Israel Actualites - n°137

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GRATUIT - Numéro 137 - Edition du Lundi 31 Mai 2010

Discours intégral de Netanyahu devant la Knesset

Journal Israélien en langue française

Dossier spécial Israël et l’Iran : la bombe ou le bombardement ? Page 10

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Claude Pernès Décès d’un ami d’Israël

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L’information en provenance d’Israël

Entre crainte et espoir

Vous trouverez dans cette édition un dossier sur le choix d’Israël face à l’Iran où l’on prévoit que la première centrale nucléaire sera opérationnelle dés le mois d’août ; et de regarder par la même occasion du coin de l’œil ce qu’il ce passe entre les deux Corées où les bruits de bottes se font de plus en plus entendre et de nous rappeler que la Corée du Nord est un allié de l’Iran.

Tout d’abord, nous tenons à vous remercier des messages de sympathie concernant notre enquête sur le comparatif de prix que nous avons faits lors de notre dernier numéro. Comme nous vous l’avions annoncé, cela n’a pas fait plaisir aux personnes concernées qui se sont senties visées par cette opération, allant jusqu’à nous faire des menaces verbales de saisie de notre journal. Mais la liberté de la presse nous protège et nous motive à poursuivre notre combat. Cette semaine, nous avons décidé de laisser un répit aux enseignes afin de leurs laisser le temps de revoir leur prix à la baisse. Cette enquête n’a jamais été dictée par une quelconque organisation ou association. A coté de cela, cette semaine nous fêtons le 45ème anniversaire de la mort de l’un des plus grands héros d’Israël qui a infiltré les plus hautes sphères de la hiérarchie syrienne jusqu’à en devenir le numéro deux du pouvoir politique et militaire. Cet homme s’appelait Elie Cohen.

Nous pouvons nous demander quel sera le rôle de l’Iran dans ces événements qui pourront tourner à une guerre généralisée dans la région. Bien sûr, nous espérons tous que les bruits de bottes s’arrêteront assez tôt afin d’éviter une escalade vers la violence. A côte de ce ciel assombri, je tiens à saluer deux organisateurs d’opération concernant la communauté. Le premier, je le donnerais au Consistoire de Paris à son président, Dov Zerah, et à toutes les personnes qui se sont impliquées dans la mise en place et dans l’organisation de la journée « Yam Hathora », ou plusieurs centaines de personnes ont répondu présent. Le deuxième coup de chapeau est à donner au maire du XIème , M. Bloche qui, accompagné de ses adjoints, a fêté au sein de la mairie du XI arrondissement de Paris, le 62ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël où beaucoup de personnalités étaient présentes. Encore une fois messieurs, bravo et encore merci Alain Sayada

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Edition du 31 Mai 2010

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L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

Jérusalem-est : opérations de collecte d’impôts

Jérusalem : manifestations d’ultra-orthodoxes

Israël : accès libre à des données militaires sensiblest

Des Arabes israéliens ont transféré des millions de shekels à des terroristes emprisonnés t

La police,Tsahal et les représentants des services fiscaux sont actuellement en train de mener des opérations de collecte d’impôts, d’arrestations de délinquants et d’amélioration de l’environnement dans le village d’Issawya à Jérusalem-est. Les opérations se déroulent pour l’instant dans le calme et devraient durer plusieurs jours. Selon des révélations faites par le journal Ha Aaretz, l’accès à «Massoua» un appareil de localisation de type GPS utilisé exclusivement par Tsahal n’est pas sécurisé. N’importe quel soldat peut ainsi accéder à des données concernant des bases militaires secrètes.

Israël veut durcir les conditions de détention des Palestiniens

A Jérusalem, des ultra-orthodoxes manifestent contre le refus par la police de laisser partir des autobus qui devaient transporter à Yaffo (Jaffa) des personnes de cette communauté pour une manifestation contre des déplacements de tombe dans cette ville. Des poubelles ont été incendiées.

Les services de Renseignements et la police ont arrêté 7 habitants de Jérusalemest, dont un avocat, qui auraient transféré des millions de shekels à des terroristes du Hamas et du Djihad islamique incarcérés dans des prisons israéliennes..

Un exercice de défense aérienne de cinq jours en Israël Un exercice de défense aérienne qui durera cinq jours a débuté ce dimanche en Israël pour vérifier le degré de préparation de l’Etat juif face à d’éventuelles attaques de missiles, sur fond de tension avec l’Iran. Pour cet exercice, le plus important depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, il s’agit de tester la réponse des autorités municipales à travers le pays en cas de tirs de missiles provenant de la bande de Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, et du sud du Liban, où opère le Hezbollah pro-iranien. S’exprimant au début du conseil des ministres hebdomadaire, dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a parlé de «Turning Point 4» comme d’un exercice «de routine», ajoutant que son gouvernement ne faisait que rechercher «la stabilité et la paix».

Une commission ministérielle israélienne a approuvé dimanche un projet de loi destiné à durcir les conditions de détention des membres du mouvement palestinien Hamas, en réponse aux « conditions inadmissibles imposées » au soldat israélien Gilad Shalit détenu à Gaza.

sures injustes feront pression sur les factions (palestiniennes, qui détiennent Gilad Shalit : ndlr) pour qu’elles changent leur position sur l’échange (de prisonniers), il se trompe », affirme le ministre du Hamas pour les prisonniers, Mohammed al-Ghoul, dans ce texte.

chaeli.

La commission a également approuvé en principe un second projet de loi visant à priver de leur nationalité des Arabes israéliens reconnus coupables d’espionnage ou d’autres activités au profit d’une « organisation terroriste », selon une source gouvernementale.

« Ce genre de politique ne peut conduire qu’à la déception et l’échec », ajoute le communiqué.

Capturé à la lisière d’Israël et de la bande de Gaza en juin 2006 lors d’une opération revendiquée par la branche armée du Hamas et deux autres groupes armés palestiniens, le soldat Shalit qui a également la nationalité française n’a reçu aucune visite ni du Comité international de la CroixRouge, ni de sa famille, ni d’avocats.

L’Australie a demandé à Israël de retirer un diplomate du pays, d’après le ministre des affaires étrangères australien Stephen Smith, après avoir établi que les services secrets israéliens ont utilisé quatre passeports australiens falsifiés pour réaliser un attentat contre un responsable du Hamas.

Selon les propositions des trois parlementaires, les détenus palestiniens ne seraient désormais autorisés à être visités que par leurs avocats et non leur familles et une fois par trimestre par les représentants du CICR.

«Israël n’a pas agi comme un ami» estime le ministre à propos de l’assassinat perpétré à Dubaï sous couvert de passeport australien de Mahmoud alMabhouh, le 20 janvier dernier.

« La commission ministérielle des lois a approuvé un projet de loi visant à retirer les avantages dont bénéficient des membres du Hamas détenus par Israël », ont annoncé trois députés israéliens qui ont eu l’initiative de cette proposition de loi. « L’objectif est de donner au gouvernement les moyens de faire pression sur les groupes terroristes pour les amener à accepter un accord d’echange de prisonniers », ont-ils affirmé, accusant les mouvements palestiniens de garder Gilad Shalit « dans des conditions inadmissibles et inhumaines ». Dans un communiqué publié à Gaza, le Hamas a averti qu’il ne céderait pas à la « pression » d’Israël. « Si l’ennemi est persuadé que ces me-

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Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, exige la libération d’un millier de Palestiniens détenus par Israël, dont des responsables de sa branche militaire accusés d’implication dans des attentats meurtriers, en échange du sergent israélien. Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l’échec des dernières négociations sur un échange, menées par le biais de l’Egypte et d’un médiateur relevant du service de renseignements allemand. En Israël, l’association israélienne de défense des droits de l’Homme, B’tselem, a dénoncé le projet de loi du gouvernement Netanyahu. « Même si le Hamas viole le droit international en détenant comme il le fait le soldat Shalit, Israël en tant qu’Etat démocratique ne peut suivre son exemple », a déclaré à l’AFP la représentante de B’Tselem Sarit Mi-

Avant d’entrer en vigueur, une telle proposition de loi doit encore être adoptée en trois lectures successives par le Parlement, un processus accompagné en règle générale de modifications substantielles.

Des restrictions devraient en outre affecter leurs conditions de vie. Ils ne seraient ainsi plus habilités à poursuivre en prison des études universitaires, et ne pourraient pas non plus regarder la télévision câblée ou recevoir des journaux et des livres. Plus de 7.000 Palestiniens, dont 270 âgés de moins de 18 ans, sont détenus par Israël, selon le Bureau central palestinien des statistiques. AFP

Mercredi, les sirènes de l’alerte aérienne retentiront à travers tout le pays et la population devra aussitôt se rassembler dans les abris pendant une dizaine de minutes. Pour tester les communications, l’armée enverra des SMS souhaitant une «bonne journée» à leurs destinataires. Les services de secours seront placés en état d’alerte et une distribution de masques à gaz est également prévue à une partie de la population. Pendant la guerre de l’été 2006 au Liban, le Hezbollah a tiré plus de 4.000 roquettes sur le territoire israélien. Tsahal a mené en décembre 2008 et janvier 2009 une offensive dans la bande de Gaza afin de mettre un terme aux tirs sur le sud d’Israël. Allyn Fisher-Ilan, Guy Kerivel

L’Australie expulse un diplomate israélien

Londres avait expulsé un diplomate israélien, estimant qu’il existait «raisons convaincantes de croire

qu’Israël est responsable» de l’utilisation de faux passeports britanniques dans l’assassinat d’un responsable du Hamas à Dubaï par des membres présumés du Mossad. Jugeant «scandaleux» le détournement de passeports britanniques, le ministre des affaires étrangères David Miliband avait dénoncé «un profond mépris pour la souveraineté du Royaume-Uni». «Le fait que cela ait été fait par un pays qui est ami, avec des liens diplomatiques, culturels, commerciaux et personnels importants avec le Royaume-Uni, ne fait qu’ajouter l’insulte à l’injure», avait-il alors déclaré.


L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

Le premier réacteur nucléaire iranien opérationnel en août, selon Moscou

La première centrale nucléaire iranienne sera opérationnelle cet été, en dépit de la menace de nouvelles sanctions internationales, a estimé jeudi le haut responsable du programme nucléaire russe.

«Nous nous attendons à un lancement de cette usine d’ici août si tout se passe comme prévu», a déclaré à la presse Serguéi Kiriyenko, patron de

Rosatom, l’entreprise étatique chargée du nucléaire russe. «La résolution sur l’Iran actuellement en cours de rédaction n’affectera pas ces projets», a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l’ONU travaille en ce moment sur les options en vue de renforcer les sanctions contre l’Iran, accusé de chercher à se doter de l’arme nucléaire et qui refuse de

renoncer à son programme d’enrichissement de l’uranium. Les travaux de la centrale de Bushehr, dans le sud de l’Iran, ont débuté il y a 35 ans. La société allemande qui avait lancé les travaux de ce réacteur civil a abandonné le projet après la révolution islamique de 1979. La Russie a accepté d’en reprendre la construction dans les années 90, mais de nombreux

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problèmes, notamment des désaccords sur le règlement ou sur le recyclage des déchets, ont retardé le lancement. La centrale aura une production de 1.000 mégawatts. Les responsables du nucléaire russe ont dit qu’une joint venture serait créée pour la gérer, au moins pendant la première année.

Israël dément un article du Proche-Orient : Abbas appelle à Guardian sur le nucléaire boycotter les produits des colonies

Israël dément lundi les informations parues dans le Guardian, qui affirme que l’Etat juif a proposé de vendre des ogives nucléaires à l’Afrique du Sud en 1975 et met à mal la stratégie d’ambiguïté que le pays entretient sur son statut nucléaire. Le quotidien britannique s’appuie sur des documents révélés par un chercheur américain dans le cadre d’une enquête sur les liens entre Israël et l’Afrique du Sud de l’apartheid. Sasha Polakow-Suransky utilise notamment un compte rendu, jusque là classé secret défense, d’une réunion entre des délégations des deux pays en 1975. A en croire les «minutes» de cette réunion, P.W. Botha, alors ministre sud-africain de la Défense, demande à son homologue israélien Shimon Peres si Israël peut procurer des têtes nucléaires à l’Afrique du Sud. Peres, aujourd’hui président d’Israël, lui en propose en «trois tailles». La transaction n’aurait pas abouti. Si ce document, obtenu auprès des autorités sud-africaines post-apartheid, est avéré, il s’agira de la première confirmation officielle qu’Israël possède l’arme atomique. Les spécialistes estiment qu’Israël a produit plus de 200 ogives nucléaires dans son réacteur de Dimona. Mais Israël n’a jamais ni confirmé, ni démenti son statut nucléaire. Cette politique d’ambiguïté stratégique permet tout à la fois de dissuader ses voisins arabes sans les engager

dans une course aux armements. «Israël n’a jamais négocié de transactions sur des armes nucléaires avec l’Afrique du Sud», a démenti la présidence israélienne dans un communiqué. «Il n’existe aucun document israélien ou aucune signature israélienne sur un document indiquant que de telles négociations ont eu lieu», poursuit la présidence qui affirme que les conclusions du Guardian sont «fondées sur une interprétation sélective de documents sud-africains et non pas sur des faits concrets». Interrogé sur cet article, Ayelet Frisch, porte-parole de Shimon Peres, avait indiqué un peu plus tôt: «Nous déplorons que ce journal n’ait pas sollicité la présidence pour obtenir un commentaire. S’il l’avait fait, il aurait découvert que son article est erroné et sans fondement.»

