligne d’arrivée de
Tel-Avivre
Margaret Wangui Njuguna, du Kenya, a remporté la course féminine en deux heures, 40 minutes et 25 secondes.
Full moon & drogue. Les Israéliens ont pris le contrôle du marché de la drogue à Goa
Après la fibre d’ananas capable de remplacer à merveille le cuir animal, voici qu’une marque de sport propose des baskets… en mousse d’algues ! Un procédé étonnant qui permettrait un confort maximum… dans des chaussures au bilan carbone minuscule ! Explications. Cette marque, c’est Vivobarefoot. Il y a peu, elle a noué un partenariat avec Bloom, un équipementier capable, notamment, de créer des semelles à base d’algues marines. Adieu la pétrochimie, vive le végétal. Le procédé est original mais, surtout, il permettrait de dégager un minimum de CO2, comme le souligne Détours dans ses colonnes : « Chaque paire produite évite le re-
jet de l’équivalent de 40 ballons remplis de CO2 et réinjecte autant que 215 litres d’eau nettoyée dans l’environnement. » Pourquoi parle-t-on d’eau nettoyée ? Car les algues en question seraient précisément des variétés qui contaminent l’océan. Les chaussures Vivobarefoot seraient donc aussi bonnes pour l’eau que pour l’air… D’une paire deux coups, en somme. Autre avantage, cette matière souple et légère rendrait les baskets particulièrement confortables. D’où le slogan de la marque : « Les baskets pour ceux qui ne veulent pas en porter. » https://positivr.fr
Dan Propper, le président de Osem-Nestlé (Israël) se félicite du succès du Bamba
Les milliers d’Israéliens qui viennent passer un mois à Goa en Inde, en Thaïlande, au Sri Lanka et en Colombie vont devoir renoncer à la célèbre fête de la lune (Full Moon), faute de quoi ils pourraient se retrouver en détention avec mise en accusation et possibilité réelle de rester longtemps en prison. Au cours des deux dernières années, de plus en plus d’Israéliens ont pris le contrôle du marché de la drogue à Goa. Ils réalisent de gros bénéfices et organisent les fêtes Full Moon pour les randonneurs. « Il y a de plus en plus de policiers dans la région de Goa », nous a confié Dan, un Israélien impliqué dans la vente de jeras (haschisch indien) et de cocaïne aux voyageurs israéliens et dans l’organisation des soirées Full Moon. « Ils en ont marre des Israéliens trop impliqués dans la criminalité locale. Si les policiers indiens étaient tolérants il y a quelques années, ils sont aujourd’hui plus agressifs et veulent mettre un
terme à ces phénomènes qui font du mal au pays. » « Nous ne sommes pas un pays de sexe et de drogue » Le phénomène de la fête de la lune a commencé à se propager dans d’autres pays et des Israéliens en ont également reproduit certaines au Sri Lanka. Récemment, la police locale du sud du Sri Lanka a arrêté trois touristes israéliens avec de la cocaïne et du haschisch. La peine d’emprisonnement pour possession ou trafic de drogue dans ces pays varie de trois à dix ans, en fonction de la quantité de drogue et des circonstances. En Thaïlande la police a renforcé sa présence à Koh Phangan, Kosumi et dans d’autres îles où les Israéliens se réunissent pour célébrer la Full Moon organisées autour de la drogue. En Thaïlande, la peine peut aller de 20 à 100 ans d’emprisonnement, jusqu’à la peine de mort. Source : mako.co.il
Avi Ben Assayag (photo), le PDG de la Sté Osem qui les fabrique rêve de voir ses Bambas envahir les étals des supermarchés américains. Un rêve qui a un coût et pas des moindres : Il vient d’inaugurer une troisième usine de 16.000m2 à Kiryat Gat pour 200 millions de NIS : « Avec l’antenne que nous inaugurons, nous sommes désormais en mesure de doubler la capacité de production à savoir que dans un premier temps, nous pourrons augmenter notre capacité de production à un million d’unités par jour, pour arriver à la vitesse de croisière de 1,5 million un peu plus tard. » « Notre rêve est que chaque supermarché américain se mette aux Bambas » a déclaré Avi Ben Assayag, ajoutant qu’il avait déjà entamé le processus de vente avec la chaîne américaine Walmart sur le marché des aliments casher aux États-Unis et en Europe par l’intermédiaire d’Osem US et d’Osem UK. » Recommandé pour les bébés à tendance allergique Bon à savoir, les israéliens ne sont pas les seuls à apprécier ce « sacro-saint-petit-truc-
tout doré », le Bamba suscite un intérêt tout particulier en Amérique du Nord, après que le National Institutes of Health (NIH) américain l’ait recommandé en janvier 2017 pour les bébés à tendance allergique comme exposition préventive afin de réduire le risque de développer une allergie aux arachides. Les NIH ont spécifiquement mentionné Bamba comme étant un bon produit pour une telle exposition. (La Food and Drug Administration des États-Unis ayant alors autorisé le marquage de produits contenant des arachides avec cette recommandation mise en avant). Lors de la cérémonie d’inauguration, Dan Propper, le président de Osem-Nestlé s’est félicité du succès de son Bamba devant un beau parterre dont le ministre de l’Economie et de l’Industrie, Eli Cohen, le président de l’Association des manufacturiers d’Israël, Shraga Brosh, et le maire de Kiryat Gat, Aviram Dahari : « Quand nous avons inventé le Bamba il y a 55 ans, nous ne pensions pas qu’il deviendrait le snack le plus populaire d’Israël et qu’il susciterait un tel succès en Israël et à l’étranger. » Source : Coolamnews
