GRATUIT - N°61 - Edition israélienne du 18 au 24 Septembre 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition israélienne du 18 au 24 Septembre 2019
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Les petits partis maîtres du jeu
Prudence, prudence, le Likoud se positionne derrière, et de très peu, Kahol Lavane... Alors si les résultats en restaient là, le Président Rivlin devrait demander à Benny Gantz de former le prochain gouvernement. Et précipiter ainsi la démocratie israélienne dans une impasse. Car plus que le nombre de sièges obtenus par les deux principales formations politiques, c’est l’analyse des restes du gâteau à partager qui rend la situation ultra-complexe. En effet, en faisant le décompte de qui remporte quoi dans les « petits partis », on se rend compte qu’Avigdor Lieberman et son parti sont encore au cœur de l’embrouille. Lieberman ne pourra s’allier à Bibi, il fera payer cher ses places à Gantz. Gantz qui, en ratissant large et en osant un grand écart digne d’un acrobate, devrait péniblement arriver au nombre de sièges lui permettant de créer un gouvernement. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment. Car impossible que la Gauche laïque et les partis arabes votent les lois sécuritaires qu’il a promises. Impossible que tous ceux qu’il aura réussi à s’allier, dans le brouhaha de l’après décompte, puissent aller dans la même direction. Si la démocratie israélienne toussotait en avril, incapable d’obtenir une majorité qui puisse composer un gouvernement, elle est, ce soir, et si les sondages au sortir des urnes se confirment, sous respirateur artificiel : aucune chance que l’assemblage hétéroclite qui se réunirait sous la bannière Gantz puisse accoucher d’un corpus législatif qui mette tout le monde d’accord. Une chose est sûre, les Israéliens ont compris l’enjeu du scrutin. Ils ont parfaitement intégré l’idée que, peu importe la différence de sièges entre les deux ténors de cette élection. Ceux qui détenaient les clés de la Knesset étaient les petits, les dissidents, les empêcheurs de tourner en rond. Ils ont donc choisi de voter, une fois de plus pour ces formations politiques mineures, des partis d’extrême-droite à ceux d’extrême-gauche en passant par les partis arabes unis, pour faires de leurs leaders les maîtres du jeu et de la négociation. Au passage, c’est l’avenir politique, social et sécuritaire d’Israël qui en prend un coup. Face à un gouvernement constitué d’autant d’électrons Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56
libres, les Israéliens devront prendre leur mal en patience et accepter qu’ils ont porté au pouvoir un gouvernement sans gouvernail, capable, et tout juste de se constituer, mais incapable de fonctionner. Je crois être beau joueur et surtout profondément attaché à Israël. Si Benny Gantz est finalement désigné comme successeur de Bibi, alors je lui souhaite réussite et courage, force et inspiration dans toutes les décisions qu’il aura à prendre. Et si c’est aux partis arabes désireux d’avoir la peau de Bibi qu’il s’est associé pour constituer la prochaine Knesset, alors je lui souhaite de pouvoir travailler pour le bien du pays avec les partis arabes et leurs dirigeants. A l’exception, peut-être, de ceux qui crachent sur le drapeau d’Israël et invitent, à coup de harangue vulgaire le peuple à la désobéissance. Je lui souhaite aussi et surtout, de garder en tête que ce n’est pas seulement l’avenir du pays qui se jouera sous sa gouvernance, mais bien sa survie. Je souhaite que la stature d’ancien de Tsahal sur laquelle il a appuyé sa campagne puisse lui permettre de tenir les formations terroristes en respect. Du Hamas au Hezbollah, en passant par le Djihad islamique, ou l’Iran. Je veux croire que l’État d’Israël saura perdurer et s’épanouir, se protéger et grandir, dans la paix et la sécurité. Je veux aussi rêver qu’une fois le feu de la campagne passé, les Israéliens sauront s’unir et travailler ensemble à réinventer leur société. Puisse Hachem les aider à faire enfin naître l’unité. J’appelle, enfin, de mon côté, au ralliement du peuple juif derrière celui qui aura la charge du pays. Benny ou Bibi ? Les premières heures post-électorales semblent désigner le premier. Personne, chez les petits partis, n’a encore révélé sa stratégie. Preuve que les tractations vont bon train. Si Gantz, conscient de son équation impossible, renonçait au soutien des Arabes, si Lieberman faisait volte-face en acceptant de travailler avec Bibi, alors l’issue serait totalement différente. Mais il n’y a pas que Paris, que l’on mettrait en bouteille, avec des si. Jérusalem y viendrait aussi… Am Israël Haï Alain Sayada
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Mot de torah Son pied me fait mal
On raconte à propos du Tsadik de Jérusalem, Rabbi Arie Lewin, qu’il est allé avec sa femme consulter le médecin et qu’il il s’est exclamé : «le pied de ma femme, nous fait mal»..
On retrouve une idée similaire dans notre parasha. Celle-ci en effet relate la mitsva des prémices. Les prémices proviennent des sept fruits d’Israël, les premiers d’entre eux qui sont arrivés à maturité. La Periode des prémices débute de la fête de Chavouot et s’acheve à la fête de Souccot. La Mishna décrit le processus de l’acheminement des prémices : l’agriculteur travaillant dans son champ devait faire un signe sur les fruits qui avaient commencé à pousser, et une fois arrivés à maturité - il prenait ces fruits et s’associait à d’autres groupes de personnes, pour ensemble monter au Beth Hamikdash apporter ces fruits. La Torah précise, que l’obligation d’apporter les prémices n’a pas commencé tout de suite en entrant en terre d’Israel mais uniquement après que soient terminées la conquête et le partage de la terre - «םתשריו (»הב תבשיוDevarim 26,1) un processus qui a duré quatorze ans. Aussi une question nous vient à l’esprit :si un juif a déjà reçu sa part de la Terre d’Israël et voulait remercier Hachem par l’apport de ses prémices - pourquoi devait-il attendre pour rendre grâce à Hashem jusqu’à ce que le dernier juif ait bien hérité de sa propre terre? Ici en réalité s’exprime l’unité profonde et la solidarité du peuple juif. Nous pouvons l’illustrer à travers la metaphore du
Editeur Agence Keyweb 112, avenue de Paris 94300 Vincennes 06 68 17 25 55 Tirage 10 000 exemplaires
peuple juif comparé à un seul corps. Dans le corps de l’homme, tous les membres constituent une seule unité. C’est pourquoi, si un ongle est douloureux, il va entraîner dans un certain inconfort tout le corps, bien que les autres membres du corps soient en parfaite santé. Il en va de même concernant le peuple juif - tant qu’il y a encore un juif qui n’est pas en joie ,celle-ci ne peut pleinement s’attacher au reste du peuple juif. La mitsva des prémices exprime la reconnaissance envers D.ieu pour l’intégralité du bien perçu, avec joie, comme c’est écrit «tu te réjouiras de tout le bien». C’est pourquoi le juif ne pouvait pas apporter les prémices avant que ne s’achève le partage de la terre. Car tant qu’un juif n’avait pas encore reçu sa part d’erets Israël , la joie pleine et entière d’hériter de la terre ne pouvait être conçue , c’est pourquoi la mitsva des bikourim qui devait s’accomplir avec joie ne pouvait se faire qu’une fois le peuple juif entièrement réuni dans sa terre . Le message est clair :un homme peut s’investir dans sa vie personnelle et dans sa propre réussite, sans penser et sans s’enquérir du bien de l’autre. Même lorsqu’il fait du bien, il se peut qu’il ne ressente pas de façon personnelle la douleur de l’autre. La mitsva des prémices vient alors nous enseigner, qu’un juif se doit de ressentir la douleur de l’autre comme la sienne propre comme si «le pied de l’autre, me faisait tout autant mal qu’à lui». Chabat chalom! Rav Meir Haiun Beth Habbad de Hadera
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Trump s’attend à des élections «serrées» en Israël
«C’est du 50/50» Le président des Etats-Unis Donald Trump a dit lundi s’attendre à des élections législatives «serrées» en Israël, à la veille d’un scrutin qui s’annonce à risque pour Benyamin Netanyahou. «C’est du 50/50», a-t-il jugé au sujet de ces élections aux airs de référendum sur le sort
du Premier ministre Benyamin Netanyahou, dont il est très proche. Le locataire de la Maison Blanche avait apporté samedi son soutien à la difficile campagne de réélection du Premier ministre israélien à l’occasion d’un échange téléphonique entre les deux hommes. M. Trump avait alors dévoilé leurs discus-
sions sur un possible traité de défense commune, qu’il espère pouvoir continuer après le scrutin israélien. «J’attends de pouvoir poursuivre ces discussions après les élections israéliennes, quand nous nous retrouverons» à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine, avait ajouté le milliardaire républicain.
Réagissant sur Twitter à ces propos, le Premier ministre israélien avait remercié son «cher ami» Donald Trump. Des sondages de différents médias agrégés créditent le Likoud (droite) de Benyamin Netanyahou, au pouvoir sans interruption depuis dix ans, et la formation Bleu Blanc de l’ancien chef de l’armée Benny Gantz, de 32 sièges chacun sur les 120 de la Knesset.
À LA UNE
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Élections en Israël : Bibi or not Bibi ?
A l’heure où nous bouclons, le scrutin bat son plein en Israël où les citoyens sont de nouveau appelés aux urnes, après l’échec législatif du printemps dernier. Alors qu’on l’a connu confiant, Benjamin Netanyahu semble, ces jours derniers, avoir peur de perdre son siège. Et si le scrutin est toujours aussi incertain qu’on le pressentait en avril, c’est surtout la démocratie israélienne, et son incapacité à sortir de l’impasse politique, qui inquiète la population… Bilan de la situation, pré-résultats.