Mahmoud Abbas a appelé, samedi 22 mai, les Palestiniens à boycotter des produits fabriqués dans les colonies juives, soulignant que cet appel ne concernait pas les produits fabriqués dans le reste du territoire israélien. ‘Il ne faut, en aucun cas, consommer de marchandises issues de nos terres sur lesquelles ont été construites des colonies’, a déclaré M. Abbas à Ramallah (Cisjordanie). ‘Et nous sommes très contents que notre jeunesse (...) se soit portée volontaire pour vider les maisons palestiniennes des produits des colonies’, a-t-il ajouté. Des milliers de jeunes Palestiniens ont commencé mardi à faire du porteà-porte en Cisjordanie occupée pour inciter au boycottage des produits des colonies juives, à l’initiative du Fonds Karameh (dignité), établi pour promouvoir l’économie palestinienne. Le dirigeant palestinien a ouvert sa porte à des bénévoles qui distribuaient des tracts énumérant des produits divers (meubles, vins, boissons non alcoolisées, etc.) dont l’Autorité

palestinienne a interdit la vente sur les marchés palestiniens. PAS UN BOYCOTT D’ISRAËL «Nous ne boycottons pas Israël, a-t-il cependant souligné, car nous avons des relations (avec cet Etat) et nous importons» des produits d’Israël. Le mois dernier, M. Abbas avait signé un décret interdisant la vente et le négoce des produits fabriqués dans les colonies juives en Cisjordanie. Toute personne reconnue coupable de se livrer au négoce de tel produits risque de deux à cinq ans de prison et 16 000 euros d’amende. Près d’un demi-million d’Israéliens vivent dans plus de 120 colonies établies en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. Les Palestiniens considèrent leur présence comme menaçant la création d’un futur Etat indépendant et viable.

Dans un document écrit en 1980 mais diffusé seulement en 2004, la CIA, l’agence centrale du renseignement américain, souligne que les services américains n’ont pas pu déterminer «avec certitude la nature et l’origine de cet événement».

La principale organisation de colons, Yesha, a riposté à la campagne de porte-à-porte en la qualifiant de «terroriste». Le ministre israélien des finances, Yuval Steinitz, a estimé, vendredi, que le boycott compromettait les démarches engagées par les Etats-Unis pour relancer le processus de paix. «Ce n’est pas la bonne manière d’aborder des négociations», a-t-il déclaré à la télévision israélienne, ajoutant que les produits provenant des colonies étaient souvent le résultat d’une coopération avec des usines israéliennes.

Abbas a rejeté des accusations israéliennes selon lesquelles cette campagne équivaudrait à une incitation à

Deux Palestiniens tués après s’être infiltrés en Israël

D’après le Guardian, ce projet d’accord nucléaire n’a pas abouti, en partie pour des raisons financières. Les spéculations relatives à une coopération entre Israël et l’Afrique du Sud ne sont pas nouvelles. En 1979, un satellite américain avait enregistré un mystérieux flash lumineux au-dessus de l’océan Indien. La chaîne de télévision américaine CBS avait affirmé qu’il s’agissait d’un essai nucléaire mené conjointement par les deux pays.

la haine contre l’Etat juif - ce que les Etats-Unis, engagés dans une médiation entre les deux parties, lui ont recommandé d’éviter.

Deux Palestiniens armés ont été tués, vendredi 21 mai, par l’armée israélienne après s’être infiltrés en Israël de la bande de Gaza, a indiqué la radio militaire israélienne. ‘Il y a eu un échange de tirs entre l’armée israélienne et des Palestiniens armés qui s’étaient infiltrés en territoire israélien. Les deux hommes armés ont été tués’, a affirmé peu après une porte-parole de l’armée israélienne, qui a précisé que l’incident s’était produit près du kibboutz Nirim, dans le sud d’Israël,

juste de l’autre côté de la clôture de sécurité électrifiée qui marque la frontière avec la bande de Gaza. Le site Internet du quotidien israélien Haaretz affirme pour sa part que les deux Palestiniens avaient ‘apparemment l’intention de mener des attaques terroristes en Israël’. Le chef des services d’urgence de la bande de Gaza, Mouawia Hassanein, a confirmé la mort de deux hommes. ‘Il y a une coordination avec les Israéliens pour ramener les corps des deux ‘martyrs’

par le biais de la Croix-Rouge’, a-t-il précisé. Pendant l’échange de tirs, les routes ont été fermées et l’armée a ordonné aux riverains de rester chez eux, a expliqué la radio militaire. La frontière avec la bande de Gaza est très surveillée et les infiltrations sont rares. En avril 2008, un commando palestinien avait attaqué le terminal de Nahal Oz, entre le nord de la bande de Gaza et le sud d’Israël, tuant deux Israéliens qui y travaillaient comme gardiens. D’après l’armée israélienne, cette dernière opération, revendiquée par le Jihad islamique et deux autres groupes armés, les Comités de la résistance populaire et les brigades des moudjahidine, visait à enlever des Israéliens.cipale priorité et nous sommes fiers de fournir un service sans compromis ». Patrick Amar se félicite de cette récompense provenant d’un magazine internationalement réputé.


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Parachat NASSO & BEAALOTEKHA

La Guemara par la voix de Rabbi Eléazar Akapara considère que celui qui « se met à jeûner est appelé pécheur ! » Nous le voyons dans la masékhet Taanit 11a Maimonide aussi développe cette thèse parce qu’il dit en substance : « l’homme pourrait se dire : « Puisque la convoitise-la hémda,la taava-l’envie démesurée, la jalousie, parfois l’ambition excessive etc.. sont des défauts qui fonts trébucher l’homme, alors, je vais m’écarter le plus possible…de ces « Yetser ara » en allant vers d’autre extrême, comme ne pas manger de viande, ni boire du vin, ne pas me marier, ne pas posséder un bel appartement…etc. à l’instar de ces prêtres de l’idolâtrie que l’on connait ! C’est là qu’est l’interdit et celui qui adopte ce mode de vie est appelé effectivement Hoté-pécheur ! Comme il est écrit à propos du Nazir : « Il fera expiation pour lui du péché qu’il a commis par sa Néchama » En d’autres termes les sages nous apprennent : Si le Nazir, qui ne s’est privé que de vin, a besoin d’expiation, Kal’vaf homer-a fortiori celui qui s’est privé de tout! C’est pourquoi les Khakhamim- les sages- ont ordonné que l’on ne se prive que ce dont nous a privés la Thora et surtout que l’on ne s’interdise pas par des Chévouot -des vœuxou encore des serments, les choses qui nous sont permises ! Et d’ailleurs nous aurions tort de le faire, dit le Rav Chalom Messas alav achalom, car tous ce qu’a créer D-ieu il la fait pour l’homme c’est la raison pour laquelle il l’a créé en dernier ! Cela ressemble dit-il à quelqu’un qui reçois un invité ; la table est déjà dresser avec toutes ces bonnes choses…la Table c’est ce monde, l’invité c’est l’homme, encore faut- il qu’il fasse les bons choix !

Tout d’abord la conception de la Ménorah n’était pas chose facile pour Moché…c’est pourquoi D-ieu la confectionna lui-même nous dit le Midrach. Le Kéli Yakar pose la question : « HM avait-il réellement besoin de l’éclairage de cette Ménorah ? » La réponse est non ! Car sa symbolique est avant tout de l’ordre spirituel ! Cette flamme de la Ménora qui brûle encore selon les sages de la Guemara est sensé nous guider encore aujourd’hui. Durant leur pérégrinations dans le désert, l’Arche sainte se déplace également et commencent alors les critiques du peuple à l’encontre de la manne, Myriam dit du « lachone ara » à l’encontre de Moché…puis arrive inéluctablement la tragédie des explorateurs pour laquelle D-ieu demandera des comptes !Dans son livre « Dâat Tévounot», rabi Haim Louzato zatsal, décrit la direction de la justice comme la période de « voilement » de la volonté d’HM ; non pas que celle-ci est inopérante dans le monde, mais qu’au contraire elle laisse plutôt les hommes faire…pour qu’en fin de compte ils atteignent par des efforts le Bien voulu par HM. Pendant six mille ans, D-ieu donne à l’homme la possibilité de se parfaire. Le but étant de transformer le mal en bien nous disent les Khakhamim. Durant toute cette période, le mal s’opposera au bien, la nuit au jour, la mort à la vie, etc.…HM opérera alors la justice, avec la rétribution et la punition en fonction des actes de chacun. La volonté d’HM régnera directement, sans intermédiaire, le bien étant maître absolu !

Le Rav Saul Botchko écrit dans un de ses livres, qu’ Erets Israël est donc bien le réceptacle qui permettra à la Lumière divine de s’installer dans le monde, et de se répandre telle la lumière de la Ménora. Jérusalem étant le cœur du dispositif. Mais cette révélation ne pourra être complète que lorsque le mal aura disparu. C’est là tout le travail de l’homme, la mission qu’HM lui a confiée. HM a fait de l’homme son partenaire pour atteindre la période Messianique et montrer a postériori que toute l’histoire de l’humanité, malgré ses complexités et ses défaillances était pour le Bien. Yvan Lellouche Secrétaire particulier du Président du Consistoire de Paris

Yvan Lellouche

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Le Beth Hamidrach des Femmes Synagogue des Tournelles

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Nahmanide pose la question : « Pourquoi un sacrifice expiatoire ? En quoi a-t-il fauté ? Le Talmud répond, qu’il s’agit d’un hidouch… car le sacrifice est apporté dans ce cas là, non pas pour ce qu’il aurait fait, c’est-à-dire cette abstinence, mais bien pour ce qu’il fera après, en quittant ce mode de vie pour s’immerger de nouveau dans le monde profane !

Dans la paracha Béhaalotékha, s’installe un nouveau type de relation entre HM et les Bné Israël.

le cœur content, « Comme un enfant fuyant l’école et ses contraintes ! » Il semble donc évident qu’ils n’avaient pas complètement compris l’immensité du message d’HM au Sinaï ! Ou peut être même qu’ils cherchaient une autre forme de rapport avec HM, non pas sur une protection « rapprochée» permanente, mais plutôt sur une base de réciprocité où l’homme est acteur de sa propre vie, dans une pièce écrite par HM mais dont il ne dévoilera pas le scénario pour permettre à l’acteur certaines improvisations… Le but final de la sortie d’Egypte n’est pas seulement le Don de la Thora, mais également l’installation en Erets Israël, comme nous le lisons dans la Hagada de Pessah. Lorsque D-ieu révèle à Moché les différentes étapes de la libération, il le fait en ces termes : « Je vous sortirai, je vous sauverai, je vous libèrerai, je vous prendrai, je vous amènerai au Pays d’Israël » tel que D-ieu l’a promis à Abraham.

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La thora lui interdira trois choses essentiels : Ne pas boire de vin ou tout dérivé de vin, ne pas se raser les cheveux, et ne pas se rendre impur au contact d’un mort, même si il s’agit de son père ou de sa mère ! Cette exigence fera qu’il sera consacré à HM comme dit le pasouk : « Tiou kidouchin kikadoch ani » Vous seraient saints comme je suis saint ! La paracha précise qu’au terme de cette période d’abstinence-de Nézira, il devra amener un korbaneun sacrifice expiatoire -Korbane Hatat : Un agneau d’un an, une brebis et un bélier sans défaut.

Dans son livre « Ki Ham Achéméch » le Rav Chalom Messas zatsal nous apprends que le Rambam dans son ouvrage le « Chébil azaav » pose la question suivante : « Si un homme rencontre deux chemins, l’un rempli de neige et l’autre de feu…lequel doit il emprunter ? Il répond : « le chemin médian..pour éviter à la fois de se brûler et même de ce glacer! »

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La parachat Nasso aborde plusieurs sujets et notamment le Nazir, qui est l’homme qui désir se détacher des plaisirs matériels de la vie et cela pour mieux servir l’Eternel !

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Les Nouveautés du Consistoire de Paris

Synagogue des Tournelles 21 bis rue des Tournelles 75004 Paris Tous les Mercredis de 10h30 à 12h30 Renseignements : 06.26.87.83.42 ou 06.84.80.94.13

A l’initiative du Président du Consistoire de Paris M.Dov Zerah, il sera inaugure très prochainement le Beth Hamidrach des femmes qui s’installera a la synagogue des Tournelles a Paris dans le 3eme arrondissement. M.Marc Zerbib Président des Tournelles et le rabbin Yves Marciano ont souscrit a ce projet qui est parti d’un constat : Aujourd’hui nous voyons D-ieu merci de plus en plus de femmes de tous âges s’intéresser a l’étude de nos textes sacrés, comme du reste nous l’avons remarque a l’occasion du «Yam Hatorah sur Seine.. En coulisses tout le monde s’affaire car ces cours de pensée juive,de halakha et de Guemara débuteront dans les prochaines semaines et serons dispenses par des rabbins tous les mercredis de 10h30 a 12h00. D’autres horaires serons aménagés et proposés au public féminin en fonction de l’intérêt des étudiantes. Ce projet a par ailleurs reçu l’avale du Grand rabbin de Paris David Messas qui a salue cette initiative. Le Talmud relate l’histoire de ces femmes savantes et raconte même que Berouria l’épouse de rebbi Meir damer les pions aux élèves de la Yechiva... Renseignements : 0626878342

L’homme adhérera alors à la Thora sans contrainte extérieure, car elle sera aux yeux de tout le monde, la vérité. A l’époque de la sortie d’Egypte, la Lumière divine était éclatante aux yeux de tous, il était incontestable que c’était lui qui agissait dans l’histoire qu’il faisait aboutir à sa convenance. La foi des Béné Israël s’appuyait sur des événements vécus collectivement, comme le passage de la Mer rouge ou le Matane Thora. Mais nous savons que ce rapport symbolique entre HM et Israël subira quelques turbulences… Ce passage interviendra exactement lors du départ du Mont Sinaï et l’épisode où le peuple se plaignait de la manne. Quitter le Mont Sinaï n’était pas en soi une tragédie, d’autant que la destination finale était la Terre Promise ! Mais la Guémara nous révèle qu’ils ont quitté le Sinaï

Dov Zerah & Gil Taïeb

L’équipe du Consistoire de Paris

Le rav Yérmiahou Koen


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Yam Hathora

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Photos Alain Azria

1er photo en haut à gauche : Le Rav Yehia Ben Chetrit au centre Dov Zerah Yvan Lellouche En haut à droite : le Rav Elie Lemmel au centre du montage : Le rav Yérmiahou Koen,le Rav David Messas, Dov Zerah En bas au centre : Dov Zerah,Yvan Lellouche, le rav Yehia Ben Chetrit, Gil Taieb / Rav Kaufman, Laurence Botbol Lalou, Peguy Levy,Rav David Messas, le rabbin Mikail Journo En bas à droite : Dov Zerah, Gil Taieb, Jeanine Rivline

Isabelle Zerbib & une amie L’équipe du consistoire

Parmi les nouveautés du Consistoire de Paris nous avons découvert le dimanche 16 mai le «Yam Hatorah». Une idée original dans un environnement qui a attire plusieurs centaines de personnes venu étudier la Thora sur les berges de Seine...et ce 3jours seulement avant la fête de Chavouot! Plusieurs rabbanimes important mais aussi des théologiens et des femmes savante vinrent dispenser des cours tout au long de ce bel après midi ensoleillé. On noter la présence des Rav Yehia Benchetrit, Rav Elie Lemel et d’autres célébrités du judaïsme français. En début de soirée le «Louisiane Belle» pris le large pour une croisière avec a son bord, tous les participants. La encore, la Thora fut a l’honneur accompagnée d’intermèdes musicaux et de chansons reprisent en coeur par le publique. Après la «nourriture spirituelle»,un magnifique cocktail fut servi a bord du bateau,pour le plaisir de tous ceux qui avaient pris part a cette croisière.

