GRATUIT - N°44 - Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
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Bibi, 5ème manche ou pas ?
A l’heure où j’écris ces lignes, une semaine nous sépare des élections législatives en Israël. Le peuple israélien devra donc élire le prochain gouvernement, et de ce fait, le prochain Premier ministre. Régime très différent, par le biais du processus électoral, de celui de la France, le système démocratique israélien concentre le pouvoir politique entre les mains des députés de la Knesset et du Premier Ministre, le Président ayant un rôle honorifique aux pouvoirs bien moins étendus que celui de notre Président français. Un petit rappel législatif bien utile pour comprendre à quel point ces échéances électorales sont d’importance, pour l’Etat hébreu. Pour Benjamin Netanyahou, candidat à sa propre succession, il s’agit donc de briguer un 5ème mandat en tant que chef de file du Likoud. Face à lui, le Premier ministre sortant se verra opposer, entre autres l’alliance Gantz-Lapid, qui se veut centriste et constitue, selon les commentateurs politiques israéliens, la principale voix d’opposition à la formation représentée par Bibi. Autant annoncer clairement la couleur, chers lecteurs, ou plutôt les couleurs, le blanc et le bleu, celles du drapeau d’Israël : le choix pour moi n’en est pas un. Dans les domaines sécuritaire, diplomatique et économique, le gouvernement et le Premier ministre ont plus que fait leurs preuves : Israël, start-up nation, connaît une croissance économique sans précédent. Sur le plan géopolitique et diplomatique, Bibi a obtenu que nombre de démocraties, les Etats-Unis en tête, lui apporte leur soutien, avec le déplacement prévu ou en cours de nombreuses ambassades à Jérusalem. Sur le plan sécuritaire, l’Etat hébreu tient toujours ses ennemis en respect et fait figure de fer de lance dans la lutte internationale contre le terrorisme. Que propose le camp d’en face ? Un programme pour le moins flou, dont la seule ligne directrice est obsessionnelle : faire tomber Bibi en le salissant. Affaires de corruption, révélations sordides, acharnement glauque sur le Premier ministre et ses proches, rien ne nous aura été épargné, en la matière. Dans ce grand déballage médiatique sans fondement, on appréciera surtout le respect de la présomption d’innocence. Inexistant. A l’égal des pseudos-témoins qui se désistent les uns derrières les autres. Je ne l’ai jamais caché, notre journal a touDirecteurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56
jours soutenu le Premier ministre. D’abord parce qu’il a servi le peuple et l’Etat d’Israël avec acharnement, et que son bilan parle pour lui. A fortiori si l’on compare les chiffres à ceux de la France : La croissance économique en 2017 était de 3,4 %, en comparaison à la même époque en France la croissance était de 1,9 %. Le taux de chômage a été ramené à 3,6 % tandis qu’en France sur la même période le taux de chômage flirtait avec les 9,5 %. Le taux de participation au marché du travail des 25-64 ans a atteint en 2017 près de 80% en Israël, alors qu’il s’établissait sur la même période en France à 65,3 %. Quant à l’inflation, elle était de 0,4 % en 2017 alors qu’en France elle atteignait allègrement les 1%... Et ce, alors que le pays est en guerre avec ses voisins depuis 70 ans. Certes, la vie n’est pas toujours simple en Israël. Les Israéliens payent le prix fort des sommes colossales allouées à la sécurité dans le budget de l’Etat. Mais compte tenu du tour de force que constitue la gestion de cet état, le travail mené par Bibi force le respect. Surtout si l’on se penche sur la formidable avancée diplomatique obtenue avec les Etats du continent américain, et dernièrement, le geste de la Roumanie, premier état européen à envisager le transfert de son ambassade. Sur le plan sécuritaire, la force de dissuasion que représente l’armée israélienne est bien connue et comprise. Les ennemis aboient, menacent, fanfaronnent. Mais aucun ne s’avise, pour l’instant, d’entrer en guerre ouverte avec l’Etat hébreu. Quel sera le programme de Bibi s’il est réélu ? Poursuivre ce qui a été fait, maintenir le cap, puisque c’est le bon. Quel est le programme de ses rivaux ? Rien de clair ni de sûr dans la mesure où le jeu des alliances obligera le duo Gantz-Lapid à s’acoquiner avec l’extrême-gauche et les partis arabes. C’est la faille de la démocratie israélienne. Mais rien n’oblige à s’y précipiter et à mettre le pays en danger. Le 9 avril, je soutiendrai Bibi. J’encourage les francophones israéliens à suivre le même chemin. Pour moi, rien n’est plus dangereux qu’une alliance qui ferait le grand écart, pour arriver à former un gouvernement. Dans le contexte sécuritaire d’Israël, la cohérence doit être la première considération. Ou plutôt la deuxième, juste derrière la protection. Am Israël Haï Alain Sayada
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Le mot de Torah : Attention : Animal dangereux ! C’est l’histoire d’un ours qui est mort dans un zoo. Le directeur de l’institution ne réussit pas a trouver un nouvel animal, et il conçoit donc une idée divertissante. Il prend un juif, l’habille de la peau d’un ours, et présente le nouvel «ours» au même endroit ou l’ours était mort. Un jour, le lion brise l’enclos de l’ours et se rapproche de lui avec des rugissements effroyables. L’ours juif tremble de peur et crie de tout son cœur «Chema Israël». A sa Grande surprise, il entend le lion continuer et dire «Hashem elokeinou Hashem Ehad»... Derrières les rires, se cache une idée authentique . Chacun d’entre nous peut se retrouver enveloppé d’une fourrure d’ animal. L’Homme a été gratifié de qualités particulières que n’ont pas les animaux, et il est considéré comme la «couronne de la création». Cependant, lorsqu’il utilise ses facultés dans des buts grossiers et uniquement pour la satisfaction de ses besoins, il n’y a pas de différence significative entre lui et l’animal. La supériorité de l’homme sur l’animal s’exprime précisément par son âme divine, dans le «Chema Israël» qui sort de son plus for intérieur. Comme nous disons chaque matin dans la prière : «le plus de l’homme par rapport a l’animal est néant, car tout est vanité, l’âme seule est pure». Dans une certaine échelle , un homme peut arriver a un niveau plus bas que l’animal.
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En effet, l’animal agit en fonction de ses instincts dont Hashem l’ a pourvus, et donc, il ne peut agir contre sa volonté. Même lorsque les animaux endommagent l’environnement ils ne le font pas dans le but de faire du mal, mais plutôt comme l’expression de la personnalité dont ils ont héritée pour assurer leurs fonctions dans le monde. En revanche, l’homme agit avec un libre arbitre. Il lui appartient de décider d’accomplir la volonté d’Hashem et de s’y conformer ou de se révolter et transgresser la volonté d’Hashem has vé chalom. Ainsi, lorsqu’un homme faute et endommage, il peut être pire encore que l’animal. Ce message nous l’apprenons de la parasha de la semaine. Dans la parasha précédente, Chemini, nous avons étudié les animaux purs et impurs, tandis que la parasha Tazria évoque les hommes purs et impurs. Pourquoi la Torah a t elle placé l’homme après les animaux ? Il y’a ici un panneau d’avertissement a l’égard de l’homme : stop, animal dangereux ! Si tu exprimes les qualités de ton âme – alors tu es au dessus du niveau des animaux. Sinon, tu peux descendre plus bas qu’eux. Chabbat Chalom RAV Meir Haiun 058 4877 012 Habadfrhadera.com Beth Habad Francophone Hadera
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À LA UNE
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France-Israël, un vaste système Elections en Israël. Benny d’escroquerie a été démantelé Gantz présente en 12 points la
sécurité et la défense du pays
Un vaste système d’escroquerie a été démantelé grâce à une coopération entre les autorités françaises et israéliennes. Fin février à Netanya, près de Tel-Aviv ( Israël), les enquêteurs de l’unité anticriminelle Lahav 433 ont interpellé trois Franco-Israéliens, âgés de 37 à 47 ans, soupçonnés d’avoir dérobé huit millions d’euros à un chef d’entreprise. Les malfaiteurs se faisaient passer pour le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, rapporte Le Parisien ce jeudi. Pour payer des rançons La technique était simple. Les malfaiteurs contactaient des dirigeants d’entreprise, mais aussi des ambassades ou des consulats en se faisant passer pour le ministre ou son chef de cabinet afin de leur demander de l’argent. Le but : aider la France à payer la rançon d’otages détenus par des islamistes au Mali ou en Syrie. Cette méthode est identique à celle déjà uti-
lisée par l’escroc Gilbert Chikli, rappelle le quotidien francilien. « La plupart des victimes n’ont donné aucune suite à ces sollicitations car la méthode utilisée était un peu décalée au regard de ce qui se fait habituellement dans le milieu feutré de la diplomatie et des affaires », détaille une source proche de l’enquête. Une escroquerie à huit millions d’euros Toutefois, sur la quarantaine de tentatives menées par les trois hommes, une a finalement réussi. Un chef d’entreprise leur a ainsi versé pas moins de huit millions d’euros. Il s’est aperçu trop tard qu’il avait été escroqué. Mais, grâce au travail des enquêteurs, les malfaiteurs ont pu être localisés grâce à leurs téléphones. Ils ont finalement été arrêtés le 26 février dans un appartement de Netanya. Au cours de leur garde à vue, ils ont nié les faits. Ils ont été écroués. Source : 20 Minutes
« Israël est la première puissance du Moyen-Orient. Notre pays continue cependant de faire face à des menaces extérieures auxquelles il faut opposer une poigne de fer. Parallèlement, nous avons le devoir de saisir avec précaution et responsabilité toutes les opportunités de négociations avec les pays arabes modérés et le monde occidental » a déclaré Benny Gantz lors d’une session de travail à Tel Aviv avant d’évoquer en douze points la sécurité et la défense du pays..
• Israël doit prendre les mesures nécessaires pour préserver et sceller son caractère juif et démocratique. Pour cela, il est impératif de maintenir une majorité démographique juive et donc de se séparer des Palestiniens de Judée-Samarie. • Cette séparation ne prendra pas la forme d’un nouveau retrait unilatéral, mais d’une solution négociée. Tout accord de ce type sera soumis à un référendum ou à l’approbation de la Knesset par majorité spéciale (élargie). • Nous prendrons à cet effet l’initiative d’une conférence qui inclura également les pays arabes aspirant à une stabilisation régionale. • Les intérêts sécuritaires d’Israël ne feront l’objet d’aucun compromis. Tsahal continuera de bénéficier d’une liberté d’action totale dans les territoires palestiniens. Nous garderons le contrôle militaire de la vallée du rift du Jourdain. • Les grands blocs d’implantation seront rattachés à Israël. La souveraineté israélienne s’y appliquera comme sur le reste
de notre territoire et leur développement ne fera l’objet d’aucune entrave. • Jérusalem demeurera la capitale une et indivisible d’Israël pour l’éternité. • Dans la lutte contre le Hamas et le Jihad Islamique, Israël prendra l’initiative plutôt que de se laisser entraîner dans des affrontements choisis par ces groupes terroristes. Nous mènerons en parallèle une action militaire sans compromis et une initiative politico-économique visant à créer une rupture entre la population locale et le Hamas. • Le plateau du Golan fait partie intégrante d’Israël et ne fera l’objet d’aucune négociation. • Nous ne permettrons pas que des États ou organisations terroristes fassent peser sur Israël une menace existentielle. Nous nous opposerons au désengagement dangereux des États-Unis de notre région et soumettrons aux Américains notre propre « programme du siècle », celui d’un MoyenOrient façonné par l’alliance des pays occidentaux et non par un axe de pays extrémistes. • À notre frontière Nord, nous lutterons contre l’enracinement de l’Iran en Syrie. • Nous réhabiliterons le ministère des Affaires étrangères dont les prérogatives ont été éparpillées et diluées. • Nous rétablirons les liens mis à mal par l’actuel gouvernement avec la diaspora juive, notamment américaine. Israël est et restera la patrie du peuple juif dans son ensemble.
Elections Israël. Controverses autour de l’ancienne firme de Gantz qui a fait faillite Avant le vote du 9 Mai 2019, « The Economist » met le 1er ministre israélien en Une
Un rapport sévère du Contrôleur de l’Etat sur les activités économiques de la police a permis de révéler les liens suspects entre 2016 et 2017 entre des officiers supérieurs, dont l’ancien commandant de la police Rony Alsheikh, et la compagnie de cybernétique « HaMeimad HaHamishi (Cinquième Dimension) présidée à l’époque par Benny Gantz, avec pour adjoint Ram Ben-Barak, ancien directeur-adjoint du Mossad et aujourd’hui candidat sur la liste Bleu-Blanc. La compagnie de Benny Gantz aurait signé un contrat avec la police pour la fourniture de systèmes dans le domaine de l’intelligence artificielle mais sans passer par un appel d’offres comme la loi l’exige. En résumé, pour justifier l’exemption d’appel d’offres, la police avait présenté à la commission des appels d’offres des documents sur la société fournis par Benny Gantz ou ses adjoints qui se sont avérés mensongers. Le Contrôleur épingle la police pour cela également, mais suppose que les renseignements inexacts fournis par la police ont été
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du fait de la compagnie, sans doute dans le but d’obtenir le contrat sans risque d’être supplanté par une entreprise concurrente.
Le contrat d’achat par la police du système produit par HaMeimad HaHamishi était d’un montant de 50 millions de shekels et un premier pilote avait déjà été fourni pour un montant de 4 millions de shekels versés à la compagnie. La transaction finale n’est pas arrivée à son achèvement car le ministère des Finances a stoppé la procédure, et plus tard la compagnie de Benny Gantz a fait faillite. Par ailleurs, toujours concernant cette affaire, le Contrôleur de l’Etat a noté une rencontre qui a eu lieu entre Rony Alsheikh et des dirigeants de la compagnie (la présence de Benny Gantz est à vérifier) quelques mois avant que la commission des appels d’offres n’accorde l’exemption d’appel d’offres à HaMeimad HaHamishi. Ce genre de rencontres projette également une ombre sur la manière dont les choses se sont déroulées.
Sept ans après la couverture « King Bibi » dans le magazine américain Time, voici un autre grand magazine, LOvec le même titre, assorti du sous-titre « Un exemple de populisme moderne », au sens positif du terme.
Les éditorialistes deu magazine économique dressent un bel éloge du chef du gouvernement israélien. Ils estiment que Binyamin Netanyahou est « à n’en pas douter l’homme politique le plus doué de cette génération » (n’en déplaise aux Ehoud Barak, Ehoud Olmert et aux prétendant BleuBlanc…). Ils saluent « son intelligence et son savoir-faire ». Sur le plan économique, ils louent la politique qu’il avait menée lorsqu’il fut ministre des Finances, avec notamment les coupes budgétaire qu’il avait
opérées dans les finances publiques, qui ont mené le pays à un développement économique prodigieux. Ils notent également que « grâce à une diplomatie intelligente et à un usage mesuré de la force militaire il a réussi à renforcer la sécurité du pays sans le lancer dans des guerres destructrices ». Le seul reproche que lui font les journalistes est qu’il a « renforcé l’assise de son pouvoir par une érosion des normes démocratiques ».
À LA UNE
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Qui sont les politiciens les plus riches d’Israël ?
A la demande de nos lecteurs. Ré-edition d’un article paru récemment. Le magazine Forbes a publié une liste des politiciens les plus riches d’Israël. Il n’y a pas photo, cette année le plus fortuné des députés sera l’ancien maire de Jérusalem, Nir Barkat, qui volera la première place à Benjamin Netanyahou.
Le magazine économique estime à 500 millions de shekels, la fortune de Nir Barkat, numéro 9 sur la liste du Likoud pour les prochaines élections du 9 avril après une belle prouesse aux primaires du parti actuellement au pouvoir. Les sondages donnant en moyenne 30 sièges au Likoud, Nir Barkat devrait sans aucun doute devenir député à la 21e Knesset. Ancien officier d’une des unités parachutistes de Tsahal pendant 6 ans, Nir Barkat a fait fortune avec son frère Eli Barkat en 1988 en participant à la création du groupe BRM, spécialisé dans les logiciels de protection informatique. Après avoir investi dans plusieurs Start-Ups, il se lance en politique en 2003. Sa belle-sœur, Alona Barkat, propriétaire de l’équipe de football Hapoel Beersheba, dont la fortune est estimée à 460 millions de shekels, a rejoint ce mois-ci la Nouvelle Droite de Naftali Bennet. Le magazine Forbes a classé Netanyahou au rang des plus riches. avec 50 millions de shekels d’actifs, dont une grande partie proviendrait de consultations et de conférences qu’il avait données lors de son congé sab-
batique après avoir perdu les élections de 1999 contre Ehoud Barak, membre du parti travailliste. (Bien que n’étant plus député actif ou potentiel, Barak serait troisième au classement général sur la liste du magazine Forbes. Sa fortune s’élèverait à 120 millions shekels grâce à son investissement dans InterCure une compagnie de production de marijuana à des fins médicales). Naftali Bennett, co-leader de La Nouvelle Droite, est classé juste derrière le premier ministre avec 32 millions de shekels d’avoir. Bennett a fondé la société de technologie Cyota, rachetée par la société américaine RSA Security en 2005. On trouve ensuite dans cette liste, le chef du parti travailliste Avi Gabbai, ancien PDG de Bezeq, avec une estimation de sa fortune à 29 millions suivi du ministre du Likoud, Haim Katz, avec 28 millions de shekels. Katz était à la tête du syndicat israélien des industries aérospatiales avant de se lancer en politique. Yair Lapid, ancien animateur de télévision, leader de Yesh Atid et co-leader de la nouvelle alliance Bleue et Blanche formée avec Benny Gantz totalise 25 millions de shekels de biens. Selon Forbes, Benny Gantz vaut environ 8 millions de shekels sans compter sa pension militaire, qui pourrait atteindre 20 millions de shekels avant que le général à la retraite âgé de 59 ans atteigne l’âge de 80 ans. Tel-Avivre – source Forbes –
Photos, selfies… Le mémorial La City, tient toujours et reste d’Auschwitz appelle à la décence
le poumon financier européen
Le Brexit est à la une des news de cette semaine. Et en Israël? Fin 2018, le ministre britannique du Commerce extérieur Liam Fox avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en vue de stimuler les échanges entre les deux pays au moment où la Grande-Bretagne s’apprête à sortir de l’Union européenne (UE). «Alors que la Grande-Bretagne quitte l’UE, nous voulons renforcer nos relations stratégiques avec les pays qui partagent nos valeurs», a affirmé Liam Fox lors d’une déclaration de presse commune avec le chef du gouvernement israélien.
Il a vanté les relations commerciales entre Israël et la Grande-Bretagne -deux «nations de libre-échange»- et les a qualifiées de rempart dans «un monde où les sombres appels au protectionnisme se multiplient». «Nous voulons être certains de continuer à développer nos échanges commerciaux à n’importe quelle condition», a souligné M. Netanyahu, précisant que la Grande-Bretagne est le premier partenaire commercial d’Israël en Europe. Paris Match
Régulièrement, on peut trouver sur les réseaux sociaux des selfies et autres photos d’internautes, se mettant en scène en équilibre sur les rails de l’ancien camp de concentration ou souriant, prises sur le site d’Auschwitz, ce qui suscite l’indignation. Le 20 mars, le mémorial d’Auschwitz, qui gère ce lieu de mémoire, les a relayées sur Twitter, accompagnées d’un texte cinglant. Il tient à préciser qu’il n’était ni contre les photos du lieu, ni contre les selfies sur le site. « Les selfies font partie du langage visuel d’aujourd’hui, et les gens l’utilisent souvent sans vouloir manquer de respect, mais parfois cela peut être offensant et blessant » Pour l’institution, « prendre des photos est important ». « C’est comme cela que les gens documentent leurs visites, se souviennent des endroits. Ils montrent les images à d’autres et racontent leur expérience. » Le mémorial renvoie d’ailleurs à son propre compte Instagram, sur lequel il partage des images du lieu et des photos d’archive.
La question des selfies et autres photos « légères » prises dans des lieux de mémoire n’est pas nouvelle, ni cantonnée à Auschwitz et elle se retrouve dans d’autres lieux tragiques, comme Oradour-sur-Glane. Un projet artistique lancé en 2017, Yolocaust, dénonçait ce phénomène à l’aide de montages chocs. Son auteur, l’Israélien Shahak Shapira, a récupéré des photos de touristes prises au mémorial de la Shoah à Berlin, et a découpé les personnages pour les intégrer dans des images d’archive montrant des cadavres de personnes déportées. Après la mise en ligne du projet, les touristes en question, dit-il sur son site, « ont compris le message, ont présenté leurs excuses et ont décidé de supprimer les selfies de leurs comptes Facebook et Instagram ». Pour ces personnes inconscientes de la portée symbolique du lieu, il s’agit moins d’utiliser Auschwitz pour communiquer une image de soi que de communiquer une émotion liée au lieu. C’est une norme de présentation de soi. Source : Le Monde
À LA UNE
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McDonald’s intègre un savoir-faire israélien dans son activité
Un ancien site de Cisjordanie attire les chrétiens évangéliques, et la controverse Pendant des siècles, juifs, musulmans et chrétiens ont associé le site de Tel Shiloh à la maison du tabernacle biblique, le sanctuaire portatif où les Israélites ont abrité l’Arche d’Alliance.
d’Israël. Malgré l’histoire longue et variée de Tel Shiloh, le site rappelle sa pertinence juive, avec peu d’attention pour les autres périodes ou peuples, qu’ils soient cananéens, byzantins ou musulmans.
Mais aujourd’hui, en raison de leur signification biblique, les ruines archéologiques sont devenues un lieu de pèlerinage pour les chrétiens évangéliques.
Parmi les ruines se trouvent trois églises de l’époque byzantine et deux mosquées. L’une des deux mosquées historiques est située à l’extérieur du parc archéologique, tandis que la seconde n’est ni marquée ni aménagée pour les visiteurs. Une église byzantine a été reconstruite et sert de cadre à des manifestations. Une nouvelle présentation tridimensionnelle « holographique » a été réalisée avec une représentation du tabernacle et une description des rituels qui y sont pratiqués, basée sur la Bible.
La semaine dernière, Benjamin Netanyahu a visité Tel Shiloh avec l’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee et les dirigeants des colons, l’appelant la « première capitale » d’Israël. En 2009, Tel Shiloh a accueilli 30 000 visiteurs, dont 60 % de chrétiens évangéliques. En 2012, le gouvernement a affecté environ 4,2 millions de dollars à un plan de préservation et de mise à niveau du site, inaugurant un nouveau centre des visiteurs l’année suivante et depuis, le site a vu le tourisme monter en flèche à environ 120.000 visiteurs en 2018. Contrairement à d’autres sites importants de Cisjordanie, Tel Shiloh est géré par le conseil local des colons et Mishkan Shiloh, une organisation privée à but non lucratif, plutôt que par la Nature and Parks Authority
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Un petit musée à l’intérieur du centre d’accueil des visiteurs mentionne à peine près de 1 400 ans de domination musulmane, et un film décrivant l’histoire du site traite exclusivement du récit biblique. Cette vision à sens unique est critiquée par les ONG et les historiens qui jugent cette présentation non conforme à la réalité. Source : Phys Org
Se dirige-t-on vers un menu à la carte dans les restaurants McDonald’s ? Le géant américain de la restauration rapide vient en tout cas de faire un pas dans cette direction avec le rachat de la start-up israélienne Dynamic Yield, spécialisée dans l’optimisation et la personnalisation de l’expérience client. Les modalités financières de l’opération n’ont pas été dévoilées, mais une source proche du dossier citée par Reuters avance que le montant déboursé par la firme américaine dépasse les 300 millions de dollars. Si ce montant vient à être confirmé, il s’agirait de la plus grosse acquisition de McDonald’s depuis vingt ans. Fondée en 2011 par Omri Mendellevich et Liad Agmon, la jeune pousse israélienne s’adresse principalement aux commerçants en ligne pour leur proposer des solutions visant à augmenter le niveau d’engagement sur l’ensemble du parcours client. Grâce à son équipe d’ingénieurs basée à Tel-Aviv, la société parvient à créer des expériences d’achat individualisées sur tous les points de contact. L’objectif est ainsi de nouer une relation forte avec les consommateurs en leur adressant un message personnalisé à un moment clé sur le canal qui leur convient. L’entreprise, qui a levé 83 millions de dollars au total, travaille avec plus de 300 marques dans le monde, dont Sephora, Lacoste et Ikea. 1 000 restaurants équipés aux États-Unis avant l’automne La recette de la start-up israélienne a séduit McDonald’s, qui compte bien la dupli-
quer dans ses établissements en utilisant la technologie de Dynamic Yield pour créer un menu à emporter pouvant être adapté en temps réel en fonction de la météo, de l’heure ou encore des préférences des consommateurs. Une fois que le client a commencé sa commande, le géant de la restauration rapide pourra également recommander l’achat de produits supplémentaires pour compléter son repas. «Lorsque vous examinez les réponses fournies par ce moteur de décision, cela ne semble pas si évident au début, mais pour les clients, cela a du sens. Il ne s’agit pas uniquement d’individu, il s’appuie également sur les informations fournies par d’autres clients qui font partie intégrante de son apprentissage», explique Daniel Henry, vice-président exécutif et directeur de l’information chez McDonald’s. Les bornes en libre-service et l’application mobile de la firme américaine devraient également intégrer cette nouvelle fonctionnalité. McDonald’s a d’ores et déjà testé cette technologie dans plusieurs de ses restaurants aux États-Unis l’an passé. Avant l’automne, près d’un millier de fast-foods devraient être équipés sur les 14 000 que compte le groupe sur le sol américain. Après un déploiement initial aux États-Unis, la chaîne de restauration rapide prévoit d’exporter cette technologie de personnalisation à l’international. A ce jour, McDonald’s compte 38 000 restaurants dans une centaine de pays à travers le monde. https://www.frenchweb.fr/
À LA UNE
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Le Hamas se réveille, regain de tension, un scénario invariable qui conduit à des épisodes d’une rare violence et à des provocations outrancières, le Hamas à une stratégie, la volonté de réactualiser son conflit avec l’occupant israélien, il profite d’une audience médiatique qui n’est plus un scoop, donc sans intérêt majeur. Il faut des actes fort qui doivent s’apparenter à des actes de guerre, porteurs d’une véritable menace qui déchire l’espace israélien dans sa profondeur, une cible Tel Aviv, limite extrême de la ligne rouge au-delà de laquelle l’espace géostratégique peut exploser. Quels riches idées d’envoyer des missiles « Fair M-75 », de longue portée sur Tel Aviv, le type même de la terreur qui exige une riposte immédiate et d’autant plus forte qu’elle égratigne la force des « dômes de fer » inefficaces ce soir là. De l’expérience de l’opération « bordures protectrices » en 2014, Ganz, alors n°1 de l’armée avait promis de réduire certains secteur de la bande de Gaza « à l’âge de pierre. » Suite à cette stratégie » pendant 12 heures, 2 millions de palestiniens de la bande de Gaza ont vécu dans un état de terreur. Quand le Hamas s’invite à une provocation suicidaire, c’est le prix à payer. Il n’empêche que la commission des droits de l’homme « souligne que la poursuite des attaques israéliennes contre des zones résidentielles et l’utilisation d’armes en représailles collectives représentent des crimes de guerre et constituent de graves violations de la 4 ième convention de Genève de 1949. » Rien à dire, la logique de la complaisance et de l’aveuglement occidental ne déroge en aucun cas à ses jugements partiaux. Triste réalité, les sirènes ont retenti au cœur d’Israël, la course à l’abri, instants d’angoisses, et paradoxalement, quelles grandes réjouissances pour les cadres du Hamas, la peur a changé de camp, bien que nos frères du Sud, proche du périmètre de Gaza subissent cela depuis des années. C’est l’aspect pervers du Hamas, la vie n’a pas de prix, des pions anonymes, des cibles sans intérêts, faire porter sur Israël la responsabilité du nombre de martyrs, le crédo du Hamas « il n’y a jamais assez de victimes ». Un palestinien dit « j’aimerai qu’Israël nettoie le Hamas de la surface de la terre ». Benjamin Netanyahou sur la sellette a voulu voir dans cette action « une erreur technique » éviter l’escalade avant les élections, retardant autant que peu une intervention de Tsahal. Le Hamas joue les trouble- fêtes dans la campagne des législatives israéliennes, il veut exercer la pression sur les candidats, les pousser à la faute, pour le Hamas, ce conflit dans ce contexte de haine, de mort, de terreur, de brutalité est ce un jeu ou a-t-il une réelle volonté politique à avoir un état ? A travers ces extravagances ineptes, ce positionnement parfois débile, cela ne ressemble pas à un désir de reconquête ? De la fin de la « marche du retour » c’est une « marche vers la mort » à laquelle il pousse son peuple. C’est l’épreuve de la guerre pour la guerre, de la violence pour la violence, la mort pour la mort, l’usure d’un conflit ou ils ne peuvent qu’être perdants, ou être le détonateur d’une apocalypse régionale.
