GRATUIT - Numéro 543 - Edition du 8 au 14 Janvier 2020
Journal israélien en langue française
Assassinat de Soleimani: l’Iran classe «terroristes» toutes les forces américaines
On ne juge pas les personnes, qui sont irresponsables pénalement
ÉDITO
Edition du 8 au 14 Janvier 2020
« Justice pour Sarah »
La semaine écoulée a été riche en événements, au premier rang desquels l’élimination du Général Qassem Soleimani , celui-là même qui appelait, lors de tous ses discours à la destruction d’Israël, des États-Unis, ou tout simplement, pour arrondir les angles de ce que l’on appelle plus communément l’Occident. Il est sûr, malgré les bombardements quasi-quotidiens de l’aviation israélienne ou américaine, qu’il faut s’attendre d’ici peu de temps à une attaque contre les intérêts américains dans la région, ou bien contre le pays et le peuple que les mollahs haïssent avec chaque cellule de leur corps : Israël... L’Iran n’a cessé de marteler qu’il mettrait à feu et à sang les villes israéliennes de Haïfa et de Tel Aviv. Alors que, dans le monde, on se félicite de l’élimination de ce tyran, la France s’est tue... Pour les médias français, ce n’est pas une élimination stratégique, mais bel et bien un assassinat. Triste et pathétique. «Ce qui est fait n’est plus à faire», disait l’un de mes amis. Alors Monsieur Trump, merci. Bien évidemment, le combat n’est pas terminé, les milices continuent à s’attaquer à l’ambassade américaine à Bagdad et surtout l’annonce faite par les Iraniens de l’accélération de leur programme nucléaire laisse envisager le pire. Imaginez un instant, seulement une seconden que les fous d’Allah iraniens puissent se doter de l’arme atomique me glace le sang. J’ose
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
espérer que l’Europe, un jour, prendra conscience et mesure de la menace iranienne. Avant qu’il ne soit trop tard, du moins... L’autre fait marquant, et peut-être d’ailleurs le plus marquant, du point de vue de l’émotion, fut la manifestation en faveur de Sarah Halimi. Aujourd’hui, le tueur a été déclaré irresponsable aux moments des faits car il avait pris du cannabis, ce qui aurait entraîné une bouffée délirante. Aujourd’hui, grâce à cette jurisprudence, toute personne ayant consommé de la drogue sera considérée comme irresponsable… Contrairement à ce que j’ai pu lire dans les médias, les Français sont descendus par milliers réclamer «justice pour Sarah Halimi» à Paris, Marseille, Lyon, Montpellier, en Corse. Sur les réseaux sociaux, la mobilisation fut impressionnante : plus de 56 000 vues sur la vidéo que j’ai tournée des bikers et de leur « run for Sarah ». 56 000 personnes, à l’heure où j’écris, demandent justice pour Sarah… Merci à Eddy SUISSA, Jonathan BEHAR, tous les BIKERS de la communauté juive... Merci à tous ceux, juifs et non juifs, venus nombreux, dans toute la France, ainsi que tous les relais sur les réseaux sociaux demander justice pour Sarah… Am Israël Haï Alain SAYADA
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
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Mort de Soleimani : l’armée américaine annonce «par erreur» préparer son retrait d’Irak
«Cette lettre ne correspond pas à notre état d’esprit aujourd’hui» (Mark Esper)
Les Etats-Unis ont annoncé lundi «par erreur» préparer leur retrait d’Irak, après que le Parlement irakien a réclamé l’expulsion des soldats étrangers en réponse à l’assassinat à Bagdad du général Qassem Soleimani, pleuré par des millions d’Iraniens à Téhéran. Le commandant des forces américaines en Irak a fait remettre -en main propre selon un responsable militaire américain à Bagdad- une lettre au numéro deux de l’armée irakienne lui disant respecter la «décision souveraine (du Parlement irakien, ndlr) qui ordonne (son) départ». Mais le chef d’état-major à Washington a peu après annoncé que c’était une erreur. «Cette lettre ne correspond pas à notre état d’esprit aujourd’hui», a expliqué le chef du Pentagone Mark Esper.
A Bagdad, le bruit des hélicoptères était toutefois incessant, alors que la missive prévenait que les déplacements en hélicoptères augmenteraient, en vue du retrait. Après le vote du Parlement irakien dimanche, le président américain Donald Trump avait menacé d’imposer des sanctions «très fortes» à l’Irak. Sur le front diplomatique, les appels à la désescalade se multiplient tandis que s’envenime l’affrontement verbal entre Washington et Téhéran. Samedi, le président américain Donald Trump a menacé de viser 52 cibles iraniennes, dont des sites culturels. Son homologue iranien Hassan Rohani l’a sommé lundi de ne «jamais menacer la nation iranienne», après avoir promis dès vendredi une «riposte militaire» et une «dure vengeance», «au bon endroit et au bon moment».
Assassinat de Soleimani: l’Iran Le gouvernement de Maduro appelle classe «terroristes» toutes les les Vénézuéliens à «condamner» forces américaines l’assassinat de Soleimani «Nous allons nous rendre à l’ambassade d’Iran» pour rejeter l’»infâme assassinat» de Qassem Soleimani, chef de la force Al-Qods et figure très populaire en Iran, a déclaré Tania Diaz, députée du PSUV, le parti du président vénézuélien, lors d’une conférence de presse.
«Nous allons nous rendre à l’ambassade d’Iran» pour rejeter l’»infâme assassinat» de Qassem Soleimani Le gouvernement de Nicolas Maduro, qui entretient des liens étroits avec Téhéran, a appelé lundi les Vénézuéliens à «condamner» la mort du général iranien Soleimani, tué vendredi par une frappe américaine à Bagdad, et à signer le livre de condoléances à l’ambassade d’Iran.
Le nouveau texte étend cette dénomination au Pentagone
Le Parlement iranien a adopté mardi en urgence une loi classant toutes les forces armées américaines comme «terroristes» après l’assassinat en Irak du général Qassem Soleimani par une frappe américaine.
Elle a ensuite appelé les Vénézuéliens à se rendre à l’ambassade de la République islamique à Caracas, où un livre de condoléances a été ouvert, et à «condamner cet acte atroce par leur signature».
Les députés ont amendé une loi récente qui déclarait «terroristes» les forces américaines déployées de la Corne de l’Afrique à l’Asie centrale en passant par le MoyenOrient.
L’Iran est l’un des principaux alliés de Nicolas Maduro avec la Russie, la Chine et Cuba.
Le nouveau texte étend cette dénomination au Pentagone, à l’ensemble des forces américaines, aux responsables de l’assassinat de Soleimani, et à toute personne physique ou morale impliquée dans sa mort.
Lundi, une marée humaine a rendu hommage à Téhéran au général Soleimani, figure très populaire en Iran, tué vendredi avec son lieutenant irakien et huit autres personnes près de l’aéroport de Bagdad par une frappe des Etats-Unis. Depuis le raid américain, le président Donald Trump multiplie les messages menaçants envers l’Iran. Téhéran, de son côté, a promis de «venger durement» cette mort, au moment opportun, et notamment par une action militaire.
La portée de cet amendement, voté alors que Soleimani doit être enterré dans sa ville natale de Kerman (sud-est de l’Iran) apparaît d’abord symbolique. Le texte de loi amendé mardi avait été adopté initialement en avril 2019. Il déclare notamment que l’Iran «considère le régime des Etats-Unis comme un Etat par-
rain du terrorisme».
Il avait été présenté à l’époque comme une «mesure de réciprocité» après que Washington eut décidé de classer les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, sur la liste américaine des «organisations terroristes étrangères». Chef de la Force Qods, unité d’élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, Soleimani était l’architecte de la stratégie de l’Iran au Moyen-Orient. Il a été tué vendredi par une frappe de drone américain devant l’aéroport de Bagdad Depuis lors, les principaux dirigeants civils, religieux et militaires iraniens se relaient pour annoncer une vengeance terrible, alors que les appels à la «désescalade» se multiplient dans le monde entier par crainte d’une nouvelle déflagration majeure au Moyen-Orient.
À LA UNE
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Le Pentagone rejette toute probabilité de frapper des sites culturels iraniens
Les démocrates vont déposer cette semaine une résolution visant à limiter les pouvoirs militaires de Trump
Le Pentagone a pris lundi ses distances avec les affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles il bombarderait des sites culturels iraniens en cas d’attaque anti-américaine de l’Iran. «Nous respecterons les lois sur les conflits armés», qui prohibent de frapper des sites culturels, a dit le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, en réponse à une question lors d’un point presse. La veille, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait également affirmé que le gouvernement avait «tous les pouvoirs nécessaires» pour le raid contre le général Soleimani et que Washington continuerait à agir «dans le respect de la loi et de la Constitution».
Ces déclarations, en rupture avec les positions de Donald Trump interviennent tandis que le président américain avait réaffirmé dimanche soir sa menace de frapper des sites culturels iraniens, malgré le tollé provoqué en Iran comme aux Etats-Unis où de nombreuses voix l’accusent de vouloir perpétrer un «crime de guerre». Par ailleurs, les élus démocrates au Congrès américain vont déposer cette semaine une résolution visant à limiter les pouvoirs militaires de Donald Trump, après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani lors d’une frappe «provocatrice et disproportionnée» selon eux. Les démocrates reprochent au président d’avoir autorisé cette frappe sans avoir consulté préalablement les huit plus hauts dirigeants du Congrès, dont la cheffe des démocrates, Nancy Pelosi, et insistent sur le fait que seul le Congrès a le droit de déclarer la guerre, selon la Constitution.
ONU: les États-Unis auraient refusé un visa au ministre iranien des Affaires étrangères
Iran: foule massive à Kerman pour l’enterrement du général Soleimani «Nous n’avons reçu aucune demande officielle», a aussitôt commenté le Département d’État américain
«Le martyr Qassem Soleimani est plus puissant et vivant maintenant qu’il est mort» Les habitants de Kerman affluent en masse mardi matin dans le centre de cette ville du sud-est de l’Iran où doit être enterré dans la journée le général Qassem Soleimani, tué vendredi par Washington en Irak. La mobilisation populaire apparaît tout aussi importante que celle qui s’est manifestée dimanche et lundi à Téhéran et dans les autres villes où les cercueils de l’officier et de ses compagnons d’armes tués avec lui ont transité pour un hommage populaire. S’adressant à la marée humaine en deuil emplissant la place Azadi et ses alentours, le général de division Hossein Salami,
commandant en chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, a commencé à rendre hommage au défunt et à son bras droit, le général de brigade Hossein Pourjafari, tué en même temps que lui. «Le martyr Qassem Soleimani est plus puissant et vivant maintenant qu’il est mort», a-t-il lancé à la foule, qui n’a rompu son silence que pour scander «Mort à l’Amérique». «L’ennemi l’a tué d’une manière injuste», a ajouté l’officier devant les cercueils de Soleimani et Pourjafari exposés sur la place parmi des gerbes de fleurs. Selon la radio d’Etat, Soleimani doit être enterré à Kerman, sa ville natale, entre 14h00 et 16h00 (10h30 et 12h30 GMT).
Les États-Unis ont refusé un visa au ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif qui lui aurait permis d’assister à une réunion jeudi du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, selon un responsable américain, s’étant exprimé sous couvert d’anonymat. «Nous avons vu l’information dans les médias, mais nous n’avons reçu aucune demande officielle des États-Unis ou de l’ONU concernant le visa du ministre des Affaires étrangères Zarif», a aussitôt commenté le Département d’État américain. Aux termes de l’accord de siège du 26 juin 1947, les États-Unis sont généralement tenus de permettre l’accès aux Nations Unies aux diplomates étrangers. Washington dit toutefois qu’il peut refuser des visas pour des raisons de «sécurité, terrorisme et politique étrangère». Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde plus tôt cette semaine le
président américain Donald Trump après que celui-ci eut menacé de frapper «52 sites» iraniens, dont des lieux historiques, affirmant que «viser des sites culturels est un crime de guerre». «Ayant gravement violé le droit» international avec les «lâches assassinats» vendredi du général iranien Qassem Soleimani et d’un chef milicien pro-Iran en Irak, M. Trump «menace encore de commettre de nouvelles violations [...] des normes impératives du droit international», de franchir de nouvelles «lignes rouges», écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. M. Trump a quant à lui averti samedi Téhéran que les Etats-Unis avaient identifié 52 sites en Iran et qu’ils les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains. La mort de Soleimani, que l’Iran a promis de venger, a choqué la République islamique et suscité des craintes d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
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L’Allemagne retire une partie de ses soldats stationnés en Irak
Les soldats seront transférés en Jordanie et au Koweit pour des missions de formation
L’armée allemande a annoncé mardi le retrait d’une partie de ses soldats actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation et leur transfert en Jordanie et au Koweït en raison des tensions dans la région. Le contingent allemand basé à Bagdad et à Taji au nord de la capitale irakienne, fort d’une trentaine de personnes, va être «provisoirement réduit» et les soldats concernés seront transférés dans le Koweït voisin et en Jordanie, a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense. Ce déplacement de troupes va «commencer prochainement», a dit le porte-parole, sans plus détails sur le calendrier ou le nombre précis de soldats concernés.
Outre les militaires basés dans et à proximité de la capitale irakienne, l’Allemagne compte aussi des troupes dans le Kurdistan irakien, là aussi pour des misions d’entraînement des forces de sécurité locales. Au total, Berlin compte actuellement quelque 120 militaires dans le pays, dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique. Dès lundi soir, dans une interview à la radio publique, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait reconnu que le retrait des troupes occidentales d’Irak était «une réflexion que nous devons tous avoir» au vu du contexte. «Car il n’y a aucun pays membre de la coalition anti-EI qui veuille rester en Irak s’il n’y est pas désiré», a-t-il ajouté, en référence au vote dimanche par le Parlement irakien d’une motion demandant le retrait de la coalition internationale du pays.
Mort de Soleimani: l’ambassade US en Israël émet un avertissement de voyage pour ses ressortissants
y compris les tirs de roquettes, peuvent avoir lieu sans prévenir,» précise l’avertissement.
Mort de Soleimani : «Trump mérite tout notre respect» (Netanyahou) «Qassam Soleimani a été responsable de la mort de citoyens américains et d’innocents» Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réitéré son soutien aux États-Unis dimanche après l’élimination par Washington du général iranien Qasem Soleimani la semaine dernière, en ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet ministérielle. Le président américain Donald Trump «mérite tout notre respect pour avoir agi avec détermination, puissance et rapidité. Israël soutient totalement les ÉtatsUnis dans sa juste lutte pour la sécurité, la paix et la légitime défense», a déclaré Netanyahou. Le Premier ministre a souligné que «Qassam Soleimani a été responsable de la mort de citoyens américains et d’innocents lors de cette dernière décennie».