Peguy Lévy et des amies Simon Marek, Mr Journo, Yvan Lellouche et deux convives

Nous notions la présence a bord du Grand Rabbin de Paris David Messas et du Av Beth Din Yermiaou Koen. Ce premier «Yam Hatorah» fut sans conteste une belle réussite a la grande satisfaction du Commandant Dov Zerah et de tout son équipage. Rendez vous tous ensemble a l’année prochaine! Si D-ieu le veut. Yvan Lellouche


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Israël et «l’ennemi de l’intérieur» Le ministre israélien des Affaires stratégiques Moshé Yaalon a dénoncé un nouvelle fois en termes virulents ceux qui contestent la politique de son gouvernement dans les universités, les traitant «d’ennemi de l’intérieur». «Au sein même des universités israéliennes et étrangères certains éléments se mobilisent contre l’Etat d’Israël», a déclaré l’ancien chef d’étatmajor et responsable du Likoud au pouvoir, lors d’une conférence dimanche soir devant des étudiants près de Tel-Aviv. «Ces gens ne voient notre conflit avec nos voisins, nos ennemis, qu’à travers le prisme de la défense des droits de l’homme, en oubliant les autres aspects», s’est-il indigné. Ces propos ont été dénoncés par des universitaires de gauche et critiqués par des commentateurs de la radio publique.

Echange d’uranium: Une jeune Israélienne jugée pour notification à l’AIEA de divulgation de secrets militaires l’accord Iran-Brésil-Turquie

TEL-AVIV - Le procès d’une jeune Israélienne accusée d’»espionnage aggravé» pour avoir divulgué aux médias des informations militaires classées secrètes, s’est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal de district de Tel-Aviv.

VIENNE - L’Iran a notifié officiellement lundi à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’accord irano-turco-brésilien sur un échange d’uranium, a indiqué un diplomate iranien à l’issue d’une réunion à la résidence du directeur général de l’agence onusienne, le Japonais Yukiya Amano, à Vienne. «Nous avons remis la lettre», a indiqué simplement ce diplomate iranien à la sortie d’une entrevue d’un peu plus de trente minutes. Le document porte la signature du chef de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi. Des diplomates turcs et brésiliens, dont les pays sont membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, étaient présents lors de cette rencontre. Dans un premier temps, l’AIEA s’est abstenue de tout commentaire sur le document iranien. L’agence de presse iranienne Irna a publié en fin de matinée le texte de la lettre de notification, dont Téhéran demande la transmission par l’AIEA au groupe de négociation dit de Vienne

(Etats-Unis, Russie et France), qui avait proposé en octobre 2009 une autre procédure d’échange d’uranium à laquelle l’Iran n’avait pas donné suite. L’accord irano-turco-brésilien, signé le 17 mai à Téhéran lors d’une visite du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et du chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan, prévoit l’échange en Turquie de 1.200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances et destiné au réacteur de recherche nucléaire à des fins médicales de Téhéran. Malgré la nouvelle offre, les EtatsUnis sont parvenus la semaine dernière à convaincre la Chine et la Russie de soutenir un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant un quatrième train de sanctions contre l’Iran. Malgré les dénégations du régime islamique iranien, qui affirme que son programme nucléaire est purement civil et pacifique, les grandes puissances et l’ONU soupçonnent l’Iran de vouloir accéder à l’arme atomique.

Anat Kam, 23 ans, risque une peine de prison à perpétuité pour «divulgation de documents secrets avec l’intention de porter atteinte à la sécurité de l’Etat» durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007. La première audience a été consacrée, comme c’est la règle, à la lecture de l’acte d’accusation. Le procès doit reprendre en juillet. En attendant, la jeune femme assignée à résidence depuis cinq mois, ne pourra pas sortir de son domicile. Mlle Kam est accusée d’avoir profité

de ses fonctions de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors chef de la région militaire centrale -qui couvre la Cisjordanie occupée- pour s’emparer de quelque 2.000 documents classés «Top secret». Elle reconnaît avoir agi pour des motifs idéologiques. «Il était important pour moi de porter à la connaissance du public les méthodes de l’armée. Au regard de l’Histoire, ceux qui ont mis en garde contre des crimes de guerre ont été pardonnés», a-t-elle confié aux enquêteurs, selon la presse. Son avocat, Avigdor Feldman, a souligné que sa cliente «avait libre accès à l’ordinateur personnel du général Naveh, et y avait découvert des consignes contraires à un arrêt de la Cour suprême» et qui heurtaient sa conscience.

Selon l’acte d’accusation, Anat Kam a transmis la plupart de ces documents à un journaliste du quotidien Haaretz (gauche), Uri Blau, qui les aurait finalement restitués à l’armée. Le journaliste, qui séjourne en GrandeBretagne, a choisi de ne pas regagner Israël avant d’avoir des garanties qu’il ne serait pas poursuivi, selon son avocat. Grâce à ces documents, le journaliste avait publié une série d’articles relatifs à des détails opérationnels et des méthodes controversées de l’armée. L’un d’eux indiquait que les soldats avaient reçu pour directive de mener des assassinats ciblés contre des activistes palestiniens du Jihad islamique alors qu’il aurait été possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.

L’espionnage entre la France et les EtatsUnis va continuer. Quel rôle pour Israël ? Les Américains passent-ils de temps en temps aux services israéliens les secrets qu’ils recueillent en permanence en France ? Pas de réponse. C’est certainement le secret le mieux gardé entre Israël et les Etats-Unis (qui ont bien un large accord réciproque de transfert d’intelligence). Selon un blog de Libération dirigé par Lorraine Millot : «Obama veut continuer à espionner la France. C’est l’une des raisons qui ont mené à la démission jeudi du directeur du renseignement américain, Dennis Blair, affirme le New York Times. Le superviseur du renseignement américain, que Barack Obama avait luimême choisi en janvier 2009, voulait signer avec Paris un pacte écrit assurant formellement que les deux pays ne s’espionneraient plus. Les Etats-Unis ont déjà un tel «

gentleman’s agreement » avec la Grande-Bretagne. Et Dennis Blair estimait qu’avec le président Sarkozy les Etats-Unis avaient « une chance unique » de pouvoir conclure ce pacte, rapporte le NYT. Selon les officiels, anonymes, cités par le quotidien, la négociation était si bien avancée que Nicolas Sarkozy en était venu à croire que l’accord pourrait être signé. Mais Barack Obama a dit non et Nicolas Sarkozy est « en colère », poursuit le New York Times : « ce malentendu » vient endommager la relation franco-américaine au moment où les deux pays tentent de coordonner leurs efforts face à l’Iran. Tout alliés soient-ils, les Etats-Unis et la France ont une longue tradition d’espionnage réciproque. Les agents français ont été « particu-

lièrement agressifs » pour tenter de dérober des secrets de l’industrie de défense et de technologie américaine, rappelle le NYT. Les dirigeants américains s’inquiètent aussi des liens politiques et économiques de la France avec des pays comme l’Iran ou la Syrie, ou des « groupes militants nord-africains » qui opèrent en France. Même si Sarkozy tenait parole, en signant ce pacte de non-espionnage avec la France, les Etats-Unis se « menotteraient » et s’exposeraient au risque d’un futur gouvernement français moins ami des Etats-Unis, ont fait valoir les détracteurs de cette négociation. « Comment pourrait-on vérifier (le respect du pacte, ndlr), interroge l’un d’eux cité par le New York Times. En espionnant ?»


L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

Il y a 45 ans jour pour jour, Eli Cohen sacrifiait sa vie pour Israël Il y a 45 ans, le 18 mai 1965, était exécuté à Damas l’espion israélien Eli Cohen. Eli Cohen est né à Alexandrie, en Égypte. Très jeune, il fut actif dans des mouvements sionistes clandestins. Il a étudié à l’université d’Alexandrie mais dût interrompre son parcours à cause de l’hostilité du régime envers les Juifs après la création de l’Etats d’Israël. Il monta en Israël en 1957 et du fait de son physique très typé, fut rapidement contacté et enrôlé par le Mossad. En 1961, il est envoyé en Argentine pour y élaborer sa couverture en tant que marchand arabe syrien du nom de Kamel Amin Taabat. Eli Cohen entretient là-bas de nombreuses relations au cœur des communautés arabes locales. Moins d’un an plus tard, il « revient » à Damas sous ce nom et gagne progressivement la confiance de plusieurs militaires et officiels du gouvernement syrien. Il transmet des informations aux services israéliens par radio et lettres secrètes ou même occasionnellement, en se rendant en personne en Israël. Pour ce faire, Eli Cohen dut apprendre la religion musulmane et les principes du monde des affaires. Il fut dans un premier temps « implanté » dans l’importante communauté syro-libanaise de Buenos-Aires, se fit de nombreux amis qui le recommandèrent à Damas. Il fut ensuite introduit en Syrie où il se fit connaître des plus hautes personnalités du régime. Il entretient des relations d’amitiés avec des personnalités au plus haut niveau du pouvoir syrien, incluant Hafez el-Assad. Quand celui-ci devient Premier ministre, Cohen-Taabat est même pressenti pour un poste d’adjoint au ministre syrien de la Défense. Cohen réussit notamment à visiter les fortifications syriennes des hau-

teurs du Golan. Il rapporte ainsi aux services israéliens la disposition des bunkers et des bases de tir syriens organisés en trois lignes. Certains ajoutent qu’il aurait ainsi suggéré aux officiers syriens que des arbres à eucalyptus soient plantés autour des bunkers syriens pouvant viser le territoire israélien, prétendant officiellement que ces arbres pourraient servir d’abris naturels aux postes avancés. La plantation de ces arbres fut décidée par les autorités syriennes, suivant ses conseils. Cela permit surtout aux soldats de Tsahal de pouvoir facilement localiser les bunkers syriens lors de leur bombardement pendant la Guerre des Six Jours. Cohen transmet également les identités de nombreux pilotes syriens, ce qui aura notamment pour effet d’empêcher le bombardement de Tel Aviv en 1967 par l’aviation syrienne. D’après son frère, Maurice Cohen, Eli est au troisième rang des prétendants au titre de Président de la Syrie quand il est découvert par des spécialistes du contre-espionnage soviétique ayant localisé les ondes radio émises depuis son appartement. Eli Cohen a sacrifié sa vie pour la défense d’Israël, dans lequel il ne vécut finalement que très peu de temps, puisqu’il fut envoyé en mission en Egypte et en Syrie très tôt. Depuis son exécution, tous les efforts fournis par les gouvernements israéliens ainsi que par des tierces parties n’ont pas abouti à faire revenir sa dépouille en Israël. Malgré les interventions de nombreux chefs d’État (France, Belgique, Canada), et du Pape Paul VI qui demandent au gouvernement syrien de revenir sur la sentence de mort, Eli Cohen est pendu publiquement le 18 mai 1965. Les autorités syriennes ont toujours refusé de renvoyer le corps de Cohen à sa famille pour qu’il soit enterré en

Israël. Les demandes de sa famille sont ignorées par le gouvernement syrien. En février 2007, un officiel turc confirme que son gouvernement est prêt à jouer le médiateur pour obtenir le retour des ossements de Eli Cohen. Cohen est considéré comme un héros par Israël et ses contributions ont été admises comme décisives pour l’issue de la Guerre des Six Jours. Un film, The Impossible Spy, qui fait le récit de sa vie, est projeté au musée international de l’espionnage à Washington. En l’honneur de cet anniversaire, un site Internet a été réalisé qui renferme une nombreuse et riche documentation sur la vie et l’activité de ce héros d’Israël. www.elicohen.org.il

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L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

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Israël et l’Iran : la bombe ou le bombardement ? Samy Cohen, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI)/Sciences Po Paris, est spécialiste des questions de politique étrangère et de défense. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Tsahal à l’épreuve du terrorisme (Paris, Le Seuil, 2009).

d’uranium en activité. Dans le même temps, le pays développe une capacité balistiquenon négligeable.

