Israël Actualités n°531

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GRATUIT - Numéro 531 - Edition du 18 au 24 Septembre 2019

Journal israélien en langue française





ÉDITO

Edition du 18 au 24 Septembre 2019

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Les petits partis maîtres du jeu

Prudence, prudence, le Likoud se positionne derrière, et de très peu, Kahol Lavane... Alors si les résultats en restaient là, le Président Rivlin devrait demander à Benny Gantz de former le prochain gouvernement. Et précipiter ainsi la démocratie israélienne dans une impasse. Car plus que le nombre de sièges obtenus par les deux principales formations politiques, c’est l’analyse des restes du gâteau à partager qui rend la situation ultra-complexe. En effet, en faisant le décompte de qui remporte quoi dans les « petits partis », on se rend compte qu’Avigdor Lieberman et son parti sont encore au cœur de l’embrouille. Lieberman ne pourra s’allier à Bibi, il fera payer cher ses places à Gantz. Gantz qui, en ratissant large et en osant un grand écart digne d’un acrobate, devrait péniblement arriver au nombre de sièges lui permettant de créer un gouvernement. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment. Car impossible que la Gauche laïque et les partis arabes votent les lois sécuritaires qu’il a promises. Impossible que tous ceux qu’il aura réussi à s’allier, dans le brouhaha de l’après décompte, puissent aller dans la même direction. Si la démocratie israélienne toussotait en avril, incapable d’obtenir une majorité qui puisse composer un gouvernement, elle est, ce soir, et si les sondages au sortir des urnes se confirment, sous respirateur artificiel : aucune chance que l’assemblage hétéroclite qui se réunirait sous la bannière Gantz puisse accoucher d’un corpus législatif qui mette tout le monde d’accord. Une chose est sûre, les Israéliens ont compris l’enjeu du scrutin. Ils ont parfaitement intégré l’idée que, peu importe la différence de sièges entre les deux ténors de cette élection. Ceux qui détenaient les

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

clés de la Knesset étaient les petits, les dissidents, les empêcheurs de tourner en rond. Ils ont donc choisi de voter, une fois de plus pour ces formations politiques mineures, des partis d’extrême-droite à ceux d’extrême-gauche en passant par les partis arabes unis, pour faires de leurs leaders les maîtres du jeu et de la négociation. Au passage, c’est l’avenir politique, social et sécuritaire d’Israël qui en prend un coup. Face à un gouvernement constitué d’autant d’électrons libres, les Israéliens devront prendre leur mal en patience et accepter qu’ils ont porté au pouvoir un gouvernement sans gouvernail, capable, et tout juste de se constituer, mais incapable de fonctionner. Je crois être beau joueur et surtout profondément attaché à Israël. Si Benny Gantz est finalement désigné comme successeur de Bibi, alors je lui souhaite réussite et courage, force et inspiration dans toutes les décisions qu’il aura à prendre. Et si c’est aux partis arabes désireux d’avoir la peau de Bibi qu’il s’est associé pour constituer la prochaine Knesset, alors je lui souhaite de pouvoir travailler pour le bien du pays avec les partis arabes et leurs dirigeants. A l’exception, peut-être, de ceux qui crachent sur le drapeau d’Israël et invitent, à coup de harangue vulgaire le peuple à la désobéissance. Je lui souhaite aussi et surtout, de garder en tête que ce n’est pas seulement l’avenir du pays qui se jouera sous sa gouvernance, mais bien sa survie. Je souhaite que la stature d’ancien de Tsahal sur laquelle il a appuyé sa campagne puisse lui permettre de tenir les formations terroristes en respect. Du Hamas au Hezbollah, en passant par le Djihad islamique, ou l’Iran. Je veux croire que l’État d’Israël saura perdurer et s’épanouir, se protéger et grandir,

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dans la paix et la sécurité. Je veux aussi rêver qu’une fois le feu de la campagne passé, les Israéliens sauront s’unir et travailler ensemble à réinventer leur société. Puisse Hachem les aider à faire enfin naître l’unité. J’appelle, enfin, de mon côté, au ralliement du peuple juif derrière celui qui aura la charge du pays. Benny ou Bibi ? Les premières heures post-électorales semblent désigner le premier. Personne, chez les petits partis, n’a encore révélé sa stratégie.

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Preuve que les tractations vont bon train. Si Gantz, conscient de son équation impossible, renonçait au soutien des Arabes, si Lieberman faisait volte-face en acceptant de travailler avec Bibi, alors l’issue serait totalement différente. Mais il n’y a pas que Paris, que l’on mettrait en bouteille, avec des si. Jérusalem y viendrait aussi… Am Israël Haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Élections en Israël : Bibi or not Bibi ? A l’heure où nous bouclons, le scrutin bat son plein en Israël où les citoyens sont de nouveau appelés aux urnes, après l’échec législatif du printemps dernier. Alors qu’on l’a connu confiant, Benjamin Netanyahu semble, ces jours derniers, avoir peur de perdre son siège. Et si le scrutin est toujours aussi incertain qu’on le pressentait en avril, c’est surtout la démocratie israélienne, et son incapacité à sortir de l’impasse politique, qui inquiète la population… Bilan de la situation, pré-résultats. Le duel au sommet est le même qu’en avril : Le Premier ministre, au pouvoir depuis 10 ans affronte l’ancien chef de l’armée Benny Gantz. L’issue sera-t-elle aussi décevante qu’au printemps ? En ce mardi 17 septembre, alors que les Israéliens se rendent aux urnes, le match retour entre Benny et Bibi s’annonce de fait, tout aussi âpre.

à l’horizon, certains électeurs se prennent à rêver. C’est le cas de Tony, sexagénaire vivant à Jérusalem qui souhaite une coalition entre les deux blocs rivaux. « C’est vraiment important que le pays entier travaille ensemble. Nous devons faire preuve d’unité », indique-t-il à l’AFP.

Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures, heure locale et fermeront à 22 heures. Selon les derniers sondages des chaînes israéliennes, le jeu des alliances et des tractations n’a pas permis, au cours de l’été, de dessiner l’hypothèse probable du scrutin. 6,4 millions d’électeurs sont conviés dans les 10.700 bureaux de vote sont appelés aux urnes, mais feront-ils un choix stratégique pour sortir la démocratie israélienne de l’impasse et de la panne, ou voteront-ils selon leur cœur et leur rancœur ?

Pas faux, d’autant qu’un autre paramètre inquiète les Israéliens, quel que soit leur bord politique : Dans un mois, Bibi devra comparaître devant la justice pour des affaires de « corruption », « d’abus de confiance » et de « malversations ». Le Premier ministre est notamment soupçonné d’avoir tenté de corrompre la presse, pour s’assurer une couverture favorable, en particulier du site d’informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien dont le PDG était propriétaire de Walla, à en croire l’AFP.

En avril dernier, le Likoud de Netanyahu et la formation centriste Bleu-blanc, de Gantz avaient chacun obtenu 35 sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement. Le président israélien Reuven Rivlin avait mandaté Benjamin Netanyahu pour former un gouvernement de coalition. Incapable d’y parvenir, malgré d’intenses négociations avec les partis de droite, en particulier avec Avigdor Lieberman, qui s’était montré trop gourmand en termes d’exigence, Benjamin Netanyahou avait dissout le Parlement et provoqué un nouveau scrutin. Las ! Il semble que ce n’ait été qu’un coup d’épée dans l’eau, au regard des sondages : les blocs politiques ne semblent pas avoir remis leurs forces et leurs équilibres en question et la campagne électorale, menée au cœur de l’été, est passée au second plan des préoccupations nationales, entre tensions extérieures, notamment avec l’Iran, le Liban ou les Palestiniens et soif de détente, pour les Israéliens désireux de noyer leurs inquiétudes dans la moiteur estivale. C’est donc, une fois encore, sur le jeu subtil des alliances et parfois cynique des négociations entre chefs de partis, que se jouera l’avenir du pays, puisque les deux formations politiques majeures se voient créditées, selon un agrégateur de sondages, de 32 sièges chacune. C’est donc le score des alliés potentiels de chacun, la droite et les partis religieux pour Netanyahu, la gauche et les partis arabes pour Gantz, qui sera comme au printemps, déterminant. Devant le marasme politique qui se profile

Mais pour l’heure, Le Premier Ministre n’est ni inculpé ni condamné et une victoire électorale pourrait permettre à ses alliés de lui allouer une immunité. S’il était réélu, puis inculpé, Netanyahu, deviendrait le premier chef de gouvernement en exercice à connaître une telle situation dans l’histoire du pays Face à Bibi, l’ancien général Benny Gantz, a joué la carte libérale sur les thèmes de société comme le mariage civil mais sur les questions sécuritaires, il a tenté une approche stricte, répétant à longueur d’interviews qu’il ne comptait pas laisser les ennemis de l’intérieur ni de l’extérieur mettre l’avenir du pays en danger. Une ligne difficile à tenir, s’il s’allie véritablement avec les partis de gauche, laïcs et les partis arabes… « Rares sont les moments où les électeurs sont devant deux possibilités si distinctes, deux chemins seulement, et doivent choisir lequel emprunter », a résumé Benny Gantz dans une tribune publiée lundi via les principaux organes de presse écrite du pays. Car ces derniers jours de campagne ont donné l’occasion aux deux leaders de multiplier les allocutions médiatiques et de livrer longuement leurs visions respectives de l’avenir politique du pays via les réseaux sociaux, pour convaincre les citoyens de leur faire confiance. Car la principale inconnue du scrutin est mathéma-


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Élections en Israël : Bibi or not Bibi ?

tique : « Le facteur décisif sera le taux de participation », estime Gayil Talshir, professeure de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Lors du dernier scrutin, la participation tournait autour des 68%. Craignant de voir ses électeurs bouder les urnes, Netanyahu a même tenté de les mettre en garde contre le danger d’un « gouvernement faible », mené par « la gauche et les Arabes » et un « gouvernement fort de droite », mené par lui-même, sa formation politique et ses alliés.

Comme le nombre de sièges de chaque liste électorale dépend du pourcentage de votes récoltés, avec un seuil de 3,25% des voix pour entrer à la Knesset, ce sont les résultats des alliés potentiels de chacun qui seront déterminants. Entre Netanyahu et Gantz, le duel se résumera donc à atteindre, par le jeu des alliances, le nombre magique de 61 députés, seuil de la majorité à la Knesset. Verdict ce mercredi… Alexandre Sayada

Trump s’attend à des élections «serrées» en Israël

«C’est du 50/50» Le président des Etats-Unis Donald Trump a dit lundi s’attendre à des élections législatives «serrées» en Israël, à la veille d’un scrutin qui s’annonce à risque pour Benyamin Netanyahou. «C’est du 50/50», a-t-il jugé au sujet de ces élections aux airs de référendum sur le sort du Premier ministre Benyamin Netanyahou, dont il est très proche. Le locataire de la Maison Blanche avait apporté samedi son soutien à la difficile campagne de réélection du Premier ministre israélien à l’occasion d’un échange téléphonique entre les deux hommes. M. Trump avait alors dévoilé leurs discussions sur un possible traité de défense commune, qu’il espère pouvoir continuer après le scrutin israélien. «J’attends de pouvoir poursuivre ces discussions après les élections israéliennes, quand nous nous retrouverons» à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine, avait ajouté le milliardaire républicain. Réagissant sur Twitter à ces propos, le Premier ministre israélien avait remercié son «cher ami» Donald Trump. Des sondages de différents médias agrégés créditent le Likoud (droite) de Benyamin

Netanyahou, au pouvoir sans interruption depuis dix ans, et la formation Bleu Blanc de l’ancien chef de l’armée Benny Gantz, de 32 sièges chacun sur les 120 de la Knesset.

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Législatives israéliennes: l’intérêt du scrutin à l’international

En Jordanie et en Egypte, on estime que Benyamin Netanyahou a plus de chances de l’emporter

Il n’y a pas que les Israéliens qui se sentent concernés : le monde entier va suivre de près les élections législatives du mardi 17 septembre. Donald Trump, le grand ami et allié de Benyamin Netanyahou a estimé lundi que ce serait «50-50» entre l’actuel Premier ministre et son rival Benny Gantz. Le président américain a fait beaucoup pour Israël ces derniers mois mais une question reste en suspens, à savoir celle du volet politique du fameux «deal du siècle», que la Maison-Blanche a promis de dévoiler après ces élections. En Jordanie et en Egypte, on estime que Benyamin Netanyahou a plus de chances de l’emporter. Mais le message qui est relayé dans ces pays est aussi qu’il peut y avoir des surprises de dernière minute.

En ce qui concerne l’Egypte, le président Al Sissi pourrait préférer une victoire de Benyamin Netanyahou, la coopération militaire entre le Caire et Jérusalem étant à des niveaux jamais atteints. Les deux dirigeants discutent régulièrement par téléphone de la situation sécuritaire dans le Sinaï, et dans la bande de Gaza, l’Egypte étant sur ce sujet un médiateur crucial. En ce qui concerne l’Arabie Saoudite, Jérusalem et Riyad coopèrent étroitement, mais secrètement car ils n’ont pas de relations diplomatiques officielles. Le pays a toutefois dit craindre une dangereuse escalade en cas d’une annexion d’une partie de la Cisjordanie.

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La voix des juifs de France est-elle entendue en Israël? Ce matin sur Galei Tsahal, Rinah Masliah, la présentatrice vedette de la radio, était épuisée. Tous les matins depuis des mois les élections sont à l’ordre du jour et elle mène un dialogue avec les auditeurs, politiques, sportifs… Un constat : la voix des juifs de France n’est jamais entendue par les millions d’auditeurs qui suivent ses excellentes émissions matinales. Toutes les Communautés d’Israël communiquent leurs désirs, leurs rêves,… sauf les nombreux Français d’Israël qui semblent souvent vivre en autarcie. Bunkérisé! C’est bien dommage. (Heureusement que des radios spécialisées et la Chaîne i24News font de réels efforts pour tendre le micro à ceux qui souhaitent encore parler). Très peu de francophones font réellement partie d’un mouvement politique qui pourrait défendre les droits spécifiques de ceux, israélo-français, qui se trouvent écartés (pharmaciens, dentistes,…) ostracisés de fait car ils sont NOUVEAUX immigrants à vie et leur hébreu n’est pas parfait.

