Israël Actualités n°578

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GRATUIT - Numéro 578 - Edition du 28 Octobre au 3 Novembre 2020

Journal israélien en langue française

Grippe: un syndicat de pharmaciens dénonce une pénurie de vaccins page 5

Imam Hassen Chalghoumi : Interview exclusive pages 14-15

Israël/Russie: G. Ashkenazi appelle son homologue russe à ne pas permettre à l’Iran de s’établir en Syrie - page 18



ÉDITO

Edition du 28 Octobre au 3 Novembre 2020

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Boycott, noms d’oiseaux, silence… L’innommable victimisation des islamistes !

Je vous l’avoue, chers lecteurs, j’ai, en écrivant ces lignes, du mal à faire le tri dans mes idées. Le choc sans doute. Alors que la France panse ses plaies et offre à ce pauvre enseignant décapité des funérailles nationales, lui assurant que son combat pour la Liberté d’expression et pour l’éducation de la jeunesse n’était pas vain, ce n’est pas le soutien ni la fraternité qu’ont exprimés nombre de pays musulmans, mais bien la condamnation. Au premier rang de ceux qui ajoutent l’ignominie à l’horreur, il y a la Turquie d’Erdogan. Les scandaleuses attaques du dirigeant turc sont insoutenables. Sans exprimer un mot de compassion pour la victime de ce lâche et odieux crime, Erdogan a insulté le Président français, mettant en cause sa santé mentale. Il s’est ensuite permis d’ineptes comparaisons entre la persécution des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale avec ce que subiraient les musulmans en France. Toujours la même technique, toujours le même culot monstre qui fait des bourreaux les victimes de haine et de persécution ! Toujours la même rhétorique qui empoisonne les cerveaux de la jeunesse musulmane, lui donnant l’impression que le monde occidental n’a rien à lui apporter.

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

Mais le choc dont j’absorbe aujourd’hui les ondes n’est pas tant là, car y a-t-il quoi que ce soit de surprenant dans les propos de ce sinistre personnage ? Non, mon amertume naît plutôt du silence de la communauté européenne et de son soutien presque inexistant face aux menaces de boycott dont la France a fait les frais dans certains pays musulmans depuis le discours du Président Macron. Je dis silence, mais je suis mauvaise langue. Disons temps de réaction. Alors que le Qatar et la Jordanie retiraient en masse la Vache qui rit et la confiture Bonne Maman des rayons de leurs supermarchés, pour boycotter les produits français, les dirigeants européens, eux, manquaient à l’appel. Ils ont fini par réagir et faire bloc derrière le Président français. Mais le retard à l’allumage en dit long, à mon sens sur la paralysie de l’Europe sur le sujet de la diplomatie internationale, lorsqu’il est question du monde musulman. La chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, ou encore son homologue italien Giuseppe Conte ont pris la parole publiquement pour rappeler l’attachement des Nations européennes à la Liberté d’expression. Tous ont utilisé le même terme concernant les invectives d’Erdogan à l’égard d’Emmanuel Macron : « inacceptables ». Le Premier ministre italien a même laissé entendre que la Turquie se tirait ainsi une balle dans le pied, si elle comptait toujours obtenir son intégration à l’Europe. L’autre sentiment qui m’anime, au vu des réactions du monde musulman est le dégoût, l’écœurement… Alors que la France lâche des milliards d’euros d’aide humanitaire dans le monde musulman et que le

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Quai d’Orsay professe depuis des décennies une ligne de conduite pro-arabe qui confine au léchage de bottes, pour rester poli, voilà l’État Français mis au banc de tous les états et entités qu’il soutient, bande de Gaza y compris, parce qu’il a osé dire qu’il ne laisserait pas les islamistes décapiter nos citoyens pour nous empêcher de vivre, penser, écrire et dessiner librement. Au jeu du boycott, tout le monde s’y met ! Maroc, Jordanie, Iran, Qatar, Algérie… Quand je pense aux liens que la France s’est efforcée de maintenir avec ces pays, au prix de nombreux renoncements idéologiques, les bras m’en tombent ! Espérons qu’à quelque chose, malheur est bon et que la diplomatie française ouvrira enfin les yeux sur sa volonté de ne pas froisser l’islam politique. Quoi qu’il en coûte… S’il en est un, en revanche qui a choisi son camp, celui de la démocratie et des valeurs républicaines, c’est bien l’imam Hassen Chalghoumi. Victimes des pires menaces et harcèlements, l’imam de Drancy a toujours eu à cœur de porter une parole courageuse de tolérance, d’amitié judéo-musulmane et de respect du cadre républicain pour l’islam de France. Des prises de position fortes et courageux qui lui valent bon nombre d’ennemis. Aujourd’hui plus que jamais sa parole porte et résonne, son cri du cœur au pouvoir politique comme aux musulmans de France doit être entendu et c’est avec honneur que nous lui ouvrons les pages de ce numéro pour une interview exclusive… Je conclurai cet édito en vous parlant de l’autre sujet qui agite nos esprits en ces temps troublés : la pandémie et ses innom-

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brables conséquences sur nos vies. Les contaminations flambent, le virus circule activement sur l’ensemble du territoire et le couvre-feu à partir de 21 h ne semble pas y changer grand-chose. Si tant est qu’il soit respecté, ce dont je doute fort… On parle, alors que je rédige, de couvrefeu plus tôt, de confinement le week-end, peut-être un sur deux. Lorsque vous aurez ce numéro entre les mains chers lecteurs, nous serons sans doute fixés sur les restrictions de nos libertés auxquelles il faudra encore souscrire si l’on veut enrayer la propagation de la maladie. Du moins l’espère-t-on. L’énième scandale qui pointe, derrière ces nouvelles mesures est celui des vaccins. Après le manque de masques, de gels, de matériel pour nos soignants, voilà que les pharmacies se plaignent : on matraque à coups de spots télé et radios, aux Français, qu’il FAUT aller se faire vacciner contre la grippe. Oui… enfin, s’il y a des vaccins, car des vaccins, il n’y en a point ! Les pharmacies sont en rupture de stock, leurs commandes n’ont pas été livrées ou pas en totalité et nombre de patients vulnérables seront encore moins protégés cette année qu’ils ne l’étaient par le passé. De quoi être bien sûr de remplir les unités de réanimation des hôpitaux ! Mais au fait, où sont nos vaccins ? Bonne question à laquelle nous répondrons sans doute dans un prochain numéro… D’ici là, chers lecteurs, je vous invite à être prudents, à protéger les plus fragiles et à vous protéger. Qu’il soit fait de haine ou d’ARN, aucun virus ne doit nous décimer… Am Israël Haï Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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USA: les Palestiniens «Les Palestiniens devraient demanderont la réouverture du sortir des sentiers battus à la bureau de l’OLP à Washington recherche de la paix» en cas de victoire de J. Biden

La représentation de l’OLP dans la capitale américaine avait été fermée en 2018 par l’administration Trump

Nabil Shaath, haut responsable de l’Autorité palestinienne, a assuré que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) demanderait la réouverture de son bureau à Washington DC en cas de victoire du candidat démocrate Joe Biden lors des prochaines élections américaines, a rapporté lundi le Times of Israel. La représentation de l’OLP dans la capitale des Etats-Unis avait été fermée en 2018 par l’administration Trump. «Nous demanderons immédiatement [la réouverture du bureau], même si sa mise en œuvre peut prendre un certain temps», a déclaré M. Shaath, ajoutant que les Palestiniens seraient «patients» jusqu’à ce que Joe Biden puisse «former son admi-

nistration».

«Quel est l’intérêt d’insister sur le fait qu’il n’existe qu’une voie, celle du boycott et de la distance?»

Le responsable palestinien a par ailleurs vivement critiqué l’actuel locataire de la Maison Blanche, affirmant que «Joe Biden, ou toute autre personne qui accédera au pouvoir lors de la prochaine présidentielle, ne sera jamais aussi mauvais que Donald Trump».

«Il faut sortir des sentiers battus à la recherche de la paix», a déclaré la semaine dernière le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Yousef bin Ahmad Al-Othaimeen, lors d’une interview auprès de la chaîne Sky News Arabia, basée à Abou Dhabi.

«Joe Biden ne sera pas un plus mauvais [président] que Donald Trump, qui mène l’Amérique vers la destruction et agit contre la cause palestinienne», a fustigé M. Shaath.

«Je ne pense pas qu’une personne raisonnable - qu’elle soit palestinienne, arabe ou musulmane - refuserait toute initiative visant à traiter la cause (palestinienne) de quelque manière que ce soit», a-t-il affirmé, tandis que les Palestiniens ont condamné les accords de normalisation conclus entre Israël et deux Etats du Golfe, ainsi qu’avec le Soudan.

Ces propos interviennent alors qu’un récent sondage mené dans dix-huit pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord indique que 39% des personnes interrogées sont en faveur de Joe Biden aux prochaines élections.

USA: près de 7 Américains de confession juive sur 10 pensent que le Parti républicain a des opinions antisémites

L’Arabie saoudite pourrait également normaliser ses relations avec l’Etat hébreu, a par ailleurs confié le directeur du Mossad, Yossi Cohen selon Channel 12.

«La situation des Palestiniens dure depuis 70 ans, nous avons essayé des guerres, nous avons essayé de jeter Israël à la mer, et nous avons essayé beaucoup d’autres choses», a remarqué M. Al-Othaimeen, appelant «la nouvelle génération de nos frères palestiniens à avoir des idées qui pourraient conduire à la résolution de ce problème important pour nous tous et pour le monde musulman». A cette fin, le haut responsable saoudien a suggéré de faire «ce qui n’a pas encore été essayé», soulignant que l’objectif demeure «une solution à deux États avec Jérusalem-Est pour capitale de ce nouvel État (palestinien)». «Quel est l’intérêt d’insister sur le fait qu’il n’existe qu’une seule voie - la voie du boycott et de la distance?», a-t-il interrogé, martelant qu’»il peut y avoir des moyens qui ne sont pas traditionnels et qui n’ont pas encore été essayés».

Israël/Coronavirus: 559 nouveaux cas en 24h, 2.404 décès au total

qu’une écrasante majorité de Juifs (88%) considèrent l’antisémitisme comme un problème, et que la plupart le voient comme un problème lié à la droite et au Parti républicain. «Les résultats des deux enquêtes indiquent que les Américains attribuent des opinions antisémites davantage au Parti républicain qu’au Parti démocrate», a déclaré l’AJC. «La majorité des personnes interrogées lors des deux enquêtes disent que le Parti républicain a beaucoup ou quelques opinions antisémites», continue le Comité.

Seuls 37% des Juifs américains et 42% du grand public pensent la même chose du Parti démocrate Plus des deux tiers des Américains de confession juive, et un peu plus de la moitié de tous les Américains, pensent que le Parti républicain a «beaucoup» ou «quelques» opinions antisémites, selon deux enquêtes publiées lundi par le Comité juif américain (AJC). Un peu plus d’une semaine avant les élections américaines, ces enquêtes ont révélé

«Plus des deux tiers des Juifs américains (69%) et plus de la moitié des adultes américains (52%) affirment que le Parti républicain a au moins quelques opinions antisémites», précise-t-il. A contrario, seuls 37% des Américains de confession juive et 42% du grand public pensent la même chose du Parti démocrate. En outre, près de la moitié des Juifs (49%) estiment que l’extrême droite politique constitue une menace antisémite très grave contre 16% qui affirment que c’est l’extrême gauche.

310.254 personnes diagnostiquées à ce jour, 14.002 sont malades et 510 patients sont dans un état grave 559 cas de contamination au coronavirus supplémentaires ont été enregistrés dimanche en 24h en Israël, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué, précisant que 20.901 tests de dépistage ont été effectués, soit un taux de contamination de moins de 3%. Ce chiffre porte le bilan total à 310.254 personnes infectées, parmi lesquelles 14.002 sont actuellement malades. 510 patients sont dans un état grave et 205 d’entre eux sont placés sous respirateurs artificiels. 2.404 personnes à ce jour sont décédées de la maladie, 293.846 sont considérées comme guéries depuis le début de la pandémie.

Dimanche, le cabinet en charge de la lutte contre le coronavirus a décidé de ne pas procéder à de nouveaux allègements des mesures restrictives cette semaine. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a toutefois précisé que le gouvernement envisageait de rouvrir certaines classes, ainsi que certains commerces à partir du 1er novembre. Mais selon le coordinateur de la lutte contre la pandémie en Israël, le Pr. Ronni Gamzu, il sera impossible de continuer à assouplir les restrictions du confinement si le nombre de tests quotidiens reste inférieur à 50.000. Dans le même temps, l’Institut israélien de recherche biologique a annoncé être en mesure de lancer les premiers essais de son vaccin contre le Covid-19, dès le 1er novembre.


À LA UNE

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Grippe: un syndicat de pharmaciens dénonce une pénurie de vaccins

Une dizaine de jours seulement après l’ouverture de la campagne vaccinale, 70 à 90% des pharmacies n’ont déjà plus de stock, alerte l’Union syndicale des pharmaciens d’officine. L’Union syndicale des pharmaciens d’officine (USPO) a de nouveau alerté dimanche sur des ruptures de stocks de doses de vaccins contre la grippe en raison «d’un manque de réactivité des laboratoires», position contestée par le ministère de la Santé. «L’an dernier, 11 millions de doses avaient été dispensées par les pharmacies», a rappelé Pierre-Olivier Varlot, vice-président de l’USPO, lors d’un webinaire du syndicat organisé dimanche. Cette année, le gouvernement avait prévu une campagne vaccinale encore plus ambitieuse, «au vu de l’engouement dans l’hémisphère sud», a-t-il expliqué, avec 13 millions de doses distribuées. Après une enquête auprès de ses adhérents, le deuxième syndicat de la profession estime entre 70 et 90% le nombre de pharmacies n’ayant déjà plus de stock, une dizaine de jours seulement après l’ouverture de la campagne vaccinale. 18 à 20% de pharmacies en rupture de stock selon le ministère Un chiffre très éloigné de la réalité selon le ministère de la Santé qui assure que, «dans les régions les plus touchées, on arriverait à 18 à 20% de pharmacies en rupture de

stock», selon les chiffres de l’ordre. L’USPO dénonce pourtant des retards dans les livraisons, bloquées car «l’industrie ne s’est pas alignée sur les demandes des patients». Gilles Bonnefond, le président du syndicat, a invité les patients à «interpeller le ministère pour demander des comptes et savoir pourquoi ils ne peuvent pas être vaccinés». Selon le ministère, 1,2 million de doses doivent être livrées la semaine prochaine. «Les années précédentes, les pharmacies n’obtenaient pas leurs commandes en totalité dès le premier jour de la campagne vaccinale, vous aviez toujours un approvisionnement dans la durée», a-t-il précisé. Le ministère de la Santé a enfin rappelé que l’épidémie de grippe n’était pas encore là. «Elle devrait arriver en décembre-janvier, voire encore plus tard». «S’il y a un nouveau confinement, comme on n’a pas eu les doses, on va passer à côté de la campagne de vaccination», a dit craindre Pierre-Olivier Varlot. «Il y a eu trop de bugs et il ne faut pas que les campagnes de vaccination prochaines soient à l’image de celle de cette année», a-t-il insisté. En une dizaine de jours, les pharmacies ont «dispensé 7 millions de doses et vacciné 2 millions de personnes», a indiqué l’USPO.

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À LA UNE

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Le piège d’Erdogan

Après avoir mis en cause la « santé mentale » du président de la République, les agressions verbales du président turc Tayyip Erdogan ne connaissent plus de limite : il appelle désormais au boycott des produits français. « Surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas » a-t-il menacé lors d’un discours virulent à Ankara. Dans le même temps, il évoquait une « campagne de lynchage semblable à celle contre les Juifs d’Europe avant la Deuxième Guerre mondiale…menée contre les musulmans ». Que reproche le président turc à Emmanuel Macron ? Celui qui a saisi l’étendard de la défense de l’islam sunnite intervient désormais directement dans la vie politique de notre pays pour tenter de le diviser et s’en prend aux déclarations du président français qui a défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet. On le sait, ce discours populiste cache des réalités géopolitiques et économiques. Dans le conflit qui oppose la Grèce et la Turquie qui viole le droit maritime international en menant des explorations gazières dans une zone disputée par les deux pays, la France est un des rares pays méditerranéens à se ranger aux côtés des Grecs. Mais d’autres pays musulmans ont secondé le discours anti-français des Turcs. Le premier ministre pakistanais a accusé Emmanuel Macron d’« attaquer l’Islam », le Haut Comité Islamique en Algérie a fustigé « une campagne virulente » contre l’Islam, le ministère marocain des Affaires étrangères a estimé que la liberté d’expression ne peut en aucun cas justifier la « provocation insultante ».

Ces dernières heures, les appels se sont multipliés au Moyen-Orient sur les réseaux sociaux pour retirer des rayons toutes les marques liées à l’Hexagone, quand des portraits du président Macron sont brûlés en Lybie ou à Gaza.

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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

Plus inquiétant, les manœuvres du président turc auront piégé jusqu’au président du Conseil Français du Culte Musulman qui a appelé « à renoncer à certains droits pour que la fraternité puisse s’exprimer dans notre pays » … Jusqu’où ? Jack-Yves Bohbot

Israël améliore ses relations avec les pays arabes « Formidable revirement » a commenté Benjamin Netanyahu devant la normalisation de son pays avec le Soudan. Le Soudan est le troisième pays arabe à annoncer depuis août à annoncer la normalisation de ses relations avec Israël. Le Président américain Donald Trump a annoncé que deux autres pays arabes suivraient.

mai 2021.

Vaccin : premiers tests en Israël L’Institut for Biological Research, une organisation proche du ministère israélien de la Défense, a annoncé entamer à partir du 1er novembre, des essais cliniques d’un nouveau vaccin contre le Covid dont l’élaboration a mobilisé des dizaines de chercheurs. La dernière phase des tests cliniques est prévue pour avril ou

Cent cinquantième anniversaire du décret Crémieux Le 24 octobre 1870, un décret à l’initiative du ministre de la Justice Adolphe Crémieux attribuait la citoyenneté française aux « Israélites indigènes » d’Algérie. Cette décision améliora leur statut et contribua largement à leur développement social, culturel et évidemment économique. Adolphe Crémieux fut président du Consistoire central de France de 1843 à 1847.

Israël vote Donald Trump Si le president américain se présentait en Israël, il serait largement élu ! Selon le sondage publié en octobre par le centre américain de recherche Pew, 94% des israéliens approuvent l’actuelle administration américaine et ils sont 82% à faire confiance au président Donald Trump.

Intronisation d’un grand rabbin régional Le grand rabbin régional Daniel Dahan sera installé officiellement le mardi 3 novembre à la grande synagogue de Lyon, quai Tilsitt, en présence du grand rabbin de France Haïm Korsia et du président du Consistoire central de France, Joël Mergui. L’Estonie déclare terroriste le Hezbollah L’Estonie, qui a évoqué la « menace considérable » faite à la sécurité mondiale par le Hezbollah, l’a classé comme organisation terroriste. Le pays balte interdit son territoire aux membres de ce groupe et à toutes ses branches. Le ministre des Affaires étrangères israélien Gabi Ashkenazi a salué cette décision qu’il a qualifiée de « message clair contre le terrorisme et contre les activités du Hezbollah qui menacent la paix globale et déstabilisent la région ».


À LA UNE

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Des discours ! rien de neuf !

Dimanche, des milliers de Français sidérés, bouleversés, choqués, ont salué la mémoire de Samuel Paty, sauvagement assassiné jeudi. Un hommage national lui sera rendu mercredi. «La peur va changer de camp», a promis Emmanuel Macron à l’issue du Conseil de défense. Quelle belle parole, on attend des actes. Parce que cette fois, trop c’est trop! Samuel Paty, un nom qui va rester gravé dans nos mémoires, avait 47 ans. Il enseignait l’histoire et la géo à Conflans-Sainte-Honorine, ville réputée paisible. Ses élèves témoignent : «C’était un chouette prof, bienveillant, plein d’humour, qui les intéressait». En sortant du lycée jeudi, il a été décapité par un Tchétchène de 18 ans qui a envoyé ces images horribles sur la toile avec ce commentaire: «J’ai exécuté un chien». Ça rappelle l’assassinat du DJ, qui avait pris pour pseudo: DJ LAM’C de son vrai nom, SÉBASTIEN SELLAM. Assassiné dans un sous-sol, par un copain, qui a dit: «J’ai egorgé le mouton de l’Aid.» Je les rappelle chaque fois. Ilan, Sarah, Mireille, Sandler, le père Hamel, Monsenego,,,et tant dautres. Sûr que j’en oublie. Mais à chaque évocation d’un nom, tous nous reviennent en mémoire. Quelle était la faute du professeur? avoir montré deux caricatures de Mahomet à ses élèves pour leur enseigner la liberté de penser, la tolérance, Pour les émanciper. Et Samuel Paty a été assassiné 11 jours plus tard. Ca a été vite ! Qui a craqué l’allumette ? Abdelhakim Serfraoui, islamiste radical, autoproclamé imam, connu des services de police depuis 20 ans ! C’est lui qui a diffusé sur la toile des messages vindicatifs contre l’enseignant, qui a osé exiger de la direction du collège la suspension de ce «voyou», après quoi, la meute s’est déchaînée sur Google, le nouvel en-

grenage islamiste... et le Tchétchène est passé à l’acte ! 15 jours après son discours sur le séparatisme, le chef de l’Etat est rattrapé par le sujet de l’islamisme radical, Il est obligé de lever par des actes forts le doute sur sa détermination à agir. Pourquoi depuis des années, Abdelhakim Serfraoui peut diffiuser la haine sans être inquiété ? La déchéance de nationalité avait été demandé pour ce franco-marocain , ça n’a pas abouti !POURQUOI? Et tout ça, après le faux mineur pakistanais, qui a commis l’attentat sur l’ancien site de Charlie Hebdo, salué comme un héros dans son pays. Mais que faisait-il en France ? Pourquoi la famille de ce Tchétchène qui s’était vue refuser le statut de réfugiés en 2010 a pu rester ? Il faut des réponses rapides et fortes de protection, de fermeté. Enfin, des preuves... Enfin du courage !Quand le Président annonce, tel un mantra: «ils ne passeront pas!» On a l’impression d’entendre un vieux pote radoteur, qui nous raconte pour la énieme fois, un vieux film, qu’il tente de faire passer pour original. Quand c’est un vieux pote, on rit sous cape. On se dit entres nous: il yoyote! Mais au niveau du magistrat suprême, on se dit surtout qu’il n’a pas le droit. Vous ne pouvez pas dire, «Ils ne passeront pas» Ils sont passes, et bien passens. Ils sont installés et bien installés. Au prochain acte terroriste, Au prochain assassinat, nous savons que nous entendrons quelques nouvelles formules pour justifier votre immobilisme. En écoutant le ministre de l’intérieur ce matin, j’ai fait éclater de rire lames petits enfants. Je disais les mots du ministre avant lui. QUAND, NOUS ETONNEREZ-VOUS? René Seror

L’histoire de Solange Chers lecteurs, depuis plusieurs années, Israël Actualités vous accompagne pour vous informer des événements marquants en Israël et en France. L’actualité est souvent dense. Aussi, nous avons décidé de proposer un sujet plus léger destiné à mettre une note de bonne humeur dans le journal. Informez-vous et souriez ! La rédaction Coucou c’est Solange ! Régulièrement, je viendrai vous raconter des histoires dont mes parents raffolaient quand j’étais petite, histoire de garder le sourire. Voici en une pour commencer. Un matin, Solange ne voulait pas se lever pour aller à la crèche. Sa maman insiste mais rien n’y fait. La petite fille ne bouge pas. L’heure tourne et la maman doit partir au travail. Elle commence à gronder sa fille. La petite, qui a décidé de rester dormir, se retourne et lance à sa mère : «C’est Shabbat !»

Liban : un jour sans fin ! Presque 3 mois après l’explosion de Beyrouth, le Liban n’en finit pas de d’enfoncer dans la crise politique. Un nouveau Prfmier ministre est nommé. Saad Hariri! Nouveau? A Beyrouth, le malheur repasse souvent les plats. Avec Harigi, c’est un jour sans fin, comme dans ce film ou la même journée recommence sans cesse. Un an après avoir été chassé par la rue, Saad Hariri redevient premier Ministre? On avait appelée la révolution du 17 octobre! Les manifestants avaient un seul programme; LE DÉGAGISME! Le premier débarqué avait été le Premier Ministre avec tous ses ministres. Ensuite, suivirent les palabres. Un gouvernement de technocrates, mais derrière se cachaient les politiciens habituels. Et le pays a continué, droit vers la faillite des banques, le blocage de l’économie et la ruine de la classe moyenne. En août, la descente aux enfers s’est accélérée. Le port a explosé et sur les décombres, un an après, Hariri revient. Un an après, les députés l’ont réélu! Il retrouve son bureau. Quelle revanche!

ment d’experts. Emanuel Macron le réclamait il y a deux mois, c’était la condition pour obtenir l’aide internationale. Macron s Hatiri a été élu grâce au m Hezbollah qui détient le pouvoir. Le Hezbollah, on s’en doute, n’a pas l’intention de se suicider. Il a son propre calendrier, sur lequel ne figurent, ni le 17 octobre, ni les ultimatum d’Emmanuel Macron. La seule date qui y figure, c’est le 3 novembre. Date de l’élection américaine. Ils misent sur une victoire de Biden. Ce qui entre rainerait la reprise d’un dialogue entre l’Iran et ls États-Unis. Le Hezbollah ne lâchera rien avant. D’ici la, Saad Hariri va faire des phrases sans dynamiter le système qu’il incarne. Sur la place des martyrs les manifestants ont érigé un point de 13 mètres de haut. Symbole de liberté. Ce symbole a été incendié par la milice d’Hariri. Aussitôt, le frère aîné de Saad, qui déteste ce dernier, en a dressé deux nouveaux. Un jour sans fin recommence, jusqu’à ce que le Liban abandonne tout cynisme et se mette au service des pauvres.

Un bras d’honneur aux manifestants qui campent toujours place des martyrs.

Si, comme je le pense, c’est TRUMP qui emporte l’élection, ce jour sans fin risque de durer longtemps. Quel dommage! Un si b au pays!

Il promet des réformes et un gouverne-

René Seror


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Le billet de Bernard Korn Brzoza : « Qui seront les prochains ? »

La question, peut – on être objectif quand on écrit un article : mon OPUS, sans prétention, parfois, je me raisonne, j’essaie de synthétiser dans mon esprit le fouillis d’une information plurielle, parfois indigeste et D. sait qu’à ce niveau nous sommes comblés. Je disais il y a encore peu de temps qu’une tragédie brutale, inattendue bloquait à l’égard de l’autorité toutes les critiques, qu’elles soient latentes, bruyantes, pernicieuses, ignobles et particulièrement mal venues dans un contexte de crise épidémiologique, de surcroit anxiogène, totalement inconnue de tous et que nous subissons, sans en connaitre malheureusement sa finalité et sa durée. Que l’on pense atténuer par un COUVRE FEU qui ne convainc et porte un préjudice à certaines professions, surtout des contraintes difficilement acceptables, et cela dans l’espoir du VACCIN miracle.

Le mal demeure, sa peur se lie avec une autre guerre, de la survie sanitaire à celle de l’affrontement avec l’Islam radical aux mœurs sanglantes. Il faut peu de chose dit-on, en la circonstance l’abominable s’est produit, non seulement il nous a surpris par sa violence, l’acte par lui-même est abominable, la décapitation d’un enseignant d’un collège à Conflans Sainte Honorine. Un traumatisme qui a soulevé une indignation telle face à cette horreur qu’il a réuni toutes les forces politiques de la NATION, du jamais vue, probablement depuis le massacre de CHARLIE. La mobilisation Républicaine, finis les réprobations au gouvernement, les règlements de compte viendront en leur temps, pas de cadeau, l’hallali spéculative de la bêtise et de la lâcheté sur le malheur national comme un tremplin d’avenir. Nous connaissons ses faiblesses indignes ou les mots tuent aussi cruellement qu’une arme : l’excuse, il n’y en a pas, les égos se gargarisent de leurs racines mesquines, fi de l’identité nationale, la fraternité de façade pour l’essentiel n’est qu’un leurre. La gravité de l’acte remet en question notre mode de vie et notre espace démocratique au point qu’il en désespère beaucoup de nos cadres sociaux par les efforts faits depuis tant d’années pour éradiquer ces incitations à la haine. La démocratie, mot galvaudé, terme original mettant à égalité le serviteur et le maitre, une démocratie divisée comme au nom de la République que l’on doit respecter, honorer, simpliste ce schéma : nos élites censés à être des citoyens exemplaires, nos ministres ne se jugent pas au niveau de leur savoir mais de leurs compétences, le hasard, faut-il une crise pour anticiper à défaut de prévoir le pire ? Nous en avons connu des déceptions, « nul n’est tenu à l’impossible » comme excuse, lorsque l’on gouverne on doit se tenir dans une constante alerte, sinon c’est de la faiblesse. Dépendant, de nos textes de lois souvent ils ne sont plus en adéquation avec la société civile qui, a bien évolué. On appelle cela des« accom-

modements », un vocabulaire sensible exprimant sémantiquement un sentiment d’amateurisme non garante d’une autorité ad hoc. Le crime barbare dont vient être victime un enseignant SAMUEL PATY, après avoir fait un devoir sur la « liberté d’expression » se servant des caricatures de Mahomet éditées par l’hebdomadaire CHARLIE HEBDO a réactivé une haine endémique inépuisable à laquelle les gouvernements depuis plus de 40 ans en ont acceptés l’envahissement « pacifique » un euphémisme pour dire « TOLERANCE » et en a fait son nid dans une « société laïcisée », remettant l’esprit de notre démocratie en question.

Désormais confronté à un conflit d’identité mortifère, si grave qu’il veut remettre en question notre manière de vivre. Et d’annoncer tout de go, après bien des années d’une évidence primaire qui n’échappait pas au grand public, à ceux, qui y sont confrontés jour après jour depuis bien des années que les valeurs républicaines que nous défendons sont caduques dans les « territoires perdus de la République » moult fois ressasser, plutôt dire « dans les terres colonisées » par les leurs et nous renvoie vers des temps de violence, de radicalisation au point de tuer, d’assassiner, de décapiter au nom du principe de non compatibilité et l’idée de blasphème inédite dans le droit Français, avec un Islam radical conquérant, encore faut-il se censurer pour ne point choquer ces fanatiques, « loup solitaire » disait-on il y a peu, comme le remarque le Grand Rabbin de France, il chasse en meute. La peur d’une FATWA, nous devons être sur la défensive 24/24. Ce qui nous arrive est monstrueux, plus que la mort de S. PATY, c’est la manière dont il a été tué, décapité, le geste en lui-même est inhumain, il est barbare, il dépasse notre imagination, l’impossible est devenu possible, le pire est acté pour l’éternité, et nous, qui vivions de compassion parfois pour les bourreaux, qu’en serait-il ? Un héros de la laïcité, nous en avons connu des héros, que restent-ils de leur mémoire nationale : lui, il n’avait pas d’arme, il avait le cœur citoyen, le cœur à comprendre et à faire comprendre, il confiait aux nouvelles générations de citoyens, l’exemplarité d’une vie d’homme digne, ouverts aux idées, aux échanges, à l’amitié et la compréhension des différences, la fin d’une haine, par son enseignement, il relevait des valeurs Républicaines bien malmenées ayant failli sur bien des sujets et d’un coup de baguette magique on aurait voulu tout « faire comme avant », de qui se moque-t-on ? Ce sont les mêmes qui prêchaient le » vivre ensemble », la « tolérance », l’ »excuse victimaire » et ressassaient la complaisance d’un Islam des lumières ? Aujourd’hui, présents sur les plateaux, aux émissions de large écoute, mea culpa confus, des colloques en responsabilité des directeurs de chaines audiovisuelles qui

pendant des années ont fait taire et censurer les « lanceurs d’alerte » se mobilisent hypocritement pour être dans le ton républicain ? C’est cette colère qui forge notre indignation, qui faut-il être pour porter la voix de la France ? La liberté d’expression à laquelle nous souscrivions de tout cœur, est maltraitée sur les réseaux sociaux fournisseurs d’une haine anonyme, cruelle et assassine. La haine sans visage, le défoulement de débiles dévoyés par des pervers religieux à motivations mortifères, sur laquelle notre juridiction n’a aucun pouvoir. Il y eut le combat de la loi AVIA, suivie par notre communauté recalée par des députés, des intellectuels au prétexte qu’elle condamnait l’Islamophobie mais pas l’Islamisme, en contradiction avec le déni de nuire à cette « liberté d’expression ». Il y a bien longtemps que le non-respect de nos valeurs n’est plus le point essentiel de notre politique, les banlieues, la délinquance, les incivilités acceptés faute de pouvoir sévir, de sanctionner, de définir des peines planchers, le courage, arme anticonstitutionnelle, paradoxe invertébrée de mesures non prises par l’abandon de la justice à son devoir. Il y a un fanatisme que l’on ne peut combattre, quelle que soit les mesures prises. Les lois sur l’intransigeance ont des jurisprudences abscons, trop nauséeuse dans leur interprétation et créé ces dangereux fanatiques gérée par le sentiment que la « faute » mérite l’indulgence autant dire que la loi n’existe pas. L’ultime pardon vaut relaxe est une sorte de« revisitation » de notre espace d’un humanisme dépassé, franchement caduc. La rue dangereuse, les agressions quotidiennes à un rythme affolant et une autorité ambiguë n’arrivent pas à concevoir à se décider d’une politique judiciaire dissuasive. On peut aussi avec un brin de pudeur dire que la République abandonnée à cette masse de politiques qui aujourd’hui se défaussent de toute culpabilité, responsables sur lequel s’est bâti et conforté le terreau de l’émergence violente de l’Islam radical, ils furent complices. Actuellement, accusateurs, mais les oppositions quelles qu’elles soient furent fautives, tout autant que le pouvoir laxiste empêtré dans ses divisions. Manifester contre l’islamophobie fut considéré comme un leurre, nous devenions des « racistes ». Tout en engageant un débat sur l’Islamisme synonyme de stigmatisation d’une communauté posant par ses plus radicalisés des difficultés qui agresseraient ceux des Musulmans confiants, intégrés à notre démocratie, tous en acceptent ses droits, ses lois, sa justice. Et viennent se greffer une engeance diaboliquement détournant les valeurs de notre vie sociétale, parmi les nôtres, des adeptes au clientélisme, se soumettant à leur diktat dans les lieux où ils sont majoritaires, une paix sociale comme le pendant d’un pouvoir en déliquescence face à une menace connue, invisible mais qui effraie la sachant impitoyable et non négociable.

Nous en voyons les conséquences, nous en voyons le méprisable aspect donné à une tragédie vue comme un massacre qui endeuille la France. Et ce n’est pas la première fois ! Sonia Mabrouk écrit « Nous vivons dans l’un des pays qui a subi les chocs les plus importants ces dernières années. La liste des victimes est bien trop longue. Pour ces raisons, nous devrions être à l’avant-garde de la lutte contre cette idéologie. Comment peut-on accepter qu’en France, aujourd’hui, certains soient menacés de mort et aient besoin d’une protection policière permanente ? C’est d’une violence terrible ! Ce sont des vies et des libertés confisquées. Il ne faut jamais se dire que c’est une normalité mais , au contraire, s’indigner de la nécessité d’être protégé en France ou ailleurs ». « Ce que je vis est, finalement une reconnaissance officielle de l’omniprésence de la terreur sur notre sol ». Osons, le plus difficile, dire les choses par leur vrai nom est l’annonce d’une FATWA ou le citoyen lambda se retrouve seul, se rappelle t’on de la jeune MILA lycéenne ? ne dit-elle pas en parlant d’une association musulmane « Qui peut parler au nom des musulmans ? Personne, si ce n’est qu’eux-mêmes. Ceux qui travaillent pour leur crémerie font leur miel sur l’Islam, ils ne représentent rien ». Elisabeth Levy en profite pour lancer son propre tacle « Le Parquet, au lieu de se saisir de chaque mot que dit Zemmour, il devrait se saisir de chaque tweet du CCIF pour regarder s’il transgresse nos lois ». Dans ce drame, la colère a surmonté la compassion, des larmes, certes, mais une fureur telle que le pouvoir a pris le devant sur tous les discours de l’opposition : Macron bien trop timidement allait promouvoir une loi sur le séparatisme qui aurait été remplacé par l’exigeante censure du mot LAICITE calfeutrant ainsi la sensibilité des Islamistes de France. A y réfléchir, dans des circonstances identiques, CHARLIE HEBDO, HYPER CACHER, BATACLAN et des autres, des individus se sont réjouis de ces drames, il en fut de même pour SAMUEL PATY, plus de 80 messages dans les réseaux sociaux adressaient leurs sympathies au tueur. Le recensement est partiel. L’esprit de conquête par la peur, ils distillent une haine sans mesure, un ensauvagement des esprits si cruel qu’il a soulevé l’émotion nationale et fait réagir le pouvoir vers un durcissement à condition qu’il ne soit pas contrarier par « l’ETAT DE DROIT » auquel la France est soumise par sa Constitution. Le sursaut, le réveil d’un collectif face à cette tragédie, combien de temps durera-t-il ? Nous avons le souvenir des attentats passés, les discours dithyrambes de nos officiels, bougies, fleurs, larmes, « vous n’aurez pas ma haine » criait- t’-on, un ralliement au panache Républicain, la décapitation de SAMUEL PATY et ses conséquences sur l’état d’esprit des Français, quelque chose a changé


À LA UNE

Edition du 28 Octobre au 3 Novembre 2020

Le billet de Gil Taieb

Le billet de Bernard Korn Brzoza : « Qui seront les prochains ? »

: une haine amplifiée, le crime de trop, une réalité qui s’impose malgré la censure de cette bien pensance omniprésente, un frein à tout changement, est-ce cela que nous voulons ? Les admonestations trouveront elles une réponse Républicaine, arriveront elles à un consensus ETAT- CITOYEN, quand la part des choses rééquibreront une société fracturée ? Alors, « écoutons la voix de nos valeureux défenseurs de la Nation ». Le président Macron « Nous allons renforcer encore ce qui a été lancé, il ne s’agit pas de faire de nouvelles déclarations. Nous savons ce qui est à faire. Ce sont des actes qui sont attendus par nos concitoyens ». Éric Dupond Moretti « Il n’y a pas eu de défaillance, non il n’y a pas eu de faille, ça c’est la réécriture de l’histoire au suivi du jeune russe tchétchène qui a décapité SAMUEL PATY ». Gérald Darmanin « J’ai demandé au préfet de la Seine St Denis de fermer la mosquée de Pantin et cela pour une durée de 6 mois

». Damien Abad député LR, aux questions posées au gouvernement à l’Assemblée Nationale » Trop de renoncement, assez de résignation coupable, votre majorité depuis 3 ans a refusé systématiquement toutes les propositions sur l’islamisme radicale, l’expulsion de fichés S, refuser de fermer les mosquées salafistes, expulsion des imams radicalisés, la rétention de sureté pour les terroristes en sortie de prison, réduire l’immigration, restriction du regroupement familial etc. Réponse de Jean Castex « Vous êtes dans l’incantation, nous, nous sommes dans l’action ! » Un beau message, un appel de l’IMAM de Drancy HASSEN CHALGHOUMI « SAMUEL PATY est un martyr de la liberté ». Parents, réveillez-vous et veillez sur vos enfants avant qu’ils ne deviennent des criminels ». Bernard Korn Brzoza

Virus, qui est fautif ? Après les déclarations sur la crise sanitaire du Premier ministre Jean Castex, qui prévoit un mois de novembre épouvantable, examinons la cascade de dysfonctionnements dans la gestion de cette crise sans précédent. Une semaine après l’instauration du couvre-feu en Île-de-France et dans huit métropoles, le gouvernement étend la mesure à 54 départements. 46 millions de Français sont désormais concernés. «La situation est grave», dit Jean Castex. Panique à bord, l’épidémie flambe. 41.620 nouveaux cas enregistrés jeudi, soit 15.000 de plus que la veille. «Novembre sera éprouvant, il y aura des morts», a averti le Premier ministre. Mais novembre est toujours éprouvant. On passe à l’heure d’hiver. La sève se retire des plantes et l’énergie des hommes s’amoindrit. C’est le mois de l’année où l’on est le plus fatigué, le plus vulnérable, où il y a le plus de morts. On peut craindre des records avec le coronavirus. Dans beaucoup de pays européens, on prend des mesures de couvre-feu voire de confinement. La France est un peu plus impactée que les autres. Elle est juste derrière la Hollande, par le nombre de cas par habitants. Alors la faute à qui ? Au gouvernement ? C’est vrai, il y a eu le fiasco des masques lors de la première vague. Le fiasco des tests avant la deuxième. On a dit aux gens : «Allez vous faire tester, c’est gratuit, sans ordonnance». Il y a eu embouteillage, les labos ont débordé. On a perdu le contrôle du virus. Les clusters ne sont plus identifiés. Les généralistes notent que leurs patients infectés sont incapables de

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dire où ils ont été contaminés, et par qui? Une commission d’enquête à l’Assemblée nationale Edouard Philippe a été entendu. En janvier, personne ne savait faire, personne ne connaissait le virus. Les scientifiques pas plus que les politiques. Le masque ne servait à rien, disaient les autorités. On gérait sur des sables mouvants. Mais aujourd’hui, les choses n’ont guère évolué, dit Olivier Véran. On se parle entre homologues européens mais le virus, on ne le connaît toujours pas. Impossible de dire combien de temps l’épidémie va durer. Ce qui a changé, c’est que 50 % des patients en réanimation ont moins de 60 ans. 15 à 20 % : moins de 40. Et beaucoup sortent avec des séquelles lourdes. En attendant le vaccin, on bricole à qui mieux mieux ! Alors, la faute à tout le monde ? Oui, au gouvernement, aux scientifiques, aux Français, qui ont lâché sur les mesures barrières. Oui, on a très peur de cette vague meurtrière annoncée. Mais on est encore plus angoissé pour tous ces Français qui sont en train de perdre leur activité, leur espoir d’avenir. Pour eux, c’est déjà la mort en bonne santé. Malgré une volonté évidente de sauver la face, c’est la même chose partout. En Israël comme ailleurs. Seules les proportions diffèrent. René Seror

Il y a une semaine à peine, Samuel Paty été décapité par un terroriste islamique pour avoir osé abordé le sujet de la liberté d’expression en montrant à ses élèves 2 caricatures de Mahomet publiées dans Charlie hebdo. Depuis l’annonce de ce nouveau drame, de ce nouveau crime islamiste, les réactions se sont multipliées et les condamnations s’accompagnent parfois de commentaires qui nous prouvent une fois encore la fracture de notre République. Après Toulouse, Charlie Hebdo, le Bataclan l’Hypercacher, Nice et tant d’autres actes terroristes islamistes, force est de constater que la leçon n’a pas été comprise. Les fascistes de l’extrême droite et de l’extrême gauche poursuivent leur chemin. Les Extrémistes de droite, qui attendent en embuscade de récolter les fruits de la haine et de la peur, celui de la condamnation de l’immigration et de l’étranger, et les islamo gauchistes celui de la pactisation avec ceux qui détruisent nos valeurs, divisent le peuple français, utilisent la concurrence mémorielle, communautarisent notre société et sont responsables de la radicalisation de nombre de nos concitoyens. Ces islamo gauchistes, au nom d’une liberté dont ils ont sali le sens à des fins électoralistes, sont aujourd’hui responsables du climat de haine que nous subissons. Comme à chaque attentat terroriste le traditionnel « pas d’amalgame » nous est servi. Mais qui donc fait l’amalgame si ce ne sont les racistes et les séparatistes ? Pourquoi cette infantilisation de nos concitoyens musulmans ? Ce sont toujours les mêmes islamo gauchistes, indigènes de la république, le CCIF et autres organisations séparatistes qui nous envoient au visage ce « Pas d’Amalgame ». Cela suffit !

Nous sommes tous en guerre contre l’islamisme qui frappe tous ceux qui refusent de se soumettre. Nous sommes tous, quelles que soient notre origine, notre couleur, nos croyances, en guerre contre cette idéologie mortifère. Ce combat n’est pas celui de certains citoyens contre d’autres mais celui de tous ceux qui épris de liberté doivent se lever ensemble contre ce nazisme nouveau. Nous devons tous résister et combattre. Dans cette guerre vitale pour notre vivre ensemble, chacun y a sa place. Ce sera la meilleure réponse à tous les racistes et fascistes. Au nom de toutes les victimes de ce terrorisme islamistes, au nom de Samuel Paty, oublions nos différences et faisons Un contre ce danger. Oui ensemble faisons que la peur change vraiment de camp. J’ai vu un dessin, dans lequel un papa posait à son enfant de retour de l’école la question de savoir si dans sa classe il y avait des chrétiens, des juifs et des musulmans Et L’enfant de lui répondre avec candeur : non papa il y a des élèves ! Agissons vite et fort afin que cette belle réponse devienne lnitre réponse commune. Gil Taieb


SÉCURITÉ

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Science: des chercheurs de la Arménie et Azerbaïdjan s’engagent Nasa confirment la présence à nouveau sur un «cessez-le-feu humanitaire» à partir de lundi d’eau sur la lune Deux études parues lundi indiquent qu’il y aurait encore plus d’eau que ce que l’on pensait sur la Lune

Deux études parues lundi indiquent qu’il y aurait encore plus d’eau que ce que l’on pensait sur la Lune, piégée sous forme de glace dans une multitude de micro-cratères, ce qui représente une ressource potentielle pour les futures missions spatiales La Lune a longtemps été perçue comme un astre désespérément aride, jusqu’en 2008, lorsque des chercheurs ont découvert des molécules d’eau à l’intérieur de magma ramené par des astronautes des missions Apollo. Il s’agit de glace d’eau, piégée au fond de grands cratères perpétuellement à l’ombre, près des pôles, où les températures sont extrêmement basses. Une étude parue dans Nature Astronomy révèle l’existence d’une multitude de micro-cratères retenant en leur fond de la glace d’eau, appelés «pièges froids».

«Imaginez-vous sur la Lune, près de l’un de ses pôles: vous verriez une myriade de petites ombres mouchetant la surface, dont la plupart sont plus petites qu’une pièce de monnaie. Chacune serait extrêmement froide, suffisamment pour abriter de la glace», décrit Paul Hayne du département d’astrophysique de l’Université du Colorado aux Etats-Unis. Une autre étude, également publiée dans Nature Astronomy, apporte en outre la preuve chimique qu’il s’agit bien d’eau moléculaire.

Le télescope aéroporté de l’Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge (SOFIA) a fourni de nouvelles données, grâce à l’observation de la Lune à une longueur d’onde plus précise qu’auparavant - à 6 microns au lieu de 3. Et pour la première fois, les chercheurs ont pu distinguer nettement la molécule H2O (la formule chimique de l’eau) d’un autre composé chimique (l’hydroxyle, OH) auquel elle est mélangée.

Israël: deux individus tentent de voler l’arme d’un soldat

Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir visé la population civile depuis le début des hostilités

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont de nouveau engagés à respecter à partir de lundi un «cessez-le-feu humanitaire» dans le conflit au Nagorny Karabakh, ont-ils annoncé dans une déclaration conjointe avec les Etats-Unis après des négociations à Washington. Le vice-secrétaire d’Etat américain Stephen Biegun a rencontré samedi les ministres des Affaires étrangères des deux pays, a précisé la diplomatie américaine dans un communiqué. La veille, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo avait reçu ses homologues azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov puis arménien Zohrab Mnatsakanian mais sans rencontre à trois. «Le cessez-le-feu humanitaire entrera en vigueur à 08H00 locales (04H00 GMT) le 26 octobre», selon la déclaration publiée par le département d’Etat américain.

sont venus aider le soldat et ont appelé la police qui est arrivée rapidement et a arrêté les deux suspects.

Un soldat de Tsahal a été attaqué lundi au gaz lacrymogène par deux individus qui ont tenté de lui voler son arme à un carrefour près de la ville de Shaar Efraim, à l’est de Netanya.

Selon Channel 20, les deux assaillants sont des Arabes israéliens issus de la ville de Tayibe, à la frontière avec la Cisjordanie.

Des civils qui se trouvaient à proximité

Les circonstances de l’incident font l’objet d’une enquête. Il pourrait s’agir d’un acte criminel ou nationaliste.

Ce n’est pas la première fois qu’ils s’engagent en faveur d’une trêve. La déclaration conjointe souligne d’ailleurs que les deux ministres «ont réaffirmé l’engagement de leurs pays à mettre en oeuvre et respecter les cessez-le-feu humanitaires conclu à Moscou le 10 octobre et confirmé dans une déclaration publiée à Paris le 17 octobre». Mais la trêve n’a pas tenu jusqu’ici. Washington fait partie, avec la France et la Russie, du Groupe de Minsk formé de longue date par l’Organisation sur la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour être le principal médiateur dans ce conflit.

L’Estonie interdit l’entrée sur son territoire aux membres du Hezbollah

L’interdiction concerne à la fois la branche militaire et la branche politique de l’organisation terroriste

Selon Channel 20, les deux assaillants sont des Arabes israéliens issus de la ville de Tayibe

Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir visé la population civile depuis le début des hostilités, le 27 septembre, dans cette région montagneuse de l’Azerbaïdjan contrôlée par des séparatistes arméniens soutenus par Erevan.

L’Estonie a décidé d’imposer des sanctions contre le groupe terroriste libanais Hezbollah soutenu par l’Iran, interdisant notamment l’entrée dans le pays à tout membre ou affilié du mouvement «dont l’activité soutient le terrorisme». L’interdiction d’entrée concerne à la fois la branche militaire et la branche politique du Hezbollah. «Le Hezbollah représente une menace considérable pour la sécurité internationale, et donc estonienne», a déclaré le ministre estonien des affaires étrangères

Urmas Reinsalu. Le chef de la diplomatie estonienne a souligné qu’avec cette décision, son pays a rejoint les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Lituanie et d’autres pays «qui ont conclu que le Hezbollah utilise des moyens terroristes et constitue une menace pour la sécurité de nombreux États”. Le ministre israélien des Affaires étrangères Gaby Ashkenazi a félicité l’Estonie, indiquant dans un communiqué que la décision de Riga ”est un message clair contre les activités terroristes du Hezbollah qui menacent la paix mondiale et sapent la stabilité régionale».



FRANCE

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Iran: Mohammad Javad Zarif accuse la France «d’alimenter l’extrémisme»

«Les musulmans sont les premières victimes du ‘culte de la haine’ cautionné par les régimes colonialistes»

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé lundi la France «d’alimenter l’extrémisme», après les récents propos du président Emmanuel Macron sur le «séparatisme islamiste» et sur la liberté d’expression permettant de caricaturer le prophète Mahomet.

Turquie: Recep Tayyip Erdogan appelle au boycott des produits français

«Insulter 1,9 milliard de musulmans - et leurs éléments sacrés - à cause des crimes horribles de tels extrémistes est un abus opportuniste de la liberté d’expression», a tweeté le chef de la diplomatie iranienne. «Cela ne fait qu’alimenter l’extrémisme.» Selon lui, «les musulmans sont les premières victimes du ‘culte de la haine’ cautionné par les régimes colonialistes et diffusé par leurs affiliés».

M. Macron s’est exprimé mercredi lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, professeur décapité par un jihadiste la semaine dernière. Le président a alors promis que la France continuerait de défendre la publication des caricatures du prophète Mahomet. Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Shamkhani, a considéré pour sa part que les déclarations d’Emmanuel Macron montraient «son manque d’expérience en politique, autrement il n’aurait pas osé insulter l’islam dans le cadre de sa quête d’une position de leader en Europe». Il a conseillé au président français de «s’intéresser davantage à l’histoire» et de ne pas compter sur le «soutien d’une Amérique en déclin ou (d’un Israël) en décrépitude».

Boycott: «Les musulmans de France ne sont pas persécutés»

Erdogan a comparé le traitement des Musulmans en Europe à celui des Juifs avant la Seconde Guerre mondiale Le président Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi les Turcs à boycotter les produits français sur fond de dispute avec Paris, après les propos d’Emmanuel Macron défendant la liberté de caricaturer le prophète Mahomet et la liberté d’expression. «Tout comme en France certains disent ‘n’achetez pas les marques turques’, je m’adresse d’ici à ma nation : surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas», a déclaré M. Erdogan dans un discours à Ankara. Les déclarations du président français lors d’un hommage national au professeur décapité dans un attentat islamiste le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet en classe, avaient notamment suscité la colère de son homologue turc.

Lundi, M. Erdogan a également comparé le traitement des Musulmans en Europe à celui des Juifs avant la Seconde Guerre mondiale, accusant certains dirigeants européens de «fascisme» et de «nazisme». «Une campagne de lynchage semblable à celle contre les Juifs d’Europe avant la Seconde Guerre mondiale est en train d’être menée contre les Musulmans», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs appelé les responsables européens à mettre un terme à ce qu’il a décrit comme une «campagne de haine» envers les Musulmans «dirigée» par Emmanuel Macron. «Les responsables européens doivent dire ‘stop’ à la campagne de haine qui est dirigée par Macron», a lancé M. Erdogan dans un discours virulent qui risque d’attiser un peu plus les tensions entre la Turquie et la France.

«La France est un grand pays, les citoyens musulmans pratiquent librement leur culte» Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a estimé lundi que les musulmans n’étaient «pas persécutés» en France, tandis que les manifestations et les appels au boycott se multiplient au Moyen-Orient après des propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet. «La France est un grand pays, les citoyens musulmans ne sont pas persécutés, ils construisent librement leurs mosquées et pratiquent librement leur culte», a-t-il déclaré, appelant les croyants à «défendre» les intérêts du pays face à la campagne de boycott visant les produits français. «Nous savons que les promoteurs de ces campagnes disent défendre l’islam mais nous les appelons à la sagesse (...) Toutes les campagnes de dénigrement de la

France sont contre-productives et créent de la division», a-t-il ajouté. Ce développement intervient alors que le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), menacé de dissolution, a annoncé lundi son intention d’»internationaliser» ses activités, afin de s’assurer contre «toute tentative d’intimidation». «Non seulement la sécurité et la continuité des activités du CCIF seront assurées contre toute tentative d’intimidation ou de déstabilisation, mais elles seront également consolidées et renforcées par des moyens nationaux et internationaux», a écrit le collectif dans un communiqué. Au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé son intention de dissoudre ce collectif en l’accusant d’être «manifestement impliqué» dans ce meurtre.


FRANCE

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan appelle à nouveau E. Macron à faire examiner sa santé mentale

«C’est un cas, et en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens (mentaux)» Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau attaqué dimanche son homologue français Emmanuel Macron, réitérant ses doutes sur sa santé mentale, au lendemain de propos similaires ayant entraîné une vive réaction de Paris qui a rappelé son ambassadeur «pour consultations». Lors d’un discours télévisé dans la ville de Malatya en Anatolie (est), le président turc a accusé M. Macron d’être «obsédé par Erdogan jour et nuit». «C’est un cas, et en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens (mentaux)», a-t-il ajouté

Il y a deux semaines, M. Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations de son homologue français sur le «séparatisme islamiste» et la nécessité de «structurer l’islam» en France, alors que l’exécutif présentait son futur projet de loi sur ce thème. M. Erdogan avait enfoncé le clou samedi dans un discours télévisé, dénonçant les positions du président Macron vis-à-vis des musulmans. «Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale», a-t-il déclaré. «Macron a besoin de se faire soigner», avait-il ajouté.

France/Terrorisme: sécurité renforcée autour des lieux de culte à l’approche de la Toussaint

France/Turquie: les propos de Recep Tayyip Erdogan sont «inacceptables» Le président turc a critiqué dans un discours télévisé samedi avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans. «Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale», a déclaré M. Erdogan. Le président français Emmanuel Macron a de son côté rappelé samedi à Paris l’ambassadeur de France en Turquie, un acte diplomatique rare. «Appel à la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation», a tweeté Josep Borrell Le chef de la diplomatie européenne a dénoncé dimanche les propos «inacceptables» du président turc à l’égard de son homologue français, et appelé Ankara à «cesser cette spirale dangereuse de confrontation». «Les propos du président Recep Tayyip Erdogan à l’égard du président Emmanuel Macron sont inacceptables. Appel à la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation», a-t-il tweeté.

La présidence française a dénoncé les propos jugés «inacceptables» de Recep Tayyip Erdogan mais aussi noté «l’absence de messages de condoléances et de soutien du Président turc après l’assassinat de Samuel Paty», une semaine après la décapitation de cet enseignant par un islamiste près de Paris. Dans le même temps, près de 200 personnes ont manifesté samedi soir devant la résidence de l’ambassadeur de France en Israël pour dénoncer les propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet tandis que des manifestants ont brûlé des photos du président français dans la bande de Gaza.

«Le risque de recours à des armes blanches ou à des armes par destination doit être pris en compte» Le Directeur général de la police nationale a appelé dans une note à renforcer la sécurité autour des institutions et lieux de culte, qu’ils soient chrétiens, juifs, ou musulmans, en raison d’un risque terroriste élevé à l’approche des fêtes de la Toussaint, ont rapporté mardi les médias français. Ces directives ont été émises suite à des menaces de l’agence Thabat, l’organe de presse non-officiel du groupe terroriste Al-Qaida, et interviennent quelques jours après la décapitation du professeur Samuel Paty, après avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet. «Le risque de recours à des armes blanches ou à des armes par destination

doit être pris en compte», indique le document, alors que certains imams modérés pourraient être également ciblés pour avoir soutenu les propos du président Emmanuel Macron concernant le séparatisme islamiste. Depuis samedi, des appels se sont multipliés dans le monde musulman pour boycotter les produits français en réponse aux propos du chef d’Etat français sur la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, et de nombreuses manifestations ont eu lieu à l’encontre de la France. Le ministère des Affaires étrangères a ainsi appelé ses ressortissants à «faire preuve de la plus grande vigilance» dans des notes publiées sur son site Internet, notamment pour les citoyens français qui se trouveraient en Egypte, au Bahreïn, à Koweït, en Turquie, en Indonésie, au Bangladesh ou encore en Mauritanie.


FRANCE

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Imam Hassen Chalghoumi : « Les islamistes n’ont rien à faire en France ! Il faut les chasser ! »

Imam de Drancy, Président de la Conférence des Imams de France, il paye cher sa tolérance, son amitié de longue date pour la communauté juive et Israël et sa volonté d’imposer, en France, un islam modéré et républicain. Protégé 24 h sur 24, Hassen Chalghoumi n’est pas un homme libre de ses faits et gestes, tant son courage lui a valu d’ennemis. Menacé, harcelé, il ne compte pas pour autant renoncer à sa liberté de paroles. Il le prouve, une fois de plus dans l’entretien exclusif qu’il a accordé à notre rédaction alors que la France se remet à peine du choc causé par la décapitation de Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine. Plaidant, comme à son habitude pour le resserrement des liens entre juifs et musulmans, pour le rapprochement avec Israël, l’imam Chalghoumi dit aussi sans fard son écœurement, sa honte de voir les islamistes diffuser leur haine au sein de la société française. Entretien sans concessions…

La décapitation de Samuel Paty a plongé la France dans la terreur. Une nouvelle fois. Vous qui avez toujours prôné un islam de tolérance, ouvert, quel sentiment vous inspire cet acte ? Je suis meurtri dans mon âme, mon cœur, ma religion. La barbarie islamiste est arrivée au stade où elle décapite des personnes innocentes, au cœur de la région parisienne. C’est une honte… Je n’ai plus de mots pour qualifier ces actes. J’espère simplement que notre Président, notre gouvernement, sauront répondre fermement. L’islamisme est le poison de l’islam et sa facette politique incarne la haine. Comment expliquez-vous qu’un jeune de 18 ans à peine puisse passer à l’acte et décapiter un homme ? C’est très simple. Les islamistes ont une doctrine victimaire qu’ils savent rendre persuasive et une méthode efficace. Ils connaissent parfaitement la France, son système social et politique et surtout les failles de notre système. Les prêcheurs de haine, tel Abdelhakim Sefrioui, qui dirigeait le collectif Cheikh Yassine ne passent pas à l’acte. Ils savent où est la ligne rouge et ils ne la franchissent jamais. Qui, dès lors, la franchira ? Des jeunes. Des jeunes dont on a rempli la tête, à coups de discours victimaire : on leur parle de racisme antimusulman, de passif colonial, d’islamophobie, on leur explique que depuis l’enfance ils évoluent dans une société de Kouffars, qui les rejette, les méprise et ne les aime pas. Hélas, ces jeunes finissent par croire à ces thèses victimaires et ont le sentiment qu’ils sont effectivement des victimes et acquièrent ainsi des désirs de vengeance. Par ailleurs, l’islam politique et les courants rigoristes qui le nourrissent comme celui du salafisme pratiquent un vrai lavage de cerveau sur ces jeunes qui entre le

début de l’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte, deviennent des monstres, prêts à passer à l’acte…

Président de la République pour qu’il agisse, que sur le terrain les annonces soient suivies d’actions concrètes.

Le gouvernement a décidé de dissoudre certaines associations, dont le collectif Cheikh Yassine, que vous avez cité, le CCIF ou encore Baraka City, toutes connues des services de renseignements généraux. Pourquoi avoir autant attendu, et surtout attendu ce drame, à votre avis ? Vous savez, le collectif Cheikh Yassine m’a harcelé pendant deux ans, de 2010 à 2012. Deux ans de manifestations devant la mosquée de Drancy. Je n’ai jamais entendu autant de propos aussi haineux, antisionistes, antisémites, que ceux qu’ont osé tenir les membres de ce groupuscule pro-Hamas. Il a fallu déposer de multiples plaintes pour enfin obtenir à l’égard de ses membres des réactions. Je remercie, d’ailleurs, ici, le maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde, ainsi que mon ami Laurent Nunez car leurs réactions et les sanctions qui en ont découlé ont fini par mettre fin aux manifestations. Si manque de diligence ou de réaction il y a, c’est peut-être du côté de la justice qu’il faut aller les chercher, pas de la police ou des RG. L’institution judiciaire s’est, à mon sens, montrée trop clémente, pas à la hauteur de ces crimes et de ce qu’ils laissaient deviner du climat qui s’installait. Avec tant de victimes, tant d’assassins sur le sol français, il est plus qu’urgent de réagir, d’être ferme et je remercie le Président de la République, son ministre de l’Intérieur et l’ensemble du gouvernement des marques de fermeté qui sont manifestées aujourd’hui. Il n’y a pas que le collectif Cheikh Yassine, il y en a plein d’autres qui agissent exactement de la même façon et il faudra, de la même manière, les dissoudre !

L’islam radical est bien implanté dans les mosquées françaises, les prêches anti-Occident et antisémites, entre autres, y sont légions. Comprenez-vous pourquoi un tel laxisme alors que certains pays musulmans mêmes comme le Maroc, l’Égypte, les Émirats ou encore le Bahreïn l’interdisent ? C’est le paradoxe français. Il y a une trentaine d’années, les islamistes, dont les Frères musulmans ont obtenu le statut de réfugiés politiques en France. Ils sont venus d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, ou encore d’Égypte. A mon sens, la France a été naïve d’accueillir ces soi-disant opposants politiques. Ce ne sont pas des opposants politiques, mais des poisons de l’islam et des vecteurs de haine, désormais bien organisés. A partir de 1995, il y a eu aussi l’entrée en lice du Qatar, qui en investissant massivement a joué un rôle dans la propagation de l’islam rigoriste par le biais d’Al Jazeera. Notre jeunesse est désormais sous influence, elle est devenue otage entre leurs mains. Vers l’an 2000, c’est le courant turc qui s’est implanté. L’islam turc, sous la houlette d’Erdogan, a créé et financé ses propres mosquées en France. Nous sommes arrivés à un stade où l’islam politique est désormais puissant, très organisé. Nous modérés, sommes impuissants à les combattre seuls. Il faut une réaction du pouvoir politique, mais aussi de la communauté musulmane. Je ne cesse de faire des appels aux musulmans de France et d’ailleurs : « réveillez-vous ! », Face à l’islamisme, ne restons pas silencieux et inactifs, ne laissons pas les promoteurs de haine salir l’image de notre religion et entraîner notre jeunesse vers le communautarisme et la violence.

Il aura fallu attendre la 269ème victime, décapitée, pour en arriver là. On ne peut s’empêcher de se dire que ces mesures auraient dû être prises bien plus tôt… Oui, c’est très triste, en effet. De la société civile au monde politique, la responsabilité est partagée sur cet aveuglement et ce sont les Français qui l’ont payé cher, très cher. Oui, il faut le dire, en France, on tue des bébés, des enfants juifs, en France on tue des innocents sous les roues d’un camion ou dans une salle de concert, en France on tue des journalistes, des policiers, des militaires, des vieilles dames. Maintenant des professeurs. J’espère qu’on s’arrêtera là, que la fermeté que manifeste le Gouvernement ne sera pas que passagère et sans effet. J’ai imploré le

A votre avis, quelles mesures la France devrait-elle prendre pour combattre ces extrémistes ? Il y a plusieurs axes de luttes. Le premier dépend du gouvernement. Il faut aller les débusquer et ‘que la peur change de camp’, comme l’a dit le chef de l’État. Il faut aller, sur le terrain, les chercher, fermer leurs sites internet, leurs locaux, exercer sur leurs organisations toutes les pressions de police et de justice possibles. Il faut aussi chasser du territoire français tous les islamistes prônant uniquement la haine. Ils sont antirépublicains, antiFrance et je dirais même antihumains, ils n’ont rien à faire en France, il faut les chasser ! Le ministre de l’Intérieur

semble avoir compris cette nécessité. Des mesures de ce type ont déjà été prises et sur le terrain, on le constate déjà. En second lieu, il y a une nécessité à organiser l’islam de France en insistant sur les trois points suivants : d’abord la formation des imams. Il nous faut des imams français républicains et plus généralement des leaders communautaires, des aumôniers, des médiateurs qui puissent parler au nom d’un islam des lumières, face à l’islam politique et l’islam consulaire. Derrière eux, il y a la Turquie, ne soyons plus dupes. Il faut aussi mettre l’accent sur le terrain digital de la lutte. Les GAFA doivent prendre leurs responsabilités car c’est bien une guerre contre des propagateurs de haine et de mort que nous menons. J’ai vu passer, récemment, une décision de Facebook de supprimer les messages à caractère négationniste. Récemment. En 2020 !!! Il a fallu attendre 2020 pour une telle décision ? Pourquoi avoir attendu autant ? Il en va de même pour l’islamisme et les discours de haine. Les géants du net doivent rejoindre la lutte, sans eux, on ne peut rien ! Les réseaux sociaux ont été créés pour rapprocher les humains, pas véhiculer la haine. Facebook, Twitter, Google, etc. Tous ne peuvent plus reculer. La suppression des messages haineux ou appelant à la violence ne sera pas suffisante. Il faudra aussi promouvoir et inonder Internet d’un contre-discours. Enfin, l’éducation est le pilier fondamental de la lutte. Il faut responsabiliser les parents, les inciter à éduquer leurs enfants dans l’amour, pas dans la haine. Si ces différentes pistes sont creusées, s’il y a une volonté politique pérenne de l’éradiquer de notre société, alors, avec un peu de temps, on peut espérer faire reculer l’islamisme. Vous mettez justement en cause les GAFA, qui, lorsqu’ils veulent sanctionner les propos d’une personnalité savent intervenir… J’attends un sursaut politique mondial à ce sujet, en particulier des Américains. Tous les leaders politiques mondiaux doivent comprendre le danger que la liberté d’expression offerte aux islamistes fait peser sur les démocraties. Nous serons impuissants à lutter tant qu’ils pourront diffuser de la haine via les réseaux numériques. « Sans protection policière, j’aurais fini décapité depuis bien longtemps ! » Que dites-vous à vos frères musulmans modérés qui subissent la stigmatisation,


FRANCE

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Imam Hassen Chalghoumi : « Les islamistes n’ont rien à faire en France ! Il faut les chasser ! »

du fait des agissements des islamistes ? C’est triste. Nous payons cher leurs agissements, d’autant que nous sommes pris entre deux feux : celui du terrorisme islamiste et du racisme d’extrême-droite. Je dis aux musulmans de se réveiller, d’exprimer leur refus de l’islamisme, de dire leur amour de la patrie française. Je lance également un appel à nos amis juifs, nous avons besoin de votre soutien : il ne faut pas se laisser aller à écouter les sirènes de l’extrême-droite qui, pour l’instant ne sont pas virulents à l’égard des juifs car ils ont compris que les tensions actuelles et les tragédies causées par l’islamisme pouvaient les emmener au pouvoir s’ils capitalisaient sur le racisme antimusulmans. Mais qu’on ne se leurre pas, la haine antijuive, le négationnisme font toujours partie de leurs fondamentaux… Vous passez votre vie à porter plainte contre les islamistes que vous combattez, vous êtes en permanence protégé par une armée de gardes du corps. Quel poids fait peser cette lutte contre les fondamentalistes sur votre vie personnelle et celle de

votre famille ? C’est très difficile mais c’est le prix à payer. Pour défendre la liberté, j’ai accepté de limiter la mienne. J’ai été obligé d’éloigner ma famille pour la protéger et je remercie la police de sa protection. Sans protection, j’aurais fini décapité depuis bien longtemps. Il ne se passe pas un mois, une semaine sans que je sois tenu d’aller au commissariat porter plainte. Je pourrais les rédiger moi-même tant j’y suis habitué désormais ! J’essaie d’en sourire, mais c’est très triste… Quelles sont vos relations avec la communauté juive et avec l’État d’Israël ? J’ai toujours eu de très bonnes relations avec la communauté juive. Les juifs sont nos frères et les liens qui nous rassemblent sont des liens d’espoir, de communion, d’avenir. J’ai toujours témoigné ouvertement de mon amitié sincère à l’égard des juifs et ce faisant, je suis dans le respect de ma foi. C’est l’amour que je porte à nos prophètes, Moïse, Abraham, Salomon, qui m’oblige à aimer ses descendants. J’admire le peuple juif pour sa capacité à dépasser ses souffrances,

à regarder vers l’avenir et à se relever. Pour moi, c’est un exemple. La promesse de paix, entre Israël et de nombreuses Nations arabes dont les Émirats-arabes-unis ou le Bahreïn est source d’espoir. Je voyage beaucoup et je sais que les accords qui se signent en ce moment se préparent depuis longtemps. A chacun de mes voyages, j’ai pu constater que lorsque je parlais d’Israël, les dirigeants de ces pays étaient admiratifs. Si j’ai pu, à travers le dialogue, apporter ma toute petite pierre à l’édifice de la paix, qui se construit en ce moment, alors je suis un homme heureux… Quel serait votre souhait pour l’amitié judéo-musulmane et pour la France ? D’abord, je voudrais voir des ambassades d’Israël partout, dans tous les pays musulmans. C’est dans le dialogue et l’échange que se construisent les relations d’avenir et la paix et j’espère que ceux qui sont à l’origine des accords d’Abraham se verront remettre le Prix Nobel de la paix. Je veux aussi que les relations entre nos communautés soient étroites, apaisées. Je dis souvent

aux francophones que je rencontre en Israël de garder espoir. Je sais qu’en France, les islamistes ont réussi à brouiller les pistes et corrompre les âmes, mais la paix est en marche avec le monde musulman au Proche-Orient. Je le vois depuis longtemps, même si Afrique du Nord et l’Iran envoient des signaux contraires… Quant à la France, je veux seulement dire que j’aime mon pays, la France. C’est le pays qui a vu naître mes enfants. C’est une patrie modèle où l’on peut vivre en paix, être respecté. La France est pour moi le pays des Lumières. Et si vous deviez définir la France en un mot ? Un seul… Humanisme. J’invite ceux qui n’en sont pas convaincus à voyager, à se confronter aux autres régimes politiques, aux autres sociétés pour comprendre à quel point la France est le pays des Lumières. A quel point elle incarne l’Humanisme… Je suis Français, amoureux de mon pays et je le défendrai ! Propos recueillis par Alain Sayada pour Israël Actualités


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Le vaccin israélien contre le Israël/Coronavirus: les ministres coronavirus ne sera pas disponible prolongent d’une semaine le avant l’été prochain maintien des restrictions

Le vaccin israélien est supérieur à ceux en cours de développement, selon le professeur S. Shapira

Le vaccin israélien contre le coronavirus ne sera disponible que l’été prochain, a déclaré lundi le professeur Samuel Shapira, chef de l’Institut israélien de recherche biologique (IIBR), a rapporté Ynet. «Nous avons commencé cette aventure il y a environ neuf mois et avons réalisé des progrès scientifiques complexes. (...) Nous sommes maintenant prêts à commencer les tests sur les êtres humains», a-t-il déclaré. Le professeur S. Shapira a toutefois précisé que l’IIBR n’avait pris aucun raccourci pour développer son vaccin, bien que d’autres sociétés ailleurs dans le monde ont bénéficié d’une réglementation plus

souple.

«Nous avons dû respecter les réglementations très strictes des gouvernements israélien et allemand et, en fin de compte, notre objectif est de fournir un vaccin sûr et efficace au public israélien, non pas d’être le premier à la ligne d’arrivée», a-til souligné. Il a insisté sur le fait que le vaccin israélien est supérieur à ceux en cours de développement. «Si j’avais le choix entre cinq types de vaccins différents, je choisirais le vaccin israélien», a-t-il dit. Début août, des scientifiques israéliens de l’Institut de recherche biologique avaient déjà réalisé des progrès concernant un candidat-vaccin contre le coronavirus montrant un haut niveau d’efficacité sur les animaux.

Israël/Coronavirus: bouclage de Majdal Shams dû à une hausse des infections après la saison des mariages

La cabinet a voté la réouverture des écoles pour les enfants du CP au CM1 au début de la semaine prochaine Le cabinet en charge de la lutte contre le coronavirus a décidé dimanche de maintenir les restrictions pour lutter contre la pandémie jusqu’à la semaine prochaine. Lors de la réunion du cabinet, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que le gouvernement envisageait de rouvrir certaines classes, ainsi que certains commerces à partir du 1er novembre. Les ministres ont voté le maintien des règles existantes jusqu’à dimanche à minuit, ainsi que la réouverture des écoles pour les enfants du CP au CM1 au début de la semaine prochaine, si le taux de morbidité reste faible. Selon le plan approuvé par les ministres, les enfants de CE2 et CM1 seront divisés en groupes et reprendront l’école cinq jours par semaine, tandis que ceux de CP et CE1 seront divisés en deux groupes qui viendront en classe en alternance, et n’iront à l’école que trois fois par semaine.

Les enfants en classe de CM2 poursuivront les cours à distance. Avant la réunion, M. Netanyahou a déclaré ”Nous discuterons également de la réouverture partielle et progressive des commerces, de manière responsable. Bien sûr, tout cela dépend du niveau de morbidité”, a-t-il ajouté. «Si la morbidité diminue, alors les restrictions diminueront aussi progressivement. Si le taux de morbidité augmente, il n’y aura pas d’autre choix que de réimposer les restrictions», a-t-il précisé. La semaine dernière, les parcs nationaux et les plages ont rouvert, les entreprises n’accueillant pas de public ont pu reprendre le travail et les enfants en bas âge ont retrouvé le chemin de l’école maternelle et de la crèche. Les rassemblements restent limités à moins de 10 personnes en intérieur et 20 en extérieur et le port du masque sanitaire est toujours obligatoire.

Israël: la Cour suprême approuve la démolition de la maison du terroriste ayant tué le rabbin Shai Ohayon dans le village de Rujeib, près de Naplouse, en Cisjordanie.

Parmi 12 localités qui risquent de devenir des «zones rouges», 11 sont des villes arabes Le cabinet en charge de la lutte contre le coronavirus a approuvé dimanche la recommandation du ministère de la Santé et du coordinateur de la lutte contre la pandémie en Israël, le Pr. Ronni Gamzu, de boucler la ville druze de Majdal Shams à partir de lundi 18h00 jusqu’à samedi soir. Cette décision fait suite à un taux de contamination local qui se maintient depuis cinq jours à une valeur particulièrement élevée. Ainsi, pas moins de douze villes israéliennes risquent d’être définies comme «zones rouges», parmi lesquelles onze sont des localités arabes. Le retour des mariages dans certaines de

La Cour, qui a voté la démolition de la maison du terroriste par deux voix contre une, a affirmé qu’elle cherchait à dissuader d’autres potentiels terroristes de perpétrer des attentats.

ces cités, en violation des mesures restrictives imposées par le gouvernement pour endiguer la pandémie, a favorisé le taux de contamination au coronavirus.

«Nous n’avons pas trouvé de raison d’intervenir dans la décision du commandant militaire [en charge de la zone]”, a indiqué la Cour suprême dans son arrêté.

Les experts sanitaires avaient pourtant constaté préalablement une baisse de la morbidité au sein de la population des localités arabes. Située sur le plateau du Golan, la ville de Majdal Shams est une localité touristique, qui à cette époque de l’année devrait être fortement animée. Mais après un mois d’un second confinement national en Israël, les responsables israéliens se veulent extrêmement prudents et procèdent à la levée des restrictions de manière très progressive, redoutant la nécessité d’un troisième bouclage général.

La maison de Khalil Abd al-Khaliq Dweikat se trouve dans le village de Rujeib, près de Naplouse

Le 29 août dernier, le rabbin Shai Ohayon, qui était marié et père de quatre enfants, a été poignardé à plusieurs reprises par un terroriste palestinien, arrêté peu après l’attaque.