Selon Menahem Begin, Israël ne devrait jamais accepter à ses côtés aucun État nucléaire niant son existence. Mais en Israël même, de plus en plus d’analyses, d’experts et de politiques contestent la réalité de la « menace existentielle » venant d’Iran. Cette évolution, jointe aux difficultés techniques d’une frappe anti-iranienne, pourrait faire réfléchir Benjamin Netanyahou et dévaluer l’hypothèse d’une frappe israélienne, au profit d’autres types de solution, plus politiques. Que fera Israël face à la menace nucléaire iranienne ? Attaquera-t-il son lointain voisin de l’Est si les Américains et leurs alliés n’obtiennent pas du régime de Téhéran une renonciation à son projet nucléaire militaire ? La majorité des experts et des dirigeants occidentaux tend à penser que l’attaque israélienne est inéluctable. Nicolas Sarkozy avait lui-même appelé les dirigeants iraniens à renoncer à l’option militaire nucléaire afin de leur permettre d’échapper à une « alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ». Une étude approfondie, récemment menée par l’auteur de cet article auprès des principaux experts israéliens des questions stratégiques, montre pourtant que le scénario d’une attaque israélienne d’envergure, sur le mode du bombardement d’Osirak, est tout sauf évident.

La « doctrine Begin » et l’émergence de la menace iranienne

L’acquisition par l’Irak, auprès de la France, d’un réacteur nucléaire fut le premier défi d’envergure pour les dirigeants israéliens, l’hostilité du régime de SaddamHussein à l’encontre d’Israël laissant augurer un avenir menaçant. La réaction israélienne se traduisit dans un premier temps par la destruction sur le territoire français, dans la nuit du 5 au 6 avril 1979, de matériel nucléaire destiné à l’Irak et entreposé à la Seyne-sur-Mer. Mais cette action ne fit que retarder le programme nucléaire irakien. La construction de la centrale d’Osirak avançait à bon train. Le 7 juin 1981,

l’aviation israélienne recevait pour mission de la détruire. La doctrine Begin fut également intégralement appliquée en septembre 2007, lorsque l’armée de l’Air israélienne détruisit un site syrien situé sur l’Euphrate, près d’Al-Kibar, supposé abriter une centrale nucléaire livrée par la Corée du Nord, opération qu’Israël ne revendiqua jamais. Au milieu des années 1990, apparaît la «menace iranienne ». Les responsables israéliens voient avec inquiétude la relance par le régime des ayatollahs du programme nucléaire commencé au temps du shah d’Iran et suspendu après la victoire des khomeynistes en 1979. Les réactions ne tardent pas, s’inscrivant dans la droite ligne de la doctrine Begin. En décembre 1994, le responsable de la planification à l’état-major, le général Uzi Dayan, déclarait à la presse qu’Israël pourrait se voir contraint de mener une attaque préventive contre les installations iraniennes avant qu’elles ne deviennent opérationnelles. Au début des années

BIOGRAPHIE

Élu à la tête du gouvernement israélien en 1977, Menahem Begin affirma à plusieurs reprises qu’Israël ne s’accommoderait jamais de l’émergence à ses côtés d’une puissance nucléaire qui menacerait son existence1. Le contexte de l’époque était celui du développement de l’ambitieux programme nucléaire irakien. De là naquit l’expression de « doctrine Begin ».

2000, la menace iranienne se fait plus concrète. En 2002, le monde apprend par la voix d’un opposant iranien l’existence de deux sites nucléaires en Iran, l’un consacré à l’enrichissement d’uranium, à Natanz, et l’autre à l’eau lourde, à Arak. Après une pause dans le programme d’enrichissement d’uranium, obtenue par la troïka européenne en 2004, celui-ci est relancé à la suite de l’élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Le nouveau président iranien multiplie les attaques verbales à l’encontre des États-Unis et d’Israël, affirmant que cet État doit être « rayé de la carte4 », et prend des positions négationnistes sur la Shoah. En 2006, le gouvernement iranien lève les scellés posés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) deux ans plus tôt, avec son accord, et relance ouvertement ses recherches. En septembre 2007, M. Ahmadinejad annonce que l’Iran dispose de 3 000 centrifugeuses d’enrichissement

Le dernier missile en date, expérimenté en mai 2009, est le Sejil-2, d’un rayon d’action de plus de 2 000 kilomètres, pouvant atteindre non seulement Israëlmais également plusieurs pays d’Europe et fonctionnant au carburant solide, d’où une possibilité de mise à feu plus rapide. Selon le lieutenant-généralMichaelHerzog, chef ducabinet militaire duministre de la Défense, Ehoud Barak, l’Iran disposerait fin 2010-début 2011 d’assez de matière fissile pour produire une bombe atomique5. Mais cette évaluation ne ait pas l’unanimité. En juin 2009, devant la commission des Affaires étrangères et de laDéfense de laKnesset, le chef duMossadMeir Dagan affirmait : « Si le projet ne rencontre pas d’obstacle technologique, ils auront une bombe prête à l’emploi en 2014 »6. La Central Intelligence Agency (CIA), quant à elle, prévoit que l’Iran sera capable de fabriquer la bombe en 2013. Début octobre 2009, ont débuté à Vienne les pourparlers entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne. Mais ces discussions n’ont abouti à aucune avancée. Il a été proposé à l’Iran d’envoyer son stock de 1 200 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi (3,5%) en Russie où, conformément aux voeux des dirigeants de Téhéran, il serait enrichi à 20 %. Il serait ensuite transféré enFrance pour y être sous-traité et transformé en combustible nucléaire. De cette manière, la communauté internationale serait assurée que le programme nucléaire iranien, officiellement destiné à des objectifs civils, ne serait pas détourné à des fins militaires. Mais la République islamiquearejetécette idée et annoncévouloir procéder elle-même à l’enrichissement, en se dotant de 500 000 nouvelles centrifugeuses. Le 7 février 2010, M. Ahmadinejad a annoncé que l’Iran enrichira lui-même son uraniumà 20% (un pallier symbolique vers l’enrichissement à caractère militaire de 90 %) éteignant les derniers espoirs des Occidentaux d’aboutir à un compromis sur l’échange de combustibles nucléaires à des fins civiles. Ce rejet devrait ouvrir la voie à un ren-

forcement des sanctions économiques contre l’Iran, mais qui n’aurait d’efficacité que si la Russie et la Chine s’associaient complètement à cette politique, ce qui n’est à l’heure actuelle pas tout à fait le cas, dumoins en ce qui concerne Pékin. Le jour de la commémoration de la Shoah, le 21 avril 2009, le nouveau Premier ministre Benjamin Netanyahou prononçait un discours, peu après celui duprésident iranien à la conférence dite « DurbanII », oùil affirmait : « Nous ne permettrons pas à ceux qui nient la Shoah d’en commettre une deuxième », réitérant implicitement son attachement à la doctrine Begin. Après ses fermes déclarations, le chef du gouvernement israélien pourrat-il se permettre de ne pas lancer une opération militaire contre les installations nucléaires iraniennes sans perdre de sa crédibilité ? Ne serait-il pas d’ores et déjà pris au piège d’une rhétorique qui le conduira à la décision fatale ? Ne se serait-il pas coupé de la possibilité de faire machine arrière, comme l’a fait valoir le journaliste du quotidien Haaretz Aluf Ben ? Rien n’est moins sûr. Malgré la très grande inquiétude que suscite l’incapacité des grandes puissances à faire plier l’Iran, l’option d’une frappe aérienne israélienne contre les installations nucléaires iraniennes représente pour Israël un scénario à haut risque. Pour la première fois de son existence, Israël pourrait considérer que l’application de la doctrine Begin comporte plus d’inconvénients que d’avantages, et que l’accession de l’Iran au rang de puissance nucléaire est un moindre mal. Derrière un discours officiel qui demeure très ferme, exprimant une volonté d’interdire, par la force, l’accession de l’Iran à pareil armement, le doute s’installe. Une nouvelle vision se développe dans l’univers des experts israéliens des questions stratégiques. Une réflexion s’ébauche même sur l’attitude à adopter face à cette éventuelle nouvelle donne. Trois éléments majeurs expliquent cette évolution : la perception de la « menace iranienne » ; celle des capacités actuelles de l’armée de l’Air israélienne ; enfin celle de la position des États-Unis sur ce dossier.

Samy Cohen est diplômé de Sciences Po Paris et docteur en science politique. Politiste, spécialiste des questions de politique étrangère et de défense, il a également travaillé sur les rapports entre les Etats et les acteurs non-étatiques et sur les démocraties en guerre contre le terrorisme. Il a enseigné au DEA de Relations internationales de l’université Paris-I (Panthéon-Sorbonne), au master recherche Relations internationales de Science Po Paris et au Stanford Program in Paris. Il appartient au Projet transversal «Sortir de la violence» du CERI. C’est également un spécialiste de la méthodologie de l’enquête par entretiens. Il est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages de science politique, dont six sous sa direction. Depuis 2007, il est membre du conseil scientifique de Sciences Po. Enseignements - Sciences Po Paris Master Politique comparée : Méthodologie de la recherche, Ecole doctorale : - Méthodologie de la recherche, - Parcours Professionnel : «Recherches et Pratiques Internationales» - Master double programme Sciences Po Université St-Gall (Suisse).

Recherches en cours - Le pouvoir des Etats et les nouveaux acteurs - Pouvoir, armée et société en Israël - Démocratie et lutte contre le terrorisme - L’éthique de la guerre et lutte contre le terrorisme - Les entrepreneurs de paix en Israël : sociologie et histoire.


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La perception de la « menace iranienne »

Perception des capacités de l’armée de l’Air Une attaque aérienne contre les installations iraniennes n’est certes pas considérée comme impossible. Mais tous les experts civils et militaires conviennent que l’Iran n’est pas l’Irak. L’effet d’une attaque aérienne surprise ne peut plus jouer.Osirakétait une cible facile. Sa construction se faisait pratiquement à ciel ouvert. Les sites iraniens sont disséminés et profondément enfouis sous terre.

Le débat en Israël sur les intentions iraniennes n’est pas récent. Depuis longtemps deux écoles s’affrontent. L’une considère que le régime iranien a la volonté de détruire Israël. Les dirigeants de Téhéran, issus d’un courant religieux fondamentaliste, pourraient se conduire selon d’autres logiques que celles qui, régies par les subtils mécanismes de la dissuasion, ont cours au sein des puissances nucléaires. Aux yeux de cette première école, ce cocktail mélangeant la dimension religieuse du régime, la possession de l’arme atomique et une hostilité affichée à Israël rend la «menace iranienne » particulièrement préoccupante. La destruction préventive des infrastructures nucléaires iraniennes lui paraît donc être une nécessité vitale. Mais cette vision est de plus en plus battue en brèche dans les milieux plus « rationnels » de l’expertise stratégique. Si les tenants de cette seconde école sont préoccupés par le discours hostile et négationniste d’un Mahmoud Ahmadinejad, peu en revanche croient que l’Iran représente une « menace existentielle » pour Israël. Beaucoup n’hésitent pas à critiquer le discours officiel israélien, qu’ils qualifient de « construction politique » maladroite, « contre-productive » et éloignée des réalités stratégiques du Proche-Orient8. Selon eux, Israël donne l’impression d’avoir peur, de ne pas être sûr de lui-même, de ne pas avoir confiance en sa supériorité militaire et en sa capacité de dissuasion nucléaire. Ce discours encouragerait une attaque contre Israël, au lieu de la dissuader. De surcroît, il fait peur aux Israéliens et risque de faire partir des habitants du pays. Ce n’est pas un hasard si le ministre de la Défense, E. Barak, qui représente bien cette évolution de la pensée stratégique, a pris ses distances avec le ton alarmiste des discours du Premier ministre, B. Netanyahou. Il affirmait ainsi, le 17 septembre 2009 dans un entretien au quotidien Yediot Aharonot : « L’Iran ne constitue pas une menace pour l’existence d’Israël. Israël est fort et je ne vois personne capable de représenter une menace pour notre existence ». La plupart de ces experts ne croient pas que l’Iran, dans sa phase « ascendante » actuelle, prendra le risque de se faire détruire par une attaque nucléaire de « seconde frappe » qu’Israël

a les moyens de lancer, notamment grâce à ses sous-marins capables de tirer des missiles de croisière9. Ce pays« monte en puissance » dans la région du Proche-Orient et voit son influence s’accroître régulièrement et il est peu probable que ses dirigeants veuillent enrayer cette dynamique. Les Iraniens, disent ces experts, sont un peuple « intelligent », « rationnel », qui a avancé ses pions de manière savamment calculée sur la scène internationale. C’est un pays qui s’inquiète moins de l’arme israélienne que de son voisinage nucléaire à l’Est, avec des puissances telles que le Pakistan, l’Inde ou la Chine. Ses dirigeants craignent davantage un Pakistan aux mains des Talibans que l’« entité sioniste » abhorrée. « Les Iraniens sont des gens rationnels », affirme aussi le vice-Premier ministre et ministre chargé des Services de renseignement et de l’Énergie atomique. Ce n’est d’ailleurs pas de la révolution des mollahs, mais de l’époque du shah, que date son ambition nucléaire11, et l’Iran, avancent les partisans de cette thèse, est aussi un pays inquiet de la présence américaine dans la région. Son projet politique majeur n’est pas la destruction pure et simple d’Israël, un projet que les dirigeants iraniens savent impossible dans l’état actuel (et futur) du rapport de forces entre les deux États. Son soutien à la cause palestinienne est superficiel, et personne en Iran ne prendrait le risque d’une guerre pour un enjeu aussi faible. Son ambition est d’étendre son influence dans le monde musulman. Le projet nucléaire a également une dimension de politique intérieure. Il bénéficie d’un large soutien de la population et permettrait aux actuels dirigeants de renforcer une assise populaire contestée. Les attaques verbales de l’Irancontre Israël contiennent certes une part de « sincérité », notent également ces experts israéliens,mais leur objectif principal est de rassurer et d’anesthésier la vigilance des pays arabes au sujet du programme nucléaire, en tentant de faire passer le message selon lequel la future bombe ne leur est pas destinée, mais vise exclusivement Israël. Cette stratégie semble porter ses fruits, puisqu’aucune coalition arabe n’est apparue pour lutter contre la politique « hégémonique » de l’Iran. Ce discours s’étend de plus en plus en Israël et si ses auteurs ne s’expriment pas publiquement sur ce sujet très sensible, il émerge des entretiens appro-

fondis menés dans le cadre de notre étude. Il n’ya nulle naïveté dans ces analyses. Pour ces experts, la prudence reste de mise, pour plusieurs raisons. D’abord, une attaque surprise iranienne sur Israël ne peut être totalement exclue, même si sa probabilité est des plus faibles. Ensuite, la perspective qu’Israël perde le monopole atomiquedans la région équivaudrait à un « séisme tecto-nique ». Ce monopole lui confère une assurance et une latitude demanoeuvre des plus confortables. Sa perte obligerait le pays à se repenser complètement. Un Iran nucléarisé verrait son influence renforcée au Proche-Orient et menacerait les régimes sunnites dits «modérés» comme l’Arabie Saoudite, et surtout ceux d’Égypte et de Jordanie, deux pays avec lesquels Israël a signé un traité de paix. C’est sans doute là une des préoccupations majeures des dirigeants israéliens. Leur plus grand cauchemar est qu’Israël se retrouve environné de régimes fondamentalistes hostiles à son existence. Autre danger : un Iran nucléaire susciterait une course aux armements atomiques au Proche-Orient. D’autres pays, tels l’Égypte ou la Turquie, seraient tentés de suivre l’exemple. Un Iran nucléaire accroîtrait également les risques d’un transfert de matières fissiles aux mains de « groupes terroristes ». Enfin, un sondage d’opinion réalisé par le Centre d’études iraniennes de l’université de Tel-Aviv indique que 23% des Israéliens envisageraient de quitter Israël si l’Iran acquérait la bombe atomique12. Cette évolution dans la pensée stratégique nemodifie toutefois pas pour l’instant le discours officiel, qui reste celui de la « menace existentielle » et e la doctrine Begin. Il existe un consensus très net à ce sujet au sein de l’establishment politique et militaire, en dépit des faiblesses, des contradictions et des risques d’une pareille posture. L’abandonner ruinerait toute chance d’obtenir que les États-Unis pèsent de tout leur poids sur l’Iran. C’est pourquoi il faut répéter inlassablement qu’« Israël garde en mains toutes les options ». En fait, adeptes du « zéro risque », la plupart des experts de cette « seconde école » auraient préféré une attaque du type Osirak, si Tsahal en avait les moyens. Mais les a-t-elle ? Peu d’entre eux le pensent.

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Certaines installations échapperaient à la connaissance des services de renseignement, comme le confirme le dévoilement, le 24 septembre 2009, de l’existence d’un nouveau site nucléaire près de la ville de Qom. Certes, l’armée de l’Air se prépare à une attaque de ce type d’objectif situé très loin de ses bases, et le fait savoir. Ses pilotes se disent prêts à réaliser « toute mission» que pourrait leur donner le gouvernement. Début juillet, un sous-marin israélien passait en surface le canal de Suez. L’Égypte et Israël signifiaient ainsi qu’en cas d’accession de l’Iran à l’arme atomique, les sous-marins israéliens seraient en mesure de prendre position dans les eaux profondes du sud de la péninsule arabique. Toutes ces manoeuvres ont une valeur de mise en garde. Mais elles ne suffisent pas à changer les données militaires de base. Le doute existe également quant à la capacité de l’armée de l’Air de détruire en une frappe unique les installations nucléaires iraniennes, et de venir à bout de la protection de béton qui les protège. L’armée de l’Air dispose de 25 avions de chasse F-15E, de 65 chasseurs-bombardiers F-16IC et d’un nombre important de ravitailleurs. Mais cette flottille n’est pas jugée suffisante. L’offensive pourrait requérir plusieurs passages successifs, étalés sur plusieurs jours et mettant en danger la vie des pilotes. Bien que l’aviation israélienne soit équipée de moyens perfectionnés permettant de neutraliser une couverture radar adverse – moyens qui ont fait leurs preuves lors de l’attaque de la centrale syrienne en 2007 – le système de défense antiaérien que les Iraniens ont disposé autour de leurs installations mettrait en danger les pilotes d’Israël. Une attaque effectuée par des missiles balistiques de type Jéricho III (plus de 4 800 kilomètres de portée) n’est pas à écarter, mais elle n’est pas perçue comme la panacée, ceux-ci étant moins précis que les avions. Le risque de toucher des civils en grand nombre dans des sites comme celui d’Ispahan, entouré d’habitations, n’est pas négligeable et donne à réfléchir. Quant à une attaque contre le réacteur de Bus-

hehr, elle pourrait entraîner la mort de milliers d’Iraniens vivant à proximité du site, du fait des retombées de produits radioactifs. À ce doute vient s’ajouter la crainte de voir l’un des pilotes tomber vivant entre les mains d’un ennemi considéré comme « fanatique » et « agressif », un « scénario catastrophe » que les dirigeants voudraient ne pas avoir à gérer, tant la question des soldats prisonniers est devenue sensible dans l’opinion publique israélienne, comme le montrent les réactions à l’enlèvement du caporal Gilad Shalit en juin 2006. En tout état de cause, la craintemajeure est qu’une attaque aérienne ne soit qu’un demi-succès. Une offensive qui laisserait une partie des sites nucléaires intacts permettrait à l’Iran demontrer que sa capacité nucléaire, partiellement ou marginalement endommagée, a simplement été retardée de quelques années. Si ce scénario se réalisait, il pourrait porter atteinte à l’image de l’armée de l’Air, symbole du « bras long d’Israël » capable de « frapper un ennemi quel qu’il soit et où qu’il soit ». Cette éventualitéd’une réussite partielle renforcerait la détermination des dirigeants iraniens dans leur volonté de poursuivre leur dessein jusqu’à son terme. Dans le meilleur des cas, Israël gagnerait un répit de deux à trois ans, mais devrait faire face à des opérations de rétorsion de la part de l’Iran et de son allié le Hezbollah, sous forme d’attaques de missiles conventionnels, voire d’attaques terroristes. Tsahal ne cache pas qu’elle n’a pas les moyens de parer à une pluie de missiles de type Katioucha ou Graad. Tel-Avivmême serait touchée. Tsahal pense à se doter d’avions furtifs à décollage vertical de type F-35B aucas oùles pistes de ses bases aériennes seraient endommagées par une attaque de missiles. Selon une étude présentée parMoshe Vered au Besa Center for Strategic Studies de l’université Bar-Ilan, une guerre non nucléaire entre Israël et l’Iran pourrait se poursuivre plusieurs années, en raison du caractère religieux du régime de Téhéran, prêt à se battre et à faire de grands sacrifices dès lors qu’il s’agit de « rendre justice aux préjudices qui seraient causés aux musulmans et à l’Islam ». Cette guerre prolongée se déroulerait en partie directement, et en partie via les alliés de l’Iran – Syriens, Hezbollah et Hamas17. L’Iran pourrait facilement mobiliser ses alliés chiites. La destruction de la centrale de Qom, dans une des villes saintes du chiisme, susciterait, sans aucun doute, une vaste levée de boucliers parmi tous les Chiites de la région.


L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

Perceptions de l’attitude des États-Unis

Un gouvernement pris au piège de son discours ? Le gouvernement israélien se trouve dans une position difficile. Le Premier ministre israélien s’attache à convaincre que la menace iranienne ne concerne pas qu’Israël,mais aussi les pays européens et les États-Unis euxmêmes, car ceux-ci verront leurs marges de manoeuvre se réduire au Proche-Orient et risquent une désaffection des régimes arabes qui leur sont proches. Le nucléaire iranien serait un échec majeur pour tous.

Le troisième changement tient à la perception de l’attitude des États-Unis. Longtemps, les dirigeants israéliens ont pensé que GeorgeW. Bush s’opposerait par tous les moyens, y compris militaires, à un Iran nucléaire, et que si les États-Unis décidaient de ne pas attaquer euxmêmes l’Iran, ils aideraient Israël à le faire, ou du moins ne s’y opposeraient pas. Ces deux espoirs ont fondu comme neige au soleil. G. W. Bush craignait des rétorsions iraniennes contre des bases américaines au Proche-Orient et en particulier en Irak, et redoutait des complications dans la lutte antiterroriste en Afghanistan. À l’approche de la fin de son mandat, il faisait savoir qu’il ne prendrait pas une pareille décision, et qu’il ne donnerait pas à Israël le feu vert pour que ses avions puissent survoler la partie nord de l’Irak et attaquer l’Iran18. Il refusa de donner son accord pour la vente de bombes capables de pénétrer profondément le sol et destinées à détruire les installations nucléaires iraniennes. Il accepta, en revanche, de renforcer les capacités antimissiles israéliennes, en livrant un radar américain Joint Tactical Air Ground Surveillance (JTAGS). Ce radar, installé dans le Néguev, est activé avec l’aide de techniciens américains. Il permet de repérer un tir de fusée dès son lancement et accroît les chances de la détruire à l’aide d’unmissile antibalistique de type Hetz III. Les dirigeants israéliens ont acquis la conviction que Barack Obama est encore plus hostile à une opération militaire contre l’Iran que son prédécesseur. Son désir d’ouvrir le dialogue n’a pas manqué de les irriter, leur faisant craindre qu’il ne soit mis à profit par l’Iran pour avancer son programme nucléaire et finisse par mettre le monde devant le fait accompli. Ehoud Barak a fait savoir dès février 2009 – peu de temps après que l’Iran a annoncé avoir procédé, avec succès, à des tests en vue du lancement de sa centrale nucléaire de fabrication russe à Bushehr, sur le Golfe – qu’il espérait que cette phase de négociations avec l’Iran serait courte, et qu’elle serait accompagnée d’un ultimatum le menaçant de fortes sanctions économiques

en cas de refus de renoncer à son option nucléaire militaire. Le président américain n’a pas pris un tel engagement, parlant vaguement de l’échéance de décembre 2009. Il a insisté en revanche, à diverses reprises, pour que les dirigeants israéliens s’abstiennent de toute initiative militaire contre l’Iran pendant la durée de ces négociations. Le discours prononcé par B. Obama à Prague, le 9 avril 2009, sur le thème « un monde sans armes nucléaires », a également beaucoup irrité les dirigeants israéliens. Ce discours pourrait entraîner une dynamique défavorable à Israël, impliquant à terme l’ouverture du site nucléaire de Dimona à l’inspection internationale, ouverture à laquelle ses dirigeants se sont toujours refusés. Les relations américano-israéliennes n’ont jamais été aussi dégradées depuis la fin de guerre du Golfe en 1991, quand le président Bush père força le gouvernement israélien à participer aux négociations de Madrid. À ce différend sur l’attitude à adopter à l’égard de l’Iran s’ajoute celui relatif à la question israélo-palestinienne. Barack Obama souhaite obtenir le gel total des implantations et le renouvellement des négociations – interrompues depuis l’accession à la Knesset, aux dernières élections, d’une majorité fortementmarquée à droite –, pour améliorer ses chances de peser sur les dirigeants iraniens. Les leaders politiques israéliens, toutes tendances confondues, sont totalement opposés au lien que l’Administration Obama fait entre les deux problèmes. Cela reviendrait, selon eux, à lâcher la proie pour l’ombre, à donner une sorte de « bonus » à l’Iran, une victoire à bon compte. D’autres encore soulignent que dans le contexte de lutte fratricide entre Fatah et Hamas, le règlement du conflit ne peut être obtenu rapidement. Or tout retard pris dans ce processus de négociation permettrait à l’Iran de continuer à justifier la poursuite de son programme d’enrichissement d’uranium. Le gouvernement israélien pourraitil décider de mener une attaque sans

l’accord des États-Unis ? Même si peu d’Israéliens font confiance au nouveau président pour convaincre les Iraniens de renoncer à leur projet d’armement nucléaire, il est peu probable qu’une pareille décision soit prise. Elle mettrait les États-Unis dans le plus grand embarras, et porterait un rude coup à leur politique étrangère, au moment où ils tentent d’améliorer leur image et de retrouver au Proche-Orient une capacité d’influence sérieusement érodée par la politique du prédécesseur de B. Obama. Elle ouvrirait une crise majeure entre les États-Unis et Israël. Elle pourrait mettre en danger une coopération stratégique vitale pour Israël. « L’impératif suprême» de la politique de défense israélienne, note Yossi Melman, un des commentateurs de Haaretz, est de s’abstenir de toute initiative qui nuirait aux « intérêts les plus évidents des États-Unis ». De plus, même pour un pays marqué par la hantise d’une nouvelle Shoah, le pire n’est jamais sûr. S’il ne peut obtenir une renonciation pure et simple au programme nucléaire iranien, B. Obama pourrait détendre le climat de haine qui règne au Proche-Orient. Il n’est pas impossible que l’Iran décide de faire partie des États du « seuil », et s’abstienne de fabriquer une bombe A. En cas d’accession de l’Iran au rang de puissance atomique, les bons liens avec les États-Unis joueraient un rôle précieux. L’Administration américaine pourrait accroître son aide et renforcer les capacités israéliennes de défense antimissile. Celle-ci est déjà jugée comme une des meilleures au monde par les experts israéliens, même si elle ne constitue pas une protection hermétique. Les États-Unis pourraient aussi étendre leur garantie atomique, laissant entendre que toute attaque nucléaire contre Israël par l’Iran déclencherait une frappe américaine en rétorsion. En cas de riposte iranienne à une attaque israélienne, les États-Unis pourraient également jouer un rôle dans la protection de l’État hébreu. Les récentes manoeuvres israélo-américaines « Juniper Cobra 10 » (fin octobre-début novembre 2009) visaient déjà à préparer à un conflit généralisé au Proche-Orient, mais aussi à un conflit entre Israël et l’Iran.

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Dans quelle mesure les déclarations sur les risques d’une nouvelle Shoah lient-elles B. Netanyahou ? Si les États-Unis échouaient à obtenir des concessions de la part de Téhéran, le chef du gouvernement israélien pourrait-il se permettre de ne pas attaquer l’Iran sans risquer de porter atteinte à la crédibilité de ses mises en garde ? Selon la plupart des experts israéliens, cette crédibilité est déjà érodée. Jusqu’ici, aucune des menaces venant des plus hautes autorités civiles et militaires de l’État n’a semblé impressionner les dirigeants iraniens. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Israël profère des menaces et ne les met pas à exécution. Yossi Melman, s’appuyant sur le fait que toutes les « fenêtres d’opportunité » politiques existant du temps de G. W. Bush s’étaient refermées, affirmait que l’« option militaire [était] morte». L’ancien Premier ministre Ehoud Olmert s’était abstenu de donner l’ordre d’attaquer l’Iran, préférant laisser le Mossad tenter d’entraver le programme par des voies secrètes, comme par exemple l’endommagement des installations. Mais même fortement affaiblie, l’« option militaire » pourrait recouvrer une certaine vigueur : 1. si les services de renseignement détectaient des signes d’une attaque imminente contre Israël ; 2. si ces mêmes services effectuaient une percée significative dans la connaissance des installations iraniennes ; 3. si l’armée de l’Air et le chef d’état-major général pouvaient garantir le succès opérationnel d’une attaque aérienne qui reporterait le projet nucléaire iranien à cinq ou dix ans. Il faudrait qu’émerge un solide consensus entre ces différents acteurs d’une part, et le Premier ministre et le ministre de la Défense de l’autre, pour qu’une opération de bombardement soit décidée. L’éventuelle décision que pourrait prendrait le gouvernement russe de livrer à l’Iran son système

très perfectionné de missiles sol-air S-300 représenterait-elle une menace suffisamment grave pour déclencher une attaque préventive israélienne ? Cela semble peu probable. Mêmes si les officiels sont très hostiles à cette livraison, les experts israéliens sont assez confiants en la capacité de l’armée de l’Air à surmonter cette difficulté, si l’ordre lui était donné d’attaquer les installations iraniennes. Dans l’hypothèse d’un « consensus négatif », il est peu probable que le Premier ministre prenne le risque politique de passer outre. Il disposerait dans ce cas d’une panoplie d’arguments pour convaincre son opinion publique de la nécessité de ne pas partir en guerre contre l’Iran. Il pourrait décider de sortir de la politique d’« ambiguïté nucléaire » pour jouer la carte de la dissuasion. Il pourrait faire valoir des garanties américaines pour la sécurité d’Israël, que les États-Unis ne lui refuseraient sans doute pas en échange de sa retenue. Certains des meilleurs experts tentent déjà de penser l’avenir et la manière dont Israël pourrait s’organiser dans l’hypothèse d’un Iran nucléaire. Que faire ? Comment protéger la population ? La tâche ne paraît pas aller de soi. Sortir de la politique d’« ambiguïté nucléaire » pour étaler au grand jour sa capacité de dissuasion ? Ce serait une décision difficile à prendre, mais l’idée fait son chemin et, à terme, semble inévitable. Assurer au pouvoir politique des sites de protection « durcis » qui permettraient de garantir sa survie, renforçant ainsi la crédibilité de sa capacité de deuxième frappe ? Cela paraît tout autant inévitable. Ouvrir un dialogue, certes indirect, avec Téhéran, comparable à celui qui s’est noué entre l’Union soviétique et les États-Unis du temps de la guerre froide, pour éviter un malentendu et le risque d’un déclenchement accidentel d’un missile nucléaire ? Si une telle option semble délicate à mettre en oeuvre, elle paraît de l’intérêt commun des deux parties. Faut-il penser à la « dénucléarisation » du Proche-Orient ? Il s’agit d’une option inenvisageable à l’heure actuelle par les dirigeants israéliens, à moins que ne s’installe une paix durable entre Israël et tous ses voisins. Pour Israël, quel est le moindre mal : un Iran nucléaire ou une guerre contre ce pays ? La bombe ou le bombardement ? Le dilemme demeure entier.

« Ce texte de Samy Cohen est initialement paru sous le titre « Israël et l’Iran : la bombe ou le bombardement ? » dans la revue Politique étrangère, vol. 75, n°1, printemps 2010. »


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L’Europe à l’épreuve de la rigueurt Malgré le plan de secours de 750 milliards d’euros défini par les chefs d’États et de gouvernements des seize pays partageant la monnaie unique, l’Union monétaire est attaquée de toutes parts depuis le début de la crise grecque. Les États membres s’apprêtent à appliquer de plans de rigueur drastiques, à l’image de l’Espagne et du Portugal, sous le contrôle accru des institutions communautaires, au risque de froisser les souverainetés nationales. D’autant plus que cette austérité imposée risque de ralentir les semblants de reprise d’économie fragiles.

la start-up Proteologics reçoit un paiement de GlaxoSmithKline de 3 millions de dollars

1 EURO = 1 DOLLAR ? « L’euro atteindra la parité avec le dollar au premier trimestre 2011 »: ces prévisions que vient de dévoiler la banque BNP Paribas ne laissent pas les économistes israéliens indifférents. En Israël aussi, la parité totale de l’euro et du dollar est un scénario qui est envisagé sérieusement. Pour l’économie israélienne, la baisse de l’euro n’a pas que des inconvénients: c’est peut-être mauvais pour les exportations et les industriels, mais c’est bon pour les importations et les consommateurs. L’occasion de diversifier les débouchés extérieurs

Bien que la start-up Proteologics n’affiche toujours pas de chiffre d’affaires, elle vient d’enregistrer un flux positif de 9,6 millions de shekels. En effet, la société israélienne vient de toucher 3 millions de dollars d’avance de GlaxoSmithKline. Les deux entreprises avaient signé un accord pour le développement conjoint d’un traitement contre le cancer. GlaxoSmithKline détient 5,3% de Proteologics, qui a également un accord de développement avec Teva Pharmaceutical Industries. Grâce à son introduction en bourse il y a 10 semaines, Proteologics possédait fin mars 66,6 millions de shekels, dont 46,6 millions en cash. La société a dépensé depuis près de 2 millions de shekels en R&D au cours du premier trimestre et 1,6 million de

shekels supplémentaires en frais généraux et administratifs. La perte nette de l’entreprise s’élevait à 5 millions de shekels pour le premier trimestre, comparativement à 5,3 millions de shekels pour le trimestre correspondant de 2009. Proteologics travail sur le développement de nouveau médicament utilisant le système de l’ubiquitine. L’ubiquitine est une protéine de 76 acides aminés servant, elle-même, de marqueur de protéines à éliminer. L’ubiquitination désigne la fixation spécifique et régulée d’une ou plusieurs ubiquitines sur une protéine cible (il faut 4 ubiquitines pour qu’une protéine soit lysée). Cette modification à pour principale fonction la reconnaissance puis la destruction de la protéine ainsi marquée.

Le cours élevé du shekel face à un euro faible pénalise les exportateurs israéliens: la contrepartie qu’ils perçoivent en shekels de leurs fournitures aux pays européens diminue. Pour compenser la dévaluation de l’euro qui a perdu 20% de sa valeur en quelques semaines, les industriels israéliens doivent se tourner vers de nouveaux marchés pour écouler leurs produits, essentiellement en Asie et Amérique latine. En 2009, les exportations israéliennes sont encore concentrées vers les EtatsUnis (35%) et l’Europe (26%); l’Asie (20%) et le reste du monde (19%) pourraient devenir une destination préférée des exportateurs israéliens. Un euro bas pourrait donc être l’occasion de diversifier les débouchés extérieurs. Les pays à forte croissance du groupe des pays émergents BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) seraient une bonne cible pour les exportations israéliennes. En 2009 déjà, Israël a vendu pour 700 millions de dollars au Brésil, pour 650 millions de dollars à

la Russie, pour 1,8 milliard à l’Inde et pour 1 milliard à la Chine. Même lorsque la crise actuelle se sera atténuée, la diversification des débouchés extérieurs restera un atout pour l’économie israélienne. En attendant, les industriels israéliens veulent inciter les Israéliens à préférer les produits locaux aux produits importés. Une campagne médiatique pour l’achat de produits « bleu et blanc » vient d’être lancée par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi. En achetant un produit “made in Israel”, l’Israélien permet aux industriels d’écouler sur place des articles qui, momentanément, ont vu leurs marchés extérieurs se rétrécir. L’inflation recule avec la baisse du coût des importations Le consommateur israélien a toujours eu un faible pour les articles importés. Aujourd’hui, il devrait bénéficier de la baisse du prix des produits originaires de la zone euro: voitures, électroménager, parfum ou alcool, “made in France” ou fabriqués dans un autre pays européen, devraient voir leur prix baisser en Israël. La baisse prendra effet dès que le stock de produits achetés avant le début de la crise européenne sera épuisé.

de l’euro abaisse le prix des matières premières importées: la baisse des coût de production va donc compenser, même partiellement, les pertes essuyées à l’exportation. Et en réduisant le coût des importations, la chute du taux de change de l’euro va contribuer à la baisse de l’inflation en Israël. Un taux d’intérêt bas favorise la croissance Un shekel fort permet aussi de maintenir des taux d’intérêt bas, puisqu’il n’est plus nécessaire de défendre le shekel contre les spéculateurs. Et des taux d’intérêt bas favorisent la croissance et l’emploi, sans crainte de dérapage inflationniste. Par ailleurs, la crise de l’euro remet à l’ordre du jour la question du taux de change du shekel vis-à-vis des principales devises. La politique de rachat massif de dollars par la Banque d’Israël commence à s’épuiser: aujourd’hui, c’est l’afflux de dollars en Israël qui est une des principales raisons de la surévaluation du shekel. La solution serait d’exporter le dollar vers l’étranger pour desserrer la pression à la hausse sur le shekel.

Par ailleurs, pour les voyageurs et hommes d’affaires, l’Europe devient une destination bon marché. Sans compter qu’à la veille de la période estivale, le coût des vacances en Europe (avion et séjour) pour une famille israélienne devrait chuter d’au moins 20%, en shekels, par rapport à l’année dernière.

Aujourd’hui, certains économistes israéliens n’hésitent plus à recommander aux fonds d’épargne et caisses de retraite de placer les excédents dans les pays émergents qui présentent une meilleure stabilité que les pays occidentaux. Ce pourrait être au Brésil dont le taux d’endettement est plus faible qu’en Europe; ou encore en Chine qui annonce, pour cette année, un taux de croissance record de 12% de son PIB.

Pour les industriels aussi, la faiblesse

Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Les Besancenots des communautés ne se font pas que des amis Les initiateurs du JCall attendent des Palestiniens un «appel symétrique»

Les initiateurs de JCall, qui ont lancé un «Appel à la raison» pour la paix en Israël, souhaitent un «appel symétrique» de la part des Palestiniens, dans un communiqué diffusé jeudi. Les auteurs de l’Appel à la raison relèvent en effet la réaction de Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l’Union Européenne, qui dit dans une interview au Nouvel Observateur «A travers JCall il y a un interlocuteur pour les Palestiniens». Elle ajoute que «la solution au conflit doit être évidemment négociée au plan officiel par les représentants israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains, mais elle doit se faire aussi sur le plan non officiel dans les courants de pensée israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains et dans la diaspora juive». Le JCall lui répond: «En tant que représentants d’une partie de la diaspora juive, nous serions ravis de pouvoir en effet être les partenaires d’un dialogue avec les signataires d’un appel symétrique au nôtre issu de personnalités palestiniennes et du monde arabe. Une telle initiative, dont la portée historique n’échapperait à personne, aurait un impact majeur sur beaucoup de citoyens européens juifs qui hésitent encore à nous suivre». L’»Appel à la raison» a été officiel-

lement lancé le 3 mai à Bruxelles. Selon le porte-parole de JCall David Chemla, il a recueilli jusqu’ici environ 5.000 signatures, dont celles de Bernard-Henri Levy qui s’occupe de tout des qu’on peut parler de lui (affaire Polanski ou il défend son ami accusé de viol sur mineur et condamné par la justice Américaine), Alain Finkielkraut ( le philosophe il en faut un) , Daniel Cohn-Bendit ( dany le rouge le révolutionnaire que rêve de changer le monde), l’ancien ministre Georges Kiejman ( l’avocat, l’ami de François Mitterrand vous savez, l’ami de Bousquet) et bien d’autre… cette liste promet. La pétition donne lieu à de violents échanges sur le net et a suscité un contre-appel intitulé «Raison garder» qui soutient la position et la politique d’Israël et a également recueilli plusieurs milliers de signatures. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier a jugé la pétition de JCall «dangereuse», et considéré que «certaines formulations ne sont pas acceptables». Joël Mergui, président du Consistoire central, parle d’un texte «démesuré». Le Grand rabbin de France Gilles Bernheim conteste certaines formulations de l’Appel à la raison (qui parle de «faute morale» d’Israël dans sa politique de colonies et d’implantations) tout en estimant que l’initiative relève d’une «utopie généreuse».

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Conseil des communautés juives de Seine Saint-Denis CCJ93

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Fernandez veut «Réussir le challenge» de qualifier Israël

DRANCY LE 23 MAI 2020

Le CCJ 93 apprend avec beaucoup de tristesse le décès survenu ce 23/5/10,de Claude Pernes, Maire de Rosny Sous Bois, ancien conseiller général et président de l’association des maires de l’Ile de France. En son nom et au nom des communautés juives de Seine St Denis et de l’Ile de France,le Président du CCJ 93 ,Sammy GHOZLAN tient à présenter à son épouse et ses enfants ses très sincères condoléances. En s’associant à leur douleur ,il tient a leur exprimer de sa plus grande sympathie, ainsi qu’à toute son équipe municipale. Claude PERNES était un très grand ami avec lequel depuis de très longues années les liens tissés avec lui et sa commune ont permis à la communauté juive de Rosny de se développer ,et de vivre harmonieusement avec les autres administrés de toutes origines et toutes confessions. Claude Pernes a établi un jumelage avec la ville et le conseil regional de Hof Hasharon en Israel. Le mandat de Claude PERNES aura marque tous ses administrés et ceux de confession juive, qui lui restent infiniment reconnaissants pour son écoute constante, et son aide soutenue , notamment par rapport à l’antisémitisme environnant qu’il a toujours combattu. Le président Sammy GHOZLAN

Luis Fernandez, nouveau sélectionneur, veut «réussir le challenge» de qualifier Israël pour la première fois de son histoire pour l’Euro-2012, coorganisé par l’Ukraine et la Pologne. «Je connais bien Israël puisque j’ai été entraîneur de l’équipe du Beitar Jérusalem, un des clubs phares du Championnat. C’est la première fois de ma carrière que je suis sélectionneur, c’est

un grand défi que je veux relever. Le niveau du football israélien est en progrès constants. Cela fait 40 ans qu’Israël ne s’est pas qualifié pour une compétition internationale, il est temps que ça change. Le football est un travail collectif et ce qui manque à cette sélection c’est de la chance et la conviction de pouvoir gagner», a ajouté Luis Fernandez.


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Discours intégral de Benjamin Netanyahu lors de la journée de Jérusalem C’est devant la Knesset, le parlement israélien, que le premier ministre Benjamin Netanyahu à tenu ce discours. Un discours ou il propose aux membres de la Knesset d’oublier leurs rivalités pour se réjouir ensemble dans Jérusalem. Un discours ou il met en avant le lien unique de Jérusalem avec le peuple juif. JSSNews propose une traduction libre de ce discours (de l’hébreu au français), prononcé le 12 mai 2010, à Jérusalem, à l’occasion du 43ème anniversaire de la réunification de la ville.

Le Hamas détruit Le Hamas annonce l’arrestation d’un Les Egyptiens mariés à des Israéliennes pourraient perdre leur natio- plusieurs diofficier égyptien et son renvoi Le mouvement islamiste Hamas, qui avec l’Egypte. nalité zaines de maisons contrôle la bande de Gaza, a annoncé lundi l’arrestation par ses services de «L’objectif du Hamas est de faire en Les couples mixtes égypto-israéliens et Israéliennes dans la trahison et l’espolice d’un officier supérieur égyptien sorte que l’Egypte lui parle à nouveau», vivent des jours difficiles. La justice pionnage», titrait à l’époque le magazine dans le sud de la égyptienne doit se prononcer en juin d’opposition Osbou. L’hebdomadaire et son renvoi vers son pays, une infor- a déclaré M. Zaki à l’AFP. pour dire si un Egyptien ayant épousé Akidati, de tendance islamiste, expli- Bande de Gaza mation qualifiée «d’invention» par Le Caire.

«Le service de sécurité a arrêté un officier supérieur égyptien qui s’était infiltré dans la bande de Gaza pour recueillir des renseignements sur le peuple palestinien, le gouvernement (du Hamas) et d’autres sujets», a déclaré le ministre de l’Intérieur du Hamas, Fathi Hamad. Le ministre, cité par le quotidien Palestine, proche du Hamas, a indiqué que l’officier avait été renvoyé en Egypte et il a appelé les autorités du Caire à coordonner leurs activités avec le Hamas sur les questions de sécurité. «L’Egypte devrait prendre fait et cause pour le peuple palestinien. Elle ne devrait jamais envoyer ses officiers à Gaza pour recueillir des informations sur la résistance (à Israël) ni torturer des détenus palestiniens pour en tirer des renseignements», a-t-il poursuivi. Au Caire, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hossam Zaki, a en revanche déclaré que cette information n’était qu’une «invention du Hamas» pour tenter d’engager un dialogue

Le Hamas a haussé le ton au début du mois contre l’Egypte, l’accusant de torturer des détenus palestiniens et d’avoir «délibérément» causé la mort d’un pêcheur de la bande de Gaza.

Les relations entre Le Caire et le Hamas, qui est issu des Frères musulmans, le principal groupe d’opposition d’Egypte, sont souvent tendues et se sont détériorées ces derniers mois. Le Caire tente de favoriser une réconciliation entre le mouvement islamiste et son rival, le Fatah du président Mahmoud Abbas, qu’elle soutient. L’Egypte a récemment renforcé, sous pression israélienne et américaine, son dispositif de lutte contre la contrebande terrestre et maritime avec Gaza afin d’empêcher le trafic d’armes à destination de l’enclave. La bande de Gaza, étroite bande surpeuplée (1,5 million d’habitants, dont 85% dépendent de l’aide internationale), vit depuis l’été 2006 sous un embargo israélien qui a été renforcé en juin 2007.

une Israélienne doit être déchu de sa nationalité. La Haute Cour administrative doit statuer début juin dans ce dossier qui illustre la sensibilité du sujet en Egypte, malgré la paix signée avec Israël il y a plus de trente ans.

En 2009, un tribunal de première instance avait demandé au ministère de l’intérieur d’examiner le cas d’un Egyptien marié à une Israélienne et de leurs enfants, afin de «prendre les dispositions nécessaires pour les déchoir de leur nationalité». La Cour avait justifié sa requête en évoquant la «sécurité nationale» : «Les enfants issus de tels mariages portent la double nationalité égyptienne et israélienne et sont rappelés par l’armée israélienne, ce qui constitue une menace à l’échelon national», avait à l’époque estimé le tribunal, selon l’hebdomadaire Al-Ahram. CAMPAGNES DE PRESSE Ce n’est pas la première fois que l’opprobre est ainsi jeté sur les unions mixtes, rappelle le site Afrik.com. En 2001, des campagnes de presse avaient diffusé la rumeur selon laquelle l’Etat juif aurait recruté des espions dans ces couples. «Les mariages entre Egyptiens

quait pour sa part que «les Israéliennes qui se marient avec des Egyptiens sont des agents du Mossad».

Me Nabil Al-Wahsh, l’avocat qui a porté l’affaire devant le tribunal de première instance, fait valoir que «la loi sur la nationalité égyptienne met en garde contre tout mariage avec une personne considérée comme sioniste». Il affirme que les autorités égyptiennes refusent de fournir le nombre exact d’Egyptiens mariés à des Israéliennes, qu’il estime pour sa part aux alentours de 30 000. «La majorité sont mariés à des Israéliennes considérées comme sionistes, et seulement 10 % ont épousé une Arabe israélienne», ajoute-t-il. Des milliers d’Egyptiens, en particulier ceux qui vivaient en Irak et avaient dû quitter le pays lors de la guerre du Golfe de 1990, sont partis trouver du travail en Israël, où ils se sont souvent mariés. L’Egypte a été, en 1979, le premier pays arabe à signer la paix avec l’Etat hébreu. La question des relations avec Israël reste toutefois toujours très sensible au sein de la société égyptienne, qui considère toujours l’Etat hébreu comme l’ennemi en cas de conflit dans la région.

La police du Hamas a expulsé plusieurs dizaines d’habitants de la Bande de Gaza, avant de démolir une quarantaine de maisons dans le sud de ce territoire palestinien, ont annoncé des résidents. Les démolitions ont eu lieu dimanche dans la ville de Rafah, à la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza. Les dirigeants du Hamas ont affirmé que les maisons avaient été construites illégalement sur une zone appartenant au gouvernement. La question de la démolition de maisons est très sensible chez les Palestiniens. Depuis des années, ils critiquent Israël parce que l’Etat hébreu démolit des maisons, essentiellement parce qu’elles ont été construites sans permis. Il est rare que des dirigeants palestiniens fassent la même chose.

10 ans après l’exil en Israël, les ex-combattants de l’Armée du Liban Sud se sentent floués L’instance dirigeante du mouvement a donné son feu vert à ces pourparlers dits de proximité, prévus sur quatre mois, lors d’une réunion organisée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, ouvrant la voie à une reprise des discussions de paix gelées depuis l’offensive israélienne à Gaza fin 2008. «Pour ce qui nous concerne, nous pouvons annoncer aujourd’hui le lancement des négociations indirectes», a dit Yasser Abed Rabbo, membre du comité exécutif, à l’issue d’une séance de plusieurs heures. «Ces négociations prendront la forme de ‘navettes’ (de George Mitchell) entre le président Abou Mazen et le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu», a-t-il ajouté. Abou Mazen est le nom de guerre du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que Mitchell doit rencontrer dans la journée. Le début des «navettes» de l’émissaire américain pourrait être officiellement annoncé à cette occasion.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu «salue la reprise des discussions de paix», a déclaré son porte-parole, Nir Hefez. «La position d’Israël était et reste que les discussions doivent être menées sans conditions préalables et qu’elles doivent déboucher rapidement sur des négociations directes», a-t-il ajouté en citant Netanyahu.

A Washington, le département d’Etat s’est réjoui du feu vert de l’OLP, qualifié par le porte-parole de la diplomatie américaine, P.J. Crowley, de «mesure importante et bienvenue». Les pays de la Ligue arabe avaient approuvé le 1er mai la tenue de quatre mois de «discussions de proximité» dont l’ouverture, initialement prévue en mars, avait été reportée après l’annonce par Israël d’un projet de construction de logements pour colons juifs en territoire occupé, près de Jérusalem. LA QUESTION DES COLONIES Tous les dossiers, y compris Jérusalem, les frontières et les réfugiés, doi-

vent être abordés lors de ces pourparlers, a souligné Abed Rabbo. La semaine dernière, le vice-Premier ministre israélien Dan Meridor a jugé «étranges» de telles discussions indirectes, après seize ans de pourparlers directs. «Je pense qu’il est clair pour tout le monde que de véritables discussions sont des discussions directes, et je ne pense pas qu’il y ait une chance de percée significative avant l’ouverture de négociations directes», a-t-il dit.

Nabil Abou Rdainah, porte-parole d’Abbas, a déclaré que les négociations montreraient dans quelle mesure le gouvernement israélien veut vraiment la paix et qu’elles «testeraient la sincérité» de l’administration Obama quant à sa volonté de parvenir à l’établissement d’un Etat palestinien. Les Palestiniens refusent une reprise des discussions directes avec les Israéliens tant que ceux-ci ne mettent pas fin à leur politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, la par-

tie arabe de la ville sainte.

Netanyahu s’est engagé à ne pas arrêter les constructions de logements pour les juifs à Jérusalem-Est. Mais après avoir irrité Washington en annonçant en mars un projet de construction de 1.600 logements pendant une visite du vice-président américain Joe Biden, Israël n’a pas approuvé de nouvelles constructions pour des juifs à Jérusalem-Est, ce qui est considéré par certains hommes politiques israéliens comme un gel de fait. Mahmoud Abbas doit être reçu ce mois-ci à Washington par le président Barack Obama. Leur dernière rencontre remonte à septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Environ 500.000 colons juifs vivent dans les territoires arabes occupés par les Israéliens lors de la guerre de 1967, où résident deux millions et demi de Palestiniens.


L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

L’épreuve de mathématiques en vente Incroyable, mais vrai : depuis plusieurs jours, l’une des épreuves reines du Bac israélien est en vente libre, offerte aux plus offrants… Au ministère de l’Education nationale, les matheux de service travaillent d’arrache-pied pour sortir dans les délais une nouvelle mouture de l’épreuve. L’alerte a été donnée par un prof de mathématiques auquel l’un de ses élèves avait mis sous ses yeux une photocopie de l’épreuve. La question : d’où provient la fuite ? Il faut savoir que, pour toute les matières qui seront présentées au baccalauréat, une équipe de spécialistes, triés sur le volet en début d’année scolaire, se réunit hebdomadairement sur une période donnée, pour fixer le contenu du questionnaire. L’identité de ces experts est tenue secrète. Ensuite, la mouture est passée au crible par une autre équipe, formée d’enseignants, qui exprimera son point de vue

sur le degré de difficulté du questionnaire, corrigera d’éventuelles erreurs, reverra certaines formulations. Toutes les notes seront détruites. Après approbation, le formulaire définitif est pris en charge par une unité spéciale des imprimeries gouvernementales. Une semaine avant l’examen, les sacs postaux contenant les formulaires sont acheminés vers les bureaux de poste par une société spécialisée dans la protection des documents et objets de valeur. Ces sacs sont alors mis en lieu sûr, dans le coffre-fort du bureau de poste. Deux heures avant le début de l’examen, les directeurs d’établissements, ou leurs mandatés, viennent récupérer les sacs. A quel niveau de la filière, la fuite estelle intervenue ? Mystère et boule de gomme. Du moins pour l’instant. En tout cas, l’affaire fait du bruit dans le landernau de l’éducation. Au grand dam des candidats qui, questionnaire en poche, sablaient déjà le champagne.

