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NOUVE AUX ARRIVANTS Des emplois à saisir

DES EMPLOIS À SAISIR

e n’est pas le travail qui manque à Montréal! Ainsi, on comptait plus de 40000 postes vacants en 2018. Pour trouver un emploi, les nouveaux arrivants doivent toutefois y consacrer les efforts nécessaires et relever un certain nombre de défis. Mais leur situation s’améliore, d’autant que le marché du travail se resserre et que des pénuries de main-d’œuvre se font sentir aux quatre coins de la province. UNE MEILLEURE INTÉGRATION EN EMPLOI Alors qu’habituellement on observe un taux de chômage plus élevé chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada, l’écart tend à s’amoindrir depuis quelques années. Ainsi, selon une récente étude de l’Institut du Québec 1 , le taux de chômage chez les nouveaux arrivants âgés de 25 à 54 ans a chuté à 6%, alors que la moyenne québécoise était de 5,6% (données de septembre 2018). Le taux d’emploi est lui aussi très positif, ayant grimpé de près de six points de pourcentage en 10 ans pour se fixer à près de 78% en 2017. Même les immigrants arrivés depuis moins de cinq ans bénéficient d’une remontée, puisque leur taux d’emploi est passé de près de 58% en 2007 à environ 66 % en 2017. C

AHMED SAHBOUN Directeur des services d’intégration professionnelle Clé pour l’intégration au travail des immigrants (CITIM) Bon an, mal an, la grande région de Montréal accueille 86% des nouveaux arrivants. La métropole constitue donc un important pôle d’attraction pour ceux qui souhaitent immigrer au Québec.

Ahmed Sahboun, directeur des services d’intégration professionnelle de Clé pour l’intégration au travail des immigrants (CITIM), un organisme d’aide à la recherche d’emploi pour les immigrants à Montréal, a lui aussi constaté cette embellie sur le terrain. «Même si cela demeure du cas par cas, en règle générale, les nouveaux arrivants dénichent plus facilement un emploi qu’avant, qu’ils soient résidents permanents ou temporaires», note-t-il. Ainsi, sur les 1800 personnes qui ont recours aux services du CITIM annuellement, il estime qu’environ 83% trouvent un poste. Mieux encore, 40% obtiennent un emploi dans leur domaine ou dans le secteur qui constituait leur objectif principal.

Le CITIM offre de nombreuses ressources aux immigrants pour les aider à s’intégrer sur le plan professionnel, notamment de l’accompagnement, de la formation, des outils de recherche d’emploi, du réseautage, etc.

DES DÉFIS À RELEVER M. Sahboun souligne qu’il est impressionné par le bon niveau de préparation des immigrants qui passent par le CITIM, ainsi que par leur persévérance et leur capacité à développer des stratégies de recherche d’emploi. «Lorsqu’ils sont accompagnés par un organisme comme le nôtre, et qu’on leur fournit les ressources et les outils nécessaires, ils réussissent rapidement», souligne-t-il.

Les candidats étrangers ont toutefois des défis à relever, en fonction de leur situation. Il peut s’agir d’enjeux relatifs à la connaissance de la langue ou de reconnaissance des diplômes. «Dans les professions réglementées avec des titres réservés, les démarches pour intégrer un ordre professionnel peuvent être longues et ardues. Nous travaillons avec eux pour les

GETTY IMAGES PAR PEOPLEIMAGES

aider dans le processus», indique Ahmed Sahboun. De plus, si le fait de détenir une expérience profes sionnelle dans un autre pays peut aider à s’intégrer en emploi, le travailleur doit toutefois être conscient des différences par rapport au marché québécois et bien comprendre les attentes des employeurs locaux afin de faciliter le transfert de ses compétences.

Pour simplifier le processus d’intégration en emploi, M. Sahboun recommande aux futurs immigrants de bien se renseigner avant leur départ et d’effectuer le plus de démarches possible à l’avance, par exemple préparer des dossiers de candidature, contacter les ordres professionnels, etc. «Une fois sur place, on ne doit pas s’isoler, mais au contraire aller chercher les ressources nécessaires; il en existe d’ailleurs beaucoup. Il importe de s’informer auprès des personnes qui possèdent l’expertise requise, au sein des organismes d’aide, par exemple», leur suggère-t-il.

La persévérance est de mise, mais les efforts sont généralement récompensés, comme le démontrent les statistiques. L’étude de l’Institut du Québec indique d’ailleurs que 84,3% des immigrants arrivés au Québec en 2010 y résidaient toujours en 2015, une amélioration marquée puisque le taux de rétention n’était que de 75% en 2000. Avec les nombreux départs à la retraite anticipés et une population active dont le volume décroît, intégrer les nouveaux arrivants au marché du travail s’avère plus que jamais une nécessité pour permettre au Québec de poursuivre sa croissance. Voilà un atout de taille pour ce bassin de maind’œuvre potentiel.

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