GRATUIT - Numéro 552 - Edition du 11 au 17 Mars 2020
Journal israélien en langue française
Trois questions à Agnès Evren candidate à la Mairie du 15ème
Israël: «Les personnes revenant de l’étranger doivent rester en quarantaine »
ÉDITO
Edition du 11 au 17 Mars 2020
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Cette maladie très contagieuse… Qu’est la peur ! Terrorisme, paralysie démocratique, sécurité, élections. En Israël, tous ces sujets sont au second plan : la quarantaine, la fermeture des frontières et la volonté acharnée des élus de laisser l’épidémie à la porte du pays sont désormais l’épicentre des conversations et des sujets de préoccupation. En France, même punition, même motif. Il y a d’un côté la Nation qui s’organise en attendant qu’on passe du stade 2 au stade 3, sans savoir exactement ce que cela veut dire, implique et surtout dit de la contagiosité et de la dangerosité de la maladie. De l’autre côté, il y a la communauté, ses instances et ses institutions. Ses fêtes aussi. Pourim, Pessah… Faut-il faire le plein de viande casher, de coquillettes, de bouteilles d’eau, de gels désinfectants ? En ce qui me concerne, je crois que s’il faut faire le plein de quelque chose, en ces temps agités, c’est bien de raison. Car plus que le coronavirus, ou VID-19, puisqu’il a un petit nom, la peur, la psychose et la panique au coronavirus qui nous sidèrent et bloquent en ce moment.
COc’est liées nous
Alors je voudrais vous livrer mon sentiment, sachant qu’il repose sur des considérations toutes personnelles : ce virus touche ou a touché jusqu’à présent 0,0014 % de la population mondiale (7,7 milliards d’habitants) et le taux de mortalité des gens touchés par cette maladie au niveau mondial est de 0,0000519 %. Alors je pose la question : bien évidemment, il faut respecter les mesures de vi-
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
gilance et de bon sens, se laver les mains, éviter les contacts physiques et les projections lorsqu’on éternue ou tousse, éviter aussi les rassemblements de foule, mais pas plus, pas moins que pour la grippe non ? Les élus ont pris des mesures drastiques et en annonceront bientôt de nouvelles ? Est-ce justifié médicalement ou sont-ils en train de se protéger et de protéger leur image ? Ont-ils plus peur des médisances et de l’atteinte à leur carrière que de la maladie et de ses conséquences ? Et la mise à mal de notre économie et de celle du monde n’est-elle pas un danger plus grand que la contagion ? Le protectionnisme israélien, par exemple, me semble exagéré. Le décompte morbide des médias alimente la psychose, et ne fait pas reculer la contagion. Et ne parlons pas des réseaux sociaux, qui font circuler les fake news avec brio : là est la véritable épidémie ! Comme je ne suis pas épidémiologiste ni spécialiste des maladies infectieuses, je m’en remets au corps médical et à Hachem. Le professeur Bricaire, interrogé récemment sur BFMTV, a décrit avec mesure et responsabilité, l’importance et le degré de nuisance de ce virus. Je salue sa sagesse et son sang-froid. J’ajoute que les épidémies sont le lot de la vie sur terre. Et que ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas qu’elles n’existent pas : La dengue, par exemple, cause 390 millions d’infections dans le monde et fait 96 millions de malades, avec un demi-million de personnes hospitalisées, pour les cas les plus sévères et 20 000 morts, dont beaucoup d’enfants. La grippe saisonnière tue chaque année 650 000 personnes dans le monde. Oui ce coronavirus est très contagieux, mais la psychose qui s’installe autour de lui, en
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couronne, l’est bien plus ! Retenez une chose, chers lecteurs : notre sort est entre les mains d’Hachem. Restons calmes et confiants et ne cessons ni de vivre, ni de faire des projets et surtout n’éteignons ni la joie ni l’espoir. Ils sont,
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avec la foi, ce qui nous portera toujours dans les bons comme les mauvais moments et font que notre peuple se relève toujours des épreuves. Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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À LA UNE
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«Nous avons deux options difficiles, et une inexistante: un quatrième scrutin»
Wall Street: les échanges suspendus 15 minutes après la chute de 7% du S&P 500 Au moment de l’interruption, le Dow Jones Industrial Average s’était déjà écroulé de 7,29% Les échanges ont été suspendus 15 minutes à la Bourse new-yorkaise lundi après l’effondrement de 7% de l’indice élargi S&P 500 en pleine panique autour du krach pétrolier et des conséquences économiques du coronavirus. Au moment de l’interruption, le Dow Jones Industrial Average s’était déjà écroulé de 7,29% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait dégringolé de 6,86%. La perte de 7% du S&P 500 a automatiquement déclenché un mécanisme d’interruption temporaire des échanges, permettant au marché et aux investisseurs de reprendre leurs esprits. Si l’indice abandonnait 13%, un deuxième arrêt d’un quart d’heure aurait lieu. Au redémarrage des échanges, à 13H49 GMT, le Dow Jones perdait 7,29% à 23.979,79 points, le Nasdaq 7,10% à 7.966,94 points et le S&P 500 5,55% à 2.807,43 points. Déjà lourdement affectée par les craintes
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liées au coronavirus, la place new-yorkaise était assommée lundi dès l’ouverture par l’effondrement des cours pétroliers, qui tombaient de plus de 20%. En cause, la décision de l’Arabie saoudite d’adopter une politique de la terre brûlée en baissant drastiquement le prix de son or noir, après l’échec de négociations en fin de semaine dernière avec la Russie. «La chute des prix pétroliers est mauvaise pour les pays producteurs de pétrole et les actions du secteur de l’énergie», note Art Hogan de National. Avec plus de 13 millions de barils extraits quotidiennement, les Etats-Unis sont le premier producteur mondial devant la Russie et l’Arabie saoudite. «Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’elle offre une perspective sombre sur le sentiment des investisseurs au sujet de la croissance économique mondiale», ajoute M. Hogan. Sur le front du coronavirus, le bilan sanitaire a continué de s’alourdir pendant le week-end, les Etats-Unis comptant désormais 21 décès et plus de 500 cas de contamination.
La meilleure solution est «celle que Bibi a disqualifiée: un gouvernement d’union nationale»
Benny Gantz dirigerait le gouvernement pendant les deux premières années», a-t-il expliqué.
Le numéro 2 de la liste centriste Bleu Blanc a évoqué mardi les options possibles pour la formation d’un gouvernement.
«Mais nous n’avons pas à qui parler. Nous avons essayé mille fois. Bibi a catégoriquement rejeté l’idée», a-t-il écrit.
«Nous avons deux options difficiles, et une inexistante: un quatrième scrutin», a écrit Yaïr Lapid sur sa page Facebook.
Il ne reste rien d’autre que «la possibilité d’un gouvernement minoritaire avec le parti d’Avigdor Lieberman et le Parti travailliste», a noté M. Lapid insistant sur le fait que «contrairement à tous les mensonges de Bibi, la Liste arabe unifiée ne fera pas partie de ce gouvernement».
La meilleure solution est «celle que Bibi (surnom de Benyamin Netanyahou) a disqualifiée: un gouvernement d’union nationale», selon M. Lapid. «C’est ce que nous avons toujours voulu, c’est ce que nous aimerions aujourd’hui, avec un accord de rotation selon lequel
«J’avoue que ce n’est pas le gouvernement que nous voulions. Mais cette option est de loin préférable à l’impasse politique actuelle», a-t-il conclu.
À LA UNE
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Israël: Benny Gantz veut un Israël: la commission électorale gouvernement qui «serve les rejette la demande du Likoud de recompter les voix Juifs et les Arabes»
Malgré ses 58 sièges cumulés, il manque 3 députés au bloc de droite pour obtenir la majorité requise La commission électorale centrale israélienne a déclaré vendredi qu’elle rejetait les affirmations du Likoud (droite) selon lesquelles il y aurait eu ingérence politique dans le décompte des voix.
Le chef de file de la liste centriste s’est également entretenu avec Avigdor Lieberman Le chef de la liste Bleu Blanc Benny Gantz s’est entretenu lundi après-midi avec des représentants de la liste arabe unifiée dans le cadre de ses efforts pour former un gouvernement. M. Gantz a affirmé aux responsables Ayman Odeh, Ahmad Tibi et Mansour Abbas qu’il cherche à former un gouvernement «qui servira tous les citoyens israéliens, juifs et arabes, et empêchera une quatrième élection». Le parti Balad, considéré comme l’aile extrême de la liste commune, n’a pas participé à la réunion. Le chef du parti Balad a affirmé qu’il n’était «pas surpris» de ne pas recevoir d’appel du chef de la liste Bleu Blanc mais a laissé entendre qu’il pourrait soutenir sa candidature malgré tout. Le chef de file de la liste centriste s’est également entretenu avec Avigdor Lieberman. «Je viens de terminer un bon rendez-vous avec Avigdor Liberman où nous avons parlé des principes de base et convenu d’une coopération pour former un gouvernement, pour sortir Israël de la boue dans laquelle il se trouve et empêcher un quatrième scrutin. Nous allons discuter des détails, résumer les principes d’action communs et aller de l’avant,» a tweeté Benny Gantz. M. Netanyahou et son principal rival, mènent actuellement des tractations poli-
tiques pour tenter de rallier des députés à leurs blocs car ni l’un ni l’autre n’est parvenu à l’issue des élections à obtenir l’appui de 61 parlementaires, seuil requis pour former un gouvernement. Des députés envisagent actuellement de proposer une loi qui permettrait d’empêcher toute personne inculpée de former un gouvernement. Le président israélien Reuven Rivlin devrait commencer ses consultations avec tous les partis à partir de dimanche.
Le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré qu’il comptait déposer une demande auprès de la Cour suprême afin d’obtenir l’autorisation de vérifier le dépouillement de tous les bureaux de vote, ainsi que la publication de tous les protocoles de décompte. Les résultats définitifs des élections de lundi ont donné 36 sièges au Likoud contre 33 à la formation centriste Bleu Blanc. Malgré ses 58 sièges cumulés, il manque 3 députés au bloc de droite pour obtenir la majorité requise lui permettant de former un gouvernement.
Dans un communiqué, le Likoud a déclaré qu’il souhaitait corriger «les erreurs dans l’enregistrement et la rédaction des résultats», sans apporter de preuves concernant d’éventuelles fraudes. La commission électorale centrale a déclaré qu’elle rejetait toute implication d’un parti politique dans le décompte des voix. «La Commission électorale centrale rejette toutes les tentatives des factions du Likoud de répudier le travail professionnel et dévoué des employés du comité, et de saper sa crédibilité. Inutile de dire que les représentants du Likoud ont assisté à presque tous les scrutins et signé euxmêmes les résultats», a déclaré le comité dans un communiqué. Les résultats définitifs de l’élection de lundi ont été publiés jeudi par la commission électorale centrale après des retards pris dans plusieurs bureaux de vote.
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Coronavirus: la bande de Gaza renforce ses mesures de précaution La bande de Gaza est restée pour l’instant préservée de tout cas de coronavirus
nettoyage.
La bande de Gaza est restée pour l’instant préservée de tout cas de coronavirus, mais les autorités prennent des mesures de précaution, fermant les écoles après la proclamation de l’état d’urgence la semaine dernière.
«Je ne suis pas favorable à la fermeture des points de passage. Les gens ont des entreprises dont ils doivent s’occuper», a déclaré Shahima al-Sourani, 26 ans, en rentrant à Gaza depuis le poste frontière sud de Rafah avec l’Égypte, où ont été recensés 55 cas de coronavirus, dont un mort.
Les responsables de la santé ont exhorté tous les voyageurs de retour à entrer en quarantaine à leur domicile pendant 14 jours et les habitants de Gaza ont stocké des stérilisateurs et d’autres produits de
Le virus préoccupe les habitants de Gaza car si le coronavirus frappe, ses hôpitaux, souffrant d’un manque cruel d’équipement, auront du mal à faire face à la propagation de la maladie.
Coronavirus: M. Pence aurait exhorté B. Netanyahou à imposer une quarantaine à toute personne revenant de l’étranger
Israël: «Toutes les personnes revenant de l’étranger doivent rester en quarantaine pendant 14 jours»
«Cette décision sera en vigueur pendant deux semaines» Toute personne arrivant en Israël devra observer une quarantaine de deux semaines afin d’éviter la propagation du nouveau coronavirus dans le pays, a annoncé lundi le Premier ministre Benyamin Netanyahou. «Après une journée de discussions difficiles, nous avons pris une décision: tous ceux qui viennent en Israël depuis l’étranger seront placés en isolement pendant 14 jours», a déclaré M. Netanyahou dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter. «Cette décision sera en vigueur pendant deux semaines», a précisé le Premier ministre. «Des décisions seront prises pour soutenir l’économie israélienne», a-t-il ajouté.
Des restrictions avaient déjà été imposées aux voyageurs arrivant d’Italie - le plus important foyer de l’épidémie après la Chine - ainsi qu’à ceux arrivant d’autres pays, comme la France. Mais elles avaient jusqu’à présent épargné, entre autres, les voyageurs en provenance des Etats-Unis, qui sont désormais concernés par cette nouvelle mesure. Les Etats-Unis ont représenté en 2019 le plus grand nombre de touristes avec environ 889.700 visiteurs, suivis par la France (367.500 touristes), selon les chiffres officiels du ministère israélien du Tourisme. Jusqu’à présent, les autorités israéliennes ont recensé 50 cas de nouveau coronavirus sur leur territoire.
Lundi, Trump a tweeté que le nombre de cas était «bien inférieur» à une grippe saisonnière Le vice-président américain Mike Pence aurait exhorté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à imposer une quarantaine à toute personne revenant de l’étranger, plutôt que de cibler les EtatsUnis ou d’autres pays plus spécifiques, a rapporté lundi Channel 12. Lors d’un appel téléphonique dimanche soir, Mike Pence aurait averti Netanyahou que si les États-Unis devaient faire l’objet des restrictions liées au Coronavirus, cela aurait des répercussions négatives à Washington. Toutefois, le vice-président aurait indiqué que l’administration Trump accepterait la décision israélienne si l’obligation de quarantaine s’appliquait à tous les pays, a indiqué le rapport.
En outre, des responsables israéliens ont déclaré à la chaîne que les propos de Pence avaient encouragé le Premier ministre à soutenir la demande du ministère de la Santé d’ordonner une mise en quarantaine générale. Le président américain Donald Trump tente constamment de minimiser les effets du virus, accusant les médias d’être alarmistes et de chercher à impacter le marché boursier et de nuire à son image. Lundi, il a d’ailleurs tweeté que le nombre de cas était «bien inférieur» à une grippe saisonnière. Benyamin Netanyahou a annoncé le même jour que toute personne arrivant en Israël devra observer une quarantaine de deux semaines afin d’éviter la propagation du nouveau coronavirus dans le pays.
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Coronavirus: la Marche des Vivants ajournée en Pologne
«C’est avec le cœur lourd que nous annonçons le report de la commémoration annuelle de la Shoah en Pologne»
éducatif qui invite les étudiants du monde entier à explorer les lieux-souvenirs de la Shoah.
Les organisateurs de la Marche des Vivants ont déclaré dimanche que la commémoration annuelle de la Shoah en Pologne, prévue en avril a été ajournée sine die, en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le programme, créé en 1988 par le gouvernement israélien et des organisations juives, a lieu annuellement en avril sur une période de deux semaines.
«Après avoir consulté les organismes de santé et les autorités compétentes, c’est avec le cœur lourd que nous sommes obligés d’annoncer le report de la Marche des Vivants de cette année en Pologne», a déclaré le président de l’événement, Shmuel Rosenman. La Marche des Vivants, ou Marche du souvenir et de l’espoir, est un programme
«Notre principale préoccupation est la santé des nombreux participants et des survivants de la Shoah qui se joindraient à eux», a expliqué M. Rosenman. «Il s’agit d’un événement international auquel participent 110 délégations du monde entier, et nous avons la responsabilité de prendre des mesures de précaution conformément aux directives données par les autorités de divers pays», a-t-il ajouté.
France/Coronavirus: la phase 3 «aurait déjà dû être déclenchée» Coronavirus : quarantaine pour plus de 15 millions d’habitants en Italie
La présidente du RN a aussi réclamé la mise en place d’une «cellule interministérielle de crise» Marine Le Pen a estimé vendredi que le plan du stade 3 du coronavirus aurait «déjà dû être déclenché», dénonçant un «manque manifeste d’anticipation» du gouvernement et une «cacophonie» en son sein dans la lutte contre ce virus. «Le plan (du stade) 3 aurait déjà dû être déclenché depuis un certain nombre de jours. Puisqu’on nous explique que le plan 3 c’est lorsqu’on n’arrive plus à trouver le patient zéro», a déclaré la présidente du Rassemblement national lors d’un déplacement à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), où elle a rencontré des artisans pêcheurs et des commerçants. La présidente du RN a aussi réclamé la mise en place d’une «cellule interministérielle de crise», qui «évite les décisions contradictoires entre les ministères, les
circulaires qui partent à droite à gauche de manière confuse». «On est confrontés à une forme de cacophonie gouvernementale qui est un des éléments qui inquiète les Français» avec un discours «pas clair, pas cadré», a dénoncé Mme Le Pen, candidate déclarée à la présidentielle de 2022, qui s’est dite «frappée de voir la porte-parole du gouvernement expliquer que somme toute c’est une sorte de grippe». Alors qu’un député et un salarié à l’Assemblée nationale ont contracté le virus, la députée du Pas-de-Calais a jugé de ce fait que «réunir des députés qui viennent de toute la France (...) pose un questionnement». Pour autant les élections municipales des 15 et 22 mars «doivent se tenir» en «prenant toutes les précautions» pour les électeurs et les assesseurs, selon elle.
La propagation accélérée du virus est jugée «très préoccupante» par l’OMS
Mesure sans précédent en Europe, plus de quinze millions d’habitants du nord de l’Italie ont été placés en quarantaine dimanche pour endiguer l’épidémie de coronavirus qui s’y propage et qui touche plus de 100.000 personnes dans le monde entier, l’Amérique latine déplorant son premier mort. Les entrées et sorties d’une vaste zone dans le nord de l’Italie, allant de Milan à Venise, sont désormais étroitement limitées, selon un décret publié sur le site du gouvernement. Cette mesure draconienne, prise dans le pays d’Europe le plus durement touché par l’épidémie, s’apparente à celle mise en place dans la province chinoise du Hubei d’où l’épidémie est partie en décembre (56 millions d’habitants en quarantaine). Dans la région de Lombardie et dans quatorze provinces italiennes, toutes les
manifestations culturelles, sportives ou religieuses sont interdites, et les discothèques, cinémas, théâtres, pubs, écoles de danse et autres lieux similaires devront également fermer leurs portes jusqu’au 3 avril, selon le décret. Autre mesure symbolique: le pape François fera sa prière dominicale en vidéo, et non en public, a indiqué le Vatican. La propagation accélérée du virus est jugée «très préoccupante» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS): au total, 94 pays sont désormais touchés par le Covid-19, qui a fait plus de 3.500 morts à travers le globe. L’Amérique latine déplore son premier décès, un homme de 64 ans, mort à Buenos Aires en Argentine. L’île de Malte et le Paraguay ont annoncé une première contamination. L’archipel des Maldives a détecté ses deux premiers cas parmi le personnel d’un hôtel de luxe sur une île à 150 km de la capitale Malé, et la Bulgarie a elle aussi recensé deux premiers cas.
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USA: un drapeau nazi déployé Gérard Garçon : Coronavirus : « Il lors d’un rassemblement de faut être vigilants sans pour autant laisser la panique nous gagner » Bernie Sanders Connu pour avoir été, plusieurs années durant, le président dévoué de la
campagne de la Tsedaka, Gérard Garçon est médecin. Pour Israël Actualités, il fait le tri dans les idées reçues, les mesures nécessaires ou inutiles, les risques et surtout les conséquences de l’épidémie de COVID-19. Entretien
soin afin de faire face à l’afflux de malades du virus ayant des complications nécessitant une prise en charge.
«Il est absolument répugnant qu’ici, aux Etats-Unis, il y ait des gens qui affichent des symboles nazis» Un drapeau nazi a été déployé jeudi soir lors d’un rassemblement du sénateur démocrate Bernie Sanders en Arizona, avant qu’il ne soit arraché par d’autres personnes du public et que le détenteur de l’étendard ne soit expulsé par la sécurité. L’homme aurait par ailleurs proféré des insultes à caractère antisémite, tout en effectuant le salut nazi, a rapporté un témoin au site d’informations américain BuzzFeed. Le sénateur démocrate, qui n’aurait pas vu le drapeau sur le coup, a déclaré à des journalistes que cet incident pose la question de la place de l’antisémitisme dans l’espace public, tout en qualifiant cet acte
d’»horrible». «Il est absolument répugnant qu’ici, aux Etats-Unis, il y ait des gens qui affichent des symboles nazis», a fustigé M. Sanders, qui a également remercié les forces de sécurité d’avoir expulsé l’auteur des faits. «Cibler un candidat juif avec un drapeau nazi représente une nouvelle étape dans l’échelle de la dépravation», a déploré de son côté le chef de la Ligue anti-diffamation (ADL), Jonathan Greenblatt, dans un communiqué. L’ADL aurait par ailleurs identifié l’auteur des faits comme étant être Robert Sterkeson de Glendale. L’homme aurait déjà publié à plusieurs reprises des vidéos de lui-même harcelant des personnes de confession musulmane et juive.
Trois nouveaux actes antisémites rapportés dans le monde samedi «Malheureusement, nous assistons à des incitations à la haine répétées contre les Juifs» Trois nouveaux incidents antisémites ont été rapportés samedi à travers le monde. Le premier a eu lieu en Ukraine, le mémorial de l’Holocauste a été profané dans l’ancien cimetière juif de Rivne. Le deuxième a été constaté à Winnipeg, au Canada, où des croix gammées ont été peintes à l’entrée d’une synagogue. Enfin, à Cincinnati dans l’Ohio, la phrase «les Juifs ont tué le Christ. Ce sont les ennemis de toute la race humaine» a été taguée sur un pont. Le vice-président de l’Organisation sioniste mondiale, Yaakov Hagoel, a réagi aux incidents en déclarant que «nous avons été témoins de trois incidents antisémites samedi dernier, tous plus choquants les uns que les autres.»
«Malheureusement, nous assistons à des incitations à la haine répétées contre les Juifs en Europe, en Amérique du Nord et dans le monde», a-t-il souligné. Y. Hagoel a appelé les gouvernements du monde entier à «intensifier leur lutte contre l’antisémitisme». Il a également précisé que les citoyens juifs ne devraient pas vivre dans la peur. «L’Organisation sioniste mondiale est là pour aider les dirigeants des communautés juives du monde entier à combattre ces phénomènes», a-t-il précisé, «afin que les Juifs de n’importe quel pays du monde puissent exprimer avec fierté leur identité juive.» La semaine dernière, trois hommes ont agressé violemment un Juif âgé de 57 ans qui portait la kippa, dans les rues de Jaguariuna au Brésil, proférant des insultes antisémites.
Quarantaine, fermetures des frontières pour certains pays, confinement, annulation des rassemblements… Le Covid-19 est-il en train de nous rendre paranoïaque ou tout cela est utile ? Disons qu’il faut être vigilant et patient. Je ne fais pas partie des médecins inutilement alarmistes, mais il est nécessaire de faire preuve de bon sens et de patience. Les mesures à respecter sont celles qui ont été énoncées par le gouvernement : à titre individuel, l’aseptisation et l’hygiène, et à titre collectif, les mesures de précaution comme l’interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes. Ce qui est sûr, c’est que le nombre de personnes atteintes est minoré, non pas par volonté de cacher des informations, mais tout simplement, parce qu’on ne peut tester tout le monde. Si l’on prend l’exemple de l’Assemblée Nationale, où l’on a détecté 5 personnes atteintes, cela correspond à 1% de la population concernée. Si l’on étend ce taux à l’échelle du pays, cela veut dire potentiellement 600 000 personnes atteintes. 600 000 personnes pour lesquelles, la plupart du temps, les symptômes sont soit inexistants ou faibles, comparables à ceux d’une rhinopharyngite. C’est pour les personnes âgées ou déficientes en matière d’immunité que la progression de l’épidémie pose un vrai problème. Ainsi que pour notre système de santé qui doit pouvoir gérer l’afflux de malades contagieux et victimes de grosses détresses respiratoires. Justement, qu’en est-il du stade 3 de l’épidémie, dont on nous dit qu’il est pour bientôt et qu’il est inévitable ? C’est un stade qui change surtout les procédures et la mobilisation du système de santé et des professions médicales. On a déjà interdit les rassemblements de plus de 1000 personnes. On sera, alors peutêtre tenu de fermer les écoles, les lieux publics, mais c’est dans les hôpitaux que l’effet sera le plus « visible ». On décidera alors de renvoyer chez eux les malades dont les pathologies sont jugées bénignes. Les chirurgies programmées, n’ayant pas de caractère d’urgence seront reportées et ce afin de libérer les établissements de
Nombre d’événements communautaires ont dû être annulés. Comment cela impacte-t-il la solidarité ? A l’heure où nous nous parlons, par exemple, un événement du FSJU vient d’être annulé, il devait avoir lieu dimanche. Pour les plus fragiles de notre communauté, il y avait la double peine : la précarité et l’antisémitisme. Il y a, aujourd’hui, la triple peine : la précarité, l’antisémitisme et le coronavirus qui, en empêchant les différents événements de se tenir, met à mal la collecte. Alors, même si je ne suis plus Président de la Tsedaka depuis aujourd’hui même, je dis aux gens, n’oubliez pas ceux qui souffrent, faites des dons, malgré les annulations et faites-les à distance, par internet. Justement, parlons de l’économie communautaire. Nombre de fêtes et de voyages organisés pour Pourim, Pessah sont aujourd’hui en attente et leurs organisateurs dans l’expectative. Ne fautil pas raison garder, ne pas ajouter à la panique ambiante et maintenir la vie ? Je peux juste vous donner des éléments permettant à chacun, en la matière, de faire son choix : ce virus devrait s’éteindre lorsque notre environnement sera plus chaud et moins humide. A partir de 25 degrés, il ne peut plus survivre. Cela veut dire que, tant que les températures ne remontent pas et que la pluie tombe, il faut rester vigilant et respecter les mesures imposées. Il n’est pas question d’empêcher les gens de vivre, ni de voyager s’ils le souhaitent. Il est plutôt question d’éviter les rassemblements pour ne pas multiplier les contaminations, surtout pour les plus âgés et les plus fragiles. Par exemple éviter que les enfants, qui sont en général des porteurs sains, entrent en contact avec les grands-parents, surtout si ceux-là sont très âgés et malades. Est-ce à dire qu’en partant dans un pays chaud, on a des chances de ne pas l’attraper et peut-être d’éviter des contaminations et des complications aux personnes fragiles ? C’est possible, à condition de se rendre dans un endroit chaud et sec, je vous l’ai dit, autour des 25°C, et d’éviter la collectivité. Ce n’est pas non plus une garantie absolue de non-contamination, mais rien ne l’est, de toute façon…
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ITW de Florence MAURIN FOURNIER Candidate des Républicains
Alain SAYADA : quels constats portez-vous sur la communauté juive de Neuilly-sur-Seine ? Florence MAURIN FOURNIER : Tout d’abord, il convient de noter que c’est une communauté en constante augmentation. La multiplication des actes antisémites dans de nombreuses communes franciliennes, principalement à l’instigation d’islamistes radicaux, conduit les familles à déserter ces lieux dangereux et à s’installer dans l’ouest parisien, au premier rang desquels Neuilly-sur-Seine. Plusieurs indices laissent entendre que les Juifs représenteraient plus de 30 % des 60 000 Neuilléens. Cette présence se manifeste particulièrement dans les écoles publiques ; la présence de plusieurs écoles catholiques (Sainte Croix, Saint Dominique, Sainte Marie) entraine automatiquement une participation des jeunes Juifs plus importante que la moyenne locale. Parallèlement, nous enregistrons une augmentation du nombre de lieux de culte, au nombre de six aujourd’hui, et plus de dix offices le Chabat. La communauté consistoriale avec deux espaces, la synagogue de la rue Ancelle et l’Espace Perronet, organise le Chabat au minimum quatre offices. L’immeuble occupé par le centre Alef du rav Ariel GAY accueille le Chabat un office à chaque étage. La rabbanite de l’ancien Grand Rabbin de France, M. Joseph SITRUCK, accueille chez elle, chaque samedi, un office. Les Loubavitch ont leur lieu de prières. Enfin, la dernière initiative revient à Jean Marcel NATAF qui a ouvert le Centre français du judaïsme tunisien pour récupérer et numériser l’ensemble des écrits des sages tunisiens ; cet exceptionnel travail mémoriel s’accompagne de l’organisation d’un office dans un des hôtels neuilléens. Au-delà de cette présentation, chaque samedi, je constate la vitalité de la communauté, l’implication de très nombreuses personnes, l’impressionnant nombres de manifestations…Moi qui cherche à « réunir Neuilly », à retisser les liens entre Neuilléens, la communauté me parait constituer un modèle à suivre, un exemple sur lequel s’appuyer. AS : Que répondez-vous à la demande de certains religieux relative à l’instal-
lation d’un « hérouv » à Neuilly-surSeine. FMF : J’ai récemment découvert ce dispositif, et entendu ce souhait qui facilite la vie des Juifs religieux les Chabat et jours de fête. J’ai dernièrement participé à un déjeuner communautaire organisé à l’occasion du Chabat « Ytro ». Le Président Philippe BESNAÏNOU m’avait placée à sa table avec le Grand Rabbin Alexis BLUM et son épouse. Il m’a alors expliqué qu’il était impossible d’installer un « hérouv » à cause de la nationale 13, avenue Charles de Gaulle, qu’elle constituait une déchirure de la ville insurmontable. Ardente partisane de l’enfouissement de l’avenue Charles de GAULLE, le sujet devra être réexaminé, une fois la couverture achevée. AS : Le Maire a promis la « maison des associations, un bâtiment de 800 m² à la communauté consistoriale
FMF : Comme souvent avec le Maire, il prend des décisions sans avoir obtenu ou cherché à obtenir l’accord du Conseil municipal. Dans le cadre d’un échange de lettres, il y a un accord entre le Maire et le président de la communauté. Mais contrairement à ce qu’avait déclaré le Maire au cours de la séance du conseil municipal du 29 novembre 2019, le conseil municipal n’a pas délibéré ! Pourquoi prendre un tel risque juridique ? Est-ce le signe d’une suspicion l’égard de sa majorité ? Á un moment ou un autre, il faudra obtenir l’accord du Préfet ; comment l’avoir sans une délibération du Conseil municipal ? Il est question de louer ou vendre un bien public municipal sans aucun respect des règles. Il est également question pour la communauté d’engager des travaux sans détenir ni bail ni titre de propriété. Nous régulariserons cette situation pour qu’elle se réalise dans les meilleures
conditions pour la communauté qui a besoin de locaux. AS : Qu’en est-il du jumelage de Neuilly avec une ville israélienne ? FMF : Nicolas SARKOZY avait jumelé Neuilly avec Savion. Cédant au chantage des ambassadeurs des pays arabes résidant à Neuilly, son successeur n’avait rien fait pour le faire vivre. Au cours de la campagne de 2008, Jean-Christophe FROMENTIN avait promis de réaliser un jumelage avec Herzliah. Mis à part un voyage, il n’en fit rien. Je m’engage à réaliser ce jumelage avec Herzliah, bien connue de nombreux Neuilléens et où de nombreuses starts up sont installées. Cela permettra de développer des relations économiques au-delà des activités culturelles et artistiques. Propos recueillis par Alain Sayada Israël Actualités
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Au diable la démocratie
Si les élections avaient été gagnées par un autre que Bibi. J’aurais été le premier à appeler mes amis au calme et au respect de la démocratie. Mais d’entendre le perdant de ces élections nous dire qu’il va former un gouvernement STABLE. E tressaute. Je hurle dans mon coin. Je vocifère. Quelle stabilité?
USA : surprenantes primaires Il ne suffit pas qu’on parle de vous, pour qu’on vote pour vous. Michael Bloomberg s’est offert la campagne la plus chère des Etats-Unis pour le comprendre. Il fait chou blanc. Son pari de l’argent n’a pas fonctionné. Maigre consolation: Il avait tout misé sur ce «super Tuesday». Le milliardaire ne faisait pas campagne, il menait une OPA. Il a battu Elisabeth Warren qui le déteste. Il est enfin monté sur le podium et a sonné le clairon de la retraite. Leçon morale: Il a sans doute compris que, tout ne s’achète pas. On a l’impression qu’il a loué la Maison Blanche. Il s’est offert, au prix fort, une gloire médiatique. 2000 employés, bien rémunérés, logés au cœur de New York, pour vanter sa glorieuse personne. Ainsi, il a grimpé dans les sondages. Et soudain, ce matin, le carrosse devient citrouille. 563 millions de dollars sont partis en fumée. Si la campagne la plus chère de l’histoire des Etats-Unis a raté, il a promis de mettre sa fortune à la disposition du candidat démocrate qui sera désigné. Où en est-on pour l’heure? Joe Biden claironne: «La presse et les experts disaient notre campagne, morte. Avec de tels résultats, nous sommes bien vivants. Ne vous y trompez pas. Nous allons renvoyer Donald Trump dans ses murs.» 14 états en jeu! Biden, que l’on disait à la traîne, en remporte, pour l’instant, 8. Bernie Sanders, en a obtenu 3. On attend la Californie, le Texas et le Maine. Michael Bloomberg a construit un parti parallèle, en dépensant 10 fois plus que tout autre candidat. Cet argent et toute
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l’armada technologique vont permettre à Bloomberg de s’imposer comme arbitre. Il était entré en campagne pour barrer la route à Trump, il se retrouve à faire barrage à Bernie Sanders. Les démocrates ont compris que Sanders se positionne «trop» à gauche. Ce qui ne lui donne aucune chance. Le côté plus modéré, plus centriste remet Biden en selle. Les bookmakers vont avoir du mal à établir des pronostics, si nous assistons à une finale Trump-Biden. Ce sera aussi mouvementé que la dernière fois, contre Hillary. Cependant, la campagne de Sanders, laisse entrevoir, ce que sera l’Amerique dans une dizaine d’années. Le fait que les électeurs qui ont moins de 20 ans aujourd’hui se reconnaissent dans un candidat d’extrême gauche, nous fait supposer que les mentalités changent. La jeunesse qui n’a pas connu l’époque de la guerre froide, qui ignore tout du communisme et du rideau de fer, pourrait céder au chant des sirènes. A moins, qu’à l’instar des excités de mai 68, une fois adultes et en position de responsabilités, ils épouseront les thèses de leurs aînés. Attendons les résultats définitifs. La politique ce n’est pas arithmétique, c’est la dynamique. Pour l’instant l’arithmétique c’est Bloomberg et Sanders. Ce dernier récolte des dons incroyables, alors qu’il base sa campagne contre la finance. Et incontestablement, la dynamique c’est Biden. Lequel a gagné certains états, sans débourser un dollar. René Seror
20 siècles de vie commune avec les arabes, nous étions des DIMHIS. Nous avons subit les pires vexations. La CHTAKA! Un coup sur la tête que pouvait asséner n’importe quel arabe à un juif. Histoire vraie. Un enfant de 5 ans demande à un homme de le prendre sous les bras et de le hisser à hauteur de son visage, afin de lui donner une CHTAKA. Pour un oui ou pour un nom, si un juif gênait une transaction commerciale, il suffisait de l’accuser d’avoir blasphémé contre l’islam, ou d’avoir maudit le prophète. Faits réels connus: Tunis, Batou Sfez. Tête tranchée Lala Soulika au Maroc. Traîner par un cheval sur des kilomètres. Sans compter les cas moins connus. Après 20 siècles, nous avons été déracinés, dans une indifférence totale du monde. Mais le plus regrettable c’est qu’en 20 siècles, les juifs ne se sont jamais rebelle, n’ont jamais manifesté, et le plus incroyable, jamais un juif n’a eu l’idée de former un parti politique, de prendre part à des élections. Pas même de manifester. Alors, en s’associant, les 4 listes arabes totalisent 16 mandats. Première anomalie:après 90% du dépouillement, la droite totalise 58 mandats et la liste unifiée 15. Après dépouillement des 10% qui reste, c’est à dire le vote des soldats, couche de la population qui vote à droite, surprise, c’est la liste unifiée qui ramasse un 16 éme mandat. Le Likoud demande un re comptage, la demande est rejetée. Alors au diable, la démocratie a 2 vitesses. Maintenant, si les spéculations se confirment, j’ai du mal à croire que la démocratie légendaire de notre pays va tenir longtemps entre des islamistes donc religieux, des anti religieux, des gauchos extrémistes...etc...
Parler de gouvernement stable quand il serait composé de tant d’idéologies, pour la plupart aux antipodes de l’esprit juif, c’est donner le volant d’un autobus scolaire rempli d’enfants à un non voyant sourd. La moindre roquette tirée depuis Gaza où depuis le nord, entraînera une réaction de Tsahal. Les élus de la liste unifiée manifesteront leur colère et menaceront de quitter le gouvernement. Lequel aura la stabilité d’un tabouret auquel il manque un pied. La décision de choisir le prochain Premier Ministre appartient au President Rivlin, mais après consultation. Si les élus consultés venaient à écarter le choix de la majorité, il porteront la responsabilité des prochains bouleversements du quotidien d’Israel. Une démocratie bancale est à quelques encablures de la démagogie. Mon souhait en tant que juif et ma sérénité en tant que juif pratiquant est que lundi, jour du jeun dit d’Esther, le miracle de Pourim se reproduise. Pour la formation du gouvernement et pour le coronavirus. J’ai lu, sur un communiqué scientifique, qu’il faut éviter de boire glacé. Qu’il faut préférer les boissons chaudes, tels que le thé ou le café pour s’hydrater et même l’eau chaude. Soumis à une chaleur de 26 ou 28 degrés, le virus meurt. Je ne suis pas assez scientifique pour confirmer, mais si l’info est vraie, je viens de lire la température de lundi en Israël, 28. Les grands rabbins demandent qu’à midi, heure française, soit 13h, en Israel, chacun devra lire le schéma Israël, le Chem oumalkhout, et le psaume 91. Bon retour à la démocratie, ne laissons pas le diable s’en emparer. Guérison rapide à tous les malades. J’ai écouté nos rabbins et particulièrement Rav David Pinto prier pour la Chine et pour les endroits touchés. Nos maîtres prient pour tous. L’exemple doit être suivi. Souhaitons d’être heureux et joyeux à l’heure du MICHTÉ DE POURIM. René Seror
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Geoffroy Boulard : «Mon projet pour le 17ème arrondissement»
Vous êtes le maire du 17e arrondissement depuis juillet 2017 : qui êtes-vous ? GB : Je suis né en Normandie près de Rouen où j’ai grandi et étudié avant de m’installer à Paris fin 2001. Marié et père de trois enfants, je vis, habite et travaille dans le 17e arrondissement dans une PME de portage salarial en tant que directeur du réseau d’experts, activité que j’ai tenu à conserver à temps partiel en parallèle de mon mandat de maire. À quand remonte votre engagement politique ? Mon parcours politique est celui de la méritocratie : je suis passé de colleur d’affiches à maire d’un arrondissement qui compte près de 170 000 habitants ! En arrivant à Paris il y a vingt ans, j’avais déjà milité au Havre au sein des équipes du maire de l’époque, Antoine Rufenacht. Installé dans le 17e arrondissement, j’ai soutenu l’action de Françoise De Panafieu puis de Brigitte Kuster : deux rencontres décisives qui n’ont fait que confirmer mon envie de m’engager au service des autres. En 2008, j’ai été élu pour la première fois avant de devenir adjoint au commerce puis à la sécurité de Brigitte Kuster. Je n’ai aucun héritage familial, seulement la volonté de défendre l’autorité de l’État, la valeur de travail, la responsabilité individuelle, la solidarité et le respect des libertés fondamentales de chacun. On ne peut tolérer qu’en France, des territoires soient abandonnés et laissés entre les mains de séparatistes religieux, ou de trafiquants. Quel regard portez-vous sur le mandat de maire ? C’est le plus beau mandat car c’est le mandat de la proximité, du contact, de l’échange quotidien avec les habitants qui vous parlent de manière franche et directe. Le jour de son élection, le maire n’est pas l’élu de ses électeurs, il devient responsable devant l’ensemble de ses administrés. La tâche est très exigeante surtout à
l’heure du numérique où les sollicitations sont très nombreuses. Depuis juillet 2017, je passe un maximum de temps sur le terrain pour trouver des solutions pragmatiques aux obstacles que rencontrent les habitants du 17e arrondissement : propreté, sécurité, logement, mobilités etc. Le mandat de maire, c’est celui du pragmatisme et non de l’idéologie. Mais le maire tout seul ne peut rien : les élus n’ont pas la science infuse, c’est avec les habitants de l’arrondissement que l’on construit des projets cohérents répondant véritablement à leurs besoins. Je m’appuie sur toutes les bonnes volontés de l’arrondissement, le maire ne peut décider de tout dans son coin en pensant avant raison sur tout. C’est d’ailleurs ce que les parisiens reprochent d’une certaine façon à Anne Hidalgo pour qui la concertation est une perte de temps. Si la maire de Paris avait écouté un peu plus tôt les parisiens, nous aurions pu avoir une police municipale dès 2017. Justement, on retrouve l’idée d’une police municipale dans le programme de plusieurs candidats à la Mairie de Paris, proposition que vous soutenez. Quel rôle faut-il confier à cette future police ? En février 2017, l’Assemblée nationale a adopté en procédure d’urgence un nouveau statut de Paris sous la pression de la maire de Paris. C’est un cadeau fait par François Hollande à Anne Hidalgo mais pas un cadeau pour les parisiens car les socialistes ont refusé à cette occasion la création d’une police municipale proposée par plusieurs parlementaires de droite et du centre. Entendre la maire de Paris réclamer à tout prix une police municipale après l’avoir refusée lorsque nous l’avons proposée est aberrant, que de temps perdu… Avec Rachida Dati, nous proposons de déployer 4 300 policiers municipaux armés ayant comme principale mission de lutter contre la délinquance du quotidien et d’assurer la sécurité de tous les parisiens par une présence 24H/24 et 7j/7 sur le terrain.
La police municipale devra également lutter contre les incivilités : les trottinettes n’ont rien à faire sur les trottoirs, nos rues ne sont pas des poubelles à ciel ouvert. La sécurité des parisiens est un enjeu majeur : on ne peut pas tolérer qu’une femme se sente en danger lorsqu’elle rentre chez elle le soir. La police nationale doit pouvoir se recentrer sur ses missions principales pour laisser la police municipale assurer la tranquillité publique dans nos quartiers : une antenne locale sera installée dans chaque arrondissement pour plus de proximité. La propreté est également devenue l’une des thématiques fortes de cette campagne : le constat est unanime, Paris est sale. Comment refaire de notre capitale une ville propre ? Comment peut-on encore accepter que le nettoyage des rues du 17e arrondissement soit directement piloté depuis l’Hôtel de Ville ? Les maires d’arrondissement n’ont actuellement aucune autorité sur les équipes de propreté : il est urgent de leur donner ce pouvoir car les élus locaux connaissent le terrain. La propreté doit donc être gérée par les maires d’arrondissement car la proximité est source d’efficacité. Il faut aussi revoir l’organisation de la direction de la propreté et promouvoir l’évolution de ses agents durant leur carrière. Un plan d’investissement pour moderniser machines et outils doit être mis en œuvre dans les plus brefs délais. La mairie de Paris s’est contentée d’un investissement au rabais lors de ces dernières années en n’engageant qu’une trentaine de millions d’euros par an pour le renouvellement de ses équipements. Le matériel est vieillissant et nuit à l’efficacité des agents de la propreté. Rachida Dati propose de porter à 70 millions d’euros les investissements en matière de propreté sur les trois premières années du mandat. Enfin, le déploiement d’une police municipale permettra de lutter contre les incivilités devenues trop nombreuses : jeter
sa canette sur le trottoir ne peut pas rester impuni éternellement. Le 17e accueille une importante communauté juive qui s’inquiète de la montée d’un antisémitisme de plus en plus prégnant dans notre société. N’est-ce pas le symbole de la libération d’une parole haineuse ? L’antisémitisme est d’abord le problème d’âmes perdues, noyées dans la haine. La montée d’un antisémitisme décomplexé est alimentée par des imaginaires et préjugés absurdes que nous devons combattre et démonter au quotidien dans les écoles, dans les collèges, dans les universités etc. L’Histoire le montre, à chaque crise sociale ou économique, l’antisémitisme refait surface. Ceux qui diffusent ces messages répugnants doivent être sanctionnés à la hauteur de l’attaquent qu’ils portent à notre République car l’antisémitisme est une des plaies de notre société. Dans le 17e, je me dresserai toujours en travers de ceux qui souhaitent s’en prendre aux juifs parce que juifs. Attaquer un juif c’est s’attaquer à la France. La République est là pour les protéger, à leurs côtés. Un autre ressort de l’antisémitisme est exprimé à travers l’antisionisme et l’obsession haineuse de l’état d’Israël, contesté dans sa légitimité. Des questions existentielles se posent et la sécurité d’Israël est en enjeu majeur. L’instabilité gouvernementale qui existe actuellement trouvera une solution, car Israël est un symbole de l’esprit indestructible du peuple juif. Au fil de l’histoire, le peuple juif a enduré des persécutions, l’oppression et certains ont même ont cherché sa destruction. Mais, malgré tout il a survécu et il a prospéré. Malgré toutes ces épreuves, les israéliens ont créé l’une des terres les plus abondantes du monde, Une terre qui est riche non seulement dans son histoire, sa culture et en opportunité, mais surtout dans son esprit. Vous l’aurez compris, je combattrai ceux qui nient ou contestent l’existence de l’État d’Israël. Israël Actualités
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Trois questions à Agnès Evren Notre tribune pour en finir candidate à la Mairie du 15ème avec l’antisémitisme à Paris !
QUI ÊTES-VOUS? POURQUOI ÊTESVOUS CANDIDATE? Mariée, mère de deux enfants, je suis élue dans le 15e depuis de nombreuses années et conseillère de Paris depuis 2014. Profondément attachée à notre arrondissement et à notre ville, je ne peux me résoudre à laisser une nouvelle fois la gestion municipale aux mains de ceux qui les ont durablement altérés. La Ville Lumière n’est plus aujourd’hui que l’ombre d’elle même : elle est toujours plus chère, toujours moins sûre, plus sale, plus polluée, plus endettée. Je suis candidate pour dire stop à cette spirale négative qui détériore sévèrement la qualité de vie des parisiens. Avec mes colistiers, nous sommes fiers d’incarner dans le 15e arrondissement la seule liste investie par la Droite et le Centre pour porter la candidature de Rachida Dati pour Paris. POURQUOI SOUTENIR RACHIDA DATI? Avec Rachida Dati, nous avons une chance historique de faire renaitre l’espoir à Paris. Avec son projet audacieux, pertinent et réaliste, elle s’est imposée comme la principale concurrente de Madame Hidalgo. Elle seule aujourd’hui est en mesure de la battre. Et parce que tous les pouvoirs sont dans les mains du Maire de Paris et non dans celles des maires d’arrondissements, si on veut changer notre vie quotidienne, si on veut une dynamique nouvelle, c’est derrière elle qu’il faut se rassembler, c’est pour elle, via
ses têtes de listes dans les arrondissements, qu’il faut voter massivement dès le premier tour. Pour sauver Paris, aucune voix ne doit lui manquer. QUEL EST VOTRE PROJET POUR LE 15e ARRONDISSEMENT? Notre ambition est double : apporter l’alternance à Paris mais aussi offrir une nouvelle énergie au 15e. Nous voulons un 15e plus sûr, grâce à une vraie police municipale armée, formée et comptant des effectifs suffisants sur le terrain, mais aussi grâce au renforcement de la video protection aux abords des lieux sensibles comme les établissements scolaires ou les lieux de cultes. Nous voulons un 15e plus solidaire avec nos aînés, grâce notamment à la création de 1200 places supplémentaires en résidences services seniors et à l’intensification des efforts en matière d’accessibilité. Nous agirons pour un 15e plus propre, grâce à des brigades d’intervention rapide 24h/24 et l’utilisation des nouvelles technologies, un 15e plus vert, plus respirable, plus responsable aussi. Nous veillerons à ceux que les familles s’épanouissent davantage, grâce à un accompagnement et un soutien renforcé (diminution de l’ensemble des tarifs municipaux, création de 2000 places en crèches, création d’une maison d’accueil pour toutes les victimes de violence, ouvertes 24h/24). Enfin, nous œuvrerons pour un 15e plus ouvert à la culture, aux sports, aux loisirs et aux associations.
Paris, la ville qui compte la communauté juive la plus nombreuse d’Europe fut toujours, dans notre histoire républicaine, un modèle de tolérance et d’accueil à l’égard de la judaïté. Paris a réussi, non sans mal, à effacer les traces de la honte et des crimes antisémites passés des années 40. Et ainsi, Paris était redevenue avec l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord, le modèle d’une culture juive profondément intégrée à notre cité, à notre activité économique et sociale, à notre vie de parisiens. Mais, Paris n’est plus le Paris de ce passé là. Voilà que notre cité modèle devient désormais la ville de toutes les violences, des attentats monstrueux, des assassinats barbares si peu réprimés, des agressions de plus en plus violentes, des profanations… Pouvions-nous imaginer que dans notre capitale retentiraient encore les cris de haine de « mort aux juifs », les insultes antisémites, les signes infâmes de retour au passé abhorré dans les quartiers juifs ? Bien sûr, Paris a connu de grandes manifestations populaires de soutien appelant à retrouver sa belle identité mais la multiplicité des actes antisémites est telle que l’on ne prête plus guère attention à ces blessures quotidiennes. Ce que nous devons combattre c’est l’accoutumance à l’antisémitisme quotidien, à sa banalisation, à ce début d’acceptation que nous ne pouvons plus tolérer pour le Paris de demain, devant un monde qui nous observe souvent avec angoisse et incompréhension. Nous ne devons plus rien to-
lérer ! Force est de constater que la police n’est plus en mesure d’assurer une réelle surveillance de cet antisémitisme rampant, que les difficultés administratives se multiplient pour la communauté, témoignant d’un désintérêt coupable, comme on le voit avec la gestion calamiteuse des cimetières juifs. Tout cela contribue fortement à renforcer l’inquiétude profonde de la communauté juive. Oui, il nous faut briser cette banalisation qui nous entraine dans tous les abîmes et à tous les reniements à Paris. Nous avons proposé que le Préfet de Police et le parquet puissent désigner un référent et un magistrat sur les questions de discrimination. Nous proposons aujourd’hui, plus spécifiquement dans la lutte contre l’antisémitisme, d’adjoindre dans chaque mairie d’arrondissement un référent, entouré de représentants choisis de la population locale, qui surveillera, s’informera des dérives de cet antisémitisme rampant et permettra de faire remonter les informations que les institutions ne prennent pas en compte, afin de pouvoir gérer dans la transparence les actions à mener, comme une prévention sur les violences et la criminalité. Leurs propositions seront présentées au Conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris de façon trimestrielle. Ensemble, ne tolérons plus l’antisémitisme à Paris ! Rachida Dati, Claude Goasguen
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Pour moi c’est Rachida Dati
Les 15 et 22 mars nous devrons choisir le prochain maire de Paris dans une élection historique. Plus ouverte que jamais, elle porte un choix crucial pour le redressement et l’avenir de Paris. Paris a besoin de concertation, de décisions réfléchies et humaines. Le dogmatisme se fracasse toujours sur le mur de la réalité et le bilan d’Anne Hidalgo en est la preuve. Rachida Dati porte la vision d’une ville généreuse et fidèle à son histoire. Elle défend notre patrimoine tout défendant le droit de chaque parisien à vivre tel qu’il est. Attachés à nos traditions et aux valeurs de notre ville, nous ne pouvons plus y accepter la banalisation des incivilités qui nourrissent la haine et l’intolérance Rachida Dati incarne l’efficacité. A ce titre, elle saura refaire de Paris une ville propre. Son plan d’action est réaliste mais aussi immédiatement applicable. Rachida Dati incarne L’autorité. Le problème de l’insécurité doit être enfin affronté sans naïveté. La création d’une police municipale armée et le développement de la vidéoprotection sont des éléments essentiels de cette autorité. Aucune capitale ne peut rayonner sans que la sécurité de ses habitants ne soit établie. L’ère du laxisme et de la naïveté coupable doit prendre fin. Rachida Dati incarne la crédibilité. Son expérience de maire d’arrondissement démontre que la proximité n’est pas un concept électoral mais une réalité qui doit être le moteur de l’action publique.
Paris a été fracturée par les décisions sectaires de la majorité sortante. Il est du devoir de notre prochain maire de rassembler une ville divisée. Après avoir su unir une famille politique que l’on disait irréconciliable, Rachida Dati saura rassembler les parisiens autour d’une vision de leur ville qui saura fédérer les énergies et réveiller les ambitions.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Il est temps de donner à Paris les moyens de son futur. Rachida en a la capacité et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de m’engager à ses côtés pour changer Paris ! Jack-Yves Bohbot
Israël fête Pourim Malgré vingt-cinq cas de coronavirus enregistrés et les risques d’épidémie dans l’Etat hébreu, de nombreux carnavals et parades ont été maintenus en Israël : carnaval de Jaffa, défilé sur Washington à Florentine, défilé à Jérusalem et spectacles pour enfants à Haïfa. El Al en difficulté Confrontée à la forte concurrence imposée par les compagnies low-cost et aux conséquences de l’épidémie de coronavirus sur les déplacements, El Al a sollicité une aide financière de l’Etat d’Israël, actionnaire de la compagnie. El Al a déjà enregistré des pertes de soixante dix millions de dollars avant même l’annonce de
l’annulation des vols en direction de l’Europe. Agression antisémite au Brésil Un homme, âgé de cinquante-sept ans portant la kippa, a été violemment agressé la semaine dernière à Jaguariuna, ville de l’Etat de Sao Paulo. « Il s’agit d’un acte grave d’antisémitisme et de racisme que nous ne tolérerons pas dans notre société » a déclaré la fédération juive de Sao Paulo. Le chef de l’Etat tunisien visite la Ghriba et critique Israël Accompagné notamment de l’ancien ministre du Tourisme René Trabelsi, le président de la République tunisienne, Kais Saied s’est rendu dans le quartier juif de Djerba et a visité la synagogue de la Ghriba. Il a néanmoins rappelé la nécessité de faire la différence entre la religion juive et le mouvement sioniste « qui a provoqué le déplacement du peuple palestinien et la privation de sa terre »… Le Vatican ouvre ses archives secrétes sur Pie XII A peine ouvertes au public, près de deux cents chercheurs se sont inscrits auprès du Vatican pour consulter les archives de ce pape dont le rôle pendant la seconde guerre mondiale est controversé. Le Pape François avait, il y a un an, décidé d’ouvrir les archives secrètes du Vatican couvrant la période allant de 1939 à 1958, ce qui correspond au pontificat de Pie XII. Des étudiants juifs d’Harvard créent une organisation antisioniste Dénommée « Coalition juive de Harvard pour la paix », cette organisation estudiantine se présente comme « une nouvelle organisation fondée sur l’idée que la libération juive est inextricablement liée à celle de tous les peuples. » Elle soutient le mouvement de boycott contre Israël.
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Le coronavirus, acteur de la démondialisation ?
Depuis plusieurs semaines, jour après jour, nous suivons la progression du coronavirus avec sa propagation de par le monde, les mesures de mise en quarantaine de villes ou régions, de fermetures des frontières…Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’aurait pas encore atteint l’Afrique sub-saharienne. La survenance d’une telle perspective peut légitimement inquiéter compte tenu de l’état des systèmes médicaux et hospitaliers au-delà du Maghreb. Nous commençons à avoir les effets économiques de cette crise sanitaire. Tout d’abord, il ne faut pas hésiter à dire que cette situation est un des effets collatéraux inéluctables du modèle économique chinois. Depuis trente ans, nous avons beaucoup accepté des Chinois pour leur vendre nos productions, voire nos technologies… dumping social, dumping environnemental et dumping monétaire… Ne fermons plus les yeux. Les « trente glorieuses chinoises » s’appuient sur un modèle économique peu soucieux de l’environnement et acceptant pollutions, déchets tant liquides que solides…Aussi, ne nous étonnons pas de l’apparition d’épidémies plus ou moins fortes comme le SRAS ou le Coronavirus…Victimes collatérales, pouvons-nous rester silencieux ? Les conséquences économiques commencent à apparaître, même s’il est encore prématuré d’en percevoir l’amplitude. Avec la fermeture d’usines en Chine, le Monde a découvert notre degré de dépendance vis-à-vis de l’Empire du milieu. Nous pourrions manquer de médicaments, l’industrie automobile de pièces détachées…La désorganisation des flux logistiques, et parfois l’impossibilité de fournir crée une crise de l’offre. Parallèlement, la chute de la demande accompagne automatiquement les fermetures de lieux publics ou suppressions de manifestation, la diminution des mouvements des consommateurs potentiels Á plus ou moins brève échéance, de nombreuses entreprises vont connaître des difficultés de trésorerie, voire vont être obligées de fermer leurs portes. Des licenciements sont d’ores et déjà annoncés dans des secteurs comme les transports aériens. Après certains pans du secteur productif, la sphère bancaire et financière va immanquablement être touchée. Apparait le spectre de la stagnation, peut-être de la récession si l’épidémie n’est pas rapidement endiguée. Les marchés boursiers ne cessent de dévisser, et ont perdu près de 15 %
depuis le début de l’année ; corrélativement, l’or flambe en franchissant un nouveau sommet à plus de 1 650 $ l’once, et le pétrole est en repli en deçà des 50 $ le baril. Des milliards de dollars de plus-values potentielles se sont envolés, toute diminution de la capitalisation boursière, à plus forte raison d’une telle ampleur, crée des anticipations négatives. Tout est en place pour que le cercle négatif de la crise s’auto alimente… Le 4 février dernier, j’écrivais : « Les économistes ont déjà estimé que la croissance baisserait de 0,5 à 1,2 %, mais ces premières estimations paraissent en deçà de la réalité, ne serait-ce que parce que l’épidémie de SRAS de 2003 avait entrainé une baisse de 2 % du PIB chinois. Il faudrait actualiser l’estimation faite par la Banque mondiale en 2008 selon laquelle une épidémie grave pourrait amputer jusqu’à 5 % du PIB mondial. » Nous serions d’ores et déjà à 2 % du PIB mondial. Premier pays européen à être durement touché, l’Italie pourrait voir son PIB réduire de 1 à 3 % au premier semestre 2020 ; près de 4 Md€ ont été débloqués pour aider les entreprises, et éviter que les banques, déjà considérées comme fragiles, ne soient durablement affectées. Nous avons un nouvel exemple de l’absence de réactivité collective des Européens. Nombreux sont les responsables qui demandent une intervention des Banques centrales. La Banque centrale européenne (BCE) a, en termes de taux d’intérêt des marges de manœuvre moins importantes que celle de la FED américaine. Cette situation permet de mesurer que l’absence de sortie des politiques d’assouplissement monétaire atténue les marges de manœuvre, et complique la gestion d’une grave imprévue. La FED et la BCE auraient été en meilleure position si elles avaient respectivement poursuivi et amorcé l’atterrissage du « quantitative easing ». Néanmoins, des mesures, tant en termes de taux que de liquidités, seront, très prochainement prises. Si elles sont indispensables pour assurer la liquidité des banques et assurances, seront-elles suffisantes pour endiguer une crise systémique ? Á plus ou moins brève échéance, c’est l’organisation de la production et des flux qui va probablement être repensée. Va-t-on vers la fin de la politique du « zéro stock » ? Les entreprises européennes vont-elles organiser des relocalisations sur leurs bases nationales ou sur des pays plus proches que ceux asiatiques ? Elles arbitreront entre la réduction du risque de non approvisionne-
ment et le coût entrainé par le recours à une main d’œuvre plus chère. Le coronavirus va-t-il être plus efficace que toutes les manifestations d’alter mondialistes pour détricoter la globalisation de notre monde ? Les partisans du repli sur soi et de l’érection de barrières et frontières y voient une opportunité de « démondialisation ». Il est fort probable que toutes les entreprises implantées de par le monde revisiteront leurs stratégies. Néanmoins les réorientations sont lentes et qu’elles sont tributaires du coût. Allons-nous assister à un regain de l’inflation ? Les ruptures d’approvisionnement y contribueront, tout comme, à moyen terme, les perspectives de relocalisation ; le mouvement sera contrarié par l’atonie de la demande, et la faiblesse des prix des matières premières, pétrole en tête. Chronique écrite par Dov ZERAH
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Emmanuelle Bouk Taïeb nous a quittés : un choc total pour la communauté
Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 mars, Emmanuelle Bouk Taïeb, formatrice pour la France en Neurofeedback et figure de la communauté juive levalloisienne s’est éteinte brutalement, emportée par une embolie pulmonaire. Emmanuelle que nous avions interviewée dans un précédent numéro tant elle était emblématique de la créativité et du dynamisme de cette nouvelle génération de femmes entrepreneures, au sein de notre communauté, était une lumière, un ange de force et de courage qui laisse bien plus que ses proches orphelins. Notre journal, l’ensemble de notre rédaction, ainsi que ceux qui l’ont connue, tenaient, par cet article, à lui rendre hommage… A son mari, Laurent, ses parents, ses enfants, dont elle était si fière, nous adressons nos plus sincères et humbles condoléances. En bas de cet article et à la suite des témoignages, vous trouverez un lien vers la cagnotte permettant de leur apporter le soutien financier destiné à les aider à traverser cette tragédie. Merci d’avance à tous ceux qui pourront y participer. Baroukh Dayan Haemet. D.ieu reprend, dit-on toujours ses meilleurs soldats. Emmanuelle, aujourd’hui, vole auprès d’Hachem…
C’était une veille de shabbat. Sur les réseaux sociaux, les recettes de cuisine et les photos de jolies salades colorées ont vite laissé la place aux messages éplorés, sidérés, plein d’incrédulité ou de douleur. Emmanuelle Bouk Taïeb, 39 ans, 4 enfants, praticienne et formatrice en Neurofeedback, figure communautaire toujours au premier plan pour apporter aide, don, générosité et écoute à tous ceux qui en avaient besoin, venait de disparaître, victime d’une embolie pulmonaire. Organisé à la hâte, juste avant shabbat, son enterrement au cimetière de Levallois en dit long sur le halo de lumière que cette femme laissait sur son passage. Douce, drôle, généreuse autant que dynamique et dévouée, Emmanuelle a tellement donné qu’elle a réuni des centaines, voire des milliers de gens en ce vendredi après-midi, venus lui dire adieu, même si pour beaucoup, tout cela était aussi difficile à croire qu’à admettre. Élus locaux, amis, parents, simples quidams qu’elle a aidés ou collègues de la famille Neurofeedback, tous étaient là pour dire « Non, Manu, pas ça, pas toi… » Parce qu’il n’y a pas de mots, au sein d’une rédaction, pour dire ce que l’on ne sait pas, nous avons voulu laisser la parole à celles et ceux qui l’ont bien connue. Voici leurs témoignages, pleins de reconnaissance et de peine. Nous en avons reçus tant qu’il ne nous est possible d’en reproduire uniquement quelques-uns.
« Ecrire ma belle histoire avec toi… », par Johanna Benaroch, praticienne en Neurofeedback Vaste sujet... Elle est tellement belle mon histoire avec toi... Quand un jour de gros craquage, charge mentale à bloc, mon amie Jenny m’envoie tous les numéros de praticiennes de Neurofeedback qu’elle connaît pour que j’essaye la méthode. Que je décide de te contacter toi parce que tu es proche de mon travail. Je t’explique un peu pourquoi je viens, je cite, entre autres, ma peur des poux, tu ris, cela restera cette blague entre nous, que tu racontes à presque chaque formation ou même à la radio lors d’une interview ! Je t’indique avoir peu de temps le midi pour venir, tu me dis «et bien je te ferai une salade !!! « Je t’ai prise pour une folle ce jour- là Tu ne me connaissais même pas mais c’était tout toi. On a passé 3 heures ensemble à te raconter ma vie, pourquoi je viens, tu m’as parlé un peu de toi aussi ce jour-là, de tes épreuves, de ta fille... On s’est livrées toutes les deux. Et là tout de suite c’est l’évidence : je t’aime déjà. Tu m’as accompagnée, ouvert les yeux, aidée à changer de voie professionnelle, formée à ton outil si fabuleux et qui m’a fait du bien sur tellement de plans et plus que tout, tu as été mon amie. J’ai toujours pu compter sur toi, mais je me demande si j’ai été à la hauteur en retour... Je n’en suis pas sûre. Tu es mon guide. Tu m’as révélée... Je ne sais pas si je t’ai assez dit Merci pour tout cela alors Manu, MERCI ! je t’aime ! Gabrielle Mattéi, praticienne en Neurofeedback Manue était pour moi une réelle amie une sœur de cœur, comme on en rencontre rarement. Nous avions beaucoup de point commun, nous avons toutes les deux vécu en Martinique, ce pays qu’elle aimait tant jusqu’à ce moment brutal où elle a dû partir à cause de la maladie de sa fille. Nous avons aussi un amour inconditionnel pour nos époux depuis si longtemps… Je l’ai rencontrée il y a longtemps à Levallois, j’ai fait partie de sa première formation
avant même qu’elle soit formatrice et grâce à elle j’ai pu me lancer dans cette fabuleuse aventure. Elle a changé ma vie tout simplement. Juste la voir me donnait la pêche et elle nous envoyait plein d’amour sans rien attendre en retour. Elle s’amusait à me dire ‘tu es ma meilleure amie’. Je rigole en écrivant ses lignes car nous étions toutes ses meilleures amies elle nous aimait toutes pareil ! Elle va laisser un grand vide dans ma vie, dans nos vies à toutes. C’est bouleversant de se dire que je ne pourrais plus jamais lui faire un gros câlin. Je pense aujourd’hui très fort à sa famille, à ses enfants… Johanna Israël Soussan, community Manager “Manue était un ange blond, un vrai soleil, d’une beauté à couper le souffle... Elle a changé l’existence de chaque personne qu’elle a croisée, à son contact chaque personne avait envie de devenir meilleure ... Dimanche j’ai vu son post sur l’estime de soi, la minceur, ça m’a (re)motivée moi qui ai du mal à m’y (re) (re) mettre, je lui ai demandé de l’aide et sans hésiter elle m’a donné son tel pour me prodiguer ses merveilleux conseils... Je n’aurai pas eu le temps de l’appeler... La leçon, profitons des être aimés tant qu’ils sont vivants, aidons-nous les uns les autres, serrons-nous les coudes ... Manue réunissait les foules autour d’elles, et plus de 500 personnes se sont déplacées hier pour lui dire un dernier au revoir ... Hier, le soleil brillait tellement, à nous réchauffer et limite bruler nos visages, comme un dernier geste, un dernier souffle pour nous dire ‘je vais bien, ne vous en faites pas je suis auprès d’Hachem, je brille encore, je souris même et je vais veiller sur vous...’
Tristes pensées émues pour son cher mari, enfants et parents ... Tu vas nous manquer, Manue, et continue de briller de là-haut... Yardena Boukobza, amie d’Emmanuelle Taïeb Ma chère Emmanuelle zal’ Du bien tu faisais sans rien attendre en retour . Tu réussissais à te mettre à la place de ton prochain. En ressentant ses besoins et tu œuvrais jusqu’au bout pour les combler . Ta grandeur d’âme est inégalable. La joie de vivre que tu communiquais autour de toi était unique . Tu es un LEADER Un chef d’ARMEE. Tu avais une force tellement puissante que tu étais capable d’accomplir des choses impensables. Tu remplaçais le doute qu’on avait en flamme, en élan. Tu nous parlais souvent de ton sujet préféré : la RESILIENCE . Le rabbi de Loubavitch dit, à ce sujet, une phrase très belle «Il faut traduire la douleur en action et les larmes en progrès» Nous nous accrochons à D . Nous nous accrochons à notre foi, à la Emouna, pour continuer et avancer. Que ton souvenir soit Éternel. Ci-dessous, vous trouverez, chers lecteurs, le lien permettant de contribuer à la cagnotte destinée à alléger les souffrances de sa famille. Rendons, s’il vous plaît, à Emmanuelle, tout ce qu’elle a donné : h t t p s : / / w w w. l e e t c h i . c o m / c / m a nu-rvawneo5
À LA UNE
Edition du 11 au 17 Mars 2020
Le billet de Gil Taieb
Ce Mercredi 4 mars, nous avons appris le départ de notre cher Milo Adoner. Depuis mercredi, nous sommes des centaines voire des milliers à évoquer ce Mench, qui a porté sur lui, avec ses quelques camarades rescapés, le lourd fardeau de l’histoire de la Shoah. Milo, cet enfant du quatrième arrondissement de Paris, déporté le 23 septembre 42 avec toute sa famille et qui le 30 avril 1945 rentrera seul avec l’une de ses sœurs. Milo Adoner, qui au lendemain de la Shoah a fait sienne, l’histoire, la vie, le nom de chacun de ceux qui n’avait pas eu la chance de revenir. Pour toute notre génération Milo, comme l’ont été, Maxi Librati, Jo Wajblat et tous les exceptionnels témoins aujourd’hui disparus, a représenté le symbole de la force, du courage et du combat. Puisant leurs forces dans l’horreur des pages noires de la deuxième guerre mondiale, ils ont écrit notre Histoire avec l’encre noire du sang de chacun des 6 millions de juifs qui ont été exterminés et si souvent abandonnés de tous. À chaque commémoration, à chaque rencontre, à chaque échange, Milo nous racontait et faisait revivre ses amis, sa famille et ses camarades disparus. Sa voix vibrait, tremblait, retombait et reprenait force à chaque nom qu’il prononçait, comme s’il voulait leur redonner Vie. Milo, comme tous ces témoins a su trouver le courage
Milo Adoner avec Olivier Kaufman, Grand Rabbin de la Synagogue Charles Liché, Place des Vosges
de parler et de nous raconter l’horreur. Il a brisé le mur du silence. Il a fait partie de ces êtres que l’on imaginait immortels, tant il portait de Vies et tant leur mission était infinie. Milo nous a quitté, il est allé rejoindre sa famille, ses amis. Il part riche d’un travail accompli. Son regard, son sourire, ses larmes et sa colère sont notre héritage. À chaque fois, il répétait « restez forts et vigilants car tout peut recommencer » Alors que, cet après-midi, il sera enterré et rejoindra son avant-dernière demeure, prenons l’engagement devant lui et tous ses camarades de poursuivre le combat car nous le voyons bien les bêtes immondes sont encore vivantes et le négationnisme reprend en force. L’antisémitisme est là ! Engageons-nous afin que les milliers de noms des enfants juifs déportés, gravés sur les plaques devant les écoles, ne deviennent pas invisibles Tous ces enfants juifs et leurs familles ne seront morts que si on les oublie. Milo ! Tu as tellement travaillé, tu as le droit de te reposer. Mais si par malheur tu nous vois baisser la garde, fais-nous le savoir je suis sûre que tu sauras comment faire. Gil Taïeb
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La gauche israélienne
Les différents reportages et articles que je visionne ou lis depuis ces quelques jours, me projettent tous, la même image. Le parti travailliste, Matrice de l’état d’Israel est dans le coma. Cette phrase résume l’état d’esprit des nostalgiques de la période pionnière. Aussi, j’aimerai faire appel à mes souvenirs.
personnages sacrés, étudiés à la synagogue, au Talmud Thora et qui nous semble prolonger l’histoire de notre peuple. Le nom des villes qu’il décrivait comme autant de petits paradis. Israël nous semblait un rêve inateignable à cette époque. Nous étions les amoureux platoniques de ce petit pays qui nous semblait si lointain.
Je suis né en Juillet 47. Israël est proclamé en mai 48. Je grandis, insouciant, au son des chants haloutsiques dans différents mouvements de jeunesse, mais nous n’avons aucune idée de la face politique d’Israël. Je prends conscience, oh, si peu, qu’il se passe quelque chose, en 56. Mes parents écoutent KOL Israel sur un poste de radio à ondes courtes, qui grésille, tel un poste à galènes ou un téléphone de campagne. C’est la campagne du Sinai. Je suis fier, car mon père est fier. Il a entendu son frère à la radio. Il a émigré en 48. Un héros? Non! Un artisan comme tant d’autres de l’extraordinaire avancée d’un peuple. De mon peuple.
Soudain, la guerre. Nous manifestons devant l’Ambassade. Nous sommes très nombreux. Des milliers. Les collègues de travail, non juifs, prennent part à ce que tout le monde appelle le combat de David contre Goliath. Nous nous présentons à l’agence juive, prêts à s’engager. Le temps de l’inscription et la guerre est finie. Les noms changent.
Est-ce qu’à cet instant, je peux imaginer, le plus grand sioniste que je connais, parce que le seul, mon père, zal, militant pour un quelconque parti? Nous admirons des hommes. Ils ont noms: David Ben Gourion, Moshe DAYAN, Golda Meir... J’ai donc 20 ans en 67. Le temps est vite passé. Mais notre admiration est encore et toujours dirigée vers nos héros. Vers des hommes. Vers des individus. Vers ce pays inaccessible. MAPAI, MAPAM sont des termes qu’on entend. Nous ne savons pas ce qu’ils veulent dire. Nous continuons à admirer les individus. On parle d’IRGOUN de HAGANA, de PALMAH... Et nous répétons ces mots, car nos aînés les prononcent. Un jour, un émissaire de l’agence juive, nous réunit. Il débite sa litanie. Nous l’écoutons religieusement, les larmes au bord des yeux. Comme l’écrit Sholom Aleikheim, «Le mal du pays, sans doute». Personne ne montera en Israël, suite à sa prestation. Il parlait ALYA, mais nous retenions les noms qu’il citait, comme ceux des héros de films ou de bandes dessinées. Comme des
On parle de Menahem BEGIN, de RABIN, zal, de SHARON... Il n’est jamais question de famille politique. Involontairement, nous passons d’un bord à l’autre, en fonction des dirigeants. Que veut dire la gauche ou la droite pour un garçon de 20 ans, qui a vécu les 2 premiers tiers de son existence dans la douceur méditerranéenne? Nous avons tout quitté, dans la naïveté. La France était notre rêve. Israël, notre espoir. Aussi, après des années de militantisme, je comprends ou crois enfin comprendre quelques ficelles de ce qui s’appelle politique, je peux comparer. Et je réalise que les travaillistes d’aujourd’hui, ne supportent pas la comparaison. Rien de surprenant, alors, pour que ce parti plonge dans une forme de coma, qu’il faut espérer artificiel, ou pour le moins temporaire. Israël est basé sur l’espoir. Aussi, il ne peut être dirigé que par des hommes qui incarnent l’espoir. Ils n’ont pas les mêmes critères pour tout le monde. Il n’y aurait rien d’étonnant, à ce qu’un leader travailliste émerge, un jour ou l’autre. Il n’y aurait rien d’étonnant à ce que le peuple le suive. Les structures de notre pays semblent ressembler aux autres. En apparence seulement. René Seror
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Interview Exclusive : Delphine Bürkli, maire du 9ème arrondissement de Paris : « Contre l’antisémtisme et l’antisionisme, je ne lâcherai rien ! » Delphine Bürkli est candidate à sa propre réélection dans le 9ème arrondissement. Un coin de la capitale qu’elle aime bien au-delà de tout calcul électoral, puisqu’elle y a grandi. Elle s’est présentée, il y a 6 ans, pour cette raison. Elle veut aujourd’hui poursuivre l’œuvre entreprise. Proche de la communauté juive, elle s’est confiée en exclusivité à notre journal en tant que femme, en tant que maire… Entretien.
Pourriez-vous, avant toute chose, vous présenter à nos lecteurs ? Je suis Delphine Bürkli, j’ai 45 ans, je suis mariée et mère d’une petite fille. Je suis maire du 9ème arrondissement depuis 6 ans, un lieu qui m’a vue grandir… C’est mon arrondissement de cœur et c’est la raison pour laquelle j’ai voulu me présenter, il y a 6 ans et qui fait que je suis candidate à ma réélection. Quel est votre parcours politique ? Je suis arrivée à la politique grâce à Philippe Seguin… Un très grand Monsieur, un très grand républicain... c’est ce personnage qui m’a fait vibrer par ses discours et ses mots... et puis ensuite, j’ai ensuite été au service d’un parlementaire qui s’appelle Pierre Lellouche....avec lequel, j’ai beaucoup appris également sur les questions internationales et de géopolitique, Ensuite j’ai travaillé au ministère des affaires étrangères ainsi qu’au ministère de l’économie et des finances... Depuis 6 ans, je suis maire du 9ème arrondissement, au service des citoyens et habitants de l’arrondissement ! Quels sont vos combats ? Vos priorités ? Je n’ai qu’un objectif prioritaire : répondre aux attentes des 60 000 habitants du 9ème arrondissement qui est très ouvert vers l’extérieur, sur l’international : nous accueillons près de 300 000 personnes par jour. Je veux apporter des réponses sur les problématiques écologiques, celles des familles. Je veux que les habitants du 9ème soient heureux, qu’ils aient le sourire et que la vie dans nos quartiers leur soit agréable, tout simplement. J’ai grandi ici, j’y ai mes attaches, en particulier au sein du Faubourg Montmartre, où mes parents étaient commerçants. Ma candidature ici n’est pas le fruit d’un calcul, mais d’une expérience de vie et d’une envie. Il y a 6 ans, je me suis battue, avec un programme de fond, pour reprendre l’arrondissement
à l’équipe socialiste. Je voulais faire entrer des gens de la société civile dans le cadre politique, je n’ai pas regardé, à l’époque la couleur politique de ceux que j’ai emmenés avec moi mais leur passion, leur envie et leur attachement à l’arrondissement. Ce quartier de Paris a une histoire avec la diversité culturelle. Ici, la Petite Arménie côtoie nombre de lieux de culte et de rassemblements de la communauté juive. Elles sont les âmes de nos quartiers. Lorsqu’Emmanuel Macron est devenu Président, il apprécié ma démarche, et j’ai accepté sa main tendue. C’était en cohérence avec le parcours qui était le mien, car je privilégie l’action et l’engagement au sectarisme et aux étiquettes. Quel bilan tirez-vous de votre mandat ? Nous nous étions engagés en 2014, dans un arrondissement très urbain, à végétaliser les rues. Nous voulions que la vie, la nature reprennent ses droits. Nous avons beaucoup travaillé sur ce sujet, par le verdissement des rues, non pas avec des pots comme le fait la maire de Paris, Anne Hidalgo : nous avons planté durant notre mandature près de 200 arbres, nous avons agrandi les trottoirs pour les habitants de notre arrondissement. Nous avons aussi œuvré pour que les axes routiers qui traversent notre arrondissement bénéficient d’une meilleure gestion et restent agréables pour les riverains. Vous savez, Paris n’est plus vécue comme une ville accueillante : en 2019, 53 000 parisiens ont quitté Paris, seul le 9ème arrondissement est resté stable en termes de population. Un chiffre qui en dit long… Nous sommes aussi un quartier à fort rayonnement international, avec ces grands magasins, ces grands hotels, son histoire et je déplore que la mairie de Paris n’ait pas mis en place une stratégie digne de ce nom pour gérer le tourisme de masse que nous connaissons. Nous concentrons près de 7 % des touristes dans notre seul arrondisse-
ment : nous sommes le quartier des grands magasins, soit 50 millions de visiteurs par an, nous sommes aussi le quartier qui va vers la butte Montmartre... Nous avons beaucoup travaillé sur le stationnement des cars de touristes. La Maire de Paris s’était engagée à ne pas dépasser les 1 400 cars par jour. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 3000 : encore une promesse non tenue ! C’est un vrai fiasco qui nous a obligé à interdire certains axes aux cars pour dépolluer certains quartiers résidentiels. Nous travaillons aussi sur le quotidien des familles ce qui est une de mes priorités... Je déplore en revanche, l’absence d’amélioration sur les thèmes de la propreté et de la sécurité, sur lesquels, hélas, c’est la Mairie de Paris qui a tout pouvoir. Anne Hidalgo, ainsi que ses alliés communistes et écologistes ont toujours refusé la création d’une police municipale alors que la sécurité est un sujet récurrent pour les Parisiens. La multiplication des vélibs et trottinettes ont fortement augmenté les incivilités et créé l’anarchie sans réduire la pollution et le gouffre financier qu’a représenté autolib’ est un sérieux point noir dans la gestion de la capitale. Les Parisiens veulent mettre de l’ordre et de la cohérence dans la gestion de la ville. Par exemple en matière de propreté. Il faut que des éboueurs soient dédiés à chaque arrondissement, au lieu de laisser la mairie de Paris seule juge et maître du sujet. « Vélib’, Autolib’, Decaux, travaux… Les gouffres financiers d’Anne Hidalgo, ce sont les Parisiens qui doivent les payer ! » Si la Mairie de Paris est gagnée par Agnès Busyn, serait-elle prête à transférer des pouvoirs plus importants aux maires d’arrondissement ? Oui, justement ! Enlèvement des ordures, décongestionnement des axes routiers, sécurité… Autant de sujets sur lesquels nous aurons enfin notre droit de regard. Depuis qu’Anne Hidalgo est maire de Paris, les effectifs de la ville ont doublé, passant de 30 000 à 60 000 fonctionnaires. Pour autant, rien n’a évolué dans le bon sens sur ces sujets… Que pensez-vous du projet du maire de Paris de supprimer près de 50 % du parc de stationnement à Paris ? C’est un effet d’annonce ! C’est une méthode extrêmement brutale : ils avaient tout misé sur Autolib’ et tout plante du jour au lendemain, ce qui va coûter aux Parisiens plus de 300 millions d’euros. Le contentieux avec les panneaux publicitaire JC DECAUX se chiffre à 80 Millions d’euros, le fiasco de Vélib 2 avec un contrat de 15 ans, il en reste d’ailleurs 13
idem, des millions en jeu et c’est encore une fois, les Parisiens qui vont payer ! Concernant le 9ème, j’ai promis des économies, et nous avons baissé de 6% nos coûts de fonctionnement. Nous pouvons encore faire mieux. Anne Hidalgo veut planter 170 000 arbres, pensez-vous que cela soit réalisable ? C’est encore un effet de manche ! Pourquoi le proposer maintenant, pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Ici, dans le 9ème, elle n’a pas cessé de bétonner, maintenant elle veut planter ? Tous les experts disent que cette promesse est impossible à tenir. Elle va les trouver où les 170 000 arbres. Au bois de Boulogne ? Parlons des amendes, dont le nombre et le prix ont flambé à Paris. Qui en décide ? C’est la mairie de Paris qui décide du montant des amendes... Elle a décidé de privatiser le parc de stationnement et d’en donner la gestion à des entreprises privées : Movea et Streeteo. La préfecture de Paris a cédé à la mairie de Paris la verbalisations des automobilistes... Les pervenches sont devenues des salariées de la ville de Paris. Rien, malgré les fonds engrangés, n’a été entrepris pour que des solutions viables soient trouvées pour le stationnement, notamment en souterrain. Il faut pouvoir continuer à travailler, se déplacer et se garer dans Paris… Parlons de votre lien avec la communauté juive de l’arrondissement ? J’ai toujours été proche de la communauté juive de cet arrondissement depuis mon plus jeune âge, mes parents étaient des commerçants ce qui m’a permis de tisser des liens avec de nombreuses familles juives de mon quartier. Mais plus que mes attaches personnelles, ce qui me lie à la communauté juive, c’est une volonté farouche de défendre les valeurs, les principes de la République. Il est inadmissible qu’en France, on s’attaque aux juifs et qu’on se serve d’Israël pour le faire. Je suis une amie d’Israël, je suis contre le boycott du BDS, car c’est contraire aux lois françaises, et le BDS a maintes fois diligenté des actions hors la loi, comme le saccage des marchandises et des magasins. Pour moi, l’antisionisme est un antisémitisme et je ne transigerai jamais sur cette conviction ! J’ai été le seul maire à diffuser le film d’Alexandre Arcady, car pour moi il était important que les Français puissent voir ce film (24 Heures), que les enfants dans les lycées soient confrontés à cette vérité. Contre l’antisémitisme, l’antisionisme, la haine qui tue, je ne lâche rien, car c’est un combat pour l’humain, tout simplement !
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Rencontre avec Keren Taieb : Femme française juive engagée
Karen Taïeb a 57 ans et habite depuis 17 ans dans le 17ème arrondissement. Mariée avec Gil Taïeb, mère de trois garçons et grand mère deux fois, elle s’est investie pleinement dans son rôle de Conseillère de Paris depuis 2001. Elle est, depuis septembre 2018, l’adjointe d’Anne Hidalgo en charge et candidate à la Mairie du 17 ème arrondissement de Paris du patrimoine. (Associationde Soutien à Israel ) qui depuis 30 ans oeuvre pour le bien être de la population israélienne ( l’opération Lunettes, les bourses d’études et le Beit AHayal de Kiriat Shmona sont quelques exemples des actions concrètes que nous réalisons) Puis ici à Paris avec le FSJU et l’Appel National pour le Tsédaka dont je suis une heureuse bénévole. Le monde associatif vous donne tant et vous fait comprendre que nous pouvons changer le cours des choses par la seule volonté.
Quelle est votre philosophie de vie ? Ne jamais oublier d’où l’on vient. Pour ma part, je suis née au Maroc. Mon grand-père maternel était (Dayan) juge rabbinique et poète. Il m’a sans doute transmis un judaïsme qui se vit avec joie et le goût de l’écriture. Mes parents m’ont transmis des valeurs solides de solidarité, d’amour du prochain et l’amour d’Israël ou vit la majorité de ma famille. J’avais 10 ans quand mes parents ont tout quitté pour nous amener à Paris. Pour mon père, c’était un aboutissement et une fierté que de vivre dans la ville lumière, la ville de tous les possibles, la ville de la Culture. Quel est votre parcours ? Je viens à la fois du monde scientifique et associatif. Je suis Docteur en chirurgie dentaire et journaliste santé mais avec mon époux, nous nous sommes très vite investis dans le militantisme et l’humanitaire, notamment pour les juifs d’origine russe et éthiopienne qui émigraient en Israël à la fin des années 90. On a alors créé l’ASI
Et la politique ? C’est avec ce regard, cette expérience-là, que je suis arrivée en politique. Pour ma part, je viens de la société civile. Avec mon époux, nous avons aussi créé le festival Onze bouge. Georges Sarre était maire du 11 ème arrondissement. Ce fut le premier festival entièrement gratuit pour le public. Nous pouvons tous changer le cours des choses et faire une société plus ouverte, plus solidaire, plus bienveillante. Je pense aux personnes en difficulté qui se battent au quotidien pour élever leurs enfants et notamment aux mamans seules, aux enfants autistes que nous devons mieux accueillir, aux personnes âgées isolées auxquelles nous devons la plus grande attention, aux aidants qui sont épuisés auxquels nous devons le répit, aux personnes en situation de handicap pour lesquelles la ville doit être accessible. Quels sont vos combats ? La lutte contre l’antisémitisme sous tous ses visages, c’est à dire l’antisionisme, le boycott d’Israël. J’ai été choquée de voir que le BDS voulait empêcher des spectateurs entrer à l’Opéra Garnier car les danseurs israéliens de la célèbre compagnie Bat Sheva allaient s’y produire ! C’est ni plus ni moins que la haine d’Israël, une forme nouvelle de l’Antisémitisme. Mais il y a tant de combats à mener : le racisme, l’homophobie, le sexisme, les négationismes, les violences faites aux femmes, la maltraitance des enfants, la lutte contre la misère, ... Nous avons vécu des heures
terribles avec Ilan Halimi, les attentats de Charlie Hebdo, l’Hypercacher, le Bataclan, les enfants de Toulouse, Sarah Halimi, Mireille Knoll … Et nous devons continuer sans relâche à lutter contre le terrorisme et l’obscurantisme qui rongent notre société. Partagez-vous ces combats avec Anne Hidalgo ? Parfaitement. Nous sommes allées ensemble à deux reprises en Israël. Nous nous sommes recueillies sur les tombes de toutes ces victimes d’une barbarie sans nom. Lorsque j’ai souhaité qu’un jardin porte le nom d’Ilan Halimi en 2010, comme Bertrand Delanoë, elle était à mes côtés. Le destin a fait que ce jardin est celui où Ilan allait jouer lorsqu’il était enfant. Avec elle nous avons organisé Tel-Aviv sur Seine, ne cédant pas un millimètre à ceux qui voulaient l’empêcher Elle a mis à la disposition du mémorial de la Shoah l’hôtel Chalons Luxembourg pour que l’enseignement de la Shoah se fasse au plus grand nombre. Elle a non seulement voulu la Place de Jérusalem mais elle a choisi de la placer près du centre européen du judaïsme. D’aucuns s’inventent une paternité et il faut que nos amis le sachent ! Ce Centre et cette Place de Jérusalem sont le fruit de la volonté de la Mairie de Paris et de notre équipe. Le président du Consistoire, qui a porté ce projet le sait et le dit. Certains feignent de l’ignorer ! Nous sommes allées à Tel Aviv pour inaugurer la statue de Dreyfus et plus récemment à Auschwitz Birkenau pour le 75e anniversaire de la libération des camps. Qu’allez-vous proposer pour le 17ème arrondissement ? Nous ferons un arrondissement plus vert, plus écologique, plus sûr, plus propre, plus accessible, plus solidaire. Sur toutes ces questions, nous devons rattraper le retard. Cela fait plusieurs mois qu’avec mes colistiers et militants, nous arpentons les rues du 17ème arrondissement, nous échangeons avec les habitants de tous les quartiers. Bien sûr que nous avons parlé de propre-
té et de sécurité, et je ferai tout pour que nos rues soient propres, en augmentant les moyens, en tenant compte des avis des habitants. Mais je ne suis pas de ceux qui mettent la faute sur les autres. Les habitants entendent souvent : les rats, c’est la ville, la propreté, c’est la ville, l’insécurité, c’est la ville. J’ai hâte d’être élue pour prouver que lorsqu’on est maire, on fait bouger les choses ! Et je n’ai d’ailleurs pas attendu. J’ai alerté les services de la propreté pour la rue Marguerite Long où on m’avait signalé des rats et il n’y en a plus depuis le mois de novembre. J’ai fait éteindre un immeuble de bureaux qui restait allumé la nuit et qui empêchait les habitants de dormir, je me bats pour faire en sorte qu’un projet d’urbanisme soit abandonné ... Le «y a qu’à faut qu’on «et «ce n’est pas moi c’est l’autre» ne font pas partie de ma manière de penser. J’écoute, J’analyse et j’ Agis ! Et pour la sécurité ? Il y aura une police municipale formée, composée de femmes et d’hommes, présente 7j/7 et 24h/24 et proche des habitants. Des caméras de surveillance supplémentaires .. Mais je crois aussi à tout ce que l’on peut faire en amont pour éviter des situations de délinquance. Et cela passe par la culture dès le plus jeune âge notamment dans les quartiers oubliés. Et il y en a dans le 17ème ! Il y a un sujet qui vous est accolé, c’est la fin de la voiture à Paris ? D’abord dire que la voiture n’est pas interdite à Paris car elle est utile à nombre de personnes : les parents avec enfants, les personnes à mobilité réduite, les handicapés, celles dont c’est l’outil indispensable de vie et de travail. Mais nous devons lutter contre cette pollution qui nous empoisonne. Et je remercie Bertrand Delanoë qui en a prit le chemin dés 2001. Nous devons penser à nos enfants et petits enfants ! Ceux qui vous disent le contraire ne sont pas sérieux.
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
C’est jouée cette semaine une nouvelle page de l’histoire d’ISRAEL, Benjamin Netanyahou sera sauf bouleversement de dernière minute le premier ministre d’ISRAEL, la durée à sa fonction sera la plus longue depuis celle de David Ben Gourion, l’âme de la création d’ISRAEL. Une victoire à la PYRRHUS pour Benjamin Netanyahou sans la majorité requise elle reste encore incertaine. Autre temps autres mœurs, les anciens leaders ont bâtis l’état hébreu dans la douleur d’une identité ISRAELIENNE à reconstruire, temps difficiles ou ont triomphé le désir de survivre et la volonté de faire oublier les périodes amères, la revanche d’un destin tragique ou vivre était encore un euphémisme largement optimiste. Actuellement il faut que le peuple JUIF se réconcilie avec lui-même et avec leur premier ministre quelqu’il soit, tant de colères, tant d’expressions haineuses, tant de mépris à l’égard des citoyens pour des querelles d’ego au détriment d’ISRAEL. La réussite exponentielle d’ISRAEL fracasse les standards acquis du politiquement correct, définir son autorité afin d’être à la hauteur des puissants de ce monde, et avoir les valeurs en adéquation avec celles des Nations en place. La difficulté d’être un état souverain en paix trompé par la partialité et le mépris manifeste de nos voisins et parfois, pour ne pas écrire « SOUVENT » de nos « amis de circonstance « , plus apte d’une manière condescendante à nous défendre de l’antisémitisme que le sionisme JUIF d’ISRAEL vue injustement comme un état apartheid. Cela nous a endurci le cœur, contesté, agressé, condamné, le cortège malfaisant des humeurs de nos alliés, des conseils onusiens laborieux ont donné naissance à des leaders d’une autre trempe, d’une force et d’une brutalité, qui ne s’embarrasse pas d’une diplomatie d’usage, la lutte pour la vie s’inscrit dans ces échanges déments durant la campagne électorale, un constat qui est l’empreinte invisible d’une peur pour la survie d’ISRAEL et du peuple JUIF. Lourde responsabilité, des choix ambigus, l’ambition de se dépasser, vaincre l’échec sinon nous héritons du pire des scénarios. En l’espace d’un an, la démocratie a vécu des jours douloureux, une démocratie généreuse aussi, faire, laisser faire, paraitre ou disparaitre, du Jarnac sur les bords. Pour ou contre Benjamin Netanyahou, vote anti BIBI, en France nous en connaissons les conséquences. On ne doute pas de la victoire définitive de Benjamin Netanyahou, champion toute catégorie, en politique toute logique est une parabole illusoire et de l’imprévisible. La veille du scrutin Naftali Bennet prédisait le score 37 pour le Likoud, 33 pour Blanc Bleu, pour le reste une nouvelle conciliation sauvage avec les petits partis,
une bataille de petits égo pour une majorité à la Knesset. Reste à former cette majorité ? Cette élection fut une course d’endurance sur une année, semée d’obstacles, malsaine, nauséeuse à la limite du « correctement parler », les piques à faire grincer les dents, tonique, médisance, impudique, des qualificatifs indécents tels des écoliers en récréation, ni pudeur, ni censure, ni honte, j’éprouve un sentiment qui ressemble à de la gène, si nos politiques s’affrontent d’une manière si brutale, une violence verbale si outrancière, le malaise est réel. Reuven Rivline a déploré une campagne « sale et lamentable ». Il défend la même morale qu’à son investiture » Aujourd’hui, nous allons changer de disque, mettre fin aux dérapages, aux mensonges et à la manipulation ». Ils représentent ISRAEL, ils sont les garants de notre patrimoine biblique, cette longue marche vers la Terre Promise ne peut s’achever dans cette démagogie ordurière au cœur de l’état hébreu, la patrie de nos patriarches, sur cette terre ingrate devenue la terre « ou coule le lait et le miel » ceci au prix d’une énergie hors norme, de courage, de notre sueur, un rêve que l’on ne doit pas parjurer par cette résilience haineuse. Ne marche t’on pas sur les traces de nos prophètes, sur celle de MOISE, chaque pierre est un symbole d’une éternité qui a débuté il y a des millénaires et cette guerre fratricide pour un pouvoir qui est un droit pour tous, mais réservé au meilleur d’entre tous mérite de la DIGNITE. Le choix, l’élu félicité par un tollé dépréciateur incandescent des mauvais perdants. Voir la réalité, les fomenteurs de troubles et de FAKE NEWS sombrent dans une paranoïa démente à donner le vertige au futur d’ISRAEL. « Autant de présidents que de citoyens » a-t-on l’habitude d’en sourire, une boutade typiquement juive, le pouvoir juste une partie d’échec que personne ne veut perdre ». Et sous nos cieux, ce D. immanent a vécu et vu nos souffrances, a vu nos délires, ce ciel qui s’est éclairci d’un espoir éternel au retour de l’état NATION, qui a chanté à l’indépendance d’ISRAEL en 1947, qui a pleuré pour nos enfants à peine sortis des camps lorsqu’ils sont tombés, débarqués et armés dans l’urgence et pour quelques secondes d’éternité, ont plongés directement dans la guerre d’indépendance, le temps de toucher la terre d’ISRAEL, vivre ou mourir héroïquement pour un rêve. Quelle histoire que cette terre fragile et désirée, du sang et des larmes, cliché ô combien pathétique inoubliable, de l’espoir et du chagrin, cette paix tant souhaitée, cette paix un refrain sans fin, cette paix sans horizon comme un mirage lointain qui nous fuit, et depuis des décennies tel un vœu inaccessible à mesure qu’elle approche nous glisse entre les doigts, et nous, peuple à la nuque raide et fier, patient, nous attendons et nous nous battons contre des forces barbares à l’esprit obscurci par de misérables vindictes religieuses, quand le temps ne
guérit pas les fondements d’une haine enracinée, elle est faite pour durer. Sommesnous partis pour une guerre de 100 ans, une guerre ou il n’existe pas pour ISRAEL d’autre alternative que de vaincre ? Aucun premier ministre n’arrive avec la solution idéal, pragmatisme, opportunité, un terrain mouvant sur lequel le monde joue aux marionnettes girouettes d’un jour d’un siècle ou nul ne peut présager de sa finalité, impossible de la fixer dans le temps et l’espace, triturant les uns, condamnant les autres, une haine parasite se glisse dans les interstices des non dits politiques, ces silences bruyants qui enflent sporadiquement par des guerres de frontière, qui sont nos défenses sécuritaires nous n’en avons pas d’autre. Et gicle le sang, les larmes, la détresse, le découragement, les condamnations, et gonfle la haine anti juive au grand désarroi de notre éthique humaniste, nous n’avons pas le droit de baisser les bras, en constante alerte jusqu’à sombrer dans un cauchemar éveillé, une angoisse sans fin. J’aime laisser flâner mon esprit dans ce délire préparatoire avant que ne s’énonce quelques vérités que l’on aime pas entendre, il s’inspire d’une émotion et d’un authentique besoin de connaitre notre devenir, il est dans l’angoisse permanente le demain des demain et encore plus loin vers un horizon sans qu’apparaisse un signe positif, un questionnement qui touche l’intime que l’on évite parfois de transmettre, porter fort l’amour d’ISRAEL ne suffit plus, au-delà des trahisons de nos chers européens qui consciencieusement nous laminent sur la condition palestinienne, une entité plantée dans le cœur du débat et qui n’a plus grand intérêt sur le plan international, il demeure un enjeu d’amour propre sur le dernier combat que l’UE peut défendre sans s’attirer les foudres des séparatistes illuminés. Les Droits de l’Homme bafoués à l’encan, objet de toutes les imprécations antisionistes des « bien pensants » et les implantations non conformes au Droit international, encore un sujet qui est au fond celui d’un tabou bien défloré et n’est en fait que de l’antisémitisme pierre angulaire de notre destinée, survivance d’un passé vécu comme un déni de l’histoire. Cycle finale de la 3 iéme élection en 12 mois, de promesse en promesse, de promesses impossibles en promesses possibles, le challenge de la bulle médiatique la plus importante pour une réalité pas si optimiste que cela, la dérive des mots, » le copinage « d’esprits brillants pour se retrouver dans une impasse ? Voila, le mot, l’impasse ? Le Hamas ? On attaque ou on négocie ? Si ce n’était que notre seul adversaire ? Lorsque l’ONU pour « l’opération bordure protectrice en 2014 »nous condamnait pour « nos crimes de guerre » ISRAEL devait se justifier » ISRAEL se sert toujours de ses armes pour protéger ses citoyens, alors que le HAMAS se sert de ses citoyens pour protéger ses combattants ». Et ils paradent, force bel-
liqueuse qui en dit long sur une logique de guerre exterminatrice. Qui veut voir ? Qui veut entendre ? Qui veut comprendre que le destin de l’Occident est lié à celui d’ISRAEL ? Mais, on s’attaque à qui ? On négocie avec qui ? Splendide impasse que nos élites ne peuvent résoudre d’un coup de baguette magique, des « discours creux » ce sont nos « tourmenteurs » qui ont la balle dans leur camp ? Eux décideront, eux et encore, dans ce marchandage sous couvert d’une farce la mort rode, ou nos frontières sont menacées, ou le monde fait une fixation morbide sur cette partie du monde, que peut-on espérer ? S’ajoute une nébuleuse bien plus mortifère « le Djihad Islamique » bras armé d’un Iran nucléarisé qui adore vanter les qualités de ses missiles et de sa recherche, comme seul but la destruction d’ISRAEL. Scénario du pire, voit on mieux ailleurs ? La planète est folle, les guerres fleurissent plus rapidement que les jardins d’enfants, la démesure créé des tyrans qui exploitent l’innocence des démocraties européennes, otages de monstres politiques que nous avons adoubés pour les calmer, nous pensions les neutraliser, résultat, la presse généreuse fixe à minima les menaces d’Erdogan mais l’UE exprime son soutien à la Grèce. Dans notre espace de vie, ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Nous en vivons un actuellement à l’échelle du globe, le COVID-19, l’inconnu sur sa durée, sur ses conséquences, sur l’humanité, au-delà de la peur, le monde comprendra t’il enfin que les apprentis sorciers que nous sommes sommes les premières victimes d’un monde qui subit des dangers invisibles bien plus menaçant que les guerres. Benjamin Netanyahou, premier ministre se trouve face à un challenge de poids, les séquelles des scrutins précédents peuvent ils apporter un apaisement aux opposants ? Sur le thème « s’unir, se réconcilier » Il a dit « j’ai l’intention d’être le premier ministre de tous les citoyens israéliens sans exception, je souhaite former un gouvernement stable, un gouvernement national ». Qui veut le croire ? En attendant le 17 mars, lorsque Benjamin Netanyahou comparaitra devant la Justice le bloc d’opposition dans une stratégie consensuelle veut faire passer dans les jours qui viennent une loi interdisant à tout membre de la Knesset sous le coup d’un procès pénal de ne pouvoir exercer la fonction de premier ministre. Et de cœur, la doxa anti BIBI « risquent de porter un lourd tribut à son élection ». « Chaque élection est vue comme un référendum anti Benjamin Netanyahou ? La rancune oui, la jalousie oui, la bêtise égaiement, ISRAEL se détruit de l’intérieur, le schisme de l’après règne du roi SALOMON n’est pas une gageure, l’impossible est toujours possible ! Bernard Korn Brzoza
TORAH
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Pourim - Ki Tissa : De la crainte de l’état d’urgence à la foi au combat effectif Rubrique « Torath Israël » – Par le Rav Shélomo ZINI
En ce jour de jeûne d’Esther où j’écris ces quelques lignes, H’M’ m’a inspiré, en regard de l’ambiance lourde que l’on ressent en Israël et dans le monde, la réflexion suivante. Toute l’Histoire d’Israël nous a été imposée depuis le Ciel, dans la réalité des exils, puis éclairée dans les textes de la Tradition, afin de nous faire mériter de découvrir la Joie de vivre les diverses réalisations des prophéties divines tout au long de l’histoire, et notamment dans ses dernières lignes droites, nous préparant à la venue de notre juste Machia’h. Toutes les humiliations subies, les injustices connues et les souffrances endurées par les enfants d’Israël, n’ont été malfaisantes dans le passé, et parfois le demeurent aujourd’hui, que par ce que ces voies s’avèrent malheureusement incontournables pour la plupart des Hommes, afin qu’ils comprennent par l’expérimentation des épreuves, ce qu’aucune sagesse, et parfois pas même la Torah, ne suffit à les rendre sensibles, conscients et désireux de recevoir la lumière divine et d’accepter les Lois de Sa volonté.
Ce qu’aura révélé le récent fléau du « Coronavirus », à certains personnages suffisants qui ne croient qu’en ce qu’ils voient et qui méprisent ouvertement l’Eternel et les Craignants-D’, c’est l’Humilité !!! L’homme, lorsqu’il oublie sa propre image divine et surtout lorsqu’il oublie à qui il la doit, a parfois tendance à s’enorgueillir de ses réussites prodigieuses, surtout dans les domaines scientifiques et technologiques, grâce auxquelles il entend dominer le monde. Se faisant, sans le savoir, sans même parfois en avoir le moindre soupçon, il se prend pour Dieu. Il devient l’idolâtre préféré des dictateurs car comme eux, il n’aime que soi-même. Il est grandement inspiré par les faussaires malveillants, les négationnistes intellectuels et néga-sionistes politiques, les comploteurs et « complotistes », les imposteurs, les saboteurs, mais aussi les terroristes guerriers ou les pyromanes idéologiques qui aiment embraser les feux de la haine surtout lorsqu’il s’agit d’attaquer le Peuple d’Israël, sa Torah et/ou sa Terre. Cette analyse vaut d’ailleurs pour les hommes ou femmes politiques, les groupes de Presse, ainsi que toutes les organisations prétendant représenter tout ou partie essentielle de tel Peuple ou de telle Société !... Soudain, arrive un virus, une bactérie microscopique, une réalité invisible du commun des mortels, et voici que l’homme et sa Science se sentent durement menacés et sont bien impuissants devant l’infiniment petit, qui en impose à ceux qui refusent de se soumettre à l’infiniment Grand !!! Ainsi la « couronne du Virus » apparait comme pour rappeler l’existence infectieuse de ceux dont la vie se résume à combattre la
Couronne de D’, à travers la Couronne de la Thora et la Couronne du Peuple d’Israël.
Cette épreuve « coronique » qui a attaqué le monde en général, même cette épreuve qui touche toute l’humanité, certains incurables atteints par leur virus spirituels de la haine d’Israël, ont déjà dit que « ce sont les juifs et Israël qui en sont à l’origine ». Ces descendants « émérites » d’Amaleq, qui ont pour seuls objectifs d’atteindre le Judaïsme puis d’exterminer ceux qui lui demeurent fidèles, ont besoin de prendre une leçon, puis une autre, puis une autre… jusqu’à l’avènement du Machia’h où la leçon sera sans doute plus manifeste et plus éclatante encore. Ainsi depuis le 1er Pourim historique ancestral où D’ a donné une leçon mémorable à Haman, 1er Vizir de l’empire d’ A’hachvéroch et ses 127 provinces, descendant de ‘Essav et de ‘Amaleq, les évènements dramatiques pour Israël – et donc pour le monde – sont passés « de la crainte de l’état d’urgence à la foi au combat effectif », de la tête basse à la tête haute, de la détresse à la Joie Intense, parce que D’ savait que cette génération ne pourrait grandir spirituellement que par la vision de miracles exceptionnels, chose absolument requise lorsque le niveau spirituel d’une partie non négligeable des élites du peuple, est au plus bas. Pour rappel d’une partie des faits historiques (dans la Méghila d’Esther) : « Haman dit au roi A’hachvéroch : Il existe un peuple éparpillé et désuni parmi les peuples de tout ton royaume. Leurs lois diffèrent de celles de tout peuple, et ils n’accomplissent pas les lois du roi, il n’est donc pas bénéfique au roi de les maintenir. » Nos ‘Hakhamim (les Rabbins, Sages d’Israël) expliquent qu’en disant : « Leurs lois diffèrent de celles de tout peuple, et ils n’accomplissent pas les lois du roi… », Haman voulut exprimer de la médisance et de la calomnie sur Israël. Il était particulièrement en colère vis-à-vis de ce que représentaient les fêtes d’Israël, et il dit ainsi au roi A’hachvéroch : « Ces juifs perdent leur temps durant toute l’année !... Ils étudient leur Torah, ils disent : aujourd’hui c’est Pessa’h… aujourd’hui c’est Chavou’oth, Roch Hachana, Yom Kippour, Soukoth, Sim’hath Torah … », voulant ainsi démontrer que le respect de leurs fêtes et de leur D’, est incompatible avec le respect de la Loi du Roi. Le Rav Ovadia Yossef pose la question suivante (dans son « ‘Hazone ‘Obaadia ») : « Nous devons comprendre pourquoi parmi toutes les fêtes, c’est surtout et d’abord la fête de Pessa’h qui irrita Haman ? Il répond ainsi : « les ‘’lois du roi’’
relayées par la Méghila sont au nombre de deux : « … que chaque homme gouverne au sein de son foyer, et qu’il parle la langue de son peuple ». Cela signifie que les époux doivent être les maîtres dans leurs foyers, et les épouses doivent être considérées comme des servantes. De même, les femmes doivent impérativement apprendre la langue de leurs époux.
fient H’M’, alors que les autres nations, lorsqu’ils boivent et se réjouissent, ils prononcent des propos vulgaires et humiliants : « ceux-là disent : les femmes de Madaï (Mède) sont les plus belles !... Ceux-là disent : les femmes de Perse sont les plus belles !... ». Telles sont leurs mœurs aujourd’hui encore, et dans bien d’autres nations.
En parallèle, deux lois sont tranchées dans le Choul’han ‘Arou’h dans les Halakhoth relatives à Pessa’h, et ces deux lois contredisent les « lois » du roi A’hachvéroch. En parallèle à la « loi » selon laquelle « chaque homme gouverne au sein de son foyer », il est tranché que les femmes, de par leur valeur, doivent elles aussi s’accouder le soir du Séder en signe de liberté (quoique les règles de pudeur, auraient pu nous amener à penser qu’elles s’en abstiennent). En parallèle à la « loi » selon laquelle chaque époux doit « parler la langue de son peuple », le R.I. de Londres (un des Tossaphistes) a instauré de lire la Haggada dans la langue parlée dans chaque pays, car les femmes ne comprenaient pas forcément l’hébreu. Les juifs n’accomplissent donc pas « les lois du roi, et il n’est donc pas bénéfique au roi de les maintenir »…C’est donc pour cela que Haman choisit particulièrement la fête de Pessa’h comme argument devant le roi, car dans les règles relatives à cette fête il est expliqué comment – selon la loi des juifs – on doit se comporter envers les femmes.
Lors du festin d’ A’hachvéroch, Mordékhaï surveillait ce qu’il s’y passait, comme il est dit : « afin d’accomplir la volonté de cet homme et de cet homme », « cet homme » c’est Haman, « et cet homme » c’est Mordékhaï. Or, Mordé’haï veillait à ce qu’ils récitent le Birkat Ha-Mazon (selon une opinion, Mordékhaï veilla à ce qu’Israël ne consomme que des céréales et du pain, et ne boivent que de la bière) et qu’ils prononcent des propos d’éloge envers H’M’, ce qui constitua réellement un autel d’expiation pour Israël, lorsque toutes les armées du ciel constatèrent la différence notoire entre Israël et les nations, « et du fort sortit le doux ».
Par ailleurs, nos maitres ordonnent: « L’homme doit boire (du vin) à Pourim », c’est-à-dire boire du vin pour devenir heureux le jour de Pourim. Pourtant, la faute d’Israël provient du fait qu’ils ont participé au festin d’A’hachvéroch. Comment pouvons-nous revenir à cette situation pour rappeler le miracle ? En réalité, telle est la façon d’agir du Maitre du monde, il frappe avec la lame et guérit avec la lame. Yossef a commencé à subir de grandes épreuves imposées par ses frères à cause des rêves, et au final, il fut délivré de la prison grâce au rêve de Pharaon. Il en est de même pour la faute du Lachon Ha-Ra’ (la médisance de la bouche), la réparation à cette faute se fait grâce à l’étude de la Torah, qui se fait avec la bouche exclusivement. De même pour Adam Ha-Richon, il fauta en consommant le fruit de l’arbre de la connaissance qui était une figue (selon un avis dans la Guémara), et Hachem lui confectionna des vêtements avec des feuilles de figuier. De même, concernant le festin d’A’hachvéroch, le Midrach enseigne : Rabbi Eybo dit : « L’expiation d’Israël se réalise lorsqu’ils boivent et se réjouissent, qu’ils récitent des bénédictions et glori-
C’est ce que veut dire Rabbi Eybo, que l’expiation d’Israël réside dans ce point, que le peuple d’Israël exprime sa reconnaissance envers H’M’, alors que les autres prononcent des propos de débauche. Ainsi, H’M’ juge Israël en comparaison aux nations du monde, et c’est pourquoi, en souvenir du miracle, il nous convient d’augmenter le festin et la joie à Pourim, en souvenir des miracles qu’H’M’ nous a fait, et qu’Il nous fera encore. Plus près de nous, l’impressionnante « armada de mesures sanitaires et sécuritaires » engagée par Monsieur Binyamin Netanyahou, 1er Ministre de l’Etat d’Israël, pour protéger son pays et tous ses citoyens, associée à la prière décrétée par le Grand Rabbin d’Israël pour protéger notre Peuple et l’Humanité, contre toute dégradation de la situation et appeler la clémence de l’Eternel sur le monde, devraient permettre de réfléchir et surtout de faire réfléchir le monde sur notre volonté de faire et engendrer le bien pendant que les vrais complotistes – ceux qui complotent éternellement contre Israël – connaîtront un jour le même sort qu’ont connu Haman et ses acolytes. Au contraire, ceux qui disent le bien, qui voient le bien, et prévoient le bien, seront protégés par la couronne de la Royauté divine et ne connaitront aucun mal, be’ezrath H’M’.
SÉCURITÉ
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Syrie: le président turc demande Nucléaire: l’AIEA réclame de le «soutien concret» de l’Otan nouveau à l’Iran sa «coopération immédiate» En janvier, Téhéran a refusé des inspections sur deux sites que souhaitait vérifier l’AIEA Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a de nouveau demandé à l’Iran lundi de donner à ses inspecteurs l’accès à deux sites soupçonnés d’avoir pu abriter des activités nucléaires non déclarées.
«L’Otan est dans un processus critique dans lequel elle doit clairement montrer sa solidarité d’alliance» Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé à l’Otan son «soutien concret» dans le conflit en Syrie, lors d’une visite à Bruxelles lundi. «Nous attendons un soutien concret de la part de tous nos alliés», a lancé le dirigeant après une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. «L’Otan est dans un processus critique dans lequel elle doit clairement montrer sa solidarité d’alliance» avec la Turquie, a ajouté M. Erdogan. Ankara souhaite que l’Otan applique pleinement ses décisions prises entre 2012
et 2015 de soutenir la défense aérienne turque, a-t-il expliqué. La visite de M. Erdogan dans la capitale de l’UE intervient après sa décision d’ouvrir les frontières turques au passage des migrants et des réfugiés qui se trouvent sur son territoire, pour forcer les pays européens à «apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie». La Turquie accueille 3,6 millions de réfugiés syriens. Près d’un million de personnes dans la province syrienne d’Idleb, au nord-ouest du pays, ont fui vers la frontière turque après une offensive du régime syrien soutenue par la puissance aérienne russe, mettant Ankara sous pression.
«J’appelle l’Iran à coopérer immédiatement et pleinement avec l’agence, y compris en fournissant un accès rapide aux emplacements spécifiés», a déclaré M. Grossi à l’ouverture du Conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne. En janvier, Téhéran a refusé des inspections sur deux sites que souhaitait vérifier l’AIEA. Ces emplacements n’ont pas de lien avec les activités actuelles de l’Iran mais ont trait aux projets nucléaires militaires du pays dans les années 2000, selon plusieurs sources diplomatiques.
Deux soldats américains ont été tués dimanche «alors qu’ils conseillaient et accompagnaient les forces irakiennes» dans une opération contre les cellules clandestines du groupe Etat islamique (EI) dans le nord irakien, indique lundi la coalition internationale anti-EI. En raison des tensions entre Téhéran et Washington et d’attaques contre les intérêts américains en Irak --menées selon Washington par les factions armées irakiennes pro-Iran-- la coalition avait annoncé suspendre ses activités en Irak. Mais lundi, le commandement militaire irakien a de son côté annoncé la «victoire» à l’issue de cette opération conjointe dé-
Les tensions avaient ensuite monté entre Washington et Téhéran menant à l’assassinat à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien, ainsi qu’à des bombardements iraniens de bases irakiennes abritant des soldats américains.
Le régime iranien estime ne plus être tenu de s’expliquer sur ses agissements dans les années qui ont précédé la signature de l’accord nucléaire de 2015, aujourd’hui menacé de délitement complet. Téhéran reproche à l’AIEA d’effectuer ces réclamations sous pression d’Israël et des Etats-Unis, qui fabriqueraient de «fausses informations» à l’intention de l’AIEA.
lement de nationalité turque, notant que la majorité des messages étaient rédigés en turc ou contenaient des messages proturcs. L’un des tweets publié sur le compte du ministre de la Défense appelait à la «liberté pour la Palestine», avec une image d’un drapeau palestinien. Un autre tweet faisait la promotion de l’hymne national turc traduit en anglais.
crite comme «coordonnée avec l’aviation de la coalition» lancée dans une zone montagneuse du centre de l’Irak. Deux jours après la mort d’un Américain dans une attaque à la roquette contre une base militaire irakienne à Kirkouk fin 2019, l’armée américaine avait frappé cinq bases en Irak et en Syrie d’une faction armée pro-Iran, les brigades du Hezbollah.
«J’espère qu’en engageant encore davantage le dialogue avec l’Iran, nous serons en mesure de débloquer la situation actuelle dans les prochains jours ou heures, a ajouté le patron de l’agence.
Des hackers auraient réussi à pirater le compte Twitter du ministre israélien de la Défense
Deux soldats américains tués dans des combats contre l’EI en Irak La coalition avait pourtant annoncé suspendre ses activités en Irak
Ce «refus nuit à la capacité de l’agence (...) de fournir une assurance crédible de l’absence de matières et d’activités nucléaires non déclarées en Iran», a ajouté M. Grossi devant l’organe de décision de l’AIEA, qui tient cette semaine sa réunion trimestrielle.
Les tweets ont été rapidement supprimés du compte de Bennett mais aucune déclaration n’a encore été faite par le bureau du ministre de la Défense concernant l’incident. Les enquêteurs pensent que les auteurs sont principalement de nationalité turque Des hackers auraient réussi à pirater le compte Twitter du ministre israélien de la Défense Nafatali Bennett dans la nuit de vendredi à samedi, publiant de nombreux messages pro-palestiniens et turcs sur son profil. Aucun suspect n’a été identifié, mais Channel 12 a déclaré que les enquêteurs pensaient que les auteurs étaient principa-
Par ailleurs, les services de renseignement de l’armée israélienne ont détecté ces derniers mois les tentatives répétées du groupe islamiste Hamas d’introduire des virus dans les téléphones portables de centaines de soldats permettant le vol d’informations confidentielles. Le mois dernier, une opération conjointe de Tsahal et du Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien) a permis de déjouer ces cyber-attaques qui ont ciblé les membres d’unité de combat ainsi que des officiers subalternes.
SÉCURITÉ
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Israël: tentative d’attaque au couteau à Jérusalem, le terroriste neutralisé
Il n’y a eu aucun blessé
Une tentative d’attaque au couteau a été déjouée mardi à Jérusalem et le terroriste a été neutralisé, ont rapporté les médias israéliens. Le suspect a sorti un couteau avec l’intention de blesser la police des frontières stationnée au poste de police de Shalem. La police a réussi à saisir le couteau de la main du terroriste avant qu’il ne puisse blesser quelqu’un.
Réductions drastiques d’effectifs à l’aéroport Ben Gourion «Nous n’avons jamais connu une chose pareille, ni pendant la guerre du Golfe, ni lors des 2 intifadas» Le comité du personnel de l’aéroport Ben Gourion a annoncé mardi une réduction de 70% de ses effectifs, au lendemain de nouvelles restrictions en Israël liées au coronavirus. Après la décision prise il y a deux jours de fermer le terminal 1 aux vols internationaux à partir du 14 mars, le comité a également annoncé le bouclage de deux des cinq halls d’embarquement du terminal 3 à compter d’aujourd’hui. L’aéroport international Ramon situé à Eilat fonctionnera, quant à lui, uniquement en journée. «Je ne sais pas quoi dire, je n’ai pas de mots», a déploré Pinhas Idan auprès de N12. «Je travaille à l’aéroport depuis plus de quarante ans et je suis à la tête du comité depuis de nombreuses années, mais nous n’avons jamais connu une situation pareille. Ni pendant la guerre du Golfe, ni lors des deux Intifadas», a-t-il relevé. Le directeur du comité du personnel de l’aéroport n’a pas caché son amertume face aux dernières mesures prises par le gouvernement, qui imposent la mise en quarantaine de toute personne entrant sur le territoire israélien afin d’éviter la propagation du coronavirus. Une décision qui a entraîné l’annulation de dizaines de vols. « Tout ce qui intéresse nos dirigeants ce sont leurs sièges au Parlement, c’est incroyable. A l’allure où vont les choses, l’aéroport sera bientôt aussi fréquenté que le jour de Yom Kippour.»
Fin février, un Palestinien a tenté de poignarder un groupe de policiers israéliens dans la Vieille ville de Jérusalem, près de la Porte des Lions, avant d’être neutralisé, avait rapporté la police. «Un terroriste s’est approché en courant d’un groupe de gardes-frontières à la Porte des Lions, armé d’un couteau», avait indiqué la police dans un communiqué. «Nous lui avons demandé de s’arrêter, mais il ne l’a pas fait, nous avons ouvert le feu», avait-elle précisé.
FRANCE
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LREM : un beau gâchis !
Le groupe est au bord de l’explosion. La contestation s’organise. 40 députés Macronostes ont décidé de quitter leur groupe. Ils vont, sous peu, lancer un appel au President de la République. Ils vont lui demander de respecter ses promesses de justice sociale et d’écologie.
L’antisémitisme est «devenu une manière de rassembler des gens qui n’ont rien en commun»
Pour les contestataires, le 49-3, c’est l’acte de trop. Hollande avait ses frondeurs, et leur meneur était un certain Benoit Hamon que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Macron se place en situation d’avoir les siens. Mais ces contestataires New look ont leur champion. L’exclu du parti, le paria, celui qu’on a crut jeter pour cause de candidature dissidente à la mairie de Paris: Cédric Vilani, Himself. L’annonce d’Édouard Philippe devant les sénateurs a rajouté quelques litres d’essence, sur un incendie qui commençait à prendre. Le Premier Ministre accorde aux Sénateurs 15 jours de plus sur le débat sulfureux des retraites. Nous savons que les députés se sont retrouvés muselés, à cause du 49-3. Dans les rang des frondeurs, on râle très bruyamment et les réflexions frisent le politiquement incorrect. Entres autres réflexions relevée dans les couloirs: «on nous fait adopter le texte sans débat, et les sénateurs vont avoir 15 jours de plus? C’est du foutage de G...». Depuis sa tour d’ivoire le chef de l’état minimise en apparence, mais il a pris conscience du malaise. D’aucuns disent «le macronisme, c’est un beau projet. Il n’y a plus qu’à l’appliquer.» En attendant, c’est un beau gâchis. DÉBAT POUR LES MUNICIPALES. Et puisque Vilani risque de prendre la tête
Pour l’écrivain, réalisateur et auteur de BD, «la haine des juifs est devenue consensuelle» «Moi qui ai grandi dans une France où la haine des juifs était un repoussoir, aujourd’hui c’est devenu quelque chose de consensuel», estime l’écrivain, réalisateur et auteur de BD Joann Sfar qui choisit d’en rire, pour ne pas en pleurer, dans son nouveau roman «Le dernier juif d’Europe». L’antisémitisme est «devenu une manière de rassembler des gens qui n’ont rien en commun mais qui se retrouvent là-dessus», affirme le créateur du «Chat du rabbin». «Le dernier juif d’Europe» (Albin Michel, 320 pages, 19,90 euros) est l’histoire d’un vieux juif français qui aimerait ne plus être juif et qui ne trouvera comme solution, pour se débarrasser de ce fardeau identitaire et devenir antisémite comme tout un chacun, que de demander à un chirurgien
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de lui reconstituer son prépuce... Le ton est donné. Pour dénoncer l’effroyable, Joann Sfar choisit la comédie. Il est question d’un vampire mort en 1917 et amoureux d’une psychanalyste qui côtoie des monstres, d’une femme rabbin anglaise qui décoiffe, d’un humoriste carrément pas drôle mais totalement antisémite, appelé «Donnémoidufric» et d’une galerie d’autres personnages surnaturels. «Je suis terrifié à l’idée d’ennuyer mes lecteurs», se justifie Joann Sfar qui explique s’être débarrassé «depuis bien longtemps de l’envie de convaincre». «Je n’écris pas pour faire changer le monde. Je n’écris pas de manière militante». On rit beaucoup à la lecture de ce roman... avant d’être glacé d’effroi quand, entre deux éclats de rire, Joann Sfar nous ramène au poison de l’antisémitisme. «J’adore l’idée de provoquer le rire et l’effroi», admet l’écrivain.
de la contestation, parlons du débat d’hier soir, sur LCI. Organisation de premier ordre. Échanges de qualité. Les candidats se sont exprimés sur le fond. Ils ont développé leurs propositions de façon claire. A mon humble avis, la bonne prestation de Cédric Vilani en fait le gagnant de cette soirée. Cet homme qui se montre en permanence, lunaire, ou aérien si vous préférez, à montré une bonne connaissance des dossiers, qu’il était concret, concis, attentif à ne pas heurter Agnès Buzyn, préparant sans doute sa position pour le second tour. Décidément, Macron multiplie les mauvais choix. Exclu de La République En Marche, Vilani semble faire un pied de nez permanent à ses anciens «amis». Et comme pour toute manifestation, quand on désigne un vainqueur, il y a forcément un perdant. Incontestablement, la grande perdante a été Anne Hidalgo, surnommée NOTRE DRAME DE PARIS! Elle fut la cible de toutes les attaques. Rachida Dati et Agnès Buzyn l’ont contrée sur tous les sujets, mais surtout sur ses méthodes. Elle s’est vue reprocher la sécurité, la propreté, les embouteillages, les transports publics. Elle a clairement été accusée de punir les parisiens en leur rendant la vie impossible. Asphyxiée, obligée de répondre, de se justifier, elle changeait de couleur. Le leitmotiv de la soirée: Madame Hidalgo promet de faire en six ans, tout ce qu’elle n’a pas fait DEPUIS six ans. Ces élections prennent l’allure d’un référendum: pour ou contre Anne HIDALGO. La suite, c’est, SURPRISE, SUR PRISE. René Seror
Journée de la femme: vers une convergence des luttes féministes? Les participantes sont invitées à se vêtir d’un bleu de travail et d’un fichu rouge Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus dimanche à Paris et dans une dizaine d’autres villes de France pour la journée internationale des droits des femmes, les militantes voulant faire un point de convergence des «dynamiques féministes». Contre la réforme des retraites et ses effets supposés négatifs pour les femmes, contre la répartition inéquitable du travail domestique, contre les violences sexuelles et les féminicides, ou encore contre les violences gynécologiques et obstétricales: les mots d’ordre seront multiples dans les défilés. Cette «Marche des grandes gagnantes» - nommée ainsi de manière ironique car les organisateurs ne croient pas aux promesses du gouvernement qui argue que sa réforme des retraites sera favorable aux femmes - entend «valoriser les luttes de femmes» et mettre en avant des exigences «d’égalité
et d’émancipation». Les participantes sont invitées à se vêtir d’un bleu de travail et d’un fichu rouge, les attributs de la désormais emblématique «Rosie la riveteuse», «icône de toutes les travailleuses invisibles». Depuis plusieurs mois, les opposantes à la réforme des retraites ont pris l’habitude de se grimer de la sorte lors de chorégraphies où elles chantent «A cause de Macron, grandes perdantes nous serons...». Le défilé parisien, qui doit partir à 14H00 de la place d’Italie (après un pique-nique féministe), rejoindra la place de la République, via plusieurs étapes symboliques: manifestation devant un centre commercial pour dire «stop au travail le dimanche», souvent imposé aux femmes, devant un hôpital pour la «revalorisation des métiers féminisés» ou devant un hôtel Ibis pour soutenir des femmes de ménage en lutte contre la précarité et les temps partiels.
FRANCE
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La prière du vendredi à la Grande Mosquée de Paris annulée, «jusqu’à nouvel ordre» «Il est essentiel que les fidèles musulmans participent activement à ralentir la propagation de l’épidémie» La prière ne sera pas célébrée vendredi à la Grande Mosquée de Paris (GMP) et «ce jusqu’à nouvel ordre», en raison de l’épidémie de coronavirus, d’autres grandes mosquées pouvant également être concernées, ont annoncé lundi la GMP et le CFCM. «Conformément aux décisions du ministère des Solidarités et de la Santé, et suivant les avis religieux prodigués par nos imams, la grande prière du vendredi (salat aljumu’a) ne sera pas célébrée à la Grande Mosquée, et ce jusqu’à nouvel ordre», affirme la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué lundi. «Il est essentiel que les fidèles musulmans participent activement, dans leur comportement, à ralentir la propagation de l’épidémie», ajoute le recteur, Chems-eddine Hafiz. Il ajoute que la Grande Mosquée
de Paris «continue à accueillir les fidèles pour les cinq prières quotidiennes mais leur préconise vivement de les accomplir en privé». De son côté le Conseil français du culte musulman (CFCM) appelle, dans un autre communiqué, «les mosquées accueillant habituellement plus de 1.000 fidèles» à annuler la prière du vendredi 13 mars «à défaut de pouvoir maîtriser leurs effectifs». «En cas de doute, les mosquées susceptibles d’êtres concernées peuvent se rapprocher des services préfectoraux compétents pour concertation et prise de la décision qui s’impose», ajoute le communiqué, qui précise que «les fidèles concernés remplaceront cette prière par une prière individuelle de Dohr» en cas d’annulation. Cela pourrait concerner, en Ile-de-France, «sans doute la grande mosquée d’Ivry et les deux mosquées d’Argenteuil», a affirmé le président du CFCM.
