GRATUIT - Numéro 529 - Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Avant que la roue des habitudes ne nous entraîne…
J’aimerais qu’un peu de soleil illumine cet édito et souhaiter à tous ceux qui reprennent le chemin de l’école ou du bureau, une belle rentrée pleine de promesses et de projets. Eh oui, les vacances sont déjà derrière nous. Quelle ironie que cette pause estivale, que l’on attend avec autant d’impatience que d’espoir ! A peine le temps de savourer l’éclat du soleil, le bruit des vagues et la joie du farniente et nous voilà déjà repartis ! Ce furent quelques jours, quelques semaines pour les plus chanceux, de détente et de découverte, en famille, entre amis. Et c’est passé tellement vite qu’il nous est souvent difficile de retrouver la monotonie du quotidien ! Si ce fut aussi court, voire inexistant pour ceux qui sont restés chez eux, c’est aussi parce que les vacances sont un luxe absolu. Le premier des luxes, même, si vous voulez mon avis. Or, c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai vu à quel point les Israéliens se donnent du mal pour nous le rendre hors de prix… Passer ses vacances en Israël, pour un Français juif n’est pas juste un plaisir. C’est souvent un acte militant, né d’une envie de soutenir Israël par tous les moyens. C’est parfois une nécessité, pour ceux qui vivent en France mais ont vu tous leurs proches choisir l’Alyah. Comment envisager de profiter de l’été en Italie, en Grèce ou en Thaïlande, quand l’on n’a pas vu son père, sa sœur ou ses meilleurs amis installés en Israël depuis des mois ou des années ? Seulement voilà, ce choix dicté par autant de contraintes que de nécessités devient souvent pesant pour la bourse comme pour l’esprit, lorsque le Français moyen se confronte à certaines pratiques choquantes du commerce israélien.
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
Qui, en vacances cet été, entre Tel Aviv, Netanya ou Ashdod, n’a pas vu le serveur du café pousser à la consommation pour faire grossir la note et dans la foulée ses 10% de service ? Qui n’a pas trouvé que l’hôtellerie était hors de prix, que le taxi se moquait du monde en affichant un tel tarif ou que le service était médiocre dans tel restaurant ou plage, compte tenu des prix demandés ? En ce qui me concerne, chers lecteurs, j’estime que la coupe est pleine. Qu’il faut nous faire entendre et nous faire respecter. Toujours, nous juifs de France, avons su nous tenir au côté d’Israël dans les moments difficiles. Et derrière la reconnaissance de façade, rien n’empêche l’Israélien moyen de nous prendre pour des pigeons ! D’ailleurs, il est édifiant de voir que cette année, le tourisme a baissé : nombre de nos coreligionnaires ont fait le choix d’une autre destination, souvent en club casher. Pour deux fois moins cher qu’en Israël ! Combien de jeunes Français, ou de moins jeunes d’ailleurs, reconnaissent ne pas y avoir mis les pieds ? Jamais, ou pas depuis des années, ou pas cette année ? Est-ce une tendance que l’hôtellerie, les compagnies aériennes, les restaurants comptent encourager ? Dégoûter et détourner les juifs de France d’Israël ? Je suis le premier à me détendre en militant. A dépenser l’argent durement gagné au cours de l’année en Israël plutôt qu’ailleurs. Mais comme vous, lecteurs, je n’aime pas être pris pour une truffe ! Que ceux qui nous lisent et peuvent agir sur cet état de fait se le tiennent pour dit : oui, nous soutiendrons économiquement Israël. Mais pas à n’importe quel prix ! Am Israël Haï Alain Sayada
Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000
3
Mot de torah
Dans une ville d’Europe dans laquelle la communauté juive était particulièrement importante, le gouverneur prenait soin de faire bénéficier ses membres d’une sérénité et d’une paisibilité fort appréciables.Toutefois c’est au prix d’un certain nombre de pots de vin largement convoités par le gouverneur que les juifs avaient acquis la paix et la sécurité. Un jour, tandis que le gouverneur avait été remplacé par un autre responsable ,celui-ci déclara qu’en aucune manière il n’accepterait de pot de vin. Les juifs prirent peur et craignirent beaucoup pour le devenir de leur situation . Ils partirent alors,sous le choc, voir le Rav et deverserent devant lui leurs appréhensions . Le Rav,contre toute attente, sourit et leur dit de ne pas s’inquiéter :»tout ira bien avec l’aide d’Hachem».
a reçu un pot de vin de 5000 pièces d’or et tout ira bien.
Le Rav demanda à rencontrer le nouveau gouverneur et convint avec lui d’une rencontre en plein été. Le Rav arriva au rendez-vous tout vêtu d’epais vêtements d’hiver :un manteau en fourrure ,des bottes ,une écharpe en laine et un chapeau bien fourré . Le gouverneur perplexe, fixa le Rav et se mit à rire sans retenue. Il l’interrogea sur les raisons de cet accoutrement et le Rav de lui répondre simplement :bientôt il va neiger !
Et là prends garde à ne pas être influencé par un pot de vin car notre jugement sera faussé et vérifie chaque chose qui entre dans ces portes ou qui sort d’elle.
Le gouverneur ricane abondamment et lui rétorque :ah tu as sans doute oublié que nous sommes en plein été. Le Rav sans se démonter lui répond :je sais que nous sommes en plein été mais malgré tout il va neiger et je suis même prêt à parier avec toi. C’est alors que le gouverneur accepte le pari avec le Rav en tablant sur une somme de 5000 pièces d’or. Le Rav remet l’argent entre des mains sûres et sort en direction de sa maison joyeux. Lorsqu’il rentre chez lui il annonce à toute la communauté qu’il n’y a plus de souci à se faire le gouverneur
La réflexion nous amènera sûrement à la conclusion qu’il y a de quoi s’améliorer et la décision d’accomplir le changement désirable nous aidera à vivre dans un monde meilleur et nous donnera le mérite d’être inscrit et scellé pour une bonne ,heureuse et douce vie de délivrance.
Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02
Notre paracha commence par les mots» des juges et des policiers tu mettras à toutes tes portes» la torah met en garde le juge:» tu ne prendras pas de pot de vin car il aveugle». Lorsqu’un homme reçoit un pot de vin son opinion se transforme sans le vouloir et il décretera et prendra parti pour celui dont il a reçu la :»générosité «. La Hassidout explique que l’homme possède en lui des sortes de portes qui nécessitent des juges: les yeux ont besoin de juge afin de savoir quoi voir et quoi s’abstenir de voir, les oreilles doivent être vigilantes et savoir quoi écouter et quoi ne pas écouter et la bouche fera bien de veiller à la parole sortie d’elle .
Le mois d’Eloul a débuté il y a quelques jours ,c’est le mois du bilan où nous ressassons tout ce qui s’est produit durant l’année précédente et vérifions si les juges qui se sont tenus à nos portes ont bien fait leur travail.
Chabat chalom! Rav Meir Haiun Beth Habbad de Hadera
Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55
Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Israël tente la « paix économique » pour amadouer le Hamas
Israël propose au Hamas des arrangements économiques en échange d’une trêve à long terme Cette proposition intervient après une série d’attaques à la roquette depuis le territoire vers l’Etat hébreu Israël a proposé au Hamas des concessions économiques et un assouplissement du blocus de la bande de Gaza en échange d’un cessez-le-feu à long terme, a rapporté vendredi le journal libanais al-Akhbar.
Le Honduras reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël
La proposition aurait été émise par les services de renseignements égyptiens lors d’une réunion avec les principaux membres du Hamas, a rapporté la chaîne Channel 12. Les Égyptiens auraient toutefois averti les responsables du groupe terroriste qu’Israël menaçait sérieusement de mener une vaste campagne militaire si les violences se poursuivaient.
Le Honduras change la donne. C’est un pays d’Amérique centrale bordé par la mer des Caraïbes au nord et l’océan Pacifique au sud. Selon Le Monde : « Le Honduras reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël. Le président Juan Orlando Hernandez effectuera vendredi un voyage officiel dans l’Etat hébreu pour l’inauguration d’un « bureau diplomatique » dans la ville. Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, effectuera vendredi un voyage officiel en Israël pour l’inauguration d’un « bureau diplomatique » à Jérusalem, a annoncé mardi 27 août le gouvernement. « C’est pour moi la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l’Etat d’Israël, » a déclaré le président hondurien, présentant la nouvelle représentation comme une
4
« extension » de l’ambassade, aujourd’hui située à Tel-Aviv. Un communiqué du ministère des affaires étrangères hondurien précise que l’Etat hébreu a évoqué son transfert à Jérusalem, une proposition qui est actuellement « analysée et évaluée dans le contexte international et national ». Le Honduras a historiquement implanté son ambassade à Tel-Aviv afin de conserver sa neutralité dans le conflit israélo-palestinien. Promesse de campagne du président des Etats-Unis Donald Trump, le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem en mai 2018, salué comme historique par Israël, avait été largement condamné par la communauté internationale ».
Cette proposition intervient après une série d’attaques à la roquette depuis le territoire palestinien vers l’Etat hébreu qui a provoqué des réponses de l’armée israélienne. Le Hamas a déclaré qu’il n’était pas responsable des récents tirs de roquettes, accusant des « éléments indésirables ». De son côté, Israël maintient que le Hamas, en tant qu’organe qui contrôle la bande, est responsable en dernier ressort de toutes les attaques émanant de Gaza, tout en reconnaissant que le Djihad islamique est à l’origine des troubles actuels. Mercredi soir, des terroristes palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré une roquette vers le sud d’Israël, qui a répondu par des frappes sur un poste d’observation du Hamas provoquant un raid israélien de représailles. Source : i24News
Les 5000 juifs de Hong Kong semblent assez Zen, malgré une situation tendue
Depuis quelques mois, des Hong-Kongais se rassemblent plusieurs fois par semaine pour dénoncer ce qu’ils considèrent être des tentatives de la Chine d’empiéter sur leurs libertés. Cette ancienne colonie britannique, aujourd’hui contrôlée par la Chine et disposant d’une autonomie limitée, compte une communauté de 5 000 membres et plusieurs institutions juives. Il existe sept congrégations — orthodoxe, Chabad et progressiste — un centre communautaire et une école juive et un institut de la Shoah. Mais aucun n’est situé dans les zones touchées par les manifestations, et la routine se poursuit.
À LA UNE
Israël en mode de guerre. Il suffit d’une étincelle pour que tout explose. Yoav Galant - radio
Question d’habitude. Quand une guerre se déclare en Israël, les signaux sont les mêmes. Musqiue spéciale. Jinggle nouveaux. Fake news en vrac. La désinformation est permanente. Les réseaux sociaux annoncent les nouvelles. En général mauvaises. Les grands militaires du pays deviennent chroniqueurs. La TV israélienne n’arrête pas ses reportages en direct du nord du pays. Toutes les équipes politique se relaient pour commenter la situation dangereuse de la frontière. La censure militaire veille. Acheminement de canons et de chars vers la frontière nord, préparation du terrain pour les tireurs d’élite en cas d’intrusion terroriste et renforcement de la défense aérienne en cas d’attaque de drones, roquettes ou missiles. La marine a également été mise en état d’alerte en cas de tentative par la mer. Tout est donc prêt pour la prochaine guerre. La frontière du nord d’Israël avec le Liban est devenue dangereuse. Les abris anti-roquettes sont en train d’être préparés. Bientôt le couvre-feu dans tout le nord du pays? Depuis ce matin Galei Tsahal, la radio la plus écoutée par les terroristes du Hezbollah, prépare mentalement les soldats de tsahal. Ce jour vers 17 heures le Ministre Aluf Yoav Galant (officier général des forces de défense israéliennes) a été très clair et très offensif. Ses propos sont sans équivoque. Il suffit d’une étincelle pour que tout explose. (DR) FRANCE24. « L’armée israélienne a affirmé dimanche avoir riposté après des tirs de missiles antichars lancés depuis le Liban vers le nord d’Israël. Depuis quelques jours, les tensions sont exacerbées entre l’État hébreu et les terroristes du Hezbollah libanais. Des missiles antichars ont été tirés dimanche 1er septembre depuis le Liban vers le village d’Avivim, dans le nord d’Israël, a indiqué l’armée israélienne, alors que la tension a grimpé ces derniers jours entre les deux pays voisins. L’armée israélienne a également affirmé mener des frappes dans le sud du Liban en représailles à ces tirs ayant touché des cibles sur son territoire. Dans le même temps, le mouvement terroriste Hezbollah libanais a annoncé avoir « détruit » un char de l’armée israélienne dans le secteur d’Avivim, et a fait état de « morts et des blessés », selon la chaîne Al-Manar, organe de la formation chiite. L’armée israélienne, de son côté, n’a pas fait état de blessés, ni fourni davantage de détails sur ce tir, mais a demandé à la population vivant à 4 kilomètres à l’intérieur de la frontière libanaise de rester chez elle et d’ouvrir les abris antibombes.
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
L’Homme du jour. Sagi Muki C’est son heure de gloire. La Hatikva chantée à plein poumon. Sagi Muki est devenu la mascotte de tous les partis politiques israéliens. Seul les partis arabes israéliens ne lui font pas la fête. Mais un miracle est toujours possible. Sagi Muki a vaincu Casse en finale, devenant champion du monde de Judo, une première pour un Israélien.
5
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
École Beth Yacov : « l’épanouissement est la clé de la réussite ! » Collège et lycée de taille volontairement réduite, l’établissement Beth Yacov, à Paris 20ème, se distingue, au sein de l’offre pédagogique juive, par une volonté farouche d’emmener tous ses élèves vers la réussite. Un pari tenu, au vu des résultats d’examens, au prix de beaucoup d’efforts et d’investissement, de l’équipe enseignante, mais aussi et surtout de son directeur, Yoram Bendavid. Entretien…
L’établissement Beth Yacov fait entendre une voix différente au sein de l’offre scolaire juive. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi ? Parce que depuis sa création, en 1983, l’école s’est distinguée par sa volonté de rigueur, mais aussi d’ouverture sur la cité. Notre établissement, du point de vue de l’enseignement des matières juives, a voulu respecter une ligne médiane qui permet à chaque enfant, à chaque famille de trouver sa place. Certains de nos élèves viennent de familles pratiquantes, d’autres pas du tout. Pour ceux-là en particulier, l’enseignement du Kodesh est conçu de façon à leur transmettre valeurs, sens, et autonomie. Il n’est pas rare de voir certains de nos étudiants capables de conduire la prière, dans une synagogue. Nous tenons à ce qu’ils comprennent ce qu’ils disent et font, en plus de l’apprendre. Donner du sens est la base de notre mission, en Kodesh comme dans l’apprentissage laïc. Justement, parlons du projet pédagogique de votre établissement… Il est basé sur la structure, en premier lieu : établissement de taille réduite, Beth Yacov accueille une classe par niveau, avec de petits effectifs de 15 élèves maximum par classe. Dans ce contexte, il nous est plus aisé d’accorder à chaque enfant le temps, la place, l’attention qu’il mérite et dont il a besoin. Ainsi, certains de nos élèves, particulièrement brillants, ont la possibilité de révéler tout leur potentiel et d’exceller. D’autres, qui ailleurs auraient vu leur niveau plafonner, malgré de gros efforts, auraient fini par baisser les bras. Ici, à force de méthodologie et de soutien, ils voient leur investissement récompensé. La meilleure anecdote que je puisse vous conter, à ce sujet, me vient d’un témoignage de parents : Evincé d’un établissement juif réputé, en fin de troisième, leur fils se voyait orienté vers un CAP plomberie. Une éventualité dont sa famille, en particulier son père, cardiologue, avait du mal à se satisfaire. Quant au jeune lui-même, il avait envie de continuer ses études. Au vu du bulletin scolaire, j’ai accepté de lui donner sa chance.