Retour des affrontements à la barrière de Gaza, moins d’images, la »marche du retour », fête son premier anniversaire et sa 266 iéme victimes, plus de 7600 blessés, selon les autorités du Hamas, la liste s’allonge quotidiennement dans le long martyrologue, offrande au D. des malheurs et au cynisme des leaders du Hamas. La colère grogne parmi les palestiniens « Ces gens nous considèrent comme des martyrs mais nos dirigeants qui ont appelé à la mobilisation ne se soucient pas de nous. » Cruauté indigne dans une civilisation en faillite, un mal récurrent qui réapparait épisodiquement, le diagnostic est en fait, moins l’envie d’en découdre avec Israël que de cacher la grande misère des palestiniens de la bande de Gaza. Les gazaouites s’affrontent de l’intérieur, d’abord la dictature du Hamas, la peur du Djihad, les différentes factions incontournables, il y a des impôts délirants qui financent les fameuses brigades Ezzedine al Qassam, il y a la terreur, le népotisme, la corruption, le peuple voit les journalistes passés à tabac, les ONG silencieuses menacées si elles contreviennent aux ordres du Hamas, silence sur les brutalités faites au peuple, muettes qu’elles sont, face à cette émergence brutale , elles ont bonne conscience « c’est à cause des Israéliens », disent elles, tout est jugé. La peur trahit la raison, pour cette gauche molle à la recherche du mal sioniste, le juif est le bouc émissaire, nous, juifs, israéliens sommes de la même engeance funeste. Un scénario de l’horreur, la population « veut vivre », des milliers de jeunes subissent la loi du Hamas depuis 2007, une impitoyable répression des forces du Hamas empêche toute révolution interne. Gaza est une poudrière, un chômage vertigineux, coupures d’électricité, peu d’eau potable, une existence au ralenti, la frustration, la colère sur leur propre faiblesse, les tortionnaires les maitres à tuer, une nomenklatura criminelle et la contestation sociale est réprimée sans état d’âme. Il y a des morts parmi les manifestants, pas de problème de conscience, un régime qui ne laisse place à aucun avenir, il préfère canaliser cette désespérance vers l’occupant israélien », un suicide des valeurs, la brutalité tue tout sentiment de fraternité. Cette dictature a droit de vie et de mort sur sa population. Les médias bien silencieux ne trouvent de meilleures raisons que de s’indigner et de désigner un coupable, « Israël » ça n’a plus cette amplitude de l’exagération, la «disproportion de la riposte « acquise comme un fait notoire qui ne vaut aucun commentaire de plus. Le Hamas dans un cynisme qui se veut être « mea culpa moral » s’excuse » nous sommes désolés pour les dommages physiques et moraux subis par tous ceux qui appartiennent à notre peuple ». Le Hamas ne s’en sent pas responsable. Une drôle de thérapie, psychologie de caniveau, du masochisme, l’espoir d’un pardon rédempteur, qui sait ? Case retour, on laisse de côté, le cessez le feu, la panoplie des cerfs volants incendiaires, des roquettes, des missiles mis en place dont des tirs ont touché Tel Aviv. Cette agression est synonyme d’un armement plus sophistiqué, dangereux dont on ne peut craindre le pire, tirs accidentels prétend le Hamas, une excuse afin d’antici-
per des bombardements encore plus massifs. Ne nous leurrons pas, il faut y voir également un message du Hamas « nous avons les armes pour vous terroriser, soyez certains qu’au besoin nous les utiliserons ! A bon entendeur salut ! » Nous sommes toujours en alerte, les gardiens d’Israël veillent sur nous, la riposte est elle utile ? Plus nous frappons, plus cet acharnement est stérile, il n’y a pas de victimes, il n’y a pas de répit, les terroristes se réveillent et en nous narguant nous renvoient des dizaines de roquettes sur les villages du Sud en lisière de Gaza. Tsahal envisage t’elle une incursion dans l’enclave palestinienne, à la veille des élections, ce n’est pas judicieux, un choix difficile, chaque vie compte, chaque victime juive est un outrage à notre désir de paix, si prêt de PESSAH, un engrenage décisif mortel. Et pourtant, les attaques meurtrières dans les implantations, à Jérusalem, cette spirale de la violence ne présume pas d’une paix prochaine. Les armistices successifs dont on connait la précarité ne nous permette aucune offensive, c’est subir ou la guerre, un sujet à réflexion douloureux à la veille des législatives, qui en prendrait le risque ? Notoirement impossible ! Pour les UN AN de la « marche du retour » le Hamas espère réunir des centaines de milliers de manifestants à la bordure de Gaza, rien changé, la misère, l’embrigadement stérile de la population dans cette provocation stratégique, qu’en est il devenu ? Du sang et des martyrs, l’inexorable destinée d’une population tyrannisée sans repère, abandonnée, « pleurons frères humains sur ces martyrs, leurs larmes nous enterrerons ». C’est sensiblement identique pour les minorités du coté de la Syrie, un cauchemar mais cette frange morale, dont le sigle révèle tous les disfonctionnements humains « Amnesty international » ne condamne qu’Israël. L’équilibre de la haine se transfuse à notre peuple depuis des siècles, l’ironie est que cela ne surprend personne. L’habitude de ne rien dire est du même ordre que celle d’une lâche cécité des Nations en regard des troubles qui peuvent les déposséder de leur pouvoir. Une crise politique en Israël, une élection anticipée, des faucons contre des hypers faucons, une gauche laminée pro palestinienne « deux états pour un même territoire »? Encore faudrait-il qu’Israël laisse une chance à un état Palestinien ? Les partis arabes ne cachent pas leurs soutiens à la cause palestinienne, ils siègent à la Knesset, Israël mourra de sa démocratie bien trop généreuse. Nous portons encore en nous les gênes d’une souffrance millénaire, elle influence notre jugement, nous ne voulons pas ressembler à nos bourreaux. Dans l’attente d’un prochain deal gouvernemental, une coalition de la liste Ganz avec qui ? Son slogan « ni à droite, ni à gauche, Israël d’abord » ! Il semblerait que notre occident menteur, l’UE tragédise le conflit israélo palestinien et diabolise un Benjamin Netanyahou affaibli à qui on reproche « sa faillite sécuritaire », « il a perdu le contrôle de la sécurité » et « le Hamas a fait d’Israël son otage ! ». On commence à parler de Ganz, « le parachutiste parachuté contre Netanyahou », une nouvelle figure politique est comme l’appel à un nouvel espoir, elle s’apparente à une fin programmée de
Netanyahou. Il se dit que les sondages en Israël ne sont pas aussi fiables que ceux pratiqués en France. Les jeux ne sont pas faits, le vainqueur aux suffrages ne peut devenir chef de gouvernement sans alliance, marchandages, compromis, « une foire d’empoigne », un tragique « balagan » que nous, de la diaspora suivons avec passion. Les candidats dans l’attente, le programme social est il important ? Il n’est pas si prépondérant dans le vote, le programme sécuritaire est la priorité ? Gaza n’est pas l’enjeu des élections, ce n’est pas le Hamas qui dictera le choix des Israéliens, c’est une erreur de croire que le Hamas et les factions terroristes en accentuant leurs menaces influeraient sur le vote des Israéliens. Le mal d’Israël vient de l’Europe, de l’ONU, leur manque d’audace, de courage, la peur de représailles économiques, cette ambigüité peureuse de stigmatiser le monde musulman les contraints à adopter les résolutions anti israéliennes. Il semble qu’il y ait une anomalie lors des votes au Conseil de Sécurité, les 3/4 de ses membres seraient condamnables, ils instrumentalisent les droits de l’homme en les retournant contre la civilisation qui en a accouché. Ils parviennent ainsi à condamner à l’impuissance les sociétés qui voudraient réagir contre elle. L’UE toute entachée des sentiments les plus nobles se compromet avec ces dictatures absolues ou ces démocratures ou se mêlent pouvoir tyrannique et en connivence avec des états qui font abstraction des principes fondamentaux des droits de l’homme. Ca ne choque personne, aucune morale ne prend en défaut ces votes honteux et se posent en juges lorsqu’il s’agit d’Israël. Trump donne une ultime légitimité à Benjamin Netanyahou par le décret « les USA reconnaissent le Golan comme appartenant à Israël ». Une amitié qui sert Israël. Combien parmi nous trouveront des prétextes à nous sermonner, sans comprendre ce qu’il en coûterait à Israël si le Golan revenait à la Syrie ? Lorsque l’UE est contre Israël, cela signifie que c’est bon pour Israël. Fédérica Mogherini ministre des Affaires Etrangères de l’UE, officiellement, » ne jure que par le droit international, existe-t-il réellement encore un doit international au vue de ce qui se passe dans ce vaste monde ? Elle fait une fixation sur les résolutions 242 et 497 votées par le Conseil de Sécurité de l’ONU, dont le texte est précis « un retrait des forces armées d’Israël des territoires occupés lors du récent conflit sans toutefois préciser de tous les territoires ». « UNE FAILLE » Pour Israël, c’est une preuve que le Conseil de Sécurité n’exige pas la remise de tous les territoires pris en 1967. Les élections législatives sont pour le 9 avril, patience, il ne peut y avoir de vraies bonnes réponses, Israël, notre démocratie est au cœur d’un monde qui défie nos civilisations, il faudrait voir dans l’islamisme la figure de l’ennemi, le multiculturalisme n’y voie qu’un élément particulièrement actif de notre diversité. Israël et les Palestiniens sont une escarmouche dans ce grand désordre mondial. C’est à prendre ou à laisser ? Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
Edition du 3 au 9 Avril 2019
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Le mauvais choix de la République en Marche
Le parti présidentiel a rendu public la semaine dernière les trente premiers noms de sa liste pour les élections européennes. Une liste sous forme de patchwork qui associe des proches d’Emmanuel Macron et d’Alain Juppé et deux anciens dirigeants des Verts, Pascal Canfin et le controversé Pascal Durand.