Tariq Ramadan jugé en juin pour avoir révélé le nom d’une de ses accusatrices
France: création d’une association de financement du culte musulman Cette structure n’a pas vocation, en revanche, «à permettre de construire des mosquées» Le Conseil français du culte musulman (CFCM) et une association récemment créée souhaitant réformer l’organisation de ce culte se sont mis d’accord pour fonder une association de financement du culte musulman «transparente et professionnelle», qui permettra la formation en France d’imams français. Dans une tribune publiée sur le site du Monde vendredi, Mohammed Moussaoui, président du CFCM, et Hakim El Karoui, président de l’Association musulmane pour l’islam de France (Amif) annoncent avoir «décidé d’unir (leurs) forces». Le CFCM, interlocuteur privilégié de l’Etat sur le culte musulman, et l’Amif, créée il y a un an pour mieux réguler les secteurs économiques du pèlerinage et du halal, étaient pourtant en concurrence sur ces sujets. Ces deux instances répondent au discours d’Emmanuel Macron à Mulhouse le 18 février qui avait dit notamment vouloir la fin des «influences étrangères» sur l’islam en France et à sa demande d’un «plan d’action». Elles ont ainsi créé ensemble une «association unifiée de financement du culte
musulman transparente et professionnelle», en soulignant le «besoin de financements clairs et transparents avec une organisation ah hoc». L’objectif est de réguler et «d’offrir une meilleure organisation des différents marchés» économiques liés à l’islam. «On commence par le pèlerinage à la Mecque. Le halal viendra dans un deuxième temps», a affirmé Hakim El Karoui. Cette nouvelle structure devra aussi «collecter des dons et des legs» et grâce à sa gouvernance, notamment sur l’utilisation des fonds, pourra financer des projets de formation pour les imams. «C’est par un travail culturel et théologique ambitieux, efficace aussi dans sa diffusion que nous pourrons contrer les discours de haine, de séparation, de sécession qui prolifèrent aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Ce travail théologique de fond doit nourrir la nécessaire formation en France d’imams français», affirment-ils. «On pose les bases d’un financement franco-français» du culte. «S’il n’y a pas de financement français, alors on aura des ingérences étrangères», a souligné M. El Karoui. Cette structure n’a pas vocation, en revanche, «à permettre de construire des mosquées», précisent le CFCM et M. El Karoui.
«Faire peur aux victimes pour les inciter à se taire et se terrer ne doit plus être une alternative» Tariq Ramadan sera convoqué le 24 juin devant le tribunal correctionnel pour avoir dévoilé dans son dernier livre, l’identité d’une des femmes qui l’accuse de viol, une infraction passible de 15.000 euros d’amende. Dans son livre publié le 11 septembre, Tariq Ramadan cite à 84 reprises le véritable nom d’une des plaignantes. Surnommée «Christelle» dans les médias, elle a dénoncé un viol commis dans une chambre d’hôtel à Lyon en octobre 2009. Le parquet a également cité à comparaître l’éditeur du livre, les Presses du Châtelet. Le ministère public demande que l’islamologue soit aussi jugé pour avoir cité le
nom de cette femme à deux reprises lors d’une interview le 6 septembre sur BFTMV, ainsi que sur le site internet reprenant le communiqué sur la parution du livre. L’avocat de Tariq Ramadan a dénoncé «la plus grande hypocrisie». «L’identité de cette femme n’a pas été révélée par M. Ramadan mais par les plus grands médias, il y a près de deux ans», a martelé Me Emmanuel Marsigny. L’avocat de «Christelle», de son côté, a déclaré que «M. Ramadan a délibérément fait le choix de faire peur aux plaignantes en suscitant des réactions de harcèlement à l’encontre de ma cliente». «Faire peur aux victimes pour les inciter à se taire et se terrer ne doit plus être une alternative», a ajouté Me Eric Morain.
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Fontenay-sous-bois : Les pavés du souvenir Les noms des SZTAJNZALC gravés sur des pavés À partir de 1941, les déportations se succèdent. L’aîné des frères, d’abord, Ezryel à l’âge de 22 ans ; puis le second fils de 18 ans, Abraham, en janvier 1944 ; suivi du père, Israël, le mois suivant. Enfin, Anna et sa mère Sura sont arrêtées en mai 1944 et déportées vers Auschwitz. Seule Anna en reviendra. Elle est décédée à Ormesson à l’âge de 95 ans. Mercredi 4 mars 2020, Monsieur Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay sous-bois a inauguré les cinq pavés scellés au sol devant la l’entrée de leur ancienne maison située au 83 bd de Verdun, mitoyenne de la synagogue Beth Chalom.
Les cinq membres de la famille Sztajnzalc quittent leur logement de la rue de Montreuil à Paris en 1941, alors que le régime de Vichy devient de plus en plus menaçant pour les Juifs parisiens. Par l’intermédiaire de connaissances, ils s’installent dans un pavillon à Fontenay-sous-Bois. « C’était un vrai dépaysement d’arriver ici. Pour eux, c’était un peu la campagne », raconte Loïc Damiani, adjoint au maire.
Après un très beau discours de Monsieur le maire contre l’obscurantisme et la haine, le Président Richard Chetboun a lu un Kadish à la mémoire de ces victimes de la Shoah. Les enfants des écoles étaient présents pour ne jamais oublier. L’Association LEV ZAHAV a distribué des sacs de Pourim le dimanche 8 mars, à la mémoire de la famille Sztajnzalc.
Le maire de Fontenay-sous-Bois présent à la distribution des colis de Pourim LEV ZAHAV
Docteur CLAUDE GOZLAN Vice président de Beth Chalom, Monsieur Jean Jacques JOUCLA Directeur de Cabinet, Monsieur Loïc DAMIANI, Adjoint au maire, chargé de la ville numérique, du patrimoine historique, Monsieur le Maire de Fontenay sous Bois Jean Philippe GAUTRAIS, Monsieur Richard CHETBOUN Président de Beth Chalom, Alexandre BOUBLI Bénévole de Lev Zahav la banque du cœur, Samuel HALFON Vice-Président de Lev Zahav la banque du cœur, Chlomo BAROUK Trésorier Lev Zahav la banque du cœur
ISRAËL
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Israël: le coronavirus décime l’industrie du tourisme
«L’industrie hôtelière n’a jamais été dans une situation aussi désastreuse.» Le président de l’association hôtelière en Israël a déclaré lundi que l’industrie faisait face à la pire crise de son histoire alors que les revenus du tourisme chutaient face à l’épidémie de coronavirus, et a averti qu’une injection financière de l’État était la seule chose qui pourrait sauver l’industrie du tourisme. «Si l’aide gouvernementale immédiate n’est pas disponible, des licenciements massifs commenceront et le secteur perdra plus de la moitié de ses employés», a déclaré le président de l’Association des hôtels d’Israël, Amir Hayek, au site d’informations économiques Globes. Ses commentaires ont précédé l’annonce attendue que les voyageurs du monde entier devront entrer en quarantaine à leur domicile après être entrés en Israël.
«La fermeture prévue des frontières d’Israël aux entrées touristiques du monde entier coûtera immédiatement au secteur 6 milliards de shekels [1,7 milliard de dollars] par an», a déclaré M. Hayek. «Il y aura des licenciements massifs et des dizaines d’hôtels fermeront leurs portes. L’industrie hôtelière n’a jamais été dans une situation aussi désastreuse. Les chaînes hôtelières consolident les hôtels proches les uns des autres, tandis que les hôtels isolés sont sur le point de fermer,» a-t-il averti. M. Hayek a également affirmé que les taux d’occupation des chambres d’hôtel étaient tombés à moins de 40%, avec la pire baisse observée à Jérusalem et à TelAviv. Il y avait une inquiétude particulière avant les fêtes d’avril de la Pâque - généralement une période exceptionnelle de l’année pour les touristes juifs et chrétiens.
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Démissionnaire, le cardinal Barbarin en «retraite spirituelle» en Israël
«Depuis près de trois semaines, je suis accueilli comme un frère, dans un monastère en Terre Sainte» L’ancien archevêque de Lyon Philippe Barbarin, dont la démission a été acceptée par le pape, effectue une retraite spirituelle de deux mois en Israël et donne rendez-vous à ses fidèles lyonnais le 15 mai pour leur dire «merci et pardon» lors d’une messe d’adieux. «Depuis près de trois semaines, je suis accueilli comme un frère, dans un monastère en Terre Sainte», a écrit le prélat dans un message publié lundi sur le portail du diocèse lyonnais. Celui-ci a précisé que l’ancien primat des Gaules séjournait «pour deux mois en retraite spirituelle» au sein de l’Abbaye Sainte-Marie de la Résurrection d’Abu Gosh, près de Jérusalem.
Lors d’une messe à la primatiale SaintJean de Lyon le 15 mai, «j’aurai, tout à la fois, à vous demander pardon, et mille mercis à vous dire» après «17 années que j’ai passées au milieu de vous», ajoute le prélat dans sa lettre adressée aux fidèles. Accusé lors d’un retentissant procès d’avoir passé sous silence les agressions pédophiles d’un ex-prêtre du diocèse, le cardinal Barbarin a été relaxé par la cour d’appel de Lyon le 30 janvier. Mais il avait remis sa démission au pape, qui l’a acceptée la semaine dernière. «Je remercie le Pape d’avoir accueilli ma demande», écrit Mgr Barbarin. «Les mises en cause dont j’ai été l’objet, compréhensibles pour une part, mais aussi injustes et mensongères parfois, sont devenues un obstacle insurmontable pour que je continue d’assumer cette mission que j’avais reçue en 2002», a-t-il dit.
Israël: un second passager du Diamond Coronavirus: 39 cas confirmés en Israël Princess infecté par le coronavirus
14 nouveaux cas ont été déclarés en tout ce dimanche
Dix nouvelles personnes ont été diagnostiquées dimanche soir avec le coronavirus en Israël, a indiqué le ministère de la Santé.
bilan officiel de 39 cas confirmés, dont 14 déclarés ce dimanche. La source de l’infection concernant l’un des patients n’a pas encore été découverte.
Trois personnes ont par ailleurs guéri, a ajouté le ministère.
Cinq d’entre elles venaient de l’étranger (Italie, Espagne, Belgique et deux d’Autriche), et cinq autres ont été en contact avec des patients en Israël.
Plus tôt, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a prévenu que «de nouvelles mesures de mise en quarantaine seront décidées demain».
Le ministère a précisé que tous les détails des enquêtes épidémiologiques et les lieux exacts où se sont récemment rendus les patients seront communiqués dès que possible.
Il a également affirmé que des discussions étaient en cours concernant les restrictions de quarantaine imposées aux voyageurs, notamment ceux en provenance des EtatsUnis.
Le ministère a annoncé pour l’heure, un
Quatre autres israéliens infectés par le virus n’ont pas encore été rapatriés Un second Israélien ayant séjourné sur le navire Diamond Princess en croisière au Japon vient d’être testé positif au coronavirus, rapportent les médias israéliens dimanche. Un groupe de 11 Israéliens qui étaient en croisière sur le Diamond Princess ont été rapatriés vendredi en Israël et placés en quarantaine au centre médical Sheba de Ramat Gan où un hôpital de campagne a été installé spécialement pour les accueillir. Une femme a été testée positive au coronavirus quelques heures après leur arrivée vendredi. Quatre autres Israéliens infectés par le virus n’ont pas encore été rapatriés et ont
été mis en quarantaine au Japon. Le ministère israélien de la Santé a renforcé les mesures de prévention dimanche après qu’un groupe de sud-coréens testés positifs au coronavirus s’est rendu en Israël entre le 8 et le 15 février dernier. Les voyageurs revenant de Chine, de Hong Kong, de Macao, de Singapour ou encore de Thaïlande, d’Italie et d’Australie doivent rester chez eux durant 14 jours (période d’incubation) afin d’éviter toute propagation du coronavirus. Plus de 1.000 personnes sont actuellement en isolement. Israël a par ailleurs refusé l’entrée sur son territoire aux touristes en provenance de Corée du Sud et du Japon.
POLITIQUE
Israël: les avocats de Benyamin Netanyahou ont demandé le report de son procès
Les avocats du PM ont affirmé que les documents d’enquête ne leur ont pas encore été transférés Les avocats du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont déposé une requête auprès du tribunal de Jérusalem afin de reporter l’ouverture de son procès de 45 jours, ont rapporté lundi matin les médias israéliens.
Cette audience, qui consiste à la lecture formelle des chefs d’accusation imputés au chef du gouvernement, doit se tenir le 17 mars à 15 heures, au tribunal de Jérusalem, et M. Netanyahou est tenu d’y assister.
Les avocats du Premier ministre ont affirmé que les documents d’enquête, qui auraient dû leur être remis avec l’acte d’accusation, ne leur ont pas encore été transférés. Le chef de la liste centriste Bleu Blanc Benny Gantz a immédiatement réagi et a affirmé dans un communiqué que «cela [le report du procès] n’arrivera pas.»
Or, M. Rivlin a jusqu’au 17 mars pour décider, vraisemblablement entre Benyamin Netanyahou et Benny Gantz, à qui incombera la tâche de former la coalition.
Dans le même temps, le procureur général Avichai Mandelblit s’est opposé au report du procès, affirmant que le différend concernant les documents d’enquête devra
M. Netanyahou a été mis en examen en novembre dernier pour «corruption», «malversations» et «abus de confiance» dans trois affaires différentes.
«B. Netanyahou ignore les résultats des élections et est prêt à tout pour éviter un procès» Le chef de la liste centriste Bleu Blanc Benny Gantz a affirmé vendredi que le Premier ministre «Benyamin Netanyahou ignore les résultats des élections et est prêt à tout pour éviter un procès», un jour après que le Likoud a exigé un recomptage des bulletins de vote. Benny Gantz a également annoncé qu’il travaillait à la formation d’un nouveau gouvernement. «Il y a de nombreuses options sur la table», a-t-il assuré. Répondant aux attaques du Premier mi-
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Israël: «La loi du retour n’est plus nécessaire»
être résolu d’ici la première audience.
Les résultats officiels et définitifs des élections législatives du 2 mars devraient être annoncés cette semaine. Le président Reuven Rivlin sera chargé de désigner un candidat qui aura pour mission de former un gouvernement, en fonction des recommandations des 120 députés de la Knesset.
B. Netanyahou a accusé ses opposants politiques d’avoir tenté «de voler les résultats des élections»
Edition du 11 au 17 Mars 2020
nistre sur un éventuel soutien de la Liste arabe unifiée pour la file Bleu Blanc, M. Gantz a assuré «respecter tous les citoyens d’Israël, qu’ils me choisissent ou non.» «Tout comme j’attends des autres pays du monde qu’ils respectent leurs citoyens juifs, jamais je n’oserai dire que les 20% des voix des citoyens arabes israéliens valent moins», a-t-il insisté. Dans le même temps, M. Netanyahou a accusé vendredi ses opposants politiques d’avoir tenté «de voler les résultats des élections», après que les formations Bleu Blanc et Israel Beitenou, dirigé par Avigdor Lieberman, ont indiqué vouloir voter une loi empêchant tout député inculpé de former un gouvernement.
«Nous avons été mis de côté. Si c’est ça ce que vous appelez un Etat juif, alors oui je veux le changer»
déjà installés ici», a-t-elle justifié. «Ceux qui ont voulu partir vivre aux Etats-Unis ont déjà fait leur choix.»
La députée israélienne Aida Touma-Sliman, membre de la Liste arabe unifiée, a affirmé que «la loi du retour n’est plus nécessaire» lors d’une interview accordée dimanche à la radio publique Kan.
«La loi du retour est désormais inutile. A l’époque, elle avait fait beaucoup de tort à mon peuple. Il serait temps de la revoir, ça parmi tant d’autres choses», a conclu Aida Touma-Sliman.
«Nous [les arabes israéliens] avons été exclus de la société israélienne. Nous avons été mis de côté et ignorés», s’est-elle désolée.
La loi du retour a été votée en 1950 par le Parlement israélien. Cette loi garantit à toute personne de confession juive le droit d’immigrer en Israël.
«Si c’est ça ce que vous appelez un Etat juif, alors oui je veux le changer», a-t-elle poursuivi. «Je vous suggère de décider d’abord entre vous ce qu’est un Etat juif.»
Des responsables de la liste centriste Bleu Blanc ont estimé dimanche que la formation d’un gouvernement centre-gauche devait être appuyé par la Liste arabe unifiée. Selon eux, un tel gouvernement serait «un pas vers une coalition plus large».
«Ceux qui voulaient vivre en Israël se sont
Israël: une coalition appuyée par les partis arabes serait «la seule solution», selon Bleu Blanc
Benny Gantz a donné son accord aux conditions fixées par Avigdor Lieberman
La formation d’un gouvernement centregauche appuyé par la Liste arabe unifiée serait «un pas vers une coalition plus large», ont estimé dimanche des responsables de Bleu Blanc, cités par la chaîne publique Kan. Selon cette source, la mise en place d’un tel gouvernement «n’est pas chose facile», mais «la seule solution» pour sortir de l’impasse politique. Plus tôt, le président de la liste centriste, Benny Gantz, a donné son accord aux conditions fixées par Avigdor Lieberman en vue de son adhésion à une potentielle coalition. «D’accord. Nous devons aller de l’avant»,
a immédiatement réagi M. Gantz, sur sa page Facebook. Il s’agit notamment d’un ensemble d’»exigences laïques», qui auraient peu de chance d’être acceptées par les alliés ultra-orthodoxes du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Le chef du parti Israel Beiteinou réclame en premier lieu une allocation vieillesse égale à au moins 70% du salaire minimum israélien. Les quatre autres conditions énoncées par M. Lieberman concernent la circulation des transports et l’ouverture des magasins le samedi (jour de repos en Israël), la conscription des ultra-orthodoxes, l’adoption d’une législation sur le mariage civil, ainsi que sur la conversion au judaïsme par des rabbins non-orthodoxes.