Le duel au sommet est le même qu’en avril : Le Premier ministre, au pouvoir depuis 10 ans affronte l’ancien chef de l’armée Benny Gantz. L’issue sera-t-elle aussi décevante qu’au printemps ? En ce mardi 17 septembre, alors que les Israéliens se rendent aux urnes, le match retour entre Benny et Bibi s’annonce de fait, tout aussi âpre. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures, heure locale et fermeront à 22 heures. Selon les derniers sondages des chaînes israéliennes, le jeu des alliances et des tractations n’a pas permis, au cours de l’été, de dessiner l’hypothèse probable du scrutin. 6,4 millions d’électeurs sont conviés dans les 10.700 bureaux de vote sont appelés aux urnes, mais feront-ils un choix stratégique pour sortir la démocratie israélienne de l’impasse et de la panne, ou voteront-ils selon leur cœur et leur rancœur ? En avril dernier, le Likoud de Netanyahu et la formation centriste Bleu-blanc, de Gantz avaient chacun obtenu 35 sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement. Le président israélien Reuven Rivlin avait mandaté Benjamin Netanyahu pour former un gouvernement de coalition. Incapable d’y parvenir, malgré d’intenses négociations avec les partis de droite, en particulier avec Avigdor Lieberman, qui s’était montré trop gourmand en termes d’exigence, Benjamin Netanyahou avait dissout le Parlement et provoqué un nouveau scrutin. Las !
Il semble que ce n’ait été qu’un coup d’épée dans l’eau, au regard des sondages : les blocs politiques ne semblent pas avoir remis leurs forces et leurs équilibres en question et la campagne électorale, menée au cœur de l’été, est passée au second plan des préoccupations nationales, entre tensions extérieures, notamment avec l’Iran, le Liban ou les Palestiniens et soif de détente, pour les Israéliens désireux de noyer leurs inquiétudes dans la moiteur estivale. C’est donc, une fois encore, sur le jeu subtil des alliances et parfois cynique des négociations entre chefs de partis, que se jouera l’avenir du pays, puisque les deux formations politiques majeures se voient créditées, selon un agrégateur de sondages, de 32 sièges chacune. C’est donc le score des alliés potentiels de chacun, la droite et les partis religieux pour Netanyahu, la gauche et les partis arabes pour Gantz, qui sera comme au printemps, déterminant. Devant le marasme politique qui se profile à l’horizon, certains électeurs se prennent à rêver. C’est le cas de Tony, sexagénaire vivant à Jérusalem qui souhaite une coalition entre les deux blocs rivaux. « C’est vraiment important que le pays entier travaille ensemble. Nous devons faire preuve d’unité », indique-t-il à l’AFP.
Pas faux, d’autant qu’un autre paramètre inquiète les Israéliens, quel que soit leur bord politique : Dans un mois, Bibi devra comparaître devant la justice pour des affaires de « corruption », « d’abus de confiance » et de « malversations ». Le Premier ministre est notamment soupçonné d’avoir tenté de corrompre la presse, pour s’assurer une couverture favorable, en particulier du site d’informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien dont le PDG était propriétaire de Walla, à en croire l’AFP. Mais pour l’heure, Le Premier Ministre n’est ni inculpé ni condamné et une victoire électorale pourrait permettre à ses alliés de lui allouer une immunité. S’il était réélu, puis inculpé, Netanyahu, deviendrait le premier chef de gouvernement en exercice à connaître une telle situation dans l’histoire du pays Face à Bibi, l’ancien général Benny Gantz, a joué la carte libérale sur les thèmes de société comme le mariage civil mais sur les questions sécuritaires, il a tenté une approche stricte, répétant à longueur d’interviews qu’il ne comptait pas laisser les ennemis de l’intérieur ni de l’extérieur mettre l’avenir du pays en danger. Une ligne difficile à tenir, s’il s’allie véritablement avec les partis de gauche, laïcs et les partis arabes…
« Rares sont les moments où les électeurs sont devant deux possibilités si distinctes, deux chemins seulement, et doivent choisir lequel emprunter », a résumé Benny Gantz dans une tribune publiée lundi via les principaux organes de presse écrite du pays. Car ces derniers jours de campagne ont donné l’occasion aux deux leaders de multiplier les allocutions médiatiques et de livrer longuement leurs visions respectives de l’avenir politique du pays via les réseaux sociaux, pour convaincre les citoyens de leur faire confiance. Car la principale inconnue du scrutin est mathématique : « Le facteur décisif sera le taux de participation », estime Gayil Talshir, professeure de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Lors du dernier scrutin, la participation tournait autour des 68%. Craignant de voir ses électeurs bouder les urnes, Netanyahu a même tenté de les mettre en garde contre le danger d’un « gouvernement faible », mené par « la gauche et les Arabes » et un « gouvernement fort de droite », mené par luimême, sa formation politique et ses alliés. Comme le nombre de sièges de chaque liste électorale dépend du pourcentage de votes récoltés, avec un seuil de 3,25% des voix pour entrer à la Knesset, ce sont les résultats des alliés potentiels de chacun qui seront déterminants. Entre Netanyahu et Gantz, le duel se résumera donc à atteindre, par le jeu des alliances, le nombre magique de 61 députés, seuil de la majorité à la Knesset. Verdict ce mercredi… Alexandre Sayada
À LA UNE
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Sibeth est-elle stupide ?
Après amalgame, compromettre ! L’UNION EUROPÉENNE utilise des mots d’une banalité morbide, elle en fait des best seller. Après avoir tombé la chemise, après avoir baissé vos pantalons, il reste à retirer vos masques. Ces masques hideux, d’hypocrisie, de perfidie, d’ignominie, de lâcheté, de veulerie... Les dictionnaires regorgent de ces qualificatifs pour vous désigner. Vous nous avez tant habitué à des déclarations choquantes, à des retournements de veste que presque plus rien ne nous heurte ou nous effraie. Et, c’est ce «presque», sur lequel nous nous arrêterons ce matin. D’abord, et que ce soit dit, une fois pour toutes, Israël n’est pas un jouet, qu’on jette quand on ne l’aime plus. Israël est un état souverain, démocratique et libre de ses décisions. Les annonces qu’a faites notre Premier Ministre, hier, à propos de l’annexion d’une partie stratégique de la Judée-Samarie sont réalité et leur réalisation, vitale pour nous. Votre discours, «compromet...etc...» est éculé. Il y a 71 et bientôt 72 ans que nous avons proposé la paix. Les arabes ont refusé, car ils voulaient TOUT. Face à notre volonté et en fonction de nos droits, nous ne voulons plus céder. Pas un centimètre carré. Nous prenons possession de notre bien. De ce qui nous fut volé, voilà trop longtemps. Pour l’heure, Union Européenne, c’est vous,
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qui compromettez la politique dans cette région. Alors que vous êtes incapable de faire le calme dans vos contrées? Ce ne seront pas les coups de théâtres d’une marionnette au G7, qui vont nous impressionner. Nous vivons sous une pluie de roquettes, tous les jours, et vous nous parlez de paix! Tous les jours, des arabes témoignent! Ils nous supplient de ne pas céder. Les Abbas, Hanyeh, Dahlan et vos amis perses Roumanie et Zarif ne rêvent que de nous détruire. ILS NE S’EN CACHENT PAS! ILS LE DISENT ET LE REDISENT! Vous méritez, Union Européenne, d’être traduits en justice, pour association de criminels. ILS VOLENT les citoyens européens. Allez vous réclamer les centaines de millions qu’Arafat a légué à sa fille. Le château d’Abbas, entre-t-Il dans le patrimoine de la France? Tombez les masques! Israël se défend et ne compromet rien. Les vrais compromettes sont les ennemis d’Israël. Ils doivent être traduits en justice et leurs complices doivent être jugés. A l’heure où j’exprime ma colère: 13h30 heure israélienne, 3 roquettes viennent de s’abattre sur le Sud. QUI COMPROMET QUOI? QU’Y A-T-IL À COMPROMETTRE? René SEROR
La porte-parole du gouvernement est montée au créneau. Il faut à tout prix défendre le Président de l’Assemblée Nationale. Il y a 2 ans, Richard Ferrand, mis en cause pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire des «Mutuelles de Bretagne» quitte le gouvernement. Sa proximité avec le Président de la République et l’éviction de François de Rugy le propulse au perchoir. Il faut croire que ce poste ne porte pas chance à ceux qui l’occupent. Le voilà mis en examen! Et la présence de Sibeth NDIAYE ce matin, prouve à quel point la volonté des dirigeants français est bien de faire comme si de rien n’était. Certes, mise en examen ne signifie pas culpabilité, mais quand même, cette politique à géométrie variable est quelque peu nimbée d’hypocrisie. Rappelons juste, que d’autres sont partis pour moins que ça. Ce type est le 4eme personnage de l’état. Il affaiblit la fonction qu’il incarne. L’image de la France est-ce pour le moins froissée. Et Sibeth de répondre: «L’image de la France est celle d’une justice qui n’est aux ordres de personne. sic. Parfaitement Indépendante. resic. Et moi, j’en suis très fière...et patati, et patata...» Et bien entendu, l’entretien déborde sur Mélenchon qui sera jugé prochainement pour faits de violence. Détournant la conversation, la casuiste Sibeth nous sert un couplet, vieux comme le moyen-âgé. «Aussitôt que quelqu’un est mis en examen, on le cloue au pilori.» Une cabriole aussi grotesque n’est pas digne d’un membre d’un gouvernement qui disait, rechercher l’intégrité. Franchement, ça commence à faire beaucoup et ce poison qui coule sur leur langue, lentement, goutte par goutte, finira par les empoisonner. Mais la porte-parole reprend le discours de la jus-