compatible avec les valeurs européennes.
Peu connu du grand public, Pascal Durand a pourtant occupé des fonctions politiques importantes au sein du mouvement écologiste : cofondateur d’Europe Écologie en 2008, Pascal Durand a également été secrétaire national des Verts en 2012 et 2013 : il est depuis 2014 député européen et siège dans le groupe des Verts/Alliance libre européenne.
«Un candidat qui soutient le boycott d’Israël et des terroristes notoires tel Marwan Barghouti n’incarne pas les valeurs européennes et françaises» a-t-elle ajouté.
Mais l’ancien proche de Nicolas Hulot s’est fait remarquer sous la précédente mandature par des prises de position virulentes contre l’Etat israélien. En 2017, souhaitant rencontrer le terroriste Marwan Barghouti, il se faisait refouler par le gouvernement israélien avec d’autres élus d’extrême-gauche qui l’accompagnaient. L’année précédente, Pascal Durand avait lancé une violente attaque contre la politique israélienne au Parlement européen dénonçant les démolitions de «plus de 600 bâtiments, écoles, maisons» et pointant un Israël qui «n’est pas un Etat hors du temps, Israël qui n’est pas un Etat hors du droit.» : il demandait alors la suspension de l’accord d’association UE-Israël. La désignation de ce militant au sein de la liste du parti présidentiel a pourtant suscité peu de réactions dans la communauté juive, si ce n’est celle du président du Bnai Brith, Philippe Meyer, qui a dénoncé «un candidat qui milite pour la libération de terroristes emprisonnés», pointant un engagement peu
Mais c’est d’Israël qu’est venu la réaction la plus cinglante par la voix de son ambassadrice en France, Aliza Bin Noun, qui s’est dite «inquiète et surprise de voir Pascal Durand sur la liste LREM-Modem-Agir aux élections européennes «.
Le Président de la République déclarait pourtant il y a un mois: «L’antisionisme est l’une des formes modernes de l’antisémitisme»…mais c’était au dîner du Crif. Jack-Yves Bohbot
Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot
La Ligue Arabe dénonce la reconnaissance américaine du Golan Réunis lors d’un sommet à Tunis ce dimanche, les dirigeants arabes se sont élevés contre la reconnaissance américaine de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. L’Arabie saoudite par la voix du roi Salmane a proclamé son «rejet absolu» de toute initiative portant atteinte à la souveraineté de la Syrie… Macron aussi… Le Président de la République a rapidement fait connaître par un communiqué son rejet de la décision américaine de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qualifié de «territoire occupé». Il pointe une décision «contraire au droit international» qui «ne pouvait qu’alimenter les tensions régionales».
Netanyahou reçoit le président brésilien Le premier ministre israélien reçoit Jaïr Bolsonaro depuis dimanche ; il a annoncé l’ouverture d’un bureau diplomatique à Jérusalem. La visite du dirigeant brésilien devrait durer trois jours et constituer un soutien important à Netanyahou, à quelques jours des élections israéliennes.
Uniqlo s’installe en Israël Le site israélien Globes annonce que le groupe Azrieli serait en négociation avec la célèbre marque japonaise très appréciée par les consommateurs israéliens. L’introduction d’Uniqlo en Israël pourrait se faire par le biais de franchises ou par la fourniture de biens immobiliers pour le réseau japonais. Manifestation pour le climat à Tel Aviv 4000 défenseurs de l’environnement ont manifesté vendredi dans le centre de Tel Aviv pour réclamer des actions afin de lutter contre le changement climatique et l’arrêt de la construction d’une platefome offshore d’extraction de gaz. Les manifestants réclament l’éloignement de cette plateforme à 125 kilomètres des côtes israéliennes. Eurovision : les Pays-Bas favoris des bookmakers Selon les bookmakers, les Pays-Bas avec la chanson «Arcade», signée Duncan Laurence pourrait décrocher le titre lors de la 64ème édition du concours de l’Eurovision qui se déroulera le 18 mai prochain à Tel Aviv. Et notre candidat français ? Bilal Hassani et sa chanson «Roi» ne figurent qu’à la 14ème place…
FRANCE
Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
En Israël on s’interroge sur la détérioration du climat des affaires
La France, une économie soutenue à bout de bras ?
Pour nos lecteurs israéliens, un excellent article sur l’économie française… qui inquète beaucoup.
De nombreux économistes israéliens observent avec stupéfaction le mouvement des gilets jaunes et son ‘impact sur l’économie française. Alors où en est-on? SELON LE FIGARO. L’Insee table sur une croissance de 1,5 % en 2018. 2019 s’annonce du même acabit, malgré le soutien de la consommation. En plein mouvement des «gilets jaunes», l’Insee a bouclé sur les chapeaux de roues sa traditionnelle note de conjoncture. Sans pouvoir mesurer l’ampleur exacte de la crise ni l’étendue de la réponse gouvernementale, les économistes de la maison ont tenté d’intégrer ces éléments dans leurs prévisions. Selon l’institution, les blocages coûteraient 0,1 point de croissance au pays sur le dernier trimestre. Le mouvement social et la détérioration du climat des affaires, qui a débuté avant la crise, limiteraient alors la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 0,2 % sur les trois derniers mois de l’année. Baisse du chômage Suite à cette piètre performance et à des révisions de chiffres antérieurs, l’Insee a abaissé sa prévision de croissance, pour l’établir à 1,5 % pour 2018, après 2,3 % en 2017. Un coup dur pour l’État qui misait gros sur les mesures de pouvoir d’achat de fin d’année (diminution de la taxe d’habitation et baisse des cotisations salariales) pour soutenir l’activité. L’Insee mesure bien l’impact de ces dispositifs, passés quasiment inaperçus avec la crise des «gilets jaunes»: au dernier trimestre, le pouvoir d’achat des ménages augmenterait de 1,3 %. Mais, faute de confiance, la consommation en profiterait peu (+ 0,2%). À 15,6 % fin 2018, le taux d’épargne se rapprocherait en revanche des records enregistrés entre 2010 et 2011. L’institut n’est pas tellement plus optimiste pour la suite. La nouvelle injection massive de pouvoir d’achat opérée par le gouvernement, avec les 10 milliards d’euros de mesures Macron, permettrait à la demande intérieure de soutenir la croissance, mais sans brio. L’Insee table sur une progression de l’activité de 0,4 % au premier trimestre et de
0,3 % au deuxième, sur fond de consommation plus dynamique: +0,7 % puis + 0,5%. L’investissement des entreprises se maintiendrait aussi à un rythme honorable, avec + 0,6 % aux deux trimestres. Dans ces conditions, le chômage poursuivrait sa lente décrue. Les créations d’emploi dépassant les entrées sur le marché du travail, il s’établirait fin juin 2019 à 9 %, contre 9,1 % un an plus tôt. Selon l’Insee, la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de cotisations sociales au 1er janvier 2019 créerait environ 50.000 emplois en moyenne en 2019-2021. L’institut dessine ainsi un portrait en demi-teinte du début de l’année 2019. Pas d’arrêt brutal de l’activité mais un net essoufflement de la reprise. L’acquis de croissance pour le premier semestre s’élève à 1 %, autrement dit si la croissance était stable au deuxième semestre, le PIB annuel progresserait de 1 %. Pour atteindre ne serait-ce qu’un modeste 1,3 %, il faudrait que la hausse du PIB atteigne 0,4 % au troisième et au quatrième trimestre. La perspective d’une année 2019 autour de 1,3 %, de croissance paraît dans ces conditions vraisemblable, même si la Banque de France dans sa dernière estimation tablait sur un plus optimiste 1,5 %. Une croissance en panne complexifierait l’équation budgétaire 2019, sur laquelle les députés se pencheront une dernière fois jeudi lors du vote du projet de loi de finances 2019. Une fois les 10 milliards d’euros de nouvelles mesures de pouvoir d’achat intégrées, le gouvernement mise sur un déficit de 3,2 %, après 2,7 % en 2018. Seul hic, il fonde ses calculs sur une hypothèse de croissance qui semble aujourd’hui trop élevée, à 1,7 %. Or une activité moins dynamique, c’est moins de recettes fiscales, moins de rentrées de cotisations sociales, et davantage de dépenses sociales. Les négociations avec Bruxelles autour de la trajectoire budgétaire s’annoncent tendues pour le gouvernement…
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Selon (1): « La France devant la zone euro, cela ne c’était plus produit depuis 2013. Cette annonce ne vient pas de Bercy, il pourrait y avoir sinon suspicion, mais des principales institutions internationales qu’il est difficile de suspecter de complaisance avec le gouvernement français. Mais la France en haut de l’affiche, est-ce vraiment une si bonne nouvelle ? La concurrence va se durcir D’abord, à y regarder de plus près ce n’est pas la France qui est en haut, mais les autres qui sont en bas. Avec 1,3% de croissance prévue cette année, par la BCE comme par l’OCDE, la performance attendue de l’économie française est à relativiser car cela reste, un, médiocre en valeur absolue, et deux, en retrait par rapport aux 1,5% réalisés en 2018. Quant au reste de la zone euro, la BCE table désormais seulement sur 1% et l’OCDE sur encore moins. Après environ 2% de hausse en 2018, le décrochage est violent. Il ne faut pas pour autant se réjouir des difficultés de nos plus proches voisins, au premier rang desquels l’Allemagne, ne serait-ce que parce que ce sont aussi nos principaux partenaires commerciaux et que leurs problèmes deviennent les nôtres, tôt ou tard : sur près de 500 milliards d’euros exportés en 2018, plus de 45% ont pris la direction de la zone euro et la barre des 50% est franchie simplement en intégrant le Royaume-Uni à ce groupe. Le resserrement des débouchés européens ne peut évidemment qu’affaiblir le rythme de croissance du pays. C’est en outre la triple peine, car nos principaux clients sont aussi nos principaux fournisseurs. Or s’ils sont en délicatesse sur leurs marchés domestiques, ils chercheront à se positionner là où il reste un zeste de croissance. En d’autres termes, la concurrence va se durcir à l’intérieur de l’Hexagone et les entreprises françaises ne sont pas forcément les mieux armées pour y faire face. A l’intérieur de nos frontières, mais aussi un peu partout en Europe, c’est-à-dire nos principaux marchés à l’export. Dégradation des comptes extérieurs et des finances publiques Cette séquence d’une France à contre-cou-
rant n’est finalement qu’un remake. Celui du rôle de l’économie française comme « consommateur en dernier ressort » d’une économie européenne en panne. Et pour cause, outre les vents contraires venus du grand large, le policy-mix, c’està-dire l’articulation entre politique budgétaire et politique monétaire, est globalement restrictif dans la Zone euro. La politique de la BCE est hors de cause, elle reste accommodante, mais la politique budgétaire, elle, est restrictive comme le dévoile l’évolution du solde budgétaire primaire (donc hors paiement des intérêts) sous-jacent (c’est-àdire ajusté des effets conjoncturels). Cette mesure exprime le caractère restrictif, ou pas, de la politique budgétaire. Pour la zone Euro, le solde est positif traduisant une politique restrictive. De son côté, le soutien de la France à son activité est indéfectible, amortisseur social oblige. Et du carburant, Emmanuel Macron en a massivement injecté avec tous les déséquilibres que cela entrainent : 10,3 milliards d’euros pour répondre à la crise des gilets jaunes qui s’ajoutent aux mesures déjà prises pour un total de 11,7 milliards cette année, soit l’équivalent de 440 euros par ménages dont l’essentiel sera consommé donc importé. Les Français ont beau plébisciter, sondages après sondages, le « made in France », le contenu en importations manufacturières de la demande des ménages en produits manufacturés ne cesse de grimper et est passé de 25% en 1980 à 44% en 2017. Ce n’est pas uniquement par manque de patriotisme, mais le révélateur de l’incapacité du système productif industriel à répondre à une hausse de la consommation des ménages. Il faut donc s’attendre à une nouvelle dégradation des comptes extérieurs et des finances publiques d’autant plus que vient s’ajouter le surcoût ponctuel de 20 milliards d’euros lié à la transformation du CICE en baisse de cotisations sociales. Bref la France en haut de l’affiche dans une Zone euro à l’arrêt, c’est une économie soutenue à bout de bras qui va très vite s’épuiser et qui manquera de ressources si les difficultés européennes se transforment en crise généralisée. Pas de quoi être très un optimiste pour 2020″. (1) https://www.xerficanal.com
FRANCE
Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
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Les ménages allemands sont moins riches que les Français
