Israël Actualités n°581

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GRATUIT - Numéro 581 - Edition du 18 Novembre au 24 novembre 2020

Journal israélien en langue française

Salon virtuel de l’alyah : « répondre aux attentes de tous les futurs olim, quel que soit le contexte » - p5

Attentat raté du Thalys en 2015: le procès s’est ouvert à Paris - page 13

B. Netanyahou et J. Biden prévoient de «se rencontrer prochainement» - page 18



ÉDITO

Edition du 18 Novembre au 24 novembre 2020

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Nous sommes un, même séparés…

Alors que la chape de plomb qui nous enferme et nous étouffe semble restreindre nos murs et nos espaces de vie comme de rêve, enfin l’espoir renaît pour la planète. Dans le sillage du laboratoire Pfizer, qui la semaine dernière, annonçait un probable vaccin pour l’été 2021, d’autres laboratoires, Moderna et Sanofi, par exemple, partagent la même bonne nouvelle. Plus de 20 millions de vaccins seraient en cours de production aux États-Unis. Si l’Amérique avance, fièrement, l’idée d’une vaccination possible dès la fin de l’année, les Français,

plus précautionneux, parlent, eux, de l’été 2021. Toutes les méthodes utilisées semblent tourner autour de cette nouvelle technique utilisant l’ARN messager et tous les laboratoires annoncent des taux de fiabilité record, entre 90 et 95%. N’en déplaisent aux complotistes de tous poils, la lumière semble désormais éclairer le chemin, même si, il faut en avoir conscience, les vibrations de la crise sanitaire, ses répercussions humaines, sociales, économiques se feront, hélas, sentir de longs mois

après… Pour avancer, il nous faut néanmoins être constructifs et penser l’après… Reviendrons-nous au monde d’hier ? Retrouverons-nous les réunions de famille exubérantes, les fêtes et la foule des concerts, les bougies que l’on souffle sur le gâteau sans se préoccuper du risque d’infection ? Retrouverons-nous enfin les proches qu’il nous a fallu éloigner pour leur sécurité ou ceux qui sont loin, et que nous ne pouvons aujourd’hui aller rencontrer ?

Pour chaque juif du monde, les yeux, le cœur, l’esprit, à cette idée se tourne vers Israël. Notre patrie de cœur, nos proches qui y sont installés nous manquent. Un jour prochain, nous pourrons de nouveau les embrasser et à cette idée, l’espoir renaît ! D’ici là, protégeons les plus fragiles, respectons les gestes barrière et la distanciation sociale et restons solidaires et unis, même séparés. Am Israël Haï Alain Sayada

Les personnalités donnent de la voix pour sauver la synagogue ! Joël Mergui lançait, il y a quelques jours un appel de soutien à la synagogue vibrant, en même temps qu’une campagne de collecte pour soutenir les lieux de culte en difficulté. Plusieurs personnalités ont immédiatement répondu à son appel et enregistré des messages de soutien très personnels pour encourager le don. Pratiquants ou non, ils donnent à voir et à entendre la diversité de la communauté juive en France et son attachement farouche à ses lieux de culte. Séquence émotion… Dans le précédent numéro, le Président du Consistoire National lançait l’alerte : la vie juive en France est en danger ! A l’issue du premier confinement, les synagogues ont rouvert mais vu leur fréquentation se réduire drastiquement lors de ces fêtes de Tichri, le deuxième confinement les a obligées, comme tous les lieux de culte, à refermer et le tout les laisse en grande difficulté financière. Cette baisse drastique des dons menace la survie de nos lieux de culte et c’est toute la vie juive en France qui s’en trouve remise en question. Joël Mergui nous le disait, il rêvait que « de grandes voix juives s’élèvent pour défendre la synagogue », que des personnalités mettent leur notoriété au service de la campagne qu’il lançait dans l’urgence, le Synadons. C’est chose faite ! Spontanément, immédiatement, plusieurs hommes et femmes

Directeurs de la publication Alain SAYADA - alain@sayada.com

connus ont répondu à son appel et enregistré quelques mots, quelques sentiments personnels sur la nécessité de se mobiliser pour aider nos lieux de culte à se relever. Anne Sinclair, Alexandre Arcady, Francis Huster, Stéphane Freiss et bien d’autres… Tous, sans fard, face caméra, avec simplicité, ont enregistré un message de soutien pour encourager l’appel aux dons. Tous, laïcs ou pratiquants, disent ce que nous savions déjà « La synagogue est notre deuxième maison… » Celle qui nous unit, nous rassemble, nous permet de vivre nos plus fortes émotions. Celle qui nous protège, aussi, lorsque nous sommes dans la peine ou le besoin. Leurs voix, leurs messages, parfois très intimes, sont aussi émouvants que justes… « Demain, on rallumera la flamme… » « Les synagogues, comme tous les lieux de culte, sont des hôpitaux de l’âme, note avec poésie Francis Huster dans son inter-

Rédacteur en chef Alain Sayada Rédactrice adjointe Katy Sayada Israël Actualités est une marque déposée en France

vention filmée. « C’est peut-être un des repères les plus importants de notre communauté. Parce que l’on sait que s’il se passe quelque chose, on va à la synagogue et on trouve quelqu’un pour nous aider », relève avec justesse Michel Boujenah. Le comédien a choisi de parler sans fard ni mise en scène, parce que la simplicité du cadre et de l’attirail fait partie de son message. Comme Yvan Attal, qui nous tire une larme en racontant, brièvement que c’est « avec son père qui n’est plus là », qu’il allait à la shoul. « Et quand je rentre dans une synagogue, c’est toujours à côté de lui que je suis. », conclut-il. « Qu’on soit pratiquant ou pas…, on sait que les synagogues sont un des centres de la vie juive, exprime Anne Sinclair. Maurice Lévy, Président du directoire de Publicis Groupe, va plus loin : « Les synagogues ont besoin de vous, de votre soutien », clame-t-il avec le charisme qui le caractérise. Chanteurs, acteurs, auteurs, journa-

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listes, entrepreneurs, hommes et femmes ont répondu à l’appel, livrant, en quelques mots sincères, tout ou partie de leur intimité. « C’est là que certains d’entre nous ont appris à chanter », révèle ainsi Amir. Tous portent, bien sûr, un message de soutien à la campagne de collecte, lancée début novembre, le synadons. Mais pas seulement : à cause de la pandémie, « les dons diminuent, mais l’espoir demeure. Demain, on rallumera la flamme de bougies. Demain, on célèbrera des bar mitsvah, des anniversaires, des mariages, prédit Marek Halter qui conclut : « Sauvons nos synagogues, mes mais, sauvons notre mémoire ! », Pour qu’Hachem l’entende et l’exauce, mobilisons-nous ! Campagne de collecte Synadons, pour soutenir les synagogues de France. Pour retrouver tous les messages en intégralité des personnalités et faire un don, rendez-vous sur : consistoire.org

Directeur commercial France: Patrick Haddad Tel : 07 49 05 81 11 Directeur commercial Israel: Yohann Azoulay Tel : 06 68 75 46 26

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À LA UNE

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Moderna annonce que son vaccin contre le Covid-19 a une efficacité de 94.5%

Cela est similaire à l’efficacité de 90% annoncée la semaine dernière par l’alliance Pfizer/BioNTech

Israël/Coronavirus: Benyamin Netanyahou annonce de nouvelles mesures

La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi dans un communiqué que son vaccin contre le Covid-19 était efficace à 94.5% pour réduire le risque de contracter la maladie, similaire à l’efficacité de 90% annoncée la semaine dernière par l’alliance Pfizer/ BioNTech. Cela signifie que le risque de tomber malade du Covid-19 a été réduit de 94.5% entre le groupe placebo et le groupe vacciné du grand essai clinique en cours aux Etats-Unis: en l’occurrence, 90 participants du groupe placebo ont attrapé le

Covid-19, contre 5 dans le groupe vacciné. La semaine dernière, Pfizer et Biontech ont annoncé que le vaccin contre le Covid-19 développé par leurs laboratoires est «efficace à 90%», après la première analyse intermédiaire de leur essai de phase 3, la dernière avant une demande d’homologation. Cette «efficacité vaccinale» a été mesurée en comparant le nombre de participants infectés par le nouveau coronavirus dans le groupe qui a reçu le vaccin et dans celui sous placebo, «sept jours après la deuxième dose» et 28 jours après la première, ont-ils expliqué dans un communiqué conjoint.

Coronavirus: cas contact, Boris Johnson est en quarantaine mais se sent «très bien» té par le service de dépistage et traçage des cas du service public de santé et prié de rester isolé après avoir été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, a annoncé dimanche soir un porte-parole de Downing Street. Boris Johnson a précisé sur Twitter n’avoir «aucun symptôme» et être en «bonne santé». «L’Etat d’Israël sera un des premiers pays à recevoir le vaccin Moderna»

à 94,5% de son vaccin contre le nouveau coronavirus.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué de nouvelles mesures lundi soir dans le cadre du plan de déconfinement du pays, lors d’une conférence de presse.

«L’Etat d’Israël sera un des premiers pays à recevoir le vaccin Moderna», a-til assuré, ajoutant avoir également discuté avec le président russe Vladimir Poutine «concernant la possibilité d’acquérir des doses du vaccin Spoutnik V.

Le chef du gouvernement a notamment annoncé le retour à l’école pour les élèves des classes de CM2 et de 6ème le 24 novembre, ainsi que la réouverture de certains centres commerciaux dans les villes vertes. M. Netanyahou a également annoncé «le renforcement du confinement dans les villes rouges, l’instauration d’un couvrefeu nocturne dans les villes oranges et l’augmentation du montant des amendes» infligées en cas de non-respect des restrictions. Par ailleurs, le Premier ministre a salué l’annonce faite plus tôt ce lundi par le laboratoire Moderna concernant l’efficacité

«Nous avons réussi à réduire le taux de morbidité en Israël, c’est l’un des taux les plus bas au monde (...)», a-t-il félicité, appelant toutefois à faire preuve de «prudence». «Nous devons rouvrir notre économie avec responsabilité et prudence. Si nous assistons à un nouveau rebond [du nombre de cas], nous prendrons les mesures qui s’imposent», a mis en garde M. Netanyahou. «Nous avons la possibilité de s’en sortir d’ici les prochains mois, nous ne mettrons donc pas en danger la santé et la vie des citoyens israéliens», a-t-il promis.

Il avait rencontré jeudi matin à Downing Street un petit groupe de députés, parmi lesquels Lee Anderson, qui a par la suite développé des symptômes et a été diagnostiqué positif. «Peu importe que nous ayons tous observé la distanciation sociale, peu importe que je sois en excellente forme, que je me sente très bien», a déclaré Boris Johnson dans une vidéo postée sur son compte Twitter. Boris Johnson a précisé sur Twitter n’avoir «aucun symptôme» et être en «bonne santé» Le Premier ministre britannique Boris Johnson, en quarantaine après avoir été en contact avec une personne infectée par le nouveau coronavirus, a assuré lundi se sentir «très bien» et «déborder d’anticorps» après avoir été gravement malade du Covid-19 en avril. Le dirigeant conservateur a été contac-

«Peu importe que j’ai eu la maladie et que je déborde d’anticorps», poursuit-il, en référence à sa contamination au Covid-19 qui lui a valu de passer une semaine à l’hôpital en avril, dont trois jours en soins intensifs. «Nous devons interrompre la propagation de la maladie et l’une des façons de le faire est de se mettre en quarantaine pendant 14 jours lorsque nous sommes contactés par le système de dépistage et de traçage des cas», explique-t-il.


À LA UNE

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Salon virtuel de l’alyah : « répondre aux attentes de tous les futurs olim, quel que soit le contexte »

L’agence juive de France ne renonce jamais à aller à la rencontre de ceux que l’alyah tente ! Obligée de réagir dans l’urgence, en mars, lors du premier confinement, elle avait annulé le salon de l’alyah mais proposé, aux futurs immigrants, des rendez-vous digitaux, par le biais d’un chat. Une démarche qu’elle prolonge aujourd’hui, avec le premier salon de l’alyah virtuel qui se tiendra toute la journée du 22 novembre, de 10 h à 18 h. Les candidats à l’alyah sont donc invités à s’inscrire sur le site de l’agence juive, afin de bénéficier des pertinentes rencontres et conférences proposées par l’Agence juive. Au cours de ce salon virtuel, 84 intervenants experts de la société et des réalités israéliennes, répondront, via des entretiens virtuels individuels, à toutes les questions que se posent les futurs olim, quel que soit le degré d’avancement de leur projet. Benjamin Touitou, dynamique directeur adjoint de la délégation française de l’agence juive, dessine, pour Israël Actualités, les contours de cet événement virtuel, aussi inédit qu’intelligemment conçu ! Entretien… la période de confinement strict. Pour la France, nous terminerons l’année au même niveau que 2019, soit aux alentours de 2200-2400 olim par an ce qui est important si l’on prend en compte le ralentissement du printemps. Revenons à ce salon virtuel : combien de temps vous a-t-il fallu pour penser et concevoir un tel événement ? Disons qu’il est le prolongement de notre réactivité, au printemps. A ce moment-là, il nous a fallu réagir vite : en moins de trois semaines, nous avons dû transformer notre salon physique en salon virtuel. Nous étions d’ailleurs, en France, la première délégation à innover ainsi. Depuis d’autres bureaux de l’agence juive dans le monde nous ont suivis et c’est désormais un standard : tous les pays qui ont un salon de l’alyah ont un salon virtuel. L’agence juive de France propose une grande première avec ce salon virtuel de l’alyah. Pourriez-vous nous décrire les grandes lignes de cet événement ? En effet ! Ce salon virtuel de l’alyah se tiendra le dimanche 22 novembre 2020 de 10 h à 18 h heure française. 84 stands seront proposés, comme dans un salon en présentiel, avec des experts de la vie en Israël, tous à la fois francophones et hébraïsants. Normalement l’Agence juive tient trois salons physiques par an, mais la crise sanitaire mondiale nous a obligés à nous adapter et à permettre l’alyah, coûte que coûte, dans ce contexte. Il fallait pouvoir offrir aux futurs olim les informations nécessaires pour la concrétisation de leur projet d’alyah. La communauté juive était en demande d’information, nous voulions aller à sa rencontre et lui donner des réponses concrètes, les plus actuelles possibles, d’où la nécessité de nous réinventer !

taire. Par exemple, les conseillers emplois donneront des informations précises sur le marché du travail dans le contexte sanitaire actuel, comme les secteurs qui recrutent, ceux qui sont plus impactés, etc. Il sera aussi question de l’alyah de groupe et des nouveaux programmes proposés, notamment vers de Nof Hagalil, dans le nord, en Galilée, entre Haïfa et Tibériade, ainsi que Yerouham, dans le sud, à côté de Beer Sherva. La journée sera également émaillée de conférences sur des thèmes majeurs dans le processus d’alyah et les participants pourront bénéficier d’un suivi post-salon, en recontactant les experts ou en visionnant de nouveau les conférences, qui seront enregistrées et disponibles en replay. Il y a une demande d’informations et une explosion des demandes d’alyah, nous souhaitons y répondre par le biais de cet événement d’un nouveau genre.

Concrètement, quels seront les temps forts de cette journée virtuelle ? Les participants sont invités à s’inscrire afin de pouvoir bénéficier d’entretiens vidéos individuels, de 10-15 minutes chacun, avec l’interlocuteur de leur choix. Plus de 80 intervenants, chacun traitant d’un sujet dédié, seront disponibles pour répondre aux questions des futurs olim : villes accueillant les alyah de groupe, vie en Israël, équivalences de diplôme, marché du travail, budget, santé, tous les sujets sont passés au crible et bien sûr, actualisés en fonction du contexte sani-

Justement, le désir d’alyah reste-t-il exponentiel au sein de la communauté juive de France, malgré les contraintes liées au contexte sanitaires ? Tout à fait. Nombre de familles ont vu dans cette crise sanitaire un signe, une opportunité. Elles ont eu un déclic, en quelques sortes. En moyenne, depuis mars, l’augmentation du nombre de demandes d’ouverture de dossiers d’alyah est de 300 %. Et le flux est constant, quel que soit le regard porté sur la gestion de la crise sanitaire en en Israël. L’alyah ne s’est jamais arrêtée, elle a été simplement ralentie par

C’était un choix envisagé dès le début ? Nous avions envisagé toutes les options, nous avions par exemple, gardé la location des salles pour novembre. Nous avons aussi mis notre expérience première à profit. Le chat, par exemple, n’était pas suffisant, il fallait de la vidéo. Nous utilisons désormais une plateforme dédiée développée par OFEK Israeli, organisme d’état déjà partenaire de l’Agence juive pour l’organisation des salons en présentiel. La plateforme mise en place pour ce salon est intuitive et les conférences, par exemple, n’ont pas lieu en parallèle, pour éviter les dilemmes de choix. Ainsi, l’information est exhaustive et disponible également en suivi. Elles seront enregistrées et disponibles sur la page Facebook de l’Agence Juive ou sur son site. Notre but est aussi de permettre aux participants de tirer le meilleur parti de cette expérience, mais aussi de toucher un autre public. Nous œuvrons toujours dans un souci de transparence maximale. Il y aura donc un après-salon, avec un suivi… Oui, car le principe de l’alyah l’exige : pour qu’une alyah soit réussie, il faut une bonne intégration et donc une bonne préparation. Temps, budget, logistique, aspect émotionnel, tout doit être passé en revue. La mise à disposition des contenus participe de cette démarche, elle permet de transmettre un maximum d’informations et d’être sûr qu’elles soient bien intégrées.

Quelle est la différence majeure avec un salon en présentiel ? C’est présenté exactement de la même manière. Nous insistons notamment sur la réalité israélienne, nous ne vendons pas du rêve. Enjeux, challenges, moyens de les surmonter… Forts de ces informations précises, les gens seront à même de s’adapter s’ils font une utilisation optimale des outils acquis durant la phase de préparation de l’alyah. Nous donnons, entre autres, nombre de détails précis sur la partie administrative du dossier, sur les aides à l’intégration qu’elles soient sous forme monétaire, d’exemption d’impôt, ou de financement, comme pour les classes d’ulpan. Il y a aussi tout un volet pratique sur le budget de l’alyah et le moyen de répartir les ressources afin de les optimiser. Logement, transfert des retraites ou système de santé, système éducatif, emploi… Tous les sujets de base sont passés au crible par des intervenants de qualité. Le salon est accessible sur inscription. Est-il gratuit ? Tout à fait, du début jusqu’à la fin. L’État d’Israël vient à la rencontre de ses futurs nouveaux immigrants, quel que soit l’avancement du projet d’alyah. Chacun, de celui qui n’est pas encore sûr de partir à celui ou celle qui en est à chercher son futur lieu de vie ou à choisir la date de départ, trouvera réponses à ses questions ! Justement, y a-t-il des questions particulières, liées au contexte ? Confinement, fonctionnement des écoles avec la crise sanitaire, marché du travail… Comme je vous le disais plus haut, nous avons essayé de nous poser toutes les questions, même les plus spécifiques à la crise actuelle. Tous les sujets ont été « coronisés », puisque ce virus impacte tous les domaines de notre vie. J’invite donc les participants à s’inscrire, même en cours de journée. Tant qu’il y a des créneaux d’entretiens disponibles avec nos experts, cela reste possible et on pourra même retrouver nos intervenants en rendez-vous individuels a posteriori. Ce salon virtuel peut être l’occasion d’un premier contact et donc de vos premiers pas virtuels vers une alyah. Bien réelle ! Salon virtuel de l’alyah, le 22 novembre 2020, de 10 h à 18 h. Inscription sur le site de l’agence juive http://archive.jewishagency.org/fr/


À LA UNE

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Peut-on se marier religieusement Le debrief de la semaine par pendant le confinement ? Jack-Yves Bohbot

Mesure de plus en plus contestée par l’opinion publique, la fermeture des lieux de culte, a été une nouvelle fois repoussée par le gouvernement : le premier ministre Jean Castex a décidé que la décision visant à la reprise des cérémonies religieuses serait examinée au début du mois de décembre en fonction de l’évolution de la crise épidémique. Rien n’y aura fait. Ni les manifestations de fidèles devant les églises, ni le soutien du président du Sénat, les lieux de culte et donc les synagogues resteront encore fermées pendant quinze jours. Le Conseil d’Etat avait maintenu il y a une semaine l’interdiction des cérémonies religieuses avec un large public, telle que l’office du chabbat ou la messe dominicale. La plus haute juridiction administrative rappelait que si « la liberté du culte présente le caractère d’une liberté fondamentale…elle doit, cependant, être conciliée avec l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé ». Reste l’imbroglio sur la tenue des mariages dans les lieux de cultes. Sont-ils autorisés ? Pour le Préfet de Police de Paris, c’est clair et définitif. Dans un document de la Préfecture - daté du 6 novembre 2020 et intitulé « Foire aux questions », il est stipulé que « les cérémonies de mariage dans les lieux de culte sont interdites à compter du 3 novembre ». Certaines synagogues parisiennes ont ainsi reçu, il y a quelques jours, la visite des forces de police après un mariage leur rap-

pelant l’interdiction et menaçant de verbalisation les responsables des synagogues et les invités à la cérémonie ! Pourtant le Conseil d’Etat n’a pas la même interprétation : « les cérémonies religieuses pour les mariages doivent être regardées, même si les dispositions gagneraient à être explicitées, comme n’étant pas interdites dans les lieux de culte, dans la limite de six personnes, ainsi que l’a expressément indiqué le Premier ministre lors de sa conférence de presse du 28 octobre 2020 ».

Bigre. Comme le souligne récemment le maire de Cannes, la crise sanitaire révèle une série de décisions bureaucratiques qui réussissent à être à la fois contradictoires, inefficaces et aliénantes. Et moi, je n’ai toujours de réponse à ma question… Jack-Yves Bohbot

Israël demande des excuses à CNN Le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé des excuses à CNN : Christiane Amanpour avait comparée l’administration du président sortant Donald Trump avec la Nuit de Cristal, le pogrom perpétré contre les Juifs dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 en Allemagne et en Autriche. Des associations américaines ont également vivement interpellé la présentatrice vedette de la chaine d’information en continu. Deux israéliens arrêtés à Dubaï Que leur reproche la police locale ? D’avoir photographié un bâtiment gouvernemental, selon le journal israélien Israel Hayom. Cette affaire intervient quelques semaines après l’accord de normalisation conclu entre Israël et Émirats arabes unis.

Pour « Le Monde », la défaite de Trump est un revers pour Nétanyahou Selon le quotidien du soir, la victoire de Joe Biden « a produit un double effet de souffle en Israël » : même si le premier ministre israélien a salué la victoire « d’une relation de près de quarante ans », la victoire démocrate atteint le premier ministre israélien qui se louait d’une relation étroite avec Trump et « relègue le pays loin dans la liste des priorités américaines ». Accord Pfizer et Israël Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rassuré l’opinion publique de son pays en confirmant l’existence d’un accord avec le laboratoire américain qui a découvert le premier vaccin anti-Covid : « dans la mesure où Pfizer procure des vaccins aux principaux pays du monde, nous aurons exactement la même quantité » Un escroc français arrêté en Israël « Après une longue enquête menée conjointement avec Interpol », la police israélienne a interpellé à Tel Aviv un franco-israélien âgé de quarante-deux ans, soupçonné d’avoir extorqué 750 000 euros à des retraités français. Le suspect se faisait passer pour « un représentant de la loi française » et proposait à ses victimes, qu’il avait déjà escroquées, de leur venir en aide contre de l’argent. Air Seychelles fait son retour en Israël Bonne nouvelle pour les touristes israéliens en quête de destination de rêve, la compagnie aérienne Air Seychelles relance cette semaine sa liaison entre l’ile de Mahé et Tel Aviv, suspendue depuis huit mois en raison de la crise épidémique. La compagnie seychelloise proposera deux vols par semaine en Airbus A320, les lundis et les mercredis.


À LA UNE Après un an et demi d’enquête, Bruxelles a décidé d’engager des poursuites contre le géant américain du commerce en ligne. La commission considère qu’Amazon «abuse illégalement de sa position dominante en Allemagne et en France, ses deux plus gros marchés en Europe». COMMENT? En exploitant à son profit les données des commerçants indépendants, qui vendent leurs produits par l’intermédiaire de la place de marché d’Amazon. PAR EXEMPLE: un magasin de jouets vous vend un camion de pompiers et une poupée via Amazon. Amazon sait donc qui vous êtes, quels sont vos goûts, il mouline ces données dans son algorithme et ensuite, quand vous reviendrez sur Amazon, il vous proposera directement des produits corres-

Les français vivant en Arabie Saoudite disent qu’ils vivent sereinement. La directrice de la Maison des français de Djedah, Sabine Ben Aziz dit: Les français n’ont jamais eu l’habitude d’être visés! Et c’est la seconde fois en 10 jours. LES FAITS: un attentat contre une délégation d’européens, dans un cimetière. C’est sans doute la nature du lieu qui a poussé les terroristes à agir. Un attentat dans un cimetière, ça a, quelque chose, à la fois, d’absurde et de sacrilège! C’est ce qui leur plait. Ça ne les dérange pas, outre mesure de «réveiller» les morts.

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Amazon ! L’ogre indispensable pondant à votre profil, en court-circuitant le magasin qui les vend aussi.

leurs produits via Amazon, soit, 60% des ventes qui sont conclues par la plateforme.

Les enquêteurs de Bruxelles ont épluché 80 millions de transactions pour arriver à cette conclusion. Il faut noter qu’une enquête sur le même sujet est en cours aux États-Unis où Amazon risque aussi d’être également poursuivi par le Département de la Justice pour abus de position dominante.

Sans Amazon, beaucoup de commerces auraient donc moins de clients.

OGRE, certes, mais pourquoi INDISENSABLE? Le paradoxe c’est qu’Amazon offre en même temps une vitrine à des milliers de commerçants. C’est ce qui rend le dossier complexe. D’un côté, Amazon récolte en effet beaucoup de données sur des millions de clients. Mais en même temps, il faut savoir que 800.000 commerçants vendent

EXEMPLE: Si vous êtes un petit producteur artisanal de confiture à Prades dans les Pyrénées Orientales, la ville du Premier ministre, vous avez à peu près zéro chance d’être référencé chez un géant de la distribution. Mais grâce à Amazon, vous pouvez espérer vendre vos confitures à un parisien, à un lillois, a un Munichois. Il ne faut donc pas être caricatural. Vendre sur Amazon, contrairement à ce que prétendent certains politiques mal informés, comme Ségolène Royal, ça n’est pas «vendre la patrie» aux Américains. Avec cette procédure pour abus de position dominante, Bruxelles continue sur sa

Djedah : attentat dans un cimetière

lance. Vous vous souvenez de l’interview d’Emanuel Macron à El Djazrira? Il voulait expliquer. Hélas, pour certaines populations, l’exploitation de texte ne suffit pas. Le ressentiment que suscite la France n’est pas le fruit d’un quiproquo! Pour le monde arabe, il s’agit d’une injure, d’une humiliation. Ils ne sont pas prêts à oublier. Cette humiliation ne s’effacera qu’avec la disparition de tous les fautifs. C’est à dire 70 millions de français. Et si vous pensez que j’exagère, relisez les dernières déclarations belliqueuses d’Erdogan.

A Djedah, ce n’est pas le cimetière chrétien qui était visé, mais la délégation conduite par le Consul de France. Ils venaient commémorer le 11 novembre. Et la, il y a la tombe de 2 soldats, morts loin de chez eux, pendant la guerre de 14. Ces 2 tombes représentent le monument aux morts, local. Un symbole. Les explosifs jetés par dessus le mur d’enceinte ont fait 2 blessés. Un employé du consulat grec et un garde saoudien. Dans l’esprit de chaque participant, c’est la France que l’on visait! Pas la France qui a gagné la guerre de 14/18, NON! Celle de Charlie!

Ce jour, 13 novembre, la France commémore le 5e anniversaire des attentats de Paris. A l’époque, c’était Daesh et la guerre en Syrie. Comme dans les années 80, Il y avait l’Iran. Dans les années 90, il y avait l’Algerie, avec le GIA. Il y a toujours, une guerre au loin, qui sert de mobile, de décor aux attentats aveugles. La réalité crue, en France, depuis 5 ans, c’est: -un projet d’attentats islamiste déjoué, tous les mois. -un attentat qui échoue tous les trimestres. -un autre, commis et hélas réussit tous les 2 ou 3 mois. Quel que soit le discours du Président, tous ces événements sont liés à sa politique étrangère et aux caricatures.

Le consulat de France à Djedah était déjà la cible d’une attaque au couteau, à la date anniversaire de l’attentat de Nice, il y a 2 semaine. Alors que des foules, chauffées à blanc, manifestaient au Bangladesh, en Indonésie, au Pakistan... Le drapeau tricolore était brûlé de Gaza à Casa! L’effigie du President français, pendue, parce qu’il n’a pas renoncé aux caricatures. A Djedah, le port de la Mecque, les manifestations ne sont pas autorisees, mais le consulat a appelé les français à redoubler de vigi-

Je ne peux pas m’empêcher de rappeler qu’en Israël, on en déjoue, tous les jours. Oserais-je dire toutes les heures? Il y aura toujours un esprit chagrin pour me rétorquer, que j’exagère. A ceux-la, je répondrais juste: Venez voir! Venez vous rendre compte. Mais surtout, venez réaliser, que nous avons appris à vivre avec, car nos défenseurs sont nos propres enfants. Et maintenant, nos petits enfants. Et au dessus de tout, la Providence veille en permanence.

HINÉ LO YANOUM VE LO YCHANE CHÔMER ISRAËL. VOICI QU’IL NE DORT, NI NE SOMMEILLE, LE GARDIEN D’ISRAËL. Et ce texte de la Thora qu’il faut garder, toujours à l’esprit:

lancée de tenir tête aux Gafa. Politiquement, c’est intéressant. L’Europe montre qu’elle n’est pas devenue soudain naïve parce que Joe Biden (si les fraudes ne sont pas prouvées) va s’installer à la Maison-Blanche. Au contraire! L’Europe monte au front sur Amazon. Apple et Google sont toujours dans la ligne de mire. Si Biden espère endormir l’Europe après les trompettes de Trump, c’est raté. L’Europe naïve, c’est fini ! Souhaitons qu’elle retrouve ses esprits dans tous les domaines. Y compris, et surtout, à propos de sa politique au Proche-Orient. Rene Seror

HM’ YLAHEM LAKHEM VEATEM TAHARICHOUNE. HM’ COMBATTRA POUR VOUS ET VOUS, VOUS GARDEREZ LE SILENCE. SHABBAT SHALOM. René Seror


À LA UNE

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Le billet de Bernard Korn Brzoza : Joe BIDEN - Donald TRUMP, les jeux sont ils faits ?

Une France divisée, aujourd’hui question sémantique, on ne dit plus « fracturée » « citation du président « CHIRAC », on cherche une approche plus douce aux heurts sociétaux de notre France éternelle, tel « séparatisme / laïcité, 11 novembre oblige, on murmure « une France apaisée ». « Rassembler les Français en tant que Nation » un héritage commun « ceux de 14 et ceux de 2020 ». « Comparaison n’est pas raison ». « Face aux crises, le président Macron veut faire vibrer la fibre nationale ». Mais à situation parallèle, le changement de qualificatif ne varie guère en fonction de cette cacophonie politique bousculant invariablement nos parlementaires. Une phrase validée par le président Macron, vous vous souvenez, il a dit « nous sommes en guerre » en parlant du COVID et des terroristes, lequel des deux en premier ?

Deux conflits aux dimensions bien différentes mais omniprésentes, alors embuscade fait parti du vocabulaire actuel, la Nation doit se tenir prêt, mais il y a d’autres provocations, la verbale, il faut être intelligent ou avoir l’esprit d’à propos, avoir quelque chose à dire, parfois la bêtise côtoie le mépris, l’irrespect et la perversion, drôle de spectacle pour nos « chères petites têtes blondes ». Combien de guerres menons nous de front, « en même temps », le détail est connu, il y a en fait 4 thèmes majeurs qui selon les événements se bousculent pour être à la « UNE » des médias. La « liberté d’expression » , liberté de dire ce que l’on veut, ce que l’on pense sans affecter quiconque ou une religion au risque d’encourir les malédictions les plus dramatiques, les menaces et la censure à tous les niveaux, à l’antenne, à la télé on ressasse le pire, une actualité morbide reçue dans nos intérieurs confinés ( on n’est pas obligé, sûr, mais vue l’indigence des programmes télés indignes, il ne nous reste guère que les chaines câblées payantes, NETFLIX et consorts, le défoulement nocif des réseaux sociaux, bref, une déprime s’accentuant jour après jour) , un malaise citoyen, troubles « psychologiques » disent ils ? Nous restons dans un doute permanent voire entretenu, la crainte d’une nième accusation de l’impéritie gouvernementale, et l’attente de messages circonstanciés par les nouveaux effets catastrophiques du COVID la lugubre litanie du nombre de victimes dont nos ministres font le point hebdomadairement. Le quotidien d’une invraisemblable pandémie dont on était loin d’imaginer la réalité et de plus mortifère à l’échelle mondiale elle a sonné également la fin d’un mondialisme échevelé. De tous les maux, le silence, le vertige du temps immobile, le vide intérieur, l’absence de voix, l’abandon des proches,

une mutation de nos sensibilités, comme un dernier souffle, vécu comme un isolement carcéral, le confinement ne nous éloigne pas des réalités mais nous pousse à de faux espoirs afin de compenser nos solitudes, nos peurs. Alors, se réveille un espoir, PFIZER le premier annonce avoir conçu un vaccin fiable à 90 %, une course folle de plus de 200 laboratoires à la recherche du vaccin, alors espoir multiplié par la frénésie concurrentiel de développer le vaccin anti COVID 19, si ce n’est pas la joie, ni l’allégresse folle, c’est l’horizon qui se libère d’une situation anxiogène et désespérante, une lueur. Cette conflictualité entre notre autorité et les oppositions donnent à la Nation ce sentiment de rancœur, une amertume que les deux camps exploitent à merveille, à la recherche d’un consensus impossible, le temps aura raison de nous, le dernier mot un ultime adieu d’un passé nostalgique depuis longtemps dépassé : à craindre un réveil douloureux après le COVID 19. En vérité ce sera au printemps 2022.

L’élection présidentielle de 2017 a laissée des traces par une abstention record elle avait été gâchée par un résultat immérité, selon les médias : vient en une coïncidence l’attitude de Donald TRUMP, dont la victoire lui aurait été volée. Un changement pour le meilleur, nous ne sommes pas incrédules, nous risquons de l’attendre très longtemps « CE MEILLEUR PROVIDENTIEL » il y a déjà entame prématurée avec l’annonce sous condition d’une chaine d’engagement de 150000 citoyens en sa faveur, J.L Mélenchon chef de file de la FI pointe son impatience à revêtir le costume de président, tout en se comparant à Mitterrand qui a attendu 3 élections avant d’être élu, il y a un proverbe yiddish qui dit « une prétention est pire qu’une maladie ». Sans être trop médisant, ce qu’il représente pour la France, ce n’est pas un espoir c’est la fin d’une société, un brouillon politique inodore tracé par un individu sans honneur, il n’est qu’un trublion pathétique en quête d’un auditoire, du cabotinage qu’il transforme en un ONE MAN SHOW voire un spectacle de saltimbanque. Les autres amateurs à l’Elysée piochent une reconnaissance partisane, un élan national, un programme, un thème, entre nous, cherchons dans la nasse bavarde de l’hémicycle LE NOM d’un successeur. Dans les circonstances actuelles qui aimerait être président ? D’ailleurs dans ce monde politique totalement accaparé et préoccupée de ses propres divisions, à la recherche plus d un consensus que d’une alliance d’opportuniste, il sombre dans une paranoïa délétère provoquant déconvenue et tristesse, que cela soit du haut de l’autorité aux sermons décalés de parlementaires dans l’incapacité de rallier

les Français à l’élémentaire patriotisme face aux transgressions sociales que l’on n’ose nommer d’amalgame de peur d’être décapité. Encore une chance, il permet à la population d’affronter la crise et de se regrouper dans le sens social et sécuritaire face à un virus en liberté effrayant par sa propension à infecter la planète, sinon nous aurions droit à des pugilats verbeux d’anthologies et des violences prévisibles dites spontanées. La COVID 19 reste un frein et un en « même temps » un sujet de discorde véhément qui est le fruit d’un désordre d’une nation éclatée. Quand on a écrit tout cela, le segment attentat, lutte contre le terrorisme, l’immigration légale ou non, il n’y a pas de différence, l’objectif du ministre de l’intérieur les promesses ou du moins le désir de les appliquer, alors de quelle utilité d’être présent aux cérémonies pompeuses, hommages attristés de la Nation aux victimes. On doit fêter nos victoires, pas pleurer aux oraisons funèbres. Fermer les organisations à caractère terroriste, à traquer les filières d’influence, le risque de voir se développer des poches de guerre, nos minorités intolérantes, les mosquées et leur volonté de l’appropriation religieuse et culturelle des fidèles, le rapatriement aux frontières, j’en passe, nous sommes la NATION DES MOTS, mais aussi des lois qui se télescopent et « l’action publique mainte fois stoppée sur le sujet par le contrôle des différentes cours suprêmes, la guerre contre l’Islamisme passera notamment par la bataille juridique qu’on lui mènera ». Force est de le constater l’illusion du pouvoir à bien des égards est prisonnier de ses propres lois, agir, on critique, on le répète, un mantra besogneux qui touche le cœur du pouvoir ou en plaidant les circonstances atténuantes il n’a pas toujours le pouvoir de le faire ? Une hypothèse « à moins qu’elles ne soient pas divulguées afin de ne pas réactiver la colère des « extrémistes », un climat anxiogène continu. La justice suit le débat à coup d’ordonnance frileuse et n’a rien à voir avec les sermons de force et d’autorité suite aux tragiques attentats, nous en sommes restés à nos discours tant de fois répétés qu’ils en deviennent assourdissant et honteux, ils épuisent notre patience, sachant que la sécurité sera le moteur de l’élection de 2022.

Reste ce qui a fait la « UNE » de nos médias, TRUMP/BIDEN, qui sera le 46 iéme président des USA ? Le débat a commencé bien avant les résultats, déjà largement contestés, d’ailleurs TRUMP avait annoncé « que le vote par correspondance était une machine à tricher ». Et elle fut d’ampleur cette fraude, je n’en dirai pas plus afin d’éviter de parler de corruption, l’idée même d’un complot, ce ne serait pas digne et encore « mauvais perdant », laissons

l’histoire s’écrire au long des jours voire des mois à venir. Elle peut surprendre. En France « il ne fut point nécessaire de l’expliquer aux Français, le texte de loi l’abrogea le 13/11/1975, le quotidien « LE MONDE » l’annonçait sans discuter : motif : réduire la fraude électorale du vote par correspondance. Ce qui parait être un complot médiatique « il fut très difficile de trouver un article favorable à TRUMP dans la presse française et il fut tout autant difficile d’y trouver un article décrivant la réalité des USA, sous la présidence de TRUMP et il est encore plus difficile d’y trouver un article décrivant de manière pertinente les enjeux de l’élection qui oppose TRUMP à BIDEN ». » A sa déclaration de candidature en 2015, les médias ont dépeint TRUMP de façon négative et insultante, ce qui n’a pas cessé depuis », quoique l’on en dise, une vérité à rétablir quitte à heurter les consciences des anti TRUMP : en février 2019, juste avant l’éclosion du COVID 19, les USA étaient dans la meilleure situation économique qu’ils avaient connu depuis plus de 50 ans ». Les faits ne sont pas en faveur des médias, tout aussi coupables ou complices de cette aventure d’une « BIEN PENSANCE » là ou elles se cachent et qui n’infléchit jamais sa garde à celui ou à ceux provoquant la montée d’un populisme destructeur à leurs ambitions et l’acceptation d’un occident sclérosé d’hypocrisie diplomatique. Pour ceux qui apprécient la politique de TRUMP, comme ceux qui n’aiment pas l’homme, à reconnaitre, deux Amérique s’affrontent, TRUMP dit « l’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes « une leçon que la France malmenée, l’UE inconsistante devraient prendre en considération, tant elle reflète le malaise occidentale qui n’en finit de se faire haïr de ses propres ALLIES. Et la liturgie de l’universalisme prétentieux de BIDEN qui dit vouloir « sauver l’âme de la Nation » sans admettre qu’il en ait un des prédateurs. S’agite un nouveau buzz, l‘accusateur Z. TAKIEDDINE le principal témoin à charge à l’encontre de Nicolas Sarkozy pour le financement de sa campagne de 2007 avec des fonds du dictateur KADHAFI se rétracte : comme excuse, il explique avoir été manipulé par les juges qui l’ont forcés à avouer. Nicolas SARKOZY blanchit de tout soupçon de fraude serat-il présent à l’élection présidentielle de 2022 ? Bernard Korn Brzoza


À LA UNE

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Israël/Pays arabes, l’union face à la menace irannienne

Le monde salue la victoire de Joe Biden. Dans le cadre des gouvernants qui se sont précipités pour le féliciter, les plus énamourés sont les européens, la Chancelière allemande, le Premier Ministre Johnson, l’espagnol, la comission europednne dans son intégralité, ils poussent TOUS des coudes, pour être le premier meilleur ami de l’Amerique. Ils seront TOUS, très certainement déçus, comme ils l’ont été, cruellement par Barak Obama.

