Actuel
l’estampe contemporaine.
Miyako
Ito
Sophie
Domont Editions K1L collection Monomono
Comité de rédaction: Jean-Michel Uyttersprot Miyako Ito Sophie Domont Marie Belorgey
Pour toutes informations : magazine.actuel@gmail.com http://www.actueldelestampe.com. Éditeur responsable : K1l a.s.b.l Prix de vente : 10 ¤ N° Issn : 0774-6008 Dépôt légal : D/2015/13.733//5
L’une, Miyako Ito, développe un art d’une sensualité tout étrange, univers de petites filles toutes en vulves et fleuries. L’autre, Sophie Domont, un art, de et, pour femmes adultes et actuelles, bien ancrée dans notre monde. Toutes deux artistes, graveures et peintres. Toutes deux tailles doucières. L’une buriniste douée, l’autre développant avec dextérité la pratique de la photographie, de l’eau-forte et du vernis mou. Deux femmes, exceptionnelles.
Jean-Michel Uyttersprot
Miyako Ito
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Venue de Tokyo en 2000 et après être passée par l’école des Beaux Arts de Versailles, Miyako Ito s’est inscrite à l’atelier Contrepoint pour y pratiquer la gravure. Au cours de ces années, Miyako Ito a affirmé son style en se spécialisant dans la technique du burin. Expositions récentes : Salon des Artistes français, salon de la société nationale des Beaux-Arts à Paris, galerie Aoki Ginza et Société Gravure Japon au musée métropolitain à Tokyo, Lauréate du prix Nihon-Hanga-Kai à la Biennale internationale Aqui à TermeOvada (Italie), Biennale internationale d’art miniature à Québec (Canada), Linea biennale internationale de gravure en Val d’Oise (France). Plusieurs œuvres acquises par le musée Daubigny à Auvers sur Oise.
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Chaque ligne tracée minutieusement, lentement,se transforme d’abord en un cheveu,puis en une et plusieurs mèches. Un fil qui devient tissus,une plume qui devient aile. Toutes ces lignes donnent enfin naissance à une oeuvre,comme les aiguilles du temps qui tracent sur un visage les rides du sourire et toutes ses expressions qui racontent une histoire. Miyako Ito
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«Trace les lignes en maîtrisant les courbes et les profondeurs, inspire à jamais dans la matière l’expression de mon inspiration, la traduction de l’émotion. Il m’arrive de ressentir un regard, de me sentir observée par un objet censé être inanimé. Cette sensation n’est pas forcément agréable, mais elle me donne un sentiment de mystère auquel il est difficile de résister… Mes personnages sont inspirés par des poupées que j’ai créées. Ces poupées sont pour moi comme des carapaces vides. Il suffit que je rajoute des yeux en verre dans les orbites pour qu’il me semble parfois les voir renaître»
Né à Tokyo au Japon Sociétaire de la Fondation TAYLOR et Société Nationale des Beaux-Arts Formation : 2002-2006 Etudiante de techniques de gravure à L’Atelier CONTREPOINT Depuis 2007 Cité Internationale des Arts de Paris.
page 5: Jugglers, burin page 7: L’anniversaire, burin page 9: Tea party, burin Page 11: Sans titre, burin page 12 et 13: Jumelles, burin page 14: Oh dear, burin page 15: Utakata, burin réhaussé
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Sophie Domont
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Née à Paris en 1963, Sophie Domont vit à Paris . Sophie Domont travaille à l’atelier de gravure de la Cité internationale des Arts ainsi que dans son atelier normand. Artiste pluridisciplinaire, Sophie pratique principalement la gravure, mais aussi la peinture, la photographie… Ses recherches artistiques portent principalement sur le thème de la mémoire, la fuite du temps. Ses oeuvres sont visibles en France et à l’étranger : Salon d’Automne, Art Capital (société des Artistes Français), Metropolitan Art Museum Tokyo, musée Le Vergeur Reims, nombreux salons à travers le monde : Brésil, Croatie, Belgique, Bosnie, Mexique, Japon…
Collections publiques : B.N.F Paris, Artothèque de Morlaix, Artothèque d’Angoulême… Galeries : Expression d’aujourd’hui, Levallois-Perret Empreintes, Paris L’Oeil Ouver,t Paris Galerie K1L, Jodoigne Belgique
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Blanche, en tailleur noir. Et d’autres. Femmes, surtout. Pas que. Traces d’identité. Celle qui permet de passer les frontières géographiques, attestant la conformité du portrait papier au visage de chair et d’os ? Celle qui signe l’appartenance à un sang, un peuple, ou une époque donnée? Celle qui s’insinue entre les reliefs génétiquement déterminés de l’humain, selon une combinatoire infinie, pour y faire éclore du semblable unique ?... Mais, visage épaule ruban. Ce que l’on imagine aux abords d’une pente, d’un creux De la profondeur d’un regard. Que l’on perçoit en supplément du visible, entre ses mailles. Derrière l’écran ajouré, luire. Ce qui, gardé secret par la frontière vibrante de la peau et le miroir des yeux, déborde par intermittence. Identité d’ombre et lumière, de chaud et froid, de plein et de manques. De tendresse comblée ou déçue. Chair rêvée, dite par ses mues de soie, de papier, d’encre. Quel corps a traversé le cocon de dentelle ? Les éphémères palpitent autour de la lampe-robe. Ligne tissée, nattée, rabattue sur elle-même jusqu’au labyrinthe, jusqu’à l’espace, jusqu’au volume, enfin. Ajustée, elle lévite, épousant le passage avec précision et délicatesse. Délimitant l’absence. Faiseuse d’enfance, mangeuse d’enfance, la Robe ; tissant le rêve au rite, elle reste. Et nous ? Contre formes du temps. Enveloppes-trajectoires. Et le masque s’y fond, chrysalide parmi d’autres. Car ici les visages, souvent, sont « ailleurs ». Démontés, on dirait. À part. Alors les dos, les gorges, les hanches s’animent, l’air de nous voir les voir. Marie Belorgey
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Le fil comme trame. Fil gravé, fil brodé, fil cousu. Fil du temps, fil de la vie si fragile. La présence humaine est suggérée par le vêtement. Toujours là sans l’être jamais tout à fait. De l’éternelle fragilité des choses... Comme un support de mémoire…
Sophie Domont
Page 19: Ce corps qui m’habite, eau-forte sur tirage numérique Page 21: Sans titre, eau-forte sur tirage numérique Page 23: Comme un air de nostalgie, empreinte et carborendum sur tirage numérique Pages 24 et 25: Volumes Page 27: L’effet papillon, eau-forte sur tirage numérique Pages 28 et 29: Assemblages.
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