Après la mort de Soleimani, l’Iran a promis de venger son sang en attaquant des cibles américaines au Moyen-Orient et Tel Aviv. Aux cris de «Mort à l’Amérique», une marée humaine en deuil a rendu lundi un vibrant hommage au général Qassem Soleimani.
«Soleimani a planifié et ordonné de nombreux attentats dans la région et même au delà», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le cabinet de sécurité a reporté à lundi une réunion sur les conséquences de l’élimination du général iranien. Netanyahou a écourté vendredi un voyage en Grèce pour rentrer d’urgence en Israël à la suite de la mort de Soleimani. Le secrétaire d’Etat américain a laissé entendre vendredi qu’il avait mis le Premier ministre israélien dans la confidence avant le déclenchement de l’attaque lors d’entretiens téléphoniques la semaine dernière. Lors de la réunion du cabinet, les ministres ont évoqué l’accord sur le gazoduc EastMed, signé avec la Grèce et Chypre, ainsi que les inondations qui ont frappé Tel Aviv et le centre du pays samedi.
«Les incidents sécuritaires, y compris les tirs de roquettes, peuvent avoir lieu sans prévenir» L’ambassade des États-Unis en Israël a publié lundi un avertissement de voyage pour ses ressortissants, les exhortant à éviter de se rendre en Israël, en Cisjordanie et à Gaza au vu des tensions entre les EtatsUnis et le Moyen-Orient, suite à l’élimination du général Qassem Soleimani dans un raid américain. «Par mesure de prudence, l’ambassade encourage fortement les citoyens américains à rester vigilants et à accroître leur vigilance, car les incidents sécuritaires,
Sur un autre front des tensions exacerbées avec Washington, l’Iran a également annoncé une nouvelle réduction de ses engagements contenus dans l’accord international conclu en 2015 pour garantir la nature purement civile des activités nucléaires iraniennes, un pacte désormais presque vidé de sa substance. «L’Iran n’aura jamais d’arme nucléaire!», a réaffirmé lundi sur Twitter le président américain Donald Trump, qui s’est retiré unilatéralement en 2018 de l’accord. Face à la crise entre Téhéran et Washington, des ennemis jurés, et le risque d’une déflagration, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a appelé l’Iran à éviter «davantage de violence et de provocations», à l’issue d’une réunion extraordinaire à Bruxelles, où l’UE devait également tenir une réunion sur la crise.
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Israël: l’appareil militaire en état d’alerte après la mort de Qassem Soleimani
Tsahal a ordonné la fermeture d’une station de ski sur le Hermon, redoutant des représailles
Israël: les inégalités se sont creusées en 2018
Le ministre israélien de la Défense, Naftali Bennett, a convoqué vendredi matin une réunion avec les principaux responsables des services de sécurité au quartier général de Tsahal à Tel-Aviv pour procéder à «une évaluation de la situation», après l’élimination de l’influent général iranien Qassem Soleimani par les Etats-Unis en Irak. Un peu plus tôt, l’armée a ordonné la fermeture d’une station de ski sur le Mont Hermon près de la frontière syrienne, redoutant des représailles iraniennes. Le site avait déjà été la cible de roquettes tirées depuis la Syrie par des milices proches de Téhéran.
En 2018, les familles les plus aisées ont touché 8,4 fois plus que les familles les plus démunies Les données publiées par le Bureau central des statistiques montrent que les inégalités économiques en Israël se sont creusées en 2018, pour la première fois en cinq ans. Les familles israéliennes se situant dans le dernier décile (la tranche la plus aisée de la population ndlr) avait un revenu net de 42.500 NIS (11.158€), soit un plancher 8,4 fois plus élevé que le premier décile, dont les familles touchent un revenu de 4.786 NIS (1.256€). Les dépenses du dernier décile étaient 2,4 fois plus élevées que celles du premier décile - 21.200 NIS (5.566€) contre 9.000 NIS (2.363€). Cependant, les données montrent égale-
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ment que le revenu brut moyen d’un ménage israélien en 2018 était de 21.063 NIS (5.530€) par mois, soit une augmentation de 4,3% du revenu réel par rapport à l’année précédente. Les dépenses mensuelles brutes moyennes se sont élevées à 16.475 NIS (4.326€), en hausse de 0,5%. Lundi, le Bureau central des statistiques a indiqué que le taux de chômage en Israël est tombé à seulement 3,4%, soit le taux le plus bas depuis 1978. «Ce sont des nouvelles incroyables qui montrent une économie et une société fortes,» a déclaré le ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon. «Nous continuons à mener Israël vers des exploits», a réagi le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Le Pentagone a confirmé jeudi soir que les États-Unis avaient tué Soleimani lors d’une frappe aérienne ayant visé un convoi de véhicules dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad. «Sur ordre du président, l’armée améri-
caine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des Gardiens de la révolution, une organisation terroriste étrangère désignée par les États-Unis», a indiqué le ministère américain de la Défense dans un communiqué. Le porte-parole des Forces de mobilisation populaire irakiennes a affirmé qu’Israël et les États-Unis étaient à l’origine de l’attaque. L’appareil sécuritaire iranien a convoqué vendredi une réunion d’urgence après la mort du «martyr» Soleimani, a rapporté l’agence de presse iranienne ISNA. Les milices pro-iraniennes installées en Syrie ont tiré ces dernières années des dizaines de missiles sur Israël, bien que peu d’entre eux aient réussi à atteindre le territoire israélien, selon Tsahal. Soleimani était considéré par Israël comme le principal instigateur de ces tirs de missiles.
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Les exportations israéliennes ont augmenté de 70% au cours de la dernière décennie
Les exportations israéliennes devraient atteindre 101,7 milliards d’euros en 2019
Les exportations israéliennes ont augmenté de près de 70% au cours de la dernière décennie, selon un rapport de l’Administration israélienne du commerce extérieur (ALE). En 2019, les exportations israéliennes devraient atteindre 101,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 4,5% par rapport à l’année précédente. Par comparaison, en 2009, les exportations s’élevaient à environ 60,3 milliards d’euros. Les exportations ont ainsi enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,3%, mais le chiffre le plus impressionnant est l’énorme bond des exportations de services, qui représente une part importante des exportations high tech. Ces exportations ont augmenté de 160% au cours de la dernière décennie, passant de 18,1 milliards d’euros en 2009 à près de 50 milliards d’euros en 2019. La Chine, la Turquie, le Brésil, le Chili, Taïwan et le Japon sont les pays vers lesquels les exportations israéliennes ont augmenté de manière significative. Les exportations israéliennes vers la Chine ont ainsi augmenté de 402%, vers le Royaume-Uni de 286%, et vers la Pologne de 162%. Par ailleurs, le réseau d’attachés économiques exploité par l’Administration israélienne du commerce extérieur s’est considérablement développé avec l’ouverture de nouveaux bureaux dans les
marchés émergents.
Le ministre israélien de l’économie et de l’industrie, Eli Cohen, a estimé que «les données sur les exportations de la dernière décennie sont la preuve de la bonne situation économique de l’économie d’Israël».
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Immunité de Netanyahou: avis juridique favorable à la création d’une commission pour en débattre Il revient à présent au président de la Knesset Yuli Edelstein, membre du Likoud (parti de Netanyahou), de donner son accord à la formation du comité.
«Je n’aurais jamais cru que Netanyahou demanderait l’immunité» (Rivlin)
tembre, avant le verdict du procureur général, M. Rivlin avait suggéré à M. Netanyahou, désigné pour former une coalition, une mise en congé en cas d’inculpation, afin que Benny Gantz accepte de siéger avec lui dans un gouvernement d’union nationale.
Un responsable de Bleu Blanc, Avi Nissenkoren, lui a ainsi présenté les lettres de soutien signées par les chefs de file représentant les 65 parlementaires appelant à la création immédiate du colloque.
Il revient toutefois au président de la Knesset Yuli Edelstein, membre du Likoud, de donner son accord Le conseiller juridique de la Knesset (Parlement israélien), Eyal Inon, a donné dimanche son avis favorable pour la création d’une commission qui décidera d’octroyer ou pas l’immunité au Premier ministre Benyamin Netanyahou. Dans le même temps, la liste centriste Bleu Blanc a affirmé avoir le soutien d’une majorité de députés pour convoquer une telle commission.
A l’issue de leur entretien, M. Edelstein a déclaré avoir demandé un nouvel avis juridique de la part de M. Inon, sur sa compétence à prendre la décision concernant la création de la commission. Le président de la Knesset devrait ensuite donné son verdict, mais il est peu probable que le responsable du Likoud donne son feu vert à l’ouverture de délibérations menées par Bleu Blanc sur l’octroi de l’immunité à M. Netanyahou. Le Premier ministre israélien, inculpé fin novembre et en lice pour les prochaines législatives du 2 mars, a demandé mercredi dernier l’immunité au Parlement israélien.
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A l’issue des prochaines élections, si Netanyahou est vainqueur, «je sais que je devrais prendre une décision» «Je n’aurais pas cru que Netanyahou demanderait l’immunité», a déclaré lundi le président israélien Reuven Rivlin lors d’une conférence organisée par le site d’informations Ynet et le quotidien Yediot Aharonot. «Il avait accepté le principe d’une mise en congé de ses fonctions en cas d’inculpation, et donc je ne pensais pas qu’il demanderait l’immunité», a expliqué le président. Lors du dernier scrutin du mois de sep-
Benyamin Netanyahou avait accepté la proposition, mais le leader de la liste centriste Bleu Blanc, suspicieux, avait refusé. A l’issue des prochaines élections législatives le 2 mars, s’il est amené à devoir nommer Benyamin Netanyahou à présent mis en examen, pour former une coalition, le président israélien a affirmé qu’il s’entretiendrait préalablement avec des conseillers. «Je sais que je devrais décider. Et, pour cela, je consulterai des conseillers. Je poserai toutes les questions nécessaires, et je peux vous garantir que je ne prendrai aucune décision en fonction de telle ou telle personnalité», a assuré l’ancien membre du Likoud.
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John Bolton prêt à témoigner au procès en destitution de Donald Trump
«Si le Sénat adoptait une injonction pour obtenir mon témoignage, je serais prêt à témoigner»
niqué: «si le Sénat adoptait une injonction pour obtenir mon témoignage, je serais prêt à témoigner.»
L’ancien conseiller de Donald Trump à la Sécurité nationale, John Bolton, s’est dit lundi prêt à être interrogé lors du procès en destitution du président américain, à condition d’être formellement convoqué par le Sénat.
Il faudrait 51 voix sur 100 sénateurs pour que John Bolton soit convoqué, mais les démocrates et leurs alliés ne sont que 47.
Cette annonce renforce la pression sur les élus républicains de la chambre haute du Congrès, dont le chef Mitch McConnell refuse d’accéder aux demandes de l’opposition démocrate désireuse d’entendre quatre hauts conseillers de Donald Trump. Les démocrates misent sur quatre témoins dont John Bolton, limogé le 10 septembre 2019 en raison de désaccords avec Donald Trump. L’ancien conseiller pourrait, selon eux, apporter des informations sur les pressions exercées par la Maison Blanche sur l’Ukraine, notamment sur le gel d’une aide militaire de près de 400 millions de dollars. La présidence a jusqu’ici interdit à ses conseillers de coopérer à l’enquête en destitution. John Bolton avait initialement fait savoir qu’il attendrait que la justice se prononce sur ce conflit entre les pouvoirs exécutif et législatif avant de répondre à toute injonction. Mais la semaine dernière, un tribunal, saisi par un de ses anciens collaborateurs, a refermé le dossier sans trancher. «En conséquence, alors que mon témoignage est à nouveau en question, j’ai décidé de résoudre cette question de mon mieux», a-t-il écrit lundi dans un commu-
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Les Israéliens sont les «bienvenus» à la Coupe du monde 2022 au Qatar
Cette déclaration renforce l’ambiguïté des relations entre Doha et Jérusalem Les Israéliens seront autorisés à assister à la Coupe du monde 2022 au Qatar, a déclaré cette semaine Hassan al-Thawadi, secrétaire général du comité suprême, qui est également en charge du tournoi, à la chaîne ESPN.
Ryanair lance une nouvelle ligne Charleroi-Tel-Aviv commun.
Aussi, la compagnie aérienne low-cost irlandaise assurera deux vols hebdomadaires entre Israël et la ville française à partir de l’été 2020, a rapporté lundi le site Globes. Ryanair sera en concurrence sur la liaison vers Toulouse avec la compagnie low-cost britannique easyJet, qui a commencé cette semaine deux vols hebdomadaires entre Tel Aviv et Toulouse. Aussi, la compagnie assurera deux vols hebdomadaires entre Israël et Toulouse à partir de l’été 2020
Ryanair étend actuellement considérablement ses opérations entre Tel-Aviv et l’Europe.
La compagnie a inauguré une nouvelle ligne qui relie Charleroi à Tel-Aviv, se sont félicités la compagnie aérienne et Brussels South Charleroi Airport.
Des vols ont été inaugurés cette semaine entre Tel-Aviv et Budapest, Bologne et Bruxelles, ce qui porte à 21 le nombre de destinations au départ de Ben Gurion dans 12 pays.
«A raison de quatre vols hebdomadaires, les lundis, mardis, jeudis, et samedis, les deux villes seront reliées par les Boeings 737-800 de la compagnie, d’une capacité de 189 sièges,» précise le communiqué
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Ryanair propose également des vols au départ de l’aéroport Ramon récemment ouvert d’Eilat vers huit destinations dans sept pays européens.
«Tout le monde est le bienvenu (...) Nous ne mélangeons pas le sport et la politique, mais nous espérons que les Palestiniens seront également en mesure de venir», a-til déclaré. En 2009, lorsque le Qatar était candidat pour accueillir le plus important événement sportif au monde, al-Thawadi avait déclaré qu’Israël serait le bienvenu s’il était amené à se qualifier, ce qu’il n’a pas réussi. Doha devait alors se soumettre à l’article 22 du code de déontologie de la FIFA qui interdit la discrimination à l’égard des pays et des personnes en fonction de leur pays d’origine. En mars dernier, l’hymne israélien avait
été joué à Doha, après la victoire de l’athlète israélien Alexander Shatilov à la Coupe du monde de gymnastique artistique qui se tenait dans le pays. Le Qatar, qui n’a pas de relations diplomatiques avec Israël, est accusé par Jérusalem de soutenir le groupe terroriste palestinien Hamas. Les autorités israéliennes autorisent toutefois le Qatar à transférer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
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Gal Gadot, une des cinq stars de la décennie
«Tout le soutien que vous m’avez apporté à travers toutes ces années me fait chaud au cœur» (Gadot) Le magazine américain Hollywood Reporter a nommé l’actrice israélienne Gal Gadot comme l’une des cinq stars de la décennie, a rapporté mardi le Jerusalem Post. Le classement, qui n’a pas été publié sur le site du magazine, a cependant été révélé sur le compte Instagram de celle qui incarne Wonder Woman à l’écran. «Wow ! Merci beaucoup à Hollywood Reporter, c’est un honneur d’avoir été élue comme l’une des cinq stars de la décennie par une telle entreprise», a-t-elle déclaré. «Tout le soutien que vous m’avez apporté à travers toutes ces années me fait chaud au cœur», a-t-elle ajouté.
L’actrice israélienne Gal Gadot et son mari ont signé un accord pour coproduire une version cinématographique d’un livre qui avait été retiré des programmes d’études israéliens. La société de production Pilot Wave de Gadot et Yaron Varsano s’associeront à la société de production israélienne Keshet International pour produire l’adaptation à l’écran du livre «Borderlife» de Dorit Rabinyan, qui a été publié en anglais sous le titre «All The Rivers». Le livre de 344 pages publié en 2014 avait été écarté en 2014 par le ministère de l’Education de la liste commune des livres
A Istanbul, des Juifs se battent pour sauver leur langue ancestrale
Gal Gadot a été nommée aux côtés d’Elisabeth Moss (Mad Men), Timothée Chalamet (Les Filles du docteur March), Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Jordan Peele (Fargo). L’année 2019 a été chargée pour Gal Gadot. En plus de son rôle dans Wonder Woman, l’actrice israélienne incarnera le rôle d’Hedy Lamarr au petit écran, mais aussi celui d’Irena Sendler, l’héroïne polonaise qui a sauvé des milliers d’enfants juifs pendant la Shoah. La semaine dernière, la société de production Pilot Wave de Gal Gadot et Yaron Varsano a annoncé qu’ils s’associeront à la société de production israélienne Keshet International pour produire l’adaptation à l’écran du livre Borderlife de Dorit Rabinyan, qui a été publié en anglais sous le titre All The Rivers.
L’actrice Gal Gadot coproduit un film sur une histoire d’amour israélo-palestinienne Le film est basé sur un livre israélien qui a été exclu du programme pour «menace à l’identité juive»
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étudiés en vue de l’examen final dans les sections littéraires au lycée. Motif invoqué par la responsable qui a pris la décision, passant outre à la forte demande des enseignants: le risque que l’ouvrage ne soit perçu comme encourageant les relations intimes entre Israéliens et Palestiniens. Le roman partiellement autobiographique raconte l’histoire de Liat, une traductrice israélienne, et Hilmi, un artiste palestinien, qui tombent amoureux à New York et se séparent, elle pour rentrer à Tel-Aviv, lui à Ramallah, en Cisjordanie. Si les relations sentimentales entre Israéliens et Palestiniens sont en réalité très rares, elle sont un sujet régulièrement exploré dans la création artistique.
«Après nous, restera-t-il encore des gens qui parleront cette langue ?» S’il est une chose que regrette Dora Beraha au soir de sa vie, c’est de n’avoir pas transmis à ses enfants la langue parlée depuis 500 ans par les Juifs d’Istanbul, le judéo-espagnol, aujourd’hui menacé d’extinction. «Après nous, restera-t-il encore des gens qui parleront cette langue ?», s’inquiète cette discrète nonagénaire en tournant les pages d’un lourd album photo. «Sans doute très peu. Il est possible qu’elle disparaisse». Pour tenter de sauver ce pilier de l’identité de la communauté juive de Turquie, la plus importante du monde musulman avec 15.000 membres, une poignée de résistants livrent, avec de maigres moyens, un combat qui semble perdu d’avance. Mélange de castillan médiéval, d’hébreu et d’autres langues comme le turc, l’arabe et le grec, le judéo-espagnol est né après l’expulsion en 1492 des Juifs d’Espagne qui se dispersent majoritairement dans l’Empire ottoman.
La langue se transmet de génération en génération et connaît son apogée au 19e siècle, avant de décliner, progressivement supplantée par le français au sein de la communauté juive ottomane. Après l’effondrement de l’empire, la politique d’assimilation des minorités menée par la République turque accélère le mouvement. «Citoyen, parle turc !», exhortent les autorités dans les années 1930. Si Mme Beraha n’a pas enseigné le judéo-espagnol à ses enfants, c’est pour qu’ils se fondent dans la société. «Nous voulions qu’ils réussissent», dit-elle. Le judéo-espagnol, aussi appelé judesmo ou spanyolit, est plus connu sous le nom de ladino, même si cette appellation est impropre car elle désigne à l’origine une langue écrite utilisée par des rabbins espagnols pour enseigner les textes sacrés hébreux. Selon l’Unesco, 100.000 personnes le parlent encore dans le monde, la plupart en Israël où des Juifs des territoires de l’ancien Empire ottoman ont émigré par dizaines de milliers ces dernières décennies.
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Pas de messe à Bagdad
Pour les chrétiens d’Orient, la plupart irakiens, pas de célébration de Noel. Voilà longtemps qu’on ne célèbre plus la messe de minuit en Irak. Trop dangereux! Pour Noel, pas de messe du tout. Ils s’en passeront, du fait de leur solidarité avec la révolution. Alors, ce n’est pas le moment de se faire remarquer. Il y a des chrétiens en Irak depuis 20 siècles. Ils sont, plus ou moins persécutés depuis 1400 ans. Bizarrement, c’est sous Saddam Hussein qu’ils étaient le plus tolérés. Daesh les a réduits en esclavage. Il y a 16 ans, quand les américains ont débarqué, ils étaient 1,5 million. Ils sont aujourd’hui, à peine plus de 200.000. Ils vivent partout sous la menace, sauf en Jordanie, au Liban et en Israël. Chaque fête religieuse est l’occasion d’attentats.
-La Toussaint à Bagdad -Les rameaux au Caire -Les Pâques sanglantes en Syrie. Toutes les fêtes ont été profanées par des assassins, dans les églises. La veille de Noël, Boris Johnson a appelé les anglais à se souvenir des chrétiens persécutés. Toute l’Europe devrait adopter cette fraternité. Car, ils sont un pont entre l’Orient et l’Occident. Ils militent pour la liberté de conscience et l’égalité des droits. Que l’on soit croyant ou non, leur idéal doit être le même pour tout le monde libre. Et se réveiller un matin, en constatant leur élimination et s’y résigner, dépasse le stade de la lâcheté, c’est une erreur, une faute politique. René Seror
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Ilhan Omar élue «personnalité la plus antisémite» de 2019 (ONG)
Selon l’ONG, Omar a accusé les Juifs américains de «double loyauté» La représentante du Minnesota au Congrès des États-Unis, Ilhan Omar, a été élue «personnalité la plus antisémite» de l’année 2019 par l’ONG StopAntisemitism. org, rapporte lundi le Jerusalem Post. Les votes ont débuté à la fin de l’année 2019 et la liste des nommés comprenaient notamment le dirigeant de l’organisation religieuse suprémaciste noire Nation of Islam, Louis Farrakhan, et le militant d’extrême droite Richard B. Spencer. Ce dernier préside un groupe de réflexion destiné à la promotion du suprémacisme blanc. L’ONG a également publié une vidéo listant les «réalisations inégalées d’Ilhan Omar dans le domaine de la haine des
Juifs». Parmi ses «réalisations», l’ONG note le fait qu’Omar a accusé les Juifs américains de «double loyauté» et d’»acheter leur influence avec de l’argent». StopAntisemitism.org rapporte également que la représentante du Minnesota «accuse Israël d’avoir hypnotisé le monde» et qu’elle soutient le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) contre l’Etat hébreu. Ilhan Omar a été accusée en novembre dernier d’avoir transmis des informations confidentielles à l’Iran et au Qatar, et d’avoir reçu des fonds d’un gouvernement étranger pour le financement de sa campagne.
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Pour Sarah : ils étaient présents, ils nous disent pourquoi…
Dimanche 5 janvier, place de la République, mais aussi dans d’autres villes de France, plusieurs manifestations demandaient justice pour Sarah Halimi. Pour Israël Actualités, deux des personnes présentes nous confient leurs impressions, mais surtout leur émotion… Témoignages. Stéphane Assuline « C’est un scandale d’état » 48 ans, gérant de société « J’y suis allé parce que ce crime est un scandale d’Etat ! Je fais partie d’un club de motos auquel appartient aussi Jonathan Behar, co-organisateur de cette manifestation. Nous avons d’ailleurs fait plusieurs « runs for Sarah ». Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, a évoqué dans une interview ce mardi, l’affaire Sarah Halimi et elle laisse l’opinion publique penser que le terrorisme est une maladie psychiatrique, excusable sous l’emprise de drogues. Je m’oppose à cette définition ! Je veux que cette affaire soit reprise en main, que les failles de l’instruction soient mises en avant par la Cour de Cassation. Sincèrement, je crois en la Justice, mais elle est aujourd’hui en danger. Si jamais l’arrêt en question n’est pas cassé, la jurisprudence qui en découlera sera terrible : la prise de drogues devient, de facto, un facteur atténuant, non aggravant. Sur place, j’ai pu m’apercevoir qu’il y avait différents messages, très patriotiques, sur la République en danger. C’est un fait, l’islamisme radical est antirépublicain. Ce crime, tel qui a été géré, met en danger les notions républicaines. J’ai vu des gens choqués, peinés, unis aussi dans la peine. Il y a eu des discours très émouvants et j’ai le sentiment que les juifs sont des veilleurs, partout. C’est ce message qu’on veut lancer. Aujourd’hui, les états vont plus vers la nuit que le jour. La justice pratique le déni. C’est très grave. Traoré a tué, il s’est drogué, il n’aura même pas une amende. Qui veut-on protéger ? Je me pose la question… » Johanna Israël 41 ans, community manager. « J’ai voulu hurler mon indignation ! » J’ai voulu dire mon émotion, partager, avec d’autres, ma peine et mon indignation. » Quand je suis arrivée, la place était encore vide, mais ça s’est rempli. J’ai été extrêmement émue par les bikers, beaucoup de gens pleuraient d’ailleurs lorsqu’ils sont passés. C’était un moment très fort, comme le discours du frère de Sarah, William Attal. Ce qui m’a choquée, en revanche, c’est l’absence très remarquée des personnalités de notre communauté et des élus. Peu de gens, pas les plus intéressants, si je puis dire, comme Isabelle
Balkany, dont les démêlés judiciaires desservent la cause de Sarah Halimi et Patrick Klugman, dont je réprouve la présence. Il a d’ailleurs été hué. On ne peut pas décorer et honorer Mahmoud Abbas au nom de la Mairie de Paris et pleurer sur le sort de Sarah Halimi ! Pour les personnalités, je pense à Bruel, Hanouna, Arthur, Boujenah. Où étaientils, tous ces juifs connus, dont la voix
porte et qui pourraient, plus que n’importe qui d’autre, faire entendre le message : « Justice pour Sarah » ? Enfin, je pense associations communautaires. Elles étaient bien absentes de cette manifestation et nous nous sentons un peu abandonnés, nous, manifestants, par nos propres institutions. Leurs dirigeants ne sont clairement pas là pour nous défendre ni nous représenter !
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Légion d’honneur
A la lecture du Décret du 31 décembre 2019 portant promotion et nomination à l’ordre national de la Légion d’honneur, paru au Journal Officiel du 1er janvier 2020, deux nominations font particulièrement honneur à notre Communauté, celles de: Gil TAÏEB et Elie KORCHIA
Ces deux militants communautaires, aux valeurs républicaines profondément ancrées, ont su depuis de nombreuses années, par leur engagement fort et constant, à la fois contre l’antisémitisme, le racisme et toutes formes de discrimination, défendre les combats qui sont ceux de la République en général et de la Communauté juive en particulier. M. Gil TAÏEB est Vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France et Vice-président du FSJU. Cet Homme attaché à une République exemplaire, fervent défenseur de l’état d’Israël et de ses valeurs démocratiques, est aussi co-auteur du rapport gouvernemental sur la haine sur Internet et donne beaucoup de son temps pour rétablir la justice sociale. Il est un responsable communautaire constant, solide et fiable.
Vice-président du Consistoire de Paris depuis de nombreuses années: Ce brillant avocat est aussi un homme de terrain, toujours à l’écoute des autres et des besoins grandissants d’une Communauté qui s’interroge sur son avenir. Très proche de nombreux présidents de communauté et dirigeants communautaires, tant au niveau régional que national, Il s’affirme désormais comme l’un des leaders du Judaïsme de demain. Pour conclure, ces deux hommes, qui sont des modèles de civisme et d’engagement républicain pour beaucoup de nos concitoyens, démontrent depuis toujours leur amour indéfectible pour la Communauté juive de France et leur attachement profond pour l’État d’Israël. Nous leur adressons toutes nos félicitations !
Maître Elie KORCHIA est Président des communautés juives des Hautsde-Seine , Secrétaire-rapporteur du Consistoire israélite de France et
Elimination de Suleimani : Escalade ou dissuasion ? On a supprimé l’un des personnages les plus puissants d’Iran et les plus sanguinaires du Proche-Orient. Téhéran crie vengeance et jure de riposter, alors que TRUMP a signé la décision la plus importante et la plus risquée de son mandat. Il déclarait: «Nous avons agit pour arrêter une guerre, pas pour en entreprendre une nouvelle». Mais la guerre a continué avec aussitôt un nouveau raid américain. A cette heure, au moins 2 roquettes sont tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad. Et Téhéran dit s’affranchir de toute limite sur le nombre de ses centrifugeuses. Dissuasion ou début d’escalade? Après l’annonce de l’attaque américaine, réaction de la France : «...l’escalade militaire est toujours dangereuse.»
