8 minute read

zoom local : les médias du caillou

Next Article
Page à Page

Page à Page

Zoom

LOCAL

Advertisement

Par frédérique de jode

,Les médias du Caillou ,

Un petit territoire et pourtant la Nouvelle - Calédonie n'a pas à rougir de son paysage médiatique. Un quotidien, des magazines généralistes ou spécialisés, un journal satirique, cinq radios et deux chaînes de télé locales, des webzines, blogs et sites participatifs... Tour d'horizon en images des médias qui font l'actu.

télé

De gauche à droite : Brice Pichard, technicien du son Aurélie Chevalier, scripte Nadine Goapana, journaliste présentatrice du journal télévisé Gaëlle Roussel, scripte Dave Wahéo-Hnasson, journaliste et présentateur du journal télévisé Gwen Quemener, journaliste et présentatrice du journal télévisé Réné Molé, opérateur de prises de vue

Le JT

Le JT du soir de NC 1ere, le rendez-vous incontournable de l’information en Nouvelle-Calédonie, – la grand-messe de 19h30 – plébiscité par une très grande majorité de la population. Les journalistes expliquent et décryptent les événements forts de l’actualité calédonienne et de la région avec le souci d’impartialité et d’indépendance que met en avant la chaîne de télévision généraliste locale, intégrée à France Télévision, autrefois connue sous le sigle RFO. Toutes les opinions politiques s’y expriment. Pour la rentrée 2015, ce sont les journalistes Nadine Goapana, Gwen Quemener et Dave Waheo-Hnasson qui présentent le JT au cours de la semaine. Le week-end, ils passent le relais aux journalistes et présentateurs Alexandre Rosada, Charlotte Rich et Nathalie Daly. Le dimanche : un invité politique est mis à l’honneur. Autour des journalistes, il y a bien sûr toute une équipe : un rédacteur en chef, des journalistes sur le terrain, des opérateurs de prises de vue, des techniciens du son, des scriptes... Des femmes et des hommes de l’ombre dont la profession est indispensable.

De haut en bas et de gauche à droite : Lottie Mademoiselle L La baronne Mademoiselle K Emma Gabrielle Hum Lili

blog

Mademoiselle L

Mademoiselle L, ce webzine féminin calédonien, a vu le jour il y 3 ans. « Je voulais créer un webzine qui ressemble à toutes le femmes ou presque. Un endroit où elles auraient l’impression d’être avec des copines virtuelles », raconte Mademoiselle L. Un ton décalé, de l’humour, des pages mode, des conseils beauté, des sujets de société légers et parfois graves comme les violences faites aux femmes, font le succès de ce mag en ligne. Mademoiselle L s’investit aussi en organisant des événements caritatifs pour des associations telles que Sos Violences sexuelles, les petits pansements du cœur ou encore Les petites sœurs des pauvres. L’équipe rédactionnelle s’est étoffée avec l’arrivée cette année de quatre nouvelles chroniqueuses. Toujours imaginative, Mademoiselle L fourmille de projets : une émission web, peut être même un magazine papier collector à la fin de l’année, des jeux et des soirées... Avec toujours le désir de renforcer les relations interactives avec ses lectrices.

Personne n’avait osé lancer un magazine luxe et haut de gamme en Nouvelle-Calédonie... Jusqu’au jour où Joana Chergui accepte de relever le défi. En 2007, elle crée Les Editions Amazone et lance Must. Mode, beauté, art de vivre, voyage, culture, s’égrènent au fil de ses pages. Mais le magazine se veut aussi culotté, décalé avec des articles de fond impertinents, doublé d’une volonté clairement affichée par l’équipe d’apporter un soin tout particulier à l’esthétisme de la maquette et des images. Avec des couv si soignées qu’elles captent le regard. Must, c’est un bel objet précieux que l’on aime feuilleter et que l’on garde.

Depuis huit ans, le magazine s’est installé dans le paysage médiatique calédonien. Si son esprit originel n’a pas changé, il a bien sûr évolué et s’est renouvelé au fil du temps. Le désir de vous surprendre à chaque numéro, de vous faire partager nos grains de folie à vous qui nous êtes fidèles, est toujours aussi vif. Notre engagement n’a pas faibli d’un pouce et nous prenons tous un immense plaisir à chaque numéro à vous offrir une information de qualité. En témoigne ce numéro sur les médias. Vous l’aurez compris. Must est unique sur le Caillou.

radio

de gauche à droite : gégé jo zolive

La Matinale d’Océane

Océane existe depuis 2002. Si la radio a connu quelques turbulences, elle n’a jamais cessé d’émettre. Aux commandes du 6-9, l’animateur Gégé, épaulé par les journalistes Olivier Surgent, alias Zolive et Georges Jorro, dit Jo. Une équipe qui a la pêche. La matinale d’Océane, c’est un rendezvous que les Calédoniens ne manquent pas, surtout pour le fameux coup de gueule à partir de 7h05, après le flash info. Le principe du coup de gueule : les auditeurs appellent l’antenne et en direct ils nous font partager leur agacement, leur colère sur des sujets politiques, de société ou sur ce qu’ils vivent au quotidien. Un concept qui fonctionne très bien.