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Etonnant : Un gîte touristique en forme de cabine dans une ferme désertique d’Israël
Dans le désert israélien du Néguev, Leah et Gadi Nahimov, propriétaires de la ferme Naot, proposent aux touristes un lodge, constitués de 10 tuyaux de ponceau en béton, transformés par Nahimov en petites chambres pouvant accueillir 20 personnes au total. Elle s’inscrit dans le cadre d’une tendance croissante à la formation de cabines qui a pris de l’ampleur dans le monde entier au cours des dernières années. Ce type d’hébergement moins cher devient un phénomène de plus en plus répandu dans le monde, et il est devenu un choix non seulement pour les randonneurs à court d’argent, mais aussi pour les voyageurs d’affaires fréquents. Selon un rapport de Capsule Hotels Global Market publié par Wise Guy Consultants, la valeur du marché devrait atteindre 226 millions de dollars américains d’ici 2022. Les invités partagent les douches et les salles à manger communes. Les invités partagent les douches et les salles à manger communes et le prix est d’environ 90 dollars américains par nuit par capsule, petit-déjeuner compris, avec des lits confor-
Le traitement de l’eau, autre trésor d’innovation d’Israël Unis (10,1%) et le Koweit (3,7%). Près de la moitié (48 %) de la production mondiale se situe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais la Chine et l’Amérique ont également de grandes capacités.
tables avec air conditionné et Wi-Fi, ce qui est beaucoup moins cher que le prix moyen d’une chambre d’hôtel en Israël. Le désert du Néguev, qui couvre plus de la moitié du territoire d’Israël, est en grande partie inhabité mais est devenu une attraction touristique croissante. Disposant de ruines anciennes et de formations géologiques uniques, la région compte maintenant des hôtels de luxe, des spas et des vignobles haut de gamme, comme la ferme Naot. Le gouvernement israélien tente également de stimuler le tourisme dans le sud d’Israël. Le nouvel aéroport international d’Eilat a récemment été inauguré pour faciliter l’accès aux régions reculées du pays. L’aéroport n’est pas loin de la ferme, avec sa tour de contrôle en vue. Le nombre record de touristes étrangers arrivant en Israël en 2018 pourrait également indiquer une croissance potentielle du tourisme dans le désert. Source : Xinhuanet
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L’usine de dessalement de Sorek, à 15 km au sud de Tel Aviv, est très peu peuplée. Il s’agit de la plus grande usine de ce type au monde, produisant jusqu’à 230 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an, soit environ un cinquième de l’approvisionnement en eau domestique d’Israël. L’eau de mer est filtrée à travers des lits de sable avant d’être pompé à travers des membranes « d’osmose inverse ». Celles-ci sont basées sur un concept breveté au début des années 1960 par Sidney Loeb, un scientifique américain qui s’est installé en Israël et qui a vu son invention devenir la technologie dominante du dessalement ans le monde entier, représentant 69% de la production de l’eau dessalée. Dans les classements mondiaux, Israël reste un producteur relativement petit, avec une part globale de 2%, comparé à l’Arabie Saoudite (15,5%), les Emirats Arabes
La mer n’est pas la seule source d’eau artificielle en Israël. Elle traite et réutilise également 86 % de ses eaux usées. En cela, elle est très en avance sur le reste du monde, l’Espagne étant le deuxième recycleur en importance, avec seulement 20 %. Cette eau est moins chère que l’eau dessalée et est principalement utilisée pour l’agriculture (qui représente 52% de l’utilisation de l’eau en Israël), avec environ 10% retournés à la « nature ». Dans ce domaine, Singapour fait encore mieux : elle boit ses eaux usées traitées. Toutes ces installations coûtent de l’argent. Israël et Singapour tentent rarement de recouvrer la totalité des coûts auprès du consommateur. La tarification rappelle aux consommateurs des deux pays l’importance de l’eau pour la sécurité nationale. Comme le dit M. Schor de l’autorité israélienne de l’eau : « Le dessalement est le moyen le plus coûteux de produire un mètre cube d’eau. Le moins cher, c’est de le sauver. » Source : The Economist
POLITIQUE
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Les sondages en Israël sont-ils tous manipulés ?
Les sondages en Israël se sont toujours trompés sans exception. Des dirigeants élus sur le papier se retrouvent battus avec des écarts conséquents. Des méthodes scientifiques de plus en plus raffinées permettent pourtant des écarts d’erreur de l’ordre de 2%, à condition de les appliquer. Mais en Israël, les résultats finaux sont souvent inversés par rapport aux sondages. Il existe beaucoup d’explications à cette anomalie. Les contacts directs avec les électeurs se font de plus en plus rares. Des envois SMS se substituent au dialogue et au questionnaire papier ce qui constitue une avancée importante pour traiter les résultats dans des délais records. Mais l’anonymat n’est pas respecté puisque le numéro de téléphone peut remonter au titulaire de l’abonnement ce qui pousse certains sondés à modifier la réalité de leur vote pour ne pas être pistés politiquement. Mais plus grave est le choix limité, presque imposé, sur une liste incomplète de candidats qui est proposée au sondé. Tous les leaders n’y figurent pas, même s’il est établi que certains d’entre eux ne dépasseront pas le seuil minimum de 3,25% des votants. Mais la démocratie est bafouée puisqu’on ne donne pas la même chance aux candidats. Cela fausse bien sûr les résultats puisque certaines listes ne sont pas prises en compte. Par ailleurs, de manière étonnante, certains sondages réactualisent leurs résultats en fonction du donneur d’ordre. Ainsi, le journal Israël Hayom, financé par un soutien indéfectible de Benjamin Netanyahou, donne des résultats toujours plus favorables pour le Likoud. Le journal a publié le 14 février
2019 un résultat qui créditait le Likoud de 32 députés contre 19 pour Benny Gantz. Un nouveau sondage fait en collaboration avec i24news a été publié le 25 février avec des résultats qui ne sont pas en concordance avec les autres sondeurs. Le candidat Netanyahou est présenté comme le grand vainqueur des élections. Les candidats arabes sont réduits à 7 députés contre 12/13 dans toutes les autres législatures. Il n’y a eu aucun transfert entre les deux listes arabes L’extrême-droite fait un bond ainsi que les orthodoxes. Les partis arabes ne peuvent plus bloquer une motion de censure en cas de gouvernement minoritaire Gantz. Il faut attendre les résultats des autres sondeurs pour confirmer cette tendance. Mais ces résultats peuvent avoir un effet mobilisateur pour les partisans de Gantz qui vont pousser au vote utile. Les instituts de sondages utilisent différentes techniques pour coller au mieux avec les éléments les plus représentatifs de la population. La méthode des quotas est la méthode la plus employée par les instituts de sondage occidentaux parce qu’elle ne contient pas d’élément aléatoire. Elle comporte un échantillonnage pour s’assurer de la représentativité d’un échantillon sur la base de plusieurs critères : sexe, âge, profession, région et agglomération. Lors d’une enquête téléphonique par quotas, un logiciel est utilisé pour décompter les individus déjà interrogés pour chaque catégorie de répondants. Des questions d’identification sont préalablement posées par les sondeurs pour savoir si l’individu peut être interrogé en fonction de l’état d’avancement de l’obtention des quotas. Mais par l’envoi de SMS, on ne sait rien sur le sondé ni sur la classification dans laquelle il doit être rangé. La
méthode est aléatoire. Aujourd’hui, Internet est de plus en plus utilisé. Il présente de nombreux avantages puisqu’il est peu onéreux, rapide et ne nécessite pas la participation de nombreux sondeurs. Cependant, sont exclus du sondage ceux qui n’ont pas accès à Internet ce qui fausse les résultats. Aux élections législatives du 17 mars 2015, les sondeurs s’étaient totalement trompés. Contrairement à ce qui était annoncé, Benjamin Netanyahou ne s’était pas incliné lors des élections législatives. Son parti était arrivé en tête avec 23,3% des voix et 29 sièges contre 18,7% et 24 sièges pour l’Union sioniste d’Issac Herzog. Or les sondages donnaient régulièrement une moyenne de 26/27 députés pour les travaillistes contre 20/22 pour le Likoud. Le résultat des sondages a ainsi été totalement inversé. Aux élections du 22 janvier 2013, les sondeurs n’avaient pas prévu l’affaiblissement de la droite, l’échec de la gauche et la grande victoire du parti centriste Yesh Atid. Le Likoud, n’avait réussi qu’à obtenir 31 sièges alors qu’il disposait de 42 députés dans la Knesset sortante. Les sondeurs n’avaient pas prévu ce recul flagrant, ni la percée spectaculaire du parti Habayit Hayehudi qui était passé de 3 à 12 députés, ni la chute du parti travailliste et enfin ni la percée de Yesh Atid qui avait obtenu 19 députés à la surprise générale. Alors certains partis, qui ont compris comment exploiter les sondages, publient des fake news en s’attribuant un nombre de députés incompatible avec leur réelle influence dans le pays. Les naïfs mordent à
l’hameçon et se chargent de diffuser cette fausse information pour gonfler leur nombre de sympathisants. Désormais omniprésents, les sondages et enquêtes d’opinion encadrent et influencent la vie politique israélienne. Ils s’auréolent de soi-disant méthodes scientifiques pour orienter en fait les prises de position et pour influer sur la stratégie électorale. Mais la plupart des sondages, pour les raisons qu’on vient de décrire, ne sont plus pertinents au point de mettre en doute leur fiabilité, ce qui représente un danger pour la démocratie. Dans le cas de la méthode purement aléatoire, la marge d’erreur considérable (environ 6%), est en réalité une simple approximation qui permet d’apporter un certain crédit scientifique à une pratique qui ne l’est pas. Cette analyse prouve que les instituts de sondage gagnent bien leur vie sur le dos des électeurs mais ne mettent pas en garde sur une nécessaire prudence. Alors comme ils se trompent souvent, ils se justifient en expliquant que l’électeur est volatil et qu’il change toujours d’avis devant l’urne. C’est considérer que les Israéliens sont instables politiquement. Les élections du 9 avril 2019 ne dérogeront pas à la règle. Jusqu’à la dernière minute tout est possible, même l’effondrement du favori. Les partis devraient donc peaufiner leurs programmes plutôt que d’avoir les yeux rivés sur la ligne d’horizon des sondages. https://benillouche.blogspot.com
La liste des politiciens les plus riches d’Israël. Nir Barkat en N°1 1988 en participant à la création du groupe BRM, spécialisé dans les logiciels de protection informatique. Après avoir investi dans plusieurs Start-Ups, il se lance en politique en 2003. Sa belle-sœur, Alona Barkat, propriétaire de l’équipe de football Hapoel Beersheba, dont la fortune est estimée à 460 millions de shekels, a rejoint ce mois-ci la Nouvelle Droite de Naftali Bennet.
Le magazine Forbes a publié unepoliti liste des politiciens les plus riches d’Israël. Cette année le plus fortuné des députés est l’ancien maire de Jérusalem, Nir Barkat, qui volera la première place à Benjamin Netanyahou.
prochaines élections du 9 avril après une belle prouesse aux primaires du parti actuellement au pouvoir. Les sondages donnant en moyenne 30 sièges au Likoud, Nir Barkat devrait sans aucun doute devenir député à la 21e Knesset.
Le magazine économique estime à 500 millions de shekels, la fortune de Nir Barkat, numéro 9 sur la liste du Likoud pour les
Ancien officier d’une des unités parachutistes de Tsahal pendant 6 ans, Nir Barkat a fait fortune avec son frère Eli Barkat en
Le magazine Forbes a classé Netanyahou au rang des plus riches. avec 50 millions de shekels d’actifs, dont une grande partie proviendrait de consultations et de conférences qu’il avait données lors de son congé sabbatique après avoir perdu les élections de 1999 contre Ehoud Barak, membre du parti travailliste. (Bien que n’étant plus député actif ou potentiel, Barak serait troisième au classement général sur la liste du magazine Forbes. Sa fortune s’élèverait à 120 millions shekels grâce à son investissement dans InterCure une compagnie de production de marijuana à des fins médicales). Naftali Bennett, co-leader de La Nouvelle Droite, est classé juste derrière le pre-
mier ministre avec 32 millions de shekels d’avoir. Bennett a fondé la société de technologie Cyota, rachetée par la société américaine RSA Security en 2005. On trouve ensuite dans cette liste, le chef du parti travailliste Avi Gabbai, ancien PDG de Bezeq, avec une estimation de sa fortune à 29 millions suivi du ministre du Likoud, Haim Katz, avec 28 millions de shekels. Katz était à la tête du syndicat israélien des industries aérospatiales avant de se lancer en politique. Yair Lapid, ancien animateur de télévision, leader de Yesh Atid et co-leader de la nouvelle alliance Bleue et Blanche formée avec Benny Gantz totalise 25 millions de shekels de biens. Selon Forbes, Benny Gantz vaut environ 8 millions de shekels sans compter sa pension militaire, qui pourrait atteindre 20 millions de shekels avant que le général à la retraite âgé de 59 ans atteigne l’âge de 80 ans. Tel-Avivre – source Forbes