La Fondation Adelis, l’Université de Tel Aviv, le Campus de Netanya, Qualita… font des efforts réels pour soutenir l’intégration des juifs de France en Israël. Mais pourquoi donc sur le plan politique les juifs Français sont-ils toujours autant absents en Israël? Mon hypothèse. Naïvement les francophones se rangent derrière un « héros » charismatique israélien très connu… mais qui, une fois élu, oubli ses engagements. Tous les partis tentent de s’attacher un francophone dans leur liste. Mais ils sont souvent dans des places inéligibles. Le jour viendra où cela changera. Pourquoi ne pas créer en Israël un mini-parti francophone à la Knesset? Cette élection est perdue pour les juifs de France. Attendons le prochain tour… Des candidats solides surgiront. Dr Daniel Rouach


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Pour qui votent les Israéliens ? IsraElections2019: Grand Débat Retour sur les élections d’avril des représentants francophones des partis politiques dernier

En avril dernier, le Likoud et la formation centriste Bleu Blanc avaient chacun obtenu 35 sièges En avril dernier, le Likoud (droite) de Benyamin Netanyahou et la formation centriste Bleu Blanc de M. Gantz avaient chacun obtenu 35 sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement israélien. A Jérusalem, la population avait voté à droite et pour les partis religieux tandis qu’à Tel Aviv, elle avait voté plutôt à gauche, tout comme à Haïfa. Les habitants du sud et des implantations avaient voté majoritairement à droite. Benyamin Netanyahou avait obtenu 24.8 % des voix dans la ville sainte. Se situant juste devant le parti ultra-orthodoxe Judaïsme unifie de la Thora, qui avait récolté 23,16% des votes, un score équivalent à celui du Shas. La liste Bleu Blanc n’arri-

vait qu’en quatrième position avec moins de 12% des suffrages. A Tel Aviv, plus de 45% des électeurs avaient donné leur voix à la liste de Benny Gantz, le parti de Binyamin Netanyahou se contentant de moins 20% des suffrages. Et les partis de gauche Meretz et Avoda ont réalisé chacun l’un de leurs meilleurs scores, avec environ 9% des voix chacun. La grande question évidemment est de savoir si cette fois les Israéliens voteront de manière identique.

Ils se sont exprimés sur trois grands thèmes: la sécurité, le social et le deal du siècle

Les représentants francophones des partis politiques en lice pour les législatives israéliennes de mardi étaient réunis lundi soir pour le Grand Débat, animé par Benjamin Petrover sur i24NEWS. Benjamin Petrover: En cas de victoire de votre candidat, y’aura t-il un changement de politique sécuritaire? Quelles seront les actions? Binyamin Lachkar, directeur de la campagne francophone du Likoud : «Ce sont les dix années les plus calmes de l’Histoire d’Israël, mais il y a toujours des ennemis qui veulent nous exterminer, au Nord et au Sud. Donc on ne change pas une équipe qui gagne.» Katty Rojtman, porte-parole francophone

du parti Bleu Blanc : «C’est devenu invivable dans ce pays au niveau sécuritaire. ‘Bleu Blanc’ signera un accord et amènera tout le monde à la table des négociations pour une conférence.» Yom Tov Kalfon, candidat sur la liste Yamina : «Bennet a beaucoup d’expérience, il a découvert l’existence des tunnels et a insisté pour les éliminer. Il faut frapper très fort le Hamas: des frappes aériennes massives. Il faut déplacer les populations israéliennes autour de la bande de Gaza, et tuer les chefs du Hamas.» Amir Badran, représentant de la liste arabe commune: «Si on veut être cohérent, la sécurité ce n’est pas ‘faire la guerre et gagner’, mais vouloir politiquement faire la paix. Et arrêter de parler de la propagande de l’Iran qui n’est pas une réalité. La situation sécuritaire s’aggrave. La seule manière d’assurer la sécurité des deux peuples, c’est de s’occuper de la situation sociale.»


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Arabie: Washington va«défendre» l’ordre international «sapé par l’Iran» (Pentagone) Le président des Etats-Unis s’était dit dimanche «prêt à riposter» contre les responsables des attaques.

Le chef du Pentagone a précisé sur Twitter avoir participé peu auparavant à une réunion à la Maison Blanche Les Etats-Unis vont «défendre l’ordre international» qui est «sapé par l’Iran» après «l’attaque sans précédent» contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, a déclaré lundi le ministre américain de la Défense Mark Esper. Le chef du Pentagone a précisé sur Twitter avoir participé peu auparavant à une réunion à la Maison Blanche pour faire le point sur la situation avec Donald Trump et d’autres hauts responsables américains.

Interview Yonathan Chetboun lien. C’est à ce titre que Yonatan est venu en France. YAHAD – Unis pour les soldats d’Israel est le seul organisme agréé par le Chef d’Etat Major israélien pour collecter des dons pour le bien-être des soldats d’Israel.

La semaine dernière, Yonatan Chetboun est venu d’Israel à Paris, Lyon et Marseille d’Israel pour rencontrer, entre autres, l’ambassadrice d’Israel et l’attache militaire. Père de huit enfants, Yonatan est Lieutenant-Colonel (de réserve) dans Tsahal, il a servi dans une unité d’Elite de l’armée de terre et a été décoré par le chef d’Etat Majeur au terme de la deuxième guerre du Liban. Il a été nommé députe et vice-président de la Knesset de 2013 à 2015. Il a également été membre de la délégation israélienne à l’OTAN et a créé le lobby francophone à la Knesset. Aujourd’hui, Yonatan est à la tête du département des affaires étrangères de YAHAD – Unis pour les Soldats d’Israel, en collaboration avec le Libi et le ministère de la Défense israé-

A sa tete, Yoram Yair (colonel de reserve) est president et Yehiel Gozal (brigadier de reserve) est directeur tous deux anciens combattants et reconnus comme héros d’Israel. Les projets entrepris par l’organisme sont de plusieurs nature : ils concernent l’éducation (attribution de bourses universitaires aux combattants ayant fini leur service militaire obligatoire), d’ordre social (prêt d’appartement pour les soldats venant d’un pays étranger), d’ordre religieux (célébration des fêtes juives pour les soldats loin de leur famille ou encore construction de synagogues dans les bases militaires) ou de toute autre nature tel que l’installation de gymnases ou salons de repos. Les donateurs sont invités à des inaugurations en présence des soldats et officiers de la base qui bénéficie des dons, grâce auxquels leur service militaire est amélioré. Vous êtes invites à prendre contact avec l’équipe au +972-72-2702062 ou via l’adresse mail suivante : jessica-l@ufis.org (nous délivrons des formulaires Cerfa).

«Ce week-end j’ai parlé avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et le ministre irakien de la Défense Najah al-Chemmari au sujet des récentes attaques sur des installations pétrolières saoudiennes», a encore rapporté Mark Esper. Il a assuré que l’armée américaine travaillait avec les «partenaires» des Etats-Unis pour apporter une réponse à cette «attaque sans précédent» qui a entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole du premier exportateur mondial. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait accusé dès samedi l’Iran d’être responsable des attaques, estimant qu’il n’existait aucune preuve qu’elles soient venues du Yémen, malgré la revendication des rebelles Houthis yéménites soutenus par Téhéran.

Bibi Netanyahou : « Voici ce que j’ai à dire aux tyrans de Téhéran » Benjamin Netanyahu a fait la déclaration suivante, le 9 septembre 2019, depuis le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem : « Il y a un an et demi, nous avons dévoilé les archives nucléaires secrètes de l’Iran, qui ont révélé que dès 2003, l’Iran développait déjà cinq ogives nucléaires. L’année dernière, nous avons révélé l’existence d’un entrepôt nucléaire secret iranien à Turquzabad, utilisé par l’Iran pour stocker du matériel et des équipements pour son programme nucléaire secret.

de Téhéran. Sur ce site, l’Iran a mené des expériences pour développer des armes nucléaires. Il s’agit du site près d’Abadeh, au sud d’Ispahan. Lorsque l’Iran s’est rendu compte que nous avions découvert le site, voici ce qu’ils ont fait : ils ont détruit le site. Ils viennent juste de le faire disparaitre. Ils ont détruit le site. Ils y ont mené des expériences nucléaires enlever mot précédent pour des armes nucléaires. Ceci est le site après qu’ils aient compris que notre attention se portait sur eux. Ils ont détruit les preuves ou du moins essayé de les détruire.

Même avant cela, l’Iran savait que notre attention se portait sur eux, alors ils ont nettoyé le site. Ils l’ont vidé de ses capacités, ils les ont fait disparaitre, puis ils ont recouvert le site. Ceci est une réelle dissimulation. Ils ont recouvert avec du gravier pour essayer de cacher leurs traces. Mais ils n’y sont pas parvenus. L’AIEA a trouvé des traces d’uranium que l’Iran avait dissimulé sur ces sites. C’est une violation directe du TNP, le traité de non-prolifération.

Voici ce que j’ai à dire aux tyrans de Téhéran : Israël sait ce que vous faites, Israël sait quand vous le faites et Israël sait où vous le faites. Nous continuerons de dévoiler vos mensonges. Ce qui apparait ici au grand jour c’est cette manie qu’à l’Iran à mentir et à tromper.

Aujourd’hui même, l’AIEA a demandé à l’Iran de répondre à ses questions concernant ces violations et l’Iran a refusé. Aujourd’hui, nous révélons qu’un autre site nucléaire secret a été dévoilé dans les archives que nous avons rapportées

J’appelle la communauté internationale à se réveiller, à prendre conscience que l’Iran ment systématiquement et j’invite la communauté internationale à se joindre aux sanctions du président Trump pour exercer davantage de pression sur l’Iran. Le seul moyen d’arrêter la marche de l’Iran vers la bombe et son agression dans la région est la pression, la pression, encore et encore. Je vous remercie. »


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Iran & Nucléaire. Après la chute de Bolton, Israël est fébrile. Trump, allié à Macron

Donald Trump est toujours disposé à une rencontre «sans conditions préalables» avec son homologue iranien Hassan Rohani, selon des responsables américains qui ont annoncé mardi de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran. En Israël, une véritable inquiétude règne. Que va faire Trump?

Signe de la « pression maximale » visant à forcer Téhéran à rouvrir les négociations, Steven Mnuchin et Mike Pompeo ont présenté mardi un nouvel arsenal législatif de sanctions contre des organisations iraniennes ou alliées de l’Iran et considérées comme « terroristes », à la veille du 18e anniversaire des attentats du 11-Septembre.

Selon (1) : « Cette annonce est intervenue quelques heures après le limogeage par le président américain de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, un « faucon » de l’administration partisan d’une fermeté absolue sur le dossier iranien. « Le président l’a dit clairement, il est prêt à une rencontre sans conditions préalables, mais nous maintenons la campagne de pression maximale », a dit le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.

Le chef de la diplomatie américaine avait accusé plus tôt l’Iran de « possibles activités nucléaires non déclarées », fustigeant son « manque de coopération totale » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les Etats-Unis s’opposeront « à toutes les voies menant à un armement nucléaire pour ce régime », a prévenu sur Twitter M. Pompeo. La veille, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé que l’Iran, ennemi juré d’Israël, avait construit puis détruit un site visant à la fabrication d’armes nucléaires. Selon M. Netanyahu, des documents iraniens obtenus par Israël avaient révélé l’identité de ce site stratégique jusqu’à présent inconnu. Depuis que M. Trump a déchiré l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni et Allemagne), Téhéran s’est affranchi progressivement de certains de ses engagements.

« Bien sûr », a ajouté le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, interrogé sur la possibilité d’une rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à la fin du mois. Les tensions entre les Etats-Unis et la République islamique, des ennemis historiques, sont exacerbées depuis le retrait de Washington en mai 2018 de l’accord international signé trois ans auparavant. Le texte, qui visait à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, était jugé trop laxiste par M. Trump. Si les Etats-Unis ont depuis rétabli des sanctions draconiennes qui asphyxient l’économie iranienne, le magnat de l’immobilier souffle le chaud et le froid, entre extrême fermeté et volonté de négocier avec Téhéran. L’idée d’un dialogue direct avait resurgi fin août lors du G7 en France, où le milliardaire républicain avait évoqué la possibilité d’autoriser l’ouverture d’une « ligne de crédit » limitée à l’Iran. Donald Trump avait estimé début septembre qu’un faceà-face avec Hassan Rohani était « possible » lors du grand rassemblement annuel des Nations unies à New York. Mais le président iranien avait auparavant conditionné une rencontre à la levée de toutes les sanctions contre son pays.

L’AIEA a ainsi confirmé lundi l’installation par Téhéran de centrifugeuses avancées, et exhorté l’Iran à coopérer « pleinement » avec ses équipes pour respecter le traité de 2015. L’ambassadrice américaine à l’AIEA, Jackie Wolcott, a appelé mardi le gendarme du nucléaire à donner « plus de détails dès que possible » sur les problèmes de coopération auxquels ses experts seraient confrontés avec l’Iran. « Les démarches passées de l’Iran pour posséder l’arme nucléaire –et ses efforts pour dissimuler les informations de ses travaux passés sur le militaire nucléaire– accentuent la préoccupation déjà grande avec laquelle nous voyons les évolutions en cours », a ajouté Mme Wolcott. Téhéran a sans surprise salué le limogeage de John Bolton, qui avait selon des experts prôné pendant des années le bombardement de l’Iran pour stopper son programme nucléaire, soupçonné de cacher un volet militaire. (1) Source 45enord

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Elections Israël. Un scrutin synonyme de référendum pour ou contre Bibi

Le scrutin du 17 septembre, le deuxième en moins de six mois en Israël, après l’échec du Premier ministre à former un gouvernement de coalition après les législatives d’avril, s’annonce très serré. Les derniers sondages publiés par les médias locaux prévoient un coude-àcoude entre le patron du Likoud et son principal rival, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, à la tête d’une liste centriste Bleu Blanc. Alors que les médias israéliens évoquent un scrutin synonyme de référendum pour ou contre sa personne, son image d’un Premier ministre garant de la sécurité est mise à mal depuis la reprise, mi-août, de tentatives d’infiltrations en Israël et de tirs de roquettes depuis la bande côtière palestinienne. Pis, alors qu’il est pilonné sur ce thème par ses rivaux, Benjamin Netanyahu a vécu un moment dévastateur en termes d’image, quelques heures à peine après son annonce sur la vallée du Jourdain, lorsqu’il a été contraint d’évacuer le podium d’un meeting organisé dans la ville d’Ashdod, après le retentissement de sirènes annonçant des tirs de roquettes imminents depuis la bande de Gaza.

En début de semaine, il a accusé Téhéran, cartes et présentation Powerpoint à l’appui,d’avoir construit puis détruit un site visant à la fabrication d’armes nucléaires qui était jusqu’à présent inconnu. L’opposition a vu rouge et critiqué une stratégie qui remet en cause, à des fins électorales, la politique d’ambiguïté stratégique de l’État hébreu. « Netanyahu utilise des renseignements pour faire sa propagande électorale. Le nucléaire iranien ne peut pas être utilisé pour les manœuvres de campagne », a tonné sur Twitter Yaïr Lapid, poids-lourd de la liste Bleu Blanc. Le 24 août, le chef du gouvernement avait déjà révélé que l’aviation israélienne avait mené des frappes en Syrie pour empêcher une attaque de drones iraniens contre Israël, alors que l’État hébreu n’a pas pour habitude de confirmer, ni d’infirmer, sa responsabilité dans ce genre d’opération.

« Benjamin Netanyahu est perçu comme un leader fort en matière de sécurité, mais dans le camp d’en face, la liste de Benny Gantz compte trois anciens chefs d’état-major, explique à France 24 Gideon Rahat, professeur de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Par conséquent, le thème de la sécurité ne lui offre pas suffisamment de levier. Au contraire, sa gestion du cas du Hamas dans la bande de Gaza lui vaut de très nombreuses critiques ».

Sa relation avec Trump, un argument de campagne de premier ordre Outre l’instrumentalisation de la menace iranienne que lui reproche l’opposition, le Premier ministre mise également sur sa stature internationale pour s’assurer un maximum de suffrages. En surfant notamment sur l’absence de leadership dans l’opposition et sur sa relation privilégiée avec Donald Trump. « Benjamin Netanyahu met fréquemment en avant sa relation personnelle avec le président américain, il s’agit d’un de ses principaux arguments de campagne avec la sécurité, explique Antoine Mariotti. Pour tenter de se faire réélire, il affirme que sans cette relation spéciale, rien ne serait possible pour l’État hébreu ».

Pourtant le Premier ministre a insisté sur ce thème en révélant et médiatisant plusieurs informations confidentielles et sensibles sur des opérations israéliennes à l’étranger.

Il est vrai que depuis l’arrivée au pouvoir du milliardaire américain, en 2016, la donne a sensiblement changé en faveur de Benjamin Netanyahu, qui entretenait des

relations exécrables avec son prédécesseur, Barack Obama. En mai 2018, les ÉtatsUnis avaient déménagé leur ambassade à Jérusalem, synonyme d’une reconnaissance officielle de la ville comme capitale d’Israël et de victoire politique pour le chef du gouvernement de l’État hébreu.

de députés (contre les 5 obtenus en avril), le leader d’extrême droite, qui tente de séduire des électeurs lassé par son ancien mentor, au pouvoir sans discontinuer depuis 2009 (record absolu de longévité), se voit comme un potentiel faiseur de roi après le scrutin.

En mars déjà, peu avant les législatives du mois d’avril, Donald Trump avait annoncé la reconnaissance par son pays de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, un territoire syrien conquis durant la guerre de 1967 et annexé en 1981. Une offrande électorale de premier ordre pour le Premier ministre israélien, alors chahuté dans les sondages par Benny Gantz.

Une issue probable qui donne des sueurs froides au camp Netanyahu, confronté à une droite fracturée et pris en tenaille entre laïcs et ultrareligieux, eux-mêmes divisés sur des questions de société. De quoi compromettre la marge de manœuvre du chef du Likoud pour former une coalition en cas de victoire le 17 septembre.

« Des posters géants sont visibles en ce moment dans plusieurs villes israéliennes montrant Benjamin Netanyahu tout sourire, serrant la main du président américain, poursuit Antoine Mariotti. Il y a quelques jours, ses services ont annoncé qu’il se rendra à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine, à quelques jours de l’élection ». Une manière pour lui de conforter l’image qu’il cultive et de faire un appel du pied à l’électorat russophone du leader du parti ultranationaliste et laïc Israël Beiteinou, Avigdor Liebermann. Ce dernier, pourtant ancien ministre de la Défense et même ancien directeur de cabinet de Benjamin Netanyahu, est à l’origine des déboires politiques du Premier ministre. C’est à cause du refus d’Avigdor Liebermann de rejoindre sa coalition gouvernementale que Benjamin Netanyahu s’est résolu à demander la dissolution du Parlement issu des législatives d’avril et l’organisation d’élections anticipées. Conforté par les sondages, qui promettent au parti d’Avigdor Liebermann 10 sièges

Mais ce n’est pas tout : malgré l’efficacité de la machine électorale de son parti et sa solide base d’électeurs, « Bibi » serait même contesté par une partie de la droite, ulcérée par la tournure de la campagne et sa stratégie anti-establishment adoptée pour contrer ses déboires judiciaires. « Au sein de même de la droite, dans la sphère libérale et démocratique, il y a un certain mécontentement à l’égard de Benjamin Netanyahu, fait observer Gideon Rahat, de l’Université hébraïque de Jérusalem. Ceux qui le soutenaient ont peu goûté son basculement dans le camp de la droite populiste, ni plus récemment ses critiques et attaques contre le système judiciaire, les médias, et ce qu’il appelle l’ancienne élite ». Une campagne d’un homme seul contre tous, en somme, qui lui permet tout de même, malgré les critiques et les affaires, de toujours figurer comme le principal favori du scrutin. https://www.france24.com/

La collection d’art du nazi de Hildebrand Gurlitt va arriver à Jérusalem

L’immense collection de Cornelius (environ 1 590 œuvres d’art), héritée de son père marchand d’art, un collaborateur nazi, et qu’il a cachée dans son appartement pendant des décennies – arrive en Israël. Une exposition d’une centaine de pièces de la collection, dont des œuvres de Pierre-Auguste Renoir, Édouard Ma-

net, Otto Dix et Max Ernst, ainsi que des dessins inédits d’Eugène Delacroix, seront exposés au Musée d’Israël au cours du mois. L’exposition du Musée d’Israël, intitulée « Fateful Choices » intègre les principales œuvres de la collection d’art, découverte

par les autorités allemandes lors d’une enquête fiscale en 2012 dont une grande part provient de biens vendus sous la contrainte par des familles juives, ou saisis carrément par les nazis pendant la 2nde guerre mondiale.

A Jérusalem, l’exposition abordera de front les questions de provenance et un projet de recherche sur la provenance de Gurlitt, dirigé par l’Etat, s’efforce actuellement d’identifier toute œuvre potentiellement pillée dans la perspective d’une restitution.

« Les circonstances historiques derrière le Gurlitt Art Trove font qu’il est de notre responsabilité d’exposer les œuvres et l’histoire au public « , a déclaré le directeur du musée, Ido Bruno.

« Nous voulions être ouverts et transparents et montrer au public allemand et international ce qu’il y avait effectivement dans cette exposition de Gurlitt et clarifier l’histoire, le commerce de l’art pendant la Seconde Guerre mondiale et la période nazie « , a déclaré Rein Wolfs, directeur de la Bundeskunsthalle et membre du comité consultatif de l’exposition du musée israélien, au Times of Israël. « Il y a beaucoup de questions, et des questions délicates de restitution. »

Avant sa mort, Gurlitt a légué l’ensemble de sa collection au Kunstmuseum Bern. Le musée, qui participe à l’organisation de l’exposition du Musée d’Israël, a organisé la première exposition des œuvres dans le cadre d’une présentation conjointe avec la Bundeskunsthalle à Bonn, en Allemagne, en 2017 et 2018.

Source : News ArtNet


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Joséphine Rios Cohen honorée « Juste parmi les Nations »

Le 16 septembre, Joséphine Rios Cohen sera honorée à titre posthume à Toulouse, » Juste parmi les Nations », par l’ambassade d’Israël à Paris chargé du Sud de la France, en présence du maire de Toulouse, de son petit-fils Philippe Di Pietro et de sa fille Nicole Brouchet. Elle est honorée pour avoir sauvé et aidé durant l’Occupation, Jacqueline, Eveline et Paulette Grossman ainsi que leurs parents, Simon et Ana Grossman. Durant l’Occupation, Joséphine (Josie Cohen ou Madame Kirsch) tenait un salon de beauté à Bagnères-de-Luchon. Son premier mari, Simon Cohen avocat était un homme impliqué dans des activités de renseignement juives de haut niveau, en contact certainement avec la résistance. Grâce à ces relations lui et sa femme devinrent des amis proches des parents de Jacqueline. À l’été 42, cette amitié fut mise à l’épreuve. L’avancée allemande était en marche et les maisons fouillées les unes après les autres. Tout juif trouvé était immédiatement déporté ou fusillé en place publique. Et tous ceux qui les aidaient condamnés au même

sort. « Ma grand-mère sans hésiter, élabora un plan pour cacher toute la famille dans le sous-sol de son salon. Pendant ce temps, les nazis fouillaient les maisons ». Trois mois plus tard, par sécurité, les enfants quittèrent leurs parents pour une ferme près de Saint-Gaudens, « j’allais à l’école et en bonne catholique, à la messe le dimanche », écrit Jacqueline. Les enfants vécurent dans cette ferme de septembre à mi-décembre 42, jusqu’à ce qu’ils puissent passer la frontière. À la fin de la guerre, Jacqueline et ses sœurs ont retrouvé leurs parents, réfugiés à Barcelone. Ils récupèrent aussi leurs biens enterrés dans le jardin de Josie. « Quand je sus, après une longue procédure, que ma grand-mère était nommée « Juste parmi les Nations », les larmes me montèrent aux yeux ». Yad Vashem est seul habilité à décerner la médaille de « Juste parmi les Nations ». C’est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat d’Israël à des personnes ayant mis leur vie en péril pour sauver des Juifs durant l’Occupation. Source : La Dépêche

Patience, Tel-Aviv et Jérusalem auront bientôt une superbe liaison « The Spy » : Sacha Baron Cohen en train incarne l’espion israélien Eli Cohen

Israel Railways Ltd., a annoncé avoir achevé son premier essai sur les 57 km de voie complétant la ligne à grande vitesse déjà existante depuis un an, et reliant maintenant les gares de Yitzhak Navon à Jérusalem et Hahagana dans le sud de Tel Aviv. L’essai a lieu un an après le lancement de la ligne de transport Jérusalem-Tel Aviv – dont le chantier a débuté en 2001 – mais qui n’atteignait jusqu’à présent que l’aéroport international Ben Gurion, situé à 19 kilomètres au sud-est de Tel Aviv. Le premier essai a été effectué par une seule locomotive, sans wagons ni passagers. Ainsi, Jérusalem et Tel-Aviv devraient être à une demi-heure l’une de l’autre par

le train. Une aubaine pour les nombreux Israéliens qui parcourent régulièrement les 70 km séparant ces deux villes, où se concentrent l’essentiel de l’activité économique et politique du pays. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait inauguré l’année dernière la nouvelle ligne de train à grande vitesse entre Jérusalem et Tel-Aviv. Les deux villes n’étaient jusqu’alors desservies que par une ligne sinueuse qui suivait le tracé de l’ancienne ligne du mandat britannique et il fallait compter au moins une heure et demie pour faire le trajet par le rail. Source : AFP

Pour la nouvelle mini-série de Gideon Raff (le créateur de « Hatufim » et de « Homeland »), Sacha Baron Cohen, l’acteur de « Borat » endosse le rôle de l’espion israélien Eli Cohen, infiltré en Syrie dans les années 60 et dont la vie fut un tel roman qu’elle vient de donner lieu à une série produite par Netflix, même si, en France, c’est OCS City qui la diffuse, conçue par le scénariste israélien Gideon Raff. Inspirée d’une des biographies dont Eli Cohen a fait l’objet (L’Espion qui venait d’Israël, d’Uri Dan et Ben Porat, publié dans les années 70), The Spy déroule, en six volets, la trajectoire extraordinaire de cet espion, figure légendaire du renseignement en Israël, qui parvint, au début des années 60, à infiltrer à Damas jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir politique et militaire syrien… avant d’être découvert et pendu publiquement. On retrouve dès les premiers plans le style de Gideon Raff, à la manière de Homeland. L’introduction montre dans un montage complexe l’issue de l’intrigue, et les six

épisodes de la mini-série vont s’appliquer à faire le récit des différents évènements qui ont mené Eli Cohen à ce terme. La reconstitution de l’époque, le début des années 60, est réussie, avec une forme d’économie qui se marie bien à la tension, omniprésente. Si la narration est patiente, Eli Cohen l’est moins, et il est constamment en mouvement. Génie du comédien, comme pour ses autres rôles, on oublie instantanément Sacha Baron Cohen pour ne plus reconnaître qu’Eli Cohen. La vie d’Eli Cohen a déjà été adaptée à la télévision en 1987 sous le nom de « The Impossible Spy » et avait comme acteurs principaux John Shea, Eli Wallach et Sasson Gabai. Eli Cohen est considéré comme un héros par Israël (des rues et jardins de plusieurs villages d’Israël ainsi qu’un village du Golan portent son nom) et ses contributions ont été admises comme décisives pour l’issue de la Guerre des Six Jours. Source : Cineserie


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Fractures françaises

En cette rentrée littéraire, je ne résiste pas au plaisir de revenir sur un livre qui a marqué l’année 2019, «L’archipel français» du directeur du département opinion de l’IFOP, Jérôme Fourquet. «Archipel : Ensemble d’îles en groupe, sur une surface maritime plus ou moins étendue». Telle est la définition du Larousse à ce nom commun qui symbolise aujourd’hui pour cet auteur l’état de notre société aujourd’hui profondément et durablement fracturée. Cet ouvrage de sociologie politique met en évidence tous les bouleversements qui ont transformé notre pays depuis trente ans et conduit à l’élection d’Emmanuel Macron, il y a deux ans. Les premiers symptômes de ces clivages sont apparus avec l’émergence du vote Front National, puis en 2005 avec le référendum de Maastricht et les émeutes dans les banlieues puis avec les attentats parisiens de 2015. Jérôme Fourquet constate ainsi l’effritement du ciment républicain, qui a assuré la cohésion nationale tout au long du XXéme siècle. Le livre fourmille d’informations éclairantes sur cette déconstruction nationale. La déchristianisation de notre pays est actée : à peine 6% de la population française assiste à la messe dominicale : ce basculement n’est pas son conséquence dans la société – comme on peut le constater dans le débat actuel sur l’adoption de la loi sur la PMA. Au clivage droite-gauche qui a façonné la vie politique depuis l’après-guerre, s’est

substitué un autre clivage «gagnants/perdants de la mondialisation» que traduit bien le mouvement des gilets jaunes. Jérôme Fourquet estime que «les élites de notre pays – 15 à 20% de la société – peuvent avoir l’impression que toute la société est à leur image, ce qui explique, en partie, la colère des gilets jaunes».

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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

L’auteur note également un développement de l’affirmation identitaire, notamment dans la communauté musulmane : 18% des nouveaux nés dans notre pays portent un prénom arabo-musulman. La communauté juive chassée de ces quartiers traditionnels par l’insécurité et victime de tensions avec la communauté arabo-musulmane dans les territoires de l’est francilien n’échappe pas à ce mouvement de fragmentation de notre société. .Jack-Yves Bohbot

Une LGV entre Tel Aviv et Jérusalem Fini les bouchons entre Jérusalem et l’aéroport Ben Gourion et le prix astronomique de la course en taxi ! Une ligne à grande vitesse (LGV) relie désormais l’aéroport de Tel Aviv à la capitale du pays en vingt minutes. Il aura fallu vingt ans pour construire cette infrastructure ferroviaire entre les deux grandes métropoles israéliennes. Beau succès pour l’exposition «La France et les apports des cultures juives de 1791 à nos jours» Un public fort nombreux s’est pressé pour assister au vernissage de cette exposition qui se tient depuis le 15 septembre 2019 à la Mairie du 16ème. Tous les dirigeants de la communauté juive – parmi lesquels Joël

Mergui, Francis Kalifat et Ariel Goldmann – ont tenu à assiter au vernissage et ont apprécié les différents panneaux présentant le rôle des Juifs dans la société française. Félicitations au président du Bnai Brith, Philippe Meyer et à sa commission culturelle ! Le design nazi n’expose aux Pays 275 objets, dont des croix gammées, des films de propagande nazie, la coccinelle de Volkswagen, sont exposés depuis le 8 septembre dans un musée de Bois-le-Duc en Hollande. L’un des objectifs des organisateurs est de «montrer la grande contribution du design à la propagation et au développement de la perverse idélogie nazie». Des arguments jugés peu convaincants par la communauté juive néerlandaise. Le BDS invité de la Fête de l’Humanité La Fête de l’Humanité, qui se tenait se week-end, accueillait un stand «Campagne BDS France – Boycott Désinvestissement Sanctions contre Israël». La loi de notre pays interdit pourtant le boycott d’Israël et on attend une réaction du Ministère de l’Intérieur et de la Dilcrah… Les Français, premiers touristes européens en Israël Les français aiment Israël et le montrent chaque année. On comptait 320 000 touristes français en 2018. Et les chiffres du premier semestre 2019 sont très encourageants puisque 207 000 touristes sont venus visiter l’Etat hébreu dans les six premiers mois de l’année 2019. «Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu» en Israël Le deuxième opus de la comédie de Philippe de Chauveron qui a connu un beau succès en France sortira le 19 septembre prochain dans les salles de cinéma israéliennes. Un avant-première a été organisée le 12 septembre en présence du réalisateur pour la presse spécialisée.


