GRATUIT - N°49 - Edition israélienne du 5 au 11 Juin 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition israélienne du 5 au 11 Juin 2019
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La démocratie israélienne comme un poisson rouge dans son bocal
Comment est-ce possible ? Comment la seule démocratie du Proche-Orient, qui se bat bec et ongles pour faire vivre la liberté d’expression dans une zone du monde où seules s’expriment les armes, peut-elle se retrouver prise en otage par une poignée de politiciens désireux de jouer les faiseurs de roi ? Comment se peut-il qu’en plus de sept décennies d’existence, personne n’ait pensé à offrir au système électoral israélien, un petit lifting qui lui aurait permis de ne pas se retrouver dans une telle impasse ? J’avoue, je me pose la question. Et elle est, vous vous en doutez, teintée d’amertume… Le 9 avril dernier, après une campagne âpre et souvent axée sur les attaques personnelles plutôt que sur les programmes respectifs des partis politiques, le bloc de droite emportait les élections législatives. Charge, quelques jours plus tard, à Benjamin Netanyahou, de former un nouveau gouvernement. Et si, bien sûr, la chose n’était pas possible sans nouer des alliances avec d’autres partis de droite, le piège tendu par Avigdor Lieberman au Premier ministre n’est pas apparu clairement, dans le premier temps des tractations. Lieberman sait qu’il est le faiseur de roi, que les quelques sièges dont il dispose sont clés pour former la coalition. Il a donc décidé de se montrer dur en affaires. C’est de bonne guerre. Mais c’est avoir bien peu de souci pour Israël, sa sécurité, le risque que fait courir au pays cette instabilité politique que de se montrer intraitable. Au terme de semaines d’intenses négociations, l’échec est patent, il faut donc revenir à la case élections. La démocratie israélienne, dont on saluait la libre expression il y a quelques semaines, est prise au piège de l’éternel recommencement. Elle tourne, comme un poisson rouge dans son bocal, en rond. Car rien n’empêcherait les électeurs de voter de même, et de reproduire la situation en septembre prochain, le 17 exacteDirecteurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56
ment, date à laquelle les Israéliens seront de nouveau appelés aux urnes. Certains s’interrogent sur la responsabilité de Netanyahou dans ce marasme. Je me tourne plutôt vers Liebermann. De fait, Benjamin Netanyahu l’avait sauvé pour lui permettre d’atteindre les 5 %, ce qui lui permettait d’accéder à la Knesset avec 5 députés... Une fleur dont le leader d’Israël Beitenou n’a cure, puisqu’il mord aujourd’hui la main de celui qui lui a donné à manger... Et prend tout un pays en otage. J’ose espérer que cette énième impasse électorale aura au moins eu le mérite d’ouvrir les yeux des élus israéliens : le système électoral doit être remis en question, pour ne plus autoriser les petits partis à enfermer le processus démocratique dans ce type de voie sans issue… à cause d’un mégalomane et de 4 de ses fayots ! Par ailleurs, je voudrais, chers lecteurs, vous dire mon émotion et celle de toute notre équipe, lorsque nous avons appris la disparition brutale de deux personnes dont l’implication communautaire et la personnalité leur valaient nombre d’amis : je parle d’Yvan Cohen Z’l, et d’Alexandra Leyris, Z’l. Décédée à l’âge de 42 ans, d’un mal foudroyant, Alexandra avait 42 ans. Son sourire, son enthousiasme, son inconditionnel amour pour Israël et pour la culture juive nous manqueront. Quant à Yvan, il était, lui aussi, un fervent défenseur de nos valeurs, de notre communauté et du drapeau bleu et blanc. Qu’Hachem, dans son infinie sagesse, les accueille au Gan Eden et apporte, à leurs proches endeuillés, réconfort et soutien. Toute l’équipe de notre journal se joint à moi et présente aux familles nos condoléances les plus sincères. Baroukh Dayan Haemet. Am Israël Haï Alain Sayada
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Le mot de Thora : L’union du ciel La question de la relation entre la religion et l’État est très souvent discutée. Dans différents endroits a travers le monde la décision de séparer la religion de l’État a été prise. Apparemment cette séparation était déjà en vigueur depuis des milliers d’années. Avant le don de la Torah, la religion juive se résumait a des pratiques qui n’étaient presque pas en relation avec les autres domaines de la vie. Un bouleversement se produit durant la fête de Chavouot, quand a lieu le don de la Torah au mont Sinaï. Parmi les 613 Mitsvot, Hashem choisit les 10 commandements, qu’il transmet dans un cadre historique unique en son genre, en présence de millions d’individus. Et voici qu’au lieu d’écouter des idées complexes, c’est des directives simples mais fondamentales qui nous sont scandées : ne pas tuer, ne pas commettre d’adultère, ne pas voler, ne pas convoiter et ainsi de suite. Comment est il possible que le dévoilement de D... si Grand s’exprime dans des choses si élémentaires ? C’est précisément là le but du don de la Torah – lier la religion à l’État et pénétrer la vie de tous les jours de la foi en D.. . La vie juive ne se résume pas a la Tefila a la synagogue. La Torah en effet accompagne et anime notre emploi du temps du matin au soir. Elle nous guide jusque dans les actions les plus «simples». Lorsque nous nous levons le matin, nous remercions Hashem de nous avoir rendu notre âme et nous nous lavons les mains; avant de prendre le petit déjeuner, nous disons une Braha; au travail et dans toutes nos préoc-
Editeur Agence Keyweb 112, avenue de Paris 94300 Vincennes 06 68 17 25 55 Tirage 10 000 exemplaires
cupations professionnelles, on se conduit honnêtement et se souvient qu’il faut prélever de l’argent pour la Tsedaka; a la maison, nous éduquons les enfants d’après la Torah. Ainsi nous unissons la Torah a notre vie et nous pénétrons de sainteté même les activités les plus mondaines, d’une façon de «tu es un juif dans ta maison, ainsi que dehors»! Cette idée la Torah la concentre en 3 mots qui ouvrent les 10 commandements : «Je suis Hashem, ton D..». Les mots «Je suis Hashem» représentent la foi en Hashem en tant que telle; et le mot suivant, «ton D...», vient expliquer que la foi n’est pas seulement un principe philosophique, mais influence tous les domaines de ta vie et de ma vie – ‘ton’ D.. . Si on comprime toute l’idée en une lettre, ce sera la première lettre des 10 commandements – la lettre aleph de «Anohi». Dans la lettre א, il y’a trois traits – le trait du haut représente Hashem, le trait du bas représente l’homme, et le trait en diagonale lie les deux, et exprime le lien entre l’esprit et la matière. Cette fusion, entre l’esprit et la matière, s’est réalisée pleinement il y’a plus de 3000 ans. Quoi de surprenant, n’est ce pas qu’il s’agit d’une union du ciel. Chabbat Chalom veHag sameah ! Réception de la Torah avec joie et profondément !! Rav Meir Haiun Beth Habbad de Hadera