franck thériaux

Calédosphère

Premier média participatif 100% calédonien sur la Toile, comme il se décrit, Calédosphère fait de plus en plus souvent le buzz. Fondé en octobre 2006 par un féru d’Internet, Franck Thériaux (en photo), qui vit aujourd’hui en métropole, le blog est axé sur l’actualité générale, sociale, économique et politique de la Nouvelle-Calédonie et va même au-delà du récif. Depuis sa création, l’équipe s’est étoffée de rédacteurs et de chroniqueurs, la plupart signant leurs articles par leurs pseudos. Pour n’en citer que quelques-uns : Rita qui couvre les sujets sensibles, JNC, ancien journaliste à la retraite, ou encore Caton et Machiavel. Calédosphère sème les graines de la discorde. Ses adeptes défendent ce média coûte que coûte alors que ses détracteurs n’hésitent pas à descendre ses méthodes. Pratiquant plus ou moins une ligne éditoriale neutre, Calédosphère est aujourd’hui perçu à la solde de Calédonie Ensemble. Franck Thériaux s’en défend en rappelant que son média revendique une liberté d’expression et de ton, s’attachant à sortir des affaires sensibles qui dérangent, quitte à être l’objet de procédures judiciaires. Franck Thériaux entend faire fi de ses attaques et continuer à informer que cela plaise ou non. Contre vents et marées.

Les Nouvelles Calédoniennes

presse

Le Caillou ne compte qu’un seul quotidien d’informations générales : Les Nouvelles Calédoniennes. Fondé par Roger Brissaud et Edouard Ventrillon en 1971, le journal a été racheté en 1987 par le Groupe Hersant. Marqué politiquement par le Rassemblement pour la Calédonie dans la République de Jacques Lafleur, il impose depuis une dizaine d’années une ligne éditoriale plus neutre. En mai 2013, changement de direction. Les Nouvelles Calédoniennes sont rachetées, ainsi que la radio NRJ et les IRN, par des investisseurs locaux, Jacques Jeandot et sa famille, actionnaires majoritaires, le reste du capital se partageant entre les sociétés Montagnat et Lavoix. Un changement d’actionnaires qui avait déclenché avant son officialisation un mouvement de grève des journalistes pour défendre la liberté d’expression et l’indépendance de la ligne éditoriale. Depuis 2014, c’est Patrick Blain qui est le rédacteur en chef des Nouvelles-Calédoniennes. Ce journaliste de 61 ans a débuté sa carrière à l’Equipe et a notamment exercé au Parisien.

De haut en bas et de gauche à droite : victor Raison : photographe Didier Gressier: correcteur Martin Chouraqui : journaliste (pages NC) Françoise Tromeur : journaliste, Chef du service Nouméa-Grand-Nouméa Tomislav Govekar, journaliste, Chef du service Nouvelle-Calédonie Fabien Dubedout, journaliste (pages brousse) Charlie René, journaliste (pages NC) Julien Cinier, journaliste, secrétaire de rédaction Gédéon Richard, journaliste (pages Nouméa) Marion Le Roy, journaliste (pages NC) Pierrick Chatel, journaliste, responsable développement Web Stéphanie Chenais, journaliste (pages Nouméa) Patrick Blain, rédacteur en chef Esther Cunéo, journaliste (pages NC) Julia Trinson, journaliste, secrétaire de rédaction Sophie Pecquet, journaliste, secrétaire de rédaction Nicolas Le Breton, journaliste, responsable du service SR Jean-Frédéric Gallo, journaliste (pages NC) Christine Lavisse, assistante de la rédaction Yann Mainguet, journaliste (pages NC) Kathleen Rengnet, journaliste, secrétaire de rédaction Céline Houillon, journaliste, secrétaire de rédaction

presse Le Chien Bleu

l'unique journal satirique

En 1998, Etienne Dutailly, ancien journaliste des Nouvelles-Calédoniennes, fonde le mensuel, Le Chien Bleu -référence au très populaire Bouvier australien importé sur le Caillou- à une époque où la presse était sous surveillance. Le journal que l’on peut qualifier de Canard Enchaîné calédonien, dénonce avec verve les travers, les scandales et les collusions du monde politico-économique. Il revendique son insolence et sa totale liberté d’expression. Pas de courbettes non plus face aux annonceurs, puisque le Chien bleu ne vit que du bon vouloir de ses lecteurs et de ses souscripteurs. Des affaires, Etienne Dutailly en a mis en lumière plus d’une au cours des dix-sept années d’existence du journal. « Je me souviens en particulier du Watergate calédonien sous le gouvernement Thémereau. Le Chien Bleu a été le seul média à informer sur la découverte de micros cachés à la présidence du gouvernement et au gouvernement. » Autour d’Etienne Dutailly, une équipe constituée de quelques journalistes mais surtout de spécialistes dans des domaines divers. Une équipe qui préfère rester discrète, loin des projecteurs. Le fondateur du Chien Bleu ne s’est pas fait que des amis. On se souvient de l’agression extrêmement brutale qu’il a subie en 2002 dans les locaux de son journal. Malgré les intimidations et les violences, Etienne Dutailly n’a pas flanché. Le directeur du Chien Bleu n’est pas prêt de se museler.

This article is from: