GRATUIT - Numéro 547 - Edition du 5 au 11 Février 2020
Journal israélien en langue française
Accord du siècle : le plan de paix américain en 13 points
«Je fais tout pour que 100% des enseignants français puissent enseigner la Shoah»
ÉDITO
Edition du 5 au 11 Février 2020
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Deal or not deal ?
C’était à la fois très excitant et désespérant. On a compté les jours, les heures, les minutes. Le Président américain semblait si sûr de son coup qu’on se demandait quelle baguette magique il comptait agiter pour régler un conflit qui dure depuis la nuit des temps. Une guerre sans fin qui, depuis des décennies, met Israël au ban des Nations. Et en même temps, on n’y croyait que très peu, forcément… Forcément, car les dirigeants palestiniens n’ont pas mal joué la montre, il faut le reconnaître. Conscients qu’ils allaient se retrouver dans l’impasse si le plan leur était favorable, ils ont tout de suite fait savoir qu’ils ne s’assiéraient pas à la table des négociations, et que rien de ce que pouvait pondre l’administration Trump ne pouvait aller dans leur sens. Ils ont déployé des trésors de rhétorique pour justifier leur opposition à cette proposition avant même de savoir ce qu’elle contenait, jouant, avec une satisfaction puérile, les outragés au moindre sujet. Il faut les comprendre. Qui dit fin de la guerre dit fin de la manne humanitaire et des millions de dollars et d’euros envoyés par la plupart des pays occidentaux, y compris ceux sur lesquels les Palestiniens vomissent à longueur d’année. Pourquoi faire la paix si c’est pour se voir couper les vivres ? L’aspect économique du conflit, Trump l’a bien cerné. Il a donc choisi d’offrir aux Palestiniens une manne financière qui pique les yeux en contrepartie de garanties fermes sur la sécurité, la fin du terrorisme et la démilitarisation. Bien sûr, il y a aussi des concessions territoriales mais Is-
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
raël n’est pas exempté de dons en la matière. Il promet deux États, a trouvé un compromis pour relier Gaza au reste des terres palestiniennes, a bricolé une solution concernant Jérusalem avec Aboudis, capitale du futur état palestinien. Tout n’est peut-être pas abouti, ficelé, viable, mais l’offre est généreuse. Dommage… Dommage car malgré le soutien de nombreux pays arabo-musulmans, pour l’Autorité palestinienne, c’est non. Comme Arafat en son temps, Abbas n’a jamais, n’aura jamais l’intention d’être celui par qui la paix avec Israël arrive. Jamais il ne dira oui, car il ne veut pas être celui qui entérinera l’existence irrémédiable d’Israël. La presse arabe est claire sur le sujet, ce que veulent les Palestiniens, c’est raser Israël de la carte, le voir disparaître et faire régner la charia et la dictature islamique sur la Palestine. Point. Fin du tour de table ? Sans doute. Pour signer le deal du siècle, encore faut-il en face des interlocuteurs qui acceptent de dealer. Des années de travail, 80 pages de résumé, un deal dont la planète entière se fait l’écho, avec plus ou moins de mauvaise foi, et en face d’Israël, personne pour accepter ni même refuser. On ne débat pas, on ne discute pas. On ferme la porte en disant « Circulez… » Je n’aurai, à ce titre, qu’un seul conseil à l’égard des dirigeants palestiniens : méfiez-vous des colères. Celle du peuple d’abord, qui verra bien qu’on vient de décider à sa place de dire adieu à 50 milliards d’investissement, soit la paix et la prospérité et l’avenir pour les enfants pales-
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tiniens. Celle de Trump, également. Surtout, même. Car ce n’est pas à un vieil homme d’affaires milliardaire qu’on apprend à négocier. Si c’est « non et merde », grossièrement, il faudra passer à la caisse et accepter les conséquences d’une fin de non-recevoir. Je doute d’ailleurs que ni lui, ni ses conseillers n’aient anticipé le refus catégorique des Palestiniens de négocier.
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Alors, Deal or not Deal ? Qui vivra verra, dit la sagesse populaire et charge à l’avenir de nous révéler si le deal du siècle entrera dans l’Histoire… Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
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ONU: réunion du Conseil de sécurité jeudi pour une présentation du plan de paix US par Jared Kushner
Les Palestiniens ont indiqué avoir l’intention de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira à Huis clos jeudi pour une présentation du plan de paix américain par le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, ont annoncé lundi des sources diplomatiques. Washington a appelé à cette rencontre afin de détailler le plan révélé mardi dernier et d’entendre les positions des 14 autres Etats membres du Conseil, ont indiqué les mêmes sources.
lestinien Mahmoud Abbas, prévue le 11 février, pour exprimer à l’ONU son opposition au projet concocté par l’administration Trump, et réclamer l’application du droit international. Les Palestiniens ont indiqué avoir l’intention de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité, via l’entremise de la Tunisie, membre non permanent du Conseil. Aucune indication n’a filtré jusqu’à présent sur le contenu de cette future résolution à laquelle les Etats-Unis devraient s’opposer, au besoin en utilisant leur droit de veto si le texte recevait lors du scrutin le minimum requis de neuf voix favorables pour son adoption.
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Cisjordanie: «il est impossible d’instaurer la souveraineté israélienne sur les implantations sans discuter avec nos voisins»
«Le plan US est l’occasion historique de façonner Israël d’une manière qui correspond à notre vision» Numéro 4 sur la liste centriste Bleu Blanc, et ancien chef d’état-major, Gabi Ashkenazi a affirmé lundi que l’annexion des implantations israéliennes de Cisjordanie, avant les législatives prévues le 2 mars, serait «irresponsable». «L’application de la souveraineté doit se faire dans le cadre d’une démarche concertée. Nous ne pouvons pas nous lancer dans un tel projet sans nous entretenir
avec nos voisins», a-t-il déclaré à Ynet, citant la Jordanie. M. Ashkenazi a par ailleurs salué le plan de paix américain présenté mardi dernier par Donald Trump, le qualifiant d’»occasion historique». «L’ensemble du plan est l’occasion historique de façonner l’État d’Israël d’une manière qui correspond à notre vision», a-t-il souligné, estimant cependant qu’»un gouvernement intérimaire ne peut pas être chargé de le mettre en application».
«La Palestine doit être défendue avec le sang» (Fatah) Proche-Orient: l’Organisation
Cette réunion interviendra en amont de l’arrivée à New York du président pa-
de la coopération islamique rejette le plan de Trump
«Ce plan américano-israélien (...) ne répond pas aux droits légitimes du peuple palestinien»
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) «rejette» le plan du président américain Donald Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien, a déclaré lundi cet organisme panislamique à l’issue d’une réunion extraordinaire à Jeddah en Arabie saoudite. «Ce plan américano-israélien (...) ne répond pas aux aspirations minimales et aux droits légitimes du peuple palestinien», a fustigé un communiqué de l’OCI qui compte 57 membres dont l’Arabie saoudite, l’Iran et la Turquie et représente «plus de 1,5 milliard de musulmans à travers le monde».
Le président américain Donald Trump a présenté mardi dernier son plan de paix pour le Proche-Orient qui prévoit un Etat très conditionnel pour les Palestiniens, l’annexion des implantations en Cisjordanie et enterre le droit au retour des réfugiés palestiniens. L’OCI a insisté sur «le droit de l’Etat de Palestine à la souveraineté sur toutes les terres palestiniennes occupées en 1967, y compris Jérusalem-Est» et sur «son ferme engagement en faveur de la solution à deux Etats». L’organisation panislamique a aussi appelé ses membres à «ne pas coopérer de quelque manière que ce soit avec les efforts de l’administration américaine pour faire appliquer» le plan.
«La Palestine doit remplacer Israël»
«Le plan de paix du président américain Donald Trump ne passera pas», a déclaré le Fatah, appelant les Palestiniens à «défendre la Palestine avec leur sang et leurs âmes». Dans une série de caricatures publiées sur Facebook et imprimées dans le quotidien officiel de l’Autorité palestinienne al-Hayat al-Jadida, le Fatah a clairement exprimé son rejet du plan et son insistance sur le fait que la Palestine doit remplacer Israël. Une photo publiée sur la page Facebook officielle du Fatah le 30 janvier représentait le Dôme du Rocher, avec le texte: «En bas de l’accord du siècle. La Palestine n’est pas une patrie qui est vendue et achetée mais plutôt un morceau du Coran qui nous défendrons avec [notre] sang et nos âmes», selon l’ONG Palestine Media Watch (PMW).
Abbas a réagi avec colère au plan de paix lancé par Donald Trump, déclarant samedi lors d’une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire qu’il avait décidé de rompre toutes relations avec Israël et les ÉtatsUnis en signe de protestation. «Abbas n’a une fois de plus pas manqué de rejeter un plan de paix. Le moment est venu de commencer à travailler au nom des générations futures et de la paix, au lieu de rester coincé dans le passé et d’empêcher un avenir d’espoir pour toute la région,» En réponse, a réagi le leader Bleu Blanc Benny Gantz.
À LA UNE
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Virus en Chine: le bilan monte à La Russie va expulser les étrangers 425 morts, le nombre de personnes malades du nouveau coronavirus contaminées dépasse 20.400
Le nombre de décès se situe largement au delà de celui du Sras qui avait tué 349 personnes en 2002-2003
nées» à l’épidémie, et elle a dit examiner les ressources financières et techniques mobilisables rapidement.
Le bilan de l’épidémie du coronavirus en Chine est monté à 425 morts mardi, et le nombre de personnes contaminées a dépassé 20.400 dans le pays.
«Ce dont la Chine a besoin d’urgence, ce sont des masques, des combinaisons et des lunettes de protection», avait précédemment déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying.
Le nombre de décès se situe à présent largement au delà de celui du Sras qui avait tué 349 personnes en 2002-2003. Pékin a reconnu lundi des «insuffisances» dans sa réaction et a aussi admis compter sur le reste du monde pour répondre à la crise. Dans le même temps, la Banque mondiale a appelé tous les pays à «renforcer leur surveillance sanitaire et les réponses don-
Elle a précisé que plusieurs pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, avaient déjà envoyé des fournitures médicales.
Deux patients infectés ont été officiellement enregistrés en Russie vendredi
dans l’Oural pour l’un et à Tchita, en Extrême-Orient, pour l’autre.
Inquiets, de nombreux pays ont multiplié les mesures de protection. Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Irak, Israël et Philippines notamment ont interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant récemment rendus en Chine.
La Russie a annoncé lundi qu’elle procéderait à l’expulsion des étrangers infectés par le nouveau coronavirus, après avoir décidé la semaine dernière de fermer sa frontière avec la Chine et réduit les liaisons entre les deux pays.
M. Michoustine a aussi indiqué lundi avoir signé un plan national de lutte contre l’épidémie, assurant que «la situation est sous contrôle» en Russie, qu’elle dispose de «tous les médicaments et moyens de protection nécessaires».
Le nouveau coronavirus «a désormais été ajouté à la liste des maladies particulièrement dangereuses. Cela nous permet de procéder aux expulsions des étrangers infectés et de mettre en oeuvre des mesures spéciales telles que le placement en isolation et la quarantaine», a relevé le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision.
Moscou a adopté la semaine dernière une série de mesures, parmi lesquelles la fermeture de ses quelque 4.250 km de frontière avec la Chine, la coupure des liaisons ferroviaires, la restriction des vols ou encore la restauration du régime des visas pour les touristes chinois, nombreux en Russie, et la suspension de leur délivrance pour les travailleurs venus de Chine.
Virus: les Philippines signalent un premier décès hors de Chine
L’épidémie a fait plus de 300 morts dans l’ensemble de la Chine, 14.300 personnes sont infectées
Les Philippines ont signalé dimanche le premier décès en dehors de la Chine d’une personne atteinte du nouveau coronavirus, une information qui relance les inquiétudes concernant la propagation à travers la planète de cette épidémie qui a déjà fait plus de 300 morts. Cette annonce est survenue alors qu’un nombre croissant de pays ont décidé la fermeture de leurs frontières aux personnes en provenance de Chine. Depuis son apparition en décembre dans la métropole de Wuhan (centre), le coronavirus a contaminé à travers la Chine 14.000 personnes et s’est propagé dans 24 pays. Wuhan a été placée de facto en quarantaine, imitée dimanche par la ville chinoise de Wenzhou (est) qui a imposé le confinement de ses plus de 9 millions d’habitants. En Chine, la journée de dimanche sonne la fin des vacances du Nouvel An lunaire. Les habitants ont donc commencé à rentrer chez eux, en avion et en train, même si de nombreuses entreprises demeureront fermées pendant au moins une semaine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé la semaine dernière l’épidémie comme «une urgence de santé publique de portée internationale» et de nombreux pays ont annoncé des mesures exceptionnelles en espérant se prémunir contre le virus. Les Etats-Unis, l’Australie et Israël ont
interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant rendus en Chine dans les 14 derniers jours. Ces mesures de confinement pourraient avoir ralenti la propagation du virus mais ne l’ont pas arrêtée. La personne décédée aux Philippines était un Chinois de 44 ans originaire de Wuhan, a indiqué l’OMS.
Deux patients infectés ont été officiellement enregistrés en Russie vendredi : deux Chinois placés à l’isolement dans des hôpitaux de la région de Tioumen
Des avions de l’armée russe doivent également évacuer dans les prochains jours les Russes présents dans les provinces chinoises touchées par l’épidémie, dont celle de Hubei, son épicentre.
À LA UNE
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Le Soudan pourrait devenir le prochain pays musulman à normaliser ses relations avec Israël
Abdel Fattah al-Burhane est «impatient de moderniser son pays en le sortant de l’isolement» Le Soudan pourrait devenir le prochain pays musulman à normaliser ses relations avec l’Etat hébreu, suite à une rencontre officielle en Ouganda entre le chef d’Etat soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Le sultan d’Oman a tenté de rapprocher Israël et l’Iran, sans succès
«Tant que les dirigeants iraniens veulent détruire Israël, il n’y a rien à discuter avec eux» Le sultan Qabous d’Oman s’est proposé comme médiateur entre Israël et l’Iran dans le cadre d’une initiative qui, selon le chef du Mossad, «méritait» d’être examinée sérieusement, quelques semaines après la victoire de Hassan Rouhani à l’élection présidentielle en 2013, a rapporté dimanche la chaîne israélienne Channel 13. Selon des responsables israéliens cités par la chaîne, le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait rejeté l’idée. Les Etats-Unis, alors dirigé par Barack Obama était eux-mêmes en négociations secrètes avec l’Iran par l’intermédiaire du sultan, en vue de l’accord, controversé, sur le nucléaire iranien signé en 2015. Selon Tamir Pardo, alors chef du Mossad,
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le projet méritait d’être envisagé et a ainsi été discuté lors d’une réunion à laquelle participaient le Premier ministre et le conseiller à la sécurité nationale, Yaakov Amidror. «Tant que les dirigeants iraniens veulent détruire Israël, il n’y a rien à discuter avec eux», a déclaré M. Amidror à la chaîne, défendant la position de Benyamin Netanyahou. Le responsable israélien a par ailleurs estimé que les Américains avaient «trahi» Israël en entamant un dialogue secret avec l’Iran sur le nucléaire, et ne souhaitait pas légitimer cette initiative en se lançant également dans des pourparlers avec Téhéran. Sous le règne du sultan Qabous, Oman a consolidé son rôle de pays modéré et neutre dans un Golfe secoué par les tensions politiques, notamment en raison de l’inimitié entre les Etats-Unis et l’Iran, ennemi de l’Etat hébreu.
Lors d’une réunion de deux heures, les deux chefs d’Etat ont notamment convenu d’entamer une nouvelle collaboration menant à la normalisation des relations entre Israël et le Soudan. Abdel Fattah al-Burhane a déclaré «être impatient de moderniser son pays en le sortant de l’isolement et de le faire appa-
raître sur la carte du monde». Des médias soudanais avaient rapporté un peu plus tôt qu’Abdel Fattah al-Burhane étaient en route vers l’Ouganda pour une visite surprise, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se trouve lui-même actuellement à Entebbe. «Il s’agit de mon cinquième voyage en Afrique en trois ans et demi», a-t-il déclaré lundi matin aux journalistes en montant à bord de son avion pour l’Ouganda. «Israël est de retour en Afrique et c’est un grand moment. L’Afrique est déjà revenue en Israël. Ce sont des relations qui sont très importantes, dans les domaines diplomatique, économique et sécuritaire, et dans bien d’autres domaines,» a-t-il précisé.
Suite à la rencontre entre Netanyahou et Burhane, Pompeo invite officiellement le Soudan à Washington Le gouvernement soudanais n’a pas été informé de la rencontre entre son dirigeant et Netanyahou
d’entamer une nouvelle collaboration menant à la normalisation des relations entre Jérusalem et Khartoum.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a invité à Washington le dirigeant soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, après sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, tout en le «remerciant» pour son rôle important dans «la normalisation des liens avec Israël», a indiqué lundi la Maison Blanche.
«Nous avons reçu des informations sur la rencontre entre le président du Conseil souverain et le Premier ministre israélien par le biais des médias», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Faisal Mohamed Salih, dans un communiqué.
Il s’agit de la première invitation d’un haut responsable soudanais par les Etats-Unis depuis plus de 30 ans. Dans le même temps, le gouvernement de transition du Soudan a déclaré lundi soir ne pas avoir été informé de la rencontre qui a eu lieu entre son dirigeant et M. Netanyahou en Ouganda. Ces derniers ont notamment convenu
«Nous, les membres du cabinet, n’avons pas été informés ou consultés au sujet de cette réunion. Nous attendons le retour du président du Conseil souverain et une clarification sur ce qu’il s’est dit», a-t-il ajouté. «Le Soudan s’oriente vers une nouvelle direction positive. Le général Abdel Fattah al-Burhane désire aider son pays à se moderniser en mettant fin à son isolement», avait déclaré M. Netanyahou dans un communiqué suite à leur rencontre.
À LA UNE
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L’Ouganda prêt à examiner la possibilité d’ouvrir une ambassade à Jérusalem
«Lorsqu’un ami dit qu’il veut votre ambassade à un endroit plutôt qu’à un autre, nous étudions la question» Le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé lundi que son pays était prêt à examiner la possibilité d’ouvrir une ambassade à Jérusalem, lors d’une visite à Entebbe du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
La rencontre israélo-soudanaise qualifiée de «coup de couteau dans le dos» par les Palestiniens
«Concernant l’ouverture de notre ambassade [à Jérusalem], nous en discutons. Je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas», a affirmé M. Museveni. «Lorsqu’un ami dit qu’il veut votre ambassade à un endroit plutôt qu’à un autre, nous étudions la question», a-t-il ajouté. «J’ai une suggestion : vous ouvrez une ambassade à Jérusalem et nous en ouvrons une à Kampala», a répondu M. Netanyahou. Le premier ministre israélien est arrivé en Ouganda plus tôt dans la journée et avait déclaré qu’il espérait ramener de «très bonnes nouvelles pour Israël».
M. Erekat fustige une rencontre au moment où Trump et Netanyahou «tentent de détruire la cause palestinienne» Les Palestiniens ont qualifié de «coup de couteau dans le dos» la rencontre lundi entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le dirigeant soudanais Abdel Fattah al-Burhane. «Cette rencontre est un coup de couteau dans le dos du peuple palestinien... au moment où l’administration du Président Donald Trump et le Premier ministre israélien Netanyahou tentent de détruire la cause palestinienne», a dénoncé Saëb Erekat, négociateur en chef et secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a discuté lundi d’une «normalisation» des relations entre le Soudan, pays majoritairement arabe et musulman, et Israël lors d’un entretien surprise et historique en Ouganda avec le dirigeant soudanais Abdel Fattah al-Burhane. Cet événement intervient au moment où le président palestinien Mahmoud Abbas appelle les dirigeants arabes, musulmans et africains à rejeter le plan du président américain censé mettre un terme au long conflit israélo-palestinien qu’il juge trop favorable à Israël. Et les pays arabes ont historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d’une normalisation avec Israël.
«Israël est de retour en Afrique et c’est un grand moment. L’Afrique est déjà revenue en Israël. Ce sont des relations qui sont très importantes, dans les domaines diplomatique, économique et sécuritaire, et dans bien d’autres domaines,» a-t-il précisé. Le Premier ministre avait également annoncé son souhait de «renforcer les liens avec l’Ouganda». L’Ouganda deviendrait le troisième pays, après les Etats-Unis et le Guatemala, à ouvrir une ambassade dans la ville Sainte. Le Premier ministre israélien a commémoré en 2016 à Entebbe, l’opération commando lors de laquelle son frère est décédé en 1976. Il avait ensuite entamé une tournée de quatre jours en Afrique subsaharienne visant à consolider les relations israélo-africaines. Son frère aîné Yonathan, chef du commando, avait péri dans cette opération pour libérer les passagers d’un vol Tel-Aviv Paris détourné vers Entebbe, où les preneurs d’otages avaient été accueillis par le dictateur ougandais Idi Amin Dada.
À LA UNE
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Netanyahou a tenté de normaliser les relations avec le Maroc
L’accord prévoyait la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par les USA Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aurait tenté de conclure un accord tripartite entre Israël, les ÉtatsUnis et le Maroc, afin de normaliser les relations entre Jérusalem et Rabat, a rapporté lundi la chaîne israélienne Channel 13. Ce compromis prévoyait la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par Washington, en échange de la normalisation des relations entre Jérusalem et Rabat.
USA: des tags antisémites retrouvés sur la porte d’un étudiant juif
«C’est une tentative pour m’empêcher d’exprimer publiquement mes opinions, m’intimider et me faire taire» Une croix gammée et une moustache d’Hitler ont été taguées la semaine dernière sur la porte de la chambre de Zev Siegfeld, un étudiant juif de l’Université George Washington aux Etats-Unis. «Je suis fier d’être Juif, je sais que ce n’est pas une coïncidence. C’est une autre tentative pour m’empêcher d’exprimer publiquement mes opinions, une autre tentative pour m’intimider et me faire taire», a écrit Siegfeld sur les réseaux sociaux. L’Association des étudiants de l’université (AEU) a condamné l’incident et a appelé la direction à prendre des mesures. «L’Association étudiante est triste d’apprendre qu’un incident antisémite a eu lieu sur le campus. Nous constatons une hausse des actes antisémites ici et dans d’autres
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universités à travers les Etats-Unis», a déploré l’AEU dans un communiqué. «Ces actions vont directement à l’encontre des valeurs que nous défendons en tant qu’université, et ne doivent jamais être tolérées», ajoute le communiqué. «Cette manifestation de haine et d’ignorance est indiscutablement antisémite et a profondément affecté notre communauté juive», s’est désolée l’association. «En dégradant les biens personnels d’un étudiant dans une résidence universitaire, les coupables instaurent un sentiment d’insécurité sur notre campus, qui inspire la peur et la douleur des étudiants juifs», conclut-elle. Le président américain Donald Trump a signé en décembre dernier un décret pour combattre l’antisémitisme et le boycott d’Israël dans les universités américaines.
Channel 13 ajoute que M. Netanyahou a essayé à plusieurs reprises de faire passer cet arrangement à Washington l’an dernier, sans succès. L’ancien Conseiller améri-
cain à la sécurité nationale, John Bolton, avait alors fermement exprimé son refus. Après le licenciement de M. Bolton en 2019, le premier ministre israélien avait à nouveau tenté de négocier un pacte par l’intermédiaire du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, également sans succès. Un responsable israélien a déclaré à la chaîne, sous couvert d’anonymat, que les Marocains étaient mécontents des tentatives de Jérusalem d’entretenir des relations «clandestines» avec Rabat. Israël et le Maroc n’ont plus de liens officiels depuis 2000, mais les citoyens de l’Etat hébreu peuvent néanmoins visiter le pays.
Afrique du Sud: l’antisémitisme tombe à son plus bas niveau en 15 ans
«L’Afrique du Sud continue d’être un pays où les Juifs peuvent pratiquer leur religion sans crainte» En marge de la résurgence de l’antisémitisme mondial, en Afrique du Sud ce fléau est tombé en 2019 à son plus bas niveau depuis ces 15 dernières années, a annoncé le Conseil juif des députés du pays. L’organisation indique que 36 incidents antisémites ont été enregistrés dans tout le pays, contre 62 en 2018. Aucune propriété juive n’a été endommagée et un seul cas d’agression physique a été recensé. «Nous pouvons être fiers qu’à une époque où les attaques contre les Juifs augmentent partout en nombre et en gravité, notre pays a constamment inversé la tendance», a dé-
claré le président du Conseil des députés, Shaun Zagnoev. «En conséquence, l’Afrique du Sud continue d’être un pays où les Juifs peuvent pleinement s’identifier et pratiquer leur religion sans crainte», a-t-il ajouté. En juin 2018, des représentants de la communauté juive d’Afrique du Sud avaient constaté une augmentation des propos antisémites dans la vie quotidienne et sur les réseaux sociaux. M. Zagnoev faisait alors état de messages montrant à quel point «le sentiment anti-israélien pouvait facilement déborder sur des insultes et des menaces haineuses contre le peuple juif en général».
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Rwanda: un village créé sur le modèle israélien pour réapprendre à vivre après le génocide
En 2008, naît Agahozo Shalom Youth Village, «Agahozo» signifiant dans la langue locale «les larmes ont séché» Depuis 12 ans maintenant, il existe au Rwanda un village pour les jeunes orphelins. Une initiative portée par une femme, Anne Heymann, philanthrope juive américaine d’origine sud-africaine, suite à une conférence sur le génocide rwandais à New York. La philanthrope a alors envisagé un système durable de villages de jeunes gérés par des Rwandais pour la population la plus vulnérable du pays: les adolescents orphelins. Elle a eu l’idée de s’inspirer du modèle du village des jeunes israéliens en particulier celui de Yemin Orde à Haïfa. En effet, dans les années 40, des dizaines de milliers d’enfants et d’adolescents juifs ont fui les nazis. Dans le futur Etat hébreu, beaucoup ont été accueillis dans un système de communautés résidentielles appelées «villages de jeunes». «Le modèle dont s’inspire Agahozo Shalom est Yemin Orde, une institution israélienne qui a été créée pour répondre à la crise des orphelins après la Shoah. Nous sommes partis de ce modèle et nous l’avons adapté au Rwanda», a expliqué Shiri Sandler, directrice générale de
Agahozo Shalom Youth Village. Ainsi en 2008, naît Agahozo Shalom Youth Village. «Agahozo» est un mot qui dans la langue locale signifie «les larmes ont séché». Aujourd’hui, près de 500 adolescents, originaires des 30 districts du Rwanda y vivent.
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À LA UNE
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Cisjordanie: des dizaines d’Israéliens manifestent pour réclamer l’annexion de la vallée du Jourdain
Avion abattu: l’Iran savait la vérité dès le début
«L’Iran savait dès le début que notre avion avait été abattu par un missile, dès sa chute» (Zelensky)
Kiev a accusé l’Iran d’avoir su immédiatement que l’avion de ligne ukrainien qui s’est écrasé début janvier près de Téhéran avait été abattu par des missiles, se basant sur une conversation entre un pilote iranien et les contrôleurs aériens au moment du crash.
Les manifestants portaient des t-shirts blancs sur lesquels on pouvait lire «Annexion maintenant» Des dizaines d’Israéliens aux commandes de tracteurs ont traversé lundi le point de passage entre Israël et la vallée du Jourdain pour réclamer l’annexion immédiate de cette région sans attendre le feu vert des Etats-Unis. «On marque l’histoire, on impose la souveraineté», pouvait-on lire sur des banderoles brandies aux côtés de drapeaux israéliens. Les manifestants portaient des t-shirts blancs sur lesquels on pouvait lire «Annexion maintenant».
«Après 52 ans d’attente, il est temps d’annexer la vallée du Jourdain, la majorité du peuple est en faveur de ce geste», a déclaré, à la tête du cortège, David Elhayani, président du Conseil de Yesha, association représentant les Israéliens résidant en Cisjordanie. Des centaines d’habitants de la région se sont ensuite réunis à Mehola, la première implantation israélienne dans la vallée du Jourdain, qui a célébré cette semaine son 52e anniversaire. S’étirant du sud du lac de Tibériade au nord de la mer Morte, la vallée du Jourdain est stratégique pour son industrie agricole, ses ressources en eau, et son positionnement, le long de la frontière avec la Jordanie, près de la Syrie.
Nucléaire: le chef de la diplomatie de l’UE attendu à Téhéran veut faire «baisser les tensions» Il doit «faire part de la détermination de l’UE à préserver» l’accord international sur le nucléaire iranien Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, est attendu lundi à Téhéran pour des discussions censées permettre une «désescalade» sur fond de tensions internationales autour de la question nucléaire iranienne. M. Borrell doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, le président Hassan Rohani, et le président du Parlement Ali Larijani. Selon un communiqué de son bureau, la mission du diplomate européen est «de faire baisser les tensions et de chercher des possibilités de solution politique à la crise actuelle».
M. Borrell doit également «faire part de la détermination de l’UE à préserver» l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, selon ce communiqué. C’est une «visite importante», a par ailleurs déclaré lundi matin le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, lors d’une conférence de presse. «J’espère que les pourparlers (que M. Borrell s’apprête à) avoir avec les responsables iraniens [...] vont permette (aux Européens) de comprendre» la situation actuelle et «qu’ils feront la preuve de leur bonne volonté en prenant des mesures sérieuses», a-t-il ajouté.
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Dans cette conversation diffusée dimanche soir par la chaîne de télévision ukrainienne 1+1, deux hommes identifiés comme un aiguilleur de l’aéroport de Téhéran et un pilote de de la compagnie Iran Aseman Airlines échangent en farsi, le second disant observer «la lueur d’un missile» puis une explosion. «Cela prouve que la partie iranienne savait dès le début que notre avion avait été abattu par un missile, ils le savaient» dès sa chute, a réagi le président ukrainien Volodymur Zelensky dans une interview
publiée sur le site de 1+1. La chaîne 1+1 a affirmé avoir reçu cet enregistrement «des services spéciaux». De son côté, un haut responsable ukrainien, Oleksiï Danilov, a exclu lundi que la fuite puisse provenir de Kiev. «Sur notre itinéraire, il y a des lumières, comme un missile. Il y a quelque chose ?», demande dans l’enregistrement le pilote du vol EP3768 en provenance de Chiraz (centre-sud de l’Iran), qui s’apprêtait à atterrir. «C’est la lueur du missile», explique le pilote. Après quoi, l’aiguilleur essaie à plusieurs reprises sans succès de joindre le vol d’UAI qui venait de décoller. «C’était une explosion, nous avons vu une très grande lumière. Je ne sais pas vraiment ce que c’était», ajoute encore le pilote.
