Israël Actualités n°67 - Edition israélienne

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GRATUIT - N°67 - Edition israélienne du 27 Novembre au 3 Décembre 2019

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 27 Novembre au 3 Décembre 2019

Bibi sur le bûcher

En Israël, comme ailleurs, la politique ne fait pas bon ménage avec la justice. Ou plutôt la justice n’a pas le temps de passer. Comme en France, le tribunal populaire et médiatique est en marche. Alors que le pays affronte une impasse politique, que la démocratie peine à sortir de la paralysie, l’inculpation de Benjamin Netanyahou rebat les cartes et n’offre, comme seule issue, qu’un match tronqué. Jugé alors qu’il n’est qu’inculpé, condamné par les médias, alors qu’il n’a même pas eu l’opportunité de présenter sa défense devant un tribunal, le Premier ministre est poussé vers la sortie. La presse nous montre des citoyens décrochant des portraits de Bibi, accompagnant leur geste de tirades tragiques clamant leur déception et leur indignation. La Gauche se frotte les mains et se rengorge face caméra : pour Gantz et consorts, le match est joué. Même à droite, les traîtres ne cachent plus leur air satisfait, misant sur la démise du Premier ministre pour enfin devenir califes à la place du calife. Gidon Sar, pour ne pas le nommer, s’est dit tout prêt à prendre la tête du Likoud, maintenant que le leader est en difficulté. Ah elle est belle, la carte postale qu’envoie la classe politique israélienne ! A tous ceux qui croient que le vent a tourné, je dis, moi, qu’ils feraient bien de se méfier. Un lion à terre, même vieux, même blessé, reste un animal féroce. Et s’il est un animal, au sein de l’arène politique israélienne, c’est bien Bibi. Le 19 décembre prochain, les élections à la tête du Likoud désigneront celui qui prendra la tête de la première formation de droite du pays. Et je vois mal les militants mettre leur destin entre les mains de Sar. Il n’a, me semble-t-il, ni la carrure pour diriger le mouvement ni la posture d’un homme d’État. Et sa tentative de coup d’état pourrait bien lui valoir plus de mépris que de lauriers. Depuis la nuit des Temps, on a rarement vu traître jouir de sa traîtrise. Brutus, fils adoptif de Jules César, l’apprît à ses dépens. Aveuglé par sa soif de pouvoir, Sar avance à découvert. Une erreur d’autant plus tactique que l’arrière-garde du parti reste acquise à Netanyahou. Ses principaux membres aussi : je pense à Nir Bark, ancien maire de Jérusalem ou Yuli Edelstein, préDirecteurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56

sident de la Knesset. Enfin, si l’on met de côté les dissensions internes au Likoud pour ne considérer que l’avenir de la démocratie israélienne, peuton encore espérer que le Président Rivlin parvienne à faire entendre raison aux deux camps afin de former un gouvernement d’Union Nationale ? J’ai, quant à moi, peu d’espoir en la matière. Hélas, je ne vois pas non plus l’intérêt d’un troisième scrutin, qui ne ferait que confirmer l’impasse dans laquelle le pays semble embourbé. De fait, un récent sondage montre qu’en cas de retour aux urnes, la formation Bleu Blanc passerait devant le Likoud et ses alliés. L’écart se creuserait. Sans pour autant changer la dynamique des camps. Le jeu des alliances ferait de nouveau apparaître l’impossibilité pour chacun des deux clans droite-et gauche, de creuser l’écart avec l’adversaire en nombre de sièges et donc de composer un gouvernement. Bis repetita. Ou plutôt ter… Pendant que les uns et les autres avancent leurs pions sur l’échiquier politique, c’est l’image et la sécurité d’Israël qui se fissurent, tous les jours un peu plus. Le monde entier se moque, nos ennemis se gaussent. Ils sont d’autant plus confiants qu’ils savent, si la gauche compose avec les partis arabes pour former un gouvernement, qu’ils seront dans la place. Au cœur du pouvoir. Peut-on rêver mieux ? Donner le pouvoir à ceux qui pactisent avec l’ennemi, ceux qui soutiennent, sans vraiment s’en cacher, les têtes pensantes du Hamas ou du Djihad islamique… C’est là donc ce que l’électeur israélien envisage comme la meilleure issue pour le pays ? Je ne peux y croire, ni m’y résoudre. Je ne peux imaginer que le peuple juif, dans son ensemble, veuille livrer sa patrie à ses pires ennemis ! Présumé innocent des fautes dont on l’accuse, Bibi est le Premier ministre pour l’instant. Et il reste, à mon avis, le seul leader qui puisse sortir Israël de cette voie sans issue. Et je défie quiconque de me prouver le contraire… Am Israël Haï Alain Sayada

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À LA UNE

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L’histoire en marche. Mike Pompeo fait une déclaration sur les Territoires

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Gideon Saar attend, avec impatience, la chute de Bibi. Au fait qui est cet homme politique? Gideon Sa’ar est un homme politique israélien, né le 9 décembre 1966 à Tel Aviv-Jaffa. Il est membre de la Knesset de 2003 à 2014 et depuis 2019, ministre de l’Éducation de 2009 à 2013 et ministre de l’Intérieur de 2013 à 2014. Selon Jacques Benillouche : »Il ne fait aucun doute qu’il a l’étoffe d’un premier ministre. Certes ambitieux, il avait cependant choisi de démissionner de la Knesset en octobre 2014 pour la fausse excuse de s’occuper de sa

famille dans un modeste appartement de Tel-Aviv, dans le cadre d’une pause politique qui lui a permis de réfléchir. Il dispose d’une excellente conseillère en la personne de sa deuxième femme, la journaliste et animatrice de télévision Géoula Even Saar, qu’il a épousée en deuxième noce en 2013. Elle avait d’ailleurs quitté la télévision en 2018 pour aider son époux à la conquête du parti, voire du pays ».

Bibi est Accusé de Corruption, c’est la décision de Avichai Mandelblit

Les États-Unis ne considèrent plus les colonies israéliennes en Cisjordanie comme étant contraires au droit international, a annoncé ce lundi le chef de la diplomatie américaine, alors que ces occupations de territoires palestiniens sont jugées illégales par l’ONU et une grande partie de la communauté internationale. « Après avoir examiné soigneusement tous les arguments de ce débat juridique », l’administration de Donald Trump conclut que « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international », a dit Mike Pompeo. Cette décision pourrait être interprétée comme un coup de pouce au Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu, qui a proposé d’annexer une partie des colonies de Cisjordanie occupée, au moment où les partis israéliens mènent de difficiles tractations pour former un nouveau gouvernement. Les colonies installées sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont jugées illégales par l’ONU, et une grande partie de la communauté internationale voit en elles un obstacle majeur à la paix. La politique américaine s’appuyait jusqu’ici, au moins théoriquement, sur un avis juridique du département d’État remontant à 1978, selon lequel « l’établissement de colonies de population dans ces

territoires » n’était « pas conforme au droit international ». Mike Pompeo a donc décidé que cet avis était caduc. « La vérité, c’est qu’il n’y aura jamais de solution judiciaire au conflit, et que les débats sur qui a raison et qui a tort au regard du droit international n’apporteront pas la paix », a-t-il estimé, assurant qu’il ne s’agissait ni d’une ingérence dans la politique israélienne, ni d’un feu vert à la colonisation. Cette décision est avant tout symbolique : si l’ancienne administration démocrate de Barack Obama condamnait la colonisation, le gouvernement républicain de Donald Trump s’était déjà montré depuis 2017 beaucoup plus souple sur cette question ultrasensible. L’ambassadeur des États-Unis à Jérusalem, David Friedman, est allé jusqu’à estimer qu’Israël avait « le droit » d’annexer « une partie » de la Cisjordanie occupée. Et Mike Pompeo avait refusé, en avril, de dire si Washington s’opposerait à une éventuelle annexion des colonies de Cisjordanie par l’État hébreu. L’administration Trump a déjà pris des décisions spectaculaires en rupture avec le consensus international et avec la tradition diplomatique américaine, en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël et l’annexion du Golan syrien par l’État hébreu. https://www.lunion.fr

Terrible nouvelle pour le Premier ministre qui se rapproche de la case prison (dans deux où trois ans, au pire). Le Procureur général Avichai Mandelblit (1) a donné ce soir sa décision juridique sur le « cas Netanyahou ». Netanyahou est accusé de corruption dans le « dossier 4000 ». Il est également inculpé pour fraude et abus de confiance dans le dossier 1000. Dans ce dossier le Premier ministre est accusé d’avoir reçu pour plus de 700.000 shekels (environ 185.000 euros) de cadeaux de la part de richissimes personnalités, notamment du producteur Arnon Milchan et du milliardaire australien James Packer, en échange de faveurs financières ou personnelles. Avichai Mandelblit et son équipe ont travaillé des mois à la rédaction des actes d’accusation. Le Procureur avait réaffirmé mardi dernier sa confiance à l’égard des enquêteurs après des allégations de pression sur un témoin-clé dans le « dossier 4000 », décrit comme le plus dangereux pour Benyamin Netanyahou soupçonné de corruption, et déclaré que « si un acte répréhensible a été commis, il sera examiné et traité

comme il convient ». Selon l’AFP : « L’annonce du procureur Avichaï Mandelblit, très attendue en Israël, intervient quelques heures à peine après que le président du pays a mandaté le Parlement pour trouver un Premier ministre, Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz ayant chacun échoué à former un gouvernement dans la foulée des élections de septembre. La décision du procureur pourrait avoir d’importantes conséquences politiques alors que les parlementaires ont maintenant trois semaines pour trouver un futur Premier ministre, capable de rallier 61 des 120 députés de la Knesset, le Parlement israélien. Cette mise en examen pourrait minimiser les chances de Benjamin Netanyahu de rallier certains députés ». (1) Avichaï Mandelblit est un magistrat israélien qui exerce en 2019 les fonctions de procureur général d’Israël. Mandelblit a eu une longue carrière dans la justice militaire de l’armée israélienne, où il a exercé la charge de procureur général de l’Armée de 2004 à 2011.


À LA UNE

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De nouvelles élections en Israël? Benny Gantz a échoué

Le principal rival de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, a admis mercredi être dans l’incapacité de former un gouvernement avant la date-limite fixée. Israël s’achemine vers de nouvelles élections. Benny Gantz, principal opposant à Benjamin Netanyahu, a informé mercredi 20 novembre le président israëlien, Reuven Rivlin, qu’il n’était pas en mesure de former un gouvernement ouvrant la voie à de nouvelles élections parlementaires. « Le chef du parti ‘Bleu-blanc’ Benny Gantz a parlé avec le président Reuven Rivlin pour lui dire qu’il était incapable de former un gouvernement », a indiqué sa formation politique alors que mercredi soir était la date limite prévue par la loi pour qu’il tente de former un gouvernement. Aucune majorité parlementaire ne s’était dessinée après les élections d’avril et les Israéliens avaient déjà dû retourner aux urnes en septembre. Cependant, ce nouveau scrutin ne s »tait pas avéré plus concluant. Faute de l’appui de Lieberman, Benjamin Netanyahu, qui est aux affaires sans discontinuer depuis dix ans, n’est pas parvenu à former une nouvelle coalition gouvernementale. Le président israëlien Reuven Rivlin avait donc chargé Benny Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée, de tenter sa chance à son tour, mais le délai de 28 jours dont il dispose expirait ce 20 novembre. Il vient de jeter l’éponge. « Nous nous dirigeons vers de nouvelles élections »

Aucun progrès ne semble en outre avoir été accompli en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, malgré plusieurs semaines de négociations entre le Likoud de Netanyahu et le parti Bleu et blanc de Gantz. Très favorable à cette formule, Avigdor Lieberman a jugé mercredi les deux hommes « coupables » de l’échec des discussions et a donc à nouveau exclu de leur accorder son soutien, ce qui les prive l’un comme l’autre de toute chance de former un gouvernement.