Directeur commercial Israel: Yohann Azoulay 058 755 81 02 06 68 75 46 26
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En Israël, échec de Bibi. Véritable séisme politique. Dissolution de la Knesset
23H59. DISSOLUTION DE LA KNESSET. Le projet de loi sur la dissolution de la Knesset a été approuvé au cours des dernières minutes par un vote de 74 voix contre 45. 23H36. Situation bloquée en Israël. La télévision est en direct de la Knesset. Avigdor Liberman s’exprime : « Nous allons aller aux élections ». « Israël va vers de nouvelles élections, nous ne pouvons pas être partenaires d’un gouvernement religieux » (A. Lieberman). Benjamin Netanyahou n’a pas été en mesure de former un gouvernement de coalition majoritaire en raison du désaccord entre Liberman et les députés des partis orthodoxes sur le projet de loi de conscription des haredi proposé par le parti de Liberman (Israël Beitenou). La commission spéciale chargée d’examiner la dissolution de la Knesset a décidé lundi soir que les élections à la 22ème Knesset auraient lieu le mardi 17 septembre 2019, une date qui n’est cependant pas définitive et qui devrait encore changer avant le vote final au plénum de la Knesset. Libération : « Le mood politique a tourné au western en Israël. La Knesset est désormais un saloon fantasmagorique. Tels deux vétérans bardés de cicatrices, deux hommes – le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman, alliés naturels sur le papier mais à la rivalité intime tenace – se font face à la table de poker pour une partie qui n’a que trop duré. En refusant de rejoindre la coalition tant que ses exigences ne sont pas satisfaites (c’est-à-dire le vote de «sa» loi obligeant les jeunes ultraorthodoxes à servir dans l’armée, sans aucun compromis), le nationaliste laïc Lieberman met en péril tout l’échafaudage de la future coalition de Nétanyahou, vainqueur des législatives anticipées du 9 avril. Lequel doit composer avec les partis religieux, troisième force politique du pays, pour qui la conscription des étudiants des yeshivas (écoles talmudiques) est une ligne rouge, une question quasi existentielle. Mais sans Lieberman et les cinq sièges de son parti Israel Beitenu («Israël notre mai-
son»), pas de majorité. Et donc pas de gouvernement ». 23H23. HEURE D’ISRAËL. Israël est confronté actuellement à un véritable séisme politique. Bibi Netanyahou n’a pas pu monter un nouveau Gouvernement. Le Président Rivlin a reconnu que « si la législation prônant la dissolution de la Knesset était adoptée, comme cela pourrait être le cas aujourd’hui, il n’y aura aucune autre alternative à un nouveau vote national ». Rivlin : « Parallèlement à mon autorité de président, la Knesset peut voter une loi décidant de sa dissolution. Si le texte franchit le stade de la deuxième et de la troisième lectures avec une majorité de députés – au moins 61 – les procédures de formation d’un gouvernement cesseront. La Knesset sera dissoute et, malheureusement, nous devrons organiser une nouvelle campagne électorale ». ISRAËL 23H15 CE SOIR. Selon France24: « Le président Reuven Rivlin, qui avait confié ce mandat à Benjamin Netanyahu après la victoire de la droite aux législatives du 9 avril, pourrait théoriquement donner sa chance à un autre que lui. Tout semble indiquer que le Premier ministre, au pouvoir depuis dix ans sans discontinuer, et plus de 13 ans au total, ne le laissera pas faire. C’est rien de moins que la survie de cette figure dominante au point d’en paraître imbattable – mais aujourd’hui menacée d’inculpation pour corruption – qui est en jeu, estiment les analystes politiques. Pour couper l’herbe sous le pied du président, les alliés de Benjamin Netanyahu pourraient voter avant l’échéance de minuit une loi de dissolution du Parlement, la Knesset, 50 jours après son élection ». Selon i24News : « Les négociations de constitution du Gouvernement ont été bloquées par le vieil antagonisme entre Israël Beiteinou et les ultra-orthodoxes, autour d’un sujet social qui résiste au temps: l’exemption de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques. Dans un pays où tous, sauf exception, sont soumis à la conscription, ce régime de faveur est perçu par beaucoup comme une injustice ».
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Netanyahu échoue à former une « La politique israélienne est coalition, la Knesset dissoute un grand bazar, le pays doit se reprendre en main » (Trump)
Après six semaines de consultation, le Premier ministre israélien n’est finalement pas arrivé à se constituer une majorité parlementaire. Les députés israéliens ont décidé, le mercredi 29 mai au soir, de dissoudre le Parlement, ouvrant la voie à l’organisation de nouvelles élections anticipées le 17 septembre prochain.
C’est le visage crispé que le Premier ministre israélien, en poste depuis 10 ans sans discontinuer, est apparu devant les caméras dans la nuit. Le chef du gouvernement n’a pas caché sa colère à l’égard de son ancien collaborateur et ex-ministre. « Avigdor Lieberman m’a mené par le bout du nez » a-til dit, assurant que le chef d’Israel Beytenou n’avait jamais eu l’intention de signer un accord de coalition. « À chaque fois, il avait une demande différente » a déclaré le Premier ministre, qualifiant Avigdor Lieberman de « menteur » et de « gauchiste « Avigdor Lieberman, à mon regret, a mené en bateau ses propres électeurs. Depuis le début, à aucun moment il n’a eu l’intention de réaliser ce qu’il demandait. Avigdor Lieberman entraîne pour la seconde fois le pays dans des élections pour tenter d’obtenir quelques sièges de plus. C’est incroyable,
tout simplement incroyable. Avigdor Lieberman fait maintenant partie de la gauche. On lui donne des voix pour la droite et il n’apporte pas son soutien à la droite. Il fait tomber des gouvernements de droite. Nous allons mener une campagne électorale nette et claire. Et nous allons gagner. Oui, nous allons remporter la victoire », a ajouté Benyamin Netanyahu.».