Ce jeune a mis deux ans pour avoir son bac, certes. Mais aujourd’hui, le voilà titulaire d’un master et c’est pour me remercier de l’avoir soutenu et me dire sa réussite que son père m’avait appelé ! « L’accent est mis sur la méthodologie » Vous évoquez un sujet, qui, lors d’un fait d’actualité récent, a longuement été évoqué par les familles, en l’occurrence l’écrémage que pratiquent certaines écoles pour maintenir leur taux de réussite aux examens et partant, leurs subventions… Attention, je veux être clair sur le sujet : si l’orientation est nécessaire, si un jeune peut trouver sa place plus facilement et avec plus de succès dans l’enseignement professionnel, alors ici, à Beth Yacov, nous ne jouerons pas la carte de l’acharnement. La raison pour laquelle nos élèves brillants excellent et nos élèves moins à l’aise avec la chose scolaire révèlent leur potentiel tient en trois mots : temps, accompagnement et méthodologie. Autant de paramètres qui demandent de l’investissement. Un effort que certains chefs d’établissement préfèrent laisser à d’autres… Si vous deviez résumer votre philosophie, que diriez-vous pour décrire Beth Yacov ? Beth Yacov a construit son projet pédagogique et le succès de sa mission éducative sur un credo : faire en sorte que nos élèves s’épanouissent. Dans les matières juives comme dans le programme scolaire classique, nous emmenons les jeunes vers la réussite en leur offrant confiance en eux, en leurs capacités mais aussi la discipline nécessaire pour avancer. Le travail, la sérénité et l’enthousiasme sont, pour résumer, les clés de notre succès. Ou plutôt celui de nos élèves ! C’est simple, finalement, mais il fallait accepter de parier sur ces valeurs, plutôt que sur la pression… Beth Yacov, 50 bis rue des prairies, 75020, Paris
6
A Tel-Aviv, Airbnb enlève 7000 appartements du marché de la location
Le conseil municipal de Tel-Aviv a voté un règlement pour doubler les taxes municipales des propriétaires qui offrent leur logis en location à court terme. Cependant, cette mesure doit recevoir l’aval du ministère de l’Intérieur. De plus, ajoute Etan Schwartz, « nous attendons que le prochain gouvernement, qui sera élu en septembre, légifère pour baliser les règles de fonctionnement d’Airbnb dans le pays. À cet égard, nous avons déjà proposé un plan dans lequel nous proposons de permettre la location d’appartement sur la plateforme, mais pour un maximum de 90 jours par année. Au-delà de cette limite, la location serait déclarée illégale ». Selon lui, la municipalité a les mains liées en attendant que des règles claires soient votées par la Knesset. Un argument qui ne tient pas la route, dit Merav Tabib, qui avance que doubler les taxes municipales pour ceux qui louent leur appartement seulement à court terme ne fera qu’enrichir la municipalité. « L’absence de réglementation à Tel-Aviv contrevient à deux lois. Cela est la base de notre requête. D’abord, cela entre en contradiction avec la nature des permis qui sont accordés pour la construction résidentielle. Ces permis doivent servir uniquement à cet usage. Si votre appartement devient un commerce [hôtelier], vous devez obtenir un permis en ce sens. Et toute une gamme de règles accompagne ce type de permis. Et c’est la municipalité qui a le pouvoir de faire appliquer ces règles. »
« Ensuite, le fait que la Ville n’impose pas de règles aux locateurs sur Airbnb contrevient à la Loi sur l’aménagement du territoire. Celle-ci interdit que des commerces s’installent là où des permis de construction pour usage résidentiel ont été délivrés. Et la responsabilité de s’assurer que cette loi soit respectée revient aussi à la Ville. Y contrevenir est une infraction criminelle. »
ment à Tel-Aviv, il y en a plus de 10 000. Autrement dit, une personne qui loue son appartement sur Airbnb, occasionnellement ou à temps plein, et qui en tire des revenus supplémentaires, qui sont souvent très importants, peut dormir tranquille », déplore-t-elle. Etan Schwartz admet qu’il est temps que la Ville impose des balises aux locateurs. Et lui aussi note que les autorités fiscales israéliennes « n’exercent pas un contrôle très serré » par rapport aux revenus supplémentaires générés par ceux qui proposent leur demeure aux touristes. De son côté, Airbnb dit vouloir être un « bon partenaire en Israël, sur des mesures qui s’appliquent à toute l’industrie et qui font l’affaire de tout le monde dans le pays ». « C’est pourquoi nous avons exprimé notre désir de rencontrer les autorités municipales et tous les autres acteurs de l’industrie. Nous avons transmis des outils que nous avons déjà employés avec succès dans d’autres pays », dit Kristin MacLeod, porte-parole de l’entreprise. Présence dérangeante Malgré cette volonté, la présence du géant de la location à court terme dérange manifestement. « Il y a trois paramètres importants pour mesurer à quel point l’essor d’Airbnb à Tel-Aviv dérange, ajoute Etan Schwartz. D’abord, la contestation citoyenne. Ensuite, les pressions politiques et, finalement, la contestation des hôteliers [voir l’onglet suivant]. Ces trois éléments sont réunis en ce moment. C’est pourquoi nous désirons agir avant que ces différentes formes de contestation prennent de l’ampleur », précise-t-il. « Airbnb enlève entre 7000 et 8000 appartements du marché de la location en ce moment. C’est pour cette raison que nous devons agir pour qu’ils redeviennent disponibles pour les résidants de la ville », ajoute-t-il.
Peu d’enquêtes À ce jour, le seul règlement auquel les hôtes d’Airbnb doivent se conformer est la déclaration de leurs revenus supplémentaires auprès du ministère des Finances israélien. Pendant les années où elle était chargée des dossiers d’habitation au Bureau du budget du Ministère, l’économiste Maayan Nesher dit avoir dénoncé cette situation.
Mais pour Merav Tabib, le problème va encore plus loin que la pénurie d’appartements à louer. « Cela dénature les quartiers de Tel-Aviv, où de nombreux habitants doivent partir parce qu’il n’y a plus d’appartements à louer, et ce sont les touristes qui prennent leur place. À long terme, c’est le cœur et l’âme de Tel-Aviv qui sont en danger. »
« J’ai demandé qu’ils fassent quelque chose en 2016. Je ne suis plus là maintenant, mais je leur ai demandé dernièrement où ils en étaient dans ce dossier. Ils m’ont répondu qu’ils avaient ouvert près de 300 enquêtes… dans tout le pays. Mais seule-
https://www.lapresse.ca
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
7
Airbnb change la donne à Tel-Aviv. Prix moyen d’un Airbnb à Tel-Aviv, 183$. Un des plus élevés du monde Des habitants très énervés la Ville, qui voient le prix des loyers grimper en flèche en raison de la diminution de l’offre – environ 10 % par année dans certains cas, parfois plus. À cela s’ajoute la transformation des quartiers centraux qui touche durement les résidants.
L’essor fulgurant d’Airbnb à Tel-Aviv va de pair avec la popularité de « la ville qui n’arrête jamais » auprès de la clientèle touristique, souvent très jeune et friande de ses plages, de sa vie nocturne, de ses bonnes tables et de sa tolérance. Son arrivée a donc contribué à combler un manque d’hébergement, surtout de chambres d’hôtel bon marché, aidant la Ville à poursuivre son offensive pour attirer toujours plus de visiteurs, note Etan Schwartz, directeur général de Tel-Aviv Global, un organisme paramunicipal de développement économique et touristique. C’est lui qui s’occupe de ce qui est devenu le « dossier Airbnb ». Mais cela a un prix pour les habitants de
Un groupe de citoyens a d’ailleurs déposé une requête devant une cour municipale à la fin du mois de juillet, pressant le maire Ron Huldai d’exiger des permis pour les hôtes qui louent leur appartement exclusivement sur Airbnb. Les plaignants dénoncent la dégradation de la qualité de vie dans leur quartier, qu’ils attribuent à l’afflux de touristes dans des immeubles d’appartements occupés seulement par des résidants il n’y a encore pas si longtemps. « L’enjeu dans notre requête, c’est que la qualité de vie des résidents est sérieusement affectée », affirme Merav Tabib, l’avocate qui pilote le dossier. Pour plusieurs, c’est devenu un enfer. C’est un peu comme si votre immeuble devenait une gare d’autobus. Ils vivent des problèmes avec les fêtes qui sont organisées, l’alcool, la drogue, les déchets, le va-etvient, etc. (Merav Tabib, avocate). https://www.lapresse.ca
Le directeur général de l’Association des hôteliers de Tel-Aviv ne se dit pas friand d’Airbnb, mais il en a plutôt contre la municipalité, qu’il tente depuis longtemps de convaincre pour qu’elle impose des balises claires à l’endroit de l’entreprise américaine.
« Airbnb opère dans un cadre réglementaire inexistant. Si vous voulez construire un hôtel en Israël, ça prendra à peu près sept ans. Avec tous les permis nécessaires. Une fois que vous ouvrez finalement vos portes, vous voyez que l’immeuble de l’autre côté de la rue fait la même chose que vous, sans permis, sans se soucier du zonage, sans payer de taxes. Aucune réglementation », dénonce-t-il. « Nous avons demandé à la municipalité, au maire Ron Huldai, de faire leur travail. C’est vrai qu’il y a des aspects du problème qui relèvent du gouvernement. Mais les permis de construction, ceux pour ouvrir des commerces et les taxes municipales, c’est de leur ressort. Mais pour plein de raisons, souvent politiques, personne ne semble vouloir s’occuper du problème. […] Nous sommes un pays libre. Tout le monde peut faire ce qu’il veut. En respectant la loi, par contre. Si vous voulez jouer à l’hôtel, d’accord. Mais il faut que tous
jouent selon les mêmes règles. C’est une question de bons sens, de fair-play. » Halte aux projets d’expansion Tel-Aviv compte 8700 chambres d’hôtel (11 000 dans sa grande région métropolitaine)*, contre plus de 10 000 appartements en location sur Airbnb. Un ratio de 115 %. Son industrie touristique tourne à plein régime, et les chambres d’hôtel se louent à prix d’or, mais les hôteliers digèrent quand même mal le flou réglementaire dans lequel fonctionne Airbnb et ce qu’ils qualifient de « laxisme » des autorités par rapport à cette question. Non pas parce que la plateforme les empêche de remplir leurs établissements, pour le moment. Mais plutôt parce que, dans les conditions actuelles, elle freine une partie de leurs plans d’expansion et rend leur avenir un peu plus incertain. Le prix moyen d’un logement loué sur Airbnb à Tel-Aviv est de 183 $US. Un des plus élevés du monde. C’est là que le bât blesse, selon M. Ziv. « Aujourd’hui à Tel-Aviv, personne ne va construire un hôtel 3 étoiles. Il y a à peine 900 chambres dans cette catégorie. » Les entreprises qui avaient des projets de construction d’hôtels 3 étoiles les ont tous arrêtés. Pourquoi ? Parce que la pression sur les prix est trop forte. Ils ne peuvent pas concurrencer avec Airbnb.
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
8
100 000 abonnés pour Netflix Dublin et Düsseldorf, nouvelles (Israël), un chiffre qui ne cesse lignes aériennes directes au d’augmenter départ d’Israël en 2020
Netflix vient de voler leur couronne à Coca Cola et à Google considérés pendant des années comme les „marques N° 1 en Israël“ par Globes. L’explication donnée est la suivante : „Tout le monde aime Netflix, ce service de streaming novateur a durablement bouleversé l’industrie de la télévision. Netflix propose des super séries dont tout le monde parle et des documentaires sur tous les sujets possibles. Ce service offre des programmes inépuisables à un tarif raisonnable“.
Netflix est tellement apprécié en Israël que la récente hausse de prix de 40 shekels (10 euros, 11 CHF) à 47 shekels (12 euros, 13 CHF) est passée comme une lettre à la poste, alors qu’une augmentation analogue chez les opérateurs israéliens comme HOT et YES aurait déclenché une vague de pro-
testations. Netflix collectant volontiers des données sur ses utilisateurs mais renâclant à les partager, il est difficile de savoir combien ce service compte d’abonnés en Israël. D’aucuns avancent le chiffre de 500 000 (à titre de comparaison, les deux services de streaming israéliens Cellcom TV et Partner TV ont au total 400 000 abonnés). Des estimations plus prudentes tablent sur plus de 100 000 abonnés pour Netflix, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Actuellement, Netflix propose moins de 10 séries et films tournés en hébreu, ce qui avantage les autres services de streaming israéliens et la télévision nationale. Toutefois, les Israéliens sont habitués depuis toujours à voir les films et séries en VO avec des sous-titres en hébreu et sur ce point Netflix leur propose un vaste programme.
Israël tente de sauver la figue de barbarie. Premiers succès
La principale compagnie aérienne israélienne El Al vient d’annoncer qu’elle ouvrira la première ligne aérienne directe entre Israël et l’Irlande en mai 2020.
nations allemandes d’El Al, à savoir Francfort, Munich et Berlin, ce qui portera les activités de la compagnie à 36 vols hebdomadaires vers l’Allemagne.
La nouvelle ligne comprendra trois vols hebdomadaires entre l’aéroport Ben Gourion d’Israël, près de la ville côtière de TelAviv, et l’aéroport irlandais de Dublin.
Miki Strassburger, vice-présidente du marketing d’El Al, a déclaré : « Dublin est une base d’activités pour les entreprises de haute technologie, tandis que Düsseldorf accueille régulièrement un large éventail de conférences et de foires internationales ».
Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de liaisons directes régulières entre Israël et l’Irlande, mais seulement des vols charters saisonniers en été. En outre, El Al ouvrira en juin 2020 une ligne aérienne directe vers Düsseldorf, en Allemagne, avec trois vols hebdomadaires.
« Les nouvelles routes augmenteront les liens commerciaux et les arrivées de touristes en Israël, et renforceront les liens politiques entre Israël et les deux pays « , a ajouté M. Strassburger.
Düsseldorf rejoindra les trois autres desti-
Source : Xinhuanet
Des rues Yasser Arafat et Ismail Haniyeh à Tel-Aviv?
La figue de barbarie, à la base originaire du Mexique et présente dans le bassin méditerranéen depuis le 16ème siècle, est menacée depuis un certain temps par un nuisible, le Dactylopius opuntiae. Cet insecte a déjà détruit de grandes surfaces cultivées mais une équipe du Centre Volcani qui fait partie du ministère de l’Agriculture semble avoir trouvé une solution à ce problème. Sous l’égide du professeur Mendel, l’équipe de chercheurs a importé deux insectes prédateurs, une espèce de mouche et une espèce de coléoptère du Mexique. Une fois arrivés en Israël, ils ont été mis en
quarantaine puis testés à la fois sur la cible et sur d’autres insectes avant d’être relâchés dans la nature. En 2017, des milliers de coccinelles ont été relâchées en Galilée orientale, suivies dix-huit mois plus tard, dans différentes régions, par des essaims de mouches à pucerons. « Nous avons obtenu nos premiers succès » a confirmé le professeur Mendel. « Nous sommes parvenus à rétablir un équilibre sans provoquer de dommage. Nous sommes au milieu du processus et les choses sont encore un peu chaotiques, mais nous avons bon espoir de réussir ».
Les habitants de Tel-Aviv ont découvert récemment que des activistes de droite avaient renommé leurs rues dans toute la ville, leurs boulevards bien connus ont été renommées du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, et du chef du Hamas, Ismail Haniyeh. Des panneaux ont également avaient été construits à la hâte.
Il y avait aussi des rues «Peine de mort pour les terroristes» et «Ballons incendiaires». La campagne de guérilla marketing est le fruit du projet Israël Victory, une initiative lancée par le Middle East Forum, un groupe de réflexion américain conservateur qui vise à promouvoir «une victoire israélienne et une défaite palestinienne» dans le conflit israélo-arabe. Dans une déclaration citée par le site d’actualités de droite Israel National News, le
groupe a appelé les Israéliens à « passer d’une politique de conciliation et de faiblesse à une politique de victoire et de dissuasion ». « Cette approche apprend de l’histoire, que les conflits ne se terminent que lorsqu’un des camps est vaincu et se rend. De même, le conflit avec les Palestiniens et leurs partisans ne prendra fin que lorsque les Palestiniens auront reconnu la défaite et l’échec de la guerre violente. Sans la victoire israélienne, le conflit n’aura pas de fin ». https://cqvc.online/
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
9
Les prix pratiqués par IKEA Israël sont-ils 150% plus élevés qu’ailleurs ?
