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Prah Palilay
Fig. 18. Bouddha de Tep Pranam (EFEO). Fig. 19. Prah Palilay.
a retrouvé de part et d’autre des vestiges de monuments funéraires ou « cedei », ainsi que deux cuves en pierre. Reposant sur un soubassement mouluré, la statue, toute en grès appareillé, atteint elle-même 6 m ; c’est un énorme Bouddha « attestant la terre », assis sur un lotus. Le corps, où rentrent de nombreuses pierres de réemploi, a l’aspect d’une lourde ébauche, et la tête, dont l’« usnisha » est surmontée d’une fl amme, est certainement de basse époque. Immédiatement à l’ouest du Tep Pranam sont les vestiges d’un bassin à gradins de latérite, au bord duquel on a pu reconstituer une autre grande statue de Bouddha debout, faisant le geste rituel de l’« absence de crainte » ; son visage n’a pu être retrouvé. Un autre Bouddha de même époque a été retrouvé au nord-est de la Place Royale. Travaux d’anastylose du Grand Bouddha exécutés en 1950 par M. Marchal.
PRAH PALILAY
Date : sanctuaire : première moitié du XIIe siècle gopura : fi n XIIe-début XIIIe siècle Culte : bouddhique Dégagement par H. Marchal en 1918-1919 Anastylose du gopura par M. Glaize en 1937-1938 S’engageant derrière Tep Pranam dans le sentier en oblique allant vers le nord-ouest, on parvient au bout de 150 m au pied d’une terrasse royale à deux niveaux d’où l’on joint sur le Bouddha précédant l’entrée, le gopura et le sanctuaire même de Prah Palilay, entourés des fûts élancés de fromagers et de yaos, d’une perspective d’un caractère très particulier et d’un charme prenant. Cette terrasse cruciforme, d’une trentaine de mètres de longueur sur 8,50 m de largeur totale et 6 m à son niveau supérieur, est dans un état de conservation remarquable ; elle constitue l’un des plus élégants spécimens de ce genre d’ouvrages de la période classique, et les nâgas de ses balustrades aux sept têtes largement crêtées sont d’une ligne très pure que n’alourdit aucune surcharge. Deux dvârapâlas ou gardiens, aujourd’hui décapités, la précédaient du côté est, ainsi que deux lions trapus dont il ne subsiste qu’un exemplaire. Une chaussée de 33 m – bordée autrefois de « hamsas » ou oies sacrées, sculptées sur grès comme à la partie supérieure de la Terrasse des Éléphants – joignait la terrasse au gopura. Un grand Bouddha d’époque tardive – longtemps privé de sa tête, retrouvée en 1934 dans les racines d’un arbre – a été érigé devant le monument ; haut de 3,50 m socle compris, il est assis sur un lotus, « attestant la terre », et son « usnisha » se termine en fl amme comme au Bouddha du Tep Pranam.
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