GRATUIT - N°69 - Edition israélienne du 11 au 17 Décembre 2019
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 11 au 17 Décembre 2019
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Écarter à tout prix les traîtres de l’intérieur
Le peuple israélien va sans doute être rappelé aux urnes s’il veut voir se former, enfin, un gouvernement. Le troisième scrutin semble désormais inéluctable et la classe politique comme les citoyens du reste, a l’air résigné. Il faudra hélas, en passer par là pour voir un gouvernement neuf sortir le pays de la paralysie législative dans laquelle il s’est enfermé, faute d’avoir pu dégager une majorité parlementaire. Ce qui m’inquiète, chers lecteurs, ce n’est pas uniquement l’éventualité que Benjamin Netanyahou perde son poste. Cela finira bien par arriver de toute façon. Non, ce qui me soucie vraiment, c’est l’éventualité de voir les ennemis de l’intérieur, à savoir ceux qui, tout en se disant citoyens israéliens, crachent sur le drapeau et se rangent au côté de nos ennemis, arriver au pouvoir. Si la Gauche l’emporte, impossible, compte tenu du jeu des alliances, de les tenir à distance. Or, il semblerait qu’à l’issue d’un troisième scrutin, le bloc de droite ferait toujours la course en tête. Du moins à en croire les sondages. Il n’est donc pas impossible que Benjamin Netanyahu soit reconduit à son poste. Et si ce n’était pas le cas, alors l’autre option qui se dessine serait
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celle d’un duo Netanyahou-Gantz, à la tête d’un gouvernement d’Union nationale… Certes, il faudrait aux deux rivaux, une patience d’ange et beaucoup de self control pour travailler en harmonie au bien du pays. Ensemble…
Dédicace aux kifeurs de Netanya
Y a-t-il une chance, qu’aujourd’hui même, et après d’intenses journées de tractations, pas dénuées de coups bas, les têtes en bois de la classe politique israélienne fassent enfin mine de s’amollir et de s’allier ? Likoud-Kahol Lavan, ou encore Likoud-Israël-beitenou… Ces duos improbables seraient-ils en train d’essayer de s’entendre, pour éviter un troisième détour par les urnes ? Je n’y crois guère… Et reste persuadé qu’enfin, les Israéliens, frondeurs mais concernés par leur sécurité, finiront par entendre raison ! Quant au Président Rivlin, charge lui sera donnée de nommer le futur Premier ministre. Espérons qu’il n’ait nul besoin de plusieurs tours de scrutin pour s’entendre avec lui-même sur le choix d’un Premier ministre et d’un gouvernement. Mais honnêtement, chers lecteurs, rien n’est moins sûr ! … Am Israël Haï, Alain Sayada
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À LA UNE
Edition du 11 au 17 Décembre 2019
Jared Kushner et le plan de Paix. Le volet économique enterré ?
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Eviter un 3ème Tour. Idée nouvelle : le président de la Knesset comme 1er ministre?
Le député du Parti travailliste, Omer Barlev, a affirmé samedi qu’il tentait de réunir 61 signatures parmi les élus israéliens pour recommander le président de la Knesset (Likoud) comme prochain Premier ministre. Les parlementaires ont encore quatre jours pour réunir 61 signatures sur 120 élus au Parlement israélien autour d’un député qui sera recommandé auprès du président Reuven Rivlin pour former une coalition. En cas d’échec, de nouvelles élections, les troisièmes en un an, seront déclenchées. Pour l’heure, la liste centriste s’oppose à siéger dans un gouvernement mené par
Benyamin Netanyahou, inculpé pour corruption, et ce dernier refuse de lancer des primaires et risquer sa place, déjà fortement envisagée par ses rivaux. M. Barlev a déclaré qu’il misait sur Yuli-Yoel Edelstein (Likoud), « avant tout, président du Parlement », contournant ainsi la discorde au sein du Likoud. Etant à la tête de la Knesset, « c’est à lui qu’incombe cette tâche (de former un gouvernement) », a ajouté le député de gauche. « C’est peut-être le seul moyen d’éviter un troisième scrutin », a-t-il estimé. Source : i24News
En augmentation : le revenu brut moyen d’un ménage israélien Oublié? Enterré? C’était Mardi 25 et mercredi 26 juin 2019. Une conférence à Bahreïn prétendait régler le dossier du conflit israélo-palestinien. Principaux artisans de cette rencontre, les Américains, et en particulier Jared Kushner (conseiller spécial du Donald Trump mais aussi son gendre), ont présenté le volet économique de leur plan de paix doté de 50 mrds$, soit quelque 44 M€. Cette enveloppe, alimentée principalement par les pays arabes, devait permettre de créer un million d’emplois pour les Palestiniens et doubler en dix ans le PIB de l’autorité palestinienne. Pour un montant de 24,1 mrds€, de nombreux projets (agriculture, sanitaires, éducatifs, énergétiques, technologiques et même touristiques) participeront à l’essor de l’économie dans les territoires. Au-delà, ces chantiers concerneront également les Palestiniens d’Egypte, de Jordanie et du Liban pour lesquels sont prévus des enveloppes de respectivement 7,9 mrds€, 6,5 mrds€ et 5,5 mrds€. Bien entendu, avant que cet aspect financier n’entre en jeu, il faudra d’abord réussir à parvenir à un accord politique entre Israéliens et Palestiniens. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour. « Nous avons besoin de soutien économique, d’argent et d’aide, mais avant tout, il faut une solution politique« , indiquait dimanche 23 janvier 2019 Mahmoud Abbas. Le président de l’Autorité palestinienne ne veut pas « accepter que l’Amérique transforme cette cause qui est politique en une cause économique.« Autre écueil, les Palestiniens, mis à part une petite délégation d’hommes d’affaires, boy-
cottent la manifestation baptisée « De la paix à la prospérité » qui se déroule à Manama la capitale. Le processus de paix se trouve en effet au point mort depuis cinq ans. D’autant plus que les Palestiniens n’ont pas apprécié les derniers actes américains en leur défaveur, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale israélienne et le déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem en décembre 2017, puis une coupe concernant plusieurs centaines de millions de dollars d’aides suivie d’un arrêt du financement de l’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Depuis, les autorités palestiniennes refusent l’intermédiation américaine. « Les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs aspirations à un Etat indépendant en échange de quelques milliards de dollars« , soutient Riyad Al-Malki, chef de la diplomatie palestinienne. Selon lui, « une telle conférence est condamnée à l’échec avant de commencer. » Jared Kushner a déjà fait savoir que la proposition à deux Etats ne figurerait pas dans le plan en cours d’élaboration. De son coté, Benjamin Netanyahou affirme « ne pas comprendre comment les Palestiniens peuvent rejeter le plan avant même d’avoir pris connaissance de ce qu’il contenait. » Lors d’une interview au New York Times, le premier ministre israélien accuse même la direction palestinienne d’être « corrompue » et « de ne pas être motivée par la construction d’une vie meilleure pour son peuple, mais par la destruction d’Israël.« Frédéric Dubessy https://www.econostrum.info/
Le revenu brut moyen d’un ménage israélien en 2018 était de 21.063 NIS (5.530€) par mois, soit une augmentation de 4,3% du revenu réel par rapport à l’année précédente. Les dépenses mensuelles brutes moyennes se sont élevées à 16.475 NIS (4.326€), en hausse de 0,5%. Les données publiées par le Bureau central des statistiques montrent que les inégalités
économiques en Israël se sont creusées en 2018, pour la première fois en cinq ans. Les familles israéliennes se situant dans le dernier décile (la tranche la plus aisée de la population ndlr) avait un revenu net de 42.500 NIS (11.158€), soit un plancher 8,4 fois plus élevé que le premier décile, dont les familles touchent un revenu de 4.786 NIS (1.256€).