La colère était tout aussi forte chez le chef de l’opposition. Benny Gantz, qui a voté contre la dissolution de la Knesset, a dénoncé un scrutin « inutile » qui va « coûter des centaines de millions d’euros », une somme qu’il aurait préféré voir attribuer aux personnes âgées ou aux rescapés de l’Holocaust. Mais pour lui, le responsable de cette situation est Benyamin Netanyahu dont la priorité a été, juge-t-il, de se construire une « forteresse juridique » pour se protéger contre les enquêtes pour corruption le visant. http://www.rfi.fr
La phrase du jour reprise en Israël : « La politique israélienne est un grand bazar, le pays doit se reprendre en main » (Trump)
Selon The Times of Israel : « Trump a été perçu comme aidant le Premier ministre israélien alors qu’il faisait face à une réélection difficile en mars dernier. Dans les jours et les semaines qui ont précédé les élections du 9 avril, M. Trump a reconnu la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan et a plus tard désigné le Corps des gardiens de la révolution iranienne comme un groupe terroriste – les deux étant considérés comme des cadeaux de campagne au Premier ministre. Aaron David Miller, négociateur de paix de longue date au Moyen Orient dans les administrations démocrate et républicaine : « Si l’objectif est de naviguer entre l’échec total d’une part et ne pas mettre Netanyahu dans une position très difficile d’autre part, les élections ont seulement augmenté l’incertitude et la vulnérabilité de Netanyahu,
». « S’il y a quoi que ce soit là-dedans qui repousse les limites, et que nous entendons dire qu’il y aura quelque chose qui sera difficile pour les Israéliens, il est difficile de voir comment cela pourrait avoir un sens d’ici la mi-septembre ». Pendant ce temps, ceux qui ont hâte de savoir ce que sera en fin de compte le plan de paix très attendu de Trump ne devraient pas retenir leur souffle. « J’ai l’impression qu’ils tiennent compte de trois choses : ne pas échouer, ne pas aggraver les choses pour Netanyahu, et toujours garder un œil sur 2020 », explique Miller.
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Lieberman veut détruire Netanyahou. Le reste, c’est du baratin juillet le Premier ministre israélien le plus longtemps en exercice, surpassant le père fondateur d’Israël, David Ben Gourion. À 69 ans, Netanyahou a clairement fait savoir qu’il avait l’intention de se représenter et de remporter ces élections.
La principale raison de l’échec du Premier ministre a été son incapacité à obtenir le soutien d’Israel Beytenou, le parti d’extrême droite dirigé par son ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman, qui a remporté cinq sièges à la Knesset lors du dernier scrutin. Lieberman a déclaré qu’il ne ferait pas partie d’un gouvernement dans lequel siègeraient également les partis ultra-orthodoxes Shas et Judaïsme unifié de la Torah en raison d’un désaccord concernant un projet de loi sur la conscription militaire. Ce dernier obligerait les haredim (ultra-orthodoxes) occupés à étudier la Torah à rejoindre les forces armées israéliennes – une exigence dont ils sont pour le moment exemptés. Avigdor Lieberman affirme depuis longtemps que les hommes israéliens devraient se partager équitablement le fardeau du service militaire. Mercredi, sur sa page Facebook, Lieberman a tenu le Likoud responsable de la convocation de nouvelles élections, affirmant que le parti avait refusé de voter le projet de loi ultra-orthodoxe. Cependant, quelques heures avant minuit, le porte-parole du Likoud, Jonathan Urich, a tweeté : « Ce n’est pas la conscription et ce ne sont pas les ‘’principes’’. Lieberman veut détruire Netanyahou. Le reste, c’est du
baratin. » Bien qu’il soit hautement improbable que Lieberman puisse remporter les prochaines élections, les derniers événements semblent avoir considérablement renforcé sa position, lui octroyant possiblement le rôle de « faiseur de roi » lors du prochain scrutin. Certains commentateurs ont également vu les actions d’Avigdor Lieberman comme une tentative de renforcer sa position dans la course à la tête du gouvernement une fois que l’ère Netanyahou aura pris fin. Cinquième élection en dix ans Alors que la dissolution du Parlement israélien a permis à Benjamin Netanyahou d’éviter ce qui est pour lui le pire des scénarios – à savoir que le président israélien Reuven Rivlin choisisse une autre personne pour tenter de former un gouvernement –, celleci a renvoyé le pays face à la perspective d’une autre campagne électorale clivante. Aucun parti n’a jamais obtenu une majorité absolue à la Knesset, faisant des gouvernements de coalition la norme, mais la tenue d’élections si rapprochées est sans précédent dans l’histoire d’Israël. La dissolution de la Knesset signifie qu’Israël tiendra sa cinquième élection depuis 2009. Benyamin Netanyahou, qui reste au pouvoir en attendant, devrait toujours devenir en
