Israel Actualités 138

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GRATUIT - Numéro 138 - Edition du Lundi 7 Juin 2010

Journal Israélien en langue française

Israël, seule contre tous

© Alain Azria

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Dov Zerah nommé à la tête de l’AFD Page 4 Grave crise entre Israël et la Turquie Page 16

La presse & la communauté internationale condamnent unanimement Israël sans la laisser se défendre



L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

Légitime Défense Pourtant, Israël leur avait laissé le choix de débarquer l’aide humanitaire sur le port de Ashdod afin que les marchandises soient acheminées vers Gaza par les voies officielles. Cette histoire n’aurait jamais eu lieu.

Légitime défense ! Telle est la mise au point à faire au monde et à la communauté internationale qui ne comprend pas les impératifs de sécurité de l’Etat d’Israël. La flottille « humanitaire » partie de Chypre à destination de Gaza avait pour seul but de mettre en avant les activistes pro-palestiniens qui voulaient briser le blocus mis en place par les Israéliens et les Egyptiens en aout 2007 et d’en découdre avec Tsahal. Bien évidemment, cela s’est passé comme prévu du coté des activistes, c’est-à-dire d’en venir aux mains avec les soldats israéliens. Nos soldats étaient venus prendre les commandes des différents bateaux, dont celles du Marmara, navire amiral de la flottille, dans lequel se trouvaient des humanitaires extrémistes comme le chef des radicaux du Jihad islamique et ses hommes parmi lesquels le check Salah a été gravement blessé. Comme les images le montrent, les soldats sont tombés dans une embuscade dans laquelle les activistes attendaient « pacifiquement » nos soldats avec des barres de fer, des couteaux, des lance-pierres, des grenades lacrymogènes…

Mais au contraire, quand sur le bateau nous retrouvons des pacifistes tels que le Check Rael Salah, le responsable des radicaux du mouvement islamique, on peut se poser des questions quant aux bonnes intentions de ce convoi « humanitaire ». Le check Salah a à son actif la planification de plusieurs attentats ayant causé la mort d’enfants et de civils israéliens. Cela ne fait que confirmer ce que disent les autorités israéliennes. Non seulement, il y a des armes sur le bateau mais en plus, il y a des terroristes. Ce qu’il y a d’étonnant, ce sont les exigences du gouvernement français qui ordonne le retour immédiat des citoyens français arrêtés par Tsahal lors de l’attaque. Mais on connait les exigences françaises pour la libération Gilda Shalit ... De plus, il faut savoir que les pseudos français capturés ne se sont pas fait connaitre en tant que citoyens français. Ont-ils des choses à cacher ? Pourquoi ne se sont-ils pas fait connaître en tant que ressortissant français ? Aujourd’hui grâce à D…, nos soldats sont rentrés pour la plupart sain et saufs. Les nombreux blessés sont en voie de guérison. Maintenant, plus qu’hier l’Etat doit être fort face à l’ennemi qui n’aspire qu’à une chose : la disparition pure et simple de l’Etat d’Israël.

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Dov Zerah nommé à la tête de l’AFD Le candidat favori de l’Élysée a finalement obtenu le poste tant convoité de directeur général de l’Agence française de développement. Dov Zerah, 55 ans, conseiller-maître à la Cour des Comptes, a été nommé aujourd’hui en Conseil des ministres directeur général de l’Agence française de développement (AFD). Dov Zerah prendra ainsi la succession de Jean-Michel Severino. Dov Zerah est un ancien directeur des monnaies et médailles à la Monnaie de Paris. Il est par ailleurs, depuis janvier dernier, président du consistoire israélite de Paris-Ile de France. Les questions africaines ne lui sont pas étrangères. Directeur de cabinet du ministre de la Coopération, Michel Roussin, en 1993, Zerah a été numéro trois de la Caisse française de développement – aujourd’hui l’AFD –, président de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles – devenue ensuite Dagris – avant de rejoindre la direction des Monnaies et Médailles, au ministère de l’Économie.

La dernière tentative de colmatage échoue

Israël se défend

quand nous avons été contraints de monter à bord, nos militaires ont été attaqués, avec des couteaux de barres de fer et des armes à feu. Ils ont initié la violence, ils sont responsables de la violence» affirme ainsi Mark Regev, porte-parole du Premier ministre d’Israël. Dans l’après midi, la porte parole de Tsahal, Avital Leibovitch, a levé définitivement le voile sur la nature des combats qui ont éclaté entre les soldats de Tsahal et les activistes. Ces derniers était bien armés et pas seulement de couteaux.

La dernière tentative de colmatage de la fuite de pétrole à l’origine de la marée noire dans le golfe du Mexique est un échec, a annoncé samedi le groupe pétrolier BP, en ajoutant qu’il allait se tourner vers une nouvelle méthode pour mettre fin à la fuite. Le président américain Barack Obama a exprimé son inquiétude après l’annonce de l’échec et mis en garde contre les risques de la nouvelle option. «Alors que nous avons d’abord reçu des retours positifs sur l’opération, il apparaît clairement maintenant que cela n’a pas marché», a déclaré Barack Obama dans un communiqué, après s’être entretenu avec de hauts responsables sur la situation dans le golfe du Mexique. «Après trois jours entiers de tentative, nous avons été dans l’incapacité de contenir la fuite», a de son côté dé-

claré l’officier directeur d’exploitation de BP, Doug Suttles, dans un point de presse. «Nous avons décidé de nous tourner vers une nouvelle option» pour tenter de colmater la fuite, a-t-il ajouté. Tous les espoirs se portent désormais sur l’installation d’un nouveau dispositif prévoyant de sectionner les pipelines endommagés et d’y ajuster une structure permettant de capturer le pétrole puis de le siphonner jusqu’à un navire en surface. «Ce dispositif n’est pas sans risque et n’a jamais été expérimenté auparavant à cette profondeur» de 1.500 mètres, a rappelé le président américain. Depuis le naufrage le 22 avril, de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par BP, le pétrole s’est répandu dans le golfe à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour selon des experts mandatés par l’administration américaine.

Suite aux graves incidents de la nuit dernière au large de Gaza, M. Netanyahou a assuré les forces armées israéliennes de son «soutien total». Un soutien qui s’explique par les arguments fournis par Tsahal et l’ensemble du gouvernement israélien. Explications. C’est un fait, les graves violences qui ont émaillées l’assaut de l’armada en route pour Gaza ont pris les Israéliens par surprise. Après les premières heures du matin, le vice-ministre des Affaires Etrangères Israélien, Daniel Ayalon, a enfin convoqué la presse pour livrer ce qui sera la première réaction officielle du gouvernement israélien lequel dénie à la ‘flotte de la liberté’, le titre de convoi humanitaire dont il s’était affublé. «Cette soi-disant armada d’aide humanitaire n’avait pas d’objectif humanitaire. Elle défendait les intérêts du Hamas et de son agenda politique. S’il s’était réèllement agi d’aide humanitaire, ils auraient accepté notre offre

de livrer leurs ressources humanitaires par les voies utilisées quotidiennement. A bord du bateau, nous avons trouvé des armes prêtes à l’usage contre nos forces. L’objectif de l’organisation était violent, leurs méthodes étaient violentes, et le résultat malheureusement violent». «Israël regrette toutes pertes humaines et a tout fait pour éviter ce dénouement « explique le ministre Ayalon. A la mi journée, c’est le cabinet du Premier ministre qui est monté au créneau, pour expliquer une nouvelle fois, les efforts d’Israël en amont du drame. «Nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour éviter la confrontation nous avons répété à maintes reprises notre offre au passagers des bateaux à transiter par le port d’Ashdod et nous étions prêts à décharger les fournitures humanitaires et de garantir le transfert de ces fournitures à la population de Gaza . Le Gouvernement égyptien a fait une proposition similaire. Mais ils étaient décidés à en découdre avec nous et

«Il est question d’un guet apens soigneusement prémédité contre les soldats de Tsahal et qui s’est déroulé sur le bateau principal ou des centaines d’activistes étaient regroupés. Alors ils prétendent êtres des militants des droits de l’Homme. Je ne connais aucun militant pour des droits de l’Homme qui utilisent des pistolets, des couteaux et des gourdins tout en prétendant agir au nom de ces droits de l’Homme. Il n’y a aucun rapport entre la violence manifesté et les droits de l’Homme. 7 soldats de Tsahal ont été blessés et deux sont dans un état grave. Ils sont blessés par balles et ont reçu des coups de couteaux. Tout cela a été prémédité, il n’y a rien de spontané. Ils se sont préparés sur les bateaux à ces actes de violences et j’en conclu que l’objectif des organisateurs n’était pas de venir en aide aux habitants de Gaza mais de venir nous provoquer» a affirmé Avital Leibovitch. L’armée israélienne assure que les images tournées sur place et dont certaines n’ont pas encore été diffusées corroboreront la version israélienne point par point


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Un militant français relâché témoigne Youssef Benderbal, participant français à la flottille pour Gaza, dément la présence d’armes à bord des bateaux dès son retour à Paris. Il a dénonce également «la brutalité» de l’intervention des commandos israéliens. «Il n’y avait ni arme, ni bâton ni fourchette», a affirmé, mardi 1er juin, Youssef Benderbal, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), qui a choisi de signer un document présenté par les autorités israéliennes et de se faire expulser. «Je me voyais plus utile en France qu’entre les mains des Israéliens», a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse organisée à Paris. Israël avait accusé les militants d’avoir «déclenché les violences» en attaquant les soldats avec des couteaux et des barres de fer.

Israël expulse les ressortissants étrangers arrêtés lors de l’assaut

Un nouveau bateau humanitaire se dirige vers la bande de Gaza

Malgré la violence de l’assaut de lundi, le mouvement Free Gaza a assuré vouloir poursuivre son action.

Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé mardi 1er juin dans la soirée que tous les ressortissants étrangers arrêtés pendant l’assaut de la flottille humanitaire internationale seront expulsés d’Israël.»Tous les ressortissants étrangers, qui étaient à bord de la flottille et ont été arrêtés, seront expulsés à partir de mardi soir», a-t-il précisé. 250 expulsions L’Etat hébreu a commencé à expulser 250 personnes arrêtées lors de l’assaut. Selon la radio, quelque 120 personnes, la plupart Algériens et Indonésiens, devaient franchir la frontière avec la Jordanie, et une cinquantaine de Turcs se trouvaient à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, dans l’attente de vols spéciaux pour les rapatrier. 70 autres ressortissants turcs étaient en

chemin depuis la prison de Beersheva (sud) vers l’aéroport, a précisé la radio. «Un premier contingent d’une cinquantaine de ressortissants turcs arrêtés à bord de la flottille a quitté en autobus la prison de Beersheva pour se rendre vers l’aéroport Ben Gourion (près de Tel-Aviv) d’où ils doivent être expulsés», avait expliqué un peu plus tôt un responsable gouvernemental. «En tout, plus de 300 ressortissants turcs doivent être expulsés, et deux ou trois avions les attendent à cette fin», a-t-il précisé. La radio militaire israélienne affirme que les dernières expulsions auront lieu jeudi. Neuf Français arrêtés

Fillon avait exigé la «libération immédiate» des neuf Français et de l’ensemble des civils, qui se trouvaient à bord des bateaux. Des commandos de marine israéliens ont lancé lundi dans les eaux internationales un assaut contre une flottille internationale acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d’aide vers Gaza. Selon l’armée israélienne, 9 passagers ont été tués et 7 soldats blessés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes. Quarante-huit autres passagers ont été blessés, selon la radio militaire israélienne. Cette affaire a provoqué un tollé de la communauté internationale.

Mardi, le Premier ministre François

Une crise qui ne profite qu’aux extrémistes Le mouvement en faveur de la paix au Proche-Orient JCall qualifie ainsi l’arraisonnement lundi des bateaux qui se dirigeaient vers Gaza. JCall a qualifié mardi 1er juin de «crise qui ne profite qu’aux extrémistes» les suites de l’arraisonnement par les soldats israéliens des bateaux de la flottille qui se dirigeait vers Gaza. «Une fois de plus, les opposants à tout processus de paix ont sévi causant de nouvelles victimes dans un conflit qui n’en manque pas. JCall déplore profondément et s’incline devant les nombreux morts et blessés de cette opération. Encore une fois seuls les extrémistes des deux bords vont tirer profit de ce drame», affirme le collectif.

«Un piège» «Le Hamas, instigateur avec une fondation islamiste turque de l’envoi de la flottille, va une nouvelle fois sortir vainqueur d’une confrontation inutile qu’il a recherchée et il risque de réussir à compromettre la reprise fragile des négociations indirectes, via les EtatsUnis, entre l’Autorité Palestinienne et le gouvernement israélien» poursuit JCall. «En prenant la décision de faire intervenir son armée, Israël est tombé dans le piège que lui tendait l’organisation palestinienne. Comme durant l’opération «plomb durci» il y a plus d’un an, le gouvernement israélien ne tient compte ni de l’opinion internationale, ni de la guerre des images perdue à chaque opération et s’entête dans une politique de confrontation qui ne mène qu’à des impasses», estime JCall, évoquant l’opération militaire israélienne à Gaza.

Blocus «contre-productif» «Il est temps pour Israël de constater que le blocus de Gaza qu’il conduit avec l’Egypte depuis 3 ans et continue de maintenir, notamment, pour obtenir la libération de Guilad Shalit, est contre productif et ne sert qu’à renforcer le mouvement islamiste» conclut le collectif qui affirme «qu’il est encore temps, face au déchaînement des passions, de faire appel à la raison» et «de tout faire pour obtenir des négociations directes avec l’Autorité Palestinienne».

Au lendemain de l’assaut des commandos israéliens contre la flottille pro-palestinienne, un nouveau bateau se dirigeait mardi 1er juin vers Gaza et un second s’apprêtait à prendre la mer. «Cette initiative ne s’arrêtera pas», a lancé Greta Berlin, du mouvement Free Gaza. Au moins neuf civils ont été tués lorsque les commandos israéliens ont intercepté les six navires lundi matin avant l’aube dans les eaux internationales. Les embarcations transportaient environ 10.000 tonnes d’aide humanitaire pour le territoire palestinien sous blocus israélo-égyptien depuis la prise du pouvoir des islamistes du Hamas en 2007. «Ils vont devoir arrêter le blocus» Malgré la violence de l’assaut de lundi, le mouvement Free Gaza a assuré vouloir poursuivre son action. Depuis

sa base à Chypre, il a annoncé qu’un navire avait quitté les côtes italiennes en direction de la bande de Gaza et qu’il serait prochainement rejoint par un second navire. Les deux embarcations devraient se rapprocher de leur destination en fin de semaine ou en début de semaine prochaine. «Nous pensons qu’Israël trouvera un peu de sens commun», a indiqué Greta Berlin. Selon la militante, «ils vont devoir arrêter le blocus de Gaza. Et l’une des façons d’y parvenir et que nous continuions à envoyer des bateaux.» Cette annonce survient alors que le ministère israélien des Affaires étrangères a exhorté les militants à acheminer l’aide humanitaire par les canaux autorisés et contrôlés par l’Etat. «Il n’y a pas de changement de politique», a-t-il ajouté. De son côté, l’Egypte a annoncé qu’elle ouvrait sa frontière avec la bande de Gaza pour quelques jours afin de «soulager les souffrances de nos frères palestiniens après l’attaque israélienne».

Abbas accuse Israël de «terrorisme d’Etat» Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a qualifié mercredi de «terrorisme d’Etat» le raid israélien sanglant contre la flottille humanitaire pour Gaza, au début d’une conférence économique à Bethléem en Cisjordanie. «Notre peuple a été exposé au terrorisme d’Etat lorsque Israël a attaqué le convoi de la liberté. Le monde entier avec le peuple palestinien font face à ce terrorisme», a déclaré M. Abbas, en référence à la flottille de six bateaux transportant de l’aide arraisonnée lundi par l’armée israélienne. Il s’exprimait lors d’une conférence internationale sur l’investissement en Palestine, qui s’est ouverte par une minute de silence de l’assistance à la mémoire des neuf activistes pro-palestiniens tués dans l’assaut qui a eu lieu dans les eaux internationales.

«Tout comme la flottille de la liberté est venu pour briser le siège de Gaza, cette conférence a pour but de briser le siège de l’économie palestinienne», a ajouté M. Abbas.


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Parachat Chélah lékha – Le récit des explorateurs Nous avons vue dans la paracha précédente la manière dont HM récompense la personne Anav-humble et combien il a horreur de celui ou celle qui procède en lui la Gaava - une personne orgueilleuse ! Parfois, il suffit à l’homme de mettre un doigt dans l’engrenage…pour qu’il soit entrainé vers l’une ou l’autre de ces tendances ! Regardons le cas de Eldad et Midad ces deux personnages raconte le Talmud ont été désigné pour faire parti des 70 Zékinim-Les anciens-mais ils ont préféré renoncer par Humilité par Anava dit la Guemara Taanit ! C’est pourquoi HM a fait reposer son esprit sur eux et ils se sont mis à prophétiser comme nous le relate la paracha Béalotékha. Ils ont eu également le mérite de rentrer en Eretz Israël contrairement aux 70 anciens qui n’ont pas eu ce privilège, d’ailleurs qui se souvient des Zékinim ? Leurs noms ne sont mêmes pas mentionnés dans la Thora. Ceci vient nous enseigné que celui qui s’éloigne du Kadod-des honneurs, l’honneur qui nourrit l’orgueil comme chacun sait! Si il s’en éloigne.. Alors la Chékhina- la présence divine-viendra se poser sur lui ! Les Maximes des Père disent : « Que plus on s’éloigne du Kavod et plus le Kavod nous poursuit… » Le Lachone Ara aussi a ses propres ramifications et bien entendu ses conséquences néfastes! Nous savons qu’il est encore plus grave disent les Khakhamim que : Avoda Zara, Guiloui Arayot, et Chifour Damim - la médisance est plus grave encore que l’idolâtrie, les mœurs dépravés, et le meurtre ! Rachi pose la question suivante : « Pourquoi les Méraguilim-les explorateurs n’ont-ils pas tirés la leçon de la lèpre de Myriam ! la sœur de Moché..qui avait dit quelques paroles déplacées à l’encontre de son frère, dans la paracha précédente ? « Chélah lékha Anachim…»rabi Akha dans la Guemara dit : « Oudbar éloénou yakoum léolam » cette phrase du prophète Yéchaya veut dire : « La parole de notre D-ieu se réalise à jamais ! » Rav Akha compare cet épisode des explorateurs à l’histoire suivante : Un roi avait un ami fidèle. Un jour il lui dit vient avec moi j’ai un cadeau pour toi ! L’homme accompagna le roi est mourut en chemin ! Alors le Roi alla trouver le fils unique du défunt et lui dit : «Ecoute ! même si ton père

n’est plus, je dois te remettre en main propre, le cadeau que je lui ai promis ! » En fait il s’agit ici du Roi de tous les Rois ! Akadoch baroukhou.. Et l’ami en question est bien entendu Abraham abinou ! Auquel il a ordonné : « Lékh lékha méartsékha… quitte ta terre et viens que je te donne la terre des Cuénaanim… car à moi est toute la terre ! Abraham quitte ce monde et ce sont Isaac, Yacov et Moché qui vont devenir ses héritiers. Voila pourquoi HM dit à Moché , » Envoi pour toi ces explorateurs ! Du reste on comprend à présent les mots du prophète Yéchaya : « Oudbar éloénou yakoum léolam » la promesse de D-ieu est éternelle ! Ils étaient douze raconte la Paracha, tous des princes, des hommes de grandes valeurs et d’érudition ! « La crème des crèmes » du Am Israël ! Cette génération s’appelait Dor Déa– celle de la connaissance, selon Rachi et le Kéli Yakar. Pourtant, dix parmi eux vont sombrer dans le Lachone Ara.. Dix princes à l’exception notable d’Ichoua Ben Noun et de Caleb Bén Yéfouné qui eux resterons fidèles ! Le Hafest Haim s’interroge dans le livre Chmirat alachone…Quelle est la chose qui entraine l’homme à dire du Lachone ara..? ou plutôt quel est le déclic ? Il répond : La Gaâva-l’orgueil personnel, qui lui fait croire qu’il est supérieur à son prochain ou enfin presque ! Nous sommes toujours disposés à porter un jugement sur notre ami, sur le prochain! Mais lorsqu’il s’agit de nous juger nous même, c’est une autre histoire…nous sommes complaisant et c’est beaucoup plus compliqué d’avoir un regard objectif sur nous même rappel le Rav, parce que nous sommes à la fois juge et partie, le talmud enseigne l’expression : « Noguéa Badavar » nous avons un intérêt dans la chose… Alors les êtres que nous sommes, vont changer de cible et atteindre l’autre ! Voila comment démarre le Lachone Ara ! Ils ont commencé à dire dans la parachat précédente, qu’ils trouvaient la nourriture en Egypte bien meilleur que celle du désert, que cette Manne dont ils avaient « ras le bol ». l’Egypte où ils avaient « le Bourri et le Ménani ! » Ladam Elhout.. Le concombre et tout ce qui est bon pour le palais ! En réalité des choses bien Gachmi-matérielles, et c’est cela qui les a amené à dire de la médisance à propos de la Terre d’Israël !

Avéra gorérét avéra –une petite faute en entraine une autre inéluctablement…toujours plus grosse ! Comme nous l’enseigne la Massekhét Abot. Dans un chapitre du Coran intitulé « La sourate El Baghra » le chapitre de la vache, cet événement, cette faute des explorateurs est souligné avec force ! Cet événement tragique pour la génération du désert survint le 9av dit Guemara,HM dit alors au Béné Israël : « Aujourd’hui vous gémissez et vous vous lamenter de manière injustifié ! Demain..par ma vie, les générations futures pleureront pour de vraies raisons ! La destruction des deux temples…et l’exil qui s’en suivra ! Or lorsque nous observons ces prêcheurs haineux ces fanatiques, que réclament t’-ils aujourd’hui encore ? Jérusalem évidemment ! Le cœur même de notre spiritualité! Pour que nous ne puissions jamais rêver à la reconstruction du Temple qui faisait jadis sa splendeur… Dans le désert le peuple d’Israël a été sevré, nourri, et protéger « Yomam valaila » jour et nuit… lorsque est venu le moment de se prendre en charge, mais également d’appliquer l’intégralité de la Thora, alors le peuple a craqué ! La Thora dit : Erets Zavat Halav Oudvach …une terre où coule le lait et le miel ! « Erets Doréch ota tamid » une terre sur laquelle HM pose son regard en permanence.. Mérichit Chana Ad aharit chana…Du début de l’année à la fin ! Il l’a regarde pour qu’elle ne manque de rien… Moise recommande aux explorateurs de prendre la direction de la sagesse et de la connaissance voila pourquoi il leur dit : « Dirigez-vous de ce côté, vers le sud..et gravissez la montagne : ce qui sous entend qu’ils atteindront ainsi les sommets élevés de la sagesse ! La région sud étant le centre de la sagesse pour le Talmud… Mais lorsque vous aurez atteint ce sommet de votre gloire, dit Moise, alors vous observerez la terre, retournez vous, et regarder à nouveau vers le bas..Vers votre point de départ,ne perdez jamais de vue votre modeste origine… Le rav Baroukh Tolédano zatsal rapporté par David Snéor,dit que si le

dirigeant garde toujours présent dans sa mémoire l’origine modeste dont il a été issu, alors il ne risquera pas de tomber dans le piège de l’orgueil, car c’est sur ce piège que trébuchent les leaders. Celui qui fuit ou qui refuse son passé, n’a pas l’assurance de réussir son avenir ! Le Ramhal nous explique que : C’est l’avidité des honneurs qui a amené le explorateurs à médire sur la Terre d’Israël entrainant ainsi la punition sur toute leur génération. Ils appréhendaient d’être déchus de leurs titres de noblesse lorsqu’ils entreraient en Erets Israël, ils craignaient en effet que la direction du pays soit confiée à d’autres princes à leurs dépens ! Le dirigeant est mandaté par le peuple. Il agit en son nom, il ne doit pas chercher à satisfaire son propre intérêt. Sa valeur personnelle est secondaire par rapport à celle du peuple. Mais à partir du moment où le dirigeant commence à penser qu’il est supérieur au peuple et que ses intérêts passent avant ceux du peuple, alors il cesse d’être au service du peuple ! Et l’allusion du texte est claire : Dés qu’il oublie « De se tourner en arrière et de regarder le point de départ de son ascension, il n’est plus en mesure d’assumer ses fonctions… Le Messilat Yécharim qui est un livre de moussar-morale, du Rabi Haim Louzato zatsal cite plusieurs dirigeants du peuple juif dans la bible qui échouèrent dans leur mission par avidité excessive du pouvoir et des honneurs : Korah, le roi Yéroboam Ben Nêvat, le roi Chaoul, Yoav Ben Tsérouyah le chef militaire et bien d’autres… L’avidité du Kavod va de pair avec l’oubli des origines et des conditions modestes dont la personne a été issue. Le Rav Chalom Messas zatsal auteur du livre « véham achémech » écrit que le roi David dans un psaume dit la chose suivante : « Celui qui met sa confiance en HM pour lui faire du bien et aplanir ses difficultés..Il aura le mérite d’habiter la terre..! il en va ainsi pour tout dit-il, car plus l’homme fait « Ichtadlout » à D-ieu , il s’en remet à lui sans crainte, alors il viendra à son secours ! C’est ce manque de « bitahone » de confiance en HM qui a fait sombrer les princes d’Israël durant l’épisode

des explorateurs. Des rabanim, comme le Rav Kook , mais aussi des Tsadikim ont passé toute leur vie à écrire des louanges et des poèmes d’amour pour la Terre d’Israël et Sion. Nous pouvons affirmer que cette terre a toujours été en osmose avec la pratique des mitzvot de la Thora! Le talmud raconte que « celui qui fait trois pas sur cette terre, verra tous ses péchés pardonné ». De même que les sages disent que l’air du pays d’Israël rend intelligent ! Celui qui a créé l’univers avait bien conscience de tous les avantages qu’offrait cette terre, c’est la raison pour laquelle par affection il nous l’a offerte, en dépit de ce que pensent ou disent les Nations! D’ailleurs disent le khakhamim, plus nous restons fidèles à notre thora, dans son étude et son application et plus ces nations finiront par comprendre que la terre d’Israël nous appartient ! AM ISRAEL, THORAT ISRAEL,ERETS ISRAEL ce Trio est indissociable, on ne peut aimer l’un est rejeté l’autre ! C’est un ensemble et une création unique, voila pourquoi à l’approche des grandes vacances, nous devons montrer notre fidélité et notre indéfectible attachement à cette terre, ce beau pays qui est le notre, ERETS ISRAEL ! Yvan Lellouche

Yvan Lellouche


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Conférence sur l’éthique médicale par le rav Benjamin David

« Tous ensemble ! » Nous pensions changer la vie.. .pour un nouveau désir d’avenir ! Mais six mois c’est évidemment trop court pour réaliser des projets à long terme, de plus La « Maison » est ancienne, difficile en si peu de temps de lui insuffler une nouvelle jeunesse..de nouvelles habitudes.. Il n’en demeure pas moins que des pistes ont été explorées, ne serait-ce que dans la manière de conduire les affaires communautaires ! Avec plus de démocratie, plus de délégations de responsabilités, plus de clarté, plus d’écoute, plus de proximité, etc… Le Président du Consistoire de Paris Dov Zerah a écourté son mandat pour des raisons d’éthiques, liées à ses nouvelles fonctions de directeur de l’agence française de développement. Mais la dynamique qu’il a apportée doit elle stopper pour autant? Je ne le pense vraiment pas bien au contraire Un grand Mazel tov à

Olivia Azeroual

pour sa Bat Mitzvah et une pensée pour son père Maurice

! La « Maison ancienne » à besoin de se réformer dans de nombreux domaines… Il faut poursuivre le chemin engagé ! J’en ai l’intime conviction, car a ne pas en douter, plus tard nos enfants nous rendrons hommage ! Les hommes doivent apprendre à travailler ensemble pour le bien de la communauté et nos synagogues ne doivent servir de tremplin qu’à la prière ! Pour ma part je pense que le temps est le meilleur bâtisseur de l’amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent… Puisse le Tout Puissant inspirer et éclairer tous ceux qui auront demain la charge de veiller sur notre « Maison Commune », le Consistoire de Paris. Yvan Lellouche

La semaine dernière c’est tenu dans les locaux du Consistoire de Paris une conférence sur l’éthique médical par le rav Benjamin David du Centre Poua de Jérusalem. Ces confèrences régulières sont orga-

nisées à l’initiative le Rav Ariel Messas responsable du Beth Hamidrach des rabbins. Des questions importantes ont été débattues notamment sur l’insémination artificielle.


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LES INTERROGATOIRES CONFIRMENT LA THESE DU COUP-MONTE

L’un des coffres du bateau contenait un million d’euros, destiné au trésor de guerre du Hamas.

Les derniers éléments de l’enquête en cours, reposant sur les interrogatoires des activistes, sur les circonstances du violent affrontement sur le pont supérieur du bateau Mavi Maramis, confirment que celui-ci avait bel et bien été programmé par les patrons islamistes turcs de la “flottille de la paix”. Les activistes, une bonne centaine, étaient équipés de gilets pare-balles, de lunettes de vision nocturne, d’armes blanches, d’armes à feu, de frondes dont certaines étaient étiquetées « hezbollah». De plus, il s’avère que d’aucuns, parmi eux, étaient des mercenaires recrutés pour les besoins de la cause : dans leurs poches ont été trouvés des enveloppes contenant des dizaines de milliers de dollars. Par ailleurs, l’un des coffres du bateau contenait un million d’euros, destiné au trésor de guerre du Hamas. A relever que les neufs morts et les 33 blessés sont tous des activistes qui ont attaqué l’unité israélienne.

Le numéro 3 d’Al Kaïda tué par un drone américain

Israël se prépare à des représailles sous forme d’attentats qui viseraient des Israéliens à l’étranger «L’échec de l’opération de Tsahal provoque un imbroglio international. L’opération menée par Tsahal et destinée à intercepter le convoi d’aide à la bande de Gaza a connu hier de grave complications et a entraîné de vives critiques sur la scène internationale. Lors de l’assaut lancé par les commandos marins contre l’un des six bateaux du convoi, le navire turc Marmara, ont été tués neuf militants étrangers et plusieurs dizaines ont été blessés. Dix soldats ont été blessés dont un grièvement. La Turquie a annoncé hier le rappel de son ambassadeur à Tel-Aviv et dans plusieurs pays les ambassadeurs d’Israël ont été convoqués pour fournir des éclaircissements.

Al-Qaïda a annoncé mardi la mort de son chef en Afghanistan, l’Egyptien Moustafa Abou al-Yazid, considéré comme le numéro 3 du réseau d’Oussama ben Laden, des médias aux Etats-Unis assurant qu’il a été tué par un drone américain dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Yazid, 54 ans, plus connu sous son nom de guerre Saïd al-Masri (Saïd l’Egyptien), était l’un des membres fondateurs d’Al-Qaïda. Le message d’Al-Qaïda a été rapporté par le centre américain SITE, qui surveille les sites islamistes sur internet. Mais le message ne précise pas les circonstances de la mort de celui qu’Al-Qaïda présente comme son chef en Afghanistan, se contentant de dire qu’il a péri en «martyr». «Nous avons de sérieuses raisons de penser que c’est vrai, et qu’il a été tué récemment dans les zones tribales du Pakistan», a assuré un haut responsable américain, sous couvert d’anonymat. «En termes de lutte contre le terrorisme, ce serait une belle victoire», a-t-il ajouté. Les zones tribales pakistanaises, frontalières avec l’Afghanistan, sont un bastion des talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda, le principal sanctuaire du réseau d’Oussama ben Laden, et une base arrière des talibans afghans. Washington a coutume de les qualifier de «région la plus dangereuse du monde» et la CIA y a considérablement intensifié, ces deux dernières années, sa campagne de tirs de missiles par ses drones, ciblant Al-Qaïda et les talibans, mais n’épargnant pas les civils selon les militaires pakistanais. Depuis août 2008, 105 attaques de drones américains ont tué près d’un millier de personnes dans les zones tribales, selon les militaires pakistanais. Des médias américains assurent que Yazid a péri récemment dans l’une d’elles. Le message d’Al-Qaïda repris par le SITE rapporte aussi que la femme de

Yazid, trois de ses filles, sa petite-fille et d’autres hommes, femmes et enfants ont été tués en même temps que lui. «Al-Masri était le chef opérationnel du groupe (Al-Qaïda), avec la haute main sur tous les domaines, des finances à l’organisation des opérations armées», estime le haut responsable américain. «Il était aussi le principal maillon de la chaîne de communication avec Ben Laden et Zawahiri», ajoute-t-il. L’Egyptien Ayman al-Zawahiri, le numéro 2 d’Al-Qaïda, avait été manqué de peu en 2006 par un missile tiré par un drone de la CIA dans les zones tribales pakistanaises. Selon le FBI, c’est lui qui a transféré des fonds via Dubaï à Mohammed Atta, Marwan al-Shehhi et Wal alShehri, trois des hommes qui ont détourné les avions précipités contre les tours jumelles à New York et le Pentagone à Washington le 11 septembre 2001. Yazid, soupçonné d’être un ancien membre du jihad égyptien, était apparu sur plusieurs vidéos envoyées par Al-Qaïda depuis qu’il était devenu son chef en Afghanistan en mai 2007. Selon le SITE, il avait été vu pour la dernière fois dans une vidéo diffusée le 4 mai dernier lorsqu’il avait fait l’éloge funèbre d’Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayub al-Masri, les chefs politique d’Al-Qaïda en Irak tués en avril. Selon Yasser al-Sirri, directeur de l’Observatoire islamique, basé à Londres, il était né en Egypte en décembre 1955 dans la région de AlSharqiya, dans le delta du Nil. «Sa mort constituera une terrible malédiction sur les infidèles», promet Al-Qaïda dans son message, menaçant d’une «riposte toute proche». «Même si ces terroristes restent extrêmement dangereux et déterminés à frapper aux Etats-Unis, l’élimination de commandants comme Al-Masri est une démonstration de plus que les zones tribales ne sont pas le sanctuaire sûr qu’Al-Qaïda et ses alliés pensent qu’elles sont», a encore commenté le responsable américain.

Suite à cette crise, le Premier ministre Binyamin Netanyahu est rentré ce matin en Israël, après avoir annulé sa rencontre avec le président américain, Barack Obama, qui devait se tenir aujourd’hui à la Maison Blanche. Le Premier ministre a réunit cet après-midi le cabinet restreint de sécurité pour débattre des conséquences de l’opération. Tsahal a ouvert hier une enquête sur les circonstances de l’échec, même si officiellement l’armée ne qualifie pas l’opération comme telle. Le ministre de la Défense, le chef d’étatmajor et le commandant de la marine ont affirmé hier que les soldats se sont

heurtés à une extrême violence de la part des militants et ont justifié la décision des commandants sur le terrain d’ouvrir le feu pour protéger les soldats qui étaient menacés de lynchage.

Un des points essentiels de l’enquête portera sur les préparatifs des commandos en vue de l’opération. Selon les premiers témoignages, il semble que Tsahal ait sous-estimé les intentions des militants à bord du bateau, les moyens dont ils disposaient et leur disposition à user de la violence. Alors que la prise de contrôle des cinq autres embarcations s’est déroulée sans encombre, les soldats qui descendaient d’hélicoptère à l’aide d’une corde ont été attaqués à coups de matraques et de bâtons à leur arrivée sur le pont du Marmara. Un des soldats a été jeté du pont supérieur et a été gravement blessé. Deux autres ont été blessés par balles, à partir semble-t-il d’armes prises aux soldats au cours de la lutte. Des membres du gouvernement ont critiqué hier le fait que la décision de donner l’assaut ait été prise après deux réunions du « Forum des sept », sans avoir été débattue par le cabinet restreint de sécurité qui est l’instance compétente pour approuver des opérations militaires de cette ampleur. « Les ministres qui ont participé à la réunion n’ont pas eu l’impression, en entendant les responsables militaires,

qu’un affrontement aussi violent risquait de se déclarer. Le sentiment était que la marine arriverait sur les lieux et que les organisateurs du convoi prendraient peur et feraient demi-tour », a déclaré un haut fonctionnaire. A présent, les responsables militaires craignent les conséquences politiques et militaires de l’incident et se préparent à des représailles sous forme d’attentats qui viseraient des Israéliens à l’étranger. Les organisateurs du convoi ont annoncé hier que deux autres bateaux partiraient aujourd’hui et Tsahal se prépare à les empêcher d’atteindre la bande de Gaza. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, s’est entretenu hier au téléphone avec de hauts responsables américains parmi lesquels la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, et le conseiller pour la sécurité nationale, James Jones. M. Barak leur a indiqué que les soldats « se sont défendus. Nous déplorons les victimes mais la responsabilité incombe entièrement à ceux qui ont organisé le convoi et ont usé de la violence ». Le président américain, Barack Obama, a réclamé hier d’Israël qu’il enquête sur les événements et a souligné l’importance qu’il y a à « examiner au plus tôt l’ensemble des faits et des circonstances de ces événements tragiques ».

Le bouclier antimissile israélien étend son rayon d’action L’industrie aérospatiale présente le nouveau système Arrow-3. Ce mercredi, au moment où les Israéliens étaient engagés dans un exercice de défense passive d’ampleur inégalée dans l’histoire de leur pays, l’IAI (Israel Aerospace Industries) saisissait l’occasion pour présenter son nouveau système Arrow-3. A la différence de ses prédécesseurs, 1 et 2, ce missile antimissile est capable d’intercepter des vecteurs ennemis à plus haute altitude, plus rapidement, et de modifier sa trajectoire en cours de vol. Arrow-3 est l’ultime version d’un système conçu spécifiquement pour faire face à la menace balistique et dont le développement remonte à la fin des années 80. Financé en grande partie par les Etats-Unis, le projet associe deux géants du monde aéronautique : IAI et Boeing. Depuis 2003, les deux constructeurs ont décidé de confier la production de pièces détachées du missile à près de 150 entreprises américaines parmi lesquelles Raytheon. Lockheed Martin figure lui aussi parmi les partenaires d’IAI et gère

en particulier la technologie radar du missile. Il y a quelques années de cela, la société avait pourtant proposé à l’armée israélienne ses systèmes de défense antiaérienne Aegis – dont le lancement s’effectue depuis des navires – et THAAD (Terminal High Altitude Area Defense ), d’interception à très haute altitude. Inbal Kreis, qui dirige le projet Arrow-3 en Israël, a récemment annoncé que les premiers tirs d’essai du missile étaient programmés pour 2011. En marge de la première conférence internationale de défense anti-balistique qui s’est tenue début mai à Tel Aviv, elle avait même affiché un optimisme débordant : « nos systèmes peuvent parer à toutes les menaces de la région. Notre défense est excellente et nous consacrons chaque heure de notre temps à tenter de l’améliorer et de la rendre plus efficace ». Ces déclarations s’accompagnent d’une série de bonnes nouvelles pour l’establishment sécuritaire israélien et l’arrière-front. Ainsi, la Chambre des représentants a approuvé jeudi dernier la requête du président américain Ba-

rack Obama visant à aider l’Etat hébreu à la production en quantité suffisante du système anti-roquettes Iron Dome (« Coupole de fer »). Les élus ont approuvé à une écrasante majorité (410-4) ce texte qui prévoit d’octroyer prochainement 205 millions de dollars à Israël. Quelques jours auparavant, l’armée de l’air israélienne avait pour sa part achevé la modernisation de dix batteries du système anti-missiles « Patriot ». Désormais, le PAC-2 (Patriot Advanced Capabality) est équipé du GEM, un missile à guidage avancé qui augmente lui aussi considérablement les capacités d’interception du système israélien de défense anti-aérienne.


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Attaque de la flottillle pour Gaza: qu’en dit la presse israélienne? capitaines de ce navire d’imbéciles nous entraînent? Ze’ev Segal réclame quant à lui la mise en place d’une commission judiciaire pour enquêter sur le raid et son déroulement. Seule une telle commission, et la publication de la majorité de son rapport, pourraient gagner la confiance israélienne et internationale et empêcher que des conclusions hâtives condamnent Israël, avant que toute information pertinente soit examinée. Dans le Yediot Aharonot (tabloïd généraliste), le journaliste Yoaz Hendel souhaite en revanche qu’Israël cesse de s’excuser. Qu’il y ait des morts est certes déplorable, mais la réaction israélienne est celle d’un pays démocratique dont la souveraineté territoriale a été menacée.

L’ensemble des journaux israéliens s’accordent pour considérer l’opération du commando de Tsahal de lundi comme un échec. Du Yediot Aharonot qui titrait «PIÈGE» en lettres rouges à Maariv qui demandait «À qui la faute?», l’unanimité est de mise. Mais de fortes nuances se dégagent quant au bienfondé même de l’assaut contre la «flottille». Quand certains éditorialistes dénoncent la violence de l’armée, d’autres accusent le Hamas et ses partisans d’avoir tendu un piège. Gideon Levy du journal Ha’aretz (gauche) décrit le raid comme une «opération mini-Plomb Durci». L’éditorialiste du quotidien israélien dresse en effet une comparaison avec l’intervention israélienne à Gaza fin 2008. Pour lui, les deux actions ont été préparées et menées de la

même manière. Pour Levy, les conséquences médiatiques et diplomatiques seront tout aussi désastreuses pour Israël aujourd’hui qu’il y a un an et demi.

Tant que l’Etat d’Israel n’aura pas abandonné ses efforts pour limiter le ravitaillement militaire de Gaza, tant que nous ne transigerons pas sur le droit des habitants du Sud [d’Israël, dans la région de Sdérot, à côté de Gaza] à vivre en paix Shavit parle d’un «fiasco en et tant que nous ne voudrons pleine mer». Il s’en prend à pas que des roquettes tomla médiocrité des dirigeants bent sur Tel-Aviv, il n’y a pas (une ritournelle de la presse d’autre choix que de contrôisraélienne). Il cible trois ler tout ce qui entre dans la hommes en particulier: Ben- bande de Gaza. jamin Netanyahu, le Premier ministre, Ehud Barak, Pour Hendel, l’action humale ministre de la Défense et nitaire est une provocation Moshe Ya’alon, le ministre et une menace potentielle. chargé des questions straté- L’image d’Israël n’en ressort pas grandie, mais la vie de giques. ses habitants n’est pas mise Pendant la guerre du Liban en péril.

Si Plomb Durci était un tournant dans l’attitude du monde à notre égard, cette opération est le second film d’horreur d’une série apparemment en cours. Israël a prouvé hier qu’elle n’avait rien retenu du premier film. en 2006, j’avais écrit que ma fille de 15 ans l’aurait Et en guise de conclusion, il conduite de façon plus judicieuse que le gouvernement ajoute: Olmert-Peretz. Nous avons Une fois de plus hier, et progressé. Aujourd’hui, il est ce n’est pas la première fois, clair que mon fils de 6 ans Israël a semblé s’écarter aurait fait bien mieux que le du vaisseau-mère et perdre gouvernement actuel. contact avec le monde –qui n’accepte pas ses agisse- Et le chroniqueur de s’interments et ne comprend pas roger: ses motivations. Qui est à la barre de l’Etat Dans le même quotidien, Ari et vers quelle catastrophe les

Pour le Jerusalem Post (un quotidien anglophone plutôt marqué à droite), l’affaire a été montée de toutes pièces par le Hamas et ses partisans. Zvi Mazel revient ainsi sur les propositions israéliennes de débarquement dans le port d’Ashdod, toutes rejetées par l’équipage. Malgré les multiples avertissements du gouvernement Netanyahu, les «soi-disants» humanitaires ont persisté. Dès lors, l’intervention militaire, aussi musclée fut-elle, était légitime. Israël avait le droit d’arrêter la flottille selon le droit international. On peut aussi se demander où étaient toutes les organisations pacifistes et leurs militants pendant les huit ans où le Hamas a inondé le sud de milliers de roquettes. Où étaient-ils quand Shalit a été capturé? Où étaient-ils quand le Hamas s’est emparé de la bande de Gaza dans un coup d’Etat sanglant? Ont-ils protesté contre les massacres qui avaient lieu? Face à la réprobation internationale prévisible, Israël doit gérer son isolement. Le journaliste invoque le livre des Nombres (23:9): «Voici, c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations.»

David Horovitz regrette lui qu’Israël ne se soit pas mieux préparé. Il aurait notamment souhaité que soient mises à profit «six décennies de relations diplomatiques avec la Turquie –dont le gouvernement finance majoritairement cette flottille, et dont plusieurs ressortissants font partie des victimes». L’image désastreuse du pays Pour l’éditorialiste, il s’agit préoccupe néanmoins un désormais d’une course autre éditorialiste du jour- contre le temps pour limiter nal, Roni Sofer. Ce dernier les dégâts. s’émeut que «pendant de longues heures, les sévères Gil Hoffman enfin craint des accusations contre la vio- temps difficiles à venir: lence d’Israël, accompaLes victimes sont claires: gnées de manifestations enflammées en Turquie et de l’image fragile d’Israël et le très dures condamnations de peuple palestinien à Gaza par le monde, soient restées qui, une fois de plus a été utilisé par ses prétendus amis, sans réponse israélienne.» mais absolument pas aidé.


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La presse & la communauté internationale condamnent unanimement Israël sans la laisser se défendre Pour illustrer ces propos, notre journal vous propose une revue de presse des principaux quotidiens nationaux qui condamnent Israël avant même que les autorités israéliennes ne livrent les raisons pour lesquelles elles ont mené ce raid.

«L’interception meurtrière de la flottille humanitaire au large de Gaza aggrave durablement l’isolement diplomatique d’Israël, à un moment déjà délicat pour le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. (...) L’opération une ‘Flottille de la paix’ n’avait pas caché son intention de braver l’embargo naval de la bande de Gaza et de chercher la plus grande publicité. La crise est désormais politique. Elle remet le blocus de Gaza sur l’agenda international et oblige Benyamin Nétanyahou à annuler sa visite prévue à la Maison-Blanche, à un moment où ses relations avec Washington restent tendues. Après la remise en cause de son arsenal nucléaire par la conférence d’examen du TNP, la semaine dernière, Israël est dangereusement isolé.» Pierre Rousselin

«Rien ne peut justifier l’opération israélienne au large de Gaza. Les explications de l’Etat hébreu sont pathétiques. Jamais les militants humanitaires, certains bien intentionnés, d’autres moins, n’ont constitué la moindre menace pour Israël. (...) Une nouvelle fois, Tel-Aviv se voit au-dessus des lois et une nouvelle fois, ce sont des civils qui en ont été victimes. (...) A Gaza, sur le nucléaire ou sur l’occupation de la Cisjordanie, l’Etat hébreu refuse de ses soumettre aux règles du droit, toujours au nom de sa sécurité. (...) Mais si Israël entend appartenir au concert des nations, il faut qu’il en respecte les règles. La communauté internationale doit si nécessaire les imposer, y compris par des sanctions. (...) Il faut qu’une enquête indépendante soit menée, et Israël devra en accepter les conclusions. (...)» François Sergent

doit condamner nettement, clairement, ces actes barbares pour en tirer toutes les conséquences. (...) Les ÉtatsUnis et l’Union européenne, comme d’autres grands pays, ont les moyens de faire cesser une situation qui n’a maintenant que trop duré. (...)» Patrick Le Hyaric

«(...) L’opération maritime menée au départ d’Istanbul misait sur la médiatisation. L’avertissement d’Israël de ne pas laisser les navires se rendre jusqu’à Gaza avait renforcé le projet des militants pro-palestiniens, certains que des images d’arraisonnement feraient le tour du monde et serviraient leur cause. Mais l’intervention des commandos israéliens est allée au-delà de l’accostage attendu. (...) Pour une armée aussi entraînée que Tsahal, la riposte semble avoir été mal contrôlée. Manifestations de colère chez les Palestiniens, fureur de l’alliée stratégique qu’est la Turquie, consternation de la communauté internationale, inquiétude du Vatican, soutien embarrassé des amis de toujours : les motivations politiques du gouvernement Netanyahou, déjà critiqué pour sa politique de colonisation, sont incompréhensibles, au moment où Washington fait pression pour que reprennent des négociations indirectes au Proche-Orient. Où l’on se dit, dans un acte d’espérance obstiné - comme à chaque crise aiguë -, que de ce paroxysme naîtront peutêtre une volonté nouvelle de dialogue et le moyen de convaincre Israël.» Dominique Quinio

«Il faudra attendre pour savoir qui a tiré le premier. Mais au fond peu importe, car le mal est fait. Israël est plus isolé que jamais, le monde entier proteste. Cette flottille acheminait des centaines de militants pro-palestiniens et de l’aide pour Gaza. Certes les autorités de Tel-Aviv avaient prévenues qu’elles s’opposeraient à cette opération jugée illégale. Mais est-ce la ‘flottille’ qui était illégale ou le blocus de Gaza ? (...) Israël, en donnant l’assaut, va évidemment nourrir un peu plus la vague de haine, d’agressivité envers l’état juif et, malheureusement aussi, envers les juifs eux-mêmes. Mais il y a longtemps que Netanyahu a choisi cette voie quitte à piétiner les valeurs proclamées d’Israël. (...)»

«(...) En prenant connaissance des détails de l’arraisonnement meurtrier, on est d’abord choqués. Et cela d’autant plus qu’on se dit qu’il n’aurait, à l’évidence, pas fallu grand-chose pour que le ‘carnage’ soit évité. Mais comment le définir ce ‘Pas grand-chose’? Dans quelle marge secrète aller le chercher? Les réponses, si elles existent, ne peuvent être que d’ordre ontologique. En attendant, et tant pis pour l’angélisme, nous ne pouvons que rêver de voir un jour bannie universellement l’idée même de guerre. L’exemple existe. On le trouve dans l’Allemagne du XXIe siècle où le mal absolu passé a engendré le plus intransigeant des pacifismes. Hier, Horst Köhler, le président de la République, rôle honorifique mais moralement déterminant outre-Rhin, a dû démissionner pour avoir lié l’intervention militaire en Afghanistan à la défense des intérêts économiques. Ah! ce serait bien si, un peu partout dans notre vieux monde, ‘Guerre et paix’ n’était plus que le titre d’un roman...» Didier Pobel

«C’était une réalité depuis l’opération meurtrière menée à Gaza, au début de l’année 2009, par l’armée israélienne. C’est maintenant une évidence. Israël est isolé sur la scène internationale, comme rarement le pays l’a été depuis sa création. La raison en est simple. Ni la punition collective infligée de façon chronique à la population de Gaza ni la violence du commando intervenu, hier, dans les eaux internationales pour bloquer un convoi humanitaire ne peuvent être justifiées. La réaction indignée de la communauté internationale le dit on ne peut plus clairement. Beaucoup de détails doivent, bien sûr, être encore éclaircis, ce qui explique la prudence de la réaction américaine. De ce point de vue, une enquête internationale est plus nécessaire que jamais. L’opération meurtrière ayant eu lieu hors des eaux territoriales israéliennes, la violation du droit international est patente, « grossière « même, pour reprendre la terminologie utilisée à Moscou. (...)» Laurent Marchand

Jean-Marcel Bouguereau «(...) Par cet acte barbare et sanglant, les dirigeants israéliens signifient bien qu’ils veulent que le blocus de Gaza soit total. Autrement dit, ils souhaitent étouffer ce peuple aux mains nues. Ces méthodes confinent à l’extrémisme d’État, au terrorisme d’État. Les mots ne sont pas trop forts. De toutes les chancelleries du monde, de l’ONU, de l’Union européenne, la quasi-totalité des institutions se disent choquées, indignées par ces nouveaux crimes de l’armée israélienne, par ces violations manifestes du droit international. Mais les mots ne suffisent plus! Il faut des actes. (...) Les gouvernements, l’ONU et l’Union européenne doivent réagir avec fermeté. Une enquête internationale sous l’égide de l’ONU s’impose et une réunion du Conseil de sécurité

«(...) Le prix de cet abordage sanglant risque d’être élevé pour les Israéliens. Sans doute la réponse du Hamas ne tardera-t-elle pas, meurtrière elle aussi, la macabre course aux martyrs recommencera et avec elle la fuite en avant d’Israël qui paraît considérer que plus on le déteste à l’extérieur plus il se légitime à l’intérieur. Obama est la seule clé d’une situation hautement déstabilisante pour la région. (...) Le pari est risqué car les grandes puissances ne pourront plus très longtemps porter le fardeau de l’indifférence des Israéliens, ni continuer à faire payer aux Palestiniens la mauvaise conscience occidentale face à la Shoah.» Daniel Ruiz

«Tous les blocus sont destinés à sauter, tôt ou tard. On pourra disputer des circonstances exactes du drame de la flottille, mais c’est bien cette vérité qui en est à l’origine: un blocus est toujours maintenu par la force, et peut être levé par la force ou par la négociation. Mais cela fait des années qu’on ne parle plus de négociation à Gaza, territoire grand comme deux cantons français, concentré de toutes les contradictions de la région: cité dans la Bible mais inconnu sur la carte des Etats, fermé au sud par les alliés égyptiens, occupé de l’extérieur par l’armée israëlienne, surpeuplé de réfugiés au chômage, placé sous assistance des Européens, verrouillé par le Hamas vainqueur des élections puis d’une guerre fratricide... Gaza, bande de terre que le monde

aimerait oublier. Blocus impossible, comme il est impossible d’imposer éternellement le blocus sur tout espoir de paix.» Francis Brochet

défaite politique. (...) L’engrenage enclenché par la lourde décision d’ouvrir le feu ne sert que les extrémistes des deux camps. Il faut dire qu’ils sont au pouvoir non seulement à Gaza, mais aussi à Jérusalem, où le gouvernement Netanyahu fait la part belle à la droite la plus arrogante et la plus irresponsable. Les faucons n’ont pas fini d’ensanglanter le Proche-Orient.» Patrick Fluckiger

«Une commission d’enquête devra établir si la flottille pour Gaza n’était pas qu’humanitaire et si le commando israélien se trouvait vraiment menacé. Quoi qu’il en soit, l’opération menée hier justifie le tollé international et apparaît comme une faute politique. Elle suscite la colère de la Turquie, jusque-là principale alliée de Tel Aviv, et l’irritation de Barak Obama, dont le soutien se heurte à des provocations à répétition de la part du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Elle s’inscrit dans une série de défaites sur le terrain de la guerre des images entre Israéliens et Palestiniens, au point de renforcer l’isolement d’Israël sur la scène mondiale. Tout à sa volonté de rendre impossible un État palestinien, Tel Aviv prend le risque de s’aliéner jusqu’à ses amis. Le 28 mai, les ÉtatsUnis ont voté contre Israël à l’ONU en soutenant la dénucléarisation du Proche-Orient. L’assaut contre la flottille humanitaire s’apparente à une réponse. Pour sa sécurité, l’État hébreu ne compte que sur lui-même, jusqu’à l’obsession.» Chantal Didier

«(...) Certes Israël pourra plaider la provocation, s’adossant à de troublants arguments. Les intentions des commanditaires de cette armada humanitaire cinglant en Méditerranée n’étaient probablement pas aussi limpides qu’ils s’appliquent à le soutenir désormais. Et la flottille, bravant un blocus renforcé depuis trois années, n’avait aucune chance raisonnable de parvenir à bon port. Rien à voir avec l’»Exodus» de 1947.L’objectif était ailleurs et le piège tendu a parfaitement fonctionné. « Ces images sont plus dévastatrices qu’une défaite militaire « observait hier Bernard Henri Lévy, invité phare d’un colloque tenu à Tel -Aviv autour de la démocratie. La cause palestinienne ne pouvait espérer plus retentissante défense. Et BHL, valeur à la baisse ces temps-ci, plus reconstituante croisade.» Denis Daumin

«Israël a déjà souvent été isolé au plan diplomatique, mais jamais la condamnation internationale de l’Etat hébreu n’avait été aussi massive. Le raid sanglant contre la flottille civile venue ravitailler la bande de Gaza sous blocus israélien est injustifiable, tant sur le plan moral que juridique. (...) En utilisant la force de façon aussi disproportionnée et aussi brutale, Israël remporte un succès tactique - il a arraisonné les bateaux - tout en enregistrant ce qui pourrait être sa plus grande

«L’attaque par Israël d’un convoi humanitaire destiné aux Palestiniens ne va sûrement pas renforcer le prestige de l’État hébreu. Son image a d’ailleurs bien changé depuis les détournements d’avions dans les années 1970 et les opérations spectaculaires du Mossad (services secrets) jusqu’aux deux intifadas qui renversèrent le courant de sympathie dont jouissaient jusqu’alors les dirigeants juifs en Occident. (...) Si l’on ajoute à cela la scission du mouvement en deux entités, les islamistes du Hamas à Gaza et l’Autorité de Mahmoud Abbas en Cisjordanie, le poids relatif des Palestiniens, qui avait culminé lors des accords d’Oslo, a singulièrement décru, autorisant tous les dérapages, dont l’arraisonnement de ce convoi humanitaire fournit le dernier et triste exemple.» Hubert Coudurier

«Le tollé est général. Une fois de plus Israël a choisi la voie du pire. Comme au Liban envahi à l’été 2006, comme à l’hiver 2008-2009 si meurtrier à Gaza. En attaquant sans retenue la flotte humanitaire qui s’approchait des côtes de Gaza, les militaires israéliens ont déclenché une réaction en chaîne mondiale. (...) On peut bien imaginer, quel que soit le bilan, qu’il y aura une enquête. Et quel que soit son résultat, le gouvernement d’Israël aura du mal à s’en remettre. Même si l’enquête démontrait que les soldats d’Israël ont été provoqués par les militants, voire même attaqués avec des bouts de planche et des couteaux, comme ils l’affirment, personne au monde ne voudra excuser ce massacre. (...) Mais pour Israël les dégâts sont déjà considérables. En une expédition incroyable de maladresse, ou de cruauté, ou les deux, son armée a pris le risque de relancer la spirale de la violence. (...)» Michel Lepinay La presse quotidienne française est quasi unanime sur le sujet. On attaque Israël avant même de comprendre les tenants et aboutissants du raid mené contre le flotille «humanitaire». Laissons aux autorités israéliennes le temps de donner à la communauté internationale ses raisons d’avoir lancé l’attaque. De quel droit sanctionne-t’on une attaque sans en comprendre les motivations. L’unanimité de la presse française qui reflète sans doute l’opinion de la presse mondiale ne peut faire qu’empirer la situation d’Israël qui se retrouve, pour l’instant, seule contre tous !


L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

Nouvelle arnaque médiatique Les terroristes, avec leur mise en scène de flottille humanitaire, n’ont pas seulement berné l’Europe et les pays démocratiques, mais également le haut-commandement de Tsahal. Le bouclier humain a changé de visage : des civils complaisants sont pris en photo sur le pont, les terroristes attendent cachés derrière eux. Et, en effet, quand les soldats du commando maritime (Hachayéteth) se sont laissé glisser le long d’une corde jusqu’au bateau, afin d’intimer au capitaine l’ordre de mettre le cap vers le port d’Ashdod, ils n’avaient pas les armes à la main.

Approchant du pont du bateau, ils ont été happés par les pieds, et roués de coups de barres de fer. Les meilleurs de nos soldats ont été esquintés par une bande de terroristes extrêmement violents, alors qu’ils s’attendaient à parlementer avec l’équipage, puisqu’il semblait, au départ, que ce dernier était composé de gens bien intentionnés qui ignoraient simplement que les habitants de la bande de Gaza, zone interdite aux Juifs, sont très très bien nourris. Des soldats témoignent. Bien qu’il soit pénible de voir nos jeunes risquer leur vie et se retrouver dans cette situation, le gouvernement et Tsahal ont décidé de laisser parler ces soldats blessés qui auraient dort bien pu y laisser leur vie et ne pas en revenir, étant donné la mise en place, une fois encore, d’un énorme mensonge propagé à la vitesse de la lumière, dans le monde entier, et destiné, comme de coutume, à justifier la haine contre Israël et les Juifs : Un jeune soldat, après avoir reçu les premiers soins, encore sous le coup de l’agression, raconte : « Nous sommes arrivés au-dessus du bateau, pour y accoster. Nous avons

compris que quinze personnes se trouvaient sur le toit. Ils ont attrapé la corde et l’ont attachée sur l’une des antennes. Nous avons utilisé la seconde corde. Et en fait, chaque fois que quelqu’un descendait – nous sommes descendus l’un après l’autre – il s’est retrouvé entouré de trois ou quatre individus qui l’ont explosé de coups. Ils se sont mis à le lyncher. Ils l’ont entraîné de côté. Ils avaient tous des matraques en fer, des couteaux, des frondes, des bouteilles en verre. A un moment donné, on nous a tiré dessus à balles réelles. Je suis descendu parmi les derniers, j’ai vu mes compagnons éparpillés par terre, chacun avec trois ou quatre personnes autour de lui. J’ai vu l’un d’entre nous allongé par terre, avec des gens qui continuaient à l’exploser, je me suis approché pour les décoller de lui. Ils se sont dirigés vers moi et ont commencé à me frapper avec leurs barres de fer. Alors que j’ai levé le bras, pour ne pas recevoir les coups sur la tête, ils me l’ont cassé. Pendant toute cette agression, je n’avais pas d’arme dans ma main. Ceux qui sont descendus le long de la corde l’ont fait sans arme à la main. Les mains découvertes, et l’arme derrière le dos… enfin, cette arme, c’est un fusil spécial, qui sert à disperser les manifestations, à couleur. J’étais sans arme à la main. Ils sont venus à moi et m’ont attaqué. Je suis arrivé à les mettre par terre. J’ai bondi en arrière et me suis emparé de mon arme à peinture, leur tirant en direction des jambes, avec le paintball. Mes assaillants ont frappé le fusil d’un coup de barre de fer et l’ont fait voler en éclats. Je me suis retrouvé les mains nues. J’ai tenté alors de sortir le pistolet que j’avais dans ma poche, mais j’ai senti que mon bras ne répondait plus. J’ai vu deux de mes amis étendus sur le sol. De là, on voyait l’entrée d’un couloir. Des tirs provenaient de ce couloir. On nous a tiré des balles réelles, sans arrêt, avec de vraies armes. Nous avons vu le canon

d’une arme. L’un de nous a tiré vers cette arme. Après quelques minutes, nous avons réussi à y arriver, mais le tireur n’y était plus. Nous étions en tout quinze et ils étaient pour finir une trentaine. Ils sont venus pour faire la guerre. Nous, on est venus pour leur demander de s’aligner, pour parler avec eux et leur demander de descendre du toit. Et eux, ils se sont rués sur chaque homme qui descendait. Ils ont jeté des hommes de l’étage du haut à l’étage inférieur, par-dessus la balustrade. Ils ont jeté des gens à la mer, les ont dépouillés de leur matériel, de leur casque. Ils leur ont fait faire une chute de tout un étage. Il y en a qui ont sauté à l’eau, c’était leur dernière chance. Nous sommes donc venus avec les paintballs, pour leur parler. On nous a dit que s’ils font volteface, de leur tirer sur la plante des pieds. Mais on devait avancer en ligne, retrouver le capitaine et lui intimer l’ordre de prendre le bateau jusqu’à Ashdod. Nous étions préparés et sommes venus dans l’intention de prendre le bateau et de l’amener à Ashdod. Nous n’avons pas pris les armes que nous prenons avec nous habituellement, nous sommes venus pour autre chose, de complètement différent. Premièrement, parler avec eux : «Monsieur, si vous faites obstruction, vous risquez d’être touché». Nous avons répété à l’entrainement cet exercice plusieurs fois. Nous devions, en cas de résistance, viser à titre dissuasif les pieds, pour qu’ils voient qu’on est décidés. Le pistolet, c’était vraiment en cas de dernier recours, et uniquement en cas de menace réelle de danger de mort, ce qui n’aurait absolument pas dû se passer. Vraiment si quelque chose d’absolument anormal arrive. Et finalement, c’est arrivé. Nous étions quinze contre trente. » Il décrit ce qu’il a découvert en

fouillant, par la suite, l’un des terroristes : « J’ai trouvé deux cutters, un canif, une matraque télescopique, sur une seule personne ! Il avait dans sa seconde poche du gaz lacrymogène, et d’autres produits du même genre. » Le correspondant de Galé Tsahal, la chaîne radiophonique, Tal Lev-Ram, a rapporté les témoignages faisant état d’armes automatiques longues avec lesquels les terroristes, que beaucoup qualifient sans n’avoir rien vérifié d’activistes pour la paix, tiraient depuis les couloirs du bateau. Lev-Ram est une des premières personnes, en dehors des responsables de Tsahal, à avoir vu les caisses entières de couteau à cran d’arrêt, et les nombreuses armes blanches, que transportaient les contrevenants. Un autre membre du commando, Y., témoigne : « Je suis descendu de l’hélicoptère dans les premiers ; au moment où je terminai la descente, un groupe de personnes m’a entouré. Ils m’ont jeté des chaises, frappé avec leurs matraques et des bouteilles en verre. On a trouvé après une quantité incroyable de couteaux. On a réussi à prendre notre pistolet à la main, et nous avons donc tiré sur les pieds des agresseurs. Ceux qui me frappaient, je leur ai appuyé le pistolet sur le pied et j’ai tiré. C’est simple, tous ceux qui prenaient une balle se calmaient. Il n’en fallait pas plus. On n’est pas venu pour tuer des gens, c’est suffisant de les neutraliser. Il n’y a aucun intérêt à tuer pour rien. On est venus pour faire stopper le bateau, c’est tout. » Le premier poursuit : « Quand on est confrontés à toutes ces barres de fer, on comprend que la mort n’est plus très loin, et on est obligés de réagir. C’est une foule qui s’est jetée sur nous, sans arrêt. Elle a créé la confrontation physique. »

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Y. relate la suite des opérations : « Quand nous avons terminé avec le toit, nous sommes passés sur le pont et avons essuyé des tirs. Il y a eu une première rafale qui ne nous a pas touchés. Nous avons eu des échanges de tirs. Nous avons progressé lentement sur le pont, mais nous n’avons pas pu voir qui tirait. Nous devions arrêter le bateau. Quand nous sommes parvenus à l’intérieur, nous avons vu dans l’une des chambres une femme avec une petite fille. Nous l’avons laissée là, elle n’était pas active. Tous les hélicoptères qui sont venus ensuite ont recueilli les blessés. Ils ont soigné aussi les leurs. Les gens qui étaient sur le bateau ont essayé de nous prendre nos armes, notre matériel. » En ce qui concerne les blessés, les informations sont encore floues. Le premier témoin en parle : « Il me semble que le jeune homme blessé a été tué au milieu de la foule. Ils l’ont brisé et piétiné. Ils ont vraiment fait sur lui un lynchage. On a pu arriver jusqu’à lui, il était désarticulé. Notre commandant a pris une balle dans la jambe : il ya deux orifices, la balle est ressortie ; et un autre jeune homme (soldat) a pris une balle dans le ventre, ses bras sont tout fracturés et son visage complètement éclatée. » Y. poursuit : « Quelque secondes après mon arrivée, il m’a dit : «J’ai reçu une balle dans le ventre». Mais je n’avais pas d’autre choix que de continuer à combattre. » Ces propos ont été recueillis par Tsahal et diffusés pour rétablir la vérité vécue sur le terrain. Mais il ne fait aucun doute que la femme assise dans la chambre avec la petite fille aura sa photo dans plus d’un journal avide de propagande avilissante et antijuive.


L’information en provenance d’Israël

Soutien à Gaza : légers heurts entre manifestants et police

Plusieurs échauffourées ont éclaté entre forces de police et manifestants, lors des différentes manifestations pour dénoncer l’intervention d’Israël contre la flottille de Gaza. Des milliers de personnes ont manifesté lundi 31 mai un peu partout en France, pour protester contre le raid israélien contre la flottille pour Gaza, des rassemblements émaillés par quelques incidents. 1200 personnes à Paris A Paris, environ 1.200 personnes selon la police ont manifesté lundi soir dans le centre de la capitale, à proximité de l’ambassade d’Israël. Les participants à cette manifestation brandissaient des drapeaux palestiniens et ont crié des slogans, tels que «Hamas résistance», «Palestine vivra, Palestine vaincra», «sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes», ou encore «nous sommes tous des Palestiniens», à l’appel de plusieurs collectifs pro-palestiniens. Une quinzaine de jeunes juifs portant des drapeaux israéliens ont brièvement fait irruption, provoquant quelques incidents avec les manifestants et obligeant la police à s’interposer et à utiliser des gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’AFP. Une centaine de manifestants ont aussi tenté de forcer les cordons de police entourant l’ambassade israélienne, certains en jetant des pierres sur les forces de l’ordre qui les ont repoussés. Collectifs Auparavant, quelques dizaines de musulmans ont participé à une prière collective, en hommage aux victimes de cette opération israélienne contre des bateaux se rendant à Gaza pour, selon les organisateurs, forcer le blocus du territoire palestinien et y acheminer de l’aide humanitaire.

dangereux de militer», estimait une jeune manifestante, en mettant parallèlement en garde contre des réflexes communautaristes qui dresseraient l’une contre l’autre les communautés juive et musulmane vivant en France. Certaines organisations ont annoncé la tenue d’une manifestation quotidienne, à partir de mardi, ainsi qu’un grand rassemblement samedi prochain à Paris. Cinq personnes interpellées à Strasbourg A Strasbourg, entre 1.300 et 1.500 personnes selon la police et les organisateurs ont manifesté sans incident, lundi en fin d’après-midi, à l’appel d’organisations pro-palestiniennes, rejointes par plusieurs partis de gauche (Les Verts, Parti de Gauche, PCF et NPA). Des échauffourées, durant lesquelles cinq personnes ont été interpellées, ont cependant éclaté dans la soirée de lundi a constaté l’AFP. Selon le correspondant, la police a empêché des manifestants, après la fin de la marche vers 19h30, de se diriger vers la synagogue de la ville, cette dernière faisant l’objet d’une surveillance renforcée. Ils ont alors reflué vers le centre-ville où, à trois reprises, les forces de l’ordre ont usé de grenades lacrymogènes en direction de manifestants qui lançaient des pierres. Deux vitrines de magasins ont été brisées et la circulation de tramways momentanément interrompues et au moins deux personnes, un homme et une femme, ont été prises en charge par les pompiers, vraisemblablement victimes de légers malaises. Manifestations ailleurs en France

Les collectifs pro-palestiniens ont été rejoints par plusieurs organisations de gauche françaises, lors de cette manifestation près de l’Avenue des Champs Elysées, comme les communistes, le Nouveau parti anti-capitaliste (NPA) et les Verts. Le défenseur des sansabri, Augustin Legrand, y a participé.

Environ 1.300 personnes se sont rassemblées à Lille, portant des drapeaux palestiniens et regroupées derrière une banderole «Boycott des investissements, Sanctions contre Israël». Ils ont ensuite défilé aux cris d’»Israël Boycott !» «Israël, tu vas payer le sang qui a coulé» ou «Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine».

«Ce qui s’est passé, c’est un message clair pour ceux qui soutiennent la cause palestinienne. Il devient très

Entre 250 (police) et 500 personnes (organisateurs) ont manifesté dans la soirée devant l’Opéra de Lyon, en

criant «Israël assassin», «Israël terroriste» ou «Palestine résistance», certains brandissant des drapeaux palestiniens et turcs. A Marseille, entre 400 et 800 manifestants, selon la police et les organisateurs, se sont rejoints en fin de journée sur le Vieux-Port. En tête du cortège, les manifestants avaient déployé un très grand drapeau palestinien et marchaient derrière une banderole «Non au blocus de Gaza, justice Palestine». A montpellier , 200 personnes ont manifesté, selon la police. Environ 400 personnes (organisateurs), 150 selon la police, ont manifesté à Toulouse, où elles entendaient transmettre un message au gouvernement français par le truchement de la préfecture pour «exiger qu’il fasse cesser les actes criminels du gouvernement israélien comme le blocus de Gaza» et pour cesser la coopération commerciale de l’Union européenne et de l’OCDE avec Israël. A Mulhouse, environ 500 personnes ont manifesté en fin d’après-midi, contre une cinquantaine à Besançon et 70 à Belfort. D’autres manifestations sont prévues mardi à Marseille et samedi à Lyon. A Paris, certaines organisations ont annoncé la tenue d’une manifestation quotidienne, à partir de mardi, ainsi qu’un grand rassemblement samedi.

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Qui est le cheikh Raed Salah ?

Le cheikh Raëd Salah, chef de la branche nord du Mouvement islamique, qui se trouvait à bord de l’armada dite ‘’humanitaire’’ pour Gaza, blessé lors de la prise d’assaut des embarcations par la marine israélienne est actuellement soigné à l’hôpital Shiba de Tel-Hashomer. L’occasion de revenir sur le parcours de l’un des plus virulents prédicateurs anti israélien.

mourir pour défendre la mosquée Al aqsa…

Derrière l’allure sage et le sourire affable se cache un prédicateur des plus virulents à l’encontre d’Israël…

Raed Salah, rarement condamné, et pourtant, la violence verbale dont il fait preuve ne trompe personne. Ses propos sont ouvertement anti-israéliens et antisémites.

Un homme qui n’a plus besoin de prouver l’influence qu’il exerce sur les musulmans. Quelques phrases à peine lui suffisent à rameuter en moins d’une heure des milliers d’arabes israéliens dans les rues de Jérusalem… C’est ainsi que le cheikh Raed Salah a plus d’une fois mis le feu aux poudre à Jérusalem. Son cheval de bataille : défendre le Mont du Temple. En 2007, il appelait les musulmans à la guerre sainte pour empêcher des fouilles archéologiques dans la Vieille ville. En novembre dernier, il les invitait à

Maintes fois arrêté, maintes fois libéré, le cheikh Raed Sala parvient toujours comme par miracle à échapper au filet de la justice israélienne. Début mai, il était acquitté pour son implication dans les émeutes de 2007, en novembre, il était juste éloigné un temps de Jérusalem….

Dans ses sermons, il qualifie souvent les juifs de «meurtriers, assassins de femmes enceintes, tueurs de bébés» ou encore « de microbes de tous les temps que Dieu a destiné à être des singes… « Et le combat ne se réduit pas à Jérusalem. En 2003 il était accusé d’avoir entretenu des liens aves des membres du Hamas et d’avoir participer à financer l’organisation terroriste. Ce lundi, il était apparemment à bord de la flotille pour Gaza et a certainement joué son rôle dans les violences qui ont éclaté…

Flottille: huit Français encore retenus après l’assaut

Des commandos de marine israéliens ont lancé lundi un assaut contre six bateaux transportant des centaines de militants pro-palestiniens. Neuf Français ont été identifiés par l’ambassade et le consulat. Huit Français embarqués sur la flottille à destination de Gaza étaient retenus mardi 1er juin en milieu de journée dans un centre de rétention israélien, a déclaré le président Nicolas Sarkozy, en précisant qu’une procédure était en cours pour qu’ils quittent le pays. «Notre ambassade et notre consulat ont identifié neuf Français auprès desquels nous avons demandé l’exercice de la protection consulaire», a dit le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse clôturant le sommet AfriqueFrance à Nice. «L’un d’entre eux a quitté Israël ce matin par avion. Huit autres ont apparemment refusé l’expulsion. Ils sont dans un centre de rétention et une procédure est en cours pour qu’ils puissent quitter le pays»,

a-t-il ajouté. Huit Français seraient actuellement placés dans un centre de détention. Ils figuraient parmi les passagers de la flottille humanitaire, explique à nouvelobs.com la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). Un membre du Comité de Bienfaisance et de secours aux Palestiniens, Youssef Benderbal, a été expulsé mardi par les autorités israéliennes. Il était de retour en France dans la matinée, «il a atterri ce matin au terminal 2 de l’aéroport Charles de Gaulle», a déclaré lors d’une conférence de presse Kamel Bechikh, porte-parole du Comité de bienfaisance et secours à la Palestine (CBSP). Les organisations françaises ont précisé que le Français rentré mardi d’Israël, et qui avait embarqué sur un navire grec, s’exprimerait publiquement mardi dans la journée.


L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

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Israël privilégiera toujours ses intérêts de sécurité sur les condamnations internationales e correspondant du «Monde» à Jérusalem, Laurent Zecchini, détaille les conséquences de l’assaut contre la flottille sur le processus de paix israélo-palestinien, dans un chat sur Le Monde.fr. Carole : L’ assaut a eu lieu dans les eaux internationales. En droit, peutil être considéré comme un acte de guerre ? Laurent Zecchini : Je crois qu’il faut s’attendre à ce qu’il y ait une action devant la Cour internationale de justice, car un certain nombre de pays vont vraisemblablement contester le droit d’Israël à intervenir militairement, comme cela a été le cas, au-delà de la limite de 20 milles marins de la côte de Gaza. En même temps, la Convention sur le droit de la mer stipule qu’un Etat est fondé à intervenir dans les eaux internationales lorsqu’il soupçonne qu’un navire se livre au trafic de drogue ou d’armes. C’est bien sûr sur ce point que les autorités israéliennes vont défendre le bien-fondé de l’opération menée lundi contre la flottille de Gaza. SSX : N’est-il pas étrange qu’une flottille dite «humanitaire» soit chargée de haches et de couteaux ? Je n’ai pas vu d’informations concernant les haches. Les couteaux, cela ne me paraît pas anormal qu’il y en ait sur un navire de 600 passagers. Les informations qui commencent à être rendues publiques, non confirmées car aucun passager n’a pu encore s’exprimer librement auprès de la presse internationale, montrent que certains des militants qui étaient à bord du navire turc Marmara ont utilisé des barres de fer, des couteaux, et vraisemblablement, ont réussi à désarmer un ou plusieurs soldats israéliens et selon les autorités israéliennes, à les utiliser contre des soldats. Quant à la question de savoir si les militants de ce navire étaient fondés à s’opposer au commando d’assaut israélien, chacun peut avoir son opinion. Il est clair que l’objectif de cette flottille pour Gaza était bien sûr d’apporter cette aide humanitaire aux quelque 1,5 million de Gazaouis victimes du blocus, mais c’était aussi une bataille médiatique, et donc politique. Il s’agissait de tenter d’ouvrir une brèche dans le blocus de Gaza, et donc de facto de renforcer le pouvoir du gouvernement du Hamas qui contrôle le territoire de Gaza. Tarek : Quel est le climat qui règne à Jérusalem au lendemain de cet assaut tant du côté israélien que palestinien ? Le processus de paix peut-il se retrouver compromis par cet incident ? Le climat dans les territoires palestiniens est étonnamment calme pour le moment, même si une grève générale a été décrétée pour ce mardi. Je pense que cela tient au fait que l’Autorité palestinienne, qui s’est réunie hier soir à Ramallah, a adopté une position très prudente à la suite de l’opération israélienne. On peut comprendre pourquoi Mahmoud Abbas a adopté cette attitude. Les Palestiniens sont engagés dans des négociations indirectes

avec les Israéliens, via l’administration américaine. Les deux parties ne se parlent pas en face-à-face. Prendre prétexte de l’opération israélienne pour faire dérailler cette reprise du processus de paix, fût-il indirect, ce serait pour Abbas prendre une lourde responsabilité. Les Palestiniens savent que le meilleur défenseur de leur position vis-à-vis d’Israël, c’est l’administration américaine, et le président de l’Autorité palestinienne ne peut se permettre d’adopter une position qui serait jugée trop négative à Washington. Autre facteur : le Fatah, parti qui contrôle l’Autorité palestinienne, est mal à l’aise pour se solidariser avec le Hamas, lequel évidemment sort renforcé du raid israélien contre la flottille. Car en dépit des efforts prêtés aux Egyptiens pour réconcilier les deux frères ennemis du mouvement palestinien, la rivalité entre Hamas et Fatah reste extrêmement vive. Les élections municipales palestiniennes doivent avoir lieu le 17 juillet en Cisjordanie, et en principe, aussi, à Gaza. Sauf que le Hamas a déclaré qu’il ne participerait pas à ce scrutin. En 2006, lors des précédentes élections municipales, c’est le Hamas qui l’avait emporté, ce qui veut dire que le parti d’Abbas fera tout pour diminuer le score politique du Hamas en Cisjordanie. Dans l’immédiat, il ne tient pas à lui faire le cadeau politique de voler à son secours à la suite de l’agression israélienne. Alex : Quel est l’état de l’opinion en Israël ? Il y a un réflexe traditionnel en Israël à partir du moment où ce pays est attaqué sur le plan international. Il y a un réflexe de forteresse assiégée. Les Israéliens soutiennent leur armée, et en l’occurrence aussi leur gouvernement. Sauf que cette fois, les bavures de cette opération montrent que l’armée israélienne a péché au moins par manque de renseignement sur la réaction à laquelle devaient s’attendre les commandos. Et aujourd’hui, nombre d’éditorialistes de la presse israélienne demandent ouvertement la démission du ministre israélien de la défense, Ehoud Barak. La décision de lancer cet assaut a été prise par l’échelon politique israélien, par le groupe des sept ministres les plus influents qui entourent le premier ministre. Mais M. Barak est le chef de l’armée et en plus quelqu’un qui a la réputation d’être un bon expert des questions stratégiques et d’anticiper les situations conflictuelles qui pourraient impliquer l’armée israélienne. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette foisci, le commando qui a été désigné pour prendre d’assaut le navire turc, au moins dans sa forme initiale, a été sous-estimé. Il semble qu’une quinzaine de commandos seulement ont pris pied sur le pont du navire, alors que plusieurs dizaines de militants de la flottille étaient déterminés à repousser l’assaut. Le commando a donc été rapidement en sous-effectif, et probablement que certains soldats ont eu peur, ce qui

paraît légitime, et n’ont pas ouvert le feu avec beaucoup de discernement, comme le bilan humain de cette opération tend à le démontrer. Alain Nekrouf : Pourquoi les activistes s’en prennent-ils davantage à Israël qu’à l’Egypte, qui participe au blocus ? C’est une question légitime, et en même temps, on ne peut pas mettre sur le même plan le blocus d’Israël et l’attitude de l’Egypte. Le blocus au sens propre du terme est imposé par Israël, qui choisit quelles sont les marchandises, les biens de consommation courante, les matériaux de construction qui doivent entrer à Gaza. Dans une phase récente, moins de six mois, l’Egypte a entrepris la construction d’une barrière métallique souterraine à la frontière Sud de la bande de Gaza, pour étrangler l’économie des tunnels que les Gazaouis ont construits sous la frontière, des tunnels de contrebande pour amener des vivres, mais aussi des armes à l’intérieur de Gaza, provenant du territoire égyptien. Qu’un Etat veuille se prémunir contre des trafics de contrebande à sa frontière paraît légitime. Le problème de l’Egypte, c’est qu’elle s’est faite l’avocat du peuple palestinien face à la politique israélienne. On voit bien qu’il y a une ambivalence dans cette attitude égyptienne, qui ne peut convaincre. Or Le Caire, en critiquant l’opération israélienne, vient de dénoncer le danger du blocus israélien illégitime imposé à la bande de Gaza. Je pense que caractériser l’attitude égyptienne d’hypocrite est un moindre mot. En même temps, il faut essayer de comprendre pourquoi l’Egypte adopte cette attitude. Je vois deux raisons principales : elle a peur d’une contagion islamique du Hamas au sein de son territoire. La plus forte opposition au régime du président Moubarak est constituée par celle des Frères musulmans. Or ceux-ci et le Hamas participent de la même mouvance islamique. C’est une première raison pour expliquer pourquoi Le Caire s’efforce de limiter cette contagion du Hamas. La deuxième raison, c’est que l’Egypte est très dépendante de l’aide annuelle américaine, qui lui permet notamment de renforcer son potentiel militaire, donc son armée. Les Américains versent un peu moins de 2 milliards de dollars par an à l’Egypte, ce qui signifie que M. Moubarak est obligé d’écouter avec attention les demandes de l’administration américaine, pour laquelle le Hamas est une organisation terroriste. Relique : Est-il vrai que la bande de Gaza subit des pénuries, ou n’est-ce pas exagéré par ceux défendant la cause palestinienne ? Si la bande de Gaza et les 1,5 million de Gazaouis devaient se suffire des camions qu’Israël autorise chaque jour à franchir les points de passage, il y aurait effectivement de graves pénuries alimentaires à Gaza. 80 % des Gazaouis vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté et sont dépendants de l’aide internationale pour vivre. Quand on se promène sur les marchés de Gaza, on voit des étalages extrêmement fournis. Apparem-

ment, tout est disponible à Gaza grâce à l’aide humanitaire internationale, dont une partie est détournée et revendue sur le marché local, mais grâce surtout à cette économie des tunnels dont je parlais, puisque des tonnes de marchandises arrivent tous les jours en provenance d’Egypte. Delarecal : Quelle sera les conséquences pour la Turquie qui demeure l’un des rares alliés d’Israel dans la région, en sachant que la plupart des tués sont Turcs... Les relations avec la Turquie font partie des conséquences diplomatiques les plus graves pour Israël. Traditionnellement, la Turquie représentait le seul véritable allié stratégique pour Israël au Proche-Orient. Je dis stratégique car c’est bien le mot qui convient. L’armée israélienne, l’aviation israélienne, depuis des années, pouvait s’entraîner grâce à l’autorisation donnée par le gouvernement d’Ankara d’utiliser l’espace aérien turc. Je rappelle qu’Israël est un tout petit pays, qui n’a pas ce que les militaires appellent de profondeur stratégique. Si les aviateurs israéliens doivent pouvoir s’entraîner dans de bonnes conditions, ils doivent disposer de cette profondeur stratégique. Aujourd’hui, celle-ci est interrompue et probablement pour longtemps, à la suite de la détérioration ces derniers mois des relations entre Israël et la Turquie. Cette détérioration a été accélérée par la volonté d’Ankara de faire une véritable réorientation diplomatique au profit de ses voisins arabes et musulmans. M. Erdogan a noué des relations désormais étroites avec la Syrie et l’Iran, qui sont deux ennemis traditionnels d’Israël. Le résultat est qu’Israël n’a plus confiance dans la Syrie, dont elle s’est servie par le passé pour tenter de négocier un accord avec le gouvernement de Damas, notamment sur la question du Golan. Israël a tiré les leçons de cet éloignement d’une Turquie qui jusque-là cultivait à la fois ses racines occidentales et musulmanes. Israël est en train de nouer une relation stratégique avec la Grèce, notamment pour des man uvres aériennes et navales. Peut-être que cette nouvelle alliance suffira à l’aviation israélienne, mais à coup sûr, la Grèce ne pourra pas rendre à Israël les services diplomatiques que la Turquie pouvait lui proposer en étant à la fois un intermédiaire avec les pays musulmans, d’un côté, les Etats-Unis et l’Europe, de l’autre. Cyril : Peut-on imaginer dans ces prochaines semaines davantage de souplesse du blocus israélien ? Pour n’importe quel autre Etat, il serait tentant de répondre «oui». Après tout, quel gouvernement peut se permettre de se mettre à dos la communauté internationale, ignorer les résolutions des Nations unies, et bafouer le droit international ? Apparemment, aucun. L’expérience du passé des relations d’Israël avec le reste de la communauté internationale montre qu’Israël privilégie et privilégiera toujours ses intérêts de sécurité sur les condamnations internationales. Je crains que ce soit de nouveau ce qui va se passer. A tort ou à raison,

Israël estime que ses intérêts de sécurité sont en jeu si le Hamas à Gaza avait la possibilité d’accélérer des livraisons d’armes et de munitions en provenance de l’Iran et si le passage entre la bande de Gaza et la Cisjordanie était totalement libre, permettant par hypothèse aux militants du Hamas d’organiser des attentats terroristes en Cisjordanie. C’est pourquoi en dépit des protestations de la communauté internationale, je ne crois pas que les Israéliens en viennent à la conclusion qu’il faut lever le blocus de Gaza, même si cela ne leur interdit pas, comme ils l’ont fait ces dernières semaines, d’accepter un nombre croissant de camions porteurs d’aide humanitaire à l’intérieur de Gaza, et surtout, de le faire savoir. Alex : Selon vous, la déclaration de Bernard Kouchner «Rien ne saurait justifier l’emploi d’une telle violence», est-elle significative de la position française face à cet assaut ? Elle est probablement significative de la position française, puisque le président de la République a adopté une position très similaire hier. C’est une chose de condamner la brutalité de cette opération, c’en est une autre de critiquer la politique israélienne vis-à-vis du Hamas. Pour des raisons humanitaires, la France demande la levée du blocus. Mais elle n’est pas très éloignée de la position américaine qui considère que le Hamas est un mouvement terroriste et dangereux. D’autre part, le moins qu’on puisse dire, c’est que la France, comme d’autres pays européens, tout en prenant fait et cause de temps en temps pour les souffrances endurées par les Palestiniens, ne prend pas de véritable initiative pour faire pression sur le gouvernement israélien, notamment sur le plan économique, afin que celuici, dans les discussions de proximité avec les Palestiniens, fasse les concessions nécessaires pour relancer véritablement le processus de paix. Pitivier06 : Est-ce que la frilosité «historique» du Conseil de sécurité face à certain excès israélien n’a pas fini par donner à l’Etat hébreux un sentiment d’impunité ? Je suis tout à fait d’accord avec votre jugement. Les résolutions de l’ONU, qui condamnent Israël depuis plus de quarante ans, sont légion. Mais on retombe sur cette idée que le gouvernement israélien, pour des raisons historiques qui peuvent être très compréhensibles, privilégiera toujours la sécurité de la population israélienne, fût-ce au détriment des résolutions adoptées par la communauté internationale. On l’a vu encore hier lors de la réunion du Conseil de sécurité : la diplomatie américaine a bataillé ferme pour que la résolution finalement adoptée, qui demande une enquête impartiale sur l’assaut à la flottille de Gaza, utilise une rédaction la moins contraignante possible pour Israël. Comme toujours, les Etats-Unis sont, aux Nations unies, le garant et le défenseur historique des positions d’Israël.


L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

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Paris exige la «libération immédiate» des neuf Français

Le Premier ministre François Fillon a exigé mardi 1er juin à l’Assemblée nationale la «libération immédiate» des neufs Français et de l’ensemble des civils, qui se trouvaient à bord des bateaux arraisonnés la veille par un commando israélien.

qui fait reculer l’espoir si ténu de la reprise à laquelle nous travaillons d’un dialogue direct entre les Israéliens et les Palestiniens», a également souligné le Premier ministre.

atterri ce matin au terminal 2 de l’aéroport Charles de Gaulle», a indiqué lors d’une conférence de presse Kamel Bechikh, porte-parole du Comité de bienfaisance et secours à la Palestine.

les ambassadeurs européens» a dénoncé la CCIPPP. «Sur les sept Français encore détenu six ont été identifiés et l’un d’eux Thomas Sommer Houdeville, ne l’a toujours pas été».

Un Français a quitté Israël ce matin

«Black out de l’armée»

Une mère inquiète pour son fils

«Aujourd’hui, la France exige la libération immédiate des neuf ressortissants français qui étaient à bord des bateaux arraisonnés qui sont encore détenus en Israël. La France exige la libération immédiate des bateaux et de l’ensemble des civils qui se trouvaient à bord», a lancé François Fillon.

Un peu plus tôt dans la journée, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé que huit Français étaient retenus dans un centre de rétention israélien. «Notre ambassade et notre consulat ont identifié neuf Français auprès desquels nous avons demandé l’exercice de la protection consulaire», avait-il expliqué le chef de l’Etat.

«Nous sommes sans nouvelles d’eux depuis quelques minutes avant l’assaut de la flottille humanitaire par des commandos israéliens. Normalement, les avocats doivent aller les voir aujourd’hui [mardi] mais il faut que les israéliens les laissent passer» a affirmé à Nouvelobs.com un porte-parole de la la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). ««Tous ces Français seraient des coordinateurs de la CCIPPP ou des membres d’associations pro Palestinien»,a-t-il ajouté.

Dans un même temps, la mère de Thomas Sommer Houdeville, 32 ans, qui était à bord de la flottille attend avec inquiétude des nouvelles de son fils.

Et d’ajouter : «La France exige avec l’Union européenne et avec l’Organisation des Nations unies l’ouverture immédiate d’une enquête internationale, indépendante et impartiale parce qu’il faut faire la lumière sur ce qui s’est produit hier». «C’est un acte qui n’est pas justifié, c’est un acte qui est contraire au droit international et c’est surtout un acte

«L’un d’entre eux a quitté Israël ce matin par avion. Huit autres ont apparemment refusé l’expulsion. Ils sont dans un centre de rétention et une procédure est en cours pour qu’ils puissent quitter le pays», a-t-il ajouté. Ce dernier, Youssef Benderbal, est un membre du Comité de Bienfaisance et de secours aux Palestiniens. «Il a

Kouchner : «Israël a fait une très grave erreur»

Bernard Kouchner affiche son «optimisme». Quarante-huit heures après l’assaut meurtrier de l’armée israélienne sur une flottille humanitaire qui se dirigeait vers Gaza, le ministre des Affaires étrangères estime que cet épisode n’entrave pas les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens. «Il faut être optimiste. Nous y parviendrons», assure le chef de la diplomatie française sur RTL , mercredi matin, reconnaissant tout de même les limites d’un tel volontarisme : «Nous n’avons pas inventé encore les moyens d’être plus actifs que nous le sommes.» Son optimisme, Bernard Kouchner le justifie par la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée lundi à l’unanimité, quelques heures seulement après l’assaut meurtrier qui a fait au moins neuf morts selon Tsahal. Dans ce texte, les Nations unies appellent à «lancer sans retard une enquête impartiale, crédible et transparente, conforme aux critères internationaux». «C’est très rare», souligne Bernard Kouchner, avant d’ajouter : «La France souhaite que la déclaration du Conseil de sécurité soit complètement appliquée». Pour le ministre, aucune sanction n’est envisageable tant que l’enquête n’aura pas été menée. «L’humanitaire était discutable dans

ces conditions» En attendant, le ministre des Affaires étrangères parle de «très grave erreur, sinon une faute» d’Israël. Mais il se refuse à critiquer ouvertement le Premier ministre israélien. «Benyamin Netanyahou a été élu démocratiquement. Il y a une démocratie israélienne», indique-t-il. Le locataire du Quai d’Orsay s’interroge également sur la vocation «humanitaire» de la flottille qui se dirigeait vers Gaza. «L’humanitaire était discutable dans ces conditions», estime-t-il. Cette flottille dite de la «liberté» ou de la «paix», a été mise en place par une organisation pro-palestinienne, Free Gaza, et était emmenée par un bateau turc qui avait quitté dimanche la Turquie pour rallier le territoire palestinien, malgré le blocus israélien et les avertissements lancés par les autorités de l’État juif. À son bord, se trouvaient 682 personnes issues de 42 pays, parmi lesquels neuf Français, selon le chef de l’État Nicolas Sarkozy . Le ministre des Affaires étrangères indique que leur retour en France est imminent. «Nous les avons visités, ils sont dans un état très acceptable», rassure-il. L’un d’entre eux, Youssef Benderbal, a pu regagner le territoire mardi matin.

«On ne sait pas où ils sont entre la prison, les bateaux ou le centre de détention. L’armée israélienne fait un black out total, elle ne donne aucune information. La situation est difficile pour

«Tout ce que je veux, c’est qu’il rentre à la maison (...) Mon fils n’est pas un terroriste, il est parti avec d’autres civils apporter du matériel médical et des matériaux de construction pour un hôpital», a déclaré au quotidien La Dépêche du Midi la mère, qui réside à Colomiers, près de Toulouse. Une amie de la famille, la conseillère régionale PS de Midi-Pyrénées Nadia Pellefigue, précise que Thomas Sommer Houdeville est un salarié de l’ONG Focus on Global South, basé à New Delhi depuis quelques mois, et

un militant pacifiste de la cause palestinienne. Son fils, parti de Turquie, se trouvait à bord de l’un des bateaux de la flottille pour Gaza, Arnaud Simion, directeur de cabinet de la mairie de Colomiers, espère qu’il a été interpellé par les autorités israéliennes. Ce silence est un peu inquiétant ». «Elle pense qu’il n’a pas voulu donner son nom au moment de son arrestation comme de nombreux autres bénévoles qui participaient à l’opération humanitaire», a-til ajouté. Les organisations françaises ont cependant indiqué mardi qu’elles étaient rassurées par le fait qu’il ne figurait sur aucune liste des victimes. Selon l’armée israélienne, neuf passagers ont été tués et sept soldats blessés, dont six hospitalisés, lors des violences à bord du plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes. Cette attaque israélienne a suscité un tollé international. De nombreux pays l’ayant jugé «disproportionné».



L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

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Turquie/ Israël : Grave crise Dans tous les cas, Israël était perdant entre Israël et la Turquie Après son intervention meurtrière contre la flottille à destination de la bande de Gaza, Israël doit affronter la réprobation internationale. Frédéric Encel, professeur de géopolitique* et spécialiste d’Israël, décrypte les conséquences de cette intervention militaire pour l’État hébreu. lepoint.fr : Pensez-vous qu’Israël soit tombé dans un piège comme on peut le dire à Jérusalem ?

La plupart des victimes de l’assaut d’Israël contre un bateau pro-palestinien seraient turques. Aux cris de «Dieu est grand» et «Maudit soit Israël», plusieurs milliers de manifestants se sont réunis lundi sur la place de Taksim, dans le centre d’Istanbul, à l’appel de la Fondation pour les droits de l’homme, les libertés et le secours humanitaire (IHH), principale organisatrice de la «Flottille de la paix». C’est sur le Mavi Marmara, l’un des trois bateaux affrétés par cette ONG turque, que le raid sanglant a été conduit et les victimes seraient majoritairement turques. Ankara, dont les relations avec Israël sont fortement dégradées depuis l’opération «Plomb durci» dans la bande Gaza, a vivement réagi. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui s’exprimait depuis le Chili où il effectuait une visite, a accusé Israël de s’être rendu coupable d’ «un acte de terrorisme d’État inhumain». La Turquie «ne restera pas inerte (…), le droit international a été piétiné», a-t-il ajouté. L’expédition maritime qui visait à convoyer de l’aide aux Gazaouis et à forcer le blocus israélien avait le soutien du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir. «La levée du siège est notre priorité principale», avait déclaré la semaine dernière le chef du gouvernement. Des députés turcs du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation au pouvoir, devaient aussi être au nombre des passagers, mais leur participation a finalement été annulée. Une ONG islamiste proche du Hamas et de l’AKP Durant les semaines qui ont précédé le départ du convoi pour Gaza, la Fondation pour les droits de l’homme a mené une vaste campagne en Turquie afin de récolter des fonds. Sur les banderoles déployées à Istanbul, on pouvait voir la reproduction de l’État d’Israël aux couleurs de la Palestine. L’association a des contacts étroits avec l’AKP. En décembre dernier, Murat Mercan, le président de la commission des affaires étrangères du

Parlement, faisait partie d’un convoi terrestre de camions de cette organisation, qui avait été bloqué en Égypte et n’avait pas pu rentrer dans la bande de Gaza. Et, en octobre, deux filles de Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, ont participé à un dîner de bienfaisance de l’IHH. Proche du Hamas, l’association islamiste est très active pour l’aide aux Palestiniens. L’IHH dispose d’un bureau dans la bande de Gaza et y conduit des programmes de reconstruction. Après l’opération menée par Tsahal fin 2008 dans l’enclave palestinienne, elle avait déclaré avoir reçu plus de 9 millions d’euros de dons. En février 2009, à Istanbul, une de ses soirées de soutien aux Palestiniens avait rassemblé 10.000 personnes. Hommes et femmes y étaient strictement séparés, des chants à la gloire des martyrs d’Allah avaient été chantés et un responsable du Hamas avait été convié sur scène. Dans les années 1990, l’ONG avait été soupçonnée de soutenir des mouvements radicaux en Algérie et d’avoir aidé des combattants du djihad à rejoindre la Bosnie et la Tchétchénie.

Frédéric Encel : Oui. Dans tous les cas, les Israéliens étaient perdants : soit ils permettaient à la flottille d’accoster à Gaza et c’était un signe de faiblesse et une victoire pour le Hamas, pour l’Iran et le Hezbollah, d’autant plus qu’un mouvement islamiste radical turc proche du Hamas (l’IHH) a participé à l’opération, soit ils arraisonnaient la flottille comme ils l’ont fait, et ils auraient de toute façon essuyé des critiques car le volet principal de cette opération était humanitaire. Sur le plan diplomatique, la réproba-

tion est unanime, même de la part des alliés traditionnels d’Israël...

C’est une défaite sur le plan médiatique et politique. L’isolement d’Israël est sûrement plus fort qu’auparavant. Rappelons d’ailleurs qu’il y a quelques jours, il rejoignait l’OCDE à l’unanimité de ses 31 membres ! Mais il y a un bémol : ce n’est pas la première fois et la dernière fois qu’Israël suscite la réprobation. D’ailleurs, à part la Turquie qui joue la politique du pire avec Israël déjà depuis trois ou quatre ans, les autres puissances restent quand même prudentes. Chacune pour des raisons qui leur sont propres. La France souhaite par exemple pouvoir continuer à arraisonner des bateaux dans le golfe d’Aden... Il n’y a d’ailleurs rien dans les conventions internationales qui empêche un État d’arraisonner dans les eaux internationales un navire transportant une cargaison suspecte. Israël peut-il accepter une commission d’enquête internationale ?

Tout dépend des conditions qui seront fixées à cette commission mais je pense qu’il pourrait y avoir une telle enquête sous l’autorité de l’ONU. Parallèlement, une enquête israélienne va se dérouler pour déterminer ce qui s’est passé. En Israël, ce genre de commission est sérieuse, elle peut faire tomber le gouvernement même si, dans ce cas précis, cela n’arrivera pas. Tout simplement parce que la critique porte plus sur la forme de l’intervention que sur le fond, c’est-à-dire l’application du blocus à la bande de Gaza. Le processus de paix est-il à nouveau en péril ? Mahmoud Abbas n’est-il pas fragilisé par l’intervention israélienne ? Le président de l’Autorité palestinienne sera affaibli comme d’ailleurs à chaque fois qu’il y a un coup de tabac entre Israël et le Hamas. Mais Netanyahou devrait discuter avec Mahmoud Abbas, s’il ne veut pas laisser le champ libre au Hamas.

Discours virulent de Tayyip Erdogan

«Pas d’arme à bord» Pour justifier le recours à la force contre la flottille, les autorités israéliennes ont assuré que des militants propalestiniens du Mavi Marmara avaient ouvert le feu. «Il s’agit d’un immense mensonge», déclare Izzet Sahin, ancien représentant de l’IHH en Cisjordanie, expulsé vers la Turquie par Israël le 17 mai dernier après trois semaines d’incarcération. «Les autorités turques ont inspecté les bateaux avant leur départ, il n’y avait pas d’arme à bord, s’insurge Murat Mercan. Israël cherche à masquer son crime.» Le bilan sanglant a déclenché une nouvelle crise entre les deux pays. L’ambassadeur turc a été rappelé de Tel-Aviv, trois exercices militaires conjoints des armées turque et israélienne ont été annulés, Ankara a réclamé - et obtenu - une réunion d’urgence au Conseil de sécurité des Nations unies et, à sa demande, l’Otan doit se réunir mardi.

Le premier ministre turc Tayyip Erdogan,dans son discours au peuple turc aujourd’huile 1 juin 2010, a critiqué sévèrement le gouvernement israélien, qualifiant le « crime » qu’il a commis contre des navires dans les eaux territoriales internationales d’acte méprisable dont il devrait payer le prix. Erdogan a exigé d’Israël de lever immédiatement le siège inhumain imposé à la bande de Gaza tout en rappelant la poursuite du soutien de la Turquie au peuple palestinien et aux habitants de Gaza. « laTurquie ne pourrait pas tourner le dos au peuple palestinien, ni fermer ses yeux, elle agirait toujours en accord avec la place qu’elle occupe sur la scène internationale et en respect à son histoire » Erdogan a déclaré aussi que «le génocide sanglant menée par Israël a violé toutes les lois internationales, en même temps qu’il a porté atteinte à la paix mondiale, L’Organisation des NationsUnies ne doit pas se contenter de condamnations, la communauté internationale doit dire que ça suffit à Israël.» Erdogan a ajouté qu’Israël vient de mettre l’humanité « sous les pieds », il ne pourra plus regarder le monde en face s’il n’est pas jugé pour ses crimes, il ne peut y avoir aucune excuse pour le sang des innocents qu’il a fait coulé. En outre Erdogan a exigé qu’Israël li-

bère immédiatement tous les navires et tous des détenus, ainsi que de permettre le rapatriement des blessés vers la Turquie pour leur traitement, tout ralentissement ne peut que compliquer les choses davantage. Enfin, il a mis en garde Israël pour qu’il arrête de mettre à l’épreuve la patience du peuple turc, l’avertissant que son hostilité est aussi forte que son amitié. Une nouvelle ère irréversible dans les relations entre les deux pays vient de commencer. Face à cette position turque claire et ferme, du côté des dirigeants arabes, c’est leblackout total. Les parlementaires du Koweït vientde demander le retrait de leur pays de l’ « initiative de pais arabe »qu’Israël n’avait jamais acceptée. Je viens d’apprendre à l’instant que l’Egypte vient de décider l’ouverturepour une période indéterminée du terminal de Rafah avec la bande de Gaza, seul point de passage non contrôlé par Israël, pour l’acheminement de l’aide humanitaire et le passage des malades Par le passé la Turquie, contrairement à beaucoup de pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, entretenait avec Israël des relations diplomatiques et économiques plutôt bonnes et depuis très longtemps. La Turquie avait reconnu l’existence de l’état d’ Israël en 1949. Les deux pays étaient même devenus des alliés stratégiques.

Les choses ont commencé à changer depuis l’arrivée au pouvoir en Turquie du PJD, un parti politique islamiste réformateur et moderne qui tient à se que la Turquie puisse jouer un rôle plus important dans la stabilité et la paix dans toute la région du proche orient. Puis il y a eu l’attaque israélienne contre Gaza qui a entrainé un revirement dans la position turque devenue pro-palestinienneet reconnaissant le Hamas. Ensuite il y a eu l’incident de Davos en 2009 où Ergodan quitta la tribune après une dispute avec le président israélien. Enfin il y a eu l’accord sur le nucléaire iranien avec le Brasil. Lundi l’assaut criminel contre la flottille « Liberté pour Gaza » vient de consommer la rupture entre les deux pays. La Turquie a rappelé son ambassadeur et a convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara pour lui signifier qu’il est doit faire ses bagages. Ergodan par sa politique juste et courageuse est devenu un des leaders les plus respectés dans le monde arabomusulman. Le drapeau turc est devenu un symbole de résistance à la politique arrogante d’Israél , porté dans toutes les manifestations de soutien aux populations palestiniennes. Israël a perdu la guerre du Liban en 2006 du point de vue militaire et il a perdu la guerre de Gaza (2008) du point de vue éthique. Aujourd’hui il a le dos au mur. Un conflit avec la Turquie et qui risque dedurer marquera t-il la fin de la stratégie de sa survie dans la région ?


L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

La crise n’est pas terminée

La récente crise de la dette dans plusieurs pays de la zone euro montre que la crise économique internationale «est loin d’être terminée», a affirmé dimanche à Doha le viceprésident du Forum économique mondial (WEF), Mark MallochBrown. «Ce que nous voyons dans la crise montante des dettes souveraines des pays européens est que la crise (mondiale) est loin d’être terminée, qu’elle se rallume de nombreuses façons en une nouvelle et dangereuse contagion», a estimé M. Malloch-Brown, à l’ouverture d’un sommet de deux jours du WEF. «Le besoin de justes réformes de la finance internationale actuelle reste aussi pressant qu’avant», a-t-il affirmé. Mais «il ne s’agit pas d’une seule réforme globale», a-t-il précisé à l’AFP en marge du sommet. «Il s’agit de trouver des idées intelligentes qui

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L’augmentation du SMIC en suspens à l’heure où Israël rejoint l’OCDE

marchent pour des problèmes particuliers», a-t-il souligné. La crise de la dette de la Grèce à la fin 2009 a placé la zone euro dans la tourmente, plongeant la monnaie unique européenne à ses plus bas niveaux depuis quatre ans et amenant l’Union européenne et le Fonds monétaire international à mettre sur pied un plan de secours de 110 milliards d’euros. La zone euro a également mis récemment au point un plan de 750 milliards d’euros afin d’éviter une contagion de la crise à d’autres pays lourdement endettés, comme l’Espagne ou le Portugal. Toutefois M. Malloch-Brown a vu dans la crise européenne un possible élan vers des réformes. «Beaucoup de travail sur l’amélioration des systèmes financiers a eu lieu au plus fort de la crise», a-t-il estimé. «Nous verrons si une retour de la crise aura cet effet ou pas».

Avec l’Ipad, Apple dépasse Microsoft à la Bourse

Le travailliste Amir Peretz avait déposé un projet de loi à la Knesset prévoyant d’augmenter le SMIC israélien, le faisant passer de 3850 NIS a 4600 NIS en 15 mois. Soutenu par le comité ministériel en législation, le projet est actuellement en suspens. Rien ne semblait devoir bloquer la hausse du SMIC en Israël : Le comité ministériel concerné votait le projet dimanche 23 mai pour augmenter SMIC graduellement sur 15 mois, le faisant passer de l’actuel montant de 3850 shekels à 4600 shekels. La semaine dernière pourtant, le ministre (Likoud) des Finances Youval Steinitz a fait appel contre la loi, empêchant ainsi la concrétisation du projet de loi. Suite à l’intervention de Y. Steinitz, A. Peretz n’a pu présenter mercredi 26 mai à l’assemblée son projet comme il était prévu. Au lieu de cela, le cabinet devait débattre de la question lors du Conseil des Ministres de ce dimanche 30 mai. Le ministre du Likoud craint principalement qu’une hausse du SMIC décourage l’embauche, et aggrave ainsi le chômage. Une théorie économique libérale somme toute classique. Le salaire minimum israélien serait déjà très élevé, et l’augmenter, toujours selon Steinitz, pourrait sérieusement contrarier l’embauche par les employeurs. Le ministre des Finances appuie sa thèse sur une étude réalisée en 2009 par l’OCDE.

Apple est devenu cette semaine la troisième plus grosse valeur en Bourse au monde, sous la houlette de Steve Jobs, qui en a fait une référence pour les investisseurs grâce à l’engouement des technophiles pour ses appareils très design. Apple n’est pourtant pas le groupe au chiffre d’affaires le plus gros, et ses bénéfices sont largement inférieurs à ceux de Microsoft, comme le patron de Microsoft, Steve Ballmer, l’a rappelé jeudi, en notant : «Il n’y a certainement aucune entreprise du secteur technologique qui soit aussi rentable que nous».

En guise de conclusion, le ministre du Likoud a noté « la haute probabilité » qu’une augmentation du salaire minimum ait des retombées sur les autres secteurs de l’économie. Les employés au salaire plus élevé demanderaient alors probablement des augmentations relatives, afin de maintenir les actuels écarts entre salaires, prévoit Mr Steinitz. Des sources du Trésor ont déclaré qu’une version améliorée du programme « Wisconsin » et la mise en place d’un impôt négatif sur le revenu pourrait augmenter le revenu des travailleurs les moins payés. Ce modèle d’impôt négatif, qui est une réplique du modèle français de prime pour l’emploi, a déjà permis d’aider 29 000 israéliens pour un montant total de 15 millions d’euros. La mise en place à l’échelle nationale de telles mesures, ont ajouté ces sources, ferait passer le fardeau des employeurs, au gouvernement. En attendant, A.Peretz a demandé que son projet soit étudié par toutes les parties en cause. Alors que le Trésor et l’Association des industriels se sont opposés à son, initiative, le ministre de l’Industrie, du commerce et du travail Benjamin Ben-Eliezer (travailliste) ainsi que le président de la fédération Histadrut du travail Ofer Eini, ont applaudi le projet d’augmentation du salaire minimum. Ben-Eliezer a dit avoir débattu de l’idée avec A.Peretz, O.Eini ainsi que Shraga Brosh, le président de l’association des industriels.

Il rappelle que non seulement l’OCDE n’a pas recommandé une augmentation du SMIC, mais qu’elle a même suggéré de réduire son envergure à long terme. D’après cette étude en effet, le salaire minimum israélien serait au dessus du salaire médian de la plupart des pays de l’OCDE.

O.Eini a déclaré soutenir une augmentation du SMIC si les trois acteurs principaux en jeu, le gouvernement, le Histadrut et les employeurs privés parviennent à un accord sur le sujet, tout comme ils l’avaient fait voilà un an. Un accord autour d’un « paquet législatif » avait alors renforcé le droit des travailleurs.

La plupart des salaires au SMIC concernent les secteurs de travail dit « intensif ». Ces secteurs ont éprouvé des difficultés ces dernières années à être compétitifs par rapport à d’autres industries dans le monde, ou la force de travail est bien moins chère qu’en Israël.

Des sources du syndicat Histadrut disent également que des accords collectifs ont été réalisés ces derniers mois dans différents secteurs, qui ont augmenté les plus bas salaires autorisés du personnel d’entretien, des vigiles et de la grande distribution, entre autres.

Une hausse du salaire minimum conduirait donc au licenciement des travailleurs que les législateurs de la Knesset tentent justement d’aider. Un contexte qui rendrait la tache encore plus difficile aux chercheurs d’emploi qui tentent d’être embauchés dans des secteurs qui doivent assurer une certaine compétitivité.

Il faut noter que ces tergiversations autour du salaire minimum interviennent à un moment historique : Après des années d’effort, Israël vient enfin d’adhérer au club des pays les plus riches de la planète : l’OCDE. Israël a ainsi atteint le 22e rang mondial, après l’Italie mais avant la Corée du Sud, pourtant pays à l’économie rugissante.

B.Netanyahou, en visite à Paris le 27 mai, s’était réjouit de ce qu’il a décrit comme un gain de «légitimité pour Israël » au yeux de la communauté internationale, annonçant au passage son ambition de rejoindre le top 15 de l’OCDE d’ici 10 ans. Pourtant, le taux de croissance d’Israël largement supérieur à la moyenne de l’OCDE (moyenne -3,3% contre 0,7% en 2009 pour Israël et possiblement 3,3% en 2010) masque des réalités plus amères : 20% des israéliens vivent sous le seuil de pauvreté, soit deux fois plus que la moyenne de l’OCDE. Plus inquiétante encore est l’accentuation des inégalités, quand celles-ci reculent dans la plupart des pays de l’OCDE. Certes, entre 2000 et 2008, le revenu disponible par habitant a augmenté de 11%, mais cette hausse n’a fait qu’enrichir les hauts salaires (+18%), tandis que les bas salaires, n’ont même pas stagné, mais ont enregistré une baisse pure et simple de 22%. Les deux groupes les plus touchés par la pauvreté et le chômage demeurent la minorité arabe (avec d’importantes disparités toutefois entre bédouins et sédentaires, arabes chrétiens ou musulmans...) et les Juifs orthodoxes. Le conservatisme, sur fond religieux souvent, y joue pour une part certaine, en décourageant l’activité des femmes musulmanes par exemple. Il est naturel, dans une démocratie, qu’ai lieu un débat sur la hausse du SMIC, opposant les partisans d’une vision libérale, soucieuse du chômage, à ceux qui espèrent améliorer le niveau de vie des plus démunis par la hausse des bas salaires. Néanmoins, une chose est sûre : la légitimité que le Premier ministre, B. Netanyahou veut offrir à Israël aux yeux du monde ne passera pas uniquement par une croissance galopante. Car comme l’a rappelé le ministre des Affaires sociales Théodore Benjamin Zeev Herzl lors de la conférence d’Herzlyia, le 31 janvier : « Des indicateurs tels que le PIB et le PNB ne peuvent pas mesurer le bien-être social. Ils ne montrent que la masse de richesse produite, qui peut concerner la production d’alcool et de cigarettes, comme celle de médicaments et de manuels scolaires » La légitimité d’Israël se renforcerait donc surtout à travers une société plus juste.Une société qui donne à chaque citoyen la même chance d’accéder à un meilleur niveau de vie, quelle que soit son origine sociale, ethnique ou confessionnelle.


L’information en provenance d’Israël Edition du 7 Juin 2010

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Dany Shek, l’ambassdeur Sans l’appui américain, on ne voit pas d’Israël en France devient le bien comment Israël pourrait subsister porte-parole le plus demandé

Sur Europe 1 ce matin : «L’ambassadeur d’Israël a affirmé que la flottille abordée n’était pas une “opération humanitaire”. A en croire l’ambassadeur d’Israël en France, l’Etat hébreu n’est pas disposé à présenter des excuses après l’abordage meurtrier lundi matin de la flottille à destination de Gaza. Et ce malgré la pression de la communauté internationale, matérialisée par une résolution adoptée mardi matin à l’ONU, condamnant l’attaque et réclamant une enquête. “Il n’y a pas d’excuses à faire”, a affirmé Daniel Shek sur Europe 1. “Tout le monde aurait pu éviter ce dénouement s’il s’agissait d’une opération humanitaire, ce qui n’est pas le cas”, a poursuivi le diplomate, qui dénoncé le “cynisme” et “une faute grave de ceux qui se vantent d’une

opération humanitaire et qui arrivent munis de battes de base-ball, d’armes blanches, et qui attaquent férocement des soldats israéliens.” L’ambassadeur a par ailleurs estimé que son pays était dans son bon droit. “Nous sommes dans une zone de guerre. Ce sont des eaux internationales, mais le droit international donne à Israël la possibilité d’arraisonner des bateaux qui peuvent peser une menace pour le pays”, a-t-il lancé. Et si assaut il y a eu, il a eu lieu “sur ces soldats qui ont voulu pacifiquement amener les bateaux à Ashdod Sur 6 bateaux, 5 ont subi le même traitement, et il n’y pas eu le moindre incident. Et le 6e, c’est parce qu’ils ont cherché la provocation et une opération de communication.”

Le journal Les Echos consacre un éditorial (signé Favilla) un peu salé en cette fin de mois : «L’entrevue glaciale entre Barack Obama et Benyamin Netanyahu le confirme : il y a toujours une exigence – ou un refus -d’un des interlocuteurs pour montrer que toute solution est impossible. Le dernier coup en date est cette décision de construire 1.600 logements à Jérusalem-Est, annoncée avec provocation lors même de la présence sur place du vice-président américain. Le Premier ministre israélien n’en a pas démordu, même à Washington. Après les extrémistes du Hamas qui refusent toute négociation, ce sont les extrémistes israéliens qui veulent saboter toute perspective d’apaisement.

Et Netanyahu, otage consentant du parti Shas, qui les représente, sauve ainsi son poste de chef du gouvernement au prix d’une mise en danger de son propre pays. Car, sans l’appui américain (politique, financier, économique et technologique), on ne voit pas bien comment Israël pourrait subsister. Mais cette terre, sous couleur de religion ou de droit millénaire au sol, reste le siège inexpugnable des autismes croisés, exploités par des acteurs politiques qui n’ont pas l’envergure de l’enjeu. Pourtant, en prenant un peu la distance de l’historien, le contexte régional d’aujourd’hui n’est pas le pire qu’on ait connu : les pays arabes sont reve-

nus de leurs dénonciations indignées du sort fait aux Palestiniens, qui leur ont servi un temps de simulacre d’unité ; la Syrie est passée de l’agressivité à une attitude d’expectative ; et la menace iranienne relativise ces peurs arabes en Palestine… Mais les calculs à court terme de Netanyahu redonnent vigueur à la fatalité de l’impossible. Peut-être, après tout, contribue-t-il ainsi à précipiter l’histoire : soit vers la solution, envisagée jadis par l’ONU, d’un partage des territoires avec un statut international pour Jérusalem ; soit vers celle d’une Israélo-Palestine réunifiée où Dieu, si l’on peut dire, reconnaîtra les siens»

59% des Juifs américains pour Obama, Netanyahu : Nous avons un réel problème 44% en faveur de Netanyahu

C’est ce qui ressort d’un sondage pour le compte de J-STREET, lobby proisraélien concurrent de l’AIPAC. La popularité du président américain ne se dément donc pas dans les milieux juifs libéraux, majoritaires au sein du judaïsme américain. A noter que ce soutien est largement au-dessus de la moyenne nationale de la cote de popu-

larité de Barak Obama. Par ailleurs,82% des personnes consultées ont déclaré soutenir une implication directe des Etats-Unis dans la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien. 71% estiment que les pressions américaines doivent s’exercer sur les deux parties

en disputations et 55% sont d’avis que l’administration Obama a bien agi en critiquant publiquement l’annonce de nouvelles constructions à JérusalemEst. Des résultats qui, à tout le moins, méritent une solide réflexion du côté de la classe politique israélienne.

On pourrait dire qu’Obama est le plus grand désastre pour Israël une catastrophe stratégique La presse israélienne est en pleine forme et devient une véritable machine à rumeurs. Les gros titres se succèdent et avant Pessah tout y passe. Inutile de le dire, il est devenu presque impossible de distinguer le vrai du faux. Revue de Presse – TF1 : «Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est défendu dimanche d’avoir qualifié l’arrivée de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis de “désastre” pour Israël, propos qui lui est prêté par la presse. Les deux dirigeants s’opposent frontalement au sujet des projets de constructions de colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui

entravent les efforts américains de relance du processus de paix israélopalestinien. Benjamin Netanyahu a été reçu mardi à la Maison Blanche pour une visite éclair et dans une discrétion inhabituelle, que les analystes ont interprétée comme une humiliation pour le chef du gouvernement israélien. C’est dans ce contexte que le quotidien Yedioth Ahronoth, un des deux plus importants du pays, fait dimanche ses gros titres sur des déclarations rapportées par un proche de Netanyahu, selon lequel le Premier ministre aurait déclaré : “Nous avons un réel problème. On pourrait dire qu’Obama est le plus grand désastre pour Israël – une catastrophe stratégique”. Les services de Netanyahu ont diffusé dimanche un communiqué pour démentir ces propos»




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