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Exposition «La France et les apports des cultures juives de 1791 à nos jours» à la mairie du 16ème

Après plusieurs mois de travail, le vernissage de l’exposition organisée par la Commission culture du B’nai B’rith France et sa présidente Claire Rubinstein s’est déroulé mercredi 11 septembre à la mairie du 16ème arrondissement de Paris en présence de Danielle Giazzi, maire du 16ème arrondissement, de Patrick Klugman et de Karen Taieb, adjoints au maire de Paris, de Geoffroy Boulard, maire du 17ème arrondissement de Paris, de Lauren Bleakney, secrétaire aux affaires politiques de l’Ambassade des Etats-Unis et représentant Madame l’Ambassadeur des Etats-Unis en France, d’Elise Flajgeles, représentant la DILCRAH. Ont assisté à cette inauguration le président du CRIF Francis Kalifat, le président du FSJU Ariel Goldman, le président du Consistoire Joël Mergui, le vice-président du CRIF et du FSJU Gil Taieb, le président du B’nai B’rith Europe Serge Dahan, le vice-président du Consistoire Jack-Yves Bohbot, le directeur du CRIF Robert Ejnes, le président de l’OSE Jean-François Guthman, le Grand Rabbin Gilles Bernheim, les responsables de la WIZO Ile de France Maryline et Isabelle Uzan.

A travers cette exposition, le B’nai B’rith France a voulu témoigner de la fidélité et de l’engagement des Français juifs pour la France et la République et mettre à l’honneur nombre de ces Français juifs qui ont marqué de leur empreinte l’histoire et le destin de notre pays.

Cette fidélité et cet engagement qui n’ont jamais fait défaut ont contribué à l’histoire de notre pays, à ses réussites et à son rayonnement. Cette exposition aux vertus pédagogiques et éducatives s’adresse à tous les citoyens, comme un témoignage et un éclairage de notre histoire et de nos valeurs communes qui fondent l’unité et la force de notre société. Dans une France à nouveau en proie à certains de ses vieux démons, le rappel de cet attachement inaliénable des Français juifs à notre pays constitue une réponse forte à tous ceux qui, par ignorance et par haine, contestent aux juifs, une fois de plus, la place qui est la leur dans le pays des droits de l’homme. Il est également un appel à la France pour tout faire pour continuer de faire vivre cette histoire commune et ce qu’elle véhicule.

Après amalgame, compromettre ! L’UNION EUROPÉENNE utilise des mots d’une banalité morbide, elle en fait des best seller. Après avoir tombé la chemise, après avoir baissé vos pantalons, il reste à retirer vos masques. Ces masques hideux, d’hypocrisie, de perfidie, d’ignominie, de lâcheté, de veulerie... Les dictionnaires regorgent de ces qualificatifs pour vous désigner. Vous nous avez tant habitué à des déclarations choquantes, à des retournements de veste que presque plus rien ne nous heurte ou nous effraie. Et, c’est ce «presque», sur lequel nous nous arrêterons ce matin. D’abord, et que ce soit dit, une fois pour toutes, Israël n’est pas un jouet, qu’on jette quand on ne l’aime plus. Israël est un état souverain, démocratique et libre de ses décisions. Les annonces qu’a faites notre Premier Ministre, hier, à propos de l’annexion d’une partie stratégique de la Judée-Samarie sont réalité et leur réalisation, vitale pour nous. Votre discours, «compromet...etc...» est éculé. Il y a 71 et bientôt 72 ans que nous avons proposé la paix. Les arabes ont refusé, car ils voulaient TOUT. Face à notre volonté et en fonction de nos droits, nous ne voulons plus céder. Pas un centimètre carré. Nous prenons possession de notre bien. De ce qui nous fut volé, voilà trop longtemps. Pour l’heure, Union Européenne, c’est vous, qui compromettez la

politique dans cette région. Alors que vous êtes incapable de faire le calme dans vos contrées? Ce ne seront pas les coups de théâtres d’une marionnette au G7, qui vont nous impressionner. Nous vivons sous une pluie de roquettes, tous les jours, et vous nous parlez de paix! Tous les jours, des arabes témoignent! Ils nous supplient de ne pas céder. Les Abbas, Hanyeh, Dahlan et vos amis perses Roumanie et Zarif ne rêvent que de nous détruire. ILS NE S’EN CACHENT PAS! ILS LE DISENT ET LE REDISENT! Vous méritez, Union Européenne, d’être traduits en justice, pour association de criminels. ILS VOLENT les citoyens européens. Allez vous réclamer les centaines de millions qu’Arafat a légué à sa fille. Le château d’Abbas, entre-t-Il dans le patrimoine de la France? Tombez les masques! Israël se défend et ne compromet rien. Les vrais compromettes sont les ennemis d’Israël. Ils doivent être traduits en justice et leurs complices doivent être jugés. A l’heure où j’exprime ma colère: 13h30 heure israélienne, 3 roquettes viennent de s’abattre sur le Sud. QUI COMPROMET QUOI? QU’Y A-T-IL À COMPROMETTRE? René SEROR


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Sibeth est-elle stupide ? Et Sibeth de répondre: «L’image de la France est celle d’une justice qui n’est aux ordres de personne. sic. Parfaitement Indépendante. resic. Et moi, j’en suis très fière...et patati, et patata...»

La porte-parole du gouvernement est montée au créneau. Il faut à tout prix défendre le Président de l’Assemblée Nationale. Il y a 2 ans, Richard Ferrand, mis en cause pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire des «Mutuelles de Bretagne» quitte le gouvernement. Sa proximité avec le Président de la République et l’éviction de François de Rugy le propulse au perchoir. Il faut croire que ce poste ne porte pas chance à ceux qui l’occupent. Le voilà mis en examen!

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Et la présence de Sibeth NDIAYE ce matin, prouve à quel point la volonté des dirigeants français est bien de faire comme si de rien n’était. Certes, mise en examen ne signifie pas culpabilité, mais quand même, cette politique à géométrie variable est quelque peu nimbée d’hypocrisie. Rappelons juste, que d’autres sont partis pour moins que ça. Ce type est le 4eme personnage de l’état. Il affaiblit la fonction qu’il incarne. L’image de la France est-ce pour le moins froissée.

Et bien entendu, l’entretien déborde sur Mélenchon qui sera jugé prochainement pour faits de violence. Détournant la conversation, la casuiste Sibeth nous sert un couplet, vieux comme le moyen-âgé. «Aussitôt que quelqu’un est mis en examen, on le cloue au pilori.» Une cabriole aussi grotesque n’est pas digne d’un membre d’un gouvernement qui disait, rechercher l’intégrité. Franchement, ça commence à faire beaucoup et ce poison qui coule sur leur langue, lentement, goutte par goutte, finira par les empoisonner. Mais la porte-parole reprend le discours de la justice indépendante, certes un peu lente!!! Est-elle vraiment stupide ou s’en paie-telle une tranche? Elle nous prend pour des gogos? «J’ai confiance dans la justice de mon pays et dans l’intelligence de mes concitoyens.» On s’est déjà payé ma tête, mais la c’est trop. Voilà une affaire classée sans suite, par le parquet de Brest en Octobre 2017, et maintenant ce sont des juges d’instruc-

tion qui se penchent sur le dossier à Nice. Si ces juges d’instruction sont aussi malléables que les précédents, aux ordres de l’Elysee avec le même dévouement que Sibeth Ndiaye, gageons que l’affaire sera classée sans suite. Pour quelques homards, François De Rugy a quitté le perchoir, Richard Ferrand ne semble pas prêt de cesser de cancaner. Ou de crailler, de jaser, de croailler. Aussi, à la question: «Est-ce que vous savez déjà que les jours politiques de Richard Ferrand sont comptés?» Tel un pompier appelé pour contenir un incendie, Sibeth répond: «Ils sont encore très longs.» Comptez sur nous! Nous serons à l’affût, prêts à dénoncer la moindre entourloupe. Quand on passe son temps à donner des leçons de morale à des gens qui n’en ont pas besoin, quand on ne sait pas comment calmer l’ardeur de ses concitoyens mécontents, quand on ouvre ses portes à des terroristes et qu’on tend la main à des tueurs, on a la pudeur de venir expliquer au peuple, soit même, non d’envoyer un 3 eme couteau.On dirait Lucky luke, qui envoie Rantanplan, arrêter les Dalton. René SEROR



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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Le G 7, on ne peut l’ignorer, son importance si elle parait inadéquate aux attendus de ce monde, n’en reste pas moins une rencontre à haut un niveau bien que cela ne veuille rien signifier de probant, mais le débat est une obligation morale. Ce MONDE en majuscule se dérobe à nos yeux, se pervertit dans des alliances et des conflits meurtriers, les convulsions géopolitiques comme un arbitrage de force, les insanités verbales sont comme une menace totalitaire sur tous les continents. Ne pas être en osmose sur le plan stratégique, économique, chacun défend sa particularité, son identité, son intérêt, afin de taire les agressivités latentes qui d’une manière impulsive pourrait nous mettre face à une catastrophe planétaire, il en faut si peu pour que les explosions redoutées s’affranchissent de toute réserve, un vertige qui nous plongerait dans les ténèbres des temps anciens. Le chacun pour soi, une philosophie possible dans notre société ou les divergences belliqueuses sont telles que le tout possible l’emporterait sur l’impossible. Silence, le monde frémit de menaces invisibles, la priorité sécuritaire, éviter un anxiogène de circonstance dans cet imbroglio dévastateur, chargée comme de la TNT, le G 7 et sa tonitruante parade de personnalité du grand monde politique, les super puissants, cette grande messe des riches et de leurs vassaux, des états qui furent assez grands pour se compromettre avec la puissance de certains, aujourd’hui réduit à une mascarade à peine flatteuse à la recherche de la grandeur d’antan. Le monde, la planète a changé, de bouleversements en révolutions, de conflits oubliés à ces tragédies humaines, les victimes n’ont plus de visage, elles nous laissent indifférent, les médias s’en emparent lorsqu’il y a un vide de « UNES » sans intérêt. C’est trop pour nous inquiéter, et pourtant, le mal s’installe, les représentants du G 7 ont laissé faire, les aveuglements sectaires à son propre usage ont gangréné la société, toutes les sociétés. Que ne dit on pas ? Biarritz ville assiégée, coupée du « monde », ahurissant ce déploiement de 15000 policiers et gendarmes pour protéger un G 7, ses Chefs d’états lumières de notre OCCIDENT, portant les valeurs de notre temps , grossiers, mystificateurs, trop politiques pour être sincères, parfois aux pouvoirs surdimensionnés, défendant des intérêts de classe, est ce une raison de bloquer une ville voire une région en période estivale, un signe d’une « démocratie en otage du pouvoir ou des pouvoirs », qui décide ? Un contre pouvoir s’est intercalé au centre du sommet, installé à quelques kms de là, il s’est invité et crie sa colère, son désenchantement, une fronde marginale d’organismes délétères parfois nocifs dont le pouvoir destructeur peut être à égalité des membres du G 7. Une guerre subversive qui force la contestation plus elle est démonstrative plus elle a de chance d’être entendue. Défendent ils nos valeurs, nos principes régaliens, notre éthique sociale ? C’est le doute qui parachève toutes les doctrines, les fait tomber de leurs socles, finis les certitudes des exécutifs politiques, ces projets de lois, la revendication vaut la révolution Il est d’autant plus grave que la manipulation touche les esprits

faibles et dénature souvent des projets importants et importe une violence redoutable. A ce jeu nul n’est innocent. Quels étaient les thèmes de ce G 7, « lutte contre les inégalités » qui peut croire que le monde l’acceptera, naïveté d’une thématique dépassée, la loi du plus fort domine, la course aux armements n’est pas un facteur de paix, l’humanisme pacifiste plus qu’un rêve, une utopie, l’égalité une profonde aspiration d’un monde de ses préjugés, ce n’est pas pour demain, dans un avenir très lointain et encore… L’apocalypse climatique, l’Amazonie et le président maudit « BOLSONARO » feu et flamme sur le poumon du monde, un homme de droite sans cœur, nuisible, mercantile, il fallait un « bouc émissaire » pour que le sujet climatique réponde aux angoisses de la planète. Les précédents présidents socialistes brésiliens ont brulé bien plus de surfaces sans que l’Occident ne s’en inquiète plus que de raison et n’a songé à leur jeter un opprobre à l échelle internationale. Macron veut que la France soit irréprochable, la période « gilets jaunes » a mis à mal le service d’ordre national, là , le ministre de l’Intérieur a joué son avenir et plus encore « la grandeur de la Macronie, » l’honneur vaut plus qu’une épitaphe. On discute, on négocie, des alliances, des projets, la vie, la mort, l’individu, la Nation, à la merci d’un traité ou d’un réajustement des intérêts communs ? La loi du plus fort transcende l’influence des politiciens dont beaucoup s’agitent pour ne rien faire surtout ne rien dire. L’Italie, au G 7 dans une situation extrêmement mouvante, contestée depuis des années, un exécutif en perdition. L’Allemagne, Angéla Merkel sur le déclin, les forces droitières réapparaissent dans un pays qui secrète encore la défaite du passé et la vague migratoire inconsidérée porte atteinte à l’identité nationale, impardonnable. Justin Trudeau le premier ministre du Canada, qui ouvre son pays à toutes les déferlantes civilisationnelles et non des meilleures sachant qu’aux élections prochaines il a peu de chance d’être réélu. Boris Johnson dictateur caricatural façon Grande Bretagne, face au BREXIT, feuilleton alambiqué de la distorsion des enjeux économiques et politiques entre la Grande Bretagne et l’UE ? Trump, l’homme que l’on aime à haïr, l’homme qui a changé la pratique austère de la diplomatie pour en faire un show quotidien, est elle efficace ou dangereuse ? Sans complexe, il remet tout en jeu. La France, « doux pays de notre enfance » se gargarise de tant d’honneur, « vanité des vanités » se veut le moralisateur, le médiateur de ce monde imparfait, l’hôte de ce G 7, le président veut marquer de son empreinte la réussite de cette réunion ou la grande diplomatie du monde en concertation se cherche des objectifs de coexistence qui ne soient pas des utopies sans lendemain. La société est en mutation, le grand changement dixit « les pythonisses de malheur » se met en place, Macron parle de réchauffement ». La sémantique officielle sait trouver les artifices rassurant. Macron ne dit il pas « nous sommes en train de vivre la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde, l’émergence de nouvelles puissances qui se pensent comme des états à civilisations comparables, il faut repenser l’ordre et l’imaginaire politique ».