Gideon Sa’ar, 52 ans, est sorti du bois après la mise en examen de Bibi

L’ancien correspondant du Monde à Jérusalem Piotr Smolar affirme sur l’antenne de France 24 que « Lieberman, lui, promet un gouvernement d’union nationale depuis longtemps en voulant se débarrasser de ce qu’il appelle ‘les forces anti sionistes’. Il qualifie ainsi à la fois les deux partis ultra orthodoxes à droite et les partis arabes de la liste arabe unie. » « En l’état actuel des choses, nous nous dirigeons vers de nouvelles élections », a déclaré le 20 novembre Lieberman lors d’une conférence de presse. Son parti Yisrael Beitenu dispose de huit sièges à la Knesset. Devant l’impasse, le président Rivlin peut désormais donner trois semaines aux députés de la Knesset, le Parlement israélien, pour lui proposer des noms d’élus susceptibles de réussir là où les deux grands chefs de parti ont échoué.Si, au terme de cet éventuel nouveau délai, aucune personnalité politique ne parvient à s’imposer à la tête du gouvernement, Israël retournera aux urnes… pour la troisième fois en moins d’un an. Avec AFP et Reuters

Ancien ministre de l’éducation, de 2009 à 2013, puis de l’intérieur, en 2013 et 2014, au sein de gouvernements dirigés par Benyamin Netanyahou, le député du Likoud Gideon Sa’ar est sorti du bois après la mise en examen, jeudi 21 novembre, du chef de son parti pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance ». Politicien aguerri, populaire parmi les 130 000

membres de la formation, il se pose désormais en rival de Netanyahou, le sommant d’autoriser la tenue de primaires pour fixer la liste des candidats au parlement et leur chef de file. « Nos adversaires sont en passe de ravir le pouvoir, a-t-il lancé, dimanche. https://www.la-croix.com


À LA UNE

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Des alliés des États-Unis maltraités par Trump. Bientôt Israël? plomatique traditionnelle des États-Unis. Qu’importe si l’Ukraine est un allié essentiel pour contenir les ambitions russes en Europe centrale tant que le président américain peut obtenir de Kiev l’ouverture d’une enquête pouvant nuire à un rival politique. Idem pour la Corée du Sud, qui a pourtant toujours été considérée comme une pièce maîtresse de la stratégie américaine pour contrebalancer l’influence chinoise en Asie. À un an de la présidentielle américaine, un retrait des troupes serait un signal lancé par Donald Trump à sa base électorale, favorable au retour des soldats au pays.

En Israël, de très nombreux observateurs sont persuadés que Trump va , un jour où l’autre, tourner le dos à Israël. Cette situation ne s’est pas encore produite. Des pays amis ont été maltraités par Trump. Le président Donald Trump a réussi, en quelques mois, à se mettre à dos plusieurs alliés traditionnels des États-Unis. Dernier exemple en date : la Corée du Sud, sommée de payer 400 % de plus pour conserver le soutien militaire américain. Le président américain, Donald Trump, vient de soumettre une addition très salée à la Corée du Sud. Il a fait grimper le coût de la présence américaine sur la péninsule coréenne de près de 400 %, a appris CNN, vendredi 15 novembre. Washington demande dorénavant que Séoul finance le dispositif militaire américain à hauteur de 4,7 milliards de dollars. Donald Trump répète depuis son arrivée à la Maison Blanche qu’il estime que les alliés des États-Unis ne paient pas suffisamment pour leur aide. Mais une telle hausse des exigences financières a pris tout le monde par surprise, soutient la chaîne d’information américaine. D’autant plus que la Corée du Sud, actuellement en froid avec le Japon et sous pression permanente de la Corée du Nord, espérait tout particulièrement pouvoir compter sur un soutien sans faille de Washington. Cercles des alliés disparus

“En homme d’affaires, Donald Trump utilise peut-être la tactique traditionnelle de négociation qui consiste à demander le maximum avant de consentir à baisser ses prétentions”, estime Robert Singh, spécialiste de la politique étrangère américaine à l’université Birbeck de Londres, contacté par France 24. Mais Scott Snyder, experts des relations américano-coréennes pour le Think Tank américain Council on Foreign Relations, craint que le président américain a fait monter les enchères “afin de s’en servir comme prétexte pour retirer les troupes de Corée du Sud”, explique-t-il à CNN. Le pays asiatique rejoindra alors le cercle de moins en moins restreint des alliés des États-Unis qui ont été maltraités par Donald Trump ces derniers mois. Il y a eu, en octobre, la décision américaine de retirer les troupes de Syrie, abandonnant les alliés kurdes à leur sort. La Maison Blanche a aussi retardé, en juillet, le versement d’une aide financière à l’Ukraine qui, pourtant, compte sur ce soutien dans son conflit avec la Russie. Ces décisions “signalent que Donald Trump gagne en confiance sur la scène internationale. Il s’est débarrassé des conseillers qui pouvaient, jusqu’alors, le contredire et il n’y a plus personne pour l’empêcher de faire ce qu’il veut”, analyse Robert Singh. Et ce que Donald Trump semble vouloir, c’est obtenir le maximum de chaque relation, sans tenir compte de la doctrine di-

Aubaine pour les adversaires des ÉtatsUnis Mais cette approche des relations diplomatiques “ajoute un élément d’incertitude à la politique étrangère américaine qui pose un problème considérable à tous les alliés des États-Unis”, assure Gustav Meibauer, spécialiste de la politique étrangère américaine à la London School of Economics, contacté par France 24. Pour lui, “dans le contexte international actuel très instable, les alliés de Washington peuvent ressentir le besoin de se tourner vers un ‘leader’ du monde libre rassurant qui a une attitude prévisible. Et tout ce qu’offre Donald Trump c’est davantage d’incertitude”. “Ces pays ne peuvent plus compter sur les États-Unis sans se demander à chaque fois ce que le président américain pourrait leur demander en échange de son soutien”, ajoute Robert Singh. Pour ces experts, Donald Trump sape aussi la capacité future des États-Unis d’imposer ses vues sur la scène internationale. “Jusqu’à présent, les pays acceptaient le leadership américain en partie parce qu’ils savaient qu’ils pourraient en tirer des avantages. Mais si Washington se met à jouer contre les intérêts de ses alliés – comme en Ukraine ou en Corée du Sud –, les autres nations vont finir par ne plus laisser les Américains faire ce qu’ils veulent”, prévient Gustav Meibauer. Une aubaine pour les adversaires diplomatiques des États-Unis. “Les Xi Jinping, Vla-

dimir Poutine ou encore Kim Jong-un sont les principaux vainqueurs de cette nouvelle manière américaine de faire de la diplomatie car ce sont eux qui vont profiter de la perte d’influence américaine sur la scène internationale”, note Robert Singh. C’est déjà ce qui se passe en Syrie, où la Russie a sauté sur l’occasion de l’annonce du retrait des troupes américaines pour occuper diplomatiquement le terrain. Plus qu’une simple aberration diplomatique Les autres n’ont-ils plus qu’à croiser les doigts pour que Donald Trump ne soit pas réélu en 2020 ? “Ce serait une erreur de croire que Donald Trump n’est qu’une aberration et que les États-Unis vont revenir à la défense du multilatéralisme qui a été leur marque de fabrique par le passé”, prévient Robert Singh. Gustav Meibauer abonde dans le même sens : “Il n’est que le symptôme de la forte polarisation de la vie politique américaine. Le consensus bipartisan sur le rôle que les États-Unis doivent jouer sur la scène internationale n’existe plus et le prochain président, quel qu’il soit, ne pourra pas aussi facilement revenir en arrière”. Pour cet expert, l’actuel locataire de la Maison Blanche est avant tout le signal “un peu bizarre et brutal” qu’un nouveau chapitre des relations internationales vient de débuter. La période qui s’ouvre risque, d’après lui, d’être très agitée. “Les pays, comme la Russie, l’Iran ou la Chine, qui bénéficiaient le moins de l’ordre mondial imposé par les États-Unis, vont essayer de voir jusqu’où ils peuvent aller dorénavant”, assure Gustav Meibauer. Et les alliés traditionnels des États-Unis vont “chercher à former de nouvelles alliances, à trouver de nouveaux soutiens”, prévoit Robert Singh. Une valse des relations diplomatiques qui peut s’avérer “très dangereuse à plus long terme pour la stabilité mondiale”, craint-il. Sans le soutien des États-Unis, la Corée du Sud pourrait, par exemple, être tentée de “renforcer son arsenal, voire de se doter de l’arme nucléaire, pour se défendre”. https://www.france24.com

Des intellectuels issus de 15 pays arabes prônent la fin du boycott d’Israël

Des intellectuels issus de 15 pays arabes prônent la fin du boycott afin d’instaurer un nouveau dialogue avec l’Etat hébreu. Impensables il y a quelques années, les signes du rapprochement entre Israël et le monde arabe deviennent de plus en plus tangibles et, surtout, publics. Face à la montée en puissance de l’Iran chiite, ennemi juré d’Israël et rival de l’Arabie saoudite, la grande puissance régionale sunnite, l’Etat hébreu et les pays arabes « modérés », notamment du Golfe, ne cessent, depuis 2015, de souligner leurs convergences de vues

et d’intérêts, en particulier sécuritaires. En octobre 2018, le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou, s’est ainsi rendu à Oman afin d’y rencontrer le sultan. En 2019, des ministres et des diplomates israéliens ont participé à des conférences dans différentes capitales arabes, au Caire, à Abou Dhabi, à Dubaï ou à Manama. Israël a été officiellement invité à participer à l’exposition universelle de Dubaï en 2020.

C’est dans ce contexte qu’une trentaine de personnalités arabes se sont réunies à Londres, les 19 et 20 novembre, afin de

créer le Conseil arabe pour l’intégration régionale. Dans un manifeste, dont L’Express a eu copie, ses promoteurs entendent briser un tabou en appelant à « récuser la culture de l’exclusion et de la diabolisation » du monde arabe envers l’Etat juif et à adopter « un esprit d’engagement et de dialogue » avec celui-ci. « Le boycott, écrivent-ils, est une entreprise politico-idéologique […], qui n’a pas réussi à vaincre les Israéliens. Il a, au contraire, incité ces derniers à trouver des réponses novatrices qui ont fortifié son économie et leur société. Par ailleurs, il nuit aux sociétés ainsi qu’aux économies arabes.

Le boycott a privé les Arabes des bénéfices d’un partenariat avec les Israéliens. Il a empêché les Arabes de rapprocher Israéliens et Palestiniens sur la voie de la réconciliation. » Les signataires se promettent de rompre avec cette « histoire tragique » et de « reconstruire la région sur de nouvelles bases ». https://www.lexpress.fr



À LA UNE

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Israël, Iran, Parlons-en !

Les États-Unis ont déclaré, cette nuit, ne plus considérer les colonies israéliennes en «Territoire palestinien», illégales.

de réélection, c’est un nouveau gage pour ses électeurs évangélistes, très favorables à Israël. Le plan de paix ultime attendra.

Avant de commenter cette décision, permettez-moi une petite crise de chauvinisme. Rectifions cette déclaration.

IRAN. De nos jours, il est impossible d’analyser la situation concernant Israël, sans lorgner sur l’Iran.

«Les États-Unis ont enfin reconnu, que la Judee-Samarie est juive.» La phrase est plus simple et plus proche de la réalité. La Jordanie peut bien rugir, elle, qui fut créée en 1921, sur une partie du royaume d’Israël. Cette reconnaissance intervient après 72 ans. Dire qu’elle ne nous satisfait pas, serait mentir. Mais après tout, quand le monde décide d’étiqueter les produits «Provenance des colonies...» La réaction américaine est un camouflet sur le bec de l’ONU, de l’UE et de tous ceux qui raisonnent ouvertement, comme si la disparition d’Israël serait un soulagement et la fin de leurs insurmontables soucis. Bien que tous, prétendent que la sécurité d’Israel est une priorité. Qu’est-ce que ce serait autrement? Il ne reste plus, qu’à reconnaître que l’occupation de la Judée-Samarie, par des arabes est illégale. Ceci ayant été posé et ma crise de chauvinisme, atténuée, venons en au commentaire. Donald Trump rêve de présenter au monde son plan de paix ultime, pour le Proche-Orient. Mais la cascade de revirements ont enterré les espoirs de paix. Depuis 3 ans, l’administration Trump a : -reconnu Jerusalem, comme capitale d’Israel. -y a déménagé l’ambassade américaine. -validé l’annexion du plateau du Golan. -bloqué l’aide aux arabes de Judée-Samarie et Gaza. -et désormais donné son feu vert à l’intégration de cette zone dans le giron d’israel. Bien que ce soit jugé illégal par l’ONU. Certains diront que ce sont des cadeaux de Trump à son ami Binyamin Netanyaou. Souhaitons que cette annonce tombe à pic, pour la survie politique du Premier Ministre. Quant au Président américain, en pleine campagne

3 jours de manifestations massives, fermeture des universités, on ne peut plus accéder à Internet, répression violente un peu partout. C’est le prix de l’essence, multiplié par 3, sans prévenir, qui a mis, sans mauvais jeu de mots, le feu au baril. On ne peut s’empêcher de penser aux Gilets Jaunes. La décision d’augmenter l’essence, a été prise de nuit, pendant le repos de fin de semaine. Pas rassurés les Mollahs. C’est là que s’arrête la comparaison avec les Gilets jaunes. Quand on sait que l’Iran est construit sur une immense réserve de pétrole, la colère des habitants n’en devient que plus légitime. Il faut dire que les sanctions américaines se ressentent à tous les niveaux de la société. Inflation, chômage, récession... Les pauvres meurent le long des routes. La classe moyenne végète. Les slogans des manifestants sont tous dirigés vers l’incapacité de leurs dirigeants. Le grand reproche concerne surtout l’argent gaspillé, pour contrôler Gaza, le Liban et l’Irak. Le régime iranien est contesté chez lui et défié dans ses colonies. À Téhéran, mais aussi à Beyrouth mais aussi à Bagdad. Décidément, ce Président qu’on veut «IMPECHÉ», qu’on critique à longueur de mandat, que l’on dit incapable et fou, maintient la pression et assure que l’effondrement de l’Iran est proche. On commence à en voir les résultats. Lui laissera-ton le temps d’aller au bout?

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Condamnations de l’UE. Une addiction ?

Curieux, cette propension à condamner de l’Union Européenne. A croire que la seule raison de leurs condamnations est liée à un esprit de contradiction. Une forme d’addiction!

peuple qui n’existe pas. Ces populations ne se plaignaient pas plus quand la Judee-Samatie était Jordanienne et Gaza égyptienne. Ils n’ont pas de nationalité. Et l’Europe le sait.

Quand il est clair et prouvé que l’Iran est animé d’intentions belliqueuses, Que les américains les condamnent afin de les faire plier, les européens, la France en tête veulent à tout prix leur tendre la main.

La notion de palestiniens est une invention des gauchistes et des diplomates français, dans les années 70, quand ils s’acoquinaient avec le KGB. Ce conflit qui perdure, qu’on a transformé selon le schéma originel, le petit ISRAEL face à 5 géants arabes, en l’ogre israélien contre les pauvres palestiniens. Encore une contradiction de l’UE. Au point que les jeunes musulmans des banlieues, du Maghreb se sentent palestiniens. Par son comportement, l’UE a rendu impossible de penser autrement que les anti judaïques. Je ne dis pas antisémites, puisque les arabes sont eux mêmes des sémites.

Alors que les gardiens de la Révolution se gaussent sous cape, les traitant de KOUFFARS, Se demandant, presque, pourquoi tant de sollicitude, Enrichissant l’uranium à outrance, Affichant clairement leur volonté de posséder la bombe, de détruire Israël, Et l’UE, comme s’il s’agit d’un jeu drôle, s’amuse! L’Europe s’amuse à contrarier. A contredire. A condamner, non pas l’Iran, mais les sanctions américaines. A croire que c’est devenu une discipline Olympique. Comme si, cette rivalité, devait mener l’une de ces entités vers une médaille d’or. Ambitionnant de posséder une armée de défense, le Président français prétend l’OTAN, atteint de mort cérébrale. Or, c’est l’OTAN qui, depuis la grande guerre, au prix de dépenses énormes, défend l’Europe et surtout l’Allemagne. L’Allemagne est incapable de former une armée et le seul pays qui pourrait former une armée européenne avec la France est le pays qui prône le Brexit. A quoi rime donc, cette opposition de façade, si ce n’est à contredire?

Depuis l’élection de Trump, l’UE contredit toutes les décisions américaines et les condamnent. Pour éviter une chronologie fastidieuse, lais surtout présente dans tous les esprits, nous ferons un stop sur cette décision de l’UE d’exiger un étiquetage honteux. La parade américaine ne s’étant pas faite attendre, l’UE condamne. A croire que c’est devenu une sorte de réflexe. Cela me donne à penser, que si l’on interdit à l’UR de s’exprimer, le conflit serait vite réglé. Il y a peu, on a célébré un office en la synagogue de Dubai et la Atikva a salué la médaille d’or d’un champion israélien à Abou Dhabi. René Seror

Pour ce qui concerne Israel, l’Europe place au centre du monde, un conflit qui est régional, qui concerne un pays grand comme 2 départements français, et qui touche un

Pauvre Macron, pauvre Schiappa et pauvres les autres

Votre définition du communautarisme est, soit naïve, soit hypocrite, soit tout simplement volontaire. Vous baissez les bras, Vous avez déjà perdu la bataille. Vous vous basez sur le score de ces listes, lors des précédentes élections.

Quittons nous sur cette belle citation de Théodore Monod: Celui qui cueille une fleur dérange une étoile.

Alors, ça vous réconforte. Vous semblez oublier les scores du FN quand il faisait moins de 1%. A force de persévérance, c’est à dire, à force de combattre vos erreurs et vos revirements, vos hésitations et vos denis, ils vous défient. N’oubliez pas qu’ils s’octroient le droit de braver les interdits religieux pour vous endormir. Leur implantation est patiente mais étudiée et planifiée.