Le géant international continue à s’implanter en Israël, après avoir ouvert un immense magasin en 2018 à Beer Sheva et l’ouverture programmée d’un autre en 2020 près de Bet Shemesh. La chaîne a déjà d’importants magasins à Netanya (fondé en 2011), à Rishon Lezion (fondé en 2010), dans la ville de Kiryat Ata, au nord du pays (2014) et dans la ville de Beer Sheva, au sud (en 2018) et un nouveau magasin de 25 000 mètres-carrés à Eshtaol, près de Bet Shemesh, qui doit ouvrir ses portes en 2020. L’expansion en Israël est un signe de popularité de la marque, qui a ouvert plus de 420 magasins dans 52 pays. PRIX. Selon le quotidien économique israélien Globes, les prix pratiqués par IKEA Israël sont de 50 à 150% plus élevés que pour les mêmes produits dans des magasins d’Europe de l’Ouest. Pour son
enquête, Globes a comparé les prix pour des articles identiques dans différents pays occidentaux. Par exemple, une marmite en terre cuite coûte 245 shekels en Israël, soit 74% plus cher qu’au Royaume Uni. Une paire de rideaux blancs chez IKEA Israël coûte 345 shekels, soit 96% de plus qu’à Londres. Un service d’ustensiles de cuisine coûte 595 shekels à Rishon alors qu’il vaut seulement 370 shekels à New-York. Une étagère « expedit » vaut 245 shekels en Israël, contre 97 shekels à Paris. Ikea justifie ses prix élevés en Israël du fait d’ « impôts élevés. » S’il est vrai que les taxes sont fortes dans l’Etat juif, elles ne sont pas de 150% plus élevées qu’en Grande Bretagne ou en France. En outre, les prix IKEA aux États-Unis, au Royaume-Uni, et en France sont similaires, ou tombent dans une fourchette de 5% de différence », indique Globes.
Les Etats-Unis retirent le nom de la Palestine de leur liste des pays et Etats a-t-il ajouté.
La radio israélienne avait rapporté plus tôt dans la journée que le Département d’Etat américain avait supprimé toute référence aux territoires palestiniens ou à l’Autorité palestinienne sur son site officiel.
La Palestine a critiqué dimanche les Etats-Unis pour avoir retiré le nom de la Palestine de leur liste des pays et Etats.
L’Autorité palestinienne a rompu ses liens politiques avec les Etats-Unis après l’annonce par le président Donald Trump en décembre 2017 qu’il reconnaissait Jérusalem comme la capitale d’Israël. En mai 2018, les Etats-Unis ont déplacé leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.
Nabil Abou Roudeineh, porte-parole de la présidence palestinienne, a estimé dans un communiqué que cette décision constituait « une détérioration sans précédent de la politique étrangère américaine ».
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également critiqué dimanche les Etats-Unis pour avoir supprimé la Palestine ou tout terme lui étant lié ou faisant référence aux Palestiniens de leur site officiel.
« Cette mesure montre une fois de plus que le gouvernement américain est non seulement biaisé envers l’occupation israélienne, mais pleinement aligné avec les projets de l’extrême droite israélienne »,
« Le gouvernement américain met en œuvre le projet israélien visant à détruire la solution à deux Etats et se soustraire à ses droits », a-t-il dénoncé dans un communiqué.
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
La demi-repentance de Yann Moix
L’écrivain Yann Moix s’était fait connaître du grand public il y a quelques années pour ses chroniques acerbes dans l’émission «On n’est pas couché « diffusée le samedi soir sur France 2. Mais l’hebdomadaire L’Express a mis ces derniers jours une facette plus sombre de l’écrivain - sa haine des Juifs - lorsqu’il était étudiant. Yann Moix s’était arrogé ces dernières années une position de donneurs de leçons dans les médias français : attaques contre la police accusée de violence, dénonciation d’exactions infligées aux migrants. Mais comme le notait Léo Ferré, «ce qui est gênant dans la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres.» Car les révélations de l’Express sur le passé antisémite de Yann Moix sont terribles : il participe pendant ses années étudiantes à un journal amateur de tendance négationniste et antisémite «Ushoahia». Ses textes – dont L’Express a retrouvé les manuscrits – sont écœurants : BHL, «ce youpin dont le crâne n’a pas hélas été rasé par les amis d’Adolf» et encore «chacun sait que les camps de concentration n’ont jamais existé.» Dans un autre article, il évoque «les six millions de Juifs soi-disant morts dans les camps en carton-pâte que la Metro Goldwyn Meyer a fait construire un peu partout en Europe pour le compte (en banque) de quelques Juifs avides de pognon». Des propos abjects puisés dans la pire doctrine négationniste et révisionniste. Samedi soir, Moix retrouvait le plateau de son ami Laurent Ruquier. Pressé de questions, il ne reconnait qu’à moitié ses fautes : il concède des bandes dessinées antisé-
mites mais oublie de parler des textes antisémites dont il était bel et bien l’auteur dans cette revue. Et il dénonce un complot de l’extrême-droite qui a fait fuiter ses dessins et ses écrits de jeunesse. Il faut savoir pardonner mais ne pas oublier.
10
Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Mais en ne reconnaissant qu’une partie de ses fautes de jeunesse, le pardon exprimé samedi soir par Yann Moix n’a servi à rien. Il ravive les souffrances et ne lave pas l’offense faite aux Juifs. Jack-Yves Bohbot Le Honduras prêt à reconnaître Jérusalem Le président du Honduras, Juan Orlando Hernández, s’est rendu la semaine dernière en Israël pour une visite officielle. Il a inauguré une chambre de commerce qui jouira d’un statut de représentation diplomatique du Honduras à Jérusalem. «C’est pour moi la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l’État d’Israël, « a déclaré le président hondurien, présentant le «bureau diplomatique» comme une «extension» de l’ambassade, aujourd’hui située à Tel-Aviv. Israël met en garde le Hezbollah «Prenez garde à ce que vous dites et surtout à ce que vous faites», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en réponse aux déclarations du Hezbollah et du président libanais. L’armée israélienne a bombardé fin août des cibles en Syrie pour prévenir une attaque de drones contre son territoire lancée par la force Al-Qods, une unité d’élite des gardiens de la révolution iranienne dirigée par Qassem Soleimani, alliée du Hezbollah.
Percée d’un parti d’extrême-droite en Allemagne Le parti AfD a remporté dimanche une large victoire aux élections régionales dans les lands de Saxe et de Brandebourg. Dans le Brandebourg, l’AfD récolte 22,5% des voix et fait mieux encore en Saxe avec 27,5%. Fort heureusement, ces bons scores ne lui permettent pas de gouverner ces deux régions allemandes.
Tel-Aviv miné par la vague Airbnb Un article de la presse canadienne pointe les difficultés locatives à Tel Aviv et la concurrence déloyale contre les hôtels dues à l’absence de réglementation entourant Airbnb. Il relève la diminution du nombre d’appartements à louer pour les résidants et, en même temps, la progression en flèche du nombre de ceux qui sont offerts à court terme aux touristes. Un économiste relève qu’au cours des trois dernières années, plus de la moitié des nouveaux appartements construits à Tel-Aviv ont été placés directement pour la location à court terme. Le plastique envahit la plage de Tel Aviv Les estivants ont pu le constater cette année à Tel Aviv : emballages, bouteilles et sacs plastiques, auxquels s’ajoutent les micro-plastiques, envahissent chaque matin la plage telavivienne. «Chaque année, nous ramassons 1.600 tonnes de déchets» sur les plages de Tel-Aviv dont 40% de plastique, explique un responsable du nettoyage des trois plus grandes plages. El Al ouvre une ligne Tel Aviv– Tokyo La compagnie aérienne El Al lancera au printemps prochain une nouvelle liaison entre Tel Aviv et Tokyo, sa troisième destination en Extrême Orient après Pékin et Hong Kong. Trois vols hebdomadaires seront proposés les lundi, mercredi et samedi. Pour le lancement de cette ligne, El Al annonce 500 billets allers-retours à partir de 999 dollars en classe Economie, contre «1200 dollars ou 1000 dollars sans bagage en soute» en temps normal.
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Voter Juif
unions, des déplacements. Au bout de 30 ans, les 10 couples pratiquants étaient en moyenne 8 fois parents, chacun, soit 80. Tous mariés en milieu orthodoxe. Soit 160. Ces 80 couples eurent en moyenne 4 enfants, soit 320. Résultat presque 500 personnes qui se revendiquent juives selon la Alakha. Dans le même temps, sur les 10 couples, dits libéraux, une centaine revendiquaient leur judéité, et seuls 4 d’entres eux pouvaient prétendre se marier selon la ALAKHA. Il n’y a de ma part, aucune critique. Cette réalité est le sort qui attend notre peuple, si nous refusons les Yechivots, si nous refusons les valeurs de la Thora.
Le 17 septembre, les israéliens seront appelés à voter. Pour la seconde fois, en quelques semaines. Par la mauvaise foi d’un homme, qui par ses exigences, veut précipiter la fin du peuple juif. Cette affirmation mérite explication. Avant tout, je tiens à préciser que si je suis pratiquant, je n’en suis pas moins tolérant. Je respecte tous les courants de pensée. J’ai souvent des discussions avec des personnes
11
qui se disent athées ou agnostiques. J’expose alors ma façon de penser, sans jamais l’imposer à mes interlocuteurs. Ceci étant posé, vous allez me demander, pourquoi prendre tant de précautions. Et bien, afin de vous raconter les résultats d’une étude, effectuée sur 20 couples. 10 étaient très pratiquants. 10 étaient libéraux. Ils furent suivis, très attentivement. On a tenu compte des différentes naissances, des
Pourquoi nous offusquons nous, aussitôt que nous entendons une insulte antisémite? Pourquoi avons nous prié, pleuré, combattu pour retrouver notre terre? Et les miracles que nous vivons tous les jours, ne sontils pas, autant de preuves, que notre pays n’obéit pas aux règles? Sinon, pourquoi nous regrouper en Israël? N’était il pas, plus facile de nous assimiler et de vivre n’importe où, sur la terre? Quand je vois certains ralliements politiques, guidés par une ambition déplacée, au prix de notre destruction, je dis aux ambitieux.
Ne vendez pas votre âme, pour une place de député ou même de ministre! Pensez à l’héritage que nous ont légués nos parents, et surtout à ce que nous laisserons à nos enfants. Tous les ambitieux, un jour ont déchanté. En politique, les promesses n’engagent que jusqu’au palais des parvenus. Pour les suiveurs, les seconds couteaux, ce sont souvent des châteaux de cartes. Laissons les hommes de Thora, gérer notre judaïsme. Laissons les politiques faire leur travail. En ce qui nous concerne, choisissons, ceux qui nous semblent capables de nous permettre de vivre, selon la Thora, selon la ALAKHA. Ne nous laissons pas bercer par le chant des sirènes. Un seul homme a l’envergure d’un homme d’état. BIBI! Tous les chefs d’état-major qui rêvent d’un poste d’importance étaient les conseillers de Netanyahou. Pourquoi ne l’ont-ils pas conseillé, dans le sens où ils prétendent gouverner? Tous ceux qui l’ont vilipendé, critiqué, et qui se retrouveront dans la coalition regretteront la légèreté de leurs propos. Quant à ceux qui s’acoquinent avec le camp de la destruction, ils se discréditent, quel que soit leur passé. Aussi glorieux fut-il. René SEROR
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Les drones ignorent les frontières La tension est palpable en Israel. Peuton parler d’une veillée d’armes? Autrefois, on entendait les tambours annoncer la guerre, aujourd’hui, on entend le bourdonnement des drones. La guerre des drones vient de commencer entre Israël et l’Iran.
fois qu’Israel attaquerait le Hezbollah au Liban depuis 13 ans. Mais il semble que le Hezbollah préparait une attaque à coups de drones explosifs. Ce qui fait dire à certains que la guerre qui fait rage en Syrie depuis 7 ans, déborde. Et les drones ignorent les frontières et les palabres du G7.
Samedi, 2 drones sont tombés dans le sud de Beyrouth. Fief du Hezbollah pro-Iranien. L’un était bourré d’électronique, l’autre d’explosifs. Le Premier a été récupéré. Le second a explosé. Imaginez les dégâts. C’est alors, que, tel un rat sortant de son trou, Hassan Nasrallah montre son museau et fait un discours de fureur ou de FURER. A vous de choisir.
Cependant que notre Premier Ministre conseille à Nasrallah d’être prudent dans ses propos et encore plus dans ses actions. Signalons que tous les jours, la sirène retentit. Tous les jours, roquettes, tirs d’obus de mortier. Mais la moindre riposte d’israel est considérée comme une déclaration de guerre.
Le chef du Hezbollah vit enterré depuis 2006, caché, terré tel un zombie. Et son discours, c’est pour célébrer l’anniversaire de la victoire qu’il prétend avoir emporté. 13 ans après, enterré vivant, n’ayant aucun contact avec le monde extérieur, il continue de pérorer. Il faut dire qu’il a tellement noyauté l’état libanais, qu’il l’a pratiquement remplacé. Nasrallah accuse Israël, évidemment. Le président libanais, Michel Aoun en a remis une couche, en dénonçant une déclaration de guerre d’Israel. Les observateurs s’interrogent. Est-ce bien Jerusalem qui téléguidait ces drones? Ce serait la première
Comparaison n’est pas raison Une première comparaison montre qu’à JAKARTA il y a plus d’habitants au km2 qu’à Gaza. La seconde comparaison est que JAKARTA ne reçoit aucune aide alimentaire, ni convois sanitaires et ne cherche à envahir personne. On pourrait trouver d’autres points à comparer. Mais pour l’heure, il importe de savoir que Jakarta s’enfonce de 9 cm/an dans la mer.
Connaissez-vous DJAKARTA ou JAKARTA? Depuis 1972, les 2 orthographes sont acceptées. C’est la capitale de l’Indonésie. Majorité musulmane. 97%. Sans arrière pensée, j’ai comparé cette ville à Gaza. Tout simplement, parce que les médias nous rabâchent à longueur de temps qu’Israel enfermé les gazaouis dans une prison à ciel ouvert. SUPERFICIES: GAZA. 365 km² JAKARTA 650 km²
12
Donc Gaza couvre environ la moitié du territoire de Jakarta. NOMBTE D’HABITANTS GAZA. 1,8 millions JAKARTA. 11. millions.
Jakarta étant fortement menacée par la montée du niveau de la mer sous l’effet du réchauffement climatique et par le pompage excessif des eaux souterraines, le gouvernement annonce en 2019 sa décision de transférer la capitale dans une autre ville. On va déplacer près de 12 millions d’individus à 1000 kms.
Donc Jakarta est plus de 5 fois plus peuplée que Gaza.
Et on nous dit que les habitants de Gaza ne peuvent être déplacés vers la Jordanie?
DENSITÉ GAZA. JAKARTA.
Ils ne peuvent marcher que sur Israël ? Apprenons leur à faire un quart de tour. Direction AMAN.
5100 hab/km² 16550hab/km²
Nous retrouvons ce rapport de x 3.
De plus, nous ne réclamons pas ce territoire
Le Président égyptien a prévenu le Hamas. Si Israël entre en guerre avec le Hezbollah, ne vous en mêlez pas! Le Djihâd islamique veut déclencher une nouvelle guerre avec Israël, selon Tsahal. Dans le Nord, nos troupes se préparent à des représailles après les menaces du Hezbollah. Finalement, rien n’a changé depuis 1967. Les moyens sont différents mais les fronts persistent. Quand on pense que certains voudraient nous priver de l’aide du ciel? René Seror
5 fois plus grande qu’Israel et qui nous appartient. Ça vaut la peine de comparer, Non? Doit-on rappeler qu’Agadir, dévastée par un tremblement de erre a été entièrement déplacée. Étudiez l’histoire de l’humanité! Vous verrez combien de peuples vivent en-dessous du seuil de pauvreté de Gaza. Vous verrez combien d’entres eux, ne reçoivent ni aide alimentaire, ni soins sanitaires. Vous verrez que ces peuples privés de tout, n’intéresse pas l’ONU, l’UE, les pays arabes aux robinets en or et possédant des voitures capables d’abriter une famille. Vous verrez que ces peuples ne possèdent pas de rampes, lance missiles, ni de roquettes, ni d’obus de mortier. Vous verrez que le monde n’est qu’injustice et que comparaison n’est pas raison. René Seror
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
Lettre à «Révolution palestinienne plus de 2000 ans, ils furent les premiers migrants! Ont-ils commis des attentats? Brulé des voitures? Attaqué des policiers, des pompiers, violé des femmes? ont-ils impose une tenue vestimentaire? Ou un mode de vie? Ou leur religion? Ont-ils réclamé ou obtenu le moindre secours? Non! Un million de juifs sont partis, ont reconstruit leur vie, se sont battus et ont décidé de revenir à leurs racines. Quel est votre rapport affectif avec Hebron? Si YCHMAEL y était enterré, éventuellement, je comprendrais. Mais AVRAHAM et SARAH, ITSHAK et RIVKA, YAACOV et LÉA sont juifs. HISTORIQUE et INCONTESTABLE.