De nombreux israéliens ont une connaissance limitée de la France et spécialement du patrimoine des Français. Un article très intéressant pour « redécouvrir » la France,bienplus riche qu’on ne croit.. Selon (1) : « C’est un énorme pavé dans la marre : avec un peu moins de 61 000 euros de patrimoine net médian, les ménages allemands sont moins riches que les Français 113 300 euros, qui le sont moins que les Espagnols, eux-mêmes devancés par les Italiens. Que les Luxembourgeois écrasent le classement avec près de 440 000 euros, cela n’étonnera personne mais pour le reste il y a de quoi rester pantois. Même les Grecs avec 65 000 euros apparaissent plus fortunés que les Allemands. C’est à front renversé de ce que semble indiquer le simple bon sens, c’est-à-dire le lien plus ou moins fort entre niveau de développement d’une économie et niveau de richesse de ses ménages. Il ressort pourtant très clairement que ce sont les pays du Sud qui ont vécu les pires difficultés économiques avec la grande récession, qui ont été assistés par les autres, qui présentent le niveau de richesse des ménages le plus élevé. Le paradoxe est total. Pourtant, ce classement, incontestable établi par la Banque centrale européenne, il faut 1- le nuancer, 2- le clarifier et 3-le dépasser. Le biais de l’immobilier Première nuance à apporter, l’étude est basée sur une méthode d’enquête déclarative. En d’autres termes ce sont les ménages qui évaluent-eux-mêmes leur patrimoine et des biais d’estimations sont probables, mais ce n’est finalement pas là l’essentiel. À cela s’ajoute, la définition même du patrimoine retenue dans l’étude qui n’intègre pas les droits à pension qui dans certains pays peuvent représenter une part importante de la richesse. Il faut ensuite être très clair. Les chiffres portent sur le niveau de richesse par ménage et non par habitant, or plus un ménage compte de membres, plus son patrimoine a mécaniquement tendance à être élevé. Sans grande surprise, c’est dans le sud de l’Europe (Chypre, Portugal, Grèce, Espagne et Italie) que la taille des ménages est la plus grande et dans le nord qu’elle est la plus réduite. Toutefois même ainsi corrigé, les Allemands font encore partis des plus pauvres de la zone euro, toujours loin derrière les « riches » espagnols ou italiens. Cette anomalie tient pour beaucoup à un seul fil, celui de la diffusion de la propriété immobilière, la principale composante du patrimoine des ménages, qui est bien
plus importante en Espagne, ou plus de 8 ménages sur 10 sont propriétaires, qu’en Italie près de 7 sur 10, qu’en France (59%) et qu’en Allemagne où le taux de propriétaires tombe quasiment à 44%. À quoi s’ajoutent des écarts de prix très marqués, notamment au détriment de l’Allemagne. La richesse moindre des Allemands combinent donc faible taux de propriétaires et sous-valorisation du parc. Un détour sur le patrimoine net médian des seuls propriétaires permet de corriger le premier biais. La hiérarchie européenne des richesses s’en retrouve alors profondément modifiée. En resserrant l’analyse sur le quatuor des principales économies de la zone euro, ce sont les ménages français qui ressortent en tête devant les Allemands (nettement rehaussés), les Italiens et les Espagnols. Cet indicateur garde cependant la trace des écarts de valorisation. Mesurer le stock de capital par habitant Pour bien comprendre la position allemande une analyse du patrimoine net moyen et non plus médian est également nécessaire. Si un ménage allemand sur deux ne dispose que moins de 61 000 euros, le patrimoine net moyen lui s’élève à plus de 214 000 euros soit comparable avec celui de ses plus proches voisins. En d’autres termes, la concentration est excessivement forte en haut de la distribution, signe d’un pays très inégalitaire, du fait notamment des niveaux élevés de patrimoine atteints par les ménages du Mittelstand, détenteurs de leur outil de travail. Cette observation incite à dépasser la seule notion de patrimoine des ménages pour déterminer le patrimoine global (individuel, collectif et productif) des habitants (détenu directement ou indirectement). En se calant sur la méthodologie de Markus Glabel, on peut mesurer le stock de capital par habitant d’un pays corrigé de la position extérieure nette (donc du capital ou des dettes détenus par les résidents à l’étranger). Avec cette méthodologie, le bon sens reprend le dessus. En Haut de l’affiche, les PaysBas, l’Allemagne, la Belgique et l’Autriche. La France comme à son habitude est dans une position intermédiaire avec l’Italie un cran en dessous. Plus loin derrière l’Espagne, la Grèce et le Portugal ferment la marche. Le pavé dans la marre peut faire couler beaucoup d’encre et servir de prétexte à fustiger les pays du sud soit disant assistés. C’est une erreur car c’est bien au nord que la richesse se concentre, selon une structure qui laisse entendre qu’il y a primauté au capital productif et collectif. https://www.xerficanal.com
Malek Boutih et le Grand Rabbin Bernheim à la Victoire, pour débattre de l’antisémitisme « Le racisme et l’antisémitisme dans une société en crise. » C’est le thème de la conférence-débat organisée conjointement, par Dorothy Bénichou Katz, vice-Présidente de la Victoire et Eliya Bernheim, fils du grand rabbin, au sein de la Grande Synagogue, le 4 avril prochain. Malek Boutih et Gilles Bernheim croiseront voix et réflexions, considérations spirituelles et politiques ou sociologiques sur la question des haines et des discriminations. Explications avec Eliya Bernheim, fils du grand rabbin. Pourquoi avoir choisi ces deux débatteurs pour cette conférence ? Le Grand Rabbin Gilles Bernheim est souvent sollicité sur ces questions. Il manque, dans la communauté, une approche spirituelle de ces problématiques. Parallèlement, j’ai eu l’occasion de rencontrer Malek Boutih et de m’entretenir avec lui de ces sujets. Il a alors dit, à juste titre que l’antisémitisme n’est pas l’affaire des juifs, mais de la République. C’est à elle de protéger ses citoyens quelle que soit leur confession ou leur origine. Voilà pourquoi il nous a paru intéressant de croiser leurs voix au cours d’un seul et même débat… Doit-on mettre toutes les formes de discrimination dans le même sac, ou, comme
le préconise le Crif, proposer sur la question de l’antisémitisme, des programmes de lutte spécifique ? C’est une question sur laquelle les débatteurs seront plus qualifiés que moi pour répondre. Ce que je peux dire, en revanche, c’est qu’il faut courageusement, oser porter le débat en place publique et que Malek Boutih est de ceux qui, sur la question de l’antisémitisme, a toujours eu un discours exemplaire. Certes, mais organiser ce débat au sein d’une synagogue, est-ce productif ? La synagogue n’est pas juste le lieu de la spiritualité. C’est aussi un lieu ouvert sur la cité, un lieu qui incite à l’ouverture et au dialogue. Du moins c’est ainsi que l’a toujours considérée le Grand Rabbin Bernheim. Pour cette conférence, nous avons communiqué sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux, afin d’attirer le plus de monde possible et pas seulement dans le milieu communautaire. Justement, nous espérons que nombre de non-juifs viendront réfléchir et dialoguer avec nous. « Le racisme et l’antisémitisme dans une société en crise », le jeudi 4 avril 2019 à partir de 20 h à la synagogue de la Victoire, 44 rue de la Victoire, 75009 Paris. PAF : 5 euros, à régler sur place.
ISRAËL
Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
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Est-ce possible d’avoir deux Afflux de donneurs appartenant à la population juive orthodoxe femmes en Israël ?
Le tribunal rabbinique de Beer Sheva a autorisé un homme dont la femme est atteinte de la maladie d’Alzheimer à prendre une deuxième épouse, avec le consentement de la sœur de sa femme, qui est sa tutrice, bien que cela soit strictement interdit par la loi. Il s’agit d’un cas inhabituel et triste. Après environ huit années de mariage et la naissance de deux garçons âgés aujourd’hui de dix et six ans, la jeune femme de 38 ans a été diagnostiquée avec un cas rare de maladie d’Alzheimer précoce. Son état s’est très rapidement détérioré en l’espace de deux ans. Il y a six mois, après dix ans de mariage, elle a été hospitalisée parce qu’elle était incapable de prendre soin d’elle-même. Sa
mère et deux de ses frères sont décédés à un jeune âge d’un syndrome génétique rare. Dans une lettre envoyée par un psychiatre expert du centre médical, il est stipulé qu’A. est incapable de s’acquitter des tâches de base quotidiennes telles que se laver, s’habiller, préparer à manger et servir le repas. Sa capacité de jugement est particulièrement entravée, elle est incapable de distinguer le bien du mal et elle reconnaît à peine sa famille. En raison de la nature de sa maladie, il n’y a aucune probabilité d’amélioration. « En outre, il a été noté qu’en raison de son état de santé, elle est incapable d’être traduite en justice ou de comprendre l’importance de recevoir le gett (divorce religieux).
L’Histoire fantastique. Un tutu de ballerine, immergé dans la mer Morte
Le nombre de transplantations rénales à partir d’un donneur vivant réalisées chaque année en Israël a presque triplé depuis 2010. Un nouveau document de recherche co-écrit par le professeur Meni Koslowsky, professeur de psychologie aux universités Ariel et Bar-Ilan, affirme que les responsables de cette croissance sont en majorité des donneurs appartenant à la population juive orthodoxe. Koslowsky et ses collègues se demandent si les résultats peuvent être reproduits dans d’autres pays par le biais d’initiatives religieuses similaires.
Un tutu de ballerine, immergé dans la mer Morte et «gelé» par des couches de sel accumulées en une sculpture de 200 kg ressemblant à un cristal, sera bientôt présenté dans une exposition internationale, dans le cadre d’un projet artistique unique mené au point le plus bas de la planète. L’artiste israélienne Sigalit Landau, 49 ans, a utilisé la grande salinité qui rend la vie aquatique dans la mer Morte impossible pour créer une collection de sculptures blanches brillantes qui semblent sortir d’un conte de fées. Cela inclut un costume de danseuse de ballet et des chaussures ainsi que des instruments de musique. Sigalit Landau et son équipe sécurisent leurs objets immergés avec des cadres en métal, des poids et de solides cordes. Elle a dit qu’elle les choisissait sur la base « principalement de souvenirs et de matériaux qui m’attirent, mais aussi que la mer aime vraiment ». L’artiste, qui est régulièrement venue en visite à la mer Morte depuis son enfance, a déclaré qu’elle s’était lancée dans le projet après avoir remarqué les formations spontanées de cristal sur ses rives.
Sigalit Landau crée les sculptures depuis 15 ans à la mer Morte, un site populaire depuis des millénaires parmi les chercheurs et les touristes qui viennent flotter dans ses eaux riches en minéraux. Couverts de chapeaux de paille et des hauts à manches longues pour les protéger du soleil et des températures pouvant atteindre 46 degrés Celsius, Sigalit Landau et son équipe examinent chaque article. Certains, dit-elle, cristallisent rapidement tandis que d’autres prennent plus de temps, en fonction de la chaleur. L’artiste née à Jérusalem et son équipe documentent régulièrement le processus avant et après l’extraction des objets, que ce soit à la main ou à l’aide d’une grue, et les apportent dans un hangar voisin où une collection de sculptures est conservée. L’année prochaine, ses nouvelles œuvres seront exposées au Museum Der Moderne Rupertinum de la ville autrichienne de Salzbourg dans le cadre d’un projet intitulé « Salt Years ». Sigalit Landau publiera l’année prochaine un livre sur son projet. Source : Jpost
Les greffes par donneur vivant sont grandement préférées aux dons de personnes décédées. La transplantation peut être planifiée et le nombre de reins disponibles peut être augmenté grâce à des programmes éducatifs et de sensibilisation. La nécessité d’une telle augmentation a fait un bond en 2008 lorsqu’un accord international connu sous le nom de Déclaration d’Istanbul est intervenu en faveur de l’interdiction du trafic d’organes et du «tourisme de transplantation». La Déclaration d’Istanbul a entraîné une diminution du nombre d’Israéliens obtenant des greffes de rein à l’étranger et une augmentation du nombre de patients sur les listes d’attente. Les israéliens religieux ont depuis longtemps une relation ambivalente avec le concept de don d’organes. Historiquement, de nombreuses autorités rabbiniques (mais pas toutes) ont rejeté l’utilisation d’organes de donneurs décédés pour la transplantation. Dans le même temps, la plupart des rabbins encouragent le don de rein de donneur vivant. L’organisation à but non lucratif Matnat Chaim («Don de la vie» en français) a été créée en 2009 pour sensibiliser les donateurs potentiels de la communauté juive orthodoxe aux risques et aux avantages du don de rein «altruiste» (parce que non obli-
gatoire) de donneur vivant. Avec un budget de seulement 1 million de dollars par an, Matnat Chaim a fait de la publicité à la radio, à la télévision, dans les journaux et sur Internet. L’organisation aide les donneurs à naviguer dans le système de santé et les oriente vers des médecins ayant une expérience particulière en matière de conseil aux donneurs de rein. Les résultats: alors que le nombre de reins de donneurs décédés a légèrement augmenté au cours des six premières années de la dernière décennie – passant de 87 en 2010 à 115 en 2016 – le nombre de donneurs de reins vivants est passé de 78 à 222 au cours de la même période. Le document révèle également que, même si seulement 27% des donneurs vivants en 2011 ont été référés par Matnat Chaim, ce nombre est passé à 55% en 2016, soit la majorité des dons de rein dans le pays. À la fin de 2016, Matnat Chaim avait facilité un total de 494 dons de rein en direct. L’article décrit en détail ce que fait Matnat Chaim, y compris des techniques telles que «l’influence non argumentative» et «l’effet messenger» – l’utilisation de personnalités influentes telles que les rabbins pour donner plus de poids au message du don de rein. Il reste encore du travail à faire: fin 2016, 847 personnes figuraient toujours sur la liste d’attente pour les greffes de rein d’Israël, soulignent les chercheurs. C’est 13% du nombre total de patients soignés par traitement de substitution rénale (dialyse). « L’émergence d’une organisation confessionnelle en Israël, dont le but est d’organiser une transplantation rénale de donneur vivant… représente un nouveau développement du plaidoyer pour les personnes atteintes d’une maladie rénale qui pourrait mener à une activité plus large », écrit Koslowsky. Le document sera publié plus tard cette année dans la revue BMC Nephrology. Source : Israel 21C
ISRAËL
Edition israélienne du 3 au 9 Avril 2019
Tel-Aviv, ses fêtes, ses airs bohèmes, son business florissant. Et sa gastronomie
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Route des Vins en Israël, 12-19 mai 2019 Voyage en Israël organisé par France-Israël Basse-Normandie Le fruit des récoltes vinicoles en Israël accumule les prix et les récompenses internationales. Aujourd’hui, plus de 200 vignobles locaux produisent une impressionnante sélection de vins, depuis les profondeurs du désert du Néguev jusqu’au sommet du plateau du Golan. Répartie en 5 régions • Galilée au nord • Les collines de Judée, entourant la ville de Jérusalem • Samson, située entre les collines de Judée et la plaine côtière • Le Néguev au sud (région désertique semi-aride) • La plaine de Sharon, près de la côte médi-
terranéenne L’industrie du vin en Israël s’est beaucoup développée en termes de qualité à partir des années 80. Autour du thème du vin, vous découvrirez la trépidante Tel-Aviv, l’antique Jaffa, Zichron Yaacov, petite ville qui fut fondée en même temps que les caves du Carmel, Haïfa, St-Jean d’Acre, les vignobles du plateau du Golan- les plus réputés d’Israël, Capharnaüm et Nazareth, Jérusalem l’éternelle et ses mythiques Mont des Oliviers, Saint-Sépulcre, mont Sion, mais aussi les vignobles des monts de Judée, et enfin la mer Morte et Massada, et le désert du Néguev. http://franceisrael.fr
Jérusalem connaît un nouveau souffle de créativité tous azimuts Tel-Aviv, ses fêtes, ses airs bohèmes, son business florissant. Et sa gastronomie. La cuisine ici pourrait faire partie des dix commandements tant l’on goûte à toutes les saveurs du monde. On commence la tournée des grands ducs au marché couvert de Sarona, nouveau spot pour foodies totalement réhabilité avec ses stands pour gourmets et comptoirs véganes. Dehors, dans un grand parc arboré, boutiques et restaurants chics se sont installés dans les bâtiments d’une ancienne colonie allemande. On poursuit en allant grignoter des légumes grillés au pied de la Grande Synagogue, sur la terrasse bondée du resto Port Saïd, fief d’Eyal Shani, connu « pour murmurer à l’oreille des tomates ». Le chef détient une bonne partie des restos branchés de Tel-Aviv comme l’incontournable bistrot chic North Abraxas, ou encore Romano, sa nouvelle cantine-guinguette nichée au 2ème étage d’un bâtiment brutaliste non loin de Neve Tzedek. Enfin, pour le parfum levantin, impossible de faire l’impasse sur le Shuk HaCarmel. Carmel, ses étals de légumes et d’épices, ses stands de street-food et gargotes éthiopiennes. Ou filer plus au sud, au marché Levinsky, créé dans les années 1920 par des juifs d’origine grecque et turque. C’est ici que viennent la plupart des grands restaurateurs se ravitailler de dattes chez Mandjoul, d’épices chez Ketter ou de pâte d’amande chez Albert (sa pâtisserie date de 1935 !). On y trouve aussi, dans des sacs en jute ou des caisses en bois, les citrons noirs et les pois chiches permettant de reproduire les recettes du célèbre chef Yotam Ottolenghi.
A l’extrême sud de la promenade du bord de mer (« tayelet » en hébreu), voilà la belle Jaffa et son port datant de 4.000 ans. Là aussi, gentrification oblige, la vieille ville déroule désormais ses rues ripolinées, bordées d’anciennes demeures ottomanes rachetées par de riches israéliens. L’âme de « Yafo » est toujours là, mais avouons-le, devenue un peu artificielle face à l’appétit des promoteurs. Même son marché aux puces n’a plus vraiment la même odeur, devenu le point de ralliement des fêtards et des « bruncheurs » du samedi matin. La vénérable boulangerie Abouelafia attire aujourd’hui surtout les touristes, et les derniers « vrais » brocanteurs cèdent leur bail, remplacés par des concept stores, boutiques-hôtels, galeries d’art ou épiceries de luxe. Pour autant, sous la douce mélopée du muezzin, il est toujours aussi agréable de s’attabler devant un gâteau hongrois chez Kiortosh avant d’aller faire un tour chez la très rock’n’roll Ilana Goor. Cette milliardaire israélo-américaine, artiste et collectionneuse, a ouvert sa demeure aux visiteurs. Sa maison remplie d’œuvres d’art est un ancien hôtel pour pèlerins du XVIIIème siècle. Un lieu insolite qui présente des centaines de créations en tout genre : art contemporain, vidéos, dessins, design, art tribal… En montant sur le toit-terrasse et son jardin de sculptures, la vue est à couper le souffle : le port, la mer, la mémoire des pierres, et au loin les tours de verre. Et un jus de ciel bleu dans les yeux.
Tel-Aviv happe, enrichit et appauvrit. Poumon économique d’Israël, centre du high-tech, la ville, symbole de modernité, de douceur de vivre et de tolérance, est souvent opposée à Jérusalem, sainte, clivée, ultraorthodoxe, et située seulement à quarante-cinq minutes. Tout cela n’est pas faux, mais pas totalement vrai non plus. Beaucoup plus effervescente qu’il n’y paraît, Jérusalem connaît un nouveau souffle de créativité tous azimuts. Mais c’est un fait. Il fait bon vivre à TelAviv. Surnommée « The Bubble » (la bulle) par ses habitants, bordée par la Méditerranée et hérissée de gratte-ciel, cette cité balnéaire a de faux airs de Miami et tourne son visage vers l’Occident. C’est sûr, ici, les chapeaux de paille sont plus nombreux que les kippas, et les tatouages plus présents que les papillotes. Les boîtes de nuit et les cafés trendy restent presque tous ouverts pendant le shabbat. Quant aux plages qui bordent la ville, elles sont en elles-mêmes une destination. A chaque rivage, son ambiance, sa population, ses sports en plein air : les Français sur Frishman Beach, les gays et starlettes en bikini sur Hilton Beach, les familles à Aviv Beach, les sportifs à Gordon, les religieux sur Nordau, les branchés à Cassis… A vélo, à rollers ou à trottinette électrique, on vient y faire sa gym, son yoga, gratter sa guitare,
faire un barbecue ou boire des cocktails jusqu’au bout de la nuit. Pour autant, malgré son rythme pulsant, TelAviv garde une nonchalance tout orientale. On commence par flâner dans le quartier de Neve Tzedek, surnommé le « Petit Paris » où les tribus tendance et bon nombre d’expatriés français ont investi de jolies maisonnettes aux patios fleuris. A l’ombre d’un ficus, on les retrouve à la terrasse de Suzanna (on y croise souvent Elie Chouraqui) ou au Café Dallal, alors que les ruelles alentour regorgent de petites boutiques de design, de galeries d’art, de cafés-restos, sans oublier le centre Suzanne Dellal, haut lieu de la danse contemporaine en Israël. On peut même y tester un atelier de danse gaga, une « gestuelle instinctive » inventée par le chorégraphe vedette Ohad Naharin qui fait fureur, de Tel-Aviv à Paris. On y rencontre d’ailleurs Galit Reismann, une jolie Israélienne qui promeut, à travers sa société TLV Style, la mode à Tel-Aviv. Elle guide ainsi les touristes serial shoppeuses à travers les ateliers et show-rooms de créateurs pointus. A l’instar des collections masculines du couturier Hed Mayner, des robes graphiques d’Elisha Bargel ou des uniformes d’inspiration années 1920 de Tali Kushnir. https://o.nouvelobs.com
JEUX
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