René Seror

Et vous tremblez de les voir vous balayer

aux prochaines législatives. Pire que tout, aux présidentielles. Il suffirait que certains leaders renoncent à leur ego et acceptent d’être remplacés par des candidats nouveaux, plus jeunes, plus fermes, avec cependant un discours plus nuancé, vous serez aussitôt écartés. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, une victoire du RN, couplée à une liste communautaire qui ferait seulement 5%, et le scénario de Houellebecq deviendra réalité à l’horizon 2027. CITATION DU JOUR Le bonheur n’est pas une fleur que l’on cueille, ni un fruit que l’on dérobe, c’est une bataille qui mène à la victoire. René Seror



FRANCE

Edition du 27 Novembre au 3 Décembre 2019

C’est officiel : Emmanuel Macron sera en Israël en Janvier 2020

Reuven Rivlin a annoncé mercredi qu’une trentaine de dirigeants mondiaux, dont le président russe Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron, se rendront en Israël en janvier pour commémorer le Jour de la commémoration de l’holocauste à Jérusalem , qui devrait être le plus grand rassemblement de l’histoire consacré à la lutte contre l’antisémitisme. Rivlin a pris la parole lors d’une conférence de presse à la Résidence du Président à Jérusalem avant le V Forum mondial sur l’Holocauste, qui se tiendra le 23 janvier 2020 au musée Yad Vashem de la capitale, sous le titre « Souvenir de l’Holocauste, lutter contre l’ antisémitisme « . Le président a déclaré que Poutine, Macron et le président allemand Frank-Walter Steinmeier , le président italien Sergio Mattarella et le président autrichien Alexander Van der Bellen faisaient partie des dirigeants qui ont confirmé leur présence à l’événement « unique en son genre ». « Dans quelques semaines, je serai accompagné des chefs d’État et des dirigeants mondiaux que j’ai invités à être avec moi à Jérusalem pour commémorer le 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau », a-t-il déclaré. » Les présidents de Russie, d’Allemagne, de France, d’Italie et d’Autriche, ainsi qu’un représentant du Royaume-Uni, le roi d’Espagne, le roi de Belgique et de nombreux autres dirigeants viendront à Jérusalem pour discuter de la manière dont nous pouvons lutter contre l’antisémitisme . » « Nous nous rencontrerons pour réfléchir à la manière de transmettre la mémoire de l’Holocauste aux générations qui vivront dans un monde sans survivants et aux mesures que nous devons prendre pour assurer la sécurité des Juifs dans le monde », a ajouté Rivlin. Le ministre des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré: «La célébration de cet événement de haut niveau à Jérusalem, capitale du pays, 75 ans après la libération d’Auschwitz, revêt une grande signification

historique et personnelle. Je suis le fils de Meir et de Malka Katz, survivants de l’Holocauste, qu’ils reposent en paix. Ma mère Malka Katz était à Auschwitz et a été envoyée lors de la Marche pour la mort. Depuis ces jours sombres, nous avons défendu et développé notre patrie. » Toujours lors de la conférence de presse, le président de Yad Vashem, Avner Shalev, a averti que certaines tropes antisémites utilisées par les nazis pour déshumaniser les Juifs avant et pendant l’Holocauste « sont présentes dans notre société mondiale après l’Holocauste ». « La vie juive est à nouveau menacée en Europe », a déclaré Moshe Kantor, président du Forum mondial de l’Holocauste. «Il est menacé de harcèlement et d’attaques quotidiennes dans la rue, dans les écoles, dans les universités, en ligne et même chez eux. C’est devenu tellement grave que la grande majorité des Juifs d’Europe ne se sentent plus en sécurité. » Une déclaration de la résidence du président a déclaré: « L’événement a lieu dans le contexte d’une recrudescence des expressions de haine et de violence de l’antisémitisme, en particulier en Europe . Face à cette situation alarmante, les efforts visant à sensibiliser le public aux dangers de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie et à encourager la commémoration de l’Holocauste et la recherche ont rendu cet événement plus crucial et pertinent que jamais. » Le mois dernier, le grand rabbin de la principale alliance rabbinique orthodoxe en Europe a déclaré que la résurgence de l’antisémitisme sur le continent « représente une menace existentielle pour la communauté juive ». Le grand rabbin Pinchas Goldschmidt, de la Conférence des rabbins européens, a déclaré à The Associated Press qu’il était convaincu que la mémoire en arrière de l’Holocauste, l’augmentation du sentiment d’extrême droite et de l’islam radical étaient les principaux facteurs qui alimentaient le climat antisémite.

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Israël se taille une part de lion dans le marché sécuritaire mondial

Le dispositif basé sur des technologies sécuritaires au sein même d’Israël, comme ceux déployés à l’aéroport Ben Gourion ou dans les bâtiments publics, font d’Israël une nation experte en sécurité. Avec cette expertise, Israël démarche le monde entier pour vendre son concept d’État sécuritaire comme seule réponse au terrorisme, un produit commercialisable dans le monde entier. En effet, de nombreuses entreprises israéliennes vendent leurs technologies sécuritaires, que ce soit à l’Union européenne, aux États-Unis, à la Birmanie ou à l’Arabie saoudite. Dans son ouvrage Xénophobie business (La Découverte, Paris, 2015), Claire Rodier explique que « depuis le début des années 2000, le marché sécuritaire a connu une grande expansion. On estime le chiffre d’affaires mondial de la sécurité globale à plus de 450 milliards de dollars. Ce marché a continué à s’accroitre depuis et Israël a su s’y tailler une part de lion. Dans la course mondiale au tout sécuritaire, de nombreux responsables politiques français regardent avec insistance du côté israélien. Après le 14 juillet 2016 à Nice où une attaque terroriste a tué 86 personnes et en a blessé 456, on entendait en boucle dans le champ politico-médiatique français parler d’« israéliser notre sécurité » ou du « modèle israélien ».

LE PLUS. Le principal salon mondial de la sécurité intérieure, qui se tient jusqu’à vendredi au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), regroupe 1.100 exposants de 53 pays. Il a été inauguré mardi matin par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Cette année, Milipol Paris accueille près d’une trentaine de sociétés israéliennes spécialisées dans le domaine de la sécurité qui proposent leurs biens et services. En plus de présenter leur arsenal d’armes de pointe, les stands proposent également des technologies intelligentes afin de renforcer la sécurité et la surveillance des lieux publics avec en toile de fond la lutte antiterroriste. Alors que les services de sécurité intérieure des pays du monde entier doivent redoubler d’effort pour lutter au quotidien contre des menaces potentielles d’attaques terroristes, les nouvelles technologies dans ce domaine apparaissent comme une véritable nécessité pour les nations. Milipol, qui se tient tous les deux ans en alternance entre la France et le Qatar, constitue une « vitrine de la technologie et des services » selon Yann Jounot, président des salons Milipol et ancien coordonnateur national du renseignement (CNR).



ISRAËL

Edition du 27 Novembre au 3 Décembre 2019

Une app, née en Israël, permet aux touristes de récupérer la TVA lors de leurs achats en Europe Tout digital Face au manque d’efficacité actuel du système, les deux fondateurs ont donc décidé de complètement repenser le processus. Plus de formulaire, place au tout digital. « Lors d’un achat de minimum 50 euros, le client a juste à photographier son ticket. L’appli va ensuite calculer combien le client récupèrera. Il suffit après de l’envoyer sur la plateforme avant son arrivée à l’aéroport. Une notification sera alors renvoyée à l’utilisateur, précisant si un contrôle de la marchandise doit être effectué ou non« , résume le responsable. Pour se rémunérer, l’application prend une commission 9% sur la somme remboursée.

L’israélien Uri Levine, le cofondateur de Waze et Ziv Tirosh, le cofondateur de Stockton, viennent tout juste de lancer une app permettant aux touristes de récupérer la TVA lors de leurs achats en Europe. Le premier pays à avoir été convaincu est la Belgique. C’est le genre d’info que les touristes ont tendance à oublier. Mais en Europe, il est possible pour les visiteurs non-résidents du Vieux Continent de faire des jolies économies lors de leur shopping. Comment? En récupérant le montant de la TVA sur leurs achats. Une potentielle réduction plutôt conséquente donc, mais qui est trop rarement appliquée. « En Europe, les touristes pourraient récupérer 26 milliards d’euros de taxe. Pour le moment en moyenne ce sont seulement 3 milliards qui sont récupérés via ce moyen« , explique Ziv Tirosh, le cofondateur et CEO de Refundit. L’entrepreneur ne connait évidemment pas ces chiffres sans raison. Avec Uri Levine, le cofondateur de la célèbre application de navigation Waze, il a lancé Refundit, une app qui permet de digitaliser et surtout largement simplifier le processus de remboursement. « Aujourd’hui, c’est un processus beaucoup trop bureaucratique. Il a trop de paperasse à remplir, dès l’achat au magasin, où un il faut remplir un premier formulaire, le plus souvent à la main. Il faut ensuite faire valider le processus à l’aéroport, ce qui prend souvent du temps. Sans parler des frais. Pour le moment cela peut monter jusqu’à 50% de la somme récupérée. En réalité donc, sur les 21% de TVA belge par exemple, le voyageur ne récupère que 10%. Ce sont autant d’éléments qui font que dans la plupart des cas, les gens préfèrent renoncer alors qu’ils sont pourtant en droit de récupérer cet argent« , explique Ziv Tirosh.

Pour ses débuts, Refundit a décidé de miser sur la Belgique. Notre pays est en effet le premier à avoir été convaincu par l’application développée par les deux entrepreneurs. Une collaboration indispensable pour pouvoir lancer le projet. « Pour développer notre technologie, nous avons dû créer l’application. Mais il a fallu également mettre en place une technologie pour permettre les contrôles« , explique le fondateur. Refundit devra désormais convaincre d’autres pays de l’intérêt de son app. « L’objectif est de travailler avec autant de pays que possible. Nous venons de signer un accord avec la Slovaquie et sommes en négociation avec beaucoup d’autres. Je passe mon temps à voyager d’un pays à l’autre« , sourit le responsable. Refundit espère ainsi devenir rapidement la référence du remboursement de TVA. De quoi permettre aux touristes de belles économies. Et ce, sans que cela soit au détriment des autorités assure Ziv Tirosh . « Les gouvernements n’ont pas une vocation entrepreneuriale. On ne peut donc pas dire qu’ils perdent de l’argent. De plus, plusieurs études montrent que ce genre d’action a un effet neutre, car il permet de dynamiser l’économie d’un pays, même si la recette TVA diminue« , explique encore le cofondateur de l’application. Si les pays sont visiblement plutôt ouverts à l’idée de la digitalisation, le principal challenge se trouve désormais ailleurs, dans l’attraction des utilisateurs. « C’est typiquement le plus difficile pour une start-up avec un projet comme celui-ci. Beaucoup d’investissements seront nécessaires pour faire connaitre notre produit », explique le responsable. L’expérience du cofondateur de Waze dont l’app est désormais utilisée partout dans le monde pourrait bien être décisive. Pour s’assurer une jolie croissance, les entrepreneurs prévoient une levée de fonds située entre huit et dix millions d’euros prochainement. Ce serait déjà le second tour de table après une première levée de 2.5 millions lors du lancement de la start-up il y a un peu moins de deux ans. Source: l’Echo

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Le reporter de guerre Tamir Steinman crève l’écran et devient « l’homme du Jour »

La semaine dernière, Israël a rendu hommage à un journaliste omni-présent, Tamir Steinman. C’était lui qui, après une longue journée de reportage sur les attaques à la roquette à Sderot pour Channel 12 a été largement félicité par les téléspectateurs qui en son tombés amoureux (femmes et hommes!). Ce lundi, il a reçu un autre type de reconnaissance : les lecteurs de « Pnai Plus », un site de divertissement, ont voté pour lui comme

« l’homme le plus sexy d’Israël ». A noter pour ceux qui ne le savent pas : sa femme est magnifique! « Pnai Plus » a rapporté que des dizaines de milliers de personnes avaient voté et que Steinman avait gagné facilement avec 23% des voix. Tamir Steinman a déclaré en réponse à cet honneur: « Merci beaucoup, je souhaite que chaque jour soit calme en Israël. »

Neta Alchimister, 3ème star Instagram la plus populaire en Israël après Gal Gadot et Bar Refaeli

Mannequin israélien et cofondateur de la marque de maillots de bain BaNaNhot, Neta Alchimister s’est également taillé une place en tant que star des médias sociaux. Selon l’Association israélienne de l’Internet, Alchimister est la troisième star Instagram la plus populaire en Israël, avec un nombre impressionnant de followers. Selon planet.fr : « Avec plus d’un million d’abonnés, Neta Alchimister fait partie des

influenceuses les plus populaires sur Instagram. Si la jeune Israélienne de 23 ans a autant de succès sur le réseau social de Kevin Systrom, c’est parce qu’elle est tout simplement une véritable bombe. Mais le mannequin, sous contrat avec la célèbre agence Elite Models Israël, n’est pas seulement une belle plante. En effet, elle est également créatrice de bikinis, des bikinis dont elle fait visiblement elle-même la promotion sur internet. »


SPORT

Edition du 27 Novembre au 3 Décembre 2019

Les propos racistes du président de Brescia envers Mario Balotelli

Pourquoi il n’y a pas de sponsors sur les maillots des équipes nationales ? Les sponsors sont devenus des éléments incontournables sur les maillots. ‘Accor Live Limitless » pour le Paris Saint-Germain, « Uber Eats » pour l’Olympique de Marseille ou encore « Hyundai » pour l’Olympique Lyonnais. Toutefois, aucun sponsor ne figure sur les maillots des équipes nationales.

Massimo Cellino, le président de Brescia, a tenu des propos racistes envers Mario Balotelli. Des paroles qui risquent de faire beaucoup parler. Mario Balotelli était revenu à Brescia pour renouer avec le public italien et pourquoi pas gratter une place avec la sélection italienne pour l’Euro 2020. Mais la situation s’est dégradée entre les deux parties. La semaine passée, l’entraîneur de Brescia a demandé à l’attaquant italien de quitter l’entraînement lui reprochant un manque d’investissement.

tensions pour conserver son joueur mais le président du club en a rajouté une couche sur Mario Balotelli. Interrogé par un journaliste, Massimo Cellino a répondu : « Balotelli ? Il est noir, il essaye d’être plus clair mais il a des difficultés ». Des paroles qui vont faire beaucoup de bruit. GuillaumeMP @Guillaumemp

La direction de Brescia aurait pu apaiser les

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Vous ne l’avez peut-être jamais remarqué, mais les équipes nationales n’ont pas de sponsors sur leurs équipements (short, maillot). En effet, la FIFA interdit dans son règlement « toute publicité de sponsors (…) sur tous les éléments de la tenue de jeu utilisés ou introduits dans la zone du stade » lors de matches officiels.

ser 50 millions d’euros chaque année, par l’équipementier américain. Interdit aux matches, mais pas aux entraînements ? Le règlement de la FIFA interdit les sponsors sur les tenues utilisées les veilles et jours de matches. Lors des entraînements, les chasubles, les survêtements, peuvent abriter de la publicité. Chez les Bleus, on retrouve le Crédit Agricole, GDF Suez, Orange, ou encore Volkswagen. GuillaumeMP @Guillaumemp

La Fédération française de foot ne peut donc pas espérer gagner de l’argent grâce à des sponsors. En revanche, grâce à son contrat (2018-2026) avec Nike, la FFF se voit ver-

EURO 2020 : Les groupes de la mort qu’espère éviter la France

Les 10 entraîneurs les mieux payés au monde !

Si les salaires des joueurs ont considérablement augmenté ces dernières années jusqu’à atteindre des sommes folles, les entraîneurs sont eux aussi biens lotis. Le premier de ce classement se nomme Pep Guardiola (Manchester City) avec un salaire de 23,5 millions d’euros par saison. Le second de ce classement, José Mourinho, fraîchement nommé à la tête de Tottenham : 17,5 millions d’euros annuels. Suivi de Diego Simeone, aux commandes de l’Atletico Madrid depuis 2011 : 15 millions d’euros par an. Détour en Chine où entraînent les deux suivants de ce classement. En quatrième position, on retrouve Rafael Benitez sur le banc du Dalian Yifang : 13,5M€ annuels. Fabio Cannavaro, entraîneur du Guangzhou Evergrande touche un salaire annuel de 12 millions d’euros.

Retour en Europe, du côté du Real Madrid où Zinédine Zidane (6ème de ce classement) empoche 12 millions d’euros par saison. A l’Inter Milan, Antonio Conte qui s’est notamment offert Barella et Lukaku cet été, gagne 11 millions d’euros par an. En huitième position, Thomas Tuchel, l’entraîneur du Paris Saint-Germain avec un salaire de 9 millions d’euros annuels. Ernesto Valverde (Barcelone) et Jurgen Klopp (Liverpool), respectivement 9 millions et 8 millions d’euros par saison, complètent le classement. GuillaumeMP @Guillaumemp

Moins performante en termes de points et de goal-average que l’Allemagne, l’Espagne, l’Italien ou encore l’Ukraine pendant ces qualifications à l’Euro 2020, la France ne figurera pas dans le chapeau 1 pour le tirage au sort. Elle pourrait donc tirer un groupe difficile. Le tirage aura lieu le 30 novembre prochain à Bucarest. L’Équipe de France connaîtra ses trois adversaires qu’il affrontera en phases de poule de l’Euro 2020. Pourtant champions du monde en titre, les Bleus figurent dans le chapeau 2. Voici deux groupes qu’il faudrait éviter pour Didier Deschamps et ses joueurs :

Possibilité 1 : Espagne, France, Portugal, Serbie Possibilité 2 : Angleterre, France, Portugal, Serbie La France pourrait également tomber dans la poule de l’Allemagne ou de l’Italie. GuillaumeMP @Guillaumemp


JEUX

Edition du 27 Novembre au 3 DĂŠcembre 2019

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