Plan de paix US: Kushner invite les Palestiniens à proposer une alternative au tracé des frontières
La Cisjordanie est «une terre qu’ils [les Israéliens] ne quitteront jamais de toute façon» (Kushner) Les frontières envisagées par le plan de paix américain pour un Etat palestinien aux côtés d’Israël ne sont pas «gravées dans le marbre», a affirmé samedi le gendre de Donald Trump et architecte du «Deal du siècle». «L’Autorité palestinienne est invitée à faire des propositions que Washington prendra en considération», a expliqué Jared Kushner lors d’une interview accordée à la chaîne égyptienne MBC. «S’il y a des choses qu’ils veulent changer, si le tracé des frontières ne leur convient pas, ils doivent venir nous le dire», a-t-il ajouté.
Concernant l’annexion israélienne de parcelles de la Cisjordanie prévue dans le plan, M. Kushner a affirmé que cela «prendra quelques mois», au cours desquels les partis pourrons examiner «chaque pouce» de la région. «C’est une terre qu’ils [les Israéliens] ne quitteront jamais de toute façon, leur peuple y vit», a-t-il précisé. «Si nous ne faisons rien, Israël continuera de croître à ce rythme et il ne sera jamais possible de créer un État palestinien», a-til estimé. «Le président (de l’Autorité palestinienne) Mahmoud Abbas veut la paix, il a consacré sa vie à la paix; si lui et son équipe sont capables d’y parvenir ou pas, cela ne dépend que d’eux-même», a-t-il conclu.
À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
La Force iranienne Al-Qods travaillera avec le Hamas et le Jihad islamique contre le plan de paix US
«Le soutien de l’Iran renforce notre moral et notre détermination à libérer la Palestine» (Hamas) Le nouveau chef des Forces Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien (CGRI) a appelé Ismail Haniyeh du Hamas et Ziad Nakhaleh du Jihad islamique à renforcer leur soutien à l’Iran afin de s’opposer au plan américain de Donald Trump. Le plan a été annoncé le 28 janvier et le commandant de la Force iranienne Quds, Esmail Ghaani, s’emploie maintenant à renforcer la résistance palestinienne pour lutter contre le plan. Le reportage diffusé dans les médias iraniens Tasnim et Mehr News semble être le premier acte majeur de Ghaani après qu’il a succédé à Qasem Soleimani début janvier. Les États-Unis ont éliminé Soleimani lors d’une frappe aérienne le 3 janvier en Irak. L’Iran a nommé Mohammed Hejazi adjoint de Ghaani qui est un expert du trafic de munitions à guidage de précision vers le Hezbollah au Liban. Ghaani a eu plusieurs contacts avec le Jihad islamique et le Hamas. L’Iran est un fervent partisan du Jihad islamique palestinien et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif s’est entretenu avec Nakhaleh à deux reprises. Au cours d’appels téléphoniques, l’Iran a souligné le «soutien ferme» des Palestiniens dans leur lutte contre l’accord de l’administration Trump. Il est «voué à l’échec», a souligné le CGRI, considéré comme un groupe terroriste par les Etats-Unis.
Le Hamas a déclaré que le soutien de l’Iran «renforce son moral et sa détermination à libérer la Palestine». Le groupe terroriste s’est également entretenu avec le président turc dimanche pour coordonner l’opposition au plan de Trump et à Israël.
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À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
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Le plan de paix de Donald Trump Israël/Palestiniens: manifestation au Liban pour dénoncer le plan Trump vu par les Arabes israéliens «Ni négociation, ni dialogue» ont scandé les manifestants près de l’ambassade américaine à Beyrouth
Quelques dizaines de Libanais et de réfugiés palestiniens ont manifesté dimanche près de l’ambassade américaine au Liban pour dénoncer «l’accord de la honte», en référence au plan Trump sur le conflit israélo-palestinien.
«C’est sûr que je serais heureux de rejoindre notre peuple, mais je ne veux pas de cet échange» Le plan américain pour le Moyen-Orient soutient l’annexion des implantations en échange du transfert de souveraineté vers un futur Etat palestinien de villes et villages arabes israéliens, qui refusent toutefois ce troc «racial». Un détail du plan annoncé cette semaine par le président américain Donald Trump n’a pas échappé aux habitants d’Oum alFahm.
du triangle feraient partie de l’Etat palestinien», peut-on lire dans le document. «C’est sûr que je serais heureux de rejoindre notre peuple, mais je ne veux pas de cet échange. Et s’ils veulent nous sortir d’Israël, nous voulons que Jérusalem nous suive», déclare Abdel, 16 ans. Samedi, il a rejoint près de 2.000 manifestants défilant dans les rues de Baqa al-Gharbiya, dans le nord d’Israël, pour marquer leur désapprobation, scandant «Jérusalem est la capitale de la Palestine».
Dans le cadre d’un «échange» de territoire, les Etats-Unis proposent de transférer le contrôle de 14 villes et villages où vivent plus de 260.000 Arabes israéliens --appelé le «triangle» arabe--, d’Israël à un éventuel Etat palestinien.
Selon Youssef Jabareen, député de la «liste arabe unifiée», le plan américain risque de «réduire» la population arabe israélienne et donc «d’affaiblir» cette minorité qui représente environ 20% de la population de l’Etat hébreu, soit 1,8 million de personnes.
«Ces communautés étaient initialement désignées pour tomber sous le contrôle jordanien lors des négociations de la ligne d’armistice de 1949, mais ont finalement été retenues par Israël pour des raisons militaires (...) Les communautés de la région
D’autre part, pour l’ONG Adala, qui défend les droits de cette minorité, «le transfert forcé (de statut) de citoyens palestiniens arabes d’Israël» s’apparente à un changement «démographique à motivation raciale».
La Ligue arabe rejette le plan de paix américain de Donald Trump
«Il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien» La Ligue arabe a rejeté samedi le plan de paix au conflit israélo-palestinien de Donald Trump, affirmant qu’il était «injuste» envers les Palestiniens.
L’organisation, réunie au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères, a indiqué dans un communiqué qu’elle «rejetait ‘l’accord du siècle’ américano-israélien étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien».
La Ligue arabe a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis «de ne pas (...) coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en oeuvre». Les responsables arabes ont également insisté sur la nécessité d’une solution à deux Etats, incluant la formation d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec pour capitale la partie orientale de Jérusalem. Dans son plan, Washington estime que Jérusalem est la capitale «indivisible» de l’Etat hébreu, et propose de créer une capitale d’un éventuel Etat palestinien à Abou Dis.
Brandissant des drapeaux palestiniens ou du parti communiste, les manifestants se sont rassemblés sur une avenue menant à l’ambassade, bouclée par des fils barbelés et un barrage de la police anti-émeute, dans la localité d’Awkar au nord de Beyrouth. Les manifestants ont tenté d’enlever les barbelés, sans provoquer d’accrochages majeurs, a rapporté le photographe. «Pas de légitimité pour l’occupant», «ni négociation, ni dialogue», «l’accord du siècle ne passera pas», ont scandé les pro-
testataires, fustigeant les Etats-Unis et Israël.
Le président américain Donald Trump a dévoilé mardi un plan de paix fondé sur une solution à «deux Etats» mais accordant à Israël nombre de concessions, parmi lesquelles la reconnaissance de Jérusalem comme «capitale indivisible». L’initiative a été rejetée par les Palestiniens et la Ligue arabe. Lors de la conférence de presse au cours de laquelle le plan Trump a été dévoilé à Washington, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait indiqué que les réfugiés palestiniens n’auraient pas le droit au retour en Israël. Au total, plus de 174.000 Palestiniens vivent au Liban, selon un recensement des autorités dévoilé fin 2017. Un chiffre bien plus faible que les estimations circulant dans le pays, qui vont parfois jusqu’à 500.000.
«Le plan de paix US en conflit avec certaines résolutions de l’ONU»
«Le plan vise à freiner l’expansion des colonies pour permettre la création d’un État palestinien» (Kushner) Le plan de paix pour le Moyen-Orient présenté mardi dernier par le président américain Donald Trump est «en contradiction avec certaines résolutions de l’ONU», a déclaré dimanche le porte-parole du Kremlin, selon l’agence de presse russe Interfax. «Il est clair que le plan de Trump pour le Moyen-Orient va à l’encontre de certaines résolutions adoptées par l’ONU», a déclaré Dmitry Peskov. «Nous voyons la réaction des Palestiniens, et aussi celle des nations arabes qui soutiennent les Palestiniens dans le rejet du plan. Et cela nous appelle à réfléchir sur sa fonctionnalité», a-t-il indiqué. Le gendre de Donald Trump et architecte
du plan, Jared Kushner, a pour sa part invité les Palestiniens à examiner attentivement le plan, lors d’une interview accordée plus tôt à la chaîne égyptienne MBC. «Les Palestiniens devraient attentivement examiner le plan, consulter des amis parmi les pays (arabes), puis venir à la table des négociations avec les Israéliens», a-til déclaré. «Beaucoup disent que l’Autorité palestinienne n’a conclu aucun accord depuis longtemps car elle perçoit une aide financière de plusieurs milliards de dollars et elle est riche», a-t-il affirmé. «L’accord du siècle vise à freiner l’expansion des colonies pour permettre la création d’un État palestinien», a-t-il insisté, ajoutant que «la carte jointe au plan n’est pas une carte scientifique. Si les Palestiniens ne l’aiment pas, qu’ils viennent nous dire où ils veulent la tracer».
À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
La chef de la CIA s’est rendue secrètement à Ramallah après l’annonce du plan de paix de Trump
Gina Haspel, qui n’a pas rencontré Abbas, est venue en personne sonder l’Autorité palestinienne La directrice de la CIA, Gina Haspel, s’est rendue secrètement à Ramallah jeudi, au lendemain de l’annonce du plan de paix du président américain Donald Trump, rapporte dimanche la radio publique israélienne Kan. Haspel a rencontré des responsables palestiniens, qui lui ont fait part de leur intention de rompre tous les liens, y compris sécuritaires, avec Israël et les États-Unis. Selon Kan, la chef de la CIA, qui est venue pour sonder l’AP après l’annonce du plan de paix américain, n’a pas rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors de sa visite. Elle s’est en revanche entretenue avec le chef des renseignements palestiniens Majed Farage, qui lui signifié que, malgré l’opposition de Ramallah à la proposition américaine, les échanges d’informations avec la CIA se poursuivront. Kan rapporte également que, selon des sources palestiniennes, Haspel devait rencontrer aussi des responsables israéliens. Les États-Unis n’ont pas encore transféré les 180 millions de dollars (162 millions d’euros) d’aide que le Congrès américain s’est engagé à verser aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne. Samedi, Abbas a annoncé au Caire à l’occasion d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe, la rupture de «toutes les relations» entre l’Autorité palestinienne d’une part, et Israël et les Etats-Unis d’autre part.
Alors que certains pays arabes avaient réagi de manière très prudente au plan --certaines capitales appelant même à l’examiner--, la Ligue arabe l’a officiellement rejeté. Ce plan «ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien», a affirmé l’organisation, promettant que les dirigeants arabes ne coopèreraient pas avec Washington.
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À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
La méthode Trump
Sans surprise, le plan de paix pour le Proche-Orient présenté par le Président Trump – en présence de Benjamin Netanyahu - la semaine dernière a été accueilli favorablement par les israéliens, rejeté par l’Autorité palestinienne, la Ligue arabe, l’Iran et a suscité une forte réticence de la diplomatie européenne. Mais le gouvernement britannique –post Brexit - a estimé que ce plan « pourrait constituer une avancée positive ». Le premier ministre israélien s’est déplacé personnellement à Moscou pour présenter le plan de paix de quatre-vingt pages à Vladimir Poutine. Préparé en grand secret depuis trois ans par une équipe travaillant autour du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, le « deal du siècle » a été dévoilé en début de semaine dernière par le président américain : reconnaissance de Jérusalem comme « capitale indivisible » de l’Etat hébreu, annexion des implantations israéliennes en Cisjordanie, souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain, le plan américain consacre également la création d’un Etat palestinien avec la création d’une capitale à Jérusalem-Est. Le futur État palestinien ne verrait le jour que sous plusieurs « conditions », dont « le rejet clair du terrorisme ». Si le plan américain met à mal les résolutions, notamment celles de 1967 des Nations Unies, il a le mérite d’exister, d’être une base de négociations avec les Palestiniens avec lesquels les discussions sont bloquées depuis 2003 et l’échec de la « Feuille de route ». Il remet à l’ordre du jour une évolution
possible de la situation diplomatique au Proche-Orient, relance le processus de paix, et s’attaque aux nombreux points de friction qu’aucune négociation n’a réussi à ce jour à démêler.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Un plan de paix qui illustre bien la méthode Trump telle qu’il la définissait dans « The Art of the deal » : « Mon style de négocier est très simple et direct. Je vise très haut et puis je continue à pousser et pousser et pousser jusqu’à ce que j’aie ce après quoi je suis. Parfois, je me suis contenté de moins que ce que je cherchais, mais dans la plupart des cas je finis tout de même par obtenir ce que je veux ». Jack-Yves Bohbot Nétanyahou se rend en Ouganda Le premier israélien s’est rendu lundi à Entebbe, capitale ougandaise, pour rencontrer notamment le président Yoweri Museveni. Quarante-quatre ans plus tôt, son frère, Jonathan Netanyahu, conduisait une opération de libération d’otages et avait été tué par des terroristes du FPLP. Il s’agit de son cinquième voyage en Afrique en trois ans et demi : « Israël est de retour en Afrique et c’est un grand moment ! » a déclaré Nétanyahou en rejoignant son avion. Comparaison hasardeuse de l’ambassadeur de Chine en Israël L’ambassadeur de Chine en Israël, Dai Yuming, s’est excusé dimanche des propos qu’il avait prononcés sur l’extension du Coronavirus : il avait comparé la décision de plusieurs pays de fermer leurs frontières aux voyageurs chinois, par peur de la propagation du coronavirus de Wuhan, au refoulement des réfugiés juifs du-
rant l’Holocauste… Mahmoud Abbas annonce rompre «toutes les relations» avec Israël et les États-Unis Le président de l’Autorité palestinienne a réitéré samedi au Caire lors d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe son refus du plan de paix proposé par le président Trump. Et a aussi annoncé qu’il cessait toute relation, y compris sécuritaire, avec Israël et les États-Unis. Il avait déjà rompu ses relations avec l’Etat hébreu en juillet 2017 avant de les rétablir un an plus tard. Daesch revendique une attaque contre un gazoduc reliant Israël et l’Egypte Le groupe Etat Islamique s’est attribué la responsabilité d’une attaque dimanche contre d’un gazoduc situé dans la péninsule du Sinaï, sans causer une interruption du service. Depuis le début de l’année, l’Egypte reçoit du gaz naturel israélien pour le liquéfier et le réexpédier vers l’Europe, dans le cadre d’un accord historique évalué à 13,3 milliards d’euros. Naama Issacher libérée Le président russe Vladimir Poutine a gracié la jeune israélienne de 26 ans, Naama Issacher, incarcérée depuis plusieurs mois dans une prison russe pour possession de dix grammes de cannabis. Elle avait été condamnée à une prison de sept ans et six mois. Elle est rentrée en Israël dans l’avion de Benjamin Netanyahu venu rencontrer le président russe pour lui présenter le plan de paix du Président Trump. Israël travaille sur un vaccin contre le coronavirus Le premier ministre israélien a chargé l’Institut biologique et le ministère de la Santé de travailler pour créer un vaccin contre le coronavirus et une usine de fabrication de vaccins. Il a salué les efforts du gouvernement chinois pour empêcher la propagation du virus. Une start-up israélienne, Sonovia Ltd, expédie du tissu antipathogène en Chine pour produire des masques, des lunettes et des vêtements de protection.
À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
Quand la Justice louvoie !
