Israël Actualités n°573

Page 1

GRATUIT - Numéro 573 - Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Journal israélien en langue française

Interview exclusive de Joël Mergui - p4

Accord Emirats/Israël: 1.000 personnes assisteront à la cérémonie - p14

Cisjordanie: Paris demande la suspension «définitive» du projet d’annexion - p20



ÉDITO

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

3

Une nouvelle année entre peines et espérances

S’il est bien un concept qui caractérise le peuple juif, c’est la foi. L’espérance et la croyance que demain verra des jours meilleurs naître et la lumière nous éclairer. Pour autant, force est d’admettre que c’est une note sombre, une petite musique attentiste qui résonne à nos oreilles en cette fin d’année de notre calendrier. Loin de reculer voire de disparaître, la pandémie de COVID-19 est bien devenue la plaie béante qui s’est étendue sur l’an 2020. Près d’un million de personnes ont succombé au virus dans le monde et les signes de circulation active du virus sur tous les continents n’en finissent pas de nous angoisser. Autant pour leurs conséquences directes, à savoir le nombre de gens malades et de décès potentiels qu’indirectes, avec une crise économique majeure dont les premiers effets se font déjà sentir. On aimerait pouvoir se dire que le contexte sanitaire est déjà bien angoissant, que nos raisons et nos cœurs ont déjà fort à faire quand il s’agit de gérer. Hélas, la géopolitique et ses affres n’ont pas pour autant décidé de nous laisser en paix. Les manœuvres turques et les échanges de verbes acides entre le Président Macron et son homologue turc Erdogan laissent entendre le bruit des bottes autour de la Méditerranée. Angoissante, cette musique militaire a besoin de notes positives pour être noyée. La mélodie de l’espoir viendrait-elle du Proche-Orient, contre toute attente ? Car disons-le clairement, s’il est une surprise qui nous réjouit, c’est bien l’espoir de paix qui se profile entre Israël et les leaders de plusieurs états du Golfe. Après l’Égypte et la Jordanie, voilà les Émirats-Arabes-Unis

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

et le Bahreïn bien décidés à faire la paix et à engager nombre de collaborations florissantes avec Israël. Enfin ! D’autres viendront, il n’en faut pas douter. Tout, à mon sens, est déjà en gestation depuis plusieurs mois, voire années. Il semblerait qu’après des décennies d’aveuglement, la Nation arabe dans son ensemble ait compris que seuls l’Iran et les leaders palestiniens aient à gagner quelque chose du trouble qui sème la mort dans la région. Et que si la paix ne vient pas des Palestiniens alors il faut qu’elle vienne d’ailleurs. La manœuvre est habile et elle a représenté un rayon de lumière dans notre ciel si foncé. Car la pandémie, elle, se moque de la géopolitique. Elle a su nous rappeler qu’avant de lutter pour les terres, le pétrole ou les lieux de culte, il nous fallait lutter pour la vie. C’est le message, en substance, que nous fait passer Joël Mergui, Président du Consistoire National et du Consistoire de Paris, à l’aube des fêtes de Tichri. « Prudence, précaution et sérénité seront de mise », nous dit-il, afin que ces fêtes restent « des moments de joie, et qu’elles n’occasionnent pas de moments de drame », comme ce fut, hélas, le cas à Pourim. En Israël, le pays célébrera les fêtes en mode confiné. Ainsi en a-t-il été décidé pour freiner l’épidémie qui, dans le pays, a semé la mort au cours de l’été. Si la situation sanitaire en France n’est pas la même, il nous faut tirer leçon des mois passés et rester mobilisés. Alors face au relâchement, dans la sphère intime et le cadre familial, face aux nombreuses thèses complotistes ou pseudo-scientifiques qui fleurissent sur les réseaux sociaux, je vous dis, chers lecteurs, chers amis, que je vous es-

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

père en forme, en paix et en bonne santé pour vivre et prospérer au cours de l’année qui s’annonce. Qu’elle vous soit plus douce que celle qui s’est écoulée, qu’elle fasse reculer l’ombre et amène la lumière, que le miel et le sucre qui orneront vos tables de fête soient synonymes de douceur, de joie, de santé et de paix pour vous, l’ensemble de vos

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

proches et pour le peuple français. J’aurai une pensée pour nos amis israéliens qui vivront ces fêtes confinés, et espère que bientôt, nous pourront les retrouver : dans la paix, l’amour et la prospérité. Chana Tova à tous. Am Israël Haï Alain Sayada

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Accord diplomatique Israël/Bahreïn

Interview exclusive du président de la communauté juive de Bahreïn, Ebrahim Nonoo : «Les Juifs de Bahreïn ne feront pas leur alyah, ils sont très ancrés dans la société bahreïnie» A quelques heures de la signature historique d’un accord diplomatique entre le royaume de Bahreïn et Israël, i24NEWS, la chaîne d’information internationale du groupe Altice, a recueilli le témoignage du responsable de la communauté juive de Bahreïn, Ebrahim Nonoo. «Nous avons été très enthousiastes, cela a été une surprise pour nous. J’ai reçu beaucoup de coups de téléphone d’amis bahreïnis, qui nous ont adressé leurs félicitations», commente-t-il au sujet de l’annonce de normalisation des relations entre les deux pays. A propos de la communauté juive de Bahreïn : «C’est une petite communauté aujourd’hui, mais dans les années 192030, il y avait plusieurs centaines de Juifs à Bahreïn qui étaient commerçants, et qui étaient tout à fait intégrés au sein de la société bahreïnie. En 1948, les choses ont profondément changé, et une grande partie de la communauté a quitté Bahreïn pour s’installer en Israël.»

Interrogé sur l’éventuelle influence de ces accords sur un départ des Juifs de Bahreïn vers Israël, Ebrahim Enonoo affirme que «ces Juifs ne feront pas leur alyah car ils sont profondément ancrés dans la communauté bahreïnie, ils se considèrent comme Bahreïnis.» Interrogé sur les changements que cet accord pourrait apporter à son quotidien en tant que Juif à Bahreïn, il commente : «Nous espérons que notre toute petite communauté pourra s’agrandir, que nous pourrons utiliser notre synagogue de manière plus intensive. Un groupe d’étudiants bahreïnis est venu visiter la synagogue, et ils ont compris les similarités qui existent entre l’Islam et le Judaïsme.» Et de conclure : «Nous nous attendons à avoir plus de touristes. En décembre dernier, le grand rabbin Shlomo Amar est venu à Bahreïn pour une rencontre interreligieuse. Bien qu’il n’était pas certain que ce soit sûr pour lui de se promener à Bahreïn et je lui ai répondu ‘Vous êtes plus en sécurité ici que nulle part ailleurs’. Les Bahreïnis respectent toutes les religions.»

Israël: l’Agence juive va contribuer «au développement de la communauté juive de Barheïn» Trump a annoncé vendredi un «accord de paix» entre Israël et Bahreïn Le président de l’Agence juive, Itzhak Herzog, a assuré le chef de la communauté juive du Bahreïn, Ebrahim Nonoo, que l’institution participerait désormais au développement de la vie communautaire de cet archipel du Golfe persique, après l’annonce vendredi de la normalisation des relations entre Jérusalem et Manama. Selon un communiqué de l’Agence juive, les deux hommes ont convenu que l’organisation israélienne fournirait différents services à la communauté de Bahreïn. «Je félicite les dirigeants d’Israël, de Bahreïn et des États-Unis pour cet accord important qui nous permettra de travailler avec la communauté juive bahreïnienne», a déclaré I. Herzog dans le communiqué. «J’ai été heureux de féliciter mon ami de longue date, Ebrahim Nonoo, qui pourra bientôt se rendre librement en Israël avec sa famille. L’Agence juive peut désormais soutenir une autre communauté juive au

4

Accord Israël/Bahreïn: les ministres de la Défense se sont entretenus

«Nous travaillerons ensemble pour un Moyen-Orient sûr et stable»

Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, s’est entretenu lundi matin avec son homologue bahreïni, le lieutenant-général Abdulla bin Hassan Al-Nuaimi, au sujet de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays. «Nous travaillerons ensemble pour un Moyen-Orient sûr et stable», a indiqué M. Gantz à son homologue bahreïni, selon un communiqué du ministère israélien de la Défense. Les deux dirigeants ont également discuté de «la stabilité régionale au MoyenOrient» et ont fait part de leur ‘’espoir mutuel selon lequel un partenariat étroit sera établi» entre l’Etat hébreu et la monarchie du Golfe.

Cet accord, contribuera à «améliorer les capacités des deux pays» dans divers domaines, «tout en maintenant la sécurité régionale», ont-ils affirmé. Les deux hommes ont par ailleurs convenu de «continuer prochainement leur dialogue». Enfin, à la fin de leur discussion, M. Gantz a proposé à son homologue bahreïni d’effectuer prochainement une visite officielle en Israël. Quelque 1.000 personnes devraient assister à la cérémonie de mardi à la Maison Blanche où le Premier ministre Benyamin Netanyahou et les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et Bahreïn vont officiellement établir des relations diplomatiques.

Accords de normalisation: le ministre hongrois des AE sera le seul dirigeant de l’UE à assister à la cérémonie à Washington

Moyen-Orient, tout comme nous soutenons les communautés juives du monde entier». De son côté, Ebrahim Nonoo a demandé à l’organisation israélienne de lui fournir des outils pour soutenir l’éducation et «renforcer l’identité juive». Le communiqué souligne que les deux hommes étaient en contact «depuis un certain temps». Selon l’Agence juive, la communauté juive du Bahreïn compte environ 50 âmes, dont la plupart sont arrivées d’Irak il y a plusieurs décennies. Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi un «accord de paix» entre Israël et Bahreïn, qui devient ainsi le quatrième pays arabe, et le deuxième en moins d’un mois après les Émirats arabes unis, à normaliser ses relations avec l’Etat hébreu.

«Il s’agit du meilleur plan de paix à ce jour»

du ministère des AE, à l’agence de presse hongroise MTI.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, sera le seul dirigeant diplomatique de l’Union européenne (UE) à assister mardi à Washington à la cérémonie de signature de l’accord de normalisation entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

Les grandes puissances européennes comme la France et le Royaume-Uni ont salué l’accord, tout comme l’exécutif de l’Union européenne, qui a déclaré qu’il était «bon pour la stabilité régionale», mais aucun de ces pays n’enverra de représentant à Washington mardi.

«À l’invitation du président américain Donald Trump, et en tant que seul représentant de l’Union européenne, le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto assistera à la cérémonie de signature de l’accord à la Maison Blanche mardi», a déclaré Mate Paczolay, le porte-parole

«Depuis que l’administration Trump prépare un programme pour stabiliser la région, (cet accord) est le deuxième volet qui prouve qu’il s’agit du meilleur plan à ce jour pour amener enfin la paix au Moyen-Orient», a écrit samedi P. Szijjarto sur Facebook.



À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

6

Joël Mergui, Président du Consistoire : « Soyons responsables pour que ces fêtes soient des moments de joie ! » Le Président du Consistoire National et du Consistoire de Paris le sait : les fêtes de Tichri, cette année, n’auront pas la même couleur que les précédentes, contexte sanitaire et sécuritaire oblige. Lui-même atteint, au printemps, d’une forme sévère de COVID-19, il n’entend pas prendre le moindre risque avec la santé des fidèles au sein des lieux de culte, mais veut aussi demander aux juifs de France discipline, rigueur et acceptation « pour que les fêtes restent un moment de joie. » et que les plus fragiles d’entre nous puissent en profiter sans mettre leur vie en danger. Protocole sanitaire, engagement du Consistoire pour la protection des populations et le maintien de la vie communautaire, santé de l’institution, il délivre, en exclusivité pour Israël Actualités, un message fort et sincère. Entretien…

Avant d’aborder le sujet des fêtes de Tichri, parlons d’Israël où le gouvernement vient d’annoncer un confinement de trois semaines. Que pensez-vous de cette décision ? Israël a très bien géré la première partie de la crise, au printemps, avec notamment, des mesures de confinement exemplaires et mises en place très tôt, par rapport aux autres pays occidentaux. Hélas, l’été a été l’occasion d’une forte dégradation de la situation sanitaire, très rapide, notamment au sein des populations les plus jeunes. Les conseils scientifiques du pays ont eu à prendre cette décision car la mortalité a connu une courbe exponentielle ces dernières semaines et la seule manière de freiner ce phénomène est de restreindre les activités non essentielles. Pensez-vous qu’un confinement décrété pour l’ensemble de la période des fêtes veuille, aussi, maîtriser les contaminations au cours des célébrations religieuses et des offices ? Faut-il, si c’est le cas, en tirer des leçons pour la communauté juive de France ? Les paramètres ne sont pas les mêmes : d’abord, les offices en Israël peuvent se tenir en extérieur. Cela fut le cas lors du pré-

cédent confinement, la vie synagogale a pu se maintenir ainsi. Or en France, ce n’est pas possible. Par ailleurs, les fêtes de Tichri ouvrent, en Israël, une période de vacances et de rassemblements intimes, amicaux ou familiaux : pique-niques, sorties et fêtes de famille, soirées rassemblant foule, etc. C’est tout ce brassage de population que le gouvernement israélien espère limiter en imposant un confinement et pas, à proprement parler, la venue des fidèles aux offices. Vous semblez inquiet des rassemblements dans le cadre intime, amical ou familial… C’est vrai. Soyons francs, en Israël comme en France, obtenir une rigueur disciplinaire n’est pas évident : on l’a vu cet été, en France, dans les stations balnéaires de la côte d’Azur par exemple : en vacances, les gens, notamment les jeunes ont commis nombre d’imprudences : non-respect des distances sociales, des gestes barrière, du port du masque. Dans notre communauté, c’est dans le cadre des fêtes de famille comme les réceptions de mariage ou de bar-mitsvot que le protocole sanitaire a été relâché, voire abandonné. Aujourd’hui, ce sont des adultes jeunes qui sont principalement contaminés, souvent avec des

formes moins graves de la maladie mais pas toujours. Le principal danger, c’est que ces populations, légèrement malades ou asymptomatiques entrent en contact répété et étroit avec leurs aînés, plus fragiles. Les conséquences seront alors dramatiques. J’en appelle d’ailleurs au bon sens et à la responsabilité des familles, mais aussi des professionnels de l’événementiel : loueurs de salle ou restaurateurs et traiteurs, notamment : nous avons, au sein des synagogues, fait le maximum pour permettre aux fidèles de venir prier dans les conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire les plus rigoureuses. Je demande donc à chacun d’être respectueux du protocole aussi dans le cadre familial ou festif. Ce confinement israélien aura-t-il une répercussion sur l’organisation des fêtes en France d’abord parce que certaines personnes envisageaient peut-être de partir ou à l’inverse de recevoir des proches ? Au cours de l’été, peu de Français juifs ont pu se rendre en Israël. Ceux qui y ont été autorisés l’ont été grâce à l’intervention du consul et des équipes, je le dis ici, du consistoire car nous avons aidé nombre de familles à partir en fonction des critères re-

tenus par le Gouvernement israélien pour autoriser le déplacement : décès ou maladie d’un proche, mariage ou naissance. Je tiens d’ailleurs à remercier le consul qui a été très réactif et qui nous a beaucoup aidés. Une grande majorité de gens n’ont hélas pas pu partir. Ce sera à l’identique cette foisci, pour les fêtes de Tichri : les échanges sont limités. Dans ce contexte, nous avons fait le maximum pour que tous ceux qui passent Tichri en France puissent le faire dans des conditions les plus favorables. J’ai une rencontre au ministère de l’Intérieur ce soir même. Je dois également rencontrer les préfets d’Ile-de-France pour évoquer le dispositif sécuritaire et sanitaire. Lorsque nous avons rouvert les lieux de culte, nous l’avons fait en devançant par exemple l’appel sur le port du masque. Nous avons même essuyé des critiques, on nous a dit ‘c’est trop rigoureux !’. Je suis content d’avoir tenu bon, car nous le voyons aujourd’hui, c’était, c’est toujours nécessaire. Je remercie d’ailleurs tous les référents sanitaires, les présidents de communauté, les rabbins qui nous ont aidés, comme les médecins de l’Amif et les membres de l’aumônerie israélite. C’est au prix d’un investissement collectif de tous ces experts qu’un protocole sanitaire rigoureux et précis a pu être établi et diffusé auprès de tous les responsables communautaires. Je veux être très transparent à ce sujet : si le protocole sanitaire, rigoureux et responsable n’est pas possible, ou si les membres de la communauté ne le respectent pas, alors on ne pourra ouvrir le lieu en question. Je sais l’investissement des Présidents et des bénévoles. Je demande donc aux fidèles de respecter les consignes pour qu’on puisse tenir ces offices et de penser aux autres afin d’en permettre le bon déroulement. A l’heure où je vous parle, la situation sanitaire peut évoluer. Elle s’est beaucoup dégradée au cours de l’été et continue à s’aggraver. Il faut donc comprendre que rien n’est gravé dans le marbre et que le contexte le jour j pourra nous obliger à modifier voire à durcir toutes les règles que je viens d’énoncer. « Même le Shoffar sera masqué pour pouvoir être sonné ! » Le protocole a changé nos habitudes : il faut se désinfecter les mains, porter un masque, respecter les distances sanitaires, ne pas embrasser le Sefer Torah. Globalement, les fidèles ont très bien accepté les règles au cours des offices. Je déplore donc que dans le cadre familial, le relâchement des gestes barrière nuisent à nos efforts. Si vous avez pioché des petits fours dans un buffet lors


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

7

Joël Mergui, Président du Consistoire : « Soyons responsables pour que ces fêtes soient des moments de joie ! »

d’une bar mitsva en enlevant votre masque pour manger, parler ou embrasser chacun des convives présents, le lendemain, vous faites courir un risque à vos proches, à vos collègues de travail comme aux fidèles de votre synagogue. Il faut en être conscient. Nous avons tous envie de faire la fête, mais si l’excès de joie cause des drames, ou occasionne un reconfinement, nous le paierons très cher. Soyons, chers coreligionnaires, responsables ! Parlons justement du protocole sanitaire mis en place. Qui peut venir à la synagogue et comment ? Nous mettons tout en œuvre pour que l’arrivée des fidèles soit fluide et qu’il n’y ait pas de foule devant les lieux de culte puisque nous demandons aux gens de s’inscrire. Il y aura, une place voire deux, voire une rangée sur deux d’écart entre les fidèles. Bien sûr du gel et des masques (au cas où un fidèle aurait oublié ou endommagé le sien) sont aussi prévus. On doit rester à sa place et si, je le comprends, on ne peut rester trop longtemps dans ces conditions alors il faut venir seulement quelques heures. Chacun apporte sa kippa, son talith, son livre. Il ne pourra y avoir de prêt. Le Sefer ne tourne plus et des kakemonos en plexiglas seront installés à la Tebah pour séparer les officiants. Même le Shoffar sera masqué, pour éviter toute projection lorsqu’on va le faire sonner et il sera sonné à plusieurs reprises, au cours des journées, afin de permettre à ceux qui n’ont pu venir à l’office de l’entendre. A ce propos, le Shoffar, la Nehila, qui sont des temps forts de la prière, attirent normalement foule. Hélas, cette année, impossible d’être pressés les uns contre les autres : on ne pourra rentrer dans la synagogue sans être inscrit. Heureusement, les synagogues, avec l’aide des communes, tentent de multiplier les lieux où se déroulera l’office, afin que tout le monde puisse venir écouter et suivre la prière. J’insiste : la sérénité dépend de nous tous : merci de nous aider en étant rigoureux ! Quid des femmes, des enfants ? J’ai entendu certaines personnes s’inquiéter : les femmes pourront-elles venir ? Bien entendu ! Bien sûr, il faudra dans chaque communauté, faire avec les places disponibles puisqu’il faut que certaines places soient condamnées pour respecter les distances sociales, mais il n’a jamais été question d’exclure les femmes du déroulement des offices. Pour ce qui est des enfants, j’en appelle au sens commun : si nous prenons toutes les précautions pour que les gens soient accueillis dans des conditions sanitaires rigoureuses, mais qu’un jeune enfant circule entre les rangées et pose ses petites mains partout, alors nos efforts seront vains. Dans certaines communautés, les responsables ont réussi à organiser une garde d’enfants pour quelques heures afin que tout le monde puisse venir assister à

l’office. Mais ce n’est pas le cas partout et oui, c’est vrai, les enfants qui ne peuvent tenir en place ne pourront pas rester à la synagogue. Ce serait faire courir aux fidèles, en particulier les plus âgés, trop de risques. Je demande d’ailleurs à ceux qui se sentent fébriles, fatigués, peut-être un peu enrhumé, de s’abstenir de venir à la synagogue. De même, dans un esprit civique, que tous ceux qui peuvent se faire tester avant de venir le fassent, en particulier si vous rentrez de vacances, avez voyagé ou avez participé à des grands rassemblements : mariage, spectacle, événement… On vous sent désireux de rassurer les fidèles ? J’ai envie de voir les gens venir prier en étant rassurés, même si je comprends ceux qui, malades, fragiles ou inquiets, ne viendront pas cette année. J’en appelle d’ailleurs à leur solidarité avec les communautés. Si vous ne venez pas mais qu’en général vous le faites, acquittez-vous quand même de votre cotisation, faites un don. Si nous voulons que nos communautés passent ce cap, que la vie communautaire reste vive et riche, il faut que notre générosité légendaire soit au rendez-vous, car nous traversons des heures difficiles… Nous avons privilégié la sécurité sanitaire aux conséquences économiques sur nos synagogues. Je fais confiance à chacun d’entre nous pour maintenir son engagement financier envers sa communauté, au moins au même niveau que l’an passé pour ne pas voir la vie synagogale se fragiliser. L’institution consistoriale a 210 ans. En quoi ce contexte sanitaire l’a-t-il ébranlée ? Les institutions religieuses dans leur ensemble, il n’est pas question ici uniquement des structures juives, ont été très ébranlées par la pandémie et ses conséquences économiques. La vie religieuse, en France est clairement le parent pauvre de la solidarité nationale. On a aidé toutes les structures à faire face à la crise, à l’exception des associations cultuelles et des structures en rapport avec le culte. Disons-le clairement, il nous a fallu travailler sans relâche pour maintenir la vie juive, les services de la cacheroute, de la shehita, de la Hevra Kadicha par exemple mais aussi le faire sans aide financière de la part de l’État et en voyant notre principale ressource, celle du don au cours des offices, se tarir. Les dons des fêtes de Tichri notamment Kippour représentent 60% environs du budget annuel des communautés. Or, on le sait, ils seront moins importants cette année et ils ne permettront de toute façon pas de rattraper les dons perdus au cours des mois de confinement. De nombreux services publics et privés ont fermé ou fonctionné au ralenti durant cette période. Le consistoire, lui, n’a jamais pu s’offrir cette opportunité. Je lance donc un appel à tous ceux qui veulent voir

notre vie juive et nos institutions se maintenir et prospérer. Soyez, soyons solidaires, pour ne pas voir les petites communautés disparaître. Nous risquons, si les dons ne reviennent pas, de voir le maillage territorial se fragiliser et le lien social disparaître, hélas. La problématique est exactement la même pour les autres cultes : les églises catholiques et protestantes, notamment, ne l’ont pas caché. Peut-être faut-il rappeler l’importance de l’institution consistoriale et de son œuvre pour le maintien de la vie juive… Depuis plus de deux siècles, le Consistoire est le garant de la vie juive et c’est une grosse responsabilité, notamment en matière de préservation du patrimoine juif : sécuriser, mettre aux normes nos lieux de culte a notamment représenté un énorme défi. Au cours des 15 dernières années, tout le patrimoine juif a été rénové. Tous les actes de la vie juive trouvent un écho dans le travail que mène le Consistoire et plus encore pendant les périodes de crise comme celle que nous traversons : durant le confinement, nombre de shohatim se sont déployés dans toute la France pour nous permettre de manger casher, les services de la Hevra Kadisha ont tourné, hélas,

à plein pour que les inhumations puissent avoir lieu dans les 24 heures. C’est aussi le Consistoire qui œuvre à la préservation des sépultures et des carrés juifs dans les cimetières français. A Paris, par exemple, nous avons obtenu que les cimetières puissent rester ouverts le dimanche. Le Consistoire accompagne chaque juif dans tous les moments de son existence, il doit aujourd’hui pouvoir compter sur chacun d’entre nous pour poursuivre sa mission et nous soutenir… Mon message est un appel à la solidarité communautaire mais aussi un message de gratitude. J’ai eu l’occasion de mesurer l’importance du lien affectif qui nous unit. J’ai vu des gens lire des tehilim pour des inconnus, d’autres s’inquiéter pour des anonymes. Aujourd’hui je veux que cette unité nous porte. Je souhaite donc, à chacun d’entre vous, une année qui, par sa douceur, saura noyer les peines des jours écoulés, même si nous n’oublierons pas tous ceux que la maladie nous a arrachés. Nous devons tout faire pour ne jamais être de nouveau plongés ainsi dans la peine. Que l’année nouvelle commence avec des bénédictions. Chana Tova à tous ! Propos recueillipar Alain Sayada our Israêl Actualités


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

8

Israël/Coronavirus: le trafic Israël/Confinement général: aérien sera maintenu pendant «la population n’obéira pas» le confinement

M. Netanyahou a annoncé dimanche soir la mise en place d’un confinement général ce vendredi à partir de 14h Le gouvernement israélien a confirmé lundi dans un communiqué que l’aéroport international Ben Gurion demeurerait ouvert pendant toute la durée du confinement pour les vols déjà planifiés avant la mise en place des restrictions. Cette décision a été prise à l’issue de discussions entre le Conseil de sécurité nationale et le ministre de la Santé, Yuli Edelstein, le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, la ministre des Transports, Miri Regev, et le chef de la diplomatie israélienne, Gabi Ashkenazi. Les citoyens arrivant d’un pays «vert» n’auront pas à se placer en isolement à

leur retour, mais devront respecter les mesures sanitaires en vigueur dans le pays. A l’inverse, les Israéliens arrivant d’un pays «rouge» devront entrer en quarantaine. Dans le cas où un pays «vert» deviendrait «rouge» lors du séjour, les citoyens auront alors quatre jours pour revenir en Israël sans avoir à se placer en isolement. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé dimanche soir la mise en place d’un confinement général ce vendredi à partir de 14 heures, juste avant le Nouvel an juif. Le gouvernement se réserve par ailleurs la possibilité de prolonger la durée du confinement si aucune amélioration concernant le nombre de cas n’est constatée.

«Ce n’est pas de la gestion, c’est l’hystérie d’un Premier ministre nerveux» Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a fustigé lundi la décision du gouvernement d’instituer un confinement général à partir de ce vendredi, avant les vacances du Nouvel an juif. «Le confinement que le gouvernement a décidé de mettre en place est un désastre qui tuera les entreprises qui viennent tout juste de se remettre. Et pour quoi ? Il n’y a pas de plan concernant les soins de santé, ni de plan sur le volet économique. Un confinement général n’est pas un plan, c’est un aveu d’échec», a déclaré M. Lapid. «Netanyahou a échoué, ce gouvernement a échoué et maintenant ils veulent que nous

en payions le prix. Plus de gens mourront de suicide et de crise cardiaque que du coronavirus», a-t-il affirmé au début de la réunion hebdomadaire de son parti, Yesh Atid. «Le public ne respectera pas les règles. Je suis contre la désobéissance civile, mais le public n’obéira pas aux règles. Depuis cinq mois le gouvernement l’a rendu fou», a-t-il poursuivi. «Ce n’est pas de la gestion, c’est l’hystérie d’un Premier ministre», a ajouté le chef de l’opposition. Israël est devenu dimanche soir le premier pays à réimposer un confinement national pour tenter de juguler une seconde vague d’épidémie, une mesure qui durera au moins trois semaines.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

9

Avis de décès

Notre ami, mon ami Charly Sitbon ZAL vient de partir ce week-end des suites de se satané virus qui continue à toucher notre communauté. Charly était un homme d’une très grande gentillesse et d’une infinie bonté, aimant son prochain, ayant cet accent qui nous mettait de bonne humeur lorsque l’on discutait avec lui. C’était un fervent sioniste. Je le croisais de temps en temps à Saint Mandé ou bien à Vincennes avec cette allure que nous reconnaissions de loin. Cette allure qui nous attirait vers lui, pour discuter ... Nous pensons bien évidement à sa famille notamment à sa femme Sabrina et à ses enfants. En mon nom, celui de ma femme et de toute l’équipe de notre journal, nous présentons nos plus sincères condoléances. Barouh Dayan Aemet

Liban: toujours pas de nouveau gouvernement malgré une date butoir de Paris Plus de 15 millions de dollars récoltés lors du tout premier gala virtuel pour les soldats de Tsahal

Moustapha Adib «n’a présenté aucune mouture» de gouvernement à Michel Aoun ce lundi Les négociations pour former un nouveau gouvernement piétinent au Liban, où le Premier ministre Moustapha Adib a rencontré lundi le président Michel Aoun à l’approche de l’expiration d’un délai annoncé par Paris, très impliqué depuis l’explosion au port de Beyrouth. En visite au Liban le 1er septembre, le président Emmanuel Macron avait assuré avoir obtenu des assurances des politiciens sur la formation d’un gouvernement dans un délai de quinze jours, ajoutant espérer une équipe soutenue par «toutes les formations politiques» et capable de lancer des réformes. Le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, a entamé des consultations parlementaires le 2 septembre.

Ce lundi, il «n’a présenté aucune mouture» de gouvernement à Michel Aoun, a indiqué une source au sein de la présidence. «Les développements de ces deux derniers jours nécessitent davantage de consultations», a-t-elle précisé sous le couvert de l’anonymat. Déplorant le manque de «concertations», le parti chiite Amal, allié du Hezbollah, a annoncé dimanche qu’il ne participerait pas au prochain gouvernement. «Le problème n’est pas avec les Français. Il s’agit d’un problème interne», a justifié le chef du parti et président du Parlement, Nabih Berri. Selon des médiaux locaux, la formation du cabinet buterait sur l’attribution du portefeuille des Finances, Amal réclamant «une personnalité chiite» pour ce poste qui lui revient depuis 2014.

Le gala national de la FIDF 2020 portait sur le thème «La nuit des héros»

Des milliers de partisans du monde entier se sont joints aux Amis des Forces de défense israéliennes (FIDF) pour saluer les soldats et vétérans israéliens dimanche soir lors du tout premier gala national virtuel de la FIDF. Le gala national de la FIDF 2020, organisé sur le thème «La nuit des héros», a permis de collecter un total de plus de 15 millions de dollars (12,6 millions d’euros) pour soutenir les programmes de bien-être et d’éducation des soldats des Forces de défense israéliennes (FDI), des dons étant toujours en cours. Le gala a présenté une performance de la pop-star et soldate Noa Kirel, qui a récemment signé un accord avec la maison de disque Atlantic Records, le plus grand jamais signé pour un artiste israélien. L’auteur compositeur interprète Idan Raichel a également participé à la cérémo-

nie, à l’instar d’Eden Alena, qui représentera Israël au prochain Concours de l’Eurovision. Le président national de la FIDF, le rabbin Peter Weintraub, et l’actrice, mannequin et animatrice israélo-américaine Moran Atias ont présidé la cérémonie. Parmi les autres invités de marque qui ont participé au gala figuraient le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense, Benny Gantz, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Aviv Kochavi, le fondateur et président de Christians United for Israel (CUFI), le Pasteur John Hagee, et la présidente et chef de la direction de l’Association internationale des Chrétiens et des Juifs (The Fellowship), Yael Eckstein. «La grande transformation de l’histoire de notre peuple a eu lieu lorsque le peuple juif a rétabli la capacité de nous défendre par nous-mêmes. C’est ce que représente Tsahal», a déclaré le Premier ministre Benyamin Netanyahou.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

10

Iran: l’UE condamne «dans les Iran: l’UE condamne «dans les termes les plus forts» l’exécution termes les plus forts» l’exécution du champion de lutte Navid Afkari du champion de lutte Navid Afkari «L’UE est opposée à la peine de mort en toutes circonstances et dans tous les cas sans exception»

sentation locale de l’UE à Téhéran, ainsi que sur des cas individuels tels que cette récente exécution», a-t-il ajouté.

«L’UE est opposée à la peine de mort en toutes circonstances et dans tous les cas sans exception»

sentation locale de l’UE à Téhéran, ainsi que sur des cas individuels tels que cette récente exécution», a-t-il ajouté.

L’Union européenne a condamné lundi l’exécution samedi par Téhéran d’un champion international de lutte, Navid Afkari, accusé du meurtre d’un fonctionnaire lors de manifestations contre le gouvernement en 2018.

«L’UE est opposée à la peine de mort en toutes circonstances et dans tous les cas sans exception», a rappelé M. Stano. «Il s’agit d’un châtiment cruel et inhumain, qui n’a aucun effet dissuasif et qui représente un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines», a-t-il estimé.

L’Union européenne a condamné lundi l’exécution samedi par Téhéran d’un champion international de lutte, Navid Afkari, accusé du meurtre d’un fonctionnaire lors de manifestations contre le gouvernement en 2018.

«L’UE est opposée à la peine de mort en toutes circonstances et dans tous les cas sans exception», a rappelé M. Stano. «Il s’agit d’un châtiment cruel et inhumain, qui n’a aucun effet dissuasif et qui représente un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines», a-t-il estimé.

«L’UE condamne dans les termes les plus forts cette exécution», a déclaré un porte-parole de la Commission européenne, Peter Stano, dans un communiqué. «Les droits de l’homme restent un élément central de notre engagement avec l’Iran. Nous continuerons à dialoguer avec les autorités iraniennes sur cette question, notamment par l’intermédiaire de la repré-

L’Iran a annoncé samedi avoir exécuté Navid Afkari. La sentence du «qesas», c’est-à-dire la «loi du talion», une peine de «rétribution», a été exécutée dans une prison de Chiraz. Le hashtag en persan #Navid_Afkari avait été largement partagé sur Twitter pour soutenir le jeune homme et s’opposer à son exécution.

«L’UE condamne dans les termes les plus forts cette exécution», a déclaré un porte-parole de la Commission européenne, Peter Stano, dans un communiqué. «Les droits de l’homme restent un élément central de notre engagement avec l’Iran. Nous continuerons à dialoguer avec les autorités iraniennes sur cette question, notamment par l’intermédiaire de la repré-

L’Iran a annoncé samedi avoir exécuté Navid Afkari. La sentence du «qesas», c’est-à-dire la «loi du talion», une peine de «rétribution», a été exécutée dans une prison de Chiraz. Le hashtag en persan #Navid_Afkari avait été largement partagé sur Twitter pour soutenir le jeune homme et s’opposer à son exécution.

Suisse: les mots «juif gazé» «La lutte contre l’antisémitisme apparaissent dans le résultat des est un test décisif pour l’Europe» mots croisés de la Loterie romande

Il a également affirmé que la lutte contre l’antisémitisme exigeait une approche globale et des efforts conjoints de la part des États membres de l’UE». «C’est un test décisif pour l’Europe, pour le respect de nos valeurs et de notre diversité», a-t-il dit.

«Nos concitoyens juifs doivent se sentir libres et en sécurité»

La Loterie romande a présenté ses excuses et a assuré avoir «pris toutes les mesures» nécessaires Un quadragénaire suisse a découvert début septembre la combinaison «juif gazé» dans les résultats des mots croisés de la Loterie romande, dans un billet «Top Secret» acheté dans un kiosque de Thônex (canton de Genève), a révélé lundi L’Est Républicain. Un «amalgame scandaleux», s’est indigné Johanne Gurfinkel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation, qui n’est «certainement pas le fruit du hasard». «Nous attendons de la Loterie romande qu’elle explique comment cela a pu arriver, et nous espérons pouvoir rencontrer

ses responsables dès que possible à ce sujet», a ajouté Johanne Gurfinkel. «Nous regrettons profondément la présence de ces deux mots sur un billet à gratter et tenons à adresser nos plus vives et sincères excuses à toute la communauté juive, ainsi qu’à toute personne dont la sensibilité a été heurtée», a réagi pour sa part Danielle Perrette, directrice de la communication de la Loterie romande. Cette dernière affirme avoir «pris toutes les mesures» pour retirer les mots incriminés de l’algorithme à l’origine de la création des grilles. «Nous avons pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas. Les termes ‘juif’ et ‘gazé’ ont été ôtés de la liste de mots sélectionnables», a-t-elle assuré.

Lors d’une conférence en ligne sur l’antisémitisme organisée par le Conseil de l’Union européenne la semaine passée, le commissaire à la promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas, a déclaré que «l’antisémitisme n’était pas seulement un problème juif, mais qu’il s’agissait d’un problème européen et mondial», selon la presse juive européenne. Margaritis Schinas a indiqué que l’augmentation des actes antisémites en Europe était un fait incontournable, pointant la diffusion des discours de haine en ligne comme ayant une large part dans ce phénomène. «Avec la présidence allemande du Conseil, nous intensifions nos efforts pour assurer la sécurité des communautés juives, contrer la montée des préjugés et théories du complot antisémites en ligne et investir dans l’éducation et l’information», a souligné le commissaire.

L’un des plus grands défis dans ce domaine, selon lui, réside dans le fait que la plupart des incidents antisémites ne sont pas signalés, d’après l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA). «Faire face à une menace dont l’étendue nous est inconnue est pour le moins problématique», a souligné Margaritis Schinas. L’autre défi, selon lui, concerne l’uniformisation de la définition de l’antisémitisme et de son application. «Vous ne pouvez pas combattre ce que vous ne pouvez pas définir», a déclaré le commissaire européen, se référant à la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), déjà adoptée par 18 États membres. «Nos concitoyens juifs doivent se sentir en sécurité et libres de mener leur vie et de célébrer leur foi comme tout autre membre de la société», a-t-il conclu. «C’est l’essence de notre mode de vie européen.»


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

11

Avis de tempête en Méditerranée

Réunion au sommet à Ajaccio. Le Président français a réuni ses homologues du sud de l’Europe. Objectif: faire front uni face à la Turquie. Dédaigneux, les pays du Nord parlent de Club Médias: L’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre, Malté. Ce sont les alliés mobilisés par la France. Ça s’appelle le MED7, Pas le G7. Ce n’est pas la puissance qui les réunit. Ce sont plutôt les soucis de voisinage. Et voilà longtemps que ces vieilles nations s’inquiètent de ce qui se passe en Méditerranée. De nos jours, ce souci s’appelle Erdogan. Ankara vient de déplacer 1000 djihadistes, avec armes et bagages en Libye. C’est à dire au Maghreb, en clair, en face. Les 7 tentent, avant le sommet européen dans 15 jours, de se mettre d’accord sur les sanctions contre la Turquie. Pour changer, l’Europe est divisée face aux provocations turques en Méditerranée. Bel euphémisme. La marine turque, on s’en souvient, avait menacé la frégate française «COLBERT» qui tentait de faire respecter l’embargo sur les armes en Libye. La France s’est plainte, et seulement 8 pays de l’Otan sur 30 l’ont soutenue. Le pire, c’est le lâchage de l’Allemagne. Berlin se prétend au dessus de la mêlée, joue les médiateurs. Et dans une scène de grande émotion, Angela Merkel exhorte la Grèce et la Turquie de ne pas sombrer dans l’escalade. Elle feint d’oublier que la Grèce est l’agressé! La France est engagée dans ce bras de fer, et l’Allemagne fait semblant de l’ignorer. Où est le couple Franco-Allemand? C’est d’autant plus choquant qu’ Erdogan est dans une surenchère constante. Il s’en est encore pris à la Grèce et à Chypre. Il claironne: «Ils vont comprendre que la Turquie est assez forte politiquement, économiquement et militairement pour «déchirer les cartes immorales. « On se croirait à la veille de l’Anschluss. (L’Anschluss est un terme allemand qui désigne l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie. Les événements de 1938 marquent le point culminant des pressions de l’Allemagne et des nazis autrichiens pour unifier les populations allemandes et autrichiennes au sein d’une même nation.) Erdogan va avoir du mal à glisser sa tête sous l’immense coupole de Sainte Sophie, dont il a fait une mosquée. Les européens se moquent de ses outrances verbales. Les experts prétendent que ses déclarations va-t-en guerre sont destinées à détourner l’attention de la faillite économique qui menace le pays. Ce sont autant de bonnes raison de le prendre au sérieux, même au tragique. Le navire turc de recherche sismique qui quadrillait les fonds entre Chypre et la Crête, escorté de plusieurs navires de guerre, a mis le cap au Nord.

Cette armada n’ira sans doute pas jusqu’en Corse, mas il y a bien un avis de tempête en Méditerranée. Quand Israël reprend son droit, on invoque le droit international. Belle invention pour condamner Israël. Quand la Turquie viole impunément le droit international, on crée des commissions, on se réunit, on palabre! Et quand la Turquie met en joue une corvette française, elle fuit! MENACES TURQUES. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti samedi son homologue français Emmanuel Macron de «ne pas chercher querelle à la Turquie» alors que la tension monte entre les deux pays à propos de la situation en Méditerranée orientale. «Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie», a lancé Erdogan dans un discours télévisé à Istanbul, en référence aux sévères critiques émises par E. Macron envers Ankara dans le cadre du conflit entre la Turquie et la Grèce à propos de la prospection pétrolière en Méditerranée. Emmanuel Macron et ses six homologues du sud de l’UE ont exhorté jeudi la Turquie à cesser sa politique de «confrontation» en Méditerranée orientale et l’ont menacée de sanctions européennes si Ankara continue à contester les droits d’exploration gazière de la Grèce et de Chypre dans la zone. M. Macron avait aussi estimé que le gouvernement turc «avait aujourd’hui des comportements inadmissibles» et devait «clarifier ses intentions». M. Erdogan a exhorté samedi la Grèce à «se tenir à l’écart» des actions «erronées» soutenues par des pays comme la France en Méditerranée orientale. La France a intensifié sa présence militaire dans cette zone le mois dernier.

Coronavirus: la bande de Gaza enregistre 100 nouveaux cas de contamination

Franck Riester était l’invité d’Europe 1. Le ministre délégué en charge du commerce extérieur a rappelé que la France souhaitait «le dialogue» alors que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé Emmanuel Macron sur fond de tensions en Méditerranée. Franck Riester a réagi aux propos de Recep Tayyip Erdogan, le président turc, qui a appelé le président Emmanuel Macron à ne pas chercher de «querelle au peuple turc» et «à la Turquie». Le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a souligné que la France laissait «l’agressivité» à la Turquie qui «est dans la provocation», selon lui. Je ne veux pas soulever le côté comique de cette couardise, cependant, je soulignerai juste qu’envers Israël, la France s’imagine pouvoir montrer ses petits muscles. Cher Bibi, fais ce que tu juges bon pour Israël, voilà la preuve que personne ne bougera.

Le nombre de cas dans le territoire palestinien a été multiplié par quinze en près de trois semaines

René SEROR

Il y a deux semaines, le territoire pales-

La bande de Gaza a enregistré dimanche 100 nouveaux cas de coronavirus, portant le nombre d’infections détectées en dehors des centres de quarantaine à 1.588, selon le ministère de la Santé de l’enclave dirigée par le mouvement terroriste Hamas. Le nombre de personnes infectées par le coronavirus dans le territoire palestinien a ainsi été multiplié par quinze en près de trois semaines, tandis que 15 Gazaouis sont morts du Covid-19 depuis le début de la pandémie. Les responsables de la santé du Hamas ont averti que les infrastructures sanitaires de Gaza ne permettraient pas de traiter plus de 2.000 cas actifs.

tinien ne disposait que de 87 respirateurs artificiels pour ses 1,8 million d’habitants.

La bande de Gaza avait jusqu’alors enregistré des taux de décès et de contamination parmi les plus faibles au monde. Mais alors que le nombre de cas augmente, le ministère de l’Intérieur de Gaza a décidé d’assouplir les restrictions il y a quelques jours. Plusieurs magasins ainsi que les universités ont rouvert leurs portes. Le ministre de l’Intérieur du Hamas, Iyad al-Bazm, a par ailleurs reconnu que les Gazaouis ne respectaient pas les restrictions relatives aux rassemblements. «Si les Gazaouis continuent de violer les restrictions, cela pourrait entraîner une forte augmentation des décès», a-t-il indiqué.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Tous responsables

L’annonce par le premier ministre israélien de trois semaines de confinement est tombée comme un coup de massue. Ce nouveau confinement débutera vendredi pour la fête de Roch Hachana et se terminera avec la fin de celles de Soukot. Les dirigeants israéliens sont contraints de prendre cette mesure sévère pour tenter de juguler l’épidémie qui explose en Israël. Les lieux de culte sont concernés et leur accès sera durant cette période strictement limité. Dans notre pays, les dirigeants communautaires ont adopté depuis le mois de mars dernier des dispositifs sanitaires extrêmement contraignants. Après huit semaines de fermeture des synagogues pendant la période du confinement, la réouverture a été murement réfléchie et préparée par le Consistoire qui a attendu la fin de la fête de Chavouot. Car ce qui s’est passé pendant les fêtes de Pourim a été soigneusement analysé par les dirigeants communautaires. Bien sûr, le bilan très lourd payé par la communauté juive dans cette crise – plus de cinq cents morts en Ile-de-France - était dans tous les esprits. Joël Mergui a travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs semaines avec les médecins de l’Amif, les présidents et les rabbins de communauté pour œuvrer à la définition d’un protocole sanitaire précis et adapté et d’un échéancier réaliste.(distanciation physique, doublement des lieux de prières, réservation obligatoire des places, port du masque sur la bouche et le nez, ventilation,…)

Mais notre vigilance doit s’étendre également aux rencontres privées, que ce soient les mariages, les bar-mitzvahs, les fêtes familiales où trop souvent l’application des règles sanitaires est très distendue, voire absente.

12

Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

N’oublions pas qu’en Israël, le gouvernement pointe précisément ce genre de célébrations et de rencontres qui ont favorisé et permis une diffusion accélérée du virus. Ce qui s’est passé hier nous oblige aujourd’hui à la plus grande vigilance. Soyons tous responsables. Jack-Yves Bohbot L’archevêque de Strasbourg lutte contre l’antisémitisme Après une agression survenue dans sa ville, l’archevêque s’est adressé dans un courrier à ses fidèles pour leur demander de réagir face à la montée de l’antisémitisme. « Déplorer ne suffit plus, il faut combattre ». Dans sa lettre, Monseigneur Luc Ravel engage les chrétiens à ne pas rester passifs devant la haine qui touche les Français de confession juive. Le Crif reçu par l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis Le Président du Crif, Francis Kalifat, a été reçu par l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis pour une prise de contact et un tour d’horizon. Francis Kalifat a présenté à l’Ambassadeur Ali Abdulla Al Ahmed un panorama de la Communauté juive de France, ses inquiétudes et ses espérances, et répondu aux questions de l’Ambassadeur.

Démission de Litzman Le controversé ministre, Yaacov Litzman, en charge du Logement après avoir été responsable de la Santé, a démissionné dimanche du gouvernement. Il estime que le reconfinement, qu’a engagé Israël face à l’augmentation des cas de coronavirus, nuit aux traditions religieuses : « Des centaines de milliers de Juifs de toutes les populations et de tous les secteurs ne pourront pas prier pas dans les synagogues pendant les fêtes du Nouvel an juif » considère-t-il. Cérémonie du Souvenir à la Victoire La grande synagogue parisienne accueillait ce dimanche la traditionnelle cérémonie organisée chaque année en mémoire des victimes de la Shoah et retransmis sur France 2. De nombreuses personnalités et élus politiques parmi lesquelles Rachida Dati, Anne Hidalgo, Gérald Darmanin et Eric Dupont-Moretti assistaient à cet office aux côtés de Haïm Korsia, grand rabbin de France, et de Joël Mergui, président du Consistoire. Les bons comptes du Consistoire de Paris Crise épidémique oblige, l’assemblée générale s’est réunie le dimanche 13 septembre et pour la première fois dans la salle d’honneur du Centre Européen du Judaïsme. Les adhérents ont adopté à une très large majorité le rapport financier de l’institution consistoriale. La Shoah connue par les jeunes Français. Un sondage réalisé par l’IFOP à la demande de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et publié ce dimanche dans le Journal du Dimanche, nous apprend qu’une très large majorité des jeunes de quinze à vingt-quatre ans (87%) auraient eu connaissance, grâce à l’école, du génocide juif. « Malgré ces résultats encourageant, un élève sur dix témoigne qu’il a été impossible d’enseigner la Shoah dans sa classe, 21% d’entre eux ont observé lors de l’enseignement de nombreuses critiques et remises en cause de la part d’autres élèves », pointe l’UEJF.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

13

Tout le monde sait, personne ne fait

Les deux droites tirent à boulets rouges sur Macron pour cacher leurs propres faiblesses, surtout en ce qui ne relève pas de la sécurité. La droite (ou plutôt, les droites) ont fait leur rentrée politique tout le week-end, avec les réunions des LR à Port-Marly et des RN à Fréjus. Si elles n’ont pas grand-chose en commun, elles ont tout de même choisi pendant trois jours de taper sur le même clou : celui de l’insécurité et de la faillite de la politique de la majorité dans ce domaine. C’est Emmanuel Macron qui est directement visé! D’abord parce que le contexte s’y prête : les chiffres de la délinquance sont au mieux médiocres, au pire très mauvais. Mais surtout parce que le chef de l’État a donné jusqu’ici le sentiment de ne pas prendre le sujet en considération. Ou de ne pas savoir comment le traiter. Dernier exemple en date, le grand discours qu’il a prononcé vendredi à l’occasion du 150e anniversaire de la République. Parler de l’unité de la Nation permettait de dénoncer les violences et tout ce qui peut mettre en péril la paix civile! Eh bien non, le pas n’a pas été franchi! Résultat, un beau discours (assez bref, pour une fois), et comme toujours, rien de concret. Mais, le plus préoccupant est dans le fait que sa propre majorité est divisée. La polémique des 10 derniers jours, sur l’ensauvagement de la société, Entre Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti! Elle dit beaucoup des divisions qui traversent cette majorité composite, qui tire entre ceux qui viennent de la droite, et ceux qui sont issus de la gauche, du PS en particulier.

Deux visions opposées de la politique pénale, de la répression, de l’exécution des peines. Deux visions qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas réussi à fédérer. Alors qu’entre les droites, la vision est identique. Entre Les Républicains et le Rassemblement national! Ce n’est pas seulement une posture de circonstance, histoire pour l’opposition de cogner sur le point faible d’Emmanuel Macron. Non : sur la majorité pénale, sur l’exécution des peines, sur la sévérité des magistrats et les peines plancher, les deux partis ont la même analyse. Et la même envie d’en découdre. C’est commode, l’actualité est porteuse sur le sujet.

Accord avec Israël: D. Trump dit n’avoir «aucun problème» à vendre des avions F-35 aux Emirats

Mais surtout, ça permet de camoufler tout le reste.

«Personnellement, je n’aurais aucun problème avec ça»

Chez Marine Le Pen, la faiblesse du programme économique et social. A l’heure où il faut relancer l’économie, c’est un vrai problème. Chez les Républicains, ça permet de camoufler les très nombreux désaccords qui les opposent entre eux.

Donald Trump a déclaré mardi qu’il n’aurait «aucun problème» à vendre des avions de chasse américains F-35 aux Emirats arabes unis, malgré l’opposition d’Israël, au moment où les deux pays du Moyen-Orient doivent signer un accord de normalisation de leurs relations à la Maison Blanche.

Ils sont nombreux, les candidats qui s’échauffent ou qui hésitent à se présenter dans ce grand steeple-chase de l’Élysée. Mais la réalité, c’est que, sur le plan des programmes, et en dehors de l’insécurité, aucune synthèse entre les différents courants des Républicains ne paraît pour l’instant à portée de main. Alors naturellement, ça peut faire trébucher Emmanuel Macron, mais ça ne pourra pas suffire pour gagner une élection. René Seror

«Personnellement, je n’aurais aucun problème avec ça», «je n’aurais aucun problème à leur vendre des F-35», a dit le président des Etats-Unis sur la chaîne Fox News, trois heures avant la cérémonie de signature, mettant en avant les «nombreux emplois» que créerait un tel contrat côté américain. Israël et les Emirats ont annoncé le 13 août avoir conclu, sous l’égide des EtatsUnis, un accord historique qui fait de la monarchie pétrolière du Golfe le troisième

pays arabe à reconnaître l’Etat hébreu, après l’Egypte et la Jordanie. Bahreïn a décidé la semaine dernière d’en faire autant. Mais un premier imbroglio sur les contreparties d’un tel accord a surgi autour des avions de chasse américains, que les Emirats veulent acquérir. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit s’opposer à cette vente, pour préserver la supériorité militaire de son pays dans la région. Or, les Etats-Unis se sont aussi engagés à ne pas remettre en cause cette supériorité militaire qualitative, un objectif désormais inscrit dans la loi américaine. «C’est quelque chose dont nous discutons», avait dit la semaine dernière Jared Kushner, le conseiller et gendre du président américain, au sujet de la vente des F-35 aux Emirats.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Accord Emirats/Israël: 1.000 personnes assisteront à la cérémonie

Benyamin Netanyahou rencontrera Donald Trump en premier Quelque 1.000 personnes devraient assister à la cérémonie de mardi à la Maison Blanche où le Premier ministre Benyamin Netanyahou et les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et Bahreïn vont officiellement établir des relations diplomatiques. Avant la cérémonie, M. Netanyahou rencontrera à la Maison Blanche le président américain Donald Trump, qui a négocié les accords diplomatiques, a rapporté lundi Channel 12. Les Émirats arabes unis et Bahreïn seront représentés à la cérémonie de signature par leurs ministres des Affaires étrangères, Abdullah bin Zayed Al Nahyan et Abdullatif bin Rashid Al Zayani.

L’administration Trump travaillerait également pour que des représentants d’autres pays arabes assistent à la cérémonie de signature, en signe de soutien tacite à la tendance croissante à la normalisation des relations diplomatiques avec Israël.

La signature de la normalisation marquera un «jour sombre» pour le monde arabe

M. Netanyahou - qui est le seul représentant du gouvernement israélien à l’événement, par opposition aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, qui envoient chacun jusqu’à huit ministres - a repris la planification du prochain confinement général dès son arrivée à Washington mardi matin, a indiqué son bureau. Le premier accord de normalisation, entre Israël et les Émirats arabes unis, a été annoncé le 13 août par Donald Trump. L’accord verra les EAU établir des liens complets avec Israël, mettant ainsi au grand jour une relation de longue date, mais surtout secrète.

Accord Israël/Bahreïn: les ministres des Affaires étrangères se sont entretenus par téléphone samedi

«Ce jour sera à ajouter au calendrier de la misère palestinienne» La signature mardi de l’accord de normalisation entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn marquera un «jour sombre» dans l’histoire du monde arabe, a affirmé lundi le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Shtayyeh. Les chefs de la diplomatie des deux monarchies du Golfe et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou doivent signer mardi à Washington, en présence du président américain Donald Trump, un accord pour normaliser les relations entre ces pays arabes et l’Etat hébreu. «Demain, nous allons être témoins d’un jour sombre dans l’histoire de la nation arabe, d’une défaite des institutions de la

Les deux hommes se sont félicités pour l’accord de normalisation des relations diplomatiques entre leurs pays Le ministre bahreïni des Affaires étrangères ‘Abd al-Latif a-Ziani s’est entretenu au téléphone avec son homologue israélien Gabi Ashkenazi samedi, au lendemain de l’annonce d’un accord entre Israël et Bahreïn par le président américain Donald Trump. Les deux hommes se sont félicités pour l’accord de normalisation des relations diplomatiques entre leurs pays, près d’un mois après l’accord de paix entre Israël et les Emirats arabes unis. Les ministres ont souligné l’importance de développer les liens entre leurs deux nations dans divers domaines afin de servir leurs intérêts communs, de manière à ren-

14

forcer la stabilité et la paix dans la région. C’est la première fois qu’un appel téléphonique entre les ministres de Bahreïn et d’Israël est rendu public. «Encore une percée historique aujourd’hui !», a tweeté le locataire de la Maison Blanche Donald Trump vendredi. «Nos deux grands amis Israël Bahreïn ont conclu un accord de paix», a-t-il ajouté. Des habitants de Bahreïn ont toutefois exprimé leur opposition à un rapprochement avec Israël et ont dénoncé samedi la normalisation des relations avec l’Etat hébreu. Sur les réseaux sociaux, les hashtags «Des Bahreïnis contre la normalisation» et «la normalisation est une trahison» sont devenus très populaires.

Ligue Arabe, qui ne sont plus unies, mais divisées», a déclaré M. Shtayyeh lors de la rencontre hebdomadaire du cabinet des ministres de l’Autorité palestinienne. «Ce jour sera à ajouter au calendrier de la misère palestinienne et devra être consigné comme celui des fractures arabes», a-t-il enchaîné. Il a ajouté que l’Autorité palestinienne envisageait de «corriger» sa relation avec la Ligue Arabe, qui n’a pas dénoncé la normalisation des relations entre Israël et les deux monarchies du Golfe. Les Palestiniens ont par ailleurs appelé à des manifestations mardi pour marquer leur opposition à ce projet, et ont appelé les autres pays arabes «à ne pas participer aux célébrations» de mardi à Washington.

Israël/Coronavirus: 2.984 nouveaux cas depuis minuit, 1.136 décès au total L’Etat hébreu dénombre 39.592 cas actifs de la maladie 2.984 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été recensés mercredi depuis minuit en Israël, portant le bilan total à 159.290 personnes infectées depuis le début de la pandémie, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publié lundi soir. A ce jour, 1.136 personnes sont décédées des suites du Covid-19. L’Etat hébreu dénombre 39.592 cas actifs de la maladie, parmi lesquels 524 patients se trouvent dans un état grave. 142 personnes ont été placées sous respirateurs artificiels.

Le ministère de la Santé a également indiqué avoir réalisé 34.927 tests de dépistage dans la journée de dimanche. L’Etat hébreu va retourner en confinement à partir de vendredi, 14 heures, juste avant le Nouvel an juif pour une durée d’au moins trois semaines, a indiqué dimanche soir le Premier ministre Benyamin Netanyahou lors d’une conférence de presse. Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a fustigé cette décision, affirmant que «le public n’obéira pas aux règles». «Netanyahou a échoué, ce gouvernement a échoué et maintenant ils veulent que nous en payions le prix. Plus de gens mourront de suicide et de crise cardiaque que du coronavirus», a-t-il déclaré.


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

15


À LA UNE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

16

Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

« Contre la violence, l’angélisme ne protège pas » Jean Pierre Chevenement Une actualité tourmentée nous plonge dans une défiance abyssale : malaise ou mal être, une question : pourquoi ? « Plus ça change, plus c’est la même chose » refrain multi répété s’inscrivant dans la faiblesse constante des pouvoirs. Inconsciemment, le rapport évident des causes nous placent dans un contexte de soumission qui ne dit pas son nom, et pourtant, nous y sommes confrontés chaque année un peu plus. Chaque présidentielle est un leurre démocratique, d’ailleurs cela se prépare, rien n’est laissé au hasard, que dit-on ? Sera-t-il l’homme d’un parti ou le parti d’un homme, celui qui porte les électeurs aux urnes ? Une action largement laminée par les déceptions. Le même rituel électoral que nous subissons en toute conscience les sublimes illusions de promesses dévoyées, avons-nous le choix ? Il est réduit, l’auto candidat est déjà choisi, les sondages ont parlé, « au moins mauvais » « ou au moins dangereux » la vérité « la REPUBLIQUE » a besoin d’un visage rassurant. « Le suffrage n’est jamais que l’expression du formatage idéologique dominant ». « L’avenir ? OUI, L’AVENIR, nouveau deal, prévoir « le grand chambardement des têtes d’affiches en vue, après 2022 ? Quelque soit le résultat de la prochaine présidentielle, elle sera suivie par une réinitialisation politique comme on n’en a jamais connu la 5 ième République «. Macron signera sa dernière présidentielle, Marine Le Pen, ce sera son ultime bataille, idem pour J L Mélenchon qui, après 3 candidatures infructueuses se plait à mettre une nouvelle génération en avant ». Il est vrai qu’aucun parti n’incarne une réelle opposition à Macron ! Nous traversons une période qui mène à penser qu’il est temps de rappeler à nos concitoyens ce que c’est vivre en République. 150 ans, il faut le réapprendre ou l’apprendre aux Français toutes origines confondues ». Si cela pouvait être entendu ! Nenni, douce France n’est que revendication et colère, face au COVID 19 et à l’insécurité et dans un ordre du jour déjà chargé s’invitent « les indigènes de la République ». Autre irrationalité d’un nouveau désordre sociétal majeur, une aigreur amère quand on connait les fausses raisons. Revenons à l’essentiel, le COVID 19, virus inédit et porteur de toutes les paranoïas sociales mangent la Nation, les contaminations s’additionnent adoubant le fait d’une crainte permanente, un virus tueur, mutant de plus incontrôlable, les médias sur le devant de l’expertise médical par un incessant va et vient d’experts aux avis partagés pour ne pas dire contradictoires, les scientifiques face à une énigme ne jure que par le vaccin, un constat, ils sont impuissants et ne peuvent ou ne veulent préjuger de l’avenir, le conseil scientifique « va devoir prendre

des décisions difficiles » , une forme d’ultimatum , une stratégie controversée soit inexistante, éviter de se retrouver dans le camp de ceux qui ne savent pas, un faux fuyant pour un vrai problème. Cette panique entretenue par le port obligatoire du masque préfigure une vision apocalyptique d’un monde ou nous serions condamnés à le porter indéfiniment, du remue ménage « chez les militants des antis masques », une société qui se rebelle contre cette astreinte, avançant des thèses complotistes « un moyen « prétendent ils, d’asservir la population », la priver de sa liberté et soutenir que « l’épidémie du COVID 19 n’a jamais existé ». La surenchère scientifique « La décision de confinement comme la décision des masques ne reposent pas sur des données scientifiques ! » Sur le même sujet, « Le confinement, une arnaque qui a égaré le monde, une hérésie du point de vue médical ». Qui croire ? Une information pléthorique, devenue une source de désinformation, à commencer par celle du pouvoir, qui nous a trompé sur la nécessité du port du masque au début de la pandémie lié à d’autres théories toutes aussi plausibles qu’inefficaces. La parole du Conseil scientifique est elle encore audible ? L’ETAT paie son erreur, cela ne change pas les faits, le virus du COVID 19 agit et tue, pas dans les proportions de la première vague mais qui peut « JURER » que dans l’esprit des Français ne trotte t’il pas la peur d’une seconde vague ? Tout faire pour l’éviter, le crédo du pouvoir. L’usage de précaution semble exagérée pour certains, y voyant une dramatisation excessive. Le doute inspire le pire. Nous en sommes toujours au point de départ. Une crise jouant au chat et à la souris, tout et son contraire. « On parle d’une hausse exponentielle du COVID 19 » ou d’un fantasme comme source première de l’irrépressible envie de vivre voire survivre, tout en étant retors à obéir aux protocoles sécuritaires et croire en sa vérité, il en ait de même avec l’insécurité, un parallèle édifiant, pas un sentiment d’insécurité mais une peur réelle, comme si la sécurité avait été traitée comme un sujet secondaire , elle semblerait avoir été délaissée par le pouvoir, abandonnée par la justice, bafouée par la délinquance, et en pratique par la non application des sanctions existantes déjà prises à minima, s’il n’y avait que cela ? L’explosion de nos colères, désarroi total, c’est le ressenti de notre impuissance : nous sommes seuls face à un adversaire dont le maître mot « FAIRE TOMBER MACRON », oui, » l’ensauvagement » une sémantique ministérielle mais une raison pour affaiblir le pouvoir. Des évidences qui nous sautent à la gorge, une crise morale à l’échelle de la Nation, elle échappe à l’autorité alors que nous citoyens la vivons au quotidien. Ce sont les images, les médias « masos » animent cette violence dévertébrée, nous en mettre plein la vue, la caméra au cœur

de la mêlée, un risque calculé, l’audimat et les tables rondes des journalistes ressassant les mêmes incertitudes, « l’info n’a peur de rien » et ça passe en boucle, ça brule, ça frappe, bâtes de base Ball à la main, couteaux, kalachnikovs en bandoulière entretienne un climat malsain, la peur, l’inquiétude . Pour les extrêmes « l’ensauvagement » est un acquit indiscutable que ne partage pas le Garde des Sceaux et le ministre de l’intérieur, pour l’un, c’est le déni, il a dit « je veux garder le meilleur et changer le pire » » nous attendons le meilleur » viendra t’il ? : « L’aveuglement « idéologique, une gestuelle populiste, le qualificatif a une résonnance critique péjorative, il est loin de la réalité, j’y vois une atteinte à notre dignité de citoyen. Une pure vue de l’esprit, il est dans sa « bulle », ce n’est pas à son honneur que de « bavasser » sur ceux qui se plaignent quant au second il est dans la connaissance du réel, un pragmatique, prisonnier d’un système que des générations de politiques ont laissées faire : le livre au titre PREMONITOIRE « les territoires perdus de la République » de 2002, déjà 20 ans, anticipait le futur, de quelles excuses le pouvoir peut il se justifier ? Le président Macron recadre la divergence ministérielle « Les gens, ils n’en ont rien à faire. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes et nous, on est là pour régler leurs problèmes » CE QUI M’IMPORTE, CE SONT LES ACTES, PAS LES MOTS ». Puis, cette nouvelle « le racialisme » « une théorie selon laquelle, il existe des races humaines qui sont différentes les unes des autres, telle qu’une personne NOIRE serait biologiquement et psychologiquement différente d’une personne BLANCHE ». « La distinction entre racisme et racialiste reste discutée et souvent polémique ». La haine du blanc, les Héraults aux voix tonitruantes nous condamnant de crimes infâmes au nom d’un esclavage dont nous serions les seuls responsables. Un nouveau carcan à porter sur nos épaules déjà bien chargées, celui de notre passé, celui des racines de la France, une affaire ébranle la République, un fait divers notoire tient plus dans la personnalité de l’impliquée , une élue LFI de la République, Daniele OBONO agite ce qu’il nous reste de bon sens et d’intelligence. Les faits, l’illustration « maladroite » la montrant en esclave dans un feuilleton d’été dans l’hebdomadaire « VALEURS ACTUELLES », le simple rappel de ce titre qui le place dans les revues d’extrême droite, raciste et j’en passe, pourtant des signatures prestigieuses y collaborent dont on ne peut soupçonner qu’ils vendraient leur talent et leurs parcours de probité intellectuelle pour être des soutiens à cette affabulation critique et hors norme de VALEURS ACTUELLES. Tout autant, je ne m’offusque pas des chroniques de l’hebdomadaire, j’y retrouve mes valeurs, « contre l’intolérance » et plus encore contre la bêtise » sacralisée d’une » gauche

qui transpire les amalgames les plus éculés et s’est levée pour défendre une militante d’une cause indéfendable ». « Tragique, la perte des valeurs dont se prévalaient ceux qui défendaient l’unicité de la Nation ». Le procureur de Paris a annoncé qu’une enquête parlementaire avait été ouverte pour « injures à caractères racistes après la publication dans VALEURS ACTUELLES ». Du n’importe quoi, il lui faut une audience, victime et martyrologue de sa couleur de peau, la bien pensance se refait une santé. Cet article a suscité une vague de condamnation dans la classe politique allant de Macron à Castex ! » Qu’avaient-ils à faire dans cette galère ? Le débat est autre, elle s’adresse à la Nation, elle attaque l’Etat, à l’éthique de l’autorité en y mettant son talent et sa persuasion dans le cadre « RACIALISTE », un éclairage trompeur d’une réalité qu’elle invente créant un « buzz » médiatique, alors qu’elle-même et son parti « son camp, en revanche est à l’origine du plus gros de la haine contemporaine en France, des moqueries en passant par les insultes, le cyber harcèlement et les menaces de mort. Son camp est aussi à l’origine du relativisme, ce cancer envers ceux qui veulent nous tuer ». Cette colère à l’usage des médias comme un message « il s’agit de faire taire les vilains racistes, fascistes, ultra conservateur, les turbo libéraux mais plus, les faire disparaitre du paysage audio visuel. Il ne faut pas se tromper, il s’agit de découper ainsi la liberté d’expression, la réduire à celle autorisée, le préalable, endormir les foules, faire monter le populisme et enfin offrir un boulevard au collectivisme et aux pires exactions qu’ils entraineraient immanquablement ». Et notre fabuleuse « religion des droits de l’homme qui consacre les droits avant les devoirs » et « transforme les Français en un troupeau de consommateurs dociles en oubliant de leur parler d’un idéal commun en dépit des dangers qui nous entourent ». En fait, l’Etat porte une lourde responsabilité, facile à dire, la République, ce sont les élus, cette mouvance politique parfois obscène, hésitante, sans conscience et dire que malgré nos plaintes, nous les avons élus, l’urne est la résonnance de nos désirs et de nos frustrations qui profitent aux « blablateurs chroniques » et s’enorgueillissent de frapper l’Etat là ou cela fait mal. A nos amis d’ISRAEL, à nous membres de la communauté, les fêtes de TICHRI largement compromises par le COVID 19, précautions d’usages, pensons à nos proches, soyons vigilants pour nos familles, pensons à notre communauté, pensons à nous CHANA TOVA NE FAISONS PAS DES FETES DE ROCH HACHANA ET DE KIPPOUR UN POURIM bis » Bernard Korn Brzoza



SÉCURITÉ

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Syrie: des images satellites révèlent qu’un site de production de missiles secret a été visé par une frappe aérienne Cette frappe «visait à affaiblir la production de missiles en Syrie» De nouvelles images satellites diffusées dimanche révèlent les preuves d’une attaque contre une installation de missiles secrète en Syrie. Les photos, publiées par ImageSat International (ISI), montrent que deux structures de l’usine de missiles Al-Safirah, située près d’Alep, ont été touchées. Selon un rapport de l’ISI, les frappes sur ces «éléments cruciaux» du site étaient «destinées à affaiblir la production de missiles en Syrie». «Une installation contenant probablement des explosifs, a été détruite. Une deuxième structure, qui pouvait contenir des machines, a été endommagée», est-il précisé.

iranien de production de missiles dans la région, le rapport indique que cette usine produisait peut-être des missiles pour le Hezbollah. On sait que Téhéran s’emploie notamment à fournir des munitions à guidage de précision au groupe terroriste libanais via la Syrie. Cette frappe aérienne à Al-Safirah a eu lieu le 11 septembre, une semaine après deux autres frappes aériennes en Syrie également imputées à Israël par les médias du régime. Bien que l’Etat hébreu confirme très rarement être l’auteur de telles frappes, l’ancien chef d’état-major de Tsahal, Gadi Eizenkot, avait déclaré en janvier 2009 qu’»Israël avait mené plus de 1.000 frappes aériennes sur des cibles iraniennes en Syrie».

18

Israël/Cisjordanie: l’auteur de l’incendie criminel de la maison de la famille Dawabsheh condamné à la perpétuité

Le tribunal de Lod avait reconnu en mai dernier Amiram Ben-Ouliel coupable de meurtres

L’auteur de l’incendie criminel de la maison de la famille Dawabsheh dans le village palestinien de Duma, en Cisjordanie, a été condamné lundi à la prison à perpétuité pour le meurtre d’un bébé palestinien et de ses parents, en 2015. En mai dernier, Amiram Ben-Ouliel, 25 ans, avait été reconnu coupable de ces trois meurtres, d’une tentative d’homicide, d’incendie criminel et de conspiration en vue de commettre un crime raciste

par le tribunal de Lod (centre). Ce lundi, l’accusé a été condamné à un total de «trois peines» de prison à perpétuité, une par meurtre commis. Dans la nuit du 30 au 31 juillet 2015, Ali Dawabsheh, 18 mois, était mort brûlé vif dans un incendie déclenché par des cocktails Molotov lancés dans sa maison par des Juifs israéliens. Ses parents avaient succombé quelques semaines plus tard à leurs blessures. Son frère de 4 ans, seul survivant du drame, avait été grièvement blessé.

B. Netanyahou s’excuse pour la La Turquie confirme que son navire mort d’un Arabe israélien pris par erreur pour un terroriste de recherche en Méditerranée a

Soulignant que le modèle du bâtiment touché correspond aux installations du réseau

regagné la côte

En janvier 2017, une opération de démolition dans un village bédouin avait mal tourné Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est excusé mardi auprès de la famille d’un Arabe israélien tué en 2017 par les forces de l’ordre qui l’avaient pris par erreur pour un terroriste.

Ankara a toutefois souligné que cela ne signifie pas qu’elle renonce à ses droits dans la zone disputée Le navire turc déployé en Méditerranée orientale, au centre de tensions entre la Turquie et la Grèce qui se disputent cette zone potentiellement riche en gaz naturel, a regagné la côte turque, ouvrant peut-être la voie à un apaisement entre les deux pays. «Il s’agit d’un premier pas positif», s’est félicité le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis lors d’une conférence de presse à Thessalonique (Nord).

Mais si la Turquie a confirmé dimanche que son navire de recherche Oruc Reis est rentré au port, elle a toutefois souligné ne pas renoncer à ses droits dans la zone.

«Je veux demander pardon à la famille al-Qiyan dont le père de famille, citoyen israélien, a été tué sous prétexte qu’il était un terroriste alors qu’il ne l’était pas», a déclaré M. Netanyahou.

«Il y aura des allers-retours», a déclaré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, en visite dans la ville balnéaire turque de Kas à Antalya (Sud), à l’agence de presse d’État Anadolu.

En janvier 2017, une opération de démolition dans un village bédouin avait mal tourné et un policier israélien et un villageois arabe avaient été tués dans des circonstances qui différaient selon les versions de la police et des villageois.

Les tensions sont fortes en Méditerranée orientale autour des prospections gazières et de la délimitation des frontières maritimes, impliquant tous les pays de la zone dont la Grèce, Chypre et la Turquie.

Le policier Erez Levi est mort dans une attaque à la voiture-bélier dont l’auteur a ensuite été abattu, avait alors indiqué la police qui avait qualifié le conducteur de «terroriste».

Mais selon des témoins, Yacoub Moussa Abou al–Qiyan avait été abattu au volant de son véhicule alors qu’il roulait doucement. Lundi soir, le journaliste Amit Segal de la chaîne 12 israélienne a produit des documents démontrant qu’une enquête interne de la police avait conclu à l’époque à une bavure, mais que le commandant de la police d’alors, Roni Alsheikh, avait préféré ne rien révéler. Selon M. Segal, qui a dévoilé un courriel d’un procureur de l’époque, Shay Nitzan, aux enquêteurs de la police, ce dernier était allé dans le sens du chef de la police. Le Premier ministre a affirmé mardi que la police lui avait assuré en 2017 qu’il s’agissait d’une attaque à la voiture-bélier. «On m’a dit à l’époque que c’était un terroriste et hier, on découvre que ce n’en était pas un, et qu’il avait été désigné ainsi par des procureurs et des policiers qui cherchaient à se couvrir», a-t-il déclaré.


SÉCURITÉ

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

19

Nouvelles menaces turques envers la Grèce à la veille de manoeuvres militaires

«Ils vont comprendre que la Turquie est assez forte pour déchirer les cartes et les documents immoraux»

zones maritimes que la Grèce et Chypre considèrent comme leurs zones économiques exclusives.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a émis samedi de nouvelles menaces envers la Grèce à propos des tensions en Méditerranée orientale, à la veille de manoeuvres militaires au large de Chypre.

«Ils vont comprendre, soit par le langage de la politique et de la diplomatie, soit sur le terrain via d’amères expériences», a prévenu le dirigeant turc lors d’une allocution télévisée. «La Turquie et le peuple turc sont préparés à toute éventualité et à toute conséquence».

La Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l’Otan, se déchirent à propos de gisements d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, depuis que la Turquie y a envoyé le 10 août un navire d’exploration sismique accompagné de navires de guerre. «Ils vont comprendre que la Turquie est assez forte politiquement, économiquement et militairement pour déchirer les cartes et les documents immoraux», a déclaré M. Erdogan, faisant allusion à des

Nucléaire iranien: le chef de l’AIEA espère «une relation de grande confiance» avec Téhéran «J’espère que cela renforcera la coopération et la confiance mutuelles» Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a fait part lundi de son espoir d’établir «une relation de grande confiance» avec la République islamique, après que Téhéran a accepté fin août de laisser le gendarme onusien du nucléaire accéder à deux sites iraniens. L’AIEA suspecte l’Iran d’avoir stocké du matériel nucléaire dans ces deux sites, sans en avoir averti l’agence onusienne, et d’avoir poursuivi ses activités d’enrichissement d’uranium. M. Grossi a par ailleurs affirmé lors d’un conseil de l’AIEA à Vienne, en Autriche, que les inspecteurs de l’Agence avaient déjà visité un site, et qu’ils se rendraient sur le deuxième plus tard ce moisci. «J’espère que cela renforcera la coopération et la confiance mutuelles», a-t-il déclaré. En juin dernier, le conseil des gouverneurs de l’AIEA avait adopté une résolution proposée par des Etats européens, demandant à Téhéran de permettre aux inspecteurs d’accéder à ces deux sites afin de clarifier si des activités nucléaires non déclarées y avaient eu lieu au début des années 2000. L’Iran refusait jusqu’à présent de répondre favorablement aux requêtes de l’AIEA, arguant qu’elles étaient basées sur des allégations israéliennes.

L’armée turque va démarrer dimanche cinq jours de manoeuvres militaires en République turque de Chypre du Nord, une entité reconnue uniquement par la Turquie, ont indiqué des responsables militaires turcs. L’Otan avait annoncé cette semaine que les dirigeants grec et turc avaient accepté d’engager des «pourparlers techniques»

pour prévenir tout nouvel incident entre leurs marines respectives. Mais la Grèce avait ensuite démenti être prête à participer à des discussions, poussant la Turquie à accuser Athènes de refuser le dialogue. La Grèce et Chypre accusent la Turquie de violer leur souveraineté en menant des forages d’exploration dans leurs eaux.


FRANCE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Affaire A. Navalny: E. Macron dénonce une «tentative d’assassinat» et demande à V. Poutine une «clarification» Le président français a demandé à ce que «toute la lumière soit faite, sans délai» Après l’Allemagne, les Etats-Unis, l’UE et le G7, Emmanuel Macron a demandé lundi des comptes à Vladimir Poutine sur le sort d’Alexeï Navalny, lors d’un entretien téléphonique où il a dénoncé une «tentative d’assassinat» de l’opposant russe.

Cisjordanie: Paris demande la suspension «définitive» du projet d’annexion

«Des négociations entre Israéliens et Palestiniens doivent reprendre, en vue de l’établissement de deux États» La France s’est félicitée lundi de l’accord de normalisation des relations entre Israël et Bahreïn mais a souligné qu’elle devait s’accompagner d’une suspension «définitive» du projet d’annexion de pans de la Cisjordanie. «La France se félicite de l’annonce de l’établissement de relations diplomatiques entre le Royaume de Bahreïn et Israël», a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «La dynamique nouvelle dans laquelle s’inscrit cette annonce doit contribuer à la paix et à la stabilité régionales», a souligné Agnès von der Mühll.

20

«Il est pour cela nécessaire que la suspension de l’annexion des territoires palestiniens devienne une mesure définitive et que des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens reprennent, en vue de l’établissement de deux États viables dans le cadre du droit international et des paramètres agréés», a-t-elle ajouté. Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi la normalisation des relations entre Bahreïn et Israël, après celle intervenue mi-août entre les Émirats arabes unis et l’État hébreu. Les chefs de la diplomatie des deux monarchies du Golfe et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou doivent signer mardi à Washington, en présence de Donald Trump, les accords établissant officiellement des relations diplomatiques entre Israël et les deux pays.

Le président français lui a demandé que «toute la lumière soit faite, sans délai», sur la «tentative d’assassinat» de l’opposant russe Alexeï Navalny, qu’il a qualifiée «d’empoisonnement», a annoncé l’Elysée. «Une clarification est nécessaire de la part de la Russie dans le cadre d’une enquête crédible et transparente», a dit le chef de l’Etat, précisant que «la France partage,

sur la base de ses propres analyses, les conclusions de plusieurs de ses partenaires européens sur les faits d’empoisonnement à l’aide d’un agent neurotoxique Novitchok». Jusqu’ici, la France s’était exprimée sur cette affaire dans le cadre du G7 et de l’UE au niveau du ministère des Affaires étrangères. Placé en août en réanimation dans un hôpital sibérien après avoir fait un malaise dans un avion, Alexeï Navalny, opposant numéro un au Kremlin, a été transféré en Allemagne. Les médecins allemands disent avoir trouvé les traces d’un empoisonnement à un agent innervant de type Novitchok, substance conçue à l’époque soviétique à des fins militaires.

Affaire Navalny: des laboratoires français et suédois confirment l’empoisonnement au Novitchok

L’utilisation de Novitchok «constitue une grave violation de la Convention sur les armes chimiques» Des laboratoires français et suédois ont analysé des «échantillons prélevés» sur l’opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, et confirmé un empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok, a annoncé lundi le gouvernement allemand. «Le gouvernement allemand a également demandé à d’autres partenaires européens, à savoir la France et la Suède, de vérifier de manière indépendante les preuves allemandes sur la base de nouveaux échantillons prélevés sur M. Navalny», indique dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. «Les résultats de cet examen par des laboratoires spéciaux en France et en Suède

sont maintenant disponibles et confirment les preuves allemandes», annonce-t-il. Un laboratoire militaire allemand avait déjà conclu le 3 septembre à l’empoisonnement de l’opposant russe, âgé de 44 ans, par ce puissant agent neurotoxique, ce que Moscou conteste. L’utilisation de Novitchok «constitue une grave violation de la Convention sur les armes chimiques», rappelle en outre le porte-parole. Berlin a «donc sollicité l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) dans l’analyse des preuves dans l’affaire Navalny», ajoute M. Seibert, précisant que la Convention sur les armes chimiques prévoyait notamment «pour tous les États signataires de recevoir une assistance technique de l’OIAC».


FRANCE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

21

Eviter le reconfinement

Entretien avec mon ami ZADOK Ce matin, lors d’une discussion animée avec mon ami Zadok, Je lui ai demandé de tout reprendre, Je trouvais ses questions pertinentes. J’ai décidé de prendre des notes. QUESTION ZADOK Quelle est la stratégie du gouvernement face au risque de seconde vague de Coronavirus en France? RÉPONSE L’exécutif souhaite faire appel au sens de responsabilité des Français pour éviter tout reconfinement. ZADOK Les signaux indiquant que l’épidémie de Coronavirus n’ont pas cessé de se multiplier depuis quelques jours. Avec en particulier un chiffre redoutable. Si le nombre de personnes testées a été multiplié par deux depuis juillet, le nombre de cas détectés a été multiplié par 12 selon l’agence Santé Publique France. Une réalité qui nous place tous, et le gouvernement en particulier, dans une situation très délicate. NON? RÉPONSE C’est tellement vrai, que toute question devient inutile. Tu as tout dit. Pour les Français, c’est la crainte de voir ressurgir la menace au stade où elle en était à Pâques dernier. Au moment où démarre le plan de relance de l’économie, ça risque d’avoir un effet paralysant ravageur. Car, dans ce cas, pas de reprise de la consommation et pas de dégonflement des bas de laine. Ces fameux 85 à 100 milliards économisés par les épargnants pendant le confinement. Pour les chefs d’entreprise, c’est le risque d’un coup de frein sur l’emploi et d’un gel des investissements. QUESTION Est-ce que ça peut aller jusqu’à faire capoter le plan de relance ? RÉPONSE Clairement, oui. Tout va dépendre d’un facteur-clef, la psychologie, qui est une donnée essentielle, en économie. C’est donc cela qu’il va falloir surveiller et bichonner.

QUESTION Est-ce que le gouvernement peut agir sur ce facteur psychologique ? RÉPONSE Certainement. D’abord, il doit redire qu’un nouveau confinement brutal et total est exclu. On est censé avoir, beaucoup plus qu’il y a six mois, les moyens de lutter contre la propagation de la maladie. Aujourd’hui on a des masques, du gel et des tests. Même si aucun gouvernement ne pourrait le plaider avec autant de brutalité, nous n’avons plus la possibilité de supporter un nouveau blocus. La France n’a plus les moyens d’arbitrer «quoi qu’il en coûte» pour la santé contre la survie économique et sociale du pays. Il faut donc envisager autre chose.

Covid-19: le coût du vaccin développé par Sanofi et GSK sera «de moins de 10 euros»

QUESTION Par exemple ? Ce serait quoi? Est-ce que les zones rouges, les fermetures anticipées de bars ou le port du masque obligatoire font partie de cette panoplie ? RÉPONSE Bien sûr. C’est précisément là que tout va se jouer. Avec une question-clef : est-ce que le gouvernement est disposé à jouer le local, en adaptant au plus près du terrain les mesures de restrictions qu’il peut prononcer? Ce n’est pas évident, comme on l’a vu à Marseille, ou dans le Bas-Rhin avec l’interdiction totale sans distinction ni de lieu ni de densité de la population, de circuler sans masque. Il faut garder un espace de liberté, a tranché le Conseil d’État qui a annulé en partie cet arrêté. Voilà bien toute la problématique : les Français sauront-ils faire bon usage de cet espace de liberté, si minime soit-il, qui peut leur être laissé, avec ce que ça peut avoir de positif sur la psychologie collective ? Ou devront-ils à nouveau courber la tête, avoir peur et s’enfermer ? Et là, dégâts assurés. Un grand Merci à Zadok. Par la pertinence de tes questions, tu m’as permis de démêler le noeud qui m’encombrait l’esprit. SHANA TOVA. Zadok Benarosh. René Seror

«Les Français et les Européens auront le vaccin de Sanofi au même moment que les patients américains» Le coût du futur vaccin en cours d’élaboration par les laboratoires Sanofi et GSK contre le Covid-19 «n’est pas tout à fait défini encore», mais sera «à moins de dix euros» la dose, a déclaré Olivier Bogillot, président de Sanofi France, samedi sur France Inter. «On est en train de mesurer l’ensemble des coûts de production qui vont être les nôtres dans les mois qui viennent», a déclaré le président du laboratoire pharmaceutique. «On sera à moins de dix euros» la dose, a-t-il estimé en saluant le «partage des risques avec les Etats» qui permet d’avoir des prix «les plus faibles possible». Revenant sur le prix autour de 2,50 euros la dose annoncé par le laboratoire concurrent anglo-suédois AstraZeneca, M. Bogillot a expliqué la différence par le fait que Sanofi utilise toutes ses ressources «en interne», ses «propres chercheurs et ses propres usines» pour développer et

produire le vaccin, alors que AstraZeneca «a beaucoup sous-traité la production». «Les Français et les Européens auront le vaccin de Sanofi au même moment que les patients américains», a-t-il assuré. «On a signé au cours de l’été avec les Américains, la même semaine avec les Européens et avec les Britanniques», a-t-il résumé: les Etats-Unis auront environ 100 millions de doses, les Européens 300 millions et la Grande-Bretagne 60 millions. Pour la partie européenne, le vaccin sera fabriqué en France, à Vitry-sur-Seine, en région parisienne, a rappelé le responsable en saluant l’association de son groupe avec le britannique GSK pour cette opération. «Ce n’est pas commun de s’associer à un concurrent mais c’est plutôt sain dans cette guerre contre le Covid», a-t-il estimé. Des «millions de doses» seront aussi fournies aux pays en développement via la structure Sepi à des conditions tarifaires «tout à fait exceptionnelles».


FRANCE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

22

Hollande, Jospin, Royale, ils Rencontre avec Ruben Acco, veulent tous revenir entrepreneur et Co-fondateur de Loul’app

Retour des anciens du Parti socialiste. Alors que François Hollande cache de moins en moins sa volonté de revenir aux affaires et de compter pour la présidentielle de 2022, Lionel Jospin souhaite qu’on lui reconnaisse un bon bilan en taclant Emmanuel Macron. François Hollande veut jouer sa partition dans la prochaine élection présidentielle. Bien sûr, il ne dit pas «Je suis candidat». Ces choses-là ne se formulent pas aussi brutalement. On contourne, on suggère, on sous-entend, on euphémise. Chez certains hommes politiques, ça peut donner une phrase du genre «Si la France a besoin de mon expérience, je peux être un recours». Ça, c’est plutôt le style Nicolas Sarkozy. Pour François Hollande, Ça donne «Oui, je vais travailler à un projet pour la France, pour l’avenir». Le style est un peu moins direct, mais l’objectif est le même, ÊTRE LA! Parce que (et ses amis l’ont bien compris), celui qui n’avait pas pu se représenter en 2017 ne pense plus qu’à ça désormais. Il appuie sa réflexion personnelle sur une analyse parfaitement lucide de la situation de sa famille politique. Ce que dit François Hollande, c’est que le PS est en train de se faire durablement supplanter par les écolos, après avoir été déstabilisé par la France insoumise. Ce qu’il souligne, c’est que pour exister à la hauteur de son rang, son parti ne doit pas se ranger derrière une autre force politique. Ce qu’il dit, c’est qu’une formation qui a gouverné le pays ne peut pas se résoudre à ne pas présenter de candidat à la prochaine élection présidentielle, contrairement à ce qu’admet l’actuel patron du PS, Olivier Faure. Ne pas s’aligner dans l’épreuve démocratique ultime, c’est la petite mort pour un grand parti. Le candidat du PS, dans la tête de François Hollande, ça pourrait être lui.

Mais d’abord, il faut un projet. Là aussi, l’ex-président voit assez bien les choses. Aujourd’hui, on ne sait plus ce qu’est le socialisme à la française. Les écolos sont identifiés même si personne ne regarde dans le détail les différentes nuances de vert qui se fondent dans ce mouvement. Jean-Luc Mélenchon est identifié et il va l’être de plus en plus lorsqu’il se lancera en campagne dans quelques semaines. Mais le socialisme, mystère ! Et plus encore depuis qu’Emmanuel Macron a déversé des centaines de milliards d’argent public sur l’économie. Cette nationalisation de fait de l’économie a littéralement coupé le sifflet à la gauche Keyneserienne. NDLR: Le keynésianisme est une école de pensée économique fondée par l’économiste britannique John Maynard Keynes. Pour les keynésiens, les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas forcément à l’optimum économique Pas à Lionel Jospin, l’ancien Premier ministre battu en 2002 vient de sortir de 18 années de silence. Pour tacler Macron et donner des leçons à toute la planète gauche. Lui ne veut pas revenir au pouvoir, il a 83 ans. Il veut revenir en arrière et qu’on lui reconnaisse un formidable bilan. Un grand bond en arrière, en réalité, et un caillou de plus dans la chaussure du PS. Car le retour de ces dirigeants qui ont précipité la perte de leur parti sont autant de problèmes pour les générations d’aujourd’hui. Quant à Ségolène, a-t-elle caché ses intentions? sa présence continuelle depuis son échec est claire. De plus Canteloup le rappelle tous les matins. A l’heure du dégagisme, c’est l’équation perdante. Les anciens disent le vrai, mais ils sont le passé. René Seror

Vous pouvez également vous instruire sur l’histoire de Souccot et jouer à notre Quizz qui vous permettra d’obtenir des réductions. Une fois votre panier complété, vous choisissez votre mode de livraison soit via Click and Collect soit la livraison à Domicile. Pour la validation de votre commande vous entrez directement en contact avec l’assistant de vente Loulapp par téléphone ou Whatsapp qui vous permettra de choisir votre Etrog et de procéder au paiement.

« J’ai 19 ans dans quelques jour et je suis Passionné par l’innovation et l’entrepreneuriat depuis mon plus jeune âge. J’ai à coeur de contribuer à la transformation digitale des PME françaises. Je crois en la capacité de nos entreprises à s’adapter au monde de demain, en s’accompagnant du savoir faire des jeunes entrepreneurs de la French Tech. C’est dans ce but que nous avons créé avec mon associé Mike Chaouat, Elevator Appgency, startup qui créer et développe des solutions digitales pour améliorer les process et la productivité des entreprises. Nous avons plusieurs start-up qui sont en phase de développement et plusieurs lancement prévu cette année. Je vais vous en présentez un qui me tiens à cœur aujourd’hui pour notre communauté: Loul’App » Pourquoi Loulapp ? Lorsque nous avons lancé Loulapp avec mon associé Mike Chaouat, l’ambition était de devenir la première application dédiée à la Mitsvah du Loulav. Chaque année des milliers de juifs ne savent pas comment se procurer ce produit; et cette année, plus particulièrement, nous aurons encore plus de mal à cause du Covid. De nombreux stands habituels ne verront pas le jour afin de respecter les gestes barrières qui nous sont imposés. Comment ca marche ? C’est tout simple, rendez-vous sur Apple Store ou Play store pour télécharger Loulapp. Une fois l’application téléchargée, choisissez votre pays et plusieurs qualités de Loulav vous sont proposés selon des critères très pointilleux: Guimel, Beth, Aleph et Aleph Aleph Vous choisissez la qualité qui vous convient.

Où Loulapp est présent En France nous avons actuellement des dizaine de points de Collect en Ile de France, Lyon, Marseille, Nice. Nous procédons également à des livraisons via Chronofresh, livraison directement à domicile dans un espace réfrigéré. Lancement en Israël ? Notre lancement en Israël était initialement prévu pour l’année prochaine. Les mesures de confinement prise ces derniers jours nous ont obligés à nous lancer cette année sur le marché Israelien. Seule la livraison à domicile sera disponible pour cette année si particulière Notre partenariat avec Lev Zahav Lev Zahav est une association qui a vu le jour depuis plus de 5ans, qui chaque mois, livre à domicile des colis alimentaires afin d’améliorer le quotidien des personnes dans le besoin. Nous participons nous même tous les mois à ces distributions, et c’est pour cela que grâce à Loulapp vous pourrez offrir un Kit complet des 4 espèces à une famille qui n’a pas l’honneur de faire cette mistvah. Pour ce faire il faut tout simplement partager l’application à votre entourage. Dès que deux commandes sont générées grâce a vos partages, le kit est directement offert et livré en votre nom à une personne qui n’a peut-être jamais honorée cette mitsvah. Vos ambitions pour les années à venir ? Mis à part que nous avons plusieurs lancements de Start-up prévues pour cette année, nous voudrions devenir le Leader Mondial de la distribution des 4 espèces, c’est un marché qui ne dure certes qu’une semaine par an mais qui est une des traditions les plus respectées par les Juifs du Monde Code promo pour les lecteurs qui souhaitent passer commande sur l’application: ISRACTU ruben@kustomr.io Linkedin: Ruben ACCO



ISRAËL

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

Pour une nouvelle année

Je ne veux surtout pas jouer au moralisateur. Neanmoins, après avoir vu de nos yeux, la grandeur et la force de notre créateur, Il a mené une guerre mondiale a l’aide d’un microbe. Alors, je me pose certaines questions. Et je vous invite à me suivre. -Si ACHEM nous a permis le retour sur notre terre, Est-ce pour nous le reprendre? Sachant que cette étape est forcément l’ultime. -Si ACHEM a permis à un Président de nous aider à faire valoir nos droits, Est-ce pour le faire disparaître, alors que sa tâche n’est pas terminée? -Si ACHEM a placé un vieil homme, qui se révèle malade, a 2 mois d’une élection, Qui tient des propos incohérents, alors que les prétendus habitants de cet état qu’on veut implanter à nos portes, ne veulent pas de cet état! Il le prouvent tous les jours. Je sais que, trop parler de spiritualité, vous fait passer pour un extraterrestre, Cependant, je suis sûr que les explications de nos Maîtres sont solides et flagrantes. Nos Maîtres nous disent, qu’ACHEM attend notre demande. Nous sommes à une semaine de ROCH ACHANA, A deux semaines de

YOM KIPPOUR A 3 semaines de SOUKOT A 4 semaine de DE OSHANA RABBA et de SIMHAT THORA. Autrement dit, devant nous s’étalent, les jours de l’année les plus propices à la prière. A l’heure où les livres de comptes sont ouverts, Quand nous allons présenter le bilan de l’année écoulée au Maître du Monde, sans doute serons-nous privés de lieux de prières. Raisonner ainsi serait une erreur. Même si à l’heure des prières si importantes de Tichri, nous sommes contraints de nous confiner à nouveau, A l’endroit où nous serons, ne cherchons pas de prétexte. PRIONS, en hébreu, où dans la langue que nous connaissons. De chacune de nos demeurés, Des 4 coins de la terre, Notre prière montera comme un faisceau vers ACHEM. Nous avons vu, en 5780, le bien et le mal se côtoyer. Nos prières doivent favoriser tout ce qui peut aider AM ISRAËL à reconquérir l’intégralité de ses droits TIZKOU LE CHANIM RABOT.

Accords de normalisation: «Cinq ou six pays pourraient suivre» l’exemple des Emirats et de Bahreïn

«Vous allez voir beaucoup de bonnes nouvelles. Il va y avoir la paix au Moyen-Orient»

sait le plus grand triomphe diplomatique de son histoire» en signant ces traités de paix avec Abou Dhabi et Manama.

Le président américain Donald Trump a affirmé mardi que «cinq ou six autres pays pourraient suivre» l’exemple des Emirats arabes unis et de Bahreïn, et normaliser leurs relations diplomatiques avec Israël.

L’Etat hébreu «est une nation en guerre qui recherche la paix. Même Netanyahou en a assez de la guerre», a-t-il lancé.