tice indépendante, certes un peu lente!!! Est-elle vraiment stupide ou s’en paie-t-elle une tranche? Elle nous prend pour des gogos? «J’ai confiance dans la justice de mon pays et dans l’intelligence de mes concitoyens.» On s’est déjà payé ma tête, mais la c’est trop. Voilà une affaire classée sans suite, par le parquet de Brest en Octobre 2017, et maintenant ce sont des juges d’instruction qui se penchent sur le dossier à Nice. Si ces juges d’instruction sont aussi malléables que les précédents, aux ordres de l’Elysee avec le même dévouement que Sibeth Ndiaye, gageons que l’affaire sera classée sans suite. Pour quelques homards, François De Rugy a quitté le perchoir, Richard Ferrand ne semble pas prêt de cesser de cancaner. Ou de crailler, de jaser, de croailler. Aussi, à la question: «Est-ce que vous savez déjà que les jours politiques de Richard Ferrand sont comptés?» Tel un pompier appelé pour contenir un incendie, Sibeth répond: «Ils sont encore très longs.» Comptez sur nous! Nous serons à l’affût, prêts à dénoncer la moindre entourloupe. Quand on passe son temps à donner des leçons de morale à des gens qui n’en ont pas besoin, quand on ne sait pas comment calmer l’ardeur de ses concitoyens mécontents, quand on ouvre ses portes à des terroristes et qu’on tend la main à des tueurs, on a la pudeur de venir expliquer au peuple, soit même, non d’envoyer un 3 eme couteau.On dirait Lucky luke, qui envoie Rantanplan, arrêter les Dalton. René SEROR
À LA UNE
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Elections
J’envoie ce papier au journal, ce soir, dimanche 15 septembre. Les élections se dérouleront mardi. J’ai en moi, une telle EMOUNA, que je ne change pas un mot à ce texte, écrit, voilà une semaine. HM ne nous passerons pas tendu Israël pourquoi rien. Nous sommes revenus pour rester. Pour l’Eternité. POURQUOI BIBI SERA...? En cette veille de Shabbat, j’ai lu un papier qui se voulait objectif et poli, mais dont le titre ne me parait pas de bon aloi. POURQUOI BIBI NE SERA PAS... Sans chercher à lire ou même à comprendre ce qui me paraît une erreur. Je réponds illico, quitte à me faire incendier, car je ne doute pas qu’il y est développé des arguments solides et sincères. Mais le seul fait de supposer un tel malheur, me pousse vers un exorcisme. En toute logique, en fonction de l’aura dont il dispose à l’international, pour toutes ses réalisations, dans un climat politique pour le moins délétère, pour sa force de caractère, alors qu’on cherche à le déstabiliser, BIBI devrait d’office être reconduit dans ses fonctions, sans passer par les urnes. Mais démocratie, quand tu nous tiens. Posons-nous les questions! Qui a l’envergure, permettant de parler à Poutine d’égal à égal ? De tenir tête aux Mollahs ? D’embrasser le Premier Mi-
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Justice, géomètrie variable
nistre indien ? De s’exprimer à La Tribune des Nations Unies avec autant de verve ? De s’assurer l’amitié de TRUMP ? Il est clairement prouvé, que toute action de responsabilité est aussitôt critiquée par ceux qui sont convaincus de mieux faire. Je demanderai bien volontiers à ces chefs d’état-major, travestis en IZNOGOUD, pourquoi ils n’ont pas conseillé leur PM, quand ils pouvaient le faire ? Je dirai surtout, à toute personne qui va déposer un bulletin dans l’urne, mardi prochain, de réfléchir au maintien du caractère juif de notre état. Je leur dirai également de penser que 5 ans ça passe vite. Et pour les 5 ans à venir, B’HM’, je veux assurer à nos descendants, une vie plus sereine. POURQUOI BIBI SERA MARDI PREMIER MINISTRE? Parce qu’il est le meilleur. Parce qu’il est le seul qui propose un avenir à Israël. Parce qu’il est le seul à ne rien céder aux envahisseurs. Et si on lui offre des cigares ou du champagne, grand bien lui fasse. Je veillerai, à ce que ce soit du Laurent PERRIER ROSÉ CACHER.
4 ans de prison ferme, avec incarcération immédiate pour les époux Balkani. Ni attentat, ni mort. Fraude fiscale. Les terroristes sont tous et aussitôt leur méfait accompli, transféré en hôpital psychiatrique, d’où ils sortiront 1 ou 2 semaines après. Richard FERRAND, mis en examen et libre. Coluche le disait: Y’a l’avocat qui connaît la loi Et l’avocat qui connaît le juge.
Merci Monsieur Natanyaou. A vos côtés pour 5 ans. B’HM’
Nous compléterons: Y’a le perroquet qui connaît le bouffon!
René Seror
Qu’estipij pa? Ferrand, il est sur un perchoir. Comme le perroquet. Macron, c’est
son copain. Ils n’ont rien inventé. La justice à géométrie variable a toujours existé. Sauf qu’avant, on était discret au sommet de l’état. Françoise, Patrick! Faites appel. Faites traîner! L’été d’eau chaud, chantait Chardon. C’est l’automne qui sera brûlant. Il y a peu de chances que la grève d’aujourd’hui soit impopulaire. Elle n’est qu’une des prémisses d’une fin de règne. A se Hollandiser, un peu plus chaque jour, Macron vit ses derniers soubresauts. Nicolas Domenach, Éric Zemmour et Yves Calvi disaient ce matin, à propos d’Edouard Philippe: ... le grand brulé a sorti la Biafine. M’est avis qu’on ne parlera pas, que du réchauffement climatique. René Seror
À LA UNE
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
Le G 7, on ne peut l’ignorer, son importance si elle parait inadéquate aux attendus de ce monde, n’en reste pas moins une rencontre à haut un niveau bien que cela ne veuille rien signifier de probant, mais le débat est une obligation morale. Ce MONDE en majuscule se dérobe à nos yeux, se pervertit dans des alliances et des conflits meurtriers, les convulsions géopolitiques comme un arbitrage de force, les insanités verbales sont comme une menace totalitaire sur tous les continents. Ne pas être en osmose sur le plan stratégique, économique, chacun défend sa particularité, son identité, son intérêt, afin de taire les agressivités latentes qui d’une manière impulsive pourrait nous mettre face à une catastrophe planétaire, il en faut si peu pour que les explosions redoutées s’affranchissent de toute réserve, un vertige qui nous plongerait dans les ténèbres des temps anciens. Le chacun pour soi, une philosophie possible dans notre société ou les divergences belliqueuses sont telles que le tout possible l’emporterait sur l’impossible. Silence, le monde frémit de menaces invisibles, la priorité sécuritaire, éviter un anxiogène de circonstance dans cet imbroglio dévastateur, chargée comme de la TNT, le G 7 et sa tonitruante parade de personnalité du grand monde politique, les super puissants, cette grande messe des riches et de leurs vassaux, des états qui furent assez grands pour se compromettre avec la puissance de certains, aujourd’hui réduit à une mascarade à peine flatteuse à la recherche de la grandeur d’antan. Le monde, la planète a changé, de bouleversements en révolutions, de conflits oubliés à ces tragédies humaines, les victimes n’ont plus de visage, elles nous laissent indifférent, les médias s’en emparent lorsqu’il y a un vide de « UNES » sans intérêt. C’est trop pour nous inquiéter, et pourtant, le mal s’installe, les représentants du G 7 ont laissé faire, les aveuglements sectaires à son propre usage ont gangréné la société, toutes les sociétés. Que ne dit on pas ? Biarritz ville assiégée, coupée du « monde », ahurissant ce déploiement de 15000 policiers et gendarmes pour protéger un G 7, ses Chefs d’états lumières de notre OCCIDENT, portant les valeurs de notre temps , grossiers, mystificateurs, trop politiques pour être sincères, parfois aux pouvoirs surdimensionnés, défendant des intérêts de classe, est ce une raison de bloquer une ville voire une région en période estivale, un signe d’une « démocratie en otage du pouvoir ou des pouvoirs », qui décide ? Un contre pouvoir s’est intercalé au centre du sommet, installé à quelques kms de là, il s’est invité et crie sa colère, son désenchantement, une fronde marginale d’organismes délétères parfois nocifs dont le pouvoir destructeur peut être à égalité des membres du G 7. Une guerre subversive qui force la contestation plus elle est démonstrative plus elle a de chance d’être entendue. Défendent ils nos valeurs, nos principes régaliens, notre éthique sociale ? C’est le doute qui parachève toutes les doctrines, les fait tomber de leurs socles, finis les certitudes des exécutifs politiques, ces projets de lois, la revendication vaut la révolution Il est d’autant plus grave que la manipulation touche les esprits faibles et dénature souvent des projets