Donald Trump l’a présenté comme le terroriste numéro 1 dans le monde. En reconnaissant son efficacité et son charisme, son élimination rend le monde plus sûr et moins dangereux. De ce fait, il ne peut pas être remplacé par un autre militaire, en tout cas, pas facilement. Pour TRUMP et Pompéo, Suleimani préparait des actions d’envergure, menaçant des centaines de civils américains. Le chef d’état major américain déclarait: «Le risque généré par l’inaction, surpassait celui de l’action.» En fait, c’est sans doute la question la plus difficile à résoudre pour un dirigeant. Est-ce qu’en agissant, je prends plus de risques qu’en n’agissant pas? C’est un dilemme qui se pose à tout dirigeant, qui doit prendre la décision qui implique, potentiellement la vie de personnes.
Quelques heures plus tard, Mike Pompéi répondait: «Les français ont peur! Le monde est beaucoup plus sûr, aujourd’hui.»
C’est la raison pour laquelle, personne ne peut penser que la décision d’éliminer Suleimani est une décision spontanée de TRUMP. C’est certainement son accord, mais la décision a été préparée, organisée et soutenue par le Pentagone.
Le fait est, que Suleimani est l’architecte d’un grand nombre d’attaques contre des militaires, des civils de plusieurs pays, notamment au Moyen-Orient.
2 des prédécesseurs de TRUMP, Bush et Obama ont eu la possibilité d’éliminer Suleimani, et tous les deux ont renoncé,
de crainte des représailles. En revanche, nous ne savons pas, comment ils auraient réagi, s’ils avaient eu, des milices iraniennes ´, pilotées par Suleimani, s’attaquant à l’ambassade des Etats-Unis, à Bagdad ou ailleurs. N’oublions pas que l’acte fondateur de la révolution iranienne est la prise d’otages de l’ambassade américaine en 1979. Du point de vue du droit international, cette élimination est LÉGALE! Parce que, c’est un combattant étranger qui s’est attaqué aux soldats américains. Ce n’est pas un assassinat, comme les médias voudraient nous le faire croire, c’est une action militaire contre un combattant étranger qui s’est attaqué aux biens et aux personnes d’un état souverain. La seule question qui se pose: Pourquoi ne l’a-ton pas supprimé plus tôt? La réponse est toute prête: A cause des risques potentiels. Aussi, à ce stade de l’analyse, sans vouloir spéculer de la réaction iranienne, il faut imaginer qu’ils ne peuvent pas, ne pas riposter. Question d’honneur, mais surtout, dissuasion envers l’Amerique. Il y fort à parier, que la riposte sera mesurée, du fait de l’affaiblissement de l’Iran.
Les Mollahs ne prendront pas le risque de la «furie» de TRUMP. Ce serait une escalade non maîtrisée. Pour l’éviter, il y a 2 lignes à ne pas franchir. La première: que les iraniens ne s’en prennent pas à des civils américains, n’importe où, dans le monde, et qu’il soit prouvé que Téhéran est derrière! La seconde: si l’Iran active le Hezbollah et fait pleuvoir des centaines de missiles sur Israël. Cela compliquerait très sérieusement la situation. A ce jour, Israël s’attend et se prépare à cette grande confrontation. Quant à TRUMP, il est installé, on ne peut, plus confortablement. Dans quelques mois, sa campagne sera cousue de fil blanc. Il pourra dire: -je fais mieux qu’Obama. -j’ai débarrassé le monde de 2 chefs terroristes actifs. Alors qu’Obama a eu Ben Laden, qui était caché. Pourvu qu’il garde cette belle image jusqu’aux prochaines élections. René Seror
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Pffffff ! Assommant !
Au bout de 3 mn, je baillais. Après 7 mn, j’ai faillit m’endormir. Résumons les vœux du Président! Il dit: Je n’ai pas besoin de vous convaincre. Avec une France qui va aussi bien, que vous promettre de plus? Au contraire, je dois ME convaincre que tout va bien. Imperméable à toutes les doléances, il ira au bout, et si la France doit brûler, si les vitrines doivent être fracassées, si des entreprises doivent déposer, ce n’est pas grave, puisqu’il se crée des novelles sociétés tous les jours. Clairement, Emmanuel Macron nous dit: moi, je ne bougerai pas, j’ai dit ce que j’avais a dire, c’est au Premier Ministre de prendre le relais. Je disais ASSOMMANT, cette, mais oh combien SOPORIFIQUE. Au fait, un mot pour Castaner. Il nous dit qu’il a 100.000 policiers dans les rues! J’attendrai demain, le nombre de véhicules brûlés. Bon passage à 2020. CHRONIQUE D’UNE DÉFAITE ANNONCÉE. Hier soir, j’écrivais sous le coup du discours des vœux du président. Des vœux truffés... Au vitriol. Ce jour, et à froid, voici de façon très succincte, mon ressenti. Il existe en France, 5 grands courants de pensée. Aux extrêmes, RN (ex FN) et FI, la droite Républicaine. LR, la gauche libérale. PS et au milieu de tout ça, LREM. Mathématiquement et selon la statis-
tique la plus élémentaire, chacun peut prétendre couvrir sensiblement 20% de la population. Ce qui fut (presque) vrai, aux dernières européennes. Aussi, quand les vapeurs alcoolisées de la nuit se sont dissipées, et que les leaders des 5 forces en présence se sont exprimées, on constate l’effritement du PS et des LR. Mais surtout, si quelques PS ont rejoint LREM, leur majorité flirte avec la FI. Quant aux LR, ils avancent masqués, tant ils ont honte, mais rejoignent, dans leur grande majorité, le RN. Alors, ce matin, les commentaires de Mélenchon et de Marine sont tant semblables, que l’adage selon lequel, les extrêmes se rejoignent, n’a jamais autant été évident. On serait tenté de le lui faire remarquer. Monsieur le Président, votre vernis littéraire est incontestable. Cependant, allez-vous nous faire croire que votre niveau en mathématiques est à ce point élémentaire, que vous n’entendez pas résonner les tambours de la défaite. Il est vrai, que lorsqu’on a connu les trompettes de la renommée, elles sont souvent, bien mal embouchées. Toujours à l’attention du Ministre de l’intérieur, vos 100.000 policiers n’ont pas empêché les voitures de brûler. On en parle peu aux infos, mais la chose n’a pas échappé à certains qui se contentent d’effleurer le sujet René Seror
Pleins gaz en méditerranée. Erdogan à Tunis La Libye est devenu le terrain des affrontements régionaux. D’un côté, les frères musulmans et leurs toutous. Qatar, Turquie à Tripoli. De l’autre, l’Arabie Saoudite, les émirats, l’Egypte à Benghazi. Et au centre de toutes ces rivalités, le gaz et le pétrole au fond de la mer Méditerranée. Voilà la raison des gesticulations d’Erdogan. Le Sultan de Turquie a envoyé des armes et des instructeurs en Libye. Il est prêt à y envoyer des troupes. Il a reçu par 2 reprises, le chef du gouvernement d’union nationale. Ainsi, il espère contrôler les fonds marins. Il tente d’intimider les pays riverains. Sa visite surprise à Tunis, avait pour but, de sonder le nouveau Président tunisien, qui, deux mois après son élection, demeure une énigme. En vertu de son incapacité, il appelle les libyens au dialogue. Malin comme un singe, l’ottoman cherche des alliés.
Il est prêt à tout pour empêcher la victoire d’Aftar, et surtout, pour empêcher la Grèce, Chypre et Israël de pomper les richesses souterraines et les acheminer en Europe. Véritable couse de vitesse, l’accord sur le gazoduc EASTMED sera signé dans 5 jours, selon les grecs. ERDOGAN veut barrer la route à tous ceux qui le gênerait. Les grandes puissances s’impliquent. Les terroristes rappliquent. 2020 s’engage, pleins gaz en Méditerranée. Le tout, sur l’échappeau de roues. René Seror
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Antisémitisme : de mauvaises réponses à de bonnes questions Pendant que nous nous révoltons d’une décision scélérate, pendant que nous ruminons, organisons des rassemblements, signons des pétitions, cependant que le sang de Sarah réclame vengeance, mais que la pauvre femme se demande: «POURQUOI?» Les antisémites ne s’arrêtent pas. On croirait même leur haine décuplée. Pas un matin, pas un jour qui n’apporte son lot d’horreurs. Entre, graffitis, dégradations de symboles juifs, profanations de cimetières, attaques à l’arme blanche, au fusil, à la voiture bélier. Peut-on être exhaustifs? Quand nous pensons à nos jeunes conscrits, face à des terroristes, assoiffés de sang, les combats d’Israel appartiennent à cette même catégorie, ces fous qui réclament notre terre, en prétendant qu’elle leur appartient, disant l’aimer, mais n’hésitant pas à la brûler. Par toutes sortes d’artifices, allant d’explosifs à des ballons incendiaires. Stoïques, le monde libre ne peut qu’avouer son impuissance. Quelle est la raison de ce malaise? Pourquoi parle-t-on d’impuissance? Ou plutôt, pourquoi le monde est-il impuissant ? Tout simplement, parce que nous opposons 2 modes de comportement. Pour l’Islam, tuer est une occasion de liesse. C’est le prolongement d’une idéologie.
Pour l’Occident, on est passé de l’écartèlement à la pendaison, puis à la décapitation par la guillotine, afin de tuer «proprement». De multiples révisions ont amené le monde occidental à l’abolition de la peine de mort. Résultat: nous pleurons les victimes et nous plaignons et soignons les assassins. Aujourd’hui, nous en sommes au point de condamner celui qui se défend. Quand notre ami Meyer Habib annonce à La Tribune que «...La moitié des attentats commis sont antisémites...». Il se heurte à un déni total. Quand il parle des crimes antisémites, la gauche quitte l’hémicycle. Et nous entendons, de ci, de la, il faut que... Nous devrions... En fait, toujours de bonnes intentions, peu suivies d’effets. Déjà, en son temps, Fabius disait: «Ils (le FN) posent les bonnes questions, mais apportent les mauvaises réponses...» Transposez cette remarque pour le moins pertinente au problème de l’antisémitisme, vous constaterez que la conclusion reste entière. «Nous nous posons les bonnes questions, mais personne n’apporte les bonnes réponses.» Pourquoi l’antisémitisme est en augmentation constante? Parce qu’il n’y a toujours pas, les bonnes réponses. René Seror
Carlos Ghosn : Grand patron, Fuur Président Les mésaventures du magnat de l’automobile, Carlos GHOSN, prouvent, une fois de plus, s’il en fallait, qu’il ne faut jamais monter trop haut. Et surtout, il faut à tout prix, éviter d’étaler son pouvoir et sa richesse. La chute se révèle douloureuse. Seulement, quand après avoir prouvé au monde des capacités de dirigeant, hors du commun, des qualités exceptionnelles. Quand on a propulse et réunit deux marques aussi éloignées et réussi le pari de les rentabiliser, on mérite le respect. Malheureusement, dans notre société, seul compte leprofit et quand celui-ci atteint son seuil de capacité, on l’étouffe. La jalousie devient alors une arme redoutable. Pour le commun des mortels, l’épisode interminable que vient de vivre Carlos GHOSN et les épreuves redoutables qui suivirent, auraient amplement suffit à abattre un homme ordinaire. Mais, qu’il se soit enfuit, par ses seuls
moyens, ou qu’il ait été aidé, il a prouvé sa capacité d’adaptation. Nul doute que son avenir sera proche d’un de ces dirigeants emprisonnés arbitrairement. Mandela, Bourguiba... Peu importe les raisons de leur incarcération, politique, financière ou autre. Ces hommes renversent la situation et se retrouvent tôt ou tard, à la tête de leur nation, du fait qu’ils forcent l’admiration. A l’heure qu’il est, la population libanaise salue l’audace. Sous peu, ils plébisciteront son savoir faire. Et c’est, ce dont a le plus besoin le pays du cèdre, actuellement. Carlos GHOSN, Président du Liban, pourrait rendre à ce petit pays, sa grandeur passée. René Seror
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Ce qui me gêne dans l’affaire Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot Sarah Halimi
Des milliers de français ont manifesté ce dimanche, à Paris, Marseille et Montpellier, demandant justice pour Sarah Halimi et exigeant un procès pour son meurtrier, pourtant déclaré pénalement irresponsable par la Cour d’appel de Paris.
Le meurtre de Sarah Halimi intervient le mardi 4 avril 2017 à moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle : les médias évoquent à peine ou pas les terribles circonstances de ce meurtre perpétré en plein cœur de Paris. Pire, le procureur de la République de Paris, alors François Molins, reçoit les dirigeants de la communauté juive bouleversés par cette tragédie, mais ne reconnait pas le caractère antisémite de ce meurtre ! Pas de vagues… Pourtant, les responsables de la communauté juive recueillent de leurs côtés un certain nombre de déclarations et de faits, troublants et de nature à s’interroger fortement sur le caractère antisémite de cet acte barbare. Une marche blanche est organisée quelques jours après jusqu’au domicile de Sarah Halimi. La foule présente exprime son inquiétude face à un antisémitisme quotidien et prégnant et déjà sa crainte que la vérité sur cet acte ne soit cachée. Ce n’est qu’après neuf mois d’enquête et alors qu’il était réclamé de longue date par le parquet et par les parties civiles, que le caractère antisémite du meurtre de la retraitée juive est retenu par la juge d’instruction chargée de l’enquête.
Tout dans cette affaire réveille le souvenir de l’assassinat d’Ilan Halimi par le « gang des barbares » en 2006 et la difficulté qu’avait eu à l’époque le procureur à reconnaitre le caractère antisémite - pourtant évident - de cet acte.
Aujourd’hui pour juger le meurtrier de Sarah Halimi, on nous oppose les expertises de sept praticiens qui déclarent qu’au moment des faits, le meurtrier était sous l’emprise d’une abolition totale de son discernement. Mais personne ne nous explique comment Kobil Traoré n’a pas tué les gens qu’il avait séquestrés, a enjambé un balcon pour venir torturer, puis défénestrer Sarah Halimi après l’avoir traité de démon ? Il faut que justice soit rendue à Sarah Halimi, victime d’un crime antisémite barbare car notre pays n’a pas encore pris la mesure de la profondeur de l’enracinement de la haine antisémite en France. Jack-Yves Bohbot
Israël exporte du gaz en Jordanie La compagnie Noble Energy a commencé à pomper les premières fournitures de gaz israélien vers la Jordanie en début d’année. Les approvisionnements, provenant du plus grand champ de gaz naturel offshore d’Israël, Léviathan, dureront pendant une période expérimentale de trois mois, selon les termes d’un accord de 10 milliards de dollars scellés entre les deux pays. Le zoo de Jérusalem en aide aux animaux australiens Le zoo biblique de Jérusalem a décidé d’apporter son soutien aux animaux blessés lors des graves incendies que subit l’Australie. Des fournitures médicales vétérinaires , comportant des crémes pour brûlures, des substituts de lait, des vaporisateurs pour plaies, ont été envoyés à des
volontaires dans la région d’East Gippsland à Victoria. Deux noyés à Tel Aviv Un jeune couple, Dean Yaacov Shoshani et Stav Harari, âgés tous les deux de vingt-cinq ans, est mort noyé, piégé dans la cage de l’ascenseur située au sous-sol d’un immeuble de la rue Nadav dans le sud de la ville. Selon le site « Telavivre », l’ascenseur se serait bloqué à la suite d’une panne de courant et rempli d’eau. Les résidents ont entendu frapper aux portes de l’ascenseur et ont prévenu la police mais les services de secours ont mis plus d’une heure pour arriver sur place ... Le ministère israélien des affaires étrangères ouvre une cagnotte Le ministère israélien des Affaires étrangères déjà dans l’obligation de geler la majorité de ses activités diplomatiques dans le monde en raison d’un manque de financement, fait maintenant appel aux dons privés pour organiser les prochaines manifestations de Yom Haatsmaouth. Mais ces dons privés seront fortement encadrés et ne pourront représenter au maximum que 25% du montant total de la dépense engagée ! Profanations en Grèce A deux jours d’intervalle, la ville greçque de Trikala – située en Thessalie - a subi deux profanations anti-juives. C’est d’abord le monument dédié à la mémoire des juifs de Trikala morts durant la seconde guerre mondiale qui a subi des dégâts importants, puis la synagogue de Trikala qui a été vandalisée et recouverte de slogans antisémites. La croissance israélienne La croissance israélienne devrait s’établir en 2020 autour des 3% selon les responsables de la Banque d’Israël, malgré l’instabilité politique. En 2019, l’économie israélienne a produit en 2019, 405 milliards de dollars de richesses, un nouveau record pour le PIB !
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Vaï’hi : Les Tsadikim (Justes) même morts (physiquement) sont appelés « vivants »
Nos Sages se sont posés la question de savoir pourquoi la Paracha qui nous parle de la mort de Ya’acov s’intitule « Vaï’hi – il vécut » mettant particulièrement en relief le concept de la vie, alors que l’essentiel de la Paracha parle plutôt de la mort de Jacob, de même que l’héritage spirituel et les bénédictions qu’il laisse à ses enfants ? Pour comprendre leur démarche, rapportons le célèbre enseignement du Talmud (Bérakhoth 18, a-b), selon lequel « ceux qui vivent (véritablement) savent qu’ils mourront » ; cet enseignement désigne les « Justes (Tsadikim) qui même après leur décès, sont toujours appelés « vivants ». Ainsi notre Patriarche Jacob vécut si intensément son existence, que chacun de ces instants, mais aussi chaque parole, chaque silence, chaque comportement de Ya’acov (à l’instar de tous nos Patriarches), constitue un enseignement vivant éternellement, une exemplarité qui nous parle de génération en génération jusqu’à nos jours et même jusqu’à la fin des temps !...
A l’image de Ya’acov Avinou, tous les Grands d’Israël, qu’ils soient Rois, Sages ou Prophètes, ont toujours eu à cœur de remplir leur vie d’une vraie vie, c’est-àdire une vie qui focalise son existence sur le caractère inséparable et l’enseignement indissociable de l’unité divine avec le Peuple, la Torah et la Terre d’Israël !... Ce programme est tout autant spirituel que politique !... Il s’agit bien sûr, de la politique divine dans l’Histoire, que seule l’étude la Emouna (Foi d’Israël) est capable de nourrir intellectuellement et spirituellement à la fois, afin de permettre la compréhension par les Hommes et les Femmes de chaque génération, l’actualité éternelle d’Israël. Cette bénédiction a depuis toujours été incarnée par des Etres d’exception, des Tadikim qui ne meurent jamais, et dont on peut avoir le mérite de tirer les enseignements, aussi bien grâce à leur propre étude, mais aussi grâce à leur exemplarité, leur dévouement et leur courage vis à vis de leurs frères et sœurs d’Israël. Plus prêt de nous dans l’Histoire, j’ai récemment fait la connaissance d’un fait historique bouleversant tiré d’ « Une grande histoire », par « le talmudiste accidentel ». Avez-vous entendu parler du Rav Réouven Israël KOTT Z’’L ? Le rabbin Réouven Israël KOTT était un prodige de la Torah, dont l’intelligence mais aussi l’opiniâtreté, ont sauvé des milliers de Juifs de l’anéantissement par les nazis. Né dans un shtetl polonais en 1897, Réouven était l’un des quinze enfants de sa famille. Sa famille faisait partie des disciples hassidiques du célèbre Rabbi de GOUR. L’intelligence exceptionnelle de Réouven
était manifeste dès son plus jeune âge. Il était un érudit doué pour les études du Talmud et pour tous les autres Écrits de la Tradition d’Israël, si précoce et brillant qu’il a reçu la sémikha (reconnaissance rabbinique) à seulement 17 ans. Le Rabbi de Gour a pris un goût particulier pour Réouven, et chaque vendredi soir, Réouven était assis à côté du grand homme lors de son rassemblement festif du Chabbath. De petite taille (physiquement), Réouven était connu pour son cerveau puissant et son grand cœur. Réouven a été choisi par sa communauté, pour la représenter en tant que voix juive au conseil provincial local. À la mort du président polonais dans les années 1920, le jeune Réouven se tenait au bord de la tombe avec un autre prêtre du clergé local, et a prononcé un éloge funèbre au nom des Juifs de Pologne. Bien qu’à l’époque, la vie semblait assez bonne pour les Juifs polonais, le Rabbi de GOUR (cabaliste de très haut niveau), pressentit que de gros ennuis arriveraient sur notre Peuple. Il a exhorté ses partisans à quitter la Pologne et à déménager pour s’installer en Erets Israël (la Terre d’Israël), à l’époque la « Palestine », sous mandat britannique. En tant que bras droit du Rabbi, le rabbin Réouven KOTT s’est lancé dans la mission d’aider les Juifs à quitter la Pologne et à retourner dans leur patrie ancestrale. Les autorités britanniques avaient un système de quotas limitant le nombre de familles juives qu’elles admettaient. Réouven a profité d’une faille bureaucratique définissant la « famille » comme deux parents et un nombre indéterminé de descendants.... Ainsi, Réouven a collecté de l’argent et soudoyé les autorités polonaises pour obtenir des certificats de naissance vierges. Il « produisit » alors de nouvelles familles, faisant correspondre les gens, changeant les noms et les identités au besoin. Chaque « famille » avait au moins une douzaine d’enfants. Réouven a dit à ceux qu’il avait aidés, qu’ils devaient rester fidèles à leur fausse identité. La plupart des gens se sont conformés, mais quelques-uns ne l’ont pas fait et ont été pris. Sous la menace d’être renvoyé en Pologne, quelqu’un a donné le nom de Réouven aux autorités. Comme dans chaque génération d’exil, il y a toujours des « frères » prêts à collaborer avec l’ennemi, au détriment de ses propres frères !... Réouven et son frère étaient dans un train à Varsovie lorsque trois officiers en civil se sont approchés. Après avoir vérifié son identité, ils ont arrêté Réouven pour « corruption et usage de faux », et l’ont jeté
en prison. En tant que Juif pieux, Réouven ne pouvait pas manger la nourriture non cachère de la prison, et donc chaque jour, sa fille lui apportait un repas cacher : un voyage de deux heures dans chaque sens. Après plusieurs longs mois, son frère a finalement appris qu’il y aurait une audience dans l’affaire. Il est allé rendre visite à Réouven en prison, lui a annoncé la nouvelle et a demandé quel avocat il voulait engager. Réouven gribouilla quelque chose sur un bout de papier, le replia et le glissa à travers les barreaux de sa cellule. En dehors de la prison, le frère de Réouven a déplié la note. Il a été choqué de lire le contenu: «Engagez-moi l’avocat le plus antisémite de Varsovie !!!...» La famille de Réouven était déconcertée. Avec autant d’avocats juifs de premier ordre, pourquoi voudrait-il un antisémite ? Son incarcération l’avait-elle conduit à une dépression mentale ? Le frère de Réouven, qui connaissait bien la valeur exceptionnelle de son frère, leur a assuré qu’il était sain d’esprit !... Il est allé à Varsovie et a trouvé un avocat connu pour sa haine féroce des Juifs. Le jour de l’audience arriva et le palais de justice était rempli de centaines de ‘Hassidim de la communauté. Réouven n’a eu que trois minutes avec son avocat, puis l’audience a commencé. A la stupéfaction de tout le monde, l’avocat de Réouven s’est levé, a fait une plaidoirie brillante, et a fait classer l’affaire.... De retour à la maison dans le shtetl, tout le monde voulait savoir ce que Réouven avait bien plu dire à son avocat, au cours de ces trois précieuses minutes. Réouven a déclaré que son étude sur le Talmud lui avait appris que dans un accord commercial, si vous obtenez trois réponses « Oui », l’accord sera conclu. Il a posé trois questions à son avocat : 1- Dites-moi sincèrement ! Vous nous détestez bien tous, nous les juifs, oui ou non ? 2- Voulez-vous me voir pourrir et mourir en prison ? 3- Souhaitez-vous que nous les Juifs, partions tous de Pologne ? L’avocat a répondu oui aux trois questions. Réouven répliqua immédiatement : « À quoi cela vous servirait-il si un juif minable tel que moi pourrit en prison ? Si vous réussissez à me libérer, je peux vous promettre – j’en prends l’engagement solennel – de faire sortir tous les Juifs de Pologne !...». Par sa foi, son courage et sa détermination, Réouven a obtenu ce qu’il voulait en aveuglant l’avocat par sa propre haine. Il a poursuivi son travail en créant des familles nombreuses et les a même aidés à s’installer en Palestine. L’avocat an-
tisémite l’a également aidé à se procurer plus de certificats de naissance vierges. Les gens demandaient souvent à Réouven quand il irait en Erets Israël. Il répondit: « Je suis comme le capitaine d’un navire qui coule. Il est de ma responsabilité de faire sortir tous les passagers avant de monter dans le canot de sauvetage. » En 20 ans, Réouven a aidé des dizaines de milliers de Juifs à fuir la Pologne. Aujourd’hui, près d’un demi-million de descendants de ces Juifs polonais doivent leur vie au rabbin Réouven Israël KOTT Zekher Tsadik Livrakha. Malheureusement, Réouven lui-même n’est jamais arrivé en Israël. Il a été assassiné à Auschwitz en 1942. Cette histoire a été racontée par la petite-fille de Réouven, Tsiporah Bank qui l’a entendu de sa mère, la fille qui a apporté les repas Cachers à Rav KOTT en prison. Pour avoir prouvé qu’un petit homme (par la taille mais grand par son âme), peut accomplir en trois petites minutes, des miracles au-delà de toute mesure, nous souhaitions rendre hommage au Grand Rabbin Réouven Israël KOTT en ce jour anniversaire de la dégradation du Capitaine Dreyfus (05.01.1895), événements que nous associons symboliquement en ce jour de manifestations à la mémoire de Sarah Halimi Z’’L, assassinée par un islamiste conscient et fier de l’être !... Un vrai point commun réunit la mémoire du Rav Réouven KOTT Z’’L et de Mme Sarah HALIMI Z’’L, tous les deux sont et seront à jamais vivants, à l’image de notre ancêtre, Ya’acov Avinou. Prions le Ciel pour que tous les bergers d’Israël aient la force, le courage et une foi aussi forte que celle de notre patriarche Ya’acov Israël, et qu’à l’image du Rav Réouven KOTT Z’’L, ils agissent pour libérer leurs frères du fardeau de l’exil, sans pour autant devoir en perdre la vie, puisqu’entre temps, H’M’ a gratifié tout notre Peuple de la renaissance de l’Etat juif en Terre d’Israël. Rubrique « Torath Israël » Par le Rav Shélomo ZINI
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Le billet d’humeur de Bernard Korn brzoza
SARAH HALIMI, le symbole mortifère d’une société qui se délite, cette fausse justice faite au nom du droit, constitutionnellement imparable, ce sont les élus de la République qui l’ont voté : qu’à t’on de plus ? La victime est le » fou » sous effets de cannabis obéissant à une « bouffée délirante » n’a pu se maitriser et le ressentiment de sa haine antijuive sous les feux de la drogue s’est exprimé par un assassinat. La France plongé dans un dilemme qui ne la perturbe pas de trop, les grévistes, cette énième réforme de la retraite qui ne changera rien en fait au futur des salariés, un peu plus un peu moins, l’état se chargera de combler les avantages par des « centimes de prélèvement indolores ». La colère endémique de la lutte des classes populaires avec le pouvoir ne prendra probablement jamais fin : sujet équivoque de la politique française, « tous pour une réforme, mais aucune ne doit nuire à celle existante », une société pétrifiée sous une toile d’araignée géante, éternelle fuite en avant d’une perversité rancunière « le donnant - donnant sans réciprocité. Que peut vraiment faire le pouvoir ? que peut faire un premier ministre qui a raté son grand rendez vous d’explication avec le peuple ? En fait , Macron, « qu’allait-il faire dans cette galère ? » que peut faire l’honorable président, tant occupé à une Europe qui ne l’apprécie pas plus qu’il ne le faut, la diplomatie a ses us, politique étrangère, l’Afrique, le réveillon avec les soldats de l’opération « BARKAME », pleurer les 18 soldats morts dans le crash d’un héli-
coptère, des distinctions, l’hymne national et ceux qui restent des chagrins à l’infini. Les problèmes assaillent la planète et la France indocile joue les hypocrites vertueux face à une fronde dangereuse qui se profile depuis novembre 2017 avec les « gilets jaunes », alors, et oui, alors, que pèse la colère, l’incompréhension, la tristesse de notre communauté face au déni de justice pour SARAH HALIMI ? Et oui, mettons les choses en place, il faut être clair, c’est affreux, c’est inhumain, c’est lâche, c’est abominable, tous les qualificatifs manquent à l’appel, un juif assassiné ne fait pas le poids devant une capitulation à un islamiste qui a hurlé « ALLAH AKBAR » avant de défenestrer SARAH HALIMI. La France porte la lourde responsabilité de cet état de fait, non, qu’elle soit antisémite, peut être un peu plus antisioniste, en vérité, elle craint l’affrontement frontal, direct avec le monde musulman, en France, et les retombées avec leurs pays d’origine, ce qui serait perçu comme une initiative déloyale à l’égard de nos « amitiés délétères du temps de la colonisation », grande porte ouverte à la rancune, voie royale à une soumission dans une « main de fer », un mensonge qui a été imprégné par des années d’abandon : à la vérité, ne mettons pas le doigt dans ce cycle infernal des remords, de la contrition, la colonisation est devenue une histoire lourde à porter ou se joue l’amertume, la revanche, le mépris à la vérité, à la manipulation médiatique, une revanche sourde de l’abomination des colonisateurs, à ces vendeurs de « UNES » fracassantes, d’élus qui se prennent pour des représentants digne de
la « REPUBLIQUE », plutôt qui se croit être la « REPUBLIQUE », infamie poussant la justice à des sanctions symboliques, alors, le meurtre d’un juif, l’agression d’enfants juifs, le tagage de synagogues, poignarder un juif quand il porte la kippa, la justice est broyée, laminée, compressée, débordée elle ne peut répondre à toutes les victimes, elle ne peut même pas se justifier devant l’état, initiateur des droits obscènes permettant ce lynchage de la vie juive en France. L’exemple est suivi, sur les campus de la NOBLE AMERIQUE, les synagogues dégradées, des coups de feu, l’arme est l’amie du citoyen US, il dormirait avec, on peut écouter les blablas, en toile de fond mais il y a des réalités ancrées dans les habitudes, un inné de la violence et de l’autodéfense comme aux plus beaux jours westerniens et de la Mafia. Le reste de l’Europe a également ses contempteurs de la violence et du crime, légende héroïque des temps anciens en comparaison à nos révolutions de palais depuis 1789, d’ailleurs partager par ces tyrannies et idéologies meurtrières, tout se tient dans cet imbroglio exemplaire de l’exacerbation des émotions guerriers et vengeresses. Changer ! Voyer les « UNES » des journaux, on évite de parler de la grève, des problèmes de transport, les dépôts bloqués, les leaders absents, pas trop de commentaire sauf sur les chaines d’information continue qui défendent leur gagne pain, les soucis au quotidien des milliers d’usagers, les fêtes de fin d’année comme un coup de poignard à la démocratie, les micro trottoirs ou tout le monde est content, une farce, dites que je ne rêve pas, des journées sordides, il n’y a pas de quoi faire pleurer « MARGOT « en sa demeure, les commerces perdent du chiffre, les hôtels ne font pas le plein, les « marchés de Noël » en souffrance, mais on nous montre « médias à l’appui » que les Français, en pleine débauche financière pour un Noël de rêve et un Jour de l’AN réussi. Une sorte de dichotomie de la France actuelle ? SARAH HALIMI, au cœur de ce bouleversement sociétal, un ilot inexistant dans cet empire d’un mal qui se développe à nos dépens, « tout change, c’est toujours la même chose » conclut une petite citation, le juif omni présent, les conditionnels, les inconditionnels et l’antisémitisme est repartie en lutte avec le pouvoir, une lutte amère dont nous avions déjà les relents avec ILAN HALIMI, TOULOUSE, HYPER CACHER le crime est conspué, la mort d’un juif donnait mauvaise conscience il y encore quelque temps, actuellement il est dans sa vitesse de croisière, une conséquence prévisible d’une justice absente toute aussi coupable que les criminels qu’elle considère comme « fou » souffrant de « troubles psychologiques » dépendant de substances nocives et j’en passe, quand la justice donne l’alibi du meurtrier, que pouvons nous faire juifs
de France ? Que de textes agressés au pouvoir, à Mme la Ministre , garde des Sceaux Nicole Belloubet, des diatribes si longues qu’elles en devenaient illisibles même pour nous, des libelles dans les journaux et encore elles furent peu nombreuses, celle de HAIM KORCIA, faire entendre raison à la Ministre, perdue dans ce magma d’incohérences, de disputes dont de toute évidence elle ne comprend RIEN sauf la compassion souveraine lorsque l’on ne peut agir sur l’acte lui-même, larmes, discours de circonstances, la justice n’a pas d’âme, elle suit un réquisitoire, une défense, le jury délibère et après joue l’influence du juge sur les notables d’un jour désignés par tirage. Tous nos dirigeants, nos représentants de l’institutionnel juif de France ont donné leurs textes à la communauté, étaient ils convainquant ? Je n’en doute pas, reflexe d’un orgueil d’être celui qui dicte son argumentaire à la communauté, alors, qu’il eut mieux valu que nos « princes délégués de la communauté » s’assemblent et d’une seule voix, d’un seul texte le fasse parvenir aux instances de l’état, socle de référence sans prétention mais dans la dignité de notre identité assassinée. SARAH HALIMI une histoire douloureuse, la mort dans l’âme, c’est de notre communauté dont il est question, nos vies, cette culture française à laquelle nous donnons parfois plus d’importance qu’à la nôtre, cet amour de la France trompé, un épiphénomène isolé dans une Nation qui fut Grande, qu’en reste t’il ? Voila, dans l’intervalle d’un séjour à Paris, j’écris, ça me défoule, garder au fond de moi cette hargne à cette invraisemblable discours de la justice, pas un mot, calme plat sur les ondes, la mort d’un JUIF devrait résonner comme le plus grand crime de la conscience humaine après la SHOAH, on en revient toujours, et pourtant, l’abominable doit se libérer jusqu’au souvenir des esprits féconds à une autre haine complice dont tous les ingrédients se mettent en place. Pleurons SARAH HALIMI, notre sœur, le possible n’est plus impossible, il est différé. PS : il y a eu un mouvement pour la signature à une pétition et la faire suivre au Ministère de la Justice, je n’y souscris pas, j’ai fait parvenir à des amis, des relations, des membres de la communauté une idée que j’ai mis évidemment en pratique. Il s’agit d’envoyer au président MACRON, UNE CARTE POSTALE d’y écrire « JUSTICE POUR SARAH HALIMI » et de la signer de son nom, pas de gribouillage, ni un semblant de nom, il faut nous afficher haut et fort comme FRANÇAIS JUIF respectueux des usages de la REPUBLIQUE et fidèles à la DEMOCRATIE, dont acte. Bernard KORN BRZOZA
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Israël: l’armée va relancer son programme pour des femmes tankistes
La suspension de ce programme avait suscité de vives critiques L’armée israélienne a annoncé dimanche la reprise d’un programme pilote visant à former des soldates à conduire des tanks, après un appel à la Cour suprême de femmes demandant à être recrutées dans les unités de blindés. Le programme pilote, tenu en 2017-2018, visait à étudier la possibilité de recruter des femmes dans les unités de blindés et avait permis la formation de dix femmes membres d’équipage et de deux commandantes de char. Ces dernières ont été renvoyées dans leurs unités d’origine une fois les essais terminés. Après une série de discussions sur la question, le chef d’état-major Aviv Kohavi, a décidé «de passer au niveau supérieur dans le processus d’examen de l’intégration des femmes membres d’équipage de blindés dans les missions de défense des frontières», a indiqué dimanche l’armée
dans un communiqué. La suspension de ce programme avait suscité les critiques de différents groupes accusant les militaires de se plier aux pressions d’éléments doutant de la capacité des femmes à supporter les exigences physiques du service dans les unités de blindés. L’armée a précisé dimanche que le projet pilote renouvelé, prévu pour cette année, comprendrait un «programme d’entraînement adapté aux femmes mettant l’accent sur la santé, la nutrition et l’entraînement physique». Jeudi, deux jeunes femmes ayant ellesmêmes suivi le programme pilote avaient demandé à la Cour suprême d’exiger de l’armée qu’elle les laisse être tankistes, rejoignant ainsi un appel similaire déposé il y a des mois par deux autres femmes. Israël compte déjà des unités d’infanterie mixtes, ainsi que des femmes pilotes.
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Israël a frappé 54 cibles en Syrie et 900 à Gaza en 2019
Tsahal a rendu public pour la première fois le nombre exact de cibles visées en Syrie Israël a frappé 54 cibles en Syrie et 900 dans la bande de Gaza en 2019, selon des données publiées jeudi par l’armée israélienne. Pour la première fois, l’armée israélienne a ainsi divulgué publiquement le nombre exact de cibles touchées par ses avions de combat en Syrie. L’Etat hébreu mène une campagne militaire visant à empêcher l’établissement par l’Iran d’un pont terrestre de 1.200 km reliant Téhéran à la Méditerranée, censé passer près de la frontière nord d’Israël. En plus des cibles détruites en Syrie, Tsahal a relevé l’existence de six tunnels d’attaque transfrontaliers creusés par le Hezbollah reliant le sud du Liban et le nord d’Israël. L’armée a également indiqué qu’une barrière de 38 kilomètres a été construite le long de la frontière nord entre Israël et la Syrie. Par ailleurs, 2019 a été l’année qui a connu
le pic de violence le plus important entre Israël et les groupes terroristes dans la bande de Gaza depuis l’opération Bordure protectrice en 2014. Ainsi, 1.295 roquettes ont été tirées sur le territoire israélien au cours de l’année passée. Selon l’armée, 729 d’entre elles ont atterri dans des zones inhabitées tandis que 478 visaient des zones résidentielles. 85% des projectiles ont été interceptés par le système de défense antimissile «Dôme de Fer». En réponse aux tirs de roquettes depuis Gaza, l’armée de l’air israélienne a mené plus de 1.800 raids et a touché 900 cibles dans la bande de Gaza au cours de l’année écoulée, la grande majorité d’entre elles étant liées au Hamas et au Jihad islamique palestinien. Enfin, Tsahal a noté une diminution notable des attaques terroristes palestiniennes en Cisjordanie contre les soldats et les civils israéliens en 2019, avec un total de 51 attaques, contre 76 en 2018, 75 en 2017 et 141 en 2016.
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Terrorisme à Villejuif. Lors de son attaque le tueur a crié « Allahu Akbar »
L’homme, de type européen, portait une djellaba et une barbe et aurait crié “Allah Akbar”, selon plusieurs témoins. Un homme armé d’un couteau a attaqué plusieurs personnes au hasard dans le Parc départemental des HautesBruyères à Villejuif (Val-de-Marne), ce vendredi 4 janvier. L’une des victimes, un Villejuifois de 56 ans, est morte en défendant sa femme.
Deux autres personnes ont été blessées, dont un homme grièvement, selon une source policière relayée par BFMTV et confirmée par la procureur de Créteil Laure Beccuau. La troisième victime est une femme. Elle est blessée plus légèrement. Une photo prise sur place juste après l’attaque montre le tueur étendu sur le dos et vêtu d’une djellaba noire. Une lettre aux références religieuses et un livre sur l’islam ont été retrouvés proche du corps. SELON BFMTV : « Le parquet national antiterroriste se saisit de l’enquête de l’attaque au couteau qui a fait un mort et au moins deux blessés vendredi, à Villejuif (Val-de-Marne). Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé dans un communiqué peu avant 20 heures ce samedi s’être saisi de l’enquête sur l’attaque au couteau à Villejuif (Val-de-Marne), qui a fait un mort et plusieurs blessés vendredi. « Si les troubles psychiatriques importants de l’auteur des faits sont avérés, les investigations des dernières heures ont permis d’établir une radicalisation certaine du mis en cause ainsi qu’une préparation organisée de son passage à l’acte », mais aussi « démontré un parcours meurtrier réfléchi et sélectif de nature à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », explique le Pnat. Un peu plus tôt dans la journée, la procureure de Créteil avait indiqué lors d’une conférence de presse que cette option n’était pas « du tout à exclure ». Ouvrages salafistes
Lors de son attaque, l’assaillant, Nathan C., âgé de 22 ans, a crié « Allahu Akbar » avant d’attaquer au couteau des passants dans le parc des Hautes-Bruyères (Val-deMarne), tuant une personne et blessant au moins deux autres femmes. Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé des « ouvrages salafistes » dans le sac à dos du mis en cause, abattu par la police. Une lettre, qualifiée de « départ ou testamentaire » par Philippe Bugeaud, le directeur adjoint chargé des brigades centrales de la police judiciaire a aussi été découverte dans ses affaires. Dans cette dernière, il « s’auto-flagelle ». « Il sait qu’il va peut-être faire le grand saut », a fait remarquer le directeur adjoint ».
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Mort de Soleimani: l’Iran doit «renoncer à des représailles» (J.Y Le Drian)
Affaire Sarah Halimi: «On ne juge pas les personnes, qui sont irresponsables pénalement» (Nicole Belloubet) «Aujourd’hui, il y a encore une place pour la diplomatie» L’Iran doit «renoncer à des représailles» après la mort du général Qassem Soleimani, tué par un drone américain, et la diplomatie reprendre ses droits pour stopper l’escalade des tensions dans la région et sauver l’accord sur le nucléaire iranien, a déclaré lundi le chef de la diplomatie française.
La garde des Sceaux a rappelé que «la reconnaissance du crime antisémite a été faite par les juges» La garde des Sceaux Nicole Belloubet a rappelé mardi que «la reconnaissance du crime antisémite a été faite par les juges» dans le cadre de l’affaire Sarah Halimi. «Nous sommes dans un Etat de droit et dans cet Etat de droit, on ne juge pas les personnes, qui sont irresponsables pénalement», a affirmé Nicole Belloubet sur Bfmtv. «La définition de l’irresponsabilité pénale, c’est une définition qui est portée par des juges, dans des audiences publiques, où les parties civiles peuvent s’exprimer. Ces garanties des procédures sont la marque du
respect de l’Etat de droit», a-t-elle expliqué. «Cela dit, si nous prenons l’affaire Sarah Halimi, la reconnaissance du crime antisémite a été faite par les juges», a encore insisté la garde des Sceaux. Le 19 décembre, la cour d’appel de Paris a déclaré Kobili Traoré, mis en examen pour le meurtre de cette sexagénaire juive en avril 2017, pénalement irresponsable, estimant que ce consommateur de cannabis était alors en proie à une «bouffée délirante». Il ne pourra donc pas être jugé aux assises, selon la décision qui a provoqué la colère des parties civiles et de représentants de la communauté juive.
ouvre des négociations, que l’Iran revienne dans l’accord (nucléaire) de Vienne et que la négociation sur la stabilité régionale puisse se mettre en oeuvre», a-t-il martelé. L’Iran a promis une «riposte militaire», une «dure vengeance» qui frappera «au bon endroit et au bon moment» après la mort vendredi de son général, auquel une marée humaine a rendu hommage lundi à Téhéran.
