GRATUIT - Numéro 575 - Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
Journal israélien en langue française
Guerre du Kippour: l’Égypte et la Syrie attaquent par surprise Israël le 6 octobre 1973 - p5
Israël: prière pour Donald Trump lors de la «bénédiction des prêtres» à Jérusalem - p6
«Ceux qui ne souhaitent pas vivre l’identité française ont tout le loisir de partir dans un autre pays» - p17
ÉDITO
Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
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L’Amérique par le petit bout de la lorgnette
La COVID-19 a l’art de s’inviter dans l’actualité internationale. En France, les risques de reconfinement se précisent et les acteurs économiques sont inquiets. Aux États-Unis, c’est vers Washington DC que se tournent tous les regards, depuis que le Président et la Première Dame ont révélé être atteints par le coronavirus. Et force est de constater, d’ailleurs que les humanistes si prompts à condamner les propos de Donald Trump, lorsqu’ils leur paraissent contraires à une certaine éthique, sont les premiers à rire ouvertement en se réjouissant que le locataire de la Maison Blanche soit (enfin !) touché par ce virus dont il a nié la dangerosité et les effets. Si la santé du Président Trump amuse autant qu’elle inquiète, ces derniers temps, les réseaux sociaux, c’est que l’homme est, ce que l’on pourrait appeler clivant, ne le nions pas. Ceci étant, même si ses paroles à l’emporte-pièce et son vocabulaire mal choisi ont pu parfois lui attirer les foudres de la planète web, il n’en reste pas moins que ce n’est pas sur quelques phrases sorties de leur contexte que l’on juge de la valeur d’un homme et de sa justesse au poste qu’il occupe, mais bien sur des faits. Du moins était-ce ce que je pensais être la règle dans une démocratie qui se dit fondée sur le respect des Droits humains fondamentaux et d’un certain nombre de devoirs moraux. Las ! Je me suis, je dois le reconnaître, trompé ! En France, patrie des Lumières, la valeur d’un homme se définit en fonction d’un scénario simpliste selon lequel on détermine le Bien, le Mal, le noir, le blanc et surtout aucune nuance de gris entre les deux. Si l’on suit ce protocole, et bien il est impossible de trouver quelque qualité rédemptrice à Donald Trump. Par consé-
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quent, peu importe ce qu’il entreprend ou réussit, forcément, on se doit de dénigrer ou au moins de passer sous silence les faits. Ainsi, la paix entre le Bahreïn, les EmiratsArabes-Unis et Israël est presque inexistante dans les médias français. Ah, il faut bien l’avouer, elle dérange cette paix. Comment justifier la posture d’Israël, grand colonisateur et usurpateur de la Nation arabe si les principaux leaders de ladite Nation finissent par trouver un terrain d’entente avec l’État hébreu ? Aie… Compliqué. Autant se taire et continuer à attribuer tout le blâme du conflit israélo-palestinien à Israël, on ne change pas un scénario qui fait de l’audience depuis des décennies ! Par la même occasion, on ne reconnaîtra évidemment pas le talent et le tour de force de l’administration Trump qui a offert à des peuples en guerre depuis 70 ans l’occasion de faire la paix. Non, on préfère se complaire dans la nostalgie du si charmant Président Obama, qui certes, avait culture, charisme et humour, mais aussi une fâcheuse tendance à faire des cadeaux énormes aux mollahs iraniens, encourageant ainsi les dictateurs à la tête de ce pays à oppresser leur peuple et à menacer toute la région, pour ne pas dire le monde entier, en entrant dans la course au nucléaire. Depuis que la Présidentielle américaine est lancée, les médias français tentent de nous convaincre, ou de se convaincre euxmêmes, peut-être, que Trump a perdu, Biden va l’emporter. On nous dégaine donc du fermier de l’Arkansas remonté comme un coucou suisse contre Trump et sa grossièreté, de la restauratrice républicaine qui, entre un hamburger et une lampée de ketchup lâchés sur la table d’un client obèse, vient clamer sa détestation profonde de Donald qui, dit-elle de sa voix nasillarde, « l’a beaucoup déçue ! » Pourtant D.ieu
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sait qu’elle est bonne chrétienne, intégriste, anti-avortement et farouchement républicaine, hein ! En somme la messe médiatique est dite : Trump est fini, foutu. Soit. Au passage, on évitera soigneusement de critiquer l’adversaire Joe Biden. Son âge, ses difficultés d’élocution, ses bourdes médiatiques et son vocabulaire mal choisi, parfois… Non, mais lui, ça ne compte pas, il est démocrate ! Pas plus que les complaisances et les liens de nombre de membres de ce parti avec Harvey Weinstein, par exemple… Les démocrates sont les gentils, on vous dit et peu importe si certains épisodes disent le contraire… La Présidentielle américaine est, d’après la presse française, déjà jouée. Donald devrait d’ailleurs commencer ses cartons, entre deux prises de Doliprane et une sieste. J’aurais apprécié un peu plus de distance, de réalisme et d’honnêteté intellectuelle. Qu’on critique Trump pour ce qu’il est ou n’est pas, fait ou prend comme décision néfaste, soit ! Mais qu’on reconnaisse aussi ses mérites et ses réalisations. Afin que le lecteur puisse juger de lui-même s’il mérite de rester dans le fauteuil qu’il occupe actuellement. Qu’on voit Biden comme un futur Président, pourquoi pas ? Mais selon quels critères objectifs, autres que celui qui est évident : il débarrasserait la Maison Blanche de Trump ? Je me souviens d’une époque où les médias français jouaient exactement au même jeu, selon le même scénario, avec la Présidentielle française. A bas Sarkozy, dehors Sarko, bouh ahhh, quelle horreur ce type, nous clamaient-ils ! François Hollande, qui semblait être le meilleur candidat pour l’abattre est donc devenu, en quelques mois, le plus vénérable membre de la classe politique
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française. Soudain, François, dont les faits d’armes se résumaient à pas grand-chose, à en croire ses propres compagnons de route, était le plus beau, le plus drôle, le plus charismatique des candidats et il avait un programme magique. On a vu le résultat… Ce que les médias nationaux semblent oublier, c’est que l’Amérique n’est pas la France. Et que leurs analyses politiques concernant la société américaine ne sont lues que par des Français ; ce qui veut dire que, si convaincants soient-ils, leurs conclusions et leurs arguments pour nous expliquer que Trump est un affreux jojo et Biden un ange paré de toutes les vertus ne seront jamais dévoilées aux Américains. Et qu’ils voteront donc à leur guise… Et… Que nous pourrions avoir des surprises ! J’aimerais aussi ajouter une chose à ce sujet. Dans nos sociétés occidentalisées ou l’individu est un consommateur gavé de choses inutiles, et plus un être pensant ni éduqué, l’homme à la tête de l’État se doit d’être un bon copain. Quelqu’un de cool, de décontracté, aux opinions progressistes avec un vrai sens de la répartie et de la dérision. Et pourtant… Diriger, un peuple, une armée, une Nation est loin d’être une partie de plaisir. C’est un job assommant qui consiste, depuis la naissance de la fonction régalienne, à prendre des décisions dures, cruelles, parfois injustes pour faire avancer le groupe au détriment de l’individu ou de la minorité. Et il faut l’admettre, parfois les antipathiques sont plus doués en la matière de que les bons camarades de régiment… Vous laissant, au cours de ces fêtes de Souccot, méditer sur le sujet, j’adresse quant à moi, au Président Trump, tous mes vœux de prompt rétablissement. Am Israël Haï Alain Sayada
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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan
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Hommage
Nous venons d’apprendre le décès en Israël de Mr Itshrak Ben David zal (Gilbert Cohen-Boulakia) à l’âge de 92 ans...
famille, en mon nom, celui de mon épouse et de l’ensemble de l’équipe éditoriale de notre Journal Israel Actualités.
Père de notre ami David
Qu’HM le reçoive comme un prince au Gan Eden aux côtés de son épouse
Nous tenions à présenter toutes nos condoléances et notre soutien dans ces moments difficiles à notre ami, ainsi qu’à toute la
Barouh Dayan Aemet Alain et Katy Sayada
Accords d’Abraham: «Les dirigeants palestiniens accumulent les échecs»
USA: D. Trump va «beaucoup mieux» mais les prochains jours représentent «le vrai test»
«Je pense que je serai bientôt de retour et j’ai hâte de finir la campagne» Donald Trump, positif au Covid-19 et hospitalisé depuis vendredi, a dit samedi soir qu’il allait «beaucoup mieux» et serait «bientôt de retour» dans la campagne électorale, tout en admettant que les tout prochains jours représentaient «le vrai test» pour lui. «Je suis venu ici, je n’allais pas très bien», a dit le président américain, dans une vidéo de quatre minutes diffusée sur Twitter. «Je me sens beaucoup mieux maintenant, nous travaillons dur pour que je me remette complètement. Je pense que je serai bientôt de retour et j’ai hâte de finir la campagne comme je l’ai commencée.» «Je n’avais pas d’autre choix. Parce que je ne voulais tout simplement pas rester à la Maison Blanche», a-t-il ajouté. «Il fallait que je sorte (...) Je ne peux pas rester enfermé dans une pièce à l’étage et tota-
«Ce faible niveau de discours à l’encontre des Emirats n’est pas ce que nous attendons des dirigeants» Les dirigeants palestiniens accumulent «les échecs» et commettent «une erreur» en critiquant les Etats du Golfe qui ont choisi de normaliser leurs relations avec Israël, a déclaré l’ancien responsable du renseignement saoudien, Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, dans un entretien accordé à la chaîne Al-Arabiya. «Ce que j’ai entendu dans la bouche des dirigeants palestiniens ces derniers jours a été vraiment douloureux à entendre. Ce faible niveau de discours n’est pas ce que nous attendons des responsables qui cherchent à obtenir un soutien mondial à leur cause», a-t-il accusé.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait qualifié de «trahison» l’accord de normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis en août dernier. «Il n’est pas surprenant qu’ils utilisent des termes tels que ‘traîtres’ ou ‘coup de poignard dans le dos’, car ce sont leurs façons de traiter les uns avec les autres. Leur agressivité constante envers les dirigeants des États du Golfe est inacceptable», a-t-il fustigé. «La cause palestinienne est une cause juste, mais ses partisans accumulent les échecs (...) Cela résume les événements des 70 ou 75 dernières années», a conclu l’ancien chef du renseignement.
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lement en sécurité», a-t-il dit. «En tant que dirigeant, vous devez affronter des problèmes. Aucun grand dirigeant n’aurait jamais fait cela» (rester confiné). «Je commence à aller bien», a-t-il poursuivi, tout en précisant: «On ne sait pas pour la période des tout prochains jours, je suppose qu’il s’agit du vrai test, donc nous verrons ce qui se passera». Une prudence endossée par son médecin, qui a ensuite déclaré que M. Trump n’était «pas encore tiré d’affaire» mais que l’équipe médicale était «prudemment optimiste». «L’état du président Trump continue à bien évoluer, il a fait des progrès substantiels depuis le diagnostic», a dit le docteur Sean Conley, dans un bulletin diffusé samedi soir. Il est traité par le médicament antiviral remdesivir et a reçu aussi une injection du traitement expérimental de la société Regeneron, des anticorps de synthèse.
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Guerre du Kippour: l’Égypte et la Syrie attaquent par surprise Israël le 6 octobre 1973
Il y a 47 ans la quatrième guerre israélo-arabe débutait sur deux fronts: le canal de Suez et le plateau du Golan. La coalition arabe espérait reconquérir les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967.