Les enjeux ne pourraient être plus importants pour le dirigeant israélien, qui fait face à trois mises en examen pour corruption. Netanyahou a nié tout acte répréhensible dans ces affaires et devrait plaider non-coupable lors d’une audience préliminaire fixée à début octobre par le procureur général, qui a annoncé son intention d’inculper le Premier ministre en février dernier. Depuis les élections d’avril, l’attention du public était d’ailleurs moins centrée sur la formation de la coalition que sur les démarches que les partisans de Netanyahou pourraient effectuer au Parlement pour lui accorder l’immunité. Il ne fait aucun doute que Netanyahou aurait préféré une élection anticipée, mais les campagnes électorales israéliennes doivent, conformément à la loi du pays, durer au moins 90 jours, d’où la date du mois de septembre. Or, la date de ces nouvelles élections, soit à peine deux semaines avant l’audience préliminaire de son procès, semble anéantir ses chances de bénéficier de l’immunité, et ce même s’il remportait le scrutin. Une autre course Netanyahou-Gantz ? Bien que le Likoud ait jusqu’à présent serré les rangs autour de Netanyahou, cela est susceptible de changer si les membres du parti sentent que le Premier ministre est en position de faiblesse, incapable de former une coalition. Gideon Saar et Israel Katz sont des rivaux possibles à Netanyahou au sein du Likoud. Benny Gantz sera probablement à nouveau l’un des principaux rivaux de Benyamin Netanyahou dans la bataille pour le poste de Premier ministre. Bien qu’il soit novice en
politique, Gantz, un ancien chef d’état-major, s’est révélé être un sérieux rival lors du scrutin d’avril. Fils de survivants de l’Holocauste, Benny Gantz a servi dans l’armée de 1977 à 2015, date à laquelle il a démissionné de son poste de commandant. Il a récemment créé un parti centriste, Bleu Blanc, qui a fait campagne en avril en promettant un gouvernement propre, la paix et la sécurité. Le parti a remporté 35 sièges à la Knesset, autant que le Likoud. Bleu Blanc compte parmi ses personnalités les plus en vue Yaïr Lapid, ancien ministre des Finances (centre-gauche), et Moshe Ya’alon, ancien ministre de la Défense (droite). Benny Gantz a appelé à poursuivre les discussions de paix avec les Palestiniens tout en maintenant les intérêts israéliens en matière de sécurité. Il a indiqué qu’il ferait des concessions territoriales envers les Palestiniens, mais a évité la question de la création d’un État palestinien. Avant les élections d’avril, Benyamin Netanyahou avait pour sa part annoncé qu’il déclarerait la souveraineté israélienne sur les colonies en Cisjordanie occupée – soit une possible annexion – s’il remportait un autre mandat. Ses relations personnelles étroites avec le président des États-Unis, Donald Trump, devraient également occuper une place importante dans la campagne. Cependant, il est difficile de dire comment les troubles politiques en Israël affecteront les perspectives de réussite du plan de paix plan élaboré par l’administration Trump, surnommé l’accord du siècle, dont l’annonce est depuis longtemps retardée. Traduit de l’anglais (original). https://www.middleeasteye.net
Le tweet de Yair Netanyahu, arrivé au milieu d’un féroce échange Le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi matin sur un tweet qu’en 2009, son père avait nommé un procureur général, étant entendu qu’il allait truquer et clore les affaires pénales contre Avigdor Liberman, chef du parti Yisrael Beytenu, à la demande de ce dernier. Le tweet de Yair Netanyahu est arrivé au milieu d’un féroce échange de propos entre Liberman et le parti du Likud, après une impasse entre Yisrael Beytenu et les partis ultra-orthodoxes, qui a coulé les efforts du vieux Netanyahu pour former un gouvernement dans les 42 jours qui lui avaient été attribués après les élections du 9 avril. (Times of Israel) Poto: Kobi Gideon/GPO.
En réponse au tweet du jeune Netanyahu, l’éditeur de Haaretz Amos Schocken a répondu : « Yair, le problème est probablement que ton père a choisi Yehuda Weinstein comme procureur général pour qu’il bricole et clôture les dossiers contre Liberman. » « Voici un scoop pour vous », répliqua Yair Netanyahu. « C’était la revendication la plus importante de sa coalition [Liberman] en 2009. Il [Benjamin Netanyahu] n’avait pas le choix. » Le dossier contre Liberman a été remis en 2009 au procureur général Menachem Mazuz peu avant la fin du mandat de ce dernier, avec une recommandation de la police de
porter des accusations criminelles. Toutefois, une fois Weinstein nommé en février 2010, le processus d’audience et les procédures connexes ont pris plus de trois ans, jusqu’à ce que Weinstein annonce en 2013 qu’il classait sans suite les affaires. Il y a eu depuis de nombreux reportages dans les médias et de nombreuses allégations de la part d’avocats de renom selon lesquelles Weinstein avait l’intention, dès le début, de clore l’affaire et qu’il y avait peutêtre eu un accord illicite entre Netanyahu et Liberman, mais ces soupçons n’ont jamais été confirmés publiquement.
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Le Consistoire affirme sa centralité
Des milliers de fausses pièces de 5 shekels en Israël
Le bureau de la région sud a intenté une action en justice au tribunal de Beer Sheva contre un résident de la ville de Arad qui est accusé d’avoir fabriqué des fausses pièces de 5 shekels mais pour une somme totale de plus de 500.000 Shekels.
L’homme était bien organisé.
Il a fabriqué ses fausses pièces dans un local qu’il avait aménagé à Arad.
Ensuite, il n’avait plus qu’à estamper les fausses pièces de monnaie.
Le faussaire a été condamné à 22 mois de prison plus une peine de prison avec sursis et une forte amende.
Pour mener à bien ses actions, il avait loué des locaux dans une usine d’Arad où il avait mis en place une chaîne de production.
De plus, tous les équipements utilisés pour fabriquer la fausse monnaie ont été confisqués par le Trésor public, ainsi qu’une jeep BMW 5X qui aurait été achetée grâce aux bénéfices tirés de la fabrication de fausse monnaie.
Le faussaire a fabriqué des pièces d’excellente qualité, les contrôleurs de la Banque d’Israël n’ont pas reconnu les pièces contrefaites !
Il achetait des centaines de milliers de pièces de monnaie en Turquie, lisses mais de la taille exact des pièces de monnaie de 5 shekels.