Les propos du locataire de la Maison Blanche interviennent à quelques minutes de la signature des traités de paix entre l’Etat hébreu et les deux monarchies du Golfe. «De nombreuses autres nations sont prêtes» à faire la paix avec Israël, a-t-il ajouté aux journalistes, en présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. «Vous allez voir beaucoup de bonnes nouvelles. Il va y avoir la paix au MoyenOrient», a assuré le président américain. M. Trump a ainsi affirmé qu’»Israël n’était pas du tout un pays isolé», et qu’il «réali-

«Nous travaillons sur un deal avec les Palestiniens et ils se joindront en temps et en heure», a précisé M. Trump. Le président américain a affirmé vouloir arriver à un accord avec la République islamique après les élections présidentielles, qui auront lieu en novembre prochain. «Je vais faire beaucoup avec l’Iran. Je les aiderai de toutes les manières possibles, mais ils devront attendre la fin des élections», a-t-il conclu.

24

«Israël doit reprendre les pourparlers avec les Palestiniens» «Il est grand temps que nous nous asseyions et parlions» «Israël doit reprendre les pourparlers avec les Palestiniens, à la fois en termes de diplomatie et de coordination sécuritaire», a déclaré mardi le ministre de la Défense, Benny Gantz. «Nous devons reprendre les pourparlers avec les Palestiniens. Ils ne vont nulle part et nous n’allons nulle part. Il est grand temps que nous nous asseyions et parlions», a-t-il affirmé aux journalistes, à quelques jours du Nouvel an juif. M. Gantz, qui a été chef du commandement central au début de la deuxième Intifada, a indiqué qu’il fallait rester vigilant face à une éventuelle hausse des tensions en Cisjordanie en raison de la situation économique fragile, et de la pression due à la pandémie de coronavirus en cours.

«La coordination sécuritaire entre Israël et les Palestiniens, qui a été annulée en mai par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit également être renouvelée», a-t-il lancé. Mahmoud Abbas a annoncé en mai que l’Autorité palestinienne mettait fin à la coordination sécuritaire avec Israël, en réponse au projet du Premier ministre Benyamin Netanyahou d’annexer des parties de la Cisjordanie, ainsi que la vallée du Jourdain. Des centaines de manifestants protestent mardi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza contre les accords que les Emirats arabes unis et Bahreïn doivent signer avec Israël pour une normalisation de leurs relations, dénoncée par les Palestiniens comme une «trahison» de leur cause.

Coronavirus: pourquoi le taux de morbidité est-il plus élevé en Israël? «En Israël, le test ne fait pas la distinction entre un virus encore vivant dans l’organisme et un virus mort» Un nouveau record dans les contaminations au coronavirus a été atteint mardi en Israël avec 4.973 cas recensés en 24h. L’Etat hébreu affiche un taux de morbidité au Covid-19 parmi les plus élevés au monde. Mais les tests de dépistage sont-ils réellement fiables? D’après plusieurs chercheurs, le taux de morbidité particulièrement élevé en Israël serait dû au fait que les critères permettant de définir si une personne est positive ou non au Covid-19 sont plus stricts que dans les autres pays. Jordan, franco-israélien résidant en Israël a effectué un test de dépistage avant son départ en France. N’ayant pas obtenu les résultats à temps, il a dû le refaire à son arrivée, et surprise: à deux jours d’intervalle, les deux résultats étaient différents. «J’étais positif en Israël et négatif en France! En regardant mon résultat israélien, je me suis aperçu qu’il y avait écrit: faiblement positif et donc non contagieux,» a-t-il déclaré à i24NEWS. Comment s’expliquent ces différences? Les échantillons prélevés sur les sujets sont transférés vers le dispositif PCR des laboratoires pour identifier le matériel génétique du coronavirus. L’échantillon est placé dans une machine

et doit faire plusieurs tours afin que l’appareil détecte les signes éventuels du virus. Le ministère israélien de la Santé a fixé un quota de 37 tours contre 30 en Allemagne et 34 aux Etats-Unis. «Si le nombre de tours est réduit, le nombre de patients positifs sera lui aussi réduit et les pressions concernant le confinement général seront plus faibles,» a déclaré le Pr Shlomo Maayan, directeur de l’unité des maladies infectieuses du centre médical Barzilai à Ashkelon, au Jérusalem Post. Selon le professeur Yoram Lass, ancien directeur général du ministère de la Santé, «les tests en Israël mentent parce qu’ils sont trop sensibles. Le test ne fait pas la distinction entre un virus encore vivant dans l’organisme et un virus mort», a-t-il déclaré. Plus le test est sensible, plus il a de chance de détecter le virus, même lorsqu’il est présent en faible quantité dans le corps. Cette sensibilité «imparfaite» est estimée à 70%, rapporte la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) à France Info. En Israël, près de 50.000 tests de dépistage sont effectués chaque jour et leur taux de positivité avoisine les 12%, contre plus d’un million de test réalisés par semaine en France et moins de 4% de positivité. Les personnes testées positives en Israël doivent observer une quarantaine allant de 10 à 13 jours (en fonction de si elles ont des symptômes ou pas) contre 7 jours en France.


ISRAËL

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

25

Israël: un premier patient reçoit Israël: lancement d’une campagne réalisée par des hommes contre les un implant dans le cou pour violences sexuelles lutter contre la dépression

«Il s’agit d’une technologie sûre et efficace avec des taux de réussite très élevés»

Un Israélien souffrant de dépression sévère qui n’a pas répondu au traitement médicamenteux classique est devenu le premier patient du pays à recevoir un implant de stimulation du nerf vague (VNS) pour être soigné, a rapporté le Jerusalem Post. La chirurgie a été menée par le Dr Ido Strauss, directeur de l’unité de neuromodulation du département de neurochirurgie de l’hôpital Sourasky à Tel-Aviv, assisté du Dr Gadi Lotan. L’appareil a été implanté sur le nerf vague du cou au cours d’une courte procédure chirurgicale. Une fois posé, il a commencé à envoyer des stimuli électriques subtils aux centres nerveux associés à la dépression dans le cerveau. «Il s’agit d’une technologie sûre et efficace pour traiter la dépression persistante avec des taux de réussite très élevés», af-

firme le Dr Strauss.

«Une Israélienne sur cinq a été violée et une sur trois a été agressée sexuellement»

«En Israël, le traitement VNS fait déjà partie du panier de santé depuis 15 ans en tant que traitement de l’épilepsie, et le Centre médical Sourasky est le principal établissement du pays à réaliser ce type de greffe», précise-t-il.

Une nouvelle campagne visant à encourager les hommes israéliens à s’engager dans la lutte contre les viols et les agressions sexuelles dans le pays, a été lancée sur les réseaux sociaux.

«Nous espérons que ce traitement innovant de la dépression résistante aux médicaments aidera ce patient et beaucoup d’autres dans son cas à faire face à cette pathologie et à améliorer leur qualité de vie.» Plus de 264 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. Environ 30% des patients sont considérés comme résistants au traitement, et continuent de souffrir d’épisodes dépressifs malgré les médicaments. Des milliers de greffes de VNS pour la dépression ont déjà été menées dans le monde. Ce traitement a été inclus dans le panier israélien de santé cette année, donnant lieu à sa prise en charge.

La vidéo d’une minute a été diffusée pour la première fois dimanche sur Facebook et Twitter avec le hashtag en hébreu «C’est mon problème». Une campagne initiée par des personnalités masculines du monde des médias qui intervient à la suite du viol collectif présumé d’une jeune fille de 16 ans à Eilat en août. «La violence à l’égard des femmes n’est pas un problème de femme, c’est mon problème», déclarent les 15 intervenants du clip qui ont pour but de s’exprimer «d’homme à homme» pour tenter de responsabiliser leurs pairs vis-à-vis de la violence sexuelle. Les hommes impliqués dans ce clip demandent aux Israéliens de penser à toutes les femmes qui jouent un rôle important dans leur vie avant de les informer qu’en

Israël, «une femme sur cinq a été violée, une sur trois a été agressée sexuellement et qu’elles ont toutes été harcelées sexuellement au moins une fois». La vidéo se poursuit avec les participants reprenant certaines expressions typiques couramment utilisées par les Israéliens, telles que «Juste un baiser, un petit» ou bien «Les femmes ne donnent pas, c’est à nous de prendre.» «Ça fait peur quand on dit ça tous ensemble, non ?», dit l’acteur Yossi Marshek, particulièrement ému, dans la vidéo. «Alors imaginez à quel point cela peut sembler effrayant pour la personne en face.» Le clip, tourné sur la base du bénévolat, est l’idée de Mordechai Braunstein, un entrepreneur israélien. «Je ressens depuis longtemps un manque de voix masculines dans ce discours, j’ai donc souhaité y remédier», a expliqué celui-ci sur la Chaîne 12. Jusqu’à présent, la vidéo a été partagée plus de 2.000 fois sur Facebook et a été vue plus de 27.000 fois sur Twitter.ca


POLITIQUE

Edition du 16 au 22 Septembre 2020

26

Etats-Unis: un meeting en salle de D. Trump dans le Nevada indigne les autorités locales

les directives d’urgence liées au Covid-19 du gouverneur de l’Etat», a déclaré la porte-parole de la ville, Kathleen Richards, dans un communiqué. Les événements rassemblant plus de 50 personnes ne sont pas autorisés dans l’Etat du Nevada à cause du coronavirus.

Les événements rassemblant plus de 50 personnes ne sont pas autorisés à cause du coronavirus Le président américain Donald Trump a tenu dimanche son premier meeting entièrement en intérieur depuis des mois, indignant les autorités locales qui avaient averti que le rassemblement pourrait enfreindre les restrictions liées au coronavirus concernant la jauge autorisée.

Israël: le gouvernement continue de débattre sur les modalités du reconfinement

Selon un ministre, B. Netanyahou est finalement disposé à alléger les restrictions du confinement

Le cabinet ministériel israélien a décidé de laisser les écoles ouvertes jusqu’à vendredi, et non jusqu’à mercredi, comme cela avait été annoncé précédemment dans le cadre de l’annonce du confinement qui devrait entrer en vigueur vendredi pour deux semaines. Le gouvernement continuait dimanche après-midi de discuter des modalités d’un possible reconfinement généralisé pour la fête de Roch Hachana (Nouvel an juif qui commence vendredi) suivie dix jours plus tard de Yom Kippour, qui a été approuvé jeudi par le cabinet en charge de la lutte contre le coronavirus. Il doit notamment évoquer l’ouverture ou non de l’aéroport Ben Gurion et des écoles pendant le confinement. Les modalités de cette mesure doivent être votées et approuvées par le gouvernement cette semaine.

Or, un ministre qui a souhaité conservé l’anonymat a indiqué dimanche au site d’information Ynet que le Premier ministre Benyamin Netanyahou était finalement disposé à alléger les restrictions du reconfinement. «Il semble que Netanyahou accepte l’approche selon laquelle le confinement proposé par le ministère de la Santé doit être assoupli, et qu’il doit permettre aux activités commerciales [de continuer]», a déclaré le ministre. Le radiodiffuseur public Kan a également rapporté que B. Netanyahou semblait de plus en plus convaincu qu’il n’était pas nécessaire d’imposer des règles trop strictes. Pour l’instant, le plan prévoit notamment l’interdiction de se déplacer à plus de 500 mètres de son domicile, ainsi que la fermeture des commerces non-essentiels. L’Etat hébreu est, derrière Bahreïn, le pays au monde ayant enregistré le plus de cas de coronavirus par habitant ces deux dernières semaines.

«La ville de Henderson (Nevada) a fait parvenir une lettre formelle et un avertissement verbal à l’organisateur de l’événement expliquant que tel qu’il était programmé, le meeting violait directement

Donald Trump s’est servi du rassemblement de dimanche à Henderson, dans la banlieue de Las Vegas, pour applaudir sa propre gestion de la pandémie, qui a pourtant tué près de 195.000 Américains à ce jour Le gouverneur de l’Etat, Steve Sisolak, a écrit sur Twitter: «Ce soir, le président Donald Trump mène des actions irréfléchies et égoïstes, qui mettent d’innombrables vies en danger ici, dans le Nevada». «Il semblerait que le président ait oublié que son pays est encore au beau milieu d’une pandémie mondiale», a-t-il souligné. En juin, Donald Trump avait déjà été lourdement critiqué après avoir tenu à Tulsa, dans l’Oklahoma, un meeting en salle, plus tard soupçonné d’avoir été à l’origine d’un pic de cas de Covid-19.

«Entre 70 et 80 % des Juifs américains vont voter pour les démocrates»

«Concernant Israël, il ne va rien se passer. La capitale va rester Jérusalem», a déclaré Jean-Eric Branaa

Elie Chouraqui et ses invités ont débattu dimanche dans le magazine «Elie sans interdit» de la campagne présidentielle américaine et des chances de victoire des deux candidats, Donald Trump et Joe Biden. Si l’ex-bras droit de Barack Obama domine pour l’instant l’actuel président dans les sondages nationaux, l’écart se resserre dans certains Etats pivots. «Concernant Israël, il ne va rien se passer. La capitale va rester Jérusalem. Joe Biden ne va pas détruire ce qui a été fait. En revanche, il va davantage prendre en compte les Palestiniens, leur parler en disant qu’il faut qu’il y ait une politique plus inclusive à leur égard», a déclaré à i24NEWS Jean-Eric Branaa, maître de conférences à l’Université Paris 2 Assas.

«Je voudrais rappeler que les relations entre les armées israélienne et américaine ont été les meilleures sous Barack Obama», a quant à lui souligné David Benaym, spécialiste des Etats-Unis. «Ce qui est certain, c’est que les Juifs américains seront comme d’habitude entre 70 et 80% à voter pour un démocrate, quel que soit le candidat», a-t-il ajouté. Pendant la campagne, Joe Biden a accusé Donald Trump d’avoir «fomenté» la violence qui a éclaté aux Etats-Unis suite aux incidents de Kenosha dans le Wisconsin et de Portland, où une personne a aussi été tuée par balles. «C’est très rare que les Américains bougent et aillent dans la rue en masse. C’est du jamais vu», a réagi Sabrina Van Tassel, réalisatrice de documentaires, au sujet des manifestations organisées ces dernières semaines aux Etats-Unis contre les violences policières.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.