Israël Actualités n°60 - Edition israélienne

Page 1

GRATUIT - N°60 - Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

3

Avant que la roue des habitudes ne nous entraîne…

J’aimerais qu’un peu de soleil illumine cet édito et souhaiter à tous ceux qui reprennent le chemin de l’école ou du bureau, une belle rentrée pleine de promesses et de projets. Eh oui, les vacances sont déjà derrière nous. Quelle ironie que cette pause estivale, que l’on attend avec autant d’impatience que d’espoir ! A peine le temps de savourer l’éclat du soleil, le bruit des vagues et la joie du farniente et nous voilà déjà repartis ! Ce furent quelques jours, quelques semaines pour les plus chanceux, de détente et de découverte, en famille, entre amis. Et c’est passé tellement vite qu’il nous est souvent difficile de retrouver la monotonie du quotidien ! Si ce fut aussi court, voire inexistant pour ceux qui sont restés chez eux, c’est aussi parce que les vacances sont un luxe absolu. Le premier des luxes, même, si vous voulez mon avis. Or, c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai vu à quel point les Israéliens se donnent du mal pour nous le rendre hors de prix… Passer ses vacances en Israël, pour un Français juif n’est pas juste un plaisir. C’est souvent un acte militant, né d’une envie de soutenir Israël par tous les moyens. C’est parfois une nécessité, pour ceux qui vivent en France mais ont vu tous leurs proches choisir l’Alyah. Comment envisager de profiter de l’été en Italie, en Grèce ou en Thaïlande, quand l’on n’a pas vu son père, sa sœur ou ses meilleurs amis installés en Israël depuis des mois ou des années ? Seulement voilà, ce choix dicté par autant de contraintes que de nécessités devient souvent pesant pour la bourse comme pour l’esprit, lorsque le Français moyen se confronte à certaines pratiques choquantes du commerce israélien. Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56

Qui, en vacances cet été, entre Tel Aviv, Netanya ou Ashdod, n’a pas vu le serveur du café pousser à la consommation pour faire grossir la note et dans la foulée ses 10% de service ? Qui n’a pas trouvé que l’hôtellerie était hors de prix, que le taxi se moquait du monde en affichant un tel tarif ou que le service était médiocre dans tel restaurant ou plage, compte tenu des prix demandés ? En ce qui me concerne, chers lecteurs, j’estime que la coupe est pleine. Qu’il faut nous faire entendre et nous faire respecter. Toujours, nous juifs de France, avons su nous tenir au côté d’Israël dans les moments difficiles. Et derrière la reconnaissance de façade, rien n’empêche l’Israélien moyen de nous prendre pour des pigeons ! D’ailleurs, il est édifiant de voir que cette année, le tourisme a baissé : nombre de nos coreligionnaires ont fait le choix d’une autre destination, souvent en club casher. Pour deux fois moins cher qu’en Israël ! Combien de jeunes Français, ou de moins jeunes d’ailleurs, reconnaissent ne pas y avoir mis les pieds ? Jamais, ou pas depuis des années, ou pas cette année ? Est-ce une tendance que l’hôtellerie, les compagnies aériennes, les restaurants comptent encourager ? Dégoûter et détourner les juifs de France d’Israël ? Je suis le premier à me détendre en militant. A dépenser l’argent durement gagné au cours de l’année en Israël plutôt qu’ailleurs. Mais comme vous, lecteurs, je n’aime pas être pris pour une truffe ! Que ceux qui nous lisent et peuvent agir sur cet état de fait se le tiennent pour dit : oui, nous soutiendrons économiquement Israël. Mais pas à n’importe quel prix ! Am Israël Haï Alain Sayada

Régie publicitaire exclusive Israël Sayada.com LTD N° 515801744 Tel : 058 755 81 02 Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Mot de torah

Dans une ville d’Europe dans laquelle la communauté juive était particulièrement importante, le gouverneur prenait soin de faire bénéficier ses membres d’une sérénité et d’une paisibilité fort appréciables. Toutefois c’est au prix d’un certain nombre de pots de vin largement convoités par le gouverneur que les juifs avaient acquis la paix et la sécurité. Un jour, tandis que le gouverneur avait été remplacé par un autre responsable ,celui-ci déclara qu’en aucune manière il n’accepterait de pot de vin. Les juifs prirent peur et craignirent beaucoup pour le devenir de leur situation . Ils partirent alors,sous le choc, voir le Rav et deverserent devant lui leurs appréhensions . Le Rav,contre toute attente, sourit et leur dit de ne pas s’inquiéter :»tout ira bien avec l’aide d’Hachem».

tout ira bien.

Le Rav demanda à rencontrer le nouveau gouverneur et convint avec lui d’une rencontre en plein été. Le Rav arriva au rendez-vous tout vêtu d’epais vêtements d’hiver :un manteau en fourrure ,des bottes ,une écharpe en laine et un chapeau bien fourré . Le gouverneur perplexe, fixa le Rav et se mit à rire sans retenue. Il l’interrogea sur les raisons de cet accoutrement et le Rav de lui répondre simplement :bientôt il va neiger !

Et là prends garde à ne pas être influencé par un pot de vin car notre jugement sera faussé et vérifie chaque chose qui entre dans ces portes ou qui sort d’elle.

Le gouverneur ricane abondamment et lui rétorque :ah tu as sans doute oublié que nous sommes en plein été. Le Rav sans se démonter lui répond :je sais que nous sommes en plein été mais malgré tout il va neiger et je suis même prêt à parier avec toi. C’est alors que le gouverneur accepte le pari avec le Rav en tablant sur une somme de 5000 pièces d’or. Le Rav remet l’argent entre des mains sûres et sort en direction de sa maison joyeux. Lorsqu’il rentre chez lui il annonce à toute la communauté qu’il n’y a plus de souci à se faire le gouverneur a reçu un pot de vin de 5000 pièces d’or et

Editeur Agence Keyweb 112, avenue de Paris 94300 Vincennes 06 68 17 25 55 Tirage 10 000 exemplaires

Notre paracha commence par les mots» des juges et des policiers tu mettras à toutes tes portes» la torah met en garde le juge:» tu ne prendras pas de pot de vin car il aveugle». Lorsqu’un homme reçoit un pot de vin son opinion se transforme sans le vouloir et il décretera et prendra parti pour celui dont il a reçu la :»générosité «. La Hassidout explique que l’homme possède en lui des sortes de portes qui nécessitent des juges: les yeux ont besoin de juge afin de savoir quoi voir et quoi s’abstenir de voir, les oreilles doivent être vigilantes et savoir quoi écouter et quoi ne pas écouter et la bouche fera bien de veiller à la parole sortie d’elle .

Le mois d’Eloul a débuté il y a quelques jours ,c’est le mois du bilan où nous ressassons tout ce qui s’est produit durant l’année précédente et vérifions si les juges qui se sont tenus à nos portes ont bien fait leur travail. La réflexion nous amènera sûrement à la conclusion qu’il y a de quoi s’améliorer et la décision d’accomplir le changement désirable nous aidera à vivre dans un monde meilleur et nous donnera le mérite d’être inscrit et scellé pour une bonne ,heureuse et douce vie de délivrance. Chabat chalom! Rav Meir Haiun Beth Habbad de Hadera

Directeur commercial Israel: Yohann Azoulay 058 755 81 02 06 68 75 46 26

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenu de leurs publicités. Le journal ne saurait en être responsable.


À LA UNE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

4

A Tel-Aviv, Airbnb enlève 7000 Israël tente la « paix économique » pour amadouer le Hamas appartements du marché de la location

Le conseil municipal de Tel-Aviv a voté un règlement pour doubler les taxes municipales des propriétaires qui offrent leur logis en location à court terme. Cependant, cette mesure doit recevoir l’aval du ministère de l’Intérieur.

De plus, ajoute Etan Schwartz, « nous attendons que le prochain gouvernement, qui sera élu en septembre, légifère pour baliser les règles de fonctionnement d’Airbnb dans le pays. À cet égard, nous avons déjà proposé un plan dans lequel nous proposons de permettre la location d’appartement sur la plateforme, mais pour un maximum de 90 jours par année. Au-delà de cette limite, la location serait déclarée illégale ». Selon lui, la municipalité a les mains liées en attendant que des règles claires soient votées par la Knesset. Un argument qui ne tient pas la route, dit Merav Tabib, qui avance que doubler les taxes municipales pour ceux qui louent leur appartement seulement à court terme ne fera qu’enrichir la municipalité. « L’absence de réglementation à TelAviv contrevient à deux lois. Cela est la base de notre requête. D’abord, cela entre en contradiction avec la nature des permis qui sont accordés pour la construction résidentielle. Ces permis doivent servir uniquement à cet usage. Si votre appartement devient un commerce [hôtelier], vous devez obtenir un permis en ce sens. Et toute une gamme de règles accompagne ce type de permis. Et c’est la municipalité qui a le pouvoir de faire appliquer ces règles. » « Ensuite, le fait que la Ville n’impose pas de règles aux locateurs sur Airbnb contrevient à la Loi sur l’aménagement du territoire. Celle-ci interdit que des commerces s’installent là où des permis de construction pour usage résidentiel ont été délivrés. Et la responsabilité de s’assurer que cette loi soit respectée revient aussi à la Ville. Y contrevenir est une infraction criminelle. » Peu d’enquêtes À ce jour, le seul règlement auquel les hôtes d’Airbnb doivent se conformer est la déclaration de leurs revenus supplémentaires auprès du ministère des Finances israélien. Pendant les années où elle était chargée des dossiers d’habitation au Bureau du budget du Ministère, l’économiste Maayan Nesher dit avoir dénoncé cette situation. « J’ai demandé qu’ils fassent quelque chose en 2016. Je ne suis plus là maintenant, mais je leur ai demandé derniè-

rement où ils en étaient dans ce dossier. Ils m’ont répondu qu’ils avaient ouvert près de 300 enquêtes… dans tout le pays. Mais seulement à Tel-Aviv, il y en a plus de 10 000. Autrement dit, une personne qui loue son appartement sur Airbnb, occasionnellement ou à temps plein, et qui en tire des revenus supplémentaires, qui sont souvent très importants, peut dormir tranquille », déplore-t-elle. Etan Schwartz admet qu’il est temps que la Ville impose des balises aux locateurs. Et lui aussi note que les autorités fiscales israéliennes « n’exercent pas un contrôle très serré » par rapport aux revenus supplémentaires générés par ceux qui proposent leur demeure aux touristes. De son côté, Airbnb dit vouloir être un « bon partenaire en Israël, sur des mesures qui s’appliquent à toute l’industrie et qui font l’affaire de tout le monde dans le pays ». « C’est pourquoi nous avons exprimé notre désir de rencontrer les autorités municipales et tous les autres acteurs de l’industrie. Nous avons transmis des outils que nous avons déjà employés avec succès dans d’autres pays », dit Kristin MacLeod, porte-parole de l’entreprise. Présence dérangeante Malgré cette volonté, la présence du géant de la location à court terme dérange manifestement. « Il y a trois paramètres importants pour mesurer à quel point l’essor d’Airbnb à Tel-Aviv dérange, ajoute Etan Schwartz. D’abord, la contestation citoyenne. Ensuite, les pressions politiques et, finalement, la contestation des hôteliers [voir l’onglet suivant]. Ces trois éléments sont réunis en ce moment. C’est pourquoi nous désirons agir avant que ces différentes formes de contestation prennent de l’ampleur », précise-t-il. « Airbnb enlève entre 7000 et 8000 appartements du marché de la location en ce moment. C’est pour cette raison que nous devons agir pour qu’ils redeviennent disponibles pour les résidants de la ville », ajoute-t-il. Mais pour Merav Tabib, le problème va encore plus loin que la pénurie d’appartements à louer. « Cela dénature les quartiers de Tel-Aviv, où de nombreux habitants doivent partir parce qu’il n’y a plus d’appartements à louer, et ce sont les touristes qui prennent leur place. À long terme, c’est le cœur et l’âme de TelAviv qui sont en danger. » https://www.lapresse.ca

Israël propose au Hamas des arrangements économiques en échange d’une trêve à long terme Cette proposition intervient après une série d’attaques à la roquette depuis le territoire vers l’Etat hébreu Israël a proposé au Hamas des concessions économiques et un assouplissement du blocus de la bande de Gaza en échange d’un cessez-le-feu à long terme, a rapporté vendredi le journal libanais al-Akhbar. La proposition aurait été émise par les services de renseignements égyptiens lors d’une réunion avec les principaux membres du Hamas, a rapporté la chaîne Channel 12. Les Égyptiens auraient toutefois averti les responsables du groupe terroriste qu’Israël menaçait sérieusement de mener une vaste campagne militaire si les violences se poursuivaient.

Cette proposition intervient après une série d’attaques à la roquette depuis le territoire palestinien vers l’Etat hébreu qui a provoqué des réponses de l’armée israélienne. Le Hamas a déclaré qu’il n’était pas responsable des récents tirs de roquettes, accusant des « éléments indésirables ». De son côté, Israël maintient que le Hamas, en tant qu’organe qui contrôle la bande, est responsable en dernier ressort de toutes les attaques émanant de Gaza, tout en reconnaissant que le Djihad islamique est à l’origine des troubles actuels. Mercredi soir, des terroristes palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré une roquette vers le sud d’Israël, qui a répondu par des frappes sur un poste d’observation du Hamas provoquant un raid israélien de représailles. Source : i24News

Les 5000 juifs de Hong Kong semblent assez Zen, malgré une situation tendue

Depuis quelques mois, des Hong-Kongais se rassemblent plusieurs fois par semaine pour dénoncer ce qu’ils considèrent être des tentatives de la Chine d’empiéter sur leurs libertés. Cette ancienne colonie britannique, aujourd’hui contrôlée par la Chine et disposant d’une autonomie limitée, compte une communauté de 5 000 membres et plusieurs institutions juives. Il existe sept congrégations — orthodoxe, Chabad et progressiste — un centre communautaire et une école juive et un institut de la Shoah. Mais aucun n’est situé dans les zones touchées par les manifestations, et la routine se poursuit.


À LA UNE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

Le Honduras reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël

Le Honduras change la donne. C’est un pays d’Amérique centrale bordé par la mer des Caraïbes au nord et l’océan Pacifique au sud. Selon Le Monde : « Le Honduras reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël. Le président Juan Orlando Hernandez effectuera vendredi un voyage officiel dans l’Etat hébreu pour l’inauguration d’un « bureau diplomatique » dans la ville. Le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, effectuera vendredi un voyage officiel en Israël pour l’inauguration d’un « bureau diplomatique » à Jérusalem, a annoncé mardi 27 août le gouvernement. « C’est pour moi la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l’Etat d’Israël, » a déclaré le président hondurien, présentant la nouvelle représentation comme une

« extension » de l’ambassade, aujourd’hui située à Tel-Aviv. Un communiqué du ministère des affaires étrangères hondurien précise que l’Etat hébreu a évoqué son transfert à Jérusalem, une proposition qui est actuellement « analysée et évaluée dans le contexte international et national ». Le Honduras a historiquement implanté son ambassade à Tel-Aviv afin de conserver sa neutralité dans le conflit israélo-palestinien. Promesse de campagne du président des Etats-Unis Donald Trump, le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem en mai 2018, salué comme historique par Israël, avait été largement condamné par la communauté internationale ».

5


À LA UNE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

La demi-repentance de Yann Moix

L’écrivain Yann Moix s’était fait connaître du grand public il y a quelques années pour ses chroniques acerbes dans l’émission «On n’est pas couché « diffusée le samedi soir sur France 2. Mais l’hebdomadaire L’Express a mis ces derniers jours une facette plus sombre de l’écrivain - sa haine des Juifs - lorsqu’il était étudiant. Yann Moix s’était arrogé ces dernières années une position de donneurs de leçons dans les médias français : attaques contre la police accusée de violence, dénonciation d’exactions infligées aux migrants. Mais comme le notait Léo Ferré, «ce qui est gênant dans la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres.» Car les révélations de l’Express sur le passé antisémite de Yann Moix sont terribles : il participe pendant ses années étudiantes à un journal amateur de tendance négationniste et antisémite «Ushoahia».

revue. Et il dénonce un complot de l’extrême-droite qui a fait fuiter ses dessins et ses écrits de jeunesse. Il faut savoir pardonner mais ne pas oublier.

Il ravive les souffrances et ne lave pas l’offense faite aux Juifs. Jack-Yves Bohbot

Le Honduras prêt à reconnaître Jérusalem Le président du Honduras, Juan Orlando Hernández, s’est rendu la semaine dernière en Israël pour une visite officielle. Il a inauguré une chambre de commerce qui jouira d’un statut de représentation diplomatique du Honduras à Jérusalem. «C’est pour moi la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l’État d’Israël, « a déclaré le président hondurien, présentant le «bureau diplomatique» comme une «extension» de l’ambassade, aujourd’hui située à Tel-Aviv. Israël met en garde le Hezbollah «Prenez garde à ce que vous dites et surtout à ce que vous faites», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en réponse aux déclarations du Hezbollah et du président libanais. L’armée israélienne a bombardé fin août des cibles en Syrie pour prévenir une attaque de drones contre son territoire lancée par la force Al-Qods, une unité d’élite des gardiens de la révolution iranienne dirigée par Qassem Soleimani, alliée du Hezbollah.

Samedi soir, Moix retrouvait le plateau de son ami Laurent Ruquier. Pressé de questions, il ne reconnait qu’à moitié ses fautes : il concède des bandes dessinées antisémites mais oublie de parler des textes antisémites dont il était bel et bien l’auteur dans cette

Dublin et Düsseldorf, nouvelles lignes aériennes directes au départ d’Israël en 2020

La principale compagnie aérienne israélienne El Al vient d’annoncer qu’elle ouvrira la première ligne aérienne directe entre Israël et l’Irlande en mai 2020.

tions allemandes d’El Al, à savoir Francfort, Munich et Berlin, ce qui portera les activités de la compagnie à 36 vols hebdomadaires vers l’Allemagne.

La nouvelle ligne comprendra trois vols hebdomadaires entre l’aéroport Ben Gourion d’Israël, près de la ville côtière de TelAviv, et l’aéroport irlandais de Dublin.

Miki Strassburger, vice-présidente du marketing d’El Al, a déclaré : « Dublin est une base d’activités pour les entreprises de haute technologie, tandis que Düsseldorf accueille régulièrement un large éventail de conférences et de foires internationales ».

En outre, El Al ouvrira en juin 2020 une ligne aérienne directe vers Düsseldorf, en Allemagne, avec trois vols hebdomadaires. Düsseldorf rejoindra les trois autres destina-

Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

Mais en ne reconnaissant qu’une partie de ses fautes de jeunesse, le pardon exprimé samedi soir par Yann Moix n’a servi à rien.

Ses textes – dont L’Express a retrouvé les manuscrits – sont écœurants : BHL, «ce youpin dont le crâne n’a pas hélas été rasé par les amis d’Adolf» et encore «chacun sait que les camps de concentration n’ont jamais existé.» Dans un autre article, il évoque «les six millions de Juifs soi-disant morts dans les camps en carton-pâte que la Metro Goldwyn Meyer a fait construire un peu partout en Europe pour le compte (en banque) de quelques Juifs avides de pognon». Des propos abjects puisés dans la pire doctrine négationniste et révisionniste.

Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de liaisons directes régulières entre Israël et l’Irlande, mais seulement des vols charters saisonniers en été.

6

« Les nouvelles routes augmenteront les liens commerciaux et les arrivées de touristes en Israël, et renforceront les liens politiques entre Israël et les deux pays « , a ajouté M. Strassburger. Source : Xinhuanet

Percée d’un parti d’extrême-droite en Allemagne Le parti AfD a remporté dimanche une large victoire aux élections régionales dans les lands de Saxe et de Brandebourg. Dans le Brandebourg, l’AfD récolte 22,5% des voix et fait mieux encore en Saxe avec 27,5%. Fort heureusement, ces bons scores ne lui permettent pas de gouverner ces deux régions allemandes. Tel-Aviv miné par la vague Airbnb Un article de la presse canadienne

pointe les difficultés locatives à Tel Aviv et la concurrence déloyale contre les hôtels dues à l’absence de réglementation entourant Airbnb. Il relève la diminution du nombre d’appartements à louer pour les résidants et, en même temps, la progression en flèche du nombre de ceux qui sont offerts à court terme aux touristes. Un économiste relève qu’au cours des trois dernières années, plus de la moitié des nouveaux appartements construits à Tel-Aviv ont été placés directement pour la location à court terme. Le plastique envahit la plage de Tel Aviv Les estivants ont pu le constater cette année à Tel Aviv : emballages, bouteilles et sacs plastiques, auxquels s’ajoutent les micro-plastiques, envahissent chaque matin la plage telavivienne. «Chaque année, nous ramassons 1.600 tonnes de déchets» sur les plages de Tel-Aviv dont 40% de plastique, explique un responsable du nettoyage des trois plus grandes plages. El Al ouvre une ligne Tel Aviv–Tokyo La compagnie aérienne El Al lancera au printemps prochain une nouvelle liaison entre Tel Aviv et Tokyo, sa troisième destination en Extrême Orient après Pékin et Hong Kong. Trois vols hebdomadaires seront proposés les lundi, mercredi et samedi. Pour le lancement de cette ligne, El Al annonce 500 billets allers-retours à partir de 999 dollars en classe Economie, contre «1200 dollars ou 1000 dollars sans bagage en soute» en temps normal.


À LA UNE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

Voter Juif

déplacements. Au bout de 30 ans, les 10 couples pratiquants étaient en moyenne 8 fois parents, chacun, soit 80. Tous mariés en milieu orthodoxe. Soit 160. Ces 80 couples eurent en moyenne 4 enfants, soit 320. Résultat presque 500 personnes qui se revendiquent juives selon la Alakha. Dans le même temps, sur les 10 couples, dits libéraux, une centaine revendiquaient leur judéité, et seuls 4 d’entres eux pouvaient prétendre se marier selon la ALAKHA. Il n’y a de ma part, aucune critique. Cette réalité est le sort qui attend notre peuple, si nous refusons les Yechivots, si nous refusons les valeurs de la Thora.

Le 17 septembre, les israéliens seront appelés à voter. Pour la seconde fois, en quelques semaines. Par la mauvaise foi d’un homme, qui par ses exigences, veut précipiter la fin du peuple juif. Cette affirmation mérite explication. Avant tout, je tiens à préciser que si je suis pratiquant, je n’en suis pas moins tolérant. Je respecte tous les courants de pensée. J’ai souvent des discussions avec des personnes

qui se disent athées ou agnostiques. J’expose alors ma façon de penser, sans jamais l’imposer à mes interlocuteurs. Ceci étant posé, vous allez me demander, pourquoi prendre tant de précautions. Et bien, afin de vous raconter les résultats d’une étude, effectuée sur 20 couples. 10 étaient très pratiquants. 10 étaient libéraux. Ils furent suivis, très attentivement. On a tenu compte des différentes naissances, des unions, des

Pourquoi nous offusquons nous, aussitôt que nous entendons une insulte antisémite? Pourquoi avons nous prié, pleuré, combattu pour retrouver notre terre? Et les miracles que nous vivons tous les jours, ne sont-ils pas, autant de preuves, que notre pays n’obéit pas aux règles? Sinon, pourquoi nous regrouper en Israël? N’était il pas, plus facile de nous assimiler et de vivre n’importe où, sur la terre? Quand je vois certains ralliements politiques, guidés par une ambition déplacée, au prix de notre destruction, je dis aux ambitieux.

7

Ne vendez pas votre âme, pour une place de député ou même de ministre! Pensez à l’héritage que nous ont légués nos parents, et surtout à ce que nous laisserons à nos enfants. Tous les ambitieux, un jour ont déchanté. En politique, les promesses n’engagent que jusqu’au palais des parvenus. Pour les suiveurs, les seconds couteaux, ce sont souvent des châteaux de cartes. Laissons les hommes de Thora, gérer notre judaïsme. Laissons les politiques faire leur travail. En ce qui nous concerne, choisissons, ceux qui nous semblent capables de nous permettre de vivre, selon la Thora, selon la ALAKHA. Ne nous laissons pas bercer par le chant des sirènes. Un seul homme a l’envergure d’un homme d’état. BIBI! Tous les chefs d’état-major qui rêvent d’un poste d’importance étaient les conseillers de Netanyahou. Pourquoi ne l’ont-ils pas conseillé, dans le sens où ils prétendent gouverner? Tous ceux qui l’ont vilipendé, critiqué, et qui se retrouveront dans la coalition regretteront la légèreté de leurs propos. Quant à ceux qui s’acoquinent avec le camp de la destruction, ils se discréditent, quel que soit leur passé. Aussi glorieux fut-il. René SEROR


À LA UNE

Edition du 4 au 10 Septembre 2019

8

Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Les vacances prennent fin, si toutefois, on peut dire qu’elles furent vécues paisibles, pas de temps mort, devoirs pour les ministres, ils révisent leurs gammes, dossiers, élaborations des projets à venir, une rentrée difficile est à prévoir, ne pas subir la pression de la conjoncture sociale, dérapages de toutes sortes, en mémoire les « gilets jaunes », sachant que chaque mot peut s’apparenter à l’usage excessif de la liberté d’expression et sa censure pour corollaire, la rue, on obéit au président. Cet été, il n’y eut qu’un homme dont la visibilité a marqué cette période estivale, ce fut le président Macron. De « Brégançon » il a arbitré les enjeux de demain, à l’international, un Brexit sans concession, un nouveau deal avec Boris Johnson, Vladimir Poutine pour un retour au G 7, l’Inde pour une place au G 7, le président Macron est le médiateur d’un G 7 qui s’annonce tumultueux à Biarritz, le G 7 dans l’esprit actuel, est-il utile ? Tant de questions, tant de challenges, un monde qui vacille, confrontation des idéologies environnementales, rallier les participants aux grands sujets qui divisent la planète, les guerres froides banalisées sous tension permanente, sous entendant Israël, vers une paix globale, les enjeux économiques sous haute divergence d’opinion « tout en même temps », le message du Président est clair «. Au fond, une ambition, pour la postérité, être l’homme qui a réunifié le monde. Le président Macron, 1er de sa classe donne des leçons à ses maitres. Le monde perdu dans le culte du quotidien en l’espace d’un été, se glisse dans un oubli provisoire des réalités à venir, le fait divers a transcendé une actualité ennuyeuse, un calme trompeur, mis en sourdine. Le temps des règlements de compte, un processus qui n’échappe pas au temps, une trêve paradoxalement utilisée pour finaliser les points délicats d’une rentrée angoissante, autant pour le pouvoir que pour les citoyens, « étreint par le doute et la peur », braves Français à la pointe de tous les regards, le chantier des retraites, un problème, le pouvoir d’achat un autre problème, la réduction des dépenses de l’état, « l’Arlésienne de la politique française », le réchauffement climatique, l’apocalypse pour des lendemains caniculaires, les taxes, l’injustice et le manque de transparence des grands de ce monde à leurs électeurs, le silence passif d’une immigration déstabilisante qui se radicalise. Le gouvernement est-il aveugle, perplexité dérangeante car aucune vraie réponse n’est apportée aux Français. L’attente attise la colère, attise en puissance un populisme sans une réelle programmation sociale, économique que le rejet d’une politique à bout de souffle et fraie vers une « extrême », à ne pas citer, parfois plus réaliste que cette indulgence à l’égard d’un « bobo land » hypocrite et faux jeton. Qu’entend – on dans ces interludes pompeux, changer la société, ce ne sont pas les réfractaires du pouvoir, ils seraient presque les « chouchous » de l’exécutif, qui expriment en propos délétères les servitudes quant à l’écologie d’une société en mutation d’un peuple ignorant. Tout est critique, s’associant à des

ONG, ils sont manipulés et plombés dans des certitudes insensées au-delà de toute raison objective, la vie n’est pas un rêve. Ou en sommes-nous ? Voir les réalités du demain plutôt que ces vagues promesses à l’aube des municipales de 2020 bien incertaines pour le gouvernement : si ce n’était que cela ! Les partis politiques, les traditionnels, les glorieux partis de la République ont fondamentalement tués la Démocratie, éviter une « guerre des chefs » « vanité des vanités, tout n’est que vanité », jalousie, mensonges, hypocrisies, toute la gamme des contre-vérités, des oublis, de la démagogie de bas étage, universités d’été au prétexte de réhabiliter leurs élites, ces joyeux édiles ne vivent que dans l’espoir d’un retour « à bonne fortune » encore enfumés aux rêves anciens, ils se sont noyés en controverses inutiles, discussions stériles, mea culpa permanant, susceptibilités partisanes, ils sont bien risibles ces notables, forts de leurs gloires passées, ils veulent nous donner des leçons, et croient pouvoir reconstituer leur influence d’antan, à la recherche d’un public, nenni des abus, de leurs faux partages d’autorité, de leur versatilité lorsque la rue est en colère, une irresponsabilité face à la violence des revendications et aux acquits honteux de certains de nos institutionnels. Pour d’autres, une frénésie voire un acharnement à refuser tout changement, cette « haute magistrature », « symptôme d’une session des élites » et « d’une menace venant de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie » ces « mauvais élèves « des grands corps de l’état, se pliant aux diktats de la foule et abandonnant une France aux abois, une impression de vide, l’inexpérience à la direction de l’état est à considérer comme une infamie faite au peuple de France. La place était libre pour Macron. Bien qu’impopulaire, le président « il n’a pas éteint les racines de la colère » : mais avant son élection n’a-t-il pas dit « Il est urgent de réconcilier les France ». Il en est bien loin. Le « deal » présidentiel, les réformes, un engagement à la Nation, il n’y dérogera pas. Il y a peu de temps, la France, par son ambassadeur à l’ONU votait une résolution contre Israël à laquelle on reprochait son attitude à l’égard des femmes palestiniennes vivant dans les territoires sous contrôle israélien, mais sous administration de l’AP, beau prétexte vénéneux dont les médias s’emparent, leur liberté de mouvement entravée par une « fake news » dégradante. Cela a valu à Mr Macron, un tollé de reproche de la communauté et du CRIF. Il y a dans cette circonstance aggravante du tort faite à la démocratie de l’état hébreu, alors que le schéma condamné par l’ONU correspond à peu de choses près à ce qui se passe dans les banlieues « perdues de la République », la liberté des femmes mises en doute, si toutefois elle existe, peu de voix féminines, celles qui sont à l’avant-garde du droit des femmes à la parité civile ne s’élèvent outre mesure pour dénoncer ces injustices récurrentes , alors qu’elles prônent l’égalité politique, économique, sociale et juridique entre les hommes et les femmes : surtout, il ne faut ni effaroucher, ni stigmatiser une communauté qui vit son fait religieux comme une excep-

tion inclusive à la règle laïque de la France. Mais Israël, est une entité politique que l’on aime diffamer. Ce serait dans les gènes civilisationnelles. Je me pose souvent la question, toutes ces affabulations ne sont-elles pas d’un caractère foncièrement antisémites, antisionistes, ces deux qualificatifs sont désormais associés après le discours de Macron au dernier diner du CRIF ? Le monde reposerait il sur le symptôme de la monstruosité juive, ce déni d’une vérité que l’on soustrait à l’intelligence des foules, qu’elles proviennent des grandes religions de ce monde, les préjugés demeurent comme une épée de Damoclès préfigurant un autre drame. La morale, cette éthique de la convergence des religions ou les suprématies de l’une ou de l’autre ne seraient que de nature prosélytisme, un zèle outrancier de prendre l’esprit des peuples au détriment de leur propre destin. On ignore ou du moins on fait semblant de ne pas le savoir, le destin des femmes au Moyen Orient, la partie africaine, à l’exemple parmi les 10 pays les plus cruels envers les femmes, on cite, l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Pakistan. A croire que les mouvements féministes, passent sous silence la souffrance de millions de ces femmes. L’UE, l’entité de la compassion morale européenne, que dit-elle ? Déjà, obligée de composer avec des états en dénis des droits de l’homme, la belle parade hypocrite pourvue qu’elle ne soit pas un obstacle majeur à traiter « des affaires ». J’ai mémoire d’une conversation avec feu le grand rabbin de Paris, David Messas, il disait en substance que pour une paix avec le monde arabe « il y aura la paix avec le monde arabe lorsque les arabes considéreront les femmes à l’égal des hommes ». Et nous, peuple Juif, nous devons entendre cela, que nos élites politiques de l’Occident hors quelques exceptions, nous considèrent et souscrivent sans honte, sans le blâme de leur conscience à cette résolution, une lucidité en panne de réalisme, que peut attendre le monde de tant de mépris à une civilisation qui leur a donné une âme. Un parjure ! S’agite en Israël, la venue refusée de deux représentantes membres du Congrès américain de confession musulmane Rashida Tlaib et Ilhan Omar figures de proue de l’aile gauche du Parti démocrate dont les positions anti israéliennes, soutenant le BDS, la pensée xénophobe, venant en Palestine pas en Israël donne à penser que ce voyage était une provocation bien scénarisée et porteuses de tous les mythes destructeurs anti israéliens. Rashida Tlaib, lors de son discours d’investiture proclamait « qu’elle serait la voix des Palestiniens auxquels sa victoire allait donner de l’espoir » en prêtant serment sur le Coran, version anglaise. Affichant des sympathies pour les frères musulmans avec Louis Farrakhan qui comparait les Juifs à des « termites », « soutien aux groupes terroristes tout imprégnés d’une haine envers les USA et de son allié privilégié Israël ». Et dans cette mouvance anti Trump, elles s’accordent à dire que Benjamin Netanyahou lui obéit, peut-être ? Cela change t’il leur obsessionnelle attirance envers les palestiniens

assassins qu’elles voient en victimes de l’état hébreu. Une abomination, selon elles, alors qu’aucun de leurs dirigeants n’accordent un semblant d’intérêt pour la paix, le déni constant et paranoïaque d’une autorité palestinienne aux abois, une tyrannie fractionnée en autant d’opposants dont aucun ne semble partisan d’une paix négociée. C’est dans le refus que ces groupuscules alimentent leur haine et leur unité. Trump déclare aux journalistes « qu’un juif qui vote pour le Pari démocrate, cela indique soit une méconnaissance totale des faits ou d’une grande déloyauté ». Israël joue sur ses bonnes relations et joue la carte du bipartisme aux USA, situation délicate. En France, on n’aime pas ce genre de propos, en pratique, on n’aime pas Trump, même parmi notre communauté et ses biens tout en manifestant un respect inconditionnel pour l’état hébreu, n’en sont pas moins prisonniers d’une idéologie diversitaire et conteste la politique de Benjamin Netanyahou dans ses fondements trop « LIKOUD ». Bien dommage, les opposants à Benjamin Netanyahou sont plus dans le désir de le« déboulonner » que d’un programme réel, le deal, le 17 septembre signera la fin d’une ère ou la crainte d’une nouvelle aventure de politiciens qu’animent une haine anti Netanyahou. En constatant les alliances douteuses qui se liguent pour ou contre Netanyahou, la part de naïveté des politiques est consternante. Rien de probant, ça fait peur ! Trump faisant la leçon à Benjamin Netanyahou créé un malaise, en fait, à croire que le premier ministre dépend de Washington, Trump reste la caution d’Israël, le politiquement correct a donné naissance à une certain censure des idées, la libre expression devient douteuse et répréhensible, au risque de déplaire à la Communauté Internationale, il est bon de ne pas l’ignorer. Il faut du courage pour défier les membres du Conseil de Sécurité pour promouvoir une sincère amitié au vu de tous avec Israël. Une chance suite à des présidents fâcheux à Israël, je pense que les USA par Trump et son influence soit d’origine « messianique », toute proportion gardée, c’est une vision de l’esprit, à voir au second degré, dans ce contexte répressif la raison se déplace facilement vers l’irrationnelle. Je n’ajouterai aucun commentaire de plus au risque de déplaire, en fait, mon propos est « un billet d’humeur » il n’engage que moi, on partage c’est bien, chacun défend selon sa sensibilité, sa réalité, le temps politique et l’angoisse de notre avenir alors que tant d’états nous entourant ne jurent que par notre destruction, et nos « amis » ne se résignent pas à condamner ceux qui voient en nous « le cancer au sein d’une Société qui nous adjure de leurs haines sans concession». La censure balaie ces exagérations sémantiques, ils oublient « ceci est valable pour tout ce qui représente les valeurs de notre civilisation », l’Occident ne le conçoit pas dans sa globalité, d’abord Israël, ensuite « on verra ». Bernard Korn Brzoza


À LA UNE

Edition du 4 au 10 Septembre 2019

Lettre à «Révolution palestinienne l’irak, une partie du Liban. HISTORIQUE et INCONTESTABLE. Considérons l’histoire des juifs en pays arabes au XX eme siècle. Présents depuis plus de 2000 ans, ils furent les premiers migrants! Ont-ils commis des attentats? Brulé des voitures? Attaqué des policiers, des pompiers, violé des femmes? ont-ils impose une tenue vestimentaire? Ou un mode de vie? Ou leur religion? Ont-ils réclamé ou obtenu le moindre secours? Non! Un million de juifs sont partis, ont reconstruit leur vie, se sont battus et ont décidé de revenir à leurs racines. Quel est votre rapport affectif avec Hebron? Si YCHMAEL y était enterré, éventuellement, je comprendrais. Mais AVRAHAM et SARAH, ITSHAK et RIVKA, YAACOV et LÉA sont juifs. HISTORIQUE et INCONTESTABLE.

Vous venez des pays arabes. D’Afrique du Nord, d’Egypte, d’Irak et d’ailleurs... Vous ne connaissez de l’histoire que ce que vos dirigeants et des médias mal intentionnés vous racontent. Et vous gobez. Vous ne savez de la Palestine, que les mensonges révisionnistes. En quoi êtes-vous concernés? Solidarité arabe? Alors pourquoi laisser mourir tant de syriens, d’Irakiens et tous les autres? Et pourquoi nous

refusez-vous le droit d’être solidaires de nos frères juifs? Aurez-vous le courage de lire ce texte jusqu’au bout? Je ne veux aucune réaction de haine, ni du côté arabe, ni du côté juif. DIALOGUEZ. La Palestine, telle que l’a nommée l’Empire Romain, c’est Israel et le royaume de Judée. HISTORIQUE et INCONTESTABLE. Ce royaume couvrait l’actuel Israël, la Jordanie, une partie de la Syrie, une partie de

Vous possédez plus de la moitié de l’humanité. La Jordanie est 5 fois plus étendue qu’Israel. Elle est occupée de 80% d’arabes issus de l’ex-Palestine. En toute logique: De tous les pays d’Afrique et du Maghreb les gens fuient, à la recherche d’un hypothétique eldorado. On les dit MIGRANTS! Seuls les arabes de Gaza ne veulent pas migrer? Est-ce logique? Leur déplacement serait la meilleure garantie d’une vie meil-

Comparaison n’est pas raison Une première comparaison montre qu’à JAKARTA il y a plus d’habitants au km2 qu’à Gaza. La seconde comparaison est que JAKARTA ne reçoit aucune aide alimentaire, ni convois sanitaires et ne cherche à envahir personne. On pourrait trouver d’autres points à comparer. Mais pour l’heure, il importe de savoir que Jakarta s’enfonce de 9 cm/an dans la mer.

Connaissez-vous DJAKARTA ou JAKARTA? Depuis 1972, les 2 orthographes sont acceptées. C’est la capitale de l’Indonésie. Majorité musulmane. 97%. Sans arrière pensée, j’ai comparé cette ville à Gaza. Tout simplement, parce que les médias nous rabâchent à longueur de temps qu’Israel enfermé les gazaouis dans une prison à ciel ouvert. SUPERFICIES: GAZA. 365 km² JAKARTA 650 km²

9

Donc Gaza couvre environ la moitié du territoire de Jakarta. NOMBTE D’HABITANTS GAZA. 1,8 millions JAKARTA. 11. millions.

Jakarta étant fortement menacée par la montée du niveau de la mer sous l’effet du réchauffement climatique et par le pompage excessif des eaux souterraines, le gouvernement annonce en 2019 sa décision de transférer la capitale dans une autre ville. On va déplacer près de 12 millions d’individus à 1000 kms.

Donc Jakarta est plus de 5 fois plus peuplée que Gaza.

Et on nous dit que les habitants de Gaza ne peuvent être déplacés vers la Jordanie?

DENSITÉ GAZA. JAKARTA.

Ils ne peuvent marcher que sur Israël ? Apprenons leur à faire un quart de tour. Direction AMAN.

5100 hab/km² 16550hab/km²

Nous retrouvons ce rapport de x 3.

De plus, nous ne réclamons pas ce territoire

leure. L’acceptation du plan de TRUMP, à savoir: -création d’1 million d’emplois -doublement du PIB -50 MILLIARDS de $ -Faire de Gaza, la Singapour du proche Orient. Est-ce de la cécité, doublé de surdité? Ou simplement, une volonté évidente de nuire et de détruire. Toutes les études se rejoignent. De tous les pays INATTAQUABLES de la planète, Israël est numéro 1! Devant les USA. Ce n’est pas de la forfanterie. C’est indispensable à notre survie. Alors, Révolution palestinienne, n’imaginez pas la moindre éventualité de nous nuire. Nous sommes là par la force de nos droits. Nous ne bougerons pas. Il serait tant profitable de déployer vos efforts à améliorer la vie de vos semblables, au lieu d’alimenter la légende bientôt séculaire du réfugié. Surtout, si vous êtes animés de bonnes intentions, venez voir les hôpitaux, les universités, les Supermarchés, les restaurants, les cafés, tous ces lieux publics où arabes et juifs cohabitent. Vous repartirez, aussi emballés que les jeunes gens qui accompagnaient l’Imam Chalghoumi. Peut-être, ne repartirez-vous, plus jamais? René Seror

5 fois plus grande qu’Israel et qui nous appartient. Ça vaut la peine de comparer, Non? Doit-on rappeler qu’Agadir, dévastée par un tremblement de erre a été entièrement déplacée. Étudiez l’histoire de l’humanité! Vous verrez combien de peuples vivent en-dessous du seuil de pauvreté de Gaza. Vous verrez combien d’entres eux, ne reçoivent ni aide alimentaire, ni soins sanitaires. Vous verrez que ces peuples privés de tout, n’intéresse pas l’ONU, l’UE, les pays arabes aux robinets en or et possédant des voitures capables d’abriter une famille. Vous verrez que ces peuples ne possèdent pas de rampes, lance missiles, ni de roquettes, ni d’obus de mortier. Vous verrez que le monde n’est qu’injustice et que comparaison n’est pas raison. René Seror


FRANCE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

10

En Israël, Netanyahou envoi son Israël extrade en France un suspect de la «fraude du siècle» Ministre à la TV pour critiquer Emmanuel Macron Le nouvel ambassadeur de France en Israël va avoir un job assez lourd à porter, et ceci dès son premier jour. Encore une crise de grande intensité entre la France et Israël. Jusqu’à présent beaucoup de conflits étaient règlés en coulisse. Avec les élections Netanyahou n’éparge plus ses alliés. Et c’est Emmanuel Macron qui est ouvertement critiqué, alors que jusqu’à présent l’israélien était très prudent avec la France.

Les autorités israéliennes ont annoncé mercredi l’extradition en France du Franco-israélien Mickael Aknin soupçonné d’avoir orchestrée une vaste escroquerie fiscale au CO2, portant sur 51 millions d’euros. Aknin, détenu depuis plus d’un an en Israël, « a été extradé aujourd’hui d’Israël à la France après que le gouvernement français a demandé son extradition pour être jugé dans deux affaires », a indiqué le ministère israélien de la Justice dans un communiqué en hébreu. Avec le Franco-israélien Stéphane Alzraa, Mickael Aknin est soupçonné d’avoir dirigé des sociétés ayant détourné environ 51 millions d’euros aux dépens du fisc français à la fin des années 2000, dans le cadre d’une large fraude à la TVA sur le marché des « droits à polluer » dit du CO2. Il s’agit d’une fraude classique à la TVA appliquée au marché européen des quotas de carbone, conçus pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle consistait à acheter des droits d’émission de CO2 hors

taxe dans un pays étranger, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir les fonds dans une nouvelle opération. La TVA n’était jamais reversée à l’Etat. Recherché par la justice, M. Alzraa avait fui l’Europe pour se réfugier en Israël sous le nom de David Bloomberg avant d’être arrêté, puis extradé en France au printemps dernier. Il a été condamné le mois dernier par le tribunal correctionnel de Lyon à 9 ans de prison ferme pour son implication. La fraude, qualifiée d’ »escroquerie du siècle » par les médias, impliquait des dizaines de personnes et aurait lésé les finances publiques françaises de 1,6 milliard d’euros, selon les estimations de la Cour des comptes en 2012, et d’environ cinq milliards d’euros au niveau européen, selon Europol. Outre cette escroquerie, Mickael Aknin est recherché pour une autre affaire de fraude, a précisé le ministère israélien de la Justice. Source : L’Orient le Jour

Ce soir impossible de ne pas noter l’attaque frontale du Ministre Yoav Galant sur la France d’Emmanuel Macron dans le dossier iranien. Les mots étaient très durs. Yoav Galant n’a pas hésité à faire un parallèle entre la situation actuelle et celle de la 2nde guerre mondiale lorsque Chamberlain avait pensé avoir évité la Guerre. Encore une fois le Ministre Galant (un général) a critiqué la politique française. L’accusation est lourde. Elle se résume de la manière suivante : « vous êtes en train de choisir le camp iranien contre Israël, et cela est insupportable pour nous ». (DR) SELON RFI. « Emmanuel Macron a téléphoné à Benyamin Netanyahu ce vendredi 30 août. Le président français et le Premier ministre israélien ont évoqué le dossier iranien. Après les visites du chef de la diplomatie

iranienne à Paris puis Biarritz la semaine dernière, la République islamique devrait envoyer prochainement une nouvelle délégation en France. Paris souhaite parvenir à une rencontre entre les présidents iranien et américain, une perspective qui inquiète le Premier ministre israélien. Au téléphone avec Emmanuel Macron ce vendredi, Benyamin Netanyahu a affirmé qu’Israël se « défendra contre les attaques contre lui et empêchera l’utilisation d’armes par ses ennemis qui cherchent à le détruire ». Pour Netanyahu l’heure n’est pas à la négociation Une position habituelle du chef du gouvernement face à l’Iran et ses alliés. Mais Benyamin Netanyahu s’est aussi opposé aux efforts diplomatiques de la France. Il estime que l’heure n’est pas aux négociations avec l’Iran qui « intensifie, dit-il, son agression dans la région ». Ce jeudi, l’armée israélienne avait assuré que Téhéran multipliait les efforts pour établir des lignes de construction de missiles au Liban afin d’armer son allié, le Hezbollah. Elle soulignait la qualité de ses renseignements en dévoilant les noms des principaux responsables de ce programme. « L’Iran a déployé beaucoup d’argent et d’efforts », affirmait l’un des porte-parole de l’armée. « Mais il ne réussira pas », assurait-il ».

Les israéliens l’adorent. Matthias Casse, médaille d’argent aux mondiaux de judo

Il était déjà sur le toit de l’Europe, le voici maintenant vice-champion du monde. Matthias Casse (IJF4) a décroché la médaille d’argent aux mondiaux de judo à Tokyo en -81kg. Une magnifique per-

formance pour l’Anversois de 22 ans seulement. En Israël, sa défaite face à l’israélien l’a rendu célèbre. Sa tête de blondinet qui a donné la victoire à Israël est en 1ère ligne cette semaine.


FRANCE

Edition israélienne du 4 au 10 Septembre 2019

11

Israël et le G7. La présence surprise du Ministre Iranien à Biarritz étonne l’Etat hébreu

Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré ce dimanche Bruno Lemaire et son homologue français Jean-Yves le Drian à Biarritz. L’Élysée a précisé que cet entretien a eu lieu en marge du G7. En Israël, cette visite surprise n’est pas vraiment considérée comme une bonne chose. Donald Trump, qui a été informé de la venue du ministre iranien en marge du G7, a t-il changé d’avis vis à vis de l’Iran? Est-il plus flexible avec le régime Iranien ? On le saura très vite… Javad Zarif : « J’ai rencontré Emmanuel Macron en marge du G7 à Biarritz après une discussion détaillée. Le chemin est difficile, mais ça vaut la peine d’essayer ». Emmanuel Macron : « On doit avoir une discussion au sommet sur comment

on gère le dossier iranien, on a des vrais désaccords au sein du G7, avec d’un côté trois puissances européennes et le Japon qui ont une position assez claire, un rapport avec l’Iran totalement assumé, et les Américains qui ont décidé de changer totalement de ligne ». Selon BFMTV : « L’un des dossiers les plus sensibles et brûlants sur la table du G7, qui se tient actuellement à Biarritz, est incontestablement celui du nucléaire iranien. Un sujet, à l’instar des incendies en Amazonie, qui a été longuement discuté ce samedi soir lors du dîner informel des sept chefs d’État et de gouvernement présents à ce sommet international. Et qui a été l’objet, consécutivement ce dimanche, d’un couac et d’un véritable coup de théâtre. Du couac… Emmanuel Macron a estimé ce dimanche matin avoir convaincu ses collègues, y

compris Donald Trump (avec qui il avait abordé le sujet samedi midi), d’afficher un front uni sur la question du nucléaire iranien. Officiellement, la position des membres du G7 était donc de permettre à Téhéran, pour une période limitée, d’exporter une partie de son pétrole en échange d’un retour à son engagement de ne pas enrichir d’uranium pour se doter de l’arme nucléaire.

tion de L’Express. En faisant en sorte que tout le monde se retrouve autour de la gravité des problèmes, Emmanuel Macron est en train de remporter une partie assez importante. On va voir ce qu’il va se dire mais (…) le seul fait qu’il (Mohammad Zarif, NDLR) ait pu atterrir, ce qui n’a pu se faire qu’avec l’accord des autres puissances du G7, même en marge du sommet, c’est exceptionnel. »

Des sources diplomatiques concordantes ont même précisé, visiblement un peu trop rapidement, que les dirigeants du G7 avaient « chargé Emmanuel Macron de discuter et d’adresser le message à l’Iran » pour faire avancer le dossier. Faux, selon Donald Trump, qui démenti dans la foulée l’information, obligeant le président français a un exercice de clarification.

Une reprise du dialogue grâce à la France?

…au coup diplomatique L’affaire aurait pu s’arrêter là pour aujourd’hui. Sauf qu’en début d’après-midi, surprise: un avion avec à son bord Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères, s’est posé à Biarritz. L’officiel devait rencontrer son homologue français, Jean-Yves le Drian, selon les précisions de l’Élysée. Macron « est en train de remporter une partie assez importante » Cette visite surprise, qui se tient en marge du G7, a fait l’effet d’une bombe en plein sommet. Elle est en effet perçue comme un véritable coup diplomatique de la France, et d’Emmanuel Macron en particulier, pour faire avancer le dossier iranien en jouant un rôle de médiateur. « C’est un véritable coup réussi par la France, a estimé sur BFMTV Christian Makarian, directeur délégué de la rédac-

Par ailleurs, le fait Donald Trump, qui avait déchiré il y a un peu plus d’un an l’accord sur le nucléaire iranien, tolère la présence à Biarritz du ministre iranien est selon Christian Makarian « un gage de dialogue ». « C’est quelque chose qui est très significatif dans la reconstitution du dialogue et la relance d’un processus diplomatique. On n’a rien réglé, rien résolu, mais au moins, on a accepté de se reparler », décrypte le journaliste. « De ce point de vue là c’est un coup diplomatique assez remarquable à condition qu’il aboutisse à quelque chose de plus concret. » Reste à savoir ce qu’il ressortira de cette réunion entre Jean-Yves le Drian et le ministre iranien des Affaires étrangères et si la France réussira à faire avancer les négociation sur l’épineuse question du nucléaire en Iran. De plus amples informations devraient être communiquées en fin de journée, à la suite de ce rendez-vous. À noter qu’il n’est pour l’instant pas prévu que Mohammad Javad Zarif ne rencontre la délégation américaine en marge de ce G7″.

La France temporise entre Israël et le Hezbollah libanais Les tensions sont encore montées d’un cran, dimanche 1er septembre, entre le Liban et Israël, alors que des échanges de tirs ont eu lieu entre les deux pays, en riposte à des attaques israéliennes menées une semaine auparavant. La France a joué un rôle de médiateur. Que s’est-il passé à la frontière entre Israël et le Liban ? Dimanche 1er septembre, un missile antichar a d’abord été tiré depuis le Liban, vers le village d’Avivim, dans le nord d’Israël, détruisant une ambulance militaire israélienne. L’État hébreu a rapidement répondu en tirant « plus de 40 roquettes » de type incendiaire et « 100 obus » sur les environs de trois villages dans le sud du Liban (Maroun Al-Ras, Aïtaroun et Yaroun), en face d’Avivim.

Qu’est-ce qui est à l’origine de ces affrontements ? Ces échanges de tirs interviennent sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, mouvement armé chiite libanais allié à l’Iran. Le tir du missile antichar serait une riposte à la frappe israélienne du 24 août dernier en Syrie, qui a tué deux membres du Hezbollah. Le 25 août, un drone armé – d’origine israélienne, selon Beyrouth – est parvenu à prendre pour cible la banlieue sud de la capitale libanaise. Une opération rapidement qualifiée de « déclaration de guerre » par le chef de l’État libanais, Michel Aoun. Mercredi 28 août, l’armée libanaise a pris part à l’escalade en tirant sur un drone israélien survolant le sud du pays du cèdre. « La riposte libanaise de dimanche était nécessaire pour marquer le coup et se montrer ferme face aux atteintes d’Israël à la

souveraineté aérienne libanaise », analyse Alex Issa enseignant-chercheur à SciencesPo. Pour autant, « le risque de guerre est faible, considère-t-il. Les deux parties ont trop à perdre, le Liban n’a pas les moyens de supporter une guerre, touché par une grave crise économique, et Benyamin Netanyahou ne veut pas prendre le risque que des Israéliens soient tués. » Quel rôle la France joue-t-elle ? Dimanche 1er septembre, le premier ministre libanais s’est rapidement entretenu par téléphone avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et avec un conseiller d’Emmanuel Macron pour demander « l’intervention des États-Unis, de la France et de la communauté internationale face aux développements de la situation à la frontière sud ». Un appel à l’aide « attendu » pour Alex Issa. « Les deux pays ont des relations

anciennes et la France protège le Liban car c’est le principal pays qui lui permet de maintenir sa présence dans la région. » Le Quai d’Orsay a confirmé que, ces derniers jours, Emmanuel Macron s’était entretenu avec Benyamin Netanyahou et avec le président iranien Hassan Rohani, en vue d’éviter l’escalade. « Nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs libanais », a affirmé la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, « ce qui veut dire que la France parle aussi avec le Hezbollah », interprète Alex Issa. « La diplomatie française a des moyens de pression sur l’Iran alors que le pays subit les sanctions américaines, et Israël reste un allié français de taille dans la région. La France a tout intérêt à s’impliquer pour la paix. »


ISRAËL

Edition du 17 au 23 Juillet 2019

12

Sagi Muki, médaille d’or. Israël et le judo-ïsm. Le judo, discipline patriotique pour les Israéliens mer et un terrain d’entraînement militaire (l’armée n’est jamais loin), au bord d’une autoroute et avec les hideuses tours beiges de Netanya à l’horizon. Pelouse manucurée, palmiers, voiturettes de golf, studios minuscules de plain-pied pour les athlètes, qu’on pourrait confondre avec des cabines de plage : l’Institut est à mi-chemin entre le centre de vacances et le kibboutz

Cette semaine le judoka Sagi Muki a vaincu le Belge Casse en finale, devenant champion du monde de Judo, une première pour un Israélien. Libération : « Depuis les JO de Rio, le judo est la discipline patriotique par excellence pour les Israéliens. Les nouvelles stars comptent briller aux championnats d’Europe, qui se déroulent à Tel-Aviv de jeudi à samedi. Israël converti au «judo-ïsme» C’est quoi le judo à l’israélienne ? C’est peut-être, d’abord, arriver en slip sur le tatami, kimono sous le bras. Qui a besoin de vestiaire dans un pays où la moitié de la population passe neuf mois par an dépoitraillée ? L’étiquette japonaise est un lointain souvenir mais la technique est là : sur le tapis, ça voltige – de belles attaques en cercle, des «action-réaction»… A quelques jours des championnats d’Europe se tenant pour la première fois à Tel-Aviv de jeudi à samedi, on s’est pointé à l’Institut Wingate, le centre d’excellence sportive du pays («l’Insep version hébreu» en référence à la maison-mère du sport français, comme on nous l’a présenté), pour tenter de comprendre comment l’art martial japonais est devenu, au pays du falafel et du krav-maga, le sport numéro 1 en termes de résultats sportifs. Bien sûr, en ce qui concerne la popularité, le foot et le basket restent devant. Ceci dit, sur les neuf médailles obtenues aux Jeux olympiques par Israël dans toute son histoire, cinq ont été arrachées sur les tatamis. Les autres dans l’eau, en canoë et en voile, d’où la blague circulant dans le pays : «Les Israéliens cartonnent à la bagarre et aux loisirs de plagistes, dommage qu’il n’y ait pas le « matkot » [les raquettes en bois, ndlr] au programme.» L’Institut Wingate offre un concentré de topographie israélienne : en sandwich entre la

«Le gouvernement est à fond derrière nous» Au sous-sol d’un bâtiment grisâtre sans charme, typique du brutal pragmatisme de l’architecture israélienne des années 60, une salle de musculation et deux dojos. Sur le tapis, la crème du judo local, voire mondial. Six combattants, quatre hommes et deux femmes, figurent ici dans le top 10 de leurs catégories de poids respectives (depuis une décennie, le judo fonctionne selon un classement fondé sur les résultats en tournois, à l’image de l’ATP au tennis). On y croise Sagi Muki, flamboyant champion d’Europe en 2015 chez les moins de 73 kilos. Et surtout Or Sasson, avec son nom biblique et sa carrure de déménageur. L’homme qui, en demi-finale des lourds aux Jeux de Rio en 2016, était à un bout de manche d’envoyer Teddy Riner dans le décor. Mené au score, le Français, une seule défaite depuis 2008, finira par marquer sur le gong et effacer les rêves de l’Israélien, finalement en bronze. Depuis, Sasson est une célébrité au pays. Il passe ses vacances au bord de la piscine du Hilton et donne des conférences au TEDx de Tel-Aviv («start-up nation» oblige…) avec, pour pitch, quelque chose comme : «Tout a commencé par une banane quand j’avais 10 ans.» Au milieu des observations profondes, type «le judo c’est comme la jungle, la minute où tu montres ta peur, tu es foutu», il donne sa recette du succès : écrire sur un bout de papier «je ne serai plus un loser» après une défaite douloureuse. Disons que l’explication peut laisser ceux qui l’écoutent sur leur faim. Shay-Oren Smadja, le coach de l’équipe nationale, en a une autre : l’architecte de cette réussite, c’est lui. A 47 ans, gel dans les cheveux en toutes circonstances et condition physique digne de ses 20 ans, Smadja exsude l’ego par tous les pores. Mais ce n’est pas un rigolo. Il pointe une photo au mur du dojo. On l’y voit sur la deuxième marche du podium des Mondiaux en 1995, entre le légendaire Toshihiko Koga (le Maradona des tatamis, champion olympique à Barcelone) et le Français Djamel Bouras (en or à Atlanta en 1996) : «Je me suis frité avec tous ces mecs.» Lui-même a obtenu la première médaille olympique masculine de l’histoire d’Israël, le bronze à Barcelone, en 1992, vingt ans après le massacre de Munich. «A l’époque, j’étais tout seul. Il n’y avait que moi.» Il oublie la judoka Yael Arad, en argent à Barcelone un jour avant lui. Et qui lui a

volé la lumière dans la psyché israélienne. Dans la «fresque des pionniers» qui s’étale sur les murs de l’aéroport Ben Gourion, c’est le portrait d’Arad que l’on voit, pas lui. Smadja n’en est pas moins une figure centrale du judo israélien. Son père, venu de Tunis, fut l’un des premiers à importer la discipline en Israël dans les années 60. Quant aux gloires récentes, elles lui doivent beaucoup. Car après la percée de 1992 et quelques succès épars, ce sport a peiné. Dans les années 2000, la fédération a sombré, jusqu’à la faillite, entre comptes trafiqués et lutte d’influence.

En 2010, Moshe Ponte, le coach de ShayOren Smadja aux JO de Barcelone et luimême un élève de Smadja senior, hérite du balagan (le «bordel», en hébreu). Il va voir son ancien protégé. «Je lui ai dit : « Oren, j’ai pas un shekel à te donner, mais, si tu le veux, on peut tout reconstruire »» raconte Ponte. Il vire les entraîneurs personnels, centralise les décisions et promet de ramener de l’argent si les résultats suivent. Et c’est ce qui se passe. Graduellement, à partir de 2015, les judokas israéliens grimpent dans les palmarès, jusqu’aux Jeux de Rio, avec le bronze de Sasson et celui de Yarden Gerbi chez les femmes de moins de 63 kilos. Aujourd’hui, le pôle d’excellence judo compte 150 combattants, des cadets aux seniors, disposant d’un budget annuel de 10 millions de shekels (2,5 millions d’euros). Seulement 5 000 licenciés en règle pour 60 000 pratiquants puisqu’en Israël, n’importe qui peut dispenser des cours de judo : du coup, faute de fédération solide, l’argent, nerf de la guerre, dépend de la bonne volonté du gouvernement. «Maintenant, ils sont à fond derrière nous, assure Ponte. Miri Regev [la très nationaliste ministre de la Culture et des Sports, ndlr] est une fan depuis Rio !» Pour l’élite, Israël a suivi le modèle à la japonaise : tous les athlètes sont officiellement des étudiants, bénéficiant de bourses universitaires auxquelles s’ajoutent les sponsors, dont Adidas. Sur le bord du tapis, il y a un psychologue, des kinés. La diététique est assurée par une start-up qui concocte des régimes en fonction du biotope de l’intestin des sportifs. «Aujourd’hui, ils ont tout sauf des excuses. Niveau installation, c’est aussi bien ici qu’au Japon ou à Paris», souligne Smadja. Qui veille au grain : «Je connais tout d’eux, les filles, les fêtes… C’est fusionnel. On a tenté de ramener des coachs étrangers, mais ça n’a jamais marché. Le judo israélien, ça se passe dans le cœur, il faut être d’ici. On est comme une unité spéciale de l’armée, on sait tout de l’autre et on pense tout le temps à la patrie.» C’est l’autre particularité du judo israélien : cette sensation d’être seul contre tous, le fameux «syndrome de Massada» (la forteresse assiégée), alimentée par de réguliers accro-

chages diplomatiques sur un des circuits sportifs les plus mondialisés. Tout y passe : judokas de pays ne reconnaissant pas l’Etat hébreu qui refusent de saluer, de combattre ou même de partager les salles d’échauffement, problème de visa pour l’équipe nationale, excursions encadrées par le Shabak (le service de sécurité intérieure)… Deux exemples parmi tant d’autres. Le plus emblématique : en 2004 à Athènes, le champion du monde en titre des légers, Arash Miresmaeili, porte-drapeau de l’Iran, tombe sur un Israélien au premier tour. Il refuse de combattre. Ordre de Téhéran, qui le déclare ensuite «champion olympique du peuple» et lui signe le chèque prévu en cas de médaille d’or. Le plus récent : en octobre 2017, lors du tournoi d’Abu Dhabi. L’Emirat accepte la venue de la délégation israélienne, mais leur dénie le droit d’afficher leurs couleurs ou de jouer leur hymne sur les podiums. Résultat, l’équipe se dépasse : les Israéliens repartent avec cinq médailles et les excuses contrites des organisateurs et de la Fédération internationale. «Une musique d’ascenseur à la place de notre hymne» Miri Regev exulte : «Avec ces médailles, on a mis le doigt dans l’œil d’Abu Dhabi qui voulait nous cacher dans l’obscurité.» Dans les journaux, les éditorialistes débattent : à l’avenir, faut-il boycotter ces tournois ou accepter l’indignité, sous couvert de pragmatisme car il faut bien engranger des points pour aller aux Jeux ? «Si on entend les patriotes, écouter cette musique d’ascenseur à la place de notre hymne est une honte, mais pour une fois qu’on peut rétamer des goys sans que l’ONU ne passe une résolution, pourquoi se priver d’une telle opportunité ?» tranche Itzik Shaso, le Pierre Ménès local du tabloïd Yediot Aharonot. A l’inverse, Yaniv Tuchman, du site Walla Sport, se désole de voir une nouvelle fois Israël jouer les victimes au lieu de savourer la victoire. Mais ces avanies peuvent-elles être une motivation ? «Franchement, on n’aime pas du tout ces conditions, on s’en passerait volontiers, répond Elad Pazi, le psy de l’équipe. Mais on a mis en place des mécanismes pour les ignorer et il est vrai que le patriotisme motive. Le sport a cet avantage : il transcende la politique, il apporte de la lumière positive sur le pays. Les athlètes ont bien ça en tête.» Finalement, quand on interroge Shay-Oren Smadja sur l’ethos du judo israélien, il répond en un mot, quasi intraduisible : «hutspa» (qui donne le fameux «chutzpah» en yiddish), quelque part entre le culot et les couilles. «C’est comme ça qu’on place des « sode » à une main [projection spectaculaire par-dessus l’épaule, ndlr] à des Japonais», rigole le coach national, vidéo YouTube sur son téléphone à l’appui. Entre l’insolence et le courage.


ISRAËL

Edition du 17 au 23 Juillet 2019

Tel-Aviv aura t-il un jour le « Tourisme Cannabis » ?

Question étonnante mais tout a fait plausible lorsqu’on connait les capacités de créativité et de culot des équipes publicitaires travaillant pour la promotion internationale de Tel-Aviv. Après le tourisme gay qui porte toujours la destination Tel-Aviv au sommet, verra t-on un jour en Israël la valorisation du « tourisme cannabique »? (La consommation de cannabis est dépénalisée en Israël. La consommation en public est sanctionnée d’une amende de 1000 shekels).

Une information qui a eu en Israël un véritable retentissement dans le milieux du tourisme : « Il y a quelques semaines, l’office du tourisme du Colorado a mené un sondage auprès des visiteurs, et un peu plus de la moitié d’entre eux ont répondu que c’était pour le cannabis qu’ils venaient passer du temps à Denver ou dans la région. Là-bas, consommer et vendre du cannabis est tout à fait légal depuis 2014. Sans surprise, des tour-operators( dont des israéliens) se sont lancés dans cette aventure, un peu sur le modèle de ce qui se fait pour les amateurs de vin par exemple dans la Napa Valley en Californie. Compter entre 69 dollars par exemple pour une visite de deux heures dans une boutique qui vous fera goûter à sa sélection d’herbe, et 2 800 dollars pour l’option quatre jours, incluant les repas, le logement et toutes les activités ».

Ces activités sont très variées. D’abord les touristes viennent avant tout pour consommer du cannabis. Pour se rendre dans l’un des 170 dispensaires de Denver, il faut avoir 21 ans minimum, une pièce d’identité, ce qui donne le droit d’acheter jusqu’à 30 grammes par jour. Également au programme, des visites de plantations, des cours de cuisine à base de cannabis, un peu de yoga pour la détente, et des séances de dégustation. Dans un reportage de CNN, Barbara et son compagnon apprécient visiblement leur séjour : « L’Amérique, quel beau pays ! Est-ce que quelqu’un veut fumer un petit joint avec moi ? Tout ça acheté légalement ! » Le marché génère des millions Le Colorado a été précurseur mais le même phénomène apparaît en Californie, où des séjours « wine and weed » (« vin et herbe » NDLR) sont maintenant disponibles. À ce jour, onze États américains ont complètement légalisé le cannabis et dans la moitié d’entre eux, on voit apparaître cette nouvelle forme de tourisme. Ce marché génère, dans le Colorado par exemple, chaque année des millions de dollars de revenus, même s’il n’y a pas encore d’études sur l’impact économique de cette forme de tourisme cannabique ». (1) francetvinfo.fr

Selon (1) : « 170 dispensaires à Denver, soit plus que les Starbucks et McDonald’s réunis

Mode : la grande folie du tatouage va t-elle diminuer en Israël ? gens demandent de plus en plus souvent des tatouages sur tout le bras, tout le dos, sur le torse, le cou, le visage. Ça devient à la mode, ça devient normal de le faire », dit-il ». Selon les Echos : Tatouages : les aiguilles soupçonnées de favoriser les allergies.

Les jeunes israéliens sont devenus accrocs aux tatouages et payent des sommes folles pour des dessins sur le corps. Sur instagram les posts pullulent. On peut aisément le constater sur les plages de Tel-Aviv, rein n’arrête cette évolution du tatouage. A Tel-Aviv de nombreuses boutiques ont émergé. Une étude très récente va peut-être bloquer l’essor de ce nouveau business. Times : « Selon Daudi, qui travaille en tant que pierceur, les tatouages et la culture de la modification corporelle a évolué en Israël, au cours de la dernière décennie. « Les

D’après une équipe internationale de chercheurs, le dioxyde de titane contenu dans l’encre entraîne la dégradation des aiguilles qui libèrent dans le corps des particules de nickel et de chrome. Ils suspectent un lien avec les allergies au tatouage. Alors que les pigments de l’encre sont régulièrement mis en cause, c’est la première fois qu’une étude établit un lien potentiel entre aiguille et allergie au tatouage. Alors que les soupçons se focalisent en général sur les encres de tatouage, une étude soulève pour la première les dangers potentiels liés aux aiguilles. Une équipe internationale de chercheurs vient en effet de montrer que des particules du métal. »

13

Le secteur hôtelier israélien affiche des performances record Selon un nouveau rapport du cabinet de conseil hôtelier mondial HVS, les hôtels en Israël ont connu une nouvelle performance record en 2018, le pays ayant connu une accalmie dans les troubles géopolitiques et une augmentation du nombre de touristes entrants. Au cours des dernières années, Israël a connu une croissance significative dans son secteur touristique. En 2017, le pays a accueilli 3 millions de touristes pour la première fois de son histoire. En 2018, ce nombre est passé à 4,1 millions, soit une augmentation de plus de 14 % par rapport à l’année précédente. Grâce à cette croissance, les hôtels en Israël ont vu le revenu par chambre disponible augmenter de 6% l’an dernier, en grande partie grâce à une hausse normale du tarif moyen des chambres. Jérusalem, l’une des plus anciennes villes du monde et Tel-Aviv, le centre financier du pays, ont connu les plus fortes hausses avec des nuitées en hausse de 10% et 7,2% respectivement. « Le nombre croissant de liaisons aériennes et la célébration du 70e anniversaire de la création d’Israël ont contribué à la forte augmentation du nombre de touristes l’an dernier « , a commenté Lionel Schauder, as-

socié principal chez HVS. Le rapport HVS décrit les vastes plans de développement hôtelier en Israël au cours de la prochaine décennie, avec l’ouverture récente de 13 nouveaux resorts et 50 autres en préparation, ce qui représente plus de 10 000 chambres d’hôtel supplémentaires dans tout le pays. Cette activité de développement fait suite à un certain nombre d’initiatives gouvernementales lancées en 2016 visant à stimuler l’investissement hôtelier dans le pays et au cours de la prochaine décennie, Israël assistera à un développement significatif de la part d’opérateurs internationaux tels que Six Senses, Nobu et Kempinski, ainsi qu’au développement de logements plus abordables avec Selina et Brown Hotels. Si le Concours Eurovision de la Chanson de cette année n’a pas réussi à augmenter de manière significative le revenu par chambre, la première moitié de 2019 semble également que de nouveaux records seront battus, même si le succès continu dépend du maintien de la paix dans la région, et que les hôteliers améliorent leurs niveaux de service pour attirer de nouveaux clients. Source : Hotel-on-line

Les israéliens dans le Sinaï Egyptien. Pic de fréquentation en 2019

Malgré la menace terroriste, les Israéliens sont de plus en plus nombreux à passer leurs vacances dans la péninsule égyptienne, accessible en voiture.

Le minibus roule vers le sud. A la sortie de Taba en Egypte, il a dédaigné les quelques hôtels luxueux afin de poursuivre son chemin sur une route aride, bordée par les montagnes brunes du Sinaï d’un côté et par la mer Rouge de l’autre. Des panneaux de signalisation indiquent le passage régulier de dromadaires. Les seuls véhicules croisés sont ceux des forces de l’ordre égyptiennes qui patrouillent dans les deux sens et font parfois halte aux postes de sécurité, placés tous les kilomètres. « C’est à cause de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », indique succinctement Abou Kareem, le chauffeur. Après un virage serré, les premières paillotes apparaissent enfin, alignées au bord de l’eau turquoise. Abou Kareem s’engage sur une piste de sable. A l’arrivée, le responsable des lieux, un jeune Bédouin habillé d’un sarouel, ses longs cheveux ramenés en arrière, lance un shalom de bienvenue. Plages paradisiaques

Après dix ans d’interruption, entre 2004 et 2014, à cause d’une vague d’attentats, et malgré la présence persistante de groupes terroristes actifs dans le nord et le centre du Sinaï égyptien, les touristes israéliens sont de plus en plus nombreux à séjourner dans sa partie méridionale. Pendant les congés de Pessah (la Pâques juive) cette année, entre le 19 et le 27 avril, ils furent plus de 40 000 à franchir le poste-frontière égyptien de Taba pour rejoindre les plages paradisiaques du sud, selon l’Autorité israélienne des aéroports, responsable des postes frontaliers : soit une hausse de 35 % par rapport à 2018. La fréquentation connaît un nouveau pic pendant l’été, malgré la chaleur suffocante. Il y a plusieurs décennies, seuls les baroudeurs y descendaient pour en arpenter les montagnes et camper sur le rivage à la belle étoile. Aujourd’hui, les familles et les jeunes sont aussi de la partie, attirés par la beauté des lieux et les tarifs dérisoires, le tout à quelques heures de route d’Israël. https://www.lemonde.fr


JEUX

Edition israĂŠlienne du 4 au 10 Septembre 2019

14




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.