GRATUIT - N°38 - Edition israélienne du 20 au 26 Février 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition israélienne du 20 au 26 Février 2019
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Le billet de Gil Taieb
Cette semaine a été marquée par les commémorations organisées à la mémoire du jeune llan Halimi (zal) enlevé, torturé et assassiné parce que Juif.
Il y a 13 ans, son calvaire nous mettait face à une effroyable réalité : en France, 60 ans après la Shoah l’antisémitisme pouvait tuer ! Ce choc, nous a fait prendre conscience de notre aveuglement. Ni la société française, ni nous-mêmes ne pouvions imaginer cette Horreur ! Preuve en est notre incapacité, à l’époque, de voir et de te reconnaître à travers l’assassinat du jeune Dj Selam (zal) qu’il s’agissait du premier crime antisémite. 13 ans plus tard, la liste des victimes de la haine antijuive s’est allongée. En France, depuis 2005, l’antisémitisme a fait 11 victimes, 11 innocents assassinés parce que Juifs. En France, depuis 2005, l’antisémitisme avait pris un nouveau visage, celui du terrorisme islamique qui a semé la mort partout. Ces dernières semaines, un autre visage de l’antisémitisme a fait son retour. Celui des nostalgiques du 3ème Reich et de la France pétainiste. Les profanations, les tags et lettres anonymes se font de plus en plus nombreuses. Les croix gammées et insultes ont repris force et vigueur. Après des slogans et banderoles vues dans les manifestations des gilets jaunes, la parole antisémite s’est libérée en toute impunité. Les amalgames, les vieux fantasmes et préjugés anti juifs, jusque-là refoulés, ont trouvé l’occasion de s’exprimer. Les antisémites, lâches, encore à ce jour protégés par l’anonymat, laissent libre en cours à leur détestation. Aujourd’hui, en France, 70 ans après la Shoah, 13 ans après Ilan Halimi, les mots : Sales juifs, Juden et des phrases telles que: « juif vous allez griller », ont fait leur grand retour. Cette situation réveille tant de souvenirs d’un passé que nous voulions et espérions révolu. Ces mots refont vivre chez nos aînés, tant de traumatismes enfouis mais toujours présents. Les cicatrices de l’Histoire recommencent a saigné. Les témoins des années noires expriment leur inquiétude. Pour eux, « sale juif » n’est pas un simple graffiti mais le signe que la Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56
bête immonde est déjà là.
Ils se souviennent de l’incrédulité de leurs parents et de celle de leurs responsables communautaires face à des paroles et des actes qui se multipliaient dans l’indifférence de tous. Aujourd’hui 70 ans après la Shoah, 13 ans après llan et après les attaques antisémites de ces dernières années, nous avons une lourde responsabilité ! Comment rassurer nos Anciens ? Que dire à nos enfants ? Que leur dire face à ces deux antisémitismes qui tuent et peuvent encore tuer ? L’antisémite habillé aux couleurs de l’antisionisme d’un côté, celui qui veut éliminer l’État juif et de l’autre, le vieil antisémitisme qui fait peau neuve. Tous deux ont la même détestation du Juif, vivant, debout et fier. Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si un jour il ne s’uniront pas ? À nos aînés, nous devons montrer que nous n’avons pas peur et qu’aujourd’hui la Vie des Juifs ne dépendra plus jamais des Autres ! À nos enfants, notre devoir est de les prévenir que le juif n’a pas le droit de s’endormir, ni même de s’assoupir. Il est la vigie de la société. Il doit éveiller les consciences et les appeler au combat ! Le juif de 2018 a ce devoir au nom de Tous les Siens. À la différence d’un passé encore trop proche, le juif n’est pas un orphelin des Nations, il a sa Terre. Aujourd’hui, il a Israël! Ce petit état lui est ouvert et l’attend comme une mère attend ses enfants. En ces temps perturbés, souvenons-nous de notre Histoire et engageons-nous dans tous les combats contre la Haine. Certains se posent la question de savoir si il y a encore un avenir pour les juifs en France ? Il n’y a pas de réponse certaine mais souhaitons le. Soyons fiers de ce que nous sommes soyons citoyens à part entière, battons-nous pour les valeurs démocratiques et républicaines . Mais restons vigilants ! Ne dit-on pas qu’un juif a toujours une valise dans la tête ? La différence avec le temps passé est qu’il sait aujourd’hui où il peut la poser. Gil Taieb
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Le mot de Torah Le recyclage Juif
Dans ces dernières années, nous sommes témoins d’un phénomène novateur :le Recyclage. Dans le processus du Recyclage, les déchets sont transformés en objets utilitaires.
Bien avant l’idée du recyclage des déchets, la Torah évoquait le phénomène du Recyclage spirituel. La Torah donne au Baal Techouva( celui qui retourne vers Hashem) la possibilité exceptionnelle de recycler ses fautes et de faire d’elles des Mitsvot, de transformer son comportement de négatif en positif par l’intermédiaire de la Techouva. Le Baal HaTanya explique cela d’une façon simple : les fautes du Baal Techouva l’ont éloigné d’Hashem. Mais c’est précisément cette déconnexion qui a allumé dans son cœur une soif spirituelle profonde, qui l’a entraîné a rechercher Hashem pour retourner vers Lui et s’amender. Et puisque ce sont les fautes qui l’ont motivé a se rapprocher d’Hashem, il n’y a rien d’étonnant qu’elles se transforment en mérites. Cet accomplissement du Baal Techouva, est a un certain niveau plus grand que les réalisations du Tsaddik. Car le Tsaddik réside durant toute sa vie dans la lumière, alors que le Baal Techouva réussit a transformer même l’obscurité en lumière. A la lueur de cela nous comprenons un point surprenant dans la Parasha Ki Tissa. A cause de la faute du veau d’or, tous ses acteurs étaient sur le point d’être tués. Cependant un approfondissement minutieux révèle qu’il est vrai que
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nombreux sont ceux qui ont été tués mais un petit groupe parmi les fauteurs du «érev rav» est resté en vie. Cette conclusion provient de l’accent mis par la Torah «il a fait boire aux bné Israël»( Chemot 32, 20), qui n’inclut pas le érev rav. En effet, ils ne sont pas les «Bné Israël» mais essentiellement nommés comme «le peuple», et a leur propos il a été dit «va, pars d’ici avec le peuple que tu as conduit hors du pays d’Egypte». Comment est il possible que précisément une partie des fauteurs du ‘érev rav’ – qui ont même fait pecher le peuple – soient restés en vie ? Il est expliqué, que la faute du veau d’or était un décret d’Hashem «permettant de donner une ouverture aux Baalé Techouva», afin de créer la possibilité de retourner vers Hashem. Le érev rav, qui a fauté et qui a fait fauter les autres par la faute du veau d’or, personnifie l’obscurité la plus grande, il représente les fautes elles mêmes. Lorsqu’ils ont fait Techouva et ont été reçus par le peuple juif, c’est la transformation des fautes en mérites, et de l’obscurité en lumière qui fut réalisée de manière éclatante . C’est justement de nos jours, lorsque la conscience du Recyclage apparaît ,qu’ il est important de se souvenir que nos actions peuvent être arrangées et recyclées. Dans quelque situation ou un juif se trouve, Hashem est prêt a le reprendre en retour. Chabbat Chalom RAV Meir Haiun 058 4877 012 Habadfrhadera.com Beth Habad Francophone Hadera
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À LA UNE
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Finkielkraut : « le nouvel antisémitisme est désormais un anti-Israël
Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut victime samedi d’injures antisémites de la part de « gilets jaunes » en marge de l’acte 14 de la manifestation à Paris a réagi sur i24NEWS dimanche.
Interrogé sur les raisons qui l’ont conduit à ne pas porter plainte, le philosophe invoque son désir de comprendre: « Mon premier souci n’est pas de me venger mais de comprendre la nature de l’antisémitisme dont je suis l’une des cibles aujourd’hui, c’est mon rôle de savoir », a-t-il affirmé, indiquant vouloir davantage satisfaire sa curiosité que son instinct de vengeance. Malgré la violence des propos proférés à son encontre, l’académicien a toutefois refusé tout parallèle avec les années 30: « Cela ne rappelle pas les pires heures de notre Histoire, il faut arrêter avec cela, je n’ai pas entendu ‘sale juif’, on ne traite plus les Juifs de sales juifs, on les traite de sales racistes. Celui qui m’a dit on ‘est chez nous’ n’était pas un petit blanc et c’est lui qui me dit ‘on est chez nous’: c’est cela qu’il faut entendre, il ne faut pas se tromper de cible, » a-t-il déclaré.
A Berlin, « Synonymes », 1er film israélien à obtenir l’Ours d’or un scandale en Israël.
Au festival du film de Berlin, la récompense suprême, l’Ours d’or, a été décerné pour la première fois à un film israélien, « Synonymes » de l’Israélien Nadav Lapid, dont le personnage principal est un jeune ancien soldat de Tsahal, qui s’expatrie en France et qui s’inspire de son propre itinéraire au début des années 2000. Prime à l’originalité et à l’audace. Dans le film, on y voit un étudiant, Yoav, débarquer dans la capitale française. Il se met à nu littéralement et métaphoriquement, en quête d’une identité différente de sa nationalité. Il refuse désormais de parler hébreu par opposition à la politique israélienne. En recevant son prix, le réalisateur lui-même reconnaît que ce film aussi burlesque que tragique, de production française, pourrait créer
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« Le film aborde le problème de l’âme collective israélienne » contemporaine qui « est incarnée par un mélange d’hommes forts, violents et fidèles à leur pays, sans ressentir de doutes, sans réserve », a dit le metteur en scène, dans une allusion à la montée en puissance du sentiment nationaliste dans son pays. C’est un questionnement sur la difficulté d’être Israélien mais aussi sur l’identité en général, car si le personnage, incarné par Tom Mercier, décide de rejeter sa culture et sa langue, d’apprendre le français dans un dictionnaire et de se faire adopter par la France, il en découvre aussi des aspects moins plaisants. Nadav Lapid, né le 8 avril 1975 à Tel-Aviv, est un réalisateur, scénariste, écrivain et critique littéraire israélien. Il est né dans une famille d’artistes, Nadav Lapid a suivi des études d’histoire et de philosophie à l’université de Tel Aviv et à l’université Paris VIII. Il a travaillé comme journaliste sportif avant d’entreprendre sa carrière cinématographique. Par ailleurs, la Berlinale a également distingué le film « Grâce à Dieu » du Français François Ozon. Source : Le Monde
Il souligne que le visage de l’antisémitisme a changé et qu’il faut identifier de manière plus précise ceux qui le répandent avant d’envisager des sanctions. Selon lui, le nouvel antisémitisme est désormais un anti-Israël.
« C’est une douleur d’un nouveau type et les agresseurs ne ressemblent pas aux fascistes et aux nazis. C’est inquiétant car cela a un lien avec le nouveau paysage démographique de la France et on en a pour longtemps. J’ai été insulté en raison de mes supposés liens avec un Etat qualifié de criminel voire de génocidaire (NDRL Israël). Il y a des gens habités par une haine à l’égard des Juifs à cause d’Israël », a t-il souligné, jugeant cette haine « inouïe ». Au sujet des inquiétudes de la communauté juive de France, Alain Finkielkraut se dit lui-même inquiet et rappelle que de nombreuses personnes ont déjà dû déménager notamment pour fuir les banlieues. « Certains déménagent, ils changent de domicile et quittent les banlieues devenues invivables, je ne crois pas à une forte émigration des Juifs hors de France mais je crois qu’une certaine parenthèse heureuse et tranquille des Juifs est en train de se fermer, » a-t-il lancé. Une enquête préliminaire a été ouverte pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, par parole, écrit, image ou moyen de communication électronique », a précisé le parquet dimanche. Les investigations sont confiées à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance à la personne). https://www.i24news.tv
En Israël, Alain Finkielkraut passe en Prime Time TV En Israël l’affaire Finkielkraut est passée dans les news de toutes les grandes chaînes de TV. Selon (1) : « Il avait « aimé » le mouvement des gilets jaunes à ses débuts, avant de regretter publiquement la tournure qu’il a prise ces derniers mois. Depuis cette déclaration, Alain Finkielkraut est visiblement persona non grata pour les manifestants et ces derniers le lui ont fait savoir ce samedi 16 février lors de l’acte XIV de la mobilisation. Le philosophe a été violemment pris à partie à Paris sur le boulevard du Montparnasse par des gilets jaunes qui l’ont hué et agoni d’insultes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en bas de l’article. Cette attaque envers le philosophe a été immédiatement dénoncée par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, dont Manuel Valls qui dénonce le caractère antisémite des insultes. En effet, à plusieurs moments de la vidéo, on peut entendre des manifestants crier « sioniste de merde » ou encore appeler l’intellectuel à « rentrer chez lui à Tel Aviv ».
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a fait part à Alain Finkielkraut de son soutien, dénonçant « un déferlement de haine »: « Un déferlement de haine à l’état pur que seule l’intervention de la police a interrompu. Assister à une telle scène à Paris, en 2019, est tout simplement INTOLÉRABLE. Je viens de m’entretenir avec Alain Finkielkraut pour l’assurer de mon soutien absolu ». Alors qu’il voyait au début de la mobilisation des gilets jaunes un moyen pour les « laissés pour compte » de s’exprimer enfin au grand jour, Alain Finkielkraut a fini par changer d’opinion sur le mouvement, dénonçant une trop grande violence et « la haine délirante » dont fait l’objet, selon lui, Emmanuel Macron. Ce vendredi, il dénonçait encore dans Le Figaro « l’arrogance qui a changé de camp », en visant les leaders des gilets jaunes ». (1) Source HuffingtonPost
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Netanyahu accusé par l’opposition et des médias de diffuser des fake news
A l’approche des élections législatives anticipées du 9 avril, les « fake news » que pourraient propager des pays étrangers, en particulier la Russie, pour perturber le scrutin, virent à l’obsession en Israël. Un ministre de la Défense qui aurait été une taupe russe, le fils de Benjamin Netanyahu s’acoquinant avec un prince de Dubaï pour faire des affaires dans le Golfe, l’épouse du Premier ministre Saraqui qui porterait une croix soigneusement cachée : ce genre de « fake news » fait florès à l’approche des élections législatives du 9 avril en Israël. Objectif : semer le trouble, le chaos, dans une opération de déstabilisation des institutions. La menace est d’autant plus prise au sérieux que chacun garde à l’esprit les manipulations russes dans l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Nadav Argaman, le chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure chargé du contre-espionnage, s’est ainsi déclaré « certain à 100% qu’’un Etat étranger va intervenir lors des prochaines élections ». « Et je sais de quoi je parle », a-t-il ajouté. Il s’est gardé néanmoins, prudence diplomatique oblige, de désigner le principal suspect, dont le nom a été couvert par la censure militaire. Mais la Russie s’est aussitôt sentie visée et a publié un démenti outré. Seule certitude : les relations entre les deux pays connaissent un sérieux coup de froid à la suite des centaines d’attaques aériennes menées par Israël en Syrie contre des positions de l’Iran, qui soutient militairement, comme Moscou, le régime de Bachar al-Assad, ce qui pourrait inciter Vladimir Poutine à se venger. Pour propager ces fake news, l’arme absolue consiste à utiliser des réseaux de comptes fictifs, des « bots » programmés
pour déclencher un déluge de messages automatiques. Pour tenter de contrer ce danger, le ministère israélien des Affaires étrangères, des hackers et des programmeurs israéliens ont noué une sainte alliance pour identifier ces comptes et convaincre les réseaux sociaux tels Facebook ou Twitter de les supprimer. Mais la bataille se joue aussi sur le front intérieur. Une partie des fake news repérées ces dernières semaines provenaient d’Israël. Un juge de la cour suprême, Hanan Melcer, a tenté de convaincre les partis en lice de respecter un code de bonne conduite et d’éviter de propager des rumeurs mensongères. Mais le Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, a refusé de s’engager. A défaut, le juge s’est contenté de faire appel à la bonne volonté de Facebook pour faire le ménage, sans grand succès pour le moment. Impliqué dans une série d’affaires de corruption présumée, Benjamin Netanyahu est lui-même accusé par l’opposition et des médias de diffuser des fake news, histoire d’illustrer son thème favori : le complot qui serait ourdi contre lui par les médias, la police et la justice. Pour faire passer ce message, il s’est offert un outil en créant une nouvelle chaîne de télévision en ligne qui n’hésite pas à recourir aux coups bas contre Benny Gantz, son principal rival centriste, et vise sa nouvelle « bête noire » : Avishaï Mandelblit, le procureur général, qui pourrait faire pencher la balance électorale en inculpant officiellement Benjamin Netanyahu. Le but de cette télévision, sur laquelle Benjamin Netanyahu intervient presque chaque soir, est officiellement… « d’éradiquer les fake news ». Source Marianne
Israël pris en tenaille dans la guerre commerciale Chine-Etats-Unis
Entre la Chine et les Etats-Unis, Israël est contraint à un difficile exercice d’équilibre en pleine guerre commerciale entre ses deux principaux partenaires économiques.
et des tunnels destinés à de nouvelles lignes de train léger à Tel-Aviv. Selon des experts, les Chinois effectueraient un tiers des investissements dans le secteur clé de la haute technologie israélienne.
Les Etats-Unis sont inquiets devant la part grandissante des investissements chinois en Israël, la pénétration chinoise dans le domaine des infrastructures et dans des secteurs sensibles comme la haute technologie.
Des groupes chinois s’intéressent ainsi à la construction d’une ligne de train rapide entre Tel-Aviv, la station balnéaire d’Eilat et celle d’une unité de dessalement de l’eau de mer. Pékin est désormais le deuxième partenaire commercial d’Israël derrière les Etats-Unis.
