Israël Actualités n°576

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GRATUIT - Numéro 576 - Edition du 14 Octobre au 20 Octobre 2020

Journal israélien en langue française

Caisp Cojasor : Loterie solidaire et réflexion sur le grand âge pour soutenir nos aînés ! - p5

Croix gammées à Paris: après un passage en psychiatrie, le suspect à nouveau en garde à vue - p17

USA/Présidentielle: Donald Trump reprend sa campagne, le deuxième débat face à Joe Biden annulé - p22



ÉDITO

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Avancer dans le brouillard, sans connaître la direction… mortiers par des dizaines d’assaillants et tout autant, voire plus, de braillards fêtant le crime sur les réseaux sociaux, glorifiant ainsi la volonté des racailles d’intimider les forces de l’ordre. Il existe désormais deux Frances, et celle qui prône l’islamisme, la haine de la République, la défiance et le mépris à l’égard des forces de l’ordre grignote tous les jours un peu plus l’espace vital de l’autre. Dans ce contexte, la crise sanitaire aggrave clairement les problématiques. L’allocution du chef de l’État, prévue ce mercredi, ne laisse rien présager de bon sur d’éventuelles restrictions supplémentaires. Il faut se rendre à l’évidence, la deuxième vague est en train de nous emporter, comme elle l’a fait avec les Israéliens, il y a quelques semaines. Avec certitude, mais non sans déni. Toujours fanfaronnant, les médias français se moquent des États-Unis et de la gestion de l’administration Trump de l’épidémie. Oubliant opportunément que si les Américains ont un nombre de personnes contaminées et de morts effrayant, soit 215 000 morts pour 8 millions environ de malades, ils ont aussi une population qui dépasse les 330 millions soit 5 fois plus que la France qui compte quand même 32 000 décès. Rapportés à une même échelle, nos 32 000 disparus équivaudraient à 157 000 environ. Pas de quoi pavoiser…

Dans le brouillard, assurément… Car si le temps d’automne qui s’abat sur le pays se prête volontiers à cette métaphore, il faut bien le reconnaître, il n’y a pas que la météo qui est maussade. L’ambiance, en ce moment, est glauque. Communautarisme, séparatisme, racisme, antisémitisme… Le pays plonge inexorablement dans un marasme nauséabond que le gouvernement, malgré ses efforts, semble incapable de conte-

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

nir… Dans ce cloaque, l’antisémitisme fleurit joyeusement et il ne se passe pas un jour sans que l’actualité nous le rappelle. La semaine dernière, le cœur de Paris s’est réveillé sous le choc, confronté aux croix gammées peintes d’un rouge sang sur les colonnes de la rue de Rivoli. En banlieue parisienne, à Champigny-sur-Marne, ce fut un commissariat attaqué aux tirs de

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Pour les scientifiques et les médecins, les mois à venir s’annoncent comme un casse-tête lourd de conséquences. Frustrantes, les décisions à l’emporte-pièce et sans logique d’une équipe gouvernementale mal assurée sont mal acceptées par la population. Et pour cause. Comment comprendre le bien-fondé de mesures comme la fermeture des établissements à 22 h ? Le virus n’aurait-il la capacité à venir nous infecter lorsqu’on prend une bière ou

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

mange un morceau en terrasse que lorsqu’il commence à se faire tard ? Et que dire du fait qu’il faille porter un masque dans l’espace public si l’on marche, mais que l’on puisse s’en dispenser en courant ? le virus manquerait-il de vélocité ? Alors que les contaminations grimpent en flèche, que les urgences saturent et que les métropoles françaises, comme Paris, Lyon ou Marseille ne parviennent plus à juguler les contagions, les médecins avouent leur inquiétude face à l’arrivée de la grippe. Comment différencier les cas de COVID des grippés. Comment gérer les deux à la fois ? Lancée mardi 13 octobre, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est plus insistante encore cette année. Le corps médical tient à s’assurer que les personnes fragiles, âgées, à risque iront avec certitude se faire vacciner afin que les urgences ne craquent pas face à l’afflux de malades aux symptômes similaires. J’irai quant à moi, me faire vacciner et vous invite chers lecteurs à faire de même, en gardant, à l’esprit, que le soleil, comme l’espoir, n’est jamais loin lorsque le brouillard et la pluie obscurcissent le paysage. A l’heure où j’écris ces lignes, le Premier ministre israélien vient de faire une annonce importante : « je suis beaucoup plus optimiste aujourd’hui. Les vaccins sont à portée de main… » C’est sur cette note pleine d’espoir que je terminerai mon édito. Un jour viendra, nous serons de nouveau libres. Libres de marcher à l’air libre sans cacher nos visages, sans avoir peur de tuer nos aînés. Libres de fouler de nouveau, la terre d’Israël. Amen… Am Israël Haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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Israël/Coronavirus: «Je suis beaucoup Accords d’Abraham: une délégation plus optimiste aujourd’hui, les vaccins israélo-américaine va se rendre à sont à portée de main» Bahreïn la semaine prochaine

Ce voyage a été programmé à la demande de Bahreïn Une délégation israélo-américaine se rendra à Bahreïn la semaine prochaine afin de finaliser l’accord de normalisation entre Jérusalem et Manama, a rapporté lundi le site d’information Walla.

«Il n’y a plus d’Etat, les gens se sentent abandonnés et sentent qu’ils n’ont plus de gouvernement» (Y. Lapid) Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est dit optimiste lundi quand à la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus dans le pays, affirmant que «les vaccins étaient à portée de main», lors de l’ouverture de la session d’hiver du Parlement. «Il n’a pas été facile de prendre cette décision concernant le confinement. Malgré les pressions au sein du gouvernement, je continue de défendre la santé des citoyens et de rouvrir l’économie de manière prudente», a ajouté le Premier ministre, mettant en garde «contre un nouveau confinement si nous faisons les choses trop vite». Le chef du gouvernement a par ailleurs assuré que «les mesures prises lors de ce second confinement avaient sauvé des vies», évoquant le nombre de personnes contaminées en baisse au cours des dernières semaines, «avec un taux de positivité des tests qui est passé de 15% à 7%.» M. Netanyahou a ensuite détaillé «un plan de lutte contre le Covid-19 en trois étapes : confinement, allègement des mesures, et

vaccins». Le but de la première étape est de «couper les chaînes de transmission et de procéder à la réouverture de l’économie de manière responsable», puis «de lever un plus grand nombre de restrictions» lors de la seconde étape. Enfin, la dernière étape sera centrée sur l’approvisionnement de vaccins, qui «prendra du temps, entre trois et quatre mois».

Le média, qui cite des responsables israéliens, précise par ailleurs que ce voyage a été programmé à la demande du royaume du Golfe, qui souhaite qu’un vol direct soit réalisé depuis Israël sur le modèle du premier vol historique qui s’est envolé le mois dernier depuis Tel-Aviv en direction d’Abou Dhabi. Selon le rapport, cette délégation devrait être emmenée par les directeurs généraux

Dans le même temps, et alors que des manifestations anti-gouvernementales ont lieu toutes les semaines, le président Reuven Rivlin a appelé à la fin des violences, tout en reconnaissant «les difficultés liées à la lutte contre le coronavirus».

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a signé le 15 septembre dernier à la Maison Blanche des accords de normalisation historiques avec deux monarchies du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn, sous l’égide des Etats-Unis. Les Emirats et Bahreïn sont les premiers pays arabes à établir des relations diplomatiques avec Israël depuis les traités de paix avec l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994).

Coronavirus: Israël franchit la barre des 2.000 décès puis le début de la pandémie.

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, s’est montré beaucoup plus critique envers la gestion de l’épidémie par le gouvernement, affirmant que celui-ci «avait échoué et qu’il exploitait la haine et la colère pour détourner l’attention de son échec, et se dédouaner de toute responsabilité». «Il n’y a plus d’Etat, les gens se sentent abandonnés et sentent qu’ils n’ont plus de gouvernement», a-t-il fustigé.

du ministère des Affaires étrangères et du bureau du Premier ministre, tandis que l’équipe américaine sera dirigée par le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et l’envoyé pour la paix du président américain Donald Trump, Avi Berkowitz.

Par ailleurs, l’Etat hébreu dénombre 52.892 cas actifs de la maladie, parmi lesquels 827 patients se trouvent dans un état grave et 227 personnes ont été placées sous respirateurs artificiels. 293.553 Israéliens ont été contaminés depuis le début de la pandémie L’Etat hébreu a franchi lundi soir la barre des 2.000 morts des suites de la maladie Covid-19, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué. Au total, 2.016 personnes sont décédées et 293.553 Israéliens ont été contaminés de-

Le ministère de la Santé a également indiqué avoir réalisé 23.032 tests de dépistage dans la journée de dimanche. Ce bilan intervient alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est dit optimiste lundi quant à la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus dans le pays, affirmant que «les vaccins étaient à portée de main», lors de l’ouverture de la session d’hiver du Parlement.


À LA UNE

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Caisp Cojasor : Loterie solidaire et réflexion sur le grand âge pour soutenir nos aînés !

Institution ancrée depuis des siècles dans le paysage communautaire français, le Casip-Cojasor lance deux opérations fortes, en cet automne. Laurent Dorf, directeur de la communication et du fundraising de la fondation, nous en détaille les contours et les objectifs. Entretien… ment la générosité du magazine Jour J qui nous offre deux billets d’avion à destination d’Israël à utiliser lorsque nous pourrons voyager. Nuits d’hôtel, montres, bijoux, objets high-tech, il y en a pour tous les goûts et nous espérons vraiment que cette diversité saura séduire un large public ! Nous avons dû, au cœur de la crise sanitaire, livrer 10 000 repas supplémentaires ! »

Le Casip, en cet automne, lance deux événements originaux et très différents l’un de l’autre. Pouvez-vous nous en décrire les objectifs et les principes ? Nous avons effectivement lancé, depuis le 5 octobre dernier et jusqu’au 26 novembre, une loterie solidaire. Un événement qui est loin d’être une première pour le Casip, puisqu’elle fut lancée en 1843 ! Cette loterie n’est pas un événement annuel, car nous tenons à en conserver le caractère événementiel. La dernière organisée date de 2018. Nous avons souhaité, cette année, rester fidèle à cette tradition et conserver le concept mais nous l’avons fait évoluer afin de le démocratiser. En 2018, le billet de loterie était affiché à 200 euros. Cette année, il ne vous en coûtera que 26 euros pour vous doter d’un billet et tenter de remporter l’un des prestigieux lots en jeu ! Intéressant, mais avant d’évoquer les lots en question, pourriez-vous nous dire pourquoi ce choix de baisser considérablement le prix du billet ? Cette loterie a un double intérêt pour nous. Elle permet, évidemment, de financer œuvres et actions sociales : il y a 10 000 billets en jeu, s’ils sont tous vendus, nous recevrons, de ce fait la somme de 260 000 euros affectés aux besoins des personnes âgées que nous suivons et qui se sont, il faut le rappeler, considérablement accrus depuis le début de la crise sanitaire liée à la COVID-19. Diviser drastiquement le prix du billet est, pour le CASIP, une manière de démocratiser l’événement et d’attirer, vers nous une audience et un public plus large, plus jeune aussi. Je tiens d’ailleurs à rappeler que le prix du billet, en tant que don à une œuvre, bénéficie d’une déduction fiscale à hauteur de 75% du montant payé ! Vous mentionnez des lots prestigieux. Afin de faire rêver nos lecteurs pourriez-vous nous en décrire quelques-uns ? Il y a, en jeu, deux véhicules, offerts par Peugeot : l’un est un SUV 2008, l’autre une citadine, une 108. Nombre de partenaires ont répondu à notre appel avec générosité et des lots offerts par les marques Céline, Hermès, Apple, Messika Paris ou encore Sandro et Gérard Darel sont à gagner. Je salue égale-

Vous avez évoqué le fait qu’au cœur de la crise, les besoins des aînés se sont accrus. Pourriez-vous nous dire de quelle manière et pourquoi exactement ? Le CASIP intervient pour soutenir de diverses manières les personnes les plus fragiles de notre communauté : seniors, handicapés, personnes malades… 20 000 personnes de tous âges sont accompagnées, au quotidien, par le CASIP COJASOR. Adultes handicapés, sous tutelle, étudiants boursiers, mineurs isolés etc… Notre fondation a un spectre d’action très large en matière d’aide sociale. Or, sur les différentes œuvres que mène le CASIP, c’est la livraison de repas casher qui représentent le plus gros poste de dépenses. Nous livrons, en temps normal, 40 000 repas à des personnes isolées ou n’ayant pas pour raisons de santé, la possibilité de se déplacer. Or, durant le confinement, les personnes âgées ne sortaient plus, par peur de tomber malades. Nous avons dû faire face à un accroissement important de demandes et livré 10 000 repas de plus. Je tiens d’ailleurs à ce sujet, à remercier avec chaleur tous ceux qui nous ont aidé à faire face dans la tourmente, parmi lesquels les membres du SPCJ, des EI, mais aussi quantité de bénévoles. Cette solidarité a été l’une des clés de nos actions. Il me faut aussi évoquer les aides de la Claim’s conference, qui, au sortir de la guerre, a permis aux victimes du nazisme d’obtenir un soutien financier. C’est le Casip qui gère la distribution de cette aide : transport, aménagement du logement pour le maintien à domicile, aide au financement d’une mutuelle ou à la couverture de frais de santé comme un appareil auditif ou autre. Or, depuis le début de l’année 2020, 200 personnes de plus ont fait valoir leurs droits aux allocations de la Claim’s conference, preuve que la précarité gagne du terrain au sein de la société. Outre les partenaires et mécènes, qui ont permis l’organisation de cette loterie, le CASIP dispose du soutien de nombreux donateurs. D’autres institutions ont souligné le fait que les dons étaient, hélas, en baisse, depuis le début de la crise de la COVID. Est-ce aussi le cas pour le CASIP ? Non, nous avons, au contraire, assisté à un élan de solidarité incroyable avec une générosité exponentielle. Sur les 6 premiers mois de l’année 2020, les dons ont dépassé ceux de l’année 2019 et cet élan s’est pour-

suivi au cours de l’été et même sur la rentrée. Chaque année, ce sont trois millions d’euros de dons qui nous permettent de financier nos actions sociales et c’est vital pour notre institution. Nous voyons de nouveaux donateurs nous rejoindre et c’est cet élan que nous souhaitons encourager avec cette loterie. En revanche, l’augmentation des besoins s’est révélée importante et c’est là que se creuse le fossé qu’il faut combler, raison pour laquelle nous invitons amis et adhérents du CASIP à nous soutenir plus encore. Faut-il agir pour inviter les générations d’actifs à poursuivre les actions engagées par leurs aînées en matière de charité ? J’aime la notion de transmission philanthropique. Nos donateurs de 70 ans et plus ont la plupart du temps des enfants, voire des petits-enfants. Nous voulons les aider à transmettre la nécessité du don, dans toutes ses dimensions : philosophique, religieuse, et bien sûr sociale. Le don est inscrit dans le judaïsme, c’est l’un de ses piliers. Par le biais d’événements tels que la loterie, nous voulons que les jeunes actifs apprennent à nous connaître et nous rejoignent, mais aussi partagent avec leurs aînés un événement ludique. Elle sera le point culminant de la collecte 2020 qui bien sûr, s’est avérée compliquée, au cours d’une année qu’on peut qualifier de surréaliste… Je tiens d’ailleurs à souligner le fait que la loterie, qui se tient en ligne, se terminera le 26 novembre à midi. Le tirage au sort des gagnants aura lieu ce même jour, à 18 h, en direct sur les réseaux sociaux. Enfin, le 7 décembre prochain, aura lieu la soirée de remise des lots, lors d’une vraie soirée de fête et de réunion, sous réserve, bien évidemment, d’une évolution des conditions sanitaires… « Dans 10 ans, un tiers des Français aura plus de 60 ans. Il faut réfléchir à la place des aînés dans notre société. » Votre institution œuvre également dans la prise en charge du grand âge, notamment en gérant des EHPAD. Quel regard portez-vous sur la façon dont les maisons de retraite ont géré, ou pas d’ailleurs, la crise sanitaire ? Le CASIP, effectivement, gère 4 EHPADS, pas forcément en région parisienne d’ailleurs puisque l’un d’eux est à Nice (Alpes-Maritimes). L’objectif de ces maisons est de permettre aux résidents de bénéficier des soins et de l’aide adaptée à leur âge et à leurs pathologie tout en maintenant une vie juive et une alimentation casher. Nos établissements bénéficient d’un degré de confort assez élevé, de chambres très bien équipées, de salles de bains individuelles ce qui a facilité la mise en place des mesures de distanciation sociale, pour les patients. Par ailleurs dès le mois de janvier, nous avions senti venir la vague des contaminations et avons opté pour la préparation en nous dotant de masques, de gants, de

gels hydroalcooliques. Autant de mesures qui nous ont permis d’afficher un taux de décès assez faible : pour certains, aucun décès, pour d’autres, un nombre très faible de décès, notamment de patients très âgés. Le public accueilli dans ces établissements évolue. Raison pour laquelle le CASIP-COJASOR a souhaité réfléchir à la prise en charge du grand âge dans nos sociétés. Pourriez-vous, à ce titre évoquer le cycle de conférences débuté le 13 octobre dernier ? Avec plaisir ! Ce cycle de conférences a pour thème : se réinventer pour vieillir autrement. A raison d’une conférence digitale par mois, notre institution a souhaité, en partenariat avec l’institut Elie Wiezel, inviter experts et professionnels du monde médico-social, politique et universitaire à débattre sur les thèmes liés à l’évolution du public senior, de ses envies et besoins et de sa place dans la société. Rappelons que depuis 2015, il y a en France plus de gens de plus de 65 ans que de moins de 18 ans et que, dans 10 ans un tiers des Français aura plus de 60 ans. La prochaine conférence à suivre sera diffusée le 18 novembre sur Zoom. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, l’âge de la retraite atteint pour les baby-boomers, les changements dans notre mode de vie, plus actif, plus connecté aussi, le quotidien des seniors connaît un véritable bouleversement. Par ailleurs, les retraités qu’accueillent les maisons de retraite sont plus âgés que par le passé et parfois plus dépendants : 60 % des demandes d’admissions sont liées à des troubles cognitifs ou des dégénérescences comme la maladie d’Alzheimer. La plupart de nos établissements ont d’ailleurs créé des unités PASA (Pôle d’activités de soins adaptés), afin que ces patients soient protégés contre leurs propres troubles. Concrètement, il faut leur éviter de fuguer, de se blesser en tombant, ou de se perdre parce qu’ils se seront levés en pleine nuit, désorientés… Ce que nous voulons c’est leur proposer des lieux de vie qui leur offrent un cadre protégé, permettant une prise en charge autre que médicamenteuse. Pour ces patients comme pour les autres, les questionnements sont nombreux : comment et où vieillir, notamment ? Ils seront donc passés au crible, à travers une réflexion, le 18 novembre, sur les lieux de vie de demain : plus innovants, plus agréables, pour que nos aînés vivent sereinement… Pour participer à la loterie et tenter de remporter l’une des 59 lots en jeu, rendez-vous sur https://www.loterie-casip.fr Pour s’inscrire au cycle de conférences sur le thème se réinventer pour vieillir autrement : https://ecuje.fr/vieillir-autrement/ Casip-Cojasor 8 rue de Pali Kao 75020 Paris


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Levée de l’embargo sur les armes: Washington va subir une «défaite historique»

«L’Iran a montré une fois de plus que les Etats-Unis ne sont pas aussi puissants qu’ils le disent» Les Etats-Unis subiront à la fin de la semaine une «défaite historique» avec la levée attendue de l’embargo onusien sur les armes visant l’Iran, a affirmé lundi Téhéran. Institué par la résolution 2231 du Conseil de sécurité ayant validé en juillet 2015 l’accord international sur le nucléaire iranien, cet embargo interdisant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à l’Iran est censé expirer le 18 octobre.

Shoah: Facebook annonce l’interdiction des contenus négationnistes prémacistes blanches ont été bannies», a expliqué Facebook, précisant par ailleurs avoir «supprimé plus de 22,5 millions de contenus haineux au cours du deuxième trimestre de l’année». La plateforme a indiqué avoir pris cette décision dans un contexte «de montée croissante de l’antisémitisme dans le monde», mais également en raison «d’un niveau alarmant d’ignorance, en particulier au sein de la population jeune, concernant la Shoah». La plateforme a pris cette décision en raison de la «montée croissante de l’antisémitisme dans le monde» Le réseau social Facebook a annoncé lundi des modifications dans sa politique en matière de modération de contenus, et qu’il interdirait dorénavant tout contenu négationniste en lien avec la Shoah, ont rapporté les médias israéliens. A ce titre, «plus de 250 organisations su-

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«Selon une récente enquête menée auprès de jeunes adultes américains âgés de 18 à 39 ans, près d’un quart d’entre eux ont déclaré qu’ils pensaient que l’Holocauste était un mythe, ou qu’il avait été exagéré», a expliqué la plateforme pour justifier sa décision. Aux Etats-Unis, le géant des réseaux sociaux a régulièrement été accusé par la société civile de laxisme vis-à-vis de la haine et la violence en ligne.

En août, les Etats-Unis ont échoué dans une tentative visant à pousser le Conseil de sécurité à prolonger cet embargo et à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran, levées par la résolution 2231.

Moscou a confirmé en septembre sa volonté de développer sa coopération militaire avec l’Iran une fois l’embargo levé, et la Chine ne cache pas non plus son intention de vendre des armes à l’Iran après le 18 octobre. Cette date verra «la concrétisation d’une défaite historique des Etats-Unis en dépit de leurs (...) ruses», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh, lors d’une conférence de presse à Téhéran. «L’Iran a montré une fois de plus que les Etats-Unis ne sont pas aussi puissants qu’ils le disent», a-t-il ajouté. En mai 2018, le président américain Donald Trump a sorti unilatéralement les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.

Coronavirus: l’Allemagne s’engage à fournir des vaccins à Israël

L’Europe a déjà commandé deux milliards de doses de vaccins à différents laboratoires L’Allemagne s’est engagée à fournir des vaccins à Israël une fois qu’ils seront prêts à être distribués. Cette décision a été annoncée par la voix du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, à l’issue de sa rencontre avec son homologue israélien, Gabi Ashkenazi, à Berlin la semaine dernière.

La requête, formulée par le ministre de l’Etat hébreu lui-même, ne semblait toutefois pas devoir trouver d’issue favorable, alors que le comité de la santé de l’UE a statué qu’un vaccin développé par une entreprise européenne ne pourrait être distribué qu’aux habitants des pays de l’Union. Mais il semble que les bonnes relations

entretenues par les deux ministres des Affaires étrangères, ainsi que le travail diplomatique de l’ambassadeur israélien en Allemagne, Jeremy Issacharoff, ont convaincu Heiko Maas d’outrepasser la législation édictée par Bruxelles. Pour ce faire, l’Allemagne aura recours à une astuce juridique faisant d’Israël un pays «annexé», et donc à même de profiter des vaccins mis au point au sein de l’Union européenne. 42 vaccins développés à travers le monde sont entrés dans leur phase de tests cliniques, dont dix qui ont atteint la phase finale des essais et qui pourraient, en cas de succès, être prochainement mis sur le marché. L’Europe a déjà commandé deux milliards de doses de vaccins à différents laboratoires.


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Soutien croissant des pays arabes envers la normalisation des relations avec Israël

59% des Jordaniens et des Saoudiens soutiennent les accords de normalisation Un récent sondage publié aux Émirats arabes unis en fin de semaine dernière par la chaîne Sky News Arabia montre un soutien croissant envers l’établissement de liens avec Israël dans certains pays arabes, rapporte Israel Hayom. Le sondage, mené par l’institut Zogby Analytics basé aux États-Unis auprès de 3.600 personnes d’origine arabe vivant en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, en Jordanie, en Égypte et dans les territoires de l’Autorité palestinienne, révèle que dans quatre de ces États et entité arabe sur cinq existe un soutien majoritaire à la normalisation des relations avec Israël, essentiellement motivé par le désir de stabiliser la situation politique, économique et militaire au Moyen-Orient. L’enquête montre ainsi que 59% des Jordaniens et des Saoudiens, ainsi que 58% des Égyptiens et 56% des résidents des Émirats arabes unis soutiennent les accords de normalisation entre Israël et le monde arabe. Le sondage indique en revanche que 61% des Palestiniens sont opposés au processus de normalisation.

Malgré ces données encourageantes, une étude récente du ministère israélien des Affaires stratégiques indique que dans l’ensemble, les utilisateurs arabes des médias sociaux sont moins enthousiastes à propos des accords d’Abraham. D’après les données du ministère, 90% de tous les discours sur les réseaux sociaux concernant le récent rapprochement entre Israël, les Émirats et Bahreïn, sont négatifs. Le rapport montre qu’entre août et septembre, 95% des publications commentant la question étaient critiques envers les EAU, 45% d’entre elles désignant même les accords d’Abraham comme une «trahison». D’autres attaques portaient sur l’interdiction de signer des accords avec les «sionistes» (27%), «l’hypocrisie» d’Abou Dhabi et sa «capitulation» face aux ÉtatsUnis (5%). Tous les posts n’étaient cependant pas négatifs : 61% des messages favorables à la normalisation ont mis en avant des avantages en matière de sécurité, 33% un potentiel économique, et 6% ont déclaré que ces accords officialisaient simplement une situation existante.

Le Groupe Goldman Sachs prédit un affaiblissement du shekel dans le cas d’une victoire de J. Biden

«Le shekel a repris sa tendance vers un renforcement à la fin du mois de septembre» La banque d’investissement américaine Goldman Sachs a indiqué dans son rapport hebdomadaire que le shekel s’était renforcé de 1,5% la semaine dernière face au dollar, mais a prédit un affaiblissement de la devise israélienne dans le cas d’une victoire aux Etats-Unis de Joe Biden, a rapporté Globes. «Le shekel a repris sa tendance vers un renforcement à la fin du mois de septembre, malgré le fait qu’Israël fait face à un second confinement, susceptible d’avoir des conséquences économiques sur des perspectives de croissance déjà fragiles», indique le rapport. En effet, alors que l’économie israélienne tourne au ralenti, le shekel est à son plus haut niveau. Le taux du shekel par rapport

au dollar est passé sous le seuil de 3,40 NIS pour 1 dollar le 1er septembre, le plus fort niveau de la monnaie israélienne depuis juillet 2008. La tendance au renforcement devrait se poursuivre à plus long terme, selon les économistes. «La forte corrélation entre le shekel et les actions technologiques pourrait entraîner une faiblesse de cette devise en cas de victoire de Joe Biden en novembre, si cela est perçu comme pouvant engendrer une hausse des taxes et des réglementations sur le secteur», souligne toutefois le rapport de Goldman Sachs. Depuis l’annonce de la contamination au coronavirus du président américain, l’ancien vice-président et candidat démocrate à la présidentielle de 2020, Joe Biden, a renforcé son avance sur Donald Trump, selon les sondages.


À LA UNE

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Le retour d’Obama ?

Dans trois semaines, les électeurs américains seront invités à voter pour l’élection de leur prochain président. Depuis des mois, les sondages semblent donner un avantage important à Joe Biden. Et de nombreux observateurs s’interrogent déjà des conséquences que l’élection du candidat démocrate pourrait entrainer dans la politique extérieure des Etats-Unis, notamment au MoyenOrient où l’influence américaine reste prépondérante. Il ne faut pas se le cacher, la défaite de Donald Trump ferait perdre à Israël un allié indéfectible et déterminé, celui qui a reconnu Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, la souveraineté de l’Etat hébreu sur le plateau du Golan et qui a été l’initiateur de la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis et Bahreïn. Joe Biden a déjà annoncé qu’il « renverserait » les politiques mises en œuvre par l’actuel occupant du Bureau ovale. Bien sûr, il garantit la sécurité de l’Etat d’Israël, mais pourrait-il en être autrement ? Candidat du parti démocrate, il devra inévitablement donner des gages à son aile gauche peu encline à soutenir la politique actuelle israélienne et représentée par la candidate à la vice-présidence, Kamala Harris. Mais le plus inquiétant, serait un changement de cap avec l’Iran. Joe Biden a annoncé qu’il renouera avec la politique de l’administration Obama : retour des Etats-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien, allégement des sanctions économiques et surtout l’abandon de pressions

qui visaient à demander à la République islamique de cesser son programme d’enrichissement en uranium et d’arrêter de soutenir les milices terroristes, comme le Hezbollah et le Hamas.

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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

Avec l’élection de Joe Biden, c’est hélas le retour de la politique d’Obama qui pourrait se profiler. Une politique qui pourrait fragiliser le formidable retournement d’alliance entre les pays du Golfe et Israël pour contrer l’Iran, la puissance dominante et inquiétante dans la région avec ses alliés syriens, libanais et irakiens. Jack-Yves Bohbot

Tsahal s’engage dans la lutte contre le Covid Depuis dimanche, l’armée israélienne a dédié une centaine de médecins, d’infirmiers et d’ambulanciers à la lutte contre le coronavirus, notamment à l’hôpital Rambam de Haïfa. Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a déclaré que l’armée « travaillait à combler les lacunes qui se sont formées au sein d’un bon système de santé publique, négligé pendant une décennie ». Critique en creux de l’action passée de son premier ministre, Benjamin Netanyahu…

lise des drones fabriqués par les industries aéronautiques israéliennes.

Etranges soutiens La presse internationale se fait l’écho dans la guerre du Caucase entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie à propos de la région contestée du Haut-Karabakh d’étranges alliances régionales. L’Arménie chrétienne est soutenue par l’Iran et en face, la Turquie et Israël arment l’Azerbaïdjan, majoritairement chiite : l’armée azérie uti-

Covid : Netanyahu se veut rassurant Considérant que « le taux de morbidité monte en flèche en Europe et diminue en Israël », le premier ministre israélien a annoncé dimanche un prochain déconfinement progressif « avec des mesures claires pour effectuer la transition d’une étape à l’autre ». Les entreprises n’accueillant pas de clients pourront autoriser jusqu’à dix collaborateurs à venir travailler et les écoles maternelles devraient réouvrir prochainement.

Les binationaux bloqués en Israël Avec le retour du confinement, l’administration israélienne interdit, sauf pour une urgence comme une naissance ou un décès, aux binationaux de quitter le territoire, considérant que le passeport israélien prime sur l’autre passeport. Les binationaux n’ont pas le droit de quitter Israël : 150 000 Franco-Israéliens sont ainsi dans l’impossibilité de se rendre en France.

Une vingtaine de croix gammées taguées rue de Rivoli Un sans-abri, né en Géorgie et âgé de trente et un ans, a été interpellé par des agents de la Ville de Paris et placé en garde à vue : il est soupçonné d’avoir tagué une vingtaine de croix gammées rue de Rivoli et place de la Concorde dans la nuit de samedi à ce dimanche. Les services de la Propreté de Paris sont intervenus rapidement pour effacer toute trace. L’Université de Tel Aviv dans le top 10 de l’entreprenariat mondial. L’Université de Tel-Aviv a été classée huitième parmi les cinquante principales universités du monde pour le nombre de leurs diplômés devenus entrepreneurs pour 2020, selon la société de données financières Pitchbook. Sur 807 entrepreneurs titulaires d’un diplôme de premier cycle de l’Université de Tel-Aviv, 673 ont créés des entreprises qui ont levé un total de 16,1 milliards de dollars.


À LA UNE

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L’actrice Gal Gadot va incarner Cléopâtre au cinéma Le choix de Gal Gadot pour incarner la reine égyptienne a fait réagir de nombreux internautes, beaucoup affirmant que le rôle aurait dû revenir à une actrice arabe ou noire, et d’autres déclarant qu’une Israélienne ne pouvait jouer Cléopâtre.

«L’histoire de Cléopâtre sera racontée pour la première fois à travers les yeux de femmes» Gal Gadot va prochainement incarner Cléopâtre au cinéma. Elle tournera sous la direction de Patty Jenkins, qui a déjà réalisé les films «Wonder Woman» dont l’actrice israélienne est l’héroïne. «Comme vous l’avez peut-être entendu, j’ai fait équipe avec @PattyJenks et @ LKalogridis pour porter sur grand écran l’histoire de Cléopâtre, reine d’Égypte, comme vous ne l’avez jamais vue auparavant. Pour raconter son histoire pour la première fois à travers les yeux de femmes, derrière et devant la caméra», a tweeté Gal Gadot. Le mari de l’actrice, Yaron Varsano, et la société de production Pilot Wave appartenant au couple seront également impliqués dans le projet, selon le site Deadline.

Certains tweets sont particulièrement virulents, comme celui de la journaliste américaine Sameera Khan qui déclare : «Quel idiot d’Hollywood a pensé que ce serait une bonne idée de choisir une actrice israélienne (très fade d’ailleurs) pour incarner Cléopâtre au lieu d’une superbe actrice arabe comme Nadine Njeim ? Et honte à toi, Gal Gadot. Ton pays vole la terre des Arabes et toi tu voles leurs rôles au cinéma.» Le film le plus célèbre sur Cléopâtre réalisé à ce jour, avec Elizabeth Taylor en tête d’affiche, a remporté quatre Oscars en 1964. Gal Gadot tourne actuellement «Red Notice», le long métrage Netflix le plus cher jamais réalisé, avec Ryan Reynolds et Dwayne Johnson, et joue également dans le film bientôt à l’affiche «Mort sur le Nil», adapté du roman d’Agatha Christie. L’Israélienne est devenue la troisième actrice la mieux payée d’Hollywood, selon un classement récemment publié par le magazine Forbes.

La Russie devrait enregistrer un second vaccin contre le Covid-19 à la mi-octobre

Début août, V. Poutine a annoncé que la Russie a développé le «premier» vaccin contre le Covid-19

Poutine, selon l’agence Interfax, quelques minutes après avoir annoncé l’homologation de ce vaccin.

La Russie devrait enregistrer le 15 octobre un second vaccin potentiel contre le Covid-19, a annoncé vendredi son développeur, le centre national de recherche en virologie et biotechnologie VEKTOR.

Des scientifiques étrangers avaient toutefois exprimé leur préoccupation face à la rapidité de la mise au point de ce dernier.

Le vaccin, développé par l’institut VEKTOR en Sibérie, a achevé les mois derniers ses premiers essais sur des humains. Début août, le président russe avait annoncé que la Russie avait développé le «premier» vaccin contre le coronavirus, assurant qu’il donnait une «immunité durable». «Une de mes filles s’est fait injecter ce vaccin. Je pense que quelque part, elle a participé aux expériences», avait dit M.

The Lancet a notamment annoncé début septembre avoir demandé des éclaircissements aux développeurs du vaccin russe après des doutes émis sur la vraisemblance de leurs résultats publiés par cette prestigieuse revue médicale. Or, l’auteur principal de l’étude incriminée, le chercheur russe Denis Logounov, cité par l’agence de presse publique RIA Novosti, a rejeté les accusations et souligné que The Lancet avait eu accès «à toutes les données recueillies au cours des recherches scientifiques».

Royaume-Uni: les universités accusées de «traîner les pieds» face à l’antisémitisme

Seuls 29 des 133 établissements d’enseignement supérieur ont adopté la définition de l’antisémitisme de l’IHRA

Le secrétaire d’État britannique à l’Education, Gavin Williamson, a accusé les universités du pays de «traîner les pieds» pour apporter une réponse à l’antisémitisme sur les campus, a rapporté dimanche le site Times of Israel. Il les a par ailleurs exhortées à adopter la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), sous peine de perdre leur financement public. Dans une lettre adressée vendredi aux universités, Gavin Williamson a accusé les établissements d’enseignement supérieur de «manquer de volonté» pour faire reculer les sentiments anti-juifs sur les campus. «Il est franchement troublant que tant de personnes traînent les pieds sur la question de l’antisémitisme. La conviction répugnante que l’antisémitisme est en quelque sorte une forme de racisme moins grave, ou plus acceptable, s’est insidieusement installée dans certaines parties de la société britannique», a-t-il affirmé dans la lettre.

Le secrétaire d’État a encouragé les universités à adopter la définition de l’antisémitisme de l’IHRA, notant que le nombre d’institutions ayant pris cette initiative restait «honteusement faible». Il a également averti qu’il envisagerait de «suspendre les financements des universités dans lesquelles des incidents antisémites se produisent et qui n’ont pas souscrit à la définition [de l’IHRA]». M. Williamson a encore souligné que «le gouvernement exprimait une tolérance zéro envers l’antisémitisme». «Si je vois que la grande majorité des institutions n’adoptent pas la définition d’ici Noël, alors j’agirai», a-t-il ajouté. Selon l’Union des étudiants juifs du Royaume-Uni, seuls 29 des 133 établissements d’enseignement supérieur ont adopté la définition en question, tandis que 80 d’entre eux ont déclaré qu’ils n’avaient pas l’intention de le faire. Les opposants à cette définition mettent en avant qu’elle interdit, notamment, la critique de l’Etat d’Israël.


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New York: un homme arrêté pour violences lors d’une manifestation anti-confinement au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe

De nouvelles restrictions localisées ont été mises en place dans les lieux de culte Un animateur radio a été arrêté en lien avec des violences contre un journaliste pendant une manifestation anti-confinement au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe de New York, a annoncé la police. Harold «Heshy» Tischler, candidat au Conseil municipal et fervent soutien du président Donald Trump, a été placé en garde à vue dimanche soir, a déclaré la police de New York dans un communiqué. Il sera inculpé notamment pour «incitation à l’émeute», a-t-elle ajouté. Le quartier de Borough Park à Brooklyn, où vit une importante communauté juive ultra-orthodoxe, a été le théâtre la semaine dernière de manifestations contre les nouvelles restrictions localisées mises

en place dans les lieux de culte pour lutter contre une deuxième vague du coronavirus. Le gouverneur démocrate de l’Etat de New York a estimé que ces mesures étaient nécessaires, alors que le taux de positivité au Covid-19 a fortement augmenté ces dernières semaines, souvent à la faveur des fêtes juives de Rosh Hachana et Yom Kippour. Harold «Heshy» Tischler est accusé d’avoir encouragé mercredi des manifestants en colère à s’en prendre à un reporter, également de confession juive, qui couvrait une manifestation. Le journaliste, Jacob Kornbluh, du site Jewish Insider, a affirmé avoir été frappé à la tête et avoir reçu des coups de pied. Il a aussi dit que des manifestants l’avaient traité de «nazi» et de «mouchard».

Allemagne: des croix gammées peintes à Halle un an après l’attentat antisémite

Les autorités s’alarment depuis quelques années déjà de la résurgence de l’antisémitisme dans le pays

Une enquête a été ouverte, a indiqué la police de Halle, alors que ces croix gammées étaient sur le point d’être effacées.

Des croix gammées ont été peintes sur une série de graffitis à la mémoire des deux victimes liées à l’attentat avorté contre une synagogue de Halle (est), dont l’Allemagne commémore le premier anniversaire, a annoncé la police vendredi.

Plusieurs cérémonies, dont l’une avec le président de la République Frank-Walter Steinmeier, doivent se tenir ce vendredi à Halle, pour commémorer cet attentat manqué dont l’auteur présumé, Stephan Balliet, est jugé depuis l’été.

Des dizaines de graffitis portant les prénoms des deux victimes, Jana et Kevin, avec la mention «Ne jamais oublier» avaient été peints à différents endroits de cette ville par un groupuscule d’extrême gauche «Antifa Halle», selon le quotidien Bild.

Les autorités s’alarment depuis quelques années déjà de la résurgence de l’antisémitisme en Allemagne.

Mais certains de ces graffitis ont été recouverts de croix gammées rouges jeudi soir, à la veille du premier anniversaire de cette attaque qui avait choqué une Allemagne hantée par son passé.

Le nombre de crimes à caractère antisémite ou islamophobe a augmenté en 2019, selon les derniers chiffres rendus publics le 27 mai par le gouvernement. Il y a eu l’en dernier plus de 2.000 attaques et insultes contre des personnes de confession juive, 13% de plus que l’année précédente.

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Le Liban nomme une équipe en vue des pourparlers avec Israël sur les frontières maritimes Les pourparlers devraient débuter mercredi à la base de la Finul (Mission intérimaire de l’ONU au Liban)

de quatre membres et dirigée par le brigadier général Bassam Yassin, responsable de l’armée de l’air.

Le Liban a annoncé lundi la nomination des membres de la délégation qui sera chargée de mener des pourparlers indirects avec Israël sur la démarcation des frontières maritimes entre les deux pays.

Il sera accompagné du colonel de marine Mazen Basbous, du responsable de dépôt pétrolier, Wissam Chabat, et de l’expert en matière de contrôles frontaliers, Najib Massihi.

Cette nouvelle étape intervient près de deux semaines après une entente entre les autorités israéliennes et libanaises sur le lancement de discussions sous l’égide de l’ONU.

La délégation israélienne sera elle composée de six membres dont Udi Adiri, directeur général du ministère de l’Energie, Reuven Azar, un conseiller diplomatique du Premier ministre Benyamin Netanyahou et le général de bridage Oren Setter, chef de la direction des Affaires stratégiques de l’armée.

Les pourparlers devraient débuter mercredi à la base de la Finul (Mission intérimaire de l’ONU au Liban) à Naqoura, localité du sud du Liban située près de la frontière israélienne. Selon le bureau du président Michel Aoun, l’équipe libanaise sera composée

La démarcation des frontières maritimes entre les deux pays, toujours théoriquement en guerre, est liée aux projets d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.

Allemagne: une école d’art propose un cours intitulé «Désapprendre le sionisme» «Il ne devrait y avoir aucune tolérance pour la délégitimation d’Israël et l’antisémitisme en Allemagne» L’ambassade d’Israël à Berlin a accusé vendredi une école d’art de la capitale allemande d’attiser la haine contre l’État juif, en proposant un programme intitulé «École pour désapprendre le sionisme», a rapporté le Jerusalem Post. L’ambassade a ainsi affirmé dans une série de trois tweets que la Weißensee Academy of Art de Berlin «organise un atelier dont le titre nie l’existence d’Israël et nourrit l’antisémitisme». «La définition de l’antisémitisme de l’IHRA [Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste] adoptée par le gouvernement fédéral [allemand] inclut notamment le déni du droit du peuple juif à l’autodétermination. Cette initiative relève de cette définition, et doit être reconnue pour ce qu’elle est: antisioniste et antisémite», poursuit l’ambassade sur Twitter. «Il ne devrait y avoir aucune tolérance pour la délégitimation d’Israël et l’antisémitisme en Allemagne aujourd’hui», conclut la représentation diplomatique

israélienne. Le projet de l’Académie d’art Weißensee a été organisé par des militants affiliés au BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) visant Israël, un mouvement qualifié d’antisémite dans une résolution adoptée l’année dernière par le Parlement allemand. Suite à sa dénonciation, le programme controversé a été supprimé du site Internet de l’Académie des Arts de Berlin, tandis que le Berliner Zeitung a rapporté dimanche que «le financement du cours avait été suspendu». L’Allemagne connaît un regain d’actes antisémites depuis plusieurs mois. Outre la tentative d’attentat qui a visé une synagogue de la ville de Halle l’année dernière, plusieurs agressions antijuives ont été recensées sur le territoire. En début de mois, une enquête pour «tentative de meurtre» antisémite a été notamment ouverte après qu’un étudiant juif a été grièvement blessé, attaqué à coups de pelle sur la tête aux abords d’une synagogue de Hambourg.


À LA UNE

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Suppression de l’ISF : un bilan positif

Insécurité : laxisme d’état

2 policiers blessés dans le Val d’Oise. Leurs armes dérobées et l’un d’eux, est dans un état critique. Les délinquants sont actuellement recherchés.

On peut se poser la question: -De quoi estce le signe? Voilà quelques années qu’on assiste à une explosion de violence. Notamment des agressions contre les forces de l’ordre. La France est le second pays de l’UE en matière d’agressions. Mais le 19eme, pour le nombre d’individus emprisonnés. Il y a eu un laxisme, un laisser faire, un manque de réactions du gouvernement. Ce n’est pas peu dire que ce gouvernement n’a pas pris la mesure de l’explosion du nombre de agressions. Y compris le Ministre de l’intérieur, Gérald D’armanin dont nous entendons la fermeté dans ses discours, mais peu dans les actes. Quand le LR a demandé qu’on applique des «peines planchers», de condamner avec sévérité toutes les agressions des forces de police, a-t-on entendu un seul mot de soutien de Mr DARMANIN? Donc de toute évidence, laxisme à tous les niveaux de l’exécutif et aujourd’hui, il suffit d’écouter le Ministre de la justice qui parle de «sentiment d’insécurité». Je suis souvent critique envers le Présent dent de la République. Il est vrai que son passage par la banque, lui aura appris à compter. Tous ceux qui voulaient rétablir l’ISF se trompaient lourdement. En les contrant, Emanuel Macron a prouvé qu’il avait raison. Depuis la suppression de l’ISF, les revenus des 0.1% les plus riches ont explosé en France et on constate une chute conséquente du nombre d’exilés fiscaux. ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE. C’était une promesse d’Emmanuel Macron, la réforme de l’ISF serait évaluée pour en connaître réellement les effets. Avec le recul, le bilan est nettement positif. Ce bilan émane de FRANCE STRATÉGIE, un organe rattaché à Matignon, mais il a été réalisé par un groupe d’économistes, de syndicalistes, de représentants du patronat et de l’administration qui lui assure un caractère non partisan. C’est un détail qui compte car on sait que tout ce qui touche à l’ISF est hautement inflammable politiquement. Le plus spectaculaire dans ce bilan, c’est la chute du nombre d’exilés fiscaux. L’exil fiscal avait connu un pic en 2013-2014, dans la foulée de l’élection de François Hollande, avec 900 départs de contribuables fortunés par an. En 2018, sous l’effet de la réforme, le nombre de départs a chuté à 163. Pour la première fois, Il y a même eu plus de RETOURS que de DÉPARTS. il y a eu 240 retours en 2018, cela signifie aussi plus de rentrées fiscales pour l’État. Cette inversion de tendance est aussi la conséquence d’une autre réforme : l’instaura-

tion de ce que l’on a appelé une «flat tax» sur les revenus du capital, c’est-à-dire un taux unique forfaitaire de 30% sur les revenus d’actions, d’obligations... etc... Grâce à ces deux réformes, flat tax et ISF, la France est revenue dans la moyenne des pays développés en matière d’imposition du capital. ELLE RENTRE DANS LE RANG. dit le rapport de France Stratégie. Elle ne fait plus fuir les grandes fortunes. Même si, globalement, elle a toujours le niveau de prélèvements obligatoires le plus élevé des pays développés. Il y a encore des progrès à faire pour revenir dans la moyenne. La fin de l’ISF était censée également réorienter l’épargne vers les entreprises. En ne conservant qu’un impôt sur la fortune immobilière, l’idée était de peser sur les comportements pour que les grandes fortunes placent davantage leur argent dans des entreprise que dans la pierre. Sur ce point, il est encore trop tôt pour conclure. Les effets sont encore difficilement mesurables. Ce qui est sûr, c’est que la fiscalité sur le capital est moins pénalisante qu’avant. Ce n’est pas encore un facteur d’attractivité, n’exagérons rien, mais ce n’est plus le repoussoir que l’on a connu. Il faut espérer surtout que la prochaine campagne présidentielle ne réveillera pas le vieux débat sur le rétablissement de l’ISF. Emmanuel Macron a résisté avec constance sur le sujet, malgré des pressions dans sa propre majorité. Sur ce sujet de l’ISF, la démagogie n’est jamais loin… René Seror.

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On aurait envie de lui suggérer d’aller sur le terrain. D’aller se rendre compte de ce qui se passe. La violence explose et on s’enferme dans le discours. Aucune action réelle. Ensuite, est-ce que l’exécutif a pris la mesure de la menace du «Séparatisme islamique». Certes le Predident l’a clairement ciblé. Cependant, il n’a pas dit un mot, sur le lien avec l’immigration, pas un mot sur le voile. En France, au plus haut degré, on a peur de prononcer ces mots. Qu’on ne

vienne pas nous expliquer qu’aujourd’hui, il n’y a pas de l’intérieur entre le communautarisme et l’immigration. Je rappelle que le fameux projet de loi sur le séparatisme ne sera présenté qu’au mois de décembre. Ce qui tend à penser que ce projet de loi, ne sera mis en application qu’à la fin du quinquennat. Croit-on vraiment que l’on peut continuer avec ce système d’accueil des mineurs isolés? Faut-il rappeler l’exemple récent, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Acceuillit par la France en tant que mineur isolé, on découvre qu’il a 25 ans. Il faut savoir qu’il existe un fichier des individus qui sont inscrits pour radicalisation. Ils sont près de 3500 étrangers, connus pour des liens avec des réseaux islamistes. Que font-ils sur le territoire français? Il y a une centaine de lieux de culte salafistes, où se tiennent des prêches de haine et de violence. La France en a fermé...7. Franchement, parfois je me demande, à quoi ça sert de dénoncer ces travers. Sinon à passer pour un extrémiste de droite. Mais j’entends les gens autour de moi. Même cetaines de mes connaissances, qui se disaient de gauche, qui votaient à gauche, il n’y a pas si longtemps. Ce qui prouve, s’il en fallait, que les clivages ne changent correspondent plus à rien. Ce n’est pas être d’un bord politique d’exprimer son exaspération. Et si un Facebooker inconnu peut le penser et l’écrire, comment les élus peuvent ils feindre de l’ignorer? René Seror

Donald Trump n’est plus contagieux, affirme son médecin

Le Dr. Conley n’a toutefois pas indiqué que le chef de l’Etat n’était plus positif

cipale agence fédérale américaine en matière de santé publique.

Donald Trump n’est plus contagieux, a déclaré samedi le médecin de la Maison Blanche Sean Conley, neuf jours après que le président américain a été testé positif au Covid-19.

Le Dr. Conley n’a toutefois pas indiqué que le chef de l’Etat n’était plus positif, mais que selon les tests «il n’y a plus d’indice de réplication active du virus» et la charge virale de M. Trump «diminue».

«Ce soir, je suis heureux d’annoncer qu’en plus du fait que le président remplit tous les critères des CDC pour une cessation en sécurité de l’isolement, le test Covid PCR de ce matin montre, au regard des standards actuellement reconnus, qu’il n’est plus considéré comme risquant de transmettre (le virus) à d’autres personnes», a indiqué le Dr Conley dans un communiqué.

Le président n’a pas de fièvre et les symptômes qu’il présentait se sont «améliorés», a indiqué le médecin de la Maison Blanche, soulignant qu’il allait continuer à suivre son état de santé au moment où M. Trump reprend le cours normal de ses activités.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) sont la prin-

La Maison Blanche a annoncé qu’il reprenait dès le début de la semaine prochaine ses meetings de campagne, sur un rythme intense: Floride lundi, Pennsylvanie mardi, Iowa mercredi.


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Le billet de Bernard Korn Brzoza : « Dire la vérité est une agression »

La confiance se paie cash, à ce niveau nous avons été trahis, ne serait ce que par la définition même de notre société, le nom DEMOCRATIE, une démocratie n’est pas à l’abri du désordre institutionnel dû à l’incompétence notoire de ces cadres, nous en subissons les excès, les conséquences et croire en une obéissance passive et aveugle, un leurre. C’est du chacun pour soi conçu sur le principe égalitaire, fraternité, liberté de l’autorité régalienne. Il est aussi un corollaire d’évidence c’est le manque de courage chronique du politique et du civil à tous les niveaux du pays qui en fait sa force ou sa faiblesse. Chacun a sa mesure participe à cet engrenage fatal d’une administration qui a crée tant d’inutile service public, tant d’acquis sans les avoir mériter et profite à tant de parasites qu’il en a fait, créer une fracture sociétale « un énorme puzzle mental » incontrôlable et permissif. Le pouvoir de décision indéfini, une crise à gérer dans l’urgence, sans une expérience codifiée et une solution provisoire sans débat public, l’impéritie dominante fait partie du système. Impossible n’est pas Français selon la formule consacrée, cela va du petit cadre administratif vers l’instance supérieure, confier la décision a celui qui a le « pouvoir ». Mais quel pouvoir ?

La hargne des oppositions, un avant gout à l’insurrection qui sourd dans le discours politique. Chaque jour apporte son lot de critiques, une marge insolente d’un déni d’autorité et d’alliances surprenantes, est ce pour cela que nous sommes appelés à voter ? Parallèlement, l’armée, c’était une chose acquise, une initiative d’un grade inférieur profite à l’officier galonné, et n’est en aucun cas favorable au subalterne, cela perdure avec cette hiérarchie nomade ou parfois, si ce n’est que trop souvent, la haute autorité est indécise. Le système a des failles, le système découvre l’improvisation. C’est là, qu’interviennent les génies de la prémonition, ceux qui claironnent la solution avant le diagnostic, les « il faut que… » « on aurait du… » Ils le disent avant, le condamnent après, ignorant une infrastructure incompétente et les autres « ceux sur le terrain s’acharnent à trouver une solution », situation complexe, entre les « savants titrés » et « les « pragmatiques hommes de terrain » aux interprétations différentes. L’image sublime les premiers, la caricature, le titre prévaut sur le savoir et vaut quitus au vote final, on imagine les complets vestons, rosette à la boutonnière, onctueux, paroles d’évangile, le verbe hautain à nous pauvres mortels, signe de cette noblesse d’une caste d’intouchable », le titre fait de l’audience. Ils sont merveilleux, « ils peuvent tout dire, proposer, cela ne les engage pas directement » « un peu comme remplir un frigidaire sans argent : ineffables conseilleurs des « princes », une migraine grinçante pour le président, un drame pour le peuple nous en payons le prix, un avatar pour la Nation

Les autres, la passion certes, le désintéressement, je n’y crois guère, un jeu subtile tillillant les egos, il est autant parasitaire dans les deux cas de figure, le talent est brutal, abrupt, il ne s’embarrasse pas de formule, il est direct, il attaque, vous devinez probablement ou je veux en venir, vous avez raison, le CORONAVIRUS, la plaie sanitaire de notre temps, il y a une vraie guerre, celle des chercheurs et des spécialistes, ceux pour qui la deuxième vague est un leurre, les autres vont jusqu’à prévoir une hécatombe, le professeur Raoult sort du schéma « il critique les messages alarmistes », mettre en doute leur diagnostic tel un crime de lèse majesté ne passe pas, et prend forme comme un lynchage médiatique, ce dévoiement véhément à son encontre parait exagéré face à l’importance de la menace. Il semblerait que cette crise COVID 19 n’est rien d’autre que la rivalité de deux styles de savoir : pour le moment « tous ont tort, ça peut sémantiquement signifier « aucun des deux n’a raison ». Pour l’heure aucune solution gagnante, ni miraculeuse, patience maitre mot de la crise, le vaccin semble être l’ultime espoir de retrouver nos précieuses habitudes. Le rêve, c’est aussi un regard sur notre économie ébranlée par une dette abyssale, elle serait résorbée avant le prochain quinquennat, disent ils : sécurité, délinquance, COVID 19, chômage, télé travail, des chiffres, des statistiques, un rapport moral du ministre de la Santé, trop d’explications, trop de discours aucun ne rassure, une angoisse anxiogène imprégnant tout l’édifice social, économique, culturel, l’inquiétude devient un problème qui atteint un seuil psychologique, frustration et nous en sommes toujours à cette comptabilité morbide accentuant notre angoisse et nos désillusions . Le premier ministre apporte sa touche « réconfortante » « La crise sanitaire se dégrade significativement en France ». Bien joué avant le point hebdomadaire de la crise d’Olivier Veran. Mal à l’aise dans l’analyse, il comprend que le ressenti national soit négatif. Le risque d’un nouveau confinement serait « la conséquence de notre irresponsabilité civile, la fermeture des bars et des restaurants à partir de 22 h à Marseille soulève la fronde populaire, le rédacteur en chef du POINT Jérôme BEGLE écrit « et si les fermetures à Marseille avaient pour objectif de « faire chier Raoult ». Voila, ou nous en sommes : la défiance vis-à-vis du pouvoir.

Il faut en finir avec cette paranoïa COVID 19, vivre avec, c’est évident, mais qui croire dans ce bouleversement sociétal confondu à une crise civilisionnelle que l’on n’imaginait pas, la société cherche des substituts médiatiques afin de détourner les Français de la crise, on parle de technologie, la 5 G, hier c’était les inondations, aujourd’hui le crime d’une adolescente, les élections USA bras de fer BIDEN TRUMP, l’illusion qu’un monde en parallèle influe sur notre destinée, notre situation toute relative est

bien meilleure que par ailleurs, voyez l’Arménie – Azerbaïdjan en guerre, « UNIS POUR LE LIBAN » on devrait agiter ce slogan pour les Français, s’occuper des autres, une sorte de paravent à nos propres ennuis, l’Islam radical, un exemple douloureux, un jeune pakistanais assaille plusieurs riverains devant les ex locaux de CHARLIE HEBDO au prétexte que les journalistes ont souillé et blasphémé le nom de Mahomet, et la foule des censeurs si nombreux comme ils le furent pour Danielle Obono les accusent d’avoir provoquer l’ire de ce jeune homme, donc l’agression serait justifiée. Et une compassion glauque pour l’agresseur. Quand parlera-t-on de notre réalité bien plus sournoise et criminelle pour notre avenir. Le COVID 19, tous unis dans cette souffrance, nul n’y échappera seul, dans notre conditionnement interne, psychologique, il y a bien pire qu’une épidémie, la fin d’une société, une dérive de l’autorité, on censure ensauvagement amalgame prédateur de la jeunesse de banlieue, et si on tenait un langage honnête, quels exemples nos politiques donnent ils à la France ? Ils sont les garants d’une éthique qu’ils sont loin de maitriser, et ils s’acharnent entre eux, sans indulgence vis-à-vis d’eux, voyez la fureur de leurs débats, cette haine qui s’affiche à en faire baver les plus sinistres des talentueux débatteurs, ne sont ils pas le reflet de la violence de notre société ? Les politiques sont victimes d’un « ensauvagement », ils en sont inconscients, il s’installe dans les tribunes, dans les amphithéâtres des universités, dans les rassemblements populaires ou tribuns et consorts s’en donnent à cœur joie dans une diatribe velléitaire brutale » les mots doivent faire mal. Beaucoup de bruit pour cacher l’absence de programme ».

La justice a toujours raison, l’autorité de Justice a la prestance des prétoires, parlant haut un texte ressassé du temps ou il plaidait, son phrasé diaboliquement convaincant n’est il pas un outil, mais une raison porteuse de » l’ensauvagement » des magistrats? Les braves gens ne sont ils pas trompés sur le sens donné par le ministre du mot JUSTICE. N’est elle pas le reflet d’une rancune accumulée depuis des années, au final, rien, des mots aux accents toniques et forts perdus dans un océan de bêtises et de la non application des sanctions ? C’est faux disent ils ? Il n’y a pas d’adhésion collective à ces propos ? Le ministre de l’intérieur en visite à la synagogue de Boulogne « les Juifs sont particulièrement la cible des attentats islamistes ». Une vérité de « La Palice », elle l’est tout autant pour tous les Français. Pourquoi ? ce grand écart entre la destinée d’un Juif de France et les Français, ne le sommes nous pas ? Rassurant 774 points (écoles, synagogues etc.) protégés par plus de 7000 policiers et militaires «. Pour vivre notre identité juive, ne sommes nous pas outragés par tant de sollicitude ? Faut il tant d’attention pour être Juif en France « ? « La France en guerre

contre le terrorisme islamique » : il a dit « l’Islam sera la religion qui aura le moins de mal de difficulté avec la République « sommes nous si naïfs pour le croire ? « Ne mélangeons pas les querelles et les dangers « PAS D’AMALGAME ». A penser que les Français qui se gargarisaient de formules heureuses, peuvent encore croire à ces magnifiques formules, ces phrases si douces à l’écoute, sirupeuses dans une réception intime inconsciente, nous savons que les pouvoirs à venir peuvent être pire que ce nous avons actuellement. Il y a des mots dans lequel je ne crois plus lorsqu’ils sont prononcés par nos politiques, espoir, amour, paix, j‘y entends peur, névrose, attentas, sécurité, déficit, impôts confiscatoires, injustices, bêtises, mensonges, demain sera fait de quoi ? Se fondre dans les minorités glaçantes, taire notre angoisse pour ne pas à avoir à critiquer les banlieues , l’Islam radical, le COVID 19 aujourd’hui, les sociétés se créent les tourments de demain par leur silence, leur refus d’agir contre les dérives d’un monde qui s’enfonce dans le déni constant d’une réalité brutale , l’hypocrisie, la menace indirecte le sous entendu apocalyptique se flattent d’être des instruments de gouvernance au nom d’une paix sociale impossible, d’une économie fragilisée par des courants politiques portés par des individus hors connexion par les tempêtes que nous traversons , du vivre ensemble l’image de l’imposture de l’universalisme vide de réalité. C’est revoir une stratégie, les conseils ne manquent pas, sont ils cautionnables au nom de notre Constitution, là, le bas blesse ! Une MANTRA pas d’AMALGAME fait le jeu des musulmans, notre faiblesse est le terreau sur lequel s’appuis l’Islam et séduit les jeunes, la propagande de cette idéologie bien souvent nous la prolongeons par nos craintes, nous les formulons plus elles ont d’échos dans les esprits d’un Islam qui se sent fort, par conviction cherche à nous remplacer, nous leur donnons des raisons de nous combattre, de les former à nous haïr, en fait, notre réponse à cette radicalisation, n’est pas notre faiblesse d’état , c’est que notre PATRIOTISME n’est pas à la hauteur du défi de ce qui nous attend, et c’est le seul « ANTIDOTE POUR VAINCRE LE DJIHADISME ». Pour sauver la République ? « Radicaliser la République pour sauver la France ». Manuel Valls « Il faut arrêter de s’excuser d’être Français et républicain ! Il appelle « à un sursaut contre l’Islamisme qu’il considère comme l’ennemi et le défi de ce début de siècle ». Séparatisme ou possession de notre espace, rêve insensé de notre autorité qui confond vérité et histoire, et oublie une réalité, si nous cédons, les territoires perdus de la République le seront définitivement. A la question posée « Est-ce qu’on lutte contre l’ISLAM radical ? Marc Trevidic ex juge au pôle antiterroriste a dit « NON ». Bernard Korn Brzoza


À LA UNE

Edition du 14 Octobre au 20 Octobre 2020

Drame de l’immigration

C’est un film noir comme l’enfer! Dans le détroit de Bab el Mandeb, qui sépare la corne de l’Afrique de la Péninsule arabique, En mer rouge, des passeurs ont poussé à l’eau des migrants. L’endroit est le passage obligé de tous les contrebandiers. Autrefois, c’était le trafic d’armes. De nos jours, c’est le trafic d’êtres humains. Des passeurs ont balancé une partie de leur cargaison par dessus bord. Ils ont jeté à l’eau une vingtaine de migrants, sur les 34 qu’ils transportaient. Des jeunes! Garçons et filles. 8 se sont noyés, 12 ont disparus! Le pire, c’est qu’on ne saura pas ce qui s’est passé. Le récit des rescapés aux agents de l’ONU est très décousu et contradictoire. Ils craignent des représailles sur leurs familles. Ces passeurs sont des mafieux. Des criminels. Pour eux, les migrants sont des esclaves dont la vie ne vaut rien! Leur mort ne compte pas! Le trafic est un BIZNESS à haute rentabilité. C’est comme la cocaine. Ces organisations criminelles sont hiérarchisées, cloisonnées, avec des filières qui incitent les migrants au voyage. Ils

les prennent en charge sur la route, les installent à l’arrivée, leur fournissent de faux-papiers, connaissent toutes les combines de l’aide sociale et le boulot au noir. Dans ce cas précis ce sont des éthiopiens. Ils son 20.000 par mois, à tenter de gagner l’Arabe Saoudite. Ils passent par Djibouti, traversent la mer, puis le Yémen en guerre, le désert, A L’arrivée, ils trouvent porte close. La faute au Covid. Le virus a etanchéifié les frontières. Les saoudiens les renvoient chez eux, sans ménagement et sans scrupule, ces milliers d’africains privés de travail. Les malheureux ont fait marche arrière, à travers le désert, le Yémen, la mer et la mort qui les attendaient. Une mort sans conséquence! Comme celle des 32 vietnamiens, étouffés, il y a un an, dans un camion frigorifique, sur le port de Zeebrugge. Le procès des chauffeurs s’est ouvert à Londres, cette semaine. Accusé d’homicide involontaire, ils ne risquent pas grand chose. Au Vietnam, 7 organisateurs ont déjà été condamnés. Peine légère ou sursis! Comme s’il n’y avait pas massacre, juste une faute professionnelle. René seror

Voyages, voyages ! Les voyages nous interressent tous. Nous avons forcément un parfont ou un enfant, un ami ou un médecin qui ne vit pas forcément, près de nous. Nous s allions le voir en quelques heures d’avion. Nous voilà privés! Immobiles!

que l’on retrouvera un jour le niveau de trafic que l’on connaissait avant la crise ? Il y a de bonnes chances que oui. Malgré toutes les crises, le transport aérien n’a cessé de se développer depuis plus d’un demi-siècle.

Les derniers chiffres de l’IATA, l’association internationale du transport aérien, sont alarmants. De très nombreuses compagnies ne sont qu’à quelques mois du dépôt de bilan.

3 CHIFFRES 108 millions de passagers dans le monde en 1960. Un milliard en 2000. 4,5 milliards l’an dernier. Que ce soit après les attentats du 11 septembre, la crise du SRAS en Asie, la crise financière de 2008, le transport aérien s’est toujours relevé. Pour des raisons de fond : la classe moyenne mondiale augmente. DE en plus de gens ont les moyens de prendre l’avion. Autre raison de fond : le monde est de plus en plus urbanisé et les deux-tiers du trafic aérien provient de grandes métropoles. Cette tendance va se poursuivre.

Des chiffres qui donnent le vertige. Les compagnies aériennes brûlent 300.000 dollars par minute, 13 milliards par mois. Dans leur ensemble, elles n’ont que huit mois et demi de trésorerie devant elles, avant la cessation de paiements. Bref, malgré des aides massives des États estimées à160 milliards au niveau mondial pour le moment, le secteur reste extrêmement mal en point. Il faut dire que le trafic n’est toujours pas revenu. Il est inférieur de 70 à 80% à ce qu’il était avant la crise du Covid. Les aéroports sont vides, les tableaux d’affichage sont clairsemés. Est-ce que ça signifie que les États vont devoir encore passer à la caisse l’année prochaine ? C’est ce que demande déjà Air FranceKLM aux États français et néerlandais. Ils ne sont pas les seuls ! La question à se poser est : est-ce que les États feront un bon pari en continuant à soutenir les compagnies aériennes ? Autrement dit, y-a-t-il encore des raisons d’y croire et de penser

NOTAMMENT EN ASIE. Sur les deux à trois milliards de passagers attendus dans les 15-20 ans qui viennent, les deux-tiers seront issus de pays émergents et surtout de Chine et d’Inde. Les écolos qui s’opposent à la croissance du trafic aérien sont en Europe, mais la croissance est en Asie et elle va rester très forte dans les années qui viennent. Les compagnies aériennes sont au fond du trou en ce moment, mais leur avenir, vous le voyez, n’est pas du tout aussi noir qu’on pourrait l’imaginer. René Seror

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Amérique, 2ème débat ! Celui des vice-présidents. Kamala Harris, la démocrate promet un réquisitoires contre Mike Pence. Ce ne sera pas si facile. Il a du métier, son heure de gloire a sonnée. Depuis qu’il a 10 ans, Mike Pence pense aux Présidentielles. Il collectionne les photos de Kennedy, qui était démocrate. Aujourd’hui, il collectionne les photos avec Donald Trump et il est Républicain. Et surtout, il pense à devenir Président, tout comme sa rivale. Sur les photos, l’un est bien coiffé, la raie sur le côté et ses cheuveux blancs lui confèrent un air de dignité, apprécié des américains. Pence est lisse, policé, positif, un vrai politicien. Sa première campagne, il y a 30 ans, Sa première élection, en 2000. La chambre des représentants, puis Gouverneur de l’Indiana. C’est un professionnel. Il se fit connaître dans l’Indiana en animant le MIKE PENCE SHOW diffusé sur 19 stations de radios, pendant des années, 2 heures par jour, 5 Jours par semaine. C’est un homme de communication. Il forge lui-même ses slogans de campagne. C’est un redoutable bretteur. Kamala Harris, avec sa tignasse improbable aura du fil à retordre. Mike pence

se définit comme Chrétien, conservateur, républicain, Et ce, dans cet ordre. Quand il est allé au Vatican, cette année, le Pape Francois l’a remercié pour son engagement en faveur de la vie. C’est à dire e contre l’avortement. Mike Pence a même entraîné Donald TRUMP à la «marche pour la vie.» On pourrait y voir de l’opportunisme. Aucun de leur prédécesseurs ne l’avait fait. Il y a plus de coups à prendre que de voix à récolter. Les médias harcèlent Mike Pence sur les questions de sociétés. Alors qu’il est intarissable sur l’emploi et sur l’éducation. Il s’est distingué au Congres en freinant des deux pieds, pour empêcher le Gouvernement d’imposer plus de dépenses et plus d’impôts. Le New York Times écrit: LE PARFAIT CONSERVATEUR. Il s’est hissé à la tête du parti, parce que le Parti Républicain, peu à peu, s’est rallié à son point de vue. Il est populaire auprès de la moitié de la nation américaine, parce qu’il l’a rassuré sur la permanence des valeurs traditionnelles. Alors que l’Amerise traverse une profonde crise d’identité. Avec Donald Trump, ils étaient faits pour s’entendre. René SEROR

Méditerranée: les tensions causées par Ankara seront discutées au sommet européen «Les dernières décisions prises par Ankara sont regrettables»

turque depuis l’invasion du nord de l’île par Ankara il y a 46 ans.

L’Union européenne a dénoncé lundi les tensions causées par la décision d’Ankara de renvoyer un navire d’exploration dans les eaux de la Grèce, et décidera des suites à donner lors du sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles.

Ces deux décisions ont été prises par Ankara quelques jours après un sommet européen au cours duquel la Turquie a été menacée de sanctions si elle poursuivait ses «activités illégales».

La nouvelle mission du navire de recherche sismique Oruç Reis «sera discutée par les dirigeants européens lors de leur prochain sommet», a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à l’issue d’une réunion avec ses homologues. Le chef de la diplomatie grecque, Nikos Dendias, a dénoncé l’envoi du navire turc au sud de l’île grecque de Kastellorizo comme une «escalade majeure» et «une menace directe pour la paix et la sécurité». Les Chypriotes ont pour leur part protesté contre la décision des autorités de l’autoproclamée République turque de ChypreNord de rouvrir l’accès à la station balnéaire de Varosha, bouclée par l’armée

«Si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition. Des sanctions économiques ont été élaborées et elles sont prêtes à être utilisées immédiatement», avait averti Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. «Les dernières décisions (prises par Ankara) sont regrettables et conduiront à de nouvelles tensions au lieu de la désescalade que nous avions demandée lors du dernier sommet», a jugé Josep Borrell.


SÉCURITÉ

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Israël: démantèlement d’un trafic d’armes au sein de l’armée

Méditerranée: le renvoi d’un navire d’exploration turc est «une menace directe envers la paix»

Le navire controversé sera en Méditerranée orientale «du 12 au 20 octobre» Les fusils trafiqués auraient pu exploser Un trafic d’armes au profit d’organisations criminelles a été démantelé au sein de Tsahal, a indiqué l’armée israélienne. Les deux soldats incriminés, qui n’étaient pas combattants, revendaient les canons des fusils M-16 dont ils étaient équipés lors de missions de surveillance ou d’observation ponctuelles pour la modique somme de 2.000 shekels (500 euros), et recevaient en échange des canons factices à placer sur leurs armes. Le trafic a été mis au jour grâce à la vigilance du chef de l’armurerie, qui s’est aperçu de la dangereuse supercherie.

L’armée indique en effet que si les fusils trafiqués avaient été utilisés, ils auraient pu exploser du fait que ces canons n’étaient pas fabriqués pour supporter la chaleur et la puissance d’un tir. Les deux militaires ont été placés en détention, tandis que Tsahal enquête pour savoir si d’autres soldats n’étaient pas impliqués dans le trafic. En 2018, deux soldats israéliens avaient déjà été arrêtés après avoir volé des armes et des munitions se trouvant dans leur base près de la bande de Gaza, destinées à être revendues sur le marché noir à des communautés bédouines.

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Athènes a condamné lundi le renvoi prochain du navire d’exploration turc Oruc Reis en Méditerranée, le qualifiant de «menace directe à la paix et à la sécurité dans la région». Le navire controversé sera en Méditerranée orientale «du 12 au 20 octobre», a annoncé dimanche la marine turque, là où il se trouvait en août et septembre, provoquant une escalade des tensions entre les deux pays voisins qui se disputent des zones riches en hydrocarbures. Son redéploiement est «une menace directe à la paix et à la sécurité dans la région», a estimé le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué. Lors de sa prochaine mission de «sondage

sismique», l’Oruc Reis sera rejoint par deux autres navires dénommés Ataman et Cengiz Han, selon le message envoyé par Ankara sur le système maritime d’alerte NAVTEX. Il opèrera y compris au sud de l’île grecque de Kastellorizo, selon ce NAVTEX. La Turquie n’est «pas fiable» et «ne désire pas sincèrement le dialogue», a estimé le ministère grec des Affaires étrangères. Ankara est «le principal facteur d’instabilité» dans la région «de la Libye à la mer Egée, et Chypre, la Syrie, l’Irak et maintenant le Nagorny-Karabakh». L’Oruc Reis avait regagné les côtes turques le mois dernier, alors qu’il se trouvait dans des eaux revendiquées par la Grèce, dans ce que beaucoup espéraient être un signe de désescalade pour favoriser le dialogue et résoudre cette crise.

Le dernier satellite espion israélien Iran: une explosion de gaz détruit un déclaré opérationnel bâtiment et fait au moins 2 morts

Le satellite électro-optique Ofek-16 a été lancé en orbite il y a trois mois depuis le centre du pays Le dernier satellite espion israélien a été déclaré opérationnel dimanche, trois mois après son lancement en orbite depuis le centre d’Israël, a indiqué le ministère de la Défense.

Le contrôle du satellite électro-optique Ofek-16 a ainsi été transféré à l’Unité de renseignement visuel 9900 de l’armée israélienne, qui l’exploitera à l’avenir. ”Trois mois après son lancement réussi dans l’espace, et après un processus de vérification rigoureux, l’Administration spatiale de la direction de la recherche et du développement de la défense (…) a achevé les préparatifs du satellite de reconnaissance Ofek-16 pour une utilisation opérationnelle dans l’espace», a déclaré le ministère de la Défense. Le satellite de reconnaissance a été lancé

dans l’espace le 6 juillet à l’aide d’un lanceur Shavit, qui a décollé d’une rampe de lancement depuis la base aérienne de Palmachim dans le centre d’Israël. Au cours des trois mois qui se sont écoulés depuis, les ingénieurs du ministère de la Défense et de l’armée ont veillé à ce qu’il fonctionne correctement. Fin août, le ministère a publié des photos prises par le satellite montrant des ruines antiques dans la ville de Palmyre, en Syrie. Israël est l’un des rares pays au monde à exploiter des satellites de reconnaissance, ce qui lui confère des capacités avancées de collecte de renseignements. ”Notre réseau de satellites nous permet de regarder tout le Moyen-Orient… et même un peu plus que cela”, avait déclaré le responsable du programme spatial de l’IAI (Israel Aerospace Industries), Shlomi Sudari, après le lancement d’Ofek-16, en juillet dernier.

L’incident a eu lieu dans la ville d’Ahvaz, capitale de la province du Khuzestan riche en pétrole Une explosion causée par une fuite de gaz a pulvérisé un bâtiment dimanche dans le sud-ouest de l’Iran, entraînant la mort d’au moins deux personnes, a rapporté la chaîne de télévision publique IRIB. Selon une vidéo du site où s’est produite l’explosion localisé dans la ville d’Ahvaz, capitale de la province du Khuzestan, riche en pétrole, des équipes de secours étaient sur place à la recherche de survivants au milieu des décombres de l’immeuble résidentiel de deux étages situé près d’une place de marché. Samedi, un incendie s’est déclaré dans une station de métro à l’ouest de Téhéran, a rapporté l’agence de presse semi-officielle Mehr, indiquant qu’aucune victime n’était à déplorer.

Aucun train n’aurait été endommagé lors de cet incendie qui s’est produit à la gare d’Ekbatan, dont la cause n’a pas été précisée. La semaine dernière, c’est une explosion dans la zone industrielle de Razi dans la province d’Ispahan, qui a causé la mort d’un homme de 45 ans. Selon un responsable local cité par l’agence officielle iranienne Irna, l’endroit constitue l’»une des plus grandes cités de la production chimique du pays». Plusieurs incendies et explosions ont frappé des sites militaires et civils iraniens depuis le mois de juin, dont une explosion dans la nuit du 25 au 26 juin à proximité d’un important site militaire au sud-est de Téhéran, due, selon le ministère iranien de la Défense, à «des fuites de réservoirs de carburant».


SÉCURITÉ

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Un leader arménien accuse Israël d’être complice de la guerre «génocidaire» menée par l’Azerbaïdjan L’Azerbaïdjan a affirmé qu’il avait utilisé des drones de fabrication israélienne dans les combats.

Il a également assuré qu’Israël savait que ces engins étaient utilisés à de telles fins depuis les tensions qui avaient opposé l’Azerbaïdjan et l’Arménie en 2016, puisque selon lui c’étaient «des spécialistes israéliens qui commandaient les drones».

De leur côté, les Arméniens ont exprimé leur déception concernant les ventes de drones israéliens à Bakou, et rapatrié leur ambassadeur en Israël.

Il a ainsi estimé que l’Etat hébreu était «complice de la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan, bien qu’il soit une nation ayant survécu au génocide».

C’est dans ce contexte que le président de la République non reconnue d’Artsakh, Arayik Harutyunyan, a accusé dimanche Israël de complicité dans le «génocide» de l’Azerbaïdjan.

Erevan a appelé par le passé Jérusalem à reconnaître le génocide arménien, tandis que de nombreux députés de la Knesset se sont déclarés favorables à une telle prise de position.

Selon lui, l’Etat hébreu savait que ses armes étaient utilisées contre des civils.

Près de 500 morts ont été comptabilisés dans les combats qui opposent depuis le 27 septembre les troupes séparatistes, soutenues par l’Arménie, et l’Azerbaïdjan.

nie est entré dans sa troisième semaine, malgré un cessez-le-feu négocié par Moscou ce week-end qui peine à être respecté.

Les Arméniens ont exprimé leur déception concernant les ventes de drones israéliens à Bakou Le président arménien de la république autoproclamée d’Artsakh, situé sur le Haut-Karabakh ,a accusé Israël d’être au

JEUX

courant que l’Azerbaïdjan utilisait des drones israéliens pour l’attaque «génocidaire» menée contre les Arméniens dans la région du Haut-Karabakh, a rapporté le Jerusalem Post. Le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Armé-

Lors d’une récente conférence de presse, le dirigeant arménien du Haut-Karabakh, une zone contestée, considérée comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, mais contrôlée par les Arméniens, a déclaré que les drones israéliens avaient été utilisés pour des attaques et non à des fins défensives.

Ce bilan pourrait être en réalité bien plus lourd, l’Azerbaïdjan ne publiant pas de décompte de ses militaires tués, et chaque camp revendiquant avoir tué des milliers de soldats du camp adverse.


FRANCE

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France: un même homme mêlé à l’attaque contre l’Hyper Cacher et l’attentat avorté de Villejuif

Nobel de Chimie : Une Française, pas la France

Le Prix Nobel de Chimie décerné à Emmanuelle Charpentier est une terrible nouvelle pour la France. La Française Emmanuelle Charpentier a partagé avec une américaine, Jennifer Doudna, le Prix Nobel de Chimie.

portent sur une technique de modification des gênes. Là aussi, on voit qu’il y a un malaise en France. Parmi les domaines potentiellement touchés par ses immenses découvertes, il y a l’agronomie et une voie possible de contournement des OGM.

«Tout le monde est heureux pour la femme, et malheureux pour la France». Emmanuelle Charpentier a fait l’essentiel de ses études en France, y compris dans certains des Instituts les plus réputés au monde comme Pasteur et Pierre-et-Marie Curie. Puis, elle est partie à l’étranger compléter sa formation et lancer ses recherches.

Alors ça ouvre un champ infini, mais dans un pays hostile aux OGM comme, avec une classe politique qui se déchire sur la réintroduction provisoire des néonicotinoïdes pour éviter de perdre la filière entière du sucre, difficile de se sentir soutenu. Alors, tous ces talents vont faire fructifier leurs découvertes ailleurs.

C’est très classique dans ce type de formation. Ce qui l’est moins, et ce qui est en tout cas dommage, c’est qu’elle n’est jamais rentrée en France. Elle a développé une formidable carrière aux États-Unis et en Allemagne.

En France, on a quand même la figure de Marie Curie, deux fois prix Nobel de chimie, et de son mari Pierre qui le fut une fois avec elle.

POURQUOI? Elle y a levé des fonds, plusieurs dizaines de millions de dollars, pour fonder une entreprise qui est aujourd’hui très active et fournit des outils de recherche aux grands laboratoires de science cognitive et de génétique dans le monde. Cette femme d’exception, cette chercheuse est aussi une entrepreneuse. Et ça coince en France. Car, un chercheur dans l’univers hospitalier ou universitaire n’a pas le droit de cumuler sa rémunération avec un autre salaire. Alors, vous pensez, créer une boîte ! C’est tout le monde sous la toise de L’ÉGALITARISME! Le système universel saupoudre l’argent, au lieu de le flécher vers l’excellence. C’est un petit peu pour tous, et rien pour l’un. Le règne de la moyenne, quoi! La stupidité à la française, quoi! Ses travaux, et ceux de sa co-lauréate,

Ils sont tous les deux aux Panthéon, le lieu le plus majestueux de la gloire républicaine. La France voue un véritable culte à Marie et Pierre Curie, mais elle doute désormais de la science, elle a peur de l’inconnu, de la découverte. Elle vénère un TOMBEAU, elle a peur de L’AVENIR. Une partie de la population rejette les vaccins, une autre est prête à suivre n’importe quel gourou éclairé. Si on ne sait plus séduire les chercheurs, faire revenir ou retenir les futurs Nobel français, c’est une partie du système d’excellence de la France qui se retrouvera vite en danger. René seror

Aujourd’hui présumé mort, A. Benyoucef est jugé en absence devant la cour d’assises spéciales de Paris Le procès de l’étudiant algérien Sid-Ahmed Ghlam, accusé de tentative d’attentat contre une église de Villejuif (Val-deMarne) en avril 2015, s’est penché lundi sur le commanditaire de l’opération, qui pourrait être aussi à l’origine de l’attaque contre l’Hyper Cacher survenue trois mois plus tôt. Aujourd’hui présumé mort, Abdelnasser Benyoucef est jugé en absence devant la cour d’assises spéciales de Paris. Ce cadre du groupe Etat islamique est l’homme que Sid-Ahmed Ghlam a rencontré lors de ses séjours en Turquie en 2014. C’est lui qui l’aurait sollicité pour commettre un attentat contre «une bonne église avec du monde» en France. «Sid-Ahmed Ghlam constituait un profil intéressant (pour les jihadistes). Etudiant,

résidant légalement en France, il pouvait se déplacer facilement avec son vrai passeport», a détaillé une enquêtrice de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Vétéran du jihad, Abdelnasser Benyoucef a combattu en Syrie et a tenté d’aller se battre en Tchétchénie après des études coraniques en Egypte. Sa veuve, Sonia M., détenue depuis son retour de Syrie fin 2019, affirme qu’Abdelnasser Benyoucef a été l’un des commanditaires de la prise d’otages contre l’Hyper Cacher en janvier 2015 à Paris. «Il m’a dit qu’il avait aidé à ce que cela se fasse», a-t-elle déclaré aux enquêteurs. Il lui a aussi indiqué, a-t-elle ajouté, avoir eu un rôle dans l’attentat raté contre l’église de Villejuif, dans lequel a péri une jeune mère de famille de 32 ans, Aurélie Châtelain.


FRANCE

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Croix gammées à Paris: après un passage en psychiatrie, le suspect à nouveau en garde à vue

Les actes antisémites ont augmenté de 29% (687 actes) en 2019 La garde à vue d’un homme soupçonné d’avoir tagué une vingtaine de croix gammées à Paris dimanche a été interrompue le temps d’un passage à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P) avant de reprendre, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Paris. Commencée dimanche matin tôt, cette garde à vue a été interrompue le temps d’un passage à l’I3P, afin de vérifier son état psychiatrique. Remis en liberté par l’I3P, l’homme a été replacé en garde à vue lundi en milieu de journée, a indiqué le parquet de Paris. Taguées en rouge sur les colonnes des arcades de la rue de Rivoli, les croix gam-

mées étaient visibles tôt dimanche matin sur des photos diffusées sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, la mairie de Paris a précisé que l’homme avait été interpellé par «une équipe d’agents de la sécurité». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué d’»ignobles tags nazis en plein Paris» et dit «merci aux policiers pour la réactivité». Selon les chiffres du Service central du renseignement territorial, les actes racistes ont augmenté de 38% en 2019. En détail, ils sont en hausse de 27% pour les actes antisémites (687 actes), de 54% pour les actes antimusulmans (154 actes) et de 130% pour tous les autres actes racistes (1.142 actes).

France/Covid-19: le nombre de malades en réanimation toujours en hausse

La capacité nationale actuelle est d’environ 5.000 lits de réanimation

Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 en France a atteint un nouveau record samedi avec près de 27.000 personnes testées positives en 24 heures, tandis que la hausse du nombre de malades en réanimation s’est poursuivie, selon des chiffres publiés par Santé Publique France. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation, soit les cas les plus graves, a de nouveau légèrement augmenté avec 1.456 personnes, soit 17 de plus que la veille, au plus haut depuis mai. Les nouvelles admissions en réanimation, l’un des autres indicateurs importants pour suivre l’évolution de l’épidémie, sont en revanche en baisse avec 110 patients, soit 40 de moins que vendredi.

France: le gouvernement fustige les «propos mensongers» de Marine Le Pen

Au pic de l’épidémie, début avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés en réanimation. Ce nombre a ensuite fortement chuté jusqu’à fin juillet, puis a évolué dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusqu’à fin août, avant de reprendre une augmentation constante. La capacité nationale actuelle est d’environ 5.000 lits de réanimation. Le nombre total de malades hospitalisés, qui englobe également des formes moins graves de la maladie, poursuit son augmentation continue avec un bilan de 7.976 samedi, en hausse de 133 par rapport à la veille. 26.896 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont en outre été détectés au cours des dernières 24 heures.

La Commission européenne a présenté aux Etats membres de l’UE fin septembre une réforme de l’asile Le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune a fustigé dimanche les «propos mensongers» de Marine Le Pen qui a qualifié le Pacte européen sur la migration et l’asile de «plan organisé de submersion de l’Europe». «Chacun de vos propos sur ce sujet est grossièrement mensonger», a déclaré Clément Beaune dans une série de tweets. La présidente du Rassemblement national (RN) a présenté vendredi le lancement d’une campagne, en France et en Europe, contre le Pacte qui va générer, selon elle, une «immigration de peuplement qui ne repartira pas» et mènera au «suicide de l’Europe». Le Pacte «provoquera la ruine de nos systèmes sociaux, l’aggravation du chômage,

de la crise des logements, une augmentation de la délinquance et des conflits communautaristes, l’avancée de l’islamisme et des risques terroristes et la remise en cause de nos valeurs de civilisation», a-telle énuméré. La Commission européenne a présenté aux Etats membres de l’UE fin septembre une réforme de l’asile sur le continent. Ce Pacte prévoit que les pays de l’UE qui ne veulent pas prendre des demandeurs d’asile en cas d’afflux devront participer au renvoi des déboutés du droit d’asile depuis le pays européen où ils sont arrivés vers leur Etat d’origine. «Il propose une solidarité nouvelle, humaniste, nous en sommes fiers. Vos amis des partis nationalistes en Europe ne veulent pas prendre leur part, au détriment de la France. Où est votre patriotisme ?», a lancé le secrétaire d’Etat.


FRANCE

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France: un collectif de mosquées Paris/Charlie Hebdo: l’exposition met en garde E. Macron contre «le Rire de Cabu» rend hommage à l»escalade délétère» visant les la rédaction tombée sous les balles musulmans L’exposition rend hommage aux «copains» tombés sous les balles de l’attentat de janvier 2015 avec lui

Paris qui juge quatorze personnes soupçonnées de soutien logistique aux auteurs des attentats.

Ici, «je veux que tout le monde se marre», déclare Véronique Cabut en parcourant l’exposition consacrée à Paris à son mari, Cabu, mort dans l’attentat jihadiste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, où l’on retrouve son bureau et son rire qui résonne par endroits.

Au total, on retrouve 350 dessins, dont certains sont inédits, sur lesquels Cabu a croqué la France, ses présidents, ses célébrités et ses femmes.

«La plus grande des choses qui perpétuera la mémoire de Cabu, c’est le rire des visiteurs. Sous les masques, les rires doivent poindre. C’est le remède à la barbarie», insiste la voie chevrotante, Véronique Cabut, devant l’exposition «le Rire de Cabu» inaugurée vendredi à la mairie de Paris, qui se tiendra jusqu’au 19 décembre. «La stigmatisation et le harcèlement que subissent les femmes musulmanes est devenue insoutenable» Un collectif de mosquées et associations musulmanes de l’Ile-de-France a mis en garde jeudi Emmanuel Macron contre «l’escalade délétère que prend le traitement de l’islam et des musulmans» en France, qualifiant de «flou» le concept de «séparatisme». «Depuis plusieurs mois, les musulmans de France sont de plus en plus la cible des pires stigmatisations et invectives de la part de personnalités politiques et de certains médias qui ont fait de l’islamophobie un fonds de commerce, favorisant ainsi les amalgames et la suspicion de toute une frange de la société française», déplore ce collectif, dans une lettre ouverte. Ce collectif dit représenter une cinquantaine de mosquées ou associations de l’est parisien ou franciliennes (Rosnysous-Bois, Aulnay-sous-Bois, Chelles, La Courneuve, Sevran, Neuilly-sur-Marne, Bussy-Saint-Georges, Sarcelles...), ainsi que la plateforme Les Musulmans (proche

du Collectif contre l’islamophobie en France). «Ce dont nous avons besoin, c’est un dialogue constructif, loin de toute suspicion, et non d’une mise à l’index continue à travers l’utilisation de concepts généraux flous comme ‘islam radical’, ‘islam politique’, ou plus récemment encore ‘séparatisme’», ajoute le collectif, six jours après le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux visant à s’attaquer au «séparatisme islamiste».

L’exposition gratuite, initialement prévue au printemps, a été reportée à l’automne en raison du confinement et se tient en même temps que le procès aux assises à

On découvre ses grands personnages, ses reportages dessinés, ses publications au retour d’Algérie, où il a été mobilisé entre 1958 et 1960, ses dessins au Club Dorothée, au Canard Enchaîné, au magazine Pilote, ses émissions de télévision et ses combats «pour l’écologie, la liberté d’expression, le pacifisme». Car «il n’y avait pas plus pacifiste que Cabu», assure son épouse. L’exposition rend hommage aux «copains» tombés sous les balles avec lui: sur un dessin long de plusieurs mètres et en hauteur, on découvre la table de rédaction avec toute l’équipe.

Eric Zemmour, symptomatique, a été placé à l’isolement

Il dénonce en particulier une «volonté de mise sous contrôle des organisations musulmanes avec des contrôles systématiquement inopinés dans nos mosquées, salles de prières, écoles musulmanes (...) avec des moyens policiers dignes d’une époque que nous pensions révolue». Pour ce collectif également, «la stigmatisation et le harcèlement que subissent les femmes musulmanes ayant décidé de porter un foulard pour vivre leur foi librement est devenue insoutenable». «Cette pression n’est plus acceptable et doit cesser immédiatement», dit-il.

«J’ai un peu de fièvre, donc voilà. Ce n’est pas extraordinaire, non plus»

en duplex depuis une loge de «Zemmour et Naulleau».

Le journaliste Eric Zemmour a été placé à l’isolement après avoir présenté des symptômes de la maladie Covid-19, a rapporté mercredi Le Parisien.

L’équipe de l’émission a par ailleurs assuré que «toutes les mesures sanitaires avaient été prises».

Le polémiste a «immédiatement effectué un test de dépistage du Covid-19» à son arrivée mercredi matin dans les studios de Paris Première, alors qu’il se sentait «fiévreux».

«Je voudrais annoncer à nos téléspectateurs et à vous aussi, qu’on a appris à l’instant une suspicion d’un cas de Covid au sein de l’équipe de Face à l’info», a indiqué plus tard dans la journée Christine Kelly, présentatrice de l’émission.

«Je ne sais pas très bien ce que ça veut dire symptomatique… Mais j’ai un peu de fièvre, donc voilà. Ce n’est pas extraordinaire, non plus», a-t-il répondu à la présentatrice Anaïs Bouton, alors qu’il était

«La direction générale vient de m’informer qu’en vertu des règles sanitaires, nous sommes tous les cinq mis en septaine. On vous tient au courant. Soyez prudent», a-telle précisé.



ISRAËL

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63,3% des Israéliens estiment que «La violence est omniprésente Donald Trump sera un président en Israël» plus favorable à l’Etat hébre «La religion peut enclencher la violence aveugle»

La religion est-t-elle un vecteur de violence?

Elie Chouraqui et ses invités ont débattu dimanche soir dans l’émission «Elie sans interdit «sur i24NEWS, consacrée cette semaine à la violence et à l’insécurité.

«Il n’y a pas de religion qui donne un sens à la vie sans que cela ne se mêle au social, n’importe quelle violence religieuse se contextualise dans une société avec un passé, une anthropologie et une sociologie. Personne ne peut contrôler le déclenchement de la violence. Le religieux peut être très violent, on l’a vu dans toutes les religions. La religion peut mener à la beauté absolue comme à l’extrême laideur et peut enclencher la violence aveugle,» a déclaré Fahad Khosrokhavar.

Le sociologue Michel Wieviorka a affirmé que «nous aurons toujours affaire à la violence».

Le scrutin suscite un réel intérêt chez 87,8% d’Israéliens 63,3% des Israéliens estiment que Donald Trump sera un président plus favorable à l’Etat hébreu, selon un sondage effectué pour i24NEWS à l’approche de l’élection présidentielle américaine, prévue le 3 novembre prochain. A l’inverse, seuls 18,8% des personnes interrogées voient en Joe Biden un dirigeant plus enclin à servir les intérêts d’Israël. L’enquête d’opinion révèle par ailleurs que le scrutin suscite un réel intérêt chez 87,8% d’Israéliens, soit la grande majorité de la population. 48,1% des sondés se disent «très intéressés» par l’élection américaine, et 39,7% «modérément intéressés». A la question de savoir si les relations entre Israël et les États-Unis seraient

affectées si Joe Biden était élu, 50,9% des répondants ont répondu par l’affirmative, soulignant que Donald Trump entretenait des liens particuliers avec l’Etat juif et avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou. 43,5% des personnes interrogées estiment en revanche que les États-Unis entretiennent de réelles relations d’amitié avec l’État d’Israël, et que tous les présidents américains, sans exception, agissent «en faveur des intérêts israéliens.» Ce sondage a été réalisé en ligne par Shlomo Filber et Tzuriel Sharon pour Direct Polls LTD le 6 octobre 2020 auprès d’un échantillon représentatif de l’ensemble de la population israélienne (519 personnes de plus de 18 ans). Marge d’erreur de 4.4% avec une probabilité de 95%.

«Il y a toujours une part de subjectivité dans la violence que l’on n’éradiquera jamais. L’expérience humaine ne peut supprimer la violence, mais on peut la combattre et tenter de la réduire. Malheureusement, il y a des gens qui prônent la violence et on trouvera toujours des personnes pour la justifier, voire la recommander,» a-t-il déclaré sur i24NEWS. Fahad Khosrokhavar, directeur d’études à l’EHESS, estime quant à lui que «la violence se laisse emporter par son propre excès». Selon lui, «on est fascinés par cette violence: les victimes et les bourreaux sont pris dans une spirale violente.» Commentant les propos du père du Pakistanais qui félicite son fils d’avoir attaqué au hachoir deux personnes en bas de l’ancien siège de Charlie Hebdo à Paris le mois dernier, Michel Wieviorka considère que «si l’on veut sortir de tout cela, il faut se demander quels processus on doit mettre en œuvre pour qu’un père ne se réjouisse plus d’avoir un fils criminel.»

En ce qui concerne le lien entre violence et religion, Michel Wieviorka et Fahad Khosrokhavar considèrent que la «religion vient donner du sens à des personnes qui sont en quête de sens et de reconnaissance». «La religion donne même la force de mourir. Les martyrs sont tellement désespérés sur terre qu’ils pensent que c’est mieux ailleurs et la religion leur donne le courage de passer à l’acte,» a affirmé M. Wieviorka. «Certains pensent que sans Dieu ils n’existent pas et cela fait qu’on adhère à un sens constitué qui apporte une illumination à votre vie et vous fait penser que vous pouvez vivre éternellement. Cela arrive souvent à des personnes en situation précaire. Le sacré peut alors devenir mortifère,» a soutenu Fahad Khosrokhavar.

Israël: Bleu Blanc dément les propos d’une députée sur un appel au sein Israël: le FMI prévoit une contraction du parti à mettre fin à la coalition du PIB de 5,9% en 2020 «C’est le moment de s’attacher à ce qui d’Israël - sauver des vies et réhabiliter compte pour les citoyens - sauver des vies et réhabiliter l’économie»

Des membres de Bleu Blanc, partenaire principal du Likoud au sein de la coalition gouvernementale, se sont distancés des propos d’une colistière, selon lesquels un groupe croissant au sein de la liste centriste du ministre de la Défense Benny Gantz serait favorable à la fin de son partenariat avec le parti de Benyamin Netanyahou, une décision qui mettrait un terme au gouvernement d’unité actuel. Dimanche, la députée Miki Haimovich a déclaré que de plus en plus de responsables au sein de sa formation envisageaient sérieusement de rompre l’accord conclu avec le Likoud du Premier ministre. Mais, «c’est le moment de mettre de côté toute autre chose, aussi importante soitelle, et de se concentrer sur ce qui compte le plus actuellement pour les citoyens

l’économie», a affirmé la ministre des Affaires de la Diaspora, Omer Yankelevich, sur son compte Twitter. «Des élections en cette période ne résoudront aucun problème; cela ne fera qu’intensifier tous les problèmes», a-t-elle souligné.

Pour l’heure, Bleu Blanc estime qu’il n’y a aucune raison de prolonger les nouvelles mesures d’urgence restreignant notamment les manifestations lors du confinement général, dont l’adoption la semaine dernière a été contestée par plusieurs députés centristes et dénoncée par le ministre du Tourisme Asaf Zamir lors de l’annonce de sa démission. Benyamin Netanyahou pourrait cependant faire pression pour une prolongation de ces restrictions qui expirent mardi, lors d’une réunion du cabinet ce lundi.

Le FMI table désormais sur une contraction du PIB mondial de 4,4% cette année, contre 5,2% estimé en juin

Israël va voir son PIB annuel se contracter de 5,9% à cause du coronavirus, contre une moyenne de 5,8% pour toutes les économies des pays développés, a estimé mardi le FMI. Avant qu’Israël n’impose son deuxième confinement le mois dernier pour endiguer la pandémie de coronavirus, le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait minimisé la récession à venir, et estimé que la contraction de l’économie israélienne était «presque la plus faible du monde». Dans son dernier rapport sur l’économie mondiale, le Fonds monétaire international prévoit que le produit intérieur brut israélien reculera de 5,9% durant

l’année budgétaire qui s’achève le 31 mars 2021. Le FMI table désormais sur une contraction du PIB mondial de 4,4% cette année, contre 5,2% estimé en juin. Mais il a une nouvelle fois révisé à la baisse le rythme de la reprise attendue l’an prochain (+5,2%). La pandémie de coronavirus a déjà causé la mort de plus d’un million de personnes dans le monde, tandis que 33 millions de cas de contamination sont recensés à ce jour. C’est 7 millions de cas et 400.000 morts supplémentaires par rapport au mois de juin. Alors que le taux de chômage a déjà bondi ces derniers mois, manifestants et partis d’opposition réclament au gouvernement une aide ciblée en faveur des secteurs de l’économie les plus touchés.


ISRAËL

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Israël: S. Peres avait «un amour Giro: 1ère victoire d’étape de profond pour son Etat et la l’équipe israélienne conscience d’une appartenance universelle» nitaire dans les pays européens.

Dans son histoire, «s’il n’y avait pas eu la France, Israël se serait retrouvé dans une situation fatale» Shimon Peres avait «un amour profond pour son Etat mais aussi la conscience d’une appartenance universelle», a déclaré sa fille, Tsvia Walden, dans le magazine «Histoire» sur i24NEWS. «Il avait un amour profond pour son Etat ainsi que la conscience d’une appartenance au monde entier, universelle. Sa passion pour Israël avait la profondeur des valeurs juives et des paysages du pays d’une part, et (le poussait aussi à faire rayonner le pays) vis-à-vis du monde entier», a-t-elle expliqué. Shimon Peres a incarné pendant plus de 60 ans la coopération entre l’Etat d’Israël et la France. Francophile et francophone, il a été l’ami de nombreux dirigeants français, dont François Mitterrand. Il est surtout l’homme qui a développé la

Un communiqué de l’équipe Mitchelton a donné l’alarme samedi matin avant le départ de Giovanezzo (sud). Il a fait part de l’abandon de Yates, le vainqueur de la Vuelta 2018 qui était un candidat au podium du Giro, bien qu’il ait fléchi lundi dernier dans la première arrivée au sommet, sur les flancs de l’Etna.

coopération militaire et nucléaire entre l’Etat hébreu et la France. «Il avait deux idées fixes. La première était d’armer Israël avec des armes conventionnelles, et l’autre, d’armer Israël de façon à ce qu’il ne doive plus jamais se servir de ces armes», a affirmé Tsvia Walden. «A un moment dans l’histoire d’Israël, s’il n’y avait pas eu la France, le pays se serait retrouvé dans une situation très, très précaire voire fatale. C’est grâce à la France que la survie d’Israël a été assurée», a-telle ajouté parlant de la guerre des Six jours. Shimon Peres, décédé le 28 septembre 2016 à l’âge de 93 ans, était le dernier survivant des trois récipiendaires du Nobel de la paix 1994 (avec Itshak Rabin et Shimon Peres, ndlr) récompensant leur implication dans le premier accord d’Oslo, censé tracer la voie de la paix entre Israël et les Palestiniens.

«Je ne peux pas dire à quel point j’avais besoin d’une telle victoire dans une année si difficile» Une première pour l’équipe Israel StartUp Nation dans une journée pour baroudeurs: le Britannique Alex Dowsett a remporté samedi à Vieste la 8e étape du Giro qui a enregistré son premier cas de Covid-19, avec l’abandon forcé du Britannique Simon Yates. Jusqu’à présent, aucun coureur du Tour de France, qui s’est terminé le 20 septembre, et du Giro, qui a commencé le 3 octobre, n’avait été détecté positif au coronavirus, malgré la détérioration de la situation sa-

Le Britannique, qui est âgé de 32 ans, a distancé ses cinq compagnons à l’entrée des 20 derniers kilomètres sur les routes sinueuses du Gargano, refaites de frais, et a terminé comme dans un contre-lamontre, sa spécialité: il a détenu en 2015 le record du monde de l’heure avant d’être dépassé par son compatriote Bradley Wiggins. «Je ne peux pas dire à quel point j’avais besoin d’une telle victoire dans une année si difficile !», s’est exclamé Dowsett. «Je n’ai pas encore de contrat pour l’année prochaine et, avec un bébé à venir en janvier, j’avais tellement besoin d’un pareil résultat que je n’arrive pas à y croire». La semaine dernière, l’équipe israélienne s’est distinguée lors de la première journée du Giro grâce au coureur allemand Rick Zabel, qui a remporté le maillot bleu du meilleur grimpeur au classement par étapes.

Israël/Archéologie: un poids datant du Premier Temple retrouvé dans la Israël: «Il est essentiel d’approuver Vieille ville de Jérusalem le budget 2021 le plus tôt possible» Ce poids correspond à l’unité de mesure ancienne de deux shekels Un ancien poids en calcaire datant de la période du Premier Temple (âge du fer), a été découvert sous l’arche de Wilson adjacente au Mur des Lamentations dans la Vieille ville de Jérusalem, lors d’une fouille archéologique menée par l’Autorité israélienne des antiquités (IAA) en collaboration avec la Fondation du patrimoine du Mur occidental. Le poids, correspondant à l’unité de mesure ancienne de deux shekels, a été récupéré lors du tamisage de remblais en terre, dans le cadre des excavations menées à la Cité de David qui touchent à leur fin. «Le poids est en forme de dôme avec une base plate. Sur le dessus se trouve un symbole égyptien ressemblant à un gamma grec (γ), représentant l’unité abrégée de ‘shekel’», décrivent le Dr Barak Monnickendam-Givon et Tehillah Lieberman, qui ont dirigé les fouilles.

«Les deux lignes incisées sur le poids indiquent la double masse (deux shekels)», précisent-ils encore, expliquant que l’une des utilisations du système de poids du shekel pendant la période du Premier Temple visait à percevoir une taxe annuelle d’un demi-shekel consacrée aux sacrifices et à l’entretien du Temple. Selon les découvertes précédentes, le poids connu d’un shekel est de 11,5 grammes, ce qui laisse supposer qu’un double shekel devait peser 23 grammes - soit la masse exacte du poids retrouvé. Les experts soulignent que la précision du poids mis au jour témoigne de compétences technologiques avancées, mais aussi de l’importance capitale des mesures précises dans le domaine du commerce et des affaires, alors que les pièces de monnaie n’étaient pas encore utilisées à cette période. Un poids tel que celui découvert aurait ainsi été utilisé pour mesurer des quantités précises de produits vendus au marché.

«Nous comprenons déjà que l’impact économique de l’épidémie de coronavirus ne prendra pas fin à la mi-2021» «Il est vital d’approuver le plus tôt possible le budget de l’État pour 2021 et le processus ne doit pas être reporté à l’année prochaine», a déclaré mardi le gouverneur de la Banque d’Israël, le professeur Amir Yaron, au quotidien Maariv. «Nous comprenons déjà que l’impact économique de l’épidémie de coronavirus ne prendra pas fin à la mi-2021, nous devons donc approuver un budget le plus tôt possible et ajuster les outils budgétaires pour faire face à la crise», a-t-il expliqué. Le budget 2021 est l’un des sujets brûlants qui seront traités durant la session d’hiver de la Knesset qui a débuté lundi, tandis que l’absence d’un plan avant la fin du mois de décembre pourrait entraîner la dissolution du Parlement. Le Likoud de Benyamin Netanyahou souhaiterait étirer les débats jusqu’au 31

mars prochain, mais la liste centriste Bleu Blanc de Benny Gantz s’y oppose. «Sortir de la crise pour relancer la croissance économique nécessite de démarrer des processus qui accélèrent cette croissance et doivent être intégrés dans le budget», a insisté le gouverneur. Pour l’heure, le pays est plongé depuis le 19 septembre dans un second confinement général bloquant notamment l’activité des entreprises, des restrictions qui devraient être progressivement levées à partir de la semaine prochaine. Mais «malgré les mesures restrictives, plus le budget sera mis en œuvre rapidement, plus il contribuera à accroître la confiance au sein du secteur des entreprises mais aussi des ménages», a affirmé le Pr Yaron. «Un plan budgétaire trace une voie vers l’avenir, il n’y a aucune raison pour que cette question ne soit pas résolue le plus tôt possible», a-t-il martelé.


POLITIQUE

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USA: début des auditions de la juge Israël: ouverture de la session d’hiver Amy Coney Barrett devant le Sénat de la Knesset, en marge de tensions «Les décisions de politique publique (...) doivent être prises par les branches politiques qui sont élues» La juge Amy Coney Barrett, nommée par Donald Trump à la Cour suprême, entame lundi les auditions devant le Sénat, dont elle doit obtenir l’aval pour être admise au sein de la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis. La magistrate de 48 ans a été choisie le 26 septembre par le président républicain pour succéder à l’icône féministe et progressiste Ruth Bader Ginsburg, décédée huit jours plus tôt des suites d’un cancer. Les démocrates avaient réclamé d’attendre les résultats de l’élection présidentielle le 3 novembre pour pourvoir ce poste à vie, mais Donald Trump veut avancer au plus vite pour satisfaire les électeurs de la droite religieuse. La juge Barrett est en effet très bien vue

dans les milieux chrétiens traditionalistes dont elle partage les valeurs, à commencer par une opposition affichée à l’avortement et un attachement au couple comme l’union «d’un homme et d’une femme», selon un courrier adressé en 2015 au Pape. «Les tribunaux ne sont pas faits pour résoudre chaque problème ou corriger chaque tort dans notre vie publique. Les décisions de politique publique (...) doivent être prises par les branches politiques qui sont élues et rendent des comptes au peuple», devrait-elle déclarer dans sa présentation, publiée par plusieurs médias. Même si deux de leurs élues -- Lisa Murkowski et Susan Collins -- ont dit qu’elles ne voteraient pas pour la juge Barrett avant le 3 novembre, les républicains, qui disposent d’une majorité de 53 sièges sur 100 à la chambre haute du Congrès, ont a priori assez de voix pour donner le feu vert à la magistrate rapidement.

USA/Présidentielle: Donald Trump reprend sa campagne, le deuxième débat face à Joe Biden annulé du président l’avait accusée de vouloir éviter au candidat démocrate une confrontation directe avec le républicain. Donald Trump «n’a évidemment pas le courage de répondre de son bilan face aux électeurs en même temps que» Joe Biden, avait de son côté réagi Andrew Bates, un porte-parole de l’ancien vice-président. Le débat final entre les deux hommes, prévu le 22 octobre, est pour l’heure toujours maintenu.

Le dernier face-à-face entre les deux hommes, prévu le 22 octobre, est pour l’heure toujours maintenu Donald Trump reprendra sa campagne en personne samedi, mais le deuxième débat prévu le 15 octobre contre son adversaire à l’élection présidentielle Joe Biden a été annulé, le président américain ayant catégoriquement refusé de participer à une rencontre virtuelle. La commission organisatrice avait pour des raisons sanitaires transformé le face-àface qui devait se tenir à Miami jeudi prochain en réunion virtuelle, mais l’équipe

Samedi, le chef d’Etat s’adressera à «une foule de partisans» depuis le balcon de la Maison Blanche sur le thème de «la loi et l’ordre», a déclaré un responsable de l’administration, et les participants seront tenus de porter des masques, selon une source proche de l’organisation. Seulement dix jours après avoir été testé positif au Covid-19, le président républicain se rendra lundi à un meeting électoral dans la ville de Sanford en Floride, un Etat clé en vue du scrutin du 3 novembre. Malgré les doutes persistants sur son état de santé, Donald Trump a affirmé avoir cessé de prendre des médicaments «depuis environ huit heures» vendredi soir auprès de Fox News. «Je me sens vraiment fort», a-t-il assuré.

autour du plan budgétaire

Un programme budgétaire doit être adopté avant la fin du mois de décembre La 23e assemblée du Parlement israélien (Knesset) entame ce lundi sa session d’hiver, en marge de tensions liées à l’adoption d’un plan budgétaire, sans laquelle le gouvernement pourrait convoquer de nouvelles élections législatives. Le président de la Knesset, Yariv Levin, accueillera tout d’abord le chef de l’Etat, Reuven Rivlin pour un premier discours depuis la tribune. Puis ce sera au tour du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui devrait lors de son allocution détailler les différentes activités réalisées au cours de la période écoulée depuis la session précédente, mais aussi évoquer les projets à venir du gouvernement.

Enfin le chef de l’opposition, Yair Lapid du parti centriste Yesh Atid, sera également invité à prendre la parole, un discours lors duquel il devrait présenter une motion de censure. En marge d’un reconfinement national très contesté mis en place depuis le 19 septembre, le parti du Likoud du Premier ministre est en perte de vitesse et ne remporterait que 26 sièges à la Knesset sur 120, en cas d’élections, selon un sondage publié la semaine dernière par Channel 12, au profit du parti de droite Yamina mené par Naftali Bennett. Pour l’heure, la date butoir proposée pour la présentation d’un programme budgétaire est celle du 23 décembre 2020. En cas d’échec, le Parlement sera automatiquement dissous.

Israël: le parti Yamina de Naftali Bennett au coude-à-coude avec le Likoud en cas d’élections

49% des Israéliens seraient en faveur d’élections anticipées, selon l’enquête Le parti d’opposition Yamina comble l’écart avec le Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahou, selon un sondage mené par l’Institut Midgam dirigé par Mano Geva et publié mardi par Channel 12. Si des élections avaient lieu aujourd’hui, le Likoud ne remporterait que 26 sièges à la Knesset sur 120, tandis que le parti de droite de Naftali Bennett en décrocherait pas moins de 23, contre seulement 6 aux dernières élections législatives du 2 mars. Selon l’enquête, le parti centriste Yesh Atid de Yair Lapid remporterait 18 sièges, suivi de la Liste arabe unifiée avec 15 sièges. Bleu Blanc ne comptabiliserait que 9 sièges, autant que le parti religieux Shas et juste devant Israel Beitenou d’Avigdor

Lieberman qui se maintient à 8 mandats.

La formation ultra-orthodoxe du Judaïsme unifié de la Torah occuperait 7 sièges, le parti de gauche Meretz n’en obtiendrait que 5, tandis que le Parti travailliste ne passerait pas le seuil d’éligibilité. Ainsi le bloc de droite, soutenu par les listes ultra-orthodoxes, remporterait 65 sièges contre 55 pour le bloc de centregauche appuyé par la Liste arabe unifiée. Aucune élection n’est actuellement prévue, mais les spéculations vont bon train sur une dissolution du Parlement dans les prochains mois, à l’aune de l’échéance budgétaire prévue fin décembre. L’enquête a par ailleurs révélé que pas moins de 49% des Israéliens, déçus par le gouvernement actuel, seraient en faveur d’élections anticipées qui constitueraient le quatrième scrutin depuis avril 2019.




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