Guerre du Kippour . Le 6 octobre 1973 l’armée égyptienne du président Anouar el-Sadate et l’armée syrienne de Hafez el-Assad lancent une offensive contre Israël: dans la zone du canal de Suez pour la première et sur le plateau du Golan pour la seconde. C’est la quatrième guerre israélo-arabe depuis la création de l’État d’Israël. Cette opération est préparée minutieusement par les deux dirigeants arabes mais avec un objectif différent. En effet, il s’agit pour le président syrien de récupérer les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967 et occupés depuis par l’État hébreu. Tandis que Sadate souhaite dans un premier temps effacer la défaite de la guerre des 6 jours et dans un second temps reconquérir une bande de terre sur la rive orientale du canal, repousser les Israéliens un peu plus loin dans le Sinaï. Et montrer ainsi à Israël que son pays dispose maintenant d’une armée opérationnelle et qu‘il a donc tout intérêt à négocier la paix avec lui. Cette attaque est une surprise pour Israël. Elle a lieu le jour de la fête juive, Yom Kippour . Malgré l’observation de manœuvres
et mouvements de troupes syriennes et égyptiennes dans le Golan et dans la zone du canal, les dirigeants israéliens (Golda Meir, premier ministre et Moshé Dayan, ministre de la Défense) n’anticipent pas cette opération et de nombreux soldats israéliens ont été envoyés en permission à l’occasion de la fête. Mais surtout ils ne croient pas que les pays arabes ont la capacité militaire de reconquérir les territoires perdus. C’est une erreur politique. Guerre du Kippour: carte parue dans Le Figaro du 8 octobre 1973. En hachures obliques Israël et les territoires qu’il occupe depuis 1967. Dans les cartons de détails: les deux théâtres d’opérations du Golan, aux frontières syriennes, et au canal de Suez. Ainsi, les forces armées israéliennes essuient de lourdes pertes humaines et matérielles les premiers jours du conflit et perdent du terrain. Les succès rencontrés sur le terrain par les forces égyptiennes et syriennes font douter Israël pour la première fois: sur «la survie du pays et de sa population». Les pays arabes espèrent quant à eux être cette fois-ci victorieux -il s’agit en effet d’une coalition arabe:
des unités marocaines et koweïtiennes viennent appuyer les Syriens (des renforts irakiens, saoudiens et jordaniens suivront un peu plus tard). Le dirigeant égyptien compte obtenir un cessez-le-feu et le commencement des négociations pour la paix, sous la pression internationale, après avoir repris des territoires. Mais comme le souligne l’éditorialiste du Figaro Roger Massip dans l’édition du 8 octobre 1973: «le malheur, pour le président Sadate, est qu’aucune trêve ne pourra être imposée à Jérusalem tant que la situation sur le terrain n’aura pas été réglée à la convenance d’Israël, c’est-à-dire en excluant toute exploitation diplomatique de l’évènement par Le Caire et Damas.» La contre-attaque d’Israël Et de fait, Tsahal (l’armée israélienne) mène une contre-offensive d’abord sur le front syrien puis égyptien et parvient en quelques jours à faire basculer la situation à son avantage. L’État hébreu est soutenu militairement par les Américains tandis que les Soviétiques aident leurs alliés égyptiens et syriens. Mais le 17 octobre un évènement sans précèdent a lieu: les producteurs de pétrole -l’Organisation des
pays exportateurs de pétrole (OPEP)-, réunis au Koweït, décident d’une baisse de la production et un embargo contre les pays occidentaux qui soutiennent Israël. C’est le premier choc pétrolier. À la fin du conflit, les forces armées de l’État hébreu se trouvent à une trentaine de kilomètres de Damas. Elles réussissent à prendre à revers les troupes égyptiennes et isoler la 3ème armée le long du canal, l’armée israélienne est à soixante-dix kilomètres du Caire. Mais des efforts diplomatiques, sous la pression des États-Unis et de l’Union soviétique, permettent de stopper l’avancée israélienne et d’aboutir à un cessez-le-feu le 25 octobre. Par «l’accord au kilomètre 101» signé le 11 novembre 1973 entre l’Égypte et Israël, c’est le retour aux positions du 22 octobre. Et le 26 mars 1979 les deux pays signent enfin la paix, à la suite des accords de Camp David (septembre 1978). Si cette guerre est un succès en définitive pour Israël, elle laisse un profond traumatisme dans la population, qui demande des comptes à ses dirigeants: Golda Meir démissionne l’année suivante.
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Israël: prière pour Donald Trump lors de la «bénédiction des prêtres» à Jérusalem
«Que Dieu envoie la guérison complète au président américain»
cendants des prêtres officiants au Temple de Jérusalem.
Le rabbin en charge du Mur des Lamentations, Shmouel Rabinowitz, a récité une prière à l’intention du président américain Donald Trump, hospitalisé depuis vendredi soir après avoir été testé positif au coronavirus.
Depuis le début des années 1970, la cérémonie accompagnant la «bénédiction des prêtres» a traditionnellement lieu deux fois par an au Mur des Lamentations, pour la Pâque juive et pour Souccot, la fête des Cabanes, qui commémore le séjour des Hébreux dans le désert après la sortie d’Egypte.
«Que Dieu envoie la guérison complète au président américain», a-t-il imploré en hébreu. Parmi les invités à la cérémonie figurait notamment l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman. La bénédiction est récitée par des membres de la caste des Cohanim («prêtres» en hébreu), qui sont selon la tradition les des-
Cette année, en raison du reconfinement lié à la pandémie, seuls des habitants de la Vieille ville de Jérusalem et des personnalités, comme les deux grands rabbins d’Israël, ont été autorisés à participer à cette cérémonie qui rassemble habituellement des dizaines de milliers de personnes sur l’esplanade du Mur des Lamentations, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme.
L’Iran égale son record de mortalité USA/Présidentielle: J. Biden prend quotidienne due au Covid-19 de l’avance après que D. Trump a été testé positif au Covid-19 Au total, 27.192 personnes sont décédées des suites de la maladie en Iran, a indiqué la porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, lors d’un point de presse télévisé.
Au total, 27.192 personnes sont décédées des suites de la maladie en Iran Le nouveau coronavirus a causé 235 décès supplémentaires en 24 heures en Iran, retrouvant le record quotidien établit fin juillet et ce trois jours après la réimposition à Téhéran de mesures restrictives contre la maladie, ont annoncé lundi les autorités. La République islamique, qui a déclaré ses premiers cas de Covid-19 en février, est de loin le pays le plus touché du MoyenOrient. Ce record de mortalité quotidienne - 235 décès - avait été établi le 28 juillet dernier.
La situation reste «préoccupante» à Téhéran, selon le ministère. Les autorités y ont fermé depuis samedi et jusqu’à vendredi mosquées, écoles, universités, cinémas, musées, stades, salles de réception, gymnases, piscines, zoos et cafés, pour bloquer la progression de l’épidémie dans la capitale iranienne. «Les événements et conférences culturels et sociaux», ainsi que les grandes prières du vendredi, ont également été interdits dans la capitale sur la même période. Mme Lari a fait état d’un record de 3.902 nouvelles contaminations dans le pays, portant le nombre total des personnes infectées à 475.674. Le précédent datait de jeudi (3.825 cas).
65% des répondants pensent que Donald Trump n’a pas «pris le coronavirus au sérieux» L’ancien vice-président et candidat démocrate à la présidentielle de 2020, Joe Biden, a renforcé son avance sur Donald Trump, suite à l’annonce de la contamination au coronavirus du président américain, selon un nouveau sondage publié dimanche. Le sondage Reuters/Ipsos, effectué du 2 au 3 octobre auprès de 1.005 adultes, a révélé que si les élections avaient lieu aujourd’hui, Joe Biden remporterait 51% du vote populaire, contre 41% pour Donald Trump. Il s’agit de la plus grande avance de J. Biden sur D. Trump dans un sondage Reuters/Ipsos depuis plus d’un mois.
L’enquête d’opinion révèle par ailleurs qu’une majorité d’Américains pense que le président n’aurait probablement pas été infecté s’il «avait pris le coronavirus plus au sérieux». 65% des répondants, dont neuf démocrates sur dix et la moitié des républicains, partagent ce sentiment. Un deuxième sondage, mené pour le compte de NBC News et du Wall Street Journal (WSJ), donne à J. Biden une avance encore plus large, avec 53% des suffrages pour l’ancien vice-président contre 39% en faveur de D. Trump, conférant à J. Biden une avance de 14 points. Ce score du candidat démocrate est le plus haut relevé dans les sondages effectués jusqu’à présent par NBC News et le WSJ, son précédent record étant un écart de 11 points, enregistré en juillet.
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Covid-19: Donald Trump aurait dissimulé les résultats positifs d’un premier test de dépistage
L’équpe médicale a indiqué qu’elle préparait un retour du président à la Maison Blanche, peut-être lundi Le président américain Donald Trump aurait été informé de premiers résultats positifs de test de dépistage du coronavirus jeudi matin, mais aurait dissimulé cette information au public et même à ses conseillers jusqu’à la confirmation d’un second test dans la soirée, a rapporté dimanche le Wall Street Journal. Selon cette source, il aurait en outre demandé à ses conseillers également contaminés, de «ne le divulguer à personne», ni même aux autres membres de son administration. Dimanche, Donald Trump a brièvement salué ses partisans depuis sa voiture à l’extérieur de l’hôpital, une sortie trop risquée pour les autres occupants du véhicule selon des experts médicaux. «Il faut que chaque personne présente
dans le véhicule pendant cette sortie présidentielle complètement inutile soit mise en quarantaine pendant 14 jours», a affirmé James Phillips, du département de médecine de l’université George Washington. Le porte-parole de la présidence a de son côté assuré que les précautions «appropriées» avaient été prises pour protéger M. Trump et son entourage. «La sortie a été validée par l’équipe médicale comme sûre», a ajouté Judd Deere. La Maison Blanche a par ailleurs admis dimanche que l’état initial du chef d’Etat avait été plus grave que ce qui avait été officiellement déclaré, le docteur Sean Conley confirmant que Donald Trump avait bien eu besoin d’une supplémentation en oxygène vendredi. L’équipe médicale a par ailleurs indiqué qu’elle préparait un possible retour de M. Trump à la Maison Blanche, peut-être dès lundi.
New York/Coronavirus: le maire ordonne une application renforcée des restrictions dans les quartiers ultra-orthodoxes
USA: une députée du Congrès annule sa participation à un événement commémorant la mémoire d’Yitzhak Rabin Le volte-face d’Alexandria Ocasio-Cortez intervient après des pressions de militants pro-palestiniens
Trois écoles ont été fermées tandis que les règles de distance sociale n’étaient pas respectées Les autorités sanitaires américaines ont ordonné vendredi la fermeture de plusieurs écoles privées situées dans les quartiers de Brooklyn et du Queens à New York, au sein desquels vivent d’importantes communautés juives orthodoxes, suite à une augmentation inquiétante du nombre de personnes infectées par le coronavirus. Trois écoles ont été fermées tandis que les règles de distance sociale n’étaient pas respectées, a rapporté l’Associated Press. Plusieurs commerces de ces quartiers pourraient également être sommés de fermer leurs portes en raison de la hausse alarmante des contaminations.
Pas moins de deux mètres de distance entre les individus devraient impérativement être respectés, et le port du masque obligatoire dans tous les bâtiments des écoles privées de ces quartiers, a déclaré le commissaire à la Santé de la ville, Dr. Dave Chokshi. Plus tôt, le maire de New York, Bill de Blasio, avait par ailleurs annoncé la fermeture de quatre écoles talmudiques (Yeshiva). Le taux d’infection global de la ville de New York reste faible, mais ces quartiers représentent près de 20% des cas de COVID-19 de la ville ces dernières semaines, selon les chiffres de la municipalité. Alors que les écoles privées de la ville sont ouvertes depuis quelques semaines, les écoles publiques devraient rouvrir leurs portes la semaine prochaine.
La députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez devrait annuler sa participation à un événement commémorant la mémoire de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin à l’occasion du 25e anniversaire de son assassinat, a rapporté vendredi le Jewish Telegraphic Agency (JTA). Cette décision, qui intervient sous la pression de militants pro-palestiniens, a été confirmée au Times of Israel (TOI) par une porte-parole de la députée. Mme Ocasio-Cortez aurait été sévèrement critiquée sur les réseaux sociaux, dans des messages dénonçant «les expropriations palestiniennes liées à Rabin». «L’héritage de (Rabin) n’est que violence et expropriations palestiniennes», a déclaré Adalah, le centre juridique pour les droits des minorités arabes en Israël, sur son compte Twitter.
L’élue démocrate souhaitait participer à une action en ligne prévue le 20 octobre organisée par American For Peace Now, aux côtés de Noa Rotman, la petite-fille d’Yitzhak Rabin, le chanteur israélien David Broza et l’acteur américain Mandy Patinkin, hôte de l’événement. «Alors que Rabin est considéré comme un artisan de la paix aux États-Unis pour sa participation aux accords d’Oslo, les Palestiniens se souviennent de son règne brutal, et de celui qui a ordonné lors de la première Intifada de briser les os des Palestiniens», a souligné un militant dans un tweet. «Cet événement a été présenté à mon équipe différemment. Merci de l’avoir signalé. Je vais me pencher sur la question», a répondu Alexandria Ocasio-Cortez. Le bureau de la démocrate a confirmé vendredi son retrait de l’événement, sa porte-parole a refusé de donner plus de détails sur la décision, selon le TOI.
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Séparatisme : entre promesses du Président et risque de demi-mesures
Emmanuel Macron a prononcé vendredi aux Mureaux un discours très attendu contre le séparatisme. Le président de la République préfère employer ce mot plutôt que celui de « communautarisme » ou de « lutte contre l’islamisme radical ». Pourquoi ? D’abord parce que si la cible est bien l’islamisme politique sous toutes ses formes, celui qui gangrène notre société, on ne peut pas légiférer contre une idéologie politique qui s’appuie sur une lecture radicale d’une seule religion. Et il faut bien sûr éviter de stigmatiser la communauté musulmane qui supporterait mal à nouveau d’être pointée du doigt. Par séparatisme, il entend cibler plutôt ceux qui veulent sortir de la République, ceux qui refusent les enseignements de l’école et ceux qui acceptent les influences extérieures. D’ailleurs, il avait précisé le 18 février dernier «Je ne suis pas à l’aise avec le terme de «communautarisme» car on est dans la nation française mais on peut se sentir des identités multiples si on respecte les lois de la République.» Et en employant ce terme, il rassure l’électorat de droite qui est devenu son électorat et qui est très interpellé par des attitudes qui choquent les valeurs républicaines, mais il ne prend pas de front l’électorat de gauche qui pourrait lui reprocher d’utiliser les mêmes mots que ceux qu’emploie Marine Le Pen. On est bien dans « l’en même temps » macronien. Et à un an et demi des élections présidentielles, il lui faut déminer un
sujet explosif. Reste que derrière les mots, nos concitoyens attendent des actes après trois ans et demi d’exercice du pouvoir.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Ils n’ont pas dû être très convaincu par la présentation en cinq axes d’un modeste projet de loi (extension de la neutralité du service public, renforcement du contrôle des associations, instruction obligatoire à partir de trois ans, structuration de l’Islam en France et « faire aimer la République ») qui devrait être débattu au Parlement au début de l’année 2021. Expulsion des trois mille étrangers fichés pour radicalisation en France, fermeture de la centaine de mosquées salafistes ou extrémistes, méconnaissance du port du voile intégral, absence de maitrise de l’immigration dont l’augmentation complique l’intégration, … Reste que ces sujets ont été une nouvelle fois laissés sous le tapis par l’exécutif ! Jack-Yves Bohbot
Israël-Palestine. Glissement de la position française ? L’ambassadeur de France en Israël, Eric Danon, a surpris ces interlocuteurs le 1er octobre dernier lors d’une conférence en ligne organisée par Elnet, en évoquant une autre solution que celle de deux états que défend traditionnellement la France. « Nous pouvons accepter toute solution si les Palestiniens et les Israéliens s’accordent dessus. » Le Liban et Israël clarifient leurs frontières Bien qu’aucune paix n’ait été signée entre les deux voisins, des pourpalers devraient débuter mi-octobre, à Naqoura, dans le sud du Liban, au quartier général de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban). Principal enjeu, la possession d’une aire de 860 km², au large de Tyr, potentiellement riche en gaz et revendiquée
par les deux pays. Une ministre israélienne enfreint le confinement La ministre israélienne de la Protection environnementale Gila Gamliel s’est rendue à Yom Kippour, dans sa belle famille à Tibériade, soit à cent cinquante kilomètres de son logement de Tel Aviv, enfreignant les régles de confinement. Le quotidien Haaretz rapporte que, contrôlée positive au Covid 19 quelques jours plus tard, la ministre aurait alors tenté de dissimuler son infraction. Le Moniteur salue le Centre Européen du Judaïsme Le Moniteur, hebdomadaire de référence dans la construction et du cadre de vie en France, consacre cette semaine un bel article à la réalisation du Centre Européen du Judaïsme qu’il salue comme « une belle métaphore de l’idée de communauté », dans un territoire où s’est installée depuis plusieurs décennies une part importante de la communauté juive parisienne. Hommage à Claude Goasguen et Claude-Gérard Marcus Le conseil de Paris qui s’est réuni le mardi 6 octobre dernier à l’Hôtel-de-Ville a rendu un bel hommage à ces deux figures de proue de la vie politique parisienne et nationale. Le conseiller de Paris, Jérémy Redler, a rappelé avec talent et émotion, les combats de Claude Goasguen contre la montée de l’antisémitisme et son soutien indéfectible à l’Etat d’Israël. Traditionnelle cérémonie Yizkor Le Farband, union des sociétés juives de France présidée par Henry Battner, organisait le 27 septembre dernier la 75ème commémoration annuelle des victimes de la Shoah, devant le Monument des Engagés Volontaires et Anciens Combattants Juifs Etrangers, au cimetière parisien de Bagneux. Le grand rabbin de France et les présidents des institutions juives françaises ainsi que la maire de Paris participaient à cette cérémonie.
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EAU: la politique agressive de l’Iran a incité les pays arabes à se tourner vers Israël
«L’expérience de n’avoir eu aucune communication avec Israël n’a vraiment donné aucun résultat» Les Émirats arabes unis (EAU) n’ont pas besoin d’accords avec Israël pour faire face à l’Iran, a déclaré vendredi un haut responsable émirati, mais «la politique agressive iranienne qui dure depuis trois décennies» a alerté de nombreux pays arabes et les a amenés à considérer leurs relations avec Israël «d’un nouvel oeil». «Cela n’était peut-être pas l’intention de Téhéran», a admis le ministre d’État des Affaires étrangères des EAU, Anwar Gargash, cité par l’Associated Press, en marge de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies. «Mais ses actions ont eu un impact dans la région», a-t-il affirmé, sans spéculer sur la question de savoir si d’autres pays arabes suivraient les EAU et Bahreïn dans la normalisation des relations avec l’Etat hébreu. «Plus les Israéliens considéreront ces re-
lations de manière stratégique, plus les portes s’ouvriront à eux», a-t-il précisé. «Nous avons proposé plusieurs accords aux Israéliens sur la protection des investissements, un système de double imposition, l’exemption de visa et des services aériens», a par ailleurs détaillé le ministre.
Le directeur du mémorial d’Auschwitz demande à être incarcéré à la place d’un adolescent nigérian
«Je ne peux pas rester indifférent à cette condamnation honteuse», a écrit Piotr Cywiński
«Nous attendons une réponse, car il est essentiel qu’une relation se construise sur ces bases solides», a-t-il insisté.
Dans une lettre adressée au président du Nigéria vendredi, le directeur du mémorial et musée d’Auschwitz-Birkenau en Pologne a demandé à être emprisonné à la place d’un adolescent incarcéré pour blasphème dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
«Nous n’avons pas perdu le moindre ami» après l’entente avec Israël sur une normalisation des relations, a-t-il encore souligné ajoutant que les EAU soutenaient toujours «une solution à deux États et la fin de l’occupation israélienne», concernant la situation israélo-palestinienne, à laquelle les accords apportent un nouveau souffle.
L’appel de Piotr Cywiński, qui s’exprime rarement de manière publique sur des sujets n’étant pas directement liés à la Shoah, concerne le cas d’Omar Farouq, 13 ans, qu’un tribunal islamique de l’État nigérian de Kano a condamné le mois dernier à 120 mois de prison pour blasphème lors d’une conversation avec son ami.
«Nous devons ouvrir des canaux de communication parce que l’expérience arabe de n’avoir eu aucune communication avec Israël n’a vraiment donné aucun résultat», a-t-il conclu.
«En tant que directeur d’un musée d’État polonais construit sur le site d’un ancien camp nazi où des enfants ont été emprisonnés et assassinés, je ne peux pas rester indifférent à cette condamnation honteuse», a écrit Piotr Cywiński, qui n’est
pas juif.
Dans sa lettre au président nigérian, Piotr Cywiński a demandé que l’adolescent soit gracié, du fait qu’il ne pouvait être incriminé pour ses paroles compte tenu de son âge. «S’il s’avère toutefois que les mots de cet enfant nécessitent absolument 120 mois d’emprisonnement, et si vous n’êtes pas en mesure de changer cela, je suggère que 120 adultes volontaires du monde entier - dont moi - purgent chacun un mois d’emprisonnement dans un établissement carcéral nigérian», a écrit Piotr Cywiński. «Au total, le prix de la transgression de l’enfant sera le même et nous éviterons le pire», a-t-il ajouté. Dans le cas où sa requête serait acceptée, Piotr Cywiński s’est engagé à financer «l’éducation appropriée» du garçon, a-t-il écrit au président Muhammadu Buhari.
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Décès du dernier rescapé espagnol Allemagne: le gouvernement exprime sa «honte» après l’agression antisémite à des camps nazis
«Je garde en souvenir un héros de notre pays qui a lutté contre le fascisme» (Pedro Sanchez)
que Juan Romero était «le dernier survivant espagnol connu» des camps de concentration.
Le dernier survivant espagnol connu des camps nazis s’est éteint à 101 ans en France, a annoncé dimanche le gouvernement espagnol qui a salué un «héros».
Originaire de Cordoue où il avait vu le jour en 1919, Juan Romero avait rejoint le camp républicain durant la guerre civile espagnole (1936-1939), détaille El Pais.
«Juan Romero est mort, c’était le dernier survivant espagnol du camp de concentration de Mauthansen. Je garde en souvenir un héros de notre pays qui a lutté contre le fascisme, pour les libertés et la défense de la démocratie. Toutes mes pensées vont à sa famille et ses amis», a twitté le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.
Il avait été ensuite déporté en août 1941 à Mauthausen, en Autriche, depuis la France, pays dans lequel il est revenu s’installer après la Seconde Guerre mondiale alors que l’Espagne était dirigée par le régime franquiste.
Hambourg
En août dernier, lorsqu’il avait obtenu la «reconnaissance» de l’Etat espagnol, Juan Romero avait évoqué devant la presse «tous les gens [qu’il avait vus] entrer dans les chambres à gaz» ou encore «les chariots revenant des carrières, remplis de morts».
L’auteur présumé, un Allemand d’origine kazakhe, a finalement été admis en soins psychiatriques
Le prix Nobel de médecine attribué aux découvreurs du virus à l’origine de l’hépatite C
«Chacun dans cette société doit le dire clairement : en Allemagne, chaque acte de ce genre est une honte», a réagi, au nom d’Angela Merkel, son porte-parole, Steffen Seibert.
Il est mort en France où il vivait, a indiqué de son côté la numéro deux du gouvernement, Carmen Calvo. L’»Amicale de Mauthausen» a confirmé
L’OMS estime à près de 70 millions le nombre d’infections par l’hépatite C causant 400.000 décès chaque année En pleine pandémie de Covid-19, le prix Nobel de médecine a été attribué ce lundi à trois virologues, le Britannique basé au Canada Michael Houghton et les Américains Harvey Alter et Charles Rice, pour leur rôle dans la découverte du virus responsable de l’hépatite C. Le trio anglo-saxon est récompensé pour sa «contribution décisive», à des années d’écart, à «la découverte du virus de l’hépatite C», a indiqué le jury Nobel, en pleine course mondiale pour percer les secrets d’une autre pandémie, celle du coronavirus. A la fin des années 70, Harvey Alter avait identifié qu’une contamination hépatique mystérieuse avait lieu lors de transfusions alors qu’elle n’était ni liée à l’hépatite A ni à l’hépatite B, a souligné le jury, ce qui a notamment contribué à réduire quasiment à néant les transmissions par ce biais. Des années plus tard, en 1989, Michael Houghton et son équipe, basés au Canada, sont eux crédités de la découverte de la séquence génétique du virus.
Quant à Charles Rice, 68 ans, il a ensuite décortiqué pendant de longues années la façon dont le virus se répliquait, des travaux qui ont notamment conduit à l’émergence d’un nouveau traitement révolutionnaire au tournant des années 2010, le sofosbuvir. «Il a apporté la preuve finale que le virus de l’hépatite C pouvait provoquer à lui seul la maladie», a souligné Patrik Ernfors le président du comité qui choisit les lauréats. «Je pense que c’est assez facile de faire le lien avec la situation actuelle», a souligné ce dernier. «La première chose à faire est d’identifier le virus en cause, et une fois que cela a été fait, c’est le point de départ au développement de traitements de la maladie, ainsi que de vaccins. Donc la découverte virale est un moment critique», a-t-il souligné. L’Organisation mondiale de la santé estime à quelque 70 millions le nombre d’infections par l’hépatite C causant 400.000 décès chaque année, même si des traitements efficaces, quoique très coûteux, ont été développés ces dernières années.
Le gouvernement allemand a exprimé sa «honte» lundi suite à l’agression antisémite survenue à Hambourg la veille, dont a été victime un étudiant de confession juive devant une synagogue de la ville.
«Cette nouvelle attaque (...) montre une fois de plus l’importance d’ouvrir un débat sur l’antisémitisme, profondément enraciné dans la société allemande, son contexte et les contre-mesures nécessaires», a estimé le commissaire du gou-
vernement pour la lutte contre l’antisémitisme, Felix Klein. La victime, un étudiant de 26 ans portant la kippa, allait entrer dimanche dans une synagogue de Hambourg pour y célébrer la fête de Souccot, quand elle a été violemment agressée à coups de pelle portés à la tête. L’auteur présumé, un Allemand d’origine kazakhe âgé de 29 ans, a été interpellé dans la foulée de l’agression et a finalement été admis en soins psychiatriques lundi, a indiqué un membre du parquet fédéral, chargé de l’enquête pour «tentative de meurtre à caractère antisémite». Cette attaque intervient près d’un an après un attentat avorté contre une synagogue de Halle le jour de Yom Kippour, la plus grande fête juive, le 9 octobre 2019.
Belgique: la communauté juive d’Anvers ne sera plus protégée par l’armée Environ 18.000 personnes de confession juive habitent dans la ville d’Anvers La communauté juive d’Anvers ne bénéficiera plus d’une protection militaire dans le cadre du plan du nouveau gouvernement visant à réduire la présence de soldats dans les centres urbains, a rapporté vendredi le Jewish Telegraphic Agency (JTA). «Ce plan provoque énormément d’inquiétude au sein de la communauté juive de la ville», a déclaré le porte-parole du Forum des organisations juives de la Région flamande, Hans Knoop, dans un entretien accordé au JTA. Pourtant, «la menace est toujours pré-
sente», comme le prouvent les dernières «évaluations [de la situation] faites par le gouvernement», a-t-il ajouté. Des milliers de soldats ont été déployés dans le pays à la suite des attentats de janvier 2015 à Paris qui ont visé la rédaction du journal Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher situé porte de Vincennes. Le coût engendré par le déploiement de ces militaires dans le quartier juif d’Anvers n’a pas été révélé, mais le JTA estime qu’il est «relativement bas en raison du faible nombre de soldats» présents. Environ 18.000 personnes de confession juive habitent dans la ville d’Anvers.
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Pays-Bas: une amie d’Anne L’idéologie des Verts est-elle Frank pose la première pierre du compatible avec la politique ? nouveau mémorial de la Shoah Dures tensions entre les écolos et la gauche et entre les écolos et En Marche. Jean Castex a reçu une délégation des membres de la Convention Citoyenne pour le Climat à Matignon. L’objectif est de faire un point d’étape sur la mise en œuvre de 146 des 149 mesures que cette assemblée de citoyens avait proposées pour infléchir la politique du gouvernement en matière d’environnement. À l’époque, au grand agacement d’Édouard Philippe qui était encore Premier ministre, Emmanuel Macron avait promis d’appliquer TOUTES ces recommandations «sans filtre», avait-il même précisé. C’est cette promesse que Jean Castex, désormais à Matignon, doit concrétiser.
«Le monument honorera toutes les victimes hollandaises de la Shoah»
shaver, président du comité néerlandais d’Auschwitz, dans un communiqué.
Une amie d’Anne Frank a posé la première pierre d’un nouveau mémorial en construction à Amsterdam pour honorer toutes les victimes hollandaises de la Shoah.
«La première des plus de 102.000 pierres a été posée», a-t-il affirmé.
La cérémonie, au cours de laquelle le nom d’une victime néerlandaise de l’Holocauste a été gravé, est la première étape de la construction du mémorial néerlandais, qui présentera les noms de plus de 102.000 Juifs, Roms et Sintis assassinés à l’époque nazie. «Je n’arrive presque pas à croire que cela ait vraiment lieu», a déclaré Jacques Gri-
La dernière des pierres, sur chacune desquelles est gravé un nom, devrait être placée au mois de mars. Un tribunal néerlandais a ouvert la voie l’année dernière pour la construction du mémorial. La municipalité d’Amsterdam avait autorisé le début de la construction en 2017, mais les résidents avaient fait valoir qu’elle était «trop grande» pour l’emplacement, et qu’elle pourrait causer «des problèmes de circulation».
Sauf que ça ne se passe pas tout à fait comme ça. C’était bien joli d’entendre le Président dire «Je prends tout», comme ça, devant les membres de la Convention Citoyenne assis, tout souriants, sur l’herbe bien verte des jardins de l’Élysée. Un instant sûrement magique pour ces apprentis climatologues, mais une promesse imprudente et impossible à tenir. Depuis cette date, deux logiques s’affrontent : celle des défenseurs des 146 propositions et celle des ministres qui n’ont en réalité qu’un objectif : faire le tri dans tout cet inventaire et tuer dans l’œuf ce qui leur semble inapplicable. Par exemple, -la taxe au poids sur les ventes de voitures, qui est stupide quand on sait ce que pèsent les batteries des voitures électriques, -l’interdiction à des secteurs entiers de l’économie de faire de la publicité dans un contexte où les médias sont tellement fragiles, -la taxe sur les billets d’avion alors que le patron d’Air France nous explique que ça coûterait 1,5 milliards d’euros par an à sa compagnie, déjà au bord du gouffre.
Qui dit mieux ? Les écolos, bien sûr. Ils sont furieux contre Emmanuel Macron, qu’ils accusent d’être coupable de piétiner ses engagements devant la Convention Climat. C’est d’ailleurs un peu leur nature, les Verts, d’être contre. Ils sont contre les socialistes et rejettent toute alliance avec le PS. Ils estiment que c’est eux l’avenir, et les autres le passé. Ils sont contre la République en Marche. Plusieurs députés, élus sous l’étiquette Macron, sont partis et ont fondé un groupe parlementaire d’opposition à gauche, qui multiplie les propositions de loi et les tribunes virulentes dans la presse. Depuis leurs victoires aux élections municipales, ils ont pris la grosse tête, et avancent crânement leur dispositif en refusant d’être solubles dans la politique. C’est un problème pour Emmanuel Macron : avec la Convention Climat, il pensait avoir coché la case verte. En réalité, en endossant des promesses intenables, il a offert un angle d’attaque facile aux écologistes aux yeux desquels personne n’en fera jamais assez. Il y a 50 ans, nos aînés, nos parents nets étaient déjà verts. Pendant une partie de campagne ils nous s demandaient de respecter la faune et la flore. Après un pique-nique, ils nous demandaient de nettoyer l’intégralité du terrain. Aussi, quand les verts ont fait leur apparition, il était naturel, qu’ils nous apparaissent comme sympathiques. Puisque c’était le miroir de notre éducation. Soudain, ce sympathique mouvement, s’est transformé en horrible sorcière. Petit a petit, d’interdiction en interdiction, ils finiront par taxer notre droit à respirer. Ceux qui croient encore à cette idéologie, ne regardent que par le petit bout de la lorgnette. A long terme, ils déclencheront une révolution à l’instar de 1789. Manquerait plus qu’on coupe des têtes! «Les révolutions politiques nous ont menés aux goulags. « «Ceux qui a rendent une révolution pacifique impossible, rendrait n’y une révolution violente, inévitable.
Le gouvernement affirme pourtant qu’il a déjà traduit concrètement certaines demandes de la Convention.
«Ce ne sont pas les hommes qui mènent la tevolution, c’est la révolution qui les utilise. «
Avec habileté, il noie des mesures précises dans des grandes généralités. Par exemple, il souligne que 30 milliards d’euros du plan de relance iront vers les investissements verts.
René Seror
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Séparatisme selon Macron ! Négationisme dévoilé Or l’école doit d’abord inculquer les valeurs de la République. Non celle d’une religion, Et former des citoyens, non des fidèles.» Aussi sur 12 millions d’élèves, 50.000 sont suivis à la maison. Et ce chiffre serait en constante augmentation. On sait aussi que beaucoup ne seront pas concernés. Par exemple, les malades. Et l’école obligatoire à 3 ans, va-t-on vérifier auprès des familles s’ils obéissent à ça quand l’enfant aura 3 ans?
Alors que nous entrions dans nos Soukot respectives, le Président se décidait à dire son discours sur le séparatisme. On se doute qu’il n’a pas attendu que les juifs soient en fête, pour passer à l’acte. De toutes manières, rien ne se perd, merci YouTube, merci le Replay... Accusé de tergiverser sur un sujet qui divise la classe politique, jusqu’à son propre camp, c’est peu dire que le discours du Président sur le séparatisme était très attendu. Il s’est montré déterminé, a annoncé une série de décisions, dont une loi sera présentée en conseil des ministres en décembre. Avant de poser des actes, le Président a désigné d’emblée le cœur de son sujet. L’ISLAMISME RADICAL. Et c’est la première fois qu’il le dit. Depuis 3 ans, nous avons eu droit à toutes les circonvolutions, on annonçait un discours qui ne venait pas, il parlait de SÉPARATISME, un mot qui n’est pas approprié. Le séparatisme, c’est une revendication d’indépendance, par rapport à l’état. Une demande d’autonomie. Séparatisme
basque, breton, corse. Ce n’est pas du tout ce que réclament les musulmans radicaux. Or, Emanuel Macron s’interdisait de parler de communautarisme. Pourtant, c’est la définition qui convient. Le communautarisme, c’est quand une culture, une religion entend vivre selon ses propres règles. Au détriment de l’intégration, pour, à terme, diviser la Nation. Ce qui correspond bien aux visées de l’islamisme radical, qui depuis un vingtaines d’années, œuvre pour prendre le contrôle des musulmans de France et au delà, vise plus loin. Que retiendra-t-on de ce long discours? On ne peut pas tout évoquer. Tout d’abord, le President est homme de symboles. Il a choisi de s’exprimer depuis la mairie des Mureaux, Yvelines. Une ville laboratoire où sont expérimentés les actions pour favoriser l’intégration. Parmi les mesures phares, on notera la fin de la scolarité à domicile, de façon à limiter l’endoctrinement des élèves. Alors le Président dit « ces structures non déclarées, ou des femmes en Nikab, leur font faire des prières.
Surtout que les familles ont bien sûr le droit de choisir l’établissement, public, privé, sous contrat, hors contrat. Ce qui va impliquer des contrôles constants, pour passer au crible les contenus pédagogiques. Voilà un gros travail de surveillance. Il va falloir créer de nouveaux postes, former des personnes, Et surtout, il y a tout un lobby pour l’éducation des enfants à domicile, qui revendique une liberté fondamentale, selon les vœux de Jules Ferry. Ce qui veut dire que le conseil constitutionnel sera sans doute, amené à trancher et à amender la loi. AUTRE GRAND SUJET: Libérer l’Islam de France des influences étrangères. D’abord en mettant fin à ces cours facultatifs, d’arabe, de turc. Les enseignants étant désignés et payés par les gouvernements d’autres pays. On croyait que depuis 2016, la décision d’y mettre fin avait été prise. Or, cette mesure n’est mise en place que partiellement. C’est alors l’instant que choisit le Président pour émettre le souhait que l’Arabe soit enseigné à l’école. Avant de pousser des hauts cris, demandons-nous, comment seront choisis les enseignants? Où va-t-on les trouver?
AUTRE MESURE La fin sous 3 ans du système des Imams étrangers! Paris avait signé des accords avec l’Algerie, le Maroc, la Turquie qui envoyait leur contingents d’Imams, rémunérés par leurs soins. De plus, la plupart ne parlaient même pas le français. Alors, EM veut instaurer la transparence. C’est à dire le contrôle plus strict du financement des mosquées, pour les inciter à basculer vers la loi de 1905. Il avait chargé le Conseil du Culte Musulman d’organiser la formation des Imams. Voilà des années qu’on en parle. Le CFCM est secoué de crises à répétition, qui a peine à couper le codon avec les pays d’origine. Principale préoccupation: qui va former et rémunérer ces Imams? Mystère. Le Président a promis aux représentants du culte musulman, qu’il leur remettrait un avant projet de la loi le 15 octobre. Simple raisonnement: La loi serait présentée en Décembre Votée au printemps 2021, c’est à dire appliquée au plus tôt en 2022. La France sera dans une année de grande agitation politique. Est-ce que cette loi viendra au bout du malaise ambiant? On peut en douter. Le discours a peine prononcé, l’opposition sort ses griffes. Pour Mélenchon, c’est un discours hypocrite, malfaisant et inutile qui stigmatise les musulmans. Eric Ciotti s’indigne: toujours la même rengaine. Imaginons un instant, 2022, En pleines élections présidentielles, un leader appelle les musulmans à se révolter contre cette loi. Nous repenserons aux gilets jaunes avec nostalgie. René Seror
Mettre ses pas dans ceux de son adversaire Dimanche, le JDD a publié un sondage qui, quelles que soient les hypothèses, met Emmanuel Macron et Marine Le Pen au deuxième tour. Macron-Le Pen ou Le Pen-Macron, dans un ordre ou dans l’autre, les deux finalistes de 2017 pourraient se retrouver face à face dans 18 mois, loin devant tous les autres candidats de droite comme de gauche. Bien évidemment, nous sommes à 18 mois de l’élection, tout peut donc encore changer. Ce n’est qu’un sondage, pas une certitude. Les précédentes élections présidentielles nous ont à chaque fois réservé une surprise. Le scénario écrit par avance n’est jamais le bon. Il n’empêche, ce qui est frappant, c’est l’image de stabilité du paysage politique français qui ressort de cette étude. Nous venons de traverser trois
années de bouleversements, avec la crise des Gilets jaunes, les grèves dures contre la réforme des retraites, et puis le Covid et sa gestion pas toujours exemplaire, et rien. Macron-Le Pen ou Le Pen-Macron. Qui se prensente derrière? On voit un frémissement du côté de Xavier Bertrand qui pointe à 16%, soit deux à huit points de plus que tous les autres candidats de droite qui y pensent le matin en se rasant ou en se coiffant. Ça signifie que Xavier Bertrand a réussi son lancement de campagne, qu’il a installé l’idée dans l’opinion qu’il sera candidat. MAIS C’EST TOUT! À 16%, il serait loin derrière le François Fillon de 2017, qui avait fini sa campagne en lambeaux, mais au-dessus de 20%.
C’est clair, l’électorat de droite n’a pas (ou pas encore) lâché Emmanuel Macron. ET À GAUCHE? C’est la douche froide. Seule une très improbable alliance entre toutes les gauches PS, Insoumis, Verts et communistes permettrait à un candidat unique de frôler les 15%, ce qui le mettrait en quatrième position. Éliminé, fin du rêve pour Jean-Luc Mélenchon, pire encore pour Anne Hidalgo ou Yannick Jadot avec 13% d’intentions de vote. C’est un dur retour sur terre, un rappel que, même dans les villes où la gauche et les écologistes l’ont emporté, l’abstention massive fait qu’ils n’ont réussi à séduire qu’un très faible nombre de votants. Une fois rapporté au niveau national, ça coince.
Le sondage n’a pas testé le second tour. Mais à la lecture des résultats du premier tour, on comprend que le second sera serré. Car la seule véritable nouveauté que révèle ce sondage, c’est que Marine Le Pen pourrait progresser de trois à quatre points par rapport à 2017. C’est elle qui engrange, tous les autres sont en baisse. Encore une fois, il reste 18 mois, et tout peut évoluer. Mais ce qu’on voit de l’état de l’opinion aujourd’hui, c’est qu’Emmanuel Macron n’a qu’une adversaire capable de le mettre en difficulté : Marine Le Pen. Voilà qui éclaire un peu plus le choix de la fermeté fait par le chef de l’État, il y a trois jours, sur l’islamisme radical. René Seror
À LA UNE
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Le billet de René Seror
Si vous prenez le temps de lire,ce qui n’est pas une critique, mais une information, vous comprendrez que les évènements internationaux, sont étroitement liés entres eux. La loi du plus fort est toujours en vigueur. Qu’une région inconnue de la plupart d’entres nous: LE KARABAGH, peut mettre le feu aux poudres et entraîner le monde vers des guerres interminables. Que seuls les terroristes et les Maffias en tireront profit. Avec des fous, aux commandes de certains pays, la technologie avance pour faire le malheur du monde, non pour l’aider. Si je critique souvent la diplomatie française de se mêler de ce qui ne l’a regarde pas, pour une fois, je félicite le Président Macron de s’être trouvé au bon endroit, au bon moment. Mais s’il se bat seul, il sera Don Quichotte, face à des moulins à vent... nucléaires. C’est le monde libre qui est en danger. C’est au monde libre de réagir. DANGER! OÙ VA LA TURQUIE? La Turquie au centre du conseil européen. Une fois de plus, la France en pointe sur ce dossier. Emmanuel Macron a donné le ton en débarquant à Bruxelles. «La solidarité avec Chypre et la Grèce n’est pas négociable.» Avis a tous ceux qui regardaient ailleurs, quand la marine turque a commencé à sonder les fonds marins de ses voisins, à la recherche de gaz et de pétrole. En août, face aux gesticulations turques, Paris avait envoyé un porte hélicoptère d’assaut, une frégate furtive et deux rafales en renfort. VERSION MUSCLÉE de cette solidarité non-négociable. Hier, le président français a aussi confirmé qu’Ankara acheminait en Azerbaïdjan, une légion d’horreur. Des centaines de djihadistes qui se sont distingués dans la guerre civile en Syrie. Des mercenaires sans loi, sans états d’âme, pour écraser les arméniens du Haut-Karabagh. Les mêmes, que la Turquie a installé en Lybie, exportant de cette façon, une milice islamique au Maghreb, qui n’a vraiment pas besoin de ça! En juin, les navires de guerre turcs mettaient en joue la frégate COURBET.
Depuis, plus personne n’ignore que la Turquie viole l’embargo sur les armes en Libye. Une question évidente apparaît alors, la France s’est spécialisée dans un rôle très particulier: Démasquer Recep Tayyip Erdogan. Paris veut mettre en pleine lumière les menaces qu’il fait peser sur la Méditerranée, sur le Proche Orient et sur le Caucasien. En expliquant tout ça, je ne prends le parti de personne. Je me contente d’informer, car je suis convaincu que la grande majorité d’entres nous, ignorent ce qu’est le KARABAGH, et pensent que le Caucase est si loin de nous, que cela ne nous atteindras pas. Or, tout est lié. Suivez ce qui suit: POURQUOI, LA FRANCE FAITELLE ÇA? Parce que l’Amerique ne veult pas le faire. Parce que l’Allemagne ne peut rien faire. Plus de 3 millions de turcs vivent outre Rhin, ce qui explique qu’Angela Merkel, joue les Sheherazade en faisant la danse du ventre face au Sultan. Elle lui a confié les clés de l’immigration en Europe, et désormais, elle tente une médiation entre Athènes et Ankara. Semblant ainsi renvoyer dos à dos, l’agresseur et l’agressé. Alors que la crise en Méditerranée n’est pas seulement un conflit Greco-turc, mais bien, une attaque contre le droit maritime et l’ordre international. Paris fait bien de tenir tête à Erdogan! Lui rappeler les lignes rouges, autrement, il fera monter les enchères. Il pourrait prendre un gage territorial, occuper une île grecque, et l’Union Européenne serait totalement piégée. Le calcul macronien, c’est la fermeté aujourd’hui, négocier demain, un partage équitable des fonds marins. Si ça marche, on pardonnera peut-être à la France, d’avoir, il y a 20 ans à Helsinki, forcé l’union Européenne a ouvrir ses portes à la Turquie. René Seror.
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Que reste-t’il de Charlie ?
Qu’importe que l’assassin se soit trompé d’adresse, qu’il ait frappé des voisins au hasard, seule l’intention compte. Le Pendjab a son héros. Le pakistanais qui a attaqué les anciens locaux de Charlie-hebdo est applaudi dans son pays. Info vérifiée par l’AFP et le Wall Street Journal. Dans son village au nom imprononçable, c’était la fête. On s’est réunis sur la place pour célébrer la gloire de Zaïre Hassan Mahmoud. C’est un hachoir à la main, qu’il est entré dans la légende. Les villageois ont défilé pour féliciter les parents. Le père explique; Tuer ceux qui manquent de respect au Prophète, est une bonne action. Que l’assassin ira au Parados, avec toute sa famille. Merci mon fils! Le frère cadet, est optimiste. Zaïre est jeune(sic). La condamnation sera légère (resic). Au fin fond des campagnes verdoyantes du Pendjab, on a confiance dans la justice de la France. (reresic). Dit autrement: tu peux leur faire ce que tu veux, en France, tu ne risques rien. On sait ce que vaut cette justice. Son frère aîné a vécu 10 ans ici, on ne saurait dire de quoi! Le cadet y séjourne toujours. De garde à vue en garde à vue! Un peu reste ISRAEL eme vit en Italie. Le dernier, resté à village, explique comment acheter de faux papiers, passer par la Turquie, se prétendre mineur. L’aide sociale a l’enfance vaut mieux qu’un visa.
Le plus fort c’est la mère du terroriste. Elle raconte e que son fils leur a téléphoné. Avec la réédition des caricatures, son honneur a été blessé. Il leur a dit qu’il allait se venger. Qu’il passerait à l’acte après la prière du vendredi. La famille l’a béni. Il fait s’en prendre aux blasphémateurs. Et, insulte suprême, la mère rajoute: Ce sont des juifs. La question du blasphème est de plus en plus sensible au Pakistan. Ne croyez surtout pas que ces paysans soient aveuglent par l’amour familial, ou abasourdis par le soleil du Pendjab ou qu’ils soient djihâdistes. Le Pakistan est derrière l’homme au hachoir. Quand Charlie a réédité les caricatures, on a brûlé, partout, des drapeaux français. Les ministres pakistanais ont dénoncé une provocation. Et la démagogie est dictée par les instances supérieures. Le jour de l’attentat, le Premier Ministre pakistanais n’avait rien d’autre à dire sur l’entartrer du monde, devant l’Assemblee Grnerale de l’ONU: Il accusait Charlie Jebdo de lancer des appels à la haine. Personne n’a arboré le badge! Dans un silence assourdissant, les chefs d’état du monde entier, ont tous oublié d’être CHARLIE. René Seror
SÉCURITÉ
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Liban: neuf membres d’une cellule Le Pentagone promet de maintenir «terroriste» tués dans le nord la supériorité militaire d’Israël «Les Etats-Unis s’y sont engagés et le ministère de la Défense respecte cette obligation», a-t-il ajouté. «Nous continuerons à soutenir la politique américaine ancienne qui est de maintenir la sécurité d’Israël.»
D. Trump a assuré qu’il n’aurait «aucun problème» à vendre des avions de chasse américains F-35 aux Emirats
«Deux soldats ont été tués» dimanche avant l’aube dans le nord du pays
lis sous les décombres» car «les FSI ont dû dynamiter une partie de la maison».
Au moins neuf membres d’une cellule «terroriste» ont été tués dans le nord du Liban par les forces de sécurité libanaises, a révélé dimanche une source sécuritaire.
L’armée et les FSI pourchassent depuis plus d’un mois cette cellule, impliquée dans le meurtre le 21 août de deux membres de la police municipale et du fils du maire de la localité de Kaftoun (nord).
Selon cette source, il s’agit de militants liés au groupe jihadiste Etat islamique et impliqués dans la mort de plusieurs Libanais dont des soldats. Samedi, les forces de sécurité intérieure (FSI) avaient «réussi à localiser les membres d’un groupe terroriste dans une maison isolée dans la région de Wadi Khaled», tuant un nombre indéterminé d’entre eux, selon les FSI. Si la source sécuritaire a fait état dimanche de la mort d’»au moins» neuf membres du groupe, «il y aurait d’autres morts enseve-
Par ailleurs, «deux soldats ont été tués» dimanche avant l’aube dans le nord du pays dans des circonstances encore floues, a indiqué un communiqué militaire sans lier ces morts à l’opération antiterroriste, ajoutant qu’»un terroriste» avait également trouvé la mort. «Le terroriste tué (...) a essayé d’entrer en moto à l’intérieur d’un poste militaire, où des soldats ont répliqué, le tuant immédiatement», a indiqué l’armée précisant qu’il portait «des grenades et une ceinture explosive qu’il avait l’intention d’activer».
«La Turquie est l’un des principaux soutiens du terrorisme dans la région» Ankara est coupable de «crimes de guerre et de crimes contre l’humanité» Le ministre syrien des Affaires étrangères a accusé samedi la Turquie d’être «l’un des principaux soutiens du terrorisme» au sein de son propre pays ainsi que dans toute la région, dans une allocution préenregistrée lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Selon lui, Ankara est coupable de «crimes de guerre et de crimes contre l’humanité» pour avoir notamment coupé l’approvisionnement en eau à plus d’une douzaine de villes, «s’opposant à l’occupation turque». «Le régime turc règne en maître», a accusé Walid al-Mouallem sur un ton inhabituellement sévère, en tant que «soutien financier du terrorisme». Dans le contexte du conflit syrien déclenché en 2011, la Turquie, qui contrôle dé-
sormais une zone dans le nord de la Syrie, soutient les groupes d’opposition contre le président Bachar el-Assad. «Le régime turc est devenu hors-la-loi en vertu du droit international», a lancé le ministre syrien, ajoutant que «ses politiques et ses actions, qui menacent la sécurité et la stabilité de toute la région, doivent être stoppées». La diplomatie turque aux Nations Unies a rejeté les déclarations du régime syrien, «pleines d’allégations ridicules». «Il est honteux et inacceptable que le régime syrien, responsable de mutilations, d’enlèvements, de famine et de la disparition forcée de millions de Syriens, et qui a perdu sa légitimité il y a longtemps, continue à abuser (du) débat de l’Assemblée générale des Nations Unies pour déformer les faits», a rétorqué un porte-parole de la mission turque, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Les Etats-Unis maintiendront la supériorité militaire d’Israël au Moyen-Orient, a assuré mardi le ministre américain de la Défense Mark Esper, alors que l’Etat hébreu s’inquiète d’une possible vente aux Emirats arabes unis de d’avions de chasse américains F-35. «Je veux dire d’entrée à tout le monde que l’une des pierres angulaires de nos relations de défense est de préserver la supériorité militaire qualitative d’Israël dans la région», a déclaré M. Esper en recevant au Pentagone son homologue israélien Benny Gantz.
La question de la vente des F-35 a jeté une ombre sur la signature en grande pompe la semaine dernière à Washington d’accords historiques de normalisation entre Israël d’une part, et les Emirats et Bahreïn de l’autre. Le président américain Donald Trump a assuré qu’il n’aurait «aucun problème» à vendre des avions de chasse américains F-35 aux Emirats, qui veulent en acquérir de longue date. Or le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’oppose fermement à cette vente. Historiquement, Israël s’oppose à la vente de F-35 aux autres pays du Moyen-Orient, y compris à la Jordanie et à l’Egypte (pays avec lesquels il a signé des accords de paix), car il veut y maintenir sa supériorité technologique.
Les pourparlers entre le Liban et Israël au sujet des frontières ne concerneront que le litige maritime
Israël se dit ouvert à des discussions sur les frontières terrestres, mais dans un autre cadre
Les négociations entre Israël et le Liban concernant leurs frontières disputées qui doivent débuter la semaine prochaine, porteront uniquement sur les lignes de démarcation maritimes, a déclaré dimanche une source diplomatique à Jérusalem. Cette affirmation contredit ainsi les déclarations américaines et libanaises, selon lesquelles Jérusalem et Beyrouth s’étaient mis d’accord «pour lancer des négociations sur la délimitation des frontières terrestres et maritimes”, dans les locaux de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) à Naqoura. Selon la source, citée par le Jerusalem Post, Israël refuse de négocier ses frontières terrestres, bien qu’il n’exclue pas des discussions séparées, et menées avec des interlocuteurs différents. La frontière entre Israël et le Liban, surnommée la Ligne bleue, a été définie après le retrait des troupes israé-
liennes du sud du Liban en mai 2000. Les discussions sur le tracé définitif de la frontière terrestre s’annoncent tendues car elle supposent le règlement de la question des fermes de Shebaa, que l’ONU attribue à la Syrie, mais que le Liban considère comme lui appartenant. Les négociations concernant la frontière maritime ont pour enjeu une aire de 860 mètres carrés au large de Tyr, potentiellement riche en gaz L’accord sur le lancement des négociations, annoncé jeudi en grande pompe, est «le résultat de près de trois ans d’efforts diplomatiques intenses» de la part de Washington, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en le qualifiant d’»historique». Les dernières négociations bilatérales entre Israël et le Liban chapeautées par Washington avaient eu lieu en 1983, en pleine guerre civile libanaise. Elles avaient abouti à un accord visant à engager des pourparlers de paix, mais cet accord avait été abrogé après son rejet par plusieurs partis libanais.
SÉCURITÉ
Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
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La République tchèque signe un Israël: la Marine et le ministère accord avec Israël pour l’achat de la Défense testent un nouveau missile pour corvettes de batteries de défense aérienne
Les batteries SPYDER doivent remplacer le système antiaérien 2K12 KUB, qui date de l’ère soviétique
Le ministère israélien de la Défense a confirmé que l’accord était «évalué à plusieurs centaines de millions de dollars».
La République tchèque a signé un accord avec Israël pour l’achat d’un nouveau système de défense aérienne auprès de la société Rafael, qui appartient à l’État.
Le ministre tchèque de la Défense, Lubomir Metnar, a déclaré que le système israélien serait «la clé» de la modernisation des forces armées de son pays.
Le ministère israélien de la Défense a annoncé samedi soir la vente imminente du système de missiles sol-air à basse et haute altitude SPYDER, à l’issue de longues négociations.
Les batteries SPYDER doivent remplacer le système antiaérien 2K12 KUB, qui date de l’ère soviétique, et qui doit assurer la défense des centres militaires et civils tels que les centres industriels, les centrales nucléaires, les aéroports et d’autres installations importantes.
Selon Rafael, le système est «conçu pour contrer une variété d’attaques aériennes», qu’elles soient menées par des avions de combat, des hélicoptères ou encore des drones. Selon Israël, Prague va faire l’acquisition de quatre batteries SPYDER pour un montant estimé à 430 millions de dollars (369 millions d’euros). L’accord doit être finalisé début 2021, tandis que la livraison aura lieu d’ici deux ans.
”Nous remercions le gouvernement tchèque pour son partenariat et pour la décision d’équiper son armée de systèmes de défense aérienne israéliens. C’est une nouvelle étape importante dans le renforcement des relations de sécurité entre nos deux pays, et c’est aussi une excellente nouvelle pour les industries de défense israéliennes dans une période aussi complexe”, a réagi le ministre de la Défense Benny Gantz.
Le système de missile - dont le nom n’a pas été dévoilé - a été développé par les industries aérospatiales israéliennes et a été testé par la marine et l’Administration pour le développement des armes et de l’infrastructure technologique, connue sous son acronyme hébreu MAFAT. «Le nouveau système de missiles a des capacités d’attaque plus précises, peut atteindre des distances plus longues et est mieux à même de gérer les menaces auxquelles il est confronté», a déclaré Tsahal. «Le nouveau système de missiles a des capacités d’attaque plus précises» La Marine et le ministère israélien de la Défense ont testé un nouveau missile au large des côtes israéliennes au début du mois, ouvrant la voie à leur utilisation sur les navires de type corvette, a déclaré vendredi l’armée dans un communiqué. «Ce système est destiné à assurer la supériorité navale du (Corps maritime)», a précisé l’armée.
«Les missiles seront intégrés sur les navires Sa’ar-5 et les nouveaux navires Sa’ar-6 devraient rejoindre la flotte israélienne dans les mois à venir», a précisé l’armée. Les navires Sa’ar 6 de type corvette sont de fabrication allemande et ont été commandés pour la marine israélienne en mai 2015. L’un de leurs rôles sera de protéger les plates-formes de gaz naturel en Méditerranée contre les menaces potentielles d’origine marine ou terrestre.
FRANCE
Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
France: «les Juifs sont particulièrement la cible des attentats islamistes»
La France est «en guerre contre le terrorisme islamique»
«Les terroristes sont le produit d’années de compromissions»
«Les Juifs sont particulièrement la cible des attentats islamistes», a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à la presse lors de la visite d’une synagogue à Boulogne-Billancourt, près de Paris, pour la fête juive de Yom Kippour. Il a par ailleurs indiqué que «774 points (écoles, synagogues) étaient protégés», et que plus de 7.000 policiers et militaires avaient été mobilisés ce dimanche en ce jour saint du judaïsme. Pas moins de «32 attentats» ont été déjoués depuis trois ans en France, a-t-il encore précisé, «c’est à peu près un par mois». La France est «en guerre contre le terrorisme islamique», a insisté M. Darmanin.
«C’est encore une compromission quand des villes refusent de se préoccuper de sécurité» «Assez de compromissions face au terrorisme», a écrit Rachida Dati dans une tribune virulente publiée ce dimanche dans Le Journal du dimanche. Tandis que le procès des attentats de janvier 2015 à Paris se déroule en ce moment même, et que la capitale française a encore été le théâtre d’une attaque terroriste vendredi, l’ex-candidate LR à la mairie de Paris et ancienne ministre de la Justice a affirmé que «les auteurs d’attentats, les fondamentalistes [et] les terroristes [...] étaient le produit d’années de compromissions». Dénonçant «ces élus locaux qui ont refusé de faire respecter l’ordre dans les quartiers et qui, pour acheter la paix, ont subventionné massivement des associations tout en fermant les yeux sur l’idéologie qu’elles véhiculaient», Rachida Dati a fustigé le financement «depuis des années
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d’associations qui justifient les attentats de 2015». Le laxisme des autorités en matière de sécurité publique et d’immigration illégale est également au cœur des «compromissions» pointées par l’ancienne garde des Sceaux. «C’est encore une compromission quand des villes refusent de se préoccuper de sécurité et laissent les habitants aux mains des trafiquants de drogue [...] ou quand les maires refusent leurs responsabilités en matière de lutte contre l’immigration illégale et laissent les migrants à la merci de tous les réseaux, de tous les trafiquants et de toutes les idéologies mortifères.» Des propos qui portent une résonance toute particulière alors que l’auteur présumé de l’attaque terroriste au hachoir perpétrée vendredi devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, est un immigré d’origine pakistanaise pris en charge par les services sociaux à son arrivée en France il y a trois ans.
«Le ministre de l’Intérieur est là pour rappeler la réalité aux Français. Nous sommes dans une situation extrêmement critique, nous sommes en guerre contre le terrorisme islamique, et peut-être que nous l’avons collectivement un peu mis derrière nous», a-t-il affirmé deux jours après l’attaque au hachoir devant les anciens locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui a fait deux blessés graves. Gérald Darmanin a également indiqué avoir demandé au préfet de police de Paris de renforcer la sécurisation d’un nombre de sites, «y compris de sites qui peuvent être symboliques», tels les anciens locaux du journal satirique. Samedi, le principal suspect dans l’attaque devant ce bâtiment, a «assumé son acte», reconnaissant qu’il ciblait l’hebdomadaire qui a récemment republié des caricatures du prophète Mahomet, ignorant que la rédaction de Charlie Hebdo avait déménagé dans un lieu secret depuis quatre ans.
La Turquie critique un projet de loi français contre le «séparatisme islamiste»
De telles mesures ne feraient qu’exacerber la xénophobie, le racisme et l’islamophobie, selon Ankara
La Turquie a critiqué dimanche un projet de loi français visant à défendre la valeur cardinale qu’est la laïcité en France face au «séparatisme islamiste». «Nous pensons que l’état d’esprit (présent) derrière ce projet de loi conduira à de graves conséquences plutôt qu’à réduire les problèmes de la France», a réagi le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. Il serait plus adéquat d’»opter pour un discours constructif (...) que pour une perspective orientée vers la sécurité sur les questions religieuses», a poursuivi la
diplomatie turque.
Le ministère a en outre fait part d’inquiétudes, d’après lui largement répandues, selon lesquelles de telles mesures ne feraient qu’exacerber la xénophobie, le racisme et l’islamophobie grandissants en Europe. Le président Emmanuel Macron a présenté vendredi son plan d’action contre le «séparatisme islamiste» à l’oeuvre selon lui en France, annonçant plusieurs mesures, particulièrement dans le domaine de l’éducation. Un projet de loi comprenant ces différentes mesures sera présenté le 9 décembre en conseil des ministres et visera à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains.
FRANCE
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«Ceux qui ne souhaitent pas vivre l’identité française ont tout le loisir de partir dans un autre pays»
«L’immigration est un danger majeur pour la France» Jean Messiha, membre du Rassemblement national (RN), était invité lundi à participer à un débat sur la chaîne arabophone d’i24NEWS autour du projet de loi d’Emmanuel Macron sur le séparatisme. Celui qui, né au Caire, occupe la fonction de délégué national du RN pour les études et argumentaires, est l’un des plus fervents détracteurs du projet annoncé la semaine dernière par le président français. Réfutant la notion de «séparatisme islamiste» évoquée par le chef d’Etat, il dénonce la «colonisation ethnoculturelle de la France par le monde arabo-afro-musulman», et s’insurge tout particulièrement contre une éventuelle diffusion de la langue arabe dans les écoles de la République. «Au lieu de confirmer la prééminence de la France en France, Emmanuel Macron invite la France à apprendre l’arabe et à découvrir l’islam dans une sorte d’assimilation à l’envers !», a ironisé l’homme politique sur son compte Twitter.
Sur i24NEWS, Jean Messiha a expliqué pour quelle raison l’immigration était selon lui un «danger majeur», pour la France, en tant que vecteur de ce fameux «séparatisme» pointé par Emmanuel Macron.
Islam: R. Erdogan dénonce les déclarations d’E. Macron comme «une provocation»
«Avec la massification et l’absence totale de politique d’intégration, se sont développées sur le sol français d’autres cultures et d’autres civilisations qui percutent frontalement, en les contestant, la culture et la civilisation françaises. Le séparatisme n’est que la phase finale de ce processus immigrationniste orchestré par nos élites depuis 40 ans», a-t-il expliqué. Soulignant que «ceux qui ne souhaitent pas vivre l’identité française de leur carte d’identité ont tout le loisir d’aller vivre leur identité alternative là où elle est majoritaire», Jean Messiha est également revenu sur la problématique du port du voile. Selon lui, «le voile n’est pas seulement un morceau de tissu, mais bien un «morceau de charia» [loi islamique, ndlr], et est en cela incompatible avec la culture française. Pour l’homme politique, il est impératif de «respecter l’identité culturelle du pays dont on est citoyen».
«Qui es-tu pour parler de structurer l’Islam ? C’est de l’insolence et c’est dépasser les bornes» Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mardi les déclarations du président français Emmanuel Macron sur le «séparatisme islamiste» comme une provocation et l’a accusé de «dépasser les bornes». «Les déclarations de Macron selon lesquelles l’Islam est en crise sont une provocation claire, qui dépasse le simple manque de respect», a affirmé M. Erdogan lors d’un discours à Ankara. Les propos du chef de l’Etat français sur la nécessité de «structurer l’islam» en France, lors de son discours vendredi dernier, semblent avoir particulièrement froissé le président turc. «Qui es-tu pour parler de structurer l’Islam ?», a-t-il martelé. «C’est de l’insolence et c’est dépasser les bornes».