Vous venez des pays arabes. D’Afrique du Nord, d’Egypte, d’Irak et d’ailleurs... Vous ne connaissez de l’histoire que ce que vos dirigeants et des médias mal intentionnés vous racontent. Et vous gobez. Vous ne savez de la Palestine, que les mensonges révisionnistes. En quoi êtes-vous concernés? Solidarité arabe? Alors pourquoi laisser mourir tant de syriens, d’Irakiens et tous les autres? Et pourquoi nous refusez-vous le droit d’être solidaires de nos frères juifs? Aurez-vous le courage de
13
lire ce texte jusqu’au bout? Je ne veux aucune réaction de haine, ni du côté arabe, ni du côté juif. DIALOGUEZ. La Palestine, telle que l’a nommée l’Empire Romain, c’est Israel et le royaume de Judée. HISTORIQUE et INCONTESTABLE. Ce royaume couvrait l’actuel Israël, la Jordanie, une partie de la Syrie, une partie de l’irak, une partie du Liban. HISTORIQUE et INCONTESTABLE. Considérons l’histoire des juifs en pays arabes au XX eme siècle. Présents depuis
Vous possédez plus de la moitié de l’humanité. La Jordanie est 5 fois plus étendue qu’Israel. Elle est occupée de 80% d’arabes issus de l’ex-Palestine. En toute logique: De tous les pays d’Afrique et du Maghreb les gens fuient, à la recherche d’un hypothétique eldorado. On les dit MIGRANTS! Seuls les arabes de Gaza ne veulent pas migrer? Est-ce logique? Leur déplacement serait la meilleure garantie d’une vie meilleure.
L’acceptation du plan de TRUMP, à savoir: -création d’1 million d’emplois -doublement du PIB -50 MILLIARDS de $ -Faire de Gaza, la Singapour du proche Orient. Est-ce de la cécité, doublé de surdité? Ou simplement, une volonté évidente de nuire et de détruire. Toutes les études se rejoignent. De tous les pays INATTAQUABLES de la planète, Israël est numéro 1! Devant les USA. Ce n’est pas de la forfanterie. C’est indispensable à notre survie. Alors, Révolution palestinienne, n’imaginez pas la moindre éventualité de nous nuire. Nous sommes là par la force de nos droits. Nous ne bougerons pas. Il serait tant profitable de déployer vos efforts à améliorer la vie de vos semblables, au lieu d’alimenter la légende bientôt séculaire du réfugié. Surtout, si vous êtes animés de bonnes intentions, venez voir les hôpitaux, les universités, les Supermarchés, les restaurants, les cafés, tous ces lieux publics où arabes et juifs cohabitent. Vous repartirez, aussi emballés que les jeunes gens qui accompagnaient l’Imam Chalghoumi. Peut-être, ne repartirez-vous, plus jamais? René Seror
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
14
Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Les vacances prennent fin, si toutefois, on peut dire qu’elles furent vécues paisibles, pas de temps mort, devoirs pour les ministres, ils révisent leurs gammes, dossiers, élaborations des projets à venir, une rentrée difficile est à prévoir, ne pas subir la pression de la conjoncture sociale, dérapages de toutes sortes, en mémoire les « gilets jaunes », sachant que chaque mot peut s’apparenter à l’usage excessif de la liberté d’expression et sa censure pour corollaire, la rue, on obéit au président. Cet été, il n’y eut qu’un homme dont la visibilité a marqué cette période estivale, ce fut le président Macron. De « Brégançon » il a arbitré les enjeux de demain, à l’international, un Brexit sans concession, un nouveau deal avec Boris Johnson, Vladimir Poutine pour un retour au G 7, l’Inde pour une place au G 7, le président Macron est le médiateur d’un G 7 qui s’annonce tumultueux à Biarritz, le G 7 dans l’esprit actuel, est-il utile ? Tant de questions, tant de challenges, un monde qui vacille, confrontation des idéologies environnementales, rallier les participants aux grands sujets qui divisent la planète, les guerres froides banalisées sous tension permanente, sous entendant Israël, vers une paix globale, les enjeux économiques sous haute divergence d’opinion « tout en même temps », le message du Président est clair «. Au fond, une ambition, pour la postérité, être l’homme qui a réunifié le monde. Le président Macron, 1er de sa classe donne des leçons à ses maitres. Le monde perdu dans le culte du quotidien en l’espace d’un été, se glisse dans un oubli provisoire des réalités à venir, le fait divers a transcendé une actualité ennuyeuse, un calme trompeur, mis en sourdine. Le temps des règlements de compte, un processus qui n’échappe pas au temps, une trêve paradoxalement utilisée pour finaliser les points délicats d’une rentrée angoissante, autant pour le pouvoir que pour les citoyens, « étreint par le doute et la peur », braves Français à la pointe de tous les regards, le chantier des retraites, un problème, le pouvoir d’achat un autre problème, la réduction des dépenses de l’état, « l’Arlésienne de la politique française », le réchauffement climatique, l’apocalypse pour des lendemains caniculaires, les taxes, l’injustice et le manque de transparence des grands de ce monde à leurs électeurs, le silence passif d’une immigration déstabilisante qui se radicalise. Le gouvernement est-il aveugle, perplexité dérangeante car aucune vraie réponse n’est apportée aux Français. L’attente attise la colère, attise en puissance un populisme sans une réelle programmation sociale, économique que le rejet d’une politique à bout de souffle et fraie vers une « extrême », à ne pas citer, parfois plus réaliste que cette indulgence à l’égard d’un « bobo land » hypocrite et faux jeton. Qu’entend – on dans ces interludes pompeux, changer la société, ce ne sont pas les réfractaires du pouvoir, ils seraient presque les « chouchous » de l’exécutif, qui expriment en propos délétères les servitudes quant à l’écologie d’une société en mutation d’un peuple ignorant. Tout est critique,
s’associant à des ONG, ils sont manipulés et plombés dans des certitudes insensées au-delà de toute raison objective, la vie n’est pas un rêve. Ou en sommes-nous ? Voir les réalités du demain plutôt que ces vagues promesses à l’aube des municipales de 2020 bien incertaines pour le gouvernement : si ce n’était que cela ! Les partis politiques, les traditionnels, les glorieux partis de la République ont fondamentalement tués la Démocratie, éviter une « guerre des chefs » « vanité des vanités, tout n’est que vanité », jalousie, mensonges, hypocrisies, toute la gamme des contre-vérités, des oublis, de la démagogie de bas étage, universités d’été au prétexte de réhabiliter leurs élites, ces joyeux édiles ne vivent que dans l’espoir d’un retour « à bonne fortune » encore enfumés aux rêves anciens, ils se sont noyés en controverses inutiles, discussions stériles, mea culpa permanant, susceptibilités partisanes, ils sont bien risibles ces notables, forts de leurs gloires passées, ils veulent nous donner des leçons, et croient pouvoir reconstituer leur influence d’antan, à la recherche d’un public, nenni des abus, de leurs faux partages d’autorité, de leur versatilité lorsque la rue est en colère, une irresponsabilité face à la violence des revendications et aux acquits honteux de certains de nos institutionnels. Pour d’autres, une frénésie voire un acharnement à refuser tout changement, cette « haute magistrature », « symptôme d’une session des élites » et « d’une menace venant de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie » ces « mauvais élèves « des grands corps de l’état, se pliant aux diktats de la foule et abandonnant une France aux abois, une impression de vide, l’inexpérience à la direction de l’état est à considérer comme une infamie faite au peuple de France. La place était libre pour Macron. Bien qu’impopulaire, le président « il n’a pas éteint les racines de la colère » : mais avant son élection n’a-t-il pas dit « Il est urgent de réconcilier les France ». Il en est bien loin. Le « deal » présidentiel, les réformes, un engagement à la Nation, il n’y dérogera pas.
règle laïque de la France. Mais Israël, est une entité politique que l’on aime diffamer. Ce serait dans les gènes civilisationnelles.
Il y a peu de temps, la France, par son ambassadeur à l’ONU votait une résolution contre Israël à laquelle on reprochait son attitude à l’égard des femmes palestiniennes vivant dans les territoires sous contrôle israélien, mais sous administration de l’AP, beau prétexte vénéneux dont les médias s’emparent, leur liberté de mouvement entravée par une « fake news » dégradante. Cela a valu à Mr Macron, un tollé de reproche de la communauté et du CRIF. Il y a dans cette circonstance aggravante du tort faite à la démocratie de l’état hébreu, alors que le schéma condamné par l’ONU correspond à peu de choses près à ce qui se passe dans les banlieues « perdues de la République », la liberté des femmes mises en doute, si toutefois elle existe, peu de voix féminines, celles qui sont à l’avant-garde du droit des femmes à la parité civile ne s’élèvent outre mesure pour dénoncer ces injustices récurrentes , alors qu’elles prônent l’égalité politique, économique, sociale et juridique entre les hommes et les femmes : surtout, il ne faut ni effaroucher, ni stigmatiser une communauté qui vit son fait religieux comme une exception inclusive à la
S’agite en Israël, la venue refusée de deux représentantes membres du Congrès américain de confession musulmane Rashida Tlaib et Ilhan Omar figures de proue de l’aile gauche du Parti démocrate dont les positions anti israéliennes, soutenant le BDS, la pensée xénophobe, venant en Palestine pas en Israël donne à penser que ce voyage était une provocation bien scénarisée et porteuses de tous les mythes destructeurs anti israéliens. Rashida Tlaib, lors de son discours d’investiture proclamait « qu’elle serait la voix des Palestiniens auxquels sa victoire allait donner de l’espoir » en prêtant serment sur le Coran, version anglaise. Affichant des sympathies pour les frères musulmans avec Louis Farrakhan qui comparait les Juifs à des « termites », « soutien aux groupes terroristes tout imprégnés d’une haine envers les USA et de son allié privilégié Israël ». Et dans cette mouvance anti Trump, elles s’accordent à dire que Benjamin Netanyahou lui obéit, peut-être ? Cela change t’il leur obsessionnelle attirance envers les palestiniens assassins qu’elles voient en victimes de l’état hébreu. Une abomination, selon elles, alors
Je me pose souvent la question, toutes ces affabulations ne sont-elles pas d’un caractère foncièrement antisémites, antisionistes, ces deux qualificatifs sont désormais associés après le discours de Macron au dernier diner du CRIF ? Le monde reposerait il sur le symptôme de la monstruosité juive, ce déni d’une vérité que l’on soustrait à l’intelligence des foules, qu’elles proviennent des grandes religions de ce monde, les préjugés demeurent comme une épée de Damoclès préfigurant un autre drame. La morale, cette éthique de la convergence des religions ou les suprématies de l’une ou de l’autre ne seraient que de nature prosélytisme, un zèle outrancier de prendre l’esprit des peuples au détriment de leur propre destin. On ignore ou du moins on fait semblant de ne pas le savoir, le destin des femmes au Moyen Orient, la partie africaine, à l’exemple parmi les 10 pays les plus cruels envers les femmes, on cite, l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Pakistan. A croire que les mouvements féministes, passent sous silence la souffrance de millions de ces femmes. L’UE, l’entité de la compassion morale européenne, que dit-elle ? Déjà, obligée de composer avec des états en dénis des droits de l’homme, la belle parade hypocrite pourvue qu’elle ne soit pas un obstacle majeur à traiter « des affaires ». J’ai mémoire d’une conversation avec feu le grand rabbin de Paris, David Messas, il disait en substance que pour une paix avec le monde arabe « il y aura la paix avec le monde arabe lorsque les arabes considéreront les femmes à l’égal des hommes ». Et nous, peuple Juif, nous devons entendre cela, que nos élites politiques de l’Occident hors quelques exceptions, nous considèrent et souscrivent sans honte, sans le blâme de leur conscience à cette résolution, une lucidité en panne de réalisme, que peut attendre le monde de tant de mépris à une civilisation qui leur a donné une âme. Un parjure !
qu’aucun de leurs dirigeants n’accordent un semblant d’intérêt pour la paix, le déni constant et paranoïaque d’une autorité palestinienne aux abois, une tyrannie fractionnée en autant d’opposants dont aucun ne semble partisan d’une paix négociée. C’est dans le refus que ces groupuscules alimentent leur haine et leur unité. Trump déclare aux journalistes « qu’un juif qui vote pour le Pari démocrate, cela indique soit une méconnaissance totale des faits ou d’une grande déloyauté ». Israël joue sur ses bonnes relations et joue la carte du bipartisme aux USA, situation délicate. En France, on n’aime pas ce genre de propos, en pratique, on n’aime pas Trump, même parmi notre communauté et ses biens tout en manifestant un respect inconditionnel pour l’état hébreu, n’en sont pas moins prisonniers d’une idéologie diversitaire et conteste la politique de Benjamin Netanyahou dans ses fondements trop « LIKOUD ». Bien dommage, les opposants à Benjamin Netanyahou sont plus dans le désir de le« déboulonner » que d’un programme réel, le deal, le 17 septembre signera la fin d’une ère ou la crainte d’une nouvelle aventure de politiciens qu’animent une haine anti Netanyahou. En constatant les alliances douteuses qui se liguent pour ou contre Netanyahou, la part de naïveté des politiques est consternante. Rien de probant, ça fait peur ! Trump faisant la leçon à Benjamin Netanyahou créé un malaise, en fait, à croire que le premier ministre dépend de Washington, Trump reste la caution d’Israël, le politiquement correct a donné naissance à une certain censure des idées, la libre expression devient douteuse et répréhensible, au risque de déplaire à la Communauté Internationale, il est bon de ne pas l’ignorer. Il faut du courage pour défier les membres du Conseil de Sécurité pour promouvoir une sincère amitié au vu de tous avec Israël. Une chance suite à des présidents fâcheux à Israël, je pense que les USA par Trump et son influence soit d’origine « messianique », toute proportion gardée, c’est une vision de l’esprit, à voir au second degré, dans ce contexte répressif la raison se déplace facilement vers l’irrationnelle. Je n’ajouterai aucun commentaire de plus au risque de déplaire, en fait, mon propos est « un billet d’humeur » il n’engage que moi, on partage c’est bien, chacun défend selon sa sensibilité, sa réalité, le temps politique et l’angoisse de notre avenir alors que tant d’états nous entourant ne jurent que par notre destruction, et nos « amis » ne se résignent pas à condamner ceux qui voient en nous « le cancer au sein d’une Société qui nous adjure de leurs haines sans concession». La censure balaie ces exagérations sémantiques, ils oublient « ceci est valable pour tout ce qui représente les valeurs de notre civilisation », l’Occident ne le conçoit pas dans sa globalité, d’abord Israël, ensuite « on verra ». Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 4 au 10 Septembre 2019
15
Entretien inédit de la Rabbanite Yémima Mizrahi
Un entretien inédit de la Rabbanite Yémima Mizrahi en vue de ces grands rassemblements auxquels participeront également le Mékoubal Rav Its’hak Batsri, le Rav Yéhia Benchétrit, Noam Abiton et les sœurs Kalifa
Des centaines de femmes se réuniront dans les salons New Port à Marseille le 18 Septembre et dans les salons de la Palmeraie à Paris le 19 Septembre prochain en l’honneur du mois d’Eloul et en préparation aux fêtes de Tichri qui approchent à grands pas. En plus de ces deux grandes soirées en présence de la Rabbanite Yémima Mizrahi, ce n’est pas moins de 38 rassemblements prévus en France et au Canada qui ont été organisés par l’association Hidabroot. Des centaines de femmes se réuniront dans les salons New Port à Marseille le 18 Septembre et dans les salons de la Palmeraie à Paris le 19 Septembre prochain en l’honneur du mois d’Eloul et en préparation aux fêtes de Tichri qui approchent à grands pas. En plus de ces deux grandes soirées en présence de la Rabbanite Yémima Mizrahi, ce n’est pas moins de 38 rassemblements prévus en France et au Canada qui ont été organisés par l’association Hidabroot. L’année dernière, le Rav Zamir Cohen, fondateur d’Hidabroot annonçait son objectif : la création d’une section française au sein d’Hidabroot qui agira pour les juifs français à travers le monde. Aujourd’hui nous constatons à quel point le département francophone est bel et bien actif de par l’organisation de nombreux évènements, soirées, conférences et cours à domicile en France et en Israël. En cette veille de Roch Hachana, Hidabroot a préparé une soirée inédite avec au programme un concert exceptionnel, des conférences et des bénédictions. Nous aurons la chance d’accueillir la très appréciée Rabbanite Yémima Mizrahi ainsi que le Mékoubal, saint descendant du Ben Ich ‘Haï et du Rav Yéhouda Ftaya, le Rav Its’hak Batsri chlita. Le Rav Benchetrit apportera les paroles de renforcement nécessaires en cette
période et l’humoriste Noam Abiton accompagnera cet évènement. Le clou de la soirée sera sans aucun doute le spectacle/concert des sœurs Kalifa. Lors du grand rassemblement de décembre dernier en France, plus de 700 femmes se sont réunies. Les deux soirées à venir annoncent également un très grand succès. La Rabbanite Yémima Mizrahi nous raconte en quelques mots le thème de la soirée : A Roch Hachana, nous prions pour nos enfants. Hava fut la mère de tout être ‘’vivant’’. Mais, en ce jour, nous ne demandons pas seulement la vie. Nous demandons bien plus que cela. Nous prions pour que nos enfants ne soient pas ‘’ligotés’’ ! Its’hak n’est pas mort lors de la Akéda. Alors pourquoi donc Sarah est-elle décédée ? Parce qu’elle apprit qu’il a été ligoté. Ligoté dans sa peur pendant tellement de temps. Alors, à Roch Hachana, nous prions de tout notre cœur pour ne pas que nos enfants aient les pieds et les poings liés. Qu’ils ne soient pas attachés à de mauvais amis, à des peurs ou des angoisses, à la déprime ou à la tristesse. Nous souhaitons qu’ils s’attachent au Bien, au Saint-béni-soit-Il, au peuple d’Israël. C’est là le summum de la prière de Roch Hachana. Nous ne pleurons pas seulement pour la vie ou pour la mort. Nous pleurons aussi pour les difficultés qui accompagnent nos enfants. Pour leurs combats. Dans notre génération c’est surtout le combat avec les Smartphones, avec les mauvaises pensées. Ce sont là les difficultés de nos enfants.
