Israël Actualités °535

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GRATUIT - Numéro 535 - Edition du 6 au 12 Novembre 2019

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 6 au 12 Novembre 2019

Le centre européen du judaïsme : une flamme pour le judaïsme en diaspora

Le consistoire de Paris a, cette semaine, inauguré en présence des représentants de la communauté, parmi lesquels le grand rabbin de France, Haïm Korsia et des plus hautes instances du pays, dont le Président de la République Emmanuel Macron, le centre européen du judaïsme. Un projet porté par Joël Mergui, Président du consistoire central et du consistoire de Paris qui, contre vents et marées, a tenu bon contre ceux qui ne voyaient pas l’intérêt d’une telle œuvre. Le centre se dresse fièrement désormais, à l’orée du 17ème arrondissement de Paris. Édifice célébrant tout autant la vitalité de la communauté juive de France et des communautés d’Europe, il est un projet éminemment citoyen, rappelant l’importance et l’implication des juifs de diaspora dans la vie du pays, dans le rayonnement de la culture française et européenne. Sans juif en France ou en Europe, il n’y aurait ni Astérix ni Obélix, ni Mendès-France ni Mendelssohn, ni Simone Veil ni Freud. Si l’islamisme aujourd’hui, comme autrefois le nazisme, se sont donné beaucoup de mal pour éradiquer les juifs d’Europe, ce centre est désormais là pour leur rappeler que D.ieu veille sur son peuple et que la démocratie n’entend pas laisser l’une de ses composantes disparaître pour plaire aux promoteurs de haine et d’obscurantisme.

té tout aussi essentielle. « La France, sans les juifs, n’est pas la France », a dit un jour l’ancien Premier ministre Manuel Valls. « Les juifs étaient en France, bien avant que la France ne devienne la France », a déclaré, quant à lui, l’ancien Président Nicolas Sarkozy. S’il est bien un fait, qui rassemble la classe politique, c’est la notion que les juifs de France sont une part essentielle, vitale, fière et civique de la société française. Fiers d’être en France, d’être français et de servir ce pays. Merci, Joël Mergui, de nous avoir donné cet édifice, pour rappeler la mémoire de ceux d’entre nous qui ont fait la France, et de ceux qui, dans le futur, continueront à la faire prospérer. Bravo à toi, Joël et à tous ceux qui ont cru en toi et en ce projet magnifique devenu réalité. Ce centre, désormais bien ancré dans le paysage de la capitale, incarne tout autant les racines sur lesquelles nous construisons que la flamme qui, en ces temps troublés, vient réchauffer nos âmes et nous donner l’espoir d’un futur et d’un avenir, ici, pour les siècles à venir. Am Israël haï Alain Sayada

Je voudrais saluer ici aussi la contribution fondamentale, dans la naissance de ce projet, de tous les mécènes qui ont cru en cette nécessité, de Patrick Drahi à la fondation Rothschild, sans oublier ceux dont le nom est moins connu, mais la générosi-

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Gantz, triste mine, comme un vieux lion : « Nous allons vers de nouvelles élections » Le chef de la liste centriste Bleu Blanc Benny Gantz s’est exprimé jeudi lors d’un discours à Tel-Aviv, après avoir rencontré dans la journée les membres du Likoud et les députés de la Liste arabe unifiée afin de former un gouvernement. Gantz a clairement présenté les deux options que se présentent désormais aux Israéliens : la formation d’un gouvernement d’union nationale ou la tenue de nouvelles élections, après celles d’avril et de septembre dernier. Le chef de file a exprimé sa motivation à la formation d’un gouverment d’union nationale et a mis en avant l’unité du parti, « qui est et restera uni ».

Gantz a par ailleurs fustigé le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahou qui « chercher à continuer de gouverner avec un acte d’accusation [contre lui] » et les dernières attaques portées par le ministre de la Justice à l’encontre « du système judiciaire, de la police et des médias » dans le cadre de l’affaire « 4000 ». « En raison du refus de certains partis à discuter avec nous, nous risquons d’arriver à de nouvelles élections. Si c’est le cas, je sais que nous pouvons compter sur vous pour vaincre une nouvelle fois », a-til ajouté. Benny Gantz a jusqu’à fin novembre pour former une coalition. Source : i24News

L’Iran va reprendre l’enrichissement de l’uranium dans son usine de Fordo Hassan Rohani a annoncé mardi une nouvelle réduction des engagements pris par son pays

l’accord de Vienne, a indiqué M. Rohani.

Le président iranien Hassan Rohani a annoncé mardi une nouvelle réduction des engagements pris par son pays devant la communauté internationale concernant son programme nucléaire.

L’annonce d’un nouveau recul iranien était attendue, lundi ayant marqué l’expiration d’un nouveau délai de 60 jours donné par la République islamique à ses partenaires de l’accord de Vienne pour l’aider à contourner les sanctions américaines rétablies depuis le départ des Etats-Unis.

L’Iran va reprendre ses activités d’enrichissement d’uranium dans son usine de Fordo (à quelque 180 km au sud Téhéran) gelées depuis l’entrée en vigueur de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, a déclaré M. Rohani.

M. Rohani a précisé que les activités nucléaires à Fordo resteraient sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme le reste des activités nucléaires iraniennes, soumis au régime d’inspection le plus strict jamais mis au point par cet organe de l’ONU.

Aux termes de cet accord, a rappelé M. Rohani dans un discours retransmis par la télévision d’Etat, l’Iran stocke à Fordo 1.044 centrifugeuses de première génération IR-1 qui tournent à vide. «A partir de demain, nous commencerons à injecter du gaz [de l’uranium à l’état gazeux, NDLR] à Fordo», a-t-il ajouté, en faisant référence au procédé utilisé pour produire de l’uranium enrichi en isotope 235 à partir de ces machines. Il s’agit de la «quatrième étape» du plan de réduction des engagements iraniens en matière nucléaire lancé en mai en riposte au retrait des Etats-Unis, un an plus tôt de


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La destitution de Donald, super-grand ami d’Israël paraît peu probable

La procédure de destitution engagée contre Donald Trump entre jeudi dans une nouvelle phase avec un premier vote au Congrès qui va permettre aux élus d’interroger publiquement les témoins de l’affaire ukrainienne. En Israël personne ne croit à la destitution de Trump. Selon (1) : « La Chambre des représentants, aux mains des démocrates, doit se prononcer sur une résolution qui donne un cadre formel aux investigations et autorise l’organisation d’auditions publiques, après cinq semaines d’interrogatoires à huis clos. Grâce à ce texte, «les Américains vont pouvoir entendre en direct comment le président a abusé de ses pouvoirs», a tweeté la chef des démocrates au Congrès Nancy Pelosi. Le 24 septembre, elle avait décidé d’engager son parti sur la voie périlleuse de l’«impeachment» après des révélations sur un appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au coeur de l’été. Lors de cet échange, rendu public après l’intervention d’un lanceur d’alerte, le

président républicain avait demandé à son interlocuteur de «se pencher» sur son rival démocrate, Joe Biden, et les affaires de son fils Hunter en Ukraine. Les démocrates l’accusent depuis d’avoir abusé de son pouvoir à des fins personnelles, Joe Biden étant bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020. Lui, visiblement exaspéré, martèle que sa conversation était «irréprochable» et se dit victime d’une injuste «chasse aux sorcières». Les droits de Trump Pour déterminer si Donald Trump a utilisé les moyens de l’État pour faire pression sur Kiev, les démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison-Blanche derrière les portes closes de la Chambre. Selon les éléments qui ont fuité, des ambassadeurs et des hauts responsables ont livré des témoignages parfois accablants pour la Maison-Blanche lors de ces auditions-fleuves. Ils ont notamment révélé les efforts déployés pendant des mois par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, en marge des canaux de la diplomatie officielle, pour convaincre Kiev de fournir des informations embarrassantes sur Joe Biden. Le président et

son entourage ont vivement critiqué le secret de ces auditions, accusant les démocrates de distiller des éléments choisis pour donner une image faussée de la réalité. Ils leur ont aussi reproché de violer les droits de Donald Trump à se défendre et d’avancer sans avoir jamais procédé à un vote. La résolution qui sera soumise à approbation jeudi vise à les priver de cette ligne de défense. Outre l’organisation d’auditions publiques, elle prévoit d’autoriser les républicains à convoquer leurs propres témoins lors de la phase d’enquête supervisée par la commission du Renseignement. Le texte prévoit ensuite le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargé de rédiger les articles de mise en accusation du président. À ce stade, «la participation du président et de ses avocats sera autorisée», selon une copie du texte. «Parler du fond» La défense de Donald Trump pourra ainsi demander de nouveaux témoignages ou des documents, procéder à des contre-interrogatoires et soumettre des objections. Mais, si le président refuse de coopérer aux requêtes du Congrès, ses demandes

pourront être refusées. Pour cette raison, la Maison-Blanche crie à «l’arnaque». Lors de débats en commission, des élus républicains ont dénoncé mercredi une procédure «injuste», qui n’est selon eux «ni ouverte, ni transparente». «On entend beaucoup de plaintes sur les procédures, c’est comme si on voulait éviter de parler du fond», a rétorqué le démocrate Jamie Raskin. La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président: à la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger. Compte-tenu de la majorité républicaine à la chambre haute, une destitution paraît à ce stade peu probable. Sur un autre front, un juge fédéral de Washington examinera jeudi après-midi la requête d’un témoin convoqué à la Chambre, qui se dit tiraillé entre le Congrès et la Maison-Blanche. Celle-ci a en effet ordonné aux membres de l’administration de ne pas coopérer à l’enquête, au motif qu’il est nécessaire de protéger le travail de l’exécutif. La décision de la justice sera lourde de conséquences pour la suite de l’enquête.


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La fabuleuse histoire du Centre Européen du Judaïsme

Quelques jours après l’inauguration du Centre Européen du Judaïsme par le Président de la République, je reviens pour Israël Actualités sur l’histoire connue - et moins connue - de cette exceptionnelle aventure conduite par Joël Mergui et son équipe. Retour sur treize années d’un incroyable combat. Un long cortège de véhicules noires signalées par leurs clignotants bleus annonce l’arrivée du convoi présidentiel rue de Courcelles. Il est 18 heures 30. La sécurité présidentielle a choisi de faire entrer le Chef de l’Etat par un accès discret du CEJ qui aura servi toute la journée à accueillir les livraisons et les fournisseurs. La lourde Peugeot 5008 blindée dépose Emmanuel Macron, à quelques mètres de Joël Mergui. Les deux hommes se serrent chaleureusement la main et échangent quelques paroles. Les personnalités attendent respectueusement alignées sur un tapis rouge. Le Président salue les ministres présents, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, le Grand Rabbin de France, le Grand Rabbin de Paris, le préfet de Région, le maire du 17ème Geoffroy Boulard, la députée de l’arrondissement Brigitte Kuster et Jérémy Redler. Le président du Consistoire accompagné par Daniel Vaniche, administrateur du Consistoire et ingénieur-architecte de renom, conduit Emmanuel Macron au premier étage où se situe le joyau du Centre, son cœur spirituel, la synagogue. Un lustre monumental représente l’Etoile de David. Et les vitraux en verre feuilletés et passés à la feuille d’or rappellent les bandes du talit. Le président de la République peut s’entretenir pendant quelques minutes avec les représentants du consistoire de Paris et des consistoires régionaux. Puis le président se rend vers l’Espace culturel entouré d’artistes de renom. Dans son discours, il saluera ce centre comme le symbole d’un judaïsme ouvert sur la ville, la société, le monde. Le public pourra bientôt venir y suivre des masterclass de violon d’Anne Gravoin, ou un atelier théâtre d’Élie Chouraqui. Il est 19 heures 22 quand Joël Mergui prend la parole dans la salle du rez-dechaussée remplie d’un millier de personnalités triées sur le volet. Son émotion est palpable. Son long combat pour l’édification de ce Centre prend fin à cette minute. Peut-être pendant un instant se rappelle-t-il des nombreuses étapes qu’il a dû franchir pour en arriver là. Une promesse de Jacques Chirac Tout a commencé il y a plus de vingt cinq ans. Le maire de Paris est alors Jacques Chirac et le Grand Rabbin de France, son ami Joseph Sitruk. Chirac a soutenu les projets éducatifs du mouvement Loubavitch dans le 18ème et dans le 19ème. Il est temps pour le Consistoire d’avoir un grand projet à Paris. Cette promesse est rappelée au début de l’année 2001 à Jean Tibéri par le président du Consistoire de Paris, Moïse Cohen. Puis, rien ne se passe. Mars 2001 voit arriver un nouveau maire dont la priori-

té n’est pas d’honorer les promesses de ses prédécesseurs. Mais c’est compter sans la pugnacité du nouveau Président du Consistoire de Paris, Joël Mergui, qui prend ses fonctions au début de l’année 2006. Joël Mergui est loin d’être un néophyte. Il a présidé le conseil des communautés des Hauts-de-Seine, occupe le poste de vice-président du Consistoire central, mais il a surtout construit avec son père, le rabbin Jacob Mergui, une synagogue et une école à Montrouge avec le soutien du Conseil départemental et de son président Charles Pasqua. Un succès incontestable et une véritable expérience qui lui sera très utile quelques années plus tard. Devant le plaidoyer du nouveau Président du Consistoire qui veut faire de la construction d’un ensemble cultuel et culturel à Paris dans le 17ème arrondissement la priorité de son mandat, Bertrand Delanoë accepte de présenter le 21 avril 2006 une délibération autorisant le conseil de Paris à conclure avec l’Association Consistoriale Israélite de Paris «une promesse de bail à construction portant location d’une emprise de terrain de 1.677 m² située 42-44, boulevard de Reims et 218-222, rue de Courcelles». Le projet est lancé. La promesse de bail est signée quelques mois plus tard. C’est à donc à Joël Mergui que revient la responsabilité de porter ce projet unique en Europe : édifier à Paris un ensemble d’une superficie de 5000 m² accueillant une synagogue de cinq cents places et deux bâtiments de sept et cinq étages abritant un pôle culturel comprenant des salles de spectacle, une médiathèque et des lieux d’exposition. Les deux Consistoires unis Très vite, le Consistoire central de France et le Grand Rabbin de France veulent être parties prenantes de ce projet. Non seulement le CEJ sera le siège du Consistoire de Paris, mais aussi celui du Consistoire central de France. Joël Mergui me confiait d’ailleurs, il y a quelques jours, que le soutien des deux Consistoires – parisien et national – avait été une des clés de la réussite de cette opération. Le Consistoire entre désormais dans une phase plus technique : définir un projet, trouver un architecte pour le réaliser et lever les freins juridiques et réglementaires. En 2010, est retenu le tandem Stéphane Maupin et Bruno Fléchet. Le choix de Stéphane Maupin est audacieux. Qualifiés par certains d’atypique, ou d’excentrique, l’ancien collaborateur de Philippe Stark est un architecte de grand talent, plusieurs fois primé dans des concours internationaux. Il a très vite une idée précise qui va séduire le jury : «Nous avons voulu que le bâtiment soit à la fois un socle indestructible, ouvert sur les cieux et transparent, et qu’il puisse

contenir trois édifices dédiés, dont chacun possède son identité malgré l’unicité». Une maquette en carton et quelques fins croquis finissent par emporter la décision. Ils n’ont jamais quitté le bureau de Joël Mergui. Affronter à une campagne de dénigrement Mais pour certains, le projet traine en longueur et d’autres ajoutent le doute à la circonspection. «Le CEJ ne verra jamais le jour !» martèle une ancienne administratrice du Consistoire de Paris, une association «juive» dénonce un CEJ, «marqué par l’orthodoxie», au moment où le Consistoire lance une campagne de dons et de souscription. «On habille ça en centre européen mais ce n’est pas un centre, c’est une synagogue», déclare un responsable de cette association dans un hebdomadaire national. Un journal de la communauté va jusqu’à qualifier le projet de «pharaonique». Les attaques sont virulentes ou insidieuses, mais le président du Consistoire ne répond à aucune de ces provocations. Même si rien ne lui est épargné – médisances et chausses trappes - il doit boucler impérativement le tour de table financier. Le soutien de l’Etat, des collectivités territoriales et de grands donateurs C’est Nicolas Sarkozy qui apportera le premier une aide importante et significative. Il connaissait déjà Joël Mergui dans les Hauts-de-Seine et ne doutait pas de sa capacité à porter le projet jusqu’au bout. Ses successeurs lui apporteront le même soutien. Signe que la République – au-delà des sensibilités politiques – a su témoigner de sa confiance à l’institution consistoriale bicentenaire dont le devise reste «Patrie et religion». La région Ilede-France est également présente au rendez-vous. Jean-Paul Huchon puis Valérie Pécresse dote le centre culturel d’un soutien financier important. Anne Hidalgo assure Joël Mergui de son appui dès sa prise de fonction en 2008 et accepte sa proposition de donner le nom de Jérusalem à la place qui jouxte le bâtiment du Centre Européen du Judaïsme. Une inoubliable inauguration de cette place réunit les maires de Paris et de Jérusalem le 30 juin 2019. L’Hôtel-de-Ville accueille les trois galas réunissant fondateurs et donateurs ; ils sont présidés successivement par Bernard Cazeneuve, Gérard Colomb, puis par Edouard Philippe. David et Eric de Rothschild sont de tous les combats et apportent à travers leurs fondations un soutien permanent au CEJ. De nombreuses personnalités de la société civile accompagnent fidèlement le projet, Patrick Drahi qui finance l’espace culturel, Anne Sinclair, Maurice Lévy, Françis Huster, Sidney Toledano, Michaël Levinas, Marek Halter, Ariel Wiz-