Le 17 septembre élection en Israël, jour J, il reste une grande part de surprise quant à la victoire de Benjamin NETANYAHOU, la coalition du mal, le danger, le colportage de rumeurs, les « FAKE NEWS » accusations réciproques, sempiternelles agressions sur sa probité politique « que dire ? en Israël, celui qui n’a jamais fauté jette la première pierre ». Qui, de RABIN, de DAYAN, de LIEBERMAN et autres, de nos juifs orthodoxes n’ont-ils pas déclenchés par leurs attitudes des soupçons, de l’amertume des perdants, de l’humeur sournois pour le déni le plus total, Israël vit dans un tourbillon de violences verbales et de vulgarité tels ces démocraties « bananières » que les politiques ont perdu toute crédibilité aux yeux du public. Pour Lieberman, le faiseur de roi, comme on insiste sur ses principes la rumeur « Lieberman aujourd’hui, c’est 20 ans de » parlottes » avec peu de réalisations ». Il défend une idée de l’état « la coercition religieuse en revanche n’est plus supportable ».Mais, une électrice interrogée dit » la fidélité a TSAHAL est une valeur fondamentale des citoyens israéliens, les ultra-orthodoxes exigent des droits mais ne respectent pas leurs devoirs ». Quand ce billet d’humeur sera lu, nous aurons le nom de l’homme qui aura l’honneur et le privilège de représenter l’état d’Israël et le peuple Juif, ne nous trompons pas ! En l’état de l’événement à venir, les ennemis de Benjamin NETANYAHOU cherchent le scandale, cherche plus à assouvir une vengeance personnelle que défendre ce qu’il a fait pour Israël, ils cherchent un lynchage politique tels ses procédures en cours, bien silencieuses. Qu’ils soient de Gauche, les extrêmes, les juifs orthodoxes, les suppôts d’ONG implantés en Israël, le mouvement délétère de « CHALOM AKHCHAV » prônant une paix sans partage basée uniquement sur la confiance, un leurre assassin, ils s’expriment en force et ressassent l’impossible, ils expriment un sentiment de culpabilité, « nous les Israéliens ne pouvons accepter cela », la foi dérisoire dans l’homme palestinien gavé de haine et de mépris pour Israël, incompréhensible cette illusion entêtée alors qu’ils nous entrainent vers les abysses auxquelles nous avons survécu . Le sérieux, Israël, sujet pointilleux en cette veille d’élection législative, pour ce 17 septembre. Qui sera le premier ministre ? La réponse est glaçante , il dépend d’une horde politicienne qui éclabousse le favori d’une haine délétère et maladive, c’est un mal pernicieux et pervers dans le monde politique Israélien, aucun frein à la décence, il s’agit d’une haine partisane qui subodore toutes les vilénies personnelles contractées en l’espace du temps électoral, en fait, elle se joue en continue, paradoxe des paradoxes elles ne représentent que des états d’âme que l’on jette en pâture aux électeurs, parfois ce n’est pas pour gouverner mais délégitimer le futur élu, aussi dépourvue d’un programme, ,ils se portent garants du chaos à venir. Ne voit on pas des alliances hors raison d’hommes politiques dont la gouvernance fut un désastre se porter à la tête d’une coalition, un subterfuge criminel quand on connait leurs valeurs morales, aucune censure dans l’abjection des mots, des situations abreuvées par le fiel de la jalousie. Se faire roi pour dominer plutôt que

pour diriger, un non sens, une maladie juive, le besoin d’être l’autre, le meilleur, des ambitions stériles qui jettent le discrédit dur notre démocratie. Parfois, la honte me vient, comment ces délateurs méprisants peuvent porter les valeurs d’Israël, cela peut il être tenus par ces hommes « de valeurs » des hommes « responsables » des hommes « qui ont porté le commandement de TSAHAL » des hommes « de cultures » des hommes « de courage, probablement encouragés par des influences néfastes, des carriéristes de second plan, parvenir à la dimension des anciens d’Israël, « vanité des vanités », ce pouvoir de l’orgueil et de l’immodestie qui plongent au fond du cœur les racines du mal à un Israël à la recherche d’une unité politique et la force de combattre nos ennemis . Ce jour, dans un discours électoral, Benjamin Netanyahou promet une annexion partielle de la Cisjordanie, d’un pan stratégique de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain et la partie Nord de la mer Morte, le deal du siècle, à n’en pas douter Benjamin Netanyahou s’est engagé probablement sur l’avant projet du règlement de paix prévu par l’administration Trump qui doit être dévoilé après les «élections » pèse encore l’inconnu de l’élu. L’ONU ne déroge pas à ses menaces « elle met en garde Israël contre une annexion partielle de la Cisjordanie », les menaces de qui ? S’ajoutent dans cette déferlante horrifiée, l’avenir des Palestiniens qui sont les premières victimes d’une administration œuvrant pour le meurtre, tout en se confondant en pardon lors des crimes de sang sur les citoyens israéliens, le rejet d’Israël, cycle d’une horreur sanglante quotidienne, la tristesse des familles endeuillées, et le monde se tait, donne des leçons à Israël, le monde n’exprime aucune empathie pour nous, pour nos victimes innocentes. Se réveillent alors les contradicteurs, les pleureurs de la compassion palestinienne, l’international onusienne, la révolte des membres de l’ONU, le contentieux avec l’UE, horreurs, les grands mots, « déflagration, mise en garde, c’est du vol de terre flagrant, c’est du nettoyage ethnique » la colère gronde, » la fin de l’idée d’une solution à 2 états, » qui y croyaient réellement, un bluff ? C’était du verbe, le secrétaire général Antonio Guterres « les actions unilatérales n’aident pas au processus de paix ». La voix de la France par son ambassadeur à l’ONU, Stéphane Dujarric « toute décision d’Israël visant à imposer ses lois, ses juridictions et ses administrations n’auront aucun effet légal à international ». Beaucoup pensent que cette annexion aurait du être faite au lendemain de la guerre des 6 jours, une page héroïque ou nombre de nos enfants furent tués, l’intifada 1 et 2, la complaisance d’Israël à la morale, à l’éthique biblique, celles de nos valeurs, répondre à l’humanisme en retour, la souillure du sang et des deuils, des larmes qui ne finiront jamais de couler. Israël s’est toujours fait piéger dans ses actions d’ouverture, la restitution de territoire, l’échange des terroristes, cela sous la pression de l’ONU et de l’UE, obéir ne nous réussit pas. Bravo BIBI. Bernard Korn Brzoza


À LA UNE

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Elections

J’envoie ce papier au journal, ce soir, dimanche 15 septembre. Les élections se dérouleront mardi. J’ai en moi, une telle EMOUNA, que je ne change pas un mot à ce texte, écrit, voilà une semaine. HM ne nous passerons pas tendu Israël pourquoi rien. Nous sommes revenus pour rester. Pour l’Eternité. POURQUOI BIBI SERA...? En cette veille de Shabbat, j’ai lu un papier qui se voulait objectif et poli, mais dont le titre ne me parait pas de bon aloi. POURQUOI BIBI NE SERA PAS... Sans chercher à lire ou même à comprendre ce qui me paraît une erreur. Je réponds illico, quitte à me faire incendier, car je ne doute pas qu’il y est développé des arguments solides et sincères. Mais le seul fait de supposer un tel malheur, me pousse vers un exorcisme. En toute logique, en fonction de l’aura dont il dispose à l’international, pour toutes ses réalisations, dans un climat politique pour le moins délétère, pour sa force de caractère, alors qu’on cherche à le déstabiliser, BIBI devrait d’office être reconduit dans ses fonctions, sans passer par les urnes. Mais démocratie, quand tu nous tiens. Posons-nous les questions! Qui a l’envergure, permettant de parler à Poutine d’égal à égal ? De tenir tête aux Mollahs ? D’embrasser

le Premier Ministre indien ? De s’exprimer à La Tribune des Nations Unies avec autant de verve ? De s’assurer l’amitié de TRUMP ? Il est clairement prouvé, que toute action de responsabilité est aussitôt critiquée par ceux qui sont convaincus de mieux faire. Je demanderai bien volontiers à ces chefs d’état-major, travestis en IZNOGOUD, pourquoi ils n’ont pas conseillé leur PM, quand ils pouvaient le faire ? Je dirai surtout, à toute personne qui va déposer un bulletin dans l’urne, mardi prochain, de réfléchir au maintien du caractère juif de notre état. Je leur dirai également de penser que 5 ans ça passe vite. Et pour les 5 ans à venir, B’HM’, je veux assurer à nos descendants, une vie plus sereine. POURQUOI BIBI SERA MARDI PREMIER MINISTRE? Parce qu’il est le meilleur. Parce qu’il est le seul qui propose un avenir à Israël. Parce qu’il est le seul à ne rien céder aux envahisseurs. Et si on lui offre des cigares ou du champagne, grand bien lui fasse. Je veillerai, à ce que ce soit du Laurent PERRIER ROSÉ CACHER. Merci Monsieur Natanyaou. A vos côtés pour 5 ans. B’HM’ René Seror

Le groupe Amazon va t-il s’installer à Beersheva?

Justice, géomètrie variable

4 ans de prison ferme, avec incarcération immédiate pour les époux Balkani. Ni attentat, ni mort. Fraude fiscale. Les terroristes sont tous et aussitôt leur méfait accompli, transféré en hôpital psychiatrique, d’où ils sortiront 1 ou 2 semaines après. Richard FERRAND, mis en examen et libre. Coluche le disait: Y’a l’avocat qui connaît la loi Et l’avocat qui connaît le juge.

Selon le Haaretz, Amazon serait en négociations avec des officiels israéliens pour mettre en place un centre régional de données en forme de cloud, peut-être

dans le sud d’Israël, pour fournir des services de cloud aux ministères gouvernementaux et à d’autres entités publiques en Israël.

Nous compléterons: Y’a le perroquet qui connaît le bouffon! Qu’estipij pa? Ferrand, il est sur un perchoir. Comme le perroquet. Macron, c’est son copain. Ils n’ont rien inventé. La jus-

tice à géométrie variable a toujours existé. Sauf qu’avant, on était discret au sommet de l’état. Françoise, Patrick! Faites appel. Faites traîner! L’été d’eau chaud, chantait Chardon. C’est l’automne qui sera brûlant. Il y a peu de chances que la grève d’aujourd’hui soit impopulaire. Elle n’est qu’une des prémisses d’une fin de règne. A se Hollandiser, un peu plus chaque jour, Macron vit ses derniers soubresauts. Nicolas Domenach, Éric Zemmour et Yves Calvi disaient ce matin, à propos d’Edouard Philippe: ... le grand brulé a sorti la Biafine. M’est avis qu’on ne parlera pas, que du réchauffement climatique. René Seror


SÉCURITÉ

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Frappes contre des milices Le chef de l’EI appelle à «sauver» pro-iraniennes à la frontière les djihadistes détenus et leurs familles entre la Syrie et l’Irak

«Faites de votre mieux pour sauver (...) vos frères et vos soeurs (...) et forcer les murailles»

Un avion non identifié aurait frappé une milice pro-iranienne dans la région d’Abou Kamal Un avion non identifié aurait frappé une

milice pro-iranienne dans la région d’Abou Kamal, à la frontière syro-irakienne dans la nuit de lundi à mardi, ont rapporté les médias irakiens.

Le chef du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, a appelé ses partisans à «sauver» les djihadistes détenus dans les prisons et leurs familles vivant dans des camps de déplacés notamment en Syrie et en Irak, dans un enregistrement diffusé lundi. «Faites de votre mieux pour sauver (...) vos frères et vos soeurs (...) et forcer les murailles» des prisons, a martelé le chef de l’EI dans un long message diffusé sur l’organe de propagande du groupe djihadiste sur Telegram. «N’hésitez pas à les sauver en brisant leur siège par la force et à traquer leurs bouchers parmi les enquêteurs et les juges», a-t-il poursuivi.

«Comment un musulman peut-il continuer de vivre alors que des femmes musulmanes croupissent dans les camps de la dispersion et les prisons de l’humiliation», a lancé Baghdadi, faisant référence à l’Irak, la Syrie et d’autres pays «aux quatre coins du monde». En Syrie, où l’EI a perdu en mars le dernier bout de son «califat» autoproclamé en 2014, des centaines de djihadistes présumés sont détenus par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes et fer de lance de la lutte anti-EI en Syrie. Selon les autorités kurdes, quelque 12.000 étrangers venant de 30 à 40 pays -4.000 femmes et 8.000 enfants- sont en outre parqués dans les camps du nord-est de la Syrie qu’elles administrent.

Coopération Israël et Egypte sur le transport de Gaz Le gouvernement égyptien vient de conclure un accord avec les sociétés de transport de carburant israéliennes Europe Asia Pipeline Co et East Mediterranean Gas Company (EMG) afin de permettre l’utilisation de leurs infrastructures pour importer du gaz en Egypte. Cet accord permettra ainsi à EMG d’exploiter le terminal côtier de l’EAPC à Ashkelon, qui doit acheminer du gaz par son gazoduc sous-marin d’une longueur de 90 km reliant le réseau de gaz israélien au réseau égyptien, près d’El-Arish. Cet accord d’infrastructures représente une étape majeure dans la réalisation d’un accord de 15

milliards de dollars signé entre les deux pays en février 2018. Cet accord permettra aux sociétés israéliennes de fournir 64 milliards de mètres cubes de gaz naturel à Dolphinus Holdings, en Égypte, provenant des champs de Tamar et de Leviathan. Source Koide9enisrael


SÉCURITÉ

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Israël aurait espionné la Maison Blanche. Interception des portables

Donald Trump a balayé jeudi les informations selon lesquelles Israël aurait espionné la Maison Blanche, réaffirmant son « excellente » relation avec l’Etat hébreu. Israël ne croit pas une minute à cette info de Politico. L’Etat juif possède un nombre incalculables de contacts directs, ouverts, permanents avec l’Administration Trump, que mettre des écoutes est très largement contre-productif. Ce qui est certain : le journal Politico a besoin de faire parler de lui. La folie du Scoop sans preuves a frappé encore une fois. Peu importe si les infos sont de l’infox. (DR)

Renseignement militaire. Source arabe de haut niveau pour l’unité 504 L’’Etat juif aurait un espion très haut placé dans un Etat arabe – sans même qu’il ne sache qu’il fournissait des renseignements inestimables à Israël, selon les forces de défense israéliennes. L’affaire a été rapportée jeudi par le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, qui a publié un extrait d’un article plus long qui sera publié ce week-end, après avoir été approuvé par le censeur militaire. Selon le rapport, la source de haut niveau dans un pays arabe non identifié, surnommé « Torpedo », travaille pour ce qu’il pense être un organisme non militaire. Il a été recruté dans une opération complexe il y a cinq ans et continue de fournir à son insu des informations extrêmement importantes à ce jour pour l’Etat hébreu. « Nous ciblons des sources qui ont des rôles très importants », a déclaré le commandant en charge de l’affaire, un lieutenant-colonel qui n’a été identifié que par la première lettre hébraïque de son prénom. « Cela augmente forcément le niveau de difficulté, car celui qui a atteint un tel poste est déjà plus âgé, plus expérimenté, alerte et suspicieux », a-t-il ajouté. Le rapport détaille comment le contact initial a été établi avec le responsable, offrant un aperçu de la tactique de l’une des unités les plus secrètes de l’armée israélienne. En avril 2019, l’unité 504 du Renseignement militaire israélien, responsable des agents en opération hors des frontières d’Israël, avait reçu une décoration officielle pour ses activités dans la « zone nord » au cours des cinq dernières années. Source : i24 News

Selon (1) : « Je n’y crois pas. Je ne pense pas que les Israéliens nous espionnaient. J’aurais du mal à y croire », a déclaré le président des Etats-Unis. « Tout est possible mais je n’y crois pas », a-t-il insisté. Le journal Politico a rapporté qu’Israël aurait mis en place en 2017 un système d’interception des communications portables dans la zone autour de la Maison Blanche, au coeur de Washington. « Ces appareils devaient sûrement servir à espionner le président Donald Trump » et ses conseillers, a expliqué un responsable américain cité par le journal.