Connaissez-vous la reine du louvoiement? NICOLE BELOUBET. Voici une ministre de la justice qui succède à un représentant des avocats, à un quart d’heure d’écart. Maître AUTIN, c’est l’avocat, fait part de son mécontentement, qui est aussi le mécontentement de sa corporation. Il annonce des chiffres. 15 minutes plus tard, avec cette aplomb et cette arrogance, marque de fabrique des adeptes de la macronnie, Nicole BELOUBET intervient et déconstruit ce qui a été dit. Qui a raison? Aussi, pour l’auditeur que je suis, qui n’est pas avocat, je suis frustré. Je sais bien que ces conversations sont enregistrées la veille. Seulement, à l’écoute des enregistrements, les journalistes auraient dû demander à Madame BELOUBET et à Maître Autin de venir au studio, où tout au moins d’organiser une rencontre. Il est anormal de nous abreuver de chiffres et de statistiques, autant contradictoires. Je ne veux pas vous assommer avec l’étalage de chiffres, mais les écarts annoncés étaient tellement énormes, que le journaliste aurait dû exiger la présence des deux participants. Il eut été indispensables de les opposer en direct. Quitte à enregistrer, il était nécessaire de les faire se rencontrer. Que voulez-vous? Il faut faire le buzz! A tout prix! Et tant pis, si l’auditeur attentif
On voit d’abord un homme affaibli, brisé et qui prend de l’assurance, au fur et à mesure de l’entretien. Il nie en bloc tout ce qui lui est reproché, mais reconnaît seulement avoir été mal conseillé. A toutes les réflexions évidentes, il oppose une fin de non-recevoir: «je ne fais plus de politique.» Pourtant, il ne cesse d’égrener les arguments de sa campagne de 2017. Les arguments sont les mêmes. François Fillon n’a pas changé. Mêmes arguments, même posture. Interrogé sur la conduite de la politique française, il répond avec respect quand il parle de Macron, mais sous entend, qu’il aurait mieux fait, s’il était à ce poste. Soudain, le magicien prend de l’assurance. Subitement, l’homme brisé, pétri de trac, ne voulant plus parler politique, devient un spécialiste de politique intérieure et internationale.
On rejoue Camp David ?
en tire une certaine frustration. Mais toutes ces discussions n’ont pour objet, que l’argent. Les retraites. Quand on évoque les affaires de violence antisémite, particulièrement «l’affaire» Sarah Alimi, s’engage alors un concert de langue de bois, que ne saurait renier, une brigade de bûcherons. Le Président dit que c’est inadmissible. Que Sarah a droit à un procès. Les magistrats se succèdent pour affirmer leur liberté de jugement. Les ministres leur font écho. Face à leur gymnastique verbale, nous ne savons plus ce qui adviendra de ce qui fut reconnu comme un crime antisémite. Ce dont nous sommes sûrs a l’heure qu’il est, c’est qu’un petit joint ne peut pas faire de mal. Mais qu’il vous donne droit à toutes les mauvaises actions dont vous rêvez depuis longtemps, sans avoir eu le droit de les accomplir. Un bon avocat évoquera la jurisprudence. Les crapules, les assassins et les antisémites, agrandissons le cercle à tous les racistes, vont pouvoir agir en toute impunité, puisqu’ils auront fumé. «Quand il ne s’agit que d’aller contre le vent, on louvoie.» (Jean-Jacques Rousseau. Bio) René Seror
François Fillon. Magicien ! On lui reserve une émission. Toute une soirée. Les animateurs essaient de lui intenter un avant procès. On lui rappelle ses erreurs, ses rapports avec Sarkozy, la chute de la droite, les costumes...
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Il a une connaissance approfondie des affaires, qui sait exactement les limites de la France et de l’Europe. Et surtout, à chaque intervention, cette idée sous-jacente, selon laquelle, il SAIT, lui, ce qu’il faudrait faire. S’il a commencé l’émission en situation d’appréhension, il la termine en semblant dire: Je veux vous prouver que vous avez eu tort de m’avoir écarté. L’ancien monde a vécu. Ce soir on a rencontré un de ses fossoyeurs. René Seror
TRUMP invite BIBI et BENY. Il leur présente le deal du siècle. Avant de le faire connaître publiquement. On se souvient de la photo, voici à peine 25 ans. Bill Clinton sur la pelouse de la Maison Blanche, les bras ouverts, Rabbin et Arafat se serrent la main. Un trio qui fait l’histoire et le peuple pleure, au milieu de quelques youyous. La suite, nous la connaissons tous. Rabbin a été assassiné. Arafat l’a peut-être été. Le rêve né ce jour là, ou plutôt l’utopie, est morte. Ce soir, sans rabin, sans imam, sans prières, on procédera à son enterrement. JERUSALEM ne sera jamais la capitale de deux états, et ne reviendra jamais aux frontières de la honte et de l’insécurité. Oublié OSLO. Oublié la FEUILLE DE ROUTE. Oublié le PROCESSUS DE PAIX. C’EST FINI. Il y a à 25 ans, 100.000 israéliens vivaient alors en Judée Samarie, ils sont 600.000 aujourd’hui! Et ça, c’est loin d’être terminé. La politique étant un spectacle, TRUMP va nous offrir un remake Hollywoodien avec, les seuls israéliens. Le décor et la légende sont les mêmes. Si les palestiniens pleurent, ils pleurent de rage. Le plan de Jared Kouchner ne va pas les décevoir, car ils n’en attendent RIEN. A force de tout refuser, A force de jouer les enfants gâtés, A force de vouloir à tout prix réécrire une histoire calquée sur celle de nos ancêtres, de mémoire bénie, ils ne peuvent plus rien attendre. Le deal du siècle est proche des promesses du Likoud en campagne. Annexions de la vallée du Jourdain, Soit 35% de la Judée Samarie. Et surtout, et avant tout, le maintien des implantations existantes. «En cherchant bien, Donald TRUMP pourrait mieux faire. « Cette boutade rappellera à ceux qui n’ont
ni la mémoire ni la reconnaissance que le Président américain a déjà reconnu la souveraineté d’Israel sur le Golan et déménage son ambassade à Jérusalem. Pour les arabes, un mini état à Gaza, quelques villes satellites, le doublement de leur PIB, la création d’un million d’emplois, la transformation de la zone en une SINGAPOUR proche Orientale et 50 milliards de dollars d’investissements en prime, Une qualité de vie. Évidemment, ils refusent. Preuve supplémentaire, s’il en fallait, qu’ils veulent toujours PLUS! Preuve supplémentaire, s’il en fallait qu’ils veulent TOUT. OSLO est mort depuis longtemps, mais personne n’ose le dire. Ce plan de paix semble s’engager sur une voie chaotique. D’aucuns craignent, qu’il ne soit, Mort né. QUAN L’EI TENTE D’EXISTER. Un long message de 37 minutes. Il promet une nouvelle phase du Djihâd. Ils menacent nommément Israël. Ont-ils les moyens d’ouvrier un nouveau front? Oui. Il faut juste vérifier comment ils pensent s’y prendre. Même s’ils n’ont jamais nommé Israël, ils ont déjà envoyé des roquettes. L’appel émane du nouveau chef et dit: « Visez Israël avec des roquettes chimiques. » Ceux qui veulent s’engager aux côtés de l’EI, vont s’éloigner du Hamas, et tout faire pour faire tomber les barrières qui les empêchent de combattre Israël. Décidément, tout danger qui menace la planète, finit tôt ou tard dans nos filets. Notre histoire le prouve. Ce n’est pas un groupe d’excités qui viendra troubler notre quiétude. René Seror
À LA UNE Comme toujours avec les anglais, l’improbable s’est produit. Il aura fallut 7 ans, presque jour pour jour pour que l’idée du référendum, idée folle de David Cameron devienne réalité. En fait, l’idée de David Cameron, premier ministre de l’époque, était-elle folle ou suicidaire? Car, seuls les anglais sont à ce point parieurs. Ce référendum, en réalité, était organisé pour rester dans l’Union européenne. Il l’avait organisé pour faire taire les euro- sceptiques de son camp.
Folie / Génie : Qui sait !
Il y a quelques jours, le Président américain Donald Trump révélait son « Plan de Paix » en présence du premier ministre Israélien Benjamin Nétanyahou. Les propositions faites ont été immédiatement rejetées par les responsables palestiniens. Les critiques n’ont pas manqué et ce plan, présenté comme le Deal du siècle, est considéré, à juste titre, comme favorable à Israël. Ce qui dérange est qu’il rompt avec les codes utilisés depuis fort longtemps par tous ceux qui théorisent la Paix, ignorant ou feignant d’ignorer la réalité géographique, démographique et humaine du terrain. Il est grand temps que tous comprennent que les découpages envisagés depuis 1967 n’ont aucune valeur réelle aujourd’hui. La population juive est présente en Judée Samarie par centaines de milliers et de véritables villes s’y sont installées. Le plan Trump est d’un pragmatisme déroutant et tient compte de cette réalité. Aujourd’hui, qui pourrait envisager objectivement, carte à la main, de démanteler des grandes villes de Judée Samarie ou de rediviser Jérusalem ? Comme il a été écrit: « Ce plan vient réparer l’erreur historique du partage refusé par les parties arabe en 1948 ». Certes, les propositions faites sont un véritable choc et une redistribution totale des cartes mais n’est-il pas temps d’avoir un regard concret sur la situation afin d’avancer vers une paix dont tout le monde parle mais que tous ont jusque-là refusée ? Petite anecdote qui a son importance : les villes arabes de ce qui est appelé le Triangle, telles que Kfar Quara, Baka Al Gharbiyah ou Umm al Fahm, sont citées dans le plan comme pouvant faire partie du futur État palestinien. Ces villages militants engagés pour la « libération de la Palestine », arborant même d’immenses drapeaux palestiniens, appelant à la reconquête de Al Qods et comptant de nombreux habitants déclarant leur appartenance au Hamas, ont, dès l’annonce du plan américain, manifesté leur refus de rejoindre le futur État palestinien et affirmé leur citoyenneté Israélienne ! Je ne sais pas où nous conduira ce plan mais il a provoqué un électrochoc qui je l’espère obligera les politiciens Israéliens à comprendre qu’il faut faire l’union nationale. Fera comprendre aux palestiniens qu’ils auront un État aux côtés d’Israel mais jamais à sa place, et réveillera tout ceux qui désirent véritablement la paix. Je ne crois pas aux miracles mais qui sait ! Ce que l’on appelle la Folie est parfois signe de Génie. Gil Taïeb
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Brexit ! Echec ou succès ? Résultat: un suicide politique pour lui, et quoi qu’on en pense, personne ne peut dire ce qui va en sortir. La seule certitude sera un affaiblissement général. Britanniques et européens. Les européens parce qu’ils perdront en puissance 15% de leur force, de leur poids économique, diplomatique, stratégique. Ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle dans un monde où l’Europe ne compte presque plus. Quant aux britanniques, ils vont redevenir la
puissance moyenne qu’ils étaient autrefois. Libres mais isolés. L’un des arguments de campagne de Boris Johnson et des adeptes du Brexit est: «Reprenons le contrôle» Et les anglais l’imaginent augmenter le SMIC, sauver les sociétés en détresse, re nationaliser les chemins de fer... En y regardant de près, aucun de ces dossiers n’aurait été bloqué par Bruxelles. Mais c’est compter sans la fougue de BO JO. A n’en pas douter, il va reprendre le contrôle en faisant du nationalisme, et surtout
Il fera preuve d’inventivité. Les anglais vont très certainement souffrir, puis ils s’adapteront. Beaucoup mieux que les français ne sauraient le faire. Il est peu probable que dans les années à venir, les français comprennent la stratégie de leurs voisins. Mais un seul mot clé. CONFIANCE. LE SUCCES, C’EST D’ALLER D’ÉCHEC EN ÉCHEC, DANS L’ENTHOUSIASME. W. Churchill. René Seror
À LA UNE
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Je ne vais pas revenir sur toutes les commémorations du 75 iéme anniversaire de la libération du camp d’AUSCWITZ BIRKENAU, tout ne sera jamais dit, les souvenirs, la fatalité comme une chape de plomb sur le fait juif, misères ô misères combien de larmes versées, de discours lénifiants entendus, le Yiddisch de Macron au mémorial juif de la Shoah « MIR ZENEN DOU » traduire « nous sommes là » en l’occurrence et si par malheur une attaque d’envergure cherchait à renverser l’état hébreu avec objectif éradiquer ISRAEL, à longueur de manifestations les slogans hostiles désenchantent l’ humanité du droit de vivre à ISRAEL : la stratégie de la mise en place d’une quelconque réplique armée , ISRAEL ne serait plus . Alors, il ne faut pas rêver, cela vaut pour l’anecdote mais sérieusement est ce si sincère que cela ? Plaire se traduit également par complaisance, les mots sont plus faciles à formuler qu’à se transformer en acte. Nous le savons, cet antisémitisme rédhibitoire fait les beaux jours d’une fiente populaire inexorablement satisfaite du mal qu’elle fait à la société, qu’elle fait aux juifs et ce climat délétère qu’elle inspire aux autorités, qui en parle, mal récurrent qui envahit le monde dit civilisé. Ce mardi 28 janvier, FR 2, qui n’est pas toujours tendre avec ISRAEL lorsque les « NEWS » effleurent le mauvais gout, question critique, cette voix à l’audience populaire si elle ne s’acharne pas sur ISRAEL, n’en dit pas que du bien. « Personne ne lit l’article en entier, en conséquence, le titre doit déjà contenir toute l’information «. Et oui, à la lecture du premier mot « il faut qu’il en trace les grands axes et qu’il l’éclaire pleinement ». Imposer la version et l’adopter dans l’inconscient prégnant, en faciliter la perception immédiate du point de vue. Plaire à tous les publics, la quintessence lumineuse sans abuser de la naïveté du public, ce qui se fait allégrement, cela permet de critiquer sans avoir le retour sinistre d’une information mal digérée. Tout est dit ! Reuven Rivlin à Berlin « Nous devons trouver un moyen de faire savoir aux nouvelles et prochaines générations ce qui s’est passé », encore une fois, la passation du Martyr Juif à un avenir plus qu’incertain, quoique troublé par un antisémitisme renouvelé, ne dit il pas une réalité « l’antisémitisme pénètre les strates gouvernant en Europe », les petites phrase de ce style sont pléthores « les Juifs sont une cible première pour les mouvements nationalistes et racistes », nous le savons, nous le répétons inlassablement, cette victimisation est nocive, elle nous retire beaucoup de cette dignité massacrée : nous, les survivants sommes des lanceurs d’alerte incontestés, à fleur de peau , nous devrions nous aussi être écouté et consulté. On est encore pour un certain si court soit il, il doit être pris en compte. Nous le disons et nos témoignages télévisuels à grand ren-
fort de compassion pleine d’empathie de nos interviewers comme un rôle qui joue l’audience, l’audimat au point de tricher les termes et les euphémismes dilatoires, ça remplit l’espace temps vers le vide, que peut il rester de ces longues et interminables soirées ? Litanie et bonne volonté, parler du mal sans en extraire le poison, sans en détruire la racine, sans une idée alternative pour le supprimer, sans lancer une croisade au nom du droit de chacun de vivre sa foi sans être agressé par des haines lointaines et des tabous tenaces, sans âge, ou JUSTICE égale COURAGE, vous connaissez le laxisme d’état, il a un terme LACHETE. A défaut de SANCTION, le mal se niche là ou il ne peut se faire prendre. Il abuse, il préempte. Ou en sommes-nous ? C’était bavard, loin d’être passionnant, ils étaient tous de bonne volonté, il y manquait de la VIE, de la COLERE, de l’INDIGNATION, nommer les ANTISEMITES, OSER DIRE LA VERITE, le CŒUR DEVAIT BRULER. Nos sympathisants, nos amis, parfois, c’est une question que je me pose, avons-nous encore des amis ? Présents au diner du CRIF ! Et après, ou sont ils ? Tous connaissent le terreau de l’antisémitisme, l’extrême droite à l’extrême gauche, une nauséeuse gauche morale qui se prévaut d’une morale ANTISIONISTE s’accompagnant du sigle BDS honteux indestructible malgré les promesses du pouvoir. Faire valoir sa haine du JUIF ? Je ne peux citer les noms, ils sont connus et ils nous donnent le vertige si toutefois ils s’approchaient du pouvoir, de plus, des donneurs de leçons, quel gâchis cette FRANCE SOUMISE et plus un déni à l’honneur d’une grande NATION. « L’Europe est visitée par ses démons du passé », que faire ? que décider ? éducation ? . Hier au soir, les intervenants n’ont pas mis les gouvernements en cause, ça ne se fait pas, surtout sur les chaines publiques, on se rappelle les belles années Jospiniennes ou la République était saine et en plein boom économique, parler de l’antisémitisme semblait être une provocation, un déni républicain et Chirac se refusait de l’entendre avec colère, pourtant quelque temps il prononçait ce fameux discours au VEL DIV reconnaissant la culpabilité de VICHY, ou en sommes nous depuis ? Une opportunité ? Une élection ? QU OSERA LE DIRE ? Le même homme UN même président ! Merah devenu un mythe des banlieues honoré et salué comme un héro. Qu’a fait l’état « dit providentiel » pour extirper ce mal incandescent des territoires perdues de la République, noble excuse, c’est-àdire RIEN. Entre temps nous avons eu, Sarah Halimi, Ilan Halimi, l’hyper Cacher et autres, combien de temps encore devrons accepter de nous voir en cibles privilégiées au nom d’un antisémitisme qui refuse d’abdiquer sa terreur sur le pays, non approprié aux circonstances d’une politique communautariste ? Il n’est plus question de Juifs ou de Français, c’est la République qui est bafouée. La France
dans la spirale de la honte, elle qui défend avec tant d’ardeur les droits de l’homme sera-t-elle victime de sa propre tolérance ? Macron dit « le mal souterrain », il « est fécond » « regain insupportable de l’antisémitisme » une histoire sans fin jusqu’à preuve du contraire. Deuxième chapitre, le DEAL du siècle, ce plan Donald TRUMP et Benjamin NETANYAHOU, le MONDE est à l’écoute, TRUMP qui se vante « tout le monde a essayé et échoué misérablement, mais je n’ai pas été élu pour me tenir à l’écart des grandes difficultés. Ce fut un processus long et ardu, mais je peux vous présenter ma vision pour la paix qui diffère fondamentalement des plans précédents. » « Ma vision présente une occasion pour les deux parties, un accord « GAGNANT GAGNANT » et une avancée historique. » Réaction mitigée, ce monde bipolaire n’aime pas l’imprévu, ce qui est intrinsèquement possible devient un problème, une sournoise traitrise qui prend à revers les idées préconçues. Il semblerait que chaque « arabe voudrait son pays » une phrase entendue ce matin à la synagogue. Les propositions les plus réalistes gâchées par des influences néfastes des grandes démocraties qui ont justifié leur désaccord au nom de principe que les règles de cette région ne sont pas en adéquation avec la volonté du peuple, y a-t-il réellement un peuple Palestinien ? Jusqu’à la Jordanie qui se lie avec l’Iran pour dénoncer ce plan. L’Europe divisée sur le plan de paix de TRUMP. La France parle du droit international, aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens, nous sommes dans le même scénario des accords d’Oslo, cela a-t-il changé ? L’UE par la parole de son ministre des Affaires Etrangères JOCEP BORELL, qui a peu de sympathie pour ISRAEL. Ceci étant dit qu’avons-nous à espérer de l’UE ? Les élus de la Commission Européenne ontils un réel pouvoir ? Reste cette marche héroïque et silencieuse des pays de l’EST, qui semblent en accord avec le plan TRUMP, ils s’évertuent à regagner leur indépendance d’état malgré les soubresauts d’une UE mécontente et menaçante. Il n’y a pas une seule voix dans cette stérile Europe qui entend de manière prompte et juste de sanctifier le plan de paix de TRUMP ou lui donner une chance réelle ? Un naufrage, alors que certains états Arabes se désintéressent de l’imbroglio palestinien voit dans ce deal des points positifs du plan de paix, même s’il est à l’avantage des Israéliens, 50 milliards de dollars ne sont pas à négliger. Les Palestiniens n’ont guère fait d’effort pour briller sur le podium de la réussite démocratique , ils sont responsables d’une situation qui les éloignent d’un accord direct et sincère, une chance pour eux de poser les bases d’un état de droit, bien difficile dans une démocrature à tendance suicidaire. Il n’en reste pas moins que Mahmoud Abbas refuse de discuter avec TRUMP, tant
qu’il ne reconnaitra pas la solution à 2 états, une fin de non recevoir, un entêtement stérile, inutile, l’orgueil pêché de ces tyranneaux sans envergure, alors que les états du Golfe « un bon début » disent ils : malgré les appels au boycott des Palestiniens. Mahmoud Abbas, déstabilisé revient sur sa décision de refus, il entend négocier le plan de paix TRUMP, il sera à l’ONU d’ici à deux semaines. Dans ces lointaines contrées des voix amicales lui ont suggérées de reprendre raison. L’information « le HAMAS PARTICIPERA A UNE REUNION DES DIRIGEANTS PALESTINIENS » Et le Hamas « Les Palestiniens doivent s’unir contre l’occupation sur tous les fronts ». Nous n’en sommes qu’au début, une farce, de l’intox, tout est irrationnel dans ce plan de paix, les déviants sont plus nombreux que les positifs, le jeu en vaut il la chandelle ? Tout est à craindre, « Gaza manifeste » Gaza a toujours manifesté. « Le plan de paix pourrait être la dernière chance des Palestiniens » dit NIKKI HALEY, « Si les pays arabes répondent favorablement au plan, cela va être une énorme leçon pour les Palestiniens ». Une voix juive s’élève EHUD OLMERT « Celui qui pense qu’on peut acheter les Palestiniens pour de l’argent se trompe et ne vit pas dans la réalité, les Palestiniens ne se vendront pas pour de l’argent ». Il n’a pas totalement tort, mais les 50 milliards de dollars sont un appât de taille. IIhan Omar, députée démocrate « IIs auraient pu garantir la justice et fasse participer tout le monde à cet accord de paix. Ces deux chefs d’état mis en accusation et inculpés ont présenté un accord de paix « JUSTE POUR NOUS », c’est honteux et malhonnête. » En dehors de ces tenaces militants de la contradiction, il faut se placer sur une autre planète, les états arabes plus pragmatiques que bien de nos dirigeants influencés par leur opinion publique en cette période cruciale d’élection difficile pour le pouvoir en place, évaluent le plan de paix USA, il n’y a pas de rejet catégorique de leurs parts, la plupart d’entre eux considère ce plan comme une base de départ à de nouvelles négociations, une position qui isole un peu plus l’Autorité Palestinienne » selon Matthew BRODSKY analyste politique. Un accord de paix, il faut y croire, même si tout parait trop beau pour être réel, les deux personnalités les plus controversés et détestés de nos sociétés tiennent le haut de l’actualité, une preuve de plus que les critiqueurs, les médisants, les sociopathes de la haine verbale et ils sont nombreux ne sont que des fourbes hypocrites plus proches de leurs intérêts que de celui du monde. Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 5 au 11 Février 2020
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Béchalla’h : Choisir son camp pour acquérir la vraie liberté Rubrique « Torath Israël » – Par le Rav Shélomo ZINI
« Ce fut, lorsque Pharaon eut renvoyé le Peuple, D’ ne les conduisit pas par le chemin du Pays des Pélichtim (philistins) car il était proche, car D’ dit : « De peur que le peuple ne se ravise lorsqu’ils verront une guerre, et qu’ils ne retournent en Egypte » (Chémoth 13,17). De prime abord, il peut sembler surprenant qu’après 430 ans de servitude et la promesse d’une libération imminente, ce Peuple qui est sur le point de connaître la plus incroyable des libérations, puisse préférer retourner en Egypte, plutôt que de se battre contre l’ennemi si d’aventure une guerre s’imposait !?... Lorsque mon vénéré père Rabbi Shim’on ZINI Zatsa’’L abordait cette question devant ses élèves, il leur demandait : « Dites-moi mes enfants, ne seriez-vous pas prêts à vous battre pour protéger votre vie et celle de votre famille, et si une telle situation vous arrivait, comment réagiriez-vous, en prenant lâchement la fuite et en laissant vos frères se battre pour vous, où au contraire, souhaiteriez-vous assurer dignement votre participation à l’effort collectif pour l’intérêt général et la sécurité de tous ? Lorsqu’unanimement, les élèves répondaient que leur plus cher désir serait de réagir spontanément à leur devoir moral tout autant que religieux, mon père reprenait alors : « Dans ce cas, comment expliquez-vous le fait que, ce qui semble évident pour vous, semblait ne pas l’être pour les hébreux, qui en voyant la guerre, eurent préféré retourner en Egypte plutôt que d’affronter l’ennemi ? » Avant de répondre à ces questions essentielles, revenons à la précédente Sidra (Bo). La Thora nous a révélé que « l’installation des fils d’Israël où ils ont demeuré en Egypte fut de 430 ans (Chémoth 12,40). Pourtant s’agissant d’esclavage, nos Maîtres semblent mentionner parfois d’autres chiffres ?!? Certains parlent de 400 ans, d’autres parlent de 210 ans et certains parlent même de 86 ans. Pour clarifier ces différentes approches chiffrées, rappelons que si le nombre officiel précité de 430 ans a bel et bien été retenu dans la Loi écrite (Chémoth 12,40), c’est pour nous apprendre que les années de servitude se sont écoulées de manière graduelle et selon divers paramètres. Tout d’abord, comme le rappelle Rachi sur ce verset, la servitude au sens large, qui se définit par le fait de vivre comme « des étrangers dans une Terre qui n’était pas la leur » a effectivement duré 430 ans, période couvrant la somme complète de tous les séjours en Egypte, plus la période qui débute à la naissance de Yits’haq, car « Qéhath faisait partie de ceux qui sont descendus en Egypte… » (voir Rachi sur Chémoth 6,18). Toujours d’après Rachi, « il s’est écoulé entre la naissance de Yits’haq et maintenant, 400 ans (voir Rachi sur Béréchith 15,13). C’est à partir du jour où Abraham aurait une postérité que devait s’accomplir la promesse : « savoir tu sauras qu’étrangère sera ta postérité sur une Terre qui ne sera pas la leur » ; Or, trente années se sont écoulées entre cette annonce – faite lors de « l’alliance d’entre les morceaux » - et la naissance de Yits’haq ». Par ailleurs, les Rabbins nous ont enseignés
dans une Baraïta (Sanhédrin 91, a) que : « Lorsque les égyptiens sont venus se plaindre des enfants d’Israël auprès des ‘Hakhamim, et devant Alexandre de Macédoine », Guéviha ben Passissa (dont nous avons rappelé le rôle lors de notre précédent commentaire) a effectivement parlé de 430 ans car il s’agit du nombre mentionné dans le verset. En vérité, les enfants d’Israël n’ont pas tous résidé aussi longtemps en Egypte. D’après le Maharcha (sur cette guémara), les hébreux n’y ont résidé effectivement que 210 ans, et la période d’asservissement physique fut de plus courte durée encore. Dans son commentaire « Roch David », Rabbi ‘Haïm Yossef David AZOULAY nous explique que Guéviha est arrivé au nombre de 430 années, de la manière suivante : la période réelle d’asservissement concentrationnaire a duré 86 ans (Seder Olam paragraphe 3 ; Chir Hachirim Rabba sur 2,11 cité par Rachi sur Ch. Hachirim 2,13), mais comme l’enseignent nos Sages, les quatre cinquièmes des hébreux sont morts avant l’exode, pendant la plaie des Ténèbres. Ainsi, les 600 000 hommes qui ont quitté le pays, représentaient seulement un cinquième de la force de travail qui avait peiné en Egypte. Les égyptiens étaient donc redevables de cinq fois le salaire de 86 années de travail de 600 000 hommes, soit l’équivalent exact de 430 années (5 x 86 = 430), et c’est exactement ce que voulaient argumenter Guéviha à l’adresse des égyptiens de mauvaise foi, lorsque devant Alexandre de Macédoine, il assura un brillant plaidoyer en faveur des réparations auxquelles avaient droit les enfants d’Israël !...
Quand on sait à présent dans notre génération, les drames et tragédies engendrées par un peu plus de cinq années de la maudite Shoa orchestrée et organisée par le « Pharaon moderne » de l’Allemagne nazi, dans les camps d’extermination, les chambres à gaz et fours crématoires, cela nous donne une idée bien difficile à mesurer, de ce que furent 86 ans dans les camps de concentration égyptiens !!!... Nous saisissons cette remarque pour susciter une réflexion sérieuse de la part de nos lecteurs, sur le lien profond et éternel qui existe entre le D’ d’Israël et son Peuple, par une Thora de vie et de lumières authentiques, pour ceux qui désirent « sortir d’Egypte », jouir de la liberté et la lumière conférées par la Thora d’Israël en Terre d’Israël, tout cela, confronté au silence sournois et coupable de la majeure partie des Nations de l’exil, abritant les peuples « éclairés du monde libre et progressiste ». Ces mêmes nations éclairées par des « lumières idéologiques, politiques et religieuses » qui ont fidèlement veillé à obscurcir les yeux, le coeur et l’âme des enfants d’Israël, à travers l’exil vécu dans le « désert des Peuples » !... Par ailleurs, certaines « grandes âmes » ont été marquées intellectuellement par des idéologies aussi fallacieuses que celles produites chez les Nations antisémites. Chez ces peuples, certaines « lumières humanistes » ont allumé les fours crématoires. Au lieu de voir ce lien profond entre pyromanes idéologiques et assassins à grande échelle, certains intellectuels juifs
se sont mis à penser « les questions juives »… plutôt que de passer à la question les coupables effectifs que sont nos ennemis éternels. En effet, certains ont même poussé le vice jusqu’à oser instrumentaliser la souffrance de D’ et du Peuple d’Israël pour faire le procès de D’ et d’Israël… plutôt que d’instruire le procès d’Hitler et de ses bienveillants soutiens idéologiques. Par naïveté inconsciente ? Ce serait – pour un laps de temps seulement – peut-être pardonnable… ou par générosité gratuite à l’égard de ceux dont on a unilatéralement décidé « qu’ils ont refait leur âme » ? Qui donc peut s’autoriser à décider de juger favorablement les âmes coupables qui n’ont montré ni regret ni volonté de changer ? Qui peut s’arroger le droit d’affirmer que les descendants du diable devraient bénéficier d’un préjugé favorable de sainteté… jusqu’à preuve du contraire ? Des malades atteints du Syndrome de l’Exil.
Quelles sont donc ces idéologies – religieuses d’origine ou intellectuelles de naissance – qui pourraient ainsi abusivement fausser l’Histoire, et tronquer la vérité pour des intérêts partisans, idéologies qui précédaient les horreurs de l’Histoire, voire même qui leur ont donné vie, nourriture et force, chaque fois qu’il s’agissait de les infliger au « Peuple élu », et qui après chaque lâcheté, massacre ou pogrom, referaient sournoisement « leur âme de surface » (celle-qui trône au-dessus du corps, entre le décès et les obsèques), à nouveau sur le compte de son éternel souffre-douleur préféré, son bouc émissaire de prédilection ? Ce genre de malades, si promptes à défendre les causes animales, puis à s’attarder sur les risques écologiques du réchauffement climatique de la Planète, en viennent toujours à défendre les terroristes palestiniens avant de n’avoir pour vocation incurable que de soutenir, aimer et lutter en faveur de toutes les formes réinventées les plus perverses de l’antijudaïsme, de l’antisémitisme ou de l’antisionisme !!! Ces malades, dont il convient d’apprendre à décrypter les symptômes de leur malédiction, sont les invités préférés des médias antisémites – juifs et non-juifs – qui jouissent de pouvoir donner la parole où la plume à ceux qui passent leur temps à critiquer Israël sur tout. Autre symptôme, ils excellent à se présenter comme membres d’une « même famille d’humanistes éclairés », en faisant preuve de zèle pour donner des leçons de morale à Israël, à son armée, à son gouvernement, aux ressortissants israéliens des Territoires juifs colonisés par des squatters terroristes, pour leur reprocher de vivre dans leur Terre, pour dicter aux dirigeants israéliens la morale idolâtre qu’il convient de suivre pour apparaître plus conformes aux normes idéologiques de nos ennemis, prétendant honteusement incarner la morale universelle, afin d’instiller subrepticement l’idée selon laquelle, toute autre façon de voir est « l’ennemi à abattre ». Evidemment, ce genre de « progressistes juifs » qui sont particulièrement militants au sein des Nations, mais aussi au sein d’organisations gouvernementales ou non gouvernementales, trouvent – ponctuellement – des avantages et
autres cadeaux de corruptions en tout genre, leur donnant l’impression qu’ils sont forts, au point de s’afficher publiquement en totale impudeur, se croyant autorisés à dire comment se comporter avec les ennemis du Peuple, de la Thora ou de la Terre d’Israël !... Leur succès atteindra son apogée notamment chez les Nations pécheresses aussi bien à l’égard de l’Israël ancien que moderne. Les dirigeants actuels devraient réfléchir à deux fois avant de faire confiance à ces « pseudo humanistes juifs » !... Ils feraient mieux d’étudier la Paracha de Béchalla’h, pour savoir ce qu’H’M’, le D’ d’Israël réserve à tous ceux qui se comportent comme de vrais descendants idéologiques de ‘Amaleq, qui de génération en génération – que ce soit Haman et ses sbires, Hitler et ses nazis, mais aussi les « nazislamistes » d’Iran ou des « islamogauchistes » d’Europe – n’ont d’autre objectif que d’empêcher Israël d’être et de vivre en paix, tant avec D’ qu’avec l’Humanité vraie. Ces êtres immondes et coupables tomberont tous exactement comme les égyptiens de l’époque de la sortie d’Egypte, en faveur du Peuple hébreu. C’est pourquoi, il convient à nos frères juifs comme à nos amis non juifs, et plus encore à leurs dirigeants politiques, de comprendre les leçons magistrales contenues dans la Sidra « Béchalla’h » afin de distinguer, au moment où D’ décide de libérer Son Peuple, quel camp choisir, celui de la vie, de la liberté et de la libération divine pour Israël et les Nations, ou le camp qui préfère s’engouffrer dans les eaux profondes de la Justice divine. Telle était la réponse commune aux questions de Rabbi Shim’on Zatsa’’L : « Il faut choisir son camp pour acquérir la vrai liberté. Quand on cultive inconsciemment une âme d’esclave on n’est pas prêt à se battre pour la liberté, on est même prêt à se battre contre elle afin de demeurer « librement » esclave. Quand on cultive consciemment une âme d’Homme libre, on souffre de vivre comme un esclave, et l’on se bat contre la servitude, ce qui nous conduira tôt ou tard, à vivre en Homme libre, dans la Terre où Vie et Liberté, s’unissent à la lumière de nos Sages en Terre d’Israël.
SÉCURITÉ
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Gaza: Tsahal a contrecarré une tentative de contrebande d’armes destinées au Hamas
«Ce type d’opérations contribue à affaiblir les capacités navales du groupe terroriste» L’armée israélienne a déjoué il y a trois mois une tentative de contrebande d’armes depuis le Sinaï égyptien vers la bande de Gaza, en coopération avec le Service de sécurité intérieure israélien, a déclaré mardi un porte-parole de Tsahal. L’Unité spéciale de Contrôle de la Marine israélienne avait localisé les contrebandiers présumés au niveau de la frontière maritime avec la péninsule égyptienne, et avait déployé des navires de chasse pour les arrêter. Le navire suspect a ensuite été arraisonné et deux terroristes ont été arrêtés pour interrogatoire. L’enquête a révélé que les armes saisies étaient destinées au groupe terroriste Hamas à Gaza.
«L’Unité spéciale de Contrôle de la Marine s’emploie à surveiller et à capturer les contrebandiers le plus tôt possible, afin d’empêcher la multiplication des moyens terroristes par voie maritime dans la Bande de Gaza», a-t-il ajouté. Lundi, le site d’informations Walla News a rapporté que l’armée israélienne allait déployer prochainement des batteries supplémentaires du système Dôme de Fer dans le sud du pays, suite aux nombreux tirs de roquettes qui ont eu lieu au cours des deux dernières semaines depuis la bande côtière vers l’Etat hébreu.
«Aucune arrestation n’a été effectuée et l’enquête se poursuit à un rythme soutenu»
«Aucune arrestation n’a été effectuée et l’enquête se poursuit à un rythme soutenu», a-t-elle ajouté.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi une attaque au couteau menée la veille à Londres ayant fait des blessés, selon Amaq, l’organe de propagande des jihadistes.
Sudesh Amman, 20 ans, a poignardé deux personnes dimanche peu avant 14H00 (locales et GMT) dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.
«L’assaillant dans le quartier de Streatham dans le sud de Londres hier (dimanche) fait partie des combattants de l’Etat islamique», a indiqué Amaq dans un communiqué. «Il a mené l’attaque en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition» internationale antijihadistes, souligne le communiqué partagé sur les chaînes Telegram du groupe jihadiste.
Cette attaque «de nature islamiste», selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson a promettre dès lundi «des changements fondamentaux» dans le traitement des auteurs d’actes terroristes.
«Des perquisitions sont menées à deux adresses résidentielles dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop’s Stortford», petite ville au nord de la capitale, a indiqué la police dans un communiqué.
Nouveau ballon incendiaire lancé depuis Gaza vers Israël, pas de blessé
«Ce type d’opérations contribue à empêcher l’armement du Hamas dans la bande de Gaza et à affaiblir les capacités navales du groupe terroriste», a expliqué le porte-parole.
L’EI revendique l’attaque au couteau à Londres
Plus tôt ce lundi, la police a annoncé mener des perquisitions au lendemain d’une attaque au couteau perpétrée par un condamné pour terrorisme en liberté conditionnelle qui a poussé le gouvernement à promettre des mesures supplémentaires contre les auteurs de tels délits.
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Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l’attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste également en liberté conditionnelle. Le projet de loi, qui prévoit notamment d’alourdir les peines pour les auteurs d’actes terroristes et d’interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d’une très large majorité. Une troisième personne a été blessée dimanche par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l’ordre.
Il s’agit au moins du neuvième engin explosif lancé lundi depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien Un ballon incendiaire a chuté lundi dans le jardin d’une propriété dans le kibboutz de Kfar Aza, au sud d’Israël, à la frontière de la bande de Gaza. Aucun blessé ni dégât n’ont été signalés lors de l’incident. Il s’agit au moins du neuvième engin explosif lancé lundi depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. Dans la soirée, la circulation ferroviaire dans la localité frontalière de Netivot a par ailleurs été temporairement interrompue en raison d’envoi de cocktails Molotov par des Palestiniens.
Dans le même temps, de violents affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens ont éclaté à Hébron en Cisjordanie, lors desquels des engins explosifs ont également été lancés contre les forces de sécurité. L’un des engins a frappé de plein fouet un officier qui n’a pas été blessé. Depuis l’annonce mardi dernier par le président américain Donald Trump de son plan pour un règlement du conflit israélo-palestinien, des roquettes, obus et ballons incendiaires ont été tirés quasi-quotidiennement depuis la bande de Gaza sur des secteurs limitrophes du sud d’Israël, provoquant des ripostes israéliennes.
L’EI revendique l’attaque du gazoduc qui relie Israël à l’Egypte «Des soldats du califat ont visé l’un des gazoducs reliant les Juifs (Israël, NDLR) à l’Etat égyptien impie» Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi dans un communiqué l’attaque d’un gazoduc situé dans la péninsule du Sinaï, reliant Israël à l’Egypte. «Les combattants du califat ont visé l’un des gazoducs reliant les Juifs (Israël, NDLR) à l’Etat égyptien impie dimanche dans le village de Taloul, à l’est de Bir el-Abed», a indiqué l’EI sur l’application Telegram. Aucun blessé n’a été signalé, ont affirmé des sources sécuritaires. Le groupe pour sa part a affirmé que «des dégâts matériels» avaient été causés, une information qui n’a toutefois pas été confirmée. Dimanche soir, des hommes armés et masqués à bord d’un véhicule tout-terrain ont placé des explosifs à environ 80 km à l’ouest d’al-Arich, la capitale du Nord-Sinaï, provoquant une forte déflagration,
d’après des sources sécuritaires. Mais des responsables israéliens avaient indiqué qu’aucune interruption dans le fonctionnement de l’installation avait été remarquée. «Pour le moment, le gaz naturel continue d’être acheminé depuis Israël vers l’Egypte via le gazoduc», a précisé le bureau du ministre israélien de l’énergie, Yuval Steinitz. Les entreprises membres du consortium exploitant le champ offshore israélien Leviathan qui fournit le gaz à l’Egypte ont également confirmé que le flux se poursuivait normalement. Les déclarations n’excluaient pas cependant explicitement une explosion. En janvier, l’Egypte a commencé à recevoir du gaz naturel d’Israël pour le liquéfier et le réexporter vers l’Europe, dans le cadre d’un accord historique évalué à 13,3 milliards d’euros entre les deux pays.
SÉCURITÉ
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Belgique: attaque au couteau à Gand, des blessés
La police a ouvert le feu sur le suspect le touchant à la main, une enquête est en cours
cident qui s’est déroulé à Gand soit de nature terroriste», a indiqué à l’AFP une porte-parole du procureur.
Une femme a été blessée à la main par des tirs de la police après avoir attaqué deux piétons dimanche dans la ville belge de Gand, ont rapporté les médias locaux, les autorités excluant pour l’instant tout caractère terroriste.
D’après les images des médias belges, le quartier dans lequel s’est déroulée l’attaque était bouclé dimanche soir et la présence policière y était forte.
Selon le quotidien local Het Laatste Nieuws, les victimes, blessées au couteau, ont été transportées à l’hôpital mais leurs vies ne sont pas en danger. «Rien n’indique actuellement que l’in-
Tsahal mène des frappes à Gaza en réponse à de nouveaux tirs vers Israël Depuis l’annonce du plan de paix US, plusieurs roquettes ont été tirés depuis Gaza vers l’Etat hébreu L’armée de l’air israélienne a visé dans la nuit de samedi à dimanche plusieurs cibles du Hamas dans la bande de Gaza en réponse à de nouveaux tirs de projectiles depuis le territoire palestinien vers le sud de l’Etat hébreu. Depuis l’annonce mardi par le président américain Donald Trump de son plan pour un règlement du conflit israélo-palestinien, plusieurs roquettes et obus ont été tirés à partir de Gaza sur des secteurs du sud d’Israël, provoquant des ripostes israéliennes. Les Palestiniens ont rejeté le plan américain qui prévoit entre autres l’annexion par Israël de vastes régions de la Cisjordanie. Les frappes israéliennes menées par «des avions et des hélicoptères de combat ont visé des cibles terroristes du Hamas dans le nord de la bande de Gaza», selon un communiqué de l’armée. Parmi ces cibles figure «une infrastructure souterraine (...) comprenant un bâtiment utilisé comme salle d’opérations», précise le texte. Ces frappes n’ont pas fait de victimes, selon des sources de sécurité du Hamas, le mouvement terroriste palestinien au pouvoir à Gaza. Les raids ont suivi de nouveaux tirs de projectiles vendredi et samedi depuis Gaza, où sont présents plusieurs groupes terroristes palestiniens outre le Hamas, ainsi que des lancements de ballons incendiaires en direction du sud d’Israël.
Le même jour, une attaque au couteau «de nature islamiste» est survenue dans une rue commerçante du sud de Londres et a fait trois blessés dont un grave, selon la police qui a abattu l’assaillant, porteur d’un «engin» factice.
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France/Débat Schiappa-Zemmour : SOS Racisme exprime son «vif émoi»
Face au Peuple-Citoyen «La participation d’une membre du gouvernement légitime ledit personnage» L’association «SOS Racisme» a exprimé son «vif émoi» après avoir appris la participation de Marlène Schiappa dans l’émission «Face à l’info» sur Cnews avec Éric Zemmour lundi 10 février. La participation de la politique avait été révélé par Valeurs Actuelles. «C’est avec vif émoi que nous apprenons aujourd’hui que Marlène Schiappa [...] a accepté de participer le 10 février prochain à l’émission d’Éric Zemmour sur CNews», a indiqué l’association dans un communiqué, Maurice LEVY est classé parmi les grands patrons de la planète, homme d’entreprise ayant hissé le groupe PUBLICIS comme leader mondial de la communication, mais aussi homme de cœur discrètement engagé notamment comme président de l’Institut WEIZMAN pour la recherche scientifique.
démocratique, cette interrogation pourrait ’elle se prêter aux hommes politiques ?
Sans être un aficionado des tabloïdes et médias en tous genres, il a accepté de nous rencontrer pour débattre de l’entreprise et plus particulièrement des grandes sociétés dont il est un dirigeant symbolique.
Contrairement aux idées reçues, je demeure convaincu qu’il n’y a pas plus d’élus malhonnêtes, que de salariés fainéants, de dentistes arracheurs de dents, d’avocats véreux, ou de commerçants roublards ...
Au détour d’une question sur le regard critique des français à l’endroit des chefs d’entreprises, il a pertinemment expliqué qu’il s’agissait effectivement d’un problème culturel, « on n’aime pas ceux qui réussissent, encore moins ceux qui gagnent de l’argent », contrairement peut -être aux Etats-Unis où la Tradition protestante les considèrent comme détenteurs de la grâce divine, sans dédain, mais au contraire avec une pointe de respect et d’admiration ! A quelques petites semaines des élections municipales, moment essentiel de la vie
Notre classe politique en France est assurément l’une des meilleures, bien formée, compétente, investie, ayant le sens de l’intérêt public et pourtant méprisée, voire détestée.
Ici encore, l’Histoire de France, sa culture politique, son gout extrême pour la révolte contestataire, une certaine conception de l’opposition de classes, participent de cette tendance à la méfiance systématique, utilisant les quelques affaires outrancièrement médiatisées pour jeter l’opprobre sur tout un système ! Alors restons confiants et quelle que soit la sensibilité de chacun, VOTEZ ! Frank Serfai
«Qu’une membre du gouvernement accepte de participer à l’émission d’un tel personnage légitimera ledit personnage», a estimé SOS Racisme. «Le dispositif mis en place autour de Zemmour n’est en aucun cas un débat, mais un écrin permettant d’attirer sur cette chaîne les racistes, les homophobes, les sexistes et les réactionnaires de tous bords». La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes sera la troisième femme à affronter le polémiste sur son plateau après l’ancienne secrétaire d’État Juliette Méadel et l’essayiste Céline Pina, à deux reprises, a rapporté le Huffington Post.