«Personne ne veut la guerre. Tout le monde dit ‘ce n’est pas possible, il faut arrêter l’escalade’ donc prenons les moyens pour le faire», a relevé Jean-Yves Le Drian sur une chaîne française d’information, BFM TV.
Le président américain Donald Trump a averti que les Etats-Unis avaient sélectionné 52 sites en Iran et les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains.
«Et les moyens pour le faire, c’est d’abord que la partie iranienne renonce à des ripostes et des représailles mais aussi qu’on
«Aujourd’hui, il y a encore une place pour la diplomatie», a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.
Les stations de ski françaises sont très populaires en Israël Les stations de ski françaises ont enregistré lors des vacances de Noël une hausse de 1,7 point de leur fréquentation par rapport à l’année dernière. Les israéliens (beaucoup de juifs orthodoxes) adorent les stations françaises et ont des habitudes dans les grandes stations. (Des repas cashers leurs sont souvent livrés). Selon BFM Business : « Les stations de ski françaises ont le sourire. Pour cette période de fêtes de fin d’année, elles ont enregistré un taux d’occupation moyen de 85,6% selon l’ONSM, l’Observatoire
national des stations de montagne. Un chiffre à mettre au crédit d’une semaine du Nouvel An particulièrement satisfaisante, durant laquelle la fréquentation des hébergements des stations françaises a atteint 92,5%, soit une augmentation de 6,2 points au regard des chiffres publiés en janvier 2019. Cette embellie a été spectaculaire dans les stations des Pyrénées, qui avec 86,6% d’occupation de moyenne, ont enregistré une hausse de six points par rapport à l’année passée, pour seulement 1,5 point de croissance du côté des Alpes (85,6% d’occupation). »
FRANCE
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«Incontestablement, aujourd’hui ce que l’on voit, c’est la montée d’Israël comme puissance régionale» (Eric Danon)
Elie Chouraqui reçoit Eric Danon, le nouvel ambassadeur de France en Israël
fort. La coopération dans le domaine de la sécurité est exceptionnelle dans le quotidien.
Elie Chouraqui a reçu dimanche dans Elie sans interdit Eric Danon, le nouvel ambassadeur de France en Israël, qui est revenu en détail sur les relations entre les deux pays.
Est-ce que maintenant, il peut y avoir un changement de la ligne générale, c’est aux politiques de le faire».
Elie Chouraqui: Est-ce qu’on peut arriver à avoir une vision du quai d’Orsay sur les relations qu’Israël a avec le reste du monde un peu différente de ce qu’on a eu jusque-là? Eric Danon: «Qu’Israël soit un partenaire de la France, il l’est. Il l’est et peut-être qu’on ne s’en rend pas compte justement parce qu’on est obsédé par des souvenirs de nature symbolique. Mais très franchement quand vous regardez la coopération dans tous les domaines, ça marche très
Elie Chouraqui: Vous êtes aussi le représentant de la France dans un pays qui est attaqué par les pays arabes et vous êtes aussi celui qui doit calmer ces pays-là... Eric Danon: «Incontestablement, aujourd’hui ce que l’on voit, c’est la montée depuis quelques années d’Israël comme puissance régionale. Jusqu’à maintenant Israël se contentait de gérer sa sécurité immédiate et maintenant quelque chose se passe parce que les rapports de force changent, et donc vous avez une projection d’Israël qui commence à être beaucoup plus large».
France: la multinationale Sodastream lance le Pepsi et le Seven Up à faire chez soi
Légion d’honneur : le chanteur Gilbert Montagné promu officier
Deux résistants ont également été promus pour l’année 2020
«Le goût sera rigoureusement le même que celui des boissons de la marque proposées en rayon» La multinationale israélienne Sodastram, rachetée en 2018 par l’américain Pepsico pour 2,8 milliards d’euros, lancera en mars quatre sirops en France. Après la Suède et la Norvège, ils permettront aux 11% de foyers français équipés de ses machines de reproduire à l’identique le goût du Pepsi, du Pepsi Max, du Seven Up ou encore du Seven Up Free (sans sucres), indique le Figaro. Sodastream est devenu célébre grâce à ses machines à gazéifier l’eau du robinet.
«On retrouve avec ces concentrés tous les avantages de notre concept: éviter de transporter des packs de boissons très lourds, économiser de la place chez soi, et surtout renoncer au non-sens total qui veut que l’on jette une bouteille en plastique que l’on a utilisé pendant 15 minutes», a expliqué Rüdiger Koppelmann, directeur général France de SodaStream. «Le goût sera rigoureusement le même que celui des boissons de la marque proposées en rayon,» a-t-il ajouté. Le siège de SodaStream est basé à Lod en Israël et la principale unité de production est située à Léhavim dans le sud du pays.
Les comédiennes Jeanne Balibar et Marina Hands, le chanteur Gilbert Montagné et le prix Nobel Gérard Mourou figurent dans la promotion du Nouvel an de l’Ordre national de la Légion d’honneur publiée mercredi au Journal officiel, qui distingue 483 autres personnes «illustres ou inconnues». La promotion civile de la Légion d’honneur du 1er janvier rassemble 487 personnes «réparties entre 395 chevaliers, 73 officiers, 13 commandeurs, 4 grands officiers et 2 grand’croix», a indiqué la Grande chancellerie de la légion d’honneur dans un communiqué. Dans cette promotion, deux Résistants, Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé, tous deux compagnons de la Libération, sont élevés à la dignité de grand’croix, la plus haute dignité. La sociologue Claudine Herzlich et
l’égyptologue Christiane Ziegler sont élevées à la dignité de grand officier tout comme les écrivains albanais Ismaïl Kadaré et franco-bulgare Julia Kristeva. Dans le domaine de la culture, les comédiennes Jeanne Balibar, Marina Hands et Chantal Lauby sont nommées chevalier tout comme Jean-François Chougnet, président du Mucem. Le chanteur Gilbert Montagné est promu officier. La promotion compte également Stéphane Israël, président d’Arianespace nommé chevalier et Gérard Mourou, prix Nobel de physique, promus officier. «Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Elle compte aujourd’hui 92.000 membres, récompensés pour leurs mérites éminents au service de la nation», précise la grande chancellerie.
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Lettre ouverte au Président de la République Le 19 décembre, un affront pour les Français juifs et pour la République
Monsieur le Président de la République, Quand le destin s’acharne, la compréhension humaine trouve ses limites. Au crime abject dont fut victime Sarah Halimi la nuit du 3 au 4 avril 2017, torturée puis défenestrée par son voisin Kobili Traoré aux cris d’Alla Akbar, la réponse de la justice le 19 décembre 2019 n’a fait qu’accentuer la douleur de la famille, le désarroi de la communauté juive et le choc pour tout le pays. En ce jour de la honte, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris décidait que du fait de sa consommation de cannabis avant son passage à l’acte, le discernement de Traoré avait été aboli et qu’il n’était donc pas pénalement responsable de ce crime qualifié d’antisémite. Il ne serait pas jugé. Le 16 juillet 2017, lors de la commémoration de la rafle du Veld’Hiv, vous demandiez Monsieur le Président que « toute la clarté soit faite » sur ce crime. La justice ne vous a pas entendu. Une décision de justice ne se commente pas, mais ici, les questions qu’elle soulève vont bien au-delà de l’affaire elle-même. Cette décision des juges constitue un affront pour les Français juifs et pour la République. Le risque de jurisprudence folle que cette décision peut créer suscite les plus grandes craintes pour l’avenir. Pourquoi la consommation de stupéfiants constitue-t-elle dans les autres cas de délits et de crimes un facteur aggravant, alors qu’elle serait considérée comme un facteur atténuant, et plus encore, comme un facteur d’excuse, dans le cas de l’assassinat d’une vielle dame juive ? La confiance dans la justice est un pilier central de notre pacte social et républicain. Le 19 décembre a ouvert une brèche dangereuse pour la répétition de l’inconcevable. Pour que Sarah Halimi ne soit pas assassinée une seconde fois par l’indifférence et le déni, pour que sa famille puisse faire son deuil et pour que les Français juifs
et la République parviennent à refermer cette plaie laissée ouverte, nous attendons de la cour de cassation qui a été saisie qu’elle permette le jugement du meurtrier de Sarah Halimi comme un Etat de droit a le devoir de l’exiger. Mais au-delà, cette décision s’inscrit dans un climat déjà pesant et éprouvant pour les Français juifs. Les actes antisémites se multiplient et se banalisent, faisant naitre dans la communauté juive un sentiment croissant d’inquiétude et d’abandon. C’est peu de dire, monsieur le Président, que dans un tel contexte, les Français juifs ont accueilli la décision du 19 décembre comme un nouveau signal négatif dans la capacité, ou la volonté, de notre société à lutter contre l’antisémitisme, et comme une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de l’indifférence face à ce combat. Comme vous le savez Monsieur le Président, les actes antisémites sont en forte progression alors que l’antisémitisme traditionnel revêt si souvent, comme vous l’avez-vous-même souligné, les habits neufs de l’antisionisme. Cet antisionisme peut s’exprimer librement dans notre pays à l’image des appels répétés au boycott d’Israël, malgré une législation l’interdisant mais qui demeure non appliquée avec les effets que l’on connait. C’est dans ce contexte que la résolution contre l’antisémitisme reprenant la définition de l’IHRA, que vous aviez appelé à être adoptée par la France, a été votée par l’Assemblée nationale. Si l’on doit se réjouir de ce vote, on ne peut que regretter qu’il se soit déroulé en l’absence des deux tiers des députés. Un tel absentéisme pour un texte certes non contraignant mais au symbole si important est lourd de sens dans le contexte actuel. Comme vous le savez monsieur le Président, la vie de nombreux Français juifs devient si difficile dans certains territoires perdus de la République qu’ils sont
obligés de quitter leurs lieux de vie pour protéger leurs enfants. Là encore, l’inconcevable est toléré. Vous aviez proposé, lors du dernier diner du Crif, un audit sur l’antisémitisme à l’école, notamment dans certains quartiers où la présence d’élèves juifs, comme l’enseignement de la Shoah, sont devenus impossibles. Les résultats de cet audit seraient fort utiles pour lutter contre cette propagation de la haine anti-juive à l’école, lieu essentiel s’il en est pour combattre le mal. Nous attendons ces résultats. Comme vous le savez monsieur le Président, des militants de la haine peuvent cracher leur venin antisémite et négationniste lors de pseudo-spectacles ou sur les réseaux sociaux, être condamnés pour cela, et ne pas voir leur peine être appliquée. Et que dire de ces élus de la République qui expriment les pires thèses complotistes anti-juives, souillant l’écharpe tricolore qu’ils arborent, sans en être inquiétés ? Cette spirale de la haine antisémite qui emporte notre pays vers des abymes dont l’histoire nous a montré l’horreur quand le laisser-faire l’emporte sur le combat doit être stoppée. Le B’nai B’rith France, membre du B’nai B’rith International, la plus ancienne et la plus importante organisation humanitaire juive dans le monde, présente dans 50 pays et dans toutes les régions en France, est particulièrement préoccupé par cette banalisation de l’antisémitisme et fait de ce combat contre la haine anti-juive et pour la défense des valeurs de la République une priorité absolue.
facettes, émanant des extrémismes de tous bords, des populismes et de l’islamisme politique, et qui reflète la haine de la République et de ses valeurs, nécessite aujourd’hui un sursaut national massif, un courage politique sans compromis et sans calcul, et une volonté partagée sans faille à tous les niveaux de la société. Nous attendons que de véritables actions de lutte contre la haine anti-juive sous toutes ses formes soient prises, au-delà des mots, des discours et des condamnations. Monsieur le Président, pour que les Français juifs puissent continuer à contribuer à la grandeur, à la réussite et au rayonnement de la nation et de la République, comme ils s’y emploient avec loyauté depuis 1791, nous attendons simplement que notre avenir et celui de nos enfants y soit garanti. Il y a quelques années de cela, cette question ne se posait pas. Aujourd’hui, elle est réelle et légitime. Depuis le 19 décembre, elle résonne avec encore plus de force et d’écho. Nous attendons Monsieur le Président, avec impatience mais aussi avec confiance, que vous lui apportiez une réponse sans appel à la hauteur des doutes et des inquiétudes qu’elle suscite en chacun de nous. Respectueusement, Philippe MEYER Président du B’nai B’rith France
Votre volonté Monsieur le Président de lutter contre l’antisémitisme est incontestable. Certains des propos forts que vous avez prononcés restent dans nos mémoires. Pour autant, la montée inexorable de cet antisémitisme aux multiples
Une dizaine de tombes profanées au cimetière juif de Bayonne «Lorsque l’on s’en prend aux morts, je ne crois pas qu’il y ait un acte plus lâche que cela» Plusieurs pierres tombales et des stèles ont subi des dégradations et ont été détruites au cimetière juif de Bayonne classé au patrimoine, a annoncé lundi la présidente de la communauté juive de Bayonne-Biarritz. C’est en se rendant sur la tombe de ses grands-parents dimanche, en début d’après-midi, que Déborah Loupien-Suarès a constaté les dégâts.
«Les faits se sont produits entre vendredi après-midi et dimanche après-midi. Il y a des dégâts qui sont relativement importants sur certaines pierres tombales», a déclaré Déborah Loupien-Suarès sur France bleu. «On ne peut être que interloqué et frappé de stupeur. Lorsque l’on s’en prend aux morts, je ne crois pas qu’il y ait un acte plus lâche que cela», a-t-elle ajouté. «Des pierres tombales sont détruites, les stèles ont été cassées. On peut donc parler de profanation même si nous n’avons au-
cune piste pour l’instant», a encore indiqué la présidente de la communauté juive de Bayonne-Biarritz. Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner avait annoncé début décembre la création au sein de la gendarmerie d’un «office national de lutte contre la haine», lors d’une visite du cimetière juif alsacien de Westhoffen (nord-est) où 107 tombes avaient été profanées.