Israël a vigoureusement nié cette accusation. Un démenti réaffirmé jeudi par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a dénoncé une histoire « montée de toute pièces ». « J’ai une ligne directrice: pas d’espionnage aux Etats-Unis », a-t-il assuré. « Elle est respectée à la lettre, sans exceptions », a-t-il martelé. Donald Trump a manifesté un soutien sans faille à Israël et à son Premier ministre actuel, allant jusqu’à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

« Ma relation avec Israël est excellente », a souligné le milliardaire républicain, rappelant également le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, une autre décision fortement appréciée par le gouvernement israélien. En juin dernier, Netanyahou a inauguré une nouvelle localité sur le plateau du Golan baptisée « Ramat Trump » –la « colline Trump » en hébreu– en l’honneur du président américain. (1) Source : i24NEWS


FRANCE

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«La France a toujours été une terre d’immigration» (Macron)

France/Grande-Synthe: évacuation d’un campement de migrants, en majorité des Kurdes irakiens

«On est comme les trois petits singes: on ne veut pas regarder» Emmanuel Macron a affirmé lundi soir à sa majorité qu’il fallait regarder le sujet de l’immigration «en face» et ne pas être «un parti bourgeois» car ce sont les classes populaires «qui vivent avec» et ont migré vers l’extrême droite. «C’est un sujet en soi qu’il faut prendre avec maturité et calme. La France a toujours été une terre d’immigration», a affirmé, selon des participants, le président devant quelque 200 parlementaires et membres de sa majorité, quinze jours avant le débat parlementaire sur l’immigration prévu les 30 septembre et 2 octobre. «Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face». «La question

170 personnes vivaient à l’intérieur du gymnase, et 800 autres dans environ 550 tentes aux abords

du tribunal administratif de Lille du 4 septembre, qui l’avait ordonnée, saisi en référé par la mairie de Grande-Synthe.

Les forces de l’ordre ont commencé mardi matin à entourer le campement de migrants de Grande-Synthe (Nord), où vivent un millier de personnes - en majorité des Kurdes irakiens - en vue de son évacuation.

Selon le constat d’huissier produit par la mairie devant le tribunal, 170 personnes vivaient début août à l’intérieur du gymnase, et 800 autres dans environ 550 tentes aux abords.

De nombreux gendarmes et CRS entouraient avant 07H00 un gymnase, ouvert par la ville de Grande-Synthe en décembre 2018 tandis que des migrants se tenaient devant le gymnase avec leurs valises, en attendant l’arrivée de bus.

Ce gymnase devait initialement rester ouvert jusqu’à l’arrivée du printemps.

Cette évacuation fait suite à une décision

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Au début de l’été, la préfecture du Nord avait installé, sur injonction du Conseil d’État, des points d’eau, douches et sanitaires à proximité, en nombre insuffisant selon les associations.

est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n’ont pas de problème avec cela: ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec», a-t-il souligné. «La gauche n’a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies. Les classes populaires ont donc migré vers l’extrême droite. On est comme les trois petits singes: on ne veut pas regarder», a-t-il encore ajouté. «Vous n’avez qu’un opposant sur le terrain: c’est le Front national (devenu Rassemblement national, ndlr). Il faut confirmer cette opposition car ce sont les Français qui l’ont choisie. Il y a deux projets : celui du repli, tout faire peur ou bâtir une solution ouverte mais pas naïve», a-t-il conclu.



FRANCE

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La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie

La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie. En Israël personne ne s’étonne de ce grand virage. Jamais Israël a tourné le dos a Poutine. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré qu’un contact direct avec Vladimir Poutine avait empêché l’affrontement entre les forces russes et israéliennes, «presque inévitable» «à cause de la contradiction entre les tâches de l’aviation russe et les opérations militaires [israéliennes] pendant l’opération en Syrie».

Pour mémoire : »Le président russe Vladimir Poutine a formulé en début d’année l’espoir que les relations que son pays entretient avec Israël restent bonnes, alors que le procureur général israélien Avichai Mandelblit annonçait son intention d’inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes, sous réserve d’une audience. Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes à Moscou que Benjamin Netanyahu supervisait personnellement « les constants progrès » dans les relations diplomatiques entre les deux pays ». FRANCE ET RUSSIE. Selon (1) : « Depuis la fin du mois d’août, Emmanuel Macron met résolument en œuvre ce tournant de politique étrangère. Dans une période où le système politique allemand semble essoufflé et où le RoyaumeUni s’efforce de concrétiser son retrait de l’Union européenne, le président français a une évidente facilité d’action sur le plan diplomatique. Un rapprochement avec la Russie ne rencontrera de véritable opposition en Europe que dans certaines des ex-démocraties populaires, comme la Pologne ou les pays baltes, pour qui le souvenir de la tutelle soviétique restera à jamais un très mauvais souvenir. Le rétablissement d’un véritable dialogue avec Moscou est désormais un objectif fort pour Paris. Le 27 août, à l’occasion de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices tenue à l’Élysée, Emmanuel Macron a souligné que selon lui, «rebattre les cartes avec la Russie est indispensable». «Pousser la Russie loin de l’Europe serait une profonde erreur, a-t-il continué. […] Je crois qu’il nous faut construire une nouvelle architecture de confiance et de sécurité en Europe, parce que le continent européen ne sera jamais stable, ne sera jamais en sécurité, si nous ne pacifions pas et ne clarifions pas nos relations avec la Russie.» À ces arguments, le chef de l’État a ajouté que «la vocation de la Russie n’est pas d’être un allié minoritaire de la Chine» et que «Moscou ne tient pas à développer outre mesure ses relations avec Pékin» – sous-entendant que l’Europe ayant pris ses distances avec la Russie, les liens russo-chinois se sont renforcés.

Le G8, réunion des grandes puissances internationales, est devenu G7 depuis qu’en 2014, la Russie en a été exclue pour s’être emparée de la Crimée au détriment de l’Ukraine. Elle a alors été solennellement condamnée par les pays occidentaux et des sanctions économiques ont été décidées à son encontre. En 2015, la France a même annulé la vente de deux navires Mistral, des bâtiments militaires construits à Saint-Nazaire que la Russie avait pratiquement payés. Les deux bateaux devaient s’appeler «Vladivostok» et «Sébastopol»; ils ont finalement été livrés à l’Égypte, qui les a dénommés «Gamal Abdel Nasser» et «Anouar el-Sadate». L’ensemble de ces épisodes de sanctions à l’égard de la Russie n’a pour l’instant pas été abordé officiellement par Emmanuel Macron. La priorité est actuellement à la reprise de contacts concrets et réguliers. Hubert Védrine, qui fut ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, approuve cette réorientation: «Il est complètement absurde d’avoir aujourd’hui des rapports avec la Russie qui sont pires que ceux que l’on avait avec l’URSS. Il faut essayer de sortir de cette impasse –bien sûr en étant naturellement très prudents, très vigilants, en rendant coup pour coup. Mais quand Kissinger en 1970 avait lancé une négociation avec l’URSS, celle-ci était beaucoup plus menaçante, beaucoup plus dangereuse que ne l’est la Russie aujourd’hui.» La tendance donnée par Emmanuel Macron semble porter ses fruits, puisqu’elle s’est rapidement traduite par un réchauffement des relations. Le 7 septembre, la libération réciproque de prisonniers russes et ukrainiens –35 de chaque côté– illustre une volonté de détente de la part de Moscou. Dès le lendemain, le 8 septembre, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se téléphonent. Selon le Kremlin, les deux chefs d’État ont évoqué les mesures qui pourraient stabiliser la situation sécuritaire dans la région du Donbass, majoritairement peuplée de russophones, à l’est de l’Ukraine. Cette conversation a lieu alors que la veille, Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien récemment élu. Lundi 9 septembre, une première réunion d’importance franco-russe se déroule à Moscou. Il s’agit d’un «2+2»: deux ministres russes rencontrent leurs deux homologues français·es –à cause de l’annexion de la Crimée par la Russie, il n’y avait plus eu de rencontre de ce type depuis 2014. En présence de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a déclaré devant la presse que «le moment est propice pour travailler à réduire la défiance […]. Notre conviction est que si nous ne parvenons pas à construire

quelque chose d’utile avec la Russie, nous resterons dans une tension stérile, avec des conflits gelés et des risques d’escalade militaire incontrôlée.» Aux côtés de Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, Florence Parly a pour sa part affirmé: «Nous n’avons pas toujours la même vision, mais il est important de pouvoir se parler, d’éviter des incompréhensions, des frictions.» Quant à la question de l’Ukraine, JeanYves Le Drian s’est contenté de reprendre la position française et européenne: «Ce n’est pas encore l’échéance de lever les sanctions. Bien sûr, aucun rapprochement durable entre la Russie et l’Europe ne pourra avoir lieu sans des progrès sur le dossier ukrainien. Nous estimons que le contexte y est aujourd’hui favorable, peut-être plus qu’il ne l’a jamais été en trois ans. Nous avons constaté, ces dernières semaines, des avancées significatives» –ce à quoi Sergueï Lavrov a répondu en formulant l’espoir que les «relations russo-ukrainiennes allaient se normaliser». L’ordre du jour de cette rencontre à quatre à Moscou a notamment porté sur l’établissement d’une «architecture européenne de sécurité». «Il faut relancer notre dialogue à ce sujet», a souligné Parly, alors qu’un traité comme le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaires (FNI), qui date de 1987 et vise à démanteler des missiles américains et russes, ne sera pas reconduit. Plus largement, la France propose à la Russie un «agenda de confiance» comportant une coopération dans les domaines de la sécurité, de la culture et du dialogue des sociétés civiles ou encore du rapprochement des valeurs et des principes communs face aux crises. Ce genre d’ample programme de travail convient traditionnellement au dialogue avec les responsables russes. Il a également été confirmé qu’Emmanuel Macron était invité à venir à Moscou le 9 mai prochain, afin d’assister aux cérémonies du 75e anniversaire de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie. Pour cette occasion, la présence de militaires français sur la place Rouge a été évoquée. En attendant, Florence Parly, la ministre des Armées, a offert à Sergueï Choïgou une photo de l’escadrille Normandie-Niémen, dans laquelle des aviateurs français et russes se sont battus contre les troupes allemandes en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’Iran est une autre question d’actualité sur laquelle Emmanuel Macron s’est engagé et où il souhaite une coopération avec Moscou pour tenter de faire bouger les lignes. Par sa politique d’extrême fermeté à l’égard de Téhéran, Donald Trump a réussi à affaiblir les dirigeants iraniens modérés, ce qui lui permet de proclamer qu’il est impossible

de dialoguer avec la République islamique. Emmanuel Macron a décidé que la France pouvait intervenir dans cette situation bloquée. Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, a été invité à venir au sommet de Biarritz. Une visite symbolique qui lui a permis d’avoir un entretien avec Jean-Yves Le Drian puis avec Emmanuel Macron, ainsi qu’avec des membres des délégations allemandes et britanniques. Le président Trump a simplement mentionné qu’il pourrait un jour rencontrer le président iranien. Le 7 septembre, l’Iran a annoncé avoir mis en route de nouvelles centrifugeuses avancées susceptibles d’augmenter son stock d’uranium enrichi. La mesure est une nouvelle entorse aux engagements que Téhéran avait pris, en 2015, lors de la conférence de Vienne sur les questions nucléaires. De passage à Paris, le ministre américain de la Défense Mark Esper a affirmé «ne pas [être] surpris» de la mise en route par Téhéran de ces centrifugeuses avancées. La France a jugé «regrettable» la décision iranienne, mais Emmanuel Macron cherche à travailler à une solution à ce dossier. À la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, il a indiqué vouloir «essayer non seulement de peser dans cette situation, mais construire les conditions d’une désescalade et d’une solution». Hubert Védrine ne désapprouve pas cette démarche présidentielle. Il estime qu’Emmanuel Macron «a raison d’essayer». D’après l’ancien ministre, «la question n’est pas: “Est-ce que la situation iranienne est compliquée”. Normalement, c’est insoluble. Est-ce qu’Emmanuel Macron a beaucoup de chances de gagner? Bien sûr que non. Est-ce qu’il a raison de tenter? Oui. Mais sa démarche ne peut marcher que si elle permet aux modérés en Iran de se renforcer et de corriger un peu la position iranienne». En tout cas, par rapport à l’Iran et surtout à l’égard de la Russie, Emmanuel Macron a opéré à l’évidence un renouvellement d’approche diplomatique. Son choix n’a pas manqué de provoquer des réactions extrêmement diversifiées. En Russie, le quotidien Nezavissimaïa Gazeta a publié, sous le titre «Pourquoi la France a besoin de la Russie», un article expliquant que si le chef de l’État français entend construire une relation de confiance avec Moscou, c’est pour faire de l’Europe un «participant à part entière de la politique mondiale», alors que «dans la confrontation actuelle entre Washington et Moscou, l’Europe a toujours l’air d’un pion». De son côté, le tabloïd Moskovski Komsomolets a demandé à Rouslan Poukhov, membre du Conseil civil au sein du minis-


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La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie

tère de la Défense russe, en quoi les structures militaires russes pouvaient être utiles à la France, et inversement. La réponse de Monsieur Poukhov n’est guère positive: «Je ne vois pas comment la France pourrait nous intéresser, à partir du moment où elle dépend entièrement des Américains sur le plan militaire. Elle ne peut pas monter d’opération militaire de façon autonome. L’opération au Mali l’a démontré.» En France, en revanche, une approbation appuyée et peu courante de la démarche d’Emmanuel Macron est venue de Marine Le Pen. La présidente du Rassemblement national, qui ne cache pas que son parti approuve la fermeté politique dont a toujours fait preuve Vladimir Poutine, a déclaré le

8 septembre: «Emmanuel Macron, après avoir dit pis que pendre de la Russie et contribué sous les ordres de l’Union européenne à aggraver cette sorte de guerre froide stupide, s’aperçoit que Marine Le Pen avait raison et qu’il faut normaliser les relations!» Sur une toute autre partie de l’échiquier politique, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense, a lui aussi salué dans Marianne les initiatives d’Emmanuel Macron pour rapprocher la France et l’Europe de la Russie. Le président de la fondation Res Publica a cependant appelé à la détermination «pour ne pas plier devant les résistances technocratiques».

La 4ème édition des « Lettres d’Israël » se déroulera à partir du 15 septembre La 4ème édition des Lettres d’Israël se déroulera à partir du 15 septembre jusqu’au 7 octobre 2019. Fort de son succès, le festival est désormais un des événements phare de la programmation des services culturels de l’Ambassade d’Israël en France. Chaque année, le festival donne un coup de projecteur à l’actualité littéraire israélienne traduite en français, dans différents lieux dédiés à la littérature tels la Maison de la Poésie, le Centre National du Livre, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme.

Sont régulièrement invités des auteurs de renom, de jeunes talents aux côtés de traducteurs, d’universitaires, de comédiens et de musiciens. Seront présents pour l’édition 2019, David Grossman, Dror Mishani, Michal Ben Naftali, Valérie Zenatti, Delphine Horvilleur, Ruby Namdar et Yonatan Sagiv. Un hommage au dramaturge Hanokh Levin clôturera l’édition 2019, le 7 octobre au Théâtre de la ville (Espace Cardin) avec la participation de metteurs en scène et de comédiens français et israéliens ainsi que celle de ses traducteurs.

Emmanuel Macron lui-même semble conscient que les changements politiques entamés à l’égard de Moscou vont rencontrer des réticences dans l’administration française. Il semble s’adresser aux fonctionnaires du quai d’Orsay ou de Bercy quand, à la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, il éprouve le besoin de préciser: «Parfois, le président de la République dit des choses, puis la tendance collective pourrait être de dire: “Il a dit ça, mais nous, on connaît la vérité et on va continuer comme on l’a toujours fait.” Je ne saurais vous recommander de ne pas suivre cette voie. D’abord parce qu’elle est collectivement inefficace, puisqu’elle décrédibilise la parole du président de la République et par voie de conséquence, elle

décrédibilise la parole de celles et ceux qui les représentent. Mais surtout, elle nous enlève de la capacité à faire.» Il n’empêche: le chef de l’État a ébauché un mouvement d’inflexion de la politique étrangère française, un champ d’action qui sous la Ve République relève du «domaine réservé». Emmanuel Macron s’apprête donc à suivre de près les évolutions diplomatiques qu’il vient de lancer. Ce sera là une occupation présidentielle importante pour la deuxième partie du quinquennat. (1) http://www.slate.fr

En Israël, le nombre de véhicules « made in France » va t-il chuter en 2020? Selon les prévisions dévoilées par Les Echos, le nombre de véhicules « made in France » va tomber de 22 % en 2020 (prévision mondiales). Ceci sera probablement le cas en Israël pour le secteur automobile (Renault, Peugeot…) selon des interviews IsraelValley réalisés à Tel-Aviv. SELON LES ECHOS. « Après plusieurs années en croissance, la production automobile française fait grise mine. Selon les chiffres du cabinet IHS, dévoilées par le journal Les Echos, 2,21 millions de véhicules vont être produits en France en 2019, soit 3 % de moins qu’en 2018. Et la chute va nettement s’accélérer l’an prochain. En 2020, la fabrication française va perdre encore 500 000 unités pour tomber à 1,71 million de voitures. Une baisse de 22 % en un

an ! En cause, le recul du marché automobile européen depuis plusieurs trimestres, mais aussi et surtout, les nombreuses opérations de délocalisation prévues par plusieurs constructeurs en 2020. PSA va transférer la fabrication de sa Peugeot 2008 (- 146 000 unités) de Mulhouse (68) vers l’Espagne, alors que l’assemblage de la Peugeot 208 sera transféré au Maroc (- 98 000 véhicules). Parallèlement, la production de l’Opel Grandland X, réalisée jusqu’à présent à Sochaux (25), s’envolera pour l’Allemagne (- 70 000 unités). Renault, de son côté, va délocaliser la production de la Clio de son site de Flins (78) vers la Turquie et la Slovénie. Cette opération devrait réduire la production française d’encore 41 000 véhicules ».

Une appli israélienne mise à Cérémonie à Jérusalem. Lettres de créance pour l’Ambassadeur l’honneur par France Info Les secours israéliens ont mis en place une application qui permet de mieux gérer les situations d’urgence et de diminuer les délais d’intervention. L’une des mesures annoncées par Agnès Buzyn afin de désengorger les urgences consisterait à utiliser la vidéo afin de mieux affiner un diagnostic, lors d’un appel d’urgence. Une méthode qui existe déjà en Israël, via une application qui semble avoir montré son efficacité. Par exemple, un père sollicite le centre des appels d’urgence, car son fils a fait une mauvaise chute. L’opératrice échange avec le père, et télécharge la photo envoyée afin de mieux se rendre compte de la situation. Appel vidéo et accès aux antécédents

« Avec l’application, j’ai une idée bien plus précise de la situation, et je peux donner quelques conseils avant l’arrivée de l’ambulance« , explique Sagit Mordechaï, secouriste. Dans une simulation, un homme appelle les secours qui mettent en place une communication par vidéo, en parallèle, l’opératrice accède au dossier médical du patient, qu’il a chargé sur l’application. « J’ai non seulement son emplacement exact, mais aussi tous les renseignements sur ses antécédents médicaux. Une ambulance est déjà en route« , indique Yarden Saleh, secouriste. https://www.francetvinfo.fr

de France en Israël, Eric Danon

Jour J pour le nouvel Ambassadeur de France en Israël qui est ce matin à Jérusalem à la Présidence de l’Etat d’Israël pour recevoir ses lettres de créances. Ministre plénipotentiaire, il a été nommé, par décret du 21 juin 2019, Ambassadeur de France en Israël. Eric Danon est diplômé de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, de sciences physiques, de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’École Nationale d’Administration. De septembre 2016 à aout 2019, il occupe le poste de directeur général adjoint pour les Affaires politiques et de sécurité au Ministère de l’Europe et des Affaires étran-

gères. Par ailleurs, depuis 2015, il participe à l’enseignement dispensé à l’École de guerre (interactions de l’action militaire avec les environnements politique et diplomatique) et y anime régulièrement le séminaire « Penser Autrement » (approche anticipatrice et prospective en contexte de forte incertitude). Eric Danon a consacré l’essentiel de sa carrière, dans le secteur public comme dans le secteur privé, aux questions stratégiques, à la lutte contre les menaces criminelles contemporaines et à la coopération avec les pays en développement.


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L’OCDE donne des chiffres qui Le marché des rasoirs masculins mettent Israël en situation est en baisse continue en Israël délicate

Israël se place au 29ème rang sur 31 pays répertoriés. Les dépenses consacrées à l’éducation des élèves en Israël comptent parmi les plus faibles de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à tous les stades du système éducatif, selon un rapport comparatif publié mardi. Israël se place au 29ème rang sur 31 pays répertoriés avec des investissements pour chaque enfant de maternelle inférieurs de 35% comparé aux autres. Dans les écoles, l’investissement est 11% plus faible, et l’Etat hébreu occupe la 23ème place sur 34 pays.

Afin de s’aligner sur les pays de l’OCDE, un budget supplémentaire d’environ 13 milliards de shekels (plus de 3 milliards d’euros) serait nécessaire, selon le ministère de l’Éducation. Depuis 2010, le total des dépenses privées et publiques consacrées à l’éducation a cependant considérablement augmenté.

l’augmentation du nombre d’étudiants. Au cours des sept dernières années, la population d’Israël a augmenté d’environ 12%, résultant à la fois du taux élevé d’accroissement naturel et de l’immigration positive en Israël, contre 4% dans le monde.

Le rapport montre par ailleurs que le nombre d’élèves par classe est plus élevé en Israël d’environ 25% dans l’enseignement primaire, soit près de 27 élèves par classe contre 21 en moyenne dans les pays de l’OCDE. Dans les collèges, le nombre d’élèves par classe a néanmoins diminué de 9,4% par rapport à 2005, pour s’établir à 28 en 2017, mais reste supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE qui se tient à 23 élèves par classe, soit un écart d’environ 23%. A noter également, à tous les stades de l’enseignement en 2017, le salaire réel des enseignants âgés de 25-34 ans en Israël est inférieur à celui de leurs homologues des pays de l’OCDE, malgré des réformes engagées depuis 2005.

Le ministère de l’Education explique que la faible dépense par élève en Israël est due à

Source : i24News

Le Pussycat a fermé ses portes en juillet après des années de batailles juridiques entre le groupe de travail sur la traite des êtres humains et la prostitution, la police israélienne et la municipalité de Tel Aviv.

humains et la prostitution a interpellé la municipalité et la police pour que le club soit fermé sur-le-champ et que sa licence ne soit pas renouvelée.

Face à la persistance de la mode de la barbe, le marché des rasoirs masculins est en baisse continue en Israël. Mais les hommes portent de plus en plus attention à leur barbe et les ventes de produits de soin s’envolent. A Tel-Aviv la croissance des ventes est spectaculaire. De très nombreux coiffeurs israéliens se sont transformés en barbiers à la mode ancienne. Sur Facebook les jeunes startupistes s’échangent les bonnes adresses.

Si vous avez flâné récemment dans les rues des quartiers branchés de Tel-Aviv, vous n’avez sans doute pas manqué de remarquer la recrudescence de petites échoppes au style résolument rétro dans lesquelles des barbiers affairés font danser leurs lames autour des visages décontractés de leurs clients. Ces maestros du blaireau et du coupe-chou rendent sa superbe à un art qui s’exerce à l’ancienne.

Des chercheurs israéliens ont Un célèbre club de strip-tease trouvé la recette de la culture change de peau et devient de la truffe une salle de prière

Lors d’une descente de la police dans le club, les policiers ont découvert des chambres privées où les clients pouvaient se voir proposer des services sexuels pour 400 shekels (100 euros), dont un quart devait être reversé aux propriétaires du club. La police a également constaté que certaines femmes qui travaillaient dans le club étaient des étrangères. Des drogues de toutes sortes ont également été retrouvées sur les lieux. Bien que la licence commerciale du club Pussycat ait été révoquée en mars 2017, la municipalité de Tel-Aviv avait entamé un processus pour son renouvellement. Le groupe de travail sur la traite des êtres

L’association Beit Tefilah va organiser ses activités dans le bâtiment qui a abrité le fameux Pussycat Un organisme d’éducation juive a annoncé cette semaine l’organisation de prières de Shabbat, les vendredis soir, dans le bâtiment emblématique du « Colosseum » à Tel Aviv, qui abritait jusqu’à récemment le célèbre club de strip-tease Pussycat. L’association Beit Tefilah, qui organisait jusqu’à présent ses offices religieux dans la zone portuaire de Tel Aviv, programmera temporairement ses activités dans ce fameux bâtiment circulaire, qui se trouve à deux pas de la mer. Source : i24News

Des chercheurs israéliens viennent de récolter leurs premiers champignons exotiques connus sous le nom de truffes du désert et qui se vendent jusqu’à 250 dollars le kilo. Les champignons poussent à l’état sauvage, en présence d’autres plantes, mais se sont avérés difficiles à cultiver. Ce travail a été confié au Centre de recherche agricole de Ramat Hanegev, où les chercheurs ont déclaré avoir trouvé la recette de la culture de la truffe.

tions contrôlées. Les truffes sont populaires dans toute la région méditerranéenne et dans les pays arabes, et bien qu’elles puissent être abondantes dans de bonnes conditions, les trouver – parce qu’elles poussent sous terre – est extrêmement difficile. Elles sont aussi populaires en Israël, mais parce qu’elles sont difficiles à trouver, la plupart sont importées du Maroc, dans des boîtes de conserve, ce qui réduit leur fraîcheur et leur qualité.

C’est la première fois qu’un groupe réussit à élever les champignons dans des condi-

https://infos-israel.news


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Le meilleur buteur des qualifications pour l’Euro 2020 ? Un Israélien !

Le meilleur buteur des qualifications pour l’Euro 2020 ? Ni Ronaldo, ni Kane ou Lukaku, ni Pukki, ni Dzyuba, ni Morata, mais bien Eran Zahavi, le serial scoreur d’Israël. Eran Zahavi (32 ans) n’est pas des plus connus en Europe de l’Ouest, et pour cause : le plus gros de sa carrière, cet attaquant l’a passé au pays, en Israël. De 2006 à 2011, il évoluait à l’Hapoel Tel-Aviv, se faisant notamment remarquer par un but acrobatique somptueux en préliminaires de Ligue des

En dix ans Israël a progressé de manière étonnante. Quelques chiffres…

Sur la situation économique à l’intérieur de notre pays, les chiffres sont clairs : avec un PIB qui est en constante augmentation depuis 2009 – plus de 50% de gagnés, un salaire minimum qui a progressé de 22%, le salaire moyen qui lui a augmenté de 39% depuis 2009, un taux de chômage qui a baissé de 47% pour être seulement de 4% – quand on sait que le taux de chômage en Europe est de plus de 11% – et que la dette publique a également baissé de plus de 16%, incontestablement les résultats sont là pour prouver que notre pays va bien mieux qu’avant. L’économie israélienne est basée sur un système capitaliste moderne d’un pays jeune qui se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur de la high-tech en croissance rapide. Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux : Israël est le deuxième pays en nombre de sociétés cotées au NASDAQ, après les États-Unis. En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE. En outre et bien qu’il soit insuffisant, c’est le pays au monde avec le plus fort pourcentage d’ingénieurs dans la population active.

Champions face à l’Olympique Lyonnais. On le citera à l’époque brièvement en Belgique, mais Zahavi rejoindra finalement Palerme en 2011 ; deux ans plus tard, peu en réussite, il rentre au pays, au Maccabi Tel-Aviv, où il commence à présenter des statistiques absolument folles (120 matchs, 98 buts). Sa carrière en Europe de l’Ouest n’aura pas lieu, mais Zahavi décroche son transfert lucratif en 2016 quand il rejoint la Chine, où il reste une vraie machine à marquer : 82

buts en 92 rencontres avec le Guanghzou R&F … où il cotoie depuis cette année Mousa Dembélé. En sélection, Zahavi, qui a un passeport français, aura mis un peu de temps avant de devenir aussi efficace : un seul but en qualifications du Mondial 2014, deux en qualifications de l’Euro 2016, à nouveau un seul sur la route du Mondial 2018 et un seul en Ligue des Nations. Le déclic est venu lors de cette phase qualificative – bien aidé par un groupe assez

aisé : un but contre la Slovénie, deux triplés consécutifs, contre l’Autriche et la Lettonie, un but ce jeudi contre la Macédoine et Zahavi en est déjà à huit réalisations. Espérons que les matches de ces prochains jours lui permettront de garder cette cadence, face à ses compétiteurs. En revanche, la qualification d’Israël est loi d’être assurée, car son équipe est classée 5ème sur 6 du groupe G. Source : Walfoot


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Chaque jour des centaines de Fiscalité des Professions libérales entre la France et Israël repas servis à Lasova, «Resto du coeur» israélien

Avec le taux de chômage le plus faible en Méditerranée, Israël donne l’image d’un «miracle économique». Mais cette croissance cache son côté sombre comme dans les villes périphériques et les quartiers pauvres de Tel-Aviv où la cherté de la vie fait des ravages.

Mais selon l’agence nationale de la sécurité sociale, près de 1,8 million sur les 9 millions d’habitants du pays vivent sous le seuil de pauvreté. D’après l’OCDE, la «start-up nation» fait piètre figure en matière d’égalité sociale.

Il est 10h30 au centre Lasova («rassasié» en hébreu) de Tel-Aviv, les retraités affluent, tirent un shekel (25 centimes) de leur poche, puis s’assoient à table. Au menu: pâtes, soupe, salade, petit pain rond, morceau de poulet et verre de soda. Les pales des ventilateurs tournoient. L’ancienne synagogue se rafraîchit. Et Mazal fait son entrée. Petite, rousse, lunettes carrées en plastique, bagues prisonnières de ses doigts boudinés, Mazal se met à raconter sa vie, la pauvreté, son petit ami à Londres qui lui envoie des messages écrits en anglais et traduits en hébreu via Google traduction.

«C’est paradoxal puisqu’on est en train de vivre les 15 ans de l’âge d’or économique d’Israël, le revenu par habitant a quasiment doublé et dépassé certains pays européens», explique Gilles Darmon, directeur de l’ONG Latet qui collecte des vivres pour les redonner à des associations comme Lasova.

Chaque mois, Mazal touche une retraite de 2.600 shekels (670 euros). Elle fait aussi des ménages, pour 2.200 shekels (565 euros) de plus. «Mais ce n’est pas assez! Il faut payer l’appartement, l’électricité, le téléphone et tout le reste», déplore-t-elle. A Tel-Aviv, un studio se loue minimum 4.000 shekels (plus de 1.000 euros). Divorcée, 66 ans, mère de deux filles et grand-mère, Mazal s’est retrouvée il y a quelques années sans domicile fixe. Les autorités lui ont fourni un logement social. Mais plusieurs fois par mois, elle revient à Lasova, pour échapper à la solitude et manger un bout. «Je dois aider mon frère, qui a le cancer, et mes filles. Ce n’est pas possible de vivre comme ça. Je voudrais me payer des vêtements, sortir», soupire-t-elle.

Chez les premiers, nombre de femmes restent au foyer pour élever les enfants ; chez les seconds les hommes travaillent peu, préférant se consacrer à l’étude du Talmud, note John Gal, coauteur d’un rapport sur la pauvreté en Israël pour le centre de recherche Taub.

Les «invisibles» Chaque jour, des centaines de repas sont servis à Lasova, sorte de «Resto du coeur» israélien où se mêlent retraités, immigrants africains, chômeurs, gagne-petit et SDF, sous les auspices de la gérante d centre, Ravit Reichman. «Ici, vous voyez les invisibles d’Israël», lance Mme Reichman, cheveux courts peroxydés, tatouages et bottes en cuir. A deux pas du centre, deux tours sont érigées vers le ciel. Au loin, les gratte-ciels poussent sur les bords de mer. L’innovation a contribué à doper l’économie israélienne depuis quinze ans, le pays s’est détaché du peloton de tête des pays industrialisés en termes de croissance et d’emploi. En juillet, le taux de chômage a encore baissé, à 3,7%. Et le salaire moyen progressé, pour atteindre 11.175 shekels nets par mois (plus de 2.800 euros).

«Travailleurs pauvres» Deux groupes sociaux trônent au sommet de l’échelle de la pauvreté depuis des années: les Arabes et les Juifs ultra-orthodoxes, à la démographie grandissante.

«A partir du moment où vous avez deux ou trois enfants, votre situation devient problématique. Même si les soins de santé, l’éducation et les transports sont moins chers que dans d’autres économies avancées, le coût de la vie reste très élevé», explique-t-il. En 2011, des dizaines de milliers d’Israéliens étaient descendus dans les rues pour dénoncer le mal-logement. Mais à la veille des élections du 17 septembre, le sujet reste hors radar des campagnes, axées sur la sécurité, les questions sur la relation entre l’Etat et la religion, et la popularité des chefs. Pourtant, l’OCDE signale la «part croissante» en Israël des «travailleurs pauvres». Après son repas à Lasova, Alexander, un intermittent de 45 ans, retourne dans la rue, le ventre plein et un shekel en moins. «Il me reste quatre shekels sur moi. C’est vraiment dur», lance l’homme au visage anguleux. «Une fois mon loyer payé, il ne me reste plus rien. Et c’est la même chose pour mes amis qui gagnent 4.000 – 5.000 shekels par mois». Et les élections? «C’est une joute entre des mecs pour savoir qui est le plus fort.» Source Liberation

Vous avez toujours rêvé de pouvoir vivre en Israel mais de revenir en France de temps en temps pour vous réimprégner de l’ambiance de votre pays d’origine? Ou au contraire, vous etes résident francais et souhaitez développer une clientèle en Israel ? Vous avez les atouts nécessaires pour poursuivre une activité “in between” avec une partie de votre clientèle en France et le reste en Israêl?

La notion de profession libérale regroupe des activités immatérielles par défaut: elles ne sont pas des ventes, mais des prestations de service intellectuelles effectuées par des personnes physiques indépendantes: architectes, avocats, ingénieurs, médecins, dentistes, expert-comptables, conseils en entreprises ou à la personne (éducatif, pédagogique ou “coach” par exemple) et autres professions scientifique, littéraire, artistique. Ainsi, elles exigent un faible investissement de départ et permettent une certaine souplesse dans l’organisation du travail. Elles se prêtent donc bien a ces allers-retours. Mais attention! L’activité répond a des règles spécifiques en matière de lieux et de répartition de taxation, contenues dans l’article 14 de la convention fiscale conclue entre la France et Israel de 1995. le principe Le principe est simple: Si vous etes résident d’un des deux pays, les revenus que vous tirez d’une profession libérale ou d’autres activités de caractère indépendant ne sont imposables exclusivement que dans votre pays de résidence. Par exemple, si vous êtes résident en Israël, vous n’êtes imposable qu’en Israël. Exceptions Comme tout principe juridique il souffre de plusieurs exceptions: 2.1. premier cas: si vous êtes résident d’un des deux pays et disposez de façon habituelle, dans l’autre pays, d’une base fixe (un bureau par exemple) pour l’exercice de votre activité. Dans ce cas, la fraction des revenus imputable à cette base fixe est aussi imposable dans cet autre État. les mécanismes pour éviter les doubles impositions sont évoqués ci-dessous selon le cas d’une résidence en France ou en Israel. 2.1.1. 1er exemple: vous êtes résident francais et disposez d’une base fixe en Israel: vous devez faire une déclaration en Israel et une déclaration en France. Vous paierez un impot en Israel sur les revenus imputables à cette base fixe. En France ce revenu sera pris en compte dans le calcul de votre taux d imposition sur le revenu global mais vous ne paierez pas d’impot car vous aurez droit à un crédit d’impôt égal au montant de la taxe française . Si en France le montant d’impôt correspondant à ces revenus devrait être de 1200 euros, vous aurez droit à un crédit d’impôt de 1200 du trésor public francais quelque soit le montant d’impôt payé en Israel (mais à condition que vous ayez quand meme payé un impôt en Israel). 2.1.2. 2e exemple, le cas inverse: vous êtes résident israelien, et disposez d’un bureau en France dans lequel peut se rendre notamment

votre clientèle. Le travail attaché à ce bureau est aussi imposable en France. Dans ce cas l’impot francais vient en déduction de l’impôt israelien dû sur ces revenus. Cependant, cette déduction ne peut excéder la fraction de l’impôt israélien correspondant au rapport entre les revenus provenant de France et l’ensemble des revenus soumis à l’impôt israélien. Exemple chiffre: vous avez gagné 20000 euro en tout dont 3000 en France par cette activité libérale et 17000 en Israel . En France supposons que vous avez payé 1000 euro d’impôts. Supposons que votre impôt en Israel sur les 20000 euros est de 6000 euro. Le montant de l impôt francais que vous aurez droit de déduire de ces 6000 euro à payer en Israel est de 6000x(3000/20000) soit 900 euros. Le chèque que vous ferez au trésor israelien pour votre impôt sur les revenus sera donc de 6000-900 soit 5100 shekels. 2.2. Lorsque votre séjour dans l’Etat ou vous n’êtes pas résident s’étend sur une période ou des périodes d’une durée totale égale ou supérieure à 183 jours pendant l’année fiscale considérée, seule la fraction des revenus qui est tirée des activités exercées dans cet autre État y est imposable. C’est-a-dire que si vous etes résident Israelien mais que vous passez plus de la moitié de l’année en France, vous serez imposable en France sur les revenus issus de votre activité en France. C’est le cas de certaines personnes qui ont fait ce que l’on appelle “l’alya boeing”: ils se partagent entre une activite en France et leur résidence en Israel, même s’ils n’ont pas en France de base fixe. Ils seront également imposables en Israel sur ces revenus. Le calcul de l’impot israélien est le même que celui évoqué au 2e exemple du paragraphe 2.1.2. Dans le cas inverse: un résident français dont le séjour en Israel dépasse la moitié de l’année: il paiera en Israel l’impôt correspondant à son activité sur place. En France, il déclarera également ces revenus et aura droit à un crédit d’impôt dont le montant ne pourra excéder le montant de l’impôt français correspondant à ces revenus. Si vous avez payé par exemple 1000 euros d impôt en Israel sur ces revenus, et qu’en France le montant de l’impôt correspondant à ces revenus devrait etre de 1200 euros, vous ne paierez que 200 euros au trésor public français. En revanche si dans ce cas l’impôt français devrait être de 900 euros, vous ne pourrez déduire que 900 euros de votre impôt sur les revenus français. Comme on peut le constater ces règles sont assez complexes, une absence ou une erreur de déclaration peut entrainer des conséquences juridiques (poursuites pénales) et pécuniaires (intérêts et amendes) graves ou au contraire, la non-application d’une déduction à laquelle on avait droit. Dès lors , il est préférable de faire appel à un professionnel avant de commencer son activité. Cet article ne constitue pas et ne remplace pas une consultation juridique. Toute reproduction meme partielle est soumise à autorisation de l auteur Johann Habib, Avocat. Copyrights : Johann HABIB Avocat franco Israelien



POLITIQUE

Edition du 18 au 24 Septembre 2019

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Kama, Un parti politique qui souhaite la polygamie Une candidate francophone, Ilana Dambash, l’une des quatre épouses d’un mari en prison figure sur la liste d’un parti défendant la polygamie en Israël (Kama, qui signifie en hébreu « plusieurs « ). Quatre épouses d’un chef de culte polygame qui avait été reconnu coupable de violences à l’encontre des membres de sa famille, il y a six ans, se sont officiellement inscrites jeudi en tant que parti politique pour se présenter au mois de septembre. En 2013, Daniel Ambash avait été condamné à 26 ans de prison pour ce qui avait été qualifié de l’un des cas de violence les

plus choquants de l’histoire du pays. Ses six épouses et de nombreux enfants étaient gardés par Ambash et par ses aides dans des conditions d’esclavage, confinés et régulièrement victimes de chocs électriques, de viols et de violences physiques. Mais la majorité de ses épouses n’ont jamais renoncé à Ambash, Juif ultra-orthodoxe de Bratslav. Elles vivent encore ensemble, se considèrent toujours comme ses épouses et le vénèrent. Pour les quatre femmes, l’affaire entière a été montée de toutes pièces. Times of Israel

Boris Johnson : « d’énormes progrès pour un accord sur le Brexit »

Discours célèbre de Bibi : « Quiconque nous menace de destruction s’expose au même risque » Voici un extrait des déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu (le mercredi 29 août 2018), lors de la cérémonie de changement de nom du Centre de recherche nucléaire Shimon Peres Negev : « Shimon aspirait à la paix, mais il savait que la véritable paix ne peut être atteinte que si nos mains saisissent fermement un arsenal défensif. Au MoyenOrient et dans de nombreuses régions du monde, il existe une vérité simple : il n’y a pas de place pour le faible. Les faibles s’effondrent, sont abattus et sont effacés de l’histoire tandis que les forts, pour le meilleur ou pour le pire, survivent. Les forts sont respectés et les alliances sont nouées avec les forts, et finalement la paix est faite avec les forts. Ce processus de normalisation par les principaux pays du monde arabe avec l’État d’Israël se déroule sous nos yeux à une échelle qu’il aurait été impossible d’imaginer il y a quelques années. Ce processus porte en lui l’espoir, qu’à la fin, le cycle de la paix sera achevé. Mais il est impossible de nier le fait qu’il y a encore beaucoup d’ennemis dans cette région et au-delà. Mais nos ennemis savent très bien ce dont Israël est capable. Ils connaissent notre politique. Nous frappons quiconque essaye de nous faire du mal. Je ne parle pas de slogans. Je décris une po-

litique continue, claire et déterminée. C’est notre politique. Elle est appuyée par un déploiement, un équipement, une préparation et, au besoin, des ordres appropriés. Nous travaillons pour empêcher l’Iran d’établir une présence militaire en Syrie. Nous ne reculerons pas dans la poursuite de cet objectif, tout comme nous n’avons pas cédé pour conduire à l’annulation du mauvais accord nucléaire avec l’Iran, un objectif considéré comme impossible lorsque je l’ai inscrit à l’ordre du jour international pour la première fois il y a plusieurs années.

Le premier ministre britannique a comparé le Royaume-Uni au super-héros Hulk, qui «s’échappe toujours, même s’il avait l’air bien ligoté, et c’est le cas de ce pays.»

Dans le domaine diplomatique, nous continuerons à faire pression sur le régime extrémiste et dangereux d’Iran. Hier encore, nous avons vu le fruit de cette pression dans les remarques du président iranien qui a déclaré que beaucoup d’Iraniens avaient perdu espoir dans l’avenir et la force de l’Iran en raison de la reprise des sanctions économiques. Dans le domaine militaire, les Forces de Défense d’Israël continueront de prendre des mesures énergiques et résolues contre les tentatives de l’Iran de stationner des forces et des systèmes d’armes avancés en Syrie. Aucun accord entre la Syrie et l’Iran ne nous dissuadera; aucune menace ne nous dissuadera non plus.

«Quand j’ai obtenu cette fonction, tout le monde disait qu’absolument aucune modification à l’accord de retrait n’était possible (…). Ils (les dirigeants de l’UE) sont revenus là-dessus et, comme vous le savez, une très, très bonne conversation se tient sur la manière de traiter les problèmes de la frontière nord-irlandaise. Des progrès énormes sont en cours», a dit le chef de gouvernement.

Quiconque nous menace de destruction s’expose au même risque et, en tout cas, ne parviendra pas à atteindre son objectif.

Londres rejette la solution dite du «filet de sécurité» (ou «backstop»), incontournable aux yeux de Bruxelles faute d’alternative

Le premier ministre britannique Boris Johnson a dit samedi 14 septembre que «d’énormes progrès» étaient en cours pour aboutir à un accord sur le Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, qu’il a comparé à Hulk, dans le journal Mail on Sunday.

Les deux parties achoppent sur la manière d’éviter le rétablissement d’une frontière physique entre l’Irlande, Etat membre de l’UE, et la province britannique d’Irlande du Nord après le Brexit.

crédible. Elle prévoit que le Royaume-Uni tout entier reste dans un «territoire douanier unique» avec l’UE si une meilleure solution n’est pas trouvée à l’issue d’une période transitoire. «Il va y avoir beaucoup de travail d’ici le 17 octobre», date du dernier sommet de l’UE avant le sortie du Royaume-Uni de l’Union prévue le 31 octobre. «Mais je vais aller à ce sommet et je vais obtenir un accord, j’ai vraiment bon espoir. Et si nous n’obtenons pas d’accord, eh bien nous sortirons le 31 octobre», a ajouté M. Johnson. Il avait déjà exclu de réclamer à Bruxelles un report de trois mois du Brexit – «plutôt être mort au fond d’un fossé»! – comme l’y oblige une loi votée la semaine dernière par le Parlement britannique pour empêcher un départ de l’UE sans accord. M. Johnson doit rencontrer lundi au Luxembourg le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le responsable de l’UE en charge du Brexit, Michel Barnier. «BoJo» a enfin comparé le RoyaumeUni au super-héros Hulk: «Plus Hulk se met en colère, plus Hulk devient fort et il s’échappe toujours, même s’il avait l’air bien ligoté, et c’est le cas de ce pays.» Source : Le Figaro




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