FRANCE
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Plan de paix US: «la personnalité de Trump n’arrange rien, surtout en France, où il est vraiment détesté»
Elie Chouraqui a reçu dimanche le philosophe et politologue Luc Ferry dans Elie sans interdit Elie Chouraqui a reçu dimanche le philosophe et politologue Luc Ferry pour revenir sur les faits les plus marquants de l’actualité, notamment l’annonce du «Deal du siècle» de Donald Trump la semaine dernière. «Si c’était Obama qui avait dit ça, la même chose, comment ça aurait été pris?», a demandé Elie Chouraqui. «La personnalité de Trump n’arrange rien, surtout en France, où il est vraiment détesté. C’est un personnage, on peut dire, radioactif: tout ce qu’il touche devient intouchable par les autres. Du Figaro jusqu’à Libération en passant par Le Monde, il est critiqué systématiquement», a répondu Luc Ferry, soulignant toutefois ses réussites sur le plan économique et géopolitique.
Le président américain Donald Trump a présenté mardi son plan de paix pour le Proche-Orient qui prévoit un Etat très conditionnel pour les Palestiniens, l’annexion des implantations en Cisjordanie et enterre le droit au retour des réfugiés palestiniens. «Si on rentre sur le fond, l’inconvénient, c’est que le Hamas et Mahmoud Abbas sont tous les deux contre le projet. Les avantages sont quand même assez grands parce que l’investissement qui est mis dedans est tout de même considérable. (Mais) tous les Palestiniens rejettent ça donc c’est très difficile de faire un accord de paix», a commenté Luc Ferry. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a en effet condamné samedi le plan de paix américain, et annoncé qu’il n’y aura plus «aucun lien» avec Israël et les États-Unis, ni même sécuritaire.
Escroquerie au «faux Le Drian»: un Franco-israélien et six autres hommes devant la justice En août 2017, Gilbert Chikli, qui clame son innocence dans ce dossier, est interpellé en Ukraine Considéré comme l’inventeur de l’arnaque dite du «faux président», un Franco-israélien de 54 ans et six autres hommes, soupçonnés d’avoir empoché plus de 50 millions d’euros en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités seront jugés à partir de mardi à Paris. Ils passaient des appels «confidentiels» et envoyaient des faux documents usurpant l’identité du ministre, alors chargé de la Défense. L’affaire commence à l’été 2015. Les conversations consistaient à réclamer des fonds en urgence pour une «opération secrète», en promettant un remboursement de l’Etat français.
Plan de paix US: le chef de la diplomatie française a rappelé la nécessité de «deux vrais Etats»
Ainsi en 2016, le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, Karim Aga Khan IV transfère 20 millions d’euros sur des comptes en Pologne et en Chine. Trois virements sur cinq sont gelés mais 7,7 millions disparaissent. Les malfaiteurs tentent aussi, sans succès, de vendre quatre hélicoptères Tigre à la Tunisie pour 19,4 millions d’euros. En tout, pas moins de 150 cibles seront approchées, dont le président du Gabon Ali Bongo, le Sidaction, le PDG du groupe Lafarge ou encore l’archevêque de Paris. En août 2017, Gilbert Chikli, qui clame son innocence dans ce dossier, est interpellé en Ukraine. Le procès doit se tenir sur cinq demi-journées pour s’achever le 12 février.
«Les initiatives unilatérales ne sont pas automatiquement performantes donc nous avons des interrogations» Le ministre français des Affaires étrangères a émis des «réserves» dimanche sur le plan de paix américain pour le MoyenOrient, insistant sur la nécessité d’avoir «deux vrais Etats», israélien et palestinien. «Il y a un cadre qui est le droit international, les résolutions du Conseil de sécurité. Il y a un objectif, c’est l’existence de deux Etats, en sécurité l’un par rapport à l’autre, avec des frontières reconnues internationalement», a estimé Jean-Yves Le Drian dans l’émission politique Le Grand Jury RTL/TF1/LCI/Le Figaro. «Deux vrais Etats avec l’ensemble des compétences liées à un Etat mais aussi l’ensemble de la réalité démographique et physique liée à un Etat», a-t-il précisé.
M. Le Drian a également insisté sur la nécessité de «mener des négociations» entre les parties. «(Il y a) une méthode qui est la négociation. Dans la situation actuelle, les initiatives unilatérales ne sont pas automatiquement performantes donc nous avons des interrogations, des réserves par rapport à cette situation», a-t-il expliqué. Le chef de la diplomatie a par ailleurs indiqué que la France était favorable à un débat à l’ONU, comme le demandent les Palestiniens. Mais les États-Unis devraient opposer leur veto à une possible résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies désavouant le plan de paix américain, selon l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Danon.
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Bernard Benyamin : « L’époque actuelle m’inquiète, surtout pour mes petits-enfants »
Créateur, avec son complice Paul Nahon d’« Envoyé Spécial », qui fête en ce moment ses 30 ans d’antenne, Bernard Benyamin pensait se lancer dans le documentaire lorsqu’il a choisi de tourner la page de cette mythique émission de reportages. Des événements bien mystérieux l’ont conduit vers une carrière d’écrivain, avec, à la clé, la naissance d’un best-seller, Le code d’Esther (Éditions First). Il revient, cette année, avec une nouvelle enquête tout aussi passionnante, menée, comme la précédente, avec son complice de plume Yohan Perez, Le secret de la Ménorah. Pour Israël Actualités, il a accepté de parler plume mais aussi passé, présent et destinée. Entretien au Vatican… A vous entendre, on a presque l’impression de voir défiler le pitch d’une série Netflix… Vous ne croyez pas si bien dire, car déjà à l’époque du Code d’Esther, une personne nous adressait des petits messages mystérieux et nous mettait sur la piste. Yohan et moi l’avions surnommé, Mister Nobody, monsieur personne et bien sûr, je ne vous dévoilerai pas qui est ce mystérieux personnage… Pour tout vous dire, lorsque nous avons commencé à travailler ensemble, j’ai vraiment cru que ce code d’Esther allait donner naissance à un documentaire et j’ai commis un péché d’orgueil. J’avais une réputation en télévision, des contacts, un savoir-faire, j’avais presque le conducteur dans la tête ! Je me suis cassé les dents et toutes les portes sont restées closes. C’est une amie qui m’a dit, ‘écris un livre avec cette matière’. Je ne pourrai jamais la remercier assez…
Vous dites souvent que tout a débuté avec votre mère. Pourquoi ? Parce que je venais de la perdre lorsque j’ai rencontré Yohan Perez, mon coauteur. Moi, le juif non pratiquant, j’ai alors poussé la porte d’une synagogue pour dire le kaddish et je me suis assis à la place de Yohan Perez. Lui aussi, en quelque sorte, était en deuil : il avait décidé d’enterrer quatre ans de travail et de recherche sur le Code d’Esther, convaincu, hélas, que tout cela ne le mènerait plus à rien et qu’il fallait abandonner. Nous avons alors parlé, sympathisé, il m’a raconté et j’ai été ébahi par cette histoire incroyable. Ainsi est née la première enquête journalistique sur les textes religieux que nous avons menée ensemble, « Le code d’Esther ». Traduit en 12 langues et vendu à plus de 50 000 exemplaires, ce livre nous autorisés à penser qu’il y avait un public, pour ce type d’écrits… Vous voilà de retour, 7 ans après donc, avec une nouvelle quête mystérieuse, un peu semblable à celle d’Indiana Jones et l’Arche perdue ! C’est en quelque sorte, les Aventuriers de la Menorah perdue, vous avez raison (il rit). A une différence près. C’est qu’en partant sur les traces de la Menorah, ce célèbre chandelier à 7 branches qui est l’un des objets disparus les plus convoités au monde, nous n’espérions pas la retrouver.
C’est l’enquête qui nous motive, plus que la quête. En revanche, les gens croisés au cours de cette aventure, les scientifiques, les chercheurs, les religieux nous ont fait un cadeau inestimable en nous rendant riches de savoir, de connaissance, de rencontres. Ce parcours initiatique est aussi précieux que mystérieux. Mystérieux, de fait, puisque là encore, tout part de votre mère… Oui, je dormais mal, je la voyais dans mes rêves elle ‘m’engueulait littéralement’ la nuit. Je m’en ouvre à Yohan qui me dit, ‘tu dois aller sur sa tombe, si ça fait longtemps que tu ne t’y es pas rendu’. Je me suis exécuté, il m’a accompagné. En rentrant du cimetière, j’ai trouvé une mystérieuse carte ou plutôt une moitié de carte avec un petit mot incompréhensible. C’est Yohan qui a compris. Il habite à quelques mètres de chez moi et sur son pas de porte, lui avait l’autre moitié de la carte. En les rassemblant, nous avons pu lire le message suivant : «J’espère que vous êtes à présent en paix avec vos morts... Il serait temps que vous repreniez votre enquête parmi les vivants... « J’étais partagé entre reprendre le chemin de l’aventure et déposer une main courante au poste de police, tant c’était angoissant ! Yohan et moimême avons finalement choisi l’aventure et elle nous a entraînés, sur les traces de la Menorah, à Tripoli, à Jérusalem et même
« Quand on parle d’antisémitisme, j’ai deux images dans la tête : Carpentras et Ozar Hatorah » Puisque vous abordez le sujet de la télévision et du journalisme, j’aimerais vous demander ce que vous pensez d’Envoyé Spécial, dans la version qui aujourd’hui, est à l’antenne et qui fête d’ailleurs ses 30 ans cette année… Écoutez, je ne vais pas vous faire une réponse langue de bois, mais lorsque nous avons créé ce magazine, avec Paul Nahon, nous le considérions comme notre bébé. Envoyé Spécial est un bébé qui a changé plusieurs fois de parents, depuis notre départ, ce n’est donc pas le même enfant. Est-ce moins bien ou mieux ? C’est différent, tout simplement… Parlons de l’actualité alors, et de la façon dont vous la voyez désormais ? Je trouve que les journalistes en général manquent de rigueur et ne fouillent pas assez les sujets. A l’époque où Le Pen, par exemple, montait inexorablement dans le paysage politique français, nous avons choisi non pas de nous offusquer de cette situation, mais de décortiquer ses propos et de voir quel programme électoral ils dessinaient. « Le Pen dans le texte » pouvait se passer de commentaires : la simple attention portée à ce qu’il disait pouvait le détruire politiquement… L’époque est-elle plus anxiogène ou les journalistes la présentent-ils sous ce
jour-là ? Nous sommes, clairement, à la fin d’un système capitaliste et le problème principal, c’est que nous ne savons pas par quoi remplacer ce concept sociétal. Au bout du chemin, il y a le vide. Dire aux êtres humains que le bonheur consiste à acheter et faire flamber la carte bleue est un mensonge. Pour moi, la révolte des Gilets Jaunes en est la preuve. Soudainement, des gens se sont retrouvés, rassemblés, se sont parlé et ont compris qu’ils n’étaient pas seuls à vivre avec ce sentiment d’exclusion du système, ce sentiment d’avoir une vie médiocre… D’un point de vue politique, il y a une accélération de l’histoire, on ne peut le nier et en même temps, un retour à une barbarie, une cruauté qu’on croyait appartenir à un autre âge. Ce qui est désespérant, c’est qu’on est désarmés, face à ça : que dire, comment raisonner quelqu’un capable de décapiter un autre être humain ou de pointer un canon sur la tempe d’un bébé. Justement, quel regard portez-vous sur l’antisémitisme et sa montée ? J’ai deux images qui me trottent dans la tête à ce sujet : Carpentras, les années 80, le peuple français et ses élus dans la rue, Mitterrand en tête de cortège. Ozar Hatorah, 2012, des gens assassinés dans une école juive, principalement de tout petits enfants, et personne dans la rue. Cette différence, glaçante, reflète le malaise de notre époque. Je suis inquiet, plus pour mes petits-enfants que pour mes enfants, du reste… « Le secret de la Menorah », par Bernard Benyamin et Yohan Perez, éditions First. Page Facebook : Le code d’Esther et le secret de la Menorah, les livres
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Abbas relativise sa menace de L’Autorité palestinienne suspend rompre les liens sécuritaires partiellement les importations en provenance d’Israël avec Israël et les USA
«Si les Américains continuent avec ce projet, le boycott est une option, un boycott complet»
Mais lundi, il a indiqué qu’il n’avait pas coupé les liens avec les deux États, mais qu’il pourrait le faire.
Après avoir déclaré ce weekend la rupture de la coordination sécuritaire avec Israël, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a atténué lundi sa position, affirmant qu’il s’agissait là d’une «option» et non d’une mesure déjà mis en œuvre par les Palestiniens.
«Si les Américains continuent avec ce projet, le boycott est une option, un boycott complet», a-t-il déclaré dans une réunion de son cabinet à Ramallah.
Le plan du président Donald Trump dévoilé la semaine dernière a été fustigé par les Palestiniens, qui accusent Washington d’avoir élaboré un projet trop favorable à l’Etat hébreu. Tentant de rallier des soutiens arabes à sa cause, Mahmoud Abbas a déclaré samedi avoir rompu «tout» lien avec Israël, incluant la coordination sécuritaire, et les États-Unis, lors d’une allocution au siège de la Ligue arabe au Caire.
Après la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale de l’Etat juif en 2017, l’Autorité palestinienne avait déjà rompu ses liens politiques avec l’administration Trump. «Il reste une chaîne et cette chaîne doit être coupée», a ajouté Mahmoud Abbas, en référence à la coordination sécuritaire. Ce n’est pas la première fois que l’Autorité palestinienne utilise la menace d’une rupture de la coordination sécuritaire avec Israël pour s’opposer à des décisions politiques. Mais elle n’a toutefois jamais mis cette menace à exécution.
Vendredi dernier, Israël avait mis fin aux importations agricoles palestiniennes
nie. Cette décision visait elle-même à répondre au boycott palestinien des éleveurs de bétail israéliens.
L’Autorité palestinienne (AP) a annoncé lundi interdire les importations de légumes, de fruits, d’eau et de boissons gazeuses en provenance d’Israël, en réponse à la décision de Jérusalem de mettre fin aux importations agricoles palestiniennes.
Les Palestiniens s’étaient plaints qu’Israël les forçait à acheter de la viande uniquement auprès des agriculteurs israéliens, limitant ainsi l’importation de viande depuis l’étranger.
Cette annonce intervient alors que les tensions s’intensifient entre Israël et l’AP, depuis la présentation mardi dernier du plan de paix pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump.
M. Bennett avait déclaré dimanche que si l’Autorité palestinienne suspendait son boycott de la viande israélienne, Jérusalem lèverait également l’interdiction d’importer des produits agricoles en provenance de Cisjordanie.
Vendredi, le ministre de la Défense Naftali Bennett avait annoncé la suspension de toutes les importations agricoles palestiniennes en provenance de Cisjorda-
Israël importe près de 700 millions de shekels (183 millions d’euros) de marchandises depuis la Cisjordanie, principalement des fruits et légumes.
