GRATUIT - Numéro 579 - Edition du 4 Novembre au 10 novembre 2020
Journal israélien en langue française
« Pour sauver la vie juive en France, il y a urgence !! » Joël Mergui - page 5
Al-Qaïda menace Emmanuel Macron et appelle à tuer quiconque insulte le prophète pages 12
Israël: Benny Gantz estime que B. Netanyahou n’honorera pas l’accord de rotation - page 18
ÉDITO
Edition du 4 Novembre au 10 novembre 2020
Ce monstres qui ne nous laissent aucun répit…
La crise sanitaire, le confinement, ce printemps pas comme les autres où la nature semblait reprendre ses droits sur un monde que l’Homme avait déserté… Tout nous l’avait presque fait oublier. IL s’était d’ailleurs presque endormi. Hydre aux multiples têtes, monstre affreux qui plonge dans l’horreur peuples et Nations, le terrorisme islamiste n’en finit plus, désormais, d’accabler la France. Le voilà qui revient désormais ailleurs, en Europe, comme pour nous montrer que sa cible c’est l’Occident et que son but est bien de détruire tout ce que nous sommes, tout ce que nous représentons. Exsangues financièrement, accablées par la pandémie, les démocraties semblent dépassées. A l’échelon individuel, nous le sommes aussi. Qu’elle soit au bout du fusil, de l’arme blanche ou portée par un ennemi invisible et infiniment petit appelé virus, la mort rôde et nous tourne autour et rien ne semble désormais arrêter sa course folle. Ni les mesures sécuritaires, consistant à expulser 16 islamistes alors qu’il en prospère des milliers sur tout le territoire, ni les mesures sanitaires qui confinent de manière désordonnée et tuent notre économie sans véritablement sauver notre système de santé. Dans ce marasme, seuls les contestataires et les autoritaires semblent tirer leur épingle du jeu. Et sans vouloir être plus pessimiste que nécessaire, je me dis que si le Rassemblement National parvient au pouvoir, en surfant sur ce marécage sanitaire et sécuritaire, il ne faudra pas s’en étonner… Dans un tel contexte, où trouver la lumière, celle qu’il faut fixer et suivre pour
Directeurs de la publication Alain SAYADA - alain@sayada.com
savoir comment sortir de l’obscurité ? Dans la foi et la prière, me diront les plus croyants d’entre vous, chers lecteurs. Et bien justement, si la voix de Dieu peut nous guider, alors c’est autour de nos lieux de culte qu’il faut aujourd’hui se rassembler. Autour et non pas dans, car ces lieux qui nous accueillent dès que nous en avons besoin, ces lieux où l’on trouve paix de l’âme et de l’esprit, qui jalonnent nos moments de vie, qui sont les garants de notre identité juive, sont aujourd’hui en grave danger… Avec beaucoup d’émotion, Joël Mergui lance un appel et une campagne de collecte pour sauver nos synagogues que la crise sanitaire plonge dans un grand désarroi financier. Avec ferveur, il rappelle combien la synagogue est le cœur de la vie juive, le lieu vers lequel chaque juif peut se tourner, dans la peine comme dans la joie. Institution bicentenaire qui rythme toutes nos existences, de la naissance au décès, le Consistoire s’est toujours tenu au côté de chaque juif, lorsque besoin était. Aujourd’hui c’est sa survie, et par voie de conséquence, celle de notre vie juive en France qui est en jeu. Entendons son appel et faisons preuve de solidarité. Lorsque le temps de la peine sera passé, c’est au sein des synagogues que l’on saura de nouveau rire et rêver. A condition qu’elles soient encore là pour nous réunir. Le consistoire a besoin de nous. Aidons-le à se relever… Am Israël Haï Alain Sayada
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À LA UNE
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Israël/Coronavirus: 654 nouveaux « SAUVONS NOS SYNAGOGUES » cas en 24h, 2.579 décès au total Appel de Joël Mergui, Président du consistoire
L’Etat hébreu dénombre moins de 10.000 cas actifs de la maladie 654 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été recensés dans les dernières 24 heures en Israël, portant le bilan total à 315.589 personnes infectées depuis le début de la pandémie, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié lundi soir. A ce jour, 2.579 personnes sont décédées des suites du Covid-19. L’Etat hébreu dénombre par ailleurs 9.644 cas actifs de la maladie, parmi lesquels 385 patients se trouvent dans un état grave et 163 personnes ont été placées sous respirateurs artificiels.
Le ministère de la Santé a également indiqué avoir réalisé 22.579 tests de dépistage dans la journée de dimanche, soit un taux de contamination de 3%. 303.366 Israéliens sont aujourd’hui considérés comme étant guéris de la maladie. La publication de ce bilan intervient alors que le Pr. Ronni Gamzu, coordinateur en charge de la gestion de l’épidémie de coronavirus en Israël, a mis en garde ce lundi contre une baisse alarmante du nombre de tests de dépistage au Covid-19. «C’est une guerre en cours, et nous sommes réticents à aller nous faire tester», a déploré le responsable, rappelant que «les tests sont gratuits».
«Les Palestiniens devraient sortir des sentiers battus à la recherche de la paix» «Quel est l’intérêt d’insister sur le fait qu’il n’existe qu’une voie, celle du boycott et de la distance?» «Il faut sortir des sentiers battus à la recherche de la paix», a déclaré la semaine dernière le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Yousef bin Ahmad Al-Othaimeen, lors d’une interview auprès de la chaîne Sky News Arabia, basée à Abou Dhabi. «Je ne pense pas qu’une personne raisonnable - qu’elle soit palestinienne, arabe ou musulmane - refuserait toute initiative visant à traiter la cause (palestinienne) de quelque manière que ce soit», a-t-il affirmé, tandis que les Palestiniens ont condamné les accords de normalisation conclus entre Israël et deux Etats du Golfe, ainsi qu’avec le Soudan. L’Arabie saoudite pourrait également normaliser ses relations avec l’Etat hébreu, a par ailleurs confié le directeur du Mossad, Yossi Cohen selon Channel 12.
«La situation des Palestiniens dure depuis 70 ans, nous avons essayé des guerres, nous avons essayé de jeter Israël à la mer, et nous avons essayé beaucoup d’autres choses», a remarqué M. Al-Othaimeen, appelant «la nouvelle génération de nos frères palestiniens à avoir des idées qui pourraient conduire à la résolution de ce problème important pour nous tous et pour le monde musulman». A cette fin, le haut responsable saoudien a suggéré de faire «ce qui n’a pas encore été essayé», soulignant que l’objectif demeure «une solution à deux États avec Jérusalem-Est pour capitale de ce nouvel État (palestinien)». «Quel est l’intérêt d’insister sur le fait qu’il n’existe qu’une seule voie - la voie du boycott et de la distance?», a-t-il interrogé, martelant qu’»il peut y avoir des moyens qui ne sont pas traditionnels et qui n’ont pas encore été essayés».
Nous sommes rentrés collectivement dans la crise la plus difficile que nous ayons eue à gérer. Notre responsabilité conjointe est donc de trouver les moyens de traverser ce terrible épisode en nous épargnant des préjudices d’un caractère irréversible pour nos synagogues, nos communautés et notre institution. Notre premier mouvement, dès le mois de mars, aura été de tout mettre en œuvre pour préserver la vie en fermant nos synagogues et en appliquant des protocoles sanitaires très rigoureux pour la réouverture. nous n’avons eu de cesse, avec l’ensemble des responsables communautaires, d’œuvrer au quotidien pour assurer la sécurité sanitaire de nos communautés et de nos lieux de prières. Nous avons maintenu tous nos services essentiels au Service du Judaïsme français et notamment les salaires du personnel religieux. L’aggravation de la situation sanitaire actuelle et le confinement décidé, nous a amenés à fermer avec douleur et tristesse une seconde fois nos synagogues. A l’instar de tous les secteurs de notre société touchés par la crise, il est aussi de notre responsabilité de nous préoccuper également du maintien des structures du judaïsme. De fait, au-delà du contexte sanitaire qui constitue, évidemment, notre principale préoccupation, nos synagogues et donc notre institution traversent une crise financière sans précédent, provoquée directement par la fermeture des lieux de culte pendant de longs mois. La baisse de fréquentation des offices de Tichri et l’annulation de tant de cérémonies religieuses et de fêtes familiales ont aggravé la situation. Or, la durée de cette crise sanitaire est imprévisible et nous avons un devoir de réactivité immédiate, mais aussi et surtout d’anticipation. Étant donné l’ampleur de la dépression économique qui, en sus de la crise sanitaire, frappe notre communauté de plein fouet, ce qui se joue là est l’avenir de nos synagogues et de leur rayonnement indispensable au maintien et au développement du judaïsme français auquel nous sommes si attachés et dont nous sommes si fiers. Dans ce contexte extrêmement troublé et inédit, il est de notre responsabilité de vous alerter sur l’état extrêmement inquiétant des finances de nos communautés. L’effondrement des recettes des synagogues depuis plusieurs mois met en péril la capacité de la plupart d’entre elles à assurer sereinement la continuité de leur mission pourtant fondamentale pour la vie juive de notre pays. Enfin, comme vous le savez, le cadre légal et réglementaire imposé par la séparation des cultes et de l’État a exclu nos synagogues des mécanismes de solidarité qui ont pourtant soutenu l’ensemble de la nation. Au nom du principe constitutionnel de laïcité, l’État, mais aussi les grandes fondations
juives ont exclu de leur champ d’action de soutien le culte et par conséquent les synagogues qui incarnent pourtant depuis plus deux siècles le socle religieux et identitaire du judaïsme français. Il s’agit donc de sauvegarder notre vocation centrale, qui est le culte et notre identité, en assurant, comme nous l’avons fait depuis le début de cette crise, le fonctionnement structurel basique (charges de salaires et d’intendance) de nos synagogues. Les synagogues sont des éléments si fondamentaux de notre vie juive qu’on pourrait les imaginer « intouchables », imperméables aux crises financières. Il n’en est rien. La situation que nous traversons est inédite, nous devons trouver des ressources financières immédiates, afin d’éviter d’être confrontés à des décisions douloureuses pour le fonctionnement de nos communautés. Toutes les synagogues de France , quelle que soit leur sensibilité, œuvrent au quotidien dans la discrétion mais avec une redoutable efficacité pour rendre possible la vie juive de notre pays et permettre à chacun de choisir sa synagogue : offices religieux, accompagnement des familles lors des grandes étapes de la vie juive (brit mila, bar / bat mitsva, mariages, ‘hevra kadisha (services funéraires), actions sociales de solidarité et de Tsedaka , transmission du judaïsme , cours , conférences , éducation juive ,identité , lien avec Israël, Mémoire, patrimoine , aumôneries ... Que serait, en effet, l’avenir du judaïsme français, sans synagogues ou avec des synagogues exsangues ? Face à une situation de cette gravité, nous savons que chacun d’entre vous manifestera un esprit de responsabilité et aura à cœur de permettre à sa communauté de poursuivre sa mission fondamentale pour la vie juive et son rayonnement. Vous l’avez compris, plus que jamais, nous faisons appel à votre générosité et votre solidarité. L’une des principales mesures envisagées est de s’attaquer au problème à la source en priant tous nos généreux donateurs habituels mais aussi nouveaux, de bien vouloir, en fonction de leurs moyens, corriger ce phénomène de baisse des dons au moyen d’une « contribution compensatoire exceptionnelle » à leur synagogue. Nous lançons donc une campagne de sensibilisation et d’appel à soutenir nos communautés sous la forme d’un « SYNA-DONS » national dont le lancement aura lieu le dimanche 8 novembre dans toutes nos communautés. Par avance soyez assurés de ma pleine reconnaissance pour le bon accueil que vous voudrez bien réserver aux appels de votre synagogue dont les résultats seront déterminants pour l’avenir du judaïsme français. Avec mon cordial chalom et mes vœux de santé pour vous et vos proches. Joël Mergui
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Joël Mergui, Président du Consistoire de Paris et du Consistoire National : « Pour sauver la vie juive en France, il y a urgence !! »
Depuis le début de la crise sanitaire, le culte est devenu le parent pauvre de l’économie. Aidés massivement par l’Etat, salariés, entreprises grandes ou petites ou encore indépendants et professions libérales ont tous pu bénéficier de subventions, compensations et exonérations en tous genres. De fait, tous les secteurs de la vie économique et sociale du pays, à commencer par ceux que la crise sanitaire impacte le plus, ont bénéficié des largesses gouvernementales : culture, tourisme, restauration, etc. Tous, sauf le culte, en vertu de la sacro-sainte loi républicaine de 1905 qui définit la laïcité à la française et martèle que « la République ne salarie aucune culte ». Dura lex, sed lex. La loi est dure, mais c’est la loi, reconnaît le Président des Consistoires national et de Paris, Joël Mergui. Alors que les synagogues, fermées lors du premier confinement et rouvertes avec des protocoles sanitaires très stricts par la suite, accusent de grosses pertes financières qui mettent en péril leur économie et en cause leur survie, celui qui ne ménage ni son temps ni son énergie pour soutenir chaque appel caritatif prend aujourd’hui la parole pour demander l’aide de la communauté : « Sans synagogue, plus de vie juive en France, et là, il y a urgence : Soyons solidaires ! », demande-t-il. Interview exclusive…
Lors du précédent entretien que vous nous aviez accordé il en était déjà question, mais la situation s’est, semble-t-il aggravée : le culte juif en France est en grande difficulté financière ? Oui, c’est un fait. La crise sanitaire a porté un coup très dur à notre économie. Nous avons toujours fait le choix d’une démarche responsable, qui protège la vie au détriment de l’économie. Nous avons fermé synagogues, lieux communautaires et mikvaot, nous avons fait preuve de prudence et mis en place un protocole de déconfinement très strict, pour protéger les fidèles qui sont revenus. Mais entre les périodes de fermeture et celles où la fréquentation est minimale, du fait des précautions sanitaires, les pertes financières sont lourdes. Nos synagogues sont en souffrance et et si la situation s’éternise, nous allons vers de grandes difficultés, notamment pour les communautés les plus précaires.
fidèles… Au-delà de la collecte de fonds, qui doit servir à maintenir le fonctionnement de nos synagogues et de notre institution consistoriale, j’appelle à une prise de conscience de ce que représente la synagogue, de son importance pour le maintien de la vie juive. C’est ici, au sein de notre institution et de nos lieux de culte que se passent tous les temps forts de nos vies : naissance, brit milot, bat et bar mitsvot, mariage, divorce, décès… Toutes ces moments de notre existence rythment la vie juive. Sans synagogue, c’est la fin de la vie juive et si nous y sommes attachés, nous devons nous montrer solidaires. J’appelle donc chaque juif, pratiquant ou pas, à nous soutenir. Dimanche 8 novembre, nous lancerons donc le synadon : chaque président va appeler ses fidèles à faire un don s’il ne l’a pas fait cette année, à en faire un plus conséquent s’il le peut ou à en faire un pour la première fois. Si l’existence des synagogues, si la préservation de la vie juive est importante pour vous, alors que vous les fréquentiez ou pas, aidez-nous à sauver les synagogues. J’ajoute que je lance cet appel pour toutes les synagogues de France, qu’elles soient consistoriales ou pas. « Je rêve de grandes voix juives pour nous aider à sauver nos lieux de culte »
Ne peut-il y avoir réversion des communautés plus riches vers celles qui sont plus fragiles ? C’est, en général, le cas. Mais aujourd’hui, toutes les communautés accusent des décalages importants de trésorerie, par rapport à l’an dernier. A titre d’exemple, les fêtes de Tichri, et notamment Kippour, qui sont en général les temps forts de la collecte synagogale ont tout juste permis de récolter 50 % du montant perçu l’an dernier. C’est dire si, dans un tel contexte, il devient compliqué de lisser les recettes pour les répartir sur l’ensemble des communautés…
Pourquoi maintenant, alors que la crise sanitaire et le contexte sécuritaire attirent, hélas, notre attention sur d’autres sujets de préoccupation ? En temps normal, le consistoire ne fait pas d’appel au don après Tichri, En revanche, nous sommes de toutes les causes, nous soutenons tous les appels. Dans chaque synagogue de France, chaque cause caritative trouve écho et nous encourageons nos fidèles à se montrer généreux lors des offices. Une fois n’est pas coutume, c’est à nous de demander du soutien et nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre car la situation risque de devenir critique, d’autant que ce deuxième confinement aggrave nos difficultés et que nous n’avons aucune visibilité sur l’avenir. Il est urgent, pour nous, de trouver les moyens de sauver la vie juive et pour cela, le culte ne peut compter que sur la solidarité des fidèles…
Vous lancez, en ce début novembre, le synadon. Une collecte, mais aussi un appel à la responsabilité et à la solidarité des
Vous dites que le culte est le parent pauvre de la République. Pourquoi ? Parce que la loi républicaine interdit de ré-
munérer les cultes, ce que je comprends et admet parfaitement. Le judaïsme français est éminemment républicain. Nous lisons la prière pour la République dans nos synagogues et respectons les principes qui fondent notre démocratie. Le consistoire ne peut s’arrêter de fonctionner, même un jour, donc nos employés travaillent, ils ne peuvent être mis au chômage. Quant aux rabbins, même si les synagogues sont fermées, ils doivent être payés car statutairement ils n’ont pas le droit aux mesures de chômage partiel. Nous sommes donc seuls face à nous-mêmes et seule la solidarité de tous permettra de sauver la vie juive en France. Cet appel au don est donc aussi un appel à la prise de conscience ? Oui. Nous avons fait preuve de responsabilité, réduit nos charges de façon drastique, et assumé la sécurisation et la mise en place d’un protocole sanitaire strict au sein de nos structures. Aujourd’hui, je veux que chaque juif, pratiquant ou pas, nous aide à faire passer ce message. Que tous ceux qui se tiennent éloignés des lieux de culte, par
choix ou mode de vie, entendent notre demande d’union et de solidarité. J’ai entendu nombre de voix s’élever pour défendre la cause des libraires, des artistes, des restaurateurs ou des petits commerces. Je rêve de grandes voix juives, de personnalités, qu’elles soient pratiquantes ou pas, afin de porter avec nous cet appel : sans le consistoire, sans les lieux de culte, pas de vie juive ! La synagogue est le lieu le plus populaire, le plus démocratique de la vie juive. Il est au cœur de notre tissu social. Bien sûr, tout le corps rabbinique français se joint au consistoire dans cette démarche et nous avons même reçu le soutien touchant des deux Grands rabbins d’Israël et du Grand rabbin de Jérusalem. Alors, je lance un appel aux artistes, aux écrivains, aux philosophes, aux acteurs du monde économique, à tous ceux dont la voix porte et dont la parole marque : rejoignez-nous, aidez-nous à faire passer ce message pour qu’ensemble nous puissions traverser cette crise ! Propos recueillis par Alain Sayada pour Israël Actualités
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Spirale terroriste
Comme de très nombreux français, je me suis sentis accablé par l’annonce de ce nouvel attentat à Nice et troublé par sa terrible symbolique : un assassinat sauvage dans un lieu de culte, une basilique pendant un office et une tentative de décapitation. Attention, ce sont les valeurs de la République qui sont visées : hier l’éducation avec Samuel Paty, et aujourd’hui le catholicisme avec ces trois victimes niçoises. J’ai pensé à aussi à tous les victimes du terrorisme ces dernières années : Toulouse, Charlie Hebdo, l’Hypercacher et tant d’autres… Nous savions que la direction générale de la police nationale mettait en garde ces derniers jours l’ensemble de ses services contre le risque très important d’une attaque terroriste. Evidemment l’heure n’est pas au débat mais au recueillement. Et nous devons respecter la douleur des familles et de leurs proches. Et remercier les policiers municipaux niçois qui ont neutralisé avec courage l’assassin. Face à cette épreuve, les forces vives de notre pays doivent rester plus que jamais unis et solidaires. Nous ne devons bien sûr stigmatiser personne et aucune religion. Mais nous ne pourrons pas empêcher les Français plongés depuis quelques jours dans le confinement de penser que des mesures fortes et urgentes doivent être prises pour neutraliser le terrorisme islamique qui s’est désormais enkysté dans notre pays et qui nous livre une guerre sans merci. Je ne crois pas au risque de division
qu’agitent certains commentateurs, mais nous devons plus que jamais être très vigilant et agir sans angélisme et naïveté car nous ne pouvons plus nous permettre de subir semaine après semaine ces attaques barbares.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
Notre République a su faire face dans les heures les plus sombres de son Histoire à des situations bien plus complexes ; elle doit aujourd’hui repenser sa législation, revoir sa doctrine d’Etat, réinventer sa politique migratoire pour faire face à ce danger mortifère. C’est seulement à ce prix qu’elle éradiquera cette spirale terroriste. Jack-Yves Bohbot
La France soutient l’accord Soudan-Israël La France s’est félicitée de l’annonce de la normalisation des relations entre le Soudan et Israël et a réaffirmé sa volonté d’organiser une conférence internationale de soutien au Soudan. Paris est la première capitale à se positionner sur cet accord obtenu grâce à l’intervention du président Trump. Nouvelle fermeture des synagogues Le Consistoire central de France a annoncé vendredi une fermeture des synagogues « avec beaucoup de tristesse, mais avec le sens de la responsabilité » à partir de ce lundi. Un point sera fait dans deux semaines avec les autorités gouvernementales et un allègement de ces dispositions pourrait être envisagé.
Le parlement tchèque désigne le Hezbollah comme terroriste La Chambre des députés tchèque a adopté la semaine dernière à une écrasante majorité (soixante-trois députés contre sept) une résolution exhortant le gouvernement à déclarer le Hezbollah comme organisation terroriste et à pousser l’Union européenne à mettre fin à la division artificielle du groupe libanais en une branche armée et une branche politique. Le gouvernement israélien s’est fécilité de l’adoption de ce texte. Manuel Valls demande à la France de reconnaître Jérusalem Dans une tribune publiée dans le Figaro, l’ancien premier ministre de François Hollande, appelle à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par la France. Manuel Valls exhorte le gouvernement à un renforcement des relations avec Israël, « trop souvent réduites au seul poids que la Shoah a laissé sur la conscience européenne ». Sanctions contre Jérémy Corbyn Secoués depuis des années par des démissions à répétition, le parti travailliste britannique reconnait dans son rapport accablant la gestion délétère de son ancien dirigeant, le très à gauche Jérémy Corbyn : harcèlement, discrimination, manque de volonté de lutter contre l’antisémitisme sont ainsi relevés. Le parti travailliste a reconnu « des actes illicites » et a suspendu Jérémy Corbyn. Comparaison scandaleuse Une adjointe au maire de Paris, Anne Souyris, a comparé sur Cnews la situation difficile des migrants avec celles des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Le président du Fonds Social Juif Unifié a pointé « une comparaison qui est une insulte à six millions de morts » et a demandé des excuses aux survivants de la Shoah.
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Le judaïsme et l’enseignement comme valeurs plusieurs ouvrages, dont «Antisémitisme : force politique ou fatalité » (en 1996) et «Judaïsme et sionisme : est-ce bien différent ?» (en 2005), a réalisé un documentaire « La Marche pour la Vie »(2008) s’est aussi investi dans le journalisme, en créant, en 1999, «Le Peuple », un mensuel distribué à Marseille et en étant un des fondateurs, de Guysen TV, la première chaine télévisée francophone israélienne devenue depuis I24 News.
Sa désignation le mois dernier au trente-huitième congrès sioniste au sein du parti Mizrahi s’inscrit dans la suite logique de ce qu’il fait depuis toujours. Paul Fitoussi, 51 ans, Chef d’établissement d’école juive à Paris et aujourd’hui à Marseille, a toujours mené des actions qui relèvent du militantisme et de la foi. Une foi inébranlable qui concerne aussi bien le Judaïsme, l’histoire du peuple juif ainsi que l’amour de la Patrie et de la République. «J’ai deux amours, la France et Israël, et peu importe finalement le sens dans lequel on appose ces deux noms », explique-til. Enseignant d’abord, Paul Fitoussi a rédigé
Pour ce militant, également Conseiller du Grand rabbin de France Haïm Korsia sur les questions d’éducation, sa participation au Congrès Sioniste constitue une nouvelle étape importante. «Je pense qu’Israël n’appartient pas qu’aux Israéliens même si ils vivent sa réalité au quotidien. Le peuple juif vit aussi de manière collatérale la situation d’Israël. On l’a vu avec l’explosion des actes antisémites liés en partie à la Seconde intifada, il y a aussi une Histoire commune au Peuple Juif », explique-t-il. «À un moment donné, il faut entrer dans la participation active », justifie-t-il aussi. Son investissement passera à n’en pas douter là encore par l’enseignement, qu’il soit formel ou qu’il passe par l’exemple. «La force du peuple juif est d’avoir su, tout au long des siècles, perpétuer ses valeurs à travers l’éducation », rappelle-t-il. Gageons qu’avec ses nouvelles responsabilités, cette éducation sera bien assurée. Paul Fitoussi
Le Père Noël est une ordure ! patrons de bar condamnés à baisser le rideau de fer à 18 h. et puis, derrière eux, les commerçants, les indépendants que le confinement du printemps avait fait basculer dans la précarité, et qu’un nouveau confinement pourrait condamner à la faillite et au chômage. Sauf que ce n’est pas une rébellion lambda qui a éclaté, entres autres à Naples et ailleurs.
En Italie, le gouvernement a débloqué 5 milliards d’euros pour les professionnels impactés par le couvre-feu instauré en fin de semaine dernière. Depuis samedi, les rassemblements de protestation se multiplient. On pourrait croire à la révolte des pizzaiolos, à la colère des restaurateurs, des
NON! C’est la rébellion d’une Italie qui n’y croit plus! Une Italie qui a perdu confiance dans le gouvernement. Des impatients, des furieux, des libertaires, des anti-vaccins, des énervés d’extrême droite, d’extrême gauche et même d’extrême centre. TOUS, en ont assez des mesures infantilisantes et passablement inutiles. C’est un mouvement sans tête de gens qui descendent dans la rue et qui crient: LIBERTA LIBERTÉ!
Les chiffres sont catastrophiques. Tous les clignotants sont au rouge. Le pourcentage de tests positifs, le nombre de morts, le taux d’occupation en soins intensifs. La panique gagne. Elle a saisi le Sud, jusqu’ici épargné, mais démuni d’équipements hospitaliers. Et le Nord, d’autant plus accabl, qu’en septembre, il croyait échapper à la seconde vague. Le Gouvernement veut sauver Noel, et bien, ce père Noël passe pour une ordure, d’avoir ordonné couvre-feu et bouclage pour 1 mois de tous les lieux de spectacles. OUI TOUS! SAUF LE FOOT! Figurez-vous que Bergame accueille son équipe, devenue la meilleure d’Italie, pour un match de la ligue des champions. Un stade entièrement rénové en moins de 3 mois. Symbole de la résilience. Oubliée, la ville martyr aux 7000 morts.
Oubliés, les cercueils emportés par les convois militaires. 2/2 contre lnAjax d’Amsterdam. Seules les familles touchées, n’oublieront pas! N’oublieront jamais. Ce mot, si cher à chacun d’entres nous, rendu éternel par quelques vers de Paul Eluard. Je les dédie ce matin à toutes les victimes : -du virus -du terrorisme -de l’autre haine gratuite -et tous ceux qui sont morts pour LA LIBERTÉ Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Liberté. René Seror Si cet extrait vous a plu, lisez l’intégralité du poème de Paul Eluard : Liberté Disponible sur GOOGLE
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Le billet de Bernard Korn Brzoza : « Hors question d’infliger un nouveau confinement au pays, le supporterait-il ?» Gaëtan de Capèle
Il y eut un « JEUDI NOIR le 24 octobre 1929, nous avons le notre en ce JEUDI 29 octobre 2020.
savons nous ? En avons-nous conscience ? Il nous faut un retour rapide à la confiance de notre système médical.
Aucune fin à ce virus, après l’espoir, une illusion défunte, l’insensé devient une réalité morbide, tout est à reprendre depuis le début, reproche des oppositions, « à malin malin et demi » : nous semblions si proche de la fin et pourtant le rêve s’est brisé. Faute de stratégie, ne nous sommes pas laissés influencer par nos scientifiques ? Optimistes sur un premier bilan ? A y réfléchir, c’était une victoire trop facile ? Nous aurions du en comprendre l’importance ? Rien ne sert de ressasser nos erreurs, l’action, stratégie, si les mots avaient le pouvoir de nous donner la solution, trop souvent, nous le savons les mots cachent le vide et on en meurt.
Le monde à la merci de l’infiniment petit, le « trou noir » n’est pas dans l’espace, nous le vivons sur cette planète TERRE. Le désarroi n’a d’égal que la vertigineuse envolée des chercheurs victimes du syndrome médiatique, des puits de sciences annonçant en cacophonie les diagnostics les plus variés, et un avenir Français dès à présent compromis et des plus angoissants. Au début, une « gripette » « suivi d’un mal inattendu ou les deuils frappaient nos EPAHD et nos ainés, le confinement vu comme un miracle et être la panacée du mal, on a vécu un léger répit dans une ambiance débridée d’une jeunesse qui semblait avoir souffert le martyr, le seuil de tolérance psychologique après ces quelques semaines d’isolement, la libération d’un stress, il y eut des scènes dantesques, des ivresses folles, des propos délirant d’une jeunesse surexcitée en mal de raison « l’Etat sacrifie nos libertés ». Sont-ils adultes ? L’idée même d’une seconde vague indignait les plus optimistes ». L’expression « on s’éclate » le refrain d’abrutis en herbe croyant que la jeunesse donne un droit à la clairvoyance, là, elle a dominé dans la bêtise et l’abus. Sont-ils en partis responsables ? Nos ministres de tutelle, les ministres concernés ont œuvrés de concert à nous nourrir de mensonge, de demi-vérité, ils nous ont intoxiqués de faux messages obsolètes sans rapport avec les risques encourus. Peut être ne le savaient ils pas, eux-mêmes ?
Une pandémie était elle seulement envisageable ? Une question ? Confinement, reconfinement « that is the question « ? Tant d’attente pour une victoire qui s’achève en déroute, un virus qui paralyse le monde, dans l’incertain, le lointain, le futur reste une question posée à nos intelligences capables de maitriser l’impossible, l’ atome, l’espace, les technologies du futur jusqu’à nous rendre « addict » des nouveautés encore inenvisageable il y a peu de temps, devenus aveugles aux phénomènes de notre temps, le confort nous a élevé au statut de géant au point de nous sentir invulnérable , invincible, quelle déconfiture pour nos égos démesurés ? Année après année nous sommes devenus des « zombis » en perte de sociabilité, en perte de repère citoyen, les autres ? NE CONNAIT PAS ! Ainsi avons-nous bâtis notre présent, indisciplinés, vindicatifs, révoltés, mécontents, égoïstes, ne supportant pas la parole de raison distillée par un pouvoir qui n’a pas réussi à capter la sympathie de la jeunesse. Démocratie, mode d’emploi ? A revoir ! Nous en payons le prix. Nos Nations valorisent les valeurs du savoir, de la recherche tant scientifique qu’économique, le social et la manifestation de la culture comme le créneau fort de notre civilisation, nos origines, reste que le mystère du COVID 19 laisse les Nations désemparées, une expectative négative, une névrose communicative, dangereuse sur le long terme, un appel au destin « l’homme reste un homme » un expert en immodestie. Le monde scientifique à la recherche d’un succès pour annihiler un virus infinitésimal narguant nos cerveaux bourrés de connaissances et de concepts scientifiques probablement dépassés. Un défi que lance à notre humanité le COVID 19, un défi à l’échelle mondiale, un défi majeur s’il n’était pas atteint mettrait un DENI final et pourrait être l’acte fatal à notre civilisation, il s’agit de la préserver d’autres fléaux inconnus aussi mortels que celui que nous affrontons actuellement, nous essayons en vain d’y échapper. Le
Voir ressurgir ce sinistre scénario en cet automne gris et mortifère, pris au dépourvu face à l’étrange et imprévisible croissance du COVID 19. II nous faut un fautif, satané méprise d’une société qui se repait de l’impuissance du pouvoir, pour se repaître de sa mauvaise conscience haïr quelqu’un, il n’y en a un seul, vous l’avez deviné, notre président bien plus malchanceux dans ce quinquennat que ces prédécesseurs, lui qui voguait sur des promesses d’un avenir meilleur et plus juste, il n’est pas servi par les événements. Pourtant, il est sur la brèche, « le tout en même temps » il ne le domine pas, mais une volonté de faire bien, trahie par les critiques qui n’auraient en rien variées dans un cas comme de l’autre : une phrase tirée du nouveau testament « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Qui de tous ses opposants, ces vertueux conciliateurs de la bien pensance au cœur gros comme un mensonge le reconnaitraient ils ? Avoueraient-ils en leur âme et conscience que leur but est destructeur, est-il contre le président ou pour leur propre prestige ? Depuis la grippe espagnole, quels dangers ont-ils assumés ?. Le mensonge de l’usage du port du masque, reste un fait sans justi-
ficatif mais cela suffit il pour médire et désigner le coupable, il est certain que cette fausse communication est une erreur, elle ne sera jamais oublié quelques soient les excuses faites et les prétextes avancés, tels pour les tests, à ce jour les tests défraient la chronique pandémique par le nombre de cas positifs, était ce mieux avant quand on testait moins ? Y a-t-il une autre réponse à cela ? C’est toute l’intelligentzia qui s’effraie. Le corps médical a perdu le contrôle de la pandémie entend-on ? Le virus en roue libre cumule les victimes, impitoyable. Conclusion, les citoyens se bousculent pour les tests, des heures de queue, la paranoïa devient en elle-même si boulimique qu’elle en est épidémiologique », le mal être s’empêtre dans une désinformation illimitée dont l’intensité négative rend perplexe et foudroie l’intelligence. Manque d’anticipation pour une seconde vague bien plus forte que la première, exponentielle , ce mot encore peu connu devient une référence du COVID 19, j’aime ces lanceurs d’alerte sur le qui vive pour critiquer et condamner toute action qui ne se conclut pas par la guérison immédiate, un coup de baguette magique, il faut en rire et se délecter de cette sournoise hypocrisie alors qu’ils savent qu’il n’est pas questions de jours mais de mois pour sortir au mieux de la pandémie. Ces politiques si présents quand cela va mal, bien silencieux et heureux de ne pas être sur le devant de la scène en la circonstance, pas de l’indifférence, une lâcheté silencieuse qui n’est pas coupable mais il exprime bien mieux que tous les discours, leur incapacité à valider une initiative propre à améliorer ce que nous vivons. Et nos éditorialistes, journalistes, cafouilleurs, déstabilisateurs, pourvoyeurs du pire tel un feuilleton « DEMAIN » que disent ils, ils se jouaient des médecins stars de la petite lucarne aux péroraisons dramatiques, il n’en fallait pas plus pour mettre en exergue les paranoïas et les troubles psychiques. Le mal aurait dû être enrayé avant le déconfinement, et les superlatifs d’une mauvaise gestion de crise en serait la cause: qui dit mieux ! Cela n’a aucune signification, ils jurent sur le vaccin, pas avant l’été 2021 le professeur Caumes optimiste, non, juste ce qu’il faut pour ne pas que l’on se réjouisse trop vite. « Les pessimistes sont ils plus réalistes que les optimistes », une autre question à soulever ? Ils ont craché sur RAOULT, ils ont admonesté les ministres de la Santé, et ils ont loué Edouard Philippe alors qu’il est le ministre qui a déconfiné, une trêve de quelques semaines, pas plus méritant que le président Macron, peut être avait il l’art et la manière de s’exprimer. Il faut se mettre à l’évidence que tout dirigeant d’un Etat doit écouter son opinion publique, l’opinion trépignait pour un déconfinement rapide, excédée des lenteurs précautionneuses de l’Etat, en cela l’opposition
a influencé le pouvoir, cela ne fait aucun doute mais a-t-il revendiqué sa part de complaisance à cette erreur de jugement, tout au plus de la précipitation cela les fait il pour autant aussi coupable que le pouvoir ? Bien entendu, non ! Des observateurs, tout au plus ! Les Français auraient ils acceptés d’être confiner encore quelques semaines avant les congés d’été ? NE SERAIENT CE QUE QUELQUES JOURS DE PLUS ? On ne gouverne pas sans « casser des œufs ». Le terrorisme islamique a frappé une fois de plus, dans sa spirale meurtrière portée à l’infini elle a tué trois de nos citoyens, et comme l’assassinat ne suffisait pas, elle a choisi le symbole fort de la chrétienté la basilique Notre Dame à Nice pour perpétrer son crime. L’assassin au moment des faits, criait « Allah Akbar », « la revendication terroriste est une déclaration de guerre à la France». La réponse du président Macron, au président Erdogan, à l’ensemble des Etats ou se cultive cet Islam radical, aux organisations terroristes qui manœuvrent dans nos démocraties les attentats de demain qu’il tient pour responsables des victimes d’hier et d’aujourd’hui. . « La liberté, nous la chérissons ; l’égalité, nous la garantissons ; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais » et « Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons ». « Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles ». Conséquence des caricatures de CHARLIE HEBDO revisitées récemment dans le journal. Un combat Républicain, quel pouvoir avons-nous face à un Islam radicalisé ? Enquête, recueillement, larmes, fleurs, discours, la routine du deuil de nos martyrs dans une France trop accueillante, victime de sa générosité et de son universalisme rédempteur, prisonnière de lois votées sans inspiration des conséquences à venir, agonisant sous le poids de ses propres contradictions, « il est loin le temps ou l’on disait : VIVRE COMME DIEU EN FRANCE », cette étrange prière du passé garde une nostalgie de légende, nous fument de ceux là portée par le rêve FRANÇAIS. Rien n’est épargné à Monsieur le Président Macron, rendons lui un hommage mérité, et l’expression de notre respect, même si nous ne sommes pas en accord avec lui, il est la France, dans ces temps ou tous se liguent contre le seul homme de nos politiques encore capable d’agir en CITOYEN REPUBLICAIN. Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 4 Novembre au 10 novembre 2020
France/Turquie : le torchon brûle
Erdogan s’inquiète de la santé mentale d’Emaniel Macron. Il l’invite à se faire soigner. Sous l’insulte, l’Elysee se cabre. Ce n’est pas un psychiatre qu’on appelle en consultation, mais l’ambassadeur de France à Ankara. En urgence! Dans les querelles entre gouvernement, c’est un geste fort, comme claquer la porte au su et à la rupture des relations diplomatiques. Ensuite les diplomates s’en vont et les militaires entrent en scène. A l’évidence, la colère de l’Elusee n’impressionne pas le Mamamouchi! Lui, parle le langage du peuple. Des coups au but et s’il le faut des coups de pied, Il se répète: «Emanuel Macron est fou, puisqu’il a promit que la France continuerait à défendre les caricatures du Prophète.» Il faut dire qu’Erdogan n’est as le seul à protester. Il prend la tête d’un mouvement, car il se prétend le champion d’un islam sunnite, qu’il veut régenter jusqu’en France. Depuis la semaine dernière, les appels au boycott des produits français sont suivis au Koweït, au Qatar, en Irak, relayés par les réseaux turcs. On organise de petites manifestations en Libye, en Tunisie, en Syrie, à Gaza et même en Israël. Elles n’ont pas rassemblés grand monde, mais elles prouvent que les islamistes mobilisent. Le Premier Ministre du Pakistanais déclare qu’Emmanuel Macron a insulté l’Islam. Un ministre jordanien le déplore. Le Hezbollah le dénonce. L’organisation de la conférence islamique s’étonne du discours présidentiel, qui pourrait nuire aux relations FRAN-
CO-MUSULMANES. Comme si l’islam était une nation!