Source Koide9enisrael
La journée de dimanche a été marquée par deux événements consistoriaux de première importance : le matin, l’assemblée générale de l’institution francilienne et l’après-midi l’inauguration de la nouvelle synagogue de Courbevoie, en présence des grands rabbins de France et de Paris. D’autres inaugurations de nouveaux bâtiments communautaires devraient intervenir dans les prochains mois. Le Consistoire affirme plus que jamais sa position de première institution juive en France. Souvent critiquée, mais plus que jamais en mouvement, la vieille maison consistoriale trace sa route et dessine déjà les contours du judaïsme du XXIème siècle en Ilede-France, la première région française. Comme l’a rappelé Joël Mergui lors de l’assemblée générale parisienne du Consistoire, le Consistoire joue à fond son rôle de « vigie, au milieu des vicissitudes de l’Histoire et des soubresauts de l’actualité ». Car 2019 sera véritablement une année exceptionnelle pour le judaïsme français : pas moins de trois grandes synagogues ouvriront leurs portes à Paris et en région parisienne. A Courbevoie, une magnifique synagogue est ouverte depuis Pessah et a été inaugurée dimanche. Les travaux de l’Espace du Judaïsme du 16ème arrondissement ont débuté et le bâtiment devrait être prêt à recevoir les fidèles dès les fêtes de Tichri. Enfin, le formidable projet du Centre Européen du Judaïsme, un ensemble de bâtiments totalisant une superficie de 5 000 m² à la porte d’Asnières dans le 17ème arrondissement, devrait être inauguré à la rentrée et accueillera une synagogue de cinq cents
places et de multiples activités cultuelles et culturelles. Et d’autres projets sont en cours de réalisation à Boulogne, Sarcelles et Créteil et dans bien d’autres communautés. Malgré sa fragilité financière mais forte de sa centaine de communautés et de ses milliers de bénévoles, la vielle maison de la rue Saint-Georges poursuit sa transformation tout en restant fidèle à sa promesse bicentenaire de promouvoir un Judaïsme d’équilibre, en harmonie avec les valeurs de la Nation, dans notre pays. Et ça, c’est une très bonne nouvelle pour les Juifs de France ! Jack-Yves Bohbot
FRANCE
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Télé Matin : Le BNVCA saisit le CSA pour un sujet sur les « faux Le Drian »
Le sujet n’a rien à voir, ou presque, avec l’antisémitisme. Ni d’ailleurs avec la communauté juive. Il s’agissait, ce jour-là, pour Patrice Romedenne, journaliste, de relater, dans Télé Matin, sur France 2, une gigantesque escroquerie ayant permis de soutirer des millions d’euros à plusieurs chefs d’état, personnalités et hommes d’affaires. Mais certains termes ont heurté nombre de téléspectateurs, au point que le BNVCA s’en mêle et saisisse le CSA. Explications…
C’était lundi 3 juin, dans Télé Matin. Revenant sur une rocambolesque affaire d’escroquerie, Patrice Romedenne, journaliste, faisait, en plateau, le résumé de cette histoire insolite à laquelle Le Figaro consacrait dans son édition du jour, une pleine page. Tout commence en 2015, lorsqu’un gang de malfaiteurs, interpelle, via des vidéos en direct, de nombreux chefs d’états et hommes d’affaires afin de leur demander des fonds pour faire libérer des otages français. Affublé d’un masque en latex reproduisant grossièrement le visage de Jean-Yves Le Drian, l’escroc (pas toujours le même, sous le masque), est parvenu à soutirer plusieurs millions d’euros à ses victimes. Derrière cette arnaque grotesque mais efficace, Gilbert Chikli, un Franco-israélien aujourd’hui détenu et jugé en Ukraine. Un malfaiteur que Patrice Romedenne, journaliste en plateau, désigne par les termes de « juif tunisien ». C’est cette locution, qui n’a « rien à voir avec le sujet », qui a choqué les téléspectateurs, dont certains ont contacté notre rédaction pour nous faire part de leur émotion. « Juif tunisien ? Quel est le rapport avec l’escroquerie en question, s’indigne Sammy Ghozlan, fondateur et président du BNVCA (Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme) qui, lui aussi, rapporte avoir été interpelé sur ce sujet. Comment sait-on que ce monsieur est juif ou pas ? Qu’il ait la double nationalité française et israélienne aurait pu être indiqué dans ce
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Saint-Mandé en deuil : Alexandra Leyris, nièce d’Enrico Macias, décède à 42 ans Elle était une figure forte, belle et généreuse parmi les personnalités communautaires franciliennes. Alexandra Leyris, nièce d’Enrico Macias et petite-fille de l’illustre Cheikh Raymond est décédée, la veille de ses 42 ans, d’une leucémie foudroyante. Une disparition brutale qui a sidéré la communauté.
sujet, mais sa religion, certainement pas ! » « Une dérive qu’il faut sanctionner » Pour Sammy Ghozlan, pas de doute, nous sommes clairement sur une dérive journalistique que le BNVCA ne peut laisser passer. Raison pour laquelle il a saisi le CSA (Conseil Supérieur de l’audiovisuel, dès les premiers signalements de téléspectateurs : « Même lorsqu’il s’agit de crimes de haine ou d’attentats, clairement en rapport avec l’intégrisme, il n’est pas fait mention du terme musulman à côté du nom des mis en cause. Pourtant, c’est bien au nom d’Allah qu’ils tuent ou commettent des crimes. Alors pourquoi citer l’appartenance religieuse supposée d’un homme soupçonné de faits qui n’ont rien à voir avec la foi ? » poursuit l’ancien commissaire qui ne se prive pas, non plus de dire à quel point la communauté francophone d’Israël déplore que certains lui fassent autant de tort, au travers de ce genre d’affaires ! Contactée, la chaîne France 2, indique, par la voix de son service de presse, ne pas pouvoir s’exprimer en lieu et place des équipes de Télé Matin, injoignables à l’heure où nous bouclons. Si réaction il y avait de la part du journaliste concerné ou de la production, nous ne manquerions, évidemment, pas d’en faire le compte-rendu dans un prochain numéro. De même que nous attendons, avec autant de curiosité que d’impatience, la réaction du CSA… Alexandre Sayada
Figure locale de la commune du Valde-Marne qui l’avait vue naître, grandir et prendre ses fonctions au sein du service public, Alexandra Leyris laisse, derrière elle, nombre d’endeuillés. Dont les 600 personnes, venues lui rendre un dernier hommage, le jour de son inhumation, lundi 3 juin, au cimetière sud de Saint-Mandé (94). Atteinte d’une leucémie foudroyante qui, en quelques semaines, l’a emportée, Alexandra Leyris s’est éteinte le 1er juin, veille de son anniversaire. Elle allait avoir 42 ans. « Bonjour monsieur le Maire, criait-elle avec le sourire, tous les matins, lorsque je passais devant son bureau », s’est souvenue avec émotion Patrick Baudoin, maire LR de Saint-Mandé, auquel sa bonne humeur manque déjà.
tinoises et fière de diffuser le talent et la musique de ses illustres parents. Explosive, affirmée, Alexandra aimait à prendre le temps de vivre, d’échanger, de dialoguer avec quiconque en manifestait l’envie autour d’un café.
Très attachée à sa ville autant qu’à sa communauté, Alexandra était documentaliste au sein du service municipal. Elle travaillait depuis de longues années sur le nécessaire travail de mémoire de la Shoah et consignait, avec autant d’obstination que de rigueur, toutes les archives disponibles sur ce sujet. Son thème de « prédilection » étant le triste destin d’Anne Franck.
A sa sœur, Raphaëlle, particulièrement émue en ce jour aussi tragique, à ses parents, Jacques et Agnès, à son fiancé, Anthony Gutowski, nous adressons, au nom de toute la rédaction d’Israël Actualités, nos plus sincères condoléances
Fille de Jacques Leyris, petite fille de Cheikh Raymond, et nièce d’Enrico Macias, cette jeune femme enthousiaste et généreuse était fidèle à ses racines constan-
Baroukh Dayan Aemet
Elle laisse, derrière elle, une infinie tristesse, celle que génère immanquablement l’annonce de jeunes vies fauchées aussi brutalement, injustement. C’est, en substance, le message qu’ont délivré les célèbres personnalités juives venues lui rendre hommage. Parmi elles, les rabbins Gabriel Farhi et Moshe Lewin, ou encore Alexandre Borycki, ami de la famille, venu lire un poème de Charles Péguy, l’un de ses préférés…
Qu’Hachem lui réserve une place au Gan Eden
Alain SAYADA - Alain AZRIA
FRANCE
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Assises de la coopération Brigitte Benhayoun sur l’essor décentralisée franco-israélienne des firmes françaises en Israël L’essor des entreprises françaises en Israël.
L’Occitane, Monceau fleurs, Décathlon ou encore Ba&sh (vêtements), les grandes enseignes s’implantent de plus en plus en Israël et font le bonheur des Français ravis de retrouver un peu de métropole en Israël, mais aussi celui des locaux, friands de découvrir la qualité et le raffinement à la française.
Mercredi 22 mai au Pavillon royal (photo), de nombreuses personnalités du monde politique, religieux, intellectuel, artistique sont venues célébrer autour de S.E.Mme Aliza BIn-Noun un double anniversaire. Lors de son allocution, l’Ambassadrice a mis en lumière notamment la société israélienne « Une société dynamique et pétillante, un modèle de démocratie et de diversité, au sein de laquelle les citoyens israéliens, Juifs et non-Juifs, s’unissent pour ne faire qu’un en devenant partenaires de ce succès qu’est l’Etat d’Israël. ». Cette soirée célébrait aussi les 70 ans de l’établissement des relations diplomatiques avec la France . « Israël et la France sont des amis, forts d’une coopération excellente, à tous les niveaux. » a rappelé S.E.Mme Ali-
za Bin-Noun. Cette année, pour célébrer les soixante-dix ans des relations diplomatiques entre les deux pays, les assises de la coopération décentralisée franco-israélienne réuniront, début juin, à Lyon, des villes israéliennes et des collectivités territoriales françaises partenaires. L’ensemble de ces acteurs se retrouveront afin d’approfondir davantage les partenariats existants.
Les grandes entreprises françaises ont investi le marché israélien dans les années 1990 mais depuis dix ans, elles connaissent un véritable essor.
« En Israël, l’économie est en bonne santé et le niveau de vie est relativement élevé. On constate une vraie demande de produits de qualité et la France reste un gage de qualité, » assure Brigitte Benhayoun, chef du pôle business France-Israël. Selon le ministère de l’Économie et des Finances français, « après leur augmentation de 15 % en 2015 et une stagnation en 2016, les exportations françaises de biens en Israël ont connu une croissance de 12,9 % en 2017. » Source : i24News
Aurore Bergé, présidente du groupe d’amitié France-Israël
Ce fut aussi l’occasion pour l’Ambassadrice de remercier tous les partenaires institutionnels, les amis d’Israël et la communauté juive qui ont permis la réalisation de nombreux projets et visites de travail dans toute la France. Les hymnes français et israéliens ont été interprétés par l’artiste israélienne Nourite accompagnée de tous les invités. Source : Ambassade d’Israël en France
Franco israélien, Dr Jean-Jacques Vatine, élu par Forbes meilleur médecin 2019
La députée Aurore Bergé, nouvelle présidente du groupe d’amitié France-Israël. La porte-parole de La République en Marche et députée des Yvelines succède à Elise Fajgeles à la fonction.
Le professeur Jean-Jacques Vatine, médecin gériatre arrivé en Israël en 1982, a réussi à imposer cette discipline (1) qui n’y existait pas. Après une carrière impressionnante dans les hôpitaux de Jérusalem puis de Tel Aviv, avoir travaillé sur
la douleur, il vient d’être élu par Forbes meilleur médecin 2019, en médecine physique et réadaptation fonctionnelle. https://www.studioqualita.com/
Le groupe d’amitié France-Israël est un organisme politique du Parlement français qui regroupe des députés favorables à une bonne entente entre la France et Israël. Il possède un peu plus d’une centaine de députés, ainsi qu’une soixantaine de sénateurs. Il s’agit de l’un des plus importants groupes d’amitié. Comme de nombreux groupes parlementaires, il publie régulièrement des rapports d’informations pour le parlement français. Aurore Bergé, née le 13 novembre 1986 à Paris, est une femme politique française.
D’abord cadre de l’Union pour un mouvement populaire puis des Républicains, ainsi que des Jeunes populaires, elle est élue conseillère municipale de Magny-les-Hameaux et conseillère de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines en 2014. Membre de l’équipe de campagne d’Alain Juppé pour la primaire de la droite et du centre de 2016, elle rejoint Emmanuel Macron au cours de la campagne présidentielle de 2017. Elle est élue députée de la 10e circonscription des Yvelines lors des élections législatives de 2017. À l’Assemblée nationale, elle est membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation. Elle est également porte-parole de La République en marche, en charge de la « riposte ».
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Bientôt à Tel-Aviv? A Londres, idée géniale : un camion qui abrite un salon de coiffure
Voilà un article qui va donner des idées aux jeunes Français et Françaises qui immigrent en Israël. Selon (1) : »Dans une rue calme du quartier branché de Brixton au sud de Londres, connu pour sa diversité ethnique, Kristian Robertson cherche une place pour garer son camion noir aux bandes colorées qui abrite un salon de coiffure. Depuis un peu plus d’un an, il travaille chez Trim-it, une start-up qui propose une coupe de cheveux à l’arrière de fourgonnettes customisées en visant une clientèle afro-caribéenne. « Quand ils viennent pour la première fois, les clients sont toujours étonnés », explique le jeune homme de 25 ans à la barbe parfaitement taillée. Il ouvre la porte arrière de son salon, où trône une chaise de coiffeur argentée étincelante, un grand miroir, un sèche-cheveux et des tiroirs débordant de ciseaux, tondeuses et produits pour cheveux. Kris Robertson reçoit en moyenne une dizaine de clients par jour, qui réservent au moins une semaine à l’avance sur l’application. Au-delà des dernières tendances, adopter une coupe de cheveux est aussi une façon pour beaucoup de jeunes de la communauté afro-caribéenne de Londres d’exprimer leurs identités, souligne Micah Henry, 24 ans, le premier client du jour. « C’est vraiment le plus pratique pour se faire couper les cheveux. C’est le meilleur prix, le meilleur service, et la meilleure qualité aussi », assure Micah, qui fait appel aux services de Kris tous les mois. « C’est toute une expérience, de venir discuter avec Kris, de pouvoir venir avec des amis, et puis de mettre de la musique dans la camionnette aussi bien sûr. C’est ce qui rend la chose très agréable », explique-t-il. Les « Barber shops » sont réputés pour offrir une atmosphère conviviale, quasi-familiale – un endroit pour se retrouver entre amis. Mais Micah Henry préfère ses tête-à-tête avec son coiffeur personnel. « Je dirais que c’est plus intime, on peut vraiment nouer
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Des selfies dans de la bière, du café ou du champagne !