«La suspension des importations en provenance de Cisjordanie pourrait conduire à des violences» Une rupture totale des liens entre Jérusalem et Ramallah pourrait impacter fortement l’économie israélienne Des responsables de la sécurité israélienne ont averti que la décision du ministre de la Défense Naftali Bennett de suspendre toutes les importations agricoles palestiniennes en provenance de Cisjordanie pourrait avoir des implications économiques et sécuritaires majeures pour Israël. «Cela nous amène vers une rupture totale des liens avec l’Autorité palestinienne et détériore la situation», a déclaré dimanche un responsable de la sécurité, cité par la
chaîne Channel 12. Une rupture totale des liens entre Jérusalem et Ramallah signifierait notamment la révocation des permis d’entrée pour les 100.000 Palestiniens qui travaillent en Israël. Une telle mesure pourrait ainsi fortement porter atteinte à l’industrie du bâtiment en Israël, qui dépend beaucoup des travailleurs palestiniens, ont mis en garde les responsables. Selon eux, le chômage, combiné au manque à gagner qu’impliquerait cette mesure, pourrait conduire de nombreux
Palestiniens à s’engager sur la voie de la violence. Israël a annoncé vendredi qu’il cessait à partir de dimanche toutes les importations agricoles de Cisjordanie. La mesure a été prise en réponse à la décision de Ramallah de boycotter la viande israélienne, les Palestiniens se plaignant qu’Israël les forçait à acheter uniquement aux agriculteurs israéliens, et limitait l’accès à la viande importée de l’étranger, et coûtant moins cher. Bennett a déclaré dimanche que si l’Autorité palestinienne suspendait son interdic-
tion, Israël en ferait de même. Israël importe près de 700 millions de shekels (183 millions d’euros) de marchandises depuis la Cisjordanie, principalement des fruits et légumes.
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Israël: Tsahal va déployer des batteries supplémentaires du système Dôme de Fer dans le Sud
Israël: l’ambassade de Chine s’excuse pour avoir comparé les restrictions de voyage imposées aux voyageurs chinois à l’Holocauste Le diplomate faisait référence aux efforts chinois pour sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale L’ambassade de Chine en Israël s’est excusée dimanche après avoir comparé les restrictions de voyage imposées aux voyageurs chinois à l’Holocauste, précisant qu’elle n’a jamais eu l’intention de faire une telle comparaison.
Tsahal craint que l’Iran ne pousse le Jihad islamique palestinien à continuer les tirs de roquettes L’armée israélienne devrait déployer prochainement des batteries supplémentaires du système Dôme de Fer dans le sud du pays, a rapporté lundi le site d’informations Walla News. Selon le média, Tsahal craint que l’Iran ne pousse le Jihad islamique palestinien (JIP) à continuer les tirs de roquettes et d’obus de mortier depuis la bande de Gaza vers Israël. De nouvelles tensions ont éclaté depuis que le gouvernement Trump a dévoilé la semaine dernière son plan de paix pour le Moyen-Orient : 11 tirs de projectiles ont
été enregistrés depuis, et des dizaines de ballons explosifs ont été lancés depuis la bande côtière et de Cisjordanie sur le territoire hébreu. Selon le rapport, le JIP, deuxième groupe le plus puissant à Gaza, est majoritairement financé par l’Iran. Téhéran fait régulièrement pression sur le JIP et l’organisation terroriste Hamas pour mener de nouvelles attaques contre Israël.
Un groupe de 35 Chinois arrivé samedi matin à l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, via un vol de la compagnie russe Aeroflot, s’est vu refuser l’entrée sur le territoire israélien, en raison du nouveau coronavirus qui a fait plus de 300 morts en Chine. Les 35 Chinois ont été placés sur un vol qui a quitté Israël l’après-midi même. Cet épisode intervient dans le sillage d’une mesure promulguée par le ministre de la Santé Yaakov Litzman, qui interdit l’entrée en Israël de toute personne qui s’est trouvée en Chine dans les derniers 14 jours. Litzman a déclaré jeudi que l’État juif suspendait jusqu’à nouvel ordre tous ses vols
«En ce qui concerne la conférence de presse tenue aujourd’hui par l’ambassade de Chine en Israël, nous voudrions préciser qu’il n’y avait aucune intention de comparer les jours sombres de l’Holocauste avec la situation actuelle et les efforts déployés par le gouvernement israélien pour protéger ses citoyens», a fait
savoir l’ambassade au ministère israélien des Affaires étrangères. «Nous aimerions nous excuser si quelqu’un a mal compris notre message», a ajouté l’ambassade. Lors de la conférence, l’ambassadeur Dai Yuming a déclaré à propos de l’interdiction israélienne que cela lui faisait «mal» et le rendait «triste» parce que cela lui rappelait «les vieilles histoires qui se sont produites pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Holocauste». Faisant référence aux efforts chinois pour sauver des Juifs, il a ajouté: «j’espère donc qu’Israël ne fermera jamais la porte aux Chinois».
Israël va commencer à travailler sur un vaccin contre le coronavirus
Le rapport indique également que le JIP serait à l’origine des derniers tirs de roquettes qui ont eu lieu la semaine dernière. Walla News estime que le groupe serait doté d’environ 8.000 roquettes, dont certaines pourraient atteindre le centre du pays.
Coronavirus: 35 Chinois refoulés à l’aéroport Ben Gourion Les autorités vont bientôt prendre des mesures pour faire face à une éventuelle arrivée du virus en Israël
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avec la Chine continentale, afin de prévenir la propagation du coronavirus. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou doit convoquer une réunion importante pour décider des mesures à prendre en vue de faire face à une éventuelle arrivée du virus en Israël. Plusieurs ministres, ainsi que des responsables de la sécurité et de la santé, doivent prendre part à cette réunion. «Nous ne prendrons pas de risques inutiles», a déclaré Netanyahou dans un communiqué samedi soir, soulignant que «le virus est déjà présent sur les cinq continents et dans plus de 25 pays». «Nous sommes conscients du fait qu’il sera impossible d’empêcher complètement l’entrée du virus. Par conséquent, nous serons prêts à affronter le virus après sa première entrée en Israël «, a-t-il ajouté.
«J’ai chargé l’Institut biologique et le ministère de la Santé de travailler à la production d’un vaccin» Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré dimanche qu’Israël commencerait à travailler sur un vaccin contre le coronavirus qui se répand en Chine. S’exprimant lors d’une réunion d’urgence consacrée à la réponse d’Israël face à l’épidémie, le Premier ministre a affirmé qu’il avait chargé les autorités sanitaires de «travailler le plus rapidement possible pour créer un vaccin contre la maladie et une usine de fabrication de vaccins». «Au nom du gouvernement d’Israël, je voudrais exprimer ma reconnaissance pour les efforts de la Chine pour empêcher la propagation de ce virus; cependant, la propagation est apparemment inévitable dans le sens où nous devrons y faire face», a-t-il déclaré.
«J’ai chargé l’Institut biologique et le ministère de la Santé de travailler à la production d’un vaccin contre le virus et de mettre en place un réseau de vaccination. Il se pourrait que sur cette question également, si nous travaillons assez vite, avec le budget approprié et les personnes talentueuses que nous avons, l’État d’Israël sera en avance sur le reste du monde», a-til ajouté. L’annonce dimanche du premier décès hors de Chine d’une personne atteinte du nouveau coronavirus, survenu aux Philippines, relance les inquiétudes sur la propagation de l’épidémie qui a fait plus de 300 morts en Chine, où la métropole de Wenzhou, à 800 km de Wuhan, a rejoint la liste des villes confinées. Cette annonce survient alors qu’un nombre croissant de pays ferment leurs frontières aux personnes venant de Chine. Le coronavirus, transmissible d’humain à humain, a contaminé plus de 14.000 personnes en Chine et s’est propagé dans 24 pays.
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Tel Aviv : manifestation contre le plan de paix de Trump au kikar Dizengoff
«Oui à la paix, non à l’annexion» Plusieurs ONG et associations de gauche ont organisé une manifestation au kikar Dizengoff à Tel Aviv samedi soir contre le plan de paix de Donald Trump, dont les détails ont été rendus publics mardi.
Israël suspend les livraisons de ciment vers la bande de Gaza
Des centaines de personnes ont participé à cette manifestation qui a débuté à 19h (heure locale) dans le centre de Tel Aviv. Les participants tenaient de nombreuses pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire en hébreu et en arabe «ne faites pas à nouveau d’apartheid», «il y a une autre manière (de faire la paix),» «oui à la paix, non à l’annexion», des caricatures de Trump, ainsi que des drapeaux palestiniens et israéliens. Dans l’après-midi, des centaines d’Arabes
Depuis l’annonce du plan de paix US, plusieurs roquettes ont été tirés depuis Gaza vers l’Etat hébreu Le ministère de la Défense israélien, qui contrôle les points de passage vers la bande de Gaza, a annoncé la suspension des livraisons de ciment vers le territoire palestinien et la suppression «jusqu’à nouvel ordre» de 500 permis d’entrée commerciaux en Israël, depuis l’enclave. Depuis l’annonce mardi par le président américain Donald Trump de son plan pour un règlement du conflit israélo-palestinien, des roquettes, obus et ballons incendiaires ont été tirés quasi-quotidiennement depuis la bande de Gaza sur des secteurs du sud d’Israël, limitrophes de la bande de Gaza,
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provoquant des ripostes israéliennes. Le dernier tir de roquette, samedi soir, a obligé le chef du parti «Bleu-Blanc», Benny Gantz, en campagne dans le sud d’Israël, à se réfugier avec son équipe dans un abri, ont rapporté les médias locaux. «Les livraisons de ciment seront suspendues et 500 permis d’entrée commerciaux en Israël (depuis la bande de Gaza) seront supprimés jusqu’à nouvel ordre (...) en raison des tirs continus de roquette et des lancements de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza», a par ailleurs indiqué le Cogat, l’organe israélien, dépendant du ministère de la Défense, chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
israéliens ont également manifesté contre le plan de paix, appelant à le «combattre,» dans le village arabe de Baqa al-Gharbiyye. Les manifestants, venus des communautés du «Triangle» dans le nord du pays mais aussi du Néguev, ont scandé: «la corruption ne décidera pas du sort des civils» ou encore «nous sacrifierons nos vies pour la Palestine et la mosquée Al-Aqsa.» Le plan de paix prévoit un Etat très conditionnel pour les Palestiniens, l’annexion des implantations en Cisjordanie et enterre le droit au retour des réfugiés palestiniens. Les Palestiniens auraient droit à un Etat, mais sous conditions. Ils doivent reconnaître Israël comme «Etat juif», «rejeter le terrorisme sous toutes ses formes» et renforcer leurs institutions.
POLITIQUE
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Plan de paix US: «Nous pensons Naftali Bennett en visite officielle aux États-Unis qu’il y a une occasion qu’il faut saisir»
«Je pense que ce qui compte, ça va être le premier pas» L’ancienne ministre de la Justice et numéro 3 du parti Yamina, Ayelet Shaked, était invitée dimanche sur i24NEWS, où elle a indiqué que le plan de paix du président Trump était «une occasion qu’il faut saisir». «Je pense que ce qui compte, ça va être le premier pas. Si le premier pas va être d’appliquer la souveraineté sur la Judée Samarie et sur la vallée du Jourdain, j’estime qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien. Mais si le premier pas, ce sont des négociations pour la création d’un Etat palestinien, cela peut être très dangereux», a déclaré Ayelet Shaked. «Nous, à Yamina, le seul parti opposé à la
création d’un Etat palestinien, nous pensons que la création d’un tel Etat peut être dangereuse: pour Israël, c’est un Etat terroriste au cœur d’Israël», a-t-elle précisé, soulignant que «nous pensons qu’il y a une occasion qu’il faut saisir». Le président américain Donald Trump a présenté mardi son plan de paix pour le Proche-Orient qui prévoit un Etat très conditionnel pour les Palestiniens, l’annexion des implantations en Cisjordanie et enterre le droit au retour des réfugiés palestiniens. Les frontières envisagées par le plan de paix américain pour un Etat palestinien aux côtés d’Israël ne sont toutefois pas «gravées dans le marbre», a affirmé samedi le gendre de Donald Trump et architecte du «Deal du siècle».
Plan de Trump: «Abbas ne manque pas une occasion de refuser» la paix
«Il est temps de commencer à travailler pour la génération future» Le chef de la liste Bleu Blanc, Benny Gantz a écrit sur Twitter samedi soir que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas «ne manquait pas une occasion de refuser» la paix alors que ce dernier a de nouveau condamné le plan de Trump et annoncé qu’il n’y aura plus «aucun lien « avec Israël et les États-Unis. «Il est temps de commencer à travailler pour la génération future et la paix, au lieu de rester coincé dans le passé et de priver toute la région d’un avenir rempli d’espoir. Ce n’est pas de cette manière que
la paix se construit,» a écrit Benny Gantz. Les Palestiniens «ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation», a déclaré Mahmoud Abbas, soulignant qu’ils restaient en faveur de l’Initiative de paix arabe proposée au Sommet de la Ligue arabe en 2002. Mais «Netanyahou ne veut pas la paix et ne croit pas à la paix», a-t-il dénoncé. La Ligue arabe a par ailleurs rejeté samedi le plan de paix, affirmant qu’il était «injuste» envers les Palestiniens.
Il discutera de l’»agression iranienne» et du «deal du siècle»
rie et de son objectif d’acquérir des armes nucléaires.
Le ministre de la Défense Naftali Bennett partira lundi pour Washington dans le cadre de sa première visite officielle aux États-Unis.
M. Bennett rencontrera également d’autres responsables américains, notamment des membres du Congrès et du Sénat, et l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Ron Dermer.
Au cours de la visite, M. Bennett rencontrera le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, pour leur première réunion de travail depuis que les deux hommes ont pris leurs fonctions. Les deux hommes discuteront des menaces régionales au Moyen-Orient, notamment de l’»agression iranienne», des tentatives de l’Iran de se retrancher en Sy-
De plus, il rencontrera des dirigeants de la communauté juive et discutera des politiques de sécurité d’Israël et de la manière dont elles sont présentées par les médias internationaux. Le «deal du siècle» fera également partie des sujets de discussion du ministre israélien de la Défense.
Israël: une réunion du gouvernement sur l’annexion de pans de la Cisjordanie annulée Abbas a annoncé la rupture de toutes les relations entre l’AP d’une part, et Israël et les USA d’autre part Une réunion du gouvernement israélien prévue dimanche durant laquelle le Premier ministre Benyamin Netanyahou devait demander l’approbation du cabinet pour l’annexion de parties de la Cisjordanie a été annulée, a indiqué son bureau. Après l’annonce mardi par le président américain Donald Trump de son plan sur le conflit israélo-palestinien, des responsables israéliens ont indiqué que le projet d’annexion de la vallée du Jourdain et des implantations juives en Cisjordanie prévu dans ce plan allait être présenté dès dimanche au gouvernement israélien. Mais samedi, un responsable au sein du bureau du Premier ministre a déclaré que la réunion n’aurait pas lieu, sans autre précision. L’ambassadeur américain à Jérusalem, David Friedman, avait lui affirmé qu’Israël pouvait annexer «sans attendre» les
implantations mais le gendre de Donald Trump et architecte du plan, Jared Kushner, a dit souhaiter que le gouvernement «attende après les élections» du 2 mars en Israël. Samedi, le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé la rupture de «toutes les relations», y compris sécuritaires, entre l’Autorité palestinienne d’une part, et Israël et les Etats-Unis d’autre part. Perçu comme très favorable à Israël, le plan a été rejeté en bloc par les Palestiniens. Il prévoit notamment de faire de Jérusalem la capitale «indivisible» d’Israël et de créer une capitale d’un éventuel Etat palestinien à Abou Dis, un faubourg de Jérusalem. Les Palestiniens, eux, veulent faire de l’ensemble de la partie orientale de Jérusalem, la capitale de leur Etat. La Ligue arabe a rejeté samedi le plan américain, affirmant qu’il «ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien».