GRATUIT - Numéro 611 - Edition du 27 octobre au 2 novembre 2021
Journal israélien en langue française
Israël: l’armée de l’air va commencer à s’entraîner en vue de frapper les installations nucléaires iraniennes page 4
Retour du calme à Jérusalem après les heurts de ces derniers jours - page 13
France/Présidentielle: voter Le Pen «ne sert à rien», assure E. Zemmour - page 14
ÉDITO
Edition du 27 octobre au 2 novembre 2021
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Nouveau Président, nouvelle ère au Consistoire ?
C’est sans surprise que l’élection de dimanche dernier a consacré Elie Korchia comme le nouveau Président du Consistoire National. Sans surprise, car, nous vous le disions, la semaine dernière, il n’y avait aucun candidat concurrent. Si l’on peut s’interroger sur le manque d’entrain des membres éminents de la Communauté organisée à postuler à la tête de l’Institution, on ne manquera pas néanmoins, de souhaiter chance, réussite et succès dans toutes ses entreprises au nouveau Président ! Toute la rédaction de notre journal, dont je me fais le porte-parole lui adresse ses félicitations et espère qu’il saura relever, avec audace, fermeté et enthousiasme, les défis que l’époque lui tend. Il aura d’ailleurs, fort à faire sur le terrain de l’image : il faudra, par exemple, sortir de l’ombre influente de Joël Mergui, qui, fort de plusieurs mandats, a laissé une forte empreinte sur l’institution consistoriale. Il faut d’ailleurs le reconnaître, Joël, dont je ne cache pas le respect et l’admiration que je lui porte, pour être, chers lecteurs, totalement transparent, laisse une institution en bonne santé, notamment financière, grâce à la vente du siège historique, sis dans le 9ème arrondissement de la capitale. Joël aura également légué, à la communauté juive, le Centre Européen du Judaïsme, sorti de terre place de Jérusalem, aux frontières du 17ème arrondissement. Il n’a eu de cesse, au cours de ses multiples années à la tête de l’institution, de moderniser, d’ouvrir, de féminiser
Directeurs de la publication Alain SAYADA - alain@sayada.com
le Consistoire. Vieux bastion masculin, l’organe créé par Napoléon pour organiser le culte est désormais une organisation réactive, efficace, où les femmes peuvent trouver leur place. Une institution qui sait aussi prendre sa place et tenir son rôle, dans le débat public et vis-à-vis du pouvoir étatique. Joël, dont on oublie parfois qu’il est médecin, dermatologue pour être précis, et que l’acharnement qu’il a mis, au cours de ses nombreuses années de mandat, étaient totalement bénévoles, n’a pas démérité. Il s’en va avec élégance, après avoir promis qu’il ne ferait pas le mandat de trop et il nous faut lui dire merci et bravo. Avec respect pour l’engagement, pour l’investissement, pour le temps infini passé au service de ses coreligionnaires. Bienvenue à Elie Korchia, donc, qui a fait partie de l’équipe de Joël Mergui en tant que vice-président, qui lui aussi, en tant qu’avocat, a défendu de grandes et tragiques causes en justice, à commencer par la famille Sandler ou la famille Knoll. Elie est discret, mais je suis sûr qu’il saura mettre ses talents d’orateur et son sens de la justice au profit du bien commun. Il saura également tenir la barre de l’institution nationale, dont il faut rappeler qu’elle est surtout une instance fédératrice des consistoires régionaux, et du mastodonte parisien. Les défis à relever ne manquent pas : baisse de la fréquentation des lieux de culte, sortie de la crise sanitaire, lutte pour la shehita et le maintien de la casheroute, mais aussi dialogue avec les pouvoirs publics pour les ques-
Rédacteur en chef Alain Sayada Rédactrice adjointe Katy Sayada Israël Actualités est une marque déposée en France
tions de sécurité, d’antisémitisme, de menace terroriste… La liste est longue et décourageante, il faut bien le dire. Alors les détails viendront. Pour l’instant souhaitons à Elie Korchia la bienvenue au
Régie publicitaire exclusive AJP Communication 77 bi, rue Robespierre 93100 Montreuil Tel : 06 68 17 25 55 Photographe : Alain Azria 0621562213
poste de Président et félicitons-le pour son courage et son engagement ! Am Israël Haï Alain Sayada
Directeur commercial France: Patrick Haddad Tel : 07 49 05 81 11 Directeur commercial Israel: Yohann Azoulay Tel : 06 68 75 46 26
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Israël: l’armée de l’air va commencer à s’entraîner en vue de frapper les installations nucléaires iraniennes
court laps de temps, tandis que d’autres prendraient plus d’un an pour être pleinement exploitables, toujours d’après le Times of Israel.
«Israël doit s’attendre à une escalade de la violence», selon de hauts responsables du Hamas
«La semaine prochaine sera cruciale», a assuré un haut responsable du Hamas Si Israël n’autorise pas le transfert de huit millions de dollars de fonds pour le paiement des employés du Hamas, il devra faire face à une escalade de la violence, a prévenu l’organisation terroriste, selon des informations relayées par Israel Hayom. L’envoyé qatari dans la bande de Gaza, Mohammed Al-Emadi, devrait arriver dans la région cette semaine pour tenter de trouver une solution à la demande d’argent du Hamas pour payer ses responsables, a par ailleurs indiqué le média israélien. L’émissaire, qui s’est rendu en Israël et à Gaza la semaine dernière, avait annoncé qu’un accord avait été conclu pour permettre le transfert des salaires des employés, mais de hauts responsables du Hamas ont déclaré que les fonds n’avaient toujours pas été transférés. «Gaza a atteint son point d’ébullition», ont-ils déclaré, «et toute la pression sera dirigée contre Israël». D’après les médias palestiniens, de proches collaborateurs du leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, auraient pareillement déclaré que «le Hamas en avait fini d’être patient, et que toutes les options
étaient désormais sur la table». «Nous avons informé nos frères égyptiens que notre patience était à bout», a également déclaré Izzat al-Risheq, haut responsable du bureau politique du Hamas, à la radio Voice of Palestine. «Israël crée des difficultés en bloquant le transfert de fonds vers Gaza, et on nous demande de serrer les dents. Nous n’accepterons pas cela» a-t-il ajouté. «La semaine prochaine sera cruciale», a assuré un autre haut responsable du Hamas à Israel Hayom. «Si Israël continue de tergiverser et n’autorise pas le transfert des salaires, l’escalade se produira. Le soi-disant assouplissement des restrictions sur la bande de Gaza n’est qu’une plaisanterie. Le Hamas est intéressé par un accord, mais Israël rend les choses difficiles et cela va lui exploser à la figure», a averti le responsable. Selon des informations provenant de Gaza, le Hamas aurait par ailleurs démenti les informations égyptiennes selon lesquelles des progrès significatifs avaient été réalisés dans les pourparlers indirects entre Israël et le groupe terroriste sur les questions du cessez-le-feu à long terme et de l’échange de prisonniers.
Le gouvernement aurait alloué plusieurs milliards de shekels pour financer les plans d’attaque L’armée de l’air israélienne commencera à s’entraîner en vue d’une éventuelle frappe sur les installations nucléaires iraniennes à partir de l’année prochaine, a appris le Times of Israel. Dans le contexte d’incertitude croissante concernant un retour de l’Iran à l’accord nucléaire de 2015, Tsahal a intensifié ses efforts ces derniers mois pour planifier une opération militaire visant à mettre un terme aux ambitions nucléaires de la République islamique. Tandis qu’en début d’année, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, avait annoncé avoir demandé à l’armée de commencer à élaborer des plans d’attaque, le gouvernement aurait alloué la semaine dernière plusieurs milliards de shekels pour financer ces derniers. Certains aspects du plan de frappe de l’armée de l’air, qui en est encore au stade d’ébauche, pourraient être prêts dans un
En plus de devoir trouver des moyens de frapper les installations iraniennes enfouies profondément sous terre, ce qui nécessite des munitions et des tactiques spécifiques, l’armée de l’air israélienne devra faire face à une défense aérienne iranienne de plus en plus sophistiquée. Elle devra également se préparer à des représailles attendues contre Israël par l’Iran et ses alliés dans toute la région. L’Etat hébreu est par ailleurs aux prises avec l’Iran en territoire syrien. Alors que Tsahal a mené des centaines de frappes aériennes contre des cibles liées à l’Iran en Syrie ces dernières années, ses opérations se sont compliquées dernièrement, du fait que la Syrie a amélioré ses capacités de défense aérienne, et que Téhéran a commencé à utiliser ses systèmes de défense aérienne avancés contre les avions de Tsahal, affirme encore le Times of Israel. De nouvelles frappes attribuées à l’armée de l’air israélienne ont visé ce lundi trois sites liés aux efforts du Hezbollah pour établir une base opérationnelle permanente sur le Golan syrien, près de la frontière avec l’Etat hébreu.
Israël/Coronavirus: 810 nouveaux cas, un taux de positivité de 1,01%
279 patients sont dans un état grave, dont 150 placés sous respirateurs artificiels
810 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24 heures en Israël, a rapporté lundi le ministère de la Santé, traduisant un taux de contamination de 1, 01%. 279 patients sont dans un état grave, dont 150 placés sous respirateurs artificiels, des chiffres qui poursuivent leur baisse. 5.715.624 Israéliens ont reçu une deuxième dose de vaccin contre le Covid-19 à ce jour, et 3.906.905 ont déjà reçu un rappel. Israël pourrait par ailleurs donner son feu vert à l’administration du vaccin contre le coronavirus pour les enfants âgés de 5 à 11
ans à partir de la mi-novembre après l’approbation par les régulateurs américains, ont déclaré dimanche des responsables du ministère de la Santé. «Nous discuterons des résultats des essais de Pfizer, puis examinerons s’il faut approuver l’administration du vaccin pour les enfants. Cela prendra quelques semaines», a indiqué le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash. Le vaccin contre le Covid-19 de Pfizer est efficace à 90,7% pour prévenir les formes symptomatiques de la maladie chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, a affirmé vendredi l’entreprise, dont la demande d’autorisation de son remède pour cette tranche d’âge doit être examinée cette semaine aux Etats-Unis.
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Consistoire de Paris : une journée Portes Ouvertes, pour se retrouver
Ce dimanche 31 octobre, le Consistoire de Paris a choisi d’ouvrir ses portes et de rencontrer les fidèles. Une journée vécue, de l’aveu même des responsables institutionnels comme une journée de « retrouvailles ». Pour Israël Actualités, Marc Abensour, directeur général de l’Institution cultuelle francilienne, détaille le programme de cette journée riche, tant en événements qu’en objectifs. Interview. Vous êtes directeur général du Consistoire de Paris et toute votre équipe organise ce dimanche 31 octobre, une journée Portes Ouvertes. Pourquoi cet événement ? Nos lieux de rassemblement ont payé le prix fort des 18 derniers mois de restrictions et de confinement : nos synagogues se sont retrouvées désertées et de nos lieux culturels peinent également à renouer avec la fréquentation. Il nous est apparu comme évident, nécessaire, urgent, d’organiser nos retrouvailles avec notre communauté. C’est une journée que nous attendions mais les fidèles aussi l’espéraient. Nous avons plus que jamais besoin d’échanger et de nous retrouver. Nous avons aussi quelque chose à célébrer : l’ouverture du Centre européen du Judaïsme, ce magnifique bâtiment créé Place de Jérusalem, en lisière du 17ème arrondissement de la Capitale et le transfert du Consistoire de Paris au sein de ces nouveaux locaux flambant neufs ! Les fidèles sont ici chez eux, il fallait leur ouvrir les portes de cette nouvelle maison : la journée Portes Ouvertes s’est donc imposée comme une évidence. C’était l’événement le plus adapté. Outre ces retrouvailles et cette crémaillère, si je puis dire, quel est l’objectif de ce temps fort communautaire ? Même pendant les périodes de confinement, d’isolation, de fermeture des lieux de culte, le Consistoire n’a jamais cessé d’exercer, d’être au service de la communauté. Les offices ont dû, par la force, s’arrêter, puis reprendre dans des conditions d’accueil très strictes, mais le consistoire et tous les services qu’il prodigue à la communauté ne se sont jamais mis en sommeil. En revanche, et bien que nous ayons à cœur d’être à l’écoute de notre communauté, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un réel déficit de communication sur ce que fait l’institution pour les fidèles, à quel point elle est importante dans la vie des juifs de région parisienne. J’aime à dire que le Consistoire a un vrai savoir-faire et qu’il faut absolument le faire savoir. C’est cette information que nous souhaitons, au travers des événements et rencontres de cette journée, divulguer ! L’objectif est donc de nous exposer et de mieux connaître les attentes de notre communauté afin d’y répondre de la meilleure manière possible. Comment concrètement, comptez-vous expliquer aux fidèles le fonctionnement du Consistoire au cours de cette journée ?
Chaque service sera présenté et nos équipes seront toutes mobilisées afin d’accueillir le public, de répondre à toutes les questions : casheroute, culte, mariage, naissance, divorce, etc. Tous les services du consistoire et leurs missions respectives seront présentés par les équipes qui les assument. Ca aussi, c’est important : derrière une demande et donc une réponse ou un document officiel, il y a des gens, des êtres humains mobilisés en permanence et dévoués ! C’est cet engagement, cet investissement sans relâche de nos membres, salariés, bénévoles, militants que nous voulons porter à la connaissance des fidèles. Nous voulons montrer tout ce que nous faisons, certaines de nos missions sont méconnues du grand public alors qu’elles profitent à tous, par exemple la shehita : seul le consistoire la défend auprès des pouvoirs publics et évite son interdiction, à l’inverse de ce qu’il se passe chez nos voisins européens. Comment se porte le Consistoire de Paris, alors que nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire et en quoi, de telles rencontres peuvent-elles permettre de retisser du lien entre les fidèles et l’institution ? Le consistoire se porte bien, l’institution a tenu bon malgré l’importance des conséquences de la crise sanitaire, mais nous souhaitons améliorer les choses. Les finances de l’institution, en particulier, doivent être considérées avec attention, car les ressources se sont raréfiées voire taries, lorsque les offices se sont arrêtés. Nous avons donc de nombreux défis à relever au quotidien et nous devons répondrons à de très importantes sollicitations, avec des ressources qui vont en diminuant. Quels seront les temps forts de cette journée ? J’aurais envie de dire : tous ! Nous avons voulu organiser un programme pour tous les goûts et en continu ! Tous nos intervenants sont de très haut niveau et les moments d’étude seront tout aussi riches que ceux qui permettront l’échange ou le divertissement. Néanmoins, s’il ne fallait en retenir que quelques-uns, j’aimerais citer la conférence sur la cacherout, ou le cours du grand rabbin. J’aimerais dire aux fidèles que ce temps d’échange se fait en partenariat avec de nombreux commerçants : dégustations gastronomiques (vins, fromage, charcuterie…), liturgie, judaïca, vêtements et accessoires tsniout, cosmétiques… Il y en aura pour tous les goûts et pour toutes les bourses ! Il y aura éga-
lement deux événements festifs de grande qualité, avec un magnifique concert de Hazanout et un dîner-concert avec un orchestre kleizmer. Ce dernier événement est réservé aux jeunes adultes. Les moments récréatifs et culturels (concerts, conférences, ...) sont-ils payants ? Tout est gratuitement ouvert au public, hormis le dîner concert qui est très largement subventionné par le Consistoire et l’European Jewish Association (EJA). Pour ce dîner en musique, qui permettra aux juifs franciliens de rencontrer d’autres jeunes juifs venus d’autres pays d’Europe, une participation de 15 € seulement est demandée. Attention, le nombre de places, pour cet événement est limité et ça part très vite ! Justement, comment s’est organisée cette rencontre entre jeunes juifs européens ? Quel est le but de ce dîner ?
L’EJA est notre partenaire sur cet événement. Nous avons voulu susciter des synergies, des rencontres en direct, entre jeunes juifs européens. Les jeunes sont ceux qui ont peut-être vu leur vie drastiquement changée par la pandémie. Ils ont soif de contact et de rencontres. Je crois beaucoup, personnellement, à la nécessité de l’échange : c’est une expérience enrichissante et qui permettra aux jeunes présents de se renforcer mutuellement ! Ils attendent, je le sais, cette rencontre avec impatience. Nous sommes, quant à nous, très contents d’ouvrir aux juifs les portes de notre nouvelle maison ! Journées Portes Ouvertes du Consistoire de Paris : dimanche 31 octobre 2021 de 14h à 18h 30, dîner-concert des jeunes à partir de 20 h. Programme, inscriptions et informations sur le site www.consistoire.org et au 01. 40. 82. 26. 27
À LA UNE
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Des émissaires israéliens prochainement à Washington pour présenter les preuves liant les ONG palestiniennes au FPLP
«En bombardant la tour Al-Jalaa à Gaza, Israël a marqué un but contre son propre camp» «Le bénéfice de cette attaque ne valait en rien les dommages politiques causés»
La Maison-Blanche a affirmé ne pas avoir été prévenue du classement des ONG en organisations terroristes Des envoyés spéciaux des services de renseignement intérieur israélien (Shin Bet) et du ministère des Affaires étrangères se rendront dans les prochains jours à Washington pour présenter les preuves liant les ONG palestiniennes classées comme organisations terroristes par Israël au FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), a indiqué un haut responsable sécuritaire.
Selon le décret publié par Israël, «ces groupes constituent un réseau clandestin actif sur la scène internationale, qui vise à soutenir les activités du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et promouvoir ses objectifs».
Bombarder le bâtiment dans la bande de Gaza abritant le bureau de l’Associated Press (AP) durant l’opération «Gardien du Mur» était comme «marquer un but contre son propre camp», a déclaré dimanche l’ancien général de Tsahal, Nitzan Alon. Nitzan Alon, qui a mené l’une des enquêtes de Tsahal sur l’opération de mai, s’exprimait lors d’une conférence de l’Institut des études pour la sécurité nationale.
«Israël ne nous a pas avertis de cette désignation», a indiqué Ned Price, le porte-parole du département d’État américain, affirmant que les États-Unis allaient demander à l’Etat hébreu «des explications.»
Au cours de celle-ci, il est revenu sur le bombardement le 15 mai de la tour Al-Jalaa dans la ville de Gaza, un immeuble de bureaux de 12 étages qui abritait les locaux de l’agence de presse américaine et ceux d’Al-Jazeera.
«Ces preuves ne laissent aucune place au doute. Elles sont aussi solides que le béton», a-t-il affirmé.
Un responsable israélien de la Défense a toutefois contesté samedi les affirmations américaines, insistant sur le fait que Washington en avait été prévenu à l’avance.
«La démolition de la tour où se trouvaient les bureaux de l’AP s’apparente à une attaque terroriste dirigée contre les relations publiques et à un but contre son camp»,
Ces déclarations interviennent après que la Maison-Blanche a affirmé ne pas avoir été prévenue par l’Etat hébreu de la désignation de six ONG palestiniennes de défense des droits de l’homme comme organisations terroristes.
«Les responsables de l’administration américaine ont été informés à l’avance de cette déclaration et ils ont reçu des informations à ce sujet», a déclaré le responsable de la Défense, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
V. Orban dénonce l’attitude «ennemie» de l’Union européenne
«Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir»
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, en meeting à Budapest à six mois des législatives a dénoncé samedi l’attitude de l’Union européenne envers son pays et la Pologne, digne de l’URSS selon lui. «L’Union européenne nous parle et se comporte avec nous et les Polonais comme des ennemis», a-t-il lancé, devant une foule de sympathisants, massés pour un rassemblement à l’occasion de la fête nationale qui commémore le soulèvement de la Hongrie contre l’URSS en 1956. «Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir. Nous sommes le David que Goliath ferait mieux d’éviter», a-t-il ajouté, affichant son soutien à Varsovie dans le conflit qui l’oppose à Bruxelles sur l’indépendance des tribunaux et la primauté du droit européen.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient fait le déplacement et défilé auparavant dans la rue de la capitale. Parmi les participants à la marche, certains venaient de Pologne, agitaient des drapeaux polonais, et même pour l’un, une pancarte proclamant «Bruxelles = dictature». Le dirigeant souverainiste de 58 ans, au pouvoir de 1998 à 2002 et sans discontinuer depuis 2010, doit compter depuis la semaine dernière avec un challenger de taille, Peter Marki-Zay, 49 ans, maire conservateur de province et vainqueur surprise de primaires de l’opposition dimanche. Les experts prédisent une bataille extrêmement serrée en avril 2022, comme Viktor Orban n’en a pas connu depuis des années. Les primaires de l’opposition hongroise ont coalisé six partis dans un effort pour unir leurs forces face à un système électoral favorisant M. Orban et son parti de droite, le Fidesz.
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a affirmé l’ancien général. «Le bénéfice de cette attaque ne valait en rien les dommages politiques et ceux portés à l’image d’Israël.» Si aucun blessé n’a été recensé dans cette attaque - l’armée de l’air ayant appelé le propriétaire du bâtiment pour lui demander de le faire évacuer avant la frappe - l’incident a constitué un tournant dans l’attitude de l’administration Biden face à l’offensive anti-Hamas d’Israël, conduisant à des condamnations de la Maison-Blanche. Malgré les pressions, l’unité du porte-parole de Tsahal a refusé de divulguer les preuves attestant que le bâtiment était bien une cible du Hamas, comme l’a affirmé l’Etat hébreu à l’administration américaine au lendemain du bombardement. Il s’est contenté de publier une vague déclaration affirmant que le groupe terroriste possédait une unité de recherche et développement du renseignement hautement stratégique dans le bâtiment.
Covid-19: le sous-variant du Delta potentiellement plus contagieux, selon les autorités britanniques
En revanche, ce variant «ne semble pas causer de version plus grave de la maladie»
Les autorités sanitaires britanniques ont indiqué vendredi avoir placé sous surveillance le sous-variant du Delta se propageant au Royaume-Uni, qui semble plus transmissible mais pas plus dangereux, dans un contexte d’envolée des cas de Covid-19. Le variant «AY4.2» représentait la semaine dernière 6% des cas au total au Royaume-Uni, a précisé dans son bulletin hebdomadaire la UK Health Security Agency, qui l’a classé comme «variant en cours d’investigation». Il ne représente donc pas en l’état un «variant inquiétant». «Des éléments préliminaires semblent prouver qu’il présente un taux de transmission plus élevé par rapport au Delta», a expliqué l’agence de santé publique britannique. «Des preuves supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si c’est lié à un changement dans le comportement
du virus ou aux conditions épidémiologiques», a-t-elle ajouté. En revanche, ce variant «ne semble pas causer de version plus grave de la maladie ou rendre les vaccins actuellement distribués moins efficaces», a-t-elle souligné. Ce variant provoque l’inquiétude au moment où le Royaume-Uni subit l’un des pires niveaux de contamination au monde. Après avoir enregistré jeudi plus de 50.000 cas pour la première fois en trois mois, il a recensé vendredi 49.298 cas et 180 décès, portant le bilan total de la pandémie à 139.326 morts dans le pays. Malgré les appels de plus en plus pressants du monde médical, le Premier ministre Boris Johnson refuse de remettre en place certaines restrictions, telles le masque en intérieur, après avoir levé les dernières contraintes en juillet. Le chef du gouvernement a néanmoins jugé vendredi «sensé» de porter le masque en intérieur, tout en rappelant que la priorité du gouvernement était de convaincre les plus de 50 ans de recevoir une troisième dose, alors que la campagne de rappel reste poussive.
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Israël: le gouvernement approuve Le prince héritier saoudien aurait un plan de 669 millions d’euros envisagé le meurtre du roi Abdallah pour lutter contre la criminalité ben Abdelaziz (ex-responsable du renseignement) dans la société arabe Le roi Salmane est monté sur le trône en janvier 2015 après la mort de son demi-frère
Le prince héritier d’Arabie saoudite aurait envisagé par le passé le meurtre d’un monarque en exercice avant le couronnement de son propre père, a révélé dimanche un ancien haut responsable de la sécurité saoudien auprès de CBS News. Le plan a pour objectif la dissolution des organisations criminelles Le gouvernement israélien a approuvé dimanche un plan national pluriannuel de 2,5 milliards de shekels (669 millions d’euros) pour lutter contre la criminalité et la violence dans la société arabe. Plus de 100 personnes ont été assassinées dans la société arabe israélienne depuis le début de l’année. Le programme sera axé sur le traitement et la prévention du crime et le renfort de la coopération entre les ministères. Le plan a pour objectif la dissolution des organisations criminelles, l’augmentation du sentiment de sécurité chez les citoyens et en particulier chez les résidents du Néguev, ainsi que la réduction significative du nombre d’armes détenues illégalement par des civils arabes israéliens. Les fonds seront également alloués pour renforcer la confiance du public arabe dans le système d’application de la loi, la
coopération et le partenariat avec les représentants de la société arabe, y compris les chefs des autorités locales. Le plan comprendra, entre autres, une action renforcée du Ministère de la sécurité intérieure et de la police israélienne, ainsi que des activités de coordination entre les différents ministères. Il inclura par ailleurs des actions législatives, ainsi que la mise en place d’équipes interministérielles qui se réuniront et seront en charge de problèmes ciblés. «La décision que nous avons prise aujourd’hui indique que l’ensemble du gouvernement est conscient du fait que la violence et la criminalité dans la rue arabe constituent une menace pour l’État d’Israël. Cependant, cette décision nécessite la mobilisation de l’ensemble du gouvernement à travers de nombreuses actions orientées vers cet objectif important. Et nous y parviendrons,» a déclaré Omer Bar-Lev, le ministre de la Sécurité intérieure.
La Syrie dénonce les frappes israéliennes présumées et menace de riposter
«Il s’agit d’une tentative désespérée de l’entité d’occupation israélienne de soutenir ses groupes»
Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé lundi les frappes nocturnes d’Israël sur des cibles liées au Hezbollah, les qualifiant de «nouvelle agression contre la souveraineté du territoire de la République arabe syrienne». Selon l’agence de presse d’État SANA, un responsable du ministère a affirmé que les frappes sont intervenues après des efforts de réconciliation réussis dans la région de
Saad al-Jabri, qui a participé aux efforts conjoints de lutte contre le terrorisme déployés par les États-Unis, n’a toutefois fourni aucune preuve pouvant étayer ses propos. Selon cet ancien responsable du renseignement à présent en exil au Canada, en 2014, Mohammed ben Salmane (MBS) qui à l’époque n’occupait aucun poste de direction, se serait vanté de pouvoir assassiner le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud.
Le père de MBS, le roi Salmane, est monté sur le trône en janvier 2015 après le décès de son demi-frère, mort d’une pneumonie. Il s’agit d’une nouvelle tentative de la part de l’ancien responsable de la lutte contre le terrorisme pour faire pression sur le prince héritier de 36 ans, qui, selon la famille al-Jabri, détient deux de ses enfants pour obliger leur père à revenir en Arabie saoudite. S’il revenait, Saad al-Jabri suppose qu’il risquerait d’être emprisonné ou assigné à résidence comme son ancien patron, l’ancien ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed ben Nayef, évincé du pouvoir par MBS en 2017. Le prince héritier ne se reposera pas tant qu’il «ne me verra pas mort» car «il craint mes révélations», a affirmé M. al-Jabri.
5G: accord entre Israël et les États-Unis pour contrer la Chine
Les États-Unis tentent d’empêcher les pays d’investir dans les technologies chinoises
Deraa et constituent «une tentative désespérée de l’entité d’occupation israélienne de soutenir ses groupes terroristes vaincus».
Israël et les États-Unis vont former des équipes de travail conjointes afin de promouvoir des applications et des projets de développement technologique liés au réseau de cinquième génération pour la téléphonie mobile, a rapporté dimanche la chaîne publique Kan.
Damas «a affirmé le droit de la Syrie à répondre à ces attaques en freinant l’agressivité des autorités d’occupation», a indiqué le rapport.
Cette décision a été adoptée lors d’une réunion entre le ministre israélien des Communications Yoaz Hendel et de hauts responsables américains.
Israël confirme très rarement ses attaques en Syrie voisine, mais affirme régulièrement que l’Etat hébreu ne permettra pas à ce pays de devenir la tête de pont des forces de la République islamique d’Iran.
Cet accord s’inscrit dans le contexte de la tentative américaine d’empêcher la Chine de s’emparer du marché mondial de la 5G, et contre la technologie chinoise en général.
Lors des entretiens avec le représentant gouvernemental israélien, les Américains ont par ailleurs réitéré leur demande auprès de l’Etat hébreu d’éviter les investissements chinois dans ses réseaux de communication. La Chine, deuxième économie mondiale, a franchi la barre symbolique du million d’antennes 5G activées par les trois opérateurs télécoms du pays, China Mobile, China Telecom et China Unicom, selon les derniers chiffres officiels publiés par le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT), ce qui constitue le plus grand réseau 5G au monde. Les États-Unis tentent à présent non seulement d’empêcher les pays d’investir dans les technologies chinoises, mais également de proposer une alternative.
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Soudan: un général soudanais Afghanistan: les talibans prêts dissout les autorités de transition, à «garantir la sécurité» de la décrète l’état d’urgence
représentation de l’UE
«Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas donner plus de détails» Le gouvernement taliban a promis lundi de garantir la sécurité de la mission européenne en Afghanistan, dont la réouverture partielle est envisagée par Bruxelles. «Nous pouvons confirmer que nous travaillons au rétablissement d’une présence minimale sur le terrain», a indiqué un responsable européen, après que le Financial Times a évoqué lundi une réouverture d’ici un mois. «Nous n’accepterons pas de régime militaire et nous sommes prêts à donner nos vies pour la transition» L’armée soudanaise a arrêté lundi les dirigeants civils, notamment le Premier ministre parce qu’il refusait de soutenir un «coup d’Etat», a déclaré le ministère de l’Information après des semaines de tensions entre militaires et civils qui se partagent le pouvoir depuis 2019. Dans les rues de Khartoum, de nombreux Soudanais ont conspué le général Abdel Fattah al-Burhane, qui chapeaute le Conseil de souveraineté désormais amputé de sa part civile.
Beaucoup convergeaient vers le principal axe du centre-ville où des pro-civils avaient organisé jeudi une démonstration de force aux cris de «révolution» pour refuser ce que les militants appelaient déjà «un coup d’Etat rampant». «Nous n’accepterons pas de régime militaire et nous sommes prêts à donner nos vies pour la transition démocratique», a juré l’un d’eux, Haitham Mohamed. «Nous ne quitterons pas les rues avant le retour du gouvernement civil et la reprise de la transition», affirme de son côté Sawsan Bachir, elle aussi dans la rue.
«Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas donner plus de détails», a ajouté cette source, sous couvert d’anonymat. L’Union européenne, comme la plupart des ambassades, a évacué l’ensemble de son personnel en août à l’arrivée des talibans à Kaboul. La semaine dernière, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait déclaré à la presse que les États membres de l’UE avaient convenu «qu’une présence
minimale de l’UE à Kaboul est nécessaire pour soutenir le peuple afghan et garantir un passage sûr aux Afghans en danger, mais que cela ne signifie pas une reconnaissance par les Européens du nouveau régime». Le retour de la mission de l’UE en Afghanistan serait «une étape positive et importante que nous saluons», a déclaré lundi le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, Abdul Qahar Balkhi, ajoutant que «comme pour les autres ambassades» sa sécurité serait «aussi garantie». Seule une poignée d’ambassades sont encore ouvertes à Kaboul, notamment celle du Pakistan, de la Chine, de la Russie ou encore de la Turquie. La sécurité des bâtiments des représentations diplomatiques est désormais assurée par des combattants talibans armés, en lieu et place des anciens barrages érigés par les forces afghanes ou des société privées de sécurité.
La Turquie a publié les photos des 15 détenus soupçonnés Meurtre d’une Yazidie: 10 ans de d’espionnage pour le compte d’Israël
prison pour une Allemande de l’EI
Il s’agit de l’un des premiers procès au monde à poursuivre un crime de guerre contre les Yazidis
notamment au respect des règles vestimentaires et de comportement fixées par les jihadistes.
Accusée d’avoir laissé mourir de soif une fillette yazidie réduite en esclavage en Irak, une Allemande membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été condamnée lundi à dix ans de réclusion par un tribunal de Munich.
A l’été 2015, elle et son mari d’alors, Taha Al-Jumailly, actuellement jugé à Francfort dans une procédure parallèle, ont acheté parmi un groupe de prisonniers une fillette de cinq ans et sa mère issues de la minorité yazidie afin de les exploiter en tant qu’esclaves, selon l’accusation.
Accusée notamment de crime de guerre et meurtre, Jennifer Wenisch, 30 ans, encourait la prison à vie dans l’un des premiers procès au monde à poursuivre un crime de guerre contre les Yazidis, minorité kurdophone persécutée et asservie par les jihadistes en Irak et en Syrie. Cette Allemande originaire de Lohne, en Basse-Saxe (nord-ouest), s’était rendue en Irak pour rejoindre «ses frères», comme elle l’a expliqué lors du procès qui avait débuté en avril 2019. Pendant plusieurs mois, elle y a patrouillé, armée, au sein de la police des mœurs à Falloujah et Mossoul. Cette force veillait
Après de nombreuses maltraitances, la petite fille a été «punie» par le mari de l’accusée pour avoir uriné sur un matelas, puis attachée, par des températures autour de 50°C, à une fenêtre à l’extérieur de la maison. La fillette est morte de soif tandis que sa mère, Nora T., avait été contrainte de rester au service du couple. Accusée d’avoir laissé faire son compagnon sans intervenir, Jennifer Wenisch a affirmé à l’audience avoir «eu peur» qu’il «ne (la) pousse ou l’enferme».
Le chef du réseau en Turquie, connu sous l’acronyme M.A.S, était étudiant en médecine à Konya Les photos des 15 détenus soupçonnés d’espionnage pour le compte d’Israël en Turquie ont été publiées lundi par les médias turcs. Tous les «agents du Mossad» arrêtés sont d’»origine arabe», a indiqué le journal Sabah qui a révélé l’affaire vendredi pour la première fois. Plusieurs informations sur les suspects ont été divulguées, leurs noms notamment, mais aussi leurs emplacements, les opérateurs et leurs positions dans le réseau d’espionnage. Les suspects auraient opéré par groupes de trois, selon le journal. Certains auraient rencontré des agents du Mossad en Croatie et en Suisse, où des informations auraient été échangées. Ils auraient également reçu des instructions à Bucarest et à Nairobi, et les cinq groupes auraient opéré dans différentes ré-
gions de la Turquie, a précisé Sabah. Selon le quotidien, proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du réseau en Turquie, connu sous l’acronyme M.A.S, était étudiant en médecine dans la ville de Konya, dans la région de l’Anatolie centrale. Il aurait d’abord reçu des centaines d’euros pour fournir des informations sur la façon dont les étudiants palestiniens intègrent les universités turques et sur le type de soutien qu’ils reçoivent des autorités turques. 10.000 $ lui auraient été ensuite transférés sur trois ans, partiellement via l’entreprise Western Union, une autre partie de la somme lui aurait été remise sur un marché d’Istanbul sur présentation d’une pièce d’identité. L’opération d’espionnage aurait ainsi été destinée à vérifier la situation des Palestiniens en Turquie et leurs soutiens, a affirmé Sabah.
À LA UNE
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Nucléaire iranien: la surveillance Le pape compare les conditions de l’AIEA n’est plus «intacte» des migrants à celles des camps de concentration
Les dirigeants européens sont souvent divisés sur la gestion des réfugiés
«Si la diplomatie échoue, nous serons face à une situation qui aura un impact énorme sur le Moyen-Orient» Le programme de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mis en place en Iran n’est plus «intact», a averti samedi le chef de l’organisme, Téhéran ayant refusé les demandes de réparation de caméras dans une installation clé. Cet état de fait suggère qu’on ne soit plus jamais «en mesure de reconstruire l’image» de ce que les Iraniens préparent, a indiqué Rafael Grossi lors d’une interview accordée à NBC News. M. Grossi n’a pas réussi à établir une communication directe avec le gouvernement iranien depuis l’élection en juin du président Ebrahim Raïssi, a-t-il par ailleurs déploré. «Je n’ai jamais parlé au nouveau ministre des Affaires étrangères», a détaillé M. Grossi, espérant le rencontrer bientôt, «car c’est très important». «Le cas de la Corée du Nord devrait nous rappeler ce qui peut arriver si les efforts diplomatiques tournent mal», a-t-il préve-
nu. «C’est un exemple clair, c’est une indication, c’est un phare. Si la diplomatie échoue, vous pourriez être confronté à une situation qui aurait un impact politique énorme au Moyen-Orient et même au-delà», a-t-il mis en garde. Selon le chef de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, l’Iran a autorisé l’AIEA à accéder à la plupart de ses caméras afin de renouveler les batteries et les cartes mémoire, à une exception près. L’installation dans la banlieue de Téhéran qui fabrique des pièces de centrifugeuse, endommagée en juin par un acte de «sabotage commis par Israël» d’après Téhéran, n’est pas accessible, sous prétexte d’une enquête en cours. Sans cette autorisation d’entrée, le programme de surveillance et de vérification de l’AIEA en Iran «n’est plus intact», a affirmé M. Grossi. «Nous pourrions ne pas être en mesure de reconstituer l’image, le puzzle», a-t-il expliqué or «je sais que si les partenaires du JCPOA reviennent à un accord, ils devront savoir où ils mettent les pieds».
Le pape François a mis en garde dimanche contre le retour des réfugiés dans des pays dangereux comme la Libye, citant les risques auxquels les rapatriés sont souvent confrontés lorsqu’ils retournent dans des États peu sûrs. «Nous devons mettre fin au retour des migrants vers des pays qui ne sont pas sûrs», a proclamé le chef religieux, évoquant les «milliers de migrants et de réfugiés qui ont besoin de protection en Libye». Le pape a détaillé les abus subis par les migrants en Libye et les a comparés aux conditions dans les camps de concentration. «Combien souffrent ceux qui sont renvoyés ! Il y a de vraies bières blondes là-
bas», a-t-il déclaré, utilisant un terme allemand que les Italiens emploient souvent pour parler des conditions de vie difficiles des prisonniers de camps de concentration nazis. «Je ne vous ai jamais oubliés. J’entends vos cris,» a-t-il ajouté. La Libye est un point de départ courant pour les réfugiés qui tentent de voyager d’Afrique vers l’Europe, souvent dans des conditions périlleuses. L’Union européenne a tenu des discussions vendredi pour élaborer une stratégie visant à gérer le récent afflux important d’arrivées via la Biélorussie. Les flux de migrants sont une question cruciale pour l’UE, et les dirigeants sont souvent divisés sur la gestion des réfugiés.
La Grande-Bretagne suspend tout soutien financier direct à l’éducation palestinienne
La décision du gouvernement n’aura en revanche aucun impact sur les fonds britanniques alloués à l’UNRWA
Le gouvernement britannique a annoncé jeudi avoir mis un terme à ses financements directs destinés à soutenir l’éducation palestinienne, a indiqué l’ONG IMPACT-se. L’annonce intervient après une requête du député travailliste Andrew Gwynne et du secrétaire d’État au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord James Cleverly, portant sur un examen approfondi des fonds britanniques alloués à l’éducation palestinienne. Ce revirement de Londres fait suite à un rapport de l’Union européenne concernant le contenu des manuels scolaires palestiniens, accusé d’encourager l’antisémitisme et le terrorisme. Bien que James Cleverly et d’autres membres du gouvernement britannique
aient exprimé leur inquiétude concernant les conclusions de l’UE selon lesquelles les manuels scolaires palestiniens étaient truffés d’incitations à la haine et à la violence, le secrétaire d’Etat n’a pas explicitement lié sa décision au rapport de Bruxelles. Il a précisé que le financement des travailleurs des secteurs de l’éducation et de la santé au sein de l’Autorité palestinienne serait suspendu. IMPACT-se estime que le Royaume-Uni a dépensé environ 117,6 millions d’euros au cours des cinq dernières années pour rémunérer les employés palestiniens responsables du contenu de ces livres. La décision du gouvernement n’aura en revanche aucun impact sur les fonds britanniques alloués à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA), dont dépendent de nombreuses écoles utilisant ces manuels.
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Génération Mergui
En moins de six mois, les trois plus importants postes du Consistoire ont été ou seront renouvelés. Mais incontestablement c’est Joël Mergui qui marque et marquera de son empreinte l’Institution
Le 6 juin dernier, Haïm Korsia était largement réélu grand rabbin de France. Dimanche dernier, c’est Elie Korchia qui prenait les rênes du Consistoire central et le dimanche 21 novembre, les vingtdeux mille adhérents du Consistoire de Paris auront se prononcer pour renouveler la moitié du conseil d’administration de l’institution francilienne. Après treize années marquantes à la tête du Consistoire central, Joël Mergui n’a pu se représenter à la présidence en raison de la limitation des mandats qu’il a lui-même instaurée. Il quitte son poste avec un bilan fort d’un Consistoire uni et légitime. L’institution dont l’influence s’était estompée au fil du temps, a retrouvé auprès des pouvoirs publics son poids et sa pertinence. De Sarkozy à Macron, en passant par Hollande, tous les chefs d’Etats, ont reçu et consulté le président du Consistoire sur des sujets religieux ou relevant de la laïcité qui rythment la vie de la Nation : montée et banalisation de l’antisémitisme, préservation des carrés confessionnels, défense de l’abattage rituel, aménagement des examens et des concours pour les étudiants juifs et sur tant d’autres sujets, Joël Mergui a été sur tous les fronts pour défendre notre pratique religieuse et affirmer sa place pleine et entière dans la culture française. La voix de Joël Mergui a non seulement défendu la vie juive mais il a montré en quoi le judaïsme français était un modèle pour tous ceux qui veulent vivre leur foi en France.
Bâtisseur de la communauté, nous lui devons cet édifice exceptionnel dans le 17ème arrondissement qui abrite le siège du Consistoire, une somptueuse synagogue, des locaux associatifs et culturels. Joël Mergui a su préserver l’avenir financier de l’institution nationale qui dispose de plus d’une dizaine de millions d’euros, fruit de la vente de l’immeuble de la rue Saint-Georges avant la crise épidémique en 2020.
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Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
L’aventure n’est pas terminée pour Joël. Il se lance avec une équipe renouvelée et un nouveau projet dans l’élection parisienne du 21 novembre pour servir le Consistoire et la communauté. Avec expérience…et audace. Jack-Yves Bohbot Recul de l’épidémie en Israël Pour la première fois depuis le mois de juillet, le taux de positivité est tombé sous la barre des 1%. Plus de 5,7 millions d’israéliens ont été vaccinés et près de quatre millions ont reçus un rappel. Les autorités sanitaires israéliennes envisagent la vaccination des enfants âgés de cinq à onze ans. Retour des travailleurs libanais en Israël Malgré l’état de guerre entre les deux pays, l’armée israélienne vient d’autoriser les travailleurs agricoles libanais d’entrer sur le territoire hébreu pour cueillir des olives. « À la lumière de la situation économique du Liban et en signe de bonne volonté envers le peuple libanais, l’armée a ouvert la frontière aux travailleurs agricoles d’Al Jabal, Itaron et Balida », a indiqué le porte-parole de Tsahal.
Le « en même-temps » israélien Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé un plan de développement d’un montant de huit milliards d’euros pour la société arabe israélienne. Quelques jours avant cette annonce, Bennett avait autorisé la construction de 1355 logements en Judée et Samarie. De quoi contenter toutes les parties de son gouvernement ? Six ONG palestiniennes classées en organisations terroristes Le gouvernement israélien a annoncé ce vendredi soir avoir placé sur sa liste des organisations terroristes six ONG palestiniennes soupçonnées d’être liées au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), de soutenir ses objectifs et de promouvoir ses activités. Le ministre de la Défense, Benny Gantz rappelle que le FPLP appelle à la destruction d’Israël et que ces organisations bénéficient d’aides d’Etats européens et d’organisations internationales obtenues de manière frauduleuse. Test réussi pour le tramway de Tel Aviv Deux rames ont quitté la semaine dernière le dépôt à Petah Tikva à minuit et demi, se sont arrêtées sur Sderot Yerushalaim, à Jaffa, et sont arrivées au stade de Bat Yam à trois heures du matin, après avoir parcouru vingt-quatre kilomètres sans encombre. La mise en service est prévue pour l’année prochaine. Quand les israéliens se prennent d’archéologie Depuis les derniers jeux olympiques, les plongeurs amateurs israéliens se passionnent d’archéologie. « Depuis les derniers Jeux olympiques, les apnéistes sont de plus en plus nombreux et ils font des découvertes archéologiques formidables » indique Jacob Sharvit, directeur de l’unité de recherches maritimes de l’Autorité des antiquités de l’État hébreu
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Que doit-on comprendre ?
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Nasrallah le fanfaron
Nasrallah annonce que le Hezbollah possède 100.000 roquettes. Un autre jour, il dit être a la tête de 100.000 hommes.
Imaginez combien de libanais on peut nourrir avec le prix de ces roquettes et l’équipement nécessaire à ces hommes. Et le président français a fait le tour de l’Europe pour faire la quête en faveur du
Liban.
DONC, le président français a aidé le Hezbollah à acheter des roquettes et à équiper des soldats, pour détruire Israël. Vous pensez toujours qu’il faut lui offfir un second mandat. Dans 5 ans, il sera converti, NON! René Seror
Retour des gilets jaunes Dans ce vent de panique qui sévit en Europe, Un pouvoir d’achat qui diminue, Des énergies qui se heurtent et ne cessent d’augmenter. Des contradicteurs qui nous pourrissent la vie et nous empêchent de comprendre la réalité du terrain. Au milieu de ces tourments, des membres du gouvernements, obéissant aux ordres du tout puissant Jupiter, nous racontent tout et son contraire. Alors, reprenons depuis le début! Tout le monde semble, a priori d’accord: il faut décarbonater! Ça veut dire qu’il faut cesser d’utiliser le charbon, ça pollue trop. Du coup, on s’était tourné vers les énergies fossiles. C’est à dire, le pétrole et le gaz. Voilà qu’après avoir été vendus à perte, le prix de ces produits s’envole. Plus personne ne sait ce qu’il faut faire. Toutes les solutions proposées, rencontrent leurs opposants. Éoliennes, Panneaux solaires, piles au lithium, centrales nucléaires. Alors, comme en haut lieu, on sait compter, on nous embarque dans des théories parallèle, qui n’ont pas la moindre chance de se rejoindre. Les gens du peuple qui ne savent pas compter, disent: -baissez les marges des producteurs ou les taxes. Un représentant des producteurs nous dit: -notre marge est de 1 à 2 centimes. Nous ne pouvons pas baisser. Intervention du ministre de l’économie, Bruno Le Maire. -une baisse des taxes de 1 centime sur les carburants, représenterait un demi milliard de moins dans les caisses de l’état. Mais c’est ça, gouverner, Coco. Savoir prévoir. Bon, c’est alors que le sémillant Castex, avec sa bonhomie et sa bouille de bon copain, annonce que 38 millions de français vont recevoir 100€ sous 7 a 8 semaines. Aussitôt, je me fais 2 réflexions: -En 8 semaine, les gilets jaunes vont avoir le temps de démolir la moitié de la France. -Ces 100€, ça va chiffrer 4 milliards à pré-
lever dans les caisses de l’état. Et 4 milliards, c’est 8 à 10 centimes de moins sur le prix du carburant, non? Je me demande alors, pourquoi ce gouvernement a besoin d’ouvrir une usine à gaz, aussitôt qu’il veut entreprendre la moindre action. Voilà Elisa Grégoire qui intervient. Elle est secrétaire d’état, chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable. Elle donne un nom différent à ces 100€. Elle appelle ça: UNE INDEMNITÉ INFLATION! Futé, NON? Quel talent ce gouvernement! Au lieu d’appeler un chat, un chat, ils préfèreront dire que: Ce n’est pas un chien. Souvenez-vous qu’après de longs moi de déni, il a finit par parler de «séparatisme islamique» Toujours les même corconvolutions acrobatiques, pour nommer les choses. Aussi, au lieu de nommer ce chèque, BON ESSENCE, on invente UNE INDEMNITÉ INFLATION pour mieux étouffer le sujet. Rendez-vous sur les rond-points de France. Munissez vous de casques et de cuirasses. Il n’y a rien à comprendre, puisque chaque membre du gouvernement dit: Les français veulent… Les français nous demandent… Les français nous disent… Puisqu’ils sont dans le secret de chacun, laissons les faire! Quand ils se réveilleront, il sera trop tard. Ils diront, tout comme Jospin, voilà quelques années: -Pourtant, j’avais fait de bonnes choses pour la France! Bonnes, peut-être, sans doute même. Mais est-ce la préoccupation du peuple? Ce même Jospin, qui avec Martine Aubry volent au secours d’Anne Hidalgo. La maire de Paris fait 4% au dernier sondage. Elle a une bonne idée de s’entourer de vieilles marmites. Entre LOOSER, on se comprend. René Seror
Le gouvernement français doit s’empresser de faire une annonce, et qu’elle soit, très vite, mise en pratique. Le problème est: que faut-il faire? Baisser les taxes ou émettre des chèques carburants? Il faut à tout prix, atténuer le choc des augmentations de prix sur les carburants. A la fin de la semaine dernière, on a vu des gilets jaunes dans plusieurs régions. Il serait étonnant qu’il n’y en ait pas plus, le week-end prochain. A 6 mois de la présidentielle, le gouvernement surveille de près, tout ce qui risque de gêner les ménages et rogner sur leur pouvoir d’achat. On a reporté le contrôle technique des motos, On a renoncé à l’obligation des pneus-neiges dans certains départements. Cette semaine, on a ajourné la baisse programmée du bonus pour l’achat de voitures électriques. Pourtant, tous ces sujets concernent une fraction de la population, Aussi, quand il s’agit du prix des carburants, ça concerne tout le monde. Donc le danger change d’échelle. Et tout ça, ressemble à un piège. Chaque fois que le gouvernement recule, Quand il louvoie et reporte les mesures impopulaires, après les présidentielles, ça joue sur le prix des carburant ràts. Total, tout
ce que le gouvernement a tenté jusqu’à présent, a été jugé inefficace, en tout cas, insuffisant. Et les prix continuent à s’envoler. C’est pour cela, qu’il est urgent de trouver une solution satisfaisante, où nos assisterons au retour des gilets jaunes. A ce moment la, les blackblocs et autres casseurs ne seront pas loin. Quand j’entends Bruno Le Mais e nous dire, Une baisse de 1 centime de moins sur les taxes des carburants, équivaut à un demi-milliard de recette en moins dans les caisses de l’état, on est tenté de lui demander, ce qu’ont coûté à la France, mes gilets jaunes et leurs conséquences. Combien de faillites? Combien de suicides? Combien de vies brisées ? Ne voudrait-il pas mieux, pour une fois, faire preuve de pédagogie et expliquer aux français, que les énergies fossiles, vont rapidement devenir hors s de prix. Qu’il faut à tout prix, se préparer aux énergies renouvelables et éviter de râler, à la vue de la moindre éolienne ou autre panneau solaire. On n’ose imaginer l s la exactions quand fleuriront les min-centrales nucléaires. RenéSeror
À LA UNE A l’occasion de ma deuxième chronique, je voudrais échanger avec vous sur le thème de la transmission pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est le nom que j’ai choisi pour ma chronique hebdomadaire dans Israël actualités. Ensuite, parce que le Docteur Joel Mergui a transmis son titre et ses prérogatives de Président des Consistoires de France à son disciple Maitre Elie Korchia ce dimanche. Enfin, pour vous parler de trois ouvrages exceptionnels, qui nous éclairent sur notre présent. Lorsque Remi Huppert, l’auteur du célèbre ouvrage Destin d’un juif de chine décide de se plonger non seulement dans ses origines mais également d’explorer ses racines, il se transforme en un formidable conteur, qui nous livre une puissante introspection. Ce livre nous marque dès son préambule : « A mon fils, ma belle-fille, mes trois petites-filles, âmes-sœurs, leurs enfants. Ils me liront, je l’espère. Puisse cette remontée aux sources leur offrir la sérénité qui me manqua. « LETTRE A MOISE (Edition du Petit Pavé) nous entraine vers un voyage temporel. Nous assistons à l’itinéraire contourné d’un juif de Hongrie, qui après un premier exode aux USA, s’installa définitivement en France. Il y adopta deux nouveaux prénoms de remplacement bien français mais pas très républicain Louis Charles. Il fallait bien à minima deux prénoms de rois de France pour remplacer celui de Moise ! A l’heure où le choix d’un prénom est d’une actualité brulante, la lecture de ce livre nous réconforte sur les conséquences directes ou indirectes, qu’il peut avoir sur le destin de notre descendance. Oui cet homme s’appelait Moise et il
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Transmission
était le grand-père de Remi. Vous l’aurez compris cette histoire est non seulement l’histoire de la famille de Remi mais aussi l’histoire de beaucoup de familles juives ayant perdu une partie de leurs racines. Je vous conseille donc vivement de lire le dernier livre de Rémi Huppert qui est en quelque sorte l’odyssée de sa famille !
Je voudrais vous faire découvrir un second livre sublime : il est un livre Testament et il suscite selon moi beaucoup d’interrogations. Face à une alyah assumée et massive, l’avenir de la communauté juive se pose. Comment ne pas faire le parallèle avec les magnifiques synagogues, qui peuplaient la Tunisie, il y a moins d’un siècle voir même il y a moins de cinquante ans ? Nous sommes en effet devant un paradoxe : tandis que nos dirigeants communautaires construisent d’ambitieux projets pour la communauté juive dans des quartiers privilégiés et dynamiques, certaines synagogues de province ou situées en banlieue se vident et meurent en silence. Synagogues de Tunisie (Editions Esthétique du divers) a été écrit par l’un des plus grands érudits sur l’histoire des synagogues en France Dominique Jarassé. Il est merveilleusement assisté par son épouse Colette Bismuth-Jarrassé. Cet ouvrage est unique, d’une part en raison du travail acharné et chirurgical réalisé par ces chercheurs, mais aussi du fait de l’émerveillement pour les yeux qu’il constitue. Il offre des séquences de photos, qui nous remémorent une gloire passée en Tunisie et qui évoquent des réminiscences de parfums de jasmins, d’oliviers et d’orangers. Sa lecture nous fait comprendre l’attache-
ment de nos anciens à leurs villes d’origine : de Tunis à Nabeul, de Sfax à Djerba, nous voyageons vers un judaïsme heureux et prospère. Cet héritage tombe néanmoins peu à peu en désuétude. Tel le village Gaulois d’Astérix, seul l’ile de Djerba résiste avec difficulté à cet effacement. Ces lieux de prière sont entretenus tant bien que mal par les descendants de ceux qui y vécurent naguère. Plusieurs associations se battent pour préserver la vitalité de cette mémoire mais malgré leur courage, ils font face à l’indifférence et au poids de l’oubli. Est-ce sort funeste, qui attend nos synagogues en France en raison d’un exode puissant de nos coreligionnaires ? Que deviendraient alors nos synagogues, nos centres culturels et communautaires, nos carrés juifs ? Sont-elles vouées à se transformer en musée voir d’être laissées à l’abandon ? Synagogues de Tunisie par son analyse scrupuleuse et méthodique, nous apporte un début de réponse, il s’agit également d’un constat accablant de l’amnésie humaine. Ce livre mérite de prendre place dans toute bonne bibliothèque.
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té juive à travers les siècles. Cette identité est intimement liée à l’Exil. Par conséquent, ce livre est la vibrante démonstration que la synagogue n’est pas un lieu dévitalisé, voué à devenir un musée. Non une synagogue est un lieu vivant et de passage, qui témoigne de l’amour que nous portons à l’éternel par nos prières et destiné à être légué aux générations futures ? Mes amis, pour cette deuxième chronique, vous aurez remarqué que nous avons traversé l’Europe, la Méditerranée et l’Atlantique. Nous avons fait ensemble un petit voyage dans le temps entre le passé, le présent et un futur par définition mystérieux. La semaine prochaine si D... le veut ma prochaine chronique sera plus musicale , virevoltante et dansante. J’espère donc vous revoir par la pensée pour m’accompagner dans ma prochaine danse. Alain Krief krief.alain@orange.fr
Pour terminer mon voyage littéraire à travers le temps, je voudrais par une lecture plus colorée et plus optimiste évoquer un ouvrage exceptionnel : Les synagogues de l’Exil (Les éditions Messenger). Ce livre écrit par David Abitbol et rempli de photos remarquables nous transporte dans nos plus belles synagogues : « Qu’ils me construisent un sanctuaire et je résiderai parmi eux (Exode 25.8) ». Cet illustre commandement se rapportait au Temple de Jérusalem. Il était la demeure de l’Eternel sur terre. Ainsi la synagogue est l’identité de chaque communau-
Le commandant de l’armée de l’air des Émirats arabes unis en Israël pour observer l’exercice «Blue Flag» se déroule ce mois-ci au-dessus du désert du Néguev, ont déclaré les Forces de défense israéliennes. Tsahal a présenté la manœuvre de cette année comme l’exercice aérien le plus important et le plus perfectionné jamais organisé par Israël.
Il s’agit de l’exercice aérien militaire le plus important à ce jour mené en Israël Le chef de l’armée de l’air émirienne est
arrivé en Israël cette semaine lors d’une première visite historique pour observer l’exercice militaire «Blue Flag» (drapeau bleu), un exercice aérien international qui
«Nous avons ici 80 avions de combat de différents types et 1.500 personnels étrangers qui ont été dépêchés sur place [...]. Au cours de la dernière année, nous avons travaillé pour accueillir l’exercice et l’amener au niveau auquel nous nous attendons», a déclaré le brigadier général Amir Lazar, chef de la division Formation, qui a organisé l’exercice. «Nous pensons que la tenue de l’exercice a une grande valeur stratégique pour l’armée de l’air israélienne et l’État d’Israël. Dans le cadre de l’exercice, nous organi-
sons mardi une journée pour les hauts responsables à laquelle participeront 11 dirigeants d’armées de l’air du monde entier, dont - pour la première fois - le commandant de l’armée de l’air des Émirats arabes unis», a-t-il affirmé. Les Émirats arabes unis n’ont pas participé à l’exercice, mais ont envoyé le dirigeant de leur armée de l’air, Ibrahim Nasser Muhammed al-Alawi, pour observer une partie de l’exercice, marquant la première visite officielle de ce dernier en Israël depuis la signature des accords d’Abraham entre les deux pays l’année dernière. Plus tôt cette année, des pilotes israéliens et émiratis ont également volé ensemble dans le cadre d’un exercice organisé par la Grèce, et ont déjà participé à des exercices de l’armée de l’air dirigés par les ÉtatsUnis.
SÉCURITÉ
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Turquie: une cellule du Mossad Liban: 68 personnes inculpées démantelée par les services de suite aux affrontements intercommunautaires mortels à Beyrouth renseignement
Les «agents» sont des citoyens turcs et étrangers, et sont tous d’origine arabe
Les médias turcs ont indiqué que les autorités du pays ont démantelé le mois dernier une cellule de 15 personnes qui auraient espionné pour le compte du renseignement israélien, a rapporté jeudi le radiodiffuseur public Kan. Les journaux Sabah et Gazetevatan, qui ont publié des photos de plusieurs des suspects, ont rapporté que les 15 personnes étaient réparties dans cinq sous-cellules différentes Les «agents» sont des citoyens turcs et étrangers, et sont tous d’origine arabe, ont ajouté les médias turcs. Les suspects transmettaient au Mossad des informations sur les étudiants étrangers
dans les universités turques, notamment sur ceux susceptibles de travailler dans le domaine de la sécurité à l’avenir. Les journaux ajoutent qu’il y avait également un suivi des «Palestiniens». Au cours du mois dernier, les Turcs ont arrêté trois cellules, dont les membres fournissaient, selon eux, des informations à Israël. Les journaux ont également indiqué qu’à la suite d’une action menée dans le plus grand secret pendant un an, tous les codes du réseau du renseignement israélien ont été découverts. Le réseau avait mené des activités d’espionnage en recueillant des renseignements sur des personnes qui sont des citoyens turcs ou des étudiants étrangers qui vivent dans le pays.
Retour du calme à Jérusalem après les heurts de ces derniers jours mercredi.
«Jérusalem est à nous, au peuple d’Israël pour toujours et à jamais, les émeutiers ne peuvent pas nuire à notre capitale éternelle», a déclaré le chef du parti, Bezalel Smotrich. Mardi, 22 personnes ont été arrêtées et 17 blessées lors d’émeutes à la porte de Damas au cours desquelles des résidents arabes de Jérusalem-Est ont lancé des pierres sur la police et les bus de la ville qui passaient. Mardi, 22 personnes ont été arrêtées et 17 blessées lors d’émeutes à la porte de Damas Les tensions autour de la Vieille ville de Jérusalem étaient encore vives mercredi, au lendemain d’échauffourées à la Porte de Damas, considérées comme les pires affrontements entre émeutiers palestiniens et forces de l’ordre israéliennes depuis plusieurs mois. Seuls quelques affrontements sporadiques ont été rapportés, tandis que la police a déployé des renforts autour de la porte et d’une place adjacente très fréquentée, afin de mettre un terme aux heurts de ces derniers jours, qui ont culminé avec les affrontements de mardi. Les forces de l’ordre ont également été déployées pour protéger un groupe de députés du parti d’extrême droite «Sionisme religieux» qui s’est rendu dans la zone
Les tensions à Jérusalem entre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes sont en hausse depuis début octobre, et la police a procédé à des «dizaines d’arrestations» des dernières semaines. Les causes de ces violences ne sont pas claires, mais mardi, les Palestiniens ont déclaré que les affrontements ont été déclenchés après que la police a bloqué un rassemblement annuel dans et autour de la porte de Damas pour marquer l’anniversaire du prophète Mahomet. Cependant, Channel 12 rapporte que la police estime que les émeutiers sont des jeunes qui s’ennuient et qui cherchent à se divertir, alors que les écoles de Jérusalem-Est sont fermées pour cause de vacances. Selon la chaîne, les 22 personnes arrêtées au cours des émeutes étaient des mineurs.
Sept partisans du Hezbollah et du mouvement Amal ont été tués lors d’une manifestation
Un juge libanais a inculpé ce lundi 68 personnes, dont 18 détenus, pour meurtre et incitation à des conflits sectaires à la suite des affrontements mortels qui ont eu lieu le 14 octobre à Beyrouth, a annoncé l’agence de presse nationale libanaise. Sept partisans du groupe terroriste chiite Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal, ont été tués dans les pires violences de rue que la capitale ait connues depuis plus d’une décennie. Des coups de feu ont en effet été tirés lors d’une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal contre le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur l’explosion dans le port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts le 4 août 2020. Les accusations de ce lundi ont été déposées par un tribunal militaire. Elles comprennent également des inculpations pour tentative de meurtre, possession d’armes non autorisées et destruction de biens publics et privés.
L’affaire a été renvoyée devant un juge d’instruction. Suite à ces violences, le Hezbollah a accusé le parti des Forces chrétiennes libanaises d’avoir visé les manifestants par des tirs de sniper. Le chef du parti, Samir Geagea, a nié ces allégations et déclaré que les habitants du quartier à majorité chrétienne d’Ain al-Remmaneh, où les violences ont eu lieu, avaient agi en état de légitime défense. Dans une interview à la télévision locale la semaine dernière, Samir Geagea a affirmé que les problèmes avaient commencé ce jour-là lorsque des partisans des partis musulmans chiites sont entrés dans le quartier et ont vandalisé des voitures, et que quatre résidents avaient été blessés. Des images publiées plus tard semblaient montrer qu’au moins une personne se faisait tirer dessus par un soldat. Un porte-parole de l’armée libanaise a déclaré que l’incident faisait l’objet d’une enquête par un tribunal militaire dans le cadre d’une enquête plus large sur les affrontements.
Autriche: trois ans de prison pour des attaques antisémites
«La haine des Juifs et l’antisémitisme n’ont pas de place dans notre société»
lon des propos rapportés par l’agence de presse APA.
Un Syrien de 32 ans a été condamné jeudi en Autriche à trois ans de prison pour avoir vandalisé une synagogue et commis d’autres délits antisémites, a-t-on appris auprès du tribunal de Graz (sud-est).
Ces incidents avaient été condamnés à l’époque par le président autrichien Alexander Van der Bellen. «La haine des Juifs et l’antisémitisme n’ont pas de place dans notre société», avait-il écrit.
L’accusé, atteint de troubles psychiatriques, a été placé dans une unité de soins pour délinquants, a précisé une porte-parole de l’instance judiciaire.
La grande synagogue de Graz, détruite pendant la «Nuit de cristal» en 1938 par les nazis, a été rebâtie à cet emplacement en l’an 2000, avec une architecture moderne.
Interpellé rapidement après les faits survenus à Graz entre le 18 et 22 août 2020, il avait jeté des pierres et inscrit des tags en faveur de la cause palestinienne sur la synagogue de la ville, avant de menacer le président de la communauté juive locale. D’autres bâtiments avaient également été endommagés, et les vitrines des locaux d’une association LGBT+ brisées. Au cours de l’audience, l’homme a dit regretter ses actes, tandis que le procureur l’a décrit «poussé par la haine des juifs, des homosexuels et des prostituées», se-
Avant la Deuxième Guerre mondiale, la communauté juive d’Autriche comptait 192.000 personnes, soit presque 4% de la population. Quasiment réduite à néant par la Shoah ou l’exil, elle a très lentement retrouvé une place apaisée dans l’Autriche d’après 1945.
FRANCE
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France: faible mobilisation ce samedi contre le pass sanitaire et la hausse des prix du carburant Des chiffres «très inférieurs en nombre à ceux des dernières semaines de contestation» De nouveaux rassemblements sont prévus samedi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France pour la quinzième semaine consécutive, afin de protester contre le pass sanitaire mais aussi contre la hausse du prix des énergies.
France/Présidentielle: voter Le Pen «ne sert à rien», assure E. Zemmour
La mobilisation toutefois semble faible, tandis qu’une soixantaine d’appels au rassemblement a été signalée sur les réseaux sociaux, a indiqué une note du renseignement territorial que Le Parisien a pu consulter. Des chiffres «très inférieurs en nombre à ceux des dernières semaines de contestation», a précisé par ailleurs cette note. A l’approche de son troisième anniver-
saire, le mouvement des Gilets jaunes a de son côté appelé à la «reprise des rondspoints» sur tout le territoire contre la hausse des prix des carburants. La contestation contre le pass sanitaire pour sa part se poursuit pour le 15e samedi consécutif, plusieurs manifestations se tiendront à Paris dès 14 heures, mais aussi à Marseille, Lille, Lannion ou encore Amiens. Quelque 40.000 personnes avaient défilé samedi dernier dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur contre 45.000 la semaine passée. L’élan s’essouffle malgré l’adoption dans la nuit de mercredi à jeudi d’un premier feu vert à un projet de loi ouvrant la possibilité controversée de recourir au «pass sanitaire» jusqu’au 31 juillet 2022.
France: Marine Le Pen et Eric Zemmour au coude-à-coude pour défier Macron
Marine Le Pen et Eric Zemmour recueillent tous les deux autour de 16% d’intentions de vote
La candidate RN Marine Le Pen et le polémiste Eric Zemmour seraient au coude-aucoude pour se qualifier au second tour de la présidentielle d’avril prochain et y défier le sortant Emmanuel Macron, indique un sondage Ipsos publié vendredi. M. Le Pen avait estimé vendredi à Bruxelles qu’Eric Zemmour n’avait «aucune chance d’arriver au second tour» Marine Le Pen ne peut pas gagner la présidentielle en 2022, par conséquent voter pour la candidate RN «ne sert à rien», a affirmé dimanche le polémiste Eric Zemmour, concurrent potentiel de Mme Le Pen à l’extrême droite. «Marine Le Pen a enfermé ses électeurs, qui sont pour la plupart des électeurs des classes populaires -ouvriers, chômeurs, employés-, dans un ghetto politique (...) donc le vote pour Marine Le Pen ne sert à rien puisqu’elle ne peut pas gagner la présidentielle, puisqu’elle n’a pas l’alliance avec une partie de la bourgeoisie», a affirmé l’ancien journaliste au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Marine Le Pen avait estimé vendredi à Bruxelles qu’Eric Zemmour n’avait «aucune chance d’arriver au second tour» alors qu’un nouveau sondage les plaçait au coude-à-coude pour l’accession au se-
cond tour de la présidentielle d’avril 2022. Elle avait mis en cause un «choix de la provocation, le choix qu’il fait est de mettre de côté, quitte à la mépriser, une grande catégorie de Français». «C’est moi qui rassemble», a riposté dimanche Eric Zemmour: «Vous avez 67% des Français qui craignent le grand remplacement (théorie complotiste d’un remplacement de la population européenne par une population immigrée, NDLR), je suis le seul à employer ce mot-là. Madame Le Pen prend une moue dégoûtée quand elle entend ce mot». «Cela fait des mois que les gens qui souhaitent ma candidature y travaillent», a-t-il ajouté en évoquant la question des parrainages et des dons nécessaires à une campagne électorale. Marine Le Pen et Eric Zemmour recueillent tous les deux autour de 16% d’intentions de vote, se disputant la deuxième place derrière Emmanuel Macron dans un sondage Ipsos publié vendredi.
Marine Le Pen et Eric Zemmour recueillent tous les deux autour de 16% d’intentions de vote, derrière Emmanuel Macron qui se qualifierait pour le second tour dans tous les cas de figure (24-28%), selon ce sondage réalisé pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et Sciences Po. Si Xavier Bertrand devait être investi candidat du parti Les Républicains début décembre, la candidate RN ferait légèrement moins bien, à 15%, alors que le polémiste d’extrême droite, qui ne s’est toujours pas déclaré officiellement candidat, gagnerait un demi-point, à 16,5%, dans le cas où les militant LR lanceraient Michel Barnier dans la course à l’Elysée. Si Eric Zemmour ne devait finalement pas se présenter à la présidentielle, Marine Le Pen aurait un ticket garanti pour le second tour avec 24 à 25% des intentions de vote. Au premier tour, Xavier Bertrand (13%) serait le mieux placé des candidats à l’investiture de la droite, devant Valérie Pécresse (10%) et Michel Barnier (9%).
Aucun des candidats de gauche n’atteindrait la barre des 10%, à l’exception de l’écologiste Yannick Jadot qui y parviendrait si Eric Zemmour n’était finalement pas candidat. Arrivent ensuite Jean-Luc Mélenchon (8%), Anne Hidalgo (5%), Fabien Roussel (2%) et Arnaud Montebourg (2%). Chez les sympathisants LR, qui doivent désigner leur candidat à l’Elysée le 4 décembre prochain, ils sont un peu plus de la moitié (54%) à estimer que Xavier Bertrand serait le candidat le mieux placé pour faire gagner la droite à la présidentielle, loin devant Valérie Pécresse (17%) et Michel Barnier (13%). Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage. Par ailleurs, toujours selon ce sondage, le pouvoir d’achat constitue la principale préoccupation pour 41% des Français interrogés, en hausse de 11 points par rapport à avril, devant l’environnement (30%) et l’immigration (29%). La moitié des Français (51%) souhaite «réaliser un vrai changement social et politique» lors de la présidentielle de 2021, contre 29% qui espèrent «apaiser la France». Le sondage a été réalisé du 7 au 13 octobre, selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 16.228 personnes inscrites sur les listes électorales et interrogées par internet.
FRANCE
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France: un seul candidat, Elie Korchia, aux élections dimanche au Consistoire central
Israël tente de rétablir ses relations avec la France à cause du piratage téléphonique de la société NSO Group S’il est élu, M. Korchia succédera à Joël Mergui, à la tête de cette institution depuis 2008 Le Consistoire central, qui représente historiquement la première communauté juive d’Europe, organise dimanche ses élections, avec un seul candidat briguant la présidence, l’avocat Elie Korchia. Environ 330 grands électeurs - une majorité de représentants des communautés régionales et locales et environ 10 % de rabbins - ont rendez-vous à Paris pour ce scrutin. Elie Korchia, 50 ans, avocat au barreau de Paris, est vice-président du Consistoire de Paris depuis 2010 et président du conseil des communautés juives des Hauts-deSeine depuis 25 ans. «C’est la première fois, depuis ces trente dernières années, qu’il y a un seul candidat», affirme-t-il. S’il est élu, M. Korchia succédera à Joël Mergui, à la tête de cette institution depuis 2008, qui ne peut se représenter du fait de la limitation des mandats. Ce dernier est aussi président du Consistoire de Paris presque sans discontinuer depuis 2006 - et briguera un nouveau mandat aux élections de novembre. Le président du Consistoire - un laïc bénévole - assure une gouvernance bicéphale au côté du grand rabbin de Paris, Haïm Korsia, réélu en juin dernier. Établie par Napoléon en 1808, l’institution consistoriale, qui incarne le courant traditionaliste voire orthodoxe du judaïsme français, est considérée comme représentative du culte israélite, même si toutes les sensibilités (libérales et massorti
notamment) ne sont pas sous sa tutelle. Elle s’occupe des affaires religieuses, de l’entretien et la sécurité des synagogues à la formation des rabbins, de la célébration des mariages et du règlement des divorces, de l’accompagnement des défunts, des cours de Talmud-Torah, de l’harmonisation des règles alimentaires de la cacheroute, etc. Le Consistoire central fédère les 16 consistoires régionaux. Celui de Paris et d’Île-de-France, région où vivent 60% des Français juifs, est de loin le plus important, avec une centaine de synagogues et un budget annuel (26 M d’euros) bien supérieur à celui du Consistoire central (2 M). Dans son programme, M. Korchia entend relever «plusieurs défis», notamment «après une crise sanitaire» qui «aura transformé certains de nos modes de vie». Il s’agira ainsi de «trouver de nouveaux moyens de financement». Mais aussi d’être attentif aux «communautés isolées», à la «sécurité de chacun et de chacune» et à celle «des lieux de culte». M. Korchia entend aussi «protéger la dignité des femmes» en matière de divorce religieux» ou «bâtir de nouveaux partenariats avec les mouvements de jeunesse». «Travailler à établir un label européen de cacheroute» et oeuvrer à la «transmission de la mémoire» sont d’autres axes de son projet. Sur le plan professionnel, Me Korchia a notamment défendu des parties civiles au procès des attentats de Toulouse et Montauban en 2017 puis au procès de l’Hypercacher en 2020.
Selon Walla, la France a gelé ses liens diplomatiques, sécuritaires et de renseignements avec Israël Le conseiller à la sécurité nationale Eyal Hulata s’est rendu en France ces derniers jours pour tenter de désamorcer une crise impliquant l’utilisation présumée de logiciels espions israéliens développés par NSO Group pour pirater les téléphones du président français Emmanuel Macron et d’autres hauts responsables français, a rapporté jeudi soir le site d’information Walla. Citant des sources israéliennes de haut rang, le site affirme que M. Hulata a rencontré à l’Elysée le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne pour s’entretenir principalement de la crise. Selon le rapport, une enquête internationale qui a dévoilé en juillet le piratage a provoqué une rupture diplomatique, et M. Macron a appelé le Premier ministre Naf-
tali Bennett, qui a promis d’enquêter sur l’affaire. Quelques jours plus tard, le ministre de la Défense Benny Gantz s’était envolé pour Paris et avait présenté les premières conclusions. Selon Walla, la France gèle ses liens diplomatiques, sécuritaires et de renseignements avec Israël jusqu’à ce que l’affaire soit clarifiée, y compris l’arrêt des visites mutuelles. M. Hulata a depuis mené des pourparlers secrets pour atténuer la crise diplomatique. Il aurait présenté des conclusions supplémentaires à M. Bonne et proposé que tout futur accord de logiciel cyber offensif avec un pays tiers inclurait une clause interdisant le ciblage des numéros de téléphone français, similaire aux accords déjà en place avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.
ISRAËL
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Jérusalem: la Haute Cour doit se prononcer ce lundi sur l’expulsion de familles palestiniennes du quartier de Silwan
La justice israélienne ordonne le retour en Italie d’un enfant après son enlèvement présumé
Le quartier de Silwan abritait autrefois des Juifs yéménites arrivés à Jérusalem La Haute Cour de justice doit entendre lundi une famille palestinienne résidant dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est contre un ordre d’expulsion, le terrain appartenait à des Juifs avant 1948. Silwan est situé à l’extrémité sud du mont du Temple près de la porte des Maghrébins et abritait autrefois des Juifs yéménites arrivés à Jérusalem à la fin des années 1800.
Le tribunal a condamné le grand-père à payer les frais et honoraires d’avocat Un tribunal israélien a ordonné lundi le retour en Italie d’un enfant, seul survivant d’un accident de téléphérique en mai ayant causé la mort de ses parents et qui avait été emmené en Israël par son grandpère maternel. «Le tribunal a ordonné le retour du mineur à son lieu de résidence habituel en Italie et a condamné le grand-père à payer les frais et honoraires d’avocat d’un montant de 70.000 shekels (19.000 euros)», indique la décision de justice. Agé de six ans, Eitan Biran avait été confié par la justice italienne à sa tante paternelle -- qui réside dans la province de Pavie, dans le nord de l’Italie --, après que ses parents ainsi que son petit frère et deux autres membres de la famille ont péri dans la chute d’un téléphérique survenue le 23 mai à Stresa, une station balnéaire du Piémont sur les rives du lac Majeur en Italie, faisant 14 morts. Eitan, qui avait été grièvement blessé, avait été confié à sa tante paternelle, tandis que la famille de sa mère, qui réside en Israël, avait un droit de visite. La justice italienne avait également ordonné la restitution de son passeport dont sa famille maternelle était en possession.
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Début septembre, l’enfant avait été emmené en Israël par son grand-père maternel à bord d’un jet privé, lors d’un droit de visite à l’issue duquel il était censé ramener l’enfant chez sa tante. La justice italienne a alors ouvert une enquête pour enlèvement. La famille maternelle d’Eitan Biran a rejeté les accusations d’enlèvement affirmant que les parents du garçon souhaitaient qu’il grandisse en Israël. «Le tribunal n’a pas été convaincu par les allégations du grand-père selon lesquelles le retour du mineur en Italie viole le devoir de protection du mineur ni par la crainte de dommages pouvant être causés au mineur du fait de son retour en Italie», indique le tribunal des affaires familiales de Tel-Aviv. «Dans les circonstances décrites, rien n’empêche d’ordonner le retour du mineur à son lieu de résidence habituelle en Italie, où les questions liées à son bien-être au sens large ainsi qu’à son avenir devraient être clarifiées». Les parents d’Eitan, Amit Biran, 30 ans, et Tal Peleg, 27 ans, vivaient depuis plusieurs années en Italie où Amit était étudiant en médecine.
Selon la loi israélienne, si des Juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Le tribunal d’instance de Jérusalem et le
tribunal de district de Jérusalem ont tous deux déjà rejeté les appels de la famille Duweik, qui a interjeté appel devant la Haute Cour contre les ordonnances d’expulsion. Plusieurs appels d’autres familles contre les ordonnances ont également été rejetés et certaines ont déjà été expulsées. La décision de la Haute Cour lundi pourrait affecter des dizaines d’autres familles palestiniennes de Silwan qui font face à des poursuites similaires. En mai dernier, un ordre d’expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah avait déclenché des semaines d’affrontements violents et servi de prétexte au groupe islamiste Hamas au pouvoir à Gaza pour des tirs de roquettes.
Israël lève l’avertissement de voyage au Maroc en vigueur depuis plus d’une décennie
«Il est néanmoins conseillé de rester en état d’alerte lorsqu’on se trouve dans le pays» Le Conseil national de sécurité israélien a annulé ce lundi un avertissement concernant les voyages au Maroc, en vigueur depuis plus d’une décennie.
Dans un communiqué, le Conseil a déclaré que cette décision avait été prise à la suite d’une évaluation selon laquelle le niveau de menace estimé pour les Israéliens au Maroc a diminué après l’accord de normalisation de l’année dernière signé par les deux pays. «Il est néanmoins conseillé de rester en
état d’alerte lorsqu’on se trouve dans le pays», a toutefois souligné le Conseil. Les Israéliens étaient autorisés à se rendre au Maroc avant même que les pays ne s’accordent sur le rétablissement de leurs relations diplomatiques dans le cadre des accords d’Abraham. Les premiers vols commerciaux directs entre Israël et le Maroc ont décollé en juillet. Plus tôt ce mois-ci, la commission des nominations du ministère des Affaires étrangères a nommé le chargé d’affaires d’Israël au Maroc, David Govrin, comme ambassadeur permanent.
ISRAËL
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Des dizaines de pays, excepté Israël, exhortent la Chine à respecter les «droits des Ouïghours»
Sous pression américaine, Jérusalem avait soutenu une déclaration similaire en juin
Quarante-trois pays ont réclamé jeudi à la Chine, dans une déclaration commune lue à l’ONU par la France, de «garantir le plein respect de l’Etat de droit» à l’égard des Ouïghours au Xinjiang, s’attirant une vive critique de Pékin dénonçant «un bilan terrible en droits humains» de Washington, Londres et Paris. «Nous appelons la Chine à autoriser un accès immédiat et sans entrave au Xinjiang pour les observateurs indépendants, y compris le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et son Bureau», a ajouté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, lors d’une réunion virtuelle d’une commission de l’Assemblée générale de l’ONU spécialisée dans les droits humains. «Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang», a-t-il précisé, en évoquant des informations crédibles sur des «camps de rééducation politique où plus d’un million de personnes sont arbitrairement détenues». La déclaration commune aux 43 pays Etats-Unis, pays européens, d’Asie, etc - parle de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants, de stérilisation forcée, de violence sexuelle et sexiste et de séparation forcée d’enfants, ciblant «de manière disproportionnée les Ouïghours
et les membres d’autres minorités».
Israël ne fait pas partie des signataires. En juin, c’était l’un des 41 pays qui ont appelé la Chine à autoriser «un accès immédiat, significatif et sans entrave» afin que des observateurs indépendants puissent se rendre au Xinjiang. Après 23 signataires il y a deux ans, la déclaration avait recueilli l’an dernier l’appui de 39 pays auxquels se sont ajoutés en 2021 notamment la Turquie, Eswatini, le Portugal et la République tchèque. En revanche, ne figurent plus dans les signataires cette année, ni Haïti, aux relations avec la Chine compliquées depuis la reconnaissance par Port-au-Prince de Taïwan, ni la Suisse. Selon une source diplomatique, la position de fond de la Suisse sur les Ouïghours n’a pas changé mais ce pays a accueilli récemment une rencontre à haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine et décidé de donner la priorité à son rôle de facilitateur entre ces deux puissances plutôt qu’à sa signature de la déclaration annuelle sur le Xinjiang. A en croire des diplomates, la Chine multiplie chaque année les pressions pour dissuader les membres de l’ONU de signer, menaçant de ne pas renouveler une mission de paix dans tel pays ou d’empêcher la construction d’une nouvelle ambassade en Chine pour tel autre.
Mughar, première ville druze officielle de l’Etat d’Israël
Mughar compte actuellement près de 24.000 habitants
de Galilée occidentale, que Mme Shaked a acceptée.
La ville de Mughar, près de Safed dans le nord d’Israël, sera désormais officiellement considérée comme la première ville druze de l’Etat hébreu, a annoncé la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked. Cette annonce est intervenue lors d’une réunion avec les chefs de municipalité druzes et circassiens à Sajur, près de Saint-Jean d’Acre.
Cette décision permettra l’augmentation de l’attractivité pour les entreprises gouvernementales et privées à investir et à générer un développement général et commercial ainsi que des options d’emploi. «À mon avis, toute autorité locale qui fait ses preuves en matière de développement, d’efficacité organisationnelle, de croissance économique et d’augmentation des revenus internes, recevra de notre part une assistance pour développer et créer de nouvelles capacités», a déclaré Ayelet Shaked. En 2019, 143.000 Druzes vivaient en Israël soit 1,6 % de la population globale. Cette minorité de la population arabe israélienne sert dans Tsahal. Ils ont également atteint des postes importants dans la politique et la fonction publique.
Mughar compte actuellement près de 24.000 habitants, mais elle devrait atteindre les 30.000 habitants dans les années à venir. Son autorité locale a développé et mis en œuvre un certain nombre de processus économiques, infrastructurels et organisationnels et a ainsi obtenu la recommandation du Comité géographique
Le président I. Herzog écrit au roi de Jordanie à l’occasion des 27 ans du traité de paix
«Je me réjouis de continuer à approfondir notre amitié pendant de nombreuses années à venir»
Le président israélien Isaac Herzog a écrit une lettre au roi Abdallah II de Jordanie à l’occasion du vingt-septième anniversaire de la signature du traité de paix entre les deux pays. «Toute personne présente à la cérémonie au poste-frontière sud d’Arabah le 26 octobre 1994 n’oubliera jamais le jour où votre père, le roi Hussein, et le Premier ministre Yitzhak Rabin ont démontré le vrai sens du leadership en assumant la responsabilité du sort de leur nation. La signature de l’accord a représenté le triomphe de la vision sur l’extrémisme et le cynisme. Vingt-sept ans plus tard, la valeur stratégique suprême de la paix devrait être claire pour nous tous,» a écrit Isaac Herzog. «C’est en élargissant nos liens à tous les niveaux et dans tous les domaines de coo-
pération, que nous pourrons sauvegarder la paix. J’attends avec impatience de voir notre coopération bilatérale se développer dans l’agriculture, l’eau, le commerce, l’innovation et la haute technologie au cours de mon mandat,» a-t-il poursuivi. «Je vous assure, Votre Majesté, du soutien total de l’État d’Israël à cette paix durable, et je me réjouis de continuer à approfondir notre amitié pendant de nombreuses années à venir», a-t-il conclu. La semaine dernière, la ministre israélienne de l’Énergie Karin Elharar et le ministre jordanien de l’Eau Mohmar al-Najar se sont rencontrés en Jordanie pour la signature de l’accord du Comité conjoint de l’eau pour Israël et la Jordanie (JWC). Les ministres se sont réunis pour la cérémonie de signature d’un accord qui ancre le doublement de l’approvisionnement annuel en eau d’Israël vers la Jordanie pour l’année à venir avec la possibilité de deux années supplémentaires.
POLITIQUE
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Erdogan menace d’expulser dix Turquie: les ambassadeurs mobilisés ambassadeurs dont celui de France, en faveur de l’opposant Kavala après un appel en faveur d’un opposant seront déclarés «non grata» Les pays sont généralement informés en fin de journée. «J’ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de régler au plus vite leur déclaration»
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi que les ambassadeurs de dix pays dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis qui ont lancé un appel en faveur de la libération de l’opposant Osman Kavala seront déclarés «persona non grata». «J’ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de régler au plus vite la déclaration de ces 10 ambassadeurs comme persona non grata», a affirmé le chef de l’Etat lors d’un déplacement dans le centre de la Turquie, sans toutefois donner une date précise. Ces ambassadeurs «doivent connaître et comprendre la Turquie», a affirmé M. Erdogan en les accusant «d’indécence». «Ils devront quitter» le pays «s’ils ne le connaissent plus», a-t-il ajouté. Dans un communiqué publié lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Dane-
mark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient appelé à un «règlement juste et rapide de l’affaire» Osman Kavala, homme d’affaires et mécène turc devenu une bête noire du régime, emprisonné depuis quatre ans sans jugement.
Le chef de l’Etat turc avait menacé jeudi d’expulser ces ambassadeurs, sans cependant prendre de mesures concrètes dans ce sens. La Turquie avait convoqué mardi les ambassadeurs de ces dix pays, jugeant «inacceptable» leur appel en faveur de la libération d’Osman Kavala. Cet opposant de 64 ans, figure majeure de la société civile, est accusé depuis 2013 par le régime du président Erdogan de chercher à déstabiliser la Turquie. Il est notamment en ligne de mire pour avoir soutenu en 2013 les manifestations antigouvernementales connues sous le nom de mouvement de Gezi.
Joe Biden rencontrera Emmanuel Macron à Rome vendredi
Les deux présidents se sont parlés au téléphone déjà deux fois au cours des dernières semaines Le président américain Joe Biden verra son homologue français Emmanuel Macron vendredi à Rome, juste avant le sommet du G20, a annoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. Cette rencontre intervient alors que les Etats-Unis s’efforcent d’arrondir les angles après un épisode de haute tension diplomatique avec la France autour d’un contrat de sous-marins, qui a conduit les deux présidents à se parler au téléphone déjà deux fois au cours des dernières semaines. Ce sera la première fois que les deux hommes se verront en personne depuis la crise provoquée par l’annonce mi-septembre d’une nouvelle alliance entre les
amont de la décision
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé jeudi d’expulser les ambassadeurs de dix pays dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, après un appel lancé en faveur de la libération de l’opposant et mécène Osman Kavala. «J’ai dit à notre ministre des Affaires étrangères que nous ne pouvions plus nous permettre de les accueillir dans notre pays», a déclaré M. Erdogan, selon des propos rapportés jeudi par plusieurs médias turcs. Cette menace de sanctions contre les principaux pays occidentaux a été relayée par la presse pro-gouvernementale, quelques heures seulement avant que le GAFI, le Groupe d’action financière, annonce le placement du pays sous surveillance. Les pays sont généralement informés en amont de la décision, rendue publique en
La Turquie rejoint ainsi l’infâme «liste grise» du Gafi pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Elle y retrouve des pays comme le Panama, la Syrie, le Pakistan ou le Zimbabwe. Malgré «un certain nombre de progrès» dans ces domaines depuis 2019, a souligné l’organisation, «de sérieux problèmes demeurent». Une décision qualifiée d’»injuste» par le ministère turc des Finances. Lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient réclamé, dans un communiqué commun, un «règlement juste et rapide de l’affaire» Osman Kavala, éditeur et mécène turc devenu une bête noire du régime, emprisonné depuis quatre ans sans jugement.
Arabie Saoudite: un responsable US évoque la normalisation des relations avec Israël avec Mohammed ben Salmane
Etats-Unis, l’Australie et le RoyaumeUni. Par ailleurs la vice-présidente américaine Kamala Harris se rendra à Paris en novembre. La France cherche en particulier à obtenir la bénédiction des Américains à la création d’une véritable défense européenne, un projet cher aux Français, mais qui n’a toujours pas vraiment pris forme, 30 ans après son lancement. Joe Biden verra aussi le pape François ainsi que le chef du gouvernement italien Mario Draghi vendredi, a précisé Jake Sullivan. Il n’a en revanche pas dévoilé quelles autres réunions bilatérales le président américain pourrait avoir à Rome, puis à Glasgow où il participera au sommet international COP26 sur le climat.
Riyad conditionne un rapprochement officiel avec Israël à l’établissement d’un Etat palestinien Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a soulevé la question de la normalisation avec Israël lors d’une réunion en septembre avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, a rapporté mercredi le site d’information Axios. Citant des sources américaines et arabes, le site rapporte que M. ben Salmane n’a pas rejeté les ouvertures de Jake Sullivan, bien qu’il ait déclaré que plusieurs étapes seraient d’abord nécessaires, dont certaines concernant l’amélioration des rela-
tions américano-saoudiennes. Le prince saoudien a également souligné que cette normalisation prendrait du temps. Dans le sillage des accords de normalisation conclus l’année dernière entre Israël et plusieurs pays arabes, plusieurs sources et responsables avaient indiqué que la paix entre l’État hébreu et l’Arabie Saoudite était imminente. Cependant, Riyad n’a eu de cesse de répéter ces derniers mois qu’il ne comptait pas normaliser ses relations avec Israël tant qu’un État palestinien souverain ne serait pas établi.