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Feu vert de l’OLP aux discussions indirectes avec Israël L’instance dirigeante du mouvement a donné son feu vert à ces pourparlers dits de proximité, prévus sur quatre mois, lors d’une réunion organisée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, ouvrant la voie à une reprise des discussions de paix gelées depuis l’offensive israélienne à Gaza fin 2008. «Pour ce qui nous concerne, nous pouvons annoncer aujourd’hui le lancement des négociations indirectes», a dit Yasser Abed Rabbo, membre du comité exécutif, à l’issue d’une séance de plusieurs heures. «Ces négociations prendront la forme de ‘navettes’ (de George Mitchell) entre le président Abou Mazen et le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu», a-t-il ajouté. Abou Mazen est le nom de guerre du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que Mitchell doit rencontrer dans la journée. Le début des «navettes» de l’émissaire américain pourrait être officiellement annoncé à cette occasion. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu «salue la reprise des discussions de paix», a déclaré son porte-parole, Nir Hefez. «La position d’Israël était et reste que les discussions doivent être menées sans conditions préalables et qu’elles doivent déboucher rapidement sur des négo-

ciations directes», a-t-il ajouté en citant Netanyahu. A Washington, le département d’Etat s’est réjoui du feu vert de l’OLP, qualifié par le porte-parole de la diplomatie américaine, P.J. Crowley, de «mesure importante et bienvenue». Les pays de la Ligue arabe avaient approuvé le 1er mai la tenue de quatre mois de «discussions de proximité» dont l’ouverture, initialement prévue en mars, avait été reportée après l’annonce par Israël d’un projet de construction de logements pour colons juifs en territoire occupé, près de Jérusalem. LA QUESTION DES COLONIES Tous les dossiers, y compris Jérusalem, les frontières et les réfugiés, doivent être abordés lors de ces pourparlers, a souligné Abed Rabbo. La semaine dernière, le vice-Premier ministre israélien Dan Meridor a jugé «étranges» de telles discussions indirectes, après seize ans de pourparlers directs. «Je pense qu’il est clair pour tout le monde que de véritables discussions sont des discussions directes, et je ne pense pas qu’il y ait une chance de percée significative avant l’ouverture de négociations directes», a-t-il dit. Nabil Abou Rdainah, porte-parole d’Abbas, a déclaré que les négociations montreraient dans quelle mesure

le gouvernement israélien veut vraiment la paix et qu’elles «testeraient la sincérité» de l’administration Obama quant à sa volonté de parvenir à l’établissement d’un Etat palestinien. Les Palestiniens refusent une reprise des discussions directes avec les Israéliens tant que ceux-ci ne mettent pas fin à leur politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville sainte. Netanyahu s’est engagé à ne pas arrêter les constructions de logements pour les juifs à Jérusalem-Est. Mais après avoir irrité Washington en annonçant en mars un projet de construction de 1.600 logements pendant une visite du vice-président américain Joe Biden, Israël n’a pas approuvé de nouvelles constructions pour des juifs à Jérusalem-Est, ce qui est considéré par certains hommes politiques israéliens comme un gel de fait. Mahmoud Abbas doit être reçu ce mois-ci à Washington par le président Barack Obama. Leur dernière rencontre remonte à septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Environ 500.000 colons juifs vivent dans les territoires arabes occupés par les Israéliens lors de la guerre de 1967, où résident deux millions et demi de Palestiniens.


L’information en provenance d’Israël Edition du 31 Mai 2010

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Discours intégral de Netanyahu lors de la journée de Jérusalem

C’est devant la Knesset, le parlement israélien, que le premier ministre Benjamin Netanyahu à tenu ce discours. Un discours ou il propose aux membres de la Knesset d’oublier leurs rivalités pour se réjouir ensemble dans Jérusalem. Un discours ou il met en avant le lien unique de Jérusalem avec le peuple juif. JSSNews propose une traduction libre de ce discours (de l’hébreu au français), prononcé le 12 mai 2010, à Jérusalem, à l’occasion du 43ème anniversaire de la réunification de la ville. Quand j’étais enfant à Jérusalem, c’était une ville endormie, un lieu fermé au développement. Depuis lors, elle s’est développée principalement vers le nord, vers le sud et vers l’ouest. Vers l’est également dans une certaine mesure. Elle à grandi. Elle a grandi jusqu’à devenir une grande métropole. Bientôt, il aura un million d’habitants. C’est une ville importante et dynamique, mais pas une ville sans problèmes. Nous avons tendance à beaucoup parler pour tenter de renverser certaines tendances de cette ville, et à juste titre, car nous considérons la ville comme plus qu’un simple concept – Sion en tant que concept universel – mais aussi comme une véritable ville qui doit être développés. Lors de la réunion de cette semaine du Cabinet, dont le Maire a également assisté, nous a parlé des changements que nous voulons mettre en place à Jérusalem. Ces tendances peuvent être inversées. Parce que certaines tendances négatives se renforcent par elles-mêmes mais une fois que vous tournez autour, que vous y travaillez, des tendances positives vont alors émerger. Nous avons parlé d’un certain nombre de mesures importantes prises dans le domaine des loisirs et de la culture à Jérusalem, des mesures qui ont déjà

des racines solides. Nous avons parlé du problème du logement qui doit certainement être traitée. Toutefois, à mon avis, en termes pratiques la clé de voute de ces changements est d’apporter des réformes fondamentales dans la structure de l’emploi, sur la carte économique et dans les moteurs que l’emploi afin d’entraîner et de créer une croissance économique dynamique à Jérusalem. À cette fin, le gouvernement a l’intention d’attribuer une haute priorité à Jérusalem. Cette priorité sera encore plus élevé que dans d’autres régions du pays. Pourquoi? Parce qu’il s’agit de Jérusalem. Il s’agit de notre capital, et nous tenons à la renforcer, non seulement en termes de notre patrimoine et d’identification, mais aussi en créant les conditions qui pourraient inciter les usines et les entreprises à venir à Jérusalem pour propulser nos activités économiques. Nous pouvons et devons faire en sorte que cela arrive. Il y a plusieurs domaines qui sont évidents. Jérusalem a une forte concentration de personnes travaillant dans les domaines des sciences de la vie, la médecine, la bio-technologie et le matériel médical. Il y a environ 1.000 médecins ici et des milliers d’autres travaillent également dans cette branche. Nous avons d’ailleurs d’excellents hopitaux à Jérusalem. Il y a aussi le vaste domaine du tourisme et du patrimoine – qu’il soit juif, chrétien ou musulman – à Jérusalem. Toutefois, les touristes ont besoin de plus d’hôtels et d’autres infrastructures que celles qui existent aujourd’hui. Par conséquent, nous mettons en place un plan d’action pratique – en plus du plan de transport et des autres plans que nous supportons avec la municipalité de Jérusalem. Nous devons améliorer le moteur économique de Jérusalem. Cette nécessité ne supprime pas les autres activités que nous entrepre-

nons déjà, mais sans aborder la question économique, nous ne serons pas en mesure d’atteindre l’effet critique d’inverser les tendances que nous voulons inverser. Je sais que tout le monde dans cette Assemblée partage ce désir, et je m’en réjouis. J’ai déjà mentionné ce que nous avons besoin aujourd’hui – un plan pratique avec un engagement continu pour inverser les tendances. Nous avons vu à plusieurs reprises et dans d’autres sphères de notre vie des inversions de tendances ou nous pensions qu’il était trop tard pour améliorer les choses. D’ailleurs, regardons le monde et les autres gouvernements. Ilsréussissent régulièrement à changer les choses, à inverser les tendances. Cela doit être fait ici, à Jérusalem, et sera fait. Nous allons dès à présent commencer ce processus. C’est pourquoi nous voulons connecter la Jérusalem basse et la Jérusalem centrale avec la Jérusalem haute. Nous allons veiller à ce que les infrastructures utiles à la prospérité, à la sécurité et à la stabilité de Jérusalem soient mises en place rapidement. Jérusalem doit devenir beaucoup plus qu’elle ne l’était. Quand nous étions jeunes, c’était une ville composée des plus hauts niveaux des représentants du gouvernement, des médecins et des universitaires. Mais elle n’avait pas le fondement économique qui, je crois, doit aujourd’hui être construit en vue d’assurer que les fondations ne se brisent pas… Et ce afin d’assurer véritablement sa force et son statut de capitale d’Israël – une capitale moderne, prospère et dynamique de notre pays . Divers gouvernements ont cherché à renforcer Jérusalem et ont agi en conséquence. Mais ce qui a été fait, aussi importante que cela fût , n’était pas suffisant… Et je m’inclus moimême dans cette critique car j’ai par le passé été premier ministre de 1996 à 1999 et j’ai travaillé avec le maire de l’époque Ehoud Olmert au sujet de Jérusalem. Je l’ai mentionné plusieurs domaines que nous devons inversés, mais le domaine économique est le domaine critique auquel nous allons nous concentrer assidûment, avec l’aide du maire qui travail déjà énormément sur ce dossier. «De Sion sera fabrique ce logiciel” n’exclue aucunement le fait

que “de Sion sort la Torah”. C’est la chose la plus naturelle qui soit. Je ne veux pas de construire l’avenir tout en le dissociant du passé. Ce serait faux et injuste. Je crois en la force de notre lien avec Jérusalem, car elle comporte une dimension qui traverse les générations. Je ne pense pas que les autres peuples ont un pareil lien, et je ne crois pas que ce lien sera rompu à la suite d’une mode passagère. Je crois vraiment qu’aucun autre peuple a un tel lien avec sa capitale. Un lien pareil à celui que le peuple d’Israël a avec Jérusalem. Nous avons appelé le mouvement renaissante de notre souveraineté le sionisme, après Sion. Nous avons appelé des villes comme Rishon Lezion [le Premier à Sion en hébreu], à l’endroit où mon grand-père est venu à la fin du 19ème siècle. Il y a Nes Ziona (le Miracle de Sion) et Shavei Zion (Retour à Sion). Je n’ai pas vérifié combien de villes ont “Sion” dans leurs noms dans la région du Néguev, mais il ne fait aucun doute que «Sion» englobe notre amour pour la Terre d’Israël tout entière. Je pense que notre lien avec Jérusalem, avec Sion, est différent de celui de tous les autres peuples. Notre lien résisté à des milliers d’années et à trois destructions: la destruction du Premier Temple, la destruction du Second Temple et la destruction qui est venu 60 ans après la destruction du Second Temple. Malgré cela, notre désir de Jérusalem et de Sion est restée inébranlable. Il a été exprimé à travers les générations, «L’an prochain à Jérusalem», l’année prochaine à la construction de Jérusalem. Ce désir a déjà été réalisée par les Juifs qui ont fait leur chemin avant la naissance du mouvement sioniste, au cours du 19ème siècle – les Juifs étaient déjà ici, en majorité. Plus tard, grâce aux activités de groupes comme celles du mouvement les Amants de Sion, fondée avant que Herzl n’accède à la notoriété, nous sommes retournés dans cette ville et nous avions construit ici. Hier, j’ai posé une question à laquelle je dois une réponse: combien de fois Jérusalem est mentionnée dans la Bible et combien de fois est-elle mentionné dans les écrits sacrés des autres religions. Je l’ai cherché, et bien sûr il n’y a pas de comparaison. Jérusalem

est mentionnée 677 fois dans la Bible et Sion est mentionné 173 fois. Ensemble, Jérusalem et Sion sont mentionnés 850 fois. La raison pour laquelle je souligne ce point n’est pas parce que nous ne respectons pas les autres religions et cultures. Au contraire. Jérusalem est mentionnée 142 fois dans le Nouveau Testament, et il n’est pas mentionné une seule fois dans le Coran – pas un seul des 16 noms de Jérusalem n’y est mentionné. Toutefois, dans une interprétation ultérieure du Coran datant du 12ème siècle, Jérusalem est mentionnée à une reprise. C’est un fait. Toutefois, ces faits ne changent en rien notre respect vers les croyants chrétiens et musulmans qui se sentent liés à Jérusalem, quelle que soit sa nature. Mais n’oublions jamais, ce n’est que sous la souveraineté d’Israël que la liberté de culte et la liberté d’accès à tous les lieux saints a été réalisé de manière exemplaire, et nous allons continuer de veiller à ces libertés. Ce n’est pas mon intention de porter atteinte aux liens d’autres peuples avec Jérusalem. Cependant, je vis difficilement les tentatives qu’ont d’autres peuples, de porter atteinte, de fausser ou d’effacer notre lien unique avec Jérusalem. J’ai donné un exemple du lien unique du peuple d’Israël avec sa capitale, mais vous pouvez sans aucun doute donner bien d’autres exemples. Le lien entre les habitants de Sion et Sion lui-même est très puissant. Nous ne sommes pas seuls à nous battre pour l’avenir de Jérusalem, pour sa prospérité et pour préserver sa mémoire du passé contre ceux qui cherchent à l’occulter. Je demande à tous les membres de la Knesset leur soutien du plan que nous présentons dans le but de construire l’avenir de Jérusalem. Je demande l’aide des membres de la Knesset, ceux qui sont prêts à reconnaître les faits historiques, d’approfondir et de développer le lien particulier du peuple d’Israël avec sa capitale. En cette journée spéciale, la Journée de Jérusalem, je vous invite tous à mettre de côté la rhétorique et de répéter les paroles du prophète Isaïe: «Réjouissez-vous avec Jérusalem, et réjouis-toi en elle, vous tous qui l’aimez,” Merci.


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