Le 10 Mars 2020, sera t-il le jour du 3ème scrutin en Israël ? La directrice de la Commission centrale électorale, Orly Ades, a fait des déclarations importantes lors d’une conférence de presse au Parlement.
déploré. « Il y a ce sentiment que tout est possible et que, si organiser un scrutin en Angleterre prend 35 jours, alors nous en sommes aussi capables, » a-t-elle souligné.
Selon la loi, si la Knesset est dissoute automatiquement mercredi 11 décembre, date limite pour la formation d’un gouvernement, les élections pourraient avoir lieu le mardi 10 mars, jour déjà férié en raison de la fête de Pourim.
La liste centriste de Bleu Blanc, dirigée par Benny Gantz s’oppose catégoriquement à siéger au sein d’une coalition conduite par le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahou, mis en examen pour corruption.
Ades a déclaré qu’elle s’attendait à ce que la Knesset vote pour changer la date du scrutin mais « la maintenir à Pourim est possible. » « Nous mettrons en œuvre ce que la Knesset décidera », a-t-elle précisé. Ades a établi une comparaison entre l’armée et la politique, affirmant que « c’est comme si il n’y avait pas de bases militaires ni d’armée permanente et que l’on ordonnait au chef d’Etat-major d’entrer en guerre ce soir. » « J’ai entendu des gens parler de la tenue d’élections dans deux semaines », a-t-elle
Benyamin Netanyahou de son côté, souhaite rester au pouvoir et demande à occuper le poste de chef de gouvernement pendant les six premiers mois afin d’ »accompagner des développements diplomatiques ». Source : i24News
À LA UNE
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IHRA, Antisionisme : une victoire « législative » en demi-teintes A l’heure où nous bouclions la semaine dernière, le débat faisait rage à l’Assemblée Nationale. Malgré une abstention importante et une violente opposition det l’Extrême-Gauche, les députés ont finalement adopté une définition plus large de l’antisémitisme intégrant la haine d’Israël. Mais ce pas en avant a comme un goût amer… Explications avec Francis Kalifat, Président du Crif. Propos recueillis par Rebecca Henner.
quer, d’ailleurs que c’est un terme que la résolution n’intègre absolument pas ! Il est écrit « haine d’Israël ». Être antisioniste est, par essence, discriminatoire : à quel peuple, à l’exception des juifs, dénie-t-on le droit à un État ? La résolution concernant la définition de l’antisémitisme donnée par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) a été adoptée il y a tout juste une semaine, à l’Assemblée Nationale. Quelle leçon tirez-vous de ce vote ? Je suis satisfait que la France, par la voix de ses députés, ait enfin adopté cette définition et rejoint, ainsi la liste des 20 pays qui, dans le monde, l’avait déjà reconnue. J’avoue que si le résultat me contente, le taux d’abstention et les réticences de certains députés, notamment issus de la majorité, me cause une déception certaine. J’espérais de la majorité présidentielle qu’elle s’engage avec plus de motivation dans ce sens, d’autant que l’adoption de cette résolution était la suite logique des déclarations et du travail initié par le Président Macron. Parmi les abstentionnistes, beaucoup notaient le flou, le manque de clarté de la définition ? Que répondez-vous à cet argument ? Je dis à ceux qui trouvaient le texte peu clair qu’ils ne l’ont tout simplement pas lu ! La définition que donne l’IHRA de l’antisémitisme est parfaitement limpide : en particulier, elle précise bien que la critique de la politique menée par le gouvernement israélien n’est pas de l’antisémitisme. En revanche la haine d’Israël et la volonté de rayer l’État hébreu de la carte sont des
expressions de l’antisémitisme. Ceux qui parlent de flou sont donc de mauvaise foi et rejoignent, sous le couvert de cet argument, la cohorte de ceux qui, par principe, entendaient s’y opposer. Quelle portée aura ce texte, à votre avis ? Il faut d’abord rappeler, avant de s’interroger sur sa portée, rappeler que c’est une résolution et non une loi. Elle est donc non contraignante. J’espère, en revanche, qu’elle tiendra lieu d’outil de référence, pour les élus, les juges, les forces de l’ordre, dans la façon d’appréhender toutes les expressions et les formes actuelles de l’antisémitisme. La haine antijuive, aujourd’hui, n’est pas uniquement constituée de ce qui était son socle avant la Seconde guerre Mondiale. Il était important, à mon sens, que cela soit dit et entendu au sein de l’Hémicycle et qu’il y ait débat. Ne trouvez-vous pas, néanmoins, surréaliste, qu’on s’interroge sur le fait que l’antisionisme soit de l’antisémitisme, si l’on se réfère à la définition première du sionisme ? De fait ! Le sionisme est, à l’origine, un mouvement idéologique d’émancipation du peuple juif, qui revendique le droit de revenir sur sa terre d’origine et d’y installer sa patrie. Comment, dès lors, revendiquer le droit d’être antisioniste ? Je vous fais remar-
Vous avez évoqué, dans un communiqué de presse, l’opposition farouche de certains élus, en particulier de l’extrême-Gauche et leurs propos très violents lors du débat. Mais aviez-vous anticipé la manœuvre des intellectuels signataires d’une tribune invitant les députés à ne pas adopter cette résolution ? Il suffit d’examiner les noms des signataires pour comprendre qui est à la manœuvre, justement. A y regarder de près, on voit bien que nombre de ces intellectuels sont connus pour leurs positions anti-israéliennes et ils ne font que répéter, dans cette tribune, ce qu’ils disent ailleurs. Parmi ces signataires, on retrouve également une majorité d’Israéliens, dont on décrypte facilement les positions politiques. Et c’est ce qui me gêne d’ailleurs le plus dans cette démarche… Le double standard discriminatoire, corollaire de l’obsession anti-israélienne Pourquoi ? Parce que cette Résolution élargissant la définition de l’antisémitisme à toutes ses formes actuelles vise à servir d’outil de référence, pour la justice et la police, en particulier lorsqu’un citoyen français de confession juive, se voit insulté, agressé ou pire, en raison de son lien réel ou présumé, avec Israël. Elle n’a, en aucune manière, vocation à servir les intérêts de tel ou tel, dans le débat qui oppose les partisans et les opposants au gouvernement israélien actuel. Cela revient, à mon sens, à se servir de la sécurité des Français juifs pour régler des conflits de politique intérieure israélienne. Et cela n’a pas lieu d’être ! Si d’aucuns ont estimé la résolution trop floue pour être votée, ce qui a paru limpide, en revanche, lors de ce débat, c’est l’obsession d’une certaine partie de la classe politique française pour ou plutôt contre Israël. Qu’en pensez-vous ? C’est un fait. La politique du deux poids
deux mesures a trouvé ici son expression la plus parfaite ! J’aime à rappeler qu’il existe plus de 200 conflits territoriaux dans le monde. Aucun ne donne lieu à des prises de position aussi arrêtées. Voire à aucune opinion du tout. Le Tibet, le Kurdistan, la Syrie… Avez-vous vu passer une seule proposition de loi demandant que l’on étiquette les produits en provenance de ces zones disputées ? Non, seul l’État d’Israël est soumis à cette pratique discriminatoire. Quel que soit le sujet et même s’il n’a en rien trait à la politique, la haine obsessionnelle d’Israël prend le pas sur la raison. Sous couvert de critiquer les choix du gouvernement israélien dans le conflit qui l’oppose à ses voisins, on applique, systématiquement, un double standard dont Israël sort toujours perdant… Cette résolution, vous l’avez dit plus haut, était voulue par le Président de la République. Vous qui avez eu à plusieurs reprises l’occasion d’échanger avec lui, pouvez-vous nous donner votre ressenti sur le regard qu’il porte sur l’État d’Israël justement ? Le président Macron n’a jamais fait mystère de ce qui, en Israël, suscite chez lui de l’intérêt autant que de l’admiration. Il a dit, à plusieurs reprises, admirer ce qu’il appelle ‘la start-up Nation’. Et je le crois sincère sur ce sujet. Avoir de la sympathie et de l’admiration pour certaines facettes d’un pays ne veut pas dire ne pas avoir de désaccords… Une sympathie, peut-être, mais à mi-mandat, il n’a toujours pas mis les pieds en Israël pour la manifester… Et bien ça ne saurait trop tarder : le Président de la République est attendu, les 23 et 24 janvier prochain, à Jérusalem, dans le cadre du 75ème anniversaire de la Libération des camps. Même si sa visite n’est pas à caractère politique, il aura sans doute l’occasion d’échanger avec son homologue israélien sur bien d’autres sujets…
À LA UNE
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Cop 25, c’est quoi ?
Cette année, c’est à Madrid. Ça va durer 10 jours. Les représentants de tous les pays s’y retrouvent. Objectif: tenter de freiner le réchauffement climatique. Que font-ils? Est-ce que ça sert à quelque chose? A quoi ça ressemble? Toutes ces questions que nous nous posons, quand nous voyons les chefs d’état se réunir, qu’on a le sentiment que des décisions cruciales vont se prendre, et qu’en fait, la planète se dégrade un peu plus, d’année en année! Tout d’abord, à quoi ça ressemble? A une foire gigantesque. Une dizaine de halls immenses. Cette année, on est au centre de congrès de Madrid. On attend près de 30000 personnes, issues d’environ 200 pays. Ici se côtoient les stands d’entreprises, des ONG, Le stand de la France est en carton. Murs, tables, chaises, afin de limiter l’impact carbone. Cet événement dure depuis 25 ans. On se souvient de la 21eme édition, la COP 21 qui se tenait à Paris. Hélas les procédures de l’ONU sont si lentes, que les accorde d’il y a 4 ans, ne seront opérationnel qu’en 2020. À Madrid, cette année, on va encore négocier les règles pour appliquer l’accord de la COP 21. Il faudra attendre la COP 26 à Glasgow, où les pays devront arriver, impérativement avec de nouvelles promesses.
Que faut-il en penser? Celle de Madrid, c’est encore un coup pour rien? La prochaine sera historique? On le dit! Acceptons en l’augure! En attendant, le niveau de l’eau monte. Il y a de plus en plus d’inondations. En France, à Venise, des Incendies en Australie.
C’est souvent agaçant ces mots d’ordre, façon scout toujours. Mais pour cette réforme, dois-je préciser que je suis retraité depuis longtemps? Que je ne suis pas concerné par ces réformes. Aussi, les sondages montrent une certaine évolution. Ils sont en majorité acquis à l’idée que la réforme est nécessaire. 3 français sur 4. JDD dimanche. Autre évolution. Les grévistes sont soutenus par 50% de la population. Ce recul est lié à un changement de stratégie du gouvernement. Au lieu de persister à dénoncer les privilégiés et les régimes spéciaux, le gouvernement dit clairement le coût du système actuel. 8 milliards d’€ dit Gerard Darmanin. Ce qui change, c’est tout simplement qu’on n’accuse plus les privilégiés, on parle du danger des privilèges. Avant le conflit, on cherche à calmer. Il restait à observer le comportement du public. Particulièrement la crainte des violences. La plus grande crainte, étant l’extension du conflit à d’autres souches de la société, non concernées par les régimes spéciaux. Dans les sociétés privées, il y avait peu de grévistes. Il semble que le gouvernement va gagner son pari. A savoir que cette journée ne soit pas un affrontement entre le pouvoir et les syndicats. Mais que la confrontation se passe entre
Le Centre Simon Wiesenthal donne son avis sur Corbyn
Les experts scientifiques donnent un an. Dans les mois qui viennent, il est impératif d’inverser la courbe des émissions de gaz carbonique. Sinon, ce sera LA CATASTROPHE Cette année, les sinistrés ont atteint des sommets. La jeunesse en a pris conscience, un peu partout et montrent leur mécontentement en manifestant. Ce n’est un secret pour personne de dire que les États-Unis ont quitté l’accord de Paris, mais quand, de surcroît, de gros pollueurs tels que le Brésil, le Japon, l’Australie font marche arrière, la 25 eme session ne s’engage pas, de manière favorable. Rien n’a bougé depuis 25 ans! Quand un accord est adopté, il faut 6 ans pour l’exécuter. Et on voudrait nous faire croire qu’en un an, les choses vont changer? A grand prometteur, il faut peu croire. René SEROR
Retraite : une dette insupportable 5 jours avant cette journée de revendication, Édouard Philippe a réuni le gouvernement. Il importait de verrouiller le dispositif et donner l’image d’une équipe soudée. Il fallait s’assurer qu’il n’y aurait pas de déclaration contraire d’un quelconque ministre. Une façon de FIXER LES ÉLÉMENTS DE PAROLE.
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ceux qui veulent la grève pour défendre leurs privilèges et ceux qui ne feront pas la grève, bien qu’il savent que leur régime de retraite sera réformé. Et le jour tant redouté est arrivé. Le mouvement est très suivi à la SNCF et à la RATP. Une journée noire était annoncée. Les lieux des manifestations étaient effectivement encombrés. Mais les rues tenaient plus de villes fantômes. Galère pour des millions de personnes. Risque énorme pour des milliers d’entreprises. N’oublions surtout pas qu’en 2018, il y a déjà eu 37 jours de grève. Et aujourd’hui, on repart pour une durée indéfinie? Ça frise l’exaspération. La vraie et la seule question est: Faut il une réforme? Plutôt qu’une réponse à cette question, étalons les faits et leurs conséquences. Pour beaucoup, le problème n’existe pas, et un déficit de 15 milliards par an, ce n’est rien!!! Il est incroyable de vouloir à tout prix assurer un avenir confortable à nos enfants et ne pas imaginer qu’ils devront payer ce déficit. La plus simple réforme consisterait à reculer progressivement l’âge de la retraite, et surtout l’expliquer, faire preuve d’un peu plus de pédagogie. La retraite à points sera sans doute imposée, les conflits grossiront. Et la crainte serait qu’un futur gouvernement, en manipule la valeur. Point amputé de 10, 20%... Et les rêveurs qui défendent le retour à la retraite à 60 ans, JLM et MLP, il n’y a qu’un mot pour les qualifier: DÉMAGOGUES. A ce moment la, l’héritage des nos descendants les renverrait à l’ange de Pierre. Une dette insupportable. René Seror
« Si Jeremy Corbyn gagne, il fera de la Grande-Bretagne un paria sur la scène mondiale » Le Centre Simon Wiesenthal a élu le chef de l’opposition travailliste britannique Jeremy Corbyn comme étant la « personnalité antisémite la plus importante » de l’année 2019, avertissant que la Grande-Bretagne deviendrait un « paria » s’il remportait les élections le 12 décembre prochain. « Personne n’a autant agi pour intégrer l’antisémitisme au sein de la vie politique et sociale d’une démocratie que le parti Labour dirigé par Jeremy Corbyn », a déclaré le rabbin Marvin Hier, fondateur du Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles, au British Daily Mail. Le Centre Simon Wiesenthal est une ONG créée en 1977, reconnue par les Nations unies et l’UNESCO qui agit contre le racisme, l’antisémitisme et la prévention de la haine. « Si Jeremy Corbyn gagne, il fera de la Grande-Bretagne un paria sur la scène mondiale, » a déclaré Hier. « Une personne en course pour le poste le
plus important, qui a ignoré l’antisémitisme pendant des années, et qui a même tout fait pour l’encourager est choquant, » a-t-il poursuivi. Marvin Hier a également comparé le danger que représente Corbyn à ceux de l’Allemagne nazie, affirmant que les gens ne pouvaient rester silencieux. « Nous ne voulons plus nous tromper. Nous ne pouvons pas nous asseoir et regarder cela se reproduire sous nos yeux, » a-t-il précisé. Jeremy Corbyn avait reconnu en août 2018 que son parti connaissait un « réel problème » d’antisémitisme et qu’il avait été « trop lent » à infliger des sanctions disciplinaires dans des cas avérés. Toutefois, l’antisémitisme semble augmenter considérablement au Royaume-Uni, le Community Security Trust, association de défense de la communauté juive britannique, a recensé 892 incidents antisémites dans le pays pour les six premiers mois de 2019, soit une hausse de 10% par rapport à la même période l’an dernier. Source : i24News
C’était il y a 70 ans… Ben Gourion « Jérusalem est la capitale d’Israël » Il y a 70 ans, jour pour jour, le 5 décembre 1949, le premier ministre israélien David Ben Gourion annonce que Jérusalem est la capitale d’Israël. « Il est de mon devoir d’affirmer que la Jérusalem juive fait partie intégrante de l’Etat d’Israël et représente le coeur même de l’Etat d’Israël ». (Anna Basse sur Facebook). La ville s’étend sur 125,1 km2 pour une population de 901 300 habitants en 2017. La ville, chef-lieu du district de Jérusalem, est cosmopolite : s’y mêlent de nombreuses religions, peuples, groupes socio-économiques. La vieille ville, d’une superficie assez réduite (moins de 1 km²), est histori-
quement composée de quatre quartiers avec : un quartier arabe, un quartier arménien, un quartier chrétien, et un quartier juif. Ces quartiers sont entourés de remparts dont la partie visible aujourd’hui a été érigée entre 1535 et 1538. Jérusalem, couvrant 126 km2, est localisée entre la mer Méditerranée (à 52 km) et la mer Morte (à 22 km), sur l’extrémité d’un plateau calcaire des monts de Judée (dont le mont Sion) à 745 m d’altitude moyenne, avec de fortes variations entre monts et vallées (de 700 à 800 m environ). Le mont Scopus culmine à 826 m au nord-est et la vallée du Cédron descend sous les 600 m.
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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza
« L’antisémitisme est une haine à part, une haine génocidaire qui se réinvente en permanence ». Sylvain MAILLARD Il est une émotion ou un ressenti qui semble invariable, de quoi parle-t-on ? En continue, la conjuration et l’ambigüité sémantique draine une menace sourde et aveugle, croyances impactées par des années d’une déliquescence sans nuance du fait JUIF et à la question » l’antisionisme est il un antisémitisme ? Variation identitaire d’une même tragédie qui a pris forme depuis 1967 ? Peut-on penser que « l’antisionisme intégré à la définition de l’antisémitisme », soit un vote utile ou un mal nécessaire ? l’Assemblée Nationale a voté la résolution ce 4/12/2019 une définition de l’antisémitisme approuvée par « l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste « ( IHRA en anglais) déjà validée par le Parlement européen et plusieurs états permettant de désigner le plus précisément possible ce qu’est l’antisémitisme contemporain. « Une résolution non contraignante et n’entraine pas de modification du code pénal mais qui, a été pointée du doigt avant même d’être débattue » : si elle n’apporte ni plus de justice ni plus de sanctions qu’actuellement, à quoi cela sert ‘elle ? A la réflexion, peut être un vote de circonstance, un geste Macronien à la parole donnée au diner du CRIF ou la volonté de ne pas diaboliser davantage ISRAEL dans une société française en effervescence lorsqu’il s’agit du conflit israélo palestinien. Séparer la politique israélienne du contexte de sa création, dont la base est le sionisme, le retour à Sion, ne mélangeons pas les effets, d’où l’idée sous jacente qu’en s’attaquant au sionisme c’est aux racines JUIVES d’ISRAEL qu’on lapide et délégitime ISRAEL sans aucun regard au passé, il faudrait écrire « nos passés » tant notre destinée survole l’histoire de ce monde. Un autre crime se prépare, ne pas accepter la résolution c’est à la mort physique de l’entité JUIVE que l’on attaque et des diasporas sous le prétexte fallacieux du conflit israélo palestinien. Ca réjouit certains d’entre nous, le BDS ne serait pas discriminatoire, ni antisémite, ni antisioniste, la haine saupoudrée
aux bonnes attentions, à toutes les sauces, sans réponse, aucune réplique, ISRAEL se devrait il de justifier son sionisme voire son existence après chaque victime palestinienne ? L’émotion, le compassionnel sous l’emprise des réseaux sociaux condamnent sans nuance, ni objectivité, étayer les faits pour fausser la vérité. Des angoisses avant le vote, le suspens soumis à notre communauté, bien que nombre d’entre nous n’étaient pas au courant de cette procédure parlementaire ; là, il y a une sorte de dichotomie de l’information intra communautaire qui fait que nous étions peu nombreux à se sentir directement concernés par ce vote, ni mobilisation, ni commentaires. C’est une affaire JUIVE, elle n’est pas le tribut unique des instances de notre communauté, elle nous appartient, il faut la diffuser, elle est notre histoire, notre peur, notre devenir. Je ne crie pas victoire, je ne sais pas si je m’en réjouis, revenir sans cesse sur un racisme anti JUIF dans un contexte républicain pas aussi « clivant » à notre égard. Voyons les chiffres, 154 députés ont voté en faveur de la résolution, 72 étaient opposés, 43 se sont abstenus, soit plus de 60% se sont exprimés négativement, ne nous leurrons pas, l’abstention sont ceux qui ne veulent pas avoir de problème de conscience, les autres, les « idiots utiles » aux propos « nous ne saurons accepter que soient différencier les actes de haine dont sont victimes nos concitoyens » : vous voyez de qui ils représentent.
dominatrice commune d’un nouvel ordre moral qui échappe à tout raisonnement logique, si ce n’est une haine partiale à ISRAEL, cette fuite d’une réalité dénaturée. 127 universitaires JUIFS ont appelé les partisans du texte de ne pas l’adopter » « Nous universitaires et intellectuels JUIFS, d’ISRAEL et d’ailleurs, dont beaucoup de spécialistes de l’antisémitisme et de l’histoire du Judaïsme et de l’Holocauste, élevons notre voix contre proposition de résolution ». Cette tribune signée pour le journal « le Monde ». Comment, ces intellectuels, universitaires JUIFS peuvent ils s’associer et souscrire à la position navrante et démagogique de la députée insoumise Danièle Obono affirme que celle-ci « déshonorait la République » et il y a un public pour ce genre de déclaration, Ce que je ne comprends pas, depuis des décennies nous sommes confrontés à cet outrage de la liberté de parole non sanctionnée, tout étant un signe majeur de notre démocratie permettant à tout à chacun de s’exprimer en toute liberté et aurait le droit de tenir des propos antisémites, de nous haïr du fait que nous soyons JUIFS, d’attenter à nos vies, d’être exposer à la violence, d’être vue comme des colonisateurs parce que nous mènerions une politique d’Apartheid avec les Palestiniens et une suite d’horreurs « FAKE NEWS » et ça marche. Le sionisme mis en accusation, ce sionisme que l’on voue aux gémonies, ce sionisme qui a changé une région, de surcroit par des JUIFS insoumis, ça change le regard d’un pays, mais rien ne vient contredire les agressions et les attentats à la population JUIVE » peuple à la nuque raide » dit on, et les foules palestiniennes manipulées par le Hamas à jouer de leurs vies à la barrière de sécurité israélienne de Gaza, scénarisant la mort en direct pour des médias se gaussant d’un bonheur sadique. Le rôle implicite de l’UE dans le réveil de ce conflit en ne prenant pas la responsabilité à promouvoir une solution pérenne entre l’AP et ISRAEL, De critique en critique, d’affabulations ineptes et mensongères, la manne de l’UE à l’aide à la reconstruction d’une Palestine indépendante dont la corruption endémique n’empêche pas les aides d’affluer. Non, ce politiquement correct sous entend les influences néfastes, de sombres accords protecteurs, le sécuritaire se paie avec l’argent du contribuable européen et j’en passe.
Un rappel, la France dans ses votes à l’égard d’ISRAEL à l’ONU n’a guère été mieux inspirés. Pas de quoi s’esbaudir, d’allumer les lampions et chanter « HALLELUYAH », ce consensus nationale tant souhaité par la communauté s’il n’a pas tourné au fiasco, aucune raison d’en tirer une satisfaction particulière, elle nous donne le poids moral de nos opposants, ce pouvoir d’une matrice compulsive haineuse, un poison délétère poussant à un antisémitisme de conviction. Et recevoir du ministre des Affaires étrangères d’ISRAEL, Israël KATZ saluant la décision française, je crois plutôt à une réponse de convenance, un geste de bonne volonté, la donne ne change pas. Ce vote marque la petitesse d’une bien pensance
Ce méli mélo dans le contexte de la victimisation des palestiniens pris comme référence délétère aux problèmes associés à la communauté musulmane dont la conduite n’est pas sans reproche. Le texte se veut rassurant, il est tout en conditionnel pour bien saisir l’euphémisme délirant d’un principe républicain d’égalité devenu résolution d’état et ne constituerait pas une gageure de succès. La définition, par elle-même » « considérant qu’elle constituerait un instrument efficace de lutte contre l’antisémitisme dans sa forme moderne et renouvelée en ce qu’elle englobe les manifestations de haine à l’égard de l’état d’ISRAEL justifiées par la seule perception de ce dernier comme collective JUIVE ». Se retrouve les clichés,
perception négative des JUIFS, haine à leur égard, manifestations rhétoriques et physiques, biens JUIFS, institutions, lieux de culte, attaques d’ISRAEL lorsqu’il est perçu comme une collectivité JUIVE, conspiration contre l’humanité, responsables de « tous les problèmes du monde », faire appel à des stéréotypes dégradants et péjoratifs », certains repris dans le discours du président Macron au dernier repas du CRIF. Je suis à bout de souffle, cette paranoïa anti JUIVE est continuellement réactivée par les réseaux sociaux, par le choix de l’éducation au détriment de la sanction. Qu’en est-il vraiment ? A peine la résolution votée, profanation de 107 tombes du cimetière JUIF de Westhoffen, situé près de Strasbourg, des croix gammées sur les stèles, affront et provocation, les résolutions n’entâchent en rien les prédateurs de l’ignoble, ce qui reste préoccupant « on ne les retrouve jamais ». Le Préfet du Bas Rhin « condamne avec la plus grande fermeté ces actes antisémites », le ministre de l’Intérieur Castaner qualifie « d’actes abjects et répugnants qui sont une injure aux valeurs de notre République » mais une création « un office de lutte contre la haine ». Cette haine Tout est mis en œuvre pour qu’ils ne restent pas impunis ». Maurice Dahan président de la communauté de Strasbourg « c’est la consternation, c’est le choc ! L’omerta n’a pas sa place en Alsace ! » « On est au point culminant de ce qui pourrait faire basculer la France dans une guerre civile ». » Et puis ? Une initiative de plus, sous le coup de l’émotion, frein à toute logique, le compassionnel tue mais ne soulage pas les victimes des crimes, nous sommes submergés de bons sentiments, de beaux discours, de belles phrases qui coulent comme du « miel » sur nos cœurs meurtris, nous croyons aux vertus de la République mais elles sont si mal défendues qu’elles nous font mal. Ce n’est pas la première dégradation dans la région, certainement pas la dernière ! Faut-il croire aux vertus de la résolution ? Faut-il croire à la détermination de l’état à circonscrire ce mal récurrent ? Le sursaut, la résolution une loi qui propose au gouvernement « un travail de pédagogie, diffuser auprès des services éducatifs, répressifs et judiciaires «, l’état est confronté parallèlement avec les banlieues, le cœur du noyau antisémitique, la loi de la République devrait s’en emparer, que fait elle ? Elle se cherche, un président aux abois avec une France en colère et il a d’autres soucis. « Le juif est devenu un adversaire fantasmé » et « l’antisioniste est une obsession qui cherche une justification rationnelle à une passion qui ne l’est pas ». Additif à cette longue diatribe « le meurtre de Sarah Halimi, nous rappelle une tragédie, les juges se posent la question « la consommation de cannabis justifie elle une irresponsabilité ». On peut se poser des questions ! Bernard Korn Brzoza
FRANCE
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Profanations de tombes juives : pourquoi le Bas-Rhin ?
107 tombes juives profanées, le 7 décembre dernier à Westhoffen, 96 le 19 février dernier à Quatzenheim, 37 le 11 décembre 2018 à Herrlisheim… La liste des profanations de tombes juives, dans le Bas-Rhin, donne le vertige autant que la nausée. Mais pourquoi cette partie de la France bascule-t-elle à ce point dans la haine ? Pourquoi cette haine se porte-t-elle principalement sur les sépultures ? Éléments de réponse…
« C’est presque devenu du quotidien. Chaque semaine, je suis alerté d’un nouveau tag ou acte antisémite, c’est terrible », s’émeut Harold Abraham Weill, grand rabbin du Bas-Rhin. Interrogé par le Parisien, l’homme avoue son désarroi, devant une telle recrudescence de la haine antijuive. Car si la profanation de tombes juives, recouvertes de croix gammées, est devenue une récurrence dans ce département, elle n’est pas, loin s’en faut, la seule manifestation d’antisémitisme : en témoignent les tags, tout aussi haineux, sur les murs de la mairie de Dieffenthal, découverts en avril dernier. Terrain de jeu préféré des semeurs de haine, en particulier à l’égard des juifs, le BasRhin vit mal cette réputation qui se dessine, le concernant, à l’échelon national. La préfecture du département le reconnaît sans détour, les actes et agressions antisémites sont en forte hausse : 33, contre 14 en 2018, 16 en 2017, 9 en 2016, et 10 en 2015. C’est d’ailleurs la région alsacienne tout entière qui voit l’antisémitisme fleurir sur son sol, puisque 52 événements antisémites ont ainsi été recensés depuis le 1er janvier 2019. Des chiffres donnés avec gravité par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui au lendemain de la découverte du cimetière, s’est rendu dès le lendemain matin en visite à Westhoffen. Que le cimetière soit la dernière demeure de plusieurs membres de la famille Debré a sans doute ajouté à l’émotion nationale et au retentissement donné à l’affaire : le message qu’elle envoie est clair : morts, les serviteurs de l’Etat n’ont droit au repos éternel que s’ils ont le bon goût de ne pas avoir été juifs… Un vivre ensemble ancré dans le territoire et particulièrement malmené Bien sûr, il serait totalement malhonnête de pointer ce petit coin d’Alsace comme seul récipiendaire de toute la haine antisémite. Car ces incidents locaux s’inscrivent dans
un contexte plus large d’explosion des actes antisémites en France. 514 incidents ont été recensés en 2018, contre 311 en 2017, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur publiés en février dernier. Mais dans le BasRhin, l’obsession répétée et massive des auteurs d’actes antisémites pour la profanation de sépultures juives inquiète autant qu’elle indigne. D’autant que leurs auteurs n’ont pas été identifiés… Pourquoi le Bas-Rhin ? D’abord parce qu’il faut nombre de tombes juives, pour pouvoir en profaner par dizaines. Et c’est le cas dans ce département alsacien. Terre d’accueil et d’ancrage d’une importante communauté juive, essentiellement ashkénaze, le BasRhin fut tout autant un modèle du vivre ensemble des différentes communautés religieuses qu’il fut le théâtre où s’exprima le rejet, envers les juifs. Multiséculaire, la présence juive en Alsace s’exprime à travers un ancrage souvent rural : synagogues et cimetières étaient nombreux dans les villages et leur « visibilité » bien plus importante qu’ailleurs, selon le politologue Richard Kleinschmager, interrogé par l’AFP. Dans le Bas-Rhin, qui accueille encore une importante communauté juive, les cimetières juifs, au nombre d’une cinquantaine, y sont beaucoup plus nombreux que dans les autres départements français et il sont souvent « isolés », perdus en rase campagne. Un cadre idéal pour quiconque voudrait y commettre un forfait sans être repéré... Ailleurs, en France, on trouve le plus souvent de simples carrés juifs dans des cimetières communaux multi-religieux. « Il y a dans le Bas-Rhin un véritable vivre-ensemble entre communautés, c’est symboliquement beaucoup plus fort de s’attaquer à un endroit où la cohabitation est sereine », remarque Harold Abraham Weill. Une histoire complexe, un travail de mémoire mal digéré Sereine ? Un terme à nuancer selon les his-
toriens qui, tous pointent le passé ambigu du territoire et ses liens de fait avec l’Allemagne nazie : L’annexion, entre 1940 et 1945, de l’Alsace et du département voisin de la Moselle par le IIIe Reich a plongé la région dans un « matraquage idéologique très fort », selon Georges Bischoff, professeur émérite d’histoire à l’Université de Strasbourg. « Elle l’a soumise à la propagande nazie pendant cinq ans », une propagande extrêmement violente qui « laisse des traces », confirme Audrey Kichelewski, maître de conférence en histoire contemporaine à Strasbourg. Tous reconnaissent le manque de « travail de mémoire » à l’issue de la guerre : alors que le peu de survivants de la Shoah tentait de revenir sur les traces de leurs disparus, leurs anciens voisins eurent souvent du mal à les accueillir à bras ouverts : partagés entre culpabilité, refus de se considérer comme des complices des bourreaux et manque d’envie de rendre les biens spoliés, nombre de locaux refusèrent de faire un juste et sain travail de mémoire. Cette aigreur faite de non-dits et de colère qui fermente et se transmet depuis des décennies compose aujourd’hui un terreau fertile pour la haine et le racisme, et « le nationalisme tel qu’on le voit monter en Europe depuis quelques décennies est particulièrement fort dans cette région », souligne Carole Reynaud-Paligot, historienne à l’université de Bourgogne et spécialiste de l’antisémitisme et du racisme, dans les colonnes du Parisien. Il n’a plus de raison de se cacher et s’exprime d’ailleurs avec force dans les urnes : en 2017, Marine Le Pen était arrivée en tête au premier tour de la Présidentielle dans les deux départements alsaciens. « Il y a chez nous un courant d’extrême-droite très bien organisé, même s’il reste minoritaire », renchérit le grand rabbin du Bas-Rhin. Comme par le passé, le département fait les frais de sa proximité géographique avec l’Allemagne, où certains groupuscules néo-nazis profitent de la
défiance des populations locales envers les migrants pour recruter de nouveaux adeptes. Qui se cache derrière ces profanations en chaîne ? Peut-on pour autant, accuser l’extrême-droite ? Pas si sûr, dans la mesure où aucun auteur des profanations commises ce 7 décembre, le 19 février dernier ou le 11 décembre de l’année dernière, n’a été interpellé ni même identifié, selon le parquet de Strasbourg. Une impunité qui joue un rôle certain dans la multiplication des actes : « ils se sentent invincibles », note, amer, un membre influent de la communauté juive locale, sous couvert d’anonymat. « Il est plus qu’urgent de les identifier et de les punir, pour dissuader quiconque souhaiterait les imiter. « Le fait de dessiner une croix gammée de façon sommaire sur une tombe ne fait pas forcément de vous un néonazi radical », a tenu à préciser le politologue Jean-Yves Camus. Certes, mais il prédispose à le devenir. Et si les forces de l’ordre n’ont rien laissé filtrer sur les différentes enquêtes menées pour retrouver les coupables, il semblerait bien que la mouvance néo-nazie soit à la manœuvre : Selon JeanLuc Marx, préfet du Bas-Rhin, cité par le journal La Croix, , les enquêteurs seraient sur la piste d’un «groupuscule bien intégré», pétri «d’idéologie nazie et antijuive». Une piste difficile à suivre, à en croire les universitaires comme les responsables communautaires : « le plus inquiétant, conclut le sociologue Freddy Raphaël, est le « silence, la façon dont une partie de la population fait le gros dos, a peur d’intervenir ». Même constat chez Maurice Dahan, président du Consistoire israélite départemental : la semaine dernière, au lendemain de la découverte des souillures sur les tombes, l’élu communautaire a plaidé pour un réveil des consciences, appelant « les gens qui savent quelque chose » à parler aux gendarmes. Prions pour qu’il soit entendu…
ISRAËL
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Succès de la révolution « Open Sky » en Israël. Prévisions : 9,1 millions voyageurs
Qualité de vie et influence culturelle : Israël se classe au 25e rang Israël se classe huitième dans la liste des pays les plus forts du monde préparée par US News and World Report. Cela conduit Israël à figurer parmi les pays dotés de vastes ressources naturelles comme l’Arabie saoudite et la Turquie, et parmi les pays riches comme le Canada et la Suisse. US News and World Report, en collaboration avec le Groupe BAV et la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, a compilé une liste des pays les plus forts et les meilleurs au monde. Cette liste est basée sur des enquêtes menées dans différentes régions du monde, dans lesquelles plus de 20000 participants ont été invités à classer 80 pays en termes d’alliance militaire, alliances internationales, influence politique, influence économique et leadership. La première place est occupée par les États-
Entre 2015 et 2019, le nombre d’Israéliens voyageant à l’étranger a augmenté de 44%
lions de départs à l’étranger ont été comptabilisés, soit une augmentation de 8% par rapport à 2018.
Israël devrait battre son record historique et enregistrer 9,1 millions de départs en vacances à l’étranger d’ici la fin de l’année 2019, soit un chiffre équivalent à la population du pays, a rapporté mardi Israel Hayom en citant des chiffres du Bureau central des statistiques.
Parmi ces 8,5 millions de départs, 7,6 millions d’Israéliens ont décollé de l’aéroport Tel-Aviv en 2019, contre 7,2 millions en 2018, soit une augmentation de 5,9%.
Le ministre du Transport et des Affaires étrangères Israel Katz a félicité ce record et s’est exprimé sur son compte Twitter. « C’est un record historique ! Je suis fier de de la révolution ‘Open Sky » que j’ai menée. Tout le monde peut voler n’importe où et à moindre coût », a-t-il déclaré. Entre janvier et novembre 2019, 8,5 mil-
Wix, startup qui développe une plateforme de création de sites internet à destination du grand public.
Créer un site rapidement, même si l’on ne dispose pas de connaissances en matière de développement: telle est la promesse de Wix. La société basée à Tel Avi, qui développe donc une plateforme de création de sites internet à destination du grand public, propose aux internautes de sélectionner un thème pour leur site puis de le personnaliser avec leurs contenus. Fondé en 2006, Wix a bouclé plusieurs tours de tables (58,5 millions de dollars au total auprès d’invesitteurs comme In-
Dans la comparaison générale en tant que pays, en tenant compte de critères tels que la qualité de vie et l’influence culturelle, Israël se classe 25e parmi les meilleurs pays du monde. https://infos-israel.news
Pourquoi un développement si rapide? Deux raisons. La première: le sport est pratiqué par presque 80 % de la population israélienne et de surcroît, ces dernières années, la mode est aux vêtements de sport même pour ceux qui ne le pratique pas. Les centres commerciaux qui ont noté la tendance depuis déjà un moment, s’efforcent d’attirer les acteurs du marché sans parler des marques de mode qui recherchent des franchises supplémentaires dans le sport afin de diversifier leurs produits.
https://www.i24news.tv
https://www.frenchweb.fr
En termes de population de près de 8,5 millions d’habitants, Israël se classe 101e au monde ; et en termes de superficie, il ne se classe qu’au 149e rang. Cependant, malgré sa petite taille, Israël se classe huitième parmi les pays les plus forts du monde. Il représente de nombreux pays qui sont en réalité plus grands et disposent de ressources plus nombreuses.
de l’année 2018 un deuxième magasin dans le nord d’Israël, plus précisément dans la zone commerciale BIG de Krayot puis un troisième à Netanya et un quatrième dans le centre de Tel Aviv en 2019.
Entre 2015 et 2019, le nombre d’Israéliens voyageant à l’étranger a augmenté de 44%.
sight Partners, DAG Ventures ou Benchmark) pour se financer, jusqu’à s’introduire en Bourse, sur le Nasdaq, en 2013. Aujourd’hui, Wix revendique presque 160 millions d’utilisateurs (dont 4,41 millions payants) dans le monde. Pour se rémunérer, la société commercialise sa solution avec une offre freemium: les fonctionnalités de base sont gratuites, puis il faut souscrire à un abonnement mensuel pour obtenir davantage d’options. Sur les trois premiers trimestres de 2019, Wix a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 27% par rapport à la même période en 2018, à 557 millions de dollars.
Unis, le pays le plus fort du monde, suivis par la Russie, la Chine et l’Allemagne.
Eclatante victoire pour Décathlon en Israël. Des magasins et des projets…
736.700 Israéliens ont également franchi les frontières terrestres, soit une hausse de 25,5% par rapport à 2018: 481.400 Israéliens se sont rendus au Sinaï, en Egypte, via le poste frontière de Taba, tandis que 255.300 Israéliens se sont rendus en Jordanie.
En 2019, l’israélien Wix enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 27%
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Deuxième raison de son succès et pas des moindres, la marque a résolument décidé dès son ouverture d’appliquer les mêmes prix qu’en France, des prix très raisonnables dans un pays ou tout est devenu trop cher. Selon Globes, Décathlon devrait ouvrir des nouveaux magasin à Beer-Sheva, Kfar Saba et à Petah Tikva en 2020 et 2021 et aussi construire un nouveau centre logistique en Israël, le pays au sein duquel le sport est sans doute devenu la deuxième religion après le Judaïsme… Decathlon a ouvert son premier magasin en Israël il y a deux ans à Rishon Lezion. Une entrée plutôt remarquée sur le marché des articles de sport dans un si petit pays. Le magasin a été dévalisé dès les premiers jours. La société qui ne s’attendait apparemment pas à une demande aussi forte n’avait pas anticipé le stock laissant le magasin mal achalandé pendant des semaines, voire des mois. Le spécialiste français d’articles de sport a ensuite ouvert à la fin du mois d’août
Ainsi, pour garantir son développement en Israël, Décathlon s’appuie actuellement sur son centre logistique d’Ashdod mais devrait en ouvrir un deuxième. Les deux desserviront les quatre magasins de la chaîne à Netanya, Rishon Lezion, Tel Aviv et dans la région de Krayot au nord de Haïfa. Dans le cadre de son expansion, Décathlon a également signé des contrats pour de nouveaux magasins, sur le site de BIG Centers à Beersheva, dont l’ouverture est prévue en 2020. Mais aussi sur le site G de Gazit Globe à Kfar Saba et celui de Dan Town à Petah Tikva, dont les ouvertures sont prévues en 2021. Le nouveau centre logistique devrait également servir au site Internet de la chaîne de sport. Tel-Avivre
SPORT
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Un ancien de Manchester City vers Le Havre ?
Wilfried Bony, libre de tout contrat, s’entraîne avec Le Havre depuis ce lundi matin, affirme L’Équipe. 5ème de Ligue 1, Le Havre a de la suite dans les idées pour renforcer son effectif. Le club normand a d’abord tenté de faire venir Samir Nasri (32 ans) ainsi qu’Hatem Ben Arfa (32 ans). Des approches qui n’ont pas été concluantes. Le premier s’est engagé avec Anderlecht, le second est toujours à la recherche d’un club.
ans), ancien attaquant de Manchester City (2015-17). En effet l’international ivoirien (58 sélections) est libre de tout contrat et pourrait poursuivre sa carrière en France. Selon L’Équipe, le joueur s’entraîne sous les ordres de Paul Le Guen (entraîneur du HAC) depuis ce matin. GuillaumeMP @Guillaumemp
Le Havre pourrait cependant réussir un joli coup en recrutant Wilfried Bony (30
Le PSG s’est associé avec le Rwanda
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Les 10 meilleurs centres de formation d’Europe
De plus en plus, les clubs investissent pour améliorer leurs centres de formation. Un investissement qui peut vite parfois devenir rentable au vu des prix auxquels se vendent certaines jeunes pépites. Trois clubs français figurent dans ce TOP 10. En 10ème position, on retrouve Valence (ESP), devancé de peu par son voisin espagnol, l’Atletico Madrid qui a sorti des joueurs tels que Lucas Hernandez et Fernando Torres. A la 8ème place on trouve l’AS Monaco qui possède un centre de formation très au point d’où sortent de nombreux jeunes dont Kylian Mbappé. (Les vidéos de l’académie monégasques ici). En septième position se classe l’Athletic Bilbao puis la Real Sociedad (6ème) qui a terminé la formation d’Antoine Griezmann (2005-2009). Un autre club français, s’ajoute au classement, le Stade Rennais (5ème) dont le centre de formation s’est for-
tement amélioré ces dernières années : Joris Gnagnon, Ousmane Dembélé… Détour en Angleterre, du côté de Manchester United qui continue de former de jeunes talents : Mason Greenwood (18 ans), Marcus Rashford (22 ans), Jesse Lingard (26 ans). L’Olympique Lyonnais monte sur la troisième marche du podium : Alexandre Lacazette, Houssem Aouar, Anthony Lopes. Retour en Espagne où le Real Madrid se classe deuxième. En première position, le FC Barcelone qui a formé un certain Lionel Messi et qui continue de sortir des pépites, la dernière en date Ansu Fati. GuillaumeMP @Guillaumemp
EVERTON : Clap de fin pour Moise Kean ?
Le Paris Saint-Germain a signé un contrat avec le Rwanda, pays d’Afrique de l’Est. Surprenant ?
du café et du thé rwandais, deux boissons locales seront proposées aux différentes buvettes du stade.
Paris qui multiplie les contrats de sponsoring pour rentrer dans les clous du fair-play financier, a signé un partenariat avec le Rwanda. Le président du pays, Paul Kagame, est un amateur de football. En s’associant avec le PSG, il espère attirer des touristes dans son pays dans les années à venir. La mention « Visit Rwanda » apparaitra sur les panneaux publicitaires du Parc des Princes, les maillots (entraînement, échauffement, tenues de matches) de l’équipe masculine et de l’équipe féminine. Plus encore,
Selon Le Figaro, l’accord financier entre le Rwanda et le Paris Saint-Germain se situerait entre 8 et 10 millions d’euros par saison (pendant trois ans). Arsenal est également partenaire du pays depuis 2018 GuillaumeMP @Guillaumemp
Transféré pour 27,5M€ en provenance de la Juventus l’été dernier, Moise Kean ne fait pas l’unanimité Toffees. Son avenir sous le maillot d’Everton semble déjà compromis. L’international italien pourrait déjà quitter l’Angleterre cet hiver.
Très peu utilise cette saison, onze apparitions en championnat (2 titularisations seulement), Moïse Kean ne s’est pas adapté à la Premier League. Étincelant avec la Juventus de Turin, le jeune attaquant de 19 ans était très attendu. Rien ne s’est passé comme prévu. Son père a même reconnu que le départ de son fils pour l’Outre-Manche était une erreur : « Envoyer mon fils en Angleterre était une erreur, car il est encore trop jeune,
il ne se sent pas bien à Everton, je n’ai pas aimé ce transfert. J’espère qu’il pourra revenir en Italie le plus vite possible (…) l’important, c’est qu’il revienne ici.» Le souhait du papa pourrait être exaucé. A en croire les informations de Nico Shira, journaliste italien, Bologne discuterait avec Everton concernant un prêt dès cet hiver. GuillaumeMP @Guillaumemp
JEUX
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