Le projet de loi sur la lutte contre «les séparatismes» en France vient s’ajouter à une longue liste des discordes entre M. Macron et son homologue turc, qui prend régulièrement la défense des minorités musulmanes dans le monde. Des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara. Le président turc a aussi conseillé à M. Macron de «faire plus attention lorsqu’il parle des sujets qu’il ignore». «Notre attente est de le voir agir comme un homme d’Etat responsable et non comme un gouverneur colonial», a-t-il ajouté. Le projet de loi, qui vise l’islam radical, sera présenté le 9 décembre et visera à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains en France.
FRANCE
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France: Paris demande que Gisèle Attentat rue des Rosiers: la justice norvégienne donne un feu vert à Halimi repose au Panthéon l’extradition d’un suspect «Les conditions d’une extradition vers la France sont remplies», a tranché la juge
La justice norvégienne a jugé vendredi réunies les conditions légales d’une extradition vers la France d’un des auteurs présumés de l’attentat de la rue des Rosiers, qui avait fait six morts dans le quartier juif de Paris en 1982.
«Gisèle Halimi fait partie de ces femmes qui ne renoncent jamais» La Ville de Paris demande au chef de l’État que l’avocate Gisèle Halimi repose au Panthéon, «aux côtés notamment de Simone Veil et des grands hommes et femmes ayant mérité la reconnaissance nationale», selon un vote mardi des conseillers parisiens. «Gisèle Halimi fait partie de ces femmes qui ne renoncent jamais. Lutte contre le colonialisme, lutte féministe, la lutte pour l’égalité des droits et la parité, elle a su conjuguer tous les grands combats de notre siècle», a déclaré l’élue communiste, Raphaëlle Primet. Sur proposition des élus communistes, les conseillers ont estimé que l’avocate et dé-
fenseure des droits des femmes, décédée le 28 juillet, devait reposer au Panthéon qui accueille les héros de l’Histoire de France, dont Simone Veil depuis 2018 (la cinquième femme à y être inhumée). En outre, les élus demandent à la Ville qu’un espace public porte le nom de l’ancienne députée et auteure, dans la capitale. Début septembre, Emmanuel Macron avait assuré qu’un hommage national serait rendu dans la cour des Invalides à Gisèle Halimi, originaire de Tunisie. L’ardente avocate de la cause des femmes s’est éteinte le 28 juillet à Paris au lendemain de son 93e anniversaire, déclenchant une pluie d’éloges - mais aucun représentant du gouvernement n’avait assisté à ses obsèques.
Susceptible d’appel, la décision du tribunal d’Oslo ne porte que sur la légalité d’une telle extradition, celle d’extrader ou non Walid Abdulrahman Abou Zayed revenant en dernier ressort au ministère norvégien de la Justice, voire au gouvernement réuni dans son intégralité devant le roi. «Les conditions d’une extradition vers la France sont (...) remplies», a tranché la juge Pernille Wold Ellingsen. Walid Abdulrahman Abou Zayed «peut être extradé» en vertu de la loi norvégienne, a-t-elle conclu.
Arrêté le 9 septembre en Norvège où il vit depuis 1991, cet homme de 61 ans clame son innocence et refuse d’être envoyé en France, où il fait face à des poursuites judiciaires. «J’y suis opposé parce que je n’ai rien à voir avec cela», a-t-il déclaré quelques heures plus tôt au tribunal, où il est arrivé sous escorte policière, faisant des signes de victoire de la main. Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg dans le «Pletzl», quartier juif historique de Paris, puis ouvert le feu dans l’établissement et contre des passants. L’attaque avait aussi fait 22 blessés. L’opération avait rapidement été attribuée au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
La France va accueillir un total de 500 migrants mineurs de Moria en Grèce avec la Grèce, la France accueillera 1.000 personnes, des mineurs pour moitié et des familles en difficulté», a-t-il ajouté.
L’incendie du camp insalubre et surpeuplé de Moria, il y a deux semaines, a laissé quelque 12.000 migrants sans abri.
Il s’agit de rescapés de l’incendie qui a ravagé le camp de Moria La France a décidé d’accueillir un total de 500 migrants mineurs rescapés de l’incendie qui a récemment ravagé le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, a annoncé mercredi soir le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune. «La France a déjà pris un engagement précis (pour l’accueil) de 350 mineurs (...) et nous allons prendre un engagement supplémentaire d’environ 150 mineurs», a-t-il déclaré sur la radio RTL. «Depuis le début de l’année, en solidarité
Dix pays de l’Union européenne s’étaient engagés à accueillir quelque 400 migrants mineurs non accompagnés, évacués de Lesbos. Parmi ces pays, l’Allemagne et la France avaient dans un premier temps assuré qu’ils prendraient en charge chacun 100 à 150 de ces enfants. La France a par ailleurs demandé mercredi à l’Italie de laisser accoster le navire humanitaire Alan Kurdi, qui fait route vers Marseille, faute d’avoir pu débarquer sur les côtes italiennes quelque 130 migrants secourus en Méditerranée, a rappelé Clément Beaune sur RTL. Toutefois, «nous sommes prêts à prendre notre part», a-t-il affirmé. La Commission européenne a dévoilé mercredi un nouveau «Pacte sur la migration et l’asile», proposant un «mécanisme de solidarité» entre les 27 qui met l’accent sur le renvoi des migrants irréguliers.
ISRAËL
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Israël: le musée de Yad Vashem mis à mal financièrement par la pandémie de coronavirus
Plus de 50% de son budget repose sur les contributions du gouvernement et les dons Yad Vashem, le mémorial national israélien de la Shoah, pourrait être affecté par la pandémie de coronavirus en raison d’une baisse importante des dons, a appris Israel Hayom. Les administrateurs du musée et du site commémoratif ont souligné que plus de 50% de son budget annuel reposait sur les subventions gouvernementales et sur les contributions venant de l’étranger, qui ont considérablement diminué au cours des derniers mois. Selon les chiffres obtenus par Israel
Hayom, le niveau des revenus autogénérés, dons compris, a été inférieur de 80% à la moyenne habituelle, tandis que les nouvelles opportunités de donations ont été entravées par les restrictions relatives au trafic aérien et aux entrées sur le territoire. En conséquence, les administrateurs de Yad Vashem ont annoncé que des coupes importantes dans le budget de fonctionnement du musée, ainsi que les rémunérations du personnel, devraient probablement être effectuées. «Si le gouvernement n’aide pas Yad Vashem comme il a aidé d’autres institutions du secteur privé, l’impact de la pandémie se ressentira très fortement en 2021», ont déclaré des responsables du mémorial.
Israël: la réouverture du système éducatif a été un déclencheur majeur de la récente flambée de Covid-19
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Israël: le commerce de la fourrure bientôt interdit
Des permis seront délivrés pour des cas particuliers uniquement Israël s’apprête à interdire le commerce de la fourrure, devenant ainsi le premier pays au monde à prendre une telle mesure. L’initiative a été annoncée par la ministre de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel, qui qualifie d’»immorale» la pratique de vente et d’achat de peau et de fourrure dans l’industrie de la mode. «L’industrie de la fourrure cause la mort de centaines de millions d’animaux dans le monde, impliquant une cruauté et des souffrances indescriptibles», a expliqué Gila Gamliel.
Des permis pour le commerce des fourrures seront disponibles, mais limités aux seuls cas de «recherche scientifique, enseignement ou traditions religieuses». Un dernier critère qui risque bien de susciter des controverses autour notamment de la tradition hassidique imposant à cer-
taines communautés le port du «shtreimel», un chapeau de fourrure à larges bords. Cette décision a été applaudie par le groupe israélien de défense des droits des animaux, Animals Now. «Nous applaudissons la décision courageuse de la ministre de la Protection de l’environnement de mettre un terme à la vente de fourrures en Israël», a déclaré l’association dans un communiqué. «86% des Israéliens se positionnent clairement contre le fait de mettre en cage, torturer et tuer des renards, des visons, des chiens ou des chats pour des articles de mode inutiles», a souligné le communiqué. Bien que des villes dans le monde aient interdit le commerce des fourrures, notamment São Paulo au Brésil et certaines villes des États-Unis, il s’agira de la première interdiction de ce type au niveau national.
Israël: un citoyen poursuivi en justice par l’Etat pour avoir propagé le coronavirus d’autres personnes. Plus tôt le même jour, Yochai Haddad avait pourtant contacté son médecin pour lui demander s’il pouvait sortir de l’isolement, et celle-ci lui avait fait savoir qu’il était encore trop tôt et qu’il devait rester en quarantaine.
Les enfants peuvent propager la maladie au sein de leur foyer, même s’ils sont asymptomatiques La réouverture du système éducatif a été un déclencheur majeur de la récente flambée de Covid-19 en Israël, selon un rapport du Centre national d’information et de connaissances sur le coronavirus, a rapporté Ynet. Le rapport de ce centre, géré par les services de renseignement de l’armée et sous l’égide du ministère de la Santé, a été dévoilé avant la réunion du gouvernement qui doit avoir lieu plus tard dans la journée. «Les tranches d’âges parmi lesquelles le nombre de personnes infectées est monté en flèche sont les jeunes de 15 à 17 ans en général, de 12 à 17 ans dans le secteur arabe et de 12 à 17 ans chez les hommes dans le secteur ultra-orthodoxe», indique cette étude.
Aussi, le groupe de travail a exhorté le gouvernement à «envisager le retour des élèves en classe avec la plus grande précaution», et à préconiser les cours à distance exclusivement pendant encore plusieurs semaines. Le rapport cite par ailleurs une étude des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis, selon laquelle les enfants de moins de 10 ans qui attrapent le virus dans les établissements scolaires peuvent propager la maladie à domicile, même s’ils sont asymptomatiques. Fin septembre, le professeur Ronni Gamzu, coordinateur en charge de la gestion de l’épidémie du coronavirus en Israël, avait reconnu que permettre aux étudiants plus âgés de retourner au lycée début septembre avait été un «échec» au regard de la propagation des contaminations.
Le jeune homme a néanmoins quitté son domicile vers 23 heures, et s’est rendu à la fête à laquelle assistaient environ 20 personnes, dont certaines ne portaient pas de masques. Le jeune homme a enfreint sa quarantaine pour se rendre à une fête Un acte d’accusation sans précédent a été déposé par l’Etat d’Israël ce lundi, à l’encontre d’un Israélien tenu pour responsable de la propagation du coronavirus, selon une information relayée par Ynet. Le bureau du Procureur du district sud a ainsi déposé un acte d’accusation contre Yochai Hadad, 24 ans, résident du Moshav Brachia près de Beer Sheva, qui, testé positif le 24 septembre, s’était vu ordonner par les autorités sanitaires de rester chez lui en isolement. Une semaine plus tard, cependant, il a enfreint la quarantaine pour se rendre à une fête au Moshav Hodiya, près d’Ashkelon, alors qu’il savait qu’il pouvait infecter
«L’accusé a assisté à cette fête même s’il savait qu’il était atteint du coronavirus et qu’il pouvait infecter d’autres participants, mettant leur vie en danger», indique l’acte d’accusation. Fin septembre, des données compilées par le commandement du front intérieur de Tsahal ont montré que sur les 340.000 Israéliens censés être en isolement à leur domicile, au moins 140.000 d’entre eux n’étaient que partiellement en quarantaine, voire pas du tout. Parmi les principales raisons de cette tendance, Tsahal pointait le laxisme dans les contrôles policiers et le montant trop peu dissuasif des amendes infligées aux contrevenants, qui ont depuis été doublées.
ISRAËL
Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
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Israël: les partis ultra-orthodoxes Israël: une loi reportant l’échéance monnaient leur soutien au compromis de l’adoption d’un budget adoptée sur le budget pour éviter un 4e scrutin en première lecture
Les haredim ont demandé 400 M de shekels pour leurs yeshivas en échange de leur soutien au report du budget
diquent que les deux camps reprendront les négociations dimanche après une semaine sans pourparlers.
Les partis ultra-orthodoxes, membres de la coalition, ont déclaré dimanche qu’ils étaient parvenus à un accord de compromis concernant le budget de l’État, soutenu par le Likoud et Bleu Blanc, qui pourrait balayer la menace de la dissolution du gouvernement et de nouvelles élections.
Le ministre de la Coopération régionale, Ofir Akunis, du Likoud, a par ailleurs déclaré dimanche au site d’information Ynet que des progrès étaient en cours, promettant qu’”il n’y aurait pas d’élections en 2020”.
