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SAINTE-JULIE Une ville où il fait bon vivre et travailler
Sainte-Julie
UNE VILLE OÙ IL FAIT BON VIVRE ET TRAVAILLER
Avecplusde30000résidents,lavilledeSainte-Julieprésentebiendesattraits. Cette municipalité de la Rive-Sud se démarque par son dynamisme et par une qualité de vie enviable.
SUZANNE ROY Mairesse de Sainte-Julie
proximité de Montréal et de Longueuil, idéalement située à l’intersection des autoroutes A-20 et A-30, Sainte-Julie offre les avantages d’un centre urbain sans ses inconvénients.
«Nous ne sommes pas une ville de transit, mais un environnement où l’on peut grandir, vivre et vieillir, autrement dit, passer toutes les étapes de son existence. Nous détenons d’ailleurs les reconnaissances de Municipalité amie des enfants et de Municipalité amie des aînés», précise la mairesse, Suzanne Roy. Sa dimension humaine, ses activités et ses fêtes extérieures gratuites font en effet le bonheur des jeunes et des moins jeunes.
L’accent est mis sur le développement durable, qui s’appuie sur un plan environnemental ambitieux, car Sainte-Julie compte plusieurs parcs-nature et espaces verts. Elle est également certifiée cinq fleurons, la plus haute distinction en matière d’embellissement horticole décernée à une municipalité au Québec.

DES EMPLOIS L’attractivité de Sainte-Julie repose aussi sur son développement économique. «Nous avons créé un TOD (transit-oriented development) à l’entrée de la municipalité, une zone multi-usage qui vise à favoriser l’utilisation du transport collectif. La première phase a atteint sa maturité, et la deuxième est en cours de déploiement», indique Suzanne Roy.
Outre un stationnement incitatif et une station de vélo couverte, on y trouve des commerces de proximité et de moyennes surfaces, des services, ainsi que des bâtiments résidentiels comprenant tant des lofts que des logements locatifs, créant ainsi une mixité d’usages et de clientèles. «Sainte-Julie a également sept circuits de transport en commun sur son territoire, en plus de trois circuits de taxi-bus, gratuits pour tous », souligne la mairesse.
Quatre parcs industriels abritent de nombreuses entreprises dans des domaines variés (haute technologie, recherche et développement, manufacturier, etc.), ce qui génère un bon bassin d’emplois. «La Ville de Sainte-Julie a d’ailleurs mis sur pied un babillard sur lequel les employeurs peuvent afficher les postes à pourvoir. Ils sont très diversifiés et dans tous les domaines : ingénieur, comptable, commis, journaliers… Il y en a pour tous les goûts!», fait valoir Suzanne Roy. De concert avec la municipalité régionale de comté, Sainte-Julie s’est pourvue d’une stratégie d’intervention pour aider les entreprises dans le recrutement de main-d’œuvre. Elle inclut de la formation, du soutien à l’employabilité ainsi que des missions à l’étranger pour dénicher les travailleurs dont la municipalité a besoin pour poursuivre sa croissance. n
IMMOBILIER + MOBILITÉ

PAR ANDRÉE DE SERRES, PH.D., TITULAIRE, CHAIRE IVANHOÉ CAMBRIDGE D’IMMOBILIER, ÉCOLE DES SCIENCES DE LA GESTION, UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL (ESG UQAM)
Changements climatiques, migration et densification, nouvelle mobilité, autant de phénomènes qui nous obligent à traiter et à repenser de façon urgente le développement durable et inclusif des territoires en milieu urbain et à adopter une approche écosystémique entremêlant étroitement l’immobilier et la mobilité.
outes les grandes villes doivent affronter d’importants enjeux pour répondre aux défis climatiques, démographiques, sociaux, environnementaux et économiques. Pensons à l’augmentation de la population, à l’étalement ou à la densification, au développement et au maintien des infrastructures et des services, à l’implantation de mesures d’adaptation, d’atténuation et de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES). Générés en grande partie par les activités industrielles, les déplacements et les bâtiments, les GES ne perturbent pas seulement le climat, mais nuisent aussi à la santé physique et psychologique des citoyens. Les immeubles sont d’importants générateurs de déplacements, que ce soit vers le domicile, le lieu de travail, les commerces, les activités de loisirs, les établissements de soins de santé et d’éducation, etc. Comme la localisation et l’usage des immeubles structurent la morphologie des quartiers et modulent les déplacements, on se doit de réfléchir à l’important rôle des acteurs de T
l’immobilier dans la coconstruction de la nouvelle mobilité et des quartiers durables.
Comment évaluer les impacts réciproques, positifs et négatifs, des projets en immobilier et en mobilité? Comment mieux intégrer la mobilité à l’immobilierdans le développement durable et inclusif des villes?
PLUSIEURS TÊTES VALENT MIEUX QU’UNE Dans le but de chercher des réponses et de proposer des solutions innovantes, la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM et Movin’On de Michelin ont organisé, le 4 novembre 2019, le colloque Immobilier + Mobilité: pour un développement durable et inclusif des territoires en milieu urbain 1 à l’Édifice Jacques-Parizeau à Montréal, siège social d’Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec. S’inscrivant dans le cadre des32 es Entretiens Jacques Cartier,
qui soulignaient cette année 40 ans d’amitié entre les villes de Lyon et de Montréal, le colloque avait pour objectif de rassembler les acteurs des secteurs de l’immobilier, de la ville, de la mobilité et des services qui y sont indispensables et de les inviter à sortir de leur façon de faire traditionnelle pour réfléchir ensemble sur les moyens novateurs de redévelopper les quartiers urbains existants afin de les rendre plus agiles, durables et inclusifs. Ces différents acteurs, qu’ils proviennent du milieu des affaires, des universités (étudiants et professeurs), du public, du milieu institutionnel ou gouvernemental et municipal, québécois, canadien et français, ont été invités à partager leurs idées et à échanger sur les bonnes pratiques à adopter pour un développement durable et inclusif des territoires en milieu urbain. Il s’agissait de sensibiliser les participants aux enjeux associés au développement immobilier des quartiers, à l’implantation de nouveaux projets de mobilité et d’infrastructures urbaines, à explorer des démarches inédites facilitant le développement de la mobilité et à coconstruire une approche écosystémique de la mobilité des grandes villes. Le tout s’est déroulé dans un environnement franco-québécois laissant libre cours au partage des

innovations, des pratiques et des visions provenant de part et d’autre de l’Atlantique.
Les interventions, discussions et réflexions inter venues pendant le colloque portaient sur les liens et les dépendances entre les projets immobiliers, les projets de quartier et les projets de mobilité ainsi que sur les conséquences sociales, environnementales et économiques qui y sont associées. Vingt-quatre conférenciers, élus et représentants des villes de Montréal, de Lyon et de ClermontFerrand, professionnels d’entreprises et chercheurs, en provenance du Québec et de la France, ainsi qu’une centaine de participants, s’y sont retrouvés pour échanger sur ces importants enjeux, aborder les solutions pour mieux intégrer la mobilité au développement immobilier, partager leurs expé riences respectives et discuter des bonnes pratiques à adopter pour un développement durable et inclusif des territoires en milieu urbain. La mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante, a clôturé la journée en rappelant toute l’importance des enjeux liés à l’immobilier et à la mobilité pour le développement d’une grande ville qui doit demeurer à échelle humaine en misant sur des quartiers complets, caractérisés par leur mixité
DENIS BERNIER




sociale, économique et culturelle et centrés sur le bien-être et la qualité de vie de leurs résidents.
Les intervenants ont partagé différentes façons de penser et de structurer de nouveaux projets (Quartier Eureka Confluence à Lyon, YUL Aéroport international Montréal-Trudeau), de connaître les enjeux associés à l’implantation de nouveaux projets de mobilité impliquant infrastructures urbaines et bâtiments (TOD [Transit-Oriented Development], POD [Pedestrian-Oriented Development], quartier vertical), de combiner projet immobilier, mobilité et inclusion sociale. Les interventions ont aussi permis de prendre connaissance des positions des investisseurs en matière d’investissement responsable.
Ces réflexions contribuent directement à la réalisation des projets de recherche entrepris par les équipes de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et de l’ Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier de l’ESG UQAM, impliquant Ivanhoé Cambridge, BOMA Québec, Fonds immobilier de solidarité FTQ et Aéroports de Montréal.
IMMOBILIER, MOBILITÉ ET VILLE Immobilier, mobilité et ville sont trois éléments intrinsèquement liés pour réussir le développement durable et la transition écologique. En effet, les immeubles, qu’ils soient destinés à des usages résidentiels, commerciaux, administratifs, d’enseignement , de soins de santé ou autres, sont les principaux générateurs de déplacements des citoyens de la ville. Leurs usages rythment au quotidien des besoins de déplacements et de mobilité et marquent de ce fait la cartographie du territoire urbain. Comme le soulignaient sous différents angles plusieurs intervenants, les liens entre la forme de la ville et le type d’immeuble qui y est privilégié dans les différents quartiers déterminent la technologie de transport appropriée. Et vice-versa: la technologie de transport privilégiée influencera le développement de la forme urbaine et aura un impact sur le déploiement et le maintien des infrastructures de transport de plus en plus sollicitées. Il semble incontournable pour les villes de devoir élaborer des stratégies de mobilité durable visant à réduire les distances de déplacement et à adopter des mesures réglementaires portant sur une utilisation novatrice du territoire qui tienne mieux compte de ces constats. Puisque les immeubles sont souvent construits et utilisés pendant un cycle de vie de plus de 100 ans, leur emplacement, leur potentiel d’occupation et de transformation ainsi que la détermination de leur usage sont des critères déterminants de la qualité de vie d’une ville ; une stratégie de mobilité durable et de transition écologique dans les grandes villes peut difficilement réussir sans qu’on y intègre les projets immobiliers. Il faudrait privilégier plus de densité et réfléchir à une nouvelle mixité des usages autorisés dans les immeubles, les quartiers et les villes. Par exemple, on peut envisager de proposer un nouveau cadre politique et réglementaire visant à repenser la façon d’occuper les territoires urbains en privilégiant des outils et des mesures d’évaluation des projets de construction, de rénovation ou de transformation d’immeubles permettant de faire ressortir les impacts positifs sur le plan environnemental, social et économique et qui prendrait particulièrement en compte les effets sur la mobilité, les déplace ments et la réduction des GES.
L’IMPORTANCE DE LA SYNERGIE Les liens entre les acteurs clés de l’immobilier, de la mobilité et des villes (des secteurs publics, privés ou universitaires) doivent être renforcés afin de redéfinir le cadre de leur intervention et de stimuler leur potentiel d’innovation et de créativité dans la coconstruction des quartiers et des communautés durables et inclusifs de demain. Il apparaît de plus en plus crucial de sensibiliser ces acteurs aux impacts systémiques générés par leurs projets. L’immeuble peut créer une valeur positive pour le quartier en fournissant de nouveaux services à la population qui y vit déjà ou en augmentant la population locale et justifiant ainsi l’ajout de nouveaux services de mobilité. Réciproquement, la valeur de l’immeuble dépend fortement de la qualité de vie du quartier et de la disponibilité de services de mobilité.

On ne peut plus imaginer le développement des villes et des projets immobiliers sans y inclure la gestion de leurs impacts sociaux, environnementaux et économiques et sans parler d’accessibilité, d’inclusion et de mobilité. La gestion de ces impacts excède les limites juridictionnelles des villes: la pollution, le bruit, les flux de circulation, les conséquences sociales et environnementales des décisions et des actions des citoyens et des élus d’une ville ne s’arrêtent pas aux frontières des villes. Un mode de gouvernance plus systémique permettant de prendre en compte les impacts générés par les projets des uns et des autres devient incontournable pour faciliter le développement des territoires urbains et sa transition écologique.
Les interrelations et les impacts entre l’immobilier, la mobilité ainsi que le quartier et sa communauté, incluant les infrastructures et les services publics, nous forcent à constater le besoin d‘explorer de nouvelles approches favorisant le développement de la mobilité et d’avoir recours à des stratégies de coconstruction des nouveaux projets. Il nous faut
DENIS BERNIER
adopter plus qu’une approche systémique: nous devons préconiser une vision écosystémique de la ville.
Les investisseurs et les propriétaires immobiliers font face à de nouveaux enjeux pour soutenir le développement durable et plus inclusifen immobilier et doivent adapter leur façon d’intervenir. La conception du rôle des usages des bâtiments dans la ville a évolué: d’abord voué à une fonction souvent unique, l’immeuble est maintenant considéré en tant que générateur d’impacts et de besoins et comme fournisseur de services, non seulement pour ses usagers, mais aussi pour son voisinage. La valeur de l’immeuble dépend de celle de ses baux et de la qualité de ses occupants, mais elle est aussi tributaire de la qualité de vie du quartier dans lequel il est situé. Les limites physiques de la propriété immobilière deviennent de plus en plus floues, se transformant en faisceau de droits et d’obligations, accompagné par le développement de nouvelles connaissances permettant d’en définir et d’en mesurer les impacts, qu’il faut aussi maintenant apprendre à gérer.
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VOLUME 12 | NUMÉRO 5 | OCTOBRE – NOVEMBRE 2019
LE PROFESSEUR PAUL LEWIS TÉMOIN D’UNE VILLE EN MÉTAMORPHOSE

1111 ATWATER UNE NOUVELLE ADRESSE DE PRESTIGE À MONTRÉAL
GUIDE DE CLASSIFICATION DES IMMEUBLES DE BUREAUX
APRÈS-SINISTRE SAVOIR LIMITER LES DOMMAGES

L’ÉCONOMIE D’EAU CACHE PARFOIS DES INCONVÉNIENTS
CENTRES COMMERCIAUX RENCONTRE AVEC SÉBASTIEN PERRON
VOLUME 9 | NUMÉRO 3

LE RETOUR AUX SOURCES DE BRETT MILLER
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