GRATUIT - Numéro 566 - Edition du 24 au 30 Juin 2020
Journal israélien en langue française
François Pupponi, Maire Honoraire de Sarcelles, tête de liste aux Élections Municipales 2020 : « Voir des Français juifs quitter le pays par peur ou par obligation m’est insupportable » - Page 8-9
Sylvain Halfon, responsable de l’association Lev Zahav : « Les nouveaux pauvres sont souvent les anciens riches ! » page 21
ÉDITO
Edition du 24 au 30 Juin 2020
3
Du poids des âmes en politique… Je débuterai cet édito par un merci franc et sincère à ceux qui, inquiets de me voir céder la place, pour vous livrer mes réflexions de la semaine, et ce depuis deux numéros, m’ont contacté personnellement pour savoir si tout allait bien. Cela veut sans doute dire que je suis réputé pour mes coups de sang, mais aussi que j’ai de bons amis sincères et leur inquiétude m’est allée droit au cœur. Tout va bien, chers lecteurs, et ma défection n’était que passagère et aucunement en lien avec ma santé.
Puisqu’il est question de sincérité et de lien, cette semaine, je voudrais mettre en lumière la très belle initiative de notre ami Yossi Ayache, fondateur du groupe Lanouah be Shalom : « Repose en paix ». Yossi, comme d’autres, s’est rendu compte que les cimetières parisiens, en particulier les carrés juifs, étaient délaissés et que les tombes de nos chers disparus étaient en très mauvais état. On pensera, à ce titre, à remercier notre chère Maire de Paris, Anne Hidalgo, de cet état de fait. Il est vrai qu’il est des combats bien plus utiles qu’entretenir la dernière demeure de nos défunts et offrir à leur âme le repos éternel. Mettre des PV à foison, par exemple, transformer le périphérique parisien en piste cyclable et les rues de Paris en fête foraine pour rats et souris est bien plus important ! S’il nous prenait l’idée, au passage, de nous demander où va l’argent des PV, et bien au moins aurons-nous une certitude : l’entretien des cimetières n’est pas la raison de cette inflation des contraventions !
les concerner : les pesticides, les espaces verts, la pollution ou l’hygiène des villes.
Une chose m’étonne, cependant : les cimetières étant d’importantes sources de verdure, au sein des zones urbaines, comment se fait-il que les Verts si bien nommés, compagnons de route de notre maire de la Capitale ne s’émeuvent jamais de leur piètre état d’entretien ? Peut-être parce que les morts ne votent pas ? Et que valent leurs âmes et leur repos bien mérité, à côté de l’enthousiasmante idée de s’alarmer de tout et de rien, concernant Israël, au détriment des causes qui sont censées
Ce deuxième tour des Municipales est pour nous l’occasion de dire clairement que nous en avons assez, mais revenons, ici, à mon premier sujet : Yossi Ayache et ses bénévoles font un travail formidable, dans l’ombre, en toute discrétion. Parce qu’il leur tient à cœur et qu’ils veulent que nos âmes envolées puissent rejoindre Hachem sans se retourner. Leur action est d’autant plus méritante qu’elle honorera, désormais, tous ceux que ce maudit virus nous a arrachés. « Celui qui honore un dé-
Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France
Non, pour les Verts et ses compagnons de route en général, pour l’équipe à la tête de la Mairie de Paris, en particulier, les rats qui pullulent, la pollution qui ne baisse aucunement, malgré les mesures punitives prises contre la voiture, les crottes qui jonchent les pavés, la saleté répugnante des rues et bien sûr, l’entretien des cimetières ne sont pas des sujets à considérer. La cause palestinienne, en revanche, est une de leurs passions. Anne Hidalgo, même si elle a toujours fait preuve de dignité et de droiture, dans la lutte contre l’antisémitisme, a aussi fait la preuve qu’elle ne défend que ses intérêts et ceux de son équipe, en matière de gestion municipale. Certainement pas ceux des Parisiens. Place à l’alternance et à la différence ai-je donc envie de prôner, le changement est toujours salutaire et source de renouveau !
Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000
funt ne peut attendre aucun retour », dit la Torah. Puisqu’ils ne peuvent l’attendre ni même l’espérer, alors à nous de le leur offrir sans tarder. Merci Yossi, merci aux bénévoles. Qu’Hachem vous bénisse et
Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02
vous rende au centuple tout ce que vous avez donné. Am Israël Haï Alain Sayada
Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55
Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
Israël: annexion ou élections, met en garde B. Netanyahou
Sans l’annexion de pans de Cisjordanie, pas de gouvernement d’unité, a indiqué B. Netanyahou à B. Gantz Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a clairement indiqué ces derniers jours au Premier ministre suppléant Benny Gantz, que sans l’annexion de pans de Cisjordanie selon le plan de paix américain, il ne pouvait y avoir de gouvernement d’unité. L’application de la souveraineté israélienne sur les implantations juives, ou un retour aux urnes, telle est la seule alternative a fait savoir M. Netanyahou, selon Israel Hayom. Benny Gantz a déclaré la semaine dernière qu’il ne soutiendrait pas l’annexion de zones de Cisjordanie «comptant une population palestinienne importante, afin d’éviter les frictions». Son colistier, Gabi Ashkenazi, ministre des Affaires étrangères, a de son côté promis
à son homologue allemand Heiko Maas que l’annexion se ferait «en coordination avec les Etats-Unis et dans le respect des accords de paix israéliens existants», tandis que l’union européenne s’oppose à l’annexion qu’elle juge «contraire au droit international».
Selon les derniers sondages, le Likoud ne devrait pas avoir besoin du soutien de la liste centriste Bleu Blanc pour remporter de nouvelles élections. Les députés ultra-orthodoxes ont toutefois averti le Premier ministre Benyamin Netanyahou qu’ils ne soutiendraient pas la tenue de nouvelles élections avant l’adoption d’un budget de l’État, en marge de divergences au sein de la coalition concernant le vote d’un programme budgétaire.
Plus tôt ce mois-ci, le programme du Shin Bet, qui utilisait des données issues de téléphones portables et de cartes de crédit pour suivre les mouvements des patients atteints de coronavirus et des personnes ayant été à leur contact, a pris fin, près de trois mois après le début de l’épidémie.
Le chef de l’agence de sécurité du Shin Bet s’est opposé au renouvellement du programme qui permettrait au service d’utiliser des données personnelles pour suivre les porteurs du coronavirus. Alors que les cas de virus se multiplient, le Premier ministre Benyamin Netanyahou fait pression pour la réactivation du programme- en utilisant des procédures qui sont généralement réservées aux opérations de lutte contre le terrorisme - malgré les objections de Nadav Argaman, a rapporté dimanche Channel 12 après la divulgation d’enregistrements.
Israël/Coronavirus: «Nous envisageons d’augmenter les contraventions et de limiter les rassemblements»
Le gouvernement israélien doit présenter à partir du 1er juillet sa stratégie pour traduire dans les faits le plan de l’administration américaine pour le Proche-Orient.
Israël/Coronavirus: le chef du Shin Bet implore les ministres de ne pas renouveler la surveillance
Selon B. Netanyahou, le programme du Shin Bet est nécessaire pour contenir le virus
4
Le programme avait été soumis à la surveillance de la Knesset, cependant la Haute Cour de justice avait ordonné au gouvernement d’élaborer une loi autorisant le Shin Bet à utiliser ces outils, au lieu d’un règlement d’urgence temporaire. Dimanche soir, le ministre de la Santé Yuli Edelstein a soutenu le renouvellement du programme du Shin Bet. «Nous vivons des jours critiques, la législation sur le suivi est très importante», a déclaré M. Edelstein, ajoutant qu’»il était préférable que les informations restent entre les mains du Shin Bet plutôt que dans celles d’une entreprise privée, dont seul le diable connaît les intérêts.» Le comité spécial de la Knesset qui traite de la question du coronavirus se réunira à nouveau lundi pour discuter de la relance de la surveillance.
Le traçage des patients par voie numérique et le confinement de zones spécifiques seront également évoqués
nous verrons donc comment surmonter les difficultés afin de réduire le taux de contamination», a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que «différentes voies d’action possibles» allaient être examinées ce lundi afin d’endiguer la recrudescence des cas de contamination au coronavirus, «constatée en Israël mais aussi dans le monde entier», selon ses termes.
M. Netanyahou envisage par ailleurs le bouclage de zones spécifiques où le nombre de cas s’est multiplié, afin d’éviter un confinement général.
Le chef du gouvernement a évoqué l’importance de faire respecter les mesures restrictives liées à la lutte contre le coronavirus, «en déployant notamment davantage d’agents de surveillance et en augmentant les contraventions», a-t-il affirmé à l’ouverture du cabinet chargé des questions liées à l’épidémie. «La deuxième chose est l’utilisation des outils numériques. Nous savons que cette question est problématique, mais nous savons également que ces dispositifs nous ont beaucoup aidés à juguler l’épidémie,
Tandis que la réouverture des cinémas et des salles de spectacle vient d’être décidée, et que les événements familiaux peuvent désormais se dérouler en présence d’un maximum de 250 personnes, le Premier ministre n’a pas rejeté l’idée de limiter de nouveau les rassemblements. «Je suggère que nous considérions (cette option). Nous verrons si nous en avons besoin, en examinant les conséquences que cela aurait sur la levée des restrictions que nous avons approuvée», a-t-il ajouté. Au terme de 89 jours d’arrêt et après avoir été reportée quatre fois, la reprise du trafic ferroviaire a été rendue possible ce lundi.
Italie: le coronavirus présent dans des eaux usées dès décembre 2019 «L’étude a examiné 40 échantillons d’eaux usées recueillis entre octobre 2019 et février 2020» Le nouveau coronavirus était présent dans les eaux usées de Milan et Turin, dans le nord de l’Italie, dès décembre 2019, deux mois avant le premier malade officiellement recensé dans le pays, indique une étude de l’Institut supérieur de la santé (ISS) italien. «L’étude a examiné 40 échantillons d’eaux usées recueillis entre octobre 2019 et février 2020. Les résultats, confirmés par deux laboratoires différents avec deux méthodes différentes, ont confirmé la présence du RNA (acide ribonucléique, élément essentiel d’un virus, ndlr) du SARSCov-2 dans les échantillons prélevés à Milan et Turin le 18/12/2019», explique
un communiqué de l’ISS, institut public de référence. L’Italie, l’un des pays les plus touchés par le Covid-19, enregistre 34.514 morts et 238.159 cas. Dans le cadre de la pandémie, deux établissements d’enseignement supérieur israélien et italien travaillent sur la mise au point d’un nouveau type de test de dépistage au Covid-19, qui se base sur des outils technologiques analysant la voix et la toux des patients. Le projet sera mené conjointement par l’Afeka Academic College of Engineering, en collaboration avec le Centre d’analyse linguistique de Tel-Aviv, et l’Université catholique du Sacré-Cœur à Rome.
À LA UNE
Edition du 10 au 16 Juin 2020
6
Interview exclusive de Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris
38%, c’est le taux de participation probable pour le second tour des municipales selon les derniers sondages. Manifestement il sera difficile de faire revenir les électeurs aux urnes. Votre opinion sur ce sujet ? L’enseignement principal de cette campagne est qu’une majorité de Parisiens ne souhaite pas la réélection d’Anne Hidalgo. Le changement est possible et à portée de bulletin de vote. La victoire sera pour ceux qui sont les plus mobilisés. J’appelle donc tous les Parisiens qui veulent ce changement à aller voter ou à faire une procuration, il en est encore temps. Quelle parade envisagez-vous afin de mobiliser votre électorat potentiel ? L’écoeurement et l’exaspération de nombreux Parisiens ne doivent pas les inciter à abandonner et à s’abstenir. Au contraire, ça doit être une motivation pour aller voter. Leur vie peut changer à Paris. Je leur dis : prenez 10 minutes de votre temps pour 6 ans de votre avenir ! En cas d’absence le jour du vote, ils peuvent donner une procuration. Chaque voix comptera, dans tous les arrondissements, car ce sont les conseillers de Paris élus dans chaque arrondissement qui éliront le Maire de Paris. Alors, votez et surtout votez utile. Le bilan d’Anne HIDALGO est, selon les analystes politiques, plutôt déplorable. Quelles sont, selon vous, les raisons qui la placent néanmoins en tête des sondages ? Plus de 70% des Parisiens ont refusé d’accorder leur confiance à la maire sortante lors du premier tour de ces élections. C’est un désaveu majeur pour l’équipe actuelle ! Je suis la seule candidate à avoir été élue dès le 1er tour dans mon arrondissement et mes listes ont été largement plébiscitées partout dans Paris. Et cela, alors que nous avons été fortement pénalisés par l’abstention. En six ans, Anne Hidalgo et son équipe ont réussi à écoeurer les Parisiens. Et le Paris d’après la crise s’annonce déjà pire qu’avant : encore plus sale, encore moins sûr, encore plus bruyant et chao-
tique, encore plus mal géré. Le changement est possible. Il ne dépend que de votre vote. Comment avez-vous vécu les rebondissements de la campagne, avant le 1er tour, la défection de Benjamin Griveaux, l’entrée en scène d’Agnès Buzyn et ses révélations pré-confinement ? La seule chose qui m’intéresse, la seule chose qui intéresse les Parisiens et la seule chose qui intéresse les électeurs qui ont pu voter En Marche au premier tour, c’est la fin du déclin de Paris. C’est pourquoi je m’adresse à eux et je leur dis : vous voulez le changement ? Avec moi vous l’aurez. Et je tiendrai mes engagements. Pouvez-vous nous rappeler votre projet pour Paris et les Parisiens ? Je veux que l’on puisse revivre à Paris. Au cours des 5 dernières années, notre ville a perdu 60 000 habitants, ce qui est le signe d’une perte d’attractivité incontestable. La crise sanitaire a confirmé les fondamentaux que j’ai développés dès le premier tour de cette campagne, à savoir rendre la ville enfin propre et y restaurer la sécurité pour ses habitants. A ces deux urgences, j’ajoute la nécessité de mettre en œuvre un plan de redémarrage économique de la capitale et d’apaiser l’espace public. Je veux que Paris retrouve de la sérénité pour tous, des plus jeunes aux plus âgés. Transports, propreté, pollution. Autant de sujets qui préoccupent beaucoup les Parisiens. Citez-nous les mesures phares que vous mettriez en place dès les premiers jours de mandat ? Paris était sale avant le confinement, elle l’est restée pendant et elle l’est encore depuis le déconfinement. Depuis 2001, les effectifs de la Propreté de la ville ont reculé de 13 % alors que la surface d’espace public à traiter a augmenté de 30 %. Ma première mesure d’urgence sera donc de rendre Paris plus propre en mettant en place des brigades d’intervention en continu 24h/24 et 7 jours/7. Je créerai une police municipale armée, dédiée à la
lutte contre la délinquance du quotidien, complétée d’un dispositif de vidéoprotection. Je veux retenir les familles, avec des mesures de pouvoir d’achat fortes sur le prix de la cantine et les activités pour les enfants. Je veux apaiser l’espace public et remettre de la fluidité dans la circulation avec un schéma de mobilité cohérent et pensé à l’échelle du Grand Paris. Quelles sont les mesures qui vous semblent nécessaires, à l’échelon local, pour venir en aide aux plus fragiles ? La crise du coronavirus a démontré que les maires d’arrondissement de Droite ont été les plus en pointe dans l’accompagnement et l’aide apportée aux plus fragiles. Avec le soutien de la région Ile-de-France, nous avons organisé la distribution de masques, notamment auprès des personnes âgées dans les EHPAD. J’ai également mis en place dans le 7ème arrondissement un drive test pour permettre de dépister les malades du virus. Si je suis élue maire de Paris, je continuerai de travailler dans cet esprit de solidarité et d’attention portée aux plus fragiles, en étroite coordination avec les maires d’arrondissement qui sont dans la proximité avec les Parisiens. Certains quartiers de la ville sont devenues des zones de non-droit : je pense aux quartiers de la Porte de la Chapelle, de Clignancourt, etc. Quels sont les projets phares qui, selon vous, pourraient rendre aux riverains sérénité et calme ? Il n’est pas acceptable que Paris souffre de zones de non-droit, nos concitoyens n’en peuvent plus, pourtant Anne HIDALGO n’a jamais cherché à apporter de réponse à la hauteur de ces dérives. Dans cette campagne, je suis la seule candidate à défendre sans ambiguïté la création d’une véritable police municipale armée. Cette police viendra en complémentarité de la police nationale pour protéger les Parisiens, assurer la tranquillité des quartiers et lutter contre les trafics. Je doublerai également le nombre de caméras de vidéoprotection, qui ont un rôle dissuasif pour les délinquants et facilitent l’élucidation des délits et des crimes.
Parlons logement et classes moyennes. Paris est devenu inaccessible pour les familles qui cherchent dans les banlieues proches des logements à un tarif abordable. Comment faire revenir les familles, selon vous ? Paris n’est pas une ville de passage. C’est une ville où l’on venait pour s’enraciner. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je souhaite donc aider les familles à avoir envie de rester vivre à Paris en créant un chèque Paris d’Avenir qui leur permettra de financer un logement plus grand. L’aide sera de 1200 euros par an pendant trois ans. Cela s’accompagnera d’une mesure de pouvoir d’achat sur tous les services aux familles, avec par exemple un prix de la cantine plafonné à 3,50 € contre 7€ aujourd’hui. Le vivre ensemble se trouve particulièrement malmené ces derniers temps et l’antiracisme aujourd’hui ouvre la porte à la haine et notamment à l’antisémitisme, sous couvert de défendre les droits des minorités. Comment vivez-vous ce dévoiement de la lutte contre toutes les formes de racisme ? La grandeur de la France, c’est de protéger toutes les identités qui la composent. Je sais que les attentes de la communauté juive à l’égard de la République française sont grandes en ce sens et pleinement légitimes. Ce que nous devons combattre c’est l’accoutumance à l’antisémitisme quotidien et à sa banalisation. Nous ne devons plus rien tolérer ! Et la lutte contre l’antisémitisme, ce ne doit pas être des discours, mais des actes, et une politique pénale claire. Comment restaurer le vivre ensemble et éviter que Paris devienne un terrain d’affrontement saccagé par des foules en colère ? Paris est victime de manifestations de plus en plus violentes. Les Parisiens et les commerçants n’en peuvent plus. Et je suis choquée par le silence et l’inaction de Mme Hidalgo. Maire de Paris, je recevrai avant toute manifestation les représentants de ces mouvements afin de maintenir un
À LA UNE
Edition du 10 au 16 Juin 2020
7
Interview exclusive de Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris
dialogue et de trouver des moyens de préserver les Parisiens. Le commerce et l’entrepreneuriat sont les premières victimes économiques de la crise du COVID. A Paris, ils étaient déjà malmenés par les grèves et les manifestations des gilets jaunes. Quels projets permettraient selon vous de rendre aux commerçants parisiens leur prospérité ? Mon Plan d’action sera engagé dès le lendemain de mon élection. J’annulerai tout
d’abord les impôts et les taxes qui relèvent de la mairie de Paris afin de desserrer la trésorerie des petites entreprises, des commerçants, des artisans et des 200 000 travailleurs indépendants pendant quelques mois. Je financerai également un fonds de soutien d’au moins 300 millions d’euros pour relancer l’activité économique, y compris dans le domaine culturel. Enfin, en donnant la priorité à la sécurité, à la propreté, au logement, aux familles et à un plan de circulation apaisée dans Paris, ma stratégie contribuera à créer un écosys-
tème beaucoup plus favorable au développement et à l’attractivité de la ville, ce qui portera de nouveaux fruits économiques. Paris est une ville qui a peu fait pour les handicapés et les personnes à mobilité réduite. Comment leur permettre de s’approprier la ville et les transports au même titre que les autres citoyens ? Anne HIDALGO a oublié tous ceux qui ne peuvent tout simplement pas monter sur un vélo, qu’ils soient handicapés, âgés ou à mobilité réduite. L’accessibilité aux trans-
ports en commun reste un grand chantier dont je me saisirai en étroite coordination avec Ile-de-France Mobilité. Dans le 7ème arrondissement, j’ai innové en mettant en circulation des navettes électriques, elles rencontrent un vrai succès et j’étendrai ce moyen de transport durable et adapté aux autres arrondissements. Plus largement, mon plan de circulation apaisée dans Paris permettra de repenser l’espace public au profit des publics handicapés ou à mobilité réduite, en redonnant toute leur place aux piétons et en sacralisant les trottoirs.
Pierre Maurin : un engagement fort pour un 9e ambitieux ! j’ai visités durant la campagne montrent leur enracinement. La synagogue de la rue de la Victoire qui date de 1875, la synagogue de la rue Buffault qui date de 1877 ou encore plus récemment les synagogues de la rue Ambroise-Thomas, de la rue Cadet, de la rue Saint-Lazare ou de la rue Saulnier qui datent du 20e siècle.
Proximité avec la communauté juive La proximité avec la communauté juive remonte à ma petite enfance. Mon grandpère fut l’un des responsables de la résistance dans le Var et donc très impliqué dans le sauvetage et la protection de plusieurs familles juives. Parmi les personnes qu’il a sauvées, une est encore vivante, c’est un Médecin, il a plus de 94 ans, est un ami de mes parents et il fait partie de la famille. J’ai toujours été sensible au lien de la communauté juive à la République, aux principes de la France et au respect de la laïcité. C’est une communauté qui a le sens des responsabilités, le goût de l’effort, l’esprit d’entreprise, l’amour du pays et le sens de la famille. Des principes que je partage avec elle. Les différents lieux de cultes que
Situation de la communauté juive en France La situation de la communauté juive est inquiétante en France, depuis une vingtaine d’années et à mon grand regret, elle ne s’améliore pas. La communauté vit de plus en plus dans la crainte et dans la peur. Les épisodes douloureux vécus par la communauté juive dans son histoire réapparaissent en France, avec les meurtres de Sébastien Celam (alias DJ Lam C) en 2003, d’Ilan Halimi en 2006, de Myriam MONSONÉGO, de Jonathan SANDLER, Arié SANDLER et Gabriel SANDLER de l’école Ozar hatorah de Toulouse en 2012, de l’attentat de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes en 2015, de Sarah HALIMI en 2017, de l’assassinat de Mireille KNOLL en 2018. Aujourd’hui, la communauté juive ne se sent pas en sécurité et cette crainte entraîne un phénomène d’alya interne (migrations des juifs de certains territoires de l’Est parisien vers l’Ouest) ou d’alya externe (migration du territoire parisien et d’Ile-de-France vers Israël). Comment
peut-on accepter cela en France, la patrie de la déclaration des droits de l’homme au 21ème siècle. La proposition de Rachida DATI d’avoir dans chaque mairie d’arrondissement un référent, entouré de représentants choisis par la population locale pour surveiller, s’informer et faire remonter les informations que les institutions ne prennent plus en compte va dans le sens d’une meilleure prise en compte de la lutte contre l’antisémitisme. J’y suis favorable et avec l’appui du regretté Claude GOASGUEN, nous, candidats de Rachida DATI pour PARIS, avons tous signé une tribune “Pour en finir avec l’antisémitisme à Paris”. Situation de la communauté juive dans le 9ème Dans ce contexte d’alyoth, la communauté juive de 9ème n’a cessé de diminuer. La hausse des loyers, les restrictions de circulation et les distances avec les écoles confessionnelles fréquentées par certains enfants de la communauté juive (19ème arrondissement ou 13ème arrondissement¬) n’ont pas aidé. Pire, cela a aggravé la situation poussant les jeunes couples qui ont grandi dans le 9ème à changer de quartier. Notre proposition est de réorienter l’attribution de logement sociaux à des jeunes couples et d’investir dans des crèches permettra de préserver le dynamisme familial du 9ème.
Relation avec l’état d’Israël Mes relations avec l’état d’Israël sont très bonnes. Mes amis qui y vivent me racontent souvent leur installation, leurs difficultés quand on ne parle pas la langue mais aussi leurs joies et leur épanouissement dans la pratique religieuse. Israël est un allié stratégique pour la France, nous partageons des principes communs. C’est une démocratie sur le modèle des nations occidentales. Je suis impressionné par ailleurs par le dynamisme économique de ce pays, notamment sa dimension technologique, avec un écosystème impressionnant de start up, son très bon système éducatif et sa résilience, face aux dangers terroristes. Mouvement contre le BDS. Le mouvement BDS ne s’inscrit pas dans une logique de dialogue et de réconciliation entre Israël et les territoires palestiniens. Le boycott de produits ou de personnes d’Israël nuit aux intérêts économiques et culturels d’Israël. De plus, cela ne favorise pas les Palestiniens qui travaillent dans les usines israéliennes. Cela, le BDS n’en tient pas en compte au nom d’une idéologie qui n’apporte pas de réponses constructives à la recherche d’un accord de paix entre les Israéliens et les Palestiniens.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
8
François Pupponi, Maire Honoraire de Sarcelles, tête de liste aux Élections Municipales 2020 « Voir des Français juifs quitter le pays par peur ou par obligation m’est insupportable »
L’ancien maire de Sarcelles, François Pupponi s’engage pour sa ville de cœur. Présent, au premier tour, en troisième position sur une liste municipale, il tient, pour ce deuxième tour, les rênes de la campagne en première ligne de front, pour reprendre les commandes de Sarcelles (Val d’Oise). Avenir des juifs en France, communautarisme, climat politique, il livre en exclusivité pour Israël Actualités, son regard sur l’action et l’engagement et entend se battre pour ses valeurs. Entretien…
Vous êtes, avec le député Meyer Habib, l’une des voix à l’Assemblée Nationale qui défendent Israël régulièrement. Les juifs de France, bien au-delà de Sarcelles, vous apprécient. Pensez-vous que les bouleversements que connaît la France et la crise économique qui s’annonce aient un impact sur le devenir du judaïsme français ? Oui je suis convaincu que la France est à un tournant de son histoire, les juifs s’interrogeaient déjà sur leur place avant cette crise qui ne fera qu’exacerber tous les conflits, toutes les tensions. La France va connaître une période de turbulences et la question de l’avenir des juifs de France se pose avec plus d’acuité. Parlons des municipales, à Sarcelles, campagne pour laquelle vous avez revu votre positionnement et votre engagement. Votre présence, votre équipe, votre programme semblent rassurer les administrés… Écoutez, c’est vrai que les élections municipales à Sarcelles se déroulent dans des circonstances particulières, parce que pour la première fois, il y a des réseaux très actifs proches de l’islamisme radical qui se sont installés sur des listes municipales, et qui peuvent peser sur l’élection du maire. La communauté juive est inquiète, et elle n’est pas la seule. Les citoyens qui aspirent à vivre en paix et dans la concorde le sont également. Nous voulons donc, avec nos colistiers, continuer à œuvrer comme nous l’avons fait pour que chacun ait sa place dans la ville de Sarcelles. Pour les juifs de la ville, pour tous les citoyens inquiets, la présence de notre liste d’union est un signal fort. Elle dit notre engagement à leurs côtés. Elle dit aussi notre intention de préserver le vivre ensemble et la sérénité, comme nous l’avons fait depuis tant d’années lorsque j’étais maire de la ville. Vous êtes l’une des personnalités poli-
tiques dont les Français ont une opinion positive, ce qui n’est pas peu dire en ce moment. Nombre de citoyens, en ce moment, disent qu’ils aimeraient vous avoir comme maire. Ressentez-vous cet engouement des gens sur le terrain ? Comment se déroule votre campagne et comment expliquez-vous votre popularité, au sein de votre ville et au-delà de ses frontières ? Je commencerai d’abord par vous remercier de cette question qui récompense des décennies d’engagement politique au service du peuple et non d’intérêts personnels. C’est le travail acharné d’une vie, le mien et celui de tous les gens qui travaillent avec moi que vous soulignez ici et j’en suis sincèrement touché. Je pense que ma popularité si l’on peut dire, tient à ma personnalité. Je suis un homme de terrain et de conviction. Je fais de la politique pour changer les choses, pour défendre des causes auxquelles je crois, pour améliorer la vie des gens, au quotidien, immédiatement. L’action politique locale est le cadre de l’immédiateté, à la différence de l’action nationale ou législative. Elle a un impact direct et rapide sur la vie des administrés. J’ai mon franc-parler, je dis les choses comme je les pense et quand je les pense, sans calcul. Les gens sont sensibles à cette forme de sincérité. La défense de la communauté juive découle de ma conception de l’engagement en politique. Lorsqu’une injustice, un fait de société m’interpelle, me choque, ne correspond pas aux valeurs que je porte, je le dis. La défense d’Israël et surtout la lutte contre la mise au ban des nations et le boycott de l’Etat hébreu d’une part, et la défense de la communauté juive, qui subit de plein fouet la haine antisémite et la montée des communautarismes en France d’autre part, sont incontournables dans ce contexte. J’ai, par ailleurs, le sens de l’amitié et de la fidélité. La communauté juive apprécie d’avoir à ses côtés un ami fidèle et sincère dans ses prises de position. Je n’ai, on s’en doute, aucune visée électoraliste en agissant ainsi. A Sarcelles, j’ai été aux côtés des instances communautaires et des fidèles et ce que j’ai donné a servi les intérêts de la ville, car les juifs de Sarcelles ont pleinement participé au rayonnement, au développement économique et aux actions sociales de terrain de la commune. Vous parliez de montée de l’islamisme radical à Sarcelles. En découle-t-il une augmentation des actes antisémites ou du moins d’un climat antisémite au sein de la ville, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire français ? C’est hélas, indéniable. Depuis quelques
années, nous ne pouvons que constater la montée de l’antisémitisme dans notre pays, et Sarcelles, ville où le vivre ensemble semblait être acquis, n’est malheureusement pas épargnée. C’est une réalité et le déni, sur ces sujets, de certains élus et acteurs politiques doit cesser. Comment faire pour lutter ? Je pense qu’il faut éduquer, informer et ne surtout rien laisser passer. J’ai d’ailleurs défendu, à l’Assemblée nationale, un texte de loi en ce sens : lorsqu’une personne est victime d’acte antisémite, ce n’est pas à la victime de prouver que l’acte est bien antisémite. Tout signe distinctif permettant de l’identifier en tant que juif suffit à qualifier l’agression qu’elle soit verbale ou physique en acte antisémite. Le mis en cause, peut, ainsi, être condamné à une peine alourdie, compte tenu de cette circonstance aggravante ; Il est pour moi insupportable de voir des victimes devoir apporter des preuves de ce qu’elles ont subi. Personne n’est dupe, mais les auteurs s’en sortent souvent à bon compte et cela doit, à mon sens, cesser. Plus la réponse sera forte, et moins il prendra l’envie aux auteurs de recommencer ou de faire des émules… « La France, patrie des Lumières, se devrait d’être un allié de poids et de choix pour la seule démocratie du ProcheOrient : Israël » Les attentats de 2015 avaient eu pour conséquence une importante vague d’alyah. Il semblerait que la crise sanitaire de la COVID-19 produise les mêmes effets. Un nombre significatif de juifs de France a déposé un dossier d’alyah. On parle d’une augmentation record de 400 %. Avez-vous eu vent de ce phénomène et quel en est, selon vous, la cause ? Il y a plusieurs raisons à mon sens. Les personnes candidates à l’immigration en Israël ont peut-être eu l’impression que la gestion de la crise sanitaire, en France, était à remettre en question. Ils pensent, sans doute, qu’ils auraient été mieux protégés en Israël, a fortiori si ces personnes ont perdu des proches. On le sait, la communauté juive a payé un lourd tribut au coronavirus, notamment à cause des festivités de Pourim, qui ont donné lieu à de multiples rassemblements au cours desquels hélas, plusieurs personnes se sont infectées. La communauté juive française a d’ailleurs été l’une des plus touchées d’Europe. Par ailleurs, après la crise sanitaire, c’est la crise économique qui s’annonce et cette perspective inquiète tout autant que le contexte épidémique. La France, les Français, traverseront des moments difficiles, on le sait et dans les
moments difficiles, on a toujours tendance à se chercher des boucs émissaires. Certains juifs ont peur d’assister, de ce fait, à une nouvelle vague d’actes antisémites et préfèrent prendre les devants en quittant la France pour Israël. Je veux dire à ces personnes que, quelle que soit leur décision, je serai à leurs côtés pour lutter contre la haine et leur permettre de vivre en paix. Vous êtes un ami d’Israël, que pensez-vous des relations actuelles entre la France et Israël ? La relation entre la France et Israël est extrêmement complexe. Je le constate à l’Assemblée Nationale. Les ennemis d’Israël sont de plus en plus nombreux, même si, je le crois sincèrement, le Président Macron, lui, a plutôt une bonne opinion de l’État hébreu, une certaine admiration même. J’en ai souvent discuté avec Meyer Habib qui me l’a confirmé. En revanche, le Quai d’Orsay, et le ministère des Affaires étrangères ont des liens de plus en plus difficiles avec Israël. Certains moments ont été plus que tendus. C’est un non-sens pour moi : en tant que démocratie, patrie des Lumières, la France se devrait d’être un allié de poids et de choix, pour la seule démocratie au sein de la zone de turbulences que représente le Proche et le Moyen Orient. Cela me chagrine énormément. Que pensez-vous du mouvement BDS ? C’est une honte ! Ce mouvement, qui prône le boycott n’a qu’une seule assise : la haine. Il est mené, a été créé par des gens proches de la mouvance islamiste radicale, il n’a qu’une seule intention : nuire à Israël afin de voir l’État hébreu disparaître un jour. Ce type d’organisations dont le seul fonds de commerce est la haine ne devrait pas pouvoir s’installer ni prospérer dans notre pays. D’autant que ses dirigeants se jouent de notre arsenal législatif pour prospérer. A chaque fois que nous avons tenté, nous, élus indignés par ce mouvement, de lui interdire toute action et même de rendre le mouvement lui-même illégal, on nous oppose la liberté d’expression. Je déplore le clientélisme de certains élus, notamment à l’échelon local : dans certaines villes de région parisienne, le BDS jouit d’un réel soutien et c’est insupportable. Je peux vous assurer que je ne l’ai jamais accepté et que je ne l’accepterai jamais à Sarcelles. La disparition de Claude Goasguen a fait l’effet d’une onde de choc dans la communauté juive car il était l’un des amis sincères d’Israël et des juifs de France. Vous êtes de ceux qui, tout en n’ayant pas les mêmes allégeances po-
À LA UNE
litiques, partageaient ses valeurs et son combat. Après les attentats de l’Hypercacher, de l’école Ozar Hatorah de Toulouse, à quoi les juifs de France doiventils s’attendre, à votre avis ? La disparition de Claude Goasguen est une perte importante pour les amis d’Israël. Pour moi, ce fut douloureux, c’était un ami sincère et nous avions en commun nombre de valeurs. Il s’est également engagé pour les Chrétiens d’Orient, un combat que je partageais et dont la résonance a été, hélas, faible au sein de l’espace médiatique français. Je le déplore profondément car les massacres dont ils sont les victimes n’ont pas cessé, hélas. Il était de ces voix pour la lumière, la défense des causes justes et cette perte est, pour nous, incommensurable... Désormais, il faudra trouver des personnes, des élus notamment, qui auront le même courage que lui pour poursuivre son combat contre l’obscurantisme, l’ignorance et la haine, des juifs notamment. Je vous le disais précédemment : certains députés, aujourd’hui, préfèrent sauver leur siège à coups de flatteries et de passe-droits clientélistes vis-à-vis de personnes, de mouvements et d’associations peu recommandables. Sous couvert d’humanisme de façade, ces gens ne servent que leurs propres intérêts électoraux et c’est lamentable. Il faut rester en alerte permanente face à ce type de pratiques qui font le lit de la haine et favorisent la montée des extrêmes. Dans ma circonscription, il y a plus de juifs que de musulmans : je le dis haut et fort, je suis l’ami de tous, à la condition que l’extrémisme ne soit pas leur fonds de com-
Edition du 24 au 30 Juin 2020 merce. Claude partageait ces valeurs. Il me manquera. En conclusion, si vous aviez un message à adresser aux juifs de France, quel serait-il ? Rien de plus ni de moins que ce que je dis depuis longtemps : la France a besoin de nous, de vous ! La France républicaine est en danger et elle ne sortira pas indemne des luttes qu’elle doit mener si ses forces vives, démocratiques et ses citoyens choisissent de quitter le pays. Qu’il soit juif, chrétien, musulman, athée, chacun doit pouvoir vivre en harmonie avec les autres citoyens et c’est ce socle-là, cette Francelà qui est attaquée par des forces obscures et des réseaux dont le seul objectif est de saper notre système républicain. Sans les citoyens juifs, la France ne sera plus la France car ce sera le signe qu’elle n’a pas su protéger sa population des extrémismes et de la haine. Je comprends ceux qui sont tentés par l’alyah, j’entends le discours des pères et des mères de famille, au sein de mes amis sur l’avenir de leurs enfants et leur inquiétude. Je voudrais que ces gens soient sereins et fiers de se dire Français et de rester en France, sans peur, sans angoisse. Voir des Français se résigner à quitter leur pays faute de soutien et de défense de la part des élus m’attriste profondément. Je comprendrais le projet d’Alyah si c’était par choix. Que les juifs de France l’envisagent par obligation parce que nous n’avons pas su les protéger m’est insupportable… Interview recueilli par Alain SAYADA Israël Actualités
9
Sommets Trump/Kim: Séoul accuse Bolton de «déformer» la réalité dans son livre péninsule à partir de 2018.
M. Bolton dénonce le manque de préparation de Donald Trump pour son premier sommet La présidence sud-coréenne a accusé lundi l’ex-conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton de «déformer» la réalité dans le récit qu’il fait dans son livre du processus diplomatique avec Pyongyang, et de compromettre ce faisant les prochaines négociations sur le nucléaire. Dans son ouvrage, «The Room Where It Happened» (La pièce où cela s’est passé), à paraître mardi, M. Bolton, qui a été limogé en septembre, s’en prend à la fois au président américain Donald Trump et à son homologue sud-coréen Moon Jae-in pour leur attitude lors des multiples sommets avec le leader nord-coréen Kim Jong Un qui ont accompagné la détente sur la
Le conseiller à la sécurité de M. Moon, Chung Eui-yong, l’homme qui annonça à M. Trump que M. Kim souhaitait le rencontrer, et qui est plusieurs fois mentionné dans le livre, a estimé que celui-ci «ne restituait pas les faits précis» et qu’une «grande partie déformait largement la réalité». Il ne donne aucun exemple à l’appui de ces critiques, mais ajoute que le fait de divulguer des détails sur les négociations bilatérales sur le nucléaire «violait les principes diplomatiques élémentaires et était de nature à saper l’intérêt que peuvent avoir (toutes les parties) à de futures discussions». «Il n’est pas approprié de déformer la réalité avec des préjugés et un parti pris», a estimé de son côté la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, dans un communiqué. Dans son livre, M. Bolton dénonce le manque de préparation de Donald Trump pour son premier sommet avec M. Kim, en juin 2018 à Singapour.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
10
Donald Trump de retour en campagne, une foule moins dense que prévue la loi et l’ordre. Il a par ailleurs longuement ironisé sur son adversaire démocrate Joe Biden, qualifié de «marionnette» de la «gauche radicale», un politicien n’ayant «jamais rien fait» en un demi-siècle de carrière à Washington.
Joe Biden a récemment pris le large dans les sondages devant le président américain Le président américain a relancé samedi soir sa campagne dans la ville de Tulsa, en Oklahoma, avec un premier rassemblement partisan depuis le début de la pandémie de COVID-19. Mais l’enceinte sportive du Centre BOK qui peut accueillir jusqu’à 19.000 personnes, n’était pas comble, et les nombreuses rangées de sièges vides n’ont pas contribué à donner l’image d’un candidat ayant su trouver un deuxième souffle. Dans un discours de près de deux heures, Donald Trump n’a pas manqué de faire valoir son bilan, ni d’évoquer les thèmes qui lui tiennent à cœur: la performance économique des États-Unis, l’immigration illégale, le droit du port d’arme à feu,
Donald Trump a exprimé sa volonté de soutenir des frappes israéliennes contre l’Iran, selon John Bolton «Vous dites à Bibi (B. Netanyahou) que s’il utilise la force, je le soutiendrai» Le président américain Donald Trump a exprimé sa volonté de soutenir des frappes israéliennes contre l’Iran, selon son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton. Les commentaires de D. Trump ont été faits lors d’une réunion en 2017 alors que J. Bolton n’était pas encore membre de l’administration américaine, d’après ce qu’affirme ce dernier dans son livre «The Room Where it Happened», qui devrait sortir cette semaine aux Etats-unis. «Concernant l’Iran, j’ai insisté pour que le président poursuive son retrait de l’accord nucléaire et ai expliqué pourquoi le recours à la force contre le programme nucléaire iranien pourrait être la seule solution durable», écrit-il J. Bolton.
Bien que l’ancien conseiller n’ait pas mentionné le recours à la force par Israël, D. Trump a répondu en disant qu’il soutiendrait les actions du Premier ministre Benyamin Netanyahou. «Vous dites à Bibi (B. Netanyahou) que s’il utilise la force, je le soutiendrai. Je lui ai dit cela, mais vous lui répétez», a déclaré D. Trump à J. Bolton. J. Bolton affirme également dans son livre que lors d’une réunion en octobre 2018 au Kremlin, le président russe Vladimir Poutine doutait qu’Israël puisse attaquer l’Iran. En août 2019, le journal saoudien Asharq Al-Awsat, citant une source diplomatique, avait indiqué que Moscou et Washington s’étaient accordés pour que l’État juif puisse mener ces attaques contre des cibles iraniennes en Syrie afin «d’assurer la sécurité d’Israël».
«J’ai sauvé des centaines de milliers de vies, mais personne ne salue jamais notre travail», a souligné M. Trump évoquant l’épidémie de coronavirus. Selon lui, les tests sont «une arme à double tranchant»: «Quand on fait un tel volume de dépistages, on trouve plus de gens, on trouve plus de cas». «Alors j’ai dit ‘Ralentissez le dépistage’». Le premier meeting du président républicain depuis le coup d’arrêt de sa campagne sur le terrain, sonné par la pandémie début mars, a suscité une vive polémique, beaucoup s’inquiétant des conséquences sanitaires d’une telle foule venue de tous les Etats-Unis. Malgré sa campagne également mise en sourdine par le confinement, Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama a, de son côté, récemment pris le large dans les sondages devant Donald Trump.
D. Trump affirme que son ex-conseiller J. Bolton paiera le prix «fort» pour son livre «Il aime lâcher des bombes sur les gens, et les tuer. Maintenant, des bombes vont lui tomber dessus!» Donald Trump a affirmé samedi que son ex-conseiller John Bolton paierait le prix «fort» pour avoir «enfreint la loi» avec la publication de son livre, un ouvrage au vitriol qui écorche le président à quelques mois de l’élection présidentielle. «Bolton a enfreint la loi, a été dénoncé et blâmé pour l’avoir fait, avec un prix très fort à payer. Il aime lâcher des bombes sur les gens, et les tuer. Maintenant, des bombes vont lui tomber dessus!» a déclaré le président américain sur Twitter. Un juge américain vient de rejeter la requête du gouvernement demandant de bloquer la sortie de ce livre explosif, prévue mardi.
John Bolton «a fait courir un risque à la sécurité nationale des Etats-Unis» et «a mis son pays en danger», a souligné le juge du tribunal fédéral de Washington, Royce Lamberth, dans sa décision. Mais «le gouvernement n’a pas réussi à établir qu’une interdiction empêcherait des dommages irréparables. Sa requête est donc rejetée», a-t-il conclu. Selon l’éditeur, plus de 200.000 copies ont déjà été envoyées à des librairies à travers le pays. Le juge a reconnu que John Bolton ne semblait pas avoir demandé d’»autorisation écrite» à la Maison Blanche avant publication, qui aurait certifié qu’aucuns éléments «classifiés» ne figuraient dans le livre.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
11
Interview de Delphine Burkli, candidate LREM dans le 9ème masques peuvent toujours être retirés à l’accueil de la Mairie. De manière temporaire et pragmatique, des aménagements de l’espace public ont été réalisés dans le cadre du déconfinement pour faciliter les déplacements piétons et vélos. Je me mobilise aussi pour soutenir les professionnels de la culture car le 9ème est l’arrondissement des arts et de la culture. Dans le cadre de la campagne du second tour, nous incitons les habitants à ne pas renoncer à aller voter. Nous leur assurons un respect strict des mesures sanitaires conformément aux préconisations gouvernementales. Nous incitons également les électeurs à établir une procuration, pour des raisons de santé, d’invalidité ou d’absence de Paris notamment.
Depuis notre dernière interview parue à La Une de l’édition du 11 au 17 mars 2020 de « Israel Actualités », la crise sanitaire a bouleversé notre pays. Comment avez-vous vécu cette période en tant que Maire du 9ème ? La crise a bien évidemment mis de côté la campagne électorale. En tant que Maire, alors que le pays se confinait, je mettais en place une équipe joignable 24h/24 et 7/7j pour soutenir, accompagner mes administrés et notamment les plus vulnérables. J’ai très tôt organisé, pour le 9ème, un approvisionnement et une distribution de masques au personnel soignant en première ligne dans cette crise, aux pharmacies, à l’unique EPHAD du 9ème , aux commerçants qui ont poursuivi leur activité malgré le danger, aux gardiens d’immeubles, aux agents municipaux, aux habitants du 9ème en contact avec une personne touchée par le COVID-19 et aux plus fragiles. Une crèche et deux écoles
de l’arrondissement sont restés ouverts pour accueillir les enfants des personnels soignants. Cette période inédite a été très éprouvante pour beaucoup et j’ai tenu à être présente sur le terrain pour accompagner et soutenir les riverains. De la même manière, mon équipe municipale s’est mobilisée et je tiens à remercier ici l’ensemble des acteurs qui ont fait que le 9ème a toujours été aux côtés de ses habitants. Pouvez-vous me citer des actions concrètes réalisées par vos soins ? La Mairie a été précurseur dans l’organisation de tests de dépistage du COVID-19 et a mis en place un centre de dépistage en son enceinte avec des prélèvements nasaux et sérologiques. Une permanence d’écoute « Soutien COVID » accueille les gens déstabilisés par la pandémie et en difficulté. Avec mon équipe, nous avons distribué des masques dans les stations de métro. Ces dispositifs sont pérennes et des
Pouvez-vous exposer vos priorités pour l’arrondissement pour cette élection ? Mes priorités sont liées à mon vécu dans le 9ème depuis ma plus tendre enfance. Mon ancrage, contrairement aux autres candidats, fait de moi une candidate réaliste et pragmatique dans ses propositions. Plusieurs membres de mon équipe son également enracinés dans l’arrondissement. Ils sont particulièrement à l’écoute des besoins des habitants et sont force de proposition ambitieuse adaptée au terrain pour les six prochaines années. Un maître mot : le bien-être de tous dans l’arrondissement. Une attention particulière est portée en direction des personnes les plus vulnérables (personnes âgées, jeunes enfants). Pour les familles, les étudiants et les jeunes actifs, la Mairie travaille à rendre le 9ème agréable. Ecologie, sécurité, jeunesse, sport, culture sont nos priorités dans le respect de nos valeurs de solidarité, concertation, attractivité.
Dans le précédent entretien, vous nous parliez de vos liens avec la communauté juive du 9ème . Delphine Bürkli, pouvez-vous développer ces liens ? Depuis mon enfance dans mon neuvième, j’ai toujours cotôyé cette communauté que j’apprécie. J’ai des liens importants avec de nombreuses familles juives de l’arrondissement. Lors du déconfinement et de l’ouverture des lieux de culte, je me suis rendue avec des membres de mon équipe dans différentes synagogues pour soutenir les fidèles. Il était très important pour moi d’être présente. Certaines synagogues n’avaient jamais fermé durant leur existence. Certaines étaient même restées discrètement ouvertes pendant la seconde guerre mondiale. Ma présence m’a paru nécessaire pour saluer la mémoire de victimes du COVID-19 et, en particulier, du rabbin Salomon Malka, de la synagogue Saint-Lazare, homme dévoué à ses prochains. Je salue également la mémoire du rabbin André Touboul, responsable religieux Loubavitch dans l’arrondissement, enseignant et directeur d’école remarquable. Ma présence m’a aussi paru nécessaire pour m’associer à la reprise de la vie spirituelle de notre arrondissement. Cette communauté est régulièrement attaquée de manière injuste. Attaquer un Juif c’est attaquer la République et je serai intransigeante sur le bafouement de nos valeurs républicaines. Pour cela, il faut faire taire la haine sur les réseaux sociaux et mettre en œuvre les conditions de vie sereine et en sécurité de la communauté juive, comme toute autre communauté. L’antisionisme est trop souvent le nouveau visage de l’antisémitisme, ce qui ne doit pas avoir droit de cité. C’est l’un de mes combats que je ne perds pas de vue.
Questions à Gilles Fiszenson, colistier de Delphine Bürkli Gilles Fiszenson, vous êtes colistier de Delphine Bürkli pour ces élections municipales. Pouvez-vous vous présenter ? Oui. Je suis pharmacien d’officine dans le quartier Lafayette-Richer depuis près de 30 ans. Dans l’exercice de mon métier, je côtoie quotidiennement les habitants du 9ème avec lesquels j’ai tissé des liens étroits. Je suis particulièrement attentif à leurs problèmes et à leurs demandes et il m’arrive fréquemment de les aider humainement. Je suis d’ailleurs membre de plusieurs associations humanitaires communautaires ou pas dans lesquelles mon rôle social est actif. Pourquoi avez-vous rejoint la liste de Delphine Bürkli ? C’est à l’occasion de l’exercice de ma profession que j’ai rencontré Delphine venue simplement chercher des médicaments. C’était il y a une dizaine d’années maintenant. J’ai été sensible à sa personnalité humaine
et à sa bonne connaissance du 9ème . En 2014, nous avons eu l’occasion d’aborder la campagne municipale et c’est alors que je l’ai rejointe sur sa liste. Mes impressions ne se sont pas démenties et j’ai peu constater à quel point elle travaillait d’arrache-pied pour le bien-être des habitants du 9ème arrondissement qui l’a vue grandir. Sa gestion de la crise sanitaire a, par exemple, été exemplaire allant même jusqu’à anticiper des mesures gouvernementales. C’est la seule candidate qui connaît parfaitement l’arrondissement, ses habitants, ses enjeux et ses évolutions. Le deuxième tour des élections municipales aura lieu dimanche 28 juin. Quel message pouvez-vous adresser aux lecteurs de « Israel Actualités » ? Je tiens à les assurer du soutien de Delphine Bürkli à la communauté juive du 9ème arrondissement. Cet arrondissement regroupe des tendances différentes du judaïsme, consistoire, mouvement Louba-
vitch et autres. Delphine a toujours été présente auprès de notre communauté par ses visites au sein des synagogues, par ses voyages en Israel et surtout par sa lutte contre l’antisémitisme. Par exemple, il est intéressant de remarquer que c’est l’un de ses colistiers de 2014, devenu député, Sylvain Maillard, qui a été à l’origine de la reconnaissance récente de l’antisionisme comme antisémitisme. C’est sûr que le combat contre l’antisémitisme n’est pas terminé et Delphine Bürkli l’a à cœur. Il s’agit pour elle de défendre les valeurs républicaines et humaines. Elle les incarne parfaitement pour le bien de notre communauté et de tous les habitants du 9ème et est, à ce titre, la meilleure candidate.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
L’Allemagne a franchi le pire de la crise liée au coronavirus
«La bonne nouvelle, c’est que le creux de la vague devrait être derrière nous maintenant»
L’Allemagne a franchi le pire de la crise économique déclenchée par la pandémie de coronavirus et est désormais sur la voie de la reprise, a déclaré dimanche le président de la Banque centrale de la première économie européenne. «Nous avons connu ces derniers mois la plus grave crise économique de l’histoire de l’Allemagne (après guerre)», a déclaré Jens Weidmann dans l’édition dominicale du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. «La bonne nouvelle, c’est que le creux de la vague devrait être derrière nous maintenant et que les choses s’améliorent à nouveau», a-t-il ajouté, estimant toutefois que la reprise serait «relativement progressive». Le patron de la Bundesbank, qui ne s’est jamais privé de critiquer les politiques expansionnistes menées par la Banque centrale européenne (BCE), a en revanche exprimé son soutien aux plans de sauvetage et de relance économiques sans précédent
lancés par Berlin pour protéger les entreprises et les emplois allemands. Le gouvernement conservateur d’Angela Merkel avait dévoilé en mars un plan de sauvetage géant de 1.100 milliards d’euros, rompant ainsi avec son dogme de ne pas créer de nouvelles dettes. Début juin, il a annoncé débloquer 130 milliards supplémentaires sur deux ans pour soutenir l’offre, à travers notamment une baisse de la taxe sur la valeur ajoutée, mais également la demande par des subventions aux familles. Réagissant aux commentaires selon lesquels l’Allemagne, autrefois connue pour être une nation «frugale», desserrait désormais considérablement les cordons de la bourse, M. Weidmann a estimé que «l’image de la femme au foyer souabe est souvent présentée de manière erronée». «Elle n’économise pas pour le plaisir d’économiser, mais pour qu’il y ait de l’argent qui puisse être dépensé de manière raisonnable quand il y a des moments difficiles. Et c’est précisément le cas ici».
La devise iranienne atteint son plus bas niveau face au dollar La devise iranienne s’échange à pas moins de 190.000 rials iraniens pour un dollar sur le marché informel
revenus pétroliers de la République islamique avaient chuté à 8 milliards de dollars contre 100 milliards en 2011.
La monnaie iranienne, le rial, a chuté à sa valeur la plus basse jamais atteinte, en marge des sanctions économiques américaines qui se multiplient contre le pays.
Vendredi, les Européens ont pour la première fois depuis 2015 durci le ton face à la fois à l’Iran, qui s’affranchit de plus en plus de ses engagements nucléaires, et aux Etats-Unis afin de tenter de sauver l’accord nucléaire visant à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.
Il fallait samedi pas moins de 190.000 rials pour un dollar sur le marché informel, tandis que le taux était de 32.000 rials au moment de la signature de l’accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales en 2015, a rapporté samedi l’agence de presse Associated Press. Les sanctions américaines ont entraîné une dévaluation de la monnaie et une lourde inflation en Iran depuis la décision du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire il y a plus de deux ans. Elles ont notamment provoqué une forte baisse des exportations de pétrole iranien, principale source de revenus du pays. La semaine dernière, le vice-président iranien Eshaq Jahangiri a déclaré que les
«Nous considérons que la levée programmée pour octobre prochain de l’embargo des Nations unies sur les armes conventionnelles, instauré par la résolution 2231, pourrait avoir des implications majeures pour la sécurité et la stabilité régionales», ont déclaré les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères, à l’issue d’une réunion à Berlin, dans une déclaration commune. Mais Paris, Londres et Berlin ont aussi lancé un avertissement aux Etats-Unis, qui pourraient définitivement faire voler en éclats l’accord historique de 2015 en prenant prétexte du contentieux sur l’embargo pour porter le cas iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
12
Cisjordanie: le Fatah appelle à une mobilisation massive contre le plan d’annexion «Cette mobilisation est celle de l’ensemble du peuple palestinien» Un haut responsable du Fatah, Jibril Rajoub, a confirmé dimanche que les protestations contre le plan d’annexion de la Cisjordanie auraient lieu comme prévu lundi. «J’espère de tout mon cœur que la majorité des Palestiniens se mobiliseront, que ce soit en Cisjordanie, dans la bande de Gaza ou à Jérusalem,»a-il déclaré. La plus grande manifestation aura lieu à Jéricho, en présence de représentants de l’Union européenne, des Nations Unies et de Jordanie. «Notre participation au rassemblement sera absolument conforme aux instructions du ministère de la Santé, en ce qui concerne la distanciation sociale, le port
du masque et l’obéissance à toutes les consignes de sécurité,» a précisé Rajoub, alors qu’une hausse des infections au coronavirus a été enregistrée ces derniers jours en Cisjordanie. Il a également appelé à des manifestations au sein de la «diaspora palestinienne» devant les ambassades israélienne et américaine. «Cette mobilisation n’est ni celle du Fatah, ni celle du Hamas - elle est celle de l’ensemble du peuple palestinien, à tous les niveaux de la société», a-il ajouté. Le roi Abdallah II de Jordanie a averti vendredi les dirigeants du Congrès américain que le plan du Premier ministre Benyamin Netanyahou pour annexer des pans de la Cisjordanie renforcerait le Hamas, selon une source proche des discussions.
New York: «la belle époque est terminée, les Juifs doivent se protéger eux-mêmes» (E. Bernstein)
«En Europe, les jeunes sont impliqués dans leur propre sécurité» Evan Bernstein, le nouveau PDG du Community Security Service, une organisation basée à New York qui forme des bénévoles pour protéger les synagogues, appelle les Juifs à se protéger le plus vite possible, a rapporté le Jewish Telegraphic Agency. Il estime que les Juifs américains sont confrontés à une menace physique quotidienne depuis des générations et que les synagogues américaines devraient ressembler davantage à leurs homologues en Europe, qui disposent de vigiles à l’entrée des lieux de culte. «Les Juifs doivent également commencer à penser à la sécurité dès leur plus jeune
âge», a-t-il affirmé. «Nous devons travailler davantage avec les étudiants. Si vous regardez en Europe, les jeunes sont impliqués dans leur propre sécurité et ne comptent pas toujours sur les forces de l’ordre». M. Bernstein prend ses fonctions à un moment où les Juifs du pays sont confrontés au niveau d’antisémitisme le plus élevé enregistré depuis 40 ans - et que les Américains réexaminent le rôle de la police dans la société. Il était auparavant vice-président de la Ligue anti-diffamation, qui agit en tant que groupe de défense des droits civiques et conseille les institutions juives sur les questions sécuritaires.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
13
Le jour d’après. Rien ne sera plus comme avant !
Après l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron, ses ministres ont essayé de préciser le contenu de ses annonces. Ils ont bien «essayé» de préciser, parce qu’en vérité, c’est parti dans tous les sens. Sur l’idée qu’il faudrait travailler plus et produire davantage, sur le taux de prise en charge par l’État du chômage partiel, à l’évidence, les éléments de langage n’étaient pas calés. Probablement la conséquence du choix fait par Emmanuel Macron de parler, alors que tout, dans son dispositif, n’était pas verrouillé et que le calendrier ne s’y prêtait pas vraiment. DEVRAIT-ON COMPRENDRE qu’il n’aurait pas dû s’exprimer à ce moment-là ? En réalité, il était pris en tenaille. Il fallait qu’il s’exprime pour marquer la fin du confinement et surtout, parce que le sujet de l’ordre républicain avait envahi le débat public. Mais il était dans l’impossibilité de dévoiler sa stratégie pour «LE JOUR D’APRÈS» tant que le second tour des municipales n’aurait pas eu lieu. CE SERA UNE DÉFAITE! Mais l’ampleur de cette défaite de LREM changera la tonalité du message que le pouvoir pourra faire entendre. Il devait donc parler mais ne pouvait pas dire grand-chose de précis. Et dans ces cas-là, on se cantonne aux grands principes. Ce qui laisse de la place aux interprétations et donne à penser, que le magistrat suprême s’adonne au mentalisme. Sur l’idée de travailler davantage, par exemple : il y a eu autant de compréhensions et de pistes que de ministres qui en ont parlé. 4 au minimum. Ce phénomène a été d’autant plus frappant que le chef de l’État a vraiment été très allusif.
Comme s’il avait eu peur de relancer des débats vieux de plusieurs décennies. Les 35 heures ou l’âge de la retraite. Sur ce dernier point, justement, pas un mot sur le retour de la réforme et de l’âge pivot, alors qu’il l’avait clairement évoquée devant ses visiteurs quelques jours auparavant. Est-ce que c’était pour ne pas froisser les syndicats et tous ceux qui avaient cru, que suspendre une réforme, ça voulait dire l’enterrer. Il faut croire que c’est un vieux truc politique. Quand on a un problème, on suspend. Ou alors, comme disait Churchill, «Quand un projet à du mal à passer, on crée une commission.» Est-ce pour préparer l’opinion progressivement ? Il est vrai que pendant les mois de confinement, les Français n’ont entendu que des discours moralisateurs sur LE MONDE D’APRÈS où rien ne serait plus comme avant. Pas de chance, car dans la vraie vie, la fiction doit toujours s’effacer devant la réalité.
François Rebsamen. Bisousnours voilé. Arrêtez de vous la jouer.
D’où, le «travailler et produire davantage».
Cessez de nous mentir, Monsieur REBSAMEN. Vous êtes fidèle à votre famille politique, une gauche retorse et raconteuse d’histoires. Vous décrivez votre ville comme un havre de paix. Et vous vous caches derrière votre petit doigt.
Alors, Est-ce la fin des 35 heures ? On peut le penser. Mais, non! Parce que tous les spécialistes du social affirment que tous les dispositifs de contournement et d’allègement de cette contrainte existent déjà. Inutile, donc de tout détruire.
AVOUEZ que, ces tchétchène ont débarqué à Dijon sous un prétexte fallacieux. Sous couvert d’une vengeance, la véritable raison de cette intrusion, tant à Dijon qu’à Nice, n’a qu’un but LA MAIN MISE SUR LA DROGUE.
Il suffit de rappeler l’histoire du social et d’expliquer à quel point cette réforme a isolé et abîmé l’économie de la France.
Ces tchétchène disputent le trafic de drogue aux maghrébins et vous vous enveloppés dans le déni. Honte à vous!
La laisser dans les livres d’économie, en se donnant les moyens, une fois pour toutes, de tourner le dos à cette idée fausse que pour développer l’économie et l’emploi, il suffirait de travailler moins!
BISOUNOURS! Le mot a été prononcé. Votre réaction outrée est bien celle du coupable qui manque d’arguments. Vous avez été ministre, certes de l’emploi, auriez-vous été plus efficace, si vous aviez siégé à Beauvau? Et vous dites, je ne dirige pas la police? Mais c’est honteux! Ne vous reste-t-il pas, un minimum de savoir faire? Ça sert à quoi l’expérience?
Que d’aberrations! René Seror
Votre ville est le théâtre d’une scène de guerre, et vous nous dites, ce n’est rien. Seulement 3 jours et tout est rentré dans l’ordre! Quelle force mystérieuse vous ordonne, vous guide pour minimiser les violences, les voitures calcinées, les incendies destructeurs...? Quand vous déciderez-vous à nommer les choses? Vous ne dites jamais terroristes. Vous dites, économie souterraine pour trafic de drogue. Que de mensonges, Que de laxisme, Que d’hypocrisie Et votre manque de réaction est insupportable. Les citoyens n’en peuvent plus. «La lutte des classes est remplacée par la lutte des races.» Nous devons cette affirmation à Manuel Valls dans Valeurs Actuelles. Vous l’avez éludée d’un revers de langue méprisant. Et pourtant, si vous pouviez méditer cette réalité. René Seror
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
C’est le tour de Rachida !
Quelques jours nous séparent du second tour des élections municipales. Trois mois après le premier tour qui s’est tenu il y a plus de trois mois, le 15 mars dernier. Une éternité pour des Parisiens longuement confinés chez eux. Les cartes sont-elles rebattues à Paris ? Rachida Dati peut-elle mettre un terme au règne d’Anne Hidalgo ? C’est effectivement tout l’enjeu de ce second tour et de cette longue campagne électorale qui s’étire depuis plus d’un an. A Paris, à l’issue du premier tour, le débat s’est réduit à deux candidates, Rachida Dati et Anne Hidalgo ; elles seules sont aujourd’hui capables de rassembler une majorité d’élus pour obtenir le poste de maire. Ce premier tour – on s’en souvient – s’était tenu dans une ambiance très particulière en raison des mesures sanitaires prises contre le coronavirus et avec une participation très en retrait. Pourtant sortie en tête après le premier tour, la maire sortante n’a pu su mettre à profit les semaines de crise que nous avons ensuite vécues pour mettre en place les solutions d’accompagnement et de soutien des Parisiens dans cette épreuve inédite : on n’a pas oublié les masques Sopalin, le dénuement des Ephad et la difficulté à rescolariser les jeunes parisiens, éloignés depuis trop longtemps de leur école. De leurs côtés, les élus Républicains, avec le soutien de la région Ile-de-France et de Valérie Pécresse, ont très vite organisé la distribution de masques, notamment auprès des usagers des transports en commun et des personnes âgées résidant dans les EHPAD.
Rachida Dati a poursuivi sur sa lancée sa dynamique de campagne, mettant en avant les deux points-clés de son programme, la sécurité et la propreté que la crise sanitaire a rendu encore plus prioritaire.
14
Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Son programme municipal est concret et réalisable : il s’attache au redémarrage économique de la Capitale, à la préparation des structures municipales face à un éventuel rebond du coronavirus, à la fin de la politique de densification et de bétonisation et à l’adoption d’un plan de circulation plus apaisé. Dimanche 28 juin, c’est le tour de Rachida ! Jack-Yves Bohbot
Coronavirus : le gouvernement israélien pessimiste Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a appelé dimanche la population à mieux prendre en compte les mesures de distanciation physique et le respect du port du masque, menaçant du rétablissement d’un nouveau confinement. Le Premier ministre a en effet rendues publiques les prévisions pessimistes des experts. Benny Gantz a, de son côté, ajouté que « le coronavirus continuera de nous accompagner pendant un an et demi ». Israël : reprise poussive du trafic ferroviaire Redémarrage ce lundi des trains israéliens après de quatre-vingt dix jours d’immobilisation en raison de la crise épidémique. Mais les voyageurs restent toutefois prudents : 38 000 billets seulement avaient été vendus à 6 heures du matin, contre 250 000 habituellement. L’armée maintient son interdiction aux soldats de voyager en train et les passagers sont dans l’obligation de porter un masque même quand ils passent un appel téléphonique…
Cris antisémites : le Bnai Brith porte plainte Le président du Bnai Brith de France, Philippe Meyer, a porté plainte jeudi contre les individus ayant lancé des insultes antisémites lors de la manifestation « antiraciste » qui s’est tenue le samedi 13 juin dernier place de la République. « Tous ceux qui , par amalgame et par calcul, exploitent la haine raciste qu’ils dénoncent pour diffuser leur haine antisémite, portent une très lourde responsabilité dans la sécurité à venir des Français Juifs » a déploré le Président Meyer. Soutien de Manuel Valls à Israël Dans une interview accordée à la chaine de télévision I24, l’ancien premier ministre a une nouvelle fois manifesté son soutien à la démocratie israélienne : « Notre allié stratégique, c’est évidemment Israël parce que nous partageons les mêmes valeurs et parce que c’est une démocratie ». Il a pointé l’extrême-gauche et l’extrême-droite « qui se retrouvent sur un point commun : l’antisémitisme et la haine d’Israël », s’offusquant des cris antisémites lancés il y a quelques jours dans une manifestation antiraciste place de la République. Protéger la gazelle des montagnes Autrefois très présente en Israël, la gazelle des montagnes est en voie de disparition. Des chercheurs des universités de Tel-Aviv et du Néguev proposent une série de mesures visant à protéger cette population animale réduite aujourd’hui à 5000 gazelles. Ses plus grands ennemis, la densification du territoire, le braconnage et les chiens sauvages… Israël se convertit au solaire Le gouvernement israélien va investir massivement dans la production d’énergie solaire pour couvrir 80% de ses besoins d’ici 2030. 23 milliards de dollars vont être investis afin de financer la construction de centrales solaires et le stockage d’énergie ; il ne sera plus fait appel au charbon. L’objectif est d’atteindre une indépendance énergétique tout en substituant les sources d’énergie polluantes par des énergies propres.
À LA UNE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
15
Dimanche soir, en l’attente d’un discours
C’était le 16 mars dernier, une éternité face à un pays abasourdi au premier jour du confinement, le tempétueux jeune Chef d’État antisystème revêtait un uniforme de Général étoilé. Ou comment, avec des accents gaulliens, de boss d’une «start up « il se mua en «Père de la Nation». Un mois plus tard, le 13 avril, face à un pays désemparé, inquiet, confiné depuis un mois, voilà notre Général qui se mue en «Commandante» brandissant l’article Premier de la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Ou comment le jeune banquier d’affaires aux accents mitterrandiens se mue en révolutionnaire de 1789. Dans quelle tenue nous apparaîtra-t-il dans quelques minutes ? Quand la tenue du Chef de troupe mobilisateur s’effiloche sous l’effet de la pénurie, puis du surplus de masques, quand la tenue du Révolutionnaire se déchire inexorablement sous l’effet des plans sociaux qui s’accumulent, le «en bras de chemise» plutôt qu’en costume face aux gilets jaunes puis au monde de la culture, n’a pas vraiment eu l’effet escompté. Et trois mois de confinement plus tard, 30.000 morts plus tard, plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires plus tard, la cote de popularité stagne désespérément en dessous des 40%. Quelle tenue endosser pour redonner un avenir à une jeunesse qui arrive sur le marché du travail, dynamitée dans ses rêves par la plus grave récession économique depuis un siècle qui se profile ? Quelle tenue endosser pour rassurer des aînés, selon le nouveau terme consacré par le COVID, abandonnés sur le bord de la route ? Quel costume faut-il enfiler pour affronter une jeunesse des banlieues et d’ailleurs
qui soudain se lève, électrisée par un genou à terre devenant le symbole en France comme dans le monde d’une nouvelle révolte planétaire qui pointe ? Comment redevenir le réformateur triomphalement élu hier, tout en assumant ce rôle protecteur que tout un pays réclame aujourd’hui ? Comment incarner une vision tout en assumant l’intendance quotidienne et la gestion avec une administration débordée ? Comment échapper à cette «malédiction du Président» qui a frappé ses deux prédécesseurs, l’un, trop vibrionnant réformateur, l’autre trop banalement normal, dans les bras desquels ce pays rétif et versatile, s’était pourtant jeté pour mieux les rejeter tout aussi rapidement ? Élu à l’âge de 39 ans, Emmanuel Macron se rêvait peut-être un destin à la Jacinda Ardern, la jeune et inexpérimentée première ministre néo- zélandaise devenue un modèle planétaire, entre autoritarisme et compassion pour son peuple dans la gestion de l’épidémie. Il est sans doute déjà trop tard pour Emmanuel Macron, et c’est plus vraisemblablement un autre costume qu’il va revêtir dans quelques minutes, celui de l’un de ses mentors dans l’histoire de France, un costume de Tigre, celui d’un politique qui, en son temps, bouscula un système, celui d’un militaire qui redressa une armée : Georges CLEMENCEAU. Car ébranlé par la crise inédite que nous venons de traverser, celui qui voulait bousculer la table a visiblement reçu un message. Mais faudrait-il pour cela qu’il applique l’un des adages préférés, signé justement de son mentor Clémenceau : «Il faut savoir ce que l’on veut, quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire, quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire». René Seror
Indécence
Président Macron, Vous pouvez toujours fanfaronner, faire de l’auto satisfaction, Vous pouvez vous enorgueillir de votre politique, Vous pouvez vous préparer au prochain quinquennat, Vous pouvez ex filtrer votre premier ministre, bien plus populaire que vous Vous pouvez même être réélu, L’histoire se souviendra essentiellement de vos erreurs.
Je veux parler de toutes ces bourdes que vous accumulez, mais que par un habile déferlement de mots, vous présentez comme des réussites! Vous enveloppez votre brutalité dans un discours édulcoré. Et les français, vous savez, ces gaulois réfractaires, que vous vous plaisez à mépriser à longueur de temps, Ces français qui ont cru en vous, Ces français qui n’ont pas le choix, parce que vous savez faire le vide autour de votre Auguste personne. Ces français à qui vous fîtes des promesses et qui ont rêvé. Ces français qui vous ont suivi quand vous tuates votre père politique. QUE LEUR AVEZ-VOUS OFFERT? Une migration sauvage et des migrants qui cassent, qui volent, qui violent et qui tuent en toute impunité, alors que je risque gros
uniquement pour mes mots? Une crise sanitaire, la plus mal gérée du monde! Mais aussi des pauvres encore plus pauvres. Et tant d’autres choses. Vous avez transformé ce pays où il faisait bon vivre, en zone dangereuse. Vous jouez avec la sécurité. Pourtant, vous êtes fier de votre bilan? Et vous vous en vantez? Et vous paradez? Écoutez le message des soignants cet après midi! Écoutes le message de la police. Écoutez les français. Qu’est-ce que vous allez faire chez les chercheurs de Sanofi? Ils sont capables de se débrouiller. Vous cherchez des alibis pour ne pas vous occuper de l’essentiel? Mon pauvre président, en 2022, face à Marine, vous gagnerez sans doute. Mais je vous le prédis: Le moindre politique qui se présente vous battra à plates coutures. BAROIN? JACOB? MARION? Il y a toujours un Brutus pour trahir un Cesar. Mais vous, vous êtes Jupiter. Et les frannçais ne vivent plus dans la Mythologie. Pour info: un livre sort ces jours ci. Son titre: Y-A-T-IL UNE ERREUR QU’ILS N’ONT PAS COMMISE? de Christian PERRONNE. A se procurer d’urgence. René Seror
À LA UNE
Edition du 10 au 16 Juin 2020
Reconstruire la France
Et de quatre, Depuis le début de l’épidémie! Mais cette fois, sans lyrisme, sans grandes envolées. Bien sûr, quand on n’a que des «bonnes nouvelles» à annoncer, inutile de délayer. Et pour une fois, c’est lui (et pas son Premier ministre, toujours plus réservé sur le déconfinement) qui dévoilait, ces bonnes nouvelles. ATTENTION! Il y a eu quelques arrangements avec la réalité. Les performances de la France en matière de lutte contre le Coronavirus ont été largement surestimées par le chef de l’État, et la stratégie de confinement dur, a fait de la France, le pays qui a le plus plongé dans la récession économique. L’appel à reprendre et à accélérer le retour au travail était donc vraiment indispensable. Mais l’état d’esprit général d’Emmanuel Macron, c’est : se réinventer, oui, bien sûr! S’excuser, non ! Il en est incapable. Se réinventer : il l’avait déjà dit mi-avril. Sans préciser vraiment ce que ça signifiait. Cette fois, on n’a toujours pas le détail, mais on comprend que pour lui, se réinventer c’est gouverner autrement. Après les Gilets jaunes, le chef de l’État avait repris la main avec le Grand débat, mais son mode de management n’avait finalement pas changé : Toujours, du haut vers le bas. Cette fois, il promet d’associer plus largement à la décision, de consulter tout l’été, de faire confiance au terrain. MAIS SANS S’EXCUSER? Absolument! et c’est frappant. Pas d’excuses sur ses choix politiques de la première partie du quinquennat, Pas d’excuses sur la baisse des impôts, Pas d’excuse sur les réformes du marché du travail.
Pas d’excuse face à ceux qui le poussent bruyamment à changer de politique. NON! il ne renonce pas à dire qu’il faudra travailler plus, pour reconstruire, plus pour conquérir un peu plus de souveraineté. Pas d’excuse, c’est-à-dire, pas de changement d’axe politique. Une série d’ajouts, bien sûr (l’écologie, les relocalisations «lorsque cela se justifie», l’hôpital, aussi, évidemment). Pas d’excuses, Mais pas de reniement. Et bien sûr, cette fermeté sur les trois premières années du quinquennat lui permettra le moment venu (en 2022) de revendiquer cette partie du bilan qui a été anéantie par l’épidémie. RAPPEL A L’ORDRE. Et puis, il y a le rappel à l’ordre républicain. La non plus, pas d’excuse, au contraire! Une grande fermeté dans le soutien aux policiers et aux gendarmes, sans aucune contrepartie, contrairement à ce que les forces de l’ordre avaient entendu de leur ministre de tutelle! Christophe Castaner a été désavoué publiquement. En tout cas, une fermeté bienvenue pour refuser de remettre en cause l’histoire de France, d’en effacer les périodes qui gênent, de céder à la «réécriture haineuse ou fausse du passé». Emmanuel Macron, promet qu’il précisera en juillet ce que sera ce cap pour les deux prochaines années. On voit déjà que sur l’économie, sur l’ordre, sur la décentralisation, il ne laissera pas d’espace aux extrêmes. Ni à Droite, ni à Gauche. La campagne pour 2022 a vraiment démarré ce dimanche soir à 20 heures. René Seror
16
Tout le monde le critique ! Pourraient-ils s’en passer ?
Donald Trump veut réduire le coût énorme des effectifs militaires américains stationnés en Allemagne. Ils sont environ 35.000 en permanence. C’est trop et c’est très cher!
sort un livre-brûlot, et touche 2 millions de $. C’est le montant de l’an valoir versé par l’éditeur. La Maison Blanche a saisit la justice pour en retarder la publication. Publicité supplémentaire.
Contrairement à JFK, Donald Trump ne dira pas «je suis un berlinois». Il ne terminera pas sa tournée d’adieu à Berlin, comme Obama. Et en privé, il qualifie les allemands de «Boches». Il faut dire que son grand-père est d’origine Bavaroise. C’est tout simplement Freudien!
Dans les journaux progressistes, parler du livre est un bonus. Les politiciens de droite aiment être applaudis par les intellectuels de gauche. Il avait une revanche à prendre! John Bolton réussit une vengeance. Quoi qu’il raconte, il n’est pas le premier. Tout ce livre pour apprendre que TRUMP pense à sa réélection? N’est-ce pas le cas de tous ceux qui ont goûté au pouvoir? A quoi pense Macron? A quoi pensent Hollande et peut-être Sarkozy? A quoi a pensé VGE depuis 1981? Alors quoi de plus normal?
Le Président des Etats-Unis déteste l’Allemagne depuis longtemps. Il y a 40ans déjà, il s’indignait qu’un allié si riche, abusé de la protection que lui offre l’OTAN. 3 ans qu’il occupe le bureau ovale. 3 ans que le dossier est sur sa table de travail. Il s’étonne que l’Allemagne verse des milliards à la Russie pour construire un gazoduc, alors que l’Amerique dépense des fortunes pour la protéger de la Russie. Mardi, il attaquait Berlin qui doit des milliards à l’OAN. Il n’accorde plus aucun crédit à Angela Merkel et la réciproque est flagrante. Il y a un mois, la chancelière a torpillé le G7 que Trump voulait réunir a Camp David. Elle ignore sans doute qu’avec un tel homme, tout se paye. CONSÉQUENCES pour L’EUROPE A terme, le parapluie américain va se replier. Ça prendra du temps. Mais la guerre froide est loin derrière, heureusement! La vraie question serait: Est-ce que les européens sont prêts à augmenter leurs dépenses militaires pour assurer eux-mêmes leur défense? Dans l’attente, l’aide américaine reste vitale. Pour exemple, au Sahel, sans les antennes du Pentagone, les parachutistes français n’auraient pas éliminé l’Emir d’Al Kaida, voila 2 semaines. CRITIQUER TRUMP! ÇA RAPPORTE! Vous vous souvenez de John Bolton? Ancien conseiller à la sécurité nationale. Il
Il aurait incité la Chine à importer du blé, du soja et du lait. N’est-ce pas le rôle d’un President? On y apprend qu’il a envisagé de se retirer de l’OTAN. Qu’il a offert un disque dédicacé d’ Elton John au cinglé de la Corée du Nord. Va-t-on lui reprocher de pratiquer la diplomatie? Certes, Bolton déteste le coréen, le traité de «déchet humain». Les progressistes qui applaudissent sa prose, tout comme luimême, ont la mémoire courte. Ils oublient que: -John Bolton a conseillé Donald Trump, pendant 1 an et demi. -c’est lui qui est à l’origine du retrait américain sur le nucléaire iranien. -c’est lui qui a conseillé à TRUMP de bombarder l’Iran pour l’empêcher d’avoir la bombe. -également et Corée et au Venezuela. Le livre ne signifie en rien que le parti républicain lache Donald Trump. Seulement qu’il a déçut les violents et les guerriers, les assoiffés de sang, parce qu’il st le contraire d’un va-t-en guerre. Ceux qui le prenaient pour un Docteur Folamour de rendront compte, tôt ou tard de leur erreurs. Rene Seror
À LA UNE
Edition du 10 au 16 Juin 2020
17
Le billet de Bernard Korn Brzoza « De la guerre des classes à la guerre des races » Manuel VALLS
J’ai parfois l’impression que la même histoire se répète, l’Etat contre la violence, l’Etat contre la délinquance, la thématique est invariable, seuls les mots, situations et les mobiles se rejoignent dans la même déliquescence de l’espace civil, les conséquences, la coordination du texte diffère, ils sont comme l’expression d’un ressenti dont on ne parvient pas à se libérer. Nous jouons sur les mêmes peurs, les mêmes espérances, les mêmes valeurs, nous nous adressons par ces textes à l’Etat, un appel à nos dirigeants, à nos autorités, au pouvoir, au PRESIDENT, notre colère devient pathétique tant elle est sujette à nos angoisses quotidiennes, y a-t-il un futur dans cette furie totalitaire du mal que nous devons subir ? S’ajoute une nouvelle mouvance extrémiste revendiquant une autre histoire du passé, celle d’une colonisation criminelle accréditée par le président Macron lors d’un déplacement en Algérie en février 2017 « la colonisation est un crime contre l’humanité, une vraie barbarie ». Il a fait selon Jacques Chirac pour » la responsabilité de la France dans la déportation ». Il s’est trompé d’histoire, cet amalgame est une faute sémantique apportant une confusion sans rapport de l’une envers l’autre, la comparaison n’est pas raison !
assurés bien avant que les vidéos soient rendues publiques.
Une info délurée, une info sentencieuse, une info partiale selon, une info qui » nous banane » d’insipides répétitions à usage réconfortant, une info qui s’assujettit son texte à l’opinion publique ou à la tyrannie mercantile des élites lorsque celle-ci devient dangereuse pour leurs intérêts et leur pouvoir ? Et oui, dans cette farce médiatique nous plonge en direct sur ce fait essentiel, l’audimat : on tait une réalité qui peut compromettre la gouvernance. L’exemple, puisque la preuve doit être apportée à tout sujet critique, ce samedi 13 juin, place de la République, la manifestation « anti raciste » d’ailleurs a-t-on le droit d’être raciste dans cette bien pensance béate et complaisante.
On nous raconte comme si cela était une « NEWS » la « résurgence de l’antisémitisme », il n’a jamais disparu, il façonne encore les esprits, il se nourrit de la décomposition sociétale, il n’attend que les actions brutales de la société et s’alimente de la colère populaire, il pense lutter contre le racisme en s’en prenant aux juifs de France et d’Israël bien entendu ! En fait, elle se bat contre elle, ne voyant pas le prisme délétère de leurs actions vindicatives et hors normes. L’antisémitisme a de multiples visages, se mêlent dans ces cohortes violentes la volonté politique de marquer l’Etat hébreu du sceau de l’infamie en les amalgamant aux drames de Minneapolis et de Traoré : « Etat juif, laboratoire des violences policières », quelle nauséeuse introduction pour Israël, quelle image d’Israël montre t’on au monde ? Comment dans cet indicible et lamentable témoignage d’Israël peut-on encore aimer les juifs et les Israéliens ? Ce déni se vante d’être de gauche, ceux qui prônent le politiquement correct, cette bien pensance stérile qui ouvre la voix de l’insurrection et au malheur. « Nous ne devons pas rester silencieux face à ce grave phénomène », s’indigne le ministre Israélien de la diaspora. Peut-on changer les mentalités ? Changer le Monde ? L’éducation a-t-elle encore un sens ? Les civilisations colportent leur indignité sur le dos d’Israël et ça marche, une tragédie que le temps, les valeurs démocratiques, les symboles
Les juifs ont droit à cette exception « bourreaux et victimes » ils sont dans les deux camps à la fois, sans vouloir sous estimer le talent démoniaque des responsables qu’ils soient « antifas, décoloniaux, indigénistes, générations identitaires, de nouvelles forces politiques manipulent stratégiquement tout sujet à controverse, un but, détourner les manifestations légitimes et les transformer en actes violents sans lien direct avec leur signification première déjà bien répréhensibles, alors un bouc émissaire récurrent « les débordements antisémites » les banderoles « anti ISRAEL » « les drapeaux palestiniens » « sales juifs » ne sont que des points de détail qu’ils scénarisent, le succès étant
Et cet antisémitisme primaire que l’on veut nous faire avaler, est celui d’une détermination à amplifier le ressenti anti juif, il devient de fait le sujet sur lequel se focalise l’actualité en occultant la vraie menace sociétale. BFMTV au cœur de la foule filmait leurs mouvements, développait leur stratégie, soignait leur professionnalisme sachant que l’un des buts était de donner à ces images une authenticité dramatique subis par les amis de la famille Traoré, éternelle victime d’un colonialisme encore vivant, « d’un privilège blanc » abscons et d’en faire un événement d’ampleur alors qu’il eut fallu le restreindre à 3 minutes d’antenne afin que cette « farce antiraciste » se jouant de nous ne devienne un mouvement d’humeur à la résonnance nationale. Il faut savoir donner aux choses la dimension qu’elle mérite. Cette forme d’indécence télévisuelle porte est une surenchère traumatisante, un surplus de « PATHOS » et nous sommes d’accord pour penser que c’est dans l’émotion que l’on s’attache et que l’on cultive un nouveau militantisme plus agressif s’ajoutant à la« victimisation » d’une communauté lui donne le droit de détruire nos valeurs au nom d’une injustice non avérée.
ne peuvent cicatriser, le blasphème anti juif n’est pas de nature à provoquer un conflit mondial. Ca ne peut que continuer sans crainte d’être sanctionner civilement. En fait, qui n’est pas raciste ? Tout nous oblige à l’être, ce n’est pas une provocation, l’œcuménisme pastoral, l’enseignement religieux, les sermons, la parole Divine, le pardon, « une gifle tendons l’autre joue », cette asymétrie de pensée nous condamne t’elle à une guerre civile. « La France cultive la culture de la non intervention » et des sanctions les plus douces, rarement appliquées. Dijon, vendredi 12 juin, affrontement d’une violence inouïe entre deux ethnies dans une logique clanique, sur fonds de « prétendu territoire » pour la suprématie de distribution de stupéfiant. Cela a dégénéré une violence insupportable, scènes de guerre, durant 3 jours Dijon fut une ville défigurée, des gangs armés, tirs à balles réelles, « la chienlit se généralise », la peur, l’isolement et l’outrage à une population traumatisée, les forces de l’ordre présentes n’ont pu intervenir, ils attendaient les renforts, ils se sont protégés afin d’éviter toute bavure qui aurait relancé une fois de plus « la violence policière », alors qu’on la veut exemplaire. Ce sujet est pointilleux, il a meurtri une profession qui est un corps d’Etat important, « brebis galeuses » « racisme policier », toute une série d’opprobre réelle, pourquoi le réfuter et vouloir d’un autre point de vue le généraliser, il existe : mais en faire un débat qui « cachériserait » paradoxalement les violences des bandes. « NON ». La population locale prisonnière « des territoires perdus de la République » victime des exactions n’a t elle pas le droit de se plaindre face à la montée des radicalités idéologiques violentes qui active leur racisme. Un rappel d’un passage du nouveau testament, la phrase de Jésus prenant la défense de « Marie Madeleine », « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Même les bonnes consciences sont coupables de ces instincts réprimés ! « Le Far West » comme l’on signalé certains reporters sur place, cette sauvagerie en milieu urbain s’étend, aucune manifestation ne se termine sans un épisode de violence. La manifestation des « soignants, infirmières, « à qui la France doit tant, dévouement, sacrifice, exigeant une revalorisation salariale, leurs statuts, recrutement, dans l’attente des promesses, fut troublée violemment par une centaine « d’individus », affrontement contre les forces de l’ordre si décriées quelques jours avant par le Ministre de l’Intérieur. Ce dernier a dit soit pour se racheter, s’excuser, une pieuse vérité dévoyée trouvée en la circonstance mais qui a révolté les forces de l’ordre « je les ai toujours entendu, je les ai toujours défendu ».
Que reste-t-il de cette manifestation prévue dans le calme républicain ? Le désordre, la précarité de la liberté de manifester, surtout l’impuissance de l’Etat face à ces forces du mal, c’est surtout l’Etat qui est défié par la violence des bandes et de ces groupuscules politisés se déchainent afin de porter à l’Etat régalien la volonté de transformer notre espace de vie en une succession d’actes anarchiques, des émeutes violentes, incendies criminels, destruction de biens publics, faire tomber nos libertés et tuer la démocratie. La presse, les penseurs idéologiques, politiques insinuent par précaution sécuritaire ce seraient les mêmes qui « instrumentaliseraient » les violences ayant marqué l’ensemble des manifestations consécutives à la mort de George Floyd dans le monde et a déclenché la première manifestation antiraciste emmené par la famille Traoré. Transformant une insensée comparaison culpabilisatrice « les voyous dictent leurs lois au pouvoir ». Le président Macron, on attendait l’allocution ce 14 juin, plus de 23 millions de téléspectateurs, les questions nombreuses autant que les inquiétudes restent à définir, la pression économique déconfinement, le malaise des banlieues caractérisé par la violence, répondre aux indigénistes qui veulent déboulonner les statues de nos figures du passé, réécrire l’histoire à l’aune de leur vérité, de leurs exigences, ce mépris pour le pays d’accueil, une polémique fomentée, exploitée par les réseaux sociaux, cette radicalité entretenue par l’outrance de la contestation, une constante en France, sous le prétexte qu’il fut le pays « des droits de l’homme et du citoyen », les acquitteraient de toutes sanctions. Le président Macron a répondu « la République n’effacerait pas le nom des figures historiques contestées de son passé ». Un « hic » toutefois, Jean Marc Ayrault président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a demandé ce samedi 13 juin, de rebaptiser la salle Colbert de l’Assemblée Nationale ainsi qu’un bâtiment de Bercy portant le nom du ministre à l’initiative en 1685 du « CODE NOIR ». Et ceci « au nom de la pédagogie de la diversité ». Un déni qui enracine l’amertume dans le quotidien et la rancune dans le futur. Et quand les JUIFS SERONT DE TROP ? Bernard Korn Brzoza
SÉCURITÉ
Edition du 24 au 30 Juin 2020
18
Israël: les exportations en matière Libye: les menaces du Caire sont de défense rapportent 7,2 milliards une «déclaration de guerre» selon de dollars le gouvernement
Malgré des difficultés conjoncturelles, les contrats signés en 2019 ont été juteux Malgré une année difficile marquée par une baisse du prix du pétrole, les exportations militaires d’Israël ont rapporté 7,2 milliards de dollars l’année dernière, a déclaré lundi l’unité des exportations militaires du ministère de la Défense (SIBAT). «Malgré les défis et la concurrence intenses, nous avons réussi à maintenir Israël parmi les 10 premiers exportateurs militaires au monde avec plus de 7 milliards de dollars de transactions», a affirmé Yaïr Kulas, responsable de l’unité. M. Kulas a expliqué qu’en dépit de l’année difficile, il y avait eu une «augmentation significative» du nombre de transactions signées en 2019.
La plus grande part des exportations israéliennes de défense (41%) est réalisée en Asie-Pacifique (contre 46% l’année précédente), suivie par l’Europe avec 26% (15% en 2018), l’Amérique du Nord avec 25% ( 6% en 2018), l’Afrique avec 4% (contre 2% en 2018) et l’Amérique latine avec 4% (contre 6% auparavant). «Nous nous attendions à ce que cette tendance à la hausse des exportations se confirme en 2020, mais le coronavirus a dévasté l’économie mondiale et le secteur de la défense», a expliqué M. Kulas
Dans le conflit en Libye, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar
Le monde se tourne depuis de nombreuses années vers l’État juif pour ses besoins dans les domaines de la sécurité, du renseignement et de l’industrie, secteurs dans lesquels Israël est à la pointe.
Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, a dénoncé dimanche comme une «déclaration de guerre» les menaces de l’Egypte d’intervenir militairement dans le conflit en Libye voisine.
GB: l’attaque au couteau qui a fait trois morts considérée comme «terroriste»
L»attaque a eu lieu samedi soir à Reading, à l’ouest de Londres
La police britannique a annoncé dimanche considérer désormais comme «terroriste» l’attaque au couteau qui a fait trois morts samedi soir dans un parc de Reading, à l’ouest de Londres. Un suspect, âgé de 25 ans et habitant de cette ville de de 200.000 habitants située à environ 60 kilomètres de la capitale britannique, a été interpellé et placé en garde à vue peu après les faits. Il s’agit d’un demandeur d’asile lybien du nom de Khairi Saadallah, qui réside au Royaume-Uni depuis plusieurs années. Parmi les victimes, trois autres personnes ont été grièvement blessées et hospitalisées, selon les enquêteurs. Dans un premier temps, la police n’avait pas retenu de caractère «terroriste» pour cette attaque, survenue en début de soirée
samedi à Forbury Gardens, mais avait affirmé que les enquêteurs «gardaient l’esprit ouvert» à cet égard. «Horreur au parc», ont titré plusieurs journaux populaires britanniques dimanche. Le Premier ministre Boris Johnson a adressé samedi soir ses «pensées à tous ceux qui ont été affectés par les épouvantables événements de Reading», dans un tweet remerciant les services d’urgence. Des témoins cités par l’agence de presse britannique PA ont raconté qu’un homme avait attaqué plusieurs groupes réunis dans ce parc. Les faits se sont produits à proximité de l’endroit où plus tôt dans la journée s’était tenue une manifestation du mouvement antiraciste «Black lives matter», mais les organisateurs comme la police estiment qu’il n’y a aucun lien entre ces deux événements.
Cette guerre des mots est intervenue deux jours avant une réunion ministérielle par visioconférence de la Ligue arabe sur la Libye, à laquelle le GNA a refusé de participer. Initialement prévue lundi, cette réunion a été reportée à mardi en raison de «problèmes techniques», selon un diplomate. Dans le conflit en Libye, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar, rivales du GNA, appuyé lui par la Turquie
et basé dans la capitale Tripoli. Avec l’appui militaire d’Ankara, le GNA a engrangé d’importantes victoires depuis début juin, prenant le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye. Ces succès ont signé l’échec de l’offensive lancée en avril 2019 par le maréchal Haftar pour s’emparer de Tripoli. Les forces du GNA restent néanmoins freinées dans leur avancée vers la ville de Syrte, verrou stratégique vers l’Est, qu’elles veulent reprendre aux troupes du maréchal Haftar, homme fort de l’est du pays pétrolier. Samedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prévenu que toute avancée des pro-GNA vers Syrte (450 km à l’est de Tripoli) pourrait entraîner une intervention «directe» du Caire.
USA: un mort et 11 blessés dans une fusillade à Minneapolis Des images montraient des établissements aux vitres brisées et des voitures de police sur les lieux Une fusillade a fait un mort et onze blessés à Minneapolis aux Etats-Unis, a indiqué la police dimanche. Des images diffusées sur Facebook ont montré au moins une personne au sol et des dizaines d’autres aux alentours dont certaines appelaient à l’aide. D’autres images montraient des établissements aux vitres brisées et des voitures de
police. «Douze personnes sont blessées par balle», a écrit la police de Minneapolis sur Twitter. «Un homme adulte est mort et onze ont des blessures potentiellement mortelles», a ajouté la police. Minneapolis a été un lieu de mobilisation importante des manifestations contre le racisme et les violences policières qui ont éclaté dans le pays depuis la mort de George Floyd, un homme noir, lors de son interpellation par la police dans cette même ville du nord des Etats-Unis.
SÉCURITÉ
Edition du 24 au 30 Juin 2020
19
Le Hezbollah menace dans une vidéo de tirer des missiles de haute précision sur Tel Aviv
Le groupe terroriste affirme avoir la capacité de frapper ”des cibles très précises” n’importe où en Israël Le groupe terroriste libanais Hezbollah a menacé samedi, dans une vidéo, de tirer des missiles sur les principales villes d’Israël, ajoutant qu’il avait la capacité de frapper ”des cibles très précises” n’importe où dans le pays. Dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit s’afficher à l’écran les coor-
«L’Iran est devenu le pays le plus dangereux du Moyen-Orient»
«La menace nucléaire n’est pas la seule menace» Le chef d’Etat-Major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, a mis en garde dimanche contre les capacités militaires de l’Iran, affirmant que malgré l’éloignement physique, la République islamique pouvait constituer une menace le long des frontières de l’État hébreu. «L’Iran est devenu le pays le plus dangereux du Moyen-Orient», a déclaré A. Kohavi, lors d’une cérémonie pour la nomination de nouveaux commandants, selon un communiqué de Tsahal. «Il a fait d’importants progrès concernant son programme nucléaire, mais la [menace] nucléaire n’est plus la seule menace. L’Iran possède également des armes classiques», a-t-il ajouté. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré en mai «qu’Israël ne survivrait pas et serait éliminé», lors d’un discours prononcé à l’occasion de la journée d’Al-Qods» (Jérusalem en arabe). «Le régime sioniste est une tumeur cancéreuse qui porte préjudice à cette région. Il sera sans aucun doute déraciné et détruit. Ensuite, la honte tombera sur ceux qui mettent leurs installations au service de la normalisation des relations avec ce régime», avait-t-il averti. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait quant à lui réagi en affirmant que quiconque menaçait Israël se mettait lui-même en danger.
données de différentes cibles sur le territoire israélien, tandis que dans le fond, on entend le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, menacer de faire pleuvoir des missiles sur les objectifs visés. «Aujourd’hui, nous pouvons non seulement frapper la ville de Tel Aviv mais aussi, si Dieu le veut et avec son aide, frapper des cibles très précises à l’intérieur de Tel Aviv», a affirmé H. Nasrallah. ”Nous pouvons également frapper partout
en Palestine occupée”, a-t-il ajouté. À la fin de la vidéo, un texte en hébreu et en arabe apparaît, indiquant: ”Quoi que vous fassiez pour bloquer le chemin, c’est fini, fait et achevé”.
Selon Israël, le Hezbollah disposerait d’un arsenal de plus de 150.000 missiles, mais seul un petit nombre serait aujourd’hui doté d’un système de guidage de haute précision.
La vidéo a été partagée sur des comptes Twitter proches du pouvoir iranien et de ses mandataires. Elle a également été publiée sur YouTube, avant d’être rapidement supprimée par les responsables du site.
Israël redoute qu’en cas de nouveau conflit avec le Hezbollah, le groupe terroriste ne lance une attaque massive de missiles de précision pour cibler directement des civils, des villes, des villages, ainsi que des sites sensibles.
FRANCE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
Réouverture des cinémas et des casinos en France dès lundi
Dix enfants de jihadistes français rapatriés en France depuis la Syrie
Les stades accueilleront à nouveau le public à partir du 11 juillet avec 5.000 spectateurs maximum Les cinémas, les centres de vacances, et les casinos rouvriront dès lundi en France, a annoncé le gouvernement dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que les stades accueilleront à nouveau le public à partir du 11 juillet avec 5.000 spectateurs maximum. «L’amélioration de la situation sanitaire» liée à la pandémie de coronavirus permet «de lever certaines interdictions à condition que chacun maintienne une posture vigilante», a insisté le gouvernement dans un communiqué publié après une réunion du Conseil de Défense et sécurité nationale.
Paris a «remercié» l’administration semi-autonome kurde du nord-est du pays pour sa «coopération» Dix enfants de jihadistes français, retenus dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie, ont été rapatriés en France dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères. «La France a procédé ce jour au retour de dix jeunes enfants français mineurs, orphelins ou cas humanitaires, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Ils ont été remis aux autorités judiciaires françaises, et font désormais l’objet d’un suivi médical particulier et d’une prise en charge par les services sociaux», a précisé le Quai d’Orsay. Aucun autre détail n’a été fourni concernant notamment leur lieu d’arrivée, ni les circonstances dans lesquelles ils ont quitté la Syrie, mais Paris a «remercié» l’administration semi-autonome kurde du nord-est du pays pour sa «coopération», indiquant avoir agi «dans le cadre des autorisations données par les responsables
20
locaux». Selon le collectif Familles unies, qui regroupe les proches de ces mineurs en France, quelque 300 enfants de jihadistes français sont retenus sous des tentes dans les camps d’Al-Hol et de Roj dans le nordest de la Syrie. Le collectif demande régulièrement aux autorités françaises d’organiser leur rapatriement, ainsi que celui de leurs mères, mais le gouvernement rechigne à ramener les quelque 150 adultes, hommes et femmes, qu’il estime complices de l’Etat islamique et dont il souhaite le jugement sur place. De leur côté, les autorités kurdes, qui affirment détenir environ 12.000 étrangers, 4.000 femmes et 8.000 enfants, ont souvent appelé les pays concernés à rapatrier leurs ressortissants, précisant ne pas être en mesure de les garder beaucoup plus longtemps. Un appel est aussi régulièrement relayé par les Etats-Unis qui s’inquiètent du risque d’évasion et de dispersion des jihadistes.
Matignon a également autorisé à partir de lundi, la reprise des activités de sports collectifs «avec des mesures de prévention adaptées». Si la situation sanitaire poursuit son amélioration, le nombre maximal de 5.000 spectateurs dans les stades et hippodromes pourra être revu à partir de la mi-août, a précisé le gouvernement. La Ligue de football professionnel espère ainsi un démarrage de la saison prochaine le 23 août. La réouverture des discothèques, des foires et salons, et le redémarrage des croisières internationales devront attendre le mois de septembre pour une décision du gouvernement, à condition que la pandémie continue de reculer.
Emmanuel Macron dénonce le «jeu dangereux» de la Turquie en Libye La Turquie est devenu le principal soutien international du gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli Le président français Emmanuel Macron a dénoncé lundi le «jeu dangereux» de la Turquie en Libye, y voyant une menace directe pour la région et pour l’Europe. «Je considère aujourd’hui que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin», a-t-il lancé à l’issue d’un entretien avec son homologue tunisien Kais Saied à la présidence française. Le chef de l’Etat français a précisé avoir tenu «le même discours» lors d’un entretien téléphonique lundi après-midi avec le président américain Donald Trump. «Il en va de l’intérêt de la Libye, de ses voisins, de toute la région mais également de l’Europe», a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a aussi appelé à ce
«que cessent les ingérences étrangères et les actes unilatéraux de ceux qui prétendent gagner de nouvelles positions à la faveur de la guerre» en Libye. La Turquie est devenu le principal soutien international du gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli, qui a repris début juin le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye en faisant reculer les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays. Les forces du GNA visent désormais la ville côtière de Syrte (450 km à l’est de Tripoli), verrou stratégique vers l’Est contrôlé par le maréchal Haftar. Samedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, principal soutien du maréchal avec les Emirats arabes unis, a prévenu que toute avancée des pro-GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention «directe» du Caire. Le GNA, reconnu par l’Onu, a dénoncé comme une «déclaration de guerre» les menaces de l’Egypte.
FRANCE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
21
Sylvain Halfon, responsable de l’association Lev Zahav : « Les nouveaux pauvres sont souvent les anciens riches ! »
Les familles Barouk et Halfon, fondatrices de l’association Lev Zahav, lancent à l’occasion des 5 ans de celle-ci, une campagne de collecte. Dans le but de pouvoir continuer à mener son action caritative, essentiellement orientée sur l’aide alimentaire, l’association en appelle à votre générosité les 28,29 et 30 juin prochains. A cette occasion, Sylvain Halfon, co-fondateur de Lev Zahav, nous détaille les motivations de cette collecte et dresse le bilan des actions menées au cours des cinq dernières années.
Lev Zahav fête ses cinq ans. Pouvez-vous nous parler du type d’actions que vous avez menées durant ces 5 années ? Depuis 5 ans, nous faisons en sorte de distribuer, tous les mois, des colis alimentaires, composés des denrées de première nécessité, aux familles les plus démunies de la région parisienne. Nous avons commencé les livraisons avec 30 familles il y a cinq ans. Aujourd’hui, nous en livrons, tristement, 150. Nous faisons en sorte d’agrémenter au mieux ces colis, en fonction du mois de l’année car les beosins dépassent le strict cadre de l’alimentaire. Par exemple, ce week-end, nous allons distribuer des ventilateurs à toutes les familles pour qu’elles vivent au mieux les fortes chaleurs, annoncées pour les jours à venir. Pour Hanouka, nous ajoutons dans nos colis des cadeaux aux enfants. Nous distribuons même des produits ménagers avant Pessa’h pour que les familles aidées puissent nettoyer leur logement. Sachez qu’il n’y a aucune diffé-
rence entre les repas qui se trouvent dans nos assiettes et ceux que l’on distribue. C’est important. Pour nous bénévoles, ce projet nous tient réellement à cœur. Nous avons vu de jeunes enfants se nourrir de bouts de pain et de ketchup. Ces enfants nous attendaient derrière la porte quand on leur apportait les colis. Les gens pensent que tous les juifs sont riches, mais c’est faux. Il y en a qui vivent dans la misère la plus rude et qui osent à peine en parler, par honte de cette situation. Nous serons toujours là pour les soutenir, ces familles sont devenues nos familles. Combien y a-t-il de bénévoles ? Cela varie en fonction des disponibilités de chacun, même si, chaque semaine, des dizaines de gens nous rejoignent pour remplir cette mitsvah. Ce week-end, par exemple, il y a eu une centaine de bénévoles : ils sont de plus en plus nombreux grâce au bouche-à-oreille. Ils nous viennent en aide, incèrement et de bon cœur. Je tiens à dire que tout l’argent que nous recevons est dédié exclusivement à la composition des colis alimentaires. Notre structure est très souple et réduite à sa plus simple expression afin que tous les fonds sans exception que nous récoltons soient dédiés à l’aide aux familles accompagnées. Je voudrais, à ce titre, remercier la communauté Beth Chalom de Fontenay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et son président Richard Chetboun pour nous offert l’hospitalité au sein de la Synagogue lors de préparatifs de nos colis tout au long de l’année. Comment les familles aidées vous sontelles adressées ? Dans quelle mesure décidez-vous de les soutenir ? Hélas, nous voudrions aider tous ceux qui nous sont envoyés, sans exception, mais, vous vous en doutez, faute de moyens suffisants, cela n’est pas possible. Il y a donc une étude rigoureuse des dossiers car les demandes sont nombreuses et plus importantes chaque année. Nous dépen-
dons des donations que nous percevons et, pour le moment, nous ne pouvons pas soutenir plus de familles. Nous privilégions actuellement celles qui sont plongées dans la précarité la plus importante. En ce qui concerne les livraisons, elles ont lieu le dimanche, à domicile, partout, en Île-de-France. Nos protégés n’auront jamais à venir récupérer leurs colis. C’est un principe, mais nous y tenons, car psychologiquement, il fait pour eux, toute la différence. Vous savez, c’est triste mais les nouveaux pauvres sont souvent les anciens riches donc nous comprenons totalement que certains veuillent rester discrets sur le sujet, pour protéger leurs familles et leur réputation. Pouvez-vous nous en dire davantage sur l’opération de collecte menée du 28 au 30 juin prochains que lance Lev Zahav ? Que va-t-elle permettre de financer ? Lors de cet événement, nous allons faire le premier Allodons de Lev Zahav en 5 ans. Nous avons tout préparé, notamment avec des vidéos de témoignages de donateurs, de Guests invités, de bénévoles qui détaillent leur mission à nos côtés mais également avec le témoignage de familles que nous avons pu aider. Cette collecte est nécessaire au confort des familles que nous livrons. Actuellement, notre association vit au jour le jour. Une fois que nous fournisseurs sont payés, il ne reste plus rien. Il faut donc constamment relancer l’appel aux dons. Ce week-end sera l’occasion de récolter des fonds suffisamment importants pour permettre à l’association de se concentrer, durant les prochains mois, sur les besoins des familles que nous livrons, même si jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu un mois où nous n’avons pas livré les repas, grâce à nos donateurs. Nous avons toujours eu pour ambition de rester fidèles à notre credo : « Ensemble, nous sommes la vie ». La pandémie a accentué la disparité économique et a précipité bon nombre de gens dans la précarité. Comment le
ressentez-vous ? Comment voyez-vous l’avenir ? J’aimerais souligner le fait que, durant la pandémie, nous n’avons jamais cessé de livrer ces familles. Le contexte était exceptionnel, cette fois-ci, la distribution se faisait en drive. Honnêtement, je pense qu’avec la crise économique, la situation des familles à la limite de la précarité va s’aggraver. Dans quelques mois, tout va devenir compliqué. Dans tous les cas, nous serons prêts. Même si, malheureusement nous ne pouvons aider que 150 familles, nous seront toujours très attentifs à leurs besoins. Nous avons même prévu, si les dons nous le permettent, d’organiser des colonies de vacances en juillet prochain, pour les enfants de Lev Zahav. Nous avons hâte de leur offrir cette joie ! Lev Zahav, campagne de collecte du 28 au 30 juin 2020. Sur Facebook : Lev Zahav, la banque du cœur
FRANCE
Edition du 24 au 30 Juin 2020
22
Les matières premières au diapason de la pandémie
Nous avons des nouvelles contradictoires sur la situation économique mondiale. Aux États-Unis, les chiffres de l’emploi sont meilleurs que prévu. En Chine, malgré une activité qui repart plus vite qu’estimé, les défaillances d’entreprises sont importantes et les créances irrécouvrables augmentent dans les bilans des banques. La situation des matières premières, et notamment celles qui sont le plus négociées, permet d’avoir quelques indices sur la réalité sans pour autant en donner une vue précise. De janvier à fin avril, les prix des matières premières ont baissé de 40 % et les indices boursiers de matières premières sont au plus bas depuis longtemps. Le 28 avril dernier, j’appelais votre attention sur l’apparition de prix négatifs pour le prix du pétrole américain, résultat de la combinaison simultanée d’un excès de l’offre dû à l’absence de position commune des producteurs et d’une faiblesse de la demande consécutive à la crise économique. Avec un baril à 20 $, on retrouve les prix obtenus par les pays producteurs depuis le premier quadruplement du pétrole en 1973. Depuis, malgré d’importants stocks, le prix du baril remonte et a même doublé avec des prix autour de 40 $. C’est un signe plutôt encourageant. De même, le rebond des marchés boursiers est aussi prometteuse. Le CAC 40 est remonté de 3 500 à près de 5 000, soit une augmentation de plus de 40 %. Les autres Bourses ont enregistré la même évolution. Mardi 19 mai, ma chronique a évoqué la flambée de l’or. En une semaine, le prix de l’or a flambé, passant de 1 570 à 1 630 $ l’once, soit une augmentation de près de 4 %. C’est le plus haut niveau en 35 ans. Á 31,1 grammes l’once, cela fait le kilo
d’or à plus de 52 000 $. Le cours continue d’augmenter et frôle les 58 000 $ le kilo. En ces temps incertains de baisse de la production mondiale et de défiance visà-vis des monnaies et banques centrales, le métal jaune apparait comme l’éternelle valeur refuge. Comme l’or, l’argent est dépendant de l’offre, de la demande et des circonstances macroéconomiques. En revanche, il est plus tributaire des évolutions technologiques. Même si le prix de l’or et de celui de l’argent paraissent liés, la relation entre les deux métaux précieux est l’objet de nombreux débats. Après une forte baisse en mars, le prix de l’once a retrouvé son niveau du début de l’année et frôle les 18 $. Dans le contexte de récession, le minerai de fer résiste avec une tonne à près de 90 $ ; après une baisse en janvier, le cours est reparti pour retrouver le niveau d’avant COVID 19. Le marché international du fer dont le cours est côté à Singapour, concerne environ 1 500 millions de tonnes, et est dominé par deux producteurs, l’Australie et le Brésil qui assurent 80 % des transactions principalement à destination de la Chine qui en achète les deux tiers.
000 $ la tonne. Depuis 1960, le prix du cuivre est dans une phase ascendante, et a été multiplié par dix en soixante ans. Le cuivre est nécessaire pour l’électricité, les technologies vertes, les véhicules électriques, et la demande de cuivre augmente régulièrement ; elle a doublé au cours des vingt-cinq dernières années et devrait augmenter de 50 % d’ici 2035. La production mondiale annuelle de plus de 20 Mt, dont le seul Chili assure un quart, ne suffit pas à satisfaire la demande ; cela assure un rôle essentiel au recyclage. Toutes les matières premières agricoles connaissent des difficultés avec le fléau. Les flux logistiques sont désorganisés. Certains pays n’hésitent pas à prohiber les exportations. Tant le prix du boisseau de blé que celui de maïs ou de soja est en légère augmentation et ne laisse pas présager de difficulté particulière. En revanche, la situation est totalement différente pour le riz à cause du ralentissement des exportations de l’Inde et du Vietnam, principalement dû aux effets
des désorganisations consécutives liées au fléau. Il en résulte une augmentation des prix préjudiciable aux pays importateurs et principalement africains. La pandémie bouscule le coton. En cinq mois, le cours a perdu 30 % en passant de 70 cts$ la livre à moins de 50, cours enregistré pour la dernière fois en 2009 ; il y a seulement deux ans, le cours dépassait les 90 cts$. Le marché connait de graves difficultés, des embarquements ne sont pas réalisés, des contrats ne sont pas respectés… Tout cela survient alors qu’en Afrique sub-saharienne, les semis sont réalisés en juin-juillet et que plane le risque d’une invasion du criquet pèlerin. Les temps sont durs pour le coton qui subit la concurrence de la fibre de polyester, fibre synthétique, galvanisée par la baisse du baril de pétrole. L’ensemble de ces exemples démontre la difficulté d’avoir une idée précise de la situation économique. Néanmoins, ils permettent de déceler les premières tendances des conséquences de la pandémie. Dov ZERAH
Conséquence de la situation chinoise, l’augmentation du prix de l’acier, au plus haut depuis cinq ans, est une des manifestations les plus caractéristiques de la pandémie. De même, avec un prix entre 1 350 et 1 500 $ la tonne, l’aluminium est marqué par la baisse des activités des secteurs aéronautique et automobile. Premier métal utilisé à grande échelle par l’homme, le cuivre a depuis le début de l’année un prix qui oscille entre 5 et 6
Plainte pénale «Justice pour Adama»
Notre association à but anti-raciste VIGIL’ANCE France a immédiatement réagi pour partager la douleur des victimes liées à des interpellations policières après la mort d’un homme afro-américain à Mineapolis aux EtatsUnis. Nous ne pouvons pour autant que nous insurger contre les dérives des manifestations qui, au nom d’un prétendu racisme dans la Police, entraînent dégradations publiques et privées, casses, vols, violences, rébellions, ainsi que des injures anti-juives et anti-israéliennes, toute aussi abjectes qu’incompréhensibles ! Le rassemblement, Place de la République à PARIS samedi 13 juin dernier, a totalement dévoyé sa motivation 1ère et fut
un exemple symptomatique de dérives devenues régulières, où une foule en délire haineux s’est mise à scander des propos INTOLERABLES et à brandir des banderoles hostiles à l’Etat d’Israel : « TOUS DES JUIFS ; SALES JUIFS ; MORT A ISRAEL »
Notre association vient de déposer plainte entre les mains du Procureur de PARIS, pour injures publiques à caractère antisémite et appel à la haine. Par Franck SERFATI président VIGIL ‘ ANCE
ISRAËL
Edition du 24 au 30 Juin 2020
Des fossiles découverts sur le mont Carmel prouvent que l’Homo sapiens a vécu en Israël durant l’Age de glace On pensait jusqu’alors que le climat rigoureux avait découragé les homo sapiens de migrer plus au nord L’Homo sapiens aurait quitté l’Afrique pour migrer vers le nord durant l’Age de glace et aurait réussi à s’adapter au climat froid persistant en Israël et au MoyenOrient, affirme une nouvelle étude menée par l’Autorité israélienne des antiquités et des chercheurs de l’Université de Haïfa. Ces conclusions, publiées dans le Journal of Human Evolution dimanche, sont le résultat de l’analyse de fossiles datant d’environ 200.000 ans, découverts il y a deux ans dans la grotte de Misliya sur le mont Carmel. Des restes d’espèces de rongeurs typiques des régions plus froides du nord ont été identifiés à proximité d’un os de mâchoire humain, constituant la preuve la plus récente de la présence de l’Homme moderne en dehors d’Afrique. «Parmi les espèces de rongeurs identifiées, nous avons été très surpris de trouver la trace d’animaux capables de vivre
Israël: le train reprend ses activités après trois mois d’arrêt Un quart de million d’Israéliens prenaient quotidiennement le train avant le début de l’épidémie Près d’un quart de million d’usagers s’apprêtent à reprendre le train lundi, après les efforts déployés par la direction des Chemins de fer pour répondre aux exigences du ministère de la Santé, en marge d’une recrudescence des cas de contamination au coronavirus. Au terme de 89 jours d’arrêt et après avoir été reportée quatre fois, la reprise du trafic ferroviaire intervient tandis que le directeur général du ministère de la Santé a fait état dimanche d’un «tournant inquiétant» dans la propagation du coronavirus, notant près de 300 nouveaux cas quotidiens. Epine dorsale du transport interurbain au cours des deux dernières décennies, le train a dû patienter pour retourner sur les rails, ses capacités d’accueil de 1.000 passagers étant jugées trop importantes dans le contexte d’épidémie. Les experts du ministère de la Santé ont ainsi imposé un mécanisme très strict de surveillance du nombre d’usagers dans
24
chaque wagon. Chaque train sera autorisé à transporter un maximum de 500 passagers, et le nombre d’usagers dans les gares sera également limité. Tous les voyageurs seront munis d’un bon de réservation qu’ils devront présenter à un agent, chargé également de contrôler leur température. Une séparation entre les passagers entrants et sortants a été mise en place, et l’intérieur des gares équipé de désinfectants à l’usage des clients. Il sera par ailleurs possible de recharger les cartes multi-lignes à distance ou d’acheter un billet unique via le site internet des Chemins de fer, ce qui permettra d’éviter tout contact avec les distributeurs automatiques. Dans le même temps, les restrictions sur les autobus ont été partiellement maintenues avec un accueil des passagers à 75% de leur capacité, ce qui a entraîné des vagues de protestations.
uniquement dans des climats froids tel que le Ellobius lutescens, qui a vécu ici durant l’Age de glace avant de disparaître de la région il y a environ 150.000 ans», explique le Dr Lior Weisbrod dans un communiqué de l’Autorité israélienne des antiquités. «Cela signifie qu’ici en Israël, prévalaient des conditions climatiques permettant à ces animaux de survivre. Et le fait de trouver un os de mâchoire humain dans la même couche géologique suggère que les Homo sapiens ont également vécu dans de telles conditions», précise-t-il. Avant la découverte de cet os humain sur le Carmel, on pensait que les humains modernes avaient quitté l’Afrique il y a environ 100.000 ans, et que le climat particulièrement rigoureux de l’Age de glace les avait découragés de migrer vers le nord. Les résultats de ces nouvelles recherches prouvent que ce n’était pas le cas, et renforcent la conviction que la capacité d’adaptation à l’environnement prévaut depuis l’aube de l’humanité.
Tel Aviv: la mairie permet aux couples de même sexe d’enregistrer leur union ment et de permettre aux couples de déclarer leur union», a-t-il affirmé.
Les couples pourront ainsi bénéficier des droits matrimoniaux La municipalité de Tel Aviv-Jaffa a déclaré dimanche qu’elle autoriserait les couples qui vivent ensemble et les couples de même sexe à enregistrer leur union auprès de la mairie afin de bénéficier des droits matrimoniaux. Le maire de Tel Aviv-Jaffa, Ron Huldai, a annoncé que cette décision, qui coïncide avec la semaine de la Fierté en Israël, permettrait à ces couples d’obtenir des réductions sur la taxe d’habitation et faciliterait l’inscription de leurs enfants dans les garderies et les écoles publiques. «En l’honneur de la semaine de la Fierté, nous avons décidé de défier le gouverne-
«Nous espérons que le gouvernement entrera également dans le XXIe siècle et fera valoir les droits de la communauté LGBT au niveau législatif: le droit de se marier, d’avoir des responsabilités parentales égales, d’être protégés contre les crimes de haine et l’intimidation au travail et plus encore», a-t-il écrit sur Facebook. Bien que le mariage homosexuel ne soit pas techniquement illégal en Israël, aucune institution n’est autorisée à le célébrer. Le mariage civil étant inexistant, les couples ne peuvent se marier que par le biais des institutions religieuses. Bien que conçu principalement pour les couples LGBT, le changement de politique en matière de mariage permettrait également aux couples laïcs et à ceux qui s’opposent aux mariages religieux d’être reconnus comme mariés.
POLITIQUE
Royaume-Uni: 800 Juifs britanniques signent une pétition contre la nomination de T. Hotovely au poste d’ambassadrice
Edition du 24 au 30 Juin 2020
Israël: B. Netanyahou, B. Gantz et G. Ashkenazi évoquent les divergences sur le projet d’annexion avec l’ambassadeur US Une annexion partielle ou un report du projet ont été évoqués Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est entretenu dimanche avec l’ambassadeur américain David Friedman, le ministre de la Défense Benny Gantz, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi et le président de la Knesset Yariv Levin pour discuter du projet d’annexion de parties de la Cisjordanie, prévu en juillet.
Entre autres raisons, la pétition cite son soutien à l’annexion unilatérale de pans de la Cisjordanie Un groupe britannique opposé à la présence militaire israélienne en Cisjordanie a organisé une pétition contre la nomination de la ministre du Likoud, Tzipi Hotovely, au poste de nouvelle ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni. Selon le Guardian, 800 Juifs britanniques ont signé la pétition appelant le RoyaumeUni à rejeter sa nomination. Entre autres raisons, le texte cite le soutien de la ministre des Implantations à l’annexion unilatérale de pans de la Cisjordanie et relève par ailleurs «les comportements racistes» de celle-ci.
Tzipi Hotovely a déclaré début juin qu’elle avait accepté le poste d’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni offert par le Premier ministre, Benyamin Netanyahou. Si cette nomination est confirmée par les gouvernements israélien et britannique, T. Hotovely succédera à Mark Regev, l’ancien porte-parole de B. Netanyahou auprès des médias internationaux, qui termine son mandat de cinq ans en juillet. Le mois dernier, dans son discours annonçant le nouveau gouvernement, B. Netanyahou avait fait savoir que Tzipi Hotovely dirigerait le nouveau ministère des implantations pendant trois mois, puis qu’elle serait nommée ambassadrice au Royaume-Uni.
Israël/Liban: Washington appelle à la reprise des pourparlers sur la délimitation de la frontière maritime
Israël et le Liban demeurent techniquement toujours en état de guerre
reçu un certain nombre d’appels «de parties diplomatiques» à ce sujet.
Les Etats-Unis auraient accentué la pression sur le Liban pour qu’il reprenne les négociations avec Israël sur la question de la démarcation de leur frontière maritime, a rapporté vendredi l’ONG Middle East Monitor, citant un rapport de Kan.
Israël et le Liban demeurent techniquement toujours en état de guerre et n’entretiennent aucune relation diplomatique.
Selon la chaîne, des sources officielles proches de la présidence libanaise ont affirmé que le président Michel Aoun avait informé «ses proches collaborateurs il y a un mois de son intention de reprendre les discussions sur ce sujet». Toujours selon ces sources, M. Aoun aurait exprimé son «ressentiment sur la gestion de cette question», ajoutant qu’il avait
La question de la frontière maritime entre les deux pays a pris de l’ampleur ces dernières années alors que d’importants gisements de gaz ont été découverts. Début mars, le ministre libanais des Affaires étrangères, Nassif Hitti, avait déposé une plainte contre l’Etat hébreu devant le Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant les «violations répétées de la souveraineté libanaise» qui auraient été commises par Israël le long de la frontière maritime entre les deux pays.
26
Selon la chaîne israélienne Channel 12, plusieurs options ont été évoquées lors de la rencontre qui réunissait pour la première fois les quatre responsables pour débattre sur la question. La chaîne rapporte notamment que ces derniers auraient soumis l’idée d’une annexion partielle ou encore d’un report du projet. Plusieurs médias rapportent que Washington fait pression sur B. Netanyahou pour différer ou revoir l’annexion, estimant qu’elle pourrait déclencher une crise im-
portante et nuire à la possibilité d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Le gouvernement israélien doit dévoiler le 1er juillet sa stratégie pour l’annexion des implantations juives et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie. De nombreuses parties prenantes au conflit ont plaidé la semaine dernière auprès de l’administration Trump et des membres du Congrès américain afin de les pousser à s’opposer au projet israélien. Le lobby pro-israélien AIPAC (Commission américano-israélienne des affaires publiques), qui soutient habituellement B. Netanyahou, a de son côté déclaré la semaine dernière aux membres du Congrès qu’ils étaient libres de critiquer le projet d’annexion. De nombreux pays arabes et européens ont déjà fait part de leur opposition ou de leur inquiétude à l’égard du projet, accentuant la pression sur Jérusalem.
Nucléaire: Benny Gantz salue la résolution de l’AIEA appelant l’Iran à ouvrir ses sites de mener des recherches secrètes dans le but de créer une arme nucléaire, une allégation que Téhéran a démenti à plusieurs reprises. «Nous savons depuis des années que l’Iran dissimule des violations flagrantes du traité de non-prolifération» des armes nucléaires, a tweeté l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne.
«Nous savons depuis des années que l’Iran dissimule des violations flagrantes du traité» Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Benny Gantz, a salué vendredi la récente résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) appelant la République islamique à autoriser «un accès immédiat aux sites où les violations présumées ont lieu». L’Iran est soupçonné depuis des années
Le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté vendredi une résolution rappelant formellement à l’ordre l’Iran, qui refuse l’inspection de deux sites suspectés d’avoir abrité des activités nucléaires non déclarées dans le passé, ont indiqué des sources diplomatiques. Le texte voté vendredi rappelle l’Iran à ses obligations de coopérer avec le gendarme du nucléaire alors que la République islamique refuse depuis janvier l’accès à deux sites ainsi que des explications complètes à propos d’un troisième lieu.