man et bien d’autres encore…Elles se retrouvent presque toutes mardi autour de Joël Mergui. «Vous avez agi pour les juifs de France, le bien commun et pour la République» Dans son discours, Joël Mergui salue et remercie chacun des grands donateurs : il ne veut en oublier aucun, qu’ils soient issus de la sphère publique ou du secteur privé non lucratif. «Fallait-il construire à un moment où tant de juifs ont décidé de quitter la France ?» s’interroge Joël Mergui. Pour lui, le Centre Européen apporte la plus belle des réponses aux indécis et à ceux qui s’interrogent sur leur avenir en France. «Ce n’est pas parce qu’il y a de l’antisémitisme et qu’une partie de nos coreligionnaires quitte la France qu’il ne faut pas s’occuper de ceux qui restent» répond ainsi dans son intervention Joël Mergui à tous ceux qui doutaient de la pertinence de la création du Centre au moment où l’Alyah connaissait un pic en France. Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, rend un vibrant hommage au Président du Consistoire. Ce centre saura trouver un souffle «à la source d’une culture, le judaïsme, qui a coulé dans les veines de l’Europe durant plus de deux millénaires et a contribué à forger notre civilisation» déclare-t-il. Le Président de la République intervient pendant près d’une demi-heure, accueillant la création du Centre avec «une immense bienveillance». Ses références à la culture juive européenne sont nombreuses et fouillées. Il lie symboliquement d’une phrase les valeurs de la République et du Judaïsme : «Au fond, ce que le Judaïsme appelle amour – tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique) – c’est ce que la République appelle la Fraternité !» Il rend un hommage appuyé au Président du Consistoire : «Durant plus de dix ans, en plus de vos fonctions de président du Consistoire de Paris et de président du Consistoire central de France, vos jours, souvent vos nuits aussi, ont été celles d’un entrepreneur prenant tous les risques pour faire aboutir un projet auquel il croit.[…] Vous cherchez simplement à agir pour cette institution riche de deux cents dix années d’Histoire qu’est le Consistoire, pour les juifs de France, plus encore pour l’intérêt général, pour la République.» Tout est dit et tant reste à faire. Jack-Yves Bohbot Crédit Photos Alain Azria


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L’inauguration du Centre Européen du Judaïsme en photos

Le Rabbin Jacob Mergui

Marek Alter élégamment entouré

Manuel Valls, Joël Mergui

Le Rabbin Jacob Mergui

Benjamin Grivaux

Jack-Yves Bohbot

Christophe Castaner et Laurent Nunez

M. Castaner, M. Bohbot et Gabriel Attal

Anne Hidalgo, Emmanuel Macron et Joël mergui

Visite du CEJ menée par Joël Mergui

M. Kalifat, M. Goldmann, M. Macron et M. Mergui

Haïm Korsia à la tribune


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Donald est heureux. Un chien Comment el-Baghdadi a t-il héros à la Maison Blanche été identifié? al-Baghdadi a trouvé la mort en Syrie, dans la nuit de samedi à dimanche.

Le général Mark Milley avait expliqué que l’animal, un berger malinois, avait été «légèrement blessé» lors du raid et avait refusé de donner son nom par mesure de sécurité. Une Médaille d’honneur? Dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a expliqué que le chien serait reçu à la Maison-Blanche et a confirmé les informations de presse selon lesquelles son nom était «Conan». Un chien de l’armée américaine, devenu le symbole du raid réussi contre le leader du groupe État islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi, sera reçu à la Maison-Blanche, la semaine prochaine, a annoncé jeudi, le président Donald Trump. Le milliardaire républicain avait déjà publié lundi la photo de ce chien, qui a rendu «des services incroyables», selon le chef d’état-major de l’armée américaine, pendant l’assaut au cours duquel Abou Bakr

«Conan quittera le Moyen-Orient pour la Maison-Blanche dans le courant de la semaine prochaine», a écrit sur Twitter, le 45e président des États-Unis, le seul dans l’histoire récente à ne pas avoir eu de chien à la Maison-Blanche. L’ancien homme d’affaires new-yorkais a également publié sur son réseau social de prédilection un photomontage de lui en train de remettre la Médaille d’honneur, le plus haute distinction militaire des ÉtatsUnis, au canidé.

Depuis qu’il s’était autoproclamé, en 2014, «calife» d’un territoire qui a compté jusqu’à sept millions d’habitants, à cheval entre l’Irak et la Syrie, le chef du groupe jihadiste État islamique (EI) était devenu l’homme le plus recherché du monde. Sa mort a été annoncée plusieurs fois, toujours à tort: toutes les tentatives pour éliminer cet Irakien de 48 ans avaient échoué, tant l’imam vivait dans l’ombre. Jusqu’à la nuit de samedi à dimanche, lorsqu’il s’est fait exploser avec trois enfants plutôt que d’être tué par les forces spéciales des États-Unis à Baricha, petit village du nord-ouest de la Syrie près de la frontière turque. Deux jours plus tard, les détails commencent seulement à émerger. Côté kurde, on affirme avoir entamé mi-mai une collaboration avec la CIA pour «surveiller de près» Abou Bakr al-Baghdadi, grâce à une précieuse source au plus près de la cible. C’est alors que tout s’accélère. Cette «source», présentée comme un conseiller du chef de l’EI, a accès à la maison où il se cache. Elle fournit une description du complexe, au cœur des champs d’oliviers, dans une zone montagneuse de la province d’Idleb: la disposition des pièces, les tunnels secrets, et jusqu’au nombre de gardes.

Sous-vêtements et goutte de sang Mieux: à en croire les Forces démocratiques syriennes dominées par les combattants kurdes, leur informateur infiltré parvient durant l’été à subtiliser un des sous-vêtements de Baghdadi, puis, en septembre, à se procurer un échantillon de son sang. L’ADN récolté sur ces pièces remises au renseignement américain est en effet comparé à celui prélevé lors de son passage, en 2004, dans une prison américaine du sud de l’Irak. Et les données correspondent: l’homme caché à Baricha est bien celui pour la capture duquel Washington offre une récompense de 25 millions de dollars. L’US Army met alors au point son raid. Mais l’opération est rendue incertaine par la complexité du terrain. Cette région est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, une coalition jihadiste issue d’Al-Qaïda et rivale de l’EI. Qui plus est, alors que les préparatifs vont bon train, Donald Trump retire, début octobre, à la surprise générale, ses troupes du nord de la Syrie, laissant le champ libre à une offensive turque contre les forces kurdes pourtant alliées de Washington. «Au vu de la situation chaotique», «il fallait le faire maintenant», affirme pour sa part un haut responsable américain, sous couvert de l’anonymat. Le feu vert sera donné pour le week-end, en coordination également avec la Russie.



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« Boulbi », nouveau havre de paix, d’épanouissement et de sérénité pour la communauté juive ?

Ville cossue des Hauts-de-Seine, Boulogne-Billancourt n’a pas pour autant oublié ni son passé ouvrier, ni son idéal en matière de mixité sociale. Certes, le niveau de vie moyen est élevé à Boulogne, en lisière du 16ème arrondissement parisien. Pour autant, la ville ne jette aucun voile pudique sur les quartiers plus populaires, en pleine mutation grâce aux projets sur l’île Seguin, entre autres, ni sur les problématiques de vivre ensemble que connaissent d’autres communes franciliennes. A Boulogne, juifs et musulmans, catholiques et athées semblent parvenir à cohabiter en toute sérénité. Une tranquillité qui a su attirer de nombreuses familles, juives ou pas : « C’est la crise des gilets jaunes qui m’a décidé à quitter Paris, relate une mère de famille. J’habitais près de la Porte Maillot, mon quartier était en proie à la guerre civile tous les week-ends. Même si je comprenais les revendications des Français les plus précaires, j’ai craqué. » Installée à Boulogne depuis l’été dernier, cette maman de deux enfants respire. Et si elle a fait le choix de l’école laïque pour ses petits de 4 et 6 ans, elle savoure les opportunités que lui offre la ville en matière d’infrastructures communautaires. « J’ai de nombreux magasins casher à proximité de mon domicile, une synagogue, un beth habad, qui offre aux enfants la possibilité de manger casher le midi même en étant en école laïque, et bientôt un nouveau centre communautaire. J’ai le sentiment qu’ici, on peut être juif, citoyen, laïc, pratiquant ou pas, sans être obligé de faire un choix entre les différentes facettes de nos personnalités. Et c’est reposant… » Quiétude, dialogue inter-religieux apaisé et vivre ensemble Cette quiétude, ils sont nombreux à l’avoir notée. Alors pour accueillir tout ce monde, il fallait des lieux adaptés. C’est en voie d’être fait, avec la pose, en septembre dernier, de la première pierre du nouveau centre communautaire juif. « En rassemblant dans un même lieu le Centre Communautaire israélite et l’association culturelle juive de Boulogne-Billancourt, cet établissement sera l’un des plus grands de France après le Centre européen du judaïsme et deviendra, nous l’espérons, un lieu culturel incontournable prenant part au rayonnement de la ville.», a déclaré, non sans satisfaction, le maire de la commune Pierre-Christophe Baguet qui a d’ailleurs souligné, dans son discours, « la qualité du dialogue inter-religieux pérenne et d’un bien-vivre à l’échelon de l’ensemble du territoire de la commune. » Toutes les communautés religieuses, catholiques, protestantes et musulmanes de

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PSG ou migrants ? A Boulogne-Billancourt, les rumeurs vont bon train concernant un local désaffecté…

la ville étaient représentées lors de cette cérémonie. Et pour cause : on mesurait aisément l’importance que revêt l’édifice à venir au sein du judaïsme francilien comme pour la dynamique locale au nombre de personnalités ayant fait le déplacement pour assister à cette cérémonie : le Grand Rabbin de France, Haim Korsia, le Grand Rabbin de Paris, Michel Gugenheim, Patrick Devedjian, président du Département des Hauts-de-Seine, le maire de la ville Pierre-Christophe Baguet, le Maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini, la Sénatrice et adjointe au Maire de Boulogne-Billancourt, Christine Lavarde, des représentants de la Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France Jeremy Redler et Pierre Deniziot, le Président du CRIF Francis Kalifat, le Président du FSJU Ariel Goldmann, le Président du Consistoire central et du Consistoire d’Ile-de-France, Joël Mergui, ainsi que le Président du Centre communautaire israélite de Boulogne-Billancourt, Marc Soussan. Tous avaient fait le déplacement. Et une telle réunion de gens importants pour une pierre, un arbre (planté à titre symbolique) et une motte de terre avait de quoi interpeller ! Robert Ejnès, Président du Conseil d’administration de l’ACJBB et l’ACIP Boulogne-Billancourt, a évoqué dans son intervention les racines de la communauté juive de Boulogne et insisté sur « les possibilités d’avenir qu’offrira le Centre culturel pour l’identité juive, le développement de la Communauté juive à Boulogne et son ouverture vers la ville et son environnement. » Rappelons que la communauté juive de Boulogne-Billancourt est l’une des plus anciennes et des plus importantes de la région parisienne. Elle pourra continuer de s’épanouir au sein de ce nouveau site de 1337m² ! Imaginé par l’architecte Pascal Hofstein, le bâtiment comprendra une salle polyvalente, des salles d’activités, des espaces culturels ainsi qu’une synagogue, une cour intérieure et une terrasse et se situera à l’angle des rues Danjou et Marcel-Dassault, non loin du centre névralgique de la ville qu’est le rond-point Marcel-Sembat. Et comme il faudra attendre quelques mois, voire quelques années, pour profiter de ces magnifiques locaux, c’est au maire de « Boulbi », comme disent les administrés que le rabbin de la ville Didier Kassabi a confié la mezouza dont il a écrit le parchemin. Charge à l’édile de la restituer le jour de l’inauguration. Il l’a promis, il n’oubliera pas !

Quelle ne fut pas la surprise des habitants de la Porte de Saint-Cloud, à Paris, d’apprendre que Go Sport, institution marquant la frontière entre Paris et Boulogne, juste au-dessus du périphérique, fermait ses portes à la fin de l’été ! Boulonnais et Parisiens ont, certes, regretté le fait que ce magasin ferme, même si, il faut bien l’admettre, les rayons n’étaient pas aussi fournis que ceux des autres sites de l’enseigne. Mais si la fermeture les a contrariés, c’est l’avenir du local qui les a vraiment préoccupés ! Car sur les réseaux sociaux, les rumeur ont vite couru. Certains internautes assuraient que le PSG (le Parc des Princes se trouve juste à l’angle de la rue), avait des droits sur le local et comptait agrandir ses infrastructures, d’autres croyaient dur comme fer à l’installation d’un centre pour migrants au sein de l’ancien magasin de sports. « Si le territoire de Boulogne-Billancourt débute à quelques mètres, c’est bien la mairie de Paris qui gère la zone où se trouve l’ancien Go Sport. « Et l’on connaît l’envie d’Anne Hidalgo d’en découdre avec les quartiers chics de la capitale », note, sarcastique, une mère de famille boulonnaise. Loin d’elle l’idée qu’il ne faille pas porter secours aux plus fragiles, au sein de la capitale. « On ne parle pas simplement de sans-abris ou de travailleurs pauvres, mais bien de populations migrantes, à savoir des gens dont on ne connaît ni la dangerosité, ni le profil, ni même les droits à demander asile dans notre pays. Les installer à deux pas du Parc des Princes, en plein

périmètre de sécurité en cas de match, serait comme installer un loup au cœur d’une bergerie. Les risques en matière d’attentat terroriste, pour le public que les manifestations sportives drainent comme pour les riverains me semblent bien trop élevés… », conclut-elle, perplexe. « Rien n’est acté, et rien ne le sera avant les élections » Cette maman n’est pas la seule à s’en être émue. Pour autant, rien n’est fait : « Nous n’avons reçu aucune information en ce sens, indique Marc Lambroso, maire adjoint du 16ème arrondissement. Or, si la mairie de Paris comptait prendre une telle décision, nous serions déjà au courant. De toute façon, rien n’est possible sans l’accord des instances dirigeantes du PSG, qui ont leur mot à dire sur les décisions prises pour ce territoire, et rien ne se fera avant l’échéance électorale très attendue que sont les Municipales. Il y a fort à parier que rien ne bouge concernant ce local d’ici à l’été 2020… » En attendant, un chien fort méchant et un vigile en gardent l’entrée 24 h/24. Sur le mur adjacent, une immense affiche du PSG semble narguer les riverains. Le club de sport, détenu par le Qatar, serait, selon une toute autre rumeur, susceptible de récupérer les lieux afin d’en faire une salle de sport ultra-luxe pour ses joueurs. Entre les stars du ballon rond et les migrants, il y a un monde. Un monde qui, pour l’instant, se résume à quelques murs vides, au-dessus d’une bretelle du périphérique…


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JEWel : les femmes chefs d’entreprise tiennent leur 3ème forum parisien !

Née discrètement, sur le constat d’un manque au sein de la communauté pour les femmes investies dans l’aventure entrepreneuriale, l’association JEWel ne cesse de s’agrandir et de s’épanouir. Elle tiendra, le 24 novembre prochain, son 3ème « Women Business forum » parisien, avec une nouvelle formule, plus axée sur l’échange et le dialogue. Explications, avec Dorothée Elbaz, sa présidente…

« Le lieu est le même que l’an passé, la mairie du 16ème arrondissement. La formule, en revanche, a évolué ! » Aussi souriante que dynamique, Dorothée Elbaz est une femme pressée ! Aussi aime-t-elle entrer d’emblée dans le vif du sujet, lorsqu’elle évoque le prochain forum de l’association qu’elle a créée. Pressée, et pour cause ! Juge des Prud’hommes, Présidente de FCE 75 (branche féminine du Medef), fondatrice de Créations Dor, elle est aussi mère de 4 enfants et femme de rabbin ! Autant dire que son emploi du temps est, pour n’importe quel être humain, un parcours du combattant à donner la migraine à un agent du Mossad, dont elle semble s’accommoder avec autant d’élégance que de décontraction. Et de sens du partage. « Si nous avons eu l’idée de créer JEWel, c’est bien parce que les femmes ont leur rôle à jouer dans le domaine entrepreneurial. Plus que les hommes, elles jonglent avec toutes sortes de responsabilités et d’obligations qui les obligent à être organisées, créatives et pugnaces ! » Aussi a-t-elle voulu leur offrir un cadre, un lieu pour les rassembler autant que leur permettre de s’épanouir et de voir prospérer leurs projets. « En veillant à ce que la bienveillance et les valeurs du judaïsme soient mises à l’honneur. », insiste-t-elle, toujours souriante. Fière de ces trois années d’existence et ce qui a été accompli au fil des mois, la Présidente n’entend pas se reposer sur ses lauriers : « la créativité est le maîtremot en ce qui concerne l’entrepreneuriat au féminin. Toujours se renouveler, être capables de s’adapter à la tendance est ce qui permet aux femmes de faire face en toutes circonstances. Appliqué au monde de l’entreprise, ce talent est un véritable catalyseur de succès ! » « Problématiques entrepreneuriales : motivation, talent et dialogue comme

clés de la réussite » Alors pour le 3ème forum automnal JEWel, Dorothée Elbaz et son équipe ont voulu miser sur l’interactivité ! « L’an dernier, nous nous sommes rendu compte que, si le forum avait attiré beaucoup de monde, les exposantes, comme le public, attendaient plus d’échanges, de dialogues et de conseils. Nous avons donc voulu répondre à cette demande forte en organisant cette rencontre autour de conférences et d’ateliers. », explique-t-elle. Si les exposantes pourront donc, cette année encore, présenter leur activité et proposer leurs compétences sur des stands dédiés, trois conférences, données par des intervenantes de qualité, permettront à tous les présents de se confronter aux différentes problématiques de la vie entrepreneuriale : « la croissance, le financement des entreprises à l’heure de l’intelligence artificielle, la conciliation vie personnelle et vie professionnelle, avec un accent mis sur la santé, mais aussi, la vie culturelle. » Car l’autre axe fort de JEWel, est la promotion de la vie culturelle et des valeurs juives au féminin : « aider les femmes à s’épanouir professionnellement, en respectant toutes les facettes de leur personnalité, y compris leur identité juive est une forme de féminisme. JEWel et ses membres se sont investies dans la défense de causes qui nous tenaient à cœur comme le sort des femmes agounot (auxquelles leurs ex-maris refusent le guet- NDLR). Cette année, c’est l’influence féminine dans la culture juive que nous voulons rappeler. En somme, pour le passé, comme à l’avenir, ce qui nous importe c’est de donner aux femmes de la visibilité ! » La visibilité, justement, il en sera question lors d’ateliers interactifs en comités restreints, animés, pour la plupart, par des expertes de la communication, du coaching et de la gestion entrepreneuriale. « Célèbres ou anonymes, indépendantes ou patronnes de très grandes marques, les femmes JEWel ont toutes un point commun : elles aiment partager la lumière, conclut Dorothée Elbaz. J’espère que ce forum, leur donnera plus que jamais, l’occasion d’exposer l’étendue de leurs compétences, notamment dans la constitution d’un réseau et d’avancer ! » Avancer, certes, mais toujours ensemble… Women Business Forum, le 24 novembre 2019 à la mairie du 16ème arrondissement, de 14 h à 18H. ENTRÉE GRATUITE, PUBLIC MIXTE. Renseignements et réservations des stands exposantes au 07 67 07 71 87

À Jérusalem, un cimetière souterrain ultramoderne inauguré Des tombes creusées dans la roche, des galeries à perte de vue, des ascenseurs et un système de ventilation sophistiqué: une immense nécropole souterraine a été inaugurée mercredi 30 octobre à Jérusalem sous le plus important cimetière juif de la ville. Si les découvertes archéologiques font souvent la une en Israël, cette nécropole est, elle, totalement moderne. Après trois ans de travaux, ce nouveau lieu de sépulture peut accueillir 8000 tombes et à terme environ 23.000, selon son concepteur. Située sous les pentes raides du cimetière Har Hamenuhot (“la montagne du repos”), dans l’ouest de Jérusalem, la nouvelle nécropole qui devrait s’étendre sur 1,6 km permet d’inhumer 1500 personnes par 1000 m2 au lieu de 300 dans d’autres cimetières sous terre. Spécialisée dans la construction de tunnels et responsable des travaux, l’entreprise qui s’est associée à la société funéraire de Jérusalem a préféré creuser sous la montagne plutôt que de l’aplanir, une méthode traditionnellement utilisée pour agrandir les cimetières. Les dépouilles seront disposées dans des

alvéoles aménagées dans la roche, sur trois étages, et dans l’allée centrale. La pénurie d’espace en Israël force les sociétés funéraires à trouver des solutions nouvelles. La situation est peut-être plus critique à Jérusalem qu’ailleurs: de tout temps, les juifs du monde entier ont voulu reposer dans la ville sainte. Selon la croyance juive, c’est ici que les morts commenceront à ressusciter à la fin des temps. Le judaïsme traditionnel commande que les défunts soient mis en terre et qu’il est interdit de les déplacer. C’est pourquoi les concepteurs du cimetière ont veillé à ce que les dépouilles soient disposées dans des alvéoles aménagées dans la roche pour qu’elles restent au contact de la terre.


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Neshama : l’âme juive au service de l’enfance en difficulté

Avoir un enfant différent est souvent qualifié de double peine par les parents, lorsqu’ils sont confrontés à la difficulté de l’inclusion en milieu scolaire. A fortiori dans la communauté juive où le réseau scolaire peine à proposer des solutions aux familles d’enfants en difficulté psychologique ou scolaire. C’est à ce vide que tente de répondre avec courage et énergie l’association Neshama, dont le gala de collecte se tiendra le 1er décembre prochain. Son but : ouvrir des classes intégrées dans les écoles juives. Une mission aussi urgente que fondamentale…

« Offrir une éducation juive à nos enfants est important à nos yeux. Leur offrir un cadre juif dans lequel s’épanouir est primordial, note Galith. Faut-il s’accommoder de l’idée que, lorsque notre enfant a des difficultés, il n’a pas droit à cette chance ? »

épreuve pour cette femme que le milieu scolaire non-juif n’a pas su rassurer sur le sort de ses enfants. « La voir terminer son récit en pleurs m’a brisé le cœur, reconnaît Galith. Nos structures communautaires doivent intégrer tous les enfants. Tous ont droit à une chance ».

Heureuse maman de quatre filles dont la scolarité est exemplaire, cette habitante du Val-de-Marne n’en est pas moins sensible au calvaire des parents confrontés à la différence. Elle a donc voulu se mobiliser pour l’association Neshama, dont le gala se tiendra le 1er décembre prochain, à Villejuif (Val-de-Marne).

« Manque de formation, de moyens et de temps » Certes, mais derrière le discours, altruiste, se cache souvent d’innombrables écueils pour les familles comme pour les établissements. « Il n’est pas question de jeter la pierre dans le jardin des directeurs ni du personnel enseignant, commente un délégué de parent d’élèves, sous couvert d’anonymat. Père d’un petit garçon autiste, il a fait le choix du laïc par défaut, et reconnaît que même dans les écoles de la République, offrir un cadre éducatif adapté à ces enfants n’est pas simple : les enseignants sont mal formés, les classes souvent surchargées et les journées de classe n’ont que 6 heures en élémentaire. « Un jour, la

« Une maman dont les deux enfants était en difficulté est venue témoigner de son parcours du combattant au sein de ma communauté. Face à l’incapacité de l’établissement juif au sein duquel étaient scolarisés ses enfants à gérer leur léger handicap, elle n’a eu d’autre choix que d’inscrire ses fils en école laïque. » Une

maîtresse de mon fils m’a dit : ‘monsieur, j’ai 29 enfants à emmener vers le CE1 en leur ayant appris à lire. Une petite fille migrante en grande précarité sociale et présentant des troubles du comportement a également été inscrite dans ma classe. Le vôtre montre des signes d’angoisse évidents lorsque son AVS n’est pas présente. Il crie et refuse toute interaction avec la classe. Comment puis-je gérer, dans ces conditions ?’ C’est une femme bienveillante, animée d’un réel désir d’aider. Mais elle se sentait impuissante, abandonnée par sa hiérarchie, sans moyens financiers ni formations appropriée et je ne peux lui jeter la pierre ». C’est pour ne pas baisser les bras devant ce constat d’échec que Neshama se bat. Petite association dont l’âme est aussi brillante que la mission qu’elle s’est donnée, la structure s’est placée sous le patronage de plusieurs « figures » de la communauté francilienne : le rav Guggenheïm, grand rabbin de Paris, le rav Senior, grand rabbin

de Créteil et Albert El Harrar, Président de la communauté de Créteil, dont le dévouement pour les plus faibles et les causes nobles n’est plus à mentionner tant il relève de l’évidence. « Le 1er décembre, le gala permettra de récolter, je l’espère, les 70 000 euros dont l’association a besoin, conclut Galith. J’invite tous ceux qui ne peuvent y assister à faire un don, même minime. Parce que l’avenir de ces enfants est en jeu. Il n’y a pas d’enfants différents. Il n’y a que des enfants. Tous ont droit aux mêmes chances d’avenir... » Gala de l’association Neshama, Salons des Esselières, à Villejuif, 3, Boulevard Castenet de Géry, 94800 Villejuif, le 1er décembre 2019 à 19 h 30. Repas avec traiteur, animation, tombola et ambiance musicale. P.A.F. : 150 euros par personne. Infos/Réservations : 06-18-36-38-92. www.association-nechama.fr

Prévisions : les israéliens devront 295 tonnes de porc et lard importées entre 2013 et 2015 en Israël se serrer un peu plus la ceinture L’économie israélienne est sujette à une impasse politique depuis des mois. Le gouvernement sortant actuel n’a pas les prérogatives pour voter des budgets. Les analystes estiment que le prochain gouvernement devra réduire les dépenses pour respecter les objectifs budgétaires. Très certainement les israéliens devront se serrer un peu plus leur ceinture, car il est probable que les impôts augmenteront. Jusqu’à l’adoption d’un budget (2020), aucune modification ne peut être apportée aux dépenses. Le gouvernement intérimaire de Netanyahu n’’est pas en mesure de maîtriser un trou budgétaire conséquent qui retarde l’approbation par le parlement du budget de l’année prochaine en 2020. Israël occupe selon l’OCDE l’avant-dernière place en ce qui concerne ses dépenses

non sécuritaires. Dans ces conditions, la Banque d’Israël a déclaré dans un rapport qu’avec des possibilités de budget civil aussi faibles, il est sera difficile pour le gouvernement d’affecter des ressources à des mesures politiques pour consolider la croissance économique à long terme”. Gérard BENHAMOU

Le ministère de l’Economie a amendé ses réglementations sur l’importation de porc et de lard, conditionnant leur entrée en Israël à une certification casher – ce qui est littéralement impossible. L’importation de viande non casher est interdite dans l’état juif. Mais des produits sont concernés par des exceptions depuis 1994, comme certains morceaux de porcs (poitrine, intestins, lard comestible). Sauf que ces produits porcins ne pourront désormais plus être importés en Israël s’ils ne sont pas casher, en raison du changement de réglementation publié mercredi dernier. Manger du porc étant interdit dans la religion juive, il est toutefois impossible pour cette viande d’obtenir la certification casher.

Cette nouvelle réglementation équivaut tout simplement à interdire, sans le dire, les importations de porc. « L’Etat ne va pas dicter ce que nous pouvons ou ne pouvons pas manger. Quand nous aurons formé un gouvernement, nous abrogerons cette régulation », assène Yaïr Lapid dans son message sur Twitter. Son parti a toutefois échoué à former une coalition gouvernementale en avril dernier à l’issue des premières élections législatives. Selon les chiffres de la Douzième chaîne, relayés par The Times of Israel, 295 tonnes de porc et de lard ont été importées entre 2013 et 2015 en Israël. Le gouvernement de coalition n’a pas commenté cette information, et n’a pas souhaité justifier cette nouvelle réglementation.



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«L’unité n’est pas un bloc où tout le monde travaille pour une seule personne» (Gantz) «L’unité n’est pas un bloc où tout le monde pense la même chose et travaille pour une seule personne», a-t-il déclaré lors d’une conférence sur la cohésion sociale en Israël organisée par l’Anti-Defamation League (ADL). «Elle (l’unité) existe lorsque toutes les parties mettent de côté leurs intérêts personnels et travaillent ensemble pour l’avenir de l’État, pour notre avenir à tous», a-til lancé tandis que le bloc de droite rallié sous l’aile de Benyamin Netanyahou appelle Benny Gantz à former un gouvernement d’union, mais refuse de se désunir.

«Nous avons beaucoup de défis à relever dans ce pays merveilleux. Nous devons nous y mettre ensemble» En marge de l’impasse politique, le pré-

sident de la liste centriste Benny Gantz, à qui incombe de former un gouvernement dans les quinze prochains jours, a rappelé mardi qu’»unité ne voulait pas dire unanimité».

«80% des citoyens israéliens sont d’accord sur 80% des problèmes et le reste peut être débattu, mais Israël ne devrait pas être entraîné dans une autre campagne électorale et jeter des milliards à la poubelle», a-t-il insisté.

«Pour moi, l’unité est le fait de comprendre que nous avons tous un objectif ici: le bien de l’État et de ses citoyens», a-t-il déclaré. Benny Gantz a précisé que lors des dernières élections, «la plupart des Israéliens ont choisi l’unité, mais certains se préoccupent de leurs intérêts personnels et légaux», faisant allusion à Benyamin Netanyahou soupçonné de fraude et de corruption dans plusieurs affaires judiciaires. «Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser ce choix (d’unité) et empêcher une nouvelle campagne électorale qui renforcera la division (de la société)», a-t-il indiqué. «Nous avons beaucoup de défis à relever dans ce pays merveilleux. Nous devons commencer à travailler ensemble pour lui», a-t-il conclu.

Douieb Francois Fradji : 1927-2019, une légende nous a quittés…

François Douieb, figure de la communauté juive tunisienne, s’est éteint le 23 octobre dernier. Sa petite-fille, Laëtitia, lui rend hommage dans nos pages… Les communautés juives franciliennes sont en émoi. Une figure de la vie juive à Paris vient de tirer sa révérence : François Fradji Douieb s’est éteint alors que les fêtes de Tichri venaient à peine de se terminer. Drôle de coïncidence, d’ailleurs : qu’un homme qui a consacré sa vie à mettre toutes sortes de produits casher à la disposition des juifs de France s’en aille alors que nos tables ont, pendant près de deux mois, débordé de victuailles sans doute achetées chez lui ou grâce à lui. De fait, plus que le prénom, c’est le nom de famille de ce grand monsieur né entre les deux guerres, au siècle dernier, qui reste et restera à jamais dans les mémoires… Parce qu’il nous a nourris, et que ce faisant, il nous a fait prospérer et grandir. Arrivé en France en 1956, François Douieb réalise, comme bon nombre de ses coreligionnaires que la restauration casher n’en est qu’à ses balbutiements en métropole. A l’exception du quartier juif du Marais, où les artisans ashkénazes avaient élu domicile depuis des lustres, il n’y avait pas grand-chose, à l’époque, pour satisfaire quiconque tenait à manger casher à l’extérieur ou chez soi. Il n’a donc pas ménagé ses efforts pour créer les établissements DOUIEB. Ouvert en 1961, le mythique restaurant du Faubourg Montmartre sert, aux nostalgiques de la Tunisie, complet poisson, œuf et tastira, harissa et boutargue, et autres délices au parfum de miel et d’orgeat. Mais plus que les mets et la gourmandise, c’est un lieu, une chaleur humaine, une occasion de se retrouver et de maintenir du lien aux juifs parisiens.

Parti de rien, François avait la tête pleine de rêves, mais surtout de projets, il avait à cœur de fonder une famille et de réussir sa vie. Ce qu’il a fait. Grand homme plein de sagesse et d’intelligence, toujours à vouloir aider les autres, il était visionnaire et ses idées étaient les bonnes, quoi qu’il entreprenne. Son épouse, Élise, a été à ses côtés pendant 66 ans, ensemble ils ont eu 5 enfants. Bien sûr, ses déceptions, ses peines et ses chagrins avec des pertes d’êtres très chers, partis trop tôt. Moi sa petite fille, j’ai grandi ici, je perds un grand-père, mais aussi un ami, un confident, un homme sage, digne et courageux. Il me laisse comme motivation l’envie de lui ressembler un peu plus chaque jour. Pour toujours, ce grand Monsieur incarnera l’humour, la joie de vivre et l’énergie qu’il a insufflés dans tout ce qui a fait sa vie, au fil des décennies écoulées. Mon Papi chéri, je t’aime pour la vie et pour l’éternité. Chante, danse et rit toujours, où que tu sois. On ne t’oubliera jamais... Bien à toi, Laëtitia Sans oublier ses enfants, Patrick, Richard, Laurent, Willy, et tous ses petits-enfants.



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Montée de l’intolérance dans les Le debrief de la semaine par universités Jack-Yves Bohbot

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer dénonçait la semaine dernière à l’Assemblée nationale «une sorte de nouveau maccarthysme» après l’annulation d’une conférence-débat avec la philosophe Sylviane Agacinski, opposante à la PMA pour toutes les femmes et à la GPA, par l’université Montaigne de Bordeaux. Au même moment, l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne annulait une série de conférences de l’écrivain Mohamed Sifaoui sur «la détection des signaux faibles» de radicalisation. En avril dernier, une conférence intitulée «Modernité, héritage et progrès» donnée par le philosophe Alain Finkielkraut à Sciences-Po était déprogrammée puis délocalisée dans un autre lieu sous protection policière. Dans tous ces cas, les opposants –souvent des étudiants et des enseignants d’extrême-gauche – dénoncent le caractère réactionnaire des intervenants et s’oppose à ce que l’Université leur offre une tribune. On aurait pu penser que l’Université, lieu traditionnel de débats et d’échanges, soit épargné par la dureté et l’âpreté des débats de société qui fracture et mine la société française. Au contraire, ces clivages y sont exacerbés par des minorités agissantes. Depuis plusieurs années, nos universités ont vu fleurir des «ateliers de formation décoloniaux» interdits aux Blancs ; plus récemment une représentation d’une pièce d’Eschyle à la Sorbonne a été empêchée, au motif que certains comédiens portaient

des masques noirs.

Certaines universités américaines ne sont pas épargnées par ce phénomène : des étudiants vont jusqu’à réclamer la création «d’espaces surs» pour ne pas «être exposés à des idées qu’ils risqueraient ne pas approuver» ! Saluons le récent appel d’une quarantaine d’universitaires français qui dénonce un rétrécissement de la liberté d’expression et une entrave «au bon fonctionnement de la réflexion collective et contradictoire, qui est la base même de l’Université». “S’entendre avec les autres est d’une importance si vitale que je ne comprends pas pourquoi l’université ne consacre pas de vrais cours à ce domaine.” disait Marx (Groucho). Jack-Yves Bohbot

Visite du Président de la République en Israël En marge de l’inauguration du Centre Européen du Judaïsme, Emmanuel Macron a confirmé au député Meyer Habib son déplacement en Israël en janvier 2020. Deux visites avaient été précédemment annulées par le premier ministre Edouard Philippe. Les éditions Fayard rééditeront «Mein Kampf» en 2020 L’historien Florent Brayard a annoncé que la réédition du livre d’Adolf Hitler, en 2020, sera dotée d’une nouvelle traduction et d’un «long appareil critique». Pourtant, cette réédition - déjà annoncée pour 2016 avait été annulée, l’éditeur invoquant l’aspect extrêmement sensible de l’ouvrage. Des associations juives –comme le Bnai Brith – ont dénoncé une «provocation irresponsable et complice du pire».

Hommage à Yitzhak Rabin Le 4 novembre 1995 était assassiné le premier ministre israélien à Tel Aviv par un étudiant extrémiste. A l’occasion du 24ème anniversaire de sa disparition, un hommage sera rendu par la Maison Yitzhak Rabin à la mairie du 11ème, le 7 novembre prochain à 19 heures 30 en présence de l’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun. Attaques antisémites à Berlin Après l’agression d’un septuagénaire juif – frappé à de nombreuses reprises - dans le quartier berlinois de Karow, le maire de Berlin, Michael Muller, a condamné la récente série d’attaques antisémites, qualifiant ces dernières «d’incidents qui, dans notre ville et face à l’histoire qui est la nôtre, ne devraient jamais arriver et ne doivent pas se normaliser». Le CSA recadre France Télévisions Dans une décision rendue publique le 22 octobre 2019, l’institution demande «aux responsables de France Télévisions de veiller tout particulièrement à ce que ne soient pas véhiculés de préjugés ou d’amalgames» sur les chaînes du groupe. Lors de la diffusion de l’émission Télématin le 3 juin, un journaliste avait présenté Gilbert Chikli, cerveau de l’arnaque du «faux Le Drian», comme un «juif tunisien». L’Institut du monde arabe rectifie sa carte L’exposition «AlUla, merveille d’Arabie» à l’Institut du monde arabe présentait depuis le mois d’octobre une carte du Moyen-Orient où le nom d’Israël avait été supprimé et remplacé par «Territoires palestiniens». Les députés Meyer Habib, Claude Goasguen et Constance Le Grip avaient dénoncé cette situation à l’Assemblée nationale et proposé de retirer 50% des crédits à l’Institut du monde arabe. L’Institut a depuis rectifié sa carte…


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Ya Hasra 2, le retour ! Non la suite

C’est votre faute, aussi! Je raconte une page de notre vie et c’est l’émeute. Les uns applaudissent des 2 mains, d’autres me gratifient de YouYous stridents. Sans le son, je les ai entendus! Stridents! J’ai quand même reçu quelques remarques négatives, sans méchanceté certes, mais négatives. Oui! C’est quoi cette nostalgie, liée à la nourriture. Oui! Il faut regarder l’avenir, pas derrière! Du coup, refusant les critiques promulguées à mon endroit, je me suis demandé, si: -Albert Camus avait bien fait de raconter «la peste à Alger» -Albert Cohen nous a-t-il fait honte avec SOLAL ou Mangeclous. -Et Proust qui «recherche le temps perdu» -Et Victor et ses «Misérables» Je m’égare peut-être, mais je ne me compare pas! Pourtant, hier, un mien lecteur a prophétisé mon imminent Nobel de littérature. Vous croyez? Vous croyez vraiment, qu’ils le donneraient à un juif de Tunisie, mélancolique et nostalgique? Mes amis, quand vous lirez la suite de mon «YA HASRA 2» Écoutez la chanson de Johnny, vous savez, son premier tube «Souvenirs, Souvenirs» En les retrouvant en vos cœurs. Ils feront peut-être refleurir. Tous vos rêves de bonheur. Stop à l’autosatisfaction. YA HASRA 2 Contrairement à d’autres, je n’ai quitté ma terre natale, ni contraint, ni forcé. Depuis

l’été 60, mon père zal nous promettait des vacances à Paris. Aussi, le 3 juillet 1961, nous quittons Sfax par l’autorail de 6h20. Autorail: je n’en ai jamais revu. Arrives à Tunis, nos prenons le TGM bondé, direction «La Goulette». Nous passons la nuit chez une vague tante, qui vivait la, avec son mari. Le lendemain, lundi 4 juillet a 10 h, nous embarquons à bord du «EL DJAZAIR» Mon père est resté à terre. Il ne vient pas! Mais mon rêve occupe ma tête et mon cerveau. Je vais voir Paris. Je vais avoir 14 ans dans 3 semaines, et toutes mes leçons d’histoire de France défilent devant mes yeux. Dans ma vision de la France, il y’a MARSEILLE au Sud, où je vais débarquer dans 24 ou 25 heures. Puis un axe qui passe par Lyon pour déboucher sur Paris. Après une traversée à fond de cale pour ma mère Zal, mes 2 frères et ma sœur, je passe la nuit sur le pont, en compagnie de jeunes gens ivres de vie, qui m’ont fait chanter toute la nuit. Mon D. Que j’étais fier! Tout y est passé. 24000 baisers, t’aimer follement, Ava Naguila, Côme Prima... A Marseille nous ratons le train de midi et attendons le suivant à 15h. S’ensuit une partie de la nuit à scruter le paysage dans la noirceur d’une nuit sans lune. Vers 3 h du matin, un taxi nous emmène de la Gare de Lyon vers une petite rue de Ménilmontant où habitent ma tante et mon oncle. Dire que la nuit fut courte serait un euphémisme. Avant 7 heures, je regarde par la fenêtre, émerveillé des bruits de cette rue minuscule, que mon imagination croit être les Champs Elysées.

Après deux semaines merveilleuses. Invités chaque jour. Les 10 commandements, censuré en Tunisie. Tout ce qui concerne Elvis, Première cigarette, suivie de 35 ans de n’importe quoi, Et un soir, chez une de nos nombreuses tantes, sa fille vient de débarquer de Sfax. Elle demande à maman si elle a changé ses Dinars? Ma mère qui n’a jamais acheté quoi que ce soit, mon père lui faisait tout livrer, répond naïvement: -Non! Pourquoi? C’est alors la douche glacée. -Tu n’as pas entendu parler de la crise diplomatique et militaire? Le Dinar ne vaut plus rien. Égoïste en diable, le joli film que je me faisais, changé en séquence d’horreur. Je pense à tout ce que j’ai laissé. A mes livres, mes cahiers, mes copains, mon Rabbin, la Synagogue Beth-El, inaugurée en 1955, où fut célébrée ma Bar-Mitsva. Clairement, je comprends aussitôt que je ne reverrais plus rien de mon passé. La constatation est lourde et insupportable. Mon père nous rejoint quelques jours avant Roch Achana. Il raconte sa fuite. Je ne trouve pas d’autres mots. Sa traversée, en chemisette et short. 1 Dinar en poche, qui ne lui permet pas le moindre verre d’eau. Mon gentil Papa. Il est parti, les mains vides, laissant derrière lui, une vie de travail. Un compte en banque garni, que nous ne récupérerons jamais, mais mon gentil Papa ne pensera pas à prendre l’avion. Je n’ai jamais eu l’occasion de lui demander, Pourquoi? Septembre est vite la. Pour mon père, après une vie professionnelle, à

son compte, libre et aisé, accepte un poste d’emballer. Ce qui durera jusqu’au jour où le patron, qui deviendra son ami, remarque cet homme, élégant et racé, lui propose un poste de représentant. Ce qui va améliorer considérablement l’ordinaire. Un copain, reste à Sfax nous envoie le Solex oublie. Par souci d’économie, mon père se rendait aux halles et revenait avec les victuailles nécessaires pour la semaine. Un an plus tard, mes parents devenaient propriétaires d’un 2 pièces au 5 éme étage sans ascenseur, mais c’était le Retour au Paradis. Pour ma part, une année au Lycée Voltaire, m’a fait douter de mes capacités scolaires. Je ne pense qu’au Rock’N’Roll. Ma vie est dissolue, maladroite et désordonnée. Mon éducation religieuse m’a empêché de sortir des rails. Direction l’internat, après 3 ans d’apprentissage, je goûte aux affres du travail sans diplômes. A partir de la, il n’y a aucun intérêt à développer une vie ordinaire. Disons que ces 3 années et leur suite immédiate, m’ont enseigné la vie. Si j’étais Footballeur, je dirais fièrement: ce fut ma REMONTADA. Pour conclure, disons qu’il faut favoriser la quête du bonheur, mais surtout ne jamais s’apitoyer sur son sort. Il faut à tout prix, refuser la victimisation! Notre tradition nous dit: «Ne dis pas tes enfants (BANAYKH) Mais tes bâtisseurs (BONAYKH) Toute une éducation dans ces deux mots. René Seror

Dialogue entre un humain et une machine à Intelligence Artificielle Dans un thriller de Bernard MINIER, intitulé M. Le bord de l’abîme, je relève un dialogue pour le moins curieux, entre l’héroïne et un ordinateur, dotée d’une intelligence artificielle hors normes. La jeune femme s’appelle Moira. L’ordinateur, DEHOUS. Voici rapporté, mot pour mot ce dialogue: Moira: DEHOUS, tu vas t’adresser à une majorité de personnes, mais dans cette majorité, il y aura des minorités dont les opinions, les goûts, les croyances religieuses ou idéologiques ne seront pas ceux de la majorité. Dans ce cas, de quoi devras tu tenir compte en premier lieu? Des goûts, opinions et croyance de la minorité ou ceux de la majorité? L’ordi: de la minorité. -Pourquoi? -en vertu de la règle de la minorité! -expliques moi cette règle. -et bien, dans une société ouverte et démocratique, une minorité agissante et plus intolérante que le reste de la population finit presque toujours par imposer ses idées, ses préférences ou ses diktats à la majorité.

Souvent, grâce aux médias qui lui donnent une visibilité disproportionnée et à l’apathie du reste de la population. La jeune femme tiqua en entendant une telle assertion énoncée d’un ton aussi péremptoire. -Par exemple? -Par exemple, les fumeurs peuvent évoluer dans un espace non-fumeurs, mais les non-fumeurs ne peuvent pas évoluer dans un espace fumeurs. Conséquence: les non-fumeurs imposent leur loi. -maïs ton exemple n’est pas valable! Les non-fumeurs sont majoritaires et ils ne sont pas intolérants. Ils veulent juste ne pas être intoxiqués. -Ce n’est pas, parce qu’ils sont majoritaires qu’ils ont imposé leur loi! C’est en vertu de l’asymétrie dont je viens de parler. -l’asymétrie? -oui! C’est l’asymétrie qui compte. Par exemple, pourquoi l’usage de l’anglais continue-t-il de s’étendre? Parce que de très nombreuses personnes parlant une

autre langue que l’anglais, parlent aussi l’anglais. Même si leur anglais est moins subtil que leur langue maternelle. Alors que la plupart des personnes dont l’anglais est la langue maternelle, bien que minoritaires à l’échelle de la planète, ne parlent pas une autre langue. Ainsi, les anglais qui ne parlent qu’une seule langue l’emportent sur le reste du monde qui en parlent plusieurs. Elle remarqua que l’ordinateur avait de nouveau exprimé son point de vue sur un ton passablement «donneur de leçons.» L’ordi poursuit: -Un autre exemple d’asymétrie concerne les religions. Elle se tendit. Terrain glissant. Où la machine voulait elle en venir? -Comment cela? -Un enfant, né de deux parents, dont l’un est musulman, l’est aussi. En revanche, dans le judaïsme, la mère doit obligatoirement être juive. Les unions entre un juif et une Goy se font donc en dehors de cette religion. Les enfants qui naissent de ces unions ne sont pas juifs.

Quant aux Druzes et aux Yazidis, il faut que les deux parents soient de la même confession. Sans quoi, l’enfant sera exclu de la communauté. RÉSULTAT: l’Islam s’étend, mais pas le judaïsme. Et des groupes religieux, comme les Druzes et les Yazidis ont presque disparus. -Euh! J’n’crois pas que ce soit aussi simple. Il y a bien d’autres faits à prendre en compte? Et où mets-tu les chrétiens dans tout ça? Le silence qui suivit mît fin à la conversation, laissant notre héroïne se demander, qui lui mettait de telles idées? Mon commentaire: en toute honnêteté, arrive à la fin du livre, je me suis demandé si le dialogue imaginé par l’auteur, entre un humain et une machine avait un intérêt pour l’avancée de l’histoire. Sur que non! Mais l’auteur réussit à détourner notre attention d’un imbroglio magnifiquement ficelé, afin de nous offrir comme une récréation, une série de réflexions actuelles. Si le cœur vous en dit: bonne lecture. Sinon, le dialogue rapporté vous donnera à réfléchir. René Seror


À LA UNE

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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Nous avons toutes les raisons de nous plaindre, les sujets sociaux enveniment la société et en simplifiant il y a des colères qui s’expriment aussi au travers d’un antisémitisme primaire et d’un anti sionisme violent, il y a fréquemment un corollaire inconscient dans cette perversité populaire et des leaders qui aiment bien juxtaposer ces crises avec ce qui agitent le peuple. A dire vrai, c’est lamentable, plus que l’injustice sociale qui se dévoile, le président Macron en première ligne galvanise les rancunes et prend sur sa personnalité l’ensemble des critiques, sont-elles justifiées ? Une mauvaise question, l’acharnement médiatique, le lynchage d’une partie du corps social en fait est plus une rancune jalouse d’un jeune qui a éclipsé « les dinosaures politiques devenus obsolètes » qu’un président autoritaire et décidé. A ce stade, c’est mal jugé l’homme que l’on dit méprisant, et des qualificatifs d’oiseaux sans s’interroger sur ce qu’il souhaite pour la France. Réformer, 40 ans voire plus d’un immobilisme d’état, ministres démissionnaires, grèves malsaines considérées comme des victoires, un discours virulent pour des mesures qui en fait deviennent négatives, plus on donne, plus on paie, impôts divers et autres déviances des régimes spéciaux, on en est arrivé à gangréner tout le social au profit d’une classe sociale privilégiée plutôt à l’abri du futur. A partir de ce constat, le reste est à l’avenant, tout s’enflammera, la rancune populaire ne légifère pas avec l’excuse de circonstances atténuantes, l’immédiat passionné ou la rue en mouvement, décembre 1995, clé de la prochaine manifestation, rappel sans indulgence de la faillite du gouvernement CHIRAC et de l’amertume d’un premier ministre humilié alors que la réforme semblait correspondre à une réalité nécessaire : retour à nos jours, le même enthousiasme pour une révolution sans douceur, probablement plus violente car les manifestants ne doutent pas de réussir. La France ingouvernable, possible débordements, égoïsme de caste et ce déchainement machiavélique fait partie d’une stratégie bien rodée en préparation de ce 5 décembre. Macron n’entend pas céder. Pourtant, Macron sait qu’il faut jouer l’apaisement « assouplir le calendrier » » jouer l’apaisement », « réforme et concessions, l’équilibre compliqué « il ne faudra faire aucune exception sur les régimes spéciaux sinon tout l’édifice s’écroule » les oppositions jouent les surenchères et lâchent le président pour se récupérer un électorat à bon compte. La jalousie complexe d’une opposition ringarde critique, malveillante incapable de définir l’économie de demain, cela profite au RN en passe de faire voix égales à la présidentielle de 2022, un sujet qui devrait inquiéter les Français, qui trouble déjà le président Macron, au travers de sondage, une sorte d’aphasie de la pensée. A l’inauguration du nouveau Centre du Judaïsme Européen ( CEJ ), vaste ensemble culturel et religieux, vitrine du Judaïsme européen: Mergui « ce sera d’abord un lieu d’ouverture et d’échanges qui permet-

tra au-delà de l’aspect religieux, de mieux connaitre l’histoire, les fêtes, la culture et toutes les nuances et sensibilités qui font la richesse juive française » .Le président Macron a pris la parole, si sa pensée se régule sur ses véritables vœux pour notre communauté, peu de politiques ont exprimés en termes si justes, le lien existentiel existant entre la France et la communauté juive de France. « Les JUIFS ont leur place en France, ils y sont aimés et leur départ est une amputation ». « Le judaïsme a joué un rôle primordial dans l’unité du continent, pour bâtir ce qu’est la pensée, la civilisation européenne, pour forger au fond ce que nous sommes. Il est une part juive de l’âme européenne façonnée dans les temps sombres autant que dans les jours heureux ». » Un hommage qui est bien loin de la distinction »abjecte » du JUIF FIER ET DOMINATEUR », dans la mémoire de nos détracteurs, contemplateurs du passé parlant du BDS comme d’un mouvement légitime. C’est ce qu’a dit ANNE LINDE nouvelle ministre des Affaires Etrangères de Suède « Notre gouvernement ne voit aucune ressemblance entre BDS et antisémitisme » « par ailleurs, » le gouvernement soutient fermement les besoins sécuritaires d’ISRAEL «. Rien de changer au royaume d’Hamlet, MARGOT WALSTROM ex ministre des Affaires Etrangères avait proposé « une enquête pour déterminer si ISRAEL était coupable « d’exécutions extra judiciaires » de Palestiniens au cours de la vague de violence en 2O15, notamment à Jérusalem et en Cisjordanie ». Joël Mergui dans une remarquable interview au journal « Le Figaro » tient une magnifique formule « les juifs sont une sorte de baromètre de la liberté ». Réponse des représentants politiques à Jérusalem « le BDS antisémite ou pas, participe à la campagne de délégitimation de l’état d’ISRAEL, et en cela joue le jeu des responsables antisémites ». Un monde équivoque qui installe ses préférences sur des mensonges, la supercherie à assez durer mais le fondement même d’une mondialisation mortifère de ce « tiers monde » est le cliché idéalisé et victimisé de la brutalité des empires coloniaux. ISRAEL, une composante du judaïsme internationale et des dérives liées à cette dimension semble parfois être devenue le cœur de cette Kabbale. Au lieu de complimenter le président TRUMP pour la liquidation du chef de DAECH ABOU BAKR al BAGHDADI, ce n’est pas la fin du terrorisme islamique, nous le savons, pas de miracle, l’esprit est trop plein de cette haine qu’elle ne peut mourir, d’ailleurs « les pays émergents accordent plus d’importance à leur souveraineté qu’au respect des droits de l’homme « ce terrorisme est reconductible, » il ne peut avoir de fin. Déjà, un successeur ABI IBRAHIM AL – HACHIMI AL QOURACHI, à qui on demande de venger le chef disparu. Structurant les drames et les victimes à venir, l’Occident a capitulé trop vite, pensant que l’idée démocratique s’accrocherait à leur désir de changement, un nouvel avenir pour cette région du monde, grossière erreur que nous paierons à l’éternité. Les médias français auraient tendance à mino-

rer l’exploit, en exergue « la mort du calife tombe à point nommé pour Donald TRUMP » prétexte fallacieux qui compare à un niveau supérieur la mort de BEN LADEN, Obama était de loin plus photogénique que TRUMP, sourire, gentleman comme l’Europe des lumières les aime, une farce hypocrite pour la venue au sommet d’un homme de couleur, une victoire tant le racisme ambiant et encore très présent aux USA. Une partialité déloyale met en fait la rupture du fait médiatique avec la réalité et ne peut que démobiliser les lecteurs à faire confiance à une presse partisane. Honteux, TRUMP, l’homme qui dit « l’avenir appartient aux patriotes « à l’ONU, « les dirigeants sages font passer les intérêts de leurs propre peuple et de leur pays d’abord » en quoi cela est-il critiquable ? Notre Europe, conseillère en conscience qu’a-t-elle fait contre la Syrie, l’Afghanistan, Les kurdes, la Corée du nord, on s’en moque tant on aime le ridiculiser et la Turquie d’ Erdogan ne se donne telle pas en spectacle face à une UE démissionnaire, Erdogan s’amuse à nous humilier, le renvoi vers l’UE de 3 millions de réfugiés syriens, combien de soldats de cette UE généreuse sont morts en défendant les valeurs des démocraties occidentales, paradoxalement, combien de ces européens ont rejoint DAECH s’attaquant de front avec une rare brutalité aux civils , les images sordides et révoltantes de ces prisonniers vêtus d’une combinaison orange fluo enchainés avant que l’on les décapite, la vidéo dans toute son horreur est envoyée aux médias occidentaux. L’UE ne corrige pas la Turquie en exigeant sa sortie de l’OTAN et le refus définitif à son adhésion à l’UE. Non, rien de tout cela, pourquoi ? On laisse faire et on condamne TRUMP pour son désengagement de la région. La vie américaine en premier ! Les Européens n’étaientils pas des alliés des Kurdes contre DAECH ? Je suis assez circonspect de cette attitude stérile, une affaire d’homme, un mauvais feeling d’une gauche morale amoindri jouant la provocation et donne le ton « à ce politiquement incorrect » tueuse de la liberté de parole. TRUMP dans un style moins flatteur, le twitteur, l’homme qui n’a peur de rien, sans complexe, autant de qualificatifs déstabilisateurs et sans nuances qui éloignent toutes sympathies à son égard : déconcertant que ce monde ne voit pas plus loin que « le bout de son orteil ». L’élection de novembre 2020, dit-on, second mandat, les démocrates lancent une procédure « d’EMPEACHMENT » contre TRUMP et peut conduire à sa destitution, bien que difficile à mettre en œuvre, le principe en lui-même est déplorable, cette haine s’exporte en Europe tristement relayée par une composante de médias aussi vaines que néfastes. C’est officiel, après des semaines de procédure et d’audition, la chambre des représentants, à majorité démocrate a approuvé l’ouverture d’une enquête en destitution de Donald TRUMP. Un coup d’épée dans l’eau, c’est au SENAT à majorité républicaine de juger le président. Une composition qui rend peu probable l’hypothèse d’une destitution. Ce n’est pas le fait d’intenter une procédure à TRUMP qui bouleversera la position de TRUMP, c’est un outrage sans raison réelle

de faire mal ou cela peut faire mal d’une caste politique qui outrepasse ses prérogatives politiques à seul fin de nuire gratuitement à TRUMP, le mettre au pilori d’un institutionnel chichiteux sans respect pour l’individu. L’Amérique à tout à perdre avec l’éventualité d’un président issu du parti démocrate. ABOU BAKR al BAGHADADI serait mort en lâche faisant exploser sa ceinture d’explosifs tuant une de ses épouses et de deux de ses enfants : « mort en héros » ou « martyr ». Un vainqueur Bachar el ASSAD, après 5 ans d’un conflit civil impitoyable, il reste au pouvoir et une pièce maitresse dans la recomposition d’un Moyen Orient éclaté. Est-ce morale ? Le monde qui condamne les USA, ce monde serait prêt à sacrifier ISRAEL estil une référence ? Trump abandonnant les Kurdes alliés des USA, vu d’Israël donne un blanc-seing à l’Iran pour étendre son influence à l’ensemble des pays voisins. Une question TRUMP, peut-il trahir ISRAEL ? ISRAEL vers un 3 iéme scrutin ? L’idée transparait, d’après Avigdor Lieberman, Benjamin n’est pas prêt de discuter, il parle de gouvernement d’union mais il nous entraine vers un 3 iéme scrutin, ironique constatation de celui qui a totalement dérégulé les alliances et créé une situation intolérable quant à la constitution d’un gouvernement. Pour se dédouaner « le Likoud s’entête à rester un bloc, uniquement pour garder un Benjamin Netanyahou qui est au pouvoir depuis 10 ans. » Une guerre des mots, Gantz « il a dit « si nous voulons de l’espoir, nous devons avoir de l’unité, si nous voulons la sécurité nous devons avoir l’unité ». Encore que toutes propositions ne peuvent se concevoir actuellement que dans un gouvernement d’Union nationale, les sempiternels égos ne semblent pas s’émouvoir de la dégradation du monde politique Israélien. Du ridicule de la situation, les travaux d’état sont bloqués, l’exécutif est dans l’attente d’un premier ministre, un vide dans l’achèvement de travaux et la mise en chantier de bâtiments d’état tel un hôpital à Ashkelon, désolant me disait mon ami, le devoir d’état n’est pas respecté, parfois nos leaders ne sont pas à la hauteur de leur responsabilité : c’est un peu partout identique. Je suis en Israël, qui parle politique ? La rue juive en fête, ça circule et les « MALL » sont pleins de visiteurs, une douceur printanière après une tornade qui a déchainé des coupures de courant, les terrasses prises d’assaut, des rires bruyants, joies à peine perturbée par la crainte d’un attentat, tout cela dans un contexte jamais vu en terre sainte les Israéliens vivent à l’heure d’Halloween, déguisements et farandoles ponctuent cette veille de Chabbat, qui se soucient, semblent-ils de cette farce qui s’articule à Jérusalem, une partie de poker, il y en a bien un qui cédera, ce n’est plus la vraie raison qui parlent, la partie a duré trop longtemps, pour qu’elle plaise, aucun ne cédera, ils s’accrochent, ce n’est pas d’impatience c’est d’orgueil. MAUVAIS PERDANTS, mauvaises pioches la prochaine KNESSET. Bernard Korn Brzoza


À LA UNE UNE BIEN MAUVAISE IDÉE. François Hollande est convaincu que s’il avait disposé d’un an de plus, sa politique aurait eu des résultats! Donc, il aurait pu prétendre à une seconde élection. De ce fait, il voudrait rallonger le mandat présidentiel à 6 ans. Il dit: 7ans c’est trop, 5 ans pas assez. Mais de plus, il veut supprimer le poste de Premier Ministre. Dans un tel cas de figure, le Président devient un véritable monarque. Comme le Président n’est pas responsable devant le Parlement, je vous laisse imaginer la pagaille le jour où le Président serait mis en minorité. On se rend compte, bien sûr, que ces théories ne sont dictées que dans son intérêt. Chercherait il à revenir en 2022? Et bien, ne cherchez pas! C’est un projet qui tourne à l’obsession. Il le revendique et se répand auprès de qui veut l’entendre. Il est convaincu qu’il est le meilleur. VANITÉ DES VANITÉS, tout n’est que vanité. (L’Ecclésiaste) En fait, s’il a échoué son quinquennat, ce serait la faute des institutions. Or, 5 ans de désinvolture, de manque de conviction, et maintenant cette autosatisfaction permanente, font qu’aujourd’hui, il se discrédite, à chacune de ses interventions. Après avoir disloqué le PS, il devrait dresser un bilan plutôt modeste de son passage à l’Elysee. S’il ne supporte pas de vivre loin du pouvoir, ça renforce l’idée qu’un homme politique ne vit que pour ça! En voulant supprimer le poste de Premier Ministre, il veut s’inspirer du modèle américain. Doit-on lui rappeler qu’aux États Unis, un Président ne se représente jamais. Il serait temps pour lui de retrouver la raison. LES SERPENTS MEURENT AUSSI. Calife autoproclamé d’une organisation terroriste, il a incarné et créer le concept

Cette semaine encore l’actualité a tourné autour de la question du voile. Une fois encore, notre personnel politique montre son incapacité à nommer et à régler les véritables problèmes, préférant le spectacle à l’efficacité. Tout au long de ce soi-disant débat, nous les avons entendu caricaturer une situation dont ils sont les seuls responsables. A les entendre, interdire le voile dans les lieux publics règlerait le véritable problème que représente l’islamisme donc l’islam politique. A les entendre, ils découvrent ce problème et ont La solution miracle alors qu’ils ont les uns et les autres, rappelons-le, très longtemps été aux commandes de l’État. Et cet éternel réflexe français: faire une nouvelle loi pour chaque problème. La réalité

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Coup d’oeil International

de l’Etat Islamique. Il est mort comme un chien! Il est mort comme un lâché en gémissant, en pleurant et en criant a dit Donald.

La disparition d’Abou Bakhr El Baghdadi nous interpelle: Quelle conséquences dans la lutte contre Daesh et le terrorisme Islamiste? Au rendez-vous des hypocrites et des pisse-vinaigres, on ne s’attend pas à voir se dresser une énorme couronne de chez Monceau Fleurs pour l’enterrement du suicides, ni pour les 3 enfants qu’il a emporté dans sa folie meurtrière. Mais le minimum eut été un mot aimable, pourquoi pas, une couronne de lauriers à l’endroit du Président américain. Ce n’est peut-être pas très élégant de crier sa victoire en crachant sur un cadavre, mais c’est un scénario habituel. Avant ce sadique meurtrier, c’était Ben Laden, et encore avant Saddam Hussein, autant de incarnations du mal, dont la disparition nous permet de souffler. Un jour ou l’autre, l’histoire de leur vie, leur légende, fera un carton au box-office a Hollywood ou à Cinecitta. Depuis l’Elysee, la bouche en cul de poule, ou pour marquer mon respect, du bout des lèvres, le clone de Hollande déclare: «...c’est une étape, seulement une étape.» Si les forces spéciales françaises avaient liquidé le fou sanguinaire, la victoire eut été DÉCISIVE. Débarrasser le monde de ce tyran, c’est sans doute avoir gagné une bataille, pas la guerre, convenons-en! Ça change des batailles perdues. J’aimerai posséder la mémoire de tous les lieux, marqués de l’empreinte criminelle de ce monstre. Mais au pays des commémorations, si on avait un peu d’humanité et de reconnaissance, on déciderait d’un rendez-vous, en tous ces endroits, où, certains ont laissé un être cher, et depuis Charlie, le Bataclan, l’hypercacher, la promenade des anglais, la Préfecture de police... sans en omettre un seul.

Après une cérémonie à la mémoire des victimes, on tresserait une couronne de fleurs et on déboucherait une bouteille de champagne à la gloire de Donald TRUMP. Est-ce de la haine ou de la jalousie? J’avais autrefois étudié que la haine et la jalousie suivent l’honneur, la vertu et le bonheur. Dans ce cas, précisément: Jalousie est Soeur de l’amour. Comme Diable est Frère des anges. CHRYSANTHÈMES POUR LE LIBAN Déclaration de l’ayatollah Ali Khameinei que les médias français appellent Monsieur. Irak, Liban : le guide iranien appelle les protestataires à agir «dans le cadre de la loi» Il précise: «En cas de perturbation du cadre légal d’un pays, aucune action ne peut plus être entreprise» Peut-on afficher clairement plus d’effronterie, plus de culot? Le même homme qui parle «...d’agir dans le cadre de la loi...» menace ouvertement Israël de destruction! Il prétend avoir la capacité de détruire Israël en une demie heure! Est-ce que menacer Israël, (détruire est une autre paire de manches) menacer, entre-t-il dans le cadre d’une loi? A mon humble avis, la plus petite bombinette qui quitterait Téhéran en direction d’Israel, aurait le même effet que cracher en l’air! Ça retombe toujours sur le nez de celui qui a craché. Mais qu’est-ce qui provoque une telle déclaration du guide de la Révolution. Tout simplement la désobéissance du peuple libanais. Dimanche dernier, ce peuple a formé une chaîne humaine de 170 kilomètres d’Union Nationale. Malgré la violence du Hezbollah! Malgré la mise en demeure de Nasrallah, à l’endroit de Saad Harriri lui interdisant de s’enfuir.

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Mais plus personne n’obéit aux fous de D.ieu. 2 semaines de manifestation ont eu raison du gouvernement. Le Premier Ministre a certes démissionné, mais le peuple exige le départ de tout le gouvernement. Plus d’état! Plus d’armée! Économiquement, cette fierté Moyen-Orientale est endettée de façon gigantesque, le Gouverneur de la Banque du Liban déclare la faillite et l’effondrement de l’économie. 30 ans après une guerre effroyable, les libanais ont enfin gain de cause, quand le pays ne peut plus leur donner, ni même leur promettre. Et l’homme qui dirige la région depuis l’Iran, qui agit envers et contre tout, en dehors des règles internationales, appelle les contestataires à agir dans le cadre de la loi. Charité bien ordonnée... Des années à clamer qu’Israel est la source des malheurs de la région, voilà que nous entrons dans l’ère des pompiers pyromanes. LA GUERRE DES DRONES La plupart des journaux en Israël ce matin, titrent LA GUERRE DES DRONES. Que livre Israël depuis plusieurs semaines, contre le mouvement chiite libanais du Hezbollah. Jeudi un drone israélien était touché par un tir au Liban. L’engin collectait des renseignements sur les positions ennemies rapporte YEDIOT. Ce journal rappelle qu’un autre drone israélien avait été abattu la semaine dernière dans le même secteur par un tir des terroristes chiites. Notre frontière nord est sous haute surveillance. Derrière le Hezbollah, écrit ISRAËL HAYOM, se tient l’Iran, l’ennemi numéro 1 d’Israel. C’est la bête noire du Premier Ministre. Le quotidien gratuit, le plus lu en Israël, note la menace de Monsieur Netanyaou à Téhéran: «En cas d’attaque, Israël répliquera et ne tendra pas l’autre joue. René Seror

Le billet de Gil Taieb est que les lois n’ont de valeur que si elles sont applicables et appliquées. Depuis de nombreuses années, la laïcité est menacée. Elle l’est par les laïques intégristes comme par ceux qui veulent la briser. Cette laïcité, que certains portent comme on porterait un autocollant dont on ne comprendrait pas le sens. Cette laïcité qui depuis toujours a garanti notre vivre ensemble dans le respect de la vie privée et des convictions religieuses de chacun. Cette laïcité que nous devons défendre contre les idéologues qui la dévoient. Le problème du voile, n’est pas un problème, c’est l’islamisme qui est en est un. Une maman portant le voile pour accompagner des enfants en sortie scolaire, n’est pas le véritable problème. Le problème est

l’échec de notre école, incapable d’enseigner nos valeurs républicaines et qui cède devant le communautarisme, les menace et ferme les yeux. Cette école, dans laquelle certaines matières ne peuvent être enseignées, cette école dans laquelle on ne peut plus parler de la Shoah. Le véritable problème est le jeu dangereux et suicidaire que jouent les partis politiques populistes d’extrême droite et d’extrême gauche en faisant la cour aux racistes et aux islamistes. Le problème est le manque de courage face aux imams qui appellent à la désobéissance et mettent la religion au-dessus de nos lois. Le problème n’est pas cette femme musulmane qui traditionnellement dans la rue

porte son voile sans agressivité mais les barbus qui ont fait de certains de nos quartiers, des territoires perdus. Alors je le dis haut et fort, il ne sert à rien d’interdire le voile ou même les partis communautaristes, si les partis politiques traditionnels, quémandeurs de voix et hypocrites, leur font la cour, reprennent leurs idées et cèdent devant les ennemis de la république. Le voile ne me dérange pas, ce sont les menteurs et les manipulateurs qui sont le danger. Ce sont ceux-là qu’il faut dénoncer, combattre et empêcher de nuire. La laïcité n’a jamais été un problème pour les juifs de France, elle ne doit l’être pour personne, et tous ensemble nous devons la défendre. Gil Taïeb


SÉCURITÉ

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Israël accueille un exercice militaire aérien international

Israël accueillera un exercice aérien militaire international qui débute aujourd’hui et qui se poursuivra jusqu’au 14 novembre, ont annoncé vendredi les Forces de défense israéliennes (FDI). L’exercice, baptisé « Drapeau bleu », se déroulera sur la base aérienne « Ovda » dans le sud d’Israël. Il s’agira du premier exercice international de « cinquième génération » organisé en Israël avec des avions F-35 et plusieurs pays participeront à l’exercice, dont les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et la Grèce. Plus d’un millier d’équipages aériens, de personnel technique et de personnel administratif arriveront en Israël pour l’exercice. Les forces aériennes participantes pratiqueront des scénarios de combat air-air et sol-air portant sur les menaces de missiles

sol-air (SAM) avancés, ainsi que des scénarios de combat ennemis. Cela permettra d’effectuer des vols conjoints dans un large éventail de scénarios de menace combinés à une technologie de pointe. L’IDF a déclaré que » la coopération permettra une formation internationale de haute qualité, un apprentissage mutuel, le développement de techniques de vol et des techniques d’examen après action « . Elle sera également l’occasion de renforcer les relations entre les pays. » Les FDI ont ajouté que » l’exercice revêt une importance stratégique primordiale et aura un impact significatif sur les forces aériennes israéliennes, les FDI et l’État d’Israël « .

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Le chef d’Etat-major Kochavi s’exprime sur la qualité de l’espionnage israélien

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher à Paris, le renseignement israélien a modifié son mode opératoire. De nouveaux budgets ont été alloués pour la collecte de renseignements liés à la terreur dans le monde. Lorsqu’une information tombe, elle est désormais distribuée et recoupée avec différents services amis, disséminés sur les 5 continents. Le savoir-faire israélien suscite de nouvelles amitiés Le chef d’Etat-major israélien Aviv Kochavi a confirmé devant la presse spécialisée que de très nombreux attentats ont pu être déjoués dans le monde grâce aux renseignements fournis par Israël. « Nous

sommes aux premières loges ici et nos réseaux sont anciens au Moyen-Orient. Notre capacité à infiltrer les rangs de l’ennemi ne sont plus à démontrer. Parfois nous connaissons les décisions de chefs terroristes avant même qu’ils ne transmettent leurs ordres. » Kohavi confirme dans la foulée ce que des diplomates avaient laissés entendre avant lui : le savoir-faire israélien en la matière suscite bien des intérêts. Devant la menace permanente d’attentats, de grandes chancelleries très condescendantes à l’égard d’Israël par le passé, demandent à entrer dans le cercle des initiés. https://www.coolamnews.com

Etonnant : Un pilote d’El Al a dessiné un Boeing 747 dans le ciel

Source : Xinhuanet

EL AL a effectué son dernier entre Rome et Tel Aviv avec un Boeing 747 et, à l’occasion, il lui a été attribué le numéro de vol spécial – LY1747, après l’avoir utilisé pendant 48 ans. Aussi, pour son dernier vol spécial de retraite de Rome en Italie à Tel Aviv, le commandant de bord à la barre de « Queen of the Skies » a rendu le voyage encore plus mémorable en modifiant la trajectoire de vol pour qu’elle ressemble à la silhouette d’un avion Boeing survolant la mer Méditerranée. Doté d’ailes, d’un nez, d’une queue et de moteurs symétriques, le jet tracé par la trajectoire de vol est visible sur FlightRadar24, avec un niveau de précision impressionnant. L’avion était le dernier 747 de la flotte d’El Al ; la compagnie aérienne les a progressivement remplacés par le Boeing 787-9

Dreamliner, plus efficace. Pour beaucoup de pilotes, le 747 est un avion emblématique. C’est l’avion qui a changé l’aviation mondiale et ouvert des routes qui n’auraient jamais été possibles autrement, non seulement sur le plan économique, mais aussi en termes de portée, mais il a été détrôné par des avions plus économes en carburant et de plus faible capacité, comme les 787 et les A350. Ce n’est pas la première fois qu’un pilote « dessine » quelque chose dans le ciel avec une trajectoire de vol. Boeing a dessiné un 787 dans le ciel, et Airbus a dessiné un sapin de Noël dans le ciel, pour ne donner que quelques exemples. Cependant, dans ces cas-là, il s’agissait de vols d’essai où il fallait de toute façon voler sans destination, alors que dans ce cas-ci, il s’agissait d’un vol avec de vrais passagers. Source : Independant


SÉCURITÉ

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Milipol Paris avec une importante délégation d’Israël

Milipol Paris est l’événement mondial de la sûreté et de la sécurité intérieure des États. La 21ème édition se déroulera du 19 au 22 novembre 2019 au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. De nombreux israéliens assisteront à cet évènement exceptionnel. En 2017, le salon a rassemblé 1 005 exposants de 53 pays, 29 939 visiteurs provenant de 151 pays et 161 délégations officielles de 77 pays. La marque Milipol appartient au GIE Milipol incluant CIVIPOL, Thales, Visiom et Protecop. Le Président des salons Milipol est le PDG de CIVIPOL. Depuis plusieurs décennies, Milipol Paris est l’événement leader mondial dédié aux professionnels de la sécurité. Il est le lieu où sont présentées les innovations technologiques réalisées dans le domaine, afin de répondre efficacement aux besoins du secteur et aux différentes menaces. Milipol Paris doit sa notoriété au professionnalisme de ses participants, à son orientation résolument internationale (66% des exposants et 45% des visiteurs viennent de l’étranger), ainsi qu’à la qualité et au nombre de solutions innovantes exposées. Le salon couvre tous les domaines de la sécurité intérieure des états : • Protection des données – Systèmes d’information et de communication • Intelligence économique – Veille industrielle • Intégrateur de systèmes • Analyse et gestion des risques • NRBC • Sécurité civile • Police technique et scientifique • Maintien de l’ordre • Lutte anti-terroriste – Forces spéciales • Protection des sites industriels et sensibles – Sécurité périmétrique • Lutte contre le trafic organisé • Sécurité des lieux publics – Sécurité urbaine • Sécurité des transports • Sécurité portuaire et aéroportuaire – Contrôle des frontières • Sécurité routière • Sécurité bancaire et fiduciaire • Secteur pénitentiaire • Secteur pétrole et gaz • Lutte contre les cybermenaces et la cybercriminalité • Sécurité privée LE PLUS Plus de 25 sociétés israéliennes participeront au salon qui se tiendra en novembre à Paris. Elles présenteront leurs technologies les plus innovantes dans le domaine de la sécurité intérieure. Les sociétés israéliennes du secteur de la sécurité intérieure offrent des produits et des solutions technologiquement avancés, qui ont fait leur preuve sur le terrain.

Elles se sont associées à des acteurs-clés mondiaux pour assurer non seulement la sécurité publique, mais aussi la protection des aéroports et des ports, des frontières et des bâtiments gouvernementaux, des institutions financières, des centres de loisirs, des lieux publics et bien d’autres encore. Les sociétés israéliennes sont particulièrement à la pointe dans les systèmes et l’analyse de la surveillance vidéo, la protection des personnes et des véhicules mais également dans la collecte de renseignements. La liste (non officielle et non définitive) des exposants israéliens qui seront au Milipol Paris (en 2017 elles étaient au

Milipol). A.C.S. Industries Ltd , Agent Video Intelligence , Amit Industries , Beit-Alfa Technologies , CommuniTake Technologies , DSIT Solutions Ltd. , ELSIGHT , Front Line Army Equipment . , General Robotics , I.T.P. NOVEX , IMI SYSTEMS , Infodraw Israel , Ispra Israel Product Research Co. , Kaymera , LIOR TEXTILE INDUSTRIES , Mer Group , Netline Communications Technologies (N.C.T.) , Octopus systems , Ortech Defence Systems , Phantom Technologies , Rafael – Armament Development Authority , RP Optical Lab , SensoGuard , Septier Communication , Silora R&D (A.C.S) , Wintego , YTS

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Jalousie maladive actuelle

Tapie. La Fake news du Monde n’étonne pas les israéliens, habitués au genre

J’ai, par le passé, rencontré et interviewé Laurent Joffrin, a l’époque glorieuse, où les radios fleurissaient comme des chrysanthèmes un soir d’Halloween C’étaient t en 1982. Il était jeune journaliste au Matin de Paris. Je n’étais pas, loin s’en faut un journaliste de métier, mais j’étais animé d’une rage à montrer mon amour pour Israël et pour le peuple juif. Surtout combattre l’antisémitisme. Près de 40 ans plus tard, les souvenirs, sans doute pas très fidèles me rappellent un homme gentil, craintif et parlant d’Israel avec beaucoup d’empathie. Nous étions en pleine guerre du Liban. Les libanais m’appelaient afin de témoigner leur sympathie et leur reconnaissance envers Israël. Dans le même temps, des antisémites appelaient la radio et déversaient leur flot d’injures et autres saletés.

Grand moment de solitude à la rédaction du Monde, jeudi après-midi. À la suite d’une «défaillance technique», le très sérieux journal français a publié par erreur une dizaine de textes stockés dans son système éditorial. Parmi ces articles écrits à l’avance, figurait notamment une nécrologie consacrée à Bernard Tapie. L’homme d’affaires, âgé de 76 ans, lutte contre un cancer depuis fin 2017. La publication est restée en ligne une quinzaine de minutes, provoquant un début de branlebas de combat sur les réseaux sociaux.

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Joint par France Bleu Provence, le principal intéressé n’a pas souhaité réagir. Mais il aurait confié au directeur éditorial du journal La Provence, dont il est le propriétaire: «L’annonce de ma mort par Le Monde est, comme disait Mark Twain, «très exagérée». En début de semaine, Bernard Tapie donnait des nouvelles peu rassurantes sur son état de santé: «Ça ne va pas bien. (…) L’été a été très dur, très très dur. On n’appelle pas ça une longue maladie par hasard», confiait-il à La Provence.

J’avoue que les journalistes que j’ai reçu, lors de cette période se sont tous montrés courtois, même les opposants. Aujourd’hui, Laurent Joffrin, comme nous tous, a pris de la bouteille et a fait de la gauche caviar (ou plutôt œufs de lump, étant donné l’état des finances de Libé) son cheval de bataille. Fidèle à mes principes, et surtout à Voltaire, (n’en déplaise à ceux qui pensent qu’il ne faut pas citer Voltaire, parce que «antisem»). Il n’empêche que j’ai appris de lui la bienveillance envers les idées opposées aux miennes et surtout à les accepter. Depuis qu’il dirige Libération, il m’adresse, gratuitement sa lettre politique, comme à d’autres, je suppose. Je la lis avec intérêt, d’abord pour la somme d’informations qu’elle contient et reconnaissons le: Il écrit bien. Ce soir, j’épluche mon courrier électronique et la lettre de Joffrin est la. Le titre est un jeu de mot avec le titre du journal qui a eu l’interview du Président.

Jugez plutôt: « Valeurs du président actuel » C’ est limite puéril, mais admettons! C’est par la suite que l’homme déverse son fiel. ...Valeurs actuelles, organe central de la droite silex. Je n’avais jamais entendu ce mot, mais ça vaut «gauche caviar.» S’ensuit une série de comparaison du niveau cour de récré de CM1. C’est alors qu’il qualifie VA ...d’hebdomadaire d’extrême droite. Précisant que le président prétend parler à tous les français. Il dit: -serait-ce à ses yeux le journal de tous les français? Ou bien devrait-il le devenir, obligeant «tous les français» à acheter ce numéro de Valeurs Actuelles, remarquable coup de pouce commercial. » C’est William Shakespeare qui disait: La jalousie est un monstre qui s’engendre lui-même et naît de ses propres entrailles. Et bien, Laurent Joffrin, je n’imagine pas que vos propos soient autre chose que de la jalousie. Tout d’abord, parce que dire de VA que c’est un journal d’extrême droite, n’avait pour but que de vous montrer insultant. Ensuite, le qualifier d’extrême droite, c’était le comparer à Minute ou a Rivarol. J’ignore s’ils existent encore, mais ce dont je suis sûr, c’est que jamais je n’en achèterai un exemplaire. Alors que Valeurs Actuelles, je serais fier de l’exhiber. Si le président avait réservé son intervention à Libé, auriez-vous dit que «tous les français» sont de gauche? Quand on sait ce qu’a été Libé et ce qu’il est devenu, j’en arrive à regretter les combats menés contre certaines grandes plumes. Pour terminer, vous avez réussi à m’extirper un soupçon de sympathie envers Macron! Rassurez-vous! Juste une fraction de seconde. Vos propos ne sont vraiment pas ACTUELS. René Seror


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Israël n’a pas encore transmis de renseignements au fisc français

Depuis l’entrée en vigueur de l’échange automatique d’informations, le fisc a reçu des informations sur 3,5 millions de comptes à l’étranger détenus par des contribuables français. 86 pays ont transmis des données, dont la Suisse, le Luxembourg et des paradis fiscaux comme le Panama ou les Iles Caïmans. Cependant, Israël n’a pas encore transmis de renseignements, pour des raisons techniques ou juridiques.

bourg , mais aussi des paradis fiscaux régulièrement pointés du doigt par la communauté internationale (Panama, Iles Caïmans, Jersey, Guernesey, etc.). Toutefois, quatorze juridictions n’ont pas encore transmis de renseignements, pour des raisons techniques ou juridiques. On y trouve la Russie, la Turquie, le Qatar, Israël, aussi bien que des destinations exotiques telles que les Iles Marshall, Vanuatu, Antigua-et-Barbuda.

Depuis 2018, les banques doivent envoyer aux Etats l’identité des propriétaires de comptes bancaires et le montant des avoirs en dépôt. A charge ensuite pour les administrations fiscales de redresser les contribuables si les comptes n’ont pas été déclarés.

Ce volume est sans commune mesure avec les échanges sur demande, précurseurs de l’échange automatique, et qui s’élevaient chaque année à quelques milliers de demandes. En 2018, la France a adressé 4.745 demandes en matière d’impôt direct, un chiffre en hausse de 30 %. Les trois principaux pays destinataires (Luxembourg, la Suisse et le RoyaumeUni) représentent un peu moins de la moitié des demandes. Et les délais sont longs pour obtenir une réponse : de 5 à 8 mois pour ces trois pays.

Transparence fiscale, échanges d’informations, reporting par pays… Depuis dix ans, la coopération internationale en matière de lutte contre l’évasion fiscale a fait naître de nouveaux outils. Quels résultats produisent-ils, une fois entre les mains des administrations ? Les annexes du projet de loi de finances 2020 dressent un premier état des lieux, deux ans après l’entrée en vigueur de l’échange automatique d’informations qui a sonné la fin du secret bancaire. Depuis, les banques doivent envoyer aux Etats l’identité des propriétaires de comptes bancaires et le montant des avoirs en dépôt. A charge ensuite pour les administrations fiscales d’échanger ces données et de redresser les contribuables si les comptes n’ont pas été déclarés. Il ressort de ce bilan que l’administration française a reçu, en 2017 et 2018, des informations sur plus de 3,5 millions de comptes bancaires détenus, directement ou indirectement, par des contribuables français dans 67 Etats. Cette masse d’informations, considérable, a nettement gonflé par rapport à l’année 2017 où seuls 1 million de comptes étaient concernés par l’échange d’informations. Il faut dire que le nombre de pays participant à ces échanges a presque doublé entre 2017 et 2018. Ces données sont ensuite exploitées par le fisc pour traquer les fraudeurs. « Des travaux d’exploitation ont d’ores et déjà permis d’identifier plus de 80 % des personnes figurant dans les fichiers », indique le rapport. 86 pays ont joué le jeu D’après cette annexe du Budget, 86 pays ont joué le jeu l’an dernier, parmi lesquelles des terres historiques d’évasion fiscale, comme la Suisse ou le Luxem-

Un registre central pour les « rulings » Le rapport revient sur d’autres mécanismes adoptés en réaction aux scandales fiscaux. L’échange automatique sur les rescrits, adopté dans la foulée des « Luxleaks », a abouti à la création d’un registre central qui rassemble aujourd’hui 18.000 « rulings », ces accords fiscaux signés entre une entreprise et un Etat, parfois extrêmement avantageux. Sans surprise, ces données montrent la prépondérance des Pays-Bas et du Luxembourg dans ces pratiques, ces deux pays représentant 75 % des « rulings » émis. La coopération fiscale a enfin abouti aux échanges d’informations sur les données « pays par pays » des multinationales. En deux ans, le fisc français a reçu plus de 2.500 rapports faisant état du chiffre d’affaires, des bénéfices, des impôts payés par les grandes entreprises dans chaque pays d’implantation. Ce bilan ne dit pas combien de redressements ont été notifiés sur cette base, mais il explique comment le fisc a pu modifier ses requêtes sur les entreprises, notamment concernant les redevances et les honoraires intragroupes. Ces données « ont permis d’ajouter plus de 160.000 entreprises étrangères en lien avec des entreprises françaises aux 64.000 entreprises jusqu’ici identifiées », explique le rapport. Source Les Echos

Christine Lagarde, très estimée en Israël, a pris la Présidence de la Banque centrale européenne

Christine Lagarde, très estimée en Israël, a pris officiellement vendredi la présidence de la BCE (Banque centrale européenne), succédant à l’Italien Mario Draghi, a annoncé l’institut monétaire. La Française « a été nommée par le Conseil européen du 18 octobre 2019 pour un mandat de huit ans », indique la BCE dans un communiqué. Selon (1) : « En tant que directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde avait « estimé possible de relancer l’économie palestinienne, en s’adressant mercredi à la conférence de Bahreïn sur le volet économique d’un plan de paix américain au ProcheOrient. Le FMI n’a cessé de mettre en garde contre la détérioration de l’économie palestinienne avec le blocage de recettes fiscales en raison d’une dispute entre l’Autorité palestinienne et Israël et le blocus israélien imposé depuis plus d’une décennie à la bande de Gaza. Devant les participants à la conférence, Mme Lagarde a déclaré que l’économie palestinienne risquait de se contracter de 15% et salué le plan présenté par le conseiller de la Maison-Blanche, Jared Kushner, qui se concentre sur la création, pour l’instant encore théorique, d’emplois ». Mme Lagarde, première femme à prendre la présidence de l’institut depuis son lancement en 1998, a connu une ascension professionnelle rythmée par les crises vécues à la tête du ministère de l’Économie français (2007-2011), puis au Fonds monétaire international (2011-2019). Novice en politique monétaire, elle s’élance au moment où la BCE démarre ce 1er novembre un nouveau programme controversé de rachats de dette sur le mar-

ché, le « QE » approuvé en septembre par un conseil des gouverneurs très divisé sur la question. La BCE va racheter 20 milliards d’euros par mois d’obligations publiques et privées de manière à soutenir l’économie en manque de souffle et l’inflation atone, et ce, aussi longtemps que nécessaire. Mme Lagarde a déjà déclaré en septembre vouloir faire évoluer l’institut, en mettant davantage l’accent sur l’égalité des sexes, l’action pour le climat et une communication dépoussiérée de son langage technocratique. Il reviendra surtout à la Française de poursuivre une politique monétaire très expansive après des années de crise, en ayant amené les taux à leur plus bas niveau historique pour s’attirer de fortes critiques. En Allemagne, le quotidien populaire Bild a affublé en septembre M. Draghi du masque de « Draghila », le comte qui siphonne les comptes des épargnants. La nouvelle patronne de la BCE a, elle, envoyé mercredi au micro de RTL un message fort à l’Allemagne et à d’autres pays en excédent budgétaire qui « n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires » pour consolider une croissance fragile, pendant que les banques centrales « ont fait leur boulot ». (1) https://www.ledevoir.com


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Discours de René Taieb : Un chêne pour la paix

Monsieur le Préfet, Monsieur le maire d’Epinay-sur-Seine, Mesdames et Messieurs les Elus, Monsieur le président du CRIF, Monsieur le Président de la communauté juive d’Epinay, Cher Meyer HADDAD Monsieur le Directeur de l’Ecole Beth Israël, Cher David ELBAZ Très cher Michael LAYANI, Mes chers amis, Ce matin , la municipalité d’Epinay-surSeine, a décidé de replanter, un chêne à la mémoire du 1er ministre Istrak Rabin, en souvenir de ses efforts pour la Paix et je l’en remercie vivement. Pourquoi donc un chêne, et pas un autre arbre? Cet arbre possède des feuilles persistantes, pouvant être épineuses ou lisses selon l’âge ou le climat. La croissance du chêne est lente et même son écorce grise et lisse, se craquelle avec le temps, et peut vivre plus de 1000 ans. Cet homme emblématique que nous honorons ce matin, a les caractéristiques de cet arbre fort! Cet homme fût un grand premier ministre de l’Etat d’Israël. Il a pourtant été assassiné le 4 novembre 1995 par un extrémiste juif religieux comme il en existe hélas, dans notre monde. Depuis son assassinat, à chaque anniversaire de sa mort se réunissent des dizaines de milliers d’israéliens sur l’ancienne place des Rois, devenue Place Rabin, parce que beaucoup encore en Israël, espère et croient en une Paix juste et durable. Depuis sa naissance à Jerusalem, en 1922, Ytsrak Rabin a débuté une carrière politique remarquable, en devenant ambassadeur, puis député, puis plusieurs fois ministre, avant de devenir le 1 er ministre de l’Etat d’Israël. Avec un recul de plusieurs décennies, que peu d’hommes peuvent avoir après des guerres, la seule alternative qui s’offre est la Paix, cet homme n’avait qu’un seul objectif, celui de prendre le chemin de la négociation pour faire la paix. C’est en 1994,qu’il signe le traité de paix israélo-jordanien et reçoit le prix Nobel de la paix. Cet accord existe encore de nos jours et nous en voyons les bienfaits. Combien de vie, ce traité de paix a t il épargné entre ses 2 pays? Le problème de la paix, s’est qu’une partie de la population en accepte l’idée, mais qu’une autre partie peut la percevoir comme une fragilité ou un renoncement. Seule la proportion permettra de trancher. Ce débat si complexe ne peut se dérouler que dans un pays secoué chaque jour, par

des actes terroristes odieux, et peut comprendre ainsi l’intérêt de faire la Paix. Biensur, qu’il y a un «prix» a payer, d’un coté comme de l’autre et cela nécessite un courage politique sans faille. Rabin en avait la possibilité et ses ennemis le savaient. Nous le voyons encore aujourd’hui, que même les plus grands chefs d’Etats, accompagnés de leurs stratèges, n’ont pas trouvé les réponses pour trouver le chemin de la paix. Il est vrai que l’équation comporte tellement d’inconnus mais aussi, et cela est nouveau, d’un paramètre qui perturbe une réflexion sereine, c’est le vécu, qui est très souvent accompagné d’une violence inouïe depuis tant d’années. Depuis cet assassinat, de nombreux messages d’espoirs s’envolent ainsi, et la démocratie israélienne, l’une des plus complexes mais l’une des plus enviée, au monde, ne sera plus jamais la même. En Israël, le message ne passe pas, comment depuis 1948, date de la création de l’état d’Israël, un dirigeant israélien a t il pu être tué par un juif israélien! En fait, cet assassin n’aimait ni Rabin, ni l’Humanité. Par son statut et son parcours unique, Ystrak Rabin était un négociateur exceptionnel et voulait une paix durable avec ses voisins.Il était en quelque sorte le guerrier de la paix. Le processus se trouve donc enterré ce 6 novembre 1995 en même temps que le 1er ministre. Juste se rappeler une phrase de son discours d’investiture ou il disait: «qu’assez de larmes et de sang ont été versés» Souvent nous avons le sentiment que faire avancer la Paix est à portée de mains, mais c’est mal connaître la subtilité et les difficultés de la diplomatie au Moyen-Orient ou jusqu’à la dernière minute, rien n’est acquit. Merci à vous Monsieur le maire d’Epinaysur-Seine, cher Hervé, d’avoir à nouveau démontrer que la bienveillance, le respect et l’unité entre tous, sont des valeurs non négociables et qui doivent rester le ciment de nos futures générations. Merci , Monsieur le Maire, pour cette marque de respect pour ce grand homme de paix, qu’était Ytsrak Rabin.

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Le maire de Kiryat Ata est-il En Israël, des tunnels découverts à corrompu ? De lourds soupçons la « Tour au trésor » des Templiers

Le maire de Kiryat Ata a été cité comme suspect dans une enquête sur la corruption qui implique d’autres fonctionnaires municipaux et un adjoint à un ministre. Yaakov Peretz voit sa dé-

tention préventive prolongée de quatre jours. Il est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin, d’abus de confiance, de blanchiment d’argent et d’autres crimes.

Un « petit cadeau » de 30 000 shekels à Yair, le fils de Bibi

A Acre, une équipe d’archéologues à Acre en Israël a révélé la découverte de tunnels cachés utilisés pour transporter l’or et les trésors vers la forteresse des Templiers pendant les Croisades pendant lesquelles ils se battaient pour Dieu, l’or et la gloire. Quelque part dans la ville moderne d’Acre se trouve leur centre de commandement, et peutêtre leur trésor. Ce butin est devenu une légende après l’extinction du groupe au XIVe siècle et l’équipe archéologique pense avoir découvert le site pour la toute première fois. L’équipe du Dr Lin a utilisé la technologie laser LiDAR, qui permet aux archéologues d’explorer le sol en profondeur sans causer de dommages. Ils ont scanné l’emplacement dans l’ancienne ville portuaire d’Acre – aujourd’hui

une ville moderne – où les Templiers avaient des quartiers généraux clés dans la troisième croisade. Les scanners ont aussi trouvé un poste de garde. Et grâce aux dernières technologies de modélisation 3D, ils ont réussi à redonner vie à la forteresse avec des images montrant à quoi elle aurait pu ressembler. La tour est enfouie sous le sol rocheux et il n’y a aucun plan ferme pour creuser le site. Le Dr Lin a dit : « Les tunnels cachés des Templiers serpentaient sous les rues et les Templiers ont secrètement transporté de l’or à la forteresse de l’Acre, sa tour au trésor. Souce : Mirror

Israël détient 0,3% de la richesse mondiale. Croissance réelle de la richesse Le tribunal de Tel Aviv a validé un accord à l’amiable dans lequel Yair Netanyahu recevra 30 000 shekels (environ 7 600 euros) de la part de son ancien chauffeur. Celui-ci l’avait enregistré alors que le fils du Premier ministre tenait des propos désobligeants sur des femmes lors d’une nuit d’excès passée dans plusieurs boites de strip-tease de Tel Aviv. Selon les termes de l’accord, l’ancien chauffeur Roi Rozen devra également s’excuser publiquement auprès de Yair Netanyahu. Times of Israel Yair Netanyahu est le fils du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et un activiste de droite en ligne. Il est connu pour défendre son père sur les médias sociaux et a été décrit comme « une star en ligne ». Netanyahu est né en 1991 à Benjamin et Sara Netanyahu. Il a servi dans l’unité du porte-parole de Tsahal. LE PLUS Depuis plusieurs jours, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit faire face à de vives critiques de la part des partis ultra-orthodoxes. La relation de son fils Yair Netanyahu, 23 ans, avec Sandra Leikanger, une étudiante norvégienne de 25 ans, non-juive, crée la controverse en Israël.

C’est le week-end dernier, que le journal norvégien « Dagen » a révélé cette prétendue histoire d’amour. Le quotidien expliquait que lors d’une rencontre à Davos (Suisse), Benjamin Netanyahu aurait déclaré à son homologue norvégien que son fils et sa petite amie avaient récemment passé des vacances en Norvège. Ces révélations ont agité la classe politique. « « Tout juif qui voudrait préserver ses racines veut voir son fils épouser une juive. En tant que Premier ministre d’Israël et du peuple juif, [Benjamin Netanyahu] doit faire preuve de responsabilité nationale en défendant les valeurs qu’il représente dans sa propre maison. Je parie que cela lui fait mal », a déclaré le député du parti ultra-orthodoxe Shass, Nissim Zeev, dans le « Jerusalem Post ». Au sein même du parti du Premier ministre, le Likoud (parti conservateur), cette supposée relation pose problème. Le député Moshe Feiglin l’a ainsi jugée « très regrettable ». Bentzi Gopshtain, le directeur de Lehava, une organisation d’extrême droite nationaliste et religieuse, a quant à lui averti Benjamin Netanyahu : « Vos petits-enfants comme vous le savez, ne seront pas juifs. » La religion juive se transmettant par la mère, si Yair Netanyahu, 23 ans avait des enfants avec Sandra Leikanger, leurs enfants ne seraient en effet pas juifs.

Un rapport du « Credit Suisse » constate qu’Israël détient 0,3% de la richesse mondiale, alors que sa population ne représente que 0,001% de la population mondiale. Selon le Global Wealth Report 2019 publié mardi par le Credit Suisse, Israël figure parmi les 10 premiers pays du monde en termes de croissance de la richesse pour 20182019. Depuis 2000, la richesse des citoyens israéliens a plus que doublé et s’élève maintenant à 1,08 billions de dollars, révèle le rapport. Cependant, les auteurs ont exprimé leur inquiétude face au taux d’augmentation de la richesse d’Israël par rapport à la croissance de son PIB. « Le rapport indique une tendance positive qui conforte la décision stratégique du Credit Suisse de se concentrer sur le marché israélien », a déclaré Ido Ben-Haim, responsable de la banque privée pour le compte du Credit Suisse en Israël. « Selon le rapport, 131.000 millionnaires (en dollars….) vivent en Israël et ce nombre devrait augmenter de 32% au cours des 5 prochaines années, pour atteindre 174.000, a déclaré Ben-Haim. En 2018, la richesse mondiale a augmenté

de 2,6% pour atteindre un total de 360.​​000 milliards de dollars, ce qui signifie que la richesse israélienne représente 0,3% de la richesse mondiale, alors que la population israélienne ne représente que 0,001% de la population mondiale. Selon le rapport, le pays le plus riche du monde est les États-Unis, qui détenaient l’an dernier environ 10,5% de la richesse mondiale, soit 800 milliards de dollars. Les États-Unis sont suivis par la Chine, avec une richesse de 1900 milliards de dollars, et par l’ensemble du continent européen, avec 1100 milliards de dollars. À compter du second semestre de 2019, qui n’est pas encore terminé, on comptera 46,8 millions de millionnaires dans le monde, soit une augmentation de 1,1 million depuis 2018. 18,5 millions de millionnaires vivent aux États-Unis, soit quatre fois plus que la Chine. Source Koide9enisrael



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L’allée emblématique de la cherté de la vie en Israël : celle des produits laitier

Regarde comme il est sale », fait remarquer Liami Lawrence, alors que nous nous munissons d’un caddie en plastique en arrivant au magasin Shufersal Sheli de la rue Ben Yehouda à Tel-Aviv. « Ils ne prennent même pas la peine de les nettoyer ». Des résidus difficilement identifiables sont en effet collés au fond du panier à roulettes usé, présageant du caractère habituellement désagréable de la visite au supermarché local. Une corvée que le jeune homme redoute toujours. Cet immigrant de Los Angeles, qui vit en Israël depuis trois ans, s’est joint à mon enquête informelle sur les prix des produits de base, afin de tenter de comprendre pourquoi leur coût et, par extension, celui de la vie, sont devenus si disproportionnés en Israël par rapport aux autres pays occidentaux. Liami Lawrence dirige « Keep Olim in Israel », une organisation dont le but est d’aider les nouveaux immigrants concernant les différents problèmes qu’ils peuvent rencontrer, et qui bien souvent les conduisent à quitter un pays qu’ils ne demandaient pourtant qu’à aimer. Il m’a ainsi montré une liste manuscrite de plus de 150 amis et connaissances partis au cours des deux dernières années. Outre les prix, c’est son expérience de consommateur israélien qui a encore plus convaincu le jeune homme de la nécessité de son travail. « En imposant des bas salaires et une vie chère, l’Etat malmène ses citoyens en général, et les nouveaux immigrants en particulier », affirme-t-il, arguant que la difficulté à gagner leur vie est la raison principale qui pousse les olim à partir. Ce sont ses propres frustrations qui ont poussé Lawrence à créer ce groupe. En arrivant en Israël, il était un sioniste convaincu avec de l’enthousiasme à revendre, mais il s’est finalement retrouvé au chômage et endetté. Trop âgé pour vivre en colocation, et trop dépendant des transports publics pour vivre loin du centre-ville, il s’est vu contraint de dilapider ses économies dans un loyer de 4 600 shekels pour un petit deux-pièces sur la rue Ben Yehouda. Il gagnait alors environ 7 000 shekels par mois, soit moins que la moyenne nationale déclarée par le Bureau central des statistiques, qui tourne autour de 9 000 shekels – une statistique dont il doute.

Le yaourt qui fâche Dans le supermarché, nous rejoignons l’allée devenue emblématique de la cherté de la vie en Israël : celle des produits laitiers. En 2011, en effet, la « protestation du cottage », déclenchée par la colère des consommateurs face à l’augmentation de 45 % en trois ans du prix du fameux fromage blanc et qui a vu des milliers d’Israéliens descendre dans la rue, a fait la une des journaux du monde entier. En 2014, c’est le prix de la crème au chocolat « Milky » qui a cette fois créé la polémique, après qu’un Israélien vivant à Berlin ait posté sur Facebook le ticket de caisse d’une épicerie, en encourageant ses compatriotes à venir s’installer dans la capitale allemande (comme je l’ai fait il y a presque deux ans). Et pour cause : il apparaissait que le dessert israélien était trois fois plus cher que sa version allemande. Presque sept ans et quelques comités post-protestations de la Knesset plus tard, les prix n’ont pas réellement baissé, du moins en ce qui concerne les produits laitiers et l’épicerie. Au Shufersal, le cottage coûte 5,70 shekels, un yaourt Yoplait, 5,20 shekels. « En Amérique, combien coûte un yaourt ? 0,60 à 0,75 dollar (2,13 à 2,66 shekels) ? », s’interroge Liami. Un rapide coup d’œil sur Internet confirme son estimation. Nous nous dirigeons ensuite vers d’autres produits de base tels que les produits d’entretien, le dentifrice et les conserves, et constatons qu’environ un tiers des produits sont en promotion : les quatre boîtes de thon Starkist passent de 30 à 24,90 shekels et le paquet de 30 couches Pampers de 51,90 à 39,90 shekels ; le déodorant Adidas coûte 28,70 shekels, et une boîte de Kleenex 11,80 shekels. Une question se pose alors : pourquoi ces articles n’affichent-ils pas de prix plus bas dès le départ ? « 3 dollars pour 75 mouchoirs, c’est complètement fou », fait remarquer Liami. « Allons voir du côté du riz et des pâtes, les aliments dont les gens pauvres se nourrissent. » Dans cette allée, il a l’espoir que les marques locales ne coûtent pas plus d’un dollar (3,60 shekels). Il déchante en constatant qu’un paquet de spaghettis Osem est vendu 6,70 shekels, soit à peine moins que celui de la marque italienne Barilla à 7,90 shekels. Spurce : JPost

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La bureaucratie, la politique et la corruption en Israël. Coupables de la vie chère? Les produits israéliens devraient logiquement être proposés aux meilleurs tarifs en Israël. Cependant, après une rapide comparaison des prix des produits Bamba, le snack israélien emblématique aux arachides qui est maintenant vendu par la chaîne Trader Joe aux Etats-Unis, on s’aperçoit que les Israéliens paient le produit local plus cher que les Américains : à Los Angeles, le consommateur débourse 0,99 dollar pour un paquet de 100 grammes, tandis que le client de Shufersal paie 4,90 sekels (1,40 dollar) le sachet de 80 grammes. Certains fabricants d’aliments israéliens dont les noms sont inévitablement associés au pays ne sont même plus de propriété israélienne. Osem appartient aujourd’hui au géant suisse Nestlé, Tnouva est contrôlée par une compagnie d’Etat chinoise, et Telma fait partie du groupe Unilever. Ensemble, ces conglomérats contrôlent une grande partie du marché israélien, au grand dam des plus petits concurrents. « Le nombre d’entreprises ne détermine pas nécessairement la férocité de la concur-

rence », souligne Guilad Alper. « Ce qui compte vraiment, ce sont les barrières à l’entrée. La bureaucratie, la politique et la corruption rendent le processus d’obtention de licences particulièrement long, et à moins qu’ils ne finissent par intégrer un grand groupe, il est très difficile pour les producteurs indépendants de se maintenir. » En 2015, Arouts 8 a entrepris une série d’enquêtes concernant la hausse des prix en Israël. Les deux premiers volets de Magash Hakesef (Plateau d’argent) étaient consacrés à un fléau majeur auquel se trouve confronté le consommateur israélien : les monopoles et les cartels. Dans la première émission, Guy Rolnik, fondateur et rédacteur en chef de la revue économique israélienne The Marker, s’est attaché à démontrer que les principales sources de capitaux et d’industries du pays – banque, assurance, immobilier, médias et communications – sont la propriété d’une poignée de magnats impliqués dans des manipulations économiques troubles, freinant habilement les contrôles et la concurrence.

Le Mikvé de Kadita, village écologique fondé en Haute Galilée

Le Mikvé de Kadita. (Le mikvé est un bain rituel utilisé pour l’ablution nécessaire aux rites de pureté familiale dans le judaïsme. C’est l’un des lieux centraux de la vie communautaire juive, avec la synagogue et l’école juive).

Au départ, ils ne voulaient même pas faire entrer un tracteur pour creuser le trou nécessaire pour le bassin. L’association a été surprise de voir que les habitants avaient entrepris de le faire à l’aide d’outils rudimentaires et de la force de leurs bras.

Kadita est un village écologique fondé en Haute Galilée en 1988. Les fondateurs du village ont construit leurs maisons de leurs propres mains. Jusqu’à aujourd’hui, il ne possède ni réseau électrique, ni égouts, ni téléphone, ni infrastructure routière. Depuis 1999, il est considéré comme un écovillage.

Au bout de plusieurs mois de travail acharné, alors que le plus gros du travail avait été réalisé, l’association a enfin obtenu l’autorisation d’utiliser un tracteur pour finir.

Il y a quelques années, l’association Taharat Hamichpa’ha qui s’occupe de construire et de rénover des mikvaot dans tout le pays, a voulu lancer un projet de construction de mikvé à Kadita. Les responsables de l’association raconte à quel point le défi était de taille. Les habitants tenaient absolument à ce que le mikvé soit « écologique », depuis sa construction jusqu’à son fonctionnement.

Par ailleurs, à Kadita, il n’y a pas de constructions modernes, en béton, le mikvé ne devait donc pas avoir une apparence moderne, ni être conçu sur la base de certains matériaux. Autre problématique : l’électricité. Il fallait trouver le moyen d’éclairer le mikvé et de chauffer l’eau sans y avoir recours… Taharat Hamichpa’ha a mis au point un système impressionnant de chauffage à l’énergie solaire.


ISRAËL

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Baroukh Brenner nous explique 2,8 millions de livres sterling pourquoi les prix sont élevés en pour financer des projets de Israël. Surprise, surprise! santé britanniques et israéliens

Baroukh Brenner, résident de Neveh Daniel, se considère très chanceux d’avoir réussi à créer son entreprise d’importation de matériaux et d’équipements ménagers. « La plupart des entreprises en Israël ne tiennent pas plus de trois ans », fait-il remarquer. Baroukh travaille avec des clients et des fournisseurs israéliens pendant la journée, et des fournisseurs américains la nuit, rappelant une autre statistique : la productivité israélienne par habitant est parmi les plus faibles de l’OCDE, alors que le nombre d’heures de travail par an se classe parmi les plus élevés. Dans le cadre de son travail, cet entrepreneur est amené à traiter avec l’Institution Standard d’Israël, un organisme d’Etat accusé de compliquer la tâche des importateurs israéliens. L’économiste met également en cause un conflit d’intérêts avec les dirigeants de l’institut de normalisation qui sont parfois eux-mêmes des fabricants locaux. « Israël ne reconnaît pas les normes de fabrication des autres pays », indique Baroukh Brenner. Les ponts extérieurs importés, par exemple, ont passé des certifications mondiales concernant le traitement antidérapage et l’ignifugation. « Et voici l’Etat d’Israël qui, avec ses 9 millions d’habitants, n’accepte pas la certification des Etats-Unis et de l’Union européenne. Pour aggraver les choses, Israël possède son propre type de prise électrique qui n’existe dans aucun autre pays. Cela a été historiquement imposé pour aider les fabricants locaux et arrêter les importations. Maintenant, c’est juste un autre obstacle qui fait monter les prix lorsqu’on négocie avec des fabricants étrangers. »

Certains articles ne peuvent entrer dans le pays sans l’autorisation de l’institution, obligeant souvent Baroukh Brenner à laisser sa marchandise au port et à payer des taxes supplémentaires, jusqu’à ce qu’elle soit vérifiée. Autre exemple de complications : l’entrepreneur souhaiterait importer les épices vendues avec un modèle de barbecue qu’il importe. Mais bien qu’elles soient certifiés cachères et approuvées par la FDA (Food and Drug Administration), Israël exige que les condiments reçoivent également l’approbation des ministères de la Santé et de l’Agriculture, ce qui au final rendrait l’entreprise trop peu rentable. Une fois que les produits arrivent en magasin, le prix au détail doit être fixé à plus de 30 % de plus que la moyenne mondiale pour que le propriétaire puisse réaliser un bénéfice. « Pour ne rien arranger, les propriétaires de locaux sont soumis à des taxes foncières et immobilières élevées », dit-il. « Je paye pour mon entrepôt plus que ce que la plupart des gens paient pour des bureaux luxueux dans n’importe quel pays occidental, et il n’est même pas situé dans un beau quartier. Le stockage me coûte donc plus cher que dans la plupart des pays. On est aussi obligé de payer des salaires plus élevés pour permettre à nos employés de se loger. Enfin, les frais d’expédition à l’intérieur du pays sont incroyablement élevés. Je dépense moins pour expédier de la marchandise du Tennessee au Minnesota que de Haïfa à Jérusalem. » Des coûts qui s’expliquent par l’importance des taxes sur le carburant, les véhicules et les pièces de rechange automobiles. Les droits sur les voitures représentent 85 % du coût du véhicule.

Le British Council et l’ambassade du Royaume-Uni en Israël ont donné le feu vert à sept nouveaux projets scientifiques bilatéraux de trois ans dans le domaine de la recherche sur le vieillissement sous le cadre général du projeet BIRAX. Les projets seront réalisés par des institutions de premier plan au Royaume-Uni et en Israël et recevront au total près de 2,8 millions de livres sterling. BIRAX Ageing examinera les effets du vieillissement sur la santé humaine, l’utilisation de la médecine de précision et des grandes données dans la recherche sur le vieillissement. Il réunira des scientifiques de l’Université hébraïque, du Centre médical Hadassah, de l’Université de Tel Aviv, du Centre médical Sourasky de Tel Aviv, de l’Université d’Oxford, de l’Université de Cambridge, du King’s College London et de la Queen’s University Belfast. Les projets se concentreront sur divers aspects du vieillissement et ses effets sur le diabète, les maladies vasculaires, les maladies neurodégénératives telles que la sclérose en plaques, l’imagerie cérébrale, ainsi que l’utilisation de la technologie pour la recherche sur les maladies maculaires. Ces collaborations de recherche de pointe positionnent non seulement le Royaume-Uni et Israël à l’avant-garde de la recherche sur le vieillissement dans le monde, mais réaffirment également les liens étroits qui unissent les communautés et établissements universitaires britanniques et israéliens. Cette recherche cruciale sera généreuse-

ment soutenue par la Fondation Pears, le ministère israélien de la Science et de la Technologie, le Parasol Foundation Trust, Charles Wolfson Charitable Trust, The Rosetrees Trust, Diabetes UK, The British Heart Foundation et la MS Society. Sir Trevor Pears, président exécutif de la Fondation Pears, ajoute : « Depuis sa création en 2011, l’initiative BIRAX s’est forgé une excellente réputation en favorisant les échanges scientifiques Royaume-Uni/ Israël pour le progrès des connaissances. Nous sommes fiers d’avoir été le partenaire fondateur de cette importante initiative, qui aura un impact et un héritage durables, et nous sommes ravis de faire partie d’une famille de partenaires engagés ». BIRAX a été lancé il y a 8 ans par le British Council, l’Ambassade britannique en Israël et le UK Science and Innovation Network en collaboration avec la Fondation Pears comme partenaire fondateur et a financé 19 projets de recherche qui s’attaquent à certaines des conditions de santé et des maladies les plus difficiles au monde en recourant à la médecine régénérative et aux thérapies à base de cellules souches et en utilisant les technologies les plus avancées et les plus modernes. D’autres projets sont soutenus comme la recherche sur les processus neurodégénératifs dans les maladies liées à l’âge comme la démence et une nouvelle approche anti-âge pour combattre la détérioration de la fonction vasculaire liée à l’âge. Source : Gouvernement du Royaume Uni


POLITIQUE

Sarah Netanyahou (Bibi aussi) aura son avion. Vol sans escale vers la Chine L’industrie aérospatiale israélienne a dévoilé l’avion du «chef de l’État israélien» (l’équivalent du Air Force One américain…) avant son premier vol d’essai. Le Boeing 767-300ER sera en mesure de voler de manière continue en Chine, au Japon ou encore aux ÉtatsUnis. L’appareil Boeing 767-300ER sera testé par la division aérospatiale de Israel Aerospace Industry (IAI) pour le décollage et pour le premier « essai routier » dans prochains jours. L’industrie aérospatiale affirme que « la configuration et la technologie de cet avion expriment les capacités technologiques uniques des experts et des employés de l’industrie aérospatiale israélienne, qui a transformé un ancien avion de passagers en un appareil capable, entre autre, de se ravitailler en vol. L’avion peut effectuer un vol sans escale à destination de la Chine, du Japon, de l’est des États-Unis ou encore l’ouest du Brésil. Il est équipé de systèmes de communications sophistiqués et cryptés qui permettent un contact continu, sécurisé et

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Ann Linde (Suède). Sa haine d’Israël, dès sa prise de mandat, est explicite La nouvelle ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a déclaré que le mouvement de boycott (BDS) est légitime et que le gouvernement de son pays « ne voit pas de similitude entre ses activités et des activités antisémites ».Pour la ministre, « la Suède et l’UE soutiennent les organisations de la société civile travaillant de différentes manières pour promouvoir la démocratie et les droits de l’homme en Israël et en ‘Palestine’». Elle estime également que » le BDS est un outil politique légitime s’inscrivant dans une lutte politique non violente pour les droits de l’homme et la démocratie, la liberté d’expression et la fin de ‘l’occupation’. »

fustigeant la « tendance » de l’Etat hébreu « à diaboliser » son pays et en particulier la ministre des Affaires étrangères, Margot Wallström.

« Je ne vois pas le mouvement BDS comme antisémite », a déclaré l’ambassadeur de Suède en Israël Magnus Hellgren,

En 2014, la Suède est devenue le premier pays membre de l’Union européenne à reconnaître « l’Etat de Palestine ».

« Depuis notre reconnaissance de la Palestine en 2014, j’ai l’impression que tout ce qu’elle dit est interprété de manière très négative », a déclaré l’ambassadeur Magnus Hellgren à i24NEWS. « Je ne dis pas que c’est complètement faux, mais je dis qu’il y a une volonté consciente d’essayer de diaboliser la Suède » pour décourager d’autres Etats, qui pourraient adopter des positions similaires, a assuré M. Hellgren.

Sophie Wilmes, Première ministre Belge, est juive

crypté entre l’avion et les chef d’État d’autres pays. En outre, l’avion répond à toutes les exigences complexes en matière de sécurité et de sûreté dictées par les exigences dues à la nature de sa mission. Comme mentionné ci-dessus, l’avion effectuera son premier vol d’essai dans les prochains jours dans le cadre des procédures strictes en vigueur dans le monde de l’aviation. Source Koide9enisrael

“Une mère juive, Première ministre belge”, a titré un magazine en ligne israélien. Dans cet article, une source affirmait que vous viviez votre judaïté de manière plus forte qu’avant. Est-ce juste ? : « C’est interpellant de lire ce genre d’articles qui isolent une partie de mon histoire familiale… On est tous le résultat d’une histoire maternelle et d’une histoire paternelle parfois convergentes, parfois différentes. Dans mon cas, j’ai une ascendance juive du côté de maman et une ascendance catholique du côté de papa. J’ai eu une éducation catholique mais surtout une éducation à l’ouverture au monde. C’est l’ensemble de ces valeurs que je vais pouvoir utiliser positivement pour démontrer mon ouverture à la complexité. Mais

pourquoi certains veulent-ils nous enfermer dans une case ? Souvent, on n’est que maman ou qu’originaire de tel endroit ou c’est telle ou telle ascendance que l’on pointe du doigt. Non, ce qui fait que l’on est soi, c’est la résultante de cet ensemble de choses. C’est pour moi une évidence : je serai la Première ministre de tous les Belges, quelles que soient leurs références, leurs héritages de valeurs, leur choix de religions, de non-religions, leurs choix de vie, leurs préférences. La fonction de Premier ministre transcende ces différences. On doit se retrouver dans l’union de ce qu’est la Belgique et ses particularités ». Shalom Frydman




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