La Cour suprême israélienne a approuvé dimanche la démolition de la maison du terroriste présumé ayant poignardé et assassiné le rabbin Shai Ohayon à Petah Tikva en août dernier.

Khalil Abd al-Khaliq Dweikat, 46 ans, se trouvait en Israël avec un permis de travail légal, avait indiqué le service de sécurité intérieure du Shin Bet.

L’armée détruira la maison de Khalil Abd al-Khaliq Dweikat qui se trouve

Père de six enfants, il n’avait jamais été impliqué dans de quelconques activités terroristes, avait ajouté le Shin Bet.


ISRAËL

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Israël/UAE: l’hôpital Hadassah de Jérusalem en pourparlers pour installer un centre médical à Dubaï

Dubaï souhaite dans un premier temps transférer 1.000 médecins et infirmières d’Hadassah avec leurs familles Le directeur général du centre médical israélien Hadassah, le professeur Zeev Rotstein, mène actuellement des négociations avec les Émirats arabes unis (EAU) dans le but de créer une succursale de l’hôpital de Jérusalem à Dubaï, a rapporté lundi Channel 11. L’idée est née lors d’une récente visite du professeur Z. Rotstein à Dubaï, avec une délégation officielle israélienne, au cours de laquelle il a rencontré des ministres du gouvernement des Emirats arabes unis. Le professeur Zeev Rotstein a souligné que les pourparlers en sont encore à leurs tout débuts et qu’une proposition concrète n’a pas encore été formulée.

Pour le moment, Dubaï souhaite dans un premier temps transférer 1.000 médecins et infirmières d’Hadassah avec leurs familles aux Emirats. «(Les Emirats) offrent au personnel des conditions exceptionnelles, des maisons et des emplois pour leurs partenaires et leurs enfants, une éducation gratuite et des soins de santé complets», a déclaré le professeur Z. Rotstein. «Nous leur avons demandé également d’apporter un soutien financier ici en Israël, mais il n’est pas certain que cela soit ce qu’ils envisagent», a-t-il ajouté. Hadassah fait face depuis de nombreuses années à un déficit budgétaire. Z. Rotstein voit dans les négociations pour la création d’une succursale à Dubaï une autre option afin de surmonter l’incertitude persistante créée par ce déficit.

Coronavirus: Saeb Erekat dans un état toujours critique mais «stable»

Israël donné leur accord pour que le responsable palestinien soit soigné à l’hôpital Hadassah de Jérusalem Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saeb Erakat, qui a été hospitalisé dans un hôpital israélien dimanche, est toujours dans un état critique mais stable, a déclaré mardi sa famille à l’agence de presse officielle palestinienne WAFA. Selon les proches du responsable palestinien, atteint du Covid-19, celui-ci est toujours sous assistance respiratoire à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem. Lundi, son frère avait indiqué aux médias que son état n’était pas bon. Atteint de fibrose pulmonaire, M. Erakat --l’une des personnalités palestiniennes les plus connues à l’étranger-- a subi en 2017 une greffe de poumon dans un hôpital américain avant de reprendre ses activités.

L’OLP a annoncé le 9 octobre que le dirigeant âgé de 65 ans et habitant la ville de Jéricho en Cisjordanie, avait été contaminé par le nouveau coronavirus et qu’il faisait une pause dans ses engagements au vu des circonstances. L’hôpital Hadassah Ein Kerem a indiqué que M. Erakat avait été admis dans l’unité de soins intensifs dédiée aux malades du coronavirus à la demande de responsables de l’Autorité palestinienne. «Il est arrivé dans un état grave, nécessitant une assistance et de fortes doses d’oxygène», a indiqué l’établissement dans un communiqué. «Il se trouvait ces dernières heures dans un état grave, mais stable». Ce proche du président Mahmoud Abbas a participé, en tant que négociateur en chef côté palestinien, à de nombreuses discussions dans le cadre du processus de paix avec Israël, aujourd’hui dans l’impasse.

Israël demande à Twitter de fermer une centaine de comptes promouvant l’incitation à la haine «Les tweets faisaient partie d’une campagne orchestrée ayant pour but de délégitimer l’Etat d’Israël» Le ministère israélien des Affaires stratégiques a demandé au réseau social Twitter de fermer près de 200 comptes qu’il accuse de promouvoir l’incitation à la haine à l’encontre de l’Etat hébreu, a rapporté mardi le Jerusalem Post. Parmi les profils concernés, 128 étaient des faux comptes, a précisé le ministère, qui a par ailleurs indiqué que les tweets incriminés portaient notamment sur les présumés «crimes de guerre» qu’aurait commis l’Etat juif dans les Territoires, ainsi que sur les projets israéliens d’annexion de certains pans de la Cisjordanie. «Nous avons identifié 170 bots (faux comptes) sur une période de deux mois l’été dernier, dont le but était de publier

des critiques à l’encontre d’Israël», a déclaré Orit Farkash-Hacohen, la ministre des Affaires stratégiques, dans un communiqué. Cette dernière a également estimé que ces tweets faisaient partie d’une «campagne orchestrée pour délégitimer l’Etat d’Israël». Orit Farkash-Hacohen a par exemple indiqué qu’au cours d’une période de 48 heures, quelque 15.000 messages avec le hashtag «#ICC4Israel» (Cour pénale internationale, ndlr) avaient été publiés sur Twitter. «Le problème avec ces faux comptes, c’est qu’ils manipulent le discours public dans le but d’inciter à la haine et l’animosité, et plus particulièrement à l’encontre d’Israël et de ses citoyens dans ce cas précis», a fustigé la ministre.


POLITIQUE

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Le Soudan confirme avoir accepté de «Des voix positives au Liban parlent normaliser ses relations avec Israël de faire la paix avec Israël» citoyens du Liban doivent savoir afin d’être retiré de la liste noire US «Les que le Hezbollah est leur problème, et Si Beyrouth a martelé que les discus-

«Le retrait du Soudan de cette liste permettra au pays de traiter avec les institutions financières mondiales» Le Soudan a confirmé dimanche avoir accepté de normaliser ses relations avec Israël afin d’être retiré de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, chose qu’il avait nié précédemment, a rapporté le Times of Israel. Khartoum a également indiqué dans une déclaration publiée par le gouvernement, que l’établissement de liens avec l’Etat hébreu présentait divers avantages économiques, comme des «subventions» potentielles en provenance des institutions financières mondiales, refusées jusqu’à présent en raison de sa présence sur la liste noire des Etats-Unis. «Le retrait du Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme permettra au pays

de traiter avec les institutions financières internationales et de bénéficier pleinement des subventions de développement et de l’aide internationale», a-t-il déclaré, selon l’agence de presse soudanaise. Le Conseil des ministres soudanais a également affirmé que cet accord avec Israël permettra au pays de réintégrer le système bancaire international. Ce développement intervient alors que Jérusalem a annoncé dimanche l’envoi pour 5 millions de dollars (4,21 millions d’euros) de blé à Khartoum. «Nous nous réjouissons de cette paix chaleureuse et nous envoyons immédiatement 5 millions de dollars de blé à nos nouveaux amis au Soudan», a indiqué sur Twitter le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

non Israël»

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a affirmé croire en un accord de paix avec le Liban, alors que des pourparlers inédits entamés entre les deux pays pour délimiter leur frontière maritime ont pris fin la semaine dernière. «J’entends des voix positives au Liban qui parlent peut-être de paix et de relations avec Israël», a-t-il déclaré lors d’une visite auprès de troupes israéliennes le long de la frontière nord. «Les citoyens du Liban doivent savoir que le Hezbollah, et non Israël, est leur problème, car si le Hezbollah attaque l’Etat d’Israël, le Liban en paiera le prix”, a ajouté Benny Gantz.

sions sur sa frontière maritime avec Israël étaient purement techniques et n’annonçaient aucune sorte de normalisation, la fille du président libanais Michel Aoun a suscité l’indignation dans son pays pour avoir soutenu l’idée d’une paix avec Israël. Claudine Aoun s’est exprimée pour la première fois sur le sujet le mois dernier et a depuis répété ses propos à plusieurs reprises sur les chaînes de télévision. Bien qu’Israël ait également minimisé l’importance des pourparlers avec le Liban, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré il y a dix jours que les discussions pourraient finalement aboutir à un accord de paix.

L’Égypte «inquiète» des liens étroits entre le Hamas et la Turquie Israël/Russie: G. Ashkenazi appelle son homologue russe à ne pas permettre à l’Iran de s’établir en Syrie

G. Ashkenazi a appelé par ailleurs à empêcher Téhéran d’armer le Hezbollah Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a rencontré lundi pour la première fois son homologue russe Sergueï Lavrov, lors d’une visite diplomatique dans la capitale grecque d’Athènes, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. G. Ashkenazi a informé S. Lavrov de l’évolution des accords de normalisation avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Il a également évoqué la question de l’Iran et de ses alliés terroristes tels que le Hezbollah libanais, selon le communiqué. «Israël apprécie les liens (que nous avons avec la Russie) et la coordination avec le gouvernement russe afin d’empêcher un

enracinement iranien en Syrie», a déclaré G. Ashkenazi, appelant par ailleurs à empêcher Téhéran d’armer le Hezbollah. Début août, la Russie avait condamné Israël pour avoir frappé des cibles militaires syriennes, à la suite d’une tentative d’attaque à la frontière du Golan. La Russie a déjà condamné Israël dans le passé pour ses frappes en Syrie contre des cibles liées à l’Iran. Moscou et Téhéran sont les principaux soutiens du président syrien Bashar Al-Assad dans la guerre civile en Syrie. Le communiqué indique que d’autres questions bilatérales ont été discutées lundi dans la capitale grecque, notamment la coopération sur l’économie et la lutte contre la pandémie de coronavirus.

«L’Égypte ne veut pas voir la Turquie jouer un rôle important dans l’arène palestinienne» L’Égypte a exprimé des réserves concernant les liens étroits entre le groupe terroriste Hamas et la Turquie, a rapporté mardi le Jerusalem Post.

Le mois dernier, des responsables du Fatah et du Hamas se sont rencontrés à Istanbul, en Turquie, pour des entretiens visant à réaliser l’unité entre les partis rivaux palestiniens et à organiser des élections pour la présidence et le Parlement de l’Autorité palestinienne.

La position du Caire a été relayée aux responsables du Hamas qui sont arrivés au Caire cette semaine pour des entretiens avec des responsables du renseignement égyptiens, sur les moyens d’apaiser les tensions entre les deux parties.

Les pourparlers de réconciliation Fatah-Hamas à Istanbul ont été considérés par certains Palestiniens comme une tentative turque de remplacer l’Égypte en tant que médiateur majeur entre les deux parties.

La chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya a déclaré que les Egyptiens n’étaient pas satisfaits du rapprochement en cours entre le Hamas et la Turquie.

Des pourparlers de réconciliation Fatah-Hamas antérieurs ont eu lieu au Caire sous les auspices des services de renseignements généraux égyptiens.

L’Égypte a exigé que la Turquie évite d’interférer dans les efforts déployés pour mettre fin au différend entre le Hamas et la faction palestinienne au pouvoir, le Fatah.

«L’Égypte ne veut pas voir la Turquie jouer un rôle important dans l’arène palestinienne», a indiqué le politologue palestinien Mu’taz Jaber.




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