importants et importe une violence redoutable. A ce jeu nul n’est innocent. Quels étaient les thèmes de ce G 7, « lutte contre les inégalités » qui peut croire que le monde l’acceptera, naïveté d’une thématique dépassée, la loi du plus fort domine, la course aux armements n’est pas un facteur de paix, l’humanisme pacifiste plus qu’un rêve, une utopie, l’égalité une profonde aspiration d’un monde de ses préjugés, ce n’est pas pour demain, dans un avenir très lointain et encore… L’apocalypse climatique, l’Amazonie et le président maudit « BOLSONARO » feu et flamme sur le poumon du monde, un homme de droite sans cœur, nuisible, mercantile, il fallait un « bouc émissaire » pour que le sujet climatique réponde aux angoisses de la planète. Les précédents présidents socialistes brésiliens ont brulé bien plus de surfaces sans que l’Occident ne s’en inquiète plus que de raison et n’a songé à leur jeter un opprobre à l échelle internationale. Macron veut que la France soit irréprochable, la période « gilets jaunes » a mis à mal le service d’ordre national, là , le ministre de l’Intérieur a joué son avenir et plus encore « la grandeur de la Macronie, » l’honneur vaut plus qu’une épitaphe. On discute, on négocie, des alliances, des projets, la vie, la mort, l’individu, la Nation, à la merci d’un traité ou d’un réajustement des intérêts communs ? La loi du plus fort transcende l’influence des politiciens dont beaucoup s’agitent pour ne rien faire surtout ne rien dire. L’Italie, au G 7 dans une situation extrêmement mouvante, contestée depuis des années, un exécutif en perdition. L’Allemagne, Angéla Merkel sur le déclin, les forces droitières réapparaissent dans un pays qui secrète encore la défaite du passé et la vague migratoire inconsidérée porte atteinte à l’identité nationale, impardonnable. Justin Trudeau le premier ministre du Canada, qui ouvre son pays à toutes les déferlantes civilisationnelles et non des meilleures sachant qu’aux élections prochaines il a peu de chance d’être réélu. Boris Johnson dictateur caricatural façon Grande Bretagne, face au BREXIT, feuilleton alambiqué de la distorsion des enjeux économiques et politiques entre la Grande Bretagne et l’UE ? Trump, l’homme que l’on aime à haïr, l’homme qui a changé la pratique austère de la diplomatie pour en faire un show quotidien, est elle efficace ou dangereuse ? Sans complexe, il remet tout en jeu. La France, « doux pays de notre enfance » se gargarise de tant d’honneur, « vanité des vanités » se veut le moralisateur, le médiateur de ce monde imparfait, l’hôte de ce G 7, le président veut marquer de son empreinte la réussite de cette réunion ou la grande diplomatie du monde en concertation se cherche des objectifs de coexistence qui ne soient pas des utopies sans lendemain. La société est en mutation, le grand changement dixit « les pythonisses de malheur » se met en place, Macron parle de réchauffement ». La sémantique officielle sait trouver les artifices rassurant. Macron ne dit il pas « nous sommes en train de vivre la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde, l’émergence de nouvelles puissances qui se pensent comme des états à civilisations comparables, il faut repenser l’ordre et l’imaginaire politique ». Le 17 septembre élection en Israël, jour J, il
reste une grande part de surprise quant à la victoire de Benjamin NETANYAHOU, la coalition du mal, le danger, le colportage de rumeurs, les « FAKE NEWS » accusations réciproques, sempiternelles agressions sur sa probité politique « que dire ? en Israël, celui qui n’a jamais fauté jette la première pierre ». Qui, de RABIN, de DAYAN, de LIEBERMAN et autres, de nos juifs orthodoxes n’ont-ils pas déclenchés par leurs attitudes des soupçons, de l’amertume des perdants, de l’humeur sournois pour le déni le plus total, Israël vit dans un tourbillon de violences verbales et de vulgarité tels ces démocraties « bananières » que les politiques ont perdu toute crédibilité aux yeux du public. Pour Lieberman, le faiseur de roi, comme on insiste sur ses principes la rumeur « Lieberman aujourd’hui, c’est 20 ans de » parlottes » avec peu de réalisations ». Il défend une idée de l’état « la coercition religieuse en revanche n’est plus supportable ».Mais, une électrice interrogée dit » la fidélité a TSAHAL est une valeur fondamentale des citoyens israéliens, les ultra-orthodoxes exigent des droits mais ne respectent pas leurs devoirs ». Quand ce billet d’humeur sera lu, nous aurons le nom de l’homme qui aura l’honneur et le privilège de représenter l’état d’Israël et le peuple Juif, ne nous trompons pas ! En l’état de l’événement à venir, les ennemis de Benjamin NETANYAHOU cherchent le scandale, cherche plus à assouvir une vengeance personnelle que défendre ce qu’il a fait pour Israël, ils cherchent un lynchage politique tels ses procédures en cours, bien silencieuses. Qu’ils soient de Gauche, les extrêmes, les juifs orthodoxes, les suppôts d’ONG implantés en Israël, le mouvement délétère de « CHALOM AKHCHAV » prônant une paix sans partage basée uniquement sur la confiance, un leurre assassin, ils s’expriment en force et ressassent l’impossible, ils expriment un sentiment de culpabilité, « nous les Israéliens ne pouvons accepter cela », la foi dérisoire dans l’homme palestinien gavé de haine et de mépris pour Israël, incompréhensible cette illusion entêtée alors qu’ils nous entrainent vers les abysses auxquelles nous avons survécu . Le sérieux, Israël, sujet pointilleux en cette veille d’élection législative, pour ce 17 septembre. Qui sera le premier ministre ? La réponse est glaçante , il dépend d’une horde politicienne qui éclabousse le favori d’une haine délétère et maladive, c’est un mal pernicieux et pervers dans le monde politique Israélien, aucun frein à la décence, il s’agit d’une haine partisane qui subodore toutes les vilénies personnelles contractées en l’espace du temps électoral, en fait, elle se joue en continue, paradoxe des paradoxes elles ne représentent que des états d’âme que l’on jette en pâture aux électeurs, parfois ce n’est pas pour gouverner mais délégitimer le futur élu, aussi dépourvue d’un programme, ,ils se portent garants du chaos à venir. Ne voit on pas des alliances hors raison d’hommes politiques dont la gouvernance fut un désastre se porter à la tête d’une coalition, un subterfuge criminel quand on connait leurs valeurs morales, aucune censure dans l’abjection des mots, des situations abreuvées par le fiel de la jalousie. Se faire roi pour dominer plutôt que pour diriger, un non sens, une ma-
ladie juive, le besoin d’être l’autre, le meilleur, des ambitions stériles qui jettent le discrédit dur notre démocratie. Parfois, la honte me vient, comment ces délateurs méprisants peuvent porter les valeurs d’Israël, cela peut il être tenus par ces hommes « de valeurs » des hommes « responsables » des hommes « qui ont porté le commandement de TSAHAL » des hommes « de cultures » des hommes « de courage, probablement encouragés par des influences néfastes, des carriéristes de second plan, parvenir à la dimension des anciens d’Israël, « vanité des vanités », ce pouvoir de l’orgueil et de l’immodestie qui plongent au fond du cœur les racines du mal à un Israël à la recherche d’une unité politique et la force de combattre nos ennemis . Ce jour, dans un discours électoral, Benjamin Netanyahou promet une annexion partielle de la Cisjordanie, d’un pan stratégique de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain et la partie Nord de la mer Morte, le deal du siècle, à n’en pas douter Benjamin Netanyahou s’est engagé probablement sur l’avant projet du règlement de paix prévu par l’administration Trump qui doit être dévoilé après les «élections » pèse encore l’inconnu de l’élu. L’ONU ne déroge pas à ses menaces « elle met en garde Israël contre une annexion partielle de la Cisjordanie », les menaces de qui ? S’ajoutent dans cette déferlante horrifiée, l’avenir des Palestiniens qui sont les premières victimes d’une administration œuvrant pour le meurtre, tout en se confondant en pardon lors des crimes de sang sur les citoyens israéliens, le rejet d’Israël, cycle d’une horreur sanglante quotidienne, la tristesse des familles endeuillées, et le monde se tait, donne des leçons à Israël, le monde n’exprime aucune empathie pour nous, pour nos victimes innocentes. Se réveillent alors les contradicteurs, les pleureurs de la compassion palestinienne, l’international onusienne, la révolte des membres de l’ONU, le contentieux avec l’UE, horreurs, les grands mots, « déflagration, mise en garde, c’est du vol de terre flagrant, c’est du nettoyage ethnique » la colère gronde, » la fin de l’idée d’une solution à 2 états, » qui y croyaient réellement, un bluff ? C’était du verbe, le secrétaire général Antonio Guterres « les actions unilatérales n’aident pas au processus de paix ». La voix de la France par son ambassadeur à l’ONU, Stéphane Dujarric « toute décision d’Israël visant à imposer ses lois, ses juridictions et ses administrations n’auront aucun effet légal à international ». Beaucoup pensent que cette annexion aurait du être faite au lendemain de la guerre des 6 jours, une page héroïque ou nombre de nos enfants furent tués, l’intifada 1 et 2, la complaisance d’Israël à la morale, à l’éthique biblique, celles de nos valeurs, répondre à l’humanisme en retour, la souillure du sang et des deuils, des larmes qui ne finiront jamais de couler. Israël s’est toujours fait piéger dans ses actions d’ouverture, la restitution de territoire, l’échange des terroristes, cela sous la pression de l’ONU et de l’UE, obéir ne nous réussit pas. Bravo BIBI. Bernard Korn Brzoza
À LA UNE
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Elections Israël. Un scrutin synonyme de référendum pour ou contre Bibi
Le scrutin du 17 septembre, le deuxième en moins de six mois en Israël, après l’échec du Premier ministre à former un gouvernement de coalition après les législatives d’avril, s’annonce très serré. Les derniers sondages publiés par les médias locaux prévoient un coude-à-coude entre le patron du Likoud et son principal rival, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, à la tête d’une liste centriste Bleu Blanc.
Alors que les médias israéliens évoquent un scrutin synonyme de référendum pour ou contre sa personne, son image d’un Premier ministre garant de la sécurité est mise à mal depuis la reprise, mi-août, de tentatives d’infiltrations en Israël et de tirs de roquettes depuis la bande côtière palestinienne. Pis, alors qu’il est pilonné sur ce thème par ses rivaux, Benjamin Netanyahu a vécu un moment dévastateur en termes d’image, quelques heures à peine après son annonce sur la vallée du Jourdain, lorsqu’il a été contraint d’évacuer le podium d’un meeting organisé dans la ville d’Ashdod, après le retentissement de sirènes annonçant des tirs de roquettes imminents depuis la bande de Gaza. « Benjamin Netanyahu est perçu comme un leader fort en matière de sécurité, mais dans le camp d’en face, la liste de Benny Gantz compte trois anciens chefs d’état-major, explique à France 24 Gideon Rahat, professeur de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Par conséquent, le thème de la sécurité ne lui offre pas suffisamment de levier. Au contraire, sa gestion du cas du Hamas dans la bande de Gaza lui vaut de très nombreuses critiques ». Pourtant le Premier ministre a insisté sur ce thème en révélant et médiatisant plusieurs informations confidentielles et sensibles sur des opérations israéliennes à l’étranger. En début de semaine, il a
accusé Téhéran, cartes et présentation Powerpoint à l’appui,d’avoir construit puis détruit un site visant à la fabrication d’armes nucléaires qui était jusqu’à présent inconnu. L’opposition a vu rouge et critiqué une stratégie qui remet en cause, à des fins électorales, la politique d’ambiguïté stratégique de l’État hébreu. « Netanyahu utilise des renseignements pour faire sa propagande électorale. Le nucléaire iranien ne peut pas être utilisé pour les manœuvres de campagne », a tonné sur Twitter Yaïr Lapid, poids-lourd de la liste Bleu Blanc. Le 24 août, le chef du gouvernement avait déjà révélé que l’aviation israélienne avait mené des frappes en Syrie pour empêcher une attaque de drones iraniens contre Israël, alors que l’État hébreu n’a pas pour habitude de confirmer, ni d’infirmer, sa responsabilité dans ce genre d’opération. Sa relation avec Trump, un argument de campagne de premier ordre Outre l’instrumentalisation de la menace iranienne que lui reproche l’opposition, le Premier ministre mise également sur sa stature internationale pour s’assurer un maximum de suffrages. En surfant notamment sur l’absence de leadership dans l’opposition et sur sa relation privilégiée avec Donald Trump. « Benjamin Netanyahu met fréquemment en avant sa relation personnelle avec le président américain, il s’agit d’un de ses principaux arguments de campagne avec la sécurité, explique Antoine Mariotti. Pour tenter de se faire réélire, il affirme que sans cette relation spéciale, rien ne serait possible pour l’État hébreu ». Il est vrai que depuis l’arrivée au pouvoir du milliardaire américain, en 2016, la donne a sensiblement changé en faveur de Benjamin Netanyahu, qui entretenait
des relations exécrables avec son prédécesseur, Barack Obama. En mai 2018, les États-Unis avaient déménagé leur ambassade à Jérusalem, synonyme d’une reconnaissance officielle de la ville comme capitale d’Israël et de victoire politique pour le chef du gouvernement de l’État hébreu. En mars déjà, peu avant les législatives du mois d’avril, Donald Trump avait annoncé la reconnaissance par son pays de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, un territoire syrien conquis durant la guerre de 1967 et annexé en 1981. Une offrande électorale de premier ordre pour le Premier ministre israélien, alors chahuté dans les sondages par Benny Gantz. « Des posters géants sont visibles en ce moment dans plusieurs villes israéliennes montrant Benjamin Netanyahu tout sourire, serrant la main du président américain, poursuit Antoine Mariotti. Il y a quelques jours, ses services ont annoncé qu’il se rendra à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine, à quelques jours de l’élection ».
Une manière pour lui de conforter l’image qu’il cultive et de faire un appel du pied à l’électorat russophone du leader du parti ultranationaliste et laïc Israël Beiteinou, Avigdor Liebermann. Ce dernier, pourtant ancien ministre de la Défense et même ancien directeur de cabinet de Benjamin Netanyahu, est à l’origine des déboires politiques du Premier ministre. C’est à cause du refus d’Avigdor Liebermann de rejoindre sa coalition gouvernementale que Benjamin Netanyahu s’est résolu à demander la dissolution du Parlement issu des législatives d’avril et l’organisation d’élections anticipées.
le leader d’extrême droite, qui tente de séduire des électeurs lassé par son ancien mentor, au pouvoir sans discontinuer depuis 2009 (record absolu de longévité), se voit comme un potentiel faiseur de roi après le scrutin. Une issue probable qui donne des sueurs froides au camp Netanyahu, confronté à une droite fracturée et pris en tenaille entre laïcs et ultrareligieux, eux-mêmes divisés sur des questions de société. De quoi compromettre la marge de manœuvre du chef du Likoud pour former une coalition en cas de victoire le 17 septembre. Mais ce n’est pas tout : malgré l’efficacité de la machine électorale de son parti et sa solide base d’électeurs, « Bibi » serait même contesté par une partie de la droite, ulcérée par la tournure de la campagne et sa stratégie anti-establishment adoptée pour contrer ses déboires judiciaires. « Au sein de même de la droite, dans la sphère libérale et démocratique, il y a un certain mécontentement à l’égard de Benjamin Netanyahu, fait observer Gideon Rahat, de l’Université hébraïque de Jérusalem. Ceux qui le soutenaient ont peu goûté son basculement dans le camp de la droite populiste, ni plus récemment ses critiques et attaques contre le système judiciaire, les médias, et ce qu’il appelle l’ancienne élite ». Une campagne d’un homme seul contre tous, en somme, qui lui permet tout de même, malgré les critiques et les affaires, de toujours figurer comme le principal favori du scrutin. https://www.france24.com/
Conforté par les sondages, qui promettent au parti d’Avigdor Liebermann 10 sièges de députés (contre les 5 obtenus en avril),
La collection d’art du nazi de Hildebrand Gurlitt va arriver à Jérusalem
L’immense collection de Cornelius (environ 1 590 œuvres d’art), héritée de son père marchand d’art, un collaborateur nazi, et qu’il a cachée dans son appartement pendant des décennies – arrive en Israël. Une exposition d’une centaine de pièces de la collection, dont des œuvres de Pierre-Auguste Renoir, Édouard Manet,
Otto Dix et Max Ernst, ainsi que des dessins inédits d’Eugène Delacroix, seront exposés au Musée d’Israël au cours du mois. L’exposition du Musée d’Israël, intitulée « Fateful Choices » intègre les principales œuvres de la collection d’art, découverte
par les autorités allemandes lors d’une enquête fiscale en 2012 dont une grande part provient de biens vendus sous la contrainte par des familles juives, ou saisis carrément par les nazis pendant la 2nde guerre mondiale.
A Jérusalem, l’exposition abordera de front les questions de provenance et un projet de recherche sur la provenance de Gurlitt, dirigé par l’Etat, s’efforce actuellement d’identifier toute œuvre potentiellement pillée dans la perspective d’une restitution.
« Les circonstances historiques derrière le Gurlitt Art Trove font qu’il est de notre responsabilité d’exposer les œuvres et l’histoire au public « , a déclaré le directeur du musée, Ido Bruno.
« Nous voulions être ouverts et transparents et montrer au public allemand et international ce qu’il y avait effectivement dans cette exposition de Gurlitt et clarifier l’histoire, le commerce de l’art pendant la Seconde Guerre mondiale et la période nazie « , a déclaré Rein Wolfs, directeur de la Bundeskunsthalle et membre du comité consultatif de l’exposition du musée israélien, au Times of Israël. « Il y a beaucoup de questions, et des questions délicates de restitution. »
Avant sa mort, Gurlitt a légué l’ensemble de sa collection au Kunstmuseum Bern. Le musée, qui participe à l’organisation de l’exposition du Musée d’Israël, a organisé la première exposition des œuvres dans le cadre d’une présentation conjointe avec la Bundeskunsthalle à Bonn, en Allemagne, en 2017 et 2018.
Source : News ArtNet
FRANCE
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La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie
La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie. En Israël personne ne s’étonne de ce grand virage. Jamais Israël a tourné le dos a Poutine. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré qu’un contact direct avec Vladimir Poutine avait empêché l’affrontement entre les forces russes et israéliennes, «presque inévitable» «à cause de la contradiction entre les tâches de l’aviation russe et les opérations militaires [israéliennes] pendant l’opération en Syrie».
Pour mémoire : »Le président russe Vladimir Poutine a formulé en début d’année l’espoir que les relations que son pays entretient avec Israël restent bonnes, alors que le procureur général israélien Avichai Mandelblit annonçait son intention d’inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes, sous réserve d’une audience. Vladimir Poutine a déclaré aux journalistes à Moscou que Benjamin Netanyahu supervisait personnellement « les constants progrès » dans les relations diplomatiques entre les deux pays ». FRANCE ET RUSSIE. Selon (1) : « Depuis la fin du mois d’août, Emmanuel Macron met résolument en œuvre ce tournant de politique étrangère. Dans une période où le système politique allemand semble essoufflé et où le Royaume-Uni s’efforce de concrétiser son retrait de l’Union européenne, le président français a une évidente facilité d’action sur le plan diplomatique. Un rapprochement avec la Russie ne rencontrera de véritable opposition en Europe que dans certaines des ex-démocraties populaires, comme la Pologne ou les pays baltes, pour qui le souvenir de la tutelle soviétique restera à jamais un très mauvais souvenir. Le rétablissement d’un véritable dialogue avec Moscou est désormais un objectif fort pour Paris. Le 27 août, à l’occasion de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices tenue à l’Élysée, Emmanuel Macron a souligné que selon lui, «rebattre les cartes avec la Russie est indispensable». «Pousser la Russie loin de l’Europe serait une profonde erreur, a-t-il continué. […] Je crois qu’il nous faut construire une nouvelle architecture de confiance et de sécurité en Europe, parce que le continent européen ne sera jamais stable, ne sera jamais en sécurité, si nous ne pacifions pas et ne clarifions pas nos relations avec la Russie.» À ces arguments, le chef de l’État a ajouté que «la vocation de la Russie n’est pas d’être un allié minoritaire de la Chine» et que «Moscou ne tient pas à développer outre mesure ses relations avec Pékin» – sous-entendant que l’Europe ayant pris ses distances avec la Russie, les liens russo-chinois se sont renforcés. Le G8, réunion des grandes puissances internationales, est devenu G7 depuis qu’en 2014, la Russie en a été exclue pour s’être
emparée de la Crimée au détriment de l’Ukraine. Elle a alors été solennellement condamnée par les pays occidentaux et des sanctions économiques ont été décidées à son encontre.
russe de la Défense, Florence Parly a pour sa part affirmé: «Nous n’avons pas toujours la même vision, mais il est important de pouvoir se parler, d’éviter des incompréhensions, des frictions.»
En 2015, la France a même annulé la vente de deux navires Mistral, des bâtiments militaires construits à Saint-Nazaire que la Russie avait pratiquement payés. Les deux bateaux devaient s’appeler «Vladivostok» et «Sébastopol»; ils ont finalement été livrés à l’Égypte, qui les a dénommés «Gamal Abdel Nasser» et «Anouar el-Sadate». L’ensemble de ces épisodes de sanctions à l’égard de la Russie n’a pour l’instant pas été abordé officiellement par Emmanuel Macron. La priorité est actuellement à la reprise de contacts concrets et réguliers.
Quant à la question de l’Ukraine, JeanYves Le Drian s’est contenté de reprendre la position française et européenne: «Ce n’est pas encore l’échéance de lever les sanctions. Bien sûr, aucun rapprochement durable entre la Russie et l’Europe ne pourra avoir lieu sans des progrès sur le dossier ukrainien. Nous estimons que le contexte y est aujourd’hui favorable, peut-être plus qu’il ne l’a jamais été en trois ans. Nous avons constaté, ces dernières semaines, des avancées significatives» –ce à quoi Sergueï Lavrov a répondu en formulant l’espoir que les «relations russo-ukrainiennes allaient se normaliser».
Hubert Védrine, qui fut ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, approuve cette réorientation: «Il est complètement absurde d’avoir aujourd’hui des rapports avec la Russie qui sont pires que ceux que l’on avait avec l’URSS. Il faut essayer de sortir de cette impasse –bien sûr en étant naturellement très prudents, très vigilants, en rendant coup pour coup. Mais quand Kissinger en 1970 avait lancé une négociation avec l’URSS, celle-ci était beaucoup plus menaçante, beaucoup plus dangereuse que ne l’est la Russie aujourd’hui.» La tendance donnée par Emmanuel Macron semble porter ses fruits, puisqu’elle s’est rapidement traduite par un réchauffement des relations. Le 7 septembre, la libération réciproque de prisonniers russes et ukrainiens –35 de chaque côté– illustre une volonté de détente de la part de Moscou. Dès le lendemain, le 8 septembre, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se téléphonent. Selon le Kremlin, les deux chefs d’État ont évoqué les mesures qui pourraient stabiliser la situation sécuritaire dans la région du Donbass, majoritairement peuplée de russophones, à l’est de l’Ukraine. Cette conversation a lieu alors que la veille, Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien récemment élu. Lundi 9 septembre, une première réunion d’importance franco-russe se déroule à Moscou. Il s’agit d’un «2+2»: deux ministres russes rencontrent leurs deux homologues français·es –à cause de l’annexion de la Crimée par la Russie, il n’y avait plus eu de rencontre de ce type depuis 2014. En présence de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a déclaré devant la presse que «le moment est propice pour travailler à réduire la défiance […]. Notre conviction est que si nous ne parvenons pas à construire quelque chose d’utile avec la Russie, nous resterons dans une tension stérile, avec des conflits gelés et des risques d’escalade militaire incontrôlée.» Aux côtés de Sergueï Choïgou, ministre
L’ordre du jour de cette rencontre à quatre à Moscou a notamment porté sur l’établissement d’une «architecture européenne de sécurité». «Il faut relancer notre dialogue à ce sujet», a souligné Parly, alors qu’un traité comme le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaires (FNI), qui date de 1987 et vise à démanteler des missiles américains et russes, ne sera pas reconduit. Plus largement, la France propose à la Russie un «agenda de confiance» comportant une coopération dans les domaines de la sécurité, de la culture et du dialogue des sociétés civiles ou encore du rapprochement des valeurs et des principes communs face aux crises. Ce genre d’ample programme de travail convient traditionnellement au dialogue avec les responsables russes. Il a également été confirmé qu’Emmanuel Macron était invité à venir à Moscou le 9 mai prochain, afin d’assister aux cérémonies du 75e anniversaire de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie. Pour cette occasion, la présence de militaires français sur la place Rouge a été évoquée. En attendant, Florence Parly, la ministre des Armées, a offert à Sergueï Choïgou une photo de l’escadrille Normandie-Niémen, dans laquelle des aviateurs français et russes se sont battus contre les troupes allemandes en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’Iran est une autre question d’actualité sur laquelle Emmanuel Macron s’est engagé et où il souhaite une coopération avec Moscou pour tenter de faire bouger les lignes. Par sa politique d’extrême fermeté à l’égard de Téhéran, Donald Trump a réussi à affaiblir les dirigeants iraniens modérés, ce qui lui permet de proclamer qu’il est impossible de dialoguer avec la République islamique. Emmanuel Macron a décidé que la France pouvait intervenir dans cette situation bloquée. Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, a été invité à venir au sommet de Biarritz. Une visite symbolique qui lui a permis d’avoir un entretien avec
Jean-Yves Le Drian puis avec Emmanuel Macron, ainsi qu’avec des membres des délégations allemandes et britanniques. Le président Trump a simplement mentionné qu’il pourrait un jour rencontrer le président iranien. Le 7 septembre, l’Iran a annoncé avoir mis en route de nouvelles centrifugeuses avancées susceptibles d’augmenter son stock d’uranium enrichi. La mesure est une nouvelle entorse aux engagements que Téhéran avait pris, en 2015, lors de la conférence de Vienne sur les questions nucléaires. De passage à Paris, le ministre américain de la Défense Mark Esper a affirmé «ne pas [être] surpris» de la mise en route par Téhéran de ces centrifugeuses avancées. La France a jugé «regrettable» la décision iranienne, mais Emmanuel Macron cherche à travailler à une solution à ce dossier. À la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, il a indiqué vouloir «essayer non seulement de peser dans cette situation, mais construire les conditions d’une désescalade et d’une solution». Hubert Védrine ne désapprouve pas cette démarche présidentielle. Il estime qu’Emmanuel Macron «a raison d’essayer». D’après l’ancien ministre, «la question n’est pas: “Est-ce que la situation iranienne est compliquée”. Normalement, c’est insoluble. Est-ce qu’Emmanuel Macron a beaucoup de chances de gagner? Bien sûr que non. Est-ce qu’il a raison de tenter? Oui. Mais sa démarche ne peut marcher que si elle permet aux modérés en Iran de se renforcer et de corriger un peu la position iranienne». En tout cas, par rapport à l’Iran et surtout à l’égard de la Russie, Emmanuel Macron a opéré à l’évidence un renouvellement d’approche diplomatique. Son choix n’a pas manqué de provoquer des réactions extrêmement diversifiées. En Russie, le quotidien Nezavissimaïa Gazeta a publié, sous le titre «Pourquoi la France a besoin de la Russie», un article expliquant que si le chef de l’État français entend construire une relation de confiance avec Moscou, c’est pour faire de l’Europe un «participant à part entière de la politique mondiale», alors que «dans la confrontation actuelle entre Washington et Moscou, l’Europe a toujours l’air d’un pion». De son côté, le tabloïd Moskovski Komsomolets a demandé à Rouslan Poukhov, membre du Conseil civil au sein du ministère de la Défense russe, en quoi les structures militaires russes pouvaient être utiles à la France, et inversement. La réponse de Monsieur Poukhov n’est guère positive: «Je ne vois pas comment la France pourrait nous intéresser, à partir du moment où elle dépend entièrement des Américains sur le plan militaire. Elle ne peut pas monter d’opération militaire de façon autonome. L’opération au Mali l’a démontré.»
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La France va s’employer à relancer les relations entre l’Europe et la Russie
En France, en revanche, une approbation appuyée et peu courante de la démarche d’Emmanuel Macron est venue de Marine Le Pen. La présidente du Rassemblement national, qui ne cache pas que son parti approuve la fermeté politique dont a toujours fait preuve Vladimir Poutine, a déclaré le 8 septembre: «Emmanuel Macron, après avoir dit pis que pendre de la Russie et contribué sous les ordres de l’Union européenne à aggraver cette sorte de guerre froide stupide, s’aperçoit que Marine Le Pen avait raison et qu’il faut normaliser les relations!»
Sur une toute autre partie de l’échiquier politique, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense, a lui aussi salué dans Marianne les initiatives d’Emmanuel Macron pour rapprocher la France et l’Europe de la Russie. Le président de la fondation Res Publica a cependant appelé à la détermination «pour ne pas plier devant les résistances technocratiques». Emmanuel Macron lui-même semble conscient que les changements politiques entamés à l’égard de Moscou vont rencontrer des réticences dans l’administration française. Il semble s’adresser aux fonction-
La 4ème édition des « Lettres d’Israël » se déroulera à partir du 15 septembre La 4ème édition des Lettres d’Israël se déroulera à partir du 15 septembre jusqu’au 7 octobre 2019. Fort de son succès, le festival est désormais un des événements phare de la programmation des services culturels de l’Ambassade d’Israël en France. Chaque année, le festival donne un coup de projecteur à l’actualité littéraire israélienne traduite en français, dans différents lieux dédiés à la littérature tels la Maison de la Poésie, le Centre National du Livre, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme.
Sont régulièrement invités des auteurs de renom, de jeunes talents aux côtés de traducteurs, d’universitaires, de comédiens et de musiciens. Seront présents pour l’édition 2019, David Grossman, Dror Mishani, Michal Ben Naftali, Valérie Zenatti, Delphine Horvilleur, Ruby Namdar et Yonatan Sagiv. Un hommage au dramaturge Hanokh Levin clôturera l’édition 2019, le 7 octobre au Théâtre de la ville (Espace Cardin) avec la participation de metteurs en scène et de comédiens français et israéliens ainsi que celle de ses traducteurs.
Une appli israélienne mise à l’honneur par France Info Les secours israéliens ont mis en place une application qui permet de mieux gérer les situations d’urgence et de diminuer les délais d’intervention. L’une des mesures annoncées par Agnès Buzyn afin de désengorger les urgences consisterait à utiliser la vidéo afin de mieux affiner un diagnostic, lors d’un appel d’urgence. Une méthode qui existe déjà en Israël, via une application qui semble avoir montré son efficacité. Par exemple, un père sollicite le centre des appels d’urgence, car son fils a fait une mauvaise chute. L’opératrice échange avec le père, et télécharge la photo envoyée afin de mieux se rendre compte de la situation. Appel vidéo et accès aux antécédents « Avec l’application, j’ai une idée bien plus précise de la situation, et je peux donner quelques conseils avant l’arrivée de l’ambulance« , explique Sagit Mordechaï, secouriste. Dans une simulation, un homme
appelle les secours qui mettent en place une communication par vidéo, en parallèle, l’opératrice accède au dossier médical du patient, qu’il a chargé sur l’application. « J’ai non seulement son emplacement exact, mais aussi tous les renseignements sur ses antécédents médicaux. Une ambulance est déjà en route« , indique Yarden Saleh, secouriste. https://www.francetvinfo.fr
naires du quai d’Orsay ou de Bercy quand, à la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, il éprouve le besoin de préciser: «Parfois, le président de la République dit des choses, puis la tendance collective pourrait être de dire: “Il a dit ça, mais nous, on connaît la vérité et on va continuer comme on l’a toujours fait.” Je ne saurais vous recommander de ne pas suivre cette voie. D’abord parce qu’elle est collectivement inefficace, puisqu’elle décrédibilise la parole du président de la République et par voie de conséquence, elle décrédibilise la parole de celles et ceux qui les représentent. Mais surtout, elle nous enlève de la capacité
à faire.» Il n’empêche: le chef de l’État a ébauché un mouvement d’inflexion de la politique étrangère française, un champ d’action qui sous la Ve République relève du «domaine réservé». Emmanuel Macron s’apprête donc à suivre de près les évolutions diplomatiques qu’il vient de lancer. Ce sera là une occupation présidentielle importante pour la deuxième partie du quinquennat. (1) http://www.slate.fr
En Israël, le nombre de véhicules « made in France » va t-il chuter en 2020? Selon les prévisions dévoilées par Les Echos, le nombre de véhicules « made in France » va tomber de 22 % en 2020 (prévision mondiales). Ceci sera probablement le cas en Israël pour le secteur automobile (Renault, Peugeot…) selon des interviews IsraelValley réalisés à TelAviv. SELON LES ECHOS. « Après plusieurs années en croissance, la production automobile française fait grise mine. Selon les chiffres du cabinet IHS, dévoilées par le journal Les Echos, 2,21 millions de véhicules vont être produits en France en 2019, soit 3 % de moins qu’en 2018. Et la chute va nettement s’accélérer l’an prochain. En 2020, la fabrication française va perdre encore 500 000 unités pour tomber à 1,71 million de voitures. Une baisse de 22 % en un
an ! En cause, le recul du marché automobile européen depuis plusieurs trimestres, mais aussi et surtout, les nombreuses opérations de délocalisation prévues par plusieurs constructeurs en 2020. PSA va transférer la fabrication de sa Peugeot 2008 (- 146 000 unités) de Mulhouse (68) vers l’Espagne, alors que l’assemblage de la Peugeot 208 sera transféré au Maroc (- 98 000 véhicules). Parallèlement, la production de l’Opel Grandland X, réalisée jusqu’à présent à Sochaux (25), s’envolera pour l’Allemagne (- 70 000 unités). Renault, de son côté, va délocaliser la production de la Clio de son site de Flins (78) vers la Turquie et la Slovénie. Cette opération devrait réduire la production française d’encore 41 000 véhicules ».
Cérémonie à Jérusalem. Lettres de créance pour l’Ambassadeur de France en Israël, Eric Danon Jour J pour le nouvel Ambassadeur de France en Israël qui est ce matin à Jérusalem à la Présidence de l’Etat d’Israël pour recevoir ses lettres de créances. Ministre plénipotentiaire, il a été nommé, par décret du 21 juin 2019, Ambassadeur de France en Israël. Eric Danon est diplômé de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, de sciences physiques, de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’École Nationale d’Administration. De septembre 2016 à aout 2019, il occupe le poste de directeur général adjoint pour les Affaires politiques et de sécurité au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Par ailleurs, depuis 2015, il participe à l’enseignement dispensé à l’École de guerre (interactions de l’action militaire avec les environnements politique et diplomatique) et y anime régulièrement le séminaire « Penser Autrement » (approche anticipatrice
et prospective en contexte de forte incertitude). Eric Danon a consacré l’essentiel de sa carrière, dans le secteur public comme dans le secteur privé, aux questions stratégiques, à la lutte contre les menaces criminelles contemporaines et à la coopération avec les pays en développement.
ISRAËL
Edition du 17 au 23 Juillet 2019
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Le marché des rasoirs masculins est en baisse continue en Israël
Face à la persistance de la mode de la barbe, le marché des rasoirs masculins est en baisse continue en Israël. Mais les hommes portent de plus en plus attention à leur barbe et les ventes de produits de soin s’envolent. A Tel-Aviv la croissance des ventes est spectaculaire. De très nombreux coiffeurs israéliens se sont transformés en barbiers à la mode ancienne. Sur Facebook les jeunes startupistes s’échangent les bonnes adresses. Si
vous avez flâné récemment dans les rues des quartiers branchés de Tel-Aviv, vous n’avez sans doute pas manqué de remarquer la recrudescence de petites échoppes au style résolument rétro dans lesquelles des barbiers affairés font danser leurs lames autour des visages décontractés de leurs clients. Ces maestros du blaireau et du coupe-chou rendent sa superbe à un art qui s’exerce à l’ancienne.
Des chercheurs israéliens ont Un célèbre club de strip-tease trouvé la recette de la culture de la truffe change de peau et devient une salle de prière Le Pussycat a fermé ses portes en juillet après des années de batailles juridiques entre le groupe de travail sur la traite des êtres humains et la prostitution, la police israélienne et la municipalité de Tel Aviv. Lors d’une descente de la police dans le club, les policiers ont découvert des chambres privées où les clients pouvaient se voir proposer des services sexuels pour 400 shekels (100 euros), dont un quart devait être reversé aux propriétaires du club. La police a également constaté que certaines femmes qui travaillaient dans le club étaient des étrangères. Des drogues de toutes sortes ont également été retrouvées sur les lieux.
humains et la prostitution a interpellé la municipalité et la police pour que le club soit fermé sur-le-champ et que sa licence ne soit pas renouvelée. L’association Beit Tefilah va organiser ses activités dans le bâtiment qui a abrité le fameux Pussycat Un organisme d’éducation juive a annoncé cette semaine l’organisation de prières de Shabbat, les vendredis soir, dans le bâtiment emblématique du « Colosseum » à Tel Aviv, qui abritait jusqu’à récemment le célèbre club de strip-tease Pussycat.
Bien que la licence commerciale du club Pussycat ait été révoquée en mars 2017, la municipalité de Tel-Aviv avait entamé un processus pour son renouvellement.
L’association Beit Tefilah, qui organisait jusqu’à présent ses offices religieux dans la zone portuaire de Tel Aviv, programmera temporairement ses activités dans ce fameux bâtiment circulaire, qui se trouve à deux pas de la mer.
Le groupe de travail sur la traite des êtres
Source : i24News
Des chercheurs israéliens viennent de récolter leurs premiers champignons exotiques connus sous le nom de truffes du désert et qui se vendent jusqu’à 250 dollars le kilo. Les champignons poussent à l’état sauvage, en présence d’autres plantes, mais se sont avérés difficiles à cultiver. Ce travail a été confié au Centre de recherche agricole de Ramat Hanegev, où les chercheurs ont déclaré avoir trouvé la recette de la culture de la truffe.
contrôlées. Les truffes sont populaires dans toute la région méditerranéenne et dans les pays arabes, et bien qu’elles puissent être abondantes dans de bonnes conditions, les trouver – parce qu’elles poussent sous terre – est extrêmement difficile. Elles sont aussi populaires en Israël, mais parce qu’elles sont difficiles à trouver, la plupart sont importées du Maroc, dans des boîtes de conserve, ce qui réduit leur fraîcheur et leur qualité.
C’est la première fois qu’un groupe réussit à élever les champignons dans des conditions
https://infos-israel.news
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Chaque jour des centaines de Fiscalité des Professions libérales entre la France et Israël repas servis à Lasova, «Resto du coeur» israélien
Avec le taux de chômage le plus faible en Méditerranée, Israël donne l’image d’un «miracle économique». Mais cette croissance cache son côté sombre comme dans les villes périphériques et les quartiers pauvres de Tel-Aviv où la cherté de la vie fait des ravages. Il est 10h30 au centre Lasova («rassasié» en hébreu) de Tel-Aviv, les retraités affluent, tirent un shekel (25 centimes) de leur poche, puis s’assoient à table. Au menu: pâtes, soupe, salade, petit pain rond, morceau de poulet et verre de soda. Les pales des ventilateurs tournoient. L’ancienne synagogue se rafraîchit. Et Mazal fait son entrée. Petite, rousse, lunettes carrées en plastique, bagues prisonnières de ses doigts boudinés, Mazal se met à raconter sa vie, la pauvreté, son petit ami à Londres qui lui envoie des messages écrits en anglais et traduits en hébreu via Google traduction. Chaque mois, Mazal touche une retraite de 2.600 shekels (670 euros). Elle fait aussi des ménages, pour 2.200 shekels (565 euros) de plus. «Mais ce n’est pas assez! Il faut payer l’appartement, l’électricité, le téléphone et tout le reste», déplore-t-elle. A Tel-Aviv, un studio se loue minimum 4.000 shekels (plus de 1.000 euros). Divorcée, 66 ans, mère de deux filles et grand-mère, Mazal s’est retrouvée il y a quelques années sans domicile fixe. Les autorités lui ont fourni un logement social. Mais plusieurs fois par mois, elle revient à Lasova, pour échapper à la solitude et manger un bout. «Je dois aider mon frère, qui a le cancer, et mes filles. Ce n’est pas possible de vivre comme ça. Je voudrais me payer des vêtements, sortir», soupiret-elle. Les «invisibles» Chaque jour, des centaines de repas sont servis à Lasova, sorte de «Resto du coeur» israélien où se mêlent retraités, immigrants africains, chômeurs, gagne-petit et SDF, sous les auspices de la gérante d centre, Ravit Reichman. «Ici, vous voyez les invisibles d’Israël», lance Mme Reichman, cheveux courts peroxydés, tatouages et bottes en cuir. A deux pas du centre, deux tours sont érigées vers le ciel. Au loin, les gratte-ciels poussent sur les bords de mer. L’innovation a contribué à doper l’économie israélienne depuis quinze ans, le pays s’est détaché du peloton de tête des pays industrialisés en termes de croissance et d’emploi. En juillet, le taux de chômage a encore baissé, à 3,7%. Et le salaire moyen progressé, pour atteindre 11.175 shekels nets par mois (plus de 2.800 euros).
Mais selon l’agence nationale de la sécurité sociale, près de 1,8 million sur les 9 millions d’habitants du pays vivent sous le seuil de pauvreté. D’après l’OCDE, la «start-up nation» fait piètre figure en matière d’égalité sociale. «C’est paradoxal puisqu’on est en train de vivre les 15 ans de l’âge d’or économique d’Israël, le revenu par habitant a quasiment doublé et dépassé certains pays européens», explique Gilles Darmon, directeur de l’ONG Latet qui collecte des vivres pour les redonner à des associations comme Lasova. «Travailleurs pauvres» Deux groupes sociaux trônent au sommet de l’échelle de la pauvreté depuis des années: les Arabes et les Juifs ultra-orthodoxes, à la démographie grandissante. Chez les premiers, nombre de femmes restent au foyer pour élever les enfants ; chez les seconds les hommes travaillent peu, préférant se consacrer à l’étude du Talmud, note John Gal, coauteur d’un rapport sur la pauvreté en Israël pour le centre de recherche Taub. «A partir du moment où vous avez deux ou trois enfants, votre situation devient problématique. Même si les soins de santé, l’éducation et les transports sont moins chers que dans d’autres économies avancées, le coût de la vie reste très élevé», explique-t-il. En 2011, des dizaines de milliers d’Israéliens étaient descendus dans les rues pour dénoncer le mal-logement. Mais à la veille des élections du 17 septembre, le sujet reste hors radar des campagnes, axées sur la sécurité, les questions sur la relation entre l’Etat et la religion, et la popularité des chefs. Pourtant, l’OCDE signale la «part croissante» en Israël des «travailleurs pauvres». Après son repas à Lasova, Alexander, un intermittent de 45 ans, retourne dans la rue, le ventre plein et un shekel en moins. «Il me reste quatre shekels sur moi. C’est vraiment dur», lance l’homme au visage anguleux. «Une fois mon loyer payé, il ne me reste plus rien. Et c’est la même chose pour mes amis qui gagnent 4.000 – 5.000 shekels par mois». Et les élections? «C’est une joute entre des mecs pour savoir qui est le plus fort.» Source Liberation
Vous avez toujours rêvé de pouvoir vivre en Israel mais de revenir en France de temps en temps pour vous réimprégner de l’ambiance de votre pays d’origine? Ou au contraire, vous etes résident francais et souhaitez développer une clientèle en Israel ? Vous avez les atouts nécessaires pour poursuivre une activité “in between” avec une partie de votre clientèle en France et le reste en Israêl?
La notion de profession libérale regroupe des activités immatérielles par défaut: elles ne sont pas des ventes, mais des prestations de service intellectuelles effectuées par des personnes physiques indépendantes: architectes, avocats, ingénieurs, médecins, dentistes, expert-comptables, conseils en entreprises ou à la personne (éducatif, pédagogique ou “coach” par exemple) et autres professions scientifique, littéraire, artistique. Ainsi, elles exigent un faible investissement de départ et permettent une certaine souplesse dans l’organisation du travail. Elles se prêtent donc bien a ces allers-retours. Mais attention! L’activité répond a des règles spécifiques en matière de lieux et de répartition de taxation, contenues dans l’article 14 de la convention fiscale conclue entre la France et Israel de 1995. le principe Le principe est simple: Si vous etes résident d’un des deux pays, les revenus que vous tirez d’une profession libérale ou d’autres activités de caractère indépendant ne sont imposables exclusivement que dans votre pays de résidence. Par exemple, si vous êtes résident en Israël, vous n’êtes imposable qu’en Israël. Exceptions Comme tout principe juridique il souffre de plusieurs exceptions: 2.1. premier cas: si vous êtes résident d’un des deux pays et disposez de façon habituelle, dans l’autre pays, d’une base fixe (un bureau par exemple) pour l’exercice de votre activité. Dans ce cas, la fraction des revenus imputable à cette base fixe est aussi imposable dans cet autre État. les mécanismes pour éviter les doubles impositions sont évoqués ci-dessous selon le cas d’une résidence en France ou en Israel. 2.1.1. 1er exemple: vous êtes résident francais et disposez d’une base fixe en Israel: vous devez faire une déclaration en Israel et une déclaration en France. Vous paierez un impot en Israel sur les revenus imputables à cette base fixe. En France ce revenu sera pris en compte dans le calcul de votre taux d imposition sur le revenu global mais vous ne paierez pas d’impot car vous aurez droit à un crédit d’impôt égal au montant de la taxe française . Si en France le montant d’impôt correspondant à ces revenus devrait être de 1200 euros, vous aurez droit à un crédit d’impôt de 1200 du trésor public francais quelque soit le montant d’impôt payé en Israel (mais à condition que vous ayez quand meme payé un impôt en Israel). 2.1.2. 2e exemple, le cas inverse: vous êtes résident israelien, et disposez d’un bureau en France dans lequel peut se rendre notamment votre clientèle. Le travail attaché à ce bureau est
aussi imposable en France. Dans ce cas l’impot francais vient en déduction de l’impôt israelien dû sur ces revenus. Cependant, cette déduction ne peut excéder la fraction de l’impôt israélien correspondant au rapport entre les revenus provenant de France et l’ensemble des revenus soumis à l’impôt israélien. Exemple chiffre: vous avez gagné 20000 euro en tout dont 3000 en France par cette activité libérale et 17000 en Israel . En France supposons que vous avez payé 1000 euro d’impôts. Supposons que votre impôt en Israel sur les 20000 euros est de 6000 euro. Le montant de l impôt francais que vous aurez droit de déduire de ces 6000 euro à payer en Israel est de 6000x(3000/20000) soit 900 euros. Le chèque que vous ferez au trésor israelien pour votre impôt sur les revenus sera donc de 6000-900 soit 5100 shekels. 2.2. Lorsque votre séjour dans l’Etat ou vous n’êtes pas résident s’étend sur une période ou des périodes d’une durée totale égale ou supérieure à 183 jours pendant l’année fiscale considérée, seule la fraction des revenus qui est tirée des activités exercées dans cet autre État y est imposable. C’est-a-dire que si vous etes résident Israelien mais que vous passez plus de la moitié de l’année en France, vous serez imposable en France sur les revenus issus de votre activité en France. C’est le cas de certaines personnes qui ont fait ce que l’on appelle “l’alya boeing”: ils se partagent entre une activite en France et leur résidence en Israel, même s’ils n’ont pas en France de base fixe. Ils seront également imposables en Israel sur ces revenus. Le calcul de l’impot israélien est le même que celui évoqué au 2e exemple du paragraphe 2.1.2. Dans le cas inverse: un résident français dont le séjour en Israel dépasse la moitié de l’année: il paiera en Israel l’impôt correspondant à son activité sur place. En France, il déclarera également ces revenus et aura droit à un crédit d’impôt dont le montant ne pourra excéder le montant de l’impôt français correspondant à ces revenus. Si vous avez payé par exemple 1000 euros d impôt en Israel sur ces revenus, et qu’en France le montant de l’impôt correspondant à ces revenus devrait etre de 1200 euros, vous ne paierez que 200 euros au trésor public français. En revanche si dans ce cas l’impôt français devrait être de 900 euros, vous ne pourrez déduire que 900 euros de votre impôt sur les revenus français. Comme on peut le constater ces règles sont assez complexes, une absence ou une erreur de déclaration peut entrainer des conséquences juridiques (poursuites pénales) et pécuniaires (intérêts et amendes) graves ou au contraire, la non-application d’une déduction à laquelle on avait droit. Dès lors , il est préférable de faire appel à un professionnel avant de commencer son activité. Cet article ne constitue pas et ne remplace pas une consultation juridique. Toute reproduction meme partielle est soumise à autorisation de l auteur Johann Habib, Avocat. Copyrights : Johann HABIB Avocat franco Israelien
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Edition israĂŠlienne du 18 au 24 Septembre 2019
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