4 minute read
YVES LECOINTRE • 55
CONNAÎTRE LA BRETAGNE ———
Pour mieux connaître la Bretagne il faut visiter ces villes et bourgs pour y dénicher les particularités de ce vrai pays. Pour les déplacements vous serez principalement guidés par l’abbé Gar, assisté de l’abbé Nodet et pour des renseignements plus clairs l’abbé Vitré, sans oublier pour la rédaction l’abbé Cherelle. Bien entendu nos religieux mettront en avant le chemin de Groix, La Chapelle-Blanche, La Chapelle-Caro, La Chapelle-Chaussée, La Chapelle-de-Brain, et aussi les routes menant à La Martyre, à La Trinité-sur-Mer, à la Vraie-Croix, au Cloître-Pleyben, sans oublier de passer par le Pont-Croix ou le Pont-l’Abbé.
Advertisement
Sans aller dans ce Paris niais, vous pourrez y trouver Matignon, et y voir plus loin un monde vert et redécouvrir le vieux bourg et le vieux marché typiques de vos rêves nostalgiques, et si vous cherchez l’absolu on vous confiera où l’infini se terre, mais chut !
Si vous aimez les reliefs vous ferez quelques arrêts pour admirer un mont fort et des côtes d’Armor mais attention au loup déac.
Question construction comme au Caire pas de précaire, peu de béton et jamais de toits tôlés, surtout pour le palais et quand on y peint dans ce cas laque les murs de Bretagne qui souvent sont cintrés. Le Breton éclaire ses combles avec des locarnes ou des lanterneaux même s’ils se révèlent bruyants. Si nous creusons on trouve la roche Bernard et la roche Derrien, mais son sol granitique lui confère une terre à radon. Certains habitent au-dessus du vide : sur le pont t’y vis entend-on parfois.
Le cliché concernant cette région est bien entendu fondé si vous souhaitez fréquenter Pleubian, Pleucadeuc, Pleudaniel, Pleudihen-sur-Rance, Pleugriffet, Pleugueneuc, Pleumeleuc, Pleumeur-Bodou, Pleumeur-Gautier, Pleurtuit, Pleuven voire Ploemeur, néanmoins la vie sèche au soleil existe et quand pèle la peau mieux vaut être assigné à résidence puis ensuite prendre le bon air qui revigore à plein vent.
C’est en caban qu’on vient à Quiberon, et pas question de porter des loques à Saint-Malo, de même quand on se maria ou pour les minets, car pour se vêtir on y met l’art, on y vit lamé avec des tissus tressés, mais c’est aux gants que l’on se distingue.
Le Breton même s’il affirme aimer la menthe à l’eau et qu’il n’a pas bu, se bourre seul et oublie que le Picon bourre et comme plaît vin, cela se poursuit jusqu’au rhum Azy ou le rhum Illé.
En matière de gastronomie on y maigrit rarement, ils sont très beurre den (den signifiant salé en breton), on respecte le goût de l’un et de l’autre, on a le choix entre la soupe à Lannion, quand l’autre dinant léger se contentera de la bouillie avec du pain pole puis plus
rien, et quand cale l’appétit on sert des huitres, mais si l’on a très faim on avalera galettes garnies, kouign-amann, galettes de Pont-Aven et plusieurs types de gallinacée : la poule dergat, la poule douran, la poule dreuzic, la Poule lansurmer et la poule laouen. Le Sel-de-Bretagne relevant l’ensemble.
Sexuellement les bretons peuvent être bis, niquent en faisant sauter les galettes, et les filles du côté de Camaret-sur-Mer sont réputées, car il paraît que leurs seins brillent eux. Les hommes même avec leur corps seul savent faire la cour pour conquérir la motte pour finir dans un plan couette à deux sans édredon, car ici on a qu’un père et parfois qu’un père laid.
En avance sur le Français, là le masculin ne l’emporte pas toujours sur le féminin, il sait être elle, quand il est vilaine, il lié à deux seins ne choque pas.
En bon barde il écoute et écrit ses sons comme Sévigné, apprécie Fréhel, Garland ou Lennon, chante pie car le chant sait bien. On lit des BD ou les ouvrages d’Edern où l’on y reconnaîtra les mots ronds locaux.
Cette région est-elle à la pointe ? Oui car en tech plus rien ne les arrête et font bonne impression, grâce à leur fameux toner de Brest fait à la chaîne. Ils savent trimer et bosser aussi dans les forges fabricant les fameuses vannes, ils assemblent aussi les rutilantes Quédillac, et ils sont aussi spécialistes de la chaise. Autre spécialité : les conques dont les marques Arnaud et Haie sont les plus connues.
Dans les affaires le Breton n’est pas le genre qu’arnaque et sait s’aligner, il paierait selon le cours, il est carré sait penser et peut se révéler très malouin.
On n’oubliera pas dans ces départements très bœufs ces étables qui sont pleines, car cette contrée est reine de ce domaine avec ses suidés omniprésents, notamment le porc caro, le porc dic, le porc spoder, le porc launay et le porc louis.
On y cultive aussi toutes sortes de roses : les coff, canvel, noën, porden, trenen car les roses pèsent beaucoup pour eux.
On trouve ici aussi les ifs, les fougères, les fleurs ignées et on respecte toujours le gui qu’il soit prix ou d’elle.
L’orient le fait rêver s’imaginant maure de Bretagne, mais sachant que le douar ne naît pas sur ses terres, et l’oued sans eau des cieux inimaginable. Ils auraient même adopté une monnaie alternative à l’euro qui serait le dinar.
Il est logique qu’en Breizh les archéologues aient trouvé les premières traces de feu, élément qui ravage peu les lieux, grâce à leurs remarquables pompiers au pin-pon légendaire.
Ici le lent meurt tôt, par ailleurs les morts laids sont célébrés lors des réputées et très gores nuits des morts brillants.
Finalement n’ayant plus rien à ajouter je conclurai en affirmant que la Bretagne est une belle ile en terre qui vous en mettra plein les yeux.