GRATUIT - N°5 - Edition israélienne du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
Journal israélien en langue française
ÉDITO
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
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L’Iran, ou le théâtre des marionnettes fatiguées
Ca gesticule et ça parle fort. Prononce des mots outranciers : Haïfa rasée, Tel Aviv touchée, Israël anéanti…
dents, Poutine, lui l’a toujours dit : un Iran nucléaire, ce n’est pas une éventualité qu’il laisserait se produire…
Ca hurle de rage, bavant de haine, devant des micros tendus par le monde entier. Et ça finit par ressembler au petit théâtre de Guignol avec le gendarme, la matraque et le public qui rit aux éclats. Ou presque. Parce que s’il est bien une différence entre Guignol et les mollahs iraniens, c’est celle de la drôlerie. Guignol et sa poésie désuète font rire les petits et les grands. Les mollahs, eux, désespèrent le monde entier.
Reste que les menaces proférées contre Israël font peur, inévitablement. Rappelons-nous, dans ces moments-là, que nous raccrocher aux faits sauvent parfois l’homme de l’angoisse : ils nous haïssent tellement que s’ils pouvaient nous anéantir, ils l’auraient déjà fait ! Après la destruction de leurs infrastructures en Syrie, les Iraniens savent qu’ils ne pourront conduire une guerre contre l’Etat hébreu.
Pourtant, il n’est pas compliqué de percevoir, derrière les cris, les imprécations et les menaces, les provocations d’un régime aux abois, qui se paye encore quelques tours de piste au détriment d’un peuple à bout de souffle. L’asphyxie est proche pour les Iraniens, et surtout pour les Iraniennes. Il ne faudrait pas grand-chose, une étincelle peut-être, pour que le renversement du régime s’opère. En Russie, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, la lassitude est installée. Il ne reste guère que l’Europe pour avoir encore la patience de baisser sa culotte devant les gardiens de la Révolution afin de décrocher quelques misérables contrats. Pour le reste du monde, la cause est entendue.
L’armement dont dispose le pays est aujourd’hui obsolète, leur armée ne pourra jamais tenir une guerre sur la durée et leur aviation est presque inexistante. Le pays ne peut compter que sur les gardiens de la Révolution et disons-le franchement, la jeune génération veut se lancer dans l’avenir, pas juste nourrir et engraisser les haines du passé. Si l’on ajoute à cela l’hostilité du monde occidental, l’horizon est noir et les nuages bien lourds pour l’Iran…
Et l’Iran le sait, Trump a dénoncé l’accord nucléaire, l’Arabie Saoudite est sur les Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France Directeur commercial France: Patrick Haddad : 06 42 22 17 56
Deux poids deux mesures : le cas iranien nous le rappelle cruellement. Autant l’Europe, les Etats-Unis, le monde entier, sont prêts à se dresser contre les velléités hégémoniques de l’Iran et à calmer les ardeurs des dictateurs enturbannés, autant il n’apparaît pas clairement aux manipulateurs
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d’opinion publique qu’Israël a le droit de lutter contre ceux-là même qui, tous les jours, nous entraînent un peu plus dans un monde où la charia serait la règle. En clair si un terroriste frappe à nos frontières, vite ! Boutons-le hors d’ici. Mais si le même frappe, pas discrètement et avec rage, à la porte d’Israël, alors l’usage de la force est immanquablement qualifié de « disproportionné ». Ah. Ok, pensons donc à acheter des petits gâteaux pour le thé, alors, histoire de les servir aux terroristes lorsqu’ils se présenteront devant la clôture, en essayant de l’arracher, égorgeant militaires et bombardant civils israéliens dans la foulée… Pensons d’ailleurs à le suggérer à Bibi, qui entame une tournée européenne et sera, au côté d’Emmanuel Macron cette semaine pour ouvrir la saisons croisée France-Israël, consacrée à l’innovation israélienne, au service du reste du monde (voir article dans nos pages). Le Premier ministre israélien rencontrera, à cette occasion, outre le
Editeur Agence Keyweb 112, avenue de Paris 94300 Vincennes 06 68 17 25 55 Tirage 10 000 exemplaires
président français, la chancelière allemande Angela Merkel et la chef du gouvernement britannique, Theresa May, pour expliquer la situation d’Israël dans la région, et démontrer le bien-fondé de la riposte israélienne aux coups de pression du Hamas. Jusqu’ici, seuls les Américains admettent et clament haut et fort que le terrorisme n’est acceptable nulle part. Et qu’aucune revendication territoriale ne peut le justifier. Puisse le reste du monde en convenir un jour… Et cesser ce double discours qui, tous les jours, délivre aux Israéliens un seul et même message : ce qui vaut pour nous, ne vaut pas pour vous. Israël aime ses enfants et veut les voir vivre en paix et en sécurité, puissent, un jour, les Palestiniens aimer les leurs plus qu’ils ne nous haïssent. Amen. Am Israël Haï Alain Sayada Directeur de publication
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France-Israël: une passion contrariée
Emmanuel Macron reçoit Benyamin Netanyahu. L’essayiste Vincent Nouzille dévoile les dessous de l’idylle franco-israélienne. Ce mardi, Emmanuel Macron reçoit à L’Elysée, en fin d’après-midi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Avant d’inaugurer en sa compagnie, au Grand Palais, l’exposition «Israel@Lights», prologue aux «Saisons croisées» franco-israéliennes. Depuis sa naissance, voilà 70 ans, l’Etat hébreu entretient avec la France une relation intense, passionnelle et tourmentée. Relation que le journaliste et essayiste Vincent Nouzille explore dans Histoires secrètes, France-Israël 1948-2018, récemment paru aux éditions Les Liens qui libèrent. Un décryptage clair et rigoureux, nourri de nombreux documents inédits, exhumés des caves de l’Elysée et de Quai d’Orsay ou puisés dans les fonds d’archives israéliens et américains. Que sait-on du regard que porte le président français sur Israël ? Tout commence avec la visite qu’accomplit sur place Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, en septembre 2015. Laquelle visite s’inscrit alors dans le registre consensuel de l’excellence scientifique et technologique. Sa fascination pour le modèle israélien, que l’expo du Grand Palais contribue à mettre en valeur, ne s’est nullement émoussée depuis lors. Sur ce terrain-là, les échanges avec Benyamin Netanyahu sont riches et l’amitié affichée mutuelle. Macron vante la «start-up nation», même si son hôte, vétéran de l’arène politique, peine à l’incarner. Quant à celui-ci, il perçoit d’emblée la vivacité intellectuelle et la modernité de son interlocuteur quadragénaire, de même que son aspiration à une forme de leadership sur la scène internationale. Pour autant, les tensions aiguës survenues récemment sur l’échiquier Proche-Orient risquent de gâcher un peu la fête. Sur le plan personnel, le courant passe. En juillet 2017, lorsque Netanyahu est convié à la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv, on se donne du «Bibi» et du «Emmanuel». Et l’homme de l’Elysée comble son invité quand il assimile l’antisionisme à «une forme réinventée de l’antisémitisme». Les divergences de fond refont surface lors de la deuxième rencontre, en décembre dernier. Paris réaffirme son attachement à la «solution à deux Etats», donc à l’instauration d’un Etat palestinien. En l’espèce, accompagné sur cette voie par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron reprend les grands classiques de la diplomatie française. Sa perception d’Israël n’obéit pas à un ressort intime ou à une conviction ancrée. Ce qui le distingue de ses prédécesseurs François Mitterrand, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy. Rembobinons maintenant le film de l’Histoire. La France a-t-elle joué, dans les années 1950, un rôle décisif dans l’accession du jeune Etat d’Israël au rang de puissance nucléaire militaire ? Sans l’ombre d’un doute. A partir de la crise de 1956 [déclenchée par la décision de l’Egyptien Gamal Abdel Nasser de nationaliser le canal de Suez], la France de Guy Mollet, alors pré-
sident du Conseil, considère qu’elle doit non seulement accélérer son propre programme nucléaire, mais aussi aider le jeune Etat d’Israël à se doter de la bombe atomique. Déjà, entre le printemps et l’automne de cette année-là, elle fournit des dizaines de milliers de tonnes d’armements conventionnels. Le soldat de Tsahal porte un uniforme made in France, fume des cigarettes françaises et tire des munitions françaises. Quant au pilote de chasse, il est aux commandes d’un avion performant bien de chez nous, le Mirage. La coopération nucléaire fait l’objet fin 1956 d’un accord écrit, complété en août suivant, dont je révèle la teneur dans mon ouvrage. Elle permettra la construction du site de Dimona, dans le désert du Néguev, ainsi que d’une usine souterraine de fabrication de plutonium. Malgré les réticences de Charles de Gaulle, sinon à son insu, cette coopération se poursuivra secrètement jusqu’en 1963. Ainsi, Israël, qui accuse l’Iran de mentir sur ses ambitions en la matière, n’a cessé de mentir sur les siennes. Dans quelles circonstances le Mossad [l’un des services de renseignement de l’Etat hébreu] contribue-t-il en 1961 à déjouer un projet d’attentat visant Charles de Gaulle ? L’épisode survient quelques semaines avant le putsch avorté d’Alger [21 avril 1961]. Un officier français, membre de l’OAS, prend alors contact avec des agents israéliens et sollicite leur assistance. Il les prie de recruter et de manipuler un tueur arabe, qui serait chargé d’assassiner le Général. En contrepartie, Israël aurait droit, à titre gracieux, à tout un arsenal d’équipements militaires. Quoique complexe, le lien noué dès le printemps 1960 entre de Gaulle et le Premier ministre David Ben Gourion est si robuste que ce dernier, alerté par les chefs du Mossad, informe aussitôt Paris. Tuant ainsi le projet dans l’oeuf. Quel fut le rôle des services israéliens dans la surveillance des filières de soutien au Front de libération nationale (FLN) algérien ? Il s’agissait pour l’essentiel de procurer à la France des informations recueillies par les agents établis au Caire, base arrière d’un FLN choyé et soutenu activement par Nasser, l’ennemi commun. La coopération entre le Mossad et l’Aman (renseignement militaire) d’une part, et le SDECE (service extérieur) d’autre part, ira très loin. Décisive, elle porte par exemple sur le suivi de livraisons d’armes clandestines en Méditerranée ou sur la localisation de cadres du FLN. Est-il exact que, plus récemment, des agents israéliens ont participé à la traque de djihadistes français opérant en Syrie et en Irak ? Oui. Sur ce front-là, la coopération secrète entre les services couvre tout le spectre de l’antiterrorisme. Si la relation s’est rafraîchie à l’orée du troisième millénaire, du fait notamment de la liquidation, par le Mossad, de contacts palestiniens de la DST (contre-espionnage), elle s’est nettement réchauffée au fil de la décennie 2000. Et ce sous l’impulsion du trio que formaient Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini [patron de la DST puis de la Direction centrale du renseignement intérieur, ou DCRI] et Pierre Brochand [à la tête de la Direction générale de
la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008]. Sous François Hollande, les attentats meurtriers de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, en janvier 2015, ont intensifié les échanges, notamment à l’initiative du chef du Mossad Yossi Cohen, ancien conseiller à la sécurité de Netanyahu. Là encore, ils sont alimentés par des dispositifs de surveillance électronique et par des sources humaines, reflets de la capacité d’infiltration des agents israéliens en Syrie, en Irak ou en Iran. Aujourd’hui, la Direction générale de la sécurité intérieure, ou DGSI, [qui a hérité en 2014 des attributions de la DCRI], ne peut pas se passer du Mossad. Ce qui d’ailleurs embête ses chefs... Prononcée lors d’une conférence de presse fameuse, le 27 novembre 1967, la formule du général de Gaulle sur «le peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur» a suscité en Israël comme dans la communauté juive une intense amertume. Par qui ou par quoi a-t-elle été inspirée ? Cette phrase ne doit rien au hasard. Elle boucle une longue phase de brouille, envenimée par la Guerre des Six-Jours et l’embargo sur les livraisons d’armes aux belligérants décrétée à Paris, au point de consacrer une forme de divorce. Le leadership israélien éprouve alors un vif sentiment de trahison, au point de se tourner résolument vers l’allié américain. En ce sens, la formule du Général revêt une importance historique. Sans doute reflète-t-elle l’impensé antisémite d’un fils de la droite catholique française la plus traditionnelle. Mais elle traduit aussi l’incompréhension qui, d’emblée, aura parasité la relation entre le héros de la France libre et Ben Gourion. En 1960, au détour d’un échange informel dans les jardins de l’Elysée, ce dernier fait part à son hôte de son ambition de doubler la population d’Israël. De Gaulle perçoit ce dessein comme l’aveu d’une volonté conquérante, voire expansionniste. Il ne se départira jamais d’un tel présupposé. L’affaire des «vedettes de Cherbourg», survenue en décembre 1969, a elle aussi empoisonné un temps le dialogue. Ces bâtiments de guerre, acheminés clandestinement jusqu’à Haïfa par des agents israéliens au mépris de l’embargo en vigueur, l’ont-ils été avec la complicité, au moins tacite, des autorités françaises ? La surprise fut totale et le courroux du Quai d’Orsay parfaitement authentique. Tout comme la colère de Georges Pompidou. Il y a certes eu complicité, mais à des échelons inférieurs. Le montage -grossier- ayant couvert «l’enlèvement» des vedettes, via l’irruption d’une société norvégienne fantoche, avait été présenté à la commission chargée de superviser l’exportation des matériels de guerre qui, étrangement, n’a rien trouvé à redire. Mieux, une note des Renseignements généraux, pondues l’avant-veille du jour J, détaillait le stratagème. Elle s’est perdue dans la torpeur de la trêve des confiseurs. Autre épisode passé à la postérité, le «Do you want me to go back to my plane ?» d’un Jacques Chirac exaspéré par l’étouffante sollicitude des agents de sécurité israélien lors de sa visite au coeur de la Vieille Ville de Jérusalem, le 22 octobre 1996. Avec le recul,
y voyez-vous un message au monde arabe ou un emportement sincère ? L’emportement était à coup sûr sincère. Cela posé, l’accrochage a été magistralement orchestré par l’entourage du président qui, la veille, avait invité les journalistes couvrant la visite à ne pas manquer cette escapade. Il s’agissait pour le successeur de Mitterrand de redonner des couleurs à sa «politique arabe» et d’endosser le costume du mentor de Yasser Arafat, leader de l’OLP. Il va de soi que l’épisode n’aura rien fait pour améliorer les relations entre Chirac et Netanyahu, notoirement exécrables Quel aura été, sous la Ve République, le président le plus israélophile ? La palme revient sans conteste à Nicolas Sarkozy. Lequel affiche dès 2002 des positions très favorables aux thèses israéliennes, voire sionistes, et affiche son empathie envers le peuple juif. Pour autant, l’amitié un rien ostentatoire qui le lie à Netanyahu pâtira du peu de cas que «Bibi» fait de la prétention française de peser sur le règlement de l’imbroglio proche-oriental. Dans ce palmarès, François Mitterrand suit «Sarko» de près. Mais sur un registre plus intellectuel et plus construit, du fait de la profondeur de sa culture hébraïque. A ses yeux, il revenait à la France, en vertu d’une forme de symétrie, de contribuer à l’émergence d’un Etat palestinien après avoir aidé l’Etat juif à naître. Ariel Sharon puis Benyamin Netanyahu ont l’un et l’autre, au détour de visites en France, enjoint aux Juifs qui y vivent, exposés selon eux au déchaînement de l’antisémite, de faire leur alya ; en clair, de «monter» vers Israël. Cet appel a-t-il été entendu ? En partie au moins. On observe au début de la décennie 2000, alors que se multiplient les actes d’antisémitisme, une intensification du phénomène : 2000 à 3000 départs chaque année au lieu d’environ un millier jusqu’alors. Mais la vraie vague survient à partir de 2012, au lendemain du carnage de l’école juive de Toulouse, perpétré par Mohammed Merah. Avec un pic à 8000 candidats au «retour» en 2015. L’exploitation politique que fait Netanyahu du désarroi de la communauté suscitera un profond malaise chez les officiels français. A commencer par François Hollande, «baladé» par «Bibi». [Associé le 1er novembre 2012 à Toulouse à une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme, celui-ci improvise un quasi-meeting, et ce à quelques mois d’un scrutin législatif anticipé en Israël]. Le scénario d’une coexistence apaisée entre Israël et un Etat palestinien digne de ce nom a-t-il encore la moindre chance de devenir réalité ? Il y a lieu d’en douter, en tout cas à brève échéance. Mais les formules alternatives sont tellement irréalistes ou conflictuelles qu’on finira bien par y parvenir, pour peu que la communauté internationale s’investisse sérieusement. La France ne reniera pas le dogme de la solution à deux Etats. Mais sa capacité d’influence s’avère tellement modeste qu’elle est condamnée au suivisme, sinon à l’accompagnement thérapeutique.
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USA : des dizaines de milliers de personnes défilent à New York pour célébrer les 70 ans d’Israël
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés dimanche dans les rues de New York pour célébrer le 70ème anniversaire de l’Etat hébreu lors du défilé annuel de la «Celebrate Israel Parade». Deux événements majeurs ont ponctué cette journée: la parade le long de Central Park et sur la légendaire Cinquième avenue, et la projection à Times Square d’un court métrage retraçant l’histoire de l’Etat hébreu et les décennies d’amitié liant Israël et les Etats-Unis. Le maire de New York, Bill de Blasio, le gouverneur Andrew Cuomo, le consul général d’Israël à New York, Dani Dayan, et l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, ont assisté à l’événement. La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, les ministres israéliens de l’Immigration et de l’Intégration, Sofa Landver, et de la Science et de la Technologie, Ofir Akunis, étaient également présents. «Times Square est l’un des lieux majeurs de ce monde. C’est l’endroit le plus vivant, le plus innovant, celui qui convient au mieux pour mettre en lumière les innovations révolutionnaires qu’Israël a réalisé dans tous les domaines», a déclaré Mme Regev. La parade a réuni plus de 40.000 participants - hors touristes et badauds selon les estimations - et s’est déroulée sous haute sécurité; plus de 1.000 policiers, 70 véhicules
visant à bloquer les routes et empêcher toute tentative d’attaque à la voiture-bélier, ainsi que des unités de lutte antiterroristes ont été mobilisés. Plusieurs semaines avant les célébrations, le chef de la sécurité du Consulat de New York avait fortement déconseillé la participation de hauts-fonctionnaires par mesure de sécurité. «Nous interdisons quelconque participation ou présence d’émissaires ou d’employés à cet événement. […] Il convient de noter que la police de New York, y compris aux plus hauts échelons, souligne qu’il s’agit d’un événement à très haut risque, particulièrement en ce moment «, avait indiqué le consulat. Cette crainte survenait dans un contexte sécuritaire particulier en raison de la menace permanente d’attentats djihadistes et alors que l’ambassade américaine s’apprêtait à être déplacée de Tel Aviv à Jérusalem; cette mesure a provoqué la colère des Palestiniens et la désapprobation quasi-unanime de la communauté internationale. «Relax! Le 3 juin, la ministre Miri Regev et moi-même, ainsi que tous les diplomates de l’ambassade d’Israël à New York marcherons en honneur d’Israël le long de la cinquième avenue le matin. Le soir, nous regarderons le show de clôture à Times Square. Tout va bien», avait tweeté M. Dayan le mois dernier en réponse à la déclaration du consulat.