A la lumière des dossiers chinois Huawei et ZTE, géants des télécommunications dans le viseur de l’administration américaine, ils s’alarment du risque d’espionnage et de voir tomber entre de mauvaises mains des informations partagées avec Israël, avec lequel les Etats-Unis ont une relation privilégiée dans le domaine du renseignement et de la défense. Entre le marteau américain et l’enclume chinoise, Israël doit être de plus en plus prudent et examiner les projets non seulement d’un point de vue économique, mais aussi diplomatique et géostratégique. Les entreprises chinoises ont dans un passé récent effectué une percée spectaculaire en Israël. Elles ont remporté des contrats pour la construction d’un nouveau port à Ashdod
Israël peut difficilement se couper de la Chine et d’un marché en pleine expansion, mais la priorité reste de préserver les relations privilégiées avec les Etats-Unis qui versent près de 4 milliards de dollars d’aide militaire annuelle à Israël. Mais l’Etat hébreu a été échaudé en l’an 2000 quand les Etats-Unis ont mis leur veto à la vente à la Chine d’un système de détection et de commandement aéroporté équipé en partie de composants américains. Cela avait contraint Israël à verser des centaines de millions de dollars d’indemnités à la Chine pour rupture de contrat. Source : AFP
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Elle arrive à nouveau la vague incandescente de l’antisémitisme, la France en redécouvre le gout amer, celui de la honte, comme si cela n’avait jamais existé, drôle quand même, cette cécité nationale, il n’y aurait que les juifs qui soient au courant de l’antisémitisme, les autres non, surprenant ! Une folie douçâtre à l’odeur de souffre, ça craint, les morts juifs plutôt les meurtres des juifs, on a déjà oublié ? Une vision ou un cauchemar éveillé ? Les médias à l’information en continu, les tables rondes, journalistes vertueux, spécialistes en veine d’interviews, sociologues, donneurs de leçons, ceux qui savent tout, ceux qui comprennent tout se distinguent en conjonctures irraisonnées, qu’en savent ils ? Il ne reste que cet antisémitisme est de retour, une maladie infectieuse avant de devenir une épidémie, cela surprend les Français lambdas qui n’ont rien à se reprocher, « nous, les juifs on en connait plein, ils ont même un ami juif » mais dans leurs inconscients les clichés s’affichent et ne meurent pas. La hausse plus qu’alarmante de l’antisémitisme nous ramène au triste constat qu’en dépit des actions et des promesses pour lutter contre ce fléau, elles n’ont pas été suffisamment efficaces. Un sursaut national demande le CRIF, comment ? La question juive sera le sujet essentiel au repas du CRIF. A n’en pas douter, le président Macron nous soufflera une recette et s’attardera à nous rassurer. Le politiquement correct, ça existe, tous parfaits, la parole outrée, la colère symbolique, ils n’en ont rien à faire de nous, ils seront nos invités au diner du CRIF, grande messe, le grand rendez vous incontournable de la communauté et des élus, un événement surtout à ne pas manquer, on jaserait de notre absence, être vu parmi nous cela donne un quitus de moralité pro juif à nos politiques, cela s’apparente à une clause de sympathie notable à notre communauté et une part d’intérêt aux problèmes dont nous sommes les victimes. Nos politiques, nos élus, même les autres on les ennuie avec nos histoires juives et il y a aussi Israël, ils ont d’autres chats à fouetter. Et il y a la rue, une rue vengeresse, une rue perverse, une rue impitoyable à la haine tenace et jalouse,
la rue parle, scande, hurle des saletés antijuives et des caricatures barbares sur une thématique assassine, cette foule aux exigences inexprimées qui crie à la destitution du pouvoir, qui prône l’anarchie, salue par des « hourrahs » indécents la casse brutale des emblèmes de l’institutionnel, la rage de détruire et ses maitres à penser bien discrets qui ajoutent à la colère et attisent la fronde par le mépris à une France qui s’érige en démocratie républicaine à une liberté d’expression muselée. Comment s’élever face à ces mercenaires du mal, qui nargue le pouvoir, alors que les services d’ordre ont du mal à endiguer leurs exactions, leurs sauvageries, et le pouvoir de répondre à leur désespoir. Les statistiques du ministère de l’intérieur donnent froid au dos, les ignominies antisémites déstabilisent la France, un coup de poing contre le pouvoir. « La France sans les Juifs, ce n’est pas la France », il n’y a pas si longtemps, la formule choc de Valls était une mise au point républicaine, à quoi cela a t’il servi ? Pas de repentance, un fait, la France retournerait elle à sa malédiction antisémite ? Une résurgence épisodique comme les métastases de la peste enracinée à jamais dans l’inconscient français. La triste et lamentable descente aux enfers d’une certaine idée de la France ? Restent-ils encore des valeurs morales dans cette France qui libère sa pulsion antijuive ? Où allons-nous ? Qu’arrivet-il à cette France des lumières ? « JUDEN » de sinistre mémoire taguée à la vitrine d’un franchisé « BAGELSTEIN » la résonnance sémite justifie le « tag » « tout faire pour retrouver l’auteur du tag « affirme Castaner. Serait-il temps de nous interroger sur les consonances de nos patronymes ? Le portrait de Simone VEIL tagué par des croix gammées, événement banalisé, normalisé, des photos sur les écrans, aucune suite dans l’inventaire de la honte que l’hystérie folle d’individus en quête à faire valoir leur suprématie aryenne sur les autres. On veut couvrir ce vandalisme abominable ; une proposition d’une élue propose que Simone Veil soit la prochaine Marianne républicaine, un pied de nez tout en symbole à ceux qui n’aiment pas les juifs. L’histoire
est un rappel mémoriel de ce qui fut, qui se souvient de l’abominable profanation au cimetière juif de Carpentras en 1990, la découverte du corps empalé de Felix Germon, la France indignée, une manifestation imposante contre le racisme et l’antisémitisme fut organisée, en tête de cortège F. Mitterrand, ce fut la première fois qu’un président de la République en fonction participait à une manifestation en France. On est bien loin de ces démonstrations citoyennes, cette levée populaire ou les émotions ne connaissaient pas encore le communautarisme et n’avait pas encore gangréné notre société. Il y a eu une modeste marche blanche pour l’assassinat de Sarah Halimi, une manifestation très médiatisée pour Mireille Knoll, que fera-ton pour Simone Veil ? Aujourd’hui, rien, ne pas donner prétexte à ameuter la foule telle une horde, ce sont ces signes génériques qui nous diabolisent, les stéréotypes générationnels, les mythes les plus détestables nous précédent dans ce subconscient collectif et populaire. Combien d’entre nous ont construit l’état, combien d’entre nous ont grandi l’état, combien d’entre nous ont défendu l’état envers et contre tout, combien d’entre nous ont donné à l’état ses lettres de noblesse, combien d’entre nous ont fourni à la démocratie la gloire et la modernité, combien d’entre nous ont partagé le feu de l’histoire de France et combien de ces petites mains juives laborieuses des banlieues championnes de l’intégration ont payé à la Nation le tribut de l’ingratitude et nos ainés patriotes des bataillons étrangers dits« ficelles » s’engagèrent en 1939 pour défendre la Nation, ils furent abandonnés à l’arbitrage sans scrupule d’un maréchal sénile aux fours d’Auschwitz. Le ministre de l’intérieur C. Castaner condamne la profanation de l’espace dédié à la mémoire d’Ilan Halimi, à la veille de la commémoration du 13 ième anniversaire de son assassinat : « nous pleurons ce soir la mémoire d’Ilan Halimi » les arbres coupés « qu’il replantera plus beaux, plus grands« une promesse, combien de temps cela durera? Les paroles, les discours avantageux, la grande phrase censée être la voix de la Nation « Antisémite, islamophobie, antichrétien : il n’y a pas de petite atteinte, pas de petite insulte. Rien ne sera toléré ». Pouvons-nous y croire ? C’est la rue qui influence les juges, c’est en fonction de l’opinion publique que s’applique les sanctions. Nous sommes dans une société de l’image, le choc des douleurs vécues comme une infamie appelle à une réponse immédiate, une formule réconfortante, apaisante, il n’en reste pas moins que les stigmates de l’affront, de l’injustice sont un défi à notre identité. En finir avec cet esprit victimaire juif, notre communauté juive n’a pas besoin que l’on pleure sur elle, elle est majeure et capable d’assumer son destin en France comme ailleurs. « Quand on attaque la mémoire d’Halimi on attaque la République » une phrase aux accents d’hier, ce sentiment est il partage ? Des éloges, des couronnes sur nos morts, le temps efface le passé, ainsi va la vie, ce n’est pas une fatalité, c’est le futur qui arrache nos existences endeuillées à l’obligation de survivre. Nous sommes face à « une démocratie
ankylosée » qui craint de passer aux actes. Avons-nous vraiment besoin de ses condoléances officielles ? C’est de la rhétorique politicienne en faveur des médias et des citoyens, rassurer les communautés, il n’y a pas plusieurs Frances, la République est une et indivisible. L’augmentation des actes antisémites par rapport à 2018, plus de 74 %, cela donne des sueurs froides, combien ne sont pas comptabilisés ? Lorsque les médias s’inquiétaient du départ de la communauté juive des banlieues, « une alya de l’intérieur » due « à un antisémisme de voisinage », est ce un antisémitisme ordinaire ? Les statistiques tiennent elles comptent de ces faits dans leur comptabilité de l’abject ? Le départ ou la fuite de plus de 20000 juifs ces dernières années vers Israël ou ailleurs, n’est il pas assez significatif d’un antisémitisme rampant et silencieux difficile à dénoncer gagne du terrain ? Chaque départ d’un juif de France vers Israël est un acte d’origine antisémite , plus de 20000 actes antisémites à recenser depuis 2015, à ajouter sur la liste des délits. Le ministre de l’intérieur, en minimise l’importance, ces donnés sont largement réduites, « il n’y a eu que 541 actes antisémites en 2018 contre 311 en 2017 », cherchez l’erreur ? Nous entrons dans l’ère d’un nouvel antisémitisme, celui qui provoque, celui qui parle du complot de la communauté juive, ils le croient, ils sont à plus de 20% à en être certain, ce nombre n’est pas tombé du ciel, il est le résultat d’un sondage, alarmant, il faudrait en rire mais au fond de nous, il y a le grincement comme la genèse d’une terreur en mouvement qui galvanise nos reflexes et notre raison. Les « gilets jaunes » partagent cette nauséeuse idée à plus de 40 %. Le mouvement n’est tout de même pas sans lien avec l’antisémitisme, on ne parvient même pas à se souvenir du nombre de banderoles ou cris ou graffitis antijuifs qui ont explosé depuis le début des « gilets jaunes ». Quels sont les éléments factuels qui traversent leurs pensées ? La haine, « un obscurantisme d’un autre âge que l’on croyait révolu ». Ne serait ce que le symptôme de toutes les haines sur lesquelles » prospèrent les amalgames les plus infâmes, ils ne savent plus quoi jeter dans le puits de la colère, de la frustration, le populisme et ses outrances, aujourd’hui, ce n’est plus le populisme qui attaque les juifs, ce sont des français, qu’importe leurs origines, les faits sont patents, ils ne peuvent gommer ceux qui propagent des pensées démentes, qui n’ont rien à voir avec la République, ils attaquent les juifs et » affichent désormais leur homophobie, le racisme et l’antisémitisme de manière complètement décomplexée jusqu’à tagué sur un mur du RER C » M’Bappé « enculé de nègre enjuivé ». Danny Tron, un sociologue a publié un essai dont le titre est « sans les Juifs » et il pose une question « est ce la fin du judaïsme européen ?» Enchainant sur une note rassurante, il conclut « les juifs ne sont pas seulement les bienvenus, ils sont absolument nécessaires. » sous entendant à la France. BERNARD KORN BRZOZA
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En Israël parle t-on des agressions dans les rangs de l’Eglise ?
Le pape réunit cette semaine au Vatican la hiérarchie épiscopale de la planète qui sera placée devant ses responsabilités face aux scandales d’agressions sexuelles de mineurs, mais la rencontre, source de fortes attentes, s’annonce périlleuse. En Israël le dossier de viols sur mineur est un secret absolu. La presse n’en parle pas car aucun scandale n’a remué lepays. Selon (1): « Les présidents d’une centaine de conférences épiscopales de tous les continents se retrouvent de jeudi à dimanche prochain. En compagnie de hauts prélats du Vatican, de chefs des Eglises catholiques orientales et de responsables de congrégations religieuses. Avant de prendre le chemin de Rome, le pape François leur a demandé de rencontrer des victimes d’abus sexuels dans leurs pays respectifs. Quelques victimes sont aussi invitées au Vatican. « Je vous invite à prier pour ce rendez-vous, que j’ai voulu comme un acte de forte responsabilité pastorale devant un défi urgent de notre époque », a déclaré dimanche le pape François, devant la foule des fidèles rassemblés place Saint-Pierre pour la prière de l’angelus. Car l’événement se veut une prise de conscience collective du phénomène mondial des viols sur mineurs dans les rangs de l’Eglise, alors que beaucoup de pays, de l’Afrique à l’Asie, en passant par le Moyen-Orient, sont dans le déni de ce type de crimes et préfèrent pointer l’Occident du doigt. Dans certaines régions, les multiples formes de violence contre les enfants et la sexualité demeurent des tabous, d’où la nécessité d’une rencontre « éducative ». « Quelqu’un qui rencontre une fois une victime, entend ses cris à l’aide, ses pleurs, ses blessures psychologiques et physiques, ne peut pas rester comme avant », avance le père allemand Hans Zollner, un psychologue parcourant la planète pour éduquer les épiscopats, et l’un des organisateurs de cette rencontre. « L’Eglise catholique a été confrontée à ce problème depuis 35 ans », rappelle-t-il, en mentionnant des mesures de prévention mises en place par des épiscopats au Canada, aux Etats-Unis, en Irlande, au RoyaumeUni, en Allemagne ou encore en Australie. « Cela fonctionne: dans tous ces pays le nombre de nouvelles allégations d’agressions sexuelles à l’encontre de prêtres est désormais minimal », assure-t-il. Mais le père jésuite ne croit pas en une baguette magique faisant disparaître le problème avec de nouvelles lois. Les évêques doivent surtout « arriver à un changement d’attitude », insiste-t-il.
C’est en se sentant épaulés que les chefs des épiscopats peuvent arriver « à un sens de responsabilité commune », analyse le père Federico Lombardi, qui dirigera les débats. « La crédibilité de l’Eglise est en jeu », admet-il. « Un moment décisif » Luis Badilla, un vaticaniste chilien animant un blog après une carrière à Radio Vatican, parle d’un « moment décisif pour le pontificat ». « Nous voulons que cette rencontre se termine avec des choses concrètes », ditil, en écho aux associations de victimes qui donneront de la voix chaque jour à Rome en marge du sommet. Née de retentissants scandales de pédophilie au Chili et aux Etats-Unis, la rencontre voulue par le pape sur « la protection des mineurs » affiche un intitulé édulcoré, note cet expert. « Une façon de manipuler la gravité du problème », selon lui, dans le contexte d’une assemblée de 5.000 évêques programmés depuis des décennies à protéger l’image de l’Eglise. Or « pour dépasser la crise, l’unique sortie c’est de raconter toute la vérité ». Le pape a défroqué à point nommé samedi l’ex-cardinal américain Theodore McCarrick, 88 ans, accusé d’abus sexuels il y a près d’un demi-siècle. Une première historique pour « un prince de l’Eglise ». Mais conscient des attentes « surdimensionnées » suscitées par sa courte réunion, le pape a souligné récemment que « le problème des abus continuera ». « En résolvant le problème dans l’Eglise par une prise de conscience, nous contribuerons à le résoudre dans la société, dans les familles, où la honte fait que l’on couvre tout », a-t-il ajouté. La réunion élaborera « des protocoles » car « parfois les évêques ne savent pas quoi faire », a stipulé François. Reste que l’Eglise catholique, l’institution la plus montrée du doigt, est l’une des rares à s’auto-flageller en commandant des enquêtes pour sortir de la crise, à l’instar de l’épiscopat allemand cet automne. Une bombe à retardement sommeille sans doute pour d’autres pans de société et d’autres religions. La principale église protestante américaine, la Southern Baptist Convention, vient ainsi d’être secouée par un scandale sexuel de grande ampleur impliquant près de 400 pasteurs, bénévoles et éducateurs sur deux décennies. » (1) https://www.nouvelobs.com
Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot Succès pour le gala Loubavitch ! Près de trois mille personnes ont assisté mercredi soir au traditionnel gala du mouvement Beth Loubavitch qui se tenait aux Docks d’Aubervilliers. Les principaux dirigeants des institutions de la communauté juive participaient à cet bel événement communautaire. Les Gilets Jaunes tardent à condamner l’agression contre Finkielkraut ou la minimisent. Pas facile de trouver dans la presse ou les réseaux sociaux une condamnation franche et nette de la violente agression vervale subie par le philosophe ce samedi ! Pardon, une porte-parole l’a fait mais en ajoutant qu’il s’agissait d’un incident mineur, quand d’autres Gilets Jaunes dénoncent un complot sioniste ! La maire de Paris soutient Bagelstein Accompagnée par le président du Consistoire Joël Mergui et le président du CRIF Francis Kalifat, Anne Hidalgo s’est rendue la semaine dernière au magasin Bagelstein de l’Ile Saint-Louis, victime d’une inscription antisémite. Elle a ainsi réaffirmé «son soutien à l’équipe du restaurant» et a insisté «sur la nécessité d’une mobilisation collective face à la recrudescence de l’antisémitisme dans notre pays».
La communauté juive condamne les profanations d’églises De nombreux dirigeants de la communauté juive se sont vivement élevés contre les récentes profanations d’églises dans notre pays. Ainsi, le président du Fonds Social Juif Unifié a exprimé sa solidarité entre l’Eglise catholique. «Ces profanations sont scandaleuses et doivent être punies « a déclaré Maitre Ariel Goldmann. Une sénatrice propose de donner les traits de Simone Veil à Marianne Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, a fait cette proposition, considérant que «Simone Veil est l’incarnation de la France et de la République, de leurs valeurs, de leurs combats. Après Deneuve, Bardot, Casta… cela aurait du sens, de donner à notre incarnation nationale le visage de l’une de ses plus grandes femmes ! « A New-York aussi, montée de l’antisémitisme Le maire de New-York Bill de Blasio a déclaré jeudi vouloir «éradiquer une fois pour toutes» les manifestations antisémites et notamment le mouvement BDS. «C’est une triste réalité, mais l’antisémitisme est bien vivant dans ce monde, dans cette ville, dans ce pays» a-t-il déclaré lors d’un rassemblement organisé à Brooklyn contre l’antisémitisme. En 2018, sur les 361 crimes de haine enregistrés à New-York, plus de la moitié étaient de nature antisémite.
À LA UNE
Edition israélienne du 20 au 26 Février 2019
Ravid Meron : «Naalé est une opportunité unique pour vos ados»
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Conversion de façade ?
Créé en 1992, le programme éducatif Naalé était initialement destiné aux étudiants du bloc de l’ex-URSS. Son succès a poussé l’état hébreu à l’ouvrir aux adolescents du monde entier. Leurs permettant à tous de passer leurs études secondaires en Israel afin d’y décrocher leurs bacs. Depuis sa création plus de 18 000 élèves venant de plus de 50 pays différents y ont participé. Ravid Meron, la directrice régionale de NAALE pour la France, la Belgique la Suisse et le Royaume-Uni revient sur ce programme unique.
Qui peut s’inscrire au programme Naalé ? Ravid Meron : Tous les adolescents qui ont terminé leur année de quatrième, de troisième ou de seconde et qui souhaitent vivre une expérience hors du commun. Naalé regroupe plusieurs dizaines de lycées en Israel, tous d’un excellent niveau. Certains sont religieux d’autres non. Il y a des structures ou les filles et les garçons sont mélangés, d’autres mixtes. Quel que soit le niveau de pratiques de l’ado, il y a une structure Naalé pour lui. Ce programme est entièrement gratuit ? Ravid Meron : Oui. La scolarité, l’hébergement et les activités sur place sont gratuites. Seuls les frais d’inscription et admissions sont à la charge des parents. Il s’agit de deux versements non-remboursables (un paiement avant les examens d’entrée et si le candidat est accepté, un deuxième paiement est demande, les frais d’admissions) de 600 dollars chacun. Le programme inclut le billet d’avion vers Israël au début du programme, la pension complète, les frais de déplacement hors du campus, des excursions, de l’argent de poche et la blanchisserie. Le tout est intégralement financé par le Gouvernement israélien et l’Agence Juive pour Israël. Est-ce qu’ils doivent faire obligatoirement leur Alyah ? Ravid Meron : Non. Tous les élèves de nationalité française sont admis dans le programme avec un visa d’étudiant. Ils n’ont pas à faire leur Alyah pour s’inscrire. Apres l’obtention du bac, les élèves de Naalé peuvent s’ils le souhaitent décider de faire leur Alyah. Nous les accompagnons dans les démarches afin qu’ils bénéficient à ce moment-là des droits octroyés aux nouveaux immigrants par le Ministère de l’Intégration.
Que diriez-vous à un parent qui a des réticences à laisser partir son ado ? Ravid Meron : Je dirais aux parents, donnez a votre enfant l’occasion de vivre une expérience israélienne spéciale. Chaque lycée a une structure du personnel unique. Dans tous les lycées, il y a des animateurs, une personne responsable de la surveillance dans les dortoirs et un Coordinateur Naalé. Le personnel est chargé de diriger les activités, de s’assurer que tous les élèves suivent une bonne scolarité les règles des dortoirs et étudient, de résoudre les problèmes, etc. Le Coordinateur Naalé dans chaque lycée est là pour faire le lien entre les parents et la structure. Les sujets confidentiels restent toujours entre l’élève, ses parents et l’administration du lycée. Les élèves sont encadres dans et hors le collège. Une famille d’accueil des communautés à proximité du lycée leur est assignée à chaque élève de Naalé qui n’a pas de famille ou de proches en Israël. Ces familles bénévoles offrent à ces élèves un soutien moral et un cadre familial de substitution Concrètement comment se passe l’année scolaire ? Ravid Meron : Les élèves doivent vivre à l’internat pendant la semaine d’école mais ils peuvent rendre visite à leurs famille et amis pendant les week-ends libres. Les élèves doivent suivre le programme des week-ends « Dedans/Dehors » qui exige leur présence sur le campus pendant certains week-ends fixes dans le calendrier et le règlement intérieur de l’établissement. Toute visite pendant les week-ends doit être approuvée par avance par les parents. D’un point de vue scolaire, l’élève suit le programme et un oulpan intensif. A l’issue du programme, les élèves reçoivent un diplôme israélien officiel après avoir terminé leurs années de lycées dans le programme avec succès, avec des résultats satisfaisants aux épreuves du bac israélien, le Bagrout. Ce diplôme est reconnu mondialement. Il permet à nos élèves de rester en israel s’ils le souhaitent mais aussi de suivre un cursus en France ou ailleurs dans le monde. Naalé c’est : - 25 lycées situés dans tout Israël. - 18.000 élèves venant de plus de 50 pays. - un taux de réussite au bac de 90 %. Pour tous renseignements, contactez Naalé https://www.naale-elite-academy.com/fr/
Connaissez-vous KLAVERN ?
JORAN
VAN
si bien protégées par la police que les synagogues. Tempête dans un bénitier.
Ancien député néerlandais, islamophobe, 40 ans, directeur du groupe parlementaire du parti de la liberté, qui dénonce la Burka, les minarets, l’islam. Il se brouille avec le créateur de ce mouvement, qui compare le coran à Mein Kampf.
Il crée son parti et ramasse une gamelle aux dernières élections. Fini la carrière politique. Mais voilà un homme discrédité, qui change de bord, qui ne fait pas de miracles et soudain tout le monde l’écoute comme s’ils écoutent le prophète. On s’interroge!
Puis JORAM Van Klaveren écrit un livre pour réfuter le Coran, il découvre que ses arguments ne tiennent pas la route, et de fil en aiguille, réalisé qu’il est musulman de facto!
Ce n’est pas le premier athée à s’être converti. C’est sans doute la peur de l’islam, l’angoisse à la Houelbecq qui tenaille les européens.
Il se convertit à l’islam et le raconte à la radio nationale et devient célèbre dans le monde entier. SINCÈRE OU TARTUFFE? Va savoir! En tous cas la promotion de son livre est assurée. Il milite maintenant aux Pays-Bas pour que les mosquées soient aus-
Tout cela occulte une autre réalité. Les conversions de musulmans au christianisme. Véritable tabou. Des dizaines de milliers d’algériens se sont convertis aux églises évangéliques. Au Moyen orient aussi. Mais, il ne faut surtout pas en parler. Aucun chiffre n’est divulgué. René SEROR
Simone et Ilan : LEOLAM ! Un très beau livre de Yasmina Khadra. KHALIL. Le premier chapitre commence par cette phrase. « Pour accéder à la postérité, nul besoin d’être un géant ou un héros. Il suffit de planter un arbre. » Cette jolie phrase, me fait aussitôt penser à Ilan HALIMI. Il n’était ni un géant, ni un héros. Juste un jeune homme, juif, qui aimait la vie, qui aimait vivre. Peut-être qu’un jour, il serait devenu un héros, ou un géant. On ne lui en a pas laissé le temps. Pour assurer un avenir à son nom, une postérité, on a planté un arbre, non, des arbres. A chaque action terroriste, un brave homme éprouvé par un deuil, une blessure profonde, dit à un micro: -ils n’auront pas la haine. Mais, eux, les haineux, les mauvais, les ordures, eux, ont la haine. Leur bêtise est incommensurable. Une haine aveugle, sournoise, qui frappe par derrière, masqué, sur ce qui est faible,
qui ne peut pas se défendre. Un arbre, une photographie. AMALEC EN DEVENIR!!! Déverser leur haine sur un arbre. Ou sur l’image d’une femme que tout un peuple a jugé digne de reposer au Panthéon? Mais Simone et Ilan n’ont pas besoin d’arbres pour accéder à la postérité. Si, par aventure, lors d’une consultation sur un moteur de recherche, vous tapez SI, c’est Simone Veil qui apparaît. Et si vous tapez IL, aussitôt apparaît Ilan HALIMI. Dans le psaume 104 que nous lisons tous les premiers du mois, il est dit: -Que les pêchés disparaissent de la terre, les RECHAIM ( pécheurs) disparaîtront. A une époque où l’on transforme les interdits en VALEURS, où se situe la frontière? René SEROR
À LA UNE
Edition du 20 au 26 Février 2019
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«Sale sioniste. Retourne à Tel Aviv !»
Nous avons été nombreux à être effarés, choqués, émus par l’odieuse agression subie samedi par le philosophe Alain Finkielkraut lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Paris. L’académicien a été pris à part de manière violente par des manifestants qui l’ont insulté, alors qu’il regagnait son domicile. Si les policiers ne s’étaient pas interposés, le pire aurait pu survenir : «c’était une violence pogromiste» a déclaré Alain Finkielkraut, confirmant le niveau élevé de haine qui animait des manifestants portant des gilets jaunes et certains des keffiehs. Que nous dit cette agression, heureusement condamnée par une grande partie de la classe politique, même si on attend toujours les déclarations des porte-paroles des Gilets Jaunes ?
C’est cette rhétorique malsaine qui nourrit le nouvel antisémitisme et qui veut nous interdire d’avoir un Etat, c’est cette idéologie perverse qui s’attaque à de nombreux Juifs anonymes dans l’Est Parisien et certaines banlieues et les fait quitter les quartiers où ils sont nés et où ils vivaient auparavant paisiblement. Nos gouvernants - qui sont conscients de la gravité de la situation - devront rapidement prendre les mesures législatives pour donner une traduction politique forte à la nécessité de contrer cette montée de la haine et de la violence, et reconnaître officiellement l’antisionisme comme antisémitisme. Jack-Yves Bohbot
Pour Finkielkraut, ces cris de haine sont ceux de l’antisionisme, «forme réinventée de l’antisémitisme» comme l’a affirmé Emmanuel Macron lors du 75ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv à Paris. Il s’oppose sèchement à ceux qui voit dans le climat actuel une résurgence du passé. Nous ne sommes pas revenus aux années 30, mais bien dans l’époque de la délégitimation d’Israël. «Les Juifs sont traités de racistes car ils ont un sentiment de solidarité avec Israël», un Israël qualifié dans les milieux de la gauche radicale et des islamistes «d’Etat criminel qui ghettoïse les Palestiniens». Ce «nouvel antisémitisme» qu’est l’antisionisme est ainsi devenu l’un de leurs socles idéologiques.
Israël fait semblant de découvrir l’absence de Total en Israël Israël a vertement critiqué le pétrolier français Total dont le PDG a déclaré qu’il était trop compliqué d’investir dans le pays, malgré son rôle de plus en plus important dans la production de gaz, rapporte dimanche le Financial Times sur son site internet. Les israéliens n’ont jamais rien fait de très sérieux pour attirer vraiment le Groupe Total. Pour l’américain Intel, qui vient de décider d’investir en Israël, des encouragements extraordinaires ont eu lieu (réductions de taxes énormes). Les concurrents de Total ont toujours tenté de se préserver le marché israélien. Et les israéliens le savent. Yuval Steinitz, dans un environnement politique pré-électoral très rude pour le Likoud, « découvre » (élections générales le 9 Avril) ce que pense Total d’Israël. Les israéliens,au lieu de hurler, devrait réfléchir à deux fois avant d’accuser Total de boycott. Selon Reuters (1) : Nous aimons les situations
complexes (…) jusqu’à un certain point. (…) », a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de Total, au quotidien financier britannique. L’enjeu, a-t-il ajouté, n’est pas suffisamment important pour accepter les risques associés, notamment en terme de concurrence dans la région. Le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, qui se trouvait à Londres pour la promotion d’un prochain appel d’offres portant sur des licences de gaz, a déclaré au FT que les sociétés qui refusent d’investir en Israël se pliaient de fait à la « tyrannie et à la dictature » de l’Iran. « C’est une position lamentable », a déclaré Yuval Steinitz au Financial Times. « Nous allons réfléchir à notre réaction à cela parce que c’est tout à fait inacceptable de boycotter [Israël] », a ajouté le ministre. Total était parti pour être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d’une partie du gisement gazier de South Pars avant que le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique ne contraigne le groupe français à suspendre son projet.
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À découvrir au plus vite...
FRANCE
Edition israélienne du 20 au 26 Février 2019
L’APJF fête ses 55 ans !
Visite de l’ambassadeur d’Israël à Verdun
Aliza Bin-Noun, ambassadeur d’Israël en France était, lundi, au Centre mondial de la Paix et c’était l’occasion de « montrer les cadeaux qui ont été offerts par Israël au cours des années. C’est très important pour les bonnes relations franco-israéliennes ». Aliza Bin-Noun, ambassadeur d’Israël en France est arrivée lundi matin au Centre mondial de la Paix de Verdun. Le lieu propose l’exposition « Nous Présidents. 60 ans de Vème République » qui présente, entre autres, des cadeaux officiels reçus par des présidents français. Et certains d’entre eux viennent d’Israël. C’est Philippe Hansch, le directeur du Centre, qui a guidé l’ambassadeur au fil des salles. C’est en présence de plus de 300 personnes qu’a eu lieu le 55ème Gala de l’Association des Pharmaciens Juifs de France (APJF), présidée par Ariel Amar, qui est par ailleurs un membre très actif du CRIF au sein de la région Ile de France. C’est dans le cadre majestueux de l’hotel intercontinental Opéra, que s’est déroulé ce rendez-vous incontournable pour toute la profession des pharmaciens de France. Il était réjouissant de voir l’ensemble des convives pharmaciens d’officines ou pas, échanger amicalement et partager cette rencontre œcuménique. Le Grand Rabbin de France M. Haim Korsia, Monseigneur Lalanne Evêque de Pontoise et M. Hassen Chalghoumi Imam de Drancy nous ont en effet honoré de leurs présences. Dans une ambiance festive, de nombreux sujets citoyens et professionels ont été abordés comme l’avenir économique de la profession, ses aspects éthiques et déontologiques, la garantie de l’égalité des soins, ou la laïcité. L’APJF s’est élevée avec force contre les appels aux boycotts qui deviennent de plus en plus menaçants à l’égard des officines et des laboratoires
qui commercialisent des produits en provenance d’Israel. Ces thèmes ont fortement intéressé le président Francis Kalifat, qui était accompagné par son directeur genéral Robert Ejnes. En moins de 45 minutes, Ariel Amar, Meyer Habib, Madame Carine Wolf Présidente du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, M. Emmanuel Moulin directeur de cabinet de M. Bruno Lemaire, ont réalisé des discours très pertinents devant une salle comble et attentive.
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La France et Israël « vont fêter, cette année, 70 ans de bonnes relations bilatérales », poursuit l’ambassadeur. Des relations qui « se portent très bien. Il s’agit de deux pays amis qui ont beaucoup en commun », souligne Aliza Bin-Noun. « Nous partageons
des valeurs communes » et « une bonne coopération dans d’autres domaines ». Après la visite et avant un passage à la mairie de Verdun où elle a parcouru le musée de guerre en compagnie du maire Samuel Hazard, Aliza Bin-Noun a participé à une conférence-débat autour de la Shoah à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’holocauste du 27 janvier.
C’est la montée de l’antisémitisme ces derniers temps qui a principalement occupé les débats. « C’est très triste que 70 ans après la Shoah, on doit lutter contre l’antisémitisme en France et dans le monde entier, y compris en Europe », a commenté l’ambassadeur d’Israël en France. « C’est très important de continuer l’éducation, l’enseignement par rapport à ce qu’il s’est passé ». Très important également « de lutter contre l’antisémitisme qui est aujourd’hui un mélange d’antisémitisme avec de l’antisionisme ».
14 partis français ensemble au rassemblement contre l’antisémitisme
Par ailleurs, ce fut un grand moment républicain lorsque les représentants des 3 cultes ont lu ensemble la prière d’hommage à la République française, lue dans toutes les synagogues le chabbat. De belles rencontres se sont concrétisées avec beaucoup de courtoisie et de chaleur. Le Président Ariel Amar a présenté le nouveau projet de l’APJF: l’association aurait pour vocation de devenir également un observatoire indépendant dans la profession pharmaceutique pour recenser et prévenir toute tentative de boycott.
Quatorze partis politiques, dont La République en Marche, les Républicains, le PS, le MoDem, EELV et le PCF, ont lancé jeudi soir dernier un appel contre l’antisémitisme et ont invité à se réunir partout en France, notamment place de la République à Paris mardi à 19 heures. Ces partis français ont aussi signé un appel à manifester contre l’antisémitisme, dont la France insoumise dont le leader Jean-Luc Mélenchon était bien présent mardi soir au rassemblement organisé à Paris, malgré un imbroglio de plusieurs jours au sujet d’une invitation mal envoyée ou mal reçue. De son côté, le Rassemblement national a apporté son soutien à toutes initiatives visant à condamner cet antisémitisme et à assurer la solidarité de la République » avec
les victimes. Selon l’entourage du premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, le Rassemblement national de Marine Le Pen n’a pas été invité à signer l’appel par le PS qui en est à l’initiative. Même chose pour Debout la France, dont le président Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé une « manipulation des partis du système ». De leur côté, les représentants de la France Insoumise, Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon ont indiqué qu’ils ne feront défaut dans la lutte contre l’antisémitisme et depuis hier, le logo et le nom de La France insoumise apparaissent bien dans « l’appel a la mobilisation contre l’antisémitisme ». Source : L’Obs
FRANCE
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Ligue du LOL : vague de sanctions sans précédent dans la presse parisienne
À Libération, deux journalistes ont été mis à pied à titre conservatoire par leur direction. Aux Inrocks le rédacteur en chef web a aussi été mis à pied. terne. Ça peut déboucher sur des sanctions ça peut déboucher sur autre chose, je ne sais pas car je veux avoir tous les éléments et clarifier les degrés de participation des uns et des autres.» Le directeur de Libération précise que l’activité de la «Ligue du LOL» n’engage absolument pas Libération car elle «s’est déroulée sur Twitter, en dehors du journal.» «Il y aurait un risque d’atteinte à l’image du journal Libération si l’on avait caché quoique ce soit. Ce que l’on n’a pas fait puisque c’est nous qui avons sorti l’affaire. De plus, nous ne sommes pas restés inertes face à la gravité de la situation».
Le quotidien Libération, l’hebdo les Inrocks et le studio de podcasts Nouvelles Écoutes ont pris des mesures lundi contre leurs employés mis en cause dans l’affaire de la «Ligue du LOL». Cette vague de sanctions tombe alors que depuis vendredi soir, une dizaine de femmes et quelques hommes se plaignent du harcèlement que leur ont fait subir des membres de la «Ligue du LOL» depuis quelques années. La «Ligue du LOL» ? Des journalistes, publicitaires, graphistes, informaticiens qui se retrouvaient autour d’un groupe Facebook pour se moquer et harceler un certain nombre de leurs cibles, la plupart du temps des femmes.
Deux journalistes de Libé mis à pied Du coté de Libé, le chef de service web, Alexandre Hervaud, et le pigiste Vincent Glad, ont été mis à pied lundi matin «à titre conservatoire», a confirmé la direction du journal à France Inter. Cette mise à pied a été annoncée lors de la conférence de rédaction de ce lundi matin.
Une procédure de licenciement lancée aux Inrocks Aux Inrocks, David Doucet, rédacteur en chef web, a aussi été «mis à pied à titre conservatoire» par la direction du magazine, selon une source proche du magazine citée par l’AFP, une procédure préalable à son licenciement. D’après Libération une procédure de licenciement pour «faute grave» a été engagée.
La mise à pied a été décidée dans le cadre de l’enquête interne qui a été lancée à Libération. Elle n’est «pas une sanction», fait valoir la direction du journal. «Nous prenons cela très au sérieux», explique Laurent Joffrin à France Info. «J’ai lu les témoignages de gens qui ont été victimes de ce cyber-harcèlement que j’ai trouvé révoltant et donc on a décidé d’ouvrir une enquête in-
Fin de collaboration à Nouvelles Écoutes Les producteurs de podcast Nouvelles Écoutes ont annoncé avoir mis fin leurs collaboration avec Guilhem Malissen. Quant à Stephen des Aulnois, autre membre de la «Ligue du LOL» et rédacteur en chef du webzine Le Tag Parfait, il a décidé de suspendre les activité de la publication et de quitter son poste.
Publicis a, quant à lui, mis à pied Renaud Loubert-Aledo, alias @Claudeloup. Enfin, le journaliste Guillaume Ledit a été mis à pied à titre «conservatoire» par le média en ligne Usbek & Rica. Par ailleurs, on a appris lundi que le Huff Post avait licencié trois de ses journalistes il y a quelques semaines en raison des propos sexistes et homophobes qu’ils tenaient dans une boucle de messagerie interne à l’entreprise. «Fin de l’été 2018, des salariées se rendent compte que le groupe est en fait un défouloir sexiste, raciste et homophobe, notamment utilisé pour insulter les collègues femmes de la rédaction», écrit Libération qui révèle l’affaire. Les excuses n’auront pas suffit Un certain nombre des hommes mis en cause par ces témoignages apparus sur Twitter ce week-end ont rédigé des messages d’excuses.Vincent Glad, journaliste pigiste pour Libération et Brain magazine, qui a crée le groupe sur Facebook, a présenté ses excusessur Twitter : «En créant ce groupe, j’ai crée un monstre qui m’a totalement échappé», a-t-il écrit. David Doucet, rédacteur en chef web aux Inrocks, s’est dit «désolé». «Cette libération de la parole m’a surtout fait prendre conscience que je comptais parmi les bourreaux», a-t-il écrit sur Twitter. Alexandre Hervaud, journaliste à Libération, a présenté ses excuses, expliquant que certains des témoignages apparus depuis vendredi lui avaient «littéralement tordu le bide».
Emotion en Israël. Plusieurs tags Le prix Ilan Halimi pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme antisémites recensés à Paris C’est un tag d’une extrême violence, visant le champion du monde Kylian Mbappé, qui a été découvert dans le RER C avant d’être relayé sur les réseaux sociaux ce mardi 12 février.
Un tag sur lequel on peut-y lire la phrase « M’ Bappé : enculé de nègre enjuivé » a été découvert dans l’une des rames du RER de la ligne C ce mardi, avant que ce dernier ne soit relayé sur twiter par Yohann Roszéwitch, l’ex-président de SOS homophobie. Ce dernier indigné par une telle inscription, a commenté la photo du tag par le message suivant : « « M’ Bappé : enculé de nègre enjuivé », tagué aujourd’hui dans le RER C, ou quand l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme s’affichent désormais de manière complètement décomplexée ! » La SNCF a indiqué qu’une plainte serait prochainement déposée contre le ou les auteurs de ce tag affligeant ! Depuis ce weekend, plusieurs tags antisémites ont été recensés dans la capitale. Des croix gammées ont été dessinées sur
des portraits de Simone Veil réalisés par l’artiste C215 sur deux boites aux lettres, situées à proximité de la mairie du 13e arrondissement de Paris. Dernièrement, c’est un arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi, qui a été retrouvé scié, deux jours avant l’anniversaire de sa mort. Ilan Halimi, un jeune juif qui en 2006 avait été enlevé par le gang des barbares avant d’être séquestré pendant près de trois semaines. Retrouvé agonisant près des voies de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), le jeune homme avait succombé à ses blessures lors de son transfert vers l’hôpital. Cet acte antisémite odieux a été fortement condamné par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner qui a déclaré que « des arbres encore plus grands, encore plus beaux » seront plants à Sainte-Genevièvedes-Bois, en mémoire d’Ilan Halimi. Source Actu Mag
La première cérémonie de remise du prix Ilan Halimi s’est déroulée le mardi 12 février, veille de l’anniversaire de la mort du jeune homme. Cette récompense, remise par le Premier ministre, en présence des ministres Franck Riester, Marlène Schiappa et Gabriel Attal a récompensé plusieurs initiatives collectives de jeunes qui contribuent à faire reculer les préjugés racistes et antisémites dans la société.
Plus de 70 dossiers de candidature ont été déposés par des jeunes de moins de 25 ans dans une multitude de domaines : culturel, artistique, sportif ou numérique. Parmi elles : - Le lancement d’une initiative législative européenne pour imposer un retrait plus rapide des contenus illicites en ligne ; - La création d’une équipe nationale pour améliorer la réponse de l’institution scolaire et l’accompagnement des équipes éducatives face aux comportements racistes et antisémites ; - La création de deux bourses de thèse pour financer des travaux sur le racisme et l’antisémitisme ;
- La mise en place d’un dispositif de préplainte en ligne pour les victimes de discriminations, d’actes racistes ou antisémites ; - L’expérimentation d’un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécifiquement formés à la lutte contre la haine. La cérémonie de remise du prix Ilan Halimi se déroule dans un contexte de recrudescence des actes antisémites. Tandis que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé une augmentation de 74% des actes antisémites en 2018, deux arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi ont été retrouvés sciés hier à Sainte-Geneviève-des-Bois. Le prix Ilan Halimi est nommé ainsi en souvenir de la mort de ce dernier, il y a 13 ans. En janvier 2006, un groupe surnommé le “gang des barbares” avait enlevé, séquestré, torturé et le jeune homme de confession juive. Une cérémonie hommage se tiendra aujourd’hui à 10 heures à Sainte-Genevièvedes-Bois où Ilan Halimi avait succombé à ses blessures peu de temps après son transfert à l’hôpital.
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Terrible. On en parle en Israël. Scandale. Une application Google et Apple dont on parle Mourir pour une place de parking en Israël
De nombreux médias israéliens en parlent. Selon (1) : « En Arabie saoudite, on peut traquer les femmes et limiter leur liberté de mouvement par le biais d’une application mobile. Créé en 2015 et téléchargeable sur « Google Play Store » et « Apple Store », elle s’appelle « Absher » (littéralement, « oui patron »). Lundi dernier, Ron Wyden, sénateur démocrate de l’Oregon, a accusé les géants américains Google et Apple de faciliter la répression des femmes en Arabie saoudite à travers cette application. L’élu a donc demandé aux deux entreprises de la supprimer de leurs stores, rapporte le « New York Times » ce mercredi. Une application qui facilite la répression des femmes En Arabie saoudite, il existe des « lois sur la tutelle » qui attribuent aux femmes un statut légal similaire à celui des mineurs dans plusieurs secteurs de la vie. Dans ce pays, les femmes sont toujours encadrées sous la tutelle d’un « gardien », qui peut être un père, un frère ou un mari. Le « gardien » dispose d’un pouvoir presque total sur la vie de la femme qui se trouve sous sa protection : il dispose de sa liberté de voyager, de son droit au soins médicaux et il peut choisir la personne qu’elle va épouser.
L’application « Absher » facilite considérablement la tâche des « gardiens », par exemple en envoyant une notification lorsque la femme se trouve dans un aéroport. « La répression de la liberté de la femme en Arabie saoudite n’est pas une nouveauté, mais les compagnies américaines ne doivent pas rendre possible ou faciliter le patriarcalisme du gouvernement saoudien », écrivait ce lundi Ron Wyden, dans une lettre adressées à Tim Cook et Sundar Pichai, les patrons d’Apple et Google. « Les représentants d’Apple n’ont pas souhaité faire de déclaration. Quant à « Google », l’un de ses porte-parole a confirmé que la compagnie est en train d’évaluer l’application « afin de déterminer sa conformité à la politique de l’entreprise ».
Une histoire de dingue. La police a arrêté un père et son fils, ils sont soupçonnés d’avoir assassiné un homme à la suite d’une dispute concernant une place de stationnement à Holon jeudi.
Deux suspects, un père et son fils, ont été arrêtés par la police israélienne. Vendredi, le tribunal de première instance de Tel Aviv a prolongé de 10 jours la détention des suspects.
Yuri Podoveni, un habitant de Lod âgé de 43 ans, a été tué par balle jeudi dans la zone industrielle de Holon.
Il laisse dans le deuil son épouse, Sigalit Keren, deux filles de son premier mariage et une fille de deux ans.
L’enquête montre que l’assassinat de Holon, qui a eu lieu à côté de l’entrepôt dans lequel travaillait Podoveni, était le résultat d’une dispute au sujet d’une place de parking.
Podoveni sera enterré lundi au cimetière de Givat Brenner. Source Koide9enisrael
Israël: le chef de l’Elysée cuisine dans une prison pour femmes
En Arabie saoudite, la loi a toujours été très restrictive vis-à vis des femmes. Malgré de légères avancées depuis l’arrivée au pouvoir du prince Mohammed ben Salmane (alias « MBS ») en 2015, le pays reste très conservateur et les droits fondamentaux des femmes sont toujours autant méprisés. (1) https://www.nouvelobs.com
Israël : une liaison ferroviaire avec le Golfe ?
Un train venu d’Israël circulera-t-il d’ici quelques années vers les pays du Golfe ? Une proposition des autorités israéliennes va dans ce sens, avec comme point de départ le port d’Haïfa dans le nord u pays. Il traverserait ensuite la Jordanie direction Riyad en Arabie saoudite, jusqu’aux ports de Dammam et Dubaï dans le golfe persique. La liaison serait prête à accélérer la cadence vers les pays du Golfe. Front contre l’Iran
raélien effectuait une visite surprise au Sultanat d’Oman. Au tournoi de judo d’Abu Dhabi, pour la première fois, l’hymne israélien retentissait. La ministre des Sports était aussi invitée à visiter la grande mosquée du riche émirat.
Des trains de marchandises et de passagers, c’est le dernier épisode du réchauffement entre Israël et ces pays-là.
En avril, le prince héritier saoudien ouvrait aussi la porte au dialogue. Depuis, Israël a évité de critiquer le régime saoudien.
En octobre dernier, le Premier ministre is-
Source: israelValley & FranceTV
Les pays du golfe ont toujours refusé de reconnaître l’Etat hébreu, mais la lutte contre l’Iran a été érigée en priorité et l’aide israélienne peut se révéler précieuse.
La semaine de la gastronomie française se tient cette année en Israël. Un festival baptisé « So French, so Food » qui fait travailler ensemble chefs français et israéliens dans de très bons restaurants du pays. Mais dans le cadre de cette initiative, le chef de l’Elysée, Guillaume Gomez, s’est aussi rendu dans une prison de femmes. Il a préparé avec quelques détenues, ce lundi, un déjeuner alors qu’elles recevaient la visite de leurs enfants. Une opération qui était autant une découverte. Dès le début de la matinée, neuf détenues ont investi la cuisine de la prison de Neve Tirza. Pendant une demi-journée, elles ont été les aides du chef de l’Elysée, Guillaume Gomez. Une expérience qui donnait une dimension précieuse à ces retrouvailles familiales, estime la directrice de la prison Sarah Friedman. « On a fait venir l’extérieur à l’intérieur. Ce à quoi elles n’ont pas accès. On a transformé une salle en restaurant français. La plupart des détenues n’ont jamais eu la possibilité de vivre ça et d’être dans un restaurant français », explique la responsable. L’environnement demeure carcéral, mais le quotidien a été amélioré. Un œuf mimosa
avec une salade de thon compose l’entrée, un roulé de volaille pané farci aux champignons, le plat principal. Et pour le dessert, des cookies ont été préparés par les enfants. Mais l’essentiel n’est pas dans l’assiette, juge le chef de l’Elysée : « La gastronomie, la gastronomie avec un grand » g « , pas forcément la haute cuisine, mais le fait de préparer à manger, le fait de faire à manger à quelqu’un, vous savez on fait à manger pour l’autre, c’est pour faire plaisir à l’autre. Donc forcément ça réuni, ça réuni les familles autour d’une table et ça réuni aujourd’hui des mères et des enfants », Des mères et des enfants dont le lien est mis à rude épreuve par la prison, témoigne ce fils aujourd’hui âgé de 23 ans. « Elle était ma mère, mais maintenant c’est moi son père. Je paye pour toute la nourriture, je m’occupe de mon petit frère. Les rôles ont été inversés », dit-il. En préparant un repas pour leurs enfants, ces détenues ont ainsi retrouvé le temps d’un instant l’une de leurs tâches de parent. Source: rfi
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L’Inde fait partie du mélange culturel d’Israël
Les Israéliens, en particulier les jeunes Israéliens, ont voyagé en masse en Inde après leur passage dans l’armée. Beaucoup restent pendant des mois avant de retourner en Israël pleins d’histoires et de souvenirs. Aujourd’hui, leurs parents, qui ont tant entendu parler de l’Inde, visitent aussi des groupes de touristes avec des budgets élevés. L’an dernier, Air India a commencé un vol de Delhi à Tel Aviv trois fois par semaine. Il est autorisé à survoler Oman, l’Arabie saoudite et la Jordanie pour atteindre Israël en sept heures et dix minutes. Le transporteur national israélien, El Al, relie Mumbai à Israël en empruntant la route la plus détournée de la mer Rouge et du golfe d’Aden. L’Inde et Israël entretiennent aujourd’hui d’importantes relations économiques, militaires et stratégiques. Les touristes, hommes d’affaires, étudiants et soignants indiens vont de plus en plus travailler ou étudier en Israël. En dépit de ces liens accrus, les Indiens ne sont pas culturellement familiers avec Israël, l’inverse n’étant pas le cas.
Bollywood est si populaire que les cérémonies traditionnelles de mariage maroco-juives traditionnelles qui ont toujours inclus une cérémonie de henné ont maintenant la mariée et le marié portant des tenues de mariage indiennes plutôt que des vêtements traditionnels marocains. La musique de Bollywood est jouée aux festivités et les styles de danses indiennes sont de rigueur. Liora Itzhak, d’origine indienne juive, s’est établie en s’inspirant des traditions indiennes de musique et de danse qu’elle avait apprises en Inde et Shye Ben Tzur s’est produit en Inde. Cette fusion de musique folklorique hébraïque, hindoue, urdu et rajasthani qui s’est installée en Israël est cohérente avec la culture israélienne multilingue. Les cultures des Juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se sont combinées à celles des Juifs d’Europe et d’Amérique du Nord pour créer un style israélien éclectique. L’Inde fait maintenant partie de ce mélange culturel. Source : Telegraph India
Ramat Gan, dans le viseur de la justice française. Vaste trafic au bitcoin Ramat Gan. Cette ville israélienne de la banlieue est de Tel Aviv est depuis quelques semaines dans le viseur de la justice française. Celle-ci suspecte la « city israélienne », peuplée d’innombrables diamantaires et gratte-ciel, d’héberger un vaste trafic d’escroqueries au bitcoin. « La plupart des suspects, qui sont aussi liés aux arnaques aux diamants, ont fait perdre aux épargnants français un minimum de 20 millions d’euros d’après les plaintes reçues par la gendarmerie », précise un enquêteur français. Selon nos informations, les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) traitant de la criminalité organisée et de la délinquance financière, ont également ouvert depuis le début de l’année une dizaine d’informations judiciaires pour escroquerie en bande organisée et blanchiment contre une demi-douzaine de franco-israéliens. Le procédé mis au jour par les enquêteurs est à chaque fois le même. Des personnes, en France, intéressées par l’achat de bitcoins, d’ethers ou de ripples vont remplir des formulaires en ligne sur des sites dédiés aux cryptomonnaies. Ces derniers s’assurent alors de la véracité des informations fournies et revendent le « fichier » entre 30 et 100 euros à des call centers basés à Ramat Gan. Via de pseudo-conseillers financiers, ces centres d’appels téléphoniques contactent ensuite leurs futurs clients en France. « Ces faux conseillers
jouent la proximité avec leurs proies, ils les tutoient, les contactent avec des numéros de téléphone délocalisés pour leur faire croire qu’ils appellent depuis la France, poursuit ce même enquêteur. Ces call centers, qui ont pignon sur rue, ont aussi des sites Internet régulièrement mis à jour par des personnes qui travaillent à Madagascar ou en Afrique francophone. Ces escrocs veulent montrer que leurs sites ont du succès ». 500.000 euros envolés en quelques semaines Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui suit de près ce phénomène, plus de 700 épargnants français ont été bernés depuis le début de l’année. L’un d’eux, un agriculteur breton, a par exemple perdu 500.000 euros en quelques semaines. Juste avant sa retraite, ce dernier a vendu ses avoirs (tracteurs, matériels agricoles…) et a réinvesti l’argent en bitcoins. « Il a commencé à discuter avec un faux conseiller qui l’a convaincu d’investir le premier mois entre 1.000 et 5.000 euros en lui faisant miroiter plus de 10% de gains, raconte le même enquêteur. Puis le mois suivant, on l’a incité à convaincre ses proches de faire la même chose tout en lui demandant d’investir davantage ». https://www.challenges.fr
Quel est le clip vidéo le plus cher produit par un israélien ?
Netta revient avec une chanson aussi loufoque et entraînante que « Toy » et qui s’appelle « Bassa Sababa », deux mots du langage « jeuns » israélien d’origine arabe, qui, ensemble, veulent dire « Ça craint, c’est cool »…
Le clip totalement déjanté a atteint déjà les cinq millions cinq cent mille vues en une semaine sur YouTube et se classe numéro 1 en Israël. Il n’y a pas de doute, pour devenir LA star israélienne Netta se donne les moyens et voit maintenant la vie en rose. Tout est rose dans le clip, les bulles, les voitures, il n’y a plus de poulets mais des rhinocéros roses… Netta a co-écrit la chanson avec Stav Beger, l’auteur-compositeur de Toy et son producteur Ariel Avshalom.
Tourné dans la ville de Kiev pendant 3 jours, avec plus de 250 figurants, danseurs et danseuses dans 13 lieux différents à un coût total de près d’un million de shekels (environ 240 000 euros), c’est l’un des clips vidéo les plus chers jamais produit par un artiste israélien. Concernant le boycott de l’Eurovision en Israël, Netta a confié dernièrement à la BBC que « le concours avait pour objectif de célébrer la diversité et de construire des ponts entre les individus et que, le boycotter, c’est empêcher à la lumière de se répandre et quand on boycotte la lumière, c’est l’obscurantisme qu’on laisse se propager. Tel-Avivre
JEUX
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