4 minute read

rencontre : P atrick koch

Par frédérique de J ode

Patrick Koch

Advertisement

h o MM e de cha LL enges

aV oir tou J ours une L ongueur d'a V ance. u ne ex P ression qui i LL ustre bien L e che M in P arcouru P ar Patrick k och dans L e M onde des affaires. c e L ui qui n'a J a M ais eu de PL an de carrière défini a su M ener sa barque. iL est de P uis 2006 à L a tête d' a rty P o. Portrait d'un chef d'entre P rise à L 'es P rit ou V ert et s P ortif acco MPL i.

Il a la trempe des chefs d’entreprise qui fonctionnent à l’instinct, une qualité qui lui vaut de saisir au flair une affaire prometteuse. « Je n’ai jamais pensé à élaborer un plan de carrière professionnelle, confie Patrick Koch. La seule chose dont j’étais néanmoins certain était de ne pas intégrer la fonction publique qui assure une certaine stabilité mais qui manque de piment et de prises de risque ». Patrick Koch est un homme d’actions qui aime relever les défis, sans prétention aucune mais simplement parce que c’est dans sa nature. La soif d’aventures et la liberté d’entreprendre constituent le moteur de ce business man dans l’âme. Aussi à l’aise dans les soirées mondaines que dans la communauté mélanésienne qu’il a côtoyée dès son enfance.

Dites-le avec des fleurs !

Après une licence d’économie obtenue à AixEn-Provence, Patrick Koch décroche, de retour sur le Caillou dans les années 1980, son premier job dans un cabinet comptable en tant qu’apprenti. Il gravit les échelons jusqu’à occuper à son départ la fonction d’assistant du commissaire aux comptes. Une belle ascension mais Patrick Koch décide de voguer vers d’autres horizons en intégrant en tant que directeur administratif et financier l’entreprise Pacifique Technologie, aujourd’hui Office Plus, spécialisée dans l’informatique. L’année 1989 marque un tournant dans sa vie professionnelle. « Avec Pierre Bui, nous avons décidé d’acheter le fleuriste Val Fleuri, géré encore aujourd’hui par mon épouse, Nathalie », précise-t-il. Entre le monde de la finance et les fleurs, il y a un grand écart, non ? « Nous n’avons pas réfléchi de cette manière. Nous avons senti que c’était une affaire à saisir car elle offrait de belles perspectives dans un marché en expansion. C’était le moment de sauter un cap et de relever ce challenge d’être à la tête d’une entreprise ». Investir

Cette affaire, le premier « bébé » de ce tandem qui résiste au temps, est suivie d’une seconde avec l’acquisition en 1990 de l’entreprise Serical à laquelle sera associé Dominique Bui, le frère de Pierre Bui. « Trois ans après, je quittais mes fonctions à Pacifique Technologie pour me consacrer à son développement ». En 2006, un nouveau défi s’annonce. Patrick Koch et Pierre Bui se dirigent vers une autre activité en rachetant l’imprimerie Artypo. En un peu moins de dix ans, les deux gérants ont uni leurs efforts pour faire d’Artypo une entreprise performante, dotée de technologies de pointes et de procédés innovants. « Si on veut optimiser la production, se positionner sur ce marché, et donner l’image d’une société modèle et moderne, il faut miser sur l’investissement. C’est ce que nous faisons chaque année malgré une conjoncture difficile et l’arrivée des tablettes qui menace sérieusement le papier. Mais attention, nous ne sommes pas non plus dans cette optique de réaliser du profit à tout prix, l’objectif est d’abord que les salariés d’Artypo puissent s’épanouir dans leur métier ». Du foot au golf

Le chef d’entreprise — qui avoue être parfois autoritaire — manage son équipe comme un entraîneur sportif, avec des valeurs de respect, de solidarité, de réussite partagée par tous. Au final pas si surprenant lorsque l’on sait que Patrick Koch est un sportif accompli. Il a foulé les pelouses des terrains de foot en tant que joueur au CA Saint-Louis, à l’AS Magenta pendant 14 ans puis enfin à l’AS Mont-Dore. « J’ai souvent passé mes week-ends à la tribu de Saint-Louis, mon père avait d’ailleurs une station-service pas très loin. J’ai longtemps côtoyé Raphaël et Charles Pidjot dans le cadre du football. Il y avait beaucoup de respect mutuel et de simplicité dans les rapports à cette époque ». Après le football, le gérant d’Artypo s’est illustré dans le golf. Il fut d’ailleurs jusqu’à cette année le président du Golf de Tina, avant d’endosser désormais la fonction de président de la SEM de Tina. Il est également le président du comité qui organise le South Pacific Golf Open, ce tournoi réputé qui s’inscrit dans le circuit Australasia.

Rebondir

Patrick Koch n’est pas de ceux qui s’endorment sur leurs lauriers. Savoir rebondir, s’adapter aux mutations économiques, avoir toujours une longueur d’avance sont ses lignes de conduite. Un nouveau projet en Chine l’anime concernant le recyclage du papier pour fabriquer des boites à œufs en carton et des pots de reboisement destinés au secteur minier. Parce que Patrick Koch a aussi cette qualité d’être un homme d’affaires responsable et respectueux de l’environnement. Pour preuve, Artypo qui a reçu le label « Imprim’Vert » déploie une stratégie verte depuis des années pour éviter de polluer. « Je suis très sensible à la préservation de la nature. D’ailleurs, je ne supporte pas de voir traîner par terre un papier, une canette à tel point que je ne peux pas m’empêcher de les ramasser ». Un exemple à suivre !

This article is from: