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f onctionne L co MM e une P oignée de P orte, éterne L co MM e une statue de M arbre et é L égant co MM e seu L es L es PL us be LL es in V entions de L ’être hu M ain P eu V ent L ’être, L e J eans est, daVantage qu’un V ête M ent, un de ces ob J ets auque L on confère du sens, une identité et une P ersonna L ité, éterne LL e M ent déc L inab L e et définiti V e M ent indé M odab L e. aV ec L e deni M , L ’ho MM e aurait-i L trou V é L e tissu éterne L ?

De Nîmes

La toile Denim, comme son nom l’indique, tire son appellation de la production de coton de la ville de Nîmes (ben oui), traditionnellement teinte en bleu à grand coup d’indigo, couleur surtout utilisée pour les vêtements des marins Gênois. De la teinture « blu di Genova » viendra le mot « jean », adaptation phonétique par les colons américains du XVIIIe siècle. La guerre de Sécession voit cette toile se propager à travers le pays et ses qualités de robustesse la rendent très vite indispensable à la fabrication de tentes en tous genres.

Levi Strauss, la légende

Un beau jour de 1853, l’émigré bavarois négociant en tissu, Levi Stauss, crée la société qui porte son nom à San Francisco, où il a été attiré comme des millions d’autres par la quête éperdue de l’or. Là-bas, alors que son commerce consiste à pourvoir en vêtements de travail les petits magasins qui pullulent dans la région, il tombe sur notre denim, toile extraordinairement solide et résistante, et a l’idée d’en faire des bleus de travail… immédiatement adoptés par tous les mineurs du coin. Pendant ce temps, un petit tailleur du Nevada, Jacob Davis, lassé de réparer les poches des mineurs déchiquetées par tout ce qu’ils y fourrent, décide de les renforcer avec de petits rivets de cuivre. Idée révolutionnaire dont il propose à Levi Stauss de partager l’achat du brevet, et donc les bénéfices de l’exploitation. Pas idiot, notre bavarois dit banco. On est en 1873, le 501 vient de naître. La légende raconte que, pour prouver la solidité à toute épreuve de ses « blue-jeans », Mr Strauss aurait ordonné sur une paire un véritable écartelage, sans que celle-ci fasse mine de craquer. D’où la présence emblématique des deux chevaux tirant sur le mythique pantalon sur l’étiquette de la marque.

« Je n’ai qu’un regret, ne pas avoir inventé le jeans ». Yves Saint-Laurent

Comme je comprends la frustration que tu pouvais ressentir, Yves. J’aurais d’ailleurs bien voulu être l’inventrice d’un vêtement qui n’a ni époque, ni frontière, ni sexe, ni barrière sociale... en gros l’une des idées les plus révolutionnaires de tous les temps ! Mais tant pis, ce bon vieux Levi m’a piqué le plan, je salue son génie et reconnaîs qu’il a amélioré notre vie au quotidien. Au départ symbole de l’industrialisation, le jeans est devenu celui de la globalisation. Il incarne invariablement la modernité… depuis environ 150 ans. Cette toile tissée d’histoire est pour beaucoup une seconde peau qui vieillit avec son propriétaire : plus le jeans est vieux et plus on lui trouve un charme déroutant. Si le jeans a tendance à rétrécir singulièrement lors de son premier lavage (la tradition voulait que l’on se jette tout habillé dans une rivière), c’est pour mieux épouser les formes de son propriétaire et, au fil de l’usure, porter les marques particulières des plis que celui-ci lui impose. Parce qu’un bon jeans est aussi personnel qu’une empreinte digitale.

Si James Dean et Marlon Brando ont largement contribué à transformer ce pantalon en symbole de rebellion pour une jeunesse en mal de repères, aujourd’hui le jeans s’est totalement démocratisé. Skinny, baggy, slim, patte d’eph, taille basse, en salopette, en short ou en blouson, je mets au défi chacun d’entre vous d’ouvrir son armoire et de faire les comptes. La toile mythique n’a plus de limites et les créateurs ont depuis longtemps dompté ce tissu éternel.

Il se vend près de 60 jeans chaque seconde sur la planète*.

L ouboutin

Jeans

à une é P oque, un co W -boy digne de ce no M V ous aurait énu M éré L es M arques de J eans existantes en se ser Vant de ses 10 doigts. d e P uis, L e M arché s’est énor M é M ent dé V e L o PP é, nota MM ent aV ec L e regain d’intérêt P our L es M arques authentiques et L es V ête M ents V intage. P artant du P ostu L at que L es M astodontes diese L , ga P et autres g-star n’ont P as de secret P our V ous, et de M anière tota L e M ent exhausti V e (sinon on ne s’en sortirait P as tant i L y en a), V oici une P résentation de que L ques M arques P ar M i L es M ei LL eures.

Les Américaines

Les Européennes

levi’s vintage clothing

Depuis 1999, la plus célèbre des marques de jeans a lancé une collection dédiée à la réédition de ses plus grands classiques. Au début, appelée Levi’s XX, la division s’est au fur et à mesure du temps renommée Levi’s Vintage Clothing. Fouillant dans les archives de la marque à San Fransisco, remontant jusqu’à sa création en 1870, cette gamme met en avant chaque saison des pièces restant fidèles à l’héritage et à l’esprit des vêtements de travail américains. Leurs jeans les plus mythiques (dont une forte présence du 501) sont tissés et teints avec un savoir faire authentique, made in USA. www.levisvintageclothing.com

leE 101

Comme son grand rival, Lee se devait de lancer une gamme faisant honneur à son passé. Jeaner historique depuis 1889, la gamme Lee 101 fait revivre des modèles phares, nous replongeant dans une époque où la poupée Buddy Lee était l’un des premiers objets publicitaires dérivés et où James Dean était à l’affiche. Le tout servi avec une production de qualité supérieure, évidemment. www.lee101.com

A.P.C.

Marque française, APC fut créée en 1985 avec l’idée de proposer l’ensemble des basiques de la garde-robe masculine revisités de manière contemporaine. Le jeans brut fait partie de ces basiques et APC le fait bien. La marque propose une demi-douzaine de coupes. Ses toiles maison sont tissées sur d’anciens métiers japonais et elles ne font l’objet d’aucun traitement ni lavage. Avec le temps, les jeans APC sont devenus une référence en terme de coupe, de qualité et de délavage (patine). Longtemps, la marque a repris les vieux jeans usés pour les recycler et proposait -50% sur les neufs. www.apc.fr

DNM PIECES

Créée en 2013, la jeune marque de jeans Dnm Pieces prône le made in France. C’est un vent de fraîcheur qui souffle sur la production de denim bleu-blanc-rouge que l’on pensait disparue à jamais. Tissant ses toiles localement, la marque propose des produits conçus dans un esprit à la fois minimaliste et moderne. Chacun des jeans de la gamme a pour nom un chiffre étant un multiple de 7, un signe qui porte chance pour les plus superstitieux d’entre nous. www.dnm-pieces.com

Les Japonaises

edwin

Cette marque créée en 1961 par Mr Tsunemi fut la première à se lancer dans le jeans au Japon. Nous sommes après la guerre en 1951 et il récupère alors de vieux stocks de jeans Levi’s qu’il tente d’imiter. Si le succès n’est pas vraiment au rendez-vous, en l’espace de 10 ans, Tsunemi parvient à se procurer un métier à tisser de la marque. Il produit alors son premier jeans sous la marque Edwin (anagramme de D.E.N.I.M avec un M à l’envers, fallait y penser). Au fil des ans, Edwin est devenue une référence en matière de jeans et elle a amplement contribué à l’évolution des techniques dans la production de denim. Ses produits sont toujours faits au Japon, dont certains de manière artisanale. www.edwin-europe.com

Fondée en 2005, Momotaro Jeans s’inscrit dans la pure tradition des jeaners japonais d’après-guerre. Aujourd’hui, de leur petite ville de Kojima, en banlieue d’Okayama, ils offrent des jeans faisant partie des plus renommés au monde, notamment grâce à l’usage de toiles faites à partir de coton du Zimbabwe (un des plus prestigieux). Spécialistes du jeans selvedge brut, les produits Momotaro sont conçus sur d’anciens métiers à tisser avec du coton d’une grande qualité dans des coupes modernes, mais à prix élevé. Momotaro jeans est d’ailleurs la marque haut-degamme du groupe Japan Blue. www.momotarojeans.net

Momotaro jeans