Les partis Judaïsme unifié de la Torah et Shas ont affirmé avoir accepté de soutenir l’adoption de la loi du député Zvi Hauser, qui vise à reporter la date limite pour l’adoption du budget de 100 jours, en échange d’une subvention supplémentaire de 400 millions de shekels (100 millions d’euros) pour les yeshivas (écoles talmudiques) ultra-orthodoxes. Des sources au sein du Judaïsme unifié de la Torah, citées par le site d’information Walla, ont affirmé que le plan était soutenu par le Likoud de Netanyahou et Bleu Blanc. Les partis du Premier ministre Benyamin Netanyahyou et du ministre de la Défense Benny Gantz n’ont pas confirmé cette annonce, bien que des informations in-
Les parties ont jusqu’à lundi soir pour adopter un budget ou pour obtenir un délai supplémentaire de négociation de 100 jours auprès de la Knesset, faute de quoi, le gouvernement sera automatiquement dissous, et de nouvelles élections devront être organisées. Benny Gantz exige que le budget soit adopté pour deux ans afin d’assurer une stabilité du gouvernement, comme le stipule l’accord de coalition, tandis que Benyamin Netanyahou souhaite un budget pour les cinq prochains mois, soutenant que l’épidémie de nouveau coronavirus empêche de prévoir plus loin. Selon les médias israéliens, les deux parties sont optimistes quant à la conclusion d’un accord dans les temps.
«Les membres de la coalition doivent présenter des excuses aux citoyens d’Israël» (chef de l’opposition) La Knesset (Parlement israélien) a approuvé lundi soir en première lecture le projet de loi visant à retarder de cent jours supplémentaires l’échéance du 25 août pour l’adoption d’un budget de l’État. 62 députés sur 120 ont approuvé la proposition, contre 38 qui s’y sont opposés. Alors que le Likoud et Bleu Blanc ont convenu d’adopter un budget biennal dans le cadre de leur accord de coalition, le chef du gouvernement fait pression pour un budget valable pour les cinq prochains mois, évoquant l’incertitude économique liée à la pandémie de coronavirus. Selon l’accord de coalition, la dissolution de la Knesset doit être automatiquement prononcée le 25 août si un budget n’est
chambres à gaz et les fours crématoires», s’est ému le chef de la diplomatie israélienne.
Les chefs des diplomaties émiratie et israélienne se sont rencontrés pour la première fois mardi après-midi à Berlin, dans le cadre symbolique du Mémorial de la Shoah. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, et son homologue émirati Abdullah ben Zayed Al-Nahyane, se sont salués avec le coude, en présence de leur homologue allemand, Heiko Maas, au cours de cette rencontre qui constitue une nouvelle étape dans la normalisation des relations entre leurs deux pays. Ils ont ensuite traversé ce labyrinthe d’environ 2.700 blocs de béton de toutes tailles symbolisant le génocide des Juifs par les nazis. «Je me tiens en silence en tant que ministre des Affaires étrangères, aux côtés de mes homologues allemand et émirati, ici à Berlin, où se trouvait le principal quartier général de la bête nazie, qui a décidé du sort de six millions de personnes et les a envoyées dans les
«Notre présence ici tous ensemble symbolise le début d’une nouvelle ère. Une ère de paix entre les peuples», a ajouté M. Ashkenazi. «Toute une partie de l’humanité a été victime de personnes qui ont appelé à l’extrémisme et à la haine. Je salue les âmes de ceux qui ont été victimes de l’Holocauste», a dit le ministre émirati, assurant que cela ne se reproduirait «jamais plus». M. Maas a qualifié pour sa part de «grand honneur (le fait) que les ministres israélien et émirati des Affaires étrangères aient choisi Berlin comme lieu pour leur première rencontre historique». Le ministre allemand a qualifié l’accord entre Israël et les Émirats arabes unis de «première bonne nouvelle au Moyen-Orient depuis longtemps» et de «chance de renouveau dans le dialogue entre Israéliens et Palestiniens».
Si le spectre de nouvelles élections semble s’éloigner à la faveur de ce projet de loi, cette éventualité n’est pas encore tout à fait écartée tant que la crise budgétaire n’est pas résolue. Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré après le vote que les membres de la coalition devaient «présenter des excuses aux citoyens d’Israël». «Vous avez formé un gouvernement d’urgence qui était censé mettre toutes les querelles de côté», a-t-il rappelé. «Mais aujourd’hui, vous voulez reporter le budget de cent jours supplémentaires parce que vous êtes incapables [de vous entendre] pour prendre une décision», a-til dénoncé.
Israël: la Knesset rejette un projet de loi destiné à empêcher B. Netanyahou de former un gouvernement
Rencontre inédite des chefs des diplomaties émiratie et israélienne au Mémorial de la Shoah à Berlin
«Notre présence ici tous ensemble symbolise le début d’une nouvelle ère. Une ère de paix entre les peuples»
pas adopté par le gouvernement d’ici cette date.
le système politique», a indiqué Bleu Blanc. Suite aux résultats, le Premier ministre a fustigé du haut de la tribune le leader du parti Yesh Atid, Yaïr Lapid, auteur du texte, le qualifiant de «dictateur».
Le Premier ministre a fustigé le leader du parti Yesh Atid, Yaïr Lapid, le qualifiant de «dictateur» Un projet de loi visant à interdire un député mis en examen de former un gouvernement soumis mercredi à la Knesset par le chef de l’opposition, a été rejeté par 53 voix sur 120. S’il avait été adopté, ce texte, soutenu seulement par 37 députés, aurait empêché Benyamin Netanyahou, inculpé pour corruption, de former une coalition en cas de nouvelles élections. La liste centriste Bleu Blanc de Benny Gantz, alliée du Likoud de Benyamin Netanyahou dans le cadre de la coalition gouvernementale, n’a pas pris part au vote. «Voter cette loi maintenant est tout simplement une tentative de déstabiliser tout
«Les seuls endroit au monde où des lois comme celle-ci sont adoptées sont les nations soumises aux dictatures les plus barbares telles qu’il en existe en Iran ou en Corée du Nord», a lancé Benyamin Netanyahou. Yaïr Lapid a à son tour pris la parole depuis la tribune, et riposté en dénonçant la crainte du Premier ministre d’être emprisonné. «Nous pouvons voir d’ici la sueur perler sur votre front», a-t-il rétorqué, «vous avez peur de vous retrouver en prison», a-t-il souligné. Le chef de l’opposition a également rappelé à Benyamin Netanyahou qu’il avait lui-même estimé à l’époque de l’inculpation de l’ancien Premier ministre Ehud Olmert, que ce dernier ne pouvait pas occuper le poste de chef de gouvernement, alors qu’il faisait l’objet d’une enquête pour corruption.
POLITIQUE
Edition du 6 Octobre au 13 Octobre 2020
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Berlin: le chef de la diplomatie israélienne Karabakh: Reuven Rivlin s’est entretenu appelle les Palestiniens «à revenir à la avec le président arménien «Nous espérons que l’ambassadeur ar- à son homologue, alors que Jérusalem a table des négociations» ménien reviendra bientôt en Israël» vendu des armes à Bakou, se retrouvant «Les mesures pour établir la paix et la sécurité sont très importantes dans la région, j’appelle ainsi les Palestiniens à revenir à la table des négociations», a-t-il exhorté, affirmant que «seules des négociations directes pourront résoudre le conflit» israélo-palestinien. «Les pourparlers seront encore plus complexes si nous tardons à les entamer, et les prochaines générations pourraient avoir à faire face à une réalité qui est aujourd’hui la nôtre», a déploré M. Ashkenazi.
«Les pourparlers seront encore plus complexes si nous tardons à les débuter» Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a appelé mardi les Palestiniens «à revenir à la table des négociations» afin de trouver une solution au conflit israélo-palestinien, lors d’une conférence de presse conjointe à Berlin en présence de ses homologues allemand, Heiko Maas, et émirati, Abdullah ben Zayed Al-Nahyane.
Son homologue émirati a également insisté sur l’importance de maintenir la stabilité au Moyen-Orient, indiquant que les accords de normalisation signés avec l’Etat hébreu le mois dernier donnait «un nouvel espoir aux Palestiniens et aux Israéliens afin qu’ils œuvrent à la mise en place d’une solution à deux Etats, qui pourra permettre d’amener une solution pacifique dans la région». Ces accords de normalisation permettront également d’initier «de nouvelles coopérations entre les deux pays mais aussi dans la région», a souligné M. Ashkenazi, «et peut-être d’amener de nouveaux accords de paix» avec d’autres pays arabes.
Le président israélien Reuven Rivlin s’est entretenu au téléphone avec son homologue arménien Armen Sarkissian, après qu’Erevan a décidé jeudi dernier de rappeler son ambassadeur en Israël, selon un communiqué de son bureau. «Le président Reuven Rivlin a exprimé sa tristesse face à l’éclatement de la violence entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh, qui a mené à la perte de nombreuses vies humaines des deux côtés», indique le document. «L’Etat hébreu entretient des relations de longue date avec l’Azerbaïdjan et la coopération entre les deux pays n’est dirigée contre aucune partie», a-t-il indiqué
impliquée malgré elle dans le conflit au Haut-Karabakh.
«L’État d’Israël souhaite également continuer la promotion de ses relations avec l’Arménie, et est prêt à lui offrir une aide humanitaire. Nous saluons à nouveau l’ouverture de l’ambassade d’Arménie en Israël (le 17 septembre dernier, ndlr) et espérons que l’ambassadeur arménien reviendra bientôt», a conclu M. Rivlin. Dans le même temps, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a exhorté lundi la Turquie, principale alliée de l’Azerbaïdjan, à «user de son influence pour calmer les tensions» au Karabakh, où des combats font rage entre l’armée de Bakou et les séparatistes arméniens.
Israël/Coronavirus: une ministre testée positive n’avait pas respecté les restrictions du confinement
Israël: B. Gantz accuse la Turquie de «déstabiliser la région et de saper les efforts de paix» «L’Iran et la Turquie refusent de promouvoir la paix et soutiennent les tensions régionales» Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a accusé dimanche la Turquie de déstabiliser la région et de saper les efforts de paix, selon Ynet. Il a par ailleurs appelé la communauté internationale à faire pression pour provoquer des changements au sein de l’OTAN, dont la Turquie est membre. Les propos de Benny Gantz contrastent avec la position adoptée par Jérusalem, qui évite généralement de s’en prendre publiquement à Ankara avec laquelle il entretient des relations commerciales et diplomatiques, et ce en dépit de la position pro-palestinienne du gouvernement turc depuis plus d’une décennie. S’adressant à des journalistes arabes du Golfe lors d’une conférence sur Zoom, Benny Gantz a ainsi décrit la Turquie et l’Iran comme «refusant de promouvoir la
paix et soutenant les tensions régionales», alors que les deux pays ont violemment critiqué les accords de normalisation signés par les Emirats arabes unis et Bahreïn avec l’Etat hébreu, y voyant «une trahison de la cause palestinienne». Dénonçant les actions de la Turquie dans le nord de la Syrie et la Méditerranée orientale, ainsi que son intervention en Libye et ses contacts avec les militants palestiniens du Hamas, le ministre de la Défense a assuré que tout cela «éloignait la stabilité». «La question de la Turquie est très compliquée car elle fait partie de l’OTAN», a souligné Benny Gantz lors de cette conférence organisée par le Conseil arabe pour l’intégration régionale, un groupe qui encourage le développement des liens israélo-arabes. «Nous devons donc utiliser toutes les options à notre disposition et essayer d’influencer Ankara en usant de la pression internationale», a conclu le ministre.
Gila Gamliel aurait rendu visite à la famille de son conjoint, résidant dans une autre ville La ministre de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel (Likoud), a enfreint les directives du confinement général imposées par le gouvernement lors de Yom Kippour, a rapporté lundi le quotidien Haaretz. Selon cette source, Mme Gamliel, qui a annoncé samedi soir avoir été testée positive au coronavirus, a rendu visite à la famille de son conjoint à Tibériade (nord), et participé à des prières dans une synagogue, tandis que l’élue réside à Tel Aviv et que les déplacements interurbains sont interdits sauf en cas de nécessité absolue. Elle aurait en outre tenté d’échapper à l’enquête épidémiologique menée par le ministère de la Santé, affirmant qu’elle avait été contaminée par son chauffeur, a précisé le quotidien. Gila Gamliel aurait seulement par la suite
avoué s’être rendue à Tibériade, après des tests de dépistage du Covid-19 également positifs au sein de sa famille qui n’a eu aucun contact avec l’employé de la ministre. Selon les témoignages des personnes présentes à la synagogue le jour de Kippour, la responsable gouvernementale aurait assisté aux prières marquant la fin du jour saint, avec près de 35 fidèles occupant la moitié des sièges de la synagogue. «À la lumière de ces dernières informations, une enquête épidémiologique a été lancée par le ministère de la Santé en coopération avec la municipalité et l’assistance du commandement du front intérieur, afin d’empêcher autant que possible la propagation de la maladie», a de son côté déclaré la mairie de Tibériade dans un communiqué. Pour l’heure, aucune réaction n’a été émise par le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, concernant l’incident.