chanteuses et nous chantons pour les femmes depuis notre jeunesse’’ raconte Esther. ‘’C’est la raison pour laquelle notre nom de scène est ‘’Les Sœurs Kalifa’’ bien que nous ayons changé de nom de famille depuis…Pour ces grandes soirées en France nous allons accorder les émouvants chants du mois d’Elloul à des mélodies joyeuses et des danses avec toutes les participantes.’’ Le Mékoubal Rav Its’hak Batsri récitera une prière particulière pour le mois d’Eloul et sonnera du Chofar afin d’annuler tous les mauvais décrets et mériter une bonne et douce année.
C’est dans cette prière que nous voyons la puissance des femmes. Et c’est cette puissance que nous allons mettre en valeur durant ces soirées en France. Nous prierons ensemble pour demander une bonne année.’’
Erez Maïmon, directeur de la section francophone nous explique le lien qui unit les juifs de France au Rav Its’hak Batsri : ‘’C’est incroyable de voir qu’après chaque conférence, une longue file d’attente se forme pour recevoir la bénédiction du Rav, fils de saint Tsadikim, qui ne manque pas de donner à chacun et à chacune l’attention qu’ils méritent. C’est tellement émouvant de voir les gens ressortir avec les ‘’batteries pleines’’ pour affronter le quotidien ! Surtout en ce mois d’Eloul, où le cœur de chaque juif a soif de paroles de Torah. Hidabroot vient justement en cette période pour une tournée exceptionnelle en France avec de nombreux rassemblements dont les trois soirées principales avec les sœurs Kalifa.’’ Vous êtes toutes conviées aux grandes soirées : • 17 Septembre à Lyon : Syn de la Fraternité 4 rue Malherbe, Villeurbanne. 1er etg • 18 septembre à Marseille : dans les salons New Port. 79/81 av. de la pointe rouge, 13008 Marseille • 19 Septembre à Paris 15 : la Palmeraie. 20 Rue du Colonel Pierre Avia, Paris 15
Nous avons également recueilli les propos des sœurs Kalifa : ‘’Nous sommes sœurs et
INSCRIPTIONS : 01 82 88 09 83 www.hidabroot.fr - Prévente : 18€
Rav Benchetrit, Rabbanite Mariacha Dray, Chanteuse Ilana Adani, Mékoubal Rav Itshak Batsri • Dim 8 Sept. 10h et 14h– Paris 19, Synagogue Ohaley Yaacov, 11 Rue Henri Murger • Lundi 9 Sept. 10h et 14h – Montrouge, Yaguel Yaacov, 90 Bld Gabriel Péri • Mer 11 Sept. 20h – Sarcelles, Synagogue de Sarcelles, 74 Avenue Paul Valéry Rav Benchetrit et Mekoubal Rav Its’hak Batsri • Dim 8 Sept. 20h – St Brice, Ohel Abraham, 14 Allée des Rouges Gorges • Lun 9 Sept. 20h – Charenton, Beth Habad, 195bis Rue de Paris • Mer 11 Sept. 20h – Fontenay sous bois, Centre Hillel, 1 Parvis François Michel Saada • Jeudi 12 Sept. 20h – St Mandé, Centre Rachi, 21bis Avenue Ste Marie • Mar 17 Sept. 20h – Villeurbanne, 4 Rue Malherbe (au Rez-de-chaussée) • Mercredi 18 Sept. 20h – Aix en Provence, Salons Europia, 46 Avenue Robert Schuman Rabbanite Revital Tsadok : • Dim 8 Sept. 20h – Neuilly Sur seine, 10 Av. de Bretteville • Lun 9 Sept. 10h30 – Puteaux, 4 Rue Volta • Lun 9 Sept. 20h – Créteil, 10 Place Salvador Allendé • Mar 10 Sept. 10h – Boulogne Billancourt, 29 Rue le Corbusier • Mar 10 Sept. 20h – Paris 13, 7 Rue Jean Sébastien Bach • Mer 11 Sept. 10h30 – Paris 20, 27 Rue Lignier • Mer 11 Sept. 20h – St Mandé, 33 Avenue Sainte Marie • Jeu 12 Sept. 10h30 – Paris 12, 21 Rue Fable d’Eglantine • Jeu 12 Sept. 20h – Montrouge, 20 Rue Maurice Arnoux
SÉCURITÉ
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
L’armée française va t-elle s’en équiper ? La trottinette miracle d’Israël
L’armée française innove sans cesse. Des produits exceptionnels destinés à conquérir des marchés. Mais les israéliens, avec leur « houtspah » (culot) légendaire, semblent avoir trouver « le » produit génial que les militaires Français méritent. Le DSRaider. Le DSRaider est un modèle de trottinette destiné à rejoindre l’équipement des militaires. Conçue par le constructeur EZRaider, la trottinette DSRaider roule sur quatre roues, elle pèse 113 kilos et peut emporter plus de 200 kilos. De quoi transporter un soldat et son barda. Ce véhicule a plusieurs atouts : il est léger, silencieux et il peut se faufiler sur les terrains les plus accidentés à une vitesse pouvant aller jusqu’à 70 km/h.
Le seul problème de la DSRaider, c’est son autonomie : elle est limitée à 38 km. Il faut donc la recharger assez fréquemment. Mais les atouts surpassent l’inconvénient. Aux Pays-Bas, l’armée indique que ces véhicules peuvent aider les soldats à être plus frais sur le théâtre des opérations. Les gros sacs à dos se transportent en effet plus bien facilement sur cette trottinette, qui prend peu de place dans les hélicoptères. Et le rayon d’action de la DSRaider ne s’arrête pas aux armées : la police américaine a également fait part de son intérêt pour patrouiller dans les zones urbaines. Par contre, EZRaider n’a pas encore prévu de version ” civile » de sa trottinette…
16
Quinze avions israéliens de combat F-15, débarquent en Grande-Bretagne
Londres a invité l’armée de l’air israélienne à participer à un grand exercice appelé « Cobra Warrior » qui verra des appareils de plusieurs pays simuler des opérations de combat en situations complexes. Quinze avions israéliens de combat F-15, de transport et d’approvisionnement en vol ont atterri mercredi à la base aérienne de Waddington.
Il s’agit d’un exercice international auquel Israël participe pour la première fois. L’officier de la RAF responsable de l’exercice « Cobra Warrior », capitaine Robert Barth, a salué l’arrivée de ses homologues israéliens et s’est dit convaincu que ces exercices permettront à chacun d’apprendre des autres, pour se mesurer aux défis complexes.
L’armée israélienne ouvre un compte Twitter en persan
L’armée israélienne a ouvert un compte Twitter en persan, pour que ses publications soient lues par « le peuple iranien », a-t-elle annoncé mercredi sur son compte en anglais. Cette annonce survient sur fond de tensions accrues entre l’Iran et Israël, qui martèle qu’il stoppera « l’expansionnisme » iranien dans la région et se considère la cible désignée du programme nucléaire de Téhéran. « Le peuple iranien mérite d’entendre la vérité et c’est exactement ce que nous allons partager », affirme mercredi l’armée israélienne, qui publie sur Twitter en farsi, les mêmes informations que sur ses autres comptes en langues étrangères. Elle a notamment publié un organigramme présenté comme celui des « commandants de l’attaque iranienne au drone meurtrier » qu’Israël dit avoir avortée en menant une frappe samedi soir en Syrie. « Les Iraniens peuvent voir eux-mêmes qu’ils ne sont pas notre ennemi mais que le régime iranien
qui les réprime l’est », a justifié l’armée sur son compte Twitter en anglais. Ouvert le 21 août, le compte Twitter en farsi a déjà plus d’un millier d’abonnés. L’armée a annoncé aussi avoir ouvert des comptes sur Instagram et Telegram. « Avec l’ouverture des comptes en farsi, l’unité du porte-parole de l’armée sera présente en six langues sur les réseaux sociaux : hébreu, anglais, arabe, français, espagnol et farsi », a affirmé l’armée dans un communiqué. Ce week-end, Israël a dit avoir empêché une attaque de drone contre son territoire orchestrée par l’Iran depuis la Syrie. Et au Liban, une attaque de drone ayant visé le Hezbollah à Beyrouth a été imputée à l’État hébreu. L’armée israélienne a mené des centaines de frappes en Syrie contre des cibles iraniennes ou du Hezbollah depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011. Source : L’Express
SÉCURITÉ
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
17
En Jordanie, les olympiades de la guerre dont est exclu Israël
Chaque année, depuis onze ans, un centre d’entraînement tactique et militaire jordanien, financé par les ÉtatsUnis, accueille la compétition internationale des forces spéciales. Une semaine durant laquelle ces soldats d’élite venus du monde entier mesurent leur savoir-faire létal, mais où Israël n’a jamais été invité, même si le centre Kasotc (King Abdullah II Special Operations Training Center), qui abrite 250 millions de dollars d’équipements et d’infrastructures sur près de trois kilomètres carrés est cogéré et financé par les États-Unis.
Sdérot en danger: deux roquettes interceptées par le système israélien Iron Dome
Des terroristes de la bande de Gaza ont tiré dimanche soir trois roquettes vers le sud d’Israël, dont une a explosé sur le territoire israélien, a annoncé l’armée israélienne. « Trois tirs ont été identifiés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien », a déclaré l’armée dans un communiqué. Deux de ces roquettes ont été interceptées par le système de défense antiaérienne israélien Iron Dome, et la troisième a touché une route près de l’enclave palestinienne de Gaza.Le Dôme de fer est un système de défense aérienne mobile israélien, développé par la société Rafael Advanced Defense Systems, conçu pour intercepter des roquettes et obus de courte portée (Counter Rocket, Artillery, and Mortar, ou C-RAM). Le système a été créé pour faire face aux attaques de roquettes lancées depuis la bande de Gaza et le Liban en direction des villes israéliennes, et a été déployé en 2010. Les tirs ont déclenché une alerte rouge dans plusieurs communautés du sud d’Israël, notamment dans la ville de Sderot, où se déroulait un festival de musique en plein air. Le festival a été interrompu à cause de l’alerte, qui a été déclenchée après l’interception de l’une des roquettes juste au-dessus d’un concert. Aucun blessé n’a été signalé, et aucune organisation de Gaza n’a encore revendiqué l’attaque. Cette attaque survient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, où plusieurs attaques palestiniennes à la roquette ont eu lieu au cours des dernières semaines, suivies de contre-attaques et de frappes aériennes israéliennes contre les positions du Hamas. Israël impose un blocus drastique contre la bande de Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave en 2007.
La 11e session de la Annual Warrior Competition réunisssait une quarantaine d’équipes venues de 27 pays: la République tchèque, le Royaume du Bahreïn, l’Irak, l’Inde, le Koweit, le Sénégal, le Liban, évidemment la Jordanie mais aussi la Special Operations Team du département de police de Tulsa, en Oklahoma. Tir, endurance, technique d’intervention et de déplacement, escalade, gestion des civils et des blessés, combats en zone urbaine… lescompétiteurs doivent faire face à des situations qui se veulent aussi réa-
listes que possible, le tout chronométré et évalué par des juges.
La compétition est davantage qu’un simple exercice militaire: elle comporte des soustitres éminemment politiques. Pour les équipes venues de pays dont les corps d’armée sont auréolés de prestige, pas question de décevoir. Et pour ceux qui viennent d’unités plus neuves et moins expérimentées, c’est justement l’occasion d’une démonstration de force. L’édition 2019 a été remportée par le Rejimen Pasukan Khas du Brunei Team 1. Avec
une hausse du nombre d’équipes et de pays participants, le Kasotc ne compte pas interrompre cette grande messe militaire. «La guerre change et devient de plus en plus technologique, analyse un juge de l’événement, ancien militaire. Dans le futur, les hommes et les femmes déployés sur le terrain seront demoins en moins nombreux, mais de plus en plus spécialisés dans des domaines précis, pour des opérations ultrasensibles. Le rôle des forces spéciales n’a donc jamais été aussi important qu’aujourd’hui.» Source : Le Figaro
FRANCE
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
Israël extrade en France un suspect de la «fraude du siècle»
Netanyahu s’inquiète des efforts diplomatiques de la France avec l’Iran
Les autorités israéliennes ont annoncé mercredi l’extradition en France du Franco-israélien Mickael Aknin soupçonné d’avoir orchestrée une vaste escroquerie fiscale au CO2, portant sur 51 millions d’euros. Aknin, détenu depuis plus d’un an en Israël, « a été extradé aujourd’hui d’Israël à la France après que le gouvernement français a demandé son extradition pour être jugé dans deux affaires », a indiqué le ministère israélien de la Justice dans un communiqué en hébreu. Avec le Franco-israélien Stéphane Alzraa, Mickael Aknin est soupçonné d’avoir dirigé des sociétés ayant détourné environ 51 millions d’euros aux dépens du fisc français à la fin des années 2000, dans le cadre d’une large fraude à la TVA sur le marché des « droits à polluer » dit du CO2. Il s’agit d’une fraude classique à la TVA appliquée au marché européen des quotas de carbone, conçus pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle consistait à acheter des droits d’émission de CO2
Emmanuel Macron a téléphoné à Benyamin Netanyahu ce vendredi 30 août. Le président français et le Premier ministre israélien ont évoqué le dossier iranien. Après les visites du chef de la diplomatie iranienne à Paris puis Biarritz la semaine dernière, la République islamique devrait envoyer prochainement une nouvelle délégation en France. Paris souhaite parvenir à une rencontre entre les présidents iranien et américain, une perspective qui inquiète le Premier ministre israélien. Au téléphone avec Emmanuel Macron ce vendredi, Benyamin Netanyahu a affirmé qu’Israël se « défendra contre les attaques contre lui et empêchera l’utilisation d’armes par ses ennemis qui cherchent à le détruire ».