Les israéliens sont-ils généreux ? Un rapport de l’Institut pour le droit et la philanthropie de l’Université de TelAviv examinant la culture du don en Israël révèle que trois Israéliens sur quatre font des dons pour des causes philanthropiques. Selon les données d’un rapport récent, trois Israéliens sur quatre (soit 76% du public) donnent de l’argent ou équivalent à des organisations philanthropiques. La participation moyenne par ménage est estimée à 300 shekels (environ 77 euros) par année. Des études dans le passé ont montré que la contribution annuelle de l’ensemble des ménages en Israël s’élève à cinq milliards de shekels (1,282 millions d’euros).
tivation à donner », explique Me Galia Pitt, directrice professionnelle de l’Institut. « Par exemple, la compréhension du fait qu’il est nécessaire de donner, tradition enracinée dans l’éducation et le sens de la responsabilité sociale. Le don sans contrepartie aux nécessiteux est une tradition bien établie dans les principales religions pratiquées en Israël. Les juifs, les musulmans et les chrétiens sont familiers avec ses principes, et cela se retrouve dans leur habitudes de don « .
Parmi les principales motivations des donateurs, ressortent en particulier le besoin de l’aide aux nécessiteux, la foi dans l’objectif à atteindre, l’engagement moral et le plaisir de donner. Environ un tiers le font par devoir religieux et seulement trois pour cent pour les avantages fiscaux. Les buts poursuivis son l’aide aux populations dans le besoin, l’assistance en matière de santé et le soutien aux institutions religieuses.
Les Israéliens préfèrent donner aux mendiants dans la rue Un fait particulièrement intéressant mentionné dans le rapport se réfère à la manière de donner des Israéliens: bien qu’Israël soit considéré comme une nation mondiale de startups, il semble que le public dans sa majorité préfèrent encore le don traditionnel et intuitif : directement aux mendiants dans la rue ( 58%) ou aux fonds de bienfaisance (52%), par rapport aux dons en ligne, par les réseaux sociaux ou par messages texte sur téléphone portable. Seules quelques personnes isolées (7,5%) donnent par Internet, par les réseaux ou par messages texte.
« De nombreux facteurs influent sur la mo-
Source Tribune Juive
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Togo, Kenya, Nigeria… L’export d’Israël vers l’Afrique dépasse $1 milliard discrète, mais solide relation diplomatique et économique avec Israël.
lions de dollars (dont 283 millions de diamants).
Au total, les exportations israéliennes vers le continent africain dépassent 1 milliard de dollars depuis 2015. Si l’Afrique ne représente que 2 % du commerce extérieur israélien, le potentiel de croissance des échanges est jugé considérable.
Un flux constant de gemmes va et vient entre les deux pays. Les diamantaires de Tel-Aviv s’approvisionnent en Afrique du Sud auprès du groupe De Beers en gemmes bruts, pour y réexporter ensuite des pierres taillées. « Pour le reste, les sociétés israéliennes s’intéressent surtout aux marchés de l’agro-technologie, des technologies de l’information, de l’énergie renouvelable et du traitement des eaux », note l’attaché économique de l’ambassade d’Israël à Johannesburg.
(1) .monde-diplomatique.fr
Israël-Afrique. Où en sont les relations économiques? Selon un article récent (1) : « Au-delà des ventes d’armes et du commerce de pierres précieuses, les relations économiques couvrent un vaste champ s’étendant des activités minières à l’agrobusiness, en passant par les écotechnologies. La société Beny Steinmetz Group Resources (BSGR) intervient dans l’extraction du cuivre, du cobalt, du pétrole et du gaz en Namibie, Angola, Afrique du Sud, Sierra Leone et au Botswana. Au Kenya, les entreprises israéliennes investissent dans l’infrastructure hôtelière ; en Côte d’Ivoire, le groupe Telemania construit une centrale thermique au gaz naturel à Songon-Dagbé (banlieue
d’Abidjan). L’industrie diamantaire attire les fonds israéliens vers l’Afrique du Sud et le Botswana. Les Israéliens mettent en avant leur expérience des milieux arides pour proposer leur savoir-faire en matière d’énergie solaire, de purification de l’eau, d’agriculture. Chaque année, l’Agence israélienne de coopération internationale Mashav forme une centaine d’experts africains, notamment dans l’agroalimentaire et l’agro-industrie. Selon l’Institut israélien des exportations et de la coopération internationale (IEICI), l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, l’Égypte, le Kenya, le Nigeria et le Togo figurent au titre des partenaires commerciaux réguliers. Même le Maroc entretient une
EN SAVOIR PLUS. Pas une semaine ne passe sans l’annonce d’un nouveau contrat entre un pays d’Afrique et Israël… Les principaux débouchés des industries de pointe d’Israël se trouvent plutôt aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Chine. Un signe qui ne trompe pas : l’Afrique est classée avec la Turquie, le Canada et le Brésil dans la section « reste du monde » des statistiques de l’Institut israélien des exportations et de la coopération internationale (IEICI). Une vaste zone qui représente tout de même 24 % des ventes d’Israël à l’étranger… Des échanges favorables à l’Afrique du Sud L’Afrique du Sud, le Togo, le Nigeria, l’Egypte et le Kenya sont les principaux partenaires commerciaux d’Israël en Afrique. L’Afrique du Sud draine l’essentiel des échanges, dans une relation qui repose en grande partie sur l’industrie diamantaire et s’avère favorable à l’Afrique du Sud. Les produits et biens d’équipements importés d’Israël ont atteint 425 millions de dollars (dont 147 millions de diamants). Les ventes de minerais et métaux précieux de l’Afrique du Sud à Israël se sont élevées à 721 mil-
Le Nigeria, de son côté, a importé pour 155 millions de biens israéliens alors que ses ventes à Israël ne dépassent pas 10 millions de dollars. Le Kenya, de son côté, s’est approvisionné à hauteur de 91 millions auprès d’Israël, mais n’y a écoulé des produits qu’à hauteur de 27 millions de dollars. Des amitiés particulières Il ressort de ces chiffres des variations annuelles importantes, en fonction des contrats passés chaque année. Des liens particuliers entre certains pays et l’Etat hébreu marquent ces échanges. Comme le Togo, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la République démocratique du Congo (RDC) ont renoué avec Israël dès les années 1980, bien avant les autres pays membres de l’Union africaine (UA), qui avaient tous rompu en 1973 après la guerre du Kippour. Si l’Afrique reste perçue comme un terrain risqué où des aventuriers peuvent faire fortune, elle n’est pas dénuée d’intérêt pour Israël. Article de RFI
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L’intérêt d’Israël est-il d’améliorer la vie à Gaza ?
S’il ne discute pas de la manière dont le gouvernement a géré la récente crise et les émeutes aux frontières de la bande de Gaza, le député Ofer Shelah estime que quelque chose doit être fait en amont, afin d’éviter que « cette marmite à pression nous explose au visage ». La politique ce n’est pas seulement d’ordonner de faire feu. C’est savoir éviter les conflits et les scénarios que nous vivons ces derniers jours » Le député Ofer Shelah, président du comité de Yesh Atid sur la conception sécuritaire précise : Nous savions depuis plusieurs mois ce qu’il allait se passer à la frontière de la bande de Gaza. J’ai suivi de près les préparatifs. L’armée fait tout son possible effectuer sa mission de la manière la plus complète et appropriée. Il n’y avait pas de meilleure façon de gérer ce qui se passe aujourd’hui. Le terreau pour une prochaine guerre « Voilà trois ans nous avertissons que sans une politique à Gaza, cette marmite à pression allait nous exploser au visage. Deux millions d’habitants vivant dans des conditions proches de la crise humanitaire
engendrent des dizaines de milliers de personnes qui sont disposées à risquer leur vie. C’est un terrain fertile pour la propagande mensongère du Hamas, et peut être le terreau pour une prochaine guerre ». Même les officiers de l’armée le disent, presque ouvertement. L’intérêt d’Israël est d’améliorer la vie à Gaza et de redonner au peuple de l’espoir. Sinon ils finiront par briser la barrière. Même les ministres se rendent compte que quelque chose doit être fait, et certains d’entre eux (Israël Katz, Youval Steinitz) le disent ouvertement. Mais le Premier ministre refuse même de débattre leurs propositions. Ofer Shelah, né en 1960 à Kiryat Bialik, en Israël. Officier de réserve dans la Brigade des Parachutistes, il perd un œil durant la guerre du Liban en 1983. Il exerça le métier de journaliste sportif et politique avant d’être élu député du parti Yesh Atid à la Knesset en 2013. Il a écrit plusieurs livres liés à son expérience militaire.
Puis-je filmer en toute liberté des soldats de Tsahal ? Israël pourrait adopter une loi interdisant de filmer ou photographier les soldats de Tsahal dans l’exercice de leurs fonctions, a annoncé le journal The Independent. «Celui qui a filmé, pris en photo et/ou enregistré des soldats de l’Armée de défense d’Israël ou des résidents israéliens, avec pour but de « saper l’esprit » de l’armée, est passible d’une peine de prison de cinq ans», est-il indiqué dans le projet de loi proposé par Robert Ilatov, membre de la Knesset et président du groupe parlementaire Israel Beytenou («Israël notre maison», droite nationaliste). Ce projet de loi, qui serait appuyé par le ministre de la Défense Avigdor Liberman, a été proposé après les heurts du 14 mai à la frontière avec l’État hébreu et la bande de Gaza, les plus violents depuis la guerre de 2014. «Depuis des années, l’État d’Israël est témoin d’un phénomène inquiétant de documentation des actions de Tsahal. Les soldats sont filmés, pris en photo et enregistrés par des organisations anti-israéliennes et pro-palestiniennes comme B’Tselem, MachsomWatch, Breaking the Silence et autres. Souvent, les membres de ces organisations passent des journées à côté des soldats israéliens. Ils attendent avec impatience que
les soldats se livrent à des activités qu’on peut présenter d’une manière biaisée et ainsi déshonorer l’armée», a indiqué M.Ilatov dans sa note explicative. Le journal israélien Haaretz a condamné dimanche le projet de loi, le qualifiant de dangereux et affirmant que sa mission était de «faire taire les critiques de l’armée, et notamment d’empêcher les organisations de défense des droits de l’Homme de documenter les actions de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens». Selon le journal, le projet de loi bloquerait les informations qui portent atteinte à l’«esprit» des soldats israéliens et des habitants d’Israël, mais aussi interdirait complètement d’enregistrer les actions des militaires. «Le projet de loi nuit gravement à la liberté de la presse et au droit de la société d’être informée. Le public a le droit de savoir ce que l’armée fait en son nom», a noté le journal. Source Sputnik News
Chelsea. L’israélien Abramovich suspend ses plans de $1,3 milliard Ayant immigré en Israël, Roman Abramovich a signalé qu’il pourrait rompre ses liens avec le club anglais de football Chelsea. Le club de football de Chelsea a annoncé aujourd’hui qu’il avait suspendu son nouveau projet de stade. Le club a ajouté laconiquement qu ‘ »aucun autre travail de conception et de planification préalable à la construction ne se produira.Le club n’a pas de calendrier pour réexaminer sa décision. Cette décision a été prise en raison du climat d’investissement défavorable actuel ». Aucun autre détail n’a été fourni pour expliquer pourquoi le plan grandiose de 1,3 milliard de dollars pour démolir le stade existant et construire le stade le plus cher d’Europe avec 60 000 sièges sur le même site a été suspendu. Cependant, les médias britanniques ont rapidement fait le lien entre le plan et l’impasse actuelle dans laquelle le propriétaire du club Roman Abramovich s’est vu refuser un visa sur son passeport russe, de sorte qu’il n’a pas pu entrer au Royaume-Uni pendant les deux derniers
mois. Par ailleurs, le « Jerusalem Post » a rapporté que des sources proches d’Abramovich ont déclaré qu’il avait retiré sa demande de visa britannique. Le visa avait été « retardé » dans le cadre de la discussion diplomatique entre la Grande-Bretagne et la Russie sur l’empoisonnement de l’ancien agent double Sergei Skripal et de sa fille Yulia dans la ville anglaise de Salisbury plus tôt cette année. Les deux ont depuis récupéré. Plus tôt cette semaine, Abramovich a immigré en Israël et devrait passer plus de temps à Tel Aviv où il a acheté une maison pour 100 millions de NIS en 2015. Avec un passeport israélien, Abramovich sera autorisé à entrer en Grande-Bretagne en tant que touriste mais le gouvernement britannique a signalé qu’il ne serait pas autorisé à travailler. Source : Globes
À LA UNE
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
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Communiqué de presse Israël, 3 millions de touristes. En France en 2018, ils seront Claude Goasguen / Meyer Habib : Lettre à Christophe Castaner 90 millions
Israël a dépassé les 3 millions de touristes en 2017 – Un record pour l’Etat hébreu. Et la France ? 90 millions de touristes sont attendus en France cette année. Selon (1) : Un rapport du Conseil mondial du voyage et du tourisme montre que le poids du tourisme dans l’économie française ne va pas cesser de progresser ces dix prochaines années. D’ici 2028, il devrait même représenter 10% du PIB. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme en association avec The Oxford Economics a livré une étude concernant le poids du tourisme sur l’économie française aujourd’hui et pour les 10 prochaines années. Il confirme l’importance du secteur dans l’ économie, mais surtout, il estime que cette place ne va pas cesser de grandir dans les 10 années à venir, portée notamment par la hausse des dépenses des visiteurs et l’engagement dans la création d’emploi sur le
long terme. 118 millions de touristes en 2028 En 2017, 10% des emplois salariés étaient liés au secteur du tourisme (soit 2,8 millions d’emplois). En 2028, le tourisme représentera 11,2% de l’emploi total (soit plus de 3,3 millions d’emplois). Avec près de 90 millions de touristes attendus en France en 2018, l’Hexagone demeure la première destination touristique mondiale, et son économie du tourisme occupe le huitième rang mondial. Cette fréquentation ne va pas faiblir puisqu’il est prévu que la France accueille plus de 118 millions de touristes en 2028. Le rapport confirme donc que le léger recul constaté en 2016 suite aux attentats ne s’est pas confirmé. La fréquentation touristique est donc repartie à la hausse et retrouvera, en 2018, son niveau de 2015. Source (1) : lechotouristique.com
Match Israël – Argentine le 9 juin. Les ventes au noir atteignent des sommets
Le stade Teddy de Jérusalem sera bien rempli pour la rencontre amicale entre Israël et l’Argentine, le 9 juin. Tout a été vendu en une petite vingtaine de minutes. Les 20 000 places disponibles pour le match amical entre Israël et l’Argentine, le 9 juin à Jérusalem, se sont très vites écoulées dimanche soir. «Aucun événement sportif n’a jamais provoqué une telle hystérie en Israël», a affirmé un porte-parole de
Lean, la société ayant géré la vente des billets. Le prix des places variait entre 44 shekels (environ 10 euros) pour les enfants et soldats et jusqu’à 825 shekels (environ 198 euros) dans l’espace VIP. Sur les réseaux sociaux, les ventes au noir atteignaient déjà 4 500 shekels (environ 1000 euros) lundi matin. lequipe.fr
Claude Goasguen (LR) Meyer Habib (UDI, Agir et Indépendants) : Lettre à Christophe Castaner suite à la multiplication de prises de position très hostiles à Israël au sein de la majorité présidentielle. Claude Goasguen et moi avons écrit le 31 mai dernier à Christophe Castaner, patron de LREM, avec copie au Président de la République, suite à la multiplication de prises de position très agressives et hostiles à Israël de la part d’élus de la majorité présidentielle dans le sillage des violences initiées par le Hamas à la frontière entre la Bande de Gaza et Israël. Alors que la région est à feu et à sang depuis des années, qu’on déplore plus de 500 000 morts et des millions de personnes déplacées, une seule obsession sur les bancs de la majorité : Israël. Le 16 mai, en commission des affaires étrangères, certains ont évoqué une « occupation meurtrière » alors qu’Israël a évacué 100% de la Bande de Gaza ! Quelques jours plus tard, une députée est allée jusqu’à deman-
der des sanctions, voire un boycott d’Israël au nom du groupe LREM… Evidemment, pas un mot sur les provocations du Hamas ni des roquettes tirées par centaines sur la population civile israélienne. Ces discours sont hélas à mettre en miroir avec le vote de la France vendredi dernier pour un projet de résolution présenté par le Koweït au Conseil de Sécurité de l’ONU, condamnant Israël et omettant de mentionner ne serait-ce qu’une seule fois le Hamas, organisation terroriste islamiste, seule responsable des violences sur la frontière. Ce vote est d’autant plus décevant et inamical par contraste avec l’abstention de nos partenaires anglais, néerlandais et polonais et, surtout, le véto des États-Unis. À l’aube de l’ouverture de la saison croisée 2018 et de la visite du Premier ministre Netanyahu à Paris, une clarification s’impose d’urgence. Le cabinet de Christophe Castaner nous a promis une réponse rapide.
À LA UNE
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
Hommage au vivant Vendredi, en me préparant pour Shabbat, j’étais contrarié. Ce soir, je suis à Paris. Shabbat est terminé depuis 23 h. Il est 1h du matin. Et je me sens mieux. Fini la contrariété. Je vous devine impatient de connaître les raisons de cette métamorphose. Je vais vous expliquer! Peu après la Bar Mitsva, quand, en 1960, vivant sur les lieux de ma naissance, on assista à une éclosion de nouveautés musicales, qui nous change du quotidien.. D’abord, c’est Elvis sur grand écran, Puis c’est Dalida qui chante en hébreu, alors qu’on ne comprend pas un mot, nous connaissons AVA NAGUILA par cœur. Bien sûr, la radio nous fait aimer les standards italiens et le MOUSTAPHA de Bob Azzam est sur toutes les lèvres. C’est alors qu’apparaît dans notre vie, un beau gosse, aussi blond que nous sommes bruns, auquel nous nous identifions. Il se roule par terre. Il chante les mêmes chansons que Dalida, T’aimer follement, Itsik bitsi p’tit bikini, et c’est la folie. A ce moment là, mai 1961, c’est presque la fin de l’année scolaire, je pense au voyage de cet été. Nous allons à Paris. Je suis impatient. Je passe le temps comme je peux. Je traîne souvent au grand Monoprix, au rayon des disques. La vendeuse est une amie de ma mère. Elle ne me refuse rien. Elle me passe les disques que je lui demande, parfois en boucle. A quelques jours du départ pour la France, un disque attire mon attention. Un groupe nouveau, sans doute, dont le nom nous fait rire. Les Chaussettes Noires. Je demande à la vendeuse de le passer, en
pensant que c’est une blague. La chanson DANIELA me scotche. Je découvre la voix d’Eddy Mitchell. Depuis, je n’ai jamais cessé d’aimer ce type. J’aime sa façon de chanter. J’aime les paroles de ses chansons, simples, efficaces, poétiques. Il les écrits, et raconte une histoire, décrit une situation en 3 minutes. Il aime les westerns, tous les héros de notre enfance. Je ne manquais jamais ses soirées à la télévision. Ses gestes de décontraction qui donnent l’impression qu’en réalité, c’est un grand timide, vraisemblablement sensible. On aimerait être son copain. Il nous ressemble. Nous avons vieilli ensemble. Aussi, quand je constate le nombre d’acteurs, de chanteurs, de personnages publics qui ont quitté la scène cette année, qu’on a consacré des soirées entières à rendre hommage à des disparus, au point de faire pleurer Drucker en direct. Voilà que, la 3 rend hommage à MR EDDY, et qu’il le passe vendredi soir? En plein Shabbat. Et moi qui ne sait même pas comment s’effectue un REPLAY. D’où, ma contrariété. Après la AVDALA, je cherche sur YouTube et à mon grand plaisir, à ma grande surprise, je trouve l’intégrale de l’émission. Pour une fois qu’on rend hommage à quelqu’un de vivant, c’eût été dommage de le rater. C’était une belle émission. Les musiciens de haut niveau. Un parterre de copains sympathiques, bourrés de talent. Merci la 3. Merci MR EDDY Merci YouTube. Merci à vous, de m’avoir suivi dans ma nostalgie. Merci d’avoir lu jusqu’au bout. René Seror
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Disproportion
Ce mot, si souvent galvaudé ressemble à une voie à sens unique. Des milliers (je ne dis pas des dizaines ou des centaines de milliers, afin d’éviter de m’entendre dire que mon propos est disproportionné) donc des milliers d’arabes se massent à la barrière de sécurité, on les amène en bus spéciaux, des femmes, des enfants, des jeunes gens, garçons et filles, on les conditionne, on les rassure, on leur dit que les israéliens ne tirent pas sur les femmes ni sur les enfants.
C’est une pluie de roquettes, de missiles, d’obus de mortiers et sans le dôme de fer, ce serait une catastrophe. Les morts et les blessés se compteraient par milliers. Les bateaux palestiniens sortent au large pour manifester contre le « BLOCUS » de Gaza. Pas la moindre information n’a été donnée. Ni sur une radio. Ni sur une télé. J’ai souvent entendu, ces temps derniers, citer la phrase d’Herbert Paganisme: je me défends, donc je suis. Cette citation est aujourd’hui incomplète.
Ensuite, on déclenche les provocations, tout en montant la pression. Derrière ce bouclier humain, on mène une guerre, ce n’est pas autre chose: une guerre. Il faut être aveugle, ou naïf, qui i tout simplement de mauvaise foi, comme peut l’être un dirigeant européen, uniquement concerné par les contrats qui risquent de leur échapper, s’ils font le mauvais choix. Après avoir donné au monde, LES IMAGES de leur «souffrance », ils demandent une trêve et leur tactique change.
Je me défends, donc, je suis coupable. Je ne me pose pas de questions, cette nuit, demain, dans 2 ou 3 jours, Israël réagira. Alors, sans doute parce que leur vocabulaire est limité, les mots DISPROPORTION, DISPROPORTIONNÉ referont leur apparition. Ne dites pas que c’est de l’injustice. C’est La Défense de nos intérêts!!! Au Refrain. René Seror
FRANCE
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
Israël aime le « Superman Gassama », jeune Malien qui a sauvé un enfant à Paris
Mamoudou Gassama, le jeune Malien qui a sauvé un enfant à Paris, a eu les honneurs de la télévision israélienne qui a rapporté, en boucle, et en des termes très élogieux, l’exploit du « Superman Malien ». Cela a été aussi l’occasion de parler d’une communauté dont on ne parle jamais. Les juifs du Mali qui ont émigré en Israël ont apprécié ce geste de Mamadou. Peu de personnes le savent, les Juifs ont été signalés depuis des siècles en Afrique occidentale : dans la région de Tombouctou (leur présence fut mentionnée avant et après l’islamisation). L’an dernier le Mali a été souvent cité par les médias de l’Etat Hébreu. “J’ai rencontré le président du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, un pays avec lequel Israël n’a pas de relations diplomatiques. Nous avons accepté un processus historique pour réchauffer les relations entre nos deux pays”, a déclaré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, en commentant une photo sur laquelle on le voyait avec Ibrahim Boubacar Kéita. Selon (1) : « Le jeune Malien, va être naturalisé français et devrait intégrer le service civique des sapeurs-pompiers. C’est l’annonce faite par le président français Emmanuel Macron lors d’un entretien à l’Elysée avec le héros. « Tous les papiers vont être régularisés », a assuré le chef de l’Etat lors d’un échange, diffusé sur sa page Facebook, avec le Malien sans-papiers, qui a sauvé un enfant de quatre ans d’une chute du 4e étage d’un immeuble parisien. M. Macron lui a également proposé d’entamer les démarches en vue d’une naturalisation, ce que M. Gassama a accepté. En quelques secondes, il a escaladé la façade d’un immeuble parisien pour sauver un enfant suspendu dans le vide au 4e étage. Mamoudou Gassama, un jeune Malien sans papiers, est devenu dimanche un « héros », 24 heures après son acte spontané, filmé et vu des millions de fois sur les réseaux sociaux. « Je suis monté comme ça et, Dieu merci,
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Interview en Israël de Me Dominique Perben, ancien Garde des Sceaux
je l’ai sauvé. J’ai eu peur quand j’ai sauvé l’enfant et puis on est allés dans le salon, je me suis mis à trembler, je n’arrivais plus à tenir sur mes pieds, j’ai du m’asseoir. » Mamoudou Gassama, Sauveur de l’enfant Ce jeune hommea été reçu au palais présidentiel par Emmanuel Macron. Il est environ 20h samedi lorsque les pompiers sont alertés par des passants ayant vu un enfant suspendu dans le vide au quatrième étage d’un immeuble du nord de la capitale française. Sur place, ils découvrent qu’un jeune homme a porté secours à l’enfant, âgé de quatre ans. « Par chance, il y avait quelqu’un qui avait une bonne condition physique et qui a eu le courage d’aller chercher l’enfant », ont indiqué les pompiers. La scène, spectaculaire, a été filmée par des passants ébahis qui s’étaient regroupés en bas de l’immeuble. Sur la vidéo, on voit l’homme escalader à mains nues et en 30 secondes environ quatre balcons de la façade de l’immeuble, pour récupérer l’enfant qui se trouvait suspendu par une main, dans le vide, à l’extérieur du balcon, et le mettre en sécurité. Diffusée sur les réseaux sociaux, la vidéo est rapidement devenue virale, avec déjà plus de quatre millions de vues dimanche en fin de journée. Retrouvé par des médias 24 heures après son geste, Mamoudou Gassama, 22 ans, raconte alors son aventure. « J’ai vu beaucoup de monde en train de crier, et des voitures qui klaxonnaient », a-t-il expliqué. Dieu merci, je l’ai sauvé Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enfant s’est retrouvé seul sur le balcon en l’absence des parents à leur domicile. Peu après les faits, le père de l’enfant, né en 1981 et sans antécédent judiciaire, a été placé en garde à vue pour avoir laissé son enfant sans surveillance. Il a été déféré au tribunal de Paris dimanche dans la soirée en vue de poursuites judiciaires. L’enfant a été placé dans une structure d’accueil. Sa mère n’était pas à Paris au moment des faits ». http://www.bbc.com/afrique
Me Dominique Perben, ancien Garde des Sceaux et ancien ministre des transports, était en mai 2018 l’invité de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv, dont il est depuis 2005 membre du comité d’honneur, dans le cadre des évènements annuels du Conseil des Gouverneurs de l’Université. Il a notamment participé au lancement du partenariat entre la Faculté de droit de l’UTA et Sciences Po, et donné une conférence sur l’indépendance de la justice. Répondant a nos questions (Tel-Aviv University) et à celles de Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce Israël-France (CCIIF), il présenté sa courageuse position contre la montée de l’antisémitisme en France et comme fervent ami d’Israël. Q.: Quel est votre sentiment depuis ces quelques jours passés en Israël ? R.: « Ce qui est saisissant, c’est ce sentiment d’énergie, en particulier à l’Université de Tel-Aviv, mais aussi la conjonction du dynamisme, de la culture et de l’expérience de ce pays, qui donne quelque chose de très puissant ». Q.: A l’occasion du lancement du partenariat entre la Faculté de droit de l’UTA et l’Ecole de droit de Sciences Po, vous avez participé à un colloque sur l’indépendance de la justice. Comment s’est-il déroulé ? R.: « Au cours du colloque ont été présentées deux approches universitaires, et la mienne, à partir de mon expérience comme ancien ministre de la justice. Pour moi, il
s’agissait de mettre en valeur la nécessité de préserver la possibilité pour le pouvoir politique d’assumer la protection de la population au niveau de l’acte de poursuite. Bien que les approches étaient différentes car le contexte n’est pas le même en France et en Israël, l’état d’esprit général reste identique: le pouvoir politique est responsable. En France, il faut mettre un coup d’arrêt à l’antisémitisme. C’est pourquoi j’ai été cosignataire du Manifeste contre le nouvel antisémitisme qui a circulé en avril dernier et m’a été présenté par mon ami François Heilbronn ». Q.: Comment à votre avis peut-on agir contre ce nouvel antisémitisme ? R.: » Trop souvent en France l’excuse sociale est cause d’immobilisme. J’avais mis en place à l’époque un ‘système d’alerte’ dans les départements qui permettait à mon équipe de savoir ce qui s’y passe et de donner des instructions au Procureur de la République. Il faut réagir très fermement, sanctionner chaque acte et adopter un discours intransigeant. En matière de lutte antiraciste, il faut être dans l’intransigeance. Il n’y a pas d’excuse. Sinon vous perdez la bataille ». Q.: Etes-vous optimiste quant à l’avenir ? R.: Je suis un passionné d’histoire. Je ne voudrais pas que l’histoire bégaye. Ma génération vit dans une Europe qui a pu croire que l’histoire n’était plus tragique. Mais elle l’a toujours été et le sera toujours. http://www.ami-universite-telaviv.com
FRANCE
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
Femme courage pro-Israël. Cannes : une actrice avec une robe « étoile de David »
L’industriel Serge Dassault est mort. En Israël on note qu’il aura été juif durant 25 ans !
Serge Dassault, né Serge Bloch le 4 avril 1925 est mort le 28 mai 2018 à Paris. En Israël on note qu’il aura été juif durant 25 ans. Sa véritable histoire avec Israël (plus positive que celle que l’on croit généralement) reste un semi-mystère. A Tel-Aviv des hommes ayant eu des responsabilité de premier plan savent que Serge Dassault n’aura jamais été ingrat envers Israël.
« Fuck le BDS » pourrait être le mot d’ordre de Monika Ekiert (1), une actrice franco-polonaise née à Ostrow Wielkopolski en Pologne. Sur le tapis rouge de Cannes, l’actrice a grimpé fièrement les marches du Festival, revêtue d’une robe imprimée de l’étoile de David et de Jérusalem imitant ainsi la tenue qu’avait portée la ministre de la culture israélienne l’année dernière au même festival de Cannes. Pour protester contre le boycott d’Israël, l’actrice franco-polonaise Monika Ekiert a assisté au prestigieux festival de Cannes 2018 vêtue d’une robe imprimée d’une grande étoile de David et d’une photo de
Jérusalem. Monika Ekiert a posté la photo du festival sur son compte Instagram avec la légende “Red Carpet for Star Wars – with one real star of ISRAËL” L’année dernière, la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, était, elle aussi, arrivée au festival du film en portant une robe imprimée de la photo la vieille de Jérusalem. Outre sa volonté d’exprimer son attachement à la capitale éternelle du peuple Juif, la ministre de la Culture avait, par ce choix, dénoncé les remises en cause du lien historique entre les juifs et la ville par les instances onusiennes. Source : Tel-Avivre
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Descendant de Moïse Allatini, originaire de Livourne, première fortune de Salonique et troisième fortune de l’Empire ottoman, et d’une famille juive alsacienne, originaire de Fénétrange en Moselle, il est le neveu de Darius Paul Bloch, général d’armée, du musicien Darius Milhaud et du pilote Nissim de Camondo. En 1946, la famille Bloch (d’origine juive) prend le nom de Dassault puis, en 1950, se convertit au catholicisme. Selun Médiapart : « Au plan international Dassault était plus discret,il ne voulait pas se brouiller avec d’éventuels clients étrangers. Que son cœur ait penché vers Israël plutôt que vers le Qatar, rien n’est évident ». Le groupe Dassault, c’est aujourd’hui plusieurs filiales : Dassault Aviation, le fabricant des Rafale et des Falcon, qui compte 11 800 salariés en France et est par ailleurs actionnaire à 25 % du groupe d’électronique et de défense Thales ; Dassault Falcon Jet, qui commercialise les avions d’affaires en Amérique, en Asie et dans le Pacifique (2 400 salariés) ; Dassault Falcon Service, pour la location d’avions d’affaires (600 salariés) ; une participation de 41 % dans le géant des logiciels Dassault Systems (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires) ; le groupe Le Figaro (520 millions d’euros de chiffre d’affaires) ; ou encore, entre autres, la maison d’enchères Artcurial (212 millions d’euros). Olivier Dassault : « La Famille Dassault a perdu un grand-père, un père, un mari mais c’est tout un groupe qui pleure sa disparition. Il aimait ses salariés comme s’ils étaient ses propres enfants. Il savait récompenser le travail et les mérites avec notamment la participation aux résultats de l’entreprise. Je pense à ma mère, à mes frères et sœur, à mes enfants, j’ai aussi à cœur de remercier tous les amis et membres du groupe qui m’ont adressé des messages de condoléances dans ce moment de peine.
La France perd un grand industriel, un visionnaire, qui a su continuer à développer ce fleuron aéronautique et technologique dans les pas de son père, mon grand-père, Marcel Dassault. Mon père était acharné au travail, parce qu’il souhaitait produire le meilleur. En politique, dans l’entreprise comme dans ses relations familiales , il a toujours été soucieux du travail bien fait. Je suis fier de son parcours et de l’enseignement qu’il nous a laissé !… Merci du fond du cœur à toutes et tous pour vos marques d’affection ». LE MONDE (COPYRIGHTS) : Mort de Serge Dassault : une succession sous surveillance. A 80 ans, Charles Edelstenne prend les commandes de la holding familiale. Il aura pour mission d’éviter toute secousse au sein d’un groupe stratégique pour l’industrie française et la défense nationale. Du premier au dernier jour, la vie de Serge Dassault aura été placée sous le signe des aéronefs. L’industriel français de 93 ans, fils du fondateur du groupe Dassault, est décédé lundi 28 mai alors que s’ouvrait le salon Ebace de Genève consacré à l’aviation d’affaires. C’est là que Charles Edelstenne, son bras droit, a appris sa disparition. A 80 ans, ce dernier se retrouve de facto aux commandes d’un empire familial présent dans l’aéronautique à travers Dassault Aviation (Rafale, Falcon), l’édition de logiciels (Dassault Systèmes), les médias (Le Figaro), en passant par les vignobles (Château Dassault) et les ventes aux enchères (Artcurial). Sa mission : éviter toute secousse au sein d’un groupe stratégique pour l’industrie française et la défense nationale. Jusqu’au bout, l’ancien sénateur a tenu à travailler. Il a été victime d’une défaillance cardiaque dans son bureau du rond-point des Champs-Elysées. Le 8 mars, il assistait encore à la présentation des résultats annuels de l’avionneur sur la péniche ancrée face au siège de Saint-Cloud (Hautsde-Seine). L’âge avançant, il avait toutefois organisé, voilà quatre ans, en juillet 2014, le processus de sa succession. Il avait alors désigné Charles Edelstenne pour le remplacer « automatiquement », et ce « en cas de vacance de la présidence de GIMD [Groupe industriel Marcel Dassault, la holding du groupe] pour quelque motif que ce soit ». www.lemonde.fr
ISRAËL
Edition du 6 Juin 2018 au 12 Juin 2018
Roman Abramovich visite StoreDot à Herzliya
A Tel-Aviv, les animaleries croissent sans cesse Israël, terre promise pour les animaux ?
Le citoyen israélien le plus riche a vu la ligne de production pilote de la société, qui développe la technologie de la batterie ultra-rapide pour les voitures et les smartphones. Lors de sa première journée complète en tant que citoyen israélien, Roman Abramovich a visité les bureaux de Herzliya du développeur de technologie de batterie ultra-rapide israélien à base de lithium-ion StoreDot cet après-midi. La page Facebook de la société présente un message à 14 heures disant « Un visiteur important dans notre ligne de production pilote aujourd’hui Roman Abramovich » avec une photo du milliardaire russo-israélien. Abramovich, le citoyen le plus riche d’Israël, est l’un des principaux investisseurs de la société à travers sa société d’investisse-
ment britannique Millhouse Capital. StoreDot a développé une technologie permettant une recharge ultra-rapide pour les marchés mobiles et industriels. La société prévoit actuellement la première vente de ses batteries flash pour smartphones d’ici 2019. Grâce à cette technologie, StoreDot développe également un nouveau type de batterie de voiture électrique qui visera à atteindre une expérience de recharge comparable au temps passé à recharger une batterie traditionnelle. voiture.
La Chine a commencé à mettre sur la liste noire des sites de construction israéliens spécifiques à la suite d’une série d’accidents de travail mortels, a déclaré un responsable de l’Etat israélien dans une interview sous couvert d’anonymat. Le 7 mai, Chen Zhong, un citoyen chinois de 38 ans, est mort après avoir chuté d’un échafaudage de 20 pieds de haut sur un chantier de construction à Jérusalem. En 2017, la Chine a accepté d’affecter 20 000 travailleurs de la construction qualifiés
Le vendredi matin à Tel Aviv, c’est mignonnitude à tous les étages. Sur la rue George Hamelekh, au niveau du Gan Meir, le refuge municipal organise sa puppy parade hebdomadaire : tous les chiots et chiens sont de sortie, disponibles pour être caressés, promenés… et pourquoi pas, adoptés. Comme dans beaucoup de pays méditerranéens, on compte un nombre impressionnant de chats sauvages dans les rues. Pas farouches pour deux sous, ils se laissent souvent approcher et caresser. Bien que non domestiqués, ils n’ont que l’embarras du choix pour manger : presque systématiquement, les habitants du quartier laissent de la nourriture pour eux et c’est l’open bar sur les croquettes. C’est assez drôle de voir que chaque animal a son tas de croquettes attribué ; on voit souvent cinq ou six félins manger côte à côte en
bonne intelligence. Côté canin, c’est la fête aussi : en Israël, et plus particulièrement à Tel Aviv, j’ai été frappé par le nombre de chiens domestiques. Le samedi, à la plage, près d’une personne sur deux promène un clébard ! D’après le site de la municipalité, il y aurait plus de 20.000 chiens et une soixantaine de parcs dédiés répartis à travers la ville. Les commerçants ont bien compris le filon. Les animaleries et les boutiques d’accessoires pour bébêtes poilues se sont multipliées ces dernières années. Dans les environs de mon appart’, il y a quatre magasins de ce genre à moins de 10 minutes de marche ! Ainsi que de nombreux stands dédiés aux animaux sur le Shouk Hacarmel, avec les traditionnels nonos, balles qui couinent et vêtements kitsch… https://uneanneeatelaviv.wordpress.com
Des mots qui disent tout du mode de vie israélien… « Taïm ! Metsouyan ! »
La semaine dernière, StoreDot a annoncé un investissement de 20 millions de dollars et un partenariat stratégique avec BP, le premier investissement de cette société en Israël. Source : Globes
Des sites de constructions israéliens black-listés par la Chine suite a des accidents mortels Le député israélien Miki Zohar du parti au pouvoir Likoud a fait appel à un comité parlementaire israélien pour demander une discussion urgente sur le refus de la Chine d’approuver les allocations de travailleurs chinois pour les chantiers de construction à Jérusalem.
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en Israël. L’accord concernait 6 000 travailleurs, dont seulement 2 500 travaillent actuellement en Israël, selon le responsable de l’Etat israélien. Quelques centaines de travailleurs de la construction venant de Chine arrivent en Israël chaque mois, a indiqué le responsable. Selon l’accord actuel avec les autorités israéliennes, les citoyens chinois peuvent commencer à travailler sur des sites israéliens seulement après que les missions individuelles ont été approuvées par l’ambassade de Chine à Tel-Aviv. Jusqu’à présent, toutes les demandes concernant des sites en Cisjordanie et à Jérusalem ont été refusées, mais ces dernières semaines, les demandes concernant des sociétés immobilières avec un taux élevé d’accidents sont également refusées, a indiqué le responsable israélien. Source : Calcalist
Les Israéliennes sont très affectueuses entre elles : elles se donnent du « mami ! » (« ma chérie ! ») et du « ma koreh ? » (« comment ça va ? ») à tout bout de champ et se font tout plein de neshikot (bisous). Lorsqu’elles s’enfilent un frozen yogurt, le casse-dalle des filles tout le temps au régime (donc pas moi), elles s’exclament « Taïm ! Metsouyan ! » (« Bon, Excellent ! »). Et elles hurlent comme des flipettes dégénérées (donc moi aussi) lorsqu’elle voient des jukim, ces énormes et dégoûtants cafards israéliens. En revanche, sli’ha, toda et bévakacha (pardon, merci et s’il vous plaît) ne font pas vraiment partie du vocabulaire des Israéliens qui considèrent ces politesses comme une perte de temps. Ils préfèrent interrompre brutalement leur interlocuteur d’un « MA PITOM ? » tonitruant (« c’est n’importe quoi, qu’est-ce que ça veut dire ?!
») si l’autre s’est embourbé dans une combina, une magouille (l’autre sport national en Israël). Il y a des mots tellement représentatifs du mode de vie israélien qu’on les utilise tels quels même entre francophones : je ne vais plus à l’épicerie ou au supermarché, je fais mes courses à la makolet ou au souper. Dans mon armoire qui déborde, c’est n’est plus le bordel, mais le balagan. And so on… Lorsque je donne mon adresse mail aux locaux, j’ai appris à dire strudel au lieu de « arobase ». D’après les israéliens, c’est parce que la forme du @ fait penser à ce petit gâteau enroulé. Bon, j’ai eu un peu de mal au début à dire « anna-strudel-moncul.com », mais je m’y suis faite. https://uneanneeatelaviv.wordpress.com
ISRAËL
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Une vraie culture de la street food. Avaler du couscous tout en marchant !
Debout dans la rue, d’une main dans les transports, sur un coin de table d’un bouiboui minuscule… Les Israéliens mangent à peu près 24h sur 24 et dans les lieux les plus incongrus. Ils ont une vraie culture de la street food. Pour Shira, étudiante à TAU, « le falafel n’est jamais aussi bon que quand je le mange debout ! ».
autant de supermarchés et d’épiceries de quartier (les fameuses makolet). Les centres commerciaux proposent des allées à part, exclusivement consacrées aux fast-food et aux restaus. A l’aéroport de Tel Aviv Ben Gourion, il y a même une galerie au nom hautement évocateur de « Food Gate ». Un nom pareil, ça me fait rêver.
Et c’est valable pour toutes sortes de nourritures : « A l’université, je croise des gens qui croquent dans leur demi-pastèque debout entre deux cours, qui boivent à même le pot de yaourt… Une fois, j’ai même vu quelqu’un avaler du couscous tout en marchant ! »
La nourriture est partout dans la ville. Et tout le temps : les restaurants servent en continu du midi jusqu’au soir, les supérettes restent ouvertes jusqu’à 1h du matin pour la plupart… « On grignote un peu toute la journée », admet Shira. Le concept du « 3 repas par jour », les israéliens ne connaissent pas vraiment. De même que se poser autour d’une table, très peu pour eux. A une exception près : le Shabat.
Le nombre impressionnant d’échoppes « take away » à Tel Aviv semble confirmer ce nomadisme alimentaire. Mais il y a aussi énormément de « vrais » restaurants, et tout
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Les Agounot, ces femmes divorcées « enchaînées »
Deux cas, cette semaine, ont défrayé la chronique : celui de Yaron Atias et de Gilles Assous. Deux hommes qui, pour se venger de leurs ex-pouses, respectivement Mazal et Rachel, refusent de leur accorder le guet, au grand dam des autorités rabbiniques. L’une est israélienne, l’autre est française. Dans les deux cas, les rabbins ont fait preuve d’une grande fermeté à l’égard des ex-maris récalcitrants. Les temps changent… Permis de conduire retiré. Droit d’entrer dans une synagogue ou de monter à la torah, retiré. Droit de participer à une manifestation publique, retiré, de faire des affaires avec tel ou tel, retiré… La liste des sanctions prises par les autorités rabbiniques contre Yaron Atias est longue. Il faut dire que l’homme a, à en croire les faits qui lui sont reprochés, pousser le bouchon un peu loin : Marié à Mazal Dadoun, père de 3 enfants, cet habitant d’Ashdod décide un jour d’abandonner son épouse et sa
famille. Les rabbins prononcent rapidement le divorce, les faits étant incontestables. Et ordonnent au mari de rendre le guet à son épouse. Il refuse. Comme Mazal, Israël compte nombre de femmes agounot : enchaînées à leur ex-mari par ce document liturgique, elles ne peuvent reprendre le cours de leurs existences sereinement. Et si elles s’avisent de retrouver l’amour et de faire d’autres enfants, alors impossible de se remarier, et leurs enfants sont considérées comme des mamzerim. Fini les rançons exorbitantes !
En Israël, il fut un temps où le chantage au guet donnait lieu à toutes sortes de petits arrangements illégaux. Certaines femmes se sont même prêtées à une véritable extorsion de fonds, payant des centaines de milliers de shekels qu’elles n’avaient pas pour être libres. Cette époque est (presque) révolue. Car si les rabbins n’ont pas fait évoluer la loi, s’ils n’ont pas le pouvoir d’obliger le
mari à rendre le guet, ils ont, en revanche, le loisir de prendre toutes sortes de sanctions à son égard, pour le forcer à le faire. C’est ce qu’il s’est produit avec Yaron Atias. Le récalcitrant, voyant dans quel pétrin il s’était fourré en humiliant son ex-femme a fini par céder. Non sans râler et mentir, hurler à l’acharnement. Mais il l’a fait.
En France, forcément, l’état et le religieux étant séparés, il est beaucoup plus difficile d’exercer des sanctions sur le quotidien du mari récalcitrant. Mais les sanctions existent néanmoins. Elles ont d’ailleurs été mises en œuvre à l’égard de Gilles Benarous, démis de ses fonctions de la Hevra Kadicha et interdit de synagogue et de torah, tant qu’il n’aura pas rendu le guet à son ex-épouse Rachel Layani. « Aujourd’hui nous devons tous arrêter de cautionner l’inacceptable !!!! Un guet ne doit plus être un moyen de chantage ou de souffrances supplémentaires !!! Le guet est un droit - Le donner un devoir. Se battre pour Rachel, c’est se battre pour stopper l’inacceptable. », écrit son ex-
épouse sur Facebook.
Les réseaux sociaux justement. Ils sont, par la mobilisation qui s’y crée, l’un des premiers vecteurs de la lutte. Ils offrent aux femmes agounot, la possibilité de médiatiser leur drame, et menacent les ex-maris vengeurs de représailles s’ils ne cèdent pas, en exposant publiquement leur mesquinerie et la maltraitance psychologique qu’ils font subir à leur ex-compagne. En étant plus que ferme, voire sévère, les rabbins font changer les choses. Les femmes agounot seraient environ 20 000 dans le monde, selon une estimation des communautés juives libérales… Nombreuses sont celles qui ont payé pour se libérer de leurs chaînes. Aujourd’hui, elles ne veulent plus céder sous la menace…
POLITIQUE
Mazel Tov! Un nouvel accord de libreéchange élargi entre le Canada et Israël
Un nouvel accord de libre-échange élargi entre le Canada et Israël a été signé. L’accord initial entre le Canada et Israël était en place depuis janvier 1997. En 2017, les échanges commerciaux entre les deux pays étaient évalués à environ 1,7 milliard $. Les négociations pour mettre à jour l’entente avaient commencé sous la gouvernement de l’ancien premier ministre Stephen Harper en 2014 et ont été complétées sous les libéraux de Justin Trudeau. La nouvelle entente maintient une disposition requérant que les marchandises provenant de la Cisjordanie soient étiquetées comme provenant d’Israël – et ce, même si le Canada ne reconnaît pas que le pays contrôle ce territoire, qui est occupé depuis 1967. Selon l’accord, «Israël» fait référence à tout territoire où les lois douanières du pays s’appliquent. LeMinistre Canadien Champagne a assuré que la nouvelle entente respectait le
droit international. «C’est un enjeu simple. Dans le droit international, la façon dont un territoire est défini est le territoire physique où les lois douanières s’appliquent», a-t-il expliqué. «Nous croyons que la détermination de l’Agence canadienne d’inspection des aliments est raisonnable et acceptable», a-t-il ajouté. «Nous apprendrons de vous et mettrons en place un (chapitre sur l’égalité des sexes dans nos prochaines ententes de libreéchange», a déclaré Eli Cohen lors de l’événement. «Cette entente que nous signons comprend plus de 2000 produits sans taxe dans les secteurs alimentaire et de l’agriculture», a-t-il précisé. L’entente élargit l’accès aux marchés pour les deux pays et inclut des chapitres sur de nouveaux enjeux, dont le commerce en ligne et la propriété intellectuelle.
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Le Premier Ministre israélien en Allemagne et en France du 4 au 6 juin Benjamin Netanyahu se rendra en Allemagne et en France du 4 au 6 juin, a indiqué dimanche son bureau dans un communiqué. Aucun détail n’a été donné sur son programme. Le premier ministre français Edouard Philippe avait annulé le 23 mai un déplacement en Israël prévu les 31 mai et 1er juin, invoquant « des raisons d’agenda intérieur lié au travail gouvernemental ». M. Philippe devait notamment inaugurer au côté de M. Netanyahu le 1er juin à Jérusalem la saison croisée France-Israël, une manifestation destinée à stimuler les relations culturelles et scientifiques entre les deux pays. M. Netanyahu s’était entretenu le 16 mai au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande
Angela Merkel, selon son bureau. Ces discussions avaient eu lieu deux jours après l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Le Premier ministre israélien avait affirmé au téléphone à M. Macron qu’Israël « défendra ses intérêts en matière de sécurité ». L’Etat hébreu accuse le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle Gaza, de s’être servi de la mobilisation palestinienne pour couvrir des tentatives d’attaques contre Israël. L’annulation de l’accord nucléaire avec l’Iran par le président américain Donald Trump, une décision critiquée par l’Allemagne et la France mais qui a réjoui Israël, devrait être également au menu des discussions. Source Le Figaro
Saisons Croisées France Israël : L’Etat Israël: un député fustige la France pour avoir hébreu ou l’innovation au service du monde Cette semaine voit Israël rayonner au « Start up Nation », donc de l’innovation. Le voté pour «la protection des Palestiniens» Grand Palais dans le cadre des saisons thème qui nous a semblé le plus fort, le plus
L’ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis et député, Michael Oren, a fustigé samedi sur les réseaux sociaux la France pour voir voté en faveur d’une résolution appelant à protéger les Palestiniens, engendrant aussitôt la réaction de l’ambassadrice de France en Israël, Hélène le Gal. «Je félicite les Etats-Unis pour leur opposition à la résolution proposée par le Conseil de sécurité sur Gaza, dans laquelle le Hamas n’a pas été mentionné et dans laquelle l’armée israélienne a été condamnée pour avoir défendu Israël», a écrit Oren, membre du parti Koulanou. Et d’ajouter: «Honte à la France pour apporter son soutien à cela. Le gouvernement français ne peut pas dire qu’il est contre l’antisémitisme et voter en faveur de cette décision antisémite». La réponse de l’ambassadrice de France en Israël n’a pas tardé. Peu de temps après la publication du Tweet sur les réseaux sociaux, Hélène Le Gal a rétorqué: «Honte à vous, M. Oren, d’avoir insulté la France à la veille de la visite de votre Premier ministre à Paris. Vous n’avez pas lu la résolution. Ce n’était pas parfait mais elle condamnait toute la violence contre Israël», ajoutant que «la France soutient catégoriquement la sécurité d’Israël». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se rendra lundi en Europe, porteur d’un message de «tolérance zéro» envers l’Iran. Il ira en Allemagne pour un entretien avec la chancelière Angela Merkel, puis rencontrera le président français
Source : lapresse.ca
Emmanuel Macron avant d’aller à Londres pour s’entretenir avec son homologue Teresa May. Le Tweet de Michael Oren est survenu après que les Etats-Unis ont opposé leur veto vendredi à un projet de résolution de l’ONU soutenu par les Arabes appelant à des mesures pour protéger les Palestiniens après des manifestations meurtrières à la frontière avec Gaza. Dix pays dont la Chine, la France et la Russie ont voté en faveur du projet présenté par le Koweït au nom des pays arabes au Conseil de sécurité. Quatre pays - la Grande-Bretagne, l’Ethiopie, les Pays-Bas et la Pologne - se sont abstenus. Le texte rédigé par le Koweït avait appelé à «des mesures pour garantir la sécurité et la protection» des civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, et demandé un rapport de l’ONU pour proposer un «mécanisme de protection internationale».
croisées. Un événement culturel et scientifique qui se veut une vitrine, pour chacun des pays participants. Pour Israël Actualités, Henri Cukierman, Président de la Chambre de commerce France-Israël, partenaire de premier plan de l’événement, le remet en perspective et rappelle son importance et son but. Entretien exclusif !
L’affiche du Grand Palais est belle, le Premier Ministre ouvrir le bal au côté d’Emmanuel Macron, mais pourrait-on, pour nos lecteurs, rappeler le principe et les fondements de ces saisons croisées ? Les années ou saisons croisées sont des événements culturels partagées entre la France et un pays invité. En 2013, lors d’une visite en Israël, François Hollande, alors Président, avait suggéré que 2018, année de la célébration des 70 ans de l’Etat d’Israël, puisse voir l’Etat hébreu participer en tant que pays invité. Au cours d’une année croisée, les événements ont lieu durant le premier semestre, dans un pays, puis le suivant dans l’autre : là Israël, comme la France, préférait voir la manifestation avoir lieu l’été. Alors c’est le format de la saison croisée qui a été adopté. En France comme en Israël, ce ne sont pas moins de 250 événements et expositions qui auront lieu. Cette semaine, le point d’orgue sera, outre les colloques aux intervenants magistraux, l’exposition à voir au Grand Palais. Mais peut-on en dire un peu plus à nos lecteurs sur le fil conducteur qui relie ces manifestations ? Normalement, les saisons croisées sont consacrées à la mise en avant du patrimoine culturel. Dans le cas d’Israël, l’intérêt allait plutôt dans le sens d’une mise en avant de la
concernant, était l’innovation israélienne au service du reste du monde : l’espace et le lancement de satellite, l’irrigation au goutte à goutte, qui permet de lutter contre la sécheresse et la famine, les systèmes de géolocalisations, qui en fluidifiant le trafic automobile, luttent contre la surconsommation des ressources pétrolières, sont autant de fruits de la recherche israélienne que nous mettrons en avant ! En quoi ce type de manifestations est-il important ? Même si la priorité israélienne va à la sécurité et que l’image médiatique est une préoccupation secondaire, on ne peut se satisfaire de voir l’opinion publique mettre l’Etat hébreu sur un pied d’égalité avec des dictatures intégristes telles que l’Iran. Changer une image, un reflet distordu est une aventure de longue haleine et cela passe, majoritairement par une démarche positive : celle qui met en avant le progrès et l’apport à l’humanité, plutôt que la dénégation forcenée des accusations injustes à l’intention de mouvements ou de personnes déjà convaincues que les propos qu’ils tiennent sont le reflet de la réalité. Ils brandissent des clichés négatifs. Apportons-leur des faits positifs, et ce pour le monde entier. Les innovations israéliennes peuvent aider nombre de pays et notamment les plus démunis, à lutter contre l’acharnement climatique, la sécheresse ou encore le manque de ressources. Il faut le dire et le montrer ! Venez donc nombreux, voir et entendre, Israël faire la démonstration de son talent pour l’innovation ! Renseignements et réservations pour la saison croisée : www.SaisonFranceIsrael.com