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A Tel-Aviv, on craint peu les Jérusalem: des archéologues nouvelles menaces de Téhéran dévoilent une table de mesure de réduire la ville «en poussière» datant de 2.000 ans
«Israël est beaucoup plus puissant, s’il y a confrontation c’est l’Iran qui perdra» (Telavivien) Réduire Tel-Aviv en «poussière»? Dans la métropole israélienne, des habitants n’ont cure des menaces d’un responsable en Iran, au moment où Israël pourrait se voir entraîner dans une escalade entre son ennemi iranien et son allié américain. «Je n’ai pas peur de la menace iranienne. Israël est beaucoup plus puissant, s’il y a confrontation c’est l’Iran qui perdra», assure Nizan Katzn, un résident de Tel-Aviv. «Et puis, il ne devrait y avoir aucune confrontation entre Israël et l’Iran, car nous n’avons pas de frontière commune», ajoute-t-il. «Je suppose qu’il (l’Iran) ne nous attaquera pas parce qu’il a surtout des problèmes avec les Américains, bien qu’ils nous haïssent depuis des années. Et puis, nous pouvons nous défendre», lance Benny,
casque de vélo, barbe blanche et lunettes de soleil, se promenant sur le bord de mer. Dimanche, à Téhéran, en pleine escalade verbale à la suite de la frappe américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, Mohsen Rezaï a soutenu que l’Iran allait se venger contre Israël si les EtatsUnis du président américain Donald Trump frappaient des sites iraniens. «Vous avez tweeté que vous attaqueriez de nouveau si l’Iran se venge?» a lancé M. Rezaï. «Soyez certain que l’Iran réduira (alors) Haïfa et les centres (urbains) israéliens en poussière d’une façon telle qu’Israël serait rayé de la surface du globe», a-t-il ajouté. «Si l’Amérique prend la moindre mesure après notre riposte militaire, nous réduirons Tel-Aviv et Haïfa en poussière», a aussi soutenu M. Rezaï sur son compte Twitter.
«Cette découverte nous aide à reconstruire l’histoire juive et romaine de Jérusalem» (archéologue) Des archéologues israéliens ont dévoilé lundi une table de mesure datant de 2.000 ans, attestant selon eux de la présence d’un marché antique près du Mont du Temple, lieu sacré du judaïsme, à Jérusalem. Cette table de mesure constitue un élément rare puisqu’elle est la troisième à avoir été découverte dans cette zone du centre de Jérusalem, selon l’un des directeurs des fouilles de l’Autorité des antiquités d’Israël, Ari Levy. «Jusqu’à présent, les fouilles de Jérusalem n’avaient permis de découvrir que deux tables similaires qui ont été utilisées pour mesurer les volumes: une pendant les années 1970 dans le quartier des fouilles juives, et une autre dans les fouilles de Shuafat, dans le nord de Jérusalem», a indiqué l’archéologue Ronny Reich. La table en pierre dévoilée lundi servait à créer des unités de mesure standardisées pour les liquides comme le vin et l’huile
d’olive, et appartenait au préfet du marché, a expliqué l’archéologue Levy. «Les commerçants avaient besoin d’une unité de mesure standardisée, et lorsqu’ils voulaient s’assurer qu’ils travaillaient tous avec la même, ils allaient voir l’Agoranomos, le préfet du marché, une fonction commune dans plusieurs villes de l’Empire romain. Grâce à cette table, les commerçants savaient combien de litres d’huile d’olive ils vendaient, par exemple», a-t-il détaillé. Cette découverte «est une preuve qu’il y a eu des activités commerciales puisque la seule personne qui possédait ce genre d’instruments était le préfet du marché», a-t-il souligné. «Nous ignorions (encore récemment) qu’il y avait un marché antique à cet emplacement. La découverte de ce marché (...) nous aide à reconstruire l’histoire juive et romaine de Jérusalem», résume-t-il. Les fouilles sont gérées par l’Autorité des antiquités d’Israël du parc national de la Cité de David.
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Les «restos du coeur» israéliens au secours des plus démunis
«On leur donne un espoir qui est fondamental pour leur permettre de rebondir» Israël, la «start-up nation» montante qui excelle dans les domaines de l’innovation et de la high-tech détient toujours paradoxalement le taux de pauvreté le plus élevé des pays occidentaux: un quart des foyers vit sous le seuil de pauvreté, soit 26% de la population globale, d’après une étude menée par l’institut Adva. Pour pallier ce problème, l’association Lasova, un équivalent des «restos du coeur» français, procure une véritable aide à ceux que la société n’oublie pas. En 1985, deux avocats, Gilad et Sharona Harish fondent Lasova, une soupe populaire qui se développe au fil du temps et s’étend à plusieurs domaines. Aujourd’hui, environ 2.000 repas chauds et nutritifs sont servis quotidiennement dans trois centres, à Tel Aviv, Saint-Jean-d’Acre et Karmiel (nord). A Tel Aviv, plus de 350 personnes s’y restaurent chaque jour. Les gens dans le besoin peuvent ainsi bénéficier d’un repas autant de fois qu’ils le souhaitent dans la journée, gratuitement et sans critères d’admission. Les personnes qui se tournent vers cette alternative sont essentiellement des sans-abris, des chômeurs, des immigrés africains, des handicapés ou encore des «des travailleurs pauvres» dont l’OCDE a récemment signalé «la part croissante» qu’ils ont au sein de la société. Leurs revenus sont en effet trop faibles pour leur permettre à la fois de payer leurs factures et de se nourrir convenablement. Redonner l’espoir et un «semblant de famille» 53% des familles défavorisées israéliennes affirment ne pas avoir assez de nourriture et 72% craignent que leurs réserves ne se terminent avant la fin du mois. Mais l’objectif de Lasova n’est pas tant de nourrir que d’apporter un cadre social et une chaleur humaine aux nécessiteux, qui sont pour la plupart, en rupture sociale et familiale. Lors des périodes de fêtes en Israël, où tout le monde se retrouve en famille, les bé-
névoles de Lasova organisent des séders, dans une ambiance festive autour d’un repas accompagné de chants et de prières. Deux repas de chabbat ont également lieu chaque mois. «Rien ne peut remplacer les proches, mais nous essayons,» précise Gilad, le fondateur et directeur de Lasova. «Cela fait chaud au coeur de les voir tous réunis autour d’une table, ce sont des êtres humains, on leur redonne leur dignité, ils sentent qu’ils ne sont pas laissés pour compte. La nourriture n’est pas leur priorité ces soirs-là; ce qui leur importe, c’est de ne plus être seuls. Les rôles s’inversent, les bénévoles se mettent à leur service et ce ne sont plus les déshérités qui sont demandeurs. On les sert, on s’occupe d’eux, on leur donne un espoir qui est fondamental pour leur permettre de rebondir,» a déclaré Hila Kotler, la responsable des relations communautaires de Lasova, à i24NEWS. Permettre un retour à la vie normale L’aide à la réinsertion progressive fait également partie intégrante du projet de Lasova. Pour ce faire, l’association met notamment à disposition des sans-abris une dizaine de centres d’hébergements, pour une durée limitée, dans lesquels résident environ 120 personnes. Elles sont nourries matin et soir et ont accès aux soins médicaux. En outre, 21 centres de jeunesse «Kadima» accueillent plus de 1.000 enfants issus de familles défavorisées par jour dans tout le pays. «Il n’y a pas énormément de sans-abris en Israël, heureusement, mais pour ceux qui existent, il est de notre devoir de les aider. Celui qui dort dehors, perd son humanité; notre but est donc de leur redonner une vie normale. Nous souhaitons toujours nous améliorer afin de leur offrir une nourriture de qualité et des conditions de vie meilleures. Grâce aux associations françaises qui nous envoient des fonds, nous avons déjà pu construire trois nouveaux centres équipés,» a annoncé Gilad à i24NEWS. Unique dans les années 1990, Lasova a ouvert la voie à un nouveau «marché d’aides». En effet, aujourd’hui Israël compte plus d’une centaine de «soupes populaires.»
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La ville de Tel Aviv inondée, 71 mm de précipitations en moins de deux heures
La station de ski du mont Hermon a été fermée aux visiteurs suite aux intempéries
Israël veut casser les prix trop élevés des produits de beauté et cosmétiques
Plus de 70 mm de pluie ont été enregistrés en moins de deux heures samedi matin à Tel Aviv, des précipitations, accompagnées de grêle, qui ont entraîné l’inondation de plusieurs rues principales.
«Nous avons vu une femme en pleine rue, consciente mais souffrant d’hypothermie, et nous l’avons emmenée dans l’ambulance chauffée, nous avons effectué des examens médicaux pour évaluer la gravité de l’hypothermie et l’avons évacuée à l’hôpital», a précisé Ethan Rothfuss, l’ambulancier qui la transportait.
Le quartier de Jaffa a été inondé ainsi que le stade Bloomfield et des rues secondaires où des travaux de voirie pour le tramway sont en cours.
La station de ski du mont Hermon dans le nord du pays, a par ailleurs été fermée aux visiteurs, en raison des conditions météorologiques.
Le match de football qui doit avoir lieu samedi soir devrait être annulé.
Le site Internet de la station a souligné que la décision avait été prise due aux intempéries et non aux tensions sécuritaires dans la région après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani.
Deux femmes, âgées respectivement de 80 ans et 23 ans, ont été évacuées vers l’hôpital de Ichilov, souffrant de blessures légères dues au froid. Plus tôt, un homme a également été évacué de son domicile inondé, et une femme a été secourue alors qu’elle souffrait d’hypothermie. Le marché des produits de beauté et cosmétiques dont l’activité en Israel s’élève à près de 3 milliards d’euros par an, constitue une concentration qui se caractérise par de nombreuses barrières d’importations contribuant à la préservation de la concentration de ce marché. Les grands importateurs des puissantes marques des grandes sociétés internationales, qui sont faibles en nombre, concentrent une grande force sur le marché.
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Cette problématique s’exprime par le fait que même s’il s’agit d’un marché dont la part d’importation a toujours été en hausse par rapport aux frais, les prix des produits sont en hausse. Il existe des écarts considérables entre les prix d’Israël et de l’étranger et les gains des importateurs se trouvent toujours en perpétuelle hausse. Cette situation requiert une certaine régulation supplémentaire pour supprimer les barrières par le Ministère de l’Economie.
La Direction de la Nature et des Parcs d’Israël a également indiqué la fermeture de sentiers de randonnée dans le nord du pays mais aussi dans la région de Massada, au sud.
POLITIQUE
Netanyahou nomme deux nouveaux ministres après avoir démissionné de ses fonctions
Netanyahou a nommé Bitan malgré son inculpation imminente pour corruption Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a nommé dimanche plusieurs nouveaux ministres après avoir démissionné de ses fonctions ministérielles la semaine dernière. Il a nommé la vice-ministre des Affaires étrangères du Likoud, Tzipi Hotovely, ministre des Affaires de la diaspora, et le député David Bitan, ministre de l’Agriculture. Netanyahou a nommé Bitan malgré son inculpation imminente pour corruption, blanchiment d’argent, fraude, abus de confiance et infractions fiscales. Il est notamment accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’organisations cri-
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé samedi soir tous les partis de droite à s’unir et à se présenter ensemble aux élections du 2 mars prochain, dans un message publié sur Twitter. «La droite ne pardonnera pas à Bennett, Smotrich et Peretz s’ils ne rejoignent pas une seule et même liste. Leurs listes peuvent tomber en dessous du seuil d’éligibilité et conduire à la montée de la gauche,» a tweeté Netanyahou.
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Netanyahou qualifie de «scandaleuses» les déclarations du grand-rabbin séfarade contre les «goyes» russes
minelles établies à Rishon Lezion après être devenu le maire-adjoint de la ville en 2015. En 2017, Tzipi Hotovely avait tancé sur le plateau d’i24NEWS la communauté juive américaine, estimant que certains de ses membres ne comprenaient pas Israël «parce que leurs enfants ne faisaient pas l’armée». La vice-ministre israélienne des Affaires étrangères s’était ensuite dite «vraiment désolée» si ses propos «ont offensé qui que se soit». Benyamin Netanyahou avait condamné les propos tenus par Hotovely, déclarant que «la diaspora nous est chère et fait partie de notre peuple», et précisant que ses mots «ne reflètent en rien la position de l’Etat d’Israël».
«La droite doit s’unir» en vue des élections du 2 mars prochain La date limite pour soumettre les listes au Comité central électoral a été fixée au 15 janvier
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Le ministre de la Défense Naftali Bennett et le ministre de l’Education Rafi Peretz, chef du parti HaBayit HaYehudi s’opposent toutefois à rejoindre une même liste, préférant concourir seuls. La députée Ayelet Shaked a quant à elle déclaré que son parti Nouvelle droite tenterait de récolter les voix des électeurs de la liste Bleu Blanc de Benny Gantz et du parti Yisrael Beytenu d’Avigdor Lieberman. La date limite pour soumettre des listes au Comité central électoral a été fixée au 15 janvier.
Lieberman suggère de suspendre le rabbin Yitzhak Yosef, après ses propos «antisémites» Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié mardi de «scandaleuses» les déclarations exprimées par le grand-rabbin séfarade soutenant que de nombreux immigrants en Israël, principalement de l’ex-Union soviétique, ne sont pas juifs. «L’immigration en provenance des anciennes républiques soviétiques est une immense bénédiction pour l’État d’Israël et le peuple juif. Le gouvernement sous ma direction poursuivra ses efforts en vue de l’immigration et de l’intégration dans le pays de nos frères et sœurs de l’ex-Union soviétique», a-t-il insisté. Le rabbin Yitzhak Yosef a déclenché un tollé mardi, au sein de la classe politique, affirmant dans une vidéo publiée sur Ynet que «des centaines de milliers ou des dizaines de milliers de goyes sont venus en Israël grâce à la loi du retour». «Il y a ici beaucoup, beaucoup de goyes, certains sont communistes, hostiles à la religion, ils haïssent la religion. Ils ne sont pas juifs du tout, ce sont des goyes. Et finalement, ils votent pour des partis qui incitent à la haine contre les ultra-or-
thodoxes et contre la religion», a lancé le rabbin. «Ils ont été amenés ici pour que lors d’élections, rien ne soit laissé aux ultra-orthodoxes. Des goyes complets, des goyes vraiment complets», a-t-il répété. «Dans certaines familles d’immigrants, il y a même ceux qui vont à l’église tous les dimanches», a-t-il affirmé. «Paroles antisémites» Le chef de file du parti Israel Beiteinou, le russophone Avigdor Lieberman, a vivement réagi et dénoncé les propos du grand-rabbin séfarade. «Le rabbin Yitzhak Yosef incite à la haine contre les immigrants des anciennes républiques soviétiques, qui travaillent, paient des impôts, effectuent le service militaire puis sont réservistes», a-t-il défendu. «Les paroles du grand-rabbin sont racistes et antisémites et c’est inacceptable», a insisté M. Lieberman. «Nous exigeons la suspension immédiate de ses fonctions, et nous agirons dans le sens de l’élection d’un rabbin issu du sionisme religieux, capable de réunir ou lieu de diviser».