une relation avec son coiffeur », soulignet-il. Succès Le fondateur de la start-up, Darren Tenkorang, 24 ans, qui a rejoint la fourgonnette, renchérit: « Ce salon de coiffure intensifie cette relation parce qu’il s’agit d’une relation individuelle qui vous permet d’utiliser votre coiffeur comme un thérapeute », avance-t-il. Mais les clients peuvent aussi venir avec des amis ou choisir de laisser la porte du « salon » ouverte, suscitant immanquablement les questions des curieux. Né de parents ghanéens, Darren Tenkorang a passé son enfance dans les Barber shops de Brixton avec son père. Il veut désormais offrir un service plus adapté aux jeunes d’aujourd’hui qui ne veulent plus perdre leur temps. « Ça m’est arrivé d’attendre quatre heures dans un salon, et comme il y avait Arsenal qui jouait et venait de concéder un but, le coiffeur s’est un peu trop excité et a raté ma coupe de cheveux! Je voulais vraiment m’assurer que l’expérience était top et qu’elle apportait du confort aux utilisateurs », explique-t-il. Le concept: pouvoir réserver à l’endroit qu’on veut : la maison, le bureau voire la salle de sport. La coupe coûte 22,50 livres (25 euros) et un abonnement mensuel à 4 coupes 70 livres (80 euros). Lancée en février 2018 avec le premier camion/salon, la start-up emploie aujourd’hui 9 personnes et compte cinq salons de coiffure motorisés qui couvrent presque tout Londres. « Je suis vraiment surpris de voir à quel point ça a décollé », avoue le jeune entrepreneur qui dit déjà faire des bénéfices et voit l’avenir en rose: « Nous voulons grandir rapidement et lancer sur les routes encore plus de camionnettes », avec l’ambition de conquérir Londres, puis tout le RoyaumeUni ». https://actu.orange.fr
Ingénieux ! La société israélienne Ripples a créé un dispositif qui imprime des messages et des images sur de la bière, du café et d’autres boissons garnies de mousse à l’aide d’encre à base d’extraits naturels. Le Ripple Maker utilise des extraits naturels comme encre pour recouvrir les boissons de toutes sortes ; pour les boissons à base de café, il s’agit d’extrait de grains de café, pour la bière, d’extrait de malt. L’extrait se présente sous forme de gousses faciles à utiliser et totalement exemptes d’agents de conservation ou de colorants artificiels. Elle n’affecte pas la qualité gustative de la boisson ni son contenu calorique ou nutritionnel et les gousses sont produites selon une réglementation alimentaire stricte. Yossi Meshulam, PDG et co-fondateur de Ripples, explique que tout peut être imprimé avec le Ripple Maker, même en temps réel « , poursuit M. Meshulam. « Les clients et les utilisateurs peuvent télécharger leur propre contenu par le biais de l’application Ripples et créer des boissons Rippled personnalisées. Nous avons reçu des messages
liés aux fêtes de fin d’année pour souhaiter une bonne St-Patrick, des messages de demande en mariage …. » Il n’y a aucune limite au contenu qui peut être conçu et imprimé sur la mousse de bière, y compris les images, les selfies, les slogans et les messages. Le Ripple Maker peut être utilisé pour n’importe quelle boisson garnie de mousse. Outre le café et la bière, cela comprend les cocktails, les milkshakes, le thé Matcha, le chocolat chaud et le café nitro et le Ripple Maker a un énorme potentiel sur le marché des boissons en tant que source inexploitée d’engagement client et de différenciation de marque. Le portefeuille Ripples comprend déjà des marques telles que Hilton, Microsoft, Suntory Beer, Guinness, Lavazza, Google et Intel. Le Ripple Maker est disponible dans le monde entier, à l’exception de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Source : Foodingredientsfirst
Est-il légal de pratiquer l’hypnose en Israël ?
Est-il légal de pratiquer l’hypnose en Israël ? Quelles sont les règles applicables ? Que recouvre exactement cette méthode thérapeutique ? Cynthia Nabet, hypnothérapeute en France depuis 15 ans et en
Israël depuis trois ans, explique tout sur Studio Qualita (1) . La loi est très sévère. 368 personnes ont un permis officiel de pratiquer l’hypnose.
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Au Musée de l’espionnage à Venu d’Israël, une viande in-vitro qui ressemble à du blanc de poulet Washington des innovations d’Israël Un pistolet camouflé en rouge à lèvres ou une caméra en bouton, un parapluie mortel et une table de torture par « waterboarding »: le nouveau musée de l’espion de Washington présente des innovations israéliennes.
Des chercheurs israéliens de l’Université de Tel-Aviv planchent sur la viande in-vitro qui ressemblerait à du blanc de poulet, plus vraie que vraie. Bientôt dans notre assiette ? Des chercheurs israéliens travaillent d’arrache-pied sur la meilleure façon de créer de la viande artificielle plus vraie que la vraie, rapporte le site local TelAvivre. Les scientifiques, dirigés par le Professeur Amit Gefen, expert du génie tissulaire en partenariat avec le département d’ingénierie biomédicale de l’université de Tel-Aviv veut prévenir toute pénurie de viande sur Terre dans les 40 prochaines années comme prophétisé et, pour cela, travaillent sur une viande in-vitro qui se rapprocherait d’une autre (vraie) viande aimée de tous : le poulet.