On n’avait pas entendu les imams. Après l’assassinat de Samuel PATTY, beaucoup d’imams sont sortis de leur silence. PRISE DE CONSCIENCE? Il est vrai que depuis Charlie, la litanie e des crimes islamistes s’est allongée. Mais cette fois, trop, ces trop! Decapiter un professeur qui enseignait la tolérance et le «Vivre ensemble» menace la cohésion nationale et c’est dangereux pour tout le monde. Autant les musulmans que les non-musulmans. Le conseil français du culte musulman et le Rectrur de la Mosquée de Paris n’y réagit.
Turquie : insultes et provocations
Trop de confusions. Rentré à Ankara, l’ambassadeur aura du mal a expliquer ce qui s’est passé à Conflans Sainte Honorine et dans la cour de Sorbonne. C’est la liberté souveraine des français de dire:JE SUIS CHARLIE! Mais insulter l’islam n’est pas devenu la religion officielle. Identifier la République à Charlie Hebdo était sans doute maladroit, car ces dessins qui choquent les musulmans, sont pain béni pour les islamistes. Ils tentent de faire basculer l’opinion en démontrant que la France est dans la provocation, le mépris, la haine. C’est vraimenla-dessis que joue Erdogan. Sans rajouter de l’huile sur le feu, qu’en avonsnous réagit, nous juifs, depuis des siècles, caricatures, traités de singes et de porcs à longueur de temps, objets d’appels au meurtre... Tout est prétexte pour insulter les juifs. Aussi ai-je décidé de mener, seul mon petit boycottage. J’ai commencé par ar supprimer l’Arissa de Nabeul. Puis j’ai cherché. La semoule pour couscous. C’est une société française qui le fabrique. Les dattes DÉGLA, j’ai réalisé que nous consommons les MEJHOUL israéliennes depuis longtemps. Aidez-moi, SVP, je voudrais les boycotter, mais à part l’Arissa, je ne vois pas. René Seror
Prise de conscience ? Faut pas rêver !
Souvenez-vous! Le dimanche 11 janvier 2015, après l’attentat de Charlie Hebdo, plus de 4 millions de personnes avaient défilé en France, en hommage aux victimes du terrorisme. Il y avait peu de musulmans dans ces manif!
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Tous, dans le même sens, ils demandent aux imams de dénoncer dans leurs prêches, cette barbarie qui n’est pas l’islam. Ils invitent les fidèles à prier pour le professeur Paty, martyr de la liberté. Les reportages ont montré certains, sortant de la mosquée, pleurant. À Cherbourg, des musulmans ont défilé pour Samuel Paty, pour la République et portaient le drapeau aux 3 couleurs. Mais tous ces atermoiements ne nous touchent pas. Le musulman se croit supérieur. De ce fait, il neccepte pas la moindre moquerie ou critique à son égard. Mais lui, s’octroie tous ls droits.
Le Président turc multiplie les insultes et les provocations contre Emanuel Macron. Il lui recommande de faire examiner sa santé mentale. Il appelle au boycot des produits français. Entre la France et la Turquie, les relations sont, plus que houleuses. Mais ce n’est pas nouveau. Erdogan détestait Nicolas Sarkozy. Lequel s’opposait à l’entrée de la Turquie dans l’UE. Il lui recommandait de regarder son histoire en face et de reconnaître le genocide arménien de 1905. Il s’était rendu en Arménie et en revenant, il avait fait voter une loi réprimant la négation du génocide. Lorsqu’il présidait le G20, Sarkozy a passé 5 heures à Ankara. Une claque pour Erdogan. Hélas, par la suite, Hollande s’est échiné à faire oublier Sarkozy. Ayant toujours voulu faire l’inverse, il s’est rendu à Ankara, avait reçu Erdogan à Paris. On se demandait si ce n’était pas le mauvais timing. Parce que c’était le moment où Erdogan multipliait les purges dans l’armée, la police, la justice, la presse. Il remplissait les prisons et ça continue. La Turquie cessa d’être un état de droit. Avec Macron, ça avait bien commencé. Erdogan avait été reçu à Paris en janvier 2018, au moment où ses relations avec Merkel étaient au plus bas. Seulement, 2 ans et demi plus tard Macron devenait (sans jeu de mots) la tête de turc d’Erdogan. Si on récapitule les reproches que Macron fait à Erdogan. Il dénonce: -son aventurisme. -son intervention militaire en Libye qu’il qualifie de criminelle. -son chantage aux migrants. -ses forages gaziers en territoire chypriote. -ses interventions contre les arméniens.
qui est gagnant? qui est perdant? Pour l’heure, Erdogan est en mauvaise posture. La livre turque s’effondre. L’économie va très mal. Le chômage est au plus haut. La répression continue. Et peu de gouvernements le soutiennent. Alors que pour Macron, dans cette accumulation de crises, c’est presque une éclaircie. Les européens le soutiennent. La classe politique unanime le soutient. (En dehors de Mélenchon) Voilà que le Conseil Français du Culte Musulman, soucieux de leurs intérêts, marquent leur hostilité au boycot et appellent les musulmans à défendre l’intérêt du pays. Ils leur rappellent qu’en France, les musulmans ne sont pas persécutés comme l’affirme Erdogan. Ce matin, le journal Le Parisien nous apprend combien la Turquie finance l’islam en France: 151 Imams issus de Turquie. Presque tous fonctionnaires turcs. On les appelle des «assistants sociaux.» Et seulement 120 algériens et 30 marocains. Alors qu’il y a moins de liens historiques avec la Turquie qu’avec l’Afrique du Nord. Il faut à tout prix rompre avec cette ingérence. Le monde ne doit pas laisser Erdogan écrire SON histoire. Il parle aux musulmans. Il ne faut pas prendre son histoire au sérieux. Il importe de la déconstruire. Il se raconte une première histoire: celle du retour du Sultan Ottoman qui va régner sur la Méditerranée et sur le Proche-Orient.
Aussi longtemps que le monde ne retrouvera pas l’ambiance de l’après guerre, on se demandera s’il fait expulser. Et la loi ne permettra pas. Et la démocratie interviendra. Et le peuple subira.
Pour rajouter la bouchée qui l’étrangle: son discours sur le séparatisme et la lutte contre l’islam radical, qui priveront Erdogan, à travers les Imams turcs de son levier sur l’islam de France et même le contrôle sur les turcs vivant en France.
Seconde histoire: Compte tenu du fait que, depuis la fin de Daesh, il n’y a plus de Calife, il s’installe dans l’idée qu’il va être le patron des musulmans. De la OUMA. La communauté musulmane mondiale. Cette ambition hégémonique est visible pour l’heure. Il importe de la stopper avant que la situation devient irréversible.
René Seror
Alors question:
René Seror
SÉCURITÉ
Edition du 4 Novembre au 10 novembre 2020
L’Egypte dit au Hamas de maintenir le cessez-le-feu jusqu’à la fin des élections américaines L’Égypte a fait comprendre au Hamas qu’Israël pourrait envisager de revenir aux assassinats ciblés L’Égypte a appelé le Hamas à maintenir le cessez-le-feu conclu avec Israël en août jusqu’à la fin des élections américaines prévues ce mardi - lors d’une visite d’une délégation du groupe terroriste au Caire la semaine dernière, a rapporté le journal libanais Al-Akhbar. Une délégation du Hamas a quitté la bande de Gaza pour la capitale égyptienne la semaine dernière pour discuter des «relations bilatérales, des intérêts mutuels, de la politique régionale, de la situation humanitaire à Gaza et des développements» entre l’enclave côtière et Israël.
Des sources du Hamas ont déclaré à Al-Akhbar que les réponses de l’Egypte aux demandes du groupe terroriste étaient «ternes». La délégation du Hamas a indiqué qu’Israël avait affirmé à l’Égypte que certaines des requêtes, telles que la fourniture de gaz naturel à la bande de Gaza, prendraient des années. Le rapport d’Al-Akhbar mentionne également que les Egyptiens ont souligné au Hamas qu’ils ne devaient pas céder à la provocation en ce moment, insinuant qu’Israël pourrait envisager de revenir à des assassinats ciblés contre des chefs terroristes si une escalade des tensions se poursuit.
Nagorny Karabakh: l’ONU évoque la possibilité «de crimes de guerre»
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Israël: un drone a tenté de s’infiltrer depuis Gaza Le drone s’est écrasé dans la région d’Eshkol Les forces de Tsahal ont annoncé dans un bref communiqué lundi qu’un drone avait tenté de s’infiltrer en territoire israélien depuis la bande de Gaza. Le drone s’est écrasé dans la région d’Eshkol, dans le sud du pays, et l’armée israélienne a déclaré que des avions de combat avaient été immédiatement dépêchés sur place dès que l’appareil a tenté de pénétrer l’espace aérien de l’Etat hébreu. «Après avoir réalisé des recherches au sol
dans la zone concernée, nous avons découvert un drone», a indiqué un porte-parole de l’armée. «Nous vérifions qu’il s’agit bien du drone suspecté de s’être infiltré en territoire israélien», a-t-il précisé. Ce n’est pas la première fois qu’un drone envoyé depuis l’enclave palestinienne tente de s’infiltrer en Israël. En février dernier, un appareil lancé depuis Gaza avait été abattu par les forces de Tsahal.
Cisjordanie: tentative d’attaque à l’arme à feu près de Naplouse, pas de blessé
Les Nations Unies ont évoqué des vidéos montrant l’exécution de deux soldats arméniens
cace, rapide, détaillée et impartiale, et les responsables doivent être jugés», souligne Mme Bachelet dans un communiqué.
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Michelle Bachelet a évoqué lundi la possibilité que des crimes de guerre aient été commis dans le conflit au Nagorny Karabakh, en raison d’attaques «indiscriminées» contre des populations civiles.
Mme Bachelet dénonce notamment l’utilisation de projectiles à sous-munitions, qui sont en général très dangereux pour les population civiles et dont l’usage est avéré dans ce conflit «par les deux parties».
Le terroriste a été neutralisé
palestiniens.
Concernant les vidéos qui semblent montrer une exécution sommaire, Mme Bachelet ne donne aucun détail mais souligne que leur authenticité a été prouvée «par des enquêtes en profondeur de médias».
Une tentative d’attaque à l’arme à feu a eu lieu mercredi matin au sud de Naplouse, en Cisjordanie. L’armée israélienne a neutralisé l’assaillant et aucun blessé n’a été rapporté, selon Tsahal.
«Aux termes de la loi humanitaire internationale, tuer volontairement des personnes protégées constitue une grave violation de la convention de Genève et constitue par conséquent un crime de guerre», souligne Mme Bachelet, qui précise toutefois qu’un tribunal compétent doit se prononcer.
Le terroriste a tenté d’ouvrir le feu en direction des soldats au checkpoint Hativa, à l’entrée de Naplouse, avant d’être abattu par les forces de l’ordre israéliennes.
La semaine dernière, une patrouille de l’armée israélienne a été visée par une bombe artisanale jetée depuis «un véhicule conduit par des Palestiniens» en Cisjordanie, a indiqué Tsahal dans un communiqué.
Mme Bachelet évoque également des vidéos - qu’elle juge crédibles - montrant l’exécution de deux soldats arméniens en uniforme par des troupes azerbaïdjanaises. «La loi humanitaire internationale ne saurait être plus claire. Des attaques menées en violation du principe de proportionnalité pourraient être des crimes de guerre et les parties ont pour obligation d’enquêter sur ce type de violations de manière effi-
Selon Tsahal, le terroriste est un agent des mouhabarat, les renseignements intérieurs
«Les soldats ont bloqué la route afin de neutraliser cette cellule terroriste. Le véhicule a foncé dans leur direction, et les soldats ont riposté en tirant sur les terroristes», indiquait le communiqué.
FRANCE
Edition du 4 Novembre au 10 novembre 2020
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Plusieurs responsables musulmans condamnent le boycott de produits français
France: des internautes se sont moqués de l’hommage à Samuel Paty sur Twitter
«Il y a des moments où nous devons être solidaires avec notre pays»
de croire ou de ne pas croire», ou encore que la presse est libre en France.
Trois grandes mosquées et des fédérations musulmanes réunies à la Mosquée de Paris lundi ont condamné les «appels injustifiés au boycott des produits français», le terrorisme et «tous ceux qui instrumentalisent l’islam à des fins politiques», dans une déclaration commune.
Leur texte consiste en une quadruple condamnation.
Ce texte, présenté à la presse, a été signé par la Grande mosquée de Paris (GMP), la Grande mosquée de Lyon, la Grande mosquée de Saint-Denis de La Réunion, le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), la Fédération Française des Associations Islamiques Africaines des Antilles et des Comores (FFAIACA) et enfin par la Coordination des Associations musulmanes de Paris (CAP). «Il y a des moments où nous devons être solidaires avec notre pays qui subit, depuis quelques semaines, des attaques injustifiées», écrivent les signataires en préambule, rappelant par ailleurs que le «droit français accorde une très large place à la liberté d’expression et édicte les principes
D’abord la «condamnation des appels injustifiés au boycott des produits français». Puis celle de «tous ceux qui instrumentalisent l’islam à des fins politiques, diplomatiques ou mercantiles pour induire en erreur nos concitoyens et nos coreligionnaires». Les signataires dénoncent aussi le «terrorisme et de toute forme de violence qui s’exprime au nom de notre religion». Enfin, ils s’insurgent contre les «appels au meurtre lancés par des responsables étrangers». Cette déclaration intervient alors que des manifestations anti-françaises avec des appels à boycotter les produits français, ont eu lieu dans plusieurs pays musulmans, du Pakistan au Mali en passant par le Qatar.
Al-Qaïda menace Emmanuel Macron et appelle à tuer quiconque insulte le prophète
cérémonie d’hommage à l’enseignant Samuel Paty, décapité le 16 octobre dans un attentat islamiste pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète.
«Fuck Charlie tout les jours que Dieu fait»
berté d’expression et la laïcité à l’école.
Plusieurs internautes se sont moqués sur Twitter de l’hommage rendu à Samuel Paty, professeur décapité le 16 octobre pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet, a rapporté lundi Valeurs actuelles.
Par ailleurs, un incident survenu dans la matinée au lycée Gaspard Monge La Chauvinière, à Nantes, a été rapporté par France Bleu, qui indique qu’une trentaine de personnes cagoulées ont jeté «des projectiles sur des membres du corps enseignant».
Parmi les messages publiés sur le réseau social, certains affirment «avoir rigolé pendant la minute de silence», quand d’autres personnes déclarent «fuck Charlie tout les jours que Dieu fait».
Une personne âgée de 18 ans, défavorablement connue des services de police, a été interpellée puis placée en garde à vue pour «participation à un attroupement violent et recel de vol». Une enquête a été ouverte.
«J’fais pas votre minute de silence», pouvait-on encore lire sur Twitter.
France Bleu précise également que «deux bouteilles d’acide et un sachet contenant un liquide inflammable ont été découverts» à proximité de l’établissement scolaire.
Cette minute de silence, prévue à 11h00 plus tôt ce lundi, devait être l’occasion pour les professeurs de revenir sur la li-
M. Macron a affirmé que la France, au nom de la liberté d’expression, ne renoncerait pas aux caricatures, déclenchant un flot de critiques dans le monde musulman et des appels au boycott.
«Tuer celui qui insulte le prophète est le droit de chaque musulman capable de l’appliquer» Le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a appelé lundi ses partisans à tuer toute personne insultant le prophète Mahomet, et menacé de se venger du président français Emmanuel Macron, qui a défendu le droit à la caricature. «Tuer celui qui insulte le prophète est le droit de chaque musulman capable de l’appliquer», a écrit le groupe Aqmi dans un communiqué, en réaction aux déclarations du président Emmanuel Macron lors de la
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ces derniers jours contre la France dans plusieurs pays musulmans, dont 50.000 lundi au Bangladesh, certains protestataires brûlant des effigies du président Emmanuel Macron et des drapeaux français. «Le boycott est un devoir, mais ça ne suffit pas», a écrit Aqmi, appelant à la «vengeance» et présentant comme un «martyr» le jeune Tchétchène radicalisé ayant tué Samuel Paty. «On n’oubliera pas vos agissements atroces», a par ailleurs lancé Aqmi à Emmanuel Macron.
FRANCE
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Terroriser les terroristes
La naïveté des dirigeants français me saisit d’effroi! Parfois je pense naïveté, ma pensée dérape, car ce mot est vite rattaché à lâcheté, couardise. Il est aisé de constater que la France est confrontée à une menace terroriste, rouge écarlate.
Les français de l’étranger sont aussi menacés. La France qui a insulté le Prophète est l’ennemi. Le portrait d’Emanuel Mscron est brûlé. Il doit demander pardon et c’est très dangereux. La France est insultée il comme jamais. Avec les réseaux sociaux,cette haine de la France se propage à la vitesse de l’éclair. Et de nos jours, on passe vite de la haine virtuelle à la violence réelle. C’est à dire, au passage à l’acte. Ceux qui ont pris le couteau, Pakistanais, tchétchène, tunisien ont échappé aux radars du renseignement. Combien y en a-t-il des comme ça? Le Président français est devenu l’ennemi numéro 1. On l’accuse d’insulter le Prophète, de ne pas aimer les musulmans. Les manifestations monstres au Pakistan, au Moyrn-Orient, à Gaza, à Tripoli et Erdogan qui en rajoute une couche, mettant en doute sa santé mentale. Il en profite, ainsi que je l’ai écrit: Macron est sa tête de Turc. Bien sûr, il va falloir que la tension baisse se disent les grands éditorialistes. Rajoutant, on ne peut pas vivre dans la peur permanente. Maintenant, des français sont inquiets quand ils entendent des pas derrière eux, à l’approche d’une église. C’est insoutenable! C’est certain! Voilà que la France songe à «envoyer un message de paix au monde musulman». Devinez qui est à l’origine de cette formule de couardise: LE DRIAN. Le ministre des Affaires Étrangères. Il connaît bien ces pays. Mais est-ce une raison pour lâcher une phrase qualifiée de PHRASE TRAMPOLINE. La France a-t-elle les réseaux d’influence dans ces pays, qui l’aiderait à faire accepter aux opinions publiques, chauffées à blanc, -La singularité française, -Ses valeurs de liberté d’expression -Le blasphème. La raison ne l’emporte jamais sur le fanatisme. Le discours de La Sorbonne a été perçu par ces populations, comme un encouragement au blasphème, comme une provocation. Et cette phrase dite TRAMPOLINE par certains, qualifiée de phrase ÉDREDON par d’autres, s’adressait évidemment aux musulmans, mais également au Président. Quand on se trouve dans un moment d’une telle incandescence et qu’il faut à la fois gérer,
Une crise sanitaire Une crise économique Une crise sociale, Alors Le Drian conseille au Président de jouer l’apaisement, à refroidir le terrain. Certes la France aurait besoin, aujourd’hui d’une action intransigeante, avec des résultats, mais sûrement pas de ces discours sur un ton martial, qui sont finalement des épées de bois. Pourquoi ai-je commencé ce texte par la naïveté? Tout simplement, parce qu’en heurtant des sensibilités aux antipodes des libertés que s’octroie la France laïque, c’est une preuve supplémentaire que le multiculturalisme et le fameux vivre ensemble, ne peuvent cohabiter avec des croyances ancrées dans l’esprit de personnes qui répètent à longueur de temps, qu’elles placent la religion au dessus des lois de la République. Maintenant que le mal est fait, que le journal satyrique continue dans sa ligne de conduite, que le Président continue à maintenir que le droit au blasphème est une forme élaborée de la liberté en France, des voix s’élèvent pour dire que cette fameuse liberté d’expression n’est pas, sans limite.
France: le gouvernement va dissoudre mercredi les Loups Gris, mouvement ultra-nationaliste turc
Qu’il ne fallait pas blesser de façon arbitraire et inutile, certaines communautés. ALORS QUOI? Après avoir défilé sous le slogan JE SUIS CHARLIE, fallait-il censurer le journal? ALORS QUOI? La France reste un pays frondeur et insolent au passé colonial? ou elle courbe l’échine, demande pardon et tend le cou au cimeterre vengeur de l’ancien colonisé? A propos d’actions intransigeantes, -remettre les contrôles aux frontières. -expulsion des fiches S en situation irrégulière. DARMANIN vient d’en annoncer 14 sur les 231 attendues. Les italiens en expulsent 200 par an. Question d’autorité et de volonté. Du fond de leur naïveté qu je dénonçais en introduction, d’aucuns préconisent le dialogue avec les musulmans. C’est vraiment mal connaître les peuples qui obéissent à leurs lois et bannissent tout ce que prône le monde libre. Ainsi que je le rappelais dans un précédent post, ils terrorisent, assassinent et déclarent qu’ils sont les victimes. Comment peuxt-on dialoguer dans de telles conditions. Sans chercher à dramatiser, la situation ne présage rien de bon pour la suite des événements. Que la France reste droit dans ses bottes selon l’expression de Jupee, ou qu’elle se résigne à demander pardon, la terreur ira en s’amplifiant. Encore une fois, rappelons l’expression de PASQUA: Il faut terroriser les terroristes. René Seror
Des récentes rixes ont opposé communautés turque et arménienne près de Lyon Le gouvernement va prononcer mercredi la dissolution du mouvement ultra-nationaliste turc des Loups Gris en Conseil des ministres, a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’»un groupement de fait particulièrement agressif pour ne pas dire plus», a assuré Gérald Darmanin, dont l’annonce intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre France et Turquie autour du traitement des musulmans en France. Le groupuscule des Loups Gris a été notamment pointé du doigt après des incidents ayant opposé la semaine dernière
communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon. Mercredi soir, des forces de l’ordre étaient intervenues dans cette ville, haut-lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres de la communauté turque - verbalisés finalement pour non-respect du couvre-feu - d’en «découdre» avec les Arméniens. Le même jour, dans la matinée, une rixe avait opposé ces deux communautés sur l’autoroute A7, au niveau du péage de Vienne, faisant quatre blessés, dont un grave. Une inscription «Loups Gris» a par ailleurs été taguée sur le mémorial du génocide et le Centre national de la mémoire arménienne près de Lyon, profanés dans la nuit de samedi à dimanche.
FRANCE
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France/Essonne: un homme interpellé Défense: la France et Israël envisagent après avoir menacé de «venger le «une coopération et des échanges prophète» près d’une école d’expertise» échanges d’expertise», a indiqué Tsahal dans un tweet accompagné d’une photo des deux militaires et des drapeaux des deux pays.
«Une enseignante a entendu à deux reprises des menaces alors qu’elle prenait sa pause à l’extérieur» de l’établissement, a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.
«Sur Allah le prophète, je vais te venger, ces saletés de profs vont payer» auraitt-il dit Un homme a été interpellé mercredi matin après qu’une enseignante l’a entendu menacer de «venger le prophète» et s’en prendre à des professeurs près d’une école primaire d’Athis-Mons (Essonne), a-t-on appris de source policière.
Selon l’enseignante, «l’homme aurait déclaré à la cantonade: ‘Sur Allah le prophète, je vais te venger, ces saletés de profs vont payer’».
Les deux pays «ont discuté des possibilités de coopération relatives aux activités opérationnelles»
«Cela a été signalé à la police» qui s’est déployée aux abords de l’école et «l’individu a été interpellé ce matin», a précisé cette source.
La France et l’Etat hébreu envisagent de mettre en place une coopération militaire et des «échanges d’expertise», a annoncé l’armée israélienne mardi dans un communiqué sur Twitter.
Le parquet d’Evry n’était cependant pas joignable dans l’immédiat. La France a relevé son niveau d’alerte à «urgence attentat» alors que trois attaques ont frappé le sol français en l’espace d’un mois.
«Le commandant de l’armée de l’air israélienne, Amikam Norkin, et le commandant de l’armée de l’air française, le général Philippe Lavigne, se sont rencontrés et ont discuté des possibilités de coopération relatives aux activités opérationnelles et aux
Cette annonce intervient alors que plusieurs députés français ont érigé l’Etat hébreu en modèle dans la lutte contre le terrorisme, quelques jours après les attentats qui ont frappé le territoire. Gilbert Collard, député européen du Rassemblement national, avait par exemple conseillé jeudi dernier de «s’intéresser aux méthodes de l’État israélien» en matière de lutte contre le terrorisme. «Il faut rentrer dans un monde de vigilance. En Israël, chaque citoyen a le devoir de signaler ce qui lui paraît suspect pour protéger l’ensemble de la société», avait déclaré pour sa part le maire de Nice, Christian Estrosi, lors d’un entretien avec Le Figaro.
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Israël: une commission de la Knesset demande l’ouverture des frontières aux familles des nouveaux immigrants
De nombreux immigrants n’ont pas pu voir leurs proches depuis maintenant huit mois Le Comité de l’Alyah, de l’intégration et de la diaspora de la Knesset devrait recommander au ministère de l’Intérieur d’autoriser les membres de la famille des nouveaux immigrants qui sont venus s’installer en Israël au cours des quatre dernières années, à entrer dans le pays, malgré la fermeture générale des frontières aux ressortissants étrangers. Actuellement, les citoyens non-Israéliens ne sont pas autorisés à entrer dans le pays sans autorisation spécifique du ministère de l’Intérieur, en raison de la pandémie mondiale de Covid-19. Plusieurs membres de la Knesset, y compris la députée Michal Cotler-Wunsh du parti Bleu Blanc, ont déclaré avoir reçu un déluge de demandes d’assistance de la part d’immigrants pour permettre aux membres de leur famille d’entrer dans le
pays pour diverses raisons. Bien que des exceptions aient été faites pour les parents au premier degré d’immigrants qui se marient, ou pour des funérailles, les politiques n’ont pas proposé de solution pour de nombreux autres nouveaux immigrants. Le fait que les nouveaux immigrants ne peuvent pas voir leur famille qui se trouve à l’étranger a créé «un énorme problème de santé mentale» qui doit être abordé de manière sérieuse, a affirmé Mme Cotler-Wunsh. Au cours de la séance, d’autres députés, dont la députée Meretz Tamar Zandberg et le député Yorai Lahav Hertzanu (Yesh Atid), ont également exprimé leur soutien à une telle mesure. Le Comité devrait se réunir mercredi pour entendre la position du ministère de l’Intérieur sur cette recommandation.
70% des Israéliens de confession juive estiment que D. Trump est le meilleur candidat pour l’Etat hébreu
Les Israéliens craignent un affaiblissement des relations entre les deux pays en cas de victoire de J. Biden Une grande majorité d’Israéliens de confession juive affirme que le président américain Donald Trump est le meilleur candidat pour l’Etat hébreu, selon un nouveau sondage. L’enquête de l’Israel Democracy Institute, publiée un jour avant les élections américaines, a demandé quel était le candidat préféré entre Donald Trump et son challenger démocrate Joe Biden «du point de vue des intérêts d’Israël». Parmi les Israéliens de confession juive, 70% disent que Donald Trump est le candidat favori, 13% se prononcent pour Joe Biden et 17% disent ne pas savoir.
L’Arabie saoudite et le Qatar devraient bientôt normaliser leurs relations avec Israël
«Une politique faite de concessions bloquera de futurs accords de paix»
Le ministre israélien du Renseignement, Eli Cohen, a affirmé que l’Arabie saoudite et le Qatar feraient partie des prochains pays à normaliser leurs relations avec l’Etat hébreu, «dans le cadre d’un rapprochement régional lancé par le président américain Donald Trump», a rapporté lundi Ynet. M. Cohen a précisé que de tels accords dépendraient de la position du futur président américain, et de sa «détermination» à faire face à la menace iranienne.
Ventilés par camp politique, 82% des sondés de droite, 62% des centristes et 40% des membres de gauche estiment que Donald Trump est le meilleur candidat pour l’Etat hébreu.
Le Pr. Ronni Gamzu, coordinateur en charge de la gestion de l’épidémie de coronavirus en Israël, a mis en garde lundi contre une baisse alarmante du nombre de tests de dépistage du Covid-19.
A l’inverse, le soutien au candidat républicain était nettement plus faible parmi les Arabes israéliens, avec 36% d’entre eux affirmant qu’il était leur candidat préféré, 31% se prononçant pour Joe Biden.
«C’est une guerre en cours, et nous sommes réticents à aller nous faire tester», a déploré le responsable lors d’une réunion du cabinet en charge de la lutte contre le coronavirus, rappelant que «les tests sont gratuits».
Parmi les Arabes israéliens, ces chiffres étaient respectivement de 24% et 16%.
Par ailleurs, le ministre a souligné qu’Oman, le Maroc et le Niger devraient s’ajouter à l’Arabie saoudite et le Qatar dans la liste des pays qui devraient normaliser prochainement leurs relations avec Israël, affirmant que ces cinq nations étaient «à l’ordre du jour». «Si la politique de Donald Trump se poursuit, nous pourrons parvenir à des accords supplémentaires», a -t-il ajouté, alors que l’actuel locataire de la Maison Blanche fera face mardi à Joe Biden dans le cadre de l’élection présidentielle américaine.
Israël/Coronavirus: le Pr. Gamzu met en garde contre «une réticence à être testé»
«Les données sur le taux de reproduction du virus devraient nous inquiéter» (directeur du Conseil de sécurité)
Si Joe Biden remporte la course, 42% des Israéliens de confession juive pensent que le lien entre leur pays et les Etats-Unis s’affaiblira, et seulement 7% disent qu’il s’améliorera.
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De son côté, le directeur du Conseil national de sécurité, Meir Ben-Shabbat, a noté un ralentissement de la baisse du taux de contamination. «Les données sur le taux de reproduction du virus devraient nous inquiéter»,
a-t-il averti. «Le nombre de tests de dépistage reste bas, et selon cette composante, le taux de cas positifs est relativement élevé», a-t-il affirmé. Le Pr. Gamzu a indiqué que le taux de reproduction (R) du Covid-19 en Israël était à présent supérieur à 0,8, la barre fixée par le gouvernement au-dessous de laquelle le cabinet est prêt à procéder à l’assouplissement de restrictions. Selon le coordinateur, trois facteurs pourraient aider à réduire ce coefficient: l’augmentation des tests de dépistage pour identifier la morbidité latente, la stricte application des mesures restrictives par la population, et une mise en oeuvre plus large des confinements locaux au cœur des localités où le taux de contamination demeure élevé.
ISRAËL
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Israël: des tempêtes frappent le sud et le centre du pays, plusieurs routes inondées
Les pluies devraient se poursuivre toute la semaine, selon le Service météorologique israélien Dans la nuit de dimanche à lundi, Israël a connu ses premières grandes tempêtes de la saison, provoquant des inondations et la fermeture de routes dans certaines régions du pays. La route 90 dans le sud a été fermée à la circulation dans les deux sens entre le carrefour Ein Gedi et la mer Morte en raison des inondations. L’entrée de Jérusalem a également été inondée, selon les médias israéliens. Le radiodiffuseur public Kan a déclaré que la route 25 a quant à elle aussi été fermée entre l’intersection Oron et la zone industrielle de Rotem. Les pluies devraient se poursuivre toute la
semaine, selon le Service météorologique israélien (IMS). Par ailleurs, une forte grêle a frappé dimanche Eilat et les environs de la ville, ce qui a conduit au sauvetage de quatre randonneurs qui n’ont pas pu trouver un abri avant le début de la tempête. De plus, certaines zones de la ville côtière d’Ashdod ont subi des pannes de courant. Les averses torrentielles qui se sont abattues l’hiver dernier dans le nord d’Israël avaient battu, sur une période de deux semaines, un record de précipitations vieux de 51 ans. Ces précipitations avaient élevé le niveau du lac de Tibériade de 19,5 centimètres et ont mis fin à la sécheresse des cinq dernières années dans la région.
Les Emirats ratifient l’accord Israël: 137 soldats de Tsahal d’exemption de visas conclu positifs au Covid-19 avec Israël Les deux pays ont annoncé cette mesure lors de la venue en Israël d’une délégation officielle émiratie
Le gouvernement des Émirats arabes unis a définitivement entériné dimanche les accords signés avec Israël, et notamment la décision visant à exempter les ressortissants des deux pays de l’obligation de visas lorsqu’ils se rendent dans l’autre pays, a indiqué l’agence de presse officielle du pays. Un soldat se trouve dans un état grave Le porte-parole de l’armée israélienne a rapporté mercredi que 137 soldats de Tsahal ont été testés positifs au Covid-19. L’un des soldats se trouve dans un état grave tandis que le reste des recrues se porte bien.
En outre, 1.792 soldats sont actuellement en quarantaine pour avoir été «cas contacts», ou eux-mêmes positifs au coronavirus. Israël compte actuellement 9.876 malades actifs, dont 376 dans un état grave et 166 sous respirateurs artificiels. 2.592 décès ont été enregistrés depuis le mois de mars.
«Le cabinet a ratifié un certain nombre d’accords entre le gouvernement des EAU et un certain nombre de pays amis, notamment l’accord conclu avec l’État d’Israël concernant l’exemption de l’obligation de visa d’entrée», a rapporté Emirates News Agency. Les deux pays ont annoncé cette mesure lors de la venue en Israël, il y a une di-
zaine de jours, d’une délégation officielle émiratie. Il s’agissait de la première délégation à se rendre en Israël depuis l’annonce de la normalisation entre les deux pays. A cette occasion, les responsables israéliens et émiratis ont signé quatre accords: outre celui concernant l’exemption de visas, les autres textes concernent la protection des investissements, l’aviation et la coopération scientifique. Les Émirats et Israël ont signé le 15 septembre à Washington, sous la houlette du président américain Donald Trump, l’accord de normalisation. Bahreïn a signé le même jour un accord similaire. Ces deux États du Golfe sont les premiers pays arabes à normaliser les relations avec l’Etat hébreu depuis l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
POLITIQUE
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Soudan: Washington veut la levée Israël: l’accord de normalisation des sanctions de l’ONU sur le Darfour avec Bahreïn soumis au Parlement la après l’annonce de l’accord avec Israël semaine prochaine
«Nous avons déjà entamé des consultations à l’ONU avec cet objectif en tête» Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a déclaré lundi que les EtatsUnis tenteraient d’obtenir la levée des sanctions de l’ONU visant le Soudan au sujet du conflit au Darfour. Il s’agit d’un nouveau signe du réchauffement spectaculaire des relations entre Washington et Khartoum, jadis paria de la communauté internationale, qui intervient deux semaines après l’annonce de la normalisation des relations entre le Soudan et l’Etat hébreu. Le président américain Donald Trump avait déjà annoncé qu’il retirait le Soudan de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions économiques et entrave aux investissements étrangers.
«Les Etats-Unis s’engagent à travailler avec le gouvernement soudanais et leurs partenaires internationaux pour identifier les moyens de permettre la levée les sanctions liées au conflit au Darfour à la première occasion», a affirmé Mike Pompeo dans un communiqué. «Nous avons déjà entamé des consultations à l’ONU avec cet objectif en tête», a-t-il ajouté. Le nouveau gouvernement soudanais a signé il y a un mois un accord historique avec des groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud). En 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé un embargo sur les armes ainsi qu’une interdiction de voyager et un gel des avoirs visant toute personne soupçonnée de faire obstacle aux efforts de paix au Darfour.
Cet accord devrait être voté à une très large majorité par les députés israéliens L’accord de normalisation avec Bahreïn, signé à Manama le mois dernier, sera soumis aux votes de la Knesset mardi prochain pour ratification, ont rapporté mercredi les médias israéliens. Cet accord devrait être voté à une très large majorité par les députés israéliens, à l’instar du traité de paix signé avec les Emirats arabes unis, et qui avait été approuvé à 80 voix contre 13, lors d’une séance au Parlement le 15 octobre dernier. Une délégation israélienne menée par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, a assisté à une cérémonie solennelle le 18 octobre dans la capitale bahreïnie, au cours de laquelle les deux pays ont officiellement signé huit ac-
cords bilatéraux, établissant les relations diplomatiques entre Manama et Jérusalem. «C’est une avancée historique qui nous permettra d’arriver à la sécurité, à la paix et à la prospérité», avait alors déclaré le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdellatif al-Zayani, lors de la cérémonie. Avant cette normalisation, l’Etat hébreu aurait détenu une ambassade secrète dans la capitale bahreïnie pendant un peu plus d’une décennie, selon un rapport du site Axios. Cette mission diplomatique aurait ainsi permis à Israël de nouer des liens diplomatiques avec cet archipel du Golfe persique, grâce à l’utilisation d’une société-écran.
Israël: Benny Gantz estime que B. Yaïr Lapid accuse Benyamin Netanyahou n’honorera pas l’accord de rotation Netanyahou de négliger les liens
d’Israël avec les Démocrates
«Netanyahou n’est intéressé que par son intérêt personnel» Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahou d’avoir négligé les relations d’Israël avec le Parti démocrate américain, affirmant que le Premier ministre s’était concentré sur le développement de liens avec les «riches Républicains» pour des «raisons personnelles». M. Lapid a par ailleurs affirmé qu’Israël aurait quoiqu’il arrive un «bon ami» à la Maison Blanche, que ce soit en cas de réélection du président américain Donald Trump, ou que ce soit en cas de victoire du challenger démocrate Joe Biden. «J’ai de bonnes relations avec les Républicains, mais contrairement à Netanyahou,
au cours des années, j’ai pris soin de maintenir des relations de travail et des amitiés également avec les dirigeants démocrates au Sénat et au Congrès», a écrit M. Lapid sur son compte Twitter. «Netanyahou le sait, mais comme toujours, ce qui l’intéresse, ce n’est que son intérêt personnel. Seulement les relations publiques. Seuls les liens avec les Républicains milliardaires. Sur cette question aussi, quelque chose est arrivé à [Netanyahou]. Il est temps qu’arrive une nouvelle génération de dirigeants,» a ajouté le chef de l’opposition. M. Netanyahou a développé des relations étroites avec Donald Trump depuis qu’il a remporté les élections américaines en 2016, suite à une relation glaciale avec le président sortant Barack Obama.
Des élections risquent d’avoir lieu si un budget n’est pas adopté d’ici la fin du mois Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré lundi aux membres de son parti Bleu Blanc que le chef du gouvernement, Benyamin Netanyahou, n’honorerait pas leur accord de rotation pour qu’il prenne ses fonctions de Premier ministre en novembre 2021, a rapporté Channel 12. «Je comprends que je n’accéderai pas au poste de Premier ministre selon l’accord de rotation avec Netanyahou», a déclaré M. Gantz.
Ce dernier a émis ces remarques dimanche lors d’une réunion de la faction Bleu Blanc, les législateurs étant divisés sur la manière de procéder avec leur accord de partage du pouvoir avec le Likoud de M. Netanyahou. Le ministre des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a affirmé pour sa part que Bleu Blanc devrait faire pression pour la tenue de nouvelles élections si un budget n’était pas adopté d’ici la fin du mois, tandis que d’autres membres du parti ont mis en garde contre la dissolution du gouvernement et ont appelé à un compromis, toujours selon le rapport.