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Avant-propos Il ne faut pas sous-estimer la qualité et la variété des premiers repas des petits enfants lorsqu’ils découvrent la nourriture au berceau, puis dans les trois premières années de leur vie. Les habitudes et les plaisirs qu’ils vont prendre auront en effet des conséquences déterminantes pour le restant de leurs jours, l’éventail de leur goût sera d’autant plus large, et peut-être la performance de leurs papilles gustatives. Les nutritionnistes estiment que de cette hygiène de vie au plus jeune âge dépendra bien souvent ensuite la ligne et l’espérance de vie de nos chérubins… Il est certain que les premiers mois de l’existence humaine sont ceux de toutes les découvertes, y compris celle des saveurs alimentaires et de la palette des goûts abordés sans crainte. Ainsi c’est l’école d’une alimentation aussi diversifiée qu’équilibrée. Comme pour chacun d’entre nous, fuyez la monotonie pour bébé. Méfiez-vous de votre lassitude quotidienne qui, lorsqu’il s’agit de nourrir bébé, pourrait vous encourager à la paresse et aboutirait finalement à le condamner à la seule saveur préfabriquée des petits pots tout faits. Prédétermination à l’univers monotone de « fast food ». Il faut les préserver du risque de ne pas développer le talent gustatif de leur nez, de leur palais, de leurs papilles et de leurs yeux ! Nourrir, informer, divertir, éduquer : la nutrition c’est aussi l’un des sujets dont on parle sur France Info, la bonne santé de nos futurs auditeurs nous est précieuse. Michel Polacco Directeur de France Info
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Mon bébé mange bien De la naissance à trois ans Les mamans vivent une véritable révolution : biberons généreux ou sein maternel à la demande, petits pots de plus en plus savoureux ou cuisine nouvelle à la maison, laits « hypoallergéniques », « antirégurgitations », au biofidus ou au soja... les grands-mères n’osent plus donner leurs recettes, depuis bien longtemps obsolètes ! Car les parents le sentent bien, il s’agit de véritables progrès diététiques et non de modes passagères : les enfants ont pris six centimètres en une génération, ils ont les jambes droites, les dents saines... Et les progrès continuent sur deux fronts : ● la prévention de l’allergie : l’intestin immature des tout jeunes nourrissons est perméable aux molécules étrangères : il n’est pas innocent de donner trop tôt jus de fruits et purée de légumes, à un âge où bébé devrait encore être au sein de sa mère... Aussi recule-t-on aujourd’hui l’âge de la diversification, en évitant les allergènes les plus puissants dans les aliments du nourrisson ; ● le développement du goût : plus bébé est petit, et plus il savoure. Il n’est donc pas question de lui donner une nourriture fade et monotone. Entre ces deux nouveaux impératifs, nous allons découvrir ensemble la meilleure façon d’assurer une excellente santé à votre enfant tout en le régalant !
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Table des matières Mon bébé mange bien
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Chapitre 1 Vivre d’amour et de lait
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Chapitre 2 Les besoins du premier âge
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Chapitre 3 La nouveauté, petit à petit
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Chapitre 4 Ses menus mois par mois
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Chapitre 5 Les premières cuillerées
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Chapitre 6 Comprendre ses « caprices »
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Chapitre 7 À petits maux, remèdes simples
Index Bibliographie
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Chapitre 1 Vivre d’amour et de lait
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01. La période « tout lait » 02. Des papilles précoces 03. Sein ou biberon, comment choisir ? 04. Sa toute première tétée 05. L’art d’allaiter 06. Son premier biberon 07. En totale communion 08. Petites astuces pour petits soucis 09. Le nourrir à la demande 10. Testez vos connaissances
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La période « tout lait » Nouvelles règles, nouveaux interdits Nourrir aujourd’hui son enfant, c’est aussi construire son « capital santé ».
uel chambardement ! Les mamies sont désemparées, les mamans étonnées... Pensez un peu : nous sommes passés des « farines à un mois pour qu’il fasse ses nuits » au « surtout pas de céréales avant quatre mois » ; du traditionnel « petit jus d’orange dès le deuxième mois » à l’interdiction de toute molécule potentiellement allergisante avant quatre mois !
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Pour la compote, les légumes, les céréales à la vanille, il faut attendre le cinquième mois si l’on ne veut pas mettre bébé en risque d’eczéma. Car voilà bien l’ennemi numéro un de notre nouvelle civilisation : l’allergie. Et les pédiatres se mobilisent – et mobilisent les mamans – pour la prévention des allergies. Quant à la viande, elle fatigue le foie et les reins de bébé, et puisque les laits infantiles sont complets et enrichis en fer, pourquoi se presser ?
Recettes oubliées Je ne vous parlerai pas de la « petite cervelle au beurre » : elle a disparu des menus pour nourrisson... ainsi que les abats, depuis que certaines vaches deviennent folles... « Même le foie de génisse ? » protestent les mamies. Oui, même le foie de génisse. Si vous ajoutez à cela la crainte de l’embonpoint, vous comprendrez aussi que les fameuses « bouillies » à cuire de nos grands-mères seront tardives et réservées aux bébés minces. La mode n’est plus aux gros poupons. Quant à la « soupe
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de carottes », vieille recette des nourrices contre la diarrhée, les mamans seraient bien en peine de la préparer pendant les premières semaines d’existence de leur bébé : elles disposent de produits bien plus efficaces et nourrissants !
Sein ou biberon ? Comme il est bon aujourd’hui de téter le sein de maman ou un gros biberon plein de lait ! Le lait maternel est la référence absolue, car il transmet non seulement les précieuses cellules de défense, mais aussi les saveurs de la table familiale : Proust s’est peut-être initié in utero au parfum de sa fameuse madeleine ! Quant aux laits infantiles, ils se sont récemment enrichis, épaissis, ils sont devenus « hypoallergéniques » , « bio », « confort », « antirégurgitations », ou bien « désaturés » pour bébés intelligents... Chaque jour nous apporte ainsi son nouveau lait. ■
Vive le lait ! Du lait, rien que du lait pendant les quatre premiers mois. Durant cette période, votre bébé peut être exclusivement nourri de lait, sans autre ajout, en particulier
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sans jus d’orange, contrairement aux idées fausses encore largement répandues qui vous poussent à être souvent trop impatiente de diversifier son alimentation.
Vous êtes souvent pressée de donner à votre enfant de la compote ou de la purée, de la même manière que vous êtes pressée de chausser bébé en bottines bien avant qu’il ne marche.Vous avez hâte de voir ce tout petit grandir. Mais, finalement, n’est-il pas plus raisonnable d’attendre la première dent pour faire cliqueter la cuillère ?
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Des papilles précoces Déjà en éveil dans le ventre de sa mère Les bourgeons gustatifs qui vont former la langue sont déjà bien différenciés chez les fœtus de 13 à 15 semaines. Les cellules de la muqueuse linguale sont rapidement sensibles aux modifications chimiques. Le fœtus humain est donc prédisposé à reconnaître les goûts du liquide amniotique.
omme maman. Dans votre ventre, votre bébé déguste vos mets préférés ! Il déglutit plus ou moins son liquide amniotique selon les goûts de sa maman. Si vous éprouvez du plaisir à manger, les échographistes notent une accélération des mouvements de déglutition du fœtus : ils sont plus nombreux, durent plus longtemps, et bébé avale plus de liquide lorsqu’il sait que vous vous régalez.
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À l’inverse, si vous consommez un mets qui vous déplaît, le fœtus déglutit beaucoup moins, et en moindre quantité. Ainsi transmettez-vous votre goût et vos aversions dès la vie in utero. Les échographistes ont même constaté que lorsqu’ils injectent des molécules dans le liquide amniotique, les mouvements de la langue et de la déglutition du fœtus sont opposés selon que les molécules injectées sont sucrées ou amères. Ces observations sont confirmées par les connaissances sur le développement de l’embryon. Mimiques de dégoût. Ces grimaces se retrouvent chez les enfants prématurés. Né après seulement six mois de gros-
Les bienfaits des omegas 3 L’allaitement maternel améliore l’acuité visuelle des nourrissons. Une équipe médicale australienne a montré que les bébés nourris au sein avaient à l’âge de 30 mois une acuité visuelle bien meilleure que ceux nourris au biberon. On
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rattache cette performance à la présence d’un acide gras, omega 3, que l’on trouve aussi dans l’huile de poisson. C’est pourquoi certains laits infantiles sont aujourd’hui complétés avec cet acide gras essentiel.
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sesse, le nouveau-né minuscule grimace différemment lorsqu’on lui donne de l’eau sucrée (ses mimiques montrent qu’il se régale), ou lorsqu’on lui propose quelques gouttes salées, amères ou acides (il a des mimiques de rejet). Le fœtus sent également les odeurs ! Or l’odeur est couplée avec le goût dans le choix des aliments. Bien avant terme, le fœtus fait la différence entre les odeurs. Il possède à la base de son cerveau un organe olfactif particulièrement développé, doté du joli nom d’« hippocampe ». Cet appareil est déjà fonctionnel au cours de sa vie aquatique intrautérine, ainsi peut-il détecter les modifications d’odeur comme de goût du liquide amniotique. Imprégnation. Non seulement bébé déguste le liquide amniotique, mais il se souvient de son goût et de son odeur. On a ainsi observé que les petits rats manifestaient une préférence pour l’odeur des aliments mangés par leur mère au cours de la gestation. Vous comprendrez pourquoi je trouve ridicule de priver de ses aliments favoris une femme qui allaite. À la naissance, bébé est déjà imprégné de votre culture alimentaire. ■
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L’un des exercices favoris du fœtus est de déglutir et d’avaler le liquide amniotique. C’est ainsi qu’il forme son goût : un bébé dont la mère a mangé beaucoup d’aïoli pendant sa grossesse est spontanément attiré, lorsqu’on lui présente trois verres de lait, par celui qui en contient !
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Sein ou biberon, comment choisir ? L’allaitement n’est pas un piège C’est grâce à sa langue que le fœtus goûte. À ce stade de son évolution, elle occupe alors encore toute la bouche. Ce n’est que plus tard qu’elle reculera peu à peu dans le pharynx, permettant ainsi au bébé de téter.
n faux dilemme. Les mamans ont souvent l’impression que le choix d’allaitement est une décision « tout ou rien : soit j’allaite au sein, soit je nourris au biberon. » Ne vous laissez pas enfermer dans ce genre d’oukase. Vous pouvez très bien allaiter au sein pour une très courte période, vous faire ce plaisir réciproque et passer vite au biberon. L’allaitement au sein n’est pas un piège. Vous pouvez attendre que votre bébé soit né pour décider. Lorsque vous aurez votre enfant contre vous, que vous le verrez, vous sentirez peut-être les choses différemment. Les raisons pour lesquelles les jeunes mamans choisissent le biberon ou le sein ne sont pas toujours claires. Je peux essayer de vous aider à mieux vous connaître, à mieux comprendre vos motivations.
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Comment le lait vient-il aux mamans ? C’est la succion des cellules du mamelon par la bouche du bébé qui entraîne la production de votre lait. Ces cellules captent le message : bébé a besoin de lait. Elles font parvenir ce message à votre glande hypophyse grâce à des filets nerveux qui montent du sein jusqu’à la base de votre cerveau. L’hypophyse sécrète deux hormones. D’une part la prolactine qui entraîne la fabrication du lait par la glande mammaire, d’autre part l’ocytocine qui fait se
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contracter les cellules de vos seins, permettant ainsi l’excrétion du lait (c’est également elle qui aide à l’expulsion du placenta). Voilà pourquoi le temps que le message parvienne au cerveau et revienne sous forme hormonale entraîne un moment d’attente pour bébé : vous voyez ainsi le nourrisson téter, s’arrêter... dès que le lait est excrété, bébé avale, puis se remet à téter. Ne soyez donc pas étonnée s’il ne boit pas de façon continue !
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Il n’y a pas de règle ! Vous pouvez avoir un désir différent à chaque grossesse, selon l’histoire de cette maternité, l’histoire de ce nouvel enfant, la maturité de votre couple, la configuration de votre vie au moment de cette naissance-là précisément...
À savoir avant de décider d’allaiter Un lait parfaitement adapté par nature ● Votre lait est une substance vivante : il est riche en anti-
corps et en cellules de défense, il protège votre bébé contre les microbes et leurs conséquences : les diarrhées infectieuses, si dangereuses les premières semaines. ● Votre lait apporte à votre enfant les éléments nutritifs les mieux adaptés à son développement, en particulier cérébral : la proportion entre les lipides et les protéines est parfaitement adaptée au développement du cerveau. ● Les protéines de votre lait sont spécifiques à l’espèce humaine et ne sont pas allergisantes. ● Les graisses du lait maternel ne favorisent pas la fabrication de cholestérol. ● Son sucre est facilement absorbé. ● Votre lait est peu salé, épargnant du travail aux reins. ● Il est adapté au terme de bébé : le lait maternel n’a pas la même composition selon que bébé naît à 33 ou à 40 semaines. ● La tétée comprend l’entrée, le plat et le dessert, c’est-àdire que votre lait n’a pas la même composition au début de la tétée – où il est plus riche en protéines – et à la fin – où il est plus riche en lipides. Il n’a pas non plus la même constitution selon l’heure de la journée. ● Le lait maternel est toujours à la température idéale. ● Le lait maternel est toujours prêt, votre bébé n’a pas à attendre longtemps pour être repu. ● Le lait maternel se déguste : il permet au nourrisson de connaître le goût de vos aliments.
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Les bébés allaités au sein ont-ils une chance d’être des adultes plus intelligents ? Des chercheurs danois ont montré, sur plus de 3 000 adultes, une relation entre leur QI et l’allaitement au sein dont ils avaient bénéficié lorsqu’ils étaient nourrissons. Là aussi, on invoque le rôle des acides gras type omegas 3, qui sont absents du lait et heureusement parfois ajoutés aux formules lactées pour bébés prématurés.
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Attention aux idées reçues ! Contrairement à ce que vous entendrez dire, sachez que : ● l’allaitement n’abîme pas la poitrine, ● le lait maternel est toujours nourrissant pour le bébé, ● même les petits seins donnent beaucoup de lait, ● les mamelons très courts n’empêchent pas d’allaiter, ● une césarienne n’empêche pas de réussir parfaitement son allaitement (voir p. 22).
Le père a-t-il son mot à dire ? Il peut s’impliquer dans la décision Un homme serein et doué d’une grande confiance en lui n’éprouve pas moins de désir en voyant sa compagne allaiter, il peut même en ressentir davantage.
● L’attitude du papa, favorable ou hostile à l’allaitement,
conditionne grandement votre réussite. Il ne s’agit pas de dire, comme je l’entends souvent : « Ma femme fait ce qu’elle veut, ce n’est pas à moi de décider ». Cette position apparemment neutre laisse la future maman seule avec son projet d’allaitement. C’est une attitude qui se veut respectueuse de sa liberté, ce qui est louable, mais une jeune mère ne pourra vraiment bien nourrir bébé au sein qu’avec la totale approbation et la tendresse complice de son compagnon. Car l’allaitement entraîne une intimité et une disponibilité pour le nourrisson qui se vit à trois. Voilà pourquoi la décision d’allaiter est une décision de couple. ● Un père ne devrait pas se sentir frustré parce qu’il ne peut
pas donner le biberon : le bonheur de bébé est de téter le sein de sa mère, dans le grand lit, avec papa qui entoure de ses bras maman et bébé. Voilà la meilleure manière de choyer votre enfant. ● L’allaitement ne rendra pas la jeune mère plus indisponible que
le biberon : c’est la préoccupation du bébé et la remise en forme physique de son propre corps qui accaparent la maman les premières semaines. Le père doit rester confiant, elle s’ouvrira
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à nouveau à lui et au monde qui l’entoure après une période de nidation. ● L’allaitement maternel permet ainsi un corps à corps entre
votre bébé et vous. Le papa y trouve sa place en vous couvant de sa chaude complicité et en assurant un climat paisible à votre foyer.
Combien de temps allaiter ? Vous pouvez allaiter 10 jours... ou 10 mois Le lait maternel coule en fonction de la succion du nourrisson. Il suffira de ne pas laisser bébé téter longtemps le sein et de compléter avec des biberons pour que votre allaitement se tarisse rapidement. Vous pouvez donc n’allaiter que le temps de votre séjour à la maternité et, dès votre arrivée à la maison, compléter avec des biberons, ce qui diminuera considérablement votre allaitement : vous pourrez arrêter en quelques jours.
Quand préférer le biberon ?
« J’ai allaité ma petite fille pendant 4 mois. Ça a été un immense plaisir pour moi, mais j’ai aussi, paradoxalement, ressenti une certaine restriction de ma liberté de femme, car il faut être disponible pour se donner à son enfant. C’est donc ambivalent, comme souvent dans les histoires d’amour. »
Des raisons pratiques ou personnelles Il y a quelques bonnes raisons pour lesquelles vous pouvez décider de donner d’emblée le biberon, sans même passer par une courte transition d’allaitement maternel : ● Vous n’avez physiquement pas envie d’allaiter. ● Vous avez besoin de ressentir immédiatement une certaine forme de liberté. ● Un échec d’allaitement avec un premier enfant vous a laissé un mauvais souvenir.
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L’Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois pour le développement optimal du nourrisson. Cette pratique est difficile à instaurer en France par manque de stratégies d’information et de soutien des mères. On peut cependant trouver des conseils pour réussir à s’épanouir tout en allaitant sur le site www.anaes.fr, mis à la disposition des personnels de santé.
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● Une intervention chirurgicale sur vos seins vous interdit l’al-
laitement (ce qui est très rare). ● Votre compagnon est vraiment opposé à l’allaitement au sein : la complicité du papa joue un rôle dans votre décision (voir p. 14). Si votre compagnon y est défavorable, il est important de ne pas aller contre ses sentiments : votre bébé a autant besoin d’un papa et d’une maman complices que de lait maternel. Vous donnerez alors le biberon en respectant la demande de votre propre enfant (voir p. 20 à 24).
Quand faut-il décider ? Vous pouvez attendre le dernier moment Vous pouvez vous donner 24 heures après la naissance pour décider. Rien n’oblige à interrompre votre lactation dès le premier jour en prenant des médicaments. Vous pouvez donc attendre d’être seule avec bébé dans l’intimité de votre chambre, pour savoir si vous préférez le sein ou le biberon. La façon dont s’est déroulé votre accouchement comptera beaucoup : selon que vous êtes épuisée et n’avez pas envie de donner plus avec votre corps, ou, qu’au contraire, vous vous sentez vide et désirez ressentir le bébé en fusion
L’allaitement : un peu d’effort et beaucoup de plaisir « Je pense qu’il faut arrêter de parler de l’allaitement comme quelque chose de simple et de naturel. Certes, c’est naturel, mais ça demande beaucoup d’efforts. Je suis une “fana” de l’allaitement car j’allaite actuellement ma fille de 8 mois et je n’ai pas encore envie d’arrêter. Néanmoins, quand je repense au bébé, je ne sais pas si je serais capable d’allaiter un deuxième enfant. Il serait très intéressant de rappeler que le fait d’allaiter est douloureux au début : personnellement, ça m’a fait mal pendant 2 mois, et je ne suis pas la seule dans ce cas, d’après les amies que j’ai interrogées. »
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totale avec vous, vous choisirez plutôt le biberon ou le sein. Comme vous voyez, il n’y a pas d’urgence à décider si vous souhaitez allaiter pour quelques jours ou pour plusieurs mois...
Faut-il suivre un régime spécial pour allaiter ? Vous pouvez presque tout manger On a beaucoup trop tendance à culpabiliser les mères qui allaitent en mettant leur alimentation en cause dès que leur bébé souffre de maux de ventre... Votre enfant a la chance de stimuler ses papilles gustatives et de s’initier déjà à tous les goûts de votre table familiale. Vous pouvez donc manger du chou, de l’ail et du curry, et mettre du sel et du poivre sur vos tomates ! Quel dommage de priver une jeune maman d’une cuisine parfumée. Vous pouvez même boire une coupe de champagne, une tasse de thé, manger une orange ou un demi-melon. Mais bien sûr, vous éviterez les excès : trois verres de vin ou un litre de café sont nuisibles à votre bébé. ■
« C’est du bonheur d’allaiter son bébé, et j’ai allaité mes trois enfants pendant 6 mois. Depuis toujours, ça me semblait naturel et évident. Pour « compenser », mon mari les changeait, se levait la nuit et m’amenait le bébé afin d’avoir, lui aussi, « sa » relation privilégiée.
Qu’est-ce que le colostrum ? Premières gouttes fabriquées par votre sein, c’est une véritable potion magique, un concentré de cellules de défense, de globules blancs. Il tapisse le tube digestif du bébé pour faire barrage aux virus ou aux bactéries qui voudraient y pénétrer alors que le nouveau-né, n’étant plus dans votre poche stérile des eaux, est très exposé. Le colostrum est également très
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riche en anticorps ; ces derniers sont des substances qui neutralisent les microbes. Ainsi, dès sa naissance, vous donnez à votre bébé les premières armes pour qu’il se protège des particules infectantes de votre environnement. Ces substances sont vivantes, elles ne peuvent être fabriquées autrement que par votre organisme.
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Sa toute première tétée Un instant magique ne expérience fusionnelle. Si vous vous donnez le bonheur de vivre cet instant, vous verrez qu’il est magique. C’est une tendre intimitée retrouvée avec votre enfant : il continue ainsi à ne faire qu’un avec vous. Le nouveau papa a alors systématiquement le cœur qui fond et les larmes aux yeux. Il n’y a pas de plus grand attendrissement que de voir ce petit nouveau-né encore humide se ressourcer au sein de sa mère.
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Vous ne manquerez pas de lait ! Lorsque je vous demande comment vous voulez nourrir votre enfant, la plupart d’entre vous me répondent : « J’essaierai de l’allaiter... si j’ai du lait ! » Avec une bonne méthode, vous aurez bien évidemment du lait ! L’instinct de succion. Dès lors qu’il est né à terme et en bonne santé, votre bébé est animé d’un puissant instinct de vie dont témoigne la succion. Il était dans la chaleur de votre corps en permanence, nourri par le cordon ombilical. Celui-ci coupé, le nouveau-né posé sur votre ventre rampe vers votre sein. Il est aussitôt capable d’attraper votre mamelon,
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de fouiner pour le mettre dans sa bouche, de le happer, de l’aspirer... Bébé s’apaise alors en dégustant les délicieuses gouttes de votre colostrum.
Comment bébé apprend-il à téter ? Un déclic naturel La succion est un instinct de vie. Il est présent chez tous les bébés nés à terme et bien portants. Il suffit d’attendre que votre enfant ait vraiment besoin de lait – ce qui peut survenir le plus souvent dans les deux premières heures, mais parfois seulement au bout de six à douze heures. Le nouveau-né est souvent assez calme, les mamans s’inquiètent : « Il dort tout le temps ». Bébé a encore des réserves à éliminer, les gouttes de colostrum qu’il trouve en quelques mouvements d’aspiration de votre sein lui suffisent. Si les infirmières et votre pédiatre vous disent que bébé est bien portant, sachez donc être patiente et ne pas compléter avec des biberons qui enrayeraient votre montée laiteuse. Cas particuliers. Lorsque bébé vient avant terme et fait une jaunisse ou subit quelque autre épisode pouvant le fatiguer, il ne sait pas toujours trouver le mamelon, il n’a pas le déclic de la succion et de l’aspiration. L’examen du pédiatre est alors fondamental pour s’assurer que cette incapacité de téter ne relève d’aucun problème de santé. Dès lors que tout est normal et que bébé va bien, vous pouvez patienter et encourager la succion en appliquant sur votre sein la tétine d’un biberon. La conformation de la tétine, beaucoup plus longue que le mamelon, stimule la langue et le palais et déclenche chez la plupart des bébés l’action de téter. ■
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« Le premier hymne d’amour fut cet hymne au lait maternel chanté par tout le corps de l’enfant, accueillant, embrassant, écrémant de tous ses moyens la précieuse nourriture. Cet enthousiasme à téter est physiologiquement le premier et vrai modèle de tout enthousiasme au monde. » (Alain, Propos sur le bonheur)
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L’art d’allaiter Un acte d’amour réciproque Il n’y a rien de plus beau qu’une maman nourrissant son bébé :le monde n’existe plus, votre regard se fond dans la contemplation de votre bébé,vous guettez les moindres signes de bien-être, vous tremblez à l’idée de mal vous y prendre et de l’empêcher de respirer,ou vous avez l’impression que bébé s’endort sans avoir assez bu.
ne personne qui n’a pas donné le sein ne peut pas comprendre tout l’amour qui submerge la mère et l’enfant à ce moment-là. « J’ai senti une commotion qui s’est bientôt épanouie dans tout mon corps en y répandant une chaleur délicieuse à laquelle a succédé le calme, une volupté inexprimable... Que vous dirais-je de plus ? J’ai senti que j’étais mère, une mère heureuse. » (Témoignage d’une mère cité dans Votre enfant, de Lyonel Rossant et Jacqueline Rossant-Lumbroso, Robert Laffont, coll. Bouquin).
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Si vous êtes trop dolente pour nourrir vous-même votre enfant, le personnel de maternité est aujourd’hui bien préparé à installer bébé tout près de vous, près de votre corps, de votre chaleur. Ainsi l’acte réciproque de la tétée sera-t-il préparé lorsque bébé ou vous-même serez plus reposés.
À quel moment faut-il lui donner le sein ? Sans attendre de délai particulier L’idéal est de proposer le sein à votre bébé dès sa naissance (après que les premiers gestes pour dégager ses petites voies respiratoires et digestives auront été pratiqués par la sage-femme ou le pédiatre présent). Point n’est besoin d’attendre plusieurs heures. Dites à l’avance à votre sage-femme que tel sera votre désir. J’ai toujours le cœur meurtri lorsque
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La tétée vous endort ! La plupart des mères m’avouent en s’excusant : « Je lutte contre le sommeil, j’ai failli m’endormir en donnant le sein à mon enfant. » La prolactine a, en effet, une action somnifère ; elle vous apaise, mais il ne faut pas tenter de lutter contre votre sommeil : c’est justement ce dont bébé a besoin. Téter une maman lascive et détendue est beaucoup plus agréable que de sentir ses bras tendus, ses yeux braqués sur la montre. Veillez surtout à ce que votre lit ne comporte ni oreiller ni
couette. Si vous sentez le sommeil vous gagner pendant la tétée, attendez que bébé lâche le sein pour le poser dans son berceau ou dans un side-car prolongeant votre lit (voir Mon bébé dort bien). « J’ai peur d’étouffer mon bébé », me confiez-vous parfois. Je n’ai jamais vu de tel cas en 30 ans de pratique. Maintenez simplement votre vigilance tout en vous faisant plaisir : vous pouvez lire un magazine, téléphoner, parler avec le papa ou regarder la télévision : vivez normalement en allaitant.
je vois un bébé né depuis plusieurs heures, pleurant dans son berceau à côté de sa mère et n’ayant toujours pas été mis au sein.
Et s’il n’a pas envie de téter ? Respectez son propre rythme Parfois, le bébé n’a pas envie de téter pendant ces deux premières heures ; n’en soyez pas peinée : peut-être a-t-il de grandes réserves... Chaque bébé a une horloge interne qui règle ses besoins. Tenez-vous simplement disponible pour le mettre au sein lorsque vous voyez qu’il commence à tendre sa bouche et à s’agiter. Même s’il ne tète pas, vous pouvez garder votre nouveau-né dans vos bras, réchauffé par votre corps : il est habitué à entendre les battements de votre cœur et se calme beaucoup mieux contre vous que dans un berceau.
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Avantages de la tétée précoce : ● elle favorise l’expulsion du placenta, ● elle permet au sein de garder un volume normal grâce à la contraction des petits muscles mammaires.
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Laissez parler votre sensibilité ! Parfois, une accouchée est si émue, si fatiguée, qu’elle n’a pas tout de suite envie de poser son bébé contre elle.Votre compagnon peut alors le prendre dans ses bras. Mais si vous êtes tous les deux bouleversés, vous pouvez avoir d’abord besoin de récupérer calme et énergie. L’essentiel est de respecter ce que vous ressentez.
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Que faire en cas de césarienne ? La tétée peut aussi être précoce Les césariennes étant le plus souvent pratiquées aujourd’hui sous analgésie péridurale, vous ne serez pas endormie et vous verrez votre bébé à sa naissance. La première tétée peut lui être proposée dès que vous quittez la salle d’opération. Prévenez à l’avance que vous voulez avoir bébé au sein, car souvent, le personnel hésite à déranger une maman qui vient juste d’être opérée. En réalité, c’est une merveilleuse sensation que de sentir bébé téter : vous en êtes toujours heureuse, émue, vous éprouvez une sensation de réparation physique bien plus que de pénibilité. La tétée peut donc aussi être précoce en cas de césarienne. Si vous nourrissez votre enfant au biberon, le papa pourra le donner dès que la sagefemme trouvera bébé prêt à téter.
Combien de temps faut-il le laisser téter ? Soyez avant tout à son écoute Votre vie est engloutie par l’acte d’allaitement. Il est normal que vous tâtonniez, mais personne d’autre mieux que vous ne sait nourrir votre bébé dès lors qu’il est bien portant. Il n’y a pas de règle prédéfinie. C’est pourquoi les schémas qui disent de regarder sa montre et préconisent de ne pas nourrir bébé plus de 10 minutes, parce qu’il aurait trouvé l’essentiel des facteurs nutritifs, sont inadaptés. Ils ne tiennent pas compte du besoin de se rassurer que le nouveauné éprouve en tétant contre votre corps chaud. Laissez-vous aller à son bien-être jusqu’à ce qu’il s’endorme, bouche ouverte, béat, empli de lait et de sécurité.
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Sein et biberon, est-ce possible ? Oui, pour un allaitement court Vous pouvez conjuguer les deux. Mais il faut simplement réaliser que plus vous donnez de biberons, moins votre bébé stimulera votre mamelon et moins vous aurez vousmême de lait. Vous aurez donc un allaitement court, car votre lait maternel se tarira rapidement. ● Si votre projet est de ne pas allaiter longtemps, il vous suffit de compléter les tétées avec des biberons : vous aurez eu le plaisir de donner le sein sans vous lancer dans un allaitement prolongé. ● En revanche, si vous désirez allaiter complètement pendant plusieurs semaines ou même plusieurs mois, mieux vaut éviter les compléments de lait au biberon, surtout les premiers jours.
Comment savoir s’il boit assez de lait ? Faites-lui tout simplement confiance C’est l’inquiétude primordiale des mamans. Voilà l’une des raisons pour lesquelles elles ont peur d’allaiter : « Je ne verrai pas combien tète mon bébé. » Mais la nature est bien faite : si votre sein n’est ni gradué, ni transparent, c’est parce que bébé trouve la quantité qui lui sera nécessaire dès lors que vous lui faites confiance. Il est normal qu’à certaines tétées, il ne boive que 10 g, et qu’à d’autres , il boive beaucoup plus : ceci ne veut pas dire que votre sein produit seulement 10 g de lait, mais que cette quantité suffisait pour cette tétée-là. Nous constatons d’ailleurs la même irrégularité au biberon. Ce qui vous prouve que vous avez assez de lait, c’est la courbe de poids de votre enfant (voir l’encadré ci-contre).
Vivre d’amour et de lait
Bébé perd du poids pendant les 3 ou 4 premiers jours de sa vie. Cette perte de poids ne doit pas excéder 10 % de son poids de naissance ; il reprend ensuite environ 50 g tous les 2 jours, et rattrape son poids de naissance vers le 10e jour.
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À chaque tétée, c’est une recherche nouvelle : tantôt il a très faim, tantôt il a simplement besoin de téter pour se rassurer. Chaque fois, tous les deux, vous tâtonnez ensemble pour vous trouver. En même temps que vous donnez le liquide nutritif, vous donnez votre amour à votre enfant.
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Pourquoi n’attend-on plus 24 heures pour nourrir bébé ? Lui donner un bon départ Il faut satisfaire ses besoins. En donnant du colostrum, de l’eau maltosée ou du lait à votre bébé dès sa naissance, vous lui apportez des substances vitales. Nous avons vu combien le colostrum était riche en cellules vivantes et en anticorps produits par votre organisme pour fortifier bébé. Les premières gouttes de lait infantile au biberon apportent des protéines, des lipides et des glucides qui prennent le relais des éléments nutritifs véhiculés par le cordon. Si bébé rejette quelques glaires, l’eau maltosée lui apporte le sucre nécessaire à son cerveau. Lors de naissances prématurées, les fonctions digestives et respiratoires ne sont pas prêtes ; téter et digérer peut demander un effort trop grand pour un nouveau-né qui doit déjà déplisser ses poumons à chaque inspiration. Dans ce cas, le pédiatre de la maternité pourra préconiser une perfusion ; elle apportera à votre bébé les éléments nécessaires à sa vitalité, le temps d’apprendre à téter tout seul. ■
Ce rot tant attendu ! Savoir si bébé a bien fait son rot et s’il est dans la bonne position vous préoccupe beaucoup. Lors d’une tétée au sein, bébé n’a généralement pas besoin de faire de rot, le sein ne contenant pas d’air. Si votre enfant s’endort après la tétée, ne cherchez pas vainement à le tapoter ou à le promener pour lui faire faire son rot. Si bébé se tortille et semble mal à l’aise après la tétée, ou s’il est
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nourri au biberon, vous pouvez l’installer sa poitrine contre votre épaule pendant une dizaine de minutes, et tapoter gentiment son dos pour faire remonter l’air : vous favorisez ainsi le rot. S’il n’a pas émis de rot après ce délai, ne pensez pas qu’il est en danger. L’important est de le coucher à plat sur le dos, dans un berceau sans drap de dessus, ni couverture, ni oreiller.
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Son premier biberon La succion apaise votre bébé u chaud contre vous. Vous avez peut-être décidé de nourrir bébé au biberon. Dans ce cas, procédez exactement comme pour l’allaitement maternel. Prenez bébé contre vous dès sa naissance pour lui apporter l’intimité et la chaleur de votre corps. Si vous voyez qu’il pleure et cherche déjà à téter, demandez un petit biberon. Dès que les premiers gestes de la sage-femme auront dégagé ses voies respiratoires et digestives, vous pourrez donner le biberon vous-même ou le confier au papa : c’est un grand bonheur que de voir bébé s’apaiser en aspirant le lait !
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Si son estomac est encore encombré, on donnera un peu d’eau mélangée avec un peu de substance sucrée (maltose) à la place du lait. Dans tous les cas, il faut apaiser les pleurs grâce à la succion. Une fois que bébé a senti le nectar délicieux couler dans son estomac, il s’apaise. De la même façon que s’il était au sein, vous allez le garder dans la chaleur de votre corps ou le déposer dans le creux des bras de son papa. ■
Vivre d’amour et de lait
Vous craignez de ne pas savoir vous y prendre, de laisser le biberon couler trop vite, que la tétine fuie. Ne vous croyez pas moins compétente que le personnel médical : dès lors que bébé va bien, les parents sont les meilleures personnes pour le nourrir et trouvent tout naturellement les gestes appropriés.
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