C’est la première fois, qu’on fête le vainqueur, sans attendre que le vaincu reconnaisse sa défaite ou le vote officiel des grands électeurs le 14 décembre. Face à ce tumulte, on remarque plus aisément les silencieux. La Chine, la Russie, et, phénomène curieux, alors que tous les pays arabes félicitaient Joe Biden, l’Arabie Saoudite reste silencieuse. Puis, arrive enfin, un communiqué, long comme un soupir et plat comme le désert, MBS sait qu’il vient de perdre son assurance sur la vie. Maladroit, il a été le dernier à féliciter le nouveau Président, alors qu’il avait été le premier, à être reçu dans le bureau ovale par Donald Trump. Ils avaient conclu un deal! Ryad pouvait compter sur TRUMP pour maintenir l’Iran, la tête sous l’eau, En échange, le royaume s’engageait à se réformer de fond en comble.

Notamment, en ne finançant plus les djihâdistes. Pendant 4 ans, Donald Trump a tenu le cap, Vendu à l’Arabie de quoi mener la guerre au Yémen, Il a tenu bon, face à la révolte, après l’assassinat de Jamal Kashogui. Alors que Joe Biden a fait le contraire. Il a condamné Ryad et il promet de «réévaluer» les relations bilatérales. Aussitôt, l’Iran réclame! Selon le scenario bien rodé. Un dur et un mou. Rohani dit que c’est l’occasion pour l’Amerique de rattraper ses erreurs passées. Alors que le guide suprême, Ali Khamenei annonce que cette nouvelle donne, n’aura aucune influence sur la politique iranienne. Joe le naïf, veut revenir à la diplomatie avec les iraniens. Personne ne sait comment il s’y prendra, mais une chose est sure! L’Iran est prêt! Il ne lâchera rien sur le nucléaire, le balistique, l’influence régionale. Le paradoxe, c’est que ce changement de politique américaine, pourrait accélérer le rapprochement, entre les pays arabes et Israël, Pour faire face à la menace iranienne. René Seror

Suspendons l’immigration ! Du RMI au RSA. Et demain ?

Décision du gouvernement francais, reprendre en charge le RSA dans le 93. C’est l’échec éclatant de la politique du RSA.

Depuis le premier confinement, l’enfermement a des conséquences très lourdes sur les personnes les plus modestes. On a ainsi pu mesurer que le confinement imposé par l’État avait accru les inégalités. Les plus pauvres étant plus touchés par le Covid, plus fragiles aussi, et plus durement frappés dans leur pouvoir d’achat. Les besoins en aide alimentaire ont bondi, à tel point que l’Europe a dû augmenter de 50% l’enveloppe budgétaire qu’elle destinait à la France. Autre indice inquiétant, le nombre des bénéficiaires du RSA a lui aussi rapidement progressé avec 3.000 nouveaux inscrits par jour. Résultat, certains départements ne peuvent plus le financer. C’est le cas du département le plus pauvre de France, la Seine-

Saint Denis, qui a atteint un point de rupture. Le RSA absorbe désormais 40% des ressources du département. Ils sont, dans ce seul département, 90.000 inscrits. C’est gigantesque. Comment va faire ce département ? IL NE FERA PAS! OU PLUTÔT, IL NE FERA PLUS!

Jean Castex vient d’indiquer au président de la Seine-Saint Denis, le socialiste Stéphane Troussel, que l’État accepterait de reprendre à sa charge le coût de cette allocation. C’est sûrement un soulagement pour le 93 , mais aussi la preuve d’un échec retentissant. Pourquoi ? Parce qu’en 1988, lors de la création par Michel Rocard du RSA, à l’époque on appelait ça le RMI, le Revenu minimum d’insertion, c’est l’État qui gérait les attributions. Quinze ans plus tard, première réforme : on a pensé que les départements seraient bien plus efficaces pour gérer individuel-

lement les allocataires et suivre leur réinsertion. Sauf que ça n’a pas fonctionné. On a d’ailleurs fini par gommer le I de RMI, puisque l’insertion ne marchait pas. On a alors parlé de RSA, mais ça restait une aide distribuée par les départements et ça n’a pas davantage fonctionné. La boucle est bouclée. L’État va reprendre à sa charge le coût du RSA, dans un premier département, et certainement dans d’autres. C’est un lourd revers pour la décentralisation et pour ce rêve d’un pays où le local peut se substituer à l’échelon national.

Est-ce que ça remet en cause la notion même du RSA ? On répond, Ce n’est pas le moment. Mais à l’évidence, la France n’a pas trouvé le moyen de faire sortir de leur état les gens qui accèdent au RSA. C’est l’échec de la proximité, l’échec de la tentative

d’humanisation de la distribution de l’allocation, au plus près du terrain, au plus près de chaque situation individuelle. Et puis c’est l’échec de l’État-providence, de cette grande machine à distribuer des aides sans que l’on parvienne à les rendre efficaces et pour sortir de cette trappe qu’est la pauvreté. Ça ne marche pas mais, une fois de plus, on ne sait pas faire mieux que simplement changer de guichet. Chers amis, qui avez eu le courage de lire jusqu’au bout, Et qui avez pensé, «il fait beaucoup d’efforts pour rester courtois!» En lieu et place de ce long discours, il valait peut-être mieux dire: Suspendons l’immigration. Le texte eut été, plus court et surtout plus clair. René Seror


SÉCURITÉ

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Gaza: le chef de l’UNRWA craint une «catastrophe»

Décollage d’une fusée SpaceX avec quatre astronautes en direction de la station spatiale

«C’est un grand jour pour les EtatsUnis d’Amérique et pour le Japon»

27.000 km/h, la capsule elle-même s’est détachée du second étage.

Trois astronautes américains et un japonais étaient en chemin lundi vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’une fusée SpaceX, le nouveau moyen de transport spatial de la Nasa après neuf ans de dépendance envers la Russie.

SpaceX a confirmé qu’elle était sur la bonne orbite pour rejoindre l’ISS un peu plus de 27 heures plus tard, vers 04h00 GMT mardi.

«C’est un grand jour pour les Etats-Unis d’Amérique et pour le Japon», a déclaré Jim Bridenstine, chef de la Nasa, lors d’une conférence de presse. «Il n’est dans l’intérêt de personne de voir les services de santé s’interrompre soudainement»

lars (59 millions d’euros), craignant ainsi d’être dans l’incapacité totale de payer ses employés.

La «pire crise financière» jamais connue par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) pourrait conduire à une «catastrophe» dans la bande de Gaza, a averti lundi le chef de l’organisation, Philippe Lazzarini.

«Ce serait un véritable désastre», s’est-il désolé.

«Il n’est dans l’intérêt de personne de voir les écoles et les services de santé s’interrompre soudainement, plus particulièrement en cette période où les gens sont touchés par la pandémie de Covid-19», a-t-il mis en garde. M. Lazzarini a indiqué lundi dernier que l’Unrwa faisait face à un déficit de financement, à hauteur de 70 millions de dol-

Quelque 28.000 personnes sont concernées, et seuls les agents dont les salaires sont versés par des fonds d’urgence pourraient être épargnés, a expliqué pour sa part Tamara Alrifaï, porte-parole de l’Unrwa. Jeudi dernier, l’organisation terroriste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a affirmé que la crise financière que traverse actuellement l’agence onusienne avait été provoquée «à des fins politiques».

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Une fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à l’heure prévue dimanche soir du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule fixée au sommet. Le premier étage s’est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX. Douze minutes après le décollage, à 200 km d’altitude et une vitesse de

«Elle opère comme il faut», a confirmé la numéro deux de SpaceX, Gwynne Shotwell, lors d’une conférence de presse. Mais «on poussera un soupir de soulagement dans 26 heures environ, quand nous remettrons l’équipage à la Nasa». Ils retrouveront dans la station deux Russes et une Américaine, et resteront six mois dans le laboratoire orbital, filant autour de la Terre à 400 km au-dessus des océans. Au total, SpaceX doit lancer deux autres vols habités en 2021 pour la Nasa, dont un au printemps avec l’Européen Thomas Pesquet, et quatre missions de ravitaillement cargo dans les 15 prochains mois.

L’Irak exécute 21 condamnés pour «terrorisme»

Israël va envoyer son deuxième astronaute dans l’espace l’année prochaine

«Comme nous le montrons ici depuis 72 ans, même le ciel n’est pas une limite» (Reuven Rivlin)

Israël va envoyer un astronaute dans l’espace l’année prochaine, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, ont annoncé lundi des responsables. Eitan Stiva, ancien pilote de chasse, doit décoller fin 2021 pour une mission d’un peu plus d’une semaine sur la Station spatiale internationale. «C’est une journée de joie nationale et de grande fierté», a déclaré lundi le président israélien Reuven Rivlin. «Un pilote israélien avec un drapeau bleu et blanc brodé sur l’épaule prouvera une fois de plus, comme nous le montrons ici depuis 72 ans, que même le ciel n’est pas une limite», a-t-il ajouté. Eitan Stiva devrait commencer sous peu

un entraînement qui le conduira aux ÉtatsUnis, en Allemagne et en Russie, avant de s’envoler à bord d’une navette lancée depuis la Floride à la fin de l’année prochaine. Il devrait séjourner quelque 200 heures sur la Station spatiale internationale, afin de mener une série d’expériences sans précédent destinées à faire progresser les technologies israéliennes et les développements scientifiques. «Vous allez mener une série d’expériences sur des technologies, dont certaines ont été développées par des garçons et des filles israéliens», a remarqué le président. «Vous serez le messager de ces esprits brillants, des générations présentes et futures», a-t-il souligné, «le représentant d’Israël dans l’effort humain déployé pour percer les secrets de l’univers et comprendre le mécanisme miraculeux qui offre la vie sur ce globe».

En 2019, 100 condamnés, la majorité pour «terrorisme», ont été exécutés L’Irak, l’un des pays ordonnant le plus de peines de mort au monde, a exécuté lundi 21 de ses ressortissants condamnés pour «terrorisme». Le pays, deuxième producteur de pétrole de l’Opep, ravagé depuis près de deux décennies par attentats et insurrection sunnite radicale, est régulièrement pointé du doigt par les défenseurs des droits humains. Les militants accusent le système judiciaire d’obtenir des aveux sous la «torture» et appellent régulièrement l’Irak à cesser de mettre à exécution la peine capitale.

En 2019, 100 condamnés, la majorité pour «terrorisme», ont été exécutés soit plus d’une exécution sur sept à travers le monde, selon Amnesty International. Lundi, les 21 hommes, tous condamnés pour des faits de «terrorisme» récents ou remontant à plusieurs années, ont été pendus dans la prison centrale de Nassiriya, selon des sources médicales et policières. Le pénitencier de cette ville du Sud, unique couloir de la mort d’Irak, est surnommé «al-Hout» (la baleine) car quand on y rentre, on ne sort que mort, expliquent ironiquement les condamnés. Avant les exécutions de lundi, au moins sept autres condamnés à mort ont été exécutés à Nassiriya en 2020, ont précisé les mêmes sources.



FRANCE

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«Il y a eu une explosion de la parole conspirationniste à partir des années 2000»

Coronavirus: les restrictions prêtes à durer en Europe, malgré la contestation

«Le problème, c’est que l’on ne connaît pas ces théories», selon Mathieu Foulot, journaliste

monde francophone, selon une ONG spécialisée dans la lutte contre les fausses informations.

Elie Chouraqui a reçu dimanche dans l’émission «Elie sans interdit» Daniel Leconte, réalisateur, Marie Peltier, historienne et Mathieu Foulot, journaliste pour le premier volet d’une émission consacrée au complotisme.

Aux Etats-Unis, la mouvance pro-Trump QAnon se répand depuis 2017 sur les réseaux sociaux. Ce mouvement d’extrême droite défend l’idée que Donald Trump mène une guerre secrète contre une secte mondiale composée de pédophiles satanistes.

«Il y a eu une explosion de la parole conspirationniste à partir de l’entrée dans les années 2000. L’événement qui structure le conspirationnisme contemporain, c’est le 11 septembre 2001. C’est à partir de là qu’il y a eu une crise du récit, c’està-dire une difficulté à croire le pouvoir, et une difficulté à trouver un récit collectif qui fait autorité sur tous», a expliqué Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme. Aujourd’hui, les théories complotistes -alléguant par exemple qu’un vaccin contre le Covid-19 servira à implanter une puce électronique- sont particulièrement présentes dans la désinformation autour des vaccins sur les réseaux sociaux dans le

«Le problème, c’est que l’on ne connaît pas ces théories, on ne sait pas comment y répondre parce qu’on a un mille-feuille argumentatif. Il y a vraiment une prise de conscience que ce qu’on croyait être une sous culture de niche a, en fait, infusé une grande partie de la jeunesse et participe à la politisation de la jeunesse», a souligné Mathieu Foulot, journaliste et auteur de Le complot Charlie. «Les gens dont la fonction est d’informer, les gens dont la fonction est de décider des politiques, ces gens là n’ont pas fait leur job», a pour sa part ajouté Daniel Leconte, réalisateur et producteur au sujet de la réaction du public face aux théories complotistes, notamment le complot Charlie.

Le gouvernement dans les «starting-blocks» pour une vaccination dès janvier

«A ce stade, je rappelle que la phase III n’est pas terminée» Le Premier ministre Jean Castex a prévenu qu’il allait falloir «vivre avec le virus sur le temps long» Les restrictions pour faire face à la pandémie de Covid-19 pourraient durer plusieurs mois dans les pays européens, de l’Allemagne à la France, les gouvernements se préparant à des mesures sur le long terme malgré des mouvements de contestation. Les restrictions en Allemagne pourraient se prolonger «pendant au moins les quatre ou cinq prochains mois», a estimé dimanche le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier, douchant les espoirs d’une fin rapide des mesures mises en place il y a deux semaines. Elles prévoient la fermeture pendant un mois au moins de toute une série d’établissements, dans la gastronomie, les loisirs, le sport et la culture.

Près d’un millier d’anti-masques avaient défilé samedi à Francfort (centre) à l’appel d’un collectif «Libre penseur», 700 personnes s’étaient rassemblées à Ratisbonne (sud), et d’autres manifestations étaient prévues dimanche. En France, où 44.246 sont mortes du Covid-19 depuis le début de la pandémie, le Premier ministre Jean Castex a lui aussi prévenu qu’il allait falloir «vivre avec le virus sur le temps long», et qu’il travaillait à des «règles» pour le pays jusqu’à l’arrivée d’un vaccin. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi à Marseille (sud-est de la France) et 1.500 personnes à Nice (sudest) pour protester contre les restrictions. Ailleurs en Europe, les autorités écartent presque partout l’idée d’un assouplissement des restrictions, et les durcissent par endroit.

Le gouvernement «se met dans les starting-blocks pour être prêt à distribuer un vaccin contre le Covid-19» dès janvier s’il est validé, et a budgété pour cela 1,5 milliard d’euros pour 2021, a assuré mardi son porte-parole Gabriel Attal. «On prépare une campagne de vaccination afin d’être prêt au moment où un vaccin sera validé par les autorités de santé européennes et nationales et pour pouvoir, dans la foulée, immédiatement lancer un vaccin», a expliqué le secrétaire d’Etat sur France 2. «L’Agence européenne du médicament a indiqué ce week-end qu’elle pensait pouvoir donner une validation à un premier vaccin d’ici la fin de l’année pour qu’il puisse être distribué à partir du mois de janvier», a-t-il rappelé, en acquiesçant à la possibilité d’une campagne dès le début de l’année 2021.

Après l’annonce la semaine dernière par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech d’un vaccin efficace à 90%, la société de biotechnologie Moderna a affirmé lundi que le sien avait une efficacité de 94,5%. «A ce stade, je rappelle que la phase III n’est pas terminée, que ce sont des résultats préliminaires et qu’il vaut mieux être prudent», a-t-il souligné. Mais «il faut anticiper, ça veut dire réserver des doses de vaccin. On le fait au niveau européen: plusieurs centaines de millions de doses ont été réservées auprès des différents laboratoires», a-t-il expliqué. «Cinq contrats sont déjà finalisés, un sixième va l’être, on l’espère, dans les prochains jours», avec Moderna, et «on a budgété», et «mis de côté une somme d’argent, 1,5 milliard d’euros pour 2021 pour acheter une première série de vaccins», a précisé M. Attal.


FRANCE

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Attentat raté du Thalys en 2015: le procès s’est ouvert à Paris

Selon les enquêteurs, cette attaque s’inscrit dans une série d’attentats jihadistes projetés depuis la Syrie Le carnage probable a été évité de justesse, grâce à l’intervention de passagers, dont trois Américains, ayant maîtrisé le tireur : le procès de l’attentat déjoué du train Thalys à l’été 2015, commandité par le coordinateur des attaques meurtrières du 13 novembre suivant en région parisienne, s’est ouvert lundi dans la capitale française. L’audience a débuté à 10H30 (9h30 GMT), avec un long rappel par le président des consignes sanitaires, qui a ensuite demandé aux quatre accusés, dont trois s’expriment via un interprète en arabe, de se présenter. Debout dans le box, le tireur du Thalys, Ayoub El Khazzani, un Marocain de 31 ans, décline son identité dans un français un peu hésitant, et son ancienne profession : «pâtisserie».

A ses côtés, Bilal Chatra, qui avait joué le rôle d’éclaireur sur la route des migrants entre la Turquie et l’Allemagne, Redouane El Amrani Ezzerrifi, et Mohamed Bakkali, le logisticien présumé des sanglants attentats du 13 novembre 2015 en région parisienne. Ces deux derniers sont accusés d’avoir aidé El Khazzani à se rendre en Europe, ce qu’ils nient. Selon les enquêteurs, l’attaque du Thalys s’inscrit dans une série d’attentats jihadistes projetés depuis la Syrie: celle d’avril 2015, avortée, contre une église de Villejuif, en région parisienne, pour laquelle Sid-Ahmed Ghlam a récemment été condamné à la réclusion à perpétuité, les attentats de novembre, puis ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles. Le 21 août 2015, El Khazzani, alors âgé de 25 ans, «avait assez de munitions pour tuer 300 personnes», insiste l’avocat Thibault de Montbrial, qui représente les Américains et ne doute pas qu’un «attentat de masse» a été évité.

Pakistan: nouvelle manifestation d’islamistes contre la France La marche s’est tenue à l’appel d’un religieux radical, Khadim Hussain Rizvi

Les autorités pakistanaises ont bloqué lundi une importante route d’accès à Islamabad, pour le deuxième jour consécutif, en raison d’une nouvelle manifestation contre la France à l’appel d’un parti islamiste radical. Un rassemblement à Rawalpindi, ville-garnison accolée à la capitale, avait attiré dimanche quelque 5.000 personnes. Lundi, un millier de manifestants se sont massés devant le barrage routier les empêchant d’accéder à Islamabad, où ils comptaient défiler contre la France, provoquant des embouteillages monstres. Les services de téléphonie mobile, interrompus dans la zone depuis plus de 24 heures, ont été rétablis lundi à la mi-jour-

née. Ces coupures sont une pratique courante des autorités pour empêcher la coordination des organisateurs de manifestations. La marche s’est tenue à l’appel d’un religieux radical, Khadim Hussain Rizvi, chef du parti islamiste Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP) qui avait été à l’origine de violentes manifestations en novembre 2018 contre l’acquittement de la chrétienne Asia Bibi. Le Pakistan a connu ces dernières semaines plusieurs manifestations de taille réduite contre la France après des déclarations du président Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, après un attentat islamiste le 16 octobre contre un enseignant qui a été décapité pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet.

Le clin d’œil de Gilles Fiszenson

sont gravés. Ces combattants ont été déclarés par leurs familles endeuillées au Consistoire de Paris. Les historiens, qui travaillent sur ces données depuis une vingtaine d’années, ont découvert que ce nombre de 1600 soldats était fortement sous-estimé. En effet, au cours de leurs recherches, ils ont mis au jour les noms de 1400 autres soldats de la communauté juive parisienne morts pour la France.

La semaine dernière se sont déroulées plusieurs cérémonies de commémoration du 11 novembre 1918. Il y en a une que je voudrais évoquer en particulier : celle qui s’est déroulée au sein de la Grande Synagogue de Paris, rue de La Victoire.

Afin d’honorer leur mémoire, il sera donc nécessaire de compléter cet imposant monument. Ses listes édifiantes de noms gravés avec le grade et le régiment d’appartenance de chacun rendront ainsi hommage à l’ensemble des combattants juifs parisiens morts pour la France.

Cette synagogue emblématique du judaïsme français est le seul lieu de culte israélite d’Ile-de-France à abriter un monument aux morts en hommage aux soldats juifs parisiens disparus lors de la guerre de 14-18. Tous les ans, cette cérémonie est l’occasion d’un dépôt de gerbes en présence de nombreux fidèles, de représentants politiques et aussi d’enfants du Talmud Torah, sensibilisés ainsi à la question de la mémoire au sein de notre société.

Une plaque est également apposée à ce monument à la mémoire de Charles Péguy, tué lors de la bataille de la Marne en 1914. Cet écrivain, poète et essayiste chrétien, est le seul non-juif à figurer sur ce monument. Fortement engagé pour la défense et la réhabilitation du capitaine Alfred Dreyfus, et contre l’antisémitisme, son nom est gravé à la demande de sa femme, qui souhaitait que son nom soit joint à ceux des Israélites qui ont donné, comme lui, « leur vie pour la France ».

Cette année, crise sanitaire oblige, les participants étaient moins nombreux. Monsieur le Rabbin Moshé Sebbag, rabbin de la Grande Synagogue de Paris, a ainsi pu accueillir Madame Delphine Bürkli, maire du 9ème arrondissement de Paris et conseillère régionale de Paris Ile-deFrance, accompagnée de Monsieur Alexis Govciyan, conseiller de Paris, en charge de la mémoire, du monde combattant, et des relations avec les institutions cultuelles. Un hommage a été rendu aux 1600 soldats juifs parisiens morts pour la France dont le nom figure sur le monument aux morts. Ce monument se présente sous la forme d’immenses plaques de marbre sur lesquelles les noms des soldats tombés

Dans son essai « Notre jeunesse », Charles Péguy écrivait : « Je les [les Israélites] ai trouvé toujours solides au poste, autant que personne, affectueux, solides, d’une tendresse propre autant que personne, d’un attachement, d’un dévouement, d’une piété inébranlable, d’une fidélité à toute épreuve, d’une amitié réellement mystique, d’un attachement, d’une fidélité inébranlable à la mystique de l’amitié. » A une époque de l’Histoire, où l’antisémitisme était d’actualité, Charles Péguy a refusé de prendre part aux haines anti-juives. C’est ainsi un juste retour de voir son nom figurer sur ce grand monument aux morts de la synagogue de la Victoire.


FRANCE

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Nicolas Sarkozy : caractère en acier trempé Sarkozy? A ce jour, la justice n’a rien pu prouver! Peut-on imaginer, un ancien Président de la République mis sur écoute, pendant 8 mois? Toute l’accusation repose sur les déclarations d’un repris de justice? Dans l’affaire Karachi, Takiedine a été condamné à 5 ans de prison, pour faux témoignage. Il a pu s’enfuir au Liban, car il n’était pas sous contrôle judiciaire. Il avait toujours son passeport, alors que Nicolas Sarkozy est sous contrôle judiciaire et ne peut pas voyager.

Après la rétractation de Ziad Takiedine, Nicolas Sarkozy a contre attaqué sur BFM. Il se dit empreint d’une colère froide. Il ajoute: on est chez les fous! On peut le comprendre. Il répète inlassablement: -Ça fait 8 ans que la justice laisse croire que je suis un corrompu! Les juges ont fait le tour du monde. Ils sont allés en Libye, au Tchad, en Suisse, au Qatar, en Afrique du Sud...pour faire parler des anciens du régime Khadafi. Le juge Tournaire a même rencontré Abdallah Sinoussi, le beau-frère de Khadafi, responsable de l’attentat de l’avion UTA, qui avait fait 160 morts dont 58 français, et qui est sous mandat d’arrêt international. Peut-on imaginer qu’un juge français soit allé le voir, juste pour qu’il lui parle de

Comment est-ce possible? demande-t-il. Il a raison! Lors de son dernier interrogatoire, qui a duré 4 jours et 44 heures, on lui a posé 98 questions sur Takiedine et son nom a été cité, par ceux qui l’interrogeaient 485 fois. Au terme de cette audition, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs. Quelle force faut-il avoir pour tenir le coup? S’il en veut aux juges, il en veut à Mediapart. Ceux-ci l’ont démoli par deux fois. La première fois: Le 28 avril 2012, entre les 2 tours de la présidentielle, ils publiaient un document, dont tout le monde sait, aujourd’hui, que c’est un faux, qui évoquait un financement de sa campagne par Khadafi à hauteur de 50 millions. Toute la presse avait repris l’info. Cela avait beaucoup pesé sur le résultat. Fran-

cois Hollande était élu. L’avocat de Sarko avait posé plainte pour faux et usage de faux et Mediapart a obtenu un non lieu. Parce que la justice qui n’a pas dit que le document était un vrai, a dit que «Mediapart ne pouvait pas savoir que c’était un faux.» On s’en étrangle. Voilà bien un encouragement à diffuser des accusations infondées. La seconde fois: Le 14 novembre 2016, juste avant la primaire de la droite, Mediapart avertit Takiedine que Senoussi a déclaré lui avoir versé 6 millions, sur ses comptes!!! Pour se protéger, du fait qu’il a gardé l’argent pour lui, Takiedine raconte à Mediapart, qu’il a donné l’argent à Sarkozy. Du reste, la première question de Pujadas, lors de la primaire, portait sur ce faux témoignage. Takiedine a été convoqué par le juge Tournaire et Takiedine dit à Paris Match: -la seule chose qui intéressait le juge, c’était, détruire Sarkozy. Lors de l’interview à BFM, on voit clairement que Sarko en veut à François Hollande. Pour commencer, il l’a toujours soupçonné de se délecter à la lecture des écoutes téléphoniques des juges. Hollande s’était vanté auprès des députés de surveiller Sarkozy. Il précisait: je sais tout ce qu’il fait. Fin août 2010, Hollande de-

mande, jovial à Edwi Plenel: -alors, tu n’as pas encore arrêté le délinquant. Plenel répond: -je fais mon travail. Hollande, plus réjoui que jamais: -vous avez fait, plus que votre travail. Un militant se permet alors de lancer: -on va l’avoir Sarko, ce C... Hollande réplique joyeux: -il a tout dit. Alors la justice, dans tout ça, comment s’en sort elle? Vraiment, pas bien. Plus le temps passe, plus les accusations contre Sarkozy semblent fragilise. Rien n’est prouvé. Il paraît évident que les juges savaient la vérité. Mais ce n’est pas courant pour la justice de reconnaître ses torts. Mais aussi, peut-être qu’elle réglait ses comptes. En son temps, Sarkozy avait traité les magistrats de petits pois. Il voulait supprimer les juges d’instruction. Il était devenu un ennemi. La meilleure viande pour accommoder les petits pois, c’est le pigeon. Il était, tout trouvé. René Seror



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Israël/Coronavirus: 617 nouveaux Israël va payer plus que les États-Unis et l’UE pour le vaccin cas en 24h, 2.732 décès au total contre le coronavirus de Pfizer 7.918 personnes sont actuellement malades, 314 patients sont dans un état grave

617 cas de contamination au coronavirus supplémentaires ont été enregistrés dimanche en 24h en Israël, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué, précisant que 23.663 tests de dépistage ont été effectués, soit un taux de contamination de 2,7%. 7.918 sont actuellement malades, 314 patients sont dans un état grave et 133 d’entre eux sont placés sous respirateurs artificiels. 2.732 personnes à ce jour sont décédées de la maladie. Dimanche, une réunion du cabinet chargé Israël devrait dépenser 40% de plus que les États-Unis pour le même vaccin Israël va payer plus cher que les États Unis ou que l’Union européenne pour recevoir le vaccin contre le coronavirus du laboratoire Pfizer, a rapporté dimanche Channel 13. Selon le rapport, Israël va dépenser 56 dollars (47 euros) pour chaque kit de vaccination, qui nécessite deux doses, lesquelles doivent être administrées au patient en deux temps. Le prix d’une dose unique correspond ainsi à 28 dollars (23.60 euros), alors que les États-Unis ne paieraient que 19.50 dollars (16.50 euros) par injection, et l’UE encore moins. Selon ces données, Israël dépense 40% de plus que les États-Unis pour le même vaccin, a précisé Channel 13.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé vendredi avoir signé un accord avec le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer pour l’achat de vaccins contre le nouveau coronavirus, qui pourraient être délivrés dès début 2021. «Nous avons signé un accord avec Pfizer pour recevoir huit millions de doses de vaccins pour quatre millions de citoyens israéliens», ont indiqué les services de M. Netanyahou dans un communiqué.

des questions liées à la lutte contre le coronavirus s’est terminée après sept heures de débats, sans que les ministres approuvent le moindre retrait des mesures de confinement ni de nouvelles restrictions. Le chef du gouvernement Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Benny Gantz doivent se rencontrer en privé pour discuter des mesures à prendre et les proposer lors d’une réunion de suivi ce lundi. A l’ordre du jour, le redémarrage de l’apprentissage en classe de CM2 et 6e ainsi que de Première et Terminale, la réouverture des centres commerciaux, la fermeture de toutes les entreprises à partir de 19 heures, l’augmentation du montant des amendes pour violations des règles sanitaires et un couvre-feu nocturne.

Israël/Covid-19: aucune nouvelle mesure approuvée après 7 heures de discussions du cabinet Corona

Or, l’accord signé entre Israël et le géant pharmaceutique basé aux États-Unis ne garantirait pas un engagement de la part du laboratoire pour fournir le vaccin à Israël, selon les médias. A ce sujet, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé dimanche que «nous sommes liés par des accords de confidentialité», condamnant les rapports qui ont évoqué que Pfizer pourrait ne pas délivrer le vaccin.

B. Netanyahou et B. Gantz doivent se rencontrer en privé pour discuter des mesures à prendre Une réunion du cabinet chargé des questions liées à la lutte contre le coronavirus s’est terminée dimanche soir après sept heures de débats, sans que les ministres approuvent le moindre retrait des mesures de confinement ou approuvent de nouvelles restrictions. Le chef du gouvernement Benyamin Netanyahou a déclaré aux ministres que lui et le ministre de la Défense Benny Gantz se rencontreraient en privé pour discuter des mesures à prendre et les proposer lors d’une réunion de suivi lundi, selon les médias israéliens. Parmi les mesures à l’ordre du jour figurait le redémarrage de l’apprentis-

sage en classe de CM2 et 6e ainsi que de Première et Terminale, la réouverture des centres commerciaux, la fermeture de toutes les entreprises à partir de 19 heures, l’augmentation du montant des amendes pour violations des règles sanitaires et un couvre-feu nocturne. Le nouveau coordinateur en charge de la lutte contre le coronavirus en Israël, Nachman Ash recommande pour sa part le bouclage de six villes «classées rouges» en fonction de leur taux de morbidité élevé, rapportent les médias israéliens. N. Ash serait également en faveur d’un couvre-feu nocturne dans une dizaine de «villes oranges», bien qu’il ait affirmé plus tôt ne pas être sûr de «l’efficacité de cette mesure à ce stade.»


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Cisjordanie: une école talmudique saisie par l’armée reçoit 400.000 shekels de compensation

Le ministère de la Défense a dans un premier temps tenté de présenter un recours devant le tribunal Une école talmudique (yeshiva) à Yitzhar en Cisjordanie a remporté une victoire juridique contre le gouvernement israélien, un tribunal lui accordant une compensation de 400.000 shekels (100.000 euros) de dommages et intérêts pour la saisie du bâtiment par l’armée, a rapporté Arutz 7. Le centre d’étude de la Torah et du Talmud d’Od Yosef Hai a reçu dimanche la compensation couvrant à la fois l’utilisation des lieux et les dommages causés au bâtiment principal de la yeshiva, qui a été saisi par l’armée en avril 2014. Les forces de sécurité israéliennes avaient occupé le bâtiment, forçant le personnel et les étudiants à trouver un autre endroit afin de continuer leur étude.

«L’idée selon laquelle ils peuvent saisir un bâtiment appartement à une yeshiva sans payer pour son utilisation est scandaleuse», a déclaré l’avocat de l’école talmudique, Aryeh Arbus. «L’un des arguments de l’État était que le bâtiment avait été construit sans permis - malgré le fait que l’État a aidé les responsables du centre d’étude à construire ce bâtiment», a-t-il par ailleurs souligné. Le ministère de la Défense a dans un premier temps tenté de présenter un recours devant le tribunal, mais a finalement accepté de payer environ la moitié de ce que la yeshiva avait exigé. La yeshiva avait réclamé plus de 800.000 shekels (200.000 euros) de dommages et intérêts.

Ambassade à Jérusalem: B. Netanyahou rencontre le Israël rejette les revendications ministre des AE du Malawi libanaises sur les champs gaziers mercié M. Mkaka pour l’initiative de son pays. Le Malawi n’a pour l’heure aucune mission diplomatique en Israël. «Votre décision d’ouvrir une ambassade à Jérusalem, qui est notre capitale éternelle depuis l’époque du roi David, marque un grand jour pour nous», a déclaré B. Netanyahou. «Nous vous souhaitons donc la bienvenue et nous souhaitons la bienvenue au Malawi en tant qu’ami. Nous avons toujours eu d’excellentes relations et elles seront encore meilleures,» a-t-il ajouté. «Nous souhaitons la bienvenue au Malawi» Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rencontré jeudi le ministre des Affaires étrangères du Malawi, Eisenhower Mkaka, à Jérusalem. Eisenhower Mkaka avait annoncé mardi lors d’une réunion avec son homologue israélien, Gabi Ashkenazi, que son pays envisageait d’ouvrir une ambassade en Israël - et l’établirait à Jérusalem d’ici la fin de l’été 2021. Le Premier ministre a salué ce projet et re-

Benyamin Netanyahou a assuré à M. Mkaka qu’il souhaitait au plus vite renforcer les liens entre Israël et le Malawi «dans l’agriculture, la santé, la cybersécurité et dans tous les domaines qui se prêtent à la coopération,» a-t-il dit. Le Malawi compte 21 millions d’habitants et entretient des relations avec Israël depuis 1964. Le Malawi était l’un des seuls pays africains à ne pas avoir interrompu ses relations avec Israël après la guerre du Yom Kippour, en 1973. Israël disposait auparavant d’une ambassade à Lilongwe.

de Karish et de Tanin

Le contentieux maritime entre les deux voisins concerne une zone de 860 km² Israël a rejeté dimanche la demande du Liban d’élargir les pourparlers sur les frontières maritimes aux zones où se trouvent les champs gaziers israéliens de Karish et Tanin, qui sont exploités par la société Energean, rapporte le site d’informations israélien Globes. Selon le directeur général du ministère de l’Énergie, Udi Adiri, qui dirige la délégation israélienne dans les négociations avec le Liban, le ministre de l’Énergie Yuval Steinitz et d’autres responsables politiques ont clairement indiqué que les discussions ne devaient concerner exclusivement que les eaux contestées, dans un rapport déposé auprès de l’ONU en 2011. Le contentieux maritime entre les deux voisins concerne une zone de 860 km². Le dossier des hydrocarbures est particulièrement stratégique pour le Liban en faillite. Les pourparlers entre Israël et le Liban ont commencé le mois dernier sous la médiation des États-Unis et de l’ONU dans les

bureaux de la FINUL dans la ville libanaise de Naqoura, malgré l’opposition du Hezbollah. Lors de la deuxième réunion qui s’est achevée jeudi, la délégation libanaise a évoqué les zones situées en dehors des eaux contestées et à proximité des champs de Karish et de Tanin. Israël a rappelé qu’il avait accepté de rencontrer la délégation libanaise, uniquement pour parler des zones considérées comme contestées. Dans un communiqué commun, les EtatsUnis et l’envoyé de l’ONU au Liban ont toutefois qualifié les pourparlers de «productifs». Une source libanaise proche des négociations a déclaré que celles-ci reprendraient le 11 novembre. Un premier cycle de négociations a eu lieu le 14 octobre, suivi d’un deuxième amorcé mercredi et qualifié de «positif» par une source proche du dossier.


POLITIQUE

Le chef de la diplomatie de Bahreïn en Israël mercredi pour la première fois

Il devrait rencontrer Benyamin Netanyahou et Mike Pompeo Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdellatif al-Zayani, effectuera pour la première fois une visite officielle en Israël mercredi, à la suite de l’accord de normalisation entre les deux pays, a annoncé lundi l’agence de presse officielle. «Une délégation bahreïnie de haut rang dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Abdellatif al-Zayani, se rend à TelAviv le mercredi 18 novembre 2020 pour une visite officielle», a indiqué l’agence de presse bahreïnie BNA. La visite est destinée à la fois à «affirmer la position ferme et permanente de Bahreïn en faveur du soutien du processus de paix» et «mettre en lumière les opportunités économiques et les accords bilatéraux avec Israël», a-t-elle ajouté.

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B. Netanyahou et J. Biden prévoient de «se rencontrer prochainement»

Selon le site d’information Walla, le ministre bahreïni doit rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Selon le bureau de B. Netanyahou, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi a également été invité à participer à la rencontre. Des responsables israéliens cités par Walla ont par ailleurs déclaré qu’ils travaillaient à finaliser un accord aérien pour des vols directs entre Tel-Aviv et Manama au Bahreïn d’ici mercredi, afin qu’il puisse être signé lors de la réunion. La rencontre intervient après qu’Israël et Bahreïn ont signé un accord négocié par les Etats-Unis pour établir des relations diplomatiques lors d’une cérémonie officielle le mois dernier à Manama.

Israël: «Netanyahou ne dit pas la vérité sur les vaccins»

«Joe Biden a réitéré son profond attachement à la sécurité et à l’Etat d’Israël» Benyamin Netanyahou et le nouveau président élu Joe Biden ont convenu mardi soir lors d’une conversation téléphonique «chaleureuse» de «se rencontrer dans un avenir proche», selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien. Au cours de cet entretien, «M. Biden a réitéré son profond attachement à la sécurité et à l’Etat d’Israël», et les deux hommes ont également insisté sur la «nécessité de continuer à renforcer l’alliance solide» entre les deux pays. M. Netanyahou a par ailleurs affirmé que le «lien spécial entre Washington et Jéru-

salem était un pilier fondamental de la politique israélienne». Le président Reuven Rivlin a, pour sa part, félicité M. Biden pour sa victoire à la présidentielle, lui assurant que «les Etats-Unis n’avaient pas d’allié plus fort que l’État d’Israël, et qu’il n’y avait rien de plus fort que l’amitié entre les peuples américain et israélien». «Le président américain n’a pas de plus grand ami que le président de l’État d’Israël, comme nous avons su le prouver au fil des ans», a ajouté M. Rivlin. «Nous savons que sous votre direction, les Etats-Unis resteront toujours attachés à la sécurité et au succès d’Israël», a-t-il poursuivi.

Jérusalem-Est: des diplomates européens se mobilisent contre un projet de construction de logements «Cela nuira à la continuité d’un futur Etat palestinien tel qu’envisagé par l’ONU»

«Le gouvernement a perdu la confiance du public» Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a estimé lundi que le gouvernement israélien avait perdu la confiance du public dans sa gestion de la pandémie de coronavirus. Il accuse le chef du gouvernement de «ne pas dire la vérité sur les vaccins», les vendant comme une solution miracle alors que le pays a des problèmes médicaux et logistiques majeurs pour vaincre la pandémie, estimant que cela «prendra du temps pour résoudre» la crise. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé vendredi dernier

avoir signé un accord avec le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer pour l’achat de vaccins contre le nouveau coronavirus, qui pourraient être délivrés dès début 2021. «Nous avons signé un accord avec Pfizer pour recevoir huit millions de doses de vaccins pour quatre millions de citoyens israéliens», ont indiqué les services de M. Netanyahou dans un communiqué, précisant que le vaccin nécessite deux doses. «Nous espérons que la fourniture de vaccins Pfizer commencera en janvier et s’accélérera dans les mois suivants», poursuit le texte.

Une vingtaine de diplomates européens ont visité lundi un quartier de Jérusalem-Est où Israël envisage de construire des logements, appelant les autorités à revenir sur ce projet. «Ce que nous voyons ici est une tentative d’annexion de facto et cela ne peut pas durer», a lancé Sven Kühn Von Burgsdorff, représentant de l’Union européenne (UE) à Jérusalem, lors de la visite du quartier de Givat Hamatos. L’autorité foncière israélienne a lancé des appels d’offres pour la construction de plus de 1.200 unités, pour la plupart résidentielles, dans cette zone, a affirmé dimanche l’organisation israélienne Ir Amim. En février, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait annoncé le

feu vert à la construction de 3.000 logements dans ce secteur. Si des logements y sont construits, «cela coupera Jérusalem-Est de Bethléem, rendant difficile l’accès des habitants de Jérusalem-Est à la Cisjordanie», a noté Sven Kühn Von Burgsdorff, dont le visage était barré d’un masque sanitaire bleu portant l’emblème de l’UE. «Cela nuira aussi à la continuité d’un futur Etat palestinien tel qu’envisagé par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU internationalement acceptées», a ajouté le diplomate allemand, appelant «les autorités israéliennes à revenir sur leur décision». Dans un communiqué, l’émissaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, s’est dit lundi «très préoccupé», appelant lui aussi les autorités à revoir leur projet.




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