Selon (1) : « Le très populaire International Spy Museum a fait peau neuve, troquant ses locaux vieillots et étriqués pour un bâtiment de verre et d’acier flambant neuf deux fois plus vaste. Il ouvre dimanche. Une viande créée à partir des cellules récoltées sur les poulets « La viande in-vitro est produite depuis des cellules récoltées sur des animaux vivants et placées en incubateur dans un sérum riche en substrats énergétiques, acides aminés et sels minéraux pour favoriser le métabolisme et la croissance cellulaire. Au bout de quelques jours se créée une mince couche de tissu musculaire, identique au type de viande consommée aujourd’hui, 100% aspect et goût viande de poulet, mais sans poulet. », explique le Professeur Gefen à nos confrères israéliens. Si cela pouvait marcher à grande échelle : la planète Terre échapperait donc à la pénurie de viande ! Bonne nouvelle pour les carnivores. http://www.agro-media.fr
Tel-Aviv, la ville du bonheur, dans l’indice mondial des capitales scientifiques Selon le Ranking of the centres of science 2019, de la firme d’ingénierie RS Components, Tel-Aviv se classe au deuxième rang de l’indice mondial des capitales scientifiques. Les États-Unis, Israël et la Corée du Sud sont considérés comme les pays les plus innovants du monde. Les pays européens dominent le top 10 mais les trois nations les plus innovantes sont les États-Unis, Israël et la Corée du Sud. Cependant, six des dix premiers pays sont européens, le Royaume-Uni étant 15ème, entre la Norvège et Singapour. En évaluant les dépenses en R & D et les brevets, et en examinant le nombre de chercheurs et de publications scientifiques d’un pays, nous pouvons voir les indicateurs avancés de l’engagement d’un pays à être à la pointe de la découverte scientifique. La liste a été compilée par la société d’ingénierie RS Components, basée au RoyaumeUni, qui a compilé une liste de mesures per-
mettant d’évaluer le statut de chaque pays. RS Components a analysé chaque pays dans quatre domaines différents: nombre d’articles de recherche scientifique publiés, nombre de brevets enregistrés, pourcentage du PIB consacré à la recherche et développement et nombre de chercheurs pour 1 000 habitants. Chaque pays s’est vu attribuer un score basé sur ses chiffres pour chaque métrique, son score global déterminant son classement final au sein de l’indice. Un porte-parole de cette firme britannique a déclaré à MailOnline: « Bien qu’aucune mesure ne nous aide à capturer les progrès scientifiques dans une métrique, il existe plusieurs façons de découvrir la position de certains pays en matière de leadership dans le secteur scientifique.La science s’adapte en permanence et vise à aider à guérir et à combattre les maladies dans le monde entier et il est clair que, en tant que race humaine, nous accordons la priorité à son succès et à son financement. »
S’il continue de mettre en scène fiction, avec les célèbres espions James Bond et Austin Powers, et réalité, avec des artefacts de la Guerre froide ou de la lutte contre le terrorisme après les attentats du 11-Septembre, le musée se fait également interactif. Le visiteur peut ainsi tester ses aptitudes en crochetage de serrure, ou sa mémoire et ses talents d’observation lors de la simulation d’une opération d’espionnage. Dans un autre jeu de rôle, il devient analyste de la CIA dans une cellule de crise où, disposant de renseignements très succincts, il doit conseiller le président Barack Obama sur l’opportunité de mener ou non un raid contre un complexe où se terre peut-être Oussama ben Laden à Abbottabad au Pakistan. Y a-t-il un espion? Les gadgets et les histoires, qui remontent parfois à des siècles, étonnent et fascinent tout en exposant les défis du monde de l’ombre. L’occasion pour le visiteur de répondre à une question: pourrais-je être un espion? Désormais installé non loin du National Mall, où se trouvent de nombreux musées pour la plupart gratuits, le Spy Museum a toujours été l’une des attractions privées les plus populaires de la capitale depuis son ouverture en 2002. L’emblématique Aston Martin DB5 du film de James Bond « Goldfinger » (1964) trône désormais en belle place et l’espace est à présent suffisamment vaste pour faire un bond dans le temps avec un tout aussi élégant drone de surveillance Amber des années 1980. Et même un sous-marin britannique monoplace de la Seconde Guerre mondiale. Une portion du tunnel des services de renseignements américain CIA et britannique MI6 permettant d’écouter les communications soviétiques à Berlin-Est dans les années 1950 a également trouvé une place. Sans oublier une pléthore de gadgets en tout genre comme un déguisement de femme enceinte de la CIA ou une aiguille empoisonnée cachée dans une pièce en argent appartenant à Francis Gary Powers, pilote de l’avion espion U2 abattu par l’Union sovié-
tique en 1960. Ou encore un morceau de charbon explosif pour un sabotage, des pilules sédatives pour chien équipant des agents de la CIA à Cuba, le carnet d’un agent du KGB sous couverture à New York dans les années 1950. L’International Spy Museum n’est pas international que de nom. Ainsi il revient sur le vol de secrets et de technologies américains par la Chine mais aussi sur le vol, il y a des siècles, de la technique d’élevage des vers à soie et de la culture du thé par les Occidentaux aux Chinois. Zones d’ombre Les défaillances du renseignement disposent de leur section tout comme les dérives telle la torture par simulation de noyade ou « waterboarding », dont un exemplaire est présenté, qui a été utilisée par la CIA après le 11-Septembre. Le musée dévoile aussi les techniques et équipements de cryptage, comme la redoutée Enigma allemande « cassée » par le mathématicien Alan Turing ou la méthode du micropoint. « L’objectif des espions n’a pas changé au fil des siècles », relève Keith Melton, dont les 7.000 objets collectés depuis le début des années 1960 constituent le trésor du musée. « La seule chose qui a changé, c’est la technologie et la façon dont ils atteignent leurs objectifs ». Cet ingénieur et ancien de l’US Navy avait fait savoir qu’il était acheteur de tout artefact d’espionnage et a sympathisé avec des agents et responsables de tous les camps. « Quand le mur de Berlin est tombé, j’y étais », raconte-t-il, d’où sa grande collection d’objets de la Stasi est-allemande. Quelques semaines après la chute de l’Union soviétique, il frappait à la porte du quartier général du KGB à Moscou en disant: « Je suis ici pour acheter des équipements d’espionnage ». « J’aime les gadgets, ils (les espions, NDLR) aiment les gadgets », confie-t-il. Son plus grand trésor? Le piolet utilisé pour assassiner Leon Trotsky à Mexico en 1940, qu’il a traqué pendant quarante ans. Mais il ne cache pas sa nostalgie face aux nouvelles technologies. « Je pense que l’âge d’or des appareils d’espionnage est terminé. C’est ça désormais l’appareil d’espionnage le plus performant au monde », dit-il en pointant son smartphone ». (1) https://actu.orange.fr
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