18
Pour Netanyahu l’heure n’est pas à la négociation Une position habituelle du chef du gouvernement face à l’Iran et ses alliés. Mais Benyamin Netanyahu s’est aussi opposé aux efforts diplomatiques de la France. Il estime que l’heure n’est pas aux négociations avec l’Iran qui « intensifie, dit-il, son agression dans la région ». Ce jeudi, l’armée israélienne avait assuré que Téhéran multipliait les efforts pour établir des lignes de construction de missiles au Liban afin d’armer son allié, le Hezbollah. Elle soulignait la qualité de ses renseignements en dévoilant les noms des principaux responsables de ce programme. « L’Iran a déployé beaucoup d’argent et d’efforts », affirmait l’un des porte-parole de l’armée. « Mais il ne réussira pas », assurait-il.
hors taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA n’était jamais reversée à l’Etat. Recherché par la justice, M. Alzraa avait fui l’Europe pour se réfugier en Israël sous le nom de David Bloomberg avant d’être arrêté, puis extradé en France au printemps dernier. Il a été condamné le mois dernier par le tribunal correctionnel de Lyon à 9 ans de prison ferme pour son implication. La fraude, qualifiée d’ »escroquerie du siècle » par les médias, impliquait des dizaines de personnes et aurait lésé les finances publiques françaises de 1,6 milliard d’euros, selon les estimations de la Cour des comptes en 2012, et d’environ cinq milliards d’euros au niveau européen, selon Europol. Outre cette escroquerie, Mickael Aknin est recherché pour une autre affaire de fraude, a précisé le ministère israélien de la Justice. Source : L’Orient le Jour
FRANCE
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
19
En Israël, Netanyahou envoi son Ministre à la TV pour critiquer Emmanuel Macron
Le nouvel ambassadeur de France en Israël va avoir un job assez lourd à porter, et ceci dès son premier jour. Encore une crise de grande intensité entre la France et Israël. Jusqu’à présent beaucoup de conflits étaient règlés en coulisse. Avec les élections Netanyahou n’éparge plus ses alliés. Et c’est Emmanuel Macron qui est ouvertement critiqué, alors que jusqu’à présent l’israélien était très prudent avec la France. Ce soir impossible de ne pas noter l’attaque frontale du Ministre Yoav Galant sur la France d’Emmanuel Macron dans le dossier iranien. Les mots étaient très durs. Yoav Galant n’a pas hésité à faire un parallèle entre la situation actuelle et celle de la 2nde guerre mondiale lorsque Chamberlain avait pensé avoir évité la Guerre. Encore une fois le Ministre Galant (un général) a critiqué la politique française. L’accusation est lourde. Elle se résume de la manière suivante : « vous êtes en train de choisir le camp iranien contre Israël, et cela est insupportable pour nous ». (DR) SELON RFI. « Emmanuel Macron a téléphoné à Benyamin Netanyahu ce vendredi 30 août. Le président français et le Premier ministre israélien ont évoqué le dossier iranien. Après les visites du chef de la diplomatie
iranienne à Paris puis Biarritz la semaine dernière, la République islamique devrait envoyer prochainement une nouvelle délégation en France. Paris souhaite parvenir à une rencontre entre les présidents iranien et américain, une perspective qui inquiète le Premier ministre israélien. Au téléphone avec Emmanuel Macron ce vendredi, Benyamin Netanyahu a affirmé qu’Israël se « défendra contre les attaques contre lui et empêchera l’utilisation d’armes par ses ennemis qui cherchent à le détruire ». Pour Netanyahu l’heure n’est pas à la négociation Une position habituelle du chef du gouvernement face à l’Iran et ses alliés. Mais Benyamin Netanyahu s’est aussi opposé aux efforts diplomatiques de la France. Il estime que l’heure n’est pas aux négociations avec l’Iran qui « intensifie, dit-il, son agression dans la région ». Ce jeudi, l’armée israélienne avait assuré que Téhéran multipliait les efforts pour établir des lignes de construction de missiles au Liban afin d’armer son allié, le Hezbollah. Elle soulignait la qualité de ses renseignements en dévoilant les noms des principaux responsables de ce programme. « L’Iran a déployé beaucoup d’argent et d’efforts », affirmait l’un des porte-parole de l’armée. « Mais il ne réussira pas », assurait-il ».
Yann Moix : « L’Etat d’Israël ne s’est pas construit sur des morts mais sur des vivants »
Les israéliens l’adorent. Matthias Casse, médaille d’argent aux mondiaux de judo La polémique Yann Moix est pour l’instant inconnue en Israël. Le Haaretz n’en parle pas. La TV aussi. La raison : Yann Moix est considéré comme pro israélien (il avait été invité par les Amis du CRIF)! Les israéliens vont certainement s’aligner sur BHL (très respecté en Israël) qui semble pardonner les erreurs de jeunesse de Yann Moix.
Il était déjà sur le toit de l’Europe, le voici maintenant vice-champion du monde. Matthias Casse (IJF4) a décroché la médaille d’argent aux mondiaux de judo à Tokyo en -81kg. Une magnifique per-
formance pour l’Anversois de 22 ans seulement. En Israël, sa défaite face à l’israélien l’a rendu célèbre. Sa tête de blondinet qui a donné la victoire à Israël est en 1ère ligne cette semaine.
Selon L’OBS : « Bernard-Henri Lévy est sorti de son silence dans l’affaire Moix. Dans un éditorial publié par « Le Point », il affirme croire au « repentir » de l’écrivain, qui a demandé « pardon » au philosophe, dont il est proche, pour ses dessins et textes négationnistes parus dans sa jeunesse. « Je crois au repentir. Je crois à la réparation
», écrit « BHL » dans sa première réaction à l’affaire qui a éclaté lorsque « l’Express » a exhumé des dessins de Moix à caractère antisémite ainsi que des textes négationnistes. « Quand un homme, tout homme et donc aussi un écrivain, donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner », explique Bernard-Henri Lévy ». Dans ce texte, « BHL » indique notamment avoir déjà eu, avant l’éclatement de l’affaire, « des explications musclées » avec Yann Moix qui lui a confirmé « la réalité de cette part d’ombre ».
FRANCE
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
20
Israël et le G7. La présence surprise du Ministre Iranien à Biarritz étonne l’Etat hébreu compris Donald Trump (avec qui il avait abordé le sujet samedi midi), d’afficher un front uni sur la question du nucléaire iranien. Officiellement, la position des membres du G7 était donc de permettre à Téhéran, pour une période limitée, d’exporter une partie de son pétrole en échange d’un retour à son engagement de ne pas enrichir d’uranium pour se doter de l’arme nucléaire.
Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré ce dimanche Bruno Lemaire et son homologue français Jean-Yves le Drian à Biarritz. L’Élysée a précisé que cet entretien a eu lieu en marge du G7. En Israël, cette visite surprise n’est pas vraiment considérée comme une bonne chose. Donald Trump, qui a été informé de la venue du ministre iranien en marge du G7, a t-il changé d’avis vis à vis de l’Iran? Est-il plus flexible avec le régime Iranien ? On le saura très vite… Javad Zarif : « J’ai rencontré Emmanuel Macron en marge du G7 à Biarritz après une discussion détaillée. Le chemin est difficile, mais ça vaut la peine d’essayer ». Emmanuel Macron : « On doit avoir une discussion au sommet sur comment on gère
le dossier iranien, on a des vrais désaccords au sein du G7, avec d’un côté trois puissances européennes et le Japon qui ont une position assez claire, un rapport avec l’Iran totalement assumé, et les Américains qui ont décidé de changer totalement de ligne ». Selon BFMTV : « L’un des dossiers les plus sensibles et brûlants sur la table du G7, qui se tient actuellement à Biarritz, est incontestablement celui du nucléaire iranien. Un sujet, à l’instar des incendies en Amazonie, qui a été longuement discuté ce samedi soir lors du dîner informel des sept chefs d’État et de gouvernement présents à ce sommet international. Et qui a été l’objet, consécutivement ce dimanche, d’un couac et d’un véritable coup de théâtre. Du couac… Emmanuel Macron a estimé ce dimanche matin avoir convaincu ses collègues, y
Des sources diplomatiques concordantes ont même précisé, visiblement un peu trop rapidement, que les dirigeants du G7 avaient « chargé Emmanuel Macron de discuter et d’adresser le message à l’Iran » pour faire avancer le dossier. Faux, selon Donald Trump, qui démenti dans la foulée l’information, obligeant le président français a un exercice de clarification. …au coup diplomatique L’affaire aurait pu s’arrêter là pour aujourd’hui. Sauf qu’en début d’après-midi, surprise: un avion avec à son bord Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères, s’est posé à Biarritz. L’officiel devait rencontrer son homologue français, Jean-Yves le Drian, selon les précisions de l’Élysée. Macron « est en train de remporter une partie assez importante » Cette visite surprise, qui se tient en marge du G7, a fait l’effet d’une bombe en plein sommet. Elle est en effet perçue comme un véritable coup diplomatique de la France, et d’Emmanuel Macron en particulier, pour faire avancer le dossier iranien en jouant un rôle de médiateur. « C’est un véritable coup réussi par la France, a estimé sur BFMTV Christian
Makarian, directeur délégué de la rédaction de L’Express. En faisant en sorte que tout le monde se retrouve autour de la gravité des problèmes, Emmanuel Macron est en train de remporter une partie assez importante. On va voir ce qu’il va se dire mais (…) le seul fait qu’il (Mohammad Zarif, NDLR) ait pu atterrir, ce qui n’a pu se faire qu’avec l’accord des autres puissances du G7, même en marge du sommet, c’est exceptionnel. » Une reprise du dialogue grâce à la France? Par ailleurs, le fait Donald Trump, qui avait déchiré il y a un peu plus d’un an l’accord sur le nucléaire iranien, tolère la présence à Biarritz du ministre iranien est selon Christian Makarian « un gage de dialogue ». « C’est quelque chose qui est très significatif dans la reconstitution du dialogue et la relance d’un processus diplomatique. On n’a rien réglé, rien résolu, mais au moins, on a accepté de se reparler », décrypte le journaliste. « De ce point de vue là c’est un coup diplomatique assez remarquable à condition qu’il aboutisse à quelque chose de plus concret. » Reste à savoir ce qu’il ressortira de cette réunion entre Jean-Yves le Drian et le ministre iranien des Affaires étrangères et si la France réussira à faire avancer les négociation sur l’épineuse question du nucléaire en Iran. De plus amples informations devraient être communiquées en fin de journée, à la suite de ce rendez-vous. À noter qu’il n’est pour l’instant pas prévu que Mohammad Javad Zarif ne rencontre la délégation américaine en marge de ce G7″.
La France temporise entre Israël et le Hezbollah libanais
Les tensions sont encore montées d’un cran, dimanche 1er septembre, entre le Liban et Israël, alors que des échanges de tirs ont eu lieu entre les deux pays, en riposte à des attaques israéliennes menées une semaine auparavant. La France a joué un rôle de médiateur. Que s’est-il passé à la frontière entre Israël et le Liban ? Dimanche 1er septembre, un missile antichar a d’abord été tiré depuis le Liban, vers le village d’Avivim, dans le nord d’Israël, détruisant une ambulance militaire israélienne. L’État hébreu a rapidement répondu en tirant « plus de 40 roquettes » de type incendiaire et « 100 obus » sur les environs de trois villages dans le sud du Liban (Maroun Al-Ras, Aïtaroun et Yaroun), en face d’Avivim.
Qu’est-ce qui est à l’origine de ces affrontements ? Ces échanges de tirs interviennent sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, mouvement armé chiite libanais allié à l’Iran. Le tir du missile antichar serait une riposte à la frappe israélienne du 24 août dernier en Syrie, qui a tué deux membres du Hezbollah. Le 25 août, un drone armé – d’origine israélienne, selon Beyrouth – est parvenu à prendre pour cible la banlieue sud de la capitale libanaise. Une opération rapidement qualifiée de « déclaration de guerre » par le chef de l’État libanais, Michel Aoun. Mercredi 28 août, l’armée libanaise a pris part à l’escalade en tirant sur un drone israélien survolant le sud du pays du cèdre. « La riposte libanaise de dimanche était nécessaire pour marquer le coup et se mon-
trer ferme face aux atteintes d’Israël à la souveraineté aérienne libanaise », analyse Alex Issa enseignant-chercheur à SciencesPo. Pour autant, « le risque de guerre est faible, considère-t-il. Les deux parties ont trop à perdre, le Liban n’a pas les moyens de supporter une guerre, touché par une grave crise économique, et Benyamin Netanyahou ne veut pas prendre le risque que des Israéliens soient tués. » Quel rôle la France joue-t-elle ? Dimanche 1er septembre, le premier ministre libanais s’est rapidement entretenu par téléphone avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et avec un conseiller d’Emmanuel Macron pour demander « l’intervention des États-Unis, de la France et de la communauté internationale face aux développements de la situation à la frontière sud ». Un appel à l’aide «
attendu » pour Alex Issa. « Les deux pays ont des relations anciennes et la France protège le Liban car c’est le principal pays qui lui permet de maintenir sa présence dans la région. » Le Quai d’Orsay a confirmé que, ces derniers jours, Emmanuel Macron s’était entretenu avec Benyamin Netanyahou et avec le président iranien Hassan Rohani, en vue d’éviter l’escalade. « Nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs libanais », a affirmé la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, « ce qui veut dire que la France parle aussi avec le Hezbollah », interprète Alex Issa. « La diplomatie française a des moyens de pression sur l’Iran alors que le pays subit les sanctions américaines, et Israël reste un allié français de taille dans la région. La France a tout intérêt à s’impliquer pour la paix. »
ISRAËL
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
22
Le désert du Néguev offre des Des essaims de méduses causent des pertes irreversibles conditions optimales aux reptiles
Israël offre des conditions optimales aux reptiles pour la plus grande joie des herpétologues et des fans de serpents. On recense en Terre Sainte 42 espèces de serpents, dont un grand nombre peut être admiré dans le désert du Néguev. Nous sommes partis à leur rencontre avec deux herpétologues de renom… Aviad Bar avait tout juste neuf ans quand il a rapporté chez lui (il vivait alors dans une petite ville bordant le désert du Néguev) son premier serpent venimeux. Il voulait le cacher dans le boîtier du climatiseur mais, terrorisé, son frère avertit leurs parents avant qu’il n‘y parvienne. Agé maintenant de 46 ans, Aviad Bar est père de trois enfants et il vit à proximité de l’aéroport Ben Gourion. Il travaille comme épidémiologiste pour les autorités sanitaires mais les reptiles sont restés sa grande passion. Plusieurs fois par an, il se rend en Afrique ou dans l’est asiatique pour voir et étudier les serpents. En Israël, il propose des visites aux fans de serpents. C’est l’un des herpétologues les plus réputés du pays. Il est souvent appelé à la rescousse quand, par exemple, quelqu’un trouve un serpent dans son jardin. Nous rencontrons Aviad Bar en compagnie de l’herpétologue suisse André Stehlin à qui appartient l’une des plus importantes bibliothèques sur les serpents et qui voyage depuis des années dans le monde entier pour voir, étudier et photographier les reptiles. « Mon premier serpent fut un serpent aquatique importé de Perse. Plus tard, mes parents me permirent d’acheter des serpents se nourrissant de souris. Ma chambre se transforma peu à peu en un terrarium géant. J’ai eu jusqu’à 200 – 250 serpents : des serpents à sonnette, des cobras, des vipères. A l’heure actuelle, je n’ai plus que 30 reptiles » raconte André Stehlin pendant
le trajet, et il ajoute, les yeux brillants : « chaque serpent est unique de par ses couleurs. C’est comme un tableau de Van Gogh ou de Rembrandt ». Aviad Bar hoche la tête en signe d’assentiment. « Le plus fascinant pour moi, quand j’étais enfant, était que les serpents n’étaient pas faciles à trouver. Il fallait les chercher, connaître leur habitat, maîtriser les techniques pour les attraper ». Contrairement à André Stehlin, il n’a plus qu’un seul serpent chez lui, et il n’a pas choisi de l’avoir : « quelqu’un l’a trouvé et m’a appelé, mais comme c’est un serpent californien, je ne peux pas le laisser en liberté, donc il vit chez nous, dans un terrarium installé dans le jardin ». Haute protection pour les reptiles en Israël En Israël, il est interdit de détenir des serpents venimeux. L’Etat hébreu a édicté de nombreuses restrictions pour la protection des reptiles : les 42 espèces vivant en Israël sont toutes protégées. Il est interdit de les capturer ou de les tuer. Quand on veut, à l’instar d’Aviad Bar et d’André Stehlin, se rendre de nuit dans le désert pour voir les serpents, on a besoin d’une autorisation. L’accès aux lieux constituant l’habitat des reptiles étant soumis à restriction car ces animaux ont besoin de calme, Israël est devenu, pour de nombreux herpétologues européens, une zone de recherche privilégiée : « Les conditions ici sont idéales. En raison de notre localisation on trouve chez nous de très nombreuses espèces, d’autant plus que les aires de prolifération sont très réduites et très rapprochées. Les fans de serpents viennent souvent avec une liste des reptiles qu’ils souhaitent voir et j’organise les déplacements en fonction de leurs desiderata ». Par Katharina Höftmann https://israelentreleslignes.com
Une preuve de l’excellence de certains restaurants israéliens ? Des restaurants israéliens, à savoir : Aria, Chloélys, Hola, Milgo Milbar et Nomi ont été récompensés lors des World Luxury Restaurant Awards 2019. Le restaurant Aria sous la direction de son chef cuisinier Guy Gamzu a même raflé le trophée dans trois catégories : meilleur restaurant de luxe et bar (au niveau mondial), cuisine raffinée (Proche-Orient) et aménagement intérieur (Proche-Orient). Les autres restaurants ont été récompensés dans les catégories « meilleure nourriture cachère», « meilleur chef cuisinier du Proche-Orient » et « meilleure brasserie ». Créés en 2015, les World Luxury Restau-
rant Awards ont lieu chaque année dans un hôtel de luxe différent. Cette fois la cérémonie s’est déroulée dans The State Hermitage Museum Official Hotel de Saint-Pétersbourg. Les établissements primés sont sélectionnés par un panel de votants constitué d’environ 100 000 spécialistes et touristes.
De nombreux pays qui tirent parti du tourisme subissent un choc économique important lorsque des essaims de méduses s’installent sur les plages. C’est le cas pour Israël. Une enquête menée par des chercheurs israéliens et américains sur les baigneurs israéliens avant et après l’arrivée de méduses a révélé que l’essaim avait réduit le nombre de visites au bord de la mer jusqu’à 10,5%. C’est une invasion silencieuse, venue du fond des mers: depuis plusieurs années, à chaque automne, des méduses géantes colonisent les filets des pêcheurs japonais. 2 mètres d’envergure, 250 kilos, ces monstres aquatiques empoisonnent les poissons et font chuter le revenu des marins. La crainte de retrouver un océan sans poisson, dominé par les méduses, s’étend.
Derrière les pertes économiques colossales surgit la question écologique : qu’est-ce qui explique cette prolifération ? par quoi l’écosystème a-t-il été déréglé ? Les scientifiques japonais ont identifié un coupable: la Chine, ses eaux polluées et sa pêche intensive. C’est en Mer Jaune que les méduses naîtraient et prolifèreraient, avant de gagner le Japon, apportées par les courants. Mais la Chine refuse d’être montrée du doigt et nie, en bloc : c’est sa croissance économique débridée qui est mise en cause. Les Japonais tentent donc de trouver une solution, locale : introduire un prédateur de méduses, pour stopper l’invasion. Mais favoriser une nouvelle espèce, c’est aussi prendre le risque que le remède soit pire que le mal…
2,3 millions d’élèves ont fait leur rentrée la semaine prochaine
Des négociations entre le ministère des Finances et le syndicat des enseignants (Israel Teachers’ Union – ITU) ont permis de parvenir à un accord vendredi, évitant une grève des écoles primaires pour le jour de la rentrée. Le syndicat avait menacé d’empêcher la reprise des cours le dimanche 1er septembre. Parallèlement, un tribunal du travail a in-
terdit, en début de semaine, une grève des écoles secondaires. Malgré les limites imposées par les établissements scolaires israéliens comme, par exemple l’obligation de porter une chemise à l’effigie de l’école, l’interdiction d’arborer un T shirt qui dévoile le ventre, un short ou encore une mini jupe, les élèvent gardent toutefois une grande marge de manœuvre pour se rattacher à la mode et exprimer leur créativité.
ISRAËL
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
24
Sagi Muki, médaille d’or. Israël et le judo-ïsm. Le judo, discipline patriotique pour les Israéliens entre le centre de vacances et le kibboutz
Cette semaine le judoka Sagi Muki a vaincu le Belge Casse en finale, devenant champion du monde de Judo, une première pour un Israélien. Libération : « Depuis les JO de Rio, le judo est la discipline patriotique par excellence pour les Israéliens. Les nouvelles stars comptent briller aux championnats d’Europe, qui se déroulent à Tel-Aviv de jeudi à samedi. Israël converti au «judo-ïsme» C’est quoi le judo à l’israélienne ? C’est peut-être, d’abord, arriver en slip sur le tatami, kimono sous le bras. Qui a besoin de vestiaire dans un pays où la moitié de la population passe neuf mois par an dépoitraillée ? L’étiquette japonaise est un lointain souvenir mais la technique est là : sur le tapis, ça voltige – de belles attaques en cercle, des «action-réaction»… A quelques jours des championnats d’Europe se tenant pour la première fois à Tel-Aviv de jeudi à samedi, on s’est pointé à l’Institut Wingate, le centre d’excellence sportive du pays («l’Insep version hébreu» en référence à la maison-mère du sport français, comme on nous l’a présenté), pour tenter de comprendre comment l’art martial japonais est devenu, au pays du falafel et du krav-maga, le sport numéro 1 en termes de résultats sportifs. Bien sûr, en ce qui concerne la popularité, le foot et le basket restent devant. Ceci dit, sur les neuf médailles obtenues aux Jeux olympiques par Israël dans toute son histoire, cinq ont été arrachées sur les tatamis. Les autres dans l’eau, en canoë et en voile, d’où la blague circulant dans le pays : «Les Israéliens cartonnent à la bagarre et aux loisirs de plagistes, dommage qu’il n’y ait pas le « matkot » [les raquettes en bois, ndlr] au programme.» L’Institut Wingate offre un concentré de topographie israélienne : en sandwich entre la mer et un terrain d’entraînement militaire (l’armée n’est jamais loin), au bord d’une autoroute et avec les hideuses tours beiges de Netanya à l’horizon. Pelouse manucurée, palmiers, voiturettes de golf, studios minuscules de plain-pied pour les athlètes, qu’on pourrait confondre avec des cabines de plage : l’Institut est à mi-chemin
«Le gouvernement est à fond derrière nous» Au sous-sol d’un bâtiment grisâtre sans charme, typique du brutal pragmatisme de l’architecture israélienne des années 60, une salle de musculation et deux dojos. Sur le tapis, la crème du judo local, voire mondial. Six combattants, quatre hommes et deux femmes, figurent ici dans le top 10 de leurs catégories de poids respectives (depuis une décennie, le judo fonctionne selon un classement fondé sur les résultats en tournois, à l’image de l’ATP au tennis). On y croise Sagi Muki, flamboyant champion d’Europe en 2015 chez les moins de 73 kilos. Et surtout Or Sasson, avec son nom biblique et sa carrure de déménageur. L’homme qui, en demi-finale des lourds aux Jeux de Rio en 2016, était à un bout de manche d’envoyer Teddy Riner dans le décor. Mené au score, le Français, une seule défaite depuis 2008, finira par marquer sur le gong et effacer les rêves de l’Israélien, finalement en bronze. Depuis, Sasson est une célébrité au pays. Il passe ses vacances au bord de la piscine du Hilton et donne des conférences au TEDx de Tel-Aviv («start-up nation» oblige…) avec, pour pitch, quelque chose comme : «Tout a commencé par une banane quand j’avais 10 ans.» Au milieu des observations profondes, type «le judo c’est comme la jungle, la minute où tu montres ta peur, tu es foutu», il donne sa recette du succès : écrire sur un bout de papier «je ne serai plus un loser» après une défaite douloureuse. Disons que l’explication peut laisser ceux qui l’écoutent sur leur faim. Shay-Oren Smadja, le coach de l’équipe nationale, en a une autre : l’architecte de cette réussite, c’est lui. A 47 ans, gel dans les cheveux en toutes circonstances et condition physique digne de ses 20 ans, Smadja exsude l’ego par tous les pores. Mais ce n’est pas un rigolo. Il pointe une photo au mur du dojo. On l’y voit sur la deuxième marche du podium des Mondiaux en 1995, entre le légendaire Toshihiko Koga (le Maradona des tatamis, champion olympique à Barcelone) et le Français Djamel Bouras (en or à Atlanta en 1996) : «Je me suis frité avec tous ces mecs.» Lui-même a obtenu la première médaille olympique masculine de l’histoire d’Israël, le bronze à Barcelone, en 1992, vingt ans après le massacre de Munich. «A l’époque, j’étais tout seul. Il n’y avait que moi.» Il oublie la judoka Yael Arad, en argent à Barcelone un jour avant lui. Et qui lui a volé la lumière dans la psyché israélienne. Dans la «fresque des pionniers» qui s’étale sur les murs de l’aéroport Ben Gourion, c’est le portrait d’Arad que l’on voit, pas lui. Smadja n’en est pas moins une figure
centrale du judo israélien. Son père, venu de Tunis, fut l’un des premiers à importer la discipline en Israël dans les années 60. Quant aux gloires récentes, elles lui doivent beaucoup. Car après la percée de 1992 et quelques succès épars, ce sport a peiné. Dans les années 2000, la fédération a sombré, jusqu’à la faillite, entre comptes trafiqués et lutte d’influence. En 2010, Moshe Ponte, le coach de ShayOren Smadja aux JO de Barcelone et luimême un élève de Smadja senior, hérite du balagan (le «bordel», en hébreu). Il va voir son ancien protégé. «Je lui ai dit : « Oren, j’ai pas un shekel à te donner, mais, si tu le veux, on peut tout reconstruire »» raconte Ponte. Il vire les entraîneurs personnels, centralise les décisions et promet de ramener de l’argent si les résultats suivent. Et c’est ce qui se passe. Graduellement, à partir de 2015, les judokas israéliens grimpent dans les palmarès, jusqu’aux Jeux de Rio, avec le bronze de Sasson et celui de Yarden Gerbi chez les femmes de moins de 63 kilos. Aujourd’hui, le pôle d’excellence judo compte 150 combattants, des cadets aux seniors, disposant d’un budget annuel de 10 millions de shekels (2,5 millions d’euros). Seulement 5 000 licenciés en règle pour 60 000 pratiquants puisqu’en Israël, n’importe qui peut dispenser des cours de judo : du coup, faute de fédération solide, l’argent, nerf de la guerre, dépend de la bonne volonté du gouvernement. «Maintenant, ils sont à fond derrière nous, assure Ponte. Miri Regev [la très nationaliste ministre de la Culture et des Sports, ndlr] est une fan depuis Rio !» Pour l’élite, Israël a suivi le modèle à la japonaise : tous les athlètes sont officiellement des étudiants, bénéficiant de bourses universitaires auxquelles s’ajoutent les sponsors, dont Adidas.
Sur le bord du tapis, il y a un psychologue, des kinés. La diététique est assurée par une start-up qui concocte des régimes en fonction du biotope de l’intestin des sportifs. «Aujourd’hui, ils ont tout sauf des excuses. Niveau installation, c’est aussi bien ici qu’au Japon ou à Paris», souligne Smadja. Qui veille au grain : «Je connais tout d’eux, les filles, les fêtes… C’est fusionnel. On a tenté de ramener des coachs étrangers, mais ça n’a jamais marché. Le judo israélien, ça se passe dans le cœur, il faut être d’ici. On est comme une unité spéciale de l’armée, on sait tout de l’autre et on pense tout le temps à la patrie.» C’est l’autre particularité du judo israélien : cette sensation d’être seul contre tous, le fameux «syndrome de Massada» (la forteresse assiégée), alimentée par de réguliers accrochages diplomatiques sur un des circuits sportifs les plus mondialisés. Tout y passe : judokas de pays ne reconnaissant
pas l’Etat hébreu qui refusent de saluer, de combattre ou même de partager les salles d’échauffement, problème de visa pour l’équipe nationale, excursions encadrées par le Shabak (le service de sécurité intérieure)… Deux exemples parmi tant d’autres. Le plus emblématique : en 2004 à Athènes, le champion du monde en titre des légers, Arash Miresmaeili, porte-drapeau de l’Iran, tombe sur un Israélien au premier tour. Il refuse de combattre. Ordre de Téhéran, qui le déclare ensuite «champion olympique du peuple» et lui signe le chèque prévu en cas de médaille d’or. Le plus récent : en octobre 2017, lors du tournoi d’Abu Dhabi. L’Emirat accepte la venue de la délégation israélienne, mais leur dénie le droit d’afficher leurs couleurs ou de jouer leur hymne sur les podiums. Résultat, l’équipe se dépasse : les Israéliens repartent avec cinq médailles et les excuses contrites des organisateurs et de la Fédération internationale. «Une musique d’ascenseur à la place de notre hymne» Miri Regev exulte : «Avec ces médailles, on a mis le doigt dans l’œil d’Abu Dhabi qui voulait nous cacher dans l’obscurité.» Dans les journaux, les éditorialistes débattent : à l’avenir, faut-il boycotter ces tournois ou accepter l’indignité, sous couvert de pragmatisme car il faut bien engranger des points pour aller aux Jeux ? «Si on entend les patriotes, écouter cette musique d’ascenseur à la place de notre hymne est une honte, mais pour une fois qu’on peut rétamer des goys sans que l’ONU ne passe une résolution, pourquoi se priver d’une telle opportunité ?» tranche Itzik Shaso, le Pierre Ménès local du tabloïd Yediot Aharonot. A l’inverse, Yaniv Tuchman, du site Walla Sport, se désole de voir une nouvelle fois Israël jouer les victimes au lieu de savourer la victoire. Mais ces avanies peuventelles être une motivation ? «Franchement, on n’aime pas du tout ces conditions, on s’en passerait volontiers, répond Elad Pazi, le psy de l’équipe. Mais on a mis en place des mécanismes pour les ignorer et il est vrai que le patriotisme motive. Le sport a cet avantage : il transcende la politique, il apporte de la lumière positive sur le pays. Les athlètes ont bien ça en tête.» Finalement, quand on interroge ShayOren Smadja sur l’ethos du judo israélien, il répond en un mot, quasi intraduisible : «hutspa» (qui donne le fameux «chutzpah» en yiddish), quelque part entre le culot et les couilles. «C’est comme ça qu’on place des « sode » à une main [projection spectaculaire par-dessus l’épaule, ndlr] à des Japonais», rigole le coach national, vidéo YouTube sur son téléphone à l’appui. Entre l’insolence et le courage.
ISRAËL
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
Tel-Aviv aura t-il un jour le « Tourisme Cannabis » ?
Question étonnante mais tout a fait plausible lorsqu’on connait les capacités de créativité et de culot des équipes publicitaires travaillant pour la promotion internationale de Tel-Aviv. Après le tourisme gay qui porte toujours la destination Tel-Aviv au sommet, verra t-on un jour en Israël la valorisation du « tourisme cannabique »? (La consommation de cannabis est dépénalisée en Israël. La consommation en public est sanctionnée d’une amende de 1000 shekels).
Une information qui a eu en Israël un véritable retentissement dans le milieux du tourisme : « Il y a quelques semaines, l’office du tourisme du Colorado a mené un sondage auprès des visiteurs, et un peu plus de la moitié d’entre eux ont répondu que c’était pour le cannabis qu’ils venaient passer du temps à Denver ou dans la région. Là-bas, consommer et vendre du cannabis est tout à fait légal depuis 2014. Sans surprise, des tour-operators( dont des israéliens) se sont lancés dans cette aventure, un peu sur le modèle de ce qui se fait pour les amateurs de vin par exemple dans la Napa Valley en Californie. Compter entre 69 dollars par exemple pour une visite de deux heures dans une boutique qui vous fera goûter à sa sélection d’herbe, et 2 800 dollars pour l’option quatre jours, incluant les repas, le logement et toutes les activités ». Selon (1) : « 170 dispensaires à Denver,
soit plus que les Starbucks et McDonald’s réunis Ces activités sont très variées. D’abord les touristes viennent avant tout pour consommer du cannabis. Pour se rendre dans l’un des 170 dispensaires de Denver, il faut avoir 21 ans minimum, une pièce d’identité, ce qui donne le droit d’acheter jusqu’à 30 grammes par jour. Également au programme, des visites de plantations, des cours de cuisine à base de cannabis, un peu de yoga pour la détente, et des séances de dégustation. Dans un reportage de CNN, Barbara et son compagnon apprécient visiblement leur séjour : « L’Amérique, quel beau pays ! Est-ce que quelqu’un veut fumer un petit joint avec moi ? Tout ça acheté légalement ! » Le marché génère des millions Le Colorado a été précurseur mais le même phénomène apparaît en Californie, où des séjours « wine and weed » (« vin et herbe » NDLR) sont maintenant disponibles. À ce jour, onze États américains ont complètement légalisé le cannabis et dans la moitié d’entre eux, on voit apparaître cette nouvelle forme de tourisme. Ce marché génère, dans le Colorado par exemple, chaque année des millions de dollars de revenus, même s’il n’y a pas encore d’études sur l’impact économique de cette forme de tourisme cannabique ».
25
Le secteur hôtelier israélien affiche des performances record Selon un nouveau rapport du cabinet de conseil hôtelier mondial HVS, les hôtels en Israël ont connu une nouvelle performance record en 2018, le pays ayant connu une accalmie dans les troubles géopolitiques et une augmentation du nombre de touristes entrants. Au cours des dernières années, Israël a connu une croissance significative dans son secteur touristique. En 2017, le pays a accueilli 3 millions de touristes pour la première fois de son histoire. En 2018, ce nombre est passé à 4,1 millions, soit une augmentation de plus de 14 % par rapport à l’année précédente. Grâce à cette croissance, les hôtels en Israël ont vu le revenu par chambre disponible augmenter de 6% l’an dernier, en grande partie grâce à une hausse normale du tarif moyen des chambres. Jérusalem, l’une des plus anciennes villes du monde et Tel-Aviv, le centre financier du pays, ont connu les plus fortes hausses avec des nuitées en hausse de 10% et 7,2% respectivement. « Le nombre croissant de liaisons aériennes et la célébration du 70e anniversaire de la création d’Israël ont contribué à la forte augmentation du nombre de touristes l’an dernier « , a commenté Lionel Schauder,
associé principal chez HVS. Le rapport HVS décrit les vastes plans de développement hôtelier en Israël au cours de la prochaine décennie, avec l’ouverture récente de 13 nouveaux resorts et 50 autres en préparation, ce qui représente plus de 10 000 chambres d’hôtel supplémentaires dans tout le pays. Cette activité de développement fait suite à un certain nombre d’initiatives gouvernementales lancées en 2016 visant à stimuler l’investissement hôtelier dans le pays et au cours de la prochaine décennie, Israël assistera à un développement significatif de la part d’opérateurs internationaux tels que Six Senses, Nobu et Kempinski, ainsi qu’au développement de logements plus abordables avec Selina et Brown Hotels. Si le Concours Eurovision de la Chanson de cette année n’a pas réussi à augmenter de manière significative le revenu par chambre, la première moitié de 2019 semble également que de nouveaux records seront battus, même si le succès continu dépend du maintien de la paix dans la région, et que les hôteliers améliorent leurs niveaux de service pour attirer de nouveaux clients. Source : Hotel-on-line
(1) francetvinfo.fr
Les israéliens dans le Sinaï Egyptien. Mode : la grande folie du tatouage Pic de fréquentation en 2019
va t-elle diminuer en Israël ?
gens demandent de plus en plus souvent des tatouages sur tout le bras, tout le dos, sur le torse, le cou, le visage. Ça devient à la mode, ça devient normal de le faire », dit-il ». Selon les Echos : Tatouages : les aiguilles soupçonnées de favoriser les allergies.
Les jeunes israéliens sont devenus accrocs aux tatouages et payent des sommes folles pour des dessins sur le corps. Sur instagram les posts pullulent. On peut aisément le constater sur les plages de Tel-Aviv, rein n’arrête cette évolution du tatouage. A Tel-Aviv de nombreuses boutiques ont émergé. Une étude très récente va peut-être bloquer l’essor de ce nouveau business. Times : « Selon Daudi, qui travaille en tant que pierceur, les tatouages et la culture de la modification corporelle a évolué en Israël, au cours de la dernière décennie. « Les
D’après une équipe internationale de chercheurs, le dioxyde de titane contenu dans l’encre entraîne la dégradation des aiguilles qui libèrent dans le corps des particules de nickel et de chrome. Ils suspectent un lien avec les allergies au tatouage. Alors que les pigments de l’encre sont régulièrement mis en cause, c’est la première fois qu’une étude établit un lien potentiel entre aiguille et allergie au tatouage. Alors que les soupçons se focalisent en général sur les encres de tatouage, une étude soulève pour la première les dangers potentiels liés aux aiguilles. Une équipe internationale de chercheurs vient en effet de montrer que des particules du métal. »
Malgré la menace terroriste, les Israéliens sont de plus en plus nombreux à passer leurs vacances dans la péninsule égyptienne, accessible en voiture.
Le minibus roule vers le sud. A la sortie de Taba en Egypte, il a dédaigné les quelques hôtels luxueux afin de poursuivre son chemin sur une route aride, bordée par les montagnes brunes du Sinaï d’un côté et par la mer Rouge de l’autre. Des panneaux de signalisation indiquent le passage régulier de dromadaires. Les seuls véhicules croisés sont ceux des forces de l’ordre égyptiennes qui patrouillent dans les deux sens et font parfois halte aux postes de sécurité, placés tous les kilomètres. « C’est à cause de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », indique succinctement Abou Kareem, le chauffeur. Après un virage serré, les premières paillotes apparaissent enfin, alignées au bord de l’eau turquoise. Abou Kareem s’engage sur une piste de sable. A l’arrivée, le responsable des lieux, un jeune Bédouin habillé d’un sarouel, ses longs cheveux ramenés en arrière, lance un shalom de bienvenue. Plages paradisiaques
Après dix ans d’interruption, entre 2004 et 2014, à cause d’une vague d’attentats, et malgré la présence persistante de groupes terroristes actifs dans le nord et le centre du Sinaï égyptien, les touristes israéliens sont de plus en plus nombreux à séjourner dans sa partie méridionale. Pendant les congés de Pessah (la Pâques juive) cette année, entre le 19 et le 27 avril, ils furent plus de 40 000 à franchir le poste-frontière égyptien de Taba pour rejoindre les plages paradisiaques du sud, selon l’Autorité israélienne des aéroports, responsable des postes frontaliers : soit une hausse de 35 % par rapport à 2018. La fréquentation connaît un nouveau pic pendant l’été, malgré la chaleur suffocante. Il y a plusieurs décennies, seuls les baroudeurs y descendaient pour en arpenter les montagnes et camper sur le rivage à la belle étoile. Aujourd’hui, les familles et les jeunes sont aussi de la partie, attirés par la beauté des lieux et les tarifs dérisoires, le tout à quelques heures de route d’Israël. https://www.lemonde.fr
POLITIQUE
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
26
Pourquoi le Brexit n’inquiète pas Le 1er ministre éthiopien est en Israël. Obtenir l’élargissement de Israël ? Evident mon cher Watson … la coopération entre les 2 pays
C’est la première journée de la visite du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à Jérusalem. Après la traditionnelle visite au mémorial de la Shoah Yad Vashem, le dirigeant éthiopien s’est particulièrement intéressé aux cyberindustries israéliennes. Le but déclaré de la visite du Premier ministre éthiopien en Israël est d’obtenir l’élargissement de la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la cybersécurité. Abiy Ahmed rencontre également des hommes d’affaires israéliens désireux d’investir en Ethiopie notamment dans le domaine de l’agriculture et des télécommunications. Renforcer les liens économiques C’est, en fait, une déclaration d’intention qui a été signée à Jérusalem. Les deux pays s’engagent à renforcer les liens économiques qui les unissent. « Une coopération qui va au-delà des relations entre nos
deux pays », affirme le Premier ministre Ethiopien : « Je voudrais souligner que la coopération entre l’Ethiopie et Israël n’est pas limitée à la scène bilatérale. Elle s’étend également à des affaires régionales et internationales. Je peux vous assurer que l’Ethiopie va toujours oeuvrer pour un partenariat dynamique et efficace pour la promotion de la paix et de la sécurité régionale et globale. » Un intérêt pour le communauté juive originaire d’Éthiopie Abiy Ahmed s’est intéressé de près à la situation de la communauté juive éthiopienne dont il a rencontré plusieurs membres. Et il a qualifié d’incident tragique la mort de Salomon Tikka, un jeune juif éthiopien tué par un policier il y a tout juste deux mois. Un événement qui avait donné lieu à de violentes manifestations de la part de la communauté éthiopienne en Israël. http://www.rfi.fr
Theresa May avait déclaré qu’Israël était « l’une des grandes réussites du monde » et un « phare de la tolérance », tandis que son secrétaire d’État à la Défense Gavin Williamson avait affirmé qu’Israël était une « lumière pour les nations » dont les relations avec le Royaume-Uni « reposent sur un sens partagé des valeurs de justice, de compassion et de tolérance ». Avec le nouveau Premier Ministre rien ne change… Johnson est considéré comme un grand ami d’Israël. Israël compte parmi les quelques pays qui ont signé un accord commercial avec le Royaume-Uni qui sera mis en place au moment du Brexit, le 31 octobre, si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne sans accord – et que les accords entre l’UE et Israël ne s’appliqueraient donc plus au Royaume-Uni. Détaillé dans deux documents d’un total de 119 pages, le traité avec Israël vise à protéger les échanges entre les deux pays en cas
de « no deal » entre Bruxelles et Londres.
« L’accord commercial et de partenariat entre le Royaume-Uni et Israël est un accord global qui constitue la base des relations économiques et commerciales entre le Royaume-Uni et Israël », est-il indiqué sur le site officiel du gouvernement britannique. « Il maintient les effets des accords commerciaux UE-Israël dans un contexte bilatéral. L’accord Royaume-Uni-Israël couvre : le commerce des marchandises, y compris les dispositions sur les règles d’origine, les tarifs préférentiels et les quotas ; les domaines limités de services, de concurrence et de propriété intellectuelle ; une coopération plus large ; les marchés publics ; l’évaluation de la conformité des produits industriels. » Source : The Economist
Nétanyahou a choisi d’afficher sa solidarité avec son allié Bolsonaro Le Premier ministre israélien continue d’apporter son soutien inconditionnel au président brésilien, très critiqué pour sa gestion des incendies en Amazonie. Le président Jair Bolsonaro doit se sentir bien seul depuis que des incendies géants ravagent l’Amazonie et suscitent une vague d’indignation internationale. Il a été dénoncé pour ses « mensonges » en plein G7 par Emmanuel Macron, le 23 août, et sa gestion irresponsable, pour ne pas dire complice, de la crise, a été critiquée par de nombreux dirigeants occidentaux. Même Donald Trump n’a pas pu cacher sa préoccupation face à l’ampleur d’une telle catastrophe écologique. Mais Bolsonaro peut se consoler avec le soutien indéfectible que continue de lui apporter Benjamin Nétanyahou: le Premier ministre israélien a « salué les efforts du Brésil pour lutter contre les incendies en Amazonie », le 25 août, offrant à cette occasion l’aide d’Israël, aussitôt acceptée par Brasilia. Bolsonaro refuse en revanche, le lendemain, l’aide substantielle qui lui est proposée par le G7, exigeant en préalable le « retrait des insultes » (sic) de son homologue français. UN PUISSANT LOBBY EVANGELIQUE Nétanyahou avait déjà été l’un des rares dirigeants étrangers à assister, le 1er janvier
dernier, à l’investiture à Brasilia du président Bolsonaro. Il y avait retrouvé Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, allié de longue date de Nétanyahou contre les supposés « diktats » de l’Union européenne, ainsi que contre le philanthrope américain George Soros. Le président Trump, pourtant très attendu par Bolsonaro, qui se présente comme son meilleur disciple sur le continent américain, avait choisi de se faire représenter par son secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Nétanyahou était demeuré cinq longs jours au Brésil pour cette première visite officielle d’un chef de gouvernement israélien dans le pays. La famille Bolsonaro, dont les fils s’affichent volontiers avec des T-shirts du Mossad et de l’armée israélienne, lui avait organisé, à Rio comme à Brasilia, une véritable tournée de « pop star ». Nétanyahou avait alors tenu à rencontrer au Brésil des personnalités du puissant courant évangélique, socle de la victoire de Bolsonaro: « Nous n’avons pas de meilleur ami au monde que la communauté évangélique et la communauté évangélique n’a pas de meilleur ami au monde qu’Israël ». Cette profession de foi couronnait le basculement stratégique de Nétanyahou, préférant miser, aux Etats-Unis, au Brésil et au-delà, sur la vague fondamentaliste de l’évangélisme plutôt que sur une diaspora juive à la fois trop critique et trop divisée
à ses yeux. Le Premier ministre israélien avait, dans cet esprit, balayé les inquiétudes de ses coreligionnaires brésiliens face à la poussée historique de l’extrême-droite. UN SOUTIEN PAYE EN RETOUR Bolsonaro n’a pas tardé à rendre la pareille à Nétanyahou en effectuant, à partir du 31 mars dernier, une « visite d’Etat » en Israël. Ce déplacement officiel avait toutes les allures d’un soutien électoral au Premier ministre israélien, peu avant les législatives du 9 avril. Nétanyahou, ayant épuisé les figures rhétoriques sur « l’amitié », puis « l’alliance » entre Israël et le Brésil, a alors célébré la « nouvelle fraternité » entre les deux pays. Bolsonaro a pour sa part affirmé « sans aucun doute » la filiation « de gauche » du nazisme, en écho des manoeuvres répétées de son hôte pour réécrire l’histoire de la Shoah. Le président brésilien n’a cependant pas tenu sa promesse électorale de déplacer l’ambassade de son pays en Israël depuis Tel-Aviv vers Jérusalem, à l’image du précédent édicté par Trump dès mai 2018. Il est vrai qu’un tel engagement, porté par le courant évangélique, est combattu par un autre soutien crucial de Bolsonaro, les pontes de l’agro-alimentaire (le Brésil, premier exportateur mondial de viande halal, serait particulièrement vulnérable à d’éventuelles rétorsions arabes).
Malgré cette déconvenue relative, Nétanyahou a donc choisi d’afficher sa solidarité avec son allié Bolsonaro durant la crise des incendies en Amazonie. Le président brésilien demeure cohérent avec sa déclaration de janvier dernier, à Rio aux côtés de Nétanyahou, lorsqu’il avait prôné un rapprochement stratégique avec Israël « et les autres pays, tels les Etats-Unis, à l’idéologie proche de la nôtre ». Entre les deux dirigeants, il ne s’agit dès lors plus d’un partenariat de circonstance, mais d’une alliance ancrée dans une idéologie partagée. Les récents débordements anti-français du chef de l’Etat brésilien ont révélé une des parts les plus sombres de cette idéologie. Quant à Nétanyahou, engagé dans une nouvelle campagne électorale, du fait de sa décision de dissoudre la Knesset élue en avril, il réserve pour l’heure ses propres débordements à ses opposants israéliens. Le scrutin du 17 septembre prochain en Israël, au-delà de ses enjeux complexes pour le pays et le Moyen-Orient, se double désormais d’une dimension internationale inédite: Bolsonaro va-t-il conserver un de ses alliés les plus solides, alors que l’isolement international du Brésil dans la crise amazonienne est sans précédent ? Source Le Monde